HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Ayrault annonce une remise à plat du système fiscal pour 2015
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce son intention de lancer une "remise à plat" du système fiscal français, avec pour objectif de la mettre en oeuvre pour le projet de budget 2015.
Dans une interview dans l'édition de ce mardi 19 novembre du quotidien Les Echos, publiée lundi soir sur le site internet du journal, le chef du gouvernement indique que la question d'une fusion entre l'impôt sur le revenu et la CSG (contribution sociale généralisée) "fera partie du débat".
Au moment où les projets fiscaux du gouvernement - hausse de la TVA au 1er janvier, écotaxe - se heurtent à d'importantes résistances, Jean-Marc Ayrault assure que cette remise à plat se fera "à prélèvements obligatoires constants".
"Jusqu'ici, nous avons répondu à l'urgence pour redresser la barre. Il nous faut désormais bâtir pour l'avenir", dit-il.
Au delà de la concertation promise sur la fiscalité des entreprises, "nous avons besoin d'un débat beaucoup plus global, sur la fiscalité des entreprises, sur la fiscalité des ménages -aussi bien nationale que locale-, et sur le financement de la protection sociale. Tout est lié", ajoute le Premier ministre.
Il insiste sur la nécessité d'"un véritable débat sur le niveau de la dépense publique, qui est élevé aujourd'hui, et la modernisation du modèle social français."
Pour lancer le processus, Jean-Marc Ayrault annonce qu'il rencontrera dans les prochains jours les partenaires sociaux.
"L'ensemble des groupes parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, seront consultés", dit-il encore, pour indiquer que, au terme de la concertation, "le gouvernement prendra ses responsabilités comme il l'a fait pour les retraites, et fera ses propositions au Parlement."
Au moment où les projets fiscaux du gouvernement - hausse de la TVA au 1er janvier, écotaxe - se heurtent à d'importantes résistances, Jean-Marc Ayrault assure que cette remise à plat se fera "à prélèvements obligatoires constants".
Au delà de la concertation promise sur la fiscalité des entreprises, "nous avons besoin d'un débat beaucoup plus global, sur la fiscalité des entreprises, sur la fiscalité des ménages -aussi bien nationale que locale-, et sur le financement de la protection sociale. Tout est lié", ajoute le Premier ministre.
Il insiste sur la nécessité d'"un véritable débat sur le niveau de la dépense publique, qui est élevé aujourd'hui, et la modernisation du modèle social français."
Pour lancer le processus, Jean-Marc Ayrault annonce qu'il rencontrera dans les prochains jours les partenaires sociaux.
"L'ensemble des groupes parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, seront consultés", dit-il encore, pour indiquer que, au terme de la concertation, "le gouvernement prendra ses responsabilités comme il l'a fait pour les retraites, et fera ses propositions au Parlement."
L'écotaxe suspendue jusqu'à "une remise à plat" de la fiscalité
Le Monde.fr avec AFP
L'écotaxe restera suspendue, du moins jusqu'en 2015, tant que la fiscalité n'aura pas été remise à plat. Le ministre de l'écologie, Philippe Martin, a rebondi sur l'annonce faite la veille par le premier ministre Jean-Marc Ayrault pour donner un delai précis à la suspension de cette mesure, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014.
La suspension de l'écotaxe "n'avait pas été donnée avec un délai", a indiqué M. Martin sur RTL, mardi 19 novembre. "Le délai correspondra à la remise à plat de la fiscalité globale. Je crois que le premier ministre a eu raison de privilégier l'apaisement. Je suis solidaire de cette équipe, s'il faut reprendre les choses, je suis d'accord avec ça."
"MIEUX VAUT PRENDRE LE TEMPS DE L'EXPLICATION"
M. Martin ne remet pas en question cette mesure, mais il estime qu'elle a été mal expliquée. "Un principe même pertinent, s'il est mal compris et arrive au mauvais moment, ne marche pas", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "Mieux vaut prendre le temps de l'explication plutôt que de l'imposer."
Lire nos éclairages L’écotaxe, catalyseur du déclassement et Ecotaxe : itinéraire d'une mesure qui faisait consensus
Dans un entretien accordé lundi aux Echos, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que son gouvernement s'engagerait dans "une remise à plat, en toute transparence, de notre système fiscal" dans le cadre du projet de budget 2015.
"Le système fiscal français est devenu très complexe, quasiment illisible, et les Français, trop souvent, ne comprennent plus sa logique ou ne sont pas convaincus que ce qu'ils paient est juste, que le système est efficace", a justifié M. Ayrault, ajoutant que cette réforme se ferait "à prélèvements obligatoires constants".
Remise à plat de la fiscalité : toutes les réactions des politiques et des partenaires sociaux
Sans surprise, l'UMP a pourfendu l'annonce de Jean-Marc Ayrault de remettre à plat la fiscalité. Parmi les syndicats, la CFDT a appelé à « redonner du sens et de l'équité au système fiscal ». « C'est une bonne initiative », a jugé FO. Côté patronal, le président du Medef, Pierre Gattaz, s'est montré circonspect.
Dans un entretien accordé aux « Echos », Jean-Marc Ayrault annonce qu’il va recevoir prochainement les partenaires sociaux pour engager une remise à plat de la fiscalité. Les réactions, tant des politiques que des partenaires sociaux n’ont pas tardé. Tour d’horizon.
A lire aussi
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CHEZ LES PARTENAIRES SOCIAUX
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Pour la CFDT, « redonner du sens et de l’équité » à l’impôt
Dans un communiqué, la CFDT observe que « depuis de nombreux mois », elle appelait à « une mise à plat de la fiscalité pour amorcer une réforme qui redonne du sens et de l’équité à notre système fiscal. Le consentement à l’impôt recule face à l’illisibilité, l’instabilité et l’empilement des mesures. Cela mine notre modèle républicain ». Mais pour le syndicat dirigé par Laurent Berger, « l’enjeu est un partage équitable des efforts ». « L’impôt doit être plus progressif et plus redistributif. Il est hors de question d’accepter des transferts massifs de la fiscalité ou du financement de la protection sociale des entreprises vers les ménages, notamment les classes moyennes et modestes ».
La CFDT se félicite que la concertation annoncée « aborde l’emploi et le pouvoir d’achat ». « Des mesures doivent être adoptées à destination des ménages modestes en terme de pouvoir d’achat, afin d’alléger les dépenses contraintes de ces foyers ». « Dans un climat pesant, où les attitudes poujadistes menacent notre pacte républicain, la CFDT saisira tous les leviers de la concertation pour poser les bases d’une fiscalité plus juste et d’un progrès social pour tous », a conclu la confédération.
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Le Medef salue, mais s'interroge
C’est avec prudence que le Medef a accueilli les propos de Jean-Marc Ayrault sur la réforme de la fiscalité : « Les déclarations de Jean-Marc Ayrault m’ont gêné. Cela pose plus de questions que cela n’apporte de réponses », a déclaré Pierre Gattaz lors de la conférence de presse mensuelle ce mardi matin. « Est-ce la même chose que les Assises? Cela va-t-il s’accompagner d’une baisse des dépenses publiques ? Cela reste confus, même si j’apprécie qu’il pense à nous réunir ».
Cette prudence s’explique en partie par un précédent épisode, celui des retraites, où Pierre Gattaz était ressorti d’une concertation express fin août en pensant avoir obtenu une baisse significative du coût du travail. On connaît la suite. Cette fois-ci, le Medef ne veut pas retomber dans le panneau et avance à pas comptés : « Si c’est pour baisser la fiscalité sur les entreprises, oui, si c’est encore pour faire des zigs et des zags ou un jeu de bonneteau, ce n’est pas la peine ».
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FO salue une « bonne initiative »
Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a salué mardi la « bonne initiative » du Premier ministre. « Il y a la nécessité d’entamer une grande réforme fiscale », a-t-il déclaré sur France Inter. La fiscalité, « cela porte sur deux éléments : il faut que les citoyens aient le sentiment qu’elle est équitablement perçue et équitablement répartie ». L’impôt « finance les services publics et c’est aussi un outil de répartition » et « pour FO cela suppose qu’on remette au centre l’impôt sur le revenu qui est un impôt progressif », a-t-il dit. Selon lui, « quand on regarde l’histoire de la fiscalité dans notre pays, à chaque fois que l’impôt sur le revenu est le plus largement perçu, c’est là aussi que les inégalités sont les pus faibles ». « On compte poser cette question sur la fiscalité au Premier ministre », a-t-il ajouté.
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DANS L’OPPOSITION
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Pour Jean-François Copé, la priorité est aux baisses d’impôt
Jean-François Copé, le président de l’UMP, a jugé que la priorité pour une économie française dans une situation « très grave » est de baisser les impôts, et non la « réforme technique » annoncée par Jean-Marc Ayrault. « La priorité », a dit le député-maire de Meaux, « ce n’est pas de savoir si on remélange encore les impôts dans un sens ou dans un autre, c’est comment on les baisse. Il faut rendre de l’argent aux gens ». « Voir aujourd’hui M. Ayrault dire aux Français : on ne bouge pas, on va juste faire une réforme technique, voir comment on réorganise les impôts, c’est irresponsable ». « C’est extrêmement grave ce qui se passe aujourd’hui. Alors qu’une autre solution est possible : on baisse massivement les impôts et les charges en baissant massivement les dépenses publiques inutiles, c’est la seule solution ». Quel est « le ménage ou l’entreprise en difficulté qui ne se dise : c’est dur, je baisse mes dépenses de 10% pendant un temps donné pour tenir le choc ? Seul l’Etat continue d’embaucher, de créer des dépenses nouvelles et d’augmenter les impôts ».
La réforme dessinée par le chef du gouvernement n’a « de sens que dans un univers où on commence par baisser les impôts et les charges pour laisser les gens travailler, embaucher, investir, consommer », a-t-il insisté. La hausse de la TVA maintenue par Jean-Marc Ayrault est condamnable, selon Jean-François Copé puisque non accompagnée de baisse de charges : « Nous venons accroître encore les coûts de production ».
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L’UDI craint « un écran de fumée »
Philippe Vigier, porte-parole de l’UDI : « Il est nécessaire de rétablir la confiance en annulant les hausses de TVA prévues au 1er janvier pour que le débat sur la fiscalité annoncé par le Premier ministre ne devienne pas qu’un écran de fumée destiné à masquer l’indécision et l’absence de cap du gouvernement. La fronde fiscale qui guette la France est liée l’augmentation sans précédent des impôts décidée par la majorité depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Ce véritable tsunami a en effet considérablement affaibli la dimension citoyenne de l’impôt tandis que les mensonges sur la pause fiscale ont privé tant les ménages que les entreprises de visibilité et ont constitué un signal désastreux pour leur confiance en l’économie pourtant indispensable pour une reprise durable ».
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Christian Estrosi « favorable » si « moins d’impôts »
Christian Estrosi, député-maire (UMP) de Nice, s’est dit « favorable » à la remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault, à condition toutefois que celle-ci « amène moins d’impôts et plus de pouvoir d’achat. » « Si la fusion amène moins d’impôt et du pouvoir d’achat, je suis pour. Si au contraire le résultat c’est qu’elle fasse payer plus d’impôt comme les socialistes le font tous les jours, je dis non. Je dis non à ce que l’on rajoute une taxe par jour », a-t-il déclaré sur RMC et BFMTV.
« On est dans une crise sans précédent où il n’y a plus le consentement à l’impôt. Pourtant depuis 1945, il y avait ce consentement parce qu’on savait comment on utilisait l’argent : l’éducation nationale, la protection de santé, les pensions pour nos anciens, etc. Aujourd’hui les Français se disent « on prend nos économies et on ne sait pas pourquoi ». Il y a une taxe nouvelle tous les jours », a ajouté l’ancien ministre de l’Industrie.
« Je propose une dernière taxe pour le gouvernement : l’autotaxe. Désormais, chaque fois que le gouvernement a une idée nouvelle, il se taxe lui-même. S’il a une idée qui va coûter 2% du budget national, qu’il fasse des économies sur lui-même pour financer cette décision et non pas la faire payer par l’argent des autres, que ce soit les Français ou les collectivités locales », a-t-il encore déclaré.
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Valérie Pécresse dénonce l’instabilité fiscale
Valérie pécresse, députée des Yvelines et ex-ministre UMP du Budget a jugé la situtation « assez surréaliste ». « Nous votons aujourd'hui un budget qui est caractérisé par une absolue instabilité fiscale, une bougeotte fiscale, une créativité fiscale totalement contre-productives », a-t-elle déclaré sur i-Télé. La fusion CSG-impôt sur le revenu évoquée par le Premier ministre ? « C'est une nouvelle menace de hausse fiscale. La CSG va être le socle d'un impôt progressif. Or, aujourd'hui, la CSG est source de multiples abattements pour un certain nombre de catégories de personnes, notamment les retraités qui bénéficient de 10% d'abattement » qui seraient supprimés dans le cadre de cette réforme, s'inquiète-t-elle.
A propos de la hausse de la TVA que le Premier ministre a confirmé pour 1er janvier, elle a répondu : « Oui, il faut baisser les charges des entreprises mais certainement pas en augmentant la TVA à 7% qui est la TVA du quotidien. C'est la TVA à 19,6% qu'il faut augmenter pour financer le crédit impôt pour les entreprises. » Selon elle, « Jean-Marc Ayrault donne un très mauvais signal aux Français ».
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Pour Michel Barnier, Jean-Marc Ayrault a raison
Pour Michel Barnier, « le Premier ministre a raison ». « Quand on regarde la fiscalité française (...) on voit bien qu’elle est complexe, qu’elle est instable, qu’elle est injuste et en même temps qu’elle est très élevée, trop élevée », a déclaré le commissaire européen au marché intérieur, ancien ministre UMP de l’Agriculture et de la Pêche. Pour lui, la fiscalité n’est pas une fin en soi mais doit être un instrument au service d’une politique, en l’occurrence au service de l’emploi et de la compétitivité. Cette fiscalité doit être rendue « plus stable, moins complexe et moins élevée », a-t-il ajouté.
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Pour Bruno Le Maire, « enfumage et bavardage »
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Eric Woerth voit en Ayrault « un parfait pompier pyromane »
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Pour Marine Le Pen, Ayrault « n’a rien compris »
Pour Marine Le Pen, « Jean-Marc Ayrault confirme que le gouvernement n’a rien compris à l’absurdité de sa politique fiscale, qui crée de l’injustice, détruit de la croissance et accroît les déficits en diminuant les rentrées d’impôts ». La présidente du Front national préconise « deux engagements » immédiats « pour soulager les Français et réamorcer la pompe économique et sociale : « Annuler immédiatement l’écotaxe, et non simplement en reporter l’entrée en vigueur, et annuler les augmentations massives de TVA prévues en janvier prochain ».
En matière de politique économique globale, la dirigeante du parti d’extrême droite demande de « rompre avec l’austérité imposée pour sauver l’euro à tout prix parce que cette politique détruit la croissance au lieu d’en créer ». Selon elle, « il faut faire le choix de la relance économique et sociale » qui passe notamment par « un protectionnisme intelligent à nos frontières contre la concurrence déloyale, en rétablissant une monnaie nationale plus performante et moins ruineuse que l’euro et en optant pour le patriotisme économique ». Elle demande aussi une « chasse aux gaspillages », et cite « l’immigration massive, les fraudes sociale et fiscale, la décentralisation anarchique et la contribution très déficitaire au budget européen ».
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DANS LA MAJORITE
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Pour Harlem Désir : « un débat essentiel, une remise à plat courageuse et indispensable »
Dans un communiqué, Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti socialiste, « se félicite » de l’annonce de Jean-Marc Ayrault. « Cela s’inscrit dans le prolongement des réformes initiées depuis le début de ce mandat (progressivité, alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, suppression de niches fiscales) », estime-t-il. « Le débat autour de la fiscalité ne peut se limiter à celui sur son niveau, même si ce dernier est essentiel dans le contexte économique actuel », ajoute-t-il. Précisant : « Il doit porter sur le sens de l’impôt, sur les enjeux de lisibilité, de stabilité et d’équité. Il ne peut se limiter non plus aux seuls sujets des Assises de la fiscalité de l’entreprise. Nous avons l’un des systèmes fiscaux les plus complexes des pays développés. Il est en outre devenu particulièrement inégalitaire après dix ans d’allégements pour les plus riches sous les gouvernements de droite ».
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« Jamais trop tard » pour Claude Bartolone
Le socialiste Claude Bartolone, a considéré ce mardi qu’il n’était « jamais trop tard » pour remettre à plat la fiscalité. « Nous sommes à 18 mois d’une législature, donc il y a le temps », et cela interviendra « après la période d’urgence à laquelle nous avons dû faire face », a déclaré le président de l’Assemblée nationale à la presse avant la réunion du groupe PS. Si la majorité a « maintenu les augmentations d’impôts décidées par nos prédécesseurs, c’est à la fois pour assurer l’indépendance du pays compte tenu des attaques qui nous étaient annoncées de la part des marchés et pour financer les premières priorités, notamment l’éducation et les emplois d’avenir », a-t-il insisté. « Maintenant (...) il faut réconcilier les Francais avec l’idée d’impôt, parce que l’impôt n’est pas un gros mot », et réinsister sur le principe que « chacun doit payer en fonction de ses moyens », a martelé ce député de Seine-Saint-Denis.
Ayrault face aux récriminations des maires réunis en congrès
De Thierry MASURE (AFP)
Entre restriction de crédits, hausse des charges et méfiance face à la réforme de la décentralisation, les premiers magistrats des 36.769 communes de France "sont inquiets", selon le président de l'Association des maires de France (AMF) Jacques Pélissard, qui attend plus de 11.000 participants Porte de Versailles.
Bien qu'exempte de tout dérapage mais ponctuée de références à "la désespérance" d'une partie de la population, la journée du congrès réservée aux élus d'outre-mer, lundi à l'Hôtel de Ville de Paris, a révélé que le moral était plutôt bas chez les élus, à quatre mois des élections municipales.
Après François Hollande l'an dernier, l'invité de marque sera le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault (une dizaine de ministres fera le déplacement), alors que la contestation monte, chez les élus ruraux surtout. Souci d'être au diapason de ses troupes ? Jacques Pélissard (UMP) a lui-même haussé le ton, distillant une série de critiques à l'encontre du gouvernement sur ses réformes. "Les maires ont le sentiment que l'Etat ne leur fait pas suffisamment confiance", a-t-il déclaré lundi au Figaro.
Pas de "stock de bonnets rouges"
Selon lui, il faut s'attendre à "quelques manifestations d'humeur" mais les maires devraient respecter "la règle de l'accueil républicain". "On n'a pas acheté un stock de bonnets rouges", rassure André Rossinot (UDI), secrétaire général de l'AMF. Dans la matinée, le patron de l'UMP Jean-François Copé profite du congrès pour réunir 400 maires, à l'approche des municipales, et s'adresser ensuite à la presse. Nul doute qu'il leur demandera d'être offensifs vis-à-vis du gouvernement, notamment sur la réforme des rythmes scolaires, où il est apparu à la pointe du combat alors que la contestation enfle dans le monde éducatif et que quelques dizaines de maires se disent décidés à refuser d'appliquer les nouveaux rythmes.
Sans contester "le bien-fondé" de la réforme, l'AMF veut qu'elle soit "encore améliorée". Attendu jeudi au congrès, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a laissé prévoir une ouverture de M. Ayrault, mardi, sur les taux d'encadrement des élèves pendant le temps péri-scolaire "pour faciliter l'accueil" des enfants.
Sur le plan financier, communes et intercommunalités (communautés de communes, d'agglomération, communautés urbaines) voient leurs marges de manoeuvre continuer à se réduire. En 2014, puis à nouveau en 2015, elles recevront 840 millions d'euros en moins.
Les élus seraient prêts à l'admettre si, rien que pour 2014, près de deux milliards de charges nouvelles n'allaient pas venir grever leur budget, à cause de décisions de l'Etat central (revalorisation de salaires de fonctionnaires territoriaux, hausse de cotisations, rythmes scolaires...). Résultat, "une contrainte financière sans précédent", s'alarme André Laignel (PS), numéro 2 de l'AMF.
En outre, alors que la réforme de la décentralisation a donné la priorité à l'émergence des métropoles, les communes se sentent un peu laissées pour compte, et même "affaiblies" par le gouvernement. La bataille en cours sur le transfert automatique aux intercommunalités de l'élaboration des Plans locaux d'urbanisme, vilipendé par les maires, en est l'illustration.
Il y a toutefois des motifs de satisfaction, et même une avancée "historique" selon l'AMF. Première banque propriété à 100% des collectivités locales, l'Agence France locale va voir le jour en 2014 et offrira aux élus un accès complémentaire au crédit pour investir, à des taux avantageux. Une bouffée d'oxygène en ces temps de vaches maigres.
Pour Copé, la montée du racisme est un écran de fumée du PS
Le président de l'UMP estime que la France n'est pas un pays raciste et assure que seules «l'insécurité, le chômage et les impôts» inquiètent les Français.
Les Français ne sont pas racistes, assure mardi dans Le Parisien Jean-François Copé, accusant le Parti socialiste de tendre un «écran de fumée» en invoquant le «péril raciste» dans la foulée des attaques contre Christiane Taubira.
A la question, «la France devient-elle raciste ?», le président de l’UMP répond «non», dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France. «Nous assistons à des dérapages qui se multiplient, qui viennent souvent d’ailleurs de candidats du FN ou des Le Pen eux-mêmes, ce qui montre que derrière le vernis de la nouvelle extrême droite, il y a toujours les vieilles dérives», accuse-t-il.
«Mais je ne laisserai pas dire que la France ou les Français sont racistes», poursuit Copé. «L’amalgame qui consiste à faire croire qu’il y a un péril raciste en France est insupportable. C’est un écran de fumée de la part du PS», assure-t-il. «Le véritable sujet de préoccupation des Français, c’est l’insécurité, le chômage, les impôts...»
Interrogé sur l’élue UMP de Seine-et-Marne également accusée d’attaques racistes contre la ministre de la justice, Copé insiste sur le fait que la fautive a été «sanctionnée dans l’heure». «Il est normal que nous condamnions avec la plus grande fermeté les attaques racistes contre Christiane Taubira. Cela ne doit pas occulter son échec catastrophique en matière de politique pénale», assène-t-il.
A défaut de reconnaître une montée du racisme en France, Jean-François Copé parle de «tensions communautaires très fortes». «Il faudra un débat empreint de respect et de lucidité sur la question de l’identité et de ces tensions qui opposent ces communautés et qui sont liées à des politiques de l’immigration et de lutte contre la délinquance inefficaces», analyse le patron de l’UMP.
Dans le contexte de la campagne pour les municipales de mars 2014, Jean-François Copé attaque à la fois le PS et le FN. «Par sa politique, M. Hollande a bloqué le pays. Pour l’heure, ce sont les municipales qui permettront de lui dire stop», déclare-t-il. «Attention, voter FN, c’est permettre la victoire de la gauche, comme cela a été le cas en 2012», affirme-t-il.
A la question, «la France devient-elle raciste ?», le président de l’UMP répond «non», dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France. «Nous assistons à des dérapages qui se multiplient, qui viennent souvent d’ailleurs de candidats du FN ou des Le Pen eux-mêmes, ce qui montre que derrière le vernis de la nouvelle extrême droite, il y a toujours les vieilles dérives», accuse-t-il.
«Mais je ne laisserai pas dire que la France ou les Français sont racistes», poursuit Copé. «L’amalgame qui consiste à faire croire qu’il y a un péril raciste en France est insupportable. C’est un écran de fumée de la part du PS», assure-t-il. «Le véritable sujet de préoccupation des Français, c’est l’insécurité, le chômage, les impôts...»
Interrogé sur l’élue UMP de Seine-et-Marne également accusée d’attaques racistes contre la ministre de la justice, Copé insiste sur le fait que la fautive a été «sanctionnée dans l’heure». «Il est normal que nous condamnions avec la plus grande fermeté les attaques racistes contre Christiane Taubira. Cela ne doit pas occulter son échec catastrophique en matière de politique pénale», assène-t-il.
A défaut de reconnaître une montée du racisme en France, Jean-François Copé parle de «tensions communautaires très fortes». «Il faudra un débat empreint de respect et de lucidité sur la question de l’identité et de ces tensions qui opposent ces communautés et qui sont liées à des politiques de l’immigration et de lutte contre la délinquance inefficaces», analyse le patron de l’UMP.
Dans le contexte de la campagne pour les municipales de mars 2014, Jean-François Copé attaque à la fois le PS et le FN. «Par sa politique, M. Hollande a bloqué le pays. Pour l’heure, ce sont les municipales qui permettront de lui dire stop», déclare-t-il. «Attention, voter FN, c’est permettre la victoire de la gauche, comme cela a été le cas en 2012», affirme-t-il.
BISOUNOURS – Le métro parisien, ce « lieu de charme » et ses « moments de grâce » selon NKM
Il n'est pas certain que la dernière sortie de la candidate UMP à la mairie de Paris soit du goût des quatre millions d'usagers quotidiens du métro, pour la plupart comprimés matin et soir dans des rames surchargées. Du moins aura-t-elle peut-être le mérite de plaire aux salariés – et électeurs – de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
Au détour d'une déclaration d'amour à la capitale, Nathalie Kosciusko-Morizet a vanté les "charmes" et les "moments de grâce" que lui offre le métro parisien, dans une interview accordée au site du magazine Elle, le 18 novembre.
"Le métro est pour moi un lieu de charme, à la fois anonyme et familier. Je prends souvent les lignes 13 et 8 et il m'arrive de faire des rencontres incroyables. Je ne suis pas en train d'idéaliser le métro, c'est parfois pénible, mais il y a des moments de grâce."
L'apparente candeur de cette déclaration n'a pas manqué de faire immédiatement réagir la Toile, le Gorafi s'amusant sur Twitter d'une "affluence record dans le métro ce matin, des milliers de Parisiens curieux de vivre 'un moment de grâce'".
D'autres internautes se sont amusés à faire figurer NKM dans des situations insolites du métro grâce à des photomontages :
Pour ceux qui voudraient discuter avec elle de son goût particulier pour les adorables chemins de fer souterrains, ils peuvent la trouver "un peu partout", dans la capitale, "même dans des endroits inattendus ! Dans la rue, à la sortie des bouches de métro, dans un café à la sortie des écoles".
Une invitation à une partie de colin-maillard qui vise en fait à être plus proche des Parisiens, "y compris ceux qui ne pousseraient pas la porte d’une permanence" et à éviter les meetings, dont la candidate n'est "pas fan".
Brouille entre l'Indonésie et l'Australie sur fond d'espionnage
Le Monde.fr avec AFP
Djakarta ne décolère pas, après des informations de presse selon lesquelles l'Australie aurait tenté de placer sur écoute le téléphone portable du président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono.
Selon la chaîne de télévision australienne ABC et l'édition locale du quotidien britannique The Guardian, les services de renseignement australiens auraient tenté d'écouter les conversations du président pendant deux semaines en août 2009, peu après un attentat islamiste qui avait fait neuf morts, dont les deux kamikazes. Au moins un échange aurait été intercepté.
Le téléphone de la première dame indonésienne, Ani, aurait également figuré parmi les cibles des renseignements australiens, tout comme ceux du vice-président Boediono et d'autres officiels, selon des documents présentés comme émanant d'Edward Snowden, ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA). Ces allégations viennent s'ajouter à des informations de presse précédentes, également tirées des documents Snowden, selon lesquelles l'Australie aurait aidé les Etats-Unis à espionner l'Indonésie.
DÉCLARATIONS EN SÉRIE
Djakarta va "revoir la coopération bilatérale après l'acte blessant de l'Australie", a annoncé sur son compte Twitter le président Susilo Bambang Yudhoyono, surnommé SBY, au moment même où l'ambassadeur indonésien en Australie prenait le premier vol pour Djakarta après avoir été rappelé pour consultation. "Les actes commis par les Etats-Unis et l'Australie sont très préjudiciables à leurs partenariats stratégiques avec l'Indonésie, un pays lui aussi démocratique, ajoute SBY, qui poursuit : Je déplore également les déclarations du premier ministre australien [Tony Abbott] selon lesquelles espionner l'Indonésie est considéré comme sans grande importance, sans exprimer aucun remords."
Juste avant de quitter Canberra pour consultations en Indonésie, l'ambassadeur indonésien en Australie, Nadjib Riphat Kesoema, a estimé qu'une "bonne explication serait le meilleur moyen d'atténuer le problème". Lundi, le ministre des affaires étrangères indonésien, Marty Natalegawa, a qualifié l'espionnage présumé d'"acte inamical et inapproprié", menaçant de "répercussions très graves" sur les relations entre les deux pays.
L'AUSTRALIE NE PRÉSENTERA PAS D'EXCUSES
Tony Abbott n'a en effet toujours pas présenté d'excuses. "Je ne vais tout simplement rien faire ni dire qui pourrait mettre à mal notre profonde amitié et notre coopération étroite avec l'Indonésie. Nous utilisons les ressources dont nous disposons, y compris le renseignement, pour aider nos amis et nos alliés, par pour leur nuire, a-t-il précisé devant le Parlement australien. Il ne faut pas attendre de l'Australie qu'elle détaille les pratiques utilisées pour sa sécurité."
Ces dissensions représentent une nouvelle escalade dans les tensions entre les deux grands voisins, pourtant amis. L'Indonésie avait convoqué l'ambassadeur d'Australie début novembre en raison de premières informations de presse selon lesquelles la mission australienne à Djakarta aurait abrité un système d'interception dans le cadre du vaste programme d'espionnage américain révélé par les documents Snowden.
Les relations entre Canberra et Djakarta pâtissent de plus depuis peu de la polémique sur le sort à réserver aux boat-people, généralement du Moyen-Orient, qui transitent par l'Indonésie pour demander l'asile politique en Australie. Djakarta est le premier bénéficiaire de l'aide humanitaire australienne et les deux pays collaborent de très près dans la lutte antiterroriste, en particulier depuis les attentats de Bali en 2002, qui avaient fait 202 morts dont une majorité d'Australiens.
Les tensions se sont cependant multipliées depuis l'arrivée à la tête du gouvernement australien de Tony Abbott, en septembre. Le dirigeant conservateur a été élu sur un programme de fermeté vis-à-vis de son grand voisin, avec pour objectif de renvoyer en Indonésie, dans la mesure du possible, les bateaux de réfugiés faisant route vers l'Australie.
Lire le portrait : Australie : Tony Abbott, le "moine fou" devient premier ministre
Buenos Aires — La présidente argentine Cristina Kirchner a remplacé lundi plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre de l'Economie, a annoncé le porte-parole de la présidence Alfredo Scoccimarro.
Le nouveau ministre de l'Economie sera Axel Kicillof, jusqu'à présent vice-ministre de l'Economie.
L'actuel gouverneur de la province du Chaco (nord-est)Jorge Capitanich remplacera Juan Abal Medina au poste de chef du cabinet (équivalent au chef du gouvernement).
La présidente a procédé à ces remaniements le jour même de son retour à son poste après six semaines de convalescence suite à une opération chirurgicale à la tête.
Elle a également décidé la création d'une unité de restructuration de la dette extérieure, qui sera dirigée par l'actuel ministre de l'Economie Hernan Lorenzino.
M. Lorenzino "sera également proposé comme ambassadeur à l'Union européenne", a annoncé le porte-parole.
Mme Kirchner a également remplacé Mercedes Marco del Pont à la tête de la Banque centrale. Elle proposera au Sénat Carlos Fabrega, l'actuel président du Banco Nacion, principale banque publique, pour lui succéder.
Le nouveau ministre de l'Agriculture sera Carlos Casamiquela, actuel directeur de l'Institut national de technologie agricole. Il remplacera Norberto Yahuar.
Ces remaniements ont lieu à la suite du résultat médiocre obtenu par la coalition péroniste au pouvoir aux élections législatives partielles du 27 octobre, où les partis d'opposition se sont imposés dans les cinq plus grandes provinces du pays.
Katmandou — Les Népalais votent mardi pour les deuxièmes élections nationales organisées depuis la fin de la guerre civile avec le faible espoir de sortir de cinq ans d'impasse politique, le scrutin étant perturbé par l'explosion d'une bombe artisanale ayant fait trois blessés.
Trois enfants ont été touchés par cette explosion survenue dans une banlieue de la classe moyenne de Katmandou, selon la police, trois heures après le début du scrutin et au moment où des violences perpétrées par des opposants au scrutin ont émaillé la campagne électorale.
Les Népalais doivent élire une Assemblée constituante, les coalitions qui se sont succédé depuis 2008 ayant été incapables de mettre au point une Constitution pour stabiliser la situation politique du pays.
La conclusion en 2006 d'un accord de paix avait mis fin à 10 ans de combats et permis la proclamation d'une république en 2008, succédant à une royauté, mais la première Assemblée constituante a été paralysée par les divisions, en particulier au sein du parti maoïste.
Le CPN-M juge que l'élection ne peut se dérouler ainsi, le pays étant dirigé par un conseil électoral intérimaire, constitué d'anciens fonctionnaires.
Un des trois enfants blessés dans l'explosion de mardi a saisi la bombe peu avant qu'elle n'explose, croyant qu'il s'agissait d'un jouet.
"Je passais quand j'ai vu trois enfants étendus par terre, appelant à l'aide", a dit un témoin, Saroj Maharjan à l'AFP, sur les lieux de l'explosion où les électeurs se disent terrifiés. "L'un des enfants, dont le visage était couvert de sang, s'est évanoui dans mes bras pendant que je l'emmenais à l'hôpital".
Lundi soir, la police a trouvé cinq bombes factices à Katmandou et deux opposants au vote ont été blessés en tentant d'allumer des explosifs à Katmandou.
Circulation interdite
Quelque 50.000 soldats et 140.000 agents de police ont été déployés pour surveiller les bureaux de vote. Des mesures ont été prises pour éviter les violences, comme l'interruption des transports publics mais également de l'interdiction de pratiquement tout déplacement privé motorisé, obligeant les électeurs à marcher pour aller voter.
Seules les ambulances, les voitures des médias, des diplomates, des ONG, et des organisateurs et observateurs du scrutin pouvaient circuler mardi.
Cinq ans de paralysie politique ont pesé sur le développement économioque du Népal où près d'un quart de la population survit avec moins de 1,25 dollar par jour, selon la Banque mondiale.
Selon les analystes, il sera difficile à une coalition d'émerger et de rassembler la majorité des 2/3 nécessaires pour approuver une Constitution et l'Assemblée pourrait se retrouver encore paralysé.
Plus de 100 partis vont présenter des candidats en lice pour 601 sièges mais le Parti communiste népalais - marxiste léniniste unifié (UML), le Nepali Congress (centre droit) et les maoïstes devraient arriver en tête.
Le chef des maoïstes, Pushpa Kamal Dahal, plus connu sous le nom de guerre de Prachanda, a dirigé le premier gouvernement d'après-guerre mais l'expérience s'est terminée au bout de neuf mois sur un conflit avec l'armée.
Environ 16.000 personnes sont mortes pendant les dix ans de guerre civile qui ont opposé les rebelles maoïstes au régime alors en place, une monarchie au pouvoir pendant 240 ans dans le pays.
Par Julien Bonnet
Argentine: Kirchner remplace plusieurs de ses ministres
(AFP)
Le nouveau ministre de l'Economie sera Axel Kicillof, jusqu'à présent vice-ministre de l'Economie.
L'actuel gouverneur de la province du Chaco (nord-est)Jorge Capitanich remplacera Juan Abal Medina au poste de chef du cabinet (équivalent au chef du gouvernement).
La présidente a procédé à ces remaniements le jour même de son retour à son poste après six semaines de convalescence suite à une opération chirurgicale à la tête.
Elle a également décidé la création d'une unité de restructuration de la dette extérieure, qui sera dirigée par l'actuel ministre de l'Economie Hernan Lorenzino.
M. Lorenzino "sera également proposé comme ambassadeur à l'Union européenne", a annoncé le porte-parole.
Mme Kirchner a également remplacé Mercedes Marco del Pont à la tête de la Banque centrale. Elle proposera au Sénat Carlos Fabrega, l'actuel président du Banco Nacion, principale banque publique, pour lui succéder.
Le nouveau ministre de l'Agriculture sera Carlos Casamiquela, actuel directeur de l'Institut national de technologie agricole. Il remplacera Norberto Yahuar.
Ces remaniements ont lieu à la suite du résultat médiocre obtenu par la coalition péroniste au pouvoir aux élections législatives partielles du 27 octobre, où les partis d'opposition se sont imposés dans les cinq plus grandes provinces du pays.
Népal: l'explosion d'une bombe artisanale perturbe les élections
(AFP)
Trois enfants ont été touchés par cette explosion survenue dans une banlieue de la classe moyenne de Katmandou, selon la police, trois heures après le début du scrutin et au moment où des violences perpétrées par des opposants au scrutin ont émaillé la campagne électorale.
Les Népalais doivent élire une Assemblée constituante, les coalitions qui se sont succédé depuis 2008 ayant été incapables de mettre au point une Constitution pour stabiliser la situation politique du pays.
La conclusion en 2006 d'un accord de paix avait mis fin à 10 ans de combats et permis la proclamation d'une république en 2008, succédant à une royauté, mais la première Assemblée constituante a été paralysée par les divisions, en particulier au sein du parti maoïste.
L'aile dure du parti maoïste a fait scission pour former le Parti communiste du Népal maoïste (CPN-M) et appelle au boycottage du scrutin. Lors des jours précédant le vote, des sympathisants du parti ont mis le feu à des véhicules de candidats et se sont emparés de bulletins de vote.
Ces militants réclamaient un gouvernement d'union nationale pour organiser le scrutin.Le CPN-M juge que l'élection ne peut se dérouler ainsi, le pays étant dirigé par un conseil électoral intérimaire, constitué d'anciens fonctionnaires.
Un des trois enfants blessés dans l'explosion de mardi a saisi la bombe peu avant qu'elle n'explose, croyant qu'il s'agissait d'un jouet.
"Je passais quand j'ai vu trois enfants étendus par terre, appelant à l'aide", a dit un témoin, Saroj Maharjan à l'AFP, sur les lieux de l'explosion où les électeurs se disent terrifiés. "L'un des enfants, dont le visage était couvert de sang, s'est évanoui dans mes bras pendant que je l'emmenais à l'hôpital".
Lundi soir, la police a trouvé cinq bombes factices à Katmandou et deux opposants au vote ont été blessés en tentant d'allumer des explosifs à Katmandou.
Circulation interdite
Quelque 50.000 soldats et 140.000 agents de police ont été déployés pour surveiller les bureaux de vote. Des mesures ont été prises pour éviter les violences, comme l'interruption des transports publics mais également de l'interdiction de pratiquement tout déplacement privé motorisé, obligeant les électeurs à marcher pour aller voter.
Seules les ambulances, les voitures des médias, des diplomates, des ONG, et des organisateurs et observateurs du scrutin pouvaient circuler mardi.
Cinq ans de paralysie politique ont pesé sur le développement économioque du Népal où près d'un quart de la population survit avec moins de 1,25 dollar par jour, selon la Banque mondiale.
Selon les analystes, il sera difficile à une coalition d'émerger et de rassembler la majorité des 2/3 nécessaires pour approuver une Constitution et l'Assemblée pourrait se retrouver encore paralysé.
Plus de 100 partis vont présenter des candidats en lice pour 601 sièges mais le Parti communiste népalais - marxiste léniniste unifié (UML), le Nepali Congress (centre droit) et les maoïstes devraient arriver en tête.
Le chef des maoïstes, Pushpa Kamal Dahal, plus connu sous le nom de guerre de Prachanda, a dirigé le premier gouvernement d'après-guerre mais l'expérience s'est terminée au bout de neuf mois sur un conflit avec l'armée.
Les quelque 12,2 millions d'électeurs peuvent choisir parmi 6.128 candidats pour désigner 240 membres de l'Assemblée constituante. Pour le reste, 335 sont désignés selon un système proportionnel et les 26 restants par un conseil de ministres.
Les premiers résultats sont attendus dans la semaine suivant le vote mais le comptage manuel devrait durer jusqu'à fin novembre.Environ 16.000 personnes sont mortes pendant les dix ans de guerre civile qui ont opposé les rebelles maoïstes au régime alors en place, une monarchie au pouvoir pendant 240 ans dans le pays.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : le film qui alerte les dirigeants chinois
(de nos correspondants en Asie) Les officiels chinois de tous niveaux doivent visionner un documentaire de quatre heures qui explique que la chute de l’Empire soviétique s’est jouée en embrassant trop vite des réformes démocratiques.
Pékin recadre ses officiels avec un film sur la chute de l’URSS
D’après le quotidien de Hong Kong « South China Morning Post », les officiels chinois de tous niveaux ont reçu pour mission de visionner un documentaire de quatre heures qui retrace la chute de l’Empire soviétique. Ce film, coproduit par la Commission de discipline du Parti et l’Académie chinoise des sciences sociales, décortique comment Mikhaïl Gorbatchev a précipité l’effondrement de l’URSS en embrassant trop vite des réformes démocratiques de type occidental, et en renonçant au contrôle idéologique des masses. Boris Eltsine, son successeur, est également mis en cause pour avoir privatisé trop massivement les grands groupes d’Etat russes. Une autre vidéo, produite par l’Université de la Défense nationale, insiste sur la stratégie des Etats-Unis dans ce contexte, qui auraient cherché à précipiter l’effondrement de l’URSS. Autant de preuves que le nouveau pouvoir chinois, et en particulier le président Xi Jinping, ont aujourd’hui l’obsession de ne pas reproduire les erreurs commises par Moscou dans les années 1980, et sont hantés par le spectre de l’affaiblissement de leur pouvoir. Dans des propos rapportés officieusement, le numéro un de l’Etat chinois aurait affirmé, lors d’une réunion interne qu’une « raison importante » de l’effondrement de l’URSS a été le fait que les idéaux des cadres du PC « ont vacillé ». Il s’emploie d’ailleurs, depuis sa prise de fonction, à renforcer la « formation » idéologique des fonctionnaires chinois, et à mettre en garde contre l’influence dangereuse de l’idéologie occidentale.
La Chine veut calculer son PIB différemment
Le Bureau chinois des statistiques a annoncé qu’il travaillait à la refonte du système par lequel il calcule le Produit intérieur brut (PIB) du pays. L’objectif est de mieux refléter la valeur de l’économie chinoise, et de tendre vers des pratiques plus conformes avec les standards internationaux. D’après les experts, le nouveau calcul, qui n’entrera en vigueur, au mieux, qu’à la fin 2014, devrait également augmenter la taille de l’économie chinoise. Actuellement, la Chine utilise, pour calculer son PIB, un système qui date de 1993 et que les économistes jugent avec scepticisme. Li Keqiang lui-même, le Premier ministre, semble d’ailleurs n’accorder que peu de crédit aux statistiques nationales dans ce domaine, comme en avait témoigné un câble diplomatique révélé par Wikileaks. On y apprenait qu’il jugeait les chiffres du PIB fantaisistes, et globalement fabriqués. Parmi les changements qui pourraient être apportés dans le nouveau système, Pékin envisage de mieux prendre en considération l’investissement dans la recherche et développement, qui serait assimilé à de l’investissement en capital fixe. Il est aussi question de mieux comptabiliser la valeur de la terre et de l’immobilier, un projet qui est en ligne avec les annonces récentes visant à mieux valoriser les possessions foncières des paysans. Lors de la publication de ce nouveau chiffre, Pékin prévoit de revoir également, de façon rétrospective, l’évolution passée du PIB.
Tokyo concocte un plan de relance de 50 milliards de dollars
Akira Amari, le ministre japonais de l’économie a annoncé, ce matin, qu’il venait de demander aux différents membres du gouvernement de l’aider à composer, d’ici début décembre, les contours d’un nouveau plan de relance. L’exécutif, qui tente actuellement de faire passer au Parlement quelques réformes structurelles afin de relancer, à moyen terme, l’activité dans l’archipel, s’inquiète de l’impact sur le PIB de la hausse prochaine de la TVA. En avril prochain, le taux de cette taxe sur la consommation passera de 5% à 8% et beaucoup d’entreprises ont mis en garde Tokyo contre une chute de la demande intérieure, qui faute de dynamisme des exportations, reste l’un des rares moteurs de la croissance japonaise. Le gouvernement prévoit un plan de relance de 5.000 milliards de yens ou 5 milliards de dollars et envisage également de soutenir l’activité en offrant 1.000 milliards de yens de baisse d’impôts. Si le ministre attend les suggestions de ses collègues, Tokyo a déjà laissé entendre qu’il prévoyait de débloquer, dans le cadre de ce plan qui sera déployé début 2014, de nouvelles dépenses d’infrastructures ainsi que des programmes de subventions à l’achat de logement.
Une série de « navets » contraint Sony à engager un régime
Le titre de Sony était, ce matin, l’un des rares à se stabiliser sur une place de Tokyo plutôt orientée à la baisse. Les investisseurs semblant apprécier les rumeurs de presse laissant entendre que Sony Entertainement, qui regroupe les studios de cinéma et les activités musique du géant japonais, allait devoir accepter un drastique programme de réduction de ses coûts. Selon le New York Times, l’état-major de Sony aurait engagé les consultants de Bain & Co. pour l’aider à réaliser au moins 100 millions de dollars d’économie dans la filiale. Une annonce pourrait être faite jeudi prochain lorsque Kazuo Hirai, le PDG de Sony, rencontrera, en Californie, des investisseurs du groupe pour leur présenter une réorganisation de certaines activités du pôle divertissement et notamment des studios de la société. Le processus de sélection des films pourrait notamment être revu, après l’échec commercial et critique de deux coûteuses productions « White House Down » et « After Earth. »
Jean-Marc Ayrault, GDF Suez et Total, Dropbox : la revue de presse de l'industrie
Le Premier ministre explique sa volonté de mettre en place une grande refonte du système fiscal français dans une interview accordée aux Echos. Egalement à lire dans le quotidien économique : GDF Suez et Total veulent introduire en Bourse leur coentreprise dans le gaz naturel liquéfié GTT. Aux Etats-Unis, la plateforme d'hébergement de fichiers Dropbox cherche à lever 250 millions de dollars, révèle le New York Times.
Jean-Marc Ayrault relance l'idée d'une grande réforme fiscale
Promesse de campagne de François Hollande, enterrée par Pierre Moscovici au début du mois de novembre, la grande réforme fiscale fait son retour. Dans une interview accordée aux Echos, Jean-Marc Ayrault annonce en effet qu'il va recevoir les partenaires sociaux "dans les prochains jours" pour engager une "remise à plat" de la fiscalité.
Le Premier ministre précise qu'il n'est "pas question" de revenir sur les hausses de TVA prévues au 1er janvier, destinées à financer la baisse du coût du travail.
Jean-Marc Ayrault assure vouloir un "dialogue approfondi" avec les partenaires sociaux. "Dans ce dialogue, on évoquera la politique de l'emploi, les investissements, la formation professionnelle et le pouvoir d'achat", indique le chef du gouvernement, promettant aussi au Parlement un "rôle essentiel".
Au terme de cette "concertation", le gouvernement "prendra ses responsabilités comme il l'a fait pour les retraites et fera des propositions au Parlement", dans le cadre du projet de budget 2015.
A lire également dans Les Echos : "GDF Suez et Total veulent coter en Bourse leur pépite dans le gaz naturel liquéfié".
Les deux groupes auraient en effet décidé d'introduire en Bourse la société d'ingénierie Gaz Transport & Technigaz (GTT), qu'ils codétiennent avec le fonds britannique Hellman & Friedman. Selon le quotidien économique, les trois partenaires visent une entrée en Bourse de GTT en février 2014, pour profiter du contexte boursier favorable.
Comme le rappelle le journal, la filiale est spécialisée dans la mise au point de membranes pour le confinement du gaz dans les méthaniers, ces navires dédiés au transport de gaz naturel liquéfié (GNL). GDF Suez détient une participation de 40% dans GTT, Total et Hellman & Friedman se partageant les 60% restants. Selon Les Echos, la part du capital qui sera mise en Bourse n'a pas encore été fixée.
Les ambitions de Dropbox
Avec des sites comme Pinterest ou Snapachat, c'est une des stars montantes du net mondial. La plateforme américaine d'hébergement de fichiers Dropbox cherche à lever 250 millions de dollars auprès de nouveaux investisseurs à l'occasion d'une opération qui valoriserait la société à 8 milliards de dollars, affirme le New York Times.
Si Dropbox, une compagnie créée en 2007 et permettant à ses utilisateurs de partager leurs photos, vidéos ou documents, parvient à ses fins, "un tel tour de table doublerait la valorisation de la société", souligne le quotidien américain qui rappelle que lors d'un précédent appel de fonds en 2011, la société était parvenue à recueillir déjà 250 millions de dollars à une valorisation alors équivalente à 4 milliards de dollars. Dropbox affirme compter plus de 200 millions d'utilisateurs dans plus de 200 pays, dont plus de 4 millions d'entreprises.
Derrière les commandes d'avions, le succès des motoristes
De Patrick RAHIR (AFP)
Paris — Les commandes astronomiques enregistrées par Boeing et Airbus font parfois écran au succès des constructeurs de moteurs, qui doivent anticiper les besoins des avionneurs.
Parfois même, ce sont ces "motoristes" qui donnent l'impulsion à toute l'industrie aéronautique, selon les experts.
Ils n'ont pas forcément la même notoriété que les avionneurs, mais les américains General Electric et Pratt and Whitney, le britannique Rolls-Royce et le français Safran se taillent une belle part du chiffre d'affaires de l'aéronautique.
Les moteurs représentant en effet en moyenne 25% du coût total d'un avion, selon Richard Aboulafia, du groupe de consultants Teal, basé en Virginie.
Pour répondre à la croissance du trafic aérien, qui double tous les quinze ans, les motoristes travaillent très loin en amont.
Il faut 20 à 25 ans pour développer un nouveau moteur, a expliqué à l'AFP Marc Ventre, directeur général délégué de Safran. Et les motoristes mènent leur propres études de marché sur l'évolution du transport aérien, notamment parce qu'ils doivent anticiper la demande des avionneurs, a-t-il ajouté.
"Le développement d'un moteur d'avion dure généralement plus longtemps que celui d'un programme d'avion lui-même", selon Rick Kennedy, porte-parole de GE Aviation, dont les moteurs GE9X équiperont le futur 777X, lancé dimanche par Boeing au salon de Dubai avec un record de 259 commandes et engagements d'achat.
Pour GE, cela représentait 450 commandes de GE9X. Au total, la journée de dimanche lui a rapporté 26 milliards de dollars au prix catalogue, selon un communiqué.
Boeing promet que la nouvelle version du bimoteur long-courrier 777, son plus gros succès commercial, consommera 20% de carburant en moins en emportant plus de passagers. Elle sera équipée d?ailes en matériaux composites et surtout de moteurs de nouvelle génération.
Le 777, motorisé par GE, est entré en service en 1995. "Quand les ventes ont vraiment décollé sur la période 2005-2010, nous travaillions depuis longtemps à un moteur de nouvelle génération, dit Rick Kennedy. Et si GE n'a pas été candidat pour équiper l'A350 d'Airbus, c'est parce qu'il s'était engagé sur la nouvelle génération de 777", qui va lui faire concurrence.
Devancer les besoins des clients
"Quand un avionneur annonce qu'il veut faire un nouvel avion, le motoriste puisera dans les technologies considérées comme matures pour lui proposer un moteur qui offre un gain de performance de 10 à 20% par rapport à la gamme existante", a poursuivi Marc Ventre. "Pour un motoriste c'est un travail continu, s'il n'a pas de nouvelles technologies prêtes, il ne pourra pas proposer de nouveau moteur".
Mais il arrive qu'il prenne les devants.
"Dans le cas du Leap, c'est clairement le moteur qui a précédé l'avion", affirme Marc Ventre.
Le Leap va équiper la plupart des moyen-courriers de nouvelle génération attendus cette décennie. Il succèdera au CFM56, le moteur d'avion le plus vendu de l'histoire, coproduit par GE et Safran au sein d'une filiale commune.
"Quand en 2008, au salon de Farnborough, nous avons annoncé que nous étions capables de proposer un nouveau moteur avec de nouvelles technologies qui apporteraient 15 à 16% d'amélioration de consommation, aucun des avionneurs ne lançait un nouvel avion", rappelle-t-il.
Ca n'a pas trainé. Le chinois Comac a choisi le Leap pour lancer son C919 en 2009. Airbus a lancé l'A320Neo en 2010, en proposant à ses clients soit le Leap soit le Geared Turbofan, de Pratt and Whitney, qui sera disponible un an plus tôt, en 2015. Et Boeing a suivi en 2011, en lançant son 737MAX, équipé lui du seul Leap.
Rick Kennedy évoque un autre précédent.
A la fin des années 80, la fiabilité des nouveaux réacteurs plus puissants développés par GE, Rolls Royce et Pratt, a conduit l'Organisation internationale de l'aviation civile à autoriser des biréacteurs à effectuer des liaisons transocéaniques jusque là réservées au quadriréacteurs, rappelle-t-il.
"Ce sont donc les technologies de moteurs à réaction qui ont entrainé le passage aux plus grands biréacteurs, comme le 777, le 787 et l'A350", selon lui.
trois premières livraisons en 2014
L'annonce de ce record mondial – homologué par la Fédération aéronautique internationale – tombe à point nommé, alors que la certification de l'appareil par l'Agence européenne de sécurité aérienne est attendue dans les prochaines semaines. Eurocopter doit livrer trois premiers clients en 2014. Le quinzième appareil est entré sur la ligne d'assemblage finale, affirme le constructeur.
L'EC175 d'Eurocopter enchaîne les records avant sa certification
Par Sylvain Arnulf
VIDÉO Le bi-moteur EC175 d'Eurocopter a battu deux records mondiaux de vitesse ascensionnelle. De bon augure avant sa certification, attendue début 2014.
Démonstration de force pour l'EC175 d'Eurocopter. L'hélicoptère, conçu en partenariat avec des industriels chinois, a battu deux records de vitesse ascensionnelle : il a atteint les 3 000 mètres en 3 minutes 10 et les 6 000 mètres en 6 minutes 54. Eurocopter n'est pas peu fier des performances de son dernier-né, et le fait savoir dans une vidéo spectaculaire. Un message adressé aux futurs clients... et à la concurrence.L'annonce de ce record mondial – homologué par la Fédération aéronautique internationale – tombe à point nommé, alors que la certification de l'appareil par l'Agence européenne de sécurité aérienne est attendue dans les prochaines semaines. Eurocopter doit livrer trois premiers clients en 2014. Le quinzième appareil est entré sur la ligne d'assemblage finale, affirme le constructeur.
La croissance française se porte un peu mieux selon l'OCDE
Par Anne Cheyvialle
L'OCDE prévoit 0,2% de croissance en France en 2013, et 1% en 2014. Des prévisions en ligne avec Bruxelles, le FMI et le gouvernement français. L'OCDE s'inquiète pour les pays émergents.
En Europe, l'embellie se confirme, d'après les nouvelles prévisions économiques de l'OCDE. Avec une bonne nouvelle pour la France: l'OCDE a remonté sa prévision de croissance à 0,2% en 2013 et 1% sur 2014 - contre -0,3% et 0,8% dans leur estimation de fin mai. En 2015, la hausse de PIB devrait atteindre 1,6%.
C'est mieux que prévu avant l'été, mais ce n'est pas révolutionnaire. Ces nouveaux chiffres en provenance du Château de la Muette sont en ligne avec les institutions internationales: identiques au FMI, légèrement mieux que Bruxelles, et que le gouvernement français qui prévoit 0,1% de croissance en 2013 et 0,9% en 2014.
D'autres pays européens, en particulier de la périphérie, feront également mieux que prévu, la Grèce, le Portugal, et l'Espagne . La zone euro sort bien de récession en 2014 - hausse de PIB de 1% après une baisse de 0,4% cette année - et accélérera en 2015 à 1,6%.
Plus significatif encore, est le coup d'accélérateur de l'économie britannique. Cette année, l'OCDE table sur une croissance à 1,4% puis 2,4% en 2014 et 2,5% en 2015. Ce rebond, explique Jean-Luc Schneider, directeur du département Économie de l'OCDE, est lié à la politique monétaire très accommodante, à une restriction budgétaire bien gérée et une reprise du marché immobilier.
C'est notamment le cas de la Turquie où la hausse prévue de PIB en 2014 tombe à 3,8% contre 4,6% estimée fin mai. La chute est encore plus sévère pour le Brésil - +2,2% attendus en 2014, contre 3,5% - ou l'Afrique du Sud - +3% contre +4,3%. Ce réajustement fait suite aux turbulences du printemps provoquées par l'annonce de Ben Bernanke, ancien patron de la Réserve fédérale américaine (FED) d'arrêter les achats massifs de liquidités. «Nous avons intégré de nouveaux risques que nous n'avions pas vus au printemps. Les émergents s'avèrent plus fragiles, la Chine mise à part», explique au Figaro l'expert de l'OCDE,.
Les pays les plus touchés par les sorties de capitaux et la dépréciation de leurs monnaie sont ceux affichant un déficit de leur balance courante, comme le Brésil, l'Inde, l'Indonésie et la Turquie, précise l'économiste de l'Organisation internationale. Et d'insister: «Cette crise, provoquée par les seuls propos de Ben Bernanke a révélé des fragilités structurelles. Nous redoutons des conséquences plus importantes lorsque la FED passera à l'action!».
C'est mieux que prévu avant l'été, mais ce n'est pas révolutionnaire. Ces nouveaux chiffres en provenance du Château de la Muette sont en ligne avec les institutions internationales: identiques au FMI, légèrement mieux que Bruxelles, et que le gouvernement français qui prévoit 0,1% de croissance en 2013 et 0,9% en 2014.
D'autres pays européens, en particulier de la périphérie, feront également mieux que prévu, la Grèce, le Portugal, et l'Espagne . La zone euro sort bien de récession en 2014 - hausse de PIB de 1% après une baisse de 0,4% cette année - et accélérera en 2015 à 1,6%.
Plus significatif encore, est le coup d'accélérateur de l'économie britannique. Cette année, l'OCDE table sur une croissance à 1,4% puis 2,4% en 2014 et 2,5% en 2015. Ce rebond, explique Jean-Luc Schneider, directeur du département Économie de l'OCDE, est lié à la politique monétaire très accommodante, à une restriction budgétaire bien gérée et une reprise du marché immobilier.
Ralentissement au Brésil, en Turquie, pas en Chine
Dans son nouveau tour d'horizon économique, présenté ce mardi, l'OCDE revoit en baisse les prévisions de plusieurs pays émergents. L'écart de croissance se réduit avec les pays développés.C'est notamment le cas de la Turquie où la hausse prévue de PIB en 2014 tombe à 3,8% contre 4,6% estimée fin mai. La chute est encore plus sévère pour le Brésil - +2,2% attendus en 2014, contre 3,5% - ou l'Afrique du Sud - +3% contre +4,3%. Ce réajustement fait suite aux turbulences du printemps provoquées par l'annonce de Ben Bernanke, ancien patron de la Réserve fédérale américaine (FED) d'arrêter les achats massifs de liquidités. «Nous avons intégré de nouveaux risques que nous n'avions pas vus au printemps. Les émergents s'avèrent plus fragiles, la Chine mise à part», explique au Figaro l'expert de l'OCDE,.
Les pays les plus touchés par les sorties de capitaux et la dépréciation de leurs monnaie sont ceux affichant un déficit de leur balance courante, comme le Brésil, l'Inde, l'Indonésie et la Turquie, précise l'économiste de l'Organisation internationale. Et d'insister: «Cette crise, provoquée par les seuls propos de Ben Bernanke a révélé des fragilités structurelles. Nous redoutons des conséquences plus importantes lorsque la FED passera à l'action!».
Les actionnaires de Nokia approuvent la cession à Microsoft
Microsoft va payer 5,44 milliards d’euros pour récupérer les téléphones portables de Nokia. A charge pour l’Américain de trouver comment les rentabiliser.
C’est un « oui » prévisible qu’ont prononcé mardi les actionnaires de Nokia, approuvant quasi unanimement la cession de la division téléphone portables à l’américain Microsoft . Nokia, qui deviendra ainsi équipementier en télécoms, a précisé lors d’une assemblée générale extraordinaire à Helsinki que des actionnaires ayant voté par avance et détenant plus de trois quarts du capital avaient approuvé la transaction à 99,7%.
Le créateur de Windows a accepté de payer 5,44 milliards d’euros. La cession doit avoir lieu début 2014. Le projet est largement plébiscité par la Bourse : le cours de l’action Nokia a doublé entre l’annonce de cette cession début septembre et l’assemblée générale de mardi.
« Pour les actionnaires de Nokia c’est un bon prix parce que cette activité générait des pertes, et que Nokia était devenu trop petit pour se relancer », explique Eric Beaudet, analyste de la banque Natixis. « C’est une excellente transaction. On ne pouvait pas imaginer meilleur prix pour une division en situation de pertes structurelles, qui aurait pu être valorisée à -5 milliards de dollars », renchérit Pierre Ferragu, analyste du courtier Sanford Bernstein.
Série d’échecs dans les smartphones
Nokia était numéro un mondial des téléphones portables avant de céder en 2012 sa place au sud-coréen Samsung. Les actionnaires ont entériné la disparition d’une marque qui a connu une déchéance spectaculaire depuis l’apparition de l’iPhone d’Apple en 2007.
D’après Eric Beaudet, « Nokia a de bons produits, mais ça ne suffit pas. Leur problème est une structure de coûts fixes trop élevés, qui fait qu’il leur faudrait 10% du marché mondial des smartphones pour être rentables. Là, ils sont à moins de la moitié ». D’après le cabinet Gartner, Nokia est aujourd’hui numéro 8 sur ce marché. Sur l’ensemble des téléphones portables, il reste numéro 2, avec 13,8% de parts de marchés au troisième trimestre, loin derrière Samsung (25,7%) et loin devant Apple (6,7%).
Mardi est la dernière occasion pour les actionnaires mécontents de discuter des échecs successifs du groupe finlandais dans les téléphones. Leur origine remonte maintenant à très loin, comme l’a expliqué l’ancien PDG Jorma Ollila dans une autobiographie publiée en octobre. Selon lui, Nokia était bien parti sur le marché des smartphones à l’époque où il était embryonnaire, en 2004-2005, mais quand il a décollé en 2007-2008, ses produits n’étaient pas à la hauteur.
Le choix de Windows Phone
En 2011, un directeur général embauché chez Microsoft, Stephen Elop, fera le choix de s’allier avec le groupe américain. Cela ne paiera pas. Stephen Elop , qui a démissionné en septembre, le jour où la vente des téléphones à Microsoft était annoncée, est la cible d’un certain ressentiment en Finlande. Mais maintenant qu’il est parti, la direction a le soutien d’une écrasante majorité dans la nouvelle orientation du groupe. Cette majorité attend que Nokia revienne durablement aux bénéfices, après avoir perdu 1,2 milliard d’euros en 2011, 3,1 milliards en 2012, et 590 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2013.
Microsoft devra de son côté résoudre un casse-tête : rentabiliser la marque Lumia. Assis sur plus de 80 milliards de dollars de réserves, il a les moyens d’y investir des sommes considérables.
>> Lire aussi : Nokia élargit sa gamme de produits avant de rejoindre Microsoft
JUSTICE ?
Bonnets rouges. Un manifestant condamné à Quimper
Trois hommes étaient jugés ce lundi au tribunal de Quimper après le rassemblement des Bonnets rouges. Un d’entre eux a été condamné.
Le rassemblement contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne avait rassemblé 20 000 personnes, le 2 novembre, à Quimper, et a donné lieu à des heurts. Cinq personnes avaient été interpellées.
Le procès d’un des manifestants a été reporté au 9 décembre. Un autre homme, âgé de 27 ans, a été jugé. L’homme avait donné des coups de pieds et de poings sur les boucliers des forces de l’ordre. Le procureur a requis une peine de huit mois de prison avec sursis et une peine de travail d’intérêt général. La décision a été mise en délibéré au 9 décembre.
Le troisième prévenu, âgé de 18 ans, était poursuivi pour des faits de violences en réunion. Le procureur avait requis cinq mois de prison avec sursis. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis.
Le procès d’un des manifestants a été reporté au 9 décembre. Un autre homme, âgé de 27 ans, a été jugé. L’homme avait donné des coups de pieds et de poings sur les boucliers des forces de l’ordre. Le procureur a requis une peine de huit mois de prison avec sursis et une peine de travail d’intérêt général. La décision a été mise en délibéré au 9 décembre.
Le troisième prévenu, âgé de 18 ans, était poursuivi pour des faits de violences en réunion. Le procureur avait requis cinq mois de prison avec sursis. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis.
Greenpeace: la justice russe poursuit ses audiences sur la détention des militants
La justice russe se prépare mardi à poursuivre ses audiences sur la détention provisoire des 30 militants de Greenpeace, dont au total 3 ont été libérés sous caution la veille et un a été maintenu en détention, selon l’ONG.
Andreï Allakhverdov, un membre russe de l’équipage du navire Arctic Sunrise, a bénéficié d’une mesure de libération sous caution de 2 millions de roubles (45.000 euros) tard lundi soir par un tribunal de Saint-Pétersbourg, a indiqué à l’AFP un représentant de Greenpeace Russie, Dmitri Artamonov.
Plusieurs tribunaux de la ville ont entamé lundi l’examen de la détention provisoire des 30 membres d’équipage du navire, dont le délai de détention initialement fixé expire le 24 novembre.
Au total, trois Russes -- le porte-parole Andreï Allakhverdov, le médecin de bord Ekaterina Zaspa et le photographe free lance Denis Siniakov -- ont bénéficié lundi d’une mesure de libération sous caution, qui sera effective lorsqu’ils auront versé les 2 millions de roubles chacun.
La justice russe a cependant décidé de prolonger de trois mois, jusqu’au 24 février, la détention provisoire d’un autre membre d’équipage, l’Australien Colin Russell, âgé de 59 ans.
Les audiences vont se poursuivre mardi.
Un procureur a déclaré lundi qu’il n’était pas hostile à ce qu’une autre militante, la Brésilienne Ana Paula Maciel, soit, elle aussi, libérée sous caution, selon Greenpeace.
Greenpeace avait annoncé vendredi que le comité d’enquête, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, souhaitait le maintien en détention de l’équipage pour trois mois supplémentaires, pour «complément d’enquête». La justice avait fixé initialement la détention provisoire à deux mois, délai expirant le 24 novembre.
Le navire avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom dans l’Arctique.
Quelques membres de l’ONG, à bord de canots pneumatiques, avaient tenté de grimper sur la plateforme pour y installer une bannière dénonçant les risques environnementaux.
Les 30 membres d’équipage ont été inculpés de «piraterie», puis, fin octobre, de «hooliganisme».
Il n’a pas été clairement indiqué si la première accusation, passible de 15 ans de prison, avait été levée, la seconde étant passible de 7 ans.
Andreï Allakhverdov, un membre russe de l’équipage du navire Arctic Sunrise, a bénéficié d’une mesure de libération sous caution de 2 millions de roubles (45.000 euros) tard lundi soir par un tribunal de Saint-Pétersbourg, a indiqué à l’AFP un représentant de Greenpeace Russie, Dmitri Artamonov.
Plusieurs tribunaux de la ville ont entamé lundi l’examen de la détention provisoire des 30 membres d’équipage du navire, dont le délai de détention initialement fixé expire le 24 novembre.
Au total, trois Russes -- le porte-parole Andreï Allakhverdov, le médecin de bord Ekaterina Zaspa et le photographe free lance Denis Siniakov -- ont bénéficié lundi d’une mesure de libération sous caution, qui sera effective lorsqu’ils auront versé les 2 millions de roubles chacun.
La justice russe a cependant décidé de prolonger de trois mois, jusqu’au 24 février, la détention provisoire d’un autre membre d’équipage, l’Australien Colin Russell, âgé de 59 ans.
Les audiences vont se poursuivre mardi.
Un procureur a déclaré lundi qu’il n’était pas hostile à ce qu’une autre militante, la Brésilienne Ana Paula Maciel, soit, elle aussi, libérée sous caution, selon Greenpeace.
Greenpeace avait annoncé vendredi que le comité d’enquête, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, souhaitait le maintien en détention de l’équipage pour trois mois supplémentaires, pour «complément d’enquête». La justice avait fixé initialement la détention provisoire à deux mois, délai expirant le 24 novembre.
Le navire avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom dans l’Arctique.
Quelques membres de l’ONG, à bord de canots pneumatiques, avaient tenté de grimper sur la plateforme pour y installer une bannière dénonçant les risques environnementaux.
Les 30 membres d’équipage ont été inculpés de «piraterie», puis, fin octobre, de «hooliganisme».
Il n’a pas été clairement indiqué si la première accusation, passible de 15 ans de prison, avait été levée, la seconde étant passible de 7 ans.
Trois mois de prison pour des menaces de mort homophobes envers Delanoë
Le prévenu est un militant d'extrême droite déjà condamné pour des écrits antisémites.
Le militant d’extrême droite Hervé Lalin (dit Ryssen) a été condamné le 7 novembre à trois mois de prison pour menace de mort homophobe proférée à l’encontre du maire PS de Paris Bertrand Delanoë, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Le tribunal correctionnel de Paris l’a en outre condamné à verser un euro de dommages et intérêts à Bertrand Delanoë et 1 000 euros au titre des frais de justice.
Dans un billet publié en octobre 2011 sur son blog, fermé depuis, il se disait persuadé que la police allait venir le chercher, car «les super-flics du Raid ont sans doute été informés de notre projet de pulvériser» Bertrand Delanoë, «mais ce n’est que partie remise».
Ces propos étaient accompagnés d’injures homophobes, qui ont valu à Hervé Lalin une condamnation de ce chef à 6 000 euros d’amende le 2 octobre 2012 par le tribunal correctionnel de Paris. Le 7 novembre, le tribunal l’a déclaré coupable de menace de mort à raison de l’orientation sexuelle de la victime, écartant «l’humour» qu’avait invoqué le prévenu devant les services de police. A l’audience, ce dernier n’était ni présent ni représenté. Hervé Lalin a déjà eu maille à partir avec la justice en raison d’écrits antisémites et a été condamné à plusieurs reprises.
En février 2012, il avait été condamné à 5 000 euros d’amende pour avoir diffamé la communauté juive dans le journal d’extrême droite Rivarol, en lui imputant une propension à l’inceste.
En février 2009 il avait également été condamné à 7 500 euros d’amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié sur son blog des propos antisémites critiquant le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Michel Tubiana.
Figure de l’extrême droite, ex-membre du Front national et professeur d’histoire, Hervé Lalin avait aussi été condamné en 2004 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté, avec un mélange de mousse à raser et d’encre, un prêtre de la basilique de Saint-Denis à qui il reprochait d’avoir accueilli des sans-papiers.
Dans un billet publié en octobre 2011 sur son blog, fermé depuis, il se disait persuadé que la police allait venir le chercher, car «les super-flics du Raid ont sans doute été informés de notre projet de pulvériser» Bertrand Delanoë, «mais ce n’est que partie remise».
Ces propos étaient accompagnés d’injures homophobes, qui ont valu à Hervé Lalin une condamnation de ce chef à 6 000 euros d’amende le 2 octobre 2012 par le tribunal correctionnel de Paris. Le 7 novembre, le tribunal l’a déclaré coupable de menace de mort à raison de l’orientation sexuelle de la victime, écartant «l’humour» qu’avait invoqué le prévenu devant les services de police. A l’audience, ce dernier n’était ni présent ni représenté. Hervé Lalin a déjà eu maille à partir avec la justice en raison d’écrits antisémites et a été condamné à plusieurs reprises.
En février 2012, il avait été condamné à 5 000 euros d’amende pour avoir diffamé la communauté juive dans le journal d’extrême droite Rivarol, en lui imputant une propension à l’inceste.
En février 2009 il avait également été condamné à 7 500 euros d’amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié sur son blog des propos antisémites critiquant le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Michel Tubiana.
Figure de l’extrême droite, ex-membre du Front national et professeur d’histoire, Hervé Lalin avait aussi été condamné en 2004 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté, avec un mélange de mousse à raser et d’encre, un prêtre de la basilique de Saint-Denis à qui il reprochait d’avoir accueilli des sans-papiers.
SOCIAL
Speed-dating pour start-ups: stress et espoir des candidats
De Lucie GODEAU (AFP)
De g à d: le fondateur de Meetic, Marc Simoncini, le PDG de Free Xavier Niel et le créateur du site Venteprivee.com founder Marc-Antoine Granjon, le 18 novembre 2013 à Paris (AFP, Martin Bureau)
Paris — Etiquetés par numéro et un peu nerveux, des dizaines de jeunes entrepreneurs patientent dans les couloirs du Théâtre de la ville : ils ont une minute pour convaincre sur scène trois entrepreneurs stars de soutenir leur projet et décrocher 25.000 euros.Lancée en juin par un tweet de Marc Simoncini, le fondateur du site de rencontres en ligne Meetic, cette initiative vise à sélectionner "101 projets" de start-ups pour leur donner un coup de pouce. Elle a été rejointe par deux autres web-entrepreneurs, Xavier Niel (Free) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com).
Près de 300 jeunes, présélectionnés parmi quelque 1.500 dossiers envoyés, devaient lundi se succéder en plusieurs sessions sur la scène du théâtre parisien où trône un écran qui fait le décompte des secondes.
Avant de donner le signal du départ, Jacques-Antoine Granjon enjoint aux candidats: "Soyez libres et indépendants!".
Le premier à passer, Augustin Rudigoz, sort satisfait même s'il a parfois bafouillé et reconnaît que l'exercice "fait un peu battre le coeur".
"Ca va très vite, une minute, trois cents projets, il faut réussir à se démarquer (...) Je pense que j'ai réussi à faire passer le gros de mon message, même si on a toujours envie d'en dire un peu plus", explique le jeune-homme de 24 ans, qui présentait mobey-app.com, une application qui permet aux marques de récolter des informations sur la distribution de leurs produits.
D'autres candidats -- plus souvent en basket et veste qu'en costume -- attendent leur tour sous les lustres du théâtre décoré de velours rouge en répétant leur "numéro" ou lisant leur tablette.
Un gain de crédibilité attendu
La grande majorité des postulants sont de jeunes hommes, essentiellement issus de la web économie, même si certains projets s'en démarquent, comme une proposition de vélo en bambou, celle d'un désinfectant en lingette ou même une offre de restauration sur bateau itinérant (ou "foodboat"), dans la lignée des foodtrucks.
"On attend qu'ils nous étonnent. Nous, on est déjà un peu dépassés par ces jeunes, on ne sait pas comment ils consomment. On voudraient voir des jeunes qui se lancent dans des projets un peu fous", a expliqué Marc Simoncini avant ces sessions.
"On a envie d'être un peu l'oncle de la famille, le parrain virtuel" qui permettra à ces jeunes de démarrer leur affaire, a ajouté Xavier Niel, promettant aux candidats sélectionnés un suivi si besoin par e-mail.
Outre une prise de participation de 25.000 euros dans leur start-up, les jeunes disent rechercher l'adoubement du trio de net-entrepreneurs, qui représente pour eux un sésame pour se développer et convaincre de futurs clients et investisseurs.
"Ca va changer notre communication quand on va aller voir d'autres business angels" (investisseurs qui aident des entreprises à démarrer), explique Julien Bourdeau, 26 ans, qui présente Côtelettes & tartes aux fraises, un site qui permet de commander en ligne dans des commerces de proximité.
Le jeune Nantais, dont les parents sont bouchers, a tout de même un regret : il a oublié de parler de son business model lors de la présentation.
Pull orange, veste et écharpe à carreau, Corentin Geoffroy, un étudiant ingénieur de 24 ans, reconnaît avoir soigné son look pour sa présentation de Boutwik, un site d'aide au shopping de mode.
"C'est une bonne préparation, un bon entraînement", dit-il en expliquant qu'il aimerait que son projet soit choisi pour "le gain de crédibilité".
Alexandre Heuzé sort de scène à bloc: "Je me suis entraîné, j'ai fait mon pitch, j'espère que ça l'a fait", lance le jeune entrepreneur qui a créé son projet après 11 mois de chômage.
Il se trouve avec sa start-up, Talentroc, une plateforme d'échanges de savoirs, en pleine période de levée de fonds, et espère être sélectionné pour recevoir un coup de pouce dans sa recherche d'investisseurs.
"Pour les financements régionaux, il y a beaucoup de dossiers à remplir, ce qu'il y a de bien avec ce genre d'évènement, c'est que c'est rapide, bien adapté, c'est fait par des entrepreneurs pour des entrepreneurs", relève le jeune homme de 28 ans.
Walmart a menacé des employés et licencié des grévistes
Le groupe de grande distribution est dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques illégales en matière de droit du travail.
Le géant américain de la distribution Walmart a violé les droits de ses salariés en les menaçant illégalement, ou en licenciant ceux qui avaient manifesté ou participé à des grèves, a dénoncé lundi le bureau des relations du travail.
L’organisme gouvernemental (National Labor Relations Board, NLRB) menace de porter plainte, jugeant fondées des allégations selon lesquelles Walmart a violé les droits de ses salariés dans 14 Etats américains. Walmart «a menacé, sanctionné, ou renvoyé illégalement des employés qui avaient participé légalement à des manifestations ou des grèves», précise le NLRB dans un communiqué.
«Le combat pour un meilleur salaire, un emploi à plein temps, et la fin des représailles illégales chez Walmart n’est pas seulement une problématique de salariés», a estimé dans un communiqué Richard Trumka, le président de la puissante confédérale syndicale américaine AFL-CIO. Pour Richard Trumka, c’est aussi une question qui concerne les femmes et la famille, les droits des migrants, les étudiants, l’environnement, les consommateurs et surtout «une question d’équité».
L’organisme gouvernemental (National Labor Relations Board, NLRB) menace de porter plainte, jugeant fondées des allégations selon lesquelles Walmart a violé les droits de ses salariés dans 14 Etats américains. Walmart «a menacé, sanctionné, ou renvoyé illégalement des employés qui avaient participé légalement à des manifestations ou des grèves», précise le NLRB dans un communiqué.
«Le combat pour un meilleur salaire, un emploi à plein temps, et la fin des représailles illégales chez Walmart n’est pas seulement une problématique de salariés», a estimé dans un communiqué Richard Trumka, le président de la puissante confédérale syndicale américaine AFL-CIO. Pour Richard Trumka, c’est aussi une question qui concerne les femmes et la famille, les droits des migrants, les étudiants, l’environnement, les consommateurs et surtout «une question d’équité».
SOCIETE
A Jalalabad, les rêves de paix des poètes pachtounes
Egypte : des sportifs radiés pour leur soutien aux islamistes
Au mois d'octobre, le sportif égyptien Mohamed Youssef reçoit sa médaille
d'or lors des championnats du monde de kung-fu à Saint-Pétersbourg en
Russie. Tout se passe bien, l'hymne nationale est jouée, il la chante.
Un footballeur tend aussi quatre doigts en l'air
Mais juste après, au moment de la photo, cet
athlète de 28 ans ouvre sa veste de survêtement laissant apparaître son
tee-shirt pro Morsi, en mémoire de ses sept amis tués lors de l'évacuation du sit-in des islamistes au mois
d'août. Le 14 août, la répression avait fait plus d'un millier de morts chez
les partisans de Mohamed Morsi, dont plusieurs centaines sur la place Rabaa
al-Adawiya au Caire. Le sportif arbore le signe de ralliement aux islamistes : quatre
doigts en l'air, le pouce replié.
"Ma fidélité pour mes amis et pour les victimes est 100 fois plus importante que n'importe quelle médaille" (Mohamed Youssef)
Aussitôt, la
fédération le sanctionne : Mohamed Youssef est radié, il ne représentera
pas l'Egypte aux prochaines compétitions internationales. "Je suis absolument
fier de ce que j'ai fait. Parce que
c'était un message pour mes amis qui ont été tués au sit-in, et plus largement pour
tous les Egyptiens qui sont morts là-bas", indique-t-il. "Ma fidélité pour mes
amis et pour les victimes est 100 fois plus importante que n'importe quelle
médaille", ajoute-t-il.
Un footballeur tend aussi quatre doigts en l'air
"Tout ça illustre la pensée du régime
actuel. Mais il ne prend pas une direction correcte",
poursuit Mohamed Youssef. "Si un simple signe comme
celui-ci provoque des sanctions pareilles, c'est bien la preuve qu'ils veulent
effacer ce qu'ils ont fait de la mémoire des gens",
indique-t-il.
Mohamed Youssef a
été le premier sportif à afficher son soutien à la cause des Frères musulmans.
Mais très rapidement, il a été suivi par un footballeur, attaquant du club
cairote Al-Ahly, qui a fait exactement le même geste de soutien à la
mi-novembre, tendant quatre doigts en l'air lors d'un match. Dès le lendemain,
son club l'a suspendu formellement pour le Mondial des clubs, et a annoncé sa
volonté de vendre le joueur la saison prochaine.
Même si les manifestations massives ont cessé, le
fossé s'est creusé en Egypte entre les partisans de Mohamed Morsi, qui doit être jugé à partir du 8 janvier, et ceux des
nouvelles autorités mises en place en juillet par l'armée.
Dans les toilettes d’Orly, le panneau qui dérange
Le panneau, blanc sur fond orange, à hauteur d’épaule, est fait pour être vu. Dans le hall d’embarquement de la compagnie Hop !, à Orly, personne ne peut manquer la direction des toilettes. Dans la partie supérieure du panneau, au-dessus d’une flèche montrant la gauche, figurent deux femmes, reconnaissables à leurs jupes, dont l’une, penchée, semble langer un enfant. En bas, avec une flèche indiquant la droite, un homme. Alors que la "journée mondiale des toilettes" est célébrée ce 19 novembre (voir ici pourquoi c'est un sujet sérieux), le panneau symbolise à merveille la répartition des tâches dans une société patriarcale. Aux femmes la charge d’élever les enfants, aux hommes la liberté d’aller et venir.
Stress avant d'embarquer. Mais le panneau dérange. Pas seulement des doctrinaires féministes ni des universitaires qui étudient le genre et constatent les différences culturelles entre les sexes. La signalisation dérange aussi des pères de famille en voyage. "Je suis passé plusieurs fois dans ce hall d’embarquement avec mes enfants en bas âge. Évidemment, juste avant de monter dans l’avion, le stress monte et c’est précisément à ce moment-là qu’il faut les changer", raconte Richard (le prénom a été changé). Le père se rend alors dans la salle des toilettes des femmes, seule à être équipée d’une table à langer. "Et là, je me fais engueuler parce que je suis chez les femmes !", raconte-t-il. D’autres avant lui ont eu plus de chance. Nicolas témoigne : "J’allais souvent changer mes filles dans les espaces réservés, dans les toilettes des femmes, et ça s'est toujours bien passé ! Avec souvent un effet de surprise".
"Bien foutu". Un autre père, Eric, s'agace quant à lui face à ce panneau et à la répartition des tâches qu’il implique. "Tous les papas que je connais, de ma génération, ont eu comme moi le nez dans les couches autant que les mamans", assure-t-il. Quant à Paul Hallé, sociologue, il trouve l’image "extraordinairement bien foutue". "Tellement classe que je vais réutiliser ta photo dans nos sessions de formation sur la discrimination ou l'égalité hommes/femmes", lâche-t-il.
L’image est d’autant plus étonnante que sa conception est récente. La couleur orange est utilisée depuis peu par Aéroports de Paris, à Orly comme à Roissy, pour signaler les services offerts à l'intérieur des aérogares. La compagnie Hop !, filiale d'Air France, reconnaît en privé que "ça peut choquer" et assure avoir contacté les responsables de la salle d'embarquement pour leur signaler l'étrange signalisation. Sur le site Famili, on découvre par ailleurs l’existence, dans l’aéroport d’Orly, d’un espace "pour les familles" au sein duquel est aménagé "pour les mamans, un coin repas avec du mobilier adapté aux petits et des micro-ondes sont prévus pour réchauffer les biberons".
Au Danemark. Il y a pourtant moyen de faire autrement. Par exemple en plaçant certaines tables à langer dans les toilettes des hommes, comme l’indique cette image prise par Alex Sulzer au Danemark.
A Barcelone. Ici, à l'aéroport de Barcelone, la salle où l'on peut changer les enfants, située entre les toilettes pour hommes et les toilettes pour femmes, est simplement indiquée par un poupon en layette. Et tout le monde comprend.
Et sinon, voici d’autres images représentant les hommes et les femmes aux toilettes, puisque c’est leur journée.
"Selfie", mot de l'année pour les Dictionnaires d'Oxford
Il a été notamment préféré à "twerk", danse suggestive rendue célèbre par la chanteuse américaine Miley Cyrus, et à "binge-watch", visionnage-marathon de programmes télévisés.
Ce "selfie papal" a fait le tour du net. Il montre le pape François posant au sein d'un groupe d'adolescents dont l'un a pris ladite photo à bout de bras avec son téléphone. (Capture d'écran Twitter @FabioMRagona)
Le "selfie", autoportrait photographique réalisé avec un téléphone portable puis mis en ligne sur les réseaux sociaux, a été choisi comme le mot de l'année 2013 par les Dictionnaires d'Oxford, ouvrages de référence en langue anglaise.
Il a été notamment préféré à "twerk", danse suggestive rendue célèbre par la chanteuse américaine Miley Cyrus, et à "binge-watch", visionnage-marathon de programmes télévisés, selon un communiqué publié mardi 19 novembre.
Les "Oxford Dictionaries", qui utilisent un outil de recherche capable d'analyser près de 150 millions de mots anglais utilisés sur internet chaque mois, ont trouvé que l'usage du terme "selfie" avait augmenté de 17.000% sur les 12 derniers mois. Selon cette source, la première apparition connue de ce mot remonte à 2002, sur un forum de discussions en ligne australien.
Le mot "selfie" n'est pas encore entré dans l'Oxford English Dictionary (OED), mais a été inclus sur OxfordDictionaries.com en août dernier. Ce même mois, un "selfie papal" avait fait le tour du net, montrant le pape François posant au sein d'un groupe d'adolescents dont l'un avait pris ladite photo à bout de bras avec son téléphone.
Paris — Un enfant sur six (17%) se trouve dans une situation "jugée préoccupante" d'exclusion sociale et 7% d'entre eux souffrent d'une "exclusion extrême", selon les conclusions d'une toute première étude nationale de l'Unicef France publiée mardi.
La consultation "Droits de l'enfant" a été menée de février à juillet avec le concours de l'institut TNS-Sofres auprès de 22.500 enfants âgés de 6 à 18 ans et originaires de plus de 70 villes. Les enfants ont répondu à 130 questions ayant trait à leurs droits, à la vie quotidienne, à l'éducation, aux loisirs et à la santé.
10% des enfants interrogés ont répondu non à la question "on respecte mes droits dans mon quartier, ma ville", 55% oui à la proposition "je peux être harcelé ou ennuyé par d'autres enfants ou jeunes" dans le milieu scolaire. 5% affirment ne pas manger trois repas par jour.
Les réponses ont permis d'établir que l'intégration des enfants est "très bien assurée" (50%), "assez bien assurée" (33%), précaire (10%) ou "très précaire" (7%), révèle la consultation de l'antenne française du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
L'analyse démontre que les différentes dimensions de l?intégration sociale des enfants (au sein de la famille, de la ville, de l'école...) sont "fortement corrélées entre elles" et que cette intégration est liée aux conditions d'existence (niveau de privation, qualité du cadre de vie, accès aux soins).
Pour Serge Paugam, sociologue coauteur de l'étude, les résultats "n'autorisent pas à conclure que les jeux sont faits dès l'enfance" en matière d'exclusion mais prouvent qu'"il existe un risque élevé de reproduction sociale".
"Il y a une spirale négative dans laquelle sont entraînés les enfants et les familles défavorisés", abonde Catherine Dolto, médecin coauteur, qui estime que "notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens".
Cette étude "fournit un outil d'élaboration de politiques publiques" qui ne parviennent pas aujourd?hui "à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté et à enrayer le cercle vicieux de l?exclusion", avance la présidente de l'Unicef France, Michèle Barzach.
La consultation devait être remise mardi à la ministre chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, et à son homologue chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin.
Retour sur la traque du tireur à Paris. Rares sont les politiques qui font le lien : pourquoi le climat en France permet de telles violences ?
Les "Oxford Dictionaries", qui utilisent un outil de recherche capable d'analyser près de 150 millions de mots anglais utilisés sur internet chaque mois, ont trouvé que l'usage du terme "selfie" avait augmenté de 17.000% sur les 12 derniers mois. Selon cette source, la première apparition connue de ce mot remonte à 2002, sur un forum de discussions en ligne australien.
Les réseaux sociaux ont contribué à populariser le terme, le hashtag #selfie apparaissant sur le site de partage de photos Flickr dès 2004", a expliqué Judy Pearsall, directrice éditoriale des Oxford Dictionaries.
"Mais l'usage ne s'est répandu largement qu'à partir de 2012, quand selfie a été utilisé de façon courante dans les médias grand public", a-t-elle dit.Le mot "selfie" n'est pas encore entré dans l'Oxford English Dictionary (OED), mais a été inclus sur OxfordDictionaries.com en août dernier. Ce même mois, un "selfie papal" avait fait le tour du net, montrant le pape François posant au sein d'un groupe d'adolescents dont l'un avait pris ladite photo à bout de bras avec son téléphone.
Autoscatto papale (col cellulare) #PapaFrancesco pic.twitter.com/nCvuxLdmwD
— Fabio M. Ragona (@FabioMRagona) 29 Août 2013
Un enfant sur six victime d'exclusion sociale en France, selon l'Unicef
(AFP)
Paris — Un enfant sur six (17%) se trouve dans une situation "jugée préoccupante" d'exclusion sociale et 7% d'entre eux souffrent d'une "exclusion extrême", selon les conclusions d'une toute première étude nationale de l'Unicef France publiée mardi.
La consultation "Droits de l'enfant" a été menée de février à juillet avec le concours de l'institut TNS-Sofres auprès de 22.500 enfants âgés de 6 à 18 ans et originaires de plus de 70 villes. Les enfants ont répondu à 130 questions ayant trait à leurs droits, à la vie quotidienne, à l'éducation, aux loisirs et à la santé.
10% des enfants interrogés ont répondu non à la question "on respecte mes droits dans mon quartier, ma ville", 55% oui à la proposition "je peux être harcelé ou ennuyé par d'autres enfants ou jeunes" dans le milieu scolaire. 5% affirment ne pas manger trois repas par jour.
Les réponses ont permis d'établir que l'intégration des enfants est "très bien assurée" (50%), "assez bien assurée" (33%), précaire (10%) ou "très précaire" (7%), révèle la consultation de l'antenne française du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
L'analyse démontre que les différentes dimensions de l?intégration sociale des enfants (au sein de la famille, de la ville, de l'école...) sont "fortement corrélées entre elles" et que cette intégration est liée aux conditions d'existence (niveau de privation, qualité du cadre de vie, accès aux soins).
Pour Serge Paugam, sociologue coauteur de l'étude, les résultats "n'autorisent pas à conclure que les jeux sont faits dès l'enfance" en matière d'exclusion mais prouvent qu'"il existe un risque élevé de reproduction sociale".
"Il y a une spirale négative dans laquelle sont entraînés les enfants et les familles défavorisés", abonde Catherine Dolto, médecin coauteur, qui estime que "notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens".
Cette étude "fournit un outil d'élaboration de politiques publiques" qui ne parviennent pas aujourd?hui "à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté et à enrayer le cercle vicieux de l?exclusion", avance la présidente de l'Unicef France, Michèle Barzach.
La consultation devait être remise mardi à la ministre chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, et à son homologue chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin.
Tireur fou : un climat qui dégénère
Retour sur la traque du tireur à Paris. Rares sont les politiques qui font le lien : pourquoi le climat en France permet de telles violences ?
"A force de tout déconstruire, les fous passent à
l'acte. Ils peuvent poignarder un député, tirer sur un journaliste. Nous sommes
dans une société qui perd peu à peu tout repère et tout jugement, la violence
des mots laisse la place à la violence des gestes". Ce constat, pessimiste,
est celui d'un responsable socialiste : Jean-Christophe Cambadélis estime
désormais que le climat est propice à tous les dérapages, à force de ne plus
rien respecter. La faute vient de loin, c'est le théorème des trois
"d", analyse Cambadélis. La dépolitisation, la désidéologisation et la
désoccidentalisation.
Les trois "d"
Cela signifie qu'aux yeux des Français, la
politique n'a plus sa place pour régler les problèmes de leur quotidien. Les
idéologies sont mortes avec la chute du mur de Berlin. Quant aux sociétés
occidentales, elles ne gouvernent plus le monde, elles connaissent aujourd'hui
la désillusion et les pires difficultés : chômage de masse, réduction du crédit,
plus d'issue pour être au niveau des standards d'hier. Notre pays a la sensation
d'une déchéance. Nous sommes passés des poussées de fièvre, de "la France à
peur" de Roger Gicquel et l'affaire Patrick Henry en 76, à une peur
permanente, entretenue par une actualité anxiogène.
Une perte de valeurs en France.
C'est ce que dit Henri Guaino. "Toutes les digues qui canalisent la
violence ont cédé". Pour le député UMP des Yvelines, "la société est
malade à force de tout laisser se défaire. Nous payons le prix du renoncement à
la morale, la nation, au modèle républicain, tout a été fait pour que la
politique ne puisse plus gouverner". L'ex-conseiller spécial de Nicolas
Sarkozy s'interroge : "Nous avons élu un président qui a dit vouloir mettre
fin aux divisions provoquées par son prédécesseur. Nous sommes désormais dans
une situation où tout le monde est contre tout le monde à force de n'écouter
personne". A la vérité, tous les pouvoirs sont concernés : il suffit de se
rappeler le discours de Grenoble du précédent quinquennat.
Pas de débat au sein des
formations politiques.
Justement, non. C'est bien là le problème : aucune d'elles n'a réfléchi au
phénomène, ce qui explique en partie la crise de représentation que vivent
aujourd'hui les partis qui ne font pas ce travail de réflexion sur nos dérives
sociétales. Chacun vit dans sa bulle. Les politiques du coup sont
désarmés.
L'évolution des médias a changé la donne.
La cavale du tireur
fou aurait fait il y a trente ans la une des 20h et les manchettes des grands
journaux du lendemain. Le temps médiatique s'est accéléré, la traque est vécue
en direct sur les chaines d'information continue, comme cela se passe aux
Etats-Unis. La peur fait irruption au bureau, chez soi dans le salon. C'est
ainsi depuis le 11 septembre, il faut vivre avec. Les politiques en sont souvent
réduits à commenter ce film permanent. De l'écotaxe et ses destructions, à la
traque du tireur fou, ils se doivent d'être dans l'épisode du jour, sous peine
de disparaître. Notre société vit une forme de décompensation, qui produit une
violence désinhibée. Et rien n'indique que cela va s'apaiser.
Chongqing — "Je n'ai pas de hobby particulier, à part planter des arbres et bâtir des châteaux", assure le millionnaire chinois Liu Chonghua, propriétaire de six résidences à l'architecture extravagante, construites en réaction à la monotonie des métropoles modernes.
"Je voulais transformer en réalité les châteaux de mes rêves", affirme M. Liu, depuis la tour crénelée d'une de ses propriétés -- dont la silhouette grise évoquant le palais royal de Windsor domine les rizières environnantes dans la municipalité de Chongqing (sud-ouest).
A quelque distance de là, ses cinq autres châteaux sont plantés les uns à côté des autres. Parmi eux, un édifice de briques rouges coiffé de hautes flèches -- tout droit sorti d'un conte de fées à la Walt Disney --, et un bâtiment cerné de tourelles en blanc et couleurs pastel -- dans le style du célèbre palais de Louis II de Bavière à Neuschwanstein.
"Quand j'étais petit, j'étais fasciné par les histoires de princes et de châteaux", se souvient M. Liu, aujourd'hui âgé de 59 ans, qui assure avoir "grandi avec l'estomac vide" à la campagne.
Il avait été envoyé creuser des fossés lors de la Révolution culturelle, raconte-t-il à l'AFP.
Depuis, les fées se sont penchées sur lui: il s'est fait un nom dans la confection industrielle de gâteaux et pâtisseries (dont une baptisée "biscuit de rêve"), et à la faveur de l'appétit croissant des Chinois pour le sucré, il s'est constitué une fortune -- lui permettant de concrétiser ses ambitions de châtelain.
L'homme d'affaires affirme avoir dépensé plus de 100 millions de yuans au total (12 millions d'euros) dans la construction de ses châteaux, et a même emprunté des fonds pour cela à des amis.
Ses projets trouvent leur inspiration originale en Bavière et dans les châteaux de la Loire, Liu Chonghua reconnaissant avoir été aussi marqué par l'Espagnol Antoni Gaudi, concepteur de la basilique Sagrada Familia à Barcelone.
L'explosion du marché immobilier chinois, dopé par une croissance de plus de 20 millions de personnes par an de la population urbaine sur la dernière décennie, s'est surtout traduite par la multiplication des blocs d'immeubles sans originalité.
Liu s'oppose vivement à ces milliers de tours d'appartements toutes sorties du même moule: "La Chine a besoin de châteaux, car il lui faut une culture (architecturale) diversifiée. On a besoin de gens qui rêvent", insiste-t-il.
"Quand vous construisez à ce rythme effréné, vous ne vous souciez évidemment pas de subtilités esthétiques", grince Tom Miller, expert de l'urbanisation chinoise.
L'uniformisation des paysages urbains en Chine, où les grandes artères des métropoles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, commence à faire l'objet de récriminations auxquelles les autorités prêtent l'oreille.
Les châteaux de Liu Chonghua, dont les intérieurs sont pour le moment essentiellement vides, sont librement ouverts aux visiteurs et ne déçoivent pas ceux qui franchissent le portail d'entrée.
"Je pense que les châteaux sont extrêmement romantiques", se pâme une jeune femme nommée Gao, photographiée en robe de mariée immaculée, devant un des palais de M. Liu.
Les responsables politiques locaux, eux, ne sont pas tous du même avis, et les autorités avaient même envoyé il y a deux ans des excavateurs pour raser une arche de 16 mètres de haut.
"Le gouvernement ne m'a jamais apprécié, ils disent que j'ai offensé des cadres locaux", se désole le millionnaire, qui raconte avoir reçu "des appels anonymes (le) menaçant de mort".
Il n'est pas la seule fortune chinoise atteinte par la fièvre des châteaux -- un autre homme d'affaires a ainsi bâti des répliques de la pyramide égyptienne de Gizeh et du palais de Versailles.
Mais les projets de Liu pourraient bien être les plus ambitieux dans le pays: "J'ai seulement réalisé la moitié de mon rêve. L'autre moitié sera de construire des châteaux encore plus majestueux, du genre à abasourdir le public", insiste-t-il.
Et de pointer une colline boisée à l'horizon: "Là, je bâtirai quelque chose d'encore plus grandiose".
Chine: un millionaire s'offre une vie de châteaux
De Tom HANCOCK (AFP)
"Je voulais transformer en réalité les châteaux de mes rêves", affirme M. Liu, depuis la tour crénelée d'une de ses propriétés -- dont la silhouette grise évoquant le palais royal de Windsor domine les rizières environnantes dans la municipalité de Chongqing (sud-ouest).
A quelque distance de là, ses cinq autres châteaux sont plantés les uns à côté des autres. Parmi eux, un édifice de briques rouges coiffé de hautes flèches -- tout droit sorti d'un conte de fées à la Walt Disney --, et un bâtiment cerné de tourelles en blanc et couleurs pastel -- dans le style du célèbre palais de Louis II de Bavière à Neuschwanstein.
"Quand j'étais petit, j'étais fasciné par les histoires de princes et de châteaux", se souvient M. Liu, aujourd'hui âgé de 59 ans, qui assure avoir "grandi avec l'estomac vide" à la campagne.
Il avait été envoyé creuser des fossés lors de la Révolution culturelle, raconte-t-il à l'AFP.
Depuis, les fées se sont penchées sur lui: il s'est fait un nom dans la confection industrielle de gâteaux et pâtisseries (dont une baptisée "biscuit de rêve"), et à la faveur de l'appétit croissant des Chinois pour le sucré, il s'est constitué une fortune -- lui permettant de concrétiser ses ambitions de châtelain.
L'homme d'affaires affirme avoir dépensé plus de 100 millions de yuans au total (12 millions d'euros) dans la construction de ses châteaux, et a même emprunté des fonds pour cela à des amis.
Ses projets trouvent leur inspiration originale en Bavière et dans les châteaux de la Loire, Liu Chonghua reconnaissant avoir été aussi marqué par l'Espagnol Antoni Gaudi, concepteur de la basilique Sagrada Familia à Barcelone.
L'un des ouvriers impliqués dans ses constructions, Ma Wenneng, balaie d'un sourire les difficultés de recréer des architectures occidentales sur le sol chinois.
"En fait, les châteaux européens sont extrêmement faciles à construire. Le patron a un grand livre de photos de châteaux dans son bureau, et cela nous sert de référence, voilà tout", déclare-t-il, tout en s'affairant sur une fontaine plantée au milieu d'un balcon.L'explosion du marché immobilier chinois, dopé par une croissance de plus de 20 millions de personnes par an de la population urbaine sur la dernière décennie, s'est surtout traduite par la multiplication des blocs d'immeubles sans originalité.
Liu s'oppose vivement à ces milliers de tours d'appartements toutes sorties du même moule: "La Chine a besoin de châteaux, car il lui faut une culture (architecturale) diversifiée. On a besoin de gens qui rêvent", insiste-t-il.
"Quand vous construisez à ce rythme effréné, vous ne vous souciez évidemment pas de subtilités esthétiques", grince Tom Miller, expert de l'urbanisation chinoise.
L'uniformisation des paysages urbains en Chine, où les grandes artères des métropoles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, commence à faire l'objet de récriminations auxquelles les autorités prêtent l'oreille.
Conscientes du problème, les grandes villes ont recouru ces dernières années à des stars internationales de l'architecture pour édifier d'emblématiques tours ou bâtiments culturels au style audacieux. Les autorités se lancent également plus volontiers dans la rénovation de quartiers historiques.
"Les Chinois réalisent qu'il n'est pas bon que tout se ressemble, et que des touristes pourraient même être désireux de payer pour voir quelque chose de différent", observe M. Miller.Les châteaux de Liu Chonghua, dont les intérieurs sont pour le moment essentiellement vides, sont librement ouverts aux visiteurs et ne déçoivent pas ceux qui franchissent le portail d'entrée.
"Je pense que les châteaux sont extrêmement romantiques", se pâme une jeune femme nommée Gao, photographiée en robe de mariée immaculée, devant un des palais de M. Liu.
Les responsables politiques locaux, eux, ne sont pas tous du même avis, et les autorités avaient même envoyé il y a deux ans des excavateurs pour raser une arche de 16 mètres de haut.
"Le gouvernement ne m'a jamais apprécié, ils disent que j'ai offensé des cadres locaux", se désole le millionnaire, qui raconte avoir reçu "des appels anonymes (le) menaçant de mort".
Il n'est pas la seule fortune chinoise atteinte par la fièvre des châteaux -- un autre homme d'affaires a ainsi bâti des répliques de la pyramide égyptienne de Gizeh et du palais de Versailles.
Mais les projets de Liu pourraient bien être les plus ambitieux dans le pays: "J'ai seulement réalisé la moitié de mon rêve. L'autre moitié sera de construire des châteaux encore plus majestueux, du genre à abasourdir le public", insiste-t-il.
Et de pointer une colline boisée à l'horizon: "Là, je bâtirai quelque chose d'encore plus grandiose".
DIVERS
Violentes inondations en Sardaigne
Au moins neuf personnes ont été tuées par les intempéries, surtout dans le nord-est de l'île italienne.
Au moins neuf personnes sont mortes lundi dans des inondations en Sardaigne lorsque des pluies torrentielles se sont abattues sur cette île italienne, emportant des voitures, inondant des maisons et détruisant des routes, a annoncé l’agence de presse italienne ANSA. La zone la plus durement touchée est celle du port d’Olbia et ses environs, dans le nord-est de l’île.
Trois personnes de la même famille sont mortes lorsqu’un pont routier s’est effondré sur leur véhicule près d’Olbia, et une mère et sa fille ont été trouvées mortes dans une voiture emportée par les eaux dans la ville, a indiqué ANSA, citant des responsables. Une voiture de police avec à son bord quatre policiers qui escortaient une ambulance a également été emportée par la pluie et les vents violents de la tempête, un cyclone baptisé Cleopatra. Trois des policiers ont pu être sauvés par des secouristes, mais le quatrième est décédé.
On compte aussi parmi les victimes une femme de 64 ans noyée dans sa maison du village d’Uras dans le sud-ouest de l’île, toujours selon l’agence italienne. Son mari a été hospitalisé, victime d’hypothermie, et des centaines d’habitants passaient la nuit dans une salle de sports du village.
Un homme a été tué par l’effondrement d’un autre pont, et une femme âgée de 90 ans a été trouvée morte dans une maison inondée près de Nuoro, dans la partie centrale montagneuse de l’île. A Olbia, des centaines de personnes se sont groupées pour offrir un toit aux sinistrés à partir d’une page Facebook intitulée «Ouvrons nos maisons à nos concitoyens».
►►► Numéro vert : 0.800.00.27.08
►►► Mail : pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr
Trois personnes de la même famille sont mortes lorsqu’un pont routier s’est effondré sur leur véhicule près d’Olbia, et une mère et sa fille ont été trouvées mortes dans une voiture emportée par les eaux dans la ville, a indiqué ANSA, citant des responsables. Une voiture de police avec à son bord quatre policiers qui escortaient une ambulance a également été emportée par la pluie et les vents violents de la tempête, un cyclone baptisé Cleopatra. Trois des policiers ont pu être sauvés par des secouristes, mais le quatrième est décédé.
On compte aussi parmi les victimes une femme de 64 ans noyée dans sa maison du village d’Uras dans le sud-ouest de l’île, toujours selon l’agence italienne. Son mari a été hospitalisé, victime d’hypothermie, et des centaines d’habitants passaient la nuit dans une salle de sports du village.
Un homme a été tué par l’effondrement d’un autre pont, et une femme âgée de 90 ans a été trouvée morte dans une maison inondée près de Nuoro, dans la partie centrale montagneuse de l’île. A Olbia, des centaines de personnes se sont groupées pour offrir un toit aux sinistrés à partir d’une page Facebook intitulée «Ouvrons nos maisons à nos concitoyens».
Tirs à Paris : que sait-on du principal suspect ?
Image tirée des caméras de
vidéosurveillance de la ville de Paris. © Parquet de Paris
La traque se poursuit mardi matin, pour tenter de retrouver le tireur fou qui a semé la panique dans Paris, faisant notamment un blessé grave au siège du journal Libération. Depuis lundi soir, les enquêteurs disposent de plus d'informations sur son profil. Si ses motivations restent encore inconnues, plusieurs photos, tirées des caméras de surveillance, ont permis d'établir une description physique et psychologique de cet homme.
Lors d'une conférence de presse qui se tenait
lundi après-midi, le procureur de la République de Paris, François Molins, a
donné des éléments sur le physique du tireur qui a fait un blessé à Libération et a semé la panique dans Paris,
grâce notamment à l'aide de plusieurs photos. Les enquêteurs s'intéressent
également aux motivations de cet homme et tente de dresser son portrait
psychologique.
A quoi ressemble le tireur ?
"Il est de type européen, il a entre 35 et 45 ans, mesure entre 1,70 m et
1,80 m, a les cheveux poivre et sel très courts, une barbe de trois jours",
a expliqué François Molins.
La police a depuis diffusé plusieurs photos montrant le tireur. Les deux
premières sont tirées des caméras de surveillance de BFMTV, où s'est déroulé une
première agression vendredi. Lors de son irruption dans les locaux de la chaîne,
l'homme, armé d'un fusil à pompe, portait des gants, une casquette, une doudoune
noire sans manches.
Tireur à BFMTV - Les images de la vidéosurveillance -
18/11 © BFMTV
Les autres proviennent des caméras de surveillance de la Ville de Paris et
ont été prises lundi. Il était vêtu d'une parka kaki ou d'un pull vert, d'une
doudoune foncée sans manches, de baskets vertes et blanches. Il porte des
lunettes, une casquette foncée et un ou deux sacs.
En raison des nombreuses correspondances entre ces différentes images, le
procureur a affirmé que la "piste d'un tireur unique est privilégiée"
pour quatre affaires. Les enquêteurs soupçonnent une seule et même personne
d'avoir agressé vendredi un rédacteur en chef de BFMTV, tiré lundi sur un jeune
homme à Libération, puis sur une banque du quartier d'affaires de La Défense, et
d'avoir brièvement pris en otage dans la foulée un automobiliste.
Quel est le profil psychologique du tireur ?
Les témoignages de plusieurs personnes permettent d'en savoir plus sur le
profil psychologique du tireur. Selon le rédacteur en chef de BFMTV menacé
vendredi, Philippe Antoine, l'homme était calme et "déterminé".
"J'ai le souvenir surtout d'avoir échangé un regard avec lui, que j'ai
interprété comme étant un regard avec beaucoup d'intensité et de
détermination", a-t-il indiqué. "C'était quelqu'un de précis dans ses
gestes, de pas paniqué du tout, quelqu'un de maîtrisé."
Sur des images vidéo filmées "sur le banc du tramway qui passe juste à
côté de BFMTV", avant son irruption au siège de la chaîne d'information en
continu, "on voit cet homme assis, alors qu'il fait froid, qu'on est
vendredi, qu'il est 6h40 du matin, et ne bougeant pas", raconte encore le
rédacteur en chef de BFMTV. "Le fait qu'il ait attendu 20 minutes avant sur
un banc montre quand même, je pense, qu'il avait préparé son coup",
dit-il.
Le suspect sur l'une des images diffusées par le parquet
de Paris. © Parquet de Paris
Pierre-Albert Garcias, un employé de la Société
générale, témoin des tirs dans le quartier d'affaires de La Défense lundi,
apporte un témoignage similaire : "J'ai vu l'homme à une dizaine de mètres
de moi, en train de recharger son arme", dit-il. "Il était immobile, les deux pieds plantés par terre,
il avait l'air déterminé. Il n'était pas du tout paniqué, il avait l'air
serein", a-t-il expliqué.
A LIRE AUSSI ►►► Des policiers déployés devant les médias parisiens
"C'est quelqu'un dont
le mobile criminel tiens dans le temps. Cette personne est évidemment très
dangereuse. Ce n'est pas quelqu'un qui panique, qui abandonne et qui se cache.
La plus grande inconnue reste son mobile. C'est quelqu'un qui semble agresser
des choses qui semblent être importantes pour lui", a de son côté indiqué
le criminologue Jean-Pierre Bouchard. "Sa
motivation criminelle monte en puissance", ajoute-t-il, "c'est quelqu'un aussi qui a sûrement prémédité les
faits, il a fait un repérage très correct des lieux".
La grande inconnue : ses motivations
Aucune information n'a été en revanche dévoilée
quant aux motivations éventuelles du tireur. Le spécialiste Jean-Pierre Bouchard
fait remarquer que sur la vidéo de BFM, l'homme semble "décontenancé de ne pas trouver la cible qu'il
cherchait". "Ça ressemble à une histoire
personnelle, c'est déjà quelqu'un qui semble s'en prendre plus à des symboles
qu'à des cibles précises. Mais la grande inconnue reste son mobile, c'est à dire
: pourquoi il fait ça ?" Les enquêteurs disposent pour le moment de peu
d'éléments, ou du moins ne souhaitent pas les communiquer à ce stade de la
traque.
APPEL A TEMOIN concernant ce
suspect
►►► Numéro vert : 0.800.00.27.08
►►► Mail : pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr
Une nouvelle photo du tireur dévoilée
Le tireur aurait été arrêté dans le 7e arrondissement, selon Le Parisien, qui cite une source à la gendarmerie. Démenti de la PJ .
ORIGINE DU MONDE – La forme « vaginale » d’un stade de la coupe du monde 2022 au Qatar
Sa construction n'a pas encore commencé mais il est déjà affublé du quolibet de "Stade vagin" ("Vagina Stadium") – bien que sa forme soit en réalité celle d'une vulve. "Il", c'est le futur stade de la ville d'Al-Wakrah, au sud de la capitale qatarie, Doha. L'histoire a de quoi embarrasser un peu plus les autorités, qui doivent déjà affronter les attaques virulentes liées à l'attribution de la Coupe du monde de football 2022 à leur émirat, entachée de scandales liés aux conditions de travail des ouvriers sur leurs chantiers. Dès sa publication sur YouTube samedi 16 novembre, la vidéo promotionnelle du stade d'Al-Wakrah est devenue virale.
Censé être terminé d'ici 2018, le stade aura au moins le mérite d'instaurer un semblant de parité dans un paysage mondial dominé par les architectures phalliques, note non sans humour le Guardian, en citant, entre autres, la tour Gherkin (aussi surnommée "le cornichon") et Big Ben à Londres, les gratte-ciel américains et même la tour de Pise.
La journaliste écrit :
"La ressemblance du stade avec un vagin a beau être non intentionnelle, je ne peux que l'applaudir. Dans un monde où sport et femmes sont rarement assimilés, ce stade est une bénédiction. Et après tout, pourquoi on n'aurait pas 45 000 personnes entassées dans un appareil de reproduction féminin ? Ce n'est pas comme si on n'avait jamais connu ça."
Un humour loin d'être du goût de la société AECOM et de son groupe associé Zaha Hadid Architects, qui ont conçu ce stade titanesque d'une capacité de 40 000 places en s'inspirant de la forme des traditionnels voiliers arabes appelés "boutres", qui transportaient les pêcheurs de poissons et de perles.
Un responsable a confirmé la mort de l'attaché Ebrahim Ansari, tandis qu'Ali Hassan Khalil, ministre de la Santé, a aussi fait état de 146 blessés.
Des images diffusées par la chaîne de télévision Al-Mayadeen, ont montré des habitants affolés, des voitures en feu, de corps calcinés et le feu dévorant un immeuble.
Les pompiers sur les lieux tentaient d'éteindre les incendies alors que les alentours étaient totalement dévastés.
La guerre civile en Syrie, voisine du Liban, a accentué les tensions entre les sunnites et les chiites, en particulier le Hezbollah, allié de l'Iran, qui s'est engagé à combattre aux côtés de Damas aussi longtemps que nécessaire.
Les explosions se sont produites dans le quartier de Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth.
Liban. Attentat devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth, 23 morts
Au moins 23 personnes ont été tuées mardi matin dans un double attentat à la voiture piégée, devant l'ambassade d'Iran. On dénombre 146 blessés.
Un responsable a confirmé la mort de l'attaché Ebrahim Ansari, tandis qu'Ali Hassan Khalil, ministre de la Santé, a aussi fait état de 146 blessés.
Des images diffusées par la chaîne de télévision Al-Mayadeen, ont montré des habitants affolés, des voitures en feu, de corps calcinés et le feu dévorant un immeuble.
Les pompiers sur les lieux tentaient d'éteindre les incendies alors que les alentours étaient totalement dévastés.
La guerre civile en Syrie, voisine du Liban, a accentué les tensions entre les sunnites et les chiites, en particulier le Hezbollah, allié de l'Iran, qui s'est engagé à combattre aux côtés de Damas aussi longtemps que nécessaire.
Les résultats de la France en Coupe du monde de football depuis 1930.
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