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vendredi 31 août 2012

31082012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR....... ENCORE QUE.......

 

 

 

 

 

ECONOMIE

Michel Barnier détaille le projet de supervision bancaire européenne

AFP
AFP

Depuis la fin du printemps, la création d'un superviseur bancaire européen est soudainement devenue incontournable dans la réponse à apporter à la crise. Pourquoi ?


C'est une proposition importante, historique, dans l'approfondissement du projet européen. C'est aussi essentiel pour retrouver une stabilité financière dont l'économie réelle a besoin. Je voudrais remettre les choses en perspective : la supervision unique des banques, dont la BCE sera le pivot, est le préalable nécessaire pour permettre la recapitalisation directe des banques qui en auraient besoin. Grâce à la possibilité de recapitaliser directement les banques par les fonds européens de secours, nous coupons le lien qui fait que la dette bancaire creuse la dette souveraine, et ainsi de suite. Grâce à ce projet élaboré étroitement avec José Manuel Barroso, nous sommes donc en train de corriger les erreurs faites depuis dix ans et de mettre fin aux insuffisances de la gouvernance de la zone euro.

Quand ce mécanisme de supervision entrera-t-il en vigueur ?


Nous n'avons pas prévu que la supervision directe et intégrée s'exerce du jour au lendemain globalement. La mise en oeuvre sera donc progressive. Au 1er janvier 2013, toutes les banques faisant l'objet d'un soutien public via le Mécanisme européen de stabilité (MES) seront concernées. A cette date, théoriquement, la recapitalisation directe des banques par les fonds de secours sera donc possible. Ensuite, la supervision unique sera étendue à toutes les banques qui sont considérées comme systémiques. Enfin, au 1er janvier 2014, le mécanisme s'appliquera aux 6.000 banques de la zone euro.

Tous les établissements seront donc concernés ?


Nous pensons qu'une vraie supervision intégrée doit être opérationnelle pour toutes les banques. Beaucoup de problèmes sont venus ces dernières années de banques non systémiques, comme Northern Rock, Dexia ou Bankia. Pour autant, il n'est pas question de confier toutes les questions de supervision à la BCE. Pour des tâches sans conséquences sur la stabilité financière, comme la protection des consommateurs, le superviseur national restera compétent.

Comment la BCE pourra-t-elle à la fois assurer la supervision bancaire, tout en continuant d'apporter des liquidités à ces mêmes banques ?


Pour clarifier les choses, nous avons décidé qu'il y aura, au sein de la BCE, un conseil de supervision distinct du conseil des gouverneurs. Le président de ce conseil de supervision devra rendre des comptes au Parlement européen, afin d'instituer un contrôle démocratique sur ce nouvel organisme.

Quel rôle pour l'Autorité bancaire européenne, l'actuel régulateur chargé des 27 pays de l'Union européenne ?


Nous devons tenir compte de la modification de l'équilibre au sein de l'EBA. Les modalités de vote au sein de cet organisme vont donc être modifiées. Parallèlement, nous travaillons à la possibilité, pour les pays qui n'ont pas adopté encore la monnaie unique, de rejoindre s'ils le désirent le mécanisme européen de supervision. Ce sera sur une base uniquement volontaire.

Cette supervision intégrée est considérée comme un premier pas vers l'union bancaire. Allez-vous poursuivre sur cette voie ?


Oui, nous allons poursuivre ce travail et cette poussée vers un système plus intégré. Cela passe par la mise en place d'un système européen de fonds de garantie des dépôts et de fonds de résolution des crises bancaires. Sur ces points, deux textes sont sur la table et je souhaite qu'ils soient votés assez rapidement. Dans ces textes, j'avais laissé la porte ouverte à une amélioration pour aller vers plus d'intégration. Assez rapidement, nous allons donc proposer aux Etats membres d'aller plus loin dans la solidarité entre fonds de garantie. Par ailleurs, à terme, il est probable et assez logique que nous mettions en place une autorité européenne de résolution des crises bancaires. Enfin, la législation qui transpose Bâle III (CRD4) sera adaptée pour tenir compte de la création du nouveau superviseur.

N'avez-vous pas peur d'un blocage de certains Etats face à cette nouvelle étape d'intégration ?


Chacun des 27 pays de l'Union européenne a besoin de ce projet. Mais ces nouvelles étapes d'intégration doivent se faire dans le cadre d'un débat public devant le Parlement européen et les chambres nationales, et non pas dans le secret des cabinets. Si le débat public est sincère, je ne vois pas pourquoi il y aurait un veto.

Le monde de la finance s'est encore distingué cet été par un nouveau scandale, autour du Libor. Quelle est votre réaction ?


J'ai proposé, avec Viviane Redding, la commissaire à la Justice, de revoir notre texte sur les abus de marché. Désormais, des indices comme le Libor seront couverts par la législation, et ceux qui les manipuleront seront passibles de sanctions criminelles et pénales. Par ailleurs, je vais lancer une consultation en septembre. Un cadre public de régulation doit s'appliquer à ces indices, compte tenu de leur importance dans le financement de l'économie. Peut-être à l'avenir faudrait-il songer à construire ces taux sur la base de chiffres réalisés, plutôt que sur la base d'estimation comme aujourd'hui.

Écrit par Renaud HONORE

 

POLITIQUE

Réfugiés syriens. Divergences au Conseil de sécurité de l'Onu

Rappelant que selon l'ONU il y a plus de 2 millions de personnes déplacées en Syrie, le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, a demandé, jeudi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, de mettre en place «sans délai» des camps en territoire syrien pour retenir les Syriens candidats à l'exil. Il a souligné que la Turquie ne pourrait bientôt plus faire face à l'afflux de réfugiés syriens sur son sol. 80 000 syriens ont fui vers la Turquie, 4 000 passent la frontière chaque jour et 10 000 attendent à cette frontière de pouvoir passer, a-t-il dit.
«Il est évident que ces camps devront bénéficier d'une totale protection», a-t-il souligné, sans préciser la manière de le faire. La Turquie «ne peut pas faire face au flot actuel de réfugiés», a affirmé le ministre, en préconisant de «se concentrer à partir de maintenant sur les mesures qui doivent être prises à l'intérieur des frontières de la Syrie».

Le patron du HCR rejette l'idée de zones protégées
Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a critiqué sévèrement, quant à lui, l'idée d'établir des zones protégées pour les civils sur le territoire syrien, l'estimant contraire au droit humanitaire.
Il a rappelé «le principe internationalement reconnu selon lequel tout être humain a le droit de chercher et d'obtenir refuge dans un autre pays». «Ce droit ne doit pas être mis en péril, par exemple par la mise en place de prétendues zones protégées ou d'autres arrangements similaires», a-t-il estimé.
«L'expérience a montré malheureusement qu'il est rarement possible de fournir une protection et une sécurité efficaces dans de telles zones», a-t-il ajouté dans une allusion transparente au massacre de Srebrenica (Bosnie) en 1995, perpétré dans une enclave officiellement protégée par l'ONU.
Au cours de la même réunion, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a appelé à la prudence face aux notions de «zones tampons» ou de «couloirs humanitaires». «Ces propositions soulèvent de graves questions et réclament un examen attentif et critique. »

Intervention possible, sans l'aval de l'Onu
Par ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont prévenu le président syrien Bachar al Assad qu'une opération militaire destinée à mettre en place une zone de sécurité pour les civils était envisagée, malgré la
paralysie du Conseil de sécurité des Nations unies. L'adoption d'une résolution en ce sens par le Conseil de sécurité paraît impossible étant donné le blocage de la Russie et la Chine. Mais plusieurs pays pourraient intervenir en dehors de l'autorité de l'Onu, comme cela avait été le cas au Kosovo, en 1999.










Les rebelles syriens lancent une attaque à Alep

Des combats ont éclaté autour d'un bâtiment clé de la deuxième ville du pays, tandis que les affrontements se poursuivaient dans les environs de Damas.
Les rebelles syriens ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi un bâtiment des services de sécurité à Alep, deuxième ville du pays et enjeu crucial du conflit, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les insurgés ont attaqué cet édifice situé dans l’ouest d’Alep (355 km au nord de Damas), provoquant une riposte des membres des services de sécurité, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne qui se base sur large réseau de témoins et de militants. Aucun bilan n'était disponible dans l’immédiat.
D’autres quartiers de la métropole du Nord, Soukkari (sud), Hanano (nord-est) et Salaheddine, ont été bombardés pendant la nuit par l’armée qui a aussi engagé des combats au sol dans les bastions rebelles de Salaheddine et Saïf el-Dawla (sud-ouest), selon l’OSDH.
Sur l’autre grand front de ce conflit, Damas et sa province, les troupes régulières ont bombardé la localité de Rankous alors qu'à Sayidé Zeinab, les rebelles ont capturé neuf membres des troupes gouvernementales, selon la même source.
Dans l’est du pays, de violents combats ont éclaté près d’un bâtiment de la défense aérienne dans la ville de Boukamal que les insurgés ont tenté de prendre, toujours d’après l’OSDH.
Par ailleurs, les bombardements ont fait trois morts parmi les civils, dans des localités de la province de Deraa, berceau de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad. Des enfants et femmes ont été blessés également à Basr el-Harir.
Les violences ont fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils.
Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la province rebelle d’Idleb (Nord-Ouest), où 20 civils dont huit enfants et neuf femmes ont péri dans un bombardement dans la région d’Abou el-Zouhour et 17 autres ont été tués par des tirs à l’arme automatique attribués à l’armée dans la ville d’Ariha, selon l’OSDH.
C’est dans cette région d’Abou el-Zouhour que le rebelles ont affirmé jeudi avoir pris le contrôle d’un aéroport militaire et abattu un avion de combat MiG peu après son décollage.
(AFP)









Le duel Copé-Fillon favorise la droitisation de l'UMP

LE MONDE
L'ancien premier ministre François Fillon a fait sa rentrée politique, le 26 août, dans la Sarthe. 
L'ancien premier ministre François Fillon a fait sa rentrée politique, le 26 août, dans la Sarthe. | AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
"Ma jambe droite n'a jamais été aussi forte." La boutade, lancée par François Fillon, le 26 août, dans la Sarthe, en référence à son accident de scooter, est un vrai message politique. Il était adressé à Jean-François Copé, qui venait d'officialiser sa candidature à la présidence de l'UMP, et visait à répondre aux partisans du secrétaire général, qui accusent l'ancien premier ministre d'être trop modéré.
Les copéistes dépeignent en effet M. Fillon comme un représentant de "la droite molle", formule rappelant la "gauche molle" dans laquelle Martine Aubry rejetait François Hollande lors de la campagne de la primaire socialiste. "Il n'y a que Jean-François Copé qui incarne les vraies valeurs de notre famille", affirme un proche du secrétaire général de l'UMP. "Il représente notre ADN politique", fait valoir son codirecteur de campagne, Edouard Courtial.


"Les opposants à François Fillon décrivent sa candidature comme centriste, à l'opposé d'une droite forte", regrette Eric Ciotti, directeur de campagne de M. Fillon. "Au début de la campagne, ils disaient qu'il allait présenter un projet à l'eau tiède", affirme M. Ciotti, spécialiste des questions de sécurité et classé à l'aile droite de l'UMP.
Le député de Paris n'entend pas se laisser enfermer dans le rôle du modéré ni se laisser déborder sur sa droite. Il risquerait de perdre des voix chez les 264 000 adhérents du parti, appelés à voter au congrès de novembre et qui campent sur une ligne plus radicale que les sympathisants. Pour leur donner des gages, M. Fillon tient un discours ferme sur les sujets régaliens.

PRISE DE DISTANCE
Dans son programme, dévoilé dans un entretien au Point du 23 août, il a intégré des fondamentaux de la campagne de Nicolas Sarkozy : pas d'aide sociale sans contreparties ; "assimilation" obligatoire pour les immigrés, qui seraient "sanctionnés quand ils ne s'intègrent pas" ; fermeté en matière de sécurité. Et, dans le domaine de la citoyenneté, il reprend l'idée de l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua d'instituer une démarche officielle pour les enfants nés en France de parents étrangers et qui choisissent, à 18 ans, la nationalité française.
Ces propositions tranchent avec l'image qu'il s'était construite en contraste avec M. Sarkozy et sa stratégie de droitisation de l'UMP, impulsée à l'occasion du discours de Grenoble à l'été 2010. M. Fillon avait notamment pris ses distances, en février 2011, avec le débat sur la place de l'islam dans la société voulu par MM. Copé et Sarkozy.


 
Cependant, le député de Paris, souverainiste et gaulliste social, n'opère pas un virage idéologique mais change seulement de ton en soulignant les aspects les plus durs de son programme. "François Fillon n'a pas le choix, vu le profil des votants et la réalité du terrain", observe Bruno Le Maire, autre candidat à la présidence de l'UMP.
"La stratégie de M. Fillon est de montrer qu'il n'y a pas d'inéquation entre ses valeurs et celles du parti, après que la campagne de Nicolas Sarkozy a entraîné une radicalisation de la base", estime Frédéric Dabi, directeur du département opinion de l'IFOP. "Dans une bataille interne à droite, des positions bien tranchées peuvent faire la différence", souligne-t-il, en rappelant que, "en 1999, dans la lutte interne entre deux candidats du RPR, Michèle Alliot-Marie l'avait emporté face à Jean-Paul Delevoye, perçu comme plus modéré".

Jean-François Copé, vendredi 26 août à Nice, lors de la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy. 
Jean-François Copé, vendredi 26 août à Nice, lors de la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy. | Olivier Monge / M.Y.O.P. pour Le Monde


"PROGRAMME ABSURDE"

Affichant davantage ses convictions de droite, l'ancien premier ministre oublie – ou tente de faire oublier – la divergence qui l'avait séparé de M. Copé sur l'attitude à adopter face au Front national. Il ne parle plus du vote "républicain" qu'il avait défendu, en 2011, lors des cantonales, quand un second tour opposait un candidat de gauche à celui de l'extrême droite. Le secrétaire général était partisan de l'abstention. Citant, parmi ses premières valeurs, "l'autorité et le respect", M. Fillon les dit compatibles avec "la grande majorité des électeurs" du FN et préfère attaquer le parti de Marine Le Pen sur "son programme absurde".
M. Copé, lui, met ses pas dans ceux de M. Sarkozy, toujours aussi aimé des militants, en reprenant la plupart des thèmes de campagne de l'ancien président, de la lutte contre l'assistanat à l'immigration incontrôlée. "Je m'inscris dans sa continuité – là où François Fillon prend ses distances – en incarnant une droite décomplexée", affirme le maire de Meaux (Seine-et-Marne). Observant que l'ancien président "a perdu de peu", M. Copé est convaincu que "beaucoup de Français partagent" la ligne de sa campagne.
"Penser que l'UMP peut redresser le pays en se recroquevillant sur une seule tendance, c'est une faute historique", a prévenu M. Fillon, jeudi 30 août, lors d'une visite à Strasbourg. S'il consolide son flanc droit, le député de Paris n'entend pas pour autant abandonner le centre.

Un geste de la direction envers les autres candidats
La Cocoe, commission de l'UMP chargée de veiller au bon déroulement de l'élection du président du parti, tente de faciliter la collecte des parrainages pour les "petits candidats". Celle-ci a envoyé, mercredi 29 août, un courriel aux adhérents UMP pour leur indiquer les candidats déclarés en joignant un bulletin de parrainage.
Cette initiative répond à la requête émise la veille par Jean-François Copé, qui a appuyé une demande de Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. Ces derniers, qui ne disposent pas du fichier des adhérents, dénoncent depuis plusieurs semaines une procédure "ubuesque" et "un verrouillage du parti". Interrogé par Le Monde, M. Le Maire s'est "réjoui" de cette initiative. Reste à voir si elle rend plus aisée la collecte des 7 924 parrainages nécessaires, d'ici au 18 septembre, pour valider les candidatures.













INSURRECTION

Afrique du Sud: des grévistes de Marikana inculpés pour meurtre, les négociations se poursuivent


Les négociations se poursuivaient jeudi pour tenter de trouver une issue au sanglant conflit social de la mine sud-africaine de Marikana (nord), tandis que les grévistes arrêtés après la fusillade policière du 16 août ont été inculpés pour meurtre.
Les pourparlers engagés sous l'égide du gouvernement se poursuivaient dans la soirée à Rustenburg, la principale ville des environs, entre le groupe minier Lonmin et les syndicats.
Ils étaient "toujours en cours" après 18H00 (16H00 GMT) a indiqué à l'AFP Sue Vey, porte-parole de Lonmin.
Nouveauté de la journée, le noyau dur des 3.000 foreurs qui se sont mis en grève le 10 août pour réclamer un triplement de leurs salaires a accepté de se faire représenter par les syndicats.
Seuls 6,6% des 28.000 employés de la mine se sont rendus au travail jeudi, selon l'entreprise.
A quelques dizaines de kilomètres de là, un tribunal de la banlieue de Pretoria a formellement inculpé du meurtre de leurs 34 camarades abattus par la police les 270 mineurs arrêtés le jour de la fusillade du 16 août, en vertu d'une bizarrerie du code pénal sud-africain.
"La cour a inculpé aujourd'hui (jeudi) tous les mineurs de meurtre, conformément à la loi", a indiqué le porte-parole du parquet, Frank Lesenyego.
Cette clause légale prévoit que soient inculpées de meurtre toutes les personnes arrêtées sur le site d'une fusillade impliquant la police, que les victimes soient policiers ou non.
Le juge Esau Bodigelo qui les a entendus jeudi a fixé la prochaine audience au jeudi 6 septembre, le temps de vérifier leurs adresses --une gageure car la plupart d'entre eux vivent dans des bidonvilles-- et a ordonné leur maintien en détention.
"Je comprendrais si le cas avait à voir avec le meurtre de deux policiers (tués dans les jours précédents, ndlr), mais les inculper pour la fusillade de la police sur leurs camarades est étrange", a réagi Vincent Nmehille, juriste à l'Université de Witwatersrand, s'étonnant de la façon dont le juge Bodigelo a interprété la loi.
Dix hommes, dont 2 policiers, ont été tués entre le 10 et le 12 août dans des affrontements intersyndicaux. Puis 34 personnes ont été abattues par la police le 16.
Le jeune tribun populiste Julius Malema, expulsé en avril de l'ANC, le parti au pouvoir, a assisté à l'audience de jeudi.
"C'est de la folie", a dit l'ancien président de la Ligue de jeunesse de l'ANC à des journalistes en entendant prononcer l'inculpation.
"Les policiers qui ont tué ces mineurs ne sont pas en prison, pas un seul d'entre eux", a-t-il lancé.
Malema avait fait parler de lui le 23 août en attaquant le gouvernement et appelant les grévistes à la révolution, lors d'une cérémonie en hommage aux victimes de Marikana.
Plus tôt jeudi, il a encore menacé: "nous allons mener une révolution minière dans ce pays. Nous allons rendre ces mines ingouvernables jusqu'à ce que les boers (les Blancs, qui ont gardé l'essentiel du pouvoir économique, ndlr) viennent à la table" des négociations pour augmenter les salaires, a-t-il dit aux ex-employés d'une mine fermée aux environs de Johannesburg.
Le photojournaliste Greg Marinovich, qui a passé quinze jours à Marikana, a parallèlement affirmé jeudi sur le site d'information Daily Maverick que la plupart des grévistes tués par les forces de l'ordre l'ont été de sang-froid.
Après la fusillade en direct à la télévision, qui aurait fait une dizaine de victimes, "des policiers très armés ont pourchassé et tué les mineurs de sang-froid", écrit le photographe sud-africain.
"Une minorité a été tuée lors de l'événement filmé où la police dit qu'elle a agi en état d'autodéfense. Le reste a été un meurtre à grande échelle", certains mineurs ayant été abattus à bout portant, affirme-t-il.

AFP











Le non-cumul des mandats, ce n'est "pas pour moi"


Martine Aubry (PATRICK KOVARIK / AFP)
Martine Aubry (PATRICK KOVARIK / AFP)
 
"Je suis un fervent partisan du non-cumul des mandats, mais…" Depuis quelques jours, la phrase revient comme un refrain dans les rangs des élus PS. La lettre de Martine Aubry appelant les parlementaires socialistes à "démissionner au plus tard en septembre de [leur] mandat exécutif local" ne semble pas avoir les effets escomptés. Nombreux sont ceux qui traînent les pieds face au 48e engagement de campagne de François Hollande. Florilège des excuses avancées par les récalcitrants.

  • "Pas pour moi"
François Rebsamen sénateur-maire de Dijon (Côte d'Or) et président du groupe PS au Sénat sur RMC/ BFMTV:
Le non-cumul, ce n'est "pas pour moi. J'ai été élu pour six ans, jusqu'en 2014 je serai sénateur et maire". "Je plaide pour qu'il y ait une situation particulière faite pour le Sénat, et "que les sénateurs qui représentent les collectivités locales, puissent garder leur mandat local".

  • Deux, pas plus
François Patriat, sénateur PS et président de la région Bourgogne, sur Europe 1:
"Les électeurs, ce qu'ils ne veulent pas, c'est le cumul des indemnités [...]. Moi, je n'ai pas d'électeur qui me dise aujourd'hui que je doive abandonner un de mes deux mandats. Je conteste les cumulards mais je suis pour deux mandats, un mandat local et un mandat national".

  • "Des engagements vis-à-vis des électeurs"
Yves Blein député-maire de Feyzin (Rhône), dans "le Progrès":
"Je serai le premier à voter la loi, mais je ne vois pas l’intérêt de le faire maintenant. Nous avons aussi des engagements vis-à-vis des électeurs. Les choses seraient différentes si nous étions dans l’opposition. Ce n’est pas quelque chose qui s’improvise…"

  • "Sénateur-maire, c'est complémentaire"
Bernard Piras, sénateur-maire de Bourg-les-Valence, sur France Bleu Drôme Ardèche :
"Je suis pour la limitation du cumul des mandats, par contre sénateur-maire ça se passe très bien, c'est complémentaire."

  • Pas facile de trouver des remplaçants
Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon dans "Le Figaro":
"J'espère que le texte sera un peu plus élaboré que les simples positions brutales exposées aujourd'hui. […] La suppression pure et simple du cumul, c'est bête et méchant, ce n'est pas une vision. […] Il va falloir trouver des remplaçants dans de nombreuses villes, ça va être difficile".

  • "Pas une priorité"
Daniel Boisserie, député-maire de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne), sur France Bleu Limousin :
"La priorité aujourd'hui, ce n'est pas le cumul des mandats, ce n'est pas quelques sujets qui sont développés par quelques technocrates politiques parisiens. On fait passer la charrette avant les bœufs."

  • Attendons la loi
Alain Néri, maire de Beauregard l’Évêque et sénateur du Puy-de-Dôme dans la "Montagne" :
"Si le parti décide dès maintenant d’appliquer cette règle, je l’appliquerai, mais il serait plus raisonnable d’attendre que la loi sur le non-cumul proposée par François Hollande soit discutée puis votée. À quoi sert-il d’appliquer un projet de loi qui sortira de toute façon amendée par les débats au parlement? C’est absurde."

  • "Ma délégation est vaste"
Jean-Louis Touraine député-maire de Lyon (Rhône), dans "le Progrès":
" Je n’ai aucune raison de partir. Ma délégation est vaste et nous avons plusieurs dossiers brûlants. Les Hospices civils de Lyon par exemple viennent de perdre leur directeur, au moment même où on initie le programme de rénovation de l’hôpital Edouard-Herriot. Moi, je représente la Ville. Deux départs à ce stade, ce serait une catastrophe. Je respecterai mon engagement, mais pas dans la précipitation."

  • La paille et la poutre
Guy Chambefort, député-maire d’Yzeure (Allier) dans la "Montagne" :
"Je n’ai pas reçu la lettre de Martine Aubry. Mais je n’ai pas pris d’engagement lors de mon investiture aux législatives. Maire d’une ville de 13.000 habitants, je trouve que ce cumul est moins gênant que celui de Martine Aubry qui est à la fois maire de Lille et présidente de la communauté urbaine."

  • "Un petit coin dans les principes"
Jérôme Guedj, député et président du Conseil général de l'Essonne sur France Inter :
"Je suis un fervent partisan du non cumul des mandats. […] J'ai une petite particularité, c'est que je suis le suppléant d'un ministre, de François Lamy, et je crois qu'il y a un petit coin dans les principes, parce que si le ministre quitte son poste, ce que je ne souhaite pas, lui récupère automatiquement son siège de député. Si d'aventure je démissionnais de ma présidence de Conseil général, la récupération ne serait pas automatique. Je pense qu’il faut juste qu’on explicite, et je me soumettrai à une règle collective, notamment au moment du vote de la loi."

  • "Je suis en vacances"
Jean-Paul Bacquet, député-maire de Coudes (Puy-de-Dôme), dans "La Montagne" : "Je suis actuellement en vacances et je n’ai pas lu la lettre de Martine Aubry".

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