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mercredi 9 octobre 2013

09102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

POLITIQUE

Législatives en Guinée : les diplomates internationaux relèvent des "irrégularités"

Le Monde.fr avec AFP
Le président de Guinée, Alpha Condé, le 8 octobre à Conakry. | AFP/CELLOU BINANI

Les représentants de la Communauté internationale chargés du suivi des législatives en Guinée (ONU, France, USA, UE, Cédéao) ont fait état, mardi 8 octobre, d'un certain nombre de "manquements" et "irrégularités" lors du scrutin du 28 septembre, dont l'opposition a réclamé l'annulation pour fraudes.

Le président de Guinée, Alpha Condé, le 8 octobre à Conakry.Ces irrégularités empêchent "la prise en compte d'un nombre significatif de suffrages exprimés, pouvant ainsi remettre en cause la sincérité de certains résultats", ont estimé ces diplomates, citant huit circonscriptions concernées sur trente-huit au total.
Ils recommandent en conséquence à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de rapporter ces cas à la Cour suprême, et demandent la publication de résultats par bureau de vote.

L'OPPOSITION DÉNONCE DES FRAUDES "MASSIVES"
Dès lundi, les observateurs de l'UE avaient regretté d'"importantes carences organisationnelles" dans le processus électoral, citant en particulier un fichier électoral "ni épuré, ni consolidé", le "manque de transparence" et la "politisation" de la Céni, un recours "massif" du parti au pouvoir aux moyens de l'administration, des anomalies dans la cartographie électorale, etc.
Mais le climat s'est encore alourdi au fil des jours face à la lenteur de la Céni, qui n'a toujours pas publié les résultats complets, onze jours après le scrutin. Depuis, les opposants ont dénoncé des fraudes "massives" et "généralisées", et menacé d'appeler à des manifestations si le scrutin n'était pas annulé.
Ils ont notamment mis en cause la non prise en compte de nombreux bureaux de votes dans certaines circonscriptions, l'invalidation de milliers de votes dans des circonscriptions réputées favorables à l'opposition et, a contrario, une participation extraordinairement élevée (jusqu'à 92 %) dans les fiefs du parti au pouvoir.

CONDÉ PAS "IMPRESSIONNÉ"
Selon des résultats provisoires portant sur 36 des 38 circonscriptions, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé est en tête du scrutin. Mais le mode de scrutin empêche pour l'instant de dire si le RPG disposera ou non d'une majorité absolue au parlement.
Mardi, M. Condé, devenu le premier président démocratiquement élu de Guinée en 2010 à l'issue d'un scrutin déjà contesté, a déclaré n'être "ni impressionné, ni gêné" par les accusations de fraudes de l'opposition, réaffirmant son engagement pour des élections "transparentes, libres et démocratiques".
Les législatives du 28 septembre, repoussées à plusieurs reprises depuis trois ans faute de consensus entre pouvoir et opposition, devaient permettre de tourner la page d'une transition agitée en Guinée. Depuis le début de l'année, les violences liées au processus électoral ont fait une cinquantaine de morts et des centaines de blessés, sur fond de tensions communautaires.





Venezuela: Maduro demande des «pouvoirs spéciaux» contre la corruption

AFP

Nicolas Maduro et le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello, le 8 octobre 2013 au Parlement à CaracasLe président vénézuélien Nicolas Maduro a présenté mardi au Parlement une demande de pouvoirs spéciaux afin de légiférer par décrets pour lutter contre la corruption et une supposée «guerre économique» menée par l’opposition, qui dénonce elle «une chasse aux sorcières».
«Je sollicite au nom du peuple vénézuélien des pouvoirs spéciaux pour douze mois afin de lancer, avec beaucoup de force, d’intégrité et de volontarisme, le combat contre la corruption et faire tomber les corrompus et leurs complices», a déclaré M. Maduro dans un discours de près de trois heures devant l’assemblée.
Dans ce discours retransmis à la télévision, le président vénézuélien a qualifié sa demande des pleins pouvoirs de question «de vie ou de mort» pour le Venezuela.
«Si la corruption continue à se reproduire et à perpétuer sa logique capitaliste destructive, ici il n’y aura pas de socialisme», a-t-il lancé. Prévu par la Constitution, l’octroi de ces «super-pouvoirs» nécessite toutefois l’aval de deux-tiers des parlementaires, soit 99 voix, alors qu’il en manque pour l’heure une aux partisans du président pour voter la motion. «Je vais demander (ces pouvoirs) pour affronter la guerre économique de la droite contre le peuple. Nous vaincrons !», avait écrit dans la matinée le président sur son compte Twitter.
La demande doit être débattue une première fois dans les cinq jours suivant son dépôt officiel devant les parlementaires, puis une seconde fois dans les 10 jours suivants. Mais le déroulement du processus peut être accéléré.
Lorsque M. Maduro avait évoqué en août son intention d’avoir recours à ces pouvoirs spéciaux, il s’agissait alors de combattre la corruption, mais il les justifie désormais par la nécessité de lutter contre «la guerre économique» livrée par le secteur privé dans l’objectif, selon le gouvernement, de fomenter des troubles sociaux visant à le renverser.
Depuis sa prise de fonctions le 19 avril, à la suite du décès de Hugo Chavez en mars, le Venezuela subit une aggravation de la crise économique qu’il traversait déjà et qui se traduit par une inflation de plus de 30% ainsi qu’une pénurie de devises et de produits alimentaires ou de consommation courante.
Cette demande de «super-pouvoirs» intervient à deux mois d’élections locales, premier test électoral pour le président élu de justesse le 14 avril.
Ces pouvoirs spéciaux permettant de gouverner par décret sans passer par l’Assemblée ont été demandés par tous les présidents du Venezuela depuis les années 1970. Hugo Chavez y a eu recours en 2000, 2001, 2008 et 2010, lui permettant de faire approuver plus de 200 textes.
L’enjeu pour Nicolas Maduro réside dans la possibilité d’obtenir les 99 voix nécessaires. L’opposition l’accuse de faire pression sur une dissidente «chaviste» pour la contraindre à voter la mesure. En effet, la député Mercedes Aranguren fait l’objet depuis la semaine dernière d’une procédure judiciaire pour enrichissement, alors qu’elle a rejoint les rangs de l’opposition.
Le principal opposant au président, le gouverneur et ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles, accuse Nicolas Maduro de seulement vouloir «détourner l’attention des problèmes (que traverse) le pays», considérant ces «super-pouvoirs» inutiles, puisque le gouvernement détient déjà la majorité au Parlement unicaméral et dans les Etats et municipalités du pays.





Crise budgétaire américaine: Obama exige un vote des républicains
 
(AFP)
Washington — Barack Obama a appelé mardi ses adversaires républicains à voter un budget et un relèvement du plafond de la dette pour écarter "la menace" sur l'économie d'un blocage qui, a-t-il souligné, rend les pays étrangers "nerveux".
Mais le président des Etats-Unis, une semaine après le début d'une paralysie partielle de l'Etat fédéral et à huit jours de l'échéance d'un possible défaut sans précédent, a aussi laissé la porte ouverte à un accord à court terme qui permettrait à des négociations de se produire.
"Ecartons la menace qui pèse sur les Américains et nos entreprises, et au travail", a déclaré M. Obama lors d'une longue conférence de presse mardi après-midi.
"Nous ne pouvons pas faire de l'extorsion une composante de notre démocratie. La démocratie ne fonctionne pas ainsi. Et ce n'est pas seulement pour moi, c'est aussi pour mes successeurs", a lancé Barack Obama à l'adresse des républicains.
Il s'est toutefois dit disposé, une fois les votes sur le budget et la dette acquis, à négocier sur les dépenses de l'Etat, offrant même de coucher cette promesse sur le papier.
M. Obama, qui a dû annuler une tournée en Asie précisément en raison du blocage à Washington, s'est voulu rassurant, expliquant aux créanciers étrangers des Etats-Unis que ces derniers "ont toujours payé leurs factures et le feront à nouveau".
Les dirigeants étrangers, dont M. Obama a reconnu que la crise à Washington les rendait "nerveux", "ne font pas seulement attention à ce que je dis. Ils font aussi attention à ce que fait le Congrès", a-t-il cependant prévenu.
Pas de "capitulation", prévient Boehner
Passée l'échéance du 17 octobre, et faute d'un relèvement du plafond légal de la dette (actuellement à 16.700 milliards de dollars) par le Congrès, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter sur les marchés obligataires ni rembourser certains créanciers.
Un tel défaut de paiement serait "bien pire" que la paralysie budgétaire actuelle, a fait valoir M. Obama, usant d'une métaphore attribuée au milliardaire Warren Buffett selon lequel une telle perspective s'assimilerait à l'explosion d'une "bombe nucléaire".
Les régulateurs financiers américains ont d'ailleurs tenu une réunion d'urgence pour évaluer les risques que poserait un échec du Congrès à relever le plafond de la dette des Etats-Unis, et du défaut de paiement qui en résulterait.
En raison de l'incapacité de la Chambre des représentants, où les républicains sont majoritaires, et du Sénat, contrôlé par les alliés démocrates de M. Obama, à s'entendre sur un budget, l'Etat fédéral américain tourne au ralenti depuis le 1er octobre. La CIA a toutefois annoncé qu'elle commencerait mercredi à rappeler ses personnels les plus indispensables, pour éviter toute menace à la sécurité nationale.
Jusqu'ici, M. Boehner, maître de l'agenda, refuse d'organiser des votes, exigeant d'abord des concessions de l'exécutif en matière de dépenses sociales, en particulier sur la réforme de l'assurance-maladie promulguée en 2010.
Il a poursuivi dans cette veine mardi après-midi. "La position du président selon laquelle il refuse de parler sans capitulation préalable est intenable", a-t-il protesté lors d'une courte intervention au Capitole, en faisant valoir que de nombreux présidents, et M. Obama lui-même, avaient négocié dans le passé à l'occasion d'un relèvement du plafond de la dette.
Une telle crise s'était déjà produite à l'été 2011, six mois après que les républicains avaient reconquis la Chambre. Une solution avait été trouvée de justesse, mais l'épisode avait coûté aux Etats-Unis une dégradation de la note de leur dette souveraine par Standard and Poor's.
Les marchés mondiaux font preuve d'une grande nervosité depuis le début de cette énième crise, et Wall Street a fini en forte baisse mardi: le Dow Jones a perdu 1,06% et le Nasdaq 2,00%. La Bourse de Tokyo n'a pas fait mieux mercredi en ouvrant en baisse de 0,75%
Les Etats-Unis, dont la croissance et l'emploi n'ont toujours pas pleinement récupéré depuis la récession de 2007-2009, sont en outre soumis depuis mars à une cure d'austérité forcée, là encore faute d'accord au Congrès sur les dépenses et les recettes de l'Etat fédéral.
Ces bridages consécutifs ont accouché d'une croissance modeste pour le pays, a constaté mardi le Fonds monétaire international, en abaissant ses prévisions de progression du PIB pour cette année et 2014. Le FMI estime que les seules coupes budgétaires vont coûter jusqu'à 1,75 point de croissance en 2013.





Italie: la peine de Berlusconi, un casse-tête qui prendra du temps
 
De Ljubomir MILASIN (AFP)
Rome — Effaceur de graffiti, éducateur auprès de toxicomanes, clown ou dog-sitter? La presse se perd en conjectures sur la façon dont Silvio Berlusconi effectuera sa peine après sa condamnation, mais une chose est sûre: ce n'est pas pour demain.
Condamné de façon définitive pour fraude fiscale le 1er août à quatre ans de prison, commués en un an grâce à une amnistie, le Cavaliere ne purgera pas sa peine derrière les barreaux en raison de son âge, 77 ans.
Soit il sera assigné à résidence soit il effectuera des travaux d'intérêt général (TIG).
Samedi, ses avocats ont indiqué qu'ils penchaient pour la seconde solution qui lui laisse une plus grande liberté de mouvement. "S'il n'y a pas de changement de stratégie (...), nous introduirons une requête de travaux d'intérêt général pour Silvio Berlusconi", a déclaré l'un de ses avocats Franco Coppi.
Une fois la requête déposée, d'ici le 15 octobre, il reviendra au tribunal de surveillance de Milan de l'accepter, ou pas. Puis en cas de réponse positive, le tribunal de Rome, où le magnat des médias a fait transférer sa résidence officielle, devra "déterminer concrètement le lieu où pourraient s'effectuer ces travaux", a expliqué à l'AFP une source proche de la défense du Cavaliere.
Les travaux d'intérêt général en Italie vont du rangement des rayons de supermarchés à l'assistance aux personnes âgées en passant par l'effacement de graffitis.
"Généralement, la personne qui demande à bénéficier de la possibilité d'effectuer des travaux d'intérêt général cite plusieurs associations pour éviter de se retrouver à nettoyer les toilettes à la gare centrale. Le tribunal vérifie alors avec les carabiniers et les services sociaux de la ville le sérieux de ce +poste de travail+ et peut l'accorder", selon la même source.
Goguenardes, certaines associations, dont une troupe de clowns et un foyer pour chiens - tout le monde connaît l'attachement du Cavaliere à Dudù, son immaculé bichon maltais - se sont empressées de faire savoir qu'elles accueilleraient volontiers l'ex-chef du gouvernement déchu.
Plus sérieusement, la presse cite le Centre italien de solidarité (CEIS), une communauté d'aide à d'ex-toxicomanes basée à Rome, car Cesare Previti, un proche de Silvio Berlusconi, son ex-ministre de la Défense, y a effectué par le passé des travaux d'intérêt général après une condamnation pour corruption.
Les médias évoquent également l'association de lutte contre la peine de mort dans le monde, "Que personne ne touche Caïn", proche du Parti radical qui réclame une réforme de la justice en Italie, un sujet cher au Cavaliere.
Autre critère à prendre en compte: en tant qu'ex-chef du gouvernement, Silvio Berlusconi bénéficie d'une importante escorte policière -une dizaine de gardes du corps- qui assure sa sécurité jour et nuit.
En tout état de cause, les temps seront longs. Selon plusieurs sources, le Cavaliere n'entamera pas sa peine avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. On parle même du printemps 2014.
"S'il s'agissait d'un condamné lambda, le tribunal de surveillance fixerait normalement une audience entre janvier et mars 2014 pour prendre une décision" mais comme il s'agit de Silvio Berlusconi il est plus difficile de faire des prévisions, a indiqué la même source.
En attendant, ajoute cette source, "Silvio Berlusconi est libre, il peut se comporter comme si de rien n'était".





Lampedusa : Barroso et Letta accueillis par des sifflets


 

Une semaine après le naufrage tragique de Lampedusa, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le chef du gouvernement italien Enrico Letta sont arrivés mercredi sur l'île, accueillis par les huées des habitants.


Le drapeau noir « de la honte » flotte sur le petit port de Lampedusa - AFP
Le drapeau noir « de la honte » flotte sur le petit port de Lampedusa - AFP

"Honte!", "assassins!"... C’est par ces huées que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le chef du gouvernement italien Enrico Letta ont été accueillis mercredi à Lampedusa par petit groupe d'habitants venus les attendre à l'aéroport (voir la vidéo ci-dessous). Ils brandissaient des photos de migrants morts lors du naufrage qui s’est produit la semaine dernière .
Les manifestants ont continué à crier leur colère au passage de l'escorte officielle -dans laquelle figurent aussi la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, et le vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur italien Angelino Alfano - vers le petit port. Là, les personnalités devaient se recueillir devant les corps de 289 migrants, en majorité érythréens, repêchés en mer et alignés dans un hangar, après le naufrage de jeudi dernier qui a fait entre 300 et 390 morts. Les plongeurs italiens poursuivent leur travail de récupération des corps. Seules 155 personnes ont pu être sauvées après le naufrage.
Sur l'île de moins de 6.000 habitants, la tension est à fleur de peau, alors que les immigrés clandestins sont parqués dans un centre d'accueil surpeuplé. La maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, a estimé qu'une visite des dirigeants italiens et européens au centre d'accueil était « une étape indispensable pour voir de près l'immense tragédie qui se vit sur l'île ». Avant de s’emporter  : « Je crois que le gouvernement italien doit demander des excuses aux enfants et aux survivants pour la manière dont notre pays les traite. Seulement après, nous pourrons demander à l'Europe d'assumer ses propres responsabilités ».
Lors de leur visite d'environ trois heures, les responsables politiques doivent rencontrer les garde-côtes sur le Môle Favarolo. A ce moment, les pêcheurs de l'île doivent faire résonner leurs sirènes en signe de protestation. Puis, sur la base de l'aéronautique militaire, Manuel Barroso doit s'entretenir avec les forces de sécurité italiennes, les ONG, et les personnalités locales, avant de rencontrer un groupe de réfugiés de Syrie, de Somalie et d'Erythrée, et de donner une conférence de presse. Toutefois, une visite du centre d'accueil des migrants paraît peu probable pour des raisons de sécurité. Après des jours de pluie, dans le centre transformé en champ de boue, un vive tension régnait. Les immigrés ont réclamé mardi leur transfert, en jetant des matelas par la fenêtre. « C'est insoutenable. Au centre d'accueil, les conditions sont inacceptables, c'est une honte, il y a tant d'enfants. On essaie d'aider mais on n'a pas les moyens », a déclaré aux médias une habitante venue manifester à l'aéroport.

Deux millions d'euros pour Frontex

"Nous avons décidé de redistribuer deux millions d'euros de notre budget à l'Italie, lui donnant la priorité sur d'autres missions, afin de prolonger l'opération Hermès jusqu'à novembre", a annoncé mercredi Gill Arias, le vice-président de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes. "Il s'agit d'une décision interne, prise par l'agence en pleine autonomie, sans qu'il ne soit parvenu de demandes expresses de l'Italie ou de la Commission européenne, et avant la tragédie de Lampedusa", a-t-il précisé. La veille, Cecilia Malmström avait appelé les Etats membres de l'UE à mettre en place, via Frontex , une vaste opération de "sécurité et de sauvetage" de migrants en Méditerranée. En matière d'asile en revanche, une modification de l'accord de Dublin, qui impose actuellement aux pays d'arrivée des demandeurs de traiter les demandes, est exclue, les pays du Nord de l'Europe y étant opposés.
Un journaliste de l'hebdomadaire italien « l'Espresso », Fabrizio Gatti, a lancé une campagne de signatures pour que l'île de Lampedusa et ses habitants, mais aussi les naufragés qui fuient les guerres et les dictatures, reçoivent le Prix Nobel de la paix, attribué l'an dernier à l'Union européenne. Selon le site Fortresse Europe, cité par Fabrizio Gatti, 6.825 sont morts noyés dans les eaux de Lampedusa depuis 1994, dont 2.352 dans la seule année 2011, le plus souvent dans l'indifférence générale.







Fillon se dit mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l'emporter en 2017
 
(AFP)
Paris — François Fillon déclare la guerre à Nicolas Sarkozy: au lendemain du non-lieu qui innocente l'ancien président dans l'affaire Bettencourt et lève ainsi un obstacle important sur le chemin de son éventuel retour en politique, son ancien Premier ministre laisse entendre à Valeurs actuelles qu'il est mieux placé que lui pour gagner en 2017.
Selon l'hebdomadaire, M. Fillon aurait affirmé: "aujourd'hui, je crois que je suis mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l'emporter en 2017. Si je ne le pensais pas, je ne serais pas candidat".
Mais son porte-parole Jérôme Chartier a affirmé à l'AFP que c'était inexact. Répondant au journaliste de l'hebdomadaire qui lui demandait +est-ce que vous pensez aujourd'hui (...) que vous êtes le mieux placé pour faire gagner la droite en 2017? J'imagine que vous ne seriez pas candidat si vous ne l'étiez pas?+, M. Fillon a dit: "bien sûr, je ne le serais pas".
"En même temps", a-t-il dit selon M. Chartier, "je ne suis pas prétentieux, je sais que tout cela est difficile, j'imagine bien qu'il puisse y avoir d'autres candidatures, mais il semble que pour le moment, je ne voie pas d'autres candidatures qui portent à la fois une rupture appuyée sur une expérience solide du gouvernement et du parlement".
L'ancien Premier ministre ajoute qu'il a décidé de se présenter à l'élection présidentielle "au soir de la défaite" de M. Sarkozy, le 6 mai 2012.
Et M. Fillon tire à boulets rouges sur l'ancien président: "Quand on perd une élection, il est impossible de dire qu'on a fait une bonne campagne (...) On a le devoir d'en analyser les raisons. On est obligé de se remettre en cause, sinon, c'est un bras d'honneur aux Français".
"Un homme politique n'est pas une star"
L'ancien Premier ministre va encore plus loin dans ses critiques que dans son interview au Journal du Dimanche du 6 octobre, où il avait déclaré être "de facto en compétition" avec M. Sarkozy, parlant même d'un affrontement "inévitable".
"Moi, en 2007, j'ai totalement soutenu Sarkozy, mais cela ne veut pas dire que son projet était totalement le mien. Il était le leader, mais sur beaucoup de sujets, j'aurais aimé faire les choses différemment, notamment sur la dette, les déficits, les finances publiques", affirme-t-il.
S'il reconnaît que "Sarkozy allait dans la bonne direction", il estime que "ces priorités, qui sont les miennes, n'étaient pas au coeur de son programme".
Et M. Fillon de poursuivre: "Je ne suis pas né en pensant que la présidence de la République était mon destin, et je suis d?ailleurs choqué que l?on puisse raisonner de cette manière", une autre pique à M. Sarkozy. "Pour moi, la vie politique, ce n?est pas un spectacle. Un homme politique n?est pas une star, ses convictions et sa détermination ne se mesurent pas au nombre de ses émissions télévisées", assène-t-il, visant là encore l'exposition médiatique permanente de M. Sarkozy lorsqu'il était président.
Par contraste, l'ancien chef de gouvernement, blessé d'avoir été qualifié de "collaborateur" par M. Sarkozy quand il était à Matignon, fait valoir qu'il a "toujours fait preuve de réserve et de modération dans (son) expression publique". "Cela a pu donner de moi une image d?effacement, mais je crois qu?elle a, finalement, plus de qualités que de défauts", car "il faut de l?humilité et de la dignité dans la fonction ", ainsi que de "l?exemplarité", argumente-t-il.
M. Fillon semble douter d'un retour de M. Sarkozy en politique. "Comme l'histoire l'a démontré, il est très difficile de revenir quand on a été battu", dit-il. Cependant, si M. Sarkozy revenait, il n'exclut pas de se présenter lui aussi. "La droite a bien gagné en 1995, malgré le fait qu?elle avait deux candidats".
Autre grief, M. Fillon affirme qu'il n'a "pas été satisfait du discours de Nicolas Sarkozy devant le conseil national" de l'UMP, le 8 juillet dernier.
"On a eu droit à un meeting dans une salle avec une +claque+ mise en place. Nicolas Sarkozy avait le droit de s?exprimer, mais là, ce qu?il nous a dit, c?est: +je vais revenir, en attendant, soyez sages !+ Ce n?est pas possible! On a besoin d?une opposition qui travaille et se prépare", martèle-t-il.





L'essentiel de la loi sur la transparence validée par les Sages

Le Monde.fr avec AFP

Le Conseil constitutionnel a annoncé, mercredi 9 octobre, avoir validé l'essentiel des lois sur la transparence de la vie publique. Ces textes créent notamment l'obligation de déclarations d'intérêts et de patrimoine pour ministres et parlementaires, que 80 000 personnes devront donc remplir.

Au nom de la vie privée, l'obligation, pour les personnes concernées, de déclarer les activités professionnelles de leurs parents et de leurs enfants a été supprimée. Mais la déclaration de celle des conjoints a été maintenue.
 
UNE HAUTE AUTORITÉ CONFIRMÉE
Quant à la a publicité de la déclaration d'intérêts, le Conseil n'a réduit qu'à la marge cette obligation, dont il exempte hauts fonctionnaires et élus locaux (présidents de département, de régions, maires de grandes villes), au motif que les collectivités locales n'ont pas de compétence générale.
Les Sages ont validé les pouvoirs de la future Haute autorité, qui passera au crible les déclarations d'intérêts et de patrimoine, tout en encadrant son pouvoir d'injonction. Enfin, le Conseil a demandé au législateur de préciser certains points, jugés trop généraux.
Le texte avait auparavant été adopté par le Parlement, après un parcours houleux et de nombreuses tensions entre la majorité et l'exécutif, mais aussi entre les parlementaires eux-mêmes.






Représentation nationale et machisme ordinaire


BILLET
A quoi sert l’Assemblée ? Dans l’hémicycle siègent des députés qui, dans leur ensemble, composent la «représentation nationale». Riche concept que celui de «représentation» où se croisent aussi bien une structure fondamentale de la vie démocratique que, dans un autre sens, cette fois pictural, photographique, le vaste monde des images. Les élus vivent au carrefour de ces deux définitions : vecteurs et acteurs de la volonté générale ; image concrète, une fois assemblés, de ce qu’est la France.
En imitant une poule pendant qu’une collègue prenait la parole, dans un morceau de comique troupier insensé, un député a semé hier soir la zizanie en pleine séance. Par là, il a dégradé l’idée même de représentation en offrant non pas l’image de la démocratie en acte mais le spectacle navrant du machisme ordinaire qui continue à sévir à l’Assemblée.
Regardons, du coup, à travers cette caricature de sexisme décomplexé, à quoi ressemble l’Assemblée nationale. Majoritairement masculine, blanche et d’un âge certain. Législature après législature, qu’importent les textes de loi entendant réformer cet état de fait, qu’importent les bonnes ou moins bonnes volontés au sein des partis politiques, cette sociologie n’évolue pas, ou peu, ou de manière extrêmement marginale.
Une telle photographie représente-t-elle, à tous les sens du terme, la France de 2013 ? Evidemment pas. Des incidents de cette nature continueront à émailler la vie parlementaire française, susciteront à bon droit l’indignation mais, jusqu’à maintenant, n’ont jamais permis de prendre conscience que l’image que renvoie l’Assemblée ressemble de moins en moins à celle du pays. Crise de la représentation.




ECONOMIE

Le rythme des fermetures d'usines ne ralentit pas

Usine Cristal Union de Bazancourt (Marne)
     
Le rythme des fermetures d'usines n'a pas ralenti en France cette année, comme l'illustre l'annonce mardi par Alcatel-Lucent de la suppression de 900 emplois en France, avec à la clé la fermeture de deux sites à Rennes et à Toulouse.    

Sur les trois premiers trimestres de 2013, 191 fermetures de sites industriels employant plus de 10 salariés ont été recensées par l'Observatoire de l'emploi et de l'investissement Trendeo, un chiffre comparable à celui de la même période en 2012. Depuis janvier 2009, 1 253 usines ont ainsi été fermées.

Sur l'ensemble de 2012, le nombre de fermetures de sites avait bondi de 42% par rapport à 2011, avec 266 sites fermés.
"Alcatel vient confirmer que la reprise n'est toujours pas là et que l'économie française est toujours en convalescence", estime David Cousquer, dirigeant de Trendeo.
En dépit de la sortie de récession amorcée au deuxième trimestre et du redressement des indicateurs de confiance, les créations d'usines ne redémarrent pas.
"Il n'y a pas de dynamique de créations qui permettrait d'absorber ces fermetures, qui sont d'autant plus coûteuses en emplois", note David Cousquer.
Sur les trois premiers mois de 2013, le nombre de créations d'usines a baissé de 25% par rapport à même période en 2012. Sur l'ensemble de l'année dernière, 166 créations de sites avaient été recensées par Trendeo contre 154 l'année précédente.
L'industrie manufacturière a enregistré 17.000 pertes nettes d'emplois sur les huit premiers mois de 2013 contre 14.000 sur la même période en 2012 et près de 140.000 depuis le début 2009.
Dans l'industrie, la seule amélioration véritable cette année provient du secteur pharmaceutique, qui crée plus d'emplois qu'il n'en supprime pour la première fois depuis 2009.
60.000 POSTES DÉTRUITS PAR LES GRANDS GROUPES
En 2012, la pharmacie avait subi sa quatrième année consécutive de pertes d'emplois, Bristol-Myers-Squibb, Sanofi-Aventis, Cephalon et Merck ayant annoncé près de 2.000 suppressions d'emplois à eux quatre.
Mais l'année dernière avait été marquée par quelque 12.000 suppressions de postes dans l'automobile, près de 2.800 dans la plasturgie et le caoutchouc et près de 2.300 dans l'informatique, l'optique et l'électronique avec des fermetures de sites importants par Technicolor et déjà Alcatel-Lucent.
"Malheureusement, il y a de moins en moins de sites de grande taille à fermer", dit David Cousquer, qui rappelle que dans les constructeurs automobiles, le plus important secteur industriel, ont réalisé le gros des fermetures prévues.
Il souligne, en revanche, une différence de comportement "assez spectaculaire" entre les grands groupes et les entreprises de taille moyenne.
"Dans un contexte de très faible croissance de la zone euro, les grands groupes, qui ont tous des capacités de production à l'étranger, préfèrent investir ailleurs, en Asie ou aux Etats-Unis", note-t-il.
Mais les entreprises de taille intermédiaire (ETI), dont environ 30% à peine disposent de capacités de production à l'étranger et souvent en zone euro, sont contraintes de se reposer sur l'existant "et ont du coup un comportement plus vertueux", créant des emplois quand les grandes entreprises en ont détruit depuis la crise financière de 2008-2009.
Selon Trendeo, les ETI ont créé près de 80 000 emplois nets tous secteurs d'activité confondus de 2009 à septembre 2013, quand les grandes entreprises en ont détruit près de 60 000.
DÉLITEMENT DU TISSU INDUSTRIEL
Au-delà des fermetures de sites spectaculaires et de quelques annonces, plus rares, de créations de sites industriels de grande taille, David Cousquer pointe "un délitement du tissu industriel à bas bruit", soulignant que la taille moyenne des sites fermés était en 2012 de 71 salariés.
"Ce qui compte, c'est aussi la vitesse de désindustrialisation comparée", poursuit-il en rappelant que la France accuse un déficit commercial de plus de 50 milliards d'euros sur un an glissant, quasi-intégralement dans l'industrie, quand d'autres pays européens, Allemagne en tête, sont excédentaires.
Le déficit commercial de la France est ressorti à 4,9 milliards d'euros en août et plus de 60 milliards sur un an selon les données publiées mardi par les Douanes, alors que l'Allemagne a fait état d'un excédent de 15,6 milliards sur le même mois et de 192 milliards sur douze mois glissants.
"Le gouvernement, avec son plan de relance de 34 filières, marque qu'il a bien compris l'impératif industriel qui est celui de l'économie française", note David Cousquer en référence à la présentation lundi par le gouvernement de ses 34 plans de réindustrialisation de la France.
"Mais c'est une politique de soutien de l'offre avec peu de moyens et qui se heurte à une demande en zone euro qui est complètement atone", relativise-t-il.





Obama nomme Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale

AFP

L'actuelle vice-présidente de la Fed succèdera à Ben Bernanke et deviendra la première femme à occuper ce poste.

Janet Yellen en novembre 2012 à Berkeley, en Californie.Barack Obama s’apprête à nommer mercredi Janet Yellen à la tête de la Banque centrale américaine (Fed), où elle sera la première femme à occuper ce poste, selon un responsable de la Maison Blanche. Le président des Etats-Unis doit annoncer sa nomination à la résidence de l’exécutif américain à 21 heures (heure française) lors d’un événement auquel doit aussi participer l’actuel président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke.
Janet Yellen, âgée de 67 ans et vice-présidente à la Fed depuis 2010, était la favorite de la course après le renoncement de Larry Summers, actuel numéro deux de la Banque centrale et ancien principal conseiller économique d'Obama. Sous la vigueur des critiques et de l’opposition d’élus démocrates - alors que le Congrès doit avaliser le choix du président pour la tête de la Fed - Summers avait jeté l’éponge le 15 septembre, estimant que le processus de confirmation serait trop «acrimonieux».
Janet Yellen est plutôt vue comme une «colombe» au sein de la Fed, davantage préoccupée par la question du chômage que par l’inflation. Elle a toujours soutenu la trajectoire monétaire ultra-accommodante de Ben Bernanke et représente la continuité de cette politique. Cinq ans après la crise de 2008 provoquée par la bulle immobilière et les prêts à risques (subprime), l’économie américaine est encore sous perfusion de la Fed, qui veut commencer à alléger son soutien exceptionnel à l’économie.
C’est donc à Janet Yellen que devrait revenir la tâche de réduire les injections de liquidités de la banque centrale, notamment le rachat pour 85 milliards de dollars par mois de bons du Trésor et de titres hypothécaires.

«Expérience incomparable»

Sa nomination devra être confirmée par le Sénat à un moment de fortes tensions sur le budget américain entre élus républicains et démocrates au Congrès, qui ont conduit à une paralysie des administrations centrales et à une impasse sur le relèvement du plafond de la dette du pays, menacé d’un défaut de paiement.
Barack Obama a toujours défendu sa volonté de nommer des femmes à de hauts postes administratifs, comme il l’a déjà fait à la Cour suprême en y nommant Sonia Sotomayor en 2009 et Elena Kagan en 2010.
Au plus fort de sa rivalité avec Larry Summers dans la campagne pour ce poste de «l'un des dirigeants politiques les plus importants au monde», selon les mots de Barack Obama lui-même, un groupe d’une trentaine de sénateurs démocrates avait pris parti pour Janet Yellen dans une lettre au président. En outre, quelque 240 économistes, dont le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et les conseillères économiques de l’administration Clinton, Alice Rivlin et Christina Romer, avaient signé une lettre ouverte à Obama soutenant la candidate.
Mardi soir, le président de la commission bancaire du Sénat, le démocrate Tim Johnson, s’est félicité de la décision de la Maison Blanche. «Je salue le choix du président Obama d’avoir sélectionné le Dr Yellen pour être la première femme à servir comme présidente de la Réserve fédérale», dit le sénateur citant «l’expérience incomparable» de l'heureuse élue. Johnson a promis de «travailler avec les membres de la Commission pour confirmer sa nomination dans les plus brefs délais».




 
ArcelorMittal investit 92 millions d'euros dans la réfection d'un haut-fourneau
 
(AFP)
PARIS — Le géant mondial de l'acier ArcelorMittal a annoncé mercredi un investissement de 92 millions d'euros pour la réfection complète de l'un des trois hauts-fourneaux dont il dispose sur le site de Dunkerque (nord), six mois après la fermeture de celui de Florange (Moselle).
"Cet investissement confirme la volonté du groupe (...) d'investir dans la durée en France afin de consolider ses activités sur le territoire ainsi que sa stratégie en Europe et en France", a souligné Henri-Pierre Orsoni, le patron de la division Atlantique et Lorraine du groupe sidérurgique, cité dans un communiqué.
La réfection de ce haut-fourneau de plus de vingt ans "confirme la capacité de production de 7 millions de tonnes de brames" dont dispose le site de Dunkerque, qui continuera ainsi "à alimenter les usines du groupe à Florange et à Liège", a-t-il souligné.
"Avec les sites de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et de Dunkerque, la production d'acier liquide en France atteint 11 millions de tonnes et représente à elle seule 40% de la production européenne" d'aciers plats d'ArcelorMittal, a-t-il rappelé.
"Cet investissement confirme qu'ArcelorMittal investit et est investi en France", a déclaré à l'AFP une source au sein du groupe, qui a choisi de fermer ses hauts-fourneaux lorrains de Florange pour concentrer sa production à Dunkerque et Fos-sur-Mer, à proximité immédiate de ports maritimes.
Le PDG d'ArcelorMittal en France, Hervé Bourrier, a déclaré il y a près d'un mois que les cinq hauts-fourneaux du groupe en France tournaient actuellement à plein régime, avec une production destinée principalement à l'exportation.
Avec cet investissement à Dunkerque, ArcelorMittal, qui emploie plus de 20.000 personnes dans l'Hexagone, souhaite montrer "qu'il tient (s)es engagements en France", où il a investi deux milliards d'euros depuis 2005, a ajouté la source.
Le groupe a récemment inauguré une nouvelle ligne de production d'aciers électriques sur son site de Saint-Chély-d'Apcher (Lozère), où il a investi 90 millions d'euros. A Florange, il a déjà engagé plus de la moitié des 180 millions d'euros prévus dans les accords passés avec le gouvernement il y a près d'un an.
Le président François Hollande s'est rendu sur le site lorrain il y a deux semaines et s'est engagé à y retourner tous les ans.
L'annonce d'ArcelorMittal intervient également à un moment où le leader mondial de l'acier perçoit un regain d'optimisme de la part de ses clients en Europe, où la demande d'acier a chuté de 20% depuis 2008.
Dans ses prévisions d'automne publiées lundi, la Fédération mondiale de l'acier (WSA) table sur un léger rebond de la demande d'acier en Europe en 2014 avec une hausse de 2,1%. En août, la production française d'acier brut a progressé de 21,7% sur un an.




 

Cette nuit en Asie : Ferrari et Maserati, grands gagnants des Abenomics


 

Les marques de voitures de sport italiennes ont vu leurs ventes exploser depuis le début de l’année au Japon. Une tendance qui confirme la bonne santé des entreprises de luxe avec l’envolée du Nikkei.


 

Les ventes de Ferrari (en photo, la nouvelle 458 spéciale) explosent depuis le début de l’année au Japon - DRDe passage à Tokyo, où il est venu présenter la nouvelle «458 Speciale» de la marque italienne, Giuseppe Cattaneo, le responsable de Ferrari pour «l’extrême-orient», a révélé que les ventes de son groupe avaient explosé depuis le début de l’année au Japon, avec la mise en place par le gouvernement des Abenomics. Sur les six premiers mois de 2013, les ventes de Ferrari ont déjà progressé de 28% dans l’archipel. Et pourraient être en hausse de 30% sur l’ensemble de l’année. «C’est cette nouvelle euphorie, liée aux Abenomics, que l’on peut ressentir lorsqu’on reste à Tokyo, qui a dopé les ventes», assure le responsable. Le mois dernier, Stephan Winkelmann, le PDG de Lamborghini, avait, lui, noté le «retour en fanfare» du Japon sur ses carnets de commandes. Sur les neuf premiers mois de l’année, la marque aurait profité d’une augmentation de 13% de ses ventes de bolides. Au cours de la même période, Maserati a profité d’un bond de 16% de ses commandes, à 278 unités.
Ces données dans l’automobile confirment les informations diffusées par les géants du luxe qui assurent que 2013 s’imposera comme une année remarquable, malgré les hausses de prix qu’ils ont du organiser en réponse à la chute du yen. Pour les analystes, ce dynamisme de la consommation des ménages les plus aisés est lié essentiellement à la rapide envolée du Nikkei, entre décembre 2012 et mai 2013. L’indice avait alors progressé de 80% et fait bondir la fortune des rares familles disposant d’actifs boursiers. Pour les ménages les plus modestes, les effets des Abenomics tardent encore à générer un effet positif. Leurs salaires sont toujours orientés à la baisse et la dépréciation du yen a fait bondir leurs factures d’électricité, d’essence ainsi que les étiquettes de plusieurs denrées de base. En août, les ventes en supermarchés avaient enregistré, en glissement annuel, un progrès de 0,1% dans le pays.

La Corée du Nord reprend son cycle de provocations

Des images satellites avaient laissé entendre, ces dernières semaines, que le régime de Pyongyang avait remis en fonctionnement son réacteur de Yongbyon, pièce cruciale de son dispositif de fabrication de charges atomiques. Cette fois, c’est un député sud-coréen, Cho Won Jin, qui le confirme. Il cite les services de renseignement de son pays, qui affirment également que Kin Jong-un, le jeune leader nord-coréen, aurait placé ses troupes en état d’alerte afin d’être en mesure de se battre contre les Etats-Unis. Les causes de cette subite poussée de tension : des exercices militaires conjoints entre Washington, Séoul, et Tokyo dans la zone.
Kim Jong-un accuse donc le Sud d’être responsable d’une escalade «à un niveau intolérable». Il aurait également, toujours selon les services de renseignement sud-coréens, informé son gouvernement qu’il entendait réunir par la force la péninsule coréenne dans les trois prochaines années. Pour l’heure, ce sont surtout les Etats-Unis que Pyongyang menace. Ceux-ci «doivent savoir que notre armée est prête à les confronter sereinement, quelles que soient les provocations», prévient l’armée nord-coréenne dans un communiqué. Les exercices militaires dans la région, suspendus à cause d’un typhon, font notamment intervenir le porte-avion George Washington, venu pour l’occasion de la base de Yokosuka, au Japon. Séoul et Washington viennent par ailleurs de signer un accord stratégique par lequel les deux pays s’autorisent à frapper préventivement le nord en cas de menace d’attaque nucléaire imminente de sa part.

L’économie chinoise reste shootée au crédit

D’après des chiffres préliminaires obtenus par l’agence Reuters, la somme des prêts bancaires octroyés en Chine au mois de septembre se seraient établis autour de 840 milliards de yuans. Ce serait nettement plus que les 704 milliards constatés en août. Sachant que le mois d’août avait déjà constitué une surprise pour les économistes, qui tablaient plutôt sur 600 milliards de yuans. Autant dire que la reprise économique en Chine semble réellement dopée au crédit, ce qui n’est pas bon signe pour sa solidité. C’est en effet le recours massif au crédit qui a permis à la Chine d’afficher une vigoureuse croissance au cours des cinq dernières années.
Mais c’est lui également qui a fait exploser le taux d’endettement de l’économie chinoise, passé de 120% à près de 200% en cinq ans - si l’on comptabilise dettes publiques et privées. D’autant que ce crédit ne passe pas toujours pas des canaux bien contrôlés : un rapport publié hier, à Pékin, par l’Académie des sciences sociales, chiffre à 20.000 milliards de yuans le montant des crédits informels dans le pays à fin 2012, ce qui représente près de la moitié du PIB. Les économistes de l’Académie des sciences sociales invitent donc à reprendre le contrôle de la finance occulte. Xi Jinping lui-même, le président, a d’ailleurs évoqué le problème du «shadow banking» lors du sommet de l’Asie-Pacifique (APEC), lundi dernier, assurant être conscient du risque et promettant de prendre des mesures afin de le limiter.

Panasonic abandonne les écrans plasma

Après avoir massivement investi, au milieu des années 2000, sur la technologie plasma qui devait révolutionner les téléviseurs, Panasonic est, selon le Nikkei, sur le point d’annoncer qu’il abandonne totalement la production de ce type d’écrans. Le groupe va arrêter avant mars 2014 ses chaînes de fabrication dans son usine ultramoderne d’Amagasaki, située à l’ouest du pays. Les employés du site concernés par cet abandon devraient être redéployés dans d’autres branches du géant de l’électronique qui ferme, une à une, ses divisions les plus fragiles.
Comme ses principaux concurrents nippons , tels que Sony, Panasonic ne parvient plus, depuis des années, à dégager des profits dans sa branche téléviseurs et cherche désespérément à s’imposer sur les segments les plus «premium» du secteur. L’abandon du plasma s’inscrit dans la stratégie du nouveau PDG, Kazuhiro Tsuga, qui avait annoncé en juin 2012 que les différentes branches de la société avaient trois ans pour faire la preuve de leur rentabilité avant d’être éventuellement condamnées. Il s’est aussi déjà séparé de plusieurs divisions qui ne faisaient pas, selon lui, partie intégrante du cœur d’activités du groupe. Panasonic vient ainsi de vendre pour 1,6 milliard de dollars son pôle santé au fonds américain KKR.

La ville chinoise de Tianjin se rêve en nouvelle Shanghai

Les actions de la société qui opère le port de Tianjin, à une centaine de kilomètres au sud-est de Pékin, se sont appréciées de 10% ce matin à la Bourse de Shanghai, avant d’être suspendues de cotation. Même scénario hier. La raison de cette euphorie : des propos de la radio et de la télévision de Hong Kong, selon lesquels la ville de Tianjin attendrait actuellement l’approbation définitive des autorités centrales chinoises pour pouvoir, à son tour, ouvrir une zone de libre-échange, à l’image de ce qui vient d’être fait à Shanghai. Le port de Shanghai a vu son cours de Bourse s’apprécier de 126% depuis le 22 août dernier, date à laquelle le ministère chinois du Commerce avait annoncé que Pékin avait donné son accord pour l’ouverture d’une zone de libre-échange à Shanghai.
Si Tianjin ouvre à son tour une zone de libre-échange, cela pourrait confirmer la volonté des autorités centrales de libéraliser progressivement l’économie chinoise. Mais à ce stade, le degré de libéralisation souhaité par Pékin ne semble pas à la hauteur des attentes. L’absence de Li Keqiang, le Premier ministre, lors de l’ inauguration de la zone de Shanghai , et la longue liste de secteurs économiques qui y restent soumis à des régulations strictes, témoignent de la frilosité persistante du gouvernement sur ce thème.





Amazon et les géants du web épinglés à la Foire du livre de Francfort
 
(AFP)
 



Des visiteurs utilisent des bicyclettes électriques pour voir des vidéos le 8 octobre 2013 à la Foire du livre de Francfort (DPA/AFP, Boris Roessler)

 
Francfort — Les organisateurs de la Foire du livre de Francfort ont mis en garde mardi contre la domination des grands distributeurs de l'Internet, comme Amazon, sur le marché du livre.
"Amazon, Google et Apple sont des magiciens de la logistique, mais pas des éditeurs et ils n'ont pas la passion de l'édition", a déclaré Jürgen Boos, directeur du salon du livre de Francfort, juste avant son inauguration mardi soir.
Selon lui, ces groupes, en imposant leurs standards technologiques, ne contrôlent pas seulement le marché, mais influencent également le choix de lecture des clients et l'accès aux contenus.
Ce "sont des machines à fidéliser la clientèle, qui dominent non seulement le commerce en ligne, mais également les supports de lecture, et ont ainsi les clients sous leur contrôle", a ajouté M. Boos, soulignant que la diversité des oeuvres éditées nécessite une diversité des acteurs sur ce marché.
"Les moyens techniques sont des outils. Ils doivent être utilisés pour servir les gens et leurs besoins, et pas l'inverse", a-t-il poursuivi.
Les éditeurs ne sont toutefois pas "paralysés par la peur" et se battent eux aussi pour innover, a expliqué M. Boos.
Il a affirmé regarder "la France comme un exemple dans beaucoup de domaines", après le vote jeudi par les députés français d'une proposition de loi visant à interdire aux opérateurs de commerce en ligne, comme Amazon, le cumul de la gratuité des frais de port du livre avec la remise autorisée de 5%. "Nous pouvons apprendre beaucoup de la France", a-t-il estimé.
"Dans le passé, nous avons cru que nous pouvions rester compétitifs face à une entreprise comme Amazon avec des investissements faibles. Désormais nous avons vraiment besoin de nous remuer si nous voulons rester dans la course", a estimé Gottfried Honnefelder, directeur de l'Association des libraires et éditeurs allemands.
Malgré "les défis auxquels fait face notre industrie durant cette période de profonds changements, il y a beaucoup de raisons pour nous de regarder l'avenir avec optimisme et confiance", a déclaré Stephen Smith, patron de l'une des principales maisons d'édition scientifique, Wiley.
En Allemagne, le chiffre d'affaires des trois grands canaux de distribution de livres --librairies, commerce en ligne et grands magasins -- a notamment progressé de 0,8% sur un an entre janvier et septembre.
"Ce n'est pas une différence très grande, mais c'est une tendance", a indiqué M. Honnefelder.
Dans la soirée, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a inauguré le salon en rendant hommage à son invité d'honneur, le Brésil, qu'il a qualifié de "poids lourd de la culture".
Le pays organisateur de la Coupe du monde de football 2014, puis des Jeux olympiques d'été en 2016, est représenté cette année à Francfort par 70 auteurs et 164 éditeurs. Ces manifestations "offrent une chance importante de présenter le Brésil au public du monde entier", a déclaré M. Westerwelle.
Le vice-président brésilien Michel Temer a jugé "extraordinaire pour le Brésil d'avoir été choisi comme invité d'honneur de la Foire du livre pour la deuxième fois de son histoire".
Mercredi, la Foire du livre ouvre ses portes aux professionnels en mettant à l'honneur les jeunes sociétés innovantes autour de l'édition numérique. Les 7.100 exposants annoncés devraient voir défiler entre 250.000 et 300.000 visiteurs jusqu'à dimanche.





2 000 chefs d’entreprises adressent un carton jaune au gouvernement


 

Le Medef et la CGPME ont présenté un « front commun » lors d’une manifestation de chefs d’entreprise à Lyon. Au centre de leurs récriminations : la pression fiscale et l’augmentation des dépenses publiques, le poids des charges sociales, la complexité administrative, l’imprévisibilité politique...


Pour l’heure, pas encore de carton rouge, ont assuré les chefs d’entreprise rassemblés à Lyon - AFP
 

Quelque 2 000 chefs d’entreprise ont brandi un carton jaune, mais pas de carton rouge, envers le gouvernement lors d’une manifestation conjointe organisée par la CGPME et le MEDEF à Lyon dans le grand amphithéâtre de la Cité internationale. Sous l’œil d’Alain Mérieux, figure tutélaire du patronat lyonnais, et de Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, venus assister silencieux au premier rang à cette mobilisation rare dans les annales des deux syndicats patronaux. Une mobilisation qu’il ne faut pas interpréter comme une « rébellion », ni comme une « révolution », selon Pierre Gattaz, le président du Medef, mais davantage comme l’expression de « chefs d’entreprise en souffrance ».

« Vaches à traire »

Avec sa verve habituelle, François Turcas avait été chargé de chauffer la salle, restée malgré quelques sifflets épisodiques et quelques rares poussées de fièvre, relativement sage. Vilipendant « les actuels gouvernants et les précédents qui nous considèrent comme des vaches à traire », le président de la CGPME du Rhône a dénoncé « l’insécurité juridique et réglementaire », la « surtaxation permanente », l’« assomoir fiscal ». Faisant référence à la révolte des canuts lyonnais, il a déclaré « l’urgence d’entrer en résistance parce qu’il en va de la survie des entreprises ». Sur un registre plus retenu, Bernard Fontanel, président du Medef du Rhône, a relativisé : « Nous ne sommes pas des va-t-en guerre », a-t-il observé, tout en souhaitant « en finir avec les 150 impôts qui pèsent sur nos entreprises, avec le code du travail et ses 3.000 pages, avec les 35 régimes de retraite et les réformettes ».
La succession des discours des présidents de la CGPME et du Medef a été rompue par les témoignages de quatre chefs d’entreprise, créateur d’entreprise, patrons de PME, qui ont pourfendu une fiscalité galopante , le poids sans cesse accru des charges sociales, la complexité administrative, l’imprévisibilité réglementaire et juridique. Des thèmes repris dans leurs interventions par Jean-François Roubaud et Pierre Gattaz.

Pour la création d’un « bouclier emploi »

« Maintenant, il faut nous écouter, sans quoi nous saurons nous faire entendre », a menacé le président de la CGPME qui a réclamé la mise en place d’un « bouclier emploi qui consisterait à plafonner le poids des charges patronales ». « Nous ne demandons qu’une chose : la liberté de travailler », a-t-il conclu sous les applaudissements. Pierre Gattaz s’est lui présenté en « chef d’entreprise en colère » qui « voit depuis des années son pays tomber ». « Respectueux du pacte républicain », il a demandé au gouvernement de tout faire « à l’aune de la création d’entreprise et de la compétitivité ». Il en a appelé à une « immense mobilisation des chefs d’entreprise de ce pays », non pour un « combat de rue mais pour un combat pour la France ».
Malgré ces appels à la mobilisation, de nombreux chefs d’entreprise avouaient au terme de cette soirée leur relative déception par rapport à un discours un peu « mollasson », « trop soft » à leur goût, ou pour certains à contretemps, trop tardif par rapport à l’annonce de projets gouvernementaux ou à l’examen du budget.





Budget : pourquoi les impôts rentrent mal


 

Les recettes fiscales progressent spontanément bien moins vite que le PIB.
TVA, impôt sur les sociétés et cotisations sont les moins dynamiques.


Budget : pourquoi les impôts rentrent mal

 
L'été s'est traduit par une remontée des recettes fiscales, a indiqué hier Bercy. Une amélioration liée aux rentrées d'impôt sur le revenu et d'impôt sur les sociétés, en raison de l'augmentation de la fiscalité. Mais il ne faut pas s'y tromper : l'impôt ne rentre pas bien. Les recettes fiscales du budget de l'Etat s'établiront à 287,8 milliards d'euros cette année, selon les prévisions actualisées du gouvernement. Soit 10 milliards d'euros de moins que ce qu'attendait Bercy il y a un an. A cela s'ajoutent les moins-values du côté des prélèvements sociaux et des collectivités (droits de mutation). Au total, il manquera plus de 15 milliards de recettes. Alors que François Hollande avait décidé 30 milliards d'euros de hausses d'impôts...
A qui la faute ? « Au contexte économique », martèle l'exécutif. Moins de croissance, c'est moins de recettes fiscales. Et 2013 sera une deuxième année de croissance nulle. Mais ce n'est pas la seule raison. Dans les rapports annexés au budget 2014, le ministère des Finances reconnaît que l'évolution spontanée des recettes est « plus défavorable qu'anticipé précédemment ». Bercy admet que, cette année, les prélèvements (à périmètre constant) n'évoluent pas au même rythme que l'activité : ils « surréagissent à la baisse » en se comportant « sensiblement » moins bien que le PIB en valeur.
Cet effet dit des « élasticités » est chiffré précisément : l'élasticité au PIB est estimée désormais à environ 0,5 par Bercy, alors qu'un niveau unitaire signifie que les recettes progressent au même rythme que le PIB. La baisse de l'élasticité vient « amputer le rendement des recettes publiques de 0,4 point de PIB », soit 8 milliards en 2013. Et limiter d'autant la réduction du déficit public. Voilà pourquoi celui-ci a été revu en hausse de 3,7 % à 4,1 % de PIB à la rentrée, sans que la prévision de croissance ne soit, elle, modifiée d'un iota.
« La pression fiscale est devenue telle qu'elle pèse sur le rendement même des impôts. Trop d'impôt tue l'impôt », dénonce Gilles Carrez, président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée, qui met aussi en cause des prévisions insincères de Bercy sur certaines hausses d'impôts du budget 2013 (lire page 3). Pour certains, se matérialiserait plus généralement la courbe de Laffer, selon laquelle, lorsque les prélèvements obligatoires sont déjà élevés, une augmentation de l'impôt conduit à une faible hausse des recettes, voire à une baisse. A 46 % de PIB, le taux de « PO » est à un niveau record.

L'impôt sur les sociétés réactif à la conjoncture

« Cela n'a strictement rien à voir, réplique-t-on à Bercy. Les phases de difficultés économiques se sont souvent accompagnées d'une diminution sensible de l'élasticité des recettes fiscales et les périodes de forte croissance d'une explosion des recettes. » De fait, en 1999, elles avaient sur-réagi à la hausse (ce fut la « cagnotte fiscale »). En 2009, au contraire, les recettes s'étaient effondrées beaucoup plus fortement que l'activité.
Très réactif à la conjoncture, l'impôt sur les sociétés explique ainsi une large part de la déception de 2013. Celui-ci serait en net recul spontané (- 9,5 %), en raison du repli (hors effets des mesures nouvelles) du bénéfice fiscal 2012 des entreprises de l'ordre de 3 %, indique Bercy. A cela s'ajoutent des rentrées de TVA décevantes, pour une part inexpliquées (lire ci-dessous).
Autre élément défavorable : la masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations et une grosse part de la CSG (soit près de la moitié des prélèvements obligatoires). Elle progresse moins vite que le PIB en raison des destructions d'emplois.
Pour 2014, Bercy fait l'hypothèse que les prélèvements progresseront à nouveau à un rythme proche du PIB (élasticité à 1). Une prévision «  optimiste », estime le Haut Conseil des finances publiques.





Alcatel-Lucent, les impôts de PayPal en France et Renault Tanger : la revue de presse de l'industrie

Par     
Le plan social d'Alcatel-Lucent fait la une de nombreux titres en régions. Dans le reste de l'actualité, BFMTV révèle les méthodes de la filiale d'eBay, PayPal, pour échaper à l'impôt en France et Les Echos reviennent sur l'ouverture d'une deuxième ligne de production dans l'usine Renault de Tanger au Maroc.
 
L'inquiétude des salariés d'Alcatel-Lucent
L'annonce du plan social d'Alcatel-Lucent a marqué les esprits mardi 8 octobre : si 900 emplois vont être supprimés en France, ce sont 1300 personnes qui sont concernés par les fermetures de sites, via des mutations et transferts notamment.
Ouest France revient logiquement sur la fermeture annoncée du site de Rennes (Ille-et-Vilaine), où ce sont 120 personnes qui sont visées. Certains salariés devraient être transférés à Lannion (Côtes-d’Armor). L’autre moitié entrera dans le PSE.



"Inquiétudes à Eu pour les 300 salariés d'Alcatel-Lucent", titre de son côté le Courrier picard. Le site de Seine Maritime va être cédé par l'équipementier télécoms.


"Orvault sonnée" à la une de Presse Océan. 200 personnes qui travaillent sur la 4G au sein de ce site situé en Loire-Atlantique doivent être transférés sur un autre site du groupe. Les 300 autres resteraient à Orvault dans le cadre de la transformation du site en "cité du numérique."


Comment PayPal baisse ses impôts
BFMTV révèle ce mercredi un nouveau cas d'optimisation fiscale : PayPal, filiale d'eBay, ne déclare que 10% de son chiffre d'affaires réalisé en France.
"Les transactions des internautes français passent par le Luxembourg. Les profits remontent ensuite à Singapour, où PayPal ne paye que 1% d'impôts", explique l'article.

Renault Tanger monte en puissance
"Renault double la mise dans le low cost au Maroc", écrit le quotidien économique Les Echos, qui revient sur l'inauguration la veille d'une deuxième ligne de production à Tanger.


" L'usine, controversée, s'impose comme la future tête de pont des modèles low cost à destination de l'Europe", explique l'article des Echos. La capacité annuelle portée à 340 000 unités par an s'explique en effet notamment par le succès du Dacia Sandero.


 



JUSTICE ?
 
Réforme pénale: Taubira présente en conseil des ministres son projet controversé
 
 
De Stéphane ORJOLLET (AFP)
Paris — Christiane Taubira présente mercredi en Conseil des ministres son projet de réforme pénale, contesté d'avance par la droite qui dénonce le "laxisme" d'un texte qui avait déclenché une passe d'armes avec Manuel Valls cet été.
La garde des Sceaux rétorque que son "projet de loi sur la prévention de la récidive et l'individualisation des peines" a pour seul but de rendre le suivi des délinquants plus efficace et donc mieux assurer la sécurité des Français.
Le projet confirme un des engagements symboliques de François Hollande pendant la campagne présidentielle, la suppression des peines plancher en cas de récidive, un "marqueur" de la politique sécuritaire sarkoziste.
Autre mesure phare, la création d'une peine de probation en milieu ouvert, mais symboliquement baptisée "contrainte pénale". Applicable pour les délits passibles de cinq ans de prison au maximum, elle ne remplacera aucune autre peine et ne sera pas totalement déconnectée de la détention, puisqu'un condamné manquant à ses obligations pourra voir la peine transformée en emprisonnement.
Autre objectif, éviter les sorties "sèches" de prison, sans aucune mesure d'accompagnement (80% des sorties aujourd'hui). Le texte prévoit que soit systématiquement étudiée aux deux-tiers de la peine la possibilité d'une "sortie sous contrainte", en clair un aménagement de peine. Une reculade selon les partisans d'une telle mesure, qui souhaitaient que cet aménagement soit systématique, pas juste son examen.
Texte politiquement "sensible"
Histoire de bien marquer sa fermeté, le projet revient sur une mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy et prévoyant un examen obligatoire avant incarcération des possibilités d'aménagement de peine pour les condamnés à deux ans maximum, un an en cas de récidive. Délais ramenés respectivement à un an et à six mois pour ceux dont l'incarcération n'est pas prononcée à l'audience, le gouvernement ne boudant pas l'occasion d'affirmer ainsi lutter contre un "laxisme de droite".
Peine perdue, la droite pilonne le projet, accusant le gouvernement de se préparer à "vider les prisons" et dénonçant un "feu vert donné aux voyous". Le patron de l'UMP, Jean-François Copé a demandé "solennellement le retrait" du texte.
L'opposition appuie sur la plaie des divergences étalées au grand jour cet été entre la Chancellerie et le ministère de l'Intérieur sur le texte. Manuel Valls en avait appelé à l'arbitrage présidentiel, tout en soulignant l'aspect politiquement "sensible" du texte, sur un terrain sécuritaire où la gauche a souvent été en difficulté.
Selon un sondage CSA (réalisé par internet du 24 au 26 sur un échantillon représentatif de 1.029 personnes âgées de 18 ans et plus) pour l'Institut pour la justice, classé à droite, rendu public mercredi, 75% des sondés ne pensent pas que les mesures du texte "permettront de lutter efficacement contre la récidive des délinquants". 60% se disent défavorables à la suppression des peines plancher (22% pour), 66% contre la "libération sous contrainte" (26% pour), 69% défavorable à la contrainte pénale (25% pour).
Les prisons françaises enregistrent une surpopulation chronique, avec 67.088 détenus au 1er septembre, soit un taux d'occupation dépassant les 115%. Selon des estimations faites en accompagnement du projet, il pourrait aboutir à diminuer le nombre de détenus de 2.600 à 6.600 au bout de trois ans, fourchette dont l'amplitude s'explique par le nombre important de mesures du texte, dont les incidences peuvent se croiser, selon des sources proches du dossier.
Les syndicats, côté pénitentiaire comme magistrats et qu'ils soient plus ou moins favorables au fond de la réforme, mettent tous en garde sur la question des moyens, cruciale à l'heure des restrictions budgétaires. 450 créations de postes sont déjà annoncées pour les services de probation et d'insertion.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a annoncé mardi soir sur BFMTV que le projet serait examiné à l'Assemblée nationale à partir du 8 avril, juste après les élections municipales.





Réforme pénale : Ayrault annonce des moyens pour la nouvelle peine de probation


 

Le Premier ministre a annoncé la création de 1.000 postes supplémentaires au total dans le cadre de la réforme pénale présentée ce mercredi en conseil des ministres.


 

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé la création d’un millier de postes dans le cadre de la réforme pénale - AFPJean-Marc Ayrault a annoncé mercredi sur Europe 1 la création de 1.000 postes supplémentaires au total, dont « 300 dès 2014 », dans le cadre de la réforme pénale présentée ce mercredi en conseil des ministres.
Les moyens, « je les donne », a-t-il déclaré sur Europe 1. « Christiane Taubira a annoncé que nous allions augmenter le nombre de conseillers qui suivent chaque personne qui sort de prison, de 300 places dès 2014. »
« Nous allons créer, à partir de 2015, 1.000 postes supplémentaires, là nous atteindrons l’objection de 40 personnes suivies par conseiller de probation et d’insertion », a-t-il ajouté.
« L’objectif de cette réforme est d’éviter que les gens sortent de prison tout seuls dans la nature, sans être suivis, on le reproche souvent », a-t-il souligné. « C’est cette récidive qu’il faut à tout prix empêcher et ça, ça passe par un suivi, pour cela il faut du personnel formé, spécialisé. »
Le dossier de la réforme pénale, présenté ce jour au conseil des ministres, avait d’abord fait l’objet d’une bataille de calendrier entre Christiane Taubira et Manuel Valls , ce dernier souhaitant son report après les élections municipales. La ministre de la Justice a finalement eu gain de cause.
Sur le fonds, le débat a été vif aussi, et c’est François Hollande qui a arbitré, imposant l’idée de cette nouvelle peine, la « contrainte pénale », qui permettra au juge «  le contrôle du condamné sans incarcération  ».






Réforme pénale. Principaux points d'une loi tout sauf laxiste

 
Le projet de réforme pénale de Christiane Taubira, a été présenté ce mercredi en Conseil des ministres fin septembre. Décryptage des principaux points.
Le projet de loi sur la Réforme pénale est prêt et devrait être présenté d'ici la fin du mois.Après avoir reçu cette semaine les syndicats de magistrats, ceux de la pénitentiaire et les associations de victimes, Christiane Taubira a mis la dernière main à sa réforme pénale.
Fin des peines planchers
L’ultime version du projet (que nous vous proposons ici), est datée du 4 septembre. Son titre : « avant-projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines ».
Il comporte 20 articles et répond à trois principes qui font l’unanimité ou presque au sein de la magistrature, voire de la police : fin des peines planchers, individualisation du prononcé de la peine et de son exécution, fin des sorties sèches de détention, bon moyen de lutte contre la récidive. « Ce n’est pas révolutionnaire en soi, commente Christophe Régnard, le président de l’Union syndicale des magistrats. Ces mesures sont appliquées dans beaucoup de pays, car elles donnent des résultats. »
ANALYSE
L’ajournement de peine.
Ce dispositif permet de scinder en deux le procès pénal. La première fois, il se prononce sur les faits. La seconde fois, il prononce la peine. Entre-temps, et dans un délai de quatre mois, des investigations sont menées sur la personnalité de l’accusé. Il n’est pas pour autant lâché dans la nature : il peut être placé sous bracelet électronique ou contrôle judiciaire. Une mesure jugée intelligente, mais qui exige des renforts de magistrats.
La révocation des sursis.
Finies les révocations automatiques des peines avec sursis après un nouveau délit. Elles pouvaient intervenir en cascades et finalement expédier en prison pour de longs mois une personne en pleine réinsertion sociale. Ce qui était totalement contre-productif.
Les aménagements de peines.
Le projet durcit le système : l’aménagement (pas de détention) ne s’applique plus qu’aux peines d’un an ferme (et non plus de deux ans) et à celles de six mois pour les récidivistes. Satisfaction à l’USM. « Cette mesure de fermeté nous la demandions. »
La contrainte pénale.
La vraie nouveauté du texte. Cette mesure a fait couler beaucoup d’encre. En fait, elle vient compléter la panoplie des peines à disposition des juges aux côtés du sursis avec mise à l’épreuve, du travail d’intérêt général, ou de l’injonction de soins. La contrainte pénale permet d’associer toutes ces contraintes. Quand elle est prononcée par le tribunal correctionnel, elle est suivie d’une période d’évaluation du délinquant réalisée par les services d’insertion et de probation (Spip). Mais c’est ensuite le juge d’application des peines qui fixe les contraintes. Et si elles ne sont pas respectées, il peut alors prononcer une peine de prison, au minimum la moitié de la durée de la contrainte pénale ou au maximum, la durée de la peine encourue à l’origine. « Ce n’est pas une mesure laxiste, commente Christophe Régnard. Elle pourrait même s’avérer plus sévère que les peines de probation actuelles. Et puis une épée de Damoclès - la prison - est maintenue au-dessus de la tête de la personne soumise à cette contrainte pénale. »
Pas de libérations automatiques.
L’objectif est d’éviter les sorties « sèches » de prison, sans contrôles, sans projets pour le détenu. Le texte prévoit un examen obligatoire de sa situation aux deux tiers de sa peine (calculée en fonction de sa date de sortie prévisible).
Les moyens. « C’est un projet intelligent, qui dans l’état, n’a rien de laxiste » assure l’USM. Il ne va pas brutalement vider les prisons. Il s’avère inspiré des meilleurs exemples étrangers, dont le Canada. Encore faudra-t-il avoir les moyens de l’appliquer. C’est ce qui inquiète Christophe Régnard. « On nous promet 57 magistrats de plus et 300 Spip. Cela comble en partie les manques actuels. Cela ne permet pas d’appliquer cette réforme pénale ».
Il rappelle que la loi pénitentiaire de 2009 était également un bon texte, mais qu’il n’a jamais été appliqué faute de moyens suffisant Il espère donc que le gouvernement tiendra ses promesses, celles de moyens humains supplémentaires tout au long des budgets à venir, jusqu’en 2017.




L'avocat corse de la bande du Petit Bar en garde à vue

LE MONDE
 
L'avocat corse Pascal Garbarini a été placé en garde à vue, mercredi 9 octobre, en début de matinée. Me Garbarini, qui a notamment défendu le nationaliste corse Yvan Colonna condamné en 2011 à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, est entendu dans les locaux de la police judiciaire (PJ) à Nanterre dans le cadre d'une enquête ouverte à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille en décembre 2012. Selon nos informations, l'avocat n'a pas été cueilli à l'improviste, mais il a répondu à une convocation.
 
Cette audition fait suite à des interpellations qui ont, il y a une semaine, visé le noyau dur de la bande du Petit Bar, une équipe de malfrats d'Ajaccio dont MGarbarini est l'avocat. Dans cette affaire, Jacques Santoni, suspecté d'être le cerveau de la bande, et un de ses lieutenants, Pascal Porri, ont été mis en examen et incarcéré pour "association de malfaiteurs en bande organisée, extorsion de fonds et blanchiment". Le second était déjà mis en examen pour l'assassinat en 2012 d'un avocat corse, Me Antoine Sollacaro.
 
TRAFIC DE STUPÉFIANTS
Dans ce dossier, Pascal Porri avait été interpellé en avril avec Mickaël Ettori, également de la bande du Petit Bar, alors qu'il se trouvait au domicile parisien de Me Garbarini. Celui-ci avait alors été auditionné comme simple témoin au commissariat d'Ajaccio, mais depuis, les policiers cherchent à savoir quelle place il occupe au côté de ses clients.
Intervient-il en tant qu'avocat ou est-il d'une manière ou d'une autre impliqué dans les infractions pénales dont ils sont soupçonnés ? Selon nos informations, une personne entendue en garde à vue dans les tout premiers jours d'octobre aurait déclaré sans le nommer qu'un avocat aidait la bande du Petit Bar dans le placement et la gestion des fonds qu'elle aurait amassés grâce notamment à des rackets et au trafic de stupéfiants.
Voilà maintenant plus de dix ans que, selon les policiers, la bande du Petit Bar est l'une des plus actives sur la scène criminelle corse. Plusieurs de ses membres ont été condamnés dans des affaires d'extorsions de fonds et de tentatives d'assassinats. L'affaire est suivie de près Place Beauvau.
 
SORTIE DE ROUTE
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, aimerait faire de la lutte contre la criminalité en Corse l'une des marques de son passage Place Beauvau, à défaut de politique globale du gouvernement pour l'île. Quant à la PJ, elle a MGarbarini dans le nez depuis longtemps. L'association de ces deux impatiences a failli causer une sérieuse sortie de route de l'équipe de M. Valls, lundi 7 octobre. Le cabinet du ministre a confirmé 48 heures trop tôt à des journalistes que Me Garbarini était en garde à vue.
La source de l'erreur se niche à la PJ, où un commissaire a informé sa hiérarchie du retour en France de l'avocat corse, après un déplacement professionnel à l'étranger. Le policier rappelle donc à ses chefs que MGarbarini est disponible pour être entendu par les enquêteurs, voire pour être placé en garde à vue.
Mais l'information se trouve déformée, et la PJ rédige une note à destination du cabinet du ministre pour l'alerter du placement en garde à vue de l'avocat. C'est l'usage pour un dossier aussi sensible. L'information poursuit son chemin, jusqu'à fuiter chez quelques journalistes. Ils obtiennent la confirmation du cabinet, alors que l'intéressé est à son domicile, et se retrouve ainsi à démentir sa propre garde à vue. Fini le téléphone arabe. La Place Beauvau vient d'inventer le "téléphone corse".
 
 
 
 
 

Castel Viandes: information judicaire ouverte pour « tromperie »

 

L’enquête sur Castel Viandes, basée en Loire-Atlantique, vise notamment la « mise sur le marché de produits d’origine animale ou de denrées en contenant, préjudiciables à la santé »...


Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre de Castel Viandes, soupçonnée de « tromperie » sur la marchandise et d’« escroquerie » à la suite d’accusations de vente de viande avariée - AFP

Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre de la société Castel Viandes, notamment pour « tromperie » sur la marchandise et « escroquerie » à la suite des accusations de vente de viande avariée, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Nantes, confirmant une information du site internet du Parisien.
L’information judiciaire, ouverte en fin de semaine dernière, qui fait suite à une enquête préliminaire ouverte en février, a été confiée à un juge d’instruction du TGI de Nantes.
Elle vise la « mise sur le marché de produits d’origine animale ou de denrées en contenant, préjudiciables à la santé », « tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l’origine ou la quantité de marchandise, entraînant un danger pour la santé de l’homme ou de l’animal », l’ »inexécution de procédures de retrait ou de rappel de produits d’origine animale ou de denrées en contenant préjudiciables à la santé ». L’information judiciaire est aussi ouverte pour « obstacle ou entrave aux fonctions des agents chargés du contrôle sanitaire des animaux et aliments et de la surveillance biologique du territoire », a précisé le parquet.
L’enquête vise en outre le « travail dissimulé », la « mise sur le marché de denrées animales ou d’origine animale non conforme aux normes sanitaires » et la « non communication des informations concernant des denrées alimentaires d’origine animale mises sur le marché susceptibles d’être préjudiciables à la santé », ainsi que le chef d’ »escroquerie », a-t-on ajouté de même source.
L’entreprise Castel Viandes, basée à Châteaubriant (Loire-Atlantique) comptait parmi ses clients avant le début de l’enquête préliminaire les groupes Flunch et McDonald’s, qui ont par la suite cessé les relations avec ce fournisseur.
De son côté la société Castel Viandes s’est toujours défendue, au moment de l’enquête préliminaire, d’avoir « jamais trompé un seul de ses clients ».
C’est un ex-cadre, licencié en 2008, qui a accusé le groupe d’avoir à cette époque vendu de la viande avariée à des clients, notamment aux restaurants Flunch.
En mars, quelques 300 salariés de cette entreprise familiale avaient manifesté dans les rues de Châteaubriant pour protester contre les « rumeurs » qui menaçaient la survie de leur entreprise.
Début 2013, un scandale autour de la viande de cheval avait impliqué Spanghero , une société de l’Aude, depuis restructurée et rebaptisée La Lauragaise .

 






SOCIAL
 
Retraites: l'allongement de la durée de cotisation voté
 
(AFP)
Paris — La réforme des retraites s'est retrouvée au deuxième jour des débats à l'Assemblée sous les tirs croisés de la droite et du Front de gauche, mais l'allongement de la durée de cotisation, contesté jusque dans la majorité, a été voté dans la nuit de mardi à mercredi.
L'un des points névralgiques du projet de loi, l'article 2 prévoyant la hausse de la durée de cotisation d'un trimestre tous les trois ans à compter de 2020 a été adopté après minuit par 101 voix contre 64, après plusieurs heures d'un débat tendu dans l'hémicycle. La réforme ne touche pas à l'âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010.
Le Front de Gauche, les écologistes, mais aussi 8 socialistes de l'aile gauche du parti, comme Jérôme Guedj, Pascal Cherki ou Barbara Romagnan, et la droite ont voté contre l'allongement progressif de la durée de cotisation jusqu'à 43 ans en 2035.
Dans un hémicycle plus fourni qu'au premier jour des débats, les députés du Front de Gauche épaulés par les ultramarins siégeant dans leur groupe de la Gauche démocrate et républicaine mais aussi les élus de droite, UMP en tête, ont bataillé contre ce volet de la réforme, leurs orateurs se succédant pour défendre des salves d'amendements.
Rejetant toute "leçon" de la droite, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a affirmé que "l'allongement modéré de la durée de cotisation, parce que l'espérance de vie s'allonge, était plus juste que le report de l'âge légal, qui ferait porter l'effort sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes".
Porte-parole des députés socialistes sur cette réforme, Christian Paul a assuré que "pour beaucoup de Français concernés par cette réforme la vie réelle au travail n'atteindra pas 43 ans" compte tenu des mesures pour prendre en compte la pénibilité, la situation de femmes ou de jeunes. Il a été "missionné pour tenter de rassurer l'aile gauche du PS et le Front de Gauche", a lancé l'UMP Arnaud Robinet.
Insistant sur "des cas très divers", le rapporteur du projet de loi Michel Issindou s'est demandé "si l'âge légal a un sens" en conséquence car "on pourrait avoir un schéma de retraite où 43 annuités seraient suffisantes". "Sous l'emballage, il y a un cadeau empoisonné. Vous maintenez la fiction de l'âge légal pour des raisons politiques mais en allongeant la durée de cotisation personne ne pourra partir avec une retraite correcte à l'âge légal", a rétorqué l'UMP Laurent Wauquiez.
A l'offensive contre "une mesure anti-sociale" et "dans la droite ligne des gouvernements de droite", les élus communistes ont affirmé qu'elle ne "règle rien puisque les économies éventuelles pour l'assurance vieillesse se feront au détriment de l'assurance chômage et de l'assurance maladie", car le nombre de seniors au chômage notamment augmentera, et défendu d'autres financements avec "un autre partage des richesses".
La droite a plaidé, entre autres, pour un nouveau report de l'âge légal à 65 ans et une remise en cause des régimes spéciaux.
Outre l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer ou l'ex-ministre Xavier Bertrand, qui ont dénoncé manque de "courage", "hypocrisie" ou financement assuré seulement pour un tiers, des députés de la jeune garde comme Julien Aubert ont attaqué le "sacrifice de la génération des quarantenaires".
L'UMP mais aussi l'UDI, par la voix de Philippe Vigier, ont aussi épinglé les "contradictions" d'un gouvernement qui validait par son projet de loi les réformes de 2003 et de 2010, après les avoir fortement décriées.
Dans la même veine, le communiste André Chassaigne a lancé aux socialistes "qui manifestaient à nos côtés il y a trois ans" notamment contre l'allongement de la durée de cotisation. Et son camarade Patrice Carvalho de juger que "c'est un comble" pour un gouvernement socialiste de faire une telle réforme et de déplorer qu'"il soit loin le temps de Pierre Mauroy et Jean Auroux" et de la retraite à 60 ans.
Pas question pour les élus communistes d'avoir "le doigt sur la couture du pantalon", a affirmé dans la matinée M. Chassaigne, justifiant "pas un choix d'obstruction mais un choix d'explication", dans la lignée de la tactique contre l'accord sur l'emploi.
Du "perchoir" de l'Assemblée nationale, le président Claude Bartolone a plusieurs fois dû intervenir pour apaiser des esprits échauffés lors de débats émaillés en soirée de plusieurs suspensions de séance.
Il a aussi annoncé que plusieurs amendements votés en commission sur la pénibilité avaient été déclarés irrecevables au titre de l'article 40 de la Constitution par le président de la commission des Finances Gilles Carrez, saisi par M. Accoyer au motif qu'ils aggraveraient les charges financières de l'Etat. Le gouvernement reprendra ces amendements, a immédiatement promis la ministre.
Plus tôt dans la journée, dans une ambiance plus apaisée, le débat avait porté sur l'article 1 réaffirmant "solennellement le choix de la retraite par répartition au coeur du pacte social qui unit les générations".





L'avenir du groupe charcutier GAD devant la Justice : un millier d'emplois menacés


Le tribunal de commerce de Rennes doit examiner ce mercredi matin le plan de continuation du groupe charcutier breton GAD. Même si la Justice pourrait reporter sa décision, l'inquiétude des 1.700 salariés est à son comble. Presque un millier d'emplois sont directement en balance, avec les risques de fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau, dans le Nord-Finistère, du siège de Morlaix et d'un site à Saint-Nazaire.

Les quelques jours que les salariés de GAD pourraient gagner si le tribunal de commerce de Rennes se donne le temps de la réflexion sont très loin de rassurer les salariés. Trois mois après un comité d'entreprise qui a abouti sur un coup de massue, la Justice doit se pencher sur l'avenir de ce groupe charcutier placé en redressement depuis février, qui emploie 1.700 personnes. GAD affiche des comptes déficitaires depuis 2008 et la crise porcine.


La direction espère faire valider un plan de continuation qui menacerait un millier d'emplois directs. Il enterrinerait trois fermetures : celle de l'abattoir de Lampaul-Gimiliau (850 emplois), celle du siège à Morlaix (54 salariés) et celle d'un site de fabrication de produits élaborés à Saint-Nazaire (80 emplois). En contrepartie, la direction pense pouvoir conserver l'abattoir de Josselin, où 600 personnes travaillent. Elle envisage même d'y créer 343 emplois supplémentaires. Si les juges rejettent ce plan, la société serait alors placée en liquidation.

La tension était déjà montée d'un cran lundi dernier lors du comité d'entreprise de l'abattoir de Lampaul, à Rennes. Des heurts avaient opposé salariés et policiers. Les GAD ont certes obtenu de meilleures indemnités de licenciements mais l'angoisse est d'autant plus importante en Bretagne que le groupe charcutier n'est pas la seule entreprise dans l'oeil du cyclône. Les salariés ont d'ailleurs reçu des soutiens dans trois autres entreprises en difficulté dans la région : le volailler Doux, l'abattoir Tilly-Saboco et le groupe de transformation de saumon Marine Harvest. Tous dénoncent la destruction de 8.000 emplois directs et indirects dans un rayon de 50 kilomètres. Ils appellent à une vaste mobilisation lundi prochain autour de l'aéroport de Brest.





Emploi : l'insertion des jeunes diplômés est retombée au plus bas



Selon l'Apec, seuls 64 % des bac + 4 ou plus diplômés en 2012 occupaient un emploi au printemps.
Leurs emplois sont plus précaires. Les salaires stagnent.


Emploi : l\'insertion des jeunes diplômés est retombée au plus bas

 
Pendant que le gouvernement multiplie les dispositifs en faveur des jeunes peu qualifiés, les autres peinent aussi à se faire une place sur le marché du travail. Certes, l'obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur reste un précieux sésame pour accéder à l'emploi durable. Mais le baromètre annuel de l'Apec publié aujourd'hui sur l'insertion des jeunes diplômés (bac + 4 ou plus) montre qu'ils connaissent de réelles difficultés.
En avril 2013, une petite année après la fin de leurs études, seuls 64 % d'entre eux étaient en poste, 7 points de moins que la promotion 2011, mesurée dans la précédente édition de l'enquête. Le point bas historique atteint en 2010 est égalé, très loin des 77 % constatés en 2008, avant la crise.
Le tableau est un peu moins sombre si l'on intègre les bac + 3, qui ont bien résisté cette année, avec un taux d'emploi de 74 %, quasi stable. Avec eux, le taux d'emploi global est de 68 %. Leur meilleure résistance que les bac + 5 et + 6 au recul des embauches témoigne du fait que les difficultés ont été plus marquées sur le marché des cadres : les embauches, limitées, s'y sont concentrées sur les candidats avec déjà quelques années d'expérience, au détriment des titulaires de Mastères, des diplômés de grandes écoles et des doctorants.

Signal encourageant

Aucun cursus n'a été épargné, que les jeunes soient issus d'écoles d'ingénieurs (70 %, - 10 points), d'écoles de commerce-management (66 %, - 6) ou de l'université (62 %, - 7). Comme toujours, la spécialisation suivie a beaucoup joué, avec un taux d'insertion de 65 à 70 % pour les profils scientifiques, RH et marketing, contre de 50 à 60 % pour les profils communication, lettres, économie, droit et langues.
Les difficultés accrues d'entrée dans la vie active se ressentent aussi dans la précarisation des emplois trouvés. La part des bac + 4 et plus ayant obtenu un CDI est retombée de 56 % à 51 % et celle de ceux ayant le statut cadres de 63 % à 60 %. Leur salaire médian a, en outre, stagné, à 28.800 euros brut par an (+ 200 euros en un an). Là aussi, l'Apec constate de nettes différences selon le type de diplômes, avec, à bac + 5, un salaire médian de 22.800 euros brut par an pour les universitaires, contre 30.200 euros pour les diplômés d'écoles de commerce et 32.500 pour les ingénieurs.
Pour Jean-Marie Marx, DG de l'Apec, le gros de l'orage est toutefois passé et le début de reprise économique devrait profiter aux jeunes diplômés « dans les prochains mois ». Dans la dernière édition du baromètre trimestriel de l'Apec, parmi les entreprises prévoyant de recruter des cadres d'ici à la fin de l'année, 45 % comptent embaucher des jeunes diplômés, contre 35 % il y a un an et 39 % au printemps. Un signal encourageant pour la promotion 2012… et celle de 2013, qui arrive en ce moment sur le marché.




 

Alcatel-Lucent, Ayrault demande à la direction de « revoir son plan »


 

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui s’exprimait mercredi sur Europe 1 demande à la direction d’ Alcatel-Lucent de revoir son plan de licenciement pour « sauver le maximum d’emplois ». La prévision de croissance pour la France, qui était négative, sera positive en 2013 et la courbe du chômage s’inversera bien d'ici à la fin de l'année, a-t-il déclaré.


Le Premier ministre a annoncé sur Europe 1 que le croissance 2013 sera positive - DR/ Europe 1
 

Interrogé mercredi sur Europe 1 au sujet du plan de licenciement de l’équipementier télécoms Alcatel-Lucent, qui a annoncé mardi la suppression de 900 emplois en France , Jean-Marc Ayrault s’est montré ferme. « On demande qu’il y ait une négociation pour sauver le maximum d’emplois, le maximum de sites (...) S’il n’y a pas d’accord majoritaire, le plan social ne sera pas agréé puisque maintenant la loi donne à l’Etat la responsabilité de le faire », a-t-il souligné mercredi
La veille, le chef du gouvernement avait annoncé qu’il serait particulièrement vigilant sur ce dossier. La loi sur la sécurisation du parcours professionnel donne de nouveaux droits aux salariés pour négocier, a-t-il noté. Selon cette loi promulguée en juin dernier, l’administration dispose en effet de quinze jours pour valider un accord collectif majoritaire négociée entre la direction d’une entreprise et les syndicats. « Ce groupe, qui a été très mal géré, connaît de vraies difficultés économiques. Il ne s’agit pas de venir au secours, il s’agit de demander aux responsables de cette entreprise de revoir leur plan, de consolider la stratégie de redressement économique, de faire en sorte que les salariés ne soient pas les seules variables d’ajustement sinon ça devient insupportable », a ajouté l’ancien maire de Nantes (le site Alcatel d’Orvault, à la périphérie de Nantes, doit fermer ou être cédé Ndlr).

Messages positifs

Outre l’actualité sociale, Jean-Marc Ayrault, dont le rôle consiste à « expliquer la politique du gouvernement », a tenu à délivrer des messages positifs sur le plan macro-économique. Le premier concerne la croissance. « On avait prévu pour 2013 une croissance négative, elle sera positive à hauteur de 0,2 % » a-t-il lancé. Hier, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi relevé mardi ses prévisions pour l’économie française pour 2013 et 2014, confortant le scénario de croissance prudent retenu par le gouvernement pour la préparation du projet de budget 2014. L’institution table désormais pour la France sur un produit intérieur brut en hausse de 0,2% cette année et 1,0% l’an prochain.
L’emploi ensuite. « L’inversion du chômage, nous allons y parvenir, » a-t-il ajouté en référence à la promesse du président de la République, François Hollande. L’objectif sera atteint grâce aux emplois aidés, mais pas seulement. « Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, cela fait presque un an que je l’ai annoncé (..), c’est la baisse du coût du travail. On parle de tout, mais on ne parle pas de ça. C’est concret, ça a permis de créer 15.000 emplois, c’est l’Insee qui le dit », a-t-il observé.
Le Budget enfin. « Il fallait retrouver des marges de manoeuvre et nous les avons retrouvées ». Le Premier ministre a souligné que la France avait accumulé des déficits « très importants » et qu’il « fallait les réduire (...)  C’est une question d’indépendance », a-t-il assuré. « Nous avons demandé des efforts aux Français, ils sont utiles », a ajouté. Le gouvernement vient en effet de présenter un projet de Budget 2014 qui prévoit des efforts de réduction de la dépense publique, une augmentation des impôts sur les entreprises et surtout sur les ménages. Conformément à ses engagements européens, la France doit ramenerson déficit public sous la barre de 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2015.

Des moyens pour la réforme pénale

Interrogé sur la réforme pénale qui sera examinée et adoptée ce mercredi en conseil des ministres, l’hôte de Matignon a promis des moyens supplémentaires . Une des mesures phares du projet de Christiane Taubira est la création d’une « contrainte pénale », peine de probation hors prison. Au total, 1.000 postes supplémentaires, dont « 300 dès 2014 »,  seront créés dans le cadre de la réforme pour améliorer le suivi des « sorties sèches ». Les moyens « je les donne », a déclaré le Premier ministre, réaffirmant l’objectif d’atteindre 40 dossiers par conseiller de probation et d’insertion (contre 120 aujourd’hui).
Alors que la réforme des rythmes scolaires suscite bon nombre de polémiques, Jean-Marc Ayrault a assuré que « toutes les écoles de France passeront à la semaine de 4 jours et demie d’ici 2014. La réforme devait se faire en un an, elle se fera finalement en deux. Le problème de fond, c’est le rythme d’apprentissage des enfants. Au lieu de faire 24 heures de cours en 8 demi-journées, on va désormais les faire en 9 demi-journées. Et cela dégage un peu de temps l’après-midi. » Pas question de suspendre, « mais on discute », a-t-il ajouté. « La discussion doit se faire commune par commune. »


 



SOCIETE

Amnesty dénonce l'absence de protection des Coptes en Egypte

AFP

La police n'a pas fait obstacle aux violences subies par la communauté chrétienne, alors que celles-ci étaient largement prévisibles, selon l'ONG.

Un prêtre copte montre les dégâts causés dans une église par une attaque islamiste à Delga, dans le centre de l'Egypte, le 29 septembre.Les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à protéger les Coptes visés par des attaques après la sanglante répression des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, a dénoncé Amnesty International mercredi.
Dans son rapport, l’ONG basée à Londres affirme que plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées. Ces violences ont eu lieu après la dispersion sanglante le 14 août de deux places du Caire sur lesquelles étaient rassemblés les pro-Morsi, début d’une vague de répression qui a fait depuis plus d’un millier de morts.
«C’est extrêmement inquiétant que la communauté chrétienne d’Egypte soit visée par des attaques de partisans de Mohamed Morsi en réponse aux évènements du Caire», explique Hassiba Hadj Sahraoui, sous-directrice d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. «Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée. Or les forces de sécurité ont échoué à éviter les attaques et mettre un terme aux violences», poursuit Amnesty.
Dans plusieurs cas, des hommes munis d’armes à feu, de barres métalliques ou de couteaux ont saccagé des églises et des maisons, aux cris de «Dieu est grand» et «Chiens de chrétiens». Des reliques ont été profanées, et des graffitis tagués sur les murs, dont «Morsi est mon président» ou «Ils ont tué nos frères pendant la prière», selon Amnesty. Un homme de 60 ans a été tué par balles chez lui dans la ville de Delga (centre), puis traîné dans les rues par un tracteur. Sa tombe a ensuite été profanée deux fois, selon l’ONG. Trois églises et un monastère ont également été attaqués par des islamistes à Delga, selon un journaliste de l’AFP.
Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, a été destitué et arrêté le 3 juillet par l’armée après que des millions de manifestants ont réclamé son départ. Les islamistes accusent les Coptes d’avoir soutenu l’armée dans sa destitution. Les Coptes, qui représentent 6 à 10% des 85 millions d’Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de Morsi.
Amnesty demande l’ouverture d’une enquête impartiale et indépendante sur ces attaques ainsi que sur «le rôle des forces de sécurité». «Certains incidents ont duré des heures (...) pourquoi les forces de sécurité n’ont pas été en mesure d’y mettre un terme ?», s’interroge l’organisation.





Des supporteurs italiens revendiquent le droit d'être mal éduqués
 
De Emmanuel BARRANGUET (AFP)
 
Rome — La fermeture du stade de l'AC Milan à la suite des chants anti-napolitains nourrit la colère des clubs de football italiens et de leurs ultras et face aux accusations de racisme certains revendiquent le droit d'être "potaches" et même "mal éduqués".
Officiellement, selon le communiqué de la Lega italienne lundi, l'AC Milan n'a pas été spécifiquement sanctionné pour racisme mais pour "discrimination territoriale" de la part de ses tifosi lors du match contre la Juventus Turin dimanche. Une notion juridique largement contestée.
Mais "si je dis ce que je pense de la discrimination territoriale, c'est moi qu'on va disqualifier", a tonné l'administrateur délégué du Milan, Adriano Galliani.
Cette notion de "discrimination territoriale" vise en fait les rivalités entre Nord et Sud de l'Italie en général, et ces rivalités régionales de toutes sortes au pays du "campanilismo" (esprit de clocher). Un des derbies les plus chauds d'Italie oppose par exemple Pise à Livourne, deux villes toscanes distantes de quelques kilomètres seulement, et les insultes volent en général très bas. Mais les deux clubs ne sont pas dans la même division cette saison.
"Vésuve, lave les tous"
La discrimination territoriale, "ça n'existe qu'en Italie", s'énerve Galliani: "L'UEFA parle de discrimination raciale, mais l'autre (NDLR: la discrimination territoriale), nous nous la sommes inventée tout seul ! Si je m'en prends à ceux de Porta Romana (NDLR: un quartier de Milan), moi qui suit de Brera, est-ce de la discrimination territoriale ? Le racisme est grave, mais la discrimination territoriale, franchement, non".
Face à l'Udinese (8e journée), sur leur pelouse de San Siro, les joueurs de l'AC Milan seront donc privés de leurs spectateurs. La faute à quelques ultras, coupables d'avoir répété dimanche des chants anti-napolitains ("Naples choléra" et "Vésuve, lave-les tous"). La première fois, seul le secteur des tifosi concernés avait été fermé. En cas de nouvelle récidive, la peine suivante prévue par le règlement est le retrait de points, ce qui fait trembler le club lombard.
"Dans un pays où plus personne ne va au stade, les fermer me semble une idée géniale politiquement", a encore ironisé le dirigeant milaniste, s'estimant victime d'une minorité de supporteurs: "En déplacement, on ne peut pas s'occuper de ses tifosi, alors il suffit que 50 personnes se mettent d'accord et tuent un club".
Le président de la Fédération, Giancarlo Abete, a rappelé qu'il appliquait les normes de l'UEFA.
L'AC Milan, qui a fait appel de cette sanction, selon lui "privée de sens", a obtenu le soutien du président de la Ligue (Lega), Maurizio Beretta, un proche de Galliani.
Le droit "à la vanne"
"Évitons de donner les clefs des stades à ces irresponsables", a plaidé Beretta, craignant un "chantage": "Nous avons toujours été en première ligne sur le thème de la discrimination raciale, mais ce mécanisme de sanctions (...) risque de laisser les équipes et le championnat aux mains de quelques irresponsables et agitateurs."
Les fautifs, les ultras milanais, ont également réagi. Obtenant même au passage le soutien de leurs "ennemis" du Napoli. Lors du match contre Livourne, dimanche, dans leur stade San Paolo, les Napolitains ont entonné eux-mêmes le fameux chant et ont écrit sur une banderole l'insulte qui a valu au Milan d'être sanctionné, "Naples choléra", accompagnée d'une autre: "Allez-y, fermez notre virage".
Les ultras du Milan ont salué dans un communiqué cette "auto ironie qui défie les soi-disant experts et leur montre à quel point ces accusations sont ridicules".
"Qu'il soit bien clair que personne ne considère inutile la loi contre toute forme de racisme", a précisé le communiqué de la +Curva Sud+ milanaise: "Le problème est justement dans +toute forme+, on passe de la condamnation d'un phénomène, le racisme, que nous trouvons inacceptable, à l'impossibilité d'être potache, acide et même à l'occasion mal éduqué".
Revendiquant le droit "à la vanne" et à "la liberté", les ultras milanais ont conclu leur texte par une menace: "Nous serons heureux de voir ce que vaut sur le marché un championnat joué à huis clos".
Les ultras de l'Inter, grands rivaux de ceux du Milan, leur ont emboité le pas et ont appelé tous les tifosi d'Italie à chanter ces fameux choeurs pour "arriver à un dimanche de fermeture totale des stades".




 
Chine: des centaines d'usagers du Net interpellés au Xinjiang
 
(AFP)
Pékin — Près de 400 usagers de l'internet au Xinjiang, région chinoise musulmane en proie à des troubles sporadiques, ont été interpellés par la police lors d'une campagne contre "l'extrémisme religieux", dont l'appel au jihad, et "la diffusion de rumeurs" a rapporté mercredi la presse officielle chinoise.
"Des forces étrangères" non identifiées "infiltrent sans relâche (la région) et incitent les habitants à adopter des idées religieuses extrêmes via l'internet", posant "une grave menace pour l'unité ethnique et la stabilité" au Xinjiang, a affirmé la police de Kashgar, deuxième ville du Xinjiang, citée par le Global Times.
Aux confins du nord-ouest de la Chine, frontalière des Etats d'Asie centrale, la "Région autonome ouïghoure" du Xinjiang voit une coexistence difficile entre la minorité turcophone des Ouïghours, de religion musulmane, et les millions de Chinois de souche, les "Hans", arrivés ces dernières décennies.
Un agriculteur du canton de Hotan, une cité historique au sud de Kashgar, a ainsi téléchargé pour plus de deux gigaoctets de livres prônant la sécession du Xinjiang. Ces livres ont été consultés ensuite 30.000 fois, retéléchargés 14.000 fois et mémorisés 600 fois, selon le quotidien officiel. L'agriculteur a été inculpé d'incitation à la sécession.
A Kashgar, un lycéen de 17 ans a téléchargé une grande quantité de vidéos et de fichiers audios de propagande islamiste à caractère "extrémiste" pour "développer la conscience religieuse de ses camarades", selon le China Daily citant le quotidien du Xinjiang. Après les avoir diffusés sur le Net, ils ont été consultés plus de 5.100 fois et téléchargés 1.201 fois, selon le journal.
Régulièrement censuré, l'internet en Chine, unique cadre d'expression d'une opinion publique naissante, est de plus en plus surveillé ces derniers mois. Le lycéen s'est vu infliger une peine de 10 jours de détention qu'il n'effectuera pas car il est mineur, a assuré le journal.
La vague d'interpellations s'est déroulée du 26 juin au 31 août, selon la presse qui précise que 256 personnes ont été "punies", sans autre précision, pour avoir "répandu des rumeurs" et 139 autres pour avoir diffusé des idées religieuses "extrémistes" prônant le "jihad".
L'annonce de ces interpellations intervient peu avant l'ouverture, vers le 13 octobre, du pélerinage à la Mecque, auquel doivent participer près de 12.000 musulmans chinois. La plupart des interpellés sont des jeunes sans emploi et peu instruits, a souligné la police citée par la presse.
Selon la version officielle, une attaque-surprise de "terroristes" ouïghours à Lukqun a fait 35 morts le 26 juin, le plus violent incident depuis les émeutes de 2009 dans la capitale régionale, Urumqi, qui avaient fait quelque 200 morts.
Deux des auteurs de l'attaque de Lukqun ont été condamnés à mort en septembre.





TURQUIE. Le voile désormais admis dans l'administration


Recep Tayyip Erdogan a officiellement aboli une disposition interdisant aux femmes de porter le foulard islamique dans la fonction publique.

Le voile fait son entrée dans l'administration turque (Patrick Ghenoussi / MaxPPP)
Le voile fait son entrée dans l'administration turque (Patrick Ghenoussi / MaxPPP)

La Turquie a officiellement aboli mardi 8 octobre une disposition interdisant aux femmes de porter le foulard islamique dans la fonction publique, une mesure initiée par le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et perçue par l'opposition comme une atteinte à la laïcité.
"Nous avons abrogé aujourd'hui une disposition archaïque qui était contre l'esprit de la République, c'est un pas vers la normalisation", a dit Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours hebdomadaire au Parlement devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).
Fortement ovationné par ses députés sur cette mesure inclue dans un train de réformes visant à démocratiser la Turquie qu'il avait présenté le 30 septembre dernier, Recep Tayyip Erdogan était visiblement très satisfait.
La libéralisation du voile constitue en effet une revendication emblématique de l'islam politique en Turquie depuis plusieurs décennies.

Barbe pour les hommes

Parlant d'une réforme "historique", le chef du gouvernement, dont la femme est voilée comme celle de la plupart des épouses des dirigeants de son parti, a estimé que "la République (turque) est la République des 76 millions d'habitants de la Turquie".
"Les femmes voilées sont des membres à part entière de cette République, tout autant que celles qui ont la tête découverte", a-t-il dit.
La mesure est officiellement entrée en vigueur après sa publication mardi matin dans le Journal officiel, dans le cadre d'un nouveau règlement vestimentaire pour les fonctionnaires qui autorise aussi les hommes à porter la barbe.
La précédente disposition, rédigée en 1982, deux ans après un coup d'Etat militaire, astreignait les femmes à se présenter au travail "la tête découverte", en l'occurrence sans être coiffées du voile islamique, et les hommes soigneusement rasés.
L'armée et la police ainsi que la magistrature continueront d'être soumises à l'interdiction du foulard et de la barbe.

La laïcité, fondement de la République turque

"Une période sombre touche enfin à son terme", a insisté Recep Tayyip Erdogan, qui a estimé que l'interdiction du voile violait le droit de culte, un délit passible d'une peine de prison.
Jugée inconstitutionnelle et contraire au principe de laïcité, qui est un des fondements de la République turque, la mesure libéralisant le port du voile dans les universités, en 2008, avait déjà fortement divisé la société turque. Mais l'AKP au pouvoir depuis 11 ans a toujours défendu le port du voile dans tous les domaines.
Le journal pro-gouvernemental Sabah jubilait mardi en "Une": "La honte du voile rejetée dans les limbes de l'Histoire".
L'opposition et les cercles pro-laïcité turcs ont dénoncé cette mesure, estimant qu'elle constitue une nouvelle brèche dans le symbole de la Turquie musulmane mais laïque voulue par le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk.
Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) ne s'est pas clairement opposé à la libéralisation du voile dans l'administration. Mais il a estimé que cette liberté pouvait rapidement dégénérer, si elle venait par exemple à s'appliquer au niqab, le voile couvrant le visage à l'exception des yeux.

Fronde en juin

"Erdogan veut faire de la Turquie un pays qui vit selon les seuls règles du coran", a estimé un influent député de cette formation, Muharrem Ince.
Le parlementaire s'est en particulier inquiété de "la pression du quartier" sur les femmes, estimant que l'autorisation du hijab pourrait bien vite se transformer en une obligation de fait, certaines femmes préférant se couvrir afin de se mettre à l'abri des critiques.
Accusé de vouloir "islamiser" la société avec des références de plus en plus visibles à l'islam, le parti gouvernemental avait déjà suscité une vague de contestation au sein des milieux pro-laïcs après plusieurs dispositions surtaxant l'alcool et restreignant sa vente et sa consommation, bannie par l'islam.
En juin dernier, 2,5 millions de personnes ont protesté dans les rues contre la politique autoritaire de Recep Tayyip Erdogan, une fronde sans pareille depuis que l'AKP a pris les rênes de la Turquie en 2002.





Pour séduire, les facs recrutent à l'étranger



Concurrence internationale oblige, les établissements sont de plus en plus nombreux à tenter d'embaucher des enseignants étrangers. C'est un gage de prestige, l'assurance d'attirer les étudiants du monde entier. Exemple à l'école d'économie de Toulouse (TSE), établissement en pointe dans le recrutement de professeurs de renommée mondiale.


L'université de Toulouse 1-Capitole © Radio France - Sébastien Baer

Derrière les murs de briques rouges de l'ancienne manufacture de tabac, c'est une petite multinationale : des cours en français et en anglais, 700 étudiants venus du monde entier et 145 professeurs de 18 pays différents. L'école recrute ses enseignants dans le monde entier. Régulièrement, des émissaires sont envoyés en mission pour prospecter, aux États-Unis, au Canada...



Faites passer la souris sur la photo pour écouter le contenu additionnel ©Radiofrance/Sébastien Baer
En permanence, l'établissement est à l'affût de la perle rare, du chercheur confirmé ou du talent de demain. Indispensable pour rester compétitif assure Bruno Sire, le président de Toulouse 1-Capitole. "On cherche le meilleur, on ne cherche pas la seconde division. On veut être dans les deux ou trois universités d'Europe qui rivalisent avec le reste du monde. Pour ça, il faut attirer les meilleurs chercheurs en leur faisant des propositions. Donc il faut être présent sur le terrain, aux grands congrès... Il y a quelques dizaines d'individus susceptibles de nous intéresser et ce sont eux qu'on essaie de repérer pour les attirer ici".
Et cette stratégie fonctionne, 49 des 145 enseignants-chercheurs de l'école d'économie de Toulouse sont étrangers. Un sur trois. Ils viennent des Etats-Unis, de Nouvelle-Zélande, du Japon, de la Russie ou encore d'Egypte.

Séduire les professeurs




Impossible de rivaliser financièrement car les universités américaines proposent des salaires deux à trois fois supérieurs. Exemple: jusqu'à 10.000 euros mensuels aux Etats-Unis pour un professeur de finances... 3.500 euros à Toulouse. Alors, l'établissement tente de faire la différence à un autre niveau: elle propose à ses nouvelles recrues un accompagnement, presque du sur-mesure explique Joël Echeverria, le directeur délégué de l'école. "Quand on arrive de l'étranger, c'est parfois compliqué de se dire j'ai un permis de conduire américain, il n'est pas valable en France, j'ai une voiture aux Etats-Unis, comment la rapatrier ? J'ai des enfants, comment je les scolarise alors qu'ils ne parlent pas français ? On propose ce genre de services pour essayer d'emporter la décision, et faire que le chercheur ait plus envie de venir à Toulouse, plutôt qu'à Londres ou à Barcelone".
Chaque année, l'établissement dispose d'une enveloppe de 600.000 euros. Pour cette rentrée 2013, l'école de Toulouse a encore recruté 14 enseignants-chercheurs, dont 13 venus de l'étranger. "Plein de chercheurs renommés viennent ici à Toulouse, le niveau académique ici est le même que celui d'une super fac aux Etats-Unis," assure Renato, un enseignant-chercheur brésilien de 32 ans arrivé à Toulouse il y a 3 ans.
"Ce n'est pas le salaire qui est intéressant mais la flexibilité", explique Ingela, d'origine suédoise. "Je peux choisir de ne pas enseigner et me consacrer à la recherche pendant un an si je le souhaite, c'est un grand luxe qui n'existe pas aux Etats-Unis ou au Canada". Aujourd'hui, l'école d'économie de Toulouse figure dans le top 10 mondial, aux côtés de Berkeley, Harvard, Princeton, New-York, Chicago ou Londres.

Nouvelle tendance




Quand elles ont besoin de recruter, c'est désormais dans un vivier mondial que puisent les écoles et les universités françaises. La fac de Paris 7 Diderot est parvenue à faire venir le prix Nobel de physique 2006, l'Américain George Smoot.
Recruter des professeurs étrangers permet d'attirer les étudiants du monde entier indique Denis Monneuse, sociologue à l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de Paris. "Pour qu'une école soit bien vue, il faut avoir un certain nombre d'étudiants et de professeurs étrangers. Cela permet d'être bien placé dans le classement de Shangaï ou du New-York Times. C'est un label de qualité très important pour que les étudiants étrangers viennent en France. En terme de crédibilité, c'est un avantage extrêmement important" A Toulouse, on rêve de recruter un jour un prix Nobel d'économie. Une denrée très rare sur le marché des professeurs d'université.







Le prix Nobel de chimie récompense la modélisation des réactions chimiques

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le Nobel de chimie 2013 a été décerné mercredi à Martin Karplus, Michael Levitt et Arieh Warshel, spécialistes de la modélisation des réactions chimiques.
Le Nobel de chimie 2013 a été décerné mercredi à Martin Karplus, Michael Levitt et Arieh Warshel, spécialistes de la modélisation des réactions chimiques. | AFP/JONATHAN NACKSTRAND

Le prix Nobel de chimie a été décerné à l'Austro-Américain Martin Karplus, qui tient une chaire à l'université de Strasbourg, l'Américano-Britannique Michael Levitt et l'Israélo-Américain Arieh Warshel, spécialistes de la modélisation des réactions chimiques.

Les trois chercheurs sont récompensés "pour le développement de modèles multi-échelle pour les systèmes chimiques complexes", a indiqué le jury. MM. Karplus, 83 ans, Levitt, 66 ans, et Warshel, 72 ans, ont réussi à faire cohabiter dans l'étude des processus chimiques la physique classique newtonienne avec la physique quantique, qui répond à des règles fondamentalement différentes.
"Les chimistes créaient autrefois des modèles de molécules en recourant à des boules de plastiques et des bâtons. Aujourd'hui, la modélisation se fait sur ordinateur. Les modèles informatiques qui reproduisent la vie réelle sont devenus cruciaux pour la plupart des avancées dans la chime aujourd'hui".
"Aujourd'hui l'ordinateur est un outil tout aussi important pour les chimistes que l'éprouvette. Les simulations sont si réalistes qu'elles prédisent le résultat des expériences traditionnelles. Dans les années 1970, Martin Karplus, Michael Levitt et Arieh Warshel ont posé les bases des programmes puissants qui sont utilisés pour comprendre et prédire les processus".
Le prix Nobel de chimie est le troisième décerné cette année, après celui de médecine attribué aux Américains James Rothman et Randy Schekman et à l'Allemand Thomas Südhof pour leurs travaux sur le fonctionnement des cellules, et celui de physique au Britannique Peter Higgs et au Belge François Englert pour leurs recherches sur le boson dit "de Higgs".
 




DIVERS

Un anticoagulant mis en cause après quatre décès

AFP

Les proches de quatre personnes âgées ayant succombé à des hémorragies alors qu'elle prenaient du Pradaxa ont saisi la justice face au laboratoire allemand ayant développé le médicament.

Des gélules de Pradaxa du laboratoire allemand Boehringer IngelheimLes familles de quatre personnes âgées décédées début 2013, qui prenaient l’anticoagulant de nouvelle génération (NACO) Pradaxa, ont décidé de porter plainte contre le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim qui le commercialise, a annoncé mercredi à l’AFP leur avocat.
Les plaignants visent aussi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex-Afssaps) à qui il est notamment reproché d’avoir méconnu les principes de précaution et de prévention, a précisé Me Philippe Courtois qui appelle toutefois à «ne pas arrêter son traitement sans avis médical».
Agées de 78 à 84 ans et originaires des régions de Lille, Strasbourg, Paris et Grenoble, les personnes décédées au premier trimestre 2013, prenaient toutes ce médicament, a ajouté Me Courtois, avant une conférence de presse mercredi matin à Paris avec des proches des patients décédés. Ces plaintes pour homicide involontaire interviennent moins d’un mois après une mise en garde de l’ANSM sur cette nouvelle classe d’anticoagulants apparus en 2008, prescrits pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux, notamment après une opération de la hanche ou du genou ou chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire, trouble du rythme cardiaque.
Dans une lettre aux professionnels de santé, que le laboratoire Boehringer Ingelheim a mis en ligne sur son site français, l’ANSM les prévient que «les événements hémorragiques majeurs, y compris ceux ayant entraîné une issue fatale, ne concernent pas seulement» une classe d’anticoagulants plus ancienne, les antagonistes de la vitamine K (AVK) mais aussi les NACOs (nouveaux anticoagulants oraux). Les prescripteurs «ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques», selon l’ANSM.
Le risque hémorragique du Pradaxa et des autres NACOs n’est pas supérieur à celui des AVK... «sauf pour les personnes âgées», explique Me Courtois. «On ne devrait pas leur donner du Pradaxa», insiste-il. Les seniors «sont très peu représentés dans les études, alors que ce sont eux qui sont le plus exposés». La molécule «n’a pas été assez étudiée, notamment chez les patients les plus fragiles», selon la plainte.

Pas d’antidote

Autre très gros problème aux yeux des plaignants, «il n’existe pas d’antidote, ni de traitement spécifique d’efficacité prouvée en cas de survenue d’un accident hémorragique liée à l’action de ces médicaments», alors que «la survenue d’une hémorragie sous AVK est résorbable par l’administration de vitamine K».
En clair, explique Me Courtois, «s’il y a une hémorragie, on ne peut pas l’endiguer». Ce fut le cas le 15 février à l’hôpital de Poissy pour un homme décédé d’une «hémorragie incontrôlable» trois jours après une opération du genou qui s’était «déroulée normalement», selon le rapport médical cité dans la plainte de la famille, datée du 3 octobre, qui a été enregistrée au parquet de Paris.
Il est regrettable, aux yeux des plaignants «que le laboratoire n’ait pas commercialisé concomitamment le Pradaxa et son antidote, ce qui aurait évité de nombreux décès». Des «informations capitales (...) ne sont pas portées à la connaissance des patients/consommateurs par le biais de la notice du produit, trompant ainsi leur consentement libre et éclairé», jugent-ils encore.
Les NACOs peuvent être une «alternative», écrivait en juillet la Haute autorité de Santé (HAS), mais «dans la plupart des cas, les AVK restent les anticoagulants oraux de référence». Plusieurs autorités sanitaires ont relevé les risques de ces médicaments de nouvelle génération, le laboratoire Boehringer Ingelheim évoquant lui-même en novembre 2011 quelque 260 hémorragies suspectes en Allemagne entre mars 2008 et le 31 octobre 2011.
En octobre 2010, la FDA (Food and Drug Administration) avait autorisé la mise en vente sur le marché américain du Pradaxa pour prévenir les AVC, tout en relevant parmi les effets secondaires possibles des hémorragies graves. En France, le Pradaxa a été inscrit en juillet 2011 par l’Afssaps sur une liste de médicaments nécessitant «une surveillance renforcée» et l’ANSM relevait le 20 septembre qu’elle «avait communiqué régulièrement sur les risques d’utilisation» des NACOs.





Bangladesh : nouvel incendie dans une usine textile

Le Monde.fr avec AFP
Selon des ouvriers, le feu semble avoir été déclenché mardi soir par un problème sur une machine à tricoter qui avait déjà pris feu à plusieurs reprises dans le passé. | AFP/STRDEL

Un incendie dans une usine du groupe Aswad Knit Composite, dans la banlieue de Dacca au Bangladesh, a fait sept morts, selon la police. Cette usine fabriquait des vêtements pour de grandes marques occidentales, comme les ateliers qui ont brûlé lors de l'effondrement en avril du Rana Plaza, où 1 129 personnes ont trouvé la mort.

Selon des ouvriers, le feu semble avoir été déclenché mardi soir par un problème sur une machine à tricoter qui avait déjà pris feu à plusieurs reprises dans le passé.Les pompiers ont lutté toute la nuit contre le feu qui a ravagé l'immeuble de deux étages qui continuait de se consumer par endroits en début de matinée. L'incendie fut tellement intense que l'identification de la plupart des corps retrouvés est impossible.
Selon des ouvriers, le feu semble avoir été déclenché par un problème sur une machine à tricoter qui avait déjà pris feu à plusieurs reprises dans le passé. La plupart des 3 000 employés de l'usine avaient déjà quitté leur travail au moment du déclenchement de l'incendie, selon le responsable de la police. Selon des documents, l'usine fabriquait des vêtements pour l'américain Gap, le britannique Next, le suédois H&M, l'australien Target et le français Carrefour. Un livret d'échantillons de la marque George (groupe Walmart) a aussi été repéré.
CATASTROPHES EN SÉRIE
Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements du monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, Carrefour ou encore H&M. Pilier de l'économie, le secteur, avec ses 4 500 usines, représente 80 % des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Les conditions de travail et de sécurité y sont encore très en deçà des normes internationales et les incendies ne sont pas rares.


Sur la carte ci-dessus, nous avons recensé, à partir des données des associations et des articles de presse, 31 accidents mortels dans les usines textiles du Bangladesh depuis 1990, majoritairement des incendies. Au final, le bilan macabre s'élève à plus de 1 700 morts. Certains ont eu un certain écho, comme l'incendie de l'usine Tazreen Fashion en novembre 2012 ou l'incendie de KTS Textile Industrie en février 2006. D'autres ont à peine été référencés. Cette liste est cependant loin d'être exhaustive. Selon le rapport Fatal Fashion (PDF), qui analyse les récents incendies d'usine au Pakistan et au Bangladesh, 245 incendies d'usine ont occasionné la mort de près de 600 travailleurs, de 2006 au 28 janvier 2013.
 
 
 
 
 
Le retard à l'allumage de la flamme olympique crée une polémique
 
Les autorités russes étaient confrontées mardi à de nombreuses questions après que la flamme olympique utilisée pour le relais des JO-2014 à Sotchi et produite par un fabricant de missiles s'est éteinte à quatre reprises.
Les autorités russes étaient confrontées mardi à de nombreuses questions après que la flamme olympique utilisée pour le relais des JO-2014 à Sotchi et produite par un fabricant de missiles s'est éteinte à quatre reprises.
     
AFP - Les autorités russes étaient confrontées mardi à de nombreuses questions après que la flamme olympique utilisée pour le relais des JO-2014 à Sotchi et produite par un fabricant de missiles s'est éteinte à quatre reprises.
La flamme s'est d'ores et déjà éteinte deux fois lundi, le premier jour du relais, et deux fois mardi, selon des témoins et plusieurs médias.
Un des participants au relais, le célèbre Shavarsh Karapetyan, détenteur à dix reprises du record du monde de nage avec palmes, dont la torche n'a pas fait long feu lundi et a dû être ravivée par un officier de sécurité, s'est vu offrir la chance d'y participer à nouveau.
"La torche s'est éteinte deux fois. Ils ont dû la changer", a écrit le photographe moscovite Yury Feklistov, sur son compte Facebook où il a publié des photos d'un des incidents.
"Nous avons des personnes qui s'en occupent. Je pense que les experts vont régler le problème", a indiqué le ministre des sports russe Vitaly Mutko à l'agence Itar-TASS.
Le parti pro-Poutine du Front populaire pour la Russie a néanmoins demandé aux enquêteurs de déterminer si une partie des 4,8 millions d'euros, budget dévolu aux torches, a été gaspillée.
Plus de 16.000 torches ont en effet été produites pour l'occasion par le fabricant KRAMASH, dont l'usine basée en Sibérie est connue d'ordinaire pour produire des missiles balistiques pour les sous-marins russes ainsi que des pièces de la fusée Proton, pilier du programme spatial du pays.
Longue de près d'un mètre, la torche, censée résister selon les organiseurs des Jeux aux rudes conditions de l'hiver russe, est en aluminium et pèse 1,8 kilo, un poids qui a également suscité beaucoup de critiques.
Quelque 12.000 policiers sont mobilisés sur le parcours de la flamme olympique arrivée dimanche en provenance de Grèce, la sécurité étant un enjeu majeur des JO de Sotchi, qui devraient être les plus coûteux de l'histoire.
 
 
 
 
 

Nature en fureur

Eruption du volcan Puyehue, au sud du Chili, le 5 juin 2011 (AFP / Claudio Santana)
(AFP / Claudio Santana)


PARIS, 8 oct. 2013 - Un nuage de cendres s'élève au-dessus du valcan Puyehue, dans le sud du Chili, le 5 juin 2011. «C’est un moment incroyable», raconte Claudio Santana, le photographe de l’AFP auteur de cette image. «Et puis soudain je me suis dit qu’un géant s’était emparé du ciel et l’avait enflammé, un avant-goût d’Apocalypse»…
L’éruption du Puyehue après cinquante ans de sommeil avait forcé l’évacuation d’environ 3.500 personnes et le nuage de cendres avait semé le chaos dans le trafic aérien dans tout l’hémisphère sud. La photo de Claudio Santana a été choisie pour la couverture du livre «La nature en fureur», qui vient de sortir aux éditions Gallimard en collaboration avec l’AFP.
Tremblements de terre, tsunamis, cyclones, tornades, éruptions volcaniques, inondations, éboulements, incendies de forêt: l’ouvrage rassemble une centaine d’images de cataclysmes ayant frappé la planète depuis le début du 21ème siècle, prises par les photographes de l’AFP parfois au péril de leur vie. Des images à la fois terrifiantes et d’une beauté sauvage, dont certaines ont profondément marqué les esprits. Le livre est organisé en quatre grands chapitres: terre, eau, feu, air.
«Ces phénomènes spectaculaires et imprévisibles ont toujours existé, mais leur fréquence et leur intensité depuis une douzaine d’années nous interpellent», écrit le journaliste de l’AFP Gilbert Grellet, auteur des textes qui accompagnent les photos. «Est-ce la conséquence du fameux "réchauffement climatique" qui bouleverserait les saisons et attiserait les catastrophes ? De nombreux spécialistes en paraissent convaincus, même si on ne peut totalement écarter l’hypothèse de cycles naturels».


Glissement de terrain à Yingxiu, dans la province chinoise du Sichuan, après un violent séisme le 19 mai 2008 (AFP)
(AFP)


Un canot pneumatique rempli de sauveteurs et de rescapés échappe de justesse à un glissement de terrain à Yingxiu, dans la province du Sichuan, le 19 mai 2008, une semaine après un violent tremblement de terre dans la région. Ce tremblement de terre de magnitude 8 a fait près de 70.000 morts et 18.000 disparus.


Le tsunami du 11 mars 2011 s'abat sur le rivage de Minamisoma, dans la province de Fukushima (AFP / Jiji Press / Sadatsugu Tomizawa)
(AFP / Jiji Press / Sadatsugu Tomizawa)


Le tsunami du 11 mars 2011 au Japon frappe la ville de Minamisoma, dans la province de Fukushima. Ce jour-là à 14h46, un séisme de magnitude 9, le plus violent à avoir jamais touché le Japon, se produit dans l'océan Pacifique à 70 km des côtes. Un gigantesque raz-de-marée s'abat quelques minutes plus tard sur tout le littoral nord-est du Japon. Les vagues monstrueuses, d'une hauteur de près de 39 mètres par endroits, pulvérisent des villes entières et dévastent la centrale atomique de Fukushima, provoquant une des pires catastrophes nucléaires de l'histoire. Le cataclysme fait près de 16.000 morts et 2.500 disparus et, plus de deux ans et demi plus tard, la situation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi continue de susciter de vives inquiétudes.


Incendie de forêt près d'Alicante, dans le sud-est de l'Espagne, le 13 août 2011 (AFP / Pedro Armestre)
(AFP / Pedro Armestre)


Les pompiers luttent contre un incendie de forêt à Torre de Macanes, près d'Alicante, dans le sud-est de l'Espagne, le 13 août 2011. L'auteur de cette image, Pedro Armestre, est le seul reporter photographe d'Espagne à s'être spécialisé dans les incendies de forêt et à accompagner les pompiers et secouristes dans les situations les plus périlleuses. Il a récemment raconté son travail pour ce blog. Egalement spécialisé dans la photo tauromachique, il se remet actuellement d'une grave blessure infligée par un taureau de 580 kilos lors d'une fête populaire dans le nord-ouest de l'Espagne mi-septembre.


Une tempête de sable, ou 'haboob', se dirige vers Khartoum, au Soudan, le 29 avril 2007 (AFP)
(AFP)


Un énorme nuage de poussière, phénomène connu sous le nom de «haboob», avance vers Khartoum, la capitale du Soudan, le 29 avril 2007. Ce type de tempête de sable, qui se produit dans le Sahara, dans la péninsule arabique et, plus rarement, dans le désert de l'Arizona, est provoqué par un violent courant d'air descendant résultant de l'effondrement d'un orage. Ce courant, quand il atteint le sol, forme de puissantes rafales qui soulève le sable et la poussière du désert. Le «mur» du haboob, comme celui sur la photo, peut atteindre une centaine de mètres de haut et s'étendre sur plus de cent kilomètres. Il est capable de modifier le paysage en quelques minutes.

« La Nature en fureur » - Textes de Gilbert Grellet - Gallimard/AFP – 187 pages, 29,90 euros.
Disponible en librairie ainsi que sur Amazon ou sur Fnac.fr.





Opération Greenpeace à Paris pour la libération de leurs militants

AFP
Manifestation de militants de Greenpeace le 9 octobre 2013 devant le siège de Gazprom à Paris
Manifestation de militants de Greenpeace le 9 octobre 2013 devant le siège de Gazprom à Paris (Photo Miguel Medina. AFP)

Une dizaine de militants de Greenpeace manifestent depuis 8h30 mercredi devant le siège du géant russe de l’énergie Gazprom pour réclamer la libération de 28 de leurs militants et de deux journalistes emprisonnés en Russie depuis fin septembre, a constaté l’AFP.
Deux banderoles ont été déployées devant le siège de Gazprom, situé au 68 avenue des Champs Elysées.
Les militants, vêtus de combinaisons rouges et portant un casque blanc, ont déployé deux banderoles l’une au niveau du quatrième étage de l’immeuble et l’autre au dessus de la porte d’entrée, réclamant à chaque fois la libération des militants.
«On demande à Gazprom d’arrêter les forages en Arctique et on leur demande d’intercéder pour demander la libération de nos militants et qu’il soit reconnu que ce ne sont pas des pirates», a déclaré à l’AFP Sébastien Blavier, chargé de campagne climat énergie chez Greenpeace France.
Une vingtaine de membres des forces de l’ordre est arrivée sur les lieux peu avant 09h00, sans intervenir. Quelques milliers de personnes avaient manifesté samedi dernier à travers le monde pour réclamer la libération des militants de Greenpeace arrêtés pour avoir tenté d’aborder une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique.
Les 30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, arraisonné le 19 septembre, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, et inculpés de «piraterie en groupe organisé», ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison.


De la drogue sur le bateau de Greenpeace, selon les autorités russes

Le comité d’enquête russe a annoncé mercredi préparer de nouvelles inculpations pour « crimes graves » à l’encontre de certains membres de l’équipage du navire de Greenpeace, à bord duquel ont été découverts des stupéfiants et des équipements suspects.
« Il est clair que certaines personnes impliquées vont être inculpées d’autres crimes graves », a déclaré le comité d’enquête dans un communiqué, ajoutant que des produits stupéfiants, « apparemment du pavot et de la morphine », ainsi que des équipements relevant de technologies « duales », susceptibles d’être utilisés à des fins civiles ou militaires, avaient été retrouvés à bord du navire.
30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, arraisonné le 19 septembre, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, et inculpés de « piraterie en groupe organisé », ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison.




 

Deux nouveaux journalistes français enlevés en Syrie

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Pierre Torres, à gauche, et Nicolas Hénin, ont été enlevés le 22 juin. "Pour respecter la volonté des familles, l'annonce de leur enlèvement avait été différée jusqu'à présent et maintenue confidentielle jusqu'à ce jour", indique le ministère des affaires étrangères.
Pierre Torres, à gauche, et Nicolas Hénin, ont été enlevés le 22 juin. "Pour respecter la volonté des familles, l'annonce de leur enlèvement avait été différée jusqu'à présent et maintenue confidentielle jusqu'à ce jour", indique le ministère des affaires étrangères. | AFP/HO

Deux journalistes français, Nicolas Hénin, reporter, et Pierre Torrès, photographe, ont été enlevés en juin en Syrie, ont annoncé mercredi 9 octobre leurs familles et le ministère des affaires étrangères français. "Pour respecter la volonté des familles, l'annonce de leur enlèvement avait été différée jusqu'à présent et maintenue confidentielle jusqu'à ce jour", écrit le porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué.

Au moment de leur enlèvement, le 22 juin, Nicolas Hénin préparait un reportage pour Le Point et la chaîne Arte, et Pierre Torres devait couvrir les élections organisées par la municipalité de Raqqa.
Ce sont désormais officiellement quatre journalistes français qui sont retenus en otage en Syrie depuis juin, avec Didier François et Edouard Elias, qui travaillent tous deux pour Europe 1, enlevés le 6 juin dans la région d'Alep.
Dimanche, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a assuré que Didier François et Edouard Elias étaient vivants. Leurs familles avaient été reçues en juillet par François Hollande.
Le 22 mai 2012, Nicolas Hénin intervenait dans l'émission "Culturesmonde", sur France Culture, dont le thème était : "Y voir clair en temps de guerre : le cas de la Syrie"





Une analyse ADN remet en question l'authenticité de la tête d'Henri IV
 
(AFP)
Paris — Le sang de Louis XVI n'était pas le sang de Louis XVI et du coup, la tête d'Henri IV ne serait finalement pas la tête d'Henri IV: une nouvelle étude basée sur l'ADN des Bourbon encore vivants vient casser le lien génétique qui confirmait l'identité du chef du "Vert Galant".
"Ce n'est pas le sang de Louis XVI", a affirmé à l'AFP Jean-Jacques Cassiman, directeur du service de Génétique humaine de l'Université de Louvain (Belgique), qui a comparé la signature génétique de la relique avec des prélèvements ADN réalisés sur trois descendants vivants de la Maison Bourbon. Du coup la comparaison entre ce sang et la fameuse tête momifiée tombe.
Retrouvée en 2008 après plusieurs siècles de pérégrinations, la tête du roi Henri IV, assassiné en 1610, avait été authentifiée en 2010 par une équipe d'une vingtaine de spécialistes conduite par le légiste Philippe Charlier, sur la base de nombreux recoupements scientifiques et historiques, immédiatement contestés point par point par l'historien Philippe Delorme.
Manquait cependant la signature ADN, argument ultime pour départager les tenants de l'authenticité de la relique et ses détracteurs.
Fin décembre 2012, le Dr Charlier, spécialiste des énigmes historiques, et Carles Lalueza-Fox, expert espagnol en paléogénétique, publiaient dans la revue Forensic Science International un profil génétique commun trouvé entre la tête momifiée et du sang séché provenant d'un mouchoir qui aurait trempé dans le sang royal le jour où Louis XVI fut guillotiné, le 21 janvier 1793.
Pour l'équipe franco-espagnole, la concordance génétique entre les deux reliques validait de fait leur appartenance à deux rois de France séparés par sept générations.
Mais Philippe Delorme réfutait là encore cet argument, pointant des lacunes dans l'analyse.
Le même chromosome Y
L'historien est avec les généticiens Jean-Jacques Cassiman et Ronny Decorte coauteur d'une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue European Journal of Human Genetics.
Il s'agissait cette fois de comparer les profils génétiques publiés des deux reliques avec l'ADN de trois princes Bourbon ayant pour ancêtre commun Louis XIII, fils d'Henri IV : Sixte-Henri (né en 1940) et Axel (né en 1968) de Bourbon-Parme, issus de Louis XIV par son petit-fils Philippe V d'Espagne, ainsi que Jean Henri d'Orléans-Bragance (né en 1954), issu du frère cadet de Louis XIV, Philippe d'Orléans, connu comme "Monsieur".
Pour que le résultat soit le plus significatif possible, "nous avons choisi les branches les plus éloignées", a souligné Philippe Delorme. L'historien préférait aussi "ne pas mettre en cause les prétendants au trône de France, ni le Comte de Paris, ni Louis de Bourbon", pour éviter "d'entrer dans ces affaires de combats dynastiques". Car Orléans de France et Bourbon d'Espagne se disputent encore aujourd'hui le titre de prétendants au trône.
"Sixte-Henri, Axel et Jean ont le même chromosome Y (transmis en ligne masculine)", a révélé le Pr Cassiman. Un chromosome Y, qualifié par Philippe Delorme de "chromosome authentique des Bourbon", qui n'a pas été retrouvé dans les profils génétiques des deux reliques attribuées à Louis XVI et Henri IV.
Par ailleurs, une seconde comparaison portant cette fois sur l'ADN mitochondrial (transmis par la lignée féminine), a aussi montré qu'il n'était pas possible que l'ADN de la tête momifiée provienne d'Henri IV. "A moins qu'il ne soit pas le fils de sa mère", a ironisé le Pr Cassiman, spécialiste de l'identité judiciaire.
L'analyse du chromosome Y prouve en tout cas, malgré les rumeurs d'adultère, que les deux fils d'Anne d'Autriche, Louis XIV et son cadet, "sont du même père", a relevé Philippe Delorme. L'analyse ADN ne permet certes pas d'assurer qu'ils descendent bien de Louis XIII, premier fils d'Henri IV, mais il aurait alors fallu que la reine, que la rumeur liait à Mazarin, les ait eus tous les deux avec le même amant...
Quant à Philippe Charlier, il a souligné dans un communiqué qu'indépendamment du profil génétique, "23 arguments morphologiques ont été apportés", permettant selon lui "une identification de la tête comme appartenant à Henri IV au-delà de tout doute raisonnable".

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