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mercredi 1 août 2012

01082012 QUOI DE NEUF ?

INSURRECTION
Twitter s'excuse d'avoir momentanément bloqué le compte d'un journaliste
WASHINGTON — Twitter s'est excusé mardi après s'être attiré les foudres d'utilisateurs au sujet du blocage du compte d'un journaliste britannique ayant critiqué la retransmission des jeux Olympiques de Londres par la chaîne américaine NBC, partenaire du réseau social.
Guy Adams, correspondant à Los Angeles de The Independent, avait vu son compte suspendu après avoir exprimé sa colère sur Twitter face à la décision de NBC d'assurer la diffusion lundi de finales de natation en différé, alors que les résultats étaient déjà connus de nombreux téléspectateurs.
Il avait notamment publié dans un message l'adresse courriel de l'un des chefs de NBC.
"Nous voulons nous excuser pour la partie de cette histoire où nous avons mal agi", a déclaré sur le blog du groupe Alex McGillivray, conseiller juridique général chez Twitter, évoquant comme raison à la suspension momentanée la politique de sécurité maison.
"Nous allons travailler activement pour que cela ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.
Après un déluge de commentaires suggérant que Twitter avait mis ses intérêts commerciaux avant son objectivité de média, le compte de Guy Adams a été réouvert.
"Oh. Mon compte Twitter semble avoir été débloqué. Est-ce que j'ai raté quelque chose ?", a tweeté le journaliste.
La chaîne NBC Sports a de son côté diffusé un communiqué expliquant pourquoi elle avait demandé à Twitter de bloquer le compte du journaliste: "Nous avions porté une réclamation auprès de Twitter parce qu'un utilisateur avait diffusé des informations personnelles concernant un de nos directeurs".
Guy Adams a quant à lui écrit qu'il ne "voyait pas en quoi il avait enfreint des règles", ajoutant avoir publié une adresse professionnelle et non personnelle.
Twitter et NBC entretiennent ce qu'ils appellent un partenariat stratégique et non financier pour tout ce qui relève du contenu en ligne relatif aux jeux Olympiques de Londres, qui ont débuté vendredi. Mais pour plusieurs experts des médias, le fait que Twitter avertisse NBC des critiques émises par Guy Adams est inquiétant.
"C'est ce qui arrive inévitablement lorsque l'on confie la protection de la liberté d'expression à des entreprises privées", a indiqué à l'AFP Dan Kennedy, professeur de journalisme à l'Université du Nord-Est, à Boston.
"Dans l'environnement médiatique d'aujourd'hui, le droit de parler et d'écrire librement des uns s'arrête là où commencent les intérêts commerciaux des autres", ajoute-t-il.
Jeff Jarvis, de l'Université de la ville de New York, constate également sur son blog Buzz Machine que "Twitter va devoir apprendre la leçon que les journaux ont dû eux-mêmes apprendre en acceptant la publicité: lorsque la confiance est un atout principal, il faut savoir gérer son entreprise en fonction de ce principe".
Rebecca Lieb, analyste des médias numériques au groupe Altimeter, souligne de son côté que la décision de Twitter "crée un précédent dangereux" et le site "pourrait subir des dommages irréparables s'il montrait que les intérêts d'un partenaire commercial prévalent sur sa politique et ses utilisateurs".





La mosquée de Montauban profanée avec des têtes de porc

Le Monde.fr

Du sang de cochon a été déversé devant la mosquée de Montauban dans le sud de la France, le 1er août 2012. 
Du sang de cochon a été déversé devant la mosquée de Montauban dans le sud de la France, le 1er août 2012. | AFP/REMY GABALDA

Deux têtes de cochon ont été découvertes tôt mercredi 1er août devant la mosquée de Montauban, une profanation qui soulève l'indignation de la communauté musulmane en plein ramadan, ont indiqué la mairie et l'imam.

C'est peu avant la première prière, entre 4 heures et 5 heures, que les fidèles ont été confrontés au spectacle des deux têtes de porc déposées sur le portail de la mosquée, une maison comme toutes les autres que rien ne signale comme un lieu de culte musulman en pleine ville près de la gare, ont rapporté différents interlocuteurs. Sur le sol a été déversée une importante quantité de sang, comme jetée au seau et laissant une impressionnante trace sur l'accès en pente à la mosquée, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans un communiqué, la maire UMP Brigitte Barèges a condamné "fermement cet acte odieux et blasphématoire à l'endroit de la communauté musulmane, en pleine période de ramadan de surcroît". Elle a souhaité que la police et la justice fassent la lumière sur cette affaire "le plus rapidement possible".
"PROVOCATION RACISTE"
Le geste a provoqué une vive émotion dans une ville qui, dit-on à la mairie, n'a jamais eu "aucun souci" avec une communauté musulmane importante. "C'est indigne (...) S'attaquer à la religion (...) Je ne sais pas ce qui se passe, les gens perdent la tête, surtout pendant le ramadan, alors qu'on prône le dialogue entre les religions", a déclaré l'imam de la mosquée Hajii Mohamed, président régional du Rassemblement des musulmans de France.
C'est le premier acte du genre dans le Tarn-et-Garonne, a indiqué Abdallah Zekri, président de l'Observatoire de l'islamophobie. Mais ce n'est pas, en revanche, une première en France, a-t-il ajouté, citant des précédents à Castres (des pieds de cochon accrochés au portail de la mosquée en 2009) ou à Reims. L'observatoire qu'il dirige a constaté une hausse de près de 15 % des actes islamophobes au cours du premier semestre, a-t-il annoncé. Mais, "pendant le mois sacré du ramadan, c'est inqualifiable, c'est de la provocation raciste", a-t-il dit.
L'Observatoire national contre l'islamophobie a dénombré 17 actions islamophobes (violences, attentats, vandalisme...) au premier semestre 2012, contre 11 en 2011, soit une augmentation de 54,54 % ; les menaces en tous genres ont augmenté de 6,89 % ; cela représente une augmentation totale de 14,49 % des actes antimusulmans, dit-il.
L'année 2012 confirme la tendance à l'augmentation relevée en 2011 et renforcée par différentes controverses politiques sur le voile islamique, la viande halal ou l'identité nationale, débats qui ont "libéré la parole des extrémistes", constate l'Observatoire. Encore les chiffres sont-ils "au-dessous de la réalité, car nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte, considérant à tort ou à raison, qu'il n'y aura pas d'aboutissement", note-t-il.







ECONOMIE
Quel avenir pour Doux ?

Le tribunal de commerce de Quimper doit rendre cette après-midi sa décision sur le devenir du groupe volailler. Des milliers d'emplois sont menacés.
Manifestation des employés de l'entreprise Doux, Père Dodu, contre la fermeture du site de Pleucadeuc dans le Morbihan. © Maxppp OUEST FRANCE/Philippe Chérel

Placé en redressement judiciaire début juin, le groupe Doux, dont la dette est estimée à 430 millions d'euros, devrait être fixé sur son avenir aujourd'hui. Le tribunal de commerce de Quimper doit trancher entre l'une des 14 offres de reprise qui ont été déposées et le plan de continuation du PDG Charles Doux. Dans l'attente du délibéré, qui devrait intervenir en fin d'après-midi, les 3.400 salariés du groupe retiennent leur souffle, tout comme les employés indirects du volailler, quelque 800 éleveurs, 2.000 personnes employées par des sociétés de transport travaillant pour le groupe, et les nombreux sous-traitants.

"On a peur"...

Dans le Morbihan, le groupe emploie environ 1.200 salariés répartis sur cinq sites. Les plus importants sont situés à La Vraie Croix (440 salariés), et à Pleucadeuc (400). Dans ces deux usines, les ouvriers redoutent l'issue fatale. "Repreneur oui, mais dans quelles conditions ?" s'interroge Catherine, salariée sur le site de La Vraie Croix. Sa collègue Isabelle poursuit, tout aussi pessimiste : "Si c'est Doux qui reprend, on a jusqu'au mois de décembre mais après ce sera encore des offres de repreneurs", explique-t-elle. "Tout le monde est angoissé, nerveux...On a peur", confient les deux femmes au micro d'Yves Quentel de France Bleu Armorique.
Le tribunal pourrait aussi décider de prolonger la période d'observation du groupe, le temps de permettre à Charles Doux de finaliser son plan de continuation.





Groupe Doux : le pôle frais, employant près de 1 800 personnes, est liquidé


Le tribunal de commerce de Quimper doit décider de l'avenir de Doux mercredi en fin d'après-midi.
Le tribunal de commerce de Quimper doit décider de l'avenir de Doux mercredi en fin d'après-midi. | AFP/FRED TANNEAU

Le tribunal de commerce de Quimper a décidé la liquidation du pôle frais du groupe volailler Doux, qui emploie 1 856 personnes. Concernant ce pôle, les offres de reprise peuvent être déposées jusqu'au 10 août, a-t-il précisé. Le tribunal a également décidé de maintenir la période d'observation jusqu'au 9 octobre pour les autres sociétés du groupe.

Cette décision semble favorable au plan de continuation présenté par le PDG Charles Doux, qui avait émis ces demandes. Le groupe agro-industriel Sofiprotéol a présenté une offre coordonnée concurrente.

Quelques heures à peine avant la décision, pourtant, la CFDT avait fait savoir qu'elle n'était favorable ni à un plan de reprise du groupe, ni à un plan de continuation du PDG de ce groupe familial.
Sur la quinzaine d'offres de reprise déposées, deux options principales se détachaient. La première émanait du consortium Sofiprotéol – l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales – qui regroupe des acteurs français du secteur volailler, privés et coopératives. La seconde option était présentée par le PDG, Charles Doux, qui propose un plan de continuation avant la présentation d'un plan global de relance du groupe.






Fiducial, dernier repreneur en lice pour Neo Security

Le logo de l'entreprise Neo Securité
Le logo de l'entreprise Neo Securité (Photo Jacques Demarthon. AFP)

Selon Les Echos, l'un des deux candidats a retiré son offre, jugeant les conditions non satisfaisantes.

Le groupe d’expertise comptable et de services aux entreprises Fiducial est le dernier candidat à la reprise de la société de gardiennage en redressement Neo Security, qui doit être fixé sur son avenir jeudi, selon le site internet du journal Les Echos.
La holding détenant l’agence de personnel d’accueil Sofinord a retiré son offre, en raison de deux clauses suspensives mentionnées pour la reprise et qui ne sont pas remplies.
«J’avais demandé à l’Etat, via la CDC, de participer à la prise de risque, en finançant la moitié des besoins en fond de roulement, soit 7 millions d’euros», indique le patron de la holding, Patrick Thélot, repris sur le site.
«Et, par ailleurs, je voulais m’assurer que la marge brute dégagée par les contrats repris permettrait d’atteindre assez rapidement l'équilibre d’exploitation. Or celle-ci s'élève à 12,5 %, c’est insuffisant», explique-t-il.
Le groupe lyonnais Fiducial a désormais le chemin dégagé pour une reprise de la société de gardiennage, après le retrait de toutes les offres concurrentes.
La semaine dernière, une source proche du dossier avait indiqué à l’AFP que l’offre de Fiducial «portait sur 3 140 salariés», sur les 4 500 que compte l’entreprise.
L’offre pouvait toutefois être encore améliorée jusqu’au 30 juillet.
Selon le site du journal économique, le projet «a reçu un avis favorable unanime des sept organisations syndicales», lors du Comité central d’entreprise (CCE) de mardi.
Un autre candidat, G4S, a confirmé une offre partielle ne portant que sur 159 salariés et un seul contrat, celui de la surveillance de l’ambassade des Etats-Unis. Cette «offre est complémentaire» de celle de Fiducial, qui n’est pas intéressé à la reprise de ce contrat, avait également indiqué cette source. Le tribunal de commerce de Paris doit statuer jeudi.
(AFP)





POLITIQUE

L'encadrement des loyers entre en vigueur

Le Monde.fr avec AFP

La mesure d'encadrement des loyers des logements privés, lors d'une relocation ou du renouvellement du bail, promesse de campagne de François Hollande, entre en vigueur mercredi 1er août, comme prévu par le décret paru au Journal officiel du 21 juillet.

Le décret s'applique dans trente-huit agglomérations de l'Hexagone et de l'outre-mer. Il concerne les grandes métropoles, comme Paris, Lyon, Marseille ou Nice, mais aussi des plus petites comme Forbach (Moselle), Menton (Alpes-Maritimes) ou Annemasse (Haute-Savoie), où les loyers sont jugés très élevés.
Les agglomérations du projet de décret sur l'encadrement des loyers (France, 2012)
Les agglomérations du projet de décret sur l'encadrement des loyers (France, 2012) | Le Monde.fr

Au projet initial, qui concernait seulement les relocations, le gouvernement a ajouté les renouvellements de baux. Le nouveau dispositif prévoit que dans ces agglomérations, le propriétaire ne peut pratiquer une hausse supérieure à celle de l'indice de référence des loyers, utilisé pour la révision des loyers d'habitation. Des dérogations sont prévues en cas de travaux ou si le loyer acquitté par l'ancien locataire avait été manifestement sous-évalué par rapport aux loyers pratiqués dans le voisinage.
S'informer sur le décret
Afin que propriétaires et locataires disposent d'informations précises, le ministère vient de mettre à leur disposition un numéro vert gratuit et une rubrique dédiée sur son site Internet, Territoires.gouv.fr.
- Le numéro vert 0 805 160 111 permet de soumettre ses questions à des spécialistes des agences départementales d'information sur le logement.
- Un module "Encadrement des loyers", sur le site Internet du ministère, répertorie les communes ou agglomérations concernées par le décret et permet de calculer le montant maximum d'augmentation du loyer dans ces zones.





Syrie: un gouvernement en exil au Caire va être formé

Des rebelles syriens prennent position dans une rue du quartier de Salaheddine, le 29 juillet 2012 à Alep Des rebelles syriens prennent position dans une rue du quartier de Salaheddine, le 29 juillet 2012 à Alep
Pierre Torres - AFP
L'opposant syrien Haytham al-Maleh a annoncé mardi lors d'une conférence de presse avoir été chargé par une coalition de Syriens "indépendants sans affiliation politique" de former un gouvernement en exil qui sera basé au Caire.
"J'ai été chargé de diriger un gouvernement de transition (...) et de commencer les consultations" avec l'opposition en Syrie et en exil, a-t-il affirmé aux journalistes dans la capitale égyptienne.
Haytham al-Maleh a expliqué la décision de former un gouvernement par la crainte d'un "vide" en cas de chute du président Bachar al-Assad.
"Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation de vide politique ou administratif", a-t-il dit.
Haytham al-Maleh, 81 ans, est un avocat et défenseur des droits de l'Homme. Ce musulman conservateur a passé plusieurs années en prison.
Sur le terrain
Les rebelles ont attaqués mardi deux commissariats de police à Alep, après des combats près du siège des renseignements aériens, d’après l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH).  Au moins 40 policiers auraient été tués, d’après la même source.
Parmi les morts figurerait le chef du poste de police de Salhine, où trois véhicules ont été détruits. Outre ces commissariats, les rebelles ont attaqué à l'aube au lance-roquettes RPG le siège du tribunal militaire et une branche du parti Baas au pouvoir dans la ville, toujours selon l'OSDH.
Les quartiers de Ferdous, d'al-Machad (sud) et d'Ansari (sud-ouest) ont été bombardés dans la nuit par les troupes régulières, selon cette ONG qui se base sur un réseau d'opposants. Et le quartier de Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle, était mitraillé mardi matin par des hélicoptères, selon la Commission générale de la révolution syrienne, autre réseau de militants.
Affirmations contradictoires
Une source de sécurité à Damas a affirmé à l'AFP que l'armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu'elle faisait face "à une très forte résistance". Les rebelles ont en revanche nié que l'armée ait "avancé d'un seul mètre".
Alors que l'armée syrienne pilonnait la ville chaque jour depuis l'ouverture du front d'Alep le 20 juillet, aucun bombardement n'a été entendu depuis mardi matin, selon un journaliste de l'AFP. Mais les forces gouvernementales et les rebelles envoyaient mardi des renforts vers Alep "pour une bataille décisive qui devrait durer des semaines", a affirmé une source de sécurité syrienne. "L'armée syrienne encercle les quartiers rebelles, bombarde mais va prendre son temps avant de se lancer à l'assaut de chaque quartier" tenu par les rebelles, a ajouté cette source.
La télévision officielle a fait état pour sa part de combats à Daret Azza et Qabtane al-Jabal dans la province d'Alep, où les soldats ont détruit neuf véhicules équipés de mitraillettes Doshka.
Lundi, les insurgés ont marqué un point en prenant un poste de contrôle clé à Anadane entre la Turquie et Alep, leur permettant d'acheminer renforts et munitions vers la métropole du Nord et poumon économique du pays où la bataille est devenue un enjeu majeur du conflit.
Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet et l'assaut de l'armée a été donné samedi après l'arrivée de renforts militaires dans la ville.
Les bombardements par hélicoptères et à l'artillerie lourde dans cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200 000 personnes, selon l'ONU.
Les combats ont par ailleurs repris à Damas, tombée de nouveau sous le contrôle de l'armée après une semaine d'affrontements à la mi-juillet. Les accrochages ont eu lieu notamment à Kafar Soussé après une attaque rebelle aux roquettes RPG contre un barrage de l'armée.
Un nouveau camp de réfugiés en Jordanie
Parallèlement, le nouveau camp de réfugiés syrien en Jordanie, inauguré dimanche, a vu l'arrivée de plus de 900 Syriens, annonçait mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "L'OIM a commencé à transférer les réfugiés", qui jusqu'à présent étaient dans des centres de transit bondés, "vers le nouveau camp" de Zaatari à Mafraq, près de la frontière syrienne, et qui peut accueillir jusqu'à 150.000 réfugiés, a déclaré un porte-parole de l'OIM à Genève, Chris Lom, lors d'un point presse.
La porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming, a dénoncé la poursuite des violences à Alep, deuxième ville de Syrie. D'après ses informations, certains civils préfèreraient ne pas quitter la ville et chercheraient à se réfugier dans les écoles et dortoirs universitaires, jugeant le voyage en dehors de la ville trop dangereux en raison notamment de la présence de snipers et de barrages sur les routes. A Alep, le HCR continue d'apporter son aide aux civils à travers le Croissant rouge arabe syrien et d'autres organisations. "A Damas, notre bureau est toujours opérationnel, mais que à 50%", en raison des restrictions liées à la sécurité, a -t-elle ajouté.
Les chiffres du HCR indiquent que plus de 267.000 Syriens ont quitté leur pays depuis mars 2011.
Sur le plan diplomatique
Pendant ce temps, les discussions diplomatiques continuent. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président américain Barack Obama se sont entretenus lundi par téléphone sur la façon d'accélérer la transition politique en Syrie, annoncent les services du chef du gouvernement turc. L'accélération du processus de transition politique en Syrie a été évoqué avec départ de Bachar al Assad du gouvernement. D'après un communiqué, "les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation croissante au sujet de la détérioration de la situation humanitaire en Syrie en raison des attaques du régime syrien visant son propre peuple et de la brutalité du régime, constatée le plus récemment à Alep". Les deux dirigeants ont également évoqué la nécessité d'un travail conjoint pour aider les civils qui essaient d'échapper à la violence.
De son côté, l'adjoint du chef de l'état-major des forces arémes iraniennes, Massoud Jazayeri, a déclaré qu'il n'y aura pas d'intervention militaire pour soutenir le gouvernement syrien. L'Iran "ne permettra pas à l'ennemi d'avancer" en Syrie, a-t-il cependant affirmé, estimant que, pour l'instant, "il n'est pas nécessaire que les amis de la Syrie entrent en scène et notre évaluation est qu'ils n'auront pas besoin de le faire". Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, a appelé lundi soir son homologue suédois Carl Bildt pour affirmer que la situation en Syrie "allait vers (un retour) au calme", selon l'agence Irna. "Les pays amis de la Syrie et ceux qui veulent la paix et la stabilité dans la région doivent préparer le terrain pour un dialogue entre le pouvoir et l'opposition", a-t-il dit.
Avec AFP





Syrie: Tirs nourris et explosions dans des quartiers de Damas


Un rebelle syrien lors d'échanges de tirs avec les troupes le 31 juillet 2012 à Alep
Un rebelle syrien lors d'échanges de tirs avec les troupes le 31 juillet 2012 à Alep Pierre Torres afp.com

CONFLIT - Alors que les combats se concentraient sur Alep...

Des tirs nourris et des explosions retentissent depuis mardi soir à Damas dans plusieurs quartiers hostiles au régime du président Bachar al-Assad, ont indiqué mercredi une journaliste de l'AFP et des militants.
Mercredi à l'aube, une explosion et des tirs nourris ont été entendus dans la rue Bagdad, grande artère menant au centre-ville et à Bab Touma, quartier chrétien du centre de la capitale autrefois très prisé des touristes, selon les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain. Selon les LCC, le grand quartier de Tadamoun, dans le sud de la capitale, a été visé par des tirs au mortier tôt mercredi matin.
«Jusque tard dans la soirée de mardi, des bruits d'explosions et de tirs sont entendus de manière intermittente dans plusieurs quartiers, notamment à Kafar Soussé (sud). Ils se sont intensifiés en soirée», a indiqué une journaliste de l'AFP. Des accrochages limités à Damas avaient repris lundi notamment à Kafar Soussé (sud) après une attaque rebelle aux lance-roquettes RPG contre un barrage de l'armée.

L'autre bataille, à Alep

Le front de Damas s'était calmé après que l'armée eut pris le dessus au terme d'une semaine d'affrontements inédits dans la capitale. La bataille se concentre depuis le 20 juillet sur Alep, deuxième ville du pays, vers laquelle régime et rebelles ont envoyé de nouveaux renforts «pour une bataille décisive qui devrait durer des semaines», selon une source de sécurité syrienne.
Selon cette source, l'armée encercle et bombarde les quartiers rebelles, mais va prendre son temps avant de se lancer à l'assaut. La première offensive de l'armée le 28 juillet sur le quartier de Salaheddine, principal bastion rebelle dans le sud-ouest d'Alep, avait été repoussée par les insurgés. Mardi, 154 personnes --dont 35 civils, 62 soldats et 27 rebelles-- ont été tuées dans les violences à travers le pays dont la moitié à Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un correspondant de l'AFP a été témoin mardi de la prise spectaculaire par les rebelles d'un commissariat de Salhine, le plus important du sud d'Alep et dont le chef, un général connu pour sa participation à la répression, a été abattu par les insurgés. Au total 40 policiers ont été tués dans cette attaque et la prise d'un autre commissariat proche, selon l'OSDH.
© 2012 AFP

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