HUMOUR......ENCORE QUE......
Bouquet missaire et grève de la fin : « le stagiaire d’i>Télé » a son Tumblr
C’est cruel pour les stagiaires, les pauvres prennent pour tout le monde. Ce lundi est né le Tumblr du « stagiaire d’i>Télé », l’individu incompétent qui serait responsable de toutes les fautes de français qui apparaissent dans les bandeaux des journaux de la chaîne.
Nous présumons que le coupable n’est pas toujours le même. Le Tumblr, cousin de celui du stagiaire de L’Equipe, rassemble quelques fautes de français (assez hilarantes) qui sont passées à l’antenne :
Mais il devrait enrichir sa collection dans les semaines qui viennent. Vous pouvez d’ailleurs apporter votre contribution aux auteurs.
Nous présumons que le coupable n’est pas toujours le même. Le Tumblr, cousin de celui du stagiaire de L’Equipe, rassemble quelques fautes de français (assez hilarantes) qui sont passées à l’antenne :
- « plus de 100 détenus russes en grève de la fin » ;
- avez-vous déjà eu l’occasion d’emprunter la route de « Jean-Jacques de Compostelle ? »
« Jean-Jacques de Compostelle » (Capture d’écran)
- le meilleur : le fameux « bouquet missaire » qu’il serait si facile de trouver
Le « bouquet missaire » (Capture d’écran)
Le Tumblr répertorie aussi des fautes plus anodines, des « Mouscou », des « dupelx » et des Londres aux Etats-Unis.Mais il devrait enrichir sa collection dans les semaines qui viennent. Vous pouvez d’ailleurs apporter votre contribution aux auteurs.
POLITIQUE
Brignoles: «le succès du ras le bol» selon les éditorialistes
Après la victoire attendue du candidat frontiste à Brignoles, les éditorialistes renvoient UMP et PS dos à dos et attribuent le succès du FN au «ras-le-bol» provoqué par les partis de gouvernement.
Dans L’Alsace-Le Pays, Raymond Couraud estime que » Le sursaut de participation enregistré à Brignoles ne peut dissimuler l’agacement des Français à l’encontre des partis politiques qui étalent ad nauseam leurs divisions, quand ce ne sont pas leurs turpitudes». Regrettant le spectacle «affligeant des primaires tant au PS qu’à l’UMP», l’éditorialiste affirme que «le succès du FN à Brignoles est avant tout celui du ras-le-bol. »
Philippe Waucampt du Républicain Lorrain, voit également «un vote de ras-le-bol balayant tous les comportements politiques traditionnels.»
De son côté, Paul-Henri du Limbert du Figaro pense que «ceux qui n’y vont pas (aux urnes, ndlr) expriment leur lassitude et leur désarroi. À cette aune, on comprend les électeurs de gauche»... Mais aussi ceux de droite : «qu’un candidat FN soit élu au second tour face à un candidat UMP, lequel bénéficiait de l’appel au «front républicain», ne laissera pantois que ceux qui ne mesurent pas assez l’exaspération d’une partie de l’opinion publique».
Dans Libération, François Sergent rassure, «certes, Brignoles n’annonce pas un hiver fasciste, et les meilleurs experts électoraux ne pronostiquent pas un raz-de-marée en villes pour le parti de la dynastie Le Pen», mais reconnait que «le poison FN contamine tout un pays et toute sa politique.»
«Marine Le Pen siphonne dans le réservoir des déçus de la gauche et des écoeurés de la droite. Elle prospère sur le cimetière des promesses non tenues.», pense Jacques Camus (La Montagne Centre France).
Dans le Midi Libre, Yann Marec voit «droite et gauche au tapis ! Une grande claque pour les bien- pensants de la démocratie qui, à force de se transmettre le pouvoir sans changer le quotidien des gens, ont fini par lasser l’électorat.»
«A ceux qui ne croient plus en l’UMP, le PS et d’autres, il faudra apporter de vraies réponses à leurs problèmes avant d’espérer les ramener au bercail», espère Jean-Pierre Tenoux de L’Est Républicain.
«La gauche paie son incapacité à remettre rapidement le pays sur les rails. La droite est encore plombée par sa défaite de 2012 et, plus encore, par sa guerre des chefs. Ce n’est pas en s’accusant mutuellement de la montée du mouvement de Marine Le Pen que le PS et l’UMP se referont une santé», analyse Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
Jean-Louis Hervois de La Charente Libre fait chorus : «Les réalités du pouvoir n’en finissent pas d’agiter les contradictions de la gauche quand la perspective d’y revenir un jour obsède la droite jusqu’à en perdre le sens de la mesure.»
Dans La Nouvelle République du Centre Ouest, Olivier Pirot pense aussi que «c’est surtout la défaite de la droite et de la gauche.»
Après la victoire du FN, Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d’Alsace) s’attend «à quantité d’exégèses outrées ou larmoyantes.» «Elles ne seront toujours pas les réponses attendues par des électeurs qui se résolvent à confier des mandats électifs à l’extrême droite. Alors même que certaines de ses propositions ne sont pas compatibles avec la Constitution» écrit-il.
La victoire du frontiste Laurent Lopez à la cantonale partielle de Brignoles a suscité de nombreuses réactions, droite et gauche se jetant la pierre et s'accusant d'avoir contribué à cette vitoire. Les ténors de la droite en ont profité pour épingler la gestion de la ville et en faire un symbole de la "défaite de la gauche", tandis que centre et gauche ont, eux, dénoncé la politique "toujours plus à droite" de l'UMP.
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a tenu à rappeller "à la gauche l'impérieuse nécessité de son rassemblement dans les territoires" où le parti d'extrême droite est fort.
"UNE MAUVAISE NOUVELLE POUR LA RÉPUBLIQUE"
"À force de jouer au pyromane, l'UMP se brûle et elle espère que la gauche va remplir le rôle de pompier. Depuis des années, la droite attise les tensions en surfant sur les thématiques droitières : l'identité nationale, l'immigration, la sécurité... Aujourd'hui elle se fait doubler sur sa droite par le Front National", a confié au Monde Jean-Laurent Felizia, responsable EELV du département du Var.
Yves Jégo, délégué général de l'UDI, a affirmé que cette victoire "apporte la preuve concrète que la stratégie du 'toujours plus à droite' d'une partie de l'UMP est une impasse politique et une erreur tactique".
Le Parti communiste estime que "l'élection d'un conseiller général d'extrême droite à Brignoles ce dimanche est un jour sombre pour les valeurs de la République". Selon Pascal Savoldelli, responsable aux élections au PCF, le président de l'UMP Jean-François "Copé a commenté ce résultat en manifestant de l'anticommunisme et de l'anti-gauche pour dédouaner la droite de ses responsabilités. Les grands médias mais aussi le PS et EELV portent une lourde responsabilité dans le désastre de ce soir".
Avant même le dépouillement des bulletins, Marie-Arlette Carlotti a, dans une déclaration publique, dénoncé le "fonctionnement à plein régime du clientélisme" et demandé à la haute autorité des primaires d'examiner "dans les vingt-quatre heures" les comptes de campagne des différents candidats. "Personne n'avait vu jusqu'à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, un tel sentiment d'impunité", a déclaré Mme Carlotti, dénonçant "des dizaines de mini-bus sillonnant la ville, des échanges d'argent, des intimidations" et "une organisation paramilitaire".
"ÇA N'A RIEN D'ILLÉGAL"
Si elle n'avait déposé aucun recours en milieu de soirée, la ministre plaçait dans son viseur Samia Ghali, qui a obtenu de très bons scores dans son fief des quartiers nord. Là, une noria de mini-bus loués par la candidate a déposé toute la journée des électeurs dans les bureaux d'arrondissements. "J'ai organisé un système de mini-bus et de covoiturage pour pallier le manque de transports publics... Ça n'a rien d'illégal", a assuré la sénatrice toute la journée, précisant que "le coût sera dans [ses] comptes de campagne"."Sans ces bus, cela était impossible, un dimanche, pour bon nombre de personnes de se déplacer avec un centre de vote seulement par arrondissement", s'est-elle défendue.
Quant à savoir si toutes les personnes transportées par les "mini-bus Ghali" allaient voter pour elle, Henri Jibrayel, sourire aux lèvres à la sortie du centre du 15e arrondissement, glissait qu'il savait que "certains des passagers avaient voté pour lui".
Si la haute autorité des primaires a estimé que "90 % de l'élection s'était bien passée", un problème important a également perturbé le vote dans le 15e arrondissement et provoqué le report de la clôture de l'ensemble des bureaux d'une heure, de 19 à 20 heures. Les dates de naissance de près de 5 000 électeurs étaient erronées sur les listings préparés par le Parti socialiste. Suspendu à 11 h 40, le vote n'a pu reprendre qu'à 16 h 30, après que de nouvelles listes électorales ont été mises à disposition par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
François Hollande effectue une visite d'Etat de deux jours.
"Aujourd'hui marque un jalon important dans les relations bilatérales entre l'Afrique du Sud et la France", s'est réjoui M. Zuma. "Nous sommes convenus que nous avons besoin de développer le commerce de façon équilibrée", a-t-il ajouté.
M. Hollande a également appelé de ses voeux "un partenariat équilibré", avec l'Afrique du Sud, près de 20 ans après la visite de François Mitterrand. "La France a été à vos côtés pendant les années d'oppression et elle sera encore à vos côtés pour les années de développement qui s'ouvrent", a assuré le chef de l'Etat.
4 MILLIARDS POUR ALSTOM
François Hollande a, par ailleurs, confirmé un autre contrat d'une valeur de 4 milliards d'euros remporté par Alstom, "le plus gros de ces dernières années", a-t-il déclaré.
Une nouvelle dont s'est félicité le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, lundi, sur son compte Twitter. Nous allons mettre en place une formation de techniciens sud-africains", a annoncé François Hollande à Pretoria, voyant dans ce contrat "un bel exemple de partenariat" et l'occasion de "partager une technologie, des emplois".
Alstom avait remporté ce contrat, annoncé en décembre 2012, en s'engageant notamment à créer 8 000 emplois dans le pays et en garantissant que 69 % des pièces employées seraient "made in South Africa" la deuxième année, et 99 % la dixième.
SOUTIEN DE LA FRANCE EN CAS D'ACTION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Les deux hommes ont également abordé les crises africaines actuelles, et notamment en République centrafricaine, où la France a décidé l'envoi de troupes supplémentaires, dimanche. "Il y a urgence", a déclaré M. Hollande, confirmant que "la France y appuierait la force régionale qui sera constituée sous l'égide des Nations unies et avec l'appui de l'Union africaine", pour intervenir.
Le président français a également rappelé que le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique organisé les 6 et 7 décembre aurait essentiellement pour objet "de favoriser la constitution de forces africaines régionales pouvant intervenir au bon moment".
M. Hollande poursuivra sa visite de deux jours en Afrique du Sud par la clôture, lundi après-midi, d'un forum économique réunissant des chefs d'entreprises français et sud-africains. Mardi, il se rendra à Soweto pour visiter l'ancienne maison de Nelson Mandela, tranformée en musée, et rencontrera l'épouse de l'ex-président sud-africain.
Dans L’Alsace-Le Pays, Raymond Couraud estime que » Le sursaut de participation enregistré à Brignoles ne peut dissimuler l’agacement des Français à l’encontre des partis politiques qui étalent ad nauseam leurs divisions, quand ce ne sont pas leurs turpitudes». Regrettant le spectacle «affligeant des primaires tant au PS qu’à l’UMP», l’éditorialiste affirme que «le succès du FN à Brignoles est avant tout celui du ras-le-bol. »
Philippe Waucampt du Républicain Lorrain, voit également «un vote de ras-le-bol balayant tous les comportements politiques traditionnels.»
De son côté, Paul-Henri du Limbert du Figaro pense que «ceux qui n’y vont pas (aux urnes, ndlr) expriment leur lassitude et leur désarroi. À cette aune, on comprend les électeurs de gauche»... Mais aussi ceux de droite : «qu’un candidat FN soit élu au second tour face à un candidat UMP, lequel bénéficiait de l’appel au «front républicain», ne laissera pantois que ceux qui ne mesurent pas assez l’exaspération d’une partie de l’opinion publique».
Dans Libération, François Sergent rassure, «certes, Brignoles n’annonce pas un hiver fasciste, et les meilleurs experts électoraux ne pronostiquent pas un raz-de-marée en villes pour le parti de la dynastie Le Pen», mais reconnait que «le poison FN contamine tout un pays et toute sa politique.»
«Marine Le Pen siphonne dans le réservoir des déçus de la gauche et des écoeurés de la droite. Elle prospère sur le cimetière des promesses non tenues.», pense Jacques Camus (La Montagne Centre France).
Dans le Midi Libre, Yann Marec voit «droite et gauche au tapis ! Une grande claque pour les bien- pensants de la démocratie qui, à force de se transmettre le pouvoir sans changer le quotidien des gens, ont fini par lasser l’électorat.»
«A ceux qui ne croient plus en l’UMP, le PS et d’autres, il faudra apporter de vraies réponses à leurs problèmes avant d’espérer les ramener au bercail», espère Jean-Pierre Tenoux de L’Est Républicain.
«La gauche paie son incapacité à remettre rapidement le pays sur les rails. La droite est encore plombée par sa défaite de 2012 et, plus encore, par sa guerre des chefs. Ce n’est pas en s’accusant mutuellement de la montée du mouvement de Marine Le Pen que le PS et l’UMP se referont une santé», analyse Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
Jean-Louis Hervois de La Charente Libre fait chorus : «Les réalités du pouvoir n’en finissent pas d’agiter les contradictions de la gauche quand la perspective d’y revenir un jour obsède la droite jusqu’à en perdre le sens de la mesure.»
Dans La Nouvelle République du Centre Ouest, Olivier Pirot pense aussi que «c’est surtout la défaite de la droite et de la gauche.»
Après la victoire du FN, Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d’Alsace) s’attend «à quantité d’exégèses outrées ou larmoyantes.» «Elles ne seront toujours pas les réponses attendues par des électeurs qui se résolvent à confier des mandats électifs à l’extrême droite. Alors même que certaines de ses propositions ne sont pas compatibles avec la Constitution» écrit-il.
Brignoles : la victoire du FN sème le malaise à droite et à gauche
Le Monde.fr
La victoire du frontiste Laurent Lopez à la cantonale partielle de Brignoles a suscité de nombreuses réactions, droite et gauche se jetant la pierre et s'accusant d'avoir contribué à cette vitoire. Les ténors de la droite en ont profité pour épingler la gestion de la ville et en faire un symbole de la "défaite de la gauche", tandis que centre et gauche ont, eux, dénoncé la politique "toujours plus à droite" de l'UMP.
Pour le président de l'UMP, Jean-François Copé, la victoire du Front national est le résultat d'une "double peine : la gestion désastreuse de la ville par les communistes" et "la gestion calamiteuse de notre pays par la gauche".
"Je donne donc rendez-vous aux électeurs de Brignoles pour les municipales [en 2014] où notre candidate, la députée Josette Pons, portera les couleurs d'une droite décomplexée qui viendra donner un nouvel élan à cette ville sinistrée par les ravages de la politique de la gauche".Cette élection est une "nouvelle manifestation de l'exaspération de nos concitoyens. C'est surtout une défaite de la gauche" et la démonstration de "l'échec de la stratégie dite de 'front républicain'", a pour sa part estimé François Fillon.
"Le 'rêve Français' que François Hollande promettait de réenchanter sombre dans la radicalisation. A Brignoles, comme à chaque scrutin depuis l'élection de François Hollande, l'effondrement électoral de la gauche sanctionne d'abord l'échec de la politique conduite : la croissance à plat, le chômage à son pic, le pouvoir d'achat en berne, les impôts partout, l'insécurité en hausse, l'Europe amorphe et passoire".
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a tenu à rappeller "à la gauche l'impérieuse nécessité de son rassemblement dans les territoires" où le parti d'extrême droite est fort.
"Comme cela était malheureusement prévisible à la suite des résultats du premier tour dimanche dernier, le FN emporte ce soir le canton de Brignoles. Il ne devient pas pour autant, et loin de là, le premier parti de France comme l'ont clamé ses dirigeants cette semaine".Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, a estimé que la progression du FN n'était pas due à "une adhésion aux propositions du FN" des Français, mais que c'était davantage "l'expression d'un malaise, d'une rupture identitaire, d'une angoisse sur le futur". Pour Jean-Christophe Cambadélis, il s'agit également de "mesurer et relativiser" le score du FN.
"À force de jouer au pyromane, l'UMP se brûle et elle espère que la gauche va remplir le rôle de pompier. Depuis des années, la droite attise les tensions en surfant sur les thématiques droitières : l'identité nationale, l'immigration, la sécurité... Aujourd'hui elle se fait doubler sur sa droite par le Front National", a confié au Monde Jean-Laurent Felizia, responsable EELV du département du Var.
Yves Jégo, délégué général de l'UDI, a affirmé que cette victoire "apporte la preuve concrète que la stratégie du 'toujours plus à droite' d'une partie de l'UMP est une impasse politique et une erreur tactique".
Le Parti communiste estime que "l'élection d'un conseiller général d'extrême droite à Brignoles ce dimanche est un jour sombre pour les valeurs de la République". Selon Pascal Savoldelli, responsable aux élections au PCF, le président de l'UMP Jean-François "Copé a commenté ce résultat en manifestant de l'anticommunisme et de l'anti-gauche pour dédouaner la droite de ses responsabilités. Les grands médias mais aussi le PS et EELV portent une lourde responsabilité dans le désastre de ce soir".
Primaires socialistes à Marseille : la surprise Samia Ghali
Le Monde.fr
La sénatrice Samia Ghali a créé la surprise en arrivant en tête (25,25 %) du premier tour des primaires citoyennes organisées, dimanche 13 octobre, par le Parti socialiste à Marseille pour les prochaines élections municipales. Le député Patrick Mennucci arrive en seconde position, avec un retard de près de 1 000 voix (20,65 %), selon les chiffres officiels.
La ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, pourtant donnée favorite par les sondages, accuse un retard de près de 200 voix sur M. Mennucci (19,52 %) et ne participera pas au deuxième tour de ces primaires, qui aura lieu dimanche 20 octobre. Le président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli, le conseiller général Christophe Masse et le député Henri Jibrayel sont également éliminés. Marie-Arlette Carlotti et Henri Jibrayel se sont d'ores et déjà désistés en faveur de Patrick Mennucci pour le second tour.
Lire notre portrait : Samia Ghali, la "Ségolène Royal de Marseille", bouscule la campagne PS
Plus de 19 000 Marseillais se sont rendus aux urnes pour cette première primaire municipale organisée dans la ville. Un chiffre jugé "excellent" par la commission d'organisation des élections au Parti socialiste. Mais la journée a été émaillée par de sérieux incidents de vote, dont la suspension pendant plus de quatre heures d'un bureau dans le 15e arrondissement, et s'est terminée dans une atmosphère tendue.Avant même le dépouillement des bulletins, Marie-Arlette Carlotti a, dans une déclaration publique, dénoncé le "fonctionnement à plein régime du clientélisme" et demandé à la haute autorité des primaires d'examiner "dans les vingt-quatre heures" les comptes de campagne des différents candidats. "Personne n'avait vu jusqu'à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, un tel sentiment d'impunité", a déclaré Mme Carlotti, dénonçant "des dizaines de mini-bus sillonnant la ville, des échanges d'argent, des intimidations" et "une organisation paramilitaire".
"ÇA N'A RIEN D'ILLÉGAL"
Si elle n'avait déposé aucun recours en milieu de soirée, la ministre plaçait dans son viseur Samia Ghali, qui a obtenu de très bons scores dans son fief des quartiers nord. Là, une noria de mini-bus loués par la candidate a déposé toute la journée des électeurs dans les bureaux d'arrondissements. "J'ai organisé un système de mini-bus et de covoiturage pour pallier le manque de transports publics... Ça n'a rien d'illégal", a assuré la sénatrice toute la journée, précisant que "le coût sera dans [ses] comptes de campagne"."Sans ces bus, cela était impossible, un dimanche, pour bon nombre de personnes de se déplacer avec un centre de vote seulement par arrondissement", s'est-elle défendue.
Quant à savoir si toutes les personnes transportées par les "mini-bus Ghali" allaient voter pour elle, Henri Jibrayel, sourire aux lèvres à la sortie du centre du 15e arrondissement, glissait qu'il savait que "certains des passagers avaient voté pour lui".
Si la haute autorité des primaires a estimé que "90 % de l'élection s'était bien passée", un problème important a également perturbé le vote dans le 15e arrondissement et provoqué le report de la clôture de l'ensemble des bureaux d'une heure, de 19 à 20 heures. Les dates de naissance de près de 5 000 électeurs étaient erronées sur les listings préparés par le Parti socialiste. Suspendu à 11 h 40, le vote n'a pu reprendre qu'à 16 h 30, après que de nouvelles listes électorales ont été mises à disposition par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
François Fillon veut «décoiffer» avec son projet économique
EXCLUSIF - L’ex-Premier ministre lance une série d’ateliers pour élaborer son programme. Il détaille sa méthode et les grandes lignes de son projet pour 2017.
Affranchi de Nicolas Sarkozy , François Fillon veut désormais avancer sur le fond. Ou plutôt « décoiffer », comme il dit. « A un moment, il faut que la rupture soit consommée », justifie-t-il, après plusieurs jours de tension avec l’ancien président. Le début de son envol remonte à 2008. « Deux visions de l’avenir ont commencé à se dessiner au sein du gouvernement, se souvient-il. Certains ont vu dans la crise financière une violente secousse conjoncturelle, que nous avons pu surmonter grâce à l’engagement du président. Sans cet engagement, nous n’en serions pas sortis, j’en suis convaincu. J’ai toujours eu une conviction : ce n’était pas une crise conjoncturelle. » Selon lui, « la France est entrée dans une période durable de déclin, avec des alternances de croissance faible et de récession ». Le premier combat est là. « Il faut dire la vérité aux Français. Nous ne pouvons pas nous contenter de dire que remplacer la gauche par la droite suffira, automatiquement. Il faut aller plus loin. Aucune victoire électorale n’est possible sans domination intellectuelle. »
« Rouvrir des espaces de liberté »
Pour ce faire, François Fillon lance une série d’ateliers qui travailleront pendant deux ans à l’élaboration de son projet. Faut-il « assumer la mondialisation ou céder au repli sur soi », faut-il « choisir la productivité ou la protection des acquis », « comment réduire les déficits » ? L’ancien Premier ministre veut « trancher les nœuds qui empêchent le pays d’avancer » et a déjà plusieurs réponses en tête. « Arrêtons d’empêcher les restructurations d’entreprise, cela conduit souvent au pire. La renaissance de l’automobile américaine doit nous interpeller. » De même, « nous devons nous réconcilier avec le capital et l’investissement », réformer la formation professionnelle ainsi que les professions réglementées, accélérer l’autonomie des universités, aller plus loin que la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux partant en retraite, obliger les collectivités locales à faire de même, fusionner départements et régions, porter la retraite à soixante-cinq ans, estime-t-il. « D’aucuns contestent qu’il faille sortir des trente-cinq heures ou retarder l’âge de la retraite. C’est un vrai débat », reconnaît-il, avant de lâcher : « On ne va pas s’en sortir avec du bricolage, des petites mesures homéopathiques. » La réforme ou le chaos. « Nous sommes en train de basculer dans un autre monde qui va ressembler à un appauvrissement de la société française. »
Tout en récusant l’étiquette libérale, François Fillon pense que « le pays est allé trop loin dans l’encadrement, la protection, les réglementations folles pour répondre à la peur de la mondialisation. Tout est fait pour empêcher la croissance ! Il faut rouvrir des espaces de liberté ».
« Pouvoir parler de tout »
Les Français sont connus pour être rétifs à la réforme ? C’est faux, rétorque-t-il, « la société n’est pas bloquée ». « Exaspérés par l’utilisation dévoyée de la protection sociale », les Français sont prêts à accepter des efforts. Mais il faut pour cela « une clef d’acceptabilité, celle de la justice sociale ».
Son projet sera donc « équilibré pour ceux qui sont le plus en difficulté », promet-il. Le dialogue social sera respecté (« j’y suis très attaché »). Des protections seront recherchées, afin de « mieux intéresser les salariés aux résultats de l’entreprise » et de trouver « des filets de sécurité pour ceux qui le méritent ». Mais tout le monde devra participer à l’effort national. « On a mis dans la tête des gens des droits, comme la durée de l’indemnisation du chômage, par exemple, devenue une donnée intouchable. Pourquoi ? Il faut pouvoir parler de tout », estime-t-il. La lutte « contre l’assistanat » et le combat « contre le tout gratuit » font leur entrée dans son répertoire. La réforme fiscale qu’il appelle de ses vœux devra « amener la quasi-totalité des Français à payer un impôt, même symbolique ». L’ISF sera supprimé (« c’est un impôt stupide qui rapporte peu et freine l’investissement »), mais sera remplacé par une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu. « Il ne s’agit pas de sacrifier notre modèle social, mais de pouvoir se le payer », explique-t-il, comme le font les Allemands.
« Remettre le moteur en marche »
Alléger l’Etat, lever les freins, faire participer tout le pays. Pour « remettre le moteur en marche », François Fillon voit encore deux autres directions indispensables. L’investissement « massif » dans la baisse du coût du travail (via la TVA sociale), mais aussi dans l’innovation. Les investissements d’avenir tels qu’ils ont été lancés sous le mandat de Nicolas Sarkozy doivent être poursuivis et amplifiés.
Sur l’Europe, l’ancien Premier ministre se veut ambitieux. Lui qui avait parlé l’an dernier d’une « confédération économique franco-allemande » estime que la question de l’euro n’est pas tranchée et reste fragile. « Il y aura de nouvelles crises sur la monnaie européenne. Nous avons besoin d’une zone euro très intégrée », avec « une harmonisation de l’impôt sur les sociétés en cinq ans, du coût du travail sur dix ans. Il faudra trouver les bons curseurs, mais c’est une question inséparable du reste ». Comme celle d’une refonte des politiques migratoires et de l’exigence de réciprocité économique vis-à-vis des partenaires commerciaux de l’Union.
Pour tout cela, l’ancien Premier ministre a une conviction. Il faut « afficher la couleur » dès maintenant puis aller vite dans les premiers mois après la présidentielle, sans hésiter à recourir aux ordonnances. « Décoiffer », c’est le pari électoralement risqué de François Fillon.
Paris va envoyer des troupes supplémentaires en Centrafrique
Environ 400 hommes sont actuellement présents. Laurent Fabius a également insisté sur la nécessité d'organiser des élections libres début 2015.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé dimanche à Bangui l’envoi de troupes supplémentaires en Centrafrique tout en exigeant l’organisation d’élections libres début 2015 auxquelles le pouvoir actuel ne pourra pas participer.
Laurent Fabius, accompagné par la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva, s’est rendu en Centrafrique pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d’implosion.
«Actuellement nous avons 410 hommes. Au fur et à mesure des résolutions de l’ONU, nous allons donner un coup de pouce surtout dans le domaine logistique et nous allons augmenter (la présence francaise, ndlr), et ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l’année», a déclaré Laurent Fabius sans préciser le nombre de soldats supplémentaires.
Selon une source diplomatique, les troupes françaises pourraient atteindre 750 voir 1 200 hommes, et viendraient en appui à la force panafricaine Misca, comme ce fut le cas au Mali. En contrepartie de l’aide française, le ministre a réclamé des gages de bonne volonté des autorités centrafricaines de transition pour mener le pays vers une sortie de crise.
A l’issue d’un entretien avec le président Michel Djotodia - ancien chef des rebelles de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d’armes - et le Premier ministre Nicolas Tiangaye, Laurent Fabius a annoncé qu'«il a été exigé des autorités que des élections libres aient lieu début 2015 auxquelles ne se représenteront pas ces autorités». «Nous visons comme objectif un nouveau pouvoir au début 2015», a-t-il souligné.
En outre, les «exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire», a ajouté Laurent Fabius.
Mais il a également mis en garde les ex-rebelles incontrôlables : «Il faut que ceux qui commettent des exactions sachent qu’il n’y aura pas d’impunité (...) s’il y avait par malheur une augmentation des exactions, évidemment la réaction (de la France, ndlr) serait beaucoup plus forte et rapide». «Nous avons decidé, la France, l’Union Européenne et les Nations unies, de relever le défi. Nous n’allons pas vous laisser tomber, nous allons nous occuper sérieusement de redresser la situation», a-t-il conclu.
Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette ancienne colonie française s’est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, officiellement dissoute.
«Il serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser», a souligné Laurent Fabius, en référence aux affrontements qui ont fait plus de 150 morts depuis début septembre dans le nord-ouest du pays entre anciens rebelles et milices d’autodéfense. Il y a urgence, avait déclaré le président François Hollande à New York fin septembre, insistant sur le risque de «somalisation» de la RCA face à la communauté internationale.
Car chaque jour amène son lot de nouvelles violences, qui s’étendent progressivement à travers tout le pays. Vendredi, des combats entre les forces armées centrafricaines et des groupes d’autodéfense - paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles - ont fait six morts dans la région de Mongoumba, dans le sud.
Et la veille, un contingent de policiers et gendarmes déployé dans le nord-ouest après un bain de sang qui a fait plus de 50 morts en début de semaine, a été attaqué par les ex-rebelles et obligé de battre en retraite. «La Centrafrique c’est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs», déclarait récemment Laurent Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400 000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
«Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays ne crée un appel d’air pour tous les groupes armés de la zone», souligne une source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou d’éléments du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
Au cours de sa visite, Laurent Fabius devait également s’entretenir avec des représentants de la communauté française -il reste moins de 600 Français à Bangui-, les militaires français -400 hommes basés à l’aéroport- ainsi que les représentants de la Misca, la force africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3 600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu’à présent.
Cette visite intervient trois jours après le vote à l’ONU d’une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l’envoi de Casques Bleus en Centrafrique d’ici plusieurs mois. «Si on mettait en RCA l’argent qui a été utilisé pour chasser les islamistes du Mali on serait tranquilles pour 30,40 ans», a déclaré pour sa part le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodegue, soulignant que «les caisses de l’Etat sont vides».
L’arrivée de Laurent Fabius a suscité beaucoup d’espoir chez les Centrafricains traumatisés par six mois de violences, comme en témoignaient les nombreux slogans brandis sur son passage : «Réconcilions-nous avec la mère nourricière».
Au-delà de jeudi, le Trésor américain a prévenu qu'il ne pourrait plus emprunter et risquait de ne pouvoir assurer tous ses paiements. Une loi d'une page, votée par le Congrès américain, suffirait à relever ce que les Américains appellent le "plafond de la dette".
Les marchés pourraient révéler leur fébrilité dès lundi, à l'approche de l'échéance.
Le sort du dollar, monnaie de réserve mondiale, et celui des bons du Trésor, placements réputés les plus sûrs de la planète, dépendent des discussions entre quelques hommes du Congrès, et plus particulièrement du Sénat, où des négociations pour l'instant infructueuses ont commencé samedi entre républicains et démocrates.
Tous conviennent qu'un défaut de paiement serait catastrophique. Mais les républicains veulent profiter de l'échéance pour engager des réformes budgétaires, en particulier du système de retraite (Social Security) et des programme d'assurance maladie publics pour les plus de 65 ans et les plus démunis (dont Medicare et Medicaid). Ces programmes consomment 43% du budget fédéral.
Barack Obama refuse de négocier "avec un pistolet sur la tempe" et accuse ses adversaires d'irresponsabilité.
Les républicains rétorquent que c'est grâce à une stratégie identique que, par exemple, Bill Clinton consentit en son temps à des compromis budgétaires. Barack Obama lui-même fut forcé en août 2011 d'accepter la programmation de coupes budgétaires annuelles jusqu'en 2021.
"Nos discussions ont été substantielles, et nous allons poursuivre ces discussions", a déclaré dimanche le sénateur démocrate Harry Reid, désigné négociateur en chef de son camp. "Je suis optimiste sur les chances d'une conclusion positive".
Les élus tentent de résoudre deux problèmes en même temps: relever la limite de la dette, et adopter une loi de finances pour rouvrir les agences fédérales partiellement fermées depuis le 1er octobre, à cause de différends budgétaires.
Risque de récession
Pourquoi le Sénat a-t-il soudain pris l'initiative? Les sénateurs républicains seraient consternés par le dialogue de sourds de leurs collègues de la Chambre, qui ne sont pas parvenus à un accord avec Barack Obama la semaine dernière malgré l'ouverture formelle de discussions.
Mais dans tous les cas, la Chambre devra se prononcer sur un compromis sénatorial.
"Ce qu'on enverra, si on envoie quelque chose, pourrait ne pas correspondre exactement à ce que la Chambre veut, et cela pourrait donc revenir", a expliqué le sénateur républicain Bob Corker.
Le plafond de la dette est une "ligne de crédit" maximale donnée depuis 1917 par le Congrès à l'exécutif, qui ne peut en aucun cas la dépasser. Mais l'Etat fédéral fonctionne avec des déficits (3,9% du PIB en 2013) et est obligé de continuer à emprunter pour renouveler sa dette et financer ses dépenses, que ce soit la rémunération des bons du Trésor ou les pensions de retraite.
Nul ne sait la date exacte à laquelle le Trésor ne pourra plus assurer tous ses paiements. Elle pourrait intervenir n'importe quand après le 17 octobre, en fonction des variations quotidiennes de trésorerie. Une estimation du Bureau du budget du Congrès (CBO) place la date "X" entre les 22 et 31 octobre.
Un défaut, même partiel, de la première économie mondiale créerait un chaos international aux conséquences difficiles à prédire. De la Chine à l'Europe, des dirigeants consternés observent avec inquiétude le bras de fer américain.
Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, a estimé dimanche que les répercussions dépasseraient celles de la crise financière de 2008, lors d'un entretien sur la chaîne américaine NBC.
L'OCDE prévoit de son côté que les pays développés replongeraient en récession en 2014.
En plein centre de Damas, deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé dans la soirée, sans faire de victimes, selon les médias officiels et le ministre de l'Information.
Dans la province d'Idleb, une région où d'importantes portions de territoires sont sous contrôle des rebelles, sept humanitaires ont été enlevés.
"Six membres du personnel du CICR et un membre du Croissant rouge syrien ont été enlevés à Idleb dans le nord-ouest de la Syrie", a dit le porte-parole du CICR, Ewan Watson, à Genève. "Nous appelons à leur libération immédiate, inconditionnelle et en toute sécurité", a ajouté le porte-parole.
"Le CICR et le Croissant rouge travaillent de manière infatigable pour apporter une assistance humanitaire impartiale à ceux qui sont dans le plus dans le besoin en Syrie des deux côtés des lignes de front", a indiqué dans un communiqué Magne Barth, responsable de la délégation du CICR en Syrie.
La Croix rouge, une des rares organisations à travailler aussi bien dans les zones tenues par les rebelles que dans celles tenues par le régime, a indiqué que l'équipe kidnappée s'était rendue à Idleb le 10 octobre pour faire le point sur la situation des installations médicales et apporter de l'aide.
"Le convoi, qui était sur le chemin du retour vers Damas, portait clairement l'emblème du CICR, qui n'est pas un symbole religieux", a ajouté la Croix rouge.
Les enlèvements sont de plus en plus fréquents en Syrie, journalistes et travailleurs humanitaires étant des cibles privilégiées. Le mois dernier, un travailleur humanitaire allemand, détenu pendant 4 mois par ses ravisseurs, avait réussi à s'échapper à Idleb, tout comme ses deux collègues en juillet, selon leur groupe Gruenhelme.
Le CNS n'ira pas à Genève-2
Sur le plan diplomatique, le groupe le plus important de l'opposition syrienne a affirmé qu'il ne participerait pas à la conférence de paix Genève-2, souhaitée pour la mi-novembre, portant un coup dur à la crédibilité de ces négociations voulues par les Américains et les Russes pour tenter de trouver une issue à un conflit meurtrier qui dure depuis 31 mois.
Le chef du Conseil national syrien (CNS), Georges Sabra, a menacé de se retirer de la coalition anti-régime si celle-ci prenait part à cette conférence internationale qui vise à réunir à une même table le régime syrien et l'opposition.
La décision du CNS risque d'approfondir encore les divisions au sein d'une opposition déjà très fragmentée et affaiblie par un désaveu des principaux groupes d'opposition armée, dont certains sont entrés en conflit entre eux.
Des jihadistes ont ainsi renforcé leur présence à Alep (nord) au détriment des rebelles après des combats meurtriers entre ces groupes pourtant tous engagés contre le régime syrien.
M. Sabra a expliqué cette décision par les souffrances endurées par la population, dans un conflit qui a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011, selon l'OSDH. "Les habitants de Mouadamiyat al-Cham meurent de faim, la Ghouta (dans la province de Damas) est assiégée et (le régime) interdit même d'y faire entrer du pain, est-ce que ce sont des conditions qui permettent de parvenir (...) à une transition démocratique en Syrie ?", s'est-il insurgé.
1.500 civils évacués
A Mouadamiyat al-Cham, le Croissant rouge "a évacué 1.500 civils, en majorité des femmes et des enfants", a affirmé à l'AFP le directeur des opérations Khaled Ereksousse, précisant qu'ils "étaient dans un état de grande fatigue et avaient très peur".
L'opposition dénonce depuis des mois le siège de Mouadamiyat al-Cham, une ville située au sud-ouest de Damas qui sert de base arrière aux rebelles pour attaquer la capitale et que l'armée pilonne quotidiennement.
Le régime de son côté soutient que les civils sont assiégés par les rebelles.
Mouadamiyat al-Cham est une des zones qui avaient été visées le 21 août par une attaque chimique attribuée au régime par l'opposition et des pays occidentaux selon qui elle a fait des centaines de morts.
M. Sabra a accusé la communauté internationale d'avoir laissé le régime impuni après cette attaque qui avait fait planer la menace de frappes occidentales contre le régime, écartées par une résolution à l'ONU exigeant le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
A ce propos, le secrétaire général de l'ONU a décidé de nommer la Néerlandaise Sigrid Kaag pour diriger la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien.
M. Ban Ki-moon a adressé dimanche une lettre en ce sens au Conseil de sécurité, qui a autorisé vendredi dernier la création de la mission conjointe.
Cette mission doit comprendre une centaine d'hommes à effectif plein et être basée à Damas, avec une base arrière à Chypre. Elle est chargée de détruire les armes chimiques syriennes d'ici au 30 juin 2014, conformément à la résolution adoptée fin septembre par le Conseil.
Les enlèvements sont de plus en plus courants dans le nord de la Syrie, où la rébellion a conquis de larges pans du territoire mais où les forces gouvernementales maintiennent leur contrôle sur de nombreux centres urbains.
M. Ban Ki-moon a adressé dimanche une lettre en ce sens au Conseil de sécurité qui devrait donner son aval mercredi à cette nomination, selon des diplomates.
Le Conseil a autorisé vendredi dernier la création de la mission conjointe proposée par M. Ban, qui doit être dirigée par un "coordinateur spécial", en l'occurence une coordinatrice.
Cette mission doit comprendre une centaine d'hommes à effectif plein et être basée à Damas, avec une base arrière à Chypre.
Elle est chargée de détruire les armes chimiques syriennes d'ici au 30 juin 2014, conformément à une résolution adoptée fin septembre par le Conseil. Une première équipe d'experts des deux organisations est sur place depuis le 1er octobre et a commencé le démantèlement de l'arsenal.
Sigrid Kaag est depuis 2010 sous-secrétaire générale au Programme des Nations unies pour le développement. Depuis qu'elle a rejoint l'ONU en 1994 venant du ministère néerlandais des affaires étrangères, elle a notamment occupé des postes à l'Unicef (comme directrice régionale pour le Proche-Orient de 2007 à 2010 basée à Amman), à l'UNRWA (agence pour l'aide aux réfugiés palestiniens) et à l'Organisation internationale pour les migrations. Agée de 52 ans, elle parle anglais, français, allemand et arabe.
L'OIAC, lauréate du Prix Nobel de la Paix 2013, a son siège à La Haye.
Selon un journaliste de l'AFP, le blocage persiste dans les travaux de la commission administrative de centralisation des votes (CACV) de ce quartier populaire de Conakry et première circonscription électorale de Guinée avec 440.000 inscrits.
La CACV est chargée de réunir et transmettre les résultats à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), une instance paritaire composée de représentants de la mouvance présidentielle et de l'opposition, qui n'attend désormais que les résultats de Matoto, sur les 38 circonscriptions du pays.
Problème: depuis plusieurs jours, le parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), a exigé diverses "vérifications", mettant en doute la véracité des chiffres de Matoto et soupçonnant le président de la CACV, le magistrat Victorien Rahba, d'avoir manipulé "des procès-verbaux (PV) +litigieux+".
La Céni a saisi la Cour suprême sur le cas du magistrat Rahba et, en attendant la réponse de cette juridiction, elle a annoncé dimanche avoir désigné "à titre exceptionnel le magistrat Seny Camara pour assurer la supervision des travaux" de la CACV de Matoto, espérant ainsi lever le blocage.
Cette solution a été rejetée par l'opposition, qui a récusé le magistrat Camara, et réitéré sa demande d'annulation des élections.
"Je voudrais réaffirmer notre volonté de voir ces élections annulées et en attendant, nous récusons de la manière la plus catégorique la présence de ce +magistrat-superviseur+, un terme créé par la Céni, qui n'existe pas dans le Code électoral guinéen", a déclaré l'opposant et ex-Premier ministre Sidya Touré, en présence d'autres ténors de l'opposition dont Cellou Dalein Diallo et Jean-Marie Doré.
"Nous nous sommes opposés catégoriquement à ce qu'un autre magistrat remplace celui qui est en place. Nous n'accepterons pas cela", a-t-il ajouté.
Le décompte des voix qui était censé reprendre dimanche après plusieurs jours d'empêchement n'a pu avoir lieu, alors que des représentants des partis étaient sur place depuis dimanche matin de même que des observateurs de l'Union européenne (UE). Aucun incident n'a cependant été signalé, selon le journaliste de l'AFP.
Le dispositif de la Force spéciale de sécurisation des élections (Fossel) était cependant plus important que les jours précédents devant le siège de la CACV et à l'intérieur du bâtiment, a rapporté le journaliste.
Dans une déclaration diffusée dimanche, les représentants de la communauté internationale membres d'un comité de suivi d'un accord entre pouvoir et opposition guinéens ont exprimé "leur préoccupation par rapport aux retards pris dans la publication des résultats provisoires" du scrutin du 28 septembre.
Ils "appellent la Céni à tout mettre en oeuvre pour finaliser la totalisation des résultats provisoires du scrutin en vue de leur publication dans les meilleurs délais et en tout état de cause avant la fête (musulmane) de l'Aïd al-Adha", qui devrait être célébrée mardi ou mercredi en Guinée.
Ils invitent "en particulier les partis politiques et toutes les institutions concernées à coopérer pleinement pour finaliser la vérification et la totalisation des résultats de la circonscription de Matoto".
Jusqu'à dimanche soir, la Céni avait publié les résultats du scrutin du 28 septembre dans 37 circonscriptions sur 38 qui, selon des chiffres officieux, donnent une légère avance au camp du président Alpha Condé.
D'après de premiers décomptes effectués à Matoto, l'opposition y est donnée en tête.
Toutefois, le mode de scrutin complexe (uninominal pour 38 députés, proportionnel au plus fort reste pour les 76 autres) rend toute projection aléatoire, selon des experts.
Laurent Fabius, accompagné par la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva, s’est rendu en Centrafrique pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d’implosion.
«Actuellement nous avons 410 hommes. Au fur et à mesure des résolutions de l’ONU, nous allons donner un coup de pouce surtout dans le domaine logistique et nous allons augmenter (la présence francaise, ndlr), et ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l’année», a déclaré Laurent Fabius sans préciser le nombre de soldats supplémentaires.
Selon une source diplomatique, les troupes françaises pourraient atteindre 750 voir 1 200 hommes, et viendraient en appui à la force panafricaine Misca, comme ce fut le cas au Mali. En contrepartie de l’aide française, le ministre a réclamé des gages de bonne volonté des autorités centrafricaines de transition pour mener le pays vers une sortie de crise.
A l’issue d’un entretien avec le président Michel Djotodia - ancien chef des rebelles de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d’armes - et le Premier ministre Nicolas Tiangaye, Laurent Fabius a annoncé qu'«il a été exigé des autorités que des élections libres aient lieu début 2015 auxquelles ne se représenteront pas ces autorités». «Nous visons comme objectif un nouveau pouvoir au début 2015», a-t-il souligné.
En outre, les «exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire», a ajouté Laurent Fabius.
Mais il a également mis en garde les ex-rebelles incontrôlables : «Il faut que ceux qui commettent des exactions sachent qu’il n’y aura pas d’impunité (...) s’il y avait par malheur une augmentation des exactions, évidemment la réaction (de la France, ndlr) serait beaucoup plus forte et rapide». «Nous avons decidé, la France, l’Union Européenne et les Nations unies, de relever le défi. Nous n’allons pas vous laisser tomber, nous allons nous occuper sérieusement de redresser la situation», a-t-il conclu.
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Pour la commissaire européenne, Kristalina Georgieva, «nous devons faire de l’humanitaire, mais aussi restaurer l’Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner».Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette ancienne colonie française s’est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, officiellement dissoute.
«Ne pas laisser ce conflit se confessionaliser»
Le pays est livré à des chefs de guerre et des mercenaires étrangers, l’Etat s’est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d’habitants, et musulmans.«Il serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser», a souligné Laurent Fabius, en référence aux affrontements qui ont fait plus de 150 morts depuis début septembre dans le nord-ouest du pays entre anciens rebelles et milices d’autodéfense. Il y a urgence, avait déclaré le président François Hollande à New York fin septembre, insistant sur le risque de «somalisation» de la RCA face à la communauté internationale.
Car chaque jour amène son lot de nouvelles violences, qui s’étendent progressivement à travers tout le pays. Vendredi, des combats entre les forces armées centrafricaines et des groupes d’autodéfense - paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles - ont fait six morts dans la région de Mongoumba, dans le sud.
Et la veille, un contingent de policiers et gendarmes déployé dans le nord-ouest après un bain de sang qui a fait plus de 50 morts en début de semaine, a été attaqué par les ex-rebelles et obligé de battre en retraite. «La Centrafrique c’est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs», déclarait récemment Laurent Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400 000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
«Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays ne crée un appel d’air pour tous les groupes armés de la zone», souligne une source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou d’éléments du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.
Au cours de sa visite, Laurent Fabius devait également s’entretenir avec des représentants de la communauté française -il reste moins de 600 Français à Bangui-, les militaires français -400 hommes basés à l’aéroport- ainsi que les représentants de la Misca, la force africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3 600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu’à présent.
Cette visite intervient trois jours après le vote à l’ONU d’une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l’envoi de Casques Bleus en Centrafrique d’ici plusieurs mois. «Si on mettait en RCA l’argent qui a été utilisé pour chasser les islamistes du Mali on serait tranquilles pour 30,40 ans», a déclaré pour sa part le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodegue, soulignant que «les caisses de l’Etat sont vides».
L’arrivée de Laurent Fabius a suscité beaucoup d’espoir chez les Centrafricains traumatisés par six mois de violences, comme en témoignaient les nombreux slogans brandis sur son passage : «Réconcilions-nous avec la mère nourricière».
Naufrages : l'Italie renforce ses patrouilles en Méditerranée
Rome déploie de nouveaux moyens après les drames de l'immigration qui ont fait des centaines de morts ces derniers jours.
L'Italie va multiplier les patrouilles en Méditerranée pour tenter d'éviter de nouveaux drames de l'immigration clandestine, qui ont fait plusieurs centaines de morts ces derniers jours.
Le président du Conseil Enrico Letta a annoncé samedi soir le déploiement de moyens navals et aériens supplémentaires au sud de la Sicile, où les traversées au mépris des règles de sécurité se multiplient du fait de l'instabilité en Libye ou en Egypte et de la guerre civile syrienne.
"Nous avons l'intention de tripler notre présence à la fois en termes d'effectifs et de moyens dans le sud de la Méditerranée pour une mission militaro-humanitaire rendue nécessaire en partie par le fait que la Libye est un 'non-Etat'", a précisé le ministre de la Défense Mario Mauro, dans les colonnes du quotidien "Avvenire". "Il faut une action énergique pour faire cesser ces naufrages en mer", poursuit-il, ajoutant que les volets financiers et opérationnels de l'opération sont encore à l'étude.
Huit jours plus tôt, 350 personnes venant d'Erythrée et de Somalie s'étaient noyées aux abords de Lampedusa, entre la Sicile et la Tunisie.
Dimanche, la marine italienne a également porté secours aux 400 occupants d'un bateau en perdition à une centaine de kilomètres au sud de cette petite île italienne et la centaine de passagers d'une autre embarcation ont été recueillis par les sauveteurs maltais.
Des rescapés du naufrage de vendredi ont raconté que leur bateau avait essuyé des tirs en quittant les côtes libyennes, a en outre rapporté Barbara Molinario, porte-parole du Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR). "Trois personnes ont été blessées et le bateau a été endommagé, l'eau y entrait", a-t-elle ajouté.
Les rescapés ont dit que "des Libyens" avaient tiré sur le navire, a poursuivi Barbara Molinario. Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a affirmé que les forces libyennes étaient totalement étrangères à cette affaire mais a promis une enquête.
Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, s'est quant à elle prononcée cette semaine pour un renforcement des moyens de Frontex, l'agence chargée de la sécurité des frontières extérieures de l'UE, afin qu'elle puisse assurer les secours de l'Espagne jusqu'à Chypre.
En plus des moyens de la garde-côtes et de la police des frontières, trois bâtiments de la marine italienne, quatre hélicoptères et deux avions de reconnaissance équipés d'appareils de vision nocturne sont pour le moment affectés à la surveillance du sud de la Méditerranée.
"Le fait est qu'en l'état actuel, notre Méditerranée est en train de devenir un cimetière", a déploré samedi le Premier ministre maltais, Joseph Muscat.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a invité la communauté internationale à s'attaquer aux racines de cette crise.
Les centaines de décès survenus ces derniers jours ont donné lieu à vif débat en Italie sur les mesures de lutte contre l'immigration clandestine, qui interdisent toute assistance aux bateaux de migrants.
Enrico Letta, issu du Parti démocrate, s'est prononcé samedi pour l'abrogation de cette disposition, mais la droite avec laquelle il cohabite y reste attachée.
Le président du Conseil Enrico Letta a annoncé samedi soir le déploiement de moyens navals et aériens supplémentaires au sud de la Sicile, où les traversées au mépris des règles de sécurité se multiplient du fait de l'instabilité en Libye ou en Egypte et de la guerre civile syrienne.
"Nous avons l'intention de tripler notre présence à la fois en termes d'effectifs et de moyens dans le sud de la Méditerranée pour une mission militaro-humanitaire rendue nécessaire en partie par le fait que la Libye est un 'non-Etat'", a précisé le ministre de la Défense Mario Mauro, dans les colonnes du quotidien "Avvenire". "Il faut une action énergique pour faire cesser ces naufrages en mer", poursuit-il, ajoutant que les volets financiers et opérationnels de l'opération sont encore à l'étude.
Des tirs libyens
Vendredi, 34 corps et 206 rescapés ont été récupérés après le naufrage d'un bateau de clandestins au sud de la Sicile. De nombreuses personnes sont portées disparues et le bilan de ce naufrage pourrait en fait atteindre, voire dépasser, les 200 morts.Huit jours plus tôt, 350 personnes venant d'Erythrée et de Somalie s'étaient noyées aux abords de Lampedusa, entre la Sicile et la Tunisie.
Dimanche, la marine italienne a également porté secours aux 400 occupants d'un bateau en perdition à une centaine de kilomètres au sud de cette petite île italienne et la centaine de passagers d'une autre embarcation ont été recueillis par les sauveteurs maltais.
Des rescapés du naufrage de vendredi ont raconté que leur bateau avait essuyé des tirs en quittant les côtes libyennes, a en outre rapporté Barbara Molinario, porte-parole du Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR). "Trois personnes ont été blessées et le bateau a été endommagé, l'eau y entrait", a-t-elle ajouté.
Les rescapés ont dit que "des Libyens" avaient tiré sur le navire, a poursuivi Barbara Molinario. Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a affirmé que les forces libyennes étaient totalement étrangères à cette affaire mais a promis une enquête.
La méditerranée "devient un cimetière"
L'Italie et Malte, premiers concernés par la crise, réclament davantage de fonds à l'Union européenne et souhaitent que le sujet soit inscrit à l'ordre du jour du prochain Conseil européen, programmé les 24 et 25 octobre.Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, s'est quant à elle prononcée cette semaine pour un renforcement des moyens de Frontex, l'agence chargée de la sécurité des frontières extérieures de l'UE, afin qu'elle puisse assurer les secours de l'Espagne jusqu'à Chypre.
En plus des moyens de la garde-côtes et de la police des frontières, trois bâtiments de la marine italienne, quatre hélicoptères et deux avions de reconnaissance équipés d'appareils de vision nocturne sont pour le moment affectés à la surveillance du sud de la Méditerranée.
"Le fait est qu'en l'état actuel, notre Méditerranée est en train de devenir un cimetière", a déploré samedi le Premier ministre maltais, Joseph Muscat.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a invité la communauté internationale à s'attaquer aux racines de cette crise.
Les centaines de décès survenus ces derniers jours ont donné lieu à vif débat en Italie sur les mesures de lutte contre l'immigration clandestine, qui interdisent toute assistance aux bateaux de migrants.
Enrico Letta, issu du Parti démocrate, s'est prononcé samedi pour l'abrogation de cette disposition, mais la droite avec laquelle il cohabite y reste attachée.
Crise budgétaire américaine: quatre jours pour trouver un compromis
(AFP)
Washington — Le monde avait lundi les yeux rivés sur Washington où il restait quatre jours au président Barack Obama et aux élus du Congrès pour forger un compromis budgétaire et écarter la menace du premier défaut de paiement de l'histoire des Etats-Unis.Les marchés pourraient révéler leur fébrilité dès lundi, à l'approche de l'échéance.
Le sort du dollar, monnaie de réserve mondiale, et celui des bons du Trésor, placements réputés les plus sûrs de la planète, dépendent des discussions entre quelques hommes du Congrès, et plus particulièrement du Sénat, où des négociations pour l'instant infructueuses ont commencé samedi entre républicains et démocrates.
Tous conviennent qu'un défaut de paiement serait catastrophique. Mais les républicains veulent profiter de l'échéance pour engager des réformes budgétaires, en particulier du système de retraite (Social Security) et des programme d'assurance maladie publics pour les plus de 65 ans et les plus démunis (dont Medicare et Medicaid). Ces programmes consomment 43% du budget fédéral.
Barack Obama refuse de négocier "avec un pistolet sur la tempe" et accuse ses adversaires d'irresponsabilité.
Les républicains rétorquent que c'est grâce à une stratégie identique que, par exemple, Bill Clinton consentit en son temps à des compromis budgétaires. Barack Obama lui-même fut forcé en août 2011 d'accepter la programmation de coupes budgétaires annuelles jusqu'en 2021.
"Nos discussions ont été substantielles, et nous allons poursuivre ces discussions", a déclaré dimanche le sénateur démocrate Harry Reid, désigné négociateur en chef de son camp. "Je suis optimiste sur les chances d'une conclusion positive".
Les élus tentent de résoudre deux problèmes en même temps: relever la limite de la dette, et adopter une loi de finances pour rouvrir les agences fédérales partiellement fermées depuis le 1er octobre, à cause de différends budgétaires.
Risque de récession
Pourquoi le Sénat a-t-il soudain pris l'initiative? Les sénateurs républicains seraient consternés par le dialogue de sourds de leurs collègues de la Chambre, qui ne sont pas parvenus à un accord avec Barack Obama la semaine dernière malgré l'ouverture formelle de discussions.
Mais dans tous les cas, la Chambre devra se prononcer sur un compromis sénatorial.
"Ce qu'on enverra, si on envoie quelque chose, pourrait ne pas correspondre exactement à ce que la Chambre veut, et cela pourrait donc revenir", a expliqué le sénateur républicain Bob Corker.
Le plafond de la dette est une "ligne de crédit" maximale donnée depuis 1917 par le Congrès à l'exécutif, qui ne peut en aucun cas la dépasser. Mais l'Etat fédéral fonctionne avec des déficits (3,9% du PIB en 2013) et est obligé de continuer à emprunter pour renouveler sa dette et financer ses dépenses, que ce soit la rémunération des bons du Trésor ou les pensions de retraite.
Nul ne sait la date exacte à laquelle le Trésor ne pourra plus assurer tous ses paiements. Elle pourrait intervenir n'importe quand après le 17 octobre, en fonction des variations quotidiennes de trésorerie. Une estimation du Bureau du budget du Congrès (CBO) place la date "X" entre les 22 et 31 octobre.
Un défaut, même partiel, de la première économie mondiale créerait un chaos international aux conséquences difficiles à prédire. De la Chine à l'Europe, des dirigeants consternés observent avec inquiétude le bras de fer américain.
Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, a estimé dimanche que les répercussions dépasseraient celles de la crise financière de 2008, lors d'un entretien sur la chaîne américaine NBC.
L'OCDE prévoit de son côté que les pays développés replongeraient en récession en 2014.
Syrie: des hommes armés enlèvent 7 membres du CICR et du Croisssant rouge
(AFP)
Damas — Sept membres du Comité international de la Croix rouge (CICR) et du Croissant rouge syrien ont été enlevés par des hommes armés non-identifiés dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé dimanche le CICR.En plein centre de Damas, deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé dans la soirée, sans faire de victimes, selon les médias officiels et le ministre de l'Information.
Dans la province d'Idleb, une région où d'importantes portions de territoires sont sous contrôle des rebelles, sept humanitaires ont été enlevés.
"Six membres du personnel du CICR et un membre du Croissant rouge syrien ont été enlevés à Idleb dans le nord-ouest de la Syrie", a dit le porte-parole du CICR, Ewan Watson, à Genève. "Nous appelons à leur libération immédiate, inconditionnelle et en toute sécurité", a ajouté le porte-parole.
"Le CICR et le Croissant rouge travaillent de manière infatigable pour apporter une assistance humanitaire impartiale à ceux qui sont dans le plus dans le besoin en Syrie des deux côtés des lignes de front", a indiqué dans un communiqué Magne Barth, responsable de la délégation du CICR en Syrie.
"Le convoi, qui était sur le chemin du retour vers Damas, portait clairement l'emblème du CICR, qui n'est pas un symbole religieux", a ajouté la Croix rouge.
Les enlèvements sont de plus en plus fréquents en Syrie, journalistes et travailleurs humanitaires étant des cibles privilégiées. Le mois dernier, un travailleur humanitaire allemand, détenu pendant 4 mois par ses ravisseurs, avait réussi à s'échapper à Idleb, tout comme ses deux collègues en juillet, selon leur groupe Gruenhelme.
Le CNS n'ira pas à Genève-2
Sur le plan diplomatique, le groupe le plus important de l'opposition syrienne a affirmé qu'il ne participerait pas à la conférence de paix Genève-2, souhaitée pour la mi-novembre, portant un coup dur à la crédibilité de ces négociations voulues par les Américains et les Russes pour tenter de trouver une issue à un conflit meurtrier qui dure depuis 31 mois.
Le chef du Conseil national syrien (CNS), Georges Sabra, a menacé de se retirer de la coalition anti-régime si celle-ci prenait part à cette conférence internationale qui vise à réunir à une même table le régime syrien et l'opposition.
La décision du CNS risque d'approfondir encore les divisions au sein d'une opposition déjà très fragmentée et affaiblie par un désaveu des principaux groupes d'opposition armée, dont certains sont entrés en conflit entre eux.
Des jihadistes ont ainsi renforcé leur présence à Alep (nord) au détriment des rebelles après des combats meurtriers entre ces groupes pourtant tous engagés contre le régime syrien.
M. Sabra a expliqué cette décision par les souffrances endurées par la population, dans un conflit qui a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011, selon l'OSDH. "Les habitants de Mouadamiyat al-Cham meurent de faim, la Ghouta (dans la province de Damas) est assiégée et (le régime) interdit même d'y faire entrer du pain, est-ce que ce sont des conditions qui permettent de parvenir (...) à une transition démocratique en Syrie ?", s'est-il insurgé.
1.500 civils évacués
L'opposition dénonce depuis des mois le siège de Mouadamiyat al-Cham, une ville située au sud-ouest de Damas qui sert de base arrière aux rebelles pour attaquer la capitale et que l'armée pilonne quotidiennement.
Le régime de son côté soutient que les civils sont assiégés par les rebelles.
Mouadamiyat al-Cham est une des zones qui avaient été visées le 21 août par une attaque chimique attribuée au régime par l'opposition et des pays occidentaux selon qui elle a fait des centaines de morts.
M. Sabra a accusé la communauté internationale d'avoir laissé le régime impuni après cette attaque qui avait fait planer la menace de frappes occidentales contre le régime, écartées par une résolution à l'ONU exigeant le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
A ce propos, le secrétaire général de l'ONU a décidé de nommer la Néerlandaise Sigrid Kaag pour diriger la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien.
M. Ban Ki-moon a adressé dimanche une lettre en ce sens au Conseil de sécurité, qui a autorisé vendredi dernier la création de la mission conjointe.
Cette mission doit comprendre une centaine d'hommes à effectif plein et être basée à Damas, avec une base arrière à Chypre. Elle est chargée de détruire les armes chimiques syriennes d'ici au 30 juin 2014, conformément à la résolution adoptée fin septembre par le Conseil.
Syrie : quatre des sept humanitaires enlevés dimanche libérés
Trois des six employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le membre du Croissant-Rouge arabe syrien, qui avaient été enlevés dimanche dans le nord-ouest de la Syrie, ont été libérés lundi, a annoncé le chef des opérations du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient. Le CICR a indiqué attendre des informations sur le sort de ses trois autres membres.
"Bonne nouvelle ! Nous confirmons que le volontaire du Croissant-Rouge syrien et trois des six collègues du CICR ont été libérés sains et saufs", a déclaré lundi en début d'après-midi dans un tweet Robert Mardini, chef des opérations du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient.
Les six membres du personnel du CICR et le membre
du Croissant-Rouge syrien avaient
été enlevés dimanche à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Le
porte-parole du CICR à Genève Ewan Watson a précisé que les quatre humanitaires
avaient été libérés cette région d'Idlib et que l'organisation attendait des
informations sur le sort des trois autres.
Les employés du CICR s'étaient rendus dans la province d'Idlib jeudi pour y
évaluer la situation sanitaire et distribuer des médicaments dans les villes de
Sarmin et d'Idlib. Le convoi, facilement identifiable, avait été arrêté
près de Sarekeb, alors qu'il retournait à Damas.Les enlèvements sont de plus en plus courants dans le nord de la Syrie, où la rébellion a conquis de larges pans du territoire mais où les forces gouvernementales maintiennent leur contrôle sur de nombreux centres urbains.
Armes chimiques en Syrie: une Néerlandaise va diriger la mission ONU-OIAC
(AFP)
New York — Le secrétaire général de l'ONU a décidé de nommer la Néerlandaise Sigrid Kaag pour diriger la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien.Le Conseil a autorisé vendredi dernier la création de la mission conjointe proposée par M. Ban, qui doit être dirigée par un "coordinateur spécial", en l'occurence une coordinatrice.
Cette mission doit comprendre une centaine d'hommes à effectif plein et être basée à Damas, avec une base arrière à Chypre.
Elle est chargée de détruire les armes chimiques syriennes d'ici au 30 juin 2014, conformément à une résolution adoptée fin septembre par le Conseil. Une première équipe d'experts des deux organisations est sur place depuis le 1er octobre et a commencé le démantèlement de l'arsenal.
Sigrid Kaag est depuis 2010 sous-secrétaire générale au Programme des Nations unies pour le développement. Depuis qu'elle a rejoint l'ONU en 1994 venant du ministère néerlandais des affaires étrangères, elle a notamment occupé des postes à l'Unicef (comme directrice régionale pour le Proche-Orient de 2007 à 2010 basée à Amman), à l'UNRWA (agence pour l'aide aux réfugiés palestiniens) et à l'Organisation internationale pour les migrations. Agée de 52 ans, elle parle anglais, français, allemand et arabe.
L'OIAC, lauréate du Prix Nobel de la Paix 2013, a son siège à La Haye.
Syrie. Au moins 20 morts dans un attentat à la voiture piégée à Idleb
Au moins 20 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans un attentat à la voiture piégée lundi dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'attentat s'est produit dans la ville de Darkouche, près de la frontière turque, a précisé l'OSDH, en soulignant que le bilan risquait de s'alourdir en raison du grand nombre de blessés graves. Un enfant et 11 hommes ont été identifiés parmi les morts.
Selon un groupe de militants anti-régime, l'attentat a eu lieu dans un marché de la ville.
115 000 morts depuis 2 ans
Une vidéo diffusée par d'autres militants juste après l'attentat montre d'importants dégâts, des destructions et des voitures en feu.
Le conflit en Syrie, déclenché il y a deux ans et demie par une contestation pacifique qui s'est militarisée face à la répression, a fait plus de 115 000 morts selon l'OSDH.
Guinée: blocage dans les "vérifications" post-électorales à Matoto
(AFP)
Conakry — Les représentants du pouvoir et de l'opposition en Guinée peinaient toujours dimanche à s'entendre sur des "vérifications" à Matoto, la plus grande circonscription électorale du pays, ce qui continue de retarder la publication des résultats complets des législatives du 28 septembre.Selon un journaliste de l'AFP, le blocage persiste dans les travaux de la commission administrative de centralisation des votes (CACV) de ce quartier populaire de Conakry et première circonscription électorale de Guinée avec 440.000 inscrits.
Problème: depuis plusieurs jours, le parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), a exigé diverses "vérifications", mettant en doute la véracité des chiffres de Matoto et soupçonnant le président de la CACV, le magistrat Victorien Rahba, d'avoir manipulé "des procès-verbaux (PV) +litigieux+".
La Céni a saisi la Cour suprême sur le cas du magistrat Rahba et, en attendant la réponse de cette juridiction, elle a annoncé dimanche avoir désigné "à titre exceptionnel le magistrat Seny Camara pour assurer la supervision des travaux" de la CACV de Matoto, espérant ainsi lever le blocage.
Cette solution a été rejetée par l'opposition, qui a récusé le magistrat Camara, et réitéré sa demande d'annulation des élections.
"Je voudrais réaffirmer notre volonté de voir ces élections annulées et en attendant, nous récusons de la manière la plus catégorique la présence de ce +magistrat-superviseur+, un terme créé par la Céni, qui n'existe pas dans le Code électoral guinéen", a déclaré l'opposant et ex-Premier ministre Sidya Touré, en présence d'autres ténors de l'opposition dont Cellou Dalein Diallo et Jean-Marie Doré.
"Nous nous sommes opposés catégoriquement à ce qu'un autre magistrat remplace celui qui est en place. Nous n'accepterons pas cela", a-t-il ajouté.
Le décompte des voix qui était censé reprendre dimanche après plusieurs jours d'empêchement n'a pu avoir lieu, alors que des représentants des partis étaient sur place depuis dimanche matin de même que des observateurs de l'Union européenne (UE). Aucun incident n'a cependant été signalé, selon le journaliste de l'AFP.
Le dispositif de la Force spéciale de sécurisation des élections (Fossel) était cependant plus important que les jours précédents devant le siège de la CACV et à l'intérieur du bâtiment, a rapporté le journaliste.
Dans une déclaration diffusée dimanche, les représentants de la communauté internationale membres d'un comité de suivi d'un accord entre pouvoir et opposition guinéens ont exprimé "leur préoccupation par rapport aux retards pris dans la publication des résultats provisoires" du scrutin du 28 septembre.
Ils "appellent la Céni à tout mettre en oeuvre pour finaliser la totalisation des résultats provisoires du scrutin en vue de leur publication dans les meilleurs délais et en tout état de cause avant la fête (musulmane) de l'Aïd al-Adha", qui devrait être célébrée mardi ou mercredi en Guinée.
Ils invitent "en particulier les partis politiques et toutes les institutions concernées à coopérer pleinement pour finaliser la vérification et la totalisation des résultats de la circonscription de Matoto".
Jusqu'à dimanche soir, la Céni avait publié les résultats du scrutin du 28 septembre dans 37 circonscriptions sur 38 qui, selon des chiffres officieux, donnent une légère avance au camp du président Alpha Condé.
D'après de premiers décomptes effectués à Matoto, l'opposition y est donnée en tête.
Toutefois, le mode de scrutin complexe (uninominal pour 38 députés, proportionnel au plus fort reste pour les 76 autres) rend toute projection aléatoire, selon des experts.
ECONOMIE
La France veut intensifier ses liens avec l'Afrique du Sud
François Hollande effectue une visite d'Etat de deux jours.
L'énergie et les transports figurent parmi les secteurs les plus porteurs pour les entreprises de l'Hexagone.
François Hollande arrive aujourd'hui en Afrique du Sud pour une visite d'Etat de deux jours destinée à donner un nouvel élan à un partenariat mis en place en... 1994. Le pays sortait alors tout juste de l'apartheid et François Mitterrand avait été le premier chef d'Etat étranger à se rendre dans la « nouvelle » Afrique du Sud, présidée par Nelson Mandela. Depuis, et malgré deux autres visites d'Etat, la France n'a pas capitalisé sur ses liens historiques même si les deux Etats affichent une bonne entente sur les sujets politiques brûlants en Afrique (République démocratique du Congo, République centrafricaine, Mali). François Hollande, qui est accompagné d'une délégation patronale, dont les dirigeants d' Areva, d' Alstom et d 'EDF, veut profiter de ce déplacement pour stimuler les relations économiques. Trois accords de coopération doivent être signés, dont un prêt de 100 millions dans l'énergie.
Paris et Pretoria restent néanmoins des partenaires de second plan. Bon an mal an, la France exporte pour 2 milliards d'euros, notamment en équipements mécaniques, électriques et informatiques. Un niveau qu'elle devrait confirmer cette année (1,53 milliard sur sept mois), aidée par l'exécution d'une commande d'Airbus (20 A320) passée par South African Airways en 2010, et dont les appareils sont en cours de livraison. Les entreprises ont quelques fers au feu avec plusieurs contrats dans les transports et l'énergie sur le point d'être finalisés, fait-on savoir dans l'entourage du président.
Besoins en énergie
Alors qu'une partie de la population n'a pas encore accès à l'électricité, l'Afrique du Sud doit faire face à un fort besoin en énergie pour alimenter notamment son secteur minier. Le pays, qui représente le « S » de BRICS, examine actuellement plusieurs solutions allant des centrales thermiques au solaire en passant par l'hydraulique. Le nucléaire ne constitue que l'une des options, soulignent les experts.
Ces choix s'inscrivent dans un contexte plus large de modernisation des infrastructures du pays. Malgré les efforts réalisés pour la Coupe du monde de football de 2010, de nouveaux grands projets d'infrastructures doivent mobiliser, pour la période 2012-2015 quelque 83 milliards d'euros dont un tiers dédié à l'énergie et un autre tiers aux transports. De quoi aussi stimuler la croissance attendue à + 2 % cette année, selon le FMI.
Membre du G20, l'Afrique du Sud a beau alimenter à hauteur de 30 % le PIB de l'Afrique subsaharienne, elle reste un pays émergent. Elle l'a montré dans la crise financière qui a touché les économies en développement. L'annonce par la Fed au début de l'été de la fin proche de sa politique monétaire accommodante a provoqué un reflux massif des capitaux à la recherche de rendements rapides. Plusieurs pays, dont l'Inde, la Turquie et l'Afrique du Sud ont vu leur monnaie céder plus de 15 % en quelques semaines.
Au-delà des turbulences monétaires, la nation tout entière se mobilise sur la santé très déclinante de Nelson Mandela. Pour lui rendre une forme d'hommage, François Hollande doit visiter à Soweto la maison dans laquelle « Madiba » a vécu.
M. G.
Les chiffres
41 e Le rang de l'Afrique du sud dans les débouchés de la France
Pretoria se situe au même niveau que l'Egypte ou Taiwan
2,7% La part de marché de la France en 2012
Elle est loin derrière l'Allemagne (9,9 %) ou le Royaume-Uni (4,4 %).
Un contrat de 1,5 milliard d'euros pour la France en Afrique du Sud
Le Monde.fr avec AFP
En visite de deux jours en Afrique du Sud, François Hollande a annoncé, lundi 14 octobre, la signature d'un nouveau contrat commercial entre les deux pays, pour la construction d'une centrale thermique.
Il s'agit d'un "accord entre GDF Suez et l'Afrique du Sud" d'une valeur de 1,5 milliard d'euros, a annoncé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse conjointe avec le président sud-africain, Jacob Zuma, sans donner de détail sur celui-ci."Aujourd'hui marque un jalon important dans les relations bilatérales entre l'Afrique du Sud et la France", s'est réjoui M. Zuma. "Nous sommes convenus que nous avons besoin de développer le commerce de façon équilibrée", a-t-il ajouté.
M. Hollande a également appelé de ses voeux "un partenariat équilibré", avec l'Afrique du Sud, près de 20 ans après la visite de François Mitterrand. "La France a été à vos côtés pendant les années d'oppression et elle sera encore à vos côtés pour les années de développement qui s'ouvrent", a assuré le chef de l'Etat.
Lire notre analyse : "François Hollande en visite à Pretoria pour dissiper la méfiance sud-africaine"
François Hollande a, par ailleurs, confirmé un autre contrat d'une valeur de 4 milliards d'euros remporté par Alstom, "le plus gros de ces dernières années", a-t-il déclaré.
Une nouvelle dont s'est félicité le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, lundi, sur son compte Twitter. Nous allons mettre en place une formation de techniciens sud-africains", a annoncé François Hollande à Pretoria, voyant dans ce contrat "un bel exemple de partenariat" et l'occasion de "partager une technologie, des emplois".
Alstom avait remporté ce contrat, annoncé en décembre 2012, en s'engageant notamment à créer 8 000 emplois dans le pays et en garantissant que 69 % des pièces employées seraient "made in South Africa" la deuxième année, et 99 % la dixième.
SOUTIEN DE LA FRANCE EN CAS D'ACTION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Les deux hommes ont également abordé les crises africaines actuelles, et notamment en République centrafricaine, où la France a décidé l'envoi de troupes supplémentaires, dimanche. "Il y a urgence", a déclaré M. Hollande, confirmant que "la France y appuierait la force régionale qui sera constituée sous l'égide des Nations unies et avec l'appui de l'Union africaine", pour intervenir.
Le président français a également rappelé que le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique organisé les 6 et 7 décembre aurait essentiellement pour objet "de favoriser la constitution de forces africaines régionales pouvant intervenir au bon moment".
M. Hollande poursuivra sa visite de deux jours en Afrique du Sud par la clôture, lundi après-midi, d'un forum économique réunissant des chefs d'entreprises français et sud-africains. Mardi, il se rendra à Soweto pour visiter l'ancienne maison de Nelson Mandela, tranformée en musée, et rencontrera l'épouse de l'ex-président sud-africain.
EDF devrait construire deux nouveaux réacteurs nucléaires en Grande-Bretagne
La prochaine centrale nucléaire britannique sera probablement "Made in France". Dans une interview à BBC TV, le ministre de l'Energie britannique Ed Davey a dit s'attendre à des "dizaines de milliards de livres" d'investissements étrangers dans le secteur de l'énergie nucléaire en Grande-Bretagne durant les prochaines années. Il a évoqué des accords en vue avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud... et la France. "Nous sommes extrêmement proches d'un accord avec EDF et si cela se fait je l'annoncerai au Parlement", a-t-il déclaré.
deux réacteurs epr dans le somerset
Le gouvernement britannique et EDF sont depuis longtemps en discussion sur la construction d'une centrale nucléaire à Hinkley Point, dans le Somerset (sud-ouest de l'Angleterre). Le projet prévoit la construction de deux réacteurs de type EPR d'une capacité cumulée de 3 260 mégawatts, non loin d'une centrale existante déjà exploitée par EDF. L'Office de réglementation nucléaire britannique avait accordé le 26 novembre 2012 une licence de site à NNB Generation Company (NNB GenCo), la structure créée par EDF Energy, la filiale britannique du groupe français, pour construire cette nouvelle centrale.
Le dernier réacteur nucléaire mis en exploitation sur le sol britannique l'a été en 1995 à Sizewell, dans le Suffolk, où EDF envisage aussi de construire deux nouveaux EPR. Le groupe français exploite huit des neuf centrales nucléaires de Grande-Bretagne.
Avec Reuters (Andrew Osborn, Guy Kerivel)
deux réacteurs epr dans le somerset
Le dernier réacteur nucléaire mis en exploitation sur le sol britannique l'a été en 1995 à Sizewell, dans le Suffolk, où EDF envisage aussi de construire deux nouveaux EPR. Le groupe français exploite huit des neuf centrales nucléaires de Grande-Bretagne.
Avec Reuters (Andrew Osborn, Guy Kerivel)
Cette nuit en Asie : le commerce extérieur chinois au ralenti
En septembre, l’excédent commercial de la Chine a diminué de 45% sur un an pour atteindre 15,2 milliards de dollars.
Coup dur pour le commerce extérieur chinois
L’excédent commercial de la Chine a diminué de 45% sur un an en septembre, selon des chiffres officiels publiés ce weekend. A 15,2 milliards de dollars, l’excédent se situe très nettement au-dessous du consensus des économistes. Ceux sondés par l’agence Dow Jones tablaient sur un surplus de 27 milliards. En août, il s’était établi à 28,6 milliards. Plusieurs facteurs expliquent cette mauvaise performance, dont certains permettent d’en relativiser la gravité. Les exportations, d’une part, one crû très faiblement, de 0,3% sur un an. Cela traduit, certes, le fait que la demande des marchés développés ne connaît pas de hausse fulgurante. Mais des « effets de base » sont aussi à l’œuvre. Au cours du second semestre 2012 et du premier semestre 2013, des mouvements massifs de sorties de capitaux du territoire chinois, via Hong Kong, avaient été maquillés en transactions commerciales, dopant artificiellement les exportations du pays. Le fait que Pékin ait décidé de sévir à l’encontre de ces pratiques concourt à diminuer, en apparence, le volume des exportations. D’autant que des phénomènes monétaires contribuent à diminuer la valeur faciale des exportations chinoises. De nombreux économistes estiment donc que les exportations chinoises, en réalité, augmentent un peu plus que ce que laisse entendre la statistique des douanes chinoises. L’autre élément positif concerne les importations qui, elles, progressent solidement, de 7,4% sur un an, ce qui correspond à 8,9% une fois corrigée la composante monétaire de ce chiffre. C’est donc un bon signe concernant la demande chinoise. Reste à savoir si celle-ci est portée par des mécanismes durables, ou par un soutien artificiel émanant des pouvoirs publics. Le fait que le crédit bancaire continue d’augmenter très rapidement incite malheureusement à la vigilance.
La fièvre du libre-échange enflamme la Chine
Combien de petits Shanghai en Chine ? Depuis que la capitale économique de la Chine continentale a inauguré, fin septembre, ce qui est censé être une zone de libre-échange, plusieurs villes s’engouffrent dans cette brèche et tentent de faire de même. Tianjin, la cité portuaire située non loin de Pékin, attend actuellement la validation du Conseil d’Etat pour ouvrir sa propre zone de libre-échange. Qingdao, la ville dont le nom évoque surtout, dans le reste du monde, la bière qui y est née, s’apprêterait à faire de même. Xiamen, nettement plus au sud, prévoit également d’ouvrir sa propre zone d’expérimentation, spécialisée dans le commerce avec Taiwan, situé juste en face. Quant à la NDRC, l’instance centrale qui pilote la réforme et le développement économique de la Chine, elle vient de faire la proposition de créer une vaste zone de libre-échange autour du fleuve Yangze. Même s’il manque encore, à la plupart de ces projets, l’approbation des autorités centrales, l’engouement est manifeste. Encore faudrait-il que la zone de Shanghai, dont le rôle est d’ouvrir la voie, tienne ses promesses. A ce stade, elle semble plutôt avoir déçu les plus enthousiastes, de nombreux secteurs d’activité y restant largement encadrés, voire interdits.
Au Vietnam, les réacteurs japonais prennent du retard
En octobre 2010, six mois avant la catastrophe de Fukushima-Daiichi, le Vietnam avait annoncé que le Japon allait financer et construire les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Ninh Thuan 2, située au sud du pays, tout près des deux tranches que doivent construire, à partir de l’an prochain, les russes de Rosatom. Dans les mois qui avaient suivi la destruction de quatre réacteurs, Hanoi avait indiqué qu’il ne comptait aucunement remettre en cause son projet de partenariat avec Tokyo. Mais trois ans après la signature d’un premier accord, les négociations semblent tarder à se concrétiser entre les deux nations. Ce week-end, les médias nippons ont expliqué que les retards étaient provoqués par la désorganisation de l’administration japonaise. Les réglementations japonaises précisent que les exportations de matériel nucléaire nippon et leur financement par la banque publique JBIC ( Japan Bank for International Cooperation) doivent être approuvées par une autorité nationale ayant vérifié la qualité des normes de sécurité dans le pays importateur. Or, l’autorité japonaise de régulation du nucléaire (NISA), qui était jusqu’ici en charge de ces contrôles, a été démantelée, fin 2012, et remplacée par une nouvelle structure plus indépendante baptisée NRA. Et cette institution n’est, elle, pas responsable de l’encadrement des exportations de technologies nucléaires japonaises. Pour relancer cette coopération avec le Vietnam, qui intéresse nombre de grands industriels japonais et même européens, Tokyo réfléchirait à une nouvelle organisation administrative.
La Corée du Sud à la rescousse de la roupie indonésienne
Inquiète de la dépréciation brutale de sa devise, provoquée par les départs de capitaux enclenchés par la fin annoncée de la politique d’assouplissement quantitatif américaine, l’Indonésie multiplie les accords de coopération financière avec les géants économiques d’Asie. Ce week-end, Jakarta a annoncé qu’elle avait validé un accord de swap avec Séoul. Les banques centrales des deux nations se proposent d’échanger des wons coréens et des roupies indonésiennes pour un montant potentiel de 10 milliards de dollars sur une échéance de 3 ans. Cette durée pourra être prolongée par un consentement entre les deux côtés. Au total, l’Indonésie, qui a vu sa monnaie perdre 19% de sa valeur face au dollar depuis janvier, a conclu ces derniers mois pour 37 milliards de dollars d’accords de swap de devises dans la région. Elle a notamment validé des accords avec Pékin et Tokyo, portant respectivement sur des montants de 15 milliards et 12 milliards de dollars.
La durée de vie des centrales nucléaires bientôt portée à 50 ans
Selon le JDD, l'Etat annoncera le mois prochain la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de dix ans. François Hollande devrait entériner cette décision lors d'un "conseil de politique nucléaire" le 15 novembre. EDF a poussé fort en coulisses pour obtenir cet arbitrage favorable, selon le Journal du Dimanche. La mesure lui donnera dix années de plus pour étaler ses charges. "Un artifice comptable qui lui permettrait de dégager environ 800 millions d'euros de marges supplémentaires par an et ferait bondir de 10% son cours de Bourse", selon un analyste financier cité par le JDD. "Deux bonnes nouvelles alors que l'entreprise publique est très endettée et que l'État actionnaire souffre de la faible valeur de l'action EDF", conclut le journal.
Taxis contre VTC, la guerre est déclarée
Les Echos consacrent une enquête à la "drôle de guerre" que se livrent les taxis traditionnels et "voitures de tourisme avec chauffeurs" (VTC). Le gouvernement, après avoir envisagé d'assouplir le cadre réglementaire des VTC, y a finalement renoncé. "Uber, Voitures Jaunes, SnapCar, LeCab, Chauffeur-privé et autres start-up se voient désormais contraints d'attendre quinze minutes entre la réservation de la course et la prise en charge du client... sauf si la commande a été réalisée par un hôtel de luxe ou un salon professionnel", indique Les Echos. L'arbitrage a été rendu le 11 octobre au soir. Les taxis professionnels, fustigeant une concurrence déloyale, applaudissent des deux mains, tandis que les start-up de VTC se sentent flouées. "Ils ont le sentiment d'avoir été floués, jugeant qu'avec ces arbitrages, "les pouvoirs publics compromettent un secteur innovant qui, à les écouter, pouvait créer jusqu'à 40 000 emplois".
Top départ pour "Bluely", le concurrent d'Autolib à Lyon
Les automobilistes lyonnais ont désormais le choix entre deux services d'autopartage : "Autolib", géré par Lyon parc auto, sera désormais concurrencé par le service "Bluelib'" de Bolloré. Le réseau de 130 véhicules électriques répartis dans 51 stations a été mis en service le 10 octobre, rapporte Lyon Mag, qui s'interroge sur ses chances de succès. "Vincent Bolloré obtenir un retour sur investissement qu'il espère d'ici trois ans au lieu des huit annoncés par les observateurs les plus prudents. Il faudrait alors que 7000 personnes s'abonnent à l'année". Une projection jugée très optimiste par LyonMag.com.
Bic passe du stylo au stylet
La marque Bic fait sa mue numérique. "Soixante ans après avoir inventé le stylo à bille, le numéro un de l'écriture en France entre dans l'ère digitale avec le Stylus : c'est à la fois un stylo à bille classique et un stylet grâce à son embout en caoutchouc", annonce Le Figaro. Bic compte rendre son invention, fabriquée par un sous-traitant asiatique, indispensable pour les possesseurs de smartphones et tablettes. Ce lancement intervient six mois après la commercialisation de la tablette numérique "Bic Education" adoptée par de nombreuses écoles primaires françaises.
Voisine du plus grand CRA de France, l'annexe est censée éviter à la Police aux frontières (PAF) et aux sans-papiers de fastidieux transferts jusqu'au tribunal de grande instance de Meaux, à 30 km de là. Ils y patientaient parfois la journée, à une vingtaine dans une pièce, avant de voir le Juge des libertés et de la détention (JLD).
"Les étrangers auront moins à attendre dans des conditions difficiles", a plaidé la présidente par intérim du TGI de Meaux, Marie-Christine Hébert-Pageot, lors d'une visite à la presse.
A partir de lundi, deux juges des libertés et de la détention (JLD) seront détachés au Mesnil-Amelot, où ils devraient statuer sur le cas d'environ 3.000 étrangers par an jugés pour délit de séjour irrégulier et menacés donc d'expulsion.
Les retenus devraient arriver par petits groupes depuis le CRA pour comparaître dans deux salles d'audience aux vitres de verre dépoli, de la taille d'une salle de classe chacune.
Bien que l'étranger en rétention administrative ne soit ni pénalement condamné, ni détenu, une grille noire d'un mètre de hauteur le sépare dans la salle d'audience de la douzaine de sièges prévus pour sa famille et le public.
Un symbole pour les opposants au projet -- associations comme le Gisti, la Cimade ou la Ligue des droits de l'homme, syndicats de magistrats ou encore Conseil national des barreaux -- qui dénoncent une "justice d'exception", rendue "au pied des pistes". Ils pourraient profiter des audiences lundi pour contester à la barre la légalité du tribunal.
Indépendance des juges menacée?
"Nous sommes loin d'être démunis d'arguments juridiques", souligne le président du Gisti, l'avocat Stéphane Maugendre. Objectif : obtenir, si besoin en appel ou devant de plus hautes juridictions, la fermeture de la salle d'audience, en faisant "constater que les conditions a minima de publicité des débats et d'indépendance des magistrats ne sont pas remplies".
Sur ces deux points, l'institution judiciaire avance ses arguments.
L'indépendance du juge est-elle menacée lorsqu'il siège si près de la police, dans la même enceinte qu'un cantonnement de CRS ? "C'est faire peu de cas de (la) conscience professionnelle" du juge, fait valoir la présidente par intérim du TGI de Meaux.
Et "pour garantir la publicité des débats", dans ce lieu mal desservi par les transports en commun, la Cour d'appel de Paris a souligné, dans un message aux associations dont l'AFP a eu copie, que l'annexe pourra rester ouverte tard le soir, jusqu'au prononcé de la dernière décision.
Au-delà du Mesnil-Amelot, les opposants remettent en cause l'ensemble du projet de "délocalisation" de la justice des étrangers autour de Roissy. Lancé il y a plus de 10 ans par les majorités précédentes, il divise au sein même de la gauche.
La ministre de la Justice Christiane Taubira n'a pas caché ses réticences pour un projet qu'elle porte toutefois avec son collègue de l'Intérieur, déclarant que "le lieu où l'on rend la justice n'est pas anodin". Plusieurs parlementaires, dont des députés PS, ont appelé ces dernières semaines à renoncer à utiliser ces annexes bien que l'Etat ait déjà investi 2,7 millions d'euros pour les construire.
En plus des salles d'audience du CRA, le gouvernement a hérité d'une seconde annexe, quasiment prête à ouvrir, au coeur de la zone aéroportuaire. Ce bâtiment, censé ouvrir à la fin de l'année, est destiné aux étrangers qui débarquent d'un vol international et ne sont pas admis à entrer sur le territoire français. 6.000 d'entre eux sont convoyés chaque année de la zone d'attente pour personnes en instance (Zapi) de Roissy à Bobigny pour y comparaître.
DONS D'ARGENT
Les juges souhaitent entendre M. Dassault depuis plusieurs mois, notamment pour connaître la nature de ses rapports avec M. Bounouara. La justice cherche à savoir si cette tentative d'assassinat a pour origine des conflits financiers liés à des dons d'argents effectués par l'ancien édile dans le cadre d'un système présumé d'achat de votes.
En juin, les mêmes juges avaient demandé à l'entendre sous le régime de la garde à vue. Requête qui s'était heurtée, le 3 juillet, au refus du bureau du Sénat de lever l'immunité parlementaire du sénateur de l'Essonne. Une décision qui s'appuyait sur l'avis défavorable émis par le parquet d'Evry.
M. Dassault pourrait avoir à s'expliquer sur les propos qu'on l'entend tenir dans des extraits d'une vidéo mise en ligne par Mediapart, tournée clandestinement en novembre 2012 dans son bureau municipal. L'ancien maire y reconnaît avoir donné de l'argent de manière opaque via le Liban. "Si c'est mal réparti, dit-il, ce n'est pas de ma faute. Je ne vais pas payer deux fois. Moi, j'ai tout payé, donc je ne donne plus un sou à qui que ce soit. Si c'est Younès, démerdez-vous avec lui. Moi, je ne peux rien faire." Ses avocats ont demandé, lors d'une audience à Paris le 8 octobre, le retrait de ces vidéos au motif qu'elles portaient atteinte à sa vie privée. La décision doit être rendue le 18 octobre.
SMS D'INSULTES
L'audience a aussi donné à voir comment M. Dassault entend désormais se défendre sur la question des dons d'argent. Pour Me Jean Veil, l'un de ses conseils, cela ne fait aucun doute : "M. Dassault est une victime." Il en veut pour preuve les menaces dont il a fait l'objet encore récemment. A l'audience, l'avocat a ainsi expliqué que son client avait déposé plainte le 8 septembre dernier après avoir reçu des SMS d'insultes et de menaces de mort. Le contenu explicite des messages envoyés le 7 septembre – il y en a eu trois en tout – a été lu par ses soins devant les juges. Voici l'un d'eux : "Bonsoir vieille merde. Alors vous êtes toujours en vie ? Pas pour longtemps. Je vous ai pas oublié. Je vous jure, je possède des choses contre vous. Je vais tout niquer à partir de lundi vous allez me voir tous les jours chez vous (...) et même dans vos rêves. Je peux négocier mais ne jouez pas au malin attention et je reste joignable. J'ai peur de rien, j'ai pas peur pour m'attaquer même à votre vieille femme."
Fait notable, M. Dassault s'est rendu lui-même à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes pour déposer cette plainte. Il a accepté de transmettre son téléphone personnel afin que les enquêteurs puissent prendre connaissance du contenu des SMS. Une attitude qui tranche avec celle adoptée lors des précédentes plaintes qu'il avait pu déposer par l'intermédiaire de ses conseils.
Deux des enfants de Serge Dassault ont déposé plainte en avril, puis en septembre 2012 pour dénoncer les appels téléphoniques malveillants dont ils ont été l'objet de la part de jeunes de Corbeil-Essonnes. Une démarche judiciaire à laquelle Serge Dassault n'a jamais voulu s'associer. Entendu dans le cadre de l'enquête préliminaire, il avait refusé de déposer plainte. Cette enquête a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire dans laquelle trois personnes sont mises en examen.
A deux reprises, en avril 2011, puis en novembre 2012, M. Dassault a déposé des plaintes similaires. La première pour tentative d'extorsion, la seconde pour menace. Il a retiré celle de 2011 quelques jours plus tard. Celle de 2012 a été classée sans suite cet été par le parquet de Paris après que M. Dassault eut refusé d'être entendu par les enquêteurs.
La stratégie a changé. La plainte du 8 septembre a été rendue publique par l'un de ses avocats avec un message simple : M. Dassault est une victime.
"C'était en quelque sorte une forme d'abonnement. Mon prédécesseur m'avait indiqué les montants qu'il fallait verser, et je m'y suis tenu", a-t-il expliqué.
Les révélations s'arrêteront là : Denis Gautier-Sauvagnac n'a pas souhaité donner les noms de ses interlocuteurs. Pour ne pas "trahir leur confiance".
Nucléaire, la guerre taxis / VTC, Autolib' contre Bluely... la revue de presse de l'Industrie
Par Sylvain Arnulf
La prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, la guerre entre taxis traditionnels et "véhicules de tourisme avec chauffeurs", la concurrence des services d'autopartage à lyon... ce sont quelques-uns des titres de notre revue de presse du 14 octobre.
Selon le JDD, l'Etat annoncera le mois prochain la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de dix ans. François Hollande devrait entériner cette décision lors d'un "conseil de politique nucléaire" le 15 novembre. EDF a poussé fort en coulisses pour obtenir cet arbitrage favorable, selon le Journal du Dimanche. La mesure lui donnera dix années de plus pour étaler ses charges. "Un artifice comptable qui lui permettrait de dégager environ 800 millions d'euros de marges supplémentaires par an et ferait bondir de 10% son cours de Bourse", selon un analyste financier cité par le JDD. "Deux bonnes nouvelles alors que l'entreprise publique est très endettée et que l'État actionnaire souffre de la faible valeur de l'action EDF", conclut le journal.
Les Echos consacrent une enquête à la "drôle de guerre" que se livrent les taxis traditionnels et "voitures de tourisme avec chauffeurs" (VTC). Le gouvernement, après avoir envisagé d'assouplir le cadre réglementaire des VTC, y a finalement renoncé. "Uber, Voitures Jaunes, SnapCar, LeCab, Chauffeur-privé et autres start-up se voient désormais contraints d'attendre quinze minutes entre la réservation de la course et la prise en charge du client... sauf si la commande a été réalisée par un hôtel de luxe ou un salon professionnel", indique Les Echos. L'arbitrage a été rendu le 11 octobre au soir. Les taxis professionnels, fustigeant une concurrence déloyale, applaudissent des deux mains, tandis que les start-up de VTC se sentent flouées. "Ils ont le sentiment d'avoir été floués, jugeant qu'avec ces arbitrages, "les pouvoirs publics compromettent un secteur innovant qui, à les écouter, pouvait créer jusqu'à 40 000 emplois".
Top départ pour "Bluely", le concurrent d'Autolib à Lyon
Les automobilistes lyonnais ont désormais le choix entre deux services d'autopartage : "Autolib", géré par Lyon parc auto, sera désormais concurrencé par le service "Bluelib'" de Bolloré. Le réseau de 130 véhicules électriques répartis dans 51 stations a été mis en service le 10 octobre, rapporte Lyon Mag, qui s'interroge sur ses chances de succès. "Vincent Bolloré obtenir un retour sur investissement qu'il espère d'ici trois ans au lieu des huit annoncés par les observateurs les plus prudents. Il faudrait alors que 7000 personnes s'abonnent à l'année". Une projection jugée très optimiste par LyonMag.com.
Bic passe du stylo au stylet
La marque Bic fait sa mue numérique. "Soixante ans après avoir inventé le stylo à bille, le numéro un de l'écriture en France entre dans l'ère digitale avec le Stylus : c'est à la fois un stylo à bille classique et un stylet grâce à son embout en caoutchouc", annonce Le Figaro. Bic compte rendre son invention, fabriquée par un sous-traitant asiatique, indispensable pour les possesseurs de smartphones et tablettes. Ce lancement intervient six mois après la commercialisation de la tablette numérique "Bic Education" adoptée par de nombreuses écoles primaires françaises.
Le Nobel d’économie revient à trois Américains
Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller sont récompensés « pour leurs analyses empiriques des prix des actifs ».
Une fois de plus, le Nobel d’économie est attribué à des Américains. Trois exactement : à savoir Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller récompensés « pour leurs analyses empiriques des prix des actifs ». « Les lauréats ont posé les bases de la compréhension actuelle des prix des actifs. Celle-ci repose en partie sur les fluctuations du risque et les attitudes envers le risque, et en partie sur les biais comportementaux et les frictions des marchés », souligne l’Académie royale des Sciences de Suède. S’il est impossible de prédire le prix des actions et des obligations pour les prochains jours et semaines, grâce aux travaux de Fama, Hansen et Shiller « il est tout à fait possible de prévoir le cours général de ces prix sur de longues périodes comme les trois à cinq prochaines années », relève-t-elle.
Euene Fama, 74 ans, a dans les années 1960 démontré qu’il était illusoire de faire des prévisions à court terme sur les marchés financiers, changeant profondément les pratiques. Robert Schiller, 67 ans, a découvert au début des années 1980, que de telles prédictions étaient plus faciles sur le plus long terme. Lars Peter Hansen, 61 ans, a ensuite développé une méthode statistique pour tester les théories sur les prix des actifs.
Le Nobel d’économie, officiellement dénommé « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », est le seul non prévu dans le testament de l’inventeur suédois de la dynamite. Il a été institué en 1968 par la Banque centrale de Suède, et décerné pour la première fois en 1969. Les autres prix Nobel (médecine ou physiologie, physique, chimie, littérature et paix) ont tous été attribués pour la première fois en 1901.
Doté de 8 millions de couronnes (909.000 euros), le prix clôt la saison des Nobel.
JUSTICE ?
Les étrangers sans papiers jugés dans une annexe près de Roissy
(AFP)
Mesnil-Amelot — A partir de ce lundi, la justice sera rendue aux étrangers du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot à quelques mètres de là, dans une annexe de tribunal très contestée à deux pas de l'aéroport de Roissy d'où ils pourront être expulsés."Les étrangers auront moins à attendre dans des conditions difficiles", a plaidé la présidente par intérim du TGI de Meaux, Marie-Christine Hébert-Pageot, lors d'une visite à la presse.
A partir de lundi, deux juges des libertés et de la détention (JLD) seront détachés au Mesnil-Amelot, où ils devraient statuer sur le cas d'environ 3.000 étrangers par an jugés pour délit de séjour irrégulier et menacés donc d'expulsion.
Les retenus devraient arriver par petits groupes depuis le CRA pour comparaître dans deux salles d'audience aux vitres de verre dépoli, de la taille d'une salle de classe chacune.
Bien que l'étranger en rétention administrative ne soit ni pénalement condamné, ni détenu, une grille noire d'un mètre de hauteur le sépare dans la salle d'audience de la douzaine de sièges prévus pour sa famille et le public.
Un symbole pour les opposants au projet -- associations comme le Gisti, la Cimade ou la Ligue des droits de l'homme, syndicats de magistrats ou encore Conseil national des barreaux -- qui dénoncent une "justice d'exception", rendue "au pied des pistes". Ils pourraient profiter des audiences lundi pour contester à la barre la légalité du tribunal.
Indépendance des juges menacée?
"Nous sommes loin d'être démunis d'arguments juridiques", souligne le président du Gisti, l'avocat Stéphane Maugendre. Objectif : obtenir, si besoin en appel ou devant de plus hautes juridictions, la fermeture de la salle d'audience, en faisant "constater que les conditions a minima de publicité des débats et d'indépendance des magistrats ne sont pas remplies".
Sur ces deux points, l'institution judiciaire avance ses arguments.
L'indépendance du juge est-elle menacée lorsqu'il siège si près de la police, dans la même enceinte qu'un cantonnement de CRS ? "C'est faire peu de cas de (la) conscience professionnelle" du juge, fait valoir la présidente par intérim du TGI de Meaux.
Et "pour garantir la publicité des débats", dans ce lieu mal desservi par les transports en commun, la Cour d'appel de Paris a souligné, dans un message aux associations dont l'AFP a eu copie, que l'annexe pourra rester ouverte tard le soir, jusqu'au prononcé de la dernière décision.
Au-delà du Mesnil-Amelot, les opposants remettent en cause l'ensemble du projet de "délocalisation" de la justice des étrangers autour de Roissy. Lancé il y a plus de 10 ans par les majorités précédentes, il divise au sein même de la gauche.
La ministre de la Justice Christiane Taubira n'a pas caché ses réticences pour un projet qu'elle porte toutefois avec son collègue de l'Intérieur, déclarant que "le lieu où l'on rend la justice n'est pas anodin". Plusieurs parlementaires, dont des députés PS, ont appelé ces dernières semaines à renoncer à utiliser ces annexes bien que l'Etat ait déjà investi 2,7 millions d'euros pour les construire.
En plus des salles d'audience du CRA, le gouvernement a hérité d'une seconde annexe, quasiment prête à ouvrir, au coeur de la zone aéroportuaire. Ce bâtiment, censé ouvrir à la fin de l'année, est destiné aux étrangers qui débarquent d'un vol international et ne sont pas admis à entrer sur le territoire français. 6.000 d'entre eux sont convoyés chaque année de la zone d'attente pour personnes en instance (Zapi) de Roissy à Bobigny pour y comparaître.
Serge Dassault entendu par les juges dans une enquête pour tentative d'assassinat
LE MONDE
L'industriel Serge Dassault était entendu par des magistrats d'Evry, lundi 14 octobre dans la matinée, selon son entourage. Il était convoqué sous le statut de témoin assisté, dans le cadre d'une enquête pour tentative d'assassinat à Corbeil-Essonnes, ville dont il a été maire de 1995 à 2009.
Le 19 février, un homme de 32 ans, Fatah O., était la cible de tirs en plein centre-ville. Selon plusieurs témoins, Younès Bounouara, réputé proche du maire, est l'homme qui aurait tiré les coups de feu. En cavale en Algérie, ce dernier s'est expliqué dans Le Point cette semaine. Il raconte avoir été harcelé par un "gang qui pense que Dassault a donné beaucoup d'argent pour qu' le redistribue". "C'était eux ou moi", ajoute celui qui affirme avoir été menacé de mort le matin même. Il aurait alors tiré "sans viser" et "sans l'intention de tuer".DONS D'ARGENT
Les juges souhaitent entendre M. Dassault depuis plusieurs mois, notamment pour connaître la nature de ses rapports avec M. Bounouara. La justice cherche à savoir si cette tentative d'assassinat a pour origine des conflits financiers liés à des dons d'argents effectués par l'ancien édile dans le cadre d'un système présumé d'achat de votes.
En juin, les mêmes juges avaient demandé à l'entendre sous le régime de la garde à vue. Requête qui s'était heurtée, le 3 juillet, au refus du bureau du Sénat de lever l'immunité parlementaire du sénateur de l'Essonne. Une décision qui s'appuyait sur l'avis défavorable émis par le parquet d'Evry.
M. Dassault pourrait avoir à s'expliquer sur les propos qu'on l'entend tenir dans des extraits d'une vidéo mise en ligne par Mediapart, tournée clandestinement en novembre 2012 dans son bureau municipal. L'ancien maire y reconnaît avoir donné de l'argent de manière opaque via le Liban. "Si c'est mal réparti, dit-il, ce n'est pas de ma faute. Je ne vais pas payer deux fois. Moi, j'ai tout payé, donc je ne donne plus un sou à qui que ce soit. Si c'est Younès, démerdez-vous avec lui. Moi, je ne peux rien faire." Ses avocats ont demandé, lors d'une audience à Paris le 8 octobre, le retrait de ces vidéos au motif qu'elles portaient atteinte à sa vie privée. La décision doit être rendue le 18 octobre.
SMS D'INSULTES
L'audience a aussi donné à voir comment M. Dassault entend désormais se défendre sur la question des dons d'argent. Pour Me Jean Veil, l'un de ses conseils, cela ne fait aucun doute : "M. Dassault est une victime." Il en veut pour preuve les menaces dont il a fait l'objet encore récemment. A l'audience, l'avocat a ainsi expliqué que son client avait déposé plainte le 8 septembre dernier après avoir reçu des SMS d'insultes et de menaces de mort. Le contenu explicite des messages envoyés le 7 septembre – il y en a eu trois en tout – a été lu par ses soins devant les juges. Voici l'un d'eux : "Bonsoir vieille merde. Alors vous êtes toujours en vie ? Pas pour longtemps. Je vous ai pas oublié. Je vous jure, je possède des choses contre vous. Je vais tout niquer à partir de lundi vous allez me voir tous les jours chez vous (...) et même dans vos rêves. Je peux négocier mais ne jouez pas au malin attention et je reste joignable. J'ai peur de rien, j'ai pas peur pour m'attaquer même à votre vieille femme."
Fait notable, M. Dassault s'est rendu lui-même à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes pour déposer cette plainte. Il a accepté de transmettre son téléphone personnel afin que les enquêteurs puissent prendre connaissance du contenu des SMS. Une attitude qui tranche avec celle adoptée lors des précédentes plaintes qu'il avait pu déposer par l'intermédiaire de ses conseils.
Deux des enfants de Serge Dassault ont déposé plainte en avril, puis en septembre 2012 pour dénoncer les appels téléphoniques malveillants dont ils ont été l'objet de la part de jeunes de Corbeil-Essonnes. Une démarche judiciaire à laquelle Serge Dassault n'a jamais voulu s'associer. Entendu dans le cadre de l'enquête préliminaire, il avait refusé de déposer plainte. Cette enquête a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire dans laquelle trois personnes sont mises en examen.
A deux reprises, en avril 2011, puis en novembre 2012, M. Dassault a déposé des plaintes similaires. La première pour tentative d'extorsion, la seconde pour menace. Il a retiré celle de 2011 quelques jours plus tard. Celle de 2012 a été classée sans suite cet été par le parquet de Paris après que M. Dassault eut refusé d'être entendu par les enquêteurs.
La stratégie a changé. La plainte du 8 septembre a été rendue publique par l'un de ses avocats avec un message simple : M. Dassault est une victime.
Procès de l'UIMM: Gautier-Sauvagnac confirme les dons en liquide
Devant le tribunal correctionnel de Paris, l'ancien patron du syndicat de la métallurgie a confirmé que les quelque 16 millions d'euros, retirés en liquide entre 2000 et 2007, étaient bien destinés aux syndicats. "Ces contributions étaient une forme d'appui que depuis des décennies l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales", a martelé Denis Gautier-Sauvagnac. Qui n'a pas donné les noms des bénéficiaires.
Jusqu'ici, il avait refusé de se prononcer sur le
sujet. Mais à l'audience ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Paris, Denis
Gautier-Sauvagnac a infléchi son discours. Pour l'ancien patron de l'UIMM, les retraits d'argent en liquide étaient bien destinés aux
syndicats.
La justice s'interroger sur les quelque 16 millions d'euros qui ont été retirés, en liquide, entre 2000 et
2007, des caisses de l'Entraide professionnelle des industries et des métaux
(Epim), une structure de l'UIMM destinée à apporter "un appui moral et
matériel" à ses adhérents quand ils subissent un conflit du travail.
"Je reconnais que je n'ai pas été assez clair jusqu'à présent et je
confirme ici les propos d'Arnaud Leenhardt", a déclaré à la barre
Denis Gautier-Sauvagnac. Leenhardt, à la tête de l'UIMM entre 1985 et 1999,
avait accusé mercredi dernier "les cinq syndicats représentatifs"
d'avoir touché des enveloppes.Aucun nom
"Ce sont bien les syndicats", a donc confirmé son successeur. "Ces contributions étaient une forme d'appui que depuis des décennies l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales." Ces aides se présentaient, selon lui, sous deux formes : des chèques pour acheter, à prix d'or, des espaces publicitaires ou des locations de stands ; et du liquide distribué plus discrètement."C'était en quelque sorte une forme d'abonnement. Mon prédécesseur m'avait indiqué les montants qu'il fallait verser, et je m'y suis tenu", a-t-il expliqué.
Les révélations s'arrêteront là : Denis Gautier-Sauvagnac n'a pas souhaité donner les noms de ses interlocuteurs. Pour ne pas "trahir leur confiance".
SOCIAL
Vers un quota maximum de stagiaires
Michel Sapin veut légiférer sur les stages avant la fin de l’année. La réforme passera par une proposition de loi PS. Objectif : lutter contre les abus manifestes sans tarir les offres de stages, précieuses pour faciliter l’accès à l’emploi.
Les gestes en faveur des stagiaires ne se limiteront à la seule question des cotisations retraite . La semaine passée, Michel Sapin, ministre du Travail, a rappelé qu’il ambitionne de faire adopter une loi plus vaste d’ici à la fin de l’année. « Il faut une réforme des stages, parce qu’un stage, ce n’est pas un travail, ça ne doit pas être un travail, ça ne doit pas être une période de salariat », a-t-il expliqué. Le sujet est sur le métier depuis plusieurs mois déjà. Geneviève Fioraso a fait adopter de premières mesures cet été dans la loi sur l’enseignement supérieur, notamment contre les stages hors cursus. Mais Michel Sapin avait tenu à garder la main sur les mesures liées au Code du travail, objet de la future loi.
Pour se faufiler dans un calendrier parlementaire chargé, la réforme passera par une proposition de loi (PPL) socialiste, afin de profiter d’une niche du groupe. La prochaine est la semaine du 18 novembre. Mais les députés hésitent encore entre la consacrer à ce futur texte ou à la pénalisation des clients de prostitués. La PPL sera présentée par la députée Chaynesse Khirouni (PS), de la Commission des affaires sociales. Elle lancera ces prochains jours un groupe de travail et des auditions.
Elle arrive en terrain largement balisé, tant des pistes privilégiées se dégagent déjà des réflexions du gouvernement. Avec une double volonté. D’abord, préciser le cadre juridique du statut des stagiaires en octroyant ou renforçant certains droits (la question des congés payés par exemple est à l’étude), par souci de justice et de protection, sans pour autant pousser le curseur trop loin. « Attention, plus on tire les stages vers le Code du travail, plus on en fait des sous-emplois, ce qu’ils ne doivent pas être », fait-on valoir au ministère du Travail. L’exécutif est aussi soucieux de ne pas tarir les offres de stages,alors que les universités développent dans leur cursus ces périodes qui dopent l’employabilité future des étudiants.
Des stagiaires à la place des CDD pour les jobs d’été
Plus de stages, donc, mais pas à n’importe quel prix, d’où l’autre priorité : lutter contre les abus de certains employeurs – c’était dans l’engagement n° 39 du candidat Hollande – en complétant les mesures instaurées par les lois Cherpion de 2009 et 2011. Parmi les mesures sur la table, on retrouve une revendication historique du collectif de stagiaires « Génération précaire » et de certains syndicats : instaurer un taux maximum de stagiaires dans une entreprise. Où fixer la barre ? Faut-il un taux différencié pour les PME et TPE ? Les modalités restent à définir, mais le principe d’un « plafonnement de la part des stagiaires dans les effectifs » a été posé dès le 21 février par le comité interministériel à la jeunesse. Et tant les ministères du Travail que de l’Enseignement supérieur y restent favorables. « C’est sur la table, nous en discuterons dans le groupe de travail », indique Chaynesse Khirouni.
L’objectif est d’empêcher les abus manifestes. L’été en particulier, certaines PME tournent avec plus de stagiaires que de salariés ! Des abus sont fréquemment constatés dans des secteurs prisés des jeunes, comme la communication et l’audiovisuel. Des grands groupes sont aussi pointés du doigt. Génération précaire dénonce de longue date une hausse des stages et une baisse des CDD dans les banques pour les jobs d’été. La CGT de l’habillement pointe le même phénomène pour les recrutements de vendeurs durant les soldes.
SOCIETE
Les Français ne rejettent pas l'impôt, mais trouvent qu'ils en paient trop
Selon un sondage paru ce lundi, la majorité des Français y voient un acte citoyen, mais 72% jugent le montant trop élevé.
Les Français ne rejettent pas dans leur majorité le principe de l’impôt mais trouvent qu’ils en paient trop, selon un sondage Ipsos Public Affairs (1) publié lundi par le Monde, BFMTV et la Revue française des Finances publiques.
Selon cette étude d’opinion, une majorité de Français (57%) estime qu’il s’agit d’un acte citoyen de payer ses impôts, notamment l’impôt sur la fortune (ISF), l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu ou encore les taxes sur l’alcool ou le tabac.
Ces personnes estiment également que les impôts permettent de maintenir un service public significatif ou un haut niveau de protection sociale mais 25% jugent qu’aucune de ces raisons ne les justifient. Pour les 43% restants, payer ses impôts n’est pas un acte citoyen et plusieurs catégories de prélèvements comme la TIPP, la CSG ou encore les droits de succession apparaissent injustifiées.
Même si une majorité accepte le principe des impôts, 72% les jugent trop élevés et pesant trop sur les classes moyennes. De plus, 74% estiment qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en retirent d’avantages. «En d’autres termes, les Français voient ce qu’ils paient mais pas ce qu’ils reçoivent concrètement», indique Ipsos.
La droite et la gauche sont jugées également responsables de la hausse de la pression fiscale car 78% des Français estiment que les impôts augmentent régulièrement depuis vingt ans, que cela soit la droite ou la gauche qui se trouve au pouvoir et ils sont 60% à estimer que les impôts avaient déjà augmenté avant l’élection de François Hollande.
Mais 79% condamnent la politique fiscale du gouvernement actuel, jugeant qu’elle n’est pas juste (79%), pas efficace pour réduire la dette et les déficits (80%) et pas conforme aux engagements de campagne (78%). La moitié des personnes se déclarant sympathisantes du Parti socialiste sont de cet avis. Ils sont également 85% à ne pas croire à une pause fiscale en 2015.
L’exil fiscal est condamné par 55% des Français, dont 84% des sympathisants du PS, mais sur les 45% qui le comprennent, il y a 59% de 18-24 ans et 72% parmi les sympathisants du Front National. Concernant le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, 66% y sont favorables, dont 25% de «très favorables», mais 14% y sont «très opposés».
Enfin, s’agissant d’une taxation sur les transactions financières à l’échelle internationale, 58% l’estiment «souhaitable mais pas réaliste», 28% «souhaitable et réaliste» et 14% «pas souhaitable».
Selon cette étude d’opinion, une majorité de Français (57%) estime qu’il s’agit d’un acte citoyen de payer ses impôts, notamment l’impôt sur la fortune (ISF), l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu ou encore les taxes sur l’alcool ou le tabac.
Ces personnes estiment également que les impôts permettent de maintenir un service public significatif ou un haut niveau de protection sociale mais 25% jugent qu’aucune de ces raisons ne les justifient. Pour les 43% restants, payer ses impôts n’est pas un acte citoyen et plusieurs catégories de prélèvements comme la TIPP, la CSG ou encore les droits de succession apparaissent injustifiées.
Même si une majorité accepte le principe des impôts, 72% les jugent trop élevés et pesant trop sur les classes moyennes. De plus, 74% estiment qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en retirent d’avantages. «En d’autres termes, les Français voient ce qu’ils paient mais pas ce qu’ils reçoivent concrètement», indique Ipsos.
La droite et la gauche sont jugées également responsables de la hausse de la pression fiscale car 78% des Français estiment que les impôts augmentent régulièrement depuis vingt ans, que cela soit la droite ou la gauche qui se trouve au pouvoir et ils sont 60% à estimer que les impôts avaient déjà augmenté avant l’élection de François Hollande.
Mais 79% condamnent la politique fiscale du gouvernement actuel, jugeant qu’elle n’est pas juste (79%), pas efficace pour réduire la dette et les déficits (80%) et pas conforme aux engagements de campagne (78%). La moitié des personnes se déclarant sympathisantes du Parti socialiste sont de cet avis. Ils sont également 85% à ne pas croire à une pause fiscale en 2015.
L’exil fiscal est condamné par 55% des Français, dont 84% des sympathisants du PS, mais sur les 45% qui le comprennent, il y a 59% de 18-24 ans et 72% parmi les sympathisants du Front National. Concernant le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, 66% y sont favorables, dont 25% de «très favorables», mais 14% y sont «très opposés».
Enfin, s’agissant d’une taxation sur les transactions financières à l’échelle internationale, 58% l’estiment «souhaitable mais pas réaliste», 28% «souhaitable et réaliste» et 14% «pas souhaitable».
(1) Sondage réalisé du 7 au 10 octobre 2013 auprès de 967 personnes interrogées par internet selon la méthode des quotas, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
RUSSIE. 380 personnes interpellées après des émeutes anti-immigrés
Des milliers de Moscovites se sont attaqués à un quartiers d'immigrés pour protester contre le meurtre d'un Russe par un homme d'origine "non slave".
Quelque 380 personnes ont été interpellées dimanche 13 octobre à Moscou après des émeutes anti-immigrés auxquelles ont participé des milliers de personnes. Celles-ci protestaient contre le meurtre d'un Russe par un homme d'origine "non slave".
Les émeutiers, des jeunes pour la plupart, parmi lesquels des nationalistes radicaux, ont enfoncé les portes du centre commercial Biriouza, dans le quartier de Biriouliovo (au sud de la capitale), frappé des membres de la sécurité et brisé des vitres et devantures, avant de tenter d'incendier le bâtiment, selon la radio Echo de Moscou.
La foule a ensuite enfoncé les portes d'un entrepôt de légumes voisin où travaillent de nombreux immigrés que les habitants accusent d'être responsables du taux de criminalité très élevé dans ce secteur.
Cinq policiers ont été blessés au cours des affrontements avec les émeutiers et 380 personnes ont été interpellées, a indiqué un porte-parole de la police cité par l'agence Ria Novosti.
Les émeutiers ont brisé les vitres et les phares d'un camion garé sur le territoire de l'entrepôt, avant de se disperser. Dix autocars des forces spéciales de la police avaient été dépêchés sur les lieux, selon la radio Echo.
Une enquête pour "hooliganisme" a été ouverte après ces émeutes, a annoncé la police de Moscou.
Les mesures de sécurité ont été renforcées dimanche soir dans toute la capitale, notamment dans le centre-ville.
"Des patrouilles de police supplémentaires ont été envoyées sur les places centrales de Moscou, notamment la place du Manège [située à deux pas du Kremlin, NDLR], les gares et les sorties du métro", a indiqué un porte-parole de la police locale, citée par l'agence publique ITAR-TASS.
Quelque 200 personnes s'étaient réunies près du centre Biriouza, avant que le rassemblement ne prenne de l'ampleur et tourne à l'émeute, pour protester contre le meurtre d'Egor Chtcherbakov, 25 ans, un habitant du quartier tué jeudi d'un coup de couteau sous les yeux de sa fiancée.
Le meurtrier, qui a réussi à s'enfuir, serait originaire d'Asie centrale ou du Caucase, selon des images d'une caméra de vidéosurveillance.
Les habitants se sont dit convaincus qu'il s'agit d'un immigré illégal et ont appelé les autorités à prendre des mesures contre l'immigration clandestine à Moscou.
Une enquête pour meurtre a été ouverte, la police proposant une récompense de 1 million de roubles (environ 22.800 euros) à celui qui aidera à arrêter le meurtrier présumé, selon un porte-parole des forces de l'ordre, cité par l'agence publique ITAR-TASS.
"Toutes les mesures seront prises pour arrêter le criminel (...), les meilleurs enquêteurs s'occupent de cette affaire", a assuré un responsable de la police de ce quartier, Alexandre Polovinko.
La lutte contre l'immigration illégale a été le thème numéro un des candidats à l'élection du maire de Moscou, et de multiples raids contre les personnes en situation irrégulière ont été effectués à l'approche de ce scrutin, qui a eu lieu le 8 septembre.
La Russie, qui manque de main d’œuvre notamment en raison d'une grave crise démographique, accueille des millions d'immigrés, essentiellement des ressortissants d'ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.
Ces immigrés travaillent généralement au noir dans des ateliers de confection ou sur les chantiers et marchés de Moscou et d'autres grandes villes russes, et vivent dans des conditions très difficiles.
Les émeutiers, des jeunes pour la plupart, parmi lesquels des nationalistes radicaux, ont enfoncé les portes du centre commercial Biriouza, dans le quartier de Biriouliovo (au sud de la capitale), frappé des membres de la sécurité et brisé des vitres et devantures, avant de tenter d'incendier le bâtiment, selon la radio Echo de Moscou.
La foule a ensuite enfoncé les portes d'un entrepôt de légumes voisin où travaillent de nombreux immigrés que les habitants accusent d'être responsables du taux de criminalité très élevé dans ce secteur.
Cinq policiers ont été blessés au cours des affrontements avec les émeutiers et 380 personnes ont été interpellées, a indiqué un porte-parole de la police cité par l'agence Ria Novosti.
Des patrouilles de police supplémentaires
"La Russie aux Russes", ont scandé les protestataires qui ont brulé et renversé quelques voitures.Les émeutiers ont brisé les vitres et les phares d'un camion garé sur le territoire de l'entrepôt, avant de se disperser. Dix autocars des forces spéciales de la police avaient été dépêchés sur les lieux, selon la radio Echo.
Une enquête pour "hooliganisme" a été ouverte après ces émeutes, a annoncé la police de Moscou.
Les mesures de sécurité ont été renforcées dimanche soir dans toute la capitale, notamment dans le centre-ville.
"Des patrouilles de police supplémentaires ont été envoyées sur les places centrales de Moscou, notamment la place du Manège [située à deux pas du Kremlin, NDLR], les gares et les sorties du métro", a indiqué un porte-parole de la police locale, citée par l'agence publique ITAR-TASS.
Les Caucasiens visés
Pour sa part, la Fédération des immigrés en Russie a appelé les étrangers à ne pas sortir dans les rues de Moscou dimanche, en les mettant en garde contre des "attaques" éventuelles de la part de "nationalistes agressifs".Quelque 200 personnes s'étaient réunies près du centre Biriouza, avant que le rassemblement ne prenne de l'ampleur et tourne à l'émeute, pour protester contre le meurtre d'Egor Chtcherbakov, 25 ans, un habitant du quartier tué jeudi d'un coup de couteau sous les yeux de sa fiancée.
Le meurtrier, qui a réussi à s'enfuir, serait originaire d'Asie centrale ou du Caucase, selon des images d'une caméra de vidéosurveillance.
Les habitants se sont dit convaincus qu'il s'agit d'un immigré illégal et ont appelé les autorités à prendre des mesures contre l'immigration clandestine à Moscou.
Une enquête pour meurtre a été ouverte, la police proposant une récompense de 1 million de roubles (environ 22.800 euros) à celui qui aidera à arrêter le meurtrier présumé, selon un porte-parole des forces de l'ordre, cité par l'agence publique ITAR-TASS.
"Toutes les mesures seront prises pour arrêter le criminel (...), les meilleurs enquêteurs s'occupent de cette affaire", a assuré un responsable de la police de ce quartier, Alexandre Polovinko.
Raids en série
Les manifestants réunis près du centre commercial ont accusé la police de ne pas prendre de mesures suffisantes pour la prévention des crimes commis par des personnes originaires d'autres pays et ont appelé à interdire les immigrés à Moscou.La lutte contre l'immigration illégale a été le thème numéro un des candidats à l'élection du maire de Moscou, et de multiples raids contre les personnes en situation irrégulière ont été effectués à l'approche de ce scrutin, qui a eu lieu le 8 septembre.
La Russie, qui manque de main d’œuvre notamment en raison d'une grave crise démographique, accueille des millions d'immigrés, essentiellement des ressortissants d'ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.
Ces immigrés travaillent généralement au noir dans des ateliers de confection ou sur les chantiers et marchés de Moscou et d'autres grandes villes russes, et vivent dans des conditions très difficiles.
RÉÉCRITURES SACRÉES – La Bible évolue, « Notre-Père » aussi
Malgré son grand âge, la Bible n'a rien d'un écrit immuable, et les catholiques francophones devraient bientôt le réaliser pleinement. Depuis près de vingt ans, 70 experts travaillent en effet sur une nouvelle traduction du texte sacré, finalement validée cet été par le Vatican. Ce nouveau texte, qui doit remplacer la dernière version de 1993, devrait bousculer un peu les habitudes des croyants. Selon Le Progrès en effet, "la prière la plus précieuse des chrétiens va ainsi être reformulée pour les catholiques de tous les pays francophones". "A la messe, les prêtres ne liront plus le 'Notre-Père' en demandant à Dieu : 'Et ne nous soumets pas à la tentation.' Ils diront : 'Et ne nous laisse pas entrer en tentation.'"
Cette nouvelle version de la Bible sera diffusée en France par les éditions Mame/Fleurus à partir du 22 novembre prochain, selon La Vie. Mais l'hebdomadaire chrétien rappelle que pour que la prière du "Notre-Père" soit définitivement changée, elle doit être également validée par le Missel, qui devrait connaître une nouvelle traduction à son tour en 2014-2015, d'après les informations du Dauphiné libéré.
Une validation qui pourrait être d'autant plus difficile à obtenir que la formule "Et ne nous soumets pas à la tentation" est le fruit d'"un accord obtenu entre catholiques, protestants et orthodoxes, entre 1964 et 1966, au moment du Concile, et de sa volonté d'ouverture œcuménique". Une unanimité qui pourrait bien voler en éclats avec la nouvelle version du texte.
DIVERS
Inde : bousculade près d'un temple, 109 morts et 133 blessés
Le dernier bilan de la bousculade survenue dimanche dans le centre de l'Inde, en marge d'une fête religieuse, s'élève officiellement à 109 morts et 133 blessés. L'accident a eu lieu à proximité d'un temple du district de Datia, dans l'Etat du Madhya Pradesh. Le journal Times of India évoque lundi la mort de 110 personnes, dont des femmes et des enfants.
Au moment de la bousculade, selon la police, quelque 20.000 personnes se trouvaient sur un pont, long de 500 mètres et de 10 m de large, enjambant la rivière Sindh. Selon les autorités locales, une rumeur sur le possible effondrement du pont percuté par un tracteur a causé un mouvement de foule. Des pélerins sont morts axphyxiés et d'autres noyés après être tombés dans la rivière.
Des témoins affirment que la police a chargé la foule avec de lourds bâtons de bois, des lathis, ce que les forces de l'ordre ont démenti. Selon le Times of India, le chef médical de Gupta indique que «105 corps ont été dénombrés jusqu'à présent» mais que le bilan pourrait encore s'alourdir car «plusieurs pèlerins sont morts sur le chemin de l'hôpital».
Les hindous célèbrent actuellement Navaratri, en l'honneur de la déesse Dourga, des fêtes religieuses qui attirent des millions de personnes dans les temples. La foule avait afflué tôt le matin sur le site pour célébrer la fin de Navaratri et jusqu'à 400.000 fidèles étaient déjà présents autour du temple de Ratangarh, situé à environ 350 km de Bhopal, la capitale de l'Etat.
Un drame similaire en 2006
En 2006, un drame similaire s'était produit au même endroit lors de la célébration de Navaratri. En tentant de traverser la rivière Sindh, 50 pèlerins étaient morts noyés. Une tragédie qui avait poussé les autorités à construire un pont. «Les policiers de Datia n'ont tiré aucune leçon de la bousculade de 2006», s'indigne en une le Hindustan Times lundi. Cette catastrophe «souligne l'incompétence totale des autorités chargées de la sécurité» des fidèles, ajoute le quotidien. «S'il y avait eu des policiers, des gardes et du personnel médical en nombre suffisant près du temple, la perte de vies humaines aurait été évitée», a estimé pour sa part Kantilal Bhuria, chef du Parti du Congrés dans le Madhya Pradesh, un Etat dirigé par le parti Bharatiya Janata (BJP).
Les survivants ont décrit des scénes de chaos. «Les gens sautaient dans la rivière mais ils ne pouvaient pas nager à contre-courant. J'ai vu des enfants jetés du pont et qui étaient emportés par les flots», a déclaré un témoin, Manoj Sharma, au Times of India. «Une mère essayait de protéger son bébé au milieu de la foule compacte. Mais les deux sont morts sous mes yeux», a-t-il poursuivi, assurant qu'il n'y avait personne pour diriger et réguler la foule.
Les bousculades mortelles se produisent régulièrement en Inde, notamment lors des festivals religieux. Le dernier accident date de février et avait causé la mort de 36 pèlerins, au bord du Gange, le fleuve sacré. En janvier 2011, 102 fidèles étaient morts au Kerala (sud-ouest), là encore dans une bousculade. Et 224 avaient perdu la vie à Jodhpur, sur un chemin menant à un temple.
Des témoins affirment que la police a chargé la foule avec de lourds bâtons de bois, des lathis, ce que les forces de l'ordre ont démenti. Selon le Times of India, le chef médical de Gupta indique que «105 corps ont été dénombrés jusqu'à présent» mais que le bilan pourrait encore s'alourdir car «plusieurs pèlerins sont morts sur le chemin de l'hôpital».
Les hindous célèbrent actuellement Navaratri, en l'honneur de la déesse Dourga, des fêtes religieuses qui attirent des millions de personnes dans les temples. La foule avait afflué tôt le matin sur le site pour célébrer la fin de Navaratri et jusqu'à 400.000 fidèles étaient déjà présents autour du temple de Ratangarh, situé à environ 350 km de Bhopal, la capitale de l'Etat.
Un drame similaire en 2006
En 2006, un drame similaire s'était produit au même endroit lors de la célébration de Navaratri. En tentant de traverser la rivière Sindh, 50 pèlerins étaient morts noyés. Une tragédie qui avait poussé les autorités à construire un pont. «Les policiers de Datia n'ont tiré aucune leçon de la bousculade de 2006», s'indigne en une le Hindustan Times lundi. Cette catastrophe «souligne l'incompétence totale des autorités chargées de la sécurité» des fidèles, ajoute le quotidien. «S'il y avait eu des policiers, des gardes et du personnel médical en nombre suffisant près du temple, la perte de vies humaines aurait été évitée», a estimé pour sa part Kantilal Bhuria, chef du Parti du Congrés dans le Madhya Pradesh, un Etat dirigé par le parti Bharatiya Janata (BJP).
Les survivants ont décrit des scénes de chaos. «Les gens sautaient dans la rivière mais ils ne pouvaient pas nager à contre-courant. J'ai vu des enfants jetés du pont et qui étaient emportés par les flots», a déclaré un témoin, Manoj Sharma, au Times of India. «Une mère essayait de protéger son bébé au milieu de la foule compacte. Mais les deux sont morts sous mes yeux», a-t-il poursuivi, assurant qu'il n'y avait personne pour diriger et réguler la foule.
Les bousculades mortelles se produisent régulièrement en Inde, notamment lors des festivals religieux. Le dernier accident date de février et avait causé la mort de 36 pèlerins, au bord du Gange, le fleuve sacré. En janvier 2011, 102 fidèles étaient morts au Kerala (sud-ouest), là encore dans une bousculade. Et 224 avaient perdu la vie à Jodhpur, sur un chemin menant à un temple.
Insolite. Les deux Chinois voyagaient avec 3 700 pièces d’un euro
Deux touristes chinois, en voyage en France, étaient en possession de 3 700 pièces d’un euro.
Deux touristes chinois, soupçonnés d’être des faux-monnayeurs, ont été interpellés la semaine dernière en région parisienne, avant d’être relâchés. Ils étaient en possession de 3 700 pièces d’un euro.
Les deux touristes ont été interpellés lundi par la police, alertée par le gérant d’un hôtel de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) où ils avaient passé la nuit, selon Le Parisien.
3 700 pièces
L’homme s’était montré méfiant quand les deux Chinois lui ont tendu 70 pièces d’un euro pour régler leur facture.
Les enquêteurs de la Brigade de recherches et d’investigations financières (Brif) ont alors découvert 3 000 pièces dans leur chambre et 700 autres sur l’un d’eux.
Récupérées à la casse
Après vérification, il est apparu que « les pièces étaient authentiques », selon une source proche du dossier. Elles auraient été récupérées auprès de ferrailleurs en Chine, qui les trouvent dans des véhicules ayant appartenu à des Européens, et envoyées à la casse.
Les deux suspects ont donc été relâchés.
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