DE RETOUR APRES QUELQUES JOURS EN BRETAGNE. C'EST QUAND MEME CHOUETTE LA BRETAGNE !!!!
SINON, A PART CA, LA VIE CONTINUE
INSURRECTION
ECONOMIE
De la rentrée du gouvernement à l'incertitude autour de Doux : une semaine d'industrie
Par Elodie Vallerey - Publié le

Après de courtes vacances, le gouvernement reprend du service avec des mesures choc, miroirs des promesses de campagne du président Hollande. Mais la voix de la critique commence à résonner dans l'opinion et chez les industriels.
Le fait marquant
La rentrée industrielle s’annonce chargée pour Arnaud Montebourg et les autres membres du gouvernement liés à l'industrie. Le ministre du Redressement productif a d'importants dossiers industriels qui l'attendent sur son bureau : PSA, les gaz de schiste, Doux, Fralib, Sanofi...
La rentrée industrielle s’annonce chargée pour Arnaud Montebourg et les autres membres du gouvernement liés à l'industrie. Le ministre du Redressement productif a d'importants dossiers industriels qui l'attendent sur son bureau : PSA, les gaz de schiste, Doux, Fralib, Sanofi...
De son côté, le ministre des Finances Pierre Moscovici souhaite insuffler un vent d'optimisme parmi ses troupes et chez les Français. Malgré tous les indicateurs économiques dans le rouge, il voit un "réel potentiel de croissance en 2013" pour le pays. Dans le même temps, il concrétise une promesse de campagne de François Hollande en avançant l'idée d'un blocage des prix de l’essence. Une décision qui plaît aux consommateurs… beaucoup moins aux acteurs de la filière, et qui pourrait être entérinée le 28 août prochain.
Afin de booster la micro-économie, le gouvernement décide enfin de relever le plafond des livrets des livrets d’épargne. Si 65 % du livret A sont gérés par la Caisse des dépôts, 35 % sont conservés par les banques avec obligation de financer les PME.
Lundi 20 août
Les industriels ne comptent pas se laisser dicter leurs faits et gestes par la sphère politique : le patron du puissant groupe d'agroalimentaire Unilever monte au créneau et met en garde le gouvernement français sur une politique industrielle trop contraignante pour les investisseurs étrangers. Une vision que partagent des éditorialistes allemands du quotidien Der Spiegel.
Les industriels ne comptent pas se laisser dicter leurs faits et gestes par la sphère politique : le patron du puissant groupe d'agroalimentaire Unilever monte au créneau et met en garde le gouvernement français sur une politique industrielle trop contraignante pour les investisseurs étrangers. Une vision que partagent des éditorialistes allemands du quotidien Der Spiegel.
Dans le contexte de la fragilité révélée de certains réacteurs belges, l'Autorité de sûreté nucléaire française communique sur les deux principaux défauts détectés sur des cuves en France, et assure qu'ils sont identifiés, surveillés et sous contrôle.
Mardi 21 août
La sortie du CAC 40 sera-t-elle le dernier coup de grâce porté à PSA Peugeot Citroën ? Selon un rapport d’Exane BNP Paribas, le groupe pourrait ne plus faire partie des quarante premières valeurs de la bourse de Paris à partir du mois prochain... Pendant ce temps-là, les Allemands continuent d'acheter des voitures de plus en plus puissantes.
La sortie du CAC 40 sera-t-elle le dernier coup de grâce porté à PSA Peugeot Citroën ? Selon un rapport d’Exane BNP Paribas, le groupe pourrait ne plus faire partie des quarante premières valeurs de la bourse de Paris à partir du mois prochain... Pendant ce temps-là, les Allemands continuent d'acheter des voitures de plus en plus puissantes.
Mercredi 22 août
La Russie est le 156e pays à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce, après 18 ans de négociations. L'opportunité pour les industriels français d'investir encore plus dans ce marché en pleine expansion.
La Russie est le 156e pays à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce, après 18 ans de négociations. L'opportunité pour les industriels français d'investir encore plus dans ce marché en pleine expansion.
Jeudi 23 août
Dans le dossier Doux, l'heure est toujours à la foire d'empoigne pour décider qui reprendra quoi. En attendant la décision définitive du tribunal de commerce de Quimper sur les offres de reprise le 5 septembre, les syndicats du groupe volailler ont obtenu de la direction une enveloppe de 2 millions d'euros pour le financement du Plan de sauvegarde de l'emploi.
Dans le dossier Doux, l'heure est toujours à la foire d'empoigne pour décider qui reprendra quoi. En attendant la décision définitive du tribunal de commerce de Quimper sur les offres de reprise le 5 septembre, les syndicats du groupe volailler ont obtenu de la direction une enveloppe de 2 millions d'euros pour le financement du Plan de sauvegarde de l'emploi.
Et alors que les ministres de l‘Agriculture et de l’Agroalimentaire doivent recevoir cette semaine les candidats déclarés à la reprise du pôle frais, une question se pose : faut-il obliger les repreneurs à améliorer leurs offres ?
Bonne nouvelle pour les équipementiers et sous-traitants aéronautiques français : du fait de la complexité technologique du Rafale, la direction du pragramme militaire de Dassault Aviation assure que la majorité de la charge de travail liée à la production des 126 avions de chasse pour l'Inde devrait être assurée par des entreprises françaises.
Vendredi 24 août
La question prioritaire de constitutionnalité soulevée par la défense des laboratoires Servier dans l'affaire du Mediator a été rejetée par la Cour de cassation. Deux procès pour tromperie aggravée auront donc bien lieu, un à Nanterre et un à Paris.
La question prioritaire de constitutionnalité soulevée par la défense des laboratoires Servier dans l'affaire du Mediator a été rejetée par la Cour de cassation. Deux procès pour tromperie aggravée auront donc bien lieu, un à Nanterre et un à Paris.
Autre procès, dans la high-tech cette fois. En attendant le verdict du procès fleuve qui se déroule entre les deux géants en Californie, Apple et Samsung ont été condamnés réciproquement pour violation de brevets par un tribunal de Corée du Sud.
Davantage taxées, les entreprises veulent faire payer les salariés
La hausse du forfait social sur la participation et l’intéressement provoque une bronca des employeurs, qui se doivent de l’acquitter. Dassault Aviation, comme de nombreuses PME, s’apprête à dénoncer ses accords d’entreprise.

USINE DASSAULT AVIATION, BORDEAUX-MÉRIGNAC (GIRONDE). Les 11 000 salariés du groupe d’aéronautique et de défense touchent l’équivalent de trois mois et demi
de salaire d’intéressement par an.
| (ALEXANDRE PARINGAUX.)
de salaire d’intéressement par an.
| (ALEXANDRE PARINGAUX.)
La hausse du forfait social sur la participation et l’intéressement des salariés aux bénéfices qui, depuis le 1er août, a bondi de 8 à 20% des sommes versées, passe difficilement auprès des entreprises qui se doivent de l’acquitter. Selon nos informations, beaucoup souhaitent en répartir la charge avec leurs salariés. Pour cela, elles envisagent de dénoncer pour mieux renégocier en ce sens des accords qui, depuis les années 1970, constituent un des éléments clés de la politique sociale et salariale dans le pays.
Parmi les entreprises concernées — qu’elles soient dans l’industrie, la banque, l’assurance, le high-tech —, le groupe Dassault Aviation nous a confié qu’il était prêt à sauter le pas. « Nous allons distribuer 100 M€ à notre personnel sous forme de participation et d’intéressement. L’augmentation de ces charges sociales nous fera débourser 20 M€, soit 12 M€ de plus que l’an dernier. Ce n’est pas supportable. C’est pourquoi nous avons décidé de dénoncer ces accords lors du comité central d’entreprise du 12 septembre et faire en sorte que les syndicats acceptent de les renégocier », explique-t-on chez Dassault Aviation. La direction compte ainsi faire supporter par les salariés une partie de la hausse… L’émoi est grand du côté des syndicats. « Si la direction va jusqu’au bout, elle prend le risque d’une réaction du personnel, prévient Jacques Evain, délégué central CGT au sein du groupe d’aéronautique et de défense. Et nous demanderons des contreparties en termes salariaux. »
Des réactions sociales à craindre
L’enjeu est de taille puisque l’intéressement chez Dassault Aviation représente environ trois mois et demi de salaire pour les 11000 salariés. « Il est vrai que le groupe possède une trésorerie confortable de quelque 3,5 Mds€, déclare-t-on chez l’avionneur. Mais celle-ci nous a permis de traverser la crise sans casse sociale, contrairement à nos concurrents étrangers. »
Du côté du Medef, on ne décolère pas. « La hausse du forfait social est un coup d’arrêt dans la volonté de renforcer l’association des salariés à la performance de l’entreprise. Cette mesure va avoir un impact sur leur pouvoir d’achat », prévient un porte-parole de la première organisation patronale. Selon les secteurs d’activité, des réactions sociales sont donc à craindre dans les prochains mois si une vague de renégociations d’accords d’entreprise s’organise…
Les difficultés semblent encore plus importantes pour les grosses PME qui ont mis en place des systèmes de participation ou d’intéressement propres . Le gouvernement, de son côté, ne semble pas prêt à revenir sur cette mesure décidée lors du collectif budgétaire voté cet été. Elle devrait en effet rapporter quelque 4 Mds€, une manne à laquelle il est difficile de renoncer en ces temps de disette budgétaire.
Parmi les entreprises concernées — qu’elles soient dans l’industrie, la banque, l’assurance, le high-tech —, le groupe Dassault Aviation nous a confié qu’il était prêt à sauter le pas. « Nous allons distribuer 100 M€ à notre personnel sous forme de participation et d’intéressement. L’augmentation de ces charges sociales nous fera débourser 20 M€, soit 12 M€ de plus que l’an dernier. Ce n’est pas supportable. C’est pourquoi nous avons décidé de dénoncer ces accords lors du comité central d’entreprise du 12 septembre et faire en sorte que les syndicats acceptent de les renégocier », explique-t-on chez Dassault Aviation. La direction compte ainsi faire supporter par les salariés une partie de la hausse… L’émoi est grand du côté des syndicats. « Si la direction va jusqu’au bout, elle prend le risque d’une réaction du personnel, prévient Jacques Evain, délégué central CGT au sein du groupe d’aéronautique et de défense. Et nous demanderons des contreparties en termes salariaux. »
Des réactions sociales à craindre
L’enjeu est de taille puisque l’intéressement chez Dassault Aviation représente environ trois mois et demi de salaire pour les 11000 salariés. « Il est vrai que le groupe possède une trésorerie confortable de quelque 3,5 Mds€, déclare-t-on chez l’avionneur. Mais celle-ci nous a permis de traverser la crise sans casse sociale, contrairement à nos concurrents étrangers. »
Du côté du Medef, on ne décolère pas. « La hausse du forfait social est un coup d’arrêt dans la volonté de renforcer l’association des salariés à la performance de l’entreprise. Cette mesure va avoir un impact sur leur pouvoir d’achat », prévient un porte-parole de la première organisation patronale. Selon les secteurs d’activité, des réactions sociales sont donc à craindre dans les prochains mois si une vague de renégociations d’accords d’entreprise s’organise…
Les difficultés semblent encore plus importantes pour les grosses PME qui ont mis en place des systèmes de participation ou d’intéressement propres . Le gouvernement, de son côté, ne semble pas prêt à revenir sur cette mesure décidée lors du collectif budgétaire voté cet été. Elle devrait en effet rapporter quelque 4 Mds€, une manne à laquelle il est difficile de renoncer en ces temps de disette budgétaire.
Mode d’emploi des deux dispositifs
La participation et l’intéressement visent à redistribuer une partie des bénéfices de l’entreprise aux salariés. Si la participation est obligatoire dans toute entreprise de plus de 50 salariés, l’intéressement est facultatif. Dans les deux cas, un accord d’entreprise, négocié entre la direction et les représentants des salariés, fixe le montant de ces primes. Certains secteurs d’activité se montrent plus généreux que d’autres. La banque et l’assurance ont notamment la réputation d’offrir des plans très avantageux. Pour la participation, le salarié peut demander, sous conditions, le déblocage immédiat des sommes acquises. A défaut, celles-ci sont bloquées pour une durée de cinq ans (ou huit ans en l’absence d’accord). Les sommes dues au titre de la participation sont exonérées de cotisations sociales et ne rentrent pas dans le calcul de l’impôt sur le revenu. En revanche, elles sont soumises à la CSG et la CRDS après un abattement de 5%. Pour l’intéressement, son montant individuel ne peut excéder la moitié du plafond de la Sécurité sociale, soit 18186 € en 2012.
La participation et l’intéressement visent à redistribuer une partie des bénéfices de l’entreprise aux salariés. Si la participation est obligatoire dans toute entreprise de plus de 50 salariés, l’intéressement est facultatif. Dans les deux cas, un accord d’entreprise, négocié entre la direction et les représentants des salariés, fixe le montant de ces primes. Certains secteurs d’activité se montrent plus généreux que d’autres. La banque et l’assurance ont notamment la réputation d’offrir des plans très avantageux. Pour la participation, le salarié peut demander, sous conditions, le déblocage immédiat des sommes acquises. A défaut, celles-ci sont bloquées pour une durée de cinq ans (ou huit ans en l’absence d’accord). Les sommes dues au titre de la participation sont exonérées de cotisations sociales et ne rentrent pas dans le calcul de l’impôt sur le revenu. En revanche, elles sont soumises à la CSG et la CRDS après un abattement de 5%. Pour l’intéressement, son montant individuel ne peut excéder la moitié du plafond de la Sécurité sociale, soit 18186 € en 2012.
Le Parisien
Deux repreneurs pour Pétroplus
Par Marc Moiroud
Détail de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne
Photo : Stéphane L'Hôte/ France 3
Photo : Stéphane L'Hôte/ France 3

Seuls deux groupes ont présenté une offre de reprise de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne (76).
Il n'y aura pas eu de candidature de dernière minute : deux sociétés ont déposé une offre de reprise de la raffinerie Pétroplus à l'issue du délai fixé au vendredi 24 août par le tribunal de commerce de Rouen.
Deux repreneurs sérieux selon les syndicats
"Les offres émanent des sociétés NETOIL et APG, qui ont complété au cours des dernières semaines les dossiers qu’elles avaient déposés à l’audience du tribunal de commerce le 24 juillet" précise la direction de Pétroplus à Petit-Couronne.
Des offres déjà connues donc, et que les syndicats voient d'un oeil plutôt favorable.
Le tribunal de commerce doit désormais trancher entre les deux propositions. Il se prononcera le 4 septembre. L'attente n'est donc pas terminée pour les 550 salariés du site haut-normand.
Carrefour s'apprêterait à supprimer plus de 500 postes en France
Selon « Le Figaro , le numéro deux mondial de la distribution, annoncera mercredi la suppression de 500 à 600 postes dans ses sièges en France qui comptent 7.500 salariés en CDI.
Reuters/Francis Lenoir
Carrefour, le numéro deux mondial de la distribution, annoncera mercredi la suppression de plus de 500 postes dans ses sièges en France, écrit samedi « Le Figaro ». Le distributeur présentera un plan de suppression de 500 à 600 postes dans les sièges français, qui comptent 7.500 salariés en CDI, précise le quotidien.
Il s'agit, selon le quotidien, d'une première étape d'une réduction d'effectifs prévue en plusieurs temps pour ne pas déstabiliser la relance de l'activité. Carrefour n'a pu être joint dans l'immédiat pour commenter ces informations.
Le géant de la distribution pourrait avoir besoin de lever jusqu'à 3 milliards d'euros pour financer le redressement de ses hypermarchés européens mais les conditions financières et économiques augurent de choix difficiles pour son nouveau PDG Georges Plassat. Après s'être retiré de la Grèce en juin, Carrefour pourrait quitter des pays non stratégiques comme la Turquie, l'Indonésie ou la Pologne pour dégager de la trésorerie.
Georges Plassat, qui a pris les rênes de Carrefour en mai dernier, devrait détailler son plan de redressement mercredi, la veille avant la présentation des résultats semestriels du groupe. Il s'est donné trois ans pour redresser Carrefour en endiguant la baisse de sa part de marché en France -43% de ses ventes -, en réduisant sa dette et en faisant face aux difficultés économiques de l'Italie et l'Espagne qui assurent un peu moins de 20% du chiffre d'affaires du groupe.
Les hypers concurrencés
De fait, les hypermarchés Carrefour ont subi de plein fouet la concurrence des magasins spécialisés et de sites internet. Le 12 juillet, lors de la publication de son chiffre d'affaires semestriel, Carrefour s'était dit à l'aise avec le consensus des analystes pour son bénéfice opérationnel de 2012, alors que le marché redoutait un « profit warning ».
Carrefour a brûlé beaucoup de cash l'an passé, ses dépenses d'équipements augmentant de 27% alors que son bénéfice chutait de 19%. Le cash flow disponible a chuté à 77 millions d'euros contre 839 millions en 2010, donnant une dette nette d'environ sept milliards fin 2011. Pour préserver sa trésorerie, Carrefour a divisé par deux son dividende et l'ancien patron, Lars Olofsson, a stoppé son propre projet Carrefour Planet, la coûteuse réorganisation des hypermarchés européens du groupe.
En mars, Moody's, Standard & Poor's et Fitch avaient abaissé leurs notes sur la dette de Carrefour en raison de pressions supplémentaires sur le bilan de l'entreprise.
SOURCE AGENCES
POLITIQUE
Copé joue au plus sarkozyste pour contrer Fillon
Jean-François Copé, à Nice, ce vendredi pour la réunion de l'association des amis de Nicolas Sarkozy. (© Eric Gaillard / Reuters)
Analyse + vidéo Alors qu'à Nice, le gratin de l'UMP célèbre la mémoire de Sarkozy, Copé laisse entendre qu'il serait «aux côtés» de l'ex-Président s'il décidait de revenir. Façon de se démarquer de son rival à la présidence du parti.
Il était ravi de leur «déjeuner extrêmement amical». Avant de se rendre à la réunion des membres fondateurs de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, à Nice, Jean-François Copé, était attablé, vendredi au Cap Nègre, avec l'ancien chef de l'Etat et Brice Hortefeux, président de l'amicale. Une entrevue qui tombe à pic pour le secrétaire général de l'UMP alors que le gratin du parti s'est précipité à Nice pour honorer la mémoire de son ancien chef.
A lire aussi : UMP, les candidats dans les startings-blocks
Deux jours avant de se lancer dans la compétition interne au parti devant 2000 de ses partisans, dimanche à Châteaurenard, Copé a donc livré la teneur de son discours à celui à qui il aspire à succéder à la présidence du parti : «Nicolas Sarkozy a eu la primeur de ce que j'allais déclarer à mes militants.» Et si Copé jouait, pour contrer son principal rival François Fillon, sur la fibre sarkozyste des militants UMP encore traumatisés par la défaite et toujours acquis à l'ancien président de la République? En promettant par exemple, s'il est aux manettes du parti, de laisser la porte ouverte à un éventuel retour de Sarkozy pour 2017. «Quelle que soit la décision qu'il sera amené à prendre, il me trouvera à ses côtés», révélait-il, vendredi. Ce qu'il devrait répéter dans son discours de candidature dimanche.
Une façon de se démarquer de l'ancien Premier ministre, déjà en lice pour le congrès de novembre, et qui se place clairement dans la perspective de la prochaine présidentielle. «Quand Fillon fait de 2017 l'enjeu du congrès de 2012, Copé ne cherche qu'à écrire la période 2012-2015», glisse un lieutenant du député-maire de Meaux. De quoi, espèrent les copéistes, rassurer les militants dont bon nombre voient encore en Sarkozy le leader naturel. Et laisser entendre qu'à l'inverse, une victoire de Fillon en novembre compliquerait un retour de Sarkozy. «Fillon ferme le jeu. Or tenter aujourd'hui de passer au-dessus de Sarkozy, c'est risquer de se casser le dents», attaque un autre élu parisien, proche de Copé.
«La base est encore hypersarkozyste»
Tandis que Fillon a donné le sentiment de se démarquer l'ancien Président en revendiquant, dans le Point paru jeudi, «une approche plus sereine et pragmatique des choses», Copé, lui, a joué, vendredi, au plus sarkozyste-que-moi-tu-meurs. Sans jamais citer son rival, il a assuré «ne pas faire partie de ces gens qui prennent leurs distances», louant «la personnalité hors du commun empreint de beaucoup de courage» de Sarkozy. Un droit d'inventaire? «Moi, en tout cas, je n'en suis pas.» «La dimension d'un homme d'Etat ne se mesure pas à sa prudence mais à son courage», finit-il par sermonner.
Venus au raoût niçois qui doit rassembler, samedi, près de 3000 militants nostalgiques de l'ex-président de la République, les lieutenants de Fillon ont tenté de balayer «les faux débats et toutes petites polémiques», en l'absence de leur candidat, toujours la cheville dans le plâtre. Les députés Eric Ciotti et Laurent Wauquiez racontent le dernier conseil des ministres du quinquennat lors duquel Sarkozy aurait vanté «le couple le plus solide de la Ve République» qu'il aurait formé avec son Premier ministre. «Il assume tout le bilan et explique seulement que leur personnalités sont différentes, relativise Wauquiez. Ce n'est pas chez nous que vous trouverez des gens qui critiquent Sarkozy.»
Mais l'idée que Copé pourrait draguer des militants qui n'ont pas encore fait le deuil de l'ancien chef de l'Etat inquiète certains fillonistes. «Fillon assume son ambition de présider le parti et de préparer la reconquête, territoriale en 2014 mais aussi nationale en 2017. Mais la base est encore hypersarkozyste, elle a envie qu'on lui dise qu'il pourrait revenir. Il peut nous coincer, un tel discours serait porteur dans un parti en état de choc», concède une cadre francilienne.
A Nice, les caciques de l'UMP rivalisent de sarkozysme
Les dirigeants de l'UMP défendent le bilan de Nicolas Sarkozy à Nice, samedi.
REPORTAGE Ils ont défendu de façon vibrante le bilan de l'ex-Président, dont beaucoup de militants souhaitent le retour.
Qu’on se le dise, les sarkozystes ne seraient pas nostalgiques. Débordant d' «espérance», «combattants» défendant ardemment les «années courage» du quinquenat 2007-1012, contre les assauts des socialistes et de son «gouvernement des bousilleurs réunis», d’accord. Mais des nostalgiques ressassant la défaite de la présidentielle et pleurant le retrait de la vie politique de leur héros, sûrement pas ! Le «premier rassemblement» lancé vendredi et samedi par l’association des amis de l’ancien président de la République que la vieille garde de la Sarkozie a fondée en mai ? Un simple rendez-vous «affectif» destiné à lui témoigner «fidélité et reconnaissance », expliquent Brice Hortefeux et Christian Estrosi, président et secrétaire général de l’amicale, qui s'émerveillent de l’affluence. Voire.
En guise d’ouverture, une vidéo à la gloire de l’ancien Président compile, façon clip de campagne, les bains de foule et les grands meetings de la présidentielle. La marée de drapeaux du 1er mai au Trocadéro, les discours de Villepinte et de la Concorde. «Un président réformateur et protecteur», enchaîne la rétrospective qui retrace le bilan avant un éloge des faits d’armes du président de la République sur la scène internationale. Gorge serrée et soupirs émus dans le public, qui cherche l’ombre sous les oliviers bordant les jardins de Cimiez, sur les hauteurs de Nice. «De sa trempe, il n’y a plus personne», souffle Marie-Claude, militante UMP depuis 2004, «pour lui», et retraitée de la SNCF.
A la tribune, sous un soleil de plomb, c’est à qui rendra l’hommage le plus vibrant à «son tempérament énergique» (Nathalie Kosciusko-Morizet), «sa vision, son brio, son courage» (Eric Ciotti), à l’homme qui «nous manque et manque à la France» (Christian Estrosi), à sa «vitalité indomptable et créative, source d’inspiration, et son audace à toute épreuve », selon le message transmis par François Fillon et lu par le député-maire de Nice, Estrosi.
Au premier rang, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et le radical Jean Léonetti, les soutiens de l’ancien Premier ministre, qui, cheville plâtrée, a dû se décommander, opinent. Teint hâlé et chemisettes, Eric Woerth, Pierre Charon et les soutiens de Jean-François Copé, Roger Karoutchi, Marc-Philippe Daubresse, Valérie Rosso-Debord et Sébastien Huyghe, assistent aussi au raout niçois.
«The place to be»
Un rendez-vous qui a enflé, au fil de l'été, pour s’imposer comme des retrouvailles incontournables à droite. A défaut d’université d'été organisée par l’UMP et avant de lancer les hostilités pré-congrès. «Tous ont tous vu leur intérêt à capitaliser sur le sarkozysme, c’est devenu the place to be, chacun veut sa place sur la photo», se gausse un organisateur. Les candidats, déclarés ou sur le point de le faire – comme Jean-François Copé qui doit se lancer dimanche à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) –, veillent à prêter allégeance à l’ancien chef. Une critique ou même une réserve seraient vues comme la pire inélégance gâchant cette séance de sarkomania recueillie. «Les adeptes du droit d’inventaire seraient bien inspirés d’aller voir dans les rayons du courage et de la pertinence. Le débat est légitime mais le reniement abject», gronde Estrosi, gardien de la flamme, pour lequel «perdre une élection ne signifie pas avoir tort».
L’ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand, cite les réformes des retraites et des régimes spéciaux, lançant une charge aux accents très sarkozyens contre «l’immobilisme des corps intermédiaires». Le droitier Eric Ciotti, qui roule pour François Fillon, garde un souvenir ému de son action «sur la sécurité, la justice, la nation» et Christian Estrosi oppose « la libération libyenne au renoncement syrien » prêté à François Hollande.
Un exercice imposé pour séduire un parti qui vibre encore pour Nicolas Sarkozy ? «Ceux qui voudraient faire une lecture politique de ce rassemblement se trompent», assure NKM, tout en glissant à l’assistance qu’elle s’apprête à les quitter pour déjeuner, ce samedi midi, avec l’ancien Président. Jean-François Copé, invité à la table du Cap Nègre, vendredi, avec Brice Hortefeux, semble avoir marqué des points au jeu du plus-sarkozyste-que-moi-tu-meurs, en indiquant vendredi que « quelle que soit la décision que Nicolas Sarkozy serait amené à prendre, il [le] trouverait à ses côtés ».
Promesse implicite de lui garder au chaud la place de candidat pour 2017, si l’ex-Président voulait rempiler, quand François Fillon s’inscrit clairement dans la perspective de la prochaine présidentielle. «Il peut y avoir des divergences, parfois des concurrences mais nous avons le même objectif, reconstruire la France. Et de mon point de vue, celui qui doit nous guider c’est Nicolas », insiste-t-il samedi.
«On ne fait pas un musée Grévin»
Ses fidèles mettent en garde ceux qui voudraient « revendiquer plus que les autres leur part de sarkozysme ». Et refusent de faire parler l’oracle : «Il est sportif, actif, attentif. Il a beaucoup de contacts, notamment internationaux, mais se tient éloigné de la vie politique quotidienne », rapporte Hortefeux. S’ils se défendent de préparer le retour de leur mentor, ses amis ne cachent pas leur «espoir ». «Il reste notre leader moral et naturel », répond Estrosi qui « sent qu’il se passe quelque chose » auprès des quelque 1500 partisans réunis à Nice.
Au risque d'ériger le candidat battu en statue du commandeur, encombrante pour ses successeurs à droite? « Nicolas Sarkozy n’est pas dans une logique d’interférence, il prend ce geste affectif qui lui est adressé. Pour nous, il est une figure tutélaire, en aucun cas une menace », tempère Laurent Wauquiez. « On ne fait pas un musée Grévin, on défend le bilan mais on se tourne vers l’avenir », confirme un maire UMP de la région parisienne.
Mais nombre de militants ne sont pas prêts à « faire leur deuil ». Dans les jardins, Jean-Marc et Annie, retraités de la restauration, viennent de remplir leur bulletin d’adhésion au stand qui ne désemplit pas. « Il était dans notre vie. Comment lui trouver un remplaçant qui aura sa force, son allant ? C’est dur de tourner la page », admet le couple de niçois. A côté, des bénévoles vendent canotiers, casquettes et t-shirt biffés du logo des Amis. Maria, aide soignante à la retraite, qui a acheté la panoplie complète, « a encore la chair de poule » en évoquant le coup de gong du 6 mai à 20 heures. « Il s’en est fallu de peu pour qu’il gagne. C’est mieux qu’il marque une pause mais il est encore tellement présent », raconte-t-elle, amère. Venue de Charente, Marie-Geneviève, fonctionnaire municipale, ne veut « pas entrer dans un culte de la personnalité » et comprend «le flottement logique » au sein de l’UMP.
Elle verrait bien « Copé pour faire tourner le parti », et Sarkozy oeuvrer « au niveau européen ». Mais Catherine, notaire dans les Alpes-maritimes, somme l’ancien Président de revenir « comme De Gaulle l’a fait ». «Les militants le réclament. C’est une obligation car les autres ne seront jamais à sa hauteur», balaie-t-elle en s'éventant énergiquement avec le programme du rassemblement. Lors du vote militant de novembre pour désigner le président de l’UMP, elle bricolera un bulletin «avec le nom de Nicolas».
SYRIE: LE NOUVEAU MEDIATEUR EFFRAYE PAR LA TACHE
Le nouveau médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a déclaré vendredi être "effrayé" par sa mission, au début d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"Quand vous m'avez appelé, j'étais honoré, flatté, touché et effrayé. Je suis encore dans cet état d'esprit", a affirmé M. Brahimi devant M. Ban, avant de s'entretenir avec des ambassadeurs à l'ONU.M. Brahimi, qui avait été critiqué par l'opposition syrienne pour ne pas appeler au départ du président syrien Bachar al-Assad, a aussi assuré que le peuple syrien serait sa priorité.
Le peuple syrien "passera avant tout. Nous mettrons ses intérêts au-dessus de tout. Nous tâcherons d'apporter de l'aide autant que nous pourrons, nous n'économiserons pas nos efforts", a déclaré M. Brahimi. Jeudi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a déclaré que la Syrie coopérerait avec Lakhdar Brahimi afin de mettre en place "un dialogue national" au "plus vite".
Ban Ki-moon a indiqué de son côté que Lakhdar Brahimi aurait pour "tâche essentielle d'apporter en Syrie la paix, la stabilité, et la promotion des droits de l'Homme".
M. Brahimi a rencontré ensuite dans l'après-midi l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud pour évoquer "les défis posés par sa mission et la situation en Syrie", a annoncé la mission française auprès de l'ONU.
La France préside le Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois d'août.
MM. Araud et Brahimi "ont convenu d'organiser prochainement une réunion informelle" entre le nouveau médiateur et les 15 membres du Conseil de sécurité, a indiqué la mission sur son compte twitter.
M. Brahimi a remplacé Kofi Annan, qui a démissionné le 2 août après l'échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie.
Kofi Annan avait invoqué le manque de soutien des grandes puissances à ses efforts pour mettre un terme à 17 mois de violences dans le pays, qui ont fait près de 23.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Le Conseil de sécurité est très divisé sur la Syrie. La Chine et la Russie ont bloqué trois résolutions occidentales qui prévoyaient des sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
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