HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Syrie: les inspecteurs arrivent pour détruire les armes chimiques
(AFP)
Damas — Les inspecteurs chargés de détruire l'arsenal chimique de la Syrie devaient arriver mardi à Damas pour débuter une opération historique, consistant à se débarrasser en plein conflit d'un stock estimé à un millier de tonnes de ces armes interdites.Il s'agit de l'une des opérations de désarmement les plus ambitieuses et les plus dangereuses jamais tentées. De telles opérations ont déjà été entreprises en Irak et en Libye mais jamais en pleine guerre -- or la Syrie s'enfonce chaque jour dans un conflit qui a fait plus de 110.000 morts en trente mois.
Selon des experts, le pays possèderait plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde et du sarin, répartis dans 45 sites environ.
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé à une chaîne italienne qu'il se conformerait à la résolution de l'ONU, adoptée vendredi de haute lutte et qui constitue une percée diplomatique majeure depuis le début du conflit en mars 2011.
Mais de nouvelles tensions risquent d'apparaître entre Russes et Occidentaux avec le début d'examen lundi à l'ONU d'un projet de déclaration demandant à Damas de faciliter l'accès à la population pour les agences humanitaires onusiennes.
Les inspecteurs de l'OIAC arrivent au lendemain du départ des experts de l'ONU enquêtant sur les sites de possibles attaques chimiques.
L'équipe de l'ONU, dirigée par Aake Sellström, a terminé son enquête sur sept sites près de Damas et dans le nord de la Syrie, où le régime comme l'opposition ont dénoncé des attaques chimiques. Ils doivent remettre leur rapport fin octobre.
Ces six experts ont déjà établi que du gaz sarin avait été utilisé à une grande échelle lors de l'attaque du 21 août près de Damas qui a provoqué l'indignation à travers le monde et poussé plusieurs pays, Etats-Unis en tête, à envisager une action militaire punitive.
L'équipe de l'OIAC a quand à elle passé la nuit à Beyrouth et devait ensuite prendre la route pour Damas.
"Pour le moment, nous n'avons aucune raison de douter des informations fournies par le régime syrien", a déclaré un responsable de l'OIAC.
Les autorités syriennes ont fourni le 19 septembre une liste des sites de production et de stockage des armes chimiques, devant être inspectés dans les 30 jours, dans le cadre d'un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014.
Le délai semble extrêmement court - à titre d'exemple, 10 ans après l'annonce par Tripoli de sa volonté de se débarrasser de son arsenal chimique, la Libye n'a toujours pas fini le processus.
Interrogé par la chaîne italienne Rai News 24 sur la résolution de l'ONU, M. Assad a pourtant assuré: "Bien sûr, nous allons la respecter".
Cette résolution appelle aussi à la tenue "le plus tôt possible" d'une conférence internationale à Genève pour amorcer une solution politique, mais son format reste encore à définir.
M. Assad a dénié tout rôle à l'Europe: "La plupart des pays européens n'ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts pour réussir dans ce rôle".
Offusqué, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a assuré avoir obtenu que la Chine, la France et le Royaume-Uni soient associés à l'initiative russo-américaine.
La liste des participants syriens pose aussi question. Le chef de l'opposition Ahmad Jarba a dit samedi que la Coalition nationale syrienne était disposée à envoyer une délégation.
Mais pour M. Assad, "on ne peut pas parler avec des organisations liées à Al-Qaïda (ni) négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie", en allusion à la Coalition.
Le Conseil de sécurité devait débattre lundi d'un projet de "déclaration de la présidence" proposé par le Luxembourg et l'Australie.
Il prévoit d'autoriser les convois d'aide en provenance de pays voisins à franchir la frontière. Selon des diplomates, la Russie risque de s'y opposer car l'aide parviendrait alors directement à des zones tenues par l'opposition.
Evoquant à Genève la catastrophe humanitaire en Syrie, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés s'est alarmé lundi de la déstabilisation à long terme des pays voisins de la Syrie, submergés par plus de deux millions de réfugiés, le "plus grand déplacement de population dans le monde" depuis 30 ans.
Troubles au Mali: le président Keïta écourte sa visite en France
(AFP)
Bamako — De nouveaux troubles au Mali ont amené le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à écourter sa visite en France pour rentrer mardi dans son pays qui sort à peine d'une crise politico-militaire de 18 mois."La situation exige sa présence et n'eut été l'audience de mardi (avec M. Hollande), il serait déjà rentré" au Mali, a-t-on ajouté sans plus de détails.
La visite en France de M. Keïta était initialement programmée du dimanche 29 septembre au jeudi 3 octobre, après sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU à New York la semaine dernière.
Le Mali est en proie à de nouveaux troubles, avec des combats entre soldats maliens et rebelles touareg dans le Nord, tandis que des soldats mécontents ont protesté lundi à coups de tirs en l'air dans le Sud.
Pour la deuxième journée consécutive, un accrochage a opposé à Kidal (nord-est) l'armée à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), tandis que des soldats proches des putschistes de mars 2012 ont dénoncé des différences de traitement en leur sein à Kati, ville garnison proche de Bamako, en tirant en l'air et blessant un officier, qu'ils ont séquestré plusieurs heures.
Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes ayant occupé le Nord malien et affirmant y disposer toujours d'unités, a revendiqué un attentat suicide mené samedi à Tombouctou.
Selon une source militaire malienne à Kidal, une position de l'armée a été attaquée lundi matin "par des troupes du MNLA", provoquant la riposte des militaires.
Selon des habitants, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus pendant plusieurs heures dans les environs d'une banque située en plein centre-ville, poussant ses riverains à se calfeutrer chez eux.
Les tirs ont cessé à la suite d'une intervention de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, a indiqué une source militaire en son sein. De même source, les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté de rentrer dans leurs bases.
Dimanche, des échanges de tirs avaient déjà opposé dans la ville des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la région.
Le MNLA, dont Kidal est un fief et qui y dispose de combattants armés, a soutenu qu'il s'agissait de l'une de ses unités, annonçant trois blessés dans ses rangs.
Le militaire séquestré relâché
Des tirs ont également résonné à Kati (15 km de Bamako), dans la garnison où vivent et travaillent des meneurs du coup d'Etat de mars 2012 au Mali, y compris leur chef, le général Amadou Sanogo.
Quelques dizaines de soldats, mécontents de ne pas avoir obtenu de promotions, ont tiré en l'air et blessé un proche de Sanogo, un colonel qu'ils ont séquestré plusieurs heures.
Un des soldats en colère joint par l'AFP avait revendiqué notamment des "galons, primes et avancements de salaires", en précisant: "Ce n'est pas un problème entre l'Etat et nous, c'est un problème entre Sanogo et nous".
Dans la nuit de lundi à mardi, la famille de M. Diallo a affirmé à l'AFP qu'il avait été relâché après avoir été conduit à l'hôpital de Kati. Il a été "blessé par balle à la cheville et au tibia", de même source.
Ces incidents ont poussé les familles résidant à l'intérieur du camp à se barricader chez elles, mais ils n'avaient pas provoqué de panique à Bamako.
L'attaque la plus sanglante de ces derniers jours a été l'attentat suicide de Tombouctou (nord-ouest), où des kamikazes ont lancé samedi leur véhicule piégé contre un camp de l'armée.
Bilan officiel: deux civils tués en plus de quatre kamikazes, six soldats maliens blessés.
Aqmi a revendiqué lundi cet attentat suicide. Selon un porte-parole au Sahara cité par le site mauritanien privé Alakhbar, 16 soldats maliens ont été tués dans l'opération menée par deux kamikazes.
En 2012, les militaires maliens ont subi une débâcle face aux groupes armés qui ont occupé plusieurs mois durant le Nord. L'épilogue de la crise a été l'élection, le 11 août, du président Ibrahim Boubacar Keïta, investi le 4 septembre.
Flambée de violences dans le nord du Mali
L’armée a affronté des Touaregs à Kidal et un attentat-suicide a fait six morts à Tombouctou.
L’état de grâce n’aura duré que quelques semaines pour le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (dit «IBK»), élu en août. Et comme pour son prédécesseur, Amadou Toumani Touré, déposé en mars 2012 par un quarteron de sous-officiers, le principal danger vient encore et toujours du nord du pays.
Hier, pour la deuxième journée consécutive, des tirs ont retenti à Kidal, au pied de l’Adrar des Ifoghas (extrême nord du pays). Les affrontements opposent les activistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les soldats maliens, qui ont repris pied à Kidal au cours de l’été. Les échanges de tirs n’ont cessé qu’avec l’intervention des Casques bleus de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali). Pour l’heure, ces heurts n’ont fait que des blessés de chaque côté. Mais, affirme un bon connaisseur de la région, «on est au bord du précipice, l’ambiance est ultratendue à Kidal».
Farine. A l’origine de ce brusque coup de chaud, la conviction tenace chez les Touaregs qu’ils sont en train de se faire rouler dans la farine. En juin, ils avaient signé l’accord de Ouagadougou (Burkina Faso), acceptant de renoncer à leur principale revendication, l’indépendance, en échange de l’ouverture de négociations sur le statut du Nord-Mali. Mais, conformément à sa promesse de campagne, Ibrahim Boubacar Keïta se contente d’évoquer la tenue d’Assises du Nord, excluant toute idée d’autonomie. D’un point de vue institutionnel, le chef de l’Etat envisage une décentralisation accrue sur l’ensemble du territoire malien.
Après plusieurs semaines d’expectative, plusieurs organisations touaregs, dont le MNLA, ont décidé de passer à l’action en annonçant la rupture des pourparlers avec le gouvernement de Bamako. «Les dirigeants du MNLA, dont Bilal ag-Achérif, sont sous la pression de leur base, décrypte Pierre Boilley, directeur du Centre d’études des mondes africains. Mais IBK est également soumis à celle de ses électeurs, qui refusent toute idée de statut spécial pour les Touaregs. Des décisions rapides s’imposent si on veut éviter que la situation échappe à tout contrôle.»
Présente à Kidal, l’armée française veut éviter d’apparaître en première ligne. «Les militaires français n’ont aucune envie de tirer sur les hommes du MNLA», confie une source bien informée. A Bamako, beaucoup soupçonnent Paris de protéger de facto les «terroristes» du MNLA. Dans le même temps, des instructeurs de l’armée française forment, aux côtés d’autres militaires européens, les soldats de l’armée malienne dans un camp situé au nord de Bamako. La pression risque donc de devenir rapidement intenable pour Paris si les affrontements devaient se poursuivre entre Touaregs et soldats gouvernementaux.
Nomination. Mais Kidal est loin d’être le seul sujet de préoccupation, à Bamako comme à Paris. Samedi, un attentat-suicide à la voiture piégée a visé un camp de l’armée malienne à Tombouctou (nord-ouest), causant la mort de deux civils, en plus des quatre kamikazes, et blessant six soldats. L’attaque a été revendiquée hier par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a perdu le contrôle du Nord-Mali à la faveur de l’opération Serval. Suite à la mort d’Abou Zeid, tué en février dans les combats, l’organisation jihadiste vient d’annoncer la nomination de nouveaux dirigeants à sa tête.
Enfin, pour ajouter à la confusion, on a appris hier que des soldats maliens mécontents de leur sort avaient fait usage de leurs armes dans le camp militaire de Kati, sur les hauteurs de Bamako. Un officier aurait été blessé.
Hier, pour la deuxième journée consécutive, des tirs ont retenti à Kidal, au pied de l’Adrar des Ifoghas (extrême nord du pays). Les affrontements opposent les activistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les soldats maliens, qui ont repris pied à Kidal au cours de l’été. Les échanges de tirs n’ont cessé qu’avec l’intervention des Casques bleus de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali). Pour l’heure, ces heurts n’ont fait que des blessés de chaque côté. Mais, affirme un bon connaisseur de la région, «on est au bord du précipice, l’ambiance est ultratendue à Kidal».
Farine. A l’origine de ce brusque coup de chaud, la conviction tenace chez les Touaregs qu’ils sont en train de se faire rouler dans la farine. En juin, ils avaient signé l’accord de Ouagadougou (Burkina Faso), acceptant de renoncer à leur principale revendication, l’indépendance, en échange de l’ouverture de négociations sur le statut du Nord-Mali. Mais, conformément à sa promesse de campagne, Ibrahim Boubacar Keïta se contente d’évoquer la tenue d’Assises du Nord, excluant toute idée d’autonomie. D’un point de vue institutionnel, le chef de l’Etat envisage une décentralisation accrue sur l’ensemble du territoire malien.
Après plusieurs semaines d’expectative, plusieurs organisations touaregs, dont le MNLA, ont décidé de passer à l’action en annonçant la rupture des pourparlers avec le gouvernement de Bamako. «Les dirigeants du MNLA, dont Bilal ag-Achérif, sont sous la pression de leur base, décrypte Pierre Boilley, directeur du Centre d’études des mondes africains. Mais IBK est également soumis à celle de ses électeurs, qui refusent toute idée de statut spécial pour les Touaregs. Des décisions rapides s’imposent si on veut éviter que la situation échappe à tout contrôle.»
Présente à Kidal, l’armée française veut éviter d’apparaître en première ligne. «Les militaires français n’ont aucune envie de tirer sur les hommes du MNLA», confie une source bien informée. A Bamako, beaucoup soupçonnent Paris de protéger de facto les «terroristes» du MNLA. Dans le même temps, des instructeurs de l’armée française forment, aux côtés d’autres militaires européens, les soldats de l’armée malienne dans un camp situé au nord de Bamako. La pression risque donc de devenir rapidement intenable pour Paris si les affrontements devaient se poursuivre entre Touaregs et soldats gouvernementaux.
Nomination. Mais Kidal est loin d’être le seul sujet de préoccupation, à Bamako comme à Paris. Samedi, un attentat-suicide à la voiture piégée a visé un camp de l’armée malienne à Tombouctou (nord-ouest), causant la mort de deux civils, en plus des quatre kamikazes, et blessant six soldats. L’attaque a été revendiquée hier par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a perdu le contrôle du Nord-Mali à la faveur de l’opération Serval. Suite à la mort d’Abou Zeid, tué en février dans les combats, l’organisation jihadiste vient d’annoncer la nomination de nouveaux dirigeants à sa tête.
Enfin, pour ajouter à la confusion, on a appris hier que des soldats maliens mécontents de leur sort avaient fait usage de leurs armes dans le camp militaire de Kati, sur les hauteurs de Bamako. Un officier aurait été blessé.
La Guinée sous tension dans l'attente des résultats des législatives
De Malick Rokhy BA (AFP)
Conakry — Les premiers résultats des élections législatives du 28 septembre en Guinée n'avaient toujours pas été publiés lundi soir, prolongeant une attente teintée de nervosité et de suspicions entre partisans du président Alpha Condé et militants de l'opposition.La Céni a réaffirmé lundi soir n'avoir encore publié aucun résultat. "Si eux (les partis d'opposition) ont des résultats qu'ils contestent, nous n'en savons rien", a affirmé le chef du département juridique de la Céni, Amadou Kébé.
"C'est une fois que nous aurons les résultats qui ont été consolidés à notre niveau et publiés que nous allons prendre en compte les contestations. Mais en attendant, nous ne pouvons pas répondre", a poursuivi M. Kébé dans une conférence de presse.
Lundi matin, des procès-verbaux (PV) de bureaux de vote avaient été reçus à la Céni où les résultats demeuraient en cours de "centralisation" en vue de leur publication officielle, avait indiqué une source au sein de la commission.
Une autre indiquait cependant être dans l'attente des PV "des zones éloignées comme celles de la Guinée forestière (sud)".
"Le décompte se fait avec un système manuel. C'est un travail qui prend du temps, en particulier dans les endroits où il y a beaucoup d'électeurs comme les cinq communes de Conakry", a expliqué à l'AFP Vincent Foucher, analyste pour International Crisis Group (ICG).
Plus de cinq millions de Guinéens, dans le pays et à l'étranger, étaient appelés à voter dimanche pour ces législatives qui se sont déroulées sans incident majeur. 114 sièges de députés étaient à pourvoir.
La Mission des observateurs de l'Union européenne (UE) a estimé lundi que les Guinéens ont voté dans le calme tout en notant d'"importantes carences organisationnelles".
La forte mobilisation des électeurs guinéens a aussi été saluée lundi par la France et les Etats-Unis via l'ambassade américaine à Conakry, tous exhortant la classe politique à la retenue, à l'apaisement et au recours aux voies légales en cas de contestation durant la proclamation et la certification des résultats.
Une étape post-électorale qui s'annonce "assez compliquée"
Trois jours après les élections législatives, Conakry était encore sous haute surveillance des forces de sécurité.
Des éléments de la Force spéciale pour la sécurisation des élections (Fossel), comptant plus de 15.000 hommes, étaient toujours déployés devant les centres de décompte des voix, sur les grandes artères et aux principaux carrefours de la capitale.
Des heurts entre militants du pouvoir et de l'opposition avaient cependant marqué la fin de la campagne électorale, faisant au moins un mort et plus de 70 blessés selon un bilan officiel.
Ces incidents ont fait craindre de nouvelles violences dans l'attente de la publication des résultats, dans un pays où les divisions politiques recoupent souvent les dissensions ethniques.
La coalition au pouvoir, formée autour du parti du président Alpha Condé, est majoritairement Malinké. Le parti du principal opposant Cellou Dalein Diallo rassemble essentiellement des Peuls, son ethnie.
Après le scrutin, "on est dans la deuxième phase qui n'est pas moins sensible", observe M. Foucher, une étape qui s'annonce "assez compliquée".
"On est dans un moment où, compte tenu des problèmes d'organisation (du scrutin), malgré les efforts de la commission électorale pour les corriger, il y a une série de controverses qui monte", s'inquiète l'analyste, ceci d'autant que les deux camps affirment leur certitude d'avoir remporté le scrutin.
Lors de déclarations distinctes à la presse à Conakry lundi, l'opposition a dénoncé "un tripatouillage" des résultats tandis que la coalition au pouvoir a affirmé demeurer "la première force politique" du pays, sans toutefois crier victoire et communiquer de chiffres.
Un chef de l'opposition, Sidya Traoré, a dénoncé en présence de nombreux alliés des votes multiples, des "commissions parallèles" de comptage des voix et des fraudes sur des PV.
Côté majorité, on estime que l'alliance autour du parti présidentiel "reste la première force politique du pays" pour avoir été la seule à s'être présentée dans les 36 circonscriptions.
Etats-Unis : quelles conséquences après la fermeture de l'Etat fédéral ?
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le long bras de fer entre le Sénat, dominé par les démocrates, et la Chambre des représentants, à majorité républicaine, aura mené à l'impasse, mardi 1er octobre à minuit, date du début de l'exercice budgétaire 2014. La Maison Blanche a donc ordonné aux agences fédérales de fermer, après le blocage du Congrès qui n'aura pas réussi à dépasser ses divergences sur l'application de la réforme du système de santé défendue par Barack Obama.
Lire la synthèse : "Faute de budget, l'Etat fédéral américain cesse ses activités"
Ce "shutdown" "aura des conséquences économiques très réelles pour des gens dans la vraie vie, et tout de suite", avait alerté, un peu plus tôt, Barack Obama. Les fonctions régaliennes de l'Etat fédéral – justice, sécurité, FBI, opérations militaires extérieures – seront assurées, tout comme les dépenses sociales, le contrôle aérien ou les inspections de santé. Mais cette fermeture de l'Etat – la première depuis 1995 – aura un certain nombre de conséquences dans les administrations :
- Employés fédéraux :
Par le passé, le Congrès a remboursé les jours de chômage technique des employés fédéraux. Ces derniers sont tenus de n'effectuer aucun travail pendant leurs congés forcés, sous peine de lourdes sanctions. En 1995-1996, plus de 200 000 demandes de passeports n'avaient pas été traitées pendant la période de fermeture.
Lire le retour sur "le 'shutdown' de 1995 qui a sauvé Bill Clinton"
- Musées et parcs nationaux :
- Marchés financiers :
- Armée :
Un grand nombre d'employés civils pourraient cependant être mis au chômage technique, selon le Pentagone. Une fermeture de moins de deux semaines n'affecterait toutefois pas les grandes entreprises du secteur de la défense, qui pourraient alors se passer des versements contractuels du gouvernement, selon l'agence de notation Standard and Poor's. Les petits sous-traitants pourraient en revanche souffrir en cas de "shutdown" prolongé.
- Justice :
- Impôts :
Voir aussi la liste du Washington Post : "Shutdown : ce qui sera ouvert et ce qui sera fermé"
Japon: Abe augmente la taxe sur la consommation
De Patrice NOVOTNY (AFP)
Tokyo — Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a décidé mardi d'augmenter la taxe sur la consommation pour tenter de maîtriser la dette colossale du pays, ont rapporté mardi les médias nippons."J'ai décidé d'augmenter la taxe sur la consommation de 5% à 8% à partir du 1er avril 2014, de façon à maintenir la confiance dans notre pays et à léguer à la prochaine génération un système de protection sociale durable", a déclaré M. Abe lors d'une réunion avec les cadres de son Parti Libéral-Démocrate, d'après l'agence de presse Jiji.
Le Parlement avait voté à l'été 2012 le principe de cette augmentation du temps du Premier ministre de centre gauche Yoshihiko Noda. La loi prévoyait toutefois que le chef du gouvernement ne donnerait son feu vert que si les conditions économiques le permettaient. C'est ce qu'a fait mardi son successeur Shinzo Abe en s'appuyant sur un assez net rebond de la croissance de la troisième puissance économique mondiale.
Pour justifier sa décision, il peut en outre compter sur la toute dernière enquête trimestrielle de la Banque du Japon (BoJ) sur le moral des entreprises. En septembre, l'indice de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a en effet bondi de 8 points à +12, son plus haut niveau depuis plus de cinq ans, selon les données publiées mardi.
Les milieux d'affaires soutiennent la politique de M. Abe qui a entraîné une amélioration du moral des ménages et une forte dépréciation du yen qui aide les produits "made in Japan" à l'étranger.
"Test crucial pour les Abenomics"
Depuis son retour au pouvoir en décembre, le dirigeant de droite a fait voter un plan de soutien à l'économie comportant 80 milliards d'euros de dépenses publiques, pour aider notamment le secteur du BTP.
Il a aussi fait pression sur la BoJ pour qu'elle assouplisse considérablement sa politique monétaire, ce qu'elle fait depuis avril, afin d'en finir avec une déflation qui entrave l'économie depuis une quinzaine d'années.
Il a enfin dévoilé une série de réformes structurelles destinées à doper le potentiel de croissance du pays - restructuration du secteur agricole, négociations d'accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l'Europe -, qui doivent encore être mises en application.
Cette politique originale en temps d'austérité ailleurs a attiré l'attention internationale, mais des économistes préviennent que M. Abe pourrait avoir mangé son pain blanc, d'autant que selon le scénario retenu au départ, la taxe devrait encore augmenter à 10% en octobre 2015.
Augmenter la taxe sur la consommation "représente la décision politique la plus importante pour M. Abe depuis son arrivée au pouvoir", prévient Tomoaki Iwai, professeur de sciences politiques à l'Université Nihon de Tokyo.
Avec une dette publique représentant 245% de son produit intérieur brut d'après le FMI - bien plus que les autres pays développés - et un système de protection sociale fragilisé par le vieillissement accéléré de la population, Tokyo est poussé à une plus grande rigueur budgétaire.
"Le Japon est en pleine phase d'expérimentation et cette décision représente un test crucial pour les Abenomics", souligne M. Iwai. Un éventuel recul de la consommation à cause de cette hausse d'impôt indirect ralentirait la croissance, sur le redressement de laquelle le Premier ministre a bâti sa popularité.
Or la consommation donne des signes d'essoufflement, les ménages devant composer avec des revenus stagnants et une hausse des tarifs de l'énergie. En août, elle a reculé de 1,6% sur un an, plombée par une chute des achats de voitures et des produits électroniques.
Le chômage reste faible, mais a un peu augmenté en août pour atteindre 4,1% contre 3,8% en juillet.
Pour conjurer le spectre d'un coup de frein à l'activité, M. Abe devait détailler plus tard dans la journée un plan de relance dont il a déjà énoncé le principe devant ses ministres. Ce nouveau plan de soutien pourrait atteindre 40 milliards d'euros, d'après les médias.
Merkel prise au piège de son succès électoral
Paradoxalement, le triomphe électoral d'Angela Merkel risque de rendre plus compliquées qu'en 2005 les négociations en vue de former un gouvernement de coalition.
L'Allemagne, ancre de stabilité dans une Europe en crise, comme aime le rappeler Angela Merkel, est-elle entrée à son tour dans une zone de turbulences ? Depuis le triomphe électoral de la chancelière, dont le parti chrétien-démocrate (CDU) a manqué d'un cheveu la majorité absolue, le 22 septembre, la question est posée. L'Europe, qui a attendu les élections allemandes pour débloquer des dossiers stratégiques comme l'union bancaire, va sans doute devoir s'armer de patience avant que Berlin n'assume son rôle de leader.
Avec 41,5 % des voix, la CDU et son aile bavaroise (CSU) disposent certes d'une avance considérable sur leur rival social-démocrate (SPD), qui a encaissé il y a neuf jours le deuxième plus mauvais résultat de son histoire avec 25,7 % des voix. Mais le parti conservateur a perdu son allié libéral, le FDP, qui n'a pas franchi la barre des 5 % permettant d'entrer au Bundestag. Pour former un gouvernement de majorité, Angela Merkel doit donc chercher un nouveau partenaire. Problème : pour l'heure, personne ne semble vouloir accepter sa main tendue.
Le SPD, qui a connu sa plus grosse défaite électorale en 2009 après quatre ans de grande coalition avec la CDU, n'est pas pressé de rééditer l'expérience. Les Verts, dont la direction vient de démissionner en bloc après un résultat déplorable, sont surtout préoccupés par leur propre sort. Les marchés, qui voient une forme de continuité en la personne d'Angela Merkel, et les Allemands, qui gardent un bon souvenir de la dernière « cohabitation », tablent sur une nouvelle grande coalition.
Il y a pourtant des différences majeures entre 2005 et 2013, qui risquent de compliquer singulièrement les négociations. La première est arithmétique. En 2005, les scores de l'Union et du SPD étaient dans un mouchoir de poche. Malgré l'avance d'Angela Merkel dans les sondages face à son rival Gerhard Schröder, ils ont tous deux fini avec environ 35 % des voix. Chacun avait besoin de l'autre pour gouverner. Cette année, avec 311 sièges sur 630, il manque seulement 5 sièges à la CDU-CSU pour avoir une majorité au Bundestag. Le rapport de force est clairement déséquilibré.
La deuxième différence tient au personnel politique. A la tête du SPD se trouvaient en 2005 Franz Müntefering, Frank-Walter Steinmeier, Peter Struck ou Peer Steinbrück, qui avaient orchestré l'Agenda 2010 du chancelier Gerhard Schröder. Avec ces réformes, ils incarnaient le centre-gauche et n'étaient donc pas à des années-lumière de la droite. Par ailleurs, ils n'apparaissaient pas nécessairement comme un danger pour l'autorité d'Angela Merkel. Des liens personnels se sont tissés entre les deux partis. La collaboration est réputée avoir mieux fonctionné qu'entre la CDU et les libéraux.
En 2013, le paysage est différent et, surtout, le SPD comme la CDU ont un but en tête : les élections de 2017, avec des visions pas vraiment compatibles. Confrontés à la nouvelle concurrence du parti eurosceptique AfD (Alternative pour l'Allemagne), les conservateurs doivent soigner leur aile droite. Condamnés à s'unir avec Die Linke, le parti de gauche radicale, s'ils veulent de nouveau diriger un gouvernement, les sociaux-démocrates, eux, doivent soigner leur aile gauche. Les négociations de coalition seront d'emblée dominées par le prochain scrutin. Le SPD, qui veut associer sa base, mettra la barre très haut.
En 2005, les astres étaient bien positionnés. Et pourtant, le temps de mener des discussions exploratoires, puis les négociations proprement dites, il s'était écoulé soixante et un jours entre les élections législatives et la signature du contrat de coalition entre la CDU, la CSU et le SPD. Angela Merkel a été élue chancelière par le Bundestag quatre jours plus tard. Même si les négociations ont duré en moyenne 37 jours depuis 1949, on imagine mal que les discussions puissent aboutir plus rapidement qu'en 2005. Certains visent même la Saint-Nicolas, le 6 décembre. Selon la Constitution allemande, il n'y a aucune limite dans le temps. Le gouvernement actuel doit gérer les affaires courantes jusqu'à l'arrivée de son successeur.
Si l'on part du principe que cette étape sera franchie - donc qu'Angela Merkel ne sera pas contrainte de gouverner avec une minorité, ou que de nouvelles élections ne seront pas convoquées faute d'accord entre les partis - le pays sera-t-il stable pour autant ? Dans un premier temps, oui. Les partenaires pourraient profiter de leur poids pour s'attaquer à des chantiers comme les investissements dans les infrastructures, une remise en ordre de la transition énergétique, une réforme du fédéralisme, l'introduction d'un salaire minimum, voire une nouvelle étape dans la construction européenne qui serait l'héritage politique de la chancelière.
Mais celle-ci risque d'être confrontée à mi-mandat à un partenaire dont la loyauté ne sera plus la priorité. Les médias allemands prêtent au président du SPD, Sigmar Gabriel, l'intention secrète de préparer une sorte de putsch pour créer une alliance avec les Verts et Die Linke. Aujourd'hui, les trois partis disposeraient, s'ils s'alliaient, d'une (courte) majorité au Bundestag, mais le SPD écarte officiellement cette éventualité. Qu'en sera-t-il dans deux ou trois ans ?
Redoutable tacticienne, la patronne de la CDU aura sans doute prévu une alternative, ou un moyen de pression sur son partenaire. Par exemple en s'assurant du soutien des Verts, qui auront d'ici là résolu la crise existentielle dans laquelle ils viennent de plonger. Reste à savoir si son parti jouera le jeu au risque de perdre son âme en plus de perdre son atout maître pour la prochaine élection, à savoir Angela Merkel. Une chose est sûre, s'il accepte, bon gré mal gré, de faire équipe avec celle-ci, le SPD sera tout sauf un partenaire docile.
Thibaut Madelin
Correspondant à Berlin
Les points à retenir
Les Allemands ont plutôt gardé un bon souvenir de la dernière grande coalition, qui avait rassemblé en 2005 le parti chrétien-démocrate (CDU) et son rival social-démocrate (SPD).
Plusieurs paramètres risquent cette fois de compliquer les négociations, à commencer par l'écart de voix entre les deux formations.
Il y a huit ans, CDU et SPD avaient presque fait jeu égal aux élections. Chacun avait besoin de l'autre pour gouverner. Le rapport de forces est aujourd'hui clairement déséquilibré.
Plusieurs paramètres risquent cette fois de compliquer les négociations, à commencer par l'écart de voix entre les deux formations.
Il y a huit ans, CDU et SPD avaient presque fait jeu égal aux élections. Chacun avait besoin de l'autre pour gouverner. Le rapport de forces est aujourd'hui clairement déséquilibré.
Egalité hommes-femmes : le texte adopté au Sénat
Le Sénat a adopté en première lecture, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi sur l’égalité des femmes et des hommes. Mesures phare du texte : la réforme du congé parental et un mécanisme de garantie contre les impayés de pensions alimentaire.
Le Sénat a adopté en première lecture, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Mesure phare du texte : une réforme du congé parental plus incitative pour les pères. La gauche et les centristes de l’UDI-UC ont voté pour le texte, l’UMP, qui n’a pas obtenu satisfaction sur ses amendements, s’est prononcée contre. « Nous ne sommes pas là pour mener la guerre des sexes: nous avons la responsabilité historique d’accélérer sur notre route vers l’égalité », avait lancé la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem en présentant le texte.
Ce texte constitue-t-il une avancée ? Pour Catherine Tasca (PS), il s’agit d’une première manche. Selon elle, « bien des objectifs de ce texte ne seront réalisés que si nous progressons de manière déterminée en matière d’égalité salariale ». Muguette Dini (UDI-UC) se dit satisfaite du volet consacré a la lutte contre les violences faites aux femmes, mais elle est moins convaincue par la partie congé parental.
Congé parental
Aujourd’hui, le congé parental est pris à 97% par les mères. Avec la réforme, le gouvernement veut s’attaquer à « l’inégale répartition des responsabilités parentales » et favoriser l’accès des mères au marché du travail . A compter du 1er juillet 2014, les parents d’un seul enfant, qui ont aujourd’hui droit à six mois de congé, pourront prendre six mois de plus, à condition que le second parent en bénéficie. A partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans à condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera raccourcie à deux ans et demi. Le gouvernement espère qu’avec cette mesure, le nombre d’hommes en congé parental passera de 18.000 actuellement à 100.000 d’ici la fin du quinquennat.
Les sénateurs ont également avalisé l’expérimentation d’un mécanisme de garantie contre les impayés de pensions alimentaires dans les Caisses d’allocations familiales (CAF) d’une dizaine de départements. La CAF se substituera au parent défaillant dès le premier mois pour verser une allocation de soutien familial, puis elle se retournera contre le débiteur. On estime que 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées, ou ne le sont que partiellement.
Dispositif contre les violences faites aux femmes renforcé
De plus, le dispositif de l’ordonnance de protection des femmes contre les violences va être renforcé: durée maximale portée de quatre à six mois, délivrance plus rapide. Le principe du maintien de la victime de violences dans le logement du couple et de l’éviction du conjoint violent sera posé. La médiation pénale ne sera possible que si la victime en fait la demande. Les téléphones de « grande urgence », destinés à alerter la police en cas de menace par le conjoint violent, seront généralisés. La justice pourra condamner le conjoint violent à suivre à ses frais un stage de « responsabilisation », pour lutter contre la récidive.
Le texte prévoit aussi que, les entreprises condamnées pour discrimination ou non-respect des dispositions en matière d’égalité professionnelle ne pourront pas soumissionner aux marchés publics, une disposition vivement combattue par l’UMP.
Enfin, parmi les autres mesures ont trouve le doublement des sanctions financières à l’égard des partis politiques qui ne respecteront pas les objectifs de parité à partir des législatives de 2017 ou encore des mesures portant sur la parité dans les instances sportives.
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ECONOMIE
Cette nuit en Asie : croûlant sous les dettes, le Japon ose une hausse de la TVA
Après des semaines de consultations, le Premier ministre Shinzo Abe vient d’annoncer que son gouvernement allait finalement bien appliquer, en avril prochain, la hausse de 5% à 8% de la taxe sur la consommation.
Croûlant sous les dettes, Tokyo ose une hausse de la TVA
Alors que les Etats-Unis viennent d’enclencher une fermeture de plusieurs services fédéraux après s’être montrés dans l’incapacité de définir leur budget pour 2014, le Japon va, lui, tenter une importante hausse de sa TVA afin de remettre un peu d’ordre dans ses finances publiques. Après des semaines de consultations, le Premier ministre Shinzo Abe vient d’annoncer que son gouvernement allait finalement bien appliquer, en avril prochain, la hausse de 5% à 8% de la taxe sur la consommation, votée par le Parlement l’an dernier. Si cette hausse, qui devrait théoriquement être suivie d’un second relèvement à 10% en octobre 2014, avait été validée par la plupart des grands partis, elle ne pouvait être enclenchée que si l’exécutif considérait que l’environnement économique était favorable à cette opération. Et Tokyo estime que la reprise alimentée par ses “Abenomics” est désormais suffisament solide pour encaisser cette nouvelle taxe. Réclamée par les grandes institutions internationales, telles que le Fonds Monétaire International (FMI), et par plusieurs économistes qui s’inquiètent du spectaculaire manque de ressources financières de l’Etat nippon, la hausse de la TVA doit permettre au pays de boucler plus facilement ses budgets et de réduire progressivement ses déficits, qui depuis des années alimentent le gonflement de sa dette. A la fin de l’année, la dette publique japonaise équivaudra à près de 245% de son PIB.
Conscient des risques que la hausse de la TVA fait peser sur le pouvoir d’achat des ménages, qui sont toujours confrontés à une stagnation de leurs revenus, l’exécutif a concocté un plan de relance d’urgence de 5.000 milliards de yens, soit 50 milliards de dollars. Il va notamment mettre fin plus rapidement que prévu à l’impôt de solidarité imposé aux entreprises après le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011. Il va relever les rabais fiscaux pour les sociétés prouvant une hausse de leurs investissements dans des usines ou des équipements ainsi que pour les groupes enclenchant une hausse des salaires. Les baisses d’impôts seront aussi augmentées pour les familles s’offrant un nouveau logement. Enfin, de nouveaux travaux publics seront enclenchés à Tokyo dans le cadre de la préparation de Jeux Olympiques de 2020. Si Shinzo Abe semble estimer que ces mesures permettront de prévenir tout refroidissement de l’activité dans l’archipel, plusieurs analystes se montrent beaucoup plus pessimistes et craignent un dépit des consommateurs, qui portent l’essentiel de la croissance nippone.
Le reste de l’actualité en Asie :
Au Japon, le taux de chômage remonte à 4,1%
Les dernières statistiques sur l’emploi au Japon n’ont pas bouleversé les autorités. Le gouvernement a bien indiqué, ce matin, que le taux de chômage avait connu, en août, sa première hausse en six mois et avait atteint un taux de 4,1% dans l’archipel, contre 3,8% un mois plus tôt, mais il immédiatement expliqué que cette légère détérioration était liée à un afflux de personnes cherchant un emploi. Selon un cadre du Ministère des affaires intérieures, le rebond de la croissance et l’optimisme affiché de l’équipe du Premier ministre Shinzo Abe auraient incité des personnes à revenir ou à entrer sur le marché du travail. Au total, ce sont 2,72 millions de personnes qui cherchaient un emploi en août. Leurs chances d’être embaucher rapidement restent fortes. La reprise constatée depuis le début de l’année a, en effet, permis une hausse du nombre des offres d’emplois. Actuellement, le marché dispose, selon le ministère du travail, de 95 offres pour 100 demandes, soit un ratio de 0,95. En juillet, ce taux était de 0,94.
A Shanghai, une zone de libre-échange pas si libre que ça…
Les 29 kilomètres carrés de la capitale économique de Chine continentale qui doivent servir de zone de test à une libéralisation avancée de l’économie chinoise vont-ils réellement offrir aux entreprises étrangères un terrain de jeu à la hauteur de leurs espoirs ? A en juger par la liste des restrictions à l’investissement étranger publiée hier soir par les autorités de Shanghai, on peut en douter. Près de 200 limitations ont en effet été annoncées en matière d’investissement étranger. De la finance à l’industrie du divertissement et de la culture, en passant par les médias ou l’immobilier, nombreux sont les secteurs d’activité dont l’ouverture ne sera que partielle. Du moins jusqu’à la fin de l’année, car cette liste est susceptible d’évoluer ultérieurement. Sur le papier, la Chine a certes réalisé un progrès important : elle inaugure un fonctionnement régi par une logique de liste négative, ce qui signifie que tout ce qui n’est pas explicitement interdit est, par défaut, autorisé. Un vrai changement dans la logique chinoise, mais dont la portée s’avère finalement limitée, au vu de la longueur de la liste négative en question. Ce qui semble traduire la difficulté qu’éprouvent les autorités centrales chinoises à définir une ligne claire en matière de pilotage économique. Si le Premier ministre Li Keqiang affiche un positionnement libéral assumé, en ligne avec son parcours académique, rien ne démontre que le reste de l’équipe dirigeante, et singulièrement le président Xi Jinping, soit réellement convaincu de l’urgence d’une telle ouverture.
La Turquie tiraillée entre Washington et Pékin
Devant le tollé provoqué par sa décision annoncée la semaine dernière, Ankara rétropédale… Parmi une liste de sociétés américaine, européenne, russe et chinoise, les autorités turques avaient en effet décidé d’accorder à un groupe public chinois un contrat pour la livraison de missiles longue portée. Un projet de coproduction sino-turque, d’une valeur de 4 milliards de dollars, qui n’a pas manqué de susciter l’émoi des occidentaux, et tout particulièrement de Washington, qui a fait part de ses « sérieuses inquiétudes ». La Turquie, membre de l’OTAN, venait en effet d’accorder ses préférences à une entreprise, CPMIEC, qui fait actuellement l’objet de sanctions américaines. Allié de poids des Américains dans la région, Ankara a donc fait savoir, hier soir, que le contrat n’était pas encore accordé, et que la société chinoise était simplement la mieux placée dans une « short list ». Embarrassé à l’idée d’apparaître comme le vassal des Etats-Unis, le vice-ministre de la Défense turque a tenté d’afficher son indépendance, affirmant qu’il ne considérait « rien d’autre que les intérêts de la Turquie » et que son pays avait « le pouvoir de prendre une décision sans en référer à quiconque ». Il n’en reste pas moins que le contrat n’est pas signé. Et que le président Abdullah Gul aurait déclaré, d’après le quotidien turque Hurriyet, qu’il ne faisait « aucun doute que la Turquie est d’abord membre de l’OTAN ».
GDF Suez ou Direct Energie proposent de nouvelles offres commerciales.
Sur Tumblr, Pinterest ou Facebook, les photos abondent de cuisses plus ou moins longilignes, en gros plan et d'une maigreur parfois insupportable, que publient de très jeunes filles avides de montrer leurs succès ou, à leurs yeux, leurs tragiques échecs.
"Mon thigh gap est énorme, soyez jalouses les filles", s'amuse +foster-the-beatles+ quand +skinnysizezero+, solidaire, affirme qu'"ensemble, on peut être maigres, faire une taille 32 avec un beau thigh gap et un ventre plat", écrit-elle sur Tumblr.
"J'ai l'impression que je commence à avoir un thigh gap, je suis contente", ajoute +elleskyyy+ alors que +starvingforperfection+ se désole de son "médiocre/non existant thigh gap".
Cette obsession n'est pas nouvelle, mais amplifiée par les réseaux sociaux. Ainsi, un compte Twitter, Cara Thigh Gap, est dédié à l'extrême minceur du mannequin britannique Cara Delevingne et des dizaines de sites ou pages Facebook proposent régimes ou exercices de gymnastique pour l'obtenir.
"Avoir cet espace est en fait quelque chose de très difficile à atteindre", explique à l'AFP Barbara Greenberg, psychologue du Connecticut (nord-est) spécialiste des adolescents, parce que c'est d'abord "une question de structure osseuse" que peu de femmes présentent.
Pour une adolescente, poursuivre ce genre d'obsession "irréaliste", signifie qu'"elles devront s'affamer", ajoute la psychologue.
Les jeunes filles s'affament donc : "Hier, j'ai pris 380 calories et puis, j'ai mangé des bonbons. C'est devenu 650 calories. Grooossseeee !", se désespère sur Tumblr Anastasia, une jeune Allemande, qui prie "Dieu de me rendre maigre".
Une autre se réjouit car elle va passer la journée "chez des amis et ma soeur qui me laissent ne pas manger. Super !".
Or, les besoins énergétiques d'une adolescente tournent autour des 2.500 calories par jour, selon des recommandations de l'OMS.
"Mince partout sauf les seins"
Ces régimes "déclenchent très vite des troubles du comportement alimentaire", ajoute Mme Greenberg et par delà, des dégâts physiques sur le cerveau ou les os, des dépressions et des comportements suicidaires, selon les spécialistes.
Cet idéal de minceur -- "mince partout sauf les seins" -- s'étale dans les magazines, accuse Shannon Snapp, sociologue de l'université de l'Arizona pour qui il faut "arrêter d'acheter ce type de médias".
"Le message est clair, qui dit : +si vous ressemblez à ça, vous serez belles et acceptées", ajoute la sociologue pour qui "les adolescentes sont sans doute les premières à en subir la pression, parce qu'elles sont en pleine puberté".
Ces obsédées de la minceur "cherchent à être acceptées socialement, à être dans la norme, comme les adultes", ajoute Natalie Boero, sociologue de la San Jose State University.
"Elles savent que dans une société sexiste, leur corps est une monnaie d'échange et veulent accroître ce qu'elles pensent être leur valeur sociale", ajoute-t-elle.
Pourtant, +mannddda+ "déteste quand les gens me disent que je suis stupide de vouloir un thigh gap et être maigre. Ce n'est que pour MOI. Je veux me voir dans un miroir et être heureuse", proclame-t-elle.
Quant aux garçons censés être séduits, "les études montrent qu'ils préfèrent un peu plus de chair", ajoute Abigail Saguy, sociologue à l'UCLA de Californie.
Pour cette spécialiste de l'image du corps, la minceur est par ailleurs "devenue de plus en plus associée à la classe sociale, c'est un moyen de montrer un statut social supérieur".
A l'inverse, "être gros non seulement connote un statut inférieur, mais il peut le déclencher. Des études montrent que les femmes rondes seront moins embauchées, si elles sont embauchées elles seront moins payées, elles se marieront moins, etc", ajoute Mme Saguy.
Néanmoins, la réaction s'organise et de nombreuses jeunes filles ironisent, sur les mêmes réseaux sociaux, sur cette obsession du thigh gap.
Une vidéo très drôle, "Cinq façons de simuler un thigh gap", a été postée sur YouTube par +tadelesmith+ qui conseille entre autres de marcher les jambes.... écartées.
Electricité : la hausse des tarifs d'EDF relance la concurrence
GDF Suez ou Direct Energie proposent de nouvelles offres commerciales.
Le fournisseur historique EDF préfère miser sur les économies d'énergie.
Depuis le 1er août, les concurrents d'EDF affûtent leurs arguments. Avec la hausse des tarifs réglementés de l'électricité (+ 5 % intervenus au 1er août 2013, + 5 % à venir au 1er août 2014 et + 5 % envisagés au 1er août 2015), leurs offres à l'attention des particuliers sont devenues plus attractives - et ils n'ont pas manqué de le faire savoir. « Un événement important s'est produit à cette date : l'ouverture du marché est enfin entrée dans les faits », a insisté Bruno Bensasson, directeur de GDF Suez Energie France, en présentant hier les ambitions du groupe dans ce domaine. Car, si la concurrence est officiellement ouverte depuis 2007, 28,7 des 31 millions de sites résidentiels étaient encore aux tarifs réglementés fin juin, laissant ainsi au fournisseur historique une part de marché de 92,7 %.
Une offre purement Internet chez Direct Energie
Le grand concurrent d'EDF propose depuis le printemps des offres à prix fixe, permettant donc de ne pas subir les hausses des tarifs régulés. Fixée depuis l'été sur le tarif réglementé de juillet, cette offre a permis à GDF Suez de gagner 19.000 clients électricité sur le seul mois d'août (dont 4.000 non abonnés au gaz). Depuis l'ouverture du marché, le groupe a déjà conquis 1,6 million de clients, mais il se concentrait jusqu'à présent sur des offres duales gaz + électricité. Il passe donc à l'offensive sur l'électricité seule, avec un objectif de 5 millions de clients dans les cinq ans à venir (y compris les offres duales). Une manière, pour l'opérateur historique du gaz, de compenser la perte de clientèle qu'il subit lui-même depuis l'ouverture des marchés…
Avec une campagne publicitaire télévisée lancée fin août, Direct Energie revendique de son côté quelque 6.500 nouveaux clients par semaine (électricité et gaz confondus) depuis l'été, contre 3.500 auparavant. Le fournisseur alternatif, qui a fusionné avec Poweo l'an dernier, lance cette semaine une offre purement Internet - moins coûteuse que la gestion client via les centres d'appels - proposant une réduction de tarif allant jusqu'à 10 % en cas de souscription à une offre couplée gaz et électricité et de 8 % pour l'électricité seule. Les clients qui souscriront cette offre s'engageront en outre à faire des autorelèves de leur compteur. Un gage pour le fournisseur de moindres réclamations et de comportement vertueux, estime Fabien Choné, directeur général délégué de Direct Energie. De même, le belge Lampiris, spécialisé dans l'énergie verte (d'origine renouvelable) a vu ses tarifs devenir plus attractifs de 3,6 % que ceux d'EDF depuis le 1er août, alors qu'ils étaient jusque-là plus élevés. « Les visites sur notre site ont doublé depuis, de même que les souscriptions de nouveaux contrats », indique Julien Tchernia, directeur du développement.
Les opérateurs alternatifs parviennent à proposer de meilleurs tarifs grâce à des coûts commerciaux moins élevés - la Commission de régulation de l'énergie avait souligné la hausse de plus de 6 % par an de ceux d'EDF entre 2007 et 2012. Sans toutefois utiliser le tarif d'accès à l'électricité nucléaire historique (Arenh). « Ce tarif n'est plus très compétitif par rapport au prix de marché de l'électricité, qui, lui, est même parfois inférieur », indique Julien Tchernia.
Pour EDF, l'offensive commerciale des alternatifs reste toutefois limitée. « C'est stable, il n'y a pas d'accélération du mouvement », assure Sylvie Jehanno, directrice commerce France particuliers. L'un des indicateurs clefs du renforcement de la concurrence sera la part de marché des alternatifs (17 % au 2e trimestre) pour les nouvelles mises en service de lignes ou les changements de fournisseur. L'électricien public n'a en tout cas pas prévu de se lancer dans des offres alternatives. « Ce qui est important pour nous, c'est de sensibiliser aux éco-gestes qui permettent de réduire la facture », poursuit Sylvie Jehanno. EDF, qui avait développé une offre de marché lors de l'ouverture à la concurrence, l'a laissée en jachère et ce contrat n'est souscrit que par quelques milliers de ménages. Fin juin, il était d'ailleurs 12 % plus cher que les tarifs réglementés.
Le travail dominical fait débat
La grande majorité des médias reviennent ce 1er octobre sur les débats épineux de la veille autour du travail dominical. Les Echos présentent en une "les pistes du gouvernement" en la matière, et notamment la nomination de Jean-Paul Bailly à la tête d'une mission autour de ce sujet crucial pour les Français. "(Le Premier ministre Jean-Marc) Ayrault (a été) contraint de lancer une mission" selon Le Figaro. L'Humanité souligne sur ce point "l'étonnant choix de Jean-Paul Bailly". Pour La Croix, il est désormais nécessaire de "sortir du bricolage" autour de la question du travail le dimanche, quand Libération évoque ces "Français trinquent".
Vive le travail du dimanche ! par rtl-fr
La presse étrangère aussi s'intéresse à la question, comme le International Herald Tribune qui titre "La France prête à reconsidérer le congé dominical".
Retour de la taxe sur les boissons énergisantes
A quelques heures de la publication, par l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), du rapport sur les effets indésirables des boissons énergisantes de type Red Bull, Les Echos anticipe un "retour" d'une taxe sur ces produits, longtemps demandée par certaines associations de consommateurs.
L'échec de l'Etat dans le dossier Heuliez
Europe 1 revient ce matin sur l'annonce de la liquidation du sous-traitant automobile de Poitou-Charentes Heuliez, prononcée le 30 septembre. Pour Nicolas Barré, il s'agit clairement d'un "échec de l'Etat" dans ce dossier.
Heuliez, symbole de l'échec de l’État par Europe1fr
Et aussi...
Le Financial Times consacre un reportage aux "usines GM (General Motors) à plein régime pour alimenter la demande de voitures aux Etats-Unis".
Bouygues Telecom avait annoncé le 26 septembre qu'il couvrirait finalement 63 % de la population en 4G à compter du 1er octobre, contre 40 % prévus initialement. Une avance considérable sur ses concurrents, qui atteindront les 40 % de couverture d'ici à la fin de l'année. Bouygues Telecom va également proposer, du 1er octobre au 17 novembre, "une offre d'essai d'un mois, gratuite et sans engagement, ouverte à tous", selon son PDG.
Parmi ses concurrents, Orange, qui déclare déjà pouvoir compter sur plus de 250 000 abonnés 4G, peut couvrir 40 % de la population d'ici à la fin de l'année. SFR vise les 35 % de la population "d'ici fin décembre, dont Paris", explique Alexandre Wauquiez, directeur réseau de SFR. Chez Free enfin, on reste en relatif retrait sur le sujet. Au début de septembre, le dernier arrivant n'avait mis en service que quatorze antennes 4G, selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
Aujourd'hui âgé de 72 ans, il se présente ainsi sur son site internet: "Dixième enfant de la famille, orphelin très jeune, il est ballotté de fermes en pensionnats. Pour gagner sa vie et payer ses études, il exerce de nombreux métiers: commis-vacher, serveur, chauffeur, débardeur aux halles, plagiste, maître nageur-sauveteur, professeur de ski nautique, photographe..."
Sous-lieutenant en Algérie, il deviendra après son retour à la vie civile ostéopathe-kinésithérapeute, "soignant le tout Paris et des personnalités du monde entier". Il cite pêle-mêle Picasso, César, Joseph Kessel ou Marcel Dassault.
Ses livres, "Le chemin du bien-être", "Et si ça venait du ventre ?", "Plus jamais mal au dos" ou encore "Le droit au plaisir" sont autant de best-sellers. Avec sa femme, Florence, ils font en 1981 la "Une" de Elle sous le titre: "Le couple idéal de la santé vous donne ses recettes". Dans les années 1990 ils créeront un hôtel-spa sur l'île de Ré.
En 2004, première alerte. Une patiente porte plainte pour agression sexuelle, classée sans suite.
En février 2006, nouvelle plainte d'une autre cliente, qui décrit des attouchements, tentative de pénétration et questions insistantes de nature sexuelle lors de deux rendez-vous au cabinet du praticien, dans le cossu VIIIe arrondissement de Paris.
Toujours le même scénario
Placé en garde à vue, Pierre Pallardy nie toute relation inappropriée, mais reconnaît que sa technique, "travailler la tête et le ventre", le conduit à demander aux clients de se déshabiller, même s'il "autorise les personnes pudiques à conserver leurs sous-vêtements".
Il dit se concentrer sur une zone allant "du plexus solaire au plexus de l'utérus placé au dessus des lèvres du sexe et qu'il lui arrive d'avoir un contact avec ces parties du corps". Il reconnait aussi des "questions intimes", pour éclairer son diagnostic.
A partir de ses agendas, les enquêteurs contactent d'ex-clientes. Plusieurs témoignent avoir été elles aussi victimes d'attouchements, voire de viols. D'autres avoir cessé de consulter le praticien après l'avoir trouvé "déviant" ou "libidineux" dès les premières séances.
Toutes décrivent à peu près le même scénario: seins nus, Pierre Pallardy leur pratique d'entrée un douloureux massage du ventre qui les laisse sonnées. Ensuite il leur prend les seins dans les mains, les embrasse, se livre à des attouchements sur le sexe, voire tente des pénétrations.
Celles qui n'avaient pas immédiatement réagi expliquent s'être senties comme "hypnotisée", avoir "eu l'impression d'être avec un gourou", ou encore avoir été "effrayée par sa notoriété". Plusieurs racontent avoir tout de même payé la séance - 80 ou 100 euros - après avoir subi des agressions.
Pierre Pallardy, de son côté, reconnaissait une pratique "autoritaire" en thérapie et une méthode "directe" dont l'intensité physique pouvait "bouleverser", mais se disait "victime d'affabulations". Et d'affirmer que plusieurs des plaignantes avaient au contraire tenté de "l'aguicher" et qu'il a toujours refusé toute relation sexuelle avec ses clientes.
"Mon client conteste les faits, il s'en expliquera devant la cour", souligne son défenseur, Hervé Temime.
Au fil des témoignages, les enquêteurs ont eux recensé 18 cas non-prescrits (six viols et 12 agressions sexuelles) pour lesquels Pierre Pallardy est renvoyé aux assises. Ils ont aussi recueilli des témoignages similaires remontant aux années 1980.
Treize des victimes se sont portées partie civile, ainsi que la mère d'une autre, qui s'est depuis suicidée.
Pierre Pallardy encourt 20 ans de prison. Le procès est prévu jusqu'au 18 octobre.
Tout l'or du monde pour un baril de pétrole
Le gaz de schiste est un arbre qui cache la forêt : il devient de plus en plus coûteux de produire des matières premières, montre un rapport du McKinsey Global Institute. La facture ne pourra pas monter jusqu'au ciel.
Les pêcheurs sont des râleurs perpétuels. A les écouter, ils doivent aller toujours plus loin pour ramener des poissons toujours plus petits. Et comme on ne calibrait pas ce qui remontait des filets il y a un siècle, leurs plaintes paraissent difficiles à étayer. Sauf qu'il y a un siècle, on prenait déjà des photos sur les étals des pêcheurs sur les ports. La comparaison permet de trancher : les pêcheurs ont raison. Ils doivent faire davantage d'efforts pour ramener moins. Et ce n'est qu'un tout petit bout de l'histoire. Car cette loi d'airain des rendements décroissants s'applique à tous ceux qui exploitent des ressources naturelles, comme l'eau, le pétrole, l'or, le cuivre, le bois ou le soja. Jusqu'où serons-nous prêts à aller pour trouver de l'eau potable, un baril de pétrole, un thon ? Cette question économique majeure a été évacuée du XXe siècle. Elle sera au coeur du XXIe. Un récent rapport du McKinsey Global Institute (1) le montre clairement.
Au siècle dernier, les prix des matières premières avaient été divisés par deux. Dans la première décennie de ce siècle, ils ont au contraire été multipliés par plus de deux (il s'agit ici des « prix réels », après déduction de la hausse générale des prix). Les experts s'empaillent depuis des années pour savoir s'il s'agit d'un « supercycle », avec une hausse particulièrement forte qui sera suivie d'une baisse sensible, ou d'une « nouvelle ère », avec des cours durablement plus élevés sur fond de rareté croissante des ressources. Les tenants de la première thèse ont repris de la vigueur ces derniers temps, avec les chutes observées par exemple sur les marchés du nickel et du maïs, et aussi l'essor du gaz de schiste qui pèse sur les prix de l'énergie. Ils ont aussi des arguments solides à faire valoir. Ce tout début du XXIe siècle a été exceptionnel, non pas tant par les excès financiers que par l'émergence accélérée de la moitié de l'humanité sur la scène économique mondiale. « Les revenus moyens en Chine progressent dix fois plus vite que dans le Royaume-Uni lors de la révolution industrielle, et dans un pays cent fois plus peuplé », relèvent les experts du McKinsey Global Institute. De quoi aspirer les ressources de la terre entière, et c'est bien ce qui s'est produit. La demande de nombreux produits a bondi de manière spectaculaire. Le blé et la viande pour mieux se nourrir, l'acier dont on fait les villes, le cuivre avec lequel on tisse les réseaux électriques…
Mais les partisans de la nouvelle ère estiment que l'offre a aussi beaucoup changé, de manière plus discrète et encore plus irréversible. Les hommes sont donc partis chercher leurs ressources toujours plus loin, en prenant toujours plus de risques. Au siècle dernier, ils ont découvert d'immenses gisements, comme le site chilien de cuivre à Chuquicamata en 1915 (plus grosse production cumulée mondiale) ou l'océan de pétrole de Ghawar en 1948 (près des deux tiers des exportations saoudiennes pendant un demi-siècle). Aujourd'hui, ils trouvent des poches moins pleines, ils vont chercher les fruits plus haut sur l'arbre. Les découvertes minières stagnent malgré un quadruplement des dépenses d'exploration. Près de la moitié de la hausse des cours de l'or entre 2001 et 2011 serait due à des causes géologiques. La moitié des nouvelles ressources en cuivre viennent de régions à haut risque politique. Les compagnies pétrolières recourent à des moyens non conventionnels, qui reviennent plus cher quand il s'agit par exemple d'aller chercher l'or noir en mer à plus de six kilomètres sous le niveau de l'eau. Le coût moyen d'un puits de pétrole a doublé en une décennie. Quant aux activités agricoles, elles manquent d'espace (sauf en Afrique) alors que l'urbanisation fait disparaître près de 2 millions d'hectares par an sous une chape de béton et de goudron.
La montée des prix a provoqué un autre phénomène, moins connu : les cours des ressources sont de plus en plus corrélés. D'abord parce qu'il faut de plus en plus de matières premières pour fabriquer d'autres matières premières. L'énergie fait 15 à 30 % du prix des produits agricoles (gazole pour les tracteurs, production d'engrais, etc.). L'acier représente le tiers des investissements d'un projet pétrolier (et un forage horizontal réclame quatre fois plus d'acier qu'un forage vertical). Ensuite, le renchérissement pousse à la substitution. Quand le baril de pétrole valait 5 dollars, il pouvait paraître inutile de chercher d'autres sources d'énergie. Quand il dépasse 100 dollars, il devient rentable de transformer de la pomme de terre en sachet d'emballage, ou du maïs en biocarburant. La flambée du Nylon a entraîné la hausse des prix du coton. Les hausses des prix de matières premières seront de plus en plus des hausses générales.
Le gaz de schiste est donc un arbre qui cache la forêt. Les ressources naturelles nous coûteront de plus en plus cher. Le problème n'est pas l'épuisement des ressources naturelles, mais leur renchérissement. Cette année, près de 700 milliards de dollars auront été dépensés pour chercher et exploiter du pétrole et du gaz. Pas loin de 1 % du PIB mondial ! Quand il faudra dépenser tout l'or du monde pour trouver un baril de pétrole, ou une tonne de cuivre, ou cent kilos de poisson, nous renoncerons. Nos renoncerons même avant. Il faudra alors s'organiser autrement. Mais comment ?
Jean-Marc Vittori
Jean-Marc Vittori est éditorialiste aux « Echos »(1) « Resource Revolution : Tracking global commodity markets », McKinsey Global Institute-McKinsey Sustainability & Ressource Productivity Practice, septembre 2013.Le travail dominical, la taxe sur les boissons énergisantes, Heuliez : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
Les pistes du gouvernement et les réactions autour du travail dominical, le probable retour de la taxe sur les boissons énergisantes, le constat d'échec de l'Etat dans la liquidation judiciaire du sous-traitant automobile Heuliez.... Voici les sujets qui marquent l'actualité de l'industrie de ce mardi 1er octobre.
Le travail dominical fait débat
La grande majorité des médias reviennent ce 1er octobre sur les débats épineux de la veille autour du travail dominical. Les Echos présentent en une "les pistes du gouvernement" en la matière, et notamment la nomination de Jean-Paul Bailly à la tête d'une mission autour de ce sujet crucial pour les Français. "(Le Premier ministre Jean-Marc) Ayrault (a été) contraint de lancer une mission" selon Le Figaro. L'Humanité souligne sur ce point "l'étonnant choix de Jean-Paul Bailly". Pour La Croix, il est désormais nécessaire de "sortir du bricolage" autour de la question du travail le dimanche, quand Libération évoque ces "Français trinquent".
Vive le travail du dimanche ! par rtl-fr
Retour de la taxe sur les boissons énergisantes
A quelques heures de la publication, par l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), du rapport sur les effets indésirables des boissons énergisantes de type Red Bull, Les Echos anticipe un "retour" d'une taxe sur ces produits, longtemps demandée par certaines associations de consommateurs.
L'échec de l'Etat dans le dossier Heuliez
Europe 1 revient ce matin sur l'annonce de la liquidation du sous-traitant automobile de Poitou-Charentes Heuliez, prononcée le 30 septembre. Pour Nicolas Barré, il s'agit clairement d'un "échec de l'Etat" dans ce dossier.
Heuliez, symbole de l'échec de l’État par Europe1fr
Le Financial Times consacre un reportage aux "usines GM (General Motors) à plein régime pour alimenter la demande de voitures aux Etats-Unis".
Bouygues lance sa 4G et annonce la création de 200 emplois
Le Monde.fr avec AFP
Le président-directeur général de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, a annoncé la création de deux cents emplois dans le cadre du déploiement mardi 1er octobre de son réseau 4G.
"Avec l'arrivée de Free, nous avons été sur la défensive pendant dix-huit mois, faisant 400 millions d'euros d'économie. A présent, nous passons à un statut offensif. On repart en conquête."Olivier Roussat s'est montré optimiste sur le fait que les clients seront au rendez-vous, estimant que Bouygues Telecom est "en train d'offrir quelque chose d'infiniment plus confortable, qui a une instantanéité. Dans les pays où cela a été lancé à grande échelle, ça a été un vrai succès".
Bouygues Telecom avait annoncé le 26 septembre qu'il couvrirait finalement 63 % de la population en 4G à compter du 1er octobre, contre 40 % prévus initialement. Une avance considérable sur ses concurrents, qui atteindront les 40 % de couverture d'ici à la fin de l'année. Bouygues Telecom va également proposer, du 1er octobre au 17 novembre, "une offre d'essai d'un mois, gratuite et sans engagement, ouverte à tous", selon son PDG.
Parmi ses concurrents, Orange, qui déclare déjà pouvoir compter sur plus de 250 000 abonnés 4G, peut couvrir 40 % de la population d'ici à la fin de l'année. SFR vise les 35 % de la population "d'ici fin décembre, dont Paris", explique Alexandre Wauquiez, directeur réseau de SFR. Chez Free enfin, on reste en relatif retrait sur le sujet. Au début de septembre, le dernier arrivant n'avait mis en service que quatorze antennes 4G, selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
JUSTICE ?
Le haut fonctionnaire en charge des PV ne payait pas les siens
Le préfet en charge des PV
n'aurait pas payé les siens © Radio France - Pierre Neveux
Le site internet Médiapart révèle que le directeur de l'agence nationale chargée du traitement des PV routiers aurait fait payer ses propres contraventions par son administration. Un moyen pour lui de ne rien débourser, et du même coup d'éviter les retraits de points sur son permis. Une enquête a été ouverte par le ministère de l'Intérieur.
Jean-Jacques Debacq est depuis deux ans et demi à la tête de l'agence
nationale qui centralise les infractions routières établies par radars et par PV
électronique. Il a le titre de préfet placé sous l'autorité du ministère de
l'Intérieur. Un haut fonctionnaire au parcours sans faute jusqu'à cette
révélation des journalistes de Médiapart. Ils disent détenir la preuve que la
voiture de fonction de Jean-Jacques Debacq, une Peugeot 508, a fait l'objet d'au
moins une douzaine de contraventions en deux ans. La moitié est composée
d'amendes de stationnement, l'autre vient sanctionner des excès de vitesse.
Là où les choses deviennent vraiment compromettante, c'est lorsqu'on apprend
que le haut fonctionnaire a fait payer toutes ces contraventions - 700 euros au
total - à son administration autrement dit au Trésor public. Ce qui lui a
permis d'échapper aux retraits de points sur son permis de conduire. Ces fraudes
concernent des infractions commises le soir et le week-end sur son temps libre
dont lors d'une virée en Normandie par exemple. Des moments où le préfet
n'avait pas de chauffeur à disposition. Voilà qui fait sérieusement désordre
surtout quand on ressort les grands discours de Jean-Jacques Debacq qui se
présentait comme l'ennemi des passe-droits et des automobilistes fraudeurs.
Place Beauvau, on prend les accusations de Médiapart au sérieux. Une enquête
est confiée à l'inspection générale de l'administration. "Les faits
rapportés sont graves. Si leur véracité est établie, le ministère prendra une
décision" commente le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Un buraliste tire sur un braqueur. « Légitime défense » retenue
Marseille : le procureur privilégie la thèse de « la légitime défense »
Un buraliste placé en garde à vue lundi à Marseille après avoir blessé un braqueur a été remis en liberté. Le procureur a retenu « la légitime défense ».
Le buraliste qui a blessé un braqueur, lundi matin avec un fusil à pompe, a agi en état de « légitime défense » et aucune poursuite n’est « envisagée pour l’instant » contre lui. C’est ce qu’a indiqué le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, lors d’une conférence de presse.
« Le fait justificatif de légitime défense m’apparaît caractérisé », a expliqué Brice Robin. Dans la soirée de lundi, le tireur a été remis en liberté.
Un fait divers « prévisible » ?
« Il était prévisible qu’un cas comme cela se produise dans les Bouches-du-Rhône », affirmait, plus tôt dans la journée, le président du syndicat des buralistes du département, Vincent Umile, soulignant qu’« entre juillet et août quinze buralistes (avaient) été braqués ».
Lundi vers 6 h 45, un buraliste d’un quartier résidentiel du sud-est de Marseille a tiré avec un fusil à pompe armé de munitions de type gomme cogne sur trois hommes qui tentaient de braquer son commerce, blessant un adolescent de 17 ans.
Celui-ci, connu de la police, a été interpellé et souffre de blessures « n’inspirant pas d’inquiétude », a précisé la source proche de l’enquête. Ses deux complices ont pris la fuite.
Un parallèle avec le bijoutier de Nice
« Cela n’a rien à voir avec le bijoutier de Nice. Ce commerçant a utilisé une arme chargée de balles en caoutchouc c’est-à-dire une arme faite pour neutraliser et non pour tuer », a estimé Yves Robert, secrétaire zonal sud du syndicat des cadres de la sécurité intérieure.
Le 11 septembre, un bijoutier niçois avait tué l’un des deux hommes qui venaient de le braquer avec une arme qu’il détenait de façon illégale.
Pierre Pallardy, ex-ostéo du "tout Paris", aux assises pour viols
(AFP)
Paris — Ex-ostéopathe du "tout Paris" et auteur de best-sellers habitué des plateaux télés, Pierre Pallardy comparaît à partir de mardi devant la cour d'assises de Paris, accusé de viols ou agressions sexuelles sur 18 anciennes patientes.Aujourd'hui âgé de 72 ans, il se présente ainsi sur son site internet: "Dixième enfant de la famille, orphelin très jeune, il est ballotté de fermes en pensionnats. Pour gagner sa vie et payer ses études, il exerce de nombreux métiers: commis-vacher, serveur, chauffeur, débardeur aux halles, plagiste, maître nageur-sauveteur, professeur de ski nautique, photographe..."
Sous-lieutenant en Algérie, il deviendra après son retour à la vie civile ostéopathe-kinésithérapeute, "soignant le tout Paris et des personnalités du monde entier". Il cite pêle-mêle Picasso, César, Joseph Kessel ou Marcel Dassault.
Ses livres, "Le chemin du bien-être", "Et si ça venait du ventre ?", "Plus jamais mal au dos" ou encore "Le droit au plaisir" sont autant de best-sellers. Avec sa femme, Florence, ils font en 1981 la "Une" de Elle sous le titre: "Le couple idéal de la santé vous donne ses recettes". Dans les années 1990 ils créeront un hôtel-spa sur l'île de Ré.
En 2004, première alerte. Une patiente porte plainte pour agression sexuelle, classée sans suite.
En février 2006, nouvelle plainte d'une autre cliente, qui décrit des attouchements, tentative de pénétration et questions insistantes de nature sexuelle lors de deux rendez-vous au cabinet du praticien, dans le cossu VIIIe arrondissement de Paris.
Toujours le même scénario
Placé en garde à vue, Pierre Pallardy nie toute relation inappropriée, mais reconnaît que sa technique, "travailler la tête et le ventre", le conduit à demander aux clients de se déshabiller, même s'il "autorise les personnes pudiques à conserver leurs sous-vêtements".
Il dit se concentrer sur une zone allant "du plexus solaire au plexus de l'utérus placé au dessus des lèvres du sexe et qu'il lui arrive d'avoir un contact avec ces parties du corps". Il reconnait aussi des "questions intimes", pour éclairer son diagnostic.
A partir de ses agendas, les enquêteurs contactent d'ex-clientes. Plusieurs témoignent avoir été elles aussi victimes d'attouchements, voire de viols. D'autres avoir cessé de consulter le praticien après l'avoir trouvé "déviant" ou "libidineux" dès les premières séances.
Toutes décrivent à peu près le même scénario: seins nus, Pierre Pallardy leur pratique d'entrée un douloureux massage du ventre qui les laisse sonnées. Ensuite il leur prend les seins dans les mains, les embrasse, se livre à des attouchements sur le sexe, voire tente des pénétrations.
Celles qui n'avaient pas immédiatement réagi expliquent s'être senties comme "hypnotisée", avoir "eu l'impression d'être avec un gourou", ou encore avoir été "effrayée par sa notoriété". Plusieurs racontent avoir tout de même payé la séance - 80 ou 100 euros - après avoir subi des agressions.
Pierre Pallardy, de son côté, reconnaissait une pratique "autoritaire" en thérapie et une méthode "directe" dont l'intensité physique pouvait "bouleverser", mais se disait "victime d'affabulations". Et d'affirmer que plusieurs des plaignantes avaient au contraire tenté de "l'aguicher" et qu'il a toujours refusé toute relation sexuelle avec ses clientes.
"Mon client conteste les faits, il s'en expliquera devant la cour", souligne son défenseur, Hervé Temime.
Au fil des témoignages, les enquêteurs ont eux recensé 18 cas non-prescrits (six viols et 12 agressions sexuelles) pour lesquels Pierre Pallardy est renvoyé aux assises. Ils ont aussi recueilli des témoignages similaires remontant aux années 1980.
Treize des victimes se sont portées partie civile, ainsi que la mère d'une autre, qui s'est depuis suicidée.
Pierre Pallardy encourt 20 ans de prison. Le procès est prévu jusqu'au 18 octobre.
Interpellation à Paris d'une femme soupçonnée de liens avec Al-Qaida
Le Monde.fr avec AFP
Une femme a été interpellée, mardi 1er octobre à Paris, par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Elle est soupçonnée d'avoir entretenu des liens avec Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), la branche de l'organisation terroriste basée au Yémen, à l'origine notamment d'Inspire, le magazine de propagande en ligne à destination des jeunes islamistes radicaux occidentaux.
L'interpellation a eu lieu vers 6 h 30 du matin dans un appartement du quartier parisien de Belleville. Elle a été menée dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" menée par le parquet antiterroriste de Paris.
Le 19 septembre, un homme de 26 ans converti à l'islam avait déjà été arrêté dans le Calvados. Il a ensuite été mis en examen pour "apologie" et "provocation" au terrorisme sur Internet. Il a "reconnu son implication, d'une part en qualité d'administrateur du site djihadiste Ansar Al-Haqq" et d'autre part comme "diffuseur de la revue Inspire". Aucun lien entre les deux arrestations n'est encore avéré.
Lire notre enquête : "L'inquiétante dérive djihadiste de jeunes Français"
SOCIAL
Chômage : les rappels manqués
Un bug dans l’envoi des messages d’actualisation par SFR aurait fait sortir plus de 20 000 chômeurs des listes de Pôle Emploi.
Pour faire baisser le chômage, on a trouvé mieux que la hausse des contrats aidés ou la baisse de charges : la panne de SMS. Quelques jours après un fort recul du nombre de demandeurs d’emploi, le gouvernement a annoncé hier qu’une partie de la décrue était due à un manquement de l’opérateur téléphonique SFR. Ce dernier, prestataire de Pôle Emploi, a connu un incident dans l’envoi de centaines de milliers de textos de relance aux usagers n’ayant pas actualisé leur situation en ligne. Résultat : un nombre anormalement élevé d’oublis… et autant de sortie des listes de Pôle Emploi.
Le doute s’était imposé dès la publication des derniers chiffres du mois d’août, mercredi. Avec 50 000 inscrits de moins, les effectifs de la catégorie A (chômeurs sans aucune activité) enregistraient leur première baisse depuis le printemps 2011, et la plus forte baisse depuis janvier 2001. Si forte que même le ministère du Travail en avait semblé étonné, et avait réagi dans les termes les plus prudents. C’est que, dans le même temps, le nombre de désinscriptions pour défaut d’actualisation grimpait de 200 000 à 277 000, soit un bon de 39%. De quoi expliquer au moins une partie de la baisse. Dès lors, le ministre du Travail, Michel Sapin, a déclaré hier avoir demandé à Pôle Emploi «de regarder précisément ce qui s’est passé».
Abandon. Cette actualisation doit être effectuée chaque mois par les inscrits à Pôle Emploi, sur Internet ou par téléphone. Elle conditionne le maintien du demandeur d’emploi sur les listes, et donc la perception des allocations chômage. Concrètement, les défauts d’actualisation peuvent résulter d’une sortie du chômage, d’un abandon de la recherche d’emploi, mais aussi d’un simple oubli. Pour l’éviter, Pôle Emploi a depuis trois mois recours aux services de SFR. Chaque mois, cinq jours avant la date limite - en l’occurrence les 11 et 12 septembre -, des piqûres de rappel sont adressées aux usagers par SMS ou messages vocaux. Pour cela, SFR a mis à disposition de Pôle Emploi une plate-forme et des outils de suivi du bon déroulement de l’envoi. Or celui-ci se serait mal déroulé, en raison d’une mise à jour non signifiée à l’opérateur Orange, empêchant la réception du rappel par tout ou partie des abonnés de ce dernier. «A chaque campagne d’envoi massif, on a un taux d’échec de 3% environ, explique-t-on de bonne source. Dans le cas de Pôle Emploi, s’agissant d’une clientèle plus fragile, le taux d’échec habituel est d’environ 13%. Souvent, le numéro donné n’est plus valable, ou l’abonnement résilié.»
Ce n’est que tardivement que Pôle Emploi aurait découvert le taux d’échecs anormalement élevé de sa dernière campagne. D’où le long délai avant d’obtenir le fin mot de cette hémorragie dans les listes. Dans son communiqué, le ministère regrette en effet «que Pôle Emploi n’ait pas été en mesure d’identifier en temps réel cet incident», et demande des mesures immédiates «afin que de tels incidents ne puissent en aucun cas se reproduire».
Étourdis. Du côté de Pôle Emploi, on présente ses «excuses» aux personnes concernées. Les étourdis ne s’en sortent pourtant pas si mal, puisque l’incident n’aura «pas de conséquences pour eux, notamment quant à leur indemnisation». Il ne suffit pas non plus à annuler la baisse du nombre de demandeurs d’emploi. Celle-ci reste même conséquente puisque, selon le ministère, elle aurait été de 22 000 à 29 000 demandeurs d’emploi sans le bug, au lieu des 50 000 officiels. «Cela reste la première baisse depuis vingt-sept mois et la plus importante depuis décembre 2007», souligne-t-on, l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année restant «plus que jamais» d’actualité.
Le doute s’était imposé dès la publication des derniers chiffres du mois d’août, mercredi. Avec 50 000 inscrits de moins, les effectifs de la catégorie A (chômeurs sans aucune activité) enregistraient leur première baisse depuis le printemps 2011, et la plus forte baisse depuis janvier 2001. Si forte que même le ministère du Travail en avait semblé étonné, et avait réagi dans les termes les plus prudents. C’est que, dans le même temps, le nombre de désinscriptions pour défaut d’actualisation grimpait de 200 000 à 277 000, soit un bon de 39%. De quoi expliquer au moins une partie de la baisse. Dès lors, le ministre du Travail, Michel Sapin, a déclaré hier avoir demandé à Pôle Emploi «de regarder précisément ce qui s’est passé».
Abandon. Cette actualisation doit être effectuée chaque mois par les inscrits à Pôle Emploi, sur Internet ou par téléphone. Elle conditionne le maintien du demandeur d’emploi sur les listes, et donc la perception des allocations chômage. Concrètement, les défauts d’actualisation peuvent résulter d’une sortie du chômage, d’un abandon de la recherche d’emploi, mais aussi d’un simple oubli. Pour l’éviter, Pôle Emploi a depuis trois mois recours aux services de SFR. Chaque mois, cinq jours avant la date limite - en l’occurrence les 11 et 12 septembre -, des piqûres de rappel sont adressées aux usagers par SMS ou messages vocaux. Pour cela, SFR a mis à disposition de Pôle Emploi une plate-forme et des outils de suivi du bon déroulement de l’envoi. Or celui-ci se serait mal déroulé, en raison d’une mise à jour non signifiée à l’opérateur Orange, empêchant la réception du rappel par tout ou partie des abonnés de ce dernier. «A chaque campagne d’envoi massif, on a un taux d’échec de 3% environ, explique-t-on de bonne source. Dans le cas de Pôle Emploi, s’agissant d’une clientèle plus fragile, le taux d’échec habituel est d’environ 13%. Souvent, le numéro donné n’est plus valable, ou l’abonnement résilié.»
Ce n’est que tardivement que Pôle Emploi aurait découvert le taux d’échecs anormalement élevé de sa dernière campagne. D’où le long délai avant d’obtenir le fin mot de cette hémorragie dans les listes. Dans son communiqué, le ministère regrette en effet «que Pôle Emploi n’ait pas été en mesure d’identifier en temps réel cet incident», et demande des mesures immédiates «afin que de tels incidents ne puissent en aucun cas se reproduire».
Étourdis. Du côté de Pôle Emploi, on présente ses «excuses» aux personnes concernées. Les étourdis ne s’en sortent pourtant pas si mal, puisque l’incident n’aura «pas de conséquences pour eux, notamment quant à leur indemnisation». Il ne suffit pas non plus à annuler la baisse du nombre de demandeurs d’emploi. Celle-ci reste même conséquente puisque, selon le ministère, elle aurait été de 22 000 à 29 000 demandeurs d’emploi sans le bug, au lieu des 50 000 officiels. «Cela reste la première baisse depuis vingt-sept mois et la plus importante depuis décembre 2007», souligne-t-on, l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année restant «plus que jamais» d’actualité.
Zone euro : le chômage a amorcé un recul dès juillet
Eurostat revoit en baisse les chiffres du chômage de juillet dans la zone euro. Le taux de chômage a amorcé une baisse dès le mois de juillet à 12 % et s’est stabilisé en août. Il s’agit du premier repli constaté depuis février 2011.
Un peu de baume au cœur. La reprise de la croissance en Europe s’est fait sentir dès le début de l’été sur le marché de l’emploi. Selon Eurostat en effet c’est au mois de juillet dernier, et pour la première depuis février 2011, que le taux de chômage dans la zone euro a baissé pour s’établir à 12 % de la population active. Fin août Eurostat avait en effet indiqué que le taux de chômage de la zone euro s’établissait à 12,1 % % en juillet , restant à son niveau record pour le cinquième mois consécutif. Les nouveau chiffres publiés ce mardi , même s’il diffèrent de l’épaisseur d’un trait de ceux annoncé alors (0,1 point) ils portent en eux l’espoir d’un retournement du marché.
Rien de tel cependant pour le moment. La baisse du mois de juillet ne s’est cependant pas confirmée au mois d’août puisque toujours selon Eurostat, le taux de chômage est resté stable à 12 %. Ce qui veut dire que se sont encore quelques 19,17 millions d’européens qui étaient encore au chômage au mois d’août et juillet. Et sur un an, la zone euro compte 895.000 personnes sans emploi.
Dans l’Union européenne, le taux de chômage s’est élevé à 10,9% en août, comme le mois précédent, touchant 26,59 millions d’hommes et de femmes.
Le chômage a baissé dans 10 Etats membres
Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans seize États membres, a baissé dans onze et est resté stable dans un seul (la Pologne) souligne Eurostat.
Sans surprise, la situation est critique en Grèce et en Espagne, deux pays lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d’un actif sur quatre et plus d’un jeune sur deux. En Espagne, le chômage est resté stable, à 26,2%. Il s’est établi à 27,9% en Grèce, où les dernières données disponibles datent de juin. En revanche, les taux de chômage les plus faibles ont été enregistrés en Autriche (4,9%), en Allemagne (5,2%) ainsi qu’au Luxembourg (5,8%).
SOCIETE
Mise en ligne d'un site internet officiel sur les médicaments
Le site lancé par le ministère de la Santé est une base de données publiques sur les médicaments. Il est accessible gratuitement depuis depuis ce mardi et répond aux questions sur la qualité des substances.
Une question sur la composition d'un médicament ?
Ou sur les conditions de prescription ? Désormais vous trouverez les réponses
sur www.medicament.gouv.fr, un site
lancé ce mardi par le ministère de la Santé.
Selon le décret,
publié au Journal officiel dimanche dernier, ce site est
une base de "données administratives et scientifiques sur les traitements
ainsi que sur le bon usage des produits de santé". Il est "destiné à
servir de référence pour l'information des professionnels de santé, des usagers
et des administrations compétentes en matière de produits de
santé".
Quel type d'informations ?
Le site fournira des données sur la composition "qualitative et
quantitative en substances actives", les différentes présentations
commercialisées, les conditions de prescription et de délivrance, les
indications thérapeutiques ainsi que "des informations de sécurité
sanitaire". Vous pourrez également trouver le prix de vente au public ainsi
que le taux de remboursement des différentes spécialités et le cas échéant, la
date de suspension, de retrait ou d'arrêt de commercialisation.
Les informations ne concerneront que les produits pharmaceutiques
bénéficiant d'une autorisation de mise en marché délivrée en France. Elles
seront gérées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits
de santé (ANSM), en liaison avec la Haute Autorité de santé et l'Union des
caisses d'assurance maladie.
La dernière obsession des adolescentes : le "thigh gap"
De Fabienne FAUR (AFP)
Washington — C'est la dernière obsession des adolescentes américaines, nourries d'images idéales de magazines : avoir un "thigh gap", un espace entre des cuisses qui, pieds serrés, ne se touchent pas. Au prix de privations qui peuvent mener à l'anorexie et la dépression.Sur Tumblr, Pinterest ou Facebook, les photos abondent de cuisses plus ou moins longilignes, en gros plan et d'une maigreur parfois insupportable, que publient de très jeunes filles avides de montrer leurs succès ou, à leurs yeux, leurs tragiques échecs.
"J'ai l'impression que je commence à avoir un thigh gap, je suis contente", ajoute +elleskyyy+ alors que +starvingforperfection+ se désole de son "médiocre/non existant thigh gap".
Cette obsession n'est pas nouvelle, mais amplifiée par les réseaux sociaux. Ainsi, un compte Twitter, Cara Thigh Gap, est dédié à l'extrême minceur du mannequin britannique Cara Delevingne et des dizaines de sites ou pages Facebook proposent régimes ou exercices de gymnastique pour l'obtenir.
"Avoir cet espace est en fait quelque chose de très difficile à atteindre", explique à l'AFP Barbara Greenberg, psychologue du Connecticut (nord-est) spécialiste des adolescents, parce que c'est d'abord "une question de structure osseuse" que peu de femmes présentent.
Les jeunes filles s'affament donc : "Hier, j'ai pris 380 calories et puis, j'ai mangé des bonbons. C'est devenu 650 calories. Grooossseeee !", se désespère sur Tumblr Anastasia, une jeune Allemande, qui prie "Dieu de me rendre maigre".
Une autre se réjouit car elle va passer la journée "chez des amis et ma soeur qui me laissent ne pas manger. Super !".
Or, les besoins énergétiques d'une adolescente tournent autour des 2.500 calories par jour, selon des recommandations de l'OMS.
"Mince partout sauf les seins"
Ces régimes "déclenchent très vite des troubles du comportement alimentaire", ajoute Mme Greenberg et par delà, des dégâts physiques sur le cerveau ou les os, des dépressions et des comportements suicidaires, selon les spécialistes.
Cet idéal de minceur -- "mince partout sauf les seins" -- s'étale dans les magazines, accuse Shannon Snapp, sociologue de l'université de l'Arizona pour qui il faut "arrêter d'acheter ce type de médias".
"Le message est clair, qui dit : +si vous ressemblez à ça, vous serez belles et acceptées", ajoute la sociologue pour qui "les adolescentes sont sans doute les premières à en subir la pression, parce qu'elles sont en pleine puberté".
Ces obsédées de la minceur "cherchent à être acceptées socialement, à être dans la norme, comme les adultes", ajoute Natalie Boero, sociologue de la San Jose State University.
"Elles savent que dans une société sexiste, leur corps est une monnaie d'échange et veulent accroître ce qu'elles pensent être leur valeur sociale", ajoute-t-elle.
Quant aux garçons censés être séduits, "les études montrent qu'ils préfèrent un peu plus de chair", ajoute Abigail Saguy, sociologue à l'UCLA de Californie.
Pour cette spécialiste de l'image du corps, la minceur est par ailleurs "devenue de plus en plus associée à la classe sociale, c'est un moyen de montrer un statut social supérieur".
A l'inverse, "être gros non seulement connote un statut inférieur, mais il peut le déclencher. Des études montrent que les femmes rondes seront moins embauchées, si elles sont embauchées elles seront moins payées, elles se marieront moins, etc", ajoute Mme Saguy.
Néanmoins, la réaction s'organise et de nombreuses jeunes filles ironisent, sur les mêmes réseaux sociaux, sur cette obsession du thigh gap.
Une vidéo très drôle, "Cinq façons de simuler un thigh gap", a été postée sur YouTube par +tadelesmith+ qui conseille entre autres de marcher les jambes.... écartées.
Les boissons énergisantes de nouveau pointées du doigt
Dans un rapport publié ce mardi, l'agence sanitaire Anses souligne les risques pour les enfants, adolescents et femmes enceintes.
La consommation de boissons «énergisantes», comme Red Bull, Monster ou Burn, est à éviter chez les enfants et les adolescents, mais aussi associée à de l’alcool ou lors d’exercice physique intense, recommande l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dans un avis sur leurs risques sanitaires, publié ce mardi. Sous surveillance en raison d’effets indésirables suspectés (notamment cardiaques), ces boissons contiennent quasi systématiquement de la caféine (en moyenne, l’équivalent de 2 expressos par cannette standard de 250 ml). Elles sont commercialisées depuis 2008 en France, qui en consomme quelque 40 millions de litres par an.
Près de 9 millions de Français de plus de 14 ans consomment ces boissons dite «énergisantes» (BDE), un terme purement commercial sans encadrement réglementaire spécifique, selon l’agence sanitaire.
Elle déconseille également leur consommation aux femmes enceintes (risque de retard de croissance du fœtus) ou allaitantes (passage de la caféine dans le lait), ainsi qu’aux personnes souffrant de certains troubles cardio-vasculaires, psychiatriques ou neurologiques (comme l'épilepsie) ou encore atteintes d’une insuffisance rénale ou d’une maladie grave du foie.
L’agence recommande d’être particulièrement vigilant sur les apports de caféine chez les enfants et les adolescents, qui, s’ils sont trop élevés, peuvent souffrir de troubles du sommeil, somnoler le jour et même risquer de développer ultérieurement des conduites addictives à d’autres substances psycho-actives.
Selon ce rapport, 257 cas d’effets indésirables ont été signalés à l’Anses, dont 212 pouvaient être analysés. «Le rôle des DBE caféinées a été jugé "vraisemblable ou très vraisemblable" pour 25 cas, soit 12% des signalements», indique Franck Fourès, directeur adjoint santé alimentation à l’Anses. Plus globalement, l’agence sanitaire appelle «à la modération» de la consommation des boissons caféinées, et à encadrer la promotion des BDE, dans les contextes «à risque (festifs, sportifs)».
Selon une enquête européenne réalisée en 2012 à la demande de l’Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments, 18% des enfants âgés de 3 à 10 ans en avaient bu dans l’année, alors que ces produits sont souvent interdits aux mineurs.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, s’est dite favorable à une taxe sur ces boissons pour lutter contre la consommation des jeunes, qui les mélangent fréquemment avec l’alcool. Mais cette taxe inscrite dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013 a été censurée par le Conseil constitutionnel en décembre 2012, au motif qu’aucun «critère objectif et rationnel» ne la justifiait.
Près de 9 millions de Français de plus de 14 ans consomment ces boissons dite «énergisantes» (BDE), un terme purement commercial sans encadrement réglementaire spécifique, selon l’agence sanitaire.
Elle déconseille également leur consommation aux femmes enceintes (risque de retard de croissance du fœtus) ou allaitantes (passage de la caféine dans le lait), ainsi qu’aux personnes souffrant de certains troubles cardio-vasculaires, psychiatriques ou neurologiques (comme l'épilepsie) ou encore atteintes d’une insuffisance rénale ou d’une maladie grave du foie.
L’agence recommande d’être particulièrement vigilant sur les apports de caféine chez les enfants et les adolescents, qui, s’ils sont trop élevés, peuvent souffrir de troubles du sommeil, somnoler le jour et même risquer de développer ultérieurement des conduites addictives à d’autres substances psycho-actives.
Selon ce rapport, 257 cas d’effets indésirables ont été signalés à l’Anses, dont 212 pouvaient être analysés. «Le rôle des DBE caféinées a été jugé "vraisemblable ou très vraisemblable" pour 25 cas, soit 12% des signalements», indique Franck Fourès, directeur adjoint santé alimentation à l’Anses. Plus globalement, l’agence sanitaire appelle «à la modération» de la consommation des boissons caféinées, et à encadrer la promotion des BDE, dans les contextes «à risque (festifs, sportifs)».
18% des 3-10 ans en ont bu dans l'année
Lundi, l’association de défense des consommateurs Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) avait demandé, dans un communiqué, à ce que les teneurs en caféine des BDE soient réglementées, et qu’un étiquetage spécifique soit mis en place. Elle estimait que «les risques que posent les usages inappropriés de ces produits appellent un renforcement des mesures d’étiquetage avec des mentions visibles afin de les déconseiller aux enfants». «Nous demandons également que les teneurs en caféine soient réglementées afin d’éviter qu’elles n’atteignent pas les sommets observés outre-Atlantique, où elles sont responsables d’une hausse des cas d’intoxications à cette substance», a-t-elle par ailleurs réclamé.Selon une enquête européenne réalisée en 2012 à la demande de l’Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments, 18% des enfants âgés de 3 à 10 ans en avaient bu dans l’année, alors que ces produits sont souvent interdits aux mineurs.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, s’est dite favorable à une taxe sur ces boissons pour lutter contre la consommation des jeunes, qui les mélangent fréquemment avec l’alcool. Mais cette taxe inscrite dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013 a été censurée par le Conseil constitutionnel en décembre 2012, au motif qu’aucun «critère objectif et rationnel» ne la justifiait.
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