HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
La Bretagne à la pointe du ras-le-bol
Près de mille personnes ont manifesté samedi dans le Finistère contre l’écotaxe et, plus largement, contre la politique gouvernementale.
Des bonnets rouges pour dire la révolte. «Un ras-le-bol général» répété à l’envi pour expliquer la mobilisation. Samedi, à Pont-de-Buis, dans le Finistère, paysans, commerçants, artisans, ouvriers, chefs d’entreprise, fabricants d’aliment, chauffeurs routiers s’étaient donné rendez-vous près d’un portique écotaxe, symbole de toutes les colères bretonnes. Trois manifestants ont été blessés, dont un grièvement en tentant d’attraper une grenade destinée à disperser la foule. Côté gendarmes on dénombre six blessés légers.
En ces terres où François Hollande a réalisé l’un de ses meilleurs scores à la présidentielle, la cible sous-jacente était le gouvernement et, plus largement, la classe politique «de gauche comme de droite». «Il est évident qu’on va vers des votes sanction, analyse Christian, 52 ans, commercial dans une entreprise de transports en commun, électeur de Hollande en 2012 et futur abstentionniste. On a l’impression que c’est la panique générale au niveau de l’Etat. L’ampleur de la tâche, le chômage, la relance de l’économie les a dépassés.» Parmi les manifestants qui défiaient les forces de l’ordre, une petite pancarte résumait ironiquement le désamour : «Pour une taxe par jour, votez PS.»«Dans cette région où tout est basé sur l’agriculture et l’agroalimentaire, tout le monde se sent concerné par l’écotaxe qui vient se rajouter au reste et sera répercuté sur le prix des produits, souligne Pierrick Henry, dirigeant d’une petite entreprise de charcuterie. On a l’impression d’être sur une poudrière prête à exploser.» Secouée par les plans sociaux et les fermetures d’usine, notamment dans l’agroalimentaire, la Bretagne tangue en effet. Et la défiance vis-à-vis du pouvoir est à son comble.
Clou. «Hollande est un incompétent qui a trompé son monde, assène Benoît, 35 ans, un éleveur de poulets aux bâtiments désespérément vides. "Je vais réenchanter vos rêves" qu’il disait, mais dans quel monde il vit ? Personnellement, je me verse 800 euros par mois. Mais je ne demande pas plus d’argent, je demande à travailler.» Et ce père de deux jeunes enfants, qui craint qu’on lui saisisse sa maison, d’enfoncer le clou : «Quand je me suis installé, voilà un an et demi, j’ai eu des aides de l’Etat, de la région, du département, de l’Europe, de toutes les collectivités. C’était un signe encourageant. Ils sont où aujourd’hui tous ces gens ? Ils sont complètement déconnectés de la réalité. Il y a de quoi être dégoûté.» Si Benoît se dit allergique aux extrêmes, beaucoup n’hésiteront pas à franchir le pas.
«Je ne serai pas proeuropéen pour la première fois aux prochaines européennes, déclare solennellement Bernard (1), 52 ans, éleveur de cochons. On ne nous écoute plus. Les agriculteurs ne sont qu’une monnaie d’échange dans des négociations plus larges. Ce sont des lobbys qui font les lois. Nous avons des réglementations pour tout dans nos exploitations mais, pour les financiers, elles sont où les réglementations ?» En 2014, Bernard votera pour la première fois FN. Un éleveur de vaches laitières du Morbihan, tout en gardant ses distances vis-à-vis de Marine Le Pen, constate un glissement croissant vers le Front national, par dépit et peur de l’avenir ou pour semer «un beau bordel».«Des ouvriers qui votaient à gauche et qui disent maintenant ouvertement qu’ils voteront pour le FN, j’en entends tous les jours et dans tous les milieux, jure-t-il. Ce sont des gens qui en veulent à tout le monde, et d’abord au gouvernement, qui ne trouve pas de solutions au chômage et à l’immigration.»
Mickaël, combinaison de moto sur le dos pour se frotter aux gendarmes et raquette de tennis à la main - « pour renvoyer les grenades lacrymos» -, assume sans détour sa radicalisation, réclamant une «sortie de l’Europe». «Je suis en intérim et je n’arrive pas à trouver de boulot, raconte ce chauffeur routier. Et qu’est-ce que je vois ? Des Roumains, des Lituaniens, des Espagnols qui transportent nos marchandises ! J’ai 40 ans et je ne vois plus le bout du tunnel. "Moi président, je serai à l’écoute du peuple", disait Hollande. Mais il n’écoute personne.»
Abattoir. Dans une région fortement proeuropéenne, la présence d’un important contingent de travailleurs venus de Roumanie ou de Pologne (lire ci-dessous) dans l’industrie agroalimentaire nourrit également le rejet de l’Union. Quand ce n’est pas le «dumping social» pratiqué par des pays comme l’Allemagne, qui embauche une main-d’œuvre bon marché. Une des causes de la crise de la filière porcine en Bretagne, qui a conduit à la fermeture de l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), avec près de 900 emplois. Loïc, grand gaillard de 43 ans, dont vingt-trois passés chez Gad, se sent abandonné. «Que va-t-on devenir ? On me propose un reclassement comme ouvrier à Josselin, dans le Morbihan, alors que j’étais animateur d’équipe à Lampaul. Notre bien immobilier ne vaut plus rien, les impôts locaux vont augmenter et ma femme, qui gardait les enfants des salariés de Gad, va aussi se retrouver au chômage. J’ai la haine.»
Jean-Pierre Le Verge, retraité de l’agriculture de 67 ans et ex-président de Breizh Europe, lobby chargé de défendre l’agroalimentaire breton à Bruxelles, prédit un avenir très sombre au PS. En Bretagne, mais aussi au-delà : «Le temps des socialistes sera éphémère. Nous avons actuellement la pire gouvernance qu’on ait jamais eue. On est dans la non-décision permanente. Au niveau de l’Europe, chaque pays fait ce qu’il veut, et on est en train de fabriquer des représentants du Front national à Bruxelles alors qu’ils n’ont aucune solution !» Conclusion d’un ouvrier de Gad qui manifestait l’autre jour devant l’abattoir de Josselin, où se sont battus des salariés : «La France fout le camp. Aujourd’hui c’est la Bretagne, demain ça sera ailleurs»
(1) Le prénom a été modifié.
A lire sur le même sujet
Sur France 5, le ministre a affirmé qu'il remettrait "des propositions au Premier ministre", Jean-Marc Ayrault, ce lundi 28 octobre, comportant notamment des mesures pour l'agriculture et pour l'agroalimentaire.
"Je ferai des propositions qui tiennent compte de ce que j'ai entendu et en même temps de ce que je sais être la situation en Bretagne et ailleurs", a détaillé le ministre, refusant de se prononcer sur un calendrier.
Interrogé sur la possibilité d'augmenter la détaxe de 50% accordée à la Bretagne, le ministre a estimé qu'il s'agissait d'"une bonne piste de réflexion". Quant à une exonération sur d'autres produits, comme elle a été décidée sur le lait, il a répondu: "il y aura des mesures pour l'agriculture et pour l'agro-alimentaire".
Les négociateurs iraniens vont tenir à partir de lundi et pendant toute la semaine une série de rencontres à Vienne, pour préparer la réunion entre les puissances du groupe "5+1" et l'Iran à Genève (Suisse) les 7 et 8 novembre.
Buenos Aires — La coalition présidentielle de Cristina Kirchner conserve sa majorité absolue au parlement à l'issue des législatives partielles de dimanche mais les partis d'opposition se renforcent et s'imposent dans les cinq plus grandes provinces du pays.
Après dix ans de pouvoir Kirchner, ces élections de mi-mandat marquent le début de la course à la présidentielle de 2015.
D'après le ministère de l'Intérieur, le Front pour la victoire (FPV), formation péroniste de centre gauche qui a porté Mme Kirchner au pouvoir, perd des voix mais le rapport de force reste en sa faveur.
La perte par le FPV de la principale province du pays, celle de Buenos Aires (près de 40% de l'électorat national), qui entoure la capitale, est un revers de taille. Le Front rénovateur du péroniste dissident Sergio Massa a devancé le candidat du FPV Martin Insaurralde de 12 points.
En gagnant cette circonscription-clé et fief électoral du pouvoir, Massa, ancien chef de cabinet de la présidente, se positionne comme un prétendant a la présidentielle de 2015. Créé il y a quelques mois, le Front rénovateur de cet homme politique de centre droit, âgé de 41 ans, ne présente pas de listes dans les autres provinces.
Dans les 19 autres provinces, la coalition présidentielle, d'obédience péroniste, du nom de l'ancien président Juan Peron (1946-1955, 1973-1974), engrange l'essentiel des sièges.
Cette élection sonne comme un avertissement sans frais pour le gouvernement qui perd des voix, une province, sans perdre de sièges.
"Le Kirchnérisme va dire qu'il a gagné car il continue d'avoir plus de vote au niveau national, mais ce qui compte c'est la province de Buenos Aires. C'est ce qui fait dire que c'est une victoire de l'opposition et pas du gouvernement", considère le politologue Rosendo Fraga.
Elue en 2007 et réélue dès le 1er tour en 2011, Cristina Kirchner, 60 ans, a suivi le scrutin depuis sa résidence d'Olivos, faubourg bourgeois au nord de Buenos Aires, où elle est au repos forcé après une intervention chirurgicale. Absente du paysage médiatique durant les trois dernières semaines de campagne, elle n'a pas voté dimanche, car elle est interdite de déplacements pendant sa convalescence et ne pouvait pas se rendre en Patagonie (sud), où elle est inscrite sur les listes électorales.
Cristina Kirchner a poursuivi la politique de son mari Nestor Kirchner (2003-2007), qui a sorti l'Argentine de la grave crise économique de 2001, axée sur la lutte contre la lutte contre la pauvreté. Elle a nationalisé la compagnie pétrolière YPF (ex-filiale de Repsol), imposé un contrôle strict des flux de devises et des importations, fortement taxé les exportations, notamment le soja, suscitant le mécontentement des milieux d'affaires qui réclament une dévaluation du peso, qui s'affaiblit face au dollar.
L'inflation dépasse 20% depuis des années, et faute de pouvoir épargner, les Argentins consomment. Les ventes de voitures explosent. Après un ralentissement en 2012, la croissance se situe au-dessus de 5% depuis le début 2013. L'agriculture demeure le pilier de l'économie, assurant une rentrée vitale de devises.
A deux ans de la présidentielle, les péronistes, mouvance qui rassemble du centre gauche à la droite, se mettent en ordre de bataille. Mme Kirchner ne peut pas briguer de 3e mandat, la constitution n'autorisant qu'une réélection.
Sergio Massa espère rallier le péronisme à sa cause et trouvera sur sa route Daniel Scioli, le gouverneur de la province de Buenos Aires, fidèle allié de Mme Kirchner. Pour la première fois, les jeunes de 16 à 18 ans -600.000 des 30 millions d'électeurs- ont pu voter.
En ces terres où François Hollande a réalisé l’un de ses meilleurs scores à la présidentielle, la cible sous-jacente était le gouvernement et, plus largement, la classe politique «de gauche comme de droite». «Il est évident qu’on va vers des votes sanction, analyse Christian, 52 ans, commercial dans une entreprise de transports en commun, électeur de Hollande en 2012 et futur abstentionniste. On a l’impression que c’est la panique générale au niveau de l’Etat. L’ampleur de la tâche, le chômage, la relance de l’économie les a dépassés.» Parmi les manifestants qui défiaient les forces de l’ordre, une petite pancarte résumait ironiquement le désamour : «Pour une taxe par jour, votez PS.»«Dans cette région où tout est basé sur l’agriculture et l’agroalimentaire, tout le monde se sent concerné par l’écotaxe qui vient se rajouter au reste et sera répercuté sur le prix des produits, souligne Pierrick Henry, dirigeant d’une petite entreprise de charcuterie. On a l’impression d’être sur une poudrière prête à exploser.» Secouée par les plans sociaux et les fermetures d’usine, notamment dans l’agroalimentaire, la Bretagne tangue en effet. Et la défiance vis-à-vis du pouvoir est à son comble.
Clou. «Hollande est un incompétent qui a trompé son monde, assène Benoît, 35 ans, un éleveur de poulets aux bâtiments désespérément vides. "Je vais réenchanter vos rêves" qu’il disait, mais dans quel monde il vit ? Personnellement, je me verse 800 euros par mois. Mais je ne demande pas plus d’argent, je demande à travailler.» Et ce père de deux jeunes enfants, qui craint qu’on lui saisisse sa maison, d’enfoncer le clou : «Quand je me suis installé, voilà un an et demi, j’ai eu des aides de l’Etat, de la région, du département, de l’Europe, de toutes les collectivités. C’était un signe encourageant. Ils sont où aujourd’hui tous ces gens ? Ils sont complètement déconnectés de la réalité. Il y a de quoi être dégoûté.» Si Benoît se dit allergique aux extrêmes, beaucoup n’hésiteront pas à franchir le pas.
«Je ne serai pas proeuropéen pour la première fois aux prochaines européennes, déclare solennellement Bernard (1), 52 ans, éleveur de cochons. On ne nous écoute plus. Les agriculteurs ne sont qu’une monnaie d’échange dans des négociations plus larges. Ce sont des lobbys qui font les lois. Nous avons des réglementations pour tout dans nos exploitations mais, pour les financiers, elles sont où les réglementations ?» En 2014, Bernard votera pour la première fois FN. Un éleveur de vaches laitières du Morbihan, tout en gardant ses distances vis-à-vis de Marine Le Pen, constate un glissement croissant vers le Front national, par dépit et peur de l’avenir ou pour semer «un beau bordel».«Des ouvriers qui votaient à gauche et qui disent maintenant ouvertement qu’ils voteront pour le FN, j’en entends tous les jours et dans tous les milieux, jure-t-il. Ce sont des gens qui en veulent à tout le monde, et d’abord au gouvernement, qui ne trouve pas de solutions au chômage et à l’immigration.»
Mickaël, combinaison de moto sur le dos pour se frotter aux gendarmes et raquette de tennis à la main - « pour renvoyer les grenades lacrymos» -, assume sans détour sa radicalisation, réclamant une «sortie de l’Europe». «Je suis en intérim et je n’arrive pas à trouver de boulot, raconte ce chauffeur routier. Et qu’est-ce que je vois ? Des Roumains, des Lituaniens, des Espagnols qui transportent nos marchandises ! J’ai 40 ans et je ne vois plus le bout du tunnel. "Moi président, je serai à l’écoute du peuple", disait Hollande. Mais il n’écoute personne.»
Abattoir. Dans une région fortement proeuropéenne, la présence d’un important contingent de travailleurs venus de Roumanie ou de Pologne (lire ci-dessous) dans l’industrie agroalimentaire nourrit également le rejet de l’Union. Quand ce n’est pas le «dumping social» pratiqué par des pays comme l’Allemagne, qui embauche une main-d’œuvre bon marché. Une des causes de la crise de la filière porcine en Bretagne, qui a conduit à la fermeture de l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), avec près de 900 emplois. Loïc, grand gaillard de 43 ans, dont vingt-trois passés chez Gad, se sent abandonné. «Que va-t-on devenir ? On me propose un reclassement comme ouvrier à Josselin, dans le Morbihan, alors que j’étais animateur d’équipe à Lampaul. Notre bien immobilier ne vaut plus rien, les impôts locaux vont augmenter et ma femme, qui gardait les enfants des salariés de Gad, va aussi se retrouver au chômage. J’ai la haine.»
Jean-Pierre Le Verge, retraité de l’agriculture de 67 ans et ex-président de Breizh Europe, lobby chargé de défendre l’agroalimentaire breton à Bruxelles, prédit un avenir très sombre au PS. En Bretagne, mais aussi au-delà : «Le temps des socialistes sera éphémère. Nous avons actuellement la pire gouvernance qu’on ait jamais eue. On est dans la non-décision permanente. Au niveau de l’Europe, chaque pays fait ce qu’il veut, et on est en train de fabriquer des représentants du Front national à Bruxelles alors qu’ils n’ont aucune solution !» Conclusion d’un ouvrier de Gad qui manifestait l’autre jour devant l’abattoir de Josselin, où se sont battus des salariés : «La France fout le camp. Aujourd’hui c’est la Bretagne, demain ça sera ailleurs»
(1) Le prénom a été modifié.
Stéphane Le Foll prévoit de nouveaux aménagements sur l'écotaxe en Bretagne
Par Julien BonnetA lire sur le même sujet
Face à la grogne contre l'écotaxe en Bretagne, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a affirmé qu'il remettrait "des propositions au Premier ministre", Jean-Marc Ayrault, ce lundi 28 octobre, comportant notamment des mesures pour l'agriculture et pour l'agroalimentaire.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a assuré dimanche avoir "parfaitement entendu" et "parfaitement compris" le message exprimé par les manifestants bretons ces derniers jours contre l'écotaxe.Sur France 5, le ministre a affirmé qu'il remettrait "des propositions au Premier ministre", Jean-Marc Ayrault, ce lundi 28 octobre, comportant notamment des mesures pour l'agriculture et pour l'agroalimentaire.
Interrogé sur la possibilité d'augmenter la détaxe de 50% accordée à la Bretagne, le ministre a estimé qu'il s'agissait d'"une bonne piste de réflexion". Quant à une exonération sur d'autres produits, comme elle a été décidée sur le lait, il a répondu: "il y aura des mesures pour l'agriculture et pour l'agro-alimentaire".
La NSA aurait arrêté d'écouter le portable d'Angela Merkel
La Maison Blanche a mis fin aux programmes d'écoutes de plusieurs chefs d'Etat et responsables politiques, selon le "Wall Street Journal".
La NSA a arrêté de placer sur écoute la chancelière allemande Angela Merkel et des responsables d'autres Etats après que la Maison Blanche l'a appris dans un rapport interne, écrit lundi 28 octobre le "Wall Street Journal".
Le président Barack Obama a pris connaissance de cette surveillance électronique menée par l'Agence de sécurité américaine dans ce rapport qu'il a commandé en milieu d'année, poursuit le journal, qui cite des responsables américains.
Selon ce rapport, la NSA a écouté les conversations téléphoniques de quelque 35 chefs d'Etat ou leaders mondiaux. La Maison Blanche a mis fin aux programmes d'écoutes de plusieurs de ces chefs d'Etat et responsables, dont Angela Merkel, toujours d'après le "Wall Street Journal".
Le "Bild am Sonntag", édition dominicale du quotidien "Bild", citait des sources des services secrets américains selon lesquelles le chef de la NSA, Keith Alexander, avait informé Barack Obama d'une opération d'écoute des communications de Angela Merkel dès 2010, l'opération elle-même ayant peut-être, selon la presse allemande, débuté dès 2002.
Dans un communiqué, la NSA a démenti ces informations. "Le général Alexander n'a pas discuté avec le président Obama en 2010 d'une supposée opération de renseignement impliquant la chancelière Merkel et n'a jamais discuté d'une quelconque opération l'impliquant. Les informations de presse affirmant le contraire ne sont pas vraies", a déclaré Vanee Vine, une porte-parole de l'agence de renseignement.
L'édition dominicale du "Frankfurter Allgemeine" a de son côté indiqué, sans citer de sources, que Barack Obama avait assuré à Angela Merkel au téléphone qu'il n'était pas au courant de sa mise sur écoute. Selon "Der Spiegel", le président américain lui aurait dit que s'il l'avait su, il y aurait immédiatement mis fin.
Le président Barack Obama a pris connaissance de cette surveillance électronique menée par l'Agence de sécurité américaine dans ce rapport qu'il a commandé en milieu d'année, poursuit le journal, qui cite des responsables américains.
Selon ce rapport, la NSA a écouté les conversations téléphoniques de quelque 35 chefs d'Etat ou leaders mondiaux. La Maison Blanche a mis fin aux programmes d'écoutes de plusieurs de ces chefs d'Etat et responsables, dont Angela Merkel, toujours d'après le "Wall Street Journal".
La NSA nie en bloc
Dimanche, la NSA a fermement démenti les révélations de la presse allemande selon laquelle le président Obama savait depuis 2010 que Angela Merkel était placée sur écoute.Le "Bild am Sonntag", édition dominicale du quotidien "Bild", citait des sources des services secrets américains selon lesquelles le chef de la NSA, Keith Alexander, avait informé Barack Obama d'une opération d'écoute des communications de Angela Merkel dès 2010, l'opération elle-même ayant peut-être, selon la presse allemande, débuté dès 2002.
Dans un communiqué, la NSA a démenti ces informations. "Le général Alexander n'a pas discuté avec le président Obama en 2010 d'une supposée opération de renseignement impliquant la chancelière Merkel et n'a jamais discuté d'une quelconque opération l'impliquant. Les informations de presse affirmant le contraire ne sont pas vraies", a déclaré Vanee Vine, une porte-parole de l'agence de renseignement.
L'édition dominicale du "Frankfurter Allgemeine" a de son côté indiqué, sans citer de sources, que Barack Obama avait assuré à Angela Merkel au téléphone qu'il n'était pas au courant de sa mise sur écoute. Selon "Der Spiegel", le président américain lui aurait dit que s'il l'avait su, il y aurait immédiatement mis fin.
La NSA a aussi massivement espionné en Espagne
Selon «El Mundo», l'agence américaine s'est intéressée à 60 millions de conversations en l'espace d'un mois. L'ambassadeur américain à Madrid a été convoqué.
L’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a espionné plus de 60 millions d’appels téléphoniques en Espagne entre décembre 2012 et janvier 2013, a affirmé lundi le quotidien espagnol El Mundo, alors que l’ambassadeur des Etats-Unis à Madrid était convoqué au ministère des Affaires étrangères.
Selon un document présenté comme émanant de l’ex-analyste de la NSA Edward Snowden, reproduit par El Mundo, cette agence «a espionné 60 506 610 appels téléphoniques» en Espagne entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Selon le journal, la NSA «n’a pas enregistré le contenu des appels, mais le numéro de série des téléphones, le lieu où ils se trouvaient, le numéro de téléphone des cartes SIM utilisées et la durée de l’appel».
El Mundo assure avoir obtenu un accord avec le journaliste Glenn Greenwald, détenteur des dossiers que lui a confiés Edward Snowden, pour divulguer en exclusivité la partie concernant l’Espagne de ces documents. Le journal reproduit un graphique montrant que ces écoutes ont atteint un pic le 11 décembre, avec «plus de 3,5 millions d’appels», alors qu’aucune activité n’apparaît les 30 décembre, 1er et 2 janvier, «correspondant à une baisse substantielle du trafic de données espionnées durant les fêtes de Noël».
L’ambassadeur des Etats-Unis, James Costos, va être invité à donner des explications sur les écoutes présumées de responsables espagnols révélées depuis vendredi dans la presse, qui faisaient suite à d’autres révélations sur des activités d’espionnage américain ayant visé 35 dirigeants de la planète.
Vendredi, le quotidien El Pais avait affirmé que la NSA aurait espionné du personnel et des membres du gouvernement espagnol, dont l’ancien Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. La NSA «n’a pas seulement espionné les communications téléphoniques, les SMS et les courriers électroniques de millions d’Espagnols, elle a aussi espionné des membres du gouvernement et des hommes politiques», écrivait El Pais.
Le chef du gouvernement de droite, Mariano Rajoy, avait dans la foulée annoncé la convocation de l’ambassadeur américain à Madrid. Ce dernier devait être reçu lundi dans la matinée au ministère des Affaires étrangères par le secrétaire d’Etat à l’Union européenne, Iñigo Mendez de Vigo.
Pour autant, Rajoy avait réagi prudemment à ces révélations, soulignant qu’il n’envisage pas «pour l’instant» d’adhérer à l’initiative franco-allemande pour demander des «clarifications» à Washington sur le travail de ses services secrets et établir des règles du jeu. Il a rappelé que Madrid restait «partenaire et allié» des Etats-Unis.
Selon un document présenté comme émanant de l’ex-analyste de la NSA Edward Snowden, reproduit par El Mundo, cette agence «a espionné 60 506 610 appels téléphoniques» en Espagne entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Selon le journal, la NSA «n’a pas enregistré le contenu des appels, mais le numéro de série des téléphones, le lieu où ils se trouvaient, le numéro de téléphone des cartes SIM utilisées et la durée de l’appel».
El Mundo assure avoir obtenu un accord avec le journaliste Glenn Greenwald, détenteur des dossiers que lui a confiés Edward Snowden, pour divulguer en exclusivité la partie concernant l’Espagne de ces documents. Le journal reproduit un graphique montrant que ces écoutes ont atteint un pic le 11 décembre, avec «plus de 3,5 millions d’appels», alors qu’aucune activité n’apparaît les 30 décembre, 1er et 2 janvier, «correspondant à une baisse substantielle du trafic de données espionnées durant les fêtes de Noël».
L’ambassadeur des Etats-Unis, James Costos, va être invité à donner des explications sur les écoutes présumées de responsables espagnols révélées depuis vendredi dans la presse, qui faisaient suite à d’autres révélations sur des activités d’espionnage américain ayant visé 35 dirigeants de la planète.
Vendredi, le quotidien El Pais avait affirmé que la NSA aurait espionné du personnel et des membres du gouvernement espagnol, dont l’ancien Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. La NSA «n’a pas seulement espionné les communications téléphoniques, les SMS et les courriers électroniques de millions d’Espagnols, elle a aussi espionné des membres du gouvernement et des hommes politiques», écrivait El Pais.
Le chef du gouvernement de droite, Mariano Rajoy, avait dans la foulée annoncé la convocation de l’ambassadeur américain à Madrid. Ce dernier devait être reçu lundi dans la matinée au ministère des Affaires étrangères par le secrétaire d’Etat à l’Union européenne, Iñigo Mendez de Vigo.
Pour autant, Rajoy avait réagi prudemment à ces révélations, soulignant qu’il n’envisage pas «pour l’instant» d’adhérer à l’initiative franco-allemande pour demander des «clarifications» à Washington sur le travail de ses services secrets et établir des règles du jeu. Il a rappelé que Madrid restait «partenaire et allié» des Etats-Unis.
Processus de paix : Israël autorise la libération de 26 détenus palestiniens
Le Monde.fr avec AFP
Le gouvernement israélien a donné son feu vert, dimanche 27 octobre, à la libération de vingt-six Palestiniens, détenus de longue date. "A la suite de la décision du gouvernement (…) du 28 juillet 2013 de reprendre les négociations de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne et de nommer une commission ministérielle en vue de libérer des prisonniers pendant les négociations, la libération de vingt-six prisonniers a été validée ce soir", a précisé le bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
"Tous les prisonniers libérés ont commis des délits avant les accords d'Oslo et ont purgé des peines de dix-neuf à vingt-huit ans de prison", ajoute le texte, précisant que vingt et un d'entre eux sont originaires de Cisjordanie et cinq de la bande de Gaza.
La liste des prisonniers concernés devait être publiée dans la nuit de dimanche à lundi sur le site Internet de l'administration des prisons israéliennes "après que les familles des défunts [israéliens tués dans des attentats], qui ont demandé à être prévenues en premier, auront été informées". Les autorités palestiniennes ont indiqué qu'elles ne connaissaient pas le nom des prisonniers libérés.
REPRISE DES NÉGOCIATIONS
Deux jours avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait annoncé qu'il avait accepté la libération de 104 prisonniers palestiniens, en plusieurs fois, après le début des négociations, et en fonction des progrès de ces dernières. Quelque 5 000 Palestiniens sont détenus en Israël. Une première vague de libération – concernant également vingt-six détenus – avait eu lieu le 13 août.
Lire le décryptage : "Ce que changerait (ou non) un accord de paix entre Israël et la Palestine"
Selon les médias, la plupart des 104 Palestiniens et Arabes israéliens placés en détention avant les accords de paix d'Oslo en 1993 ont été impliqués dans des attaques ayant provoqué la mort d'Israéliens. Certaines familles d'Israéliens tués dans des attentats devraient faire appel des libérations imminentes. Le gouvernement a averti que les prisonniers qui se "livreront à des activités hostiles contre Israël" retourneront en prison pour purger la fin de leur peine.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a imposé un black-out médiatique sur les pourparlers de paix auxquels il a ramené les deux parties, a affirmé le 21 octobre à Paris que ces négociations s'intensifiaient, faisant état de treize rencontres, dont trois ces quatre derniers jours.
NOUVELLES CONSTRUCTIONS DANS LES COLONIES JUIVES
L'annonce de cette libération a toutefois été entourée d'une polémique ce week-end entre le gouvernement de M. Nétanyahou et la direction palestinienne. Les dirigeants palestiniens ont catégoriquement nié avoir accepté la construction de nouveaux logements dans les colonies juives en échange de la prochaine libération de prisonniers palestiniens, comme l'a assuré un haut responsable israélien.
"Créer un lien entre la libération d'un nouveau groupe de prisonniers et l'annonce de milliers de logements dans les colonies va à l'encontre de tous les engagements pris avant les négociations", a déclaré le négociateur Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). M. Abed Rabbo a précisé que les Etats-Unis avaient "promis de réduire les activités de colonisation israéliennes au plus bas niveau, et ceci n'est pas appliqué".
Un haut responsable du gouvernement israélien avait affirmé jeudi 24 octobre qu'Israël allait "continuer dans les prochains mois à annoncer des constructions dans les blocs de colonies et à Jérusalem", assurant que "les Américains et les Palestiniens étaient au courant à l'avance de cet arrangement". Selon les médias israéliens, le premier ministre Benyamin Nétanyahou accompagnera la libération du deuxième contingent de prisonniers palestiniens, qui devrait intervenir mardi ou mercredi, d'une autorisation de construction de centaines de logements dans les colonies pour amadouer les durs de sa majorité.
Les négociateurs palestiniens affirment que la poursuite de la colonisation, qui avait déjà causé l'interruption des précédents pourparlers en septembre 2010, "détruit le processus de paix". Selon l'ONG anticolonisation Paix maintenant, le nombre de logements construits par les Israéliens dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est a grimpé de 70 % durant le premier semestre de cette année par rapport à la même période de 2012.
Nucléaire: l'Iran entame d'intenses négociations avant la réunion des "5+1"
Le négociateur en chef iranien pour le nucléaire Abbas Araghchi, le 15 octobre 2013 à Genève
Une réunion doit se tenir en début d'après-midi lundi entre le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano et le négociateur en chef iranien Abbas Araghchi.
Ce dernier, également vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a été nommé au sein de la nouvelle équipe de diplomates mise en place par le nouveau président iranien, le modéré Hassan Rohani.
Dans l'après-midi, l'agence de l'Organisation des Nations unies (ONU) mènera des négociations séparées avec les représentants iraniens, alors qu'elle avait présenté en novembre 2011 un catalogue d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite, notamment sur la base militaire de Parchin, près de Téhéran, à laquelle l'agence demande l'accès, en vain jusqu'à présent.
Enfin, sept experts iraniens rencontreront leurs homologues du groupe des "5+1" (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU -- États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne -- plus l'Allemagne) pour préparer la réunion à Genève prévue la semaine suivante.
Toutes ces rencontres se dérouleront à huis-clos. Seule la rencontre entre l'AIEA et l'Iran doit être suivie d'un point presse avec le nouveau chef des inspecteurs, le Finlandais Tero Varjoranta, est prévue lundi à 17H00 GMT.
La République islamique dément vouloir se doter de l'arme nucléaire, affirmant que son programme est purement pacifique. Elle a poursuivi le développement de son programme nucléaire, défiant les six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions.
L'arrivée au pouvoir du modéré Rohani en août en Iran a apporté quelques signes d'espoir pour une résolution diplomatique de la crise.
En septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rencontré son homologue américain John Kerry au cours de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le 27 septembre, les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani se sont entretenus par téléphone, une première entre les deux dirigeants des deux pays depuis la Révolution islamique de 1979.
Les 15 et 16 octobre, l'Iran a présenté à Genève une nouvelle proposition aux "5+1", alors que Washington a salué une approche plus sérieuse de la part de l'Iran.
Les discussions menées en parallèle par l'Iran avec l'AIEA ont également apportées un brin d'optimisme. L'agence onusienne a qualifié les premières négociations avec la nouvelle équipe de négociateurs iraniens, qui se sont déroulées à Vienne le 27 septembre, de "très constructives".
L'AIEA, qui enquête sur le pays depuis plus d'une décennie, souhaite "résoudre les questions en suspens" pour savoir si le programme nucléaire iranien est purement civil, sans visée militaire, ce qu'elle n'est toujours pas en mesure de dire faute, selon elle, de coopération du régime islamique.
Une avancée dans les négociations avec l'agence onusienne semble essentielle pour que Téhéran puisse espérer une levée des sanctions, qui affectent durement la vie économique et sociale du pays.
"L'Iran ne pourra pas atteindre cet objectif, sans répondre" aux demandes de l'AIEA, explique à l'AFP Mark Hibbs, analyste du groupe de réflexion Carnegie Endowment for International Peace. Pour lui, l'Iran risque une nouvelle fois de temporiser et d'attendre un accord plus large avec les "5+1", avant de garantir à l'AIEA un accès pour ses inspecteurs aux sites suspectés (notamment Parchin), à des documents et à des personnes en charge du programme nucléaire iranien.
Des relations améliorées entre l'Iran et l'AIEA sont toutefois importantes, les "5+1" souhaitant que l'Iran accepte, dans le cadre d'un accord large, des inspections plus intrusives de l'agence.
"Nous espérons que l'Iran et l'agence pourront adopter une nouvelle approche, dans un esprit de bonne volonté, et pourront résoudre les ambiguïtés restantes dans une courte période", a indiqué vendredi Abbas Araghchi à l'agence iranienne ISNA.
La victoire du candidat du Rêve géorgien, au terme d'un scrutin serein mais un peu amorphe (46 % de participation, soit 10 % de moins qu'à la présidentielle de 2008), consolide la victoire de la coalition du premier ministre et milliardaire, Bidzina Ivanichvili, avide de tirer un trait sur l'ère Saakachvili.
Au bouillant « Micha », ultra-libéral et pro-occidental, au pouvoir depuis 2004, succède un président sans charisme, Guiorgui Margvelachvili, 44 ans, un ancien professeur de philosophie, néophyte en politique. A l'inverse de son prédécesseur, le nouveau président est tout en discrétion. La personnalité qu'il faut pour un pouvoir présidentiel considérablement restreint depuis les amendements à la Constitution adoptés en 2010.
Modeste, il a continué à faire ses courses à la supérette de son quartier pendant la campagne électorale, mais il a perdu son sang-froid lors d'un débat télévisé, tançant ses adversaires avec un évident manque de doigté. Sa communication a également été légèrement brouillée par la diffusion, sur Internet, d'une photographie le montrant en train de tricoter des chaussettes. Nul doute que cet adepte du tricot ne fera pas de vagues, surtout dans le dossier cher au cœur du premier ministre, Bidzina Ivanichvili, celui des relations avec la Russie. « Nous serons réalistes sur les possibilités de la Géorgie. Nous cesserons les rodomontades pour reconnaître que le pays est un petit acteur régional dans un environnement très dangereux », écrivait M. Ivanichvili dans une tribune publiée par le Wall Street Journal en 2012.
L'intégration euro-atlantique reste au programme, mais le Rêve géorgien entend faire profil bas et ne pas provoquer l'ire de Moscou. Depuis la guerre russo-géorgienne d'août 2008, des milliers de soldats russes sont durablement installés à 70 km de Tbilissi, sur le territoire de l'Ossétie du Sud. « C'est comme un nœud coulant, s'ils débarquent sur l'autoroute Gori-Tbilissi toute proche, ils peuvent couper le pays en deux », explique l'un des policiers en faction au village de Ditsi.
CONSEIL AMICAL DES EUROPÉENS ET DES AMÉRICAINS
L'incertitude règne sur le sort futur de Mikheïl Saakachvili. Avec l'arrivée de Bidzina Ivanichvili à la tête du gouvernement en 2012, plusieurs de ses collaborateurs ont été mis en examen, tel l'ancien premier ministre Vano Merabichvili, emprisonné pour abus de pouvoir.
M. Ivanichvili a beau assurer qu'il ne cherchera pas à obtenir l'incarcération du président sortant, ses intentions ne sont pas claires. « Les Européens et les Américains nous ont donné un conseil amical avec lequel je suis d'accord », a-t-il déclaré récemment, expliquant qu'il ne serait pas « dans l'intérêt du pays que notre président aille en prison ». Mais il n'exclut pas que celui-ci soit convoqué par la police.
Il est ainsi question de rouvrir l'enquête sur la mort de l'ancien premier ministre Zourba Jvania, asphyxié par du monoxyde de carbone provenant d'un chauffage défectueux en 2005. En filigrane et sans la moindre preuve, il est insinué qu'il pourrait y être pour quelque chose. L'entourage de M. Saakachvili lui aurait conseillé de quitter le pays, au moins temporairement.
L'alternance a ses limites et la Géorgie a toujours autant de mal à se défaire du modèle du père. Jadis adulé, M. Saakachvili est voué aux gémonies par ses adversaires, indifférents à la multiplication du PIB par quatre en dix ans et au recul de la corruption. De Bidzina Ivanichvili, les Géorgiens attendent tout : subsides, emplois, recettes miracles. « Avant, on pensait que Micha allait nous sauver, maintenant c'est au tour de Bidzina. Il faut dire qu'il est tellement riche qu'il ne va pas nous voler », assure Gueorgi, un ingénieur à la retraite.
Ce dernier, également vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a été nommé au sein de la nouvelle équipe de diplomates mise en place par le nouveau président iranien, le modéré Hassan Rohani.
Dans l'après-midi, l'agence de l'Organisation des Nations unies (ONU) mènera des négociations séparées avec les représentants iraniens, alors qu'elle avait présenté en novembre 2011 un catalogue d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite, notamment sur la base militaire de Parchin, près de Téhéran, à laquelle l'agence demande l'accès, en vain jusqu'à présent.
Enfin, sept experts iraniens rencontreront leurs homologues du groupe des "5+1" (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU -- États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne -- plus l'Allemagne) pour préparer la réunion à Genève prévue la semaine suivante.
Toutes ces rencontres se dérouleront à huis-clos. Seule la rencontre entre l'AIEA et l'Iran doit être suivie d'un point presse avec le nouveau chef des inspecteurs, le Finlandais Tero Varjoranta, est prévue lundi à 17H00 GMT.
La République islamique dément vouloir se doter de l'arme nucléaire, affirmant que son programme est purement pacifique. Elle a poursuivi le développement de son programme nucléaire, défiant les six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions.
L'arrivée au pouvoir du modéré Rohani en août en Iran a apporté quelques signes d'espoir pour une résolution diplomatique de la crise.
En septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rencontré son homologue américain John Kerry au cours de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le 27 septembre, les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani se sont entretenus par téléphone, une première entre les deux dirigeants des deux pays depuis la Révolution islamique de 1979.
Les 15 et 16 octobre, l'Iran a présenté à Genève une nouvelle proposition aux "5+1", alors que Washington a salué une approche plus sérieuse de la part de l'Iran.
Les discussions menées en parallèle par l'Iran avec l'AIEA ont également apportées un brin d'optimisme. L'agence onusienne a qualifié les premières négociations avec la nouvelle équipe de négociateurs iraniens, qui se sont déroulées à Vienne le 27 septembre, de "très constructives".
L'AIEA, qui enquête sur le pays depuis plus d'une décennie, souhaite "résoudre les questions en suspens" pour savoir si le programme nucléaire iranien est purement civil, sans visée militaire, ce qu'elle n'est toujours pas en mesure de dire faute, selon elle, de coopération du régime islamique.
Une avancée dans les négociations avec l'agence onusienne semble essentielle pour que Téhéran puisse espérer une levée des sanctions, qui affectent durement la vie économique et sociale du pays.
"L'Iran ne pourra pas atteindre cet objectif, sans répondre" aux demandes de l'AIEA, explique à l'AFP Mark Hibbs, analyste du groupe de réflexion Carnegie Endowment for International Peace. Pour lui, l'Iran risque une nouvelle fois de temporiser et d'attendre un accord plus large avec les "5+1", avant de garantir à l'AIEA un accès pour ses inspecteurs aux sites suspectés (notamment Parchin), à des documents et à des personnes en charge du programme nucléaire iranien.
Des relations améliorées entre l'Iran et l'AIEA sont toutefois importantes, les "5+1" souhaitant que l'Iran accepte, dans le cadre d'un accord large, des inspections plus intrusives de l'agence.
"Nous espérons que l'Iran et l'agence pourront adopter une nouvelle approche, dans un esprit de bonne volonté, et pourront résoudre les ambiguïtés restantes dans une courte période", a indiqué vendredi Abbas Araghchi à l'agence iranienne ISNA.
Le nouveau président géorgien, partisan de relations apaisées avec Moscou
LE MONDE
Beau joueur, David Bakradze, allié du président géorgien sortant Mikheïl Saakachvili, a reconnu, dès la soirée de dimanche 27 octobre, sa défaite à l'élection présidentielle, allant jusqu'à féliciter le vainqueur, Guiorgui Margvelachvili, « pour la confiance que le peuple lui a exprimée ».
La victoire du candidat du Rêve géorgien, au terme d'un scrutin serein mais un peu amorphe (46 % de participation, soit 10 % de moins qu'à la présidentielle de 2008), consolide la victoire de la coalition du premier ministre et milliardaire, Bidzina Ivanichvili, avide de tirer un trait sur l'ère Saakachvili.
Au bouillant « Micha », ultra-libéral et pro-occidental, au pouvoir depuis 2004, succède un président sans charisme, Guiorgui Margvelachvili, 44 ans, un ancien professeur de philosophie, néophyte en politique. A l'inverse de son prédécesseur, le nouveau président est tout en discrétion. La personnalité qu'il faut pour un pouvoir présidentiel considérablement restreint depuis les amendements à la Constitution adoptés en 2010.
Lire aussi l'analyse (abonnés) : En Géorgie, la menace d'une contre-révolution
Respecté par les intellectuels, méconnu des Géorgiens de la rue, M. Margvelachvili a été recteur de l'Institut des affaires publiques, une université privée de bon niveau à Tbilissi. Il a également été un conseiller de l'ombre de Zourab Jvania, un ancien premier ministre du président Saakachvili, mort brutalement en 2005. En 2012, lors de la victoire aux législatives du Rêve géorgien, il est nommé ministre de l'éducation et vice-premier ministre dans le gouvernement de Bidzina Ivanichvili.Modeste, il a continué à faire ses courses à la supérette de son quartier pendant la campagne électorale, mais il a perdu son sang-froid lors d'un débat télévisé, tançant ses adversaires avec un évident manque de doigté. Sa communication a également été légèrement brouillée par la diffusion, sur Internet, d'une photographie le montrant en train de tricoter des chaussettes. Nul doute que cet adepte du tricot ne fera pas de vagues, surtout dans le dossier cher au cœur du premier ministre, Bidzina Ivanichvili, celui des relations avec la Russie. « Nous serons réalistes sur les possibilités de la Géorgie. Nous cesserons les rodomontades pour reconnaître que le pays est un petit acteur régional dans un environnement très dangereux », écrivait M. Ivanichvili dans une tribune publiée par le Wall Street Journal en 2012.
L'intégration euro-atlantique reste au programme, mais le Rêve géorgien entend faire profil bas et ne pas provoquer l'ire de Moscou. Depuis la guerre russo-géorgienne d'août 2008, des milliers de soldats russes sont durablement installés à 70 km de Tbilissi, sur le territoire de l'Ossétie du Sud. « C'est comme un nœud coulant, s'ils débarquent sur l'autoroute Gori-Tbilissi toute proche, ils peuvent couper le pays en deux », explique l'un des policiers en faction au village de Ditsi.
CONSEIL AMICAL DES EUROPÉENS ET DES AMÉRICAINS
L'incertitude règne sur le sort futur de Mikheïl Saakachvili. Avec l'arrivée de Bidzina Ivanichvili à la tête du gouvernement en 2012, plusieurs de ses collaborateurs ont été mis en examen, tel l'ancien premier ministre Vano Merabichvili, emprisonné pour abus de pouvoir.
M. Ivanichvili a beau assurer qu'il ne cherchera pas à obtenir l'incarcération du président sortant, ses intentions ne sont pas claires. « Les Européens et les Américains nous ont donné un conseil amical avec lequel je suis d'accord », a-t-il déclaré récemment, expliquant qu'il ne serait pas « dans l'intérêt du pays que notre président aille en prison ». Mais il n'exclut pas que celui-ci soit convoqué par la police.
Il est ainsi question de rouvrir l'enquête sur la mort de l'ancien premier ministre Zourba Jvania, asphyxié par du monoxyde de carbone provenant d'un chauffage défectueux en 2005. En filigrane et sans la moindre preuve, il est insinué qu'il pourrait y être pour quelque chose. L'entourage de M. Saakachvili lui aurait conseillé de quitter le pays, au moins temporairement.
L'alternance a ses limites et la Géorgie a toujours autant de mal à se défaire du modèle du père. Jadis adulé, M. Saakachvili est voué aux gémonies par ses adversaires, indifférents à la multiplication du PIB par quatre en dix ans et au recul de la corruption. De Bidzina Ivanichvili, les Géorgiens attendent tout : subsides, emplois, recettes miracles. « Avant, on pensait que Micha allait nous sauver, maintenant c'est au tour de Bidzina. Il faut dire qu'il est tellement riche qu'il ne va pas nous voler », assure Gueorgi, un ingénieur à la retraite.
Argentine: le parti au pouvoir conserve le contrôle du Congrès
(AFP)
Après dix ans de pouvoir Kirchner, ces élections de mi-mandat marquent le début de la course à la présidentielle de 2015.
D'après le ministère de l'Intérieur, le Front pour la victoire (FPV), formation péroniste de centre gauche qui a porté Mme Kirchner au pouvoir, perd des voix mais le rapport de force reste en sa faveur.
La perte par le FPV de la principale province du pays, celle de Buenos Aires (près de 40% de l'électorat national), qui entoure la capitale, est un revers de taille. Le Front rénovateur du péroniste dissident Sergio Massa a devancé le candidat du FPV Martin Insaurralde de 12 points.
En gagnant cette circonscription-clé et fief électoral du pouvoir, Massa, ancien chef de cabinet de la présidente, se positionne comme un prétendant a la présidentielle de 2015. Créé il y a quelques mois, le Front rénovateur de cet homme politique de centre droit, âgé de 41 ans, ne présente pas de listes dans les autres provinces.
En Argentine, l'opposition est fragmentée et régionalisée, incapable de s'adjuger une majorité dans ce scrutin de listes.
Dans la province industrielle de Cordoba, une autre formation péroniste dissidente s'impose. Les socialistes arrivent en tête dans celle de Santa Fe, région où on cultive et transforme le soja, l'Union civique radicale (UCR) de l'ex-président Raul Alfonsin (1983-1989) gagne dans celle de Mendoza, et dans la capitale, le PRO (Proposition républicaine, conservateur) du maire Mauricio Macri s'affiche comme le premier parti.Dans les 19 autres provinces, la coalition présidentielle, d'obédience péroniste, du nom de l'ancien président Juan Peron (1946-1955, 1973-1974), engrange l'essentiel des sièges.
Cette élection sonne comme un avertissement sans frais pour le gouvernement qui perd des voix, une province, sans perdre de sièges.
"Le Kirchnérisme va dire qu'il a gagné car il continue d'avoir plus de vote au niveau national, mais ce qui compte c'est la province de Buenos Aires. C'est ce qui fait dire que c'est une victoire de l'opposition et pas du gouvernement", considère le politologue Rosendo Fraga.
Elue en 2007 et réélue dès le 1er tour en 2011, Cristina Kirchner, 60 ans, a suivi le scrutin depuis sa résidence d'Olivos, faubourg bourgeois au nord de Buenos Aires, où elle est au repos forcé après une intervention chirurgicale. Absente du paysage médiatique durant les trois dernières semaines de campagne, elle n'a pas voté dimanche, car elle est interdite de déplacements pendant sa convalescence et ne pouvait pas se rendre en Patagonie (sud), où elle est inscrite sur les listes électorales.
Cristina Kirchner a poursuivi la politique de son mari Nestor Kirchner (2003-2007), qui a sorti l'Argentine de la grave crise économique de 2001, axée sur la lutte contre la lutte contre la pauvreté. Elle a nationalisé la compagnie pétrolière YPF (ex-filiale de Repsol), imposé un contrôle strict des flux de devises et des importations, fortement taxé les exportations, notamment le soja, suscitant le mécontentement des milieux d'affaires qui réclament une dévaluation du peso, qui s'affaiblit face au dollar.
L'inflation dépasse 20% depuis des années, et faute de pouvoir épargner, les Argentins consomment. Les ventes de voitures explosent. Après un ralentissement en 2012, la croissance se situe au-dessus de 5% depuis le début 2013. L'agriculture demeure le pilier de l'économie, assurant une rentrée vitale de devises.
A deux ans de la présidentielle, les péronistes, mouvance qui rassemble du centre gauche à la droite, se mettent en ordre de bataille. Mme Kirchner ne peut pas briguer de 3e mandat, la constitution n'autorisant qu'une réélection.
Sergio Massa espère rallier le péronisme à sa cause et trouvera sur sa route Daniel Scioli, le gouverneur de la province de Buenos Aires, fidèle allié de Mme Kirchner. Pour la première fois, les jeunes de 16 à 18 ans -600.000 des 30 millions d'électeurs- ont pu voter.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : des réformes « sans précédent » en Chine
(de nos correspondants en Asie) Le numéro quatre du Comité permanent du Bureau politique, l’instance qui pilote la Chine au quotidien, a promis des réformes « sans précédent » aux plans économique et social.
Pékin promet des réformes « sans précédent »
Alors que se prépare, à Pékin, un Congrès dont tous les analystes considèrent qu’il devrait être crucial pour définir les grands axes de la politique qui sera menée au cours des cinq ou dix prochaines années, l’espoir de voir des réformes ambitieuses y être annoncées a nettement augmenté ces derniers jours. Ce week-end, en particulier, le numéro quatre du Comité permanent du Bureau politique, l’instance qui pilote la Chine au quotidien, a promis des réformes « sans précédent » aux plans économique et social. Yu Zhensheng s’exprimait au moment où le centre de recherche et de développement du Conseil d’Etat, dépendant directement du gouvernement chinois, publiait un document dressant la liste des mesures jugées nécessaires pour remettre l’économie chinoise sur de bons rails. Elles concernent huit secteurs, et reposent sur quelques principes fondamentaux, en particulier un désengagement de l’Etat à la fois dans les procédures administratives, et via ses entreprises publiques. Les deux principaux auteurs de ce texte sont Li Wei, qui fut le bras droit de Zhu Rongji, un ancien Premier ministre célèbre pour son réformisme, et Liu He, l’un des conseillers économiques du président actuel Xi Jinping. Sans préjuger des mesures qui seront réellement annoncées dans quelques semaines, lors du Congrès, il semble clair que les partisans du changement donnent de la voix pour pousser leur agenda. Ce qui ne garantit pas pour autant qu’ils obtiendront gain de cause sur tous les sujets. La zone de libre-échange de Shanghai, dont les statuts actuels sont décevants par rapport aux espoirs qu’elle avait suscités dans les milieux libéraux, prouve qu’en Chine, la bataille fait rage entre partisans de l’ouverture et défenseurs du statu quo.
En Corée du Sud, trois entreprises génèrent, à elles seules, 30% des bénéfices du pays
Une nouvelle étude, montrant la spectaculaire mainmise d’une poignée d’entreprises sud-coréennes sur l’ensemble de l’économie du pays, pourrait pousser les autorités de Séoul à revoir leurs habituelles politiques de soutien aux puissants « chaebols ». D’après les derniers calculs de FN Guide, cités par l’agence Yonhap, le plus grand fabricant mondial de téléphones portables Samsung Electronics et les constructeurs automobiles Hyundia Motor et Kia Motors ont généré, à eux trois, sur l’ensemble de 2012, 24.800 milliards de wons (23 milliards de dollars) de profits nets, ce qui représente 28,6% de l’ensemble des bénéfices recensés, l’an dernier, par les entreprises de la péninsule. L’an dernier, 464.425 sociétés recensées par la Banque de Corée avaient enregistré 86.600 milliards de wons de bénéfice net. Selon les statistiques de FN Guide, cette domination d’une poignée de sociétés sur des milliers de PME peinant à survivre n’aurait cessé de s’accroître au fil des ans. En 2009, Samsung, Hyundai et Kia ne généraient que 14% des bénéfices du pays. Cette proportion atteignait 16,2% en 2010 et 18,9% en 2011.
La Chine se dit prête à une percée dans la lutte contre H7N9
Des chercheurs de la province chinoise du Zhejiang, près de Shanghai, viennent d’annoncer une percée de taille en matière d’immunologie : la mise au point d’un vaccin contre la souche de grippe H7N9. Ce virus, qui a fait 45 morts depuis mars dernier, frappant particulièrement le Zhejiang, est une forme de grippe aviaire particulièrement virulente qui semble évoluer rapidement. Cela n’empêche pas les chercheurs chinois de se dire sereins quant à l’efficacité de leur produit, dont les derniers tests positifs ont été conclus le 21 octobre. L’équipe chinoise, qui a associé l’école de médecine du Zhejiang, l’université de Hong Kong, le centre chinois de prévention et de contrôle des maladies ainsi que l’académie des sciences sociales, juge qu’il faudra environ 6 mois pour qu’un vaccin puisse être mis sur le marché par des industriels. Elle affirme que deux groupes pharmaceutiques seraient intéressés. Tous deux sont également chinois.
Mizuho Bank punit ses cadres pour leur négligence face à la mafia
Dans un rapport d’enquête indépendant remis, ce matin, à la direction de la Mizuho Bank, trois avocats critiquent le manque de clairvoyance du management de la banque dans sa gestion de prêts accordés, pendant plusieurs années, à des membres des gangs mafieux de l’archipel. La direction de l’établissement avait commandité cette étude pour mettre en lumière l’ampleur de sa responsabilité dans ce scandale qui secoue la troisième plus grande banque du pays depuis quelques jours. Fin septembre, la FSA, le régulateur financier japonais, a vivement réprimandé le management de Mizuho en l’accusant de ne pas avoir agi assez rapidement lorsqu’il avait découvert que l’une de ses filiales de crédit à la consommation avait validé, dans le passé, pour près de 200 millions de yens des prêts à des yakuzas, ce qui est formellement interdit dans le pays. Le panel indépendant reconnaît une gestion « négligente » du problème et une réactivité trop lente mais assure que la banque n’a jamais tenté de dissimuler sa faute aux autorités de régulation. La banque, qui tente de clore ce scandale, devrait sanctionner dans l’après-midi une trentaine de ses cadres et va présenter à la FSA de nouveaux codes de procédures et de contrôles qui devraient théoriquement lui permettre, dans le futur, d’éviter tout nouvel échange avec des yakuzas. Assumant une partie de la responsabilité, le président de Mizuho Bank, Yasuhiro Sato, a déjà annoncé qu’il allait renoncer à six mois de salaire. L’ancien PDG du groupe, qui avait, lui, été informé de l’existence de ces prêts illégaux va devoir rendre une partie de ses salaires passés.
« Nous créons un troisième pilier de l’assurance-vie »
Au moment où le gouvernement est en pleine tourmente fiscale, Pierre Moscovici donne son explication. Et présente les principes de la réforme de l’assurance-vie découlant du rapport Berger-Lefebvre sur l’épargne longue.
Pierre Moscovici. - Photo Thierry Meneau/« Les Echos »
Ecotaxe poids lourds, fiscalité des produits de l’épargne, taxe à 75 % : un an après le lancement du plan compétitivité et les allégements de prélèvements l’accompagnant, le climat reste marqué par le ras-le-bol fiscal. Comment comptez-vous en sortir ?
L’inflexion souhaitée par le président de la République est déjà largement engagée. Rappelons d’où nous venons. La France n’avait pas fait, depuis dix ans, les réformes nécessaires pour muscler sa compétitivité et pour redresser ses finances publiques. Pour ce faire, nous avons dû, dès le budget 2013, réaliser un gigantesque effort budgétaire, de 1,7 point de PIB. En raison de l’urgence, et pour limiter les effets régressifs sur la croissance, les deux tiers de cet effort ont reposé sur les prélèvements, qui avaient été massivement augmentés par la droite. Continuer ainsi aurait été inefficace économiquement et insupportable socialement. Voilà pourquoi nous avons lancé le Pacte pour la compétitivité et l’emploi, et nous sommes engagés dans la voie de la stabilisation des prélèvements obligatoires : 80 % de l’effort budgétaire en 2014 portent sur des économies, et ce sera 100 % en 2015. Les appels compréhensibles à la modération fiscale ont donc été entendus. Mais attention à ne pas délégitimer l’impôt, qui est à la racine de notre modèle social et républicain.
Vous n’avez pas apprécié de recevoir un carton jaune du Medef…
Je croyais qu’au football on recevait un carton jaune quand on commettait une faute grave. Là, que nous ont reproché le Medef et la CGPME ? D’avoir consenti à retirer une mesure intelligente, mais qui n’était pas totalement mûre – la taxe sur l’excédent brut d’exploitation – pour la remplacer par une solution qui avait leur préférence… Ce n’est pas très sport ! Et surtout, ce n’est pas la bonne démarche. La France est sortie de la récession, tout doit maintenant être fait pour retrouver le chemin de l’expansion, toute notre action tend vers la croissance et l’emploi. Ma conviction profonde, c’est que nous y parviendrons à la fois grâce à un soutien déterminé au pouvoir d’achat et par un compromis historique avec les entreprises de ce pays, en leur assurant les meilleures conditions pour investir, sur le plan fiscal comme dans le financement de l’économie. Mais pour y parvenir, il faut sortir de la surenchère et des caricatures, qui appauvrissent le débat et compliquent le dialogue. Je suis dans une démarche sincère. J’attends la même sincérité en retour.
Etes-vous prêt à vous engager à ce que les Assises de la fiscalité des entreprises aboutissent à une baisse des prélèvements, comme le réclame le président de l’Afep, Pierre Pringuet ?
Je respecte Pierre Pringuet, qui est un partenaire fiable. Mais on ne peut pas poser de tels préalables avant des assises dont l’objectif doit être de construire une fiscalité des entreprises qui soit économiquement plus pertinente. Chacun doit, en outre, être conscient de nos marges de manœuvre. Je ne peux laisser dire que le gouvernement de Jean-MarcAyrault ne ferait pas d’économies ou augmenterait les prélèvements de 25 milliards l’an prochain. C’est faux, c’est même exactement l’inverse que nous faisons ! Il y aura bel et bien 15 milliards d’économies en 2014 et le taux de prélèvements obligatoires sera presque stabilisé. C’est sans précédent.
Vous avez abandonné ce week-end la taxation rétroactive des PEA et des PEL. Pourquoi pas l’assurance-vie ?
Savoir écouter les inquiétudes et décider en pensant à la situation des épargnants les plus modestes est une vertu. Nous avons donc décidé de sortir les PEL, les PEA et l’épargne salariale de la mesure, pour épargner les petits et moyens patrimoines. Seule l’assurance-vie demeurera concernée par cette simplification, sachant que la plupart des petits contrats sont en euros et en sont donc exclus. Il faut concevoir cette disposition, qui ne sera pas rétroactive, comme un volet d’une réforme d’ensemble de l’assurance-vie, qui donnera des nouvelles opportunités de placements, plus attractifs, aux épargnants.
Justement, la fiscalité de l’assurance-vie va-t-elle s’alourdir à l’avenir ?
Non. Je m’étais engagé à réformer ce produit de façon consensuelle, pour améliorer le financement de l’économie, sans recherche de rendement budgétaire. La réforme que nous venons de finaliser avec Bernard Cazeneuve figurera dans le prochain collectif budgétaire. Elle découle des travaux du rapport Berger-Lefebvre sur l’épargne longue et profitera à la fois aux assureurs, aux assurés et aux entreprises.
Quel est son objectif ?
L’encours de l’assurance-vie représente 1.400 milliards d’euros, soit 40 % de l’épargne financière des ménages. Actuellement, 80 % de ces sommes sont placés sur les fonds en euros, garantis à tout moment. Or, pour les assurés, le rendement de ce produit diminue. Du côté des assureurs, dans un contexte de taux d’intérêt durablement bas, le coût de la garantie s’accroît. De surcroît, ces fonds sont massivement investis en obligataire et ne permettent pas d’alimenter suffisamment les entreprises. Voilà l’équation de base. Il faut donc faire évoluer ce modèle économique. C’est pourquoi nous allons créer un nouveau produit, l’« euro-croissance », qui offrira à la fois une garantie et un meilleur rendement. Ce que nous proposons aux Français, c’est un produit gagnant-gagnant.
Comment fonctionnera concrètement l’« euro-croissance » ?
Il s’agira d’un produit qui devra être conservé au moins huit ans pour être garanti en capital. Il pourra être souscrit dans les contrats multisupports, qui permettent déjà d’arbitrer entre unités de compte et fonds en euros. Les épargnants bénéficieront à l’ouverture du contrat de l’antériorité fiscale pour les primes perçues auparavant sur d’autres contrats. A terme, il y aura donc un troisième pilier de l’assurance-vie, entre les fonds en euros et les unités de compte. Ce sera un outil puissant de réallocation des actifs, en particulier vers les actions.
Il n’y aura donc aucune incitation fiscale ?
Pour les contrats « euro-croissance », il y a l’antériorité fiscale. Nous réfléchissons en outre à une modification dans le régime fiscal de la transmission des plus gros contrats d’assurance-vie pour inciter à davantage de prise de risque.
Y aura-t-il d’autres mesures dans le collectif budgétaire ?
Oui, la réforme de l’assurance-vie s’insère dans un plan global de soutien au financement de l’économie, donc à l’investissement et à la croissance. Ce collectif s’inscrit dans une stratégie globale, dans une continuité, celle du Pacte pour la croissance, des Assises de l’entrepreneuriat, du chantier de la réforme du financement de l’économie, que je mène depuis dix-sept mois. Nous allons inciter les entreprises à investir dans les PME et les ETI, en leur permettant d’amortir ces investissements sur cinq ans, aussi bien les investissements directs que les investissements intermédiés. Et il y aura trois nouvelles mesures en faveur du soutien à l’export, que je porte avec Nicole Bricq : l’extension du champ de garantie de refinancement des crédits octroyés par la Coface, l’augmentation du montant des risques couverts par l’Etat pour la construction navale et la mise en place d’un dispositif public d’assurance-crédit de court terme dans les pays où une défaillance serait avérée. Cela complétera les mesures déjà prises : la création du PEA-PME, la réforme du Code des assurances qui a déjà permis de « déplacer » de 5 à 10 milliards de fonds vers les entreprises, l’allègement de la fiscalité des plus-values mobilières.
Les députés socialistes reviennent à la charge pour amender le crédit d’impôt recherche, dont le coût est jugé trop élevé…
Le président de la République a souhaité que le CIR soit sanctuarisé : il le restera jusqu’en 2017. Si les montants augmentent, c’est que ça marche, c’est que les entreprises investissent, qu’elles innovent ! De même le Cice, première mesure du Pacte pour la compétitivité et l’emploi, qui produit déjà d’importants résultats, s’inscrira dans la durée.
Comment réagissez-vous à la menace de grève des clubs de football contre la taxe à 75 % ?
Je ne crois pas qu’une telle grève, pour un tel motif, serait comprise et approuvée.
François Hollande a, semble-t-il, exclu de bouger sur le fond. Définitivement ?
Il a dit clairement sa position : la loi fiscale est la même pour toutes les entreprises, ce qui n’exclut pas un dialogue sur certaines difficultés des clubs. Je rappelle, en outre, qu’une concertation approfondie a déjà eu lieu cet été et que nous avons défini, en lien avec la Ligue, le plafonnement de la taxe à 5 % du chiffre d’affaires. Cela réduit de moitié son poids pour le football. De surcroît, elle reste, au terme de la discussion parlementaire à l’Assemblée nationale, déductible de l’IS. J’entends bien que tous les clubs français ne sont pas riches. Certes, c’est un sport populaire, je le constate pour ma part à Sochaux ! Mais chacun doit respecter l’exigence d’égalité devant l’impôt.
Quel peut être le rôle de l’Etat dans le traitement du dossier PSA ?
L’Etat est fortement impliqué dans ce dossier. Nous avons d’ores et déjà apporté une garantie de 7 milliards d’euros à la Banque PSA Finances. Ce qui compte avant tout, c’est la performance industrielle ; ce qui est urgent, c’est que PSA vende plus de voitures et trouve les bonnes alliances stratégiques. Le groupe a déjà noué des alliances industrielles avec GM et Dongfeng, qui sont sans doute amenées à se développer.
Si Dongfeng rentrait au capital, l’Etat français devrait-il le faire aussi ?
Je le redis : l’enjeu est de développer les bons partenariats industriels, les choix financiers viendront en leur temps. Et je le répète : l’Etat ne se désintéressera pas de l’avenir d’un acteur majeur du secteur automobile européen, dont dépendent 100.000 emplois en France. PSA doit rester une entreprise française.
Après un an et demi de lutte, Veolia et EDF vont se partager Dalkia
AFP - Veolia Environnement et EDF sont parvenus à un accord en vue de se répartir les actifs de Dalkia, leur coentreprise de services énergétiques au coeur d?un bras de fer depuis l?an dernier, a indiqué dimanche à l?AFP une source proche du dossier, confirmant une information de l?Agefi.
"EDF aura 100% de Dalkia France et Veolia aura 100% de Dalkia International", a indiqué cette source, qui a requis l'anonymat, ajoutant que l'opération serait globalement neutre sur le plan financier pour les deux groupes.
Cet accord sera validé lundi par les conseils d'administration de Veolia et d'EDF, a également confirmé cette source, comme l'écrit le quotidien financier l'Agefi sur son site.
Ce schéma verra donc le géant de l'électricité EDF récupérer en totalité les activités françaises de Dalkia, dont il détient pour le moment 34% indirectement, via la coentreprise Dalkia Holding détenue à 66% par Veolia.
En échange, Veolia, le géant de l'eau et des déchets, va pouvoir contrôler à 100% les activités internationales de Dalkia, dont EDF possède actuellement la moitié des parts (directement et via Dalkia Holding).
Ce partage d'actifs va enfin permettre à Veolia et EDF de clore un contentieux qui empoisonnait leurs relations depuis un an et demi et ôter l'épée de Damoclès qui pesait sur les perspectives de leur filiale commune.
Dalkia, qui emploie 50.000 personnes dans une trentaine de pays, a réalisé un chiffre d'affaires de 8,9 milliards d'euros l'an dernier.
La coentreprise revendique la place de numéro un mondial des réseaux de chaleur (et de froid pour la climatisation), un secteur qui représente plus d'un tiers de son activité, et est également active dans deux autres domaines : la gestion de l'énergie des sites industriels et celle des bâtiments.
EDF réclamait depuis deux ans le droit de grimper à 50% du capital de Dalkia France, en vertu d'une option d'achat remontant à son entrée au capital de Dalkia, en 2000, ce à quoi Veolia rétorquait que cette option avait expiré en 2005.
Alors qu?un accord semblait en bonne voie début 2012, une fronde infructueuse contre le patron de Veolia, attribuée à celui d?EDF Henri Proglio (lui même ancien PDG du géant de l?eau et des déchets) avait envenimé les relations entre les deux groupes, poussant EDF à saisir la justice pour tenter d'obtenir gain de cause.
Mais, après l?intervention d?un mandataire, obtenue par le patron de Dalkia Franck Lacroix, EDF et Veolia avaient déjà fait un premier pas vers une entente en février dernier, en acceptant d?injecter en commun 600 millions d?euros dans Dalkia International, qui menaçait d?être financièrement asphyxiée par la mésentente entre ses propriétaires.
Paix des braves
Cette paix des braves va ôter une épine du pied des deux groupes.
D?un côté, Veolia va pouvoir achever sereinement sa restructuration, en intégrant Dalkia à sa nouvelle organisation, dite "un Veolia par pays", qui consiste à rapprocher ses différents métiers à l'international. Et au passage, récupérer les 400 millions d'euros annuels de bénéfice opérationnel dégagés par Dalkia International.
De l?autre, EDF (déjà en passe de racheter Citelum, la filiale d'éclairage public de Dalkia) va avoir les coudées franches pour se développer à fond dans les services énergétiques sur son marché domestique. Ce domaine intéresse de plus en plus les énergéticiens, notamment GDF Suez, principal concurrent d?EDF en France, très actif via sa filiale Cofely.
Entreprises, collectivités et copropriétés sont de plus en plus friands de tels services qui peuvent les aider à réduire leur consommation d?énergie, et donc à compenser la flambée des factures d?électricité et de gaz.
En outre, selon la source proche du dossier, M. Frérot avait proposé une telle solution l'an dernier, ce qui avait été refusé à l'époque par son homologue d'EDF, qui avait au contraire essayé de le convaincre de lui revendre ses parts dans Dalkia.
Mais "Antoine Frérot n'a pas lâché et Henri Proglio est désormais en campagne pour le renouvellement de son mandat (qui expire dans un an, NDLR), et cette solution va lui permettre de mettre ce problème derrière lui", a avancé cette source.
Le quotidien, qui n'identifie pas ses sources dans l'article mis en ligne dimanche soir, affirme que l'accord a été trouvé dimanche et devrait être annoncé dans les jours qui viennent.
Le groupe Vivendi renforcerait ainsi son profil de groupe de médias, vers lequel il tend. Il a ainsi annoncé en septembre sa scission pour conduire à terme à l'introduction en Bourse de l'opérateur télécom SFR et il a cédé en octobre presque toutes ses parts dans sa filiale de jeux vidéo Activision Blizzard.
Pour Lagardère, l'opération signifierait aussi un recentrage sur certaines activités, le groupe ayant par exemple annoncé récemment la mise en vente de plusieurs de ses magazines ou celle de sa branche d'animation audiovisuelle.
Lagardère avait un temps envisagé d'introduire en Bourse sa participation dans Canal+, ou même de racheter la part de Vivendi.
La cession, si elle se concrétisait, viendrait clore un feuilleton à rebondissements entre les deux actionnaires de la chaîne cryptée qui entretenaient de mauvaises relations, Lagardère allant même jusqu'à assigner Vivendi en justice en février pour un litige sur la trésorerie de la chaîne.
Le gouvernement face à la grogne fiscale
Ouest France revient ce matin sur le mouvement contre l'écotaxe. "Quelle sortie de crise ?", se demande le quotidien. Face aux violentes manifestations en Bretagne contre cette taxe visant les poids lourds, Stéphane Le Foll a indiqué qu'il allait proposer de nouveaux aménagements.
Pour La Croix, ce mouvement contre l'écotaxe représente une nouvelle illustration d'un "gouvernement sous pression fiscale".
Même son de cloche à la une du Figaro et des Echos. Pour le quotidien économique, l'exécutif apparaît "déboussolé face à la tourmente fiscale".
"En effectuant, ce weekend, sur la taxation rétroactive des PEL et PEA, l'une de ces volte-face dont il est coutumier, ce gouvernement sans GPS semble avoir pris en partie la mesure de l'exaspération", note l'éditorialiste Jean-Francis Pécresse.
Nouveaux éléments concernant la mise sur écoute d'Angela Merkel
La NSA aurait arrêté de placer sur écoute la chancelière allemande Angela Merkel et des responsables d'autres Etats suite à la publucation d'un rapport interne, écrit ce lundi 28 octobre le Wall Street Journal.
Le président Barack Obama a pris connaissance de cette surveillance électronique menée par l'Agence de sécurité américaine dans ce rapport qu'il a commandé en milieu d'année, poursuit le journal, qui cite des responsables américains. Selon ce rapport, la NSA a écouté les conversations téléphoniques de quelque 35 chefs d'Etat ou leaders mondiaux. La Maison Blanche a mis fin aux programmes d'écoutes de plusieurs de ces chefs d'Etat et responsables, dont Mme Merkel, toujours d'après le WSJ.
Le data center flottant et écolo de Google
Google serait en train de construire un data center flottant, installé sur une barge dans la baie de San Francisco, croit savoir le site américain CNET. Le géant d'internet n'a pas confirmé l'information. Ce centre de données pourrait produire sa propre énergie à partir des mouvements de la mer, explique l'article.
Selon le journaliste Daniel Terdiman, "même si Google n'a pas confirmé le chantier sur l'île de Treasure Island (...), il y a de multiples preuves que le groupe est derrière ce qui se passe dans le Hangar 3 et sur la barge accostée au sud-est de l'île", située entre Oakland et San Francisco.
Google s'intéresse depuis longtemps au concept de "data centers" flottants auto-suffisants en énergie. Le groupe a déposé un brevet en 2009 pour un système fonctionnant avec des générateurs d'électricité utilisant le mouvement de l'eau, doté aussi d'unités de refroidissement, rappelle CNET.
"EDF aura 100% de Dalkia France et Veolia aura 100% de Dalkia International", a indiqué cette source, qui a requis l'anonymat, ajoutant que l'opération serait globalement neutre sur le plan financier pour les deux groupes.
Cet accord sera validé lundi par les conseils d'administration de Veolia et d'EDF, a également confirmé cette source, comme l'écrit le quotidien financier l'Agefi sur son site.
Ce schéma verra donc le géant de l'électricité EDF récupérer en totalité les activités françaises de Dalkia, dont il détient pour le moment 34% indirectement, via la coentreprise Dalkia Holding détenue à 66% par Veolia.
En échange, Veolia, le géant de l'eau et des déchets, va pouvoir contrôler à 100% les activités internationales de Dalkia, dont EDF possède actuellement la moitié des parts (directement et via Dalkia Holding).
Ce partage d'actifs va enfin permettre à Veolia et EDF de clore un contentieux qui empoisonnait leurs relations depuis un an et demi et ôter l'épée de Damoclès qui pesait sur les perspectives de leur filiale commune.
Dalkia, qui emploie 50.000 personnes dans une trentaine de pays, a réalisé un chiffre d'affaires de 8,9 milliards d'euros l'an dernier.
La coentreprise revendique la place de numéro un mondial des réseaux de chaleur (et de froid pour la climatisation), un secteur qui représente plus d'un tiers de son activité, et est également active dans deux autres domaines : la gestion de l'énergie des sites industriels et celle des bâtiments.
EDF réclamait depuis deux ans le droit de grimper à 50% du capital de Dalkia France, en vertu d'une option d'achat remontant à son entrée au capital de Dalkia, en 2000, ce à quoi Veolia rétorquait que cette option avait expiré en 2005.
Alors qu?un accord semblait en bonne voie début 2012, une fronde infructueuse contre le patron de Veolia, attribuée à celui d?EDF Henri Proglio (lui même ancien PDG du géant de l?eau et des déchets) avait envenimé les relations entre les deux groupes, poussant EDF à saisir la justice pour tenter d'obtenir gain de cause.
Mais, après l?intervention d?un mandataire, obtenue par le patron de Dalkia Franck Lacroix, EDF et Veolia avaient déjà fait un premier pas vers une entente en février dernier, en acceptant d?injecter en commun 600 millions d?euros dans Dalkia International, qui menaçait d?être financièrement asphyxiée par la mésentente entre ses propriétaires.
Paix des braves
Cette paix des braves va ôter une épine du pied des deux groupes.
D?un côté, Veolia va pouvoir achever sereinement sa restructuration, en intégrant Dalkia à sa nouvelle organisation, dite "un Veolia par pays", qui consiste à rapprocher ses différents métiers à l'international. Et au passage, récupérer les 400 millions d'euros annuels de bénéfice opérationnel dégagés par Dalkia International.
De l?autre, EDF (déjà en passe de racheter Citelum, la filiale d'éclairage public de Dalkia) va avoir les coudées franches pour se développer à fond dans les services énergétiques sur son marché domestique. Ce domaine intéresse de plus en plus les énergéticiens, notamment GDF Suez, principal concurrent d?EDF en France, très actif via sa filiale Cofely.
Entreprises, collectivités et copropriétés sont de plus en plus friands de tels services qui peuvent les aider à réduire leur consommation d?énergie, et donc à compenser la flambée des factures d?électricité et de gaz.
En outre, selon la source proche du dossier, M. Frérot avait proposé une telle solution l'an dernier, ce qui avait été refusé à l'époque par son homologue d'EDF, qui avait au contraire essayé de le convaincre de lui revendre ses parts dans Dalkia.
Mais "Antoine Frérot n'a pas lâché et Henri Proglio est désormais en campagne pour le renouvellement de son mandat (qui expire dans un an, NDLR), et cette solution va lui permettre de mettre ce problème derrière lui", a avancé cette source.
Vivendi va acheter à Lagardère ses 20% dans Canal+ pour 1 md EUR
(AFP)
Paris — Le groupe Vivendi, qui détient 80% de la chaîne cryptée Canal+ France, va acquérir les 20% restant au groupe Lagardère pour près d'un milliard d'euros, selon le journal Les Echos.Le quotidien, qui n'identifie pas ses sources dans l'article mis en ligne dimanche soir, affirme que l'accord a été trouvé dimanche et devrait être annoncé dans les jours qui viennent.
Le groupe Vivendi renforcerait ainsi son profil de groupe de médias, vers lequel il tend. Il a ainsi annoncé en septembre sa scission pour conduire à terme à l'introduction en Bourse de l'opérateur télécom SFR et il a cédé en octobre presque toutes ses parts dans sa filiale de jeux vidéo Activision Blizzard.
Pour Lagardère, l'opération signifierait aussi un recentrage sur certaines activités, le groupe ayant par exemple annoncé récemment la mise en vente de plusieurs de ses magazines ou celle de sa branche d'animation audiovisuelle.
Lagardère avait un temps envisagé d'introduire en Bourse sa participation dans Canal+, ou même de racheter la part de Vivendi.
La cession, si elle se concrétisait, viendrait clore un feuilleton à rebondissements entre les deux actionnaires de la chaîne cryptée qui entretenaient de mauvaises relations, Lagardère allant même jusqu'à assigner Vivendi en justice en février pour un litige sur la trésorerie de la chaîne.
La grogne fiscale, les écoutes de la NSA, le data center flottant de Google : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
De nombreux titres de la presse reviennent ce lundi 28 octobre sur le ras-le-bol fiscal après la poursuite du mouvement breton contre l'écotaxe et l'abandon ce week-end du relèvement de la fiscalité sur les PEL, PEA et PEE. Dans le reste de l'actualité : les nouvelles révélations sur les écoutes de la NSA et le projet de data center flottant et écolo de Google.
Ouest France revient ce matin sur le mouvement contre l'écotaxe. "Quelle sortie de crise ?", se demande le quotidien. Face aux violentes manifestations en Bretagne contre cette taxe visant les poids lourds, Stéphane Le Foll a indiqué qu'il allait proposer de nouveaux aménagements.
Pour La Croix, ce mouvement contre l'écotaxe représente une nouvelle illustration d'un "gouvernement sous pression fiscale".
Même son de cloche à la une du Figaro et des Echos. Pour le quotidien économique, l'exécutif apparaît "déboussolé face à la tourmente fiscale".
"En effectuant, ce weekend, sur la taxation rétroactive des PEL et PEA, l'une de ces volte-face dont il est coutumier, ce gouvernement sans GPS semble avoir pris en partie la mesure de l'exaspération", note l'éditorialiste Jean-Francis Pécresse.
Nouveaux éléments concernant la mise sur écoute d'Angela Merkel
La NSA aurait arrêté de placer sur écoute la chancelière allemande Angela Merkel et des responsables d'autres Etats suite à la publucation d'un rapport interne, écrit ce lundi 28 octobre le Wall Street Journal.
Le président Barack Obama a pris connaissance de cette surveillance électronique menée par l'Agence de sécurité américaine dans ce rapport qu'il a commandé en milieu d'année, poursuit le journal, qui cite des responsables américains. Selon ce rapport, la NSA a écouté les conversations téléphoniques de quelque 35 chefs d'Etat ou leaders mondiaux. La Maison Blanche a mis fin aux programmes d'écoutes de plusieurs de ces chefs d'Etat et responsables, dont Mme Merkel, toujours d'après le WSJ.
Le data center flottant et écolo de Google
Google serait en train de construire un data center flottant, installé sur une barge dans la baie de San Francisco, croit savoir le site américain CNET. Le géant d'internet n'a pas confirmé l'information. Ce centre de données pourrait produire sa propre énergie à partir des mouvements de la mer, explique l'article.
Selon le journaliste Daniel Terdiman, "même si Google n'a pas confirmé le chantier sur l'île de Treasure Island (...), il y a de multiples preuves que le groupe est derrière ce qui se passe dans le Hangar 3 et sur la barge accostée au sud-est de l'île", située entre Oakland et San Francisco.
Google s'intéresse depuis longtemps au concept de "data centers" flottants auto-suffisants en énergie. Le groupe a déposé un brevet en 2009 pour un système fonctionnant avec des générateurs d'électricité utilisant le mouvement de l'eau, doté aussi d'unités de refroidissement, rappelle CNET.
JUSTICE ?
Royaume-Uni: début du très attendu procès des écoutes téléphoniques
Le procès du retentissant scandale des écoutes téléphoniques pratiquées par l'ex-tabloïd britannique News of the World de Rupert Murdoch s'ouvre lundi à Londres, avec en accusés-stars deux proches du Premier ministre David Cameron. | Carl Court Ben Stansall
Le procès du retentissant scandale des écoutes téléphoniques pratiquées par l'ex-tabloïd britannique News of the World de Rupert Murdoch s'ouvre lundi à Londres, avec en accusés-stars deux proches du Premier ministre David Cameron.
Les audiences, qui pourraient durer quatre mois, vont mettre en lumière les pratiques du journal fermé en 2011, accusé d'avoir piraté depuis le début des années 2000 les téléphones de quelque 600 personnes dont des célébrités comme Paul McCartney et Hugh Grant.
Les audiences, qui pourraient durer quatre mois, vont mettre en lumière les pratiques du journal fermé en 2011, accusé d'avoir piraté depuis le début des années 2000 les téléphones de quelque 600 personnes dont des célébrités comme Paul McCartney et Hugh Grant.
Plus de deux ans après la révélation du scandale, qui a éclaboussé l'ensemble de la presse, la police et la classe politique au Royaume-Uni, ce procès s'annonce embarrassant pour le Premier ministre britannique: les deux principaux accusés, parmi les huit à comparaître, sont des personnes avec qui il a entretenu des liens d'amitié ou de travail.
L'attention médiatique promet de se focaliser sur la rousse Rebekah Brooks, l'ancienne toute-puissante rédactrice en chef du News of the World (NotW) qui comme son mari était une proche amie du dirigeant conservateur. Ainsi que sur Andy Coulson, lui aussi ex-rédacteur en chef du journal et ancien conseiller de David Cameron.
Les deux quadragénaires sont poursuivis pour interception illégale de communications et pour corruption de fonctionnaires dans le but d'obtenir des informations.
Rebekah Brooks est en outre accusée d'avoir dissimulé des preuves aux policiers qui enquêtaient sur l'affaire. Son mari Charlie, entraîneur de chevaux de course, est poursuivi pour les mêmes faits.
Les cinq autres personnes visées par l'un ou l'autre des trois chefs d'inculpation sont deux anciens hauts responsables du NotW, Stuart Kuttner et Ian Edmondson, l'ancien correspondant royal du journal Clive Goodman, l'assistante de Rebekah Brooks Cheryl Carter et un ancien responsable de la sécurité du groupe, Mark Hanna.
Tous plaident non coupables et comparaissent libres.
"Quelques-unes des personnalités les plus puissantes de l'histoire récente en Grande-Bretagne vont faire l'objet de ce qui a été appelé le procès du siècle. C'est une exagération, mais à peine", estimait dimanche le Sunday Times, une publication de l'empire Murdoch.
"Quelle que soit l'issue du procès, personne ne peut avoir de doutes: après l'une des plus grandes enquêtes de police de l'histoire, le quatrième pouvoir n'est pas au-dessus de la loi", conclut le journal.
Si lundi marque l'ouverture formelle du procès, le tribunal londonien d'Old Bailey ne devrait toutefois pas rentrer avant plusieurs jours dans le vif des débats, en raison de questions d'ordre procédural.
La retentissante affaire du "phone hacking" a culminé en juillet 2011: Rupert Murdoch avait dû fermer précipitamment le NotW, plus gros tirage de la presse anglaise vieux de 168 ans, après la révélation que le téléphone portable de Milly Dowler, une jeune fille disparue et finalement retrouvée assassinée, avait été mis sur écoute par le journal.
Parallèlement aux investigations policières, le scandale a abouti à une longue enquête publique sur les pratiques de la puissante presse britannique, menée par le magistrat Brian Leveson. Mais ses préconisations visant à mettre en place un régulateur doté de pouvoirs contraignants à l'égard des journaux, soulèvent les résistances d'une grande partie de la presse, et sont pour l'heure restées lettre morte.
L'attention médiatique promet de se focaliser sur la rousse Rebekah Brooks, l'ancienne toute-puissante rédactrice en chef du News of the World (NotW) qui comme son mari était une proche amie du dirigeant conservateur. Ainsi que sur Andy Coulson, lui aussi ex-rédacteur en chef du journal et ancien conseiller de David Cameron.
Les deux quadragénaires sont poursuivis pour interception illégale de communications et pour corruption de fonctionnaires dans le but d'obtenir des informations.
Rebekah Brooks est en outre accusée d'avoir dissimulé des preuves aux policiers qui enquêtaient sur l'affaire. Son mari Charlie, entraîneur de chevaux de course, est poursuivi pour les mêmes faits.
Les cinq autres personnes visées par l'un ou l'autre des trois chefs d'inculpation sont deux anciens hauts responsables du NotW, Stuart Kuttner et Ian Edmondson, l'ancien correspondant royal du journal Clive Goodman, l'assistante de Rebekah Brooks Cheryl Carter et un ancien responsable de la sécurité du groupe, Mark Hanna.
Tous plaident non coupables et comparaissent libres.
"Quelques-unes des personnalités les plus puissantes de l'histoire récente en Grande-Bretagne vont faire l'objet de ce qui a été appelé le procès du siècle. C'est une exagération, mais à peine", estimait dimanche le Sunday Times, une publication de l'empire Murdoch.
"Quelle que soit l'issue du procès, personne ne peut avoir de doutes: après l'une des plus grandes enquêtes de police de l'histoire, le quatrième pouvoir n'est pas au-dessus de la loi", conclut le journal.
Si lundi marque l'ouverture formelle du procès, le tribunal londonien d'Old Bailey ne devrait toutefois pas rentrer avant plusieurs jours dans le vif des débats, en raison de questions d'ordre procédural.
La retentissante affaire du "phone hacking" a culminé en juillet 2011: Rupert Murdoch avait dû fermer précipitamment le NotW, plus gros tirage de la presse anglaise vieux de 168 ans, après la révélation que le téléphone portable de Milly Dowler, une jeune fille disparue et finalement retrouvée assassinée, avait été mis sur écoute par le journal.
Parallèlement aux investigations policières, le scandale a abouti à une longue enquête publique sur les pratiques de la puissante presse britannique, menée par le magistrat Brian Leveson. Mais ses préconisations visant à mettre en place un régulateur doté de pouvoirs contraignants à l'égard des journaux, soulèvent les résistances d'une grande partie de la presse, et sont pour l'heure restées lettre morte.
SOCIETE
Taubira traitée de "guenon" : quand la haine de l'autre fait régresser la civilisation
LE PLUS. En marge d'une visite à Angers, des membres de la Manif' pour tous ont manifesté contre Christiane Taubira. Au delà des slogans habituels du collectif qui s'est opposé au mariage des couples homosexuels au printemps, des paroles choquantes sont sorties de la bouche d'une adolescente : "une banane pour la guenon". Un signe peu encourageant pour notre époque, souligne notre contributrice Barbara Sarbourg.
Édité par Mélissa Bounoua Auteur parrainé par Laurent Joffrin
Il faut se rendre à l’évidence : actuellement, une partie de la population française, animée par la peur et la haine du différent, se coalise pour faire régresser notre civilisation.
Du photomontage comparant Christiane Taubira à un singe aux invectives sur lit de bananes lancées par des activistes de la Manif pour tous à Angers vendredi dernier, l’ampleur de l’abjection dans la haine et dans son expression déconcerte et effraie.
Mais quelle sorte de civilisation est-ce là, qui voit des individus, hommes, femmes et leur progéniture, comparer une femme à une guenon sous prétexte qu’elle est noire ?
Une femme qui fait la loi
Sommes-nous en France au XXIe siècle, ou au fond de l’Indiana des années 30, lorsque les obsédés du Ku Klux Klan prônaient la suprématie blanche et allaient courageusement à quinze encagoulés castrer un père de famille ou éventrer une femme enceinte ?
Seulement, depuis un siècle, du sang a coulé et les Américains ont réfléchi. Ils ont élu Barack Obama. Puis, ils l’ont réélu.
Ainsi donc, ici en France, selon certains citoyens, une femme noire serait, somme toute, "une guenon". Il s’en trouve pour dire que ce n’est pas grave, que c’est juste de l’humour et qu’il ne faut pas en faire un drame. Personnellement, j’estime que c’est grave, et que ça commence à bien faire.
N’avez-vous pas remarqué que depuis le débat sur le mariage pour tous, certaines personnes se répandent en lamentations, dès que l’occasion s’en présente, sur le thème suivant : "ben maintenant on ne peut plus rigoler des homos, ni des noirs, ni des arabes, ni des juifs, alors maintenant c’est nous qu’on doit se sentir en minorité et pas dans la norme, alors y en a marre !"
Au fait, pourquoi faudrait-il rire des homos, des noirs, des arabes et des juifs ? Et pourquoi faudrait-il systématiquement se moquer du différent ? Pour être sûr de le tenir à distance ? Et pourquoi le blanc hétéro plus ou moins catho devrait-il être "la norme" ?
Au fond du subconscient de certains et de certaines, une femme noire ne doit pas "faire la loi". En fait, une certaine partie de la population française a le sentiment, tiré on ne sait d’où (de l’éducation, probablement), qu’elle est une catégorie "supérieure de droit", qu’elle est "la norme", et qu’à ce titre, les personnes différentes ne doivent pas avoir les mêmes droits ni tirer les mêmes bénéfices de la société, que pourtant elles participent à construire.
Une civilisation s’enrichit par le métissage tandis qu’elle s’empoisonne par l’endogamie : cela est bien connu. Pourtant, il existe encore des gens qui croient – non, qui veulent croire – que les noirs ne sont pas des humains aussi humains que les blancs, mais plus proches du singe.
Haine de l'autre et agression gratuite
Ceux-là sont très énervés lorsque l'on leur signale que tout le monde a le même cerveau. Il est vrai que ce n’est pas un noir qui a inventé la bombe atomique, ce qui sans nul doute les rapproche de l’animalité.
Et je m’en rapproche avec eux, estimant les animaux plus amicaux et moins nuisibles, au final, que certains humains qui lancent d’inadmissibles anathèmes, voire des bananes, à d’autres humains, exposant ainsi, aux yeux de tous, leur insondable, leur effrayante bêtise.
Notre société est tout bonnement en récession de civilisation. La haine de l’autre et l’agression gratuite se déchaînent au quotidien.
Ma religion n’était pas faite sur le mariage pour tous. Je trouvais que cela posait des questions très importantes en termes de repères psychologiques pour les enfants à venir, et interrogeait le concept de filiation à un degré bien plus profond que celui auquel on avait bien voulu réfléchir.
Je m’interroge à présent sur ce point : au vu de l’état actuel de notre société, s’agissant du rapport à l’autre, à la différence et à la violence, comment les enfants élevés par des homos pourraient-ils être plus mal élevés que ceux des hétéros ? La Grèce antique, où l’homosexualité avait toute sa place, et où le système éducatif était très différent du nôtre, n’a-t-elle pas donné naissance à la philosophie, à la démocratie et à la république ?
Le courage et la dignité de Taubira
Même si je ne suis pas forcément d’accord avec tous les points de vue de Christiane Taubira, j’admire le courage et la dignité de cette femme.
J’espère que dans quelques décennies, notre société aura regagné en civilisation et regardera les comportements de nos ancêtres de la Manif pour tous et consorts comme de pitoyables agitations guidées par l’ignorance et le rejet primaire de l’autre, de l’ordre des chasses aux sorcières moyenâgeuses.
J’espère que cette inacceptable hiérarchie sociale, encore si présente dans la tête de nombre de nos concitoyens : homme blanc > femme blanche > homme noir > femme noire, aura enfin disparu pour laisser place à l’enrichissement mutuel par les différences.
Et j’espère aussi qu’il ne viendra jamais à l’esprit d’un petit dictateur noir de vouloir montrer à la minorité blanche qui est le patron. Notre petit blanc si malin pourrait "flipper sa race".
DIVERS
Tempête en Grande-Bretagne et ouest de la France: 1 disparu, coupures d’électricité
Le Royaume-Uni affrontait tôt lundi matin sa pire tempête depuis dix ans, avec des vents de plus de 130 km/h et de possibles inondations, alors qu’un jeune garçon était porté disparu dans le Sussex (sud) et qu’en France, près de 10.000 personnes étaient privées d’électricité en Bretagne (ouest).
Cette première tempête d’automne a ainsi privé d’électricité plus de 10.000 personnes en Bretagne avec des vents soufflant jusqu’à 133 kmh à l’île d’Ouessant. La tempête devait se diriger vers le nord-ouest de la France, où Météo-France prévoit des rafales atteignant 120-130 km/h sur le littoral dans la nuit de dimanche à lundi. Dans la soirée une forte houle s’est abattue sur les côtes de Bretagne et de Normandie.
Au Royaume-Uni, l’organisme de prévisions météorologiques Met Office a prévenu que les vents violents risquaient d’entraîner des chutes d’arbres, des dégâts sur les bâtiments, des coupures d’électricité et des perturbations dans les transports. De fortes pluies (20-40 mm) avaient commencé à s’abattre dimanche soir sur le pays et devaient durer de six à neuf heures, risquant de causer des inondations localisées.
Ces précipitations s’accompagneront lundi de rafales entre 100 et 130 km/h sur le sud de l’Angleterre et le Pays de Galles, voire plus en certains endroits.
Le Met Office a émis une alerte orange (avant-dernier niveau) pour le sud du pays, appelant la population à reporter ses déplacements dans la matinée pour éviter le gros de la tourmente.
La tempête a déjà provoqué une victime: un jeune garçon de 14 ans porté disparu après avoir été emporté par les flots alors qu’il se trouvait sur une plage du Sussex, sur la côte sud de l’Angleterre.
Plusieurs compagnies de transports ferroviaires de Londres ont prévenu dimanche soir qu’elles suspendaient leurs services jusqu’à 9h00 locales et GMT. Les aéroports autour de la capitale ont annoncé des perturbations du trafic et celui de Londres-Heathrow a prévu une trentaine d’annulations de vols.
Le train Eurostar ne devait pas circuler sous la Manche dans la nuit de dimanche à lundi jusqu’aux environs de 07h00, et de gros retards ont été enregistrés dans la journée de dimanche.
Plusieurs compagnies de ferries ont, de leur côté, annulé plusieurs traversées sur la Manche et vers l’Irlande.
Le Premier ministre David Cameron a fait le point sur les mesures en place, lors d’une conférence téléphonique dimanche avec les ministres concernés.
L’alerte météo a fait surgir des craintes d’assister à une répétition de la «Grande Tempête» d’octobre 1987, qui avait fait 18 morts côté britannique et quatre côté français.
Des vents d’une force comparables à ceux qui sont prévus avaient soufflé au Royaume-Uni en mars 2008, mais en termes de conséquences, cette tempête est plus comparable à celle d’octobre 2002, selon le Met Office.
La tourmente attendue a déjà été surnommée St Jude, patron des causes perdues, dont la fête est lundi.
Le «Great Storm» de 1987, pire tempête qu’ait connu le Royaume-Uni depuis 1703, avait entraîné la chute de quelque 15 millions d’arbres et d’importants dégâts.
«L’épisode prendra fin lundi en début de matinée sur la Bretagne et en milieu de journée sur le Nord-Pas-de-Calais», a précisé Météo-France.
Dans le nord de la Bretagne avant même l’arrivée de la tempête, des dizaines d’arbres et des toitures avaient déjà été arrachés par des vents et pluies violentes, perturbant la circulation.
Cette première tempête d’automne a ainsi privé d’électricité plus de 10.000 personnes en Bretagne avec des vents soufflant jusqu’à 133 kmh à l’île d’Ouessant. La tempête devait se diriger vers le nord-ouest de la France, où Météo-France prévoit des rafales atteignant 120-130 km/h sur le littoral dans la nuit de dimanche à lundi. Dans la soirée une forte houle s’est abattue sur les côtes de Bretagne et de Normandie.
Au Royaume-Uni, l’organisme de prévisions météorologiques Met Office a prévenu que les vents violents risquaient d’entraîner des chutes d’arbres, des dégâts sur les bâtiments, des coupures d’électricité et des perturbations dans les transports. De fortes pluies (20-40 mm) avaient commencé à s’abattre dimanche soir sur le pays et devaient durer de six à neuf heures, risquant de causer des inondations localisées.
Ces précipitations s’accompagneront lundi de rafales entre 100 et 130 km/h sur le sud de l’Angleterre et le Pays de Galles, voire plus en certains endroits.
Le Met Office a émis une alerte orange (avant-dernier niveau) pour le sud du pays, appelant la population à reporter ses déplacements dans la matinée pour éviter le gros de la tourmente.
La tempête a déjà provoqué une victime: un jeune garçon de 14 ans porté disparu après avoir été emporté par les flots alors qu’il se trouvait sur une plage du Sussex, sur la côte sud de l’Angleterre.
Plusieurs compagnies de transports ferroviaires de Londres ont prévenu dimanche soir qu’elles suspendaient leurs services jusqu’à 9h00 locales et GMT. Les aéroports autour de la capitale ont annoncé des perturbations du trafic et celui de Londres-Heathrow a prévu une trentaine d’annulations de vols.
Le train Eurostar ne devait pas circuler sous la Manche dans la nuit de dimanche à lundi jusqu’aux environs de 07h00, et de gros retards ont été enregistrés dans la journée de dimanche.
Plusieurs compagnies de ferries ont, de leur côté, annulé plusieurs traversées sur la Manche et vers l’Irlande.
Le Premier ministre David Cameron a fait le point sur les mesures en place, lors d’une conférence téléphonique dimanche avec les ministres concernés.
L’alerte météo a fait surgir des craintes d’assister à une répétition de la «Grande Tempête» d’octobre 1987, qui avait fait 18 morts côté britannique et quatre côté français.
Des vents d’une force comparables à ceux qui sont prévus avaient soufflé au Royaume-Uni en mars 2008, mais en termes de conséquences, cette tempête est plus comparable à celle d’octobre 2002, selon le Met Office.
La tourmente attendue a déjà été surnommée St Jude, patron des causes perdues, dont la fête est lundi.
Le «Great Storm» de 1987, pire tempête qu’ait connu le Royaume-Uni depuis 1703, avait entraîné la chute de quelque 15 millions d’arbres et d’importants dégâts.
«L’épisode prendra fin lundi en début de matinée sur la Bretagne et en milieu de journée sur le Nord-Pas-de-Calais», a précisé Météo-France.
Dans le nord de la Bretagne avant même l’arrivée de la tempête, des dizaines d’arbres et des toitures avaient déjà été arrachés par des vents et pluies violentes, perturbant la circulation.
Lou Reed, le rockeur solitaire, chanteur de la tristesse
Washington (AFP)
Fondateur du mythique Velvet Underground, Lou Reed, décédé dimanche à l'âge de 71 ans, est un des chanteurs qui, sur fond de tristesse, ont forgé le rock.
Cet homme, qui avait subi une greffe de foie au printemps, se définissait d'abord comme "new yorkais". Il est mort non loin de là, sur l'île de Long Island. Il a connu une enfance aisée et dès cinq ans, il s'adonne au piano. Et à l'adolescence, c'est la passion, pour le rock, mais aussi le free jazz.
En 1958, --il a 16 ans--, il enregistre "So Blue" dans le style "doo wop", qu'il affectionne.
L'affaire de sa vie, c'est le groupe Velvet Underground, dont il était guitariste et chanteur, et qui abordait des thèmes généralement noirs ou difficiles: tensions sociales, racisme, drogue, transsexualité, crime. Il fréquente alors Andy Warhol, le pape du pop art, chez qui le groupe se produit fréquemment au sein de la Factory.
Pourtant, ce groupe ne vivra "officiellement" que de 1965 à 1971, avec seulement quatre albums. Au départ, c'est la rencontre avec un bassiste classique gallois, John Cale, qui enregistre "You're Driving Me Insane" et "Cycle Annie" chantés par Lou Reed.
Toujours d'apparence décontractée, visage tourmenté, ridé et paradoxalement resté juvénile au fil des ans, de grands yeux noirs et tristes, Lou Reed a largement évoqué ses problèmes avec la drogue et l'alcool.
Véritable "bête de scène", il n'hésite pas à choquer un public généralement jeune, comme dans son chef d'oeuvre "Heroin". Le guitariste Sterling Morrison, la chanteuse Nico, et Maureen Tucker à la batterie rejoignent le groupe.
Ils font la musique de nombre de films d'amateurs. Une salle où ils enregistrent à Los Angeles est fermée pour "pornographie".
Produit par David Bowie
Le premier album, contient des titres restés célèbres: "I'm Waiting for the Man", "European Son", "Sunday Morning", et bien sûr "Heroin". Peu prisé au début, ce groupe est considéré comme l'inspirateur du mouvement punk.
Toute sa vie, Lou Reed semblera vouloir réparer le traumatisme subi lors d'électrochocs prescrits par un psychiatre et approuvés par ses parents quand il avait 17 ans parce qu'il aurait eu des "tendances homosexuelles".
Lewis Alan Reed est né le 2 mars 1942 à New York, mais il fut élevé à Long Island. L'écriture est pour lui sacrée, et Lou Reed est surtout un compositeur, initié par Delmore Schwartz, poète et professeur de littérature.
Après la séparation du Velvet, il se lance seul dans la chanson, et "Kill my sons" rappelle son passé douloureux. Et c'est en solitaire qu'il atteint le sommet de sa carrière. En 1972, David Bowie produit l'album "Transformer", avec ce qui restera comme ses titres les plus connus "Walk on the wild side" ou encore "Perfect Day".
Après les Etats-Unis, il se tourne vers l'Angleterre. En 1972 y parait un disque, baptisé "Lou Reed", avec "I can't Stand it", "Oceane" et, autre chef d'oeuvre, "Berlin". Trois ans plus tard, il s'essaie, encore une audace, au bruitage électronique, sur les quatre faces du double album "Metal machine music". La critique y voit son "suicide artistique".
Néanmoins, il repart. En 1978, c'est "Take no Prisoners", et en 1985, une part active à l'album "Sun City" dénonçant l'apartheid.
En 1989, Lou Reed change de style, adoptant le "parlé chanté", avec "New York", hommage à sa ville natale. D'autres textes sont des combats contre le sida ("The Halloween Parade") ou la pauvreté ("Dirty Boulevard").
Il retrouve son ami John Cale en 1990, et le Velvet Underground se reforme dans les années 90, sous l'impulsion de la femme de Lou, Sylvia --dont il divorcera-- le temps d'une série de concerts, notamment en France.
Mais Lou Reed s'éloigne peu à peu du grand public, s'isole. En 2000, il sort "Ecstasy", assurant ne s'être pas drogué depuis vingt ans. Le 12 avril 2008, il épouse sa compagne, l'artiste expérimentale Laurie Anderson.
Cet homme, qui avait subi une greffe de foie au printemps, se définissait d'abord comme "new yorkais". Il est mort non loin de là, sur l'île de Long Island. Il a connu une enfance aisée et dès cinq ans, il s'adonne au piano. Et à l'adolescence, c'est la passion, pour le rock, mais aussi le free jazz.
En 1958, --il a 16 ans--, il enregistre "So Blue" dans le style "doo wop", qu'il affectionne.
L'affaire de sa vie, c'est le groupe Velvet Underground, dont il était guitariste et chanteur, et qui abordait des thèmes généralement noirs ou difficiles: tensions sociales, racisme, drogue, transsexualité, crime. Il fréquente alors Andy Warhol, le pape du pop art, chez qui le groupe se produit fréquemment au sein de la Factory.
Pourtant, ce groupe ne vivra "officiellement" que de 1965 à 1971, avec seulement quatre albums. Au départ, c'est la rencontre avec un bassiste classique gallois, John Cale, qui enregistre "You're Driving Me Insane" et "Cycle Annie" chantés par Lou Reed.
Toujours d'apparence décontractée, visage tourmenté, ridé et paradoxalement resté juvénile au fil des ans, de grands yeux noirs et tristes, Lou Reed a largement évoqué ses problèmes avec la drogue et l'alcool.
Véritable "bête de scène", il n'hésite pas à choquer un public généralement jeune, comme dans son chef d'oeuvre "Heroin". Le guitariste Sterling Morrison, la chanteuse Nico, et Maureen Tucker à la batterie rejoignent le groupe.
Ils font la musique de nombre de films d'amateurs. Une salle où ils enregistrent à Los Angeles est fermée pour "pornographie".
Produit par David Bowie
Le premier album, contient des titres restés célèbres: "I'm Waiting for the Man", "European Son", "Sunday Morning", et bien sûr "Heroin". Peu prisé au début, ce groupe est considéré comme l'inspirateur du mouvement punk.
Toute sa vie, Lou Reed semblera vouloir réparer le traumatisme subi lors d'électrochocs prescrits par un psychiatre et approuvés par ses parents quand il avait 17 ans parce qu'il aurait eu des "tendances homosexuelles".
Lewis Alan Reed est né le 2 mars 1942 à New York, mais il fut élevé à Long Island. L'écriture est pour lui sacrée, et Lou Reed est surtout un compositeur, initié par Delmore Schwartz, poète et professeur de littérature.
Après la séparation du Velvet, il se lance seul dans la chanson, et "Kill my sons" rappelle son passé douloureux. Et c'est en solitaire qu'il atteint le sommet de sa carrière. En 1972, David Bowie produit l'album "Transformer", avec ce qui restera comme ses titres les plus connus "Walk on the wild side" ou encore "Perfect Day".
Après les Etats-Unis, il se tourne vers l'Angleterre. En 1972 y parait un disque, baptisé "Lou Reed", avec "I can't Stand it", "Oceane" et, autre chef d'oeuvre, "Berlin". Trois ans plus tard, il s'essaie, encore une audace, au bruitage électronique, sur les quatre faces du double album "Metal machine music". La critique y voit son "suicide artistique".
Néanmoins, il repart. En 1978, c'est "Take no Prisoners", et en 1985, une part active à l'album "Sun City" dénonçant l'apartheid.
En 1989, Lou Reed change de style, adoptant le "parlé chanté", avec "New York", hommage à sa ville natale. D'autres textes sont des combats contre le sida ("The Halloween Parade") ou la pauvreté ("Dirty Boulevard").
Il retrouve son ami John Cale en 1990, et le Velvet Underground se reforme dans les années 90, sous l'impulsion de la femme de Lou, Sylvia --dont il divorcera-- le temps d'une série de concerts, notamment en France.
Mais Lou Reed s'éloigne peu à peu du grand public, s'isole. En 2000, il sort "Ecstasy", assurant ne s'être pas drogué depuis vingt ans. Le 12 avril 2008, il épouse sa compagne, l'artiste expérimentale Laurie Anderson.
Chine : un véhicule en feu percute des touristes place Tiananmen
Le chauffeur et les deux passagers de la jeep sont morts. Plusieurs touristes ont été blessés.
Trois personnes ont trouvé la mort lundi dans un véhicule en feu qui venait de percuter plusieurs touristes place Tiananmen à Pékin, a rapporté l’agence Chine nouvelle. «Le conducteur de la jeep et deux passagers ont trouvé la mort», a indiqué l’agence officielle de presse en précisant que de «nombreux touristes et policiers en service» avaient été blessés par la voiture qui s’est finalement encastrée dans une barrière.
L’accès à la place au coeur de Pékin, théâtre de manifestations prodémocratiques réprimées dans le sang en juin 1989, était bloqué et une importante opération des forces de l’ordre se déroulait dans la zone, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des photographies mises en ligne - et très vite effacées par les services de la censure - ont montré un véhicule en feu surmonté d’une épaisse colonne de fumée, devant le célèbre portrait de Mao à l’entrée de la Cité interdite, qui donne sur le côté nord de Tiananmen.
Deux reporters de l’AFP ont indiqué avoir été interpellés et leur matériel confisqué en tentant de se rapprocher de Tiananmen, place qui symbolise le pouvoir politique en Chine. La principale station de la ligne de métro menant à la place a été fermée, a rapporté la société gérant le métro de Pékin.
L’incident a très vite mis en ébullition les réseaux sociaux chinois, en raison du rôle névralgique historique de Tiananmen. «Que se passe-t-il à Tiananmen? Il y a des véhicules de police et des ambulances partout!», a demandé dans un microblog un internaute se trouvant non loin du site.
Des milliers de personnes ont trouvé la mort dans l’écrasement du mouvement prodémocratique de 1989 aux abords de Tiananmen, lorsque le Parti communiste avait envoyé les chars de l’armée mettre fin à sept semaines de manifestations qualifiées par le régime de «révolte contre-révolutionnaire».
D’importantes forces de sécurité sont depuis en permanence stationnées sur cette immense esplanade où se trouvent également l’entrée de la Cité interdite, le mausolée de Mao et le Palais du peuple.
Un Chinois avait tenté de s’immoler par le feu place Tiananmen le 21 octobre 2011, les autorités parvenant ensuite à maintenir près quatre semaines de black-out sur cette information sensible, jusqu’à ce qu’une photo prise par un touriste soit publiée par le quotidien britannique Daily Telegraph. La presse d’Etat chinoise avait alors affirmé qu’il s’agissait d’un geste «apolitique».
Le 23 janvier 2001, la place Tiananmen avait été le théâtre d’une immolation collective de personnes présentées comme des adeptes du mouvement spirituel Falungong. La direction du Falungong avait accusé Pékin d’avoir organisé une mise en scène pour discréditer le mouvement.
L’accès à la place au coeur de Pékin, théâtre de manifestations prodémocratiques réprimées dans le sang en juin 1989, était bloqué et une importante opération des forces de l’ordre se déroulait dans la zone, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des photographies mises en ligne - et très vite effacées par les services de la censure - ont montré un véhicule en feu surmonté d’une épaisse colonne de fumée, devant le célèbre portrait de Mao à l’entrée de la Cité interdite, qui donne sur le côté nord de Tiananmen.
Deux reporters de l’AFP ont indiqué avoir été interpellés et leur matériel confisqué en tentant de se rapprocher de Tiananmen, place qui symbolise le pouvoir politique en Chine. La principale station de la ligne de métro menant à la place a été fermée, a rapporté la société gérant le métro de Pékin.
L’incident a très vite mis en ébullition les réseaux sociaux chinois, en raison du rôle névralgique historique de Tiananmen. «Que se passe-t-il à Tiananmen? Il y a des véhicules de police et des ambulances partout!», a demandé dans un microblog un internaute se trouvant non loin du site.
Des milliers de personnes ont trouvé la mort dans l’écrasement du mouvement prodémocratique de 1989 aux abords de Tiananmen, lorsque le Parti communiste avait envoyé les chars de l’armée mettre fin à sept semaines de manifestations qualifiées par le régime de «révolte contre-révolutionnaire».
D’importantes forces de sécurité sont depuis en permanence stationnées sur cette immense esplanade où se trouvent également l’entrée de la Cité interdite, le mausolée de Mao et le Palais du peuple.
Un Chinois avait tenté de s’immoler par le feu place Tiananmen le 21 octobre 2011, les autorités parvenant ensuite à maintenir près quatre semaines de black-out sur cette information sensible, jusqu’à ce qu’une photo prise par un touriste soit publiée par le quotidien britannique Daily Telegraph. La presse d’Etat chinoise avait alors affirmé qu’il s’agissait d’un geste «apolitique».
Le 23 janvier 2001, la place Tiananmen avait été le théâtre d’une immolation collective de personnes présentées comme des adeptes du mouvement spirituel Falungong. La direction du Falungong avait accusé Pékin d’avoir organisé une mise en scène pour discréditer le mouvement.
Insolite. L’homme le plus grand du monde s’est marié
Le Turc Sultan Kösen, l’homme le plus grand du monde qui mesure 2,51 mètres, a épousé dimanche une Syrienne dans sa ville natale de Mardin (sud-est de la Turquie).
Le géant, âgé de 31 ans, a convolé avec Merve Dibo, mesurant elle 1,75 mètre. « Je suis content d’avoir finalement pu trouver quelqu’un qui m’accepte et qui m’aimera », a déclaré le nouveau marié aux journalistes. La croissance vertigineuse du Turc, reconnu en 2011 par le Guinness Book des records comme étant l’homme le plus grand du monde, est la résultante d’une tumeur qui affecte son hypophyse.
En 2010, il a été opéré de sa tumeur à l’université de Virginie (Etats-Unis) et des médicaments lui ont été prescrits pour contrôler son niveau d’hormone de croissance. En 2012, il a été considéré comme guéri et ne grandira plus. Il est cependant obligé de marcher avec des béquilles, ses articulations n’ayant pas suivi le développement du reste de son corps.
Dordogne. Bébé dans un coffre : le point sur l’enquête
Un couple corrézien a été mis en examen dimanche, deux jours après la découverte dans un coffre de voiture de leur bébé.
La femme de 45 ans et son compagnon de 40 ans ont été présentés à un juge d’instruction de Brive et laissés en liberté sous strict contrôle judiciaire. L’enfant est hors de danger mais souffre de retards importants, a indiqué le procureur de Brive, Jean-Pierre Laffite.
Au moins 15 mois
La petite fille, qui n’a pas d’identité, « a été dissimulée, a priori depuis sa naissance, et, plus grave, elle présente des retards importants » ; notamment de la taille, du poids et de capacités incompatibles avec son âge, estimé à entre 15 et 23 mois, a déclaré le procureur. Il a notamment souligné que le bébé ne parle pas.
Le couple était en garde à vue depuis vendredi, après la découverte de la petite fille : elle avait été trouvée déshydratée, nue, sale, apparemment fiévreuse, dans un couffin placé dans le coffre d’une voiture que la mère avait amenée à un garage à Terrasson (Dordogne), à 10 km de leur village de Brignac-la-Plaine (Corrèze).
Un bébé dissimulé à tous
Selon les déclarations des pompiers au garagiste, cités dans La Montagne, à quinze minutes près la vie de la fillette était en jeu.
Le bébé a, semble-t-il, été dissimulé « à tous points de vue, c’est-à-dire auprès des proches, des membres de la famille, du voisinage et de l’état-civil », a déclaré le procureur, soulignant le caractère « exceptionnel » du cas.
Privé de soins
La mère aurait déclaré aux enquêteurs avoir accouché seule, dissimulé l’enfant à son compagnon ; lui-même a assuré ignorer son existence, un parmi « de nombreux points qui demanderont vérification », a relevé le parquet.
Le couple a été mis en examen pour privation de soins et d’aliments par ascendant au point de compromettre l’état de santé, violences volontaires habituelles sur mineur de 15 ans, et dissimulation ayant entraîné atteinte à l’état-civil d’un enfant.
Les « violences » visées seraient de nature psychologique ou environnementale, précise-t-on de source judiciaire, soulignant l’absence « d’indication de violence physique ».
Le couple encourt une peine de prison maximale de 10 ans.
Le bébé nécessitera « une prise en charge lourde »
Trois autres enfants du couple, une fille de 4 ans et des garçons de 9 et 10 ans, normalement scolarisés et qui n’« avaient jamais attiré l’attention », ont été confiés aux services sociaux de Corrèze et provisoirement placés. Les parents ont l’interdiction de rentrer dans leur maison, qui a été placée sous scellés.
Un juge des enfants, saisi dans les jours prochains, devra prendre une décision sur l’avenir des quatre enfants, et évaluer si les aînés peuvent être rendus aux parents.
Le bébé nécessitera « une prise en charge extrêmement lourde sur le plan éducatif pour compenser ses carences », selon le parquet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire