HUMOUR......ENCORE QUE......
Valérie Trierweiler : la fièvre du "twerk" atteint l'Elysée
Valérie Trierweiler danse avec les enfants d... par BFMTV
Un Dictionnaire de la Zone pour comprendre "l'argot des banlieues"
De Charlotte PLANTIVE (AFP)
Pour aider à comprendre les jeunes de banlieue, Abdelkarim Tengour livre 2.600 définitions qui vont de "06" à "zyva", tombé en désuétude et remplacé par "wesh-wesh" pour désigner les jeunes de banlieues. (AFP/Archives, Fred Dufour)
Paris — "Zonzon: aphérèse de prison ou apocope de zonpri avec redoublement de syllabe". Un Dictionnaire de la Zone, compilé par l'auteur du site éponyme Abdelkarim Tengour, recense, explique et illustre "Tout l'argot des banlieues".
Les scarla et les scarlettes pénavent pas comme les joibours de Paname. En clair: les jeunes garçons et filles de banlieue ne parlent pas comme les bourgeois parisiens.
Pour aider à les comprendre, Abdelkarim Tengour livre 2.600 définitions qui vont de "06" ("donne-moi ton 06", ton numéro de portable) à "zyva", tombé en désuétude et remplacé par "wesh-wesh" pour désigner les jeunes de banlieues.
Cet informaticien de 45 ans, "lexicographe autodidacte", s'est penché sur le vocabulaire des cités (quartier, tiecar, tiek, tiex...) par un biais détourné pour rédiger son dictionnaire qui vient de paraître aux éditions de l'Opportun.
"En 2000, j'écrivais des poèmes et des nouvelles et je les avais mis en ligne sur un site de partage avec une annexe lexicale baptisée Dictionnaire de la Zone", raconte-t-il.
"Très vite, je me suis rendu compte que la partie dictionnaire était la plus visitée, alors je l'ai développée et enrichie", explique-t-il à l'AFP. Au point d'abandonner la partie littéraire.
Sur le site, de nombreux internautes échangent sur le sens et l'origine de mots d'argot, souvent entendus dans des chansons de rap. Leurs discussions fournissent la base de la version papier du dictionnaire.
Abdelkarim Tengour n'a conservé que les termes mentionnés au moins trois fois par des internautes et les "a validés s'ils étaient repris dans des chansons, films ou articles".
Ma mif est deudeu
Il a gardé des mots apparus de longue date: "Faire le poireau" (attendre) est illustré par une citation d'un San Antonio de 1970. D'autres sont plus récents: "s'enjailler" (se faire plaisir, de l'argot ivoirien composé à partir du mot anglais enjoy) figure dans des paroles du rappeur La Fouine en 2011.
La lecture de son ouvrage fait également apparaître des glissements. Famille passe à millefa en verlan, puis mifa et enfin mif. Quand on est stressé, on est speed (vite en anglais) ou deuspi (en verlan) qu'on peut aussi dire deudeu...
A chaque fois, il tente d'expliquer le processus de création qui peut passer par une apocope (suppression de syllabe en fin de mot: clandé pour clandestin), une dérivation (ajout d'un suffixe comme dans beurette), la métaphore (bounty: un noir adoptant la pensée d'un blanc), etc.
Beaucoup de termes sont empruntés aux langues des immigrés. "C'est le dawa" (le bazar) vient de l'arabe comme "choufer" (surveiller). "Narvalo" (fou) vient du romani.
Plus récemment, des mots d'origine africaine se sont imposés: le "toubab" ou "babtou" est un blanc, une "go", une jolie jeune fille, mais s'il y a "dra", il y a embrouille...
Dès l'introduction, Abdelkarim Tengour constate que l'argot des banlieues emprunte beaucoup au registre sexuel (bouillave, bourrer, foutre, limer, tartiner, queter...), est souvent violent (dérouiller, maraver, técla..) et même raciste (un "ching-chong" est un asiatique).
"Mon livre n'a pas pour objet de justifier, de juger ou de condamner mais d'informer, de donner des outils de compréhension et surtout d'amuser le lecteur", dit-il.
Comme lorsqu'il explique qu'une "técrot zen" est, après verlanisation graphique, une crotte de nez.
("Tout l'argot des banlieues, le Dictionnaire de la Zone en 2.600 définitions", d'Abdelkrim Tengour, 736 pages, éditions de l'Opportun)
POLITIQUE
Le PS en ébullition après l'expulsion de Leonarda, une collégienne kosovare
Le Monde.fr
L'arrestation et l'expulsion de Leonarda, une jeune Kosovare de 15 ans, et de sa famille, mercredi 9 octobre par la police dans le Doubs, mettent le PS en ébullition. Mardi 15 octobre au soir, réunis en bureau national, plusieurs socialistes issus de différents courants ont dénoncé une opération disproportionnée, que beaucoup jugent "indigne".
"Si cela s'est vraiment passé comme le disent les premiers témoignages, on a dépassé les limites de l'acceptable", estime Emmanuel Maurel, chef de file de l'aile gauche du PS, rappelant qu'"il y a encore quelques années, tous les socialistes se mobilisaient contre de telles pratiques".
Dans un premier temps, la direction du PS, en l'absence du premier secrétaire Harlem Désir, parti en Afrique du Sud avec François Hollande, a expliqué qu'il fallait s'assurer de la véracité des faits, rapportés par le Réseau éducation sans frontières (RESF), avant de réagir.
Joint par Le Monde, le cabinet du ministre de l'intérieur a confirmé qu''il s'agissait d'une "famille kosovare" dont les demandes d'asile en France ont été rejetées, comme souvent pour les ressortissants de ce pays. Dans un communiqué envoyé dans la soirée de mardi, Manuel Valls affirme appliquer "avec fermeté les décisions d'éloignement tout en veillant scrupuleusement au respect des droits des étrangers qui font l'objet d'une mesure d'éloignement".
Selon la préfecture, la famille était entrée irrégulièrement en France le 26 janvier 2009. Leur première demande d'asile a été rejetée par l'Ofpra le 20 août 2009 puis, en appel, par la cour nationale du droit d'asile, le 31 janvier 2011. Deux mois plus tard, ils ont déposé une demande de réexamen, à nouveau écartée. La préfecture a alors prononcé, en septembre 2011, un refus de séjour assorti d'une obligation de quitter le territoire, confirmé par le tribunal administratif le 26 janvier 2012, puis par la cour administrative d'appel de Nancy, le 21 février 2013.
Lire nos informations L'Intérieur affirme que la famille "ne remplissait pas les critères de résidence"
DES EFFORTS D'INTÉGRATION "RÉDUITS À NÉANT"
Dans la soirée, la rue de Solférino a indiqué à l'AFP que les responsabilités devaient être "clairement établies", jugeant "choquantes" les conditions dans lesquelles l'adolescente aurait été arrêtée par la police, pendant une sortie scolaire avec sa classe de collège selon RESF. Dans l'après-midi, plusieurs responsables avaient déjà exprimé leur indignation sur Twitter. Le porte-parole du PS, David Assouline, a dénoncé une opération "insupportable et inacceptable". "Je ne me vois pas rester à la direction du PS si rien n'est fait pour Leonarda, j'en tirerai les conséquences", a prévenu de son côté Stéphane Delpeyrat, élu d'Aquitaine et secrétaire national à la recherche.
"L'expulsion de Leonarda est une grave erreur qu'il faut corriger, sinon ce sera une faute", a également commenté Mehdi Ouraoui, le directeur de cabinet de M. Désir. Sur son blog, le député Pouria Amirshahi a dénoncé une "violence faite à la République", estimant que "les efforts d'intégration fournis par cette famille sont réduits à néant par des décisions aveugles et infâmes". Cette famille pouvait en effet être régulérisée d'ici huit semaines, en application de la circulaire du ministère de l'intérieur.
Pour Sandrine Mazetier, députée de Paris et chargée des questions d'immigration au PS, son expulsion est une décision "scandaleuse et injustifiable". Mme Mazetier, comme Matthias Fekl, député du Lot-et-Garonne, estime que "le préfet doit être convoqué et sanctionné", faisant référence à Stéphane Fratacci, préfet du Doubs et de Franche-Comté, et ancien secrétaire général à l'immigration et à l'intégration en 2009 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Le Mouvement des jeunes socialistes est allé encore plus loin, en réclamant directement la "régularisation" de Leonarda et des siens. "Nous prions le ministre de l'intérieur d'apporter des explications à cette affaire et de rassurer l'ensemble des humanistes en affirmant que des policiers ne peuvent pas arrêter des élèves dans le cadre scolaire. De tels actes seraient un révélateur du manque de changement en terme de politique migratoire depuis la triste période Hortefeux-Guéant-Besson-Sarkozy", a déclaré le MJS dans un communiqué, prenant directement à partie Manuel Valls.
Bastien Bonnefous
SOCIAL
Aides aux familles : coup de pouce et coup de rabot
Le gouvernement revalorise une prestation pour les familles modestes. D'autres sont au contraire réduites pour les ménages aisés.
Plusieurs millions de foyers vont voir leurs prestations familiales sensiblement modifiées le 1er avril prochain. Elles vont augmenter pour les familles nombreuses aux revenus modestes. Elles seront au contraire réduites pour certains ménages aux revenus élevés. C'est le résultat de la réforme de la politique familiale, annoncée en juin dernier par Jean-Marc Ayrault. Les mesures sont inscrites dans le projet de budget de la Sécurité sociale, examiné par les députés en commission hier et aujourd'hui.
La bonne nouvelle, d'abord. Le complément familial, versé aux foyers aux revenus modestes d'au moins trois enfants, actuellement de 167 euros par mois, augmentera de 17 euros l'an prochain, précise l'étude d'impact annexée au projet de loi. Cette revalorisation concernera « près de 400.000 familles ». Une augmentation du même montant est programmée pour les quatre années suivantes. Ce coup de pouce, destiné à lutter contre la pauvreté qui frappe les enfants, coûtera 60 millions d'euros en 2014 et près de 140 millions en 2015.
En contrepartie, certaines prestations seront réduites pour les familles aux revenus relativement élevés. C'est le cas de l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant, versée à près de 2 millions de familles jusqu'au 3e anniversaire de l'enfant. Pour les enfants nés après le 1er avril 2014, elle sera modulée en fonction des revenus. Au-delà d'un certain seuil (48.000 euros par an pour un couple avec deux revenus et deux enfants), l'allocation sera divisée par deux.
Gel jusqu'en 2020
Près de 180.000 familles toucheront non pas 186 euros par mois, mais 93 euros. Trente mille autres foyers ne percevront plus du tout cette prestation, une conséquence de la révision des plafonds de ressources. Et pour toutes les familles, le montant de l'allocation sera gelé jusqu'en 2020, au lieu d'augmenter au même rythme que l'inflation. Au total, ces mesures permettront d'économiser 40 millions d'euros l'an prochain et plus de 200 millions en 2015. En 2018, l'économie annuelle dépassera 700 millions d'euros.
Ce coup de rabot sur les prestations familiales est vivement critiqué à droite. Les députés UMP ont l'intention de donner de la voix lors de l'examen de ces dispositions à l'Assemblée. Ils ont déposé des amendements pour supprimer ces mesures, dénonçant « une nouvelle brèche dans notre politique familiale ».
Emploi. Entre 700 et 1 000 postes supprimés chez Natixis
La banque d’investissement Natixis, filiale du groupe BPCE (Banque Populaire-Caisse d’Epargne) a annoncé aux syndicats la suppression de 700 à 1 000 postes en France.
Archives Reuters
La banque d’investissement Natixis, filiale du groupe BPCE a annoncé aux syndicats la suppression de 700 à 1 000 postes en France d’ici à 2015.
« Cela a été annoncé hier (lundi) lors d’une commission de suivi de l’accord sur l’emploi », signé en septembre par les syndicats SNB, CFTC et CFDT, a déclaré mardi Jean-Marc Plantier, délégué syndical CGT.
La direction confirme
La direction a confirmé l'information mercredi matin via un communiqué. «Natixis a indiqué qu'elle allait engager mi-novembre des discussions sur les activités dont l'adaptation au contexte économique et réglementaire nécessiterait des adaptations de l'emploi qui pourraient se traduire par la suppression d'environ 700 postes», peut-on y lire.
Patrice Chanvin, délégué syndical central SNB et délégué du CE du groupe, a estimé que le nombre de postes supprimés pourrait « monter à 1 000 » au total. Les suppressions de postes seront « lissées » sur 2014 et 2015, selon lui.
La banque de grande clientèle principalement concernée
Selon des documents que Reuters a pu consulter mardi, les suppressions de postes envisagées devraient concerner la plupart des divisions de Natixis et porter essentiellement sur la France.
Les élus du Comité central d’entreprise (CCE) de Natixis SA, s’étaient prononcés en septembre majoritairement en faveur de l’accord sur l’emploi négocié entre la direction et les organisations syndicales.
Le SNB (majoritaire), la CFTC et la CFDT étaient pour. L’Unsa s’était déclarée hostile à l’accord et la CGT avait refusé de se prononcer, estimant ne pas avoir obtenu « des garanties suffisantes ». L’accord de sécurisation de l’emploi porte notamment sur la gestion des carrières, les conditions financières de départs en pré-retraite et sur des départs de l’entreprise de salariés ayant un projet professionnel.
1 300 postes supprimés en 2008 et 2009
Cet accord doit intervenir avant la mise en œuvre d’un plan stratégique pour la période 2014-2017 qui doit être dévoilé le 8 novembre et concernera tout le groupe BPCE. Quelque 1 300 postes avaient déjà été supprimés entre 2008 et 2009.
Natixis intégré compte environ 14 000 salariés en France, selon son site internet.
UFC-Que Choisir lance une offre de gaz à prix réduit
Thibault Le Berre
Une baisse de 13 % minimum du gaz par rapport au tarif réglementé d’octobre. Tel est l’argument massu mis en avant par l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, pour promouvoir sa campagne, « Gaz moins cher ensemble ». Alors que son prix devrait à nouveau augmenter d’environ 0,5 % selon une information publiée par Le Figaro, la baisse promise par UFC-Que Choisir pourrait faire mouche auprès des neuf millions de foyers qui se chauffent ou font leur popote grâce au gaz. Surtout que son coût, s’est envolé depuis 2005, une augmentation proche de 80 % selon les données de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
L’association de défense des consommateurs veut « dynamiser la concurrence sur le marché du gaz en créant un véritable pouvoir de marché des consommateurs ». Si tout un chacun peut constater des différences de prix entre les multiples fournisseurs et ainsi opérer le choix le plus judicieux pour sa bourse, peu d’entre eux le réalisent. Non parce qu’ils tiennent particulièrement à leur fournisseur historique, mais parce lorsque l’on rentre chez soi, il est rare de décompresser en se plongeant dans une analyse comparative des meilleurs offres sur le marché. Le prix n’est pas le seul argument avancé par l’UFC.
L’association de défense des consommateurs veut « dynamiser la concurrence sur le marché du gaz en créant un véritable pouvoir de marché des consommateurs ». Si tout un chacun peut constater des différences de prix entre les multiples fournisseurs et ainsi opérer le choix le plus judicieux pour sa bourse, peu d’entre eux le réalisent. Non parce qu’ils tiennent particulièrement à leur fournisseur historique, mais parce lorsque l’on rentre chez soi, il est rare de décompresser en se plongeant dans une analyse comparative des meilleurs offres sur le marché. Le prix n’est pas le seul argument avancé par l’UFC.
Des conditions contractuelles améliorées
Lors du lancement d’appel d’offres fait en juillet auprès de l’ensemble des fournisseurs de gaz, l’association avait dressé un cahier des charges. Le premier point était le prix. Le second concernait les conditions contractuelles. Elles devaient être plus protectrices pour le consommateur. Une seule entreprise a remplie ces deux conditions : Lampiris France. Crée en 2010, il est une filiale du groupe Belge Lampiris. UFC-Que choisir précise sur son site : « si certains fournisseurs ont fait mine de vouloir participer, bon nombre ont déclaré forfait, refusant d’emblée des conditions contractuelles plus protectrices des consommateurs que les exigences légales ». Quelles sont ces conditions ? La responsabilité unique du fournisseur en cas de problème, même de distribution, elle devrait permettre de « minorer les conflits », selon l’association.
La facturation est aussi un point négocié. Lampiris sera tenu de tenir compte des auto-relevés effectués par son client entre les périodes de relevé du distributeur. En cas de contestation d’une ou de plusieurs factures, le client pourra « régler uniquement le montant de la facture non contesté, jusqu’à la résolution du désaccord sur la part faisant l’objet de la contestation », précise UFC-Que Choisir. Cette dernière sera associée dans le cadre d’un litige et fournira un avis juridique. Dès lors, il est légitime de se demander si l’association n’a pas un intérêt autre que sa notoriété en lançant une telle campagne. UFC-Que Choisir assure être « totalement désintéressé » dans cette campagne, précisant qu'« un commissaire aux comptes a été désigné pour constater les dépenses supportées par l’association et garantir l’absence totale de flux financier entre l’UFC-Que Choisir et le fournisseur lauréat ».
La facturation est aussi un point négocié. Lampiris sera tenu de tenir compte des auto-relevés effectués par son client entre les périodes de relevé du distributeur. En cas de contestation d’une ou de plusieurs factures, le client pourra « régler uniquement le montant de la facture non contesté, jusqu’à la résolution du désaccord sur la part faisant l’objet de la contestation », précise UFC-Que Choisir. Cette dernière sera associée dans le cadre d’un litige et fournira un avis juridique. Dès lors, il est légitime de se demander si l’association n’a pas un intérêt autre que sa notoriété en lançant une telle campagne. UFC-Que Choisir assure être « totalement désintéressé » dans cette campagne, précisant qu'« un commissaire aux comptes a été désigné pour constater les dépenses supportées par l’association et garantir l’absence totale de flux financier entre l’UFC-Que Choisir et le fournisseur lauréat ».
Toutes les personnes, déjà raccordées au gaz et consommant moins de 100 000 kWh, peuvent s’inscrire jusqu’au 25 novembre. Plus le nombre de participants sera élevé, plus le prix pourra baisser. Quelques heures après l’ouverture de la campagne, 20 000 personnes avaient sauté le pas.
Municipales : à qui profite la folle "rumeur du 9-3" ?
La Seine-Saint-Denis, le
département 93 ou "9-3" comme le disent les jeunes © IDÉ
Cela fait près de trois ans qu'elle circule dans plusieurs villes françaises. Selon cette "rumeur du 9-3", des maires auraient passé des conventions avec le département de la Seine-Saint-Denis pour accueillir, contre de l'argent, des populations noires. Alors pour mettre fin à cette rumeur persistante, des élus ont porté plainte. Et certains accusent des "extrémistes".
Vendredi dernier, Geneviève Gaillard, maire socialiste de Niort, a porté
plainte contre X pour "préjudice causé à l'autorité publique par des
assertions mensongères, constitutives d'injures". Mais elle n'est pas la
seule victime de cette "rumeur du 9-3".
"Ne rien dire ou porter plainte?"
"Alain Claeys troque
des noirs contre une passerelle". Le tag sur un mur remonte au mois de
juillet dernier. Déjà trois ans que la rumeur circule à Poitiers. C'est en est
trop. Alain Claeys le maire de la ville porte plainte contre X mais n'imagine
pas que la rumeur continue de circuler :"Face à
ces rumeurs on est toujours pris entre deux attitudes, ne rien dire pour ne pas
entretenir la rumeur. Ou prendre position et porter plainte, c'est ce que j'ai
fait."
"Ça stigmatise, c'est insupportable. Mais ça traduit un climat malsain ou délétère par rapport au débat démocratique. Et qui peut y avoir intérêt, c'est quand même bien les groupes extrémistes".
Des soupçons qui répondent à une rumeur, les
élections municipales qui approchent. La rumeur du 9-3 n'est pas une première
pour Pascal Froissart, professeur à l'université de Paris VIII, spécialiste de
la rumeur : "Les rumeurs sur une invasion
migratoire sont une sorte de classique. Cette rumeur-là n'est pas liée à une
élection prochaine."
Le conseil général de Seine Saint Denis a déjà fait
savoir qu'il rejette toutes ces attaques.
Maître d??uvre des cérémonies à Rome, son siège, l'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a voulu insister cette année sur l'importance de la nutrition pour la bonne santé des populations et sur des systèmes de production durables.
"Des modèles non viables de développement dégradent l'environnement naturel, menaçant les écosystèmes et la biodiversité, indispensables à nos approvisionnements futurs en nourriture" note-t-elle dans un communiqué.
Car si les efforts conjugués des États et des agences de l'ONU ont permis de réduire de façon spectaculaire le nombre de personne souffrant de la faim (plus d'un milliard en 2009) la part des "mal nourris" atteint encore 2 milliards d'humains, qui souffrent d'une ou plusieurs carences en micronutriments (vitamines et autres).
Selon la FAO, la malnutrition concerne 26% des enfants qui présentent un retard de croissance et 1,4 milliard d'humains en excès pondéral - dont 500 millions d'obèses.
L'organisation insistait dans un rapport, publié en juin, sur le coût économique "de la dénutrition et des carences en micronutriments (qui) représentent 2 à 3% du PIB mondial, soit 1.400 à 2.100 milliards de dollars".
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui fournit une aide d'urgence à 80 pays, il est urgent de renforcer rapidement le nombre de mères et d'enfant recevant des produits nutritionnels spécialisés et de "se focaliser sur les 1.000 premiers jours de vie" - de la conception à l'âge de 2 ans.
"Si la communauté internationale investissait 1,2 milliard de dollars par an sur cinq ans pour réduire les carences en micronutriments, la baisse de la mortalité infantile et l'impact positif sur les futurs revenus pourraient atteindre 15,3 milliards de dollars" indique le PAM citant les experts du Consensus de Copenhague - projet dédié au bien-être de l'humanité.
Mais le système alimentaire est aussi, rappelle l'organisation, lourdement pénalisé par le gaspillage: un tiers de la production alimentaire mondiale est ainsi perdue chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes et plus de 750 milliards de dollars par an.
"Avec un quart de ces quantités, on nourrit les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde", assure Robert van Otterdijk, expert agro-industries chargé des infrastructures rurales à la FAO.
Selon lui, en "réduisant de moitié ce gâchis, il n'y aurait plus qu'à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9 milliards d'humains projetés en 2050". Les experts estiment aujourd'hui qu'il faudrait une hausse de 60% pour répondre aux besoins futurs de l'humanité, intenable pour la planète dont les ressources en terre et en eau, notamment, ne sont pas infinies.
Pour Mathilde Iweins, coordinatrice d'un rapport sur le coût environnemental du gâchis, "les surfaces agricoles utilisées pour produire des aliments qui ne seront même pas mangés sont équivalentes à celles du Canada et de l'Inde réunis".
Ce qui fait du gâchis alimentaire, ramené à l'échelle d'un pays, "le 3e émetteur de gaz à effet de serre après la Chine et les États-Unis", dont la consommation d'eau vaudrait trois fois le Lac Léman selon la jeune femme.
Dans les pays en développement, les faibles capacités de stockage et d'accès au marché sont les causes principales du gâchis. Tandis que dans les sociétés industrialisées, l'excès de normes et de règlements, par souci sanitaire ou esthétique, est montré du doigt.
L'Italie doit d'ailleurs offrir ce mercredi un déjeuner au siège de la FAO entièrement composé de produits destinés aux poubelles.
Journée mondiale de l'alimentation contre la faim et le gaspillage
De Anne CHAON (AFP)
Rome — Les Nations unies célèbrent mercredi la Journée mondiale de l'alimentation, dont 842 millions de personnes dans le monde sont privées en quantités suffisantes malgré les progrès réalisés, en partie en raison du gaspillage de nourriture.Maître d??uvre des cérémonies à Rome, son siège, l'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a voulu insister cette année sur l'importance de la nutrition pour la bonne santé des populations et sur des systèmes de production durables.
Car si les efforts conjugués des États et des agences de l'ONU ont permis de réduire de façon spectaculaire le nombre de personne souffrant de la faim (plus d'un milliard en 2009) la part des "mal nourris" atteint encore 2 milliards d'humains, qui souffrent d'une ou plusieurs carences en micronutriments (vitamines et autres).
Selon la FAO, la malnutrition concerne 26% des enfants qui présentent un retard de croissance et 1,4 milliard d'humains en excès pondéral - dont 500 millions d'obèses.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui fournit une aide d'urgence à 80 pays, il est urgent de renforcer rapidement le nombre de mères et d'enfant recevant des produits nutritionnels spécialisés et de "se focaliser sur les 1.000 premiers jours de vie" - de la conception à l'âge de 2 ans.
"Si la communauté internationale investissait 1,2 milliard de dollars par an sur cinq ans pour réduire les carences en micronutriments, la baisse de la mortalité infantile et l'impact positif sur les futurs revenus pourraient atteindre 15,3 milliards de dollars" indique le PAM citant les experts du Consensus de Copenhague - projet dédié au bien-être de l'humanité.
Mais le système alimentaire est aussi, rappelle l'organisation, lourdement pénalisé par le gaspillage: un tiers de la production alimentaire mondiale est ainsi perdue chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes et plus de 750 milliards de dollars par an.
"Avec un quart de ces quantités, on nourrit les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde", assure Robert van Otterdijk, expert agro-industries chargé des infrastructures rurales à la FAO.
Selon lui, en "réduisant de moitié ce gâchis, il n'y aurait plus qu'à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9 milliards d'humains projetés en 2050". Les experts estiment aujourd'hui qu'il faudrait une hausse de 60% pour répondre aux besoins futurs de l'humanité, intenable pour la planète dont les ressources en terre et en eau, notamment, ne sont pas infinies.
Pour Mathilde Iweins, coordinatrice d'un rapport sur le coût environnemental du gâchis, "les surfaces agricoles utilisées pour produire des aliments qui ne seront même pas mangés sont équivalentes à celles du Canada et de l'Inde réunis".
Dans les pays en développement, les faibles capacités de stockage et d'accès au marché sont les causes principales du gâchis. Tandis que dans les sociétés industrialisées, l'excès de normes et de règlements, par souci sanitaire ou esthétique, est montré du doigt.
L'Italie doit d'ailleurs offrir ce mercredi un déjeuner au siège de la FAO entièrement composé de produits destinés aux poubelles.
Brésil: heurts à Rio après une manifestation d'enseignants
(AFP)
Rio de Janeiro — Des heurts ont opposé mardi soir à Rio des manifestants radicaux et la police, à l'issue d'une manifestation pacifique d'enseignants d'écoles publiques en grève depuis plus de deux mois, ont rapporté des journalistes de l'AFP.Quelque 45 minutes après que le syndicat des professeurs a annoncé la fin de la manifestation, les militants anarchistes du groupe Blacks Blocs, vêtus de noir et encagoulés, ont soudain attaqué avec des pierres et des cocktails Molotov la police qui a riposté avec des tirs nourris de bombes lacrymogènes et sprays de poivre pour les disperser.
Les manifestants, dont des Black Blocs, avaient défilé sur l'une des avenues principales du centre jusqu'au Conseil Municipal, place Cinelandia, où depuis le matin plusieurs magasins et agences bancaires avaient protégé leurs vitrines de panneaux en bois et en acier.
Une voiture de police a été incendiée et une agence bancaire saccagée.
La manifestation pacifique des enseignants a réuni 10.000 personnes selon leur syndicat, 7.000 selon la police.
La grève dure depuis 61 jours. Les professeurs exigent la reprise des négociations avec la municipalité qui gère les écoles et le retrait d'un plan carrière qui ne concerne que ceux qui travaillent 40 heures par semaine dans la même école, soit 7% d'entre eux. Actuellement, ils gagnent à peine 25 réais (8 euros) de l'heure.
Les écoles publiques sont fréquentées par les couches pauvres de la population. Les enfants des classes plus aisées sont scolarisés dans le privé.
Il y a une semaine, une manifestation de ces enseignants avait réuni 10.000 personnes et s'était terminée avec des heurts violents avec la police.
A Sao Paulo, une manifestation de paysans sans terre a dégénéré en saccages de banques et affrontements violents de manifestants masqués avec la police. Elle avait été précédée d'une manifestation d'étudiants réclamant la "démocratisation" de l'université.
Maladie de la vache folle: un Britannique sur 2.000 porteur du prion
(AFP)
Paris — Un Britannique sur 2.000 environ serait porteur de l'agent de la forme humaine de la maladie de la vache folle, selon une étude publiée mardi.Mais il est impossible de prédire combien de porteurs de la protéine prion anormale sont réellement susceptibles de développer un jour cette maladie neurodégénérative incurable et toujours fatale, soulignent les auteurs de l'étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ).
Ce travail représente la plus solide mesure de la fréquence de l'"infection" par l'agent du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vCJD), forme humaine de la maladie bovine qui a émergée en Grande-Bretagne via l'alimentation contaminée par des animaux malades entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.
51 autres cas ont été recensés ailleurs dans le monde, dont 27 en France. En France, tous, sauf le dernier cas signalé en 2012, sont décédés, selon le dernier bilan du 30 septembre 2013.
Des mesures de précaution ont déjà été prises pour éviter une transmission par transfusion sanguine ou par des instruments de chirurgie, mais la vigilance reste de mise, selon les auteurs.
Pour réaliser l'étude, Sebastian Brandner (Londres) et ses collègues ont examiné plus de 32.000 appendices prélevés sur des patients de tous âges, entre 2000 et 2012, dans 41 hôpitaux du pays. Au total, 16 échantillons étaient positifs pour le prion anormal. Un chiffre dont les chercheurs ont tiré l'extrapolation d'une personne sur 2.000 vraisemblablement porteuse de cet agent au Royaume-Uni.
Ce type d'étude est menée de façon anonyme, l'identité des personnes prélevées étant préservée.
Une estimation précédente avait suggéré une prévalence de l'ordre 1/4.000, mais on ne peut en déduire directement que cette fréquence a doublé, compte tenu du haut et du bas des fourchettes d'estimations.
Selon l'étude, la présence du prion anormal ne différait pas significativement selon l'âge. De même, il n'y avait pas de différence apparente dans la répartition géographique des cas positifs, ni dans le profil génétique.
Les cas confirmés de la maladie, plutôt jeunes, présentent le même profil génétique dit "MM" (pour méthionine). Cette variante du gène qui commande la production de la protéine prion est retrouvée chez 43% de la population.
Mais, selon l'étude, les cas positifs concernent aussi les autres profils génétiques, "VV" (pour valine) ou "MV", concernant respectivement 13% et 45% de la population.
Les chercheurs ignorent si les sujets ayant la composante "V" développeront un jour la maladie après une très longue incubation ou si ils en sont protégés, pas plus qu'ils ne savent pourquoi si peu de sujets "MM" porteurs, considérés comme plus vulnérables vis-à-vis de la maladie, l'ont développée.
L'espérance de vie des porteurs de ce prion pourraient aussi être plus courte que la durée de l'incubation.
La recherche pour mettre au point des tests sanguins est essentielle, selon les chercheurs.
«Il y a une véritable justice parallèle en Turquie»
L'avocat Metin Feyzioglu décrit une répression accrue et des libertés mises à mal dans le pays malgré les réformes menées depuis dix ans.
Président de l’union des barreaux de Turquie, Metin Feyzioglu combat depuis des années en première ligne pour une certaine idée de l’Etat de droit. Lors de l’ouverture de l’année judiciaire 2013-2014, il a rappelé dans son discours le refus du pluralisme par la majorité islamo-conservatrice au pouvoir et dressé un constat très critique de l’état réel des libertés dans le pays. Il revient sur ces thèmes dans une interview à Libération.
Il y a aujourd’hui encore dans les prisons turques au moins 8 000 personnes – militaires accusés de complot, militants de la cause kurde, activistes d’extrême gauche, etc.– jugées au titre de cette législation par les cours pénales à compétences spéciales qui sont en charge des crimes les plus graves, terrorisme ou crime organisé. Elles représentent une véritable justice parallèle menant ses propres procédures, où les accusés sont considérés comme des ennemis de l’Etat avec tout ce que cela implique. Ces juridictions viennent d’être remplacées dans le cadre de la dernière réforme judiciaire par des cours «antiterreur» disposant des mêmes pouvoirs excessifs et arbitraires. En outre, comble de l’absurdité, les cours à compétences spéciales restent en charge des affaires qu’elles ont commencées. C’est comme si un médicament jugé nocif restait en vente jusqu’à l’épuisement des stocks dans les pharmacies. A cela s’ajoutent encore les pouvoirs excessifs dont dispose la police qui mène les enquêtes comme elle l’entend et met souvent le parquet devant le fait accompli.
Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan joue clairement l’intimidation et croit ou veut faire croire qu’il était face à un complot semblable à celui qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi en Egypte. Pour cela, il accuse ouvertement, comme on l’a vu à Ankara, les ONG, les associations professionnelles comme celles des urbanistes ou des ingénieurs, l’Ordre des médecins et même le Barreau d’avoir préparé les troubles et incité les manifestants à descendre dans la rue. C’est absurde. Ce mouvement était un mouvement spontané de gens qui demandait le respect de leur droit, et ils refusaient la violence. Du propre aveu du ministère de l’Intérieur, quelque 2,5 millions de personnes en tout ont manifesté le printemps dernier dans les 79 départements du pays. Si chacun d’eux avait eu ne serait-ce qu’une pierre dans la main, il ne resterait plus grand-chose des forces de l’ordre. Mais dans la logique du pouvoir, un médecin fait partie du complot parce qu’il a soigné un manifestant blessé, un avocat l’est parce qu’il l’a défendu, etc. Ils mènent aussi des enquêtes sur certains des membres de la délégation qui avaient rencontré le Premier ministre mi-juin pour tenter de trouver une issue négociée à la crise.
Il faut certes faire la part de la rhétorique populiste qu’affectionne le Premier ministre, mais cela traduit un état d’esprit pour le moins inquiétant. Il est vrai que des pas énormes ont été faits depuis vingt ans. Il n’y a par exemple plus de torture dans les commissariats depuis que les avocats peuvent assister aux gardes à vue. Ces réformes ont commencé avant même que l’AKP n’arrive au pouvoir, avec par exemple l’abolition de la peine de mort en 2001. Mais aujourd’hui, il y a, je crains, un réel risque de retour en arrière.
Ce gouvernement de l’AKP joue aussi à attiser de façon irresponsable la polarisation et les conflits sectaires au sein de la société turque. Cela était apparu de façon caricaturale en mars dernier lors de l’attentat à la voiture piégée dans la ville de Reyhanli, à la frontière avec la Syrie, qui avait fait 53 morts : «53 morts sunnites» avait lourdement précisé le Premier ministre qui voulait ainsi mobiliser la population autour de sa politique très dure contre les alaouites au pouvoir à Damas. Et cela au risque d’accroître les tensions au sein de la population turque avec la minorité alévie, (un tiers de la population, ndlr), elle aussi issue du chiisme.
Le Premier ministre clame aussi que le fait d’avoir la majorité – 50% des voix aux élections de 2007 – lui donne le droit de parler seul au nom de la volonté nationale. Les événements de Gezi ont montré à quel point la société civile turque a mûri et a monté en puissance. Mais malheureusement, la classe dirigeante de l’AKP n’a pas changé. Elle contrôle désormais tous les leviers de l’Etat dans un système où il n’y a plus de réels contre-pouvoirs.
Interdire les claques, fessées et autres raclées? Alors que le Conseil de l'Europe bataille pour l'abolition des «châtiments corporels» dans ses 47 pays membres, que 17 pays européens l'ont déjà fait, la France regimbe. Pour notre Code pénal, ces «violences légères» ne sont que des contraventions. Professeur de droit dans le secteur social, sanitaire et médico-social, Pierre-Brice Lebrun relève toutes les ambiguïtés du droit français: «La loi, a priori, condamne les violences, surtout si elles sont commises sur un enfant - ce qui est une circonstance aggravante - mais elle ne dit pas vraiment non, parce qu'elle ne cite pas les parents, précise-t-il. En clair, frapper un enfant est interdit, mais la loi ne dit pas que c'est interdit, même à ses parents. La plupart d'entre eux croient franchement qu'ils en ont le droit.»
En 2009, puis en 2010, la députée UMP Edwige Antier avait déposé une proposition de loi pour que soit inscrite dans le Code civil l'interdiction de frapper les enfants. En vain. La Suède fut le premier pays à interdire totalement la fessée, en 1979. Trente-deux autres ont suivi, selon l'ONG Save the Children. D'autres encore ont encadré la pratique, souligne Pierre-Brice Lebrun. Comme le Canada, par exemple, qui ne l'autorise qu'entre 2 et 12 ans. Ou la Grande-Bretagne, qui a interdit les châtiments corporels à l'école, mais laisse aux parents la liberté d'appliquer la punition de leur choix, à condition que ce soit «dans un cadre aimant et affectueux»…
Candidate à l’Union européenne, la Turquie détient néanmoins le triste record en matière d'avocats et de journalistes emprisonnés. Pourquoi ?
A en croire le gouvernement Erdogan, il n’y a ni journalistes (il y en aurait au moins 76, ndlr), ni avocats, ni maires, ni syndicalistes en prison, mais seulement des personnes accusées de terrorisme. Or elles le sont pour des écrits ou des activités directement liées à leur profession. L’actuelle législation antiterroriste est liberticide. Elle a été en partie changée cette année afin de mieux différencier ce qui relève du délit d’opinion de celui de participation à une organisation terroriste, mais malgré cela la définition reste très floue et continue de permettre tous les abus.Il y a aujourd’hui encore dans les prisons turques au moins 8 000 personnes – militaires accusés de complot, militants de la cause kurde, activistes d’extrême gauche, etc.– jugées au titre de cette législation par les cours pénales à compétences spéciales qui sont en charge des crimes les plus graves, terrorisme ou crime organisé. Elles représentent une véritable justice parallèle menant ses propres procédures, où les accusés sont considérés comme des ennemis de l’Etat avec tout ce que cela implique. Ces juridictions viennent d’être remplacées dans le cadre de la dernière réforme judiciaire par des cours «antiterreur» disposant des mêmes pouvoirs excessifs et arbitraires. En outre, comble de l’absurdité, les cours à compétences spéciales restent en charge des affaires qu’elles ont commencées. C’est comme si un médicament jugé nocif restait en vente jusqu’à l’épuisement des stocks dans les pharmacies. A cela s’ajoutent encore les pouvoirs excessifs dont dispose la police qui mène les enquêtes comme elle l’entend et met souvent le parquet devant le fait accompli.
Quelle est la situation des personnes interpellées pendant les manifestations du printemps ?
Les données dont nous disposons sont très fragmentaires. Quelque 6 000 personnes ont été interpellées depuis juin mais il est impossible de savoir combien exactement sont inculpées – probablement plusieurs centaines - et surtout pour quels chefs d’inculpation. Les mises en accusation arrivent souvent des semaines voire des mois après les faits et ces procédures opaques sont une épée de Damoclès. Les accusés peuvent aussi bien devoir répondre de délits tels que «rébellion à agent de la force publique» ou «manifestation illégale», ou d’inculpations beaucoup plus graves au titre de la législation antiterroriste et déférées devant les cours spéciales dont nous parlions précédemment avec le risque de très lourdes peines.Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan joue clairement l’intimidation et croit ou veut faire croire qu’il était face à un complot semblable à celui qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi en Egypte. Pour cela, il accuse ouvertement, comme on l’a vu à Ankara, les ONG, les associations professionnelles comme celles des urbanistes ou des ingénieurs, l’Ordre des médecins et même le Barreau d’avoir préparé les troubles et incité les manifestants à descendre dans la rue. C’est absurde. Ce mouvement était un mouvement spontané de gens qui demandait le respect de leur droit, et ils refusaient la violence. Du propre aveu du ministère de l’Intérieur, quelque 2,5 millions de personnes en tout ont manifesté le printemps dernier dans les 79 départements du pays. Si chacun d’eux avait eu ne serait-ce qu’une pierre dans la main, il ne resterait plus grand-chose des forces de l’ordre. Mais dans la logique du pouvoir, un médecin fait partie du complot parce qu’il a soigné un manifestant blessé, un avocat l’est parce qu’il l’a défendu, etc. Ils mènent aussi des enquêtes sur certains des membres de la délégation qui avaient rencontré le Premier ministre mi-juin pour tenter de trouver une issue négociée à la crise.
La Turquie a mené dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne de très importantes réformes ces dix dernières années. Est-ce qu’il y a un retour en arrière ?
La démocratie est un processus long et difficile. Revenir aux vieilles habitudes est plus aisé pour un pouvoir qui se sent mis en cause. Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a ainsi proposé d’installer des boîtes à dénonciation dans les quartiers où, sous le sceau de l’anonymat, les bons citoyens pourraient dénoncer les trafiquants en tout genre, les auteurs d’infraction, les ennemis de l’Etat... Y compris ceux – c’était l’exemple cité – qui protestaient contre le pouvoir en tapant sur leurs casseroles depuis les balcons, coupables de nuisances sonores contre le voisinage.Il faut certes faire la part de la rhétorique populiste qu’affectionne le Premier ministre, mais cela traduit un état d’esprit pour le moins inquiétant. Il est vrai que des pas énormes ont été faits depuis vingt ans. Il n’y a par exemple plus de torture dans les commissariats depuis que les avocats peuvent assister aux gardes à vue. Ces réformes ont commencé avant même que l’AKP n’arrive au pouvoir, avec par exemple l’abolition de la peine de mort en 2001. Mais aujourd’hui, il y a, je crains, un réel risque de retour en arrière.
Ce gouvernement de l’AKP joue aussi à attiser de façon irresponsable la polarisation et les conflits sectaires au sein de la société turque. Cela était apparu de façon caricaturale en mars dernier lors de l’attentat à la voiture piégée dans la ville de Reyhanli, à la frontière avec la Syrie, qui avait fait 53 morts : «53 morts sunnites» avait lourdement précisé le Premier ministre qui voulait ainsi mobiliser la population autour de sa politique très dure contre les alaouites au pouvoir à Damas. Et cela au risque d’accroître les tensions au sein de la population turque avec la minorité alévie, (un tiers de la population, ndlr), elle aussi issue du chiisme.
Le Premier ministre clame aussi que le fait d’avoir la majorité – 50% des voix aux élections de 2007 – lui donne le droit de parler seul au nom de la volonté nationale. Les événements de Gezi ont montré à quel point la société civile turque a mûri et a monté en puissance. Mais malheureusement, la classe dirigeante de l’AKP n’a pas changé. Elle contrôle désormais tous les leviers de l’Etat dans un système où il n’y a plus de réels contre-pouvoirs.
Italie : le casse-tête des obsèques de l'ancien nazi Priebke
Des manifestants nostalgiques du
nazisme ont perturbé la tenue des obsèques. Yara Nardi © Reuters
Les funérailles religieuses du criminel de guerre nazi Erich Priebke auraient dû se dérouler mardi, près de Rome. Mais elles n'ont pas eu lieu, la faute à une trentaine d'intégristes nazis venus entonner des chants en hommage au IIIe Reich. Ils se sont opposés à des militants antifascistes, venus en masse. Le casse-tête reste entier, car on ne sait toujours pas où sera incinéré l'ancien SS. Une solution se dessinerait du côté de l'Allemagne.
Il y a cinq jours, la mort d'Erich Priebke, l'ancien criminel de guerre nazi,
responsable du massacre des Fosses Ardéatines en 1944, a plongé la ville de Rome
dans l'embarras. Où et comment enterrer son corps, alors que la ville de sa
femme en Argentine, sa ville natale en Allemagne, et le cimetière allemand près
de Pomezia se sont tous refusés à l'accueillir ?
Son avocat Paolo Giachini, proche des milieux d'extrême droite, avait pris
tout le monde de court en organisant mardi des funérailles surprises, qui
devaient se tenir dans le séminaire de l'Institut Pie X, à Rome. L'Eglise
catholique romaine ayant refusé d'organiser les obsèques, le lieu n'avait pas
été choisi au hasard : il s'agissait du siège de la communauté Lefebvre, créée
en 1970 pour s'opposer aux ouvertures du Vatican sur le monde moderne, et
remarquée récemment pour les propos négationnistes de l'un de ses
évêques.
Un de leurs prêtres ayant déclaré que Priebke était "son
ami", il paraissait envisageable que ses obsèques y aient
lieu. Elles devaient consister en "une messe en latin, à
huis clos, seulement pour les amis intimes et les parents", avait
expliqué Giachini.
Néonazis et antifascistes opposés
Mais rien de tout ça n'a finalement eu lieu,
puisque des affrontements entre les antifascistes et les néonazis, devant le
siège du séminaire, ont empêché les obsèques de sé dérouler.
Mardi, dès le début de l'après midi, des militants
anti-fascistes se sont rassemblés pour manifester contre les obsèques de
l'ancien SS en chantant "Bella Ciao" et "nous sommes antifascistes".
Mais les
antifascistes n'étaient pas seuls. La foule s'est agitée à l'apparition d'un
groupe d'une trentaine de néofascistes. Les deux groupes se sont d'abord fait
face : d'un côté, les anti-fascistes et leurs banderoles, de l'autre, soutiens
de Priebke et leurs saluts nazis.
Le corbillard transportant le corps malmené
La tension est
montée au cours de l'après-midi. L'arrivée du corbillard transportant le corps
de Priebke a été huée aux cris d'"assassin", ou d'"Emmenez-le à la décharge". Certains
protestataires ont donné des coups de pied et de poing au corbillard. Un prêtre
a été bousculé par la foule à son entrée dans le couvent.
Des actes à l'encontre d'Erich Priebke, auxquels
s'opposaient les chants de gloire du nazisme scandés par certains membres du
mouvement d'extrême droite Militia. Son chef, Maurizio Boccacci, a ainsi
expliqué aux journalistes : "Nous sommes ici pour
célébrer sa mémoire parce qu'il fait partie de notre monde". Finalement, des débordements ont bien eu lieu, et la
police a eu des difficultés à séparer les deux groupes.
Une piste en Allemagne se dessine
Naturellement, la cérémonie, qui ne devait
rassembler que des amis ou des parents de l'ex-SS, a été suspendue en fin
d'après-midi par la préfecture de Rome. "Nous
avons été obligés de suspendre mardi les funérailles car il y avait le risque
qu'elles se transforment en meeting néo-nazi", a déclaré mercredi matin à
la presse le préfet de Rome, Giuseppe Pecoraro. Puis l'avocat de Priebke, Paolo
Giachini, proche de ces milieux, a réagi en annulant purement et simplement ces
obsèques religieuses privées.
Du coup, les problèmes restent entiers pour la
préfecture de Rome. Car la question n'est pas seulement d'organiser des
obsèques, mais aussi de trouver un endroit où incinérer et enterrer le corps.
Mercredi, une solution se dessinait peut-être du côté de l'Allemagne. La
dépouille du criminel nazi a été transférée à l'aéroport militaire de Rome, à
Pratica di Mare. Elle devrait voyager jusqu'en Allemagne, qui devra ensuite
décider de la suite à donner.
"Nous pensons
résoudre la question dans la journée,il y a des contacts avec l'Allemagne. Ces
dernières heures ces contacts ont été établis", a ajouté le préfet de Rome.
Le Code pénal ambigu sur le droit à la fessée
Par Stéphane Kovacs
INFOGRAPHIE - La condamnation d'un père de famille à 500 euros d'amende avec sursis, pour une fessée administrée à son fils de neuf ans, relance le débat en France sur ces «châtiments corporels».
Le jugement va-t-il faire réfléchir les parents? Dans un sondage de l'Union des familles en Europe (UFE), datant de 2007, 87 % des Français avouaient avoir eu recours au moins une fois à la fessée, y voyant un «aspect éducatif». C'est ce que pensait, lui aussi, ce père de famille de Haute-Vienne: en juin 2012, alors que son fils Daniel, 9 ans, le boudait depuis plusieurs jours, il lui a administré «une fessée, les fesses à l'air». Vendredi dernier, il a été condamné à 500 euros d'amende avec sursis. Ce père, qui affirme «subir la mode actuelle qui veut qu'on ne corrige pas ses enfants», ne fera pas appel. Son avocate, Me Anne-Laure Catherinot, a considéré le jugement «clément», étant donné, selon elle, le vide juridique sur les sanctions ou corrections autorisées aux parents…
«Un geste violent doublé d'une humiliation»
Le père comparaissait pour «violence sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité». «Depuis plusieurs jours, mon fils ne me disait plus bonjour, je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu qu'il n'en avait pas envie, raconte ce quadragénaire.Je lui ai dit qu'il me devait le respect et oui, je lui ai donné une fessée.» Mais la présidente du tribunal, Estelle Lamotte-Genet, y a vu «un geste violent doublé d'une humiliation». La procédure avait été initiée par la mère, séparée du père. Elle recevra 150 euros de dédommagement du «préjudice moral».Interdire les claques, fessées et autres raclées? Alors que le Conseil de l'Europe bataille pour l'abolition des «châtiments corporels» dans ses 47 pays membres, que 17 pays européens l'ont déjà fait, la France regimbe. Pour notre Code pénal, ces «violences légères» ne sont que des contraventions. Professeur de droit dans le secteur social, sanitaire et médico-social, Pierre-Brice Lebrun relève toutes les ambiguïtés du droit français: «La loi, a priori, condamne les violences, surtout si elles sont commises sur un enfant - ce qui est une circonstance aggravante - mais elle ne dit pas vraiment non, parce qu'elle ne cite pas les parents, précise-t-il. En clair, frapper un enfant est interdit, mais la loi ne dit pas que c'est interdit, même à ses parents. La plupart d'entre eux croient franchement qu'ils en ont le droit.»
La justice française reconnaît un«droit de correction»
Certes, la justice reconnaît un «droit de correction» aux parents. «Jusqu'en 1958, un père avait même le droit de faire incarcérer son enfant!», précise le juriste, qui est aussi parrain de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo). «C'est le côté “déculotté” qui a valu ce jugement au père, poursuit-il. Les jurisprudences sont formelles sur deux points: il n'est tolérable de frapper qu'à la main et la fessée doit avoir un but éducatif, et non pas l'humiliation.»En 2009, puis en 2010, la députée UMP Edwige Antier avait déposé une proposition de loi pour que soit inscrite dans le Code civil l'interdiction de frapper les enfants. En vain. La Suède fut le premier pays à interdire totalement la fessée, en 1979. Trente-deux autres ont suivi, selon l'ONG Save the Children. D'autres encore ont encadré la pratique, souligne Pierre-Brice Lebrun. Comme le Canada, par exemple, qui ne l'autorise qu'entre 2 et 12 ans. Ou la Grande-Bretagne, qui a interdit les châtiments corporels à l'école, mais laisse aux parents la liberté d'appliquer la punition de leur choix, à condition que ce soit «dans un cadre aimant et affectueux»…
Les Anglais avalaient des cuisses de grenouilles bien avant les Français
Les Anglais mangeaient des cuisses de grenouilles bien avant que les Français n’en flairent seulement la possibilité, affirment des archéologues britanniques au risque d’ébranler un mythe et de révolutionner les appellations traditionnelles.
La Grande-Bretagne possède jusqu’à 8000 ans d’avance sur les gastronomes français, pourtant appelés «Froggies» (mangeurs de grenouilles) de l’autre côté de la Manche, et traditionnellement considérés comme précurseurs en la matière, selon ces archéologues de l’Université de Buckingham.
Ils se basent sur des fouilles effectuées aux environs du célèbre site mégalithique de Stonehenge où ils ont retrouvé, aux côtés d’arêtes de poisson et de restes d’auroch, l’ancêtre du bovin, des os de cuisse de grenouilles datant de 7.596 à 6.250 avant notre ère.
A la connaissance d’un des chercheurs, David Jacques, il s’agirait d’un record mondial, propre à ridiculiser la France où les cuisses de grenouilles ne sont apparues sur la carte des menus au XIIe siècle seulement.
«Cuisses de grenouille, auroch, sanglier, cerf, chevreuil et noisettes, suivis de saumon et de truite, pour finir sur des myrtilles: il semblerait que voilà des milliers d’années les gens dégustaient sur ce site des menus dignes de Heston Blumenthal», a commenté David Jacques, en référence au célèbre triple étoilé chef britannique.
Ils se basent sur des fouilles effectuées aux environs du célèbre site mégalithique de Stonehenge où ils ont retrouvé, aux côtés d’arêtes de poisson et de restes d’auroch, l’ancêtre du bovin, des os de cuisse de grenouilles datant de 7.596 à 6.250 avant notre ère.
A la connaissance d’un des chercheurs, David Jacques, il s’agirait d’un record mondial, propre à ridiculiser la France où les cuisses de grenouilles ne sont apparues sur la carte des menus au XIIe siècle seulement.
«Cuisses de grenouille, auroch, sanglier, cerf, chevreuil et noisettes, suivis de saumon et de truite, pour finir sur des myrtilles: il semblerait que voilà des milliers d’années les gens dégustaient sur ce site des menus dignes de Heston Blumenthal», a commenté David Jacques, en référence au célèbre triple étoilé chef britannique.
DIVERS
Le Japon touché par le typhon Wipha, un des plus puissants de la décennie
Le Monde.fr avec AFP
Au moins 13 personnes sont mortes, mercredi 16 octobre, sur une petite île japonaise où les autorités restaient sans nouvelles d'une cinquantaine d'autres habitants après le passage d'un puissant typhon qui a frôlé Tokyo. Mercredi, le cœur de Wipha, qui n'a pas touché la terre ferme, se trouvait au-dessus de l'océan Pacifique, à 120 km à l'est de la préfecture d'Ibaraki et se déplaçait vers le nord-nord-est à la vitesse de 70 km/h, s'éloignant peu à peu des côtes, d'après l'agence de météorologie japonaise. Ce vingt-sixième typhon de la saison en Asie emportait avec lui des vents atteignant 180 km/h.
Wipha a provoqué de très fortes pluies et des vents violents sur la côte Pacifique de la grande île de Honshu, notamment dans la région de la mégapole tokyoïte. D'après la la télévision publique NHK, cinq maisons ont été emportées dans des glissements de terrain sur l'île d'Oshima, au sud de la capitale. La majorité des corps ont été retrouvés parmi les restes de maisons en bois pulvérisées par le typhon, et deux autres dans une rivière rendue furieuse par les précipitations.
Des images de la chaîne ont montré des scènes de désolation sur cet îlot touristique de 8 300 habitants, où des quantités de boue, d'arbres arrachés et divers détritus se sont amoncelés près des habitations, dont les résidents prenaient le chemin des centres d'hébergement. De nombreuses zones de l'île restaient néanmoins inaccessibles aux secours, qui ont commencé leurs opérations là où ils le pouvaient. Une cinquantaine de policiers spécialisés ont été envoyés en renfort depuis Tokyo.
LA CENTRALE DE FUKUSHIMA ARROSÉE
A 220 km au nord-est de Tokyo, le gestionnaire de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a relâché des litres d'eau de pluie accumulée sur le site. Tokyo Electric Power (Tepco) a toutefois assuré que la radioactivité de ce liquide était inférieure à la limite légale.
La centrale de Fukushima a été violemment arrosée dès mardi, ce qui faisait craindre de nouveaux problèmes, notamment à cause de l'eau radioactive qui engorgeait déjà le site avant même le passage de Wipha. Tepco a pris quelques précautions, en renforçant les fixations d'équipements et la surveillance des zones qui pourraient être inondées. Le typhon a en outre perturbé les transports, notamment dans la mégapole de Tokyo, cœur de la troisième puissance économique mondiale. Près de 500 vols, une trentaine de trains à grande vitesse et une centaine d'autres liaisons ferroviaires ont été annulés. A l'est de Tokyo, une voie de chemin de fer s'est partiellement affaissée dans une gare de la ville de Narita.
Des écoles ont demandé aux élèves de rester chez eux, de même que plusieurs entreprises à leurs salariés. Des coupures de courant ont été déplorées par endroits à Tokyo et dans sa banlieue et des ordres d'évacuation donnés à des milliers de personnes de la préfecture de Chiba. Les météorologues ont mis en garde contre des inondations et glissements de terrain et ont appelé les citoyens à la prudence.
Séisme aux Philippines: le bilan dépasse 140 morts
(AFP)
LOON — Les secours s'efforçaient mercredi d'atteindre les communautés isolées sur deux grandes îles du centre des Philippines, hauts lieux touristiques, au lendemain d'un puissant séisme dont le bilan dépasse désormais 140 morts.Le tremblement de terre, survenu mardi matin sur l'île de Bohol, a causé la mort d'au moins 142 personnes, selon les autorités locales, un bilan qui pourrait s'alourdir au fur et à mesure que les secours atteignent les endroits les plus reculés.
Le responsable de la communication de la province, Augustus Escobia, a indiqué que le nombre de morts avait grimpé à 132 sur Bohol, où le séisme a provoqué glissements de terrains et effondrements de bâtiments.
Plusieurs églises parmi les plus anciennes de ce pays, autrefois colonie espagnole, ont été détruites.
Neuf personnes sont mortes sur l'île de Cebu, voisine de Bohol, et une autre sur Siquijor.
Les provinces de Cebu et de Bohol sont parmi les destinations touristiques les plus populaires des Philippines, en raison de leurs plages de sable blanc et de leurs eaux turquoises. Aucun touriste étranger ne fait partie des victimes.
"Nos efforts se concentrent aujourd'hui sur l'accès aux zones les plus isolées. Nous pensons qu'il y a sans doute des gens coincés là-bas et nous devons aller à leur recherche", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'agence nationale des catastrophes naturelles, Reynaldo Balido.
A Loon, une ville côtière de 40.000 personnes située à 20km de l'épicentre du séisme, les habitants erraient dans les rues à la recherche de proches dont ils sont sans nouvelle, et se lamentaient de l'absence des équipes de secours.
Serafin Megallen, un fermier, dit avoir fouillé à la main les décombres de sa maison de briques pour récupérer sa belle-mère et son cousin. "Ils étaient vivants mais ils sont morts trois heures plus tard. Nous n'avions aucun secours, juste les voisins pour nous aider", a-t-il raconté à l'AFP.
Un voisin avec une camionnette a emporté les corps vers le salon funéraire de la ville, mais le pont qui y menait était détruit. Le convoi a franchi la rivière en bateau. Les proches de M. Megallen n'ont pas pu être enterrés religieusement "car l'église est détruite", a-t-il ajouté.
Plus de 800 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre, dont deux mercredi dépassaient la magnitude 5,1. Le séisme de mardi matin avait une magnitude de 7,1 et son hypocentre était à une profondeur de seulement 20 km.
Les Philippines sont situées sur la ceinture de feu du Pacifique, qui aligne sur le pourtour de l'océan Pacifique plusieurs centaines de volcans, et sur laquelle se produisent fréquemment séismes et éruptions.
Un TGV percute un camion près du Mans
L'accident spectaculaire n'a pas fait de victimes, le chauffeur du poids lourd ayant pu en sortir à temps. On compte deux blessés.
Deux personnes ont été légèrement blessées mardi soir dans une collision entre un TGV et un camion sur un passage à niveau près de Sillé-le-Guillaume (Sarthe), occasionnant des perturbations du trafic ferroviaire, a-t-on appris auprès de la SNCF et de la préfecture.
«Vers 20h25, le TGV n°8665 Paris-Saint Brieuc transportant 175 passagers a percuté» un poids lourd au niveau de Sillé-le-Guillaume, au passage à niveau n°129, a affirmé la préfecture dans un communiqué. Selon la SNCF, le poids lourd, qui tractait une remorque d’engins agricoles, est resté bloqué pour une raison encore indéterminée sur le passage à niveau qui, selon elle, n’est pas réputé comme étant particulièrement dangereux. Le conducteur du camion a pu sortir à temps de son véhicule et n’a pas été blessé.
Les deux blessés légers, dont le conducteur du train, ont été touchés aux cervicales, selon les pompiers, et transportés à l’hôpital du Mans. Six autres passagers, bousculés dans le choc, ont été pris en charge mais ne sont pas considérés comme blessés, selon la même source. «TGV 8665 pas de morts et c’est vraiment ça le principal car nous avons vraiment eu très très grosse frayeur / vitre qui explose devant soi», a témoigné sur Twitter un passager du train.
Selon un photographe de l’AFP sur place, la motrice du TGV, toujours debout, était complètement déchiquetée sur sa partie droite, et une roue du poids lourd était visible au-dessous d’elle. Le TGV, à l’endroit du choc, roulait sur une voie classique et non sur une ligne à grande vitesse, a-t-on précisé à la SNCF. Vers minuit, les passagers ont été évacués à bord de six bus qui devaient les acheminer vers Saint-Brieuc, leur destination, a constaté l’AFP. Ils seront également indemnisés à hauteur de 200% du prix de leur billet, a également promis la SNCF.
La préfecture a indiqué pour sa part que la collision avait provoqué d’importants dégâts matériels sur la voie. L’accident a occasionné une interruption du trafic ferroviaire dans les deux sens entre Paris et Rennes. Le relevage de la rame accidentée devait s’effectuer dans la nuit de mardi à mecredi, a précisé la SNCF, en précisant qu’aucun autre train n’était bloqué sur les voies.
Mercredi matin, le trafic ferroviaire entre Paris et l’Ouest devrait également être perturbé. Des cars se substitueront à certains TER et des TGV seront déviés, impliquant des retards, prévoit la SNCF.
Inde : un Boeing 787 Dreamliner perd un bout de fuselage en vol
G.Z.
Un Boeing 787 de la compagnie aérienne Air India a perdu un bout de fuselage de 2,4 mètres sur 1,2 mètre lors d'une liaison entre New Delhi et Bangalore. | (Air India)
Tuiles en série... Après des problèmes de batterie, de balises de détresse, de toilettes, de radar météo, un nouvel incident sur un Boeing 787 Dreamliner. Cette fois-çi, un appareil de la compagnie aérienne Air India a perdu une plaque du fuselage, samedi, alors qu'il effectuait une liaison entre New Delhi et Bangalore.
Selon le journal Times of India, les pilotes du vol AI803, qui transportait 148 passagers, ne se sont aperçus de la perte de cette plaque d'environ 2,5 mètres sur 1,2 mètre sous l'appareil qu'après avoir atterri.
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Ce trou dans la carlingue a été remarqué par les équipes de piste lors de la préparation de l'appareil en vue du vol retour.
Pour les autorités, qui ont ouvert une enquête, ce panneau qui est riveté n'a pas pu tomber, sauf dans l'hypothèse d'une importante secousse ou d'un choc violent. Les pilotes ont indiqué qu'ils n'avaient pas fait d'atterrissage dur, ni constaté quoi que ce soit durant le vol malgré l'importance du trou et la perte d'aérodynamisme engendrée. Le panneau a été recherché sur le tarmac de l'aéroport, sur la piste, à New Delhi, mais il n'a pas été retrouvé ni signalé sur la route emprunté par l'appareil.
Rapidement un panneau de rechange, emprunté sur un autre B787, a été envoyé à Bangalore, ce qui a occasionné un retard d'une dizaine d'heures pour les 160 passagers du vol retour.
Si pour Boeing, cet incident «n'a pas mis en danger la vie des passagers», les incidents à répétition sur cet appareil posent question. «Il paraît évident que cet avion n'est pas fiable et que ses systèmes ne sont pas à maturité», a estimé John Leahy, directeur commercial d'Airbus, en marge de la cérémonie de livraison du millième A330 à la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific à la mi-juillet. «Ce qu'ils ont, c'est une architecture qui n'est pas à maturité et qui le deviendra progressivement. Cela va prendre beaucoup de temps, beaucoup d'argent, et beaucoup d'annulation de vols. Et peut-être de repenser quelques systèmes à bord», a-t-il ajouté. Déjà, tous les exemplaires livrés dans le monde avaient été cloués au sol entre janvier et avril pour de graves surchauffes de ses batteries lithium-ion.
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