HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
L'opération française au Mali poursuit la lutte contre le terrorisme
François Hollande a souligné que les militaires français et maliens encore engagés dans le nord du pays avaient aussi pour tâche d'assurer la tenue des élections législatives.
Le président français François Hollande a indiqué vendredi que la vaste opération militaire lancée dimanche dans le nord du Mali par les forces françaises, maliennes et de l’ONU avait pour objectif la lutte contre le terrorisme et la tenue d’élections législatives selon le calendrier prévu.
«Nous n’avons jamais prétendu que notre intervention allait faire disparaître le terrorisme dans la région», a dit le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse, à l’issue de la première journée d’un sommet européen. Le terrorisme «est installé» au Mali, «au sud de la Libye, sans doute encore au nord du Niger et au sud de l’Algérie» et «il n’a pas été vaincu par notre seule intervention au Mali» même s’il «a été abîmé, attaqué», a-t-il souligné.
«La meilleure preuve, c’est qu’il y a eu ces derniers jours des attaques kamikazes qui ont fait plusieurs victimes, notamment du côté des forces tchadiennes», a relevé le président Hollande. «J’ai donc décidé qu’il y aurait, avec les forces françaises encore présentes au Mali - plus de 2 500 - et avec les forces armées maliennes, une opération pour lutter contre les groupes qui avaient attaqué Tessalit», a-t-il confirmé.
Si «l’objectif des terroristes est d’essayer de perturber» les élections législatives qui doivent se tenir dans quelques semaines, «nous faisons en sorte que ces élections puissent être organisées en sécurité», a-t-il poursuivi. «Après, nous aurons à diminuer notre présence et à faire en sorte que la mission des forces des Nations unies puisse prendre le relais».
Plus de 1 500 soldats français, maliens et de la Mission de l’ONU ont lancé une vaste opération dans le nord du Mali pour «éviter (une) résurgence» de «mouvements terroristes» après une série d’attaques menées par des groupes djihadistes, a annoncé jeudi l’état-major des armées françaises.
Mercredi, des islamistes armés ont mené une nouvelle attaque contre des positions de l’armée tchadienne à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali. Deux soldats tchadiens et un enfant malien ont été tués, et six militaires tchadiens blessés dans cette attaque suicide combinant voiture piégée et tirs à l’arme lourde. Depuis près de trois semaines, des groupes djihadistes ont lancé une série d’opérations dans le vaste Nord malien.
"L'inversion de la courbe du chômage, nous n'y sommes pas encore", a reconnu le chef de l'Etat qui l'a promis à maintes reprises pour la fin de l'année. Le "bilan", a-t-il relevé, ne pourra être fait qu'en janvier 2015, quand les chiffres de décembre seront connus. "Je fais tout pour que cet objectif soit atteint et les derniers chiffres, si on les regarde avec objectivité, nous montrent que nous sommes sur le chemin", a-t-il ajouté.
"Aussi puissants" soient-ils, a encore dit le président, les "emplois d'avenir, contrats de génération, emplois aidés doivent être accompagnés par la croissance". "Plus forte sera la reprise – et pour l'instant, elle est encore trop timide –, plus certaine sera l'inversion de la courbe du chômage".
AYRAULT CROIT À L'INVERSION DE LA COURBE DU CHÔMAGE D'ICI NOËL
De son côté, le premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est dit convaincu, malgré le record du nombre de chômeurs sans activité établi en septembre, que la courbe du chômage va s'inverser avant Noël, dans une interview à paraître vendredi 25 octobre dans Ouest-France.
A la question "Etes-vous toujours convaincu que la courbe va s'inverser avant Noël ?", le premier ministre répond "oui" et rappelle qu'"au premier trimestre, on comptait 1 000 chômeurs de plus par jour ; au deuxième trimestre, 600 par jour ; et au troisième trimestre, 200 par jour".
"C'est évidemment toujours trop", assure Jean-Marc Ayrault, qui confirme que "la bataille" du gouvernement continue pour "inverser la courbe du chômage à la fin de l'année, et durablement". "Alors que l'on nous prédisait une récession pour 2013, nous avons un retour de la croissance, poursuit le premier ministre. Nous aurons une accélération de cette croissance en 2014 et le retour de l'emploi", affirme-t-il. Quant aux 100 000 emplois d'avenir, ils "seront atteints d'ici à la fin d'année. On ne redresse pas en un an et demi un pays qui s'est dégradé pendant dix ans", commente-t-il.
La ministre de la santé, Marisol Touraine, a souligné qu'"un médicament sur deux n'est pas consommé", entraînant à la fois de la pollution lorsqu'ils sont jetés, des gaspillages et parfois de l'automédication lorsqu'ils restent dans les placards. Elle a également précisé que l'expérimentation serait encadrée par "des règles extrêmement strictes", en réponse à l'opposition, qui s'inquiétait du conditionnement des médicaments, du sort des notices ou encore des problèmes d'observance par les patients.
LES GARDE-FOUS PARLEMENTAIRES
Réduites à trois ans au lieu de quatre initialement, ces expérimentations ont été assorties de garde-fous par les députés par voie d'amendements. Ils ont ainsi voté l'obligation de consulter les professionnels de santé pour fixer les modalités de l'expérimentation ainsi qu'une information de l'assuré par le pharmacien. Un amendement du parti centriste UDI a aussi été retenu, qui prévoit de définir l'"engagement de la responsabilité" des acteurs de la filière pharmaceutique face aux risques judiciaires en cas d'incident.
Le texte a toutefois essuyé le refus du vote des députés UMP. Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, a fait valoir à l'ouverture que "dès lors que le médicament est délivré à l'unité, sa traçabilité est nécessairement affaiblie et les circonstances qui peuvent conduire à une confusion des médicaments sont beaucoup plus nombreuses".
New York — Le réseau social Twitter a enfin chiffré jeudi son projet d'entrée en Bourse, qui dans l'hypothèse la plus optimiste lui permettrait de lever 1,61 milliard de dollars et le valoriserait au total à quelque 11 milliards.
Dans une version actualisée de son projet publiée sur le site du gendarme boursier américain (SEC), Twitter annonce qu'il compte mettre sur le marché 70 millions d'actions pour un prix unitaire compris entre 17 et 20 dollars.
Comme de coutume dans ce genre d'opération, le prix définitif ne sera fixé qu'à la veille de l'opération elle-même, à l'issue d'une tournée de présentation ("roadshow") auprès des investisseurs potentiels.
Twitter ne dit toujours pas à quelle date il prévoit de faire ses premiers pas sur le marché, mais le Wall Street Journal parle du 7 novembre sur la base de sources proches du dossier.
Twitter a prévu en cas de demande importante une option de surallocation portant sur 10,5 millions de titres supplémentaires, ce qui porterait au total le nombre d'actions ordinaires en circulation après l'opération à environ 555 millions.
Valorisation prudente
Valorisation prudente
Sur cette base, il s'évalue donc au total à entre 9,3 et 11,1 milliards de dollars, un niveau relativement bas comparé aux chiffres qui circulaient dans les médias, et montaient parfois jusqu'à 15, voire 20 milliards.
Pour Michael Pachter, "l'entreprise a l'intention de créer beaucoup de demande, et ils gardent intentionnellement le volume bas pour s'assurer que la demande dépassera l'offre. Cela devrait arriver à ce prix".
"Cette fourchette initiale laisse la possibilité de relever l'éventuel prix d'introduction, ce qui conforterait le marché dans l'idée que la demande est forte, et laisserait encore de la marge pour une jolie progression le premier jour de cotation", juge aussi Lou Kerner, fondateur du fonds d'investissement Social Internet Fund.
L'entrée en Bourse de Twitter est l'une des plus attendues de l'année. Le défi pour le réseau social est toutefois d'éviter les erreurs de son grand rival Facebook, qui avait vu son entrée en Bourse en mai 2012 très vite tourner au cauchemar.
Eviter les erreurs de Facebook
La première séance de cotation sur la plateforme électronique Nasdaq avait été émaillée de nombreux problèmes techniques, et Facebook avait été très vite confronté à une dégringolade de son cours de Bourse, qu'il avait mis plusieurs mois à endiguer.
Eviter les erreurs de Facebook
Twitter a prévu de coter ses titres, qui porteront le symbole "TWTR", sur une autre place de marché, le New York Stock Exchange.
Il a opté également sur une entrée en Bourse plus modeste que son rival: là où Facebook avait levé 16 milliards de dollars l'an dernier, Twitter ne prévoit, sur la base des chiffres donnés jeudi, qu'entre 1,19 milliard de dollars de recettes si c'est le prix le plus bas qui est retenu, et 1,61 milliard s'il est fixé dans le haut de la fourchette et que l'option de surallocation est exercée.
Twitter indique dans son document boursier qu'il utilisera ces recettes pour financer ses activités opérationnelles et des investissements, mais rappelle que l'opération vise avant tout à "augmenter notre capitalisation et notre flexibilité financière, créer un marché public pour nos titres et nous donner un accès aux marchés d'actions".
Même si les deux réseaux sont souvent opposés, Twitter n'a pas du tout la même échelle que Facebook. Il revendiquait 231,7 millions d'utilisateurs fin septembre, contre 1,15 milliard pour son rival.
Twitter est en outre déficitaire, avec une perte nette d'encore 134 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2013, en dépit d'une forte croissance de son chiffre d'affaires, plus que doublé sur la même période à 422 millions de dollars.
Sa capacité à devenir rentable reste incertaine, même s'il a multiplié ces derniers mois les efforts pour augmenter ses recettes publicitaires, entre autres avec des offres visant les réseaux télévisés.
Twitter a d'ailleurs annoncé plus tôt jeudi le recrutement de la responsable des activités numériques du groupe télévisé NBC News, Vivian Schiller, pour s'occuper de ses partenariats avec les médias.
La part des exportations tricolores dans celles de la zone euro se stabilise à 12,8 %.
Aulnay-sous-Bois — L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois va livrer vendredi matin sa dernière voiture avant une fermeture définitive du site en 2014, un scénario qui, promet la direction, ne devrait pas se répéter en France avant trois ans grâce au plan de compétitivité signé jeudi.
La fermeture de l'usine de Seine-Saint-Denis, ouverte en 1973, était la mesure la plus emblématique du plan de restructuration du groupe automobile annoncé en juillet 2012.
Le gouvernement Hollande avait dans un premier temps jugé "inacceptable" le plan qui prévoit aussi 1.400 postes en moins à Rennes et critiqué violemment la gestion de PSA, mais il n'a pu empêcher que l'usine ferme ses portes, plus de 20 ans après celle de Renault à Boulogne-Billancourt.
Les chaînes, dont l'immense atelier de montage employait encore mille personnes avant juillet 2012, sont depuis longtemps immobiles.
Le site a d'abord été paralysé par une grève de quatre mois, entre janvier et mai. Puis, très vite après la signature du plan social qui supprime 8.000 emplois dont 3.000 à Aulnay, des salariés sont partis par centaines.
Depuis, la production qui pouvait atteindre 700 voitures par jour quand l'usine tournait à plein régime, n'a jamais repris. Aujourd'hui, une poignée de C3 patiente sur la ligne d'assemblage, et selon plusieurs ouvriers, les descendre de la chaîne prendra un quart d'heure.
La dernière voiture à sortir vendredi sera nommée « Citroën C3 Héritage ». Elle sera achetée par Citroën Héritage, le conservatoire de la marque Citroën, qui devrait rester à Aulnay.
Selon la direction, le reclassement des salariés "avance" et neuf salariés sur dix, "c'est-à-dire 2.700 personnes du site, sont reclassés ou en cours de reclassement".
Pièces détachées
"Moins de 300 personnes ne se sont pas encore manifestées", a par ailleurs indiqué PSA. Mais selon les syndicats, un millier de personnes attendent encore sur le site de savoir quand et où ils vont pouvoir partir.
La phase de départs volontaires du plan social se termine le 31 décembre. Commencera ensuite une phase contrainte, pendant laquelle la direction doit proposer des reclassements en interne, avant l'envoi des premières lettres de licenciement le 1er avril.
Roger, maître d??uvre pendant 19 ans, a retrouvé grâce à ses qualifications du travail dans les ateliers de maintenance de la SNCF. "Je n'avais jamais fait de CV ni de lettre de motivation, il a fallu que je m'y mette à 49 ans", explique-t-il, amer de cette fermeture brutale malgré les 70.000 euros d'indemnité touchés: "c'est la pire des choses, on a fait ça tout sa vie et on nous oblige à aller travailler ailleurs".
Sur le site de 170 hectares, PSA a promis de créer 1.500 emplois en implantant d'autres entreprises. Jusqu'ici, seule l'arrivée d'IDLogistics (540 emplois) semblait assurée, mais la direction a annoncé jeudi que quatre groupes industriels "à haute valeur ajoutée", notamment "dans le domaine de l'éco-industrie" et "de la mobilité", pourraient s'implanter, créant un peu plus de mille emplois à horizon 2020.
Au total, le groupe PSA Peugeot-Citroën, qui a enregistré une perte abyssale de 5 milliards d'euros en 2012, veut supprimer 11.200 emplois en deux ans face à l'effondrement des ventes en Europe.
Et comme les perspectives restent déprimantes, un accord de compétitivité, baptisé "nouveau contrat social", a été signé jeudi par les syndicats et Philippe Varin.
Au terme de cet accord, PSA s'engage à maintenir ses cinq sites (hors Aulnay) en France d'ici 2016 et à augmenter sa production, qui doit atteindre environ 930.000 véhicules cette année et "autour d'un million" dans trois ans.
L'Assemblée nationale a voté des hausses de prélèvements pour la Sécurité sociale limitées mais controversées.
«Nous n’avons jamais prétendu que notre intervention allait faire disparaître le terrorisme dans la région», a dit le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse, à l’issue de la première journée d’un sommet européen. Le terrorisme «est installé» au Mali, «au sud de la Libye, sans doute encore au nord du Niger et au sud de l’Algérie» et «il n’a pas été vaincu par notre seule intervention au Mali» même s’il «a été abîmé, attaqué», a-t-il souligné.
«La meilleure preuve, c’est qu’il y a eu ces derniers jours des attaques kamikazes qui ont fait plusieurs victimes, notamment du côté des forces tchadiennes», a relevé le président Hollande. «J’ai donc décidé qu’il y aurait, avec les forces françaises encore présentes au Mali - plus de 2 500 - et avec les forces armées maliennes, une opération pour lutter contre les groupes qui avaient attaqué Tessalit», a-t-il confirmé.
Si «l’objectif des terroristes est d’essayer de perturber» les élections législatives qui doivent se tenir dans quelques semaines, «nous faisons en sorte que ces élections puissent être organisées en sécurité», a-t-il poursuivi. «Après, nous aurons à diminuer notre présence et à faire en sorte que la mission des forces des Nations unies puisse prendre le relais».
Plus de 1 500 soldats français, maliens et de la Mission de l’ONU ont lancé une vaste opération dans le nord du Mali pour «éviter (une) résurgence» de «mouvements terroristes» après une série d’attaques menées par des groupes djihadistes, a annoncé jeudi l’état-major des armées françaises.
Mercredi, des islamistes armés ont mené une nouvelle attaque contre des positions de l’armée tchadienne à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali. Deux soldats tchadiens et un enfant malien ont été tués, et six militaires tchadiens blessés dans cette attaque suicide combinant voiture piégée et tirs à l’arme lourde. Depuis près de trois semaines, des groupes djihadistes ont lancé une série d’opérations dans le vaste Nord malien.
Syrie : l'armée de Bachar al-Assad reprend du terrain
Soutenues par des combattants chiites venus du Liban, les forces du régime syrien ont repris ce jeudi un faubourg de Damas qui était aux mains des rebelles. Un site important pour leur approvisionnement en armes et en munitions.
Alors que l'Organisation pour l'interdiction des
armes chimiques doit recevoir dans les heures à venir, par le gouvernement
syrien, son programme de destruction de son arsenal chimique, l'armée syrienne
progresse sur le terrain.
La télévision officielle syrienne rapporte ainsi
que les forces gouvernementales ont "repris le contrôle total" du
faubourg
de Hatetat al Turkman, au sud-est de Damas. L'offensive n'aurait duré que deux jours.
de Hatetat al Turkman, au sud-est de Damas. L'offensive n'aurait duré que deux jours.
"Cette région est
très importante pour les deux parties", a indiqué un combattant rebelle. Ce
jeudi, les rebelles ont donc bombardé le district de Jaramana, tenu par l'armée
régulière, également proche de la route menant à l'aéroport.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme,
17 rebelles et 25 soldats gouvernementaux ont été tués dans ces combats.
Les bureaux de vote ouvrent à 6 heures (5 heures à Paris). Aucun des 33 candidats ne ressortant comme favori, un second tour sera sans doute nécessaire. Il pourrait avoir lieu en décembre. L'enjeu est important. Les caisses de l'île productrice de vanille et de nickel sont quasi vides et il s'agit de regagner la confiance des investisseurs internationaux, des touristes et des donateurs pour remettre sur pied une économie déstabilisée par les sanctions internationales après le coup d'Etat de 2009.
"TOUT LE MONDE JOUE LE JEU"
Marc Ravalomanana, qui est toujours en Afrique du Sud, où il s'est réfugié après son éviction, a apporté son soutien à Jean-Louis Robinson, qui fut ministre sous sa présidence. Andry Rajoelina n'a, pour sa part, pas officiellement pris parti pour un candidat en particulier. Mais deux d'entre eux, Hery Rajaonarimampianina, un ancien ministre des finances, et Edgard Razafindravahy, sont considérés comme de proches associés du président sortant.
"Les Malgaches veulent un président (...) qui n'ait pas soif de pouvoir. Le peuple mérite un avenir meilleur", a déclaré Andry Rajoelina jeudi soir dans un message à la nation.
Quant au déroulé du scrutin, il risque vraisemblablement d'être entaché d'irrégularités, souligne un diplomate occidental, mais l'alternative serait un nouveau retard, par rapport à la promeesse originelle d'Andry Rajoelina de tenir une élection dès la fin de l'année 2010.
"Tout le monde sait que le vote ne peut pas être parfait, mais tout le monde joue le jeu, a commenté Lydie Boka de la société française StrategiCo, spécialisée dans l'analyse et la prévention financière. Compte tenu des circonstances, c'est peut-être ce qu'ils peuvent faire de mieux."
Les Malgaches appelés aux urnes pour désigner leur président
Le Monde.fr avec AFP
Les Malgaches sont appelés aux urnes vendredi 25 octobre pour élire un président et mettre fin à la crise politique et économique qui secoue le pays depuis la prise du pouvoir par Andry Rajoelina à la faveur d'un coup d'Etat en 2009.
Andry Rajoelina, qui fait office de chef d'Etat par intérim, n'a pas été autorisé par la commission électorale à présenter sa candidature. Lalao Ravalomanana, l'épouse du président Marc Ravalomanana déposé il y a quatre ans par Andry Rajoelina, ne peut non plus participer au scrutin. Il en est de même pour Didier Ratsiraka, qui a jadis dirigé le pays. Quant à Marc Ravalomanana, il ne s'est pas présenté. Son absence et celle du président Rajoelina sont censées contribuer au rétablissement de l'ordre.Marc Ravalomanana, qui est toujours en Afrique du Sud, où il s'est réfugié après son éviction, a apporté son soutien à Jean-Louis Robinson, qui fut ministre sous sa présidence. Andry Rajoelina n'a, pour sa part, pas officiellement pris parti pour un candidat en particulier. Mais deux d'entre eux, Hery Rajaonarimampianina, un ancien ministre des finances, et Edgard Razafindravahy, sont considérés comme de proches associés du président sortant.
"Les Malgaches veulent un président (...) qui n'ait pas soif de pouvoir. Le peuple mérite un avenir meilleur", a déclaré Andry Rajoelina jeudi soir dans un message à la nation.
Quant au déroulé du scrutin, il risque vraisemblablement d'être entaché d'irrégularités, souligne un diplomate occidental, mais l'alternative serait un nouveau retard, par rapport à la promeesse originelle d'Andry Rajoelina de tenir une élection dès la fin de l'année 2010.
"Tout le monde sait que le vote ne peut pas être parfait, mais tout le monde joue le jeu, a commenté Lydie Boka de la société française StrategiCo, spécialisée dans l'analyse et la prévention financière. Compte tenu des circonstances, c'est peut-être ce qu'ils peuvent faire de mieux."
Espionnage : Hollande et Merkel font front commun
La France et l'Allemagne ont lancé une initiative commune au sommet européen de Bruxelles pour clarifier les règles du jeu avec les Etats-Unis en matière de renseignement.
La France et l'Allemagne ont lancé une initiative commune, soutenue par les autres Européens, pour tenter de trouver avec les Etats-Unis un terrain d'entente d'ici la fin de l'année sur les questions de renseignement, après les révélations sur l'ampleur de l'espionnage américain.
"Il y a un coup d'arrêt à porter et des clarifications à exiger", a affirmé le président français François Hollande lors d'une conférence de presse après le premier jour d'un sommet européen à Bruxelles.
"C'est ce qu'ont fait les Européens ce soir et de manière unanime en considérant qu'il y avait avec notre allié américain un certain nombre d'explications [à demander, NDLR]", a-t-il ajouté, car "nous savons qu'il y aura d'autres révélations".
L'idée est de créer un groupe ouvert aux autres Etats membres pour trouver des règles communes sur le renseignement avec Washington. Car "une perte de confiance pourrait nuire à la coopération en matière de renseignement", a-t-il souligné.
"Nous sommes tous d'accord sur le texte, tous les 28", a-t-il précisé, alors que des informations avaient fait état de réticences des Britanniques, traditionnels alliés des Etats-Unis et qui ont eux mêmes été accusés d'espionner d'autres pays européens, notamment l'Italie.
Le Premier ministre britannique David Cameron a eu "une attitude positive", a estimé son homologue italien Enrico Letta. Fait rare, David Cameron ne s'est exprimé ni à l'arrivée du sommet, ni à sa sortie.
Mercredi, Berlin a créé la stupeur en annonçant que le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel pourrait être écouté par les services américains.
"L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout", avait averti Angela Merkel à son arrivée à Bruxelles. Mais elle s'est refusée à envisager une éventuelle suspension des négociations de libre-échange entre les deux blocs, comme l'a réclamé le patron du parti social-démocrate allemand, Sigmar Gabriel.
Cela n'a pas été abordé par les dirigeants, a-t-elle fait savoir, mettant en garde contre un risque de rupture des discussions commerciales avec Washington.
De son côté, la Maison Blanche a refusé de dire si son pays avait espionné Angela Merkel par le passé. Les États-Unis "ne surveillent pas et ne surveilleront pas les communications de la chancelière", s'est contenté de répéter le porte-parole, Jay Carney. "Nous reconnaissons que les États-Unis recueillent du renseignement, comme les autres pays le font", a-t-il concédé.
Le sujet est particulièrement sensible en Allemagne, traumatisée par la surveillance massive des citoyens par la Stasi en Allemagne de l'Est du temps de la RDA, où Angela Merkel a passé sa jeunesse.
Évoquant cette période, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a mis en garde jeudi contre le "totalitarisme", insistant sur le "droit fondamental" au respect de la vie privée.
A ce propos, François Hollande a estimé que les révélations de Snowden pourraient finalement s'avérer "utiles", conduisant à "plus d'efficacité" des services de renseignement et davantage de protection de la vie privée des citoyens.
Les divergences des Européens font aussi traîner depuis plusieurs mois les négociations sur le projet de loi sur la protection des données présenté par la Commission européenne.
Alors que la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, plaidait pour que la réforme soit adoptée "d'ici au printemps 2014", les 28 ont décidé de "se donner une marge de manoeuvre" jusqu'en 2015.
"Nous devons aller plus vite, mais la tâche est complexe. Cela ne concerne pas seulement la vie privée mais a aussi des retombées sur le monde des affaires", a affirmé Herman Van Rompuy.
"Nous aurons une position très ferme. Nous voulons que l'UE change d'attitude" sur l'immigration, a annoncé Enrico Letta. Rome réclame un renforcement de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes.
Cette pression a été accentuée par la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, qui a fait jeudi le déplacement à Bruxelles pour exhorter les dirigeants européens à agir. "Sans nouvelle politique européenne sur le droit d'asile, ce ne sont pas seulement les migrants, mais l'Europe qui fera naufrage à Lampedusa", a-t-elle averti.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a appelé à une réforme de la politique d'asile en Europe pour alléger le fardeau des pays d'arrivée.
"Il y a un coup d'arrêt à porter et des clarifications à exiger", a affirmé le président français François Hollande lors d'une conférence de presse après le premier jour d'un sommet européen à Bruxelles.
"C'est ce qu'ont fait les Européens ce soir et de manière unanime en considérant qu'il y avait avec notre allié américain un certain nombre d'explications [à demander, NDLR]", a-t-il ajouté, car "nous savons qu'il y aura d'autres révélations".
Trouver des règles communes sur le renseignement
L'initiative franco-allemande a été présentée à l'ouverture du sommet, "avec l'objectif de trouver avant la fin de l'année un accord sur les relations mutuelles" entre Européens et Américains sur les questions de renseignement, a indiqué le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.L'idée est de créer un groupe ouvert aux autres Etats membres pour trouver des règles communes sur le renseignement avec Washington. Car "une perte de confiance pourrait nuire à la coopération en matière de renseignement", a-t-il souligné.
"Nous sommes tous d'accord sur le texte, tous les 28", a-t-il précisé, alors que des informations avaient fait état de réticences des Britanniques, traditionnels alliés des Etats-Unis et qui ont eux mêmes été accusés d'espionner d'autres pays européens, notamment l'Italie.
Le Premier ministre britannique David Cameron a eu "une attitude positive", a estimé son homologue italien Enrico Letta. Fait rare, David Cameron ne s'est exprimé ni à l'arrivée du sommet, ni à sa sortie.
35 dirigeants de la planète écoutés
Le scandale de l'espionnage américain ne cesse de prendre de l'ampleur. La dernière révélation en date a été faite par le "Guardian", qui a affirmé jeudi soir que l'agence nationale de sécurité américaine (NSA), déjà impliquée dans des écoutes en France, au Brésil et au Mexique, avait mis sur écoutes 35 dirigeants de la planète.Mercredi, Berlin a créé la stupeur en annonçant que le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel pourrait être écouté par les services américains.
"L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout", avait averti Angela Merkel à son arrivée à Bruxelles. Mais elle s'est refusée à envisager une éventuelle suspension des négociations de libre-échange entre les deux blocs, comme l'a réclamé le patron du parti social-démocrate allemand, Sigmar Gabriel.
Cela n'a pas été abordé par les dirigeants, a-t-elle fait savoir, mettant en garde contre un risque de rupture des discussions commerciales avec Washington.
"Coup sérieux à la confiance"
A l'instar de François Hollande en début de semaine, Angela Merkel a demandé, avant le sommet, des explications au président Barack Obama et a mis en garde contre un "coup sérieux à la confiance" entre les deux alliés si les pratiques d'espionnage la concernant étaient avérées.De son côté, la Maison Blanche a refusé de dire si son pays avait espionné Angela Merkel par le passé. Les États-Unis "ne surveillent pas et ne surveilleront pas les communications de la chancelière", s'est contenté de répéter le porte-parole, Jay Carney. "Nous reconnaissons que les États-Unis recueillent du renseignement, comme les autres pays le font", a-t-il concédé.
Le sujet est particulièrement sensible en Allemagne, traumatisée par la surveillance massive des citoyens par la Stasi en Allemagne de l'Est du temps de la RDA, où Angela Merkel a passé sa jeunesse.
Évoquant cette période, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a mis en garde jeudi contre le "totalitarisme", insistant sur le "droit fondamental" au respect de la vie privée.
Pour Hollande, les révélations de Snowden "utiles"
Les Européens n'avaient jusqu'à présent affiché aucune unité face au scandale provoqué par les révélations d'Edward Snowden sur le vaste système de surveillance cybernétique américain. Et pour cause : non seulement les questions de renseignement relèvent des compétences nationales, mais l'espionnage se pratique aussi entre pays de l'UE.A ce propos, François Hollande a estimé que les révélations de Snowden pourraient finalement s'avérer "utiles", conduisant à "plus d'efficacité" des services de renseignement et davantage de protection de la vie privée des citoyens.
Les divergences des Européens font aussi traîner depuis plusieurs mois les négociations sur le projet de loi sur la protection des données présenté par la Commission européenne.
Alors que la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, plaidait pour que la réforme soit adoptée "d'ici au printemps 2014", les 28 ont décidé de "se donner une marge de manoeuvre" jusqu'en 2015.
"Nous devons aller plus vite, mais la tâche est complexe. Cela ne concerne pas seulement la vie privée mais a aussi des retombées sur le monde des affaires", a affirmé Herman Van Rompuy.
La politique d'immigration au menu
La politique d'immigration devrait être l'autre sujet dominant du sommet vendredi, trois semaines après la tragédie de Lampedusa. Les dirigeants des pays du Sud confrontés à l'afflux de migrants en Méditerranée entendent exiger de leurs homologues plus de solidarité concrète."Nous aurons une position très ferme. Nous voulons que l'UE change d'attitude" sur l'immigration, a annoncé Enrico Letta. Rome réclame un renforcement de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes.
Cette pression a été accentuée par la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, qui a fait jeudi le déplacement à Bruxelles pour exhorter les dirigeants européens à agir. "Sans nouvelle politique européenne sur le droit d'asile, ce ne sont pas seulement les migrants, mais l'Europe qui fera naufrage à Lampedusa", a-t-elle averti.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a appelé à une réforme de la politique d'asile en Europe pour alléger le fardeau des pays d'arrivée.
Luxembourg. Juncker évincé, Bettel chargé de former le gouvernement
Le libéral Xavier Bettel a été chargé vendredi de former le prochain gouvernement du Luxembourg avec les socialistes et les Verts, évinçant ainsi Jean-Claude Juncker, Premier ministre depuis près de 19 ans.
« Ayant pris acte de la volonté » des trois partis « de former le nouveau gouvernement », le chef de l’Etat, le Grand-Duc Henri, a reçu M. Bettel « pour le charger de la formation du nouveau gouvernement », a annoncé le Palais.
Tout en restant le premier parti du pays, les chrétiens sociaux ont perdu des voix et trois sièges lors des élections anticipées de dimanche dernier. Ils ont 23 des 60 sièges de la chambre des députés.
Les libéraux, grands gagnants du scrutin
Les libéraux du Parti Démocratique (DP) ont été les grands gagnants du scrutin, avec quatre sièges de députés supplémentaires. Ils avaient aussitôt entamé des pourparlers avec les socialistes (13 sièges également) et les écologistes (6) pour former une coalition sans les chrétiens-sociaux.
Les libéraux, les socialistes et les Verts, qui ont donc obtenu 32 députés à eux trois, devraient avoir besoin de plusieurs semaines pour s’entendre sur un programme de législature, qui au Luxembourg dure cinq ans. M. Bettel a indiqué qu’il espérait y parvenir d’ici au début du mois de décembre.
Le gouvernement sortant expédie les affaires courantes
En attendant, le gouvernement sortant de M. Juncker reste en place et expédie les affaires courantes.
« Mon état d’esprit n’est pas celui de quelqu’un qui se retire de la politique luxembourgeoise, bien au contraire », a déclaré M. Juncker après avoir participé au sommet européen à Bruxelles. Il a refusé de commenter la décision prise par le Grand-Duc.
Jean-Claude Juncker est Premier ministre depuis 1995 et membre du gouvernement depuis 1982. Son parti chrétien social était au pouvoir sans interruption depuis 1944, sauf entre 1974 et 1979, où les libéraux avaient déjà fait alliance avec les socialistes.
Pour François Hollande, il y a une "évidente décélération" du chômage
Le Monde.fr avec AFP
En dépit des mauvais chiffres de septembre, qui établissent un nouveau record de 3,29 millions de demandeurs d'emploi en France, François Hollande s'est voulu otpimiste et a estimé, jeudi 24 octobre, qu'il y avait une "évidente décélération" du chômage en août et septembre.
"Aussi puissants" soient-ils, a encore dit le président, les "emplois d'avenir, contrats de génération, emplois aidés doivent être accompagnés par la croissance". "Plus forte sera la reprise – et pour l'instant, elle est encore trop timide –, plus certaine sera l'inversion de la courbe du chômage".
Lire aussi les réactions de l'opposition, qui dénonce "l'indécence" du gouvernement
De son côté, le premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est dit convaincu, malgré le record du nombre de chômeurs sans activité établi en septembre, que la courbe du chômage va s'inverser avant Noël, dans une interview à paraître vendredi 25 octobre dans Ouest-France.
A la question "Etes-vous toujours convaincu que la courbe va s'inverser avant Noël ?", le premier ministre répond "oui" et rappelle qu'"au premier trimestre, on comptait 1 000 chômeurs de plus par jour ; au deuxième trimestre, 600 par jour ; et au troisième trimestre, 200 par jour".
"C'est évidemment toujours trop", assure Jean-Marc Ayrault, qui confirme que "la bataille" du gouvernement continue pour "inverser la courbe du chômage à la fin de l'année, et durablement". "Alors que l'on nous prédisait une récession pour 2013, nous avons un retour de la croissance, poursuit le premier ministre. Nous aurons une accélération de cette croissance en 2014 et le retour de l'emploi", affirme-t-il. Quant aux 100 000 emplois d'avenir, ils "seront atteints d'ici à la fin d'année. On ne redresse pas en un an et demi un pays qui s'est dégradé pendant dix ans", commente-t-il.
Les députés adoptent la vente à l'unité de certains antibiotiques
Le Monde.fr avec AFP
L'Assemblée nationale a donné son feu vert, vendredi 25 octobre, à des expérimentations de vente à l'unité de certains antibiotiques, afin d'éviter leur gaspillage ou une automédication dangereuse.
Ces expérimentations se dérouleront avec des pharmacies volontaires, dans des conditions fixées par décret, dans le cadre de l'examen du PLFSS – projet de loi de financement de la Sécurité sociale – pour 2014, examiné en première lecture par les députés.La ministre de la santé, Marisol Touraine, a souligné qu'"un médicament sur deux n'est pas consommé", entraînant à la fois de la pollution lorsqu'ils sont jetés, des gaspillages et parfois de l'automédication lorsqu'ils restent dans les placards. Elle a également précisé que l'expérimentation serait encadrée par "des règles extrêmement strictes", en réponse à l'opposition, qui s'inquiétait du conditionnement des médicaments, du sort des notices ou encore des problèmes d'observance par les patients.
Lire aussi l'enquête (édition abonnés) : Antibiotiques : la piste marine
Réduites à trois ans au lieu de quatre initialement, ces expérimentations ont été assorties de garde-fous par les députés par voie d'amendements. Ils ont ainsi voté l'obligation de consulter les professionnels de santé pour fixer les modalités de l'expérimentation ainsi qu'une information de l'assuré par le pharmacien. Un amendement du parti centriste UDI a aussi été retenu, qui prévoit de définir l'"engagement de la responsabilité" des acteurs de la filière pharmaceutique face aux risques judiciaires en cas d'incident.
Le texte a toutefois essuyé le refus du vote des députés UMP. Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, a fait valoir à l'ouverture que "dès lors que le médicament est délivré à l'unité, sa traçabilité est nécessairement affaiblie et les circonstances qui peuvent conduire à une confusion des médicaments sont beaucoup plus nombreuses".
Sur Facebook, le racisme ordinaire du FN
«Priez dans les rues, imposez-nous du halal, interdisez-nous le porc, prenez nos filles, dirigez notre pays… Tant que le Front national ne sera pas au pouvoir, vous avez tous les droits. Ouais, sauf que le Front national sera bientôt au pouvoir !», écrit Jean-Bernard Formé, tête de liste à Lorgues (Var) pour les prochaines municipales, sur sa page Facebook. Ce post, daté du 2 juillet dernier, se trouvait toujours en ligne jeudi 24 octobre.
Des propos qui ne devraient pas être au goût de Steeve Briois, secrétaire général du FN, et très proche de Marine Le Pen : son parti essaie à toute force de lisser son image, malgré les dérapages de ses candidats aux municipales sur les réseaux sociaux. Le 18 octobre, le FN a ainsi décidé de suspendre Anne-Sophie Leclere, candidate à Rethel (Ardennes), suite à la publication sur son profil Facebook d’un montage comparant la ministre de la Justice, Christiane Taubira, à un singe, révélé par France 2. Florian Philippot, vice-président du parti, a résumé l’affaire à une «erreur de casting».
Steeve Briois s’est alors fendu d’une note adressée aux secrétaires départementaux du parti. Il leur demande de redoubler de vigilance vis-à-vis des publications sur les réseaux sociaux des candidats de leur fédération. Le fait n’est pas nouveau : le FN avait fait face à la même situation en septembre. Il avait alors exclu le candidat François Chatelain, pour propos xénophobes tenus sur sa page Facebook (notamment un drapeau israélien en train de brûler avec inscrit à côté : «Ici, c’est la France.»). Ce qui avait déjà valu aux secrétaires départementaux un rappel à l’ordre de la part de Steeve Briois. Contacté à plusieurs reprises, ce dernier n’a pas répondu à nos appels.
Propos islamophobes, ciblant le voile intégral ou le halal, sont toujours visibles, sous forme de posts ou de partage de photos, sur d’autres comptes Facebook de candidats têtes de liste pour le FN.
Outre le voile, le halal est aussi la cible de certaines têtes de liste frontistes. Sandrine Ligout, tête de liste à Saint-Priest (Rhône), partage le 26 octobre 2012 la photo d’un agneau précédée de ces quelques mots : «Une petite pensée pour tous les pauvres petits moutons, qui seront sacrifiés aujourd’hui pour une "fête" organisée par des sauvages». Une «pensée» qui n’a pas été effacée, contrairement aux consignes du parti.
Fabien Engelmann, tête de liste à Hayange (Moselle), qualifie quant à lui de «barbarie islamiste» un projet d’abattoir halal à Guéret, en publiant une photo de vache dont seule la tête dépasse d’une machine. Certains commentaires, toujours accessibles, ont clairement une connotation raciste.
La non-modération des commentaires pourrait pourtant coûter cher aux candidats frontistes : le 18 octobre, le conseiller régional du parti en Languedoc-Roussillon, Julien Sanchez, a été condamné par la cour d’appel de Nîmes à 3 000 euros d’amende. Poursuivi comme «directeur de publication» de sa page Facebook, il avait laissé deux internautes y publier des commentaires racistes.
Interrogé sur les publications islamophobes des candidats, le chercheur Sylvain Crépon considère que ceux-ci «se prennent à tenir des propos que beaucoup de militants tiennent dans l’entre-soi frontiste. Sauf que l’entre-soi frontiste, sur Facebook, ça n’en est plus. Tout apparaît au grand jour».
«Le FN voulait utiliser Internet comme contre-média, pour se montrer tels qu’ils étaient, contre les médias "aux ordres" et les "vérités officielles", souligne-t-il. Mais quelque part, internet se retourne contre le parti, qui ne peut pas contrôler toutes ses troupes sur la toile. Le FN est pris à son propre jeu», avance-t-il, rappelant le cas d’Alexandre Gabriac. Cet élu frontiste avait finalement été exclu du parti après qu’ont circulé sur Internet des photos de lui faisant le salut nazi, alors que Jean-Marie Le Pen était favorable à ce qu’il reçoive un simple «blâme».
Des propos qui ne devraient pas être au goût de Steeve Briois, secrétaire général du FN, et très proche de Marine Le Pen : son parti essaie à toute force de lisser son image, malgré les dérapages de ses candidats aux municipales sur les réseaux sociaux. Le 18 octobre, le FN a ainsi décidé de suspendre Anne-Sophie Leclere, candidate à Rethel (Ardennes), suite à la publication sur son profil Facebook d’un montage comparant la ministre de la Justice, Christiane Taubira, à un singe, révélé par France 2. Florian Philippot, vice-président du parti, a résumé l’affaire à une «erreur de casting».
Steeve Briois s’est alors fendu d’une note adressée aux secrétaires départementaux du parti. Il leur demande de redoubler de vigilance vis-à-vis des publications sur les réseaux sociaux des candidats de leur fédération. Le fait n’est pas nouveau : le FN avait fait face à la même situation en septembre. Il avait alors exclu le candidat François Chatelain, pour propos xénophobes tenus sur sa page Facebook (notamment un drapeau israélien en train de brûler avec inscrit à côté : «Ici, c’est la France.»). Ce qui avait déjà valu aux secrétaires départementaux un rappel à l’ordre de la part de Steeve Briois. Contacté à plusieurs reprises, ce dernier n’a pas répondu à nos appels.
«Stratégie de dédiabolisation»
«Les responsables du parti sont beaucoup plus attentifs à ce genre de dérapages depuis que Marine Le Pen est à leur tête», décrypte Sylvain Crépon, spécialiste de l’extrême droite, auteur de Enquête au cœur du nouveau Front national, (Nouveau monde éditions, 2012). «Cette utilisation des réseaux sociaux fait partie de leur stratégie de dédiabolisation», analyse-t-il. En dépit de cette tentative de toilettage en amont, certains profils Facebook de candidats aux municipales montrent qu’il y a encore bien du travail.Propos islamophobes, ciblant le voile intégral ou le halal, sont toujours visibles, sous forme de posts ou de partage de photos, sur d’autres comptes Facebook de candidats têtes de liste pour le FN.
«En fait, le Niqab, c’est le même principe que le pékinois, on ne sait pas ce qui est le devant et ce qui est le derrière… Elle est où la tétête ? Il est où le cucul ?» écrit ainsi Julien Dufour, tête de liste à Boulogne-Billancourt, le 13 avril 2012, en commentant une photo d’une femme intégralement voilée. Des photomontages de femmes intégralement voilées continuent également d’apparaître sur le profil Facebook d’Edouard Cavin, jeune tête de liste à Dijon (Côte-d’Or).
Outre le voile, le halal est aussi la cible de certaines têtes de liste frontistes. Sandrine Ligout, tête de liste à Saint-Priest (Rhône), partage le 26 octobre 2012 la photo d’un agneau précédée de ces quelques mots : «Une petite pensée pour tous les pauvres petits moutons, qui seront sacrifiés aujourd’hui pour une "fête" organisée par des sauvages». Une «pensée» qui n’a pas été effacée, contrairement aux consignes du parti.
Fabien Engelmann, tête de liste à Hayange (Moselle), qualifie quant à lui de «barbarie islamiste» un projet d’abattoir halal à Guéret, en publiant une photo de vache dont seule la tête dépasse d’une machine. Certains commentaires, toujours accessibles, ont clairement une connotation raciste.
La non-modération des commentaires pourrait pourtant coûter cher aux candidats frontistes : le 18 octobre, le conseiller régional du parti en Languedoc-Roussillon, Julien Sanchez, a été condamné par la cour d’appel de Nîmes à 3 000 euros d’amende. Poursuivi comme «directeur de publication» de sa page Facebook, il avait laissé deux internautes y publier des commentaires racistes.
Jusqu’à un an d’emprisonnement
Les poursuites qu’ils encourent pour leurs propres publications sont loin d’être anodines. Pour «injure à caractère raciste», comme la comparaison d’une femme voilée à un Pékinois, «ils encourent une amende de 22 500 euros d’amende et six mois d’emprisonnement», détaille un avocat consulté sur le sujet. Pour «provocation à la violence, la haine et la discrimination raciste», comme le qualificatif «sauvages» pour évoquer les personnes qui pratiquent la fête de l’Aïd, «ils encourent 45 000 euros d’amende, et un an d’emprisonnement».Interrogé sur les publications islamophobes des candidats, le chercheur Sylvain Crépon considère que ceux-ci «se prennent à tenir des propos que beaucoup de militants tiennent dans l’entre-soi frontiste. Sauf que l’entre-soi frontiste, sur Facebook, ça n’en est plus. Tout apparaît au grand jour».
«Le FN voulait utiliser Internet comme contre-média, pour se montrer tels qu’ils étaient, contre les médias "aux ordres" et les "vérités officielles", souligne-t-il. Mais quelque part, internet se retourne contre le parti, qui ne peut pas contrôler toutes ses troupes sur la toile. Le FN est pris à son propre jeu», avance-t-il, rappelant le cas d’Alexandre Gabriac. Cet élu frontiste avait finalement été exclu du parti après qu’ont circulé sur Internet des photos de lui faisant le salut nazi, alors que Jean-Marie Le Pen était favorable à ce qu’il reçoive un simple «blâme».
Marseille. Le dérapage de Mennucci provoque la colère de l’UMP
Patrick Mennucci a provoqué la colère des élus UMP de la communauté urbaine de la cité phocéenne. La raison ? Des propos jugés racistes du candidat PS aux municipales de Marseille. Les élus UMP ont ensuite refusé de siéger.
Au responsable départemental de l’UMP, Bruno Gilles, qui lui promettait de scander « Samia, Samia », comme les députés UMP l’avaient fait mardi à l’Assemblée nationale, Patrick Mennucci, député et élu communautaire, a répondu : « ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe », selon le récit des deux protagonistes.
Bruno Gilles va déposer plainte
Le groupe de droite a alors demandé une suspension et « pris la décision de ne pas siéger suite à ces propos racistes », a raconté Bruno Gilles, qui a annoncé le dépôt d’une plainte pour « diffamation et injure publique ».
Mennucci s’excuse et regrette une « phrase inappropriée »
« C’est une phrase inappropriée parce qu’elle qualifie la personne de Samia Ghali selon son origine, mais elle est prononcée à l’égard d’une personne et d’un parti dont je connais les convictions xénophobes, notamment ses alliances passées avec le Front national et l’appartenance de Bruno Gilles dans sa jeunesse à l’extrême droite », a réagi M. Mennucci.
« Pour moi, le mot + arabe + n’est pas péjoratif, je l’utilise régulièrement pour expliquer la diversité de la communauté des Marseillais », s’est-il justifié. « C’est parce que la droite marseillaise utilise le mot + arabe + comme une insulte qu’elle crée cette polémique », a-t-il poursuivi, fustigeant « l’instrumentalisation des résultats de la primaire citoyenne et de ses suites par la droite locale ».
Gilles va « demander l’exclusion » de Mennucci du PS
De son côté, M. Gilles a indiqué qu’il allait « écrire aux instances du parti socialiste pour demander l’exclusion de M. Mennucci, malgré ses excuses ». Selon le sénateur, il s’agit d’« un acte très grave, une provocation de plus après les nombreux ratés de la primaire ». « C’est scandaleux dans la bouche d’un candidat à la mairie de Marseille », a-t-il jugé.
Samia Ghali ne fait aucun commentaire
Samia Ghali, présente à la séance, a quitté l’hémicycle sans faire de commentaire. « Elle ne souhaite pas s’exprimer, considérant que cela concerne M. Mennucci et le groupe UMP », a-t-on souligné dans son entourage.
La séance, qui devait voter les nouvelles délégations de service public pour la distribution et l’assainissement de l’eau à Marseille, a été levée et un nouveau conseil convoqué le 31 octobre, a précisé Marseille Provence Métropole (MPM).
ECONOMIE
Twitter met un prix sur son projet d'entrée en Bourse
(AFP)
Dans une version actualisée de son projet publiée sur le site du gendarme boursier américain (SEC), Twitter annonce qu'il compte mettre sur le marché 70 millions d'actions pour un prix unitaire compris entre 17 et 20 dollars.
Comme de coutume dans ce genre d'opération, le prix définitif ne sera fixé qu'à la veille de l'opération elle-même, à l'issue d'une tournée de présentation ("roadshow") auprès des investisseurs potentiels.
Twitter ne dit toujours pas à quelle date il prévoit de faire ses premiers pas sur le marché, mais le Wall Street Journal parle du 7 novembre sur la base de sources proches du dossier.
Twitter a prévu en cas de demande importante une option de surallocation portant sur 10,5 millions de titres supplémentaires, ce qui porterait au total le nombre d'actions ordinaires en circulation après l'opération à environ 555 millions.
Valorisation prudente
Valorisation prudente
Sur cette base, il s'évalue donc au total à entre 9,3 et 11,1 milliards de dollars, un niveau relativement bas comparé aux chiffres qui circulaient dans les médias, et montaient parfois jusqu'à 15, voire 20 milliards.
Pour Michael Pachter, "l'entreprise a l'intention de créer beaucoup de demande, et ils gardent intentionnellement le volume bas pour s'assurer que la demande dépassera l'offre. Cela devrait arriver à ce prix".
"Cette fourchette initiale laisse la possibilité de relever l'éventuel prix d'introduction, ce qui conforterait le marché dans l'idée que la demande est forte, et laisserait encore de la marge pour une jolie progression le premier jour de cotation", juge aussi Lou Kerner, fondateur du fonds d'investissement Social Internet Fund.
L'entrée en Bourse de Twitter est l'une des plus attendues de l'année. Le défi pour le réseau social est toutefois d'éviter les erreurs de son grand rival Facebook, qui avait vu son entrée en Bourse en mai 2012 très vite tourner au cauchemar.
Eviter les erreurs de Facebook
La première séance de cotation sur la plateforme électronique Nasdaq avait été émaillée de nombreux problèmes techniques, et Facebook avait été très vite confronté à une dégringolade de son cours de Bourse, qu'il avait mis plusieurs mois à endiguer.
Eviter les erreurs de Facebook
Twitter a prévu de coter ses titres, qui porteront le symbole "TWTR", sur une autre place de marché, le New York Stock Exchange.
Il a opté également sur une entrée en Bourse plus modeste que son rival: là où Facebook avait levé 16 milliards de dollars l'an dernier, Twitter ne prévoit, sur la base des chiffres donnés jeudi, qu'entre 1,19 milliard de dollars de recettes si c'est le prix le plus bas qui est retenu, et 1,61 milliard s'il est fixé dans le haut de la fourchette et que l'option de surallocation est exercée.
Twitter indique dans son document boursier qu'il utilisera ces recettes pour financer ses activités opérationnelles et des investissements, mais rappelle que l'opération vise avant tout à "augmenter notre capitalisation et notre flexibilité financière, créer un marché public pour nos titres et nous donner un accès aux marchés d'actions".
Même si les deux réseaux sont souvent opposés, Twitter n'a pas du tout la même échelle que Facebook. Il revendiquait 231,7 millions d'utilisateurs fin septembre, contre 1,15 milliard pour son rival.
Twitter est en outre déficitaire, avec une perte nette d'encore 134 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2013, en dépit d'une forte croissance de son chiffre d'affaires, plus que doublé sur la même période à 422 millions de dollars.
Sa capacité à devenir rentable reste incertaine, même s'il a multiplié ces derniers mois les efforts pour augmenter ses recettes publicitaires, entre autres avec des offres visant les réseaux télévisés.
Twitter a d'ailleurs annoncé plus tôt jeudi le recrutement de la responsable des activités numériques du groupe télévisé NBC News, Vivian Schiller, pour s'occuper de ses partenariats avec les médias.
Compétitivité à l'export : la France est sortie du déclin
La part des exportations tricolores dans celles de la zone euro se stabilise à 12,8 %.
Mais la France doit faire face à la menace d'autres concurrents, notamment l'Espagne.
La France voit le bout du tunnel en matière d'exportations. La dégringolade qui avait caractérisé la première partie des années 2000 semble en tout cas durablement stoppée. Selon l'étude annuelle COE-Rexecode sur la compétitivité, publiée hier, la part des exportations françaises de biens et services dans les exportations européennes au premier semestre 2013 s'élève à 12,8 %. Un ratio comparable à celui observé en 2011 (12,9 %) et 2012 (12,8 %). « Nous confirmons ainsi pour la troisième année de suite l'arrêt du recul des parts de marché des exportations françaises », indiquent les auteurs de l'étude.
Pour mémoire, elles étaient de 17 % en 1999 et étaient tombées à 13,5 % en 2007. Ce recul vertigineux entre 1999 et 2007 a depuis été endigué, mais « il laisse entièrement subsister le terrain perdu », regrette Rexecode. Si la France avait maintenu ses parts de marché au sein de la zone euro à leur niveau de 1999, nos exportations de biens et services seraient actuellement de 180 milliards d'euros supérieures à leur niveau actuel. Selon les calculs de COE-Rexecode, le cumul des exportations de marchandises « perdues » depuis 1999 est de 1.400 milliards d'euros.
La France est bel et bien sortie de la spirale infernale depuis 2010, grâce notamment aux effets conjugués du crédit d'impôt recherche (CIR), de la politique menée par Oséo ou encore de la création des pôles de compétitivité. Mais la stabilisation qui s'observe depuis trois ans reste fragile pour plusieurs raisons. D'abord à cause du coût du travail. Si l'évolution du coût horaire du travail a été moindre en France qu'en Allemagne sur les douze derniers mois, en raison de la prise en compte des effets du crédit d'impôt compétitivité et emploi (Cice) dans les données d'Eurostat dès le 1er janvier 2013, d'autres concurrents potentiels en Europe doivent être pris avec sérieux.
En particulier l'Espagne, où l'évolution du coût salarial unitaire (qui tient compte de la productivité) a reculé de 14,6 % entre début 2008 et le deuxième trimestre 2013, alors qu'il a augmenté de 8,1 % en France sur la même période. « L'Espagne gagne des parts de marché alors que celles-ci étaient stables avant 2007. Les évolutions très favorables de la compétitivité-coût espagnole apparaissent ainsi comme un nouveau défi pour ses concurrents, à commencer par la France », souligne l'étude.
Point d'étape à l'Elysée
Ensuite, l'appréciation du niveau des prix des biens intermédiaires et biens d'équipement électriques et électroniques, sur lesquels l'étude fait un focus particulier cette année, se dégrade depuis 2011. Les produits français sont positionnés par les acheteurs interrogés comme étant au-dessus de la moyenne pour leur qualité, leur contenu technologique et leur notoriété. En revanche l'ergonomie et le design laissent à désirer. Autres points faibles : les services qui accompagnent la vente ont tendance à se dégrader, selon ces mêmes acheteurs, et la variété des fournisseurs est considérée comme trop faible.
La montée en puissance progressive de la Banque publique d'investissement (BPI) et du Cice permettra-t-elle à la France de regagner le terrain perdu en termes d'exportation ? Le chef de l'Etat, en réunissant mercredi soir les ministres concernés à l'Elysée pour faire un point d'étape sur les mesures prises en faveur de la compétitivité, a voulu montrer que la volonté politique sur ce point était intacte. Mais sans les ressources nécessaires à l'investissement et à la recherche, c'est-à-dire sans un relèvement de l'excédent brut d'exploitation de l'industrie manufacturière, actuellement proche d'un point bas historique selon Rexecode (2,2 % du PIB), ce voeu ne pourrait que rester pieux.
Clap de fin à PSA Aulnay
Ce 25 octobre, le groupe automobile PSA Peugeot Citroën tourne une page de son histoire avec la production de la dernière Citroën C3 à l’usine d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Les médias reviennent sur cette date symbolique pour l'avenir du groupe automobile. Le site internet de La Tribune titre "Après quarante ans de vicissitudes, l'usine d'Aulnay produit sa dernière voiture", tandis que Les Echos livre une analyse plus large de l'événement avec "L'automobile française tourne la page d'Aulnay".
Autre information du jour concernant PSA : d'après BFM Business, le groupe automobile pourrait vendre la moitié de sa filiale bancaire PSA Finance pour sortir du marasme avant de réfléchir à un partenariat avec le chinois Dongfeng.
Le chômage repart à la hausse
La publication des mauvais chiffres du chômage le 24 octobre suscite des commentaires. Pour Libération, la hausse du chômage "reprend son rythme", quand le Parisien-Aujourd'hui en France évoque les "60 000 demandeurs d'emploi en plus". Le site internet de La Tribune note qu'il n'y a "pas d'inversion de la courbe, mais (un) ralentissement confirmé". Pour Les Echos, "le nouveau record du chômage en septembre met l'Elysée sous haute pression". De son côté, L'Opinion s'interroge sur "ce que cache le fort rebond du chômage".
Ecoutes NSA : l'Europe tape du poing sur la table
En plein sommet du Conseil européen, les médias français et étrangers relaient l'initiative franco-allemande pour entamer des discussions avec les Etats-Unis sur les écoutes des services renseignement américains en Europe. Le Figaro souligne "la colère des Européens contre Obama", quand Libération note que "l'Europe cherche à se faire entendre" maintenant qu'elle est sûre que l'affaire Prism ne s'est pas arrêtée à ses frontières.
Dans la presse étrangère, le Wall Street Journal note que "le scandale de l'espionnage domine le sommet européen", quand l'International New York Times martèle que "les accusations d'espionnage ternissent l'image des Etats-Unis".
Et aussi...
Le Parisien-Aujourd'hui en France consacre un reportage à "La filière solaire française coule".
Paris — Le PDG du fabricant américain de pneus Titan, Maurice Taylor, a assuré vendredi qu'il tiendrait parole sur son offre de reprise de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord à condition que les syndicats et l'entreprise s'entendent sur un plan social.
Interrogé sur la radio Europe 1, M. Taylor a déclaré qu'il tiendrait "parole" à condition que le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg conclue "sa part de marché".
"C'est un gentil garçon et votre ministre m'a demandé est-ce que vous allez investir, embaucher et on est tombé d'accord. On a 'topé' et tous les gens qui me connaissant savent que si je tope, je tiendrai parole", a-t-il affirmé.
"Mais lui, il doit d'abord conclure sa part du marché", à savoir un accord entre Goodyear et les syndicats sur un plan social, a souligné celui que l'on surnomme le "Grizzli", confirmant ce qu'il avait déjà indiqué mardi.
"Il doit bien y avoir quelques leaders à la CGT qui ont un cerveau, il faudrait attraper ces deux types et les envoyer à la légion étrangère en Afrique", a poursuivi l'Américain, coutumier des tirades contre les syndicats.
La CGT de l'usine Goodyear Amiens-Nord a mis de l'eau dans son vin mercredi, se disant prête à "tout faire" pour que l'offre de reprise partielle de Titan "aboutisse".
Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a estimé jeudi que "la main tendue" de Titan devait être acceptée par les salariés français et les syndicats.
La nouvelle offre de Titan ne concerne que 333 emplois contre 537 lors de la précédente proposition de l'américain.
Mais à force de "lobbying", l'homme d'affaires a obtenu un accord nettement plus intéressant, affirme le quotidien. Avec l'intervention du ministre Eric Woerth, la déduction fiscale est passée de "83 à 163 millions d'euros". Une décision contraire à l'avis du fisc, qui répétait dans un courrier que "la rédaction retenue" par le ministre du budget de l'époque donnait "entièrement satisfaction à BT". Au final, "Tapie n'a réglé que 11,2 millions" d'euros d'impôts sur son arbitrage.
"7 MILLIONS DE TROP" SELON TAPIE QUI DEMENT
Libération livre le récit de longues négociations entre le camp Tapie et la "cellule fiscale" du ministère du budget, chargée des personnalités. Le quotidien affirme qu'une des réunions est organisée à l'initiative de Stéphane Richard, à l'époque directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et aujourd'hui mis en examen, comme Bernard Tapie, pour "escroquerie en bande organisée" dans l'enquête pénale sur l'arbitrage.
Interrogé sur le sujet, Bernard Tapie a affirmé que ces affirmations sont "un pur scandale", et que cela "ne repose sur rien". L'homme d'affaires assure au contraire que le fisc lui a fait payer "7 millions de trop" et qu'"un arrêt récent du Conseil d'Etat reprend mot pour mot l'analyse du cabinet fiscaliste" intervenu pour le compte du liquidateur de sa société GBT (Groupe Bernard Tapie). "Les discussions n'ont pas eu lieu avec Eric Woerth mais avec l'administration fiscale. Et je n'avais de toute façon pas la parole, puisque j'étais en liquidation", a-t-il ajouté.
Le quotidien évoque également les liens entre l'homme d'affaires et les proches de Nicolas Sarkozy, dont le nom revient de manière récurrente depuis l'éclatement de l'affaire Tapie. Outre ses liens avec l'ancien bras droit de M. Sarkozy à l'Elysée, Claude Guéant, ce sont cette fois-ci ceux avec Eric Woerth qui sont mis sur le devant de la scène.
Seuls quelques organes de la presse officielle ont eu accès au prétoire. Les commerçants des alentours avaient été priés de fermer boutique pour l'occasion et la circulation avait été interdite aux abords du tribunal.
Un convoi de véhicules aux vitres teintées avait été vu peu avant 10 heures (4 heures à Paris) pénétrant dans l'enceinte du tribunal, ce qui laissait supposer que Bo Xilai avait été amené dans le prétoire pour l'occasion.
Des responsables chinois avaient assuré récemment en privé à la presse étrangère qu'il assisterait à la lecture du verdict. Bo Xilai avait été condamné le 22 septembre dernier pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir, notamment dans l'affaire de l'assassinat par son épouse Gu Kailai de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood.
PSA Aulnay, le chômage, Prism : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
La production de la dernière voiture à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, la nouvelle hausse du chômage en septembre, le coup de poing sur la table de l'Europe à l'égard des Etats-Unis dans l'affaire d'espionnage Prism, les difficultés de la filière solaire française... Autant de sujets qui marquent l'actualité de ce vendredi 25 octobre.
Ce 25 octobre, le groupe automobile PSA Peugeot Citroën tourne une page de son histoire avec la production de la dernière Citroën C3 à l’usine d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Les médias reviennent sur cette date symbolique pour l'avenir du groupe automobile. Le site internet de La Tribune titre "Après quarante ans de vicissitudes, l'usine d'Aulnay produit sa dernière voiture", tandis que Les Echos livre une analyse plus large de l'événement avec "L'automobile française tourne la page d'Aulnay".
Autre information du jour concernant PSA : d'après BFM Business, le groupe automobile pourrait vendre la moitié de sa filiale bancaire PSA Finance pour sortir du marasme avant de réfléchir à un partenariat avec le chinois Dongfeng.
Le chômage repart à la hausse
La publication des mauvais chiffres du chômage le 24 octobre suscite des commentaires. Pour Libération, la hausse du chômage "reprend son rythme", quand le Parisien-Aujourd'hui en France évoque les "60 000 demandeurs d'emploi en plus". Le site internet de La Tribune note qu'il n'y a "pas d'inversion de la courbe, mais (un) ralentissement confirmé". Pour Les Echos, "le nouveau record du chômage en septembre met l'Elysée sous haute pression". De son côté, L'Opinion s'interroge sur "ce que cache le fort rebond du chômage".
Ecoutes NSA : l'Europe tape du poing sur la table
En plein sommet du Conseil européen, les médias français et étrangers relaient l'initiative franco-allemande pour entamer des discussions avec les Etats-Unis sur les écoutes des services renseignement américains en Europe. Le Figaro souligne "la colère des Européens contre Obama", quand Libération note que "l'Europe cherche à se faire entendre" maintenant qu'elle est sûre que l'affaire Prism ne s'est pas arrêtée à ses frontières.
Et aussi...
Le Parisien-Aujourd'hui en France consacre un reportage à "La filière solaire française coule".
Goodyear: le patron de Titan assure qu'il tiendra parole
(AFP)
Paris — Le PDG du fabricant américain de pneus Titan, Maurice Taylor, a assuré vendredi qu'il tiendrait parole sur son offre de reprise de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord à condition que les syndicats et l'entreprise s'entendent sur un plan social.
Interrogé sur la radio Europe 1, M. Taylor a déclaré qu'il tiendrait "parole" à condition que le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg conclue "sa part de marché".
"C'est un gentil garçon et votre ministre m'a demandé est-ce que vous allez investir, embaucher et on est tombé d'accord. On a 'topé' et tous les gens qui me connaissant savent que si je tope, je tiendrai parole", a-t-il affirmé.
"Mais lui, il doit d'abord conclure sa part du marché", à savoir un accord entre Goodyear et les syndicats sur un plan social, a souligné celui que l'on surnomme le "Grizzli", confirmant ce qu'il avait déjà indiqué mardi.
"Il doit bien y avoir quelques leaders à la CGT qui ont un cerveau, il faudrait attraper ces deux types et les envoyer à la légion étrangère en Afrique", a poursuivi l'Américain, coutumier des tirades contre les syndicats.
La CGT de l'usine Goodyear Amiens-Nord a mis de l'eau dans son vin mercredi, se disant prête à "tout faire" pour que l'offre de reprise partielle de Titan "aboutisse".
Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a estimé jeudi que "la main tendue" de Titan devait être acceptée par les salariés français et les syndicats.
La nouvelle offre de Titan ne concerne que 333 emplois contre 537 lors de la précédente proposition de l'américain.
Volvo annonce la suppression de 2.000 emplois
Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group a annoncé la suppression de 2.000 emplois de cadres et consultants. Le directeur général Olof Persson a expliqué que Volvo traversait une phase de transition compliquée.
Le constructeur de poids lourds Volvo Group a rendu public ce vendredi des résultats nettement inférieurs aux prévisions des analystes. En conséquence, le constructeur suédois annonce la suppression de 2.000 emplois de cadres et consultants.Un bénéfice net en baisse
Le bénéfice net est en baisse de 1% à 1,387
milliard de couronnes (soit 158 millions), très inférieur aux 2,0 milliards
qu'espéraient les analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 64,880
milliards de couronnes, alors que les analystes tablaient sur 67,7 milliards.
"Une décision a prise
pour rationaliser les effectifs dans l'encadrement du personnel et les services
administratifs, touchant environ 2.000 salariés et consultants", a indiqué
Volvo.
Moins de 2% des effectifs
Cela représente moins de
2% des effectifs actuels du groupe. Le directeur général Olof Persson a expliqué
que Volvo traversait une phase de transition compliquée.
"À court terme, la
rentabilité souffre d'un niveau élevé de coûts lié à tous les lancements, au
changement en faveur de nouveaux produits et au fait que nous produisons
actuellement à la fois l'ancienne et la nouvelle génération chez Volvo comme
chez Renault Trucks", a-t-il expliqué. Le quatrième trimestre 2013 devrait
être favorable.
2000 suppressions d'emplois en prévision chez Electrolux
Le groupe suédois d'équipements électriques Electrolux a annoncé le 25 octobre un programme de réduction des coûts en réponse à des conditions de marché difficiles en Europe. Dans ce cadre, le groupe suédois va procéder à la suppression de 2000 postes.
Electrolux a réalisé un troisième trimestre en-deça des prévisions, a annoncé le groupe le 25 octobre. Des résultats ressortis à un niveau inférieur aux attentes des analystes financiers, qui entraînent un programme de réduction des coûts chez le fabricant d'équipements électriques suédois.
"En réponse aux actuelles conditions de marché en Europe, nous avons lancé un nouveau programme de réduction d'économies pour adapter la structure de coûts du groupe", a annoncé Keith McLoughlin, directeur général du groupe suédois, cité dans un communiqué.
Le groupe va ainsi procéder à la suppression de 2000 postes en Europe, soit 3% de ses effectifs mondiaux, et fermer son usine d'Orange, en Australie.
Le numéro deux mondial du secteur derrière Whirlpool a dégagé sur les trois mois à fin septembre un résultat brut d'exploitation hors éléments exceptionnels de 1,08 milliard de couronnes suédoises (123 millions d'euros) contre 1,42 milliard il y a un an et un consensus Reuters de 1,30 milliard.
"Nos activités en Europe continuent d'être affectées par des conditions de marché difficiles, notamment dans le sud de la région, ce qui a un impact négatif sur les volumes et les bénéfices", a déclaré le directeur général. "Nous voyons la demande européen pour les produits d'électro-ménager reculer de 1% à 2% sur l'ensemble de 2013."
Selon l'AFP, les suppressions d'emplois pourraient être encore plus élevées. Electrolux étudierait en détail s'il doit conserver ses quatre usines italiennes.
Electrolux a réalisé un troisième trimestre en-deça des prévisions, a annoncé le groupe le 25 octobre. Des résultats ressortis à un niveau inférieur aux attentes des analystes financiers, qui entraînent un programme de réduction des coûts chez le fabricant d'équipements électriques suédois.
"En réponse aux actuelles conditions de marché en Europe, nous avons lancé un nouveau programme de réduction d'économies pour adapter la structure de coûts du groupe", a annoncé Keith McLoughlin, directeur général du groupe suédois, cité dans un communiqué.
Le numéro deux mondial du secteur derrière Whirlpool a dégagé sur les trois mois à fin septembre un résultat brut d'exploitation hors éléments exceptionnels de 1,08 milliard de couronnes suédoises (123 millions d'euros) contre 1,42 milliard il y a un an et un consensus Reuters de 1,30 milliard.
"Nos activités en Europe continuent d'être affectées par des conditions de marché difficiles, notamment dans le sud de la région, ce qui a un impact négatif sur les volumes et les bénéfices", a déclaré le directeur général. "Nous voyons la demande européen pour les produits d'électro-ménager reculer de 1% à 2% sur l'ensemble de 2013."
Selon l'AFP, les suppressions d'emplois pourraient être encore plus élevées. Electrolux étudierait en détail s'il doit conserver ses quatre usines italiennes.
JUSTICE ?
Un cadeau fiscal accordé à Bernard Tapie par Eric Woerth ?
Le Monde.fr
Alors que la justice continue d'enquêter sur la légitimité de l'arbitrage dans l'affaire Adidas, qui avait contraint l'Etat à accorder 405 millions d'euros à Bernard Tapie, Libération révèle, dans son édition de vendredi 25 octobre, que l'homme d'affaires a bénéficié en avril 2009 d'un abattement fiscal exceptionnel sur le montant de cet arbitrage, accordé par le ministre du budget de l'époque, Eric Woerth, contre l'avis de l'administration fiscale.
Selon le quotidien, qui a eu accès au dossier fiscal de Bernard Tapie, ce dernier a obtenu une "ristourne de 54 à 83 millions d'euros sur les impôts à payer sur l'argent de l'arbitrage". Déjà évoquées en juin par Mediapart, ces informations montrent que le fisc "avait élaboré deux scénarios pour Tapie : l'un à 94 millions d'euros, l'autre à 65 millions". Dans le détail, il s'agissait d'une imposition à 33,33 % – soit l'impôt sur les sociétés – ou une imposition à 21,7 %, qui a fait "pousser de hauts cris" à Bernard Tapie, qui réclamait pour sa part une taxation à 1,67 %, selon Libération.Mais à force de "lobbying", l'homme d'affaires a obtenu un accord nettement plus intéressant, affirme le quotidien. Avec l'intervention du ministre Eric Woerth, la déduction fiscale est passée de "83 à 163 millions d'euros". Une décision contraire à l'avis du fisc, qui répétait dans un courrier que "la rédaction retenue" par le ministre du budget de l'époque donnait "entièrement satisfaction à BT". Au final, "Tapie n'a réglé que 11,2 millions" d'euros d'impôts sur son arbitrage.
Sur le volet arbitrage, retrouvez notre décryptage sur les protagonistes de l'affaire Tapie-Lagarde
Libération livre le récit de longues négociations entre le camp Tapie et la "cellule fiscale" du ministère du budget, chargée des personnalités. Le quotidien affirme qu'une des réunions est organisée à l'initiative de Stéphane Richard, à l'époque directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et aujourd'hui mis en examen, comme Bernard Tapie, pour "escroquerie en bande organisée" dans l'enquête pénale sur l'arbitrage.
Interrogé sur le sujet, Bernard Tapie a affirmé que ces affirmations sont "un pur scandale", et que cela "ne repose sur rien". L'homme d'affaires assure au contraire que le fisc lui a fait payer "7 millions de trop" et qu'"un arrêt récent du Conseil d'Etat reprend mot pour mot l'analyse du cabinet fiscaliste" intervenu pour le compte du liquidateur de sa société GBT (Groupe Bernard Tapie). "Les discussions n'ont pas eu lieu avec Eric Woerth mais avec l'administration fiscale. Et je n'avais de toute façon pas la parole, puisque j'étais en liquidation", a-t-il ajouté.
Le quotidien évoque également les liens entre l'homme d'affaires et les proches de Nicolas Sarkozy, dont le nom revient de manière récurrente depuis l'éclatement de l'affaire Tapie. Outre ses liens avec l'ancien bras droit de M. Sarkozy à l'Elysée, Claude Guéant, ce sont cette fois-ci ceux avec Eric Woerth qui sont mis sur le devant de la scène.
Lire notre enquête (édition abonnés) : Tapie-Sarkozy, une amitié de circonstances
L'ex-ministre du budget est lui entendu vendredi dans une autre affaire, la vente contestée de l'Hippodrome de Compiègne. Pour le deuxième jour consécutif, Eric Woerth va répondre aux questions des magistrats de la Cour de justice de la République.Chine : la perpétuité confirmée en appel pour Bo Xilai
Le Monde.fr avec AFP
La réclusion à perpétuité a été confirmée en appel, vendredi 25 octobre, pour Bo Xilai, l'ex-membre du bureau politique du Parti communiste chinois condamné le mois dernier pour corruption et abus de pouvoir.
Cette confirmation scelle le sort du plus haut dirigeant chinois traduit en justice depuis des années, à l'origine d'un scandale politico-judiciaire qui a ébranlé le régime. Des centaines de policiers étaient postés tous les trois mètres et gardaient vendredi les entrées du tribunal de Jinan, capitale du Shandong, où la presse étrangère n'avait pas été autorisée à pénétrer.
Lire (édition abonnés) : "Silence à vie pour Bo Xilai"
BO XILAI PRÉSENT ?Seuls quelques organes de la presse officielle ont eu accès au prétoire. Les commerçants des alentours avaient été priés de fermer boutique pour l'occasion et la circulation avait été interdite aux abords du tribunal.
Un convoi de véhicules aux vitres teintées avait été vu peu avant 10 heures (4 heures à Paris) pénétrant dans l'enceinte du tribunal, ce qui laissait supposer que Bo Xilai avait été amené dans le prétoire pour l'occasion.
Des responsables chinois avaient assuré récemment en privé à la presse étrangère qu'il assisterait à la lecture du verdict. Bo Xilai avait été condamné le 22 septembre dernier pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir, notamment dans l'affaire de l'assassinat par son épouse Gu Kailai de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood.
SOCIAL
PSA: l'usine d'Aulnay va livrer sa dernière voiture
De Alix RIJCKAERT (AFP)
Aulnay-sous-Bois — L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois va livrer vendredi matin sa dernière voiture avant une fermeture définitive du site en 2014, un scénario qui, promet la direction, ne devrait pas se répéter en France avant trois ans grâce au plan de compétitivité signé jeudi.
La fermeture de l'usine de Seine-Saint-Denis, ouverte en 1973, était la mesure la plus emblématique du plan de restructuration du groupe automobile annoncé en juillet 2012.
Le gouvernement Hollande avait dans un premier temps jugé "inacceptable" le plan qui prévoit aussi 1.400 postes en moins à Rennes et critiqué violemment la gestion de PSA, mais il n'a pu empêcher que l'usine ferme ses portes, plus de 20 ans après celle de Renault à Boulogne-Billancourt.
Les chaînes, dont l'immense atelier de montage employait encore mille personnes avant juillet 2012, sont depuis longtemps immobiles.
Le site a d'abord été paralysé par une grève de quatre mois, entre janvier et mai. Puis, très vite après la signature du plan social qui supprime 8.000 emplois dont 3.000 à Aulnay, des salariés sont partis par centaines.
Depuis, la production qui pouvait atteindre 700 voitures par jour quand l'usine tournait à plein régime, n'a jamais repris. Aujourd'hui, une poignée de C3 patiente sur la ligne d'assemblage, et selon plusieurs ouvriers, les descendre de la chaîne prendra un quart d'heure.
La dernière voiture à sortir vendredi sera nommée « Citroën C3 Héritage ». Elle sera achetée par Citroën Héritage, le conservatoire de la marque Citroën, qui devrait rester à Aulnay.
Selon la direction, le reclassement des salariés "avance" et neuf salariés sur dix, "c'est-à-dire 2.700 personnes du site, sont reclassés ou en cours de reclassement".
Pièces détachées
"Moins de 300 personnes ne se sont pas encore manifestées", a par ailleurs indiqué PSA. Mais selon les syndicats, un millier de personnes attendent encore sur le site de savoir quand et où ils vont pouvoir partir.
La phase de départs volontaires du plan social se termine le 31 décembre. Commencera ensuite une phase contrainte, pendant laquelle la direction doit proposer des reclassements en interne, avant l'envoi des premières lettres de licenciement le 1er avril.
"Nous proposerons une solution à chaque salarié", avait garanti le patron du groupe Philippe Varin.
A compter de vendredi, l'usine d'Aulnay fabriquera des pièces détachées jusqu'à sa fermeture définitive en 2014, dont la direction refuse pour l'heure de préciser la date.Roger, maître d??uvre pendant 19 ans, a retrouvé grâce à ses qualifications du travail dans les ateliers de maintenance de la SNCF. "Je n'avais jamais fait de CV ni de lettre de motivation, il a fallu que je m'y mette à 49 ans", explique-t-il, amer de cette fermeture brutale malgré les 70.000 euros d'indemnité touchés: "c'est la pire des choses, on a fait ça tout sa vie et on nous oblige à aller travailler ailleurs".
Sur le site de 170 hectares, PSA a promis de créer 1.500 emplois en implantant d'autres entreprises. Jusqu'ici, seule l'arrivée d'IDLogistics (540 emplois) semblait assurée, mais la direction a annoncé jeudi que quatre groupes industriels "à haute valeur ajoutée", notamment "dans le domaine de l'éco-industrie" et "de la mobilité", pourraient s'implanter, créant un peu plus de mille emplois à horizon 2020.
Au total, le groupe PSA Peugeot-Citroën, qui a enregistré une perte abyssale de 5 milliards d'euros en 2012, veut supprimer 11.200 emplois en deux ans face à l'effondrement des ventes en Europe.
Et comme les perspectives restent déprimantes, un accord de compétitivité, baptisé "nouveau contrat social", a été signé jeudi par les syndicats et Philippe Varin.
Au terme de cet accord, PSA s'engage à maintenir ses cinq sites (hors Aulnay) en France d'ici 2016 et à augmenter sa production, qui doit atteindre environ 930.000 véhicules cette année et "autour d'un million" dans trois ans.
En contrepartie, les salariés sont appelés à la modération salariale et à une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail.
Sécurité sociale : droite et gauche appellent à des réformes plus profondes
L'Assemblée nationale a voté des hausses de prélèvements pour la Sécurité sociale limitées mais controversées.
Poussé par le PS et par l'UMP, l'exécutif promet une réflexion plus vaste sur le financement de la protection sociale.
Le gouvernement l'admet désormais ouvertement : il ne pourra pas échapper à une réflexion d'ampleur sur le financement de la protection sociale l'an prochain. L'examen à l'Assemblée cette semaine du projet de loi de financement de la Sécurité sociale a crûment mis en lumière les limites des mesures prises ces dernières années, tant par la droite que par la gauche. Malgré l'apport massif de nouvelles recettes entre 2011 et 2014, malgré deux réformes des retraites et une réforme de la politique familiale, le déficit reste béant - près de 13 milliards d'euros l'an prochain - et il ne sera pas résorbé d'ici la fin du quinquennat en l'absence de nouvelles réformes. Si les déficits des branches retraite et famille paraissent sous contrôle, celui de l'assurance-maladie restera élevé, malgré la progression des dépenses de santé particulièrement faible qui est programmée.
Face à ce trou inquiétant, le gouvernement est à court de solutions dans l'immédiat. Hier, l'Assemblée a voté une nouvelle salve de prélèvements pour 2014 : taxes sur les PEA et l'assurance-vie, sur les complémentaires santé, les boissons énergisantes… Mais leur rendement est faible - moins de 800 millions d'euros au total - et chacun d'entre eux suscite oppositions et controverses. « La solution pour équilibrer les comptes sociaux ne se résume pas à un inventaire à la Prévert de nouveaux prélèvements », a critiqué le député UMP Philippe Gosselin, qui a appelé à des réformes « structurelles ».
Gare à l'« instabilité fiscale »
Attendues de la part de l'opposition, les attaques, moins directes, sont aussi venues des bancs de la majorité. Une soixantaine de députés écologistes et de l'aile gauche du PS ont appelé à la mise en place d'une CSG progressive, qui pèserait plus lourdement sur les ménages les plus aisés et réduirait au contraire les prélèvements pour les plus modestes. « Cette réforme nous paraît nécessaire si l'on veut améliorer le pouvoir d'achat des plus modestes tout en assurant le financement de notre système de protection sociale », a défendu le député socialiste Laurent Baumel. Son collègue Jean-Marc Germain a demandé au gouvernement de remettre « avant le 30 avril 2014 un rapport sur les réformes envisageables du financement de la protection sociale », et fait voter un amendement en ce sens.
L'exécutif ne s'y est pas opposé frontalement. « Je me réjouis que nous ayons ce débat », a déclaré le ministre du Budget. Bernard Cazeneuve s'est toutefois montré extrêmement prudent sur ces propositions. Gare à l' « instabilité fiscale », a-t-il prévenu, et aux effets d'une telle modulation de la CSG, qui pourrait « organiser des effets de transfert entre classes populaires et classes moyennes ». « Plutôt qu'un grand soir fiscal », le ministre a plaidé pour une réforme du financement de la protection sociale progressive, « dans le temps long du quinquennat ». En réalité, l'exécutif marche sur des oeufs, car ce sujet divise la majorité. Une partie du gouvernement insiste sur la nécessité de réduire le coût du travail, en allégeant les charges qui pèsent sur les salaires. A la gauche du PS, on trouve au contraire que l'Etat répond trop facilement aux demandes du patronat. Bernard Accoyer (UMP) ne s'est pas privé, hier, de souligner « les déchirements qui parcourent la majorité » sur cette question.
V. C.
Quatre hausses de prélèvements
L'Assemblée nationale a voté quatre hausses de taxes qui contribueront à réduire le déficit de la Sécurité sociale l'an prochain.
Les prélèvements sociaux sur les revenus de certains PEA, PEL et contrats d'assurance-vie vont augmenter. Cela rapportera 600 millions d'euros en 2014 (« Les Echos » d'hier).
Les artisans, commerçants et professions libérales relevant du régime social des indépendants verront leurs cotisations pour la retraite augmenter de 23 millions d'euros l'an prochain. Les députés de l'UDI et de l'UMP se sont vivement opposés à cette mesure votée mercredi soir.
Les boissons énergisantes devraient être taxées, sous réserve du feu vert du Conseil constitutionnel (lire ci-dessous). Rendement attendu : 60 millions d'euros.
La taxe sur les contrats complémentaires santé qui ne respectent pas certains critères passera de 9 % à 14 % en 2014. Cela devrait rapporter 90 millions d'euros.
[1] 24 millions d'euros pour le PSG, 7,7 pour l'OM, 6,6 pour l'OL par exemple. La ministre des Sport Valérie Fourneyron avait alors évoqué "la relative fragilité du modèle économique" des clubs (lire l’article de Moustache FC). Laquelle a été peu payée de retour puisqu'en guise de mesure de rétorsion, les clubs ont annoncé qu'ils quittaient le groupe de travail "Football durable" mis en place par le ministère.
SOCIETE
Ciudad Juarez — Au moins une personne a été tuée et 40 personnes blessées, dont 11 grièvement, après l'explosion jeudi d'une chaudière dans la fabrique américaine de confiseries Blueberry dans la ville frontalière de Ciudad Juarez (nord), selon un nouveau bilan des services de la municipalité de cette ville frontalière avec les Etats-Unis.
"Nous avons trouvé une personne décédée à l'intérieur de l'immeuble", a déclaré le responsable local de la protection civile, Fernando Motta Allen.
Il avait indiqué auparavant que "plus de 40 personnes avaient été blessées". "Onze d'entre elles ont subi des brûlures et des lésions graves et ont été transférées dans des hôpitaux", avait-il ajouté. Il avait précisé que deux personnes souffraient de brûlures graves et deux autres de fractures multiples des membres supérieurs et inférieurs. Mais selon M. Motta, leur vie n'était pas en danger
M. Motta n'a cependant pas repris le nombre des personnes disparues sous les décombres évalué précédemment à une vingtaine estimant qu'il devait être a nouveau déterminé.
Quelque 900 personnes travaillaient à l'usine Blueberry quand l'explosion s'est produite au deuxième étage de la fabrique.
Un mur latéral de 4 mètres de hauteur et de 40 mètres de long a été complètement détruit.Une trentaine d'ambulances sont arrivées sur les lieux pour prendre en charge les blessés.
Des témoins ont raconté à la télévision Milenio que peu après l'explosion, dans un mouvement de panique, les employés tentaient de sortir au milieu de la fumée et des cris.
L'explosion a entraîné la mobilisation d'éléments de l'armée, et les ambulances ont tranféré les personnes grièvement blessées dans des hôpitaux de Ciudad Juárez, ville frontalière des Etats-Unis, face à El Paso (Texas).
M. Motta a indiqué qu'une enquête avait été engagée pour déterminer les causes de l'explosion, qui est intervenue dans la zone des fours qui traitent les glucoses destinés à la fabrication de friandises.
La fabrique Blueberry est situé dans un parc industriel de "maquiladoras", des entreprises proches de la frontière produisant essentiellement pour l'exportation.
François Hollande et Angela Merkel ont proposé à leurs homologues européens une sortie de crise dans l'affaire de la surveillance des communications en Europe par les services de renseignements américains avec l'établissement d'ici fin 2013 d'un code de bonne conduite et de coopération. Cette initiative franco-allemande intervient alors que la multiplication des accusations d'espionnage envers la National Security Agency (NSA) en Europe a bouleversé l'ordre du jour du Conseil européen de Bruxelles qui était à l'origine consacré à des sujets économiques comme le développement de l'économie numérique.
"Nous savons qu'il y aura d'autres révélations", a prévenu le président français qui a demandé des explications à Barack Obama après les informations du journal Le Monde révélant des écoutes à grande échelle sur des intérêts français, notamment dans des ambassades. La chancelière allemande, qui avait protesté à son arrivée au Conseil européen contre la mise sur écoute de son téléphone portable, une information démentie par Washington, s'est aussi faite l'avocate de l'apaisement.
Angela Merkel et François Hollande ont ainsi invité leurs pairs à se joindre à eux dans une démarche qui vise à établir un "code de bonne conduite" pour normaliser les relations entre services de renseignements de part et d'autre de l'Atlantique et faire toute la lumière sur les pratiques passées des services américains. "Finalement, ces revendications peuvent être utiles", a jugé le président français qui a rappelé le statut d'allié des Etats-Unis. Dans un communiqué diffusé à la fin d'un dîner de travail qui s'est terminé dans la nuit, les Vingt-Huit "ont pris note" de l'initiative de Paris et Berlin sans pour autant se joindre à elle.
Les dirigeants de l'Union européenne s'étaient quelques heures auparavant relayés toute la journée pour condamner les pratiques de leur allié américain. Alors même que les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvaient jeudi pour une première séance de travail consacrée au numérique, de nouvelles révélations ont apporté une dimension supplémentaire au scandale.
Selon le journal britannique The Guardian, qui se base également sur des documents rendus publics par Edward Snowden, les Etats-Unis ont espionné les conversations téléphoniques de 35 dirigeants politiques à travers le monde. L'indignation a aussi gagné l'Italie où l'hebdomadaire L'Espresso publie vendredi des révélations sur l'espionnage de la Péninsule, de son gouvernement et de ses entreprises, par les services secrets américains et britanniques.
Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a critiqué dès son arrivée à Bruxelles des actes "inacceptables". Ces révélations à répétition n'ont cependant pas réussi à convaincre les Vingt-Huit d'adopter rapidement une nouvelle législation pour la protection des données personnelles, pourtant l'un des enjeux du sommet. Alors que la France souhaitait un accord si possible avant l'été 2014, François Hollande a indiqué qu'il faudrait peut être attendre début 2015 pour que de nouvelles règles soient approuvées. L'équilibre politique européen semble cependant se déplacer vers les tenants d'une protection accrue des données personnelles des citoyens européens et d'une ligne plus dure envers les Américains.
Le président du Parlement européen Martin Schulz s'est dit partisan jeudi d'"une pause" dans les négociations sur un accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis si les faits d'espionnage concernant la chancelière était avérés. Les députés européens ont demandé eux mercredi la suspension de l'accord sur la transmission de données financières de l'UE vers les Etats-Unis, dit accord Swift, en réaction à cette affaire d'espionnage.
Les prélèvements sociaux sur les revenus de certains PEA, PEL et contrats d'assurance-vie vont augmenter. Cela rapportera 600 millions d'euros en 2014 (« Les Echos » d'hier).
Les artisans, commerçants et professions libérales relevant du régime social des indépendants verront leurs cotisations pour la retraite augmenter de 23 millions d'euros l'an prochain. Les députés de l'UDI et de l'UMP se sont vivement opposés à cette mesure votée mercredi soir.
Les boissons énergisantes devraient être taxées, sous réserve du feu vert du Conseil constitutionnel (lire ci-dessous). Rendement attendu : 60 millions d'euros.
La taxe sur les contrats complémentaires santé qui ne respectent pas certains critères passera de 9 % à 14 % en 2014. Cela devrait rapporter 90 millions d'euros.
Foot : les patrons de clubs votent la grève
Pour protester contre la taxe fiscale de 75%, les matchs du dernier week-end de novembre seraient annulés.
Coup de bluff ou réelle menace ? Les clubs de foot veulent faire grève le dernier week-end de novembre, pour protester contre la taxe à 75% visant les plus hauts revenus. Ils l’ont décidé hier à l’unanimité, et même Monaco, pourtant pas concerné sur son Rocher où impôt rime avec gros mot, est solidaire. Mais, marchant sur des œufs, les clubs évitent le mot «grève», préempté à perpète depuis l’arrêt du bus à Knysna lors du Mondial sud-africain de 2010. Ils parlent d’une «journée blanche», avec portes ouvertes dans les stades, pour expliquer leur mouvement.
«Lobbying scandaleux», a dénoncé hier le Parti communiste. Nul ne sait s’ils iront jusqu’au bout de ce pari risqué : les supporteurs viendront-ils en masse au stade pour un cours de droit fiscal plutôt que pour chanter«Paris, Paris, on t’encule» ? Mais ça aurait de la gueule de voir sur la pelouse du Parc des Princes, au lieu du PSG-Lyon du 1er décembre, le cheikh Nasser al-Khelaïfi, président du club parisien, agitant un drapeau rouge pour appeler le pays à la solidarité avec les 14 millions d’euros annuels d’Ibra…
Paniers percés. En attendant cette belle image, les clubs tentent, avec tout leur talent qu’on sait immense, de soigner leur com. Se sentant incompris, voire méprisés et clairement dans le viseur, ils aimeraient qu’on les aime - y a du boulot. En gros, expliquent-ils la main sur le cœur et donc le portefeuille, il ne s’agit pas de permettre à des «trop payés» de gagner encore plus, mais de «sauver» des entreprises. Oui, madame, monsieur, «l’emploi» est en jeu. Et pas qu’un peu : les «25 000 emplois» de la filière pro. Là, on ne rigole plus. «Soyons conscients du drame que vit le foot, a dit hier Jean-Pierre Louvel, président de l’Union des clubs professionnels (UCPF). Nous sommes le seul pays qui taxe des entreprises qui perdent de l’argent.» Le message est simple. Les clubs sont déjà des paniers percés (lire ci-contre). Si on leur impose une surtaxe, ils vont agoniser. Gloups ! Préparez les cercueils.
Pour démêler le schmilblick, le président Hollande a vaillamment proposé mercredi d’enfiler short et crampons pour accueillir les acteurs du foot français le 31 octobre : juste avant la fête des morts, ça tombe bien pour un milieu du foot qui annonce la sienne. Après Léonarda, Hollande passe à Leonardo, pensant que cela suffirait à calmer le jeu, mais non : par leur coup de tromblon hier, les clubs mettent la pression avant de démarrer les négos. «J’imagine très difficilement qu’ils fassent grève, tempère Jean-Pierre Karaquillo, du Centre du droit et de l’économie du sport à Limoges. Ils ont plus à perdre qu’à gagner, surtout vu leur image auprès du public…»
Matignon a tout de suite recadré le débat : «Un club de football est traité au regard de cette taxe comme une entreprise comme une autre», a affirmé hier l’entourage du Premier ministre, rappelant que la taxe «a été plafonnée avec, justement, le souci qu’elle ne pèse pas indûment sur les acteurs économiques, à 5% du chiffre d’affaires». Grâce à ce plafonnement, le PSG, qui devait payer 40 millions d’euros par an, s’en sortira avec seulement 20, soit près de la moitié de la facture totale (44 millions), la taxe touchant 120 joueurs dans 14 clubs, selon un argumentaire du foot pro. L’OM payerait 8 millions, Lyon et Lille 5, Bordeaux 4, Rennes 2, Saint-Etienne 1,5, Toulouse et Nice 1…
Pas forcément des sommes énormes, mais «la patrie du foot est en danger», dramatise Bernard Caïazzo, président de Saint-Etienne et vice-président de l’UCPF. Son explication ? Le championnat français est déjà «le plus fiscalisé d’Europe». «Trop d’impôt tue l’impôt», abonde Michel Seydoux, le grand boss lillois. A Lyon, Jean-Michel Aulas prétend que le Grand Stade qu’il construit pour 2014 est menacé. Et n’allez pas leur dire que la taxe ne concerne que les gros clubs : si l’OM paye 8 millions d’impôt en plus, c’est autant d’argent qu’il n’injectera pas sur le marché, en L1 ou L2, pour acheter. Tout le monde en pâtira.
un Geste. Autre argument de Caïazzo hier à l’AFP : si «le gouvernement envoie en Bretagne des subventions de 30 ou 40 millions d’euros pour aider une filière» en carafe - l’agroalimentaire -, il peut bien faire un geste pour le foot, non ? Osé, mais «il y a déjà eu deux morts», Le Mans et Sedan. Hum… Les Manceaux doivent leur dépôt à une gestion calamiteuse. «Il y en aura combien ensuite ? On veut tuer le football ?» balance néanmoins le président des Verts en verve : «On donne un avantage supplémentaire aux millionnaires du foot. Ibrahimovic ne va pas la payer, cette taxe. Cela veut dire qu’on aide encore plus les plus riches.» Soit «l’inverse de la proposition du candidat Hollande, qui était de demander un effort plus important aux gens les plus riches».
Au-delà de cette taxe, les clubs sentent que le championnat change : il y a les gros calibres Monaco et PSG devant, et tous les autres derrière. Lille, Lyon ou Marseille, qui pouvaient encore, ces dernières années, tabler sur les 15 à 20 millions d’euros de rentrées financières de la Ligue des champions, sentent que ça leur passe sous le nez, et pour longtemps. La disette est là, et certains clubs seraient à vendre : si un milliardaire passe dans le coin, il n’a qu’à lâcher les biftons. Du coup, pourquoi pas une bonne grève ? On attend la réaction des diffuseurs télé, financeurs de ce grand cirque. Les Qataris du PSG vont-ils faire grève et pénaliser leur chaîne BeIn ? Grave dilemme. Le foot, c’est du Shakespeare.
«Lobbying scandaleux», a dénoncé hier le Parti communiste. Nul ne sait s’ils iront jusqu’au bout de ce pari risqué : les supporteurs viendront-ils en masse au stade pour un cours de droit fiscal plutôt que pour chanter«Paris, Paris, on t’encule» ? Mais ça aurait de la gueule de voir sur la pelouse du Parc des Princes, au lieu du PSG-Lyon du 1er décembre, le cheikh Nasser al-Khelaïfi, président du club parisien, agitant un drapeau rouge pour appeler le pays à la solidarité avec les 14 millions d’euros annuels d’Ibra…
Paniers percés. En attendant cette belle image, les clubs tentent, avec tout leur talent qu’on sait immense, de soigner leur com. Se sentant incompris, voire méprisés et clairement dans le viseur, ils aimeraient qu’on les aime - y a du boulot. En gros, expliquent-ils la main sur le cœur et donc le portefeuille, il ne s’agit pas de permettre à des «trop payés» de gagner encore plus, mais de «sauver» des entreprises. Oui, madame, monsieur, «l’emploi» est en jeu. Et pas qu’un peu : les «25 000 emplois» de la filière pro. Là, on ne rigole plus. «Soyons conscients du drame que vit le foot, a dit hier Jean-Pierre Louvel, président de l’Union des clubs professionnels (UCPF). Nous sommes le seul pays qui taxe des entreprises qui perdent de l’argent.» Le message est simple. Les clubs sont déjà des paniers percés (lire ci-contre). Si on leur impose une surtaxe, ils vont agoniser. Gloups ! Préparez les cercueils.
Pour démêler le schmilblick, le président Hollande a vaillamment proposé mercredi d’enfiler short et crampons pour accueillir les acteurs du foot français le 31 octobre : juste avant la fête des morts, ça tombe bien pour un milieu du foot qui annonce la sienne. Après Léonarda, Hollande passe à Leonardo, pensant que cela suffirait à calmer le jeu, mais non : par leur coup de tromblon hier, les clubs mettent la pression avant de démarrer les négos. «J’imagine très difficilement qu’ils fassent grève, tempère Jean-Pierre Karaquillo, du Centre du droit et de l’économie du sport à Limoges. Ils ont plus à perdre qu’à gagner, surtout vu leur image auprès du public…»
Matignon a tout de suite recadré le débat : «Un club de football est traité au regard de cette taxe comme une entreprise comme une autre», a affirmé hier l’entourage du Premier ministre, rappelant que la taxe «a été plafonnée avec, justement, le souci qu’elle ne pèse pas indûment sur les acteurs économiques, à 5% du chiffre d’affaires». Grâce à ce plafonnement, le PSG, qui devait payer 40 millions d’euros par an, s’en sortira avec seulement 20, soit près de la moitié de la facture totale (44 millions), la taxe touchant 120 joueurs dans 14 clubs, selon un argumentaire du foot pro. L’OM payerait 8 millions, Lyon et Lille 5, Bordeaux 4, Rennes 2, Saint-Etienne 1,5, Toulouse et Nice 1…
Pas forcément des sommes énormes, mais «la patrie du foot est en danger», dramatise Bernard Caïazzo, président de Saint-Etienne et vice-président de l’UCPF. Son explication ? Le championnat français est déjà «le plus fiscalisé d’Europe». «Trop d’impôt tue l’impôt», abonde Michel Seydoux, le grand boss lillois. A Lyon, Jean-Michel Aulas prétend que le Grand Stade qu’il construit pour 2014 est menacé. Et n’allez pas leur dire que la taxe ne concerne que les gros clubs : si l’OM paye 8 millions d’impôt en plus, c’est autant d’argent qu’il n’injectera pas sur le marché, en L1 ou L2, pour acheter. Tout le monde en pâtira.
un Geste. Autre argument de Caïazzo hier à l’AFP : si «le gouvernement envoie en Bretagne des subventions de 30 ou 40 millions d’euros pour aider une filière» en carafe - l’agroalimentaire -, il peut bien faire un geste pour le foot, non ? Osé, mais «il y a déjà eu deux morts», Le Mans et Sedan. Hum… Les Manceaux doivent leur dépôt à une gestion calamiteuse. «Il y en aura combien ensuite ? On veut tuer le football ?» balance néanmoins le président des Verts en verve : «On donne un avantage supplémentaire aux millionnaires du foot. Ibrahimovic ne va pas la payer, cette taxe. Cela veut dire qu’on aide encore plus les plus riches.» Soit «l’inverse de la proposition du candidat Hollande, qui était de demander un effort plus important aux gens les plus riches».
Au-delà de cette taxe, les clubs sentent que le championnat change : il y a les gros calibres Monaco et PSG devant, et tous les autres derrière. Lille, Lyon ou Marseille, qui pouvaient encore, ces dernières années, tabler sur les 15 à 20 millions d’euros de rentrées financières de la Ligue des champions, sentent que ça leur passe sous le nez, et pour longtemps. La disette est là, et certains clubs seraient à vendre : si un milliardaire passe dans le coin, il n’a qu’à lâcher les biftons. Du coup, pourquoi pas une bonne grève ? On attend la réaction des diffuseurs télé, financeurs de ce grand cirque. Les Qataris du PSG vont-ils faire grève et pénaliser leur chaîne BeIn ? Grave dilemme. Le foot, c’est du Shakespeare.
La grève des clubs de foot n'est pas une lutte sociale
Grève de plaisanterie
par
En France, la grève était, il y a peu encore, associée aux luttes sociales. Est-elle en passe de devenir un symbole presque exclusif des absurdes revendications du football? On sait la trace laissée par la mutinerie du bus de Knysna dans l'imaginaire national, voici que les dirigeants des clubs français de Ligue 1 et Ligue 2 s'engagent (comme un chauffard ivre dans un virage à flanc de précipice) dans un mouvement des plus douteux: une "grève", ou "journée blanche" lors de la 15e journée de championnat, qu'ils annoncent ne pas vouloir disputer le week-end du 29 novembre afin de protester contre l'application de la taxe dite "à 75%".
PARACHEVER LE RIDICULE
Deux précisions s'imposent en préambule. D'abord, le terme de grève est évidemment impropre: il vaudrait mieux parler de lock-out ou de boycott puisque lorsque l'on dit qu'une entreprise est en grève, on désigne évidemment une décision de ses salariés, pas de ses patrons. Ensuite, il faut ne parler que d'une menace puisqu'en cinq semaines, cette initiative a de grandes chances d'être annulée. On peut même parier que ses initiateurs n'ont qu'une peur: être contraints d'aller au bout de leur démarche pour ne pas perdre la face, quitte à parachever leur ridicule.
Quelles que soient l'hypothétique légitimité de cette mobilisation et les opérations de communication qui l'accompagneront (il est question de "portes ouvertes" dans les stades), une chose au moins est sûre: il s'agit d'une invraisemblable erreur de communication – autre spécialité du football français – qui va se payer très cher à moins d'un rapide retrait. Les "familles" liguées dans cette démarche (dirigeants, joueurs, entraîneurs) ne peuvent être certaines que de son impopularité dans le double contexte de la crise économique et de la crise d'image du football français. Qu'elles le veuillent ou non, qu'elles en aient pris la mesure ou non (mais l'heure est probablement venue), ce sport est devenu l'incarnation d'un invraisemblable gavage économique qui ne fait plus aucun sens, sinon celui de l'indécence, aux yeux d'une majorité de la population. Si les réflexes de cette dernière la porte souvent à ne plus comprendre et à détester l'impôt, l'industrie du football ne peut pas espérer une grande indulgence de sa part s'il s'agit de se plaindre de cette pression fiscale-là.
DE L'ACCUEIL DES GRÉVISTES DANS LE FOOTBALL...
Comme la mémoire n'est pas le fort des acteurs de ce milieu, on rappellera aux dirigeants de clubs l'accueil qu'ils avaient réservé à des mouvements analogues. D'abord celui des joueurs il y a cinq ans, qui avaient menacé d'une grève pour protester contre un changement de la gouvernance de la Ligue, changement qui leur faisait perdre une partie de leur représentativité dans l'instance (lire "Grève : les joueurs plantent le piquet"). Bernard Caïazzo, président de l'AS Saint-Étienne, qui figure aujourd'hui parmi les porte-parole de la fronde, avait alors déclaré: "Je n'imagine pas une seule seconde une grève des joueurs, on va faire rire ou pleurer toute la France au moment où les gens sont touchés dans leur pouvoir d'achat". À l'époque, un accord avait finalement été trouvé et la 10e journée de Ligue avait eu lieu comme prévu.
Plus récemment, ce sont les arbitres qui avaient essuyé une véritable tornade de réprobation lorsqu'au printemps 2011 ils avaient simplement souhaité retarder de quinze minutes le coup d'envoi des matches de la 26e journée de Ligue, afin de protester contre la les déclarations insultantes à leur encontre et le laxisme des instances disciplinaires. Lâchés par la Fédération, qui les avait suspendus et remplacés par des arbitres issus des niveaux inférieurs, ils avaient été vilipendés par le ban et l'arrière-ban des imprécateurs médiatiques aussi bien que par les entraîneurs et les dirigeants, qui les accusèrent évidemment de "prise d'otages" (lire "Le sale quart d'heure des arbitres" et l'interview de Tony Chapron). On ajoutera à cette collection le mépris adressé aux mobilisation de supporters, en particulier à la récente grève des Ultras stéphanois (lire "Chargés à bloc").
PAUVRES CLUBS
Les pérégrinations de cette promesse électorale ont changé le contenu et la portée de la "taxe à 75%": en la faisant supporter par les entreprises et non pas les salariés (conséquence de la censure du premier texte par le Conseil constitutionnel), on a exclu de son champ une partie de ses contributeurs initiaux et concentré ce champ sur le football professionnel. Mais en instaurant un plafond correspondant à 5% du chiffre d'affaires, le législateur a déjà offert un dégrèvement favorable aux clubs ayant les masses salariales les plus lourdes [1].
Si l'argument de la rétroactivité de la taxe, qui compromet les prévisions budgétaires, est recevable, les déclarations théâtrales annonçant des faillites et un "danger de mort" imminent sont ridicules: on avait entendu exactement les mêmes lors de la suppression du Droit à l'image collectif (DIC), niche fiscale à la disparition de laquelle le football français a survécu. Il y a quelque chose de comique à entendre sur les ondes nos présidents s'empêtrer dans des arguments scabreux et ressasser des menaces éculées, comme la prophétie du départ des meilleurs footballeurs, et d'autres encore moins crédibles. Nicolas de Tavernost évoque le retrait de M6 des Girondins de Bordeaux, Jean-Michel Aulas le danger qui pèserait sur la réalisation du nouveau stade de l'OL tandis que Michel Seydoux (Lille) pousse un "cri du cœur, d'alarme, de désespoir" et affirme "penser aux millions de supporters qui nous suivent" – auxquels il veut faire croire que "cette taxe était faite pour toucher les riches et [que] là elle va toucher les pauvres" (lire aussi "Les cinq mensonges des clubs de foot").
Sur le fond, il est question de partage de l'effort fiscal: même si l'efficacité de cette mesure (qui ne rapportera "que" 44 millions d'euros) peut être discutée, pourquoi le football devrait-il être exempté de cet effort? [2] Au-delà, la complainte des clubs déplorant que la taxe touche un secteur en difficulté occulte leur responsabilité. Car s'ils connaissent des déficits devenus chroniques, c'est essentiellement parce qu'au lieu de développer leurs structures et de diversifier leurs ressources, ils ont massivement consacré la manne des droits de diffusion à leurs masses salariales, qu'ils ont ainsi contribué à grossir. La taxe frappe exactement là où ils ont fauté.
[1] 24 millions d'euros pour le PSG, 7,7 pour l'OM, 6,6 pour l'OL par exemple. La ministre des Sport Valérie Fourneyron avait alors évoqué "la relative fragilité du modèle économique" des clubs (lire l’article de Moustache FC). Laquelle a été peu payée de retour puisqu'en guise de mesure de rétorsion, les clubs ont annoncé qu'ils quittaient le groupe de travail "Football durable" mis en place par le ministère.
[2] Un des slogans de la libéralisation du football avait été "Les clubs de football sont des entreprises comme les autres". Que les dirigeants assument leur dogme jusqu'au bout...
Taxe à 75% pour les clubs de foot : Hollande ne recule pas
Les patrons des clubs de Ligue 1 et 2, qui menacent de faire grève, seront cependant reçus par l'Elysée jeudi.
Le président français François Hollande a exclu vendredi un aménagement de la taxation à 75% sur les très hautes rémunérations en faveur des clubs de football, soulignant que «la règle est la même pour tous». «La loi fiscale n’est pas encore votée mais lorsqu’elle le sera, elle doit être la même pour toutes les entreprises», a déclaré le chef de l’Etat, même si «cela n’exclut pas un dialogue sur un certain nombre de difficultés que peuvent rencontrer des clubs professionnels». Dans cet esprit, a-t-il rappelé, «j’ai fait droit» à une demande de rendez-vous de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, qui sera reçu avec d’autres responsables du football français, jeudi à l’Elysée.
Les clubs réclament l’abandon de ce projet de taxe à 75% mais Matignon avait déjà affirmé jeudi que les clubs de football seraient traités comme les autres entreprises. Les députés ont voté vendredi dernier la nouvelle mouture de la taxe à 75% pour les très hautes rémunérations. Cette taxe relève du projet de budget 2014 qui doit être ensuite examiné au Sénat avant de revenir vers l’Assemblée nationale, qui aura le dernier mot.
Cette «contribution exceptionnelle de solidarité» est assise sur la fraction de la rémunération supérieure à un million d’euros versée par les entreprises. Elle s’appliquera uniquement pendant deux ans, sur les rémunérations de 2013 et 2014. Les clubs de football professionnels français de Ligue 1 et Ligue 2 ont décidé à l’unanimité de se mettre en grève le week-end du 29 novembre (jusqu’au 2 décembre) pour protester contre le projet de taxe à 75%, a annoncé jeudi l’Union des clubs professionnels français (UCPF).
Les clubs réclament l’abandon de ce projet de taxe à 75% mais Matignon avait déjà affirmé jeudi que les clubs de football seraient traités comme les autres entreprises. Les députés ont voté vendredi dernier la nouvelle mouture de la taxe à 75% pour les très hautes rémunérations. Cette taxe relève du projet de budget 2014 qui doit être ensuite examiné au Sénat avant de revenir vers l’Assemblée nationale, qui aura le dernier mot.
Cette «contribution exceptionnelle de solidarité» est assise sur la fraction de la rémunération supérieure à un million d’euros versée par les entreprises. Elle s’appliquera uniquement pendant deux ans, sur les rémunérations de 2013 et 2014. Les clubs de football professionnels français de Ligue 1 et Ligue 2 ont décidé à l’unanimité de se mettre en grève le week-end du 29 novembre (jusqu’au 2 décembre) pour protester contre le projet de taxe à 75%, a annoncé jeudi l’Union des clubs professionnels français (UCPF).
SOCIETE
Des Saoudiennes prennent à nouveau le volant samedi
DIVERS
Mexique: 1 mort, plus de 40 blessés dans l'explosion d'une fabrique
(AFP)
Ciudad Juarez — Au moins une personne a été tuée et 40 personnes blessées, dont 11 grièvement, après l'explosion jeudi d'une chaudière dans la fabrique américaine de confiseries Blueberry dans la ville frontalière de Ciudad Juarez (nord), selon un nouveau bilan des services de la municipalité de cette ville frontalière avec les Etats-Unis.
"Nous avons trouvé une personne décédée à l'intérieur de l'immeuble", a déclaré le responsable local de la protection civile, Fernando Motta Allen.
Il avait indiqué auparavant que "plus de 40 personnes avaient été blessées". "Onze d'entre elles ont subi des brûlures et des lésions graves et ont été transférées dans des hôpitaux", avait-il ajouté. Il avait précisé que deux personnes souffraient de brûlures graves et deux autres de fractures multiples des membres supérieurs et inférieurs. Mais selon M. Motta, leur vie n'était pas en danger
Quelque 900 personnes travaillaient à l'usine Blueberry quand l'explosion s'est produite au deuxième étage de la fabrique.
Un mur latéral de 4 mètres de hauteur et de 40 mètres de long a été complètement détruit.Une trentaine d'ambulances sont arrivées sur les lieux pour prendre en charge les blessés.
Des témoins ont raconté à la télévision Milenio que peu après l'explosion, dans un mouvement de panique, les employés tentaient de sortir au milieu de la fumée et des cris.
L'explosion a entraîné la mobilisation d'éléments de l'armée, et les ambulances ont tranféré les personnes grièvement blessées dans des hôpitaux de Ciudad Juárez, ville frontalière des Etats-Unis, face à El Paso (Texas).
M. Motta a indiqué qu'une enquête avait été engagée pour déterminer les causes de l'explosion, qui est intervenue dans la zone des fours qui traitent les glucoses destinés à la fabrication de friandises.
La fabrique Blueberry est situé dans un parc industriel de "maquiladoras", des entreprises proches de la frontière produisant essentiellement pour l'exportation.
Ces entreprises, pour la plupart étrangères, se sont multipliées dans la zone depuis la signature en 1994 d'un traité de libre échange entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada.
Les Etats-Unis ont surveillé 35 dirigeants de la planète
A chaque jour sa révélation supplémentaire : après Angela Merkel, ce serait 34 autres dirigeants du monde qui auraient été mis sur écoute par les services secrets américains. Les dirigeants de l'UE se sont prononcés pour un code de bonne conduite.
François Hollande s'est exprimé en marge du sommet de Bruxelles :
Ce qui est cause, c'est de savoir quel était l'ampleur du système. On parle de milions et de millions de communications surveillées.
Que faire ? Les dirigeants européens tentent de sévir tout en proposant une solution de sortie de crise.
"Nous savons qu'il y aura d'autres révélations", a prévenu le président français qui a demandé des explications à Barack Obama après les informations du journal Le Monde révélant des écoutes à grande échelle sur des intérêts français, notamment dans des ambassades. La chancelière allemande, qui avait protesté à son arrivée au Conseil européen contre la mise sur écoute de son téléphone portable, une information démentie par Washington, s'est aussi faite l'avocate de l'apaisement.
Angela Merkel et François Hollande ont ainsi invité leurs pairs à se joindre à eux dans une démarche qui vise à établir un "code de bonne conduite" pour normaliser les relations entre services de renseignements de part et d'autre de l'Atlantique et faire toute la lumière sur les pratiques passées des services américains. "Finalement, ces revendications peuvent être utiles", a jugé le président français qui a rappelé le statut d'allié des Etats-Unis. Dans un communiqué diffusé à la fin d'un dîner de travail qui s'est terminé dans la nuit, les Vingt-Huit "ont pris note" de l'initiative de Paris et Berlin sans pour autant se joindre à elle.
Les nouvelles révélations
Les dirigeants de l'Union européenne s'étaient quelques heures auparavant relayés toute la journée pour condamner les pratiques de leur allié américain. Alors même que les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvaient jeudi pour une première séance de travail consacrée au numérique, de nouvelles révélations ont apporté une dimension supplémentaire au scandale.
Selon le journal britannique The Guardian, qui se base également sur des documents rendus publics par Edward Snowden, les Etats-Unis ont espionné les conversations téléphoniques de 35 dirigeants politiques à travers le monde. L'indignation a aussi gagné l'Italie où l'hebdomadaire L'Espresso publie vendredi des révélations sur l'espionnage de la Péninsule, de son gouvernement et de ses entreprises, par les services secrets américains et britanniques.
Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a critiqué dès son arrivée à Bruxelles des actes "inacceptables". Ces révélations à répétition n'ont cependant pas réussi à convaincre les Vingt-Huit d'adopter rapidement une nouvelle législation pour la protection des données personnelles, pourtant l'un des enjeux du sommet. Alors que la France souhaitait un accord si possible avant l'été 2014, François Hollande a indiqué qu'il faudrait peut être attendre début 2015 pour que de nouvelles règles soient approuvées. L'équilibre politique européen semble cependant se déplacer vers les tenants d'une protection accrue des données personnelles des citoyens européens et d'une ligne plus dure envers les Américains.
Le président du Parlement européen Martin Schulz s'est dit partisan jeudi d'"une pause" dans les négociations sur un accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis si les faits d'espionnage concernant la chancelière était avérés. Les députés européens ont demandé eux mercredi la suspension de l'accord sur la transmission de données financières de l'UE vers les Etats-Unis, dit accord Swift, en réaction à cette affaire d'espionnage.
La valeur du papier selon Double A
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