Les "Bonnets rouges" condamnent la manifestation des Champs-Elysées
Christian Troadec parle le 8 novembre 2013 à la presse à Quimper, dans l'ouest de la France
Christian Troadec, un des porte-parole du collectif breton à l'origine des "Bonnets rouges" en Bretagne, a condamné lundi auprès de l'AFP la manifestation parisienne dans laquelle se trouvaient des bonnets rouges.
"Ils n'ont rien à voir avec notre mouvement", a affirmé à l'AFP le maire DVG de Carhaix (Finistère) et l'un des porte-parole du collectif "Vivre, travailler et décider en Bretagne"."Le collectif condamne très fermement les actes entrepris à Paris lors des commémorations du 11 novembre", a-t-il dit. "C'est scandaleux, c'est inacceptable", a affirmé l'élu qui avait appelé durant le weekend à ne pas manifester le 11 novembre et qui sortait lui-même d'une cérémonie de commémoration dans sa commune lundi matin.
"Il est inadmissible que soit perturbée cette journée consacrée au souvenir des millions d'Européens disparus dans le tourbillon de la Première guerre mondiale", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Certains manifestants arboraient des bonnets rouges lors de la manifestation de "quelques dizaines d'individus liés à l'extrême droite" qui a eu lieu à Paris sur les Champs-Élysées en marge de la cérémonie du 11 novembre, selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui a accusé les protestataires d'avoir "voulu utiliser le mouvement breton".
"Il y avait des bonnets rouges mais il n'y avait pas de Bretons, il n'y avait pas de salariés qui se battent pour l'avenir de leur entreprise, non il y avait des militants qui voulaient s'en prendre aux valeurs de la République", a-t-il dit.
Hollande hué le 11 Novembre : la presse outrée et inquiète
(AFP)
"Hollande privé d'armistice" (Libération), "Le président des sifflets" (20 minutes), "ça craque de partout" (L'Opinion), "La fronde se généralise" (Le Figaro), "La pression monte sur Hollande" (Les Echos). Les titres des quotidiens ne vont pas raviver le moral d'un exécutif en pleine tourmente.
Les éditorialistes condamnent certes sans ambages les huées contre le chef de l'Etat pendant les cérémonies du 11 novembre. "Une bêtise antipatriotique", pour Michel Urvoy d'Ouest France, commise par des manifestants qui "ont sali la République" selon Yann Marec (Midi libre). Dans L'Humanité, Michel Guilloux fustige même les "nouveaux factieux".
Mais ces incidents participent d'un climat inquiétant où "chaque jour qui passe voit l'ouverture d'un nouveau front de la protestation", constate Philippe Marcacci dans L'Est républicain.
Dans cette "France au bord de l'explosion sociale", pour Le Midi libre, "nul n?est capable de prédire l?issue de ce qui apparaît comme autrement plus grave qu?un chahut passager, qu?une manifestation de mauvaise humeur", estime Yves Thréard dans Le Figaro. Mais "n?importe qui peut, en revanche, désigner le responsable de cette sale ambiance", ajoute l'éditorialiste du quotidien conservateur.
"On peut, comme François Hollande, prétendre tenir le cap, mais il deviendra vite impossible de faire comme si rien de tout cela n?avait d?importance", renchérit Nicolas Beytout dans L'Opinion.
Les critiques fusent contre le chef de l'Etat de toutes parts, et bien au-delà de la seule presse de droite.
"Elu pour apaiser une société électrisée par le sarkozysme, il l'inquiète par un optimisme décalé et une absence apparente d'autorité", analyse Bruno Dive dans Sud-Ouest.
"C'est un cercle pervers dans lequel s'est enfermé le pouvoir : la peur d'être impopulaire - alors même qu'il l'est déjà, selon tous les sondages - freine dangereusement l'action politique et autorise tous les débordements", ajoute Jean-Claude Soulery dans La Dépêche du Midi.
"Il serait donc temps, si c'est encore possible, que François Hollande montre qu'il occupe le costume présidentiel pour lequel on vient de témoigner aussi peu de considération", insiste Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain.
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet fixe les termes de l'alternative : "soit François Hollande est sûr de ses choix et il les assume pleinement. Soit il s'est trompé et il assume tout aussi simplement un changement politique majeur, comme l'avait fait Mitterrand. Faute de quoi, la déstabilisation du pays ne pourra que prospérer".
Incidents du 11 Novembre : des groupuscules sous surveillance
Wallerand de Saint-Just, candidat
FN aux municipales a été interpellé lundi © LCHAM/SIPA
Les incidents lors de la commémoration du 11 Novembre sur les Champs-Elysées lundi ont vraisemblablement été provoqués par des groupuscules d'extrême droite. Des groupes qui détournent l'image des "Bonnets rouges", symbole de la contestation bretonne, et qui sont bien connus de la police et de la justice.
Les groupuscules
d'extrême droite sont en pleine ébullition. C'est eux qui, selon la préfecture
de police de Paris, auraient cherché à perturber la cérémonie commémorative du 11 Novembre, lundi
matin sur les Champs-Elysées à Paris. Le président François Hollande y a été sifflé. 73 personnes ont été
interpellées par la police. Quatre ont été placées en garde à vue. Certains
manifestants s'en seraient pris aux forces de l'ordre. La police comme la
justice affirment que les fauteurs de troubles sont bien connus des services de
renseignement.
Depuis quelques semaines
dans des actions coup de poing menées à Paris, ces militants portent des bonnets
rouges, à l'instar des Bretons en lutte contre le matraquage fiscal. On en a vu s'en
prendre à un portique écotaxe sur le périphérique, on en a vu aussi
allumer des fumigènes Place de la Bastille.
Mais "il ne faut pas
s'y méprendre" prévient un haut gradé de la police, "ces militants appartiennent en fait à des mouvements
d'extrême droite. Leur couvre-chef leur servirait de couverture". Un
magistrat explique quant à lui : "Nous les connaissons depuis l'avènement de la Manif pour tous. Ils
appartiennent au Printemps français, au Renouveau
français ou même au mouvement royaliste Action française". Dans un Tweet, le Printemps français affirme ne pas
avoir appelé à manifester.
A LIRE ►►► Qui sont les groupuscules d'extrême droite ?
Ces groupuscules
rassemblent plusieurs centaines de personnes, jeunes le plus souvent, surveillés
comme le lait sur le feu par les services de renseignements. Ils seraient
"ragaillardis, de mieux en mieux organisés", explique-t-on à la
préfecture de police, "la rue est devenue leur terrain de jeu et le harcèlement des
politiques leur occupation favorite". En juin dernier, Jean-Marc Ayrault a
engagé la dissolution de plusieurs groupes. Sur le qui-vive les forces
de police scrutent à la loupe les échanges de ces militants sur les réseaux
sociaux ainsi que les appels à manifester.
Hollande hué : qui sont les fauteurs de troubles du 11-Novembre ?
Le Renouveau français, le Printemps français, l'Action française, le Front national... Les manifestants, souvent d'extrême droite, avaient méthodiquement préparé leur action.
Militants d'extrême droite en blousons de cuir et manifestants arborant le bonnet rouge des opposants bretons à l'écotaxe ont conspué, parfois violemment, le chef de l'Etat, lundi 11 novembre, lors des commémorations célébrant l'armistice de la guerre 1914-1918 sur les Champs-Elysées et à Oyonnax. Des slogans "Hollande démission, ta loi on n'en veut pas !" ont fusé, accompagnés de sifflets.
Selon la préfecture de police, 73 personnes, qui s'étaient rassemblées à l'appel "du Printemps français" - en pointe contre le mariage homosexuel - et "de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français et l'Action française", ont été interpellées. Quatre personnes ont été placées en garde à vue. Parmi elles, "un leader du Printemps français pour organisation de manifestation non autorisée, deux personnes pour violences volontaires envers agents de la force publique et une pour port d'arme prohibée correspondant à une bombe lacrymogène", a détaillé une source policière au "Figaro".
Des habitués des coups d'éclat contre les politiques qui ont fait de ces troubles un passe-temps quasi quotidien. Selon des informations du "Figaro", celui des Champs-Elysées a été "mûrement réfléchi, programmé sur Internet". Depuis plusieurs semaines, les policiers surveillaient les réseaux sociaux et "ont intercepté des appels venant de diverses tendances d'extrême droite à se réunir pour perturber la commémoration du 11-Novembre", selon un haut responsable de la Préfecture de police de Paris.
La plupart des "bonnets rouges" n'avaient rien de breton
Des agents en civil de la Direction du renseignement et du Bureau d'information de voie publique (BIVP) avaient été disséminés entre les places de l'Etoile et de la Concorde. Selon un fonctionnaire, ils ont rapidement détecté dans la foule des "militants du Printemps français bien connus depuis les manifestations contre le mariage homosexuel" qui ont constitué des "groupes épars pour conspuer le chef de l'Etat". Pendant ce temps, sur la place de l'Etoile, les forces de l'ordre devaient lutter contre un mouvement de masse qui tentait d'envahir la chaussée.
Parmi ces manifestants : Wallerand de Saint-Just, le chef de fil parisien du Front national et candidat à la mairie de Paris, qui côtoyait des militants frontistes, mais aussi du Renouveau français. Un mouvement qui réunit principalement "des dissidents frontistes, royalistes et des catholiques intégristes", note "Le Figaro".
Dans cet attelage, seule une poignée de "bonnets rouges", manifestants contre l'écotaxe, étaient présents. "Les autres 'bonnets rouges' n'avaient rien de breton", rapporte un policier.
Heurts du 11-Novembre : un des leaders du Printemps français déféré
Le Monde.fr avec AFP
Au lendemain des heurts qui ont accompagné les cérémonies du 11-Novembre sur les Champs-Elysées, David Van Hemelryck, considéré comme l'un des leaders du Printemps français et du collectif "Hollande démission", a été déféré en vue d'une convocation pour être jugé ultérieurement, a précisé une source judiciaire citée par l'AFP.
Cet homme de 33 ans fait partie des 73 personnes interpellées pour "organisation de manifestation non autorisée". David Van Hemerlyck n'en est pas à son premier coup d'essai : cet été, il avait lancé une tournée antigouvernementale avec un ULM, à bord duquel il tractait la banderole "Hollande-démission.fr".
Lire aussi l'analyse (édition abonnés) : L'extrême droite veut multiplier les actions coup-de-poing
Trois autres personnes arrêtées lundi ont vu leur garde à vue prolongée. Deux avaient été interpellées pour violences volontaires envers les forces de l'ordre et la troisième pour port d'arme prohibée.
Nouvelle réunion sur le «pacte d'avenir» breton
Parlementaires et représentants régionaux vont tenter une nouvelle fois de trouver une issue à la colère contre l'écotaxe et les plans sociaux, qui gronde dans la région.
Les discussions sur le «Pacte d’avenir pour la Bretagne» reprennent mardi matin avec les parlementaires et la région, tandis que les Bonnets rouges maintiennent la pression avec une manifestation le 30 novembre et que les radars font les frais de la colère bretonne.
Mardi matin une réunion de travail avec les parlementaires, le préfet de région et le président du conseil régional va précéder une intervention dans l’après-midi du préfet dans le cadre du pacte à l’occasion de l’installation du nouveau CESER (conseil économique, social et environnemental) de Bretagne.
Depuis une semaine ces réunions de concertation pour tenter de trouver une solution pour fin novembre à une sortie de crise pérenne ont commencé avec les élus, la préfecture, les acteurs économiques et sociaux, mais sans le syndicat FO qui a claqué la porte des discussions mercredi.
Pendant ce temps les bonnets rouges, le mouvement initié par le collectif «Vivre, travailler et décider en Bretagne», continue sa lutte contre l’écotaxe dont il réclame la suppression et organise une nouvelle manifestation le 30 novembre. Mais le gouvernement se refuse dans ce bras de fer à toute suppression de cette taxe dont l’application était prévue au 1er janvier 2014.
Des actions qui ont fait tâche d’huile sur les radars automatiques qui étaient 46 lundi à avoir été vandalisés dans la région depuis début novembre et dont la moitié sont hors d’usage.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé aux préfets, par circulaires en date de mercredi et dimanche, de la «fermeté» face à ces destructions de radars routiers et de bornes écotaxe et a insisté dimanche dans la nouvelle circulaire pour «renforcer la vigilance en multipliant les patrouilles de manière fréquente et aléatoire».
Paris — Deux tiers des Français (67%) souhaitent que François Hollande nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement, selon un sondage Clai-Metronews-LCI réalisé par Opinionway et publié lundi.
Si 30% des sondés considèrent en revanche que le président de la République doit conserver le même Premier ministre, 15% d'entre eux se montrent favorables à un remaniement en profondeur du gouvernement en parallèle.
De leur côté, 15% des Français interrogés optent pour le statu quo, avec le même Premier ministre et même gouvernement.
Priés de donner leur préférence entre ces trois options, 3% des sondés ne se prononcent pas.
Si un changement de Premier ministre et de gouvernement est très largement souhaité, à 80%, par les sympathisants de "droite" (UMP et UDI), il a les faveurs d'une légère majorité des sympathisants de gauche (53%), selon cette question d'actualité posée à la faveur d'un baromètre mensuel de cet institut.
Sondage réalisé par téléphone du 4 au 7 novembre auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Marge d'incertitude allant de 2 à 3 points pour la taille de cet échantillon.
"Cette hausse va se traduire par une cacophonie dans toute la filière, qui va être fragilisée, prévient Serge Lacombe. Elle s'ajoute à la réforme des rythmes scolaires qui a déjà réduit l'activité des centres équestres de 15 %."
"Nous avons le soutien de pratiquement tous les sénateurs et députés, de tous bords, ajoute-t-il. Le gouvernement et François Hollande étaient eux aussi bienveillants à notre égard, jusqu'à cette décision."
"C'est toute la filière qui est condamnée si la TVA passe à 20 %", explique Frédéric Barbarin, directeur d'un centre équestre en Seine-et-Marne. Cette décision aurait déjà eu un impact sur son activité : "En un mois, nous avons déjà perdu trois pensionnaires sur vingt parce qu'on est obligés de répercuter cette hausse de la TVA sur les prix facturés à nos clients."
C'est pour éviter une nouvelle condamnation de la Cour de justice de l'Union européenne que "le gouvernement a été contraint de mettre fin, à partir du 1er janvier 2014, au taux réduit de TVA pour les activités des centres équestres", ont déclaré conjointement, le 25 octobre, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, la ministre des sports, Valérie Fourneyron, et le ministre du budget, Bernard Cazeneuve. Alors que le gouvernement souhaitait jusque-là conserver un taux réduit pour les activités des centres équestres, il semble avoir plié face aux injonction de Bruxelles et décidé de se mettre en conformité avec le système commun de taxe sur la valeur ajoutée.
Le Comité régional d'équitation d'Ile-de-France, qui apporte son soutien logistique aux dirigeants de clubs pour organiser cette manifestation, met en doute la motivation du gouvernement. Pour cette organisation, la décision a été prise "sans fondement" à partir d'"une soi-disant décision de la Commission européenne".
"Les deux parties sont toujours en Ouganda", a annoncé le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, "nous n'avons pas de nouvelles d'elles ce matin, mais les pourparlers n'ont pas été officiellement interrompus".
Selon le porte-parole, le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga a poursuivi depuis lundi soir ses efforts de médiation avec les deux parties.
Après la défaite militaire des rebelles la semaine dernière, le gouvernement de RDC et le M23 devaient signer lundi soir un accord de paix pour tourner la page de 18 mois d'affrontements dans la province congolaise du Nord-Kivu.
Mais alors que la signature semblait imminente, le gouvernement ougandais a annoncé que Kinshasa avait finalement "renoncé à signer".
Au coeur du blocage: un mot dans le titre du document que devaient parapher les deux parties. Fort de sa récente victoire militaire contre la rébellion, il n'était plus question pour Kinshasa de parler d'"accord", comme le prévoyait un projet de texte arrêté juste avant l'annonce du dépôt des armes par la rébellion.
Or le M23, qui estime avoir fait sa part d'effort avec sa "déclaration de fin de rébellion", a refusé toute modification de dernière minute.
Le Mouvement du 23 mars (M23), rébellion composée essentiellement de Tutsi congolais, a été mis en déroute la semaine dernière par l'armée congolaise, avec l'aide d'une brigade d'intervention de l'ONU, après avoir sévi 18 mois dans la riche province minière du Nord-Kivu.
Le document qui devait être signé lundi devait notamment fixer le sort de ses quelque 1.700 combattants réfugiés, selon Kampala, dans des camps en Ouganda. Une centaine de rebelles blessés ont également fui au Rwanda, accusé, comme l'Ouganda, de soutenir la rébellion.
L'accord était jugé clé pour tenter de pacifier une région troublée depuis deux décennies. Mais il n'aurait de toute façon pas été suffisant, car des dizaines d'autres groupes armés continuent de terroriser les populations locales dans l'est de la RDC.
Moscou — L'Iran n'est pas responsable de l'échec des négociations nucléaires de Genève comme l'a affirmé le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré mardi une source au ministère russe des Affaires étrangères, citée par les agences russes.
"Une telle interprétation simplifie à l'extrême et déforme même l'essence de ce qui s'est passé à Genève", a déclaré cette source.
"Le projet de texte commun préparé par les Américains convenait à la partie iranienne, mais dans la mesure où les décisions lors des négociations sont prises par consensus, il n'a pas été possible de trouver un accord final".
"Malheureusement, cela n'a pas été possible, mais pas par la faute des Iraniens", a-t-elle ajouté.
Les négociations de Genève, commencées jeudi et terminées samedi tard dans la nuit, n'ont pas permis à l'Iran et aux pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) de se mettre d'accord sur un texte malgré la venue inattendue des ministres des Affaires étrangères et d'intenses négociations.
Les responsables des différents pays ont déclaré qu'un accord était toujours possible mais nécessitait davantage de négociations.
Des médias et des responsables iraniens ont accusé la France d'avoir fait échouer les négociations par son intransigeance, mais M. Kerry a déclaré lundi que c'était Téhéran qui avait quitté la table des négociations à Genève, empêchant un accord ce week-end avec les pays occidentaux sur le programme nucléaire iranien.
"Nous étions unis. Mais l'Iran ne pouvait pas l'accepter, à ce moment particulier, ils n'étaient pas en mesure d'accepter", a-t-il dit.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rejeté mardi les accusations de M. Kerry.
L'Iran et les pays du groupe 5+1 doivent se retrouver de nouveau à Genève le 20 novembre prochain pour continuer les discussions.
Les dirigeants européens s'intéressent aux jeunes
"Paris accueille un deuxième sommet européen sur l’emploi des jeunes ", titre Les Echos, ce mardi 12 novembre. "L'emploi des jeunes préoccupe l'Europe", écrit le Républicain lorrain alors que doit s'ouvrir une réunion entre vingt-quatre dirigeants européens. Au menu de cette rencontre, l'épineux dossier du chômage des moins de 25 ans. "Au total, indique l’Elysée, 45 milliards d’euros sont disponibles d’ici à la fin 2015 et doivent être utilisés par les Etats membres qui en ont besoin", informe Les Echos.
Un climat social explosif, selon Thierry Lepaon
Après plusieurs jours de contestation, en Bretagne notamment, le nouveau patron de la CGT fait le point dans une interview accordée au Figaro. Il s'en prend au gouvernement, au patronat et à la CFDT. "Le 'ras-le-bol fiscal' cristallise le mécontentement. J'entends des gens qui s'en plaignent, alors qu'ils ne payent pas d'impôt! Mais le vrai problème, c'est le pouvoir d'achat", explique-t-il dans les colonnes du quotidien. "Ce que je leur reproche (au gouvernement Ayrault, ndlr) , c'est de ne pas traiter les questions sociales qui sont pourtant urgentes".
Nouvelle hausse du prix des cigarettes
Ce mardi 12 novembre, le prix des cigarettes fait la une des quotidiens, reprenant une information du Journal du Dimanche. "L’augmentation de la TVA au 1er janvier va mécaniquement pousser les prix du tabac à la hausse. Pour un paquet de Marlboro vendu, aujourd'hui, à 6,80 euros, la hausse sera de l'ordre de 30 centimes, soit un paquet à 7,10 euros", indique Le Parisien.
Les écrans incurvés d'Apple
La marque à la pomme n'est plus précurseur. Alors que Samsung et LG se sont déjà lancés dans la bataille des écrans incurvés, Apple serait prêt à suivre. C'est Bloomberg qui a révélé l'information, le lundi 11 novembre. La firme serait en phase de développement de deux nouveaux modèles de son téléphone connecté iPhone équipés d'un écran incurvé et de nouveau capteurs tactiles permettant de détecter différentes intensités de pression des doigts.
Mardi matin une réunion de travail avec les parlementaires, le préfet de région et le président du conseil régional va précéder une intervention dans l’après-midi du préfet dans le cadre du pacte à l’occasion de l’installation du nouveau CESER (conseil économique, social et environnemental) de Bretagne.
Depuis une semaine ces réunions de concertation pour tenter de trouver une solution pour fin novembre à une sortie de crise pérenne ont commencé avec les élus, la préfecture, les acteurs économiques et sociaux, mais sans le syndicat FO qui a claqué la porte des discussions mercredi.
Pendant ce temps les bonnets rouges, le mouvement initié par le collectif «Vivre, travailler et décider en Bretagne», continue sa lutte contre l’écotaxe dont il réclame la suppression et organise une nouvelle manifestation le 30 novembre. Mais le gouvernement se refuse dans ce bras de fer à toute suppression de cette taxe dont l’application était prévue au 1er janvier 2014.
A lire aussi Qui est à la tête des bonnets rouges ?
Outre l’écotaxe, c’est la cascade de plans sociaux que dénoncent les manifestants bretons, des plans sociaux qui touchent principalement l’agroalimentaire et le département du Finistère. La colère des manifestants est dirigée contre les portiques écotaxe, qui cristallisent les tensions et dont cinq ont été détruits ou démontés en Bretagne ces dernières semaines.Des actions qui ont fait tâche d’huile sur les radars automatiques qui étaient 46 lundi à avoir été vandalisés dans la région depuis début novembre et dont la moitié sont hors d’usage.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé aux préfets, par circulaires en date de mercredi et dimanche, de la «fermeté» face à ces destructions de radars routiers et de bornes écotaxe et a insisté dimanche dans la nouvelle circulaire pour «renforcer la vigilance en multipliant les patrouilles de manière fréquente et aléatoire».
67% des Français pour un changement de Premier ministre et un remaniement
(AFP)
Si 30% des sondés considèrent en revanche que le président de la République doit conserver le même Premier ministre, 15% d'entre eux se montrent favorables à un remaniement en profondeur du gouvernement en parallèle.
De leur côté, 15% des Français interrogés optent pour le statu quo, avec le même Premier ministre et même gouvernement.
Priés de donner leur préférence entre ces trois options, 3% des sondés ne se prononcent pas.
Si un changement de Premier ministre et de gouvernement est très largement souhaité, à 80%, par les sympathisants de "droite" (UMP et UDI), il a les faveurs d'une légère majorité des sympathisants de gauche (53%), selon cette question d'actualité posée à la faveur d'un baromètre mensuel de cet institut.
Sondage réalisé par téléphone du 4 au 7 novembre auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Marge d'incertitude allant de 2 à 3 points pour la taille de cet échantillon.
4 000 personnes et 200 poneys dans les rues de Paris contre "l'équitaxe"
Le Monde.fr
Près de 4 000 responsables et usagers des centres équestres d'Ile-de-France, accompagnés de 200 poneys, ont défilé, lundi 11 novembre, pour protester contre la hausse de 7 % à 20 % de la TVA sur leurs activités. 2 000 établissements et 6 000 emplois seraient menacés par cette mesure gouvernementale, estime le président de la Fédération française d'équitation, Serge Lacombe.
"Cette hausse va se traduire par une cacophonie dans toute la filière, qui va être fragilisée, prévient Serge Lacombe. Elle s'ajoute à la réforme des rythmes scolaires qui a déjà réduit l'activité des centres équestres de 15 %."
"Nous avons le soutien de pratiquement tous les sénateurs et députés, de tous bords, ajoute-t-il. Le gouvernement et François Hollande étaient eux aussi bienveillants à notre égard, jusqu'à cette décision."
"C'est toute la filière qui est condamnée si la TVA passe à 20 %", explique Frédéric Barbarin, directeur d'un centre équestre en Seine-et-Marne. Cette décision aurait déjà eu un impact sur son activité : "En un mois, nous avons déjà perdu trois pensionnaires sur vingt parce qu'on est obligés de répercuter cette hausse de la TVA sur les prix facturés à nos clients."
C'est pour éviter une nouvelle condamnation de la Cour de justice de l'Union européenne que "le gouvernement a été contraint de mettre fin, à partir du 1er janvier 2014, au taux réduit de TVA pour les activités des centres équestres", ont déclaré conjointement, le 25 octobre, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, la ministre des sports, Valérie Fourneyron, et le ministre du budget, Bernard Cazeneuve. Alors que le gouvernement souhaitait jusque-là conserver un taux réduit pour les activités des centres équestres, il semble avoir plié face aux injonction de Bruxelles et décidé de se mettre en conformité avec le système commun de taxe sur la valeur ajoutée.
Le Comité régional d'équitation d'Ile-de-France, qui apporte son soutien logistique aux dirigeants de clubs pour organiser cette manifestation, met en doute la motivation du gouvernement. Pour cette organisation, la décision a été prise "sans fondement" à partir d'"une soi-disant décision de la Commission européenne".
Rythmes scolaires : 55 maires refusent d’appliquer la réforme « en l’état » en 2014
Un « collectif contre la réforme des rythmes scolaires », signataire en octobre dernier d’une pétition contre le décret Peillon, dénonce le coût élevé de cette réforme, et réclame une étude « neutre ».
Alors que le 9 octobre dernier, Jean-Marc Ayrault a garanti que les communes qui appliqueront sa réforme des rythmes scolaires en 2014 seront traitées comme celles l’ayant adoptée en septembre 2013, voilà qu’un comité composé d’une cinquantaine d’irréductibles maires annonce qu’ils n’appliqueront pas la réforme « en l’état » à la rentrée 2014. C’est notamment ce qu’a indiqué mardi le maire UMP d’Elancourt (26.800 habitants), Jean-Michel Fourgous, par ailleurs instigateur d’une pétition en octobre dernier. Au sein de ce collectif sont également rassemblés les maires de Courbevoie, Levallois-Perret, Massy, Saint-Maur-des-Fossés, ou encore Cannes et Mâcon.
Réforme chère, « chaotique et injuste »
Soutenus par la députée des Yvelines et chef de file de l’opposition régionale en Ile-de-France Valérie Pécresse, tous les maires ont « pris leur décision: ils n’appliqueront pas la réforme en l’état », a expliqué Jean-Michel Fourgous mardi matin.
De son côté, Valérie Pécresse indique que la pétition réclamant « le libre choix pour les maires » d’appliquer ou non la réforme, lancée début octobre par l’UMP, avait à ce jour « recueilli 9.500 signatures. « Ce qui est révoltant dans cette réforme, c’est qu’elle est profondément chaotique et injuste. Quand le maire d’une petite commune rurale, le maire d’une ville populaire n’aura pas les moyens de donner un encadrement périscolaire digne des enfants qu’on accueille, il y aura des injustices criantes entre les communes », a-t-elle déclaré.
« Quand on voit l’insatisfaction que ça dégage chez les parents, les enseignants, les animateurs, et devant l’échec de nos collègues qui sont partis dès la première année, on arrête. Et on n’appliquera pas cette réforme tant qu’on ne saura pas combien ça coûte avec une étude neutre, contradictoire », a renchéri Jean-Michel Fourgous, qui évalue à environ 350 euros par enfant le coût -soit un montant global de 2 milliards d’euros- particulièrement élevé pour les villages ruraux, dépourvus d’infrastructures et de desserte. Début octobre, l’Association des maires de France (AMF) avait elle évalué le coût à 150 euros annuels par enfant et chiffré à « entre 600 et 800 millions d’euros » en année pleine le surcoût généré par la réforme.
Congrès de l’AMF
Le collectif, anticipant un prochain remaniement ministériel, réclame « un rendez-vous à François Hollande »,à qui il a des questions précises à poser : « Combien ça coûte ? Qui paie ? Et puis surtout, à quoi ça sert vraiment ? Si ça détériore les résultats scolaires, il en est hors de question ! » a assuré le maire d’Elancourt, qui a regretté au passage que le chef de l’Etat ne se rende pas la semaine prochaine au Congrès des maires de France, l’accusant d’être « en fuite en permanence ».
Pour l’heure, Jean-Michel Fourgous réclame l’abrogation du décret Peillon : « On ne joue pas avec nos enfants, on ne joue pas avec le portefeuille des Français, car derrière c’est 5 à 10 points d’impôts mécaniquement déclenchés ». En outre, a-t-il affirmé, « un décret ministériel ne peut pas générer une automatisation d’augmentation des impôts, cela contrevient au principe constitutionnel de la liberté de gestion des collectivités ».
Le gouvernement a mis en place pour cette rentrée un fonds d’aide aux communes pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires de 250 millions d’euros, dont une bonne partie ne sera pas utilisée puisque seules 4.000 communes appliquent la réforme dès cette année. Toutes les autres devront en principe le faire à la rentrée suivante.
RDC: les pourparlers entre Kinshasa et M23 à Kampala vont continuer
(AFP)
Des rebelles du M23 qui se sont rendus à l'armée ougandaise, le 8 novembre 2013 à Rugwerero, à l'ouest de Kampala (AFP/Archives, Isaac Kasamani)
Kampala — Les pourparlers entre le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles congolais du M23 à Kampala vont se poursuivre, malgré l'incapacité des délégations à signer un accord de paix lundi soir, a affirmé mardi la médiation ougandaise."Les deux parties sont toujours en Ouganda", a annoncé le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, "nous n'avons pas de nouvelles d'elles ce matin, mais les pourparlers n'ont pas été officiellement interrompus".
Selon le porte-parole, le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga a poursuivi depuis lundi soir ses efforts de médiation avec les deux parties.
Après la défaite militaire des rebelles la semaine dernière, le gouvernement de RDC et le M23 devaient signer lundi soir un accord de paix pour tourner la page de 18 mois d'affrontements dans la province congolaise du Nord-Kivu.
Mais alors que la signature semblait imminente, le gouvernement ougandais a annoncé que Kinshasa avait finalement "renoncé à signer".
Au coeur du blocage: un mot dans le titre du document que devaient parapher les deux parties. Fort de sa récente victoire militaire contre la rébellion, il n'était plus question pour Kinshasa de parler d'"accord", comme le prévoyait un projet de texte arrêté juste avant l'annonce du dépôt des armes par la rébellion.
Or le M23, qui estime avoir fait sa part d'effort avec sa "déclaration de fin de rébellion", a refusé toute modification de dernière minute.
Le Mouvement du 23 mars (M23), rébellion composée essentiellement de Tutsi congolais, a été mis en déroute la semaine dernière par l'armée congolaise, avec l'aide d'une brigade d'intervention de l'ONU, après avoir sévi 18 mois dans la riche province minière du Nord-Kivu.
Le document qui devait être signé lundi devait notamment fixer le sort de ses quelque 1.700 combattants réfugiés, selon Kampala, dans des camps en Ouganda. Une centaine de rebelles blessés ont également fui au Rwanda, accusé, comme l'Ouganda, de soutenir la rébellion.
L'accord était jugé clé pour tenter de pacifier une région troublée depuis deux décennies. Mais il n'aurait de toute façon pas été suffisant, car des dizaines d'autres groupes armés continuent de terroriser les populations locales dans l'est de la RDC.
Nucléaire: l'Iran pas responsable de l'échec des négociations
De Cyril JULIEN (AFP)
Moscou — L'Iran n'est pas responsable de l'échec des négociations nucléaires de Genève comme l'a affirmé le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré mardi une source au ministère russe des Affaires étrangères, citée par les agences russes.
"Une telle interprétation simplifie à l'extrême et déforme même l'essence de ce qui s'est passé à Genève", a déclaré cette source.
"Le projet de texte commun préparé par les Américains convenait à la partie iranienne, mais dans la mesure où les décisions lors des négociations sont prises par consensus, il n'a pas été possible de trouver un accord final".
"Malheureusement, cela n'a pas été possible, mais pas par la faute des Iraniens", a-t-elle ajouté.
Les négociations de Genève, commencées jeudi et terminées samedi tard dans la nuit, n'ont pas permis à l'Iran et aux pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) de se mettre d'accord sur un texte malgré la venue inattendue des ministres des Affaires étrangères et d'intenses négociations.
Les responsables des différents pays ont déclaré qu'un accord était toujours possible mais nécessitait davantage de négociations.
Des médias et des responsables iraniens ont accusé la France d'avoir fait échouer les négociations par son intransigeance, mais M. Kerry a déclaré lundi que c'était Téhéran qui avait quitté la table des négociations à Genève, empêchant un accord ce week-end avec les pays occidentaux sur le programme nucléaire iranien.
"Nous étions unis. Mais l'Iran ne pouvait pas l'accepter, à ce moment particulier, ils n'étaient pas en mesure d'accepter", a-t-il dit.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rejeté mardi les accusations de M. Kerry.
L'Iran et les pays du groupe 5+1 doivent se retrouver de nouveau à Genève le 20 novembre prochain pour continuer les discussions.
ECONOMIE
Le chômage des jeunes, les cigarettes, le climat social, les patrons du président : le revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik
Le sommet européen contre le chômage des jeunes, un climat social explosif, l'augmentation du prix des cigarettes, les écrans incurvés d'Apple, Air France refuserait de renflouer Alitalia... Retrouvez l'essentiel de l'actualité industrielle dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
"Paris accueille un deuxième sommet européen sur l’emploi des jeunes ", titre Les Echos, ce mardi 12 novembre. "L'emploi des jeunes préoccupe l'Europe", écrit le Républicain lorrain alors que doit s'ouvrir une réunion entre vingt-quatre dirigeants européens. Au menu de cette rencontre, l'épineux dossier du chômage des moins de 25 ans. "Au total, indique l’Elysée, 45 milliards d’euros sont disponibles d’ici à la fin 2015 et doivent être utilisés par les Etats membres qui en ont besoin", informe Les Echos.
Un climat social explosif, selon Thierry Lepaon
Après plusieurs jours de contestation, en Bretagne notamment, le nouveau patron de la CGT fait le point dans une interview accordée au Figaro. Il s'en prend au gouvernement, au patronat et à la CFDT. "Le 'ras-le-bol fiscal' cristallise le mécontentement. J'entends des gens qui s'en plaignent, alors qu'ils ne payent pas d'impôt! Mais le vrai problème, c'est le pouvoir d'achat", explique-t-il dans les colonnes du quotidien. "Ce que je leur reproche (au gouvernement Ayrault, ndlr) , c'est de ne pas traiter les questions sociales qui sont pourtant urgentes".
Ce mardi 12 novembre, le prix des cigarettes fait la une des quotidiens, reprenant une information du Journal du Dimanche. "L’augmentation de la TVA au 1er janvier va mécaniquement pousser les prix du tabac à la hausse. Pour un paquet de Marlboro vendu, aujourd'hui, à 6,80 euros, la hausse sera de l'ordre de 30 centimes, soit un paquet à 7,10 euros", indique Le Parisien.
Les écrans incurvés d'Apple
La marque à la pomme n'est plus précurseur. Alors que Samsung et LG se sont déjà lancés dans la bataille des écrans incurvés, Apple serait prêt à suivre. C'est Bloomberg qui a révélé l'information, le lundi 11 novembre. La firme serait en phase de développement de deux nouveaux modèles de son téléphone connecté iPhone équipés d'un écran incurvé et de nouveau capteurs tactiles permettant de détecter différentes intensités de pression des doigts.
L'Occitane, le petit poucet provençal devenu un géant mondial
Par pour L'union-L'Ardennais
Par
Une enfance sous l'influence de Giono, un vieil alambic et voilà Olivier Baussan, étudiant en lettres écolo, qui lance L'Occitane en 1976, une petite entreprise de cosmétiques naturels partie à la conquête du monde.
Arrivé en Provence à l'âge de quelques mois à peine, dans le sillage de parents intellectuels venus de Paris, il a 23 ans quand il découvre cet appareil dans un garage et l'achète, "pour la moitié de (son) salaire de pion". "J'ai eu envie de revisiter cette tradition, je suis parti dans la campagne distiller du romarin", raconte-t-il à l'AFP sur le site historique de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).
"A l'époque, il y avait un mouvement de retour à la terre, L'Occitane s'est forgée là-dedans", explique l'entrepreneur de 61 ans, qui a aussi créé Le Petit Marseillais, Oliviers & Co ou plus récemment Première Pression Provence.
Utilisant de "vieilles recettes de grand-mère", il concocte des formules d'huiles essentielles qu'il vend de marchés en herboristeries, jusqu'à sa rencontre avec un savonnier qui lui "transmet son savoir-faire" et son matériel.
Premier ingrédient récolté, la lavande, puis premier magasin en 1981, suivi d'autres, principalement en France. Le parcours est "un peu chaotique" et la recherche de partenaires financiers se solde par une "mauvaise rencontre avec un parterre de banquiers". "Un calvaire", jusqu'à l'arrivée de Reinold Geiger, devenu actionnaire majoritaire du groupe en 1996-97.
2.364 boutiques dans 90 pays
Aux côtés d'Olivier Baussan, qui se dit "plus proche des agriculteurs que de la Bourse", l'homme d'affaires autrichien ouvre la marque aux marchés étrangers en exportant partout dans le monde les magasins à la devanture ocre, au sol recouvert de tommettes et au mobilier en bois et fer forgé.
New York, Hong Kong (où la société est cotée en Bourse depuis 2010), Tokyo... les boutiques essaiment, mais le succès n'est pas immédiat. "Au début, on ne nous connaissait pas, ça ne marchait pas du tout, puis petit à petit on a créé une clientèle", relate M. Geiger.
Aujourd'hui le groupe, basé au Luxembourg, s'affiche dans 90 pays à travers 2.364 boutiques et compte plus de 7.000 salariés. La France, avec ses 132 magasins, fait figure de petit poucet, représentant moins de 8% du chiffre d'affaires annuel de 1,04 milliard d'euros, loin derrière le Japon (21%), quand la Russie et la Chine tirent la croissance.
"L'engouement pour le côté naturel de la Provence, la fascination pour ce territoire un peu vierge aux paysages envoûtants, tous ces clichés universels contribuent au succès de la marque", analyse Olivier Baussan - désormais directeur artistique - comme en témoigne la popularité du site de Manosque, où se pressent chaque année 16.000 visiteurs, dont beaucoup d'Asiatiques.
Angélique, immortelle ou karité
C'est dans cette ville de 22.000 habitants que L'Occitane en Provence fabrique l'essentiel de ses produits. Le lieu s'est considérablement agrandi et modernisé au fil des ans, passant de 6.000 m2 à 48.000 m2 en 2013.
Forte de cet outil industriel, complété par un centre de recherche et développement doté des dernières technologies, la société vise à l'horizon 2017 une production de 20.000 tonnes et de 150 millions de pièces, contre 12.000 tonnes et 65 millions de flacons, pots et tubes divers actuellement, précise le directeur de l'usine, Jean-Luc Rohou.
Les matières premières - lavande, angélique, verveine, pivoine, rose, cade, amande... - affluent toutes de la région, ou de la Corse pour l'immortelle, une plante sauvage aux vertus anti-âge. Cette fleur jaune, qui n'avait jamais été domestiquée, fait l'objet depuis 2004 d'un programme impliquant huit agriculteurs-distillateurs, pour une surface de 50 hectares.
Seule exception à ces filières locales, le karité qui provient du Burkina Faso, où 16.000 femmes récoltent les fruits de cet arbre et en extraient le beurre. Quand Olivier Baussan a fait leur rencontre il y a 25 ans, elles n'étaient qu'une centaine, rappelle-t-il, fier de cette belle aventure récemment récompensée par l'Onu.
Symbole de son internationalisation croissante, l'entreprise a par ailleurs lancé en mai L'Occitane au Brésil, une gamme exclusivement vendue et conçue sur place à partir d'ingrédients du pays. Une manière de s'émanciper un peu du "coûteux" modèle "made in France".
Bruxelles — Les institutions européennes ont annoncé avoir trouvé un accord sur le budget 2014, les Etats consentant une rallonge de 500 millions d'euros, à l'issue d'un bras de fer dans la nuit de lundi à mardi.
Le Parlement européen, qui demandait 1,4 milliard d'euros de plus a dû composer: le compromis prévoit pour le budget 2014 des paiements de 135,5 milliards, contre les 136,4 qu'il souhaitait, et les 135 milliards offerts au départ par les Etats, a précisé un communiqué de la Commission.
Le budget 2014 doit être ainsi en recul de 9,4% par rapport à celui de 2013, reflétant les contraintes financières qui pèsent sur l'Union.
L'accord doit être encore formellement avalisé par les ministres et les eurodéputés, les 19 et 20 novembre, selon la présidence lituanienne du Conseil. Il ouvre parallèlement la voie à l'adoption par le Parlement, en plénière le 19 novembre, du budget pluri-annuel de l'Union pour la période 2014-2020.
La dispute budgétaire entre Etats et Parlement, devenue quasi-rituelle au sein de l'UE, a été tranchée malgré l'opposition du Royaume-Uni, de la Suède, des Pays-Bas et du Danemark, traditionnels partisans d'une rigoureuse gestion européenne, opposés à toute rallonge, selon une source proche des négociations.
Le vice-ministre lituanien des Finances, Algimantas Rimkunas, s'est félicité d'une issue assurant "le financement de secteurs prioritaires, comme la croissance, l'emploi et l'aide humanitaire", avec notamment plus de crédits prévus pour la gestion des réfugiés syriens.
Comme le demandait l'Italie, après le drame de Lampedusa, les négociateurs sont aussi convenus de "renforcer les fonds" allant au contrôle de l'immigration et à l'Agence de surveillance des frontières européennes Frontex, a-t-il précisé
Au total, 62,4 millions d'euros doivent être ventilés l'année prochaine sur la rubrique "croissance intelligente et inclusive", destinée notamment à financer infrastructures de transport et aides aux PME.
L'accord, conclu après plus de 16H de négociations, finalise aussi les derniers ajustements du budget rectificatif de 2013, pour lequel les Etats avaient accepté de rajouter 11,6 milliards d'euros.
Les négociateurs ont ainsi réglé le financement de 400 millions d'euros de soutien aux victimes en 2013 des inondations ayant frappé Allemagne, Autriche et République tchèque, ainsi que des incendies en Roumanie. Alors que le Parlement réclamait de l'argent frais, les crédits proviendront pour 250 millions d'euros de fonds non utilisés de 2013, le reliquat étant tiré sur le budget 2014.
"UN RÔLE DÉCISIF"
Selon des premières informations, données sans autre précision par Chine nouvelle, le pays s'en remettra davantage aux forces du marché, qui joueront "un rôle décisif" dans "l'allocation des ressources". Le pays établira, par ailleurs, un "comité chargé de la sécurité de l'Etat", a également annoncé l'agence, sans autre détail.
Les réformes attendues devraient ouvrir à la concurrence des secteurs farouchement contrôlés par des groupes publics, des chemins de fer au transport aérien en passant par la finance, l'énergie et les télécoms, selon le journal officiel Global Times.
Les médias d'Etat avaient par ailleurs évoqué avec insistance de possibles réformes de la propriété des terres agraires ou du système du hukou (permis de résidence), qui restreint l'accès aux services publics des nombreux ruraux ayant migré vers les villes. Les analystes n'anticipent cependant qu'"une feuille de route" très générale, estimant que les détails et le calendrier des réformes ne seront précisés qu'ultérieurement et que leur mise en œuvre restera très progressive.
Arrivé en Provence à l'âge de quelques mois à peine, dans le sillage de parents intellectuels venus de Paris, il a 23 ans quand il découvre cet appareil dans un garage et l'achète, "pour la moitié de (son) salaire de pion". "J'ai eu envie de revisiter cette tradition, je suis parti dans la campagne distiller du romarin", raconte-t-il à l'AFP sur le site historique de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).
"A l'époque, il y avait un mouvement de retour à la terre, L'Occitane s'est forgée là-dedans", explique l'entrepreneur de 61 ans, qui a aussi créé Le Petit Marseillais, Oliviers & Co ou plus récemment Première Pression Provence.
Utilisant de "vieilles recettes de grand-mère", il concocte des formules d'huiles essentielles qu'il vend de marchés en herboristeries, jusqu'à sa rencontre avec un savonnier qui lui "transmet son savoir-faire" et son matériel.
Premier ingrédient récolté, la lavande, puis premier magasin en 1981, suivi d'autres, principalement en France. Le parcours est "un peu chaotique" et la recherche de partenaires financiers se solde par une "mauvaise rencontre avec un parterre de banquiers". "Un calvaire", jusqu'à l'arrivée de Reinold Geiger, devenu actionnaire majoritaire du groupe en 1996-97.
2.364 boutiques dans 90 pays
Aux côtés d'Olivier Baussan, qui se dit "plus proche des agriculteurs que de la Bourse", l'homme d'affaires autrichien ouvre la marque aux marchés étrangers en exportant partout dans le monde les magasins à la devanture ocre, au sol recouvert de tommettes et au mobilier en bois et fer forgé.
New York, Hong Kong (où la société est cotée en Bourse depuis 2010), Tokyo... les boutiques essaiment, mais le succès n'est pas immédiat. "Au début, on ne nous connaissait pas, ça ne marchait pas du tout, puis petit à petit on a créé une clientèle", relate M. Geiger.
Aujourd'hui le groupe, basé au Luxembourg, s'affiche dans 90 pays à travers 2.364 boutiques et compte plus de 7.000 salariés. La France, avec ses 132 magasins, fait figure de petit poucet, représentant moins de 8% du chiffre d'affaires annuel de 1,04 milliard d'euros, loin derrière le Japon (21%), quand la Russie et la Chine tirent la croissance.
"L'engouement pour le côté naturel de la Provence, la fascination pour ce territoire un peu vierge aux paysages envoûtants, tous ces clichés universels contribuent au succès de la marque", analyse Olivier Baussan - désormais directeur artistique - comme en témoigne la popularité du site de Manosque, où se pressent chaque année 16.000 visiteurs, dont beaucoup d'Asiatiques.
Angélique, immortelle ou karité
C'est dans cette ville de 22.000 habitants que L'Occitane en Provence fabrique l'essentiel de ses produits. Le lieu s'est considérablement agrandi et modernisé au fil des ans, passant de 6.000 m2 à 48.000 m2 en 2013.
Forte de cet outil industriel, complété par un centre de recherche et développement doté des dernières technologies, la société vise à l'horizon 2017 une production de 20.000 tonnes et de 150 millions de pièces, contre 12.000 tonnes et 65 millions de flacons, pots et tubes divers actuellement, précise le directeur de l'usine, Jean-Luc Rohou.
Les matières premières - lavande, angélique, verveine, pivoine, rose, cade, amande... - affluent toutes de la région, ou de la Corse pour l'immortelle, une plante sauvage aux vertus anti-âge. Cette fleur jaune, qui n'avait jamais été domestiquée, fait l'objet depuis 2004 d'un programme impliquant huit agriculteurs-distillateurs, pour une surface de 50 hectares.
Seule exception à ces filières locales, le karité qui provient du Burkina Faso, où 16.000 femmes récoltent les fruits de cet arbre et en extraient le beurre. Quand Olivier Baussan a fait leur rencontre il y a 25 ans, elles n'étaient qu'une centaine, rappelle-t-il, fier de cette belle aventure récemment récompensée par l'Onu.
Symbole de son internationalisation croissante, l'entreprise a par ailleurs lancé en mai L'Occitane au Brésil, une gamme exclusivement vendue et conçue sur place à partir d'ingrédients du pays. Une manière de s'émanciper un peu du "coûteux" modèle "made in France".
Cette nuit en Asie : 4 milliards d’euros en une journée pour Alibaba
Le géant chinois du commerce en ligne a pulvérisé son record de ventes grâce à une opération commerciale à destination des célibataires.
Alibaba pulvérise son propre record pour le « jour des célibataires »
Depuis 2009, le 11 novembre est utilisé par le site internet Tmall, détenu par le géant chinois Alibaba, pour une grande opération marketing à destination des célibataires. Cette date s’écrivant numériquement au moyen d’une succession de chiffres 1, Tmall propose des réductions aux célibataires, une pratique qui s’est généralisée sur le web chinois au point de faire de ce jour le pic annuel de consommation en ligne. Hier, Alibaba, qui gère non seulement Tmall, une plateforme qui permet à toutes les grandes marques de vendre en ligne, mais aussi Taobao, un site qui met en relation les consommateurs et des fournisseurs de toutes catégories, a annoncé qu’il avait pulvérisé son propre record de l’année dernière, en réalisant un chiffre d’affaires de 35 milliards de yuans, soit un peu plus de 4 milliards d’euros. Le record de l’an dernier s’établissait à 19,1 milliards de yuans. Une performance qui prouve la vigueur de la consommation en ligne en Chine : d’après Bloomberg, le pourcentage de ventes de détail effectuées en ligne dans le pays est passé de 4,3% en 2011 à 6,3% en 2012. Alibaba est actuellement en négociations en vue d’une introduction en Bourse qui pourrait avoir lieu à New York, en raison d’un différend avec la Bourse de Hong Kong. Celle-ci pourrait être la plus grosse introduction en Bourse au monde depuis celle de Facebook.
Début d’apaisement politique en Thaïlande
Au terme d’une longue séquence de montée en tension politique, le Sénat thaïlandais a finalement rejeté, hier soir tard, le projet de loi d’amnistie que la majorité, emmenée par la Premier ministre Yingluck Shinawatra, tentait d’imposer pour notamment organiser le retour dans le pays de Thaksin Shinawatra, l’ancien homme fort du pays qui est aussi le frère de la chef du gouvernement. Chassé du pouvoir en 2006 par l’armée, le leader, qui reste très populaire auprès des populations rurales du nord du pays, vit en exil et ne peut actuellement rentrer dans le royaume où il a été condamné à des peines de prison dans des affaires de corruption. « Les 141 sénateurs ont voté contre le texte. La loi est donc rejetée », a proclamé, le vice-président du Sénat, Surachai Lengboonlertchai, à l’issue d’une journée de discussions sous haute tension. Des dizaines de milliers de personnes opposées au projet d’amnistie s’étaient massées dans les rues de Bangkok, à l’appel du Parti démocrate, qui a mobilisé des manifestants quotidiennement dans la capitale depuis 12 jours et laissé entendre qu’il pourrait organiser un durcissement du mouvement. Si le Parti démocrate, plutôt soutenu par un électorat urbain, s’est félicité du rejet du texte, il a indiqué qu’il craignait encore de voir l’exécutif tenter l’imposition forcée d’une amnistie par décret. Selon les experts, une telle initiative risquerait toutefois de replonger le pays dans le chaos politique. A plusieurs reprises, ces dernières années, des affrontements violents entre les partisans et les opposants au populisme de Thaksin avaient entraîné la mort de manifestants et paralysé une partie de l’activité économique.
Le marché automobile chinois en pleine forme
En octobre, il s’est écoulé en Chine 1,61 millions de véhicules passagers, un chiffre en hausse de 24% sur un an, selon l’Association des constructeurs automobile chinois. Cette performance est la plus forte sur le marché chinois depuis janvier, sachant que le mois de janvier avait affiché des ventes anormalement élevées en raison du nouvel an chinois. Un bémol toutefois : la bonne performance d’octobre s’explique en partie par l’effondrement des ventes, il y a un an, des constructeurs japonais, victimes d’une montée de tension diplomatique entre Pékin et Tokyo. Malgré tout, la dynamique actuelle bénéfice à plusieurs constructeurs habitués à figurer dans le bas du tableau chinois. C’est le cas de Ford, dont la coentreprise en Chine a vu ses ventes augmenter de 52% sur un an au cours des dix premiers mois de l’année, pour atteindre 742.000 unités, en grande partie grâce à ses modèles de type SUV. De son côté, PSA Dongfeng réalise également une belle poussée, avec des ventes en hausse de 26% sur un an au cours de la même période. En écoulant 447.000 voitures sur dix mois, la coentreprise a déjà dépassé sa performance de 2012, établie à 440.000 unités. Elle s’est fixé l’objectif de 550.000 véhicules écoulés cette année. Cette belle tenue du marché chinois, dans un contexte où plusieurs villes restreignent la circulation en raison des problématiques d’encombrement et de pollution, apparaît comme un signe supplémentaire de la reprise économique en cours en Chine. Après avoir ralenti pendant plusieurs trimestres, la croissance du PIB a rebondi au troisième trimestre, pour s’établir à 7,8%.
Nissan lance enfin sa marque de luxe “Infiniti” au Japon
Après s’être concentré depuis 1989 sur le développement de sa marque de luxe sur les seuls marchés étrangers, le constructeur japonais Nissan vient d’indiquer qu’il allait enfin lancer dans l’archipel ses premiers modèles étiquetés “Infiniti”. En février prochain, le groupe va ainsi mettre en vente dans ses concessionnaires Nissan nippons mais sous la marque premium la nouvelle génération de sa Skyline, un modèle qu’il décline depuis 1957. A l’étranger, ce modèle est aujourd’hui connu sous le nom d’Infiniti Q50. Ce repositionnement doit permettre au groupe de séduire la clientèle japonaise la plus aisée qui est de plus en plus attirée par les marques européennes de luxe telles que Mercedes ou BMW. La nouvelle Skyline, qui est une berline hybride équipée de nombreux systèmes de sécurité comme le déclenchement d’urgence des freins, sera proposée dans le pays à partir de 45.400 dollars.
Comment le CAC 40 résiste aux délocalisations
Les géants de la cote parisienne comptent plus des deux tiers de leurs effectifs et de leurs revenus à l’étranger. Si le nombre d’employés en France est quasiment resté stable depuis 2008, l’avenir des centres de décision est plus incertain.
Les champions de la Bourse hexagonale sont-ils toujours français ? Plus vraiment, même s’ils gardent des racines très fortes dans le pays. « Les Echos », en partenariat avec le cabinet Ricol Lasteyrie, ont passé au crible les effectifs et les chiffres d’affaires des sociétés du CAC 40.
des effectifs majoritairement hors de France
Aujourd’hui, plus de deux salariés sur trois (69 %) des groupes du CAC 40 sont basés hors de France, selon les données des documents de référence à fin 2012 (1). La moitié des entreprises affichent des effectifs rattachés à la France compris entre 20 % et 50 %, mais les différences sont notables d’une société à l’autre. Ainsi, quatre groupes (2) comptent moins de 10 % de leurs salariés dans l’Hexagone : Danone, Kering (l’ex-PPR), ArcelorMittal et Publicis.
Le secteur des biens et services aux consommateurs, comprenant les deux premières sociétés, ont dans l’ensemble une part des effectifs relativement faible en France. « Il est assez logique que les centres de production soient proches des lieux de consommation pour des produits périssables ou à faible valeur unitaire. Cela permet en outre une plus grande réactivité et des coûts de transport réduits », souligne Alban Eyssette, associé chez Ricol Lasteyrie. « D’autant qu’avoir des coûts en devises locales permet de limiter aussi le risque de change », ajoute Pascal Quiry, co-auteur du Vernimmen.
A l’inverse, le segment des services aux collectivités comprenant EDF et GDF-Suez (respectivement 81 % et 50 % des effectifs en France) sont très franco-français. Sans surprise, ils sont, avec Orange (62 %), parmi les plus gros employeurs de l’Hexagone. « Ils ont en commun d’avoir des implantations historiques en France et d’être d’anciennes sociétés publiques, dans lesquelles l’Etat détient encore des participations », reprend Alban Eyssette.
la croissance vient de l’international
Aujourd’hui, environ 70 % du chiffre d’affaires des stars du marché parisien (3) provient de l’étranger. « Des pays émergents bien sûr, mais une partie non négligeable des Etats-Unis », précise Jimmy Benaudis, associé chez EY. Les groupes les plus « multinationaux » sont dans des secteurs très divers. L’Oréal, Danone, Pernod-Ricard, Kering, Sanofi, ArcelorMittal, EADS, Schneider Electric, Vallourec, STMicroelectronics ou encore Solvay réalisent plus de 90 % de leurs revenus à l’international.
Surtout, l’essentiel de la croissance des revenus des grands groupes ces dernières années est venu d’en dehors de nos frontières, voire la quasi-totalité en 2012. Il est donc logique qu’ils aient aussi cherché à recruter ailleurs, dans des marchés dynamiques mais aussi quelquefois à réduire la voilure en France. Danone, par exemple, avait annoncé en début d’année la suppression de 900 postes de cadres en Europe, dans les deux ans, constatant la part grandissante de ses revenus à l’international. Dans l’automobile, les annonces de délocalisations ont souvent défrayé la chronique ces dernières années. Parallèlement, des banques françaises sont en train de négocier des restructurations en France et des créations d’emplois en Inde notamment.
Dans l’ensemble, il est frappant de constater que la proportion des collaborateurs comptabilisés en France (31 %) correspond peu ou prou à celle du chiffre d’affaires (30 % dans l’Hexagone). Même si, là aussi, les situations sont très variables d’une entreprise à l’autre. Ainsi, certaines comme EDF, ou encore EADS et Safran ont proportionnellement beaucoup plus d’effectifs en France qu’elles n’y réalisent de revenus. A l’inverse, Vivendi ou encore Accor affichent des effectifs hexagonaux largement inférieurs à leur activité dans le pays.
« Globalement, il y a une réelle cohérence entre les deux, alors qu’on aurait pu penser que les effectifs étaient inférieurs en proportion à l’activité. Cela montre que, au final, les délocalisations n’ont pas été massives, pour les ténors de la cote dans leur ensemble du moins », indique Alban Eyssette. « Il faut bien distinguer délocalisation destinée à réduire les coûts de main-d’œuvre et internationalisation liée au fait que les entreprises doivent être près de leurs marchés en croissance, précise Jean-Michel Caye, directeur associé senior chez BCG (Boston Consulting Group). Or l’essentiel du mouvement a été l’internationalisation. »
la crise n’a pas radicalement changé la donne
En masse, le nombre de collaborateurs comptabilisés en France a relativement peu varié entre 2008 et 2012 : le CAC 40 emploie aujourd’hui presque 1,4 million de collaborateurs dans l’Hexagone, en recul de 2,25 % en quatre ans. Les effectifs mondiaux ont, eux, reculé de 3 %. Et pour cause, « tout le mouvement d’internationalisation des grandes entreprises européennes s’est fait surtout sur la décennie passée ». explique Jean-Michel Caye.
Au final, malgré les idées reçues, « les entreprises du CAC 40 restent de gros employeurs dans l’Hexagone », souligne Alban Eyssette. « Leur présence en termes de revenus ou d’effectif est forte, pour un pays qui ne représente que 4 % du PIB mondial », appuie Jimmy Benaudis. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Il y a bien eu depuis la crise des délocalisations ou des licenciements importants qui sont masqués par la masse des effectifs totaux du CAC et par la composition même de l’indice (par exemple, PSA ou Alcatel Lucent ont quitté le CAC 40).
Et la situation n’est pas figée. « A l’avenir, le mouvement de délocalisation ou d’externalisation risque de s’accentuer et ce dans l’ensemble des fonctions qui ne sont pas source de valeur ajoutée pour l’entreprise », conclut Eric Singer, dirigeant du cabinet de chasseurs de têtes Singer & Hamilton.
Marina Alcaraz malcaraz@lesechos.fr et Laurence Boisseau
(1) Les données ont été prises dans les documents de référence ou auprès des sociétés elles-mêmes lorsque l’information n’était pas disponible. Les chiffres ne sont pas toujours comparables, les entreprises communiquant sur leurs effectifs totaux, équivalents temps pleins ou moyens. (2) Sur les 39 entreprises ayant communiqué en 2012, à l’exception de Technip. (3) Sur les 36 sociétés donnant l’information sur leurs revenus hors Essilor, Gemalto, Publicis et Technip.
Union européenne: accord sur le budget 2014
(AFP)
Le Parlement européen, qui demandait 1,4 milliard d'euros de plus a dû composer: le compromis prévoit pour le budget 2014 des paiements de 135,5 milliards, contre les 136,4 qu'il souhaitait, et les 135 milliards offerts au départ par les Etats, a précisé un communiqué de la Commission.
Le budget 2014 doit être ainsi en recul de 9,4% par rapport à celui de 2013, reflétant les contraintes financières qui pèsent sur l'Union.
L'accord doit être encore formellement avalisé par les ministres et les eurodéputés, les 19 et 20 novembre, selon la présidence lituanienne du Conseil. Il ouvre parallèlement la voie à l'adoption par le Parlement, en plénière le 19 novembre, du budget pluri-annuel de l'Union pour la période 2014-2020.
La dispute budgétaire entre Etats et Parlement, devenue quasi-rituelle au sein de l'UE, a été tranchée malgré l'opposition du Royaume-Uni, de la Suède, des Pays-Bas et du Danemark, traditionnels partisans d'une rigoureuse gestion européenne, opposés à toute rallonge, selon une source proche des négociations.
Le vice-ministre lituanien des Finances, Algimantas Rimkunas, s'est félicité d'une issue assurant "le financement de secteurs prioritaires, comme la croissance, l'emploi et l'aide humanitaire", avec notamment plus de crédits prévus pour la gestion des réfugiés syriens.
Comme le demandait l'Italie, après le drame de Lampedusa, les négociateurs sont aussi convenus de "renforcer les fonds" allant au contrôle de l'immigration et à l'Agence de surveillance des frontières européennes Frontex, a-t-il précisé
Au total, 62,4 millions d'euros doivent être ventilés l'année prochaine sur la rubrique "croissance intelligente et inclusive", destinée notamment à financer infrastructures de transport et aides aux PME.
L'accord, conclu après plus de 16H de négociations, finalise aussi les derniers ajustements du budget rectificatif de 2013, pour lequel les Etats avaient accepté de rajouter 11,6 milliards d'euros.
Les négociateurs ont ainsi réglé le financement de 400 millions d'euros de soutien aux victimes en 2013 des inondations ayant frappé Allemagne, Autriche et République tchèque, ainsi que des incendies en Roumanie. Alors que le Parlement réclamait de l'argent frais, les crédits proviendront pour 250 millions d'euros de fonds non utilisés de 2013, le reliquat étant tiré sur le budget 2014.
La Chine adopte un programme de réformes économiques
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le Parti communiste chinois (PCC) a approuvé, mardi 12 novembre, un programme de réformes économiques pour la décennie à venir, rapporte l'agence officielle Chine nouvelle.
La décision a été prise à l'issue du troisième plénum du 18e comité central du PCC, qui a débuté samedi. Les dirigeants chinois tentent de réformer la deuxième économie du monde pour maintenir une croissance stable davantage orientée vers le marché intérieur après deux décennies de développement rapide tiré par les exportations.
Lire nos explications Le "plan 383", le nouveau chantier de réformes en Chine
Le plénum des 376 membres du comité central a entendu un "rapport de travail" du président Xi Jinping, également secrétaire général du PCC depuis novembre 2012."UN RÔLE DÉCISIF"
Selon des premières informations, données sans autre précision par Chine nouvelle, le pays s'en remettra davantage aux forces du marché, qui joueront "un rôle décisif" dans "l'allocation des ressources". Le pays établira, par ailleurs, un "comité chargé de la sécurité de l'Etat", a également annoncé l'agence, sans autre détail.
Les réformes attendues devraient ouvrir à la concurrence des secteurs farouchement contrôlés par des groupes publics, des chemins de fer au transport aérien en passant par la finance, l'énergie et les télécoms, selon le journal officiel Global Times.
Les médias d'Etat avaient par ailleurs évoqué avec insistance de possibles réformes de la propriété des terres agraires ou du système du hukou (permis de résidence), qui restreint l'accès aux services publics des nombreux ruraux ayant migré vers les villes. Les analystes n'anticipent cependant qu'"une feuille de route" très générale, estimant que les détails et le calendrier des réformes ne seront précisés qu'ultérieurement et que leur mise en œuvre restera très progressive.
Pianos : clap de fin pour la manufacture Pleyel
La dernière manufacture à fabriquer des pianos en France a vu son activité se réduire considérablement ces dernières années. Située à Saint-Denis, elle devrait fermer ses portes d’ici à fin décembre.
La manufacture de pianos Pleyel était la dernière à fabriquer des pianos en France. Située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), elle devrait fermer ses portes d’ici à la fin de l’année. « Dans une indifférence quasi générale, les prestigieux Ateliers Pleyel ont annoncé l’arrêt de l’activité du site de Saint-Denis », a annoncé la Confédération française des métiers d’art (CFMA) dans un communiqué.
Joint par l’AFP, un responsable de cet ancien fleuron de l’industrie musicale française a confirmé la fermeture prochaine des ateliers, dont l’activité s’était considérablement réduite ces dernières années. « Les ateliers vont fermer, le processus est en cours, ça va se faire avant la fin de l’année. Je fais partie des gens qu’on remercie, on est 14 dans la même galère, à se retrouver sur le carreau », a dénoncé ce salarié, qui a souhaité rester anonyme.
La concurrence des pianos asiatiques, japonais d’abord puis chinois, ainsi que la prééminence de l’américain Steinway auprès des musiciens professionnels, ont laissé très peu d’espace à la Manufacture Pleyel. Le plus ancien fabricant de pianos encore en activité dans le monde, fondé en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel (1757-1831), avait déjà cessé en 2007 sa production à Alès, jugée non rentable. Pour se réinventer, la marque s’était recentrée sur le haut de gamme, réduisant sa production annuelle de 1.700 pianos en 2000 à une vingtaine aujourd’hui. Des designers reconnus ont travaillé ces dernières années pour la Manufacture, tels Hilton McConnico ou Andrée Putman, cette dernière ayant d’ailleurs elle-même failli se lancer dans une carrière de concertiste.
5.000 pièces
« Cette disparition est symptomatique du plan social de grande ampleur actuellement à l’oeuvre dans le secteur des Métiers d’Art. Chaque jour, des ateliers et des savoir-faire ancestraux, constitutifs de l’ADN économique et culturel de notre pays, disparaissent », regrette le CFMA.
La société Pleyel avait obtenu en 2008 le label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV), attribué par l’Etat afin de distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
La construction d’un piano Pleyel nécessite 5.000 pièces, entre 500 et 1.500 heures de travail, regroupant 20 métiers différents (luthiers, ébénistes, vernisseurs, laqueurs...), indique le constructeur sur son site.
JUSTICE ?
"Trésor nazi": Berlin veut accélérer les recherches des ayants droit
L'immeuble de Munich où ont été retrouvés 1.400 dessins, gravures et peintures, photographié le 4 novembre 2013
Le gouvernement allemand a affirmé lundi vouloir accélérer les recherches des ayants droit sur le "trésor nazi" découvert en Allemagne, après l'appel lancé par le président du Congrès juif mondial pour la publication d'un inventaire des tableaux.
"Nous voulons avancer bien plus rapidement qu'avant dans les recherches sur l'origine" des tableaux -- dont on ignore encore la provenance --, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, lors d'un point presse.
"Le gouvernement allemand comprend bien que des représentants d'organisations juives posent maintenant beaucoup de questions. Car ils représentent parfois des personnes très âgées, victimes d'injustice", a-t-il ajouté.
"C'est compréhensible qu'ils veuillent savoir", a-t-il continué, alors que le président du Congrès juif mondial a appelé Berlin, dans un entretien publié lundi, à publier un inventaire du "trésor nazi", pour faciliter la tâche d'éventuels ayants droit.
"Le gouvernement allemand doit rendre visible ces tableaux", a déclaré M. Lauder au quotidien allemand Die Welt, à propos des 1.400 oeuvres, provenant en partie de purges nazies dans les musées ou de spoliations de juifs, découvertes en février 2012 dans un appartement munichois.
La police et les politiques doivent immédiatement faire un inventaire et publier l'ensemble sur Internet, a-t-il lancé. Ainsi, chacun aura la possibilité de voir ce qu'il y a, a-t-il ajouté.
L'Etat fédéral allemand et la Bavière ont convenu de la création d'un groupe d'au moins six experts chargés de faire la lumière sur la provenance des oeuvres retrouvées, selon un communiqué commun publié lundi soir.
Selon le parquet, 970 des oeuvres retrouvées doivent être examinées par des experts, 380 sont considérées comme appartenant à l'"Art dégénéré", concept désignant tout ce qui n'était pas classique aux yeux du Troisième Reich.
L'Allemagne a également décidé de mettre sur Internet dès ce lundi des photos de 25 oeuvres qui pourraient avoir été volées par les nazis à leurs propriétaires (www.lostart.de).
Un expert en art, spécialisé dans les questions de restitutions, avait réclamé jeudi que l'Allemagne publie une liste des oeuvres retrouvées.
"C'est la seule chance pour que, par exemple, les propriétaires de ce très beau tableau, un Matisse vraisemblablement, qui a été présenté mardi (lors d'une conférence de presse), se manifestent", avait assuré Peter Raue dans le journal Tagesspeigel. "Peut-être qu'une famille Winterstein dans l'Ohio va dire : ce tableau était accroché chez nous dans la Kopstockstrasse, à Berlin", a-t-il poursuivi.
De son côté, M. Lauder dit vouloir attendre de voir ce que comptent faire les politiques. "S'il ne se passe rien, nous ferons monter la pression", a-t-il prévenu, estimant que les biens volés "doivent retourner aux ayants droit".
"On a gaspillé un temps précieux", a-t-il critiqué, soulignant que les possibles ayants droit ou les éventuels témoins avancent en âge chaque jour.
De son côté, M. Seibert a précisé qu'avait eu lieu vendredi dernier une rencontre entre les autorités allemandes compétentes dans ce dossier. Selon lui, Berlin compte divulguer dans le courant de la semaine des détails supplémentaires sur la façon dont il compte procéder pour faire avancer la transmission de l'information aux personnes éventuellement concernées.
Plus de 1.400 dessins, gravures et peintures dont des Picasso, Matisse ou Renoir, ont été retrouvés en février 2012 parmi des ordures dans l'appartement munichois d'un octogénaire, fils de Hildebrand Gurlitt, grand galeriste au passé trouble sous le régime nazi qui s'était constitué une collection dans les années 1930 et 1940.
SOCIAL
Rythmes scolaires : les opposants accélèrent
En grève cette semaine, animateurs et enseignants réclament davantage de moyens ou le retrait de la réforme.
Grèves des animateurs parisiens, d’agents municipaux, d’enseignants de primaire notamment dans la capitale, appels au boycott des écoles et à des blocages lancés par des collectifs de parents, rassemblements, pétitions, etc. La semaine qui s’ouvre, marquée par une série de protestations contre les nouveaux rythmes scolaires, s’annonce très délicate pour le ministre de l’Education nationale.
Tapage. Si la mobilisation s’avère importante, Vincent Peillon, qui répète, droit dans ses bottes, que toutes les écoles devront passer aux quatre jours et demi à la rentrée, risque de se retrouver en difficulté et de devoir faire des compromis.
Dès aujourd’hui, les animateurs de la ville de Paris sont en grève à l’appel de l’Unsa et de la CGT. En première ligne dans la mise en place d’une réforme très contestée à Paris, ils exigent davantage de moyens. Le maire, Bertrand Delanoë (PS), qui vient de recevoir leurs représentants, a fait quelques gestes. Mais cela n’a pas suffi. Le mouvement s’annonce massif. Dans 520 écoles, sur 633, la cantine et les activités ont été annulées et les parents priés de récupérer leurs enfants à 11 h 30, de les ramener à 13 h 30 pour les reprendre à 15 heures.
Demain et plus encore jeudi avec l’entrée en lice des instits parisiens, les enseignants prennent le relais. Certains débrayeront à l’appel du SNUipp, le principal syndicat du primaire qui se présente en ordre dispersé - des sections locales, dont la parisienne, appelant à la grève sans qu’il y ait de mot d’ordre national. Ils affirment vouloir des changements. Mais dénoncent «le bricolage Peillon-Delanoë» et réclament «une réécriture» du décret sur les nouveaux rythmes scolaires. Les instits affiliés à la CGT ou à SUD exigent, eux, l’abrogation pure et simple de la réforme. Enfin, il faut mentionner une quinzaine d’actions en cours appelées par le SNUipp national, qui se concluront par un rassemblement le 20 novembre devant le ministère, et, demain, un mouvement de protestation, emmenée par SUD, contre le rattrapage de la journée de rentrée le 2 septembre.
Il est difficile de prévoir l’ampleur du mouvement au niveau national. A Paris, le SNUipp prévoit au moins 150 écoles fermées et 70% d’enseignants en grève. Mais qu’en sera-t-il dans le reste du pays ? Le ministère affirme que la réalité sur le terrain est aux antipodes du tapage médiatique qui fait la part belle aux protestataires. Dans un bilan publié vendredi, il assure que la réforme est bien acceptée dans 93,5% des communes. Il faut dire que lors de ses déplacements, Vincent Peillon ne voit guère que des écoles où ça marche… Les opposants dénoncent un ministre qui vit dans un autre monde et décrivent une situation au bord de l’explosion, avec des élèves épuisés, des enseignants à bout et des animateurs dépassés.
Menace. Au-delà de cette semaine, Peillon voit poindre trois menaces. Entraînée par une base remuante, la direction nationale du SNUipp, qui observait une attitude ambiguë, brandit aujourd’hui la menace d’une grève des professeurs des écoles début décembre. L’UMP, oubliant les tentatives de Luc Chatel pour modifier la semaine de quatre jours, s’apprête à lancer un collectif des maires contre la réforme. Fin novembre, les édiles tiendront leur congrès national. L’an dernier, c’est devant cette assemblée que François Hollande avait flanché et lâché son ministre, annonçant que les communes auraient deux ans pour appliquer la réforme.
AUSTÉRITÉ
Le plan prévoit également une baisse des salaires pouvant aller jusqu'à 40 %, selon les syndicats. "Un jardinier gagne 900 euros et un agent de nettoyage 1 050 euros", a indiqué Juan Carlos del Rio, représentant du syndicat UGT au début de la grève, en calculant que les baisses prévues ramèneraient les salaires jusqu'au minimum légal de quelque 650 euros.
Les négociations menées entre les syndicats et les entreprises qui gèrent le nettoyage des rues de la capitale, peuplée de 3,2 millions d'habitants, n'ont pas permis de dégager le moindre accord pour l'instant.
La mairie a annoncé avoir déployé des renforts de policiers municipaux, comprenant plus de 60 patrouilles chaque jour, pour accompagner les employés du service minimum. "Plus de 260 conteneurs", a ajouté la mairie, ont été incendiés depuis le début de la grève.
Face à la crise et à l'explosion des déficits publics, la mairie de Madrid, comme les régions et l'Etat, ont opéré des coupes claires dans les budgets. Selon Francisco Jargon, le président de l'association des entreprises de nettoyage de Madrid (Aselip), la mairie "a baissé de 40 % ce qu'elle payait aux entreprises" par rapport à 2007, rendant inévitable un plan social.
TACLOBAN — Les survivants affamés du typhon Haiyan qui aurait fait plus de 10.000 morts attendent anxieusement de l'aide mardi, au moment où des navires américains et britanniques sont annoncés dans le centre des Philippines ravagé et battu par la pluie, où l'ONU craint le "pire".typhonLes survivants affamés du typhon Haiyan qui aurait fait plus de 10.000 morts attendent anxieusement de l'aide mardi, au moment où des navires américains et britanniques sont annoncés dans le centre des Philippines ravagé et battu par la pluie, où l'ONU craint le "pire".aideLes survivants affamés du typhon Haiyan qui aurait fait plus de 10.000 morts attendent anxieusement de l'aide mardi, au moment où des navires américains et britanniques sont annoncés dans le centre des Philippines ravagé et battu par la pluie, où l'ONU craint le "pire".ravagéLes survivants affamés du typhon Haiyan qui aurait fait plus de 10.000 morts attendent anxieusement de l'aide mardi, au moment où des navires américains et britanniques sont annoncés dans le centre des Philippines ravagé et battu par la pluie, où l'ONU craint le "pire".
Quatre jours après le passage d'un des typhons les plus puissants à avoir jamais touché terre, accompagné de vents à plus de 300 km/h et de vagues de cinq mètres évoquant un tsunami, l'ampleur du cataclysme qui a rasé les maisons et déraciné les arbres principalement sur les îles de Leyte et Samar ne cesse de s'étendre.
"Nous nous attendons au pire. Au fur et à mesure que l'accès à certains sites se débloque, nous découvrons toujours plus de cadavres", a commenté John Ging, directeur des opérations du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU.
Les Nations unies ont évoqué la possible mort de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte, l'une les plus dévastées. Le dernier bilan officiel était mardi à la mi-journée (heure locale) de 1.774 morts, pour l'ensemble de la région.
Près de dix millions d'habitants, soit 10% de la population du pays, ont été au total touchés par cette catastrophe, dont 660.000 ont perdu leur maison.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît"
Des conséquences auxquelles ont du mal à faire face les autorités, incapables pour l'instant de fournir eau, nourriture, médicaments ou abris aux nombreux survivants désespérés, dont certains cherchent désormais à prendre la fuite.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît"
"Il n'y a plus rien pour nous ici. Nous n'avons plus de maison, plus d'argent, plus de papiers", s'est désolée mardi Carol Mampas, 48 ans, en tenant son fils de trois ans fiévreux.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît, dites aux autorités de nous aider. Où est la nourriture ? Où est l'eau ? Où sont les soldats pour rassembler les cadavres ?", a-t-elle lancé à un journaliste de l'AFP en attendant de pouvoir prendre un vol pour quitter la ville, comme des centaines de survivants ayant passé la nuit dans l'aéroport endommagé de Tacloban.
Des cadavres en décomposition continuent de joncher les ruines de Tacloban, où des survivants ont pris les armes pour piller les bâtiments qui sont encore debout.
Pour décourager les pillards, les autorités ont annoncé mardi le déploiement de véhicules blindés et l'imposition d'un couvre-feu à Tacloban.
"La présence de policiers, de soldats (...) va sans aucun doute améliorer les choses (mais) cela ne se fera pas en une nuit", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Mar Roxas.
La pluie tombée dans la nuit de lundi à mardi a encore ajouté au drame des sinistrés, à l'approche d'une nouvelle dépression sur le sud de l'archipel qui menace d'autres îles où le typhon a déjà fait des centaines de morts.
Changement climatique ?
Face à cette tragédie, le président philippin Benigno Aquino avait déclaré lundi l'état de catastrophe nationale. "Dans les jours qui viennent, soyez-en certains, l'aide va vous arriver de plus en plus vite", a-t-il promis.
Les Etats-Unis, qui avaient déjà envoyé des dizaines de Marines, ont annoncé un renforcement de leur aide. Le Pentagone a ordonné au porte-avions George Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5.000 marins et plus de 80 aéronefs, et à plusieurs autres navires de guerre, de faire route vers l'archipel pour aider au ravitaillement et aux soins médicaux. Londres a également annoncé l'envoi d'un avion de transport et d'un navire militaires.
Mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées privées d'eau, de nourriture, d'électricité et de moyens de communication.
De nombreux autres pays, agences et ONG ont promis aide matérielle ou financière. Un avion de l'Unicef avec 60 tonnes d'aide, dont des tentes et des médicaments, doit arriver mardi aux Philippines, suivi d'équipements de purification d'eau.
Le pays est frappé chaque année par une vingtaine de typhons ou tempêtes tropicales et la violence de Haiyan a renforcé les questions liées au changement climatique.
Le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie a annoncé qu'il s'abstiendrait de manger pendant la réunion jusqu'au 22 novembre. "Par solidarité avec mes compatriotes, qui luttent pour trouver de la nourriture" et "pour le climat", a expliqué Naderev Sano.
Après les Philippines, le typhon largement affaibli a frappé le Vietnam, où plus de 800.000 personnes avaient été évacuées, et la Chine, où au moins sept personnes auraient été tuées.
Les Chinois ont annoncé une aide de 100.000 dollars aux Philippines et le quotidien officiel Global Times a appelé Pékin à mettre de côté ses différends territoriaux avec Manille en mer de Chine méridionale. "C'est un devoir que de venir en aide aux victimes aux Philippines, en dépit (...) des tensions bilatérales".
Manille — Les Nations unies devaient lancer mardi un appel urgent aux dons pour les victimes du typhon qui a ravagé des îles et régions côtières des Philippines vers lesquelles convergeaient plusieurs navires des Marines américaine et britannique.
La chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, était attendue dans la capitale de l'archipel pour lancer cet appel alors que son organisation craint désormais 10.000 morts dans la seule ville portuaire de Tacloban (centre).
Voici un point sur l'aide internationale mardi vers 05H00 GMT:
- Après avoir mobilisé 90 militaires et deux avions KC-130J Hercules stationnés au Japon, le Pentagone a décidé d'envoyer sur zone le porte-avions George-Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5.000 marins et plus de 80 aéronefs et devrait arriver d'ici jeudi ou vendredi. Des croiseurs et destroyers ont aussi reçu l'ordre de partir.
- L'agence humanitaire USAID du département d'Etat américain a débloqué au total 20 millions de dollars d'aide d'urgence.
- Le Canada a annoncé lundi l'envoi d'une équipe de 35 à 50 sauveteurs militaires à bord d'un appareil C-17 et promis 5 millions de dollars aux ONG qui porteront secours aux survivants.
- Le Royaume-Uni va envoyer le destroyer HMS Daring depuis Singapour ainsi qu'un C-17 de transport militaire. Londres va aussi apporter de 6 à 10 millions de livres (7-12 millions d'euros).
- Le Japon a mobilisé une équipe de 25 secouristes et médecins.
- Le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé une équipe d'évaluation des besoins à Tacloban. Elle organisait également le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire sous forme de biscuits protéinés.
- Un avion cargo de l'UNICEF, avec à son bord 60 tonnes de produits dont des tentes et des médicaments, devait arriver aux Philippines ce mardi. Le Fonds de l'ONU pour l'enfance enverra aussi des équipements sanitaires et des purificateurs d'eau. Le HCR doit envoyer des kits d'urgence contenant notamment du savon, des couvertures et des sous-vêtements.
- La Commission européenne a débloqué 3 millions d'euros pour les opérations de secours.
- L'Allemagne a annoncé l'envoi de 23 tonnes d'équipement.
- L'Australie a promis 10 millions de dollars australiens (7 millions d'euros).
- La Nouvelle-Zélande a anoncé une aide de 2,15 millions de dollars NZ (1,3 million d'euros).
- Médecins sans Frontières a envoyé 200 tonnes de médicaments, tentes, et produits d'hygiène qui devraient arriver en milieu de semaine. Un cargo devait partir de Dubaï lundi et un autre de Belgique mardi.
- L'ONG britannique Oxfam a annoncé l'envoi d'une équipe de secouristes.
- Le Vietnam, lui-même touché par le typhon qui n'y a toutefois fait que des dégâts mineurs, a offert 100.000 dollars.
- Le Pape François, "profondément attristé" par le désastre, a demandé dimanche aux catholiques de fournir "une aide concrète" à ce pays et pris la tête d'une prière pour les Philippines.
Tapage. Si la mobilisation s’avère importante, Vincent Peillon, qui répète, droit dans ses bottes, que toutes les écoles devront passer aux quatre jours et demi à la rentrée, risque de se retrouver en difficulté et de devoir faire des compromis.
Dès aujourd’hui, les animateurs de la ville de Paris sont en grève à l’appel de l’Unsa et de la CGT. En première ligne dans la mise en place d’une réforme très contestée à Paris, ils exigent davantage de moyens. Le maire, Bertrand Delanoë (PS), qui vient de recevoir leurs représentants, a fait quelques gestes. Mais cela n’a pas suffi. Le mouvement s’annonce massif. Dans 520 écoles, sur 633, la cantine et les activités ont été annulées et les parents priés de récupérer leurs enfants à 11 h 30, de les ramener à 13 h 30 pour les reprendre à 15 heures.
Demain et plus encore jeudi avec l’entrée en lice des instits parisiens, les enseignants prennent le relais. Certains débrayeront à l’appel du SNUipp, le principal syndicat du primaire qui se présente en ordre dispersé - des sections locales, dont la parisienne, appelant à la grève sans qu’il y ait de mot d’ordre national. Ils affirment vouloir des changements. Mais dénoncent «le bricolage Peillon-Delanoë» et réclament «une réécriture» du décret sur les nouveaux rythmes scolaires. Les instits affiliés à la CGT ou à SUD exigent, eux, l’abrogation pure et simple de la réforme. Enfin, il faut mentionner une quinzaine d’actions en cours appelées par le SNUipp national, qui se concluront par un rassemblement le 20 novembre devant le ministère, et, demain, un mouvement de protestation, emmenée par SUD, contre le rattrapage de la journée de rentrée le 2 septembre.
Il est difficile de prévoir l’ampleur du mouvement au niveau national. A Paris, le SNUipp prévoit au moins 150 écoles fermées et 70% d’enseignants en grève. Mais qu’en sera-t-il dans le reste du pays ? Le ministère affirme que la réalité sur le terrain est aux antipodes du tapage médiatique qui fait la part belle aux protestataires. Dans un bilan publié vendredi, il assure que la réforme est bien acceptée dans 93,5% des communes. Il faut dire que lors de ses déplacements, Vincent Peillon ne voit guère que des écoles où ça marche… Les opposants dénoncent un ministre qui vit dans un autre monde et décrivent une situation au bord de l’explosion, avec des élèves épuisés, des enseignants à bout et des animateurs dépassés.
Menace. Au-delà de cette semaine, Peillon voit poindre trois menaces. Entraînée par une base remuante, la direction nationale du SNUipp, qui observait une attitude ambiguë, brandit aujourd’hui la menace d’une grève des professeurs des écoles début décembre. L’UMP, oubliant les tentatives de Luc Chatel pour modifier la semaine de quatre jours, s’apprête à lancer un collectif des maires contre la réforme. Fin novembre, les édiles tiendront leur congrès national. L’an dernier, c’est devant cette assemblée que François Hollande avait flanché et lâché son ministre, annonçant que les communes auraient deux ans pour appliquer la réforme.
Madrid croule sous les ordures
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les agents des services de nettoyage des rues de Madrid ont entamé leur deuxième semaine de grève, lundi 11 novembre, et se sont engagés à poursuivre leur mouvement dont le but est de défendre leur emploi et leur salaire.
Cette grève illimitée des employés du nettoyage et des jardiniers a commencé le 5 novembre à l'appel des syndicats, qui dénoncent un plan social prévoyant la suppression de 1 135 postes, sur presque 7 000, dans les entreprises sous contrat avec la mairie, venant s'ajouter à 350 emplois déjà supprimés en août.AUSTÉRITÉ
Le plan prévoit également une baisse des salaires pouvant aller jusqu'à 40 %, selon les syndicats. "Un jardinier gagne 900 euros et un agent de nettoyage 1 050 euros", a indiqué Juan Carlos del Rio, représentant du syndicat UGT au début de la grève, en calculant que les baisses prévues ramèneraient les salaires jusqu'au minimum légal de quelque 650 euros.
Les négociations menées entre les syndicats et les entreprises qui gèrent le nettoyage des rues de la capitale, peuplée de 3,2 millions d'habitants, n'ont pas permis de dégager le moindre accord pour l'instant.
La mairie a annoncé avoir déployé des renforts de policiers municipaux, comprenant plus de 60 patrouilles chaque jour, pour accompagner les employés du service minimum. "Plus de 260 conteneurs", a ajouté la mairie, ont été incendiés depuis le début de la grève.
Face à la crise et à l'explosion des déficits publics, la mairie de Madrid, comme les régions et l'Etat, ont opéré des coupes claires dans les budgets. Selon Francisco Jargon, le président de l'association des entreprises de nettoyage de Madrid (Aselip), la mairie "a baissé de 40 % ce qu'elle payait aux entreprises" par rapport à 2007, rendant inévitable un plan social.
SOCIETE
Taubira insultée : après le tabou de la parole, celui des actes vient toujours
Christiane Taubira a tout pour fédérer la haine : femme, noire, ministre de la Justice, auteure de deux lois fondatrices, contre l’esclavage et pour le « mariage pour tous » ; elle coalise sur sa personne les racistes, les sexistes, les homophobes de tout acabit.
Comme en plus elle est courageuse et brillante, qu’elle est une des rares, à gauche, à ne pas cacher ses convictions, qu’elle ne renie pas son anticolonialisme de jeunesse, elle excite les passions et devient la cible des nouveaux enragés de la droite extrême et de l’extrême droite.
Mais depuis que Christiane Taubira a été comparée à une « guenon mangeant sa banane » par des enfants d’excités de l’UMP et par une candidate du Front national et que des militants de Civitas, le groupuscule de cathos intégristes, scandait dans la rue « y’a bon Banania », les attaques ont franchi un seuil qui vaut affaire d’Etat.
A un tel niveau d’obscénité, le racisme – qui n’est pas une opinion mais un délit – devient un marqueur du climat pourri qui s’est instauré en France depuis quelques mois.
Ma famille idéologique n’en est pas exempte puisque l’inventeur du mot « écologie » Ernst Haeckel, vulgarisateur du darwinisme, transposa la théorie de l’évolution à la société en expliquant que :
Le fait qu’il soit brisé aujourd’hui est une régression absolue. On le constate non seulement en France, mais aussi en Italie où Cécile Kyenge, la ministre de l’Intégration, a été victime des mêmes injures racistes depuis sa nomination en avril.
Au mois de juillet, Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord, l’avait comparée à un orang-outan, en ces termes :
Je n’ai pas de solutions pour enrayer cette crise, mais je suis convaincu qu’il faut rompre avec le silence de bon aloi qui règne dans tous les milieux, des élites aux corps intermédiaires, tandis que la plaie devient purulente et empoisonne le corps social.
Aucune excuse ne devrait empêcher l’indignation, la révolte, mais aussi la répression et la sanction contre celles et ceux qui osent bestialiser un être humain. Car c’est de l’humanité qu’il s’agit. Et comme dans les années 30, si nous faisons mine de baisser la garde, alors la bête immonde resurgira. Après le tabou de la parole, celui des actes vient toujours.
Ce silence des intellectuels et des politiques s’explique : La droite sarkozyste, avec le débat mortifère sur l’identité nationale, les discours de Toulon, Grenoble et Dakar, le « pain au chocolat », a légitimé peu à peu la libération de la parole raciste en hystérisant le débat politique. La gauche revenue au pouvoir a voulu l’étouffer.
Si la gauche croyait gagner une partie de la droite en faisant l’impasse sur ces sujets, elle y a perdu son âme, ses électeurs et semé la division dans son propre camp. Car, comme toujours, ceux qui étaient contre ces mesures se sentent confortés dans leurs positions, ceux qui étaient pour sont découragés devant tant d’impuissance à respecter ses engagements.
La gauche est divisée : nombreux sont ceux qui, en son sein, veulent maintenir les Noirs et les Arabes dans l’invisibilité, estimant qu’en mettant les problèmes sous le tapis, on échappera à la vague raciste. Logiques avec eux mêmes, ils refusent les statistiques de la diversité et la discrimination positive devenue un gros mot à gauche. Ils ont tort.
Médias, intellectuels et politiques se fourvoient. Les flux migratoires sont l’expression d’une mondialisation qui n’a pas débuté il y a trente ans : nous avons détruit des civilisations, des nations, des empires, en voulant imposer notre vision du monde. Le boomerang est là.
Les miséreux du monde se sont mis en marche, arrachés de leur terre par les accords de libre-échange, les multinationales, le démantèlement d’Etats corrompus, par notre argent. Les pauvres du monde présentent aujourd’hui l’addition aux peuples riches. Elle n’est pas chère. Ils nous disent simplement : « Vous avez envahi notre monde, maintenant personne n’est plus chez soi. » Désormais tout le monde est chez les autres. C’est un fait. Le cosmopolitisme et le métissage s’imposeront quoi qu’en pensent les oiseaux noirs du malheur.
Le court XXe siècle, qui a commencé dans la folle et inutile guerre de 1914, a été le produit de l’esclavage et de la colonisation mais aussi la matrice des génocides contemporains fondés sur le racisme.
Et c'est le même rituel pour toutes les entreprises ou personnalités empêtrées dans une sale affaire, comme actuellement pour les groupes hôteliers et de restauration ou des grandes banques.
Les dirigeants des premiers défilent actuellement presque tous les jours devant les caméras pour présenter non seulement leurs excuses mais aussi la liste des ingrédients sur lesquels il y a eu tromperie dans leurs menus, et ce depuis parfois plus d'une décennie.
Le groupe Hankyu Hanshin Hotels a été le premier à avouer. Les autres n'ont même pas attendu une éventuelle inspection pour lancer de grandes enquêtes internes et venir à leur tour se prosterner devant les journalistes, espérant avec ce mea culpa laver leur honneur et éviter une dégradation d'image.
Quant aux banquiers, parfois sans même que le gendarme des services financiers ne les montre du doigt, ils viennent à tour de rôle devant la presse pour reconnaître avoir "malgré eux" consenti des prêts à "des forces antisociales", un euphémisme qui désigne la pègre dont les membres sont couramment appelés yakuzas.
"D'abord s'excuser", parce que les médias le demandent, "mais la réalité, c'est que tous veulent surtout défendre leur légitimité", explique Ryuta Masuzawa, consultant et conseiller en carrière.
Au Japon, il y a la posture (le tatemae) et le fond de la pensée (le honne), ce qui est très différent. Les excuses relèvent de la première catégorie: on se repend parce qu'il faut se repentir, mais en fait on n'en pense pas un mot.
C'est cette nuance qui crée la confusion: car s'excuser, c'est a priori reconnaître ses torts, sa culpabilité. Or, c'est le contraire du but en réalité recherché avec ces étonnants actes de contrition, objectif qui ne peut être atteint que s'il existe une stratégie forte pour sortir de la crise.
Mais bien souvent c'est là que le bât blesse. Car il n'est pas rare que le contenu d'une première conférence de presse convoquée en catastrophe soit démenti par une seconde et que le premier à s'être courbé devant les journalistes soit désavoué peu après.
Cela s'est produit lors du scandale Olympus de maquillage de comptes en 2011 et plus récemment dans le cas de la mégabanque Mizuho dont la direction a d'abord nié avoir connaissance de crédits octroyés à des mafieux avant de finalement reconnaître le contraire.
Et dans ce genre d'exercice, Tepco reste imbattable, encore dernièrement avec les écoulements d'eau radioactive en mer.
"Bien savoir parler et bien communiquer sont deux choses différentes", insiste M. Masuzawa.
"Le but des conférences d'excuses est d'apaiser la situation", mais c'est souvent un échec, selon lui.
"Le Japon, c'est la culture de l'excuse", souligne Masayuki Amano. Depuis dix ans, armé d'une paire de ciseaux, ce "collectionneur d'excuses" épluche la presse pour découper des photos de personnalités pliées en deux.
Pour Dave Spector, un présentateur TV américain installé au Japon depuis le début des années 1980, de par son caractère systématique, ce cérémonial n'a finalement plus beaucoup de sens.
"Les Japonais s'excusent toujours et pour tout avec exactement les mêmes formules, comme + je vous ai porté préjudice et causé du souci, veuillez m'excuser+, mais c'est tellement employé et imprécis que cela ne veut rien dire", juge-t-il.
Selon lui, la pratique étrangère est plus rationnelle, plus sincère: "dans le cas d'un accident d'avion, s'excuser sans même encore en connaître la cause est un non sens".
Mais pour M. Amano, les médias sont en partie coupables: ce sont eux qui relaient toujours les mêmes images de silhouettes courbées devant les objectifs et se plaignent s'ils n'ont pas de telles scènes à photographier.
Quant au citoyen lambda, il n'est pas dupe, mais il est tellement habitué à ce sempiternel rituel qu'il lui paraît essentiel.
Comme en plus elle est courageuse et brillante, qu’elle est une des rares, à gauche, à ne pas cacher ses convictions, qu’elle ne renie pas son anticolonialisme de jeunesse, elle excite les passions et devient la cible des nouveaux enragés de la droite extrême et de l’extrême droite.
Mais depuis que Christiane Taubira a été comparée à une « guenon mangeant sa banane » par des enfants d’excités de l’UMP et par une candidate du Front national et que des militants de Civitas, le groupuscule de cathos intégristes, scandait dans la rue « y’a bon Banania », les attaques ont franchi un seuil qui vaut affaire d’Etat.
A un tel niveau d’obscénité, le racisme – qui n’est pas une opinion mais un délit – devient un marqueur du climat pourri qui s’est instauré en France depuis quelques mois.
Animalisation des Noirs
Certes l’animalisation des Noirs n’est pas une chose nouvelle. L’année dernière, le film « Vénus noire », montrait que ces pratiques remontent loin dans notre histoire. Nombreux sont les « progressistes » de tout bord qui ont sombré dans ce racisme à caractère prétendument scientifique.Ma famille idéologique n’en est pas exempte puisque l’inventeur du mot « écologie » Ernst Haeckel, vulgarisateur du darwinisme, transposa la théorie de l’évolution à la société en expliquant que :
« Si l’on voulait à tout prix établir une limite bien tranchée, c’est entre les hommes les plus distingués et les sauvages les plus grossiers qu’il faudrait la tracer, en réunissant aux animaux les divers types humains inférieurs. Cette opinion est en effet celle de beaucoup de voyageurs… Un Anglais qui a beaucoup voyagé et séjourné longtemps sur la côte occidentale de l’Afrique, écrit ceci : “ A mes yeux, le Nègre est une espèce humaine inférieure : je ne puis me décider à le regarder comme homme et comme frère ; car alors il faudrait aussi admettre le gorille dans la famille humaine”. »La purification de la race était à la mode chez les intellectuels de l’époque. La colonisation institua un Code de l’Indigénat, succédant au Code Noir qui régissait les rapports entre maitres et esclaves.
Tabou après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste
Mais, ce qui était courant au XIXe siècle devint tabou après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste.Le fait qu’il soit brisé aujourd’hui est une régression absolue. On le constate non seulement en France, mais aussi en Italie où Cécile Kyenge, la ministre de l’Intégration, a été victime des mêmes injures racistes depuis sa nomination en avril.
Au mois de juillet, Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord, l’avait comparée à un orang-outan, en ces termes :
« Cécile Kyenge fait bien d’être ministre, mais peut-être devrait-elle le faire dans son pays. Je me console quand je surfe sur Internet et que je vois les photos du gouvernement.Un mois plus tôt, un conseiller local du même parti avait estimé qu’il faudrait violer la ministre afin qu’elle comprenne ce que ressentent les victimes de crimes commis par les immigrants.
J’aime les animaux, mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu’elle en soit un. »
Crise morale et idéologique
Ce retour vers un passé que l’on croyait révolu montre l’étendue de la crise morale et idéologique qui sévit en France et en Europe et qui risque bien de se traduire politiquement aux prochaines élections européennes.Je n’ai pas de solutions pour enrayer cette crise, mais je suis convaincu qu’il faut rompre avec le silence de bon aloi qui règne dans tous les milieux, des élites aux corps intermédiaires, tandis que la plaie devient purulente et empoisonne le corps social.
Aucune excuse ne devrait empêcher l’indignation, la révolte, mais aussi la répression et la sanction contre celles et ceux qui osent bestialiser un être humain. Car c’est de l’humanité qu’il s’agit. Et comme dans les années 30, si nous faisons mine de baisser la garde, alors la bête immonde resurgira. Après le tabou de la parole, celui des actes vient toujours.
Ce silence des intellectuels et des politiques s’explique : La droite sarkozyste, avec le débat mortifère sur l’identité nationale, les discours de Toulon, Grenoble et Dakar, le « pain au chocolat », a légitimé peu à peu la libération de la parole raciste en hystérisant le débat politique. La gauche revenue au pouvoir a voulu l’étouffer.
Le silence de Hollande
Le silence de François Hollande durant douze longs jours ne s’explique pas autrement. Le Président a toujours hésité avant de s’engager dans des combats identitaires qui lui semblent « moraux » et non essentiels. Mais ce silence s’explique aussi par les reculs sur le contrôle au faciès, sur le droit de vote des étrangers, sur l’immigration.Si la gauche croyait gagner une partie de la droite en faisant l’impasse sur ces sujets, elle y a perdu son âme, ses électeurs et semé la division dans son propre camp. Car, comme toujours, ceux qui étaient contre ces mesures se sentent confortés dans leurs positions, ceux qui étaient pour sont découragés devant tant d’impuissance à respecter ses engagements.
La gauche est divisée : nombreux sont ceux qui, en son sein, veulent maintenir les Noirs et les Arabes dans l’invisibilité, estimant qu’en mettant les problèmes sous le tapis, on échappera à la vague raciste. Logiques avec eux mêmes, ils refusent les statistiques de la diversité et la discrimination positive devenue un gros mot à gauche. Ils ont tort.
La thèse de Finkielkraut, un modèle du genre
Ce racisme d’en haut est aussi encouragé par des intellectuels de renom qui, au nom de la défense de « l’identité malheureuse », cautionnent la traque du paria moderne partout où il dérange le mode de vie des bons Français. La thèse d’Alain Finkielkraut est un modèle du genre : le changement démographique et l’immigration de masse affectent l’identité nationale. Il écrit dans « L’Identité malheureuse » (Ed. Stock, 2013) :« Avec le passage d’une immigration de travail à une immigration familiale, les autochtones ont perdu le statut de référent culturel qui était le leur dans les périodes précédentes de l’immigration. Ils ne sont plus prescripteurs. Quand le cybercafé s’appelle Bled.com et que la boucherie ou le fast-food ou les deux sont halal, ces sédentaires font l’expérience déroutante de l’exil. Quand ils voient se multiplier les conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent. Ils n’ont pas bougé, mais tout a changé autour d’eux.Le philosophe à la retraite est nostalgique d’une République du bon vieux temps et pleure l’identité nationale fondée sur l’homogénéité. Pour Finkielkraut, comme pour le Front national, les Français « de souche » ne se sentent plus chez eux et se demandent « où ils habitent ».
Ont-ils peur de l’étranger ? Se ferment-ils à l’autre ? Non, ils se sentent devenir étrangers sur leur propre sol. Ils incarnaient la norme, ils se retrouvent à la marge […] Plus l’immigration augmente, et plus le territoire se fragmente. » (pp. 123-124)
Médias : plus c’est gros et plus ça fait vendre
Les médias ont enfin une responsabilité énorme dans cette dérive : les « news magazines » ont remplacé les marronniers sur l’immobilier ou le classement des lycées les plus performants par des unes redondantes sur l’islam, l’immigration, les Roms. Plus c’est gros et plus ça fait vendre. La dictature de l’audimat se faisait auparavant sur le vide. Elle se décline aujourd’hui autour du racisme le plus exacerbé : « la carte des Roms », « l’invasion islamique »… Valeurs actuelles, Le Point, L’Express, L’Opinion, sont devenus les « Minute » politiquement corrects de la pensée rancie.Médias, intellectuels et politiques se fourvoient. Les flux migratoires sont l’expression d’une mondialisation qui n’a pas débuté il y a trente ans : nous avons détruit des civilisations, des nations, des empires, en voulant imposer notre vision du monde. Le boomerang est là.
Les miséreux du monde se sont mis en marche, arrachés de leur terre par les accords de libre-échange, les multinationales, le démantèlement d’Etats corrompus, par notre argent. Les pauvres du monde présentent aujourd’hui l’addition aux peuples riches. Elle n’est pas chère. Ils nous disent simplement : « Vous avez envahi notre monde, maintenant personne n’est plus chez soi. » Désormais tout le monde est chez les autres. C’est un fait. Le cosmopolitisme et le métissage s’imposeront quoi qu’en pensent les oiseaux noirs du malheur.
Gangrenés par la haine raciste
Oui, nombreux sont nos compatriotes qui, pour une raison ou une autre, à des niveaux plus ou moins grands, sont gangrénés par la haine raciste. Qu’ils soient chômeurs, victimes de la crise économique, n’excuse rien. Mais que les élites de ce pays démissionnent de leurs responsabilités en faisant le lit des pulsions les plus détestables, voilà le vrai danger. Elles ont perdu leur boussole en chemin.Le court XXe siècle, qui a commencé dans la folle et inutile guerre de 1914, a été le produit de l’esclavage et de la colonisation mais aussi la matrice des génocides contemporains fondés sur le racisme.
La communication de crise au Japon: d'abord se prosterner devant les caméras
Par Karyn POUPEE | Agence France-Presse
Lorsqu'un scandale ou accident se produit au Japon, qu'il soit politique ou industriel, la presse est convoquée pour une séance de courbettes d'excuses et d'explications parfois hasardeuses, une forme de communication de crise rarement efficace.
"Fukaku owabi moshiagemasu" ("j'exprime nos plus profondes excuses"): ainsi commencent presque toutes les conférences de presse des dirigeants de la compagnie exploitante de la centrale de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), depuis l'accident atomique en mars 2011.Et c'est le même rituel pour toutes les entreprises ou personnalités empêtrées dans une sale affaire, comme actuellement pour les groupes hôteliers et de restauration ou des grandes banques.
Les dirigeants des premiers défilent actuellement presque tous les jours devant les caméras pour présenter non seulement leurs excuses mais aussi la liste des ingrédients sur lesquels il y a eu tromperie dans leurs menus, et ce depuis parfois plus d'une décennie.
Le groupe Hankyu Hanshin Hotels a été le premier à avouer. Les autres n'ont même pas attendu une éventuelle inspection pour lancer de grandes enquêtes internes et venir à leur tour se prosterner devant les journalistes, espérant avec ce mea culpa laver leur honneur et éviter une dégradation d'image.
Quant aux banquiers, parfois sans même que le gendarme des services financiers ne les montre du doigt, ils viennent à tour de rôle devant la presse pour reconnaître avoir "malgré eux" consenti des prêts à "des forces antisociales", un euphémisme qui désigne la pègre dont les membres sont couramment appelés yakuzas.
"D'abord s'excuser", parce que les médias le demandent, "mais la réalité, c'est que tous veulent surtout défendre leur légitimité", explique Ryuta Masuzawa, consultant et conseiller en carrière.
Au Japon, il y a la posture (le tatemae) et le fond de la pensée (le honne), ce qui est très différent. Les excuses relèvent de la première catégorie: on se repend parce qu'il faut se repentir, mais en fait on n'en pense pas un mot.
C'est cette nuance qui crée la confusion: car s'excuser, c'est a priori reconnaître ses torts, sa culpabilité. Or, c'est le contraire du but en réalité recherché avec ces étonnants actes de contrition, objectif qui ne peut être atteint que s'il existe une stratégie forte pour sortir de la crise.
Mais bien souvent c'est là que le bât blesse. Car il n'est pas rare que le contenu d'une première conférence de presse convoquée en catastrophe soit démenti par une seconde et que le premier à s'être courbé devant les journalistes soit désavoué peu après.
Cela s'est produit lors du scandale Olympus de maquillage de comptes en 2011 et plus récemment dans le cas de la mégabanque Mizuho dont la direction a d'abord nié avoir connaissance de crédits octroyés à des mafieux avant de finalement reconnaître le contraire.
Et dans ce genre d'exercice, Tepco reste imbattable, encore dernièrement avec les écoulements d'eau radioactive en mer.
"Bien savoir parler et bien communiquer sont deux choses différentes", insiste M. Masuzawa.
"Le but des conférences d'excuses est d'apaiser la situation", mais c'est souvent un échec, selon lui.
"Le Japon, c'est la culture de l'excuse", souligne Masayuki Amano. Depuis dix ans, armé d'une paire de ciseaux, ce "collectionneur d'excuses" épluche la presse pour découper des photos de personnalités pliées en deux.
Pour Dave Spector, un présentateur TV américain installé au Japon depuis le début des années 1980, de par son caractère systématique, ce cérémonial n'a finalement plus beaucoup de sens.
"Les Japonais s'excusent toujours et pour tout avec exactement les mêmes formules, comme + je vous ai porté préjudice et causé du souci, veuillez m'excuser+, mais c'est tellement employé et imprécis que cela ne veut rien dire", juge-t-il.
Selon lui, la pratique étrangère est plus rationnelle, plus sincère: "dans le cas d'un accident d'avion, s'excuser sans même encore en connaître la cause est un non sens".
Mais pour M. Amano, les médias sont en partie coupables: ce sont eux qui relaient toujours les mêmes images de silhouettes courbées devant les objectifs et se plaignent s'ils n'ont pas de telles scènes à photographier.
Quant au citoyen lambda, il n'est pas dupe, mais il est tellement habitué à ce sempiternel rituel qu'il lui paraît essentiel.
DIVERS
Typhon aux Philippines : couvre-feu et blindés pour éviter les pillages
Cinq jours après le plus violent typhon du monde des quatre dernières décennies, «Haiyan», qui a fait des milliers de victimes aux Philippines, les secours s'organisent. Mais l'aide des pays et des organisations humanitaires arrivent au compte-gouttes sur l'archipel philippin, entièrement dévasté. Le gouvernement des Philippines a dû déployer des véhicules blindés et imposer un couvre-feu pour tenter d'empêcher les pillages
Le gouvernement des Philippines a annoncé mardi le déploiement de véhicules blindés et l'imposition d'un couvre-feu pour tenter d'empêcher les pillages, en particulier dans l'une des villes les plus touchées, Tacloban. | AFP
Cinq jours après le passage du puissant typhon Haiyan, les secours s'efforçaient toujours d'acheminer les produits de premières nécessité, en particulier à Tacloban, capitale de Leyte et ville côtière de 220 000 habitants qui n'est plus qu'un champ de débris et un charnier à ciel ouvert, où flotte dans l'air l'odeur des corps en décomposition.
Dans cette seule ville portuaire, on craint 10 000 morts. «Tout est détruit», résumait le général américain Paul Kennedy, arrivé lundi sur Leyte avec quelque 90 marines et deux avions C-130 remplis de vivres et de matériel. Près de dix millions d'habitants, soit 10% de la population du pays, ont été d'une manière ou d'une autre touchés par le typhon, dont 660 000 ont perdu leur maison. Les Nations unies devaient lancer mardi un appel urgent aux dons pour les victimes du typhon.
Couvre-feu et véhicules blindés. Le gouvernement des Philippines a annoncé mardi le déploiement de véhicules blindés et l'imposition d'un couvre-feu pour tenter d'empêcher les pillages en particulier à Tacloban. Dans cette ville, la plus touchée par le typhon, des survivants affamés et épuisés ont attaqué des convois d'aide et pillé les commerces encore debout, alors que des résidents décrivaient des groupes armés à la recherche de biens de toutes sortes à voler.
Quatre véhicules blindés ont donc été déployés, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur Mar Roxas sur la radio DZMM. Des centaines de soldats et de policiers ont déjà été envoyés sur place. «Nous les faisons circuler dans la ville pour montrer aux gens, en particulier ceux avec de mauvaises intentions, que les autorités sont de retour», a-t-il déclaré, précisant que des check points avaient également été mis en place pour décourager les pilleurs. Une ONG locale a notamment raconté comment un homme armé d'une machette avait tenté de dévaliser des travailleurs humanitaires en train de réceptionner une livraison de médicaments. «La présence de policiers, de soldats et de forces du gouvernement va sans aucun doute améliorer les choses mais cela ne se fera pas en une nuit», a-t-il ajouté, confirmant les informations selon lesquelles les autorités de Tacloban avaient imposé un couvre-feu de 22 à 6 heures. «C'est un outil que nous utilisons pour minimiser les pillages et les effractions. Nous savons que certaines personnes ne peuvent pas rentrer chez elles (pendant le couvre-feu) parce que leurs maisons ont été emportées, mais c'est plus efficace contre les bandes qui rôdent et cherchent des cibles», a-t-il encore expliqué.
L'aide internationale s'organise. Les pays du monde entier et surtout les organisations humanitaires internationales ont réagi immédiatement à la catastrophe. L'agence humanitaire USAID du département d'Etat américain a notamment débloqué au total 20 millions de dollars d'aide d'urgence. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a envoyé une équipe d'évaluation des besoins à Tacloban, organisait le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire sous forme de biscuits protéinés. Un avion cargo de l'UNICEF, avec à son bord 60 tonnes de produits dont des tentes et des médicaments, devait arriver aux Philippines ce mardi. Le Fonds de l'ONU pour l'enfance enverra aussi des équipements sanitaires et des purificateurs d'eau. Le HCR (hauts commissariat des réfugiés) doit envoyer des kits d'urgence contenant notamment du savon, des couvertures et des sous-vêtements. L'ONG britannique Oxfam a annoncé l'envoi d'une équipe de secouristes. Médecins sans Frontières a envoyé 200 tonnes de médicaments, tentes, et produits d'hygiène qui devraient arriver en milieu de semaine.
La Commission européenne a débloqué 3 millions d'euros pour les opérations de secours.
Le Canada, qui va envoyer une équipe de 35 à 50 sauveteurs militaires à bord d'un appareil C-17, a promis 5 millions de dollars aux ONG qui porteront secours aux survivants. Le Royaume-Uni, qui va envoyer le destroyer HMS Daring depuis Singapour ainsi qu'un C-17 de transport militaire, a promis 6 à 10 millions de livres (7-12 millions d'euros). L'Allemagne a annoncé l'envoi de 23 tonnes d'équipement. L'Australie a promis 10 millions de dollars australiens (7 millions d'euros). La Nouvelle-Zélande a annoncé une aide de 2,15 millions de dollars NZ (1,3 million d'euros). Le Japon de son côté a mobilisé une équipe de 25 secouristes et médecins. Le Vietnam, lui-même touché par le typhon qui n'y a toutefois fait que des dégâts mineurs, a offert 100 000 dollars. Le pape François, «profondément attristé» par le désastre, a demandé dimanche aux catholiques de fournir «une aide concrète» à ce pays et pris la tête d'une prière pour les Philippines.
Les Etats-Unis, qui avaient déjà envoyé des dizaines de marines, ont eux annoncé un renforcement de leur aide. Le Pentagone a ainsi ordonné au porte-avion George-Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5 000 marins et plus de 80 aéronefs, de faire route vers les zones sinistrées pour aider notamment au ravitaillement et aux soins médicaux. Le porte-avions devrait arriver d'ici jeudi ou vendredi.
Les survivants ont besoin d'aide immédiate mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées privées d'eau, d'électricité, de moyens de communication et en manque de nourriture.
Couvre-feu et véhicules blindés. Le gouvernement des Philippines a annoncé mardi le déploiement de véhicules blindés et l'imposition d'un couvre-feu pour tenter d'empêcher les pillages en particulier à Tacloban. Dans cette ville, la plus touchée par le typhon, des survivants affamés et épuisés ont attaqué des convois d'aide et pillé les commerces encore debout, alors que des résidents décrivaient des groupes armés à la recherche de biens de toutes sortes à voler.
Quatre véhicules blindés ont donc été déployés, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur Mar Roxas sur la radio DZMM. Des centaines de soldats et de policiers ont déjà été envoyés sur place. «Nous les faisons circuler dans la ville pour montrer aux gens, en particulier ceux avec de mauvaises intentions, que les autorités sont de retour», a-t-il déclaré, précisant que des check points avaient également été mis en place pour décourager les pilleurs. Une ONG locale a notamment raconté comment un homme armé d'une machette avait tenté de dévaliser des travailleurs humanitaires en train de réceptionner une livraison de médicaments. «La présence de policiers, de soldats et de forces du gouvernement va sans aucun doute améliorer les choses mais cela ne se fera pas en une nuit», a-t-il ajouté, confirmant les informations selon lesquelles les autorités de Tacloban avaient imposé un couvre-feu de 22 à 6 heures. «C'est un outil que nous utilisons pour minimiser les pillages et les effractions. Nous savons que certaines personnes ne peuvent pas rentrer chez elles (pendant le couvre-feu) parce que leurs maisons ont été emportées, mais c'est plus efficace contre les bandes qui rôdent et cherchent des cibles», a-t-il encore expliqué.
L'aide internationale s'organise. Les pays du monde entier et surtout les organisations humanitaires internationales ont réagi immédiatement à la catastrophe. L'agence humanitaire USAID du département d'Etat américain a notamment débloqué au total 20 millions de dollars d'aide d'urgence. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a envoyé une équipe d'évaluation des besoins à Tacloban, organisait le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire sous forme de biscuits protéinés. Un avion cargo de l'UNICEF, avec à son bord 60 tonnes de produits dont des tentes et des médicaments, devait arriver aux Philippines ce mardi. Le Fonds de l'ONU pour l'enfance enverra aussi des équipements sanitaires et des purificateurs d'eau. Le HCR (hauts commissariat des réfugiés) doit envoyer des kits d'urgence contenant notamment du savon, des couvertures et des sous-vêtements. L'ONG britannique Oxfam a annoncé l'envoi d'une équipe de secouristes. Médecins sans Frontières a envoyé 200 tonnes de médicaments, tentes, et produits d'hygiène qui devraient arriver en milieu de semaine.
La Commission européenne a débloqué 3 millions d'euros pour les opérations de secours.
Le Canada, qui va envoyer une équipe de 35 à 50 sauveteurs militaires à bord d'un appareil C-17, a promis 5 millions de dollars aux ONG qui porteront secours aux survivants. Le Royaume-Uni, qui va envoyer le destroyer HMS Daring depuis Singapour ainsi qu'un C-17 de transport militaire, a promis 6 à 10 millions de livres (7-12 millions d'euros). L'Allemagne a annoncé l'envoi de 23 tonnes d'équipement. L'Australie a promis 10 millions de dollars australiens (7 millions d'euros). La Nouvelle-Zélande a annoncé une aide de 2,15 millions de dollars NZ (1,3 million d'euros). Le Japon de son côté a mobilisé une équipe de 25 secouristes et médecins. Le Vietnam, lui-même touché par le typhon qui n'y a toutefois fait que des dégâts mineurs, a offert 100 000 dollars. Le pape François, «profondément attristé» par le désastre, a demandé dimanche aux catholiques de fournir «une aide concrète» à ce pays et pris la tête d'une prière pour les Philippines.
Les Etats-Unis, qui avaient déjà envoyé des dizaines de marines, ont eux annoncé un renforcement de leur aide. Le Pentagone a ainsi ordonné au porte-avion George-Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5 000 marins et plus de 80 aéronefs, de faire route vers les zones sinistrées pour aider notamment au ravitaillement et aux soins médicaux. Le porte-avions devrait arriver d'ici jeudi ou vendredi.
Les survivants ont besoin d'aide immédiate mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées privées d'eau, d'électricité, de moyens de communication et en manque de nourriture.
Philippines: les survivants du typhon, affamés, attendent de l'aide
De Cecil MORELLA (AFP)
Quatre jours après le passage d'un des typhons les plus puissants à avoir jamais touché terre, accompagné de vents à plus de 300 km/h et de vagues de cinq mètres évoquant un tsunami, l'ampleur du cataclysme qui a rasé les maisons et déraciné les arbres principalement sur les îles de Leyte et Samar ne cesse de s'étendre.
"Nous nous attendons au pire. Au fur et à mesure que l'accès à certains sites se débloque, nous découvrons toujours plus de cadavres", a commenté John Ging, directeur des opérations du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU.
Les Nations unies ont évoqué la possible mort de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte, l'une les plus dévastées. Le dernier bilan officiel était mardi à la mi-journée (heure locale) de 1.774 morts, pour l'ensemble de la région.
Près de dix millions d'habitants, soit 10% de la population du pays, ont été au total touchés par cette catastrophe, dont 660.000 ont perdu leur maison.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît"
Des conséquences auxquelles ont du mal à faire face les autorités, incapables pour l'instant de fournir eau, nourriture, médicaments ou abris aux nombreux survivants désespérés, dont certains cherchent désormais à prendre la fuite.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît"
"Il n'y a plus rien pour nous ici. Nous n'avons plus de maison, plus d'argent, plus de papiers", s'est désolée mardi Carol Mampas, 48 ans, en tenant son fils de trois ans fiévreux.
"S'il vous plaît, s'il vous plaît, dites aux autorités de nous aider. Où est la nourriture ? Où est l'eau ? Où sont les soldats pour rassembler les cadavres ?", a-t-elle lancé à un journaliste de l'AFP en attendant de pouvoir prendre un vol pour quitter la ville, comme des centaines de survivants ayant passé la nuit dans l'aéroport endommagé de Tacloban.
Des cadavres en décomposition continuent de joncher les ruines de Tacloban, où des survivants ont pris les armes pour piller les bâtiments qui sont encore debout.
Pour décourager les pillards, les autorités ont annoncé mardi le déploiement de véhicules blindés et l'imposition d'un couvre-feu à Tacloban.
"La présence de policiers, de soldats (...) va sans aucun doute améliorer les choses (mais) cela ne se fera pas en une nuit", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Mar Roxas.
La pluie tombée dans la nuit de lundi à mardi a encore ajouté au drame des sinistrés, à l'approche d'une nouvelle dépression sur le sud de l'archipel qui menace d'autres îles où le typhon a déjà fait des centaines de morts.
Changement climatique ?
Face à cette tragédie, le président philippin Benigno Aquino avait déclaré lundi l'état de catastrophe nationale. "Dans les jours qui viennent, soyez-en certains, l'aide va vous arriver de plus en plus vite", a-t-il promis.
Les Etats-Unis, qui avaient déjà envoyé des dizaines de Marines, ont annoncé un renforcement de leur aide. Le Pentagone a ordonné au porte-avions George Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5.000 marins et plus de 80 aéronefs, et à plusieurs autres navires de guerre, de faire route vers l'archipel pour aider au ravitaillement et aux soins médicaux. Londres a également annoncé l'envoi d'un avion de transport et d'un navire militaires.
Mais il faudra plusieurs jours à certains éléments de cette armada pour atteindre les régions dévastées privées d'eau, de nourriture, d'électricité et de moyens de communication.
De nombreux autres pays, agences et ONG ont promis aide matérielle ou financière. Un avion de l'Unicef avec 60 tonnes d'aide, dont des tentes et des médicaments, doit arriver mardi aux Philippines, suivi d'équipements de purification d'eau.
Le pays est frappé chaque année par une vingtaine de typhons ou tempêtes tropicales et la violence de Haiyan a renforcé les questions liées au changement climatique.
Le délégué philippin à la conférence internationale sur le climat à Varsovie a annoncé qu'il s'abstiendrait de manger pendant la réunion jusqu'au 22 novembre. "Par solidarité avec mes compatriotes, qui luttent pour trouver de la nourriture" et "pour le climat", a expliqué Naderev Sano.
Après les Philippines, le typhon largement affaibli a frappé le Vietnam, où plus de 800.000 personnes avaient été évacuées, et la Chine, où au moins sept personnes auraient été tuées.
Les Chinois ont annoncé une aide de 100.000 dollars aux Philippines et le quotidien officiel Global Times a appelé Pékin à mettre de côté ses différends territoriaux avec Manille en mer de Chine méridionale. "C'est un devoir que de venir en aide aux victimes aux Philippines, en dépit (...) des tensions bilatérales".
Des secours envoyés du monde entier aux Philippines
(AFP)
Manille — Les Nations unies devaient lancer mardi un appel urgent aux dons pour les victimes du typhon qui a ravagé des îles et régions côtières des Philippines vers lesquelles convergeaient plusieurs navires des Marines américaine et britannique.
La chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, était attendue dans la capitale de l'archipel pour lancer cet appel alors que son organisation craint désormais 10.000 morts dans la seule ville portuaire de Tacloban (centre).
Voici un point sur l'aide internationale mardi vers 05H00 GMT:
- Après avoir mobilisé 90 militaires et deux avions KC-130J Hercules stationnés au Japon, le Pentagone a décidé d'envoyer sur zone le porte-avions George-Washington, qui était à Hong Kong avec ses 5.000 marins et plus de 80 aéronefs et devrait arriver d'ici jeudi ou vendredi. Des croiseurs et destroyers ont aussi reçu l'ordre de partir.
- L'agence humanitaire USAID du département d'Etat américain a débloqué au total 20 millions de dollars d'aide d'urgence.
- Le Canada a annoncé lundi l'envoi d'une équipe de 35 à 50 sauveteurs militaires à bord d'un appareil C-17 et promis 5 millions de dollars aux ONG qui porteront secours aux survivants.
- Le Royaume-Uni va envoyer le destroyer HMS Daring depuis Singapour ainsi qu'un C-17 de transport militaire. Londres va aussi apporter de 6 à 10 millions de livres (7-12 millions d'euros).
- Le Japon a mobilisé une équipe de 25 secouristes et médecins.
- Le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé une équipe d'évaluation des besoins à Tacloban. Elle organisait également le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire sous forme de biscuits protéinés.
- Un avion cargo de l'UNICEF, avec à son bord 60 tonnes de produits dont des tentes et des médicaments, devait arriver aux Philippines ce mardi. Le Fonds de l'ONU pour l'enfance enverra aussi des équipements sanitaires et des purificateurs d'eau. Le HCR doit envoyer des kits d'urgence contenant notamment du savon, des couvertures et des sous-vêtements.
- La Commission européenne a débloqué 3 millions d'euros pour les opérations de secours.
- L'Allemagne a annoncé l'envoi de 23 tonnes d'équipement.
- L'Australie a promis 10 millions de dollars australiens (7 millions d'euros).
- La Nouvelle-Zélande a anoncé une aide de 2,15 millions de dollars NZ (1,3 million d'euros).
- Médecins sans Frontières a envoyé 200 tonnes de médicaments, tentes, et produits d'hygiène qui devraient arriver en milieu de semaine. Un cargo devait partir de Dubaï lundi et un autre de Belgique mardi.
- L'ONG britannique Oxfam a annoncé l'envoi d'une équipe de secouristes.
- Le Vietnam, lui-même touché par le typhon qui n'y a toutefois fait que des dégâts mineurs, a offert 100.000 dollars.
- Le Pape François, "profondément attristé" par le désastre, a demandé dimanche aux catholiques de fournir "une aide concrète" à ce pays et pris la tête d'une prière pour les Philippines.
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