POLITIQUE
Syrie: "progrès" des inspecteurs sur les armes chimiques
AFP - Les inspecteurs supervisant le démantèlement de l'arsenal chimique en Syrie ont fait des progrès encourageants, selon l'ONU, et devraient pouvoir commencer dans la semaine à venir les inspections et le démantèlement des stocks estimés à plus de 1.000 tonnes.
Dans le même temps, le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau nié dans un entretien diffusé vendredi que son armée ait utilisé des armes chimiques le 21 août dans des régions tenues par les rebelles près de Damas.
Cette attaque, confirmée par des experts de l'ONU qui n'ont toutefois pas désigné ses auteurs, avait fait planer une menace de frappe occidentale contre le régime de Damas, avant qu'un accord russo-américain ne débouche sur une résolution de l'ONU encadrant le désarmement de l'arsenal chimique.
D'ores et déjà, la mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU, entamée mardi en Syrie, "a fait des premiers progrès encourageants" et les documents qui lui ont été transmis mercredi par le gouvernement syrien "semblent prometteurs", ont indiqué les Nations unies.
Les inspecteurs chargés du démantèlement de l'arsenal chimique en Syrie ont commencé dès mercredi à "sécuriser" les sites concernés, en collaboration avec les forces syriennes et ils "espèrent commencer les inspections des sites et le démantèlement dans la semaine qui vient".
M. Assad a indiqué que ces armes se trouvaient aux mains de "forces spéciales", seules capables de les utiliser.
"Préparer ces armes est une opération technique complexe (...) et un processus spécial est nécessaire pour les utiliser qui requiert, à terme, un ordre central de l'état-major des armées. Il est de ce fait impossible qu'elles aient été utilisées", a-t-il dit à la chaîne de télévision turque Halk-TV.
C'est la première fois qu'une opération de désarmement chimique se déroule dans un pays en guerre: la Syrie s'enfonce chaque jour un peu plus dans un conflit complexe qui a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011.
"La Turquie paiera cher"
Dans la même interview, le président Assad s'est déchaîné contre la Turquie, un des principaux soutiens à l'opposition.
"Dans un avenir proche, ces terroristes provoqueront des conséquences pour la Turquie. Et la Turquie paiera très cher", a-t-il prévenu à propos des rebelles jihadistes affiliés à Al-Qaïda qui ont avancé ces derniers jours près de la frontière turco-syrienne.
Les jihadistes, bien financés et armés, ont été au départ reçus à bras ouverts par les rebelles syriens manquant cruellement de moyens face aux forces de Damas, mais leur intransigeance a tourné une grande partie de la population contre eux.
Depuis l'été, ils s'attaquent aux rebelles mais également aux combattants kurdes qui tentent de leur côté d'instaurer une autonomie dans leurs régions.
Vendredi, de violents combats ont éclaté lorsque des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda, ont attaqué un barrage en pleine région kurde, près d'Afrine, dans la province d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A l'est d'Alep, dans la province de Hassaké des combats similaires ont fait 18 morts -- 14 combattants jihadistes et quatre kurdes -- dans le village Safa, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
De violents combats opposent d'autre part les rebelles aux forces gouvernementales qui tentent d'écraser les poches rebelles autour de Damas.
Ainsi des combats ont eu lieu dans les environs de Moadamiyat Cham et Daraya au sud-ouest de Damas, cibles également d'intenses bombardements des forces loyalistes. Le secteur de Barzeh, dans le nord de Damas, a également été le théâtre de violents combats, selon l'OSDH.
Dans le même temps, l'armée de l'air a mené plusieurs raids qui ont fait au moins deux morts près de la capitale, et au moins trois morts dans la province de Deir Ezzor (est).
Le pape François a demandé solennellement au monde entier d'"entendre le cri de ceux qui souffrent de la violence et du terrorisme", en particulier en Syrie.
Les combats ont poussé plus de six millions de Syriens à quitter leur foyer, dont près de 60.000 ont fui vers l'Irak voisin depuis août, en majorité à pied, après trois mois de fermeture de cette frontière, a rapporté cette semaine Médecins sans Frontières (MSF).
"La plupart des réfugiés arrivent à la frontière à pied après un long voyage à travers une vallée désertique, sous une chaleur écrasante", en ayant "laissé derrière eux leurs proches, leur foyer, leurs affaires", a rapporté l'organisation.
Il y a quatre ans, des commandos des Navy Seals, avaient tué dans cette même localité Saleh Ali Saleh Nabhan, un membre important d'Al-Qaida, responsable des attaques contre l'ambassade des Etats-Unis de Nairobi et de Dar es-Salaam (Tanzanie).
Les chabab, extrémistes somaliens liés à Al-Qaida ont revendiqué l'attaque contre le Westgate, le grand centre commercial de Nairobi, le 21 septembre qui a fait 67 morts, justifiant leur sanglante opération comme des représailles à la présence de troupes kényanes en Somalie.
"Les ennemis d'Allah ont encore essayé de prendre par surprise les commandants moudjahidines dans une attaque tard dans la nuit, en utilisant un hélicoptère militaire, mais on leur a infligé une leçon et ils ont échoué", a déclaré le responsable shebab, Mohamed Abu Suleiman.
Dans un discours devant le Parlement à l'occasion de la prestation de serment des nouveaux députés, le président Kagame a estimé que ces accusations et les sanctions bénéficient aux "ennemis de notre pays qui tentent de détruire ce que nous essayons de construire (...) aux gens qui jettent des grenades à Kigali et tuent nos enfants".
Il a dénoncé "ces meurtriers qui vivent en RDC (...) certains vivant en Afrique du Sud", en allusion aux dissidents en exil et aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) basées dans l'est de la RDC, frontalier du Rwanda et que Kigali rend responsable des attaques à la grenade sur son territoire.
"DISCRIMINATOIRE"
Par ailleurs, plusieurs anciens proches du président Kagame – dont l'ancien chef d'état-major Faustin Kayumba Nyamwasa – ont fait défection sont réfugiés en Afrique du Sud. Kigali accuse les FLDR d'être formées d'anciens responsables du génocide de 1994 au Rwanda et de combattre aux côtés de l'armée congolaise dans l'est de la RDC.
"Je ne comprends pas pourquoi le Rwanda est traité de manière discriminatoire et avec autant d'injustice", a déploré le président Kagame en estimant que "le Rwanda est jugé et rendu responsable des erreurs des autres".
"Des accusations sont portées contre nous à propos d'enfants soldats en RDC, et la RDC n'est pas inquiétée, et à sa place c'est nous qui sommes visés", a-t-il dénoncé. "Nous n'allons pas être jugés sur le nombre de femmes que nous avons au Parlement (...), sur le nombre d'enfants qui vont à l'école... Cela ils ne le mentionnent qu'en passant, et ne font que nous accuser pour des enfants-soldats en RDC", a-t-il encore regretté.
"Les discussions sont bien avancées et vont se poursuivre la semaine prochaine" lors des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale à Washington, a indiqué l'institution, évoquant un plan d'aide sur trois ans sans toutefois en préciser le montant.
En janvier et en juin, le FMI avait déjà prêté 18,4 puis 15,1 millions de dollars au Mali pour combler ses besoins de financement "urgents" après la crise au nord du pays, qui avait conduit en janvier à une intervention militaire conduite par la France.
La situation s'est, depuis, nettement améliorée, estime le FMI dans son communiqué, évoquant la "libération du nord" du pays, le retour des bailleurs de fonds internationaux et la récente élection présidentielle "transparente" et "crédible".
"Ces développements favorables sur le plan politique et sécuritaire ont eu des retombées positives sur le plan économique", résume le Fonds.
D'après son estimation, la croissance économique, portée par l'agriculture, devrait atteindre +5,1% cette année, après une contraction de 0,4% en 2012.
Contrairement aux prêts consentis par le Fonds cette année, le nouveau plan d'aide sera assorti de contreparties et d'un programme de réformes visant, selon le Fonds, à améliorer le recouvrement des impôts, la gestion des finances publiques, la lutte anti-corruption.
Ce programme pourrait être soumis "en décembre" à l'approbation du conseil d'administration du Fonds qui représente ses 188 Etats-membres, indique le communiqué.
L'annonce, effectuée par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, le chargé des relations extérieures du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), au sortir d?une audience à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise malienne, relance le processus de paix, alors que des violences avaient repris dans le nord du Mali.
"Désireux de créer un climat de confiance réciproque pour la poursuite du processus de paix, réaffirmant notre attachement à l?esprit de l?accord préliminaire à l?élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, (nous) déclarons la levée de la suspension de notre participation au sein des organes de l?accord", a lu M. Assaleh devant la presse.
Les rebelles ont indiqué avoir pris "acte des engagements récemment pris par les nouvelles autorités maliennes et la main tendue d'(...) Ibrahim Boubacar Keïta en vue d?une pleine et entière mise en ?uvre des mesures de confiance prévues par l?accord".
Après dix-huit mois de crise politico-militaire, les mouvements rebelles touareg ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec Bamako visant à permettre l?organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal, ville située au nord-est du Mali sous contrôle des groupes armés touareg, après l'intervention française qui a chassé du nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Aqmi.
Après plusieurs mois de collaboration, qui avaient notamment permis l'élection d'Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali en août, les rebelles avaient suspendu les négociations avec Bamako le 26 septembre parce que les autorités maliennes ne respectaient pas leurs engagements, a expliqué samedi à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, le vice-président du MNLA.
"Depuis l?investiture du nouveau président, on a l?impression que pour le nouveau pouvoir la paix est retrouvée, que le terrain a été conquis et que donc il n'y a plus de problème. Mais la vérité est autre", a déclaré M. Maïga.
"L?accord (de Ouagadougou) n?est que préliminaire. C?est maintenant que les discussions sérieuses vont démarrer et c?est à travers ces discussions que nous saurons quel type de statut nous aurons pour l?Azawad", a-t-il poursuivi, dans un entretien avec l'AFP.
La question de l'autonomie des territoires du nord du Mali (nommés +Azawad+ par les touareg) est la principale pomme de discorde entre les deux parties. Voulue par les insurgés, elle se heurte à un refus inflexible de Bamako, pour qui l'intégrité territoriale du pays ne saurait être remise en cause.
La rupture des négociations avait provoqué une éruption de violence instantanée au Mali.
Dès le 27 septembre, deux militaires maliens étaient blessés dans un attentat à la grenade à Kidal (nord-est), où des échanges de tirs, parfois nourris, ont eu lieu entre soldats maliens et rebelles touaregs le 29 et le 30 septembre.
Le 28 septembre, un attentat suicide d'Aqmi à Tombouctou tuait deux civils et blessait six soldats, selon Bamako. Al-Qaïda au Maghreb islamique a chiffré à 16 le nombre de morts au sein des troupes maliennes.
Mercredi, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a répété qu'il gardait la main "tendue" vers les touareg, alors que vingt-trois prisonniers arrêtés "sur le théâtre des opérations" militaires dans le nord ont été libérés dans le cadre de l'accord de Ouagadougou.
"Le problème de l?Azawad ne saurait être un problème de terrorisme et de développement, a observé Mahamadou Djeri Maïga. C?est un problème politique qu?il faut gérer. Les uns et les autres doivent le comprendre."
TUNIS - Le parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement en Tunisie s'est engagé à quitter le pouvoir à la fin du mois d'octobre, en signant samedi avec l'opposition une feuille de route prévoyant la formation d'ici trois semaines d'un gouvernement d'indépendants.
Ce document, rédigé par quatre médiateurs pour résoudre une profonde crise politique, prévoit la désignation avant la fin de la semaine prochaine d'un Premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet.
Le gouvernement dirigé par Ennahda devra alors démissionner.
La signature de ce texte a été disputée jusqu'au bout, retardant la cérémonie de samedi, mais finalement le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, et les dirigeants de l'opposition l'ont signés devant la presse et la classe politique.
Le Congrès pour la République, parti du président Moncef Marzouki et allié séculier d'Ennahda, a lui refusé de le parapher.
Le gouvernement dirigé par Ennahda, fragilisé par deux assassinats d'opposants, les crises politiques à répétition et les difficultés économiques, a ainsi accepté de quitter le pouvoir deux ans après sa victoire aux élections du 23 octobre 2011, le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie.
La feuille de route prévoit aussi dans les quatre prochaines semaines, à l'issue d'un dialogue national réunissant toute la classe politique, l'adoption d'une Constitution et d'un calendrier électoral.
La Tunisie est déstabilisée par une crise politique déclenchée fin juillet par l'assassinat d'un député d'opposition.
"Les Etats-Unis devraient devenir le plus important producteur de pétrole et de gaz naturel en 2013", affirme l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) dans un communiqué.
L'Agence internationale de l'Energie, qui représente les intérêts énergétiques des pays riches, s'attendait jusqu'ici à ce que les Etats-Unis accèdent au premier rang mondial d'ici à quatre ans en termes de production pétrolière.
Les chiffres publiés vendredi par l'EIA incluent toutefois non seulement le pétrole brut mais aussi les gaz liquides et autres condensés dérivés de la production d'hydrocarbures, ainsi que les biocarburants.
Portée par le boom de l'exploitation du pétrole de schiste, la production de pétrole aux Etats-Unis devrait avoisiner les 12 millions de barils par jour (mbj) soit davantage que l'Arabie Saoudite et que la Russie, selon l'agence américaine qui publie un graphique mais pas de chiffres précis.
D'après l'agence, la production d'hydrocarbures au sens large des Etats-Unis était déjà l'an dernier au coude à coude avec celle de la Russie mais, l'écart entre les estimations de production russe et américaine s'est "agrandi" en 2013, dissipant toute ambiguité sur le premier rang mondial des Etats-Unis, estime l'agence gouvernementale.
L'Arabie saoudite en revanche produit peu de gaz naturel et se retrouve donc derrière les Etats-Unis et la Russie dans les chiffres de l'EIA. Avec autour de 10 mbj, elle reste toutefois largement devant les Etats-Unis si l'on ne prend en compte que la production de brut seule.
Les Etats-Unis devraient extraire 7,5 millions de barils par jour (mbj) de brut en moyenne cette année, contre 6,5 mbj environ l'an dernier, dont 2 mbj provenaient du pétrole de schiste.
Avec une augmentation de 15% sur un an, la croissance de la production de brut américaine, tirée par le schiste, ralentit donc nettement cette année comparé à l'an passé, quand elle avait connu une envolée de 32% par rapport à 2011.
"Touche pas à mon EBE"
Les patrons se révoltent contre le nouvelle taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE). Ils ont répondu à l'appel lancé par L'Usine Nouvelle. Selon eux, la taxe EBE sera dangereuse pour l'investissement, l'industrie et la croissance et le ministre du Budget a revu sa copie. Au lieu de l'excédent brut d'exploitation (EBE), le gouvernement va taxer l’excédent net d’exploitation (ENE) afin de préserver l'investissement.
15 000 emplois supprimés chez Siemens
L’Allemagne n’a guère porté chance à Siemens ces deux dernières années. Le conglomérat renvoie aujourd’hui l’ascenseur. Siemens a dévoilé, dimanche 29 septembre, son programme de réduction d’effectif pour 2014 : 15 000 emplois seront supprimés dans le monde.
Danone lance son yaourt grec
Le groupe laitier Danone va proposer en France, début 2014, une préparation laitière hyperprotéinée baptisée Danio. Il tente ainsi de reproduire l’immense succès des "yaourts grecs" aux Etats-Unis.
L'ASN met en garde EDF sur ses réacteurs
EDF a fait une demande de prolongation de la durée de vie de ses réacteurs au-delà de 40 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire n’exclut pas de s’y opposer. Et prévient : il faudrait alors compenser l’arrêt de 5 à 6 réacteurs par an à partir de 2020.
La 4G en question
Bouygues Télécom a lancé son offre 4G, le mardi 1er octobre. Les opérateurs français comptent sur cette nouvelle technologie pour redresser leurs marges. Pas certain que l'équation posée par la nouvelle technologie de téléphonie mobile soit celle là...
L'usine PSA de Shenzhen
Moins de trois ans après la signature de la coentreprise Capsa, PSA et son partenaire chinois Chang’An ont inauguré, samedi 28 septembre, leur première usine d’assemblage. Située à Shenzhen, dans le sud du pays près de Hong-Kong, ce site produira à terme au minimum 200 000 véhicules par an de la marque DS, la griffe luxe de Citroën.
Débat autour du travail dominical
Alors que le débat sur l'ouverture des commerces le dimanche refait surface, des exceptions à la règle du repos dominical existent déjà en France. C'est d'ailleurs face à ce méli-mélo de dérogations que le gouvernement a décidé de confier ce lundi 30 septembre une mission à Jean-Paul Bailly, ancien président de La Poste, afin de "clarifier le cadre juridique" du travail le dimanche. Dans l'industrie, un salarié sur cinq en moyenne travaille le dimanche, contre près d'un tiers dans le tertiaire.
Tensions chez Sanofi
Les négociations sur le plan de restructuration entre la direction de Sanofi et les syndicats ont achoppé. La CFDT et la CGT ont claqué la porte, mardi 1er octobre. Ils comptent faire pression d’ici la présentation officielle du plan le 15 octobre.
L'usine PSA de Shenzhen
L'A400M rejoint les troupes françaises
Les forces armées françaises fête à Séville en Espagne l'intégration de l'A400M d'Airbus Military dans ses moyens aériens. La loi de programmation militaire prévoit l'acquisition de 15 appareils d'ici 2019.
DIFFICULTÉS À SE DÉSABONNER OU À SE FAIRE REMBOURSER
"Je ne connais pas la société Blue Sugar, je ne sais pas de quoi il s'agit", a affirmé l'homme d'affaires interrogé par Le Parisien. "Pourtant, poursuit le journal, Blue Sugar appelé un temps Shoping deals, appartient bel et bien au groupe BLT Deals (...) dont les propriétaires ne sont autres que Bernard Tapie et son fils Laurent".
Blue-Sugar propose un accès à ses services pour "une période d'essai de soixante douze heures à l'issue de laquelle un abonnement facturé 24,90 euros est reconduit tous les trente jours". Le Réseau anti-arnaques, de nombreux internautes ont rencontré des difficultés à se désabonner ou à se faire rembourser, écrit le quotidien qui rappelle que le site présente l'ensemble de ses conditions sur sa page d'accueil.
Cet épisode judiciaire n'a pour le moment aucun lien avec l'affaire Adidas dans laquelle l'Etat multiplie les fronts judiciaires contre l'arbitrage controversé sur la vente d'Adidas dont a bénéficié Bernard Tapie, un activisme procédural destiné à récupérer 403 millions d'euros. Bernard Tapie affirme que les différentes procédures visent à l'asphyxier et le pousser à la liquidation.
"Victoire pour le loup!," a immédiatement réagi un collectif des principales associations écologistes, qui dénonçait des pratiques d'un autre temps.
"L'autorisation de battues pour une espèce protégée au niveau européen constitue un recul inacceptable en matière de protection de la nature", ont-ils souligné, en déplorant que l'Etat ait pu donner "carte blanche à des chasseurs" sans aucun encadrement officiel.
Face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture des Alpes-Maritimes avait autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues aux grands gibiers, dans sept zones de chasse précises.
Dans ce cadre, des chasseurs ont tué un loup et une louve, au grand dam de trois associations écologistes qui ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Nice.
Un jugé des référés leur a donné raison vendredi, en estimant qu'il y avait effectivement "urgence" à "suspendre" des arrêtés préfectoraux présentant "un doute sérieux" de légalité.
Il s'est appuyé sur un arrêté gouvernemental stipulant que les opérations de "tirs de prélèvements" de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés par cette organisation.
Le juge avait écouté mercredi pendant deux heures les avocats des trois associations et de la préfecture.
Le conseil de la préfecture, David Barjon, avait argué que l'ONCFS exerçait un contrôle avant et après ces battues de chasseurs.
"L'équipement de protection des troupeaux (enclos, chiens) coûte 1,2 million d'euros par an au département. S'y ajoutent près de 800.000 euros d'indemnisation des éleveurs", a-t-il souligné, en rappelant que le département "concentre 40% des attaques au niveau national" (664 en 2012).
"Le loup s'est adapté, il a progressivement contourné les dispositifs de défense", a insisté l'avocat de la préfecture. Ainsi, les cinq "patous" d'un éleveur du village de Villeneuve-d'Entraunes ont été récemment attaqués, provoquant la mort de deux de ces chiens de protection.
"La totalité du quota français peut-il être tué dans les Alpes-Maritimes?", a interrogé le juge.
Dans ce département, les chasseurs étaient autorisés à tuer un nombre illimité de loups lors d'une partie de chasse.
Le gouvernement a plafonné "les prélèvements" de loups à 24 cette année, représentant environ 10% de leur population estimée dans les massifs français.
"Seuls quatorze loups ont été tués dans le département en neuf ans, dont quatre durant l'été", avait précisé Louis Bernard, responsable de l'ONCFS pour les Alpes-Maritimes.
'No man's land'
"Une battue peut être organisées à partir de deux chasseurs. On est dans un no man's land ! Tous les chasseurs de France voudraient tuer un loup", avait rétorqué Me Benoît Candon, représentant l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) à l'origine de la requête, ainsi que Ferus (association de protection du loup, du lynx et de l'ours).
L'avocat s'était dit "excédé que l'Etat considère que les montagnes sont l'attribut des éleveurs", alors que "les randonneurs aimeraient rencontrer des loups".
Son confrère Mathieu Victoria, qui défendait l'association France Nature Environnement, s'est montré satisfait vendredi d'une décision allant dans le sens "d'une présence pérenne du loup dans nos territoires".
Fort de cette victoire, Me Candon vient de déposer des requêtes contre d'autres arrêtés permettant aux chasseurs d'abattre des loups dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme.
Dans une première réaction, la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes a demandé à l'Etat "de remettre en cause cette décision". "Les éleveurs du département vont réagir très rapidement avec des actions sévères", a-t-elle prévenu.
Le président UMP du Conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et un élu de la commune de montagne Péone-Valberg, Charles-Ange Ginésy, ont dénoncé vendredi soir "une forme d'intégrisme environnementaliste" qui met en danger le pastoralisme de montagne "déjà fragile".
« Nous nous battrons jusqu'au bout »
Désiré Vermeersch, président de l'association Action Grand Passage (AGP), travaille avec les préfectures et les mairies pour trouver des solutions pour les groupes importants de gens du voyage. En juin dernier, c'est lui qui a demandé au groupe de Vie et lumière, d'une centaine de caravanes, de quitter le terrain de rugby de la ville de Nice.
n Êtes-vous étonné par la procédure engagée par Christian Estrosi ? Pas vraiment, vu le personnage. Il est clair pour tout le monde qu'il a fait une tribune politique de la question des gens du voyage. On est dans une surenchère permanente par rapport à l'extrême-droite. En revanche, nous sommes très étonnés que notre avocat n'ait pas été prévenu de cette procédure. L'association Vie et lumière a été informée de cette affaire par la presse, et pas du tout par voie de justice.
n Allez-vous contester cette décision ? Évidemment. Il faut rappeler le fond de l'affaire. Je suis chargé de 128 groupes dans toute la France. En vertu du schéma départemental d'accueil des gens du voyage, des accords ont été signés par le conseil général des Alpes-Maritimes et la préfecture, les engageant à avoir des aires de grand passage. Dans ce département, rien n'a été fait depuis la loi du 5 juillet 2000. Le préfet a donc décidé de réquisitionner des terrains, ce qui a entraîné les communes à faire appel devant le tribunal administratif.
En juin dernier, le terrain de Nice réquisitionné par le préfet avait été rendu inaccessible par la mairie (NDLR : des tranchées creusées et des buttes de terre amoncelées devant l'entrée). Le groupe, qui est arrivé en pleine nuit, s'est donc installé sur le terrain de sport à quelques centaines de mètres de là. En voyant le buzz médiatique provoqué par Christian Estrosi, je leur ai demandé de partir tout de suite. Ce n'est donc pas le maire de Nice qui les a expulsés, au contraire de ce qu'il prétend.
D'autant que trois ans auparavant, il avait déjà perdu devant le tribunal administratif, pour un problème similaire sur le même terrain.
n Christian Estrosi réclame 620.861 € à Vie et lumière. Les paierez-vous ? Cette somme est incohérente. Les caravanes sont restées en tout et pour tout 36 heures sur ce terrain, à une époque où il faisait beau. La somme demandée est disproportionnée. Christian Estrosi jette le discrédit sur une population. Pour lui, nous sommes les étrangers de l'intérieur. Je lui rappelle que nous sommes Français. Nous avons bien compris qu'il fait tout cela en vue des municipales, en se posant en défenseur contre les envahisseurs que seraient les gens du voyage. Christian Estrosi est, en réalité, quelqu'un qui a de la haine pour ses concitoyens. Dans son action conte Vie et lumière, on retrouve tout ce qui est nauséabond dans notre démocratie.
n Et maintenant, qu'allez-vous faire ? Nous n'avons plus d'autre choix que de nous battre jusqu'au bout. Notre avocat est en train de travailler sur le dossier pour tenter d'annuler cette procédure, qui a suscité beaucoup d'éc'urement dans la communauté des gens du voyage. Mais nous ne jugeons pas l'ensemble de la classe politique à travers un seul homme, qui agit par orgueil et par soif de pouvoir.
Les prud'hommes ont prononcé la nullité du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de 3 Suisses France de décembre 2011, ainsi que la nullité des licenciements pour motif économique des anciens salariés, et condamné solidairement 3 Suisses France, 3 Suisses International et la société Commerce BtoC à verser des indemnités pour licenciements nuls, selon le jugement.
RTL va lancer lundi une nouvelle présentation de son site internet rtl.fr, "au carrefour de la radio, du web et du social".
Concrètement, l'auditeur pourra désormais, à partir d'une même page internet, suivre en direct le flux audio ou vidéo de l'antenne et réagir sur Facebook, Twitter ou en s'inscrivant sur le site internet (270.000 comptes actifs).
A côté de cette "conversation sociale", il aura également accès aux contenus (bonus éditoriaux, commentaires, coulisses...) postés depuis les comptes officiels de la radio qui dénombrent quelque 315.000 abonnés sur Twitter et 114.000 sur Facebook.
Cette initiative de RTL, qui existe sous différentes formes chez d'autres stations, souligne la montée en puissance d'une pratique souvent évoquée pour la télévision mais qui est inscrite dans l'ADN de la radio, média très souvent en direct, à la différence du petit écran.
"On parle de Social TV et on ne parle pas de Social radio parce que c'est un pléonasme. La radio n'a pas attendu Twitter et Facebook pour être sociale, elle a toujours donné la parole aux auditeurs. Ce sont juste des outils supplémentaires", estime Joël Ronez, le directeur nouveaux médias de Radio France.
Habitués à jongler avec les appels et les SMS des auditeurs, les animateurs, les présentateurs ou les producteurs d'émissions radio ont rapidement vu l'intérêt de Twitter et Facebook qui permettent à chacun de rebondir et où les publications sont instantanément visibles par tous.
Radio France, qui compte 1,6 million de fans sur Facebook et 1,2 million d'abonnés sur Twitter, a même développé un instrument pour suivre l'activité et les sujets du moment sur ce réseau social. Il est accessible à l'adresse http://twitter.radiofrance.fr.
Chansons commandées via Twitter
Depuis la rentrée, fin août, le site internet d'Europe 1 permet, pour certaines de ses émissions filmées et diffusées en direct sur internet (matinale, Les pieds dans le plat, Europe midi et Des clics et des claques), de visualiser sur l'écran les commentaires en provenance des réseaux sociaux.
"Bien sûr, les animateurs s'emparent des questions publiées, il y a des photos et, l'autre jour, un auditeur a réalisé une caricature de Cyril Hanouna qu'il a ensuite publiée", explique à l'AFP Jérémie Clévy, directeur des activités numériques d?Europe 1.
La Social radio est dopée par la radio filmée et diffusée en direct sur le net. Ce nouvel axe de développement stratégique permet de générer des revenus publicitaires additionnels et des reprises à la télévision. Le déploiement en cours de la 4G promet de décupler les possibilités vidéo de l'internet mobile.
Côté audience, l'apport des réseaux sociaux est difficilement quantifiable pour l'instant, selon les observateurs.
Tristan Jurgensen, directeur général de RTLnet, mesure le taux de personnes cliquant sur un lien vers le site internet de la radio depuis Twitter et Facebook. "Il est en progression et se situe, en moyenne, entre 5 et 10%. alors qu'au début il était inférieur à 3%", détaille-t-il.
Europe 1 préfère ne pas communiquer sur le sujet, tandis qu'à Radio France, on estime, en moyenne, que 3 à 8% de l'audience de ses sites internet provient des réseaux sociaux.
Certains vont encore plus loin. NRJ a très tôt intégré les réseaux sociaux à différents niveaux en s'appuyant sur des émissions et des animateurs très populaires chez les jeunes, comme Cauet qui compte près d'un million de "followers".
Parmi les initiatives de NRJ: titres demandés via Facebook ou Twitter, repas organisés entre les animateurs et leurs fans ou web radios reprenant uniquement les chansons partagées sur les réseaux sociaux.
"Toutes ces plateformes sont devenus le prolongement de la radio", conclut Tony Onestas, community manager du groupe.
Tout a commencé en fin de semaine dernière, quand la justice a ordonné aux enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin de cesser d'ouvrir quinze magasins d'Ile-de-France le 7e jour de la semaine.
Cette décision n'était que la dernière en date d'une longue série, sur fond d'une législation qui n'a fait que s'embrouiller depuis l'instauration du repos dominical en 1906, et fait aujourd'hui l'objet de dérogations en pagaille. Mais cette fois, au lieu d'être la conséquence d'une attaque syndicale, elle résultait d'une offensive de... Bricorama, lui-même contraint à fermer ses boutiques après avoir été attaqué par FO.
Aussitôt, des salariés des deux enseignes -parfois des jeunes finançant leurs études en travaillant le week-end-, sont descendus dans la rue pour "défendre leur droit de travailler", soutenus financièrement par leurs directions à coup de t-shirts et autres pancartes.
La sphère politique s'est saisie du dossier, d'abord à l'échelon local, la candidate UMP aux municipales de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet estimant notamment qu'ouvrir les magasins "permettrait de créer au moins 10.000 emplois".
Mais très vite, la polémique a pris de l'ampleur, notamment parce que Castorama et Leroy Merlin ont décidé d'ignorer la décision de justice et d'ouvrir dimanche dernier.
Du côté des enseignes, on pointait "l'imbroglio hallucinant" de la législation, qui fait que certains magasins "peuvent ouvrir tranquillement le dimanche et (que) d'autres doivent demander des dérogations".
Un 'énorme désordre'
Gêné aux entournures, et confronté à des appels à changer la donne jusque dans ses rangs, le gouvernement a dû organiser dès lundi une réunion d'urgence.
Il a chargé l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, d'une mission de concertation en vue de faire des propositions de réforme fin novembre.
Mais les débats ne se sont pas tus pour autant.
Les syndicats, offensifs dans les prétoires notamment via l'intersyndicale du commerce parisien Clic-P, ont répliqué à ceux qui dénonçaient, comme à l'UMP, leur "archaïsme" et leur déni face à la demande de certains salariés,.
Réclamant que la question ne soit pas traitée "par le petit bout de la lorgnette" et ne débouche pas sur un énième assouplissement de la loi, ils ont pointé le risque qu'en cas de généralisation du travail du dimanche, les salariés doivent dire adieu au volontariat et aux majorations, comme c'est déjà le cas dans certains secteurs.
"Si on commence à dire +on généralise tout+, +on banalise tout+, d'abord ces salariés qui travaillent le dimanche, ils n'auront pas un euro de plus", a ainsi prévenu Jean-Claude Mailly, le chef de file de FO.
Tous s'accordent pour faire le constat que la loi actuelle ne convient pas, mais les avis sur ce qu'il faut faire sont plus nuancés.
Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a notamment réclamé une loi, précédée d'une concertation tripartite (Etat, syndicats, patronat), alors que la CFDT a proposé des négociations par branches dans le commerce.
Côté UMP, la question n'est pas plus consensuelle, le président du parti Jean-François Copé souhaitant moderniser la loi, mais les députés refusant en majorité de toucher à ce texte délicat.
Au gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin a fini par dire qu'il n'excluait pas de légiférer face à l'"énorme désordre" actuel.
Quant aux enseignes, elles se retrouveront le 14 octobre au tribunal, Castorama et Leroy Merlin ayant fait appel face à Bricorama.
En attendant, ce dimanche, Leroy Merlin et Castorama vont ouvrir quatorze de leurs quinze magasins franciliens, visés par la décision de justice, mais en utilisant des autorisations spéciales. A en croire les sondages, elles auraient le soutien de la population, même en cas d'ouverture illicite.
Si le gouvernement réussit à se dépêtrer de ce dossier, un autre l'attend en embuscade: le travail de nuit. Depuis quelque temps, les syndicats du commerce attaquent - et gagnent- contre les enseignes ouvertes après 21 heures, comme récemment Sephora sur les Champs-Elysées, mais aussi Uniqlo ou Apple.
Par
"Irina Bokova l'a emporté avec 39 voix", a-t-elle indiqué à l'AFP. "Rachad Farah a eu 13 voix et Joseph Maïla 6 voix", a-t-elle ajouté.
La directrice générale devait obtenir au moins 30 voix sur un total de 58 pour être réélue au premier tour par le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.
L'Unesco qui a son siège à Paris, était le théâtre d'une bataille serrée pour le renouvellement de sa direction sur fond de contraintes financières liées au gel depuis trois ans de la contribution des Etats-Unis.
Mme Bokova apparaissait comme favorite mais le scrutin s'annonçait difficile en raison de la présence de deux challengers, Rachad Farah, ambassadeur de Djibouti en France, et l'universitaire franco-libanais Joseph Maïla.
Elue à la tête de l'Unesco en 2009, Mme Bokova a dû gérer la crise financière provoquée par la suspension de la contribution américaine au budget après l'accession de la Palestine le 31 octobre 2011 comme 195e membre de l'Unesco : une amputation de 22% du budget de l'organisation, passé de 653 millions de dollars à 507.
"La crise financière est derrière nous", a-t-elle assuré cette semaine devant le Conseil exécutif. "Nous avons préservé la mise en oeuvre du programme", a plaidé Mme Bokova, qui a réussi à mettre un place un fonds d'urgence et à lever 75 millions de dollars pour faire face à la crise.
Mais elle a reconnu être "inquiète". "Nous parlons d'une enveloppe de 507 millions de dollars : un montant dérisoire au regard de notre mandat", a-t-elle relevé.
Pour tenir ce budget, quelque 300 personnes risquent de perdre leur emploi. L'agence onusienne employait en 2012 1.200 personnes au siège installé à Paris et 900 à travers le monde.
La France, embarrassée par la candidature de Joseph Maïla, franco-libanais et ancien directeur du Centre d'analyse et prospective du ministère français des Affaires étrangères, avait renouvelé mercredi son soutien à Mme Bokova et l'a félicitée vendredi après sa réélection.
"Son deuxième mandat devrait lui permettre de poursuivre et de finaliser son programme", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot, dans un communiqué.
La crise de l'organisation à laquelle à dû faire face Mme Bokova aura "changé jusqu'à sa personnalité", a dit à l'AFP un diplomate qui la connaît bien.
Contrainte au réalisme dans une agence de l'ONU habituée à un "splendide isolement" parisien, elle fera de la "normalisation" de l'institution sa marque de fabrique.
Elle sera souvent -trop souvent pour ses critiques- à New York, au siège de l'ONU, afin de montrer que l'Unesco est bien revenue au sein de la famille onusienne.
Parlant couramment anglais, espagnol, français et russe, mariée et mère de deux enfants, âgée de 61 ans, elle a été ambassadrice de Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l'Unesco depuis 2005 avant de devenir la première femme à la tête de l'organisation.
Cette femme ouverte et souriante était l'une des personnalités les plus populaires du Parti socialiste (ex-communiste) et appartenait à la jeunesse dorée bulgare sous la dictature communiste.
Son père, Gueorgui Bokov, a été rédacteur en chef du journal du Parti communiste Rabotnitchesko Delo et elle a fait ses études supérieures à Moscou, à l'Institut d'Etat des relations internationales.
Mme Bokova a parfait son parcours universitaire, avant et après la chute du régime en 1989, avec des spécialisations aux Etats-Unis, notamment à l'Université du Maryland et à la prestigieuse Université de Harvard où elle a étudié l'économie et fréquenté la John F. Kennedy School of Government.
"Pour moi c'est un geste militant de résistance, après dix ans d'intégrisme faisant suite à la décennie noire", clame la doctoresse Amina Bouraoui, en référence à la guerre sanglante contre l'islamisme dans les années 90 qui a laissé la place à une présence salafiste.
Postée aux côtés d'une dizaine de jeunes Algériens sur un pont du quartier chic de la colonne Voirol, à Hydra, cette gynécologue obstétricienne de 36 ans s'insurge contre, selon elle, l'intégrisme rampant. "Il n'a à aucun moment été condamné ici mais les militants du cadenas de l'amour, eux, sont condamnés", dit-elle.
Les 7 et 14 septembre, des Algériens s'étaient d'abord rendus sur un pont du quartier de Telemly, dans le vieux centre d'Alger. Ils voulaient avec des centaines de cadenas d'amour à accrocher, inaugurer le "pont de l'amour d'Alger" et ainsi le débaptiser de son surnom de "pont des suicides" dû à son sinistre passé.
Le lendemain, des intégristes avaient investi le lieu à l'appel d'un imam, Chems Eddine, et arraché les grillages bardés de cadenas par "la main du diable".
La seconde fois, les militants n'ont pu mener à bien leur nouvelle tentative. Ils se sont retrouvés entraînés par des opposants dans des échauffourées que la police a aplanies en renvoyant chacun chez lui, menaçant d'arrestation les caméramans venus filmer la scène.
Un initiateur du mouvement d'amour, Mehdi Mehenni, a rappelé samedi à l'AFP que pas seulement l'imam mais d'autres religieux les accusent de "sorcellerie", ainsi que clamé par Chems Eddine sur une chaîne de télévision privée algérienne.
Une veuve, Rafika Djemali, fonctionnaire, en était samedi à son 3e cadenas. Un gros cadenas doré sur lequel elle a écrit en rouge "Omar forever" tout en y joignant une fleur blanche à la mémoire de son époux décédé d'un accident il y a plusieurs années.
"Je voudrai dire à +Chemso+ (surnom donné à l'imam) que je n'ai pas besoin de +grigris+ car Omar est mort mais que notre amour est toujours là", a-t-elle lancé, entourée d'amies venues la soutenir.
Atmane Ouamer est, lui, venu avec des roses rouges qu'il a coincées aux côtés de la quinzaine de cadenas tout fraîchement accrochés. "Moi je le lui dit avec des fleurs, je lui dit à Chemso qu'il faut être tolérant", lance cet informaticien de 38 ans.
"Il faut que la jeunesse algérienne puisse s'exprimer et partager son amour avec d'autres. Nous avons lancé notre appel sur Facebook et cela a été ensuite repris par les journaux", se félicite Mehdi Mehanni, lui-même journaliste au Soir d'Algérie.
"Nous montrons que la jeunesse algérienne est comme les autres", dit Idir Tazerout en référence à cette pratique qui se retrouve à Paris, Séoul, Cologne ou Florence.
Désormais, les cadenas d'amour pourront s'étaler sur deux fois 200 mètres de grillages sur ce pont de Hydra, espèrent les initiateurs du mouvement, à moins que leurs adversaires ne reviennent, cisailles en main...
Plus tôt, un de ses proches avait fait état de son enlèvement, "près de chez lui après la prière de l'aube par un groupe d'hommes armés". "Sa famille n'a aucune nouvelle de lui depuis le matin", avait-il ajouté.
RECHERCHÉ PAR LE FBI
Abou Anas Al-Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed Al-Raghie, 49 ans, était membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rallier le réseau d'Al-Qaida. Le Gicl avait pour objectif de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le remplacer par un Etat islamique radical.
Il était dirigé depuis l'Asie centrale par Abou Laith Al-Libi, un des tout premiers lieutenants d'Oussama Ben Laden, tué en février 2008 dans les zones tribales du Pakistan. Abou Anas Al-Libi serait revenu en Libye après la chute du régime de Kadhafi en 2011. Il figure parmi les personnalités les plus recherchées par le FBI. Sa tête a été mise à prix pour cinq millions de dollars.
Le 7 août 1998, un attentat à la voiture piégée devant l'ambassade américaine à Nairobi avait fait 213 morts – parmi lesquels douze Américains de l'ambassade – et quelque 5 000 blessés. Quasi simultanément, l'explosion d'un camion-citerne piégé devant l'ambassade américaine à Dar Es-Salaam, en Tanzanie, avait fait onze morts et plus de 70 blessés, tous des passants. Al-Qaïda avait revendiqué les deux attentats.
Dans un article-confession écrit pour le magazine américain Harper's Bazaar, la "Material Girl" explique qu'à son arrivée à New York, après sa jeunesse dans le Michigan, la ville ne l'a pas accueillie "à bras ouverts".
"La première année, on m'a braquée avec un pistolet. J'ai été violée sur le toit d'un immeuble, où on m'avait poussée avec un couteau dans le dos, et mon appartement a été cambriolé trois fois. Je ne sais pas pourquoi, je n'avais plus rien de valeur après qu'on m'a volé ma radio la première fois", écrit-elle.
Elle raconte ensuite ses premières années de pop star et ses relations avec la religion, la provocation et l'ordre établi.
A 25 ans, "je portais autant de crucifix que possible autour du cou et disais au gens, dans les interviews, que je faisais cela parce que je trouvais Jésus sexy. Bon... il était sexy, mais je le disais aussi pour provoquer", reconnaît-elle.
"J'ai une drôle de relation avec la religion. Je crois beaucoup aux rituels, tant qu'ils ne font de mal à personne. Mais je ne suis pas une grande adepte des règles. Pour autant, on ne peut pas vivre dans un monde sans ordre", dit-elle.
"Mais pour moi, il y a une différence entre les règles et l'ordre, les règles que les gens suivent sans poser de question. L'ordre, c'est ce qu'il advient quand les mots et les actions rassemblent les gens au lieu de les séparer. Oui, j'aime provoquer, c'est dans mon ADN. Mais neuf fois sur dix, je ne le fais pas sans raison", assure-t-elle.
Elle aussi évoque ses maris, son installation à Londres puis son retour à New York, et ses quatre enfants, à qui elle apprend à "prendre des risques et à choisir de faire les choses parce que c'est bien pour eux et pas parce que c'est ce que tout le monde fait".
"Prendre des risques, pour moi, c'est la norme", assure-t-elle.
Dans le même temps, le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau nié dans un entretien diffusé vendredi que son armée ait utilisé des armes chimiques le 21 août dans des régions tenues par les rebelles près de Damas.
Cette attaque, confirmée par des experts de l'ONU qui n'ont toutefois pas désigné ses auteurs, avait fait planer une menace de frappe occidentale contre le régime de Damas, avant qu'un accord russo-américain ne débouche sur une résolution de l'ONU encadrant le désarmement de l'arsenal chimique.
D'ores et déjà, la mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU, entamée mardi en Syrie, "a fait des premiers progrès encourageants" et les documents qui lui ont été transmis mercredi par le gouvernement syrien "semblent prometteurs", ont indiqué les Nations unies.
Les inspecteurs chargés du démantèlement de l'arsenal chimique en Syrie ont commencé dès mercredi à "sécuriser" les sites concernés, en collaboration avec les forces syriennes et ils "espèrent commencer les inspections des sites et le démantèlement dans la semaine qui vient".
M. Assad a indiqué que ces armes se trouvaient aux mains de "forces spéciales", seules capables de les utiliser.
"Préparer ces armes est une opération technique complexe (...) et un processus spécial est nécessaire pour les utiliser qui requiert, à terme, un ordre central de l'état-major des armées. Il est de ce fait impossible qu'elles aient été utilisées", a-t-il dit à la chaîne de télévision turque Halk-TV.
C'est la première fois qu'une opération de désarmement chimique se déroule dans un pays en guerre: la Syrie s'enfonce chaque jour un peu plus dans un conflit complexe qui a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011.
"La Turquie paiera cher"
Dans la même interview, le président Assad s'est déchaîné contre la Turquie, un des principaux soutiens à l'opposition.
"Dans un avenir proche, ces terroristes provoqueront des conséquences pour la Turquie. Et la Turquie paiera très cher", a-t-il prévenu à propos des rebelles jihadistes affiliés à Al-Qaïda qui ont avancé ces derniers jours près de la frontière turco-syrienne.
Les jihadistes, bien financés et armés, ont été au départ reçus à bras ouverts par les rebelles syriens manquant cruellement de moyens face aux forces de Damas, mais leur intransigeance a tourné une grande partie de la population contre eux.
Depuis l'été, ils s'attaquent aux rebelles mais également aux combattants kurdes qui tentent de leur côté d'instaurer une autonomie dans leurs régions.
Vendredi, de violents combats ont éclaté lorsque des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda, ont attaqué un barrage en pleine région kurde, près d'Afrine, dans la province d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A l'est d'Alep, dans la province de Hassaké des combats similaires ont fait 18 morts -- 14 combattants jihadistes et quatre kurdes -- dans le village Safa, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.
De violents combats opposent d'autre part les rebelles aux forces gouvernementales qui tentent d'écraser les poches rebelles autour de Damas.
Ainsi des combats ont eu lieu dans les environs de Moadamiyat Cham et Daraya au sud-ouest de Damas, cibles également d'intenses bombardements des forces loyalistes. Le secteur de Barzeh, dans le nord de Damas, a également été le théâtre de violents combats, selon l'OSDH.
Dans le même temps, l'armée de l'air a mené plusieurs raids qui ont fait au moins deux morts près de la capitale, et au moins trois morts dans la province de Deir Ezzor (est).
Le pape François a demandé solennellement au monde entier d'"entendre le cri de ceux qui souffrent de la violence et du terrorisme", en particulier en Syrie.
Les combats ont poussé plus de six millions de Syriens à quitter leur foyer, dont près de 60.000 ont fui vers l'Irak voisin depuis août, en majorité à pied, après trois mois de fermeture de cette frontière, a rapporté cette semaine Médecins sans Frontières (MSF).
"La plupart des réfugiés arrivent à la frontière à pied après un long voyage à travers une vallée désertique, sous une chaleur écrasante", en ayant "laissé derrière eux leurs proches, leur foyer, leurs affaires", a rapporté l'organisation.
Raid contre les chabab à Barawe en Somalie
Le Monde.fr avec AP et Reuters
Selon la BBC, des "forces étrangères" venues en bateau auraient mené une opération militaire contre les chabab en Somalie, contre leur base côtière de la ville côtière de Barawe, située à 180 kilomètres au sud de Mogadiscio.
Reports from Somalia of "foreign military" strike on town of Barawe, al-Shabab and government official say http://t.co/MVhJel7BBh"Des Occidentaux en bateaux ont attaqué notre base sur la plage de Barawe et un de nos hommes est mort en martyr", a dit cheikh Abdiasis Abou Moussab, porte-parole pour les opérations militaires du groupe. Il n'a pas été précisé pourquoi Barawe a été spécifiquement prise pour cible.
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) October 5, 2013
Il y a quatre ans, des commandos des Navy Seals, avaient tué dans cette même localité Saleh Ali Saleh Nabhan, un membre important d'Al-Qaida, responsable des attaques contre l'ambassade des Etats-Unis de Nairobi et de Dar es-Salaam (Tanzanie).
Les chabab, extrémistes somaliens liés à Al-Qaida ont revendiqué l'attaque contre le Westgate, le grand centre commercial de Nairobi, le 21 septembre qui a fait 67 morts, justifiant leur sanglante opération comme des représailles à la présence de troupes kényanes en Somalie.
Somalie: attaque de forces spéciales étrangères contre une base shebab
(AFP)
Mogadiscio — Des forces spéciales étrangères ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi une importante base des islamistes shebab dans le port somalien de Barawe, dans le sud, a annoncé un responsable shebab local, affirmant que l'attaque avait échoué.Rwanda : Kagame dénonce les sanctions américaines
Le Monde.fr avec AFP
Le président rwandais Paul Kagame a dénoncé, vendredi 4 octobre à Kigali, les "injustes" sanctions américaines qui bénéficient aux "ennemis" du pays au nom de la lutte contre le recrutement d'enfants soldats.
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir sanctionné le Rwanda en raison de l'enrôlement d'enfants soldats par la rébellion du M23 en République démocratique du Congo (RDC), un mouvement que Kigali est accusé de soutenir. Kigali, en vertu de la loi américaine de 2008 sur la protection des enfants soldats, se voit ainsi privée d'aide militaire pour l'année budgétaire 2014.Dans un discours devant le Parlement à l'occasion de la prestation de serment des nouveaux députés, le président Kagame a estimé que ces accusations et les sanctions bénéficient aux "ennemis de notre pays qui tentent de détruire ce que nous essayons de construire (...) aux gens qui jettent des grenades à Kigali et tuent nos enfants".
Il a dénoncé "ces meurtriers qui vivent en RDC (...) certains vivant en Afrique du Sud", en allusion aux dissidents en exil et aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) basées dans l'est de la RDC, frontalier du Rwanda et que Kigali rend responsable des attaques à la grenade sur son territoire.
"DISCRIMINATOIRE"
Par ailleurs, plusieurs anciens proches du président Kagame – dont l'ancien chef d'état-major Faustin Kayumba Nyamwasa – ont fait défection sont réfugiés en Afrique du Sud. Kigali accuse les FLDR d'être formées d'anciens responsables du génocide de 1994 au Rwanda et de combattre aux côtés de l'armée congolaise dans l'est de la RDC.
"Je ne comprends pas pourquoi le Rwanda est traité de manière discriminatoire et avec autant d'injustice", a déploré le président Kagame en estimant que "le Rwanda est jugé et rendu responsable des erreurs des autres".
"Des accusations sont portées contre nous à propos d'enfants soldats en RDC, et la RDC n'est pas inquiétée, et à sa place c'est nous qui sommes visés", a-t-il dénoncé. "Nous n'allons pas être jugés sur le nombre de femmes que nous avons au Parlement (...), sur le nombre d'enfants qui vont à l'école... Cela ils ne le mentionnent qu'en passant, et ne font que nous accuser pour des enfants-soldats en RDC", a-t-il encore regretté.
Mali: discussion "avancée" avec le FMI sur un plan d'aide
(AFP)
Washington — Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi être en discussion "avancée" avec le Mali sur un plan d'aide au pays qui se relève lentement d'une profonde crise politico-militaire."Les discussions sont bien avancées et vont se poursuivre la semaine prochaine" lors des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale à Washington, a indiqué l'institution, évoquant un plan d'aide sur trois ans sans toutefois en préciser le montant.
La situation s'est, depuis, nettement améliorée, estime le FMI dans son communiqué, évoquant la "libération du nord" du pays, le retour des bailleurs de fonds internationaux et la récente élection présidentielle "transparente" et "crédible".
"Ces développements favorables sur le plan politique et sécuritaire ont eu des retombées positives sur le plan économique", résume le Fonds.
D'après son estimation, la croissance économique, portée par l'agriculture, devrait atteindre +5,1% cette année, après une contraction de 0,4% en 2012.
Contrairement aux prêts consentis par le Fonds cette année, le nouveau plan d'aide sera assorti de contreparties et d'un programme de réformes visant, selon le Fonds, à améliorer le recouvrement des impôts, la gestion des finances publiques, la lutte anti-corruption.
Ce programme pourrait être soumis "en décembre" à l'approbation du conseil d'administration du Fonds qui représente ses 188 Etats-membres, indique le communiqué.
Mali: reprise des discussions avec les rebelles touareg et arabes
(AFP)
Ouagadougou — Les rébellions touareg et arabe ont annoncé samedi soir qu'elles reprenaient les négociations de paix avec le gouvernement malien, portant notamment sur les territoires du Nord où vivent essentiellement ces communautés, neuf jours après les avoir suspendues unilatéralement."Désireux de créer un climat de confiance réciproque pour la poursuite du processus de paix, réaffirmant notre attachement à l?esprit de l?accord préliminaire à l?élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, (nous) déclarons la levée de la suspension de notre participation au sein des organes de l?accord", a lu M. Assaleh devant la presse.
Les rebelles ont indiqué avoir pris "acte des engagements récemment pris par les nouvelles autorités maliennes et la main tendue d'(...) Ibrahim Boubacar Keïta en vue d?une pleine et entière mise en ?uvre des mesures de confiance prévues par l?accord".
Après dix-huit mois de crise politico-militaire, les mouvements rebelles touareg ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec Bamako visant à permettre l?organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal, ville située au nord-est du Mali sous contrôle des groupes armés touareg, après l'intervention française qui a chassé du nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Aqmi.
Après plusieurs mois de collaboration, qui avaient notamment permis l'élection d'Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali en août, les rebelles avaient suspendu les négociations avec Bamako le 26 septembre parce que les autorités maliennes ne respectaient pas leurs engagements, a expliqué samedi à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, le vice-président du MNLA.
"Depuis l?investiture du nouveau président, on a l?impression que pour le nouveau pouvoir la paix est retrouvée, que le terrain a été conquis et que donc il n'y a plus de problème. Mais la vérité est autre", a déclaré M. Maïga.
"L?accord (de Ouagadougou) n?est que préliminaire. C?est maintenant que les discussions sérieuses vont démarrer et c?est à travers ces discussions que nous saurons quel type de statut nous aurons pour l?Azawad", a-t-il poursuivi, dans un entretien avec l'AFP.
La question de l'autonomie des territoires du nord du Mali (nommés +Azawad+ par les touareg) est la principale pomme de discorde entre les deux parties. Voulue par les insurgés, elle se heurte à un refus inflexible de Bamako, pour qui l'intégrité territoriale du pays ne saurait être remise en cause.
La rupture des négociations avait provoqué une éruption de violence instantanée au Mali.
Dès le 27 septembre, deux militaires maliens étaient blessés dans un attentat à la grenade à Kidal (nord-est), où des échanges de tirs, parfois nourris, ont eu lieu entre soldats maliens et rebelles touaregs le 29 et le 30 septembre.
Le 28 septembre, un attentat suicide d'Aqmi à Tombouctou tuait deux civils et blessait six soldats, selon Bamako. Al-Qaïda au Maghreb islamique a chiffré à 16 le nombre de morts au sein des troupes maliennes.
Mercredi, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a répété qu'il gardait la main "tendue" vers les touareg, alors que vingt-trois prisonniers arrêtés "sur le théâtre des opérations" militaires dans le nord ont été libérés dans le cadre de l'accord de Ouagadougou.
"Le problème de l?Azawad ne saurait être un problème de terrorisme et de développement, a observé Mahamadou Djeri Maïga. C?est un problème politique qu?il faut gérer. Les uns et les autres doivent le comprendre."
Tunisie: les islamistes promettent de quitter le pouvoir fin octobre
TUNIS - Le parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement en Tunisie s'est engagé à quitter le pouvoir à la fin du mois d'octobre, en signant samedi avec l'opposition une feuille de route prévoyant la formation d'ici trois semaines d'un gouvernement d'indépendants.
Ce document, rédigé par quatre médiateurs pour résoudre une profonde crise politique, prévoit la désignation avant la fin de la semaine prochaine d'un Premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet.
Le gouvernement dirigé par Ennahda devra alors démissionner.
La signature de ce texte a été disputée jusqu'au bout, retardant la cérémonie de samedi, mais finalement le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, et les dirigeants de l'opposition l'ont signés devant la presse et la classe politique.
Le Congrès pour la République, parti du président Moncef Marzouki et allié séculier d'Ennahda, a lui refusé de le parapher.
Le gouvernement dirigé par Ennahda, fragilisé par deux assassinats d'opposants, les crises politiques à répétition et les difficultés économiques, a ainsi accepté de quitter le pouvoir deux ans après sa victoire aux élections du 23 octobre 2011, le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie.
La feuille de route prévoit aussi dans les quatre prochaines semaines, à l'issue d'un dialogue national réunissant toute la classe politique, l'adoption d'une Constitution et d'un calendrier électoral.
La Tunisie est déstabilisée par une crise politique déclenchée fin juillet par l'assassinat d'un député d'opposition.
Le Tea Party, les "anarchistes" qui ont mis le feu à Washington
intransigeance est la clé de leur succès, dans une géographie électorale de plus en plus polarisée.
La rhétorique s'est enflammée dans les couloirs du Congrès américain depuis le déclenchement de la première fermeture partielle des administrations fédérales en 17 ans, mardi. Pour le chef des démocrates du Sénat, Harry Reid, allié du président Barack Obama, "nous avons affaire à des anarchistes: ils haïssent l'Etat".
Combien sont-ils, au sein du groupe républicain de la Chambre des représentants? Entre 30 et 40, sur 232, sont considérés comme des membres "hardcore" du Tea Party: des radicaux parmi les radicaux, anti-Etat, anti-impôts et ultra-conservateurs sur les questions sociales, religieuses et des armes.
Beaucoup sont des novices en politique, élus aux législatives de novembre 2010, l'année de l'adoption de la réforme du système de santé promue par Barack Obama, et vécue comme la première pierre d'un socialisme à l'européenne aux Etats-Unis.
Tim Huelskamp, 44 ans, est le parfait exemple de cette nouvelle promotion. Cet agriculteur de profession, titulaire d'un doctorat en science politique, représente l'immense première circonscription du Kansas, dans le coeur conservateur du pays. Il a été élu en 2010 avec 73% des voix. En 2012, le parti démocrate n'a même pas pu trouver de candidat, et il a été réélu avec 100% des suffrages.
Depuis des mois, il milite pour lier le financement de l'Etat fédéral à un sabordage de la loi sur la santé, une ligne dure adoptée par le parti républicain sous sa pression et celle de ses camarades, jusqu'à provoquer la paralysie.
Mais malgré une opinion publique qui juge très durement les républicains sur le blocage, les élus comme Tim Huelskamp restent protégés d'une éventuelle sanction électorale.
"Les élus sont avant tout en quête de réélection", explique Sarah Binder, chercheuse en science politique à l'Université George Washington. "Il est tout à fait possible que l'image républicaine en prenne un coup, mais ce n'est pas quelque chose que l'on ressent dans des Etats comme l'Idaho ou le Kansas", solidement acquis aux républicains.
Et l'intéressé de justifier: "au final, il est très difficile de retourner sur le terrain, surtout dans une primaire républicaine, en disant: +salut, j'ai laissé faire Harry Reid+".
Plus que le redécoupage électoral, le facteur principal de l'émergence de candidats très partisans est, selon Sarah Binder, la polarisation croissante de la géographie électorale: les républicains dans les zones rurales, les démocrates sur les côtes et dans les villes. De plus en plus, l'élection cruciale est la primaire, devenue concours de pureté idéologique.
A cela s'ajoute l'influence d'organisations nationales ultra-conservatrices, comme Club for Growth, qui notent les élus sur une échelle de conservatisme (Hueslkamp: 100%), et investissent des millions dans des campagnes publicitaires contre les républicains modérés.
Pour Susan MacManus, professeur à l'Université de Floride du Sud, la constante pression du cycle médiatique et des chaînes politisées (Fox News à droite, MSNBC à gauche) exacerbe aussi la polarisation.
"Les gens comme (les sénateurs) Ted Cruz et Rand Paul exploitent cette mode de la combativité que l'on voit chez les célébrités à la télévision et dans les émissions de télé-réalité, où la gentillesse ne vous rapporte pas vraiment des points", dit-elle.
En 1995 et 1996, la majorité républicaine et le président démocrate Bill Clinton s'étaient aussi affrontés jusqu'à la paralysie, mais selon l'historien Steven Gillon, de l'Université de l'Oklahoma, le chef des républicains d'alors, Newt Gingrich, disposait d'une certaine influence sur ses membres. Une stature qui manque aujourd'hui à John Boehner, le président de la Chambre, pour dompter son groupe.
Certains républicains ne contenaient toutefois plus leur impatience face à ces collègues rebelles.
"J'estime que je suis un vrai conservateur, mais je trouve que ce qui se passe ici avec les républicains tendance Ted Cruz est de la folie", a lancé Peter King, élu de New York. "On les a laissés prendre notre parti en otage", regrette-t-il.
La rhétorique s'est enflammée dans les couloirs du Congrès américain depuis le déclenchement de la première fermeture partielle des administrations fédérales en 17 ans, mardi. Pour le chef des démocrates du Sénat, Harry Reid, allié du président Barack Obama, "nous avons affaire à des anarchistes: ils haïssent l'Etat".
Combien sont-ils, au sein du groupe républicain de la Chambre des représentants? Entre 30 et 40, sur 232, sont considérés comme des membres "hardcore" du Tea Party: des radicaux parmi les radicaux, anti-Etat, anti-impôts et ultra-conservateurs sur les questions sociales, religieuses et des armes.
Beaucoup sont des novices en politique, élus aux législatives de novembre 2010, l'année de l'adoption de la réforme du système de santé promue par Barack Obama, et vécue comme la première pierre d'un socialisme à l'européenne aux Etats-Unis.
Tim Huelskamp, 44 ans, est le parfait exemple de cette nouvelle promotion. Cet agriculteur de profession, titulaire d'un doctorat en science politique, représente l'immense première circonscription du Kansas, dans le coeur conservateur du pays. Il a été élu en 2010 avec 73% des voix. En 2012, le parti démocrate n'a même pas pu trouver de candidat, et il a été réélu avec 100% des suffrages.
Depuis des mois, il milite pour lier le financement de l'Etat fédéral à un sabordage de la loi sur la santé, une ligne dure adoptée par le parti républicain sous sa pression et celle de ses camarades, jusqu'à provoquer la paralysie.
Mais malgré une opinion publique qui juge très durement les républicains sur le blocage, les élus comme Tim Huelskamp restent protégés d'une éventuelle sanction électorale.
"Les élus sont avant tout en quête de réélection", explique Sarah Binder, chercheuse en science politique à l'Université George Washington. "Il est tout à fait possible que l'image républicaine en prenne un coup, mais ce n'est pas quelque chose que l'on ressent dans des Etats comme l'Idaho ou le Kansas", solidement acquis aux républicains.
Et l'intéressé de justifier: "au final, il est très difficile de retourner sur le terrain, surtout dans une primaire républicaine, en disant: +salut, j'ai laissé faire Harry Reid+".
Plus que le redécoupage électoral, le facteur principal de l'émergence de candidats très partisans est, selon Sarah Binder, la polarisation croissante de la géographie électorale: les républicains dans les zones rurales, les démocrates sur les côtes et dans les villes. De plus en plus, l'élection cruciale est la primaire, devenue concours de pureté idéologique.
A cela s'ajoute l'influence d'organisations nationales ultra-conservatrices, comme Club for Growth, qui notent les élus sur une échelle de conservatisme (Hueslkamp: 100%), et investissent des millions dans des campagnes publicitaires contre les républicains modérés.
Pour Susan MacManus, professeur à l'Université de Floride du Sud, la constante pression du cycle médiatique et des chaînes politisées (Fox News à droite, MSNBC à gauche) exacerbe aussi la polarisation.
"Les gens comme (les sénateurs) Ted Cruz et Rand Paul exploitent cette mode de la combativité que l'on voit chez les célébrités à la télévision et dans les émissions de télé-réalité, où la gentillesse ne vous rapporte pas vraiment des points", dit-elle.
En 1995 et 1996, la majorité républicaine et le président démocrate Bill Clinton s'étaient aussi affrontés jusqu'à la paralysie, mais selon l'historien Steven Gillon, de l'Université de l'Oklahoma, le chef des républicains d'alors, Newt Gingrich, disposait d'une certaine influence sur ses membres. Une stature qui manque aujourd'hui à John Boehner, le président de la Chambre, pour dompter son groupe.
Certains républicains ne contenaient toutefois plus leur impatience face à ces collègues rebelles.
"J'estime que je suis un vrai conservateur, mais je trouve que ce qui se passe ici avec les républicains tendance Ted Cruz est de la folie", a lancé Peter King, élu de New York. "On les a laissés prendre notre parti en otage", regrette-t-il.
Italie : nouveau coup dur pour Silvio Berlusconi
Une commission s'est prononcée vendredi en faveur de l'invalidation de l'élection de Silvio Berlusconi au Sénat, ce qui ouvre la voie à son éviction de la Haute Chambre. Une décision qui doit désormais être confirmée en séance plénière, et qui ouvre la voie à une éviction du Cavaliere de la scène politique italienne.
Une semaine cauchemardesque s'est achevée vendredi pour Silvio Berlusconi, par un nouveau revers politique. La commission spéciale du Sénat italien, convoquée pour étudier la position du sénateur Berlusconi, s'est en effet prononcée en faveur de l'invalidation de l'élection de l'ancien Président du Conseil. Le Sénat doit désormais se réunir en assemblée plénière pour se prononcer à la fois sur l'éviction et l'inéligibilité du Cavaliere ; ce devrait être avant la fin du mois.
La décision était attendue, après la condamnation en août dernier de Silvio Berlusconi à quatre ans
de prison pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. La commission,
composée en majorité de représentants de la gauche - au grand dam des défenseurs
du Cavaliere -, n'a pas créé la surprise. Berlusconi a tout de même réagi, sur sa page
Facebook, dénonçant vendredi soir une "décision indigne, fruit non pas
d'une application rigoureuse de la loi, mais de la volonté d'éliminer par voie
judiciaire un adversaire politique".
Quoi qu'il en soit, c'est le point final d'une
semaine durant laquelle Silvio Berlusconi aura beaucoup perdu, le Cavaliere revenant malgré lui sur sa volonté de faire tomber le
gouvernement d'Enrico Letta, en raison d'une fronde à l'intérieur-même de
son parti.
71% des Français ont une bonne opinion de Valls
AFP - Une très large majorité de Français - 71% - a une bonne opinion de Manuel Valls, approbation cependant en recul de deux points en un mois, selon un sondage BVA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France publié dimanche.
71% des personnes interrogées ont une "très bonne" (16%) ou "plutôt bonne" (55%) opinion du ministre de l'Intérieur. Elles étaient 73% en septembre.
Parmi les seuls sympathisants de gauche, le score de M. Valls monte jusqu'à 73%. Mais à droite il est aussi très fort : 69%.
Le jugement porté sur son action de ministre est encore plus positif : 75% l'approuvent (22% d'un avis inverse, 3% ne se prononcent pas). Les sympathisants de gauche sont 81% à saluer son action de ministre.
Cette politique est cependant jugée sans impact par 46%, alors que son impact est positif pour 40% et négatif pour 10%.
Les sondés sont 61% à considérer que M. Valls ferait "un bon Premier ministre" (34% jugent qu'il serait mauvais, 5% ne se prononcent pas).
Le ministre de l'Intérieur remporte deux duels contre deux de ses collègues: 78% le préfèrent "personnellement" à Cécile Duflot (EELV, Logement, 14%) et 70% à Christiane Taubira (Justice, 24%).
Cependant, les sympathisants de gauche sont 49% à préférer la garde des Sceaux au locataire de la Place Beauvau (45% pour lui).
De vives polémiques - sur la réforme pénale, sur le dossier des Roms - ont opposé M. Valls à ces deux ministres depuis l'été.
Parmi les caractéristiques attribuées au "premier flic de France" : 76% le créditent de "convictions profondes", et autant de "courage", 74% le voient "autoritaire" et 73% "compétent".
Au revers de la médaille, 54% jugent qu'il joue "trop perso" (38% d'un avis contraire), 48% (contre 43%) le trouvent "arriviste"...
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.016 personnes (recrutées par téléphone et interrogées par internet les 3 et 4 octobre). Méthode des quotas.
71% des personnes interrogées ont une "très bonne" (16%) ou "plutôt bonne" (55%) opinion du ministre de l'Intérieur. Elles étaient 73% en septembre.
Parmi les seuls sympathisants de gauche, le score de M. Valls monte jusqu'à 73%. Mais à droite il est aussi très fort : 69%.
Le jugement porté sur son action de ministre est encore plus positif : 75% l'approuvent (22% d'un avis inverse, 3% ne se prononcent pas). Les sympathisants de gauche sont 81% à saluer son action de ministre.
Cette politique est cependant jugée sans impact par 46%, alors que son impact est positif pour 40% et négatif pour 10%.
Les sondés sont 61% à considérer que M. Valls ferait "un bon Premier ministre" (34% jugent qu'il serait mauvais, 5% ne se prononcent pas).
Le ministre de l'Intérieur remporte deux duels contre deux de ses collègues: 78% le préfèrent "personnellement" à Cécile Duflot (EELV, Logement, 14%) et 70% à Christiane Taubira (Justice, 24%).
Cependant, les sympathisants de gauche sont 49% à préférer la garde des Sceaux au locataire de la Place Beauvau (45% pour lui).
De vives polémiques - sur la réforme pénale, sur le dossier des Roms - ont opposé M. Valls à ces deux ministres depuis l'été.
Parmi les caractéristiques attribuées au "premier flic de France" : 76% le créditent de "convictions profondes", et autant de "courage", 74% le voient "autoritaire" et 73% "compétent".
Au revers de la médaille, 54% jugent qu'il joue "trop perso" (38% d'un avis contraire), 48% (contre 43%) le trouvent "arriviste"...
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.016 personnes (recrutées par téléphone et interrogées par internet les 3 et 4 octobre). Méthode des quotas.
2017 : Fillon est "de facto en compétition" avec Sarkozy
"Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la présidentielle et ne pas être en conflit avec Nicolas", lance l'ex-premier ministre.
François Fillon confie au "Journal du Dimanche" être "de facto en compétition" avec Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2017.
La guerre est-elle déclarée (contre Nicolas Sarkozy)? "C'était inévitable. Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la présidentielle et ne pas être en conflit avec Nicolas compte tenu de son état d'esprit. On est de facto en compétition", dit l'ex Premier ministre dimanche 6 octobre.
"A part Sarko, il n'y a pas énormément d'alternative à droite", estime le député de Paris, pour qui "ce sont les sondages qui (les) départageront pour savoir qui est le mieux placé pour battre Hollande".
Dans la perspective de la présidentielle de 2017, il dit préparer un programme "de vraie rupture", car il juge que durant le quinquennat Sarkozy, ils n'ont "pas réalisé la rupture promise".
"Je travaille sur 10 réformes, une feuille de route simple qu'appliquerait un commando de 15 ministres", dit-il. Au menu, la baisse du coût du travail, la fin des 35 heures, la réduction du nombre des fonctionnaires, la fusion régions-départements... "On se fera engueuler pendant six mois. Mais c'est le seul moyen pour en finir avec la spirale du déclin", affirme François Fillon.
L'ancien premier ministre concède par ailleurs une "maladresse" dans la formulation de sa recommandation à voter, en cas de duel PS/FN, pour "le moins sectaire".
Pour autant, il affirme que son expression n'était "pas improvisée". "Derrière, il y a une idée. On ne peut pas se laisser enfermer dans une doctrine de parti peut-être confortable mais qui ne règle rien", fait valoir l'ex Premier ministre UMP.
"De toute façon, moi je ne veux plus de consigne. je suis libre", proclame-t-il.
François Fillon avait déclenché une polémique, y compris au sein de l'UMP, pour avoir conseillé, en cas de duel PS/FN, aux municipales, de voter pour "le moins sectaire".
Il avait aussi jeté aux orties le "ni, ni" (ni FN, ni PS) prôné par son parti ainsi que le "front républicain" (vote pour le candidat non FN).
Devant l'ampleur de la secousse au sein de l'UMP, les dirigeants du parti d'opposition avaient réaffirmé dans une déclaration courte, signée également par M. Fillon, la ligne du "ni, ni".
La guerre est-elle déclarée (contre Nicolas Sarkozy)? "C'était inévitable. Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la présidentielle et ne pas être en conflit avec Nicolas compte tenu de son état d'esprit. On est de facto en compétition", dit l'ex Premier ministre dimanche 6 octobre.
"A part Sarko, il n'y a pas énormément d'alternative à droite", estime le député de Paris, pour qui "ce sont les sondages qui (les) départageront pour savoir qui est le mieux placé pour battre Hollande".
Dans la perspective de la présidentielle de 2017, il dit préparer un programme "de vraie rupture", car il juge que durant le quinquennat Sarkozy, ils n'ont "pas réalisé la rupture promise".
"Je travaille sur 10 réformes, une feuille de route simple qu'appliquerait un commando de 15 ministres", dit-il. Au menu, la baisse du coût du travail, la fin des 35 heures, la réduction du nombre des fonctionnaires, la fusion régions-départements... "On se fera engueuler pendant six mois. Mais c'est le seul moyen pour en finir avec la spirale du déclin", affirme François Fillon.
"Je vais casser un peu de vaisselle"
Au JDD, François Fillon explique qu'il "faut qu'(il) se libère". "Evidemment, je vais casser un peu de vaisselle. Tout le monde m'a reproché une image lisse et des sondages à la Simone Veil ou à la Balladur. Eh bien, l'image ne colle pas à la réalité".L'ancien premier ministre concède par ailleurs une "maladresse" dans la formulation de sa recommandation à voter, en cas de duel PS/FN, pour "le moins sectaire".
Pour autant, il affirme que son expression n'était "pas improvisée". "Derrière, il y a une idée. On ne peut pas se laisser enfermer dans une doctrine de parti peut-être confortable mais qui ne règle rien", fait valoir l'ex Premier ministre UMP.
"De toute façon, moi je ne veux plus de consigne. je suis libre", proclame-t-il.
François Fillon avait déclenché une polémique, y compris au sein de l'UMP, pour avoir conseillé, en cas de duel PS/FN, aux municipales, de voter pour "le moins sectaire".
Il avait aussi jeté aux orties le "ni, ni" (ni FN, ni PS) prôné par son parti ainsi que le "front républicain" (vote pour le candidat non FN).
Devant l'ampleur de la secousse au sein de l'UMP, les dirigeants du parti d'opposition avaient réaffirmé dans une déclaration courte, signée également par M. Fillon, la ligne du "ni, ni".
ECONOMIE
Les Etats-Unis, 1er producteur mondial de pétrole et gaz en 2013
(AFP)
Washington — Les Etats-Unis devraient accéder dès cette année au rang de premier producteur mondial de pétrole et gaz devant l'Arabie Saoudite et la Russie, indique l'administration américaine vendredi."Les Etats-Unis devraient devenir le plus important producteur de pétrole et de gaz naturel en 2013", affirme l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) dans un communiqué.
Les chiffres publiés vendredi par l'EIA incluent toutefois non seulement le pétrole brut mais aussi les gaz liquides et autres condensés dérivés de la production d'hydrocarbures, ainsi que les biocarburants.
Portée par le boom de l'exploitation du pétrole de schiste, la production de pétrole aux Etats-Unis devrait avoisiner les 12 millions de barils par jour (mbj) soit davantage que l'Arabie Saoudite et que la Russie, selon l'agence américaine qui publie un graphique mais pas de chiffres précis.
D'après l'agence, la production d'hydrocarbures au sens large des Etats-Unis était déjà l'an dernier au coude à coude avec celle de la Russie mais, l'écart entre les estimations de production russe et américaine s'est "agrandi" en 2013, dissipant toute ambiguité sur le premier rang mondial des Etats-Unis, estime l'agence gouvernementale.
L'Arabie saoudite en revanche produit peu de gaz naturel et se retrouve donc derrière les Etats-Unis et la Russie dans les chiffres de l'EIA. Avec autour de 10 mbj, elle reste toutefois largement devant les Etats-Unis si l'on ne prend en compte que la production de brut seule.
Les Etats-Unis devraient extraire 7,5 millions de barils par jour (mbj) de brut en moyenne cette année, contre 6,5 mbj environ l'an dernier, dont 2 mbj provenaient du pétrole de schiste.
Avec une augmentation de 15% sur un an, la croissance de la production de brut américaine, tirée par le schiste, ralentit donc nettement cette année comparé à l'an passé, quand elle avait connu une envolée de 32% par rapport à 2011.
La taxe EBE, le travail dominical, Sanofi : les dix actualités industrielles de la semaine
Par Astrid Gouzik
Le bras de fer entre le patronat et le gouvernement sur la taxe sur l'excédent d'exploitation continue. Siemens annonce des suppressions de postes, 15 000 employés sont concernés, Danone lance son yaourt grec en France mais ne peut pas l'appeler "yaourt grec". L'ASN, EDF, PSA... les dix actualités industrielles de la semaine qu'il ne fallait pas manquer.
Les patrons se révoltent contre le nouvelle taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE). Ils ont répondu à l'appel lancé par L'Usine Nouvelle. Selon eux, la taxe EBE sera dangereuse pour l'investissement, l'industrie et la croissance et le ministre du Budget a revu sa copie. Au lieu de l'excédent brut d'exploitation (EBE), le gouvernement va taxer l’excédent net d’exploitation (ENE) afin de préserver l'investissement.
L’Allemagne n’a guère porté chance à Siemens ces deux dernières années. Le conglomérat renvoie aujourd’hui l’ascenseur. Siemens a dévoilé, dimanche 29 septembre, son programme de réduction d’effectif pour 2014 : 15 000 emplois seront supprimés dans le monde.
Danone lance son yaourt grec
Le groupe laitier Danone va proposer en France, début 2014, une préparation laitière hyperprotéinée baptisée Danio. Il tente ainsi de reproduire l’immense succès des "yaourts grecs" aux Etats-Unis.
L'ASN met en garde EDF sur ses réacteurs
EDF a fait une demande de prolongation de la durée de vie de ses réacteurs au-delà de 40 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire n’exclut pas de s’y opposer. Et prévient : il faudrait alors compenser l’arrêt de 5 à 6 réacteurs par an à partir de 2020.
La 4G en question
Bouygues Télécom a lancé son offre 4G, le mardi 1er octobre. Les opérateurs français comptent sur cette nouvelle technologie pour redresser leurs marges. Pas certain que l'équation posée par la nouvelle technologie de téléphonie mobile soit celle là...
L'usine PSA de Shenzhen
Moins de trois ans après la signature de la coentreprise Capsa, PSA et son partenaire chinois Chang’An ont inauguré, samedi 28 septembre, leur première usine d’assemblage. Située à Shenzhen, dans le sud du pays près de Hong-Kong, ce site produira à terme au minimum 200 000 véhicules par an de la marque DS, la griffe luxe de Citroën.
Débat autour du travail dominical
Alors que le débat sur l'ouverture des commerces le dimanche refait surface, des exceptions à la règle du repos dominical existent déjà en France. C'est d'ailleurs face à ce méli-mélo de dérogations que le gouvernement a décidé de confier ce lundi 30 septembre une mission à Jean-Paul Bailly, ancien président de La Poste, afin de "clarifier le cadre juridique" du travail le dimanche. Dans l'industrie, un salarié sur cinq en moyenne travaille le dimanche, contre près d'un tiers dans le tertiaire.
Tensions chez Sanofi
Les négociations sur le plan de restructuration entre la direction de Sanofi et les syndicats ont achoppé. La CFDT et la CGT ont claqué la porte, mardi 1er octobre. Ils comptent faire pression d’ici la présentation officielle du plan le 15 octobre.
L'usine PSA de Shenzhen
L'A400M rejoint les troupes françaises
Les forces armées françaises fête à Séville en Espagne l'intégration de l'A400M d'Airbus Military dans ses moyens aériens. La loi de programmation militaire prévoit l'acquisition de 15 appareils d'ici 2019.
Report des discussions américano-européennes sur le commerce
Alors que devait débuter, lundi à Bruxelles, la deuxième rencontre entre les négociateurs américains et européens au sujet du partenariat transatlantique, le «shutdown» contraint la partie américaine à annuler la réunion.
Ils ne viendront pas. La cinquantaine de négociateurs américains, attendue lundi à Bruxelles, pour démarrer une deuxième semaine de discussion dans le cadre du partenariat transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union européenne ne sera pas présente. En cause : la fermeture partielle des services fédéraux américains d ue à l’absence d’accord budgétaire au Congrès entre Républicains et Démocrates. Hier, le représentant américain au Commerce, Michael Froman, a donc appelé son homologue européen, le commissaire au Commerce, Karel De Gucht, pour le prévenir que l’administration américaine ne serait pas en mesure d’envoyer une délégation à Bruxelles. Dans son communiqué, diffusé peu après, l’USTR (United States Trade Représentative) indique qu’elle va «travailler avec la Commission [européenne] à l’élaboration d’un plan de travail alternatif qui pourra être mis en place dès la fin du ’shutdown’».
Le report des négociations «ne nous détourne en rien de notre objectif de conclure un ambitieux accord sur le commerce et l’investissement», a réagi Karel De Gucht dans un communiqué. Cette annulation «est clairement regrettable», mais «laissez-moi réaffirmer le fort engagement de l’Union européenne et des Etats-Unis de mener à bien le processus», a précisé le commissaire.
Nouvelle réunion en décembre
L’incertitude sur la venue des négociateurs a plané jusqu’au dernier moment. En milieu de semaine, à Bruxelles, certains avaient indiqué, sous couvert d’anonymat, que seule une petite partie des délégués allait venir. Devant les difficultés budgétaires américaines, certains ont même évoqué le fait que le coût des billets d’avions des participants américains puisse être pris en charge par la partie européenne.
Au final, la réunion qui devait être consacrée principalement à l’analyse et le recensement des possibilités de convergence réglementaire entre les Etats-Unis et l’Union européenne dans de nombreux domaine n’aura pas lieu. Ce qui n’empêchera pas la poursuite des travaux de part et d’autre de l’Atlantique. L’objectif est de soumettre un premier ensemble de propositions aux responsables politiques en janvier. Une troisième réunion était programmée en décembre à Washington. Pas sûr que le calendrier soit respecté.
JUSTICE ?
Tapie visé par une enquête préliminaire portant sur la société Blue Sugar
Le Monde.fr avec AFP
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des transferts de fonds de la société de commerce en ligne Blue Sugar détenue par Bernard Tapie et son fils Laurent, annonce Le Parisien-Aujourd'hui-en-France, samedi 5 octobre.
"Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère des finances, vient de procéder à un signalement pour cause de fonds suspects sur les comptes de cette société", selon le quotidien qui précise que l'ouverture de cette enquête préliminaire fait suite au signalement de Tracfin.DIFFICULTÉS À SE DÉSABONNER OU À SE FAIRE REMBOURSER
"Je ne connais pas la société Blue Sugar, je ne sais pas de quoi il s'agit", a affirmé l'homme d'affaires interrogé par Le Parisien. "Pourtant, poursuit le journal, Blue Sugar appelé un temps Shoping deals, appartient bel et bien au groupe BLT Deals (...) dont les propriétaires ne sont autres que Bernard Tapie et son fils Laurent".
Blue-Sugar propose un accès à ses services pour "une période d'essai de soixante douze heures à l'issue de laquelle un abonnement facturé 24,90 euros est reconduit tous les trente jours". Le Réseau anti-arnaques, de nombreux internautes ont rencontré des difficultés à se désabonner ou à se faire rembourser, écrit le quotidien qui rappelle que le site présente l'ensemble de ses conditions sur sa page d'accueil.
Cet épisode judiciaire n'a pour le moment aucun lien avec l'affaire Adidas dans laquelle l'Etat multiplie les fronts judiciaires contre l'arbitrage controversé sur la vente d'Adidas dont a bénéficié Bernard Tapie, un activisme procédural destiné à récupérer 403 millions d'euros. Bernard Tapie affirme que les différentes procédures visent à l'asphyxier et le pousser à la liquidation.
Voir notre infographie interactive : Les protagonistes de l'affaire Tapie-Lagarde
Voir également le portrait en 60 secondes de Bernard Tapie : Bernard Tapie en 60 secondes
La justice interdit les tirs de loups lors de chasses
(AFP)
Nice — Des chasseurs des Alpes-Maritimes venaient d'être autorisés à tuer des loups à l'occasion de battues aux gibiers: cette liberté inédite a été suspendue net vendredi par un juge des référés de Nice, à la grande satisfaction des associations de défense des animaux sauvages."L'autorisation de battues pour une espèce protégée au niveau européen constitue un recul inacceptable en matière de protection de la nature", ont-ils souligné, en déplorant que l'Etat ait pu donner "carte blanche à des chasseurs" sans aucun encadrement officiel.
Face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture des Alpes-Maritimes avait autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues aux grands gibiers, dans sept zones de chasse précises.
Dans ce cadre, des chasseurs ont tué un loup et une louve, au grand dam de trois associations écologistes qui ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Nice.
Un jugé des référés leur a donné raison vendredi, en estimant qu'il y avait effectivement "urgence" à "suspendre" des arrêtés préfectoraux présentant "un doute sérieux" de légalité.
Il s'est appuyé sur un arrêté gouvernemental stipulant que les opérations de "tirs de prélèvements" de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés par cette organisation.
Le juge avait écouté mercredi pendant deux heures les avocats des trois associations et de la préfecture.
Le conseil de la préfecture, David Barjon, avait argué que l'ONCFS exerçait un contrôle avant et après ces battues de chasseurs.
"L'équipement de protection des troupeaux (enclos, chiens) coûte 1,2 million d'euros par an au département. S'y ajoutent près de 800.000 euros d'indemnisation des éleveurs", a-t-il souligné, en rappelant que le département "concentre 40% des attaques au niveau national" (664 en 2012).
"Le loup s'est adapté, il a progressivement contourné les dispositifs de défense", a insisté l'avocat de la préfecture. Ainsi, les cinq "patous" d'un éleveur du village de Villeneuve-d'Entraunes ont été récemment attaqués, provoquant la mort de deux de ces chiens de protection.
"La totalité du quota français peut-il être tué dans les Alpes-Maritimes?", a interrogé le juge.
Dans ce département, les chasseurs étaient autorisés à tuer un nombre illimité de loups lors d'une partie de chasse.
Le gouvernement a plafonné "les prélèvements" de loups à 24 cette année, représentant environ 10% de leur population estimée dans les massifs français.
"Seuls quatorze loups ont été tués dans le département en neuf ans, dont quatre durant l'été", avait précisé Louis Bernard, responsable de l'ONCFS pour les Alpes-Maritimes.
'No man's land'
"Une battue peut être organisées à partir de deux chasseurs. On est dans un no man's land ! Tous les chasseurs de France voudraient tuer un loup", avait rétorqué Me Benoît Candon, représentant l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) à l'origine de la requête, ainsi que Ferus (association de protection du loup, du lynx et de l'ours).
L'avocat s'était dit "excédé que l'Etat considère que les montagnes sont l'attribut des éleveurs", alors que "les randonneurs aimeraient rencontrer des loups".
Son confrère Mathieu Victoria, qui défendait l'association France Nature Environnement, s'est montré satisfait vendredi d'une décision allant dans le sens "d'une présence pérenne du loup dans nos territoires".
Fort de cette victoire, Me Candon vient de déposer des requêtes contre d'autres arrêtés permettant aux chasseurs d'abattre des loups dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme.
Dans une première réaction, la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes a demandé à l'Etat "de remettre en cause cette décision". "Les éleveurs du département vont réagir très rapidement avec des actions sévères", a-t-elle prévenu.
Le président UMP du Conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et un élu de la commune de montagne Péone-Valberg, Charles-Ange Ginésy, ont dénoncé vendredi soir "une forme d'intégrisme environnementaliste" qui met en danger le pastoralisme de montagne "déjà fragile".
Les gens du voyage n’acceptent pas l’action intentée par Christian Estrosi, maire de Nice
Désiré Vermeersch est le président d’Action Grand Passage.? - Archives
La ville de Nice a fait placer sous hypothèque le terrain de Nevoy de l’association Vie et lumière. Réactions des principaux intéressés.
Désiré Vermeersch, président de l'association Action Grand Passage (AGP), travaille avec les préfectures et les mairies pour trouver des solutions pour les groupes importants de gens du voyage. En juin dernier, c'est lui qui a demandé au groupe de Vie et lumière, d'une centaine de caravanes, de quitter le terrain de rugby de la ville de Nice.
n Êtes-vous étonné par la procédure engagée par Christian Estrosi ? Pas vraiment, vu le personnage. Il est clair pour tout le monde qu'il a fait une tribune politique de la question des gens du voyage. On est dans une surenchère permanente par rapport à l'extrême-droite. En revanche, nous sommes très étonnés que notre avocat n'ait pas été prévenu de cette procédure. L'association Vie et lumière a été informée de cette affaire par la presse, et pas du tout par voie de justice.
n Allez-vous contester cette décision ? Évidemment. Il faut rappeler le fond de l'affaire. Je suis chargé de 128 groupes dans toute la France. En vertu du schéma départemental d'accueil des gens du voyage, des accords ont été signés par le conseil général des Alpes-Maritimes et la préfecture, les engageant à avoir des aires de grand passage. Dans ce département, rien n'a été fait depuis la loi du 5 juillet 2000. Le préfet a donc décidé de réquisitionner des terrains, ce qui a entraîné les communes à faire appel devant le tribunal administratif.
D'autant que trois ans auparavant, il avait déjà perdu devant le tribunal administratif, pour un problème similaire sur le même terrain.
n Christian Estrosi réclame 620.861 € à Vie et lumière. Les paierez-vous ? Cette somme est incohérente. Les caravanes sont restées en tout et pour tout 36 heures sur ce terrain, à une époque où il faisait beau. La somme demandée est disproportionnée. Christian Estrosi jette le discrédit sur une population. Pour lui, nous sommes les étrangers de l'intérieur. Je lui rappelle que nous sommes Français. Nous avons bien compris qu'il fait tout cela en vue des municipales, en se posant en défenseur contre les envahisseurs que seraient les gens du voyage. Christian Estrosi est, en réalité, quelqu'un qui a de la haine pour ses concitoyens. Dans son action conte Vie et lumière, on retrouve tout ce qui est nauséabond dans notre démocratie.
n Et maintenant, qu'allez-vous faire ? Nous n'avons plus d'autre choix que de nous battre jusqu'au bout. Notre avocat est en train de travailler sur le dossier pour tenter d'annuler cette procédure, qui a suscité beaucoup d'éc'urement dans la communauté des gens du voyage. Mais nous ne jugeons pas l'ensemble de la classe politique à travers un seul homme, qui agit par orgueil et par soif de pouvoir.
SOCIAL
3 Suisses : les licenciements de quelque 60 ex-salariés annulés
Le conseil de prud'hommes de Roubaix (Nord) a annulé ce vendredi les licenciements de quelque 60 ex-salariés des espaces boutiques 3 Suisses et condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts, un jugement dont il fera appel.
Les prud'hommes ont prononcé la nullité du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de 3 Suisses France de décembre 2011, ainsi que la nullité des licenciements pour motif économique des anciens salariés, et condamné solidairement 3 Suisses France, 3 Suisses International et la société Commerce BtoC à verser des indemnités pour licenciements nuls, selon le jugement.
«C'est la sanction la plus sévère que l'on pouvait avoir. C'était le jugement que nous demandions d'obtenir», s'est réjoui Me Fiodor Rilov, l'avocat des plaignants, essentiellement des femmes.
«Les difficultés de 3 Suisses France ne sont pas remises en cause. (...) Le conseil a estimé qu'on aurait pu gérer différemment le PSE et en conséquence on doit dédommager les salariés» pour insuffisance en matière de reclassement, a au contraire affirmé le porte-parole du groupe. Les prud'hommes ont condamné le groupe à verser des dommages et intérêts allant «de 12 800 à 155 000 €», la moyenne se situant «entre 15 000 et 20 000 €» et pour «quatre personnes autour ou plus de 100 000 €», a-t-il détaillé.
Estimant que la maison-mère allemande de 3 Suisses France, le groupe allemand de vente en ligne Otto, était responsable des licenciements qui avaient suivi la fermeture des espaces boutiques en janvier 2012, Me Rilov avait demandé aux prud'hommes de le condamner, mais la maison-mère a été mise hors de cause par les prud'hommes.
«Ca nous permet de relever un petit peu la tête»
«On est soulagées parce qu'on reconnaît le préjudice qu'on a subi, c'était super important. Ca nous permet de relever un petit peu la tête, gagner nous permet de retrouver un peu notre dignité. Tout le monde est super content, m'appelle au téléphone, il y a des pleurs, il y a des rires», a déclaré Marie Lecomte, secrétaire de l'association Licenci'elles, qui regroupe des anciennes salariées.
«Elles sont toutes ravies d'avoir combattu pendant deux ans pour obtenir gain de cause. Etant donné qu'elles sont éparpillées partout en France, ça a demandé beaucoup de courage, de la pugnacité et un vrai esprit solidaire pour qu'on puisse continuer le combat (...). Il y a eu 850 licenciements dans le PSE et c'est autant de possibilités pour les autres», a renchéri Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT et présidente de Licenci'elles.
Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par internet.
Le 6 juin, le conseil de prud'hommes de Roubaix avait débouté de ses demandes une ancienne salariée. «Ce jugement donnait totalement raison à 3 Suisses, alors que les arguments (de la défense) étaient les mêmes. Aujourd'hui (vendredi), nous avons un jugement opposé. On demande évidemment à la cour d'appel de bien vouloir nous dire le droit», a annoncé le groupe.
«Les difficultés de 3 Suisses France ne sont pas remises en cause. (...) Le conseil a estimé qu'on aurait pu gérer différemment le PSE et en conséquence on doit dédommager les salariés» pour insuffisance en matière de reclassement, a au contraire affirmé le porte-parole du groupe. Les prud'hommes ont condamné le groupe à verser des dommages et intérêts allant «de 12 800 à 155 000 €», la moyenne se situant «entre 15 000 et 20 000 €» et pour «quatre personnes autour ou plus de 100 000 €», a-t-il détaillé.
Estimant que la maison-mère allemande de 3 Suisses France, le groupe allemand de vente en ligne Otto, était responsable des licenciements qui avaient suivi la fermeture des espaces boutiques en janvier 2012, Me Rilov avait demandé aux prud'hommes de le condamner, mais la maison-mère a été mise hors de cause par les prud'hommes.
«Ca nous permet de relever un petit peu la tête»
«On est soulagées parce qu'on reconnaît le préjudice qu'on a subi, c'était super important. Ca nous permet de relever un petit peu la tête, gagner nous permet de retrouver un peu notre dignité. Tout le monde est super content, m'appelle au téléphone, il y a des pleurs, il y a des rires», a déclaré Marie Lecomte, secrétaire de l'association Licenci'elles, qui regroupe des anciennes salariées.
«Elles sont toutes ravies d'avoir combattu pendant deux ans pour obtenir gain de cause. Etant donné qu'elles sont éparpillées partout en France, ça a demandé beaucoup de courage, de la pugnacité et un vrai esprit solidaire pour qu'on puisse continuer le combat (...). Il y a eu 850 licenciements dans le PSE et c'est autant de possibilités pour les autres», a renchéri Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT et présidente de Licenci'elles.
Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par internet.
Le 6 juin, le conseil de prud'hommes de Roubaix avait débouté de ses demandes une ancienne salariée. «Ce jugement donnait totalement raison à 3 Suisses, alors que les arguments (de la défense) étaient les mêmes. Aujourd'hui (vendredi), nous avons un jugement opposé. On demande évidemment à la cour d'appel de bien vouloir nous dire le droit», a annoncé le groupe.
LeParisien.fr
SOCIETE
La Social Radio, prolongement des stations sur les réseaux sociaux
De Tupac POINTU (AFP)
Paris — Après la Social TV, pratique qui consiste à commenter les programmes télévisées sur Facebook ou Twitter, la Social radio se développe à son tour, dopée par le boum de la radio filmée et diffusée en direct sur le net.Concrètement, l'auditeur pourra désormais, à partir d'une même page internet, suivre en direct le flux audio ou vidéo de l'antenne et réagir sur Facebook, Twitter ou en s'inscrivant sur le site internet (270.000 comptes actifs).
A côté de cette "conversation sociale", il aura également accès aux contenus (bonus éditoriaux, commentaires, coulisses...) postés depuis les comptes officiels de la radio qui dénombrent quelque 315.000 abonnés sur Twitter et 114.000 sur Facebook.
Cette initiative de RTL, qui existe sous différentes formes chez d'autres stations, souligne la montée en puissance d'une pratique souvent évoquée pour la télévision mais qui est inscrite dans l'ADN de la radio, média très souvent en direct, à la différence du petit écran.
"On parle de Social TV et on ne parle pas de Social radio parce que c'est un pléonasme. La radio n'a pas attendu Twitter et Facebook pour être sociale, elle a toujours donné la parole aux auditeurs. Ce sont juste des outils supplémentaires", estime Joël Ronez, le directeur nouveaux médias de Radio France.
Habitués à jongler avec les appels et les SMS des auditeurs, les animateurs, les présentateurs ou les producteurs d'émissions radio ont rapidement vu l'intérêt de Twitter et Facebook qui permettent à chacun de rebondir et où les publications sont instantanément visibles par tous.
Radio France, qui compte 1,6 million de fans sur Facebook et 1,2 million d'abonnés sur Twitter, a même développé un instrument pour suivre l'activité et les sujets du moment sur ce réseau social. Il est accessible à l'adresse http://twitter.radiofrance.fr.
Chansons commandées via Twitter
Depuis la rentrée, fin août, le site internet d'Europe 1 permet, pour certaines de ses émissions filmées et diffusées en direct sur internet (matinale, Les pieds dans le plat, Europe midi et Des clics et des claques), de visualiser sur l'écran les commentaires en provenance des réseaux sociaux.
"Bien sûr, les animateurs s'emparent des questions publiées, il y a des photos et, l'autre jour, un auditeur a réalisé une caricature de Cyril Hanouna qu'il a ensuite publiée", explique à l'AFP Jérémie Clévy, directeur des activités numériques d?Europe 1.
La Social radio est dopée par la radio filmée et diffusée en direct sur le net. Ce nouvel axe de développement stratégique permet de générer des revenus publicitaires additionnels et des reprises à la télévision. Le déploiement en cours de la 4G promet de décupler les possibilités vidéo de l'internet mobile.
Côté audience, l'apport des réseaux sociaux est difficilement quantifiable pour l'instant, selon les observateurs.
Tristan Jurgensen, directeur général de RTLnet, mesure le taux de personnes cliquant sur un lien vers le site internet de la radio depuis Twitter et Facebook. "Il est en progression et se situe, en moyenne, entre 5 et 10%. alors qu'au début il était inférieur à 3%", détaille-t-il.
Europe 1 préfère ne pas communiquer sur le sujet, tandis qu'à Radio France, on estime, en moyenne, que 3 à 8% de l'audience de ses sites internet provient des réseaux sociaux.
Certains vont encore plus loin. NRJ a très tôt intégré les réseaux sociaux à différents niveaux en s'appuyant sur des émissions et des animateurs très populaires chez les jeunes, comme Cauet qui compte près d'un million de "followers".
Parmi les initiatives de NRJ: titres demandés via Facebook ou Twitter, repas organisés entre les animateurs et leurs fans ou web radios reprenant uniquement les chansons partagées sur les réseaux sociaux.
"Toutes ces plateformes sont devenus le prolongement de la radio", conclut Tony Onestas, community manager du groupe.
Le travail du dimanche, un serpent de mer plus vivace que jamais
PARIS, 04 oct 2013 - Des salariés qui veulent travailler, des syndicats qui obtiennent gain de cause devant les tribunaux, des politiques embarrassés, des entreprises qui bravent la loi: le serpent de mer du travail dominical a ressurgi avec passion cette semaine alors que rien n'est résolu pour dimanche.
Cette décision n'était que la dernière en date d'une longue série, sur fond d'une législation qui n'a fait que s'embrouiller depuis l'instauration du repos dominical en 1906, et fait aujourd'hui l'objet de dérogations en pagaille. Mais cette fois, au lieu d'être la conséquence d'une attaque syndicale, elle résultait d'une offensive de... Bricorama, lui-même contraint à fermer ses boutiques après avoir été attaqué par FO.
Aussitôt, des salariés des deux enseignes -parfois des jeunes finançant leurs études en travaillant le week-end-, sont descendus dans la rue pour "défendre leur droit de travailler", soutenus financièrement par leurs directions à coup de t-shirts et autres pancartes.
La sphère politique s'est saisie du dossier, d'abord à l'échelon local, la candidate UMP aux municipales de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet estimant notamment qu'ouvrir les magasins "permettrait de créer au moins 10.000 emplois".
Mais très vite, la polémique a pris de l'ampleur, notamment parce que Castorama et Leroy Merlin ont décidé d'ignorer la décision de justice et d'ouvrir dimanche dernier.
Du côté des enseignes, on pointait "l'imbroglio hallucinant" de la législation, qui fait que certains magasins "peuvent ouvrir tranquillement le dimanche et (que) d'autres doivent demander des dérogations".
Un 'énorme désordre'
Gêné aux entournures, et confronté à des appels à changer la donne jusque dans ses rangs, le gouvernement a dû organiser dès lundi une réunion d'urgence.
Il a chargé l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, d'une mission de concertation en vue de faire des propositions de réforme fin novembre.
Mais les débats ne se sont pas tus pour autant.
Les syndicats, offensifs dans les prétoires notamment via l'intersyndicale du commerce parisien Clic-P, ont répliqué à ceux qui dénonçaient, comme à l'UMP, leur "archaïsme" et leur déni face à la demande de certains salariés,.
Réclamant que la question ne soit pas traitée "par le petit bout de la lorgnette" et ne débouche pas sur un énième assouplissement de la loi, ils ont pointé le risque qu'en cas de généralisation du travail du dimanche, les salariés doivent dire adieu au volontariat et aux majorations, comme c'est déjà le cas dans certains secteurs.
"Si on commence à dire +on généralise tout+, +on banalise tout+, d'abord ces salariés qui travaillent le dimanche, ils n'auront pas un euro de plus", a ainsi prévenu Jean-Claude Mailly, le chef de file de FO.
Tous s'accordent pour faire le constat que la loi actuelle ne convient pas, mais les avis sur ce qu'il faut faire sont plus nuancés.
Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a notamment réclamé une loi, précédée d'une concertation tripartite (Etat, syndicats, patronat), alors que la CFDT a proposé des négociations par branches dans le commerce.
Côté UMP, la question n'est pas plus consensuelle, le président du parti Jean-François Copé souhaitant moderniser la loi, mais les députés refusant en majorité de toucher à ce texte délicat.
Au gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin a fini par dire qu'il n'excluait pas de légiférer face à l'"énorme désordre" actuel.
Quant aux enseignes, elles se retrouveront le 14 octobre au tribunal, Castorama et Leroy Merlin ayant fait appel face à Bricorama.
En attendant, ce dimanche, Leroy Merlin et Castorama vont ouvrir quatorze de leurs quinze magasins franciliens, visés par la décision de justice, mais en utilisant des autorisations spéciales. A en croire les sondages, elles auraient le soutien de la population, même en cas d'ouverture illicite.
Si le gouvernement réussit à se dépêtrer de ce dossier, un autre l'attend en embuscade: le travail de nuit. Depuis quelque temps, les syndicats du commerce attaquent - et gagnent- contre les enseignes ouvertes après 21 heures, comme récemment Sephora sur les Champs-Elysées, mais aussi Uniqlo ou Apple.
Par
Irina Bokova réélue à la tête de l'Unesco
(AFP)
Paris — La directrice générale bulgare de l'Unesco, Irina Bokova, a été réélue vendredi au premier tour à la tête de cette organisation, a annoncé à l'AFP une porte-parole de l'agence de l'ONU."Irina Bokova l'a emporté avec 39 voix", a-t-elle indiqué à l'AFP. "Rachad Farah a eu 13 voix et Joseph Maïla 6 voix", a-t-elle ajouté.
L'Unesco qui a son siège à Paris, était le théâtre d'une bataille serrée pour le renouvellement de sa direction sur fond de contraintes financières liées au gel depuis trois ans de la contribution des Etats-Unis.
Mme Bokova apparaissait comme favorite mais le scrutin s'annonçait difficile en raison de la présence de deux challengers, Rachad Farah, ambassadeur de Djibouti en France, et l'universitaire franco-libanais Joseph Maïla.
Elue à la tête de l'Unesco en 2009, Mme Bokova a dû gérer la crise financière provoquée par la suspension de la contribution américaine au budget après l'accession de la Palestine le 31 octobre 2011 comme 195e membre de l'Unesco : une amputation de 22% du budget de l'organisation, passé de 653 millions de dollars à 507.
"La crise financière est derrière nous", a-t-elle assuré cette semaine devant le Conseil exécutif. "Nous avons préservé la mise en oeuvre du programme", a plaidé Mme Bokova, qui a réussi à mettre un place un fonds d'urgence et à lever 75 millions de dollars pour faire face à la crise.
Mais elle a reconnu être "inquiète". "Nous parlons d'une enveloppe de 507 millions de dollars : un montant dérisoire au regard de notre mandat", a-t-elle relevé.
Pour tenir ce budget, quelque 300 personnes risquent de perdre leur emploi. L'agence onusienne employait en 2012 1.200 personnes au siège installé à Paris et 900 à travers le monde.
La France, embarrassée par la candidature de Joseph Maïla, franco-libanais et ancien directeur du Centre d'analyse et prospective du ministère français des Affaires étrangères, avait renouvelé mercredi son soutien à Mme Bokova et l'a félicitée vendredi après sa réélection.
"Son deuxième mandat devrait lui permettre de poursuivre et de finaliser son programme", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot, dans un communiqué.
La crise de l'organisation à laquelle à dû faire face Mme Bokova aura "changé jusqu'à sa personnalité", a dit à l'AFP un diplomate qui la connaît bien.
Contrainte au réalisme dans une agence de l'ONU habituée à un "splendide isolement" parisien, elle fera de la "normalisation" de l'institution sa marque de fabrique.
Elle sera souvent -trop souvent pour ses critiques- à New York, au siège de l'ONU, afin de montrer que l'Unesco est bien revenue au sein de la famille onusienne.
Parlant couramment anglais, espagnol, français et russe, mariée et mère de deux enfants, âgée de 61 ans, elle a été ambassadrice de Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l'Unesco depuis 2005 avant de devenir la première femme à la tête de l'organisation.
Cette femme ouverte et souriante était l'une des personnalités les plus populaires du Parti socialiste (ex-communiste) et appartenait à la jeunesse dorée bulgare sous la dictature communiste.
Son père, Gueorgui Bokov, a été rédacteur en chef du journal du Parti communiste Rabotnitchesko Delo et elle a fait ses études supérieures à Moscou, à l'Institut d'Etat des relations internationales.
Mme Bokova a parfait son parcours universitaire, avant et après la chute du régime en 1989, avec des spécialisations aux Etats-Unis, notamment à l'Université du Maryland et à la prestigieuse Université de Harvard où elle a étudié l'économie et fréquenté la John F. Kennedy School of Government.
Algérie: des cadenas d'amour contre l'intolérance
De Béatrice KHADIGE (AFP)
Alger — Pour la 3e fois en un mois, des militants de l'amour ont accroché samedi des cadenas sur un pont d'Alger pour marquer leur espoir d'un avenir meilleur et leur rejet de l'intolérance notamment religieuse.Postée aux côtés d'une dizaine de jeunes Algériens sur un pont du quartier chic de la colonne Voirol, à Hydra, cette gynécologue obstétricienne de 36 ans s'insurge contre, selon elle, l'intégrisme rampant. "Il n'a à aucun moment été condamné ici mais les militants du cadenas de l'amour, eux, sont condamnés", dit-elle.
Les 7 et 14 septembre, des Algériens s'étaient d'abord rendus sur un pont du quartier de Telemly, dans le vieux centre d'Alger. Ils voulaient avec des centaines de cadenas d'amour à accrocher, inaugurer le "pont de l'amour d'Alger" et ainsi le débaptiser de son surnom de "pont des suicides" dû à son sinistre passé.
Le lendemain, des intégristes avaient investi le lieu à l'appel d'un imam, Chems Eddine, et arraché les grillages bardés de cadenas par "la main du diable".
La seconde fois, les militants n'ont pu mener à bien leur nouvelle tentative. Ils se sont retrouvés entraînés par des opposants dans des échauffourées que la police a aplanies en renvoyant chacun chez lui, menaçant d'arrestation les caméramans venus filmer la scène.
Un initiateur du mouvement d'amour, Mehdi Mehenni, a rappelé samedi à l'AFP que pas seulement l'imam mais d'autres religieux les accusent de "sorcellerie", ainsi que clamé par Chems Eddine sur une chaîne de télévision privée algérienne.
Une veuve, Rafika Djemali, fonctionnaire, en était samedi à son 3e cadenas. Un gros cadenas doré sur lequel elle a écrit en rouge "Omar forever" tout en y joignant une fleur blanche à la mémoire de son époux décédé d'un accident il y a plusieurs années.
"Je voudrai dire à +Chemso+ (surnom donné à l'imam) que je n'ai pas besoin de +grigris+ car Omar est mort mais que notre amour est toujours là", a-t-elle lancé, entourée d'amies venues la soutenir.
Atmane Ouamer est, lui, venu avec des roses rouges qu'il a coincées aux côtés de la quinzaine de cadenas tout fraîchement accrochés. "Moi je le lui dit avec des fleurs, je lui dit à Chemso qu'il faut être tolérant", lance cet informaticien de 38 ans.
"Il faut que la jeunesse algérienne puisse s'exprimer et partager son amour avec d'autres. Nous avons lancé notre appel sur Facebook et cela a été ensuite repris par les journaux", se félicite Mehdi Mehanni, lui-même journaliste au Soir d'Algérie.
"Nous montrons que la jeunesse algérienne est comme les autres", dit Idir Tazerout en référence à cette pratique qui se retrouve à Paris, Séoul, Cologne ou Florence.
Désormais, les cadenas d'amour pourront s'étaler sur deux fois 200 mètres de grillages sur ce pont de Hydra, espèrent les initiateurs du mouvement, à moins que leurs adversaires ne reviennent, cisailles en main...
ET SI ON BAISSAIT LA VITESSE A ZERO !!!
Baisse des limitations de vitesse. 40 millions d’automobilistes écrit à Valls
L’association 40 millions d’automobilistes, fermement opposée à une baisse des limitations de vitesse, a écrit au ministre de l’Intérieur Manuel Valls et lance une pétition.
Le rapport du comité des experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), qui recommande de réduire la vitesse autorisée à 80 km/h sur les routes où elle est limitée à 90, pour sauver 450 vies par an, continue de faire réagir.
Lettre ouverte et pétition
Ce dimanche, l’association 40 millions d’automobilistes a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
« Nous vous invitons à prendre place avec nous, en voiture, le temps d’un trajet, pour vous démontrer que le respect des limitations de vitesse, telles qu’elles sont fixées actuellement, ne peut engendrer un accident mortel », écrit l’association.
Pour s’opposer à une baisse éventuelle des limitations, 40 millions d’automobilistes a par ailleurs lancé dimanche une pétition en ligne via un site internet dédié (www.nonalabaissedeslimitationsdevitesse.com)
Valls inflexible
« Je reste convaincu que c’est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité », avait déclaré Manuel Valls en juin lors de la dernière séance plénière du CNSR. « Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n’hésiterai pas à les prendre », avait-il ajouté.
DIVERS
Trois interpellations après le braquage de la bijouterie de la rue de la Paix
Le préjudice du spectaculaire vol impliquant une quinzaine de personnes dépasserait le million d'euros.
Trois personnes ont été interpellées samedi en région parisienne dans le cadre de l’enquête sur le braquage spectaculaire d’une bijouterie de luxe vendredi rue de la Paix à Paris, selon une source proche de l'enquête. Les trois personnes ont été placées en garde à vue et les enquêteurs tentaient de savoir si elles étaient impliquées directement dans le braquage ou si elles avaient des liens avec les auteurs présumés.
Il s’agit de «ressortissants de pays de l’Est», a indiqué la source précisant qu’ils ne portaient pas de papiers d’identité. Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) travaillent sur cette affaire «en lien avec la police roumaine» et leurs homologues de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Ces interpellations ont été effectuées grâce à des renseignements fournis par les policiers de la Direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) sur des «personnes contrôlées dans Paris ces dernières semaines» notamment dans la communauté roumaine.
Des perquisitions ont également ponctué ces interpellations et les enquêteurs vont s’attacher à vérifier l’emploi du temps des suspects. Ils disposent aussi d’empreintes et de vidéos des auteurs présumés lorsqu’ils ils se sont enfuis.
L’enqête «progresse rapidement sur les liens éventuels avec ceux-ci», a-t-on précisé.
Une quinzaine de malfaiteurs ont attaqué vendredi en fin de matinée une bijouterie-horlogerie de luxe, rue de la Paix, en plein coeur de Paris, emportant une vingtaine de montres de très grande valeur avant de prendre la fuite à pied. Deux d’entre eux, âgés de 17 et 24 ans, ont été interpellés et étaient toujours en garde à vue samedi. Il s’agit d’un Moldave et d’un Roumain.
Le préjudice du vol a été estimé samedi «à plus d’un million d’euros» voire «plus» mais doit «être affiné, a indiqué une autre source proche de l’enquête.
Cette attaque très spectaculaire et inédite s’est déroulée à 11 h 35 à l’angle de la rue de la Paix et de la place Vendôme, vitrine mondialement connue de la joaillerie et des montres de luxe, à deux cents mètres du ministère de la Justice.
Les trois victimes étaient suspectés par la foule du meurtre de Chaino, un enfant de 8 ans retrouvé mutilé sur une plage après avoir été porté disparu pendant six jours. Avant d'être lynché puis brûlé, le Français Sébastien Judalet et le Franco-Italien Roberto Gianfala ont d'abord dû faire face aux accusations de la foule de pédophilie et de participation à un trafic d'organes.
D'après le directeur de l'hôtel où il résidait, il avait déjà fait part de menaces de mort et de cambriolage dans sa chambre. Le chauffeur de bus de la RATP en région parisienne faisait régulièrement des séjours à Madagascar. Plusieurs sources locales affirment qu'il s'était lié depuis quelques jours avec le Franco-italien, dont le visa était expiré. La troisième victime est l'oncle de l'enfant retrouvé mort. Il a été battu à mort et son corps brûlé jeudi soir.
Il s’agit de «ressortissants de pays de l’Est», a indiqué la source précisant qu’ils ne portaient pas de papiers d’identité. Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) travaillent sur cette affaire «en lien avec la police roumaine» et leurs homologues de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Ces interpellations ont été effectuées grâce à des renseignements fournis par les policiers de la Direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) sur des «personnes contrôlées dans Paris ces dernières semaines» notamment dans la communauté roumaine.
Des perquisitions ont également ponctué ces interpellations et les enquêteurs vont s’attacher à vérifier l’emploi du temps des suspects. Ils disposent aussi d’empreintes et de vidéos des auteurs présumés lorsqu’ils ils se sont enfuis.
L’enqête «progresse rapidement sur les liens éventuels avec ceux-ci», a-t-on précisé.
Une quinzaine de malfaiteurs ont attaqué vendredi en fin de matinée une bijouterie-horlogerie de luxe, rue de la Paix, en plein coeur de Paris, emportant une vingtaine de montres de très grande valeur avant de prendre la fuite à pied. Deux d’entre eux, âgés de 17 et 24 ans, ont été interpellés et étaient toujours en garde à vue samedi. Il s’agit d’un Moldave et d’un Roumain.
Le préjudice du vol a été estimé samedi «à plus d’un million d’euros» voire «plus» mais doit «être affiné, a indiqué une autre source proche de l’enquête.
Cette attaque très spectaculaire et inédite s’est déroulée à 11 h 35 à l’angle de la rue de la Paix et de la place Vendôme, vitrine mondialement connue de la joaillerie et des montres de luxe, à deux cents mètres du ministère de la Justice.
Madagascar : vague d'arrestations après le lynchage de deux Français
Les forces de l'ordre malgaches ont arrêté 19 personnes ce samedi sur l'île touristique de Nosy Be. Elles sont soupçonnées d'avoir participé au lynchage de trois hommes, dont un Français et un Franco-italien, mercredi dernier. Les victimes étaient suspectées par la foule d'avoir commis le meurtre d'un enfant de huit ans et de pédophilie.
Au lendemain d'un
couvre-feu imposé par les autorités locales; près de 200 gendarmes malgaches se
sont déployées ce samedi à Nosy Be. Les patrouilles à pied et en pick-up
quadrillent la petite île touristique pour mettre la main sur toute personne
ayant participé au lynchage de trois hommes mercredi et jeudi derniers.
D'après plusieurs témoignages recueillis sur place, les forces de
l'ordre fouillent les cartes mémoires des téléphones portables pour débusquer
d'éventuelles photos de la mise à mort des trois hommes. La gendarmerie affirme
par ailleurs se baser sur des dénonciations de témoins. Au total, 19 personnes
ont été interpellées.Les trois victimes étaient suspectés par la foule du meurtre de Chaino, un enfant de 8 ans retrouvé mutilé sur une plage après avoir été porté disparu pendant six jours. Avant d'être lynché puis brûlé, le Français Sébastien Judalet et le Franco-Italien Roberto Gianfala ont d'abord dû faire face aux accusations de la foule de pédophilie et de participation à un trafic d'organes.
"Je raconte la vérité"
Dans un enregistrement audio transmis à nos confrères de l'AFP et de RFI, on entend nommant le Français être interrogé par plusieurs hommes et une femme. Accusé de pédophilie, il répond : "Je n'aime pas les enfants, surtout pas, et je n'aime pas les personnes qui ont des rapports sexuels avec les enfants (...) J'ai une petite fille, je n'aimerais pas qu'on lui fasse ça. Je raconte que la vérité, strictement la vérité." Sébastien Judalet explique encore être la victime d'un "complot".D'après le directeur de l'hôtel où il résidait, il avait déjà fait part de menaces de mort et de cambriolage dans sa chambre. Le chauffeur de bus de la RATP en région parisienne faisait régulièrement des séjours à Madagascar. Plusieurs sources locales affirment qu'il s'était lié depuis quelques jours avec le Franco-italien, dont le visa était expiré. La troisième victime est l'oncle de l'enfant retrouvé mort. Il a été battu à mort et son corps brûlé jeudi soir.
Une chasse à l'homme sur l'île de Nosy Be ©
IDÉ
Les forces américaines capturent un leader d'Al-Qaida en Libye
Le Monde.fr avec AFP
Les forces américaines ont capturé, samedi 5 octobre en Libye, Abou Anas Al-Libi, un des leaders présumés d'Al-Qaida, recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya.
"Suite à une opération américaine de contre-terrorisme, Abou Anas Al-Libi est actuellement légalement détenu par l'armée américaine dans un endroit sûr à l'extérieur de la Libye", a déclaré le porte-parole du Pentagone, George Little.Plus tôt, un de ses proches avait fait état de son enlèvement, "près de chez lui après la prière de l'aube par un groupe d'hommes armés". "Sa famille n'a aucune nouvelle de lui depuis le matin", avait-il ajouté.
RECHERCHÉ PAR LE FBI
Abou Anas Al-Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed Al-Raghie, 49 ans, était membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rallier le réseau d'Al-Qaida. Le Gicl avait pour objectif de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le remplacer par un Etat islamique radical.
Il était dirigé depuis l'Asie centrale par Abou Laith Al-Libi, un des tout premiers lieutenants d'Oussama Ben Laden, tué en février 2008 dans les zones tribales du Pakistan. Abou Anas Al-Libi serait revenu en Libye après la chute du régime de Kadhafi en 2011. Il figure parmi les personnalités les plus recherchées par le FBI. Sa tête a été mise à prix pour cinq millions de dollars.
Le 7 août 1998, un attentat à la voiture piégée devant l'ambassade américaine à Nairobi avait fait 213 morts – parmi lesquels douze Américains de l'ambassade – et quelque 5 000 blessés. Quasi simultanément, l'explosion d'un camion-citerne piégé devant l'ambassade américaine à Dar Es-Salaam, en Tanzanie, avait fait onze morts et plus de 70 blessés, tous des passants. Al-Qaïda avait revendiqué les deux attentats.
Madonna révèle avoir été violée dans sa jeunesse à New York
(AFP)
Los Angeles — Madonna a révélé vendredi qu'elle avait été violée sous la menace d'un couteau lors de ses premières années à New York, alors qu'elle n'était pas encore la reine américaine de la pop.Dans un article-confession écrit pour le magazine américain Harper's Bazaar, la "Material Girl" explique qu'à son arrivée à New York, après sa jeunesse dans le Michigan, la ville ne l'a pas accueillie "à bras ouverts".
Elle raconte ensuite ses premières années de pop star et ses relations avec la religion, la provocation et l'ordre établi.
A 25 ans, "je portais autant de crucifix que possible autour du cou et disais au gens, dans les interviews, que je faisais cela parce que je trouvais Jésus sexy. Bon... il était sexy, mais je le disais aussi pour provoquer", reconnaît-elle.
"J'ai une drôle de relation avec la religion. Je crois beaucoup aux rituels, tant qu'ils ne font de mal à personne. Mais je ne suis pas une grande adepte des règles. Pour autant, on ne peut pas vivre dans un monde sans ordre", dit-elle.
"Mais pour moi, il y a une différence entre les règles et l'ordre, les règles que les gens suivent sans poser de question. L'ordre, c'est ce qu'il advient quand les mots et les actions rassemblent les gens au lieu de les séparer. Oui, j'aime provoquer, c'est dans mon ADN. Mais neuf fois sur dix, je ne le fais pas sans raison", assure-t-elle.
Elle aussi évoque ses maris, son installation à Londres puis son retour à New York, et ses quatre enfants, à qui elle apprend à "prendre des risques et à choisir de faire les choses parce que c'est bien pour eux et pas parce que c'est ce que tout le monde fait".
"Prendre des risques, pour moi, c'est la norme", assure-t-elle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire