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mardi 22 octobre 2013

22102013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......





POLITIQUE
 
Des milliers d'Egyptiens aux funérailles de 4 Coptes tués dans un attentat
 
 

(AFP)



 
Le Caire — Des milliers de personnes ont participé lundi aux funérailles de quatre Coptes, dont deux fillettes, tués dans la nuit devant une église au Caire, premier attentat contre cette communauté dans la capitale depuis la destitution début juillet du président islamiste par l'armée.
Au milieu de fidèles à l'étroit dans l'église de la Vierge, théâtre dimanche soir de tirs sur les participants à un mariage, des prêtres brandissant d'imposantes croix se frayaient un passage.
Autour d'eux, une foule portant les cercueils scandait des slogans réclamant la justice et juraient de "défendre la Croix". "C'est injuste. Des chrétiens ont été tués dans la maison de Dieu", lançait Eid Fayez, 42 ans.
Des policiers étaient déployés à l'extérieur du lieu de culte, situé dans le quartier populaire d'Al-Warrak.
Des témoins ont raconté à l'AFP comment la fête a tourné à l'horreur lorsque des hommes armés ont tiré à l'aveugle avant de prendre la fuite, faisant quatre morts et 17 blessés, selon les services de secours.
Parmi les victimes, toutes coptes et membres d'une même famille élargie selon des proches, figurent deux fillettes de 8 et 12 ans.
"Trois hommes, cagoulés, se sont approchés sur leurs motos. Deux ont tiré sur nous et d'un coup il n'y a plus eu que du sang et le chaos partout", a raconté Mouawad Waguih, 40 ans.
Les Coptes, qui représentent 10% des 85 millions d'Egyptiens, se disent de longue date marginalisés dans le plus peuplé des pays arabes.
Ils ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques mais il s'agit du premier attentat à les viser dans la capitale depuis la destitution le 3 juillet de Mohamed Morsi par l'armée, après des manifestations d'une ampleur inédite réclamant son départ.
"Nous, les Coptes, payons le prix de la destitution de Morsi", a déclaré à l'AFP Imane Gerges. "Nous sommes visés et nous ne nous sentons plus en sécurité nulle part", a ajouté cette femme de 40 ans.
Les forces de l'ordre pointées du doigt
Un fidèle, Ayman Moussa, a affirmé à l'AFP que l'église ne bénéficiait d'aucune protection des forces de sécurité depuis le 30 juin, date de la première manifestation monstre contre M. Morsi.
Militants et chrétiens en Egypte accusent régulièrement les forces de l'ordre de les avoir abandonnés au moment où les islamistes multipliaient, selon eux, les attaques en représailles à la violente répression menée par les autorités installées par l'armée contre les partisans du président déchu.
Des dizaines d'églises, de maisons et de commerces appartenant à des Coptes avaient été attaqués et incendiés, dans le centre du pays en majorité, durant les jours et les semaines qui ont suivi la dispersion dans un bain de sang de deux importants rassemblements pro-Morsi au Caire le 14 août.
Début octobre, Amnesty International avait accusé les forces de sécurité d'avoir échoué à protéger les Coptes.
Le pape copte Tawadros II était présent aux côtés du chef de la toute-puissante armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, lorsqu'il a annoncé la déposition de M. Morsi le 3 juillet. Depuis, les islamistes accusent les Coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre le premier président élu démocratiquement d'Egypte.
Le Premier ministre Hazem Beblawi a qualifié l'attentat de dimanche d'"acte criminel méprisable" et assuré que les forces de sécurité recherchaient les assaillants. "Des actes aussi terribles ne parviendront pas à diviser musulmans et chrétiens", a-til assuré.
Déplorant cette attaque, les Frères musulmans ont accusé les autorités d'"ignorer des actes délibérés d'incendies criminels, de vandalisme et de meurtres".
Les Etats-Unis ont de leur côté condamné "fermement" cette attaque "odieuse", tandis que la France se disait "vivement préoccupée par les nombreuses violences qui, notamment depuis le mois d'août, visent les Coptes".
Les tensions pourraient être encore exacerbées par le procès le 29 octobre du Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et de ses adjoints, ainsi que de celui de M. Morsi, prévu à partir du 4 novembre pour "incitation au meurtre" de manifestants.
Le dernier attentat meurtrier contre une église copte en Egypte remontait au 1er janvier 2011 et avait fait 2 morts et 79 blessés, en grande majorité chrétiens, à la sortie de la messe du Nouvel An à Alexandrie (nord).





"Amis de la Syrie": réunion à Londres pour convaincre l'opposition de participer à Genève-2
 
 

(AFP)



 
Londres — Les ministres de onze pays occidentaux et arabes vont tenter mardi à Londres de convaincre l'opposition syrienne de participer à la future conférence internationale, Genève-2, sur la transition politique en Syrie, alors qu'un groupe clé a décidé de la boycotter.
Les "Amis de la Syrie" vont insister pour que l'opposition se présente "unie et forte" lors de la conférence de Genève qui devrait réunir des responsables du régime syrien et de l?opposition afin de former un gouvernement provisoire et mettre fin à un conflit qui a fait plus de 115.000 morts en deux ans et demi.
Le Conseil national syrien (CNS), groupe le plus important de la Coalition de l'opposition, a annoncé qu'il n'irait pas à Genève et a menacé de faire scission si la Coalition y assistait. Pour le chef du CNS, Georges Sabra, un processus de transition démocratique ne peut être entamé tant que les civils syriens sont assiégés.
La conférence Genève-2 a été à plusieurs reprises repoussée, et l'opposition syrienne, très divisée, qui devait décider la semaine prochaine de sa participation, a renvoyé sa réunion à début novembre.
Lundi soir, le président syrien Bachar al-Assad a également porté un coup dur au projet de conférence Genève-2 en estimant que les conditions n'étaient "pas encore réunies" pour garantir le succès des négociations.
Il a aussi annoncé qu'il était prêt à se présenter à l'élection présidentielle de 2014. Mais s?il est réélu, la guerre continuera, a mis en garde le secrétaire d'Etat américain John Kerry, attendu à Londres mardi.
"S'il pense régler les problèmes en étant candidat à sa réélection, je peux lui dire ceci: je crois qu'il est certain que cette guerre n'en finira pas tant qu'il est là où il est", a-t-il estimé.
La réunion mardi à Londres des "Amis de la Syrie" et de l'opposition syrienne doit débuter à 10H00 (09H00 GMT) et une conférence de presse est prévue à partir de 14H45 (13H45 GMT).
Seront représentés dans la capitale britannique les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, l'Egypte et la Jordanie. La Coalition de l'opposition sera représentée de son côté par son président Ahmad Jarba, élu en juillet, accompagné notamment de Mostafa Sabbah, son adversaire malheureux lors de cette élection.
Cette réunion d'une journée intervient plus d'un mois après un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace de frappes américaines et françaises après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas, imputée au régime syrien par les Occidentaux.





Cuba va supprimer son système de double monnaie

AFP

L'île faisait jusqu'à présent coexister un peso standard et un peso convertible, dont le cours était aligné sur celui du dollar.

Des billets cubains et américains en mars 2011.Le président cubain Raul Castro a annoncé le début du processus de réunification des deux monnaies qui circulent depuis 19 ans à Cuba, le peso cubain et le peso convertible, à parité avec le dollar, a annoncé mardi le quotidien officiel Granma.
«Le conseil des ministres a approuvé la mise en œuvre du calendrier d’exécution des mesures qui conduiront à l’unification monétaire», affirme un communiqué officiel qui ne donne aucun détail sur ces mesures. Le processus d’unification monétaire s’appliquera d’abord aux entreprises, puis aux particuliers, explique seulement le quotidien du Parti communiste de Cuba, en ajoutant qu’il ne donnera pas lieu à des «thérapies de choc».
Commencer par les comptabilités d’entreprise doit permettre de «mettre en place les conditions d’une hausse de l’efficacité, une meilleure mesure de l’activité économique et une stimulation des secteurs exportateurs de biens et de services», explique Granma.
Créé en 1994 et fixé à parité avec le dollar, le peso convertible (CUC) vaut 24 pesos cubains (CUP). Salaires et retraites sont payés en CUP, mais tous les produits d’importation doivent être achetés en CUC, un casse-tête pour les Cubains dont le salaire mensuel moyen est de l’ordre de 20 dollars. De très nombreux Cubains ont un accès direct au CUC : ceux qui travaillent dans le circuit touristique, ceux qui sont employés par des entreprises étrangères et ceux qui reçoivent de l’argent de l’étranger.





NSA : Washington tente de relativiser son espionnage en France

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Barack Obama, le 16 octobre à la Maison Blanche. | AFP/SAUL L
A la suite des révélations du Monde sur l'interception massive des communications téléphoniques des Français par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), plusieurs responsables politiques français ont fait part, lundi 21 octobre, de leur colère et de leur incompréhension, alors que de l'autre côté de l'Atlantique, on tentait de se justifier, et surtout de minimiser la portée des écoutes qui ont lieu en France.
Barack Obama, le 16 octobre à la Maison Blanche.La Maison Blanche a annoncé lundi soir que Barack Obama s'était entretenu au téléphone avec François Hollande pour parler "des récentes révélations dans la presse, dont certaines ont déformé nos activités et d'autres soulèvent des questions légitimes pour nos amis et alliés sur la façon dont ces capacités [de surveillance] sont employées".
En retour, le président français a fait part à son homologue américain de sa "profonde réprobation à l'égard de ces pratiques, inacceptables entre alliés et amis car portant atteinte à la vie privée des citoyens français". Il "a demandé que toutes les explications soient fournies, ainsi que l'ensemble des informations dont pourrait disposer l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden", selon un communiqué. MM. Obama et Hollande "sont convenus de travailler ensemble pour établir les faits et la portée exacte des activités de surveillance révélées par Le Monde".
Plus tôt, la Maison Blanche, qui "ne commente pas publiquement toutes les activités présumées du renseignement", a reconnu que les Etats-Unis récupéraient à l'étranger des données "du même genre que tous les pays", laissant entendre que "tous les pays" mènent de telles actions.
La présidence américaine a également rappelé que l'administration Obama a "commencé à passer en revue la façon dont [elle] obt[ient] des renseignements, pour parvenir à un équilibre entre les préoccupations légitimes de sécurité des concitoyens et alliés et les préoccupations que tous les gens partagent à ce sujet".
Lire notre entretien avec Jean-Jacques Urvoas : "Les Etats-Unis n'ont pas d'alliés, que des cibles ou des vassaux"
Dans la soirée, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en visite à Paris, a lui aussi tenté d'apaiser la situation, qualifiant la France de "vieil allié" – une expression lourde de sens à Washington.

L'AMBASSADEUR AMÉRICAIN CONVOQUÉ

Plus tôt lundi, l'ambassadeur américain en France, Charles Rivkin, avait été convoqué au Quai d'Orsay pour donner l'assurance que l'interception de communications n'avaient "plus cours". Ce dernier s'est contenté de déclarer publiquement qu'il "s'engage[ait] à faire part des différents points abordés à Washington".
Pour une période de trente jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par l'agence de cybersurveillance américaine. Selon les révélations du Monde, les cibles de l'agence américaine sont aussi bien des personnes soupçonnées de liens avec des activités terroristes qu'appartenant au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française.
Lire nos révélations : "Comment la NSA espionne la France"

FABIUS : "VISIBLEMENT, IL FAUT ALLER PLUS LOIN"

"Nous coopérons de manière utile dans le domaine de la lutte contre le terrorisme mais cela ne justifie pas tout", a expliqué le ministre alors que son homologue américain sera mardi à Paris.Le sujet sera à coup sûr évoqué, mardi, par le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, et son homologue américain, John Kerry, lors d'un entretien prévu au Quai d'Orsay. M. Fabius a dénoncé, lundi, des "pratiques inacceptables", à l'issue d'une réunion européenne à Luxembourg. "Nous coopérons de manière utile dans le domaine de la lutte contre le terrorisme mais cela ne justifie pas tout", a expliqué le ministre. Il a ajouté qu'il demanderait des "éclaircissements très rapides" à M. Kerry.
Après une première vague de révélations, en juin, sur le programme international de surveillance américain Prism, le parquet de Paris avait ouvert en juillet une enquête préliminaire sur le programme d'espionnage des communications téléphoniques et internet par la NSA. M. Fabius avait indiqué avant son départ pour le Luxembourg que la France avait déjà réagi à cette époque. "Visiblement, il faut aller plus loin", a-t-il ajouté à quelques heures de l'arrivée de M. Kerry à Paris.
 

Comment la NSA vous espionne (expliqué en patates) by lemondefr
 

Espionnage : la presse américaine ironise sur les réactions du gouvernement français

Le Monde.fr
 
Les révélations du Monde sur la collecte massive de données téléphoniques des Français par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ont provoqué lundi 21 octobre des réactions surprises et outragées de la part des responsables politiques français. Et alors que l'administration Obama essaye tant bien que mal de justifier cette pratique d'espionnage généralisée visant son plus "vieil allié" (selon l'expression du secrétaire d'Etat John Kerry), la presse américaine ironise finement sur l'hypocrisie du gouvernement français.
"Ce n'est pas un secret, ni même un choc, que les Etats-Unis espionnent quelques-uns de leurs plus proches alliés. Mais [les récentes révélations sur l'espionnage de la France par la NSA] ont pourtant surpris les responsables de ce pays, l'un des plus grands bastions de l'espionnage au monde", souligne "The Cable", blog de la revue américaine Foreign Policy, ironisant sur les cris d'orfraie du président Hollande et son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius.
 
LA FRANCE A LA DGSE
 
De son côté, le Financial Times se contente de rappeler que la France a empêché l'avion d'Evo Morales de traverser son espace aérien, le suspectant de transporter à son bord Edward Snowden, et que Le Monde, avant de révéler les pratiques de la NSA en France, avait sorti toute une enquête sur les pratiques des services de renseignement français.
Lire l'enquête du Monde (éditions abonnés) : Révélations sur le Big Brother français
En effet, "il a été prouvé que les services de renseignement français de la DGSE récoltaient également des données des citoyens français sans autorisation légale claire. Des faits qui suggèrent que, même si la technologie utilisée par les Etats-Unis semble plus sophistiquée, la pratique de l'espionnage numérique comme arme antiterroriste et anticriminelle est largement pratiquée", peut-on lire dans le New York Times.
Et le Wall Street Journal de rappeler que, en plus d'avoir "été accusée d'avoir son propre système d'écoutes sophistiqué", la France a régulièrement été citée par "les hauts responsables américains [...] comme étant l'un des principaux pays à être régulièrement pris en train d'espionner les Etats-Unis".
 
L'ARGUMENT DU "TOUT LE MONDE LE FAIT"
 
Pour le Washington Post,, le gouvernement américain ne pourra pas promettre de ne plus pratiquer ce genre d'écoutes car "les Etats-Unis ont agi ainsi pendant des décennies, et la France et les autres alliés des Etats-Unis ont tous leurs propres opérations de renseignement dans les pays amis".
Selon le quotidien rien n'excuse pour autant les pratiques américaines. Le quotidien retoque les arguments de la Maison Blanche qui a répliqué lundi en rappelant que les Etats-Unis récupéraient à l'étranger des données "du même genre que tous les pays", laissant entendre que "tous les pays" mènent de telles actions. "L'administration Obama est tranquillement en train de se justifier avec l'argument du 'tout le monde le fait', aussi bien auprès des autres gouvernements qu'auprès des critiques venant de l'intérieur", commente le Washington Post.
Si "The Cable" s'amuse de ce clin d'œil de l'administration Obama disant implicitement à ses alliés "Nous vous espionnons. Vous nous espionnez. C'est le jeu", il met également en garde : "Attention aux réponses des Mexicains et des Français, qui vont tous les deux compter dans l'opinion publique, qui pourrait ne pas apprécier cette relation d'espion à espion, et qui est en train d'évoluer à chaque nouvelle révélation sur le Big Brother américain."


La diplomatie française sur écoute aux Etats-Unis

Le Monde.fr
Le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, au Quai d'Orsay, à Paris, mardi 22 octobre.
Le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, au Quai d'Orsay, à Paris, mardi 22 octobre. | Jean-Claude Coutausse/french-politics pour Le Monde


Washington espionne aussi les ambassades françaises. Les documents dévoilés par l'ex-consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine Edward Snowden n'ont pas seulement levé le voile sur l'ampleur de l'espionnage électronique des Etats-Unis à travers le monde. Certaines pièces montrent que les services secrets américains ont développé des programmes très novateurs pour mener des missions d'espionnage plus traditionnelles.

Des notes internes obtenues par Le Monde détaillent l'utilisation généralisée par la NSA de techniques de mouchards électroniques pour espionner les intérêts diplomatiques français à l'ONU à New York et à Washington.
Lire notre entretien avec Jean-Jacques Urvoas : "Les Etats-Unis n'ont pas d'alliés, que des cibles ou des vassaux"
Il s'agit d'une note de deux pages datée du 10 septembre 2010. Un document technique interne classé "top secret", destiné aux opérateurs de la NSA qui utilisent au quotidien les outils d'interception de la puissante agence américaine. Il permet d'aider les techniciens à ne pas se perdre dans les méandres de codes et d'acronymes en usage dans la plus importante agence de renseignement du pays. Mais derrière de simples alignements de chiffres et de sigles apparemment inoffensifs, se dissimule, en réalité, le cœur de la guerre électronique.
On y découvre la preuve de l'existence du programme Genie, l'un des plus en vogue au sein de la NSA : la pose d'implants espions, à distance, dans des ordinateurs. Sur le territoire américain, ce mode d'interception est dénommé "US-3136" ; pour les cibles à l'extérieur du pays, "US-3137". La note mentionne la surveillance de l'ambassade de France à Washington, qui apparaît sous le nom de code "Wabash", et celle visant la représentation française à l'ONU, sous celui de "Blackfoot".
Lire nos révélations : "Comment la NSA espionne la France"
Le document précise les techniques employées pour espionner les communications des diplomates français : "Highlands" pour le piratage des ordinateurs grâce aux mouchards implantés à distance ; "Vagrant" pour le captage d'informations à partir des écrans ; et enfin PBX, qui revient à s'inviter aux discussions de la diplomatie française comme si l'on participait à une conférence téléphonique – comme évoqué par le Spiegel. Les techniques développées sont, pour certaines, connues des autres services étrangers, mais comme l'ensemble des principaux services secrets dans le monde, la NSA crée aussi ses propres outils qui n'existent nulle part ailleurs.
 
IMPLANTS-ESPIONS ET SURVEILLANCE DES COMMUNICATIONS CHIFFRÉES
 
Les rapports du budget américain, en 2011, qui comprend notamment une part du financement de la NSA, indiquaient que 652 millions de dollars (47 7millions d'euros) avaient été consacrés au seul projet des "implants espions". La même année, on apprend que des "dizaines de millions d'ordinateurs" sont ainsi attaqués et que le projet est d'étendre ce chiffre à plusieurs millions par l'intermédiaire du programme Turbine. Le service phare de la NSA pour ces projets est le Tailored Access Operation, chargé des opérations offensives. Selon le Washington Post, le programme Genie contrôlerait, à distance, d'ici à la fin 2013, 85 000 implants espions dans des ordinateurs à travers le monde.
Un document, daté du mois d'août 2010, éclaire plus précisément les centres d'intérêt des Etats-Unis au travers de cet espionnage à distance. Emanant de la direction du renseignement électronique de la NSA, il assure que les informations confidentielles ainsi dérobées à des chancelleries étrangères, et notamment à la France, ont joué un grand rôle pour obtenir le vote, le 9 juin 2010, d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU infligeant de nouvelles sanctions à l'Iran pour non-respect de ses obligations sur son programme nucléaire.
Cette résolution était vivement défendue par Washington ? qui craignait alors l'opposition des pays émergents. La Russie et la Chine soutenaient ce texte à l'ONU. En revanche, le Brésil et la Turquie étaient contre, arguant qu'ils proposaient, en liaison avec Téhéran, une alternative à ces sanctions. Le Liban, dont le gouvernement comprenait des membres du Hezbollah, soutenus par l'Iran, préférait s'abstenir.
Pour tenter de comprendre les motivations de la NSA, on peut imaginer que la France a pu, un temps, inquiéter les Etats-Unis après avoir fait part, le 18 mai 2010, de "sa reconnaissance" et du "plein soutien de la France au président Lula pour les efforts qu'il a accomplis" en faveur d'un accord avec l'Iran. Mais ces déclarations françaises semblaient surtout motivées par des considérations commerciales franco-brésiliennes liées à la vente d'avions de chasse Rafale. "Washington savait pertinemment que nous étions alignés sur leur position, nous avions rencontré des délégations du Trésor américain à Paris sur le contenu des sanctions. Je ne vois pas ce qu'ils ont pu apprendre de nouveau", rapporte un diplomate associé aux discussions. Paris votera d'ailleurs pour cette résolution à l'ONU.
Cela n'empêche pas la NSA de qualifier, dans cette note, l'opération d'espionnage contre la représentation française à l'ONU "de succès silencieux qui a aidé à façonner la politique étrangère des Etats-Unis". Pour vanter ses mérites, l'agence de renseignement cite Susan Rice, alors ambassadrice américaine auprès des Nations unies, à propos du travail réalisé par la NSA : "Cela m'a aidée à connaître (...) la vérité, à révéler les positions sur les sanctions et nous a permis de conserver un train d'avance dans les négociations."
 
Read the English version of this article
 
http://www.lemonde.fr/international/article/2013/10/22/la-diplomatie-francaise-sur-ecoute-aux-etats-unis_3500717_3210.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#ens_id=3499736&xtor=RSS-3208
 
 
 
 
 
Le budget européen menacé de cessation de paiement à la mi-novembre
             
AFP - La Commission européenne a demandé lundi au Parlement européen d'approuver en urgence un versement de 2,7 milliards d'euros supplémentaires pour le budget 2013 afin d'éviter à l'Union européenne de se retrouver en cessation de paiement à la mi-novembre.
La Commission européenne a demandé lundi au Parlement européen d'approuver en urgence un versement de 2,7 milliards d'euros supplémentaires pour le budget 2013 afin d'éviter à l'Union européenne de se retrouver en cessation de paiement à la mi-novembre."J'ai été informé ce matin par les services du président de la Commission européenne du risque de cessation de paiement à la mi-novembre", a annoncé le président du Parlement européen Martin Schulz à l'ouverture de la session plénière à Strasbourg.
"C'est une requête que je vous soumets", a-t-il expliqué. "J'ai demandé une réunion d'urgence de la commission des budgets mardi pour examiner le fonds de l'affaire et si une demande est soumise par le Conseil (qui représente les 28 Etats-membres de l'UE), un vote pourrait être organisé jeudi", a-t-il plaidé.
Les chefs des groupes politiques ont accueilli très fraichement la demande de la Commission.
"Il y a quelque chose de bizarre dans cette histoire", a lancé le co-président des Verts Daniel Cohn-Bendit.
"Vous n'allez pas me dire que la Commission européenne a découvert vendredi après-midi qu'elle n'avait plus d'argent. Quelqu'un se fout de notre gueule dans cette histoire", a-t-il accusé.
Le chef du groupe du Parti Populaire Européen Joseph Daul s'est montré tout aussi sévère. "Qui nous dit que si nous approuvons ces 2,7 milliards d'euros le Conseil sera encore prêt à adopter les deux autres budgets rectificatifs de 3,9 milliards d'euros et de 400 millions d'euros", s'est interrogé M. Daul.
Un bras de fer a été engagé entre les Etats-membres et le Parlement européen sur le budget de l'UE pour la période 2014-2020.
Les députés européens ont conditionné leur approbation définitive de ce budget pluriannuel au déblocage par les Etats membre d'une somme de 3,9 milliards d'euros suplémentaires pour boucler les comptes de 2013.
Un des points d'achoppement est une enveloppe de 400,5 millions d'euros au profit de l'Allemagne, de l'Autriche et de la République tchèque pour les dégâts occasionnés par les inondations de mai et juin, et au profit de la Roumanie pour les dégâts causés par les incendies qui ont ravagé ses forêts à l'été 2012.
L'Allemagne et d'autres pays souhaitent que cette enveloppe soit incluse dans le cadre des 3,9 milliards d'euros mais le Parlement n'est pas d'accord et demandent que les quelque 400 millions proviennent de nouvelles dotations.
En raison des divergences entre les Etats-membres et le Parlement, le vote du budget pluriannuel, prévu cette semaine, a été repoussé en novembre.





Les députés durcissent le malus automobile

Le Monde.fr avec AFP

Les députés ont décidé, dans la discussion budgétaire de la nuit de lundi 21 à mardi 22 octobre, de durcir le malus automobile à partir de l'an prochain afin d'équilibrer le dispositif bonus-malus, fortement déficitaire.

L'Etat est confronté à un système en déficit depuis sa mise en place, en 2008, les revenus issus du malus ne lui permettant pas de compenser les dépenses liées au versement du bonus lors d'achats de voitures propres.Le malus passera de 100 à 250 euros pour les modèles émettant de 136 à 140 g de CO2 par kilomètre, de 300 à 500 euros pour les émissions entre 141 et 145 g par kilomètre, et de 6 000 à 8 000 euros pour les voitures les plus polluantes (plus de 201 g/km). En outre, il frappera désormais aussi les véhicules rejetant entre 131 et 136 g de CO2, jusqu'alors épargnés.
Le bonus écologique dont peuvent bénéficier les conducteurs à l'achat d'une voiture à faible consommation de carburant va pour sa part être réduit très fortement à partir du 1er novembre, par décret et non par la loi, car ce n'est pas un impôt.
PRIME RÉDUITE POUR LES VÉHICULES HYBRIDES ET TRADITIONNELS
Seuls les véhicules traditionnels émettant entre 60 et 90 g de CO2 par kilomètre conserveront une prime, toutefois rabotée à 150 euros, contre 550 euros jusqu'ici. C'est notamment le cas de petites voitures, comme la Twingo diesel (Renault) et la Peugeot 208. Les véhicules qui émettent entre 90 et 105 g de CO2, qui donnaient droit à un bonus de 200 euros en 2013, seront exclus du dispositif.
Les véhicules hybrides et électriques, plus vertueux du point de vue écologique mais beaucoup plus chers à l'achat, conserveront une prime substantielle, bien qu'également réduite. Le bonus des voitures électriques passera de 7 000 à 6 300 euros, celui des hybrides de 4 000 à 3 300 euros, et celui des hybrides rechargeables à 4 000 (contre 4 500 ou 5 000 suivant les cas).





Budget 2014 : les députés ont achevé l’examen des recettes


 

Le débat sur la partie recettes du projet de loi de Finances 2014 s’est achevé un peu avant 6h00 du matin avec le vote de l’article d’équilibre des finances publiques qui établit le déficit budgétaire de l’Etat à 82,1 milliards d’euros.


 

L’excamen des recettes du Budget 2014 s’est achevé vers 6h00 du matin - AFPLes députés ont achevé dans la nuit, un peu avant 6h00 du matin, le débat sur le volet « recettes » du projet de loi de Finances pour 2014. L’Assemblée nationale va donc désormais voter ce mardi sur l’ensemble de cette partie recettes du budget 2013.
Lors du vote solennel prévu en milieu d’après-midi, les socialistes et, malgré des réserves, les écologistes devraient se prononcer en faveur du deuxième budget du quinquennat Hollande, tandis que la droite et le Front de gauche voteront contre.
Le volet recette sera ensuite examinée par le Sénat. Les députés étudieront à partir de la semaine prochaine la partie dépenses.

Le solde budgétaire améliroé de 133 millions

Les débats se sont achevés avec le vote de l’article d’équilibre des finances publiques qui fait le solde entre les charges et les ressources en fonction de ce qui a été exactement voté au cours des débats depuis une semaine. La discussion budgétaire, avec les modifications intervenues par les votes de l’Assemblée, « a permis d’améliorer le solde de 133 millions d’euros », a annoncé le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve.
A l’occasion de ce débat marathon, les députés ont modifié plusieurs dispositions importantes et notamment donné un coup de pouce au pouvoir d’achat des m »anges, modulé la TVA, durcit l’application de la taxe à 75 % et alourdit temporairement la surtaxe de l’impôt sur les sociétés.

 
 
 

Le micro-parti de Marine Le Pen, secret le mieux gardé du FN


Signalé par Camille Polloni

Au Front National, personne ne semble capable ni désireux d’expliquer à quoi sert « Jeanne », le micro-parti de Marine Le Pen créé en 2010.
Il n’a pas de programme, quasiment pas d’adhérents, récolte peu de dons et pourtant beaucoup d’argent circule par ses comptes. L’enquête de Mediapart clarifie ses activités :
  • Prêter de l’argent aux candidats frontistes dans le besoin lors des élections, à des taux d’intérêt de 7%.
  • Leur facturer (cher) des « kits de campagne » obligatoires. Le fabricant de ces kits, Frédéric Chatillon, est l’ancien chef du GUD et le conseiller officieux de Marine Le Pen.




L’affaire Leonarda et son flot de déclarations inexactes

En prenant la parole, samedi 19 octobre, François Hollande a souhaité mettre un terme à la polémique née du renvoi de la jeune Leonarda et de sa famille au Kosovo, dix jours plus tôt. Las, loin de tarir le flot des commentaires, les critiques sont reparties de plus belle après l'intervention du chef de l'Etat, charriant leur lot d'affirmations inexactes ou approximatives.
  • Jean-Luc Mélenchon et la légalité d'un éventuel retour
Ce qu'il a dit : La proposition de François Hollande de "faire rentrer un adolescent mineur sur le territoire sans ses parents (...) n'a aucune base légale". (Emission "Tous politiques", France Inter et France 24, le 20 octobre.)
Pourquoi c'est faux : Aussi "cruel", "inhumain" et "monstrueux" que ce dilemme entre famille et études proposé par le président à la jeune Leonarda puisse paraître à Jean-Luc Mélenchon, il n'a rien d'illégal.
Si Leonarda souhaite revenir en France pour terminer ses études, elle pourra bénéficier d'un visa de retour, délivré à titre exceptionnel par le chef de l'Etat pour des raisons humanitaires. "A partir du moment où ses parents en sont d'accord, il est parfaitement envisageable qu'elle revienne en France sans eux", expliquait au Monde Pierre Henry, le directeur général de France terre d'asile, ajoutant : "Elle peut être confiée à l'aide sociale à l'enfance, être placée dans une famille d'accueil ou en internat. C'est juridiquement comme si on envoyait son enfant dans un collège à l'étranger à des fins de séjour linguistique."
Si elle est légale, cette situation serait, il est vrai, complexe. Il est arrivé que des militants des droits des étrangers parviennent à faire revenir en France des personnes expulsées mais le cas des enfants mineurs sans leurs parents est, lui, exceptionnel.
>> Lire : Faire revenir Leonarda "seule" : possible mais "aberrant"
  • Jean-François Copé et le regroupement familial
Ce qu'il a dit : "Si la jeune Leonarda revient en France, elle pourrait alors demander automatiquement le regroupement familial pour l'ensemble de sa famille." (France Inter, le 21 octobre.)
Pourquoi c'est faux : Si la jeune fille acceptait la proposition du chef de l'Etat, Leonarda n'aurait aucun moyen de faire venir en France sa famille grâce au regroupement familial. D'abord parce qu'elle n'a que 15 ans et qu'il faut, pour y prétendre, être majeur.
Ensuite parce que, même si elle était majeure, ce dispositif permet à un individu de faire venir en France son conjoint et ses enfants mais pas ses parents ou ses frères et sœurs, comme le fait d'ailleurs remarquer durant l'interview le journaliste Patrick Cohen. Jean-François Copé tente alors de se rattraper en invoquant l'exception de la situation : "et pour cause, puisqu'il n'y a jamais eu de situation comme celle-là".
Enfin parce que, même si toutes ces conditions étaient remplies, prétendre au regroupement familial requiert de nombreux critères : habiter en France depuis au moins 18 mois de façon légale – il faut donc être titulaire au moment de sa demande d'une carte de séjour ou d'une carte de résident –, avoir des revenus de 1 800 euros minimum (hors prestations sociales), bénéficier d'un logement d'au moins 18 m² pour un couple, 32 m² pour une famille avec un enfant et 5 m² en plus pour chaque enfant supplémentaire.
En aucun cas Leonarda n'aurait donc pu faire venir sa famille au titre du regroupement familial.
  • L'école sanctuarisée ?
Ce qu'ils ont dit : Ils sont nombreux, à gauche, à avoir évoqué l'école comme un lieu où la police n'avait pas le droit d'intervenir afin de chercher un étranger en situation irrégulière. "Sanctuarisation de l'école", la formule, d'abord évoquée par Vincent Peillon sur Europe 1, est devenue pour ainsi dire virale : Jean-Marc Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem, Cécile Duflot et même Valérie Trierweiler ont tous évoqué ce principe qui n'existe pas vraiment.
Pourquoi l'école n'est pas un "sanctuaire" : Si les interpellations au sein d'établissements scolaires ont toujours choqué l'opinion, il faut rappeler qu'elles ne sont en rien illégales.
Contrairement aux universités, les écoles, collèges et lycées ne bénéficient pas d'exemptions particulières ou d'un statut juridique à part qui les rendraient inaccessibles à la police. Etre scolarisé n'empêche en rien d'être expulsé. Si le gouvernement s'est engagé, en novembre 2012, à régulariser les familles d'enfants scolarisés depuis trois ans en France, il l'a fait par circulaire, et avec des critères restrictifs, notamment cinq ans de présence sur le territoire et des parents parlant français.
L'autorisation de séjour concerne les parents des mineurs, et non ces derniers. Et la loi interdit de séparer un enfant de ses parents. Si ces derniers sont expulsés, l'enfant l'est donc aussi, même si cela aboutit à le déscolariser.
Les conclusions du rapport commandé par le ministère de l'intérieur mercredi à l'Inspection générale de l'administration (IGA) pourraient toutefois conduire à une sanctuarisation de l'école en droit et en pratique puisque les inspecteurs demandent à ce que cette interpellation en milieu scolaire demeure "exceptionnelle" :
"Pour éviter qu'elle se reproduise, les instructions déjà anciennes relatives aux espaces scolaires et aux interventions proches de cet espace mériteraient d'être précisées, de façon à proscrire plus explicitement toute intervention dans les espaces et le temps scolaires et périscolaires."
Une recommandation dont a immédiatement pris acte Manuel Valls, envoyant aux préfets dès samedi soir une circulaire durcissant l'interdiction faite aux forces de l'ordre d'intervenir "dans le cadre scolaire" lors des expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Désormais, la "protection" du cadre scolaire "s'étend au temps périscolaire et aux activités organisées par les structures destinées à l'accueil collectif des mineurs", et "concerne donc l'ensemble des activités placées sous l'autorité de l'institution scolaire", précise la circulaire.
>> Lire : Léonarda, "sanctuarisation" de l'école et mémoire courte de la gauche
  • Nicolas Dupont-Aignan et l’assistanat
Ce qu'il a dit : "Ce qui est scandaleux, c'est que ce sont les Français qui ont nourri, logé, cette famille pendant quatre ans." (France Info, le 21 octobre.)
Pourquoi ce n'est que partiellement vrai :  Si cette déclaration est exagérée, elle est partiellement vraie puisque par "Français", Nicolas Dupont-Aignan  pense aux prestations sociales.
Or, le rapport de l'IGA est revenu avec précision sur le manque d'une "réelle volonté" d'intégration de la famille Dibrani. Un fait déjà souligné à plusieurs reprises par le préfet du Doubs pour justifier son refus d'admission au séjour à cette famille alors que dans le même temps deux autres familles sans papiers y ont eu droit.
Le père de Leonarda concentre le gros des critiques : le rapport mentionne qu'il n'a pas recherché activement un emploi et "n'a jamais caché attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille". Il a insulté et menacé plusieurs fonctionnaires des services sociaux et l'ancien maire de sa commune.
Par ailleurs, la famille Dibrani a laissé se dégrader le logement qui leur avait été prêté et des travaux conséquents pour le remettre en état vont être nécessaires. Concernant Leonarda, si elle avait fait des progrès à l'école et se montrait déterminée, le rapport mentionne que depuis le début de cette année scolaire, elle a manqué vingt et un jours et demi de cours et qu'elle découchait fréquemment de chez elle. Elle et sa sœur ont été prises en charge par les services sociaux après avoir subi des violences de la part de leur père mais elles se sont ensuite rétractées. Le rapport note qu'elles ne sont pas restées dans le foyer qui les a accueillies.
 Camille Bordenet

 
 
 
 

ECONOMIE

Cette nuit en Asie : en Chine, le retour de la menace inflationniste


 

D’après une enquête publiée ce matin, Pékin et Shanghai ont connu, sur un an, des hausses de 16% et 17% respectivement au mois de septembre.


Parmi les 70 villes chinoises suivies par le gouvernement, une seule n’a pas vu ses prix de l’immobilier s’apprécier en septembre - AFP
 

La Bourse de Shanghai a entamé la journée dans le rouge, car plusieurs facteurs poussent les investisseurs à craindre la mise en place de mesures visant à éviter la surchauffe. Si cette hypothèse commence à refaire surface, c’est avant tout du fait de la publication de chiffres concernant les prix de l’immobilier. D’après une enquête publiée ce matin, Pékin et Shanghai ont connu, sur un an, des hausses de 16% et 17% respectivement au mois de septembre. Cela représente l’envolée la plus forte depuis la mise en place du système actuel de comptabilisation de ces données, en 2011. Parmi les 70 villes suivies par le gouvernement, une seule n’a pas vu ses prix de l’immobilier s’apprécier en septembre. Alors que les prix de la pierre sont un enjeu fondamental en Chine, où l’accès à la propriété devient un rêve de plus en plus inaccessible pour les classes moyennes dans les grandes villes, les investisseurs craignent donc que Pékin prenne de nouvelles mesures pour limiter les transactions immobilières, et surtout leur composante spéculative. Ces dernières années, l’immobilier a en effet représenté, en Chine, le seul placement véritablement rentable. Au même moment, un conseiller de la Banque centrale, Song Guoqing, vient de déclarer qu’il allait peut-être falloir envisager de modifier la politique monétaire afin de tenir compte du risque inflationniste. Alors que les prix à la consommation ont connu une augmentation de 3,1% en septembre, et que la croissance économique a accéléré au troisième trimestre, le risque pour les autorités ne semble plus être l’impossibilité d’atteindre l’objectif d’une croissance de 7,5% sur l’année, mais de plus en plus, un nouvel épisode de gonflement de la masse monétaire et d’inflation, qui pénaliserait avant tout les classes populaires.

En Thaïlande, un projet d’amnistie controversé inquiète les investisseurs

La bourse de Bangkok apparaît, depuis hier, beaucoup plus fébrile que ses grandes homologues d’Asie. A la mi-journée, l’indice SET (Stock Exchange of Thailand) perdait encore 0,56% après avoir déjà reculé de 2,4% hier, alors que les places de Manille, de Jakarta ou de Kuala Lumpur étaient, elles, stables ou en légère hausse. Les investisseurs semblent s’inquiéter de la dégradation du débat portant sur un projet de loi d’amnistie controversé que soutient le gouvernement. Rédigé par le parti populiste au pouvoir, emmené par la Premier Ministre Yingluck Shinawatra, le texte prévoit d’amnistier les militants politiques impliqués dans les mouvements qui ont secoué le royaume depuis le coup d’Etat contre l’ancien Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra en septembre 2006 et jusqu’en mai 2012. A l’origine, le projet de loi ne concernait pas les dirigeants des divers mouvements impliqués dans les affrontements politiques de ces dernières années, mais un amendement déposé vendredi dernier par des parlementaires de la majorité propose d’étendre l’amnistie aux personnes mises en causes par l’Assets Examination Committee (AEC), une institution mise en place pour enquêter notamment sur les malversations financières commises par Thaksin Shinawatra, le propre frère de l’actuelle chef du gouvernement. Ce sont les conclusions de l’AEC qui avaient entraîné une condamnation à une peine de prison de l’ancien dirigeant, qui avait pris la fuite et vit toujours en exil. Très remonté contre la nouvelle version du texte, l’opposition promet de durcir le ton contre l’exécutif. Pour les milieux d’affaires, ce texte présente surtout le risque de voir la Thaïlande replonger dans les affrontements et l’impasse politique qui ont entravé son développement ces dernières années.

La fin de l’âge d’or pour China Mobile

On comprend mieux, rétrospectivement, la charge qu’avait menée en septembre, lors du « World economic forum » de Dalian, le numéro deux de China Mobile à l’encontre de Tencent, une société informatique chinoise développant entre autres un service de messagerie instantanée baptisé « Wechat ». Accusé par celui-ci d’être en position de monopole sur le marché –alors que c’est bien China Mobile, le mastodonte public chinois avec ses 600 millions d’abonnés, qui incarne le véritable abus de position dominante en Chine – Wechat est surtout en train de faire subir aux revenus de China Mobile une très nette érosion. Le groupe a en effet présenté un résultat équivalant à 4,7 milliards de dollars au troisième trimestre. Un chiffre massif, certes, mais au-dessous du consensus des analystes. Il est en baisse de 8,8% sur un an, soit la plus nette baisse constatée depuis 1999. Li Yue, qui dirige le groupe, n’a pas caché qu’il avait rencontré de « sévères difficultés » liées à Wechat, du fait que toute la Chine est désormais connectée sur cette application gratuite qui permet de s’envoyer des messages écrits et oraux en court-circuitant ainsi les appels téléphoniques et les SMS. Par ailleurs, China Mobile fait les frais de ses investissements dans les réseaux de quatrième génération, qui ne pourront porter leurs fruits qu’à moyen ou long terme. Il n’est pas exclu que China Mobile subisse également les conséquences de son refus persistant de signer un accord avec Apple, qui rend l’utilisation de l’Iphone particulièrement fastidieuse sur le réseau du premier opérateur chinois.

Séoul pourrait réussir la privatisation de son géant Woori Finance Holdings

Après avoir échoué, à plusieurs reprises, à privatiser le plus grand groupe financier du pays, le gouvernement sud-coréen espère enfin avoir réussi à activer la vente, par activités, du holding Woori Finance, dont il détient 57% et qui pourrait lui rapporter au total près de 4 milliards d’euros. Lorsqu’il avait tenté, ces dernières années, de vendre l’ensemble de la société, l’Etat n’avait pas réussi à intéresser suffisamment d’acquéreurs potentiels pour se plier à une loi coréenne qui exige la participation d’au moins deux concurrents dans un processus de cession d’un actif public. Revoyant sa stratégie, le gouvernement a décidé de finalement scinder en trois les activités de l’établissement financier. Il se propose désormais d’écouler, dans trois opérations distinctes, les deux banques régionales du holding, puis ses activités de courtage et enfin la banque Woori Bank, qui représente le cœur du groupe. Plusieurs groupes financiers domestiques et étrangers auraient déjà signalé leur intention de se lancer dans la course au rachat des différents pôles. Séoul avait indiqué, en septembre, qu’il avait ainsi enregistré les offres de trois candidats pour la reprise de la banque régionale Kyongnam Bank et sept pour l’établissement Kwangju Bank. Et, ce matin, le Wall Street Journal, indique qu’au moins trois sociétés auraient déposé des offres pour la reprise des parts détenues par l’Etat dans Woori Investment & Securities et de ses filiales. Le processus de vente de la Woori Bank ne sera enclenché qu’en janvier prochain mais Séoul semble convaincu d’avoir déjà mobilisé l’intérêt de plusieurs acquéreurs potentiels. « Il est temps de rendre ce groupe au privé », avait lancé, l’été dernier, Shin Je-Yoon, le président de la Commission des services financiers du pays, qui encadre la vente du géant, né en 2011, de la fusion entre plusieurs établissements financiers sauvés de la faillite par l’Etat sud-coréen après la crise asiatique de 1997.





Goodyear Amiens : imbroglio entre Montebourg et l'américain Titan


 

Selon Arnaud Montebourg, Titan reprendrait 333 emplois. Le groupe américain refuse de confirmer.


L\'usine d\'Amiens, le 3 juin dernier, bloquée par les salariés. - Photo Denis Charlet/AFP
 

C'est un joli imbroglio qui serait presque amusant s'il ne s'agissait pas de centaines d'emplois en jeu. Hier, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a indiqué à l'AFP que le fabricant américain de pneus Titan avait fait une nouvelle offre de reprise partielle pour le site de Goodyear à Amiens-Nord, qui emploie 1.200 salariés et dont la fermeture a été annoncée en janvier par la direction de l'entreprise. Cette proposition concernerait l'activité de pneus agricoles et porte sur « 333 emplois sur le site d'Amiens dont le maintien sera garanti pendant quatre ans », a précisé le ministre. Titan International serait même prêt à investir « une centaine de millions de dollars dont 40 millions minimum sur le site ».
Las ! Maurice Taylor, le PDG de Titan, joint par l'AFP, a refusé de confirmer cette annonce. « Je ne suis au courant de rien en relation avec votre pays de vins formidables et de belles femmes », a-t-il botté en touche. De quoi semer le trouble, au vu des déclarations très affirmatives d'Arnaud Montebourg... Sans compter que, dans le même temps, la direction de Goodyear a indiqué « qu'elle n'a reçu aucune nouvelle offre » de la part de Titan.

Une relation mouvementée

A priori, une offre de reprise de Titan paraît surprenante, vu le vif contentieux entre le manufacturier américain et le gouvernement français. Après le rejet mi-2012 d'une première offre de reprise sur fond de blocage de la CGT, syndicat majoritaire du site, Maurice Taylor avait envoyé un courrier incendiaire à Arnaud Montebourg, dressant un portrait au vitriol des salariés français, qui « touchent des salaires élevés, mais ne travaillent que trois heures », et concluant ainsi : « Vous pouvez garder vos soidisant ouvriers. Titan n'est pas intéressé par l'usine d'Amiens-Nord. » Arnaud Montebourg avait alors répliqué dans la foulée : «  Vos propos aussi extrémistes qu'insultants témoignent d'une ignorance parfaite de ce qu'est notre pays. »
Devant l'absence de repreneur crédible pour le site, le gouvernement a toutefois gardé contact avec Titan. Et ce dernier a bel et bien avancé une proposition, comme le confirment différentes sources. Reste à savoir si Arnaud Montebourg a parlé trop vite en parlant d'offre ferme, et pourquoi Titan ne communique pas de manière plus claire. « Les négociations sur le plan social sont encore en cours et dureront jusque début 2014, Titan n'a aucun intérêt à se précipiter », juge un acteur du dossier.
Au global, l'offre de Titan, si elle est confirmée et acceptée, semble arriver bien tard. Certes, elle pourrait permettre de sauver les meubles dans un dossier où les blocages du dialogue social ont amené un site et ses salariés à la catastrophe sociale. Mais la première offre de Titan, qui permettait de sauver 537 emplois avec trois ans et demi de garantie d'emploi était clairement mieux-disante. « Aujourd'hui, on pourrait se retrouver à réexaminer une offre avec 200 emplois en moins, c'est un beau sentiment de gâchis », juge une source proche du dossier.





Goodyear Amiens: la proposition de Titan va être discutée à Bercy avec la CGT


 

L’offre de l’américain Titan pour reprendre le site de Goodyear Amiens n’a pas été présentée aux partenaires sociaux mais sera discutée demain avec la CGT affirme Arnaud Montebourg dans une interview au Parisien.


Arnaud Mondebourd confirme que Titan propose de sauver 330 postes sur 1.200 chez Goodyear Amiens - AFP
 

Arnaud Montebourg persiste et signe ... alors que depuis lundi une certaine confusion règne sur une éventuelle reprise du site d’Amiens de Goodyear par l’américain Titan, le ministre du Redressement productif affirme dans « Le Parisien » qu’il y a bien une proposition de la part du groupe américain et que celle-ci sera examinée rapidement. « J’ai reçu Maurice Taylor, le patron de Titan, qui avait eu des mots extrêmement désagréables sur la France . Il propose de sauver 333 emplois sur 1200. Il garantit un maintien de l’emploi pendant quatre ans. Nous discuterons de cette offre, qui n’a en effet pas encore été présentée aux partenaires sociaux, demain au ministère avec la CGT Goodyear » explique en effet le ministre dans une interview réalisée par les lecteurs du quotidien.

PSA restera une entreprise française

Par ailleurs, interrogé sur l e dossier PSA et l’arrivée probable du chinois Dongfeng dans le capital de PSA, le ministre se veut rassurant. « L’entreprise restera en France et française » affirme le ministre en réponse à une question sur l’arrivée d’investisseurs chinois. Et alors qu’un conseil de surveillance se tient ce mardi et doit avaliser les résultats du troisième trimestre mais aussi aborder le dossier Dongfeng.
« PSA est une entreprise en très grave difficulté. L’objectif est que ce constructeur qui emploie 100.000 personnes en France se relance et embauche à nouveau. C’est possible! », ajoute le ministre en prenant pour exemple le cas de General Motors. Le constructeur américain, qui détient depuis février 2012 7% du capital de PSA, « a fait faillite, a perdu 28.000 salariés et se remet aujourd’hui à embaucher » rappelle-t-il.
Sans pour autant s’avance plus dans les projets d’augmentation de capital du groupe automobile et notamment l’arrivée de l’Etat.
Enfin le ministre fait également un bilan de son action. « Sur les 2500 dossiers étudiés dans mon ministère, nous avons pris 1075 décisions qui concernaient 154900 emplois menacés. Nous en avons sauvé 139449. Ce qui signifie tout de même plus de 15000 emplois perdus » explique-t-il.






Brésil: Européens et Chinois s'allient pour exploiter le plus riche champ pétrolier
 
 

(AFP)



 
Rio de Janeiro — L'exploitation du plus grand gisement pétrolier du Brésil a été attribuée lundi à un consortium formé par le Brésilien Petrobras (40%), Shell et Total (20% chacun) et les chinois CNPC et CNOOC (10% chacun), a annoncé lundi l'Agence Nationale de pétrole (ANP).
Ce consortium a été le seul à présenter une offre pour exploiter sur 35 ans ce gigantesque champ pré-salifère de 1.500 km2 dont les réserves enfouies sous une épaisse couche de sel entre 5 et 7 km sous le niveau de la mer, sont estimées entre 8 à 12 milliards de barils de brut.
Les entreprises ont proposé la part minimum de 41,65% d'excédent brut d'exploitation de pétrole (profit oil)exigée par le gouvernement brésilien dans l'appel d'offre pour remporter l'enchère.
"Libra marque un partage des eaux entre le passé et l'avenir", a déclaré le ministre des Mines et de l'Energie Edison Lobao, qui a souligné qu'avec Libra le Brésil est passé de "12 milliards de barils de réserves de brut confirmées à plus de 25 milliards".
Ce champ pétrolier devrait produire 1,4 million de barils de brut par jour dans cinq ans, alors que la production actuelle totale du Brésil est de 2 millions de barils/jour.
Les enchères se sont déroulées dans un contexte tendu marqué par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants dénonçant une "privatisation du pétrole".
1.100 policiers et soldats avaient été mobilisés aux abords de l'hôtel où se déroulait la cérémonie dans la zone ouest de Rio, et ont repoussé des manifestants radicaux en lançant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, a constaté l'AFP. Au moins cinq personnes ont été blessés, selon la police.
Surprise avec Shell et Total
La forte participation de l'anglo-néerlandaie Shell et du français Total a surpris le marché qui misait plutôt sur une surenchère des compagnies publiques chinoises, finalement minoritaires.
"Libra offre une opportunité unique de participer au développement d?un méga-gisement offshore avec des partenaires stratégiques", s'est félicité le président de Total Christophe de Margerie dans un communiqué.
"Notre positionnement dans le bassin pré-salifère de Santos renforce et diversifie notre portefeuille amont et conforte ainsi notre stratégie de pérennisation de la production après 2017 pour la prochaine décennie. Nous nous réjouissons de contribuer au développement de ces immenses ressources, et sommes convaincus que l?expertise collective du consortium en matière d?offshore profond apportera une précieuse contribution à la croissance de la production pétrolière et gazière du Brésil ", a-t-il ajouté.
L'action de Petrobras a grimpé de 4% à 18,6 reais, après l'annonce du consortium vainqueur.
"Il était difficile d'imaginer un succès plus grand que celui-ci", s'est félicitée la directrice de l'ANP, Magda Chambriard.
Ce résultat assure au Brésil "l'une des plus grandes participations gouvernementales du monde" dans l'exploitation d'un champ pétrolifère, a-t-elle souligné.
Les experts estimaient que les groupes publics chinois miseraient plus que les compagnies occidentales, étant plus soucieux de s'assurer des réserves stratégiques qu'un retour sur investissement rapide.
L'exploitation de Libra nécessitera des investissements d'au moins 280 milliards de dollars, selon un communiqué de l'ANP.
Le consortium devra en outre verser à la signature du contrat prévue dans un mois 15 milliards de réais (6,9 milliards de dollars) à l'Etat brésilien.
Libra va générer des recettes de "300 milliards de réais (138 mds USD) en royalties pour l'Etat brésilien, qui gagnera en plus 600 milliards (300 mds USD) en +profit oil+ sur 30 ans", a ajouté Magda Chambriard.
Ces coûts élevés expliquent en grande partie que les majors américaines aient boudé cette mise aux enchères.
Un test pour l'avenir du secteur
Ces premières enchères pour l'attribution des gisements du secteur présalifère brésilien étaient un test important pour l'avenir. Les prochaines enchères n'auront lieu que dans deux ou trois ans, selon Mme Chambriard.
L'exploitation de Libra représente un grand défi technologique qui mobilisera de 12 à 18 plateformes et jusqu'à 90 navires pétroliers.
Le géant pétrolier brésilien Petrobras, contrôlé par l?État, est le seul opérateur obligatoire dans la concession de Libra, conformément à la loi spéciale adoptée en 2010 pour l'exploitation des gisements du Pré-Sal.
Les royalties dégagées par Libra seront destinées au développement des secteurs de l'Education (75%) et de la Santé (25%).





Le célèbre épicier de luxe français Hédiard en dépôt de bilan
 
 

(AFP)

Paris — L'enseigne de luxe Hédiard, déficitaire depuis six ans, a déposé le bilan lundi, avec l'espoir de trouver un repreneur pour les épiceries fines et ses 160 salariés, afin de succéder à l'actionnaire russe milliardaire Sergeï Pougatchev.
L'activité du groupe et des enseignes, dont l'emblématique établissement parisien de la place de la Madeleine, continuent cependant à fonctionner "normalement", a précisé lundi à l'AFP une source proche du dossier.
Le tribunal de commerce de Paris, auprès duquel l'épicier de luxe s'est déclaré en cessation de paiements, pourrait prononcer jeudi son redressement judiciaire. La juridiction décidera alors s'il nomme un administrateur afin de laisser un délai de plusieurs mois à Hédiard, propriété de la famille russe Pougatchev, pour trouver un repreneur.
Le groupe réalise un chiffre d'affaires annuel de 17,5 millions d'euros, mais reste déficitaire depuis 2007, date de l'arrivée du milliardaire russe. Même si les pertes financières "se réduisent", selon cette source, l'actionnaire n'a pas réussi à relancer l'enseigne dont les origines remontent à 1854.
La famille Pougatchev était aussi l'actionnaire principal du quotidien France Soir entre 2009 et 2012. Le journal , mort une première fois en décembre 2011, a cessé toute activité en juillet 2012 après l'échec de la relance sur internet. Il avait été repris par le fils Pougatchev, Alexandre, qui aura dépensé en pure perte près d'une centaine de millions d'euros en trois ans. Le quotidien historique n'a pas atteint les objectifs ambitieux qu'affichait son repreneur.
Réveiller une entreprise endormie
En décembre 2011, quelque 100.000 exemplaires du quotidien France Soir avaient été répandus au petit matin place de la Madeleine à Paris devant l'épicier de luxe Hédiard. Une opération revendiquée par "Les Robins des Bois de l'Information", un collectif de salariés de France Soir et de la presse.
Chez Hédiard, après une valse de cinq directeurs généraux en cinq ans, Jean-Paul Barat avait été nommé à ce titre en octobre 2011. Au bout d'un an, il avait annoncé vouloir réveiller et moderniser une entreprise qu'il qualifiait alors d'"endormie", affichant sa volonté de développer la marque à l'international.
Au premier rang de ses produits, l'épicerie de luxe compte les fruits sous toutes leurs formes (pâtes de fruits, confitures, frais...) qui font partie "de l'ADN d'Hédiard", avait alors cité M. Barat, évoquant également les épices et les produits exotiques.
Face à un développement en France possible "mais limité", le dirigeant souhaitait amplifier les ventes en Asie, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient, avec la mise en place d'équipes dédiées installées localement.
Selon la stratégie présentée en septembre 2012 par l'épicier, il s'agissait essentiellement de points de vente dans les grands magasins, dans des aéroports, ainsi que le développement de la franchise.
Selon le quotidien Les Echos de mardi, le groupe Carrefour a par ailleurs renoncé à son projet de supermarché pour gourmets, qu'il entendait tester place de la Madeleine, face à Hédiard et son rival Fauchon.
Ce nouveau concept, baptisé les Halles de la Madeleine, aurait dû voir le jour sur 3.500 mètres carrés et trois niveaux à l'emplacement d'un ancien parking. Les travaux auraient dû normalement débuter en juin dernier pour permettre une ouverture au début de l'année 2014.
Ce projet, hérité de l'ancienne direction de Carrefour, avait été initialement validé par le nouveau PDG Georges Plassat. Mais ce projet ne collait pas avec la volonté du groupe de restaurer son image de prix bas, jugée indispensable pour regagner des parts de marché en France.




 
Google, Facebook et les autres: le talent de monétiser les informations des internautes
 
 

De Tupac POINTU (AFP)



 
Paris — La nouvelle performance boursière du géant de l'internet Google met en lumière la capacité des réseaux sociaux, services et plateformes à monétiser les informations des internautes qui utilisent leurs services gratuits et dont les commentaires, avis et photos vont davantage être exploités.
Jeudi et vendredi, Google a affolé les compteurs de la Bourse : son action a dépassé la barre symbolique des 1.000 dollars, au lendemain de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Ces performances sont en grande partie dues à la publicité, première source de revenus du géant de l'internet. Afin de poursuivre sa croissance, dans une économie numérique où la recommendation et la prescription guident l'achat, Google fait évoluer son offre publicitaire.
Le 11 octobre, il a annoncé une évolution de ses conditions générales d'utilisation (CGU). A partir du 11 novembre, date où la mise à jour est prévue, Google pourra associer les photos de profil, les commentaires et les avis des utilisateurs à des publicités. Google appelle cela les "recommandations partagées" et ces recommandations pourront être monnayées auprès des annonceurs.
Concrètement, "si vous recherchez un restaurant italien via la recherche Google et si l'un de vos amis en a recommandé un à proximité de chez vous, une annonce contenant son avis peut vous être proposée", explique sur son site Google, qui, outre son moteur de recherche, offre une myriade de services gratuits (mails, agenda, plans, réseau social Google+, YouTube, boutique d'application Google Play, etc...).
Google a d'ailleurs fusionné en mars 2012 une soixantaine de règles d'utilisation en une seule, regroupant ainsi les informations de ses services autrefois séparés.
"La publicité est tout en bas de l'échelle de prescription et la recommandation est tout en haut, car c'est un des facteurs qui influence le plus les comportements. Là, on mélange les deux", décrypte Arthur Kannas, de l'agence de conseil en communication et marketing interactif Heaven.
"A l'avenir, on pourra vérifier l'efficacité de ce pouvoir de prescription car les gens décryptent, affinent leur jugement et peuvent ensuite prendre du recul", ajoute-t-il, rappelant que Facebook doit "sans cesse gérer l'équilibre entre ce qui est bon pour les annonceurs et les utilisateurs".
Inquiétude pour les libertés
Cette pratique était déjà employée par Facebook qui a reformulé début septembre ses conditions d'utilisation.
"Vous nous autorisez à utiliser vos noms, photo de profil, contenu et informations dans le cadre d'un contenu commercial", cela implique que "vous autorisez une entreprise ou une autre entité à nous rémunérer pour afficher votre nom et/ou la photo de votre profil avec votre contenu ou vos informations sans vous verser de dédommagement", écrit Facebook.
Cette "clarification", selon Facebook qui nie tout changement de politique, intervient après une décision de la justice américaine du 27 août le condamnant à verser 20 millions de dollars à un groupe de plaignants pour avoir utilisé les mentions "J'aime", les noms ou les portraits d'utilisateurs à des fins publicitaires.
Par ailleurs, six organisations de défense des libertés sur internet se sont inquiétées auprès des autorités américaines de sa volonté d'utiliser commercialement les données de ses utilisateurs sans leur consentement.
Tant Google que Facebook laissent la possibilité à ses utilisateurs de désactiver cette option cochée par défaut.
Pour Olivier Ertzscheid, maître de conférences à Nantes en sciences de l'information, "c'est la confirmation qu'il faut pousser toujours un peu plus loin les formats publicitaires, car le le modèle économique actuel atteint ses limites", déclare-t-il à l'AFP.
Internet et les réseaux sociaux "viennent de réinventer l'homme-sandwich", écrit-il sur son blog affordance.info.
Olivier Bomsel, économiste à l'école Mines-Paris-Tech, rappelle que la publicité et le bouche-à-oreille ont "toujours existé" pour financer des contenus ou services.
"Ce que permettent les systèmes actuels, c'est d'élever la finesse et la productivité des publicités et de nos réseaux", ajoute l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Gratuit ! Du déploiement de l'économie numérique".



 

Le nouvel avion d'affaires de Dassault crée la surprise

Le Monde.fr

Nom de code "SMS", appellation officielle "Falcon 5X". A Las Vegas, lundi 21 octobre, Dassault Aviation a créé la surprise, dès l'ouverture de la National Business Aviation Association (NBAA), en dévoilant un nouvel avion d'affaires qui n'a rien à voir avec ce qui était attendu.

Le Falcon 5X de Dassault Aviation est un biréacteur haut de gamme doté de la cabine la plus large du marché. Vendu 45 millions de dollars, il pourra transporter 8 passagers sur une distance de 9 000 kilomètres.Il s'agit d'un biréacteur haut de gamme doté de la cabine la plus large du marché. Ce jet, vendu 45 millions de dollars, pourra transporter huit passagers sur une distance de 9 600 kilomètres, et relier Paris à Pékin sans escale.
Le secret a si bien été gardé que même Snecma, le fournisseur des moteurs, ne connaissait pas, jusqu'à peu, le détail des spécificités de l'appareil.

"SMS", POUR "SUPER MID-SIZE"

Avec l'acronyme SMS, pour Super Mid-Size, l'avionneur laissait supposer qu'il préparait un avion pour le milieu de gamme. Ce qui était vrai au départ voilà sept ans ne l'était plus dès 2008 quand Dassault a revu son positionnement vers le haut de gamme pour répondre à l'évolution de la demande de ses clients.
Ceux-ci, bien souvent des dirigeants d'entreprises mondialisées souhaitent des jets confortables et spacieux compte tenu du temps de déplacement lié aux distances parcourues. "Nous avions besoin d'un avion pour compléter notre gamme et nous pouvions l'autofinancer", explique le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier.
Le coût de l'investissement n'a pas été révélé, le groupe indiquant que l'ordre de grandeur pour ce type de programme est le milliard d'euros, hors moteurs.
Le biréacteur est doté de la cabine la plus large du marché.
Le biréacteur est doté de la cabine la plus large du marché. | Dassault Aviation

Après un premier vol en 2015, les livraisons débuteront en 2017 pour cet avion qui concurrencera le Global 5000 du canadien Bombardier et le G450 de l'américain Gulfstream avec un coût d'exploitation très inférieur. Ce lancement intervient dans un marché en convalescence à la suite de la crise des subprimes de 2008.
"Si la crise a touché de plein fouet les avions de moins de 25 millions de dollars, le marché des jets de plus grande taille et plus haut de gamme, à partir de 40 millions de dollars, a mieux résisté et même progressé certaines années. Cela tient notamment à une préférence des clients pour des avions capables d'effectuer de longs trajets", constate Guillaume Rochard, responsable mondial aéronautique, défense et sécurité chez PricewaterhouseCoopers.
Corrélée à l'évolution économique, l'aviation d'affaires connaît une reprise plus lente que prévu sur son premier marché que sont les Etats-Unis, où se concentre plus de la moitié de la flotte mondiale. Le shutdown a pesé sur la reprise. Si, en Europe, la situation stagne, la croissance est revenue en Asie et en Amérique latine.

MARCHÉ EN CROISSANCE

"La tendance de fond est à une croissance annuelle de 4 % pour les vingt prochaines années", observe Didier Bréchemier, associé chargé des transports chez Roland Berger. Selon les prévisions de Bombardier, le marché mondial des avions d'affaires doublera en vingt ans, de 14 800 à 30 900 appareils en 2032. "Cette progression est liée au développement des villes en Chine et en Amérique latine tout comme l'ouverture de nouvelles exploitations minières", poursuit-il.
Ces perspectives ont incité Snecma à entrer sur ce marché, plus précisément sur le créneau porteur du haut de gamme qui représente 8 000 avions à livrer dans les vingt ans. "Nous espérons prendre 25 % de ce marché", affirme Pierre Fabre, PDG de Snecma.
Près de 700 millions d'euros ont été investis pour développer les moteurs Silvercrest destinés au 5X, mais aussi le Citation Longitude de l'américain Cessna. Seul handicap pour un nouvel entrant. Les clients sont très attachés à la tradition et fidèles à leurs fournisseurs.

 


JUSTICE ?
 
Le FN va porter plainte contre le conseil général de l'Oise
 
 

(AFP)

Lille — Marine Le Pen, la présidente du Front national, a annoncé lundi le dépôt d'une plainte contre le conseil général de l'Oise pour avoir, selon elle, commandé aux frais des contribuables une étude sur le FN, selon la direction départementale de ce parti.
Cette plainte, annoncée par Mme Le Pen en marge d'un déplacement à Agnetz (Oise), sera déposée mercredi matin devant le procureur de Beauvais par l'avocat Wallerand de Saint-Just au nom d'un contribuable du département, en l'occurrence Michel Guiniot, patron du FN dans l'Oise et candidat potentiel aux municipales à Noyon, a-t-on précisé à l'AFP.
Me Saint-Just, conseiller régional de Picardie, est lui-même tête de liste FN à Paris.
Selon le Courrier Picard, qui en a fait sa une lundi, une étude dont la synthèse est intitulée "crise sociale et isolement individuel dans le département de l'Oise", a été centrée sur "les nouveaux arrivants travaillant dans un lieu éloigné de leur habitation, avec des relations de voisinage ténues, ne votant pas historiquement FN mais n'excluant pas de le faire une prochaine fois".
Un habitant de l'Oise sur deux - soit 400.000 sur 800.000 - y réside depuis moins de 10 ans. Le vote FN y est très fort depuis au moins 15 ans dans les petites communes rurales et "rurbaines".
Interrogé, le cabinet du président du conseil général, le sénateur socialiste Yves Rome, s'est insurgé contre ce qu'il estime être un "buzz médiatique".
"Cette étude, réalisée par deux sociologues connus, Stéphane Rozès et Alain Mergier, n'a pour but que d'analyser le sentiment d'isolement de certaines fractions de la population et d'être au plus près de leurs attentes en matière d'emploi et de mobilité", a-t-on déclaré. MM. Rozès et Mergier ont chacun publié ces dernières années des analyses sur la montée du FN.
"Le FN n'est jamais cité dans cette étude, d'une centaine de pages, qui a été remise au conseil général début 2013 et elle a déjà fait l'objet d'articles dans la presse nationale", a-t-on souligné de même source.
Le dirigeant du FN de l'Oise, Michel Guiniot, a de son côté confirmé qu'il avait "découvert l'affaire dans L'Opinion du lundi 30 septembre, assortie d'une interview de Stéphane Rozès, et dans lequel il est écrit que l'étude est faite pour faire baisser le vote FN aux prochaines échéances électorales".
"Si le PS veut mener ce genre d'études c'est son choix, que le conseil général le fasse c'est autre chose", a-t-il déclaré à l'AFP.
Comme le rapporte Le Courrier Picard "la droite UMP au conseil général s'en est aussi indignée", a-t-il observé.
L'un de ses auteurs, Stéphane Rozès, a confirmé à l'AFP que l'étude, qui avait fait l'objet d'un appel d'offres, n'avait pas dans son intitulé le FN comme sujet.
L'intérêt était pour le conseil général "de réorienter ses interventions, en fonction des contraintes budgétaires actuelles, pour les rendre plus efficaces, notamment à l'égard des habitants les plus isolés afin qu'ils soient intégrés" à la vie du territoire, a-t-il expliqué.
D'où l'accent mis dans ce texte notamment sur le numérique et le très haut débit, ou les transports.





La justice belge enquête sur un transfert financier de Bernard Tapie

belga    

Belgique La Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF) a donné l'alerte début août concernant le transfert d'un montant de 900.000 euros.
 
Le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire pour faire la lumière sur un transfert financier important effectué par l'homme d'affaires Bernard Tapie entre un de ses comptes en banque français et un de ses comptes en Belgique, peut-on lire mardi dans l'Echo.
La Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF) a donné l'alerte début août concernant le transfert d'un montant de 900.000 euros effectué par Bernard Tapie le 23 juillet 2013. Le parquet a ouvert une information judiciaire mais aucun juge d'instruction n'a été désigné à ce stade. Par contre, des auditions ont eu lieu et les fonds en question ont été saisis.
D'après l'Echo, il y a fort à parier que les autorités suspectent un transfert louche ou une tentative d'évasion fiscale étant donné que la CTIF est l'organe de lutte contre le blanchiment des capitaux. Les 900.000 euros auraient été transférés du compte de la société "Demain l'événement", une structure créée pour gérer les activités artistiques de Bernard Tapie, vers un compte ING ouvert à l'époque par l'homme d'affaires pour percevoir ses émoluments de député européen.
Lors de son audition par le parquet, Bernard Tapie aurait fait savoir que le virement dont il est question devait servir à lancer les activités en Belgique de son fils Laurent.




 
 
Fausses plaques d'immatriculation: le Défenseur des droits interpelle Ayrault
 
 

(AFP)

 
Paris — Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a écrit au Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lui demander de renforcer le dispositif d'obtention des plaques d'immatriculation, afin de lutter contre les contrefaçons, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Constatant qu'"aucun justificatif" n'est demandé pour obtenir une plaque d'immatriculation, il recommande "la présentation obligatoire de la carte grise et d'une pièce d'identité par tout demandeur".
Il propose également "la tenue d'un registre" par les revendeurs, et l'apposition sur chaque plaque d'"une pastille d'authentification inaltérable et inamovible".
Les fausses plaques d'immatriculation, également appelées "doublettes", ont progressé de 98% en 2011 et de 73% l'année suivante, selon les chiffres de ministère de l'Intérieur, qui estime que 17.479 plaques contrefaites étaient en circulation en 2012.
Les usurpateurs se font faire des plaques identiques à celles d'autres automobilistes et les apposent sur un véhicule en tout point semblable, de manière à éviter les contraventions.
"Etre victime de doublette implique souvent d'importants frais financiers et de longs démêlés administratifs, parfois même des conséquences judiciaires", explique le Défenseur des droits dans son communiqué.




SOCIAL

Ecotaxe : la FNSEA mobilise ce mardi sur les routes

 
ARCHIVE. Un portique permettant aux poids-lourds de s'acquitter de l'écotaxe, installé à l'entrée de Meaux (Seine-et-Marne).
ARCHIVE. Un portique permettant aux poids-lourds de s'acquitter de l'écotaxe, installé à l'entrée de Meaux (Seine-et-Marne). | (LP/CORDILLOT GILLES.)
                    
Les agriculteurs et transporteurs sont vent debout contre l'écotaxe. Ce mardi, la FNSEA, syndicat majoritaire du monde agricole, appelle à la mobilisation «générale et nationale» contre ce nouvel impôt sur les poids-lourds qui pénaliserait durement un secteur en difficulté, en particulier dans une région excentrée comme la Bretagne.                                        
Héritée du Grenelle de l'environnement, décidée sous , cette mesure doit s'appliquer à partir du 1er janvier 2014. Mais la FNSEA, qui dénonce une «usine à gaz», réclame son ajournement.

Le syndicat mise sur le soutien des transporteurs, très remontés, sur celui des 3.000 coopératives de Coop de et sur celui des industries de l'alimentaire. Une quarantaine de barrages filtrants sont prévus dans l'hexagone autour des portiques et autres équipements électroniques installés pour enregistrer et facturer les poids lourds.

La FNSA dénonce une «usine à gaz». Seuls les produits français paieront le prix fort puisque la fait cavalier seul en la matière. Par exemple, une volaille sera taxée entre l'élevage et le centre d'allotement (les lots à l'achat) puis vers l'abattoir, le centre de conditionnement, de nouveau jusque chez le grossiste et enfin jusqu'à l'étal et le consommateur. «Certains produits franco-français vont passer cinq fois sous les portiques contre une seule pour les produits importés», qui paieront juste à leur arrivée sur le territoire, dénonce le secrétaire général de la Fédération Dominique Barrau. La journée promet d'électrique sur les routes de France.
Pourquoi l'écotaxe déplaît-elle ?

Qu'est-ce que l'écotaxe ? La «taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises» doit être payée pour tous les camions français ou étrangers, roulant sur certaines routes (hors autoroutes payantes). Elle vise à inciter les entreprises à utiliser, pour le transport de marchandises, des modes moins polluants, et à favoriser les circuits courts.

Qui la paiera ?
Tous les poids lourds de plus de 3,5 tonnes qui utilisent les autoroutes non-payantes, les routes nationales et certaines routes départementales ou communales devront la payer. Au total, 10 000 kilomètres d'autoroutes et routes nationales non payantes, et 5 000 km de départementales ou communales, sont concernés. Toutefois, sont exonérés les véhicules dits «d'intérêt général» (pompiers, police, ...), militaires, mais aussi ceux appartenant à l'État ou aux collectivités chargés de l'entretien de la voirie, les véhicules et matériel agricoles, ainsi que ceux utilisés exclusivement pour la collecte du lait dans les fermes.

Comment sera-t-elle prélevée ? 
Chaque poids lourd doit être enregistré, soit auprès d'une société habilitée de télépéage, soit auprès d'Ecomouv'. Il reçoit alors un boîtier GPS. Ces boîtiers déclencheront, à leur passage, les portiques installés sur l'ensemble des routes taxables, tous les quatre kilomètres environ. Le montant à payer dépend de la distance parcourue, du poids et de l'âge du véhicule. Plus le camion est lourd et plus il est vieux, plus il devra payer. Pour les régions excentrées, il existe un abattement: 30% en Aquitaine et Midi-Pyrénées, 50% en Bretagne. Au final, c'est le client, celui qui a une marchandise à transporter, et non le transporteur, qui paiera. Le transporteur ajoutera à sa facture un taux de majoration.

Combien rapportera-t-elle, à quoi servira-t-elle ? L'écotaxe doit rapporter 1,1 milliard d'euros par an. Seront reversés à l'État 760 millions d'euros, destinés à la construction, notamment, de voies ferroviaires et fluviales. Les collectivités toucheront environ 160 millions d'euros, pour l'entretien du réseau routier, et 250 millions serviront à la gestion de l'écotaxe.

Pourquoi inquiète-t-elle ? Le monde agricole dénonce le fait que les animaux et produits français soient taxés plusieurs fois, tandis qu'un produit importé ne le sera qu'une fois. Un produit transporté d'un département français à un autre, voisin, sera taxé, tandis qu'un produit qui parcourt de longues distances, mais en utilisant les autoroutes, ne le sera pas. Ainsi, les fédérations de transporteurs et de grossistes-distributeurs s'inquiètent des répercussions financières de cette taxe sur un secteur essentiellement composé de petites entreprises, mais aussi du coût de sa mise en place.
 
 
 
 
 

La CFE-CGC donne son aval à l'accord compétitivité chez PSA

 
Le 21 octobre, le syndicat CFE-CGC du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën s'est prononcé en faveur du projet d'accord compétitivité imaginé par la direction pour relancer le groupe en difficulté. Ce 22 octobre, toutes les organisations syndicales doivent avoir arrêté leur position sur le sujet.
 
Pose d'un feu arrière gauche sur une DS5 sur le site de PSA Sochaux Et un syndicat de plus. Après Force Ouvrière, la CFTC et le syndicat d'entreprise SIA-GSEA la semaine dernière, c'était au tour du syndicat de l'encadrement CFE-CGC d'avaliser le Nouveau Contrat Social (NCS) proposé par la direction du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën le 21 octobre.
La déléguée syndicale centrale de la CFE-CGC, Anne Valleron, a annoncé à l'AFP que le projet d'accord compétitivité a recueilli plus de 90% d'avis favorables lors du vote interne. La CFE-CGC, qui représente un peu plus de 17 % des salariés chez PSA, a avalisé "un accord qui apporte une assurance minimale en particulier sur la pérennité et le volume d'activité des sites industriels et de Recherche et Développement", a-t-elle commenté, assurant toutefois sa "grande vigilance sur les modalités d'application d'un accord complexe".
Les inquiétudes principales du syndicat se situent au niveau de la sous-traitance, et notamment "son recours et son taux en R&D et hors R&D", et "sur le maintien de (nos) compétences au cours des trois ans à venir et sur l'avenir (du site de) Rennes".
Les six organisations ayant participé aux négociations sur le NCS ont jusqu’à ce 22 octobre pour arrêter leur position sur le texte, avant un comité central d’entreprise qui devrait entériner l'ensemble des prises de position des organisations syndicales le 24.





SOCIETE

Espionnage NSA : vraie ou fausse surprise de Jean-Marc Ayrault ?
 


Le Vrai du faux se penche ce matin sur l'affaire de l'espionnage américain en France révélée par Le Monde hier. Des documents récupérés par le journal révèlent que la NSA. L'agence de sécurité américaine a mis en place un vaste plan de surveillance de terroristes présumés, mais aussi de personnalités économiques ou politiques. Jean-Marc Ayrault se dit "profondément choqué" mais est-ce une vrai ou fausse surprise pour l'Etat français ?


L'ancienne base d'écoute de la NSA dans le sud de l'Allemagne © Reuters - Michaela Rehle

Fausse suprise


Tous les experts sont d'accord : l'Etat français ne peut pas ignorer que les Etats-Unis s'intéressent de près aux informations sensibles sur le plan de la sécurité mais aussi économiques, politiques ou scientifiques de l'hexagone. 

Car cette nouvelle affaire d'écoutes massives n'est pas un cas isolé :

  • En juin dernier, des documents rendus publics par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden montrait l'existence de Prism, un programme d'espionnage d'échanges par téléphone et sur Internet.
  • A la fin des années 90, un autre programme était déviolé : Echelon. Un système chargé d'intercepter des conversations téléphoniques ou des fax à travers le monde. 

Chacune de ces révélations a provoqué des levers de boulciers politiques et des demandes d'explication à notre allié américain



Face à ces révélations, la France et l'Union européenne tentent à chaque fois de réagir, des rapports parlementaires sont publiés. En 2009, Paris a lancé l'Anssi, une agence nationale entièrement chargée de lutter contre cette guerre informatique. Plus de 300 personnes y travaillent en cette fin d'année et 200 embauches supplémentaires sont attendues d'ici 2016.

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La France n'est pas en retard sur l'espionnage


Paris serait même "l'Empire du Mal" en matière d'espionnage industriel et de vol de technologie, "plus néfaste que la Chine ou la Russie". C'est ce que déclarait un patron allemand dans une note diplomatique récupérée par Wikileaks en 2011.

En février dernier, un rapport des services secrets américains affirmait que la France pointait à la deuxième place mondial des syber-espions, derrière la Chine mais à égalité avec la Russie et Israël.

Autre élément : en juin dernier, Le Monde révélait que la DGSE, les services de renseignements extérieurs, disposerait d'un système de surveillance du flux internet entre la France et l'étranger. Si l'objectif est la lutte contre le terrorisme, sans cadre légal, impossible de connaître l'étendu des informations récoltées 

Autre indice que la France s'intéresse de près aux échanges sur Internet : sur les six derniers mois de l'année, Google affirme avoir reçu de Paris 1.693 demandes de renseignements sur des utilisateurs. Un chiffre en constante augmentation, c'est le record d'Europe et rapporté au nombre d'internautes, presqu'autant qu'aux Etats-Unis.
 
 
 
 
 

En Chine, Harbin toujours paralysé par le smog

AFP

La grande ville du Nord chinois et ses dix millions d'habitants étouffent depuis trois jours sous une nappe de pollution, causée par le redémarrage du chauffage public.

Un policier tente de réguler la circulation en plein smog, à Harbin, le 21 octobre.Une épaisse chape de pollution paralysait mardi pour le troisième jour consécutif Harbin, une métropole du nord-est de la Chine, forçant la fermeture des écoles et de l’aéroport et entravant le réseau de transports. Tout en ayant baissé par rapport à la veille, la pollution atmosphérique atteignait encore un niveau dépassant de plus de trente fois le plafond préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Harbin, agglomération de plus de 10 millions d’habitants.
«Le fog est moins grave qu’hier, mais c’est toujours dégoûtant», a déclaré une étudiante chinoise, Song Ting, 21 ans, jointe au téléphone depuis Pékin. Un ingénieur de 25 ans, Zhao Yang, a déclaré de son côté : «Hier, c’était le pire. On a mal quand on respire. On ne voit pas grand monde dans les rues et certains mettent trois masques avant de sortir.»
L'«airpocalypse» à Harbin faisait mardi la une de divers journaux dans le pays, de plus en plus inquiets de la dégradation de l’environnement. La presse publiait notamment des photos de résidents, le visage recouvert d’un masque filtrant, perdus dans un brouillard ne laissant que quelques dizaines de mètres de visibilité.
Le «fog» sur Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, s’est accumulé tandis que la ville mettait en route son système public de chauffage à l’approche de l’hiver, particulièrement rude dans cette région frontalière de la Sibérie. La Chine, deuxième économie de la planète et premier marché automobile mondial, voit son environnement menacé par ses nombreuses industries polluantes, son trafic routier en constante expansion et son laxisme pour protéger les écosystèmes.
En outre le pays tire plus de 70% de son énergie de la combustion du charbon, ce qui en fait le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. Le gouvernement avait annoncé en juin qu’il rendrait désormais les cadres locaux responsables de l’amélioration de la qualité de l’air dans leur ville. La municipalité de Pékin a, elle, annoncé jeudi dernier son intention d’instaurer un système de circulation automobile alternée les jours où la qualité de l’air est particulièrement dégradée.
La pollution de l’air a contribué au décès prématuré de 1,2 million de personnes en Chine en 2010, avait estimé l’organisation Health Effects Institute, dans une étude parue en mars dernier.





Un sex shop en ligne et «halal» s'ouvre en Turquie

AFP

Les produits vendus sur le site sont conformes à la religion musulmane.

Capture d'écran de la page d'accueil du site www.helalsexshop.com
Le premier sex shop en ligne proposant aux internautes des produits estampillés «halal», c’est-à-dire conformes aux normes de la religion musulmane, a récemment ouvert en Turquie.
De présentation très sobre, le site www.helalsexshop.com offre dès sa page d’accueil une rubrique hommes et une rubrique femmes, identifiée par le profil d’une femme voilée, clairement séparées, proposant chacune leurs produits spécifiques.
Contrairement aux sex shops traditionnels, il ne propose ni jouets ni accessoires, et encore moins de photos ou de vidéos suggestives, mais uniquement des préservatifs, crèmes et autres gels ou huiles de massage.
Selon ces promoteurs, ce site doit permettre de lutter contre les préjugés liés à l’islam, qui est considéré selon eux comme étant «opposé à la sexualité».
«L’islam encourage la sexualité sous certaines circonstances», assurent-ils sur le site, précisant que «l’usage de chaque produit en vente est en accord avec l’islam».
L’apparition de ce nouveau site inédit en Turquie a attiré l’attention des réseaux sociaux et de la presse du pays, officiellement à 99% musulman.
«Il faut rechercher dans cette nouveauté des visées commerciales plutôt qu’une volonté d’éduquer les Turcs en matière de sexualité», tranchait lundi un éditorialiste du journal libéral Radikal.





Le mariage gay légalisé pour la première fois par un territoire australien

Le Monde.fr avec AFP

Le mariage gay a été légalisé mardi 22 octobre pour la première fois en Australie par un territoire, celui de la capitale, Canberra, mais ses opposants ont annoncé leur intention de saisir l'Etat fédéral pour l'invalider.

Le Territoire de la capitale australienne est le premier du pays à reconnaître le mariage entre deux personnes du même sexe.Les unions civiles entre personnes de même sexe sont autorisées dans la plupart des Etats australiens, mais le mariage demeure régi par la loi fédérale, qui le limite à l'union d'un homme et d'une femme. Le nouveau texte adopté par l'assemblée législative du Territoire de la capitale australienne (Australian Capital Territory, ACT) doit permettre de marier les premiers couples gays ou lesbiens avant la fin de l'année, a annoncé la première ministre du territoire, Katy Gallagher.

LA MENACE DU COMMONWEALTH

"Je regrette que la menace du Commonwealth plane au-dessus de cette loi, mais les couples qui se marieront le feront en connaissance de cause", a-t-elle déclaré en présentant le texte. "Bien sûr, cela crée quelque incertitude, mais elle ne doit pas nous faire renoncer", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Gallagher, l'attorney general (équivalent du garde des sceaux) George Brandis l'a exhortée à ne pas faire voter la loi en la menaçant de porter l'affaire devant la Haute Cour. Le mariage gay a été rejeté par les parlementaires australiens en septembre 2012, avec 98 voix contre et 42 pour. La Nouvelle-Zélande est devenue en avril dernier le premier Etat d'Asie-Pacifique et le quatorzième dans le monde à légaliser le mariage homosexuel.




 

Copé au Congo, Fillon au Kazakhstan, Morano dans "Closer" : la politique en plein naufrage


LE PLUS. En juillet dernier, Jean-François Copé avait suscité la polémique après une conférence rétribuée au Congo-Brazzaville. Début octobre, c'est François Fillon qui a participé à un forum "chapeauté" par le gouvernement du Kazakhstan. Deux régimes aux méthodes musclées. Conférences discutables, reconversions télévisuelles étonnantes (Bougrah, Bachelot), à quoi jouent certains élus ?

Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Aude Baron
 
Extrait de l'entretien accordé par Nadine Morano à "Closer" (Twitter).

La politique française, depuis quelque temps, c'est le Concordia, ce bateau qui s'est encastré dans un rocher parce que son commandant a voulu faire le beau et son malin.

La politique française, c'est le Concordia, oui, sauf que cela fera sans doute bien plus de dégâts à long terme et que la perspective de renflouage, elle, semble bien plus compromise.

Nous sommes aux premières loges pour assister à ce naufrage...

Des conférences discutables

Si, à bâbord, le spectacle est plutôt consternant, à tribord, il l'est tout autant. À croire qu'ils s'ingénient tous à saborder le paquebot "politique" et à en torpiller consciencieusement le peu de crédibilité qui lui reste.

Ainsi, prenons le cas des conférences données par les politiques, anciennement en exercice ou, plus ennuyeux, toujours en activité. Il n'y a rien à redire si cela reste dans un certain cadre éthique. Chacun est libre de dispenser son savoir, moyennant rétribution, s'il le mérite. Même si c'est déjà plus discutable lorsque la conférence est rémunérée par une banque par exemple.

Chacun est libre, aussi, d'aller s'exprimer durant une heure et plus sur l'économie mondiale ou sur la reproduction des fourmis rouges en Patagonie.

Par contre, on peut s'interroger sur l'éthique des élus en exercice quand il s'agit d'aller prêter (enfin vendre, plus exactement) son nom, sa fonction, et son "savoir" dans un pays au régime discutable, aux dirigeants encore plus discutables, et aux financements nébuleux.

Jean-François Copé, tout comme François Fillon, ne s'embarrassent nullement de considérations humanitaires ou même de moralité lorsqu'ils prêtent ainsi leur nom et leur stature politique à des dictateurs aux méthodes musclées (et bien peu humanitaires).

Il ne faut pas s'y tromper. Lorsque Jean-François Copé participe au forum Forbes, ou que François Fillon participe au VIIIe forum KazEnergy, en tant "qu'invité d'honneur d'un rendez-vous sur les nouvelles perspectives énergétiques" (et au titre d'ancien Premier ministre français), ils ne font que cautionner des événements présentés comme "économiques" mais sponsorisés et pilotés en sous-main par les présidents dictateurs en place.

Et ils apportent ainsi, par leur présence, une légitimité au régime politique qui les paye pour y figurer.

Des reconversions étonnantes

Pour rappel, Noursoultan Nazarbayev, le président du Kazakhstan (à vie sans doute), tout comme Sassou Nguesso, font partie de ces "gentils" dictateurs régulièrement reçus dans notre pays des droits de l'homme, parfois même invités à célébrer notre fête nationale, dictateurs à la richesse indécente, aux biens mal acquis, sur le dos et au détriment de leurs peuples crève-misère.

Au-delà des sommes perçues par le président de l'UMP, ou par l'ex Premier ministre, sommes dont on peut légitimement se demander sur le compte de quelle pauvreté elles sont débitées, par leur présence, nos élus légitiment ces dirigeants politiques.

Les dictateurs de l'Est sont les maîtres en la matière, se payant régulièrement à bon compte (celui de leurs rapines) les plus grandes stars du show business, de Jennifer Lopez ou Beyonce à Kanye West, en passant par Barthès ou Papin. Ce sont désormais nos élus de la République française eux-mêmes qui soldent leur nom et leur réputation.

À cette indignité, je préfère encore, si cela est possible de choisir entre peste et choléra, les pathétiques reconversions télévisuelles de Jeannette Bougrab ou Roselyne Bachelot. La première draguant Arnaud Montebourg avec le talent d'actrice d'une participante à "Confessions intimes", la deuxième réussissant à passer de l'essayage de talons de 12 sur D8 à l'édito politique sur I>télé en moins de temps qu'il ne faut à Arturo Brachetti pour changer de costume.

À la marchandisation servile de nos élus face aux dictateurs, je pardonnerais encore davantage la "peoplisation" ridicule d'une Nathalie Kosciusco-Morizet, qui s'étale et se met en scène sur papier glacé, cheveux au vent, sous les pis des chèvres ou les boules à la main.

Confusion entre politique et people

Mais, nom d'une baleine dans le potage, dans tous les cas, quel naufrage ! On en reviendrait presque à regretter qu'à défaut de tuer le ridicule ne rende pas au moins un peu malade, ou vert, ou chauve...

Faire mal à la politique, c’est, aussi, abaisser la chose publique en accordant des entretiens à des publications comme "Closer". Le fond de cette piscine indigeste est une fois de plus atteint par Nadine Morano qui, du journal "Minute" où elle y draguait les militants FN, finit de ronger le bel os offert par Guy Bedos en donnant une interview au tabloïd.

On a les magazines que l'on mérite.


Oui, une ancienne ministre de la République entre Elodie Gossuin, Karine Marchand, Clothilde Coureau, Kim Kaardashian et Nabila. Pour faire bonne mesure, le magazine a également convoqué Cécilia Attias et Valérie Trierweiler. Ne manquait que Carla Bruni et on avait "Paris-Match".


Nadine Morano dans "Closer". Je me le redis pour rire : Nadine Morano dans "Closer". Nadine Morano qui revient bien sûr sur ce fameux "salope" dont l'a affublée Guy Bedos et en profite pour se victimiser, la pôv. Les "Guignols" l'insulteraient et donneraient d'elle une image "vulgaire", parce que fille de routier.

Nadine Morano, mère reconnaissant ses "failles et ses absences", qui évoque ses enfants, la maladie de son père, le soutien de sa mère et la "magie d'être mamie" (mais n'oublie pas d'égratigner François Hollande et Valérie Trierweiler, ça ne mange pas de pain). Nadine Morano qui n'oublie pas, non plus, de soigner par ailleurs les réseaux africains de l'UMP par de discrets voyages. Bientôt Nadine Morano chroniqueuse à NRJ12 ?

Entre un gouvernement qui semble naviguer à vue, des élus qui s'égarent sur les voies tarifées des dictateurs sanguinaires, d'autres qui s'échouent lamentablement sur les bas-fonds des émissions people ou dans les pages des tabloïds, c'est la politique qui n'en finit plus de couler.




 

Un couple homosexuel franco-marocain autorisé à se marier en appel

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Après de nombreux rebondissements judiciaires, Dominique et Mohammed pourront finalement se marier. La cour d'appel de Chambéry les y a autorisés, mardi 21 octobre, contre l'avis du parquet. Celui-ci avait fait appel d'un jugement favorable du tribunal de grande instance de Chambéry.

Après de nombreux rebondissements judiciaires, Dominique et Mohammed pourront finalement se marier, après une ultime décision de la cour d'appel de Chambéry.Le parquet s'était appuyé sur une convention bilatérale du 10 août 1981, qui interdit le mariage d'un ressortissant marocain avec une personne de même sexe. "L'argumentation consiste à dire que les conventions internationales régulièrement ratifiées ont une autorité supérieure à la loi, conformément à l'article 55 de la Constitution", avait alors expliqué le parquet général de Chambéry.
Selon le parquet, cette convention doit ainsi primer sur la loi sur le mariage pour tous, votée le 17 mai. Fin mai, une circulaire du ministère de la justice avait d'ailleurs indiqué que les ressortissants de 11 pays (dont le Maroc, la Pologne, le Laos ou la Serbie) ne pouvaient se marier en France avec une personne de même sexe, en vertu de différents accords bilatéraux..

OPPOSITION DU PARQUET DEUX JOURS AVANT LE MARIAGE

Pacsés depuis le 11 mars, Dominique et Mohammed devaient à l'origine se marier le 14 septembre en mairie de Jacob-Bellecombette, en Savoie. Mais le parquet avait fait opposition au mariage deux jours avant sa célébration.
Le couple avait alors saisi le tribunal de grande instance de Chambéry pour obtenir la levée de cette opposition. Ce dernier lui avait donné raison dans un premier temps, en estimant que la loi sur le mariage pour tous avait modifié "l'ordre public international français" de telle sorte que l'application de la convention franco-marocaine du 10 août 1981 pouvait être écartée. Ce jugement avait été salué par les défenseurs des couples binationaux de même sexe.
Début septembre, plusieurs associations ont demandé au ministère de la justice une "réponse politique et rapide" à ce problème des couples binationaux de même sexe.





DIVERS
 
Le satellite européen Planck jette ses derniers feux
 
 

(AFP)


Image du ciel prise par le satellite Planck (Agence spatiale européenne/AFP/Archives, -)

 
 
Paris — Lancé en 2009 sur les traces de la toute première lumière émise après le Big Bang, le satellite européen Planck, dirigé vers une voie de garage, vit ses dernières heures avant son extinction définitive, mercredi, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA).
En préparation de cette désactivation, les contrôleurs de la mission ont rallumé lundi les propulseurs du satellite pour brûler la totalité du carburant restant.
Cette mesure est l'une des dernières étapes pour s'assurer que Planck achève sa carrière dans une configuration sûre, a précisé l'ESA dans un communiqué.
Toutes les opérations scientifiques avaient pris fin le 3 octobre, et les instruments à bord avaient été éteints samedi.
"Au cours des dernières semaines, nous avons travaillé pour préparer Planck à une élimination sûre à long terme", a expliqué Steve Foley, du Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de Darmstadt, en Allemagne.
"Cela inclut la +passivation+ de l'engin et son placement sur une trajectoire qui va le maintenir sur une orbite de garage autour du soleil, bien loin du système Terre-Lune, pour des centaines d'années", a-t-il poursuivi.
La procédure est très similaire à celle appliquée en juin dernier pour la désactivation d'Herschel, le plus grand télescope jamais envoyé dans l'espace, qui avait également été lancé en 2009, pour étudier la formation des étoiles.
"La dernière étape sera le simple fait d'éteindre les émetteurs: nous assisterons à la mise sous silence de Planck et nous ne recevrons plus jamais son signal", a indiqué Steve Foley.
La commande finale sera envoyée mercredi, au cours d'une petite cérémonie, par Jan Tauber, le responsable scientifique du projet, qui a personnellement investi plus d'une décennie et demie dans la mission.
Le principal instrument de Planck, l'Instrument de haute fréquence HFI, a fonctionné pendant trente mois, deux fois la durée initialement requise, avant que sa réserve d'hélium servant à le refroidir arrive à épuisement en janvier 2012. Planck avait alors pu achever cinq relevés complets du ciel.
Depuis, il a réalisé trois relevés supplémentaires, avec son deuxième instrument, LFI (Low Frequency Instrument).
Ses données ont permis de dessiner l'image la plus précise jamais réalisée de l'Univers dans sa prime jeunesse.
"C'est un pas de géant dans la compréhension des origines de l'Univers" qui serait né il y a 13,82 milliards d'années, s'était félicité le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, en présentant les premiers résultats de Planck à Paris le 21 mars.
Planck a ainsi donné à l'Univers un coup de vieux de 80 millions d'années.






 
La carte de France des sports les plus pratiqués, commune par commune






Clichés : à quoi reconnaît-on un Français dans une pub étrangère ?

Jean-Marc Sfeir
Vivelapub
 
Sommes-nous tous des mangeurs de baguette arrogants, monolingues, malodorants et portant un béret ? Si la publicité est d’une certaine façon le reflet de la société, ce reflet est toutefois déformé : la pub se nourrit et s’amuse des clichés.
Ne soyons pas susceptibles : après tout, nous faisons la même chose avec nos voisins d’outre-Rhin dans nos publicités Opel parce que l’allemand est synonyme de rigueur et de qualité (« C’est bien, c’est beau, c’est Bosch »).
Alors, comment sommes-nous perçus, nous Français, dans le reste du monde ? Voici quelques mots-clés que nous retrouverons tout au long de cet article :
  • baguette,
  • croissant,
  • fromage,
  • grenouille,
  • coq,
  • escargot,
  • béret,
  • moustache,
  • guillotine,
  • vélo,
  • 2 CV...

Cette si belle langue française...


Nous ne le savons pas, mais apprendre le français est vraiment difficile !

Belecole (République Tchèque - 2007)

Commençons avec deux idées reçues pas tout à fait fausses :
  • les Français sont arrogants,
  • ils ne parlent que français !

Belecole (République Tchèque - 2007)
« Apprenez le français, c’est foutrement compliqué (ce qui excuse les Français d’être foutrement arrogants).

Belecole (République Tchèque - 2007)
‘ Apprenez le français, car il n’y a que peu de chances que les Français apprennent d’autres langues. ’

Belecole (République Tchèque - 2007)
‘Apprenez le français, c’est plus simple que de comprendre les Français parler anglais.’

Elogos (Espagne - 2010)


Elogos (Espagne - 2010)
‘La meilleure façon d’en finir avec le français est de l’apprendre une fois pour toutes.’
Et non de le guillotiner, comme le faisaient nos ancêtres !

Ambi Pur (Australie – 2009)


Ambi Pur (Australie – 2009)
Le français est la langue officielle dans le domaine du luxe, des parfums raffinés... ou des parfums de toilettes ! Ambi Pur recycle les codes du parfum de luxe et se permet de faire un bon jeu de mots dans la langue de Molière ! Voyez à ce sujet l’article sur le PQ et la pub ainsi que l’autoparodie dans la publicité.

Aliança Francesa (Brésil – 2011)

Le français est certes une langue compliquée, mais c’est également une langue de séducteur qui pourra vous sortir de situations délicates !
C’est bien connu : le client est roi. Sauf en France, où le serveur fait la loi, et peut se permettre de vous laisser sa fameuse moustache française dans votre soupe !



Viaberlin.com (Allemagne – 2006)


Non, nous ne sommes pas tous des mangeurs de grenouilles moustachus ! Visitez la France et vous verrez par vous-même !

Fyne (Espagne - 2012)


Fyne (Espagne - 2012)
La chemise rayée, le foulard rouge, les baguettes, la moustache et le bérêt... Que manque-t-il ? Le vélo, un fromage et une grenouille ?
 

Notre chère gastronomie


La gastronomie est notre marque de fabrique. Si le Colombien vend du café, l’Espagnol du gaspacho et l’Italien des pâtes, le français, lui, vend des baguettes et du fromage !

Appletise (Royaume-Uni - 1975)


Appletise, le jus de fruit pétillant qui va attiser cet idiot d’Onion Johnny de l’autre côté de la Manche !

Gamelle (Canada - 2007)


Gamelle (Canada - 2007)
‘La cuisine française sans l’attitude.’ Voyez à ce sujet l’article sur les doigts d’honneur dans la publicité.

Dr. Oetker (Allemagne - 2010)


Dr. Oetker (Allemagne - 2010)
Vive la France. Non, nos baguettes ne se mangent pas comme des vulgaires pizzas !

Dominion (USA ?)


Il n’y a qu’en France qu’on mange des vrais baguettes, monsieur !

Renault (Allemagne - 2007)

Deux démonstrations par l’absurde que la voiture française est la meilleure !


Holiland Hotel (Chine - 2007)


Holiland Hotel (Chine - 2007)
Après la grenouille et la baguette, le croissant et l’escargot, deux en un...

Saint Albray (Allemagne - 2012)


Enfin une publicité à prendre au premier degré !

Sega Dreamcast (Royaume-Uni - 2000)


 
Venez donc défier les Français sur la Dreamcast (et voyez également le dossier sur les 40 ans de guerre des consoles en 50 publicités)
 

Nos bons vieux chanteurs


Malheureusement, la chanson française est encore synonyme d’Edith Piaf, Christophe, voire France Gall à l’étranger. N’avons-nous rien produit de mieux depuis ?

SoftBank (Japon - 2009)


 
Brad Pitt, en vacances dans la France des années 60 ?


Heineken (Royaume-Uni - 1992)



Rien de mieux qu’une petite bière pour détendre une Edith Piaf bien irritante.
 

Un peu d’autodérision pardi !


Et nous-même, comment nous voyons-nous ? Commençons par deux métaphores sportives.

RATP (2008)


RATP (2008)
Un an après la défaite en demi-finale de la Coupe du monde de rugby, la France affronte à nouveau son bourreau anglais dans le cadre du Tournoi des six nations... pour une nouvelle défaite.

L’Equipe (France - 2012)


L’Equipe (France - 2012)
Changeons de sport : le football. La France affronte l’Angleterre lors de la phase de poules de l’Euro 2012. Résultat : match nul.

Renault (2013)



Nous l’avions déjà vu il y a longtemps, Renault aime parodier l’allemand d’Opel. Depuis peu, Renault parodie également le français et son attitude hautaine, histoire de ne pas froisser l’amitié franco-allemande ?

Le Parisien (1999)



Pire que le Français, le Parisien !
Vous l’aurez vu, les stéréotypes ont donc la vie dure dans la pub et sont principalement utilisés à des fins comiques. Alors... lesquels de ces stéréotypes sont vrais selon vous ?

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