POLITIQUE
CPI: l'UA va demander à l'ONU l'ajournement des procédures contre les dirigeants kényans et soudanais (ministre éthiopien)
L'UA estime que les chefs d'Etat et de gouvernement en exercice ne devraient pas être poursuivis quand ils sont en fonction, a également déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, dont le pays occupe la présidence en exercice de l'UA, à l'issue d'une réunion extraordinaire des chefs des diplomaties africaines.
Nous avons décidé de parler d'une seule voix afin d'être sûrs que nos préoccupations soient clairement entendues, a-t-il ajouté.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UA ont recommandé la mise en place d'un groupe de contact avec le Conseil de sécurité de l'ONU, sur le sujet, a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ce groupe de contact devra convaincre le Conseil de sécurité d'appuyer la requête (africaine) d'un ajournement des procédures contre le président (Uhuru Kenyatta) et le vice-président (William Ruto) du Kenya ainsi que le président du Soudan (Omar el-Béchir), conformément à l'article 16 du Statut de Rome fondateur de la CPI, a-t-il détaillé.
L'article 16 prévoit que le Conseil de sécurité peut demander à la CPI de suspendre toute enquête ou poursuite pour une durée d'un an, renouvelable de facto indéfiniment chaque année.
Le projet de résolution, adopté tard vendredi par les ministres africains et qui doit être soumis samedi aux chefs d'Etat ne fait explicitement référence qu'aux cas des dirigeants kényans, accusés de crimes contre l'humanité pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales de fin 2007 au Kenya.
L'UA demande que les inculpations contre le président et le vice-président du Kenya soit ajournée conformément à l'article 16 du Statut de Rome, afin de leur permettre de remplir leurs obligations constitutionnelles, selon le texte, qu'a pu consulter l'AFP.
La résolution réclame que cet ajournement soit décidé avant le début du procès du président kényan Uhuru Kenyatta, dont l'ouverture est prévue le 12 novembre à La Haye. Le procès de M. Ruto s'est ouvert en septembre.
Le texte réaffirme également le principe de l'immunité des chefs d'Etat et autres dirigeants internationaux durant leur mandat, dérivé des lois nationales et coutumes internationales.
A cet égard, aucune inculpation ne saurait être lancée ou poursuivie par une quelconque cour ou tribunal international contre un quelconque chef d'Etat ou de gouvernement en exercice, poursuit l'UA dans ce projet de texte.
Outre MM. Kenyatta et Ruto, qui ont promis de coopérer avec la CPI, celle-ci veut juger le président soudanais pour des crimes présumés commis au Darfour, dans l'ouest du Soudan.
Afghanistan: Kerry et Karzaï avancent vers un accord pour l'après-2014
Kaboul (AFP)
Le secrétaire d’État John Kerry et le président afghan Hamid Karzaï ont rapproché leurs positions vendredi à Kaboul pour tenter de sceller un accord sur la présence militaire américaine en Afghanistan après le retrait de 2014.
Les États-Unis négocient depuis près d'un an avec le président Karzaï un accord bilatéral de sécurité (BSA) devant définir les modalités du maintien d'un contingent américain en Afghanistan après la fin de la mission des forces de l'Otan en 2014. Mais M. Karzaï a multiplié les signes de mécontentement ces derniers mois quant à la teneur de ces pourparlers.
Arrivé en fin d'après-midi à Kaboul pour une visite surprise, John Kerry s'est entretenu et a dîné pendant près de trois heures avec le chef de l’État afghan au palais présidentiel.
Les deux hommes, qui se connaissent bien, se sont même offert une promenade de dix minutes dans la cour du magnifique édifice, a relaté un responsable du département d’État.
"Les deux parties ont reconnu franchement leurs différences, mais le ton de la conversation était constructif", a confié le diplomate américain.
Des responsables du département d’État ne cachent pas que les discussions engagées depuis des mois sont "complexes", mais vendredi soir, "les différences se sont réduites sur une vaste majorité de questions en suspens", a assuré l'un d'eux.
Les États-Unis souhaitent boucler un accord rapidement, d'ici à une date-butoir qui avait été fixée à la fin octobre par le président Barack Obama et son homologue afghan.
"Un accord est non seulement souhaitable mais aussi faisable", d'ici au 31 octobre, avait martelé auparavant un autre diplomate américain dans l'avion qui emmenait M. Kerry à Kaboul, au terme d'une tournée de dix jours en Asie.
D'après ce responsable, le ministre américain n'escomptait toutefois pas "sceller un accord" samedi avant de quitter l'Afghanistan pour se rendre à Paris puis à Londres. Les pourparlers doivent reprendre samedi matin, suivis d'une conférence de presse.
Le temps presse
L'un des points d'achoppement concerne l'exigence de Washington d'une immunité juridique pour ses soldats.
En Irak, les États-Unis comptaient maintenir un contingent au-delà de 2011 mais ils avaient finalement rapatrié l'ensemble de leurs troupes car Bagdad avait refusé d'accorder l'immunité juridique aux forces américaines.
Sur cette question ultra-sensible comme sur d'autres, le président Karzaï avait prévenu lundi qu'il n'était "toujours pas satisfait" des discussions avec les États-Unis, qui le soutiennent pourtant depuis son accession au pouvoir après la chute des talibans il y a tout juste 12 ans.
"Les Afghans veulent être les alliés des Américains et des Occidentaux, mais ce traité doit préserver les intérêts de l'Afghanistan", avait mis en garde le chef de l’État afghan.
Son porte-parole Aimal Faizi avait même prévenu que la conclusion du traité était menacée par les exigences américaines "inacceptables" selon Kaboul en matière d'opérations militaires contre les insurgés islamistes ou Al-Qaïda.
Mais aux yeux des États-Unis, le temps presse.
"Il est clair que le gouvernement afghan est focalisé sur un accord qui réponde aux besoins de sécurité du peuple afghan. Nous sommes focalisés sur un accord qui offre une protection à nos troupes et un cadre nécessaire aux États-Unis et à nos alliés", a plaidé l'un des diplomates américains.
Et "plus cela prendra du temps, plus cela sera dur à planifier", a-t-il insisté, à propos d'un éventuel contingent américain après 2014.
Il s'est notamment inquiété d'une "érosion de la détermination des alliés de l'Otan" en Afghanistan.
Trouver un accord est en effet d'autant plus urgent que la majorité des quelque 87.000 soldats de l'Otan doivent quitter l'Afghanistan d'ici à la fin 2014. Ce départ fait redouter une nouvelle flambée de violences dans un pays en proie à une guérilla meurtrière des fondamentalistes talibans.
Ce retrait s'effectuera de surcroît dans un contexte politique sensible, une élection présidentielle étant prévue le 5 avril prochain. Le président Karzaï, 55 ans, ne peut briguer un troisième mandat, selon la Constitution.
Pour un diplomate du département d’État, ce scrutin est "un processus interne à l'Afghanistan" sur lequel il est "peu vraisemblable que le secrétaire d’État s'engage sur le fond".
L'accord Etats-Unis-Afghanistan achoppe sur la question des soldats américains
De Nicolas REVISE (AFP)
Kaboul — Le président Hamid Karzaï et le secrétaire d'Etat John Kerry se sont séparés samedi sans finaliser d'accord sur une présence militaire américaine en Afghanistan après 2014, malgré d'intenses négociations à Kaboul qui ont achoppé sur la question de l'immunité des soldats américains."Nous sommes parvenus à une série d'accords", notamment concernant les modalités d'intervention d'un contingent américain, a déclaré le président afghan lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Kerry au palais présidentiel de Kaboul.
En revanche, M. Karzaï a indiqué que la question de l'immunité juridique des soldats américains, réclamée avec insistance par Washington, n'était pas réglée. "Il n'y pas eu de consensus sur cette question", a-t-il dit.
Anticipant d'éventuelles difficultés, un responsable du département d?État avait laissé entendre un peu plus tôt que M. Kerry ne repartirait pas à coup sûr avec un accord en bonne et due forme, mais qu'il souhaitait "quitter Kaboul avec le plus de questions possibles réglées".
Les États-Unis négocient depuis près d'un an avec Kaboul cet accord bilatéral de sécurité (BSA), qui doit définir les modalités de la présence américaine en Afghanistan au terme de la mission de combat de l'Otan, fin 2014, mais aussi le nombre des bases américaines dans ce pays et le statut des soldats américains sur place.
Cette dernière question est cruciale pour Washington, qui souhaite que les soldats qui se rendraient coupables de crimes en Afghanistan soient jugés par des juridictions américaines.
En Irak, les États-Unis comptaient maintenir un contingent au-delà de 2011 mais ils avaient finalement rapatrié l'ensemble de leurs troupes car Bagdad avait refusé d'accorder l'immunité juridique aux forces américaines.
Hamid Karzaï a indiqué que la question de l'immunité serait soumise à la Loya Jirga, la grande assemblée de chefs de tribus et de représentants de la société afghane, soulignant que le règlement de ce problème "dépassait l'autorité du gouvernement" afghan.
Arrivé vendredi après-midi en Afghanistan pour une visite surprise de deux jours, M. Kerry s'est lancé dans des discussions interminables au palais présidentiel de Kaboul et qui ont largement dépassé le programme prévu, l'obligeant à retarder de plusieurs heures son départ vers Paris.
Si les tractations entre les deux hommes n'ont pas pu régler la question sensible de l'immunité, elles ont néanmoins permis aux deux parties de trouver un terrain d'entente sur de nombreux autres points "essentiels", selon M. Kerry.
L'administration afghane avait ainsi fait savoir qu'elle ne souhaitait pas signer un accord qui donnerait carte blanche aux Américains pour mener des opérations à leur guise sur le territoire afghan, et M. Karzaï semble avoir obtenu satisfaction sur ce sujet.
"Il n'y aura pas d'opérations ou d'actions arbitraires de la part des Américains, et un document écrit a été rédigé pour donner des garanties quant à la protection des vies et des biens des Afghans", a déclaré le président afghan.
Les États-Unis souhaitent boucler un accord rapidement, d'ici à une date-butoir qui avait été fixée à la fin octobre par le président américain Barack Obama et son homologue afghan.
"Plus cela prendra du temps, plus cela sera dur à planifier", a souligné un diplomate américain au sujet d'un éventuel contingent américain après 2014.
Trouver un accord est d'autant plus pressant que la majorité des quelque 87.000 soldats de l'Otan doivent quitter l'Afghanistan d'ici à la fin 2014.
Ce retrait fait craindre une nouvelle flambée de violences dans un pays en proie à une violente insurrection des talibans, chassés du pouvoir en 2001 par une coalition militaire internationale menée par les États-Unis.
Le départ des troupes de l'Otan s'effectuera de surcroît dans un contexte politique sensible, une élection présidentielle étant prévue le 5 avril prochain. A ce sujet, M. Kerry a indiqué que les États-Unis soutiendraient des "élections libres et équitables".
Crise budgétaire américaine: réunion du Sénat avant une semaine cruciale
(AFP)
Barack Obama et le sénateur Harry Reid, chef de file des démocrates, le 11 octobre 2013 à la Maison Blanche à New York (AFP, Mandel Ngan)
Après le constat d'une impasse samedi à la Chambre des représentants, les regards se sont tournés vers le Sénat, où les deux chefs de groupes, démocrate et républicain, tentaient de parvenir à un compromis pour mettre fin à une impasse de près de deux semaines.
Les Etats-Unis sont confrontés à deux crises liées politiquement mais dont la concomitance est due à un hasard du calendrier: l'absence d'accord au Congrès au 1er octobre sur le budget 2014 qui entraîne de facto une quasi-paralysie de l'administration, et un autre blocage au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette au 17 octobre, faute de quoi le Trésor américain ne pourra plus honorer certaines dettes.
Alors que les deux chambres ne disposaient plus que de trois jours ouvrables pour s'entendre sur un relèvement du plafond de la dette, les sénateurs ont montré une volonté de parvenir à un accord qui éviterait la cessation de paiement à l'économie américaine.
Mais selon Harry Reid, chef de file des démocrates au Sénat, ses contacts samedi avec le chef de file au Sénat des républicains, Mitch McConnell, bien que "extrêmement cordiaux" étaient seulement "très préliminaires" et "n'ont rien apporté de concluant".
Les élus de la Chambre sont quant à eux partis en week-end jusqu'à lundi soir, après une courte séance samedi matin.
Les républicains ont accusé le président Barack Obama d'avoir rejeté leur proposition.
"Je suis déçu que le président ait rejeté l'offre que nous avons mise sur la table", a déclaré Eric Cantor, chef de la majorité républicaine à la Chambre.
Samedi, M. Obama s'était dit hostile à l'idée de repousser de seulement quelques semaines l'échéance du plafond de la dette.
La Maison Blanche a regretté le rejet, sans surprise samedi, d'une mesure au Sénat qui aurait permis à l'Etat fédéral de continuer à emprunter, et donc d'écarter le risque d'un défaut de paiement inédit, jusqu'à la fin de l'année 2014.
"Avec seulement cinq jours avant que l?Etat ne puisse plus emprunter, le Congrès doit avancer sur une solution qui mettte fin à la paralysie du gouvernement et nous permette de payer nos factures", a déclaré samedi Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche.
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a quant à lui prévenu samedi soir: "Nous sommes à cinq jours d'un moment très dangereux". Si un défaut de paiement des Etats-Unis a lieu, "cela pourrait constituer un événement désastreux pour les pays en développement, et sera aussi très préjudiciable aux économies développées", a-t-il mis en garde.
La directrice du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, a de son côté comparé les effets qu'aurait un défaut à ceux de la crise financière mondiale de 2008.
"Le statut de l'économie américaine serait, de nouveau, en danger", a indiqué Mme Lagarde à l'émission de la chaîne NBC "Meet the press" dont des extraits ont été publiés à l'avance dimanche.
"S'il y avait un tel niveau de perturbation, de manque de certitude, de manque de confiance dans la signature des Etats-Unis, cela impliquerait des perturbations massives dans le monde entier. Et nous serions exposés au risque de tomber, de nouveau, dans la récession", a averti Mme Lagarde.
Les patrons de grandes banques ont aussi exprimé leur inquiétude sur un défaut, tel Jamie Dimon, patron de JPMorgan, la plus grande banque américaine.
Dans son allocution hebdomadaire samedi, M. Obama s'était dit hostile à l'idée avancée par les républicains de repousser de seulement quelques semaines l'échéance du plafond de la dette.
Plan au Sénat
Ce court délai aurait permis, selon les républicains, de négocier un vaste accord de réforme des programmes sociaux américains, dont le système public de retraite, tout en maintenant la pression sur le président.
Le durcissement apparent de la position de l?exécutif a fait se déplacer le centre de gravité des négociations au Sénat, jusqu'à présent en retrait, et où démocrates et républicains ont annoncé samedi travailler sur un plan alternatif à celui de la Chambre.
Les sénateurs sont réputés moins intransigeants que leurs collègues de la Chambre. Mais tout accord devra être adopté à l'identique par les deux assemblées.
Un autre dossier distinct empoisonnait la situation: la paralysie des administrations fédérales déclenchée le 1er octobre, faute de vote sur les dépenses et les recettes au Congrès. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont reçu l'ordre de rester chez eux, provoquant une cascade de dysfonctionnements à travers tout le pays.
Face à la fureur, plusieurs Etats (New York, Arizona, Colorado, Utah, Dakota du Sud) ont rouvert samedi sur leurs propres deniers plusieurs parcs nationaux, comme le Grand Canyon.
Nucléaire: l'Iran refuse d'envoyer à l'étranger son stock d'uranium enrichi (officiel)
AFP
L'Iran refuse d'envoyer à l'étranger son stock d'uranium enrichi, a déclaré Abbas Araghchi, le chef des négociateurs nucléaires iraniens, cité dimanche par le site de la télévision d'Etat.
"La ligne rouge de l'Iran dans les négociations est l'enrichissement d'uranium(...) Nous pouvons discuter de la forme, de la quantité et du niveau d'enrichissement mais l'envoi à l'étranger de notre production (d'uranium) constitue notre ligne rouge", a déclaré M. Araghchi, qui doit participer mardi et mercredi à Genève aux négociations nucléaires avec les grandes puissances.
Conakry — La multiplication d'incidents provoqués par le parti au pouvoir en Guinée, donné battu dans la plus grande circonscription du pays, continuait samedi de retarder la publication des résultats complets des élections législatives guinéennes deux semaines après le vote.
A ce jour, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) - instance paritaire composée de représentants de la mouvance présidentielle et de l'opposition - a publié les résultats du scrutin du 28 septembre dans 37 circonscriptions sur 38 qui, selon des chiffres officieux, donnent une légère avance au camp du président Alpha Condé.
Toutefois, le mode de scrutin complexe (uninominal pour 38 députés, proportionnel au plus fort reste pour les 76 autres) rend toute projection aléatoire, selon des experts.
La publication des résultats est suspendue à des "vérifications" toujours en cours à Matoto, quartier populaire de Conakry et première circonscription électorale de Guinée avec 440.000 inscrits, où l'opposition est donnée en tête selon les premiers décomptes effectués sur place.
Mercredi, alors que la compilation des résultats était en cours de finalisation, le parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), a exigé diverses "vérifications" mettant en "doute" la véracité des chiffres.
Depuis lors, le RPG n'a cessé de multiplier les recours et incidents de séances, empêchant la poursuite des travaux, a constaté une journaliste de l'AFP.
Vendredi soir, les représentants de la mouvance présidentielle et du ministère de l'Administration territoriale ont annoncé leur retrait de la Commission administrative de centralisation des votes (CACV), chargée de réunir et transmettre les résultats à la Céni, bloquant les travaux.
Au cours d'une séance très houleuse, le RPG a accusé le président de la CACV, le magistrat Victorien Rahba, d'avoir "emmené chez lui pendant la nuit des procès-verbaux (PV) +litigieux+".
Le magistrat Rahba, dont la compétence avait pourtant été louée jusque-là par le pouvoir et l'opposition, s'est défendu de toute mauvaise intention, invoquant la crainte des partis "que les PV soient manipulés pendant la nuit".
A la Cour suprême de décider
Après plusieurs heures d'invectives dans le brouhaha, le magistrat a pour la première fois perdu son calme: "Je n'ai pas peur de la Céni! Je n'ai peur ni de Pierre, ni de Paul!", a-t-il lancé, rappelant avoir été "nommé par la Cour suprême" - seule habilitée à le révoquer selon le Code électoral - et ne répondre "que devant elle".
En fin de journée vendredi, les travaux ont été suspendus sans même avoir commencé. "On est obligés de suspendre pour des raisons plus fortes que nous", se lamentait le rapporteur, Antoine Koulé-Cé.
Réunie à la mi-journée samedi, la Céni a décidé de s'en remettre à la Cour suprême. Selon son directeur juridique, Amadou Salif Kébé, la Cour pourrait décider de récuser le président de la CACV de Matoto ou lui adjoindre un magistrat assistant.
Tard samedi soir, un responsable de la Céni, Maxime Koivogui, a confirmé à la télévision publique la demande faite auprès de la Cour suprême en raison de "la suspicion généralisée" à la CACV de Matoto. Selon lui, la Céni a également écrit aux partis politiques pour les tenir informés de la situation, en les exhortant "au calme, à la sérénité", afin "que le travail puisse reprendre régulièrement et normalement demain (dimanche) à Matoto".
Le calme régnait tard samedi soir devant le siège de la CACV de Matoto, où étaient visibles des membres de la Force spéciale de sécurisation des élections (Fossel), selon un correspondant de l'AFP.
Samedi après-midi, les ténors de l'opposition avaient dénoncé "une évolution très grave de la situation, caractérisée par ce qui se passe à Matoto", dans une déclaration à la presse.
"Nous condamnons cette dérive. (...) Nous confirmons notre demande d'annulation de l'élection et exigeons l'affichage des PV sortis des urnes, conformément à la loi et à la demande des observateurs internationaux", a dit alors l'un des responsables de l'opposition, l'ex-Premier ministre Jean-Marie Doré.
L'opposition a déjà dénoncé des fraudes "massives" lors de ce scrutin, qui doit doter la Guinée de son premier Parlement démocratiquement élu depuis l'indépendance.
"La ligne rouge de l'Iran dans les négociations est l'enrichissement d'uranium(...) Nous pouvons discuter de la forme, de la quantité et du niveau d'enrichissement mais l'envoi à l'étranger de notre production (d'uranium) constitue notre ligne rouge", a déclaré M. Araghchi, qui doit participer mardi et mercredi à Genève aux négociations nucléaires avec les grandes puissances.
Guinée: des incidents retardent les résultats des législatives
De Anne LE COZ (AFP)
Des chefs de l'opposition guinéenne au domicile de l'ancien Premier ministre Jean-Marie Dore (2e à droite) le 12 octobre 2013 à Conakry (AFP, Cellou Binani)
A ce jour, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) - instance paritaire composée de représentants de la mouvance présidentielle et de l'opposition - a publié les résultats du scrutin du 28 septembre dans 37 circonscriptions sur 38 qui, selon des chiffres officieux, donnent une légère avance au camp du président Alpha Condé.
Toutefois, le mode de scrutin complexe (uninominal pour 38 députés, proportionnel au plus fort reste pour les 76 autres) rend toute projection aléatoire, selon des experts.
La publication des résultats est suspendue à des "vérifications" toujours en cours à Matoto, quartier populaire de Conakry et première circonscription électorale de Guinée avec 440.000 inscrits, où l'opposition est donnée en tête selon les premiers décomptes effectués sur place.
Mercredi, alors que la compilation des résultats était en cours de finalisation, le parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), a exigé diverses "vérifications" mettant en "doute" la véracité des chiffres.
Depuis lors, le RPG n'a cessé de multiplier les recours et incidents de séances, empêchant la poursuite des travaux, a constaté une journaliste de l'AFP.
Vendredi soir, les représentants de la mouvance présidentielle et du ministère de l'Administration territoriale ont annoncé leur retrait de la Commission administrative de centralisation des votes (CACV), chargée de réunir et transmettre les résultats à la Céni, bloquant les travaux.
Au cours d'une séance très houleuse, le RPG a accusé le président de la CACV, le magistrat Victorien Rahba, d'avoir "emmené chez lui pendant la nuit des procès-verbaux (PV) +litigieux+".
Le magistrat Rahba, dont la compétence avait pourtant été louée jusque-là par le pouvoir et l'opposition, s'est défendu de toute mauvaise intention, invoquant la crainte des partis "que les PV soient manipulés pendant la nuit".
A la Cour suprême de décider
Après plusieurs heures d'invectives dans le brouhaha, le magistrat a pour la première fois perdu son calme: "Je n'ai pas peur de la Céni! Je n'ai peur ni de Pierre, ni de Paul!", a-t-il lancé, rappelant avoir été "nommé par la Cour suprême" - seule habilitée à le révoquer selon le Code électoral - et ne répondre "que devant elle".
En fin de journée vendredi, les travaux ont été suspendus sans même avoir commencé. "On est obligés de suspendre pour des raisons plus fortes que nous", se lamentait le rapporteur, Antoine Koulé-Cé.
Réunie à la mi-journée samedi, la Céni a décidé de s'en remettre à la Cour suprême. Selon son directeur juridique, Amadou Salif Kébé, la Cour pourrait décider de récuser le président de la CACV de Matoto ou lui adjoindre un magistrat assistant.
Tard samedi soir, un responsable de la Céni, Maxime Koivogui, a confirmé à la télévision publique la demande faite auprès de la Cour suprême en raison de "la suspicion généralisée" à la CACV de Matoto. Selon lui, la Céni a également écrit aux partis politiques pour les tenir informés de la situation, en les exhortant "au calme, à la sérénité", afin "que le travail puisse reprendre régulièrement et normalement demain (dimanche) à Matoto".
Le calme régnait tard samedi soir devant le siège de la CACV de Matoto, où étaient visibles des membres de la Force spéciale de sécurisation des élections (Fossel), selon un correspondant de l'AFP.
Samedi après-midi, les ténors de l'opposition avaient dénoncé "une évolution très grave de la situation, caractérisée par ce qui se passe à Matoto", dans une déclaration à la presse.
"Nous condamnons cette dérive. (...) Nous confirmons notre demande d'annulation de l'élection et exigeons l'affichage des PV sortis des urnes, conformément à la loi et à la demande des observateurs internationaux", a dit alors l'un des responsables de l'opposition, l'ex-Premier ministre Jean-Marie Doré.
L'opposition a déjà dénoncé des fraudes "massives" lors de ce scrutin, qui doit doter la Guinée de son premier Parlement démocratiquement élu depuis l'indépendance.
Un plan national pour les pompiers volontaires
Devant le congrès national des pompiers, François Hollande a annoncé des mesures pour enrayer la baisse du nombre de volontaires.
François Hollande a annoncé samedi devant le 120e Congrès national des pompiers réuni à Chambéry un «plan national» pour enrayer la chute du nombre de pompiers volontaires. Outre une «campagne de communication nationale pour encourager les jeunes à se porter volontaires», ce plan prévoira une adaptation du service civique «aux réalités des sapeurs-pompiers» ainsi que la préservation de «l’exception du volontariat» dans les directives de Bruxelles sur le travail.
De 2004 à 2012, le nombre des volontaires a chuté de 12 000. Ils étaient 195 200 au 1er janvier 2012, soit 79 % du total des pompiers, les autres étant professionnels ou militaires. «L’objectif est de retrouver 200 000 sapeurs-pompiers volontaires d’ici la fin du quinquennat, c’est-à-dire retrouver en 2017 le niveau qui était le nôtre une décennie plus tôt, en 2007», a déclaré le chef de l’Etat à la tribune du Congrès.
A cette fin, le chef de l’Etat s’est engagé à «améliorer les conditions de vie des volontaires», répondant à l’une de leurs demandes : l’indemnité horaire des volontaires évoluera pour garantir leur pouvoir d’achat. De même,les sapeurs-pompiers volontaires doivent pouvoir disposer d’un accès privilégié aux logements sociaux situés à proximité des casernes.
Devant le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et plusieurs centaines de sapeurs-pompiers, le président a aussi demandé que la formation s’adapte aux contraintes des volontaires et que ces derniers acquièrent plus de responsabilités au sein des casernes où les gradés sont pour la plupart des professionnels. Il a aussi promis un doublement du «nombre de sapeurs-pompiers nommés ou promus dans l’ordre de la Légion d’honneur et dans l’ordre national du Mérite», avec des signes dès les promotions de la fin d’année. «Le volontariat doit encore davantage se féminiser et se diversifier», a aussi déclaré le président de la République.
A Marseille, les sympathisants de gauche sont appelés aux urnes dès 09H, dans 55 bureaux. Sur les tables, six bulletins pour six ténors locaux: la ministre déléguée aux Handicapés Marie-Arlette Carlotti, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, la sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, et le conseiller général Christophe Masse.
L'organisation, placée sous l'égide d'une Haute autorité des primaires (HAP), s'est voulue exemplaire, garante de "la transparence" et de "l'égalité de traitement".
Dans les dernières heures, l'ambiance s'est toutefois faite fébrile dans une fédération longtemps déchirée par des affaires et des rivalités internes. Face à des craintes de bourrage d'urnes, l'autorité a mis en garde contre l'utilisation massive de bulletins téléchargeables et toute "pression susceptible d'altérer la sincérité du scrutin et donc d'entraîner son annulation".
La favorite Marie-Arlette Carlotti a aussitôt renchéri, appelant à une forte mobilisation pour "mettre en échec les systèmes clientélistes et conservatistes" qui tenteraient d'"influencer le résultat de l'élection".
Dans la ligne de mire, encore et toujours, le président du conseil général Jean-Noël Guérini. Dernier socialiste à avoir affronté le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin en 2008, il a vu ses espoirs de briguer la mairie s'envoler avec sa série de mises en examen. Absent de la campagne, l'ancien homme fort du PS local n'a pourtant cessé d'occuper les débats, invoqué comme un repoussoir par ses anciens amis qui n'ont eu de cesse d'afficher leur volonté de rompre avec le "clientélisme".
Vendredi, M. Guérini s'est invité dans la campagne en convoquant une conférence de presse. "Je n'irai pas voter" et "n'ai jamais passé de consigne de vote", a-t-il assuré.
"Il a l'importance qu'on veut bien lui donner. Son influence existe, mais pas de là à affecter le scrutin si on a suffisamment de votants", a estimé Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections, joint par l'AFP.
Pas de photo de famille
Le nombre de votants, c'est précisément le motif d'inquiétude. "Je serais surpris si on est en-dessous de 15.000 votants", note le responsable socialiste, jugeant que ce sera un "succès" si la barre des 20.000 est franchie (sur 470.000 électeurs inscrits), à comparer aux 27.000 des primaires présidentielles.
Pour attirer les Marseillais aux urnes, les candidats ont occupé le terrain jusqu'au bout, au terme d'une campagne plutôt consensuelle, avec peu de différences de programme. Mme Carlotti a fait une "nuit blanche", de la caserne des marins-pompiers aux urgences de l'hôpital, M. Mennucci a tenu un meeting, sonnant la mobilisation contre le FN après le choc de la cantonale de Brignoles (Var), Samia Ghali a enchaîné les visites de quartiers.
C'est le trio qui se détache dans les sondages, Eugène Caselli, désireux de casser son image consensuelle, semblant avoir perdu du terrain après des prises de position controversées.
Ce dimanche soir, Solférino aurait aimé voir les six candidats réunis sur une photo de famille au siège de la fédération, mais seul Patrick Mennucci a annoncé sa venue.
"La réussite d'une primaire, c'est le nombre d'électeurs et le rassemblement à l'issue, et cette réussite est essentielle pour nous donner des chances de remporter la ville", prévient M. Borgel. La bataille s'annonce en effet serrée, sur fond d'impopularité du gouvernement, face à M. Gaudin, qui vise un quatrième mandat, avec le FN en embuscade.
Dans le département, Aix-en-Provence vote aussi dimanche, avec six candidats en lice, dont aucun n'a de grande notoriété, pour affronter la maire UMP sortante Maryse Joissains.
Ailleurs, la primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), solidement ancrée à droite depuis 1971, doit départager trois candidats, l'ancien conseiller municipal Pierre Gaborit partant favori. Au Havre (Seine-Maritime), trois prétendants se présentent, dont aucun ne paraît en mesure de déloger le maire UMP Edouard Philippe.
Enfin, à Béziers (Hérault), le scrutin a une saveur particulière en raison de la présence d'un Vert, Guilhem Johannin. Il aura face à lui trois socialistes, dont Jean-Michel Du Plaa, souvent présenté comme favori, vice-président du conseil général.
De 2004 à 2012, le nombre des volontaires a chuté de 12 000. Ils étaient 195 200 au 1er janvier 2012, soit 79 % du total des pompiers, les autres étant professionnels ou militaires. «L’objectif est de retrouver 200 000 sapeurs-pompiers volontaires d’ici la fin du quinquennat, c’est-à-dire retrouver en 2017 le niveau qui était le nôtre une décennie plus tôt, en 2007», a déclaré le chef de l’Etat à la tribune du Congrès.
A cette fin, le chef de l’Etat s’est engagé à «améliorer les conditions de vie des volontaires», répondant à l’une de leurs demandes : l’indemnité horaire des volontaires évoluera pour garantir leur pouvoir d’achat. De même,les sapeurs-pompiers volontaires doivent pouvoir disposer d’un accès privilégié aux logements sociaux situés à proximité des casernes.
Devant le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et plusieurs centaines de sapeurs-pompiers, le président a aussi demandé que la formation s’adapte aux contraintes des volontaires et que ces derniers acquièrent plus de responsabilités au sein des casernes où les gradés sont pour la plupart des professionnels. Il a aussi promis un doublement du «nombre de sapeurs-pompiers nommés ou promus dans l’ordre de la Légion d’honneur et dans l’ordre national du Mérite», avec des signes dès les promotions de la fin d’année. «Le volontariat doit encore davantage se féminiser et se diversifier», a aussi déclaré le président de la République.
Municipales: primaires socialistes à Marseille et 4 autres villes
De Anne BEADE (AFP)
Marseille — Ils sont six candidats à s'affronter à Marseille, au premier tour d'une des cinq primaires socialistes organisées dimanche en France en vue des municipales. Un scrutin placé sous haute surveillance dans une fédération mise sous tutelle, avec une grande inconnue: la participation.A Marseille, les sympathisants de gauche sont appelés aux urnes dès 09H, dans 55 bureaux. Sur les tables, six bulletins pour six ténors locaux: la ministre déléguée aux Handicapés Marie-Arlette Carlotti, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, la sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, et le conseiller général Christophe Masse.
Dans les dernières heures, l'ambiance s'est toutefois faite fébrile dans une fédération longtemps déchirée par des affaires et des rivalités internes. Face à des craintes de bourrage d'urnes, l'autorité a mis en garde contre l'utilisation massive de bulletins téléchargeables et toute "pression susceptible d'altérer la sincérité du scrutin et donc d'entraîner son annulation".
La favorite Marie-Arlette Carlotti a aussitôt renchéri, appelant à une forte mobilisation pour "mettre en échec les systèmes clientélistes et conservatistes" qui tenteraient d'"influencer le résultat de l'élection".
Dans la ligne de mire, encore et toujours, le président du conseil général Jean-Noël Guérini. Dernier socialiste à avoir affronté le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin en 2008, il a vu ses espoirs de briguer la mairie s'envoler avec sa série de mises en examen. Absent de la campagne, l'ancien homme fort du PS local n'a pourtant cessé d'occuper les débats, invoqué comme un repoussoir par ses anciens amis qui n'ont eu de cesse d'afficher leur volonté de rompre avec le "clientélisme".
Vendredi, M. Guérini s'est invité dans la campagne en convoquant une conférence de presse. "Je n'irai pas voter" et "n'ai jamais passé de consigne de vote", a-t-il assuré.
"Il a l'importance qu'on veut bien lui donner. Son influence existe, mais pas de là à affecter le scrutin si on a suffisamment de votants", a estimé Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections, joint par l'AFP.
Pas de photo de famille
Le nombre de votants, c'est précisément le motif d'inquiétude. "Je serais surpris si on est en-dessous de 15.000 votants", note le responsable socialiste, jugeant que ce sera un "succès" si la barre des 20.000 est franchie (sur 470.000 électeurs inscrits), à comparer aux 27.000 des primaires présidentielles.
Pour attirer les Marseillais aux urnes, les candidats ont occupé le terrain jusqu'au bout, au terme d'une campagne plutôt consensuelle, avec peu de différences de programme. Mme Carlotti a fait une "nuit blanche", de la caserne des marins-pompiers aux urgences de l'hôpital, M. Mennucci a tenu un meeting, sonnant la mobilisation contre le FN après le choc de la cantonale de Brignoles (Var), Samia Ghali a enchaîné les visites de quartiers.
C'est le trio qui se détache dans les sondages, Eugène Caselli, désireux de casser son image consensuelle, semblant avoir perdu du terrain après des prises de position controversées.
Ce dimanche soir, Solférino aurait aimé voir les six candidats réunis sur une photo de famille au siège de la fédération, mais seul Patrick Mennucci a annoncé sa venue.
"La réussite d'une primaire, c'est le nombre d'électeurs et le rassemblement à l'issue, et cette réussite est essentielle pour nous donner des chances de remporter la ville", prévient M. Borgel. La bataille s'annonce en effet serrée, sur fond d'impopularité du gouvernement, face à M. Gaudin, qui vise un quatrième mandat, avec le FN en embuscade.
Dans le département, Aix-en-Provence vote aussi dimanche, avec six candidats en lice, dont aucun n'a de grande notoriété, pour affronter la maire UMP sortante Maryse Joissains.
Ailleurs, la primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), solidement ancrée à droite depuis 1971, doit départager trois candidats, l'ancien conseiller municipal Pierre Gaborit partant favori. Au Havre (Seine-Maritime), trois prétendants se présentent, dont aucun ne paraît en mesure de déloger le maire UMP Edouard Philippe.
Enfin, à Béziers (Hérault), le scrutin a une saveur particulière en raison de la présence d'un Vert, Guilhem Johannin. Il aura face à lui trois socialistes, dont Jean-Michel Du Plaa, souvent présenté comme favori, vice-président du conseil général.
Cantonales partielles à Brignoles. Le FN en position confortable
Laurent Lopez (FN) face à Catherine Delzers (UMP)
AFP
Le Front national, déjà en ordre de marche pour les municipales dans le Var, est en position confortable pour remporter dimanche l'élection cantonale partielle de Brignoles, un scrutin-test très suivi des états-majors politiques.
Eliminée dès le premier tour, la gauche a lancé un appel au «front républicain» pour «faire barrage» au candidat FN Laurent Lopez, arrivé en tête le 6 octobre avec 40,4% des suffrages, et soutenir la candidate UMP Catherine Delzers, arrivée deuxième avec 20,8% des voix.
A cinq mois des municipales, alors que la gauche a perdu huit législatives partielles et trois cantonales en un an, ce duel de second tour est surveillé de près par les états-majors politiques parisiens.
Se félicitant déjà d'une «poussée assez spectaculaire», la présidente du FN Marine Le Pen a aussitôt revendiqué pour son parti le titre de «premier parti de France».
Le Front national «a fait le même score que d'habitude», nuance cependant Cyril Omet, le responsable local du PS.
Forte abstention au premier tour
De fait, le FN avait obtenu 32,97% des suffrages au 1er tour en 2011 (2.757 voix), 34,9% en 2012 (2.734 voix), et en 2013 40,4% mais un peu moins de bulletins favorables (2.718).
Le premier tour a surtout été marqué par une forte abstention, de près de 67%, au détriment de la gauche, qui, partie en ordre dispersé avec un candidat communiste et un candidat écologiste, a été éliminée.
L'UMP a vu dans ces résultats la confirmation d'un «effondrement électoral de la gauche». Préférant minimiser la portée nationale de la défaite, le PS a toutefois jugé qu'il s'agissait d'un «sévère avertissement» de l'électorat et appelé ses partenaires à «l'union» et au «rassemblement» dans la perspectives des municipales de mars 2014.
Le PCF a rendu quant à lui Europe Ecologie Les Verts (EELV) responsable de l'élimination de la gauche, mais la candidate EELV de Brignoles, Magda Igyarto-Arnoult, renvoie les états-majors socialistes et communistes dos à dos : «le dérapage national a déstabilisé le local», insiste-t-elle.
Le FN prétend avoir une réserve de voix.
«Il y a une grande possibilité que l'on remporte l'élection», a affirmé le secrétaire départemental du FN dans le Var, Frédéric Boccaletti, selon lequel son mouvement bénéficie d'une «réserve de voix» à l'extrême droite.
Avec 9% de voix récoltés au premier tour, le dissident FN Jean-Paul Dispard, prenant le contre-pied des consignes de son nouveau parti, le Parti de France, a demandé à ses électeurs de voter UMP. Mais «80%» devraient voter pour le candidat FN Laurent Lopez, avance M. Boccaletti.
ECONOMIE
Alcatel-Lucent, gaz de schiste, Gad, Airbus : les dix actus qui ont marqué l'industrie cette semaine
Par Elodie Vallerey
Une semaine d'industrie à double tranchant pour les entreprises hexagonales. D'un côté, le couperet des 10000 suppressions de postes dans le monde est tombé chez l'équipementier télécoms, forcé de procéder à des coupes franches pour rester dans la course face aux Chinois. De l'autre, Airbus continue sa conquête de l'Asie avec une commande historique - symbolique car la première - d'une trentaine de long-courrier par une compagnie japonaise.
Coup de tonnerre dans les télécoms le 8 octobre avec l'annonce, par le franco-américain Alcatel-Lucent, de la mise en oeuvre d'un vaste plan de restructuration visant pour le groupe à économiser un milliard d’euros d'ici à 2015. 10 000 postes vont être supprimés chez l'équipementier dans le monde. En France, 900 emplois nets sont concernés et cinq sites vont fermer. Côté politique, le gouvernement juge ce plan "excessif" et demande à Alcatel-Lucent de "réduire" le plan social. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en appelle à la solidarité nationale des opérateurs français pour sauver l'équipementier.
Après plusieurs mois de rebondissements, le Conseil constitutionnel clôt le débat sur la validité de la loi sur l'interdiction des gaz de schiste. Saisis par la société américaine Schuepbach Energy, qui possédait deux permis d'exploration abrogés par la loi de juillet 2011, les sages décident le 11 octobre que les dispositions de cette loi visant à interdire la recherche et l'exploitation des hydrocarbures à partir de la fracturation hydraulique et à abroger les permis de recherche nécessitant le recours à cette technique "sont conformes à la Constitution".
Airbus réalise une percée historique au Japon
Le 7 octobre, l'avionneur européen Airbus annonce la commande de 31 long-courrier A350 XWB (assortie d'options) par la compagnie nippone Japan Airlines (JAL). Outre son montant évalué à 9,5 milliards d'euros, c'est surtout par son caractère symbolique que cette commande marque les esprits. En réalisant une percée au Japon, l'avionneur de Toulouse dame en effet le pion à son rival Boeing, dont c'était la chasse gardée. La restructuration des forces commerciales au sein d’Airbus Japan et l'implication personnelle du PDG d'Airbus Fabrice Brégier dans les négociations avec JAL semblent être les clés de la réussite de l'avionneur en terre nippone.
Début du procès de l'UIMM et premières révélations
Le 7 octobre, s'ouvre au palais de justice de Paris le très attendu procès de l'organisation patronale Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). L'objectif pour les juges jusqu'au 22 octobre ? Eclaircir le flou autour de la "fluidification des relations sociales", une formule employée par l'ancien président Denis Gautier-Sauvagnac pour justifier les retraits d'argent liquide à hauteur de 16,5 millions d’euros entre 2000 et 2007. L’UIMM figure au banc des accusés comme personne morale, et est poursuivie pour travail dissimulé.
L'entreprise Gad partiellement sauvée
En redressement judiciaire depuis février, l'entreprise bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS voit le 11 octobre son plan de continuation validé par la justice. 889 emplois sur 1 700 seront quand même supprimés pour permettre à la société de poursuivre son activité et de redresser la barre, et trois sites fermés.
Les 44 attaquants de l'équipe de la Nouvelle France industrielle
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dévoile, le 7 octobre, les visages des chefs de projet de la "Nouvelle France industrielle". Une quarantaine de chefs d'entreprise, directeurs de l'innovation, chercheurs et entrepreneurs français, acteurs public et privés, missionnés pour chapeauter les 34 plans industriels imaginés par le gouvernement pour faire émerger les produits made in France du futur. Carlos Ghosn, PDG de l'Alliance Renault-Nissan, et Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie et PDG d'Atos, font figure de capitaines pour cette sélection nationale. Ils devront présenter à Arnaud Montebourg "une feuille de route" d'ici Noël.
Les patrons en colère contre la politique fiscale du gouvernement
Echaudés par la nouvelle taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE) que le gouvernement a voulu instaurer dans le projet de loi de finances 2014, les patrons montent au créneau. Le 6 octobre, le ministre de l'Economie annonce ni plus ni moins la suppression de cette taxe, vite remplacée par une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés. Le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) et de l'UIMM exprime son mécontentement, le Medef et la CGPME mobilisent les patrons en colère lors d'une réunion à Lyon. De manière unanime, les chefs d'entreprise distribuent au gouvernement des "cartons jaunes" de mécontentement et n'excluent pas de durcir le mouvement. Au même moment, Bercy décide de fixer le taux de la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés à 10,7 %.
Dongfeng-PSA : la rumeur de la prise de participation
Depuis des semaines, le feuilleton de l'alliance qui semble se nouer entre les constructeurs automobiles français PSA et chinois Dongfeng font les choux gras de la presse spécialisée. D'après le journal économique China Business News qui cite un dirigeant de Dongfeng sous couvert d'anonymat dans un article publié le 9 octobre, Dongfeng "mène des discussions préliminaires pour prendre 30% de PSA pour 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros)".
Les jeunes ingénieurs restent les mieux insérés professionnellement
Dans son étude annuelle, l’association pour l’emploi des cadres (Apec) fait état d'une détérioration globale de la situation des jeunes diplômés en 2012. Les jeunes ingénieurs gardent un haut taux d’insertion (70 %), même s’il recule fortement. Très demandés sur le marché du travail, ils sont plus souvent que les autres en CDI avec un statut de cadre dès leur premier poste.
Le crédit impôt compétitivité pas si défavorable à l'industrie
Les industriels avaient critiqué le réglage du Crédit impôt compétitivité emploi (Cice). Selon eux, le plafond établi à 2,5 smic défavorisait ce secteur. Le premier rapport du comité de suivi du Cice présenté le 10 octobre par le commissaire général à la stratégie montre qu'en comparant la masse salariale dans l'industrie et la répartition des gains du Cice, l’industrie y retrouve clairement ces petits.
Le groupe chinois Dongfeng pourrait prendre 30 % du capital de PSA
Le Monde.fr avec AFP
Le groupe chinois Dongfeng pourrait monter à hauteur de 30 % dans le capital de PSA Peugeot Citroën, selon une information du Parisien samedi 12 octobre. Selon le quotidien, cette opération ferait de Dongfeng, déjà partenaire du constructeur automobile français en Chine, le premier actionnaire devant la famille Peugeot, qui en détient 25,4 %.
La direction de l'entreprise française n'a pas souhaité commenter l'information. "On étudie différents projets, industriel et commercial, avec différents partenaires et les modalités de financement qui pourraient y être associées. A ce stade, aucun projet n'est arrivé à maturité", a réagi un porte-parole de PSA Peugeot Citroën.
Fin septembre, le président du directoire du groupe, Philippe Varin, avait affirmé avoir "un certain nombre de réflexions en cours" pour renforcer le partenariat avec Dongfeng. Le constructeur automobile français, en difficulté, possède deux coentreprises en Chine : l'une à Shenzhen (sud-est) avec Changan, consacrée à la ligne DS et l'autre avec Dongfeng pour fabriquer des véhicules Peugeot et Citroën dans leurs trois usines de Wuhan (centre).De son côté, Dongfeng avait indiqué à l'agence Bloomberg avoir "reçu des informations de la part de banques d'investissement concernant PSA", sans toutefois préciser quelle suite il comptait y donner. PSA s'était par ailleurs allié en février 2012 au constructeur américain General Motors, qui a pris 7 % de son capital.
POUR LES SYNDICATS, "LA PRIORITÉ, C'EST L'AVENIR DES SALARIÉS"
Franck Don, délégué syndical central CFTC, a affirmé samedi auprès de l'AFP ne pas avoir "d'informations officielles" sur une entrée du constructeur chinois dans le capital de PSA Peugeot Citroën, mais, ajoute-t-il, "je ne fais pas partie des gens qui tomberaient de l'armoire le jour où on apprendrait qu'un groupe chinois, ou un autre, puisse entrer dans le capital".
Selon lui, "le nouveau contrat social" que les syndicats sont en train de négocier avec la direction "n'est pas détaché complètement de ces opérations" capitalistiques. Ce contrat, "au-delà des économies réalisées, est un signe de politique sociale envoyé aux groupes qui pourraient entrer dans le capital" de PSA pour dire "qu'en France on négocie et que les gens sont capables de comprendre qu'il faut faire des efforts".
La direction de PSA a donné jusqu'au 22 octobre aux syndicats pour accepter ou non un projet d'accord, négocié pendant plusieurs mois, afin de redresser le groupe automobile grâce à des sacrifices consentis par les salariés en contrepartie d'assurances sur l'emploi et le maintien des sites en France. Pour les syndicats "la priori des priorités c'est l'avenir des salariés et la préservation des emplois", a affirmé M. Don.
JUSTICE ?
Trafic de coques dans la Manche
Dix tonnes de coques illégalement pêchées ont été saisies dans la Manche, ont annoncé les autorités ce vendredi. Les mareyeurs et les pêcheurs mis en cause encourent jusqu'à 22.500 euros d'amende.
C'est une saisie record pour le département de la Manche. Vendredi, les autorités ont annoncé avoir saisi dix tonnes de coques pêchées illégalement par des professionnels sur le littoral Manche-Mer du Nord.
Une surveillance
avait été mise en place autour du gisement de Brévands en juillet
dernier. "Nous savons qu'il y a régulièrement des dépassements des quantités
autorisés", soit "128 kilos par pêcheurs et par marée", René Le
Saout, directeur adjoint de la Direction départementale des territoires et de la
mer, interrogé par nos confrères de France Bleu Cotentin, mais explique-t-il, "nous n'avons
jamais eu autant de surquotat identifié, on était plutôt dans la centaine de
kilos".
Parce qu'elle est hors du commun, l'infraction menace la ressource et
le marché. Les pêcheurs et mareyeurs mis en cause risquent jusqu'à 22.500 euros
d'amende.Nadine Morano va déposer plainte contre Guy Bedos
L'ancienne ministre UMP de l'Apprentissage et de la Formation Nadine Morano a annoncé samedi à l'AFP qu'elle allait déposer plainte contre l'humoriste Guy Bedos pour injures publiques, au lendemain de propos jugés insultants tenus à son encontre lors d'un spectacle vendredi soir à Toul. | Lionel Bonaventure
L'ancienne ministre UMP de l'Apprentissage et de la Formation Nadine Morano a annoncé samedi à l'AFP qu'elle allait déposer plainte contre l'humoriste Guy Bedos pour injures publiques, au lendemain de propos jugés insultants tenus à son encontre lors d'un spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle).
Lors de ce spectacle vendredi soir, "Monsieur Bedos en a profité pour m'insulter en me traitant de conne et de salope", a indiqué Mme Morano jointe au téléphone, confirmant des informations rapportées samedi sur le site internet de l'Est Républicain.
Lors de ce spectacle vendredi soir, "Monsieur Bedos en a profité pour m'insulter en me traitant de conne et de salope", a indiqué Mme Morano jointe au téléphone, confirmant des informations rapportées samedi sur le site internet de l'Est Républicain.
"J'ai appelé mon avocat ce matin (...) plainte sera déposée pour injures publiques en début de semaine prochaine", a-t-elle déclaré.
L'humoriste qui était venu inaugurer une nouvelle salle, l'Arsenal, dans la municipalité de gauche du maire PS Alde Harmand, aurait improvisé pour l'occasion plusieurs phrases en s'en prenant à Mme Morano, affirme le journal.
"Nadine Morano a été élue ici à Toul ? Vous l?avez échappé belle ! On m?avait promis qu?elle serait là? Quelle conne !", aurait notamment lancé l'artiste à un public de 1.300 personnes.
Certaines personnes de l'assistance auraient sifflé l'artiste, d'autres se seraient levées pour quitter la salle, selon le journal.
Nadine Morano avait brigué la mairie de Toul lors des municipales de 2008 et avait été battue par la candidate socialiste.
"C'est une atteinte au droit des femmes", a expliqué à l'AFP l'ancienne secrétaire d'Etat à la Famille, dénonçant "un manque de respect envers les femmes qui est intolérable".
"On ne peut pas traiter une femme de salope comme ça. C'est inacceptable dans une société", a expliqué l'ancienne ministre qui rappelle avoir porté le texte sur les violences familiales, en particulier celles faites aux femmes, à l'Assemblée nationale.
"Moi je fais de la politique, pas pour me faire insulter mais pour servir mon pays. Mon statut d'élue est attaqué par ces insultes, mon statut de femme aussi", a-t-elle souligné.
Mme Morano, conseillère régionale de Lorraine dans l'opposition, estime également "qu'il y a complicité implicite du maire socialiste". Elle s'est interrogée à propos de la réaction du maire présent dans l'assistance qui, selon elle, ne serait pas intervenu pour faire respecter l'ordre public.
L'ancienne ministre s'est également interrogée sur le choix de la personnalité venue inaugurer la salle. "Il n'a pas été fait le choix d'un artiste consensuel mais d'un artiste clairement engagé à gauche qui profère des insultes à des politiciens de droite", a-t-elle estimé.
"Il faut arrêter de croire que dans ce pays on est au-dessus des lois. Monsieur Bedos n'a pas le droit d'insulter les gens comme ça", a-t-elle ajouté.
L'humoriste qui était venu inaugurer une nouvelle salle, l'Arsenal, dans la municipalité de gauche du maire PS Alde Harmand, aurait improvisé pour l'occasion plusieurs phrases en s'en prenant à Mme Morano, affirme le journal.
"Nadine Morano a été élue ici à Toul ? Vous l?avez échappé belle ! On m?avait promis qu?elle serait là? Quelle conne !", aurait notamment lancé l'artiste à un public de 1.300 personnes.
Certaines personnes de l'assistance auraient sifflé l'artiste, d'autres se seraient levées pour quitter la salle, selon le journal.
Nadine Morano avait brigué la mairie de Toul lors des municipales de 2008 et avait été battue par la candidate socialiste.
"C'est une atteinte au droit des femmes", a expliqué à l'AFP l'ancienne secrétaire d'Etat à la Famille, dénonçant "un manque de respect envers les femmes qui est intolérable".
"On ne peut pas traiter une femme de salope comme ça. C'est inacceptable dans une société", a expliqué l'ancienne ministre qui rappelle avoir porté le texte sur les violences familiales, en particulier celles faites aux femmes, à l'Assemblée nationale.
"Moi je fais de la politique, pas pour me faire insulter mais pour servir mon pays. Mon statut d'élue est attaqué par ces insultes, mon statut de femme aussi", a-t-elle souligné.
Mme Morano, conseillère régionale de Lorraine dans l'opposition, estime également "qu'il y a complicité implicite du maire socialiste". Elle s'est interrogée à propos de la réaction du maire présent dans l'assistance qui, selon elle, ne serait pas intervenu pour faire respecter l'ordre public.
L'ancienne ministre s'est également interrogée sur le choix de la personnalité venue inaugurer la salle. "Il n'a pas été fait le choix d'un artiste consensuel mais d'un artiste clairement engagé à gauche qui profère des insultes à des politiciens de droite", a-t-elle estimé.
"Il faut arrêter de croire que dans ce pays on est au-dessus des lois. Monsieur Bedos n'a pas le droit d'insulter les gens comme ça", a-t-elle ajouté.
SOCIAL
Retraites : la revalorisation est bien reportée de six mois
Les députés PS ont réparé leur bourde. L'Assemblée nationale a rétabli vendredi soir le report de six mois, du 1er avril au 1er octobre, de la revalorisation annuelle des retraites. Les parlementaires ont par la même occasion achevé l'examen du projet de loi sur la réforme des retraites, dont le vote solennel est prévu mardi.
Pourtant, mercredi, cette mesure avait été rejetée... par erreur. L'article avait été supprimé par 44 voix contre 39, en raison du vote de huit députés socialistes, qui avaient aussitôt fait savoir, sur le procès-verbal de la séance, qu'ils s'étaient trompés lors du scrutin électronique. Les opposants à la réforme avaient vu dans ce vote la preuve de réticences jusque dans les rangs socialistes.
EELV et le Front de gauche contre cette mesure
En demandant aux députés de revenir sur leur vote, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a expliqué que cette mesure constituait «un élément de l'équilibre de la réforme, qui repose sur une contribution de l'ensemble des générations». Mais, a-t-elle ajouté, «le gouvernement a entendu les préoccupations concernant le pouvoir d'achat des retraités modestes». Il y a répondu, selon elle, par des dispositions du projet de loi concernant les femmes, les retraités agricoles et les handicapés. La mesure, dont sont exemptés les titulaires du minimum vieillesse, fera réaliser l'an prochain une économie de 800 millions d'euros à la Sécurité sociale.
Ce rétablissement de l'article 4 du projet de loi sur les retraites a été voté par 52 voix contre 26, seuls les socialistes l'approuvant. L'opposition, mais aussi le Front de gauche ou EELV, l'ont rejeté. A l'image de Véronique Massonneau, la député écolo de la Vienne qui avait été moquée par un parlementaire UMP imitant la poule pendant son intervention sur le texte mardi, qui a fait part de ses regrets sur Twitter dans la nuit.
EELV et le Front de gauche contre cette mesure
En demandant aux députés de revenir sur leur vote, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a expliqué que cette mesure constituait «un élément de l'équilibre de la réforme, qui repose sur une contribution de l'ensemble des générations». Mais, a-t-elle ajouté, «le gouvernement a entendu les préoccupations concernant le pouvoir d'achat des retraités modestes». Il y a répondu, selon elle, par des dispositions du projet de loi concernant les femmes, les retraités agricoles et les handicapés. La mesure, dont sont exemptés les titulaires du minimum vieillesse, fera réaliser l'an prochain une économie de 800 millions d'euros à la Sécurité sociale.
Ce rétablissement de l'article 4 du projet de loi sur les retraites a été voté par 52 voix contre 26, seuls les socialistes l'approuvant. L'opposition, mais aussi le Front de gauche ou EELV, l'ont rejeté. A l'image de Véronique Massonneau, la député écolo de la Vienne qui avait été moquée par un parlementaire UMP imitant la poule pendant son intervention sur le texte mardi, qui a fait part de ses regrets sur Twitter dans la nuit.
Lors du débat, elle s'est dite «d'accord pour la participation des retraités à l'effort national mais de façon raisonnable et juste», ce qui, selon elle, n'est pas le cas avec cette mesure. Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne, très remonté, a vu dans cette seconde délibération une manifestation de «démocratie verrouillée», et sur le fond, a jugé «indigne» la mesure.
L'UMP dénonce l'entêtement du gouvernement
«Nous prenons acte de votre entêtement», a répliqué pour sa part le député UMP Dominique Tian à Marisol Touraine, en stigmatisant «un geste extrêmement négatif que vous adressez aux retraités», tandis que son collègue Arnaud Robinet qualifiait de «moment de lucidité» le vote de mercredi dernier de certains socialistes. «Les droits acquis au prix d'une vie de travail ne devraient pas être des variables d'ajustement budgétaires», a protesté, pour l'UDI enfin, Philippe Gomes.
L'UMP dénonce l'entêtement du gouvernement
«Nous prenons acte de votre entêtement», a répliqué pour sa part le député UMP Dominique Tian à Marisol Touraine, en stigmatisant «un geste extrêmement négatif que vous adressez aux retraités», tandis que son collègue Arnaud Robinet qualifiait de «moment de lucidité» le vote de mercredi dernier de certains socialistes. «Les droits acquis au prix d'une vie de travail ne devraient pas être des variables d'ajustement budgétaires», a protesté, pour l'UDI enfin, Philippe Gomes.
La durée de cotisation reportée à 43 ans
Avant le report de la hausse des pensions, les parlementaires ont adopté mardi l'allongement progressif à partir de 2020 de la durée de cotisation à 43 ans. L'âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010, ne bouge pas. Autre mesure phare adoptée par les parlementaires durant cette semaine de débat : le compte pénibilité. Cela permettra à partir du 1er janvier 2015 aux salariés de droit privé d'accumuler des points en fonction du temps passé en situation de pénibilité pour se reconvertir, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite.
Les députés ont par ailleurs adopté vendredi une série de mesures à destination des femmes et des jeunes. Il faudra par exemple cotiser l'équivalent de 150 heures de Smic, soit un tiers temps, pour valider un trimestre de cotisation, contre 200 heures auparavant, ce qui permet de favoriser les salariés ayant eu des faibles rémunérations et des temps partiels. Par ailleurs, les stages en entreprise de plus de deux mois pourront être retenus à hauteur de deux trimestres dans la durée de cotisation.
Avant le report de la hausse des pensions, les parlementaires ont adopté mardi l'allongement progressif à partir de 2020 de la durée de cotisation à 43 ans. L'âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010, ne bouge pas. Autre mesure phare adoptée par les parlementaires durant cette semaine de débat : le compte pénibilité. Cela permettra à partir du 1er janvier 2015 aux salariés de droit privé d'accumuler des points en fonction du temps passé en situation de pénibilité pour se reconvertir, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite.
Les députés ont par ailleurs adopté vendredi une série de mesures à destination des femmes et des jeunes. Il faudra par exemple cotiser l'équivalent de 150 heures de Smic, soit un tiers temps, pour valider un trimestre de cotisation, contre 200 heures auparavant, ce qui permet de favoriser les salariés ayant eu des faibles rémunérations et des temps partiels. Par ailleurs, les stages en entreprise de plus de deux mois pourront être retenus à hauteur de deux trimestres dans la durée de cotisation.
LeParisien.fr
Ayrault promet d'aider les salariés de la société d'abattage de porcs Gad
La société bretonne Gad va supprimer 889 postes, ne maintenant qu'un seul site en activité.
Jean-Marc Ayrault a promis samedi que le gouvernement utiliserait «tous les moyens à sa disposition pour permettre le retour à l’emploi» des salariés touchés par les suppressions de postes dans la société bretonne d’abattage de porcs Gad.
«L’annonce (vendredi) par le tribunal de commerce de Rennes de la fermeture de trois sites et de la suppression de près d’un millier d’emplois chez Gad est un nouveau choc pour la Bretagne», écrit le Premier ministre dans un communiqué de Matignon. «L’urgence pour le gouvernement est de tout faire pour aider les personnes touchées à la fois en termes d’indemnisation et de reconversion professionnelle», poursuit le texte.
«L’emploi dans le secteur agro-alimentaire doit être l’objectif central du plan Bretagne» mis en place fin septembre par le gouvernement pour soutenir la réindustrialisation des territoires. «J’ai demandé pour la fin de l’année au préfet et au président de la région» la mise en oeuvre de ce plan «le plus rapidement possible d’ici la fin de l’année. Tous les acteurs doivent se mobiliser pour que la Bretagne consolide sa première place au niveau européen», conclut le Premier Ministre.
Près de 900 emplois vont être supprimés à la société bretonne d’abattage de porcs Gad SAS, avec la volonté de maintenir en activité un seul site où serait concentré un millier d’emplois, après que la tribunal de commerce de Rennes a prononcé la liquidation judiciaire. 889 postes au total seront supprimés, principalement à l’abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), pour lequel aucune solution n’était proposée.
«L’annonce (vendredi) par le tribunal de commerce de Rennes de la fermeture de trois sites et de la suppression de près d’un millier d’emplois chez Gad est un nouveau choc pour la Bretagne», écrit le Premier ministre dans un communiqué de Matignon. «L’urgence pour le gouvernement est de tout faire pour aider les personnes touchées à la fois en termes d’indemnisation et de reconversion professionnelle», poursuit le texte.
«L’emploi dans le secteur agro-alimentaire doit être l’objectif central du plan Bretagne» mis en place fin septembre par le gouvernement pour soutenir la réindustrialisation des territoires. «J’ai demandé pour la fin de l’année au préfet et au président de la région» la mise en oeuvre de ce plan «le plus rapidement possible d’ici la fin de l’année. Tous les acteurs doivent se mobiliser pour que la Bretagne consolide sa première place au niveau européen», conclut le Premier Ministre.
Près de 900 emplois vont être supprimés à la société bretonne d’abattage de porcs Gad SAS, avec la volonté de maintenir en activité un seul site où serait concentré un millier d’emplois, après que la tribunal de commerce de Rennes a prononcé la liquidation judiciaire. 889 postes au total seront supprimés, principalement à l’abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), pour lequel aucune solution n’était proposée.
SOCIETE
Nouveau naufrage de migrants près de Malte: des dizaines de morts
(AFP)
La Valette — Des dizaines d'immigrés sont morts vendredi soir dans un naufrage au sud de Malte et de Lampedusa, huit jours après la tragédie qui a coûté la vie à plus de 300 personnes au large de la petite île sicilienne.A La Valette, le Premier ministre maltais Joseph Muscat a confirmé la mort "d'au moins 27 immigrés", lors d'une conférence de presse dans la soirée. "Les opérations de récupération des corps se poursuivent", a-t-il ajouté vers 22H30 (20H30 GMT).
Selon M. Muscat, les navires de la marine militaire maltaise ont récupéré près de 150 immigrés dont 113 hommes, 20 femmes et 17 enfants. Quatre d'entre eux -un adulte et trois enfants dont deux "très jeunes"- étaient décédés.
Un médecin examine les rescapés et ceux qui nécessitent un traitement urgent sont transportés par hélicoptère vers Malte tandis que le navire maltais se dirige vers La Valette où il est attendu dans la matinée de samedi.
L'hôpital de La Valette a été placé en état "d'alerte maximum", a ajouté le Premier ministre.
Une cinquantaine de rescapés ont été secourus par les bateaux de la Marine militaire italienne.
L'accident s'est produit dans une zone au centre d'un triangle entre Malte, la Libye et Lampedusa, à 60 milles au sud de la petite île sicilienne, selon une carte publiée sur son site par la marine maltaise.
Selon cette dernière, le bateau a été déstabilisé et s'est renversé lorsque les immigrants se sont agités pour attirer l'attention d'un avion militaire qui le survolait, se déplaçant tous ensemble sur un côté.
La marine maltaise a vite dépêché des navires de secours et des hélicoptères, et a dérouté sur les lieux de l'accident plusieurs navires commerciaux, tandis que les autorités italiennes envoyaient deux navires militaires, le Libra et le Respiro, ainsi que des hélicoptères qui ont pu lancer des chaloupes de sauvetage gonflables.
"Un grand nombre de rescapés ont pu trouver refuge sur un radeau de sauvetage déployé par l'armée", a précisé un porte-parole de l'armée maltaise.
Un chalutier italien a recueilli quinze naufragés.
Un hélicoptère transportant une dizaine de mineurs rescapés a atterri dans la nuit sur la petite île de Lampedusa, où des centaines d'immigrés clandestins sont hébergés dans des conditions précaires dans un centre d'accueil surpeuplé.
Réagissant à ce nouveau drame de la mer, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a critiqué les pays d'où partent la plupart des bateaux: "La Libye, la Tunisie doivent faire cesser le business indigne des embarcations de fortune", écrit-elle dans un tweet.
Pour la commissaire, "il est plus urgent que jamais de lancer la grande opération Frontex" qu'elle a annoncée en début de semaine à Luxembourg pour la surveillance des frontières européennes.
"C'est une nouvelle et dramatique confirmation de la situation d'urgence", a réagi le Président du Conseil italien Enrico Letta, déterminé à ce que ce thème soit à l'ordre du jour du prochain sommet de l'UE.
"L'Italie et Malte ne peuvent pas être laissées seuls, c'est un problème européen", a renchéri M. Muscat, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue italien.
"Tout ce que nous recevons de l'Europe, ce sont des mots", s'est-il insurgé.
Ce drame survient après le naufrage, le 3 octobre, d'un bateau de pêche au large de Lampedusa. Le navire transportait plus de 500 réfugiés, en majorité érythréens, et seuls 155 d'entre eux ont survécu. 339 corps ont été retrouvés à ce jour.
L'Italie fait face à un nouvel afflux exceptionnel de migrants (30.000 depuis le début de l'année, quatre fois plus qu'en 2012), venus de Syrie ou de la Corne de l'Afrique. Dans la nuit de jeudi à vendredi, pas moins de 500 migrants ont été secourus au cours d'opérations distinctes dans le canal de Sicile.
Au large de la ville égyptienne d'Alexandrie, au moins 12 migrants clandestins se sont noyés vendredi quand leur bateau a chaviré, tandis que 116 autres ont pu être secourus.
Selon le site Fortress Europe, 6.825 clandestins sont morts noyés dans les eaux de Lampedusa depuis 1994, dont 2.352 dans la seule année 2011, le plus souvent dans l'indifférence générale.
Copyright © AFP 2013. Tous droits réservés. Plus »
Il devrait s'agir d'"une très puissante tempête cyclonique avec des vents atteignant 210 à 220 km/h", ont indiqué les services météorologiques indiens (IMD). Le cyclone "a un très fort potentiel de dévastation, étant donné la vitesse du vent", a dit Laxman Singh Rathore, directeur général de l'IMD lors d'une conférence de presse. Ce cyclone "est très proche d'une tempête super-cyclonique", la catégorie la plus élevée, et gagne en intensité sur le golfe du Bengale, avait-il précisé un peu plus tôt.
TOUS LES CORPS D'ARMÉES MOBILISÉS
A Bhubaneswar, capitale de l'Orissa, des arbres ont déjà ployé sous la force du vent et des magasins sont déjà à court de nourriture en raison d'achats préventifs, la population gardant en mémoire la tempête dévastatrice de 1999 qui avait fait 8 000 morts. Le port de Paradip a suspendu ses opérations et va fermer tandis que les pêcheurs ont reçu l'ordre de rentrer au port. Des dizaines de milliers de personnes étaient évacués dans les zones qui devraient être les plus touchées, autour de la ville de Gopalpur.
Le ministre en chef de l'Etat de l'Orissa, Naveen Patnaik, a demandé dans un courrier l'aide du ministère de la défense, estimant dans un courrier que "en dépit de la préparation du gouvernement de l'Etat, l'impact d'une très forte tempête cyclonique nécessite le soutien des forces de défense". L'armée de l'air, qui avait apporté une assistance aux victimes des graves inondations dans l'Himalaya en juin, a annoncé avoir envoyé deux équipes d'urgence dans la capitale de l'Etat, Bhubaneswar et placé ses avions de transport et ses hélicoptères en alerte sur ses bases les plus proches. L'armée et la marine se préparaient aussi à apporter leur assistance.
"NOUS SOMMES MIEUX PRÉPARÉS CETTE FOIS"
Très critiqué pour son impréparation lors des inondations de l'Himalaya, l'autorité nationale de gestion des catastrophes a annoncé l'envoi préalable de 42 équipes dans les deux Etats en danger.
Le cyclone, situé à 400 km environ des côtes, s'est renforcé au cours des derniers jours et se dirigeait vers l'Orissa, Etat où nombre d'habitants vivent dans des baraquements précaires. Les autorités ont placé en état d'alerte haute 14 des 30 districts de l'Etat.
"Les dégâts devraient être moindres qu'en 1999" grâce à une meilleure anticipation et des prévisions plus fines, a estimé Mahesh Palawat, chef météorologiste du premier prévisionniste météo en Inde. "Nous combattons contre la nature. Nous sommes mieux préparés cette fois, nous avons appris beaucoup de 1999, a dit le ministre de la gestion des catastrophes de l'Etat de l'Orissa, Surya Narayan Patra, à la chaine NDTV. La priorité sera de sauver les vies humaines et d'assurer l'approvisionnement alimentaire et en électricité."
Ce mouvement d'évacuation est ans doute le plus important jamais mis en oeuvre par le pays, suscité par un phénomène climatique, ont indiqué les autorités dimanche à l'AFP.
"La précédente évacuation d'importance remonte à 1990 dans l'Andhra Pradesh, mais cette dernière est bien plus vaste", a déclaré Tripti Parule, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes naturelles.
Le chef des opérations de secours dans l'Orissa, Pradipta Kumar Mohapatra, a expliqué que quasiment toute la zone de danger avait été évacuée avant l'arrivée de Phailin. "Au total, nous avons déplacé plus de 861.000 personnes. C'est probablement le plus grand mouvement d'évacuation de l'histoire de l'Inde", a-t-il souligné. Dans l'Etat voisin d'Andhra Pradesh, quelque 100.000 personnes avaient quitté leur logement. Avec les opérations organisées dans des régions voisines, le nombre total de personnes déplacées a dépassé un million.
Les dégâts, humains et matériels, ne seront véritablement évalués qu'en cours de journée, mais le directeur général de la météo indienne, L.S. Rathore, a indiqué que le cyclone avait été particulièrement violent sur une bande de 150 km le long des côtes.
Phailin a atteint les côtes orientales du pays samedi soir, avec des vents dépassant les 200 km/h. A Gopalpur (Orissa), des centaines d'habitants terrifiés ont passé la nuit dans des abris, des écoles et des bâtiments publics.
"Nous avons la confirmations de trois décès (en Orissa)", a indiqué dimanche à l'AFP Pradipta Kumar Mohapatra, chargé des opérations de secours dans cet Etat.
Le gouvernement de cette province, peuplée de 40 millions de personnes, s'était fixé un objectif de "zéro victime" et de 100% d'évacuation des populations des zones les plus à risques. Un parlementaire représentant cet Etat, Jay Panda, a évoqué le chiffre de sept morts. "Le nombre des victimes évoluera en fonction des informations qui vont remonter, car certains endroits restent coupés du monde", a-t-il déclaré à la télévision NDTV.
Le bilan des victimes semble avoir été "bien inférieur à ce qu'on aurait pu redouter" grâce aux efforts des services de secours avant l'arrivée de Phailin, a-t-il ajouté.
Les secours s'organisaient après le passage de la tempête. Les services de la météo indienne signalaient que le cyclone avait perdu beaucoup de sa puissance une fois au-dessus des terres. Mais ils demandent de ne pas baisser la garde en raison des risques d'inondations.
Godalpur, traversée par l'oeil du cyclone, était coupée du reste du pays dimanche matin.
Ailleurs, les routes étaient jonchées de débris et de troncs d'arbres, et des maisons n'avaient plus de toit. Dans la capitale de l'Orissa, Bhubaneswar, les vents et les précipitations s'étaient calmés. "Nos équipes sont au sol et conduisent les recherches, pour vérifier s'il y a des victimes et estimer l'étendue des dégâts", a dit à l'AFP Sandeep Rai Rathore, inspecteur général de la force d'intervention en cas de catastrophe naturelle, la NDRF, qui dépend de l'armée.
En 1999, un cyclone arrivé sur la côte indienne orientale avait causé la mort de plus de 8.000 personnes.
"Personne n'était préparé pour la tempête de 1999, mais cette fois-ci, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence", notait Rajiv Baral, employé des télécoms, en achetant des produits de première nécessité samedi. "Nous nous préparons depuis deux ou trois jours".
Selon l'Institut américain de géophysique (USGS), le tremblement de terre a atteint la magnitude de 6,4, mais l'Observatoire d'Athènes l'a évalué à 6,2.
Le séisme s'est produit en mer à 16h12 locales (13h12 GMT) à une soixantaine de kilomètres au large de la ville de Hania sur la côte orientale de la Crète, selon l'agence de presse grecque ANA citant l'Observatoire grec, qui a qualifié le séisme de "puissant".
Selon la radio grecque Skai, des habitations et des commerces ont subi des dégâts dans cette ville, et une personne prise de panique a été légèrement blessée en sautant par la fenêtre.
"C'était très impressionnant parce que la secousse a duré 40 à 50 secondes", a déclaré Vassia, qui habite près de la vieille ville de Hania, à une journaliste de l'AFP présente sur l'île.
"Aucun blessé n'a été signalé dans son quartier mais quelques bâtiments ont été fissurés", a-t-elle ajouté.
"Le tremblement de terre s'est produit dans une zone connue pour son activité sismique, il a été ressenti fortement en Crète, mais aussi dans le reste de la Grèce", a déclaré le professeur Efthymios Lekkas, spécialiste des séismes, à la radio Skai.
Mais près de Preveli, sur la cote méridionale, à 40 km à vol d'oiseau de Hania, la secousse a été à peine ressentie et n'a pas perturbé les vacanciers sur la plage de Damnioni, selon la journaliste de l'AFP.
Des médias locaux ont indiqué également que des morceaux de roche étaient tombés sur une route près de Hania, bloquant la circulation.
La Grèce est l'un des pays d'Europe les plus touchés par les séismes.
Vendredi, un tremblement de terre d'une magnitude de 4,4, décrit comme "faible", a touché le Nord du pays, sans faire ni victimes ni dégâts.
"Il ne faut pas trop les regarder dans les yeux, ne pas s'attacher, sinon on n'arrive pas à les manger", sourit Sylvain Musquar, chocolatier à Villers-lès-Nancy, dont l'idée des carrés noirs aux ailes de grillon a germé après avoir travaillé au Japon et en Corée du Sud.
"Là bas, je mangeais des insectes bouillis, comme un tiers de l'humanité. J'ai eu envie d'associer mon métier et les insectes", résume-t-il dans son laboratoire, où il a tâtonné plusieurs semaines pour trouver le praliné idéal à marier avec ses grillons grillés.
Il a finalement opté pour une recette à base d'amandes, noisettes, cacahuètes et sucre. Sur le rocher chocolaté, l'insecte est posé à la pince à épiler, après avoir été recouvert d'une fine feuille d'or, "pour rendre le tout un peu sexy", se sent-il tout de même obligé de préciser.
Le croquant de l'animal, aux notes de noisette, voire de sous-bois, décontenance autant qu'il séduit ses clients, "dont beaucoup achètent une boîte... pour offrir", raconte le chocolatier.
Les familiers de la boutique ont découvert la nouveauté la semaine dernière et lui prédisent un joli succès, avec une soixantaine de boîtes déjà vendues.
"Je ne sais pas trop quoi en penser, mais j'ai envie de goûter, en famille... ça ne doit pas être si mauvais", explique une mère de famille repartie avec une boîte. Elle se dit "plutôt tentée par ceux avec les vers, moins par les grillons".
Mais le ver de farine, tout doré soit-il, ne fait pas l'unanimité: certains habitués promettent de "ne jamais toucher à une telle chose". Et une cliente s'interroge sur les risques de "contracter le ver solitaire".
La crainte est infondée: les insectes sont ébouillantés puis déshydratés, par une entreprise de Toulouse, MicroNutris.
Des qualités nutritives
"Nous nous sommes lancés dans la production d'insectes en 2011, après un rapport de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture qui préconisait cette consommation contre la faim dans le monde", explique son fondateur, Cédric Auriol.
La jeune start-up, qui respecte un référentiel biologique, élève vers et grillons, les premiers pendant 8 semaines, les seconds pendant 12, selon un protocole qui respecte "les qualités nutritives" de l'aliment, riche en vitamines, minéraux et acides gras saturés.
"C'est d'ailleurs pour cela que nous avons opté pour l'ébouillantement-déshydratation plutôt que pour la friture, qui altère ces qualités", argue Cédric Auriol.
MicroNutris fournit désormais plusieurs restaurateurs pionniers, du chef d'un établissement étoilé de Nice à un gérant fast-food de tacos, ainsi que les particuliers via Internet.
"Nous produisons une tonne d'insectes par mois: on en commercialise un tiers, un deuxième tiers part en recherche et développement, le dernier sert à alimenter le parc des reproducteurs", explique M. Auriol.
Ce sont également autant les qualités nutritives qu'écologiques qui ont séduit le chocolatier nancéien. Il souligne que l'élevage d'insectes rejette dix fois moins de gaz à effet de serre que celui des bovins.
"C'est la nourriture de demain. Je veux faire venir les insectes à mes clients, être un agitateur de goûts", proclame-t-il, cherchant à "faire oublier l'image de saleté, de nuisible".
Reste que le chocolatier n'a pas réussi à convaincre tout le monde: l'une de ses vendeuses "refuse même de les toucher", au motif que "ça la dégoûte".
Et l'originalité a un coût: 22 euros la boîte de 9 chocolats. Et un kilo d'insectes est vendu... 1.800 euros.
Par Judikael Hirel & Marc Fayad
Baiser de Nador : la société marocaine bousculée par le Web
Les adolescents arrêtés pour avoir publié des images d'un baiser entre deux d'entre eux sont extrêmement soutenus sur les réseaux sociaux.
La grande mobilisation des réseaux sociaux après l'arrestation au Maroc d'adolescents ayant posté des photos d'un baiser entre deux d'entre eux a bousculé une société très marquée par le conservatisme religieux, selon les experts. La fille et le garçon incriminés, âgés de 14 et 15 ans, ainsi que leur ami auteur des clichés avaient été arrêtés le 4 octobre et détenus pendant trois jours dans un centre pour mineurs à Nador, dans le nord-est du royaume. Leur arrestation avait immédiatement enflammé les réseaux sociaux et les autorités judiciaires de Nador ont dû libérer les trois adolescents, dans l'attente de leur procès censé s'ouvrir ce vendredi.
"Les réseaux sociaux jouent de plus en plus un rôle de veille à la fois auprès des autorités et auprès de la société marocaine qui reste conservatrice", estime le politologue Mohammed Madani. Selon lui, "les gens qui agissent via Facebook sont très actifs puisqu'ils parviennent parfois à intéresser les médias, notamment étrangers, et à bousculer le conservatisme aussi bien de la société que de celui de l'État". "Résultat, poursuit Mohammed Madani, les autorités reviennent sur des décisions de justice et se remettent parfois en cause comme c'était le cas du pédophile espagnol" gracié par erreur par le roi Mohammed VI en juillet. Devant l'ampleur du scandale suscité par sa libération, le roi avait annulé la grâce, le palais royal assurant alors que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
Les adolescents, qui seront jugés pour "atteinte à la pudeur", ont été remis le 7 octobre à leurs parents après leur liberté provisoire. Ils avaient été arrêtés à la suite d'une plainte déposée fin septembre par une organisation locale pour "atteinte grave à l'éducation et à la culture marocaines" et "atteinte aux sentiments des citoyens". Les photos du baiser avaient été prises devant leur collège à Nador. "Ils sont poursuivis en vertu de l'article 484 relatif à l'atteinte à la pudeur publique commise par un mineur", a déclaré jeudi Monaim Fattahi, leur avocat.
Le Maroc a une réputation de tolérance religieuse au sein du monde arabo-musulman, mais la société y demeure profondément conservatrice. Le Code pénal punit de deux à cinq ans de prison "tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d'un mineur de moins de 18 ans". Selon les défenseurs des libertés individuelles, pour la plupart des laïcs actifs sur les réseaux sociaux, la société est tiraillée entre le conservatisme religieux et le poids croissant des moyens de communication "véhiculés par Internet". "À cause du poids de la religion et des tabous sociaux, la société marocaine semble perdue et tiraillée. Elle a du mal à embrasser un monde moderne trop marqué par Internet et une communication planétaire", souligne la militante Ibtissam Lachgar. "C'est toujours la question des libertés individuelles qui est posée avec cette affaire. La société marocaine est comme bousculée par l'effet Internet", poursuit Ibtissam Lachgar, cofondatrice avec Zineb El Rhazoui du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali).
"Les réseaux sociaux jouent de plus en plus un rôle de veille à la fois auprès des autorités et auprès de la société marocaine qui reste conservatrice", estime le politologue Mohammed Madani. Selon lui, "les gens qui agissent via Facebook sont très actifs puisqu'ils parviennent parfois à intéresser les médias, notamment étrangers, et à bousculer le conservatisme aussi bien de la société que de celui de l'État". "Résultat, poursuit Mohammed Madani, les autorités reviennent sur des décisions de justice et se remettent parfois en cause comme c'était le cas du pédophile espagnol" gracié par erreur par le roi Mohammed VI en juillet. Devant l'ampleur du scandale suscité par sa libération, le roi avait annulé la grâce, le palais royal assurant alors que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
"Kiss-in"
Quelque 55 personnes sur 100 se connectent à l'Internet au Maroc, selon un rapport de l'ONG américaine Freedom House en date du 3 octobre, l'un des chiffres les plus importants de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. À la veille du procès, des centaines d'internautes marocains se sont mobilisés de nouveau pour demander l'abandon des poursuites contre les trois adolescents. Des pages ont été créées sur Facebook pour appeler à organiser des "kiss-in" dans les grandes villes, notamment samedi devant le siège du Parlement à Rabat.Les adolescents, qui seront jugés pour "atteinte à la pudeur", ont été remis le 7 octobre à leurs parents après leur liberté provisoire. Ils avaient été arrêtés à la suite d'une plainte déposée fin septembre par une organisation locale pour "atteinte grave à l'éducation et à la culture marocaines" et "atteinte aux sentiments des citoyens". Les photos du baiser avaient été prises devant leur collège à Nador. "Ils sont poursuivis en vertu de l'article 484 relatif à l'atteinte à la pudeur publique commise par un mineur", a déclaré jeudi Monaim Fattahi, leur avocat.
Le Maroc a une réputation de tolérance religieuse au sein du monde arabo-musulman, mais la société y demeure profondément conservatrice. Le Code pénal punit de deux à cinq ans de prison "tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d'un mineur de moins de 18 ans".
DIVERS
Alerte rouge en Inde avant l'arrivée d'un puissant cyclone
Le Monde.fr avec AFP
Les services météorologiques indiens ont déclenché samedi 12 octobre l'alerte rouge à l'approche du cyclone Phailin qui se dirige vers les côtes orientales du pays. L'armée a été mobilisée pour évacuer les populations, encore marquées par la tempête dévastatrice de 1999.
Le cyclone Phailin est attendu samedi soir dans les Etats pauvres de l'Orissa et de l'Andhra Pradesh et devrait s'accompagner de fortes pluies et de vagues pouvant atteindre trois mètres.Il devrait s'agir d'"une très puissante tempête cyclonique avec des vents atteignant 210 à 220 km/h", ont indiqué les services météorologiques indiens (IMD). Le cyclone "a un très fort potentiel de dévastation, étant donné la vitesse du vent", a dit Laxman Singh Rathore, directeur général de l'IMD lors d'une conférence de presse. Ce cyclone "est très proche d'une tempête super-cyclonique", la catégorie la plus élevée, et gagne en intensité sur le golfe du Bengale, avait-il précisé un peu plus tôt.
TOUS LES CORPS D'ARMÉES MOBILISÉS
A Bhubaneswar, capitale de l'Orissa, des arbres ont déjà ployé sous la force du vent et des magasins sont déjà à court de nourriture en raison d'achats préventifs, la population gardant en mémoire la tempête dévastatrice de 1999 qui avait fait 8 000 morts. Le port de Paradip a suspendu ses opérations et va fermer tandis que les pêcheurs ont reçu l'ordre de rentrer au port. Des dizaines de milliers de personnes étaient évacués dans les zones qui devraient être les plus touchées, autour de la ville de Gopalpur.
Le ministre en chef de l'Etat de l'Orissa, Naveen Patnaik, a demandé dans un courrier l'aide du ministère de la défense, estimant dans un courrier que "en dépit de la préparation du gouvernement de l'Etat, l'impact d'une très forte tempête cyclonique nécessite le soutien des forces de défense". L'armée de l'air, qui avait apporté une assistance aux victimes des graves inondations dans l'Himalaya en juin, a annoncé avoir envoyé deux équipes d'urgence dans la capitale de l'Etat, Bhubaneswar et placé ses avions de transport et ses hélicoptères en alerte sur ses bases les plus proches. L'armée et la marine se préparaient aussi à apporter leur assistance.
"NOUS SOMMES MIEUX PRÉPARÉS CETTE FOIS"
Très critiqué pour son impréparation lors des inondations de l'Himalaya, l'autorité nationale de gestion des catastrophes a annoncé l'envoi préalable de 42 équipes dans les deux Etats en danger.
Le cyclone, situé à 400 km environ des côtes, s'est renforcé au cours des derniers jours et se dirigeait vers l'Orissa, Etat où nombre d'habitants vivent dans des baraquements précaires. Les autorités ont placé en état d'alerte haute 14 des 30 districts de l'Etat.
"Les dégâts devraient être moindres qu'en 1999" grâce à une meilleure anticipation et des prévisions plus fines, a estimé Mahesh Palawat, chef météorologiste du premier prévisionniste météo en Inde. "Nous combattons contre la nature. Nous sommes mieux préparés cette fois, nous avons appris beaucoup de 1999, a dit le ministre de la gestion des catastrophes de l'Etat de l'Orissa, Surya Narayan Patra, à la chaine NDTV. La priorité sera de sauver les vies humaines et d'assurer l'approvisionnement alimentaire et en électricité."
Cyclone en Inde: l'évacuation massive limite le nombre des morts
(AFP)
Bhubaneswar — Le cyclone Phailin, le plus violent à frapper l'Inde depuis 14 ans, a causé moins de dix morts selon un bilan provisoire publié dimanche matin, sans doute grâce au vaste mouvement d'évacuation de centaines de milliers de personnes organisé avant l'arrivée de la tempête."La précédente évacuation d'importance remonte à 1990 dans l'Andhra Pradesh, mais cette dernière est bien plus vaste", a déclaré Tripti Parule, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes naturelles.
Le chef des opérations de secours dans l'Orissa, Pradipta Kumar Mohapatra, a expliqué que quasiment toute la zone de danger avait été évacuée avant l'arrivée de Phailin. "Au total, nous avons déplacé plus de 861.000 personnes. C'est probablement le plus grand mouvement d'évacuation de l'histoire de l'Inde", a-t-il souligné. Dans l'Etat voisin d'Andhra Pradesh, quelque 100.000 personnes avaient quitté leur logement. Avec les opérations organisées dans des régions voisines, le nombre total de personnes déplacées a dépassé un million.
Les dégâts, humains et matériels, ne seront véritablement évalués qu'en cours de journée, mais le directeur général de la météo indienne, L.S. Rathore, a indiqué que le cyclone avait été particulièrement violent sur une bande de 150 km le long des côtes.
Phailin a atteint les côtes orientales du pays samedi soir, avec des vents dépassant les 200 km/h. A Gopalpur (Orissa), des centaines d'habitants terrifiés ont passé la nuit dans des abris, des écoles et des bâtiments publics.
Le gouvernement de cette province, peuplée de 40 millions de personnes, s'était fixé un objectif de "zéro victime" et de 100% d'évacuation des populations des zones les plus à risques. Un parlementaire représentant cet Etat, Jay Panda, a évoqué le chiffre de sept morts. "Le nombre des victimes évoluera en fonction des informations qui vont remonter, car certains endroits restent coupés du monde", a-t-il déclaré à la télévision NDTV.
Le bilan des victimes semble avoir été "bien inférieur à ce qu'on aurait pu redouter" grâce aux efforts des services de secours avant l'arrivée de Phailin, a-t-il ajouté.
Les secours s'organisaient après le passage de la tempête. Les services de la météo indienne signalaient que le cyclone avait perdu beaucoup de sa puissance une fois au-dessus des terres. Mais ils demandent de ne pas baisser la garde en raison des risques d'inondations.
Godalpur, traversée par l'oeil du cyclone, était coupée du reste du pays dimanche matin.
Ailleurs, les routes étaient jonchées de débris et de troncs d'arbres, et des maisons n'avaient plus de toit. Dans la capitale de l'Orissa, Bhubaneswar, les vents et les précipitations s'étaient calmés. "Nos équipes sont au sol et conduisent les recherches, pour vérifier s'il y a des victimes et estimer l'étendue des dégâts", a dit à l'AFP Sandeep Rai Rathore, inspecteur général de la force d'intervention en cas de catastrophe naturelle, la NDRF, qui dépend de l'armée.
En 1999, un cyclone arrivé sur la côte indienne orientale avait causé la mort de plus de 8.000 personnes.
"Personne n'était préparé pour la tempête de 1999, mais cette fois-ci, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence", notait Rajiv Baral, employé des télécoms, en achetant des produits de première nécessité samedi. "Nous nous préparons depuis deux ou trois jours".
Violent séisme en Grèce: des dégâts matériels signalés
(AFP)
Athènes — Un séisme d'une magnitude supérieure à 6 s'est produit samedi au large de la Crète, au sud de la Grèce, et des dégâts matériels ont été signalés sur l'île.Le séisme s'est produit en mer à 16h12 locales (13h12 GMT) à une soixantaine de kilomètres au large de la ville de Hania sur la côte orientale de la Crète, selon l'agence de presse grecque ANA citant l'Observatoire grec, qui a qualifié le séisme de "puissant".
Selon la radio grecque Skai, des habitations et des commerces ont subi des dégâts dans cette ville, et une personne prise de panique a été légèrement blessée en sautant par la fenêtre.
"C'était très impressionnant parce que la secousse a duré 40 à 50 secondes", a déclaré Vassia, qui habite près de la vieille ville de Hania, à une journaliste de l'AFP présente sur l'île.
"Aucun blessé n'a été signalé dans son quartier mais quelques bâtiments ont été fissurés", a-t-elle ajouté.
"Le tremblement de terre s'est produit dans une zone connue pour son activité sismique, il a été ressenti fortement en Crète, mais aussi dans le reste de la Grèce", a déclaré le professeur Efthymios Lekkas, spécialiste des séismes, à la radio Skai.
Mais près de Preveli, sur la cote méridionale, à 40 km à vol d'oiseau de Hania, la secousse a été à peine ressentie et n'a pas perturbé les vacanciers sur la plage de Damnioni, selon la journaliste de l'AFP.
Des médias locaux ont indiqué également que des morceaux de roche étaient tombés sur une route près de Hania, bloquant la circulation.
La Grèce est l'un des pays d'Europe les plus touchés par les séismes.
Vendredi, un tremblement de terre d'une magnitude de 4,4, décrit comme "faible", a touché le Nord du pays, sans faire ni victimes ni dégâts.
Un chocolatier marie pralinés avec vers de farine et grillons
NANCY (AFP) - Après la surprise, la curiosité, la perplexité, voire le dégoût: les clients d'un chocolatier de Nancy hésitent devant les chocolats aux insectes, ver de farine ou grillon, une première en France qui entend initier les palais aux subtiles saveurs des petites bêtes, ignorées en Europe mais familières en Asie.
"Il ne faut pas trop les regarder dans les yeux, ne pas s'attacher, sinon on n'arrive pas à les manger", sourit Sylvain Musquar, chocolatier à Villers-lès-Nancy, dont l'idée des carrés noirs aux ailes de grillon a germé après avoir travaillé au Japon et en Corée du Sud.
"Là bas, je mangeais des insectes bouillis, comme un tiers de l'humanité. J'ai eu envie d'associer mon métier et les insectes", résume-t-il dans son laboratoire, où il a tâtonné plusieurs semaines pour trouver le praliné idéal à marier avec ses grillons grillés.
Il a finalement opté pour une recette à base d'amandes, noisettes, cacahuètes et sucre. Sur le rocher chocolaté, l'insecte est posé à la pince à épiler, après avoir été recouvert d'une fine feuille d'or, "pour rendre le tout un peu sexy", se sent-il tout de même obligé de préciser.
Le croquant de l'animal, aux notes de noisette, voire de sous-bois, décontenance autant qu'il séduit ses clients, "dont beaucoup achètent une boîte... pour offrir", raconte le chocolatier.
Les familiers de la boutique ont découvert la nouveauté la semaine dernière et lui prédisent un joli succès, avec une soixantaine de boîtes déjà vendues.
"Je ne sais pas trop quoi en penser, mais j'ai envie de goûter, en famille... ça ne doit pas être si mauvais", explique une mère de famille repartie avec une boîte. Elle se dit "plutôt tentée par ceux avec les vers, moins par les grillons".
Mais le ver de farine, tout doré soit-il, ne fait pas l'unanimité: certains habitués promettent de "ne jamais toucher à une telle chose". Et une cliente s'interroge sur les risques de "contracter le ver solitaire".
La crainte est infondée: les insectes sont ébouillantés puis déshydratés, par une entreprise de Toulouse, MicroNutris.
Des qualités nutritives
"Nous nous sommes lancés dans la production d'insectes en 2011, après un rapport de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture qui préconisait cette consommation contre la faim dans le monde", explique son fondateur, Cédric Auriol.
La jeune start-up, qui respecte un référentiel biologique, élève vers et grillons, les premiers pendant 8 semaines, les seconds pendant 12, selon un protocole qui respecte "les qualités nutritives" de l'aliment, riche en vitamines, minéraux et acides gras saturés.
"C'est d'ailleurs pour cela que nous avons opté pour l'ébouillantement-déshydratation plutôt que pour la friture, qui altère ces qualités", argue Cédric Auriol.
MicroNutris fournit désormais plusieurs restaurateurs pionniers, du chef d'un établissement étoilé de Nice à un gérant fast-food de tacos, ainsi que les particuliers via Internet.
"Nous produisons une tonne d'insectes par mois: on en commercialise un tiers, un deuxième tiers part en recherche et développement, le dernier sert à alimenter le parc des reproducteurs", explique M. Auriol.
Ce sont également autant les qualités nutritives qu'écologiques qui ont séduit le chocolatier nancéien. Il souligne que l'élevage d'insectes rejette dix fois moins de gaz à effet de serre que celui des bovins.
"C'est la nourriture de demain. Je veux faire venir les insectes à mes clients, être un agitateur de goûts", proclame-t-il, cherchant à "faire oublier l'image de saleté, de nuisible".
Reste que le chocolatier n'a pas réussi à convaincre tout le monde: l'une de ses vendeuses "refuse même de les toucher", au motif que "ça la dégoûte".
Et l'originalité a un coût: 22 euros la boîte de 9 chocolats. Et un kilo d'insectes est vendu... 1.800 euros.
Jean-François Copé, 100 000 € au poignet
En matière de belles montres, le maire de Meaux est ce que l'on appelle un bon client. Impossible de répertorier toutes celles qu'il porte et a portées tant il en change souvent.
Certains hommes politiques pensent à l'élection présidentielle en se rasant le matin. L'actuel secrétaire général de l'UMP, lui, doit plutôt songer à la montre qu'il va associer à sa chemise et à son costume du jour. Ces derniers mois, L'Argus des montres s'était déjà intéressé au poignet de Marisol Touraine (ici), Fleur Pellerin (là), puis était allé taquiner deux gros poissons horlogers : le célèbre Jérôme Cahuzac (par ici) et l'actuel locataire de Bercy, Pierre Moscovici (par là), qui, au passage, a parfaitement omis de mentionner sa superbe collection de garde-temps dans sa déclaration de patrimoine. Cette fois, nous nous sommes penchés sur le cas de Jean-François Copé, qui a le mérite de ne pas cacher plus ses ambitions que ses montres.
Bilan : sur les 15 dernières années, sans même nous attarder sur les nombreux modèles que nous ne sommes pas parvenus à identifier, les goûts horlogers de Jean-François Copé semblent s'affiner peu à peu, d'aucuns diraient s'enrichir...
On peut ainsi le voir en septembre 1999, aux côtés de son ami Patrick Devedjian, alors candidat à la présidence du RPR. Il portait négligemment au poignet un chronographe Seawolf (environ 6 500 €), avec date entre 4 et 5 heures, et étanche à 1 000 mètres, même si dans la vie politique, en général, seuls les sondages plongent vraiment.
Quelques mois plus tard, fin janvier 2002, c'est cette fois une Breitling Aerospace (environ 3 500 €) qu'il porte au poignet alors qu'il pose en tant que secrétaire général adjoint du RPR.
L'année suivante, en mars 2003, c'est une autre Breitling Aerospace (environ 2 800 €), qu'il porte cette fois, aux côtés d'André Santini, grand amateur de cigares et de belles montres.
Autant de luxe, de calme et de volupté pouvant éventuellement choquer les militants et les nombreux journalistes couvrant l'événement, c'est donc une simple Tissot T-Touch (environ 750 €) qu'il portait lors des universités d'été de l'UMP.
L'élégance horlogère résidant également dans l'aptitude à harmoniser montres et tenues, pour le dirigeant de l'UMP, le changement, c'est maintenant. En décembre 2010, c'est une IWC Montre d'aviateur (environ 5 000 €) qu'il porte devant le conseil national de l'UMP. Un beau modèle en acier avec un bracelet alligator.
Bilan : sur les 15 dernières années, sans même nous attarder sur les nombreux modèles que nous ne sommes pas parvenus à identifier, les goûts horlogers de Jean-François Copé semblent s'affiner peu à peu, d'aucuns diraient s'enrichir...
1999-2003 : les années Breitling
Jean-François Copé peut être un homme fidèle. En matière de choix de montres, il l'a d'ailleurs amplement prouvé de la fin des années 90 jusqu'au début de ce siècle, en restant fidèle à Breitling.On peut ainsi le voir en septembre 1999, aux côtés de son ami Patrick Devedjian, alors candidat à la présidence du RPR. Il portait négligemment au poignet un chronographe Seawolf (environ 6 500 €), avec date entre 4 et 5 heures, et étanche à 1 000 mètres, même si dans la vie politique, en général, seuls les sondages plongent vraiment.
Quelques mois plus tard, fin janvier 2002, c'est cette fois une Breitling Aerospace (environ 3 500 €) qu'il porte au poignet alors qu'il pose en tant que secrétaire général adjoint du RPR.
L'année suivante, en mars 2003, c'est une autre Breitling Aerospace (environ 2 800 €), qu'il porte cette fois, aux côtés d'André Santini, grand amateur de cigares et de belles montres.
Une montre à quartz, le temps d'un reportage
Seul petit coup de canif dans le contrat, au cours de cette décennie de fidélité à Breitling : le 17 octobre 1999, le temps d'une séance photo dans l'intimité du maire de Meaux, aux côtés de sa compagne. Ces photos posées sont prises en toute simplicité dans la salle de billard de son modeste domicile. Du coup, est-ce parce qu'il rentrait d'un footing ou par un souci de simplicité digne des montres arborées par Bill Clinton durant sa présidence, Jean-François Copé porte le temps de ce reportage une simple Casio G-Shock...Une saison en TAG Heuer
Nous voici en 2004. Adieu, Breitling, l'un des hommes politiques les plus ambitieux de sa génération qui va "à la rencontre des gens de la nuit parisienne", au restaurant L'Étoile. À son poignet, cette fois, on aperçoit un chronographe signé TAG Heuer (environ 4 000 €) : Jean-François Copé avait finalement des années d'avance sur Leonardo DiCaprio !Une Rolex Daytona devenue célèbre
Le début des années 2000 s'écoule en toute amitié, avec la rencontre d'un certain Ziad Takieddine, qui déclarait jadis dans le JDD : "Si je n'ai qu'un seul ami, c'est Jean-François Copé." C'est donc un quasi-frère que l'homme d'affaires franco-libanais invite à Londres en famille ou en vacances au Liban, à Antibes ou à Venise, du temps où il était au gouvernement, si l'on en croit les déclarations de Nicola Johnson, l'ex-Mme Takieddine. "Je ne lui ai fait qu'un seul cadeau, la même montre que moi", a pour sa part alors affirmé Ziad Takieddine. Une Rolex Daytona, l'un des modèles les plus célèbres de la marque qui s'expose actuellement à Paris à l'occasion de ses 50 ans. "Je ne me cache pas de cette amitié", avait réagi Jean-François Copé dans la presse. Seul bémol entre ces frères de Rolex : quand Takieddine déclare qu'il s'agissait d'un modèle en or blanc (environ 25 000 €), son ami se souvient d'une montre en acier offerte pour son anniversaire et ne sait même plus où elle est. C'est dommage pour une montre de légende telle que celle-ci, un modèle de 40 mm de diamètre type Oyster en or blanc et ses célèbres trois compteurs, identique à celui arboré jadis par Jean-Paul Belmondo. Jean-François Copé la portait par exemple ici sur le perron de l'Élysée, en 2007, alors qu'il rendait visite à un autre amateur de belles montres, le président Sarkozy.2009 : une superbe Breguet Classique Or Blanc à 20 000 €
Peut-être était-ce pour se consoler d'avoir perdu sa Rolex Daytona, ou faute de pouvoir désormais la porter au quotidien ? En 2009, c'est un superbe modèle en or blanc 18 carats signé Breguet qu'arbore Jean-François Copé. C'est une vraie beauté, Breguet oblige, avec un mouvement à remontage automatique, petite seconde rétrograde, indication de la réserve de marche et tour d'heures excentré. Admirez son cadran en or argenté guilloché main !Autant de luxe, de calme et de volupté pouvant éventuellement choquer les militants et les nombreux journalistes couvrant l'événement, c'est donc une simple Tissot T-Touch (environ 750 €) qu'il portait lors des universités d'été de l'UMP.
2010 : enfin une Jaeger-LeCoultre !
Peut-on seulement dire que l'on aime les belles montres et ne pas posséder une Jaeger-LeCoultre ? Voilà une lacune réparée en 2010 par Jean-François Copé qui arbore une très jolie Master Control à Maussane, lors du rassemblement de son club politique Génération France. Un modèle somme toute raisonnable pour un dirigeant de premier plan aux revenus importants, à environ 5 500 €.L'élégance horlogère résidant également dans l'aptitude à harmoniser montres et tenues, pour le dirigeant de l'UMP, le changement, c'est maintenant. En décembre 2010, c'est une IWC Montre d'aviateur (environ 5 000 €) qu'il porte devant le conseil national de l'UMP. Un beau modèle en acier avec un bracelet alligator.
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