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mardi 8 octobre 2013

08102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
 
 

Notre dessinateur du jour se penche aujourd'hui sur les conditions de travail dans les abattoirs allemands, et nous présente en exclusivité ses dessins dans un dictionnaire à paraître prochainement.

Le dessin de Gérard Mathieu dans Alternatives Economiques

La bonne nouvelle du mois vient d'Allemagne aujourd'hui : les salariés des abattoirs allemands vont désormais être payés plus. Sachant que le SMIC n'existe pas en Allemagne, c'est un soulagement pour des salariés qui travaillent dans des conditions pénibles. Gérard Mathieu croque un découpeur de carcasse peu zélé qui fait peur à une vache.


Une des illustrations du Dictionnaire de l'Economie

Dans quelques jours sera mis en  vente un dictionnaire de l'économie, en partenariat avec Alternatives Economiques. Gérard Mathieu l'a illustré, il nous livre ici quelques un de ces meilleurs dessins.


Une des illustrations du Dictionnaire de l'Economie
 

POLITIQUE
 
Asie-Pacifique: duel Etats-Unis-Chine pour la domination du commerce
 
De Karl MALAKUNAS (AFP)
Au premier plan à droite, le président chinois Xi Jinping, entouré d'autres dirigeants, au sommet de l'Apec, le 8 octobre 2013 à Nusa Dua en Indonésie (Pool/AFP, Dennis M. Sabangan)
 
Nusa Dua (Indonésie) — Les Etats-Unis poussaient les feux en vue de la conclusion rapide d'une vaste zone de libre-échange, mardi au sommet de l'Asie-Pacifique, trouvant cependant sur leur chemin une Chine enhardie par l'absence du président Barack Obama.
Le "forum de Coopération économique pour l'Asie-Pacifique" (Apec), dont le sommet annuel s'achève mardi sur l'île indonésienne de Bali, a pour ambition à terme de lever les obstacles au commerce pour l'ensemble des 21 Etats-membres, qui représentent plus de la moitié de la richesse mondiale.
Mais deux projets de libre-échange se font concurrence.
D'un côté, les Etats-Unis entendent faire signer d'ici à la fin de l'année le Partenariat trans-Pacifique (TPP). Ce projet regrouperait 12 pays de la zone, à l'exception notable de la Chine.
Pékin n'exclut pas totalement de rejoindre un jour le TPP mais lui préfère un projet concurrent exclusivement asiatique, réunissant 16 pays, sans les Etats-Unis. Cette initiative est défendue par l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et sera au coeur des discussions lors de son sommet qui s'ouvrira à Brunei mercredi, juste avant celui de l'Asie de l'Est dans le même sultanat.
"La Chine va s'engager dans l'édification d'un cadre de coopération régionale trans-Pacifique qui soit bénéfique à l'ensemble des parties", a souligné le président chinois Xi Jinping lundi au premier jour du sommet de l'Apec.
Cette remarque est une critique directe à l'encontre du TPP, selon les médias officiels chinois.
Le TPP est "largement considéré comme un nouvel effort des Etats-Unis en vue de dominer l'économie de l'Asie-Pacifique", écrit le China Daily.
Dans un discours lundi à l'Apec, en grande partie consacré au TPP, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a tenté de convaincre ses partenaires, tout en essayant de pallier l'absence de Barack Obama, retenu par la crise budgétaire chez lui. La venue du président avait été programmée dans le but qu'il pèse de tout son poids pour faire avancer le projet.
"Il nous faut des règles modernes dans un monde en changement, des règles qui puissent suivre la vitesse à laquelle vont les marchés aujourd'hui", a estimé M. Kerry, en référence aux "normes d'or" que le TPP voudrait imposer au commerce trans-Pacifique, notamment en matière de propriété intellectuelle.
M. Kerry devait rencontrer dans l'après-midi à Bali, en marge de l'Apec, les représentants des onze autres pays parties prenantes aux négociations sur le TPP.
Le partenariat, qui veut regrouper 40% du PIB mondial, doit réunir l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
Mais l'empressement américain a froissé l'Indonésie, pays hôte du sommet mais qui ne veut pas se joindre au TPP.
"Cela nous dérange en fait. L'une des raisons, et c'est la moindre des choses, est que nous ne souhaitons pas que cela fasse de l'ombre aux travaux de l'Apec", a expliqué à l'AFP un responsable gouvernemental indonésien sous couvert de l'anonymat.
De ce fait, la réunion du TPP devra avoir lieu après la conclusion de l'Apec, dans l'après-midi, et en dehors du centre de congrès où se tient le sommet.
Face à ces dissensions, des responsables ont émis le doute que le TPP puisse être approuvé avant la fin de l'année, comme le souhaite Washington.
"C'est un calendrier très serré", a ainsi lâché dimanche le Premier ministre malaisien Najib Razak. "Notre sentiment est que cela pourrait prendre plus longtemps", a-t-il prévenu.
Les efforts de Washington souffrent de l'absence de M. Obama. L'annulation de sa venue, à la dernière minute, a semé le doute sur son aptitude à réaliser sa promesse de faire de l'Asie le "pivot" de sa politique étrangère.
M. Kerry, qui tente de remplacer son président à Bali, a juré de ses grands Dieux que "rien ne pourra saper l'engagement du président Obama envers un rééquilibrage vers l'Asie".
Mais cela n'a pas empêché le président Xi de sauter sur la chaise vide laissée par M. Obama. M. Xi a largement volé la vedette lors du sommet de l'Apec, notamment avec un discours phare très remarqué lundi où il a loué les mérites de la grande "famille" de l'Asie-Pacifique, "unie et prospère".





Le Rwanda pressé d'aider à l'élimination des groupes armés
 
(AFP)
Kigali — Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a appelé lundi le Rwanda à participer, avec les autres pays de la région, à l'élimination des groupes armés opérant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
"Les groupes armés doivent être éliminés et tous les pays de la région doivent faire tout ce qu?ils peuvent pour s'en débarrasser", a déclaré Samantha Power, la représentante des Etats-Unis au Conseil de sécurité, à l'issue d'une rencontre avec le président rwandais Paul Kagame.
Mme Power fait partie d'une délégation du Conseil de sécurité qui s'est rendue en RDC, puis au Rwanda pour encourager les efforts de pacification dans l'est congolais.
Cette visite intervient quelques jours après la décision des Etats-Unis de suspendre leur aide financière et militaire au Rwanda.
Washington entendait ainsi sanctionner le recrutement d'enfants soldats par le M23 (Mouvement du 23 mars), une rébellion congolaise tutsi sévissant dans l'est de la RDC. L'ONU accuse avec insistance le Rwanda, au gouvernement dominé par les Tutsi, de soutenir le M23 pour combattre des rebelles hutu dans l'est de la RDC, et de chercher par ce biais à renforcer son influence dans cette zone riche en ressources minières. Kigali a toujours nié.
Après la rencontre entre la délégation des Nations unies et le président rwandais, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a assuré que "le Rwanda ne tolère pas que des enfants soient enrôlés dans un quelconque groupe armé".
Selon Mme Power, M. Kagame a répété son engagement pour les efforts de paix, réitérant son soutien à l'accord-cadre signé à Addis-Abeba en février par les pays de la région (dont le Rwanda), qui s'y engagent à ne soutenir aucun groupe armé dans l'est congolais, ainsi qu'aux négociations de Kampala (Ouganda) qui ont repris le 10 septembre entre Kinshasa et le M23 mais sont au point mort.
"Nous avons les engagements verbaux dont nous avons besoin", a dit Mme Power, prévenant néanmoins: "ce seront les peuples et les pays de la région qui détermineront s'il y a la paix ou non".
"C?est un très bon début mais nous avons déjà vu ce film une fois", a-t-elle ajouté.
Mme Power a expliqué que pour le moment, les forces congolaises et de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) étaient "en train de s?occuper du problème du M23, car le M23 a bombardé des civils".
Elle a précisé à l'attention du régime rwandais que les rebelles hutu ne seraient pas oubliés, car les militaires congolais et de la Monusco "ont très clairement fait comprendre qu?ils avaient également l?intention de s'occuper des FDLR" (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).
Les FDLR sont composées de Rwandais hutu réfugiés en RDC (alors le Zaïre) après le génocide rwandais de 1994 et qui veulent mettre à bas le régime tutsi au pouvoir à Kigali depuis lors. Nombre de ses membres sont accusés d'avoir pris une part active au génocide.





Les Vénézuéliens commémorent la dernière victoire électorale de Chavez
 
(AFP)
Caracas — Plusieurs milliers de Vénézuéliens ont défilé lundi dans les rues de Caracas pour commémorer, un an après, la dernière victoire électorale de l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013), mort en mars dernier.
"Qui ici veut défendre le projet d'Hugo Chavez pour la patrie ?", a demandé sous les vivats son successeur et dauphin Nicolas Maduro pendant une cérémonie au palais présidentiel de Miraflores, vers lequel ont convergé les marcheurs tout de rouge vêtus, la couleur des "chavistes".
"Chavez est resté dans l'Histoire comme le grand leader d'une nouvelle démocratie au Venezuela et en Amérique latine. Chavez a démocratisé la vie du Venezuela dans la politique, dans le social et dans l'économie", a encore assuré M. Maduro, élu d'une courte tête en avril au cours d'un scrutin contesté pour poursuivre la "révolution bolivarienne" prônée par son mentor.
Face à lui, des milliers de partisans scandaient des slogans et brandissaient des pancartes saluant la mémoire de l'ancien chef de file de la gauche latino-américaine. "Chavez invaincu !", pouvait-on notamment lire sur plusieurs d'entre elles.
Le 7 octobre 2012, Hugo Chavez avait remporté avec un écart de 11 points sa quatrième élection présidentielle -la plus disputée depuis la première remportée en 1998- face à l'actuel chef de l'opposition Henrique Capriles.
Cette victoire aurait dû lui permettre de rester au pouvoir au moins jusqu'en 2019, mais, deux mois plus tard, il avait été victime d'une récidive d'un cancer dans la zone pelvienne diagnostiqué en juin 2011.
Alors qu'il s'était auparavant déclaré guéri, Hugo Chavez avait alors dû subir une nouvelle opération à Cuba et n'avait pu se présenter à sa prestation de serment en janvier 2013. S'en était suivi un long silence jusqu'à son décès dans un hôpital militaire de Caracas le 5 mars à l'âge de 58 ans.
Depuis, le 5 de chaque mois, le gouvernement de M. Maduro organise des cérémonies de commémoration du décès de l'ex-président Chavez, avec de nombreux hommages diffusés par les médias publics et des cérémonies officielles dans l'ensemble du pays.
Confronté à une forte inflation, à des pénuries de produits de base, à une criminalité croissante et à une corruption structurelle, le président Maduro est actuellement la cible de nombreuses critiques de ses opposants mais aussi de certains de ses partisans moins de six mois après son entrée en fonctions.





Nouvelles menaces nord-coréennes contre les Etats-Unis

AFP
Un soldat nord-coréen photographie le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel (g) en visite à la zone démilitarisée intercoréenne, le 30 septembre 2013 à Panmunjom.
Un soldat nord-coréen photographie le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel (g) en visite à la zone démilitarisée intercoréenne, le 30 septembre 2013 à Panmunjom. (Photo Jacquelyn Martin. AFP)

De prochaines manœuvres dans la région entre Washington, Tokyo et Séoul relancent les tensions autour du régime de Pyongyang.

La Corée du Nord a mis en garde mardi les Etats-Unis contre «une catastrophe atroce» et placé ses troupes en alerte, avant des manœuvres conjointes prévues par Washington, le Japon et la Corée du Sud, impliquant un sous-marin nucléaire américain.
Le ton est monté d’un cran à Pyongyang depuis quelques jours, après l’annonce la semaine dernière par Séoul et son allié américain d’un plan prévoyant une «dissuasion adaptée» face à la menace nucléaire posée par le Nord. Des sources, russe et américaine, avaient avancé début septembre que Pyongyang était sur le point de redémarrer un réacteur nucléaire à Yongbyon, dans un «état épouvantable» selon les Russes.
Les manœuvres navales tripartites doivent démarrer ce mardi autour de la péninsule coréenne, si la menace d’un typhon est écartée. Les troupes comprennent notamment le sous-marin américain à propulsion nucléaire USS George Washington. Les troupes nord-coréennes «doivent se tenir prêtes à lancer une opération à n’importe quel moment», a indiqué à l’agence officielle nord-coréenne KCNA un porte-parole de l’armée du Nord.
La situation sur la péninsule «se tend à nouveau», a mis en garde Pyongyang, qui prévient Washington que plus ses soldats se rapprocheront du Nord, «plus leurs actions peuvent provoquer des désastres imprévisibles».
«Les Etats-Unis seront totalement responsables d’une catastrophe atroce que rencontreront ses forces d’agression impérialistes», a ajouté KCNA, utilisant le vocabulaire guerrier dont le Nord est familier. Les manœuvres qui doivent démarrer mardi sont «un exercice annuel de recherches et de sauvetage, de nature humanitaire», a indiqué un porte-parole des forces sud-coréennes et américaines. La semaine dernière, un haut responsable de la Défense américaine avait décrit ces manœuvres tripartites comme «de plus en plus habituelles».
Pour Kim Yong-hyun, professeur à la Dongguk University, la Corée du Nord, un des pays les plus fermés et les plus isolés au monde, tente d’inciter Washington à retourner à la table des négociations. «Avec ces déclarations aussi vindicatives, le Nord essaye d’attirer l’attention de Washington», selon le professeur, qui nuance les menaces de Pyongyang.
Yang Moo-jin, de l’université des études nord-coréennes à Séoul, note que «l’alerte d’urgence» émise par le Nord n’est pas aussi élevée que d’autres alertes lancées précédemment. «Le Nord tente simplement d’attirer l’attention de la planète sur le fait qu’il surveille de près ces manœuvres», dit-il. «Il veut aussi mettre en garde sa population contre des menaces sur sa sécurité, en provenance des Etats-Unis, de la Corée du Sud et Japon, et préparer le terrain pour pouvoir rejeter la responsabilité sur les trois (Japon, Corée du Sud, Etats-Unis) en cas de nouveau pic des tensions», ajoute-t-il.
La péninsule a connu cet hiver un nouvel épisode très tendu, après l’introduction de nouvelles sanctions internationales à la suite du troisième essai nucléaire réalisé par la Corée du Nord en février. Le climat s’était un peu réchauffé ces dernières semaines, mais depuis quelques jours Pyongyang a renoué avec de violentes diatribes.





Birmanie. 56 prisonniers politiques libérés

Les autorités birmanes ont libéré mardi 56 prisonniers politiques, à la suite d’une amnistie présidentielle, a-t-on appris auprès de sources gouvernementales et militantes.
Selon Bo Kyi, un ancien prisonnier désormais membre d’une organisation de défense des détenus politiques, les libérations ont notamment bénéficié à plusieurs militants séparatistes, membres de minorités ethniques.
Un responsable du ministère de l’Intérieur a confirmé, sous couvert d’anonymat, que des prisonniers avaient été libérés d’une dizaine de centres de détention à travers le pays.
L’ancien général Thein Sein, qui a succédé comme président à la junte militaire en 2011, a effectué cet été un déplacement historique en Europe, au cours duquel il a notamment promis lors d’une visite au Royaume-Uni de libérer d’ici la fin de l’année l’ensemble des prisonniers politiques détenus en Birmanie.
 
 
 
 
 

Pour Valls, "combattre l'insécurité n'est pas se droitiser"

LE MONDE

Si le ministre de l'intérieur ne peut, es qualité, laisser dire qu'il entame une "tournée anti-FN", c'est bien à la reconquête d'un électorat installé dans l'abstention et le vote d'extrême droite que s'attelle Manuel Valls. Sa venue symbolique à Forbach (Moselle), mardi 8 octobre, pour y défendre la politique de sécurité du gouvernement, ne peut guère laisser de place au doute.
Manuel Valls, ministre de l'intérieur, lors d'une conférence de presse, le 25 septembre, à Paris.Tête de liste aux municipales dans cette ville, le vice-président du Front national, Florian Philippot, s'est d'ailleurs employé à le dissiper en dénonçant par avance un "déplacement électoraliste" effectué "aux frais du contribuable", et en promettant qu'il serait lui-même également présent à Forbach, mardi, pour "présenter ses solutions contre l'insécurité".
Sur le fond, M. Valls ne récuse nullement cet affrontement. Conforté dans les sondages (71 % d'opinions favorables selon une enquête BVA publiée dimanche dans Le Parisien) ainsi que par le silence approbateur de François Hollande au terme d'une séquence marquée par ses propos pour le moins musclés sur les Roms, le ministre entend pousser son avantage en allant défier le FN sur ses terres.
Dans le train qui le conduit vers l'Est, lundi, il se montre soucieux d'apaiser la violente polémique que ses mots ont engagé jusqu'au sein du gouvernement, ou tout du moins de ne pas en rajouter. "J'entends les arguments", "j'accepte le débat", dit-il à plusieurs reprises lorsque l'on évoque les voix qui se sont élevées pour dénoncer son positionnement et son registre. "Combattre l'insécurité, la délinquance, n'est pas se droitiser", précise-t-il toutefois.
"Cela fait trente ans que les formations républicaines cherchent la réponse", souligne-t-il en retraçant les grandes étapes de l'implantation du FN depuis l'élection municipale partielle de Dreux (Eure-et-Loir), en 1983. "Les politiques, les intellectuels, les sociologues cherchent une parade", insiste-t-il pour preuve de l'ampleur de la tâche. En trente ans, la menace est devenue protéiforme. "Le FN se nourrit d'un sentiment d'impuissance sur les questions d'emploi, de construction européenne, de fiscalité, etc.", note le ministre en évoquant une "crise économique", une "crise de confiance" et une "crise d'identité".
Conclusion : "La réponse ne peut être sur un seul sujet. Il faut de la crédibilité pour rétablir la confiance. C'est un problème de projet national." Dans cette bataille, "même les mots sont compliqués", ajoute-t-il. Le "populisme" en particulier, ce mot "dans lequel il y a 'peuple'", et qui désigne un phénomène auquel "il est très difficile de répondre"...
 
"IL FAUT PARLER DES PROBLÈMES"
 
Dans l'historique qu'il retrace, M. Valls souligne que le FN ne s'est trouvé en difficulté qu'à deux reprises : lors de sa scission, à la fin des années 1990, et en 2007, lorsque le candidat Sarkozy était parvenu à siphonner son réservoir de voix.
De cette dernière expérience, on comprend que le ministre socialiste a retenu la manière. "Il faut parler des problèmes, ne pas les nier. Si on n'assume pas le débat, le sentiment d'abandon sera pire", affirme M. Valls. Là est sa marque, à gauche. Cela posé, il se garde sur sa droite, en dénonçant à la fois "le sentiment de trahison" qu'aurait laissé l'ancien président, ainsi que sa propension à chercher des "solutions idéologiques" comme la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
La nation est pourtant un autre de ces mots que M. Valls voudrait remettre au goût du jour, au sein de son camp, pour "ne pas les laisser aux adversaires". "Historiquement, c'est la gauche qui a inventé la nation, en 1789, rappelle-t-il. Mais au cours des trente dernières années, plus personne n'a voulu assumer ce mot, alors qu'il est fondamental pour comprendre ce pays. Comme si les idées d'un Cohn-Bendit ou d'autres, qui exécraient la nation, s'étaient imposées..."
A Forbach, M. Valls devait se rendre au commissariat et à la gendarmerie, pour y parler notamment de "zones de sécurité prioritaires". Seul écart par rapport à son champ de compétences : la signature, dans un centre social, d'un protocole de lutte contre l'absentéisme scolaire. "Croire que tout seul, dans un gouvernement, on fait reculer le FN serait très prétentieux et faux", dit M. Valls, qui n'est, on l'avait presque oublié, "que" ministre de l'intérieur. Et nullement en charge d'un "projet national".




 

Retraites: l’allongement de la durée de cotisation au coeur du débat

AFP
La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine à l'Assemblée nationale, le 7 octobre 2013

Les députés ont entamé lundi l’examen de la première réforme des retraites de la gauche par des passes d’armes sur la portée du texte avant de s’attaquer mardi à l’allongement de la durée de cotisation, point central de la réforme vivement critiqué par la droite et le Front de gauche.
Après une discussion générale parfois vive, les députés ont commencé à étudier dans la nuit le premier des 34 articles du «projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites». Cet article stipule que «la Nation réaffirme solennellement le choix de la retraite par répartition au coeur du pacte social qui unit les générations».
A la reprise des débats mardi après-midi après les questions au gouvernement, ils s’attaqueront, après l’article un, au point le plus polémique, l’article 2 qui prévoit un allongement progressif (d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020) de la durée de cotisation jusqu’à 43 ans en 2035.
L’allongement de la durée de cotisation pour toucher une retraite complète - salariés du privé et fonctionnaires - est couplé avec une hausse des cotisations vieillesse patronales et salariales afin de résorber en 2020 le déficit du régime général (salariés du privé), évalué à 7,6 milliards d’euros à cette date.
Lors de la discussion générale, l’UMP, par la voix de Bernard Accoyer qui a parlé d’une «anti-réforme» ou de Xavier Bertrand qui l’a résumée à «un bricolage fiscal» s’est livrée à une attaque en règle du texte, mettant en avant leur «contre-projet» qui consiste à reculer l’âge légal de 62 à 65 ans et à faire converger public et privé.
Les élus du Front de gauche, qui ont multiplié les amendements identiques qu’ils défendent à tour de rôle pour prolonger les discussions, se sont eux focalisés sur l’allongement de la durée de cotisation.
«Au bout du compte, le financement de cette réforme incombera essentiellement aux salariés. Le Medef en a rêvé et le gouvernement socialiste le fait», a déploré la député communiste Jacqueline Fraysse.
«Cet allongement est injuste socialement et inefficace économiquement», a renchéri l’écologiste Véronique Massonneau, tout comme un membre isolé de l’aile gauche du PS Jérôme Guedj, qui s’est dit en «désaccord» sur ce point avec le gouvernement.
La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a elle expliqué que le gouvernement avait voulu s’inscrire «dans un horizon long, pour rompre avec les tentatives de colmatage et de rafistolage passées».
Selon elle, «il est indispensable d’offrir davantage de visibilité, de stabilité» aux jeunes actifs, qui vont cotiser plus longtemps, tout en respectant les «projets de ceux qui s’apprêtent à partir en retraite», épargnés par la réforme.
La principale nouveauté de la réforme est la création d’un «compte personnel de prévention de la pénibilité», «un beau geste de solidarité», a fait valoir de son côté le rapporteur socialiste Michel Issindou, pour qui «jamais les réformes antérieures n'(avaient) accordé autant d’importance à la réparation des injustices».
Risque de banalisation

Tout salarié ayant été exposé à des facteurs de pénibilité peut accumuler des points, à convertir en formation, temps partiel ou départ anticipé à la retraite.
Pour le porte-parole de l’UMP sur ce dossier, Arnaud Robinet, ce compte pénibilité va être une «usine à gaz».
En réponse au socialiste Guillaume Bachelay qui mettait en avant le décalage entre l’espérance de vie d’un ouvrier et d’un cadre pour justifier la création de ce compte pénibilité, l’UMP Hervé Mariton a suggéré à Marisol Touraine de prendre alors en compte l’espérance de vie plus longue... des femmes.
Plus de 3.000 amendements (seulement 800 si on enlève ceux identiques) ont été déposés, ce qui augure d’une longue semaine de discussions.
Dans un contexte budgétaire serré, l’un des rares points qui devrait évoluer porte sur une validation des trimestres de stage.
Le gouvernement va soutenir à ce titre un amendement du député socialiste Christian Paul. Le futur dispositif «prévoit le rachat de période de stage à tarif bonifié à concurrence de 2 trimestres maximum au sein des quatre trimestres de période d’études», a précisé un conseiller de Jean-Marc Ayrault.
Pour en bénéficier, il faudra «une convention de stage, l’intégration dans un cursus pédagogique ou encore le versement d’une gratification par l’employeur», obligatoire à partir de deux mois de stage, a-t-il ajouté.
La discussion en première lecture s’achèvera le 15 octobre par le vote de l’ensemble du texte, qui ira au Sénat le 28 octobre. Le gouvernement espère une adoption définitive par le Parlement avant Noël.





 

Commission Cahuzac : l’UMP rejette « en bloc » le rapport final


 

Selon les membres UMP de la commission Cahuzac, le rapporteur Alain Claeys a fait « délibérément fausse route » en jugeant que « la justice n’a été ni retardée, ni entravée » dans cette affaire.



 

Le rapport sur l’affaire Cahuzac doit être adopté ce mardi par la commission chargée d’enquêter sur l’attitude du gouvernement après la révélation par Mediapart - AFPLes membres UMP de la commission parlementaire sur l'affaire Cahuzac ont annoncé mardi qu'ils rejetaient « en bloc » les conclusions du rapporteur socialiste de la commission, Alain Claeys. Dans un communiqué, ils expliquent qu’en axant son rapport, qui doit être adopté ce mardi par la commission, sur le fait que « la justice n'a été ni retardée, ni entravée » dans cette affaire, « le rapporteur fait délibérément fausse route afin d'éviter la mise en cause du pouvoir en place ».
Une décision attendue tant la bataille politique est âpre depuis la création de la commission. Ainsi, en juillet dernier, lorsque la commission avait décidé de ne pas auditionner Jean-Marc Ayrault, les députés UMP avaient aussitôt suspendu leur participation aux travaux en dénonçant un « déni de démocratie »
Dans son rapport, Alain Claeys affirme qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnement majeur de l’Etat. Il conclut que « dans les semaines qui ont suivi les révélations de Médiapart (du 4 décembre 2012), l’appareil d’Etat a réagi dans le respect de la légalité ». « A compter de l’ouverture de l’enquête préliminaire (le 8 janvier) la justice n’a été ni entravée, ni retardée », est-il écrit.
Selon l’UMP, « les questions qui dérangent ont été évacuées du rapport et restent sans réponse »: « Pourquoi, alors qu’il est informé, le Président de la République n’a pas saisi la justice en décembre 2012 ? » « Pourquoi avoir déclenché une enquête administrative en janvier alors qu’une enquête judiciaire était en cours ? Pourquoi avoir limité cette enquête administrative à la Suisse et avoir oublié Singapour (où Jérome Cahuzac a transféré ensuite ses fonds) alors que Mediapart mentionnait ce paradis fiscal dès le 4 décembre? », demandent-ils encore.

Aucune preuve

Sur ces accusations, le rapport estime que si l’exécutif a pu disposer en décembre de faisceaux d’informations par le biais de proches de Mediapart, il ne disposait alors d’aucune preuve face à un ministre qui réfutait alors catégoriquement ces accusations. Ce n’est qu’à la suite d’une lettre du directeur de Mediapart Edwy Plenel, au procureur de la République de Paris, qu’une enquête préliminaire sera diligentée par le parquet et que la voix de Jérôme Cahuzac sera authentifiée avec une quasi certitude dans un enregistrement gardé par son rival politique local Michel Gonelle.
Le rapport reconnaît aussi l’existence d’un débat au sein de la commission sur l’opportunité d’une demande d’entraide administrative à la Suisse et juge que l’administration fiscale aurait pu faire une demande d’entraide à Singapour parallèlement à celle faite à la Suisse.
La commission était chargée d’enquêter sur l’attitude du gouvernement après la révélation par Mediapart, le 4 décembre 2012, de l’existence d’un compte bancaire caché à l’étranger appartenant à Jérôme Cahuzac. Ce dernier a démissionné le 19 mars lors de l’ouverture d’une information judiciaire, avant d’avouer le 2 avril détenir un compte non déclaré.
Jérôme Cahuzac a été depuis mis en examen pour « fraude fiscale », « blanchiment » et « déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine par un membre du gouvernement ».
Le scandale a également poussé le président François Hollande à annoncer une série de mesures pour moraliser la vie politique qui ont été définitivement votées par le Parlement.






 

ECONOMIE

Cette nuit en Asie : la “Place des Vosges” bientôt rayée des cartes de Chine ?

Par Gabriel Gresillon et Yann Rousseau

La Place des Vosges à Paris - DRLa province du Henan, dans le centre de la Chine, en a manifestement assez des noms de rues ou de places évoquant le vaste monde. Les autorités locales ont donc décidé de sévir, en passant un règlement qui prévoit, à compter du 15 octobre, d’interdire de nommer ces lieux en faisant référence à l’étranger. Ainsi, les places ou rues baptisées « Manhattan » ou « Californie », mais encore « Venise », « Place des Vosges », « Central Park » seront supprimées. Il faudra les rebaptiser. Les lieux à consonances occidentales sont légion dans les grandes villes chinoises, témoignant de la fascination que continuent d’exercer, auprès du grand public, les symboles de la culture occidentale. La décision des autorités du Henan n’est accompagnée d’aucune explication. Elle est peut-être motivée, en partie, par la volonté de limiter la marge de manœuvre des promoteurs immobiliers, qui n’hésitent pas à appeler « Venise » un complexe résidentiel sans grand rapport avec la célèbre cité italienne. Mais elle semble également révélatrice de l’ambiguïté de la relation qu’entretient la Chine avec le reste du monde, oscillant entre fierté et complexe d’infériorité. Prônant l’ouverture, Pékin accentue au même moment sa vigilance vis-à-vis de l’étranger, dont il redoute en particulier l’influence sur les esprits. Une circulaire diffusée à tous les niveaux du Parti Communiste, au printemps dernier, a explicitement mis en garde contre cette infiltration pernicieuse des mentalités, présentée comme une menace pour la légitimité du pouvoir et donc pour sa pérennité.

Privé de télésièges, Pyongyang dénonce une atteinte aux droits de l’homme

Le leader nord-coréen Kim Jong-un aurait découvert les plaisirs de la glisse en Suisse, à la fin des années 90, lorsqu’il étudiait sous une fausse identité dans un collège privé de Berne. Après son accession au pouvoir à Pyongyang en 2011, il a exigé la construction rapide d’une véritable station de ski sur l’une des montagnes vierges situées à l’est de la capitale. Et le nouveau village de “Masik Pass” doit être inauguré jeudi prochain, bien avant l’arrivée des premières neiges, à l’occasion de la célébration du 68ème anniversaire du Parti des travailleurs coréens. Mais les travaux, présentés cette semaine dans les médias de Pyongyang, sont très en retard et les rares pistes de la station n’ont toujours pas de télésièges. Le gouvernement suisse avait, en effet, refusé, au cours de l’été, de donner son feu vert à un projet d’exportation de matériel de télésièges et de télécabines envisagé par des entreprises helvètes. Egalement approchés, plusieurs autres groupes occidentaux, notamment français, avaient refusé, eux aussi, de livrer leur matériel pour ne pas risquer de se retrouver dans l’illégalité en violant les sanctions commerciales décrétées par les Nations Unies contre le régime autoritaire de Pyongyang. Récemment, les médias nord-coréens ont associé ces refus à une “atteinte contre les droits de l’homme”. Selon l’agence AP, qui dispose d’un bureau dans la capitale nord-coréenne, Kim Jong-un se serait personnellement offusqué de cet embargo. “Nous pouvons fabriquer des armes atomiques et des fusées. Nous pourrons construire un télésiège”, aurait lancé le dirigeant.

Le secteur tertiaire chinois s’essouffle

La croissance du secteur tertiaire a ralenti en septembre en Chine, d’après l’indice des directeurs d’achat publié par Markit Economics et HSBC. Le chiffre, qui s’était établi à 52,8 points en août, est désormais à 52,4. Cela signifie que les services sont encore en expansion (puisque la barre des 50 traduit une stagnation) mais que celle-ci décélère. Dans le détail, il semble que ce soient surtout les nouvelles commandes qui ralentissent. Cette statistique contraste avec celle présentée par les autorités chinoises la semaine dernière, qui montrait, au contraire, une accélération de la reprise dans le secteur tertiaire. L’enquête officielle étant plus centrée sur les grands groupes, il apparaît qu’une fois de plus, la situation est plus complexe pour les PME, qui bénéficient moins de l’effet d’entraînement consécutif aux mesures de relance ciblées du gouvernement. Le chiffre de ce matin témoigne dont de la fragilité de la reprise en cours en Chine, et risque de ne pas rassurer Pékin. Le secteur tertiaire est en effet le premier pourvoyeur d’emplois en Chine. Et il représentait près de 45% de l’économie en 2012.

Brutal rétrécissement de l’excédent courant du Japon

Après des décennies de grande stabilité, la balance japonaise des paiements courants, qui tient compte des échanges de marchandises, de services mais aussi des mouvements financiers entre une nation et les autres pays, se retrouve de plus en plus malmenée par la chute de la valeur du yen et la cherté des importations d’énergie du pays. Le gouvernement nippon vient ainsi de révéler que l’excédent courant de l’archipel avait enregistré au mois d’août un recul, en glissement annuel, de 64%. Sur le mois, cet excédent n’aura atteint que 161,5 milliards de yens (1,22 milliard d’euros). Il était encore de 577,3 milliards en juillet. Pour expliquer ce rétrécissement qui n’avait pas été anticipé par les analystes, les économistes pointent l’envolée du déficit commercial, lié aux achats à l’étranger de cargaisons de gaz naturel, de pétrole ou de charbon pour alimenter les centrales électriques du pays, mais aussi le recul de 10% de l’excédent du compte des revenus, qui reflète un ralentissement des rendements des investissements japonais à l’étranger.





Airbus brise le quasi-monopole de Boeing au Japon

Par Les Echos

L’avionneur va livrer au moins 31 A350 à JAL, la plus grande compagnie japonaise, pour près de 10 milliards de dollars. Le groupe européen se place en favori pour emporter le prochain grand contrat d’All Nippon Airways.


Airbus brise le quasi-monopole de Boeing au Japon
 

En 1984, Fabrice Brégier, alors tout jeune ingénieur du corps des Mines, était nommé pour son premier poste opérationnel dans une filiale de Pechiney au Japon, avec pour mission de vendre des produits en aluminium aux entreprises nippones. Au contact des clients locaux, il affirme avoir appris la patience et compris le poids des traditions. Près de trente ans plus tard, le PDG d’Airbus est convaincu que ces leçons du passé ont aidé l’avionneur à entériner, hier, un contrat historique avec Japan Airlines (JAL), qui va bouleverser dans les prochaines années le marché japonais de l’aérien et sonne déjà comme un cinglant revers pour Boeing et son 777X toujours en développement.
Au terme de plus d’une année de négociations épiques, le groupe européen a annoncé, hier, que JAL avait passé une commande record de 31 A350 et avait porté une option sur 25 appareils supplémentaires de cette gamme. Au prix catalogue, les achats fermes qui comprennent 18 A350-900 et 13 A350-1000 équivalent à un contrat de 9,5 milliards de dollars. Si les options sont levées, comme cela est très probable, le montant total de l’opération atteindrait 16,5 milliards de dollars. «  C’est la première fois que JAL nous passe une commande et c’est la plus grosse commande d’A350 enregistrée cette année », s’est félicité Fabrice Brégier, devant la presse, avant de saluer « une percée » qui prouve la pertinence du virage ­stratégique entamé en 2010 par ses équipes dans l’Archipel.

Une relation réinventée

Il y a cinq ans, Boeing détenait encore près de 95 % du marché japonais. Les deux grandes com­pagnies du pays JAL et ANA (All Nippon Airways) semblaient même ignorer l’existence du ­fabricant européen. Aiguillées par les liens politiques privilégiés unissant Tokyo et Washington depuis des décennies ainsi que par la force des coopérations industrielles nouées entre l’avionneur et les entreprises nippones, elles commandaient quasiment automatiquement leurs avions au géant américain. Pour se réinventer, les cadres d’Airbus, dont la direction locale a été confiée, il y a trois ans, au Français Stéphane Ginoux venu d’Eurocopter, ont tu leurs aigreurs passées et se sont efforcés de recréer sur le temps long du lien et de la confiance avec tous les clients potentiels. De multiples partenariats ont été noués. Les compagnies low cost ont été les ­premières à être séduites par cette nouvelle approche. Et 61 Airbus – essentiellement de la gamme A320 –, aux couleurs de Skymark, Pecah ou encore Jet­star Japan, volent aujourd’hui dans le ciel japonais.

Des avions plus petits et plus économes

Avec la commande de JAL, c’est le marché beaucoup plus profitable des long-courriers qui s’ouvre à Airbus. Confrontés à un recul de leur population domestique qui implique une inéluctable baisse de leur trafic, JAL et ANA sont tentés de réduire la taille de leurs appareils et d’opter pour des machines moins gourmandes en carburant. Japan Airlines a déjà arrêté l’exploitation de tous ses grands Boeing 747 et va remplacer entre 2019 et 2024 ses « vieux » 777 par des A350, qui s’imposeront alors comme les plus gros avions de sa flotte. ANA, qui doit aussi commander 25 long-courriers au printemps en remplacement de ses 777, pourrait être tenté de suivre la même stratégie. «  Si ANA commande des Boeing, il devra expliquer pourquoi », notait, hier, Will Horton, un expert de CAPA (Centre for Asia Pacific Aviation). En septembre, Shinichiro Ito, le PDG d’ANA, avait d’ailleurs assuré qu’il étudiait équitablement les offres de Boeing et d’Airbus et avait précisé que «  les risques de retard » de certains programmes de développement seraient pris en compte dans son processus de décision. Une remarque qui, pour les analystes, ressemblait à une nouvelle mise en garde à Boeing, qui peine à tenir ses délais sur son programme 777X, le grand concurrent de l’A350, et avait embarrassé plusieurs clients en repoussant à maintes reprises le lancement de son 787. «  La concurrence pour le prochain contrat dans le pays va être brutale car Boeing et les Américains ne vont pas digérer l’annonce de JAL et vont jeter toutes leurs forces dans les prochaines négociations », prévient un expert.




 

Jeunes entreprises innovantes : Bercy rénove et élargit le régime


 

Les exonérations de charges sociales patronales seront totales pendant toute la durée du régime pour les personnels de R & D.


Jeunes entreprises innovantes : Bercy rénove et élargit le régime

Cela fait plus d'un an que le président de la République l'a annoncé : le régime des jeunes entreprises innovantes (JEI) va retrouver les avantages sociaux et fiscaux qui étaient les siens avant 2011. C'est désormais en bonne voie. Ce retour aux sources est inscrit dans le projet de budget 2014. Et Pierre Moscovici en a vanté les avantages, hier, lors d'un déplacement à Angers.
Le dispositif JEI a connu un réel succès, notamment auprès des entreprises de programmation informatique, de biotechnologies et plus généralement de toutes celles qui font de la recherche scientifique. Il faut dire que le régime est très attractif. Les sociétés bénéficiaires ont droit à une exonération totale d'impôt sur les bénéfices la première année d'exercice et à hauteur de 50 % pour l'exercice suivant. Elles sont également exonérées de la contribution économique territoriale (CET) et de la taxe foncière sur les propriétés bâties pendant sept ans. Et l'imposition sur les plus-values de cession de parts ou d'actions est exonérée sous certaines conditions.

Un coût modéré

Mais l'avantage le plus intéressant concerne les exonérations de charges sociales patronales pour les personnels qui participent aux activités de R & D. Alors que ces exonérations étaient dégressives depuis 2011 (taux plein jusqu'à la fin de la troisième année, puis 80 % la quatrième année, 70 % la cinquième, 60 % la sixième et 50 % la dernière année), le gouvernement a décidé de rétablir l'exonération à 100 % pendant toute la durée du régime, soit huit ans maximum pour les PME innovantes. Autre nouveauté : Bercy a décidé d'élargir aux personnels en charge de l'innovation (salariés chargés des prototypes et des tests préconcurrentiels, par exemple) le bénéfice des exonérations de charges patronales. Dans la même logique que le crédit d'impôt innovation, lui aussi bientôt sur les rails, qui élargit aux dépenses d'innovation les avantages jusque-là réservés au seul crédit d'impôt recherche.
Selon les estimations de Bercy, ce nouveau régime JEI devrait représenter un coût modéré pour les finances publiques, avec une montée en charge progressive : 58 millions d'euros en 2014, 72 millions en 2015 et 88 millions en 2016.

Les craintes de certains patrons

Les chefs d'entreprise concernés, dont le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a rencontré un échantillon hier à Angers, se sont félicités de ces avancées, mais certains craignent que l'élargissement à l'innovation soit mal défini et donne lieu à des interprétations divergentes entre les dirigeants d'entreprise et l'administration fiscale, épaulée dans ce travail par le ministère de la Recherche, comme pour le crédit d'impôt recherche.
Pour répondre aux difficultés de financement que rencontrent certaines start-up, Pierre Moscovici a également redit hier, après le chef de l'Etat la semaine dernière, que le gouvernement présenterait dans le collectif budgétaire un dispositif offrant aux grands groupes qui investissent dans les PME des règles d'amortissement incitatives.





Alcatel-Lucent, l'impôt sur les sociétés, Fukushima... la revue de presse de l'industrie

Par            
D'après Le Figaro et Les Echos, Alcatel-Lucent prévoit de supprimer 15 000 postes dans le monde, 900 en France, dans le cadre de son plan stratégique qui doit lui permettre d'économiser un milliard d'euros d'ici 2015. Les deux quotidiens reviennent également sur le relèvement de l'impôts sur les sociétés prévu pour compenser l'abandon du projet de taxe EBE. De son côté, La Croix consacre un reportage à la ville fantôme d'Iitate au Japon, non loin de Fukushima.
 
Alcatel-Lucent taille dans ses effectifs
Alors que les conséquences sociales du plan Shift d'Alcatel-Lucent seront présentés ce mardi 8 octobre 2013 à l'occasion d'un CE européen groupe en matinée et une réunion pour la France dans l’après-midi, Le Figaro et Les Echos donnent ce matin un avant-goût de ce qui attend les salariés du groupe.
 
D'après les deux quotidiens, Alcatel-Lucent prévoit de supprimer 15 000 postes - soit 15 % des effectifs de 68 000 personnes - dans le cadre de son plan stratégique qui doit lui permettre d'économiser un milliard d'euros d'ici 2015. Avec 5 000 créations de postes, les suppressions nettes s'élèvent à 10 000.
En France, 900 suppressions de postes, soit 10% des effectifs, sont prévues. Les sites de Toulouse et de Rennes devraient être fermés. Les suppressions de postes seront engagés entre début 2014 et fin 2015.

L'impôt sur les sociétés au plus haut
A la une des Echos de ce mardi 8 octobre : "l'impôt sur les sociétés porté à un niveau record".
"La surtaxe d'IS devrait être relevée à 11 % pour compenser le retrait de la taxe sur l'EBE", explique le quotidien économique, qui précise que "Bercy assure qu'il s'agit d'un dispositif transitoire, en attendant une réforme globale."
"Conséquence, le taux d'IS (33,33 % du bénéfice), le plus élevé d'Europe, va encore augmenter", souligne de son côté Le Figaro.


 
Reportage dans la zone sinitrée de Fukushima
La Croix consacre un reportage à la ville fantôme d'Iitate au Japon, non loin de la centrale accidentée de Fukushima. Il s'agit de "l'une des zones les plus touchées par le nuage radioactif qui s'était échappé de la centrale", explique le quotidien.






La Banque de France abaisse sa prévision de croissance au 3e trimestre

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le 9 septembre, la Banque de France estimait que le PIB allait progresser de 0,2 % pour sa deuxième estimation, la réévaluant à 0,1 % dans sa troisième et dernière estimation pour cette période. | AFP/JACQUES DEMARTHON


Le 9 septembre, la Banque de France estimait que le PIB allait progresser de 0,2 % pour sa deuxième estimation, la réévaluant à 0,1 % dans sa troisième et dernière estimation pour cette période.La Banque de France revoit à la baisse sa prévision de croissance au 3e trimestre, réévaluant à 0,1 % la progression du produit intérieur brut (PIB) de la France, dans sa troisième et dernière estimation pour cette période. Le 9 septembre, la Banque de France avait estimé que le PIB allait progresser de 0,2 % pour sa deuxième estimation, fondée comme toutes les autres sur son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services.
Cette hausse interviendrait après une croissance de 0,5 % au deuxième trimestre mesurée par l'Insee, qui attend pour sa part dans ses dernières prévisions une stagnation pour le troisième trimestre. L'institut publiera les chiffres de la croissance du troisième trimestre le 14 novembre.
L'enquête de septembre de la Banque de France fait apparaître une stabilité de l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie par rapport au mois d'août, à 97, de même que dans les services, à 93, les deux se situant en dessous de leur moyenne de long terme (100).
 
 
 
 
 
La France peut espérer une hausse annuelle de 4% des exportations
 
(AFP)
Paris — La France peut espérer à moyen terme une hausse moyenne de 4 à 5% par an de ses exportations de marchandises, grâce en particulier à son industrie des transports, selon une étude internationale publiée mardi par la banque HSBC.
Les exportations françaises afficheraient toutefois une croissance deux fois plus lente que celle prévue pour le commerce international de marchandises dans la même étude, soit 8% par an en moyenne d'ici 2030.
HSBC a précisé dans un communiqué que pour l'heure les attentes des entreprises françaises en termes de commerce restaient pessimistes, mais a prévu une amélioration des affaires à partir de 2015, conduisant alors à ces taux de progression d'entre 4 et 5% par an des exportations jusqu'en 2030.
Selon la banque, "si des progrès sont faits (en matière de réformes structurelles), cela pourrait fortement accélérer le rythme de la croissance économique française", selon elle affectée en particulier par un coût élevé du travail.
HSBC prévoit que les "industries d'aéronautique et de défense françaises vont bénéficier d'une forte demande, car elles conservent un avantage compétitif résultant d'une innovation constante et de l'accès à une main d'oeuvre très qualifiée et productive". Autres points forts des exportations françaises selon cette étude: l'industrie des transports dans son ensemble et le secteur agro-alimentaire.
La banque prévoit que d'ici 2030 l'Allemagne reste le premier pays client de la France, tandis que le Royaume-Uni comme les Etats-Unis devraient demeurer dans le peloton de tête, tout comme la Chine, qui pourrait devenir la deuxième destination mondiale pour les marchandises françaises, et la Turquie, en forte progression.
L'Allemagne va elle au contraire s'affranchir un peu de la France, qui est à l'heure actuelle son premier débouché, mais qui sera supplantée par la Chine d'ici 2030, selon HSBC.






JUSTICE ?

Liberté de conscience et mariage gay : les maires fixés ce mardi


Le Conseil constitutionnel, saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité, se penche mardi sur la "liberté de conscience" des maires qui ne souhaitent pas célébrer de mariage homosexuel. Les sages devront dire si l'absence de disposition garantissant la conscience des maires opposés au mariage pour tous est conforme, ou non, à la Constitution. 

Les maires opposés au mariage homosexuel peuvent-ils évoquer leur liberté de conscience pour refuser de célébrer une union? A la fin de l'été, sept maires et le Collectif des maires pour l'enfance déposaient une "requête en annulation pour excès de pouvoir" au Conseil d'Etat, pour réclamer le droit de refuser de célébrer un mariage dans leur commune.
Cela faisait suite à de nombreus refus de maires de procéder à des mariages homosexuels, et notamment celui de Marie-Claude Bompard, la maire de Bollène, de marier deux femmes "au nom de sa conscience". Les deux jeunes femmes avaient porté plainte pour discrimination et s'étaient finalement dit "oui" devant l'une de ses adjointes, qui avait accepté de célébrer l'union.
 

Question prioritaire de constitutionnalité

Le refus de Marie-Claude Bompard avait entraîné un débat dans la sphère publique, dont s'était finalement saisi le Conseil constitutionnel. Les sages se penchent sur la question se mardi.
Saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), le Conseil constitutionnel devra notamment dire si l'absence, dans la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, de disposition garantissant la liberté de conscience des officiers d'état civil opposés au mariage homosexuel est conforme, ou non, à la Constitution.

20.150 maires et adjoints récalcitrants

"La question est de savoir si la loi Taubira sur le mariage pour tous n'enfreint pas l'une des libertés fondamentales, à savoir la liberté de conscience, et si elle n'est pas contraire aux droits de l'Homme, qui garantissent que nul ne peut être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses  si elles ne troublent pas l'ordre public", dénonce  Franck Meyer, maire UDI de Sotteville-sous-le-Val et porte-parole du Collectif des maires pour l'enfance.
Il affirme ainsi que le Collectif rassemble 20.150 maires et adjoints opposés au mariage et à l'adoption par des couples homosexuels. Le Collectif souhaité également s'appuyer sur un récent sondage Ifop, selon lequel 54% des Français sont favorables à une clause de liberté de conscience pour les maires.

Désigner un délégué spécial

Leur revendication porte sur la possibilité, pour un maire, de désigner un délégué spécial qui célébrera le mariage lorsque, au sein d'une commune, aucun d'entre eux (ni le maire ni aucun de ses adjoints) n'est disposé, en conscience, à le faire. "C'est une façon élegante de s'extirper d'une situation qui a plongé beaucoup d'élus dans la difficulté" explique Philippe Gosselin, député UMP, qui fut un des fers de lance de la fronde contre la loi Taubira sur le mariage pour tous.
 

 "On a aujourd'hui des maires, des adjoints, un peu coincés. Fortements impressionnés par la circulaire Valls du mois de juin. Ils reconnaissent que la loi doit s'appliquer mais eux ne veulent pas participer à ce mariage", affirme-t-il. 
Pour rappel, la circulaire de Manuel Valls avait établi des sanctions pour les maires refusant de célébrer un mariage homosexuel : des sanctions disciplinaires, une demande de dommages et intérêts mais aussi des poursuites pénales. Le Code pénal prévoit également une peine de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

 
Mariage gay: décision sur la clause de conscience des maires le 18 octobre
 
(AFP)
Paris — Le Conseil constitutionnel a mis en délibéré au 18 octobre sa décision concernant une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la liberté de conscience des maires dans le cadre de la loi sur le mariage homosexuel, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette QPC a été déposée par le Collectif des maires pour l'enfance, qui rassemble des maires et adjoints opposés au mariage et à l'adoption par des couples homosexuel. Ils ont déposé le 2 juillet un recours contre la circulaire Valls du 13 juin, qui rappelait aux maires les risques encourus s'ils refusaient de célébrer un mariage homosexuel.
L'audience a commencé peu après 09H00 et n'a duré qu'une demi-heure, devant une salle pleine. Face à l'affluence prévue, une deuxième salle avait été ouverte, avec une retransmission des débats par vidéo, dans laquelle se sont rassemblées plusieurs dizaines de personnes, dont des opposants au mariage gay.
A ce recours avait été attachée une QPC, que le Conseil d'Etat a estimée valide en septembre. Il a décidé que le Conseil constitutionnel devait se demander si l'absence de disposition législative garantissant la liberté de conscience des officiers d'état-civil opposés au mariage homosexuel était conforme, ou non, à la Constitution.
"La question est de savoir si la loi Taubira sur le mariage pour tous n'enfreint pas l'une des libertés fondamentales, à savoir la liberté de conscience, et si elle n'est pas contraire aux Droits de l'homme, qui garantissent que nul ne peut être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses si elles ne troublent pas l'ordre public", a expliqué Franck Meyer, porte-parole du collectif des maires, à l'AFP.
Le collectif la Manif pour tous, qui avait été aux avant-postes de l'opposition au mariage homosexuel, a annoncé dans un communiqué qu'il soutenait "tous les maires qui courageusement, osent exprimer et revendiquer leur liberté de conscience, celle-ci n'ayant aucune raison de leur être refusée et d'être réservée à certaines professions".
La Manif pour tous affirme avoir lancé une pétition pour la défense de la liberté de conscience des maires, qui a recueilli plus de 80.000 signatures.





 
Le compte suisse des Balkany

Le maire de Levallois a ouvert en 1994 un compte chez ABN Amro. Patrick Balkany est par ailleurs rattrapé par une affaire de détournement de fonds publics.


Patrick et Isabelle Balkany.


Patrick Balkany se retrouve à nouveau dans la tourmente. La PJ parisienne a récemment perquisitionné la mairie de Levallois-Perret. Objectif de cette descente : récupérer le planning de congé des policiers municipaux. Balkany a en effet utilisé l'un de ces agents comme chauffeur lors de récentes vacances sur l'île de Saint-Martin. Le séjour antillais du "policier-chauffeur de maître" a-t-il été payé par le maire sur ses propres derniers, ou bien a-t-il été financé par ses administrés ? C'est ce que veulent savoir les enquêteurs de la PJ. Ils ont constaté avec étonnement que l'élu avait réglé ses billets d'avion en cash...

Faramineux train de vie

Le faramineux train de vie des Balkany intrigue. Comment le couple, qui déclarait il y a huit ans au Point ne pas payer l'ISF, a-t-il financé sa propriété de Giverny, quatre hectares agrémentés de deux piscines et d'un green de golf ? Quels sont les généreux bienfaiteurs qui mettent à disposition des Balkany un somptueux riad à Marrakech et une villa aux Antilles dans la très chic île de Saint-Martin ? Le Point.fr a eu connaissance d'un rapport de police daté de juin 2001 évoquant les avoirs à l'étranger de Patrick Balkany. Dans ce document adressé à la juge parisienne Michèle Vaubaillon, il est mentionné un prêt de trois millions de deutsche marks accordé en 1988 à Patrick Balkany par la banque de Suez à Amsterdam. L'année même où son meilleur ami, Nicolas Sarkozy, dont le maire de Levallois a récemment rappelé avoir été le mécène, était élu pour la première fois député des Hauts-de-Seine.

Ouverture d'un compte suisse

Pour se voir accorder par la banque de Suez une telle somme, Patrick Balkany avait alors bénéficié - comme l'indique le rapport de police - de la caution d'une société suisse, Atlas Finanz Service. Huit ans plus tard, cette même entité soldera un autre prêt accordé à Patrick Balkany sans contrepartie cette fois, par la filiale à Zurich de la banque néerlandaise ABN AMRO. Un établissement où Patrick Balkany dispose alors d'un compte.
Le Point.fr s'est procuré la copie d'ouverture dudit compte, datée du 26 juillet 1994. Deux ans plus tard, en 1996, année des déboires judiciaires du couple - qui sera condamné pour détournement de fonds publics -, les sommes déposées à la banque ABN Amro à Zurich représentent 1,6 million de francs suisses, soit l'équivalent d'un peu de plus de 6,5 millions de francs français. Ce compte en Suisse a-t-il depuis été fermé ou transféré ? Avait-il été déclaré au fisc ? Joint par Le Point, Patrick Balkany n'a pas souhaité répondre à nos questions.

La mystérieuse Atlas Finanz Service

Dans leur compte-rendu d'enquête de juin 2001, les policiers n'évoquent à aucun moment ces dépôts à la banque ABN AMRO, mais ils s'intéressent en revanche au gérant d'Atlas Finanz Service, qu'ils soupçonnent d'être un homme de paille. Ce Suisse dénommé Hans Peter Jorin avait en effet procuration sur une autre structure ayant racheté pour plus de 16 millions de francs une partie des actions de l'entreprise familiale de prêt-à-porter fondée par le père de Balkany. On retrouve encore Hans Peter Jorin et la société Atlas Finanz Service derrière la villa "Serena", celle-là même que fréquentaient les Balkany lors de leurs séjours à Saint-Martin. Les policiers, qui ont mené l'enquête sur l'île, écrivent noir sur blanc : "Des investigations ont été menées auprès de l'agence immobilière Carimo et des services fiscaux. Elles montrent l'omniprésence de la société Atlas Finanz Service, dont les activités apparaissent systématiquement bénéficier à Mr Balkany."
Hasard ou pas, l'actuel directeur général délégué de la SEMARELP, la société qui gère pour le compte de la mairie l'immobilier de Levallois, est un ancien commerçant de Saint-Martin qui possède sur l'île plusieurs sociétés civiles immobilières. Imperturbable, Patrick Balkany, qui compte bien rempiler pour un quatrième mandat en 2014, écourtait il y a quelques jours le conseil municipal. Il était attendu à la foire aux vins du nouveau centre commercial de sa ville...





Etats-Unis: la Cour suprême rejette la demande de sursis d'un malade mental
 
(AFP)
Washington — La Cour suprême des Etats-Unis a refusé lundi de se saisir du recours de Warren Hill, un condamné à mort souffrant de troubles mentaux, qui demandait que son handicap soit reconnu pour arrêter le processus d'exécution.
Depuis une décision de la Cour suprême en 2002, les malades mentaux ne peuvent pas être exécutés car leur handicap "ferait courir le risque d'une exécution arbitraire", mais chaque Etat dispose de lois différentes sur la reconnaissance du retard mental.
Or la Géorgie (sud-est), qui a condamné à mort Warren Hill, est l'un des Etats les plus stricts du pays sur la reconnaissance du retard mental.
Hill a été condamné à mort après avoir tué à l'aide d'une planche à clous un prisonnier en 1990 dans la prison de Géorgie où il purgeait déjà une peine de réclusion à perpétuité pour le meurtre de sa compagne.
En 2000, trois médecins avaient estimé que Warren Hill ne remplissait pas les critères de l'Etat de Géorgie. Ces mêmes médecins ont changé d'opinion en février 2013 et ont estimé, comme d'autres experts médicaux, que Warren Hill était attardé mental "au-delà d'un doute raisonnable", comme le réclame la loi de Géorgie.
"Nous sommes très déçus que la Cour suprême des Etats-Unis n'ait pas assuré la protection des personnes avec un handicap intellectuel qu'elle avait promise dans sa décision de 2002 Atkins v. Virginia", a déclaré Brian Kammer, l'avocat de Hill. Il a précisé que son client avait été "empêché de prouver son exemption de la peine capitale pour des raisons de procédure".
L'exécution de Warren Hill a été reportée à plusieurs reprises. Aucune date n'a pour l'heure été fixée car elle est actuellement suspendue à un autre litige en Géorgie sur l'origine du barbiturique que l'Etat utilise pour les injections létales.
De nombreux fabricants étrangers, notamment européens, refusent de vendre le produit anesthésiant à des fins d'exécutions, et la Géorgie, comme d'autres Etats, a des difficultés à s'en procurer.
De nombreuses organisations, de malades ou de médecins, ainsi que des personnalités comme l'ex-président américain Jimmy Carter, de même que la famille de la victime elle-même, ont appelé à commuer la condamnation à mort de M. Hill en réclusion à perpétuité.





SOCIAL

Alcatel-Lucent va annoncer un plan social avec 10.000 postes supprimés

AFP

Le directeur général d'Alcatel-Lucent Michel Combes avant l'Assemblée générale du groupe, le 7 mai 2013 à ParisL’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent qui tente de sortir de la crise depuis plusieurs années va annoncer mardi aux organisations syndicales de nouvelles coupes claires dans les effectifs, dans le cadre du plan de réorganisation lancé par son nouveau patron, Michel Combes.
Après une éclaircie en 2011, le groupe né de la fusion du français Alcatel et de l’américain Lucent est en effet retombé dans le rouge l’an dernier, accusant une perte nette de 1,3 milliard d’euros sous l’effet d’importantes dépréciations d’actifs.
Le nouveau directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes, avait dévoilé en juin son plan stratégique pour sortir l’équipementier télécoms de la crise, mais était toutefois resté muet jusqu’ici sur les conséquences sociales de ce nouveau plan.
Selon des chiffres dévoilés lundi soir par les quotidiens Le Figaro et les Echos, et confirmés de source syndicale, Alcatel-Lucent compte supprimer 10.000 postes nets dans le monde, soit 15.000 suppressions mais aussi 5.000 créations de poste, étant entendu que les personnes dont le poste est supprimé peuvent y postuler dans le cadre de la mobilité interne.
«L’équipementier télécoms doit présenter mardi matin au comité d’entreprise européen du groupe un plan de suppression d’emplois de grande ampleur, de 15.000 emplois dans le monde», rapporte le quotidien Les Echos sur son site lundi soir.
Ces suppressions de postes viennent s’ajouter aux 5.000 déjà prévues dans le monde dans un précédent «plan d’amélioration de la performance pour l’année 2013».
«En France, 900 départs sont prévus, soit 10% des effectifs, et 900 autres seront touchés, soit par le biais de mutations en raison de fermetures de sites, soit par l’externalisation de certains postes comme dans les services informatiques. Ces salariés seront repris par des prestataires», selon le quotidien qui ne cite pas ses sources.
Ces informations sont confirmées de source syndicale, ces chiffres étant présents dans les documents transmis aux élus en prévision du comité de groupe européen prévu mardi.
«Il y aura 15.000 à 16.000 suppressions de postes dans le monde, et au delà des 5.000 en Europe. En France, il y aura 1.800 licenciements, mais aussi 300 nouvelles embauches et 1.000 externalisations», selon cette source syndicale qui confirme également des fermetures de sites à Toulouse et Rennes.
Selon les Echos, les sites d’Eu (Seine-Maritime) et d’Ormes (Loiret) devraient être cédés tandis que ceux de Villarceaux, en banlieue parisienne, et de Lannion en Bretagne devraient être «relativement préservés».
Enfin, «les filiales Entreprise et Câble sous-marin sont, elles, épargnées par les suppressions d’emplois», indique le quotidien, car elles sont destinées, selon le plan Shift, à être cédées.
Le plan Shift 2013-2015 doit permettre au groupe de réaliser «une transformation industrielle», en passant «d’un généraliste des équipements de télécommunications à un spécialiste industriel des réseaux IP (sur internet) et de l’accès très haut-débit mobile et fixe, deux activités essentielles aux réseaux de nouvelle génération», avait expliqué M. Combes.
Ces annonces «sont cohérentes d’un point de vue économique dans le cadre du plan Shift, mais la vraie question que ça pose, elle est politique, elle est au gouvernement qui devra trouver une solution pour gérer la situation», commente la même source syndicale.




 

Le gouvernement souhaite prendre en compte les stages dans le calcul des retraites

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Marisol Touraine Les stages de plus de deux mois faisant l'objet d'une convention pourront être pris en compte à hauteur de deux trimestres dans la durée de cotisation des retraites, selon un amendement du député PS Christian Paul soutenu par le gouvernement. Selon Matignon, "les trimestres rachetés ne pourront servir que pour la durée de cotisation".
Vers une prise en compte des stages dans le calcul des retraites ? Les périodes de stages de plus de deux mois faisant l'objet d'une convention pourront être comptabilisées dans la durée de cotisation, selon un amendement d'unu député PS soutenu par le gouvernement.
La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, avait déjà indiqué dimanche 6 octobre que le gouvernement entendait "trouver une solution" pour prendre en compte des périodes de stage dans le calcul des pensions, alors que le projet de loi sur les retraites est discuté à l'Assemblée depuis le début de la semaine.
Jusqu'à deux trimestres
Ce lundi, Matignon a confirmé que le gouvernement allait soutenir à ce titre un amendement du député PS Christian Paul. Le futur dispositif "prévoit le rachat de période de stage à tarif bonifié à concurrence de 2 trimestres maximum au sein des quatre trimestres de période d'études", a précisé un conseiller de Jean-Marc Ayrault à l'AFP.
Pour en bénéficier, "il faut une convention de stage, l'intégration dans un cursus pédagogique ou encore le versement d'une gratification par l'employeur", obligatoire à partir de deux mois de stage. Toujours selon le conseiller, "il est prévu que le versement de la cotisation puisse être étalé à hauteur de 12,5 euros par mois pendant deux ans ou 25 euros par mois pendant un an".
"Cette mesure rapporte à court terme puisque le stagiaire fait un reversement immédiat sous la forme d'une cotisation mais la dépense n'est constatée (dans les comptes de l'assurance vieillesse) que 35 ou 40 années plus tard", relève-t-on de même source. Selon Matignon, "les trimestres rachetés ne pourront servir que pour la durée de cotisation".





Les salariés de Gad obtiennent de meilleures indemnités de licenciement

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Jeunes porcs Les représentants du personnel de la société Gad, en redressement judiciaire depuis février, ont obtenu de meilleures indemnités de licenciement lundi lors d'un CCE tendu à Rennes, alors que plusieurs centaines d'emplois sont menacés, a annoncé le représentant FO.
Les salariés de Gad ont obtenu lundi 7 octobre de meilleures indemnités de licenciement lors d'un CCE tendu à Rennes, alors que plusieurs centaines d'emplois sont menacés dans le groupe d'abattage de porcs, a annoncé le représentant FO en fin de journée.
Relèvements des primes selon l'ancienneté
Alors que les primes légales s'élèvent en moyenne à environ 300 euros par année de présence dans cette société, les représentants du personnel ont obtenu une prime supplémentaire de 1 000 euros pour les salariés jusqu'à trois ans de présence, a expliqué Olivier Le Bras, représentant FO, à l'issue de la réunion avec la direction.
Au-dessus de trois ans, les salariés licenciés obtiendront 197 euros supplémentaires par année de présence. Pour 10 ans de présence, la prime s'élèvera à 2 970 euros. Pour 20 ans de présence, à 4 .940 euros. "C'est une évolution sur les primes mais pour nous, ce n'est pas assez", a commenté Olivier Le Bras.
CCE tendu à Rennes
Entre 150 et 200 salariés, désespérés par la situation et le risque de licenciement, avaient fait le déplacement lundi à Rennes et ont tenté de pénétrer de force dans l'hôtel où se déroulait le CCE, alors que celui-ci venait de débuter. Des échauffourées ont alors éclaté avec les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Au cours du CCE, la majorité des représentants du personnel a refusé de se prononcer sur le plan de continuation que doit présenter ce mercredi 8 octobre la société Gad devant le tribunal de commerce de Rennes. En cas de rejet, cela entraînerait la liquidation de la société qui compte au total 1 700 employés.
Le reportage de France TV Info sur le dernier CCE de Gad






 
Brésil: violents incidents à Rio après une manifestation pro-enseignants
 
(AFP)
Rio de Janeiro — De violents incidents ont éclaté lundi soir à Rio de Janeiro à l'issue d'une manifestation ayant réuni plus de 10.000 personnes pour soutenir les enseignants en grève et qui a dégénéré lorsqu'un noyau d'anarchistes masqués s'en est pris à des banques et à des édifices publics du centre-ville.
La situation sociale reste tendue au Brésil depuis la fronde qui a secoué en juin le pays contre la hausse des coûts des transports, les dépenses excessives engagées pour l'organisation de la Coupe du monde de football de 2014 et la corruption en politique.
Aux cris de "Ce gouvernement va tomber! Dehors Cabral et Paes!" (NDLR: respectivement Sergio Cabral, gouverneur de Rio et Eduardo Paes, le maire de la ville), des milliers de manifestants, professeurs et sympathisants, ont marché calmement lundi dans l'avenue Rio Branco jusqu'à la place Cinelandia où se trouve le Conseil municipal.
C'est là qu'à la tombée de la nuit les premiers incidents ont commencé à l'initiative d'environ 200 "Black blocs" (anarchistes masqués). Un autobus a été incendié, les vitres de plusieurs kiosques et agences bancaires ont été brisées et des sièges et du mobilier ont été empilés pour ériger des barricades.
Un groupe a brisé les portes de la mairie, d'autres ont lancé des bombes artisanales contre la façade et brûlé des poubelles dans la rue.
Devant le bâtiment du Conseil municipal, des manifestants ont allumé un feu de joie et ont inscrit en lettres rouges sur la façade du bâtiment : "+ de livres et - de bombes" lacrymogènes, en allusion aux dispersions violentes d'autres manifestations par la police.
Les manifestants ont été dispersés par un commando anti-émeute de la police à l'aide de gaz lacrymogène.
"Quand il n'y a pas de policiers, il n'y a pas de violence mais je suis venu préparé, on ne sait jamais", a déclaré à l'AFP un Black bloc de 23 ans, Hugo Cryois, visage couvert en noir et portant un bouclier avec la lettre A, d'anarchiste.
Onze personnes dont un mineur ont été arrêtées avant d'être rapidement remis en liberté faute de preuve pour retenir des charges contre eux, selon le site du journal O Globo. Avant d'y mettre le feu, les agresseurs du bus incendié avaient fait descendre le chauffeur seul à bord.
A Sao Paolo, une manifestation de soutien aux enseignants a, comme à Rio, dégénéré en attaques de banques et affrontements violents avec la police. Sept personnes dont quatre policiers ont été blessées, selon le quotidien local O Diario.
Selon les syndicats des enseignants, en grève depuis deux mois, quelque 50.000 personnes avaient répondu aux appels à manifester diffusés par les réseaux sociaux, la police estimant à 10.000 le nombre des manifestants.
Mardi dernier, des heurts violents avaient déjà éclaté entre quelques centaines d'enseignants et des policiers, devant le Conseil municipal où a été voté un plan de carrière rejeté par les professeurs. Plusieurs vitrines d'agences bancaires avaient été saccagées.
"Ce plan est inconstitutionnel il faut le retirer et adopter le plan du syndicat" des professeurs, a déclaré lundi à l'AFP Dione Brito, une institutrice de 45 ans.
En grève depuis 53 jours, les professeurs des écoles publiques gérées par la municipalité, exigent le retrait de ce plan de carrière et une augmentation de salaires pour reprendre les négociations avec la mairie. La grève touche 600.000 élèves.
Selon le syndicat des enseignants, ce plan de carrière ne concerne que ceux qui travaillent 40 heures par semaine dans la même école, soit 7% d'entre eux. Actuellement, ils gagnent à peine 25 réais (8 euros) de l'heure.
Les écoles publiques sont fréquentées par les couches pauvres de la population. Les enfants des classes plus aisées vont à l'école privée.






Suppressions de postes: Les principaux plans depuis début 2013



 
Le logo d'Alcatel-LucentL'annonce mardi par Alcatel-Lucent d'un plan visant à supprimer 900 postes dans l'Hexagone, vient s'ajouter à une série d'annonces du même type depuis début 2013.
Après une année 2012 marquée par des plans d'ampleur comme celui de PSA Peugeot Citroën (11.000 postes) ou la fermeture des hauts fourneaux de Florange par Arcelor Mittal (629 postes), voici les principales entreprises concernées:

AIR FRANCE:
2.800 nouvelles suppressions de postes dans le cadre de son plan Transform 2015 ont été détaillées début octobre. Elles viennent s'ajouter à quelque 5.000 suppressions de postes déjà décidées en 2012 pour redresser le franco-néerlandais Air France-KLM à l'horizon 2015.

SANOFI
Le groupe pharmaceutique prévoit la suppression de 186 postes en France sur 5.000 d'ici à la fin 2015. Il avait annoncé ce plan fin juillet, assorti d'environ 400 mutations. Sanofi prévoyait initialement 900 suppressions de postes.

GOODYEAR
Goodyear France a annoncé le 31 janvier un projet de fermeture de son usine de pneus d'Amiens-Nord, employant 1.173 personnes. Les syndicats multiplient les procédures judiciaires contre ce plan.

VIRGIN
Le distributeur de produits culturels a déposé le bilan en janvier. Faute de repreneurs, l'enseigne, employant un millier de salariés, a été liquidée en juin.

DARTY
Le groupe d'électroménager va supprimer quelque 450 postes en France via des reclassements ou des départs volontaires. Darty, qui avait annoncé l'essentiel de ce plan en août, emploie 11.500 personnes en France.

CANON
Le groupe d'électronique japonais et ses 2.600 collaborateurs en France, a présenté en juillet un plan de restructuration avec 453 suppressions de postes à la clé selon les syndicats (250 postes nets selon la direction).

GAD
Déficitaire depuis 2008 sur fond de crise porcine, la société d'abattage de porcs (1.700 salariés) est placée en redressement judiciaire en février. Elle doit présenter mercredi un plan de continuation devant le tribunal de commerce de Rennes, qui prévoit notamment la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau (Finistère, 850 emplois). En cas de rejet, cela entraînerait la liquidation de la société.

MICHELIN
Le géant des pneumatiques a annoncé en juin qu'il comptait arrêter la production des pneus poids lourds à l'usine de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) en raison de la baisse de la demande en Europe. Le plan social prévoit 726 suppressions d'emploi sur 926 postes d'ici la fin 2014.

SNCM
Le plan de sauvetage de la compagnie maritime SNCM, qui a accusé en 2012 14 millions d'euros de pertes, annoncé en juin, prévoit la suppression de plus de 500 postes - sans licenciement - sur 2.600 salariés.

IBM
Le groupe informatique prévoit 689 suppressions de postes (sur quelque 9.700 salariés en France), mais espère trouver suffisamment de volontaires pour éviter les licenciements.

TOTAL
Le groupe pétrolier a annoncé en septembre la suppression de 210 des 554 emplois de son site pétrochimique lorrain à Carling (Moselle), sa plus grosse restructuration en France depuis la fermeture de la raffinerie de Dunkerque en 2010.

TUI
Le voyagiste (Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des Iles), qui emploie un peu plus d'un millier de salariés, a annoncé début septembre la suppression de 306 postes, via des départs volontaires et en franchisant des agences. TUI France avait déjà lancé un plan social fin 2011, qui a abouti au départ de 550 personnes.

DANONE
Le groupe alimentaire a annoncé la suppression dans les deux ans de 901 postes de cadres en Europe, dont 236 en France, sur une base volontaire. Le chiffre, avancé en février par les syndicats, a été confirmé en avril par la direction.





SOCIETE

Paris accueillera les Gay Games 2018

Le Monde.fr avec AFP

Paris a été élue ville hôte de la Xe édition des Gay Games par la Fédération internationale des jeux internationaux homosexuels, qui a privilégié le dossier français par rapport à celui de Londres, lundi 7 octobre à Cleveland, aux Etats-Unis, récompensant la persévérance de la candidature tricolore.

En août 2010, lors des Gay Games à Cologne, en Allemagne.Candidate malheureuse pour les Gay Games 2010, finalement attribués à Cologne en Allemagne, Paris bénéficiait en effet d'un dossier technique méticuleusement peaufiné depuis, au point de dépasser les attentes mêmes des électeurs, dont le détail du vote ne sera connu que dans un an, réglement des Gay Games oblige.
Huit ans après son premier échec, le dossier parisien a su attirer le soutien de toute une classe politique, mobilisée à l'époque sur la défense de la candidature de la capitale aux JO 2012. C'est ainsi qu'à Cleveland, face à Londres et Limerick (Irlande), les organisateurs ont pu, lors de leur grand oral, s'appuyer sur la ministre des sports, Valérie Fourneyron, accompagnée d'une délégation de la Ville de Paris et du conseil régional d'Île de France, ainsi que de l'ancienne escrimeuse Laura Flessel, marainne de la candidature. "Paris et le France sauront offrir une grande fête ouverte à toutes et tous sans exclusion ni discrimination", a commenté la ministre.

 
"OUVERTS À TOUTES ET TOUS"
Fondés en 1982 à l'initiative d'un décathlonien américain, Tom Waddell, les Gay Games se veulent en effet une manifestation sportive et culturelle "inclusive", ouverte à tous les individus quelle que soit leur orientation sexuelle, et "promotrice de valeurs de tolérance".
Indépendante de critères sportifs, la participation aux Gay Games se fait sur la base d'inscriptions et rassemble à chaque édition plus de 10 000 concurrents, soit plus que les Jeux olympiques. "Nous espérons fédérer plus de 15 000 participants", indiquait avant le vote Michel Geffroy, co-président du comité de candidature des Jeux de 2018.
Les jeux devraient avoir lieu du 4 au 12 août, de la cérémonie d'ouverture au stade Jean Bouin à celle de clôture à la Villette. Le budget de l'organisation est estimé à 5 millions d'euros – contre quelque 11 milliards d'euros pour les récents JO de Londres.
"UNE VILLE TOUJOURS PLUS OUVERTE"
La ville de Paris s'est félicitée de cette attribution qui "contribue à faire de Paris une ville toujours plus ouverte, respectant ainsi la tradition d'une ville aux valeurs humanistes, universelles, de partage et de liberté". "Les Gay Games sont ouverts à toutes et tous", insiste le texte. Pierre Bergé, président d'honneur des Gay Games (et président du conseil de surveillance du Monde), ou encore Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, et Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France, ont exprimé leur joie sur Twitter :


A l'annonce de la candidature parisienne, le journaliste et fondateur de Reporters sans frontières Robert Ménard avait dénoncé de son côté ce qui n'est, à ses yeux, qu'une "dérive communautaire". Peu avant l'annonce de la victoire de la capitale française, Charles-Henri Jamin, président du Parti chrétien-démocrate, fondé par Christine Boutin, exprimait lui aussi son opposition au projet dans un entretien à Metro, jugeant qu'il instrumentalisait les Jeux olympiques. "Ces jeux portent des valeurs universelles qui n'ont rien à voir avec le fait que l'on défende tel ou tel communautarisme ou particularisme, aussi respectable soit-il", estime-t-il.





L'e-cigarette bientôt assimilée à un produit pharmaceutique ?




Le Parlement européen examine ce mardi à Strasbourg la directive anti-tabac. Les députés veulent s'attaquer aux menthols ou aux cigarettes fines. Ils pourraient aussi assimiler la cigarette électronique à un produit pharmaceutique. Partisans et opposants à l'e-cigarette se divisent sur le sujet.

Les députés européens vont s'attaquer au tabagisme dès ce mardi matin à Strasbourg. La Commission "santé" propose de bannir les slims, les cigarettes, mais également les menthols. Autre initiative, augmenter la surface des messages de prévention qui figurent sur les paquets. Ils occupent actuellement 30 à 40% de la surface des paquets mais pourraient bientôt en couvrir les trois-quarts.

 
Un autre volet du projet est sous le feu des critiques. Il entend en effet assimiler la cigarette électronique à un "produit pharmaceutique". Le Parlement européen envisage ainsi de réserver l'e-cigarette à ceux qui veulent arrêter de fumer, en faire un équivalent du "patch" à la nicotine vendu en pharmacie. Pour les opposants à cette cigarette particulière, elle serait la porte d'entrée vers le tabagisme pour les jeunes.

Aide à tourner la page du tabac

Faux répondent les partisans de la cigarette électronique. Plusieurs études récentes ont prouvé, même si l'on manque encore de recul pour en connaître le véritable impact sanitaire, qu'elle était moins nocive que le tabac. Et beaucoup estiment qu'en restreignant sa vente, l'achat de tabac deviendrait de nouveau plus facile que celui des e-cigarettes.

Ce lundi, dix médecins spécialistes français ont pris le parti de cette cigarette électronique. Dans un "Appel pour la reconnaissance médicale de la cigarette électronique", ils estiment ainsi que "nous voyons se développer l'usage de la cigarette électronique qui aide manifestement de nombreux fumeurs à tourner la page du tabac".

Fort lobbying de l'industrie du tabac

Cette directive est très regardée par l'industrie du tabac qui s'est fortement mobilisée. Ainsi l'eurodéputée verte allemande Rebecca Harms a notamment accusé le géant du tabac Philip Morris d'avoir dépensé 1,5 million d'euros en 2012 pour tenter de convaincre des parlementaires d'édulcorer le projet. Selon elle, environ un tiers des eurodéputés ont été invité à d'excellentes tables.



De son côté, Linda McAvan, eurodéputée britannique, évoque "une opération militaire" quand elle parle du lobbying de Philip Morris. L'industrie du tabac est également suspectée d'avoir fait tomber l'ancien Commissaire européen à la santé, John Dalli, pour obliger la Commission à revoir sa copie.





Comment Laurent Ponsot a démasqué le fraudeur de grands crus



Laurent Ponsot, du domaine éponyme, dans sa cave creusée à flanc de coteau © Radio France - Guillaume Gaven

Son procès doit s'ouvrir le 9 décembre. Rudy Kurniawan, c'est ce sino-indonésien arrêté l'an dernier, accusé d'avoir vendu pendant une dizaine d'années des fausses bouteilles de grands crus. Jusqu'au jour où il a essayé de vendre, aux enchères, des bouteilles du domaine Ponsot.. qui se sont toutes révélées fausses.

Un heureux concours de circonstances. Le hasard. Ou une erreur de débutant. Appelez ça comme vous voudrez. Un peu de tout, sans doute... C'est donc l'histoire d'un vigneron bourguignon, Laurent Ponsot, qui est devenu chasseur de faux vins.
Un peu flatté au début, puis franchement agacé, Laurent Ponsot voyait de fausses bouteilles de ses grands crus fleurir un peu partout, sans qu'il puisse faire grand chose. La rançon de la gloire, pensait-il. Après tout, quand on est à la tête d'un des quatre ou cinq domaines bourguignons les plus recherchés, difficile d'y échapper...
Le déclic, c'est un beau jour d'avril 2008 qu'il se produit, quand il reçoit un courriel d'un de ses amis, à New York. Celui-ci lui demande depuis quand son domaine - l'un des plus prestigieux de Bourgogne - produit du Clos Saint-Denis, un grand cru. Pourquoi ? répond-il. Et son ami de lui expliquer que, le surlendemain, la maison Acker Merrall & Condit organise une prestigieuse vente aux enchères, lors de laquelle 84 bouteilles du domaine Ponsot seront vendues.

83 bouteilles fausses sur 84

Parmi elles, du Clos Saint-Denis des années 40, 50, 60. Laurent Ponsot s'étrangle : le domaine ne produit ce grand cru que... depuis 1982 ! Le faussaire avait fait une erreur de débutant. Il téléphone alors au commissaire-priseur, mais l'engagement verbal qu'il obtient de retirer les bouteilles de la vente ne le convainc qu'à moitié. Il saute alors dans un avion, arrive pendant la vente. Et parvent à la stopper in extremis. Au final, 83 des 84 bouteilles étaient fausses...
C'est le début du scandale Kurniawan, qui conduira à son arrestation, quatre ans plus tard. Laurent Ponsot décide d'en savoir plus, et s'invite à déjeuner avec l'organisateur de la vente et ce prestigieux collectionneur. A l'époque, il veut juste savoir d'où viennent ces fausses bouteilles - si le collectionneur est une victime ou un faussaire. Ses réponses pour le moins évasives le font pencher pour la seconde hypothèse. "On ne peut pas vendre des bouteilles aussi rares sans savoir d'où elles viennent".

Le FBI s'en mêle

"C'est à cette minute-là que j'ai décidé d'entamer une croisade", ajoute-t-il. Rien de moins. Pendant les deux années qui ont suivi, Laurent Ponsot, au cours de ses nombreux déplacements, suit des pistes, remonte des liens. Bref, il mène sa petite enquête. Jusqu'au jour où il reçoit un coup de fil du FBI - très intéressé par le personnage de Rudy Kurniawan. "A ce moment-là j'en savais beaucoup plus qu'eux. J'avais beaucoup plus de matière."
L'enquête s'intensifie. Les 28 et 29 février 2012, Laurent Ponsot retourne à New York pour "finaliser des détails qui pour moi n'avaient pas beaucoup d'importances, mais en avaient pour le FBI". Une semaine après, Rudy Kurniawan est arrêté, dans la banlieue de Los Angeles.
 





Les grands vins, nouvelles victimes de la contrefaçon




ENQUETE | On estime que les dommages dus à la contrefaçon représentent 20% du commerce international du vin. Pas négligeable pour un secteur devenu, ces vingt dernières années, très spéculatif. Si la contrefaçon ne touche que les bouteilles les plus chères - et les plus rares - la menace est prise très au sérieux par les différents acteurs du secteur, viticulteurs en tête.

Une Romanée Conti... un vin blanc du Languedoc, déniché au fin fond de la Chine... © Reuters - Kim Kyung-Hoon
Le faussaire a sans doute été très inspiré. Ou pas. Pour créer cette Romanée-Conti du Languedoc au fin fond de la Chine, il s'est inspiré de tout ce qui pouvait faire rêver ses congénères : Romanée-Conti d'abord - le plus célèbres des crus (rouges) de Bourgogne - et Château Lafite (Rothschild), tout aussi célèbre à Bordeaux. Sauf qu'il s'agit, si l'on en croit les petits caractères, d'un vin blanc sec, appellation Côteaux du Languedoc contrôlée, qui n'a pas été mis en bouteilles mais "en montpellier" (sic) par un groupe appelé "France Lafei" (re-sic)... Bref, un faux magnifique, exemplaire. 
L'histoire de cette contrefaçon s'est arrêtée net, ou presque. L'INAO, l'Institut national des appellations d'origine, a été saisie par l'appellation Languedoc pour faire le ménage. L'INAO traite ainsi chaque année quelque 300 dossiers viticoles de contrefaçon, dont un peu plus d'un quart en provenance de Chine.

Les faux vins, 20% du commerce international

Il n'existe pas de chiffre officiel sur la contrefaçon du vin en Chine, mais certains experts avancent que jusqu'à 40% des vins importés seraient des faux - contrefaçon d'étiquettes, mauvais vin mis en bouteilles dans d'authentiques bouteilles vides vendues au marché noir...

Plus largement, la contrefaçon de vin est aujourd'hui devenu un vrai marché. On estime que les dommages dus à la contrefaçon représentent 20% du commerce international du vin.
Les faux frappent évidemment les crus les plus prestigieux - rares, donc très chers. Jusqu'à un certain point. Comme le raconte Laurent Ponsot, du domaine de Bourgogne éponyme, qui s'est fait une spécialité de démasquer les faussaires du vin (voir notre encadré, Comment Laurent Ponsot a démasqué le fraudeur de grands crus), les vieilles bouteilles n'existent plus. "Pour aimer il faut détruire", dit-il. Comprendre : pour aimer le vin il faut le boire. Et à un moment il n'y a plus de vieux vins... Contrairement à un sac à main, que l'on peut reproduire à l'infini ou presque, un vin n'existera que par le raisin qui a été récolté.

Un engouement depuis une vingtaine d'années

"Romanée Conti 1945, il y a eu deux tonneaux de fait. Depuis les 25 dernières années a été vendu l'équivalent d'une dizaine de tonneaux". Un autre exemple qui le touche de près : "Clos de la Roche 1949 du domaine Ponsot : aujourd'hui il ne doit rester qu'une trentaine de bouteilles ; comment est-ce possible d'en avoir vendu 150 à 200 ces vingt dernières années ?"
Deux exemples parmi tant d'autres. Révélateurs non seulement de l'imagination des faussaires, mais aussi de la frénésie qui a pu s'emparer des acheteurs depuis une vingtaine d'années. "Il y a de l'argent à se faire", constate Laurent Ponsot. "Il y a eu un engouement pour le vin dans les 25 dernières années, de la part de gens cultivés en Asie ou en Amérique, des gens qui n'ont pas cette culture que nous avons en Europe et qui en sont jaloux ; ils ont voulu acquérir cette culture."
Les faux seraient ailleurs. Ce que confirme Luc Dabadie, expert chez Artcurial, une salle de ventes aux enchères qui vent un bon millier de vins tous les deux mois. "Plus on s'éloigne du marché source, plus les faux sont présents", dit-il. Ce qui veut dire, a contrario, qu'en France les fraudes sont sans doute plus rares.



D'autant que le risque n'est pas négligeable. Si un expert de salle des ventes tombe sur une fausse bouteille, il doit immédiatement alerter la police. Alors, les faux sont écoulés par d'autres biais. Les sites de vente en ligne, eBay et leboncoin en tête, fourmillent d'annonces plus ou moins sujettes à caution. En toute impunité.


Un lot de 6 bouteilles (vides) à vendre sur leboncoin.fr (capture d'écran) 

Légalement, ces deux sites ne sont que des hébergeurs. Ils ne jouent qu'un rôle d'intermédiaire et n'interviennent pas dans la transaction. Ils n'ont aucune responsabilité en cas de litige.





Vigilance à tous les étages, donc. Acheter un grand vin nécessite d'être particulièrement méfiant. A défaut d'avoir déjà dégusté le vin, mieux vaut connaître précisément ses caractéristiques.

Les viticulteurs en lutte contre les faux


C'est pour aider les consommateurs - et protéger leur production - que depuis quelques années les viticulteurs eux-mêmes ont cherché des parades. Etiquettes numérotées, bouteilles gravées : d'artisanale, la protection s'est faite progressivement plus technologique.



Et désormais, Internet est régulièrement mis à contribution. Par l'utilisation de codes QR, de codes barres plus ou moins difficiles à reproduire, et même de codes à bulles, vendus comme totalement infalsifiables - c'est cette dernière technologie qui a les faveurs des plus grands domaines, en France et à l'étranger.



 
 
 
 

Un « radar à gays » pour empêcher les homosexuels d’entrer dans les pays du Golfe ?

Signalé par Clément Guillou                
     
Le Koweït est en train de développer un test censé « détecter les homosexuels » et les empêcher d’entrer dans le pays ou tout autre pays du Conseil de coopération du golfe (CCG) : Bahreïn, Qatar, Oman, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis. L’homosexualité est illégale dans tous ces pays. Au Koweït, elle est passible d’une peine de dix ans de prison. Cinq pays appliquent la peine de mort pour l’homosexualité, dont l’Arabie Saoudite.
Youssouf Mindkar, directeur de la santé publique au ministère koweïtien de la Santé, a dit au journal local Al Rai, cité par le Daily Mail :
« Les centres de santé pratiquent des examens médicaux de routine pour évaluer la santé des étrangers quand ils arrivent dans les pays du CCG. Cependant, nous allons prendre des mesures plus strictes qui nous aiderons à détecter les homosexuels, qui seront ainsi empêchés d’entrer au Koweït ou dans un autre pays du CCG. »
Sinon, le Koweït pourra toujours faire appel à Bender, le robot de la série d’animation Futurama.


Extrait de Futurama

Lire sur DailyMail.co.uk (en anglais)






Quand l’éolienne consomme plus d’électricité qu’elle n’en produit

 
Jean-François L. , propriétaire d'une maison dans le Vaucluse, est démarché par la société Prom Service Distribution (Psd13), le 24 mai 2012.
Elle lui propose d'installer sur le pignon de sa maison une éolienne censée produire de l'électricité pour sa propre consommation.  Il économisera ainsi de 400 à 600 euros par an, assure-t-elle.
Le coût de l'éolienne sera de 14 000 euros, financés par un prêt de Franfinance, au taux de 6,90%. Il se laisse convaincre...
Un sous-traitant de la société Biowatt installe l'éolienne le 9 juin 2012.  Elle tourne, donc elle marche, pense M. L.
Las, il constate bientôt, sur ses factures d'EDF,  que l'éolienne de pignon lui fait consommer plus d'électricité que d'habitude. Entre juillet et décembre 2011, il utilise 6074 kilowatts; entre juillet et décembre 2012, il en consomme 6471.
Après un fort mistral, en février 2013, l'installation doit être mise à l'arrêt, du fait d'un échauffement anormal et du déplacement de son mât.
Jean-Pierre Brissaud, expert indépendant en énergies renouvelables, à qui M. L. demande d'évaluer l'installation, écrit  le 1er mai 2013 que "du fait de sa position inappropriée en pignon, ladite installation se trouve impropre à produire la quantité d'électricité prévue dans l'offre commerciale."
Sur son blog Greenkraft-Expertise, M. Brissaud explique que l'éolienne de pignon ne peut bénéficier que d'un très pauvre rendement, en raison de sa basse altitude : les vents soufflent plus faiblement à quatre mètres du sol qu'à quarante.  En outre, le corps de l'habitat génère des turbulences qui font tourner l'éolienne comme une girouette, et provoquent des coupures incessantes.
L'expert estime qu'une éolienne de pignon de 1000 watts, comme celle de M. L.,  ne peut pas produire plus de 2000 kilowatts par an. "Avec un coût moyen de 0,10 euros par kw/h, l'économie réalisable n'excède donc pas 200 euros par an", calcule-t-il. On est loin des "400 à 600 euros" promis.
En outre, dans le cas de M. L., le dispositif a été raccordé directement au réseau domestique, si bien que, lorsque le générateur dispense plus d'énergie que le réseau domestique n'en consomme, l'excédent est renvoyé gratuitement sur le réseau EDF!
Pour éviter cela, il aurait fallu que l'installation dispose de batteries et qu'elle alimente un circuit partiel séparé.  "L'économie réalisable par un tel générateur se situe entre 75 et 100 euros par an seulement", calcule M. Brissaud. On s'éloigne encore des promesses commerciales.
Enfin, l'onduleur puise du courant chez EDF, lorsque le vent est trop faible. A l'inverse, lorsque celui-ci souffle fort, le dispositif de freinage de sécurité de l'éolienne mange lui aussi du courant.
Au lieu de diminuer, la consommation électrique de l'habitation a donc augmenté, depuis l'installation de l'éolienne, confirme M. Brissaud, et M. L. aurait pu s'attendre à "une hausse de sa facture de  l'ordre de 350 euros par an", si l'engin n'avait pas été arrêté.
Etonnant, non, une éolienne qui consomme plus d'électricité qu'elle n'en aurait produit ?
Lorsque M. L. a contacté Prom Service Distribution, pour protester, il n'a pas obtenu d'interlocuteur. L'entreprise a été mise en liquidation judiciaire le 28 janvier 2013. Entre-temps,  un commercial, furieux d'avoir été licencié, a mis M. L. en contact avec d'autres clients mécontents. Ils sont une quinzaine à constater que leur éolienne de pignon ne marche pas. "La mienne a glissé, mais d'autres se sont envolées. Dans certaines habitations, elles provoquent des vibrations insupportables", indique M. L.M. Brissaud constate que certains murs s'effondrent, car ils ne supportent pas le scellement pratiqué pour accrocher le générateur et ses pales.
L'expert constate actuellement un "emballement de la vente d'éoliennes de pignon": "Malheureusement, il semble que tous les aigrefins ayant sévi dans le domaine du photovoltaïque avant que celui-ci ne s'effondre se soient donné le mot pour vendre maintenant ce genre de produit", constate-t-il. "Pourtant, les éoliennes de pignon sont une véritable arnaque, et l'Etat devrait supprimer le crédit d'impôt (de 32%) qui accompagne leur installation. "
L'UFC Que-Choisir vient de faire le même constat dans un article intitulé "Eoliennes domestiques : arrêtez tout !" (octobre 2013): les éoliennes de pignon produisent si peu d'électricité qu'elles ne se rentabilisent jamais.  Et pourtant, elles poussent comme des champignons dans les zones réputées venteuses  (Ouest, vallée du Rhône, Languedoc-Roussillon...)
Le syndicat des constructeurs français de petit éolien (Sypeo) explique que pour qu'une éolienne produise, il lui faut "un terrain très dégagé, avec un rayon de trente mètres au minimum sans obstacle".  
L'Association française des professionnels du petit éolien met le public en garde : elle n'a "jamais rencontré de possesseur d'éolienne de pignon heureux".
En l'occurrence, Prom Service Distribution ayant été placée en liquidation judiciaire, comment M. L. et ses amis peuvent-ils se faire rembourser ? Nous vous invitons à lire la réponse dans le Monde daté vendredi 11 octobre.





Pays par pays, le degré de liberté sur Internet



Le rapport 2013 de Freedom House établit un classement mondial de la liberté sur Internet. - DRIls sont 17 pays au monde, dont la France, à offrir une réelle liberté d’usage sur le numérique. Partout ailleurs, les restrictions existent à des degrés divers.


 

Filtrage, blocage de sites, suppression de contenus, cyber-attaque, restriction des réseaux sociaux... En matière de liberté sur Internet, la situation mondiale est loin d’être uniforme. Le rapport annuel publié par Freedom House , une organisation américaine fondée en 1941 et centrée sur la liberté dans le monde, permet de mieux cerner l’état de l’art concernant les restrictions liées au numérique.
Pour voir cette carte en grand format, cliquez ici
 

Pays par pays, le degré de liberté sur Internet

 
Selon le rapport 2013, les pays garantissant le plus grand niveau de liberté concernant Internet sont, dans l’ordre, l’Islande, l’Estonie et l’Allemagne. La France, en sixième position derrière les Etats-Unis et l’Australie, figure également dans le peloton de tête des pays qualifiés de « libre » par Freedom House.
 

Pays par pays, le degré de liberté sur Internet
 

A l’inverse, en queue de peloton, à savoir dans la zone les pays jugés comme restrictifs, figurent la Chine, Cuba et l’Iran. Entre ces deux extrêmes, les positions obtenues par certains pays surprennent parfois. Le Kenya et l’Ukraine obtiennent ainsi un satisfecit de la part de Freedom House, en étant classés dans la catégorie des payes « libres ». En revnache, la Turquie ou encore la Corée du Sud se retrouvent dans la zone intermédiaire, en étant qualifiés de pays « partiellement libres ».





Le prix Nobel de physique récompense la découverte du boson de Higgs

AFP
Le physicien britannique Peter Higgs lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Genève, le 4 juillet 2012.
Le physicien britannique Peter Higgs lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Genève, le 4 juillet 2012. (AFP)

Le Britannique Peter Higgs et le Belge François Englert reçoivent le prix pour leurs travaux ayant conclu à l'existence de cette particule sur laquelle repose le concept de masse.

Le prix Nobel de Physique 2013 a été décerné mardi au Belge François Englert et au Britannique Peter Higgs pour leurs travaux sur le boson de Higgs, une particule élémentaire.
Les deux hommes âgés respectivement de 80 et 84 ans sont récompensés pour leurs travaux sur «la découverte théorique d’un mécanisme qui contribue à notre compréhension de l’origine de la masse des particules subatomiques, et qui a récemment été confirmée», a annoncé le comité Nobel dans un communiqué.





La cigarette électronique restera en vente libre

Le Monde.fr

Les cigarettes électroniques resteront en vente libre. Ainsi en a décidé le Parlement européen à l'issue d'un vote, mardi 8 octobre, à Strasbourg. Une majorité d'eurodéputés s'est prononcée contre un amendement qui visait à donner le statut de médicament à ce type de cigarettes pour en limiter la diffusion.

Des cigarettes, pipe et cigares électroniques.La plupart des élus de droite – membres du Parti populaire européen, des libéraux et des eurosceptiques conservateurs – ont voté contre une telle mesure, soutenue en revanche par les socialistes et les écologistes. Ces cigarettes, dont l'impact sur la santé fait l'objet d'une controverse, seront interdites de vente aux mineurs et de publicité. La liste des produits les composant devra de plus être rendue publique.
PÉRIODE DE TRANSITION DE HUIT ANS
Au-delà du sort de l'e-cigarette, la directive vise à encadrer sévèrement l'usage des produits du tabac afin de les rendre moins attractifs auprès des jeunes. Après une vaste campagne de lobbying mené par les industriels du secteur, les eurodéputés ont décidé, comme proposé par la Commission européenne, d'interdire l'utilisation des arômes, tel que le menthol. En revanche, les cigarettes fines n'ont pas été prohibées. Une période de transition de huit ans est prévue, sur proposition de la droite européenne.
Les eurodéputés sont par ailleurs convenus de rendre plus visibles les avertissements antitabac : ils devront couvrir 65 % des paquets de cigarettes, un peu moins que les 75 % initialement proposés, et seront imprimés sur la partie supérieure des paquets.
Présentée avant l'été, la directive était portée au Parlement par Linda McAvan, eurodéputée travailliste, chef de file des antitabac. Pas moins de trois cents amendements ont été déposés. Quelles que soient leurs positions sur le fond, les eurodéputés ont tenu à adopter le texte mardi afin qu'il ne soit pas renvoyé après les élections européennes de mai 2014, comme l'ont suggéré les fabricants de tabac, dans une campagne d'une rare intensité.
Inquiets, seize ministres de la santé des vingt-huit pays membres de l'Union européenne, dont Marisol Touraine pour la France, ont lancé le 4 octobre un appel au Parlement pour "que toutes les institutions de l'UE s'accordent avant la fin de l'année" sur une nouvelle loi antitabac. Le vote de mardi devrait ouvrir la voie aux négociations entre les Etats membres et le Parlement européen afin de tenter de tenir cet objectif.





 
Maths, lecture: les Français parmi les plus mal notés de l'OCDE
 
(AFP)
Paris — Le bonnet d'âne n'est pas loin pour les adultes français, parmi les plus mal notés en maths et en lecture au sein des pays de l'OCDE, selon une vaste enquête portant sur 24 pays.
Leurs compétences en "littératie" (capacité de comprendre et de réagir de façon appropriée aux textes écrits) et en "numératie" (capacité d'utiliser des compétences numériques et mathématiques) "se situent parmi les plus basses" des pays évalués (22 pays de l'OCDE ainsi que Chypre et la Russie), selon cette enquête de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
C'est spécialement vrai pour le premier sujet, la France ne devançant que l'Espagne et l'Italie dans le classement. Mais en maths, l'Hexagone est aussi dans le bas du tableau devant les mêmes pays que pour la lecture, avec les Etats-Unis.
En littératie, seuls 7,7% des Français atteignent les deux niveaux de compétence les plus élevés (niveaux 4 et 5), alors que la moyenne est de 11,8% dans l'OCDE. Ils ne sont aussi que 34% au niveau 3, contre une moyenne de 38,2% dans les pays participants.
La proportion de Français qui obtiennent des scores faibles (inférieurs ou égaux au niveau 1) est aussi "l'une des plus importantes" des pays étudiés: 21,6% contre 15,5% en moyenne.
Idem pour le calcul, la France comptant 28% d'adultes peu compétents, là où la moyenne est de 19% au sein de l'OCDE.
Là encore, seuls 8,3% des Français se situent en haut de l'échelle, contre 12,4% en moyenne.
Comme dans tous les pays, il y a une relation entre le niveau de compétence et le salaire et la possibilité d'avoir un emploi, mais elle est "plus faible que la moyenne" dans l'Hexagone, indique l'OCDE.
Ainsi, un employé compétent en littératie (niveau 4 ou 5) gagne 40% de plus qu'un employé peu compétent, alors que la différence de salaire est en moyenne de l'ordre de 60% dans l'OCDE.
L'enquête montre par ailleurs qu'en France, les différences de compétences entre les générations (de 16 à 65 ans) sont "assez marquées" par rapport aux autres pays. Les mauvaises compétences de la France sont ainsi dues en bonne partie aux résultats des 45-65 ans, tandis que les plus jeunes obtiennent des scores plus proches de la moyenne, bien que toujours inférieurs.
Le niveau de formation et l'origine sociale produisent aussi des écarts "bien plus importants" que dans la moyenne des pays étudiés, signale l'OCDE.
Les différences de compétence en littératie entre les individus nés en France et ceux nés à l'étranger sont aussi plus marquées et se réduisent peu avec la durée de résidence dans le pays, note l'étude.
En France, quelque 7.000 adultes ont été interrogés entre septembre et novembre 2012, dans le cadre de cette enquête qui a porté sur près de 170.000 personnes.

 

DIVERS

Patrice Chéreau : la disparition d'un maître de la scène et de l'écran


Le cinéma et le théâtre français sont en deuil après la mort de Patrice Chéreau. Le metteur en scène s'est éteint hier, à l'âge de 68 ans, victime d'un cancer du poumon. A la croisée du théâtre et du cinéma, l'oeuvre et la personnalité de Chéreau sont unanimement salués : "un des plus grands génies du théâtre du XXème siècle", pour le directeur de la Scala de Milan, "un metteur en scène gigantesque" pour l'acteur Bruno Todeschini. "Une très grande humilité", se souvient Olivier Py, directeur du festival d'Avignon.

Connu du grand public surtout pour "La Reine margot", Patrice Chéreau se situe dans un certain clair-obscur pour le grand public. Mais si le reste de son oeuvre n'a pas eu le même destin de "blockbuster" à la française, elle n'en est pas moins inscrite dans le paysage du théâtre et du cinéma contemporain.
 


Tous ceux qu'il a approché durant sa carrière, commencée très tôt, déplorent la disparition d'un "génie", d'une "vitalité extraordinaire". "c'est aussi un très grand cinéaste, en plus d'un grand metteur en scène de théâtre et d'opéra", rappelle le directeur du festival d'Avignon, Olivier Py. Mais Patrice Chéreau, clair-obscur toujours, goûtait peu le devant de la scène : "je suis un solitaire, je n'aime pas me répandre", disait-il lui-même. Il était "traversé par une inquiétude, même après tout ce qu'il avait fait", ajoute Olivier Py.
 



 
"Un maître s'est tu", a twitté a tweeté le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob. "Patrice Chéreau a rejoint le Panthéon céleste du théâtre. Sa mort comme celle de Mastroianni est la fin d'un monde", a écrit sur Tweeter le directeur de la MC93 Bobigny Patrick Sommier. L'ancien ministre de la Culture Jack Lang, a souligné qu'il "était un découvreur d'auteurs exceptionnels", comme Bernard-Marie Koltès.


 
L'éclectisme de Chéreau est aussi passé par les arts lyriques, où la Tétralogie montée avec Boulez pour le centième anniversaire du Festival de Bayreuth, en 1976, le rend mondialement célèbre. Réalisateur de dix longs-métrages,  il collabore avec Barenboïm ("Wozzeck" en 1992, "Tristan et Isolde" en 2007), Daniel Harding ("Cosi fan tutte", 2005) et Boulez toujours (après "Lulu" en 1979, "De la maison des morts" en 2007).
 

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