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POLITIQUE
UMP : le tour de chauffe de Copé
A Ajaccio, hier, le député de Seine-et-Marne s’est rodé avant l’annonce probable, dimanche, de sa candidature à la présidence du parti face à François Fillon.
Didier Micoine
Dans le salon de l’hôtel Campo Dell’Oro, à Ajaccio, plus de 200 militants de l’UMP sont venus l’écouter. Sourire aux lèvres, Jean-François Copé enchaîne embrassades et poignées de main. Officiellement pourtant, il n’est pas en campagne. Ni même candidat déclaré à la présidence du parti, en novembre.
Son annonce, il la fera dans une semaine, lors d’un grand meeting à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône.
En attendant, le secrétaire général de l’ex-parti majoritaire a montré hier soir, après une dizaine de jours de vacances, qu’il était à nouveau sur le pont. « C’est mon rôle de secrétaire général de tourner dans les fédérations, justifie-t-il. Depuis cent jours, je me suis consacré à installer l’opposition et à tenir la maison UMP. » Alors que François Fillon a annoncé sa candidature début juillet, Copé entend montrer que lui n’a pas modifié son calendrier et « veille à la cohésion du parti ».
Face aux militants, hier soir, Copé a cherché à se positionner en leader d’une opposition « implacable », défendant la nécessité de mettre en place une « droite décomplexée, qui soit républicaine, moderne et qui combatte le politiquement correct de la gauche ». Il a fustigé les débuts de François Hollande, marqués, dit-il, par un « antisarkozysme viscéral, pour le pas dire infantile ». Et la présidence de l’UMP? Il n’élude pas : « Une élection interne, ce n’est pas un drame, souligne-t-il. Laissez les journalistes parler de guerre des chefs… » poursuit-il, en admettant une « petite divergence » avec son principal rival : « Je ne pense pas comme François Fillon que l’élection de novembre soit une primaire avant l’heure (NDLR : pour choisir le candidat à la présidentielle de 2017). 2017, c’est dans très longtemps. La mission de celui qui sera désigné par le congrès de novembre sera de faire gagner une vague bleue aux municipales de 2014 pour répondre à la vague rose qu’on nous a infligée en 2012. » Et d’ajouter à propos de la prochaine présidentielle : « La victoire n’est pas acquise d’avance. Face aux socialistes, il va falloir y aller commune par commune, rue par rue. Le débat d’idées et majeur, mais il faut aussi de l’organisation. » Un point sur lequel il pense avoir fait ses preuves.
A trois mois du congrès, Copé est dans la peau du challengeur face à un Fillon grand favori des sondages. Mais il s’affiche pourtant confiant. « En bon chiraquien, les sondages, ce n’a jamais été trop mon truc », sourit-il, en rappelant que ce sont les militants qui voteront, pas les sympathisants. Si Fillon a « son aura d’ancien Premier ministre, note-t-il, Copé veut croire que lui peut créer la surprise. « Cela fait deux ans que je suis en immersion totale chez les militants. Pendant la campagne présidentielle, ils ont pu mesurer mon engagement à 1000% derrière Nicolas Sarkozy! »
Pour Copé, les « choses sérieuses » commenceront donc dimanche, à Châteaurenard. Le jour qu’a justement choisi Fillon pour effectuer une sortie — sa première depuis son accident qui a nécessité quatre semaines de repos — dans la Sarthe. Cette fois, leur match sera bel et bien lancé.
Le Parisien
Sondage: François Fillon préféré des sympathisants UMP pour en prendre la direction
51% des Français sont "plutôt d'accord" avec le fait que l'UMP "s'oppose suffisamment au gouvernement", mais seuls 41% pensent que l'UMP "a des dirigeants de qualité", selon cette étude qui porte sur un échantillon représentatif de 2.000 personnes interrogées par questionnaire auto-administré en ligne, du 9 au 13 août.
Si l'on ne considère que les sympathisants UMP (soit 20% de l'échantillon), 48% souhaitent François Fillon comme dirigeant de l'UMP, contre 24% pour Jean-François Copé. Nathalie Kosciusko-Morizet recueille pour sa part 7% des souhaits des sympathisants UMP, suivie par Xavier Bertrand (5%), puis Bruno Le maire (2%) et Christian Estrosi (1%).
Par ailleurs, 53% des sympathisants veulent que Nicolas Sarkozy "revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de l'élection présidentielle de 2017" et 40% préfèrent qu'il "revienne dans la vie politique mais uniquement en s'exprimant sur différents sujets". Seuls 7% souhaitent qu'il ne revienne pas.
Autre enseignement: 52% des sympathisants sont favorables à des accords électoraux UMP/FN aux élections locales (municipales, cantonales, régionales), selon cette étude (48% ne sont pas favorables)..
Interrogés sur les motions qui vont être discutées au prochain congrès de l'UMP en novembre, 25% des sondés disent préférer celle de Luc Chatel ("la droite moderne), 17% celle de Jean-Pierre Raffarin (motion "centriste et humaniste", 16% celle de Guillaume Peltier ("la droite forte"), 5% celle de Thierry Mariani (la "droite populaire").
Syrie: la mission des observateurs de l'ONU s'achève à minuit
DAMAS — La mission des observateurs de l'ONU, déployés en avril en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu qui ne s'est jamais concrétisé, se termine dimanche à minuit, jour choisi par le Sunday Times pour révéler le rôle caché des services secrets britanniques aux côtés des rebelles.
"Dès la mi-juin, il était évident que les deux camps ne se sentaient plus engagés par le cessez-le-feu" a estimé samedi à Damas le chef de la Misnus, le général Babacar Gaye, au surlendemain de la décision attendue du Conseil de sécurité de ne pas prolonger la mission des observateurs déployés depuis avril, et dont le mandat s'achève en conséquence dimanche à minuit.
Le général Gaye a par ailleurs accusé à la fois l'armée syrienne et les combattants rebelles de ne pas assurer la protection des civils.
Le quotidien The Sunday Times, citant un responsable de l'opposition, a révélé que les services secrets britanniques avaient aidé les rebelles syriens à lancer plusieurs attaques réussies contre les forces du régime. Dans son édition dominical, le Times affirme que c'est la première fois qu'est révélé le rôle caché des services secrets londoniens dans la révolte contre le régime syrien.
Selon le journal, les autorités britanniques "sont au courant et approuvent à 100%" les informations secrètes qui sont transmises depuis leurs bases militaires chypriotes en passant par la Turquie jusqu'aux troupes rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).
Le régime de Damas a démenti samedi des informations faisant état de la défection du vice-président syrien. "M. Farouk al-Chareh n'a pensé à aucun moment à quitter le pays", a indiqué la télévision d'Etat, après que des chaînes arabes eurent annoncé sa défection vers la Jordanie. Au même moment, le commandement de l'Armée syrienne libre (ASL) a affirmé qu'il y aurait eu une "tentative de défection" qui "s'est soldée par un échec".
Personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme), M. Chareh est un homme de confiance du régime et a été pendant plus de quinze ans chef de la diplomatie syrienne, avant de devenir vice-président en 2006.
Le régime syrien a été récemment secoué par des défections au plus haut niveau, comme celle du Premier ministre Riad Hijab, ou encore du général Manaf Tlass, un ami d'enfance du président Bachar al-Assad. Et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait affirmé jeudi à l'AFP que de nouvelles défections "spectaculaires" auraient lieu prochainement.
Selon un ancien vice-ministre syrien du Pétrole, Abdo Houssameddine, qui a fait défection en mars, M. Chareh tente de quitter le pays mais se trouve "depuis un certain temps en résidence surveillée".
Dans un communiqué cité par la télévision d'Etat, M. Chareh a salué la nomination du diplomate algérien Lakhdar Brahimi comme médiateur international pour la Syrie, en remplacement de Kofi Annan.
Au lendemain de cette nomination, la Russie, alliée de Damas, a dit compter sur M. Brahimi pour s'appuyer sur le plan de paix de M. Annan et l'accord de Genève sur les principes d'une transition politique.
Nommé au lendemain de la décision du Conseil de sécurité de mettre fin, faute de consensus, à la mission des observateurs de l'ONU chargés de surveiller une trêve qui n'a jamais été appliquée en Syrie, M. Brahimi a reçu le soutien de la Chine, des Etats-Unis et de l'Union européenne, mais il s'est déjà dit peu confiant quant à ses chances de résoudre la crise.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé à un nouveau cessez-le-feu, mais cette fois "sous la responsabilité des acteurs étrangers qui ont une influence aussi bien sur le gouvernement que sur les détachements armés de l'opposition", dans un entretien à Sky News Arabia.
Il s'est en revanche à nouveau déclaré hostile à la zone d'exclusion aérienne que réclament les rebelles comme cela avait été le cas en 2011 en Libye. Nouveau raid à Azaz Sur le terrain, l'armée syrienne a pilonné samedi plusieurs bastions rebelles, dont la localité rebelle d'Azaz (nord), déjà cible mercredi d'un raid aérien dévastateur qui avait fait une quarantaine de morts, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les bombardements et les combats ont également repris samedi dans plusieurs quartiers d'Alep, théâtre depuis près d'un mois d'une bataille cruciale entre les rebelles et le régime.
Les forces régulières pilonnaient aussi Hirak, dans la province de Deraa (sud), et le quartier de Khaldiyé, dans la ville de Homs (centre).
Au total, les violences ont fait au moins 96 morts samedi à travers le pays, 30 civils, 28 rebelles, 34 soldats, 4 déserteurs, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins sur le terrain.
L'OSDH a également signalé la découverte vendredi de plus de 40 corps non identifiés dans la capitale et ses alentours, ainsi que de dizaines de corps d'hommes dans la région d'al-Tall, toujours dans la province de Damas, une zone qui a été bombardée ces derniers jours.
Alors que les musulmans célèbrent dimanche l'Aïd el-fitr qui marque la fin du jeûne du ramadan, des messages des militants anti-régime postés sur les réseaux sociaux expriment la tristesse quant au sort de dizaines de milliers de Syriens, contraints de fuir le pays en raison de l'intensification des combats.
"Je ne veux pas célébrer l'Aïd", dit Omar Chakir, un jeune de 21 ans, orginaire de Homs, la ville rebelle qu'il a fuie pour se réfugier au Liban. "Cela nous rappelle le fait qu'on vit loin de nos familles", regrette-t-il.
Au Liban, la menace d'une contagion des violences en Syrie, qui ont fait plus de 23.000 morts en 17 mois selon l'OSDH, s'est accentuée cette semaine avec de nombreux rapts de Syriens. Samedi matin, trois Syriens ont été enlevés sur la route de l'aéroport international de Beyrouth, dépouillés puis libérés.
Les rebelles syriens: unis contre Assad, divisés sur le pouvoir et l'argent
BEYROUTH — Ils ont un objectif commun: abattre le régime de Bachar al-Assad. Mais pour le reste: leur financement, leurs armes et même la manière de mener le combat, les groupes rebelles syriens présentent de profondes divergences.
Dans leur rivalité, ils se projettent déjà dans l'après-Assad, se mettant en avant pour améliorer leur positionnement sur la future carte politique.
Car même si l'ensemble de ces groupes sont rassemblés sous l'égide de l'Armée syrienne libre (ASL), créée il y a près d'un an, la structure même de cette instance reste floue et n'est pas dotée d'un commandement central fort.
Vendredi, les Syriens hostiles au régime ont manifesté sous le slogan "Avec une Armée syrienne libre unie, la victoire est assurée", un message clair exprimant leur crainte que le manque de coordination ne se répercute sur la résistance sur le terrain.
Le commandement de l'ASL à l'intérieur de la Syrie chapeaute dix conseils militaires dirigés par des officiers déserteurs et qui rassemblent des milliers de combattants.
En outre, il existe une pléthore de groupes sur le terrain formés majoritairement de civils armés, dont des islamistes, qui sont rattachés à l'ASL mais qui revendiquent une certaine autonomie.
"Notre commandement est indépendant", assure ainsi Abdel Kader al-Saleh, chef des opérations au sein du Liwa al-Tawhid, le groupe rebelle le plus important dans la bataille cruciale d'Alep (nord), fort du financement des influents Frères musulmans.
"Quand nous avons décidé de nous engager dans la bataille d'Alep, nous avons fait cela sans consulter le conseil militaire (de l'ASL à Alep)", assure Abdel Kader.
"Pourquoi se consulter? Nous avons le plus grand nombre de combattants à Alep et ses environs", lance-t-il, affirmant coordonner avec ceux qui luttent sur le terrain et non avec "ceux qui sont assis derrière leurs bureaux".
Il qualifie les réunions avec les conseils militaires de "simples pauses-café".
Une multitude de brigades et de bataillons rebelles, le plus souvent portant des noms à caractère islamique, revendiquent régulièrement des opérations contre le régime dans des vidéos postées sur internet.
Les Frères musulmans arment et financent
Selon le chef d'un bataillon qui se présente sous le pseudonyme d'Abou Mossab, "le financement des brigades islamistes au sein de la rébellion provient notamment du Qatar et de la Turquie", tandis que les conseils militaires obtiennent un soutien, non létal, de l'Arabie saoudite, des Etats-Unis et de l'Union européenne.
"Al-Qaïda finance les jihadistes, les Frères musulmans finance les modérés et les riches Saoudiens financent les deux sans distinction", dit-il.
Selon les experts, les combattants jihadistes représentent une minorité au sein de la rébellion.
Un expert sur la Syrie basé en Grande-Bretagne affirme sous couvert de l'anonymat à l'AFP que des membres de groupes soi-disant salafistes tiennent à entretenir une apparence islamiste --comme la barbe longue--, en vue d'obtenir de l'argent saoudien, sans qu'ils soient forcément des intégristes.
D'après la plupart des militants et des opposants, la partie qui assure la plus grande quantité de fonds, d'aides et d'armes sont les Frères musulmans. La confrérie tente selon eux de monopoliser l'aide dans le but de se tailler la part du lion au sein du pouvoir après la chute du régime.
Le porte-parole du commandement de l'ASL en Syrie, le colonel Qassem Saadeddine, explique que la réticence des pays occidentaux à armer les rebelles pousse ces derniers à se radicaliser et faire appel à des salafistes, qui apportent leur savoir faire en matière de combat.
Les Etats-Unis et les Européens arguent notamment que l'arsenal pourrait tomber entre les mains de groupes extrémistes.
Si cette tendance se confirme, "les choses vont se dégrader en allant vers plus d'islamisation et pourraient même échapper au contrôle" de l'ASL, prévient le colonel.
Les divisions sur le terrain augurent d'une lutte féroce pour le pouvoir dans la période post-Assad.
Dans beaucoup de cas, les rebelles perdent des points en raison justement du manque de coordination.
"Le retrait surprise d'un bataillon rebelle d'une artère à Bab Sebaa à Homs (centre) il y a un mois, sans consulter les autres, a fait perdre aux insurgés l'ensemble du quartier au profit du régime", explique un militant sur place, Rami al-Homsi.
Mais pour le colonel Saadeddine, l'heure n'est pas aux règlements de comptes.
"Notre but finalement est le même, faire tomber le régime", assure-t-il.
Syrie: Assad prie à la mosquée, ses opposants manifestent dans les rues
DAMAS — Le président syrien Bachar al-Assad a effectué dimanche une rare apparition publique pour prier dans une mosquée de Damas à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, tandis que ses opposants ont à nouveau exprimé dans la rue leur rejet du régime.Dans leur lutte contre l'armée, les rebelles sont épaulés par les services secrets britanniques et allemands, rapportent des journaux européens, tandis les violences se poursuivent sans répit malgré les célébrations marquant la fin du ramadan.
L'Aïd el-Fitr est traditionnellement l'occasion d'offrir des cadeaux aux enfants, mais dans la province d'Idleb (nord-ouest), un garçon et une fillette ont été tués à l'aube dans un bombardement, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Sur le front diplomatique, l'Algérien Lakhdar Brahimi, nommé il y a deux jours comme nouveau médiateur international pour la Syrie, a déjà essuyé des critiques de l'opposition pour avoir déclaré ne pas savoir pas si le moment était venu de réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad.
La télévision officielle syrienne a diffusé des images montrant le chef de l'Etat assis pour la prière de l'Aïd dans la mosquée al-Hamad, en présence du nouveau Premier ministre, Waël al-Halaqi, et du chef du Parlement, Jihad Lahham.
Il s'agit de la première apparition publique de M. Assad depuis l'attentat qui a coûté la vie à quatre hauts responsables de la sécurité le 19 juillet.
Aide des services secrets britanniques
Dans son prêche, l'imam, cheikh Mohamed Kheir Ghantous, a assuré que la Syrie triompherait "face au complot américano-occidental soutenu par les wahhabites et les takfiris" (extrémistes religieux sunnites).
Le régime syrien lutte férocement depuis 17 mois contre une révolte qui s'est militarisée au fil des mois. Au total, le conflit a fait plus de de 23.000 morts, selon l'OSDH.
Mais malgré la répression, des opposants ont encore manifesté à Damas, Idleb et dans la province de Hama (nord).
Dans cette dernière région, à Kafr Zeita, une vidéo montre une femme vêtue de noir, qui a perdu plusieurs de ses enfants dans les violences. "Que brûle le coeur d'Assad comme il fait brûler le nôtre", lance-t-elle à la foule.
Selon le Sunday Times britannique, qui cite un responsable de l'opposition, les services secrets britanniques ont aidé les rebelles à lancer plusieurs attaques réussies.
Selon ce responsable, les informations sont transmises aux rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL, composée de déserteurs et de combattants civils) depuis les bases militaires britanniques à Chypre via la Turquie et les Etats-Unis.
Les informations transmises ont concerné en particulier les mouvements de l'armée régulière vers Alep, deuxième ville du pays et théâtre d'une bataille cruciale pour le régime depuis près d'un mois.
L'hebdomadaire allemand Bild am Sonntag rapporte de son côté que des agents du Service fédéral de renseignement (BND) croisant au large de la Syrie observent les mouvements des troupes syriennes et transmettent ces informations aux services britanniques et américains pour qu'elles parviennent aux rebelles.
CNS "choqué" par Brahimi
Les pays occidentaux, qui réclament le départ de M. Assad, répètent qu'il ne veulent pas armer les rebelles, évoquant en particulier le risque de voir cet arsenal tomber entre les mains d'extrémistes islamistes. Mais plusieurs pays ont déjà évoqué une aide dans le domaine de la communication.
Sur le terrain, l'Aïd n'a pas empêché les violences, avec au moins sept morts, au lendemain d'une journée qui a fait fait samedi 137 victimes à travers le pays (63 civils, 31 rebelles et 43 soldats), selon l'OSDH.
Les combats se poursuivaient en particulier à Alep, dans les quartiers de Seif al-Dawla et Izaa, a précisé l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins.
A l'étranger, M. Brahimi a reçu le soutien de l'Occident, de la Russie et de la Chine, deux pays alliés de Damas.
Mais le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, s'est dit "choqué" par de récents propos du diplomate algérien. Interrogé par l'agence Reuters sur la nécessité d'un départ de Bachar al-Assad, M. Brahimi avait déclaré: "Il est bien trop tôt pour que je puisse prendre position sur ce sujet. Je n'en sais pas assez sur ce qu'il se passe".
A Damas, la situation restait incertaine sur le sort du vice-président Farouk al-Chareh. Les autorités ont démenti samedi des informations faisant état de sa défection, mais la télévision d'Etat n'a diffusé aucune image de lui. L'ASL a évoqué pour sa part une "tentative de défection" qui a échoué.
Personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme), M. Chareh est un homme de confiance du régime et a été pendant plus de 20 ans chef de la diplomatie syrienne.
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