HUMOUR......ENCORE QUE......
Au fait c'est Ukraine-France
Piero Manzoni ou du foutage de gueule qui vaut des millions
Le caca à prix d'or
par Djinnzz
Piero Manzoni est un « artiste » qui a sévi entre les années
1933 et 1963.
– Pourquoi vous mettez des guillemets à « artiste »,
M’sieur?
– Eh bien c’est là tout le noeud du problème, Kevin… Je
suis personnellement hermétique à cette forme d’art qui se veut
révolutionnaire!
Achrome est l’une de ses oeuvres les plus connues.
Fortement influencé par Yves Klein et ses monochromes, Piero
Manzoni veut aller encore plus loin et supprime carrément toute couleur. Ce
n’est donc plus un monochrome, mais un
achrome…
– Mais, j’comprends pas… elle est pas blanche, la toile,
vu qu’il y a plein d’ombres!
– Bien vu, Kevin. En fait, le tableau est réalisé à partir
de colle et de kaolin, un genre d’argile. Manzoni s’est ensuite amusé à froisser
tout ça et a laissé sécher.
– Et c’est ça le résultat?
– Ben oui…
– Et il est devenu riche et célèbre avec ça?
– Ben oui…
Forcément, pour donner un sens à cette démarche, l’artiste
donne des explications métaphysiques… Le froissement est censé
représenter l’infini et bla bla bla.
En réussissant à vendre ces tableaux des millions de dollars,
j’imagine que Manzoni devait bien rire sous cape…
En plus, ma foi, l’Achrome peut encore, à la limite,
être considéré comme une démarche artistique. Mais il y a pire! Le même
« artiste », s’inspirant des ready-made de Duchamp, s’est amusé à faire déféquer
ses confrères dans des boîtes de conserve. Il a réalisé comme ça 90
« oeuvres d’art », qu’il revendait ensuite au cours de l’or. Magnifique,
n’est-ce pas? Quand il a pondu cette idée (« Tiens, et si je vendais ma merde au
prix de l’or? Ca serait super drôle. LOL. »), il s’est certainement pris pour le
mec le plus intelligent du monde. Mais, dans le fond, ce qui est le plus
écoeurant, ce sont ces milliers de gens prêts à dépenser leur argent
pour se les offrir… Est-ce cela que Manzoni voulait dénoncer? Ceux qui
l’apprécient diront certainement que oui!
Y’a des jours, comme ça, l’humanité donne envie de vomir… Bon,
allez, je retourne me coucher.
– Hé! Mais c’est génial! Moi aussi, je vais chier dans un
bocal et le mettre en vente sur Ebay!
– OK, Kevin… Si tu deviens riche et célèbre, j’espère que
tu penseras à moi!
L’Info du Jour qui te permet de briller en société
Si, vous aussi, vous voulez vous offrir une merde d’artiste du plus bel effet
sur l’étagère IKEA de votre salon, il faudra débourser la modique somme de
30.000€. Certains s’indignent même que le prix de ces oeuvres ne suivent plus
aujourd’hui le cours de l’or comme le souhaitait l’artiste… Ben oui, parce que
vu le cours de l’or aujourd’hui, elles devraient être vendues 1.260€ pièce. L’effet Veblen impose de le vendre plus cher!
POLITIQUE
Les Etats-Unis et le Pakistan réchauffent leur relation
Le gouvernement américain a promis une reprise prochaine de l'aide financière versée au Pakistan au nom de l'antiterrorisme.
Les Etats-Unis ont reçu dimanche soir le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif en visite officielle et indiqué vouloir reprendre leur aide antiterroriste à Islamabad qui était quasiment interrompue depuis le raid contre Oussama Ben Laden en 2011. Au moment où Nawaz Sharif était accueilli à Washington par le secrétaire d’Etat John Kerry, le département d’Etat a annoncé qu’il avait demandé au Congrès il y a plusieurs semaines de voter le financement de cette assistance en matière de sécurité destinée à appuyer les forces armées pakistanaises dans leur lutte contre les talibans pakistanais et Al-Qaeda.
«Au cours de l’été passé, le département d’Etat a notifié au Congrès comment il comptait financer certains programmes au Pakistan (...) dans le cadre d’un long processus de redémarrage de notre assistance en matière de sécurité», d’une valeur de 305 millions de dollars annuels, a déclaré une porte-parole du ministère, Marie Harf, dans un courrier électronique à l’AFP.
En recevant Nawaz Sharif au département d’Etat, John Kerry a jugé que «la relation avec le Pakistan ne pourrait pas être plus importante». Devant son hôte et quelques journalistes, il a loué cette «démocratie» d’Asie du Sud «qui travaille dur pour faire avancer son économie et gérer une insurrection», en allusion aux talibans alliés à Al-Qaeda dans les zones tribales du nord-ouest du pays.
A l’issue de leur entretien et d’un dîner privé, les deux dirigeants ont exprimé, selon un communiqué, «l’importance de la poursuite de (leur) coopération antiterroriste» et le fait que «le combat contre l’extrémisme se fondait en partie sur une plus grande stabilité économique» du Pakistan, un pays en grave crise économique et énergétique. Marie Harf a précisé que l’aide des Etats-Unis en matière de sécurité consistait à développer «les capacités des forces de sécurité du Pakistan en matière de contre-insurrection et d’antiterrorisme».
Au total, «pour l’année budgétaire 2014, le président (américain) a demandé au Congrès une aide étrangère au Pakistan d’un montant de 1,162 milliard de dollars, dont 857 millions d’aide civile et 305 millions d’assistance sécuritaire», a détaillé la porte-parole du département d’Etat. Elle a précisé que cette aide civile de Washington à Islamabad s’était toujours «poursuivie sans interruption».
Nawaz Sharif a entamé dimanche soir une visite historique de quatre jours aux Etats-Unis où il va discuter des négociations de paix en Afghanistan, des tirs, très controversés, de drones américains au Pakistan et de la collaboration économique entre ces deux pays aux relations tortueuses. Le vainqueur des législatives de mai au Pakistan est à la tête d’un pays de 180 millions d’âmes meurtri par les attentats et dont les repaires talibans à la frontière avec l’Afghanistan sont bombardés par les drones américains.
Les relations déjà tendues entre les deux pays, pourtant alliés dans la «guerre contre le terrorisme» depuis 2001, étaient tombées au plus bas dans la foulée du raid unilatéral en mai 2011 d’un commando américain contre le chef d’Al-Qaeda Oussama Ben Laden au nord d’Islamabad. Depuis son retour au pouvoir, Sharif - Premier ministre à deux reprises dans les années 1990 - a multiplié les signes de détente avec les États-Unis, au moment où les deux pays veulent s’assurer d’un Afghanistan stable après le retrait des forces de l’Otan à la fin 2014. John Kerry avait été reçu début août à Islamabad où il avait promis que les campagnes de tirs de drones cesseraient «très bientôt».
François Hollande affaibli par sa gestion de l'affaire Leonarda
Le chef de l'Etat a lui-même tenté de clore la polémique.
Son intervention lui a valu une volée de critiques.
Nul ne sait si l'exécutif est parvenu ce week-end à tourner la page de l'affaire Leonarda. Ce qui est en revanche certain, c'est qu'elle laissera des traces, sur fond de rentrée politiquement ratée et d'impopularité record. En proposant samedi à la jeune fille de revenir « seule » en France, solution hybride difficile à comprendre entre « fermeté » et « humanité », François Hollande s'est mis tout le monde à dos. Et a relancé les critiques sur son « incapacité à trancher ». En direct à la télévision, l'adolescente lui a aussitôt adressé une cinglante fin de non-recevoir. « Pas sans ma famille », a-t-elle répondu : « Je ne suis pas un chien, je ne suis pas un animal. »
Plusieurs de ses proches avaient conseillé au président de ne pas intervenir et de laisser Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls (revenu plus vite que prévu des Antilles) en première ligne. Le chef de l'Etat en a décidé autrement. Dans une courte allocution prononcée depuis l'Elysée, François Hollande a confirmé la légalité de la procédure d'éloignement de la famille Dibrani après la remise du rapport de l'Inspection générale de l'administration - selon lequel l'expulsion était conforme au droit. Mais si François Hollande s'est exposé, c'est en restant fidèle à son sens de la synthèse, comme lors du bras de fer entre Manuel Valls et Cécile Duflot sur les Roms. A l'attention des jeunes en colère, il a dit comprendre la « légitime émotion » suscitée par l'affaire. A l'attention de Vincent Peillon, son ministre de l'Education, il a annoncé que des instructions seraient données aux préfets - une circulaire a été publiée dès samedi - afin de « prohiber » toute interpellation dans le cadre scolaire, à l'intérieur ou hors des établissements. A l'attention de Manuel Valls, le ministre le plus populaire du gouvernement, partisan d'une ligne de fermeté, il a jugé qu'il n'y avait pas eu de « faute », tout juste « un manque de discernement dans le déroulement de l'opération », et insisté : « Les valeurs de la République, c'est le respect de la loi. [...] La République, c'est la fermeté dans l'application de la loi. »
Voix discordante
A l'Elysée, on mise sur les vacances scolaires de la Toussaint pour que le climat s'apaise et que l'affaire s'estompe. Même si les organisations étudiantes ont maintenu un appel à manifester pour le 5 novembre. Le problème, c'est que l'intervention de François Hollande laisse ouvert le débat, à gauche, sur la politique d'immigration. Harlem Désir, le Premier secrétaire du PS, a lui même fait entendre une voix discordante après l'intervention du président, souhaitant que « tous les enfants de la famille de Leonarda puissent finir leurs études en France accompagnés de leur mère ». De quoi renforcer, dans l'opinion, un sentiment d'improvisation. La droite s'est engouffrée dans la brèche, raillant la « synthèse introuvable entre les courants de la gauche » selon la formule de Jean-François Copé. Le centre aussi. Sur Europe 1, François Bayrou a jugé hier que « le pouvoir a perdu sa boussole ». Mais c'est surtout au FN que l'on se frotte les mains à l'approche des élections de 2014. Florian Philippot, le vice-président du parti, a fustigé une « affaire humiliante pour la France » et « insupportable pour les Français ». « Il est temps de retrouver une autorité de l'Etat », a-t-il lancé, renvoyant dos à dos le PS et l'UMP, accusés d'avoir « échoué contre l'immigration clandestine ».
Leonarda : info, politique et téléréalité
Le Monde.fr
L'histoire de Leonarda Dibrani, collégienne de 15 ans expulsée de Pontarlier (Doubs) vers le Kosovo, s'est muée en saga politique, qui rappelle le pire des émissions de téléréalité, avec un mélange d'émotion bon marché, de renversements de situation, de confessions devant les caméras, d'indignations publiques, et même de mise en scène dramatique, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Un peu interloqués, les habitants de Mitrovica, une ville du Kosovo, qui était en guerre il y a moins de quinze ans, et où l'atmosphère reste très tendue, ont vu débarquer des dizaines de journalistes français devant ce petit pavillon du centre-ville où la famille Dibrani est hébergée. Journalistes – y compris l'auteur de ces lignes – et caméras s'empressent pour faire réagir les membres de la famille expulsée aux différents soubresauts du microcosme politique français, avec un mélange de voyeurisme et de gêne.Jeudi 17 octobre, les journalistes se précipitent pour poser leurs questions à Leonarda et à sa famille, qui répondent avec un mélange ambigu de répulsion devant le flux incessant de reporters qui arrivent les uns après les autres, et d'attraction devant les caméras, avec le sentiment que cette médiatisation servira leur cause.
Lire notre enquête (édition abonnés) : "Leonarda, née quelque part"
Leonarda aime regarder la télé et elle prend plaisir à ce statut de vedette, impressionnée de s'être retrouvée la veille au journal télévisée de France 2. Elle est à la fois lasse de répondre aux mêmes questions et en même temps un peu inquiète quand le téléphone s'arrête de sonner. Elle se retrouve dans la position de ces vedettes d'un jour de la téléréalité et accepte de jouer son rôle, du haut de ses 15 ans. Sa sœur aînée Maria tourne autour des caméras en position de refus, en se prenant la tête dans ses mains, avant d'apparaître le lendemain dans une belle robe aux côtés de sa sœur.
Le père montre des liasses de papiers aux caméras et égrène des versions contradictoires de son histoire en fonction de ses interlocuteurs. La mère demande du calme et s'énerve en italien. Les caméras s'écartent pudiquement quand elle dégrafe son chemisier pour allaiter sa dernière fille de 17 mois. La famille et les journalistes sont plongés dans une sorte de "Loft Story" de l'info, relayé en permanence sur Internet et les chaînes d'informations en continu.
Tout le monde part vers 17 heures, les Dibrani sont fatigués. Nous revenons pourtant quelques heures après quand la nouvelle filtre que le père a avoué avoir menti pour essayer d'obtenir le statut de réfugié. L'interview du père se passe au-dessus du canapé où Leonarda et Maria sont couchées, cachées sous la couette, sortant une tête de temps en temps pour répondre à un micro qui passe. Le calvaire de la famille n'est pas encore fini. Vers 23 heures, la sonnerie retentit à nouveau mais personne n'ouvre, tandis que des reporters retardataires jettent des petits cailloux aux fenêtres pour attirer l'attention : ils ne doivent pas rater les quotes ("interview") demandées par leur rédaction en chef.
Le lendemain, vendredi, la famille reste dans la rue pour répondre aux questions sur les versions moins roses qu'au début de leur histoire et éviter une nouvelle invasion du domicile. Samedi, avant la décision du gouvernement, les journalistes sont à nouveau conviés dans la maison. Dans un coin, des valises sont ostensiblement posées, prêtes pour le retour en France. La famille a vite appris le sens de la mise en scène.
DU DRAME FAMILIAL À LA POLÉMIQUE POLITIQUE
Ils écoutent sur le portable d'un journaliste l'allocution du président de la République, qui annonce que l'expulsion est confirmée, mais que Leonarda peut rentrer "seule". Les deux réalités télévisées se télescopent. Le drame d'une famille expulsée qui commence à perdre une partie de la sympathie qu'elle avait suscitée. Et le psychodrame politique. On peut ironiser sur le voyeurisme des journalistes, mais cela ne permet pas de comprendre la folie médiatique qui s'est emparée du pays autour du symbole des Roms qu'est devenue Leonarda. La famille Dibrani se soude au moment où l'on expose ses zones d'ombre, tandis que la famille de la gauche se déchire, de façon pas toujours rationnelle. La situation, ubuesque, atteint son paroxysme quand la compagne du président, Valérie Trierweiler, intervient dans le débat pour défendre Leonarda. Le couple présidentiel s'immisce dans le drame familial de Mitrovica.
La famille Dibrani écoute religieusement l'intervention solennelle, qui mêle le registre de l'émotion ("Leonarda") et celui de l'autorité de l'Etat ("la force de la loi"). Les Dibrani comprennent qu'ils peuvent redéfaire les valises. Ils critiquent en direct l'intervention du président, expliquent leur déception et leur colère. Leonarda, 15 ans, dialogue à distance avec le président de la République.
Lire les réactions à Pontarlier : "On demande à Leonarda de choisir entre ses études et sa famille"
Lire aussi notre analyse : "François Hollande peut-il espérer éteindre l'incendie ?"
Mennucci, un Marseillais "fort en gueule" et fin politique
Patrick Mennucci, candidat socialiste pour conquérir Marseille en mars 2014, baigne dans la politique municipale depuis près de 40 ans.
Patrick Mennucci, vainqueur de la primaire socialiste à Marseille, dimanche 20 octobre 2013. (Claude Paris/AP/SIPA)
Petit-fils d'immigrés italiens, "fort en gueule", dont la voix grave impressionne autant que son physique - 1,85 m pour une bonne centaine de kilos -, Patrick Mennucci, qui sera le candidat socialiste pour conquérir la ville de Marseille en mars 2014, baigne dans la politique municipale depuis près de 40 ans.
Géant à l'accent rocailleux, perçu comme un fin politique, il est apparu sur la scène nationale en 2006, en tant que pilier de la candidature à la présidentielle de Ségolène Royal, y gagnant au passage le surnom de "Ségolin". Natif de la Cabucelle, un quartier populaire de la ville, dont est aussi originaire la famille Livi, celle d'Yves Montand, Patrick Mennucci a été élu député en 2012 seulement.
Mais il aime à rappeler qu'il n'a pas toujours été un "professionnel de la politique". De 1987 à 2000, alors que les mandats se font plus rares, il est agent Renault et dirige un garage dans le centre-ville, "une expérience de chef d'entreprise, d'artisan", mais un patron "extrêmement social", souligne celui qui se classe plutôt à gauche au PS. Il a également été patron de restaurant et assure "faire très bien la cuisine".
Un temps vice-président de la Région PACA, il finit par entrer au palais Bourbon en 2012 en remportant la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, après avoir conquis en 2008 la mairie du 1er secteur dans le centre-ville à une figure de la droite, Jean Roatta. Membre du bureau national du PS, il a aussi été secrétaire national aux fédérations jusqu'en novembre 2012.
Ce fin connaisseur de l'appareil du PS s'est surtout fait connaître sur la scène nationale pendant la campagne présidentielle de Ségolène Royal, avec qui il fera le tour des fédérations. De cette aventure, il ne conserve "que des bons souvenirs", une "grande admiration" pour la présidente de la région Poitou-Charentes, et un surnom : "Ségolin", dont la paternité est tantôt attribué à Jean-Claude Gaudin, tantôt à ses collègues de la rue de Solférino.
La candidate de 2007 a pourtant affirmé dimanche soir qu'elle aurait voté pour Samia Ghali. "J'aurais voté Samia, mais si Patrick est désigné il fera aussi un très bon candidat", a-t-elle dit sur BFMTV.
Signe de son habileté politique, il a réussi entre les deux tours à rassembler autour de lui tous les candidats éliminés au 1er tour, à l'exception du conseiller général Christophe Masse qui n'a pas donné de consigne. Y compris le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, qui avait affirmé avant le premier tour que Mennucci ne serait "jamais" maire de Marseille, sur fond de discorde autour du sujet FO. Des figures socialistes de poids lui ont aussi apporté leur soutien, comme le ministre Vincent Peillon.
Pour son adversaire, Samia Ghali, voilà la preuve qu'il est le "candidat de Paris", de "l'appareil" et de Matignon. "Il vaut mieux avoir le Premier ministre au téléphone que Monsieur Guérini en permanence", a rétorqué celui qui s'est nettement démarqué du président du Conseil général Jean-Noël Guérini, dont il a demandé la démission après ses multiples mises en examen. Il veut ainsi définitivement "tourner la page du système Guérini" dont il a pourtant été le directeur de campagne pour les élections municipales [perdues] en 2008 à Marseille.
Géant à l'accent rocailleux, perçu comme un fin politique, il est apparu sur la scène nationale en 2006, en tant que pilier de la candidature à la présidentielle de Ségolène Royal, y gagnant au passage le surnom de "Ségolin". Natif de la Cabucelle, un quartier populaire de la ville, dont est aussi originaire la famille Livi, celle d'Yves Montand, Patrick Mennucci a été élu député en 2012 seulement.
Du garage Renault au Palais Bourbon
De ce "quartier des Italiens" qui vote communiste à 85%, il n'a pas conservé la langue, "'la langue de la misère', disait mon père", mais le penchant à gauche. Son inscription au Parti socialiste, en 1969 ? "Un hasard. C'est mon père qui m'a ramené ma première carte", raconte-t-il. Diplômé de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, de Sup' de co Marseille et de l'Institut d'administration des entreprises (IAE), et titulaire d'un DEUG en droit, il obtient son premier mandat en 1983, dans la majorité de Gaston Defferre à Marseille.Mais il aime à rappeler qu'il n'a pas toujours été un "professionnel de la politique". De 1987 à 2000, alors que les mandats se font plus rares, il est agent Renault et dirige un garage dans le centre-ville, "une expérience de chef d'entreprise, d'artisan", mais un patron "extrêmement social", souligne celui qui se classe plutôt à gauche au PS. Il a également été patron de restaurant et assure "faire très bien la cuisine".
Un temps vice-président de la Région PACA, il finit par entrer au palais Bourbon en 2012 en remportant la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, après avoir conquis en 2008 la mairie du 1er secteur dans le centre-ville à une figure de la droite, Jean Roatta. Membre du bureau national du PS, il a aussi été secrétaire national aux fédérations jusqu'en novembre 2012.
Ce fin connaisseur de l'appareil du PS s'est surtout fait connaître sur la scène nationale pendant la campagne présidentielle de Ségolène Royal, avec qui il fera le tour des fédérations. De cette aventure, il ne conserve "que des bons souvenirs", une "grande admiration" pour la présidente de la région Poitou-Charentes, et un surnom : "Ségolin", dont la paternité est tantôt attribué à Jean-Claude Gaudin, tantôt à ses collègues de la rue de Solférino.
La candidate de 2007 a pourtant affirmé dimanche soir qu'elle aurait voté pour Samia Ghali. "J'aurais voté Samia, mais si Patrick est désigné il fera aussi un très bon candidat", a-t-elle dit sur BFMTV.
"Tourner la page du système Guérini"
Pendant la campagne des primaires, Patrick Mennucci s'est avant tout érigé en pourfendeur du "système de cogestion" avec FO, fustigeant l'emprise du syndicat des territoriaux à la mairie de Marseille et dans les autres collectivités territoriales.Signe de son habileté politique, il a réussi entre les deux tours à rassembler autour de lui tous les candidats éliminés au 1er tour, à l'exception du conseiller général Christophe Masse qui n'a pas donné de consigne. Y compris le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, qui avait affirmé avant le premier tour que Mennucci ne serait "jamais" maire de Marseille, sur fond de discorde autour du sujet FO. Des figures socialistes de poids lui ont aussi apporté leur soutien, comme le ministre Vincent Peillon.
Pour son adversaire, Samia Ghali, voilà la preuve qu'il est le "candidat de Paris", de "l'appareil" et de Matignon. "Il vaut mieux avoir le Premier ministre au téléphone que Monsieur Guérini en permanence", a rétorqué celui qui s'est nettement démarqué du président du Conseil général Jean-Noël Guérini, dont il a demandé la démission après ses multiples mises en examen. Il veut ainsi définitivement "tourner la page du système Guérini" dont il a pourtant été le directeur de campagne pour les élections municipales [perdues] en 2008 à Marseille.
ECONOMIE
L' EPR en Grande-Bretagne lance un défi industriel à EDF
EDF et Londres présentent aujourd'hui l'accord pour construire deux EPR dans le Somerset.
La présentation, aujourd'hui à Londres, de l'accord pour la construction de deux EPR en Grande-Bretagne par le ministre de l'Energie, Ed Davey, et le PDG d'EDF, Henri Proglio, ouvre pour le géant français un vaste défi industriel. « L'industrie nucléaire a toujours vécu dans un système d'amélioration continue », rappelait il y a un an Areva, après l'annonce par EDF d'une révision à la hausse de 2 milliards d'euros - à 8,5 milliards - du coût de l'EPR de Flamanville (Manche).
Les deux EPR d'Hinkley Point devraient en effet profiter du retour d'expérience (rex) des constructions en cours. Le chantier de Taishan (Chine) offre à cet égard un exemple intéressant, puisqu'il s'y construit deux EPR en même temps, que le projet est mené (à 70 %) par l'un des deux groupes chinois membres du futur consortium d'Hinkley Point et que le premier réacteur devrait être opérationnel fin 2014 ou début 2015, ce qui permettra de tester la technologie.
La Grande-Bretagne a l'intérêt d'avoir déjà une industrie nucléaire importante, avec huit centrales et seize réacteurs. Mais elle est centrée sur l'exploitation et le démantèlement, pas sur la construction, la dernière mise en service datant de 1995. La filière française va donc pousser son avantage. « La Grande-Bretagne n'a pas eu de construction depuis vingt ans et c'est une compétence qui se perd rapidement. Nous, nous avons eu suffisamment d'activité pour développer nos compétences », plaide Gérard Kottmann, président de l'Association des industriels français exportateurs du nucléaire (Aifen). Mais, comme tous les pays, la Grande-Bretagne voudra faire bénéficier son industrie locale de l'investissement.
De nouvelles alliances
Dans une étude publiée au printemps, la part nationale du programme de « new build » nucléaire était évaluée entre 45 % et 60 %. Cela suppose un vaste travail d'habilitation d'entreprises et de formation de salariés. Des coopérations se sont déjà développées. Bouygues est ainsi associé à Laing O'Rourke pour le génie civil du projet et Areva a signé un accord de coopération avec Rolls-Royce. La Chine, qui a développé sa propre filière de sous-traitants et qu'EDF pourrait vouloir tester en Europe, pourrait aussi vouloir une part des commandes.
Si EDF précisera le temps de construction retenu dans son « business plan », Areva estime, à partir des gains de temps enregistrés entre les chantiers d'Olkiluoto et de Taishan, que la construction d'un EPR « standard » pourrait se limiter à cinquante-cinq mois contre plus de huit ans pour Flamanville. La comparaison reste toutefois difficile, dans des pays à l'organisation du travail peu semblable et avec des maîtres d'oeuvre différents...
EDF a d'ailleurs une approche plus prudente, jugeant que l'effet de série ne joue que sur un même territoire. « Parce que vous enlevez les coûts liés à une tête de série mais vous rajoutez des éléments de spécificité », expliquait il y a un an Hervé Machenaud, le patron du nucléaire à EDF. L'EPR certifié par l'Office for Nuclear Regulation (ONR) ne sera ainsi pas exactement le même que celui de Flamanville. Les relations avec l'autorité de sûreté seront d'ailleurs un enjeu important. A Olkiluoto, les relations d'Areva avec le régulateur ont pesé lourd dans les retards d'un chantier initialement prévu pour s'achever en 2009.
Cette nuit en Asie : l’Indonésie, nouveau paradis des hackers
L’Indonésie dépasse la Chine comme plus grand «exportateur» de cyber-attaques de la planète. Selon Akamai Technologies, qui gère un réseau surveillant les flux d’attaques informatiques, 38% de ces flux non désirés provenaient au deuxième trimestre d’adresses IP situées en Indonésie.
L’Indonésie dépasse désormais la Chine comme plus grand «exportateur» de cyber-attaques de la planète - DR
L’Indonésie vient de dépasser la Chine pour s’imposer comme le plus grand «exportateur» de cyber-attaques de la planète. Selon la dernière analyse de la société américaine Akamai Technologies, qui gère un réseau surveillant les flux d’attaques informatiques, 38% de ces flux non désirés provenaient, au deuxième trimestre, d’adresses IP situées en Indonésie. La Chine resterait une plateforme essentielle pour les cyber-criminels, avec 33% des attaques recensées sur la période allant d’avril à juin. Les experts d’Akamai rappellent toutefois que la localisation d’adresses IP dans un pays ne signifie pas forcément que l’organisateur de la cyber-attaque réside dans ce pays. «Par exemple, un individu aux Etats-Unis pourrait lancer des attaques depuis des systèmes compromis situés n’importe où dans le monde», insiste l’étude «State of the Internet Report».
Pour expliquer la «popularité» de l’Indonésie dans les choix des hackers, Akamai évoque la relative rapidité de son réseau Internet et surtout le grand nombre d’ordinateurs équipés de copies de logiciels Windows, beaucoup plus perméables à des infections. L’organisation « Business Software Alliance» avait découvert, en 2011, que 86% des PC d’Indonésie fonctionnaient avec des copies pirates des grands logiciels. Des proportions que les experts ont aussi identifiées, dans le passé, en Chine.
A Fukushima, les pluies font déborder les eaux radioactives
Après avoir été relativement épargnée par le typhon du début de la semaine dernière, la centrale de Fukushima a souffert, ces dernières heures, de l’intensité des pluies qui tombent sur le nord-est du Japon. Et Tepco vient d’annoncer qu’il avait été surpris par les volumes d’eau qui se sont abattus, hier, sur les zones où il conserve les centaines de citernes remplies d’eau radioactive. Le niveau d’eau de pluie a rapidement monté sur les dalles où sont posés les réservoirs et à plusieurs endroits les liquides auraient débordé les murets de 30 centimètres construits sur les contours de ces dalles avant que Tepco ne puisse intervenir. «Nos pompes n’ont pas pu tenir le rythme. Par conséquent, l’eau de pluie a inondé des zones de stockage», a expliqué un porte-parole de Tepco, Yoshikazu Nagai. Une partie de cette eau, dont le taux de contamination n’est pas encore identifié, se serait écoulée dans les sols et aurait pu rejoindre l’océan situé non loin.
Haro sur les programmes étrangers à la télé chinoise
Pas plus d’un programme télévisé acheté à l’étranger par an. Telle est la règle que vient d’ériger Pékin à l’attention des chaînes de télévisions privées chinoises. Si l’on en croit le «Shanghai Securities», l’administration générale de la presse et des publications a par ailleurs précisé que la diffusion de ces programmes ne devrait pas intervenir en prime-time au cours de l’année qui suit l’achat des droits de diffusion. Déjà, en février dernier, une loi avait limité à 50 épisodes par an la diffusion de séries télévisées étrangères. Des mesures qui s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de «moralisation» des médias chinois, et de lutte contre ce qui est perçu comme de la vulgarité.
Les chaînes privées vont devoir, en outre, faire progresser à 30% de leurs programmes la quantité d’émissions d’intérêt général. Ces dispositions, en plus d’illustrer la reprise en main de Pékin sur la sphère culturelle et médiatique, viennent pénaliser les revenus publicitaires des chaînes privées, puisque les programmes rachetés à l’étranger sont souvent générateurs de revenus publicitaires élevés.
Un économiste chinois limogé pour ses positions réformatrices
Accusée d’avoir écarté de l’enseignement un enseignant au motif qu’il prônait des réformes libérales, la faculté de Pékin s’est défendue, ce week-end, de toute arrière-pensée politique, prétendant qu’il était surtout un «mauvais professeur». L’expulsion de Xia Yeliang, décidée vendredi lors d’un vote, est la conséquence du fait que sa notation en tant qu’enseignant avait été «pendant de nombreuses années consécutives la plus mauvaise de l’université», prétend l’université. L’argument peine à convaincre : le professeur d’économie est surtout connu pour avoir souvent prôné l’ouverture politique en Chine. En particulier, il fut l’un des signataires de la «Charte 08», qui appelait, en 2008, à la mise en place d’un fonctionnement démocratique dans le pays. Un texte dont l’un des rédacteurs, Liu Xiaobo, est actuellement derrière les barreaux en Chine, malgré le prix Nobel qu’il a reçu en 2010.
Cette affaire illustre le durcissement du régime chinois et la sérénité avec laquelle il assume désormais une répression décomplexée de la dissidence. Dans le cas présent, il aurait pu craindre, éventuellement, de vives protestations internationales, car la faculté de Pékin est lié par des accords de partenariats à de nombreuses institutions occidentales, comme l’université de Columbia, Stanford, ou encore la London School of Economics. Mais lors de son passage en Chine la semaine dernière, le chancelier britannique à l’Echiquier s’est bien gardé d’évoquer le sujet, préférant signer de nombreux accords économiques avec Pékin. A ce stade, seule l’université de Wellesley, dans le Massachusetts, a tiré la sonnette d’alarme sur le cas de Xia Yeliang.
La SNCF ne profitera pas de la hausse de ses tarifs
La hausse de TVA qui explique celle des billets (3% à partir du 1er janvier) tombera directement dans la poche de l'Etat, déplore l'opérateur.
La SNCF a prévenu. Si les billets de train prennent 3% d’augmentation l’an prochain, ce bond des tarifs ne fera pas tomber un centime dans ses caisses. En revanche cette recette supplémentaire atterrira direct dans celles de l’Etat… En cause, le relèvement du taux de TVA de 7 à 10%, qui s’applique aux billets de trains, du Transilien au TER, et du TGV à l’Intercité. Il doit être voté à l’automne dans le cadre du budget 2014. Devant la presse réunie pour un séminaire à Lyon, le président Guillaume Pepy a tenu des propos carrés : «ce sera Etat : +3% (de recettes), SNCF : zéro». L’entreprise ferroviaire n’a pas l’intention de porter le chapeau de cette hausse attendue. Elle n’est pas non plus dans une situation financière florissante, où elle prendrait un bout du fardeau de la taxe, en baissant ses prix, pour limiter l’impact sur la clientèle.
L’année 2013 s’annonce difficile pour la SNCF. Le mauvais temps a plombé les départs, lors des ponts nombreux du printemps. Puis, de gros orages ainsi que l’accident de Brétigny, le 12 juillet, ont refroidi les voyageurs estivaux. Septembre a été moyen. «Et nous ne savons pas comment nous allons finir l’année», explique un dirigeant. Même si le quatrième trimestre est correct, il ne relèvera pas l’ensemble. Conséquence, la rentabilité de la branche voyage et du TGV, déjà insuffisante, devrait reculer. Et en raison des normes comptables, le groupe devra revoir au bilan la valeur de ses 500 rames, et passer ainsi en dépréciation «plus de 700 millions d’euros». Ce pourrait être le premier résultat négatif de la SNCF depuis longtemps.
L’année 2014, sur fond de crise rampante et de budget des ménages en berne, s’annonce tout aussi difficile. Face à la décision du gouvernement de relever la TVA, la SNCF va se dispenser cette année de demander pour elle-même un quelconque réajustement tarifaire, hors les trois points de la répercussion mécanique du relèvement de TVA. «Il est inenvisageable pour nous de proposer au gouvernement une augmentation de nos prix au-delà de la TVA», affirme ainsi Barbara Dalibard, la patronne de la branche SNCF Voyages. En plus court et dans la bouche de Guillaume Pepy, cela donne : «Nous allons nous manger l’inflation.» L’an dernier, la société nationale avait obtenu en janvier, date habituelle de révision des tarifs du train, une réévaluation substantielle de 2,3%. Elle s’était néanmoins gardé d’utiliser à fond la permission, en limitant la hausse sur un panier moyen d’un millier de destinations, à 0,5% : «C’est presque deux fois moins que l’inflation», assure Barbara Dalibard.
Si l’opérateur est si raisonnable, c’est qu’il n’a pas le choix. Il subit de plein fouet la concurrence des compagnies aériennes lowcost. Le rail progresse en ce moment, moins vite que l’aérien : «On est sur une tendance de 4% de progression de l’aérien (en nombre de voyageurs/km,) à l’échelle européenne d’ici 2020», souligne Sophie Boissard, directrice générale et numéro 2 du groupe. Or, dit-elle, «le modèle économique du TGV repose sur des trains pleins». Cela veut dire beaucoup d’efforts sur les prix pour draguer la clientèle, et la retenir sur le rail. Rude challenge dans un contexte «d’aspiration à la gratuité chez les jeunes qui ont pris l’habitude de cette gratuité». Or cette aspiration «nourrit une bonne part des comportements de fraude dans certains segments de la population», constate la même. L’équation des prix, entre rentabilité et remplissage des rames est déjà difficile. La TVA n’y aide pas.
L’année 2013 s’annonce difficile pour la SNCF. Le mauvais temps a plombé les départs, lors des ponts nombreux du printemps. Puis, de gros orages ainsi que l’accident de Brétigny, le 12 juillet, ont refroidi les voyageurs estivaux. Septembre a été moyen. «Et nous ne savons pas comment nous allons finir l’année», explique un dirigeant. Même si le quatrième trimestre est correct, il ne relèvera pas l’ensemble. Conséquence, la rentabilité de la branche voyage et du TGV, déjà insuffisante, devrait reculer. Et en raison des normes comptables, le groupe devra revoir au bilan la valeur de ses 500 rames, et passer ainsi en dépréciation «plus de 700 millions d’euros». Ce pourrait être le premier résultat négatif de la SNCF depuis longtemps.
L’année 2014, sur fond de crise rampante et de budget des ménages en berne, s’annonce tout aussi difficile. Face à la décision du gouvernement de relever la TVA, la SNCF va se dispenser cette année de demander pour elle-même un quelconque réajustement tarifaire, hors les trois points de la répercussion mécanique du relèvement de TVA. «Il est inenvisageable pour nous de proposer au gouvernement une augmentation de nos prix au-delà de la TVA», affirme ainsi Barbara Dalibard, la patronne de la branche SNCF Voyages. En plus court et dans la bouche de Guillaume Pepy, cela donne : «Nous allons nous manger l’inflation.» L’an dernier, la société nationale avait obtenu en janvier, date habituelle de révision des tarifs du train, une réévaluation substantielle de 2,3%. Elle s’était néanmoins gardé d’utiliser à fond la permission, en limitant la hausse sur un panier moyen d’un millier de destinations, à 0,5% : «C’est presque deux fois moins que l’inflation», assure Barbara Dalibard.
Si l’opérateur est si raisonnable, c’est qu’il n’a pas le choix. Il subit de plein fouet la concurrence des compagnies aériennes lowcost. Le rail progresse en ce moment, moins vite que l’aérien : «On est sur une tendance de 4% de progression de l’aérien (en nombre de voyageurs/km,) à l’échelle européenne d’ici 2020», souligne Sophie Boissard, directrice générale et numéro 2 du groupe. Or, dit-elle, «le modèle économique du TGV repose sur des trains pleins». Cela veut dire beaucoup d’efforts sur les prix pour draguer la clientèle, et la retenir sur le rail. Rude challenge dans un contexte «d’aspiration à la gratuité chez les jeunes qui ont pris l’habitude de cette gratuité». Or cette aspiration «nourrit une bonne part des comportements de fraude dans certains segments de la population», constate la même. L’équation des prix, entre rentabilité et remplissage des rames est déjà difficile. La TVA n’y aide pas.
Japon: le déficit commercial atteint une durée inédite de 15 mois consécutifs
Le déficit commercial du Japon a atteint en septembre une durée inédite de quinze mois consécutifs, a annoncé lundi le ministère des Finances qui a fait état d'un bond de 64,1% de ce déséquilibre mensuel sur un an.
Le déficit commercial japonais a atteint le mois dernier 932 milliards de yens (7 milliards d'euros), à cause d'une forte dépréciation du yen qui renchérit les importations.
Il s'agit du quinzième mois d'affilée de déficit enregistré par la balance commerciale de l'archipel, une série jamais vue depuis le lancement de cette statistique sous cette forme il y a 35 ans.
La valeur des importations a grimpé de 16,5% bien que leur volume se soit réduit de 2,2%. La principale raison en est la dépréciation de plus de 25% subie par le yen depuis l'année dernière face au dollar et à l'euro, en raison de l'assouplissement monétaire décidé par la banque centrale du Japon (BOJ) dans le cadre de la politique économique du dirigeant conservateur Shinzo Abe, redevenu Premier ministre en décembre.
Les achats en valeur de téléphones portables et autres équipements de télécommunications depuis l'étranger se sont envolés de 63,5%, ceux de semi-conducteurs de 59%.
Ces produits sont importés par le Japon depuis les pays asiatiques et notamment la Chine où les groupes nippons les produisent eux-mêmes ou les confient à des tiers, ce qui a entraîné une aggravation du déficit subi par l'archipel vis-à-vis de l'Empire du milieu - son premier fournisseur.
Bien que peu changées d'une année sur l'autre, les importations de pétrole, gaz et charbon sont restées en outre très onéreuses, deux ans et demi après la catastrophe de Fukushima qui a entraîné l'arrêt temporaire de tous les réacteurs nucléaires de l'archipel.
"Il est peu probable que des réacteurs nucléaires soient relancés cette année, au vu de l'état de l'opinion" majoritairement méfiante vis-à-vis de l'atome, a expliqué Junko Nishioka, économiste chez RBS Securities, citée par Dow Jones Newswires.
"Cela signifie que le Japon restera très dépendant des importations d'énergie, et que la hausse des revenus tirés des exportations grâce à l'affaiblissement du yen ne suffira pas à inverser le déficit commercial", a-t-elle ajouté.
Le moindre renchérissement du yen élève en effet les revenus tirés à l'étranger de la vente des produits japonais, une fois les recettes converties en monnaie nippone. En septembre, ce phénomène a contribué à une augmentation de 11,5% des exportations en valeur, bien qu'elles se soient effritées de 1,9% en volume.
Les ventes à l'étranger de voitures fabriquées au Japon ont notamment rapporté 34% de plus sur un an, celles de générateurs d'électricité 10% et celles de produits chimiques 16%.
"Les exportations n'ont pas grimpé autant qu'espéré. Les ventes vers l'Union européenne se sont certes reprises après leur plus bas atteint au moment de la crise d'endettement, mais celles vers les Etats-Unis et le reste de l'Asie sont restées mitigées", a déclaré à l'AFP Masahiko Hashimoto, économiste à l'Institut de recherche Daiwa.
Il a ajouté que le Japon risquait de rester en déficit commercial encore un moment pour "des raisons structurelles" (facture énergétique et yen faible), alors que ce pays était autrefois habitué à de larges excédents soutenus par la puissance de ses industries automobile et électronique, entre autres.
JUSTICE ?
Le Dr Muller jugé une troisième fois pour le meurtre de sa femme
La Cour d’assises de Meurthe-et-Moselle réexamine à partir de lundi le dossier extrêmement controversé de Jean-Louis Muller, ancien médecin légiste déjà condamné à deux reprises à 20 ans pour le meurtre de sa femme, mais qui clame son innocence et défend la thèse du suicide.
Meurtre ou suicide? Aucune preuve formelle n’a jamais pu venir étayer l’accusation, qui se base sur d’innombrables expertises, souvent contradictoires et parfois fluctuantes, qui ont déjà emporté la conviction des jurés populaires, à deux reprises, en 2008 et 2010, devant les Assises du Bas-Rhin puis du Haut-Rhin.
Mais le dossier, exceptionnel sur le fond, l’est également dans la forme, puisque la Cour de cassation a annulé le verdict de condamnation en appel, et renvoyé l’affaire devant la Cour d’assises à Nancy pour un troisième procès, un cas de figure rarissime.
Jean-Louis Muller, 57 ans, se présentera par ailleurs libre, comme lors de ses deux premières comparutions. Il n’a été incarcéré qu’environ 18 mois depuis le début de l’affaire.
Les faits remontent à la soirée du 8 novembre 1999, lorsque le corps de Brigitte Muller, une documentaliste de 42 ans, avait été retrouvé au sous-sol du domicile conjugal d’Ingwiller (Bas-Rhin), une plaie béante à la tête et le 357 Magnum de son époux à ses pieds.
L’affaire avait été rapidement classée, le parquet concluant à un suicide. Une autorisation d’incinérer avait été accordée quelques jours plus tard.
Mais, rejetant l’hypothèse d’un acte désespéré, les proches de la victime avaient obtenu la réouverture du dossier. Jean-Louis Muller avait été mis en examen pour meurtre en 2001 puis renvoyé devant les assises en 2007, contre l’avis du parquet général de Colmar qui avait jugé les charges insuffisantes.
Les deux premiers procès avaient connu de multiples rebondissements, les experts défendant tour à tour l’une ou l’autre thèse, alors que l’attitude de l’accusé avait parfois décontenancé, voire agacé, d’aucuns lui prêtant un comportement arrogant.
La victime envisageait de quitter son mari
Jean-Louis Muller avait en outre refusé de s’exprimer lors de son second procès, pour protester contre l’absence de reconstitution du drame lors de l’instruction.
Titulaire d’un diplôme de médecine légale et auteur d’une thèse sur «les effets des projectiles de petit calibre», cet amateur d’armes à feu a été rattaché à l’institut médico-légal de Strasbourg de 1995 à 1997. Au moment du drame, il était inscrit sur la liste des experts de la Cour d’appel de Colmar.
L’enquête avait révélé un climat houleux dans le couple: selon des proches, Brigitte, qui venait de rencontrer un autre homme, envisageait de quitter son époux.
Parmi les éléments à charge, la faible présence de particules de résidus de tir découvertes sur la victime a été principalement mise en avant par l’accusation, d’autant que des traces de poudre avaient été retrouvées sur son époux.
«Nous sommes sereins, bien que peinés que la famille de la victime soit obligée d’affronter un troisième procès», a dit à l’AFP l’un des avocats des parties civiles, Me Michael Wacquez, quelques jours avant l’ouverture des débats. «Certes, nous n’avons ni d’aveux, ni d’éléments matériels incontestables, mais nous avons une accumulation de charges. Lorsqu’on additionne tous les éléments ça conduit à une culpabilité, telle que deux Cour d’assises l’ont déjà reconnue», a soutenu cet avocat.
Jean-Louis Muller, qui a choisi pour sa part un nouveau défenseur, le célèbre pénaliste Eric Dupond-Moretti, encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
Le procès doit durer jusqu’au 31 octobre.
Belgrade — Lorsque Djordje annonce à ses parents qu'il est homosexuel leur réaction est de l'expulser de leur foyer à Belgrade.
"Tu n'auras pas ce choix de vie sous mon toit", lui avait lancé sa mère, se souvient Djordje, un jeune homme aux yeux bleus, cheveux bruns et portant une courte barbe. "Soit tu changes, soit tu t'en vas", lui avait fait comprendre sa famille.
Un an plus tard, Djordje, 23 ans, a perdu son travail dans une maison d'édition lorsque son propriétaire a vu sur Facebook des photos de lui avec son partenaire.
Lorsqu'il a été battu l'année dernière par un jeune inconnu qui hurlait des insultes anti-gays, Djordje, qui ne souhaite pas dévoiler son nom de famille, s'est adressé à la police mais l'agresseur n'a toujours pas été découvert.
Son histoire est révélatrice de l'ambiance régnant dans les Balkans, une région très conservatrice, dont les sociétés font toujours preuve d'intolérance envers les minorités sexuelles.
Selon différents sondages, près de 70% des habitants de cette région estiment que l'homosexualité est une maladie.
Les actes d'hostilité contre les homosexuels augmentent dès qu'une Gay Pride est annoncée, un événement accompagné de hauts risques sécuritaires.
Le mois dernier, la Serbie a interdit pour la troisième année consécutive la tenue d'une Gay Pride, invoquant des raisons de sécurité après que celle de 2010 eut été marquée par de violents incidents ayant fait plus de 150 blessés.
Dimanche, la capitale du Monténégro Podgorica accueille sa première Gay Pride après que celle organisée en juillet dans la ville côtière de Budva a été émaillée d'incidents.
La police monténégrine a annoncé le déploiement de 2.000 policiers pour assurer le bon déroulement de la manifestation.
Petar, qui ne dévoile pas son nom de famille, a vécu quatre ans avec son ami à Podgorica dans le secret.
"Nous vivons dans la peur, nous devons nous cacher, mais au moins la Gay Pride de juillet a provoqué un début de débat sur nos droits", a-t-il dit à l'AFP.
En Macédoine voisine, la seule annonce de l'éventuelle organisation d'une Gay Pride a provoqué un tollé dans l'opinion publique suivie d'appels en faveur d'une modification d'un article de la Constitution qui préciserait que le mariage ne peut-être conclu qu'entre un homme et une femme.
Les militants pour les droits des homosexuels soulignent l'absence de toute procédure légale permettant aux personnes ayant subi une opération de changement de sexe de changer d'identité, les laissant dans un vide juridique et les privant ainsi des droits les plus élémentaires.
"Ce n'est pas facile d'être gay au Kosovo", murmure une photographe de 27 ans de Pristina qui ne s'identifie que par ses initiales M.G.
Son orientation sexuelle lui a valu d'être limogée de son travail et d'être expulsée de son foyer par sa famille.
En Bosnie, l'unique tentative d'organiser une Gay Pride, en 2008, s'est soldée par des violences qui ont fait huit blessés. Des dizaines d'islamistes radicaux et d'extrémistes ont agressé les participants avant même que la marche ne débute.
La Croatie, devenue en juillet le 28ème membre de l'Union européenne, est le seul pays de la région où les droits des homosexuels se sont graduellement améliorés.
Pays catholique très conservateur, la Croatie a néanmoins réalisé d'importants progrès et prépare actuellement une loi qui permettra aux couples homosexuels d'enregistrer leur partenariat.
A Belgrade, Djordje et son ami Isein, 31 ans, sont ensemble depuis deux ans, mais ils font remarquer qu'ils "ne peuvent que rêver d'une telle union" qui rendrait officielle leur relation. Les parents de Djordje ont mis trois ans à accepter son homosexualité.
"Désormais nous leur rendons visite régulièrement, mais si quelqu'un hors de la famille est présent, alors on lui dit que je suis un ami", dit Isein.
"En aucun cas ils (la famille de Djordje) n'admettraient devant leurs voisins ou amis que leur fils est homosexuel", ajoute-t-il.
Isein a lui aussi été chassé de chez lui à l'âge de 18 ans, lorsqu'il a informé sa famille qu'il était homosexuel.
"Ils refusaient de manger à la même table que moi (...) ils ont séparé leurs couverts des miens de peur d'être 'infectés'", raconte Isein qui n'a plus aucun contact avec sa famille depuis.
Meurtre ou suicide? Aucune preuve formelle n’a jamais pu venir étayer l’accusation, qui se base sur d’innombrables expertises, souvent contradictoires et parfois fluctuantes, qui ont déjà emporté la conviction des jurés populaires, à deux reprises, en 2008 et 2010, devant les Assises du Bas-Rhin puis du Haut-Rhin.
Mais le dossier, exceptionnel sur le fond, l’est également dans la forme, puisque la Cour de cassation a annulé le verdict de condamnation en appel, et renvoyé l’affaire devant la Cour d’assises à Nancy pour un troisième procès, un cas de figure rarissime.
Jean-Louis Muller, 57 ans, se présentera par ailleurs libre, comme lors de ses deux premières comparutions. Il n’a été incarcéré qu’environ 18 mois depuis le début de l’affaire.
Les faits remontent à la soirée du 8 novembre 1999, lorsque le corps de Brigitte Muller, une documentaliste de 42 ans, avait été retrouvé au sous-sol du domicile conjugal d’Ingwiller (Bas-Rhin), une plaie béante à la tête et le 357 Magnum de son époux à ses pieds.
L’affaire avait été rapidement classée, le parquet concluant à un suicide. Une autorisation d’incinérer avait été accordée quelques jours plus tard.
Mais, rejetant l’hypothèse d’un acte désespéré, les proches de la victime avaient obtenu la réouverture du dossier. Jean-Louis Muller avait été mis en examen pour meurtre en 2001 puis renvoyé devant les assises en 2007, contre l’avis du parquet général de Colmar qui avait jugé les charges insuffisantes.
Les deux premiers procès avaient connu de multiples rebondissements, les experts défendant tour à tour l’une ou l’autre thèse, alors que l’attitude de l’accusé avait parfois décontenancé, voire agacé, d’aucuns lui prêtant un comportement arrogant.
La victime envisageait de quitter son mari
Jean-Louis Muller avait en outre refusé de s’exprimer lors de son second procès, pour protester contre l’absence de reconstitution du drame lors de l’instruction.
Titulaire d’un diplôme de médecine légale et auteur d’une thèse sur «les effets des projectiles de petit calibre», cet amateur d’armes à feu a été rattaché à l’institut médico-légal de Strasbourg de 1995 à 1997. Au moment du drame, il était inscrit sur la liste des experts de la Cour d’appel de Colmar.
L’enquête avait révélé un climat houleux dans le couple: selon des proches, Brigitte, qui venait de rencontrer un autre homme, envisageait de quitter son époux.
Parmi les éléments à charge, la faible présence de particules de résidus de tir découvertes sur la victime a été principalement mise en avant par l’accusation, d’autant que des traces de poudre avaient été retrouvées sur son époux.
«Nous sommes sereins, bien que peinés que la famille de la victime soit obligée d’affronter un troisième procès», a dit à l’AFP l’un des avocats des parties civiles, Me Michael Wacquez, quelques jours avant l’ouverture des débats. «Certes, nous n’avons ni d’aveux, ni d’éléments matériels incontestables, mais nous avons une accumulation de charges. Lorsqu’on additionne tous les éléments ça conduit à une culpabilité, telle que deux Cour d’assises l’ont déjà reconnue», a soutenu cet avocat.
Jean-Louis Muller, qui a choisi pour sa part un nouveau défenseur, le célèbre pénaliste Eric Dupond-Moretti, encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
Le procès doit durer jusqu’au 31 octobre.
Perpétuité requise pour les derniers dirigeants khmers rouges
L'idéologue Nuon Chea et l'ex-chef d'Etat Khieu Samphan, octogénaires, sont les derniers survivants parmi les dirigeants du régime qui a causé la mort de deux millions de personnes.
Les procureurs du tribunal international de Phnom Penh ont requis lundi la prison à perpétuité contre les deux plus hauts dirigeants du régime khmer rouge encore en vie.
L’idéologue du régime Nuon Chea, 87 ans, et le chef de l’Etat du «Kampuchéa démocratique», Khieu Samphan, 82 ans, sont poursuivis pour leur responsabilité dans une machine totalitaire qui a fait, entre 1975 et 1979, quelque deux millions de morts, d’épuisement, de faim, sous la torture ou dans des exécutions sommaires.
Lors de trois journées de réquisitoire commencé la semaine dernière, les deux co-procureurs ont décrit implacablement le rôle selon eux «primordial» des deux accusés dans les atrocités du régime de Pol Pot, qui a «déshumanisé» des habitants devenus «esclaves». Dans le but d’obtenir au moins un verdict avant la mort des accusés octogénaires, la procédure pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide a été découpée.
Ce premier «mini-procès» se concentre sur les «crimes contre l’humanité» qu’ont constitué les déplacements forcés de population lors de l’évacuation des villes. Lors de l’une des plus grandes migrations forcées de l’Histoire moderne, la capitale Phnom Penh avait notamment été vidée de ses deux millions d’habitants obligés d’aller travailler dans des fermes collectivistes, en application de l’utopie marxiste des Khmers rouges de créer une société agraire, sans monnaie ni citadins.
Malgré le découpage de la procédure, le tribunal, très critiqué pour ses lenteurs, a perdu deux des quatre accusés jugés au départ lors ce procès commencé en 2011. L’ancien ministre des Affaires étrangères Ieng Sary est décédé en mars, à 87 ans, et sa femme, l’ex-ministre des Affaires sociales Ieng Thirith, a été libérée pour démence.
Depuis sa création en 2006, le tribunal, en pleine crise financière, n’a rendu qu’un seul verdict : la perpétuité pour Kaing Guek Eav, dit «Douch», chef de la prison de Tuol Sleng à Phnom Penh, où 15 000 personnes ont été torturées avant d’être exécutées.
L’idéologue du régime Nuon Chea, 87 ans, et le chef de l’Etat du «Kampuchéa démocratique», Khieu Samphan, 82 ans, sont poursuivis pour leur responsabilité dans une machine totalitaire qui a fait, entre 1975 et 1979, quelque deux millions de morts, d’épuisement, de faim, sous la torture ou dans des exécutions sommaires.
A lire aussi : Khmers rouges: la justice de justesse
L’accusation demande «de punir les accusés Nuon Chea et Khieu Samphan de l’emprisonnement à vie, qui est la seule peine qu’ils méritent», a déclaré la co-procureur Chea Leang. «Aujourd’hui, au nom du peuple cambodgien et de la communauté internationale, nous demandons justice, justice pour les victimes qui ont péri et justice pour les victimes qui ont survécu à un régime cruel et malveillant sous la direction de ces deux accusés et d’autres dirigeants», a-t-elle ajouté.Lors de trois journées de réquisitoire commencé la semaine dernière, les deux co-procureurs ont décrit implacablement le rôle selon eux «primordial» des deux accusés dans les atrocités du régime de Pol Pot, qui a «déshumanisé» des habitants devenus «esclaves». Dans le but d’obtenir au moins un verdict avant la mort des accusés octogénaires, la procédure pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide a été découpée.
Ce premier «mini-procès» se concentre sur les «crimes contre l’humanité» qu’ont constitué les déplacements forcés de population lors de l’évacuation des villes. Lors de l’une des plus grandes migrations forcées de l’Histoire moderne, la capitale Phnom Penh avait notamment été vidée de ses deux millions d’habitants obligés d’aller travailler dans des fermes collectivistes, en application de l’utopie marxiste des Khmers rouges de créer une société agraire, sans monnaie ni citadins.
Malgré le découpage de la procédure, le tribunal, très critiqué pour ses lenteurs, a perdu deux des quatre accusés jugés au départ lors ce procès commencé en 2011. L’ancien ministre des Affaires étrangères Ieng Sary est décédé en mars, à 87 ans, et sa femme, l’ex-ministre des Affaires sociales Ieng Thirith, a été libérée pour démence.
Depuis sa création en 2006, le tribunal, en pleine crise financière, n’a rendu qu’un seul verdict : la perpétuité pour Kaing Guek Eav, dit «Douch», chef de la prison de Tuol Sleng à Phnom Penh, où 15 000 personnes ont été torturées avant d’être exécutées.
La mère de Fiona mise en examen pour "coups mortels aggravés" ?
Alors que Cécile Bourgeon doit être entendue par les juges d'instruction en
charge de l'affaire de la disparition de la jeune Fiona, le procureur de
Clermont-Ferrand a demandé ce lundi la mise en examen de la mère pour "coups
mortels aggravés", comme son compagnon Berkane Maklouf, qui l'accuse d'avoir
porté des coups à la fillette le soir de sa mort.
Les versions n'ont fait qu'évoluer dans cette
affaire. Depuis la disparition de la petite Fiona, cinq ans, le 12 mai dernier à
Clermont-Ferrand, Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf n'ont cessé de naviguer
entre leurs déclarations, depuis qu'ils ont avoué, le 24 septembre dernier,
avoir enterré la fillette après sa mort accidentelle.
Ce lundi, le procureur
de la République de Clermont-Ferrand a réclamé la requalification des quatre
chefs de mise en examen de Cécile Bourgeon en "coups mortels aggravés", selon
une déclaration à l'AFP. La conséquence des déclarations de son compagnon
Berkane Maklouf, qui après l'avoir "protégée" selon ses dires, l'accuse désormais d'avoir porté plusieurs coups à Fiona le
soir de sa mort, agacée de la voir de faire vomir pour "imiter" sa mère
enceinte. Cependant, pour Berkane Maklouf, Fiona n'aurait pas succombé aux
coups, mais à un "accident domestique". Pour l'instant, seul Berkane Makhlouf a été mis en examen pour "coups mortels
aggravés".
Au contraire, Cécile Bourgeon, incarcérée à la
prison de Lyon-Corbas, a toujours accablé son compagnon, l'accusant d'avoir
frappé la fillette dont le corps reste introuvable malgré plusieurs recherches
près de Clermont-Ferrand.
Cécile Bourgeon doit
être à nouveau entendue dans l'après-midi de lundi par les juges d'instruction
en charge de l'affaire. Vendredi dernier, le tribunal pour enfants de Perpignan avait confié Bilal,
l'enfant du couple, et Éva, la fille de Cécile Bourgeon, à l'aide sociale.
Procès UIMM : des mots très durs du parquet, des réquisitions prudentes
Au procès de la caisse noire de l'UIMM, le parquet requiert à l’encontre de Denis Gautier-Sauvagnac 2 ans d’emprisonnement avec sursis et 250.000 euros d’amende.
« On n’a pas beaucoup avancé durant cette audience », a commencé Ariane Amson. Le substitut du procureur dans ses réquisitions d’une heure et demi n’a pas eu de mots assez durs pour décrire la défense de Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien président de l’UIMM et des autres prévenus « se présentant comme dépositaire de l’intérêt général mais n’hésitant pas à ne pas déclarer au fisc leurs compléments de rémunération en liquide », a-t-elle asséné. Alors les enveloppes en liquide, les compléments de salaire cela ne « peut être dans l’objet de l’UIMM ».
L'ex-patron de la puissante fédération de la métallurgie Denis Gautier-Sauvagnac et les neuf autres anciens cadres comparaissent pour abus de confiance, travail dissimulé, destruction de documents comptables, recel, ou complicité de ces faits.
2 ans d’emprisonnement avec sursis
Des mots très durs mais les réquisitions sont plus prudentes à l’encontre de Denis Gautier-Sauvagnac, la procureur requiert donc 2 ans d’emprisonnement avec sursis et 250.000 euros d’amende, Dominique de Calan, l’ancien délégué général adjoint, 8 mois d’emprisonnement avec sursis, enfin 6 mois avec sursis pour Dominique Renaud, la comptable, et Bernard Adam, directeur administratif.
Pour le reste des cadres elle a demandé la relaxe.
POUR EN SAVOIR PLUS :
BAISER VOLÉ – Quand un défi de séduction devient agression
Le 14 août 1945, Alfred Eisenstaedt immortalisait l'un des baisers les plus célèbres du monde, celui d'un marin embrassant vigoureusement une jeune femme sur Times Square à New York pour célébrer la capitulation du Japon. Mais l'histoire est désormais connue, ce baiser fougueux n'avait rien de passionnel ni de romantique : le marin avait attrapé par la taille cette femme qu'il ne connaissait pas et ne lui avait pas laissé le choix de se soustraire à son baiser (relisez l'enquête du Monde sur cette image : "Un baiser peut en cacher un autre").
Animateur sur la radio NRJ, Guillaume Pley veut prouver que l'on peut embrasser une inconnue en dix secondes, le temps de lui poser trois questions et de la placer dans une situation où celle-ci ne peut plus le repousser. Une technique tristement efficace mais qui fait verser ce petit défi de séduction dans le harcèlement. La vidéo des "exploits" de Guillaume Pley a été vue 2 millions de fois depuis sa mise en ligne mercredi.
Rien de nouveau, pourtant, dans ces scènes qui appliquent à la lettre la technique employée dans une autre vidéo en anglais, "How to get girls to kiss you" ("Comment faire que les filles vous embrassent", 18 millions de vues depuis sa publication en mai). Un scénario qui peut se résumer en cinq points :
- aborder une fille seule en pleine rue ;
- lui demander : "Puis-je te poser trois questions ?" ;
- "As-tu un petit ami ?" ;
- "Me trouves-tu attirant ?" ,
- "Est-ce que je peux t'embrasser ?" ;
- Peu importent les réponses de l'interlocutrice, profiter de son hésitation pour l'embrasser.
- lui demander : "Puis-je te poser trois questions ?" ;
- "As-tu un petit ami ?" ;
- "Me trouves-tu attirant ?" ,
- "Est-ce que je peux t'embrasser ?" ;
- Peu importent les réponses de l'interlocutrice, profiter de son hésitation pour l'embrasser.
Le "défi" que s'est lancé Guillaume Pley a indigné le magazine féminin en ligne Madmoizelle, qui publie un long réquisitoire contre le pseudochallenge que s'est lancé l'animateur.
"On constate sur la vidéo de Guillaume Pley qu'il se passe volontiers du consentement de la jeune femme, puisque plusieurs répondent clairement 'non' à sa quatrième question. Qu'importe, il plaque quand même sa bouche sur la leur, en leur tenant la tête avec les mains au besoin. C'est charmant. Et totalement répréhensible, excusez-nous de le souligner :
Article L-222-22 du Code pénal :
'Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise.'"
Madmoizelle insiste en effet sur la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent plusieurs jeunes femmes ainsi abordées alors qu'elles sont seules dans la rue, assises sur un banc, souvent dans une position statique. La vidéo mettant en scène la première femme est même tournée de nuit alors que celle-ci est en train de retirer de l'argent à un distributeur de billets de banque.
"Les techniques de 'séduction' [parfois vantées sur Internet] entretiennent l'illusion qu'un 'non' est un 'peut-être', que le séducteur habile est celui qui 'arrive à obtenir un 'oui', poursuit Madmoizelle. Ce postulat est dégradant et dangereux pour les femmes. Dégradant parce qu'il revient à sous-entendre que la séduction est un jeu dont le trophée est la femme. (...) Dangereux parce qu'il nie la notion de consentement et qu'une relation sexuelle non consentie est un viol. (...)
Non, embrasser une inconnue sans qu'elle ait pu accorder son consentement, ce n'est pas un défi, ce n'est pas un challenge. C'est profondément irrespectueux."
Il y a un an, la vidéo d'une étudiante belge, Sofie Peeters, avait exposé la banale réalité du harcèlement de rue, provoquant un profond débat de société et suscitant de multiples témoignages en Belgique et en France, notamment sous le mot-clé #HarcèlementDeRue sur Twitter ou sur le tumblr Paye ta shnek.
Dans sa dernière enquête sur les violences faites aux femmes (qui date de 2007), l'Insee avait établi que 20 % des femmes âgées de 18 à 29 ans se font injurier au moins une fois par an et que 10 % d'entre elles subissent des baisers ou des caresses qu'elles ne désirent pas.
Un appel à se rassembler en fin de journée devant les locaux de NRJ a été lancé sur Twitter pour "défendre le consentement et lutter contre la culture du viol". Pour ceux qui ne sont pas à Paris, il est suggéré de saturer le standard d'appel de la radio. L'objectif : rappeler NRJ à ses responsabilités, la radio étant en tête des audiences radio en France avec RTL.
SOCIAL
Amiens : Montebourg annonce une offre de reprise partielle de Goodyear par Titan
La hache de guerre serait-elle enterrée entre le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et le fabricant de pneus Titan International? Alors que son patron avait, en février dernier, ouvertement douté des capacités et de la productivité des salariés français, le géant américain aurait finalement fait une nouvelle offre pour le site de Goodyear à Amiens Nord (Somme).
C'est en tout cas ce qu'annonce ce lundi Arnaud Montebourg qui, à l'époque, avait eu plusieurs échanges houleux avec Maurice Taylor, le patron de Titan. L'emploi de 333 salariés est en jeu.
Cette proposition inattendue concernerait l'activité de pneus agricoles, avec un maintien des emplois «garanti pendant quatre ans». Selon le ministre du Redressement productif, le PDG de Titan International a prévu d'investir une centaine de millions de dollars «dont 40 millions minimum sur le site».
Il y a un an, Titan avait déjà fait une offre de reprise partielle pour le site de Goodyear, promis à la fermeture, avant de jeter l'éponge et écrire une lettre où il s'inquiétait des avantages des salariés français. «La semaine de travail pour un travailleur français c'est 7 heures payées par jour. Il déjeune et fait des pauses pendant une heure par jour, travaille pendant trois heures et pendant les trois autres heures il s'assoit et discute», déplorait-il alors.
«Je lui ai dit que sa lettre avait été extrêmement préjudiciable pour la France et que je n'avais pas apprécié qu'il ait dit du mal de travailleurs qui ne cherchent qu'à travailler», a précisé ce lundi le ministre du Redressement productif. Pour autant, il a jugé la nouvelle proposition de Taylor solide.
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Cette proposition inattendue concernerait l'activité de pneus agricoles, avec un maintien des emplois «garanti pendant quatre ans». Selon le ministre du Redressement productif, le PDG de Titan International a prévu d'investir une centaine de millions de dollars «dont 40 millions minimum sur le site».
Il y a un an, Titan avait déjà fait une offre de reprise partielle pour le site de Goodyear, promis à la fermeture, avant de jeter l'éponge et écrire une lettre où il s'inquiétait des avantages des salariés français. «La semaine de travail pour un travailleur français c'est 7 heures payées par jour. Il déjeune et fait des pauses pendant une heure par jour, travaille pendant trois heures et pendant les trois autres heures il s'assoit et discute», déplorait-il alors.
«Je lui ai dit que sa lettre avait été extrêmement préjudiciable pour la France et que je n'avais pas apprécié qu'il ait dit du mal de travailleurs qui ne cherchent qu'à travailler», a précisé ce lundi le ministre du Redressement productif. Pour autant, il a jugé la nouvelle proposition de Taylor solide.
SOCIETE
Comment la NSA intercepte des millions d'échanges en France
C'est une information révélée ce lundi par Le Monde. L'Agence américaine de renseignements, la NSA, a intercepté un peu plus de 70 millions de conversations téléphoniques et d'envois de SMS de citoyens français entre décembre 2012 et janvier 2013, selon plusieurs méthodes.
La planète se savait déjà surevillée par la NSA.
Les
révélations l'été dernier d'Edward Snowden, ancien consultant de l'Agence
américaine de renseignements, avaient mise au jour un vaste et secret programme
mondial de collectes de données téléphoniques et numériques.
Mais cette fois-ci, on en sait un peu plus sur les activités de
l'Agence dans l'Hexagone. Selon le quotidien Le Monde, qui s'est procuré une
partie des documents d'Edward Snowden, la NSA aurait procédé à 70.3 millions
d'enregistrements de données téléphoniques de citoyens français sur une période
d'un mois, entre décembre 2012 et janvier 2013.Des méthodes et des cibles plus précises
Ces enregistrements concernent non seulement des échanges téléphoniques, avec la détection automatique de certains numéros, mais aussi l'envoi de SMS en fonction de mots clés. Les techniques utilisées par la NSA restent un mystère. Mais elles répondraient à deux codes distincts. Ainsi, 62,5 millions de données téléphoniques ont été collectées en France entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013 sous le code "DRTBOX". Le code "WHITEBOX" concerne l'enregistrement, sur la même période, de 7,8 millions d'autres éléments.
A la lecture des
informations révélées par Le Monde et lemonde.fr, on apprend aussi que toutes les connexions de
chaque cible sont archivées, précise le journal. Les cibles justement. Qui
sont-elles ? Des personnes suspectées d'être liées à des activités terroristes,
on s'en doute, mais pas seulement. Le monde des affaires, les milieux politiques
ou encore l'administration française intéresseraient aussi de près la
NSA.
NSA. L'ambassadeur américain à Paris convoqué par Fabius
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a convoqué ce lundi l'ambassadeur américain à Paris, pour lui demander des explications sur l'espionnage de la NSA en France.
«J'ai convoqué immédiatement l'ambassadeur des Etats-Unis qui sera reçu ce matin même au Quai d'Orsay», a déclaré Laurent Fabius à son arrivée à une réunion européenne à Luxembourg.
Selon Le Monde, des informations transmises par Edward Snowden révèlent des millions d'interceptions de communications en France par la NSA en janvier 2013.
L'hostilité envers les homosexuels demeure dans les Balkans
(AFP)
Belgrade — Lorsque Djordje annonce à ses parents qu'il est homosexuel leur réaction est de l'expulser de leur foyer à Belgrade.
"Tu n'auras pas ce choix de vie sous mon toit", lui avait lancé sa mère, se souvient Djordje, un jeune homme aux yeux bleus, cheveux bruns et portant une courte barbe. "Soit tu changes, soit tu t'en vas", lui avait fait comprendre sa famille.
Un an plus tard, Djordje, 23 ans, a perdu son travail dans une maison d'édition lorsque son propriétaire a vu sur Facebook des photos de lui avec son partenaire.
Lorsqu'il a été battu l'année dernière par un jeune inconnu qui hurlait des insultes anti-gays, Djordje, qui ne souhaite pas dévoiler son nom de famille, s'est adressé à la police mais l'agresseur n'a toujours pas été découvert.
Son histoire est révélatrice de l'ambiance régnant dans les Balkans, une région très conservatrice, dont les sociétés font toujours preuve d'intolérance envers les minorités sexuelles.
Selon différents sondages, près de 70% des habitants de cette région estiment que l'homosexualité est une maladie.
Les actes d'hostilité contre les homosexuels augmentent dès qu'une Gay Pride est annoncée, un événement accompagné de hauts risques sécuritaires.
Le mois dernier, la Serbie a interdit pour la troisième année consécutive la tenue d'une Gay Pride, invoquant des raisons de sécurité après que celle de 2010 eut été marquée par de violents incidents ayant fait plus de 150 blessés.
Dimanche, la capitale du Monténégro Podgorica accueille sa première Gay Pride après que celle organisée en juillet dans la ville côtière de Budva a été émaillée d'incidents.
La police monténégrine a annoncé le déploiement de 2.000 policiers pour assurer le bon déroulement de la manifestation.
Petar, qui ne dévoile pas son nom de famille, a vécu quatre ans avec son ami à Podgorica dans le secret.
"Nous vivons dans la peur, nous devons nous cacher, mais au moins la Gay Pride de juillet a provoqué un début de débat sur nos droits", a-t-il dit à l'AFP.
En Macédoine voisine, la seule annonce de l'éventuelle organisation d'une Gay Pride a provoqué un tollé dans l'opinion publique suivie d'appels en faveur d'une modification d'un article de la Constitution qui préciserait que le mariage ne peut-être conclu qu'entre un homme et une femme.
Les militants pour les droits des homosexuels soulignent l'absence de toute procédure légale permettant aux personnes ayant subi une opération de changement de sexe de changer d'identité, les laissant dans un vide juridique et les privant ainsi des droits les plus élémentaires.
"Ce n'est pas facile d'être gay au Kosovo", murmure une photographe de 27 ans de Pristina qui ne s'identifie que par ses initiales M.G.
Son orientation sexuelle lui a valu d'être limogée de son travail et d'être expulsée de son foyer par sa famille.
En Bosnie, l'unique tentative d'organiser une Gay Pride, en 2008, s'est soldée par des violences qui ont fait huit blessés. Des dizaines d'islamistes radicaux et d'extrémistes ont agressé les participants avant même que la marche ne débute.
La Croatie, devenue en juillet le 28ème membre de l'Union européenne, est le seul pays de la région où les droits des homosexuels se sont graduellement améliorés.
Pays catholique très conservateur, la Croatie a néanmoins réalisé d'importants progrès et prépare actuellement une loi qui permettra aux couples homosexuels d'enregistrer leur partenariat.
A Belgrade, Djordje et son ami Isein, 31 ans, sont ensemble depuis deux ans, mais ils font remarquer qu'ils "ne peuvent que rêver d'une telle union" qui rendrait officielle leur relation. Les parents de Djordje ont mis trois ans à accepter son homosexualité.
"Désormais nous leur rendons visite régulièrement, mais si quelqu'un hors de la famille est présent, alors on lui dit que je suis un ami", dit Isein.
"En aucun cas ils (la famille de Djordje) n'admettraient devant leurs voisins ou amis que leur fils est homosexuel", ajoute-t-il.
Isein a lui aussi été chassé de chez lui à l'âge de 18 ans, lorsqu'il a informé sa famille qu'il était homosexuel.
"Ils refusaient de manger à la même table que moi (...) ils ont séparé leurs couverts des miens de peur d'être 'infectés'", raconte Isein qui n'a plus aucun contact avec sa famille depuis.
Les oeuvres de Banksy à New York protégées par des grilles et vigiles
New York - Des vigiles protégeaient samedi à New York deux des dernières réalisations de l'artiste de rue Bansky, pour éviter les dégradations qui ont accompagné ses créations ces derniers jours.
Le célèbre Britannique, dont l'identité véritable reste un mystère, est en "résidence" depuis le début du mois dans les rues de New York, faisant courir hipsters et amateurs, en dévoilant chaque jour une nouvelle création, dont l'endroit est annoncé sur internet.
Les amateurs se ruent alors sur place mais la plupart des oeuvres sont rapidement taguées ou vandalisées.
Banksy a accroché vendredi deux toiles sous l'ancienne voie ferrée de la high line à Chelsea, à l'angle de la 24e rue de la 10e avenue. Samedi, un ruban jaune de police en limitait le périmètre, et deux vigiles ne laissaient s'approcher les nombreux curieux qu'au compte-goutte.
"Vous avez cinq minutes. Il est interdit de manger, de boire ou de toucher les oeuvres", déclarait un vigile. Des grilles protégeront l'espace à partir de minuit, a précisé l'un d'eux à l'AFP.
Il a expliqué que c'était le propriétaire d'un immeuble en construction à côté qui avait décidé de ces mesures, pour éviter toute dégradation.
A Williamsburg (Brooklyn), la propriétaire d'un immeuble que Banksy a décoré d'un pochoir montrant deux geishas sur un pont, a elle aussi embauché vendredi des vigiles, face à la foule et aux incidents.
L'oeuvre, dévoilée jeudi, avait été rapidement taguée, le tageur a été attaqué par des fans qui ont ensuite essayé de réparer au mieux les dégâts, a expliqué Cara Tabachnick au New York magazine.
Un autre petit pochoir cette semaine à Tribeca a également créé beaucoup d'agitation. Il représentait en bas d'un mur les tours jumelles du World Trade Center, un chrysanthème orange accroché à l'une d'elle. Celui-là n'a pas été défiguré, un plexigas a été installé pour le protéger et des passants y ont même laissé des fleurs.
Si ce show new-yorkais, intitulé "Better Out Than In" (mieux vaut dehors que dedans) met les fans en transe, il n'est pas du goût de la police ou du maire Michael Bloomberg.
"Les graffitis dégradent les propriétés, c'est une signe de décadence et de perte de contrôle", a-t-il déclaré cette semaine. "Il y a des places pour l'art, et d'autres qui ne le sont pas", a-t-il ajouté.
Pékin — L'agence spatiale américaine (Nasa) a annulé sa décision d'exclure des scientifiques chinois d'une conférence d'astronomie dans un de ses centres, après une menace de boycottage d'astronomes américains, a rapporté lundi l'agence de presse officielle chinoise.
La Nasa avait rejeté les demandes de participation de scientifiques chinois à un colloque consacré aux découvertes d'exoplanètes début novembre à son centre Ames en Californie (ouest), disant le faire en raison de leur nationalité et y être obligée par une loi fédérale.
Un comité de la Nasa a depuis écrit aux six astronomes chinois concernés pour les informer avoir changé de position, a précisé l'agence Chine nouvelle.
"Nous avons pu entretemps clarifier les objectifs de la loi (du Congrès) à laquelle nous faisions référence, et avons le plaisir de vous informer que nous avons modifié notre décision et que votre dossier (pour participer au colloque) est en préparation", selon le courrier de la Nasa, cité par Chine nouvelle. "Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous".
La décision initiale de la Nasa avait provoqué un tollé dans la communauté scientifique et conduit des astronomes américains de premier plan, dont Debra Fischer, de l'université de Yale, à annoncer qu'ils boycotteraient le colloque en signe de protestation.
"Je ne peux en bonne conscience participer à une conférence qui discrimine comme cela", avait insisté Geoff Marcy, professeur de l'Université de Californie à Berkeley, dans un courrier électronique aux organisateurs de la conférence.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait également protesté, qualifiant l'exclusion des six scientifiques de "discriminatoire" et rappelant que la politique n'avait pas sa place dans des rencontres purement académiques.
De son côté, le représentant Frank Wolf, auteur de la loi à laquelle se référaient les fonctionnaires du centre Ames, avait expliqué que ceux-ci avait "mal interprété" le texte qui "n'impose aucune restriction sur des activités de citoyens chinois, à moins qu'ils ne soient des représentants officiels du gouvernement".
Face à la polémique, le patron de l'agence spatiale Charles Bolden avait estimé le 11 octobre que cette situation était "regrettable" et avait promis de revoir les demandes de ces chercheurs une fois que le gouvernement fédéral fonctionnerait de nouveau.
Une grande partie des agences fédérales avait en effet été fermées au début du mois en raison du blocage budgétaire au Congrès, et 97% des employés de la Nasa avaient été alors mis en congé sans solde.
"Je me considère comme intellectuel. Donc j'aimerais évidemment avoir un emploi où je peux me servir de ce que je connais du monde", ajoute-t-il.
Ses aphorismes ont piqué la fierté nationale, au moment où des éditorialistes ou penseurs de droite accusent le généreux système d'aide sociale de rendre tout un peuple trop indolent.
La chef du gouvernement social-démocrate Helle Thorning-Schmidt a dû réagir après cet éloge de la dépendance: "Nous allons examiner toutes nos mesures pour l'emploi, et s'il y a des gens comme Robert le paresseux, nous allons exiger d'eux davantage", avait-elle dit peu après le débat qui a fait de Robert une célébrité.
Pas de véritable diplôme
Le Danemark a de fait revu à la baisse sa couverture sociale, touché par une grave crise de l'immobilier en 2007-2009, puis une stagnation économique depuis 2010.
Il a fait des études, il a étudié les sciences sociales et la philosophie "quelques années", s'est essayé au chinois pendant un trimestre, et a fait six mois de bénévolat en Zambie. Mais il n'a jamais obtenu un diplôme.
"Malheureusement je n'ai pas de paperasse pour montrer ce que je sais", résume-t-il.
La situation ne lui déplaît pas. Mais il ne faut pas lui demander ce qu'il adviendrait du Danemark si tout le monde l'imitait.
"C'est une question ridicule, et je n'aime pas y répondre. Dans les prisons et dans les journaux, il y a des tas de gens que vous pouvez montrer du doigt pour dire: comment le Danemark tournerait-il si tout le monde était comme eux?", s'emporte-t-il.
"Tout le monde n'est pas comme moi, et ne le sera jamais", tranche-t-il.
"Travailler le moins possible"
Le travail n'est pas moralement supérieur à l'oisiveté: "Être Danois est suffisant pour obtenir de la nourriture, un toit et de quoi se vêtir", argumente-t-il.
"Après ça, 95% des gens se diront: j'aimerais vraiment aussi avoir une maison, une voiture, une résidence secondaire, et passer des vacances à Londres et Ibiza. C'est pour ça qu'ils prennent un emploi. Personne ne le fait pour le bien de la société", poursuit-il.
En juin, une étude d'un centre de recherche danois, le CEPOS, ultra-libéral, concluait qu'un Etat-Providence généreux réduisait non seulement la motivation des individus à trouver un travail, mais aussi leur ardeur quand ils en ont un.
"Plus l'Etat-Providence est généreux, moins l'individu travaille dur", commente un des auteurs, Casper Hunnerup Dahl, pour qui le Danemark risque d'enfanter une génération "préférant travailler le moins possible".
Imperméable à la critique, "Robert le paresseux" entend pourtant tirer parti de sa célébrité.
Il a un site internet où il vend des vêtements aux inscriptions ironiques comme "Garde ton boulot de merde".
Il projette de se lancer dans une campagne municipale à Copenhague, espérant bénéficier de l'effet notoriété du "Koh Lanta" danois, où il apparaît. "Les gens voient que j'ai le sens de l'humour et que je fais ma part du boulot" sur l'île, commente-t-il.
Il apparaît sur les publicités d'une marque de compléments nutritionnels contre la fatigue. "À présent ma fatigue est complètement partie", dit-il sur des affiches publicitaires.
Il ne dépend donc plus de l'aide sociale. "J'ai en fait moins d'argent que quand je vivais des allocations", regrette-t-il cependant.
La priorité pour les services de secours est d'éteindre un feu qui a déjà ravagé 40 000 hectares près de Lithgow, une bourgade à deux heures de route à l'ouest de Sydney. Les pompiers craignent que la montée prévue des températures mardi et mercredi accroisse encore la violence du feu et le fonde avec un autre incendie, dans les Montagnes bleues, ce "méga-incendie" pouvant alors menacer plusieurs zones habitées. "Je ne pense pas avoir jamais utilisé le mot 'méga-incendie', a déclaré le chef des pompiers de l'Etat, Shane Fitzsimmons. Mais en se basant sur les données météo disponibles, il est fort probable que ces deux incendies [...] vont fusionner à un moment donné."
Les pompiers ont passé la nuit à mettre en place des pare-feu afin d'empêcher un tel scénario. Shane Fitzsimmons a en revanche démenti que les quelque 76 000 habitants des Montagnes bleues, la chaîne de montagnes à proximité de Sydney, allaient être évacués. La population du village de Bell, en revanche, a été invité à quitter les lieux.
Voir le portfolio : "En Australie, les flammes font rage dans les Montagnes bleues"
Les amateurs se ruent alors sur place mais la plupart des oeuvres sont rapidement taguées ou vandalisées.
Banksy a accroché vendredi deux toiles sous l'ancienne voie ferrée de la high line à Chelsea, à l'angle de la 24e rue de la 10e avenue. Samedi, un ruban jaune de police en limitait le périmètre, et deux vigiles ne laissaient s'approcher les nombreux curieux qu'au compte-goutte.
"Vous avez cinq minutes. Il est interdit de manger, de boire ou de toucher les oeuvres", déclarait un vigile. Des grilles protégeront l'espace à partir de minuit, a précisé l'un d'eux à l'AFP.
Il a expliqué que c'était le propriétaire d'un immeuble en construction à côté qui avait décidé de ces mesures, pour éviter toute dégradation.
A Williamsburg (Brooklyn), la propriétaire d'un immeuble que Banksy a décoré d'un pochoir montrant deux geishas sur un pont, a elle aussi embauché vendredi des vigiles, face à la foule et aux incidents.
L'oeuvre, dévoilée jeudi, avait été rapidement taguée, le tageur a été attaqué par des fans qui ont ensuite essayé de réparer au mieux les dégâts, a expliqué Cara Tabachnick au New York magazine.
Un autre petit pochoir cette semaine à Tribeca a également créé beaucoup d'agitation. Il représentait en bas d'un mur les tours jumelles du World Trade Center, un chrysanthème orange accroché à l'une d'elle. Celui-là n'a pas été défiguré, un plexigas a été installé pour le protéger et des passants y ont même laissé des fleurs.
Si ce show new-yorkais, intitulé "Better Out Than In" (mieux vaut dehors que dedans) met les fans en transe, il n'est pas du goût de la police ou du maire Michael Bloomberg.
"Les graffitis dégradent les propriétés, c'est une signe de décadence et de perte de contrôle", a-t-il déclaré cette semaine. "Il y a des places pour l'art, et d'autres qui ne le sont pas", a-t-il ajouté.
La Nasa annule l'exclusion de scientifiques chinois
(AFP)
La Nasa avait rejeté les demandes de participation de scientifiques chinois à un colloque consacré aux découvertes d'exoplanètes début novembre à son centre Ames en Californie (ouest), disant le faire en raison de leur nationalité et y être obligée par une loi fédérale.
Un comité de la Nasa a depuis écrit aux six astronomes chinois concernés pour les informer avoir changé de position, a précisé l'agence Chine nouvelle.
"Nous avons pu entretemps clarifier les objectifs de la loi (du Congrès) à laquelle nous faisions référence, et avons le plaisir de vous informer que nous avons modifié notre décision et que votre dossier (pour participer au colloque) est en préparation", selon le courrier de la Nasa, cité par Chine nouvelle. "Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous".
La décision initiale de la Nasa avait provoqué un tollé dans la communauté scientifique et conduit des astronomes américains de premier plan, dont Debra Fischer, de l'université de Yale, à annoncer qu'ils boycotteraient le colloque en signe de protestation.
"Je ne peux en bonne conscience participer à une conférence qui discrimine comme cela", avait insisté Geoff Marcy, professeur de l'Université de Californie à Berkeley, dans un courrier électronique aux organisateurs de la conférence.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait également protesté, qualifiant l'exclusion des six scientifiques de "discriminatoire" et rappelant que la politique n'avait pas sa place dans des rencontres purement académiques.
De son côté, le représentant Frank Wolf, auteur de la loi à laquelle se référaient les fonctionnaires du centre Ames, avait expliqué que ceux-ci avait "mal interprété" le texte qui "n'impose aucune restriction sur des activités de citoyens chinois, à moins qu'ils ne soient des représentants officiels du gouvernement".
Face à la polémique, le patron de l'agence spatiale Charles Bolden avait estimé le 11 octobre que cette situation était "regrettable" et avait promis de revoir les demandes de ces chercheurs une fois que le gouvernement fédéral fonctionnerait de nouveau.
Une grande partie des agences fédérales avait en effet été fermées au début du mois en raison du blocage budgétaire au Congrès, et 97% des employés de la Nasa avaient été alors mis en congé sans solde.
Danemark: "Robert le paresseux" questionne l'Etat-Providence
De Sören BILLING (AFP)
Copenhague — Surnommé "Robert le paresseux", un Danois qui vit depuis dix ans de l'aide sociale et vend des pulls "Chômeur et fier de l'être", nourrit le débat dans son pays sur les limites de l'État-providence.
Robert Nielsen, 45 ans, a gagné son surnom après son apparition dans un débat télévisé l'an dernier où il a expliqué qu'il préférait vivre de ses allocations plutôt que de prendre un emploi qui ne lui convenait pas.
"Je n'ai jamais adhéré à l'idée fausse qu'il faut avoir un emploi pour avoir une belle vie", dit-il à l'AFP."Je me considère comme intellectuel. Donc j'aimerais évidemment avoir un emploi où je peux me servir de ce que je connais du monde", ajoute-t-il.
Ses aphorismes ont piqué la fierté nationale, au moment où des éditorialistes ou penseurs de droite accusent le généreux système d'aide sociale de rendre tout un peuple trop indolent.
La chef du gouvernement social-démocrate Helle Thorning-Schmidt a dû réagir après cet éloge de la dépendance: "Nous allons examiner toutes nos mesures pour l'emploi, et s'il y a des gens comme Robert le paresseux, nous allons exiger d'eux davantage", avait-elle dit peu après le débat qui a fait de Robert une célébrité.
Pas de véritable diplôme
Le Danemark a de fait revu à la baisse sa couverture sociale, touché par une grave crise de l'immobilier en 2007-2009, puis une stagnation économique depuis 2010.
Mais il reste un pays où la plupart des salariés quittent leur poste à 16h00, et les chômeurs ont droit à 80% de leur ancien salaire pendant deux ans. Le chômage est d'ailleurs relativement bas (5,6%).
Depuis douze ans, Robert Nielsen a pris des emplois dans la parqueterie et chez McDonald's, mais jamais très longtemps avant de retourner au chômage. "Ils attendaient trop des gens", dit-il de la chaîne de hamburgers.Il a fait des études, il a étudié les sciences sociales et la philosophie "quelques années", s'est essayé au chinois pendant un trimestre, et a fait six mois de bénévolat en Zambie. Mais il n'a jamais obtenu un diplôme.
"Malheureusement je n'ai pas de paperasse pour montrer ce que je sais", résume-t-il.
La situation ne lui déplaît pas. Mais il ne faut pas lui demander ce qu'il adviendrait du Danemark si tout le monde l'imitait.
"C'est une question ridicule, et je n'aime pas y répondre. Dans les prisons et dans les journaux, il y a des tas de gens que vous pouvez montrer du doigt pour dire: comment le Danemark tournerait-il si tout le monde était comme eux?", s'emporte-t-il.
"Tout le monde n'est pas comme moi, et ne le sera jamais", tranche-t-il.
"Travailler le moins possible"
Le travail n'est pas moralement supérieur à l'oisiveté: "Être Danois est suffisant pour obtenir de la nourriture, un toit et de quoi se vêtir", argumente-t-il.
"Après ça, 95% des gens se diront: j'aimerais vraiment aussi avoir une maison, une voiture, une résidence secondaire, et passer des vacances à Londres et Ibiza. C'est pour ça qu'ils prennent un emploi. Personne ne le fait pour le bien de la société", poursuit-il.
En juin, une étude d'un centre de recherche danois, le CEPOS, ultra-libéral, concluait qu'un Etat-Providence généreux réduisait non seulement la motivation des individus à trouver un travail, mais aussi leur ardeur quand ils en ont un.
"Plus l'Etat-Providence est généreux, moins l'individu travaille dur", commente un des auteurs, Casper Hunnerup Dahl, pour qui le Danemark risque d'enfanter une génération "préférant travailler le moins possible".
Imperméable à la critique, "Robert le paresseux" entend pourtant tirer parti de sa célébrité.
Il a un site internet où il vend des vêtements aux inscriptions ironiques comme "Garde ton boulot de merde".
Il projette de se lancer dans une campagne municipale à Copenhague, espérant bénéficier de l'effet notoriété du "Koh Lanta" danois, où il apparaît. "Les gens voient que j'ai le sens de l'humour et que je fais ma part du boulot" sur l'île, commente-t-il.
Il apparaît sur les publicités d'une marque de compléments nutritionnels contre la fatigue. "À présent ma fatigue est complètement partie", dit-il sur des affiches publicitaires.
Il ne dépend donc plus de l'aide sociale. "J'ai en fait moins d'argent que quand je vivais des allocations", regrette-t-il cependant.
DIVERS
Australie : les pompiers toujours à l'œuvre dans le sud-est
Le Monde.fr avec AFP
Depuis jeudi, le sud-est de l'Australie est ravagé par des incendies d'une ampleur sans précédent dans la région de Sydney, en proie à la sécheresse et à des températures anormalement élevées. Les pompiers tentaient lundi matin de circonscrire plusieurs sinistres, afin d'éviter qu'ils ne se rejoignent.
Des dizaines de feux ont été éteints, mais 58 continuaient de progresser, et 12 étaient considérés comme hors contrôle. Une épaisse fumée blanche continuait de flotter au-dessus de Sydney. Plus de 200 habitations ont déjà été détruites et 120 autres endommagées dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, qui a déclaré dimanche l'état d'urgence.La priorité pour les services de secours est d'éteindre un feu qui a déjà ravagé 40 000 hectares près de Lithgow, une bourgade à deux heures de route à l'ouest de Sydney. Les pompiers craignent que la montée prévue des températures mardi et mercredi accroisse encore la violence du feu et le fonde avec un autre incendie, dans les Montagnes bleues, ce "méga-incendie" pouvant alors menacer plusieurs zones habitées. "Je ne pense pas avoir jamais utilisé le mot 'méga-incendie', a déclaré le chef des pompiers de l'Etat, Shane Fitzsimmons. Mais en se basant sur les données météo disponibles, il est fort probable que ces deux incendies [...] vont fusionner à un moment donné."
Les pompiers ont passé la nuit à mettre en place des pare-feu afin d'empêcher un tel scénario. Shane Fitzsimmons a en revanche démenti que les quelque 76 000 habitants des Montagnes bleues, la chaîne de montagnes à proximité de Sydney, allaient être évacués. La population du village de Bell, en revanche, a été invité à quitter les lieux.
Voir le portfolio : "En Australie, les flammes font rage dans les Montagnes bleues"
Japon: recherches de 19 disparus à Oshima, nouvelle tempête annoncée
Tokyo - Les recherches se poursuivaient lundi sur la petite île japonaise d'Oshima pour retrouver 19 personnes toujours portées manquantes depuis le typhon de mercredi dernier, alors qu'une nouvelle violente tempête est annoncée.
Les secouristes avaient dû interrompre leurs opérations durant le week-end en raison de très mauvaises conditions météo qui ont d'ailleurs empêché le Premier ministre Shinzo Abe de se rendre sur cette île volcanique à 120 km au sud de Tokyo où 27 personnes ont trouvé la mort depuis le passage de Wipha.
Au total, Wipha a tué 29 personnes au Japon, selon un bilan encore provisoire.
Durant le week-end, 2.300 résidents de l'île ont quitté leurs habitations pour se réfugier dans des abris et centres d'hébergement, du fait de pluies torrentielles.
Lundi matin, dès l'alerte levée, 1.200 pompiers, soldats et policiers ont repris le ratissage des zones dévastées par des glissements de terrain et des coulées de boue qui ont enseveli des maisons.
Le maire d'Oshima, Masafumi Kawashima, a indiqué qu'il fallait faire vite "car un nouveau typhon approche et on s'attend à de nouvelles trombes d'eau".
Actuellement à l'est des Philippines, le typhon Francisco, jugé "très puissant" par les météorologues, s'approche du Japon à une vitesse de 10 km/heure, a précisé l'agence météorologique japonaise lundi matin.
Selon cette agence, Francisco devrait toucher jeudi matin l'île d'Okinawa, à l'extrême de l'archipel.
Au total, Wipha a tué 29 personnes au Japon, selon un bilan encore provisoire.
Durant le week-end, 2.300 résidents de l'île ont quitté leurs habitations pour se réfugier dans des abris et centres d'hébergement, du fait de pluies torrentielles.
Lundi matin, dès l'alerte levée, 1.200 pompiers, soldats et policiers ont repris le ratissage des zones dévastées par des glissements de terrain et des coulées de boue qui ont enseveli des maisons.
Le maire d'Oshima, Masafumi Kawashima, a indiqué qu'il fallait faire vite "car un nouveau typhon approche et on s'attend à de nouvelles trombes d'eau".
Actuellement à l'est des Philippines, le typhon Francisco, jugé "très puissant" par les météorologues, s'approche du Japon à une vitesse de 10 km/heure, a précisé l'agence météorologique japonaise lundi matin.
Selon cette agence, Francisco devrait toucher jeudi matin l'île d'Okinawa, à l'extrême de l'archipel.
Grèce : le mystère de «l'Ange blond», retrouvée dans un camp rom
Cet fillette de 4 ans a été retrouvée la semaine dernière dans un camp Rom en Grèce. Depuis, les autorités cherchent à l'identifier. ( AFP )
Le mystère de «l'ange blond» n'a toujours pas été éclairci. La véritable identité de la fillette de 4 ans découverte la semaine dernière dans un camp de Roms du centre du pays, au sein d'une famille qui n'est pas la sienne, était toujours mystérieuse ce lundi.
Les cheveux et la peau très clairs, les yeux verts, l'enfant apparaît sur certains clichés diffusés par la police vêtue d'un jogging froissé, fines nattes dans une coiffure désordonnée. Sur une autre photo, chevelure peignée, elle esquisse un léger sourire. Ce lundi, une vidéo dévoilée par le site Alphatv montre la petite fille faisant quelques pas de danse en compagnie d'une femme.
D'où vient-elle ? Aux nombreuses spéculations alimentées par cette affaire, les avocats du couple chez lequel elle a été retrouvée ont tenté de couper court: «Il n'y eu aucun enlèvement, aucun vol, aucun trafic. Ils n'ont pas acheté l'enfant», a déclaré Me Konstantinos Katsavos. «Il s'agit d'une femme qui ne pouvait pas élever cet enfant et qui par l'intermédiaire d'une tierce personne l'a confiée au couple en 2009 peu après sa naissance», a affirmé sa consoeur Me Marietta Palavra.
Cette femme, de nationalité «étrangère», ont ajouté les avocats sans plus de précision, est actuellement recherchée par les autorités grecques pour confirmer la version du couple interpellé. En attendant, l'homme de 40 ans et la femme de 39 ans sont actuellement incarcérés et mis en examen pour enlèvement.
Une capture d'écran de la vidéo de «l'Ange blond»
Comment a-t-elle été traitée ? La famille qui a accueilli l'enfant assure qu'elle a toujours été très bien traitée. A la télévision grecque, Kostas, se présentant comme le frère de l'homme écroué, a expliqué que l'enfant leur avait été «donné» et qu'ils l'avaient élevé de la meilleure des façons. «Elle avait des problèmes aux yeux, raconte-t-il. Nous l'avons emmenée chez le docteur. Nous ne l'avons pas prise pour la vendre. Nous l'aimons tellement, avec tant de passion». Elle parle «la langue des Roms» et comprend le grec, a précisé le responsable de l'association «Le sourire de l'enfant», qui a accueilli la fillette. Au sein de sa famille rom, elle s'appelait «Maria».
Comment a-t-elle été retrouvée ? Les autorités grecques l'ont découverte mercredi lors d'une perquisition de routine dans un camp de Roms de la ville de Farsala (centre) où la fillette se trouvait au domicile du couple qui s'est révélé, après examens ADN, n'avoir aucun lien de parenté avec elle.
Ce sont ses caractéristiques physiques qui ont attiré l'attention de la police, alors qu'elle jouait, parmi quatre autres enfants au teint mat, dans le préfabriqué où loge la famille. Malgré les photos diffusées par la police, personne ne l'a pour l'instant identifiée.
Une famille dans le viseur de la police Selon le communiqué de la police, le couple a changé à plusieurs reprises d'explications sur la provenance de la fillette. Après avoir soutenu qu'elle était née d'un père canadien, rencontré en Crète par la femme de 40 ans, ils ont affirmé l'avoir trouvée abandonnée à l'extérieur d'un supermarché puis, dans une autre version, qu'il l'avait obtenue par sa mère, une Bulgare.
«La fillette peut avoir été enlevée dans un hôpital, ou abandonnée par une mère célibataire» a déclaré à la presse Vassilis Halatsis, directeur régional de la police pour la région centrale de Thessalie.
L'homme et la femme ont par ailleurs déclaré 14 autres enfants dans trois villes différentes, selon un communiqué de la police qui émet des doutes sur la réalité de ces naissances puisque trois enfants seraient nés en cinq mois entre juin et novembre 1993 et trois autres d'octobre 1994 à février 1995.
VIDEO. Les autorités à la recherche de la famille de «l'ange blond»
D'où vient-elle ? Aux nombreuses spéculations alimentées par cette affaire, les avocats du couple chez lequel elle a été retrouvée ont tenté de couper court: «Il n'y eu aucun enlèvement, aucun vol, aucun trafic. Ils n'ont pas acheté l'enfant», a déclaré Me Konstantinos Katsavos. «Il s'agit d'une femme qui ne pouvait pas élever cet enfant et qui par l'intermédiaire d'une tierce personne l'a confiée au couple en 2009 peu après sa naissance», a affirmé sa consoeur Me Marietta Palavra.
Cette femme, de nationalité «étrangère», ont ajouté les avocats sans plus de précision, est actuellement recherchée par les autorités grecques pour confirmer la version du couple interpellé. En attendant, l'homme de 40 ans et la femme de 39 ans sont actuellement incarcérés et mis en examen pour enlèvement.
Une capture d'écran de la vidéo de «l'Ange blond»
Comment a-t-elle été traitée ? La famille qui a accueilli l'enfant assure qu'elle a toujours été très bien traitée. A la télévision grecque, Kostas, se présentant comme le frère de l'homme écroué, a expliqué que l'enfant leur avait été «donné» et qu'ils l'avaient élevé de la meilleure des façons. «Elle avait des problèmes aux yeux, raconte-t-il. Nous l'avons emmenée chez le docteur. Nous ne l'avons pas prise pour la vendre. Nous l'aimons tellement, avec tant de passion». Elle parle «la langue des Roms» et comprend le grec, a précisé le responsable de l'association «Le sourire de l'enfant», qui a accueilli la fillette. Au sein de sa famille rom, elle s'appelait «Maria».
Comment a-t-elle été retrouvée ? Les autorités grecques l'ont découverte mercredi lors d'une perquisition de routine dans un camp de Roms de la ville de Farsala (centre) où la fillette se trouvait au domicile du couple qui s'est révélé, après examens ADN, n'avoir aucun lien de parenté avec elle.
Ce sont ses caractéristiques physiques qui ont attiré l'attention de la police, alors qu'elle jouait, parmi quatre autres enfants au teint mat, dans le préfabriqué où loge la famille. Malgré les photos diffusées par la police, personne ne l'a pour l'instant identifiée.
Une famille dans le viseur de la police Selon le communiqué de la police, le couple a changé à plusieurs reprises d'explications sur la provenance de la fillette. Après avoir soutenu qu'elle était née d'un père canadien, rencontré en Crète par la femme de 40 ans, ils ont affirmé l'avoir trouvée abandonnée à l'extérieur d'un supermarché puis, dans une autre version, qu'il l'avait obtenue par sa mère, une Bulgare.
«La fillette peut avoir été enlevée dans un hôpital, ou abandonnée par une mère célibataire» a déclaré à la presse Vassilis Halatsis, directeur régional de la police pour la région centrale de Thessalie.
L'homme et la femme ont par ailleurs déclaré 14 autres enfants dans trois villes différentes, selon un communiqué de la police qui émet des doutes sur la réalité de ces naissances puisque trois enfants seraient nés en cinq mois entre juin et novembre 1993 et trois autres d'octobre 1994 à février 1995.
VIDEO. Les autorités à la recherche de la famille de «l'ange blond»
leparisien.fr
Chine: une métropole recouverte d’un épais brouillard de pollution
Une épaisse chape de pollution recouvrait lundi une métropole du nord-est de la Chine célèbre pour son festival de glace, y abaissant la visibilité à 10 mètres selon des médias -- un nouveau phénomène qui reflète l’ampleur des défis environnementaux du pays.
Un brouillard de couleur brun foncé s’est abattu sur les rues de Harbin, réduisant à des silhouettes indistinctes bâtiments, circulation automobile et feux de signalisation, selon des images diffusées par la télévision d’Etat CCTV
Des automobilistes ayant brûlé des feux rouges parce qu’ils ne pouvaient pas distinguer clairement la couleur du feu «ne seront pas sanctionnés», a indiqué un cadre local chargé de la circulation, Xue Yuqing, cité par l’agence Chine nouvelle.
Selon les données de stations de contrôle de l’air au centre de Harbin, les concentrations en particules fines, les PM2,5 -- jugées particulièrement nocives pour la santé --, ont atteint 900 microgrammes par m3, presque 40 fois le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’indice de pollution fourni était de 500 -- ce qui constitue théoriquement le niveau maximal mesuré par l’échelle chinoise-- , mais a été décrit comme «hors échelle».
Les écoles primaires ont annulé leurs classes, les autocars longue distance ont interrompu leur service et les autoroutes ont été fermées, même si des collisions entre plusieurs véhicules y étaient encore recensées, selon les médias.
Le brouillard sur Harbin intervient alors que la ville vient de redémarrer son système public de chauffage à l’approche de la période hivernale, particulièrement rude dans la région, a précisé le quotidien Beijing Times.
Les niveaux de pollution de l’air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, en raison essentiellement des émissions des centrales à charbon.
Un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives avait enveloppé Pékin, ainsi que le nord et l’est de la Chine, en janvier dernier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu’une ruée sur les masques filtrants.
Le gouvernement avait annoncé en juin qu’il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l’amélioration de la qualité de l’air dans leurs villes.
La pollution de l’air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine sur la seule année 2010, avait estimé l’organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier.
Un brouillard de couleur brun foncé s’est abattu sur les rues de Harbin, réduisant à des silhouettes indistinctes bâtiments, circulation automobile et feux de signalisation, selon des images diffusées par la télévision d’Etat CCTV
Des automobilistes ayant brûlé des feux rouges parce qu’ils ne pouvaient pas distinguer clairement la couleur du feu «ne seront pas sanctionnés», a indiqué un cadre local chargé de la circulation, Xue Yuqing, cité par l’agence Chine nouvelle.
Selon les données de stations de contrôle de l’air au centre de Harbin, les concentrations en particules fines, les PM2,5 -- jugées particulièrement nocives pour la santé --, ont atteint 900 microgrammes par m3, presque 40 fois le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’indice de pollution fourni était de 500 -- ce qui constitue théoriquement le niveau maximal mesuré par l’échelle chinoise-- , mais a été décrit comme «hors échelle».
Les écoles primaires ont annulé leurs classes, les autocars longue distance ont interrompu leur service et les autoroutes ont été fermées, même si des collisions entre plusieurs véhicules y étaient encore recensées, selon les médias.
Le brouillard sur Harbin intervient alors que la ville vient de redémarrer son système public de chauffage à l’approche de la période hivernale, particulièrement rude dans la région, a précisé le quotidien Beijing Times.
Les niveaux de pollution de l’air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, en raison essentiellement des émissions des centrales à charbon.
Un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives avait enveloppé Pékin, ainsi que le nord et l’est de la Chine, en janvier dernier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu’une ruée sur les masques filtrants.
Le gouvernement avait annoncé en juin qu’il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l’amélioration de la qualité de l’air dans leurs villes.
La pollution de l’air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine sur la seule année 2010, avait estimé l’organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier.
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