HUMOUR......ENCORE QUE......
Fukuppy, une mascotte de firme japonaise provoque la risée
(AFP)
Tokyo — Un fabricant japonais de réfrigérateurs pour professionnels, Fukushima Industries, risque de devoir changer le nom de sa mascotte, malheureusement appelée "Fukuppy", un nom vite associé sur internet à un terme peu châtié en anglais conjugué aux déboires de la centrale atomique accidentée de Fukushima.Outre que certains ont immédiatement pensé au vocable anglais grossier qui signifie en plus grossier "va te faire foutre", le surnom de la mascotte a vite été détourné vers le verbe qui veut dire "foirer", un qualificatif que certains appliquent aux pépins qui ponctuent les travaux à la centrale de Fukushima.
Une porte-parole de la firme, qui a souhaité ne pas être nommée, a expliqué que "beaucoup de médias ont parlé de la mascotte, ce qui a créé un malentendu pour lequel l'entreprise présente des excuses".
"Nous allons repenser à ce nom, voire le changer", a-t-elle indiqué.
Il est très fréquent au Japon que les entreprises aient des mascottes utilisées pour la promotion de leurs produits ou services.
Les régions ont aussi leurs personnages vedettes, de même parfois que des institutions.
Les Japonais sont en outre des adeptes de l'utilisation de termes étrangers, sans hélas en maîtriser toujours le sens.
POLITIQUE
Shutdown. Un accord sur le budget se dessine au Sénat américain
D’après un sondage, 74 % des Américains désapprouvent la manière dont les républicains ont géré la crise. AFP
Les dirigeants démocrate et républicain du Sénat américain ont dit, ce lundi, être proches d’un accord sur le budget fédéral qui permettrait la réouverture des agences gouvernementales fermées depuis le 14 octobre et le relèvement du plafond de la dette.
De nombreux obstacles doivent encore être levés alors que se rapproche l’échéance du 17 octobre, ce jeudi, après quoi les Etats-Unis risqueront de se retrouver pour la première fois de leur histoire en défaut de paiement.
« Je suis très confiant dans le fait que nous pourrons parvenir à un accord raisonnable cette semaine », a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid.
Après un week-end de discussions qui n’ont pas permis de débloquer la situation, il semble que les deux camps ont mis de côté leurs demandes les moins réalistes et tentent de parvenir à un compromis provisoire.
L’État financé jusqu’au 15 janvier
Les négociations en cours à la chambre haute du Congrès pour mettre fin au shutdown, la fermeture des services fédéraux qui dure depuis le 1er octobre, portent sur un projet de loi qui prolongerait le financement de l’Etat jusqu’au 15 janvier.
Le texte permettrait également au Trésor de subvenir à ses besoins d’emprunt au moins jusqu’à la mi-février 2014, selon une source proche des négociations.
Les dépenses publiques seraient maintenues à leur niveau actuel, en prenant en compte par conséquent les coupes budgétaires mises en place automatiquement en mars, en vertu de la procédure dite du « séquestre ».
Le texte lancerait enfin un nouveau round de négociations budgétaires avec l’objectif de parvenir à un compromis d’ici à la fin de l’année.
Compromis provisoire
Un tel projet de loi devrait être approuvé par le Sénat mais surtout validé ensuite par la Chambre des représentants, où les républicains sont majoritaires et où l’aile droite du Grand Old Party insiste pour obtenir le report ou le blocage du financement de la réforme de la santé, une condition inacceptable pour Barack Obama et les démocrates.
Ce compromis provisoire ne réglerait en rien les désaccords entre les deux camps sur les dépenses publiques et la nouvelle loi sur l’assurance-santé qui ont déjà conduit à plusieurs crises budgétaires ces dernières années.
Mais il constituerait clairement un revers pour les républicains proches du Tea Party, les éléments les plus droitiers du GOP, qui insistaient pour saborder l’Affordable Care Act, ou Obamacare.
Les républicains chahutés dans les sondages
Les républicains ont perdu du terrain dans les sondages depuis le début du bras de fer avec la présidence et certains au sein du GOP redoutent que cela ne pèse sur leurs chances de reprendre le contrôle du Sénat l’an prochain à la faveur des élections de mi-mandat.
Leur lettre a été rendue publique lundi, à la veille de l'ouverture de négociations à Genève entre les pays du groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran.
PLUS OU MOINS DE SANCTIONS ÉCONOMIQUES ?
La Chambre des représentants a adopté en juillet un texte renforçant les sanctions américaines, et le Sénat avait prévu de voter à l'automne. Les nouvelles sanctions envisagées visaient notamment le secteur automobile, et les réserves de monnaies étrangères du régime iranien.
"Les négociations ne doivent pas conduire à un allègement des sanctions, à moins que l'Iran n'agisse de façon vérifiable et irréversible pour cesser son enrichissement et ses activités liées au plutonium", demande-t-il. "Nous devons nous méfier et ne pas abandonner, en échange de 'concessions' iraniennes tactiques et trompeuses, la formidable pression économique que nous avons mise en place", estime M. Royce.
Cela devrait se faire par le maintien de la réduction d'impôt lié au frais de scolarité des enfants, que le gouvernement voulait initialement supprimer. Et puis le seuil du revenu fiscal de référence pourrait etre relevé, une mesure technique mais qui concrètement permettrait a certains contribuables modestes de ne pas être soumis aux impôts locaux et à la redevance télé.
En fin de journée, devant l'Hôtel de ville où se tenait le Conseil de Paris, plusieurs centaines d'enseignants et parents - 500 selon la police, 1.000 selon les organisateurs - ont manifesté pour réclamer l'arrêt de la réforme.
"Nous allons mettre toute notre énergie pour que ce qui doit être amélioré le soit", a déclaré dans la matinée le maire devant les élus, en conclusion d'un vif débat au cours duquel l'opposition UMP, centriste, et les élus du Front de gauche ont dénoncé l'"échec" de la réforme Peillon. Elle a été appliquée à Paris à la rentrée 2013 comme dans 17% des communes du pays comptant au moins une école.
Dans les écoles parisiennes, un "carnet de liaison" permettant par exemple que l'absence d'un enfant soit signifiée à la personne adéquate -enseignant ou animateur d'une activité périscolaire- va être mis en place au retour des vacances de Toussaint. "En effet le dialogue et l'information n'ont pas été suffisants", a dit Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la vie scolaire.
"Une évaluation" du dispositif en vigueur en maternelle va être menée par un organisme indépendant qui présentera des propositions à remettre d'ici au 31 décembre. Selon Mme Brossel, "le focus sera mis principalement sur la petite section" de maternelle, où le suivi des activités périscolaires du mardi après-midi et du vendredi après-midi perturbe parfois la sieste.
La fatigue et la perte de repères des enfants de maternelle avec la semaine de quatre jours et demi ont compté parmi les critiques les plus récurrentes, reprises par la droite parisienne à moins de six mois des municipales.
Pour l'antenne parisienne du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), qui avait appelé à la manifestation lundi soir, "la mairie et le rectorat doivent changer de discours et ne peuvent plus nier la réalité des écoles qui est catastrophique dans une large majorité de nos établissements".
"On ne demande pas des aménagements, il faut carrément arrêter", a réclamé Bernard Lempereur, secrétaire départemental du Snudi-FO. "Les collègues ne veulent pas qu'on les vire de leur classe à 15h30" les mardi et vendredi, "la classe c'est leur lieu de travail, c'est sacré", a-t-il dit.
"Enfants pris en otage", "cobayes", "manque d'information des parents sur les ateliers", "pas de transparence sur les choix des animateurs": la droite parisienne, pour sa part, s'est déchaînée à l'occasion de cette première réunion du Conseil de Paris depuis la rentrée scolaire.
Jean-Pierre Lecoq, maire UMP du VIe arrondissement, a demandé la suspension de l'application de la réforme aux maternelles.
"Parce que vous avez échoué, en 2014 il nous reviendra calmement, de façon responsable, de remettre les écoles de la capitale en bonne marche, avec un vrai projet utile pour les petits parisiens", a déclaré Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, lui-même prétendant au poste de maire du XVIIIe.
Les élus FG (communistes et du Parti de gauche), par la voix d'Emmanuelle Becker, ont rappelé leur opposition à l'application dès 2013, souhaitant davantage de concertation avec les enseignants, et ont déploré "un passage en force qui met l'école sens dessus dessous".
Dans un communiqué, la candidate du Parti de gauche aux municipales Danielle Simonnet a reproché à son collègue de groupe Ian Brossat (PCF) de ne pas avoir pu s'exprimer sur le sujet lors du Conseil de Paris. En parlant de réforme "catastrophique", Mme Simonnet "fait le jeu de la droite", a dit Bertrand Delanoë devant des journalistes.
Le 15 octobre 2003, le taïkonaute Yang Liwei avait effectué 14 fois le tour de la Terre en orbite à bord du Shenzhou 5 en 21 heures, ouvrant la voie du cosmos à la Chine.
Plus de 40 ans après le vol historique du Soviétique Youri Gagarine, l'exploit faisait de la Chine le troisième pays, après l'ex-URSS et les États-Unis, capable de réaliser par lui-même un vol habité dans l'espace.
A l'époque, Pékin nourrissait de telles inquiétudes quant à la viabilité de la mission que la transmission télévisée en direct du lancement avait été annulée à la dernière minute.
Depuis, le pays a envoyé 10 astronautes --huit hommes et deux femmes-- dans l'espace lors de cinq missions, ainsi qu'un module spatial placé en orbite, Tiangong-1.
En juin dernier, le dernier vol habité, Shenzhou 10, a non seulement reçu les honneurs d'une couverture télévisée en direct, mais le président Xi Jinping a assisté en personne au lancement et salué l'équipage, dont la mission de 15 jours, a-t-il dit, était une nouvelle étape sur la voie d'une Chine plus forte et de son "rêve spatial"
.
La régime, qui finance à coups de milliards de dollars ce programme supervisé par l'armée, y voit en effet un marqueur important du nouveau statut international du pays, de sa maîtrise technologique, et aussi de la capacité du PC à modifier le destin d'une nation autrefois accablée par la pauvreté.
Ses ambitions doivent culminer un jour avec un Chinois posant le pied sur la Lune, précédé d'ici à la fin de cette année de l'alunissage d'un véhicule automatisé d'exploration. Un quatrième site de lancement doit en outre s'ouvrir d'ici à deux ans et, d'ici à 2023, une station spatiale orbitant autour de la Terre, Tiangong-3, devrait être terminée.
A la même date, la station spatiale internationale, développée par les États-Unis, l'Europe, la Russie, le Japon et le Canada, devrait être abandonnée après une vingtaine d'années de service.
Basculement des centres de pouvoirs
Symbolique, la coïncidence pourrait aussi refléter le basculement des centres de pouvoir à la surface de la Terre à la prochaine décennie.
Le développement rapide et volontariste du programme spatial chinois contraste vivement avec celui des États-Unis, qui ont lancé leur dernière navette en 2011 et dont les projets sont aujourd'hui dans le flou.
La semaine dernière, les organisateurs d'une conférence de la Nasa ont annoncé que le personnel n'avait plus accès à ses courriels en raison de l'impasse budgétaire.
La mission dans l'espace de Yang Liwei il y a 10 ans "était un signal hautement significatif du rapide progrès technologique et industriel de la Chine", estime Morris Jones, un analyste indépendant basé à Sydney.
Une bonne partie de la technologie utilisée dans l'exploration spatiale a des retombées militaires, selon les experts. Mais la Chine a également engrangé d'autres bénéfices, moins visibles.
"En Asie, la Chine est perçue comme le leader régional en matière spatiale, ce qui lui donne un vrai prestige militaire et économique", estime Joan Johnson-Freese, chargée des affaires de sécurité au Naval War College américain de Newport, et spécialiste des activités spatiales chinoises. "Dans le reste du monde, l'avantage économique pour la Chine est de ne pas être perçue comme seulement capable de produire des vêtements bon marché".
La Chine est encore loin derrière les acquis américains et ex-soviétiques --elle a appris des deux-- et à des années du lancement de sa station spatiale.
En attendant, Yang Liwei, désormais général et vice-directeur de l'Agence chinoise chargée des programmes habités, accueille aujourd'hui des demandes de pays en développement désireux de placer des astronautes en orbite.
"Nous aimerions entraîner des astronautes d'autres pays et organisations qui ont une telle demande et nous serions heureux de réaliser des missions pour des astronautes étrangers", a-t-il déclaré le mois dernier lors d'un séminaire organisé par l'ONU et la Chine à Pékin sur la technologie spatiale.
Le Pakistan a déjà fait savoir qu'il souhaitait figurer parmi les premiers.
Etalé sur 30 ans, le programme spatial chinois repose sur "une volonté politique qui n'a pas à répondre à un électorat pour perdurer, ce qui, évidemment, est beaucoup plus difficile pour les démocraties", souligne Mme Johnson-Freese.
DE GRANDES QUANTITÉS D'EAU
Les météorologues ont prévenu que Wipha allait déverser de très importantes quantités d'eau sur une très vaste région. Des mises en garde ont été lancées pour plusieurs préfectures.
Ce typhon, qui devrait aussi balayer Tokyo, risque d'entraîner de très importantes perturbations dans les transports, dont l'annulation de liaisons aériennes et des retards de trains. Un travailleur de Fukushima a même fait part sur Internet d'inquiétudes sur l'insuffisance de préparation sur le site, après un week-end prolongé où les ouvriers y étaient, selon lui, peu nombreux.
Selon un sondage Washington Post/ABC diffusé lundi, 74 % des Américains désapprouvent la manière dont les républicains ont géré la crise, alors qu’ils sont 53 % à désapprouver la méthode de Barack Obama.
Réunion reportée
La Maison-Blanche avait annoncé une réunion ce lundi après-midi avec les dirigeants du Congrès qu’elle a finalement reportée afin de donner plus de temps aux négociateurs.
Le Trésor dit ne pas pouvoir garantir sa capacité à honorer les factures de l’État après le 17 octobre si le Congrès ne l’autorise pas à emprunter davantage que le plafond actuel de 16 700 milliards de dollars.
En l’absence de relèvement du plafond, un défaut de paiement surviendrait probablement le 1er novembre, date à laquelle le Trésor n’aura plus assez de recettes pour payer un certain nombre d’échéances (intérêts de la dette, retraites, prestations sociales…).
Le Sénat et la Chambre des représentants ont siégé l’un et l’autre lundi, bien que ce soit un jour férié (Columbus Day) aux États-Unis.
Des sénateurs américains prêts à suspendre sous conditions les sanctions contre l'Iran
Le Monde.fr avec AFP
Un groupe d'influents sénateurs américains ont annoncé lundi 14 octobre qu'ils étaient prêts à suspendre l'examen d'une nouvelle série de sanctions des Etats-Unis contre l'Iran, si Téhéran acceptait un arrêt immédiat de tout enrichissement d'uranium.
Les dix sénateurs, dont le président démocrate de la commission des affaires étrangères, Robert Menendez, et le républicain John McCain, ont écrit au président Barack Obama vendredi pour lui faire part de leur position.Leur lettre a été rendue publique lundi, à la veille de l'ouverture de négociations à Genève entre les pays du groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran.
Lire (édition abonnés) : Prudence américaine dans l'attente de nouvelles propositions de Téhéran
La Chambre des représentants a adopté en juillet un texte renforçant les sanctions américaines, et le Sénat avait prévu de voter à l'automne. Les nouvelles sanctions envisagées visaient notamment le secteur automobile, et les réserves de monnaies étrangères du régime iranien.
"Le but des sanctions est de forcer l'Iran à arrêter et démanteler son programme d'armes nucléaires. Une fois que cet objectif sera atteint de façon réelle, transparente et vérifiable, nous serons prêts à mettre fin aux sanctions existantes d'une façon mesurée et progressive", annoncent les parlementaires.Mais d'autres parlementaires ont insisté lundi pour que le nouveau train de sanctions soit adopté au plus vite par le Congrès. "Il est crucial que nous maximisions notre avantage dans les négociations, en mettant en place immédiatement des sanctions économiques supplémentaires", a écrit Ed Royce, président républicain de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dans une lettre à M. Obama.
"Toutefois, à l'heure qu'il est, nous réaffirmons qu'une menace militaire crédible doit rester sur la table et soulignons le besoin impératif de maintenir les sanctions actuelles en place", demandent-ils au président.
"Les négociations ne doivent pas conduire à un allègement des sanctions, à moins que l'Iran n'agisse de façon vérifiable et irréversible pour cesser son enrichissement et ses activités liées au plutonium", demande-t-il. "Nous devons nous méfier et ne pas abandonner, en échange de 'concessions' iraniennes tactiques et trompeuses, la formidable pression économique que nous avons mise en place", estime M. Royce.
Lire (édition abonnés) : Téhéran cherche à apaiser ses relations tumultueuses avec l'AIEA
Le budget arrive à l'Assemblée nationale
Les députés entament ce mardi l'examen de la partie recettes du budget 2014, le deuxième du quinquennat de François Hollande, qui concentre l'effort sur les économies pour ramener le déficit public de la France à 3,6% du PIB.
A quelques mois d'élections municipales et
européennes à risques, le deuxième budget du quinquennat Hollande arrive ce
mardi après-midi à l'Assemblée nationale. Ce "budget de combat", comme
l'avait qualifié le Premier ministre, devrait faire l'objet de
nombreux amendements, ont d'ores et déjà prévenu députés et sénateurs, dont de
nombreux socialistes.
La France doit trouver 18 milliards d'euros pour ramener en
2014, le déficit public à 3,6% (au lieu de 4,1% en 2013) du produit
intérieur brut comme promis à Bruxelles. En tablant sur une
croissance de 0,9%, le gouvernement martèle que 80% de
l'effort passera par des économies et qu'il y aura "quasi
stabilisation" des prélèvements obligatoires.
10 milliards supplémentaires pour les ménages
Les députés démarrent comme d'habitude par l'examen du volet recettes du budget. Pierre Moscovi ne s'en cache pas : "C'est un budget résolument tourné vers les entreprises", qui paieront moins d'impôts l'an prochain. Ce sera en revanche 10 milliards supplémentaires pour les ménages.
Pour ne pas
alimenter le sentiment d'un "ras le bol fiscal", au coeur de la polémique depuis quelques semaines, pendant
l'examen du bugdet, les députés de la majorité entendent donc faire bouger les
lignes, redonner du pouvoir d'achat aux Français.
Cela devrait se faire par le maintien de la réduction d'impôt lié au frais de scolarité des enfants, que le gouvernement voulait initialement supprimer. Et puis le seuil du revenu fiscal de référence pourrait etre relevé, une mesure technique mais qui concrètement permettrait a certains contribuables modestes de ne pas être soumis aux impôts locaux et à la redevance télé.
Rythmes scolaires: Delanoë sous le feu des critiques de son opposition
(AFP)
Paris — Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, sous le feu des critiques de son opposition à propos de la réforme des rythmes scolaires, s'est engagé lundi à en améliorer l'application dans la capitale, n'excluant pas des assouplissements pour les élèves de maternelle."Nous allons mettre toute notre énergie pour que ce qui doit être amélioré le soit", a déclaré dans la matinée le maire devant les élus, en conclusion d'un vif débat au cours duquel l'opposition UMP, centriste, et les élus du Front de gauche ont dénoncé l'"échec" de la réforme Peillon. Elle a été appliquée à Paris à la rentrée 2013 comme dans 17% des communes du pays comptant au moins une école.
Dans les écoles parisiennes, un "carnet de liaison" permettant par exemple que l'absence d'un enfant soit signifiée à la personne adéquate -enseignant ou animateur d'une activité périscolaire- va être mis en place au retour des vacances de Toussaint. "En effet le dialogue et l'information n'ont pas été suffisants", a dit Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la vie scolaire.
"Une évaluation" du dispositif en vigueur en maternelle va être menée par un organisme indépendant qui présentera des propositions à remettre d'ici au 31 décembre. Selon Mme Brossel, "le focus sera mis principalement sur la petite section" de maternelle, où le suivi des activités périscolaires du mardi après-midi et du vendredi après-midi perturbe parfois la sieste.
La fatigue et la perte de repères des enfants de maternelle avec la semaine de quatre jours et demi ont compté parmi les critiques les plus récurrentes, reprises par la droite parisienne à moins de six mois des municipales.
Pour l'antenne parisienne du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), qui avait appelé à la manifestation lundi soir, "la mairie et le rectorat doivent changer de discours et ne peuvent plus nier la réalité des écoles qui est catastrophique dans une large majorité de nos établissements".
"On ne demande pas des aménagements, il faut carrément arrêter", a réclamé Bernard Lempereur, secrétaire départemental du Snudi-FO. "Les collègues ne veulent pas qu'on les vire de leur classe à 15h30" les mardi et vendredi, "la classe c'est leur lieu de travail, c'est sacré", a-t-il dit.
"Enfants pris en otage", "cobayes", "manque d'information des parents sur les ateliers", "pas de transparence sur les choix des animateurs": la droite parisienne, pour sa part, s'est déchaînée à l'occasion de cette première réunion du Conseil de Paris depuis la rentrée scolaire.
Jean-Pierre Lecoq, maire UMP du VIe arrondissement, a demandé la suspension de l'application de la réforme aux maternelles.
"Parce que vous avez échoué, en 2014 il nous reviendra calmement, de façon responsable, de remettre les écoles de la capitale en bonne marche, avec un vrai projet utile pour les petits parisiens", a déclaré Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, lui-même prétendant au poste de maire du XVIIIe.
Les élus FG (communistes et du Parti de gauche), par la voix d'Emmanuelle Becker, ont rappelé leur opposition à l'application dès 2013, souhaitant davantage de concertation avec les enseignants, et ont déploré "un passage en force qui met l'école sens dessus dessous".
Dans un communiqué, la candidate du Parti de gauche aux municipales Danielle Simonnet a reproché à son collègue de groupe Ian Brossat (PCF) de ne pas avoir pu s'exprimer sur le sujet lors du Conseil de Paris. En parlant de réforme "catastrophique", Mme Simonnet "fait le jeu de la droite", a dit Bertrand Delanoë devant des journalistes.
Valls aux Antilles face à une explosion de la délinquance
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, se rend cette semaine aux Antilles confrontées à une explosion de la délinquance, notamment en Guadeloupe où 38 personnes ont été victimes d’un meurtre depuis le début de l’année, un record en France.
Le ministre favori des sondages - avec 71% d’opinions favorables selon la dernière enquête BVA réalisée début octobre - est attendu mercredi en Martinique. Il doit ensuite se rendre jeudi en Guadeloupe puis vendredi soir à Saint-Martin, avant de repartir samedi. Il effectuera notamment des «visites de terrain» afin, affirme son entourage, de «se rendre compte d’une situation complexe» et «y apporter des réponses».
Place Beauvau, on assure qu’il «n’est pas question de nier le phénomène» des violences, «endémiques» aux Antilles et «revêtant plusieurs aspects». Manuel Valls «veut comprendre avant tout ce qui s’y passe afin que les choses s’améliorent», fait valoir son entourage. Il dit comprendre les «attentes» de la population et des élus ultramarins. Il devrait, toujours selon cette source, «tracer les lignes d’un programme» sans «céder aux effets d’annonce».
Sur le terrain, les chiffres parlent d’eux mêmes: le 8 octobre, un homme a été tué d’un coup de feu aux Abymes, un nouvel homicide qui porte à 38 le nombre de meurtres commis en Guadeloupe depuis début 2013, ce qui constitue un «record» en France, selon les forces de l’ordre.
«Anticipant», selon des sources internes, la venue du «premier flic de France», l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié la semaine dernière des chiffres officiels pour les départements d’outre-mer pointant une hausse parfois vertigineuse de la délinquance dans les Antilles.
Ce bilan de la délinquance constatée par les seules forces de police entre septembre 2012 et août 2013, en comparaison aux douze mois précédents, fait apparaître une dégradation de la situation dans de nombreux domaines.
Pas comparable à Marseille
En Guadeloupe, les cambriolages de locaux industriels et commerciaux ont ainsi augmenté de 31,5% et les vols à main armée contre ceux-ci de 63%. Les violences contre les personnes (+20,1%) sont aussi en hausse alors qu’elles baissent ou stagnant en France métropolitaine.
En Martinique, si les cambriolages diminuent (-15,1%), les vols avec violences sont en hausse de 59,2%. Les vols sans armes grimpent de 79% avec même une augmentation de 193% pour ceux ayant visé des femmes sur la voie publique.
«En outre-mer, la délinquance s’est toujours singularisée» de la métropole, avait relevé l’ONDRP, interrogé par l’AFP, incitant à la «prudence» sur ces «chiffres secs» et rappelant en outre que les statistiques étaient faussées depuis des mois en raison de fortes distorsions entre les chiffres de la police et ceux de la gendarmerie.
La situation aux Antilles «ne peut être comparée» avec celle de Marseille «par exemple», estime aussi l’entourage du ministre de l’Intérieur: «Nous n’avons pas affaire à des règlements de comptes issus des trafics de drogue, il y a des violences familiales, des homicides liés à l’alcool et à la paupérisation». «C’est inquiétant, on ne peut le nier, mais il faut avancer de manière raisonnée», ajoute-t-on, «la sécurité doit être égale pour tout le monde et partout».
Manuel Valls doit rencontrer, selon son programme, élus, habitants et commerçants. En Guadeloupe et Martinique, il s’attardera dans des zones de sécurité prioritaires (ZSP) qu’il a créées ou dans une classe de Bac professionnel sécurité. Il visitera pompiers, policiers et gendarmes, la solution passant, dit encore son entourage, par une «plus étroite collaboration» et «symbiose entre forces de l’ordre».
Le ministère assure que sa visite s’inscrit «dans le fil» de celle du chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault en juin dernier, qui avait pour cadre l’insécurité et le chômage touchant plus de 20% de la population.
La Semaine de l'ISR vient rappeler que les financiers ne s'intéressent pas qu'aux chiffres.
Le principe continue de faire son chemin… chez les investisseurs institutionnels.
La procureure de la République Soisic Flouriot a requis à leur encontre un an de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende, fustigeant "le mépris des prévenus qui se prennent pour des victimes".
A la barre, un Mauricien de 38 ans raconte timidement avoir été approché par ce couple de Clairefontaine-en-Yvelines en vacances au bord des eaux turquoises de l'Ile Maurice, en mars 2011. Pour cet ex-guide touristique qui gagnait 250 euros par mois sur l'île, "un salaire correct", la promesse d'une vie plus confortable se profile.
Les deux couples tombent d'accord: un salaire global de 600 ? pour des fonctions de jardinier, chauffeur et gouvernante, soit 400 ? pour lui et 200 ? pour son épouse de 37 ans.
La nourriture et le logement dans une dépendance de la maison yvelinoise sont inclus. Mais il est prévu qu'une somme sera retenue sur les salaires pour rembourser l'avance du voyage de l'épouse mauricienne.
Les autorisations de travail mentionnaient un temps plein payé au Smic en vigueur à l'époque, soit 1.365 euros bruts.
"Mais tout était payé", plaide, agacée, la prévenue, avocate à Chartres, qui déroule la liste des avantages en nature dont auraient largement profité ses ex-employés: portable, voiture, accès à la piscine...
Pour 600 euros par mois, le couple mauricien affirme avoir accompli une multitude de tâches domestiques entre mai et octobre 2011, toutes consignées dans un planning mais sans avoir signé de contrat de travail: entretien d'un parc de 7.000 m2, cuisine, ménage et repassage, préparation du "doudou" - la niche des chiens - des massages pour "madame" ou encore conduire "monsieur" à la gare...
Ils avaient finalement porté plainte à la gendarmerie sur les conseils d'une banquière constatant leurs dépôts d'argent très faibles.
"C'était entre 12 et 14 heures de présence sur place, dont deux tiers de travail effectif, ils étaient dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur employeur", a plaidé leur avocat Me Guillaume Gombart.
L'avocate prévenue évoque elle des services rendus ponctuellement par ses "invités" les premiers mois, puis des missions à temps partiel.
Au départ, affirme-t-elle, le couple de Mauriciens avaient été invités à passer 3 mois "en vacances" à Clairefontaine, "pour s'acclimater" à la France et "voir si on pouvait leur faire confiance" avant une embauche.
"Le respect, les plaignants l'ont eu du début à la fin, mes clients ont le sentiment d'avoir été floués", a plaidé son avocat Me Pascal Fournier.
L'avocate et son mari, dirigeant d'un organisme de prévoyance funéraire, dont les ressources atteignent 12.500 euros mensuels, étaient notamment poursuivis pour travail dissimulé et rétribution insuffisante de personnes vulnérables. La décision sera rendue le 4 novembre.
Le propriétaire d'un bar de l'île Phuket a été inculpé en lien avec ce spectacle pornographique, a précisé lundi Veera Kerdsirimongkol, chef du district. "C'est le résultat de la visite de Rihanna" le mois dernier, a-t-il ajouté.
Lors de vacances en Thaïlande en septembre, la chanteuse avait mis en avant dans plusieurs tweets certains côtés sordides du pays, au grand dam des responsables du tourisme.
Elle avait ainsi décrit crûment aux plus de 32 millions de fans qui la suivent sur Twitter le spectacle obscène en question, impliquant notamment l'utilisation de balles de ping-pong ou de fléchettes. "Je suis traumatisée!!!", avait-elle écrit.
Elle avait également posté une photo d'elle avec un loris lent, animal protégé. Le cliché (http://instagram.com/p/efvnHRBM3B/) avait choqué les défenseurs des animaux, inquiets de l'exploitation grandissante des espèces protégées par l'industrie du tourisme thaïlandaise, et provoqué une réaction rapide des autorités.
Les deux propriétaires du petit primate aux grands yeux avaient ainsi été rapidement arrêtés.
"Les autorités vont être plus strictes envers les spectacles inappropriés ou les attractions (utilisant) des animaux sauvages", a assuré Veera lundi.
La Thaïlande, avec ses plages de carte postale et sa vie nocturne débridée, a attiré l'an dernier quelque 22 millions de touristes.
Après une augmentation des plaintes, les diplomates étrangers ont récemment appelé les autorités à prendre des mesures pour protéger leurs ressortissants des vols, arnaques et autres agressions, en particulier à Phuket, l'une des destinations les plus prisées.
Les visiteurs sont notamment mis en garde contre les rabatteurs offrant une entrée gratuite dans des spectacles pour adultes, en raison des prix exorbitants des boissons et des menaces, voire des violences, en cas de refus de s'acquitter de la facture.
"En même temps que nous allons nous occuper sérieusement des spectacles inappropriés, et de la drogue, la police va faire plus pour la protection des touristes, alors que la haute saison approche", a promis lundi le chef de la police de l'île Ongart Phewreungnon.
Paris — Un article de la revue britannique The Lancet relance la thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat, mais les expertises demandées après l'exhumation de la dépouille du leader palestinien ne sont toujours pas connues, laissant planer le doute sur ce dossier ultra sensible.
L'hypothèse d'un empoisonnement d'Arafat, décédé en 2004 à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), avait été alimentée par la diffusion en juillet 2012 d'un documentaire d'Al-Jazeera. La chaîne s'appuyait sur une expertise suisse révélant des traces de polonium, une substance radioactive, sur des effets personnels d'Arafat (sous-vêtement, chapka, brosse à dents, charlotte, vêtement de sport).
Ces scientifiques confirment aujourd'hui leurs doutes dans la prestigieuse revue médicale The Lancet, concluant à la "possibilité" d'un tel scénario.
"Plusieurs échantillons renfermant des traces de fluides corporels (sang et urine) contenaient une radioactivité plus élevée et inexpliquée au polonium 210 par rapport aux échantillons de référence", écrivent ces experts de l'Institut de radiophysique (IRA) de Lausanne.
En outre, le tableau clinique de Yasser Arafat au moment de sa mort n'exclut pas un empoisonnement par polonium, selon eux.
Les symptômes au moment du décès, avec "nausées, vomissements, fatigue, diarrhée et anorexie puis défaillances hépatiques et rénales, pourraient (le) suggérer", relèvent-ils.
Mais, malgré ces éléments troublants, "il n'est toujours pas possible de conclure qu'il a été empoisonné", tempère Béatrice Schaad, responsable de la communication du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), dont dépend l'IRA.
'Ne pas se prononcer trop rapidement'
D'autant que les conclusions de trois expertises cruciales, faites cette fois à partir d'éléments prélevés sur la dépouille d'Arafat, sont toujours attendues.
A la suite du documentaire d'Al-Jazeera, la veuve du leader palestinien, Souha Arafat, avait en effet porté plainte devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Les juges d'instruction diligentés dans ce dossier avaient alors ordonné l'exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012.
Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.
"Nous attendons toujours leurs conclusions. Les résultats de l'expertise judiciaire française (attendus dans un premier temps en juin, ndlr) ne sont pas encore connus ", souligne Me Pierre-Olivier Sur, conseil de Souha Arafat.
"Il faut garder la tête froide et ne pas se prononcer trop rapidement. Le dossier Arafat est ultra sensible", rappelle de son côté une source proche du dossier.
Nombre de Palestiniens accusent Israël de l'avoir empoisonné, ce que l'Etat hébreu a toujours nié.
Yasser Arafat est mort à 75 ans le 11 novembre 2004. Il avait été admis fin octobre 2004 à l'hôpital Percy après avoir souffert de douleurs abdominales sans fièvre dans son QG de Ramallah où il vivait confiné depuis décembre 2001, encerclé par l'armée israélienne. Sa veuve Souha n'avait pas demandé d'autopsie.
La publication d'un rapport d'hospitalisation français, datant du 14 novembre 2004, faisait état d'une inflammation intestinale d'"allure infectieuse" et de troubles de coagulation "sévères", mais n'élucidait pas les causes de la mort.
Ji Zhongxing, 34 ans, a été reconnu coupable de l'attentat, a indiqué le tribunal sur son compte officiel de microblogs.
L'homme, devenu handicapé des années auparavant après avoir subi des brutalités policières, avait comparu lors de son procès en septembre étendu sur un lit médicalisé et amputé de la main gauche, qu'il a perdue dans l'explosion.
Il avait alors assuré "vivement regretter" son acte et a imploré les juges de lui "accorder une nouvelle chance", selon la retranscription de ses propos publiée par le tribunal.
Ji Zhongxing, un ancien chauffeur de moto-taxi, avait été sévèrement battu en 2005 par des policiers dans la ville de Dongguan (sud) et avait perdu tout espoir d'obtenir justice.
Le 20 juillet, soucieux d'attirer l'attention sur sa situation, il s'était présenté dans sa chaise roulante à l'aéroport de Pékin, en brandissant sa bombe artisanale.
Selon des médias chinois, il a alors prévenu les personnes autour de lui de s'écarter avant de faire exploser son engin artisanal, ne blessant, outre lui-même, qu'un policier accouru vers lui.
Réclamer justice "doit se faire d'une manière légale, rationnelle et ordonnée", a indiqué le tribunal mardi dans un microblog.
"Personne ne doit empiéter sur les droits d'autrui ou mettre le public en danger par des actions extrêmes sous prétexte de défendre ses droits", a-t-il ajouté.
L'acte de Ji Zhongxing avait suscité de nombreuses réactions de sympathie et de compréhension sur les réseaux sociaux chinois.
Les gestes désespérés de citoyens ayant perdu tout espoir de justice ne sont pas rares en Chine, où le système judiciaire est critiqué pour son opacité, ses jugements expéditifs et le peu de droits accordés à la défense.
LES SYNDICATS RÉFORMISTES SATISFAITS
Mais, pour les syndicats, même s'il comporte des "avancées", comme la meilleure prise en compte de la pénibilité, "le projet est plombé par l'allongement de la durée de cotisation", a résumé Jean-Claude Mailly (FO). Ils accusent le gouvernement de conduire cette réforme pour "satisfaire" la Commission européenne.
Jean-Claude Mailly et Thierry Lepaon, son homologue de la CGT, prendront la parole à la mi-journée. Quelle que soit la force de la mobilisation de mardi, M. Mailly en est convaincu, "ce qui ne sort pas socialement sort politiquement à un moment donné". Un argument martelé à quelques mois des élections municipales et européennes.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a fait savoir qu'au moment où la CGT et FO manifesteront contre la réforme des retraites il serait auprès des salariés d'Alcatel-Lucent, dont la direction a annoncé la suppression de 900 emplois en France.
La manifestation à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, partira vers 12 h 30 de la place Saint-Augustin (8e arrondissement) en direction de l'Assemblée nationale. Elle convergera avec le rassemblement à l'initiative de FO sur le pont de la Concorde. Dans le reste de la France, environ 150 rassemblements sont prévus, notamment à Marseille, Lille, Lyon ou Nantes.
Retour à la croissance pour la fin de l’année
Expiration des brevets, réduction des dépenses de santé dans le monde, diminution de la productivité de la R&D: "les entreprises pharmaceutiques doivent s’adapter à cette évolution de leur environnement mais voient inéluctablement leurs résultats diminuer", argumente le groupe pharmaceutique. Pourtant, la diversification des activités amorcée depuis l’arrivée fin 2008 de son nouveau directeur général, Chris Viehbacher, semble porter ses fruits (voir notre analyse "La diversification, thérapie de choc pour Sanofi"), avec un retour à la croissance annoncé par le groupe pour le quatrième trimestre. Pour la direction, pas de quoi néanmoins remettre en cause la refonte de la R&D.
Des préconisations ministérielles plus ou moins respectées
Selon le document de 263 pages présenté ce mardi, dont L’Usine Nouvelle a pu prendre connaissance, le laboratoire a cependant légèrement revu à la baisse son projet de restructuration. Le projet prévoit désormais 186 suppressions nettes d'emplois (contre 207 annoncés en juillet) sur les 5 000 chercheurs exerçant en France. Un chiffre qui serait en réalité de 348, affirment les syndicats, qui reprochent à la direction de comptabiliser 162 créations de postes qu’ils jugent hypothétiques. Le projet prévoit également 453 transferts géographiques, majoritairement vers d'autres régions (parisienne ou lyonnaise). Les principaux sites impactés restent le centre de recherche de Toulouse et le site R&D de Montpellier. En mai, un rapport d’experts commandé par le ministre Arnaud Montebourg préconisait le maintien de 500 postes sur les 617 que compte Toulouse, et demandait à Sanofi de s’engager "à maintenir le nom et supporter les différentes activités du site au moins pour cinq ans". Si la direction reprend l’idée de ce rapport de créer des "plateformes" de compétences à Toulouse, elle ne prévoit de garder que 364 postes. Et préfère promettre d’accompagner ces plateformes "pour réussir leur autonomisation dans les cinq prochaines années".
Les ambitions revues à la baisse à Lyon
Le groupe pharmaceutique semble par ailleurs revoir ses ambitions à la baisse à Lyon. Certes, il prévoit toujours d’y regrouper les activités de recherche anti-infectieuses. Mais il ne fait plus état de "la construction d’un centre d’excellence mondial", qui regrouperait l'ensemble des chercheurs de ses filiales Pasteur et Merial et ceux du site de Toulouse. Priorité est désormais donnée à la "co-localisation" en région lyonnaise, en plaçant les biologistes et les chimistes de l’unité anti-infectieuse sur ses infrastructures existantes de Marcy l’Etoile et de Neuville sur Saône.
Le projet sera désormais âprement négocié durant deux mois, en parallèle des procédures sociales menées au niveau des CCE et des instances locales. Il sera ensuite soumis à la signature des organisations syndicales. Volontariat, transferts, reclassements : "la direction de la R&D souhaite mobiliser tous les moyens permettant de favoriser le volontariat et de trouver une solution pour chacun, afin d’éviter tout licenciement", précise Sanofi. Rendez-vous mi-décembre pour faire le point.
De son côté, la Poste accuse son ancienne employée de chercher uniquement à faire condamner le groupe pour des raisons personnelles et financières. Dans un courriel, elle dément catégoriquement toutes les informations révélées par Astrid Herbert-Ravel.
Le syndicat Sud juge toutefois les données d'Astric Herbert-Ravel tout à fait crédibles.
"Cette réunion portera sur la Bretagne, et en particulier sur l'agroalimentaire et l'agriculture, pour à la fois traiter l'urgence, avec la situation douloureuse dans le Finistère, et envisager l'avenir", a expliqué à l'AFP le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Après le séisme provoqué par l'annonce de la suppression de près de 900 emplois à l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), quelque 300 salariés de l'agroalimentaire breton ont bloqué jusqu'en fin de matinée l'aéroport de Brest, un des symboles de l'économie en Bretagne. A l'appel des syndicats CGT et FO des entreprises Doux et Tilly-Sabco (volaille), Marine Harvest (poisson) et Gad (abattage et découpe de porc), les salariés se sont allongés sur le tarmac.
Deux vols pour Paris au départ de Brest ont été annulés, ainsi qu'un vol en provenance de la capitale, selon le site internet de l'aéroport de Brest.
Les salariés de Doux portaient des affiches "Sauvez nos emplois et l'industrie". Ceux de Tilly-Sabco, qui a annoncé récemment devoir réduire sa production de 40%, brandissaient des pancartes "Nous voulons vivre".
Les manifestants se sont ensuite dirigés en opération "escargot" vers Morlaix, où une centaine de manifestants ont bloqué la RN12 en début d'après-midi dans les deux sens sur le pont de Morlaix.
"Si Tilly-Sabco ferme, ça pétera, c'est sûr!", a témoigné un manifestant, Yves, salarié du groupe depuis 35 ans. "On va vers une espèce de guerre civile", a ajouté cet homme de 52 ans, se disant "prêt à aller jusqu'au bout, jusqu'à la taule!".
Le sous-préfet de Morlaix, Philippe Loos, est venu à la rencontre des manifestants sur le pont. "Je sais que les moments sont difficiles et je tenais à venir à votre rencontre pour dire que les services de l'Etat sont là", a-t-il dit sous les huées.
"Sonner le tocsin"
A ses cotés, Agnès Le Brun, maire de Morlaix et députée européenne, a elle aussi été prise à partie. "Nous travaillons sur la disparition autant que possible de la distorsion de concurrence avec l'Allemagne, excusez-moi de vous dire que je n'ai pas de baguette magique", a-t-elle lancé avant d'assurer: "Nous faisons tout ce que nous pouvons".
"C'est toute la Bretagne qui souffre et particulièrement le Finistère", a estimé lundi matin Nadine Hourmant, déléguée FO du groupe Doux, qui a perdu un millier d'emplois il y a un an. "Il n'y a pas que nous qui souffrons, il y a également beaucoup de petites boîtes", a-t-elle ajouté.
De son côté, Olivier Le Bras (FO), représentant syndical chez Gad, a assuré: "Il y a deux ans déjà nous avons alerté les politiques de droite et de gauche sur l'ampleur et le tsunami social qui allait nous arriver".
"Tilly-Sabco a réduit son activité, ça déséquilibre complètement la filière", a jugé Jean-Luc Hervé, président du groupement d'éleveurs Univol, un des groupements de Nutrea qui vend ses poulets à Tilly.
Depuis quinze mois dans la région, les mauvaises nouvelles ont frappé l'agroalimentaire, qui représente avec l'agriculture environ un tiers des emplois en Bretagne.
"C'est réellement une hécatombe qui est en train de se produire en Bretagne", a affirmé à l'AFP Corinne Nicole, représentante CGT chez Tilly-Sabco. Selon elle, les restructurations conduiront à la suppression de 8.000 postes avec les emplois induits, en plus des réductions d'effectifs dans les quatre entreprises agroalimentaires, dans un rayon de 50 km.
Samedi, des acteurs économiques et agricoles bretons ont manifesté contre l'écotaxe qui doit entrer en vigueur au 1er janvier, occasionnant de grosses perturbations routières dans la région.
Mercredi, une nouvelle journée de mobilisation est prévue à l'appel de Produit en Bretagne, qui regroupe quelque 300 entreprises et plus de 100.000 salariés, et de l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires, qui appellent à "sonner le tocsin" en faisant résonner leurs alarmes incendie, pour alerter sur la gravité de la situation.
Le ministre favori des sondages - avec 71% d’opinions favorables selon la dernière enquête BVA réalisée début octobre - est attendu mercredi en Martinique. Il doit ensuite se rendre jeudi en Guadeloupe puis vendredi soir à Saint-Martin, avant de repartir samedi. Il effectuera notamment des «visites de terrain» afin, affirme son entourage, de «se rendre compte d’une situation complexe» et «y apporter des réponses».
Place Beauvau, on assure qu’il «n’est pas question de nier le phénomène» des violences, «endémiques» aux Antilles et «revêtant plusieurs aspects». Manuel Valls «veut comprendre avant tout ce qui s’y passe afin que les choses s’améliorent», fait valoir son entourage. Il dit comprendre les «attentes» de la population et des élus ultramarins. Il devrait, toujours selon cette source, «tracer les lignes d’un programme» sans «céder aux effets d’annonce».
Sur le terrain, les chiffres parlent d’eux mêmes: le 8 octobre, un homme a été tué d’un coup de feu aux Abymes, un nouvel homicide qui porte à 38 le nombre de meurtres commis en Guadeloupe depuis début 2013, ce qui constitue un «record» en France, selon les forces de l’ordre.
«Anticipant», selon des sources internes, la venue du «premier flic de France», l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié la semaine dernière des chiffres officiels pour les départements d’outre-mer pointant une hausse parfois vertigineuse de la délinquance dans les Antilles.
Ce bilan de la délinquance constatée par les seules forces de police entre septembre 2012 et août 2013, en comparaison aux douze mois précédents, fait apparaître une dégradation de la situation dans de nombreux domaines.
Pas comparable à Marseille
En Guadeloupe, les cambriolages de locaux industriels et commerciaux ont ainsi augmenté de 31,5% et les vols à main armée contre ceux-ci de 63%. Les violences contre les personnes (+20,1%) sont aussi en hausse alors qu’elles baissent ou stagnant en France métropolitaine.
En Martinique, si les cambriolages diminuent (-15,1%), les vols avec violences sont en hausse de 59,2%. Les vols sans armes grimpent de 79% avec même une augmentation de 193% pour ceux ayant visé des femmes sur la voie publique.
«En outre-mer, la délinquance s’est toujours singularisée» de la métropole, avait relevé l’ONDRP, interrogé par l’AFP, incitant à la «prudence» sur ces «chiffres secs» et rappelant en outre que les statistiques étaient faussées depuis des mois en raison de fortes distorsions entre les chiffres de la police et ceux de la gendarmerie.
La situation aux Antilles «ne peut être comparée» avec celle de Marseille «par exemple», estime aussi l’entourage du ministre de l’Intérieur: «Nous n’avons pas affaire à des règlements de comptes issus des trafics de drogue, il y a des violences familiales, des homicides liés à l’alcool et à la paupérisation». «C’est inquiétant, on ne peut le nier, mais il faut avancer de manière raisonnée», ajoute-t-on, «la sécurité doit être égale pour tout le monde et partout».
Manuel Valls doit rencontrer, selon son programme, élus, habitants et commerçants. En Guadeloupe et Martinique, il s’attardera dans des zones de sécurité prioritaires (ZSP) qu’il a créées ou dans une classe de Bac professionnel sécurité. Il visitera pompiers, policiers et gendarmes, la solution passant, dit encore son entourage, par une «plus étroite collaboration» et «symbiose entre forces de l’ordre».
Le ministère assure que sa visite s’inscrit «dans le fil» de celle du chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault en juin dernier, qui avait pour cadre l’insécurité et le chômage touchant plus de 20% de la population.
ECONOMIE
L'investissement socialement responsable en route vers la maturité
Le principe continue de faire son chemin… chez les investisseurs institutionnels.
Les chiffres français de l'investissement socialement responsable (ISR) renvoient chaque année une image dynamique, même si le rythme de croissance diminue : 29 % de progression en 2012 selon Novethic, pour atteindre 149 milliards d'euros d'encours. Mais gare à l'effet trompe-l'oeil ! La collecte réelle de l'ISR est proche de zéro, la croissance se nourrissant surtout de la conversion de fonds classiques. Les ambitions d'Amundi, qui vise 100 milliards d'euros gérés en ISR dans deux ans, contre 66 milliards actuellement, doivent ainsi être relativisées. « Nous allons poursuivre les transformations de fonds et comptons bien promouvoir les OPCVM ISR auprès des particuliers, détaille Thierry Bogaty, directeur d'Amundi Expertise ISR. Nous espérons aussi de nouveaux encours de la part d'institutionnels français et étrangers. » « L'ISR ne fléchit pas, malgré la décollecte structurelle des fonds actions dans leur ensemble », ajoute Philippe Zaouati, responsable de Mirova, le pôle d'investissement responsable de Natixis AM.
Quant aux performances des fonds ISR, elles n'offrent pas de décalage significatif avec le marché dans son ensemble. Selon les données de Morningstar, les fonds ISR investis en actions internationales ont en moyenne progressé de 31 % sur trois ans, contre + 26,6 % seulement pour leurs homologues non ISR. Mais la même comparaison sur les fonds actions zone européenne aboutit à une hiérarchie inverse. « L'objectif de l'ISR n'est pas forcément de chercher une surperformance, estime Eric Van La Beck, directeur de la recherche et développement de Macif Gestion. Mais on sait aujourd'hui qu'un fonds ISR peut battre son indice de référence. »
Mais, au fait, qu'entend-on exactement par ISR ? « L'ISR n'est ni un dogme ni une classe d'actifs à part, mais une méthode d'analyse des entreprises », rappelle Stéphane Prévost, directeur général de La Financière Responsable. Une méthode ou plutôt diverses méthodes, car l'ISR est loin d'être normé, même si l'école dominante est celle du « best in class », qui consiste à choisir, secteur par secteur, les entreprises les mieux notées sur le plan extrafinancier.
Le récent travail de l'Association française de gestion a abouti à une définition assez précise : générer une performance financière tout en ayant un impact social et environnemental sur les entreprises.
Indicateurs pertinents
« Encore faut-il déterminer des indicateurs pertinents, ce qui est un enjeu majeur pour les sociétés de gestion, explique Eric Borremans, expert en durabilité chez Pictet AM. Nous en utilisons une dizaine, assez diversifiés : empreinte carbone, accidents du travail, diversité… Ceci permet de mesurer la performance du portefeuille, tant sur le plan financier qu'extrafinancier. »
Si l'ISR continue à se développer, sa clientèle reste institutionnelle. « Plutôt que la collecte sur les fonds ouverts, il faut regarder les demandes, parfois très spécifiques, des institutionnels sur des mandats ou des fonds dédiés », affirme Eric Van La Beck. Il n'est guère étonnant qu'un assureur s'intéresse à l'ISR, à l'image d'Allianz, dont la filiale Allianz GI gère ou conseille 22 milliards d'euros d'encours ISR et intègre les critères ESG (environnement, social, gouvernance) dans sa gestion. En engageant le dialogue avec les entreprises sur ces sujets, Allianz GI vise une diminution du risque. A défaut d'impact sur le grand public, l'ISR en a un sur le comportement des entreprises.
La NASA a mis à feu au mois d'août un moteur de fusée dont l'injecteur avait été imprimé en 3D. Il avait été fabriqué par addition de couches successives de poudre d'un alliage de métal, sur la base d'un modèle numérique en trois dimensions. Cette pièce, injectant hydrogène et oxygène dans la chambre de combustion, a permis de dégager dix fois plus de poussée que les injecteurs conventionnels, selon les ingénieurs de l'agence spatiale américaine.
L'impression 3D est également appelée fabrication additive, par opposition à l'usinage traditionnel, qui enlève progressivement de la matière pour parvenir à la forme voulue.
A base de métal, de résine ou de carbone, elle est surtout utilisée dans la conception de prototypes mais connaît de premières applications dans la médecine, avec la réalisation de prothèses médicales, ou la joaillerie, avec la fabrication de bijoux en or creux.
Elle intéresse les grands fabricants de moteurs d'avions comme ceux de satellites ou d'aéronefs. L'américain General Electric y voit une "technologie de rupture" qui va changer la donne, et a acquis deux sociétés l'année dernière pour la maîtriser.
Pour son grand rival Pratt & Whitney, l'impression 3D est synonyme d'innovation et compétitivité. "L'industrie de l'aviation est en train de la faire évoluer d'une technologie consacrée aux prototypes et à la conception, à celle de la production de pièces finies prêtes à l'emploi", déclarait le président de P&W, David Hess, en septembre à Washington.
Il prévoit d'incorporer jusqu'à 25 éléments fabriqués en 3D dans le moteur du futur CSeries de Bombardier, qui a réalisé son premier vol le mois dernier.
General Electric prévoit de son côté que d'ici 2020, plus de 100.000 pièces fabriquées en 3D voleront sur les moteurs LEAP, selon un porte-parole interrogé par e-mail à Cincinnati. Les LEAP sont fabriqués par CFM, sa coentreprise avec le français Safran, et équiperont les futurs moyen-courriers d'Airbus et de Boeing.
La fabrication additive n'intéresse pas que les motoristes. Le groupe européen EADS lui voit un avenir pour ses satellites et pour ses avions Airbus.
Titane et pizzas
"Nous travaillons en priorité sur le titane, pour réduire les coûts, le poids et les délais de production", explique à l'AFP Claudio Dalle Donne, qui dirige les projets 3D chez Innovation Works, l'unité de recherche et développement du groupe.
En effet, le titane est un métal coûteux. L'usinage produit de 80 à 90% de copeaux, qui sont recyclés, mais la fabrication additive permet de réduire l'usinage à 3%.
Cette technologie permet également de dessiner des pièces métalliques plus légères que celle que l'on moule ou que l'on forge, poursuit Claudio Dalle Donne.
Il faut souvent attendre des mois la livraison d'une pièce moulée ou forgée, alors que la fabrication additive est plus rapide et plus souple.
EADS s'est limité jusqu'à présent à de petites pièces, de 30 cm de côté maximum, comme des fixations. L'une d'elle est en orbite sur le satellite Atlantic Bird 7, fabriqué par sa filiale Astrium et lancé en 2011.
Innovation Works explore aussi une autre méthode de fabrication additive pour produire des structures plus longues.
"Nous avons réalisé des structures d'un demi-mètre et on pourrait imaginer beaucoup plus long à l'avenir, mais à ce jour il n'existe pas de fabricant de machines utilisant cette technique", dit M. Dalle Donne. "Au bout du compte, beaucoup dépendra des fabricants de machines qui apportent constamment de nouvelles idées et de nouvelles solutions". "Mais je ne crois pas que l?aile entière d'un avion sera un jour imprimée en 3D", ajoute-t-il.
La NASA explore d'autres applications de cette technologie.
Elle prévoit d'envoyer l'année prochaine à la station spatiale internationale une imprimante 3D avec laquelle les astronautes pourront fabriquer leurs outils.
Elle finance aussi la recherche sur la production de pizzas en 3D pour les voyageurs de l'espace.
commerce en berne
Les entreprises de moins de dix salariés paient le plus lourd tribut : elles représentent neuf défaillances sur dix. Les PME d'au moins 50 salariés suivent, atteignant le plus grand nombre de faillites depuis 2009. « Les métiers orientés vers les particuliers, affectés par la panne de la consommation, sont les plus touchés » analyse Altares.
procédures e sauvegarde "peeu nombreuses"
Le cabinet observe par ailleurs que les procédures de sauvegarde, dispositif de prévention pour les entreprises qui ne sont pas en état de cessation de paiement, "restent peu nombreuses et représentent moins de 3% de l'ensemble des procédures collectives". Elles ont cependant augmenté de 11,1% entre juillet et septembre, soit la plus forte hausse enregistrée depuis la création de ce dispositif.
les entreprises industrielles btob s'en sortent mieux
Si la reprise est encore virtuelle pour bon nombre d'entreprises françaises, celles qui s'en sortent le mieux sont les grosses entreprises industrielles, "en particulier celles tournées vers le commerce inter-entreprises et exposées à l'international," selon Thierry Millon, chef des études du cabinet Antares interrogé par Les Echos.
Un "été meurtrier" pour les entreprises françaises
"Sur le tableau de bord de l'économie française, tous les indicateurs ne sont pas au vert" note le journal Les Echos, qui évoque la dernière étude du cabinet Antares sur les défaillances d'entreprises. Celles-ci ont augmenté de 7,5% entre juillet et septembre 2013 par rapport au troisième trimestre 2012. Leur niveau dépasse légèrement celui enregistré en 2009 au plus fort de la crise.
L'agroalimentaire breton en crise
Illustration de la hausse inquiétante des défaillances d'entreprises : la crise du secteur agroalimentaire breton. C'est toute une filière qui traverse un profond désarroi, comme le rapporte le quotidien Le Télégramme, qui titre "L'agroalimentaire ne veut pas mourir". Les salariés de Gad, Tilly-Sabco, Doux et Marine Harvest ont bloqué l'aéroport de Brest le 14 octobre. Ils ont obtenu une réunion d'urgence avec Guillaume Garot.
Réforme des retraites : la création d'un compte pénibilité inquiète les patrons
Le projet de loi sur la réforme des retraites doit être voté ce 15 octobre à l'Assemblée nationale. Des manifestations sont prévues un peu partout en France.
Côté patrons, on craint la mise en place du nouveau compte pénibilité, selon BFM Business. "Cette mesure qui doit être financée par les entreprises, provoque déjà pas mal de remous. Un responsable patronal prévient ainsi que la pénibilité sera "[leur] prochain combat". Car, depuis le début, il est connu que l'employeur financera le compte pénibilité. Et pour l'instant aucune compensation n'est prévue" rappelle la radio économique.
154 suppressions de postes chez Sony Ribeauvillé
Les salariés de Sony Ribeauvillé le craignaient, c'est désormais confirmé. Un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi, avec 154 suppressions de postes (sur les 516 que compte encore l'usine), sera lancé le 16 octobre. Un plan de départs volontaires sera ouvert, dans un premier temps. L'usine passera l'an prochain sous le contrôle de Cordon electronics, spécialisé dans la réparation industrielle et le service-après-vente.
Windows Phone à l'assault des smartphones géants
Microsoft veut tirer parti du développement des "phablets", ces téléphones à écrans géants. "Les développeurs peuvent télécharger la troisième mise à jour de Windows Phone 8, optimisée pour tirer parti des grands écrans", annonce 20 minutes.fr. La version "grand public" sera disponiblke dans quelques mois. Windows souhaite grignoter des parts de marché sur les OS mobiles : il équipe aujourd'hui 3,7% des appareils, en hausse de 77% sur un an.
Technologie: l'impression 3D décolle dans l'aéronautique
De Patrick RAHIR (AFP)
Paris — Elle permet déjà de fabriquer des éléments de satellite, bientôt de moteurs d'avion: l'impression 3D s'impose comme technologie d'avenir pour l'industrie aérospatiale.La NASA a mis à feu au mois d'août un moteur de fusée dont l'injecteur avait été imprimé en 3D. Il avait été fabriqué par addition de couches successives de poudre d'un alliage de métal, sur la base d'un modèle numérique en trois dimensions. Cette pièce, injectant hydrogène et oxygène dans la chambre de combustion, a permis de dégager dix fois plus de poussée que les injecteurs conventionnels, selon les ingénieurs de l'agence spatiale américaine.
A base de métal, de résine ou de carbone, elle est surtout utilisée dans la conception de prototypes mais connaît de premières applications dans la médecine, avec la réalisation de prothèses médicales, ou la joaillerie, avec la fabrication de bijoux en or creux.
Elle intéresse les grands fabricants de moteurs d'avions comme ceux de satellites ou d'aéronefs. L'américain General Electric y voit une "technologie de rupture" qui va changer la donne, et a acquis deux sociétés l'année dernière pour la maîtriser.
Pour son grand rival Pratt & Whitney, l'impression 3D est synonyme d'innovation et compétitivité. "L'industrie de l'aviation est en train de la faire évoluer d'une technologie consacrée aux prototypes et à la conception, à celle de la production de pièces finies prêtes à l'emploi", déclarait le président de P&W, David Hess, en septembre à Washington.
Il prévoit d'incorporer jusqu'à 25 éléments fabriqués en 3D dans le moteur du futur CSeries de Bombardier, qui a réalisé son premier vol le mois dernier.
General Electric prévoit de son côté que d'ici 2020, plus de 100.000 pièces fabriquées en 3D voleront sur les moteurs LEAP, selon un porte-parole interrogé par e-mail à Cincinnati. Les LEAP sont fabriqués par CFM, sa coentreprise avec le français Safran, et équiperont les futurs moyen-courriers d'Airbus et de Boeing.
Titane et pizzas
"Nous travaillons en priorité sur le titane, pour réduire les coûts, le poids et les délais de production", explique à l'AFP Claudio Dalle Donne, qui dirige les projets 3D chez Innovation Works, l'unité de recherche et développement du groupe.
En effet, le titane est un métal coûteux. L'usinage produit de 80 à 90% de copeaux, qui sont recyclés, mais la fabrication additive permet de réduire l'usinage à 3%.
Cette technologie permet également de dessiner des pièces métalliques plus légères que celle que l'on moule ou que l'on forge, poursuit Claudio Dalle Donne.
Il faut souvent attendre des mois la livraison d'une pièce moulée ou forgée, alors que la fabrication additive est plus rapide et plus souple.
EADS s'est limité jusqu'à présent à de petites pièces, de 30 cm de côté maximum, comme des fixations. L'une d'elle est en orbite sur le satellite Atlantic Bird 7, fabriqué par sa filiale Astrium et lancé en 2011.
Innovation Works explore aussi une autre méthode de fabrication additive pour produire des structures plus longues.
"Nous avons réalisé des structures d'un demi-mètre et on pourrait imaginer beaucoup plus long à l'avenir, mais à ce jour il n'existe pas de fabricant de machines utilisant cette technique", dit M. Dalle Donne. "Au bout du compte, beaucoup dépendra des fabricants de machines qui apportent constamment de nouvelles idées et de nouvelles solutions". "Mais je ne crois pas que l?aile entière d'un avion sera un jour imprimée en 3D", ajoute-t-il.
La NASA explore d'autres applications de cette technologie.
Elle prévoit d'envoyer l'année prochaine à la station spatiale internationale une imprimante 3D avec laquelle les astronautes pourront fabriquer leurs outils.
Elle finance aussi la recherche sur la production de pizzas en 3D pour les voyageurs de l'espace.
Cette nuit en Asie : la Bourse de Shanghai pourrait accueillir des entreprises étrangères
D’après le «Wall Street Journal» , la zone de libre-échange de Shanghai pourrait être le territoire d’une expérimentation très attendue, et pleine de promesses en matière financière. Le quotidien américain cite deux sources anonymes selon lesquelles les entreprises étrangères implantées dans cette zone pourraient être autorisées, au cas par cas, à émettre des actions auprès du Shanghai Equity Exchange, un marché de gré à gré détenu à 29% par la Bourse de Shanghai. Depuis 2009, la Bourse de Shanghai promet de rendre possible les introductions en Bourse de sociétés étrangères. Mais rien ne s’est concrétisé à ce stade.
Si les informations du «Wall Street Journal» se confirmaient, ce serait le premier signe tangible de la volonté de la capitale économique chinoise d’effectivement devenir une place financière susceptible d’intéresser les groupes étrangers. Jusqu’à présent, ses velléités dans ce domaine se sont heurtées à la fermeture du compte de capital de la Chine : faire entrer et sortir des capitaux du territoire est interdit, même si des exceptions à la règle sont apparues ces dernières années. Pour un groupe international, la possibilité d’émettre des actions en Chine continentale constituerait une brèche très importante dans cette muraille de Chine qui bloque jusqu’à présent l’essentiel des flux de capitaux avec le reste du monde.
Nouvel afflux de capitaux vers la Chine
Les colossales réserves de change de la Chine, premières au monde par leur montant, ont encore augmenté rapidement au cours du troisième trimestre 2013. Elles ont atteint 3.660 milliards de dollars à la fin du mois de septembre, alors que les économistes tablaient en moyenne sur un chiffre situé autour de 3.500 milliards. Cette augmentation n’est pas intervenue à un moment de très grande vigueur du commerce extérieur chinois , ce qui tend à prouver que ce sont surtout des mouvements de capitaux entrant sur le territoire qui ont alimenté ce nouvel afflux de dollars.
Autrement dit, dans une période où plusieurs marchés émergents comme l’Inde ou l’Indonésie doivent faire face à une poussée de défiance des investisseurs internationaux, la Chine, elle, semble au contraire les avoir séduits, grâce en particulier au volontarisme de son Premier ministre, Li Keqiang, qui a soutenu habilement l’activité économique tout en affichant son réformisme. Pour autant, les investisseurs semblent avoir perdu une partie de leur enthousiasme au sujet de la devise chinoise. En témoigne le fait qu’à Hong Kong, les émissions obligataires libellées en yuans ont connu, sur la même période, un effondrement de 88% par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 505 millions de dollars. L’époque où le monde entier se ruait vers ces placements en faisant le pari d’une inéluctable appréciation de la monnaie dans laquelle ils étaient émis semble révolue.
Tokyo s’interroge sur ses exportations de matériel militaire
Depuis les années 1970, le gouvernement japonais s’interdit d’exporter du matériel militaire afin de ne jamais saper la paix et la sécurité internationale. Mais depuis quelques mois, des élus et des industriels plaident pour une révision de cette règle qui pèse sur la compétitivité des géants nippons du secteur et renchérit les coûts d’équipements de l’armée de l’archipel, connue sous le nom de «forces d’autodéfense nippones». Et plusieurs contrats d’exportations de matériel à «double usage», car pouvant servir à des fins civiles ou militaires, ont été récemment validés.
Hier, le gouvernement japonais a ainsi donné son feu vert à une exportation de Kawasaki Heavy Industries (KHI). Le groupe va vendre des turbines à gaz à l’anglais Rolls-Royce qui va ensuite les intégrer à des moteurs destinés à des navires de la marine britannique. Rolls-Royce a lui-même stoppé la production de ces turbines depuis des années et avait besoin d’un sous-traitant pour honorer ses contrats. En donnant son feu vert, Tokyo a précisé que ces équipements ne pouvaient pas être considérés comme «militaires» et ne relevaient donc pas d’un contournement de l’embargo sur les exportations d’armes. Selon les médias nippons, le Premier ministre, Shinzo Abe, pourrait proposer d’ici à la fin de l’année un assouplissement des règles interdisant ces exportations de matériel à «double usage».
Le géant coréen du pneu investit massivement aux Etats-Unis
Hankook Tire Co., le plus grand fabricant de pneumatiques de Corée du Sud, vient d’annoncer qu’il allait construire une gigantesque usine dans l’Etat du Tennessee afin de renforcer sa compétitivité sur le marché américain. Le groupe devrait dépenser 800 millions de dollars pour implanter sa première usine aux Etats-Unis, où il vend pour l’instant, à Chrysler, Ford ou encore General Motors, des pneus importés de ses autres sites de production. En 2012, Hankook avait vendu 15 millions de pneus dans le pays. Son nouveau site, qui devrait être inaugurée en 2016 près de Nashville et pourrait employer 1.800 personnes, produira jusqu’à 11 millions de pneus par an.
Début septembre, Kumho Tire Co., le deuxième plus gros fabricant de pneumatiques de Corée du Sud, avait annoncé qu’il allait finalement achever la construction d’une usine dans l’état de Géorgie. Des travaux avaient été lancés dès 2008 mais le projet avait été suspendu par les créanciers de Kumho Asiana Group, la maison mère de la société, qui avaient imposé un plan de restructuration drastique à l’ensemble du conglomérat.
Afrique du Sud : Hollande se félicite de deux gros contrats commerciaux
Accompagné de huit ministres et d'une vingtaine de chefs d'entreprises français, François Hollande s'est félicité lundi de la signature de deux accords commerciaux importants remportés au premier jour de sa visite en Afrique du Sud. Le premier concerne GDF Suez, pour un projet de centrale thermique à hauteur d'1,5 milliard d'euros, ainsi que celui d'une centrale solaire.
Le gouvernement n'a pour l'instant pas communiqué de plus amples détails. Le second, en revanche, est affiché comme historique et promet de beaux jours au constructeur ferroviaire Alstom.
Ce serait en effet le plus gros contrat depuis la naissance du groupe français qu'a scellé lundi Alstom avec l'agence publique sud-africaine des trains de passagers (Prasa) : un budget de plus de 4 milliards d’euros pour «la fourniture de 3 600 wagons», a précisé le président de la République, qui y voit «un bel exemple de partenariat» avec la création de 8 000 emplois sur place. Annoncé depuis 2012, le contrat prévoit en effet que 69% des pièces employées soient «Made in South Africa» la deuxième année et 99% la dixième. «Ce processus est bien plus qu'un achat de train», s'était félicité en 2012 le ministre des Transports Ben Martins. Une façon donc d'aider au développement industriel du pays et de faire entrer de l'argent dans une entreprise française.
En mai 2013, c'est le groupe d'électronique et de défense Thales qui annonçait la signature de plusieurs contrats, évalués de sources industrielles à quelque 500 millions d'euros, pour moderniser le système de gestion du trafic aérien sud-africain.
Enjeu diplomatique
Lors de leur rencontre, les présidents français et sud-africain François Hollande et Jacob Zuma ont également fait un tour d'horizon des dossiers diplomatiques, parfois sujets de désaccords. Les deux chefs d'Etat ont notamment évoqué la Centrafrique et la République démocratique du Congo (RDC) où les troupes sud-africaines sont en première ligne dans le contingent onusien chargé de combattre les rebelles du M23 à la frontière rwandaise. La France déploie depuis plusieurs années une intense activité diplomatique à l'égard de l'Afrique du Sud. Cette activité répond au besoin d'avoir un partenaire suffisamment solide pour jouer un rôle actif dans l'avenir géopolitique du continent.
Ce mardi, la visite continue à Soweto, où François Hollande se rendra dans l'ancienne maison de Nelson Mandela, transformée en musée. Il rencontrera l'épouse de l'ex-président sud-africain, Graça Machel.
Ce serait en effet le plus gros contrat depuis la naissance du groupe français qu'a scellé lundi Alstom avec l'agence publique sud-africaine des trains de passagers (Prasa) : un budget de plus de 4 milliards d’euros pour «la fourniture de 3 600 wagons», a précisé le président de la République, qui y voit «un bel exemple de partenariat» avec la création de 8 000 emplois sur place. Annoncé depuis 2012, le contrat prévoit en effet que 69% des pièces employées soient «Made in South Africa» la deuxième année et 99% la dixième. «Ce processus est bien plus qu'un achat de train», s'était félicité en 2012 le ministre des Transports Ben Martins. Une façon donc d'aider au développement industriel du pays et de faire entrer de l'argent dans une entreprise française.
En mai 2013, c'est le groupe d'électronique et de défense Thales qui annonçait la signature de plusieurs contrats, évalués de sources industrielles à quelque 500 millions d'euros, pour moderniser le système de gestion du trafic aérien sud-africain.
Enjeu diplomatique
Lors de leur rencontre, les présidents français et sud-africain François Hollande et Jacob Zuma ont également fait un tour d'horizon des dossiers diplomatiques, parfois sujets de désaccords. Les deux chefs d'Etat ont notamment évoqué la Centrafrique et la République démocratique du Congo (RDC) où les troupes sud-africaines sont en première ligne dans le contingent onusien chargé de combattre les rebelles du M23 à la frontière rwandaise. La France déploie depuis plusieurs années une intense activité diplomatique à l'égard de l'Afrique du Sud. Cette activité répond au besoin d'avoir un partenaire suffisamment solide pour jouer un rôle actif dans l'avenir géopolitique du continent.
Ce mardi, la visite continue à Soweto, où François Hollande se rendra dans l'ancienne maison de Nelson Mandela, transformée en musée. Il rencontrera l'épouse de l'ex-président sud-africain, Graça Machel.
Forte hausse des défaillances d'entreprises cet été
Par Sylvain Arnulf
Le nombre de défaillances d'entreprises a augmenté de 7,5% au troisième trimestre 2013 pour atteindre un niveau similaire à celui de l'été 2009.
Eté meurtrier pour les entreprises. 12 790 d'entre elles ont déposé le bilan entre juillet et septembre en France, soit une hausse de 7,5% sur un an, selon une étude du cabinet Altares. Le nombre de défaillances atteint un niveau comparable à celui observé à l'été 2009. Le mois de juillet a été particulièrement compliqué, "la légère amélioration observée en août et la stabilisation sur septembre n'ont pas permis d'inverser la tendance", regrette Altares.commerce en berne
procédures e sauvegarde "peeu nombreuses"
Le cabinet observe par ailleurs que les procédures de sauvegarde, dispositif de prévention pour les entreprises qui ne sont pas en état de cessation de paiement, "restent peu nombreuses et représentent moins de 3% de l'ensemble des procédures collectives". Elles ont cependant augmenté de 11,1% entre juillet et septembre, soit la plus forte hausse enregistrée depuis la création de ce dispositif.
les entreprises industrielles btob s'en sortent mieux
Si la reprise est encore virtuelle pour bon nombre d'entreprises françaises, celles qui s'en sortent le mieux sont les grosses entreprises industrielles, "en particulier celles tournées vers le commerce inter-entreprises et exposées à l'international," selon Thierry Millon, chef des études du cabinet Antares interrogé par Les Echos.
Défaillances d'entreprises, agroalimentaire, retraites, Sony Ribeauvillé... la revue de presse de l'Industrie
Par Sylvain Arnulf
La forte de hausse des dépôts de bilan au troisième trimestre, la crise de la filière agroalimentaire en Bretagne, l'adoption de la réforme des retraites... ce sont quelques-une sdes titres développés dans les quotidiens ce 15 octobre.
L'agroalimentaire breton en crise
Illustration de la hausse inquiétante des défaillances d'entreprises : la crise du secteur agroalimentaire breton. C'est toute une filière qui traverse un profond désarroi, comme le rapporte le quotidien Le Télégramme, qui titre "L'agroalimentaire ne veut pas mourir". Les salariés de Gad, Tilly-Sabco, Doux et Marine Harvest ont bloqué l'aéroport de Brest le 14 octobre. Ils ont obtenu une réunion d'urgence avec Guillaume Garot.
Réforme des retraites : la création d'un compte pénibilité inquiète les patrons
Le projet de loi sur la réforme des retraites doit être voté ce 15 octobre à l'Assemblée nationale. Des manifestations sont prévues un peu partout en France.
Côté patrons, on craint la mise en place du nouveau compte pénibilité, selon BFM Business. "Cette mesure qui doit être financée par les entreprises, provoque déjà pas mal de remous. Un responsable patronal prévient ainsi que la pénibilité sera "[leur] prochain combat". Car, depuis le début, il est connu que l'employeur financera le compte pénibilité. Et pour l'instant aucune compensation n'est prévue" rappelle la radio économique.
154 suppressions de postes chez Sony Ribeauvillé
Les salariés de Sony Ribeauvillé le craignaient, c'est désormais confirmé. Un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi, avec 154 suppressions de postes (sur les 516 que compte encore l'usine), sera lancé le 16 octobre. Un plan de départs volontaires sera ouvert, dans un premier temps. L'usine passera l'an prochain sous le contrôle de Cordon electronics, spécialisé dans la réparation industrielle et le service-après-vente.
Microsoft veut tirer parti du développement des "phablets", ces téléphones à écrans géants. "Les développeurs peuvent télécharger la troisième mise à jour de Windows Phone 8, optimisée pour tirer parti des grands écrans", annonce 20 minutes.fr. La version "grand public" sera disponiblke dans quelques mois. Windows souhaite grignoter des parts de marché sur les OS mobiles : il équipe aujourd'hui 3,7% des appareils, en hausse de 77% sur un an.
JUSTICE ?
Un couple jugé pour avoir exploité des Mauriciens à son domicile
(AFP)
Versailles — "Ils nous ont proposé de venir travailler chez eux en France, 600 euros c'était beaucoup": une avocate de 46 ans et son mari de 45 ans étaient poursuivis lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour avoir exploité un couple de Mauriciens en 2011.A la barre, un Mauricien de 38 ans raconte timidement avoir été approché par ce couple de Clairefontaine-en-Yvelines en vacances au bord des eaux turquoises de l'Ile Maurice, en mars 2011. Pour cet ex-guide touristique qui gagnait 250 euros par mois sur l'île, "un salaire correct", la promesse d'une vie plus confortable se profile.
Les deux couples tombent d'accord: un salaire global de 600 ? pour des fonctions de jardinier, chauffeur et gouvernante, soit 400 ? pour lui et 200 ? pour son épouse de 37 ans.
La nourriture et le logement dans une dépendance de la maison yvelinoise sont inclus. Mais il est prévu qu'une somme sera retenue sur les salaires pour rembourser l'avance du voyage de l'épouse mauricienne.
Les autorisations de travail mentionnaient un temps plein payé au Smic en vigueur à l'époque, soit 1.365 euros bruts.
"Mais tout était payé", plaide, agacée, la prévenue, avocate à Chartres, qui déroule la liste des avantages en nature dont auraient largement profité ses ex-employés: portable, voiture, accès à la piscine...
Pour 600 euros par mois, le couple mauricien affirme avoir accompli une multitude de tâches domestiques entre mai et octobre 2011, toutes consignées dans un planning mais sans avoir signé de contrat de travail: entretien d'un parc de 7.000 m2, cuisine, ménage et repassage, préparation du "doudou" - la niche des chiens - des massages pour "madame" ou encore conduire "monsieur" à la gare...
Ils avaient finalement porté plainte à la gendarmerie sur les conseils d'une banquière constatant leurs dépôts d'argent très faibles.
"C'était entre 12 et 14 heures de présence sur place, dont deux tiers de travail effectif, ils étaient dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur employeur", a plaidé leur avocat Me Guillaume Gombart.
L'avocate prévenue évoque elle des services rendus ponctuellement par ses "invités" les premiers mois, puis des missions à temps partiel.
Au départ, affirme-t-elle, le couple de Mauriciens avaient été invités à passer 3 mois "en vacances" à Clairefontaine, "pour s'acclimater" à la France et "voir si on pouvait leur faire confiance" avant une embauche.
"Le respect, les plaignants l'ont eu du début à la fin, mes clients ont le sentiment d'avoir été floués", a plaidé son avocat Me Pascal Fournier.
L'avocate et son mari, dirigeant d'un organisme de prévoyance funéraire, dont les ressources atteignent 12.500 euros mensuels, étaient notamment poursuivis pour travail dissimulé et rétribution insuffisante de personnes vulnérables. La décision sera rendue le 4 novembre.
Thaïlande: un responsable de spectacle porno arrêté grâce à Rihanna
(AFP)
Bangkok — Le responsable d'un spectacle réservé aux adultes auquel avait assisté la chanteuse Rihanna a été arrêté, ont indiqué les autorités thaïlandaises lundi, dernière répercussion en date des tweets de la star lors de son séjour dans le royaume.Le propriétaire d'un bar de l'île Phuket a été inculpé en lien avec ce spectacle pornographique, a précisé lundi Veera Kerdsirimongkol, chef du district. "C'est le résultat de la visite de Rihanna" le mois dernier, a-t-il ajouté.
Lors de vacances en Thaïlande en septembre, la chanteuse avait mis en avant dans plusieurs tweets certains côtés sordides du pays, au grand dam des responsables du tourisme.
Elle avait également posté une photo d'elle avec un loris lent, animal protégé. Le cliché (http://instagram.com/p/efvnHRBM3B/) avait choqué les défenseurs des animaux, inquiets de l'exploitation grandissante des espèces protégées par l'industrie du tourisme thaïlandaise, et provoqué une réaction rapide des autorités.
Les deux propriétaires du petit primate aux grands yeux avaient ainsi été rapidement arrêtés.
"Les autorités vont être plus strictes envers les spectacles inappropriés ou les attractions (utilisant) des animaux sauvages", a assuré Veera lundi.
La Thaïlande, avec ses plages de carte postale et sa vie nocturne débridée, a attiré l'an dernier quelque 22 millions de touristes.
Après une augmentation des plaintes, les diplomates étrangers ont récemment appelé les autorités à prendre des mesures pour protéger leurs ressortissants des vols, arnaques et autres agressions, en particulier à Phuket, l'une des destinations les plus prisées.
Les visiteurs sont notamment mis en garde contre les rabatteurs offrant une entrée gratuite dans des spectacles pour adultes, en raison des prix exorbitants des boissons et des menaces, voire des violences, en cas de refus de s'acquitter de la facture.
"En même temps que nous allons nous occuper sérieusement des spectacles inappropriés, et de la drogue, la police va faire plus pour la protection des touristes, alors que la haute saison approche", a promis lundi le chef de la police de l'île Ongart Phewreungnon.
Condamné à 500 euros d'amende pour une fessée
Dans 22 pays européens, la loi
interdit de frapper un enfant. En France, le code pénal interdit la violence sur
mineur.
Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné un père à une amende de 500 euros pour avoir administré une fessée déculottée à son fils.
Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné un père pour une fessée qu'il a donné à son fils de 9 ans. Une correction administrée sur des fesses déculottées. Et c'est là où le bât blesse.
Citée par Le Populaire du Centre, qui révèle l'affaire, la présidente du
tribunal, Estelle Lamotte-Genet, explique que "c'est une violence ! Doublé
d'un acte humiliant pour l'enfant qui, à 9 ans, se retrouve les fesses à l'air
pour se faire frapper".
Le père a été puni à son tour, condamné à 500 euros d'amendes avec sursis. Il
devra en outre verser 150 euros à la mère de l'enfant, dont il est séparé, au
titre du préjudice moral.
Arafat: la thèse de l'empoisonnement relancée, des expertises attendues
De Sophie DEVILLER et Olivier THIBAULT (AFP)
L'hypothèse d'un empoisonnement d'Arafat, décédé en 2004 à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), avait été alimentée par la diffusion en juillet 2012 d'un documentaire d'Al-Jazeera. La chaîne s'appuyait sur une expertise suisse révélant des traces de polonium, une substance radioactive, sur des effets personnels d'Arafat (sous-vêtement, chapka, brosse à dents, charlotte, vêtement de sport).
"Plusieurs échantillons renfermant des traces de fluides corporels (sang et urine) contenaient une radioactivité plus élevée et inexpliquée au polonium 210 par rapport aux échantillons de référence", écrivent ces experts de l'Institut de radiophysique (IRA) de Lausanne.
En outre, le tableau clinique de Yasser Arafat au moment de sa mort n'exclut pas un empoisonnement par polonium, selon eux.
Les symptômes au moment du décès, avec "nausées, vomissements, fatigue, diarrhée et anorexie puis défaillances hépatiques et rénales, pourraient (le) suggérer", relèvent-ils.
Mais, malgré ces éléments troublants, "il n'est toujours pas possible de conclure qu'il a été empoisonné", tempère Béatrice Schaad, responsable de la communication du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), dont dépend l'IRA.
'Ne pas se prononcer trop rapidement'
D'autant que les conclusions de trois expertises cruciales, faites cette fois à partir d'éléments prélevés sur la dépouille d'Arafat, sont toujours attendues.
A la suite du documentaire d'Al-Jazeera, la veuve du leader palestinien, Souha Arafat, avait en effet porté plainte devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Les juges d'instruction diligentés dans ce dossier avaient alors ordonné l'exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012.
Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.
"Nous attendons toujours leurs conclusions. Les résultats de l'expertise judiciaire française (attendus dans un premier temps en juin, ndlr) ne sont pas encore connus ", souligne Me Pierre-Olivier Sur, conseil de Souha Arafat.
"Il faut garder la tête froide et ne pas se prononcer trop rapidement. Le dossier Arafat est ultra sensible", rappelle de son côté une source proche du dossier.
Nombre de Palestiniens accusent Israël de l'avoir empoisonné, ce que l'Etat hébreu a toujours nié.
Yasser Arafat est mort à 75 ans le 11 novembre 2004. Il avait été admis fin octobre 2004 à l'hôpital Percy après avoir souffert de douleurs abdominales sans fièvre dans son QG de Ramallah où il vivait confiné depuis décembre 2001, encerclé par l'armée israélienne. Sa veuve Souha n'avait pas demandé d'autopsie.
La publication d'un rapport d'hospitalisation français, datant du 14 novembre 2004, faisait état d'une inflammation intestinale d'"allure infectieuse" et de troubles de coagulation "sévères", mais n'élucidait pas les causes de la mort.
Chine: 6 ans de prison pour l'auteur d'une explosion à l'aéroport de Pékin
(AFP)
Pékin — Un Chinois handicapé qui avait fait exploser en juillet une bombe artisanale à l'aéroport international de Pékin, se blessant lui-même ainsi qu'un policier, a été condamné à six ans d'emprisonnement, a annoncé mardi un tribunal de Pékin.L'homme, devenu handicapé des années auparavant après avoir subi des brutalités policières, avait comparu lors de son procès en septembre étendu sur un lit médicalisé et amputé de la main gauche, qu'il a perdue dans l'explosion.
Il avait alors assuré "vivement regretter" son acte et a imploré les juges de lui "accorder une nouvelle chance", selon la retranscription de ses propos publiée par le tribunal.
Ji Zhongxing, un ancien chauffeur de moto-taxi, avait été sévèrement battu en 2005 par des policiers dans la ville de Dongguan (sud) et avait perdu tout espoir d'obtenir justice.
Le 20 juillet, soucieux d'attirer l'attention sur sa situation, il s'était présenté dans sa chaise roulante à l'aéroport de Pékin, en brandissant sa bombe artisanale.
Réclamer justice "doit se faire d'une manière légale, rationnelle et ordonnée", a indiqué le tribunal mardi dans un microblog.
"Personne ne doit empiéter sur les droits d'autrui ou mettre le public en danger par des actions extrêmes sous prétexte de défendre ses droits", a-t-il ajouté.
L'acte de Ji Zhongxing avait suscité de nombreuses réactions de sympathie et de compréhension sur les réseaux sociaux chinois.
Les gestes désespérés de citoyens ayant perdu tout espoir de justice ne sont pas rares en Chine, où le système judiciaire est critiqué pour son opacité, ses jugements expéditifs et le peu de droits accordés à la défense.
Disparition de Maddie : la police diffuse les portraits-robots d'un suspect
Voici deux portraits-robots d'un homme que la police britannique souhaite interroger dans le cadre de la disparition en 2007 de la petite Madeleine McCann. | AFP
Six ans après la disparition de la petite Madeleine McCann au Portugal, la police britannique a diffusé lundi deux portraits-robots d'un homme suspecté d'avoir enlevé la fillette. Scotland Yard, qui a rouvert l'enquête en juillet dernier sur la disparition le 3 mai 2007 de la petite Britannique, alors âgée de 3 ans, souhaite interroger cet homme, qui a été vu par «deux témoins distincts» aux alentours de 22 heures, ce jour-là.
Il portait dans ses bras selon ces témoignages «un enfant de trois ou quatre ans avec des cheveux blonds et peut-être un pyjama», non loin de l'appartement loué par Gerry et Kate McCann, dans un complexe touristique de Praia da Luz (sud du Portugal), a indiqué à la BBC le policier dirigeant l'enquête à Scotland Yard, Andy Redwood.
Jusqu'à 23 000 euros de récompense
Le suepct est décrit comme un homme blanc, âgé d'une trentaine d'années, avec des cheveux châtains courts et rasé de près. «Ce pourrait être l'homme qui a pris Madeleine», a déclaré le policier. Il est «peut être, ou pas, la clé pour débloquer cette enquête. Le localiser et pouvoir lui parler est d'une importance cruciale pour nous», a jugé Andy Redwood. Les portraits-robots ont également vocation à être diffusés aux Pays-Bas et en Allemagne.
Scotland Yard, qui compte sur le public pour faire avancer l'enquête, a promis jusqu'à 23000 euros de récompense à toute personne pouvant fournir des informations menant au(x) ravisseur(s) de la fillette. La police britannique cherche aussi des informations sur plusieurs hommes qui ont été vus à proximité de l'appartement des McCann le jour de la disparition, notamment des démarcheurs pour des associations caritatives. La police britannique a diffusé plusieurs autres portraits-robots, lundi soir, dans l'émission de la BBC "Crimewatch".
«Les caractéristiques d'un enlèvement planifié»
Scotland Yard a évoqué plusieurs pistes. «D'après une interprétation des éléments disponibles, il y a toutes les caractéristiques d'un enlèvement planifié», a déclaré Andy Redwood. Mais il a aussi mentionné l'hypothèse que la fillette ait perturbé des cambrioleurs, alors que deux vols avaient eu lieu en avril dans l'ensemble d'appartements où se situait celui des McCann.
L'émission de la BBC a présenté une nouvelle chronologie des événements entre 20H30, moment où Kate et Gerry McCann ont quitté leur appartement pour aller dîner avec des amis dans un restaurant à 50 mètres, et 22 heures, heure à laquelle Kate McCann a découvert que sa fille, qui dormait dans la même chambre que son frère et sa soeur âgés de deux ans, avait disparu.
VIDEO BBC. Un extrait de l'émission reconstituant le jour où Maddie a disparu
La police portugaise avait classé l'affaire en 2008
Gerry et Kate McCann, qui font campagne sans relâche pour retrouver leur fille, se sont dits optimistes face aux derniers développements. Scotland Yard «avait de gros progrès et cela nous donne un grand espoir de pouvoir retrouver Madeleine», a déclaré Kate McCann sur la BBC.
La police portugaise avait classé l'affaire en 2008, mais Scotland Yard a passé deux ans à éplucher le dossier, interrogé 442 personnes, et identifié 41 suspects potentiels dont 15 Britanniques, sans procéder à aucune arrestation.
Jusqu'à 23 000 euros de récompense
Le suepct est décrit comme un homme blanc, âgé d'une trentaine d'années, avec des cheveux châtains courts et rasé de près. «Ce pourrait être l'homme qui a pris Madeleine», a déclaré le policier. Il est «peut être, ou pas, la clé pour débloquer cette enquête. Le localiser et pouvoir lui parler est d'une importance cruciale pour nous», a jugé Andy Redwood. Les portraits-robots ont également vocation à être diffusés aux Pays-Bas et en Allemagne.
Scotland Yard, qui compte sur le public pour faire avancer l'enquête, a promis jusqu'à 23000 euros de récompense à toute personne pouvant fournir des informations menant au(x) ravisseur(s) de la fillette. La police britannique cherche aussi des informations sur plusieurs hommes qui ont été vus à proximité de l'appartement des McCann le jour de la disparition, notamment des démarcheurs pour des associations caritatives. La police britannique a diffusé plusieurs autres portraits-robots, lundi soir, dans l'émission de la BBC "Crimewatch".
«Les caractéristiques d'un enlèvement planifié»
Scotland Yard a évoqué plusieurs pistes. «D'après une interprétation des éléments disponibles, il y a toutes les caractéristiques d'un enlèvement planifié», a déclaré Andy Redwood. Mais il a aussi mentionné l'hypothèse que la fillette ait perturbé des cambrioleurs, alors que deux vols avaient eu lieu en avril dans l'ensemble d'appartements où se situait celui des McCann.
L'émission de la BBC a présenté une nouvelle chronologie des événements entre 20H30, moment où Kate et Gerry McCann ont quitté leur appartement pour aller dîner avec des amis dans un restaurant à 50 mètres, et 22 heures, heure à laquelle Kate McCann a découvert que sa fille, qui dormait dans la même chambre que son frère et sa soeur âgés de deux ans, avait disparu.
VIDEO BBC. Un extrait de l'émission reconstituant le jour où Maddie a disparu
La police portugaise avait classé l'affaire en 2008
Gerry et Kate McCann, qui font campagne sans relâche pour retrouver leur fille, se sont dits optimistes face aux derniers développements. Scotland Yard «avait de gros progrès et cela nous donne un grand espoir de pouvoir retrouver Madeleine», a déclaré Kate McCann sur la BBC.
La police portugaise avait classé l'affaire en 2008, mais Scotland Yard a passé deux ans à éplucher le dossier, interrogé 442 personnes, et identifié 41 suspects potentiels dont 15 Britanniques, sans procéder à aucune arrestation.
Somalie: la Belgique piège deux chefs pirates attirés par les feux de la rampe
Deux pirates somaliens parmi les plus puissants, qui croyaient se rendre en Belgique pour participer à la réalisation d'un "film sur la piraterie", ont été arrêtés à leur descente d'avion à Bruxelles à l'issue d'une opération sans précédent de la justice belge.
Mohamed Abdi Hassan, alias Afweyne ("Grande Gueule" en somali), a été interpellé samedi matin à l'aéroport de Bruxelles en provenance de Nairobi, a expliqué lundi au cours d'une conférence de presse le procureur fédéral belge, Johan Delmulle.
Son homme de confiance et compagnon de voyage, Mohammed M. Aden, surnommé "Tiiceey", ancien gouverneur de la province somalienne de l'Himan et Heeb (centre), a été arrêté en même temps que lui.
Ils ont tous deux été inculpés de "détournement" et "prise d'otages" du navire belge Pompéi et participation à une "organisation criminelle". Ils ont été placés en détention préventive par un juge d'instruction de Bruges (nord), a précisé M. Delmulle.
Ces arrestations sont le fruit d'une longue instruction menée depuis Bruges à la suite du détournement en 2009 du navire belge Le Pompéi, pendant plus de 70 jours au large de la Somalie.
Deux pirates somaliens ayant participé à l'arraisonnement du navire, libéré contre une rançon estimée à 2 millions d'euros par la presse belge, ont déjà été condamnés à Bruxelles à des peines de neuf et dix ans de prison.
Mais le parquet fédéral entendait ne pas se limiter aux "sous-fifres". Il a décidé de se lancer à la poursuite des dirigeants, qui commanditent ou organisent ces opérations de piraterie et empochent la majeure partie des rançons, a souligné le haut magistrat belge.
"Afweyne", qui avait annoncé en janvier sa retraite, est considéré par le Groupe de contrôle de l'ONU sur la Somalie et l'Erythrée comme "l'un des dirigeants les plus notoires et les plus influents du réseau de piraterie Hobyo-Harardheere", l'une des deux principales organisations pirates somaliennes. Il était dès lors dans le viseur des enquêteurs belges.
D'autant plus que "certains éléments" de l'enquête permettent de supposer qu'il a joué un rôle central" lors de la prise du Pompéi, "entre autres en tant qu'organisateur et financier", selon M. Delmulle, qui a évoqué des déclarations de l'un des marins du Pompéi et celles de pirates emprisonnés aux Seychelles, en présence des enquêteurs belges.
Conseiller en piraterie
L'arrestation d'Afweyne était toutefois difficile à réaliser, l'homme, résidant en Somalie, se montrant "très méfiant" et "voyageant peu", a détaillé le procureur. Les "unités spéciales" de la police belge ont donc "élaboré une opération d'infiltration" pour le faire sortir du pays et l'interpeller.
"Le plan consistait à approcher Afweyne par l'intermédiaire de son complice Tiiceey, à qui il faisait confiance". L'ancien chef pirate "a été sollicité via Tiiceey pour collaborer en tant que conseiller et expert à un projet de film sur la piraterie maritime".
"Ce film devait soi-disant refléter sa vie de pirate", a ajouté le procureur.
Après "plusieurs mois" de patientes tractations, les deux hommes ont finalement mordu à l'hameçon. "Afweyne et Tiiceey sont arrivés pour signer le contrat en Belgique. Ils y étaient attendus", s'est félicité le magistrat.
Mohamed Abdi Hassan est considéré comme l'un des cerveaux qui sont responsables du détournement de "dizaines de navire marchands de 2008 à 2013", a également souligné le procureur. "Tiiceey" est soupçonné d'avoir "activement soutenu" ses activités.
Deux autres des captures les plus spectaculaires de la piraterie moderne somalienne sont attribuées à Afweyne. Celle, en septembre 2008 du Faina, un cargo ukrainien chargé d'armes, notamment de chars d'assaut, systèmes de défense anti-aérienne, lance-roquettes et munitions.
Et surtout, deux mois plus tard, celle du superpétrolier saoudien Sirius Star, mastodonte long de 330 mètres et transportant deux millions de barils de brut, une cargaison évaluée à 100 millions de dollars.
Les deux navires avaient été libérés respectivement en février et janvier 2009 après versement de rançons de plusieurs millions de dollars.
Un porte-parole de Catherine Ashton, représentante de la diplomatie européenne, a salué une "étape significative dans la lutte contre la piraterie". L'UE a promis qu'elle n'allait "pas relâcher ses efforts et allait continuer à assurer une dissuasion en mer avec son opération Atalante", tout en coopérant avec les pays de la région pour s'attaquer "aux racines de la piraterie".
Mohamed Abdi Hassan, alias Afweyne ("Grande Gueule" en somali), a été interpellé samedi matin à l'aéroport de Bruxelles en provenance de Nairobi, a expliqué lundi au cours d'une conférence de presse le procureur fédéral belge, Johan Delmulle.
Son homme de confiance et compagnon de voyage, Mohammed M. Aden, surnommé "Tiiceey", ancien gouverneur de la province somalienne de l'Himan et Heeb (centre), a été arrêté en même temps que lui.
Ils ont tous deux été inculpés de "détournement" et "prise d'otages" du navire belge Pompéi et participation à une "organisation criminelle". Ils ont été placés en détention préventive par un juge d'instruction de Bruges (nord), a précisé M. Delmulle.
Ces arrestations sont le fruit d'une longue instruction menée depuis Bruges à la suite du détournement en 2009 du navire belge Le Pompéi, pendant plus de 70 jours au large de la Somalie.
Deux pirates somaliens ayant participé à l'arraisonnement du navire, libéré contre une rançon estimée à 2 millions d'euros par la presse belge, ont déjà été condamnés à Bruxelles à des peines de neuf et dix ans de prison.
Mais le parquet fédéral entendait ne pas se limiter aux "sous-fifres". Il a décidé de se lancer à la poursuite des dirigeants, qui commanditent ou organisent ces opérations de piraterie et empochent la majeure partie des rançons, a souligné le haut magistrat belge.
"Afweyne", qui avait annoncé en janvier sa retraite, est considéré par le Groupe de contrôle de l'ONU sur la Somalie et l'Erythrée comme "l'un des dirigeants les plus notoires et les plus influents du réseau de piraterie Hobyo-Harardheere", l'une des deux principales organisations pirates somaliennes. Il était dès lors dans le viseur des enquêteurs belges.
D'autant plus que "certains éléments" de l'enquête permettent de supposer qu'il a joué un rôle central" lors de la prise du Pompéi, "entre autres en tant qu'organisateur et financier", selon M. Delmulle, qui a évoqué des déclarations de l'un des marins du Pompéi et celles de pirates emprisonnés aux Seychelles, en présence des enquêteurs belges.
Conseiller en piraterie
L'arrestation d'Afweyne était toutefois difficile à réaliser, l'homme, résidant en Somalie, se montrant "très méfiant" et "voyageant peu", a détaillé le procureur. Les "unités spéciales" de la police belge ont donc "élaboré une opération d'infiltration" pour le faire sortir du pays et l'interpeller.
"Le plan consistait à approcher Afweyne par l'intermédiaire de son complice Tiiceey, à qui il faisait confiance". L'ancien chef pirate "a été sollicité via Tiiceey pour collaborer en tant que conseiller et expert à un projet de film sur la piraterie maritime".
"Ce film devait soi-disant refléter sa vie de pirate", a ajouté le procureur.
Après "plusieurs mois" de patientes tractations, les deux hommes ont finalement mordu à l'hameçon. "Afweyne et Tiiceey sont arrivés pour signer le contrat en Belgique. Ils y étaient attendus", s'est félicité le magistrat.
Mohamed Abdi Hassan est considéré comme l'un des cerveaux qui sont responsables du détournement de "dizaines de navire marchands de 2008 à 2013", a également souligné le procureur. "Tiiceey" est soupçonné d'avoir "activement soutenu" ses activités.
Deux autres des captures les plus spectaculaires de la piraterie moderne somalienne sont attribuées à Afweyne. Celle, en septembre 2008 du Faina, un cargo ukrainien chargé d'armes, notamment de chars d'assaut, systèmes de défense anti-aérienne, lance-roquettes et munitions.
Et surtout, deux mois plus tard, celle du superpétrolier saoudien Sirius Star, mastodonte long de 330 mètres et transportant deux millions de barils de brut, une cargaison évaluée à 100 millions de dollars.
Les deux navires avaient été libérés respectivement en février et janvier 2009 après versement de rançons de plusieurs millions de dollars.
Un porte-parole de Catherine Ashton, représentante de la diplomatie européenne, a salué une "étape significative dans la lutte contre la piraterie". L'UE a promis qu'elle n'allait "pas relâcher ses efforts et allait continuer à assurer une dissuasion en mer avec son opération Atalante", tout en coopérant avec les pays de la région pour s'attaquer "aux racines de la piraterie".
SOCIAL
Réforme des retraites : nouvelle journée de mobilisation
Le Monde.fr avec AFP
Après une mobilisation en demi-teinte le 10 septembre, les quatre syndicats opposés à la réforme des retraites (CGT, FSU, FO et Solidaires) entendent faire comprendre qu'"ils n'abandonnent pas", selon la formule de Pascal Joly (CGT), et ont appelé les salariés à défiler mardi 15 octobre jusqu'au Palais-Bourbon, juste avant le vote en première lecture du projet de loi à l'Assemblée.
L'issue du vote, prévu à 16 heures, ne fait pas de doute. La réforme, la première d'un gouvernement de gauche sur ce sujet, aura les faveurs des députés socialistes et radicaux de gauche. Mais les élus UMP, UDI et Front de gauche devraient voter contre le texte, et les écologistes s'abstenir. Le projet de loi "garantissant l'avenir et la justice du système de retraites", dont les mesures phares sont l'allongement progressif de la durée de cotisation à quarante-trois ans et l'instauration d'un compte pénibilité, sera ensuite discuté au Sénat à partir du 28 octobre.
Lire nos explications : "Comment la réforme des retraites a évité tous les écueils"
Mais, pour les syndicats, même s'il comporte des "avancées", comme la meilleure prise en compte de la pénibilité, "le projet est plombé par l'allongement de la durée de cotisation", a résumé Jean-Claude Mailly (FO). Ils accusent le gouvernement de conduire cette réforme pour "satisfaire" la Commission européenne.
Jean-Claude Mailly et Thierry Lepaon, son homologue de la CGT, prendront la parole à la mi-journée. Quelle que soit la force de la mobilisation de mardi, M. Mailly en est convaincu, "ce qui ne sort pas socialement sort politiquement à un moment donné". Un argument martelé à quelques mois des élections municipales et européennes.
Lire aussi : "Quel impact aura la réforme sur vos retraites ?"
A l'inverse, les syndicats réformistes, la CFDT en tête, se félicitent des résultats obtenus par la concertation. Jean-Louis Malys, responsable des retraites à la CFDT, a ainsi souligné à l'issue de l'examen du projet que "tous les sujets d'inégalités" mis en avant par sa centrale avaient été "entendus". D'ailleurs, selon un cadre de la centrale, "il n'y aucune demande de mobilisation du côté de la CFDT".Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a fait savoir qu'au moment où la CGT et FO manifesteront contre la réforme des retraites il serait auprès des salariés d'Alcatel-Lucent, dont la direction a annoncé la suppression de 900 emplois en France.
La manifestation à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, partira vers 12 h 30 de la place Saint-Augustin (8e arrondissement) en direction de l'Assemblée nationale. Elle convergera avec le rassemblement à l'initiative de FO sur le pont de la Concorde. Dans le reste de la France, environ 150 rassemblements sont prévus, notamment à Marseille, Lille, Lyon ou Nantes.
Sanofi revoit légèrement à la baisse son plan de restructuration en France
Par Gaëlle Fleitour
Après un été à négocier avec les syndicats, la direction de Sanofi présente mardi 15 octobre, en Comité Central d’Entreprise, son plan de restructuration amendé pour la R&D. L’Usine Nouvelle vous en dévoile les principales lignes.
Il y a deux semaines, les négociations avaient achoppé. Les syndicats avaient préféré claqué la porte. Ce mardi 15 octobre, la direction de Sanofi présente officiellement le projet de restructuration amendé ("Livre 2") de sa R&D hexagonale, devant son Comité Central d’Entreprise. Le dernier volet d’un large plan de suppressions d’emplois en France, annoncé en juillet 2012 et basé sur des départs volontaires, avec 914 postes supprimés dans plusieurs activités (production des vaccins, fonctions support, affaires médicales et R&D). La partie concernant la R&D avait en effet été rejetée en appel en mars par la justice, saisie par les syndicats.Retour à la croissance pour la fin de l’année
Des préconisations ministérielles plus ou moins respectées
Selon le document de 263 pages présenté ce mardi, dont L’Usine Nouvelle a pu prendre connaissance, le laboratoire a cependant légèrement revu à la baisse son projet de restructuration. Le projet prévoit désormais 186 suppressions nettes d'emplois (contre 207 annoncés en juillet) sur les 5 000 chercheurs exerçant en France. Un chiffre qui serait en réalité de 348, affirment les syndicats, qui reprochent à la direction de comptabiliser 162 créations de postes qu’ils jugent hypothétiques. Le projet prévoit également 453 transferts géographiques, majoritairement vers d'autres régions (parisienne ou lyonnaise). Les principaux sites impactés restent le centre de recherche de Toulouse et le site R&D de Montpellier. En mai, un rapport d’experts commandé par le ministre Arnaud Montebourg préconisait le maintien de 500 postes sur les 617 que compte Toulouse, et demandait à Sanofi de s’engager "à maintenir le nom et supporter les différentes activités du site au moins pour cinq ans". Si la direction reprend l’idée de ce rapport de créer des "plateformes" de compétences à Toulouse, elle ne prévoit de garder que 364 postes. Et préfère promettre d’accompagner ces plateformes "pour réussir leur autonomisation dans les cinq prochaines années".
Les ambitions revues à la baisse à Lyon
Le groupe pharmaceutique semble par ailleurs revoir ses ambitions à la baisse à Lyon. Certes, il prévoit toujours d’y regrouper les activités de recherche anti-infectieuses. Mais il ne fait plus état de "la construction d’un centre d’excellence mondial", qui regrouperait l'ensemble des chercheurs de ses filiales Pasteur et Merial et ceux du site de Toulouse. Priorité est désormais donnée à la "co-localisation" en région lyonnaise, en plaçant les biologistes et les chimistes de l’unité anti-infectieuse sur ses infrastructures existantes de Marcy l’Etoile et de Neuville sur Saône.
Le projet sera désormais âprement négocié durant deux mois, en parallèle des procédures sociales menées au niveau des CCE et des instances locales. Il sera ensuite soumis à la signature des organisations syndicales. Volontariat, transferts, reclassements : "la direction de la R&D souhaite mobiliser tous les moyens permettant de favoriser le volontariat et de trouver une solution pour chacun, afin d’éviter tout licenciement", précise Sanofi. Rendez-vous mi-décembre pour faire le point.
La Poste : une ex-cadre fait usage de son droit d’alerte
Une ex-directrice des ressources humaines réclame une enquête indépendante sur le modèle de celle qui a eu lieu chez France Telecom après une vague de suicides. Documents à l'appui, elle dénonce un climat de travail catastrophique.
Astrid Herbert-Ravel était directrice des ressources humaines de la Poste en Ile-de-France. En mars 2011, elle avait déjà porté plainte au pénal contre son employeur. Elle a démissionné en janvier cette année en élargissant sa plainte : l’ex-cadre attaque la Poste personne morale, donc l’entreprise.
Marion L'Hour a rencontré l'ancienne employée, très inquiète sur le climat social.
Taux de décès à la Poste © Astrid Herbert-Ravel, d’après bilans sociaux des entreprises - 2013
Pour Astrid Herbert-Ravel le rapport Kaspar, publié il y a un an, et ses recommandations (notamment d’embaucher 5000 personnes) n’ont rien changé. L’ancien dirigeant syndical mandaté et rémunéré par la Poste se serait caché la vérité, estime l’ex-cadre du groupe.
Lui assure qu’il a démontré son indépendance et mis en cause la gouvernance de l'entreprise. Il doit faire un point d'étape de l'application de son rapport fin septembre.
POUR ALLER PLUS LOIN >> Lire l'intégralité du rapport Kaspar commandé par la Poste
Quoiqu’il en soit, Astrid Herbert-Ravel a elle aussi compilé des dizaines de documents : bilans sociaux, compte-rendu de réunion, lettres, témoignages… Et elle en tire un bilan bien plus alarmant.
Quelques chiffres tirés de son travail
- En 5 ans le nombre de décès à la Poste aurait augmenté de 30% alors que la mortalité française reste stable.
- L’absentéisme aurait augmenté de 20% depuis 2006 soit 20.000 équivalents temps plein (un milliard d’euros par an). Un absentéisme pas uniquement dû à l’âge car c’est le taux de contractuels (population plus jeune) qui augmente le plus.
- Quand on compare les bilans sociaux de la Poste à celui d’un panel d’entreprises (Carrefour, EDF, Renault, Air France, ADP, SNCF, Vinci, Société Générale, Orange), le taux d’absentéisme est supérieur de 65%, le nombre de décès supérieur de 40%, les accidents du travail 2,5 fois plus nombreux, et 3,5 fois plus graves.
L'absentéisme à la Poste © Astrid Herbert-Ravel d’après bilans sociaux de la Poste et d’autres entreprises - 2013
- Le taux de décès à la Poste est supérieur à celui de France Telecom y compris pendant les années « noires ». Aujourd’hui la mortalité à la Poste dépasse celle de France Telecom de 52%.
- En revanche selon Astrid-Herbert Ravel, les deux taux de mortalité évoluent de façon parallèle et augmentent fortement quand les suppressions de postes dépassent 20% sans accompagnement de type plan social.
Tableau des décès à la Poste © Astrid Herbert-Ravel d’après bilans sociaux de la Poste et d’autres entreprises - 2013
De son côté, la Poste accuse son ancienne employée de chercher uniquement à faire condamner le groupe pour des raisons personnelles et financières. Dans un courriel, elle dément catégoriquement toutes les informations révélées par Astrid Herbert-Ravel.
La direction de La Poste conteste formellement les propos fantaisistes et la pseudo-analyse de cette ancienne collaboratrice, plusieurs fois déboutée en justice, qui ne représente qu'elle-même, et tente de salir l'image de l'entreprise à des fins purement personnelles et financières. Le Groupe La Poste se réserve le droit de toute action en justice visant à la défense de sa réputation.
La colère monte en Bretagne face à l'hécatombe dans l'agroalimentaire
(AFP)
Morlaix — Face à la grogne des salariés de l'agroalimentaire breton mobilisés lundi à Brest et à Morlaix, le gouvernement a décidé de convoquer mercredi à Matignon une réunion avec six ministres pour "traiter l'urgence" après plusieurs mois de plans sociaux dans le secteur."Cette réunion portera sur la Bretagne, et en particulier sur l'agroalimentaire et l'agriculture, pour à la fois traiter l'urgence, avec la situation douloureuse dans le Finistère, et envisager l'avenir", a expliqué à l'AFP le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Deux vols pour Paris au départ de Brest ont été annulés, ainsi qu'un vol en provenance de la capitale, selon le site internet de l'aéroport de Brest.
Les salariés de Doux portaient des affiches "Sauvez nos emplois et l'industrie". Ceux de Tilly-Sabco, qui a annoncé récemment devoir réduire sa production de 40%, brandissaient des pancartes "Nous voulons vivre".
Les manifestants se sont ensuite dirigés en opération "escargot" vers Morlaix, où une centaine de manifestants ont bloqué la RN12 en début d'après-midi dans les deux sens sur le pont de Morlaix.
"Si Tilly-Sabco ferme, ça pétera, c'est sûr!", a témoigné un manifestant, Yves, salarié du groupe depuis 35 ans. "On va vers une espèce de guerre civile", a ajouté cet homme de 52 ans, se disant "prêt à aller jusqu'au bout, jusqu'à la taule!".
Le sous-préfet de Morlaix, Philippe Loos, est venu à la rencontre des manifestants sur le pont. "Je sais que les moments sont difficiles et je tenais à venir à votre rencontre pour dire que les services de l'Etat sont là", a-t-il dit sous les huées.
A ses cotés, Agnès Le Brun, maire de Morlaix et députée européenne, a elle aussi été prise à partie. "Nous travaillons sur la disparition autant que possible de la distorsion de concurrence avec l'Allemagne, excusez-moi de vous dire que je n'ai pas de baguette magique", a-t-elle lancé avant d'assurer: "Nous faisons tout ce que nous pouvons".
"C'est toute la Bretagne qui souffre et particulièrement le Finistère", a estimé lundi matin Nadine Hourmant, déléguée FO du groupe Doux, qui a perdu un millier d'emplois il y a un an. "Il n'y a pas que nous qui souffrons, il y a également beaucoup de petites boîtes", a-t-elle ajouté.
De son côté, Olivier Le Bras (FO), représentant syndical chez Gad, a assuré: "Il y a deux ans déjà nous avons alerté les politiques de droite et de gauche sur l'ampleur et le tsunami social qui allait nous arriver".
"Tilly-Sabco a réduit son activité, ça déséquilibre complètement la filière", a jugé Jean-Luc Hervé, président du groupement d'éleveurs Univol, un des groupements de Nutrea qui vend ses poulets à Tilly.
Depuis quinze mois dans la région, les mauvaises nouvelles ont frappé l'agroalimentaire, qui représente avec l'agriculture environ un tiers des emplois en Bretagne.
"C'est réellement une hécatombe qui est en train de se produire en Bretagne", a affirmé à l'AFP Corinne Nicole, représentante CGT chez Tilly-Sabco. Selon elle, les restructurations conduiront à la suppression de 8.000 postes avec les emplois induits, en plus des réductions d'effectifs dans les quatre entreprises agroalimentaires, dans un rayon de 50 km.
Mercredi, une nouvelle journée de mobilisation est prévue à l'appel de Produit en Bretagne, qui regroupe quelque 300 entreprises et plus de 100.000 salariés, et de l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires, qui appellent à "sonner le tocsin" en faisant résonner leurs alarmes incendie, pour alerter sur la gravité de la situation.
SOCIETE
L’Algérie peine à remédier au chômage des jeunes
Les autorités algériennes peinent à remédier au chômage des jeunes en dépit de la création à leur intention de plusieurs programmes de soutien, censés les aider à s’insérer dans la vie active.
Le chômage touche 21,5% des moins de 35 ans, selon de récentes statistiques du Fonds monétaire international (FMI), contre une moyenne nationale de 10%.
Pour faire face à la grogne des chômeurs qui manifestent régulièrement pour réclamer des emplois, les autorités leur proposent, notamment, de créer leur propre entreprise.
«J’ai réussi à créer une petite entreprise de bâtiment après un véritable parcours du combattant», se plaint Malik Edjekouane, 37 ans, diplômé en gestion.
Ce jeune homme de la petite localité de Mechtras, en Kabylie, une région montagneuse à 100 km à l’est d’Alger, s’est inscrit au programme de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) qui lui a accordé un prêt en 2008. Aujourd’hui, il est à la tête d’une micro-entreprise employant cinq personnes.
«J’ai réussi à rembourser la totalité de mes créances», précise-t-il tout en déplorant l’échec d’un nombre important de chômeurs qui n’ont pas réussi à honorer leur dette.
Selon une étude de l’Union des experts-comptables d’Algérie, plus de 50% des entreprises créées dans le cadre des dispositifs du micro-crédit finissent par disparaître, emportées par la faillite.
Mais pour l’économiste Abderahmane Mebtoul, cette évaluation reste «en-deçà de la réalité».
Il impute le problème à l’absence de contrôle des institutions en charge d’appliquer les dispositifs de création de micro-entreprises.
«Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent», a-t-il expliqué à l’AFP.
Cela rend impossible toute évaluation crédible, a-t-il ajouté.
L’Ansej est l’un des dispositifs créés par le gouvernement à l’intention des chômeurs de moins de 35 ans.
Selon le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, ces programmes ont permis, depuis 2008, la création de 70.000 emplois par an.
Durant cette période, quelque 270.000 micro-entreprises ont été créées, selon le ministre.
M. Benmeradi a précisé que le taux de recouvrement des prêts auprès de l’Ansej est de 63%, le reste étant en «contentieux».
Pour M. Mebtoul, ces programmes pour lesquels l’Algérie dépense chaque année des milliards de dollars sont beaucoup plus destinés à calmer «le front social» qu’à créer des entreprises pérennes et créatrices de valeur ajoutée durable.
«Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie n’a pas d’économie, exportant 98% d’hydrocarbures et important 7O% des besoins des ménages, et ses entreprises publiques et privées ont un taux d’intégration ne dépassant pas 10 à 15%», a-t-il déploré.
Même le gouvernement a récemment admis que l’économie algérienne ne devait plus continuer à s’appuyer uniquement sur le budget de l’Etat pour financer la création de nouveaux emplois.
«L’Algérie ne crée pas suffisamment de richesse et d’emplois. (...) Ceux existants sont créés surtout par la dépense publique. Cela ne peut plus continuer», a jugé le Premier ministre Abdelmalek Sellal le 10 octobre lors d’une réunion tripartite de consultation avec les différentes organisations patronales et le seul syndicat officiel, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Pour M. Sellal, la relance de l’industrie, représentant actuellement à peine 4% du PIB de l’Algérie, doit être obligatoirement le moteur d’une croissance forte et saine qui permettra au pays de créer de l’emploi durable et participer ainsi au PIB, au moins à hauteur de 10%.
Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin avait indiqué mi-septembre que le gouvernement attendait notamment ce rapport de l'Anses avant de se prononcer sur une éventuelle loi sur la question des ondes, comme le réclament les écologistes.
Cet avis est aussi très attendu par ceux qui souffrent directement des ondes, et que l'on appelle "électrosensibles" :
Le chômage touche 21,5% des moins de 35 ans, selon de récentes statistiques du Fonds monétaire international (FMI), contre une moyenne nationale de 10%.
Pour faire face à la grogne des chômeurs qui manifestent régulièrement pour réclamer des emplois, les autorités leur proposent, notamment, de créer leur propre entreprise.
«J’ai réussi à créer une petite entreprise de bâtiment après un véritable parcours du combattant», se plaint Malik Edjekouane, 37 ans, diplômé en gestion.
Ce jeune homme de la petite localité de Mechtras, en Kabylie, une région montagneuse à 100 km à l’est d’Alger, s’est inscrit au programme de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) qui lui a accordé un prêt en 2008. Aujourd’hui, il est à la tête d’une micro-entreprise employant cinq personnes.
«J’ai réussi à rembourser la totalité de mes créances», précise-t-il tout en déplorant l’échec d’un nombre important de chômeurs qui n’ont pas réussi à honorer leur dette.
Selon une étude de l’Union des experts-comptables d’Algérie, plus de 50% des entreprises créées dans le cadre des dispositifs du micro-crédit finissent par disparaître, emportées par la faillite.
Mais pour l’économiste Abderahmane Mebtoul, cette évaluation reste «en-deçà de la réalité».
Il impute le problème à l’absence de contrôle des institutions en charge d’appliquer les dispositifs de création de micro-entreprises.
«Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent», a-t-il expliqué à l’AFP.
Cela rend impossible toute évaluation crédible, a-t-il ajouté.
L’Ansej est l’un des dispositifs créés par le gouvernement à l’intention des chômeurs de moins de 35 ans.
Selon le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, ces programmes ont permis, depuis 2008, la création de 70.000 emplois par an.
Durant cette période, quelque 270.000 micro-entreprises ont été créées, selon le ministre.
M. Benmeradi a précisé que le taux de recouvrement des prêts auprès de l’Ansej est de 63%, le reste étant en «contentieux».
Pour M. Mebtoul, ces programmes pour lesquels l’Algérie dépense chaque année des milliards de dollars sont beaucoup plus destinés à calmer «le front social» qu’à créer des entreprises pérennes et créatrices de valeur ajoutée durable.
«Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie n’a pas d’économie, exportant 98% d’hydrocarbures et important 7O% des besoins des ménages, et ses entreprises publiques et privées ont un taux d’intégration ne dépassant pas 10 à 15%», a-t-il déploré.
Même le gouvernement a récemment admis que l’économie algérienne ne devait plus continuer à s’appuyer uniquement sur le budget de l’Etat pour financer la création de nouveaux emplois.
«L’Algérie ne crée pas suffisamment de richesse et d’emplois. (...) Ceux existants sont créés surtout par la dépense publique. Cela ne peut plus continuer», a jugé le Premier ministre Abdelmalek Sellal le 10 octobre lors d’une réunion tripartite de consultation avec les différentes organisations patronales et le seul syndicat officiel, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Pour M. Sellal, la relance de l’industrie, représentant actuellement à peine 4% du PIB de l’Algérie, doit être obligatoirement le moteur d’une croissance forte et saine qui permettra au pays de créer de l’emploi durable et participer ainsi au PIB, au moins à hauteur de 10%.
L'Agence de sécurité sanitaire rend son avis sur les ondes
L'Agence nationale de sécurité sanitaire remet mardi son expertise sur les radiofréquences. Elle enfonce une nouvelle fois le clou sur les risques de cancer du cerveau à cause du téléphone mobile, en particulier chez les jeunes et les gros utilisateurs. Pour les antennes ou le wifi, elle recommande des campagnes de mesures d'exposition, notamment dans les écoles et les bâtiments publics.
D'un coté les technologies se développent à
vitesse grand V : wifi, wifimax, antennes, box, 4G, ... Et de l'autre, les
études scientifiques prennent du temps. L'Agence nationale de sécurité
sanitaire (Anses) a donc compilé plus de 300 études sorties ses quatre
dernières années, pour remettre à jour mardi son avis sur les radiofréquences, le dernier datant de 2009.
Elle martelait alors qu'il fallait utiliser
son kit main libre plutôt que de coller son portable à l'oreille. Elle rappelle
encore cette fois le risque pour les jeunes et ceux qui utilisent le téléphone
plus de trente minutes par jour. Les dernières études montrent de nouveaux
effets par exemple sur la reproduction ou le système nerveux, sur des souris en laboratoire, sans pour autant conclure
à de réels effets sanitaires chez l'Homme.
Le wifi dans les écoles nécessiterait de nouvelles mesures d'exposition
Mais le doute est jeté depuis que l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a classé les radiofréquences comme cancérogènes possibles en 2011 (lire ici le communiqué de presse de l'OMS, daté du 31 mai
2011). Pour l'instant seulement nos téléphones portables doivent
afficher ce qu'ils dégagent comme ondes, mais rien pour d'autres objets comme
les téléphones sans fil, les tablettes, les four micro ondes, ou les
antennes-relais.
L'Anses constate surtout une évolution de nos usages et l'accumulation
des sources d'émissions. Le wifi dans les écoles, par exemple, nécessiterait de
nouvelles mesures d'exposition.Un avis très attendu par les "éléctrosensibles"
L'avis que doit rendre l'agence mardi est
très attendu par ceux qui luttent pour une meilleure prévention des
risques. "Il y a de plus en plus de signaux de
risques, et nous espérons que l'avis ira dans ce sens, parce que ça obligera
enfin l'Etat à définir une véritable politique de santé publique sur ce
dossier", explique Janine Le
Calvez, président de l'association PRIARTèM (Pour une réglementation des implantations d'antennes
relais de téléphonie mobile).
Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin avait indiqué mi-septembre que le gouvernement attendait notamment ce rapport de l'Anses avant de se prononcer sur une éventuelle loi sur la question des ondes, comme le réclament les écologistes.
Cet avis est aussi très attendu par ceux qui souffrent directement des ondes, et que l'on appelle "électrosensibles" :
En Albanie, les enfants du talion
Chine: 10 ans après un 1er vol habité, la conquête spatiale se poursuit
De Felicia SONMEZ (AFP)
Pékin — Dix ans après l'envoi dans l'espace de son premier astronaute, la Chine poursuit son ambitieux programme spatial, à l'heure où sa rivale américaine, la Nasa, est paralysée pour cause d'impasse budgétaire.Plus de 40 ans après le vol historique du Soviétique Youri Gagarine, l'exploit faisait de la Chine le troisième pays, après l'ex-URSS et les États-Unis, capable de réaliser par lui-même un vol habité dans l'espace.
A l'époque, Pékin nourrissait de telles inquiétudes quant à la viabilité de la mission que la transmission télévisée en direct du lancement avait été annulée à la dernière minute.
Depuis, le pays a envoyé 10 astronautes --huit hommes et deux femmes-- dans l'espace lors de cinq missions, ainsi qu'un module spatial placé en orbite, Tiangong-1.
En juin dernier, le dernier vol habité, Shenzhou 10, a non seulement reçu les honneurs d'une couverture télévisée en direct, mais le président Xi Jinping a assisté en personne au lancement et salué l'équipage, dont la mission de 15 jours, a-t-il dit, était une nouvelle étape sur la voie d'une Chine plus forte et de son "rêve spatial"
La régime, qui finance à coups de milliards de dollars ce programme supervisé par l'armée, y voit en effet un marqueur important du nouveau statut international du pays, de sa maîtrise technologique, et aussi de la capacité du PC à modifier le destin d'une nation autrefois accablée par la pauvreté.
Ses ambitions doivent culminer un jour avec un Chinois posant le pied sur la Lune, précédé d'ici à la fin de cette année de l'alunissage d'un véhicule automatisé d'exploration. Un quatrième site de lancement doit en outre s'ouvrir d'ici à deux ans et, d'ici à 2023, une station spatiale orbitant autour de la Terre, Tiangong-3, devrait être terminée.
A la même date, la station spatiale internationale, développée par les États-Unis, l'Europe, la Russie, le Japon et le Canada, devrait être abandonnée après une vingtaine d'années de service.
Basculement des centres de pouvoirs
Symbolique, la coïncidence pourrait aussi refléter le basculement des centres de pouvoir à la surface de la Terre à la prochaine décennie.
Le développement rapide et volontariste du programme spatial chinois contraste vivement avec celui des États-Unis, qui ont lancé leur dernière navette en 2011 et dont les projets sont aujourd'hui dans le flou.
La semaine dernière, les organisateurs d'une conférence de la Nasa ont annoncé que le personnel n'avait plus accès à ses courriels en raison de l'impasse budgétaire.
La mission dans l'espace de Yang Liwei il y a 10 ans "était un signal hautement significatif du rapide progrès technologique et industriel de la Chine", estime Morris Jones, un analyste indépendant basé à Sydney.
Une bonne partie de la technologie utilisée dans l'exploration spatiale a des retombées militaires, selon les experts. Mais la Chine a également engrangé d'autres bénéfices, moins visibles.
"En Asie, la Chine est perçue comme le leader régional en matière spatiale, ce qui lui donne un vrai prestige militaire et économique", estime Joan Johnson-Freese, chargée des affaires de sécurité au Naval War College américain de Newport, et spécialiste des activités spatiales chinoises. "Dans le reste du monde, l'avantage économique pour la Chine est de ne pas être perçue comme seulement capable de produire des vêtements bon marché".
La Chine est encore loin derrière les acquis américains et ex-soviétiques --elle a appris des deux-- et à des années du lancement de sa station spatiale.
En attendant, Yang Liwei, désormais général et vice-directeur de l'Agence chinoise chargée des programmes habités, accueille aujourd'hui des demandes de pays en développement désireux de placer des astronautes en orbite.
"Nous aimerions entraîner des astronautes d'autres pays et organisations qui ont une telle demande et nous serions heureux de réaliser des missions pour des astronautes étrangers", a-t-il déclaré le mois dernier lors d'un séminaire organisé par l'ONU et la Chine à Pékin sur la technologie spatiale.
Le Pakistan a déjà fait savoir qu'il souhaitait figurer parmi les premiers.
Etalé sur 30 ans, le programme spatial chinois repose sur "une volonté politique qui n'a pas à répondre à un électorat pour perdurer, ce qui, évidemment, est beaucoup plus difficile pour les démocraties", souligne Mme Johnson-Freese.
La NSA collecte des millions de listes de contacts numériques
Facebook, Gmail ou encore Yahoo sont des ressources précieuses pour l'agence de renseignement américaine, qui «pioche» dedans selon les informations du «Washington Post».
L’agence américaine de renseignement NSA collecte des centaines de millions de listes de contacts numériques d’Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées, indique lundi leWashington Post, citant des documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden.
En une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444 743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo!, 82 857 de comptes Facebook, 33 697 de comptes Gmail, et 22 881 d’autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée par le journal américain. Extrapolés sur une année, ces chiffres correspondraient à la collecte de 250 millions de listes de contatcs courriels par an.
Ce qui voudrait dire que des millions, voire des dizaines de millions d’Américains sont concernés par cette collecte, ont indiqué au journal deux hauts responsables du renseignement américain.
Ces listes contiennent davantage d’informations que les métadonnées téléphoniques car, dans ces contacts courriels (d’emails), il y a aussi des numéros de téléphone, des adresses physiques, des informations économiques ou familiales, et parfois les premières lignes d’un message.
La NSA intercepte ces listes «au vol», quand elles se retrouvent dans des échanges internet, plutôt qu'«au repos», dans les serveurs des ordinateurs. Et de ce fait, la NSA n’a pas besoin de le notifier aux groupes internet qui abritent ces informations, comme Yahoo!, Google ou Facebook.
L’agence les intercepte à partir de points d’accès situés «partout dans le monde» mais pas aux États-Unis, ont précisé les responsables du renseignements. Ce qui permet à la NSA de contourner l’interdiction qui lui est faite d’intercepter des informations sur des Américains à partir du territoire américain, expliquent-ils.
Mi-août, le président américain Barack Obama avait promis de revoir les programmes américains de surveillance, après les débats provoqués par les révélations d’Edward Snowden, qui avait fait état de vastes et secrets programmes de collecte de données téléphoniques mais aussi numériques.
"Quatre des femmes ont été sérieusement blessées et sont à l'hôpital, l'une d'entre elles est entre la vie et la mort dans l'unité de soins intensifs", affirme l?association ZLHR (Avocats Zimbabwéens pour les Droits de l'Homme) dans un communiqué lundi.
L'incident s'est produit la semaine dernière lorsqu'une centaine de femmes de mineurs de Hwange Colliery Company, la plus grosse société de charbonnage du pays, ont organisé une marche pour réclamer les salaires en retard de plusieurs mois.
"Les avocats sont intervenus pour réclamer justice pour certaines des femmes brutalisées par des policiers", précise ZLRH. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées.
Selon une radio d'information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s'ils participaient à une marche de protestation.
Le porte-parole de la police Paul Nyathi a indiqué la police avait "intercepté" les femmes.
"Ces femmes manifestaient sans suivre les procédures appropriées comme indiqué dans la Loi sur la sécurité et l'ordre public", a-t-il précisé à l'AFP.
La loi zimbabwéenne stipule que toute personne qui projette d'organiser une manifestation doit en informer la police à l'avance, ce que n'ont pas fait ces femmes, a-t-il noté, refusant de dire si les policiers les ont battues.
En une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444 743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo!, 82 857 de comptes Facebook, 33 697 de comptes Gmail, et 22 881 d’autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée par le journal américain. Extrapolés sur une année, ces chiffres correspondraient à la collecte de 250 millions de listes de contatcs courriels par an.
Ce qui voudrait dire que des millions, voire des dizaines de millions d’Américains sont concernés par cette collecte, ont indiqué au journal deux hauts responsables du renseignement américain.
Ces listes contiennent davantage d’informations que les métadonnées téléphoniques car, dans ces contacts courriels (d’emails), il y a aussi des numéros de téléphone, des adresses physiques, des informations économiques ou familiales, et parfois les premières lignes d’un message.
La NSA intercepte ces listes «au vol», quand elles se retrouvent dans des échanges internet, plutôt qu'«au repos», dans les serveurs des ordinateurs. Et de ce fait, la NSA n’a pas besoin de le notifier aux groupes internet qui abritent ces informations, comme Yahoo!, Google ou Facebook.
L’agence les intercepte à partir de points d’accès situés «partout dans le monde» mais pas aux États-Unis, ont précisé les responsables du renseignements. Ce qui permet à la NSA de contourner l’interdiction qui lui est faite d’intercepter des informations sur des Américains à partir du territoire américain, expliquent-ils.
Mi-août, le président américain Barack Obama avait promis de revoir les programmes américains de surveillance, après les débats provoqués par les révélations d’Edward Snowden, qui avait fait état de vastes et secrets programmes de collecte de données téléphoniques mais aussi numériques.
Zimbabwe: une manifestation de femmes dispersée à coups de bâtons
(AFP)
Harare — Des policiers zimbabwéens ont dispersé à coups de matraques des femmes de mineurs protestant contre le non-paiement des salaires de leurs époux, et blessé grièvement quatre d'entre elles, a indiqué lundi une organisation locale de défense des droits de l'homme."Quatre des femmes ont été sérieusement blessées et sont à l'hôpital, l'une d'entre elles est entre la vie et la mort dans l'unité de soins intensifs", affirme l?association ZLHR (Avocats Zimbabwéens pour les Droits de l'Homme) dans un communiqué lundi.
"Les avocats sont intervenus pour réclamer justice pour certaines des femmes brutalisées par des policiers", précise ZLRH. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées.
Selon une radio d'information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s'ils participaient à une marche de protestation.
Le porte-parole de la police Paul Nyathi a indiqué la police avait "intercepté" les femmes.
"Ces femmes manifestaient sans suivre les procédures appropriées comme indiqué dans la Loi sur la sécurité et l'ordre public", a-t-il précisé à l'AFP.
La loi zimbabwéenne stipule que toute personne qui projette d'organiser une manifestation doit en informer la police à l'avance, ce que n'ont pas fait ces femmes, a-t-il noté, refusant de dire si les policiers les ont battues.
La «Marche des Beurs» a 30 ans, déluge de commémorations
Un film avec Jamel Debbouze, un tour de France, des livres, des expos... Les 30 ans de la Marche pour l’égalité, dite «Marche des Beurs», donne lieu à une avalanche commémorative qui contraste avec la tiédeur de ses 10e et 20e anniversaires.
Le 15 octobre 1983, sur fond de tensions entre jeunes des cités et policiers, une douzaine d’enfants d’immigrés et de militants antiracistes quittaient Marseille pour réclamer l’égalité des droits. Deux mois et un millier de kilomètres plus tard, ils étaient accueillis à Paris par 100.000 personnes.
«L’histoire est extraordinaire, estime Nabil Ben Yadir, réalisateur du film La Marche qui sortira le 27 novembre: des jeunes de banlieue décident d’organiser une marche après avoir vu un film sur Gandhi et partent à la rencontre d’une France qui ne les connaît pas.»
Très médiatisée à l’époque, leur initiative a disparu des esprits. Peu d’événements ont marqué ses 10 et ses 20 ans et aujourd’hui seuls deux Français sur dix s’en rappellent, une proportion qui tombe à un sur dix chez les plus jeunes.
Cette année, une conjonction de facteurs font cependant ressurgir l’événement, considéré comme l’acte de naissance politique des descendants d’immigrés.
D’abord, le long métrage a servi de locomotive. «Il a accéléré les choses en multipliant la couverture médiatique», estime le père Christian Delorme, un des marcheurs historiques qui témoigne de cette épopée dans la Marche (Bayard).
Ensuite, la gauche est à nouveau au pouvoir et «considère la mémoire des quartiers et de l’immigration comme une dimension de la politique de la Ville», rappelle le sociologue Abdellali Hajjat, qui publie l’ouvrage le plus documenté (La Marche pour l’égalité et contre le racisme, Amsterdam).
Le gouvernement a d’ailleurs lancé un appel à projets pour le 30e anniversaire et débloqué 455.000 euros pour financer 70 actions commémoratives (colloques, spectacle chorégraphique, édition spéciale de magazine...).
«Il s’agit de rappeler l’histoire mais aussi de réfléchir sur l’intégration, explique le ministre délégué à la Ville, François Lamy qui, jeune homme, avait accueilli la marche à Paris. «En 30 ans, une classe moyenne issue de l’immigration a émergé mais elle continue à se heurter à un plafond de verre.»
'Les bourreaux raffolent des victimes'
Par ailleurs, certains acteurs historiques sont sortis de l’ombre, à commencer par Toumi Djaïdja. En juin 1983, blessé par la police, il avait décidé avec d’autres jeunes des Minguettes, une cité près de Lyon, d’organiser cette marche pacifique pour désamorcer le cycle de violences.
Après le succès de la marche, lui et les autres marcheurs historiques, peu aguerris au militantisme politique, s’étaient effacés. SOS Racisme, créé en 1984, avait vite rempli le vide, capitalisant sur le mouvement de sympathie né pendant la marche.
Aujourd’hui SOS Racisme n’est plus que l’ombre d’elle-même et Toumi Djaïdja publie un entretien avec le sociologue Adil Jazouli (La Marche pour l’Egalité, éditions l’Aube) pour éviter de «nouvelles récupérations».
Lui, souhaite que le 30e anniversaire serve de «message d’espoir». Certes, les discriminations perdurent mais, selon lui, l’histoire de la marche appelle les jeunes à se mobiliser. «Il ne faut pas qu’ils tombent dans un discours victimaire, dit-il. Les bourreaux raffolent des victimes.»
Même motivation du côté du collectif AC Le FEU, né après les émeutes de 2005, qui organise une «caravane de la mémoire» (quinze étapes en deux mois) pour transmettre l’histoire et inciter les jeunes à s’investir, notamment en votant «pour faire barrage au FN».
D’autres associations de quartiers se sont emparées de l’événement avec ici et là une rencontre-débat, une expo-photo, la projection d’un documentaire...
«En 2003, Jean-Pierre Raffarin avait organisé une cérémonie mais rien n’était venu de la base. Pourquoi est-ce différent aujourd’hui?» s’interroge M. Jazouli. «Sincèrement, je n’en sais rien».
«Est-ce que ça a un rapport avec le Front national qui monte, avec des discours à la limite du racisme dans la bouche d’élus de partis démocratiques?», avance le réalisateur Nabil Ben Yadir. «Dans ce contexte, parler de cet événement devient un acte citoyen».
Le 15 octobre 1983, sur fond de tensions entre jeunes des cités et policiers, une douzaine d’enfants d’immigrés et de militants antiracistes quittaient Marseille pour réclamer l’égalité des droits. Deux mois et un millier de kilomètres plus tard, ils étaient accueillis à Paris par 100.000 personnes.
«L’histoire est extraordinaire, estime Nabil Ben Yadir, réalisateur du film La Marche qui sortira le 27 novembre: des jeunes de banlieue décident d’organiser une marche après avoir vu un film sur Gandhi et partent à la rencontre d’une France qui ne les connaît pas.»
Très médiatisée à l’époque, leur initiative a disparu des esprits. Peu d’événements ont marqué ses 10 et ses 20 ans et aujourd’hui seuls deux Français sur dix s’en rappellent, une proportion qui tombe à un sur dix chez les plus jeunes.
Cette année, une conjonction de facteurs font cependant ressurgir l’événement, considéré comme l’acte de naissance politique des descendants d’immigrés.
D’abord, le long métrage a servi de locomotive. «Il a accéléré les choses en multipliant la couverture médiatique», estime le père Christian Delorme, un des marcheurs historiques qui témoigne de cette épopée dans la Marche (Bayard).
Ensuite, la gauche est à nouveau au pouvoir et «considère la mémoire des quartiers et de l’immigration comme une dimension de la politique de la Ville», rappelle le sociologue Abdellali Hajjat, qui publie l’ouvrage le plus documenté (La Marche pour l’égalité et contre le racisme, Amsterdam).
Le gouvernement a d’ailleurs lancé un appel à projets pour le 30e anniversaire et débloqué 455.000 euros pour financer 70 actions commémoratives (colloques, spectacle chorégraphique, édition spéciale de magazine...).
«Il s’agit de rappeler l’histoire mais aussi de réfléchir sur l’intégration, explique le ministre délégué à la Ville, François Lamy qui, jeune homme, avait accueilli la marche à Paris. «En 30 ans, une classe moyenne issue de l’immigration a émergé mais elle continue à se heurter à un plafond de verre.»
'Les bourreaux raffolent des victimes'
Par ailleurs, certains acteurs historiques sont sortis de l’ombre, à commencer par Toumi Djaïdja. En juin 1983, blessé par la police, il avait décidé avec d’autres jeunes des Minguettes, une cité près de Lyon, d’organiser cette marche pacifique pour désamorcer le cycle de violences.
Après le succès de la marche, lui et les autres marcheurs historiques, peu aguerris au militantisme politique, s’étaient effacés. SOS Racisme, créé en 1984, avait vite rempli le vide, capitalisant sur le mouvement de sympathie né pendant la marche.
Aujourd’hui SOS Racisme n’est plus que l’ombre d’elle-même et Toumi Djaïdja publie un entretien avec le sociologue Adil Jazouli (La Marche pour l’Egalité, éditions l’Aube) pour éviter de «nouvelles récupérations».
Lui, souhaite que le 30e anniversaire serve de «message d’espoir». Certes, les discriminations perdurent mais, selon lui, l’histoire de la marche appelle les jeunes à se mobiliser. «Il ne faut pas qu’ils tombent dans un discours victimaire, dit-il. Les bourreaux raffolent des victimes.»
Même motivation du côté du collectif AC Le FEU, né après les émeutes de 2005, qui organise une «caravane de la mémoire» (quinze étapes en deux mois) pour transmettre l’histoire et inciter les jeunes à s’investir, notamment en votant «pour faire barrage au FN».
D’autres associations de quartiers se sont emparées de l’événement avec ici et là une rencontre-débat, une expo-photo, la projection d’un documentaire...
«En 2003, Jean-Pierre Raffarin avait organisé une cérémonie mais rien n’était venu de la base. Pourquoi est-ce différent aujourd’hui?» s’interroge M. Jazouli. «Sincèrement, je n’en sais rien».
«Est-ce que ça a un rapport avec le Front national qui monte, avec des discours à la limite du racisme dans la bouche d’élus de partis démocratiques?», avance le réalisateur Nabil Ben Yadir. «Dans ce contexte, parler de cet événement devient un acte citoyen».
Meuse. Des lycéens se teignent en vert pour protester contre une sanction
Une cinquantaine d’élèves d’un lycée de Commercy (Meuse) se sont présentés en cours avec les cheveux verts, pour protester contre la supposée sanction infligée à l’un de leurs camarades qui avait eu la même fantaisie, a-t-on appris mardi auprès du rectorat.
« Environ 50 élèves sont venus au lycée avec les cheveux verts, selon eux pour protester contre la supposée exclusion de leur camarade, bien qu’aucune sanction n’ait jamais été prise », a indiqué à l’AFP une porte-parole du rectorat de Metz-Nancy.
L’affaire avait commencé il y a une quinzaine de jours, lorsque l’un des lycéens s’était en effet présenté les cheveux teints couleur pistache. « Mais ce sont ses parents qui ont demandé un entretien avec le chef d’établissement, au terme duquel l’élève a consenti à se déteindre les cheveux », a soutenu le rectorat.
« Reste que ça a commencé à jaser, l’affaire s’est amplifiée et ses camarades ont manifestement cru qu’il avait été sanctionné, ou à tout le moins contraint à se déteindre les cheveux », a poursuivi la porte-parole.
Le proviseur du lycée Henri-Vogt, Frédéric Carlier, a rencontré lundi tous ceux qui étaient venus avec les cheveux verts et leur a proposé de débattre des limites d’une tenue et d’un comportement appropriés dans le cadre d’un conseil de la vie lycéenne.
« Il n’y a naturellement eu aucune sanction pour ceux qui s’étaient teint les cheveux », a encore précisé le rectorat.
DIVERS
Inquiétudes à Fukushima avant le passage d'un typhon
Le Monde.fr avec AFP
Un puissant typhon dénommé Wipha doit toucher le sud et l'est du Japon, mardi 15 et mercredi 16 octobre, et déverser des trombes d'eau sur la région, ce qui fait craindre de nouveaux incidents à la centrale de Fukushima. Selon l'Agence de météorologie nippone, Wipha doit toucher le sud-est de l'île de Honshu, la plus grande de l'archipel, mercredi en tout début de matinée et traverser tout l'est dans la journée.
Ce typhon, qui se trouvait mardi matin à environ 260 kilomètres à l'est de l'île méridionale de Minami-Daitoshima, se déplace à la vitesse de 25 km/h en direction du nord. Il devrait ensuite bifurquer du côté nord-est. Il promène avec lui des vents atteignant des pointes de 216 km/h.DE GRANDES QUANTITÉS D'EAU
Les météorologues ont prévenu que Wipha allait déverser de très importantes quantités d'eau sur une très vaste région. Des mises en garde ont été lancées pour plusieurs préfectures.
Ce typhon, qui devrait aussi balayer Tokyo, risque d'entraîner de très importantes perturbations dans les transports, dont l'annulation de liaisons aériennes et des retards de trains. Un travailleur de Fukushima a même fait part sur Internet d'inquiétudes sur l'insuffisance de préparation sur le site, après un week-end prolongé où les ouvriers y étaient, selon lui, peu nombreux.
Lire le reportage : "Fukushima : dans l'enfer des 'liquidateurs'"
Lors du passage de précédents typhons et après de fortes précipitations, la compagnie gérante, Tokyo Electric Power (Tepco), a dû faire face à des débordements de pluie, le complexe nucléaire regorgeant déjà d'eau radioactive. Tepco indique cependant renforcer les fixations d'équipements, mettre en sûreté des grues et augmenter la surveillance des zones qui pourraient être inondées.
Nos explications en vidéo : "Comprendre la situation à Fukushima en deux minutes"
Philippines: nouveau bilan de 20 morts dans le séisme
(AFP)
Une église détruite par un séisme à Loboc, le 15 octobre 2013 aux Philippines (AFP, Robert Michael Poole)
Cebu — Au moins 20 personnes sont mortes dans un violent séisme de magnitude 7,1 qui a secoué mardi les Philippines, près de la région touristique de Cebu, au centre de l'archipel, faisant également une trentaine de blessés, ont indiqué les autorités locales.
Un précédent bilan avait fait état de six morts. Quinze des victimes étaient à Cebu, a indiqué à la presse Reynaldo Balidoune, porte-parole de la défense civile.
"90 sangliers sont morts depuis juillet dans des conditions qu'on n'arrive pas à expliquer. L'une de nos principales pistes est toxicologique, elle est privilégiée par élimination puisque toutes les autopsies et analyses ont écarté la piste infectieuse (microbe ou virus)", a expliqué mardi à l'AFP Lionel Parle, directeur adjoint à la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) à Privas.
Rien que pour la semaine du 2 au 9 octobre, "dix sangliers ont été retrouvés morts, parmi lesquels quatre sont pour l'instant considérés comme pouvant avoir un lien avec le phénomène de mortalités inexpliquées", a relevé la préfecture dans un communiqué mardi.
Le premier signalement était survenu le 23 juillet sur la commune de Vals-les-Bains. Les morts se concentrent dans deux secteurs du département, Vals-les-Bains et la vallée de l'Eyrieux, (de Saint-Pierreville à Saint-Fortunat sur Eyrieux).
L'éventualité d'une épizootie, telle qu'une peste porcine ou maladie d'Aujesky (maladie virale) avait été rapidement écartée à la fin de l'été, après des analyses réalisées par le laboratoire de référence de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) à Ploufagran (Côtes-d'Armor).
La piste d'une intoxication restant privilégiée, des analyses avaient aussi été confiées au pôle d'expertise toxicologique de l'école vétérinaire de Lyon. Mais après la recherche d'une quarantaine de molécules (raticides, pesticides, produits phytosanitaires, éthylène glycol, etc.), tous les résultats se sont avérés négatifs.
Des animaux agonisants ont été observés et filmés, semblant présenter des troubles nerveux, avec des tremblements, convulsions, spasmes et pédalage.
Le préfet pris un arrêté le 4 septembre dernier interdisant la consommation et la commercialisation des sangliers sur les 29 communes concernées, les cadavres devant être apportés à l'équarrissage.
"On a constaté que ce sont les petits sangliers, de 15 à 25 kg, qui sont le plus touchés. Nous sommes inquiets, les chasseurs sont perturbés et sont réticents à chasser", a expliqué à l'AFP un chasseur, qui préfère rester anonyme.
Le directeur adjoint de la DDCSPP a confirmé qu'il s'agissait essentiellement de jeunes sangliers.
De même, a-t-il ajouté, de nouvelles analyses sont en cours "avec des prélèvements plus frais. On s'est attachés à sélectionner des cadavres en meilleur état", afin d'élargir le champ des molécules toxicologiques testées.
"L'affaire est entre les mains de chercheurs en France et hors de France", a-t-il encore dit.
Mort inexpliquée de sangliers en Ardèche
(AFP)
Lyon — Une surmortalité anormale de sangliers a été constatée en Ardèche depuis le mois de juillet, provoquant la création d'une cellule de crise en préfecture, l'origine des décès n'ayant pas été établie à ce jour.Rien que pour la semaine du 2 au 9 octobre, "dix sangliers ont été retrouvés morts, parmi lesquels quatre sont pour l'instant considérés comme pouvant avoir un lien avec le phénomène de mortalités inexpliquées", a relevé la préfecture dans un communiqué mardi.
Le premier signalement était survenu le 23 juillet sur la commune de Vals-les-Bains. Les morts se concentrent dans deux secteurs du département, Vals-les-Bains et la vallée de l'Eyrieux, (de Saint-Pierreville à Saint-Fortunat sur Eyrieux).
L'éventualité d'une épizootie, telle qu'une peste porcine ou maladie d'Aujesky (maladie virale) avait été rapidement écartée à la fin de l'été, après des analyses réalisées par le laboratoire de référence de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) à Ploufagran (Côtes-d'Armor).
La piste d'une intoxication restant privilégiée, des analyses avaient aussi été confiées au pôle d'expertise toxicologique de l'école vétérinaire de Lyon. Mais après la recherche d'une quarantaine de molécules (raticides, pesticides, produits phytosanitaires, éthylène glycol, etc.), tous les résultats se sont avérés négatifs.
Des animaux agonisants ont été observés et filmés, semblant présenter des troubles nerveux, avec des tremblements, convulsions, spasmes et pédalage.
Le préfet pris un arrêté le 4 septembre dernier interdisant la consommation et la commercialisation des sangliers sur les 29 communes concernées, les cadavres devant être apportés à l'équarrissage.
"On a constaté que ce sont les petits sangliers, de 15 à 25 kg, qui sont le plus touchés. Nous sommes inquiets, les chasseurs sont perturbés et sont réticents à chasser", a expliqué à l'AFP un chasseur, qui préfère rester anonyme.
Le directeur adjoint de la DDCSPP a confirmé qu'il s'agissait essentiellement de jeunes sangliers.
De même, a-t-il ajouté, de nouvelles analyses sont en cours "avec des prélèvements plus frais. On s'est attachés à sélectionner des cadavres en meilleur état", afin d'élargir le champ des molécules toxicologiques testées.
"L'affaire est entre les mains de chercheurs en France et hors de France", a-t-il encore dit.
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