Trois personnes ont été interpellées samedi en région parisienne dans le cadre de l’enquête sur le braquage spectaculaire d’une bijouterie de luxe vendredi rue de la Paix à Paris, selon une source proche de l'enquête. Les trois personnes ont été placées en garde à vue et les enquêteurs tentaient de savoir si elles étaient impliquées directement dans le braquage ou si elles avaient des liens avec les auteurs présumés.
Il s’agit de «ressortissants de pays de l’Est», a indiqué la source précisant qu’ils ne portaient pas de papiers d’identité. Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) travaillent sur cette affaire «en lien avec la police roumaine» et leurs homologues de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Ces interpellations ont été effectuées grâce à des renseignements fournis par les policiers de la Direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) sur des «personnes contrôlées dans Paris ces dernières semaines» notamment dans la communauté roumaine.
Des perquisitions ont également ponctué ces interpellations et les enquêteurs vont s’attacher à vérifier l’emploi du temps des suspects. Ils disposent aussi d’empreintes et de vidéos des auteurs présumés lorsqu’ils ils se sont enfuis.
L’enqête «progresse rapidement sur les liens éventuels avec ceux-ci», a-t-on précisé.
Une quinzaine de malfaiteurs ont attaqué vendredi en fin de matinée une bijouterie-horlogerie de luxe, rue de la Paix, en plein coeur de Paris, emportant une vingtaine de montres de très grande valeur avant de prendre la fuite à pied. Deux d’entre eux, âgés de 17 et 24 ans, ont été interpellés et étaient toujours en garde à vue samedi. Il s’agit d’un Moldave et d’un Roumain.
Le préjudice du vol a été estimé samedi «à plus d’un million d’euros» voire «plus» mais doit «être affiné, a indiqué une autre source proche de l’enquête.
Cette attaque très spectaculaire et inédite s’est déroulée à 11 h 35 à l’angle de la rue de la Paix et de la place Vendôme, vitrine mondialement connue de la joaillerie et des montres de luxe, à deux cents mètres du ministère de la Justice.





Madagascar : vague d'arrestations après le lynchage de deux Français


Les forces de l'ordre malgaches ont arrêté 19 personnes ce samedi sur l'île touristique de Nosy Be. Elles sont soupçonnées d'avoir participé au lynchage de trois hommes, dont un Français et un Franco-italien, mercredi dernier. Les victimes étaient suspectées par la foule d'avoir commis le meurtre d'un enfant de huit ans et de pédophilie.

Au lendemain d'un couvre-feu imposé par les autorités locales; près de 200 gendarmes malgaches se sont déployées ce samedi à Nosy Be. Les patrouilles à pied et en pick-up quadrillent la petite île touristique pour mettre la main sur toute personne ayant participé au lynchage de trois hommes mercredi et jeudi derniers.
D'après plusieurs témoignages recueillis sur place, les forces de l'ordre fouillent les cartes mémoires des téléphones portables pour débusquer d'éventuelles photos de la mise à mort des trois hommes. La gendarmerie affirme par ailleurs se baser sur des dénonciations de témoins. Au total, 19 personnes ont été interpellées.
Les trois victimes étaient suspectés par la foule du meurtre de Chaino, un enfant de 8 ans retrouvé mutilé sur une plage après avoir été porté disparu pendant six jours. Avant d'être lynché puis brûlé, le Français Sébastien Judalet et le Franco-Italien Roberto Gianfala ont d'abord dû faire face aux accusations de la foule de pédophilie et de participation à un trafic d'organes.

"Je raconte la vérité"

Dans un enregistrement audio transmis à nos confrères de l'AFP et de RFI, on entend nommant le Français être interrogé par plusieurs hommes et une femme. Accusé de pédophilie, il répond : "Je n'aime pas les enfants, surtout pas, et je n'aime pas les personnes qui ont des rapports sexuels avec les enfants (...) J'ai une petite fille, je n'aimerais pas qu'on lui fasse ça. Je raconte que la vérité, strictement la vérité." Sébastien Judalet explique encore être la victime d'un "complot".
D'après le directeur de l'hôtel où il résidait, il avait déjà fait part de menaces de mort et de cambriolage dans sa chambre. Le chauffeur de bus de la RATP en région parisienne faisait régulièrement des séjours à Madagascar. Plusieurs sources locales affirment qu'il s'était lié depuis quelques jours avec le Franco-italien, dont le visa était expiré. La troisième victime est l'oncle de l'enfant retrouvé mort. Il a été battu à mort et son corps brûlé jeudi soir.
Une chasse à l'homme sur l'île de Nosy Be © IDÉ