HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Les fidèles du Cavaliere prêts à le lâcher
Italie. La volonté de Berlusconi de faire chuter le cabinet Letta provoque une fronde dans son parti.
«L’expérience du gouvernement Letta est terminée», a répété lundi soir Silvio Berlusconi, comme s’il voulait exorciser l’hypothèse que ce soit sa propre vie politique qui touche à sa fin. Pour la première fois, en vingt ans de domination absolue de la droite italienne, une partie de ses troupes pourrait ne plus suivre ses consignes et sauver le gouvernement d’Enrico Letta.
Le règlement de compte final devrait avoir lieu aujourd’hui au Parlement après le discours du Premier ministre. Mais l’éventualité qu’une frange des fidèles de Berlusconi claque la porte du parti est réelle. Hier, il a mené jusqu’au bout des tractations afin d’éviter l’irréparable. A savoir que son dauphin, Angelino Alfano, secrétaire du parti et vice-président du Conseil, ou Fabrizio Cicchitto, le chef de son groupe parlementaire, ne l’abandonnent.
«Geste fou». Certes, les cinq ministres de Forza Italia ont obéi samedi aux ordres du Cavaliere et ont remis leur démission. Comme les parlementaires, ils sont par ailleurs solidaires de Silvio Berlusconi qui, condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale, attaque «une magistrature politisée». Ils dénoncent aussi l’attitude de la gauche, prête à voter la déchéance de son mandat de sénateur dans les prochains jours, alors qu’ils forment un cabinet de grande coalition.
Mais les ministres partagent aussi l’analyse de Letta, selon lequel cette décision de provoquer une crise politique au moment où l’Italie est économiquement à terre, constituerait un «geste fou et irresponsable». «Faire tomber le gouvernement serait une erreur, […] il faut prendre en compte le contexte international et européen», a ainsi lâché Fabrizio Cicchitto qui, avec les autres rebelles, s’en prend aussi aux «mauvais conseillers» de Berlusconi.
Celui-ci a suivi la stratégie de fuite en avant et d’affrontement total préconisée, entre autres, par la députée belliqueuse Daniela Santanchè, désignée par ses adversaires comme la «Cruella» de la droite. Le choix d’une démission des ministres a été fait en comité restreint, sans consulter les intéressés, ni les chefs de groupe. «Un parti qui recueille 30% des suffrages peut avoir une composante extrême, mais il ne peut pas être dirigé par des extrémistes», s’est insurgé Fabrizio Cicchitto, tandis que l’ex-ministre de la Santé Beatrice Lorenzin a comparé Forza Italia à la formation néonazie grecque, Aube dorée.
Pour les «faucons», la seule solution pour sauver le soldat Berlusconi - qui risque d’être rattrapé par d’autres affaires judiciaires - passe par des élections anticipées. Une très improbable victoire pourrait lui permettre de museler la justice. En attendant, la crise lui fait gagner du temps, le laissant au centre du jeu politique. Sauf si les dissidents se révélaient être suffisamment nombreux à soutenir Enrico Letta. Hier, l’un d’entre eux, Carlo Giovanardi, a assuré qu’ils étaient plus de 40 sénateurs, emmenés par Angelino Alfano, disposés à voter la confiance. Ce qui devrait permettre d’éviter la chute du gouvernement.
Claque. Mais l’incertitude devrait planer jusqu’au bout. Hier soir, certains évoquaient même une marche arrière spectaculaire de Silvio Berlusconi et la fin de la crise. Quoi qu’il en soit, l’éventuelle scission représente déjà une claque pour le vieux leader. Ce ne sont pas des alliés politiques qui, comme par le passé, s’apprêtent à le lâcher, mais pour la première fois, ce sont des élus qui lui doivent tout et qui jusqu’à présent lui ont été d’un indéfectible soutien.
Italie : Berlusconi appelle à voter la confiance au gouvernement Letta
Cette déclaration inattendue du Cavaliere survient quatre jours après la crise politique provoquée par son appel à la démission des ministres de son parti.
L’ancien président du conseil italien Silvio Berlusconi a créé la surprise mercredi, en appelant les parlementaires à voter la confiance au gouvernement d’Enrico Letta. «Nous avons décidé, non sans débat interne, de voter la confiance», a déclaré le Cavaliere dans une courte allocution au Sénat, quatre jours après avoir provoqué une crise politique. Sa déclaration a été accueilli par un silence stupéfait dans l’assemblée.
Après avoir accepté de «n’avoir que cinq ministres» au gouvernement, «nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour changer le climat de ce pays», a-t-il expliqué. «Un climat que certains ont comparé à une guerre civile froide», a-t-il ajouté. Cet espoir, «que le pays aille vers une vraie pacification, ce dont il a besoin, nous ne l’avons pas vu s’accomplir», a-t-il regretté. «Nous n’y avons pas renoncé et nous l’avons encore», a-t-il ajouté.
Prenant acte des engagements d'Enrico Letta pour réduire la pression fiscale et garantir la responsabilité des magistrats, Silvio Berlusconi a appelé à voter la confiance au gouvernement qu’il souhaitait faire tomber la veille.
Samedi, Silvio Berlusconi, craignant la perte très probable d’ici à la mi-octobre de son siège de sénateur et donc son immunité parlementaire, après sa condamnation définitive le 1er août à une peine de prison pour fraude fiscale, avait poussé à la démission les cinq ministres de son parti. Le Cavaliere risque une arrestation dans le procès Ruby pour abus de pouvoir et prostitution de mineure et des poursuites pour corruption de sénateur.
Le gouvernement Letta remporte largement le vote de confiance
Plafond de la dette : le Congrès américain a jusqu’au 17 octobre
Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a indiqué mardi soir que le Congrès n’aurait pas «de temps supplémentaire pour agir» et relever le plafond de la dette des Etats-Unis au-delà du 17 octobre.
Après ce jour, qui marque la date à laquelle les mesures exceptionnelles utilisées par le gouvernement américain pour éviter le défaut de paiement seront épuisées, «il nous restera 30 milliards de dollars de trésorerie pour honorer les engagements de notre pays», écrit le secrétaire au Trésor dans une lettre au Congrès. Ce montant est «bien en-dessous» de ce que peut parfois dépenser le Trésor en une seule journée, c’est-à-dire jusqu’à 60 milliards de dollars, poursuit-il dans son courrier.
Le jour même où les services fédéraux étaient partiellement fermés en raison de l’impasse entre élus démocrates et républicains sur le budget, le Trésor a commencé à user des dernières mesures exceptionnelles qui permettent aux Etats-Unis de ne pas être en défaut de paiement, a indiqué Jacob Lew. Le Congrès, dominé par les républicains à la Chambre, a la prérogative de relever le plafond de la dette, actuellement situé à 16.700 milliards de dollars, et refuse de le faire dans une intense bataille avec l’administration Obama .
Parmi les conséquences directes de cette situation, le déplacement que le président Barack Obama devait effectuer en début de mois en Malaisie notamment (dans le cadre d’une rtournée dans quatre pays d’Asie du sud-est) est repoussé a-t-on appris ce mercredi matin.
Dernières mesures exceptionnelles du Trésor
«A partir d’aujourd’hui, le Trésor a commencé à utiliser ses dernières mesures exceptionnelles», comme la suspension des investissements dans des fonds de retraite publics, écrit M. Lew, confirmant que ces mesures seraient épuisées le 17 octobre. «Ces mesures (...) ne fournissent pas de délai supplémentaire au Congrès pour agir», poursuit-il ajoutant que la fermeture partielle du gouvernement ne change rien à ses projections «à moins qu’elle ne persiste sur une période prolongée».
Si le Trésor épuise ensuite ses 30 milliards de dollars de trésorerie, il sera «impossible aux Etats-Unis d’honorer leurs obligations financières pour la première fois de leur histoire», prévient M. Lew.
Plus que la paralysie budgétaire et la fermeture des services fédéraux, l’impasse sur la dette constitue une menace sérieuse pour l’économie américaine. A l’été 2011, un précédent blocage politique sur le plafond de la dette avait paralysé Washington, conduisant l’agence de notation Standard and Poor’s à priver les Etats-Unis de leur prestigieux «triple A», gage de solvabilité maximale pour les marchés financiers.
Regain de tensions diplomatiques entre Washington et Caracas
Les Etats-Unis ont expulsé le chargé d'affaires vénézuélien de Washington, en représailles d'un geste similaire du Venezuela, lundi.
Le Venezuela a indiqué mardi soir que les Etats-Unis avaient expulsé son chargé d’affaires à Washington, dans un geste de représailles après l’expulsion de trois diplomates de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas, une information immédiatement confirmée par Washington.
Deux autres Vénézuéliens ont également été expulsés, a indiqué Caracas au lendemain de l’expulsion des diplomates américains accusés de sabotage économique et d’intelligence avec l’opposition.
Le gouvernement vénézuélien «s’oppose à l’expulsion du chargé d’affaires de la république bolivarienne du Venezuela à Washington, Calixto Ortega Ríos, ainsi que de la seconde secrétaire de l’ambassade, Monica Sanchez, et de Marisol Gutierrez, consul à Houston», a indiqué le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué. Les Etats-Unis ont confirmé ces expulsions en indiquant qu’ils avaient 48 heures pour quitter le pays.
«Il est regrettable que le gouvernement vénézuélien ait une fois de plus décidé d’expulser des responsables américains sur des allégations sans fondement, ce qui réclame des actions de rétorsion», a précisé un responsable du département d’Etat.
Le président du Venezuela Nicolas Maduro avait ordonné lundi l’expulsion de trois diplomates américains accusés d’entente avec l’opposition pour fomenter des actes de sabotage économique et du réseau électrique du pays.
Le Venezuela a connu début septembre une gigantesque panne électrique, que les autorités ont mis sur le compte d’un «sabotage». Le pays souffre aussi de pénuries alimentaires et de produits de consommation courante, le gouvernement accusant l’opposition - et ses soutiens américains - de spéculer afin de tenter de le discréditer.
Washington et Caracas, qui n’ont plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010, mais des chargés d’affaires, entretiennent des relations diplomatiques particulièrement tendues.
Deux autres Vénézuéliens ont également été expulsés, a indiqué Caracas au lendemain de l’expulsion des diplomates américains accusés de sabotage économique et d’intelligence avec l’opposition.
Le gouvernement vénézuélien «s’oppose à l’expulsion du chargé d’affaires de la république bolivarienne du Venezuela à Washington, Calixto Ortega Ríos, ainsi que de la seconde secrétaire de l’ambassade, Monica Sanchez, et de Marisol Gutierrez, consul à Houston», a indiqué le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué. Les Etats-Unis ont confirmé ces expulsions en indiquant qu’ils avaient 48 heures pour quitter le pays.
«Il est regrettable que le gouvernement vénézuélien ait une fois de plus décidé d’expulser des responsables américains sur des allégations sans fondement, ce qui réclame des actions de rétorsion», a précisé un responsable du département d’Etat.
Le président du Venezuela Nicolas Maduro avait ordonné lundi l’expulsion de trois diplomates américains accusés d’entente avec l’opposition pour fomenter des actes de sabotage économique et du réseau électrique du pays.
Le Venezuela a connu début septembre une gigantesque panne électrique, que les autorités ont mis sur le compte d’un «sabotage». Le pays souffre aussi de pénuries alimentaires et de produits de consommation courante, le gouvernement accusant l’opposition - et ses soutiens américains - de spéculer afin de tenter de le discréditer.
Washington et Caracas, qui n’ont plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010, mais des chargés d’affaires, entretiennent des relations diplomatiques particulièrement tendues.
Polémique sur les Roms : la mise au point de Hollande attendue
Le président de la République pourrait s'exprimer sur le sujet, à l'origine de remous depuis plusieurs jours, en Conseil des ministres.
François Hollande devrait s'exprimer mercredi 2 octobre en Conseil des ministres sur le différend qui oppose Cécile Duflot (Logement) à Manuel Valls (Intérieur) autour des Roms, a annoncé mardi une source gouvernementale. "Il est probable qu'il en parle demain au Conseil des ministres", a déclaré cette source, ajoutant que "le président revient toujours sur la semaine écoulée et évoque la semaine à venir" au cours de ce rendez-vous hebdomadaire.
Interrogé par BFMTV sur cette affaire qui agite le gouvernement depuis la semaine dernière, le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux a lui aussi déclaré que le chef d'Etat devrait l'évoquer "peut-être demain en Conseil des ministres".
Lundi à Cherbourg, François Hollande, pressé de question sur le même sujet, avait lâché aux journalistes "pas ici, bientôt", laissant augurer une mise au point en bonne et due forme. Sa prise de parole est particulièrement attendue après plusieurs jours de mutisme.
Les propos de Manuel Valls niant mardi dernier la volonté d'intégration d'une majorité de Roms et estimant qu'ils avaient "vocation à retourner dans leur pays", avaient mis le feu aux poudres. Le ministre de l'Intérieur est allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain", a vitupéré Cécile Duflot, appelant François Hollande à trancher. Des "propos insupportables", a répliqué dimanche le ministre de l'Intérieur.
Selon Bruno Le Roux, le chef du gouvernement a "à la fois parlé à ses deux ministres et en même temps aux trente autres qui demain pourraient être tentés sur un autre sujet d'entretenir un débat sur ce qui n'est pas la politique du gouvernement". "Le procès qui a été fait à Manuel Valls en républicanisme est faux", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, qui n'aurait cependant pas "prononcé les mêmes mots".
Cécile Duflot n'a pas été "maître de ses expressions", a-t-il en revanche estimé. "On n'en appelle pas au président de la République. Quand j'ai un problème à régler, j'essaie de le régler, de ne pas poser un problème au président de la République", a-t-il dit.
La maternelle est le « point noir » de la réforme pour le principal syndicat d'enseignants.
Paris — Facebook, qui vient d'annoncer qu'il allait désormais partager ses données avec des chaînes américaines, entre de plain-pied dans la bataille stratégique de la Social TV où Twitter, qui sera très prochainement coté en Bourse, occupait largement le terrain jusqu'à présent.
Début septembre, Facebook a mis à disposition d'une poignée de médias anglo-saxons deux interfaces de programmation (API) qui permettent de diffuser en temps réel les conversations ayant lieu sur le réseau social autour d'un mot-clé (émission, participant, etc...), puis de les analyser et les mesurer pour savoir quels sujets font le plus réagir.
La chaîne d'informations CNN, l'émission Today Show sur NBC, le bouquet satellitaire britannique BSkyB (Sky News, Sky Sports...) et les sites d'informations en ligne Slate et Buzzfeed sont notamment partenaires de cette opération qui donne accès, sur Facebook, aux informations publiques et à des résultats privés agrégés de manière anonyme par sexe, âge ou localisation des utilisateurs.
Par ailleurs, le Wall Street Journal vient de publier un billet sur son blog "Digits" expliquant que les quatre grands réseaux américains de télévision ABC, NBC, Fox et CBS allaient désormais recevoir toutes les semaines un rapport détaillant le nombre d'actions (j'aime, commentaires ou partages) générés sur Facebook autour d'un programme et le nombre d'utilisateurs l'ayant commenté.
Ce mouvement "stratégique" de Facebook dans le domaine de la Social TV, soit les interactions entre la télévision et les réseaux sociaux, terrain traditionnellement occupé par Twitter, a lieu peu avant l'introduction en Bourse du réseau social à l'oiseau bleu qui revendique 200 millions d'utilisateurs actifs mensuels.
"Facebook, dans une logique de gros bras disant +je ne vais laisser personne toucher à l'innovation+, décide, dans un timing rêvé, de rentrer sur ce marché-là et de rendre accessible toutes ses données qu'il n'exploitait pas jusqu'alors", explique à l'AFP Rémi Douine, fondateur de The Metrics Factory, agence spécialisée dans l'analyse et l'optimisation du partage social.
Le combat s'annonce rude
"Je dis stratégique car à chaque fois qu'ils se mettent à exploiter des données personnelles, ils font face à des problématiques liées à la vie privée. L'introduction en Bourse de Twitter est un élément suffisamment stratégique de leur environnement concurrentiel" pour qu'ils décident de se lancer, a-t-il ajouté, estimant que le marché publicitaire, les téléspectateurs et les médias étaient désormais "mûrs".
Car derrière cet affrontement se joue une lutte d'influence pour capter les usages des téléspectateurs et les revenus de la publicité.
Mi-juin, suite au rachat de Bluefin Labs, spécialiste du "buzz" sur les programmes TV, Twitter a présenté son outil publicitaire qui permet aux annonceurs de cibler les personnes parlant d'une émission de télé qu'ils regardent.
"Jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu le même engouement pour Facebook dans le domaine de la Social TV car il n'était pas suffisamment en temps réel pour une expérience enrichie et ses données n'étaient pas publiques. C'était par cercles d'amis que les informations se propageaient", estime pour sa part Sébastien Lefebvre, Pdg et fondateur de Mesagraph, société d'analyse des réseaux sociaux pour les médias.
"Aujourd'hui, il ne suffit pas de dire +j'ouvre mes données aux network américains+ pour que la magie opère. Les chaînes de télé vont chercher à amplifier le phénomène là où il se passe. Elles n'ont aucun intérêt à choisir l'un ou l'autre. Mais si Facebook, qui a beaucoup plus d'utilisateurs (1,2 milliard), apporte une expérience supplémentaire à l'utilisateur, c'est sûr que ça va représenter un problème pour Twitter", a-t-il ajouté, jugeant néanmoins que "Facebook n'a encore rien montré".
"Le combat s'annonce rude", a conclu Sébastien Lefebvre.
D'autant que des partenariats similaires pourraient se nouer très prochainement entre Facebook et des médias français.
"Nous sommes impatients de pouvoir mettre en ?uvre ces innovations avec nos partenaires médias en France. Nous aurons notamment l?occasion d?en discuter avec eux lors du prochain Mipcom (Marché international des contenus audiovisuels, ndlr) à Cannes, début octobre", a déclaré à ce sujet Amina Belghiti, directrice des partenariats de Facebook pour l'Europe du Sud et les nouveaux marchés.
Interrogé par BFMTV sur cette affaire qui agite le gouvernement depuis la semaine dernière, le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux a lui aussi déclaré que le chef d'Etat devrait l'évoquer "peut-être demain en Conseil des ministres".
Lundi à Cherbourg, François Hollande, pressé de question sur le même sujet, avait lâché aux journalistes "pas ici, bientôt", laissant augurer une mise au point en bonne et due forme. Sa prise de parole est particulièrement attendue après plusieurs jours de mutisme.
Les propos de Manuel Valls niant mardi dernier la volonté d'intégration d'une majorité de Roms et estimant qu'ils avaient "vocation à retourner dans leur pays", avaient mis le feu aux poudres. Le ministre de l'Intérieur est allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain", a vitupéré Cécile Duflot, appelant François Hollande à trancher. Des "propos insupportables", a répliqué dimanche le ministre de l'Intérieur.
Duflot n'a pas été "maître de ses expressions"
Mardi à l'Assemblée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé qu'il n'y avait "pas de raison d'exacerber" la question des Roms et jugé possible "l'intégration" des tziganes d'Europe de l'Est à condition qu'ils respectent "les lois de la République".Selon Bruno Le Roux, le chef du gouvernement a "à la fois parlé à ses deux ministres et en même temps aux trente autres qui demain pourraient être tentés sur un autre sujet d'entretenir un débat sur ce qui n'est pas la politique du gouvernement". "Le procès qui a été fait à Manuel Valls en républicanisme est faux", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, qui n'aurait cependant pas "prononcé les mêmes mots".
Cécile Duflot n'a pas été "maître de ses expressions", a-t-il en revanche estimé. "On n'en appelle pas au président de la République. Quand j'ai un problème à régler, j'essaie de le régler, de ne pas poser un problème au président de la République", a-t-il dit.
Polémique sur les Roms : Valls fait son mea culpa
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Après avoir provoqué la colère de Cécile Duflot et une minicrise au sein du gouvernement, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, est revenu sur les propos qu'il a tenu sur les Roms, selon RTL, qui affirme, mercredi 2 octobre, qu'il a "exprimé des regrets" et "reconnu une maladresse".
A Matignon, le ministre de l'intérieur a été obligé de faire amende honorable devant le premier ministre et quelques "poids lourds de la majorité", devant lesquels il a reconnu avoir "prononcé des phrases ambiguës, mal calculées", indique la radio. Jusqu'ici, il avait assumé publiquement, et à plusieurs reprises, cette sortie.
Selon des proches de François Hollande, cités par les agences de presse, le président pourrait évoquer cette polémique mercredi en conseil des ministres. "Le président revient toujours sur la semaine écoulée et évoque la semaine à venir", explique ces sources. Interrogé par BFM-TV, le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux, a lui aussi déclaré que le chef d'Etat devrait l'évoquer "peut-être [mercredi] en conseil des ministres".
RECADRAGE DEVANT L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Mardi déjà, le premier ministre est intervenu à l'Assemblée pour appeler au "sang-froid" ses ministres, répétant que "l'intégration est possible quand on respecte les lois de la République. S'agissant des Roms, effectivement il y a des situations très difficiles qui donnent lieu à l'installation de campements". Mais il a ajouté que ces problèmes pouvaient être réglés par l'application de la circulaire adoptée par son gouvernement en août 2012.
Lire notre décryptage : "Roms : surenchère verbale et idées reçues avant les municipales"
M. Hollande ne s'est toujours pas exprimé sur le sujet et a été interpellé par des responsables associatifs, lundi, qui estiment que ce silence "sur ces questions cruciales deviendrait rapidement incompréhensible, voire vaudrait approbation d'un discours et d'une dérive à laquelle, au nom des valeurs qui nous rassemblent, nous nous sommes toujours opposés".
En privé, François Hollande laisse volontiers comprendre que, s'il est "agacé" par les polémiques à répétition qui divisent sa majorité et son gouvernement, il n'entend pas pour autant être "un gendarme hebdomadaire".
Lire le récit (édition abonnés) : "L'Elysée récuse l'idée d'une 'rentrée gâchée'"
Le chef de l'Etat aura fort à faire pour rassembler ses troupes : après une tribune de 16 sénateurs, députés ou maires soutenant M. Valls, Jean-Christophe Cambadelis et 21 autres parlementaires ont lancé un "appel à la raison", reprochant aux ministres d'avoir "une attitude souvent d'enfants gâtés". De plus, l'inimitié entre le ministre de l'intérieur et la ministre de l'égalité des territoires et du logement, Mme Cécile Duflot, est de plus en plus visible.
Les nouveaux rythmes scolaires sous le feu des critiques
La maternelle est le « point noir » de la réforme pour le principal syndicat d'enseignants.
L'Etat va « continuer à aider » les communes, promet Vincent Peillon, attaqué par l'UMP.
Vincent Peillon ( à droite) en compagnie de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative. - Photo Franck Crusiaux/RéA
Un mois après la rentrée scolaire, la colère se fait entendre dans certaines des 4.000 communes qui ont choisi de revenir aux quatre jours et demi de classe dans le primaire dès cette année. A six mois des municipales, le sujet devient très politique, l'UMP dénonçant les ratés de la réforme (voir ci-dessous). De Ris-Orangis à Quimper en passant par la banlieue de Mulhouse, où le ministre de l'Education, Vincent Peillon, était en visite lundi, grèves, manifestations et pétitions se multiplient. Le principal syndicat d'enseignants du primaire, le SNUipp-FSU, continue de demander la réécriture du décret sur les rythmes. Le président de l'Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, évoque de « vrais soucis » et une « grogne transcourants, chez les maires de droite comme [...] de gauche ».
Recours au personnel municipal
Les raisons du mécontentement ? « Des couacs, notamment dans la gestion de la sortie de l'école », pointe le secrétaire général du SNUipp-FSU, Sébastien Sihr. Des communes ont, selon le syndicat d'inspecteurs SI.EN, eu du mal à faire face à la « montée en flèche » des inscriptions aux activités périscolaires : 75 % à la rentrée contre 25 % en juin. « Dans certains endroits, on a réquisitionné du personnel municipal », indique Stéphane Crochet, du SE-Unsa. Avec, de fait, des conséquences sur la qualité des activités. Le secrétaire général du SI.EN, Patrick Roumagnac, redoute « une usure anticipée de la confiance dans la réforme qui amènerait à condamner un dispositif parce qu'il n'est pas au point ».
Beaucoup d'acteurs évoquent des difficultés d'application sur la maternelle. Pour le SNUipp, c'est le « point noir » de la réforme : « On a souvent organisé la semaine de manière uniforme en maternelle et en élémentaire. Or, le rythme d'un enfant n'est pas le même à quatre et à dix ans. » Face aux problèmes, tous les échelons de l'Education nationale se disent sous pression. « On passe notre temps à remplir des enquêtes et à faire remonter des informations au lieu d'aider les équipes », regrette Patrick Roumagnac.
Dans ce concert de critiques, « il y a une majorité de cas où ça va bien », réplique la présidente du comité de suivi des rythmes scolaires, Françoise Moulin-Civil. « Globalement, on entend des parents nous dire que ça n'est pas si mal, alors qu'ils étaient sur la défensive avant la rentrée », indique Paul Raoult, de l'association de parents FCPE, favorable à la réforme. Du côté des élus, les retours positifs viennent de grandes villes socialistes comme Toulouse ou Grenoble. Malgré le « rodage » en cours, « ça ne se passe pas trop mal », confie le maire, Michel Destot. Mais, là où ça coince, « d es rapports de force sont en train de se réinstaller, entre des associations de parents disant "on avait raison de ne pas y aller" et des mairies assurant avoir tout fait pour que ça marche », selon Stéphane Crochet.
Dans ce contexte, Vincent Peillon s'efforce de rassurer - l'Etat va « continuer à aider » les communes, a promis le ministre. Mais les élus veulent des mesures concrètes. Réagissant à la demande de Jean-François Copé de différer la réforme, Jacques Pélissard assurait vendredi : « On n'en est pas encore au report. » Mais retarder la réforme encore d'un an fait déjà partie des rumeurs. « Il n'y aura pas de recul », assure Vincent Peillon.
La Haute Assemblée a également confirmé la décision des députés de donner au CSA le pouvoir de faire passer une chaîne du payant au gratuit, mais en l'encadrant rigoureusement.
L'ensemble de la gauche a voté pour le projet de loi, l'UMP votant contre, et l'UDI-UC s'abstenant.
"C'est une loi qui apporte plus d'indépendance, plus de démocratie, plus d'impartialité et plus de modernité dans la régulation audiovisuelle", a estimé la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, dans un communiqué mercredi.
Selon elle, cette loi "associe l'opposition dans la désignation de l'audiovisuel public de manière historique C'est un texte qui restera".
Le texte, pour lequel le gouvernement a demandé une procédure accélérée, c'est-à-dire une lecture par chambre, doit à présent faire l'objet d'une commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et de sept députés, qui sera chargée de rédiger une version commune.
Le passage d'une chaîne du payant au gratuit pourrait profiter à la chaîne d'information en continu LCI (groupe TF1) et à la chaîne culturelle Paris Première (groupe M6), deux chaînes payantes à l'audience faible, que TF1 et M6 souhaiteraient voir devenir gratuites.
Au coeur du projet de loi figure la nomination pour cinq ans par le CSA, devenu une "autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale", des présidents de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (rassemblant France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya), et non plus par le président de la République, comme l'avait voulu Nicolas Sarkozy.
Ces nominations devraient intervenir trois à quatre mois avant la prise de fonction effective, afin de faciliter la transition entre dirigeants.
Le Sénat a aussi décidé, contre l'avis du gouvernement, que la nomination du président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) doit relever de l'article 13 de la Constitution, ce qui implique que les commissions parlementaires devront donner leurs avis.
Le texte prévoit par ailleurs de réduire de neuf à sept le nombre des membres du CSA et de modifier leur mode de nomination. Le président de la République ne nommera que le président de l'institution, et les présidents de l'Assemblée et du Sénat désigneront chacun trois membres, après avis conforme d'une majorité des trois cinquièmes des commissions des Affaires culturelles du Parlement.
En ce qui concerne la possibilité de permettre à une chaîne payante de devenir gratuite, le CSA devra "préalablement à sa décision" "procéder à une étude d'impact, notamment économique". La modification de l'autorisation ne pourra "être agréée si elle est incompatible avec la préservation des équilibres des marchés publicitaires".
"Il importe d'encadrer la possibilité donnée au CSA de décider le passage d'une chaîne de la TNT du payant au gratuit ou l'inverse", a souligné la ministre de la culture Aurélie Filippetti.
La loi entérinera par ailleurs le maintien de la publicité en journée sur France Télévisions après 2015, contrairement à ce que prévoyait une loi votée sous la précédente législature.
Autre nouveauté: le CSA devra, chaque année, rendre compte de l'évolution de la concentration et du pluralisme dans l'audiovisuel privé et ses compétences de régulation seront étendues aux services de vidéo à la demande.
En revanche le texte ne comprendra pas le transfert au CSA des missions de lutte anti-piratage de l'Hadopi, comme envisagé un moment. Cette mesure pourrait être intégrée à un futur projet de loi sur la création en 2014.
Hollande convoque une réunion sur la réforme des rythmes scolaires
Un mois après la rentrée, une réunion sur la réforme controversée des rythmes scolaires est prévue ce mercredi dans la foulée du Conseil des ministres autour de François Hollande.
L’Elysée sonne la mobilisation pour la défense de sa politique éducative. Une réunion autour de François Hollande consacrée à la rentrée et à la réforme controversée des rythmes scolaires est en effet prévue ce mercredi dans la foulée du Conseil des ministres, a-t-on appris auprès de l’Elysée. Annoncé par le site internet de « L’Express » qui évoquait une « réunion de crise », l’Elysée temporise évoquant une simple « réunion de travail, un peu plus de trois semaines après la rentrée » dont le principe a été décidé « il y a plusieurs jours ».
Des garanties précises
Elle réunira l’ensemble des « ministres concernés », à commencer par celui de l’Education nationale, Vincent Peillon, et est censée aborder l’ensemble des questions liées à la rentrée dont celle de la réforme des rythmes scolaires, précise-t-on de même source. La mise en oeuvre de cette réforme et son financement soulèvent encore de nombreuses interrogations parmi les communes ou les syndicats enseignants.
Un mois après la rentrée scolaire, la colère gronde dans certaines des 4.000 communes qui ont choisi de revenir aux quatre jours et demi de classe dans le primaire dès 2013. Le président de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard (UMP), a ainsi demandé mardi à rencontrer le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour en discuter, souhaitant des « garanties précises sur deux sujets: le financement d’une charge nouvelle, 150 euros de plus par enfant, et l’encadrement ».
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Quant à l’UMP, elle a réclamé par la voix de Jean-François Copé, le report de la réforme afin de répondre à « la colère du peuple de France ». Et ce mercredi, Christian Jacob a réclamé un an de plus. «On va être à six mois des municipales, prenons le temps de faire un travail sérieux », a déclaré le chef de file des députés UMP à l’Assemblée nationale sur BFM TV-RMC, arguant que les équipes municipales allaient devoir préparer une réforme qu’elles ne pourraient pas toujours appliquer.
En retour Vincent Peillon accuse l’opposition de « jouer sur des peurs » à six mois des municipales.
Eloge
François Hollande lui-même a fait l’éloge de la réforme des rythmes scolaires, assistant à la rentrée des classes dans une école de Denain (Nord), le 3 septembre. Sur les 24.000 communes possédant au moins une école, environ 4.000 ont sauté le pas dès cette année: 1,3 million d’écoliers du public vont ainsi en classe le mercredi matin, renouant avec la semaine de 4,5 jours, supprimée par la droite en 2008. Les autres attendront la rentrée 2014. Les journées de classe sont raccourcies en moyenne de 45 minutes reportées sur le mercredi matin (ou samedi par dérogation), libérant trois heures par semaine pour des activités péri-éducatives.
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Le Sénat adopte le projet de loi sur l'audiovisuel public
(AFP)
PARIS — Le Sénat a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le projet de loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public, déjà voté à l'Assemblée, et qui rend notamment au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) le pouvoir de désigner les patrons des chaînes et radios publiques.L'ensemble de la gauche a voté pour le projet de loi, l'UMP votant contre, et l'UDI-UC s'abstenant.
"C'est une loi qui apporte plus d'indépendance, plus de démocratie, plus d'impartialité et plus de modernité dans la régulation audiovisuelle", a estimé la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, dans un communiqué mercredi.
Selon elle, cette loi "associe l'opposition dans la désignation de l'audiovisuel public de manière historique C'est un texte qui restera".
Le texte, pour lequel le gouvernement a demandé une procédure accélérée, c'est-à-dire une lecture par chambre, doit à présent faire l'objet d'une commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et de sept députés, qui sera chargée de rédiger une version commune.
Le passage d'une chaîne du payant au gratuit pourrait profiter à la chaîne d'information en continu LCI (groupe TF1) et à la chaîne culturelle Paris Première (groupe M6), deux chaînes payantes à l'audience faible, que TF1 et M6 souhaiteraient voir devenir gratuites.
Au coeur du projet de loi figure la nomination pour cinq ans par le CSA, devenu une "autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale", des présidents de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (rassemblant France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya), et non plus par le président de la République, comme l'avait voulu Nicolas Sarkozy.
Ces nominations devraient intervenir trois à quatre mois avant la prise de fonction effective, afin de faciliter la transition entre dirigeants.
Le Sénat a aussi décidé, contre l'avis du gouvernement, que la nomination du président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) doit relever de l'article 13 de la Constitution, ce qui implique que les commissions parlementaires devront donner leurs avis.
Le texte prévoit par ailleurs de réduire de neuf à sept le nombre des membres du CSA et de modifier leur mode de nomination. Le président de la République ne nommera que le président de l'institution, et les présidents de l'Assemblée et du Sénat désigneront chacun trois membres, après avis conforme d'une majorité des trois cinquièmes des commissions des Affaires culturelles du Parlement.
En ce qui concerne la possibilité de permettre à une chaîne payante de devenir gratuite, le CSA devra "préalablement à sa décision" "procéder à une étude d'impact, notamment économique". La modification de l'autorisation ne pourra "être agréée si elle est incompatible avec la préservation des équilibres des marchés publicitaires".
"Il importe d'encadrer la possibilité donnée au CSA de décider le passage d'une chaîne de la TNT du payant au gratuit ou l'inverse", a souligné la ministre de la culture Aurélie Filippetti.
La loi entérinera par ailleurs le maintien de la publicité en journée sur France Télévisions après 2015, contrairement à ce que prévoyait une loi votée sous la précédente législature.
Autre nouveauté: le CSA devra, chaque année, rendre compte de l'évolution de la concentration et du pluralisme dans l'audiovisuel privé et ses compétences de régulation seront étendues aux services de vidéo à la demande.
En revanche le texte ne comprendra pas le transfert au CSA des missions de lutte anti-piratage de l'Hadopi, comme envisagé un moment. Cette mesure pourrait être intégrée à un futur projet de loi sur la création en 2014.
ECONOMIE
Social TV: Twitter défié par Facebook
De Tupac POINTU (AFP)
La chaîne d'informations CNN, l'émission Today Show sur NBC, le bouquet satellitaire britannique BSkyB (Sky News, Sky Sports...) et les sites d'informations en ligne Slate et Buzzfeed sont notamment partenaires de cette opération qui donne accès, sur Facebook, aux informations publiques et à des résultats privés agrégés de manière anonyme par sexe, âge ou localisation des utilisateurs.
Par ailleurs, le Wall Street Journal vient de publier un billet sur son blog "Digits" expliquant que les quatre grands réseaux américains de télévision ABC, NBC, Fox et CBS allaient désormais recevoir toutes les semaines un rapport détaillant le nombre d'actions (j'aime, commentaires ou partages) générés sur Facebook autour d'un programme et le nombre d'utilisateurs l'ayant commenté.
Ce mouvement "stratégique" de Facebook dans le domaine de la Social TV, soit les interactions entre la télévision et les réseaux sociaux, terrain traditionnellement occupé par Twitter, a lieu peu avant l'introduction en Bourse du réseau social à l'oiseau bleu qui revendique 200 millions d'utilisateurs actifs mensuels.
"Facebook, dans une logique de gros bras disant +je ne vais laisser personne toucher à l'innovation+, décide, dans un timing rêvé, de rentrer sur ce marché-là et de rendre accessible toutes ses données qu'il n'exploitait pas jusqu'alors", explique à l'AFP Rémi Douine, fondateur de The Metrics Factory, agence spécialisée dans l'analyse et l'optimisation du partage social.
Le combat s'annonce rude
"Je dis stratégique car à chaque fois qu'ils se mettent à exploiter des données personnelles, ils font face à des problématiques liées à la vie privée. L'introduction en Bourse de Twitter est un élément suffisamment stratégique de leur environnement concurrentiel" pour qu'ils décident de se lancer, a-t-il ajouté, estimant que le marché publicitaire, les téléspectateurs et les médias étaient désormais "mûrs".
Car derrière cet affrontement se joue une lutte d'influence pour capter les usages des téléspectateurs et les revenus de la publicité.
Mi-juin, suite au rachat de Bluefin Labs, spécialiste du "buzz" sur les programmes TV, Twitter a présenté son outil publicitaire qui permet aux annonceurs de cibler les personnes parlant d'une émission de télé qu'ils regardent.
"Jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu le même engouement pour Facebook dans le domaine de la Social TV car il n'était pas suffisamment en temps réel pour une expérience enrichie et ses données n'étaient pas publiques. C'était par cercles d'amis que les informations se propageaient", estime pour sa part Sébastien Lefebvre, Pdg et fondateur de Mesagraph, société d'analyse des réseaux sociaux pour les médias.
"Aujourd'hui, il ne suffit pas de dire +j'ouvre mes données aux network américains+ pour que la magie opère. Les chaînes de télé vont chercher à amplifier le phénomène là où il se passe. Elles n'ont aucun intérêt à choisir l'un ou l'autre. Mais si Facebook, qui a beaucoup plus d'utilisateurs (1,2 milliard), apporte une expérience supplémentaire à l'utilisateur, c'est sûr que ça va représenter un problème pour Twitter", a-t-il ajouté, jugeant néanmoins que "Facebook n'a encore rien montré".
"Le combat s'annonce rude", a conclu Sébastien Lefebvre.
D'autant que des partenariats similaires pourraient se nouer très prochainement entre Facebook et des médias français.
"Nous sommes impatients de pouvoir mettre en ?uvre ces innovations avec nos partenaires médias en France. Nous aurons notamment l?occasion d?en discuter avec eux lors du prochain Mipcom (Marché international des contenus audiovisuels, ndlr) à Cannes, début octobre", a déclaré à ce sujet Amina Belghiti, directrice des partenariats de Facebook pour l'Europe du Sud et les nouveaux marchés.
Cette nuit en Asie : les revirements de la Fed ne couleront pas l’Asie
La Banque asiatique de développement assure que les pays émergents d’Asie devaient encaisser sans trop de mal le prochain repli du programme d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine.
Les marchés devraient se rassurer. L’Asie n’est pas à l’aube d’une nouvelle crise financière. Dans un rapport présenté, ce matin , la Banque asiatique de développement (BAD) assure que les pays émergents d’Asie devraient encaisser sans trop de difficultés le prochain repli du programme d’assouplissement quantitatif mené par la Réserve fédérale américaine (Fed). Ces dernières semaines, plusieurs Bourses de la région, notamment les places indienne et indonésienne, s’étaient affolées à la perspective d’une fuite brutale des capitaux étrangers qui avaient afflué dans la zone depuis la mise en place d’une politique monétaire ultra-accommodante aux Etats-Unis. La valeur des devises de ces pays avait aussi plongé.
«Les peurs d’une répétition de la crise financière asiatique de 1997 sont injustifiées», explique la banque dans un communiqué. «La région est maintenant dans une position beaucoup plus solide pour traverser la tempête, avec plusieurs économies affichant des surplus de leurs comptes courants et d’importantes réserves de devises étrangères.» Si l’institution écarte tout scénario catastrophe, elle précise qu’elle a toute de même dû revoir à la baisse ses projections de croissance pour la plupart des économies d’Asie. En Chine, la hausse du PIB pourrait ainsi n’atteindre que 7,6% cette année, et non 8,2% comme la banque l’avait calculé plus tôt dans l’année. La projection pour l’Inde tombe de 5,8% à 4,7%. Et en 2014, sa croissance devrait évoluer près des 5,7%.
Très influencées par la conjoncture sur ces deux gigantesques marchés, d’autres économies d’Asie voient, elles aussi, leurs projections de croissance orientées à la baisse. Des exportations plus faibles que prévu et des investissements étrangers un plus décevants pèseront, selon la BAD, sur le dynamisme de la Thaïlande, de l’Indonésie et de la Malaisie. A l’inverse, la banque a revu à la hausse sa projection de croissance pour les Philippines, qui, avec un taux annoncé de 7% pourraient s’imposer, aux côtés de la Chine, comme l’une des nations les plus dynamiques de la région.
Pyongyang ne digère pas les nouveaux missiles sud-coréens
La Corée du Nord a violemment condamné, ce matin, «les provocations» de la Corée du Sud, qui, la veille, avait organisé en plein centre de Séoul l’une des plus grandes parades militaires de son histoire moderne. «Les marionnettes [des Etats-Unis] ont organisé une démonstration de folle hostilité», a titré le Rodong Sinmun, l’organe de presse officielle du parti communiste nord-coréen, avant de voir dans la manifestation un signe supplémentaire de «la collusion militaire» entre Séoul et Washington qui prépareraient, selon Pyongyang, une attaque du Nord.
Lors de l’imposant défilé, organisé à l’occasion du 65e anniversaire de la création des forces armées sud-coréennes et en présence du chef du Pentagone, Chuck Hagel, l’armée a présenté plusieurs de ses équipements les plus modernes . Les experts ont notamment remarqué le nouveau missile de croisière «Hyeonmu 3» d’une portée de 1.500 kilomètres, qui serait potentiellement capable de frapper n’importe quelle zone du territoire nord-coréen.
Tesco et China Resources en passe de créer un géant chinois de la distribution
Le groupe de distribution britannique Tesco, qui avait annoncé, en août, la création d’une co-entreprise avec le groupe public chinois China Resources, investira dans ce projet l’équivalent de 558 millions de dollars américains, sous forme de cash, selon un document remis à la Bourse de Hong Kong. Tesco va détenir 20% de cette co-entreprise, contre 80% pour China Resources.
La part de marché du nouvel ensemble pourrait s’approcher de celle du leader du secteur en Chine, Sun Art Retail, dont le groupe Auchan est actionnaire à 51%. Ce mouvement de concentration confirme l’intensification de la concurrence dans la distribution en Chine, un secteur où les marges sont faibles, et confrontée notamment à la hausse des prix de l’immobilier. Une situation complexe pour tous les acteurs du secteur, et notamment pour Carrefour, associé à de multiples partenaires locaux en Chine.
Les spéculateurs s’emballent autour de la zone de libre-échange de Shanghai
Les prix de l’immobilier, dans les quartiers de Shanghai environnant la future zone de libre-échange , ont connu une hausse de 20% au cours des deux derniers mois. La preuve que les investisseurs ont beaucoup misé sur ce territoire où doivent être testées les réformes libérales de la Chine. Aujourd’hui pourtant, les analystes sont sceptiques devant cette envolée des prix de la pierre, qui apparaît excessive au regard des dernières informations concernant la zone de libre-échange. Celle-ci, en effet, risque de ne pas tenir toutes ses promesses. Près de 200 secteurs d’activité vont en fait continuer d’y faire l’objet de restrictions ou d’interdictions en matière d’investissement étranger.
Et surtout, au plan politique, le fait que le Premier ministre Li Keqiang n’ait finalement pas pris part à la cérémonie d’inauguration de dimanche dernier semble témoigner de sa volonté de ne pas trop s’investir politiquement dans ce projet. Ce qui tranche avec ses propos antérieurs : Li Keqiang avait pris l’habitude de vanter très régulièrement cette future zone dont il espérait faire le laboratoire de la Chine de demain.
Chine : le sulfureux Zhou Yongkang refait surface
Sa disparition, ces dernières semaines, avait alimenté l’idée qu’il ait fait l’objet d’une arrestation. Zhou Yongkang, l’homme qui eut le contrôle sur les services secrets chinois pendant la décennie 2003-2012, est finalement reparu en public, hier, lors d’une réunion d’anciens élèves de la faculté du pétrole. Cela n’enlève rien au fait que l’ancien homme fort semble aujourd’hui cerné par une série de mises en cause dans le secteur pétrolier qui visent, systématiquement, des hommes qui faisaient partie de son réseau, à l’époque où il officiait dans ce secteur.
La chute de plusieurs dirigeants de Petrochina, notamment, mais aussi celle du secrétaire général adjoint du Parti communiste pour la province du Sichuan, concernent ainsi des alliés historiques de Zhou Yongkang. Si celui-ci n’est pas écroué, sa mise à l’écart au plan politique n’en semble pas moins acquise.
Brésil: la descente aux enfers d’un milliardaire
Le rêve du magnat brésilien Eike Batista de devenir l’homme le plus riche du monde a viré au cauchemar mardi, quand la compagnie phare de son groupe s’est déclarée incapable de payer ses dettes.
La société pétrolière OGX, considérée comme le joyau du groupe EBX de M. Batista, a en effet annoncé qu’elle était «dans l’incapacité de payer 45 millions de dollars» d’intérêts à ses créanciers.
Eike Batista, 56 ans, qui était il y a encore un an l’homme le plus riche du Brésil et figurait au septième rang mondial des milliardaires, détenait il y a un an et demi une fortune évaluée à 30 milliards de dollars, aujourd’hui réduite à 900 millions.
Ce capitaine d’industrie, fils d’un ancien ministre des Mines et de l’Energie, a profité au cours de la dernière décennie de la vigoureuse croissance économique du Brésil et de la découverte d’immenses gisements pétroliers en mer.
La faute aux astres
Incarnation de la success-story brésilienne, jadis marié à une playmate avec laquelle il a eu deux fils, le flamboyant milliardaire apparaissait régulièrement dans les magazines internationaux.
Excentrique et superstitieux, M. Batista est l’auteur d’un livre de 10 recettes pour devenir riche : il y explique qu’il ajoutait toujours aux nouvelles entreprises qu’il créait au sein de son groupe EBX «la lettre X pour multiplier les bénéfices».
L’homme d’affaires a récemment raconté au quotidien Wall Street Journal que le déclin de son empire a été dû aux astres qui lui ont été défavorables ainsi qu’à un groupe de cadres du pétrole qui travaillaient pour lui et ont abusé de sa confiance.
«Sa situation est très compliquée», a estimé mardi l’expert brésilien de Corretora Futura, Luiz Gustavo Pereira.
La compagnie OGX cherche maintenant à gagner du temps et à avancer dans les négociations de restructuration de sa dette.
Mais la négociation s’avère «difficile» pour M. Batista, selon l’expert, car les entreprises ont prospéré rapidement sur les marchés financiers sur les seules promesses de production de pétrole. Elles ne se sont pas concrétisées et les investisseurs ont battu en retraite.
OGX dispose maintenant de 30 jours pour négocier avec ses créanciers. Passé ce délai, elle serait déclarée en défaut de paiement sur cette dette d’un milliard de dollars arrivant à échéance en 2022. Les dettes totales d’OGX s’élèvent à 3,6 milliards de dollars.
Pas un baril de pétrole
«OGX s’est bien vendu sans avoir un seul baril de pétrole», a déclaré à l’AFP l’analyste Marcelo Pereira, du cabinet de consultants TAG Investimentos à Sao Paulo.
«M. Batista a promis ciel et terre et maintenant la situation est très délicate. Aujourd’hui, OGX ne vaut rien», a-t-il souligné.
Cette compagnie a été fondée en 2007, l’année où le Brésil a annoncé la découverte de gigantesques gisements de pétrole pré-salifères dans l’Océan Atlantique sur 149.000 km2.
L’entreprise a attiré les investisseurs et M. Batista a élargi son empire à d’autres domaines tandis que les yeux du monde étaient tournés vers le Brésil, dont la croissance a été de 7,5% en 2010.
Mais le déclin du holding EBX a commencé mi-2012, lorsqu’OGX a réduit ses objectifs de production dans le champ pétrolifère de Tubarao Azul (sud-est), considéré jusqu’à présent comme le joyau de cette compagnie.
Un an après, OGX a secoué les marchés en annonçant qu’elle n’augmenterait pas sa production à Tubarao Azul et qu’elle pourrait même ne plus rien en extraire en 2014.
L’effondrement des entreprises d’Eike Batista cause un préjudice à l’image du Brésil, a affirmé lundi le ministre des Finances, Guido Mantega, à un moment où la croissance économique de ce pays tourne désormais au ralenti (2,7% en 2011 et 0,9% en 2012, cette année, elle devrait atteindre 2,5%).
«La situation de (la compagnie pétrolière) OGX a égratigné l’image du pays et celle de la Bourse», a dit le ministre à Sao Paulo, émettant le souhait que les entreprises du milliardaire «retrouvent l’équilibre le plus rapidement possible».
Nokia lance la commercialisation en France d'un nouveau téléphone doté d'un capteur de 41 millions de pixels.
Débat autour des risques des boissons énergisantes
Ce 2 octobre, la presse régionale se fait largement l'écho du rapport de l'Anses dévoilé la veille sur les risques des boissons dites "énergisantes". Selon l'avis de l'agence nationale de sécurité sanitaire, elles provoqueraient des risques d’accidents cardiovasculaires, des effets psycho-comportementaux ou neurologiques.
Les interrogations persistent sur la cigarette électronique
Dans son supplément Science & Médecine du jour, Le Monde revient sur la e-cigarette, avec une "enquête sur un succès foudroyant". Le journal du soir se demande si la e-cigarette constitue, telle qu'on la présente, le "salut des fumeurs" et un "substitut idéal".
Un sujet également traité ce matin par le journal régional La Dépêche du Midi, dans le cadre de la 4e édition, en Haute-Garonne, de "Larrey Tabac", une journée d’aide au sevrage tabagique. Pour le Dr Rose-Marie Rouquet de l'unité d’aide au sevrage tabagique (UCAST) du CHU de Toulouse interrogée par le journal, la cigarette électronique "n’est pas recommandée pour l’instant (...) Nous n’avons aucun recul sur la totale innocuité des produits, surtout le propylène glycol et les arômes chauffés. On a trouvé certains produits cancérigènes dans la e-cigarette, on ne peut pas dire qu’elle est inoffensive".
Google : les impôts qu'il paye en France, son bras de fer avec Bruxelles
Le Figaro publie ce matin un chiffre qui risque de faire couler de l'encre : "Google France n'a payé que 6,5 millions d'impôts en 2012". Selon le journal, "la société française a déclaré un chiffre d'affaires de 193 millions d'euros. C'est nettement moins que son activité réelle dans le pay, et si tous les revenus générés par ses activités en France y étaient déclarés.".
Le 1er octobre, le commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia a laissé entendre que la deuxième offre de Google pour régler à l'amiable un contentieux avec l'Union européenne répondait mieux aux préoccupations de Bruxelles. Dans la presse internationale, le Wall Street Journal se fait l'écho de ces annonces, dont l'impact pourrait résonner aux Etats-Unis : "Google et l'UE se rapprochent d'un accord pour clore l'enquête sur le géant d'internet". Mais pour l'International Herald Tribune, l'accord de l'UE avec Google "arrive peut-être trop tard", même s'il permettrait au géant de l'internet d'éviter une amende de 5 milliards de dollars.
La société pétrolière OGX, considérée comme le joyau du groupe EBX de M. Batista, a en effet annoncé qu’elle était «dans l’incapacité de payer 45 millions de dollars» d’intérêts à ses créanciers.
Eike Batista, 56 ans, qui était il y a encore un an l’homme le plus riche du Brésil et figurait au septième rang mondial des milliardaires, détenait il y a un an et demi une fortune évaluée à 30 milliards de dollars, aujourd’hui réduite à 900 millions.
Ce capitaine d’industrie, fils d’un ancien ministre des Mines et de l’Energie, a profité au cours de la dernière décennie de la vigoureuse croissance économique du Brésil et de la découverte d’immenses gisements pétroliers en mer.
La faute aux astres
Incarnation de la success-story brésilienne, jadis marié à une playmate avec laquelle il a eu deux fils, le flamboyant milliardaire apparaissait régulièrement dans les magazines internationaux.
Excentrique et superstitieux, M. Batista est l’auteur d’un livre de 10 recettes pour devenir riche : il y explique qu’il ajoutait toujours aux nouvelles entreprises qu’il créait au sein de son groupe EBX «la lettre X pour multiplier les bénéfices».
L’homme d’affaires a récemment raconté au quotidien Wall Street Journal que le déclin de son empire a été dû aux astres qui lui ont été défavorables ainsi qu’à un groupe de cadres du pétrole qui travaillaient pour lui et ont abusé de sa confiance.
«Sa situation est très compliquée», a estimé mardi l’expert brésilien de Corretora Futura, Luiz Gustavo Pereira.
La compagnie OGX cherche maintenant à gagner du temps et à avancer dans les négociations de restructuration de sa dette.
Mais la négociation s’avère «difficile» pour M. Batista, selon l’expert, car les entreprises ont prospéré rapidement sur les marchés financiers sur les seules promesses de production de pétrole. Elles ne se sont pas concrétisées et les investisseurs ont battu en retraite.
OGX dispose maintenant de 30 jours pour négocier avec ses créanciers. Passé ce délai, elle serait déclarée en défaut de paiement sur cette dette d’un milliard de dollars arrivant à échéance en 2022. Les dettes totales d’OGX s’élèvent à 3,6 milliards de dollars.
Pas un baril de pétrole
«OGX s’est bien vendu sans avoir un seul baril de pétrole», a déclaré à l’AFP l’analyste Marcelo Pereira, du cabinet de consultants TAG Investimentos à Sao Paulo.
«M. Batista a promis ciel et terre et maintenant la situation est très délicate. Aujourd’hui, OGX ne vaut rien», a-t-il souligné.
Cette compagnie a été fondée en 2007, l’année où le Brésil a annoncé la découverte de gigantesques gisements de pétrole pré-salifères dans l’Océan Atlantique sur 149.000 km2.
L’entreprise a attiré les investisseurs et M. Batista a élargi son empire à d’autres domaines tandis que les yeux du monde étaient tournés vers le Brésil, dont la croissance a été de 7,5% en 2010.
Mais le déclin du holding EBX a commencé mi-2012, lorsqu’OGX a réduit ses objectifs de production dans le champ pétrolifère de Tubarao Azul (sud-est), considéré jusqu’à présent comme le joyau de cette compagnie.
Un an après, OGX a secoué les marchés en annonçant qu’elle n’augmenterait pas sa production à Tubarao Azul et qu’elle pourrait même ne plus rien en extraire en 2014.
L’effondrement des entreprises d’Eike Batista cause un préjudice à l’image du Brésil, a affirmé lundi le ministre des Finances, Guido Mantega, à un moment où la croissance économique de ce pays tourne désormais au ralenti (2,7% en 2011 et 0,9% en 2012, cette année, elle devrait atteindre 2,5%).
«La situation de (la compagnie pétrolière) OGX a égratigné l’image du pays et celle de la Bourse», a dit le ministre à Sao Paulo, émettant le souhait que les entreprises du milliardaire «retrouvent l’équilibre le plus rapidement possible».
Quand smartphone et appareil photo numérique ne font plus qu'un
Nokia lance la commercialisation en France d'un nouveau téléphone doté d'un capteur de 41 millions de pixels.
La qualité de photo des smartphones est perçue par les fabricants comme un élément différenciant.
Dis-moi quel photographe tu es, et je te dirai quel smartphone il te faut. Ce pourrait être le nouvel argumentaire de vente dans les boutiques des spécialistes de la téléphonie. Depuis quelques mois, les fabricants de mobiles rivalisent d'innovation dans le domaine de la photo pour séduire les consommateurs. Tant et si bien que les frontières entre les appareils photo numériques et les smartphones se confondent, et qu'une nouvelle catégorie de produits émerge : les « photophones ».
Dernier exemple en date : le nouveau Nokia Lumia 1020. Ce smartphone, disponible à partir d'aujourd'hui en France, est équipé d'un capteur de 41 millions de pixels. Du jamais-vu : à titre de comparaison, l'iPhone 5 embarque un capteur de 8 millions de pixels et le Galaxy S4 de Samsung 13 millions. Le Lumia 1020 est aussi doté d'un stabilisateur optique identique à ce que l'on peut trouver dans les compacts numériques. Le lancement de ce produit découle d'un constat : « Aujourd'hui, quand on achète un smartphone, on achète aussi un appareil photo, considère Thierry Amarger, le directeur général de Nokia France. Ces fonctionnalités sont donc regardées avec soin par les consommateurs ». Sur un marché ultra-concurrentiel, « la photo est devenue un véritable élément de différenciation, qui parle tout de suite aux consommateurs », estime Myriam Saïdi, analyste télécoms chez GfK. Depuis le début de l'année, l'offre de smartphones équipés d'un capteur de 12 millions de pixels a doublé selon le cabinet.
L'analyse est partagée par de nombreux fabricants. Pour le lancement le mois dernier de son nouveau smartphone, le Xperia Z1, Sony a insisté sur le fait qu'il intégrait « un véritable appareil photo numérique ». Le Z1 offre une résolution d'image de 20,7 millions de pixels et embarque des composants traditionnellement présents dans les compacts. Pour ce smartphone, le groupe japonais a d'ailleurs fait travailler ensemble ses équipes téléphonie et photo.
Course aux pixels ?
« Le succès des smartphones a créé de nouveaux usages. Tout le monde prend des photos avec son mobile, et cherche à les partager sur les réseaux sociaux. Du coup, les consommateurs expriment de nouveaux besoins en termes de qualité d'image, de zoom, de réactivité », explique Thibault du Roure. Samsung a décliné cet été un nouveau modèle de sa gamme de téléphones Galaxy, le S4 Zoom. Véritable hybride entre un smartphone et un appareil photo, ce produit est équipé, au dos, d'un zoom optique qui se déploie à la manière de celui d'un compact numérique. Son ergonomie a également été pensée pour prendre des photos avec une meilleure prise en mains. Une nouvelle version 4G doit sortir d'ici à la fin du mois.
Pour les fabricants, l'innovation dans la photo ne se résumera pas à la seule bataille des pixels. « C'est certes un gage de qualité, estime Thibault du Roure. Mais avec plus de pixels, cela implique aussi une taille de photo plus importante et donc des fichiers plus lourds à partager. On peut, en revanche, continuer à travailler sur la sensibilité mais aussi sur de nouvelles fonctionnalités autour de la photo. » « La course aux pixels n'est pas une fin en soi, renchérit Thierry Armager, chez Nokia. Ce qui est important, c'est l'expérience photo qu'on apporte. » Une chose est sûre, la bataille que se livrent les géants du smartphone devrait encore peser sur les ventes de compacts numériques dans les mois qui viennent.
Le 1er octobre, le ministre du Redressement productif et son homologue au Commerce extérieur ont présenté les 22 "référents uniques pour les investissements" (RUI), nouveaux ambassadeurs pour l'attractivité de la France dans les régions.
Montebourg sélectionne les 22 "attaquants" de son équipe du Made in France
Par Elodie VallereyLe 1er octobre, le ministre du Redressement productif et son homologue au Commerce extérieur ont présenté les 22 "référents uniques pour les investissements" (RUI), nouveaux ambassadeurs pour l'attractivité de la France dans les régions.
Vingt-deux nouveaux joueurs ont fait leur entrée, le 1er octobre, au sein de la Fédération française du Redressement productif d'Arnaud Montebourg. Vingt-deux - l'équivalent de deux équipes de football -, "référents uniques pour les investissements" (RUI), auxquels le coach Montebourg a attribué à tous le poste d' "attaquant du Made in France".
Le 1er octobre, avec son homologue au Commerce extérieur Nicole Bricq, le ministre du Redressement productif a présenté ces nouveaux interlocuteurs uniques au service des entreprises portant un projet en France. "Vous devrez organiser des tirs aux buts victorieux. Vous devrez marquer des buts", a martelé le ministre-entraîneur lors de l'intronisation des RUI à Bercy.
Tout entrepreneur porteur d'un projet supérieur à trois millions d'euros en France peut désormais solliciter l'appui d'un des 22 "référents", qui seront placés auprès des préfets de Région sur tout le territoire, a expliqué Arnaud Montebourg.
"Les référents uniques doivent s'assurer de l'efficacité administrative, de la rapidité des délais d'instruction et de la sécurité juridique des procédures publiques", détaille Bercy.
Le 1er octobre, avec son homologue au Commerce extérieur Nicole Bricq, le ministre du Redressement productif a présenté ces nouveaux interlocuteurs uniques au service des entreprises portant un projet en France. "Vous devrez organiser des tirs aux buts victorieux. Vous devrez marquer des buts", a martelé le ministre-entraîneur lors de l'intronisation des RUI à Bercy.
"Les référents uniques doivent s'assurer de l'efficacité administrative, de la rapidité des délais d'instruction et de la sécurité juridique des procédures publiques", détaille Bercy.
Les boissons énergisantes, la e-cigarette, Google : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
Les risques des boissons énergisantes pointés du doigt par l'Agence nationale de sécurité sanitaire, les interrogations qui persistent autour de la cigarette électronique, les activités de Google en France et son arrangement avec l'Union européenne autour des questions de concurrence... Autant de sujets qui font l'actualité de ce mercredi 2 octobre.
Ce 2 octobre, la presse régionale se fait largement l'écho du rapport de l'Anses dévoilé la veille sur les risques des boissons dites "énergisantes". Selon l'avis de l'agence nationale de sécurité sanitaire, elles provoqueraient des risques d’accidents cardiovasculaires, des effets psycho-comportementaux ou neurologiques.
Les interrogations persistent sur la cigarette électronique
Dans son supplément Science & Médecine du jour, Le Monde revient sur la e-cigarette, avec une "enquête sur un succès foudroyant". Le journal du soir se demande si la e-cigarette constitue, telle qu'on la présente, le "salut des fumeurs" et un "substitut idéal".
Un sujet également traité ce matin par le journal régional La Dépêche du Midi, dans le cadre de la 4e édition, en Haute-Garonne, de "Larrey Tabac", une journée d’aide au sevrage tabagique. Pour le Dr Rose-Marie Rouquet de l'unité d’aide au sevrage tabagique (UCAST) du CHU de Toulouse interrogée par le journal, la cigarette électronique "n’est pas recommandée pour l’instant (...) Nous n’avons aucun recul sur la totale innocuité des produits, surtout le propylène glycol et les arômes chauffés. On a trouvé certains produits cancérigènes dans la e-cigarette, on ne peut pas dire qu’elle est inoffensive".
Google : les impôts qu'il paye en France, son bras de fer avec Bruxelles
Le Figaro publie ce matin un chiffre qui risque de faire couler de l'encre : "Google France n'a payé que 6,5 millions d'impôts en 2012". Selon le journal, "la société française a déclaré un chiffre d'affaires de 193 millions d'euros. C'est nettement moins que son activité réelle dans le pay, et si tous les revenus générés par ses activités en France y étaient déclarés.".
Le 1er octobre, le commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia a laissé entendre que la deuxième offre de Google pour régler à l'amiable un contentieux avec l'Union européenne répondait mieux aux préoccupations de Bruxelles. Dans la presse internationale, le Wall Street Journal se fait l'écho de ces annonces, dont l'impact pourrait résonner aux Etats-Unis : "Google et l'UE se rapprochent d'un accord pour clore l'enquête sur le géant d'internet". Mais pour l'International Herald Tribune, l'accord de l'UE avec Google "arrive peut-être trop tard", même s'il permettrait au géant de l'internet d'éviter une amende de 5 milliards de dollars.
Début de fronde contre Bill Gates chez Microsoft
Trois des vingt premiers actionnaires de Microsoft militent au sein du conseil d’administration pour que Bill Gates quitte son poste de président de la société, écrit Reuters qui des sources au fait du dossier.
Une révolution ? Pas encore mais certainement le début d’une fronde. Trois des vingt premiers actionnaires de Microsoft militent au sein du conseil d’administration du numéro un des logiciels pour que Bill Gates quitte son poste de président de la société qu’il a cofondée il y a 38 ans, écrit l’agence Reuters qui cite des sources proches du dossier .
Si le directeur général de Microsoft, Steve Ballmer qui doit quitter son poste d’ici à l’été prochain , a toujours subi la pression des actionnaires pour améliorer le cours de Bourse de l’entreprise, c’est la première fois semble-t-il que de grands actionnaires prennent pour cible Bill Gates, qui reste l’une des figures les plus respectées et influentes dans le secteur des technologies de l’information. Ces actionnaires frondeurs détiennent à eux trois plus de 5% des parts du groupe, selon les mêmes sources qui souhaitent rester anonymes et préserver l’identité de ces investisseurs. C’est--à-dire juste un peu moins que... Bill Gates, qui avec 4,5% des actions, est le premier actionnaire individuel d’un groupe dont le poids en Bourse est de 277 milliards de dollars.
Les trois actionnaires estiment que la présence de Bill Gates au conseil d’administration empêche l’adoption de nouvelles stratégies et que sa présence ne laissera pas au prochain directeur général les coudées franches pour impulser de véritables changements.
Changer de stratégie
Le trio juge également que les pouvoirs de Bill Gates, qui consacre l’essentiel de son temps à sa fondation philantrophique, sont disproportionnés par rapport à sa position d’actionnaire, programmée pour se réduire au fil des ans. Le fondateur de Microsoft, qui possédait 49% des parts de la société avant son introduction en Bourse en 1986, vend en effet près de 80 millions d’actions Microsoft chaque année en vertu d’un plan préétabli. A ce rythme, il ne possédera plus de titres de la société en 2018. Pour Rober Cyran, éditorialiste chez Reuters, Bill Gates n’a en réalité jamais réellement quitté le groupe et « il est en partie responsable des 12 milliards de perte de Microsoft depuis trois ans ».
Microsoft est à la recherche d’un nouveau directeur général pour remplacer Steve Ballmer. Sa stratégie de transformation de l’entreprise en un groupe présent à la fois dans le hardware (tablette Surface, console Xbox) et les services sur internet n’est pas officiellement remise en cause. Mais certains actionnaires, q ui souhaitent que son successeur ait le profil d’un spécialiste en restructurations , estiment que le prochain DG ne sera pas tenu de s’y conformer. Les partisans d’un renouvellement font valoir que le cours de l’action Microsoft stagne depuis dix ans (voir le graphique) et que l’entreprise a perdu du terrain face à Apple et Google lors du passage à l’informatique mobile.
JUSTICE ?
Prothèses PIP : l'Agence du médicament mise en cause
Le Monde.fr avec AFP
Mediapart a fait état, mardi 1er octobre, d'un rapport interne très critique de l'Agence du médicament (ANSM, à l'époque connue sous le nom d'Afssaps) sur l'absence d'alerte concernant les prothèses PIP, qui aurait été dissimulé à l'époque à Xavier Bertrand, le ministre de la santé. Le document date du premier trimestre 2012 et a été saisi lors d'une perquisition au siège de l'ANS
"La direction de l'agence n'a pas divulgué ce document interne dont elle avait connaissance, mais a diffusé un rapport officiel, remis à Xavier Bertrand en février 2012, expurgé des informations les plus gênantes pour l'Afssaps", écrit Mediapart, qui estime que "l'augmentation des ruptures pour les prothèses PIP est amorcée dès 2006" et "l'Afssaps aurait dû réagir dès 2007 et au plus tard en 2008", alors que la recommandation d'un retrait préventif pour toute les femmes a été annoncé par les autorités sanitaires françaises fin 2011.
Plus de 16 000 femmes se sont fait retirer leurs prothèses mammaires PIP contenant un gel de silicone frauduleux, selon le dernier bilan arrêté fin mai par l'ANSM. Le taux de "défaillance" constaté sur les implants PIP retirés est "à ce jour de 25,4 %", avec 7 186 implants défectueux sur les 28 276 retirés chez 16 426 femmes.
"INEXACT D'ALLÉGUER QUE LE RAPPORT OFFICIEL AURAIT ÉTÉ EXPURGÉ"
Le professeur Dominique Maraninchi, patron de l'ANSM, "dément toute dissimulation". Selon lui, "le document évoqué a été écrit par un salarié deux mois après la remise du rapport officiel rendu public" le 1er février 2012.
"Ce n'est que deux mois après la remise publique du rapport officiel qu'un salarié de l'ANSM a remis de sa propre initiative à la direction générale une analyse personnelle et rétrospective établie sur la base des mêmes données toxicologiques et de matériovigilance que celles figurant dans le rapport remis au ministre de la santé d'alors le 1er février 2012.
Il est donc inexact d'alléguer que le rapport officiel rendu public 2 mois plus tôt aurait été expurgé des éléments contenus dans ce document. Une instruction judiciaire étant ouverte sur ce dossier, l'Agence a spontanément remis au juge en charge de l'instruction le document élaboré par son salarié".
JUGEMENT ATTENDU À LA FIN DE L'ANNÉE
Me Philippe Courtois, avocat des victimes PIP, juge que l'agence n'a "rien fait pendant deux ans. Avec un tel rapport, la mise en examen de l'agence doit être opérée rapidement. On est exactement dans la même situation que le Mediator".
Le nombre de femmes porteuses de prothèses PIP en France est estimé à environ 30 000. Les retraits préventifs avaient commencé après la suspension de la commercialisation de ces implants en mars 2010. Ils se sont accélérés à partir du début 2012, après la décision du ministère de la santé de proposer des explantations même en l'absence de signe clinique de détérioration de l'implant.
Un procès s'est déroulé en mai devant le tribunal correctionnel de Marseille contre le fondateur et patron de PIP, Jean-Claude Mas, qui nie la dangerosité de ses produits. Le jugement doit être rendu le 10 décembre.
Lire le compte-rendu du procès sur le blog de Pascale Robert-Diard Procès PIP : "On m'avait dit que c'était la Rolls des prothèses"
Ryanair, poursuivi pour travail dissimulé, fixé sur son sort
De Anne BEADE (AFP)
Marseille — Le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence rend mercredi son jugement dans le procès de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair, dans le collimateur de la justice pour avoir enfreint le droit social français à l'aéroport de Marseille.
Lors du procès fin mai, le parquet a requis la confiscation, en valeur, des biens "ayant servi à commettre les infractions" reprochées à Ryanair, dont quatre Boeing 737 stationnés pendant quatre ans à Marignane (Bouches-du-Rhône), en complément d'une amende de 225.000 euros.
Les parties civiles - l'Urssaf, Pôle Emploi, la Caisse de retraite et des syndicats des personnels navigants - réclament par ailleurs près de 10 millions d'euros de dommages-intérêts.
Dans un communiqué publié mardi, le leader européen du low cost a dit "s'attendre à une "défaite" et d'ores et déjà prévenu qu'il ferait appel d'"une décision négative et toute tentative des autorités françaises d'exiger le remboursement des cotisations sociales qui ont déjà été entièrement payées en Irlande".
De l'ouverture d'une base en 2007 à sa fermeture en trompe-l'oeil début 2011, Ryanair n'a jamais déclaré son activité ni au registre du commerce ni à l'Urssaf, tandis que ses 127 salariés relevaient du droit irlandais.
Un décret de 2006 prévoit que le code du travail français s'applique aux entreprises de transport aérien disposant en France d'une base d'exploitation, mais le transporteur - qui a tenté d'échapper par deux fois à sa comparution devant la justice, obtenant même un renvoi des débats fin janvier - invoque "un simple entretien" des appareils installés à Marignane.
Vu que les équipages volaient dans "des avions enregistrés en Irlande, ils sont considérés comme travaillant principalement en Irlande, et non en France", soutient le groupe, convaincu que ce décret a été "spécifiquement introduit par le gouvernement afin de protéger la compagnie déficitaire Air France et de limiter la concurrence".
Pour l'accusation, Ryanair "joue avec les mots" et la pérennité de son activité ne fait pas de doute, comme en atteste la présence de locaux, d'équipements et de deux cadres. Quant au personnel, il vivait dans la région.
"Mépris des travailleurs"
"On a affaire à une société dont le seul objectif est de contrer la loi au mépris des intérêts des travailleurs", avait lancé dans son réquisitoire la représentante du ministère public.
Du côté des plaignants, on espère "une peine exemplaire", relève Me Roland Rappaport, avocat du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
Au point, qui sait, de faire enfin rentrer Ryanair dans le rang? "Petit à petit les compagnies à bas coûts se mettent en règle", assure Me Claire Hocquet, autre conseil du SNPL, citant l'exemple de la britannique easyJet, condamnée en 2010, pour des faits similaires, à verser 1,4 million d'euros à Pôle Emploi et 150.000 euros d'amende.
Dans le paysage des low cost, la compagnie irlandaise fait désormais figure d'exception, poursuit-elle, alors que son modèle extrême - rythmes infernaux des équipages, conditions de travail déplorables, obsession des économies de carburant - a été récemment dénoncé par des pilotes inquiets pour la sécurité.
"L'étau se resserre un peu sur Ryanair, mais il leur reste une grosse marge de manoeuvre", estime Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, jugeant "ultra-marginal" l'impact d'une éventuelle condamnation sur l'activité de l'entreprise.
Celle-ci affiche une belle santé avec des bénéfices de 569 millions d'euros sur l'exercice 2012-2013, pour un chiffre d'affaires de 4,88 milliards.
A Marseille, malgré ses démêlés judiciaires, Ryanair propose un nombre toujours plus grand de liaisons en affectant des avions sur place uniquement pendant la saison estivale, contournant ainsi la loi.
Officiellement pourtant, elle a plié bagages haut et fort, avec le soutien d'élus locaux, après sa mise en examen fin 2010 pour travail dissimulé, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, à celui des délégués du personnel, à l'exercice du droit syndical, et emploi illicite de personnels navigants.
"L'organisation actuelle est tout aussi illicite et une procédure a été ouverte au parquet d'Aix-en-Provence", précisent les avocats du SNPL, déterminés à poursuivre leur combat après ce procès.
Ryanair condamné pour travail dissimulé en France
La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a été condamnée à 200.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence. La compagnie irlandaise a été reconnue coupable d'avoir enfreint le droit social français à l'aéroport de Marseille. Par ailleurs, Ryanair devra verser près de 10 millions d'euros de dommages et intérêts aux parties civiles.
Le procès a eu lieu à la fin du mois de mai devant le tribunal
correctionnel d'Aix-en-Provence. Ryanair comparaissait notamment pour des faits
de travail dissimulé, d'emploi illicite de personnel navigant, d'entrave au
fonctionnement du comité d'entreprise et de l'exercice du droit syndical.
De l'ouverture de sa base en 2007 à sa fermeture en 2011, Ryanair n'a jamais
déclaré son activité ni au registre du commerce ni à l'Urssaf. Ses 127 salariés
relevaient du droit irlandais. Depuis 2006, un décret prévoit que le code du
travail français s'applique aux entreprises de transport aérien disposant en
France d'une base d'exploitation.Ryanair fera appel
Lors du procès, le parquet avait requis la confiscation, en valeur, des quatre Boeing 737 stationnés durant cette période à Marignane. Le tribunal n'a pas suivi ces réquisitions mais a condamné la compagnie aérienne à payer 200.000 euros d'amende et 10 millions d'euros de dommages et intérêts aux parties civiles. Parmi elles figurent l'Urssaf, Pôle emploi, la Caisse de retraite et des syndicats des personnels navigants.Avant même la décision de justice, le leader européen du transport aérien à bas coût a prévenu qu'il ferait appel d'"une décision négative et toute tentative des autorités françaises d'exiger le remboursement des cotisations sociales qui ont déjà été entièrement payées en Irlande".
Affaire Tapie, l'Etat contre-attaque
L'Etat français a décidé d'attaquer l'homme d'affaires Bernard Tapie au civil pour "faute" dans le dossier de l'arbitrage controversé de son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.
L'Etat, le Consortium de réalisation (CDR) et l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), les deux structures qui étaient chargées de gérer le passif du Crédit lyonnais, ont assigné Bernard Tapie lundi pour faute, contractuelle et délictuelle, devant le tribunal de grande instance de Paris, de même que son avocat Me Maurice Lantourne et l'arbitre Pierre Estoup, précise le quotidien.
L'Etat vise ainsi à récupérer l'argent de la sentence arbitrale prononcée en juillet 2008 en faveur de l'homme d'affaires, soit 405 millions d'euros, selon le juriste Thomas Clay, cité par Le Monde.fr.
Il explique:
Les conditions de reconnaissance de la faute au civil sont plus simples à obtenir qu'au pénal, pour engager un processus de réparation.
Nord-Pas-de-Calais : la justice ordonne la démolition de 10 éoliennes
La Compagnie du Vent, poursuivie par un couple, a quatre mois pour retirer ses éoliennes et doit lui verser 37.500 euros. Une décision rare.
Pour le tribunal, «le caractère tout à fait inhabituel, permanent et rapidement insupportable des éoliennes crée un préjudice dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une violation du droit de propriété». Crédits photo : DAMIEN MEYER/AFP
A la lutte du pot de fer contre le pot de terre, c'est le second qui, cette fois, a gagné. Un couple d'habitants du Nord-Pas-de-Calais vient de vaincre un goliath de l'énergie éolienne qui avait planté ses géantes autour de sa propriété du XVIIIème siècle, le château de Flers, classé monument historique. La Compagnie du Vent, appartenant au groupe GDF-Suez, vient d'être condamnée en première instance par le TGI de Montpellier à démolir 10 de ses éoliennes dans un délai de quatre mois, après quoi une amende de «500 euros par jour de retard et par éolienne» sera exigée. La société doit également indemniser 37.500 euros au couple pour le préjudice subi depuis juin 2007, date de mise en service du parc éolien sur les deux sites voisins de la propriété, à Conchy-sur-Canche et à Boubers-sur-Canches. Les époux, qui avaient acheté leur propriété en 1993, avaient multiplié les recours, sans succès.
«Cette décision est très importante car elle montre à tous ces gens qui supportent les éoliennes avec un sentiment d'impuissance que la lutte n'est pas vaine, même face aux grands groupes ou aux autorités qui délivrent des permis de construire, que le recours est ouvert à tout le monde, qu'on a le droit de vivre en paix, qu'on peut faire autrement que subir», réagit Me Philippe Bodereau, avocat des plaignants. Et cela sans distinction de la valeur du bien, à en croire le jugement, du château classé à la simple maisonnette. En effet, le caractère patrimonial et historique n'a pas compté pour le tribunal qui a retenu des «critères de nuisance» plus tangibles: un préjudice esthétique «de dégradation de l'environnement résultant d'une dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre», dit le jugement, un préjudice auditif «dû au ronronnement et sifflement des éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la vue «dû au clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes, de jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait inhabituel, permanent et rapidement insupportable crée un préjudice dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une violation du droit de propriété».
Pourtant, on le sait, les litiges se multiplient ces dernières années avec les riverains qui se constituent de plus en plus en collectifs de citoyens, dressés vent debout contre ces «cimetières éoliens», «véritables saccages paysagers», décrient les associations. Les avocats habitués de ces dossiers apportent la réponse: «ces conflits se résolvent le plus souvent par accord amiable», confie l'un d'eux. Autrement dit, «une indemnisation», dit d'expérience Me Gassenbach. «Je ne connais pas d'exemple en France où une démolition a été ordonnée et suivie d'effets», dit-il en rappelant que c'est un jugement de première instance et que la Compagnie du Vent a interjeté appel.
En 2010, la même société avait déjà été condamnée à démolir quatre éoliennes près de Narbonne, «sous astreinte de 1000 euros par jour de retard et par éolienne passé le délai d'un mois», après le recours en justice de quatre propriétaires agricoles, et à leur payer une indemnisation de 430.000 euros. L'appel de la condamnation avait été interjeté mais un accord amiable avait finalement mis un terme à la procédure.
«Nos projets concourent à l'intérêt général, comme le veut le Grenelle de l'environnement, et non aux intérêts particuliers, commente le président de la Compagnie du Vent, Thierry Conil. Mais c'est le propre de la démocratie que de permettre des recours». Les deux sites visés par la démolition représentent un investissement de 20,04 millions d'euros et produisent un total de 38 millions de kilowattheures par an, soit la consommation de 22.000 personnes. A l'instar d'autres opérateurs, la société de GDF-Suez compte doubler sa production d'ici 2018 et, pour ce faire, multiplier par deux son parc éolien qui compte aujourd'hui 21 sites. Et «collectionner les contentieux», promettent les anti-éoliens.
«Cette décision est très importante car elle montre à tous ces gens qui supportent les éoliennes avec un sentiment d'impuissance que la lutte n'est pas vaine, même face aux grands groupes ou aux autorités qui délivrent des permis de construire, que le recours est ouvert à tout le monde, qu'on a le droit de vivre en paix, qu'on peut faire autrement que subir», réagit Me Philippe Bodereau, avocat des plaignants. Et cela sans distinction de la valeur du bien, à en croire le jugement, du château classé à la simple maisonnette. En effet, le caractère patrimonial et historique n'a pas compté pour le tribunal qui a retenu des «critères de nuisance» plus tangibles: un préjudice esthétique «de dégradation de l'environnement résultant d'une dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre», dit le jugement, un préjudice auditif «dû au ronronnement et sifflement des éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la vue «dû au clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes, de jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait inhabituel, permanent et rapidement insupportable crée un préjudice dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une violation du droit de propriété».
Les litiges se multiplient
Cette décision de justice est rare. Pas tant pour ses arguments, en faveur de riverains, que par le fait que ces contentieux n'arrivent presque jamais devant les tribunaux. «Ces procès sont marginaux par rapport au nombre de parcs éoliens existant en France, commente Me Gilles Gassenbach, avocat de la Compagnie du Vent. Car pour installer de tels sites, un gros travail en amont, avec des études d'impact, est toujours réalisé en concertation avec les autorités et les habitants».Pourtant, on le sait, les litiges se multiplient ces dernières années avec les riverains qui se constituent de plus en plus en collectifs de citoyens, dressés vent debout contre ces «cimetières éoliens», «véritables saccages paysagers», décrient les associations. Les avocats habitués de ces dossiers apportent la réponse: «ces conflits se résolvent le plus souvent par accord amiable», confie l'un d'eux. Autrement dit, «une indemnisation», dit d'expérience Me Gassenbach. «Je ne connais pas d'exemple en France où une démolition a été ordonnée et suivie d'effets», dit-il en rappelant que c'est un jugement de première instance et que la Compagnie du Vent a interjeté appel.
En 2010, la même société avait déjà été condamnée à démolir quatre éoliennes près de Narbonne, «sous astreinte de 1000 euros par jour de retard et par éolienne passé le délai d'un mois», après le recours en justice de quatre propriétaires agricoles, et à leur payer une indemnisation de 430.000 euros. L'appel de la condamnation avait été interjeté mais un accord amiable avait finalement mis un terme à la procédure.
«Nos projets concourent à l'intérêt général, comme le veut le Grenelle de l'environnement, et non aux intérêts particuliers, commente le président de la Compagnie du Vent, Thierry Conil. Mais c'est le propre de la démocratie que de permettre des recours». Les deux sites visés par la démolition représentent un investissement de 20,04 millions d'euros et produisent un total de 38 millions de kilowattheures par an, soit la consommation de 22.000 personnes. A l'instar d'autres opérateurs, la société de GDF-Suez compte doubler sa production d'ici 2018 et, pour ce faire, multiplier par deux son parc éolien qui compte aujourd'hui 21 sites. Et «collectionner les contentieux», promettent les anti-éoliens.
Monoprix obligé de fermer ses grands magasins à 21 heures
94 supermarchés Monoprix, qui ouvraient tardivement dans des grandes villes (22h), vont désormais devoir fermer à 21 heures en raison d’un blocage de la CGT à un nouvel accord négocié sur le travail en soirée.
Après Sephora , Monoprix ? Finies les courses de dernière minute à 22h... Les 300 grands magasins Monoprix (groupe Casino) vont devoir fermer à 21 heures en raison d’un blocage de la CGT à un nouvel accord négocié sur le travail en soirée, a annoncé mardi la direction de l’entreprise.
Cet accord, négocié après l’invalidation en avril de celui datant de 2006 par la cour d’appel de Versailles, prévoyait notamment de 25 à 35% de majoration de salaire pour le travail de soirée, mais « la CGT a exercé son droit d’opposition, rendant ainsi l’accord inapplicable », selon un communiqué de Monoprix.
Sur les quelque 300 magasins Monoprix existant en France, 94 pratiquaient jusqu’à présent des ouvertures au-delà de 21h et vont ainsi devoir restreindre leurs horaires du soir.
« La direction de Monoprix regrette cette décision qui va à l’encontre de l’intérêt des collaborateurs. Elle va examiner, magasin par magasin, les réponses à apporter et étudier la situation des collaborateurs concernés », selon le communiqué de la direction.
Seuls les magasins populaires Monoprix sont concernés, et non les enseignes Monop’, Monop’ Daily, Monop’ Beauty, Monop » Station (en gares) et Naturalia (magasins bio), a précisé un porte-parole de Monoprix à l’AFP.
Suppressions de postes ?
Interrogé sur les conséquences en termes de suppressions de postes, il a indiqué que le groupe allait « regarder dans les semaines qui viennent comment faire, magasin par magasin ».
Selon la direction de Monoprix, le nouvel accord prévoyait « de nombreuses avancées sociales et salariales, notamment des majorations de 25 à 35% des salaires, des repos compensateurs supplémentaires ainsi que des mesures sur la sécurité ou la mobilité des salariés concernés, qui sont tous volontaires ».
Elle précise que cet accord avait été « signé par trois syndicats, approuvé par le Comité Central d’Entreprise ainsi que par 81% des CHSCT (Comités d’hygiène et de sécurité) des magasins fermant après 21h00 ». Monoprix avait formé un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d’appel de Versailles.
Le 23 septembre dernier, la cour d’appel de Paris avait condamné l’enseigne Sephora à fermer ses portes à 21 heures au plus tard, sur les Champs-Elysées.
Cette décision de justice avait relancé le débat sur l’amplitude des horaires d’ouverture des magasins en nocturne et le dimanche .
Russie. Deux militants de Greenpeace inculpés de piraterie
Deux premiers militants de Greenpeace, un Britannique et une Brésilienne, ont été inculpés mercredi de piraterie en bande organisée, un crime passible d’une peine de 10 à 15 ans de prison, a indiqué l’association écologiste, Greenpeace.
Ces deux militants avaient été arrêtés la semaine dernière avec 28 autres militants à la suite d’une action sur une plateforme de Gazprom.
SOCIAL
Thomson Reuters: "décisions difficiles" à venir, prévient le patron
(AFP)
New York — Le directeur général de Thomson Reuters a laissé entrevoir mardi des "décisions difficiles" dans un message adressé aux 60.000 salariés du groupe américano-canadien d'informations, qui avait déjà annoncé 2.500 suppressions d'emplois en début d'année.
"Je sais que nous aurons à prendre beaucoup de décisions difficiles pour rediriger nos efforts vers notre potentiel futur", a indiqué James Smith dans ce message dont des extraits sont publiés par le site internet The Baron, dont les contributeurs sont d'anciens salariés de l'agence de presse Reuters et qui est consacré pour l'essentiel à l'actualité de l'agence.
M. Smith a annoncé la nomination d'un "directeur de la transformation", Neil Masterson, et prévenu que le groupe allait devoir "changer".
"Nous avons besoin de changer certaines des manières dont nous nous comportons au sein de l'entreprise. Nous avons besoin de simplifier notre activité. Nous avons besoin de répondre plus rapidement aux opportunités. Nous avons besoin de mieux aligner nos ressources derrière nos opportunités de croissance les plus prometteuses. Nous avons besoin de mieux partager les ressources à l'intérieur de l'entreprise. Et nous avons besoin de nous attaquer une fois pour toute à la bureaucratie interne", a-t-il dit.
Le groupe Thomson Reuters est la maison mère de l'agence de presse Reuters, concurrente de l'AFP, mais tire l'essentiel de ses revenus des écrans financiers qu'il déploie dans les banques et les salles de marchés et de la distribution d'informations spécialisézs dans les domaines financiers ou juridiques notamment.
Les 2.500 réductions de postes annoncées mi-février concernaient la division Finance et Risque, qui chapeaute les écrans financiers.
La loi Florange allégée votée à l’Assemblée
Socia . Le texte de loi oblige les grosses entreprises à chercher un repreneur avant de fermer un site.
Le symbole a passé la rampe de l’Assemblée nationale. Cinq jours après le retour de François Hollande sur le site de Florange, la loi sur la reprise des sites rentables a été adoptée, hier, par 285 voix pour (PS, écologistes et radicaux de gauche), 214 contre, le Front de gauche s’étant abstenu. Cette proposition de loi, destinée à «redonner des perspectives à l’économie réelle et à l’emploi industriel», a donc fait d’une promesse de campagne un texte législatif. Mais pas sans quelques aménagements, conduisant à limiter la portée du texte…
Limite. Le texte oblige ainsi les entreprises de plus de mille salariés à rechercher un repreneur pour tout projet de fermeture, sous peine de pénalités. Les salariés eux-mêmes pourront déposer une offre de reprise. Le comité d’entreprise est également informé des offres, peut émettre un avis et se faire assister d’un expert, rémunéré par l’entreprise. Si les sociétés ne jouent pas le jeu, elles pourront être condamnées à verser jusqu’à 20 Smic mensuels par emploi concerné (soit plus de 28 000 euros par salarié, mais dans la limite de 2% du chiffre d’affaires), voire à rembourser des aides publiques perçues lors des deux dernières années. La pénalité est affectée à la Banque publique d’investissement (BPI) pour financer des projets créateurs d’activité et d’emplois, ou promouvoir des filières industrielles dans le territoire concerné par la fermeture.
C’est une loi «timide», a jugé le communiste Patrice Carvalho, soulignant qu’elle donne obligation de «chercher» mais pas de «trouver». Initialement, Hollande avait en effet promis : «Quand une grande firme ne veut plus d’une unité de production et ne veut pas non plus la céder», elle aura l’«obligation» de la vendre «pour que les repreneurs viennent». Problème : les rédacteurs du texte de loi se sont trouvés confrontés au droit de propriété et à la liberté d’entreprendre. Une atteinte à ces principes n’aurait pas passé le Conseil constitutionnel.
Le législateur a ainsi dû introduire une limitation à l’obligation de céder un établissement, en cas d’«existence d’un motif légitime […], à savoir la mise en péril de la poursuite de l’ensemble de l’activité de l’entreprise». Un ajout qui pourrait amoindrir la portée de la loi. Mais cet assouplissement aurait pu être plus important encore, selon un proche du dossier, qui rappelle que le Conseil d’Etat exigeait une formulation plus vague encore. Afin de respecter la liberté d’entreprendre, les «sages» demandaient à ce que l’employeur puisse renoncer à céder un établissement en cas de simples «atteintes aux intérêts stratégiques de l’entreprise».
Mordicus. Par ailleurs, si la pénalité est censée faire office de dissuasion, elle peut également constituer une option pour le groupe qui veut mordicus fermer un établissement, même rentable. «Continental Clairoix a dépensé 50 millions d’euros pour fermer», rappelle Carvalho, soit bien plus que 28 000 euros par salarié.
C’est une «loi d’affichage», se sont exclamés l’UMP et l’UDI, car elle «n’aurait pas empêché la fermeture de Florange». Il n’y a pas eu d’étude d’impact, mais «c’est un texte qui couvre un champ d’entreprises significatif et concerne plusieurs dizaines de milliers d’emplois», affirme François Brottes, président de la commission des affaires économiques. «Ce n’est pas fait pour régler toutes les fermetures, mais c’est une arme pour qu’on se pose des questions et qu’on touche à des logiques de groupe qui font du délestage pour faire meilleure fortune ailleurs.» La loi devrait passer au Sénat le 11 décembre.
Limite. Le texte oblige ainsi les entreprises de plus de mille salariés à rechercher un repreneur pour tout projet de fermeture, sous peine de pénalités. Les salariés eux-mêmes pourront déposer une offre de reprise. Le comité d’entreprise est également informé des offres, peut émettre un avis et se faire assister d’un expert, rémunéré par l’entreprise. Si les sociétés ne jouent pas le jeu, elles pourront être condamnées à verser jusqu’à 20 Smic mensuels par emploi concerné (soit plus de 28 000 euros par salarié, mais dans la limite de 2% du chiffre d’affaires), voire à rembourser des aides publiques perçues lors des deux dernières années. La pénalité est affectée à la Banque publique d’investissement (BPI) pour financer des projets créateurs d’activité et d’emplois, ou promouvoir des filières industrielles dans le territoire concerné par la fermeture.
C’est une loi «timide», a jugé le communiste Patrice Carvalho, soulignant qu’elle donne obligation de «chercher» mais pas de «trouver». Initialement, Hollande avait en effet promis : «Quand une grande firme ne veut plus d’une unité de production et ne veut pas non plus la céder», elle aura l’«obligation» de la vendre «pour que les repreneurs viennent». Problème : les rédacteurs du texte de loi se sont trouvés confrontés au droit de propriété et à la liberté d’entreprendre. Une atteinte à ces principes n’aurait pas passé le Conseil constitutionnel.
Le législateur a ainsi dû introduire une limitation à l’obligation de céder un établissement, en cas d’«existence d’un motif légitime […], à savoir la mise en péril de la poursuite de l’ensemble de l’activité de l’entreprise». Un ajout qui pourrait amoindrir la portée de la loi. Mais cet assouplissement aurait pu être plus important encore, selon un proche du dossier, qui rappelle que le Conseil d’Etat exigeait une formulation plus vague encore. Afin de respecter la liberté d’entreprendre, les «sages» demandaient à ce que l’employeur puisse renoncer à céder un établissement en cas de simples «atteintes aux intérêts stratégiques de l’entreprise».
Mordicus. Par ailleurs, si la pénalité est censée faire office de dissuasion, elle peut également constituer une option pour le groupe qui veut mordicus fermer un établissement, même rentable. «Continental Clairoix a dépensé 50 millions d’euros pour fermer», rappelle Carvalho, soit bien plus que 28 000 euros par salarié.
C’est une «loi d’affichage», se sont exclamés l’UMP et l’UDI, car elle «n’aurait pas empêché la fermeture de Florange». Il n’y a pas eu d’étude d’impact, mais «c’est un texte qui couvre un champ d’entreprises significatif et concerne plusieurs dizaines de milliers d’emplois», affirme François Brottes, président de la commission des affaires économiques. «Ce n’est pas fait pour régler toutes les fermetures, mais c’est une arme pour qu’on se pose des questions et qu’on touche à des logiques de groupe qui font du délestage pour faire meilleure fortune ailleurs.» La loi devrait passer au Sénat le 11 décembre.
Darty prévoit de supprimer 449 emplois dans toute la France
Le groupe de distribution d'électroménager Darty avait déjà annoncé fin août qu'il comptait supprimer 375 emplois en Ile-de-France. Auxquels viendront désormais s'ajouter 74 postes en province, a-t-on appris ce mardi.
En effet selon les syndicats, le groupe a présenté le 27 septembre lors de deux comités d'entreprise (CE) un plan de suppression de 41 postes sur la région Grand-Est et de 33 postes sur le Grand-Ouest.
Ces suppressions interviennent dans le cadre d'un plan de réorganisation qui prévoit de fusionner les deux sièges (Bondy et Paris) de l'enseigne et de réduire les directions régionales au nombre de trois, contre cinq actuellement. Seul le siège de Bondy (Seine-Saint-Denis) subsistera. Seules les fonctions administratives et d'encadrement seront touchées. Les employés auront le choix entre des reclassements ou des départs volontaires.
Darty emploie 16 500 personnes dans le monde, dont 11 500 en France. Le groupe est confronté à des difficultés à l'international et au recul de ses ventes à cause de la crise. Selon Françoise Nageyre, déléguée CFDT sur la région Grand-Ouest, un expert a été nommé pour examiner les finances de l'entreprise.
Ces suppressions interviennent dans le cadre d'un plan de réorganisation qui prévoit de fusionner les deux sièges (Bondy et Paris) de l'enseigne et de réduire les directions régionales au nombre de trois, contre cinq actuellement. Seul le siège de Bondy (Seine-Saint-Denis) subsistera. Seules les fonctions administratives et d'encadrement seront touchées. Les employés auront le choix entre des reclassements ou des départs volontaires.
Darty emploie 16 500 personnes dans le monde, dont 11 500 en France. Le groupe est confronté à des difficultés à l'international et au recul de ses ventes à cause de la crise. Selon Françoise Nageyre, déléguée CFDT sur la région Grand-Ouest, un expert a été nommé pour examiner les finances de l'entreprise.
LeParisien.fr
YES WEEK-END – Une génération de salariés pro-travail dominical pas si spontanée
Leur dispositif médiatique est parfaitement rodé. Les employés de Leroy Merlin et Castorama qui souhaitent travailler le dimanche sont en effet parés d'un slogan accrocheur ("Yes week-end"), de porte-parole efficaces et de toute la panoplie de communication (t-shirts, banderoles, affiches) pour faire entendre leurs arguments alors que quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin d'Ile-de-France ont ouvert dimanche 29 septembre, malgré une décision de justice leur imposant la fermeture.
Le Huffington Post revient sur la création de leur collectif, "les bricoleurs du dimanche", lancé en décembre 2012 et dont l'objectif est de "mobiliser l’opinion publique et faire bouger le gouvernement" sur le principe du travail dominical.
Leur démarche est officiellement soutenue par les directions des deux enseignes, qui procurent une assistance pratique et financière à leurs salariés. Le soutien de l'agence de communication Les Ateliers Corporate, mandatée et rétribuée par Leroy Merlin et Castorama, n'est d'ailleurs pas un mystère. Les salariés ont-ils pour autant été manipulés ou instrumentalisés ?
Pour Stéphane Attal, directeur associé de l'agence de com', comme pour Gérald Fillon, employé chez Leroy Merlin et porte-parole du collectif, contactés par le HuffPost, la réponse est non : les employés, "sont allés voir leurs directions en disant : 'On veut porter le combat, mais on ne sait pas comment faire, aidez-nous.'"
Des témoignages au diapason, que celui d'un salarié de Leroy Merlin recueilli par le HuffPost vient pourtant mettre à mal : "Tout a été financé de A à Z par les patrons (...), c'est tout sauf spontané". Ce membre du collectif livre en effet une version radicalement différente du déroulement des opérations.
"C'était en décembre 2012, juste après l'assignation de magasins Leroy Merlin et Castorama (...) Le directeur de mon magasin est venu me voir pour me demander de participer à une formation, il m'a bien dit que je n'étais pas obligé.(...) Là, on a été réunis dans une salle [à] Paris, il y avait deux ou trois salariés de chaque magasin Leroy Merlin ou Castorama concernés par les fermetures, soit environ une centaine de personnes. En préambule, des responsables des deux enseignes ont fait une présentation en disant qu'il s'agissait de notre projet, puis ils nous ont laissés avec les consultants."
Après une journée de cours et d'exercices, "en présentant notre travail aux consultants, certains ont eu l'impression que le débat était orienté et qu'ils nous menaient là où ils le voulaient. Ils ont d'ailleurs éliminé pas mal de nos idées et, au final, les moyens d'action que nous avons arrêtés ressemblaient beaucoup à ceux qu'ils nous avaient présentés le matin."
Selon ce salarié, qui aura préféré contester la version officielle de façon anonyme, "la démarche répond à une réelle demande", mais de spontanéité, le mouvement des "bricoleurs du dimanche" n'en a que l'apparence.
SOCIETE
Cours en ligne: la France en retard pour les étudiants et profs de fac
Selon un sondage, les deux tiers des étudiants et plus des trois quarts des enseignants du supérieur estiment le pays à la traîne en matière d'accessibilité des cours sur le net.
La France est en retard en matière d’accessibilité des cours universitaires sur internet pour 65% des étudiants et 78% des enseignants du supérieur, selon un sondage OpinionWay pour le ministère de l’Enseignement supérieur dévoilé mercredi (1).
La ministre Geneviève Fioraso doit présenter mercredi à la mi-journée son projet France Université Numérique (FUN) qui vise «le développement de nouveaux services numériques pour les étudiants et la rénovation des pratiques pédagogiques».
Le sondage s’est penché notamment sur le phénomène des «Moocs» ou cours massifs ouverts en ligne, en vogue aux Etats-Unis et émergents en France. Seuls 5% des étudiants et 18% des enseignants français disent savoir exactement de quoi il s’agit, tandis que 20% des étudiants et 23% des enseignants en ont entendu parler sans savoir précisément ce que c’était. Parmi les étudiants qui déclarent connaître les Moocs, 19% en ont déjà suivi un, entièrement ou pas (19% des profs également).
Interrogés sur les avantages des Moocs, 61% des étudiants pensent qu’ils permettent à ceux qui travaillent de suivre les cours, 59% de faciliter les révisions, 53% de suivre un cours n’importe où, n’importe quand, 41% de faciliter l’accès à l’enseignement aux handicapés ou encore 25% de renouveler la manière d’enseigner, idée partagée par 22% des professeurs.
S’ils en avaient la possibilité dans leur établissement, 94% des étudiants et 77% des enseignants utiliseraient une plateforme de cours en ligne (ces derniers pour y mettre leurs cours). Les étudiants qui ne l’utiliseraient pas expliquent notamment qu’ils préfèrent échanger de vive voix, ou qu’ils comprennent mieux lors de cours physiques, où ils profitent des questions des autres élèves. Les profs s’inquiètent en premier pour la propriété intellectuelle et une création des Moocs «complexe et chronophage».
Le numérique va probablement ou certainement améliorer la transmission du savoir pour 88% des étudiants, la réussite pour 82%, l’orientation pour 74% et l’insertion professionnelle pour 64%.
La ministre Geneviève Fioraso doit présenter mercredi à la mi-journée son projet France Université Numérique (FUN) qui vise «le développement de nouveaux services numériques pour les étudiants et la rénovation des pratiques pédagogiques».
Le sondage s’est penché notamment sur le phénomène des «Moocs» ou cours massifs ouverts en ligne, en vogue aux Etats-Unis et émergents en France. Seuls 5% des étudiants et 18% des enseignants français disent savoir exactement de quoi il s’agit, tandis que 20% des étudiants et 23% des enseignants en ont entendu parler sans savoir précisément ce que c’était. Parmi les étudiants qui déclarent connaître les Moocs, 19% en ont déjà suivi un, entièrement ou pas (19% des profs également).
Interrogés sur les avantages des Moocs, 61% des étudiants pensent qu’ils permettent à ceux qui travaillent de suivre les cours, 59% de faciliter les révisions, 53% de suivre un cours n’importe où, n’importe quand, 41% de faciliter l’accès à l’enseignement aux handicapés ou encore 25% de renouveler la manière d’enseigner, idée partagée par 22% des professeurs.
S’ils en avaient la possibilité dans leur établissement, 94% des étudiants et 77% des enseignants utiliseraient une plateforme de cours en ligne (ces derniers pour y mettre leurs cours). Les étudiants qui ne l’utiliseraient pas expliquent notamment qu’ils préfèrent échanger de vive voix, ou qu’ils comprennent mieux lors de cours physiques, où ils profitent des questions des autres élèves. Les profs s’inquiètent en premier pour la propriété intellectuelle et une création des Moocs «complexe et chronophage».
Le numérique va probablement ou certainement améliorer la transmission du savoir pour 88% des étudiants, la réussite pour 82%, l’orientation pour 74% et l’insertion professionnelle pour 64%.
(1) Enquête réalisée en ligne par OpinionWay du 19 au 24 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 004 étudiants et de 297 enseignants de l’enseignement supérieur selon la méthode des quotas.
Près de 10 milliards d'humains en 2050
Selon une étude démographique de l'Ined, la population mondiale poursuit sa croissance avec toutefois une baisse du taux de la fécondité. En 50 ans, on passe de 5 à 2,5 enfants par couple sur l'ensemble de la planète.
La population mondiale atteindrait 9,731 milliards
d'habitants en 2050 alors qu'en 2013, 7,141 milliards d'humains peuplent la
planète d'après une étude bisannuelle publiée mercredi par l'Institut français
d'études démographiques (Ined).
Une baisse à remarquer, le taux de fécondité mondial puisqu'on est passé de
2,5 enfants par femme en 2013 contre 5 enfants il y a 50 ans. Toutefois de
fortes disparités persistent en fonction des régions du monde sur le nombre
d'enfants par femmes. Exemple, ces deux extrêmes que sont le Niger avec 7,6
enfants par femme et la Bosnie-Herzégovine avec 1,2 enfant par femme. L'Afrique comptera presque un quart de la population mondiale en 2050 avec 2,435 milliards de personnes. Actuellement, le continent africain est peuplé de 1,1 milliard d'habitants.
En 2050, l'Europe continentale sera la seule zone géographique à connaître un recul de sa population. Avec un indice de fécondité de 1,6 enfant par femme, sa population passera de 740 millions d'habitants en 2013 à 726 millions en 2050, toujours d'après l'Ined.
Le continent américain atteindra le 1,228 milliards d'habitants en 2050, l'Asie passera de 4,305 milliards d'habitants en 2013 à 5,284 milliards en 2050 et l'Océanie progressera de 38 à 58 millions, selon l'Ined.
En 2013, la Chine est le pays le plus peuplé du monde avec 1,36 milliard d'habitants devant l'Inde avec 1,276 milliard et les États-Unis avec 316,2 millions.
En 2050, l'Inde passera en tête avec 1,65 milliard devant la Chine avec 1,314 milliard et le Nigeria qui, avec 444 millions d'habitants, passera devant les États-Unis à "seulement" 400 millions.
Québec: des Femen manifestent au parlement pour la laïcité
Des militantes féministes des Femen ont perturbé mardi les débats du parlement québécois en manifestant, seins nus, leur opposition au maintien du crucifix chrétien dans l’enceinte, alors que la province se déchire sur la laïcité.
Les images des télévisions montraient les poitrines des manifestantes barrées à l’encre noire de l’expression «crucifix, décalisse» (dégage en québécois). Trois jeunes femmes ont crié ce même slogan en plein débat des parlementaires, avant d’être évacuées et de poursuivre leur esclandre dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
Dans la foulée, la page Facebook de «Femen Québec» a publié une série de photos et messages appelant à «décrucifier le Québec» et à défendre la «laïcité de l’État».
Cet incident intervient en plein débat sur la place des religions au Québec, après que le gouvernement indépendantiste a présenté un projet de «charte des valeurs» de la province, qui propose notamment de promouvoir la neutralité de l’État en interdisant aux fonctionnaires d’afficher des signes religieux ostentatoires.
Le gouvernement québécois souhaite en revanche conserver le crucifix installé dans l’Assemblée nationale en 1936, au nom du «patrimoine» du territoire francophone.
«Ce renouvellement du pacte entre l’église et l’Etat n’est en rien un patrimoine à honorer. Non à un gouvernement qui accepte la présence religieuse en son sein!», ont notamment lancé les Femen québécoises sur Facebook.
Un sondage publié mi-septembre indiquait que 43% des Québécois soutenaient le projet de loi, contre 42% qui y étaient défavorables.
Les Femen, un groupe de féministes d’origine ukrainienne, sont connues depuis 2010 pour leurs actions seins nus destinées à dénoncer le sexisme, l’homophobie, la prostitution et la religion.
QUESTION: Quelles sont aujourd'hui les règles qui s'appliquent à l'entrée et au séjour des Roms en France ?
REPONSE: Les Roms présents en France sont en grande majorité des ressortissants de Roumanie, plus rarement de Bulgarie.
Depuis 2002, les Roumains et les Bulgares n'ont plus besoin de visa Schengen pour entrer dans la zone et ils peuvent donc circuler librement.
En 2007, l'adhésion de ces pays à l'Union européenne a ancré ce droit à la libre circulation et les Roms peuvent s'installer dans n'importe lequel des pays membre pour un maximum de trois mois (sauf en cas de "trouble à l'ordre public" ou "charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale").
Au-delà, comme pour les autres citoyens européens, ils doivent avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes, et avoir une assurance maladie. S'ils n'ont pas les documents requis, ils risquent d'être expulsés. Mais ils ont le droit de revenir.
En 2012, la France a expulsé 12.800 Roumains et Bulgares, selon le ministère de l'Intérieur. Ces chiffres ont été stimulés par une aide au retour créée en 2006 (300 euros par adultes, 100 euros par enfants) qui a bénéficié à plus de 10.000 personnes. Mais, comme les Roms - principaux bénéficiaires - revenaient, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a drastiquement diminué son montant (50 et 30 euros depuis le 1er février).
Faute de tampon attestant de la date d'entrée dans un l'espace Schengen, il est difficile de prouver que le délai des trois mois est dépassé afin de justifier l'expulsion
QUESTION: Qu'est-ce qui va changer au 1er janvier 2014 ?
REPONSE - Rien. Lors de l'adhésion d'un pays à l'UE, les membres historiques peuvent limiter l'accès à leur marché du travail aux ressortissants du pays entrants pour une durée maximale de sept ans.
Quand la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'UE en 2007, 14 pays avaient imposé des mesures transistoires. Aujourd'hui, elles restent en vigueur dans sept pays, dont la France, l'Allemagne et la Belgique.
En France, cela implique que, pour travailler, les Roms obtiennent un titre de séjour, une autorisation de travail et que leurs employeurs s'acquittent d'une taxe (variable en fonction du salaire).
Mais, pour certains métiers qui connaissent des difficultés de recrutement, les Roumains et les Bulgares sont exemptés de ces formalités. En août 2012, le gouvernement a élargi ces dérogations à près de 300 professions.
Au 1er janvier, les mesures transitoires vont expirer et les Roms pourront être embauchés dans n'importe quel domaine sans formalité.
QUESTION - Qu'est-ce qu'une adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen changerait pour eux ?
REPONSE- L'espace Schengen, qui compte 26 pays dont quatre non membres de l'UE, est un espace de libre circulation avec des frontières extérieures renforcées. L'entrée dans cet espace n'est pas une décision de la commission de Bruxelles mais des états-membres et il faut une unanimité.
En être membre ne change rien pour les ressortissants de l'UE qui peuvent de toute façon circuler librement entre eux. Mais elle a une incidence pour les étrangers non communautaires qui entrent dans l'Union.
Cette adhésion, que les deux pays demandent depuis 2011, n'aurait donc aucune incidence pour les Roms mais, un Turc ou un Syrien qui obtiendrait un visa Schengen de la Roumanie pourrait circuler dans toute la zone.
Certains pays, dont les Pays-Bas, estiment que la corruption est trop forte en Roumanie et en Bulgarie pour un contrôle suffisant des frontières extérieures.
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a affirmé jeudi que les conditions d'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen n'étaient actuellement "pas réunies", une semaine après que Manuel Valls se soit dit "plus que réservé" à ce propos.
Les images des télévisions montraient les poitrines des manifestantes barrées à l’encre noire de l’expression «crucifix, décalisse» (dégage en québécois). Trois jeunes femmes ont crié ce même slogan en plein débat des parlementaires, avant d’être évacuées et de poursuivre leur esclandre dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
Dans la foulée, la page Facebook de «Femen Québec» a publié une série de photos et messages appelant à «décrucifier le Québec» et à défendre la «laïcité de l’État».
Cet incident intervient en plein débat sur la place des religions au Québec, après que le gouvernement indépendantiste a présenté un projet de «charte des valeurs» de la province, qui propose notamment de promouvoir la neutralité de l’État en interdisant aux fonctionnaires d’afficher des signes religieux ostentatoires.
Le gouvernement québécois souhaite en revanche conserver le crucifix installé dans l’Assemblée nationale en 1936, au nom du «patrimoine» du territoire francophone.
«Ce renouvellement du pacte entre l’église et l’Etat n’est en rien un patrimoine à honorer. Non à un gouvernement qui accepte la présence religieuse en son sein!», ont notamment lancé les Femen québécoises sur Facebook.
Un sondage publié mi-septembre indiquait que 43% des Québécois soutenaient le projet de loi, contre 42% qui y étaient défavorables.
Les Femen, un groupe de féministes d’origine ukrainienne, sont connues depuis 2010 pour leurs actions seins nus destinées à dénoncer le sexisme, l’homophobie, la prostitution et la religion.
Roms: leurs droits de circulation, de séjour, de travail en 2014
(AFP)
Paris — Droit de circuler, de séjourner et de travailler: la situation des 15 à 20.000 Roms habitant dans des bidonvilles, deviendra celle de tout Européen au 1er janvier 2014, indépendamment de l'adhésion de la Roumanie ou de la Bulgarie à l'espace Schengen.REPONSE: Les Roms présents en France sont en grande majorité des ressortissants de Roumanie, plus rarement de Bulgarie.
Depuis 2002, les Roumains et les Bulgares n'ont plus besoin de visa Schengen pour entrer dans la zone et ils peuvent donc circuler librement.
En 2007, l'adhésion de ces pays à l'Union européenne a ancré ce droit à la libre circulation et les Roms peuvent s'installer dans n'importe lequel des pays membre pour un maximum de trois mois (sauf en cas de "trouble à l'ordre public" ou "charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale").
Au-delà, comme pour les autres citoyens européens, ils doivent avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes, et avoir une assurance maladie. S'ils n'ont pas les documents requis, ils risquent d'être expulsés. Mais ils ont le droit de revenir.
En 2012, la France a expulsé 12.800 Roumains et Bulgares, selon le ministère de l'Intérieur. Ces chiffres ont été stimulés par une aide au retour créée en 2006 (300 euros par adultes, 100 euros par enfants) qui a bénéficié à plus de 10.000 personnes. Mais, comme les Roms - principaux bénéficiaires - revenaient, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a drastiquement diminué son montant (50 et 30 euros depuis le 1er février).
Faute de tampon attestant de la date d'entrée dans un l'espace Schengen, il est difficile de prouver que le délai des trois mois est dépassé afin de justifier l'expulsion
QUESTION: Qu'est-ce qui va changer au 1er janvier 2014 ?
REPONSE - Rien. Lors de l'adhésion d'un pays à l'UE, les membres historiques peuvent limiter l'accès à leur marché du travail aux ressortissants du pays entrants pour une durée maximale de sept ans.
Quand la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'UE en 2007, 14 pays avaient imposé des mesures transistoires. Aujourd'hui, elles restent en vigueur dans sept pays, dont la France, l'Allemagne et la Belgique.
En France, cela implique que, pour travailler, les Roms obtiennent un titre de séjour, une autorisation de travail et que leurs employeurs s'acquittent d'une taxe (variable en fonction du salaire).
Mais, pour certains métiers qui connaissent des difficultés de recrutement, les Roumains et les Bulgares sont exemptés de ces formalités. En août 2012, le gouvernement a élargi ces dérogations à près de 300 professions.
Au 1er janvier, les mesures transitoires vont expirer et les Roms pourront être embauchés dans n'importe quel domaine sans formalité.
QUESTION - Qu'est-ce qu'une adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen changerait pour eux ?
REPONSE- L'espace Schengen, qui compte 26 pays dont quatre non membres de l'UE, est un espace de libre circulation avec des frontières extérieures renforcées. L'entrée dans cet espace n'est pas une décision de la commission de Bruxelles mais des états-membres et il faut une unanimité.
En être membre ne change rien pour les ressortissants de l'UE qui peuvent de toute façon circuler librement entre eux. Mais elle a une incidence pour les étrangers non communautaires qui entrent dans l'Union.
Cette adhésion, que les deux pays demandent depuis 2011, n'aurait donc aucune incidence pour les Roms mais, un Turc ou un Syrien qui obtiendrait un visa Schengen de la Roumanie pourrait circuler dans toute la zone.
Certains pays, dont les Pays-Bas, estiment que la corruption est trop forte en Roumanie et en Bulgarie pour un contrôle suffisant des frontières extérieures.
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a affirmé jeudi que les conditions d'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen n'étaient actuellement "pas réunies", une semaine après que Manuel Valls se soit dit "plus que réservé" à ce propos.
Le Raincy : une salle de gym pour femmes dans le viseur de Raoult
Le maire UMP de la ville pointe une absence d'"autorisation", quand la gérante de l'établissement dénonce une "discrimination".
Réservée aux femmes et gérée par une musulmane portant le voile, une salle de gym du Raincy (Seine-Saint-Denis) est à l'origine d'un bras de fer entre le maire UMP de la ville, Eric Raoult, et ses exploitants qui s'estiment discriminés.
La salle de 200 m2, aux murs roses et orange, a ouvert le 9 septembre au Raincy. "Ils n'ont pas d'autorisation et sont en totale illégalité", a affirmé mardi 1er octobre le maire et ancien ministre Eric Raoult. "La salle de gym est ouverte à toutes les femmes, chrétiennes, juives, musulmanes, athées... Son problème, c'est mon voile", juge la gérante Lynda Ellabou, qui dresse une longue liste d'"obstacles" dressés par Eric Raoult depuis la signature du bail fin mai et la visite des locaux par un adjoint au maire qui n'avait d'abord, selon elle, rien trouvé à redire au projet.
"On a accepté de mettre une femme pas voilée à l'accueil, comme il le demandait. Après, il a voulu qu'on change le nom" de la salle, "Orty gym", qui contient le mot arabe "soeur" en référence à la communauté musulmane. "Puis ça a été la sécurité incendie, la sortie de secours puis le manque de places de parking...", énumère Lynda Ellabou.
Le maire rejette toute accusation "d'islamophobie", rappelant qu'il a déjà refusé l'ouverture d'une crèche juive faute de places de parking ou l'installation d'une église évangélique.
Les travaux de mise aux normes des locaux, qui ont déjà accueilli par le passé une salle de gym, n'ont pas été validés par les services d'urbanisme de la ville. Une commission de sécurité, à laquelle participeront pompiers, police et services municipaux, doit inspecter les lieux jeudi.
"Si les conditions de sécurité ne sont pas respectées, nous aurons les moyens de faire fermer l'établissement", a indiqué Eric Raoult. La gérante, qui rappelle que de nombreuses salles de gym accueillent déjà exclusivement des femmes, a de son côté fait valider les travaux par un organisme de certification indépendant.
La salle de 200 m2, aux murs roses et orange, a ouvert le 9 septembre au Raincy. "Ils n'ont pas d'autorisation et sont en totale illégalité", a affirmé mardi 1er octobre le maire et ancien ministre Eric Raoult. "La salle de gym est ouverte à toutes les femmes, chrétiennes, juives, musulmanes, athées... Son problème, c'est mon voile", juge la gérante Lynda Ellabou, qui dresse une longue liste d'"obstacles" dressés par Eric Raoult depuis la signature du bail fin mai et la visite des locaux par un adjoint au maire qui n'avait d'abord, selon elle, rien trouvé à redire au projet.
"On a accepté de mettre une femme pas voilée à l'accueil, comme il le demandait. Après, il a voulu qu'on change le nom" de la salle, "Orty gym", qui contient le mot arabe "soeur" en référence à la communauté musulmane. "Puis ça a été la sécurité incendie, la sortie de secours puis le manque de places de parking...", énumère Lynda Ellabou.
"Nous aurons les moyens de faire fermer l'établissement"
La gérante, dont le mari porte la barbe islamique, s'est rendue à une réunion avec Eric Raoult avec la propriétaire des lieux, Mme Clotaire, en juin. "Il nous a clairement dit qu'il ne voulait pas de ce type d'activité dans sa ville, il a dit: 'ce n'est pas possible, comment je vais expliquer ça ?'" aux administrés, a expliqué Mme Clotaire. "Il a ajouté qu'une salle pour femmes c'était bon pour une ville comme Aulnay-sous-Bois [ville populaire de Seine-Saint-Denis, NDLR], mais pas au Raincy", a-t-elle dit. "Pour moi c'est clairement discriminatoire".Le maire rejette toute accusation "d'islamophobie", rappelant qu'il a déjà refusé l'ouverture d'une crèche juive faute de places de parking ou l'installation d'une église évangélique.
Les travaux de mise aux normes des locaux, qui ont déjà accueilli par le passé une salle de gym, n'ont pas été validés par les services d'urbanisme de la ville. Une commission de sécurité, à laquelle participeront pompiers, police et services municipaux, doit inspecter les lieux jeudi.
"Si les conditions de sécurité ne sont pas respectées, nous aurons les moyens de faire fermer l'établissement", a indiqué Eric Raoult. La gérante, qui rappelle que de nombreuses salles de gym accueillent déjà exclusivement des femmes, a de son côté fait valider les travaux par un organisme de certification indépendant.
A voir sur le web: Une salle de sport réservée aux femmes au Raincy crée la polémique - 01/10
Chine: les autorités publient le guide des bonnes manières du touriste chinois
(AFP)
Pékin — Ne pas fourrer les doigts dans son nez, ne pas uriner dans la piscine ou voler le gilet de sauvetage dans l'avion: les autorités chinoises énumèrent les recommandations à l'égard de leurs citoyens en goguette à l'étranger, dont les manières laissent parfois à désirer.L'Administration nationale du tourisme a publié son guide détaillé des bonnes manières, long de 64 pages, sur son site internet à l'occasion de la "Semaine en or", une période de vacances qui a démarré mardi.
Plusieurs pays, y compris en Europe, ont assoupli leurs procédures administratives pour les visas de tourisme afin d'attirer ces Chinois souvent aisés et prêts à dépenser. Mais il arrive que leurs manières provoquent des froncements de sourcils.
En février, une mère de Chine continentale avait suscité une stupéfaction indignée en faisant faire pipi à son fils dans une bouteille, au beau milieu d'un restaurant de Hong Kong.
Le "Guide du touriste bien élevé" recommande d'éviter de se mettre les doigts dans le nez en public ou de se curer les dents avec les doigts, et de se couper les poils du nez.
Un touriste bien éduqué ne doit pas occuper trop longtemps les toilettes publiques ou laisser des empreintes de chaussures sur le siège de ces mêmes toilettes.
Attention également à ne pas faire de bruit en mangeant et à ne pas boire le potage directement au bol.
A la fin d'un voyage en avion, les voyageurs laisseront sous les sièges les gilets de sauvetage, ajoute le guide.
Un guide touristique chinois, M. Zhang, a indiqué que son agence lui avait remis une copie du livret au départ de son voyage. Jusqu'alors, l'agence remettait à ses guides de très brèves recommandations sur la conduite à tenir à l'étranger.
"Je pense que les choses doivent être améliorées", a-t-il déclaré alors qu'il accompagnait un groupe à Hong Kong. "Si nous apportons le chaos (hors de nos frontières), c'est notre image, celle de la Chine, qui souffre".
Le livret dispense également quelques recommandations spécifiques à certains pays selon lui. En Allemagne, vous claquez dans vos doigts pour appeler un chien, mais pas une personne. En Espagne, mesdames, portez des boucles d'oreilles, sinon vous donnerez l'impression d'être nues. Et au Japon, ne tripotez pas vos vêtements ou vos cheveux lorsque vous êtes à table.
Soirées d'intégration. Six questions sur le bizutage
par Murielle TRAVADON..
L’ex-président de l'association des résidents de la Centrale de Paris comparait cette semaine devant le tribunal de Nanterre pour homicide involontaire. En 2005, un étudiant avait été retrouvé mort suite à une soirée organisée par son association. Cette affaire avait entrainé le renforcement de la loi contre le bizutage mise en place en 1998. Que dit cette loi ? Qui peut être tenu pour responsable ? Que faire si on est victime de bizutage ? Décryptage avec Marie France Henry, présidente du Comité National contre le bizutage.
Qu’appelle-t-on bizutage ?
Selon la loi de 1998, c’est le fait d’amener une autre personne, contre son gré ou non, à commettre ou à subir des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations liées aux milieux éducatifs ou socio-éducatifs. L’expression « contre son gré ou non » est importante parce que même si le bizut est consentant, les bizuteurs risquent des poursuites. L’autre aspect important, c’est la notion d'humiliation. De ce côté, la loi est claire : ce n’est pas aux autres de décider de ce qui est dégradant ou non pour soi.
Que risquent les bizuteurs ?
Il y a bien sûr les sanctions internes à l’établissement avec le passage devant le conseil de discipline et la possible exclusion. Il y a aussi les sanctions pénales puisque le bizutage est un délit. Celui-ci peut être puni de 6 mois de prison et d’une amende de 7 500€. Les organisateurs (les Bureaux Des Etudiants par exemple) peuvent être tenus pour responsables des bizutages éventuels qui se produiraient durant leurs soirées.
La responsabilité du chef d’établissement est-elle aussi engagée ?
En 2012, la ministre de l’enseignement supérieur a envoyé deux lettres aux responsables d’établissements. Elle leur a demandé la mise en place de personnes référentes pour travailler en partenariat avec les structures et associations étudiantes à l'organisation de ces soirées. Les chefs d’établissement peuvent être tenus pour responsables même si cela se passe en dehors de leurs locaux.
Que faire si on est victime d’un bizutage ?
Les victimes peuvent contacter le Comité National contre le bizutage qui peut les accompagner dans leurs démarches auprès des établissements et prévenir le ministère de l’enseignement supérieur qui mènera une enquête de son côté. Après il y a le pénal, c’est-à-dire porter plainte, mais c’est difficile. Il faut avoir des arguments, des témoignages, il faut que la victime accepte de dire qui a fait quoi…
Y-a-t-il beaucoup de plaintes ?
On n'a pas de chiffres mais, une chose est sûre, il y a une loi du silence. Ceux qui osent parler s'exposent aux représailles, on va les marginaliser. C’est pourquoi dans la plupart des cas, ils vont préférer quitter l’établissement. C’est lourd de conséquences pour eux car ils avaient envisagé un avenir professionnel et ils sont obligés d’y renoncer.Les victimes n’osent pas parler aussi parce qu’elles ont honte de ce qui s’est passé. Mais si elles n’en parlent pas, elles ne peuvent pas se reconstruire. Elles disent toujours « on va oublier » mais on sait que dans la très grande majorité des cas cela n'est pas possible.
Que deviennent les plaintes déposées ?
C’est compliqué. Pour un bizutage, la procédure prend en moyenne deux-trois ans. Entre temps, les bizuteurs se sont insérés, ils sont inscrits dans la vie professionnelle, la justice hésite à les condamner. Si on juge des années après, cela n’a pas de sens.DIVERS
Brétigny : de gros chèques à certaines victimes après le drame
Réunis samedi dernier à Paris, quelque 300 victimes ou représentants de victimes se sont vus remettre des propositions d'indemnisation sous forme de convention. Mais selon Le Parisien de ce mercredi, la SNCF a versé des chèques jusqu'à 50.000 euros à certaines d'entre elles, deux jours à peine après la catastrophe.
Des chèques de 50.000 euros proposés à des familles de personnes décédées, d'autres du même montant pour des victimes hospitalisées plus de deux jours. Et 10.000 euros pour ceux qui sont restés moins de 48 heures à l'hôpital. Selon Le Parisien, cette distribution de chèques, dès le 14 juillet; deux jours après la catastrophe, ne concernerait que 40 ou 50 victimes ou proches de victimes.Un habitué de ce genre d'affaire cité par le quotidien parle d'une "démarche tellement inédite que certaines victimes n'ont pas osé encaisser le chèque, de peur de ne pas pouvoir entamer une action judiciaires". Et la SNCF explique ce geste par l'importance des sommes que doivent débourser les familles dans ce type de drame.
Samedi dernier, les familles et les proches des
victimes ont reçu une "convention nationale d'indemnisation" signée
notamment par Réseau ferré de France, la SNCF et Axa. Dans ce document que vous pouvez lire ici, il est prévu "en cas de situation d'urgence", qu'une
"provision sur indemnisation" soit "versée aux ayants-droit des
personnes décédées dans le mois qui suivra la réception des pièces
justificatives". Et que la "proposition d'indemnisation
définitive devra tenir compte des sommes versées à la victime au titre de
l'accident à l'exclusion des sommes déjà versées par la SNCF au titre des aides
de première urgence." Ces chèques seraient donc des dons.
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l'éclisse
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