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jeudi 3 octobre 2013

03102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
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POLITIQUE
 
Budget américain: pas de progrès, Obama se dit "exaspéré"
 
De Tangi QUEMENER (AFP)
Washington — La crise budgétaire persistait mercredi soir aux Etats-Unis, où les chefs de file du Congrès ont quitté une réunion avec Barack Obama en constatant leurs désaccords, après que le président s'est dit "exaspéré" par le blocage.
"Le président a répété une nouvelle fois qu'il ne voulait pas négocier", s'est plaint le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, en quittant la Maison Blanche a l'issue de la deuxième journée de paralysie de l'Etat fédéral.
La Maison Blanche n'a pas donné de compte-rendu de la réunion de près d'une heure et demie dans l'immédiat.
Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales des Etats-Unis sont partiellement fermées depuis mardi matin 04H00 GMT.
Les troupes de M. Boehner, opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par M. Obama, refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement. Ces élus ont aussi menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire selon le Trésor d'ici au 17 octobre.
Si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les Etats-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir de cette date, une situation sans précédent.
Intervenant après M. Boehner à la sortie de la résidence exécutive, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a exclu de céder sur la réforme de la santé et a exhorté les républicains à adopter une loi budgétaire valable quelques semaines, le temps de trouver un accord plus large.
Plus tôt mercredi, M. Obama a tapé du poing sur la table, se disant "exaspéré" par les crises avec le Congrès.
Wall Street devrait être "inquiet"
"Evidemment, je suis exaspéré, parce que (cette crise) est complètement superflue", a déclaré le président à la télévision CNBC, en répétant qu'il ne négocierait pas avec ses adversaires sur un relèvement du plafond de la dette.
M. Obama a aussi affirmé que "Wall Street, cette fois, devrait être inquiet" du blocage actuel. Ses propos, diffusés juste après la clôture de la Bourse de New York, risquent d'avoir l'effet d'une douche froide sur les marchés jeudi.
"Lorsqu'il y a une situation dans laquelle un groupe est prêt à faire défaut sur les obligations des Etats-Unis (envers leurs créditeurs), alors nous avons un problème", a-t-il jugé.
"Je suis exaspéré par l'idée que si je ne dis pas à 20 millions de personnes qu'elles ne peuvent pas avoir accès à une assurance-maladie, l'Etat restera paralysé" par les républicains, a-t-il ajouté, en qualifiant cette attitude d'"irresponsable".
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a manifesté son inquiétude mercredi, estimant que cette paralysie représenterait, "si elle se prolongeait, un risque pour les Etats-Unis et pour le monde".
A sa sortie de la Maison Blanche où il avait rencontré M. Obama avec d'autres poids lourds de la finance américaine à la mi-journée, le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a remarqué que "s'il existe des précédents pour une paralysie de l'Etat, il n'y a pas de précédent pour un défaut".
"On peut discuter à nouveau de ces questions politiques (...) mais il ne faut pas avoir recours à la menace d'un défaut sur la dette" comme moyen de pression, a-t-il estimé.
Alors que la paralysie semblait s'installer dans la durée, les places financières américaines se sont orientées à la baisse (-0,39% pour le Dow Jones à la clôture), dans la foulée de marchés européens et asiatiques. Tokyo a ainsi cédé 2,17% mercredi.
La crise a eu des répercussions sur l'agenda international de M. Obama, qui a annulé mercredi une visite prévue le 11 octobre en Malaisie et une autre aux Philippines. Le doute plane en outre sur la présence du président à deux sommets internationaux, celui de l'Apec (Asie-Pacifique) lundi à Bali (Indonésie), et celui d'Asie de l'Est, programmé dans la foulée à Brunei.
Environ 800.000 fonctionnaires américains, sur plus de deux millions, ont été mis en congé sans solde et toutes les administrations ont réduit leurs effectifs au minimum vital, une première depuis 1996.
Ce "shutdown" - fermeture partielle des services fédéraux - marque le pic de 33 mois d'affrontements sur le budget entre démocrates et républicains, qui ont repris le contrôle de la Chambre en janvier 2011, après l'élection de dizaines d'élus de la mouvance populiste Tea Party.





Mexico: 50 blessés dans des heurts entre manifestants et policiers
 
(AFP)
Mexico — Des affrontements entre des groupes de manifestants et la police ont fait au moins 50 blessés mercredi en fin d'après-midi la fin d'un défilé de plusieurs milliers de personnes à Mexico en commémoration du 45ème anniversaire de la tuerie d'étudiants en 1968.
Selon la Croix-Rouge, "47 personnes ont été assistées (sur les lieux) et trois autres transférées dans un hôpital", mais aucun d'entre elles dans un état grave, a dit à l'AFP un porte-parole.
Hector Serrano, responsable de la sécurité de la municipalité de Mexico, a indiqué de son côté sur son compte Twitter qu'au moins 20 policiers avaient été blessés, tandis que 20 personnes étaient arrêtéee "comme présumés responsables d'actes violents".
Selon le groupe de défense de liberté de la presse Article 19, au moins sept journalistes ont été blessés par des policiers et deux arrêtés alors qu'ils couvraient l'événement.
Quatre journalistes de l'AFP ont pour leur part été légèrement blessés: deux photographes et un rédacteur par la police et un vidéaste a été attaqué par des individus provenant d'un petit groupe exhibant des drapeaux anarchistes. Le vidéaste, frappé au cou, a eu sa caméra brisée.
Les affrontements ont commencé après qu'un groupe de manifestants a lancé des pierres et des cocktails molotov contre la police qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes.
M. Serrano a indiqué à la radio Formula que les manifestants défilaient pacifiquement "mais il y avait quelque 200 à 250 anarchistes qui ont attaqué la police".
Les affrontements ont eu lieu après que des milliers de manifestants ont quitté la Place des Trois Cultures, dans le quartier de Tlatelolco, où est intervenue la tuerie du 2 octobre 1968.
Ce jour-là l'armée ouvrit le feu sur plusieurs milliers de manifestants. Le bilan officiel est jusqu'à présent de 40 morts, mais des organisations civiles citent des chiffres allant jusqu'à 300 morts.





Libye: des manifestants attaquent l'ambassade de Russie à Tripoli
 
(AFP)
Tripoli — Quelques dizaines de manifestants ont tenté mercredi soir de prendre d'assaut l'ambassade de Russie à Tripoli après des rumeurs faisant état de l'assassinat dans la capitale libyenne d'un officier de l'armée par une femme russe, selon des témoins.
Les manifestants en colère ont détruit un véhicule garé devant le bâtiment de la chancellerie et ont provoqué des dégâts sur le portail d'entrée.
Des membres des services de sécurité sont arrivés sur place pour assurer la sécurité des diplomates se trouvant à l'intérieur, selon la même source.
Les forces de sécurité ont réussi à disperser les manifestants et à évacuer le personnel diplomatique russe et assurent actuellement la protection du siège de l'ambassade, ont indiqué à l'AFP des témoins sur place.
"Aucun blessé n'est à déplorer après cette violente manifestation", ont ajouté ces mêmes témoins.
Plus tard, le Premier ministre Ali Zeidan et son ministre des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz, se sont rendus à l'ambassade "pour prendre connaissance des dégâts engendrés par l'attaque", a rapporté l'agence libyenne Lana.
Selon l'agence, l'attaque n'a provoqué que de "légers dégâts" au bâtiment.
Lana qui cite des sources du ministère de l'Intérieur, a précisé qu'une enquête a été ouverte et que les services de sécurité recherchaient les assaillants.
Des informations contradictoires ont circulé depuis mardi sur les circonstances de l'assassinat d'un officier de l'armée dans le quartier de Souk Jumaa à Tripoli.
Certaines sources affirment qu'une femme russe a assassiné cet officier pour son rôle dans la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi, tandis que d'autres soutiennent qu'il s'agit de l'épouse de la victime qui l'aurait tué pour des motifs personnels.





Matignon veut superviser tous les passages médias des ministres

Laure BRETTON
Jean-Marc Ayrault à la sortie du Conseil des ministres, le 22 juin 2012.
«Libération» s'est procuré le courrier envoyé par les services de Jean-Marc Ayrault aux conseillers en communication de tous les ministres, dernier épisode du recadrage gouvernemental.

«Silence dans les rangs», littéralement. Dernier étage de la fusée «recadrage» après les déclarations de Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée et de François Hollande en Conseil des ministres, un courrier de serrage de boulons ultime de Matignon a atterri mercredi soir sur le bureau des conseillers en communication de tous les ministres du gouvernement.

Afin «de renforcer la coordination de la parole gouvernementale», mise à mal une nouvelle fois avec la polémique sur les Roms, les services du Premier ministre entendent désormais… superviser et valider tous les passages médias des ministres. Il est même demandé aux équipes ministérielles de prévenir Matignon quand ils pensent «susciter un passage média».
Dans ce cas, la nouvelle règle s’énonce comme suit : «Vous nous informez avant de prendre l’attache du média», écrit le conseiller spécial du Premier ministre chargé de la stratégie, Jérôme Batout. «Recevant les informations des uns et des autres, nous aurons la possibilité d’évaluer la pertinence du projet de média au regard de l’ensemble des passages médias déjà programmés, et de l’actualité. En fonction de cette appréciation, le passage sera validé — c’est ce qui arrivera dans la plupart des cas», rassure le conseiller d’Ayrault.

Lire le mail du conseiller du Premier ministre :
Bonjour à toutes et à tous,
Ce matin en Conseil des ministres, le Président de la République et le Premier ministre ont appelé au renforcement de la coordination de la parole gouvernementale. En tant que conseillers com/presse, il nous revient de concrétiser un aspect de cette demande, sous la forme d’une meilleure coordination des passages médias des ministres.
Chaque ministre reçoit des invitations de médias, et il prend aussi l’initiative d’en susciter. Jusqu’ici, vous préveniez le SIG de ces passages et en retour vous receviez chaque jour une grille médias des ministres. De cette manière vos ministres savaient dans quel contexte média ils s’exprimaient.
Ce dispositif a des avantages, mais ne permet pas une coordination d’ensemble. Il est le constat des passages médias mais il n’offre pas de faculté de coordination. Nous devons l’améliorer.
Le schéma est le suivant : lorsque votre ministre reçoit une invitation pour un passage média (radio, télé, presse écrite papier ou internet), vous nous informez au préalable, avant de donner un accord au média. Lorsque votre ministre envisage de susciter un passage média, vous nous informez avant de prendre l’attache du média.
Recevant les informations des uns et des autres, nous aurons la possibilité d’évaluer la pertinence du projet de média au regard de l’ensemble des passages médias déjà programmés, et de l’actualité. En fonction de cette appréciation, le passage sera validé — c’est ce qui arrivera dans la plupart des cas.
Dans la pratique, les choses se passeront ainsi : vous enverrez un message à mon adresse avec en tête de l’objet le hashtag #grille, et vous préciserez dans le corps du message les détails pertinents sur le projet.
Vous recevrez ensuite un message de ma part dans un délai aussi rapide que possible afin de vous permettre de pouvoir répondre dans les temps aux invitations. Je veillerai à ce qu’une réponse vous soit donnée en toutes circonstances, notamment lorsque votre demande sera pour des raisons compréhensibles très rapprochée du projet de passage média (ex. invitation à une matinale pour le lendemain).
Cette démarche de coordination des passages médias ne remet pas en question la ligne décidée cet été s’agissant des tribunes ou des interviews écrites. Il n’y a pas de relecture systématique par Matignon, même si, comme je vous l’avais dit fin juin, il vous appartient d’apprécier si une relecture est souhaitable. Le cabinet du Premier ministre sera toujours à votre disposition pour cela.
Je profite de ce message pour évoquer une autre initiative. Avec la rentrée parlementaire de cette semaine, plusieurs d’entre vous ont manifesté le désir que le groupe que nous formons se retrouve à Matignon, pour parler travail bien sûr, et pour faire la connaissance de celles et ceux qui nous ont rejoints depuis notre dernière rencontre. Je vous propose donc de venir mercredi 9 octobre à 19 heures à Matignon pour un moment d’échanges informels.
A vous, Jérôme Batout, conseiller spécial du Premier ministre, chef du pôle Stratégie, médias, communication.





La bulle. En Auvergne, la dure journée d'un Hollande hué

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Des cris. Des beuglements. Des hurlements. Lors de la visite de François Hollande au sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne, les images furent difficiles à faire, mais les sons s'imposèrent brutalement. Après un voyage express par avion militaire, la presse présidentielle débarque dans ce mini-salon de l'agriculture. Grosse différence, celui-ci se tient à domicile. Nous sommes au milieu de terres agricoles, et ici ça ne rigole pas. Pas de visiteurs touristes qui viennent observer une fois par an quelques vaches. Non, à Cournon d'Auvergne, on a l'habitude de l'agriculture, de l'élevage, des pieds dans la terre et les mains au travail... et on veut le faire savoir. L'arrivée des citadins que nous sommes attire sarcasmes et regards noirs. La critique est peut être justifiée, nous ne restons encore une fois que quelques heures, repartirons aussi vite que nous envahissons la salle de presse. Mais c'est la perversité du système représentatif et de ses suiveurs qui doivent se démultiplier sur le territoire et dans tous les milieux pour que ceux-ci se sentent représentés. Tous les aspects d'un salon agricole sont là. Animaux, stands professionnels, visiteurs occupés.
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Les services de l’Élysée ont organisé des pools très restreints tout au long de la visite. Les journalistes récipiendaires de cette autorisation doivent porter des chasubles rouges pour se distinguer des autres dans la foule. Nous rions beaucoup de ce nouvel accoutrement. Seulement deux photographes sont autorisés à rentrer dans "la bulle" du président. Cet espace imaginaire que forment autour du politique les hommes de la sécurité afin de lui préserver de l'air et la possibilité de discuter librement avec ceux qui le veulent ou sont autorisés à le faire. Bon, pour ma part je n'ai aucun pool, je compte bien sur le désordre de la foule pour me glisser de temps en temps au plus près du politique. Je me suis assuré à l'avance que l'on me laisserait passer. L'entourage présidentiel me connaît et fait enregistrer mon visage auprès des policiers présents : «Bon lui il est pas de pool, mais de temps en temps il peut passer... Ok?» Le cerbère me regarde intensément et m'accorde un début de sourire prometteur. Lorsque le cortège présidentiel débarque, je suis tenu à distance. Le président salue les notables qui se tiennent prêts à accueillir la poignée de main du premier personnage de l'Etat. Pendant ce temps je remarque la foule qui attend derrière des barrières dans l'axe du chemin décrit par les organisateurs de la visite. Aucun arrêt n'est prévu, mais je pressens que le politique va vouloir aller serrer quelques mains avant de s'engouffrer dans les halls de viande. Nous sommes quelques-uns à avoir repéré la chose et à nous tenir au plus près des gens en attente du Président. Pari gagné. Une fois extirpé de la masse des costumes gris pressés autour de lui, François Hollande fend la bulle et se dirige vers les quelques mains qui se tendent. Il les serre, se prête aux photos, sourit. Des «LE PEN!! LE PEN!!» surgissent de l'arrière. Mauvais signe. Le Président s'assombrit mais reste à échanger quelques mots avec les premiers rangs du public, puis emporte la troupe à l'intérieur du salon.
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La visite d'un salon agricole est un pèlerinage obligé pour le politique. Il se doit de montrer son amour pour la chose productive, la vérité du terroir, le bon sens paysan. Ce même événement est la plaie ultime du photographe, cameraman ou journaliste radio. Ceux-ci doivent suivre le politique au plus près dans ces rencontres furtives avec animaux ou paysans. Il se doit d'enregistrer la main posée sur le front de la vache ou le petit mot glissé à l'oreille d'un élève de lycée agricole. Tout ceci se fait dans la fusion des corps, la pression de la sécurité du politique qui protège, et celui du visiteur qui lui aussi veut s'approcher et invective, pousse, s'agace. Nous nous faisons copieusement insulter. C'est à chaque fois la même chose : «Oh mais putain les journalistes!! Vous emmerdez le mondeeeuu!» Ce sont les mêmes qui se jettent sur le résumé télévisé qui ne supportent pas de nous voir exercer notre métier. L'espace est saturé. Je me retrouve dans la foule. Je ne vois rien, le politique ne voit rien. Il se retrouve sur un stand. Des gens l'accueillent: «bonjour... Alors vous, vous faites des distributeurs automatiques de graines... Ah oui!!» Une femme s'inquiète de la TV sur pieds qui diffuse les mérites de sa société. Elle manque de tomber sous le poids des visiteurs. «Ah ben me la faites pas tomber... On n'est pas assurés.»
Plus la visite avance, plus je prends de la distance. D'expérience je sais que l'étau se desserre au bout d'un moment. Ici, l'ambiance est étrange. Les gens se pressent pour voir ce qui se passe mais semblent, dans le même mouvement, hostiles. «Y'a quoi là? Un ministre?» Une femme répond «Hé! encore un parasite!» Hollande commence à avoir la tête des mauvais jours. Il regarde, un peu anxieux, les centaines de visages qui s'offrent à lui. La sécurité qui a bien senti le malaise resserre la bulle. Lorsque j'arrive à approcher, je le vois qui passe difficilement une main par-dessus l'épaule d'un garde du corps pour la tendre vers le public. Régulièrement des cris fusent. Une femme se tient sur le bord avec ses enfants : «Ils veulent serrer la main du président». La sécurité chargée d'éviter les accidents lui fait comprendre que c'est dangereux pour eux d'être là au milieu de la foule. Celle-ci s'emporte et traite tout à coup le président qu'elle voulait voir la seconde précédente, de «dictateur!». Je tente de comprendre les signes que se font les responsables du parcours entre eux pour déterminer où nous nous dirigeons. En sueur, ils se regardent, indiquent de l'index, à gauche? A droite? Je vole de temps en temps une indication. «Alors là on tourne à gauche et il s'arrête sur le stand de la confédération paysanne». Comme cela, j'arrive à me tenir prêt et enregistrer les airs fatigués du président et de sa suite. Je cadre comme je peux. Tentant d'être fidèle à mon principe de ne jamais faire une image à bout de bras, je profite de certaines ouvertures pour mettre le Président dans mon cadre et déclencher au plus vite avant d'être renvoyé dans les cordes par la sécurité. «Vous êtes pas du pool vous...» Pourtant mes confrères aux chasubles rouges sont dans la même stratégie que moi. Eux aussi regardent de loin l'hystérie autour du passage du président et tentent de prévoir la prochaine étape. En se tenant aux abords on entend les réflexions du public :
«Y'a qui là... Adriana Karembeu? Ah ah aha.»
«Tu le vois? ben non...»
«En fait il est aussi petit que Sarko hein?...»
«Ben ouais»
«Les journalistes c'est comme les brebis.»
«Avec De Gaulle c'était mieux.»
La compilation des phrases entendues finit de m'épuiser. Le temps semble s'arrêter. Nous arrivons dans la hall des bovins. Le parcours n'est pas balisé et nous débarquons là au milieu des bêtes et des agriculteurs qui planquent en vitesse les bouteilles de whisky dans les glacières. Certains de mes confrères ne respectent rien et passent derrière les animaux. Cela provoque la colère des exposants qui commencent à siffler copieusement le passage du président. Je pense qu'ils sifflent le groupe dans son ensemble. Mais l'instant grégaire transforme un premier sifflet de contestation en un sifflet de top départ d’insultes et de cris irrationnels. La sécurité est en tension maximale. «Mais ce type il a jamais trait une vache!!» «Dégage!!» «Et les promesses François!!» «Oouuuuuuh ouuuuuh!!» Quand la foule s'emporte, cela fuse de partout.
Le politique continue tant bien que mal sa visite, s'attachant à écouter ceux qui veulent bien lui parler. Le commissaire qui dirige le parcours appelle ses sbires au calme et à la vigilance. Je me fais encore virer de la bulle à cause de mon absence de chasuble rouge. Je me retrouve aux côtés d'un jeune qui nettoie sa vache. Il tient un seau plein de bouses. Un policier lui demande de le poser et de se tenir plus loin «Ben quoi? Ben non... Moi il faut que je suive ma vache...». Hollande ne voit plus rien. Hollande entend trop les cris, les sifflets. Il marque le coup. Ce n'est jamais agréable, pour qui que se soit, d'être sous les quolibets et les insultes. Le politique se tient encore plus droit. Il serre les lèvres. Il entrelace les doigts, cherche du regard un interlocuteur qui le ferait passer à autre chose. Nous débarquons, sans vraiment le vouloir, sur le ring de présentation des bêtes. Là, les cris se font encore plus fort. Les responsables de la visite continuent malgré tout le programme établi.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, sort discuter avec un agriculteur qui l'invective. Il le calme. Nous sortons du hall. Nous retrouvons la lumière et un peu d'air. Un homme lance au président «Il faut s'occuper de nos retraites François!!» Le Président marque un temps d'arrêt et tourne son visage vers l'arrière. Il regarde l'homme et lui répond «Oui, oui..c'est ce qu'on fait» Il accompagne sa phrase d'un mouvement de bras qui est un mouvement de dépit. Le départ du cortège présidentiel redonne du calme au hall agricole. Les paysans se retrouvent entre eux, plus gênés par ces visiteurs trop rapides. Un peu plus tard, le traditionnel discours du président de la République donne lieu à un sas de décompression. En écoutant l'introduction par l'hôte des lieux, Hollande respire, se rejoue la scène. Il joue avec ses mains, les triture. Il regarde en bas, sur les côtés. Il réfléchit. Je me doute qu'il analyse ces heures passées à se faire insulter. Nous sommes quelques photographes à enregistrer ses gestes évocateurs. Un instant, il regarde en l'air en se remontant la cravate. Elle maintient le corps qui, malgré la bulle, a pris des coups. Nos déclenchements à ce moment là m'ont parus obscènes.
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Défense. Le Drian va détailler le plan de restructuration des armées 

Jean-Yves Le Drian doit détailler jeudi en conférence de presse les restructurations des armées, et notamment les suppressions de régiments et d’unités pour 2014, prévues dans le cadre de la Loi de programmation militaire.
Présentée début août, la LPM prévoit notamment 23 500 suppressions de postes supplémentaires à la défense durant la période 2014-2019. Mais elle doit, selon le ministre, entraîner des fermetures « très peu nombreuses » de sites.
Mouvements d’unité
Les chefs d’état-major des armées étaient chargés « d’informer et d’accompagner » les personnels et le ministre devait « dialoguer » lui-même avec les élus des territoires concernés, indiquait-on mercredi au ministère.
Outre les fermetures de sites, casernes ou détachements techniques, les restructurations doivent s’accompagner de nombreux « mouvements d’unités ».
Orange et Carpiagne touchées
Parmi les premières unités touchées, le 1er Régiment étranger de cavalerie (REC) quittera Orange (Vaucluse) avec ses 900 hommes pour Carpiagne (Bouches-du-Rhône), qui devrait perdre le 4e régiment de dragons. Sans attendre l’annonce officielle, le maire d’Orange, Jacques Bompard (Ligue du sud), a appelé élus et habitants à manifester samedi pour dénoncer le « peu d’attention apportée par ce gouvernement à la concertation ».
Une situation compliquée pour les territoires
Colère également du président communiste du Conseil général de l’Allier, Jean-Paul Dufrègne (PCF) qui dit avoir été informé mercredi matin de « la fermeture, en 2014 et 2015, de la base aérienne de Varennes sur Allier où travaillent 236 personnes (dont 98 civils) ». « Je refuse une telle situation : l’Allier est déjà mutilé par toutes les fermetures d’entreprises de ces dernières années », écrit-il dans un communiqué.
23 500 postes supprimés
Au-delà des restructurations, Jean-Yves Le Drian présentera l’ensemble du volet défense du projet de budget 2014, première année d’exécution de la LPM. Avec une enveloppe de 31,4 milliards d’euros par an jusqu’en 2015, il estime avoir préservé l’effort de défense de la France en période de crise, avec l’appui du chef de l’Etat, face aux exigences de Bercy.
Sur les 23 500 postes supprimés, 9 000 doivent l’être au sein des forces opérationnelles et 14 500 dans le soutien et l’environnement des armées. Une baisse des effectifs qui s’ajoute aux 54 000 postes déjà supprimés dans le cadre de la précédente LPM (2008-2013).


Armées: la revue de détail des régiments dissous ou déplacés


 

Conséquence directe des coupes budgétaires décidées pour 2014, plusieurs unités de l’armée vont disparaître : dont le 4e Régiment de dragons de Carpiagne ou bien encore l’escadron de défense sol-air de la base aérienne 116 de Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône. Jean-Yves Le Drian doit en annoncer le détail ce jeudi après-midi.


AFP
 

Alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian doit présenter ce jeudi après-midi le détail des restructuration des armées et des coupe budgétaires prévues dans la Loi de programmation militaire (LPM) pour 2014-2019 , les informations commençaient dès la matinée à circuler, notamment en ce qui concerne la future carte des régiments de l’armée française.
Selon des sources du ministère de la défense, citées par l’AFP, plusieurs régiments ou unités seront touchées par la LPM qui prévoit notamment 23.500 suppressions de postes supplémentaires au ministère de la Défense pendant la période 2014-2019: le 4e Régiment de dragons de Carpiagne, dans les Bouches-du-Rhône, sera ainsi dissous en 2014 dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM). Dans le même temps, le 1er Régiment étranger de cavalerie d’Orange (Vaucluse) quittera également en 2014 son emplacement actuel pour s’installer à Carpiagne.

Quatre sites de l’armée de l’air seront touchés

Quatre sites de l’armée de l’air sont par ailleurs touchés par ces restructurations prévues par la LPM. La base aérienne (BA) 116 de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) va perdre son escadron de défense sol-air qui sera dissous et connaîtra une baisse de l’activité des Mirage 2000 qui sont stationnés sur cette base. « L’activité aérienne permanente » de la BA 102 de Dijon sera « arrêtée ».
L’emprise du détachement air 277 de Varennes-sur-Allier (Allier) sera fermée entre l’été 2014 et l’été 2015. Enfin l’unité de commandement de la BA 279 de Châteaudun (Eure-et-Loir) sera transforméz en un « élément air rattaché » (AER) à la BA 123 d’Orléans-Bricy.
Le précédent plan de réforme avait décidé la fermeture de 83 implantations militaires et le déménagement de 33 autres, sur 471 sites existants, entre 2009 et 2016. Celui pour 2014 concernerait une dizaine de sites supplémentaires.






Référendum d'initiative populaire : un projet de loi «avant la fin de l'année»

AFP

François Hollande annonce avoir demandé au gouvernement de soumettre un texte au Parlement pour faire appliquer cette disposition voulue par la réforme constitutionnelle de 2008.

François Hollande à l'Elysée, le 2 octobre 2013.Le président François Hollande a annoncé jeudi, à l’occasion du 55e anniversaire de la Ve République, avoir demandé au gouvernement de soumettre un projet de loi sur le référendum d’initiative populaire au Parlement avant la fin de l’année.
«La révision constitutionnelle de 2008 avait prévu le référendum d’initiative populaire. La loi organique pour l’application de cette mesure n’a toujours pas été adoptée. J’ai demandé au gouvernement de soumettre un projet au Parlement avant la fin de l’année», a déclaré François Hollande dans un discours au Conseil constitutionnel, devant plus de 200 ministres et ex-ministres de tous bords politiques.
Pour le chef de l’Etat, il s’agit «de mieux associer les citoyens à la vie publique». Le référendum d’initiative populaire fait partie de la révision constitutionnelle du 21 juillet 2008 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Cette disposition nécessite une loi organique pour être appliquée.

 


ECONOMIE

"Arianespace surmontera la concurrence de SpaceX", affirme Stéphane Israël

Par  
Stéphane Israël     
Le PDG d’Arianespace, Stéphane Israël, estime que son nouveau concurrent américain SpaceX, qui a réussi le lancement de sa fusée Falcon 9, a encore tout à démontrer avant d’inquiéter Ariane.
L'Usine Nouvelle - Arianespace craint-il la concurrence de SpaceX ?
Stéphane Israël - Chaque nouveau compétiteur constitue un défi pour Arianespace et doit nous inciter à toujours mieux servir nos clients. Il y a quelques années, nous avons été inquiétés par le lanceur russe Proton, qui cassait les prix. Nous avons surmonté cette concurrence. Nous surmonterons celle de SpaceX. Arianespace dispose d’atouts majeurs. Avec 57 lancements réussis d’affilée, le lanceur européen est le plus fiable au monde. Son second atout est sa disponibilité. Nous avons procédé au douzième lancement consécutif au début de la fenêtre de tir. C’est un indicateur très fort de qualité. Pour nos clients, Ariane 5 est, et restera, la solution la plus sûre pour arriver en orbite au moment voulu.
Cette concurrence pèse-t-elle déjà sur votre activité ?
SpaceX est vraiment actif commercialement sur le segment d’Ariane 5 depuis environ deux ans. Nous sortons toutefois de la période virtuelle. Après plusieurs reports, son nouveau lanceur Falcon9 v1.1 a effectué un vol de démonstration plaçant en orbite basse une charge utile de 500 kg le 29 septembre. Quoi qu’il en soit, Falcon 9 mettra plusieurs années à démontrer sa fiabilité. Quant à sa disponibilité, la question est de savoir s’il tiendra ses objectifs d’augmentation de cadence de lancement. De trois lancements annoncés en 2013, SpaceX affirme en réaliser 14 en 2014 ! Jamais dans l’histoire de l’espace, une telle marche n’a été franchie par quiconque. Qui plus est, SpaceX aura des arbitrages à faire entre son premier client institutionnel, la Nasa, et ses clients commerciaux.
SpaceX est moins cher, avec un prix de lancement d’environ 60 millions de dollars, soit près de 44,5 millions d’euros…
Si à un moment donné, nous avons des logiques de prix à adapter entre les petits et les gros satellites, nous les regarderons en fonction de la concurrence. Tout comme les enjeux de coûts. Ce qui est clair, c’est que l’on aura du mal à baisser les coûts d’un prochain lanceur en gardant le même schéma industriel. Ce sera de la responsabilité de l’Agence spatiale européenne (ESA) de créer les conditions industrielles pour rendre possible une compétitivité-coût accrue : c’est le défi d’Ariane 6. Mais à travers nos efforts de compétitivité durable sur Ariane 5, nous n’attendons pas pour agir. Comme le souhaitait Arianespace, l’ESA a, avec le soutien du gouvernement français, pris la décision d’augmenter la taille de la coiffe d’Ariane 5. Cela offrira à nos clients des solutions de lancement plus amples.
Un grand opérateur privé de satellites a critiqué la configuration d’Ariane 6, notamment son manque de modularité. Faut -il revoir la copie et accélérer le calendrier ?
L’ESA a écouté les clients institutionnels et commerciaux, et elle va continuer de le faire. Arianespace est associée aux réflexions en cours et je donnerai à mes actionnaires et à l’agence des éléments et ma vision sur le marché qui leur permettront, s’ils le souhaitent, d’affiner ce calendrier. En tant que patron d’Arianespace, je tiens compte du calendrier et des décisions prises à la réunion ministérielle de Naples de 2012 : Ariane 6 doit arriver au début de la prochaine décennie, après une évolution d’Ariane 5, avec Ariane 5 ME.
Face à la concurrence actuelle, quelles sont vos parts de marché ? Quel est le niveau de votre carnet de commandes ?
Arianespace a engrangé avec Ariane 5 un nombre record de contrats en 2013 : 12 ont déjà été signés, et nous avons été sélectionnés par le Brésil pour un satellite institutionnel. Cela représente plus d’un milliard d’euros et 62% du marché, un niveau jamais atteint à la même période depuis plus de 15 ans. Le carnet de commandes total s'élève pour les trois lanceurs à plus de 4 milliards d'euros. Les perspectives sont bonnes. Les pays émergents se dotent de solutions satellitaires comme l'Azerbaïdjan et le Qatar cette année. Et nous avons beaucoup de prospects qui devraient aboutir dans la gamme des petits satellites d’environ 3 tonnes.
Envisagez-vous de nouveaux investissements sur Kourou ?
Depuis 2012, nous devons faire vivre notre gamme de trois lanceurs : Ariane 5, Soyouz et Vega. Cela nous donne la possibilité d'envoyer tout type de satellites sur tout type d'orbite à tout moment. Pour cela, j'ai besoin d'être en capacité de faire le maximum de lancements possible depuis le centre spatial guyanais, qui accomplit un travail remarquable. Nous avons le carnet de commandes nécessaire pour faire 6-7 lancements Ariane 5, 3 Soyouz et 3 Vega par an en moyenne. Ce serait un rythme de croisière satisfaisant. Des investissements de quelques millions d'euros pourraient être nécessaires sur la base pour gagner en souplesse face aux aléas inhérents à notre activité et augmenter la capacité d’accueil des satellites. On a également des objectifs de réductions des durées de campagne Soyouz et Vega sur lesquelles nous sommes encore en période d'apprentissage.
A quels besoins répond la commande de 18 Ariane 5 supplémentaires passée l’été dernier auprès d’Astrium ?
Venant de l'industrie, je sais qu'il ne faut pas interrompre les chaines de fabrication Mais surtout, je commence à prendre des commandes de satellites qui vont au-delà de la capacité des 20 Ariane 5 en cours de production. Cette commande permet de préparer les années 2017-2019. Le contrat sera finalisé en décembre et portera sur plus de 2 milliards d'euros. C’est un acte de confiance dans l’avenir !
Propos recueillis par Hassan Meddah





Cette nuit en Asie : gros revers pour le nucléaire japonais



Junichiro Koizumi, qui dirigea le Japon de 2001 à 2006, plaide pour un renoncement total du pays au nucléaire. S’opposant ainsi au Premier ministre actuel, pourtant de la même formation politique que lui.


Junichiro Koizumi s’oppose ouvertement à la volonté de relance du nucléaire de Shinzo Abe, le Premier ministre japonais - AFP
 

Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, se serait bien passé de ce nouvel adversaire dans sa course à la relance du parc nucléaire de l’archipel. Depuis quelques jours, Junichiro Koizumi, le toujours très influent leader de droite qui dirigea le pays de 2001 à 2006, multiplie les rencontres et interviews pour annoncer qu’il est désormais convaincu que le Japon devrait totalement renoncer au nucléaire. Membre de la même formation politique que Shinzo Abe, il vient ainsi d’appeler, lors d’une réunion à Nagoya, des cadres du parti au pouvoir et des hommes d’affaires à revoir leur théorie énergétique. «Les gens du milieu économique disent que l’option zéro nucléaire serait irresponsable, mais ce qu’il l’est bien plus c’est de continuer sur la voie de l’énergie atomique alors même qu’il n’existe aucun lieu de traitement des déchets», a expliqué Junichiro Koizumi, avant de plaider pour un développement des énergies renouvelables.
L’ancien leader qui fut, en son temps, l’un des grands promoteurs de l’atome estime que l’argument du faible coût de l’électricité d’origine nucléaire a perdu de sa pertinence au regard des sommes faramineuses que le pays va devoir dépenser pour gérer le démantèlement de Fukushima-Daiichi. Embarrassé par ce repositionnement, le gouvernement a pour l’instant indiqué qu’il était normal que le pays ouvre un débat sur l’avenir de sa politique énergétique mais a rappelé qu’il était, lui, favorable à une relance des réacteurs, qui sont, actuellement tous à l’arrêt .

Nouvelles fuites à Fukushima

Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima-Daicihi, s’est de nouveau excusé publiquement ce matin après la découverte, par ses équipes, de nouvelles fuites d’eau contaminée dans une zone de stockage , où sont regroupés de gigantesques réservoirs abritant les liquides radioactifs pompés à l’intérieur des réacteurs détruits. Cette fois, l’eau aurait débordée d’une citerne remplie à ras bord et construite sur un terrain incliné.
«On peut dire que c’est une erreur», a soufflé, Masayuki Ono, un porte-parole du groupe, avant d’admettre que l’eau qui s’était ainsi échappé avait pu emprunter une rigole conduisant jusqu’à l’océan, situé à 200 mètres en aval. Tepco a assuré que seuls quelques centaines de litres avaient fui et précisé que cette eau contenait 200.000 becquerels par litre d’isotopes radioactifs émetteurs de rayons bêta dont du strontium 90. Plus tard dans la matinée, le groupe a indiqué qu’il avait également repéré une fuite sur l’une des pompes servant au refroidissement de l’un des réacteurs du site. La machine aurait été provisoirement stoppée.

Sayonara à la Wii

Nintendo, le géant japonais des jeux vidéo, a annoncé hier qu’il allait bientôt stopper la production au Japon de sa console «Wii». Elle disparaîtra des magasins l’archipel une fois que l’ensemble des stocks auront été écoulés. Le groupe a toutefois précisé que sa console, dont il a vendu, depuis son lancement fin 2006, plus de 100 millions d’exemplaires sur la planète, serait encore produite pour les marchés étrangers où la demande resterait importante.
Si son nom a été copieusement moqué lors de sa sortie, la console s’est imposée comme l’un des plus beaux succès commerciaux de la firme japonaise, qui a révolutionné, avec cette machine, la façon de jouer et a réussi à élargir le marché potentiel des joueurs. Au printemps, Nintendo avait indiqué que «Wii Sports» était devenu le jeu vidéo le plus vendu de l’histoire avec un total de 82 millions d’unités écoulées dans le monde. En arrêtant progressivement la vente de la Wii, Nintendo veut concentrer ses ressources sur la Wii U, mise en vente fin 2012 .




 

Duflot, municipales, fiscalité : les nuages s'amoncellent sur le logement neuf


 

Le niveau de plafond de loyer du dispositif Duflot est trop bas en province.
L'approche des élections municipales et la fiscalité menacent aussi les ventes de 2014.



 


Ca bouge sur le front de l'investissement dans le logement locatif, mais pas forcément dans le sens que souhaite le gouvernement. Certes, le début d'intérêt témoigné en mai-juin pour le dispositif Duflot - censé soutenir l'investissement locatif - se confirme. « Au troisième trimestre, les réservations en Duflot ont été meilleures que les ventes en Scellier lors de la même période en 2012 », reconnaît Jean-Philippe Ruggieri, en charge du résidentiel chez Nexity. La chute continue des ventes aux investisseurs depuis le début de l'année dernière est bel et bien stoppée. Mais la montée en puissance du dispositif est freinée.

Vices de conception du Duflot

Car le Duflot a au moins deux vices de conception, selon les professionnels. Le premier tient à un plafond de loyer fixé trop bas dans les grandes villes de province (la zone B1). Résultat : « Nos ventes ont progressé de 10 % au troisième trimestre en Ile-de-France, tandis qu'elles ont baissé de 10 % en régions », constate Jean-Philippe Ruggieri. Selon lui, le locatif Duflot s'avère invendable à Lyon ou à Marseille, où le plafond de loyer a été fixé à 9,88 euros, là où il faudrait, affirme-t-il, 10,90 euros le mètre carré dans la cité phocéenne et 11,50 euros dans la capitale des Gaules. En Ile-de-France, le plafond est à 12,27 euros le mètre carré. Les préfets eux-mêmes le reconnaissent en privé : en régions, il y a blocage. Au point qu'ils se sont réunis avec l'Agence nationale pour l'information sur le logement et la fédération des promoteurs pour en discuter. Mais il serait politiquement suicidaire pour le gouvernement de remonter des plafonds de loyers à quelques mois des élections municipales... Le préfet de l'Hérault propose, lui, un biais cosmétique : reclasser une vingtaine des 50 communes périphériques à Montpellier en zone « A - », ce qui les ferait passer à un plafond autour de 11,30 euros le mètre carré. « Sur les reclassements comme les modulations à la hausse des plafonds de loyers en régions, le ministère y travaille actuellement, mais ne l'évoquera pas avant avril 2014 vu les élections et devrait sortir le décret d'application en juillet », indique un professionnel.
Outre ce blocage, le Duflot, même s'il démarre enfin en Ile-de-France, souffre d'un autre handicap : il impose un niveau de plafond de ressources du locataire qui hérisse certains investisseurs. « Depuis six mois, un tiers de nos ventes de logements locatifs se font hors régime Duflot car les investisseurs jugent les locataires sous plafond de ressources trop fragiles financièrement », explique Guy Nafilyan, le président de Kaufman & Broad.
Les résidences défiscalisées (étudiants, seniors, tourisme), en revanche, ont le vent en poupe. Chez Kaufman & Broad, récent sur ce créneau, Guy Nafilyan observe que « le locatif est passé au total de 31 % à 38 % de nos ventes, dont une part de régime Duflot qui reste stable à 22 %. » Très gros acteur des résidences, Nexity voit ses ventes baisser, mais « c'est dû à la diminution de notre offre, passée d'un niveau record en 2012 (1.500 chambres) à 1.200 chambres cette année », commente Jean-Philippe Ruggieri. Au total, malgré un léger redressement au troisième trimestre, sur l'année, « les ventes locatives reculeront de 20.000 logements », prédit le président de Nexity, Alain Dinin.

Attentisme avant les municipales

En accession à la propriété, comme en locatif, plus que jamais, « il y a un gouffre entre l'Ile-de-France, où les ventes de logements résistent très bien et les régions, où c'est très difficile », note Guy Nafilyan. Et le pire est à venir. « Le recul actuel de 14 % des permis de construire sur douze mois signifie une nouvelle chute des mises en chantier en 2014 », remarque Alain Dinin. Or ce recul des permis de construire ne peut que s'accentuer car, depuis six mois, les maires demandent aux promoteurs de reporter leurs dépôts de demande de permis de construire jusqu'après les municipales.
« Cet effet élection devrait nous faire perdre quatre mois de ventes en 2013, soit de 600 à 700 logements, et la même chose au premier semestre 2014, avec normalement un rattrapage au second semestre », estime Jean-Philippe Ruggieri. A Toulouse, le maire, Pierre Cohen, « refuse carrément d'accorder les demandes de permis déposées ».

Instabilité fiscale

Autre nuage sur les ventes de 2014, celui de la TVA réduite qui bénéficie actuellement aux logements neufs dans le périmètre de 500 mètres des zones en rénovation urbaine (Anru). L'an prochain, elle sera limitée à un périmètre de 300 mètres . « Cela fait passer la TVA de 7 % à 20 % pour la moitié de notre offre actuelle, s'alarme Jean-Philippe Ruggieri. Or, les jeunes couples primo-accédants ne peuvent encaisser une hausse de prix de vente de 13 %  ! » Pour limiter la casse, les promoteurs demandent que la TVA réduite s'applique à ceux des logements compris entre 300 et 500 mètres dont la demande de permis aura été déposée avant fin décembre 2013 et pas seulement, comme c'est prévu, aux ventes signées avant fin décembre 2013.





 

La colère de Montebourg, la taxe EBE, les 400 000 recrutements abandonnés : la revue de presse de l'industrie

Par     
Le coup de colère d'Arnaud Montebourg sur LCP face aux questions des journalistes sur le cas Florange, la taxe EBE qui pourrait devenir une taxe ENE mais qui continue de faire débat, les 400 000 recrutements abandonnés chaque année en France faute de candidats, la nouvelle guerre menée par les autorités américaines envers la monnaie virtuelle Bitcoin... Autant de sujets qui marquent l'actualité de l'industrie de ce jeudi 3 octobre.
 
Arnaud Montebourg s'emporte sur le cas Florange
Lors de l'émission "Questions d'info" le 2 octobre sur LCP, le ministre du Redressement productif n'y est pas allé de main morte face aux journalistes l'interrogeant sur le cas des hauts-fourneaux de Florange et son absence du voyage présidentiel sur le site sidérurgique d'ArcelorMittal la semaine dernière.

 
Le ministre s'est également inquiété de la faible part de l’industrie dans la richesse nationale, atteignant "11 %". "Nous avons une base productive trop étroite pour assurer la prospérité de notre pays", a-t-il estimé, incitant à placer "l’entreprise au cœur de notre politique" pour relancer la production nationale.

 
D'une taxe EBE à une taxe ENE...
Selon le site internet des Echos, le 2 octobre, le gouvernement serait prêt à revoir sa copie sur la nouvelle taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE), la transformant en une taxe sur l'excédent net d'exploitation (ENE) pour ne pas freiner l'investissement dans les entreprises françaises. Plusieurs médias évoquent ce sujet ce matin, comme Europe 1 :


 
400 000 recrutements abandonnés tous les ans en France
Le site internet du Figaro évoque ce matin le rapport du Conseil d'Orientation de l'Emploi (COE) sur les emplois durablement vacants. Près de 400 000 recrutements sont abandonnés chaque année en France, faute de candidats, écrit le journal. "Les difficultés de recrutement concernent des métiers très différents, allant des ouvriers qualifiés dans l'industrie à l'ingénieur en informatique. Et les situations peuvent varier selon les régions ou même les bassins d'emploi", précise au Figaro le secrétaire général du COE.
Le journal régional Ouest-France évoque aussi cette information.

Et aussi...
Le Financial Times revient sur la fermeture par le FBI du site internet Silk Road, une place de marché virtuelle permettant d'acheter et de vendre absolument tout (et n'importe quoi), devenu en quelques années un véritable "Amazon de la drogue". Le FT s'attarde sur un des faits marquants de cette fermeture administrative : la saisie de l’équivalent de 3,6 millions de dollars en monnaie virtuelle Bitcoin, soit environ 26 000 bitcoins, "la plus grosse saisie de bitcoins jamais effectuée".




 

Les députés défendent les librairies face à Amazon


Ils proposent d'interdire aux sites de vente sur internet le cumul du rabais sur le prix unique du livre et de sa livraison gratuite.


L'entrepôt Amazon de Montélimar. (Sipa)Droite et gauche joindront leurs voix jeudi 3 octobre à l'Assemblée pour adopter une proposition de loi visant à soutenir les librairies face aux opérateurs en ligne comme Amazon.
La proposition de loi, déposée par l'UMP et amendée par le gouvernement, vise à empêcher que les acteurs de vente sur internet comme Amazon non seulement appliquent le rabais de 5%, autorisé par la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre, mais envoient aussi l'ouvrage à domicile sans frais.

Concurrence déloyale

Ces frais de transport gratuits sont jugés comme de la concurrence déloyale par les librairies "physiques". La proposition de loi insère dans la loi de 1981 un alinéa pour préciser, en substance, que dans le cas d'un livre expédié (sauf lorsqu'il est commandé pour être retiré en librairie), le vendeur ne peut cumuler à la fois le rabais de 5% et la gratuité des frais de port.
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a critiqué à de nombreuses reprises la politique d'Amazon, que ce soit sur les frais de transport gratuits ou sa politique "d'optimisation fiscale", la société basée au Luxembourg payant très peu d'impôts en France.






JUSTICE ?

Grèce: le chef du parti néonazi Aube dorée en détention

AFP

Le parti est dans le collimateur de la justice grecque depuis le meurtre d'un artiste antifasciste par l'un de ses membres.

Le leader d'Aube dorée, le parti d'extrême droite, Nikos Michaloliakos, le 28 septembre 2013 à Athènes.
Le chef du parti néonazi grec Aube dorée a été placé en détention provisoire tôt jeudi, alors que quatre députés de son parti ont été inculpés la veille pour appartenance à une «organisation criminelle». Nikos Michaloliakos, qui est député, avait été conduit au tribunal mercredi vers 18h30, alors que les autorités grecques poursuivent leurs démarches pour faire taire Aube dorée, après le meurtre le 18 septembre d’un rappeur antifasciste par un membre de ce parti, dans une banlieue d’Athènes.
Une centaine de militants du parti ont scandé «Sang, honneur, Aube dorée», brandissant des drapeaux grecs, à l’arrivée de leur chef, un homme de 56 ans, admirateur des colonels dictateurs grecs des années 1960, et qui tient les rênes du parti depuis 1980. Plus tôt dans la journée, quatre députés du parti ont été inculpés d’appartenance «à une organisation criminelle». Trois d’entre eux ont bénéficié d’une liberté conditionnelle, tandis que le quatrième, Yannis Lagos, a été placé en détention provisoire. Yannis Lagos est mis en cause dans le meurtre du musicien antifasciste, Pavlos Fyssas.
Les mises en liberté conditionnelle ont surpris les observateurs, qui tablaient plutôt sur une incarcération préventive de tous les parlementaires, dans l’attente de leur procès. Pour l’ancien recteur de l’Université de droit d’Athènes Michalis Stathopoulos, «la détention préventive est imposée dans des cas extrêmes, et dépend de l’importance des preuves».
Le meurtre du musicien antifasciste a bouleversé la Grèce, poussant les autorités à passer à l’offensive pour la première fois contre Aube dorée (Chryssi Avghi), qui a multiplié dans une quasi impunité ces dernières années des actes de violence contre migrants et militants de gauche.
Les trois députés en liberté conditionnelle ont interdiction de quitter le pays, et la justice a infligé à l’un deux, Ilias Kassidiaris, porte-parole du parti et soupçonné d’être responsable de l’entraînement paramilitaire des militants, une caution de 50 000 euros.

«Front unanime contre les nazis»

Ils ont quitté le palais de justice le sourire aux lèvres: «Le chef d’accusation va s’écrouler, vous êtes de petits valets», a lancé l’un deux aux journalistes. Et Ilias Kassidiaris s’en est pris à un cameraman, à coups de pied et en l’insultant.
Le gouvernement s’est pour sa part voulu rassurant. «Le front social et politique contre le nazisme et ses représentants est unanime», a affirmé le porte-parole du gouvernement Simos Kédikoglou. Au total six des 18 députés du parti avaient été arrêtés le week-end dernier dans un vaste coup de filet de la police anti-terroriste, dont Nikos Michaloliakos, et son adjoint Christos Pappas, lequel déposera jeudi.
Inculpés mais toujours détenteurs de leur mandat de députés, dont ils ne peuvent être privés qu’après une condamnation définitive, les parlementaires remis en liberté ont nié les accusations et dénoncé une «conspiration politique» à l’encontre du parti.
Selon le quotidien Kathimerini, Ilias Kassidiaris, qui projette de se présenter aux élections municipales à Athènes en mai 2014, a déclaré aux juges que son arrestation relevait de «l’opportunisme politique en raison de l’imminence des municipales».
Aube dorée, qui surfe sur la grave crise économique en Grèce, est entrée pour la première fois au Parlement lors des élections de juin 2012. Une instruction complexe attend les juges d’instruction qui vont devoir rassembler des charges précises. Un rapport de la Cour suprême a lié Aube dorée à trois tentatives d’homicide et de nombreuses agressions surtout contre des migrants.
Après des années de tolérance vis-à-vis des néonazis, le gouvernement s’est engagé à déposer au parlement un projet de loi antiraciste qui incrimine directement les actes xénophobes et nazis. Elaboré initialement par les socialistes et la gauche, ce projet de loi avait été torpillé par les conservateurs.





Ryanair condamné à payer plus de 8 millions d'euros en France


 

La compagnie doit payer des charges sociales en France.
Les dirigeants de la low cost irlandaise vont faire appel.


 

Le tribunal n\'a pas suivi les réquisitions du procureur, qui avait réclamé la saisie de quatre Boeing 737 d\'une valeur de plus de 200 millions de dollars. - Photo Christine Poujoulat/AFPPlus de 8 millions d'euros : tel est le montant sans précédent des amendes et dommages et intérêts réclamé par la justice française à Ryanair, condamné hier pour travail dissimulé et autres infractions au Code du travail. Après trois ans de procédure, le tribunal d'Aix-en-Provence a jugé que la compagnie low cost irlandaise avait employé illégalement, sur sa base de Marseille, 127 salariés sous contrat irlandais, de 2007 à 2010, afin d'échapper au paiement des charges sociales françaises.
Outre l'amende maximale de 200.000 euros, Ryanair devrait donc rembourser 4,5 millions d'euros de cotisations impayées pour l'Urssaf, 3 millions aux caisses de retraite et 450.000 euros à Pôle emploi. Seule consolation pour Ryanair : le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du procureur, qui avait réclamé la saisie des biens «  ayant servi à commettre les infractions », soit quatre Boeing 737 d'une valeur de plus de 200 millions de dollars. Ce qui n'a pas empêché la compagnie de confirmer immédiatement sa décision, annoncée dès la veille du jugement, de faire appel.
Cette condamnation n'a rien de surprenant, easyJet et Cityjet, filiale d'Air France, ayant déjà été condamnés en 2010 et en 2012 pour les mêmes faits. Les montants des amendes et dommages et intérêts infligés aux deux compagnies avaient été respectivement de 1,6 et 1 million d'euros.

Refus de se soumettre

Cependant, ce jugement a valeur de symbole. Ryanair n'a en effet jamais accepté de se soumettre à la réglementation française, contrairement à easyJet et Cityjet. Ceux-ci avaient fait amende honorable en régularisant la situation de leurs salariés en France (même si Air France a fait appel du jugement, la décision de la cour étant attendue mardi prochain). De son côté, Ryanair a toujours estimé contraire au droit européen le décret français de 2006, qui fait obligation aux compagnies aériennes exerçant une activité régulière au départ d'un aéroport français de payer des cotisations sociales en France.
Pour la compagnie, le fait que ses salariés travaillent sous contrat irlandais, sur des avions basés en Irlande, et versent des cotisations sociales en Irlande, l'exonère, elle et ses employés, de payer des charges sociales en France. Ryanair se dit prêt à aller plaider sa cause devant la Cour de justice européenne, si ce jugement devait être confirmé en appel.
Son principal argument reste toutefois son poids économique dans le ciel français. Avec 7,6 millions de passagers en France, dont 2 millions à Marseille, Ryanair est le troisième transporteur aérien en France et bien souvent la seule compagnie régulière sur une vingtaine d'aéroports régionaux.
En 2010, son directeur général, Michael O'Leary, avait annoncé la fermeture de sa base de Marseille, en représailles à l'ouverture d'une enquête par l'Office central de lutte contre le travail illégal… Pour finalement y revenir en force un an plus tard. Sans y baser d'avions, elle proposait alors deux fois plus de destinations estivales, avec le soutien affiché de certains élus locaux, dont le maire de Marseille.






Tunisie : ouverture du procès des policiers violeurs


Le procès des policiers accusés d'avoir violé une jeune Tunisienne en 2012 devrait commencer ce jeudi. L'affaire avait déclenché un vaste scandale en Tunisie, puisque c'est au départ la jeune femme qui avait été accusée d'atteinte à la pudeur. 

C'est une affaire qui secoue la Tunisie depuis maintenant un an. Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2012, Meriem Ben Mohamed (c'est un pseudo), une jeune Tunisienne de 27 ans, est surprise "dans une position immorale". C'est ce qu'affirment les policiers tunisiens. Ils sont trois : deux vont la violer pendant qu'un troisième éloignera son compagnon.
Quelques jours plus tard, elle est accusée d'atteinte à la pudeur. Rapidement, son procès débouche sur un non-lieu. Mais cela ne lui suffit pas, elle souhaite que les policiers soient condamnés. "Ma vie en dépend", racontait la jeune femme sur France Info en avril.
"Ils vont être condamnés, c'est ce que l'avocat m'a dit. Ils risquent la peine de mort et vingt ans de prison. Ma vie dépend de leur condamnation.", expliquait-elle. "J'ai peur des policiers, je n'ai plus confiance en eux. Ils se permettent de tout faire parce qu'ils pensent qu'ils ne seront pas punis."
Mais la jeune femme n'assistera pas à ce procès. Réfugiée en France, elle attend "qu'ils soient jugés à la hauteur de leurs actes. Mais elle n'a pas "confiance vu ce que la justice (lui) a fait subir".

Les policiers sont incarcérés depuis le mois de septembre 2012 : c'est ce jeudi que s'ouvre leur procès.

Une affaire d'Etat




Toute la Tunisie parle de cette affaire, et la jeune femme est devenue un symbole. Preuve en est, les nombreuses manifestations qui ont eu lieu à Tunis pour la soutenir.

Toutefois, pas sûr que le procès démarre réellement  jeudi. Les avocats de la victime comptent demander un report d'audience, leur cliente - qui a toujours souhaité rester anonyme - étant à l'étranger.

 

"Je n'ai pas confiance vu ce que la justice m'a fait subir" (Meriem violée par des policiers en Tunisie)





Le procès de trois policiers doit s'ouvrir ce jeudi matin à Tunis. Deux sont accusés de viol sur une jeune femme, Meriem une nuit de septembre 2012. Le troisième policier est poursuivi pour racket. La victime a réussi à porter plainte, malgré les pressions policières. Elle a dû venir s'installer en France par crainte de représailles et après avoir  failli être jugée pour atteinte aux bonnes moeurs. Thibaut Cavaillès l'a rencontrée.





Violation du secret de l'instruction Karachi: enquête sur Sarkozy autorisée 

La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi trois magistrats à enquêter pour déterminer si Nicolas Sarkozy s'est rendu complice d'une violation du secret de l'instruction en marge du volet financier de l'affaire Karachi, ont annoncé à l'AFP des sources proches du dossier.
En septembre 2011, dans un communiqué, l'Elysée avait affirmé que, "s'agissant de l'affaire dite de Karachi, le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier", ce qui pouvait laisser supposer qu'il avait eu accès aux pièces de l'instruction. Le parquet de Paris s'était opposé à ce que les juges d'instruction enquêtent, invoquant le principe constitutionnel de l'"irresponsabilité" du chef de l'Etat.





 

Greenpeace. De nouvelles inculpations pour « piraterie »

La justice russe a inculpé ce jeudi de « piraterie » de nouveaux militants de Greenpeace, en majorité étrangers, qui risquent jusqu’à 15 ans de prison pour une opération contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique.
Au total 30 militants interpellés
L'Arctic Sunrise de Greenpeace avait été arraisonné le 19 septembre en mer de Barents.Quatorze militants avaient déjà été inculpés mercredi pour « piraterie en bande organisée ». L’ONG a aussitôt dénoncé une décision « destinée à intimider et à réduire au silence ».
Ce jeudi matin, les seize autres personnes arrêtées à bord du navire de Greenpeace, l’Artic Sunrise, et placées en détention, ont été transférées au comité d’enquête de Mourmansk (nord-ouest).
En milieu d’après-midi, quatre personnes, la Danoise Anne Mie Roer Jensen, le Néo-Zélandais Jonathan Beauchamp, le photographe russe Denis Siniakov, et un porte-parole russe de l’ONG, Andreï Allakhverdov, ont été inculpées, selon le compte Twitter de Greenpeace.
Émoi en Russie sur le sort d’un journaliste
Le sort de M. Siniakov, un photographe free-lance qui travaillait lors de l’opération de Greenpeace sous contrat pour l’ONG, a suscité l’émoi en Russie. Après son placement en détention, les médias de tous bords en Russie ont exprimé leur solidarité avec le photojournaliste qui avait travaillé dans le passé pour l’AFP et pour l’agence Reuters.
Selon l’ONG, environ 800 000 personnes, plus de 100 ONG et des personnalités telles que l’acteur britannique Ewan MacGregor ou le chanteur de rock russe Iouri Chevtchouk, leader du groupe DDT, ont signé un appel à libérer les militants.
De leur côté, les avocats des trente militants ont formulé un recours contre leur arrestation, a indiqué une porte-parole du tribunal Leninski de Mourmansk.
Un Français parmi les militants
Les membres de l’équipage, quatre Russes et 26 ressortissants de 17 autres pays - dont six Britanniques, deux Canadiens, un Américain et un Français - ont été placés en détention à Mourmansk et dans sa région à la suite de l’arraisonnement le 19 septembre en mer de Barents (Arctique russe) de l’Arctic Sunrise par un commando héliporté des garde-côtes russes. 

 







SOCIETE

Libération de la Corse : "Je suis heureux de revenir sur cette terre où mon sang a coulé" (goumier marocain)




Le président François Hollande sera demain en Corse pour la fin des commémorations du 70e anniversaire de la libération de l'île, premier
territoire métropolitain libéré par l'action combinée de la Résistance et des Forces françaises libres venues d'Afrique du Nord. Un hommage particulier sera rendu aux  goumiers marocains. Sept d'entre eux sont arrivés hier soir en  Corse à bord de l'avion  présidentiel mis à leur disposition. Un reportage de  Marion Galland.





DIVERS

Japon. Nouvelle fuite d’eau radioactive signalée à Fukushima

Tepco a précisé que cette eau contenait 200 000 becquerels par litre d’isotopes radioactifs émetteurs de rayons bêta dont du strontium 90. La limite légale pour le strontium 90 est de 30 becquerels par litre.
Photo fournie le 26 septembre 2013 par Tepco du barrage (bouées oranges) autour de l'un des réservoirs de la centrale de Fukushima.Tokyo Electric Power (Tepco), l’exploitant de Fukushima, a annoncé jeudi une nouvelle fuite d’eau radioactive d’un réservoir sur le site de la centrale nucléaire accidentée et n’a pas exclu que cette eau se déverse dans l’océan Pacifique.
Opération de refroidissement
Le groupe japonais a construit à la hâte des réservoirs pour entreposer l’excès d’eau servant à refroidir le combustible qui a fondu dans trois réacteurs lors de la catastrophe de mars 2011 sur le site de Fukushima-Daiichi, à 230 km au nord-est de Tokyo.
Tepco déverse chaque jour des centaines de tonnes d’eau pour éviter toute surchauffe des réacteurs.
La nouvelle fuite serait due à un réservoir incliné, et l’eau s’écoulait du haut de la cuve. Elle a été découverte dans une autre zone que celle d’où 300 tonnes d’eau radioactive s’étaient échappées en août dernier.
La capacité de Tepco de mener à bien le nettoyage de la centrale de Fukushima - qui prendra des décennies - est régulièrement mise en doute et le gouvernement japonais s’est engagé à prendre en charge lui-même la gestion de l’eau et des opérations de refroidissement sur le site.





Naufrage à Lampedusa : au moins 62 morts


 

Un bateau de migrants a fait naufrage jeudi en Sicile, près de Lampedusa. Il transportait entre 450 et 500 personnes. Un premier bilan fait état de 62 victimes.


 

Le 8 août dernier, les garde-côtes italiens étaient intervenus au large de Lampedusa - AFPLe sud de l’Italie connaît un nouveau drame lié à l’immigration. Jeudi, un bateau transportant entre 450 et 500 personnes a fait naufrage près de Lampedusa, en Sicile. Le navire a pris feu quand ses passagers, en grande partie des migrants somaliens, ont allumé des feux de détresse, avant de couler, a indiqué la maire de l’île, Giusi Nicolini, visiblement très affectée, à la chaîne d’information en continue Sky TG24. Le bilan humain est catastrophique : peu avant 11h, 62 corps avaient été ramenés à terre. Au même moment, selon les sauveteurs des garde-côtes et de la police douanière cités par les médias, plus de 150 passagers avaient été récupérés vivants.

Des femmes et des enfants en bas âge

La maire de l’île Giusi Nicolini a précisé que plusieurs « enfants en bas âge » et des femmes figuraient parmi les victimes. Selon elle, les passagers du navire qui « transportait environ 500 migrants » ont allumé des feux de détresse pour signaler leur présence à des navires marchands. Le navire, en raison de la présence de fioul, a pris feu et a coulé. « Ils sont dans l’eau depuis l’aube ce matin », a-t-elle expliqué. « Il faut que les caméras de télévision viennent ici, montrent les cadavres, sinon c’est comme si ces tragédies n’existaient pas », a-t-elle lancé.
Le naufrage a eu lieu près de l’île des Lapins, un îlot situé à proximité de l’île de Lampedusa qui est plus proche des côtes nord-africaines que du reste de la Sicile. L’alerte a été donnée par deux bateaux de pêche qui se trouvaient dans la zone. Deux vedettes, l’une des garde-côtes et l’autre de la police douanière sont sur place pour venir en aide aux immigrés. Des hélicoptères et d’autres moyens aériens sont également mobilisés.

Des migrants originaires de Somalie

Selon Antonio Candela responsable de l’assistance sanitaire à Lampedusa, les migrants seraient pour la plupart originaires de Somalie. Selon les enquêteurs, le batea serait parti de Libye. Des dizaines voire des centaines d’immigrés se trouveraient encore dans l’eau.
Malheureusement, les drames de ce genre se succèdent. Lundi, 13 immigrés - pour la plupart Erythréens - s’étaient noyés en tentant de rejoindre la côte près de Raguse (sud-est de l’île principale de Sicile) après avoir sauté ou avoir été jetés par des passeurs d’une embarcation transportant environ 200 migrants et réfugiés. Début août, un drame semblable s’était produit sur une plage de Catane (est de la Sicile) quand six Egyptiens s’étaient noyés en pensant être arrivés à terre, quand leur embarcation s’était ensablée non loin du rivage.

Lampudesa a accueilli plus de 200.000 migrants depuis 1999

L’île de Lampedusa compte 6.000 habitants. Elle est devenue tristement célèbre depuis qu’elle est devenue une véritable « entrée de service » de l’Europe, qui a accueilli plus de 200.000 migrants depuis 1999.
Selon les statistiques du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, quelque 4.000 immigrés et demandeurs d’asile (sur un total de 7.800 clandestins arrivés en Italie) ont encore frappé à la « porte de service » de l’Europe au cours des six premiers mois de 2013. Sur l’ensemble de l’année 2012, 15.000 migrants et demandeurs d’asile ont rejoint les côtes italiennes et maltaises. L’année précédente, à la faveur du printemps arabe, près de 50.000 migrants avaient déferlé sur Lampedusa, principal point d’entrée dans l’Union européenne avec la frontière gréco-turque.






Deux Français soupçonnés de trafic d'organes lynchés à Madagascar

AFP
Des villageois prennent en chasse des tueurs de bétail le 4 septembre 2012 à Anosy dans le sud de Madagascar.
Des villageois prennent en chasse des tueurs de bétail le 4 septembre 2012 à Anosy dans le sud de Madagascar. (Photo Andreea Campeanu. AFP)

Des émeutes avaient éclaté sur l'île de Nosy Be après la découverte du corps mutilé d'un enfant de 8 ans.

Deux Français soupçonnés de trafic d’organes ont été tués jeudi matin par une foule d’émeutiers sur l’île touristique malgache de Nosy Be (nord), théâtre de violences depuis la veille, a indiqué la gendarmerie. «Les émeutiers (...) ont procédé à une chasse à l’homme contre des "vazahas" [les étrangers européens en langue malgache, ndlr], ce qui a abouti à la mort de deux vazahas», a déclaré l’adjoint du commandant de la gendarmerie nationale, le général Guy Bobin Randriamaro.
«Les deux étrangers sont des Français, nommés Sébastien et Roberto, ils ont avoué sous la torture (des émeutiers) avoir commis des trafics d’organes», a-t-il ajouté. Selon une autre source, le commissaire de police de Nosy Be Hell-Ville, Honoya Tilahizandry, «les deux Européens ont été tués et brûlés sur la plage d’Ambatolaoka».
Les émeutes ont commencé mercredi à la suite de la disparition d’un garçon de 8 ans. Convaincue que son ravisseur était détenu à la gendarmerie de Hell-Ville, la capitale de l’île, une foule en colère s’est regroupée pour réclamer sa tête. Les gendarmes se sont défendus, affirmant avoir tiré en l’air pour disperser la foule, mais au moins une personne a été tuée et deux autres blessées.
Jeudi matin, «le corps sans vie du garçon de 8 ans, disparu vendredi a été retrouvé sans sexe ni langue», a affirmé l’adjoint du commandant de la gendarmerie. «Puis, les émeutiers ont soupçonné deux vazahas d’être les auteurs de ce meurtre et de se livrer au trafic d’organes dans la ville de Nosy-Be Hell-Ville.» La foule s’en est pris par ailleurs aux maisons des gendarmes, dont «huit ont été déjà incendiées par les émeutiers», selon le général de gendarmerie.
Le consulat de France à Madagascar a fortement déconseillé à ses ressortissants tout déplacement à Nosy Be «jusqu’à nouvel ordre, tout particulièrement sur les plages».
Selon le site d’information malgache en ligne orange.mg, un témoin a précisé que la foule avait ciblé les deux hommes car elle les soupçonnait d’avoir commandité l’enlèvement de l’enfant mais sans vouloir s’en prendre particulièrement à des étrangers.





"Des frelons tueurs" font 42 morts en Chine
 
(AFP)
Pékin — Des nuées de frelons ont tué 42 personnes au cours des derniers mois dans le nord-ouest de la Chine où ils prolifèrent faute de prédateurs naturels, ont annoncé jeudi les médias officiels.
Les attaques ont commencé en juillet et ont fait 1.640 victimes dont 206 sont actuellement hospitalisées, a indiqué la Commission nationale de la Santé et du Planning familial, citée par l'agence de presse Chine nouvelle.
Selon Huang Rongyao, un responsable de la gestion des espèces nuisibles dans la ville d'Ankang qui a déclaré le plus grande nombre de piqûres, le phénomène est dû aux températures anormalement élevées enregistrées depuis le début de l'été dans la région.
"En outre, les frelons sont sensibles aux couleurs vives, à l'odeur de transpiration, à l'alcool, au parfum et à toute chose odorante", a-t-il souligné.
Hua Baozhen, entomologue à l'université agricole et forestière du Nord-Ouest, précise que la raréfaction des prédateurs naturels du frelon, tels que les araignées et les oiseaux, imputée aux bouleversements écologiques, favorise la prolifération du frelon.
CNWEST, le portail d'information du gouvernement du Shaanxi, a indiqué que les services forestiers de la province avaient dépêché trois équipes pour sensibiliser la population locale aux dangers de l'insecte.
Ces frelons, les plus grands connus dans le monde, font à peu près la taille d'un pouce humain et un seul essaim peut abriter des milliers d'individus, selon China News.
Ils s'attaquent en groupe de préférence aux personnes ou aux animaux qui courent, ont rapporté des témoins, piquant à de nombreuses reprises une même cible. Chine nouvelle a diffusé des images de victimes présentant de gros hématomes ayant l'aspect d'une blessure par balle.

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