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samedi 18 août 2012

18082012 QUOI DE NEUF ?

DIVERS

Curiosity a enregistré sur Mars des températures supérieures à 0 degré

Le Monde.fr

La dernière station météo de longue durée sur Mars remonte exactement à 30 ans. Ici une vue partielle du cratère de Gale.
La dernière station météo de longue durée sur Mars remonte exactement à 30 ans. Ici une vue partielle du cratère de Gale. | REUTERS/HANDOUT

Le robot Curiosity de la NASA qui s'est posé le 5 août sur Mars a relevé des températures supérieures à 0 degré Celsius dans le cratère de Gale, dont les paysages "ressemblent à l'Arizona" (ouest des Etats-Unis), ont annoncé vendredi les responsable du programme spatial.
John Grotzinger, scientifique de la mission à l'Institut de technologie de Californie (Caltech), à Pasadena, s'est félicité vendredi lors d'une conférence de presse que les scientifiques disposent à nouveau, avec Curiosity, d'une station météo sur Mars.

"Je peux vous dire que la température maximum hier, à la surface de Mars près du robot, était supérieure" à 0°C, a déclaré M. Grotzinger, précisant que la mesure exacte était de "276 Kelvin", soit 2.85°C. "C'est un moment très important pour la science, car la dernière station météo de longue durée sur Mars remonte exactement à 30 ans", quand Viking 1 a cessé de communiquer avec la Terre, a-t-il ajouté.
Le scientifique a par ailleurs dévoilé quatre nouvelles photos, sur l'une desquelles on voit clairement les différentes couches rocheuses des collines ocres situées au pied du mont Sharp, que doit gravir le robot Curiosity au cours de sa mission de deux ans.

DES TRACES DE VIE ANTÉRIEURE ?
"Le bord du cratère (de Gale) ressemblait un peu au désert de Mojave (en Californie) et maintenant, ce que vous voyez ressemble à la région de Four Corners (l'intersection des Etats du Colorado, de l'Arizona, de l'Utah et du Nouveau-Mexique) ou de Sedona dans l'Arizona, où vous avez ces buttes et ces plateaux", a observé le scientifique. "Il devrait y avoir des minéraux hydratés dans toutes ces couches", a-t-il ajouté.
Les scientifiques pensent que la région du cratère de Gale a abrité de l'eau par le passé, et que les formations géologiques anciennes du mont Sharp pourraient avoir conservé des traces de vie antérieure.
M. Grotzinger a précisé par ailleurs que Curiosity pourrait tester "la semaine prochaine" ses premiers mouvements de roues. Le scientifique a également annoncé que la première destination du robot serait finalement une zone baptisée Glenelg, à "la jonction de trois sites géologiques intéressants". Cette zone est dans la direction opposée au mont Sharp, mais ce dernier reste le "véritable objectif", a assuré M. Grotzinger.
Le robot devrait mettre "deux à trois semaines" pour se rendre à Glenelg, mais le scientifique n'écarte pas l'idée de s'arrêter en route si Curiosity "trouve des échantillons (rocheux) intéressants". A plus long terme, "vers la fin de l'année, je pense qu'on devrait tourner nos regards en direction du mont Sharp", estime-t-il.
De nouvelles photos de la montagne, plus précises, devraient être disponibles "dans une ou deux semaines", a-t-il ajouté. Curiosity est le robot le plus perfectionné jamais envoyé sur Mars par la NASA, qui a dépensé 2,5 milliards de dollars pour cette mission.









ECONOMIE

De Motorola aux prix de l’essence, une semaine d’industrie

Par 

essence
© trekkyandy - Flickr- c.c.
Cette semaine, la France a évité de justesse la récession, a maintenu ses positions dans le célèbre classement des universités mondiales et a participé à la réunion d’experts sur le nucléaire en Belgique. Une semaine d’août avec quelques actualités industrielles.
Fait marquant
Suite à la découverte de fissures dans la cuve d’un réacteur de la centrale nucléaire belge de Doel la semaine dernière, les autorités de sûreté nucléaire dans plusieurs pays sont mobilisées. Car ce sont neuf autres réacteurs en Europe et 21 au total dans le monde qui sont équipés de cuves conçues par le constructeur hollandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij (RDM)
Pour la France, c’est l’ASN qui est sur le pont. Elle assure en début de semaine à la ministre de l’Energie Delphine Batho que la fabrication des principaux équipements sous pression nucléaire dont la cuve est suivie spécifiquement en France par ses propres experts depuis 1974. L’occasion de rassurer et  de souligner que les contrôles menés n’ont pas révélé de défauts sur les cuves. La ministre a quant à elle rappelé que la sûreté  nucléaire était toujours un impératif absolu en France.
Sur le plan européen, experts européens et internationaux se réunissent en milieu de semaine à Bruxelles pour faire le point et tirer la sonnette d’alarme, en cas de confirmation de fissures sur la cuve en Belgique. Cette réunion des experts intervient alors qu'Electrabel, la filiale de GDF Suez qui exploite la centrale de Doel, a annoncé la prolongation du délai de fermeture du réacteur n°3, initialement prévue jusqu'à fin août. A l’issue de la réunion, aucune prise de décision définitive concernant la cuve belge.
Selon l’Agence fédérale de contrôle nucléaire, cette réunion a surtout était un moyen de présenter un état des lieux de la situation aux meilleurs spécialistes et d’informer sur les contrôles complémentaires demandés. Elle a par ailleurs révélé que les "indications de fissures" découvertes en 2004 lors de contrôles sur la centrale nucléaire française de Tricastin, dans le Vaucluse, ont "conduit la Belgique à approfondir ses propres contrôles, ce qui a révélé l'existence des problèmes ayant entraîné l'arrêt d'un réacteur à Doel".
Lundi 13 août
Le groupe américain Motorola sabre dans ses effectifs. L’entreprise rachetée par Google l’année dernière veut se séparer de 20% de ses effectifs, soit 4 000 personnes dans le monde, essentiellement en dehors des Etats-Unis. Il justifie cette démarche par les difficultés financières auxquelles il est confronté. Il entend miser à plein sur les activités rentables et non plus sur les appareils bas de gamme. Les deux sites français du groupe n’ont évidemment pas manqué de réagir et de faire part de leurs craintes quant à leur avenir. Au total, 300 postes sont présents dans l’Hexagone.
En plein été, toute l’Italie a les yeux braqués sur l’aciérie de Tarente, située dans le sud-est. La plus grande d’Europe est considérée comme trop polluante par les experts et la justice a donc décidé d’arrêter la production sur le site. Oui, mais c’est en oubliant les 11 500 salariés du groupe qui sont contre, ainsi que la direction a fait appel de la décision judiciaire. C’est aussi oublier la mobilisation des pouvoirs publics et au plus haut niveau, puisque le président du Conseil Mario Monti a pris position. Une mission formée de ministres doit se rendre sur le site en fin de semaine pour tenter de trouver un compromis.
Mardi 14 août
La France évite la récession, de justesse. L’Insee révèle en effet qu’au deuxième trimestre le PIB a stagné, confirmant ainsi ses premières prévisions. Ces données sont plus positives que ce qu’avait annoncé la Banque de France. Si bien que l’Insee estime que le second semestre pourrait être marqué par un léger rebond, emmenant la hausse du PIB à 0,4% sur l’année. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, l’objectif du gouvernement d’une croissance de 0,3% sur 2012 est donc tenable. Si la France et l’Allemagne résistent, la zone euro elle enregistre un recul du PIB.
Le même jour, Pierre Moscovici annonce que des mesures seront annoncées fin août concernant un potentiel blocage des prix du carburant. Le ministre intervient au moment où les prix ont battu tous les records ces derniers jours. Le gouvernement attend donc la remise du rapport de la mission de transparence et une rencontre programmée avec les industriels du secteur. L’opinion se dit favorable à la grande majorité à l’instauration d’un blocage des prix, mais les professionnels eux craignent des soucis d’approvisionnement.
Mercredi 15 août
Vacances studieuses pour le président de la République, François Hollande. Le 15 août il reçoit une délégation Citoyens Entrecasteaux venue militer contre l’exploitation des gaz de schiste en France. Et notamment les forages prévus pour début novembre en région parisienne. Le porte-parole de la délégation s’est dit satisfait de cette rencontre à quelques jours de la tenue de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre prochains.
Chaque année, le classement des meilleures universités mondiales est très attendu en plein milieu du mois d’août. Cette année, le classement de Shanghai fait gagner une place à la France, qui reste malgré tout 7ème. Les trois écoles françaises qui se distinguent le plus parmi les 100 meilleures sont les mêmes que l’an passé à savoir Paris XI Orsay (37ème), l’Université Pierre et Marie Curie (42ème) et l’ENS Paris (73ème). Le classement repose sur l’excellence de la recherche et sur des critères anglo-saxons surtout. Une manière de sélectionner qui est fortement critiquée notamment par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso.

Jeudi 16 août
Alstom souffre de la situation actuelle du marché de l’énergie et des marchés financiers. Alors il va recourir au chômage partiel dans deux sites en Allemagne. Et ce, même si ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice sont bons. Au total, 600 salariés sont concernés. Il va aussi suspendre ses investissements dans les centrales à charbon et à gaz, ainsi que des projets lancés sur ces deux sites.
Se dirige-t-on vers la naissance d’une nouvelle alliance dans le dossier Doux ? C’est en tout ce que laisse penser les dernières discussions entre Duc et Sofiprotéol. Les deux groupes agroalimentaires pourraient resserrer leurs liens économiques autour de l’offre de reprise d’actifs du pôle frais de Doux. Les deux groupes pourraient ainsi se renforcer chacun. Le verdict des juges dans le dossier Doux devrait permettre de délier des langues et dévoiler des synergies dans le secteur de la volaille française.
Vendredi 17 août
Le député PS Pascal Terrasse rebondit sur une rumeur publiée par le Parisien selon laquelle Guillaume Pépy patron de la SNCF pourrait prendre la tête d’EDF. A L’Usine Nouvelle, il explique qu’avant de s’attaquer à ce problème il faut d’abord le problème de l'ensemble de la filiaire électronucleaire" et notamment celui de la sous-traitance. Il appelle à une fusion ente Areva et EDF pour accroitre leur présence internationale.
L’Inspection du travail rend une décision importante pour les salariés de Fralib. Elle pointe des irrégularités dans le PSE et conteste la réalité du motif économique du PSE. Cette décision satisfait les salariés, qui ont par ailleurs aussi obtenu une rencontre avec François Hollande, président de la République, le 31 août prochain.







La Deutsche Bank, cible d'une enquête pour blanchiment d'argent 

La banque allemande est soupçonnée par les autorités américaines d'avoir transféré des milliards de dollars pour le compte de l'Iran.

La banque allemande est soupçonnée par les autorités américaines d'avoir transféré des milliards de dollars pour le compte de l'Iran. (TEH ENG KOON/AFP)
La banque allemande est soupçonnée par les autorités américaines d'avoir transféré des milliards de dollars pour le compte de l'Iran. (TEH ENG KOON/AFP)
Les autorités judiciaires américaines mènent une enquête contre la Deutsche Bank ainsi que d'autres établissements d'envergure mondiale qui auraient transféré des milliards de dollars pour le compte de l'Iran, du Soudan et d'autres pays soumis à des sanction, rapporte samedi 18 août le "New York Times".
L'enquête n'en est qu'à ses prémices, ont indiqué les autorités au "New York Times". Elles ajoutent que la Deutsche Bank n'avait a priori pas procédé à des transferts de fonds, pour le compte de clients iraniens par le biais d'opérations aux Etats-Unis, après 2008.
En 2007, la banque avait décidé de "ne pas s'engager dans de nouvelles transactions avec des établissements de pays tels que l'Iran, la Syrie, le Soudan et la Corée du Nord" et "de mettre fin aux échanges existants dans la mesure du possible du point de vue légal", indique un porte-parole au quotidien.

Une série d'enquêtes contre plusieurs établissements financiers

Cette enquête sur la Deutsche Bank s'inscrit dans une série d'enquêtes menées depuis 2009 contre des établissements financiers, suggérant que celles-ci ont souvent transféré des fonds pour des banques et des société iraniennes, en profitant d'une faille aux Etats-Unis qui a pris fin en 2008, note le "New York Times".
D'après l'article, les procureurs américains se sont aussi préoccupés à propos d'un accord du 14 août portant sur le versement de 340 millions de dollars par la banque londonienne Standard Chartered à l'Etat de New York. L'accord amiable suggère que les autorités américaines sont divisées ou manquent de coordination. Il dissuaderait les banques et les régulateurs étrangers de coopérer avec Washington.
Pour le moment l'enquête sur Standard Chartered, soupçonnée de transactions illégales pour le compte de l'Iran, n'a toutefois pas permis de déterminer le moindre transfert d'argent destiné à des terroristes, des cartels de la drogue, des individus ou des compagnie de pays sous sanction.
Au cours des dix dernières années, les Etats-Unis et leurs alliés n'ont cessé d'accroître les sanctions contre les banques iraniennes, les institutions et les individus, dans une tentative pour faire cesser le programme d'enrichissement nucléaire de l'Iran.
La République islamique d'Iran est soupçonnée de vouloir développer l'arme atomique, sous couvert de programme nucléaire civil.





POLITIQUE

"Cette campagne ne fait que diviser l'UMP"

LE MONDE

Des militants UMP lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, le 2 juillet, à Sallanches (Haute-Savoie).
Des militants UMP lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, le 2 juillet, à Sallanches (Haute-Savoie). | AFP/PHILIPPE DESMAZES

Déboussolés et inquiets : les militants UMP ont le blues. Après les défaites à la présidentielle et aux législatives, le début de la compétition interne à l'UMP préoccupe les adhérents, inquiets d'une "guerre des chefs" qui risque de diviser le parti.
Qu'ils soient partisans de Jean-François Copé, qui doit annoncer sa candidature le 26 août, ou de François Fillon, les dizaines de militants UMP qui ont répondu à l'appel à témoignages lancé sur le site Internet du Monde s'interrogent sur leurs dirigeants, sur leurs valeurs et sur l'héritage, toujours bien présent, du sarkozysme.
"NOUS SOMMES ACTUELLEMENT INAUDIBLES"
La campagne interne pour la présidence de l'UMP ne démarre que le 18 septembre. Mais les candidats déclarés ou non – François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Bruno Le Maire, voire Xavier Bertrand ou Christian Estrosi – donnent déjà de la voix et récoltent les parrainages nécessaires pour se présenter, en novembre, au vote des 264 000 militants que compte le parti.
Mais sur le terrain, le sentiment est plus mitigé. "Il ne se passe pas grand chose dans les Hauts-de-Seine, hormis un mail par mois environ de Jean-François Copé", note Bruno A., militant à Levallois-Perret. La fédération est pourtant la deuxième plus importante du parti, en nombre d'adhérents. "Il faut admettre que la campagne est assez 'molle'", observe Pierre-Henri L., 28 ans, de Cadolive (Bouches-du-Rhône). "Alors qu'un véritable raz-de-marée rose a dévasté notre mouvement en juin, nous sommes actuellement inaudibles", déplore Steven M., de Brest, qui note qu'"aucun débat n'a été organisé jusqu'ici".
INQUIÉTUDE DES ANTI-COPÉ
Beaucoup espèrent que la déclaration de candidature officielle de Jean-François Copé, qui doit intervenir dimanche 26 août à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), permettra d'ouvrir les vannes du débat interne. Mais là, c'est plutôt l'inquiétude des anti-Copé qui se fait entendre. "Il faudrait que le parti reste neutre : je reçois régulièrement des e-mails de Jean-François Copé mais plus aucun des autres cadres du parti", feint de s'étonner Anthony B., développeur Web à Nice, et partisan de François Fillon et d'Eric Ciotti.
Maxence J., lui aussi "pro Fillon", milite dans une fédération "pro Copé", les Bouches-du-Rhône. Selon lui, "des phonings sont organisés au nom de la fédération, ainsi que des repas de soutien à Copé. De plus, certains membres de l'équipe Copé nous attaquent par SMS ou sur les réseaux sociaux", se plaint-il.
D'autres vont plus loin : "L'intérêt de Copé est que la campagne dure le moins longtemps possible et qu'il y ait le moins possible d'électeurs", note JB, militant vendéen qui a souhaité rester anonyme. René F., 82 ans, s'inquiète que le parti tombe "au main d'un clan, celui de Copé et de ses amis".
PEUR D'UNE "DROITE MOLLE"
A l'inverse, les partisans de M. Copé attendent l'entrée en lice de leur champion avec une impatience non dissimulée. Mais tous espèrent que la campagne se déroulera sans batailles fratricides. "L'UMP ne peut se permettre cela", estime Olivier B., militant dans les Bouches-du-Rhône.
"Cette campagne ne fait que diviser l'UMP encore plus que ce qu'elle ne l'est déjà ", déplore Camille C., 17 ans, qui traduit l'état d'esprit de beaucoup. Quelques-uns sont plus confiants, comme Lisa M., de Martigues, qui soutient M. Copé et assure que les débats avec les partisans de M. Fillon sont apaisés. "Nous ne perdons pas de vue nos valeurs communes", assure-t-elle.
Des valeurs, il en est pourtant question dans les interrogations des militants d'un parti assommé par des défaites successives. Elisabeth, de Nîmes, s'inquiète de possibles alliances avec le FN et a été rassurée de voir que sa position était partagée dans sa fédération du Gard. Mais Pierre-Henri L., à Marseille, a plutôt peur d'une "droite molle" alors que dans son département "il n'y a qu'un "petit pont" entre l'UMP et le FN", dit-il.
MILITANTS PEU HABITUÉS AU PROCESSUS DE PRIMAIRE INTERNE
D'autres estiment qu'il s'agira plutôt d'un choix de personne. Comme Jean-François P., de Montargis, qui se définit comme "gaulliste social, chiraquien, et donc pas ultralibéral" mais en veut à M. Fillon pour ne pas avoir "entamé une petite période de réserve et de discrétion après des échecs électoraux dont il est forcément en partie responsable", et choisira donc Jean-François Copé.
Dans certaines fédérations, cette campagne a un goût inconnu pour les militants UMP, dont certains sont peu habitués au processus de primaire interne. Par exemple dans les Alpes-Maritimes, bastion sarkozyste. Eric Ciotti, président du conseil général, dirige la campagne de M. Fillon. Michèle Tabarot, députée et secrétaire départementale, soutient activement M. Copé. Et M. Estrosi, maire de Nice, laisse planer le doute sur sa propre candidature.
"J'ai reçu une même journée trois coups de téléphone de trois permanences différentes m'invitant à accorder mon parrainage à... trois candidats différents", raille Alain D., juriste et militant à Cannes.
C'est d'ailleurs dans ce même département que se réunit, les 24 et 25 août, la première rencontre de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'Etat reste omniprésent dans l'esprit des militants UMP, quel que soit leur favori. René F., qui se définit comme "gaulliste depuis 1947", soutiendra François Fillon "si Nicolas Sarkozy persiste dans son intention de se retirer de la vie politique – ce que je regretterai", dit-il. "L'idéal serait le retour de Sarkozy, mais faute de Sarko, pour moi c'est Copé !", assure Pierre-Henri L..

 

INSURRECTION

Russie: les Pussy Riot vont faire appel de leur condamnation

Manifestation de soutien au groupe Pussy Riot à Prague en Slovaquie le 17 août 2012.
Manifestation de soutien au groupe Pussy Riot à Prague en Slovaquie le 17 août 2012.
REUTERS/David W Cerny
Par RFI
Les trois jeunes femmes du groupe punk russe Pussy Riot ont été condamnées vendredi 17 août à deux ans de camp chacune pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse», une peine sévère vivement critiquée à l'étranger. Un verdict «disproportionné» pour les Etats-Unis et la France, qui selon le Royaume-Uni met en cause l'engagement de la Russie à protéger les droits fondamentaux et les libertés. Les trois jeunes femmes étaient poursuivies après avoir chanté en février dernier une prière punk, dans une cathédrale de Moscou, dans laquelle elles appelaient la Vierge à chasser Vladimir Poutine du pouvoir.
Avec notre correspondante à Moscou, Caroline Gaujard

« Honte aux policiers, honte au tribunal, liberté pour les Pussy Riot ! », tels étaient les slogans scandés par les indignés du procès des trois jeunes femmes devant le tribunal de Moscou.
Les citoyens russes sont excédés par le système Poutine, qui gagne chaque jour un peu plus de terrain sur leurs libertés individuelles, car on est conscient en Russie que c’est bien le président russe qui tient les ficelles de ce procès politico-religieux.
Katia, âgée de trente ans, n’avait pas participé aux manifestations, au lendemain des élections législatives et présidentielles. Cette fois, elle a décidé de faire le déplacement :
« Je sens que je n'ai aucune liberté et le procès des Pussy Riot m'a fait ressentir tout le système qui existe en Russie, aujourd'hui. Je m'attendais à ce qu'elles prennent trois ans de prison mais si elles prennent deux ans, cela revient au même. Il s'agissait d'une protestation politique de leur part. Le tribunal a dit qu'il s'agissait d'une protestation religieuse, ce n'est pas vrai. C'est une protestation politique. J'ai très peur que ma liberté puisse être supprimée actuellement, je peux le ressentir maintenant. Je me dis que si cela continue, dans cinquante ans, on pourrait avoir un système identique à celui de la Corée du Nord ».
« Les Pussy Riot voulaient frapper un grand coup contre la machine judiciaire », disait cette semaine l’une d’entre elles. « Nous sommes seules, nous avons perdu. D’un autre côté, nous avons gagné. Le monde entier a pu voir ».

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