Dans « Envoyé Spécial », une candidate FN compare Christiane Taubira à un singe
Signalé par Imanol Corcostegui
Jeudi soir, l’émission de France 2 « Envoyé Spécial » proposait un reportage sur la banalisation du FN. Les journalistes sont allés voir Anne-Sophie Leclere, candidate à Rethel dans les Ardennes.
Ils l’ont interrogé sur un photomontage, odieux, posté sur sa page Facebook – une photo d’un singe déguisé en petite fille, sous-titré « A 18 mois », à côté d’une image de Christiane Taubira, sous-titré « Maintenant ».
La candidate de 33 ans a alors déclaré, la comparant aussi à « une sauvage » et parlant de son « sourire du diable » :
« Je préfère la voir dans un arbre après les branches que la voir au gouvernement comme ça. »
Non, ce n’est pas du racisme, a-t-elle assuré, estimant qu’« un singe c’est un animal, un noir ça reste un être humain. »
La candidate FN, qui a fait 17% aux dernières législatives, a retiré ce montage de sa page Facebook.
Le FN suspend la candidate qui a comparé Taubira a un singe
Anne-Sophie Leclere, investie dans les Ardennes, a déclaré qu'elle préférait voir la garde des Sceaux "dans un arbre" plutôt qu'au gouvernement.
"A la limite, je préfère la voir dans un arbre après les branches que la voir au gouvernement comme ça". L'attaque contre Christiane Taubira est signée Anne-Sophie Leclere, candidate du Front national aux élections municipales à Rethel (Ardennes), dans un reportage de l'émission "Envoyé spécial" diffusé jeudi 17 octobre sur France 2.
"Franchement c'est une sauvage, arrivant à la télé avec un sourire du diable", explique-t-elle, interrogée sur un photomontage posté sur sa page Facebook (retiré depuis), comparant un bébé singe et la ministre de la Justice.
"Mais ce n'est pas raciste" que de dire cela, assure Anne-Sophie Leclere, précisant avoir "des amis qui sont noirs". "Un singe c'est un animal, un noir ça reste un être humain", conclut la candidate frontiste.
Dans un communiqué, le secrétaire général du FN, Steeve Briois indique que la candidature d'Anne-Sophie Leclere est "suspendue". "Par ailleurs, Madame Anne-Sophie Leclere est convoquée devant les instances disciplinaires du Front National", écrit-il.
Interpellé pendant l'émission sur Twitter, Louis Aliot, vice-président du Front national a indiqué qu'il ne "cautionnait sûrement pas" mais a refusé de se prononcer sur une éventuelle exclusion:
"Franchement c'est une sauvage, arrivant à la télé avec un sourire du diable", explique-t-elle, interrogée sur un photomontage posté sur sa page Facebook (retiré depuis), comparant un bébé singe et la ministre de la Justice.
"Mais ce n'est pas raciste" que de dire cela, assure Anne-Sophie Leclere, précisant avoir "des amis qui sont noirs". "Un singe c'est un animal, un noir ça reste un être humain", conclut la candidate frontiste.
Dans un communiqué, le secrétaire général du FN, Steeve Briois indique que la candidature d'Anne-Sophie Leclere est "suspendue". "Par ailleurs, Madame Anne-Sophie Leclere est convoquée devant les instances disciplinaires du Front National", écrit-il.
Interpellé pendant l'émission sur Twitter, Louis Aliot, vice-président du Front national a indiqué qu'il ne "cautionnait sûrement pas" mais a refusé de se prononcer sur une éventuelle exclusion:
@Mina_Seck @RenaudDely Je ne cautionne sûrement pas ça. Mais je vais attendre de voir par moi même. Je ne fais aucune confiance !
— Louis Aliot (@louis_aliot) October 17, 2013
POLITIQUE
Ayrault et Peillon lancent le Conseil national éducation économie
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon installeront vendredi le Conseil national éducation économie (CNEE), destiné à dynamiser les relations entre l’école et le monde économique.
Ce conseil est «chargé d’animer une réflexion prospective sur l’articulation entre le système éducatif et les besoins du monde économique» de même qu’un «dialogue permanent entre leurs représentants sur la relation entre l’éducation, l’économie et l’emploi», explique la rue de Grenelle. Il pourra faire des recommandations, donner des avis, solliciter des expertises et porter des projets.
Le CNEE sera présidé par l’ancien patron d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta, qui a occupé plusieurs postes au ministère de l’Education. Il comporte 27 membres, dont cinq chefs d’entreprise comme Jean-Louis Beffa et Henri Lachmann, cinq représentants des employeurs, dont le président du Medef Pierre Gattaz, des secrétaires généraux de syndicats, des représentants de syndicats d’enseignants, des directeurs d’administration et deux présidents de régions.
Parmi les objectifs du Conseil, «favoriser le dialogue et la connaissance des initiatives», car «souvent, il y a des postures de deux côtés, avec de la méfiance parfois, de la méconnaissance souvent», explique le ministère.
L’un des objectifs est de développer des initiatives «qui existent déjà mais qui sont parcellaires», comme davantage de témoignages d’entrepreneurs ou de salariés dans les établissements, scolaires, le développement de mini-entreprises et la promotion de la culture d’entreprendre.
«Il faut aussi que les entreprises s’ouvrent davantage à nos jeunes, qu’on assure davantage d’offres de stages», souligne le ministère, jugeant pas tout à fait normal qu’on reproche aux jeunes de ne pas connaître l’entreprise, quand ils peinent à trouver des stages, surtout s’ils sont originaires de quartiers défavorisés.
Le développement de l’alternance et de l’apprentissage nécessite aussi un dialogue et une réflexion pour connaître les filières pertinentes, fait-on valoir. Le ministère veut à la fois développer la formation dans des «filières d’avenir» comme le démantèlement nucléaire et «moderniser les filières existantes».
Compte tenu d’une «obsolescence de plus en plus rapide des compétences» il s’agit aussi de donner aux jeunes «un niveau de compétences initiales suffisamment important pour pouvoir évoluer tout au long de leur vie».
Quelques jours après la polémique suscitée par l’arrestation, lors d’une sortie scolaire, puis l’expulsion de la collégienne kosovare de 15 ans Leonarda Dibrani, la présidence française tente de calmer le jeu. Jeudi 17 octobre au soir, l’Élysée a fait savoir à l’AFP que des instructions ministérielles pourraient être "précisées" pour sanctuariser non seulement l'école mais aussi "le temps de la vie scolaire".
"Si le rapport [concernant l’expulsion de l’adolescente] le recommandait, la circulaire de 2012 relative à l'admission exceptionnelle au séjour des personnes étrangères en situation irrégulière pourrait être précisée afin de sanctuariser l'école et le temps de la vie scolaire", a-t-on déclaré de cette même source.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a répété, jeudi, que le gouvernement prendrait ses "responsabilités" au vu des résultats, attendus vendredi, de l'enquête administrative ouverte sur les circonstances de l'interpellation de Leonarda.
À l'Élysée, on qualifie par ailleurs d’"inacceptables certaines attaques" formulées dans cette affaire contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et notamment les appels à sa démission.
Le Parti de gauche, coprésidé par Jean-Luc Mélenchon, a "exigé" mercredi la démission de Manuel Valls, fustigeant un "acte ignoble" du ministre de l'Intérieur.
Plusieurs milliers de lycéens ont défilé hier contre les expulsions d'enfants.
Une clarification des textes « pour sanctuariser le temps scolaire » se profile
La dernière Citroën C3 produite dans l'usine d'Aulnay sortira de la chaîne le 25 octobre, annonce la direction. Une activité réduite subsistera sur le site jusqu'en 2014. 1000 salariés sont encore en cours de reclassement.
C'est le début de la fin pour l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, quarante ans après sa création. Le 25 octobre, un dernier Citroën C3 sortira de la chaîne de montage. "Cela montre que le reclassement des salariés avance" juge la direction, qui a confirmé l'information à l'AFP. Une activité industrielle réduite sera maintenue jusqu'en 2014 à l'atelier ferrage, avec la fabrication de pièces détachées.
un millier de salariés attendent leur reclassement
Une page se tourne pour les ouvriers de PSA Aulnay. Tanja Sussest, la déléguée du syndicat SIA, majoritaire à Aulnay, en prend acte sur Twitter.
Environ 2.000 salariés de l'usine ont adhéré à l'une des mesures de reclassement. Un tiers sont partis vers d'autres sites du groupe, un tiers ont trouvé un nouvel emploi ailleurs, et un tiers ont adhéré au congé sénior ou créé leur propre entreprise. L'usine se vide donc peu à peu depuis mai, date de la fin de la grève, au rythme des reclassements internes, des sessions de formation ou des reconversions. Il resterait un millier de salariés à reclasser, "dont 300 à 400 personnes qui ne se sont pas encore manifestées" auprès du groupe pour indiquer quelle solution ils envisagent, selon un porte-parole de PSA cité par l'AFP.
Le grand magasin de 47.000 mètres carrés est exploité en partenariat avec le spécialiste chinois de la mode IT.
Google, qui s'adjugeait encore l'an dernier environ un tiers du marché mondial de la publicité en ligne, a pourtant livré des indications contrastées sur cette activité qui reste son principal moyen de rentabiliser ses services gratuits sur internet.
Il a enregistré une hausse de 26% sur un an et de 8% sur un trimestre des clics sur les publicités qu'il sert aux internautes, en fonction desquels il est payé par les annonceurs.
Le prix moyen par clic a toutefois reculé, de 8% sur un an et 4% sur un trimestre. Ce ralentissement se manifeste depuis déjà plusieurs trimestres, conséquence, selon les analystes, de l'essor des accès mobiles à internet. Google a tenté d'y réagir en lançant plus tôt cette année une nouvelle offre publicitaire pour des campagnes à la fois sur ordinateurs classiques et sur les appareils mobiles, mais les effets tardent à se faire sentir.
Le directeur général du groupe, Larry Page, a malgré tout salué lors de la traditionnelle téléconférence avec des analystes --à laquelle il a annoncé qu'il ne participerait plus systématiquement-- les succès du groupe dans le mobile: plus d'un milliard d'appareils dans le monde utilisent désormais son système d'exploitation Android, et 40% du trafic sur sa filiale de vidéo YouTube provient d'un appareil mobile, contre 6% il y a deux ans.
Motorola toujours dans le rouge
Parallèlement à l'activité reine de la publicité, Nikesh Arora, dirigeant chargé des questions opérationnelles, a évoqué "une accélération dans de nouvelles activités comme les appareils, les contenus numériques et (les services aux) entreprises". Selon lui, les ordinateurs portables Chromebook, dont Google confie la production à divers fabricants, et l'adaptateur Chromecast qui sert à transférer à un téléviseur des contenus vidéo en ligne rencontrent "un grand succès".
L'offensive matérielle passe aussi par le fabricant de téléphones portables Motorola, racheté l'an dernier et qui vient de sortir un nouveau smartphone, le Moto X, qui "est très bien reçu", a affirmé la direction du groupe sans donner aucun chiffre.
Les pertes d'exploitation de Motorola, qui voisinent le milliard de dollars sur les 12 derniers mois, inquiètent pourtant toujours les analystes. La filiale était encore dans le rouge de 248 millions de dollars au troisième trimestre, pour un chiffre d'affaires de 1,18 milliard de dollars.
Google a "déjà transformé la qualité des produits de Motorola. Maintenant nous travaillons à développer le marketing et la distribution", a assuré Larry Page.
Lunettes interactives, voitures sans chauffeur, installation de réseaux de fibre optique à hyper haut débit dans quelques villes américaines, création de l'entreprise Calico centrée sur le bien-être et la santé: Google multiplie les champs d'action.
Récemment, des rumeurs évoquaient aussi des projets pour supprimer les cookies, des petits logiciels installés sur les ordinateurs des internautes pour les reconnaître quand ils reviennent sur un site, et utilisés à des fins publicitaires. M. Arora a évoqué "beaucoup de concepts dans ce domaine" qu'il a jugé prématuré de détailler. "Nous nous assurerons de ne pas casser le système", en assurant la sécurité des internautes et la viabilité économique, a-t-il assuré.
Le groupe de médias met en vente d'un coup 10 de ses 39 magazines.
L'électricien public a scellé un accord avec le gouvernement britannique pour construire deux EPR sur le site de Hinkley Point dans le Somerset.
Ces cinq demandeurs d'emploi, chômeurs de longue durée pour la plupart, estiment n'avoir pas été accompagnés par Pôle emploi dans leurs démarches de recherche. Ils reprochent à l'opérateur un "défaut d'accompagnement", dans une affaire qui dure depuis plusieurs mois.
Ce chômeur, qui figure parmi les cinq demandeurs d'emploi qui déposent une requête ce vendredi, n'avait "bénéficié que de trois rendez-vous en agence" en trois ans et n'avait reçu aucune offre d'emploi, selon son avocat.
Le chômeur et ses quatre collègues décident dès lors de passer par la voie judiciaire normale, en demandant un recours en indemnisation devant Pôle emploi, en juillet dernier. Mais Pôle emploi refuse.
Si le tribunal administratif est de leur côté, c'est donc la première fois qu'un chômeur pourrait recevoir de l'argent en indemnité, et le cas pourrait faire jurisprudence. Les indemnistations pourraient atteindre 300.000 euros par dossier.
Des températures en baisse et un vent faiblissant ont apporté un peu de répit aux services de secours mais une centaine de foyers faisaient rage dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, l'Etat de Sydney, dont près de quarante restaient hors de contrôle.
Au total, "des centaines de maisons pourraient avoir été détruites", ont indiqué les pompiers sur leur compte Twitter.
Le Premier ministre australien, Tony Abbott, pompier volontaire, devait se rendre sur place dans la journée de vendredi.
Ce conseil est «chargé d’animer une réflexion prospective sur l’articulation entre le système éducatif et les besoins du monde économique» de même qu’un «dialogue permanent entre leurs représentants sur la relation entre l’éducation, l’économie et l’emploi», explique la rue de Grenelle. Il pourra faire des recommandations, donner des avis, solliciter des expertises et porter des projets.
Le CNEE sera présidé par l’ancien patron d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta, qui a occupé plusieurs postes au ministère de l’Education. Il comporte 27 membres, dont cinq chefs d’entreprise comme Jean-Louis Beffa et Henri Lachmann, cinq représentants des employeurs, dont le président du Medef Pierre Gattaz, des secrétaires généraux de syndicats, des représentants de syndicats d’enseignants, des directeurs d’administration et deux présidents de régions.
Parmi les objectifs du Conseil, «favoriser le dialogue et la connaissance des initiatives», car «souvent, il y a des postures de deux côtés, avec de la méfiance parfois, de la méconnaissance souvent», explique le ministère.
L’un des objectifs est de développer des initiatives «qui existent déjà mais qui sont parcellaires», comme davantage de témoignages d’entrepreneurs ou de salariés dans les établissements, scolaires, le développement de mini-entreprises et la promotion de la culture d’entreprendre.
«Il faut aussi que les entreprises s’ouvrent davantage à nos jeunes, qu’on assure davantage d’offres de stages», souligne le ministère, jugeant pas tout à fait normal qu’on reproche aux jeunes de ne pas connaître l’entreprise, quand ils peinent à trouver des stages, surtout s’ils sont originaires de quartiers défavorisés.
Le développement de l’alternance et de l’apprentissage nécessite aussi un dialogue et une réflexion pour connaître les filières pertinentes, fait-on valoir. Le ministère veut à la fois développer la formation dans des «filières d’avenir» comme le démantèlement nucléaire et «moderniser les filières existantes».
Compte tenu d’une «obsolescence de plus en plus rapide des compétences» il s’agit aussi de donner aux jeunes «un niveau de compétences initiales suffisamment important pour pouvoir évoluer tout au long de leur vie».
Affaire Leonarda : l'Élysée juge inacceptables les attaques contre Valls
Alors que l'interpellation et l'expulsion de la collégienne kosovare Leonarda continuent d'alimenter la polémique, la présidence française qualifie d'"inacceptables" les attaques dont fait l'objet le ministre de l'Intérieur.
Par FRANCE 24
Quelques jours après la polémique suscitée par l’arrestation, lors d’une sortie scolaire, puis l’expulsion de la collégienne kosovare de 15 ans Leonarda Dibrani, la présidence française tente de calmer le jeu. Jeudi 17 octobre au soir, l’Élysée a fait savoir à l’AFP que des instructions ministérielles pourraient être "précisées" pour sanctuariser non seulement l'école mais aussi "le temps de la vie scolaire".
"Si le rapport [concernant l’expulsion de l’adolescente] le recommandait, la circulaire de 2012 relative à l'admission exceptionnelle au séjour des personnes étrangères en situation irrégulière pourrait être précisée afin de sanctuariser l'école et le temps de la vie scolaire", a-t-on déclaré de cette même source.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a répété, jeudi, que le gouvernement prendrait ses "responsabilités" au vu des résultats, attendus vendredi, de l'enquête administrative ouverte sur les circonstances de l'interpellation de Leonarda.
À l'Élysée, on qualifie par ailleurs d’"inacceptables certaines attaques" formulées dans cette affaire contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et notamment les appels à sa démission.
Le Parti de gauche, coprésidé par Jean-Luc Mélenchon, a "exigé" mercredi la démission de Manuel Valls, fustigeant un "acte ignoble" du ministre de l'Intérieur.
Affaire Leonarda : les lycéens mettent le gouvernement sous pression
Une clarification des textes « pour sanctuariser le temps scolaire » se profile
L'histoire de Leonarda semble devoir secouer jusqu'au bout le gouvernement. D'autant que le débat de fond sur les conditions d'interpellation de cette adolescente d'origine kosovare en pleine sortie scolaire s'est à nouveau doublé d'une querelle de préséance entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. Les conclusions de l'enquête administrative sont attendues pour aujourd'hui et le Premier ministre avait laissé entendre hier matin que le gouvernement en tirerait les conclusions le jour-même. Sauf que la Place Beauvau ne l'entendait pas de cette oreille. « L'inspection doit rendre son rapport au ministre. Il faut qu'elle puisse le rendre au ministre », insistait dans l'après-midi le cabinet de Manuel Valls. Or le ministre de l'Intérieur ne rentre que dimanche des Antilles. Résultat : hier, en fin d'après-midi, le mode de communication du gouvernement n'était pas arrêté.
Extrême tension
Cette querelle pourrait paraître anecdotique. Elle dit tout de l'extrême tension qui traverse le gouvernement sur ce dossier qui touche à l'enfance et à l'école, deux lignes rouges pour les socialistes. D'autant que la pression s'est accrue sur l'exécutif avec l'entrée dans la danse des lycéens. Il y a eu des mouvements dans une vingtaine de lycées et une manifestation rassemblant entre 2.500 et 7.000 personnes à Paris pour protester contre les expulsions d'élèves étrangers. Un nombre certes limité, mais tous les gouvernements surveillent comme le lait sur le feu les mouvements lycéens. « Parce qu'ils peuvent rapidement faire boule de neige », lâche un conseiller. Et parce qu'ils attirent généralement la sympathie. Un nouvel appel à la mobilisation est lancé pour aujourd'hui. Le gouvernement compte néanmoins sur les vacances de la Toussaint qui débutent ce soir pour calmer le jeu. Encore faut-il trouver une solution. L'exercice n'est pas aisé. François Bayrou a d'ailleurs pris un malin plaisir à le résumer hier sur LCI : « Les règles n'ont pas été respectées » dans le cas de Leonarda, mais « un retour immédiat » en France serait « un désaveu formidable de l'action publique ». L'exécutif doit concilier « l'humanité » requise par une bonne partie de sa base électorale et sa crainte de l'influence du FN dans l'opinion.
Manuel Valls, qui avait défendu ses services à deux reprises, mardi et mercredi, a fait un pas lors de son déplacement aux Antilles : « L'enceinte scolaire doit être préservée de toute intervention. » Officiellement, l'exécutif attend les conclusions de l'enquête administrative. Ne rien faire est difficilement envisageable. Rapatrier Leonarda et sa famille comme le demande une partie de la gauche ? Tout l'argumentaire du ministère de l'Intérieur sur une famille en situation irrégulière qui a épuisé toutes les voies de recours consiste à invalider cette option. Argumentaire qui pourrait être renforcé par le mensonge lors de leur demande d'asile avoué par le père de l'adolescente.
Proche de Manuel Valls, le sénateur Luc Carvounas suggère : « A nous de nous saisir de cet exemple malheureux pour améliorer les choses. » L'Elysée confirme qu'une clarification de la circulaire permettant de sanctuariser « le temps de la vie scolaire » est envisagée.… Une parade classique pour tout exécutif. La question est de savoir si cela peut convaincre.
Les lycéens retournent dans la rue contre les expulsions d'adolescents scolarisés
Le Monde.fr
Une vingtaine de lycées parisiens étaient à nouveau mobilisés selon le syndicat lycéen FIDL, vendredi 18 octobre, pour protester contre les expulsions de Leonarda, collégienne kosovare remise à la police le 9 octobre lors d'une sortie scolaire, et de Khatchik Kachatryan, un élève arménien de 19 ans.
Des blocages et des actions symboliques ont eu lieu dans la matinée, et les entrées des établissements étaient souvent partiellement bloquées, avec des rassemblements à l'entrée. "On laisse une entrée sur le côté, il y a des cours mais les classes sont un peu vides", précise la FIDL.
A Paris, une manifestation est prévue à 13 heures, place de la Bastille. Les lycées Voltaire, Fénelon, Charlemagne, Maurice-Ravel, Colbert, Claude-Monet, Denis-Diderot, Honoré-de-Balzac et Lavoisier font partie des établissements touchés par les blocages. En province, plusieurs lycées sont le théâtre de manifestations, notamment près de Rouen, Orléans, à Chambéry ou à Alès. Une manifestation avait également lieu devant la préfecture à Marseille, selon La Provence.
"ON NE VEUT PAS ÊTRE RÉCUPÉRÉS"
Aux lycées parisiens Hélène-Boucher et Maurice-Ravel, l'attroupement était important et les organisateurs déployaient des trésors d'imagination pour maintenir l'esprit festif. On tapait sur les poubelles, on sifflait, on scandait des slogans. Les refrains, sont ceux de la veille, la synchronisation un peu meilleure et l'énergie, identique.
La nouveauté du jour est que les autocollants estampillés Front de gauche ou NPA sont moins présents qu'hier, les tracts de la FIDL, jetés au sol. "On ne veut pas être récupérés", rappelle Alexis, un métis aux yeux clair en charge d'autoriser l'entrée des collégiens par la porte arrière dans le groupe scolaire Ravel.
Lire le reportage Au lycée Ravel : "On ne veut pas être récupérés"
Jeudi, des milliers de lycéens avaient défilé à Paris. Le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a demandé à ces derniers "de rentrer dans les établissements", et "puisqu'ils veulent le droit à l'éducation, de ne pas bloquer ceux qui souhaitent entrer dans leur lycée".
Alors que le cas de Leonarda Dibrani fait la "une" des médias depuis le début de la semaine, celui de Khatchik Kachatryan était jusqu'ici passé inaperçu. Agé de 19 ans, cet élève au lycée Camille-Jenatzy (18e) a été expulsé samedi vers l'Arménie, selon RESF, où il devrait être enrôlé pour effectuer son service militaire au début de novembre.
En 2011, seuls deux jeunes majeurs scolarisés avaient été expulsés, dont un était revenu rapidement avec un visa en règle. Khatchik Kachatryan est le cinquième jeune majeur scolarisé à être expulsé depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir, selon RESF. "Une telle mobilisation nous fait chaud au cœur, juge Dante Bassino, enseignant en lycée technologique, secrétaire général de la CGT Educ'action Paris et membre de RESF. On espère que le gouvernement annonce qu'il n'y aura plus d'expulsions de lycéens et que ce sera inscrit dans la loi."
Lire notre décryptage : "Manifestations lycéennes : faudra-t-il un mot des parents ?"
Rétention des familles : Philippe Baumel surestime les effets de la circulaire Valls
INTOX
L’affaire Léonarda affole la gauche. Près d’une semaine après l’interpellation de la collégienne kosovare (le 9 octobre) lors d’une sortie scolaire dans le Doubs, c’est toujours la cacophonie générale. Alors que certains dénoncent une mesure indigne ou s'inquiètent d'un symbole rappelant le style du précédent gouvernement, d’autres s'efforcent de calmer le jeu. C’est le cas du député socialiste Philippe Baumel. Invité de la matinale de LCP le 16 octobre, il minimise la polémique et loue le bilan du nouveau ministère de l’Intérieur : «Aujourd’hui, on ne met plus en centre de rétention les familles.»
DESINTOX
Philippe Baumel fait référence à la circulaire publiée par le ministère de Manuel Valls le 11 juillet 2012. Celle-ci n’interdit pas strictement le placement en rétention des familles et de leurs enfants, mais elle préconise aux préfets de les assigner à résidence. Le texte fait suite à un des engagements de campagne du candidat François Hollande, formulé notamment dans une lettre adressée à plusieurs associations : «Je veux prendre l’engagement, si je suis élu à la présidence de la République, de mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants.»
Hollande président réagissait alors aux avertissements de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui avait condamné la France en janvier 2012 dans l'affaire Popov. Pour ce cas précis, la CEDH avait condamné des traitements indignes et dégradants. Mais elle avait aussi rappelé que le placement des enfants en centre de rétention administrative (CRA) était illégal au regard de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Convention internationale des droits de l'enfant.
Le député de la Saône-et-Loire est néanmoins un peu trop enthousiaste. Car la circulaire Valls justifie toujours le placement en centre de rétention dans plusieurs cas : si la famille se soustrait à une obligation de quitter le territoire français (OQTF), refuse l’embarquement à l’aéroport, prend la fuite, ou se déroge aux obligations de l’assignation à résidence. En outre, le texte ne concerne pas le département de Mayotte, où 2 575 enfants avaient été placés en rétention en 2012.
Alors, certes, en France métropolitaine, les placements en rétention de familles et de mineurs ont fortement diminué ces derniers mois. En 2011, 350 enfants étaient passés par un CRA. Au premier semestre 2012, une trentaine de famille. Depuis juillet et la publication de la circulaire, seules sept familles (soit une quinzaine d’enfants) ont été placées en rétention. «Il y a clairement eu une rupture dans cette logique, mais elle n’est pas totale», explique Bruno Vinay, avocat spécialisé dans la défense des droits des étrangers. «L’arrêt Popov a aussi mis en évidence un problème technique du droit français : un enfant n’est jamais destinataire d’une mesure de rétention. La loi ne leur permet donc aucun recours. Cela relève de la fiction – le droit ne considère pas que l’enfant est enfermé, mais qu’il accompagne ses parents.» Pour Bruno Vinay, qui a défendu la première famille placée en rétention après publication de la circulaire, au moins trois de ces sept derniers placements se sont faits hors de son cadre juridique.
Les associations de défense des droits des étrangers soulignent par ailleurs qu’une circulaire n’a pas de pouvoir contraignant comme une loi ou un décret. Concrètement, un préfet qui ne la respecte ne peut être condamné par le droit français.
La France a donc fait un réel effort pour se conformer à la CEDH. Mais n'en déplaise à Philippe Baumel, elle fait pour le moment toujours partie des trois pays européens où des familles peuvent être placées en rétention.
Harlem Désir «comprend» les lycéens
L’affaire Léonarda affole la gauche. Près d’une semaine après l’interpellation de la collégienne kosovare (le 9 octobre) lors d’une sortie scolaire dans le Doubs, c’est toujours la cacophonie générale. Alors que certains dénoncent une mesure indigne ou s'inquiètent d'un symbole rappelant le style du précédent gouvernement, d’autres s'efforcent de calmer le jeu. C’est le cas du député socialiste Philippe Baumel. Invité de la matinale de LCP le 16 octobre, il minimise la polémique et loue le bilan du nouveau ministère de l’Intérieur : «Aujourd’hui, on ne met plus en centre de rétention les familles.»
DESINTOX
Philippe Baumel fait référence à la circulaire publiée par le ministère de Manuel Valls le 11 juillet 2012. Celle-ci n’interdit pas strictement le placement en rétention des familles et de leurs enfants, mais elle préconise aux préfets de les assigner à résidence. Le texte fait suite à un des engagements de campagne du candidat François Hollande, formulé notamment dans une lettre adressée à plusieurs associations : «Je veux prendre l’engagement, si je suis élu à la présidence de la République, de mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants.»
Hollande président réagissait alors aux avertissements de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui avait condamné la France en janvier 2012 dans l'affaire Popov. Pour ce cas précis, la CEDH avait condamné des traitements indignes et dégradants. Mais elle avait aussi rappelé que le placement des enfants en centre de rétention administrative (CRA) était illégal au regard de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Convention internationale des droits de l'enfant.
Le député de la Saône-et-Loire est néanmoins un peu trop enthousiaste. Car la circulaire Valls justifie toujours le placement en centre de rétention dans plusieurs cas : si la famille se soustrait à une obligation de quitter le territoire français (OQTF), refuse l’embarquement à l’aéroport, prend la fuite, ou se déroge aux obligations de l’assignation à résidence. En outre, le texte ne concerne pas le département de Mayotte, où 2 575 enfants avaient été placés en rétention en 2012.
Alors, certes, en France métropolitaine, les placements en rétention de familles et de mineurs ont fortement diminué ces derniers mois. En 2011, 350 enfants étaient passés par un CRA. Au premier semestre 2012, une trentaine de famille. Depuis juillet et la publication de la circulaire, seules sept familles (soit une quinzaine d’enfants) ont été placées en rétention. «Il y a clairement eu une rupture dans cette logique, mais elle n’est pas totale», explique Bruno Vinay, avocat spécialisé dans la défense des droits des étrangers. «L’arrêt Popov a aussi mis en évidence un problème technique du droit français : un enfant n’est jamais destinataire d’une mesure de rétention. La loi ne leur permet donc aucun recours. Cela relève de la fiction – le droit ne considère pas que l’enfant est enfermé, mais qu’il accompagne ses parents.» Pour Bruno Vinay, qui a défendu la première famille placée en rétention après publication de la circulaire, au moins trois de ces sept derniers placements se sont faits hors de son cadre juridique.
Les associations de défense des droits des étrangers soulignent par ailleurs qu’une circulaire n’a pas de pouvoir contraignant comme une loi ou un décret. Concrètement, un préfet qui ne la respecte ne peut être condamné par le droit français.
La France a donc fait un réel effort pour se conformer à la CEDH. Mais n'en déplaise à Philippe Baumel, elle fait pour le moment toujours partie des trois pays européens où des familles peuvent être placées en rétention.
Expulsion de Leonarda : Harlem Désir demande «qu'elle puisse revenir»
Harlem Désir, souhaite le retour de Leonarda, symbole à ses yeux d'un «parcours d'intégration réussi.» | (AFP/Thomas Samson)
Il a fini par dire que Manuel Valls n'était «pas en cause» et que c'était «un très bon ministre de l'Intérieur de gauche qui fait son travail.» Parce qu'avant, c'est un flot de critiques contre l'expulsion de Leonarda, une collégienne renvoyée au Kosovo, qu'Harlem Désir a déversé sur le plateau de France 2 vendredi matin.
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Avant les conclusions de l'enquête administrative diligentée pour faire la lumière sur cette affaire, attendues ce vendredi, le Premier secrétaire du PS a déjà pris position : «j'ai demandé à ce qu'elle puisse revenir». Une manière de mettre la pression sur Jean-Marc Ayrault, qui a assuré à deux reprises que le gouvernement prendrait «ses responsabilités», selon les résultats.
Car pour le patron du PS, aucun doute : « Il y a eu une faute, une faute qui doit amener à tirer un certain nombre de leçons. »Bien qu'il y ait un «principe, le respect de la loi de la République» il a jugé qu'il avait également «l'intégration républicaine.» Or, selon lui, Leonarda symbolise «un parcours d'intégration réussi qui ne doit pas être interrompu.»
Malgré sa présence irrégulière sur le sol français, il a souligné que «les textes donnent au préfet la possibilité d'apprécier la situation.» Il est revenu longuement sur l'arrestation de la collégienne lors d'une sortie scolaire. Il doit y avoir «une sanctuarisation de l'école», a-t-il martelé. «Une interpellation dans le cadre scolaire, c'est quelque chose qu'il faut arrêter.»
Harlem Désir «comprend» les lycéens
Jeudi soir, L'Elysée avait fait savoir que si le rapport d'enquête sur l'expulsion le «recommandait», «la circulaire de 2012 relative à l'admission exceptionnelle au séjour des personnes étrangères en situation irrégulière pourrait être précisée afin de sanctuariser l'école et le temps de la vie scolaire.»
Alors que des lycéens ont prévu de manifester encore aujourd'hui pour protester contre l'expulsion de la collégienne au Kosovo, le patron du PS a avoué : «Je les comprends. Quand la jeunesse de France s'exprime en solidarité, dans un moment où il y a tant d'intolérance, c'est un message très fort.»
Peillon demande aux lycéens de rentrer en classe
Vincent Peillon, lui, a voulu calmer le jeu. D'abord dans la rue, en «demand(ant) maintenant (aux lycéens) de rentrer dans les établissements» et «de ne pas tout amalgamer». Ensuite, dans le gouvernement, en affirmant : «je soutiens Manuel Valls», épinglé depuis trois jours par son camp. Le ministre de l'Education nationale a révélé avoir «eu un échange avec (lui) mardi après-midi, nous n'avons jamais été sur des lignes différentes.» Et «s'il y a eu une erreur, Manuel Valls ne doit certainement pas démissionner.»
Même si, comme Harlem Désir, il a jugé que «quand il y a des mineurs, scolarisés, on intervient pas dans le cadre de la vie scolaire.» En revanche, il s'éloigne de la ligne du dirigeant de son parti quant au possible retour en France de Leonarda. «Je n'ai pas à prendre de décision ou faire de demandes concernant un retour.»
Kosovo, Italie : ce que change la nationalité des Dibrani
Selon leur véritable lieu de naissance, les enfants Dibrani et leur mère n'ont pas les mêmes droits.
La mère et les cinq enfants Dibrani peuvent-ils revenir en France?
En tant que ressortissants italiens et selon les articles 20 et 21 du Traité de Lisbonne, ces derniers peuvent circuler et séjourner dans n'importe quel pays de l'Union et, donc, revenir depuis le Kosovo indifféremment en France ou en Italie. En revanche, s'ils veulent s'établir dans l'Hexagone, ils auront trois mois pour prouver «leur capacité à se maintenir dans ce pays qui n'est pas le leur». Dans le cas contraire, ils devront retourner en Italie pour ne pas être à la charge du système social français, mais à celle de l'Italie, leur pays d'origine.
Au cours de ces trois mois, à quelle aide peut prétendre la famille?
En tant que ressortissant de l'UE, pas grand-chose. Si ce n'est la couverture médicale universelle. L'Italie étant un pays de l'Union et le Kosovo étant désormais répertorié dans la liste des pays dits «sûrs» (définie par les services en charge de l'asile) , ils n'auraient pas droit au logement social en France.
Le père peut-il revenir en France?
En tant que Kosovar, cela est exclu. En revanche, une jurisprudence de la Cour européenne de justice du 5 mars 2011 - l'Arrêt Zumbrano-Dereci - dispose que lorsque les enfants sont européens, il y a obligation de conserver le tiers parent dans l'Union européenne. La question demeure de savoir si la mère peut être seule à garder les enfants, ou si la présence du couple sera imposée par une juridiction.
La mère peut-elle être poursuivie pour complicité de fraude à l'identité?
Oui, si le procureur de la République met en route l'action publique.
Au cours de ces trois mois, à quelle aide peut prétendre la famille?
En tant que ressortissant de l'UE, pas grand-chose. Si ce n'est la couverture médicale universelle. L'Italie étant un pays de l'Union et le Kosovo étant désormais répertorié dans la liste des pays dits «sûrs» (définie par les services en charge de l'asile) , ils n'auraient pas droit au logement social en France.
Le père peut-il revenir en France?
En tant que Kosovar, cela est exclu. En revanche, une jurisprudence de la Cour européenne de justice du 5 mars 2011 - l'Arrêt Zumbrano-Dereci - dispose que lorsque les enfants sont européens, il y a obligation de conserver le tiers parent dans l'Union européenne. La question demeure de savoir si la mère peut être seule à garder les enfants, ou si la présence du couple sera imposée par une juridiction.
La mère peut-elle être poursuivie pour complicité de fraude à l'identité?
Oui, si le procureur de la République met en route l'action publique.
Primaire PS à Marseille : dernier débat musclé entre Menucci et Ghali
La dernière confrontation télévisée entre les finalistes de la primaire PS pour les municipales a été marquée par les coups de griffes répétés de la sénatrice des quartiers nord.
Patrick Mennucci et Samia Ghali, à Marseille, le 8 février 2012. (KARINE VILLALONGA/SIPA)
L'ultime débat de la primaire socialiste à Marseille a été particulièrement tendu jeudi 17 octobre entre Patrick Mennucci qui a peiné à dérouler son programme face aux coups de griffes répétés de Samia Ghali qui l'accuse d'être le candidat de Paris.
Dès l'entame de cet unique débat télévisé, diffusé dans la soirée sur France 3 et Public Sénat, avant le vote dimanche, Samia Ghali, visiblement nerveuse, a décoché une salve de critiques. "Patrick Mennucci a le soutien des élus, j'ai le soutien des Marseillais", a lâché la sénatrice des quartiers nord, faisant valoir ses "1.000 voix d'avance" au premier tour.
"Aujourd'hui les masques sont en train de tomber", a-t-elle dit réaffirmant que le ralliement d'Eugène Caselli était consécutif à "un coup de fil de Matignon" lui promettant un siège de sénateur. Enfin elle a ajouté, "vous essayez de confisquer cette élection aux Marseillais".
Une salve qui a vivement fait réagir le député. "Pour moi, tu es une adversaire pas une concurrente. Je ne parlerai jamais avec toi comme je parlerais à Ravier (candidat FN aux municipales)", a répondu Patrick Mennucci expliquant que dimanche soir il faudrait se rassembler pour battre "Jean-Claude Gaudin et le Front national".
"Cette métropole est une fumisterie. Il manque l'essentiel, il manque l'argent", a tancé Samia Ghali, en fervente opposante. Elle estime que "rien que pour Marseille" il manque 3 milliards pour financer les transports.
Interrogés sur la situation des Roms ou la sécurité, les deux candidats ont montré des positions plus convergentes, Samia Ghali se disant favorable à l'intégration de "ceux qui font des efforts" et Patrick Mennucci souhaitant que les riverains des campements n'aient "pas à se plaindre".
En fin de débat, Samia Ghali a souhaité être "le maire... et la bonne 'maire', qui fera que cette ville sera gouvernée de manière ferme avec la justice, le droit et surtout l'équité pour chaque citoyen, au sud, à l'est ou au nord".
"Je vous demande de vous mobiliser, rien n'est gagné", a dit pour sa part Patrick Mennucci, qu'un sondage publié jeudi (Opinionway pour Public Sénat, France 3 Rhônes-Alpes et La Provence) place légèrement en tête pour battre Gaudin lors du scrutin de 2014.
Dès l'entame de cet unique débat télévisé, diffusé dans la soirée sur France 3 et Public Sénat, avant le vote dimanche, Samia Ghali, visiblement nerveuse, a décoché une salve de critiques. "Patrick Mennucci a le soutien des élus, j'ai le soutien des Marseillais", a lâché la sénatrice des quartiers nord, faisant valoir ses "1.000 voix d'avance" au premier tour.
"Aujourd'hui les masques sont en train de tomber", a-t-elle dit réaffirmant que le ralliement d'Eugène Caselli était consécutif à "un coup de fil de Matignon" lui promettant un siège de sénateur. Enfin elle a ajouté, "vous essayez de confisquer cette élection aux Marseillais".
Une salve qui a vivement fait réagir le député. "Pour moi, tu es une adversaire pas une concurrente. Je ne parlerai jamais avec toi comme je parlerais à Ravier (candidat FN aux municipales)", a répondu Patrick Mennucci expliquant que dimanche soir il faudrait se rassembler pour battre "Jean-Claude Gaudin et le Front national".
"Je vous demande de vous mobiliser, rien n'est gagné"
Patrick Mennucci a tenté de faire porter la discussion sur la Métropole, expliquant que, contrairement à elle, ses trois soutiens, la ministre Marie-Arlette Carlotti, le député Henri Jibrayel et le président de la communauté urbaine, Eugène Caselli, partagent son point de vue sur la future intercommunalité qui doit rassembler, dès 2016, 1,83 millions d'habitants."Cette métropole est une fumisterie. Il manque l'essentiel, il manque l'argent", a tancé Samia Ghali, en fervente opposante. Elle estime que "rien que pour Marseille" il manque 3 milliards pour financer les transports.
Interrogés sur la situation des Roms ou la sécurité, les deux candidats ont montré des positions plus convergentes, Samia Ghali se disant favorable à l'intégration de "ceux qui font des efforts" et Patrick Mennucci souhaitant que les riverains des campements n'aient "pas à se plaindre".
En fin de débat, Samia Ghali a souhaité être "le maire... et la bonne 'maire', qui fera que cette ville sera gouvernée de manière ferme avec la justice, le droit et surtout l'équité pour chaque citoyen, au sud, à l'est ou au nord".
"Je vous demande de vous mobiliser, rien n'est gagné", a dit pour sa part Patrick Mennucci, qu'un sondage publié jeudi (Opinionway pour Public Sénat, France 3 Rhônes-Alpes et La Provence) place légèrement en tête pour battre Gaudin lors du scrutin de 2014.
Etats-Unis: Obama veut la fin des crises politiques dévastatrices
Washington - Barack Obama a exhorté jeudi ses adversaires à cesser d'avoir recours à des crises préjudiciables selon lui aux Etats-Unis, appelant les élus du Congrès à s'accorder sur un budget à long terme et une réforme de l'immigration.
Le Congrès, sous la pression de l'échéance d'un éventuel défaut de paiement sans précédent de la première économie mondiale, a adopté in extremis mercredi soir un compromis budgétaire et un relèvement du plafond de la dette.
Mais la solution provisoire trouvée fait craindre de nouveaux affrontements entre les républicains et M. Obama, toujours en quête de succès législatifs pour son second mandat.
Jeudi, le président a enjoint ses adversaires d'abandonner "la stratégie de la corde raide" qui menace l'économie et ébranle la confiance des Américains dans leur gouvernement selon lui.
Plus spécifiquement, il a demandé aux élus républicains majoritaires à la Chambre des représentants de s'atteler à la réforme de l'immigration, déjà adoptée cet été au Sénat contrôlé par ses alliés démocrates. Il a aussi évoqué la nécessité de voter une loi sur l'agriculture, également bloquée.
Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont repris le chemin du travail jeudi matin, après plus de deux semaines de congés forcés.
Bilan législatif squelettique
Mais cet épilogue n'est que provisoire: le plafond de la dette n'est relevé que jusqu'au 7 février 2014. La loi budgétaire court quant à elle jusqu'au 15 janvier, date à laquelle une nouvelle paralysie de l'Etat se profilera si aucun accord n'est scellé entre les troupes du président de la Chambre, John Boehner, et l'administration démocrate.
Une commission bicamérale doit élaborer d'ici au 13 décembre les contours d'un budget pour le reste de l'année 2014. Les chefs des commissions du budget, la sénatrice démocrate Patty Murray et le représentant républicain Paul Ryan, ont promis jeudi matin d'essayer de trouver un terrain d'entente.
"Notre mission dans les huit prochaines semaines sera de trouver ce sur quoi nous pourrons nous mettre d'accord, et nous allons examiner tout ce qui se présente à nous", a affirmé Mme Murray aux journalistes.
Les plus de deux semaines de paralysie des administrations n'ont rien arrangé: selon l'agence Standard and Poor's, la crise coûtera 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, l'équivalent de 24 milliards de dollars de richesse produite en moins.
"Soyons clairs. Il n'y a aucun gagnant ici. Ces dernières semaines ont infligé un tort complètement gratuit à notre économie", a commenté jeudi M. Obama. "Il n'y a probablement rien qui ait fait plus de tort à notre économie et à notre crédibilité dans le monde que le spectacle auquel nous avons assisté ces dernières semaines", a-t-il insisté, tout en assurant que les Etats-Unis "rebondiraient" après ce revers.
Près d'un an après sa réélection, le bilan législatif du second mandat de M. Obama reste squelettique, faute de coopération des républicains.
Ces derniers, qui ont subi mercredi une défaite politique après avoir réclamé pendant des semaines des concessions de l'exécutif pour voter un budget, restent hostiles à toute augmentation des impôts, que ce soit par une hausse des prélèvements pour les particuliers les plus aisés ou une suppression des niches fiscales.
Leur chef de file au Sénat, Mitch McConnell, a affirmé jeudi que ses collègues avaient retenu la leçon et a écarté l'idée d'aller jusqu'à l'affrontement pour s'en prendre la réforme de l'assurance-maladie promulguée par le président Obama, en tout cas tant que le Sénat et la Maison Blanche resteraient aux mains des démocrates.
"Je pense que nos nouveaux membres sont désormais pleinement au courant du fait qu'il s'agissait d'une stratégie perdante", a déclaré l'élu du Kentucky au journal The Hill.
Mais la solution provisoire trouvée fait craindre de nouveaux affrontements entre les républicains et M. Obama, toujours en quête de succès législatifs pour son second mandat.
Jeudi, le président a enjoint ses adversaires d'abandonner "la stratégie de la corde raide" qui menace l'économie et ébranle la confiance des Américains dans leur gouvernement selon lui.
Plus spécifiquement, il a demandé aux élus républicains majoritaires à la Chambre des représentants de s'atteler à la réforme de l'immigration, déjà adoptée cet été au Sénat contrôlé par ses alliés démocrates. Il a aussi évoqué la nécessité de voter une loi sur l'agriculture, également bloquée.
Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont repris le chemin du travail jeudi matin, après plus de deux semaines de congés forcés.
Bilan législatif squelettique
Mais cet épilogue n'est que provisoire: le plafond de la dette n'est relevé que jusqu'au 7 février 2014. La loi budgétaire court quant à elle jusqu'au 15 janvier, date à laquelle une nouvelle paralysie de l'Etat se profilera si aucun accord n'est scellé entre les troupes du président de la Chambre, John Boehner, et l'administration démocrate.
Une commission bicamérale doit élaborer d'ici au 13 décembre les contours d'un budget pour le reste de l'année 2014. Les chefs des commissions du budget, la sénatrice démocrate Patty Murray et le représentant républicain Paul Ryan, ont promis jeudi matin d'essayer de trouver un terrain d'entente.
"Notre mission dans les huit prochaines semaines sera de trouver ce sur quoi nous pourrons nous mettre d'accord, et nous allons examiner tout ce qui se présente à nous", a affirmé Mme Murray aux journalistes.
"Aucun gagnant"
Une telle "supercommission" n'avait pas réussi à se mettre d'accord en 2011, accouchant d'une cure d'austérité forcée, alors que l'économie peine toujours à prendre de l'élan cinq ans après la crise financière.Les plus de deux semaines de paralysie des administrations n'ont rien arrangé: selon l'agence Standard and Poor's, la crise coûtera 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, l'équivalent de 24 milliards de dollars de richesse produite en moins.
"Soyons clairs. Il n'y a aucun gagnant ici. Ces dernières semaines ont infligé un tort complètement gratuit à notre économie", a commenté jeudi M. Obama. "Il n'y a probablement rien qui ait fait plus de tort à notre économie et à notre crédibilité dans le monde que le spectacle auquel nous avons assisté ces dernières semaines", a-t-il insisté, tout en assurant que les Etats-Unis "rebondiraient" après ce revers.
Près d'un an après sa réélection, le bilan législatif du second mandat de M. Obama reste squelettique, faute de coopération des républicains.
Ces derniers, qui ont subi mercredi une défaite politique après avoir réclamé pendant des semaines des concessions de l'exécutif pour voter un budget, restent hostiles à toute augmentation des impôts, que ce soit par une hausse des prélèvements pour les particuliers les plus aisés ou une suppression des niches fiscales.
Leur chef de file au Sénat, Mitch McConnell, a affirmé jeudi que ses collègues avaient retenu la leçon et a écarté l'idée d'aller jusqu'à l'affrontement pour s'en prendre la réforme de l'assurance-maladie promulguée par le président Obama, en tout cas tant que le Sénat et la Maison Blanche resteraient aux mains des démocrates.
"Je pense que nos nouveaux membres sont désormais pleinement au courant du fait qu'il s'agissait d'une stratégie perdante", a déclaré l'élu du Kentucky au journal The Hill.
L'Arabie Saoudite refuse d'entrer au Conseil de sécurité
Ryad dénonce un système inégalitaire et réclame une réforme de cette structure onusienne composée de cinq membres permanents et dix non-permanents.
L’Arabie saoudite a refusé vendredi d’entrer au Conseil de sécurité de l’ONU, pour protester contre «l’impuissance» de cette instance et son échec à régler les conflits au Proche-Orient, en particulier la crise syrienne.
«L’Arabie saoudite (...) n’a pas d’autre option que de refuser de devenir membre du Conseil de sécurité jusqu’à ce que ce dernier soit réformé et qu’on lui donne les moyens d’accomplir son devoir et d’assumer ses responsabilités pour préserver la paix et la sécurité dans le monde», a annoncé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le poids lourd pétrolier avait été élu jeudi, pour la première fois, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, en même temps que le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie. Leur mandat de deux ans doit débuter le 1er janvier 2014.
Le ministère saoudien estime que le fait «de permettre au régime en place en Syrie de tuer son peuple et de le brûler à l’arme chimique au vu et au su du monde entier sans sanctions dissuasives est une preuve claire de l’impuissance du Conseil de sécurité à accomplir son devoir et à assumer ses responsabilités».
Le communiqué dénonce «la politique de deux poids, deux mesures» du Conseil de sécurité et souligne que «la question palestinienne demeure depuis 65 ans sans règlement» et que le Conseil a échoué à débarrasser le Proche-Orient des armes de destruction massive.
Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale. Les pays choisis n’avaient pas de rivaux dans leurs régions respectives. Ils devaient remplacer à partir de janvier le Maroc, le Togo, le Pakistan, le Guatemala et l’Azerbaïdjan. Les cinq autres membres non permanents sont le Rwanda, l’Argentine, le Luxembourg, la Corée du sud et l’Australie. Leur mandat s’achève à la fin 2014.
Les cinq membres permanents, qui ont un droit de veto et une influence prépondérante au Conseil, sont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et le Royaume-Uni. Certains des nouveaux arrivants ont des intérêts particuliers dans des dossiers suivis de près par le Conseil, notamment la Syrie et l’Iran pour l’Arabie saoudite, qui soutient l’opposition armée au régime de Bachar al-Assad et se pose en rival régional de Téhéran. Le Tchad et le Nigeria participent à la Minusma, la mission de stabilisation de l’ONU au Mali.
«L’Arabie saoudite (...) n’a pas d’autre option que de refuser de devenir membre du Conseil de sécurité jusqu’à ce que ce dernier soit réformé et qu’on lui donne les moyens d’accomplir son devoir et d’assumer ses responsabilités pour préserver la paix et la sécurité dans le monde», a annoncé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le poids lourd pétrolier avait été élu jeudi, pour la première fois, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, en même temps que le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie. Leur mandat de deux ans doit débuter le 1er janvier 2014.
Le ministère saoudien estime que le fait «de permettre au régime en place en Syrie de tuer son peuple et de le brûler à l’arme chimique au vu et au su du monde entier sans sanctions dissuasives est une preuve claire de l’impuissance du Conseil de sécurité à accomplir son devoir et à assumer ses responsabilités».
Le communiqué dénonce «la politique de deux poids, deux mesures» du Conseil de sécurité et souligne que «la question palestinienne demeure depuis 65 ans sans règlement» et que le Conseil a échoué à débarrasser le Proche-Orient des armes de destruction massive.
Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale. Les pays choisis n’avaient pas de rivaux dans leurs régions respectives. Ils devaient remplacer à partir de janvier le Maroc, le Togo, le Pakistan, le Guatemala et l’Azerbaïdjan. Les cinq autres membres non permanents sont le Rwanda, l’Argentine, le Luxembourg, la Corée du sud et l’Australie. Leur mandat s’achève à la fin 2014.
Les cinq membres permanents, qui ont un droit de veto et une influence prépondérante au Conseil, sont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et le Royaume-Uni. Certains des nouveaux arrivants ont des intérêts particuliers dans des dossiers suivis de près par le Conseil, notamment la Syrie et l’Iran pour l’Arabie saoudite, qui soutient l’opposition armée au régime de Bachar al-Assad et se pose en rival régional de Téhéran. Le Tchad et le Nigeria participent à la Minusma, la mission de stabilisation de l’ONU au Mali.
ECONOMIE
PSA : la dernière voiture produite à Aulnay sortira de la chaîne le 25 octobre
Par Sylvain ArnulfLa dernière Citroën C3 produite dans l'usine d'Aulnay sortira de la chaîne le 25 octobre, annonce la direction. Une activité réduite subsistera sur le site jusqu'en 2014. 1000 salariés sont encore en cours de reclassement.
C'est le début de la fin pour l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, quarante ans après sa création. Le 25 octobre, un dernier Citroën C3 sortira de la chaîne de montage. "Cela montre que le reclassement des salariés avance" juge la direction, qui a confirmé l'information à l'AFP. Une activité industrielle réduite sera maintenue jusqu'en 2014 à l'atelier ferrage, avec la fabrication de pièces détachées.
un millier de salariés attendent leur reclassement
Environ 2.000 salariés de l'usine ont adhéré à l'une des mesures de reclassement. Un tiers sont partis vers d'autres sites du groupe, un tiers ont trouvé un nouvel emploi ailleurs, et un tiers ont adhéré au congé sénior ou créé leur propre entreprise. L'usine se vide donc peu à peu depuis mai, date de la fin de la grève, au rythme des reclassements internes, des sessions de formation ou des reconversions. Il resterait un millier de salariés à reclasser, "dont 300 à 400 personnes qui ne se sont pas encore manifestées" auprès du groupe pour indiquer quelle solution ils envisagent, selon un porte-parole de PSA cité par l'AFP.
Les Galeries Lafayette ouvrent leur nouvelle tête de pont chinoise à Pékin
Le grand magasin de 47.000 mètres carrés est exploité en partenariat avec le spécialiste chinois de la mode IT.
L'enseigne fait de l'international un relais de croissance et vise d'autres ouvertures en Chine.
C'est le grand retour en Chine de l'une des marques françaises les plus connues des Chinois. Les Galeries Lafayette inaugurent aujourd'hui leur nouvelle unité de Pékin, quinze ans après une tentative éphémère en franchise sur une petite surface de 10.000 mètres carrés. Depuis le 28 septembre, date de l'ouverture au public, c'est avec un ensemble de 47.000 mètres carrés, dont environ 32.000 de surface de vente (soit autant que le BHV Paris), que l'enseigne de grands magasins repart à l'assaut d'un marché qui s'est considérablement développé, grâce à l'émergence d'une classe moyenne. Certes, la croissance chinoise s'est un peu ralentie ces derniers mois, mais, selon le « Financial Times » d'hier, la consommation serait en réalité plus élevée que ne le disent les chiffres officiels.
C'est cette fois par le biais d'une coentreprise baptisée « GL China » et montée avec le spécialiste hong-kongais de la mode IT Limited que les Galeries Lafayette se lancent. « Le fait que nous investissions directement alors que nous nous développons ailleurs à l'international en franchise est bien le signe que nous croyons au marché chinois », explique Nicolas Houzé, directeur de la branche grands magasins du groupe. L'investissement s'est monté à 40 millions d'euros, partagés entre les deux partenaires, pour un objectif de chiffre d'affaires en année pleine de 60 millions. « Nous prévoyons d'atteindre le point mort dès la première année », précise Nicolas Houzé.
« Recherche du bon emplacement »
Alors que les premières Galeries de Pékin se situaient sur une artère dédiée au tourisme populaire du côté de la Cité interdite, la nouvelle unité est, elle, positionnée sur l'avenue Xi Dan, la principale artère commerçante de la capitale chinoise (500.000 passants par jour), qui débouche place Tiananmen et abrite déjà les plus grandes marques internationales de la mode comme Uniqlo, Zara ou H&M. « C'est la recherche du bon emplacement qui nous a pris le plus de temps », explique Laurent Chemla, qui pilote le projet GL China depuis son origine en 2007 (la société a été officiellement créée en 2010).
Dans une ville qui compte pour l'essentiel des magasins-drapeaux monomarques et des galeries marchandes, les Galeries Lafayette offrent sur 6 niveaux un assortiment de 500 marques, dont 300 apportées par l'enseigne française, parmi lesquelles 100 en exclusivité. Si les The Kooples, Sandro et autres Zadig & Voltaire connaissent déjà la Chine, le salon de thé Angelina ou Carven font ainsi leurs premiers pas dans l'empire du Milieu. Des vêtements, des chaussures, de la maroquinerie et des produits de beauté : le magasin est conforme à l'esprit du navire amiral du boulevard Haussmann à Paris, mais présente cependant moins de marques de grand luxe, malgré la présence de Balenciaga, Bottega Veneta, Chloé et Fendi. « Nous ne sommes pas un grand magasin haut de gamme dédié au luxe, mais un magasin de mode, avec, comme à Paris, une palette qui s'étire de l'accessibilité au luxe », précise Nicolas Houzé. Une accessibilité rendue possible par des marques asiatiques inconnues en France, mais réputées auprès des jeunes en Chine. L'esprit français reste néanmoins la signature du point de vente, avec notamment deux coupoles en led qui rappellent Haussmann, saisissantes de vérité, et des corners de marque très ouverts sur les autres rayons.
Le cinquième magasin hors de France
Afin de devenir un magasin de destination, les Galeries Lafayette de Xi Dan proposent également 8.000 mètres carrés de restauration, avec des concepts locaux pointus et, en sous-sol, un « food court » vendant des plats prêts à consommer sur place. « Les Chinois apprécient de consacrer une journée entière au shopping », constate Laurent Chemla.
En 2010, l'hypothèse d'une dizaine d'ouvertures en Chine à l'horizon 2015 avait été évoquée. Nicolas Houzé se veut aujourd'hui prudent : « Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura d'autres magasins en Chine », tempère-t-il, rappelant que le concept de grand magasin est coûteux en capitaux et difficile à dupliquer en raison de la nécessité de s'adapter aux goûts locaux. Pour autant, selon le jeune dirigeant, le développement international est un relais de croissance nécessaire, en raison de la saturation du marché français. L'enseigne compte à ce jour cinq unités hors de France, à Berlin, Casablanca, Dubaï, Jakarta et, désormais, Pékin,
À noter
Les prochaines ouvertures des Galeries Lafayette à l'international auront lieu à Doha et à Istanbul.
Philippe Bertrand
Philippe Bertrand
Forte croissance pour Google, le bénéfice et l'action s'envolent
(AFP)
New York — Le géant américain d'internet Google a continué d'afficher une forte croissance au troisième trimestre, dépassant les attentes du marché, sur lequel son action semblait reprendre sa course vers les 1.000 dollars.
Le groupe a annoncé jeudi un bond de 36% de son bénéfice net, à 2,97 milliards de dollars, et de 12% de son chiffre d'affaires, à 14,89 milliards. Son bénéfice par action hors exceptionnels, la référence aux Etats-Unis, a dépassé de 40 cents la prévision moyenne des analystes, à 10,74 dollars.
Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de new York, l'action Google s'envolait de 7,91% à 959,07 dollars vers 22H45 GMT. Le record historique du titre est pour l'instant de 924,69 dollars le 15 juillet en clôture, mais plusieurs analystes prédisent qu'il passera bientôt le seuil symbolique des 1.000 dollars.Google, qui s'adjugeait encore l'an dernier environ un tiers du marché mondial de la publicité en ligne, a pourtant livré des indications contrastées sur cette activité qui reste son principal moyen de rentabiliser ses services gratuits sur internet.
Il a enregistré une hausse de 26% sur un an et de 8% sur un trimestre des clics sur les publicités qu'il sert aux internautes, en fonction desquels il est payé par les annonceurs.
Le prix moyen par clic a toutefois reculé, de 8% sur un an et 4% sur un trimestre. Ce ralentissement se manifeste depuis déjà plusieurs trimestres, conséquence, selon les analystes, de l'essor des accès mobiles à internet. Google a tenté d'y réagir en lançant plus tôt cette année une nouvelle offre publicitaire pour des campagnes à la fois sur ordinateurs classiques et sur les appareils mobiles, mais les effets tardent à se faire sentir.
Le directeur général du groupe, Larry Page, a malgré tout salué lors de la traditionnelle téléconférence avec des analystes --à laquelle il a annoncé qu'il ne participerait plus systématiquement-- les succès du groupe dans le mobile: plus d'un milliard d'appareils dans le monde utilisent désormais son système d'exploitation Android, et 40% du trafic sur sa filiale de vidéo YouTube provient d'un appareil mobile, contre 6% il y a deux ans.
Motorola toujours dans le rouge
Parallèlement à l'activité reine de la publicité, Nikesh Arora, dirigeant chargé des questions opérationnelles, a évoqué "une accélération dans de nouvelles activités comme les appareils, les contenus numériques et (les services aux) entreprises". Selon lui, les ordinateurs portables Chromebook, dont Google confie la production à divers fabricants, et l'adaptateur Chromecast qui sert à transférer à un téléviseur des contenus vidéo en ligne rencontrent "un grand succès".
L'offensive matérielle passe aussi par le fabricant de téléphones portables Motorola, racheté l'an dernier et qui vient de sortir un nouveau smartphone, le Moto X, qui "est très bien reçu", a affirmé la direction du groupe sans donner aucun chiffre.
Les pertes d'exploitation de Motorola, qui voisinent le milliard de dollars sur les 12 derniers mois, inquiètent pourtant toujours les analystes. La filiale était encore dans le rouge de 248 millions de dollars au troisième trimestre, pour un chiffre d'affaires de 1,18 milliard de dollars.
Google a "déjà transformé la qualité des produits de Motorola. Maintenant nous travaillons à développer le marketing et la distribution", a assuré Larry Page.
Lunettes interactives, voitures sans chauffeur, installation de réseaux de fibre optique à hyper haut débit dans quelques villes américaines, création de l'entreprise Calico centrée sur le bien-être et la santé: Google multiplie les champs d'action.
Récemment, des rumeurs évoquaient aussi des projets pour supprimer les cookies, des petits logiciels installés sur les ordinateurs des internautes pour les reconnaître quand ils reviennent sur un site, et utilisés à des fins publicitaires. M. Arora a évoqué "beaucoup de concepts dans ce domaine" qu'il a jugé prématuré de détailler. "Nous nous assurerons de ne pas casser le système", en assurant la sécurité des internautes et la viabilité économique, a-t-il assuré.
Lagardère fait le ménage dans ses titres
Le groupe de médias met en vente d'un coup 10 de ses 39 magazines.
Il veut se concentrer sur les marques liées à l'économie numérique.
Dix titres en vente d'un seul coup, ce n'est pas tous les jours ! Le groupe Lagardère a fait le buzz hier en annonçant la mise en vente de dix de ses trente-neuf magazines. Sont visés « Auto Moto », « Be », « Campagne et décoration », « Le Journal de la Maison » « Maison & Travaux », « Mon jardin Ma maison », « Psychologies Magazine », « Union », ainsi que les éditions papier de « Première » et « Pariscope » - ces deux derniers ayant vocation à être cédés sous licence. « Nous nous concentrerons sur les marques qui ont la plus grande capacité à bénéficier pleinement de l'économie numérique », avait prévenu Denis Olivennes, patron de Lagardère Active, le pôle qui regroupe la presse et l'audiovisuel. Voilà la menace désormais mise à exécution. Le choix, présenté comme rationnel, est assumé jusqu'au bout. « Nous serions amenés à fermer ces titres si nous ne les vendions pas. Mais aujourd'hui nous ne nous plaçons pas dans cette perspective », précise Denis Olivennes. D'après lui, 350 collaborateurs sont concernés par la réorganisation, sur un total de 4.900 chez Lagardère Active. « Si on compte les pigistes, on arrive à 567 salariés », précise un élu du personnel. Les titres en voie de cession emploient 141 CDI, auxquels il faut ajouter d'autres suppressions de postes dues à la réduction du périmètre de l'activité magazines.
Pas facile de vendre des actifs dans l'environnement actuel. Non seulement la presse n'a pas bonne cote d'un point de vue business, mais le marché publicitaire dont elle dépend est déprimé. Les dernières transactions dans le secteur des magazines se sont faites à prix négatifs, comme pour les titres « 01 Net » et « 01 Business », par exemple. Ou, dans le cas de la marque mythique mais déficitaire « Marie France », pour 1 euro symbolique. « Tous nos titres en vente sont rentables, sauf "Be", qui est en phase d'investissement », assure Denis Olivennes. Mais ce ne sont pas des actifs extraordinairement profitables non plus. Certains pourraient néanmoins intéresser des petits groupes de médias ou des entrepreneurs du Net, type Reworld Media par exemple, qui vient de racheter coup sur coup « Marie France » et « Télé Magazine » ; ou MenInvest, qui s'est offert « Onze Mondial ». Le personnel pourrait aussi reprendre certains titres, comme pour « Tennis Magazine », autrefois propriété de Lagardère et racheté par son directeur de la rédaction.
Grève annoncée pour lundi
La palette de titres mis en vente pèse 10 % du chiffre d'affaires de Lagardère Active. Les porte-avions « Paris Match », « Télé 7 Jours » ou « Elle », titres les plus rentables de Lagardère, restent au sein du groupe. Prévenus de la réorganisation, les salariés s'attendaient à des annonces difficiles. Mais la pilule a du mal à passer. Réunis en assemblée générale hier, ils ont voté la grève pour lundi.
L'inquiétude est très forte au sein du groupe, car pour certains titres l'affaire s'annonce plus compliquée que pour d'autres. Pour « Be », par exemple, qui cherche encore sa place dans l'univers très concurrentiel de la presse féminine, ou pour « Pariscope », qui subit rudement la concurrence d'Internet et voit ses ventes dégringoler, la partie n'est pas gagnée. « Psychologies », en revanche, est un bel actif. Mais son caractère atypique rendait difficile sa commercialisation au sein du groupe. Il semble néanmoins acquis que Lagardère ne tirera pas un gros montant de ces cessions.
Nucléaire : EDF signe un accord historique avec Londres
L'électricien public a scellé un accord avec le gouvernement britannique pour construire deux EPR sur le site de Hinkley Point dans le Somerset.
Areva et les chinois CGN et CNNC deviennent partenaires minoritaires et Londres ouvre la voie à de futures participations majoritaires chinoises.
Annoncé depuis près d'un an, l'accord entre EDF et le gouvernement britannique pour construire deux EPR sur le site de Hinkley Point C (Somerset) est désormais scellé, indique-t-on de source proche du dossier. Engagées dans une discussion serrée autour du prix auquel la Grande-Bretagne était prête à acheter l'électricité nucléaire qui sera produite, les deux parties se sont finalement mises d'accord sur un prix fixe de 92,50 livres (soit 109 euros au cours d'hier) du mégawattheure (MWh), qui devrait lui être garanti pendant trente-cinq-quarante ans. Un type de contrat (« contract for difference ») inédit pour la production nucléaire en Grande-Bretagne, premier test d'une vaste réforme de l'énergie engagée par Londres pour repenser son paysage énergétique (lire ci-contre). Le gouvernement britannique devrait défendre lundi devant les parlementaires le projet et son coût global, jusqu'à présent évalué aux alentours de 14 milliards de livres (16,5 milliards d'euros). La mise en service du premier réacteur n'est pas attendue avant 2020.
EDF n'est pas un inconnu en Grande-Bretagne : acquéreur de British Energy (rebaptisé EDF Energy) en 2009 qui a fait de lui le premier producteur d'électricité outre-Manche, EDF y exploite 15 réacteurs nucléaires (dont deux mis en service en 1976 sur le site d'Hinkley Point) et se place à la 5e place pour fournir de l'énergie aux ménages. Pour autant, l'électricien n'y a jamais construit de réacteur, ni a fortiori d'EPR, le réacteur de troisième génération de forte puissance (1.650 MW).
Réduire les risques
La négociation avec le gouvernement britannique pour assurer la rentabilité du projet s'est doublée pour EDF d'une négociation pour trouver des partenaires financiers, un impératif renforcé par le retrait de son partenaire initial, Centrica. Endetté (34 milliards d'euros fin juin), EDF n'a pas les moyens de porter deux EPR sur son bilan et cherchait à la fois à sécuriser son risque industriel et son bilan comptable (« Les Echos » d'hier). EDF aura donc la maîtrise industrielle du projet mais n'en sera actionnaire qu'entre 45 et 50 %. L'électricien fait entrer les deux grands groupes nucléaires chinois CGN (avec lequel il construit les deux premiers EPR à Taishan) et CNNC, à hauteur de 30 à 40 %, tandis qu'Areva, qui fournira les chaudières nucléaires et le contrôle-commande, entre à hauteur de 10 % dans le consortium. EDF comme Londres s'assurent ainsi une majorité du capital française sans que l'électricien n'ait à supporter en totalité le poids de l'investissement. Londres avait par ailleurs indiqué cet été qu'il proposerait une garantie de financement pouvant aller jusqu'à 10 milliards de livres. Quelques partenaires, probablement purement financiers, pourraient compléter le tour de table.
Le gouvernement britannique s'était, lui, fixé comme fourchette tarifaire un nombre « à deux chiffres » de manière impérative, et si possible sous les 90 livres du mégawattheure. Un tarif deux fois plus élevé que les prix de marché, mais voisin des objectifs de prix garantis pour les énergies renouvelables à l'horizon 2020.
Après les fortes dérives de coût des deux EPR européens en construction à Flamanville (Manche) et à Olkiluoto (Finlande), ce prix garanti permet à Londres de s'assurer contre des dérapages de délais et de coût de construction. Le prix du kilowattheure produit n'était toutefois que l'une des composantes de la négociation : EDF voulait s'assurer de la sécurité juridique du contrat en cas de changement de majorité politique en Grande-Bretagne. Le niveau de prix conclu entre EDF et Londres devra désormais être validé par la Commission européenne, au titre des aides d'Etat. Des contacts ont été pris avec Bruxelles, mais la procédure pourrait prendre quelques mois, estime un observateur.
L'EPR d'EDF en Grande-Bretagne : le retour du nucléaire ?
Deux réacteurs EPR seront construits en Grande-Bretagne par EDF, en partenariat avec un groupe chinois. L'information, qui a fuité le 17 octobre, sera officialisée le lundi 24 octobre. La décision, qui fait la Une des Echos, marque un retour en force de l'atome outre-Manche. "Alors que plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont fait marche arrière en matière de nucléaire civil suite à l'accident de Fukushima, le Royaume-Uni s'apprête, lui, à redevenir une grande nation nucléaire" constate Les Echos. Le sujet fait l'objet d'un "vaste consensus politique". C'est, par ricochets, une bonne nouvelle pour l'industrie française, souligne le quotidien économique. "Cette relance de l'atome devra aussi beaucoup à une coopération avec l'industrie française qui va rapprocher les deux pays tout autant que le traité de Lancaster House dans la défense. Ce sont en effet des entreprises françaises qui seront aux manettes pour la première centrale de nouvelle génération".
Alcatel-Lucent : Free ne jouera pas la carte du patriotisme
La Tribune rapporte les propos de Maxime Lombardini, directeur général de Free, lors d'un colloque organisé par l'Arcep. Interrogé sur l'appel au patriotisme économique lancé par Arnaud Montebourg pour sauver Alcatel-Lucent, le représentant du quatrième opérateur mobile n'a pas mâché ses mots. Il a fait valoir que "Free est le seul des quatre opérateurs mobiles à ne pas être client d'un équipementier chinois, à la demande du gouvernement précédent et de l'actuel. Les équipements des chinois ne sont pas les plus chers mais sont parmi les plus performants", a-t-il expliqué.
Selon le quotidien économique en ligne, Maxime Lombardini garderait en travers de la gorge une tribune anti-Free publiée par Michel Combes, actuel PDG d'Alcatel, alors qu'il était dirigeant de Vodafone. "Quand j'entends Michel Combes et sa critique en règle contre le quatrième opérateur et la concurrence, cela ne me donne pas spécialement envie de lui mettre des contrats dans les mains" a-t-il déclaré.
L'Espagne, nouvel eldorado de l'auto
L'Espagne s'appuie sur son industrie automobile pour redresser son économie en crise. Le site internet de l'Expansion consacre un article au phénomène, alors que le pays vient de prolonger sa prime à la casse pour soutenir le secteur. Malgré le marasme du marché intérieur, le pays est devenu le deuxième producteur de voitures en Europe devant la France grâce aux 17 usines des 9 fabricants qu'il héberge. "Avec sa meilleure compétitivité, ses salaires plus faibles et un moindre effort en recherche et développement, il est raisonnable de penser que l'Espagne va devenir le centre essentiel de production de produits industriels milieu de gamme de l'Europe" juge l'analyste Patrick Artus de Natixis, cité par l'Expansion. Le secteur, qui emploie 250 000 personnes, a créé plus de 2400 postes au premier semestre. Les syndicats ont été contraints d'accepter de nouveaux accords de travail alliant modération salariale et flexibilité.
Ecole et entreprise vont-elles enfin se comprendre ?
Le gouvernement planche sur les relations entre l'école et les entreprises. Le Conseil national éducation économie (CNEE) est mis en place ce matin pour renforcer les liens entre deux mondes qui ont du mal à se comprendre. Il comptera dans ses rangs des enseignants, chefs d'entreprises, groupements d'employeurs, syndicats et salariés. Vincent Peillon a accordé une interview à Direct Matin sur le sujet. Pour le ministre de l'Education, "les collégiens d’aujourd’hui entreront sur le marché du travail dans la prochaine décennie. Nous ne devons pas les former aux métiers d’hier, mais à ceux de demain. Nous devons être capables d’anticiper les évolutions, sur le numérique, le développement durable... Ce rôle, nouveau, de prospection, c’est celui du CNEE commente-t-il. "Il s’agit d’avoir des formations professionnelles adaptées aux besoins de chaque territoire. Cela nous permettra de ne pas prendre de retard face aux mutations économiques et d’avoir suffisamment de jeunes formés pour les nouveaux métiers".
Cette nuit en Asie : le PIB chinois rassure sans faire disparaître toutes les interrogations
Aux premier, deuxième et troisième trimestres, la croissance s’est établie en Chine, pourtant les doutes subsistent sur la poursuite de cette embellie.
Ni déprime, ni euphorie. Les Bourses d’Asie ont réagi avec un soulagement mesuré, ce matin, à la publication par les autorités chinoises de la croissance du produit intérieur brut (PIB) du pays au troisième trimestre. Sur la période allant de juillet à septembre, l’économie chinoise aura finalement connu une expansion de 7,8%, affirme le Bureau national de la statistique. Ce chiffre en ligne avec le consensus des économistes vient confirmer ce que plusieurs indicateurs conjoncturels avaient laissé entendre ces derniers mois : après un début d’année marqué par un ralentissement, l’économie chinoise s’est ressaisie. Aux premier, deuxième et troisième trimestres, la croissance s’est établie, respectivement, à 7,7%, 7,5% et 7,8%. Un rebond qui repose à la fois sur des mesures de soutien ciblées à l’économie (infrastructures urbaines et allégements fiscaux pour les entreprises) et sur une dynamique plus porteuse à l’international, qui a permis au secteur exportateur de retrouver des couleurs. La Chine a également récolté les fruits d’une forte augmentation du crédit en début d’année.
Les interrogations portent désormais sur la suite du scénario. Le rebond perceptible au troisième trimestre va-t-il durer ? Sur ce plan, les analystes sont partagés. La récente publication d’une statistique décevante pour le commerce extérieure a douché les espoirs d’une reprise tirée par les marchés internationaux. Du coup, la dynamique interne apparaît plus cruciale que jamais pour soutenir la conjoncture. Or sur ce plan, il existe des signaux encourageants : la production industrielle semble avoir bien résisté, tandis que les ventes de détail continuaient de croître à un bon rythme (13,3% sur un an en septembre). Il reste que la forte croissance du crédit invite à la prudence, dans un pays dont l’endettement cumulé a fortement augmenté ces dernières années. Si un scénario noir semble exclu à court terme pour l’économie chinoise, les interrogations de fond concernant ses déséquilibres demeurent.
L’impossible réconciliation entre la Chine, la Corée et le Japon ?
Il y a quelques jours, les leaders des trois grandes puissances d’Asie de l’Est, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, s’étaient froidement salués en marge des sommets de l’ASEAN et de l’APEC. Les échanges polis n’avaient duré que quelques instants, au cours desquels le premier ministre japonais, Shinzo Abe, avait pu glisser à la présidente sud-coréenne Park Geun-hye qu’il appréciait la cuisine de son pays. Les médias de la région affirment, ce matin, que les trois capitales pourraient prochainement annoncer un report du sommet trilatéral qu’elles comptaient organiser dans les prochaines semaines à Séoul pour évoquer les grands enjeux de la région. Si plusieurs rencontres ont été organisées, ces derniers mois, entre des responsables sud-coréens et chinois, Pékin et Séoul semblent toujours très remontés contre l’exécutif de Tokyo. Ce matin encore, les officiels des deux pays dénonçaient les visites de ministres et de parlementaires nippons dans le sanctuaire shinto de Yasukuni, en plein centre de Tokyo. Construit au XIXe siècle, ce monument est consacré à la mémoire de l’ensemble des Japonais morts au fil des guerres mais les noms de responsables politiques et militaires condamnés pour crimes de guerre y figurent aussi. Et chaque visite de cadres politiques japonais sur le site, à l’occasion de fêtes traditionnelles, est perçue à Séoul et Pékin comme une provocation ou une dénégation des atrocités commises dans les années 30 et 40 par les troupes japonaises en Chine et en Corée. Apparemment soucieux d’éviter une nouvelle dégradation de ses relations avec ses grands voisins, Shinzo Abe, le Premier ministre, s’est abstenu depuis sa nomination, fin 2012, de se rendre lui-même dans le temple mais il a adressé, à plusieurs reprises et notamment hier, des offrandes rituelles au sanctuaire. Pékin a immédiatement condamné ce geste. La persistance de ces tensions complique la résolution des multiples différends territoriaux qui opposent la Chine et la Corée du Sud au Japon. Et la situation reste sensible dans les eaux proches des îlots que se disputent les trois nations. Les patrouilles de navires armés y sont toujours très fréquentes.
Lenovo sur les rangs pour racheter Blackberry
D’après le « Wall Street Journal », le fabricant chinois de PC Lenovo aurait signé avec Blackberry un accord confidentiel lui permettant de se pencher dans le détail sur la comptabilité du fabricant de téléphones mobiles, première étape lui permettant de se porter éventuellement candidat, au début du mois prochain, pour le rachat de la firme canadienne. Une preuve de plus de la volonté des grandes entreprises chinoises d’accélérer leur internationalisation, via des acquisitions. Le mois dernier, le géant chinois de la viande de porc, Shanghui international, a bouclé le rachat de Smithfield Foods, aux Etats-Unis, pour 4,7 milliards de dollars. Pour Lenovo, l’acquisition éventuelle de Blackberry serait dans la droite ligne de sa stratégie de diversification : alors que le marché des PC s’essouffle, le numéro un mondial du secteur se positionne rapidement sur les smartphones. Au second trimestre 2013, le groupe chinois aurait représenté, selon Gartner, 4,7% du marché mondial des smartphones, tandis que Blackberry tombait à 2,7%. Une éventuelle acquisition de Blackberry pourrait toutefois soulever des objections sérieuses à Washington, en raison de considérations liées à la sécurité intérieure. Une grande partie de l’administration américaine utilise des téléphones Blackberry, en particulier Barack Obama lui-même.
Toyota contraint de rappeler près de 900.000 voitures
Toyota, le plus grand constructeur automobile de la planète, vient d’annoncer qu’il allait lancer une campagne de rappel de 885.000 véhicules dans le monde. Le groupe japonais doit réparer un problème de fuite d’eau dans le système de refroidissement de la climatisation qui pourrait potentiellement empêcher les airbags de se déployer ou pourrait, dans certains cas, les enclencher de manière inopinée. La fonction de direction assistée peut aussi devenir inopérante si le câble qui se trouve dans l’airbag est endommagé. Ce rappel concerne les berlines Camry modèles 2012 et 2013 ainsi que les Camry Hybrid, les berlines Avalon, Avalon Hybrid, et Venza et se concentre essentiellement sur des voitures écoulées aux Etats-Unis. En Europe, seuls 1600 véhicules devront retournés chez le concessionnaire pour être inspectés et éventuellement réparés.
EPR en Grande-Bretagne, Alcatel-Lucent, industrie automobile en Espagne... : la revue de presse de l'Industrie
Par Sylvain Arnulf
La vente de deux EPR à la Grande Bretagne, les doutes de Free sur l'appel au patriotisme économique pour sauver Alcatel-Lucent, la bonne santé de l'industrie automobile espagnole, la mise en place d'un nouveau Conseil dédié aux relations écoles-entreprises... ce sont quelques-uns des sujets qui font l'actualité ce matin.
Deux réacteurs EPR seront construits en Grande-Bretagne par EDF, en partenariat avec un groupe chinois. L'information, qui a fuité le 17 octobre, sera officialisée le lundi 24 octobre. La décision, qui fait la Une des Echos, marque un retour en force de l'atome outre-Manche. "Alors que plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont fait marche arrière en matière de nucléaire civil suite à l'accident de Fukushima, le Royaume-Uni s'apprête, lui, à redevenir une grande nation nucléaire" constate Les Echos. Le sujet fait l'objet d'un "vaste consensus politique". C'est, par ricochets, une bonne nouvelle pour l'industrie française, souligne le quotidien économique. "Cette relance de l'atome devra aussi beaucoup à une coopération avec l'industrie française qui va rapprocher les deux pays tout autant que le traité de Lancaster House dans la défense. Ce sont en effet des entreprises françaises qui seront aux manettes pour la première centrale de nouvelle génération".
La Tribune rapporte les propos de Maxime Lombardini, directeur général de Free, lors d'un colloque organisé par l'Arcep. Interrogé sur l'appel au patriotisme économique lancé par Arnaud Montebourg pour sauver Alcatel-Lucent, le représentant du quatrième opérateur mobile n'a pas mâché ses mots. Il a fait valoir que "Free est le seul des quatre opérateurs mobiles à ne pas être client d'un équipementier chinois, à la demande du gouvernement précédent et de l'actuel. Les équipements des chinois ne sont pas les plus chers mais sont parmi les plus performants", a-t-il expliqué.
Selon le quotidien économique en ligne, Maxime Lombardini garderait en travers de la gorge une tribune anti-Free publiée par Michel Combes, actuel PDG d'Alcatel, alors qu'il était dirigeant de Vodafone. "Quand j'entends Michel Combes et sa critique en règle contre le quatrième opérateur et la concurrence, cela ne me donne pas spécialement envie de lui mettre des contrats dans les mains" a-t-il déclaré.
L'Espagne, nouvel eldorado de l'auto
L'Espagne s'appuie sur son industrie automobile pour redresser son économie en crise. Le site internet de l'Expansion consacre un article au phénomène, alors que le pays vient de prolonger sa prime à la casse pour soutenir le secteur. Malgré le marasme du marché intérieur, le pays est devenu le deuxième producteur de voitures en Europe devant la France grâce aux 17 usines des 9 fabricants qu'il héberge. "Avec sa meilleure compétitivité, ses salaires plus faibles et un moindre effort en recherche et développement, il est raisonnable de penser que l'Espagne va devenir le centre essentiel de production de produits industriels milieu de gamme de l'Europe" juge l'analyste Patrick Artus de Natixis, cité par l'Expansion. Le secteur, qui emploie 250 000 personnes, a créé plus de 2400 postes au premier semestre. Les syndicats ont été contraints d'accepter de nouveaux accords de travail alliant modération salariale et flexibilité.
Ecole et entreprise vont-elles enfin se comprendre ?
Le gouvernement planche sur les relations entre l'école et les entreprises. Le Conseil national éducation économie (CNEE) est mis en place ce matin pour renforcer les liens entre deux mondes qui ont du mal à se comprendre. Il comptera dans ses rangs des enseignants, chefs d'entreprises, groupements d'employeurs, syndicats et salariés. Vincent Peillon a accordé une interview à Direct Matin sur le sujet. Pour le ministre de l'Education, "les collégiens d’aujourd’hui entreront sur le marché du travail dans la prochaine décennie. Nous ne devons pas les former aux métiers d’hier, mais à ceux de demain. Nous devons être capables d’anticiper les évolutions, sur le numérique, le développement durable... Ce rôle, nouveau, de prospection, c’est celui du CNEE commente-t-il. "Il s’agit d’avoir des formations professionnelles adaptées aux besoins de chaque territoire. Cela nous permettra de ne pas prendre de retard face aux mutations économiques et d’avoir suffisamment de jeunes formés pour les nouveaux métiers".
JUSTICE ?
Mariage homo : les Sages tranchent sur la clause de conscience
Les maires vont-ils pouvoir invoquer leur liberté de conscience pour refuser de célébrer une union homosexuelle ? Le Conseil constitutionnel rend sa décision ce matin.
Les maires opposés au mariage homosexuel vont-ils pouvoir invoquer leur liberté de conscience pour refuser de célébrer une telle union? Le Conseil constitutionnel rend sa décision vendredi 18 octobre au matin.
Cinq mois après la promulgation de la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, un collectif de maires et adjoints opposés à la réforme a plaidé sa cause le 8 octobre devant les Sages de la rue Montpensier.
Dans leur Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), ils demandent au Conseil si l'absence dans la loi de disposition garantissant la liberté de conscience des officiers d'état civil hostiles au mariage gay est conforme ou non à la Constitution.
L'institution avait mis en délibéré au 18 octobre sa décision. Elle sera diffusée sur son site internet à 10 heures.
"Ce serait un gros évènement", estime le professeur de droit constitutionnel Didier Maus. "Difficile de dire comment le Conseil va analyser la chose, mais on ne peut pas comparer la demande des maires dans cette QPC avec la liberté de conscience déjà reconnue aux médecins ou aux avocats car le maire, en tant qu'officier d'état civil, représente l'État".
"Le Conseil pourrait rappeler que les maires ne sont pas obligés de célébrer un mariage. S'ils ne sont pas disponibles, ils peuvent déléguer cette tâche à leurs adjoints ou même à un conseiller municipal", avance Didier Maus.
Si la décision des Sages leur est défavorable, les maires requérants, dont le collectif revendique le soutien de 20.000 élus, ont déjà annoncé qu'ils se tourneraient vers la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour tenter d'obtenir satisfaction.
Le 8 octobre, devant les neuf membres du Conseil constitutionnel, l'avocat des requérants avait rappelé la promesse faite par le président François Hollande devant le congrès des maires il y a un an: que la loi s'applique "dans le respect de la liberté de conscience". Il était ensuite revenu sur ses propos.
Depuis la promulgation de la loi Taubira, des édiles ont déjà refusé de célébrer des unions entre personnes de même sexe, à Bollène (Vaucluse), à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), mais, après des bras de fer et des plaintes pour discrimination, les couples ont finalement été mariés par des adjoints.
Si l'objection de conscience était reconnue, cela "reviendrait à autoriser une discrimination" contraire à la loi entre les couples homosexuels et hétérosexuels, avait fait valoir l'adjoint au secrétaire général du gouvernement Thierry Xavier Girardot.
CEDH ET MANIFESTATION EN CAS DE REFUS
Les maires requérants, dont le collectif revendique le soutien de 20 000 élus, avaient annoncé avant même la décision qu'ils se tourneraient vers la Cour européenne des droits de l'homme. Ludovine de La Rochère, présidente du collectif La Manif pour tous, fer de lance des manifestations contre le mariage homosexuel, a quant à elle promis qu'il y aurait alors motif à "manifester largement".
Trois mois après la promulgation de la loi Taubira, fin août, près de 600 mariages homosexuels ont été célébrés dans les 50 plus grandes villes du pays, soit environ 1 % du total des mariages en France. Des édiles ont déjà refusé de célébrer des unions entre personnes de même sexe, à Bollène (Vaucluse), à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), mais, après des bras de fer et des plaintes pour discrimination, les couples ont finalement été mariés par des adjoints.
"Aujourd'hui, Nadia (diminutif de Nadejda) a repris sa grève de la faim après avoir été transférée dans la colonie IK-14", a annoncé son époux, Piotr Verzilov, dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Le service d'application des peines a confirmé cette information en soulignant que Tolokonnikova avait "écrit vendredi une déclaration annonçant qu'elle refusait de s'alimenter".
"Nous considérons son retour à la colonie comme une nette dégradation de sa situation", a déclaré M. Verzilov à la radio Echo de Moscou en ajoutant que les autorités pénitentiaires avaient promis à ses avocats de la transférer dans un autre établissement.
Elle accuse le directeur adjoint du camp, Iouri Kouprianov, de l'avoir menacée de mort après la publication de sa lettre sur les conditions de détention rappelant des témoignages sur le Goulag soviétique.
Selon elle, les prisonnières sont systématiquement humiliées et réduites à l'état d'"esclavage", forcées de travailler 16 ou 17 heures par jour et privées de sommeil, et elles doivent vivre dans des conditions d'hygiène précaires.
Cette lettre a provoqué une vive polémique en Russie sur les conditions de détention dans le pays.
Tolokonnikova purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une "prière punk" contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Cinq mois après la promulgation de la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, un collectif de maires et adjoints opposés à la réforme a plaidé sa cause le 8 octobre devant les Sages de la rue Montpensier.
Dans leur Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), ils demandent au Conseil si l'absence dans la loi de disposition garantissant la liberté de conscience des officiers d'état civil hostiles au mariage gay est conforme ou non à la Constitution.
L'institution avait mis en délibéré au 18 octobre sa décision. Elle sera diffusée sur son site internet à 10 heures.
"Le maire, en tant qu'officier d'état civil, représente l'État"
"Le Conseil constitutionnel a l'opportunité de prendre une grande décision", dit l'avocat de ces maires, Geoffroy de Vries. "Va-t-il ouvrir la porte à une exception pour ceux qui sont opposés au mariage homosexuel?", demande-t-il."Ce serait un gros évènement", estime le professeur de droit constitutionnel Didier Maus. "Difficile de dire comment le Conseil va analyser la chose, mais on ne peut pas comparer la demande des maires dans cette QPC avec la liberté de conscience déjà reconnue aux médecins ou aux avocats car le maire, en tant qu'officier d'état civil, représente l'État".
"Le Conseil pourrait rappeler que les maires ne sont pas obligés de célébrer un mariage. S'ils ne sont pas disponibles, ils peuvent déléguer cette tâche à leurs adjoints ou même à un conseiller municipal", avance Didier Maus.
Si la décision des Sages leur est défavorable, les maires requérants, dont le collectif revendique le soutien de 20.000 élus, ont déjà annoncé qu'ils se tourneraient vers la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour tenter d'obtenir satisfaction.
Menaces de manifester
Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, fer de lance des manifestations contre le mariage homosexuel, a quant à elle promis qu'il y aurait alors motif à "manifester largement". Elle tiendra une conférence de presse dans la foulée de la décision du Conseil.Le 8 octobre, devant les neuf membres du Conseil constitutionnel, l'avocat des requérants avait rappelé la promesse faite par le président François Hollande devant le congrès des maires il y a un an: que la loi s'applique "dans le respect de la liberté de conscience". Il était ensuite revenu sur ses propos.
Depuis la promulgation de la loi Taubira, des édiles ont déjà refusé de célébrer des unions entre personnes de même sexe, à Bollène (Vaucluse), à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), mais, après des bras de fer et des plaintes pour discrimination, les couples ont finalement été mariés par des adjoints.
Si l'objection de conscience était reconnue, cela "reviendrait à autoriser une discrimination" contraire à la loi entre les couples homosexuels et hétérosexuels, avait fait valoir l'adjoint au secrétaire général du gouvernement Thierry Xavier Girardot.
Mariage gay : pas de clause de conscience pour les maires
Le Monde.fr avec AFP et
Les maires et leurs adjoints, en tant qu'officiers d'état civil, ne peuvent pas bénéficier d'une clause de conscience et doivent donc célébrer les mariages, y compris entre couples de personnes de même sexe, a jugé, vendredi 18 octobre, le Conseil constitutionnel.
L'instance a rejeté une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui demandait l'annulation de la circulaire du 13 juin relative "aux conséquences du refus illégal de célébrer un mariage de la part d'un officier d'état civil"."Le Conseil a jugé qu'eu égard aux fonctions de l'officier de l'état civil dans la célébration du mariage, le législateur n'a pas porté atteinte à leur liberté de conscience. Il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution".Cinq mois après la promulgation de la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, la décision du Conseil met donc un terme au combat d'un collectif de maires et adjoints, opposés à la réforme.
Lire le décryptage : La clause de conscience, 'une solution technique à un problème politique'"
Les maires requérants, dont le collectif revendique le soutien de 20 000 élus, avaient annoncé avant même la décision qu'ils se tourneraient vers la Cour européenne des droits de l'homme. Ludovine de La Rochère, présidente du collectif La Manif pour tous, fer de lance des manifestations contre le mariage homosexuel, a quant à elle promis qu'il y aurait alors motif à "manifester largement".
Regarder la chronologie "Le 'mariage pour tous', de la promesse à la loi"
Lire le reportage : "Bollène, mairie d'extrême droite, a célébré un mariage homosexuel"
Russie: une des Pussy Riot emprisonnées reprend sa grève de la faim
(AFP)
Moscou — Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire russe Pussy Riot, a repris vendredi sa grève de la faim après avoir été transférée de l'hôpital dans le camp dont elle a dénoncé les conditions de détention."Aujourd'hui, Nadia (diminutif de Nadejda) a repris sa grève de la faim après avoir été transférée dans la colonie IK-14", a annoncé son époux, Piotr Verzilov, dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Le service d'application des peines a confirmé cette information en soulignant que Tolokonnikova avait "écrit vendredi une déclaration annonçant qu'elle refusait de s'alimenter".
"Nous considérons son retour à la colonie comme une nette dégradation de sa situation", a déclaré M. Verzilov à la radio Echo de Moscou en ajoutant que les autorités pénitentiaires avaient promis à ses avocats de la transférer dans un autre établissement.
"C'est une décision politique, une vengeance", a-t-il estimé.
Nadejda Tolokonnikova avait interrompu, après son hospitalisation le 1er octobre, sa grève de la faim entamée huit jours plus tôt pour protester contre des conditions qu'elle a décrites comme étant proches de l'"esclavage" dans son camp de travail.Elle accuse le directeur adjoint du camp, Iouri Kouprianov, de l'avoir menacée de mort après la publication de sa lettre sur les conditions de détention rappelant des témoignages sur le Goulag soviétique.
Selon elle, les prisonnières sont systématiquement humiliées et réduites à l'état d'"esclavage", forcées de travailler 16 ou 17 heures par jour et privées de sommeil, et elles doivent vivre dans des conditions d'hygiène précaires.
Cette lettre a provoqué une vive polémique en Russie sur les conditions de détention dans le pays.
Tolokonnikova purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une "prière punk" contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Hippodrome de Compiègne : Eric Woerth convoqué par la justice
La Cour de justice de la République enquête sur une possible prise illégale d'intérêt.
L’ancien ministre du Budget Eric Woerth a été convoqué le 24 octobre à la Cour de justice de la République, qui enquête sur la vente controversée de l’hippodrome de Compiègne en 2010.
Dans le cadre d’une enquête pour prise illégale d’intérêt, l’ancien ministre avait déjà été entendu en 2011 sous le statut de témoin assisté par la CJR, instance chargée d’enquêter et de juger les membres du gouvernement pour des actes commis dans l’exercice de leur fonction.
L’audition de la semaine prochaine pourrait s’étaler sur deux jours, a précisé une source proche du dossier. Elle pourrait déboucher sur une mise en examen de M. Woerth, soçupçonné d’avoir «bradé» pour 2,5 millions d’euros une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne à la Société des courses de Compiègne, comportant un hippodrome et un golf.
Dans le cadre d’une enquête pour prise illégale d’intérêt, l’ancien ministre avait déjà été entendu en 2011 sous le statut de témoin assisté par la CJR, instance chargée d’enquêter et de juger les membres du gouvernement pour des actes commis dans l’exercice de leur fonction.
L’audition de la semaine prochaine pourrait s’étaler sur deux jours, a précisé une source proche du dossier. Elle pourrait déboucher sur une mise en examen de M. Woerth, soçupçonné d’avoir «bradé» pour 2,5 millions d’euros une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne à la Société des courses de Compiègne, comportant un hippodrome et un golf.
SOCIAL
Impôt sur le revenu. Ce qui vous attend en 2014
Les députés ont voté jeudi plusieurs impôts que paieront les ménages en 2014. Ils ont notamment entériné une nouvelle baisse du plafond du quotient familial et pris des mesures atténuant la facture des contribuables les plus modestes.
Les députés ont approuvé le dégel du barème de l’impôt sur le revenu pour 2014, réindexé sur le coût de la vie, ainsi que la revalorisation de la décote exemptant les plus pauvres de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, et ont voté un amendement augmentant le revenu fiscal de référence, plafond qui permet d’être exempté d’autres taxations.
Ils ont par ailleurs rétabli à l’unanimité les avantages fiscaux sur les frais de scolarité pour les parents d’élèves du secondaire et d’étudiants.
Combien allez-vous payer ?
À partir de projections réalisées par le cabinet Fidroit, Ouest-France vous propose une estimation de votre impôt sur les revenus de 2013. Et l’évolution par rapport à cette année.
Le vote du projet de loi de Finances, examiné au Parlement depuis le début de semaine, n’est prévu que fin novembre. Des changements peuvent intervenir d’ici là.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir :
Budget 2014 : les députés maintiennent la TVA réduite à 5,5%
La TVA sur les produits de
première nécessité, restera à 5,5% au premier janvier, au lieu de la baisse
prévue à 5% . © Fotolia.com
L'Assemblée nationale poursuit l'examen du projet de loi de finances pour 2014. Dans la nuit, les députés ont voté le maintien du taux réduit de TVA à 5,5%. Il était prévu qu'il baisse à 5% au 1er janvier.
Jusqu'à présent, les députés se sont penchés sur le volet recettes de ce
budget, autrement dit, sur les impôts. Dans la nuit de jeudi à vendredi,
ils ont décidé de maintenir le taux de TVA réduit sur les produits de première
nécessité (eau, viande, pâtes, sucre,...), à 5,5%, au lieu de le baisser à 5% au
1er janvier 2014, comme initialement prévu par un vote du Parlement
l'an dernier.
Baisse de la TVA sur des secteurs ciblés
La baisse d'un demi-point de TVA "n'aurait eu en pratique qu'un
effet très faible pour ne pas dire nul à court et moyen terme sur les
prix", a estimé le rapporteur au budget, le socialiste Christian Eckert. A
titre d'exemple, cela aurait représenté un centime de moins sur un paquet de
pâtes à 2 euros.
En revanche, c'est 750 millions d'euros d'économies pour le
gouvernement. Des millions qui seront affecté à des aides plus ciblées via une
baisse du taux de TVA pour les travaux de rénovation thermique par exemple,
ainsi que pour la rénovation et la construction de logements sociaux.
TVA normale et intermédiaire en hausse
Les députés ne sont
pas revenus en revanche sur la hausse prévue du taux normal de la taxe sur la
valeur ajoutée, qui doit passer à 20% en 2014, au lieu de 19,6%
actuellement.
A la hausse
également, le taux intermédiaire de la TVA, qui concerne notamment les
restaurateurs, les transports publics ou encore les travaux de rénovation chez
soi. Il est prévu qu'il augmente de 3 points au premier janvier, de 7% à
10%.
Petite consolation,
la TVA sur les tickets de cinéma devrait baisser de 7% à 5,5%.
Cinq chômeurs réclament jusqu'à 300.000 euros à Pôle emploi
Cinq chômeurs déposent ce vendredi une requête devant le tribunal administratif de Paris pour obtenir des indemnisations allant de 50.000 à 300.000 euros. La raison ? Ils s'estiment insuffisamment suivis par Pôle emploi. L'un d'eux explique n'avoir eu que trois rendez-vous et aucune offre d'emploi en trois ans.
C'est une situation inédite : cinq chômeurs vont déposer une requête à l'encontre de Pôle emploi pour obtenir des indemnisations allant de 50.000 à 300.000 euros. Le tribunal administratif de Paris examine leur demande à partir de vendredi.Ces cinq demandeurs d'emploi, chômeurs de longue durée pour la plupart, estiment n'avoir pas été accompagnés par Pôle emploi dans leurs démarches de recherche. Ils reprochent à l'opérateur un "défaut d'accompagnement", dans une affaire qui dure depuis plusieurs mois.
Un cas inédit
Tout commence en septembre 2012. A l'époque, le tribunal administratif de Paris tranche en faveur d'un chômeur de 54 ans qui avait porté plainte contre Pôle emploi pour "non accompagnement" de son dossier. Lui n'avait pas demandé d'indemnisation, mais seulement un suivi renforcé.Ce chômeur, qui figure parmi les cinq demandeurs d'emploi qui déposent une requête ce vendredi, n'avait "bénéficié que de trois rendez-vous en agence" en trois ans et n'avait reçu aucune offre d'emploi, selon son avocat.
► ► ► A LIRE AUSSI | Suivi des chômeurs : nos voisins européens font mieux que
nous
Mais son ordonnance est ensuite annulée en octobre par le Conseil d'État, qui
avait jugé que "la condition d'urgence" exigée pour ce type
de procédure n'était pas remplieLe chômeur et ses quatre collègues décident dès lors de passer par la voie judiciaire normale, en demandant un recours en indemnisation devant Pôle emploi, en juillet dernier. Mais Pôle emploi refuse.
Le principe de "droit à l'emploi"
Du coup, les cinq demandeurs d'emploi décident de retourner devant le tribunal administratif. Selon l'un de leurs avocats, c'est la première fois qu'une telle procédure sera menée. Elle vise à faire reconnaître le non-respect par Pôle emploi de son obligation de suivi des chômeurs.Si le tribunal administratif est de leur côté, c'est donc la première fois qu'un chômeur pourrait recevoir de l'argent en indemnité, et le cas pourrait faire jurisprudence. Les indemnistations pourraient atteindre 300.000 euros par dossier.
Il est déjà arrivé qu'une chômeuse gagne une
bataille judiciaire contre Pôle emploi : en mars 2012, la Cour de cassation avait donné raison à une demandeuse
d'emploi qui poursuivait l'agence pour défaut d'information. Mais elle
n'avait pas reçu d'indemnité.
"Pôle emploi a manqué à ses obligations de service public" (une avocate des chômeurs)
Les avocats des cinq chômeurs expliquent être
confiants sur les chances de la démarche d'aboutir car les "dysfonctionnements" sont
"incontestables".
Leurs arguments s'appuient sur le code du travail,
qui définit les missions du service public de l'emploi, et sur le principe de
"droit à l'emploi" qui figure dans de nombreux textes, parmi lesquels
la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen.
SOCIETE
Les nouveaux radars embarqués vont flasher dans les deux sens
Depuis mars dernier, des radars mobiles installés
dans des véhicules banalisés photographient toutes les voitures en excès de
vitesse qui les dépassent. A partir de lundi, une nouvelle génération de ces
radars contrôlera aussi les véhicules qui arrivent en face. 80 voitures
banalisées de police et de gendarmerie qui en sont équipées circuleront sur les
routes françaises d'ici la fin de l'année et 200 d'ici fin 2014. 19 départements
sont concernés.
Il sera difficile d'échapper à ces radars mobiles
qui flasheront dès lundi les voitures qui les dépassent et celles qui les
croisent. Avec une marge d'erreur de 10 km/h. Vous ne serez donc verbalisé que
si vous roulez à plus de 61 km/h en ville, 91 km/h sur le périphérique et 146
km/h sur autoroute.
L'avantage de pouvoir flasher dans les deux sens,
c'est de s'adapter à toutes les routes et notamment aux départementales, très
meurtrières. Les automobilistes se sont habitués aux radars fixes. Ces nouveaux
radars mobiles vont donc créer la surprise en flashant potentiellement partout
et tout le temps. Et ça fonctionne puisque les radars embarqués nouvelle
génération déployés depuis mars flashent deux fois plus que les radars classique
: 36 contraventions par jour contre 18 pour les modèles fixes. Et ils sont
particulièrement actifs en région parisienne : Paris et l'Essonne arrivant dans
le trio de tête où les voitures banalisées flashent le plus. Coût de ce nouveau
radar : 70.000 euros par voiture.
19 départements concernés dès lundi
Paris, Ain, Aisne, Côtes-d'Armor, Dordogne,
Eure-et-Loir, Gard, Indre-et-Loire, Loiret, Manche, Marne, Moselle,
Seine-Maritime (deux véhicules), Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Yvelines,
Hauts-de-Seine, Val-d'Oise, Vendée.
Sexe : les nouveaux codes des jeunes
Le porno, la bisexualité, la masturbation... Selon une étude Ifop les comportements sexuels hommes-femmes tendent à s'aligner.
Rencontres via internet, sites, vidéos et pratiques X : les nouvelles technologies qui rendent accessible le porno font partie intégrante de la sexualité des 15-24 ans, selon une nouvelle enquête Ifop publiée jeudi 17 octobre.
Cette enquête comparative relève aussi "une tendance à la bisexualité de plus en plus marquée" chez les filles.
Baptisée "génération YouPorn : mythe ou réalité ?", elle a été réalisée par l'Ifop entre le 3 et le 9 septembre par internet à la demande du site de rencontre CAM4, leader mondial de partage de webcams gratuites sexe live, qui regroupe une communauté de plus de 8,5 millions de webcameurs dans le monde.
"Les 15-24 ans, nés ou qui ont grandi avec internet, ont non seulement intégré les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour des jeux sexuels virtuels mais aussi pour rencontrer des partenaires et avoir des expériences sexuelles dans la vie réelle. L'accès facilité via le net à des vidéos X ou à des sites X influence leurs pratiques sexuelles dès le plus jeune âge", résume à l'AFP François Kraus, directeur d'études à l'Ifop.
"Et cet usage, ajoute-t-il, a créé de nouveaux 'codes sexuels' au même titre que la presse féminine, les radios libres ou le cinéma, qui tendent à un alignement des comportements hommes-femmes".
Généralisation des pratiques masturbatoires
Selon l'enquête, une douzaine d'années après l'apparition des premiers sites de rencontre, un jeune sur six (17%) dit avoir déjà eu un rapport avec une personne rencontrée sur internet, et près d'un quart d'entre eux (24%) sont déjà sortis avec des personnes rencontrées par internet. Plus d'un tiers des jeunes de moins de 25 ans (38%) a déjà surfé sur un site de rencontres.
L'enquête observe une forte hausse de la fréquentation des sites pornographiques, souvent gratuits, et une généralisation des pratiques masturbatoires, notamment chez les filles.
A 15 ans, plus de la moitié des jeunes (55%) ont déjà vu un film X. Plus des deux tiers des garçons âgés de 15 à 24 ans (69%) et près d'une fille sur trois (35%) ont déjà surfé sur un site pornographique. Le nombre d'hommes de 18-24 ans ayant déjà surfé sur ce type de site est en forte hausse à 77% (+30 points depuis 2006).
Près de trois quarts des jeunes (73%) disent s'être déjà masturbés, une activité plus facilement admise par les garçons (88%) que par les filles (58%) mais qui se banalise toutefois chez les femmes âgées de 18 à 24 ans (+25 points en 20 ans).
"La bisexualité de plus en plus marquée dans la gent féminine"
L'enquête relève aussi "un répertoire sexuel de plus en plus diversifié" et "une intégration dès le plus jeune âge de pratiques sexuelles issues directement de la culture porn", comme l'éjaculation faciale, la fellation ou la sodomie avec un quasi doublement de la proportion de jeunes s'y étant adonnés aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Autre tendance sexuelle qui se développe : "la bisexualité de plus en plus marquée dans la gent féminine, même si le passage du fantasme à la réalité reste plus limité", relèvent les analystes de l'Ifop. Aujourd'hui, 18% des filles de moins de 25 ans ont déjà été attirées sexuellement par une autre fille, une proportion qui a doublé en 20 ans chez les adolescentes de 15-17 ans (12% en 2013 contre 7% en 1994).
L'enquête, qui compare ces résultats aux études de l'Inserm et l'ANRS (agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales) réalisées au cours des 20 dernières années (1992,1994, 2006) a été réalisée auprès d'un échantillon de 1.021 personnes représentatif de la population âgée de 15 à 24 ans vivant en France métropolitaine, selon la méthode des quotas.
L'Ifop précise avoir fait le choix d'internet eu égard au "caractère intime" du sujet abordé.
Après les bars à chats, les «bars à câlins»
Des Américains cherchent à importer le succès du premier «bar à calins», ouvert il y a un an au Japon. Bien que l'établissement se défende de proposer des prestations sexuelles, il se heurte à la législation.
On connaissait déjà les bars à chats, arrivés tout droit du Japon à l'intention des «cat persons» en manque de ronrons, voici désormais les «bars à câlins». Le concept est simple ; la «carte» propose au client, idéalement célibataire, une série de prestations allant d'une simple étreinte de quelques minutes à une nuit entière passée aux côtés d'une hôtesse. Quelques extras peuvent s'ajouter moyennant un supplément: échange de regards ou encore massage des pieds.
Le Soineya Cuddle Café, littéralement le «bar du dormir ensemble et du câlin», a ouvert ses portes à Tokyo, dans le quartier central et très branché d'Akihabara, en septembre 2012. L'établissement, qui se présente comme la toute première boutique de «co-sleeping», refuse d'être assimilé à une maison close, malgré un site internet pour le moins aguicheur, multipliant les photos de jeunes filles en nuisettes, et qui ne semble pas préciser ce que les clients sont en droit de faire ou non.
Les tarifs affichés par le Soineya, réservée aux hommes, peuvent décourager: en plus d'un droit d'entrée d'une trentaine d'euros, il faudra compter entre 30 et 500 euros selon la durée de la «séance», de 10 à 20 euros en fonction des options sélectionnées et un supplément de 10 euros, majoré 5 euros de l'heure, si vous désirez choisir votre partenaire de couchage. Ces prix semblent viser une clientèle de business-men surchargés et en manque d'affection.
Le succès du Soineya Cuddle Café est aujourd'hui a fait des émules outre-Atlantique. Sur le modèle japonais, des établissements similaires ont déjà ouvert leurs portes dans le Colorado, en Californie et dans l'Etat de New-York au Etats-Unis. Mais l'ouverture d'une maison à câlin dans le Wisconsin semble plus problématique. Bien qu'elle se défende d'offrir des prestations sexuelles, la «Snuggle House» de Madison se heurte aux réticences des élus locaux.
«La préoccupation principale de la ville est que nous ne voulons pas d'une maison de prostitution», affirme Jennifer Zilavy, adjointe à la mairie. Face à l'indignation, la Snuggle house a dû repousser d'une semaine son ouverture, initialement prévue pour le mardi 15 octobre. L'avocat d'Hannah Rode, propriétaire des lieux, espère désormais un feu vert complet des autorités locales.
L'entreprise, qui emploie 5 «câlineurs» dont 4 d'entre eux seraient des femmes d'une vingtaine d'années, insiste particulièrement sur le fait que chacune des chambres qu'elle met à la disposition des clients est équipée de caméras de sécurité et d'un bouton d'urgence, en cas de dérapage sexuel. La Snuggle House, convaincu des bienfaits thérapeutiques du câlin, vise d'abord les personnes âgés et les malades. Dans une interview donnée sur un site d'informations locales, la propriétaire affirmait: «Une étreinte de quelques secondes suffit à libérer de l'ocytocine dans votre corps, dans votre cerveau, ce qui a des effets puissants sur la réduction du stress.»
Les tarifs affichés par le Soineya, réservée aux hommes, peuvent décourager: en plus d'un droit d'entrée d'une trentaine d'euros, il faudra compter entre 30 et 500 euros selon la durée de la «séance», de 10 à 20 euros en fonction des options sélectionnées et un supplément de 10 euros, majoré 5 euros de l'heure, si vous désirez choisir votre partenaire de couchage. Ces prix semblent viser une clientèle de business-men surchargés et en manque d'affection.
Le succès du Soineya Cuddle Café est aujourd'hui a fait des émules outre-Atlantique. Sur le modèle japonais, des établissements similaires ont déjà ouvert leurs portes dans le Colorado, en Californie et dans l'Etat de New-York au Etats-Unis. Mais l'ouverture d'une maison à câlin dans le Wisconsin semble plus problématique. Bien qu'elle se défende d'offrir des prestations sexuelles, la «Snuggle House» de Madison se heurte aux réticences des élus locaux.
«La préoccupation principale de la ville est que nous ne voulons pas d'une maison de prostitution», affirme Jennifer Zilavy, adjointe à la mairie. Face à l'indignation, la Snuggle house a dû repousser d'une semaine son ouverture, initialement prévue pour le mardi 15 octobre. L'avocat d'Hannah Rode, propriétaire des lieux, espère désormais un feu vert complet des autorités locales.
L'entreprise, qui emploie 5 «câlineurs» dont 4 d'entre eux seraient des femmes d'une vingtaine d'années, insiste particulièrement sur le fait que chacune des chambres qu'elle met à la disposition des clients est équipée de caméras de sécurité et d'un bouton d'urgence, en cas de dérapage sexuel. La Snuggle House, convaincu des bienfaits thérapeutiques du câlin, vise d'abord les personnes âgés et les malades. Dans une interview donnée sur un site d'informations locales, la propriétaire affirmait: «Une étreinte de quelques secondes suffit à libérer de l'ocytocine dans votre corps, dans votre cerveau, ce qui a des effets puissants sur la réduction du stress.»
DIVERS
Incendies en Australie: des centaines de maisons dévastées
(AFP)
Winmalee — Le feu continuait de progresser vendredi dans le sud-ouest de l'Australie où les incendies de brousse ont potentiellement détruit des "centaines" de maisons et fait au moins un mort, selon les pompiers.Des températures en baisse et un vent faiblissant ont apporté un peu de répit aux services de secours mais une centaine de foyers faisaient rage dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, l'Etat de Sydney, dont près de quarante restaient hors de contrôle.
La situation "est toujours très active, très dynamique et très dangereuse", a commenté le chef des pompiers de campagne de l'Etat, Shane Fitzsimmons, ajoutant qu'au moins 50.000 hectares de terre avaient brûlé.
Les feux attisés par des vents violents et erratiques, et par des températures anormalement hautes pour la saison, de quelque 34 degrés, ont fait rage jeudi dans les Montagnes bleues, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sydney. Les fumées ont plongé la plus grande ville d'Australie dans la pénombre.
Un homme de 63 ans est décédé d'une crise cardiaque en tentant de protéger sa maison contre les flammes au nord de Sydney. Deux pompiers ont également été blessés, selon le Premier ministre de l'Etat, Barry O'Farrell.
Des centaines de personnes ont passé la nuit de jeudi à vendredi dans des centres d'hébergement. L'un d'eux, Ron Fuller, a perdu sa maison à Winmalee, une ville de 6.000 habitants à 80 kilomètres de Sydney. "Nous avons connu pas mal d'incendies avant mais celui-là était hors du commun. Sa vitesse était extraordinaire, il a embrasé toute la zone", a-t-il témoigné.Au total, "des centaines de maisons pourraient avoir été détruites", ont indiqué les pompiers sur leur compte Twitter.
Le Premier ministre australien, Tony Abbott, pompier volontaire, devait se rendre sur place dans la journée de vendredi.
Les incendies de brousse sont fréquents en Australie pendant l'été austral, de décembre à février. En 2009, un incendie dans l'Etat de Victoria (sud) avait tué 173 personnes et réduit en cendres des milliers d'habitations.
L'ATR 72-600 de la compagnie publique laotienne, qui assurait un vol entre Vientiane, la capitale, et Pakse, ville touristique dans le sud du pays, s'est écrasé mercredi après-midi.
Il a été englouti par le fleuve, ne faisant a priori aucun survivant dans ce qui serait la plus grave catastrophe aérienne au Laos depuis un demi-siècle.
Mais le Mékong est "très profond et avec un fort courant à cet endroit après des pluies importantes", a expliqué le directeur général du Département de l'Aviation civile Yakua Lopangkao cité par le quotidien officiel Vientiane Times.
"Ils n'arrivent pas à trouver le fuselage de l'avion. Ils connaissent le lieu de l'accident mais ils ne trouvent pas le fuselage parce que l'appareil s'est brisé en petits morceaux qui se sont éparpillés. Et le courant est très fort", a confirmé vendredi à l'AFP Soubinh Keophet, membre d'une équipe de secours.
"Nous avons parcouru 50 kilomètres sur le fleuve et trouvé quatre corps hier", dont un à 30 kilomètres du lieu de l'accident, a ajouté l'ancien footballeur de la sélection nationale laotienne, en retirant une jambe de l'eau.
Les corps retrouvés ont été emmenés dans un temple chinois de Pakse, en attendant de pouvoir être identifiés.
Selon la liste officielle fournie par la compagnie, il y avait à bord 44 passagers (seize Laotiens, sept Français, six Australiens, cinq Thaïlandais, trois Sud-Coréens, trois Vietnamiens, un Américain, un Chinois, un Malaisien et un Taïwanais) ainsi que cinq membres d'équipage. Le pilote était cambodgien.
Le constructeur franco-italien ATR a précisé que cet ATR 72-600, biturbo-propulseur de 68 à 74 sièges, avait été livré en mars.
Le Laos a connu 29 accidents d'avion mortels depuis les années 1950, selon le réseau Aviation Safety Network, dont les statistiques montrent qu'aucun d'entre eux n'avaient provoqué autant de victimes que celui de mercredi.
Le précédent accident avait eu lieu en 2000 lorsqu'un appareil de Lao Aviation -ancêtre de Lao Airlines- s'était écrasé dans les montagnes du nord-est du pays, tuant huit personnes.
Accident d'avion au Laos: 17 corps retrouvés
(AFP)
PAKSE — Les secours ont récupéré 17 corps après l'accident mercredi d'un avion de Lao Airlines qui s'est abîmé dans le Mékong au Laos avec 49 personnes à bord, dont sept Français, selon les autorités laotiennes.L'ATR 72-600 de la compagnie publique laotienne, qui assurait un vol entre Vientiane, la capitale, et Pakse, ville touristique dans le sud du pays, s'est écrasé mercredi après-midi.
Il a été englouti par le fleuve, ne faisant a priori aucun survivant dans ce qui serait la plus grave catastrophe aérienne au Laos depuis un demi-siècle.
Le ministre laotien des Transports Sommad Pholsena, qui s'est rendu sur les bords du Mékong, a annoncé à la presse vendredi matin la découverte de 17 corps au total. "Nous devons enquêter sur les causes de l'accident, mais au premier abord, je pense qu'il a été provoqué par le mauvais temps", a-t-il ajouté.
Des dizaines de bateaux -- navire militaire laotien, bateaux de bois ou zodiacs, certains avec des plongeurs, sillonnaient vendredi le Mékong à la recherche de l'appareil et des victimes.Mais le Mékong est "très profond et avec un fort courant à cet endroit après des pluies importantes", a expliqué le directeur général du Département de l'Aviation civile Yakua Lopangkao cité par le quotidien officiel Vientiane Times.
"Ils n'arrivent pas à trouver le fuselage de l'avion. Ils connaissent le lieu de l'accident mais ils ne trouvent pas le fuselage parce que l'appareil s'est brisé en petits morceaux qui se sont éparpillés. Et le courant est très fort", a confirmé vendredi à l'AFP Soubinh Keophet, membre d'une équipe de secours.
"Nous avons parcouru 50 kilomètres sur le fleuve et trouvé quatre corps hier", dont un à 30 kilomètres du lieu de l'accident, a ajouté l'ancien footballeur de la sélection nationale laotienne, en retirant une jambe de l'eau.
Les corps retrouvés ont été emmenés dans un temple chinois de Pakse, en attendant de pouvoir être identifiés.
Selon la liste officielle fournie par la compagnie, il y avait à bord 44 passagers (seize Laotiens, sept Français, six Australiens, cinq Thaïlandais, trois Sud-Coréens, trois Vietnamiens, un Américain, un Chinois, un Malaisien et un Taïwanais) ainsi que cinq membres d'équipage. Le pilote était cambodgien.
Le constructeur franco-italien ATR a précisé que cet ATR 72-600, biturbo-propulseur de 68 à 74 sièges, avait été livré en mars.
Le Laos a connu 29 accidents d'avion mortels depuis les années 1950, selon le réseau Aviation Safety Network, dont les statistiques montrent qu'aucun d'entre eux n'avaient provoqué autant de victimes que celui de mercredi.
Le précédent accident avait eu lieu en 2000 lorsqu'un appareil de Lao Aviation -ancêtre de Lao Airlines- s'était écrasé dans les montagnes du nord-est du pays, tuant huit personnes.
Une seule espèce serait à l’origine de l’humanité
L’analyse d’un crâne de 1,8 million d’années suggère que nos ancêtres formaient une seule espèce, une recherche qui vient alimenter le débat sur l’histoire de l’évolution humaine.
La découverte du fossile d’un crâne vieux de 1,8 million d’années paraît indiquer que les lointains ancêtres de l’homme appartenaient à une seule espèce, conclut une recherche.
Contrairement aux autres fossiles connus du genre Homo, ce crâne bien préservé mis au jour à Dmanisi, en Géorgie, comprend une petite boîte crânienne, une longue face et de grandes dents, précisent les chercheurs, soulignant qu’il s’agit de l’ancêtre le plus ancien de l’homme découvert hors du continent africain.
Les différentes lignées auxquelles se réfère la paléobiologie, comme l’Homo habilis, l’Homo rudolfensis et l’Homo erectus, ne différaient en fait selon les auteurs de ces travaux que par leurs apparences.
Sur ce site, les chercheurs ont aussi mis au jour quatre autres crânes d’hominidés ainsi que divers animaux et plantes fossilisés, et quelques outils de pierre.
Fait sans précédent, ces vestiges se trouvaient tous au même endroit et datent de la même période, ce qui a permis de comparer les traits physiques de plusieurs ancêtres de l’homme moderne qui ont coexisté.
« Leur état de préservation est exceptionnel, ce qui fait que de nombreux aspects inconnus du squelette d’hominidés peuvent être étudiés pour la première fois chez plus d’un individu », a expliqué lors d’une conférence de presse téléphonique David Lordkipanidze, directeur du musée national géorgien à Tbilissi.
« Si le fossile de la boîte crânienne et de la face de ce crâne avaient été trouvés séparément et à différents endroits en Afrique, ils auraient pu être attribués à des espèces différentes car ce crâne est le seul découvert à ce jour à réunir de telles caractéristiques », a souligné Christoph Zollikofer de l’Institut d’Anthropologie de Zürich (Suisse), un des co-auteurs de cette découverte parue dans la revue américaine Science.
Outre la petite taille de son cerveau, environ un tiers de celle d’un homme moderne, le crâne découvert avait un grand visage protubérant, une forte mâchoire avec de longues dents et des arcades sourcilières épaisses.
Avec leurs différentes caractéristiques morphologiques, les fossiles de Dmanisi ont été comparés entre eux et à divers autres fossiles d’hominidés trouvés en Afrique remontant à 2,4 millions d’années et à d’autres mis au jour en Asie ou en Europe vieux de 1,8 à 1,2 million d’années, précisent ces paléontologues.
« Les variations morphologiques entre les spécimens de Dmanisi n’excèdent pas celles trouvées parmi les populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés », souligne le professeur Zollikofer.
« Comme nous constatons un type et une gamme de variations semblables dans les fossiles d’hominidés africains il est raisonnable de penser qu’il n’y avait qu’une seule espèce à ces périodes en Afrique », a-t-il poursuivi. « Et comme les hominidés de Dmanisi ressemblent beaucoup à ceux d’Afrique, et notamment aux premiers à avoir divergé de l’Australopithèque --la célèbre Lucy- –, nous pouvons penser qu’ils appartiennent bien tous à la même espèce », a-t-il conclu.
Les analyses d’une face, d’une mâchoire inférieure complète et d’une partie d’une seconde mâchoire inférieure découvertes entre 2007 et 2009 au Kenya ont alors conduit les chercheurs à conclure que ces fossiles confirmaient que deux espèces distinctes d’Homo erectus (Homo habilis et Homo rudolfensis) ont co-existé en Afrique il y a près de deux millions d’années.
Le paléobiologiste Bernard Wood, professeur à l’Université George Washington, s’est ainsi déclaré « très sceptique » des conclusions de l’analyse des crânes de Dmanisi.
Il a expliqué que la méthode retenue par les auteurs ne prend pas en compte d’autres différences importantes entre les spécimens, dont entre autres les mandibules.
Selon lui ce crâne sans précédent dans ses caractéristiques « pourrait bien être en fait celui d’une nouvelle espèce d’hominidé ».
Contrairement aux autres fossiles connus du genre Homo, ce crâne bien préservé mis au jour à Dmanisi, en Géorgie, comprend une petite boîte crânienne, une longue face et de grandes dents, précisent les chercheurs, soulignant qu’il s’agit de l’ancêtre le plus ancien de l’homme découvert hors du continent africain.
Les différentes lignées auxquelles se réfère la paléobiologie, comme l’Homo habilis, l’Homo rudolfensis et l’Homo erectus, ne différaient en fait selon les auteurs de ces travaux que par leurs apparences.
Un état de préservation exceptionnelle
La mâchoire appartenant au crâne de Dmanisi a été trouvée cinq ans avant le reste du crâne, le plus massif jamais découvert sur le site de Dmanisi en partie excavé et qui fait dire aux chercheurs qu’il s’agissait d’un mâle.Sur ce site, les chercheurs ont aussi mis au jour quatre autres crânes d’hominidés ainsi que divers animaux et plantes fossilisés, et quelques outils de pierre.
Fait sans précédent, ces vestiges se trouvaient tous au même endroit et datent de la même période, ce qui a permis de comparer les traits physiques de plusieurs ancêtres de l’homme moderne qui ont coexisté.
« Leur état de préservation est exceptionnel, ce qui fait que de nombreux aspects inconnus du squelette d’hominidés peuvent être étudiés pour la première fois chez plus d’un individu », a expliqué lors d’une conférence de presse téléphonique David Lordkipanidze, directeur du musée national géorgien à Tbilissi.
« Si le fossile de la boîte crânienne et de la face de ce crâne avaient été trouvés séparément et à différents endroits en Afrique, ils auraient pu être attribués à des espèces différentes car ce crâne est le seul découvert à ce jour à réunir de telles caractéristiques », a souligné Christoph Zollikofer de l’Institut d’Anthropologie de Zürich (Suisse), un des co-auteurs de cette découverte parue dans la revue américaine Science.
Outre la petite taille de son cerveau, environ un tiers de celle d’un homme moderne, le crâne découvert avait un grand visage protubérant, une forte mâchoire avec de longues dents et des arcades sourcilières épaisses.
Avec leurs différentes caractéristiques morphologiques, les fossiles de Dmanisi ont été comparés entre eux et à divers autres fossiles d’hominidés trouvés en Afrique remontant à 2,4 millions d’années et à d’autres mis au jour en Asie ou en Europe vieux de 1,8 à 1,2 million d’années, précisent ces paléontologues.
« Les variations morphologiques entre les spécimens de Dmanisi n’excèdent pas celles trouvées parmi les populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés », souligne le professeur Zollikofer.
« Comme nous constatons un type et une gamme de variations semblables dans les fossiles d’hominidés africains il est raisonnable de penser qu’il n’y avait qu’une seule espèce à ces périodes en Afrique », a-t-il poursuivi. « Et comme les hominidés de Dmanisi ressemblent beaucoup à ceux d’Afrique, et notamment aux premiers à avoir divergé de l’Australopithèque --la célèbre Lucy- –, nous pouvons penser qu’ils appartiennent bien tous à la même espèce », a-t-il conclu.
D’autres chercheurs « sceptiques » sur cette découverte
Ces conclusions vont à l’encontre d’autres recherches récentes dont celle publiée en août 2012 dans la revue britannique Nature.Les analyses d’une face, d’une mâchoire inférieure complète et d’une partie d’une seconde mâchoire inférieure découvertes entre 2007 et 2009 au Kenya ont alors conduit les chercheurs à conclure que ces fossiles confirmaient que deux espèces distinctes d’Homo erectus (Homo habilis et Homo rudolfensis) ont co-existé en Afrique il y a près de deux millions d’années.
Le paléobiologiste Bernard Wood, professeur à l’Université George Washington, s’est ainsi déclaré « très sceptique » des conclusions de l’analyse des crânes de Dmanisi.
Il a expliqué que la méthode retenue par les auteurs ne prend pas en compte d’autres différences importantes entre les spécimens, dont entre autres les mandibules.
Selon lui ce crâne sans précédent dans ses caractéristiques « pourrait bien être en fait celui d’une nouvelle espèce d’hominidé ».
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