POLITIQUE
Otages. Le rôle central de Mahamadou Issoufou, président du Niger
À la descente d'avion des ex-otages sur le tarmac de Villacoublay, François Hollande a remercié un homme avec insistance : Mahamadou Issoufou, 61 ans, président du Niger depuis 2011.
C'est que Niamey a joué un rôle central dans leur libération. « J'y suis venu à plusieurs reprises ces derniers mois », glissait mardi soir, Jean-Yves Le Drian. Dès le printemps, alors que les pistes habituelles de la DGSE patinaient, le ministre de la Défense a misé sur Issoufou. Ingénieur des mines formé à de Saint-Étienne, ancien directeur de la mine d'Arlit (exploitée par Areva), le président du Niger inspire confiance aux dirigeants français, qui l'ont côtoyé au sein de l'Internationale socialiste. Il détient surtout une carte maîtresse, son homme de confiance Mohamed Akotey (lire ci-dessous). Le 11 mai, Issoufou apporte la première bonne nouvelle depuis des mois : « Les otages français sont en vie ».
Pourquoi le dirigeant nigérien s'est-il à ce point investi ? Il est mu par une ambition : vaincre la fatalité qui semble frapper son pays, où 300 000 enfants souffrent de malnutrition. Il a lancé de grands chantiers, notamment d'irrigation dans la vallée du Niger. Il lui faut les financer et il réclame une meilleure rétribution de l'uranium extrait par Areva.
Le minerai assure 5 % des rentrées budgétaires du pays. Issoufou, qui veut quadrupler cette part, espère bien récupérer sa mise : la libération des otages intervient en pleine renégociation du contrat liant Niamey à Areva... dont l'actionnaire est l'État français.
L'acteur-clé de cette libération se trouve dans l'appareil : Mohamed Akotey, 46 ans, ancien chef rebelle du Niger, qui appartient à la communauté touarègue des Ifoghas, établie à cheval sur la frontière avec le Mali. C'est lui qui, depuis plusieurs mois, nouait les fils au nom du président Issoufou.
Il se trouve qu'Akotey préside aussi Imouraren SA, filiale nigérienne du groupe Areva, le groupe français pour lequel travaillaient les otages. Si paiement il y a eu, l'argent pourrait ne pas provenir en droite ligne des caisses de l'État. Hier, l'Élysée restait sur sa ligne habituelle : « La France ne verse pas de rançon. »
Taxe à 75%. Le sujet est clos pour Valérie Fourneyron
La ministre des Sports Valérie Fourneyron a déclaré que le sujet de la taxe à 75% était «fermé» à l'issue de l'entretien des dirigeants du football professionnel avec le Président de la République François Hollande, jeudi à l'Élysée.
Les patrons du foot français espéraient peut-être dans leur for intérieur que François Hollande n'était plus à une reculade près. Ils se trompent. La taxe est maintenue. Comme en témoignent les propos très fermes de la ministre des Sports. «Il a été particulièrement clair (au cours de cette réunion) que la taxe de solidarité sur les hauts revenus s'appliquerait pour le football et l'ensemble des entreprises concernées par les salaires supérieurs à 1 million d'euros. Le sujet de la taxe est fermé», a déclaré la ministre.
Diversifier les ressources
«Nous avons aussi acté (...) notre volonté d'apporter notre soutien à la compétitivité du football français et à la poursuite de la commission présidée par Jean Glavany pour un modèle durable du football français», a-t-elle ajouté.
«Nous avons des enjeux au-delà de la fiscalité qui sont importants avec des investissements dans le cadre de l'Euro-2016 pour diversifier les ressources du football qui sont aujourd'hui trop assises sur les droits TV», a-t-elle ajouté.
A l'issue de l'entrevue à l'Élysée, le président de l'UCPF (Union des Clubs Professionnels de Football) Jean-Pierre Louvel a indiqué que les dirigeants du football professionnel maintenaient leur boycott de cette commission pour protester contre l'application de la taxe à 75% sur les hauts revenus. Tout comme ils maintiennent leur projet de grève pour le dernier week-end de novembre.
NSA : John Kerry avoue que les Etats-Unis sont parfois allés "trop loin"
Après dix jours de polémiques, de révélations et de
démentis entre les Etats-Unis et leurs alliés européens, c'est la première fois
qu'un haut responsable gouvernemental américain admet explicitement des
pratiques douteuses dans l'interception par la NSA de communications et de
données en Europe. Au-delà de cet "aveu", le secrétaire d'Etat américain John
Kerry, a justifié ces pratiques au nom de la lutte contre le
terrorisme.
"Dans certains cas, je vous le concède, comme
l'a fait le président,
certaines de ces actions sont allées trop loin et nous allons nous assurer que cela n'arrive plus à l'avenir", a déclaré John Kerry qui intervenait en duplex de Washington dans une conférence à Londres.
certaines de ces actions sont allées trop loin et nous allons nous assurer que cela n'arrive plus à l'avenir", a déclaré John Kerry qui intervenait en duplex de Washington dans une conférence à Londres.
Mais le secrétaire d'Etat américain a aussi rappelé
les attentats du 11-Septembre 2001, les attaques de Madrid en mars 2004 et
celles de Londres en juillet 2005, avant d'affirmer que "ces actions" ont aussi
permis de déjouer des attentats : "Nous avons de
fait empêché que des avions ne tombent, que des immeubles n'explosent et que des
gens soient assassinés, parce que nous étions en mesure d'être au courant en
amont de ces projets."
Puis après avoir assurer que "dans ce processus des personnes innocentes n'ont pas
été trompées", il a admis une nouvelle fois que "oui, dans certains cas, c'est allé trop loin de
manière inappropriée".
Thaïlande : le Parlement vote une loi d'amnistie controversée
Le Monde.fr avec AFP
Le Parlement thaïlandais a voté, vendredi 1er novembre, une loi d'amnistie qui, selon l'opposition, vent debout contre le texte, permettrait le retour d'exil de l'ex-premier ministre Thaksin Shinawatra, personnage central de la politique du royaume. Les députés ont adopté le texte dans la nuit de jeudi à vendredi par 310 voix contre zéro, avec quatre abstentions, a annoncé un responsable du Parlement.
Le Parti démocrate, principal parti d'opposition, très critique de l'amnistie, n'a pas pris part au vote de la loi, adoptée en troisième lecture après un débat très animé de près de vingt heures. La loi doit être ensuite soumise au Sénat.Ses détracteurs craignent que la loi ne perpétue un climat d'impunité et n'absolve Thaksin, renversé en 2006 et condamné en 2008 par contumace à deux ans de prison pour malversations financières.
A l'appel du Parti démocrate, 6 500 personnes, selon la police, ont manifesté jeudi soir à Bangkok, au slogan de "pas d'amnistie pour les corrompus". Les manifestations devaient reprendre vendredi.
Le parti de la première ministre Yingluck Shinawatra, sœur de Thaksin, avait exhorté tous ses députés à voter en faveur du texte. Ses partisans estiment qu'une amnistie générale permettrait au pays de repartir sur des bases saines après des années marquées par des mouvements violents, qui avaient culminé au printemps 2010.
Jusqu'à 100 000 "chemises rouges" favorables à Thaksin avaient alors occupé le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la démission du chef du gouvernement de l'époque Abhisit Vejjajiva, avant d'être délogés par l'armée. La crise, la plus grave qu'ait connue la Thaïlande moderne, avait fait quelque 90 morts et 1 900 blessés.
Attentat de Tiananmen : Pékin met en cause un mouvement islamique turkmène
L’attentat commis lundi sur la place Tiananmen a été soutenu par le Mouvement islamique du Turkestan oriental (Etim), une organisation classée par l’ONU comme terroriste, assure le chef de la sécurité chinoise.
L’attentat commis lundi à Pékin sur la place Tiananmen a été soutenu par le Mouvement islamique du Turkestan oriental (Etim), une organisation classée par l’ONU comme terroriste, a affirmé le chef de la sécurité chinoise, Meng Jianzhu.
«Le soutien en coulisses (à l’attentat) est venu du Mouvement islamique du Turkestan oriental basé en Asie centrale et occidentale», a déclaré le patron des organes de sécurité chinois à une chaîne de télévision de Hong Kong, selon une vidéo mise en ligne jeudi soir sur un site internet. Meng Jianzhu, qui est membre du Bureau politique du Parti communiste chinois (PCC), s’exprimait à Tachkent lors d’une visite officielle en Ouzbékistan.
C’est la première fois qu’un responsable chinois désigne une organisation particulière après l’attentat de lundi.
Etim, une organisation affiliée à Al-Qaïda
Selon la police chinoise, trois Ouïghours d’une même famille de la région à dominante musulmane du Xinjiang, frontalière de plusieurs pays d’Asie centrale, ont précipité leur voiture chargée de bidons d’essence contre l’entrée de la Cité interdite à Pékin, dans une attaque-suicide qui a fait deux morts et 40 blessés. Le conducteur de la voiture, son épouse et sa mère ont péri dans l’incendie de la voiture.
L’Etim, qui déclare se battre pour l’indépendance du Turkestan oriental, ancien nom du Xinjiang chinois, a été classée par l’ONU en 2002 parmi les organisations affiliées à Al-Qaïda. Ce mouvement est souvent désigné par les autorités chinoises comme étant responsable des troubles sporadiques au Xinjiang, mais son influence réelle est mise en doute par plusieurs experts.
JUSTICE ?
Redoine Faïd. Piégé par le portable d’un « indic »
Redoine Faïd, évadé mi-avril de la prison de Sequedin, a été repris grâce à un « indic » et à un portable glissé dans sa voiture qui a permis de le géolocaliser, affirme le journal Libération dans son édition à paraître vendredi.
Le quotidien consacre sa Une et deux doubles-pages à l’évasion et la cavale du braqueur arrêté le 29 mai à Pontault-Combaut, publiant « l’intégralité de l’enquête, photos exclusives à l’appui ».
Selon Libé, qui cite « une source proche de l’enquête », c’est un « indic » qui a « plombé » Redoine Faïd, qui voulait rejoindre Israël.
« Durant sa cavale, il a essayé d’acheter un faux passeport israélien. Lors de la tractation, à bord d’une voiture, le vendeur du faux passeport a balancé un portable ouvert sous le siège, ce qui a permis de les géolocaliser », rapporte cette source.
Au ciné pour se reposer
Le journal, qui a visiblement eu accès à des procès-verbaux, raconte en détail l’évasion de Redoine Faïd le 13 avril, durant laquelle il a pris quatre surveillants en otage. Libération revient ensuite sur six semaines de cavale en région parisienne, expliquant notamment que pour se reposer, Redoine Faïd aimait se rendre au cinéma, de préférence à la séance de 13 h 30.
Coulisses d’une évasion hors-norme
La diffusion d’images de l’évasion tirées des vidéosurveillances de la prison de Sequedin il y a moins d’une semaine par TF1 et M6 avait provoqué un fort émoi parmi les surveillants. Le parquet de Lille a ouvert une information judiciaire pour violation du secret de l’enquête et de l’instruction.
Libération affirme qu’il « ne s’agit pas ici de faire de la surenchère, mais de comprendre les coulisses et les ressorts d’une évasion hors du commun ».
Neuf chefs de mise en examen
Redoine Faïd est soupçonné notamment de participation à une tentative d’attaque à main armée qui avait coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet, 26 ans, en mai 2010 à Villiers-sur-Marne.
Trois personnes -un détenu de Sequedin, son frère et un ex-détenu- ont été mises en examen pour complicité dans le cadre de l’enquête sur son évasion.
Après sa dernière arrestation, le braqueur s’est vu signifier neuf chefs de mise en examen. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Sécurité. Des suspensions de permis jugées irrégulières
Des milliers de suspensions de permis décidées par les préfets pourraient être qualifiées d’irrégulières.
L’automobile club des avocats (ACDA) vient certainement de déceler une faille juridique dans le système d’annulation des permis de conduire.
Une loi d’avril 2000
En effet, un automobiliste peut se voir retirer son permis par le préfet sans jugement pénal en cas de grosse infraction comme la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ou en cas d’excès de vitesse de plus de 40km/h.
Mais dans ces cas, les représentants de l’Etat doivent recueillir les observations du conducteur selon l’article 24 de la loi du 12 avril 2000. Une obligation rarement respectée alors que 155 033 suspensions de permis de six mois à un an ont été prononcées en 2012.
Le Figaro révèle ce jeudi dans ses colonnes que les tribunaux administratifs de Bastia et Versailles viennent d’annuler deux suspensions de permis pour « procédure irrégulière ».
Une obligation méconnue
« Cette obligation est en fait méconnue », explique Me Rémy Josseaume, membre fondateur de l’ACDA, qui précise que « cette disposition ne s’applique pas lorsque le préfet prend sa décision dans les 72 heures. Mais elle s’applique quand il ne s’agit pas d’une procédure d’urgence, et c’est la majorité des cas ».
Application mécanique
L’ACDA qui regroupe des avocats passionnés d’automobile et milite pour la défense du droit des automobilistes y voit une « application mécanique des barèmes […] sans tenir compte de la situation personnelle de l’administré. »
Encore faut-il pouvoir saisir la justice rapidement afin qu’elle statue dans les délais.
Toujours est-il que ces décisions de justice ne devraient pas satisfaire les associations de prévention routière.
Canada: une vidéo du maire de Toronto se droguant remise à la police
Montréal (AFP) - Le maire de Toronto, Rob Ford, risque d'être rattrapé par la justice, à laquelle la police a remis une vidéo, recherchée depuis des mois, dans laquelle il serait vu en train de se droguer.
Dans cette vidéo, on le verrait fumer du crack, puissante drogue dérivée de la cocaïne.
M. Ford s'est abstenu jeudi de commenter ce rebondissement, se bornant à dire qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de son poste.
La capitale économique canadienne est secouée depuis le mois de mai par ce scandale, né des révélations de médias sur la consommation de drogue de son maire.
A l'époque, deux médias avaient affirmé avoir visionné une courte vidéo, datant de décembre, montrant M. Ford en train de tirer sur une pipe à crack, en compagnie d'un groupe de personnes identifiées comme des trafiquants de drogue.
"Le maire de Toronto apparaît sur cette vidéo" tournée dans une maison identifiée par les médias comme un repère de dealers, a confirmé jeudi en conférence de presse le chef de la police de Toronto, Bill Blair, le visage grave.
Sans vouloir en détailler le contenu, laissant ce soin à la justice, il a souligné que les images étaient "celles qui avaient été précédemment décrites par la presse".
M. Ford, 44 ans, a toujours nié avoir consommé du crack, reconnaissant toutefois son penchant pour le cannabis.
Au moment de leurs révélations, le site Gawker et le journal Toronto Star avaient été incapables de présenter les images en question, car leurs propriétaires réclamaient au moins 200.000 dollars pour en céder les droits.
Face à l'ampleur de l'affaire, qui avait entraîné de nombreux départs dans l'équipe du maire, Gawker avait lancé une collecte de fonds sur le web et la somme d'argent réclamée avait rapidement été rassemblée. Mais le site internet avait dû déclarer forfait, expliquant que son intermédiaire n'avait plus la vidéo.
"Je n'ai aucune raison de démissionner"
La police a pu visionner mardi ce film, dont l'existence avait été contestée par M. Ford, qui s'était insurgé en mai contre des allégations "ridicules" et "absolument fausses".
Les enquêteurs ont mis la main sur cette vidéo lors d'une saisie en juin de matériel informatique, dans le cadre d'une vaste enquête de trafic d'armes et de drogue à Toronto.
La police scientifique est parvenue "à récupérer plusieurs dossiers qui avaient été effacés" d'un disque dur, dont la vidéo incriminée, a expliqué M. Blair.
"Nous sommes maintenant en possession d'images (...) importantes pour les enquêtes que nous menons", a-t-il ajouté. "En tant que citoyen de Toronto, je suis déçu", a confié l'officier.
D'ores et déjà, ce rebondissement a mené à l'arrestation et à l'inculpation d'un ami et chauffeur occasionnel de Rob Ford, Alexander Lisi pour "extorsion". Selon les premiers éléments, il lui est reproché d'avoir menacé plusieurs personnes afin de faire disparaître la vidéo.
L'édile "n'a pas encore été interrogé", a indiqué Bill Blair, relevant qu'en l'état, la police ne peut pas inculper le maire.
Jeudi avant les révélations explosives de la police, M. Ford est apparu furieux contre les journalistes qui faisaient le pied de grue devant son domicile, injuriant et repoussant photographes et caméramans avec vigueur.
Un peu plus tard à la mairie, il a finalement fait une très brève déclaration à la presse. "Je crois que tout le monde a entendu les allégations à mon endroit aujourd'hui. J'aimerais bien pouvoir me défendre, mais je ne peux le faire, parce que l'affaire est entre les mains de la justice".
"Je n'ai aucune raison de démissionner", a-t-il ajouté. "Je vais continuer à faire ce pourquoi les électeurs m'ont élu, c'est-à-dire économiser l'argent du contribuable (...). C'est tout ce que je peux dire".
Dans cette vidéo, on le verrait fumer du crack, puissante drogue dérivée de la cocaïne.
M. Ford s'est abstenu jeudi de commenter ce rebondissement, se bornant à dire qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de son poste.
La capitale économique canadienne est secouée depuis le mois de mai par ce scandale, né des révélations de médias sur la consommation de drogue de son maire.
A l'époque, deux médias avaient affirmé avoir visionné une courte vidéo, datant de décembre, montrant M. Ford en train de tirer sur une pipe à crack, en compagnie d'un groupe de personnes identifiées comme des trafiquants de drogue.
"Le maire de Toronto apparaît sur cette vidéo" tournée dans une maison identifiée par les médias comme un repère de dealers, a confirmé jeudi en conférence de presse le chef de la police de Toronto, Bill Blair, le visage grave.
Sans vouloir en détailler le contenu, laissant ce soin à la justice, il a souligné que les images étaient "celles qui avaient été précédemment décrites par la presse".
M. Ford, 44 ans, a toujours nié avoir consommé du crack, reconnaissant toutefois son penchant pour le cannabis.
Au moment de leurs révélations, le site Gawker et le journal Toronto Star avaient été incapables de présenter les images en question, car leurs propriétaires réclamaient au moins 200.000 dollars pour en céder les droits.
Face à l'ampleur de l'affaire, qui avait entraîné de nombreux départs dans l'équipe du maire, Gawker avait lancé une collecte de fonds sur le web et la somme d'argent réclamée avait rapidement été rassemblée. Mais le site internet avait dû déclarer forfait, expliquant que son intermédiaire n'avait plus la vidéo.
"Je n'ai aucune raison de démissionner"
La police a pu visionner mardi ce film, dont l'existence avait été contestée par M. Ford, qui s'était insurgé en mai contre des allégations "ridicules" et "absolument fausses".
Les enquêteurs ont mis la main sur cette vidéo lors d'une saisie en juin de matériel informatique, dans le cadre d'une vaste enquête de trafic d'armes et de drogue à Toronto.
La police scientifique est parvenue "à récupérer plusieurs dossiers qui avaient été effacés" d'un disque dur, dont la vidéo incriminée, a expliqué M. Blair.
"Nous sommes maintenant en possession d'images (...) importantes pour les enquêtes que nous menons", a-t-il ajouté. "En tant que citoyen de Toronto, je suis déçu", a confié l'officier.
D'ores et déjà, ce rebondissement a mené à l'arrestation et à l'inculpation d'un ami et chauffeur occasionnel de Rob Ford, Alexander Lisi pour "extorsion". Selon les premiers éléments, il lui est reproché d'avoir menacé plusieurs personnes afin de faire disparaître la vidéo.
L'édile "n'a pas encore été interrogé", a indiqué Bill Blair, relevant qu'en l'état, la police ne peut pas inculper le maire.
Jeudi avant les révélations explosives de la police, M. Ford est apparu furieux contre les journalistes qui faisaient le pied de grue devant son domicile, injuriant et repoussant photographes et caméramans avec vigueur.
Un peu plus tard à la mairie, il a finalement fait une très brève déclaration à la presse. "Je crois que tout le monde a entendu les allégations à mon endroit aujourd'hui. J'aimerais bien pouvoir me défendre, mais je ne peux le faire, parce que l'affaire est entre les mains de la justice".
"Je n'ai aucune raison de démissionner", a-t-il ajouté. "Je vais continuer à faire ce pourquoi les électeurs m'ont élu, c'est-à-dire économiser l'argent du contribuable (...). C'est tout ce que je peux dire".
Les larmes du docteur Muller, 120e acquittement pour Dupond-Moretti
La cour d’assises de Meurthe-et-Moselle a acquitté le docteur Jean-Louis Muller de l’accusation de meurtre de sa femme en 1999, qui lui avait déjà valu deux condamnations à 20 ans de prison.
« Ce n’est pas une victoire de la défense, c’est une victoire de la justice sur l’injustice », s’est réjoui maître Eric Dupond-Moretti, le défenseur du médecin, qui remporte là une nouvelle bataille judiciaire et renforce encore sa réputation de champion de l’acquittement.
Jeudi matin, l’avocat général avait requis une nouvelle fois 20 ans à son encontre, l’accusant d’avoir maquillé en suicide le meurtre de son épouse Brigitte, le 8 novembre 1999 à leur domicile d’Ingwiller (Bas-Rhin).
Dans son box, Jean-Louis Muller a éclaté en sanglots à l’énoncé du verdict, avant de prendre dans ses bras ses deux fils et la compagne avec laquelle il a refait sa vie.
Le procès, entamé le 21 octobre, avait vu une succession de dix-huit experts de toutes sortes expliquer à la barre que le suicide de Brigitte était « plutôt peu probable », « bizarre », « pas vraiment plausible », mais sans jamais pouvoir être catégoriques.
Pourtant, des éléments souvent troublants, voire accablants avaient été mis en évidence contre le docteur Muller.
L’absence d’empreintes sur l’arme, la présence de poudre sur ses mains, en quantité supérieure à celle retrouvée sur les mains de la victime, avait notamment nourri l’accusation, qui avait cru déceler « le machiavélisme » de Jean-Louis Muller.
Dans son réquisitoire, l’avocat général avait exhorté jeudi les jurés à se détacher de « la prudence des experts », pour « interpréter leur travail de manière énergique ».
« Vous ne pourrez pas dire que cette femme s’est suicidée », avait encore affirmé le représentant de l’accusation, en dépeignant cette documentaliste de 42 ans en mère de famille aimante et gaie.
« Ce que vous ne démontrez pas, ça n’existe pas. Votre réquisitoire est une ratatouille », avait vivement rétorqué maître Eric Dupond-Moretti.
« Ce n’est pas une victoire de la défense, c’est une victoire de la justice sur l’injustice », s’est réjoui maître Eric Dupond-Moretti, le défenseur du médecin, qui remporte là une nouvelle bataille judiciaire et renforce encore sa réputation de champion de l’acquittement.
Jeudi matin, l’avocat général avait requis une nouvelle fois 20 ans à son encontre, l’accusant d’avoir maquillé en suicide le meurtre de son épouse Brigitte, le 8 novembre 1999 à leur domicile d’Ingwiller (Bas-Rhin).
Dans son box, Jean-Louis Muller a éclaté en sanglots à l’énoncé du verdict, avant de prendre dans ses bras ses deux fils et la compagne avec laquelle il a refait sa vie.
« Rien n’est exclu, rien n’est probant »
Sur le banc des parties civiles, où siégeait la famille de la victime, Brigitte, plusieurs cris et pleurs ont accueilli la décision des jurés populaires selon l’AFP.Le procès, entamé le 21 octobre, avait vu une succession de dix-huit experts de toutes sortes expliquer à la barre que le suicide de Brigitte était « plutôt peu probable », « bizarre », « pas vraiment plausible », mais sans jamais pouvoir être catégoriques.
Pourtant, des éléments souvent troublants, voire accablants avaient été mis en évidence contre le docteur Muller.
L’absence d’empreintes sur l’arme, la présence de poudre sur ses mains, en quantité supérieure à celle retrouvée sur les mains de la victime, avait notamment nourri l’accusation, qui avait cru déceler « le machiavélisme » de Jean-Louis Muller.
« Votre réquisitoire est une ratatouille »
Mais « rien n’est exclu, rien n’est probant », avait résumé l’un des experts, laissant une forte empreinte de doute à l’ensemble des débats.Dans son réquisitoire, l’avocat général avait exhorté jeudi les jurés à se détacher de « la prudence des experts », pour « interpréter leur travail de manière énergique ».
« Vous ne pourrez pas dire que cette femme s’est suicidée », avait encore affirmé le représentant de l’accusation, en dépeignant cette documentaliste de 42 ans en mère de famille aimante et gaie.
« Ce que vous ne démontrez pas, ça n’existe pas. Votre réquisitoire est une ratatouille », avait vivement rétorqué maître Eric Dupond-Moretti.
SOCIAL
Alcatel-Lucent supprimera plus de 500 postes dans l'Essonne
Le Monde.fr avec AFP
La direction de l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent entend supprimer 881 postes en France en 2014, dont 509 sur un site de l'Essonne, selon des chiffres dévoilés par la CFDT jeudi 31 octobre. Le groupe avait annoncé début octobre la suppression de 10 000 postes dans le monde, dont 900 dès 2014 en France, où l'entreprise entend recentrer ses activités sur ses sites de Villarceaux (Essonne) et de Lannion (Côtes-d'Armor).
Selon le détail du projet communiqué aux organisations syndicales par la direction, 881 postes seraient supprimés à court terme. Le site de Nozay, en Essonne, est particulièrement touché, avec 509 suppressions de postes sur 3 277. Toujours en Ile-de-France, 37 postes doivent être supprimés au siège à Paris, selon le calcul de la CFDT. Par ailleurs, 128 postes (sur 483) seraient supprimés à Orvault (Loire-Atlantique), 62 à Rennes, 61 à Ormes (Loiret), 56 à Lannion et 28 à Toulouse.La direction avait indiqué qu'aux 900 postes supprimés s'ajouteraient les redéploiements internes et externes (cessions de sites, mobilités internes...) de 900 autres postes. Ces redéploiements pourraient concerner davantage de personnels qu'annoncé. "C'est pire que ce à quoi on s'attendait. A l'heure actuelle, ce ne sont pas 1 800 mais 2 052 emplois qui sont menacés", a déclaré Pascal Guihéneuf, délégué syndical central CFDT.
"C'est très fort en termes de suppressions ou de transformations de postes", a commenté de son côté Stéphane Dubled, délégué syndical central CGT, en regrettant que la direction ait "l'air figée" sur ses propositions. Alcatel-Lucent emploie 72 000 salariés dans le monde, dont plus de 8 000 en France.
Lire également : Alcatel-Lucent : des atouts pour survivre, mais une rude concurrence
Expulsions : la trêve hivernale est entrée en vigueur
Entrée en vigueur jeudi soir, à 21 heures, la trêve hivernale des expulsions locatives va mettre à l'abri pendant quelques mois plusieurs milliers de familles locataires menacées d'éviction pour impayés. Cette trêve dure jusqu'au 15 mars. Mais les sénateurs ont voté la semaine dernière, dans le projet de loi Logement, sa prolongation jusqu'au 31 mars.
Ces 15 jours supplémentaires «sont surtout symboliques», estime Florent Gueguen, de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars). Mais ils «donnent encore plus de force au principe de la trêve, obtenue par l'Abbé Pierre après l'hiver 54», estime Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre. En 2012, plus de 115.000 familles ont fait l'objet d'une décision judiciaire d'expulsion pour dette locative (+37% en dix ans), selon la Fondation Abbé Pierre. Un chiffre toujours en augmentation. En 2011, 113.669 décisions judiciaires d'expulsion avaient été rendues, et au final 12.760 expulsions ont eu lieu par la force publique.
Le nombre d'expulsions "manu militari" n'est pas connu pour 2012, mais en dix ans (2001-2011) il a doublé, remarque Christophe Robert, qui estime à 40.000 les expulsions chaque année. «ll y a toujours une zone d'ombre entre les injonctions de quitter les lieux et les expulsions par la force publique», car beaucoup de familles partent avant l'intervention de la police, d'elles-mêmes ou sous la pression du propriétaire.
«Certains bailleurs se précipitent avant la trêve pour expulser»«La situation est toujours très inquiétante», souligne Florent Gueguen, malgré une circulaire d'octobre 2012 interdisant l'expulsion sans solution de relogement pour les familles reconnues prioritaires Dalo (Droit au logement opposable). Or, seulement 5% des ménages menacés d'expulsion sont prioritaires Dalo. A une semaine de la trêve, une mère et ses deux enfants se sont ainsi retrouvés à la porte de leur appartement, leur propriétaire ayant changé les serrures pendant leur absence, raconte Christophe Robert, qui avait alerté cet été sur plusieurs cas similaires.
«Certains bailleurs se précipitent avant la trêve pour expulser», confirme Didier Pavageau, qui rappelle que les locataires en impayés sont «rarement de mauvaise foi». «Quand ils sont en difficulté, ils font des sacrifices, préfèrent nourrir leurs enfants que de payer le loyer». Il faut mettre en place très tôt un travail avec les services sociaux, pour trouver des solutions dès le premier impayé», insiste-t-il. C'est ce que demandent également les huissiers de justice, qui connaissent «très en amont les difficultés des familles», rappelle leur Chambre nationale. Celle-çi se félicite que le projet de loi Logement leur confie la mission de signaler les impayés locatifs auprès de Commissions de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX).
Selon le projet de loi, les bailleurs institutionnels devront aussi saisir ces commissions avant de saisir la justice, mais pas les propriétaires privés, regrettent les associations, qui saluent aussi l'allongement à trois ans du délai pour apurer sa dette locative. Mais les associations dénoncent surtout le gel de l'aide personnalisée au logement (APL), prévu dans le projet de loi de finance, "une mesure scélérate" selon Florent Gueguen. Les APL bénéficient à 6,2 millions de personnes, dont la moitié vivent en dessous du seuil de pauvreté, et ce gel "va aggraver les risques d'impayés et d'expulsion", insiste-t-il. D'autant que le secteur de l'hébergement d'urgence, où se retrouvent une partie des familles expulsées, est saturé, rappelle-t-il. En 2012, 64% des appels au 115, numéro d'appel d'urgence pour les personnes à la rue, sont restés sans solution.
Le nombre d'expulsions "manu militari" n'est pas connu pour 2012, mais en dix ans (2001-2011) il a doublé, remarque Christophe Robert, qui estime à 40.000 les expulsions chaque année. «ll y a toujours une zone d'ombre entre les injonctions de quitter les lieux et les expulsions par la force publique», car beaucoup de familles partent avant l'intervention de la police, d'elles-mêmes ou sous la pression du propriétaire.
«Certains bailleurs se précipitent avant la trêve pour expulser»«La situation est toujours très inquiétante», souligne Florent Gueguen, malgré une circulaire d'octobre 2012 interdisant l'expulsion sans solution de relogement pour les familles reconnues prioritaires Dalo (Droit au logement opposable). Or, seulement 5% des ménages menacés d'expulsion sont prioritaires Dalo. A une semaine de la trêve, une mère et ses deux enfants se sont ainsi retrouvés à la porte de leur appartement, leur propriétaire ayant changé les serrures pendant leur absence, raconte Christophe Robert, qui avait alerté cet été sur plusieurs cas similaires.
«Certains bailleurs se précipitent avant la trêve pour expulser», confirme Didier Pavageau, qui rappelle que les locataires en impayés sont «rarement de mauvaise foi». «Quand ils sont en difficulté, ils font des sacrifices, préfèrent nourrir leurs enfants que de payer le loyer». Il faut mettre en place très tôt un travail avec les services sociaux, pour trouver des solutions dès le premier impayé», insiste-t-il. C'est ce que demandent également les huissiers de justice, qui connaissent «très en amont les difficultés des familles», rappelle leur Chambre nationale. Celle-çi se félicite que le projet de loi Logement leur confie la mission de signaler les impayés locatifs auprès de Commissions de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX).
Selon le projet de loi, les bailleurs institutionnels devront aussi saisir ces commissions avant de saisir la justice, mais pas les propriétaires privés, regrettent les associations, qui saluent aussi l'allongement à trois ans du délai pour apurer sa dette locative. Mais les associations dénoncent surtout le gel de l'aide personnalisée au logement (APL), prévu dans le projet de loi de finance, "une mesure scélérate" selon Florent Gueguen. Les APL bénéficient à 6,2 millions de personnes, dont la moitié vivent en dessous du seuil de pauvreté, et ce gel "va aggraver les risques d'impayés et d'expulsion", insiste-t-il. D'autant que le secteur de l'hébergement d'urgence, où se retrouvent une partie des familles expulsées, est saturé, rappelle-t-il. En 2012, 64% des appels au 115, numéro d'appel d'urgence pour les personnes à la rue, sont restés sans solution.
Clap de fin chez Heuliez
Les 283 ex-salariés de l’équipementier automobile, placé en liquidation judiciaire, ont effectué jeudi leur dernier jour de travail dans l’usine de Cérizay.
Gorge nouée et larmes au coin de l’oeil, les désormais 283 ex-salariés d’Heuliez SAS à Cerizay (Deux-Sèvres), l’équipementier automobile placé en liquidation judiciaire, ont effectué leur dernier jour de travail dans l’usine presque centenaire, fleuron de l’automobile française qui a compté jusqu’à 3.000 ouvriers.
«Nous avons symboliquement bandé les yeux de la statue représentant Louis Heuliez, le créateur de cette entreprise en 1920, pour ne pas qu’il voie ce gâchis», lance Serge, la gorge serrée, «fier» de dire qu’il a «31 ans et neuf mois d’ancienneté».
Depuis six mois, il avoue qu’il n’y croyait plus. «Ça ne sentait plus l’huile, mais la mort», confesse-t-il avec des sanglots dans la voix. «J’ai 55 ans, je ne sais pas comment je vais rebondir. Il faut que je me bouge les fesses. J’espère faire une formation grâce à Pôle-Emploi», avance-t-il.
Daniel, qui a été embauché la même année, ne retient pas non plus ses larmes. «Dans les années 80, on tournait 24 heures sur 24, à plein régime. On était près de 3.000 à bosser. Jamais je n’aurais imaginé finir comme ça», se désole-t-il.
Les salariés ont symboliquement assisté au dernier coup de presse sur un élément de carrosserie, jeudi, et beaucoup ont immortalisé le moment avec leurs appareils photo.
Richard a souhaité venir avec son fils. «Je voulais qu’il voie pourquoi je partais tôt le matin et rentrais parfois épuisé le soir», dit-il.
Les 283 salariés sont ensuite allés déposer leurs tenues de travail grises sur les grillages ceinturant l’usine. «On veut montrer que c’est vraiment fini» mais «personne n’est intéressé», regrette amèrement Claude Point, délégué CFDT qui a mis cette veste pour la première fois en 1971.
Sur des banderoles, tendues de part et d’autre du site, et visibles depuis la route, on peut lire «Adieu Heuliez». Symboliquement, un cercueil et des chrysanthèmes ont été déposés sur la pelouse, près du parking.
Dans un discours très émouvant, Xavier Cailloux, délégué CFDT, a rappelé qu’en un siècle d’existence, près de 15.000 hommes et femmes ont travaillé chez Heuliez.
Un ultime espoir
Plus de 460.000 véhicules sont sortis des chaines depuis 1985, et Heuliez comptait encore 2.400 salariés en 2004, grâce notamment à la fabrication de l’Opel Tigra.
Claude Point et son homologue de la CFE-CGC, Jean-Emmanuel Vallade, ont salué «le courage» de la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, qui disent-ils, les a «toujours soutenus».
Cette dernière a dit à l’AFP qu’elle «partage leur grande tristesse» de voir «la fin d’une épopée industrielle». Mais, avec la décision jeudi du tribunal de commerce de Niort de céder les actifs d’Heuliez SAS à une société d’économie mixte (SEM) dont la région Poitou-Charentes est actionnaire majoritaire, Mme Royal s’est dite «en même temps contente car beaucoup sont soulagés de savoir que l’usine dans laquelle ils ont tant donné ne sera pas dispersée et qu’il y a un petit espoir».
Avec cette SEM, la région espère relancer l’activité dans l’usine avec un hypothétique repreneur. Une quinzaine de salariés seront conservés et assureront l’entretien des machines. «On s’est fixé jusqu’à la fin du mois de janvier en espérant de bonnes choses», a dit Mme Royal, estimant que les contacts noués avec l’entreprise espagnole Cosmos XXI sont en «bonne voie», même si ce repreneur potentiel a conditionné sa reprise à l’ouverture du carnet de commandes.
«Une SEM, portée par une collectivité territoriale et propriétaire de l’outil de travail, c’est une grande première», a souligné Mme Royal, indiquant que les frais engagés par la région «seraient remboursés par le repreneur». Et qu’en cas d’absence de repreneur, la SEM pourra «revendre ses actifs».
Cette fermeture intervient six mois après le placement d’Heuliez en redressement judiciaire. Elle arrive aussi après des années de difficultés, le premier dépôt de bilan de l’équipementier remontant à 2007.
Heuliez était considéré comme un précurseur et un fleuron français de la carrosserie automobile. La 604 limousine du Pape Jean-Paul II, les bus doubles articulés ou la Renault 5 turbo sont sortis des ateliers deux-sévriens.
«Nous avons symboliquement bandé les yeux de la statue représentant Louis Heuliez, le créateur de cette entreprise en 1920, pour ne pas qu’il voie ce gâchis», lance Serge, la gorge serrée, «fier» de dire qu’il a «31 ans et neuf mois d’ancienneté».
Depuis six mois, il avoue qu’il n’y croyait plus. «Ça ne sentait plus l’huile, mais la mort», confesse-t-il avec des sanglots dans la voix. «J’ai 55 ans, je ne sais pas comment je vais rebondir. Il faut que je me bouge les fesses. J’espère faire une formation grâce à Pôle-Emploi», avance-t-il.
Daniel, qui a été embauché la même année, ne retient pas non plus ses larmes. «Dans les années 80, on tournait 24 heures sur 24, à plein régime. On était près de 3.000 à bosser. Jamais je n’aurais imaginé finir comme ça», se désole-t-il.
Les salariés ont symboliquement assisté au dernier coup de presse sur un élément de carrosserie, jeudi, et beaucoup ont immortalisé le moment avec leurs appareils photo.
Richard a souhaité venir avec son fils. «Je voulais qu’il voie pourquoi je partais tôt le matin et rentrais parfois épuisé le soir», dit-il.
Les 283 salariés sont ensuite allés déposer leurs tenues de travail grises sur les grillages ceinturant l’usine. «On veut montrer que c’est vraiment fini» mais «personne n’est intéressé», regrette amèrement Claude Point, délégué CFDT qui a mis cette veste pour la première fois en 1971.
Sur des banderoles, tendues de part et d’autre du site, et visibles depuis la route, on peut lire «Adieu Heuliez». Symboliquement, un cercueil et des chrysanthèmes ont été déposés sur la pelouse, près du parking.
Dans un discours très émouvant, Xavier Cailloux, délégué CFDT, a rappelé qu’en un siècle d’existence, près de 15.000 hommes et femmes ont travaillé chez Heuliez.
Un ultime espoir
Plus de 460.000 véhicules sont sortis des chaines depuis 1985, et Heuliez comptait encore 2.400 salariés en 2004, grâce notamment à la fabrication de l’Opel Tigra.
Claude Point et son homologue de la CFE-CGC, Jean-Emmanuel Vallade, ont salué «le courage» de la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, qui disent-ils, les a «toujours soutenus».
Cette dernière a dit à l’AFP qu’elle «partage leur grande tristesse» de voir «la fin d’une épopée industrielle». Mais, avec la décision jeudi du tribunal de commerce de Niort de céder les actifs d’Heuliez SAS à une société d’économie mixte (SEM) dont la région Poitou-Charentes est actionnaire majoritaire, Mme Royal s’est dite «en même temps contente car beaucoup sont soulagés de savoir que l’usine dans laquelle ils ont tant donné ne sera pas dispersée et qu’il y a un petit espoir».
Avec cette SEM, la région espère relancer l’activité dans l’usine avec un hypothétique repreneur. Une quinzaine de salariés seront conservés et assureront l’entretien des machines. «On s’est fixé jusqu’à la fin du mois de janvier en espérant de bonnes choses», a dit Mme Royal, estimant que les contacts noués avec l’entreprise espagnole Cosmos XXI sont en «bonne voie», même si ce repreneur potentiel a conditionné sa reprise à l’ouverture du carnet de commandes.
«Une SEM, portée par une collectivité territoriale et propriétaire de l’outil de travail, c’est une grande première», a souligné Mme Royal, indiquant que les frais engagés par la région «seraient remboursés par le repreneur». Et qu’en cas d’absence de repreneur, la SEM pourra «revendre ses actifs».
Cette fermeture intervient six mois après le placement d’Heuliez en redressement judiciaire. Elle arrive aussi après des années de difficultés, le premier dépôt de bilan de l’équipementier remontant à 2007.
Heuliez était considéré comme un précurseur et un fleuron français de la carrosserie automobile. La 604 limousine du Pape Jean-Paul II, les bus doubles articulés ou la Renault 5 turbo sont sortis des ateliers deux-sévriens.
SOCIETE
Premier cas de rage en France depuis 2001
Le Monde.fr avec AFP
Les ministères de l'agriculture et de la santé ont annoncé jeudi 31 octobre qu'un cas de rage avait été détecté chez un chaton dans le Val d'Oise, une première depuis 2001.
Le chaton a été trouvé le 25 octobre à Argenteuil et est décédé le 28 octobre, selon un communiqué. "Il s'agit d'un chaton d'environ 2 mois tricolore : blanc, noir et fauve", précisent les ministères, qui font savoir que le cas de rage a été confirmé par l'institut Pasteur.
CINQ PERSONNES EN CONTACT AVEC L'ANIMAL ONT ÉTÉ IDENTIFIÉES
"Une enquête épidémiologique a été engagée afin d'identifier et prendre en charge les personnes qui auraient pu entrer en contact avec ce chaton entre le 8 octobre et le 28 octobre inclus. Cette période correspond à la période pendant laquelle il a pu transmettre la maladie", précisent-ils. "Cinq personnes ayant été en contact avec le chaton ont déjà été identifiées" et ont reçu un traitement préventif.
Les ministères appellent à présent "les personnes qui auraient été mordues, griffées, égratignées, ou léchées sur une muqueuse (bouche, yeux...) ou sur une peau lésée par ce chaton" ou "dont l'animal aurait été en contact avec ce chaton" entre le 8 et le 28 octobre d'appeler le 08 11 00 06 95 entre 10 heures et 18 heures.
L'ancien chef de la Gestapo enterré dans un cimetière juif
(AFP)
Berlin — L'ancien chef de la Gestapo, Heinrich Müller, l'un des principaux responsables de la Shoah, a été enterré dans un cimetière juif de Berlin en 1945, affirme le quotidien allemand Bild jeudi, en citant des documents retrouvés par un historien.
Müller, qui a disparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale sans qu'on ne retrouve jamais sa trace, a en fait été enterré dans une fosse commune d'un cimetière juif de Berlin, affirme le dirigeant du Mémorial de la résistance allemande, le professeur Johannes Tuchel, dans Bild.
"Müller n'a pas survécu à la fin de la guerre. Son corps a été enterré en 1945 dans une fosse commune du cimetière juif de Berlin-Mitte", a-t-il assuré au quotidien à grand tirage en s'appuyant sur des documents d'archives.
Cette révélation, 68 ans après la fin du régime nazi d'Adolf Hitler, répondrait à l'une des grandes énigmes de l'Après-Guerre. Les services secrets allemands, le BND, assuraient ainsi que durant l'été 1949, Müller se trouvait à Karlovy Vary, alors en Tchécoslovaquie, selon un document obtenu par Bild.
"Les services secrets se trompaient totalement. Dès août 1945, le corps de Müller a été retrouvé dans une tombe provisoire près de l'ancien ministère de l'Aviation du Reich par un commando", selon M. Tuchel.
Il portait "un uniforme de général. Dans la poche intérieure gauche se trouvait notamment ses états de service avec une photo", poursuit-il.
Bild publie également un document de la mairie d'arrondissement du quartier de Mitte à Berlin indiquant qu'il a été enterré dans le cimetière juif du quartier.
Le président du Conseil central des juifs d'Allemagne, Dieter Graumann, s'est déclaré choqué par cette révélation. "Que l'un des sadiques nazis les plus brutaux soit enterré dans un cimetière juif, c'est une énormité de mauvais goût. On foule grossièrement du pied la mémoire des victimes", s'est-il insurgé dans le journal.
Heinrich Müller fait partie des personnalités importantes du Troisième Reich qui n'ont jamais été capturées. Il participa à la conférence de Wannsee en janvier 1942, qui décida de la "solution finale" et eut notamment sous ses ordres Adolf Eichmann, responsable de la "logistique" de l'extermination des juifs, condamné à mort et exécuté en Israël en 1962.
DIVERS
Une Américaine qui n'avait pas grandi depuis ses 2 ans meurt à l'âge de 20 ans
ETATS-UNIS - Brooke Greenberg avait l'apparence et les capacités mentales d'un tout jeune enfant...
Une jeune Américaine née avec un syndrome extrêmement rare qui a arrêté son développement à environ 2 ans est décédée à l'âge de 20 ans, a indiqué mercredi son père Howard Greenberg. Brooke, dont la maladie rare est parfois appelée le syndrome X, selon la chaîne de télévision ABC, est morte la semaine dernière d'une affection pulmonaire, a précisé son père, interrogé au téléphone par l'AFP.«Elle était une enfant très très spéciale et nous penserons à elle chaque jour», a déclaré, très ému, son père Howard Greenberg.
Plusieurs interventions médicales
Brooke, qui vivait dans le Maryland avec ses parents et trois soeurs, avait la taille et l'apparence d'une enfant de 2 ans. Elle pesait 7 kilos et avait l'âge mental d'un bébé de un an. Seuls ses cheveux et des ongles poussaient normalement, selon ABC qui a fait un reportage sur la famille Greenberg en 2009 (à voir par ici pour les anglophones).Brooke a subi plusieurs interventions médicales d'urgence les premières années de sa vie pour traiter un ulcère à l'estomac, une attaque cérébrale et un état léthargique inexpliqué qui l'avait fait dormir pendant deux semaines. On lui avait alors diagnostiqué une tumeur au cerveau et sa famille s'était alors préparée au pire lorsqu'elle a soudainement ouvert les yeux et les médecins n'ont plus trouvé trace de tumeur.
A 16 ans, Brooke avait encore ses dents de lait. En voiture elle voyageait dans un siège pour bébé et sa famille la promenait dans une poussette. Elle ne pouvait parler mais indiquait ce qu'elle voulait en criant et par des gestes. Ses soeurs ont indiqué durant le reportage de ABC que parfois elle se rebellait comme le font les adolescents.
«Unique parmi les 6,7 milliards de personnes sur Terre»
Un des médecins traitant, le Dr Richard Walker, a précisé à ABC avoir constaté très peu de changement dans le cerveau de l'enfant au cours des années. Si les scientifiques pouvaient trouver la mutation génétique responsable de ce syndrome, ils pourraient la tester chez des animaux de laboratoire pour tenter de percer les secrets du vieillissement et de la mortalité, a relevé le Dr Walker.Le père de Brook Greenberg a affirmé que lui et sa famille n'ont jamais entendu parler d'autres enfants atteints du même syndrome. «On nous a dit qu'elle était unique parmi les 6,7 milliards de personnes sur Terre», a-t-il dit à l'AFP.
La sélection scientifique de la semaine (numéro 94)
Après le passage de la meurtrière tempête Christian, un rapport explique que l'Europe doit se préparer à la banalisation de ce genre d'événements extrêmes, lesquels seront plus fréquents à l'avenir en raison du changement climatique. (en anglais)
- A lire, la dénonciation des manipulations et mensonges contenus dans le dernier pamphlet climato-sceptique.
- Comment les chercheurs d'or dévastent l'Amazonie péruvienne. (en anglais)
- Toujours dans le même sujet, longtemps après la ruée vers l'or du XIXe siècle, la Californie souffre encore de la pollution au mercure qui a accompagné la quête du métal précieux. (en anglais)
- Contrairement à ce qui était promis, les JO d'hiver de Sotchi sont loin de se préparer selon la politique du "zéro déchet". (en anglais)
- Le dispositif terrestre censé être le plus sensible à la mystérieuse matière noire... n'a rien détecté. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle n'existe pas, étant donné que sa principale caractéristique est de ne pas interagir avec la matière "ordinaire". (en anglais)
- L'endroit le plus froid de l'Univers (1 degré au-dessus du zéro absolu), c'est dans la nébuleuse du Boomerang. (en anglais)
- Découverte d'une nouvelle exoplanète très semblable à la Terre dans sa taille et sa composition... mais infernalement chaude. (en anglais)
- Les surprises d'un site archéologique alsacien.
- La question se pose régulièrement : l'homme évolue-t-il toujours ? (en anglais)
- Une protéine du lait maternel protège du virus du sida. (en anglais)
- Les brocolis (et autres choux), armes inattendues contre les irradiations.
- Le palmarès 2013 du Nikon Small World, concours de photographies prises... au microscope.
- Les yeux des rennes changent de couleur pour s'adapter à l'obscurité de l'hiver arctique. (en anglais)
- Notre peur des serpents a-t-elle modelé notre vision ?
- Et puisqu'on en parle, un certain nombre d'astronautes (et de souris envoyées là haut) sont revenus de leur séjour spatial avec une vision altérée. (en anglais)
- Découverte du premier crustacé venimeux.
- C'est un des grands thèmes de la science-fiction mais le New Yorker se demande s'il ne faudrait pas réfléchir dès à présent sur la menace que pourrait représenter, dans le futur, le développement de l'intelligence artificielle. (en anglais)
- Pour finir : je vous conseille de jeter un œil sur ma chronique "Improbablologie" publiée chaque mardi dans le supplément Science & Médecine du Monde. Au menu cette semaine, une goutte de science-miction...
Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)
Mort de l'écrivain Gérard de Villiers, auteur des "SAS"
L'écrivain Gérard de Villiers, auteur des "SAS" et phénomène de l'édition française, est décédé jeudi à Paris à 83 ans "des suites d'une longue maladie", a annoncé vendredi dans un tweet son avocat Eric Morain.
"Il avait souhaité que son décès soit annoncé comme cela", a précisé à l'AFP Me Morain, qui était son avocat depuis une quinzaine d'années.
Paris (AFP)
Début février, le New York Times l'avait consacré comme "l'auteur de romans d'espionnage qui en savait trop". Il venait de passer dix jours en Afghanistan, théâtre de ses deux SAS à venir, les 198 et 199es de la série.
Gérard de Villiers déclarait tout récemment ignorer le nombre exact de livres vendus depuis 1965 et la publication de "SAS à Istanbul", le premier de la série, il y a près d'un demi-siècle : "Sans doute entre 120 et 150 millions tous pays confondus", avançait-il.
L'aéroport de Los Angeles évacué après une fusillade
Plusieurs personnes ont été blessées dans une fusillade vendredi à l’aéroport international de Los Angeles (LAX) et l’auteur présumé de la fusillade a été blessé et arrêté, selon les autorités.
L’incident «n’a pas fait un grand nombre de victimes», a déclaré à la télévision KTLA 5 un porte-parole de la police de Los Angeles (LAPD), Gus Villanueva.
Plusieurs télévisions locales assuraient dans la matinée que l’un des blessés, un agent de sécurité de l’agence américaine de la sécurité des transports (TSA) aurait été tué dans la fusillade. Ni la police ni la TSA ne pouvaient confirmer l’information dans l’immédiat.
L’incident a eu lieu vers 9H30 locales (17H30 heure française) dans la zone de contrôle du terminal 3 de l’aéroport, qui abrite notamment les companies aériennes Spirit Airlines, Virgin America et JetBlue.
On ignore encore le nombre exact de blessés, mais le Ronald Reagan UCLA Medical Center a précisé avoir admis trois hommes blessés de la fusillade. L’un est dans un état critique et deux autres sont dans un état stable.
L’auteur présumé de la fusillade a été blessé par des tirs de la police et a été arrêté immédiatement après les faits, ont précisé les autorités, sans préciser la gravité de ses blessures.
La police continuait à chercher d’éventuels complices dans l’aéroport, où tous les vols au départ ont été temporairement suspendus. Seuls les vols à l’arrivée sont maintenus.
«Nous étions dans la file d’attente pour passer le contrôle, et nous avons entendu des coups de feu», a déclaré Eric Williams, témoin de la fusillade, à la chaîne ABC 7. «J’ai vu le tireur: c’était un homme blanc qui doit avoir entre 18 et 25 ans». Un autre témoin a affirmé que le tireur était armé d’un fusil d’assaut.
L’antenne locale de la chaîne d’ABC a montré une personne évacuée sur un brancard, et une deuxième transportée sur une chaise roulante.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a déclaré à Washington que le président Barack Obama avait été informé de la fusillade et en suivait tous les développements.
Un autre témoin, Brian Adamick, 43 ans, a déclaré au Los Angeles Times qu’il se préparait à embarquer quand il a vu des gens courir dans le terminal. Il a pour sa part été évacué sur le tarmac. «Pendant que j’étais sur le tarmac, j’ai entendu deux coups de feu en provenance de l’endroit où j’avais vu les gens courir», a-t-il dit.
Peu après, il a été évacué par navette et a vu un employé de la TSA blessé, la cheville en sang, embarqué sur un bus. «Il avait l’air de sortir d’un film», a-t-il dit.
Tory Belleci, animateur de télévision aux Etats-Unis et témoin de la fusillade, a écrit sur Twitter : «J’ai entendu des coups de feu et tout le monde a commencé à courir vers la sortie. Je ne sais pas s’il y a des blessés».
L’incident «n’a pas fait un grand nombre de victimes», a déclaré à la télévision KTLA 5 un porte-parole de la police de Los Angeles (LAPD), Gus Villanueva.
Plusieurs télévisions locales assuraient dans la matinée que l’un des blessés, un agent de sécurité de l’agence américaine de la sécurité des transports (TSA) aurait été tué dans la fusillade. Ni la police ni la TSA ne pouvaient confirmer l’information dans l’immédiat.
L’incident a eu lieu vers 9H30 locales (17H30 heure française) dans la zone de contrôle du terminal 3 de l’aéroport, qui abrite notamment les companies aériennes Spirit Airlines, Virgin America et JetBlue.
On ignore encore le nombre exact de blessés, mais le Ronald Reagan UCLA Medical Center a précisé avoir admis trois hommes blessés de la fusillade. L’un est dans un état critique et deux autres sont dans un état stable.
L’auteur présumé de la fusillade a été blessé par des tirs de la police et a été arrêté immédiatement après les faits, ont précisé les autorités, sans préciser la gravité de ses blessures.
La police continuait à chercher d’éventuels complices dans l’aéroport, où tous les vols au départ ont été temporairement suspendus. Seuls les vols à l’arrivée sont maintenus.
«Tout le monde a commencé à courir»
Selon la chaîne de télévision CBS2, un deuxième suspect aurait été arrêté, 45 minutes après la fusillade.«Nous étions dans la file d’attente pour passer le contrôle, et nous avons entendu des coups de feu», a déclaré Eric Williams, témoin de la fusillade, à la chaîne ABC 7. «J’ai vu le tireur: c’était un homme blanc qui doit avoir entre 18 et 25 ans». Un autre témoin a affirmé que le tireur était armé d’un fusil d’assaut.
L’antenne locale de la chaîne d’ABC a montré une personne évacuée sur un brancard, et une deuxième transportée sur une chaise roulante.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a déclaré à Washington que le président Barack Obama avait été informé de la fusillade et en suivait tous les développements.
Un autre témoin, Brian Adamick, 43 ans, a déclaré au Los Angeles Times qu’il se préparait à embarquer quand il a vu des gens courir dans le terminal. Il a pour sa part été évacué sur le tarmac. «Pendant que j’étais sur le tarmac, j’ai entendu deux coups de feu en provenance de l’endroit où j’avais vu les gens courir», a-t-il dit.
Peu après, il a été évacué par navette et a vu un employé de la TSA blessé, la cheville en sang, embarqué sur un bus. «Il avait l’air de sortir d’un film», a-t-il dit.
Tory Belleci, animateur de télévision aux Etats-Unis et témoin de la fusillade, a écrit sur Twitter : «J’ai entendu des coups de feu et tout le monde a commencé à courir vers la sortie. Je ne sais pas s’il y a des blessés».
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