HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Sur France 2, Copé refuse de choisir entre Hollande et Le Pen
À l’UMP, la question de la stratégie électorale à adopter vis-à-vis du Front national reste un casse-tête. Après François Fillon, qui s’est pris les pieds dans le tapis au sujet de la consigne de vote à donner en cas de duel PS-FN au second tour des municipales, Jean-François Copé s’est montré à son tour embarrassé quand il lui a été demandé jeudi soir, lors de l’émission "Des paroles et des actes", sur France 2, qui il choisirait en cas de duel entre François Hollande et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017. Une sorte de 21 avril 2002 à l'envers, en somme.
Visiblement mal à l’aise, le président de l’UMP a refusé de répondre à la question, mettant donc de facto François Hollande et Marine Le Pen sur un même pied. Assurant ne pas "être dans un jeu télévisé", M. Copé a éludé, en affirmant : "Je prendrai position le jour où cette hypothèse sera sur la table". "Penser qu’on va arriver à une finale entre François Hollande et Marine Le Pen, c’est ne pas voir ce qui se passe en France."
"C'EST REFUSER ENTRE LA RÉPUBLIQUE ET LE CHAOS"
La mise en scène, préparée par France 2, n’a pas facilité la tâche au maire de Meaux. Ce dernier a en effet dû prendre position après la diffusion d’un passage télévisé dans lequel l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin – dont il est très proche – affirmait qu’il voterait pour François Hollande sans hésitation.
"Refuser de choisir entre François Hollande et Marine Le Pen, c'est refuser de choisir entre la République et le chaos", s'est indignée la porte-parole du gouvernement Najat-Vallaud Belkacem, qui a débattu avec le président de l'UMP sur le plateau de France 2. Selon elle, l'attitude de M. Copé permet aux Français d'être "éclairés" sur "les valeurs" qu'il défend.
A l’UMP, le chiraquien François Baroin n’est pas sur la même ligne que M. Copé. Pour l’ancien ministre de l’économie, son parti doit suivre la ligne du front républicain comme l’a fait le PS lors de la présidentielle de 2002 en faveur de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen. Le 15 septembre, François Hollande avait d'ailleurs rappelé sur TF1 l'importance du principe du front républicain. "J'ai appelé à voter Jacques Chirac [en 2002] et je ne le regrette pas", avait-il souligné.
LE CAS CHASSAIN
Lors de cette émission durant laquelle il n’a pas été ménagé, le maire de Meaux s’est également retrouvé en difficulté quand on lui a demandé pourquoi il n’a pas exclu Roland Chassain de l’UMP après avoir promis de sanctionner ce candidat, en raison de son désistement en faveur du FN dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, lors du second tour des législatives de 2012.
"Il le sera quand il aura noué une alliance effective avec le FN", a répondu M. Copé au sujet de Roland Chassain, qui est un de ses soutiens. Ce dernier était notamment présent lors du meeting de rentrée du président de l’UMP, fin août à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Loin d’être exclu, M. Chassain a même été investi à nouveau par l'UMP aux municipales, tandis que le FN ne présente pas de liste face à lui. De quoi donner des arguments à ceux qui dénoncent la porosité entre l'UMP et le parti d'extrême droite.
Copé interpellé par Isabelle Maurer, chômeuse et furieuse
Shutdown : pas encore d’accord entre Obama et les Républicains
Les discussions entre démocrates et républicains devaient se poursuivre dans la nuit de jeudi à vendredi. Les deux camps jugent les discussions « constructives ».
Barack Obama n’a dit ni oui, ni non, à la proposition des républicains de relever le plafond de la dette américaine pour six semaines supplémentaires, ce qui éloignerait d’autant la menace d’un défaut de paiement. Les vingt républicains qui se sont rendus à la Maison Blanche hier soir ont indiqué qu’ils n’avaient pas encore trouvé d’accord avec le Président, mais que la discussion avait été « constructive ». « Nos équipes vont continuer de se parler ce soir, nous aurons plus de discussions, le président a dit qu’il consulterait son administration, et j’espère que nous pourrons entrevoir une façon d’avancer ensuite », a indiqué Le chef de la majorité de la Chambre des représentants, Eric Cantor. « Aucune décision définitive n’a été prise », a renchéri le porte-parole du président de la Chambre John Boehner, qui saluait néanmoins une « conversation utile et productive ».
Problèmes reportés
La solution proposée par les républicains n’est évidemment pas idéale : si elle est acceptée par les démocrates, elle ne ferait que reporter les problèmes au 22 novembre, soit quelques jours avant que les Américains rejoignent leur famille pour fêter Thanksgiving. Mais elle permettra au pays de passer deux échéances cruciales : celle du 31 octobre, date à laquelle les Etats-Unis doivent verser quelque 6 milliards de dollars d’intérêts à leurs créanciers. Et celle du 1er novembre, qui coïncide avec le versement de 55 milliards de dollars de prestations sociales (retraites, assurance-maladie, etc).
Pour l'ONG, il s'agit des premières preuves de crimes contre l'humanité commis par les opposants au régime. Un grand nombre de ces civils tués au cours de cette attaque ont été exécutés par des insurgés, dont certains seraient liés au réseau Al-Qaida.
"ATTAQUE PLANIFIÉE ET COORDONNÉE"
Selon les témoignages recueillis sur place, les rebelles avaient pris position à l'aube du 4 août avant de pénétrer dans une dizaine de localités des environs. Dans certains cas, des familles entières ont été exécutées "en toute illégalité" lorsque les insurgés se sont retirés, rapporte le document.
HRW identifie cinq groupes rebelles qui ont joué un rôle dans le financement, l'organisation et le lancement des attaques dans la région de Lattaquié, parmi lesquels Djabhat Al-Nosra, l'Etat islamique d'Irak et au Levant – deux organisations liées à Al-Qaida –, mais aussi le groupe islamique Ahrar Al-Cham. Au total, "20 groupes armés d'opposition distincts ont participé à cette opération".
DOUTES SUR LE RÔLE DE L'ASL
Ce qui est moins clair, selon le rapport de l'ONG, c'est le rôle des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), la branche armée de la principale coalition de l'opposition, soutenue ouvertement par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les pays sunnites du Golfe. Dans une vidéo mise en ligne le 11 août et filmée, semble-t-il, dans la province de Lattaquié, le chef de l'ASL, Salim Idriss, déclare que ses hommes ont pris part "dans une large mesure" à l'offensive.
Mais Lama Fakih, qui a enquêté pendant plusieurs jours en septembre pour HRW dans la province de Lattaquié et a parlé à cette occasion à des habitants, à des miliciens, des soldats, des médecins et des responsables, a déclaré ne pas être en mesure de confirmer si l'ASL était présente le 4 août lorsque les atrocités ont été commises.
HRW affirme avoir saisi la Cour Pénale Internationale (CPI) en vue d'exhorter le Conseil de sécurité de l'ONU à promouvoir la justice pour les victimes des violations commises par les deux camps. "Les victimes syriennes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité attendent depuis trop longtemps que le Conseil de sécurité proclame clairement que les responsables d'horribles exactions seront tenus d'en répondre devant la justice", a conclu Joe Stork.
Les frères Koch, ces milliardaires à l'origine du « shutdown »
ENQUÊTE - Ils figurent tous les deux dans le classement des personnalités les plus riches du monde et déversent depuis des années des millions de dollars pour servir leur cause ultraconservatrice. En coulisse, David et Charles Koch ont usé de toute leur influence pour conduire les Etats-Unis à la paralysie.
La paralysie de l’Etat américain n’est pas survenue par hasard. Elle a été encouragée par une poignée de lobbys ultralibéraux, financés par des milliardaires aussi discrets que puissants : les frères Koch. « Ils ont dépensé des centaines de millions de dollars pour nous entraîner là où nous sommes aujourd’hui », a accusé cette semaine le leader démocrate du Sénat, Harry Reid. « C’est faux », a répliqué leur porte-parole quelques heures après.
Leur nom, que l’on prononce « Kok », est pratiquement inconnu en France. A respectivement soixante-treize et soixante-dix- sept ans, David et Charles affichent pourtant une fortune de 36 milliards de dollars chacun, qui les situe dans le classement très convoité des dix plus riches au monde – et même dans le trio de tête, si l’on additionne leurs actifs. Les New-Yorkais connaissent bien leur nom, qui apparaît au fronton des grandes institutions culturelles de Manhattan : le Ballet de New York se produit ainsi au David H. Koch Theater, un bâtiment du Lincoln Center que les démocrates de la ville préfèrent encore désigner par son ancienne appellation, le « New York State Theater ». C’est également dans l’aile Koch que les enfants viennent admirer les dinosaures du Musée d’histoire naturelle. Ils ignorent que ces quatre lettres désignent l’un des plus gros conglomérats du monde et deux des hommes les plus influents du pays. « C’est la plus grande entreprise dont personne n’a jamais entendu parler », a l’habitude de plaisanter le plus jeune des deux, David Koch.
N’étant pas coté sur les marchés, Koch Industries prospère effectivement en toute discrétion àWichita, dans le Kansas. Le père a fait fortune en inventant un procédé de raffinage du pétrole. Les deux héritiers, qui détiennent chacun 42 % du capital, ont fait fructifier l’affaire au-delà de tout ce qu’il pouvait espérer : la valeur de l’entreprise a été multipliée par 3.500 depuis 1960, assurent-ils. Ils emploient aujourd’hui 70.000 employés et affichent plus de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel. Ils sont encore très investis dans le pétrole, gérant 8.000 kilomètres de pipelines de l’Alaska au Texas et des dizaines de centrales et de raffineries. Mais ils ont aussi poussé les frontières de leur empire en investissant dans le papier toilette, les engrais, la moquette, le verre et la viande. Ils possèdent la licence mondiale du Lycra, roi des synthétiques. Ils ont même pensé s’aventurer hors de l’industrie lourde, dans les médias, avec le rachat du « Los Angeles Times » et de sept autres titres de presse locale. Mais ils ont renoncé cet été, jugeant l’opération économiquement non viable.
Conventions à huis clos
Le souci de la discrétion les en a peut-être dissuadés, lui aussi. Hormis pour leurs actions philanthropiques, les deux hommes n’éprouvent guère de goût pour les apparitions publiques. Leur service de presse n’a d’ailleurs pas souhaité répondre aux sollicitations des « Echos ». Les rares fois où ils font parler d’eux, c’est lorsqu’ils mettent plusieurs milliards de dollars sur la table pour s’offrir une entreprise, tel Molex, le mois dernier. Les conventions politiques qu’ils organisent se font à huis clos, deux fois par an. La dernière mettait à l’honneur Ted Cruz, ce sénateur fraîchement élu qui a connu son heure de gloire il y a deux semaines, en accaparant le micro du Sénat pendant vingt et une heures consécutives. Hautement médiatisée, l’opération visait à dénoncer tous les méfaits de la réforme de l’assurance-santé : explosion des déficits publics, hausse des impôts, incitation à l’assistanat, etc. C’est lui, avec quelques autres, qui a convaincu les républicains de paralyser les services de l’Etat pour obtenir son report, voire son abrogation.
Convaincus que l’influence n’est jamais si grande qu’en coulisse, les frères Koch préfèrent, eux, défendre leurs idées via des centres de réflexion. Ils en financent pas moins d’une vingtaine. Leur ascendant est tel que les observateurs politiques ont baptisé leur réseau « Kochtopus ». Au total, ils ont déjà consacré plus de 100 millions de dollars au mouvement libertarien, ce courant de pensée qui prône un laisser-faire absolu en matière d’économie et qui effraie la plupart des grands patrons du pays. Ils soutiennent toutes les causes conservatrices, de l’interdiction de l’avortement à la lutte antisyndicale, en passant bien évidemment par le fameux « Obamacare », cette réforme de la santé qui synthétise, selon eux, tous les excès de l’assistanat et du socialisme. Le think tank Freedom Partners a milité pour son abrogation en déboursant 200 millions de dollars l’an dernier. Le club est sélectif : il compte moins de 200 membres et exige un ticket d’entrée de 100.000 dollars. Il est dirigé par deux des plus hauts cadres de Koch Industries, Richard Fink et Kevin Gentry. Il ne se pose aucune limite, y compris dans la vulgarité, pour défendre ses causes. Une publicité télévisée a fait particulièrement parler d’elle cet été : on y voit l’Oncle Sam surgir entre les jambes d’une femme pour réaliser un examen gynécologique. Une métaphore pour dénoncer l’intrusion de l’Etat dans la vie privée et laisser croire que le secret médical est désormais révolu.
Les frères Koch financent aussi les patriotes du Tea Party, le Club de la croissance et les Américains pour la prospérité. Ce think tank a été fondé par David Koch lui-même il y a une dizaine d’années. Il a investi 6 millions de dollars au cours du dernier trimestre pour des publicités à la télévision qui dénoncent les dangers de l’assurance-maladie universelle. De nouveaux lobbys ont été formés récemment pour approcher les jeunes et les dissuader de contracter une assurance-santé : parmi les plus puissants figurent Génération opportunité et les Jeunes Américains pour la liberté. Le premier vient d’emménager dans des locaux ultra-modernes d’Arlington, à quelques kilomètres du Capitole. Tables de ping-pong et tuyaux apparents donnent l’impression de visiter une start-up de la Silicon Valley. Tout est fait pour séduire une génération qui a largement boudé le Parti républicain lors de la dernière élection présidentielle.
Chasse aux sorcières
« Depuis le début de l’année, nous nous rendons bien compte que les républicains ont besoin du pouvoir de l’argent pour défendre leur cause », assume Michael Needham, qui représente une branche de l’Heritage Foundation. Barack Obama s’en est ému publiquement il y a quelques jours, lors d’un déplacement dans le Maryland : « Des hommes, parmi les plus riches du pays, financent une campagne abjecte pour convaincre les jeunes de ne pas prendre d’assurance-santé. Vous pensez bien que, avec leurs milliards de dollars, ils ont une bonne couverture sociale. Et vous pensez que, lorsque vous aurez un problème de santé, ils vous aideront ? »
Ces think tanks poussent au plus loin les frontières du militantisme : non contents de dénoncer les actions démocrates, ils lancent une chasse aux sorcières contre les républicains modérés, accusés de faire le jeu de Barack Obama. Quand le sénateur Richard Burr (Caroline du Nord) fait savoir qu’il n’a jamais entendu d’idée « plus stupide » que celle de supprimer les crédits de l’Obamacare, Heritage Foundation lance une campagne radio pour le faire savoir à ses électeurs. Elle achète aussi des publicités sur Internet pour dénoncer, dans chacun de leurs Etats, la centaine d’élus républicains ayant accepté de financer la réforme. A quelques mois des élections de mi-mandat, qui permettront le renouvellement de toute la Chambre des représentants et du tiers du Sénat, ces campagnes de dénigrement peuvent briser la carrière de certains parlementaires. On comprend mieux comment les élus du Tea Party, pourtant minoritaires chez les républicains, parviennent à imposer leurs vues à l’ensemble du parti. « Ces think tanks sont immensément puissants », commente David Wasserman, analyste pour le centre de réflexion Cook Political Report. « A quel autre moment, dans l’histoire des Etats-Unis, un gang de 80 élus a-t-il réussi à paralyser l’Etat ? », ajoute-t-il.
L’idée de provoquer le « shutdown » de l’Etat circule dans les milieux libéraux depuis plusieurs mois. La validation de l’Obamacare par la Cour suprême et la réélection de Barack Obama un peu plus tard, les ont convaincus qu’il s’agissait de leur dernier espoir de faire abroger la réforme d’assurance-maladie. En février, une quarantaine de lobbys conservateurs ont ainsi signé une lettre commune, dans laquelle ils appelaient les parlementaires à conditionner l’adoption du budget à un report de l’Obamacare. « Le budget représente l’un des meilleurs leviers possibles pour obtenir un délai de la réforme », pouvait-on y lire. La lettre n’avait pas fait grand bruit à l’époque. Elle permet de mieux comprendre, aujourd’hui, comment le Parti républicain a pu se laisser convaincre de paralyser les services de l’Etat.
Syrie : des islamistes accusés de crimes contre l'humanité par une ONG
Le Monde.fr avec AFP
Selon un rapport publié vendredi 11 octobre par Human Rights Watch (HRW), les insurgés syriens ont tué au moins 190 civils et en ont pris plus de 200 en otage lors d'une attaque en août dernier dans la province de Lattaquié, une zone où vivent des alaouites – communauté qui soutient le régime de Bachar Al-Assad.
"Les constats effectués indiquent clairement que les meurtres, les prises d'otages et les autres exactions commises sont assimilables à des crimes de guerre et à des crimes contre l'humanité", résume le rapport de l'ONG, qui a profité de son premier voyage autorisé par le régime depuis le début du conflit pour recueillir des informations sur le terrain.Pour l'ONG, il s'agit des premières preuves de crimes contre l'humanité commis par les opposants au régime. Un grand nombre de ces civils tués au cours de cette attaque ont été exécutés par des insurgés, dont certains seraient liés au réseau Al-Qaida.
"ATTAQUE PLANIFIÉE ET COORDONNÉE"
Selon les témoignages recueillis sur place, les rebelles avaient pris position à l'aube du 4 août avant de pénétrer dans une dizaine de localités des environs. Dans certains cas, des familles entières ont été exécutées "en toute illégalité" lorsque les insurgés se sont retirés, rapporte le document.
HRW identifie cinq groupes rebelles qui ont joué un rôle dans le financement, l'organisation et le lancement des attaques dans la région de Lattaquié, parmi lesquels Djabhat Al-Nosra, l'Etat islamique d'Irak et au Levant – deux organisations liées à Al-Qaida –, mais aussi le groupe islamique Ahrar Al-Cham. Au total, "20 groupes armés d'opposition distincts ont participé à cette opération".
Lire notre éclairage Syrie : la mosaïque rebelle, des groupes aux intérêts parfois opposés
"Ces exactions ne sont pas le fait de quelques combattants incontrôlés, a ajouté Joe Stork, de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. Cette opération a consisté en une attaque planifiée et coordonnée contre la population civile de ces villages alaouites." Certains groupes se sont même vantés de leur participation à ces attaques, dans des vidéos et des communiqués, dont certains ont permis de corroborer le rapport de HRW, qui assure que l'opération semble avoir été en grande partie financée par des donateurs situés dans le Golfe.DOUTES SUR LE RÔLE DE L'ASL
Ce qui est moins clair, selon le rapport de l'ONG, c'est le rôle des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), la branche armée de la principale coalition de l'opposition, soutenue ouvertement par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les pays sunnites du Golfe. Dans une vidéo mise en ligne le 11 août et filmée, semble-t-il, dans la province de Lattaquié, le chef de l'ASL, Salim Idriss, déclare que ses hommes ont pris part "dans une large mesure" à l'offensive.
Mais Lama Fakih, qui a enquêté pendant plusieurs jours en septembre pour HRW dans la province de Lattaquié et a parlé à cette occasion à des habitants, à des miliciens, des soldats, des médecins et des responsables, a déclaré ne pas être en mesure de confirmer si l'ASL était présente le 4 août lorsque les atrocités ont été commises.
HRW affirme avoir saisi la Cour Pénale Internationale (CPI) en vue d'exhorter le Conseil de sécurité de l'ONU à promouvoir la justice pour les victimes des violations commises par les deux camps. "Les victimes syriennes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité attendent depuis trop longtemps que le Conseil de sécurité proclame clairement que les responsables d'horribles exactions seront tenus d'en répondre devant la justice", a conclu Joe Stork.
Libye : attentat devant le consulat de Suède à Benghazi
Une voiture piégée a explosé sans faire de victimes devant le bâtiment, l'une des dernières représentations étrangères dans cette ville de l'Est libyen.
Le consulat de Suède à Benghazi, dans l’est de la Libye, a été visé vendredi par un attentat à la voiture piégée qui n’a pas fait de victime, a annoncé à l’AFP un porte-parole des services de sécurité de la ville.
«Une puissante explosion s’est produite devant le consulat de Suède, provoquant d’importants dégâts matériels au bâtiment et au voisinage mais sans faire de victime», a déclaré à l’AFP le colonel Abdallah Zaidi, précisant ensuite que l’explosion était due à une voiture piégée.
Le consulat de Suède est l’une des rares représentations diplomatiques encore ouvertes à Benghazi, et situé dans le quartier d’Al-Fouihet, non loin du consulat d’Egypte, qui avait été visé en août par une attaque à l’engin explosif. Mais selon Abdallah Zaidi, le personnel du consulat était «parti en vacances depuis plusieurs jours et le bâtiment était quasi-vide».
La multiplication des attaques visant des diplomates, en particulier occidentaux, a déjà poussé la plupart d’entre eux à quitter Benghazi, bastion de la révolution libyenne de 2011. L’attaque la plus spectaculaire avait visé le consulat américain le 11 septembre 2011, provoquant la mort de l’ambassadeur américain Chris Stevens et de trois autres Américains.
Ces attentats, souvent attribués à des islamistes extrémistes, n’ont jamais été revendiqués. L’attentat contre le consulat de Suède n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Il intervient quelques jours après la capture à Tripoli d’un responsable d’Al-Qaeda par un commando américain. Cette opération a provoqué la colère de groupes d’anciens rebelles et de partis politiques et mis dans l’embarras le gouvernement libyen, qui a évoqué un «enlèvement» et a affirmé ne pas en avoir été informé à l’avance. Mardi, les autorités libyennes ont enjoint les Etats-Unis de lui remettre immédiatement le responsable d’Al-Qaeda arrêté, Abou Anas al-Libi.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition peinent à rétablir l’ordre dans le pays, face à la multiplication de milices armées aux différentes idéologies et motivations. Ces groupes armés, formés pour la plupart par des ex-rebelles ayant combattu l’ancien régime de Mouammar Kadhafi en 2011, comblent le vide en matière de sécurité laissé par un État en déliquescence.
Les autorités ont jusqu’à présent échoué à former une police et une armée professionnelles et ont même donné une légitimité à plusieurs de ces milices en leur confiant des tâches relatives à la sécurité. Mais l’Etat n’a plus aucun contrôle sur ces milices dès que l’intérêt de ces dernières est en jeu.
Ainsi, le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé jeudi et détenu durant plusieurs heures par des ex-rebelles dont les motivations sont encore inconnues.
«Une puissante explosion s’est produite devant le consulat de Suède, provoquant d’importants dégâts matériels au bâtiment et au voisinage mais sans faire de victime», a déclaré à l’AFP le colonel Abdallah Zaidi, précisant ensuite que l’explosion était due à une voiture piégée.
Le consulat de Suède est l’une des rares représentations diplomatiques encore ouvertes à Benghazi, et situé dans le quartier d’Al-Fouihet, non loin du consulat d’Egypte, qui avait été visé en août par une attaque à l’engin explosif. Mais selon Abdallah Zaidi, le personnel du consulat était «parti en vacances depuis plusieurs jours et le bâtiment était quasi-vide».
La multiplication des attaques visant des diplomates, en particulier occidentaux, a déjà poussé la plupart d’entre eux à quitter Benghazi, bastion de la révolution libyenne de 2011. L’attaque la plus spectaculaire avait visé le consulat américain le 11 septembre 2011, provoquant la mort de l’ambassadeur américain Chris Stevens et de trois autres Américains.
Ces attentats, souvent attribués à des islamistes extrémistes, n’ont jamais été revendiqués. L’attentat contre le consulat de Suède n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Il intervient quelques jours après la capture à Tripoli d’un responsable d’Al-Qaeda par un commando américain. Cette opération a provoqué la colère de groupes d’anciens rebelles et de partis politiques et mis dans l’embarras le gouvernement libyen, qui a évoqué un «enlèvement» et a affirmé ne pas en avoir été informé à l’avance. Mardi, les autorités libyennes ont enjoint les Etats-Unis de lui remettre immédiatement le responsable d’Al-Qaeda arrêté, Abou Anas al-Libi.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition peinent à rétablir l’ordre dans le pays, face à la multiplication de milices armées aux différentes idéologies et motivations. Ces groupes armés, formés pour la plupart par des ex-rebelles ayant combattu l’ancien régime de Mouammar Kadhafi en 2011, comblent le vide en matière de sécurité laissé par un État en déliquescence.
Les autorités ont jusqu’à présent échoué à former une police et une armée professionnelles et ont même donné une légitimité à plusieurs de ces milices en leur confiant des tâches relatives à la sécurité. Mais l’Etat n’a plus aucun contrôle sur ces milices dès que l’intérêt de ces dernières est en jeu.
Ainsi, le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé jeudi et détenu durant plusieurs heures par des ex-rebelles dont les motivations sont encore inconnues.
ECONOMIE
Le Conseil constitutionnel se prononce sur l'interdiction des gaz de schiste
Une décision est attendue ce vendredi quant à la loi de juillet 2011 qui proscrit la fracturation hydraulique, seule technique d'extraction.
Le Conseil constitutionnel français, saisi par une compagnie texane, se prononce ce vendredi sur la légalité de l’interdiction de la fracturation hydraulique. Cette loi du 13 juillet 2011 ferme de facto la porte aux gaz et pétrole de schiste en France, puisqu’elle bannit la seule technologie rodée à la disposition des industriels pour les extraire : la fracturation hydraulique.
Celle-ci consiste à forer pour atteindre la couche de schiste (des roches imperméables situées entre 2 000 et 3 000 mètres de profondeur) puis à injecter à haute pression 7 à 15 millions de litres d’eau chargée en sable et produits chimiques pour fracturer la roche et libérer les hydrocarbures, qui remontent en surface. Elle est décriée en raison de son impact environnemental.
La loi de 2011, dite «loi Jacob», du nom de l'actuel patron des députés UMP Christian Jacob qui en est à l’origine, a été adoptée au terme de plusieurs mois de mobilisation, notamment dans le sud de la France. Votée sous le gouvernement de droite, elle a été reprise à son compte par la gauche à son retour au pouvoir en 2012. Jusqu’ici, malgré les sorties régulières pro-gaz de schiste du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont maintenu la ligne.
Mais la société texane Schuepbach, qui a déposé en janvier dernier la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) examinée par les «sages», estime que l’annulation de ses permis d’exploration de Nant (Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (Ardèche) à la suite de l’adoption de cette loi constitue une application «trop rigoureuse» du principe de précaution.
Lors de son audience le 24 septembre, l’avocat de Schuepbach, Marc Fornacciari, avait affirmé qu'«il n’existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque», rapporte l’AFP. Mais le représentant du gouvernement, Thierry-Xavier Girardot, avait fait valoir que cette interdiction ne s’appuyait pas sur le principe de précaution mais sur le principe de prévention. Un principe reposant sur des risques «suffisamment avérés» qui, selon lui, justifie l’interdiction.
Schuepbach estime aussi que la loi est discriminatoire et ne respecte pas le «principe d’égalité» car elle interdit la fracturation pour l’activité pétro-gazière mais l’autorise pour la géothermie. «Oui, mais dans le cas de celle-ci, on n’injecte pas de produits chimiques», affirmait en juillet à Libération Pascal Terrasse, député (PS) de l’Ardèche et opposant aux gaz de schiste. Qui ajoutait : «Cette loi est fragile parce qu’elle ne définit pas précisément la fracturation hydraulique, tout le monde le savait, ajoute-t-il. Je pense d’ailleurs que cela a été fait exprès.» A l’audience, le 24 septembre, l’avocat de France Nature Environnement (FNE) Sébastien Le Briero avait lui aussi mis en avant le fait que la technique utilisée en géothermie présentait des «risques moins graves» pour la santé et l’environnement, en utilisant moins d’eau et pas de produits chimiques.
Avant la décision du Conseil, le gouvernement avait annoncé qu'en cas de censure, il était «prêt à déposer un texte qui maintiendra cette interdiction de la fracturation hydraulique pour ne pas laisser de faille (dans laquelle des industriels) pourraient s’engouffrer», dixit le ministre de l’Ecologie Philippe Martin.
Celle-ci consiste à forer pour atteindre la couche de schiste (des roches imperméables situées entre 2 000 et 3 000 mètres de profondeur) puis à injecter à haute pression 7 à 15 millions de litres d’eau chargée en sable et produits chimiques pour fracturer la roche et libérer les hydrocarbures, qui remontent en surface. Elle est décriée en raison de son impact environnemental.
La loi de 2011, dite «loi Jacob», du nom de l'actuel patron des députés UMP Christian Jacob qui en est à l’origine, a été adoptée au terme de plusieurs mois de mobilisation, notamment dans le sud de la France. Votée sous le gouvernement de droite, elle a été reprise à son compte par la gauche à son retour au pouvoir en 2012. Jusqu’ici, malgré les sorties régulières pro-gaz de schiste du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont maintenu la ligne.
Mais la société texane Schuepbach, qui a déposé en janvier dernier la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) examinée par les «sages», estime que l’annulation de ses permis d’exploration de Nant (Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (Ardèche) à la suite de l’adoption de cette loi constitue une application «trop rigoureuse» du principe de précaution.
Lors de son audience le 24 septembre, l’avocat de Schuepbach, Marc Fornacciari, avait affirmé qu'«il n’existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque», rapporte l’AFP. Mais le représentant du gouvernement, Thierry-Xavier Girardot, avait fait valoir que cette interdiction ne s’appuyait pas sur le principe de précaution mais sur le principe de prévention. Un principe reposant sur des risques «suffisamment avérés» qui, selon lui, justifie l’interdiction.
Schuepbach estime aussi que la loi est discriminatoire et ne respecte pas le «principe d’égalité» car elle interdit la fracturation pour l’activité pétro-gazière mais l’autorise pour la géothermie. «Oui, mais dans le cas de celle-ci, on n’injecte pas de produits chimiques», affirmait en juillet à Libération Pascal Terrasse, député (PS) de l’Ardèche et opposant aux gaz de schiste. Qui ajoutait : «Cette loi est fragile parce qu’elle ne définit pas précisément la fracturation hydraulique, tout le monde le savait, ajoute-t-il. Je pense d’ailleurs que cela a été fait exprès.» A l’audience, le 24 septembre, l’avocat de France Nature Environnement (FNE) Sébastien Le Briero avait lui aussi mis en avant le fait que la technique utilisée en géothermie présentait des «risques moins graves» pour la santé et l’environnement, en utilisant moins d’eau et pas de produits chimiques.
Avant la décision du Conseil, le gouvernement avait annoncé qu'en cas de censure, il était «prêt à déposer un texte qui maintiendra cette interdiction de la fracturation hydraulique pour ne pas laisser de faille (dans laquelle des industriels) pourraient s’engouffrer», dixit le ministre de l’Ecologie Philippe Martin.
Gaz de schiste : la fracturation hydraulique restera interdite en France
Le Monde.fr
Le gouvernement peut être soulagé : il n'aura pas à rouvrir le dossier du gaz de schiste qui déchaîne les passions en France, entre pro et anti. Le Conseil constitutionnel a en effet décidé, vendredi 11 octobre, de valider la loi du 13 juillet 2011, votée à l'initiative de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui interdit en France l'usage de la fracturation hydraulique pour explorer et exploiter les pétroles et gaz de schiste.
Cette technique est la seule qui existe aujourd'hui pour libérer ces hydrocarbures non conventionnels piégés à grande profondeur dans la roche. Mais elle présente des risques pour l'environnement.
Les Sages du Palais-Royal mettent fin à un feuilleton juridique lancé par la compagnie texane Schuepabch depuis dix mois. Après l'annulation, en octobre 2011, de ses deux permis miniers du sud de la France, le pétrolier avait posé en janvier 2013 auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), transmise au Conseil d'Etat puis au Conseil constitutionnel.
Lire notre décryptage Gaz de schiste : un engouement mondial, mais beaucoup de doutes
PAS DE CARACTÈRE DISCRIMINATOIRE DE LA LOI
Les magistrats ont rejeté les quatre séries de griefs avancées par l'avocat de Schuepbach, Maître Marc Fornacciari. L'argument le plus sérieux développé par Schuepbach concernait le caractère discriminatoire de la loi Jacob dans la mesure où elle ne concerne que les huiles et gaz de schiste et non la géothermie pour laquelle la fracturation hydraulique est parfois utilisée.
Lire nos explications Que sait-on des gaz de schiste ?
"Les procédés de forage diffèrent tant par le nombre de forages nécessaires que par la nature des roches soumises à la fracturation hydraulique, ainsi que par les caractéristiques et les conditions d'utilisation des produits ajoutés à l'eau", répond le Conseil constitutionnel.
Quant aux trois autres éléments mis en avant par la compagnie texane – l'entrave à la liberté d'entreprendre, la méconnaissance du droit de propriété, et une utilisation infondée du principe de précaution – les Sages les écartent rapidement. Selon eux, le législateur "a poursuivi un but d'intérêt général de protection de l'environnement" et concluent "que la restriction apportée tant à la recherche qu'à l'exploitation des hydrocarbures ne revête pas, en l'état des connaissances et des techniques, un caractère disproportionné au regard de l'objectif poursuivi".
Voir notre visuel interactif : Gaz et pétrole de schiste, des positions diverses
Cette nuit en Asie : Séoul s’attaque à sa « mafia » du nucléaire
Centrales non conformes, falsification de documents, corruption, les soupçons de malversations autour du business des centrales nucléaire en Corée du sud concernent plus d’une centaine de personnes.
Le gouvernement sud-coréen vient de révéler qu’une centaine de personnes avaient été inculpées suite à la découverte, ces derniers mois, de nombreuses malversations dans la construction de plusieurs centrales nucléaires du pays. Au cours des cinq derniers mois, les autorités ont épluché 22.000 certificats de qualité déposés au fil de la construction sur dix ans d’une vingtaine de réacteurs dans la péninsule. Et elles ont découvert que 277 de ces certificats de conformité étaient, en réalité, des faux fabriqués par les reponsables gérant la vente ou les commandes de plusieurs composants. La découverte, l’an dernier, de pièces n’ayant jamais été proprement certifiées avait entraîné la fermeture de trois tranches nucléaires dans la péninsule et avait accru les risques de pénuries de courant. Au cours de l’été, le gouvernement avait du multiplier les mesures d’économies d’énergie pour prévenir toute panne massive.
L’enquête menée par Séoul a démontré que des vendeurs de composants avaient corrompu, à plusieurs reprises, des officiels mais également des cadres du grand électricien local “Kepco” et de Korea Hydro and Nuclear Power Co. « Nous espérons que ces comportements de style mafieux seront éliminés avec ces enquêtes strictes », a indiqué Kim Dong-yeon, le chef du bureau de coordination des politiques du gouvernement. Il a rappelé que les « appareils et les pièces concernés par les falsifications étaient actuellement contrôlés ou remplacés » et que le gouvernement souhaitait ensuite remettre en ligne les réacteurs mis à l’arrêt. En accélérant ses investigations, le gouvernement sud-coréen espère rassurer son opinion publique dont la confiance dans l’atome est malmenée depuis 2011 par la catastrophe nucléaire de Fukushima et ses conséquences environnementales. En septembre dernier, Séoul avait décrété un embargo sur les produits de la mer venant de huit préfectures japonaises, situées autour de la région de Fukushima.
Le Vietnam pleure son plus grand héros
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Hanoi aujourd’hui, certaines venant de provinces lointaines, pour rendre un dernier hommage au général Giap, décédé le 4 octobre et dont les funérailles officielles commencent ce vendredi. Deux jours de deuil national ont été décrétés, et toutes les festivités publiques prévues sur cette période ont été annulées, afin d’honorer la mémoire d’un homme considéré comme un père de l’indépendance du pays. Né en 1911, Vo Nguyen Giap est surtout célèbre pour avoir vaincu l’armée française en 1954, à Dien Bien Phu, une bataille qui déboucha sur l’indépendance du pays et sur sa partition entre le nord et le sud. C’est lui également qui mena le combat victorieux contre les Américains, qui permit de réunifier le pays. Dans l’esprit de beaucoup de Vietnamiens, le général Giap personnifiait l’insoumission aux puissances étrangères, et la capacité de résistance extrême face à celles-ci, fût-ce au prix d’un bilan humain extrêmement lourd pour l’armée vietnamienne. Il avait, par la suite, été un des piliers du Parti communiste vietnamien, même si les analystes jugent qu’il avait fini par être marginalisé du cœur du pouvoir depuis la conversion du pays à l’économie de marché, dont les excès lui déplaisaient.
Huawei met la pédale douce sur les acquisitions à l’étranger
Le géant chinois des télécommunications, qui ne cesse de réduire l’écart avec le numéro un mondial de son secteur, Ericsson, vient d’annoncer qu’il allait désormais mettre l’accent sur l’optimisation de son management interne « au cours des cinq ou dix prochaines années », selon les propos de Chen Lifang, la vice-présidente du groupe en charge des relations extérieures. Le groupe qui a fait une entrée fracassante sur son marché, au point d’en déstabiliser tous les piliers mondiaux, notamment Alcatel-Lucent, avait été considéré par les analystes comme un repreneur potentiel de BlackBerry. Avant que Microsoft ne s’offre Nokia, certains avaient même parié que le groupe finlandais allait tomber dans l’escarcelle du chinois. A l’heure où les grandes sociétés chinoises semblent prises d’une frénésie de rachats à l’étranger, motivées par la volonté d’acquérir des technologies ou des marques fortes, Huawei se singularise donc en optant pour la stratégie inverse, en consolidant ses activités et en privilégiant la croissance interne.
Les smartphones font encore souffrir les profits de Canon
Souvent bien informé, le quotidien économique Nikkei assure, ce matin, que Canon va prochainement dévoiler des résultats décevants. Sur les neuf premiers mois de l’année 2013, le groupe aurait enregistré un recul de 2% de ses profits opérationnels, à 240 milliards de yens (1,8 milliards d’euros). En valeur, ses ventes auraient progressé, en glissement annuel, sur la période allant de janvier à septembre, de 7% mais une importante partie de cette hausse ne serait liée qu’aux effets de change. Lorsque le yen baisse face aux autres grandes devises, comme c’est le cas depuis novembre 2012, les valeurs des ventes et des profits rapatriés de l’étranger apparaissent mathématiquement plus importantes dans la comptabilité des groupes japonais. La baisse des profits du groupe serait la conséquence indirecte du boom des smartphones : ceux-ci pénalisent les ventes d’appareils photo compacts d’entrée et de moyenne gamme, dont Sony est un des grands producteurs.
Foxconn reconnaît des violations du droit du travail en Chine
Foxconn, le géant taïwanais de la sous-traitance célèbre notamment pour confectionner les produits stars d’Apple, est régulièrement pointé du doigt pour les pratiques en cours dans ses sites de production chinois. Les médias s’y intéressent notamment depuis qu’une vague de suicides dans son usine de Shenzhen avait révélé le mal-être des salariés. Aujourd’hui, le groupe Hon Hai, propriétaire de Foxconn, vient d’admettre que les dernières allégations de presse à son encontre étaient partiellement vraies. Hier, le « Beijing Times » avait affirmé que certains stagiaires travaillant dans l’usine de Yantai avaient été contraints par leur école d’ingénieur à accepter de travailler pour Foxconn, sous la menace de ne pas obtenir leur diplôme de fin d’études. De plus, ces stagiaires se verraient contraints d’effectuer parfois des heures supplémentaires excessives, et de travailler la nuit. La direction de Hon Hai a donc annoncé qu’après une enquête interne, elle avait reconnu « quelques cas où les politiques en vigueur concernant les heures supplémentaires et le travail nocturne n’avaient pas été respectées ». Le groupe précise qu’il a pris des mesures immédiates pour corriger le tir.
Patrons : les raisons de la colère
Après les cartons jaunes distribués au gouvernement par le Medef et la CGPME mardi dernier à Lyon, une question à la une de La Croix ce vendredi 11 octobre : "les patrons sont-ils vraiment maltraités ?". Le quotidien passe notamment au crible "trois dossiers qui fâchent" : fiscalité, politique industrielle, simplification administrative.
"Les chefs d’entreprise ne peuvent se contenter de beaux discours !", souligne Pierre Gattaz dans une interview. Pour le président du Medef, "le discours du président de la République va dans le bon sens. Mais les mesures qui suivent vont à l’opposé".
Le Cice moins avantageux pour les exportateurs
Les Echos revient sur le premier rapport du comité de suivi du Cice. "Un an après sa création, ce dispositif est toujours sujet à contestation dans les rangs socialistes", souligne le journal.
Plus grave, "la mesure ne cible pas spécifiquement l'industrie et aide moins les entreprises exportatrices que les autres, car elle cible les bas salaires". La preuve dans les chiffres, d'après le premier rapport du comité de suivi et d'évaluations du Cice "les entreprises qui n'exportent pas verront le crédit d'impôt s'appliquer sur 79 % de leur masse salariale, contre moins de la moitié pour celles qui exportent beaucoup".
STX Europe : vente à l'horizon
Presse Océan revient ce matin sur les intentions confirmées du coréen STX de vendre sa filiale européenne. Le quotidien fait part de la réaction des élus locaux, qui demande à l'Etat, propriétaire de 33% de STX France, de bien surveiller ce dossier en apportant notamment des garanties en termes d'emploi.
"Nous allons déposer plainte la semaine prochaine devant la commission des requêtes de la Cour, qui exercera son filtre", a précisé à l'AFP Me Pierre Mairat, avocat du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
Le Mrap reproche au ministre de l'Intérieur des propos tenus le 24 septembre sur France Inter. Les Roms sont "des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation", avait-il notamment déclaré.
"On estime ses propos insupportables, dans un contexte où les Roms servent déjà de boucs émissaires", a ajouté Me Mairat.
Le conseil national de l'association a donc décidé "à l'unanimité" de lancer ces poursuites, précise le Mrap dans un communiqué.
"Ces mises en cause n'ont rien à voir avec mes valeurs et avec l'action qui est la mienne", a réagi Manuel Valls en marge d'un déplacement à Lyon. "Elles visent à entretenir des polémiques stériles (...) à attiser les conflits."
"J'agis pour lutter contre la haine", a-t-il poursuivi, en soulignant avoir proposé la dissolution de groupes d'extrême droite. "Tout le monde connaît mes convictions républicaines, mes engagements et je n'ai pas envie de rentrer dans ces débats."
Le Mrap avait déjà engagé en 2011 des procédures similaires contre le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, pour avoir lié l'immigration comorienne à Marseille aux violences dans la ville.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République - seule habilitée à juger les ministres pour leurs actions dans le cadre de leur fonction - n'avait pas retenu la plainte.
L'association avait également poursuivi Brice Hortefeux devant un tribunal correctionnel pour avoir dit en 2009, à propos d'un militant UMP d'origine arabe: "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". L'ex-ministre de l'Intérieur a été relaxé.
M. Valls a toujours défendu la poursuite des démantèlements de campements illicites arguant que les Roms ont "vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie". Dans l'entretien à France Inter, il avait également nié la volonté d'intégration d'une majorité de Roms, semant le trouble au sein du PS et du gouvernement.
La ministre écologiste du Logement Cécile Duflot avait estimé qu'il était "allé au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain". Le président François Hollande avait ensuite recadré ses ministres, les sommant de faire preuve de "collégialité, solidarité et responsabilité".
Selon un sondage CSA-BFMTV, deux tiers des Français se déclarent "plus proches" de M. Valls que de Mme Duflot.
Environ 17.000 personnes vivent dans 400 campements illicites, selon la Délégation interministérielle pour l'habitat et à l'accès au logement (Dihal).
Le suicide est la troisième cause de décès dans le monde agricole après les cancers et les maladies cardiovasculaires selon l'Institut national de veille sanitaire (INVS) qui publie jeudi les "premiers résultats" de ses travaux, commandés par le ministère de l'Agriculture en mars 2011.
"La présente étude confirme clairement un excès de mortalité par suicide chez les exploitants agricoles masculins de 20% supérieure à celui de la population générale française", insiste l'INVS.
Au total, 417 hommes et 68 femmes sont passés à l'acte entre 2007 et 2009, avec une surmortalité particulièrement marquée chez les éleveurs de bovins âgés de 45 à 64 ans. Parmi eux, "les hommes âgés de 45 à 54 ans et ceux de 55 à 64 ans ont un risque de décéder par suicide respectivement de 31% et 47% plus élevé que la population générale", précise l'Institut.
Ainsi, le taux de mortalité par suicide atteint 32,5 pour 100.000 en 2007 et 35,9 pour 100.000 en 2009, dépassant celui enregistré chez les ouvriers (31,8 pour 100.000), pourtant de loin le plus élevé chez les salariés tous secteurs confondus (24,7 pour 100.000).
L'étude souligne un pic de mortalité en 2008 (146 hommes et 27 femmes) et que "la répartition des suicides observés par secteur n'est pas totalement superposable à celle des effectifs" : ainsi en 2008, le secteur bovin-lait représente environ 20% de la population étudiée et près de 25% des suicides enregistrés.
Cette même année, l'élevage bovin a présenté la surmortalité par suicide "la plus élevée" - de 56% pour le lait et de 127% pour la viande - supérieure au reste de la population.
Pour l'Institut, ce sont bien les difficultés financières de la profession d'exploitant agricole et notamment des éleveurs, dans un secteur pénalisé par les coûts de production comme le lait mais aussi la viande, qui sont en cause: "Ces observations coïncident avec la temporalité des problèmes financiers rencontrés dans ces secteurs sur la période d'étude", précise l'INVS.
Les deux secteurs, du lait et de la viande, "ont été particulièrement affectés par les difficultés financières en 2008 et 2009", relèvent les auteurs, qui citent la rupture de l'accord liant les producteurs de lait aux acteurs économiques: "les producteurs de lait ont du faire face à des difficultés géochimiques auxquelles ils n'étaient pas préparés".
un secteur sous pression
Cette étude était très attendue par le secteur car il était l'un des rares à ne pas disposer de statistiques sur le sujet, et constitue donc le premier état des lieux officiel sur ce sujet sensible.
Si ces travaux "ne permettent pas de mettre en évidence" les causes directes entre l'activité agricole et le suicide, ils "confirment" d'autres études françaises et étrangères montrant "un risque élevé de mortalité par suicide dans cette population" indique-t-il.
Les cancers restent la première cause de mortalité avec 32% en moyenne, contre 39% dans la population générale chez les hommes de 15 à 85 ans.
Pour le syndicat majoritaire, la FNSEA, cette étude met en relief les pressions subies: "Pression administrative très forte, pression économique forte, car on est depuis 20 ans sur le marché mondial avec des prix à la baisse, une chaîne alimentaire qui ne fait pas de cadeaux aux producteurs" et aussi "l'isolement", a résumé pour l'AFP Dominique Barrau, secrétaire général de la Fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA).
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est également dit "conscient que la difficulté financière de certains exploitants peut occasionner des situations de détresse" et promet de "conduire une action déterminée" en faveur de la reconquête des revenus agricoles.
L'INVS entend poursuivre la surveillance des causes de décès des exploitants agricoles sur les années 2010 et 2011.
Boeing revoit son organisation après la commande d’Airbus au Japon
Quelques jours après avoir échoué à décrocher une commande de 9,5 milliards de dollars au Japon l’avionneur américain Boeing a annoncé jeudi qu’il allait revoir ses stratégies commerciales et marketing.
Quelques jours après sa cuisante déconvenue face à Airbus au Japon, un marché traditionnellement sûr pour l’avionneur américain, Boeing réagit. Selon une note du directeur général de la division commerciale de Boeing, Ray Conner, que Reuters a pu consulter, les stratégies commerciales et marketing vont être revues et les lignes de l’organigramme vont bouger.
Cette mesure intervient après que l’un de ses plus fidèles clients, Japan Airlines (JAL), a opté pour des Airbus A350 pour remplacer sa flotte de Boeing 777 au lieu de se tourner vers les B777x. Avec à la clef le perte une commande de 9,5 milliards de dollars. Et son rival européen est donné favori pour emporter le prochain grand contrat d’All Nippon Airways (ANA) la deuxième compagnie du pays.
Bien sûr, un porte-parole de Boeing a assuré que les deux éléments n’étaient pas liés et, de son côté, Ray Conner évoque pour justifier sa décision le départ à la retraite du vétéran Mike Bair, le directeur des divisions marketing et stratégie. Il n’empêche. « On n’aurait sans doute pas vu ça si la commande JAL avait été remportée », écrit Ron Epstein, analyste de BofA Merrill Lynch.
Après cette déconvenue, Boeing qui domine de la tête et des épaules le marché aéronautique japonais avec une part de marché de plus de 80%, grâce notamment à ses liens avec les équipementiers locaux et aux relations politiques et diplomatiques étroites entre Washington et Tokyo, se devait de réagir. Dans la nouvelle structure, les fonctions marketing occupées par Mike Bair seront intégrées à la division commerciale, tandis qu’il reviendra à la division financière de superviser la stratégie et le développement.
Retards du Dreamliner
Reste que sur le fond, les retards et les problèmes accumulés par son 787 « Dreamliner » commencent à peser lourd ans la balance. Hier encore, un Boeing 787 Dreamliner de JAL a été contraint de faire demi-tour sur un vol Moscou-Tokyo à cause d’un problème dans les toilettes. Les B787 de JAL et d’ANA ont été immobilisés plusieurs mois au début de l’année pour des problèmes de batteries . Le dernier-né de Boeing en effet a enregistré au Japon, mais aussi ailleurs dans le monde, toute une série de dysfonctionnements qui ont terni l’image de l’avionneur américain et mis en doute sa capacité à honorer ses commandes dans les temps, expliquent des spécialistes du secteur.
A LIRE AUSSI
Les patrons en colère, le Cice, les chantiers navals STX Europe... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
"Les patrons sont-ils vraiment maltraités ?", se demande ce vendredi matin La Croix. Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) profite moins aux exportateurs, à lire dans Les Echos. Presse Océan revient de son côté sur la vente programmée des chantiers navals en Europe du coréen STX, qui cherche à se désendetter.
Après les cartons jaunes distribués au gouvernement par le Medef et la CGPME mardi dernier à Lyon, une question à la une de La Croix ce vendredi 11 octobre : "les patrons sont-ils vraiment maltraités ?". Le quotidien passe notamment au crible "trois dossiers qui fâchent" : fiscalité, politique industrielle, simplification administrative.
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STX Europe : vente à l'horizon
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Auto. Vers une forte baisse du bonus écologique ?
Le bonus écologique dont peuvent bénéficier les conducteurs à l’achat d’une voiture à faible consommation de carburant va être réduit très fortement à partir du 1er novembre, affirme vendredi le quotidien Le Parisien.
Seuls les véhicules traditionnels émettant entre 60 et 90 grammes de gaz carbonique par kilomètre conserveront une prime, toutefois rabotée à 150 euros, contre 550 euros jusqu’ici, ajoute le journal, sans préciser ses sources.
C’est le cas de toutes petites voitures comme la Twingo diesel (Renault) et la Peugeot 208.
Bonus réduit même sur l’électrique
Véhicules hybrides et électriques, beaucoup plus vertueux du point de vue écologique mais beaucoup plus chers à l’achat, conserveront une prime substantielle, mais celle-ci sera également réduite. Les voitures électriques verraient ainsi leur bonus revenir de 7 000 à 6 300 euros.
Le Parisien note que si les montants des malus appliqués aux véhicules polluants étaient déjà connus depuis la publication du projet de loi de Finances, il n’en était pas de mêmes des bonus, en raison d’un conflit entre ministère des Finances et ministère de l’Environnement.
Finalement, c’est Matignon qui a dû trancher, avec pour objectif de ramener à l’équilibre un système constamment déficitaire, qui a accumulé 1,45 milliard d’euros de pertes depuis 2008.
Anne Lauvergeon fixe 7 ambitions fortes pour une France innovante en 2030
Ce matin, à 9 heures précises, Anne Lauvergeon a franchi d’un pas décidé le perron de l’Elysée pour remettre, au président François Hollande, le rapport très attendu de la commission « Innovation 2030 », qu’elle préside depuis le 18 avril.
Dans sa lettre de mission, le Premier ministre a demandé à l’ancienne patronne d’Areva de sélectionner, en nombre limité, des ambitions fortes reposant sur des innovations majeures, pour assurer à la France une prospérité économique et un emploi durable. Les premières conclusions de sa commission éclectique dont elle a choisi les 19 membres personnellement, étaient initialement annoncées avant la fin juillet. Mais, déterminée à faire les meilleurs choix stratégiques possibles pour mettre fin à la dispersion budgétaire, Anne Lauvergeon a demandé, face au poids de l’enjeu national, un délai supplémentaire pour mener à bien sa mission. Après avoir enchaîné les auditions de spécialistes de la prospective, ministres, fondateurs d’entreprises innovantes, scientifiques, industriels, mais de jeunes étudiants ou entrepreneurs, puis analysé les piles de contributions écrites reçues, sa commission a rempli son contrat. In fine, elle propose de mobiliser l’innovation française sur 7 grandes ambitions à fort impact économique, respectant l’engagement pris par sa présidente d’en sélectionner moins de 10. Si le premier critère de choix est de générer de la croissance, de l’emploi et des exportations, ces priorités répondent aussi à des évolutions sociétales de fond. Sélection drastique oblige, elles ne couvrent pas tous les besoins de l’économie française. En clair, l’objectif est de concentrer les efforts de l’Etat sur des secteurs où le pays possède déjà de réels atouts entre sa recherche publique, les grands industriels, les jeunes sociétés innovantes....
1 – Le stockage de l’énergie
C’est la brique indispensable pour réussir la transition énergétique. Le développement des énergies renouvelables, pour la plupart intermittentes, l’optimisation de la production électrique et le déploiement de la portabilité, nécessiteront des innovations de rupture au niveau des systèmes de stockage. De nombreux verrous technologiques et industriels restent à débloquer pour abaisser les coûts et augmenter les performances.
2 – Le recyclage des matières
La raréfaction et le renchérissement des métaux mais aussi la protection environnementale rendront indispensables le recyclage, en particulier des métaux rares (titane, cobalt, tungstène, platine…), qui sont présents dans les objets électroniques du quotidien. Leur faible quantité, la difficulté de les séparer des alliages, les rendements insuffisants…sont autant d’obstacles technologiques encore à surmonter. Il faut aussi organiser toute la chaîne du recyclage, de l’éco-conception des produits à l’adaptation de la fiscalité.
3 – La valorisation des richesses marines
La valorisation des métaux dont regorge le fond de la mer n’est qu’à ses prémices (hors hydrocarbures), alors que le sous-sol marin recèle des ressources minérales certainement supérieures aux quantités terrestres. L’un des leviers sera de développer des technologies innovantes d’exploration, d’exploitation et de traitement de ces minéraux. Autre priorité planétaire, il faudra rendre le dessalement de l’eau de mer moins énergivore et plus compétitif pour que l’eau potable ne devienne pas une denrée rare.
4 – Les protéines végétales et la chimie verte
De nouveaux produits alimentaires devront être concoctés à partir de protéines végétales pour répondre aux besoins de la croissance de la population mondiale que seul le secteur de l’élevage ne pourra satisfaire. Avec son agriculture, son industrie agroalimentaire et sa tradition d’innovation culinaire, la France possède un fort potentiel d’exportation. De même que notre richesse agricole servira à la mise au point de nouveaux biomatériaux et de biocarburants ultra performants et compétitifs, pour s’affranchir à long terme des matières premières d’origine pétrolière.
5 – La médecine individualisée
En s’appuyant sur les sciences dites « omiques » comme la génomique, la biologie de synthèse, l’imagerie à très haute résolution au niveau tissulaire ou cellulaire, ainsi que sur les nanotechnologies et le numérique, la médecine du futur sera de plus en plus personnalisée avec des thérapies ciblées et des traitements adaptés à chaque patient.
6 – La « silver economy »
En 2030, 30 % de la population française aura plus 60 ans et 12,3 % plus de 75 ans, selon l’Insee. Une économie nouvelle portée l’innovation au service de la longévité va exploser pour palier la perte d’autonomie des personnes âgées. Avec des seniors plutôt technophiles, un système de santé centralisé, des compétences académiques, des technologies avancées et des solutions intelligentes en domotique, robotique, téléassistance…la France doit tirer son épingle du jeu.
7 – Le «big data »
L’explosion des données créées par les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics sera porteuse de nouveaux usages à l’image, aujourd’hui de l’adoption massive d’Internet, des smartphones, des réseaux sociaux ou du e-commerce. La révolution numérique produira aussi des gains de productivité considérables dans tous les grands secteur de l’économie : santé, environnement, banque, assurance, tourisme...Des projets émergents comme les « smart cities » ou les « smart grids » généreront aussi des masses d’informations qu’il faudra être capable de traiter en temps réel.
Complémentaire au projet de la « Nouvelle France Industrielle » qui met en œuvre 34 plans de reconquête pour les filières technologiques les plus prometteuses actuellement, la commission « Innovation 2030 » veut faire émerger, d’ici à 10 ans, des leaders industriels français à l’échelle internationale dans ces sept secteurs prioritaires. Pour relever ce défi très ambitieux, avec une enveloppe globale de 300 millions d’euros issus des Investissements d’avenir, Anne Lauvergeon propose des leviers d’actions spécifiques et préconise d’instaurer, au plus haut niveau de l’Etat, un «Principe d’innovation» qui équilibrera le principe de précaution, incluant des mesures de pur bon sens. A commencer par reconnaître que l’innovation est essentielle au succès économique, réformer en profondeur l’accompagnement des entreprises, valoriser la prise de risque, consacrer une part significative des commandes publiques à des projets innovants ... Désireuse d’identifier rapidement les champions de demain pour chaque ambition choisie, sa commission lancera, début décembre, sept concours d’innovations ouverts sur l’international.
Les conclusions d'une enquête interne
"S'agissant des allégations récentes visant le programme de stagiaires sur notre campus de Yantai, nous avons mené une enquête interne et avons conclu à l'existence d'incidents pour lesquels notre code de conduite concernant les heures supplémentaires et le service de nuit n'avait pas été respecté", a indiqué le premier sous-traitant mondial des géants de l'électronique dans un communiqué.
Ce communiqué répond à des informations parues dans la presse chinoise alléguant qu'une université technologique de Xian (centre de la Chine) avait obligé des étudiants à travailler comme apprentis pour Foxconn à Yantai, dans la province de Shandong, pour valider leur diplôme.
13 suicides en trois ans d'après les associations
Selon des organisations de défense des droits des travailleurs, depuis 2010, 13 salariés de Foxconn au total se sont suicidés à cause des dures conditions de travail imposées par le fournisseur.
Foxconn, qui travaille notamment pour Apple, Sony et Nokia, a indiqué dans son communiqué avoir pris ses dispositions pour remédier à ces dysfonctionnements. Le groupe emploie plus d'un millions de travailleurs en Chine.
Malgré de légers progrès avec l'organisation d'élections syndicales début 2013, la situation reste tendue chez Foxconn. Fin septembre, une bagarre de grande ampleur avait éclaté au sein de l'usine de Yantai, en Chine, impliquant des centaines de salariés et faisant une dizaine de blessés.
Le sous-traitant Foxconn reconnaît des dérives dans ses usines chinoises
Par Julien Bonnet
La société taïwanaise Foxconn, premier sous-traitant mondial des géants de l'électronique, a reconnu que des élèves stagiaires avaient pu travailler la nuit et effectuer des heures supplémentaires en infraction de ses propres règles dans ses usines situées en Chine.
Plusieurs fois pointée du doigt à travers des plaintes des associations de protection des travailleurs ou dans des reportages chocs, l'entreprise taïwanaise Foxconn a reconnu vendredi 11 octobre des pratiques contraires à ses propres règles dans ses usines chinoises.Les conclusions d'une enquête interne
Ce communiqué répond à des informations parues dans la presse chinoise alléguant qu'une université technologique de Xian (centre de la Chine) avait obligé des étudiants à travailler comme apprentis pour Foxconn à Yantai, dans la province de Shandong, pour valider leur diplôme.
13 suicides en trois ans d'après les associations
Selon des organisations de défense des droits des travailleurs, depuis 2010, 13 salariés de Foxconn au total se sont suicidés à cause des dures conditions de travail imposées par le fournisseur.
Foxconn, qui travaille notamment pour Apple, Sony et Nokia, a indiqué dans son communiqué avoir pris ses dispositions pour remédier à ces dysfonctionnements. Le groupe emploie plus d'un millions de travailleurs en Chine.
Malgré de légers progrès avec l'organisation d'élections syndicales début 2013, la situation reste tendue chez Foxconn. Fin septembre, une bagarre de grande ampleur avait éclaté au sein de l'usine de Yantai, en Chine, impliquant des centaines de salariés et faisant une dizaine de blessés.
La scierie géante du Morvan stoppée par le Conseil d'Etat
Nouveau coup d’arrêt au projet de scierie géante du Morvan, dans la Nièvre. Mercredi, le Conseil d’Etat a confirmé la décision du tribunal administratif de Dijon, repoussant à nouveau le début des travaux prévus par la société Erscia, détenue par le groupe luxembourgeois Wood & Energy SA et le belge Industrie du Bois Vielsalm & Cie (IBV).
«Pour la quatrième fois, la justice a donné raison aux opposants à Erscia», se félicite Muriel André, la porte-parole de l’association de défense de l’environnement Adret Morvan. Depuis plus d’un an, l’association se bat contre le projet de scierie industrielle et de centrale électrothermique de cogénération à Sardy-lès-Épiry. Elle dénonce un projet «contraire à l’intérêt public et nuisible pour l’environnement», synonyme de pollution, dégradation de la forêt, course à la subvention européenne et «greenwaching».
Embourbée dans des procédures juridiques, Erscia, accompagnée par la société d'économie mixte (SEM) Nièvre Développement et le ministère de l’Ecologie, croyait gagner du temps en saisissant le Conseil d’Etat. Il contestait la décision du tribunal administratif de Dijon qui avait suspendu, en mars, un arrêté préfectoral du 31 janvier, autorisant le défrichage du site. Lors de la séance du 19 septembre (rendue publique le 9 octobre), le Conseil d’Etat a confirmé la décision du juge des référés au motif que «si le projet présentait un intérêt public incontestable, il ne constituait pas pour autant un cas exceptionnel dont la réalisation se révélerait indispensable».
Pour les militants, pas question pour autant de lever le camp de la Zone à défendre (ZAD) qu’ils occupent dans le massif forestier du Morvan. Les «zadistes», une quinzaine de personnes qui se relaient sur le site depuis février, attendent que la justice ait rendu sa décision - sur le fond - concernant l’ensemble des arrêtés. A moins que, d’ici là, comme l’espère l’association Adret Morvan, les élus locaux de la Nièvre fassent «preuve de sagesse en annonçant rapidement l’abandon définitif du projet Erscia». Le directeur-général de l’entreprise, Pascal Jacob, a lui déjà jeté l’éponge, et annoncé le 2 octobre qu’il démissionnait de son poste. Autre piste évoquée par des sources proches du dossier : une relocalisation du projet dans une autre zone forestière, en Auvergne.
«Pour la quatrième fois, la justice a donné raison aux opposants à Erscia», se félicite Muriel André, la porte-parole de l’association de défense de l’environnement Adret Morvan. Depuis plus d’un an, l’association se bat contre le projet de scierie industrielle et de centrale électrothermique de cogénération à Sardy-lès-Épiry. Elle dénonce un projet «contraire à l’intérêt public et nuisible pour l’environnement», synonyme de pollution, dégradation de la forêt, course à la subvention européenne et «greenwaching».
Promesses d’embauche
De son côté, l’industriel tente de séduire le territoire en affichant des promesses d’embauche à hauteur de 126 emplois directs sur le site et 285 emplois indirects liés aux activités de logistique, maintenance ou encore de services. Mais le discours ne convainc pas la société civile, mobilisée sur le terrain associatif et judiciaire.Embourbée dans des procédures juridiques, Erscia, accompagnée par la société d'économie mixte (SEM) Nièvre Développement et le ministère de l’Ecologie, croyait gagner du temps en saisissant le Conseil d’Etat. Il contestait la décision du tribunal administratif de Dijon qui avait suspendu, en mars, un arrêté préfectoral du 31 janvier, autorisant le défrichage du site. Lors de la séance du 19 septembre (rendue publique le 9 octobre), le Conseil d’Etat a confirmé la décision du juge des référés au motif que «si le projet présentait un intérêt public incontestable, il ne constituait pas pour autant un cas exceptionnel dont la réalisation se révélerait indispensable».
«Nature irréversible»
Le Conseil d’Etat a aussi validé la condition d’urgence du jugement, en raison de la «nature irréversible» et de «l’imminence» des risques pour les espèces protégées du site. Conséquence de ce revers pour Erscia, les travaux de défrichement conduits par Nièvre Aménagement, qui devaient débuter à la fin 2013, pour une mise en service à l’automne, sont gelés.Pour les militants, pas question pour autant de lever le camp de la Zone à défendre (ZAD) qu’ils occupent dans le massif forestier du Morvan. Les «zadistes», une quinzaine de personnes qui se relaient sur le site depuis février, attendent que la justice ait rendu sa décision - sur le fond - concernant l’ensemble des arrêtés. A moins que, d’ici là, comme l’espère l’association Adret Morvan, les élus locaux de la Nièvre fassent «preuve de sagesse en annonçant rapidement l’abandon définitif du projet Erscia». Le directeur-général de l’entreprise, Pascal Jacob, a lui déjà jeté l’éponge, et annoncé le 2 octobre qu’il démissionnait de son poste. Autre piste évoquée par des sources proches du dossier : une relocalisation du projet dans une autre zone forestière, en Auvergne.
JUSTICE ?
Roms: le Mrap va déposer plainte contre Valls devant la CJR
(AFP)
Paris — Le Mrap va déposer plainte contre Manuel Valls devant la Cour de justice de la République (CJR) pour "incitation à la haine raciale" en raison de ses propos controversés sur les Roms, a annoncé jeudi l'avocat de l'association."Nous allons déposer plainte la semaine prochaine devant la commission des requêtes de la Cour, qui exercera son filtre", a précisé à l'AFP Me Pierre Mairat, avocat du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
"On estime ses propos insupportables, dans un contexte où les Roms servent déjà de boucs émissaires", a ajouté Me Mairat.
Le conseil national de l'association a donc décidé "à l'unanimité" de lancer ces poursuites, précise le Mrap dans un communiqué.
"Ces mises en cause n'ont rien à voir avec mes valeurs et avec l'action qui est la mienne", a réagi Manuel Valls en marge d'un déplacement à Lyon. "Elles visent à entretenir des polémiques stériles (...) à attiser les conflits."
"J'agis pour lutter contre la haine", a-t-il poursuivi, en soulignant avoir proposé la dissolution de groupes d'extrême droite. "Tout le monde connaît mes convictions républicaines, mes engagements et je n'ai pas envie de rentrer dans ces débats."
Le Mrap avait déjà engagé en 2011 des procédures similaires contre le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, pour avoir lié l'immigration comorienne à Marseille aux violences dans la ville.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République - seule habilitée à juger les ministres pour leurs actions dans le cadre de leur fonction - n'avait pas retenu la plainte.
L'association avait également poursuivi Brice Hortefeux devant un tribunal correctionnel pour avoir dit en 2009, à propos d'un militant UMP d'origine arabe: "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". L'ex-ministre de l'Intérieur a été relaxé.
M. Valls a toujours défendu la poursuite des démantèlements de campements illicites arguant que les Roms ont "vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie". Dans l'entretien à France Inter, il avait également nié la volonté d'intégration d'une majorité de Roms, semant le trouble au sein du PS et du gouvernement.
La ministre écologiste du Logement Cécile Duflot avait estimé qu'il était "allé au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain". Le président François Hollande avait ensuite recadré ses ministres, les sommant de faire preuve de "collégialité, solidarité et responsabilité".
Selon un sondage CSA-BFMTV, deux tiers des Français se déclarent "plus proches" de M. Valls que de Mme Duflot.
Environ 17.000 personnes vivent dans 400 campements illicites, selon la Délégation interministérielle pour l'habitat et à l'accès au logement (Dihal).
Des mouvements de fonds suspects chez les Alliot-Marie ?
L'ex-ministre de la Défense et son père font l'objet d'une enquête pour «abus de confiance» au préjudice d'associations de Saint-Jean-de-Luz, selon «le Parisien».
L’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie et son père, Bernard Marie, sont visés par une enquête judiciaire sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz, affirme Le Parisien/Aujourd’hui en France vendredi. Interrogé par le quotidien, le neveu et porte-parole de l’ancienne garde des Sceaux, Florimont Olive, assure que, «connaissant l’honnêteté absolue de Michèle Alliot-Marie, cette enquête ne débouchera sur rien».
D’après Le Parisien/Aujourd’hui, une information judiciaire a été ouverte le 13 juin à Nanterre pour «abus de confiance» au préjudice de plusieurs associations locales et confiée à trois juges d’instruction financiers.
Lancées après une enquête préliminaire de six mois, consécutive à un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, Tracfin, les investigations portent sur des mouvements de fonds suspects entre des associations liées à l’office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque.
Cet établissement de luxe, l’Hôtel de Chantaco, est dirigé par Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, âgé de 95 ans. Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui première adjointe UMP à Saint-Jean-de-Luz, y détient des parts. D’après Le Parisien/Aujourd’hui, la période examinée par les magistrats s’étend de 2010 à fin 2012 et les sommes en jeu seraient de l’ordre de 200 000 euros.
Une source proche de l’enquête confie au quotidien que «l’argent a emprunté plusieurs circuits. Mais ils sont assez simples. Il ne semble pas que l’on rencontre, dans cette affaire, le moindre compte offshore».
Michèle Alliot-Marie, 67 ans, qui a enchaîné les ministères régaliens - Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères - sous les présidences Chirac et Sarkozy, avait déclaré fin août qu’elle n’excluait rien pour la présidentielle de 2017. Elle avait songé à être candidate à l’Elysée en 2007.
"L'année passée, nous avons effectué la même opération, à la même plateforme pétrolière et ils n'ont rien fait", souligne M. Naidoo.
Les trente membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, dont 26 ne sont pas russes, ont entamé jeudi leur troisième semaine en détention.
Ils ont été inculpés jusqu'à présent de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de détention, une réponse exceptionnellement musclée pour une manifestation non-violente.
La Russie avait promis mercredi des nouvelles inculpations aux membres de l'équipage, incarcéré à Mourmansk, dans le nord-ouest du pays.
"Honnêtement, je dois admettre que nous n'avions jamais anticipé une accusation pour piraterie", a assuré cet ancien militant anti-apartheid en Afrique du Sud.
Greenpeace a qualifié les accusations de "plus grande menace à des manifestations pacifiques depuis le Rainbow Warrior", le navire coulé en 1985 dans le port d'Auckland en Nouvelle-Zélande par les services secrets français, alors qu'il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie.
Le capitaine de ce navire, l'Américain Peter Willcox, commandait également l'Arctic Sunrise et figure parmi les personnes en détention.
L'Arctic Sunrise avait été arraisonné fin septembre en mer de Barents (Arctique) après que des membres de l'équipage, en canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière russe et tenté de l'escalader, selon eux, pour y implanter une banderole dénonçant les risques écologiques.
Lors de l'action similaire de l'année passée, à laquelle Kumi Naidoo a lui-même participé, le service de sécurité de Gazprom (qui opère la plateforme) "exigeait que les gardes-côtes nous arrêtent mais ceux-ci ont refusé".
Kumi Naidoo s'était offert mercredi en tant que garantie aux autorités russes, afin que les militants puissent être libérés sous caution. Il a également proposé que la Russie le poursuive personnellement pour l'action de l'année passée.
"Quand nous avons fait l'action l'année passée, nous avons examiné toutes les réponses possibles mais je dois dire que la piraterie est quelque chose que nous n'avons jamais envisagé", assure-t-il : "vous devez être armé, violent, en recherche de bénéfices personnels".
Les actions de Greenpeace peuvent être onéreuses et risquées car elles ont souvent pour but d'attirer l'attention des médias sur ce que l?organisation pense être un problème écologique dans un coin isolé du monde.
Chaque action est donc planifiée jusqu'au dernier petit détail : "nous examinons les différents risques, les risques légaux, de sécurité, pour la propriété, pour les gens ainsi que le risque financier", souligne M. Naidoo.
Les critiques de Greenpeace accusent l'organisation d'opérer des actions ayant pour but de se retrouver dans les manchettes des journaux mais qui ne changent que peu ou prou la réalité des choses.
"Oui, nous sommes en train d'être attaqués mais en tant qu'activiste de 15 ans contre l'apartheid en Afrique du Sud, j'ai appris que la lutte pour la justice n'est pas un concours de popularité", affirme le directeur.
Les actions comme celle de l'Arctic Sunrise ne constituent "même pas 20% de nos activités", selon le directeur, qui affirme qu'il est essentiel aujourd'hui de construire un dialogue constructif avec les gouvernements et les groupes commerciaux.
Pour être un militant efficace, il faut "avoir beaucoup de tactiques et de stratégies différentes dans sa boîte à outils", selon lui.
Certains activistes de la première heure critiquent la venue de M. Naidoo au Forum économique mondial à Davos, où politiques et directeurs exécutifs se rencontrent chaque année.
Cette stratégie à deux temps est résumée dans l'un des slogans de Greenpeace : "pas d'amis permanents, pas d'ennemis permanents".
"Si une compagnie prend une bonne décision, si un gouvernement prend une bonne décision, nous dirons : soutenons-les, encourageons-les, même si ce n'est pas parfait à 100%", assure le directeur.
Pour certains critiques, Greenpeace légitime ainsi les sociétés alors qu'elles seraient parties prenantes au problème.
Malgré tout, l'organisation continue ses activités dans la tradition du mouvement Quaker, non-violent, dans laquelle elle a été fondée, ainsi que son concept de "témoin".
"Ce concept est que ceux d'entre nous qui ont la possibilité d'être témoin, de documenter et partager une injustice avec le monde, ou dans notre cas, une injustice environnementale, ont une obligation d'essayer de le faire".
En toute conscience, les gens disposent alors d'un choix moral : décider d'élever la voix contre cette injustice ou ne rien faire.
D’après Le Parisien/Aujourd’hui, une information judiciaire a été ouverte le 13 juin à Nanterre pour «abus de confiance» au préjudice de plusieurs associations locales et confiée à trois juges d’instruction financiers.
Lancées après une enquête préliminaire de six mois, consécutive à un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, Tracfin, les investigations portent sur des mouvements de fonds suspects entre des associations liées à l’office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque.
Cet établissement de luxe, l’Hôtel de Chantaco, est dirigé par Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, âgé de 95 ans. Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui première adjointe UMP à Saint-Jean-de-Luz, y détient des parts. D’après Le Parisien/Aujourd’hui, la période examinée par les magistrats s’étend de 2010 à fin 2012 et les sommes en jeu seraient de l’ordre de 200 000 euros.
Une source proche de l’enquête confie au quotidien que «l’argent a emprunté plusieurs circuits. Mais ils sont assez simples. Il ne semble pas que l’on rencontre, dans cette affaire, le moindre compte offshore».
Michèle Alliot-Marie, 67 ans, qui a enchaîné les ministères régaliens - Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères - sous les présidences Chirac et Sarkozy, avait déclaré fin août qu’elle n’excluait rien pour la présidentielle de 2017. Elle avait songé à être candidate à l’Elysée en 2007.
Affaire Karachi : une avocate demande l'audition de Didier Schuller
Le Monde.fr
L'ancien élu RPR Didier Schuller, témoin-clé du livre French Corruption sorti cette semaine par nos journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, était au cœur du système du financement occulte du RPR. Condamné en 2007 par la cour d'appel de Paris à trois ans de prison dont un ferme, 150 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité pour financement illégal de ses activités politiques, il a aujourd'hui purgé sa peine, part à la conquête de la mairie de Clichy-la-Garenne et règle ses comptes.
Dans les dernières pages du livre, il évoque l'affaire de Karachi et raconte avoir croisé la route de Ziad Takieddine, lors d'une rencontre organisée dans l'hôtel particulier de l'homme d'affaires à l'automne 2012.
Lire notre enquête Au cœur du clan des Hauts-de-Seine
Ziad Takieddine a confié être l'homme-clé du financement de la campagne d'Edouard Balladur et donné les noms de François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres, Thierry Gaubert, Nicolas Bazire et Jean-François Copé comme récipiendaire d'enveloppes.
Regarder l'infographie interactive : "Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes"
Lors des auditions consacrées à l'enquête, Takieddine a affirmé aux magistrats avoir reversé à des proches de l'ancien premier ministre Edouard Balladur, pour sa campagne de 1995, une partie des sommes perçues en marge de la vente, fin 1994, de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie saoudite.
L'ex-élu RPR rapporte aussi des accusations d'Alfred Sirven, qui lui aurait raconté que Philippe Jaffré, nommé par Edouard Balladur à la direction d'Elf Aquitaine (1993 à 2000), avait donné de l'argent pour financer la campagne d'Edouard Balladur.
Saisissant l'occasion, une avocate de victimes et de proches de victimes de l'attentat de Karachi a décidé de demander l'audition de ces nouveaux protagonistes qui s'invitent dans le dossier. Selon Libération, Me Marie Dosé, avocate d'une des familles de victime de l'attentat de Karachi, souhaite que le juge Van Ruymbeke procède à l'audition des hommes politiques cités dans le livre ainsi qu'à celle de Didier Schuller lui-même.
Russie: le chef de Greenpeace "surpris" par la réponse musclée de Moscou
De Charles ONIANS (AFP)
La Haye — Malgré son expérience des manifestations à hauts risques, le directeur de Greenpeace admet qu'il est "extrêmement surpris" par la réponse musclée des Russes dans l'Arctique, où ses militants risquent des années de prison.
"Nous avons été extrêmement surpris", a déclaré le directeur exécutif de Greenpeace, Kumi Naidoo, dans un entretien téléphonique à l'AFP, depuis le siège de l'organisation écologiste à Amsterdam.
Les trente membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, dont 26 ne sont pas russes, ont entamé jeudi leur troisième semaine en détention.
Ils ont été inculpés jusqu'à présent de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de détention, une réponse exceptionnellement musclée pour une manifestation non-violente.
La Russie avait promis mercredi des nouvelles inculpations aux membres de l'équipage, incarcéré à Mourmansk, dans le nord-ouest du pays.
"Honnêtement, je dois admettre que nous n'avions jamais anticipé une accusation pour piraterie", a assuré cet ancien militant anti-apartheid en Afrique du Sud.
Greenpeace a qualifié les accusations de "plus grande menace à des manifestations pacifiques depuis le Rainbow Warrior", le navire coulé en 1985 dans le port d'Auckland en Nouvelle-Zélande par les services secrets français, alors qu'il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie.
Le capitaine de ce navire, l'Américain Peter Willcox, commandait également l'Arctic Sunrise et figure parmi les personnes en détention.
L'Arctic Sunrise avait été arraisonné fin septembre en mer de Barents (Arctique) après que des membres de l'équipage, en canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière russe et tenté de l'escalader, selon eux, pour y implanter une banderole dénonçant les risques écologiques.
Lors de l'action similaire de l'année passée, à laquelle Kumi Naidoo a lui-même participé, le service de sécurité de Gazprom (qui opère la plateforme) "exigeait que les gardes-côtes nous arrêtent mais ceux-ci ont refusé".
Kumi Naidoo s'était offert mercredi en tant que garantie aux autorités russes, afin que les militants puissent être libérés sous caution. Il a également proposé que la Russie le poursuive personnellement pour l'action de l'année passée.
"Quand nous avons fait l'action l'année passée, nous avons examiné toutes les réponses possibles mais je dois dire que la piraterie est quelque chose que nous n'avons jamais envisagé", assure-t-il : "vous devez être armé, violent, en recherche de bénéfices personnels".
Les actions de Greenpeace peuvent être onéreuses et risquées car elles ont souvent pour but d'attirer l'attention des médias sur ce que l?organisation pense être un problème écologique dans un coin isolé du monde.
Chaque action est donc planifiée jusqu'au dernier petit détail : "nous examinons les différents risques, les risques légaux, de sécurité, pour la propriété, pour les gens ainsi que le risque financier", souligne M. Naidoo.
Les critiques de Greenpeace accusent l'organisation d'opérer des actions ayant pour but de se retrouver dans les manchettes des journaux mais qui ne changent que peu ou prou la réalité des choses.
"Oui, nous sommes en train d'être attaqués mais en tant qu'activiste de 15 ans contre l'apartheid en Afrique du Sud, j'ai appris que la lutte pour la justice n'est pas un concours de popularité", affirme le directeur.
Les actions comme celle de l'Arctic Sunrise ne constituent "même pas 20% de nos activités", selon le directeur, qui affirme qu'il est essentiel aujourd'hui de construire un dialogue constructif avec les gouvernements et les groupes commerciaux.
Pour être un militant efficace, il faut "avoir beaucoup de tactiques et de stratégies différentes dans sa boîte à outils", selon lui.
Certains activistes de la première heure critiquent la venue de M. Naidoo au Forum économique mondial à Davos, où politiques et directeurs exécutifs se rencontrent chaque année.
Cette stratégie à deux temps est résumée dans l'un des slogans de Greenpeace : "pas d'amis permanents, pas d'ennemis permanents".
"Si une compagnie prend une bonne décision, si un gouvernement prend une bonne décision, nous dirons : soutenons-les, encourageons-les, même si ce n'est pas parfait à 100%", assure le directeur.
Pour certains critiques, Greenpeace légitime ainsi les sociétés alors qu'elles seraient parties prenantes au problème.
Malgré tout, l'organisation continue ses activités dans la tradition du mouvement Quaker, non-violent, dans laquelle elle a été fondée, ainsi que son concept de "témoin".
"Ce concept est que ceux d'entre nous qui ont la possibilité d'être témoin, de documenter et partager une injustice avec le monde, ou dans notre cas, une injustice environnementale, ont une obligation d'essayer de le faire".
En toute conscience, les gens disposent alors d'un choix moral : décider d'élever la voix contre cette injustice ou ne rien faire.
SOCIAL
Comités d'entreprise : la transparence financière patientera
Par Cécile Crouzel
Le Sénat a voté une proposition de loi UMP, dont ne veut pas Michel Sapin, le ministre du Travail, qui prépare son propre texte.
À force de jouer les équilibristes, on finit par se prendre les pieds dans le tapis. Le Sénat a adopté jeudi, contre l'avis du gouvernement, une proposition de loi UMP soumettant les comités d'entreprise (CE) à des obligations comptables. Les Verts, les socialistes et les communistes ont voté contre, mais les radicaux se sont abstenus. Si bien que les voix de l'UMP et des centristes ont suffi à faire passer le texte.
Le plus ironique dans l'histoire, c'est que le gouvernement n'est pas opposé sur le fonds aux mesures proposées. «Il n'y a pas de désaccord entre nous sur l'objet de cette proposition de loi», a même reconnu jeudi en séance Michel Sapin, le ministre du Travail. De fait, comment nier de la nécessité d'imposer plus de transparence financière aux CE, qui aujourd'hui ont peu d'obligations en la matière? Les scandales des comités d'Air France, d'EDF ou de la RATP, même s'ils ne sont pas révélateurs de l'activité de la majorité des CE, ont laissé des traces. En outre, la proposition de loi ne fait que reprendre les conclusions, adoptées à l'unanimité au printemps, d'un groupe de travail constitué des syndicats, du patronat et des représentants de l'État.
L'accord alors trouvé prévoit la mise en place en 2015 d'une comptabilité très simplifiée pour 90% des CE (ceux ayant moins de 153.000 euros de ressources par an), d'une comptabilité plus précise pour les CE intermédiaires et d'une comptabilité classique, assortie d'une obligation de certification des comptes en 2016, pour les gros
(dépassant deux des trois critères suivants: 50 salariés au CE, 1,55 million d'euros de bilan et 3,1 millions de ressources).
Consciente que son texte sera rejeté à l'Assemblée, la sénatrice s'est résignée à un passage par le projet de loi sur la formation. «Mais je veillerai à cette occasion que la disposition élargissant les obligations comptables à la caisse qui fait office de CE pour EDF et de Suez-Gaz de France soit maintenue», affirme-t-elle. Rendez-vous au printemps…
La ministre des affaires sociales Marisol Touraine a défendu une "avancée historique", affirmant que "pendant vingt ans la droite n'a pas fait, notre honneur à nous c'est de faire". Les entreprises, qui financeront le dispositif, seront "incitées à améliorer les conditions de travail", a-t-elle aussi assuré.
NE PAS "RETOMBER DANS LES DIFFICULTÉS DES 35 HEURES"
UMP et UDI ont rappelé que la réforme des retraites de 2010 avait introduit des départs anticipés pour pénibilité, mais pour les salariés souffrant d'incapacité en raison d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail.
L'opposition, qui a brocardé un projet de loi renvoyant trop souvent à des décrets, a cherché en vain à exempter les PME-TPE d'un nouveau dispositif "illisible" qui "pose des problèmes d'application, afin qu'on ne retombe pas dans les difficultés des 35 heures", selon les mots du centriste Philippe Vigier. La droite a aussi plaidé en faveur de négociations de branche, pour un dispositif "plus proche du terrain", tandis que le ministre du travail Michel Sapin a vigoureusement défendu un "cadre national".
Le Front de gauche a, pour sa part, estimé que les salariés en situation de pénibilité "attendent tous de pouvoir partir plus tôt", or avec la réforme gouvernementale "ils auront juste la possibilité de partir à 60 ans".
EFFORT SUR LA RECONVERSION DES SALARIÉS
Tout salarié ayant été exposé à l'un des dix critères de pénibilité qui ont été retenus par les partenaires sociaux (travail de nuit, températures extrêmes, bruit, etc.) peut accumuler des points, dont les modalités d'acquisition et d'utilisation seront fixées par décret, avec un plafond fixé à 100 points. Chaque trimestre d'exposition à un facteur de pénibilité donnera droit à un point.
Quelque 300 000 personnes devraient à terme utiliser chaque année des points accumulés sur leur compte. Le coût du dispositif est estimé à 500 millions d'euros en 2020, 2,5 milliards d'euros en 2040. Les fonctionnaires bénéficient pour leur part des carrières "actives" pour partir plus tôt en retraite.
Le dispositif n'a été retouché qu'à la marge en séance jeudi soir, en prévoyant en particulier que le gouvernement fasse un rapport avant début 2015 sur la reconversion des salariés, notamment seniors, et que les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) émettent des avis sur les mesures de prévention prises dans les entreprises. Le critère d'exposition à des risques psycho-sociaux, demandé par le Front de gauche, et celui de l'exposition à la radioactivité pour les travailleurs du nucléaire, promu par les écologistes, n'ont pas été retenus comme critères de pénibilité.
>> Voir aussi nos explications en vidéo :
Le plus ironique dans l'histoire, c'est que le gouvernement n'est pas opposé sur le fonds aux mesures proposées. «Il n'y a pas de désaccord entre nous sur l'objet de cette proposition de loi», a même reconnu jeudi en séance Michel Sapin, le ministre du Travail. De fait, comment nier de la nécessité d'imposer plus de transparence financière aux CE, qui aujourd'hui ont peu d'obligations en la matière? Les scandales des comités d'Air France, d'EDF ou de la RATP, même s'ils ne sont pas révélateurs de l'activité de la majorité des CE, ont laissé des traces. En outre, la proposition de loi ne fait que reprendre les conclusions, adoptées à l'unanimité au printemps, d'un groupe de travail constitué des syndicats, du patronat et des représentants de l'État.
L'accord alors trouvé prévoit la mise en place en 2015 d'une comptabilité très simplifiée pour 90% des CE (ceux ayant moins de 153.000 euros de ressources par an), d'une comptabilité plus précise pour les CE intermédiaires et d'une comptabilité classique, assortie d'une obligation de certification des comptes en 2016, pour les gros
(dépassant deux des trois critères suivants: 50 salariés au CE, 1,55 million d'euros de bilan et 3,1 millions de ressources).
Intégré dans la réforme de la formation
Le gouvernement justifie sa position par des raisons de calendrier. «Les mesures du groupe de travail seront intégrées dans le projet de loi sur la formation professionnelle, qui sera soumis au parlement début 2014. Ces quelques mois de délai nous permettront de faire les derniers calages techniques», explique-t-on au ministère du Travail. La sénatrice UMP Catherine Procaccia, à l'origine du texte, a une vision différente. «Le gouvernement ne voulait pas que soit adoptée une proposition de loi UMP». C'est raté.Consciente que son texte sera rejeté à l'Assemblée, la sénatrice s'est résignée à un passage par le projet de loi sur la formation. «Mais je veillerai à cette occasion que la disposition élargissant les obligations comptables à la caisse qui fait office de CE pour EDF et de Suez-Gaz de France soit maintenue», affirme-t-elle. Rendez-vous au printemps…
Réforme des retraites : le compte pénibilité adopté à l'Assemblée
Le Monde.fr avec AFP
Les députés ont voté, jeudi 10 octobre, la création d'un compte personnel de prévention de la pénibilité, prévu dans le projet de loi sur la réforme des retraites. Ce "compte personnel de prévention de la pénibilité" est prévu pour tout salarié exposé à des conditions de travail pénibles et lui permet d'accumuler des points, à convertir en formation, temps partiel ou départ anticipé à la retraite.
La gauche s'est massivement prononcée en faveur de la création de ce compte, qui sera mis en place à partir du 1er janvier 2015. L'UMP et l'UDI se sont abstenus.La ministre des affaires sociales Marisol Touraine a défendu une "avancée historique", affirmant que "pendant vingt ans la droite n'a pas fait, notre honneur à nous c'est de faire". Les entreprises, qui financeront le dispositif, seront "incitées à améliorer les conditions de travail", a-t-elle aussi assuré.
NE PAS "RETOMBER DANS LES DIFFICULTÉS DES 35 HEURES"
UMP et UDI ont rappelé que la réforme des retraites de 2010 avait introduit des départs anticipés pour pénibilité, mais pour les salariés souffrant d'incapacité en raison d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail.
L'opposition, qui a brocardé un projet de loi renvoyant trop souvent à des décrets, a cherché en vain à exempter les PME-TPE d'un nouveau dispositif "illisible" qui "pose des problèmes d'application, afin qu'on ne retombe pas dans les difficultés des 35 heures", selon les mots du centriste Philippe Vigier. La droite a aussi plaidé en faveur de négociations de branche, pour un dispositif "plus proche du terrain", tandis que le ministre du travail Michel Sapin a vigoureusement défendu un "cadre national".
Le Front de gauche a, pour sa part, estimé que les salariés en situation de pénibilité "attendent tous de pouvoir partir plus tôt", or avec la réforme gouvernementale "ils auront juste la possibilité de partir à 60 ans".
Lire le décryptage : "Temps partiel, congé maternité... les nouvelles règles pour la retraite"
Tout salarié ayant été exposé à l'un des dix critères de pénibilité qui ont été retenus par les partenaires sociaux (travail de nuit, températures extrêmes, bruit, etc.) peut accumuler des points, dont les modalités d'acquisition et d'utilisation seront fixées par décret, avec un plafond fixé à 100 points. Chaque trimestre d'exposition à un facteur de pénibilité donnera droit à un point.
Quelque 300 000 personnes devraient à terme utiliser chaque année des points accumulés sur leur compte. Le coût du dispositif est estimé à 500 millions d'euros en 2020, 2,5 milliards d'euros en 2040. Les fonctionnaires bénéficient pour leur part des carrières "actives" pour partir plus tôt en retraite.
Le dispositif n'a été retouché qu'à la marge en séance jeudi soir, en prévoyant en particulier que le gouvernement fasse un rapport avant début 2015 sur la reconversion des salariés, notamment seniors, et que les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) émettent des avis sur les mesures de prévention prises dans les entreprises. Le critère d'exposition à des risques psycho-sociaux, demandé par le Front de gauche, et celui de l'exposition à la radioactivité pour les travailleurs du nucléaire, promu par les écologistes, n'ont pas été retenus comme critères de pénibilité.
>> Voir aussi nos explications en vidéo :
SOCIETE
Un suicide tous les deux jours chez les agriculteurs
De Anne CHAON (AFP)
Paris — Près de 500 suicides ont été enregistrés chez les agriculteurs en trois ans, un tous les deux jours, en particulier chez les éleveurs confrontés à de graves difficultés financières, selon la première étude exhaustive sur le sujet, qui fait de cette population l'une des plus exposées.Le suicide est la troisième cause de décès dans le monde agricole après les cancers et les maladies cardiovasculaires selon l'Institut national de veille sanitaire (INVS) qui publie jeudi les "premiers résultats" de ses travaux, commandés par le ministère de l'Agriculture en mars 2011.
"La présente étude confirme clairement un excès de mortalité par suicide chez les exploitants agricoles masculins de 20% supérieure à celui de la population générale française", insiste l'INVS.
Au total, 417 hommes et 68 femmes sont passés à l'acte entre 2007 et 2009, avec une surmortalité particulièrement marquée chez les éleveurs de bovins âgés de 45 à 64 ans. Parmi eux, "les hommes âgés de 45 à 54 ans et ceux de 55 à 64 ans ont un risque de décéder par suicide respectivement de 31% et 47% plus élevé que la population générale", précise l'Institut.
Ainsi, le taux de mortalité par suicide atteint 32,5 pour 100.000 en 2007 et 35,9 pour 100.000 en 2009, dépassant celui enregistré chez les ouvriers (31,8 pour 100.000), pourtant de loin le plus élevé chez les salariés tous secteurs confondus (24,7 pour 100.000).
L'étude souligne un pic de mortalité en 2008 (146 hommes et 27 femmes) et que "la répartition des suicides observés par secteur n'est pas totalement superposable à celle des effectifs" : ainsi en 2008, le secteur bovin-lait représente environ 20% de la population étudiée et près de 25% des suicides enregistrés.
Cette même année, l'élevage bovin a présenté la surmortalité par suicide "la plus élevée" - de 56% pour le lait et de 127% pour la viande - supérieure au reste de la population.
Pour l'Institut, ce sont bien les difficultés financières de la profession d'exploitant agricole et notamment des éleveurs, dans un secteur pénalisé par les coûts de production comme le lait mais aussi la viande, qui sont en cause: "Ces observations coïncident avec la temporalité des problèmes financiers rencontrés dans ces secteurs sur la période d'étude", précise l'INVS.
Les deux secteurs, du lait et de la viande, "ont été particulièrement affectés par les difficultés financières en 2008 et 2009", relèvent les auteurs, qui citent la rupture de l'accord liant les producteurs de lait aux acteurs économiques: "les producteurs de lait ont du faire face à des difficultés géochimiques auxquelles ils n'étaient pas préparés".
un secteur sous pression
Si ces travaux "ne permettent pas de mettre en évidence" les causes directes entre l'activité agricole et le suicide, ils "confirment" d'autres études françaises et étrangères montrant "un risque élevé de mortalité par suicide dans cette population" indique-t-il.
Les cancers restent la première cause de mortalité avec 32% en moyenne, contre 39% dans la population générale chez les hommes de 15 à 85 ans.
Pour le syndicat majoritaire, la FNSEA, cette étude met en relief les pressions subies: "Pression administrative très forte, pression économique forte, car on est depuis 20 ans sur le marché mondial avec des prix à la baisse, une chaîne alimentaire qui ne fait pas de cadeaux aux producteurs" et aussi "l'isolement", a résumé pour l'AFP Dominique Barrau, secrétaire général de la Fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA).
L'INVS entend poursuivre la surveillance des causes de décès des exploitants agricoles sur les années 2010 et 2011.
Snowden reçoit un prix pour "son intégrité dans le travail de renseignement"
Le Monde.fr avec AFP
L'ancien consultant du renseignement américain, Edward Snowden, a reçu jeudi 10 octobre un prix remis annuellement par une association américaine composée notamment d'anciens membres de la CIA pour "son intégrité dans le travail de renseignement".
"The Government Accountability Project", une organisation fondée par des anciens de l'agence américaine de sécurité nationale (NSA), de la CIA, du FBI ou encore du ministère de la justice américain, a remis ce prix à Moscou où Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour ses révélations sur la surveillance électronique américaine, vit en exil.
IL "A L'AIR EN PLEINE FORME"
L'association a expliqué sur son site que cette récompense "était annuellement décernée par des officiers à la retraite de la CIA à des membres de la communauté du renseignement pour leur intégrité dans leur travail". Aucun détail n'était donné sur les circonstances de la remise de ce prix.
"Edward a l'air en pleine forme, il s'exprime bien, il est concentré et suit parfaitement ce qui se passe aux Etats-Unis et dans le monde", a néanmoins détaillé Jesselyn Radack, une ancienne experte auprès du ministère de la justice. Cette récompense a été remise le jour de l'arrivée du père d'Edward Snowden à Moscou.
A peine avaient-ils publié sur Facebook leurs photos de baisers, jeudi dernier, que la police les avait arrêtés. Mouhsin, 15 ans, et sa petite amie Raja, 14 ans, ainsi que le photographe, Oussama, 16 ans. Ils ont passé le week-end en prison, et ont finalement été relâché lundi, dans l'attente de leur procès.
Ils comparaissent pour atteinte à la pudeur, et risquent en théorie deux ans de prison. Mais ils devraient être relaxés - sans doute grâce à la mobilisation qui a suivi.
Après l'Union européenne l'année dernière, c'est à nouveau une institution qui est récompensée par le Nobel de la Paix : l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Elle supervise notamment la destruction de l'arsenal chimique syrien.
Un prix en lien direct avec l'actualité, puisque l'OIAC a été chargée par les Etats-Unis et la Russie de détruire la totalité de l'arsenal de Bachar al-Assad, suite à une réunion le mois dernier à Genève.
Le prix lui-même sera remis à Oslo le 10 décembre prochain, date anniversaire de la naissance de l'industriel suédois Alfred Nobel. Assez ironiquement, ce dernier était lui-même chimiste, fabricant d'armes et inventeur de la dynamite.
Le patron de l'Agence spatiale américaine, Charles Bolden a estimé que cette situation était "regrettable" et promis de revoir les demandes de ces chercheurs une fois que le gouvernement fédéral fonctionnerait de nouveau.
Une grande partie des agences fédérales sont fermées depuis le 1er octobre en raison d'un désaccord au Congrès sur le budget.
"Il est regrettable que des scientifiques chinois se soient vus refuser de participer à la prochaine conférence Kepler au centre de recherche Ames", écrit M. Bolden dans un courrier électronique au représentant républicains Frank Wolf. Cette conférence doit avoir lieu du 4 au 8 novembre en Californie.
"Des responsables d'un niveau intermédiaire au centre Ames n'ont pas consulté la direction de la NASA et ont refusé la demande de participation des scientifiques chinois en pensant agir comme il se devait après une période de forte inquiétude et de surveillance du Congrès sur l'accès de ressortissants étrangers aux installations de la NASA", poursuit-il.
M. Bolden fait référence à l'arrestation en mars dernier pour espionnage d'un citoyen chinois employé d'une société sous-traitante de la NASA qui avait accès à des centres de l'agence spatiale.
"J'ai demandé à ce que ces demandes de participation des scientifiques d'origine chinoise à la conférence soit réexaminées et....qu'ils puissent soumettre de nouveau leur demande dès la réouverture de l'administration fédérale", ajoute le patron de la NASA.
"Failles dans la sécurité"
Le représentant Frank Wolf, l'auteur de la loi à laquelle se sont référés les fonctionnaires du centre Ames de la NASA pour refuser les astronomes chinois, avait expliqué mardi dans une lettre à M. Bolden, que ces derniers avait "mal interprété" ce texte qui "n'impose aucune restriction sur des activités de citoyens chinois, à moins qu'ils ne soient des représentants officiels du gouvernement".
Selon le représentant Wolf, le centre Ames de la NASA s'est peut-être appuyé sur des restrictions temporaires imposées par l'Agence elle-même qui frappaient plusieurs pays, dont la Chine, à la suite de la découverte "de sérieuses failles dans la sécurité" de deux centres de la Nasa.
Il raconte la manière dont son ami a sauvé la vieille dame :"A partir de là, on l'a accroché avec une sangle. Lui, il a sauté à l'eau, et il a cassé le carreau pour sortir la dame. Elle a eu de la chance qu'il y avait une toute petite poche d'air. Après on a été cherché une couverture pour la couvrir".
L'octogénaire a expliqué aux enquêteurs avoir été agressée dans sa maison du centre-ville de Bar-le-Duc, non loin de là, quelques heures plus tôt par deux individus cagoulés. Ils l'ont violentée, laissant la maison "sens dessus-dessous", selon les premières constatations des forces de l'ordre.
"Au bout d'un certain temps, ils lui ont attaché les mains et l'ont mise dans le coffre de son véhicule", a expliqué le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin.
L'octogénaire, "très choquée", a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger. "Ce sont des faits extrêmement violents, sans précédent dans la région. Toutes les pistes sont ouvertes", a indiqué Rémi Coutin, qui a saisi la police judiciaire de Nancy.
Maroc : jugés pour un baiser publié sur Facebook
Trois adolescents - un couple, et le photographe - ont été arrêtés la semaine dernière, pour avoir publié sur Facebook des photos où ils s'embrassaient. Tollé dans le pays, manifestations de soutien... et procès ce vendredi. Pour atteinte à la pudeur. Ils risquent deux ans de prison.
Leur crime ? Avoir publié sur Facebook des photos d'eux en train de s'embrasser sur la bouche. Trois adolescents, âgés de 14,15 et 16 ans, comparaissent ce vendredi devant le tribunal de première instance de Nador, dans le nord du Maroc.A peine avaient-ils publié sur Facebook leurs photos de baisers, jeudi dernier, que la police les avait arrêtés. Mouhsin, 15 ans, et sa petite amie Raja, 14 ans, ainsi que le photographe, Oussama, 16 ans. Ils ont passé le week-end en prison, et ont finalement été relâché lundi, dans l'attente de leur procès.
Ils comparaissent pour atteinte à la pudeur, et risquent en théorie deux ans de prison. Mais ils devraient être relaxés - sans doute grâce à la mobilisation qui a suivi.
Pendant cinq jours, des centaines de
Marocains ont protesté en publiant, eux aussi, des photos de baisers sur
Facebook. Toujours via Facebook, un Kiss-in
géant a été organisé mercredi à Mohammedia, un autre est prévu
samedi à Rabat. Et, plus basiquement, une page de soutien a recueilli plus de 11.000
soutiens.
Et une campagne de soutien se tient sur Twitter,
sous le mot-dièse #freeboussa (baiser libre).
Somalie: la radio Kasmo FM donne une voix aux femmes
Somalie: la radio Kasmo FM donne une voix aux femmes
Le prix Nobel de la paix 2013 est décerné à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Un prix en lien direct avec l'actualité, puisque l'OIAC a été chargée par les Etats-Unis et la Russie de détruire la totalité de l'arsenal de Bachar al-Assad, suite à une réunion le mois dernier à Genève.
Le prix lui-même sera remis à Oslo le 10 décembre prochain, date anniversaire de la naissance de l'industriel suédois Alfred Nobel. Assez ironiquement, ce dernier était lui-même chimiste, fabricant d'armes et inventeur de la dynamite.
DIVERS
Le spectaculaire chavirage du trimaran de Jean-Pierre Dick et Roland Jourdain
En matière de voile, on ne fait pas beaucoup plus sérieux qu’un équipage Jean-Pierre Dick-Roland Jourdain. Mais face à la mer... Jeudi, les deux hommes qui s’entraînaient avant le départ de la Transat Jacques-Vabre – départ le 3 novembre du Havre – n’ont rien pu faire quand leur trimaran s’est lentement retourné, restant plusieurs secondes à la verticale avant de chavirer.
Le mât du trimaran de 21 mètres de long s’est brisé et leur participation à la course est compromise, indique l’AFP.
« Je suis encore sous le choc », a commenté Jean-Pierre Dick.
Le mât du trimaran de 21 mètres de long s’est brisé et leur participation à la course est compromise, indique l’AFP.
« Je suis encore sous le choc », a commenté Jean-Pierre Dick.
« Tout a basculé très vite, je suis tombé de très haut, j’ai heurté quelque chose et suis tombé à l’eau. C’était violent. Heureusement, j’ai pu rejoindre le bord très vite. J’ai vite eu mal au dos. Nous avons attendu les secours dans la tristesse. »
Scientifiques chinois exclus: la NASA va réexaminer leur demande
De Jean-Louis SANTINI (AFP)
Washington — La NASA a indiqué jeudi qu'elle réexaminerait les demandes d'astronomes chinois de participer à une conférence d'astronomie dans un de ses centres qui ont été rejetées pour des raisons de sécurité nationale provoquant un boycott des scientifiques américains.Le patron de l'Agence spatiale américaine, Charles Bolden a estimé que cette situation était "regrettable" et promis de revoir les demandes de ces chercheurs une fois que le gouvernement fédéral fonctionnerait de nouveau.
"Il est regrettable que des scientifiques chinois se soient vus refuser de participer à la prochaine conférence Kepler au centre de recherche Ames", écrit M. Bolden dans un courrier électronique au représentant républicains Frank Wolf. Cette conférence doit avoir lieu du 4 au 8 novembre en Californie.
"Des responsables d'un niveau intermédiaire au centre Ames n'ont pas consulté la direction de la NASA et ont refusé la demande de participation des scientifiques chinois en pensant agir comme il se devait après une période de forte inquiétude et de surveillance du Congrès sur l'accès de ressortissants étrangers aux installations de la NASA", poursuit-il.
M. Bolden fait référence à l'arrestation en mars dernier pour espionnage d'un citoyen chinois employé d'une société sous-traitante de la NASA qui avait accès à des centres de l'agence spatiale.
"J'ai demandé à ce que ces demandes de participation des scientifiques d'origine chinoise à la conférence soit réexaminées et....qu'ils puissent soumettre de nouveau leur demande dès la réouverture de l'administration fédérale", ajoute le patron de la NASA.
"Failles dans la sécurité"
Le représentant Frank Wolf, l'auteur de la loi à laquelle se sont référés les fonctionnaires du centre Ames de la NASA pour refuser les astronomes chinois, avait expliqué mardi dans une lettre à M. Bolden, que ces derniers avait "mal interprété" ce texte qui "n'impose aucune restriction sur des activités de citoyens chinois, à moins qu'ils ne soient des représentants officiels du gouvernement".
Selon le représentant Wolf, le centre Ames de la NASA s'est peut-être appuyé sur des restrictions temporaires imposées par l'Agence elle-même qui frappaient plusieurs pays, dont la Chine, à la suite de la découverte "de sérieuses failles dans la sécurité" de deux centres de la Nasa.
Un joggeur sauve une vieille dame ligotée et jetée à l'eau
© IDÉ
Une habitante de Bar-le-Duc, âgée de 87 ans, a été retrouvée vivante, jeudi matin, enfermée et ligotée dans le coffre de sa voiture. Le véhicule était en train de couler dans un canal à Longeville-en-Barrois, dans la Meuse. L'octogénaire a été sauvée in extremis par des joggeurs qui passaient non loin de là.
Les pieds et poings liés, la vieille dame de 87 ans tentait de s'extirper du
coffre de sa voiture, alors que celle-ci était en train de couler dans un canal
près de Longeville-en-Barrois. Elle essayait de déplacer la plage arrière quand
une joggeuse l'a aperçue.
Elle a aussitôt appelé à l'aide d'autre joggeurs qui ont alors prévenu les
employés d'une zone industrielle voisine. Les secours alertés, l'un des joggeurs
a plongé et est parvenu à casser une vitre de la voiture, libérant la vieille
dame et lui sauvant la vie.
Un de ses amis, présent lors de la scène, explique : "Elle était sur les
sièges arrières, ou dans le coffre, je ne sais pas... On ne voyait rien, il y
avait plein de buée. On voyait juste quelque chose qui tapait après le carreau.
On l'a accroché avec une sangle".
Il raconte la manière dont son ami a sauvé la vieille dame :"A partir de là, on l'a accroché avec une sangle. Lui, il a sauté à l'eau, et il a cassé le carreau pour sortir la dame. Elle a eu de la chance qu'il y avait une toute petite poche d'air. Après on a été cherché une couverture pour la couvrir".
Les jours de la vieille dame ne sont pas en danger
L'octogénaire a expliqué aux enquêteurs avoir été agressée dans sa maison du centre-ville de Bar-le-Duc, non loin de là, quelques heures plus tôt par deux individus cagoulés. Ils l'ont violentée, laissant la maison "sens dessus-dessous", selon les premières constatations des forces de l'ordre.
"Au bout d'un certain temps, ils lui ont attaché les mains et l'ont mise dans le coffre de son véhicule", a expliqué le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin.
L'octogénaire, "très choquée", a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger. "Ce sont des faits extrêmement violents, sans précédent dans la région. Toutes les pistes sont ouvertes", a indiqué Rémi Coutin, qui a saisi la police judiciaire de Nancy.
La Terre vue depuis l'espace en 15 images taille XXL
MEME PAS HONTE !!!
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