HUMOUR......ENCORE QUE......
Dans Le Soir, Kroll s'amuse de l'implication du
président français dans ce qu'on appelle maintenant "l'affaire Leonarda". En
intervenant personnellement dans le dossier, François Hollande a voulu faire
preuve d'autorité, mais à en croire le dessin de Kroll, l'effet produit en est
très loin.
Un autre dessin,
plus belge cette fois, dans Le Soir, où l'on peut voir le chanteur à succès
Stromae se faire railler par le président du parlement Flamand parce qu'il n'est
selon pas lui "pas assez belge".
POLITIQUE
Mali: nouvelle attaque jihadiste meurtrière, les soldats tchadiens visés
De Serge DANIEL (AFP)
Bamako — Des islamistes armés ont attaqué mercredi des positions de l'armée tchadienne à Tessalit, faisant au moins trois morts et plusieurs blessés, dernière d'une série d'attaques jihadistes dans le nord du Mali depuis près de trois semaines.
L'attaque a combiné voiture-suicide et tirs à l'arme lourde, selon une source militaire malienne.
Le chef d'un petit groupe jihadiste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque auprès de l'AFP.
"Grâce à l'aide d'Allah, les moujahidine ont mis la mort dans le camp des militaires français qui travaillent pour la France", a déclaré au téléphone à un journaliste de l'AFP à Bamako Sultan Ould Bady.
Ce jihadiste malien est à la tête d'un petit groupe qui fut proche de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, un des chefs les plus radicaux d'Aqmi, tué lors de l'intervention militaire franco-africaine lancée en janvier contre les groupes islamistes armés au Mali.
Le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga a fait état de "deux morts et six blessés dont deux graves" parmi le contingent tchadien de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) ainsi que d'un enfant tué. N'Djamena a confirmé ce bilan pour ses soldats.
Malgré la présence de milliers de soldats français et africains depuis janvier dans le nord du Mali pour les traquer, c'est la troisième attaque meurtrière menée depuis fin septembre par des jihadistes dans cette vaste région qu'ils ont occupée pendant neuf mois en 2012.
Elle survient un mois avant le premier tour des législatives maliennes prévu le 24 novembre et pose la question du renforcement de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma.
Mercredi "vers 10H00 (locales et GMT), une attaque kamikaze a visé le contingent tchadien de la Minusma à un check-point dans la ville de Tessalit", selon le communiqué du ministre de la Défense. "L'attaque a été perpétrée par quatre terroristes à bord d'un véhicule bourré d'explosifs. Les kamikazes ont tous été tués".
Des échanges de tirs entre jihadistes et soldats tchadiens ont suivi l'attaque, mais "les jihadistes n'ont pas pu prendre les positions de l'armée tchadienne", selon un responsable de l'armée malienne de la région de Gao.
Selon l'état-major de l'armée tchadienne "cinq terroristes ont été tués".
Tous les blessés civils et militaires ont été pris en charge par la Force Serval, l'opération militaire française au Mali, qui a mis un avion à disposition, et évacués à Gao.
Chef-lieu de région, Gao est à près de 600 km au sud de Tessalit, elle-même proche de la frontière algérienne.
A New York, l'ONU a affirmé que cette attaque "n'altèrera pas" sa détermination "à soutenir le rétablissement de la sécurité, de la stabilité et d'une paix durable au Mali".
Lourd tribut payé par le Tchad au Mali
De toutes les armées africaines présentes au Mali, intégrées à la Minusma, celle du Tchad a été en première ligne au côté de l'armée française dans la traque des jihadistes, en particulier dans le massif des Ifoghas, situé entre Tessalit et Kidal. Les soldats tchadiens ont payé un lourd tribut, avec une quarantaine de tués.
Le 16 septembre, 160 d'entre eux avaient quitté sans autorisation leur base de Tessalit pour protester contre le non-paiement de leur solde, certains affirmant n'avoir rien perçu depuis plusieurs mois.
Cette nouvelle attaque intervient deux semaines après des tirs à l'arme lourde sur Gao, qui avait tué un soldat malien et endommagé plusieurs bâtiments.
Le 28 septembre, un attentat suicide à Tombouctou (nord-ouest) avait tué deux civils et quatre kamikazes et blessé sept soldats maliens, selon les autorités maliennes.
Les tirs sur Gao avaient été revendiqués par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et l'attentat de Tombouctou par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le Mujao et Aqmi sont les deux principaux groupes armés ayant occupé le nord du Mali en 2012, y commettant de nombreuses exactions.
L'attaque de Tessalit pose d'urgence la question du renforcement de la Minusma qui, de 6.000 hommes actuellement, doit passer à plus de 12.000 d'ici la fin de l'année, alors que la France a prévu de réduire le nombre de ses soldats de 3.000 à un millier fin janvier 2014.
Le président de la commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Kadré Désiré Ouédraogo, a plaidé mercredi pour que les pays membres de cette organisation envoient des renforts. Les chefs d'Etat ouest-africains se réunissent en sommet vendredi à Dakar.
Le chef de la Minusma Bert Koenders avait lancé il y a une semaine un appel pour des renforts en troupes et en matériel.
Mali : nouvelle opération militaire française contre les djihadistes
La France mène une nouvelle opération militaire au Mali, avec les forces armées maliennes et l’ONU. L’objectif est d’ « éviter une résurgence de mouvements terroristes », selon le ministère de la Défense.
Le ministère de la Défense a annoncé, ce jeudi, qu’une opération de « grande ampleur » est en cours actuellement au Mali, associant la France, les forces armées maliennes et la Minusma (Force de l’ONU au Mali) pour « éviter (une) résurgence » de « mouvements terroristes ». « Nous avons engagé, avec l’armée malienne et la Minusma (Force de l’ONU au Mali), une opération de grande ampleur au nord et au sud de la boucle du Niger », a indiqué à la presse le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées françaises.
L’objectif de cette opération, baptisée « Hydre », « est de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées (...) pour participer à la stabilité du pays », a ajouté le colonel Jaron, en assurant qu’il ne s’agissait pas d’une réponse aux attaques menées récemment par des éléments djihadistes.
« Plusieurs centaines » de soldats français sont engagés dans cette opération, de l’ordre d’un « bataillon », a déclaré le colonel Jaron, sans préciser le nombre total de militaires impliqués dans « Hydre ».
Attaques djihadistes
Interrogé sur les attaques djihadistes enregistrées ces dernières semaines au Mali, dont la dernière en date s’est produite mercredi à Tessalit (nord-est), il a souligné que les forces françaises n’étaient pas surprises de « voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en oeuvre » à l’approche des législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.
« A chaque fois, il s’agit d’opérations très concentrées géographiquement, qui ne s’inscrivent pas dans la durée et qui reposent sur un mode d’action de terroristes », en voulant « frapper les esprits sans avoir forcément une capacité à engager un combat dans le temps », a-t-il analysé.
Les assaillants à Tessalit voulaient aussi « frapper les esprits » et non pas « conquérir la ville », a ajouté le colonel Jaron, en saluant la réactivité du bataillon tchadien, qui « a très rapidement repris l’initiative ». « Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents (...) au Mali n’ont pas été éliminés. Et par moments, ils peuvent resurgir alors que nous allons vers les élections législatives », a-t-il poursuivi.
Tunisie : la crise politique tourne au chaos
LE MONDE
Qui veut le chaos en Tunisie ? Quelle entreprise, quel réseau, s'emploie à déstabiliser le pays ? La question affleure sur les lèvres après la mort de six agents de la garde nationale tués mercredi 23 octobre, visés par des tirs alors qu'ils s'apprêtaient à investir une maison suspectée d'abriter un groupe armé à Sidi Ali Ben Aoun, près de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.
Chaque tentative de parvenir à un terrain d'entente entre le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda et l'opposition, chaque date symbolique, est désormais précédée d'un attentat ou d'affrontements meurtriers.Le 6 février, l'assassinat politique dont a été victime Chokri Belaïd, opposant de gauche tué par balles à Tunis, a eu lieu alors que des négociations étaient engagées pour élargir la coalition au pouvoir formée par Ennahda, le Congrès pour la République, du président Moncef Marzouki, et Ettakatol, le parti du président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar. Une loi « d'immunisation de la révolution » était aussi en préparation.
Le 25 juillet, date de la fête de la République tunisienne, alors que le chantier pour la rédaction d'une nouvelle Constitution ouvert depuis plus d'un an était sur le point de se refermer, un deuxième assassinat visait le député de gauche Mohamed Brahmi.
CHAQUE CAMP SE RENVOIE LA RESPONSABILITÉ DES VIOLENCES
Ce 23 octobre correspondait à la date anniversaire des premières élections organisées il y a tout juste deux ans après la chute de l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali. C'était également le jour fixé pour l'ouverture du dialogue national censé trouver une issue à la profonde crise politique dans laquelle est plongée la Tunisie. C'est alors que la nouvelle de la mort des six agents de la garde nationale tués à Sidi Ali Ben Aoun a commencé à se répandre.
Dans cette commune située au centre du pays, de nombreux salafistes se sont implantés. Deux d'entre eux auraient péri lors des affrontements. Un scénario quasi identique s'était déroulé, le 17 octobre, lorsque deux agents de la garde nationale ont été tués en tentant de pénétrer dans une autre maison à Goubellat, près de Béja, a 70 km de Tunis, faisant neuf morts du côté salafistes. Chacun de ces épisodes a ébranlé le pays et attisé les tensions. Et chaque camp se renvoie la responsabilité des violences.
Il faut remonter le temps comme s'il s'agissait d'une éternité pour se souvenir que le 23 octobre 2011, les Tunisiens s'étaient rendus aux urnes dans une ambiance quasi euphorique. Le paysage est bien différent aujourd'hui et l'anniversaire des « premières élections libres » a été célébré ce mardi dans un climat haineux.
Dès le matin, près de 5 000 manifestants, dont de nombreux lycéens, se sont rassemblés sur l'avenue Habib-Bourguiba, la principale artère de Tunis, à l'appel des partis d'opposition pour réclamer la démission d'un gouvernement détesté. Dans la foule, les mots claquent comme des pierres jetées. On promet aux islamistes au pouvoir un prochain « retour en prison ». On conspue le nom du chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi qualifié d'« assassin ». On jure qu'il faut « en finir » avec ce pouvoir.
Cheveux courts, vêtue d'un chemisier bleu pâle et d'un jean, Zohra, fonctionnaire au ministère de l'agriculture, ne cache pas son amertume. « Ils ont grandi dans un climat de tolérance », dit-elle en désignant des jeunes qui s'époumonent à crier « dégage » à l'intention du gouvernement. « Oui, oui, je parle bien d'avant, reprend-elle, l'époque de Ben Ali, c'était mieux. »
« Il faut que les islamistes quittent le pouvoir maintenant, sinon ils sont foutus », estime, guère plus conciliant, Nacer, un militant du parti d'opposition Al Massar. Toute la journée, mardi, la chaîne de télévision Nesma, qui avait, la veille, appelé dans un surprenant spot publicitaire à manifester avec l'opposition, n'a cessé de diffuser des nouvelles alarmistes sur des affrontements supposés dans plusieurs villes de Tunisie. Informations aussitôt démenties par le ministère de l'intérieur.
Partir et céder la place à un gouvernement de technocrates, Ennahda s'y est engagé en signant au début du mois une « feuille de route » approuvée par les principaux partis réunis sous l'égide, notamment, de la puissante centrale syndicale UGTT. De plus en plus contestée, tandis que l'assemblée est paralysée depuis trois mois, la coalition au pouvoir n'a guère d'autre choix. Mais cet engagement pris sous la contrainte tarde à se concrétiser.
Attendue toute la journée, repoussée d'heure en heure, l'intervention du premier ministre a fini par avoir lieu mercredi en début de soirée. Dans une courte déclaration devant la presse, Ali Larayedh a réitéré l'engagement d'Ennahda « sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route », tout en précisant : « nous ne nous soumettrons à personne ». Ces « phases » portent sur la démission du gouvernement sous trois semaines à compter de la date du démarrage du dialogue national en contrepartie de la promesse d'achever la Constitution, de rédiger la future loi électorale et de mettre sur pied la prochaine instance indépendante chargée de préparer le prochain scrutin.
Mercredi soir, le dialogue n'avait toujours pas commencé. Et à 20 heures, sur l'avenue Habib-Bourguiba, c'était au tour d'un millier de militants d'Ennahda d'investir les lieux. « La révolution, jusqu'au bout, Allah Akhbar ! », scandaient des manifestants très remontés en dénonçant les manipulations attribuées à des partisans de l'ancien régime. Quelques instants plus tard, le ministère de l'intérieur confirmait la mort par balle dans la soirée d'un autre policier, dans la région de Bizerte.
Merkel sur écoute ?
Washington a démenti et pourtant, le porte-parole de la chancelière a déclaré mercredi qu'il possède des élements laissant penser que le téléphone portable d'Angela Merkel aurait été placé sur écoute par la NSA. Obama a-t-il le 06 d'Angela ?
Après François Hollande, la chef du gouvernement allemand s'est entretenue au téléphone avec Barack Obama et a demandé au président américain des éclaircissements immédiats et complets sur cette affaire, a ajouté le porte-parole :
Elle a clairement précisé qu'elle considérait de telles pratiques, si elles sont avérées, comme totalement inacceptables et qu'elle les condamnait sans équivoque. Entre amis proches et partenaires, comme le sont l'Allemagne et les Etats-Unis depuis des décennies, il ne devrait pas y avoir de telles surveillances des communications d'un chef de gouvernement. Il s'agit d'une grave entorse à la confiance. De telles pratiques doivent immédiatement cesser.
Barack Obama a assuré à Angela Merkel que les services de renseignement américains ne surveillaient pas et ne surveilleraient pas ses communications, a indiqué la Maison blanche. Interrogé par la presse, Jay Carney, le porte-parole de la présidence a répondu: "je ne suis pas en position de commenter publiquement chaque prétendue activité particulière de renseignement".
Un responsable allemand, s'exprimant de manière anonyme, a précisé que le gouvernement avait été alerté par le magazine Der Spiegel qui a obtenu des documents confidentiels américains sur lesquels figure le numéro de portable d'Angela Merkel. Ce nouveau rebondissement dans les activités menées par l'Agence de la sécurité nationale américaine intervient alors que le secrétaire d'Etat John Kerry se trouve en visite à Rome et doit répondre aux interrogations de ses partenaires européens basées sur les révélations faites par le lanceur d'alerte Edward Snowden, ancien analyste de la NSA.
François Hollande souhaite que cette question soit mise à l'ordre du jour du sommet européen qui débute jeudi. Le mois dernier, la présidente brésilienne Dilma Rousseff avait annulé un déplacement à Washigton prévu en octobre en raison de révélations similaires.
La Maison blanche s'est voulue rassurante malgré cet incident précisant que lors de leur conversation Merkel et Obama ont convenu d'intensifier la coopération entre les services allemands et américains.
"Les Etats-Unis accordent une grande valeur à leur étroite coopération avec l'Allemagne sur un large éventail de défis sécuritaires", a dit Jay Carney.
Le sommet de Bruxelles dominé par Lampedusa et l'espionnage américain
(AFP)
Bruxelles — La politique européenne d'immigration après la tragédie de Lampedusa et la façon de répondre à l'espionnage intensif des Américains en Europe devraient dominer le sommet des dirigeants de l'UE qui débute jeudi à Bruxelles.Les dirigeants des pays européens confrontés à l'afflux de migrants en Méditerranée, Italie et Malte mais aussi Grèce et Espagne, vont exiger de leurs homologues plus de solidarité concrète, trois semaines après le drame tout près des côtes de la petite île de Lampedusa qui avait fait plus de 360 morts.
Ils ne veulent plus se contenter de paroles. Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, demande un renforcement de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes.
Le Maltais Joseph Muscat veut que l'UE se dote d'une "stratégie claire". Quant à l'Espagnol Mariano Rajoy, il a demandé mercredi que le contrôle aux frontières soit "un effort partagé par l'ensemble de l'Union".Dans un projet de conclusions en début de semaine, les chefs d'Etat et de gouvernement devaient se contenter d'appeler à "faire plus pour éviter" de nouveaux drames. Ils renvoyaient à juin 2014, soit après les élections européennes, la définition d'une "politique de long terme" en matière d'asile et de migration.
Selon différentes sources, plusieurs pays du Sud ont demandé une amélioration du texte. Une nouvelle version a été élaborée. Elle appelle au "renforcement" de Frontex en Méditerranée et à une "politique de retour plus efficace".
Le texte demande aussi la mise en oeuvre "rapide" par les Etats membres d'Eurosur, un nouveau système sophistiqué de contrôle, notamment en mer. Il évoque également la nouvelle "task force" destinée à passer en revue les moyens déjà à disposition de l'UE. Une première réunion est prévue jeudi et une évaluation est attendue en décembre.
Pour s'attaquer aux "racines" du mal, les dirigeants devraient aussi plaider pour une "meilleure coopération" avec les pays d'origine et de transit, pour lutter notamment contre le trafic d'êtres humains.
Merkel surveillée
La réunion des chefs d'Etat et de gouvernement intervient en pleine révélation sur l'ampleur de l'espionnage des Américains, y compris au plus haut niveau.
Après les informations selon lesquelles l'agence de sécurité américaine (NSA) avait intercepté plus de 70 millions de données téléphoniques de Français, Berlin a annoncé mercredi soir que le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel elle-même "pourrait être surveillé par les services américains".
Une affirmation aussitôt démentie par le président Barack Obama.
Même si les questions de renseignements relèvent de chaque Etat, et non de l'UE, plusieurs pays, notamment la France, veulent profiter du scandale pour faire avancer la proposition de la Commission européenne concernant la protection des données, sur laquelle les Européens butent depuis des mois.
Bruxelles veut imposer aux grands groupes de l'internet d'obtenir le consentement préalable des personnes pour l'utilisation de leurs données personnelles, sous peine d'amendes.
Le thème officiel retenu pour le sommet est l'économie numérique, censée améliorer la compétitivité du continent européen. Cela recouvre notamment le "paquet télécoms", présenté le mois dernier par la Commission mais qui, selon plusieurs sources, n'est pas mûr pour que les dirigeants s'en saisissent sur le fond. La France a fait une série de propositions, notamment la mise en place d'un "nouveau cadre fiscal" pour taxer les profits réalisés en Europe par les géants non-européens de l'internet, comme Google.
En présence du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, le Conseil doit également s'engager à avancer sur l'union bancaire, qui bute maintenant sur le mécanisme de "résolution" des banques en difficulté. Alors que l'Allemagne traîne des pieds depuis des mois, Angela Merkel pourrait, après sa victoire électorale, adopter une position plus conciliante.
Un compromis est espéré entre les Etats d'ici la fin de l'année, pour permettre une adoption par le Parlement avant la fin de la législature.
ECONOMIE
Airbus pourrait être contraint de revoir sa stratégie sur l'A380
INFOS REUTERS Après une chute des commandes du très gros porteur en 2013, l'avionneur européen Airbus pourrait bien devoir repenser la stratégie autour de son programme A380. Selon Reuters, il n'exclut pas de réduire la production du plus gros avion du monde en attendant une reprise économique mondiale.
Malgré une campagne commerciale poussée, les ventes du géant de 525 sièges tournent au ralenti au moment où la morosité économique mondiale conduit bon nombre de compagnies aériennes à se concentrer sur des bimoteurs moins larges et plus légers, notamment le futur A350 d'Airbus.
Boeing a d'ores et déjà annoncé la semaine dernière une réduction de la production de la dernière version du 747, tout en s'acheminant vers le lancement d'une version à 406 sièges de son 777.
Airbus n'a pas engrangé une seule commande ferme d'A380 cette année mais a accusé trois annulations. L'avionneur européen a vendu un total de 259 unités de l'avion très populaire auprès des passagers après six ans d'exploitation.
Son directeur commercial, John Leahy, se montre confiant dans la signature de plusieurs commandes dans les deux prochains mois pour éviter de terminer l'année avec plus d'annulations que de commandes.
La crainte immédiate est que des créneaux non pourvus dans les usines pour 2015 obligent Airbus à construire des avions qu'il n'a pas encore pu vendre pour un prix catalogue de 400 millions de dollars - créant des tensions sur ses finances, la plus grande partie du prix étant réglée à la livraison de l'appareil.
Le temps presse car certaines pièces métalliques doivent être commandées deux ans à l'avance.
Face à de telles inquiétudes, Airbus devrait "revoir la situation et la stratégie" de l'A380 à la fin de l'année, a déclaré une source industrielle.
L'avionneur pourrait réduire sa production en deçà du rythme annuel visé de 30 unités, se concentrer sur la construction des appareils déjà vendus et relancer ses projets de modernisation de l'avion après la fin de la décennie.
PAS D'AVIONS CONSTRUITS SANS AVOIR ÉTÉ VENDUS
Airbus s'est refusé à tout commentaire sur une éventuelle révision de sa stratégie pour l'A380, mais a souligné ne pas avoir l'intention de plomber ses finances en fabriquant un avion ne trouvant pas de clients.
"Concernant 2015, nous avons encore quelques créneaux à la fin de l'année et nous travaillons encore à les remplir", a déclaré Tom Williams, responsable des programmes.
"Il est clair que nous voudrions maintenir la production de l'A380 aux environs de 30 avions par an", a-t-il ajouté, soulignant toutefois qu'Airbus n'avait jamais construit d'avions n'ayant pas été vendus au préalable.
"Nous sommes pragmatiques et nous adapterons nos rythmes de production et notre structure de coût à la demande : de petites variations ne constituent pas une crise."
Les analystes surveilleront de près toute réduction de production, craignant un impact sur l'objectif affiché d'Airbus d'atteindre un équilibre financier en 2015 pour le programme A380 lancé en 2001 - même si la plupart des investisseurs se concentrent avant tout sur l'A350, dont la mise en service est prévue fin 2014.
Airbus table sur un marché de 1 711 très gros porteurs pour les 20 années à venir - alors que Boeing ne l'évalue qu'à 760 unités.
Même si la compagnie allemande Lufthansa a récemment réduit de trois unités sa commande d'A380 pour lui préférer de plus petits avions, certains des principaux clients du très gros porteur ne sont pour l'instant pas très inquiets.
"Pour moi, il y aura toujours un marché pour les avions de plus de 500 sièges", a déclaré Tim Clark, président d'Emirates.
La compagnie de Dubai a commandé 90 A380 et ne voit pas l'arrivée de long-courriers plus petits - comme le 777X de Boeing - comme une menace pour Airbus.
"L'Histoire nous montre que lorsque l'économie retrouvera une certaine normalité, et cela arrivera, le rebond sera beaucoup plus rapide et beaucoup plus dynamique que lors des précédentes décennies", a assuré Tim Clark, soulignant que la donne pourrait avoir changé d'ici un an.
Airbus avait remisé un projet d'une deuxième version d'A380 avec 100 sièges supplémentaires lorsqu'il était apparu que l'avion ne se vendait pas aussi bien qu'il l'aurait espéré.
Les motoristes proposent désormais de nouveaux équipements pour la dernière version du 777 et son concurrent, l'A350-1000, ce qui montre qu'une partie du développement nécessaire pour remotoriser, voire augmenter la taille de l'A380 a potentiellement déjà été effectuée.
L'A380, certifié pour transporter jusqu'à 853 passagers, pourrait ainsi s'approcher du seuil symbolique des 1 000 passagers dans un seul géant des airs.
L'encadrement des loyers dénoncé par une étude commandée par Matignon
Le Conseil d’analyse économique juge inefficace l’une des dispositions phares du projet de loi Duflot.
Sceptique sur le mécanisme imaginé, il propose un système très différent.
Le Conseil d’analyse économique (CAE) a beau relever de Matignon, cela ne l’empêche pas de dire ce qu’il pense. Et selon les universitaires regroupés dans cette instance chargée d’éclairer le Premier ministre sur les sujets du moment, « l’encadrement des loyers tel qu’il est conçu dans le projet de loi sur le logement et l’urbanisme (Alur) est inopérant et pas très efficace », résume Etienne Wasmer dans un entretien aux « Echos ». Enseignant à Science po, il a co-rédigé avec Alain Trannoy, de l’université Aix-Marseille, une étude commandée au CAE sur la politique du logement locatif.
Alur prévoit d’encadrer les loyers via leur réajustement, à la hausse ou à la baisse, s’ils divergent trop de la médiane des loyers pratiqués localement. Problème : personne ne dispose des données nécessaires pour estimer des médianes de référence pertinentes et le CAE doute qu’on y parvienne. Les variables sont trop nombreuses (taille, localisation, qualité du logement, etc.) et « il est très facile de sortir de la borne des + 20 % ou – 30 % », souligne Etienne Wasmer. Pour limiter les dégâts, alors que le Sénat a justement voté hier en première lecture le volet encadrement des loyers d’Alur, l’étude recommande une expérimentation sur quelques territoires avant toute généralisation.
Mais surtout, ils prônent un système radicalement différent d’Alur, qui gérerait à la fois le niveau des loyers et les impayés. Il se substituerait donc également à la garantie universelle des loyers (GUL) prévue par le projet de loi, qui inquiète les députés tant son coût et son fonctionnement sont mal cernés.
Les deux chercheurs du CAE proposent de créer des commissions locales paritaires de locataires et de bailleurs (appelées « régies du logement ») chargées de gérer les contentieux liés au niveau et au paiement des loyers, en s’inspirant du modèle québécois. « Au Québec, une agence locale instruit le dossier, regarde les loyers du quartier et fait du cas par cas, avec le pouvoir de résilier le bail, décrit Etienne Wasmer. Elle est payée par la province, paritaire et en intervenant plus rapidement que la justice, elle réduit les risques d’impayés. »
Un assouplissement des baux serait nécessaire
En France, dans ces régies locales du logement, les représentants élus des bailleurs et des locataires géreraient les contentieux locatifs. Les décisions de ces régies auraient force de loi en première instance comme pour les prud’hommes, « ce qui accélérerait les procédures et désengorgerait les tribunaux, saisis de 150.000 contentieux par an », souligne Alain Trannoy. Elles ne se chargeraient pas de recouvrer un impayé. Leur rôle serait de rembourser le bailleur pour le sécuriser. « Puis, elles se retourneraient sur l’Etat qui leur rachèterait leurs créances sur le locataire, mais avec une décote, par exemple de 50 %, poursuit Etienne Wasmer. Il suffirait ainsi à l’Etat de recouvrer 50 % des impayés pour ne pas perdre d’argent. » Il est important que l’Etat soit l’organe de recouvrement : « Un commandement des huissiers du Trésor a plus de poids qu’un bailleur privé », souligne Alain Trannoy.
Les régies seraient financées par la GUL, via une cotisation obligatoire de 1 % sur les loyers. La GUL aurait donc un simple rôle de financeur. Pour être efficace, le système devrait toutefois, préconisent les deux chercheurs, être accompagné d’un assouplissement des baux, en particulier pour élargir l’éventail des motifs permettant au bailleur de récupérer son logement à la fin du bail et lui donner un droit de visite annuel du logement. En cas de dégradations lourdes, il pourrait mettre fin au bail, le locataire ayant un droit de recours.
Cette nuit en Asie : la Thaïlande impose les touristes pour renflouer ses caisses
Tous les étrangers entrant en Thaïlande pour plus de trois jours seront soumis à un prélèvement de 12 euros à compter de début 2014. Ce qui devrait rapporter plus de 250 millions d'euros et servir à combler les impayés des touristes tombés malades sur place.
Après avoir réuni différentes administrations, le gouvernement thaïlandais semble décidé à imposer, dès le début de 2014, une nouvelle taxe sur les millions de touristes entrant chaque année dans le royaume. Le ministère de la Santé, qui est à l’origine du projet, vient d’indiquer qu’il avait obtenu l’aval des ministères de l’Intérieur et du Tourisme pour imposer à tous les étrangers entrant dans le pays un prélèvement de 500 bahts, soit 12 euros. Les visiteurs restant moins de trois jours ou entrant par voie terrestre ne se verraient imposer qu’à hauteur de 30 bahts par jour.
Le pays, qui a enregistré l’an dernier l’arrivée sur son sol de 22 millions de touristes, peut espérer récupérer, avec cette nouvelle mesure, plus de 250 millions d’euros. Les fruits de cette nouvelle taxe seront gérés par le ministère des Finances qui devra, en théorie, s’en servir pour alimenter un fonds couvrant une partie des dépenses de santé contractées dans le royaume par les personnes de passage. Le ministère de la Santé note que de nombreux touristes, blessés ou tombés malades pendant leur séjour, se retrouvent dans l’incapacité de rembourser leurs factures et pénalisent les hôpitaux qui les ont soignés. Chaque année, ces impayés pris en charge par l’Etat central représenteraient une perte d’argent public de 700 millions de bahts (16 millions d’euros), assure l’administration.
Nouveau signal positif pour l’économie chinoise
Pour l’industrie chinoise, le mois d’octobre semble avoir été bon. La banque HSBC a publié, ce matin, son indice préliminaire des directeurs d’achats (PMI), un chiffre qui sert d’indicateur avancé des évolutions de la production manufacturière. En octobre, il s’est établi à 50,9, soit plus que les 50,2 constatés en septembre. C’est un record depuis mars, et cela constitue une très bonne nouvelle pour Pékin : après un net rebond de l’économie au troisième trimestre , la période de fin d’année s’est ouverte sur une accélération pour le secteur industriel.
Après avoir déstocké ces derniers mois, les entreprises font face à une demande plus solide qu’auparavant, ce qui explique ce regain d’activité. Pour autant, la majorité des économistes s’attendent à ce que la croissance s’assagisse légèrement au quatrième trimestre, car les effets de certaines mesures de soutien à l’économie risquent de diminuer, en même temps que Pékin est censé mettre en œuvre des réformes structurelles susceptibles de peser sur la croissance à court terme. Et le retour de l’inflation limite la marge de manœuvre de Pékin au plan monétaire.
Bras de fer autour de l’arrestation d’un journaliste économique en Chine
Il faut libérer Chen Yongzhou ! Pour le deuxième jour, le quotidien de Canton «Xinkuaibao», ou «New Express» en anglais, a publié en une, et sur la quasi-totalité de la page, un appel à la libération de son reporter. Ce dernier a été mis en détention par la police de Changsha, sous prétexte qu’il aurait nui à la réputation commerciale d’une société. Les autorités ne sont pas plus précises dans leurs communiqués, mais c’est à l’évidence le travail critique de Chen Yongzhou sur la société Zoomlion, deuxième producteur chinois de machine-outils, qui lui porte aujourd’hui préjudice. Son journal défend la qualité de l’article incriminé, ne reconnaissant qu’une erreur de chiffre sur le montant des dépenses publicitaires de la société.
L’affaire est évidemment politique : le gouvernement de la province du Hunan détient un peu plus de 16% du capital de Zoomlion. La société a vu son cours de Bourse chuter de 5,93% hier. Ce combat entre les autorités et un journal intervient dans un climat de durcissement du régime chinois, qui n’hésite pas à écarter les individus qu’il juge dangereux. Un professeur d’économie de la faculté de Pékin connu pour ses positions libérales vient d’être exclu de l’enseignement. Au même moment, Pékin a fait passer une loi lui permettant de poursuivre, et de mettre en prison, les individus coupables d’avoir propagé sur Internet des rumeurs diffamantes ou fausses.
Panasonic prépare 7.000 nouvelles suppressions de postes
Ayant entamé, en début d’année, un douloureux travail de restructuration pour tenter de renouer avec les profits, le géant japonais Panasonic serait, selon les médias nippons, sur le point d’annoncer la suppression de 7.000 des 14.000 postes que compte sa division en charge de la fabrication de puces électroniques. Cette réduction des effectifs, dont les modalités ne sont pas encore connues, pourrait être achevée avant mars 2015 et s’accompagnerait, d’après les informations du «Nikkei», de la fermeture ou de la vente de plusieurs usines opérées par la société au Japon mais aussi à l’étranger.
Au fil de cette réorganisation, Panasonic voudrait réduire ses capacités de production de puces pour les appareils grands publics tels que les téléviseurs ou les téléphones portables, où il se retrouve débordé par la concurrence asiatique, pour se concentrer sur les produits à plus forte valeur ajoutée destinés notamment à l’industrie automobile. Sur l’exercice fiscal qui s’était achevé en mars 2013, la division puces du groupe avait généré de lourdes pertes et n’avait dégagé un chiffre d’affaires que de 184 milliards de yens (1,37 milliards d’euros). En 2007, ces revenus étaient encore de 400 milliards de yens.
PSA, Orange, le Big Data, le chômage : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
La fragilité du constructeur automobile PSA, le soutien affiché d'Orange à Alcatel-Lucent, le projet d'un Big Data à l'européenne... Voici les sujets qui marquent l'actualité de ce jeudi 24 octobre.
Le Monde du 24 octobre consacre sa une à l'actualité du constructeur automobile français : "PSA lutte pour sa survie", titre le journal du soir, qui raconte qu'"en dépit d'un nouvel accord social, l'avenir du groupe automobile est très fragile. Le recul des ventes se poursuit et l'arrivée d'un actionnaire chinois est encore en discussion".
Rennes. PSA : la CFDT "ne s'attendait pas à... par Letelegramme
Dans une interview aux Echos ce 24 octobre, le PDG d'Orange Stéphane Richard revient sur les difficultés que traverse l'équipementier télécoms français Alcatel-Lucent. Il assure qu'Orange le "deuxième client (d'Alcatel-Lucent) dans le monde", et se dit "fier de jouer la carte Alcatel-Lucent". "Nous (leur) faisons confiance, Orange souhaite que notre fournisseur s’en sorte et que nous gardions ainsi une industrie européenne solide", martèle l'industriel.
Un futur "Big data" européen ?
Le site internet de La Tribune annonce que "la France pousse un projet de Big data européen à Bruxelles". Selon un document de travail que le média a pu consulter, "François Hollande va défendre devant le Conseil européen ce jeudi un plan d'action destiné à faire émerger des acteurs de rang mondial dans le marché prometteur du traitement massif des données".
A quelques heures de la publication des chiffres du chômage, Le Figaro consacre sa une aux "mesures anti-chômage en échec", avec une "politique de l'emploi peu efficace". Libération ironise pour sa part sur "l'art de de (ne pas) trouver un job". "Demandeurs d'emploi sans espoir, agents de Pôle Emploi surmenés... La nouvelle hausse du chômage qui devrait être annoncée aujourd'hui met à l'épreuve une institution à la limite de la rupture", assure le quotidien.
Les députés votent la création d'une taxe sur les boissons énergisantes
Le Monde.fr avec AFP
Après la hausse de 160 % de la taxe sur la bière en 2013, c'est au tour des boissons énergisantes d'être fiscalisées. Les députés français ont ainsi voté, jeudi 24 octobre, l'amendement "redbull", qui consacre la création d'une nouvelle taxe, d'un euro par litre, pour ce type de boisson contenant de la caféine (à partir de 0,22 gramme) et de la taurine (0,3 gramme). Elle s'appliquera à compter du 1er janvier 2014.
Dans un rapport parlementaire de la commission des affaires sociales, le socialiste Gérard Bapt, rapporteur du texte, a rappelé les effets indésirables – accidents cardiaques ou troubles neuropsychiques – liés à la consommation de ces boissons commercialisées depuis 2008. Un constat partagé par l'Institut de veille sanitaire (INVS) et l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) qui recommande d'éviter la consommation des boissons telles Red Bull, Monster ou Burn, par les enfants et les adolescents.
Selon le député, environ 60 millions de litres de ces boissons dites "énergisantes" sont consommés chaque année en France, ce qui devrait rapporter 60 millions d'euros à l'Etat.
Lire aussi : " Boissons énergisantes : la défonce en supermarché ?"
L'opposition est hostile à la création d'une nouvelle taxe, rappelant que l'an passé une mesure identique avait été votée par le Parlement avant d'être invalidée par le Conseil constitutionnel. La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, s'en est, elle, remise "à la sagesse" de l'Assemblée.
JUSTICE ?
Prothèses PIP : les comptes de l'assureur du certificateur TÜV saisis
Par Anne Jouan
INFO LE FIGARO - Les distributeurs de prothèses s'attaquent désormais à l'assureur du certificateur.
Nouveau round dans le feuilleton autour de TÜV Rheinland, le géant allemand qui certifiait les prothèses mammaires de l'entreprise varoise PIP. Car comme le patron de PIP Jean-Claude Mas a organisé son insolvabilité depuis des années, les plaignants, notamment les distributeurs de ces prothèses contenant un gel de silicone frauduleux, se retournent contre TÜV.
Selon nos informations, le dernier épisode, en date du 20 septembre dernier, concerne la saisie conservatoire de créances à l'encontre de TÜV Rheinland France «pour garantir le paiement de la somme de 900.000 euros» en la qualité d'assureur de TÜV, l'entreprise HDI Gerling Industrie dont les locaux sont situés à la Défense.
Cette saisie intervenait en vertu d'une ordonnance rendue sur requête par le juge de l'excécution du tribunal de grande instance de Nanterre le 6 septembre. Elle était pratiquée pour «toutes sommes susceptibles d'être détenues pour le compte de TÜV Rheinland France», selon le procès verbal de saisie conservatoire que Le Figaro a consulté. Il s'agit en fait de saisir toutes les sommes que HDI Gerling pourrait devoir à TÜV en tant qu'assureur. Les six distributeurs de prothèses PIP - un italien, un brésilien, un bulgare, un syrien , un mexicain et un roumain - réclament 150.000 euros chacun. Le 23 septembre, l'assureur HDI Gerling a répondu ne détenir aucune créance pour le compte de TÜV France. Ce à quoi les distributeurs ont rétorqué que l'assureur était légalement tenu de déclarer l'étendue de ses obligations.
Le fond de l'affaire est jugé dans la procédure toulonnaise - jugement le 14 novembre à 14 heure -, distincte du procès de Marseille pour tromperie et escroquerie dont le jugement est lui attendu le 10 décembre -, les distributeurs accusent TÜV de négligences et lui réclament 28 millions d'euros.
Cette procédure civile devant le tribunal de commerce de Toulon dure depuis que l'affaire a éclaté en 2010 avec la liquidation de l'entreprise varoise et le retrait de ses prothèses remplies avec un gel de silicone «maison» différent de celui déclaré à l'Agence du médicament. Pour les distributeurs, cette fraude n'a pu se faire sans des défaillances répétées dans les inspections de TÜV.
Sollicité par Le Figaro, HDI Gerling n'a pas souhaité faire de commentaires. Même chose pour les avocats de TÜV.
Plus de 300.000 femmes ont été ou sont porteuses dans le monde de prothèses de la société française créée en 1991.
Le 16 mars 2010, celui qui est alors ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, signe dans son bureau à Bercy l'autorisation de cession de plusieurs parcelles de la forêt de Compiègne. Des parcelles qui comprennent un golf, un restaurant et un hippodrome. La cession profite largement à la société des courses de Compiègne, qui jusqu'alors ne faisait que louer les installations. Cette vente permet à l'État de récupérer deux millions et demi d'euros.
Il piochait dans les comptes de clients pour accorder des prêts à d'autres, parce qu'il ne savait pas refuser: l'ex-banquier isérois a été condamné en correctionnelle à Grenoble à cinq ans d'interdiction d'exercer.
Agé de 33 ans, cet ancien employé d'une agence de Saint-Martin-d'Hères (Isère), poursuivi pour "abus de confiance" a détourné environ 159.000 euros de sept ou huit comptes de la Banque Populaire des Alpes entre octobre 2010 et février 2011 au bénéfice et à l'insu de deux de ses clients.
"Je n'avais pas envie de passer pour le banquier méchant" a déclaré mardi à la barre, celui qui a été renvoyé en 2012 pour "manque de rigueur" après six ans de fonction.
La présidente, incrédule, a toutefois noté que le prévenu n'avait "tiré aucun bénéfice de cette action, si ce n'est la bonne impression" que les clients pouvaient avoir de lui.
L'affaire avait commencé lorsque la direction de la banque avait refusé un prêt de 128.000 euros à une cliente. Incapable de le lui annoncer, le banquier lui avait fait croire le contraire.
Mais il explique s'être "retrouvé dos au mur" lorsque la cliente a "demandé le déblocage de son emprunt". Il décide alors de piocher dans le compte d'une autre cliente.
Le banquer réitère l'opération avec un autre client, pour un emprunt de 17.000 euros pour des panneaux photovoltaïques.
La banque a découvert le pot aux roses après le licenciement de son employé. L'ex-banquier, titulaire d'une licence en biochimie, a entamé depuis une formation pour devenir ambulancier.
Cette saisie intervenait en vertu d'une ordonnance rendue sur requête par le juge de l'excécution du tribunal de grande instance de Nanterre le 6 septembre. Elle était pratiquée pour «toutes sommes susceptibles d'être détenues pour le compte de TÜV Rheinland France», selon le procès verbal de saisie conservatoire que Le Figaro a consulté. Il s'agit en fait de saisir toutes les sommes que HDI Gerling pourrait devoir à TÜV en tant qu'assureur. Les six distributeurs de prothèses PIP - un italien, un brésilien, un bulgare, un syrien , un mexicain et un roumain - réclament 150.000 euros chacun. Le 23 septembre, l'assureur HDI Gerling a répondu ne détenir aucune créance pour le compte de TÜV France. Ce à quoi les distributeurs ont rétorqué que l'assureur était légalement tenu de déclarer l'étendue de ses obligations.
«Engager la responsabilité de TÜV»
Selon Me Olivier Aumaître et Charlène Russo, conseils des distributeurs: «La question est de savoir si HDI Gerling couvre ou non les sinistres en relation avec l'affaire PIP et le montant des provisions constituées en vue d'une éventuelle condamnation de TÜV». Ils rappellent que cette nouvelle saisie s'inscrit dans la continuité du jugement du Tribunal de Nanterre du 26 septembre qui a jugé qu'il existait «suffisamment d'éléments de nature à établir que TÜV France a joué un rôle non négligeable dans les relations avec PIP et qui pourraient être de nature à engager la responsabilité de TÜV devant le juge du fond», et a reconnu le caractère vraisemblable des préjudices des distributeurs.Le fond de l'affaire est jugé dans la procédure toulonnaise - jugement le 14 novembre à 14 heure -, distincte du procès de Marseille pour tromperie et escroquerie dont le jugement est lui attendu le 10 décembre -, les distributeurs accusent TÜV de négligences et lui réclament 28 millions d'euros.
Cette procédure civile devant le tribunal de commerce de Toulon dure depuis que l'affaire a éclaté en 2010 avec la liquidation de l'entreprise varoise et le retrait de ses prothèses remplies avec un gel de silicone «maison» différent de celui déclaré à l'Agence du médicament. Pour les distributeurs, cette fraude n'a pu se faire sans des défaillances répétées dans les inspections de TÜV.
Sollicité par Le Figaro, HDI Gerling n'a pas souhaité faire de commentaires. Même chose pour les avocats de TÜV.
Plus de 300.000 femmes ont été ou sont porteuses dans le monde de prothèses de la société française créée en 1991.
Hippodrome de Compiègne : Éric Woerth devant la CJR
L'ancien ministre du Budget est convoqué ce jeudi matin par la Cour de Justice de la République. Éric Woerth pourrait être mis en examen pour "prise illégale d'intérêt" lors de la cession de l'hippodrome de Compiègne en 2010. Le député UMP de l'Oise est soupçonné de l'avoir bradé, alors qu'il était en poste à Bercy.
Éric Woerth affirme n'avoir consacré à ce dossier "que six minutes, voire sept", selon ses dires. Il est convoqué, plus de trois ans après les faits, devant la Cour de Justice de la République (CJR), ce jeudi matin dès 8h30.Le 16 mars 2010, celui qui est alors ministre du Budget de Nicolas Sarkozy, signe dans son bureau à Bercy l'autorisation de cession de plusieurs parcelles de la forêt de Compiègne. Des parcelles qui comprennent un golf, un restaurant et un hippodrome. La cession profite largement à la société des courses de Compiègne, qui jusqu'alors ne faisait que louer les installations. Cette vente permet à l'État de récupérer deux millions et demi d'euros.
Beaucoup de questions se posent
Mais pour des
parlementaires de gauche, comme pour les syndicats de l'Office national des
forêts (ONF), la cession est entachée d'illégalité. Cette vente n'aurait pas
dû se faire de gré à gré ; l'État n'a pas le droit de vendre ses forêts sans le
feu vert du Parlement. Une information judiciaire est ouverte à la suite d'une
plainte contre X, en décembre 2010.
Pour quelle raison Éric
Woerth s'est-il affrachi de cette règle ? A-t-il cherché à faire plaisir à la
société des courses ou à son ami le sénateur-maire UMP de Compiègne, Philippe
Marini ? Toujours est-il que la justice cherche à savoir s'il y a eu ou non
prise illégale d'intérêt. Les juges de la CJR entendront donc avec intérêt la
version d'Éric Woerth ce jeudi matin. Pour le député UMP de l'Oise, ce sont de
nouveaux ennuis judiciaires, après son renvoi en correctionnelle pour trafic d'influence dans
l'affaire Bettencourt.
Grenoble: un ex-banquier qui n'osait pas dire "non" condamné pour des prêts frauduleux
Par
Agé de 33 ans, cet ancien employé d'une agence de Saint-Martin-d'Hères (Isère), poursuivi pour "abus de confiance" a détourné environ 159.000 euros de sept ou huit comptes de la Banque Populaire des Alpes entre octobre 2010 et février 2011 au bénéfice et à l'insu de deux de ses clients.
"Je n'avais pas envie de passer pour le banquier méchant" a déclaré mardi à la barre, celui qui a été renvoyé en 2012 pour "manque de rigueur" après six ans de fonction.
La présidente, incrédule, a toutefois noté que le prévenu n'avait "tiré aucun bénéfice de cette action, si ce n'est la bonne impression" que les clients pouvaient avoir de lui.
L'affaire avait commencé lorsque la direction de la banque avait refusé un prêt de 128.000 euros à une cliente. Incapable de le lui annoncer, le banquier lui avait fait croire le contraire.
Mais il explique s'être "retrouvé dos au mur" lorsque la cliente a "demandé le déblocage de son emprunt". Il décide alors de piocher dans le compte d'une autre cliente.
Le banquer réitère l'opération avec un autre client, pour un emprunt de 17.000 euros pour des panneaux photovoltaïques.
La banque a découvert le pot aux roses après le licenciement de son employé. L'ex-banquier, titulaire d'une licence en biochimie, a entamé depuis une formation pour devenir ambulancier.
SOCIAL
Chômage: les chiffres risquent d'être plombés par le bug d'août
De Dominique BRULÉ (AFP)
Paris — Le nombre des inscrits à Pôle emploi fin septembre, dévoilé jeudi en fin de journée, devrait être en hausse après le bug du mois d'août qui avait gonflé la baisse, mais le gouvernement français maintient son objectif d'inverser la courbe à la fin de l'année, une question de "crédibilité".
"Les chiffres ne seront pas bons", a prévenu mercredi le ministre du Travail Michel Sapin. "Au mois d'août, il y a eu un incident statistique avec un bug SFR (...) Il a augmenté la baisse au mois d'août, il va augmenter la hausse au mois de septembre", a-t-il dit.
Les dernières statistiques avaient en effet affiché une baisse spectaculaire: 50.000 chômeurs sans aucune activité (catégorie A) de moins que le mois précédent, du jamais vu depuis 13 ans, soit 3,23 millions d'inscrits en métropole.
Le gouvernement s'était gardé de tout triomphalisme, martelant que "l'inversion de la courbe, ce sont plusieurs mois d'affilée" de baisse.
Une prudence bienvenue puisque quelques jours plus tard, Pôle emploi avait révélé un dysfonctionnement technique avec son opérateur SFR qui avait amplifié les désinscriptions. Une partie des inscrits n'avaient pas été relancés par SMS pour leur rappeler d'"actualiser" leur situation.
Au final, la baisse était bien réelle mais moindre. A posteriori, Pôle emploi l'a évaluée entre 22.000 et 29.000.Pour autant, les chiffres de septembre seront mis en regard de ceux annoncés il y a un mois, sans prise en compte du bug.
Michel Sapin a d'ores et déjà estimé qu'il faudrait regarder "la moyenne des deux" mois.
Toutefois, le ministre reste confiant sur l'inversion de la courbe d'ici à la fin de l'année. "On tiendra cet objectif", a-t-il assuré en s'appuyant sur les "tendances". "Aujourd'hui, elles sont au ralentissement du chômage, elles seront demain à la baisse du chômage".
Pour Benoît Hamon, ministre de l'Economie sociale et solidaire, la "crédibilité" du gouvernement est en jeu.
Rappelant que cet engagement de François Hollande avait suscité beaucoup de "scepticisme", il a déclaré: "si dans deux mois, il n'y a pas l'inversion de la courbe du chômage, engagement du président de la République, si on n'a pas ça, alors qu'on a tout mobilisé pour cela, la crédibilité de ce gouvernement sera là fondamentalement entamée".
Au fil de ses déplacements, François Hollande réaffirme qu'inverser la courbe permettra au pays "de retrouver confiance et espoir". A Roanne début octobre, il a redit que "ce n'était pas un chiffre sur un mois qui compterait: c'est la succession des baisses du nombre de chômeurs".
L'OFCE sceptique sur l'inversion du chômage
Mais le bug du mois d'août risque de créer le soupçon sur les chiffres publiés chaque mois par Pôle emploi. Régulièrement des économistes mettent en garde contre la "volatilité" de ces données et lui préfèrent le taux trimestriel publié par l'Insee.
Le principal instrument du gouvernement pour faire baisser le chômage reste les contrats aidés, en attendant que la reprise de l'activité économique soit assez forte pour créer des emplois.
Dans la boîte à outils figurent en bonne place les emplois d'avenir. Plus de 70.000 contrats, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés, ont ainsi été signés depuis novembre 2012, et l'objectif reste 100.000 en fin d'année.
Le gouvernement "met tellement le paquet" sur les emplois aidés qu'il "peut arriver à faire baisser pendant quelques mois le nombre de demandeurs d'emplois", selon l'économiste Eric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Mais pour lui, "la tendance sur le moyen terme est plutôt à la hausse" du chômage.
Dans un rapport publié mercredi, l?OFCE discerne toutefois un "potentiel de rebond important" pour l?économie.
La France pourrait afficher une croissance de 0,2% de son PIB cette année puis de 1,3% en 2014. Mais cette croissance est jugée "trop faible pour améliorer la situation sur le marché du travail". "Le chômage augmenterait régulièrement pour s?établir à 11,4% » fin 2014, estime l?OFCE.
Chômage : les effets de rattrapage du « bug » vont durer plusieurs mois, prévient Pôle emploi
Alors que le ministre du Travail a déjà prévenu que les chiffres de septembre publiés ce soir ne seraient « pas bons », Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, estime que les chiffres mensuels des demandeurs d’emploi devaient être interprétés « en tendance sur plusieurs mois ».
Pas de doute, la publication ce jeudi à 18h des chiffres du chômage de septembre ne sera pas positive pour le gouvernement. Et les effets compensateurs de la baisse factice du mois d’août, due à un « bug » technique conjoint de SFR et Pôle Emploi, se feront encore sentir après cette statistique. Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, a ainsi estimé jeudi que les chiffres mensuels des demandeurs d’emploi devaient être interprétés « en tendance sur plusieurs mois ».
A quelques heures de la publication des chiffres des personnes inscrites à Pôle emploi en septembre, M. Bassères a reconnu dans un entretien à Libération que « le dysfonctionnement » constaté en août avec l’opérateur SFR « devrait affecter à la hausse l’évolution » entre août et septembre. « Mais je vous rappelle que ces données peuvent être volatiles d’un mois sur l’autre et qu’il faut les interpréter en tendance sur plusieurs mois », a-t-il ajouté.
Le directeur de Pôle emploi a indiqué « comprendre les doutes » sur la fiabilité des statistiques. « Mais les chiffres publiés le 25 septembre correspondaient bien au nombre de demandeurs d’emploi inscrits fin août à Pôle emploi. Il y a eu un événement qui a conduit à radier des personnes qui se seraient actualisées si elles avaient reçu notre relance. La baisse constatée fin août aurait donc été plus faible », a-t-il expliqué.
Les dernières statistiques avaient affiché une baisse spectaculaire de 50.000 personnes, un nombre gonflé par un bug de l’opérateur SFR. Fin août, 3,23 millions de personnes sans aucune activité étaient recensées. Mercredi, le minisrte du Travail Michel Sapin a reconnu que les chiffres du chômage de septembre ne seraient « pas bons ». Dans la foulée, l’institut de recherche économique OFCE affichait son scepticisme quant à la fameuse inversion de la courbe du chômage , promise à maintes reprises par François Hollande.
Interrogé sur la situation à Pôle emploi, Jean Bassères a déclaré que sa « principale préoccupation tient dans la montée des incivilités et des agressions » contre les agents. « Le Pôle emploi +bashing+ expose les conseillers à des critiques excessives », a-t-il jugé, alors qu’ils « se battent quotidiennement pour apporter des réponses aux chômeurs ».
M. Bassères a récusé l’idée d’un « malaise généralisé » à Pôle emploi mais « il peut y avoir des situations individuelles difficiles ». « Avec la fusion, l’encadrement a été fortement impacté », a-t-il admis.
MADRID - Le chômage en Espagne a baissé entre juillet et septembre, à 25,98%, pour le deuxième trimestre consécutif, mais ce taux reste élevé au moment où la quatrième économie de la zone euro renoue avec la croissance.
Au troisième trimestre, le pays a enregistré 5.904.700 chômeurs, soit 72.800 de moins qu'au trimestre précédent, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique (INE). Au trimestre précédent, le taux de chômage en Espagne se situait à 26,26%.
Si l'on compare l'évolution du chômage durant ce trimestre avec celle de la même période des cinq dernières années, ce recul trimestriel est le plus important sur cette période, souligne l'INE dans un communiqué, indiquant aussi qu'il s'agit du recul le plus important au troisième trimestre depuis 2005.
Sur un an, la tendance reste toutefois à la hausse, avec 126.700 demandeurs d'emploi supplémentaires.
La crise sociale reste donc profonde au moment où le pays, frappé doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le début de la crise financière internationale, sort timidement de deux années de récession: au troisième trimestre, l'Espagne a renoué avec une faible croissance de 0,1%, selon les prévisions de la Banque centrale.
Le chômage devrait lui rester élevé: selon les dernières prévisions du gouvernement, il devrait s'élever à 25,9% à la fin 2014.
Espagne: nouvelle baisse du chômage au troisième trimestre, à 25,98%
MADRID - Le chômage en Espagne a baissé entre juillet et septembre, à 25,98%, pour le deuxième trimestre consécutif, mais ce taux reste élevé au moment où la quatrième économie de la zone euro renoue avec la croissance.
Au troisième trimestre, le pays a enregistré 5.904.700 chômeurs, soit 72.800 de moins qu'au trimestre précédent, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique (INE). Au trimestre précédent, le taux de chômage en Espagne se situait à 26,26%.
Si l'on compare l'évolution du chômage durant ce trimestre avec celle de la même période des cinq dernières années, ce recul trimestriel est le plus important sur cette période, souligne l'INE dans un communiqué, indiquant aussi qu'il s'agit du recul le plus important au troisième trimestre depuis 2005.
Sur un an, la tendance reste toutefois à la hausse, avec 126.700 demandeurs d'emploi supplémentaires.
La crise sociale reste donc profonde au moment où le pays, frappé doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le début de la crise financière internationale, sort timidement de deux années de récession: au troisième trimestre, l'Espagne a renoué avec une faible croissance de 0,1%, selon les prévisions de la Banque centrale.
Le chômage devrait lui rester élevé: selon les dernières prévisions du gouvernement, il devrait s'élever à 25,9% à la fin 2014.
Gad : les salariés obtiennent le doublement de leur prime de licenciement
(AFP)
La société d'abattage de porcs Gad SAS a accordé aux 889 salariés du groupe qui vont perdre leur emploi, en grande majorité à Lampaul-Guimiliau (Finistère), "un doublement de ce qu'on appelle la prime supra légale" de licenciement, a annoncé mercredi en fin de soirée à la presse le préfet du Finistère Jean-Luc Videlain, en saluant une "avancée significative".
"Ce n'est pas assez mais ce n'est pas rien", a réagi Olivier Le Bras, délégué central FO, après la réunion qui avait démarré en milieu de journée. Il a précisé à l'AFP que les syndicats allaient proposer aux salariés la levée du blocage de l'abattoir de Josselin, lors d'une assemblée générale prévue jeudi en fin de matinée.
En fin d'après-midi, seule une trentaine de salariés de Lampaul-Guimiliau se trouvaient encore devant l'usine de Josselin, a constaté l'AFP.
Mardi, des heurts y avaient opposé des salariés de Lampaul-Guimiliau, sacrifié dans le plan de continuation de Gad, à ceux de Josselin, où Gad a choisi de concentrer ses activités. Les manifestants, qui bloquaient le site, ont été évacués mercredi par les CRS.
Le doublement des primes supra-légales représente "400 euros par année d'ancienneté, plafonné à 25 ans", a indiqué Olivier Le Bras, en ajoutant que les salariés avaient aussi obtenu des primes de 2.000 euros jusqu'à trois ans d'ancienneté et de 2.200 euros ensuite.
Des intérimaires roumains embauchés
La Cecab, coopérative agricole bretonne, actionnaire majoritaire de Gad, a également acccepté "le paiement des journées de grève" en échange de la levée du blocage de ses sites, a également indiqué Olivier Le Bras.Faciliter la reconversion
Alain Perrin, le directeur général adjoint de la Cecab, a pour sa part estimé que l'accord trouvé mercredi permettra "un déblocage des sites et une sortie" du conflit.
La direction, dans un communiqué, a également souligné que la Cecab "s'est engagée à faciliter tout projet de reconversion permettant de recréer des emplois sur les sites industriels de Lampaul et Saint-Nazaire", sans plus de précisions.
Lors d'une suspension des discussion, Jean-Marc Détivelle, délégué FO, avait affirmé que coopérative était d'accord "pour qu'un repreneur se positionne pour les sites de Lampaul ou de Saint-Nazaire, à condition que ça ne fasse pas concurrence au site de Josselin". Or, "Lampaul est un abattoir, Saint-Nazaire un atelier de fabrication de charcuterie, au bout d'un moment on va être en concurrence", a-t-il relevé.
Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a exclu de son côté toute prise de participation de l?État ou nationalisation de Gad. Mais sur le site de Lampaul-Guimiliau, "il faut faire en sorte qu'on puisse de nouveau créer une activité, pas forcément un abattoir", a-t-il ajouté dans une interview aux Echos.
Mercredi dans la matinée, avant la tenue des négociations à Quimper, les CRS avaient dégagé les abords de l'abattoir Gad de Josselin, bloqué depuis la veille par des salariés de Lampaul-Guimiliau.
Forçant le barrage mis en place depuis 24 heures, ils ont formé un cordon pour permettre à une demi-douzaine de camions de sortir de l'usine. Des manifestants qui s'étaient couchés devant un poids lourd ont été traînés au sol et un CRS a été assez violemment bousculé par les manifestants.
Deux d'entre eux ont été blessés, "dont un a eu la main éclatée par un coup de matraque et un autre a reçu un coup sur la tête et va devoir faire une radio des cervicales", a déclaré à l'AFP Patrick Le Goaf, délégué du personnel FO de l'abattoir de Lampaul. David Myard, directeur de cabinet du préfet du Morbihan, a fait état de deux blessés "très légers" pris en charge par les pompiers.
En redressement judiciaire depuis février, Gad, victime de la crise de la filière porcine, a présenté un plan de continuation de l'activité. Ce plan a été validé le 11 octobre par le tribunal de commerce de Rennes, qui a entériné la suppression de 889 emplois.
Un tiers des Français peinent à payer la facture d'énergie
Le taux grimpe à 43% chez les locataires, selon une étude commandée par «60 Millions de consommateurs».
Un tiers (34%) des Français reconnaissent avoir eu des difficultés à payer leur facture d’énergie au cours des trois dernières années, selon une étude Médiaprism pour le mensuel 60 Millions de consommateurs publiée jeudi.
Cette difficulté est plus marquée pour les locataires (43%) et les personnes aux revenus modestes (52% des personnes vivant dans des foyers avec moins de 1 500 euros par mois), selon cette étude. Elle rélève que l’énergie est, de loin, le poste de dépenses qui, selon les personnes interrogées, a le plus augmenté ces trois dernières années. Une grande majorité (84%) estime que le budget alloué à ce poste a augmenté et 57% ont le sentiment qu’il a «beaucoup augmenté».
Plus de 94% des personnes interrogées déclarent d’ailleurs faire attention à leur consommation d’énergie pour des raisons avant tout financières, alors que la motivation environnementale n’entre en ligne de compte que pour 50%.
Mais moins d’un Français sur deux (43% des personnes interrogées) a déjà réalisé des travaux pour faire des économies d’énergie, et ce sont principalement les plus aisés (hauts revenus, propriétaires) ou ceux vivant dans des logements réputés énergivores (maison, logement ancien) qui se sont lancés dans de tels travaux.
Le statut d’occupation du logement influence beaucoup sur la décision de réaliser des travaux : près de 50% des répondants ne se lancent pas dans des travaux parce qu’ils sont locataires, et un tiers en raison des coûts trop élevés. Les propriétaires sont principalement freinés par les coûts élevés des travaux.
Etude réalisée en ligne du 27 août au 4 septembre auprès d’un échantillon de 1 002 individus représentatifs de la population française selon la méthode des quotas.
Paris — Les députés ont voté mercredi une uniformisation par le haut du taux de prélèvements sociaux, à 15,5%, pour certains contrats d'assurance-vie, plans d'épargne en actions (PEA) et plans d'épargne-logement (PEL), mesure vivement dénoncée par la droite.
Cette réforme du calcul des prélèvements sociaux sur les produits de placement exonérés d'impôt sur le revenu, contenue dans le projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, doit rapporter 600 millions d'euros, dont 450 millions affectés à la Sécu.
Elle a été adoptée par 64 voix contre 22.
Si le gouvernement a défendu une mesure de "justice fiscale" nécessaire au redressement des comptes sociaux, l'opposition a critiqué "un Etat spoliateur et injuste" ainsi qu'"une insécurité juridique et fiscale tout à fait néfaste".
L'ensemble des revenus du capital sont soumis à des prélèvements de 15,5% lors de leur réalisation mais, jusqu'à maintenant, une règle dérogatoire s'appliquait à certains produits de placement.
L'article 8 du PLFSS propose d'appliquer le taux de 15,5% à l'intégralité des gains constitués depuis 1997 (année qui correspond à l?assujettissement des produits de placement à la CSG). Ce taux doit s'appliquer, notamment aux rachats, à compter du 26 septembre 2013, date de présentation publique de la mesure.
Sont concernés essentiellement les produits issus des plans d?épargne en actions (PEA) de plus de cinq ans, des primes versées avant le 26 septembre 1997 sur des contrats d?assurance-vie multi-supports, de l?épargne salariale, des primes versées dans le cadre des comptes et plans épargne logement (CEL et PEL), et des intérêts acquis sur des plans d?épargne logement (PEL) de moins de 10 ans souscrits avant le 1er mars 2011.
L'Assemblée nationale a voté plusieurs amendements de précisions gouvernementaux, présentés en séance.
L'opposition a proposé en vain de supprimer la mesure, d'en exclure certains placements ou encore de ne l'appliquer qu'aux nouveaux contrats conclus à partir du 1er janvier.
Les députés UMP se sont succédé pour dénoncer "l'acharnement" de la majorité "à vouloir détruire l'épargne des classes moyennes" et des "petits épargnants qui mettent de côté pour pouvoir acheter un logement ou transmettre à leurs enfants un petit patrimoine" mais aussi une "trahison" puisque "les gens ne pouvaient pas anticiper la rétroactivité".
L'UDI a épinglé une mesure qui ne touche pas "des nantis" et reproché au gouvernement de "gratter les fonds de tiroirs".
Gilbert Collard, au nom du FN, s'est alarmé d'une "suppression des petits épargnants".
Jugeant la droite mal placée pour "donner des leçons", le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve, a riposté: "si nous prenons ces mesures-là, ce n'est pas par appétence particulière pour l'impôt, mais parce que nous sommes confrontés à des déficits sociaux qui ont pris une dimension abyssale".
Le député socialiste Jean-Marc Germain a considéré que "les revenus du capital doivent avoir les mêmes contributions que les revenus du travail" et que les "30% des Français (qui) n'ont aucune épargne" n'ont pas à "payer plus que les autres".
Cette difficulté est plus marquée pour les locataires (43%) et les personnes aux revenus modestes (52% des personnes vivant dans des foyers avec moins de 1 500 euros par mois), selon cette étude. Elle rélève que l’énergie est, de loin, le poste de dépenses qui, selon les personnes interrogées, a le plus augmenté ces trois dernières années. Une grande majorité (84%) estime que le budget alloué à ce poste a augmenté et 57% ont le sentiment qu’il a «beaucoup augmenté».
Plus de 94% des personnes interrogées déclarent d’ailleurs faire attention à leur consommation d’énergie pour des raisons avant tout financières, alors que la motivation environnementale n’entre en ligne de compte que pour 50%.
Mais moins d’un Français sur deux (43% des personnes interrogées) a déjà réalisé des travaux pour faire des économies d’énergie, et ce sont principalement les plus aisés (hauts revenus, propriétaires) ou ceux vivant dans des logements réputés énergivores (maison, logement ancien) qui se sont lancés dans de tels travaux.
Le statut d’occupation du logement influence beaucoup sur la décision de réaliser des travaux : près de 50% des répondants ne se lancent pas dans des travaux parce qu’ils sont locataires, et un tiers en raison des coûts trop élevés. Les propriétaires sont principalement freinés par les coûts élevés des travaux.
Etude réalisée en ligne du 27 août au 4 septembre auprès d’un échantillon de 1 002 individus représentatifs de la population française selon la méthode des quotas.
PEA, PEL, assurance vie: taux unique de prélèvements sociaux à 15,5% voté
(AFP)
Cette réforme du calcul des prélèvements sociaux sur les produits de placement exonérés d'impôt sur le revenu, contenue dans le projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, doit rapporter 600 millions d'euros, dont 450 millions affectés à la Sécu.
Elle a été adoptée par 64 voix contre 22.
Si le gouvernement a défendu une mesure de "justice fiscale" nécessaire au redressement des comptes sociaux, l'opposition a critiqué "un Etat spoliateur et injuste" ainsi qu'"une insécurité juridique et fiscale tout à fait néfaste".
L'ensemble des revenus du capital sont soumis à des prélèvements de 15,5% lors de leur réalisation mais, jusqu'à maintenant, une règle dérogatoire s'appliquait à certains produits de placement.
L'article 8 du PLFSS propose d'appliquer le taux de 15,5% à l'intégralité des gains constitués depuis 1997 (année qui correspond à l?assujettissement des produits de placement à la CSG). Ce taux doit s'appliquer, notamment aux rachats, à compter du 26 septembre 2013, date de présentation publique de la mesure.
Sont concernés essentiellement les produits issus des plans d?épargne en actions (PEA) de plus de cinq ans, des primes versées avant le 26 septembre 1997 sur des contrats d?assurance-vie multi-supports, de l?épargne salariale, des primes versées dans le cadre des comptes et plans épargne logement (CEL et PEL), et des intérêts acquis sur des plans d?épargne logement (PEL) de moins de 10 ans souscrits avant le 1er mars 2011.
L'Assemblée nationale a voté plusieurs amendements de précisions gouvernementaux, présentés en séance.
L'opposition a proposé en vain de supprimer la mesure, d'en exclure certains placements ou encore de ne l'appliquer qu'aux nouveaux contrats conclus à partir du 1er janvier.
Les députés UMP se sont succédé pour dénoncer "l'acharnement" de la majorité "à vouloir détruire l'épargne des classes moyennes" et des "petits épargnants qui mettent de côté pour pouvoir acheter un logement ou transmettre à leurs enfants un petit patrimoine" mais aussi une "trahison" puisque "les gens ne pouvaient pas anticiper la rétroactivité".
L'UDI a épinglé une mesure qui ne touche pas "des nantis" et reproché au gouvernement de "gratter les fonds de tiroirs".
Gilbert Collard, au nom du FN, s'est alarmé d'une "suppression des petits épargnants".
Jugeant la droite mal placée pour "donner des leçons", le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve, a riposté: "si nous prenons ces mesures-là, ce n'est pas par appétence particulière pour l'impôt, mais parce que nous sommes confrontés à des déficits sociaux qui ont pris une dimension abyssale".
Le député socialiste Jean-Marc Germain a considéré que "les revenus du capital doivent avoir les mêmes contributions que les revenus du travail" et que les "30% des Français (qui) n'ont aucune épargne" n'ont pas à "payer plus que les autres".
PSA: signature officielle d'un accord de compétivité
Direction et syndicats de PSA Peugeot Citroën entérinent officiellement jeudi un accord de compétitivité, qui garantit la pérennité des sites en France d'ici 2016 en échange d'efforts des salariés, en particulier de modération salariale, avec pour but le redressement du groupe en proie à des difficultés persistantes.
La signature officielle de ce "nouveau contrat social" est prévue en présence du président du directoire du groupe, Philippe Varin, à l'issue d'un comité central d'entreprise.
Au terme de négociations lancées en mai, cet accord a reçu l'aval de quatre syndicats sur six, FO (18,4%), la CFE-CGC (17,86%), le GSEA (14,2%) et la CFTC (11,7%), seules la CGT et la CFDT s'étant prononcées contre.
La CGT a qualifié cet accord de "contrat antisocial" qui "réduit la paie, réduit les droits et menace la vie des salariés par la mobilité et la flexibilité aggravée".
Dans Les Echos jeudi, le directeur des ressources humaines Philippe Dorge répond que "les employés ne verront pas leur feuille de paie baisser".
FO a signé pour "donner à la direction les moyens d'assurer l'avenir (des) emplois en France, comme elle s'y est engagée". La CFTC a mis en balance "la situation du groupe" et "les efforts demandés". Pour le GSEA, "ce dispositif doit contribuer à permettre à PSA de sortir de l’ornière".
Les difficultés de PSA persistent, en effet, en dépit d'un plan de restructuration lancé en juillet 2012 qui prévoit la suppression de plus de 11.200 emplois entre mai 2012 et mai 2014, via notamment la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris.
PSA subit toujours la mauvaise santé du marché européen, où il réalise 58% du total de ses ventes. Il a vu son chiffre d'affaires baisser au troisième trimestre et pourrait réduire la voilure de son alliance avec l'américain General Motors.
Ses ventes ont reculé de 3,7% sur un an et de 3,8% sur les neuf premiers mois de l'année, selon des chiffres publiés mercredi.
Efforts salariaux et flexibilité
Le groupe avait essuyé l'an dernier une perte nette record de 5 milliards d'euros. Il maintient pourtant ses objectifs, notamment de réaliser 1,5 milliard d'euros d'économies à l'horizon 2015.
Selon M. Dorge, les analystes "tablent sur une reprise très progressive des ventes de voitures en Europe".
Les efforts salariaux devraient "apporter 100 millions d'euros auxquels s'ajouteront 25 millions d'euros liés à la flexibilité et à la compétitivité", selon M. Dorge.
Au terme de cet accord, PSA s'engage à maintenir ses sites en France d'ici à 2016 et à augmenter la production. Le constructeur prévoit de fabriquer environ 930.000 véhicules dans ses usines d'assemblage cette année. La production devrait passer "autour d'un million" d'unités en 2016 dans les cinq usines qui resteront après la fermeture d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit cette semaine son dernier véhicule.
PSA promet également de lancer "au moins un nouveau modèle" dans chaque usine entre 2014 et 2016 et d'investir 1,5 milliard d'euros.
En contrepartie, les salariés sont appelés à la modération salariale. Au final, le texte préserve les fondamentaux de la rémunération des salariés, dont le 13e mois, mais prévoit un gel des augmentations générales en 2014, et un budget d'augmentations individuelles "adapté". Pour les deux années suivantes, les augmentations dépendront notamment des performances de l'entreprise.
Il prévoit aussi une annualisation des RTT avec une partie des jours à des dates imposées et des heures supplémentaires majorées de 25% au lieu de 45% mais avec une prime de 15 euros au-delà d'un certain seuil.
Une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail est imposée, ainsi que la mise en place de congés seniors, qui pourraient concerner 2.500 à 3.000 salariés sur 3 ans.
Sur l'emploi, l'accord stipule que, pour l'heure, le groupe ne peut fixer "aucun objectif de recrutement" en CDI. Il est conclu pour une durée indéterminée, mais prévoit qu'en cas de "retour à bonne fortune" et au plus tard en 2016, les signataires se réuniront pour "convenir des évolutions" de l'accord.
Au terme de négociations lancées en mai, cet accord a reçu l'aval de quatre syndicats sur six, FO (18,4%), la CFE-CGC (17,86%), le GSEA (14,2%) et la CFTC (11,7%), seules la CGT et la CFDT s'étant prononcées contre.
La CGT a qualifié cet accord de "contrat antisocial" qui "réduit la paie, réduit les droits et menace la vie des salariés par la mobilité et la flexibilité aggravée".
Dans Les Echos jeudi, le directeur des ressources humaines Philippe Dorge répond que "les employés ne verront pas leur feuille de paie baisser".
FO a signé pour "donner à la direction les moyens d'assurer l'avenir (des) emplois en France, comme elle s'y est engagée". La CFTC a mis en balance "la situation du groupe" et "les efforts demandés". Pour le GSEA, "ce dispositif doit contribuer à permettre à PSA de sortir de l’ornière".
Les difficultés de PSA persistent, en effet, en dépit d'un plan de restructuration lancé en juillet 2012 qui prévoit la suppression de plus de 11.200 emplois entre mai 2012 et mai 2014, via notamment la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris.
PSA subit toujours la mauvaise santé du marché européen, où il réalise 58% du total de ses ventes. Il a vu son chiffre d'affaires baisser au troisième trimestre et pourrait réduire la voilure de son alliance avec l'américain General Motors.
Ses ventes ont reculé de 3,7% sur un an et de 3,8% sur les neuf premiers mois de l'année, selon des chiffres publiés mercredi.
Efforts salariaux et flexibilité
Le groupe avait essuyé l'an dernier une perte nette record de 5 milliards d'euros. Il maintient pourtant ses objectifs, notamment de réaliser 1,5 milliard d'euros d'économies à l'horizon 2015.
Selon M. Dorge, les analystes "tablent sur une reprise très progressive des ventes de voitures en Europe".
Les efforts salariaux devraient "apporter 100 millions d'euros auxquels s'ajouteront 25 millions d'euros liés à la flexibilité et à la compétitivité", selon M. Dorge.
Au terme de cet accord, PSA s'engage à maintenir ses sites en France d'ici à 2016 et à augmenter la production. Le constructeur prévoit de fabriquer environ 930.000 véhicules dans ses usines d'assemblage cette année. La production devrait passer "autour d'un million" d'unités en 2016 dans les cinq usines qui resteront après la fermeture d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit cette semaine son dernier véhicule.
PSA promet également de lancer "au moins un nouveau modèle" dans chaque usine entre 2014 et 2016 et d'investir 1,5 milliard d'euros.
En contrepartie, les salariés sont appelés à la modération salariale. Au final, le texte préserve les fondamentaux de la rémunération des salariés, dont le 13e mois, mais prévoit un gel des augmentations générales en 2014, et un budget d'augmentations individuelles "adapté". Pour les deux années suivantes, les augmentations dépendront notamment des performances de l'entreprise.
Il prévoit aussi une annualisation des RTT avec une partie des jours à des dates imposées et des heures supplémentaires majorées de 25% au lieu de 45% mais avec une prime de 15 euros au-delà d'un certain seuil.
Une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail est imposée, ainsi que la mise en place de congés seniors, qui pourraient concerner 2.500 à 3.000 salariés sur 3 ans.
Sur l'emploi, l'accord stipule que, pour l'heure, le groupe ne peut fixer "aucun objectif de recrutement" en CDI. Il est conclu pour une durée indéterminée, mais prévoit qu'en cas de "retour à bonne fortune" et au plus tard en 2016, les signataires se réuniront pour "convenir des évolutions" de l'accord.
SOCIETE
Une soeur aînée de Leonarda vit dans la Meuse en situation régulière
(AFP)
L'Est Républicain a révélé dans son édition à paraître jeudi qu'Emina, la soeur aînée de Leonarda, vivait à Contrisson, un petit village situé à une quinzaine de km de Bar-le-Duc où elle serait "susceptible de l'accueillir".
Mais, contactée par l'AFP, Emina a exclu cette possibilité.
"Je ne peux pas l'accueillir. Je la mettrais où? C'est juste une maison ici, il n'y pas dix maisons", a-t-elle expliqué par téléphone.
Emina vit à Contrisson au sein d'une autre famille de réfugiés kosovars, les Azjavi. Elle partage la vie d?un des fils, avec qui elle a eu un enfant.
Egalement interrogé par l'AFP, son mari a par ailleurs estimé que Leonarda "ne (devait) pas revenir toute seule en France".
"A 15 ans, ce n'est pas normal. C'est toute la famille ou rien. Mais je ne pense pas qu'elle va revenir en France, je pense qu'elle va rester au Kosovo", a-t-il fait valoir.
Selon le maire de la commune, François Clause, le couple vit avec leur enfant et plusieurs autres immigrés kosovars dans une maison "destinée à accueillir une famille nombreuse", où se côtoient trois générations.
"Ce sont des gens connus dans le village qui ne posent pas de problèmes, à l'exception de voisins qui se sont plaints de tapage", a-t-il précisé, en soulignant que les plus jeunes enfants étaient scolarisés.
Samedi dernier, le président François Hollande était monté en première ligne avec une allocution télévisée pour trancher le cas de cette collégienne rom expulsée avec sa famille vers le Kosovo le 9 octobre.
La demi-mesure proposée par le chef de l'Etat -autoriser la jeune fille et elle seule à rentrer en France pour y poursuivre ses études - n'a pas permis d'éteindre la polémique née de l'affaire.
Mardi, la jeune fille a dit "hésiter" à accepter cette solution, avant d'exclure fermement quelques heures plus tard de revenir seule en France.
L'affaire Leonarda est "définitivement derrière nous", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Droit du sol, AME, attractivité de la France : quatre questions sur l'immigration
Le Monde.fr
L'immigration et les problèmes qui y sont liés seraient l'une des préoccupations principales des Français. C'est en tout cas ce que semble croire l'UMP, qui a fait de cette thématique l'axe majeur de sa stratégie ces dernières semaines. Le principal parti d'opposition a durci sa ligne, n'hésitant plus à remettre en cause le droit du sol, ou à réiterer des propos plus ou moins vrais sur ce dont bénéficient les étrangers en situation irrégulière.
- 1/ Droit du sol, droit du sang, quelles différences ?
Ce qu'il en est : "Droit du sol", le terme revient sans cesse dans tous les débats sur l'immigration. Que signifie-t-il ? Il existe deux manières d'envisager l'acquisition de la nationalité. L'une est de considérer que l'on a la citoyenneté d'un pays lorsqu'on descend de citoyens de ce pays. C'est le droit du sang : je suis Français car mes parents sont Français. Le droit du sang s'exerçait en France jusqu'au milieu du XIXe siècle. La France a depuis opté pour le droit du sol : est Français celui qui est né sur le territoire français, quelle que soit la nationalité de ses parents. Ce qui n'empêche pas la nationalité par filiation, qui est une forme de droit du sang : une personne née à l'étranger d'un parent français est Français.
Voilà pour la théorie. En pratique, les choses sont plus complexes. Comme le rappelait au Monde en 2005 le chercheur Patrick Weil, depuis 1803, une personne née sur le sol français de parents étrangers n'est pas automatiquement française à la naissance, sauf si l'un de ses parents est français. Elle peut en faire la demande à partir de 13 ans avec l'accord de ses parents si elle réside en France depuis cinq ans. Cette même demande peut être faite sans leur accord à partir de 16 ans, là encore si la personne peut justifier de cinq années de résidence depuis l'age de 11 ans.
Il faut attendre la majorité de la personne, à 18 ans, pour que la nationalité devienne "de plein droit" et automatique, si la personne réside en France depuis suffisament longtemps. Une règle en vigueur depuis la fin du XIXe siècle, mais obtenir des papiers d'identité reste une démarche que doit accomplir le requérant, qui doit notamment demander un certificat de nationalité.
Jean-François Copé évoque en partie le retour à la loi Pasqua qui fut en vigueur entre 1993 et 1998. Elle prévoyait qu'il fallait que le jeune né en France de parents étrangers fasse une démarche volontaire, dite de "manifestation de volonté" de requérir la nationalité pour l'obtenir. Mais la loi Pasqua concernait les jeunes nés de parents étrangers et en possession d'une carte de séjour, ce qui excluait de fait les immigrés en situation irrégulière.
Or, explique M. Copé, "quand on est né en France de parents étrangers en situation irrégulière (...) il n'est pas possible d'obtenir la nationalité française". Une phrase qu'on retrouve mot pour mot dans le programme du Front national, qui propose la "supression, dans le droit français, de la possibilité de régulariser des clandestins".
Seulement ce n'est pas si simple. Un enfant né en France de parents étrangers pourrait ainsi, suivant le droit du pays d'origine de sa famille, se retrouver sans nationalité, si la France la lui refuse. Or plusieurs conventions internationales, dont la France est signataire, interdisent de créer des apatrides.
- 2/ La France, paradis des migrants ?
Ce qu'il en est : Selon l'organisme européen d'Eurostat, en 2010, la France est loin d'être le pays qui accueille le plus de migrants : 149 500 étrangers, contre 497 000 au Royaume-Uni, 430 400 en Espagne, ou 317 200 en Allemagne. La population non-nationale vivant sur le sol Français représentait, toujours en 2010, 5,9% de la population totale, contre 8,8% en Allemagne, 12,3% en Espagne, ou 7,2% au Royaume-Uni.
La France est-elle plus "attractive socialement" ? Il y a ici une grande confusion. Si M.Copé parle "d'immigrés" bénéficiant d'une carte de séjour et d'un permis de travail , ils ont en effet droit aux mêmes aides que les Français, selon les mêmes critères, et c'est le cas partout en Europe. On peut supposer que M. Copé évoque en réalité les étrangers en situation irrégulière. Il est difficile de faire un comparatif détaillé des aides exceptionnelles qu'accorde chacun des 27 états européens aux migrants clandestins et d'établir un classement. On peut cependant s'interroger : si la France est le pays le plus "attractif socialement", pourquoi reçoit-il moins de migrants clandestins que d'autres ?
On estime que 200 000 à 400 000 immigrés clandestins sont présents sur le sol Français. Au Royaume-Uni, destination très prisée des migrants du fait d'une législation et d'un système d'aide perçus comme plus favorables, l'estimation est de 600 000 à un millon de personnes.
- 3/ L'immigration préoccupe-t-elle vraiment les Français ?
Ce qu'il en est : L'immigration focalise de nombreux débats politiques, et occupe une grande place dans les médias. L'opinion est sévère sur la question. En janvier 2013, Le Monde, Le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès commandaient une étude à l'institut Ipsos sur les "nouvelles fractures" françaises. Près de 70 % des répondants se disaient d'accord avec l'assertion "il y a trop d'immigrés en France" et 67 % avec "on ne se sent plus chez soi comme avant". Autre étude commandée cette fois à TNS Sofres par Le Monde, Canal + et France Info, en janvier 2013 : 28 % des répondants se disaient "tout à fait d'accord" avec l'affirmation "il y a trop d'immigrés en France", et 26 % plutôt d'accord, soit un total de 54 %.
Mais cette thématique est-elle pour autant leur priorité ? Non, et les sondages sont unanimes à le montrer. En 2007, 17 % des personnes sondées par TNS Sofres estimaient que le thème "la lutte contre l'immigration clandestine" était prioritaire dans leur vote à la présidentielle. En 2012, ils n'étaient plus que 12 %. Et dans l'étude Ipsos sur les "nouvelles fractures", l'immigration n'était citée comme l'un des trois sujets les plus préoccupants que par 16 % des sondés, et arrivait donc à la 10e place sur 13 sujets proposés.
En revanche, les sympathisants UMP étaient 23% à la classer comme sujet prioritaire, et les sympathisants FN 55%. En réalité, trois thématiques sont invariablement classées en tête des préoccupations de l'opinion depuis dix ans : l'emploi, le pouvoir d'achat, la santé. Cela se vérifie sur le baromètre que publie régulièrement La Croix avec TNS Sofres
- 4/ Seuls les clandestins bénéficient de soins gratuits ?
Ce qu'il en est : La suppression de l'aide médicale d'Etat (AME) est demandée par une partie de la droite depuis qu'elle a été portée sur les fonds baptismaux par le gouvernement de Lionel Jospin, en 1999. Ce dispositif assure une couverture maladie aux étrangers en situation irrégulière, sous certaines conditions de ressource et de temps passé sur le territoire français. En 2011, l'AME a bénéficié à 220 000 personnes, pour un coût estimé à 588 millions d'euros.
Selon les contempteurs de l'AME, seuls ses bénéficiaires – donc des étrangers en situation irrégulière – ont droit à une couverture maladie entièrement gratuite. Ils avaient d'ailleurs gagné une bataille lors de la précédente législature quand a été instaurée un droit d'entrée annuel de 30 euros. Lequel droit d'entrée a été supprimé dès l'alternance à gauche. Sont-ils réellement les seuls à ne rien payer pour se soigner ? Non. Les personnes qui bénéficient de la CMU-C ne payent rien pour une consultation chez un généraliste – ni la part obligatoire, ni la part complémentaire, ni la participation forfaitaire. Par ailleurs, la couverture offerte par l'AME est moins complète que celle offerte par la CMU ; elle ne couvre par exemple que très partiellement les dépenses d'optique ou de prothèse.
Par ailleurs, martèlent-ils, l'AME ferait l'objet de fraudes massives, elle créerait un "appel d'air" pour les étrangers des pays les plus pauvres voire drainerait un "tourisme médical" vers la France. Un rapport de l'Inspection général des affaires sociales, en 2011, avait conclu à l'absence de preuve de fraude massive. Quant à l'appel d'air, le président de Médecins du monde rappelait, en 2010, que l'immense majorité des migrations avaient des causes économiques et non sanitaires.
Il reste que le dispositif tel qu'imaginé en 1999 avait avant tout un objectif de santé publique. L'idée était d'inclure des populations fragiles au système de santé publique afin d'éviter d'une par les prises en charges tardives et coûteuses de certaines pathologie et, d'autres part, d'éviter que des maladies se propagent faute de prise en charge appropriée des malades.
Dans un rapport parlementaire, les députés Claude Goaguen (UMP) et Christophe Sirugue (PS) avaient conclu que "des considérations humanitaires comme des impératifs de politique de santé publique imposent le maintien de l'accès aux soins à ces personnes et que les coûts correspondants, bien qu'en hausse, ne suffisent pas à motiver une suppression dont les conséquences sanitaires et financières pourraient être contre-productives".
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Etats-Unis: un garçon de 13 ans avec un fusil à plomb tué par la police
De Brigitte DUSSEAU (AFP)
Le garçon, identifié comme Andy Lopez et décrit dans la presse comme populaire dans son école, se promenait mardi dans la rue quand des policiers l'ont aperçu avec ce qui paraissait être un fusil d'assaut.
Ils lui ont ordonné de le lâcher "et, immédiatement après, les policiers ont tiré plusieurs coups de feu sur l'individu, l'atteignant à plusieurs reprises", a déclaré la police du comté de Sonoma dans un communiqué.
"Après avoir sécurisé les lieux, les policiers se sont rendus compte que l'arme était une réplique d'un fusil d'assaut", a précisé la police.
Les médias locaux ont indiqué que la victime était âgée de 13 ans, ce que la police n'a pas confirmé. Elle a toutefois fait allusion à son jeune âge dans un message de condoléances.
"En tant que père de deux enfants à peu près du même âge, je ne peux imaginer la douleur de cette famille", a dit le chef de la police de Sonoma, Steve Freitas.
La fusillade a bouleversé les habitants de la petite ville de Santa Rosa, dans le comté de Sonoma, à environ 80 km au nord de San Francisco.
Ce drame intervient après deux meurtres de professeurs qui ont choqué les Américains. Une jeune professeur a été tuée mardi soir par un élève près de Boston, le deuxième fait divers similaire en 48 heures aux Etats-Unis.
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