Nombre total de pages vues

567,540

lundi 25 novembre 2013

25112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

046_réforme-fiscale

 
 
1377381_324290507710588_2100498009_n.jpg
 
1452180_244909498997760_807055504_n.jpg



bonnets-olivero.jpg
25 novembre 2013
POLITIQUE
 
Réforme fiscale. Jean-Marc Ayrault lance ses consulations
          

Jean-Marc Ayrault lance ce lundi son périlleux chantier de remise à plat du système fiscal en recevant les partenaires sociaux.

 
Jean-Marc Ayrault lance son perilleux chantier de la réforme fiscaleJean-Marc Ayrault doit ouvrir le bal de ses consultations à 8 h 30 avec FO, suivie de la CFDT, la CFE-CGC, la CGT, la CFTC, puis du patronat (UPA, Medef) l'après-midi.
Un chantier à hauts risques s'agissant de l'impôt, annoncé par surprise par voie de presse mardi par le Premier ministre.

"Fixer le cadre du processus"

Informé tardivement sur une réforme qui le concerne pourtant au premier chef, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici s'est dit dimanche "totalement en phase avec le Premier ministre" et a assuré que "Bercy prendra toute sa place dans la réforme fiscale".
Pierre Moscovici ne sera pas présent lundi pour cause de déplacement prévu de longue date en Chine, mais il s'agira alors surtout de "fixer le cadre du processus", a-t-on précisé à Matignon.

"Des règles plus justes, plus efficaces, plus lisibles"

Le Premier ministre promet "des règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles" en matière d'impôts, mais veut aussi parler du "financement de la protection sociale, de la dépense publique, d'investissements, d'emploi, de formation professionnelle, de pouvoir d'achat".
Son calendrier : des décisions "à l'été 2014", pour une "première étape traçant des perspectives" inscrite dans le budget 2015. François Hollande a précisé que la réforme fiscale, dans sa totalité, prendrait "le temps nécessaire, c'est-à-dire le temps du quinquennat".

En 2015

Une certitude : la première étape en 2015 se fera "à prélèvements obligatoires constants", sans hausses d'impôts, a promis Jean-Marc Ayrault. Mais pas question de revenir sur les hausses de TVA prévues au 1er janvier prochain.
La réforme consistera-t-elle à rapprocher l'impôt sur le revenu (IR) et la CSG, comme François Hollande le promettait en campagne ? C'est une "piste", a dit Jean-Marc Ayrault.




 

Municipales : 42% des Français n’excluent pas de voter FN


 

Selon ce sondage, 88% des Français pensent que « parmi les candidats présentés par le Front national il y a des personnes tenant des propos racistes ou antisémites ».


64% des sympathisants FN disent qu’ils ne modifieraient pas leur intention de vote en cas de propos racistes ou antisémites. - AFP
 

42% des Français n’excluent pas de voter pour une liste soutenue par le Front national aux élections municipales si l’occasion se présentait dans leur ville, selon un sondage publié lundi par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Selon ce sondage réalisé en ligne les 13 et 14 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 1.003 personnes par l’institut Polling Vox, 18% des Français répondent qu’ils pourraient voter « certainement » pour une liste soutenue par le Front national dans leur ville, 24% « peut-être », contre 58% qui répondent « non, en aucun cas ».
Parmi les sympathisants UMP, le cumul de ceux pouvant « certainement » ou « peut-être » voter pour une liste du Front national atteint 59% contre 9% pour les sympathisants de gauche. Dans le même sondage, 88% des Français répondent penser que « parmi les candidats présentés par le Front national il y a des personnes tenant des propos racistes ou antisémites », mais 40% disent penser qu’il n’y en a pas davantage que dans les autres partis. 69% disent qu’ils modifieraient leur vote si un candidat pour qui ils avaient l’intention de voter tenait des propos racistes ou antisémites, mais 30% ne le feraient pas. 71% trouvent justifié de poursuivre en justice un homme politique tenant de tels propos.
Par segment politique, 64% des sympathisants FN disent qu’ils ne modifieraient pas leur intention de vote en cas de propos racistes ou antisémites. 60% trouvent injustifié de poursuivre en justice un candidat tenant ces propos. Ces chiffres atteignent respectivement encore 44 et 43% parmi les sympathisants UMP alors qu’ils sont à moins de 12% chez les sympathisants de gauche
Pour l’UEJF, qui veut réunir des partenaires partout en France « pour lancer un observatoire du racisme dans les discours de campagne », « il n’est pas surprenant que les sympathisants FN soient les plus complaisants à l’égard des propos racistes ». « Ce parti continue de se structurer autour d’un discours qui distille la haine, attise les peurs et agite les préjugés », juge le président de l’UEJF Jonathan Hayoun.
A lire > Les fermetures d’usines ont un impact réel mais pas massif sur le vote FN





Le FN trop « sectaire » : Arnaud Cléré veut revenir à l’UMP

Nolwenn Le Blevennec | Journaliste Rue89

précision de la réaction de Steeve Briois
C’était en mai dernier. Un agriculteur de 35 ans de la vallée de la Bresle devient un objet médiatique convoité. Le militant UMP vient de décider de nouer une alliance avec le Front national pour les municipales de 2014 dans sa petite ville de Gamaches, dans la Somme. Bravant ainsi les consignes de son parti.

 
Son objectif est alors de « battre l’équipe socialo-communiste  » au pouvoir depuis 30 ans. Dans le Courrier picard, il s’indigne alors :
 « Pourquoi devrais-je repousser ces gens-là  ? Ils n’ont ni la lèpre ni la gale. »
Quelques jours plus tard, le 16 mai, Arnaud Cléré est exclu de l’UMP. Il répète alors, sûr de lui :
« Entre le parti et ma ville, j’ai choisi ma ville. »

« J’ai fait une erreur »

Arnaud Cléré décide de continuer sa campagne sous l’étiquette divers-droite. Avec une liste comportant au moins quatre personnes issues du FN, sur 23 places. Quelques jours plus tard, fin mai, il annonce son adhésion au parti Souveraineté indépendance et liberté (SIEL), parti de Paul-Marie Coûteaux, associé au FN, qui présente ses candidats sous l’étiquette Rassemblement bleu marine (RBM). On avait laissé l’histoire ici.
Mais ce dimanche sur Twitter, Arnaud Cléré annonce sa volonté de retourner à l’UMP. Et il juge, par la même occasion, que le FN est un parti « sectaire » et « dictatorial ».
Joint par Rue89, il explique qu’il a envoyé une lettre à Jean-François Copé, avant de lui parler au téléphone ce vendredi.
Il a attendu que le président de l’UMP prenne d’abord la parole. Copé l’a fait ce matin au Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/i>Télé : Arnaud Cléré est, selon lui, la preuve que les gens ne confondent plus l’UMP et le FN.
Par téléphone, Arnaud Cléré, qui est le futur candidat UMP de sa ville, explique sa décision ainsi :
« J’ai fait une erreur, celle de penser que le FN était un parti fréquentable. Quand on voit Marine Le Pen à la télévision, on ne peut pas imaginer à quoi ressemble l’arrière-boutique.
Lors d’une réunion, mi-octobre, à Hénin-Beaumont, des têtes de liste et de quelques colistiers du nord de la France [Nord, Pas-de-Calais, Haute-Normandie et Picardie, ndlr], j’ai vu des tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes. Sur leurs bras. Après le déjeuner, j’étais reparti. Cela a été l’élément déclencheur.
J’ai aussi très vite été choqué par les propos homophobes et xénophobes des militants. Ils parlent sans arrêt de “pd”, de “pd”, de “pd”, ça me fait froid dans le dos.
J’ai envoyé une lettre recommandée au FN pour dire que je renonçais à toute investiture et à toute collaboration. J’ai de bonnes chances d’être réintégré à l’UMP, mes colistiers issus de la droite saine sont soulagés et moi aussi. J’ai un poids en moins sur le thorax. »

« Je préfère perdre la mairie dignement »

Arnaud Cléré assure que sa décision n’est pas éléctoraliste. On imagine qu’il a dû rencontrer des difficultés pour monter, dans une aussi petite ville, une liste mélangeant des frontistes et des sympathisants de droite.
Il répond :
« Le FN réalise de très bons scores à Gamaches. Il est à 25%, alors que l’UMP est à 15%. Non, c’est l’inverse d’électoraliste. Mais je préfère perdre la mairie dignement que de la gagner avec le FN. »
Contacté, le secrétaire général du FN et candidat à Hénin-Beaumont, Steeve Briois, n’a pas répondu immédiatement. Puis, par SMS :
« Il n’y a jamais eu à Hénin-Beaumont des gens avec des croix gammées. Je suis connu pour avoir combattu ce genre de choses contre les proches de l’Oeuvre française. Je demande à notre avocat d’engager des poursuites. »
Ce dimanche soir, par téléphone, Steeve Briois a ajouté :
« Cette réunion a Hénin-Beaumont était une réunion fermée. Elle n’était pas ouverte au public. Il y avait une centaine de personnes et je suis absolument certain qu’aucune d’entre elles n’a de tatouage nazi. Je demande à Monsieur Cléré d’identifier les personnes dont il parle, et vous verrez qu’elles n’existent pas.
Tout ceci est une opération de communication de Jean-François Copé. Je suis consterné de voir que les médias tombent dans le panneau. Il y aura des suites judiciaires. »
Cette sortie rappelle le départ récent du FN de Nadia Portheault, candidate à la mairie de Saint-Alban qui dit avoir été le témoin de trop de propos racistes. Ce lundi, dans Libération, encore une défection. La transfuge du Front de gauche, Anna Rosso-Roig révèle pourquoi elle quitte le Rassemblement Bleu Marine. Son espoir naïf d’un FN moins « brutal » a été douché, explique le journal.
 
 
 
 
 

Nouveaux candidats FN : un petit tour et puis s'en vont       

 
Affiches de campagne lors de la présidentielle de 2012.En l'espace d'un mois, trois militants fraîchement arrivés au FN et propulsés sur les listes des municipales ont fait défection.
Il serait évidemment abusif de parler de «vague de départs». Mais, à coup sûr, les défections successives subies par le Front national à moins de quatre mois des municipales ne font pas les affaires du parti de Marine Le Pen. En un mois, trois nouveaux adhérents, intronisés candidats pour le scrutin de mars prochain, ont bruyamment claqué la porte du mouvement. Tous dénoncent un climat trop «radical» et «sectaire».
Une transfuge du Front de gauche d'abord. Ancienne candidate de la gauche radicale aux législatives, à Marseille, Anna Rosso-Roig avait choisi, en juin dernier, d'adhérer au Rassemblement bleu marine. Investie en deuxième position sur une liste de secteur, elle se dit aujourd'hui «outrée» par certains propos entendus lors des réunions du parti. Dans Libération, ce lundi, elle raconte les références incessantes à «la racaille», décrit des militants «obsédés par le cosmopolitisme» et des responsables locaux trop «radicaux». À commencer par la tête de liste du FN à Marseille, Stéphane Ravier, partisan selon elle de la «méthode forte». Après avoir côtoyé le Front pendant cinq mois, Anna Rosso-Roig a décidé de prendre ses distances.
Tout comme Nadia Portheault, adhérente depuis 2012 qui avait été investie tête de liste à Saint-Alban, une petite commune de l'agglomération toulousaine. Elle non plus n'ira pas au bout de sa candidature. Début novembre, cette mère de famille d'origine algérienne a rendu sa carte, dénonçant les dérives xénophobes de certains militants. «Toi et tes enfants, vous êtes bons pour le four…», lui aurait ainsi lancé un cadre départemental. Il «faut tuer tous les Arabes», aurait lâché un autre. «Cette ambiguïté permanente, entre la vitrine et une arrière-boutique spécialisée dans les blagues vaseuses sur les Arabes et les homos, n'était plus supportable», a dénoncé Nadia Portheault. Le FN n'a guère apprécié ses accusations, et l'a attaquée en diffamation. Un dirigeant du parti, cité par L'Express, assure détenir un enregistrement de la candidate sur lequel elle reconnaît avoir inventé les fameux propos racistes.
Le parti a eu la même réaction musclée, ce week-end, après la charge d'Arnaud Cléré. Cet éleveur de la Somme avait été exclu en mai dernier de l'UMP après avoir noué une alliance avec le FN pour les municipales dans sa petite commune de Gamarches. Il a adhéré au Siel, un petit mouvement intégré au Rassemblement bleu marine. Il souhaite aujourd'hui faire machine arrière et a demandé sa réintégration à l'UMP.

La lettre d'Arnaud Cléré à Jean-François Copé:
(Source: Europe1.fr)
«J'ai fait une erreur, celle de penser que le FN était un parti fréquentable», explique-t-il à Rue89. Il évoque notamment une réunion, mi-octobre, à Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen, au cours de laquelle il aurait aperçu des croix gammées tatouées sur les bras de deux participants. Plainte en diffamation du FN, donc, et réponse outrée de Steeve Briois, patron du FN local: «Nous tenons à la disposition des journalistes les photographies des 130 têtes de listes présentes lors de la réunion interne d'Hénin-Beaumont. Évidemment aucune personne n'a de tatouage nazi.»
Le parti réagit au quart de tour, car ces départs successifs sont symboliquement dommageables: ils mettent à mal l'image d'un parti «dédiabolisé», ouvert, et à même de mordre sur tous les électorats. Or, la stratégie de conquête du pouvoir définie par Marine Le Pen repose justement sur l'élargissement de la base électorale du FN et la conquête de «prises de guerres» venues d'autres partis. Très médiatisées, ces défections ne sauraient pour autant éclipser la hausse constante des adhérents frontistes. De 50.000 au moment de la présidentielle de 2012, ils sont désormais passés à 75.000. Le parti espère atteindre le cap symbolique des 100.000 adhérents pour les municipales.





Nucléaire iranien : "Mister Fabius, is there a deal ?"

Le Monde.fr | Par
 
Laurent Fabius, après l'annonce de l'accord sur le nucléaire iranien, le 24 novembre.
Genève, envoyé spécial. Il était 2h56 dimanche matin lorsque Laurent Fabius est apparu en haut des escaliers de l'hôtel Intercontinental. La dernière réunion des négociations pour un accord préliminaire sur le nucléaire iranien à Genève venait de se terminer et le ministre français des Affaires étrangères était, comme lors de la session précédente le 17 novembre, le premier à en sortir.
Dans le lobby, l'ambiance était électrique depuis une demi-heure. Une vingtaine de policiers en civil munis d'oreillettes et, pour certains, de gilets pare-balle, avaient repoussé des deux côtés de l'entrée la centaine de journalistes, dont certains attendaient là depuis 24 heures. Au premier étage, un bal de charité pour expatriés anglo-saxons tirait à sa fin après avoir levé plus de 55 000 francs suisses (45 000 euros) pour quatre ONG en faveur de l'enfance défavorisée. Des femmes en long fuseau noir ou en déshabillé transparent sur des talons interminables traversaient le hall en titubant pour rejoindre leur voiture. "Qu'est-ce que je me sens moche, à côté d'elles", grommelait une journaliste iranienne en foulard qui n'avait pas pris assez d'habits de rechange pour ces négociations à rallonge, commencées mercredi matin. Quelques minutes plus tôt, un Ecossais complètement ivre qui avait tenté de s'introduire dans la salle des négociations avait dû être évacué discrètement par les policiers.
 
SOULAGEMENT CHEZ LES JOURNALISTES
Le temps que Laurent Fabius arrive en bas des marches, les journalistes l'assaillaient. "Mister Fabius, is there a deal ?", a crié un Américain. Mister Fabius n'a rien dit. Il a juste levé le pouce et hoché de la tête, sans cesser d'avancer vers la sortie, protégé par une escouade de conseillers et de gardes. Cela a pourtant suffit à déclencher un déluge de messages sur Twitter.
Un grand soulagement, voire une certaine allégresse, s'est alors emparée des journalistes de toutes nationalités massés dans le lobby du cinq étoiles, iraniens et israéliens côte à côte, se montrant réciproquement les messages qu'ils étaient en train d'envoyer. Certains ont applaudi. Seuls les Chinois n'étaient plus là : ils avaient quitté l'hôtel en ordre rangé vingt minutes plus tôt, lâchant à la stupeur générale qu'ils avaient reçu instruction d'aller dormir et que rien ne se passerait avant le lever du jour. Sur les fauteuils du fond, on entendit quelques voix dissonantes, comme celle de ce correspondant d'une agence de presse anglo-saxonne : "C'est dingue. Ils nous font attendre cinq jours dans un hall d'hôtel puis disparaissent sans rien dire. On sert à quoi ?".
Chacune à son tour, toutes les quelques minutes, les autres délégations ont quitté l'Intercontinental dans le même silence, en direction du Palais des Nations, pour la signature officielle de accord. L'agence de presse iranienne ISNA avait affirmé quelques minutes plus tôt qu'il s'agissait d'un texte de quatre pages.
 
DU CHOCOLAT POUR KERRY
 
La journée avait pourtant plutôt mal commencé. Muets ou sybillins, les négociateurs se contentaient d'insister qu'il restait bien des différences à combler. Contrairement à la précédente session à Genève, du 15 au 17 novembre, impossible cette fois de savoir quelle réunion avait lieu entre qui et qui et dans quel format, bilatéral ou multilatéral. Difficile aussi de comprendre si l'arrivée surprise au milieu de ce marathon diplomatique des ministres des affaires étrangères, à commencer par le russe Sergei Lavrov, avait permis d'accélérer ou pas les discussions.
Au fil des heures, la notion d'accord "imminent" semblait très extensible, voire rétractable, et tout le monde se livrait à un exercice de surinterprétation du moindre présage. Lorsque John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a filé dans l'après-midi acheter du chocolat chez Auer, au centre de Genève, réputé pour ses truffes noires, le bruit a couru que l'accord était signé. Enthousiasme douché quelques heures plus tard quand le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, déclarait que 98 % des difficultés étaient aplanies. Dans des négociations tellement tendues, les 2 % restants pouvaient signifier qu'elles avaient échoué.
De fait, il a fallu le pouce levé de Laurent Fabius juste avant trois heures du matin pour faire entrer le dimanche 24 novembre 2013 dans l'histoire des grands accords diplomatiques.
 
 
 
 
 
Nucléaire: l'Iran et les grandes puissances ont six mois pour un accord complet
 
(AFP)

Poignée de mains entre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et le secrétaire d'Etat américain John Kerry après un accord à Genève sur le nucléaire, le 24 novembre 2013 (AFP, Fabrice Coffrini)
 
Genève — Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé un accord au terme duquel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques, ouvrant une nouvelle période de pourparlers sur le fond pendant six mois.
"Maintenant, la partie vraiment difficile commence". Tout juste arrivé de Genève à Londres, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a précisé dimanche soir qu'il faudra faire "un effort pour obtenir un accord complet qui demandera d'énormes engagements en termes de vérification, de transparence et de responsabilité."
L'accord conclu à Genève prévoit que "sur le stock d'uranium existant enrichi à 20%, l'Iran en retiendra la moitié en oxyde d'uranium pour fabriquer du combustible destiné au (réacteur de recherche civil iranien) TRR. Il diluera le (stock) restant à 20% d'UF6 (hexafluorure d'uranium, un gaz qui alimente directement les centrifugeuses d'uranium) à moins de 5%".
De plus Téhéran s'engage à ne pas enrichir de l'uranium à plus de 5% pendant six mois et à ne pas se doter de nouveaux sites d'enrichissement.
Succès et première étape importante
L'accord a été qualifié de "succès" par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et de "première étape importante" par le président des Etats-Unis Barack Obama. Le président français François Hollande y a vu "une étape vers l'arrêt du programme militaire nucléaire iranien".
Cet accord pourrait être "le début d'un accord historique pour les peuples et nations du Moyen-Orient et au-delà", a estimé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
"Une percée a été réalisée, mais seulement un premier pas sur un chemin long et difficile", a nuancé le président russe, Vladimir Poutine.
Ainsi le Congrès américain a déjà annoncé qu'il était favorable à de nouvelles sanctions renforcées contre l'Iran, sanctions qui n'entreraient en vigueur que si Téhéran ne respectait pas l'accord conclu à Genève.
Prudent, le Canada a d'ores et déjà annoncé qu'il maintiendrait ses propres sanctions en attendant la signature d'un accord définitif
L'accord de Genève n'en constitue pas moins une avancée pour les experts, car il établit une gamme plus importante de contraintes et vérifications sur le programme nucléaire iranien.
Selon Bruno Tertrais, de la Fondation pour la Recherche Stratégique, basée à Paris, "c'est un accord qui permet de gagner du temps, puisqu'une grande partie du programme nucléaire iranien va être gelé pour six mois".
Le texte laisse toutefois une part d'ambiguïté qui permet des interprétations divergentes, incitant à la prudence, selon certains commentateurs. "Tout bien considéré, le monde sera plus sûr avec cet accord que sans lui. L'Occident, néanmoins, ne doit pas baisser la garde", juge ainsi l'éditorialiste du Daily Telegraph à Londres.
D'un côté le président iranien Hassan Rohani a affirmé que "le droit à l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien a été accepté". De l'autre, John Kerry a assuré au contraire que l'accord "ne dit pas que l'Iran a le droit à l'enrichissement, quoiqu'en disent certains commentaires en l'interprétant".
"Ce que dit (le document), c'est que dans le cadre d'une solution complète, si nous atteignons le stade suivant de cette solution complète, l'Iran sera en mesure de jouir de ses droits fondamentaux à disposer de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, ce qui impliquera ce que nous appelons un programme d'enrichissement mutuellement défini et limité aux besoins pratiques", a expliqué le chef de la diplomatie britannique William Hague.
A Washington, le président Barack Obama a assuré que cet accord "barre le chemin le plus évident" de la république islamique vers une bombe atomique. Il a pris soin de souligner les "énormes difficultés" persistant dans ce dossier qui empoisonne la communauté internationale depuis une décennie ajoutant que les sanctions "les plus sévères continueront d'être appliquées".
Les Occidentaux et Israël soupçonnent Téhéran de dissimuler un volet militaire derrière son programme civil, ce qu'il nie.
Cette question est au c?ur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé par l'Iran pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran.
L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et à des fins médicales.
Le président Obama s'est efforcé de rassurer Israël en appelant dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Les deux dirigeants ont réaffirmé leur objectif commun d'empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire", a assuré le porte-parole présidentiel. Mais le Premier ministre israélien a dénoncé "une erreur historique" après que son bureau eût évoqué un "mauvais accord qui offre ce que l'Iran voulait: la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire".
Les cours du pétrole se repliaient lundi matin en Asie, première région à négocier après la conclusion de l'accord ce week-end entre les grandes puissances et l'Iran, gros producteur pétrolier.




 
Accord nucléaire: Le Canada maintient ses sanctions contre l'Iran
        

AFPQC  |  Par Agence France-Presse

accord programme nucléaire iranOTTAWA - Le Canada va maintenir ses sanctions contre l'Iran en attendant un accord définitif et en dépit de l'accord intérimaire sur le programme nucléaire conclu a Genève, a indiqué dimanche John Baird, ministre canadien des Affaires étrangères .
«L'imposition de sanctions efficaces» a amené le régime iranien «à adopter une position plus modérée et à ouvrir la porte aux négociations» permettant cet accord intérimaire, a estimé John Baird. Le ministre a mis en garde une entente qui ne saurait «être bafouée ou compromise par la tromperie».
En attendant que le groupe des six grandes puissances (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) et l'Iran signe un accord définitif «le Canada maintiendra ses sanctions sévères entièrement en vigueur», a assuré John Baird dans un communiqué.
Dans le cadre de l'accord, il est prévu que les sanctions soient assouplies sur certains secteurs par les États-Unis et l'Union européenne mais toutes les sanctions commerciales et financières américaines comme les sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU restent effectives.
Le Canada avait durci ses sanctions contre l'Iran au printemps dernier en interdisant toutes les exportations vers ce pays et toutes les importations depuis l'Iran à l'exception des aides à caractère humanitaire (nourriture, médicaments...). Le Canada avait également élargi à plus de responsables et d'organisations son gel des avoirs. Au total ce sont 78 personnes et 508 organisations dont les avoirs sont gelés par le Canada.
Pour le ministre canadien des affaires étrangères, «si l'Iran possédait l'arme nucléaire» alors cela «amènerait d'autres États à prendre leurs propres mesures de dissuasion nucléaire au sein d'une région déjà instable».





Le Japon juge "dangereuse" la création d'une zone de défense aérienne chinoise

Le Monde.fr avec AFP

Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a qualifié, lundi 25 novembre, de "dangereuse" la création par la Chine d'une "zone d'identification de la défense aérienne", dont le tracé inclut les îles Senkaku-Diaoyu, sous contrôle nippon. "Je suis très inquiet car c'est une chose très dangereuse qui peut conduire à un incident imprévisible", a déclaré M. Abe.

Un des îlots de l'archipel des Senkaku vu d'un avion de surveillance chinois, le 13 décembre 2012.Dimanche, le ministre des affaires étrangères japonais, Fumio Kishida, a aussi déclaré que ce "geste unilatéral" renforçait "le danger d'événements imprévisibles dans la zone" et que le pays étudiait la possibilité de porter ses protestations "à un niveau plus élevé".
Dévoilée samedi, cette nouvelle zone destinée à "protéger la Chine de toute menace aérienne" inclut l'archipel des Senkaku, sous contrôle nippon mais revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu. Tous les avions qui la traversent devront observer des règles strictes d'identification – sous peine d'intervention des forces armées chinoises.
"DÉCISION UNILATÉRALE"
Tokyo fait preuve d'"hypocrisie et d'insolence" en protestant contre cette nouvelle zone, a rétorqué, lundi, un éditorial du Global Times, un journal officiel chinois réputé pour son ton nationaliste. Il estime que le Japon fait preuve d'un double discours, ayant lui-même établi sa propre zone d'identification de défense aérienne – dont les limites ne sont qu'à 130 km des côtes chinoises. "Tokyo se montre hypocrite et sans vergogne dans ses plaintes à l'encontre de Pékin", assure le quotidien, pour qui "la Chine a toutes les raisons, justes et légitimes, d'établir à son tour une zone semblable".
De son côté, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait dénoncé une "décision unilatérale" de la Chine, avertissant qu'"une escalade ne va qu'accroître les tensions dans la région et créer le risque d'un incident". En dépit de ces propos, le Global Times juge que "Washington a donné une réponse plutôt vague" à la décision chinoise, et met en garde le Japon contre toute intervention dans cette zone.

"Ce que Tokyo va faire en ce qui concerne la partie où les zones de défense aérienne [des deux pays] se chevauchent sera décisif pour la paix et la stabilité en mer de Chine orientale", souligne le journal, qui estime par ailleurs qu'aucun des deux pays "ne devrait imaginer contrôler totalement la situation concernant ces îles". "Si le Japon envoie des avions de guerre pour 'intercepter' des chasseurs à réaction chinois [patrouillant dans la zone], les forces armées de Pékin seront en droit d'adopter des mesures défensives d'urgence", précise-t-il. 






Syrie: plus de 11.000 enfants tués dans le conflit, près de 400 par des snipers
 
 

(AFP)


  Londres — Plus de 11.000 enfants ont été tués dans le conflit syrien, dont 128 par armes chimiques et 389 abattus par des tireurs embusqués, selon un rapport publié dimanche par le centre de réflexion britannique Oxford Research Group.
Selon ces données, 11.420 enfants syriens, âgé de 17 ans ou moins, ont été tués entre le déclenchement du conflit en mars 2011 et la fin août 2013, parmi les 113.735 morts civils et combattants recensés.
Sur les 10.586 enfants dont la cause de la mort a été précisée, 7.557 soit 71% ont été tués par des "armes explosives" (bombardements aériens, tirs d'artillerie, attentats à la bombe, voitures piégées), soit l'armement "le plus meurtrier pour les enfants de Syrie", note le rapport qui se fonde sur les données de plusieurs organisations syriennes.
"Les tirs d'armes légères sont responsables de la mort d'un enfant sur quatre -2.806 enfants, 26,5% du total- et parmi eux figurent 764 enfants exécutés sommairement et 389 abattus par des tireurs embusqués", précise l'étude.
Parmi les 764 mineurs tués sommairement, il a été rapporté que "112 avaient été torturés", dont cinq âgés de sept ans ou moins et onze entre 8 et 12 ans, selon la même source.
Le rapport rapporte également que "128 enfants ont été enregistrés comme ayant été tués par des armes chimiques à Ghouta le 21 août 2013", dans une attaque attribuée par l'opposition syrienne et les pays occidentaux au régime du président Assad.
Cette attaque, qui a fait plusieurs centaines de morts, a donné lieu à une escalade des tensions et au démantèlement des armes chimiques du régime syrien.
Le rapport montre également que "les garçons âgés entre 13 et 17 ans ont été les victimes les plus fréquentes des meurtres ciblés, que ce soit les tirs de snipers, les exécutions ou les tortures".
Les adolescents ont été globalement plus visés que les enfants plus jeunes et deux fois plus de garçons que de filles ont été tués.
"Le plus inquiétant dans les conclusions de ce rapport n'est pas seulement le nombre considérable d'enfants tués dans ce conflit mais la façon dont ils le sont", a estimé Hana Salama, co-auteur du rapport.
"Tous les acteurs du conflit doivent assumer la responsabilité de la protection des enfants", a-t-elle martelé, son co-auteur, Hamit Dardagan estimant que seule "une paix durable et non davantage de bombes et de balles" peut "garantir la sécurité des enfants".





Israël: feu vert pour 829 logements dans des colonies de Cisjordanie
 
 

(AFP)



 
Jérusalem — Les autorités israéliennes ont donné leur feu vert à la construction de 829 logements dans plusieurs colonies de Cisjordanie, a indiqué lundi à l'AFP une ONG opposée à la colonisation.
"La construction de 829 logements a été approuvée récemment par une commission de l'administration militaire israélienne chargée de la Cisjordanie", a affirmé Lior Amihaï, un responsable de la Paix Maintenant.





Manifestations sous tension en Thaïlande

Le Monde.fr avec AFP

Des centaines de manifestants ont pénétré dans le ministère des finances thaïlandais, lundi 25 novembre, alors que des dizaines de milliers de manifestants défilaient dans les rues de Bangkok pour réclamer le départ de la première ministre.

"Si les fonctionnaires ne cessent pas leur travail, nous prendrons tous les ministères demain pour montrer que le système Thaksin n'a pas de légitimité à diriger le pays", a déclaré à la foule Suthep Thaugsuban, un des dirigeants du Parti démocrate, principal parti d'opposition.Plusieurs centaines de manifestants d'opposition, qui réclament le départ du gouvernement, se sont introduits lundi dans l'enceinte du ministère sans causer de dégâts, leur meneur appelant à "prendre tous les ministères". "C'est la dernière étape de la désobéissance civile. Si les fonctionnaires ne cessent pas leur travail, nous prendrons tous les ministères demain, a déclaré devant la foule Suthep Thaugsuban, un des dirigeants du Parti démocrate, principal parti de l'opposition. Ce que nous voulons, c'est nous débarrasser du système Thaksin."
Criant "Thaksin dehors, l'armée avec nous !", certains manifestants ont appelé à une intervention militaire dans un pays qui a connu 18 coups d'Etat – dont celui qui a renversé Thaksin en 2006 – ou tentatives de coup d'Etat depuis l'établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.
Selon la police, plus de 30 000 opposants au gouvernement de Yingluck Shinawatra, sœur de l'ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui reste au cœur de la politique du royaume, ont commencé à marcher vers une douzaine de sites, dont les sièges de la police, de l'armée et des chaînes de télévision.
Plusieurs dizaines de milliers d'opposants au gouvernement de Yingluck Shinawatra, sœur de Thaksin, ont marché lundi matin vers une dizaine de sites, dont les sièges de la police, de l'armée et des chaînes de télévision.
Plusieurs dizaines de milliers d'opposants au gouvernement de Yingluck Shinawatra, sœur de Thaksin, ont marché lundi matin vers une dizaine de sites, dont les sièges de la police, de l'armée et des chaînes de télévision. | REUTERS/DAMIR SAGOLJ

Environ 90 000 d'entre eux, selon la police, s'étaient déjà rassemblés dimanche, après des semaines d'une mobilisation quasi quotidienne qui constitue le plus important mouvement de rue depuis la crise politique du printemps 2010 qui avait fait quelque 90 morts et 1 900 blessés. Les organisateurs estimaient, pour leur part, leur nombre bien plus proche du million.
Dimanche soir, quelque 50 000 "chemises rouges" favorables au gouvernement et fidèles à Thaksin s'étaient également rassemblées, et la police a appelé tous les manifestants au calme.

DÉMISSION EXCLUE

Le mouvement de l'opposition est le plus important défi du gouvernement Yingluck depuis son arrivée au pouvoir, en 2011, après des élections largement remportées grâce notamment au soutien des "rouges", un an après la répression de leur mouvement. Jusqu'à 100 000 de ses partisans avaient ainsi occupé le centre de la capitale pendant deux mois au printemps 2010 pour réclamer la démission du gouvernement de l'époque dirigé par le chef du Parti démocrate, Abhisit Vejjajiva, avant un assaut de l'armée.
Cette crise, la plus grave qu'ait connue la Thaïlande moderne, avait mis en lumière les divisions profondes de la société entre les masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, fidèles à Thaksin, et les élites de Bangkok gravitant autour du palais royal, qui le haïssent.
Ces manifestations interviennent alors que le parti au pouvoir, le Puea Thai, est en mauvaise posture. Deux de ses importantes réformes politiques viennent d'échouer. La Cour constitutionnelle a retoqué un projet d'amendement qui aurait transformé le Sénat en une assemblée intégralement élue et non plus en partie nommée. Et ce même Sénat a rejeté une loi d'amnistie considérée comme un moyen de permettre le retour de Thaksin.
Yingluck Shinawatra a exclu lundi de quitter son poste de première ministre. A des journalistes qui lui demandaient si elle allait dissoudre le Parlement, ou démissionner, elle a simplement répondu "non". Pour accentuer la pression, le Parti démocrate compte sur un débat mardi au Parlement autour d'une motion de défiance qui a toutefois peu de chance de passer, le Puea Thai au pouvoir disposant de la majorité.


Les opposants thaïlandais s'emparent de deux ministères

AFP

Une grande manifestation hostile à la Première ministre Yingluck Shinawatra s'est formée dans Bangkok, et appelle l'armée à l'aider à prendre le pouvoir.

Des opposants au gouvernement thaïlandais rassemblés dans le hall du ministère des Finances, le 25 novembre.
Les manifestants réclamant le départ de la Première ministre thaïlandaise ont accru leur pression de façon spectaculaire lundi, pénétrant dans deux ministères et menaçant de s’emparer d’autres, dernière étape en date du mouvement de rue le plus important depuis la crise de 2010.
Lundi après-midi, des centaines de manifestants sont entrés dans le complexe du ministère des Finances. «C’est la dernière étape de la désobéissance civile», a déclaré à la foule Suthep Thaugsuban, un des dirigeants du Parti démocrate, principal parti d’opposition, entré dans le complexe avec ses partisans. «Si les fonctionnaires ne cessent pas leur travail, nous prendrons tous les ministères demain pour montrer que le système Thaksin n’a pas de légitimité à diriger le pays», a-t-il ajouté, en référence à l’ancien Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra, qui reste au cœur de la politique du royaume.
En fin de journée, les manifestants ont ensuite pénétré dans le complexe du ministère des Affaires étrangères, qui n’était apparemment pas gardé par les forces de l’ordre, en cassant le portail. Ils ont demandé aux fonctionnaires de partir et de ne pas revenir mardi, a précisé le porte-parole du ministère. Plusieurs dizaines de milliers d’opposants au gouvernement de Yingluck Shinawatra, sœur de Thaksin, ont marché lundi vers une dizaine de sites, dont les sièges de la police et de l’armée. Ils s’apprêtaient à dormir aux ministères et au pied du Monument de la Démocratie, lieu emblématique de leur mouvement, où les tentes sont plantées depuis des jours et l’organisation bien rodée, entre distribution de nourriture et bus-WC.
Criant «Thaksin dehors, l’armée avec nous», certains participants ont appelé à une intervention militaire dans un pays qui a connu 18 coups d’Etat ou tentatives depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932, dont celui qui a renversé Thaksin en 2006. Ils ont symboliquement remis des roses à des membres des forces de l’ordre. Eparpillés dans la capitale, les manifestants agitaient des drapeaux thaïlandais, dans un bruit assourdissant de sifflets qui sont devenus leur signe de ralliement.
Les rues du centre-ville, d’habitude perpétuellement embouteillées, étaient vides, hormis les manifestants. Et de grands parpaings de béton bloquaient l’accès au siège du gouvernement.

«Déraciner» le régime

Les partisans de l’opposition - 150 000 à 180 000 selon les autorités, bien plus selon les organisateurs - s’étaient déjà rassemblés dimanche, après des semaines d’une mobilisation quasi quotidienne faisant craindre des débordements dans une capitale habituée aux violences politiques. La dernière crise en date, au printemps 2010, avait vu jusqu’à 100 000 «chemises rouges» fidèles à Thaksin occuper le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la démission du gouvernement de l’époque dirigé par le chef du Parti démocrate Abhisit Vejjajiva, avant un assaut de l’armée.
Cette crise, la plus grave qu’ait connue la Thaïlande moderne, avait fait quelque 90 morts et 1 900 blessés. Elle avait également mis en lumière les divisions profondes de la société entre les masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, fidèles à Thaksin, et les élites de Bangkok gravitant autour du palais royal, qui le haïssent. Des divisions toujours présentes, comme en témoignent la mobilisation de l’opposition contre le clan Thaksin et celle en parallèle des «rouges» qui ont rassemblé 50 000 personnes dimanche en faveur du gouvernement.
Le mouvement de l’opposition est le plus important défi du gouvernement Yingluck depuis son arrivée au pouvoir en 2011. «Les manifestants antigouvernement réclament le déracinement total du régime Thaksin», a commenté Thitinan Pongsudhirak, de l’université Chulalongkorn. «Les options de Yingluck sont très limitées. Quelque chose doit changer cette semaine. Il va être très difficile pour Yingluck de rester en poste».
Mais la Première ministre a exclu lundi de quitter son poste ou de dissoudre le parlement. Pour accentuer la pression, le Parti démocrate compte sur un débat mardi au Parlement autour d’une motion de défiance qui a toutefois peu de chance de passer, le Puea Thai au pouvoir, malgré sa mauvaise passe, disposant de la majorité. Au cœur de la colère des manifestants se trouve un projet de loi d’amnistie largement vue comme un moyen de permettre le retour de Thaksin, en exil pour échapper à une condamnation à deux ans de prison pour malversations financières. Son rejet par le Sénat n’a pas suffi à les apaiser.





Mali: les législatives se sont déroulées dans le calme et sans ferveur
 
 

De Serge DANIEL (AFP)



 
Bamako — Hormis des incidents provoqués par des indépendantistes Touareg dans le nord du Mali, les élections législatives se sont déroulées dans le calme dimanche dans ce pays, mais sans susciter la même ferveur que la présidentielle de juillet-août.
A Talataye, à l'Est de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, des habitants, indépendantistes touareg, ont manifesté et saisi le matériel électoral pour empêcher le déroulement du vote, ce qu'ils ont réussi à faire.
Des incidents, également provoqués par des indépendantistes touareg, ont aussi eu lieu à Kidal (nord-est) où des vitres de voitures ont été brisées, les éclats ont blessé une femme, selon une source militaire ouest-africaine dans la ville.
Les bureaux de vote qui avaient ouvert à 08H00 (locale et GMT) ont fermé à 18H00. De premiers résultats devraient être connus lundi.
Des journalistes de l'AFP ont constaté une faible affluence tout au long de la journée à Bamako et des témoins contactés dans le Nord, où sévissent les jihadistes, ont confirmé cette tendance. "Il n'y a pas de monde, les candidats n'ont pas mobilisé", a noté Oumou Sawadogo, électrice d'un bureau installé dans un lycée de la capitale.
En allant déposer son bulletin dans l'urne à Bamako, le chef de l'Etat a fait part de sa "joie" de pouvoir voter et estimé que ces législatives prouvaient que "le Mali est debout et avance".
Dans les trois régions et grandes villes du Nord - Gao, Tombouctou et Kidal - "des mesures de sécurité nécessaires" avaient été prises pour "éviter toute surprise", à savoir une action islamiste armée, selon le ministère malien de la Sécurité.
Un "cordon sécuritaire" y a été mis en place, composé des forces armées maliennes, de celles de la Mission de stabilisation de l'ONU au Mali (Minusma) et des militaires français de l'opération Serval.
"Plus d'agents que d'électeurs"
Dans la région de Kidal, à l'extrême nord-est du Mali, fief des Touareg et de leur rébellion où deux journalistes français ont été tués le 2 novembre, "dans certains bureaux de vote, il y a même plus d'agents électoraux que d'électeurs", selon Oumar Touré, responsable local de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La tendance était la même à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, et à Tombouctou (nord-ouest): calme, mais peu d'électeurs.
Le taux de participation devrait donc être bien plus faible que pour la présidentielle de juillet-août, où il avait tourné autour de 50%.
"La nature des élections, présidentielle et législatives, est différente", a estimé dimanche à Bamako Louis Michel, chef des observateurs de l'Union européenne (UE). "Quel que soit le taux de participation, on ne peut pas utiliser cet argument pour disqualifier ces élections", a-t-il ajouté.
Près de Goundam, au sud de Tombouctou, des hommes armés non identifiés ont dérobé une urne utilisée dans un bureau de vote.
Quelque 6,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l'ordre constitutionnel, interrompu par le coup d'Etat de mars 2012 qui avait précipité la chute du Nord aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Plus de 10 mois après une intervention armée internationale initiée par la France en janvier 2013 pour les traquer, ces groupes continuent d'y mener attaques et attentats. Depuis fin septembre, ils ont tué une dizaine de soldats maliens et tchadiens et des civils.
Vendredi à Bamako, un gendarme français a été légèrement blessé par un tireur embusqué aux motivations encore floues, première action de ce type dans la capitale malienne depuis le début de l'intervention française.
La veille, des roquettes, sans doute tirées par des islamistes, étaient tombées dans la périphérie de Gao, sans faire de victime.
La présidentielle avait été largement remportée au second tour, le 11 août, par Ibrahim Boubacar Keïta face à Soumaïla Cissé, qui avait reconnu sa défaite avant même les résultats officiels.
L'objectif du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), est de donner au chef de l'Etat une majorité confortable parmi les 147 députés de l'Assemblée nationale, mais il sera sans doute obligé de nouer des alliances.
Soumaïla Cissé, originaire de la région de Tombouctou où il est le candidat de son parti, l'Union pour la République et la démocratie (URD), ambitionne de devenir le chef de l'opposition parlementaire.






ECONOMIE

Mory Ducros. L'actionnaire principal prêt pour une reprise partielle
           

Le propriétaire et actionnaire de Mory Ducros s'est dit prêt "à participer à une offre de reprise partielle" à côté d'autres partenaires.

L'actionnaire principal se dit prêt à participer à une reprise partielle de Mory Ducros.
"Nous sommes disposés à participer à une offre de reprise partielle, aux côtés de partenaires et avec le soutien des pouvoirs publics, afin de constituer un réseau de messagerie viable dans la durée", a assuré le président d'Arcoles Industries André Lebrun, principal actionnaire du transporteur de colis, au quotidien économique Les Échos de lundi.

Période d'observation

Mory Ducros, qui emploie plus de 5 000 personnes, doit être placé en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce.La période d'observation qui s'en suivra est l'occasion d'ouvrir "le champ des possibles", a précisé André Lebrun.

Une entreprise malade

Né de la fusion de deux entreprises malades, l'entreprise de messagerie Ducros et le transporteur Mory, tous deux rachetés par Arcole Industries, filiale du groupe Caravelle spécialisée dans la reprise de sociétés en difficultés, Mory Ducros n'a pas résisté à la crise du marché de la messagerie.
En 2012, l'ensemble a enregistré une perte d'exploitation de 65 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 670 millions d'euros, a précisé M. Lebrun.

Quelles activités concernées ?

Ces derniers mois, l'entreprise, qui dispose d'une flotte d'environ 4 500 véhicules, a vu passer le nombre de ses agences en France de 115 à 84. André Lebrun n'a pas précisé le périmètre d'activité envisagé dans le cadre d'une reprise partielle de Mory Ducros.





Cette nuit en Asie : la Thaïlande sous haute tension


 

Les partis d’opposition thaïlandais ont prévu d’organiser, aujourd’hui, plusieurs marches sur des lieux symboliques du pouvoir.


 

Manifestations à haut risque en Thaïlande

L’opposition soupçonne l’exécutif de tenter de faire amnistier l’ancien dirigeant, qui a été condamné dans des affaires de corruption. - AFPAprès avoir réussi à mobiliser près de 200.000 personnes, hier à Bangkok, contre le gouvernement, les partis d’opposition thailandais ont prévu d’organiser, aujourd’hui, plusieurs marches sur des lieux symboliques du pouvoir. Ils prévoient des regroupements près de plusieurs ministères, des grandes chaînes de télévision ou devant le siège de l’armée. « Nous n’arrêterons pas notre lutte avant que le système Thaksin ne disparaisse de Thaïlande », a lancé dans la soirée à la foule l’un des leaders du Parti démocrate, Suthep Thaugsuban, en référence à Thaksin Shinawatra, l’ancien Premier ministre du pays qui vit en exil depuis qu’il a été renversé en 2006 mais dont la soeur, Yingluck Shinawatra, est aujourd’hui chef du gouvernement. L’opposition qui dénonce régulièrement les politiques populistes de l’équipe Shinawatra soupçonne l’exécutif de tenter de faire amnistier l’ancien dirigeant, qui a été condamné dans des affaires de corruption, afin qu’il puisse revenir aux affaires dans le royaume. Mais les partisans de Thaksin Shinawatra, qui reste toujours très populaire dans les campagnes du pays, ont eux aussi mobilisé en masse. Près de 50.000 manifestants sont ainsi dans la capitale thailandaise depuis ce week-end et semblent décider à ne pas laisser les opposants menacer le pouvoir de Yingluck Shinawatra. Les forces de l’ordre sont particulièrement vigilantes car elles veulent éviter un affrontement direct entre les deux camps qui risquerait de replonger le pays dans une période d’instabilité. En 2010, des troubles politiques avaient fait 90 morts et près de 1.900 blessés.

Sinopec chahuté en bourse après une catastrophe meurtrière

Le géant pétrolier chinois Sinopec a connu un début de journée difficile à la bourse ce matin, à la suite de l’explosion meurtrière survenue vendredi sur l’un de ses oléoducs, dans la ville côtière de Qingdao. Une affaire qui a pris une ampleur nationale, tant le bilan humain est lourd : au moins 52 personnes ont trouvé la mort dans cette tragédie. Le président Xi Jinping lui-même a fait le déplacement dans la ville, alors qu’un gros cratère est visible sur l’une des rues de la ville, et que 18.000 personnes ont dû être évacuées. Sur place, la colère filtrait, y compris dans certains médias qui relayaient les propos des habitants : l’explosion a en effet eu lieu alors que des travailleurs s’affairaient sur le site pour réparer un problème survenu en fin de matinée. Autrement dit, si la communication d’urgence avait mieux fonctionné, une évacuation aurait pu être décidée plus tôt, ce qui aurait certainement sauvé des vies humaines. Ce matin, les autorités nationales ont annoncé le lancement d’une enquête, tandis que Sinopec présentait des excuses profondes et promettait de tout mettre en œuvre pour identifier les causes de ce désastre.

La maison mère d’Uniqlo préparerait une cotation à Hong Kong

Le titre de Fast Retailing, l’opérateur de la marque de vêtements Uniqlo, progressait, ce matin, de 2,2% sur la place de Tokyo après la diffusion par plusieurs médias d’articles assurant que le groupe japonais s’apprêtait à organiser une cotation secondaire à Hong Kong. Le groupe qui ouvre deux magasins par semaine en Asie et se rêve en leader mondial de l’habillement d’ici 2020 a souvent expliqué qu’il souhaitait, au fil de son internationalisation, élargir la base de ses investisseurs. Ce matin, le groupe s’est toutefois refusé à confirmer ou infirmer les informations de presse. Pour accélérer leur ancrage en Asie et notamment en Chine, quelques groupes japonais ont opté, ces dernières années, pour des cotations sur la place de Hong Kong. Le conglomérat SBI Holdings avait ainsi levé 206 millions de dollars sur la bourse locale en avril 2011. Et l’an dernier, c’est Dynam Japan Holdings, un opérateur de salles de jeux de Pachinko, qui avait vendu pour 194 millions de dollars d’actions.

L’attaque de Tiananmen revendiquée par des Jihadistes

Un groupe baptisé le « Parti islamique du Turquistan » a publié une vidéo sur laquelle l’attaque du 28 octobre dernier, sur la place Tiananmen à Pékin, est présentée comme une « opération du Jihad » menée par des « Moudjahidines ». C’est une société basée dans l’Etat américain du Maryland et spécialisée dans la surveillance des activités des extrémistes, Site Monitoring Service, qui en a fait l’annonce sur son site internet. Sur cette vidéo, le leader du groupe, Abdullah Mansour, s’exprime en langue ouïgoure, la langue parlée dans la province occidentale de la Chine baptisée Xinjiang. Très rapidement après l’attentat au cours duquel cinq personnes avaient trouvé la mort, dont les trois occupants de la voiture en flammes, Pékin avait affirmé être sur la piste ouïgoure. La région séparatiste a, depuis, été l’objet de nouveaux heurts violents qui ont fait de nombreuses victimes.





PSA : un nouveau patron pour mieux redémarrer

LE MONDE
De Renault à PSA Peugeot Citroën, sans transition. Carlos Tavares, l'ancien directeur général délégué de la marque au losange, va rejoindre le groupe de Sochaux, dont il remplacera le président du directoire, Philippe Varin, courant 2014. Un conseil de surveillance extraordinaire doit valider ce recrutement, lundi 25 novembre, avant que l'annonce en soit faite dans la soirée ou mardi matin avant Bourse au plus tard.
Carlos Tavares, l'ex-numéro deux de Renault, succèdera à Philippe Varin en 2014 à la présidence du directoire.Numéro deux de Carlos Ghosn, le PDG de Renault, M. Tavares, 55 ans, avait annoncé le 14 août à l'agence Bloomberg son ambition de diriger à terme un groupe automobile. Puisque M. Ghosn n'entendait pas quitter la tête de l'alliance Renault Nissan, il avait donc confirmé son intérêt pour des constructeurs préparant un renouvellement de leur PDG, comme Ford ou General Motors…
Cette déclaration avait laissé pantois tous les salariés de Renault et Nissan, et le premier d'entre eux, Carlos Ghosn, avait peu goûté l'affront. Début septembre, il lui a demandé de démissionner.
Désormais, on connaît sa destination. M.Tavares rebondira chez PSA. "Il prend rarement des décisions sur un coup de tête, juge un ancien de Renault qui l'a côtoyé. S'il a déclaré qu'il voulait être numéro un ailleurs, il savait ce qu'il faisait."
Le groupe de Sochaux lui a, de fait, promis la tête de l'entreprise. "Quand un cador comme lui se met sur le marché, on va voir", raconte un dirigeant du groupe. Selon Le Figaro, qui a révélé samedi le processus de recrutement d'un numéro deux appelé à succéder à Philippe Varin, M. Tavares aurait fait la différence par rapport aux autres candidats externes ou internes au groupe.
Son expérience à l'étranger et dans la gestion quotidienne d'un constructeur a fait l'unanimité auprès des administrateurs-clés du conseil de surveillance, notamment auprès de la famille Peugeot, qui détient toujours le quart du capital du groupe. Cependant, la décision de le recruter a été avancée après la fuite dans la presse.
"Depuis plusieurs mois, assure l'un des proches du président du directoire de PSA, M. Varin, qui a 61 ans, estimait qu'il était nécessaire de recruter un numéro deux, qui pourrait dans un premier temps le seconder pour lui succéder ensuite. Cela permettrait d'entériner la stratégie de long terme du groupe."
Engagé dans une montée en gamme et une internationalisation à marche forcée, qui ne donne aujourd'hui pas encore de résultats tangibles, PSA Peugeot Citroën est actuellement très mal en point. La crise a lessivé le groupe et son avenir passe par des partenariats stratégiques, notamment avec un ou deux autres constructeurs automobiles.
Pour préparer l'avenir, M. Varin et le conseil de surveillance de PSA sont donc partis à la recherche de partenaires industriels et financiers. L'un des scénarios les plus sérieux actuellement étudiés concerne l'entrée au capital du constructeur français de DongFeng, qui partage une coentreprise avec PSA en Chine depuis 1993.
 
UN "CAR GUY"
Dans les hypothèses actuellement discutées, DongFeng et l'Etat français pourraient investir jusqu'à 4 milliards d'euros dans le capital du groupe pour en détenir à parité, selon les schémas, de 20 % à 30 % chacun. En revanche, ni l'Etat ni DongFeng ne seraient intervenus pour exiger la nomination d'un successeur à M. Varin, que ce soit M. Tavares ou un autre.
Si le choix de M. Tavares relève du conseil de surveillance, il a été avalisé par M. Varin désireux de préparer sa sortie, par le haut. C'est un "car guy", un professionnel de la voiture, qui succédera donc M. Varin, longtemps critiqué pour sa méconnaissance du secteur automobile.
M. Tavares devrait tout d'abord seconder l'actuel président du directoire, pris par les négociations avec DongFeng et d'autres partenaires. "Il prendra le temps d'étudier et de prendre la mesure de l'entreprise", précise-t-on chez PSA.
La venue d'un numéro deux doit également sécuriser les négociations de PSA avec ses futurs partenaires. "Si M. Varin veut convaincre lors des futurs roadshows qu'il entreprendra auprès des investisseurs du sérieux de sa stratégie, il se devait de choisir un numéro deux qui puisse mettre en œuvre cette stratégie à son départ."
Alors qu'il vient d'être renouvelé pour quatre années, M. Varin ne souhaite en effet pas aller au bout de son mandat. "Il a expliqué qu'il souhaitait trouver une solution pérenne pour le groupe à moyen-terme, mais qu'il n'entendait pas rester au-delà de deux ans", indique une source.
L'intronisation de M. Tavares à la succession de M. Varin interviendra l'an prochain, peut-être lors de l'assemblée générale du groupe au printemps, peut-être à un autre moment.
Depuis qu'il est aux manettes du constructeur, M. Varin a dû faire face à une chute inédite du marché automobile européen, dont PSA Peugeot Citroën est aujourd'hui très dépendant. En juillet 2012, il a lancé une très lourde restructuration, avec la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et le départ de plus de 8 000 personnes, soit 10 % des effectifs du groupe PSA en France





JUSTICE ?

Dix personnes en garde à vue pour des attentats en Corse en 2012

AFP

L'année dernière, plusieurs séries de plasticages visant des résidences secondaires ont été perpétrées sur l'île.

Dix personnes ont été interpellées lundi à partir de 6 heures dans la région de Sartène (Corse-du-Sud) et placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour des attentats à l’explosif commis en Corse en 2012, a annoncé la gendarmerie à l’AFP.
Des perquisitions étaient en cours dans la matinée, menées par la section de recherches d’Ajaccio. L’opération a mobilisé 140 gendarmes, dont une équipe du GIGN, avec l’appui du bureau de lutte antiterroriste (Blat) de la gendarmerie.
En 2012, plusieurs séries de plasticages visant des résidences secondaires, symboles de «dépossession» de la terre corse et de «dérive spéculative» selon le FLNC ou des enseignes de la grande distribution, accusée de s’enrichir sur le dos de la population insulaire par des prix abusifs, ont été perpétrées en Corse.





Gardasil: des effets pervers éventuels "montés en épingle"

Paris (AFP)

Les données internationales "ne montrent aucun lien" entre le Gardasil et la sclérose en plaques, a affirmé lundi sur RTL le président du comité technique des vaccinations Daniel Floret, estimant qu'on "montait en épingle" des effets pervers "éventuels", après une plainte visant ce vaccin.
voir le zoom : Photo d'archives de Jean-Christophe Coubris, avocat de la jeune femme qui a déposé plainte contre les effets secondaires du vaccin Gardasil, prise le 11 mai 2006
Photo d'archives de Jean-Christophe Coubris, avocat de la jeune femme qui a déposé plainte contre les effets secondaires du vaccin Gardasil, prise le 11 mai 2006
afp.com - Martin Bureau
Les données internationales "ne montrent aucun lien" entre le Gardasil et la sclérose en plaques, a affirmé lundi sur RTL le président du comité technique des vaccinations Daniel Floret, estimant qu'on "montait en épingle" des effets pervers "éventuels", après une plainte visant ce vaccin.
afp.com - Martin Bureau
Les données internationales "ne montrent aucun lien" entre le Gardasil et la sclérose en plaques, a affirmé lundi sur RTL le président du comité technique des vaccinations Daniel Floret, estimant qu'on "montait en épingle" des effets pervers "éventuels", après une plainte visant ce vaccin.
Vendredi, une jeune femme de 18 ans a déposé plainte auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), pour de graves effets secondaires touchant le système nerveux central et liés selon elle au vaccin Gardasil contre le cancer du col de l'utérus.
"Les données de pharmacovigilance internationales ne montrent pas de lien entre ce vaccin et une quelconque maladie auto-immune, dont la sclérose en plaques", a déclaré le professeur Floret, soulignant que des "millions de doses" avaient été distribuées dans le monde.
"Le fait qu'il y ait une plainte ne prouve pas qu'il y ait un problème", a estimé le président de cet organisme public, déplorant qu'"on monte en épingle des effets pervers éventuels (en oubliant) ce qu'apporte le vaccin".
Le docteur Floret a rappelé le précédent du vaccin contre l'hépatite B, lui aussi objet de méfiance, alors qu'il n'y a "aucune preuve scientifique qu'(il) donne la sclérose en plaques". "D'ailleurs, on ne croit ça qu'en France", a-t-il ajouté.
L'utilité du vaccin contre le cancer du col de l'utérus fait débat en France, où des patientes ont déjà saisi des commissions régionales d'indemnisation des accidents médicaux, pour des effets secondaires liés selon elles au Gardasil, lancé en 2006.
De nouvelles plaintes sont à venir dans ce dossier, un cabinet d'avocats parisien, qui défend trois jeunes filles victimes d'effets néfastes présumés de la prise de Gardasil, ayant annoncé dimanche vouloir déposer "trois plaintes pénales d'ici quinze jours" contre le laboratoire produisant le vaccin contre le cancer du col de l'utérus, Sanofi pasteur MSD.




 

30 000 euros d’amende pour avoir refusé... de polluer !

 
Emmanuel Giboulot, vigneron en biodynamie à Beaune, encourt jusqu’à six mois de prison et 30 000 euros d’amende. Son délit ? Avoir refusé de traiter son vignoble avec un insecticide pour lutter contre une maladie de la vigne, la flavescence dorée [1], comme en témoigne sa convocation au tribunal. En résumé, le vigneron est condamné pour avoir refusé de polluer...
Pourquoi ce scénario ubuesque ? En 2011, un foyer de flavescence dorée est identifié en Saône-et-Loire, au cœur des crus de Bourgogne. Branle-bas de combat à la Préfecture qui impose trois applications d’insecticides autour des communes concernées. Parmi les pesticides préconisés figurent des produits réputés pour leur toxicité, dont plusieurs perturbateurs endocriniens et un néonicotinoïde... Quant au « Pyrévert », seul produit préconisé en agriculture biologique, il est « photosensible, disparait rapidement, a seulement un effet choc et est toxique pour tous les insectes (dont les régulateurs de la population d’acariens) », souligne le site Veille au Grain.

Spirale infernale
Emmanuel Giboulot vit, lui, en Côte d’Or, département limitrophe, où aucun foyer de la maladie n’est identifié. Mais la Préfecture préfère prendre des précautions : via un arrêté le 7 juin dernier, elle exige « une lutte chimique contre le vecteur » qui doit se traduire par une application d’insecticide. « Je suis très conscient du danger que peut représenter cette maladie, mais ça me paraissait complètement démesuré de faire un traitement systématique alors qu’il n’y avait pas de foyer avéré, témoigne Emmanuel Giboulot, contacté par Basta !.
Ce vigneron cultive 10 hectares de vigne en biodynamie. Pour lui, recourir à un traitement insecticide n’est pas neutre. « Cela revient à détruire une partie de la faune auxiliaire, tout ce qui génère les équilibres de nos vignobles, sachant que nous cultivons des parcelles en bio depuis 43 ans ! » Il constate, amer, les dégâts causés par ces traitements chimiques systématiques en Saône-et-Loire. Le département en est à sa troisième campagne contre la flavescence dorée, avec trois traitements dans la saison. « La faune auxiliaire, qui sont les prédateurs naturels des acariens, a été complètement détruite, souligne t-il. Les vignerons sont obligés de faire deux traitements acaricides supplémentaires. » Une spirale infernale... « Ceux qui prennent ces décisions ne sont pas ceux qui sont sur les tracteurs pour épandre ».

Harcèlement ?
Plutôt que de traiter automatiquement, Emmanuel Giboulot et d’autres vignerons privilégient la « prospection collective ». Ils surveillent les parcelles, recensent les pieds atteints, vérifient en laboratoire que les symptômes sont bien ceux de la flavescence dorée, impossible à diagnostiquer à l’œil nu, avant d’arracher les pieds. « Il faut que chacun fasse une prévention systématique et obligatoire », préconise t-il. Mais le Service régional de l’alimentation, une sorte de « police du vignoble » rattaché à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, ne l’entend pas de cette façon. Il le contrôle le 30 juillet dernier pour vérifier s’il a bien traité ses vignes. « Les viticulteurs en bio en Bourgogne représentent 13 % de la surface en vignoble. Or, 50 % des viticulteurs en bio ont été contrôlés », note t-il. Un de ses collègues dans le Beaujolais vient d’ailleurs lui aussi d’être contrôlé, « après avoir clamé haut et fort sur TF1 qu’il ne traitait pas ses vignes ».
Emmanuel Giboulot a été convoqué une première fois le 12 novembre par le substitut du procureur et attend une seconde convocation. Outre les nombreux témoignages de soutiens individuels reçus, il bénéficie de l’appui de plusieurs associations de protection de l’environnement. En juin dernier dans le Vaucluse, un vigneron bio qui avait fait le choix de ne pas respecter la loi a été reconnu coupable. Mais il a été dispensé de peine pour avoir accepté de reprendre des traitements d’insecticides...

Notes

[1La flavescence dorée se traduit par le jaunissement de la vigne puis généralement par sa mort. Cette « jaunisse du raisin » est causée par un insecte, la cicadelle, qui, peu reconnaissante envers les souches dont elle se régale, leur transmet une vilaine bactérie appelée le phytoplasme.





 
L'Egypte adopte une réforme controversée du droit de manifester
 
 

(AFP)



 
Le Caire — Le président égyptien par intérim a promulgué dimanche une loi controversée autorisant les autorités installées par l'armée après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi à interdire des réunions ou des manifestations susceptibles de menacer la sécurité publique.
Le texte, qui provoque depuis des semaines l'ire des défenseurs des droits de l'Homme, prévoit des peines d'un à cinq ans de prison ferme pour des délits allant du port de la cagoule à celui d'armes lors de défilés ou de rassemblements, a annoncé au cours d'une conférence de presse le porte-parole de la présidence, Ehab Badaoui.
La loi oblige en outre les organisateurs à informer les autorités de leur manifestation au moins trois jours ouvrables avant sa tenue. Ils doivent également fournir leurs coordonnées, le lieu ou le trajet du cortège, leurs revendications et les slogans qui seront scandés. Le ministère de l'Intérieur peut ensuite décider d'interdire le rassemblement s'il représente une "menace pour la sécurité", a expliqué M. Badaoui.
Interrogé dimanche par l'AFP, le Premier ministre Hazem Beblawi a précisé que l'Etat n'attendait pas des organisateurs qu'ils "demandent l'autorisation" des autorités, mais qu'"ils les informent".
"Cette loi ne restreint pas le droit de manifester, mais vise à protéger les droits des manifestants", a-t-il insisté.
Une source gouvernementale a précisé à l'AFP que des modifications avaient été apportées au texte initial: "Il prévoyait que les organisateurs informent les autorités sept jours avant la tenue d'une manifestation, ce délai a été ramené à trois jours".
Dans le pays où le gouvernement réprime depuis la mi-août de manière extrêmement violente les manifestants islamistes qui réclament le retour au pouvoir de M. Morsi, la loi prévoit, en cas de violences de la part des manifestants, une "utilisation graduée de la force", allant des "avertissements verbaux au tir de chevrotines en passant par les canons à eau, les matraques et les gaz lacrymogènes".
La loi interdit aussi la tenue de rassemblements dans les lieux de culte et le départ de manifestations de tels lieux, alors que les défilés islamistes partent traditionnellement des mosquées en Egypte.
Dimanche matin, juste avant la promulgation de la loi, une vingtaine d'organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé "l'approche oppressive" du gouvernement dirigé de facto par l'armée: cette loi "criminalise les manifestations et les réunions publiques, et donne carte blanche à l'Etat pour disperser par la force des rassemblements pacifiques", ont-elles affirmé.
Plusieurs ONG, de même que l'ONU, avaient déjà appelé le gouvernement à abandonner cette loi, en l'accusant de vouloir revenir sur les acquis de la révolution populaire ayant provoqué la chute de Hosni Moubarak en 2011 après trois décennies de règne absolu.
La promulgation intervient alors que depuis le 14 août, le nouveau pouvoir a lancé la police et l'armée dans une vague de répression sanglante visant tout manifestant réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, ainsi que sa confrérie des Frères musulmans.
Plus d'un millier de manifestants pro-Morsi ont été tués depuis, et plus de 2.000 Frères musulmans arrêtés.
Dimanche, des cortèges pro-Morsi ont défilé dans différentes villes du pays, les islamistes continuant à appeler quasi-quotidiennement à la mobilisation.

 
 
 
 
Tunisie: deux rappeurs et une journaliste jugés pour outrage
             
Le jugement du procès de deux rappeurs tunisiens et d'une journaliste franco-tunisienne, jugés pour outrage à des fonctionnaires, doit être rendu lundi par un tribunal de la banlieue de Tunis, a constaté un journaliste de l'AFP.La journaliste Hind Meddeb et les rappeurs Aymen Feki et Moustapha Fakhfakh avant leur procès à Tunis le 25 novembre 2013AFP - Le jugement du procès de deux rappeurs tunisiens et d'une journaliste franco-tunisienne, jugés pour outrage à des fonctionnaires, doit être rendu lundi par un tribunal de la banlieue de Tunis, a constaté un journaliste de l'AFP.
Après quarante minutes d'audience, le juge a annoncé à la mi-journée qu'il rendra sa décision dans la journée. Selon l'avocat des prévenus, Ghazi Mrabet, il devrait intervenir vers 18H00 (17H00 GMT).
Les rappeurs Aymen Feki dit "Men-Ay" et Moustapha Fakhfakh dit "Mr Moustapha" et la journaliste Hind Meddeb risquent jusqu'à dix-huit mois de prison pour "outrage à un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions" et "atteinte aux bonnes m?urs".
Les trois prévenus avaient été poursuivis après que des heurts ont éclaté en juin dernier à la sortie d'un tribunal entre policiers et partisans du rappeur Weld El 15, condamné à l'époque pour une chanson insultant la police.
"Mustapha, Aymen et moi sommes ici pour donner un signe de bonne foi, nous estimons que nous n'avons rien à nous reprocher", a indiqué à l'AFP Hind Meddeb.
Devant le juge, la journaliste a reconnu avoir lancé des insultes le jour des heurts, mais a assuré que cela "n'était pas adressé" à la police ou à la justice.
Les deux rappeurs ont pour leur part clamé leur innocence.
Leur avocat, Me Mrabet a pour sa part demandé "un non-lieu pour tous les accusés", soulignant notamment que Mme Meddeb avait été interrogée par la police sans qu'un interprète ne soit présent alors qu'elle ne "parle pas l'arabe".
Les procès de rappeurs se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie depuis la diffusion de la chanson de Weld El 15 "Les policiers sont des chiens" au printemps.
A chaque fois, les accusés ont été condamnés en première instance à de lourdes peines, avant que celles-ci ne soient considérablement allégées voire même annulées en appel.
Weld El 15, en cavale depuis sa condamnation dans le cadre d'une deuxième affaire à 21 mois de prison, doit être rejugé le 5 décembre. Son co-accusé, le rappeur Klay BBJ a lui été relaxé lors d'un autre procès.
Près de trois ans après la révolution, la police, la justice et le gouvernement dirigé par les islamistes du parti Ennahda sont régulièrement accusés par les ONG et l'opposition de chercher à juguler la liberté d'expression acquise après le soulèvement.
Aucune réforme de fond du système judiciaire et des forces de l'ordre n'a été entreprise depuis la chute du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.






SOCIAL
 
Mal remboursés, les soins dentaires font l'objet de "dérives" tarifaires
 
 

(AFP

Paris — Les soins dentaires coûtent cher: peu remboursés par l'assurance-maladie, ils font souvent l'objet de "pratiques tarifaires excessives" voire de "dérives inacceptables", ce qui peut conduire à renoncer aux soins, souligne lundi une étude publiée par 60 millions de consommateurs.
Soulignant que le reste à charge constitue la "principale raison de renoncement aux soins auquel déclare être confronté près du tiers des consommateurs", elle relève que pour les passages chez le dentiste ce reste à charge est "élevé", même après l'intervention des complémentaires santé.
Cette étude, au sommaire du numéro de décembre de 60 millions de consommateurs, a été réalisée à partir des données enregistrées par la Sécurité sociale par l'Observatoire citoyen des restes à charge en santé, créé début 2013 par 60 millions de consommateurs, le CISS (collectif de patients) et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé.
Principaux soins incriminés: les prothèses, comme les couronnes, bridge, inlay ou reconstitutions, qui en 2012 ont représenté 5 milliards d'euros de dépenses, dont un milliard seulement est remboursé par l'assurance-maladie.
La somme qui reste à la charge du patient après remboursement par la Sécu s'élève à plus de 290 euros en moyenne par acte de prothèse, avec des variations en fonction des départements: elle ne descend "quasiment jamais" en dessous de 200 euros et grimpe jusqu'à plus de 400 euros à Paris.
Ce reste à charge peut être remboursé par les complémentaires mais "il est très difficile d'avoir une estimation précise de leur niveau de prise en charge global", souligne l'Observatoire.
Selon l'étude, les sommes demandées pour une couronne céramo-métallique dépassent les 600 euros, alors que la prise en charge de l'assurance maladie n'est que de 75,25 euros, soit 70% de la base de remboursement.
Pour la pose d'un implant, peu prise en charge par l'assurance maladie, le coût moyen est supérieur à 2.000 euros.
Peu de dépassements sur les soins courants
Plus grave, il existe dans certains cas des solutions moins onéreuses pourtant peu pratiquées par les dentistes.
Cette "dérive préoccupante" concerne notamment les inlay-core, des reconstitutions partielles de dents apposées sous couronne.
Pour ce dispositif, élaboré par des prothésistes dentaires, le praticien fixe librement ses honoraires, qui varient entre 150 et 300 euros (la Sécu rembourse 70% de 122,55 euros).
Pourtant une autre solution, la reconstitution "au fauteuil", présente l'avantage d'être moins chère car elle est fabriquée par le dentiste lui-même à un prix fixé par la Sécurité sociale: 79,53 euros, soit un reste à charge de 24 euros pour l'usager.
Syndicats et assurance maladie reconnaissent que les deux techniques se valent en termes de qualité des soins, mais les reconstitutions à tarifs libres se développent: "la situation a même empiré et on assiste à une réelle généralisation des inlay-core", souligne 60 millions de consommateurs.
En revanche, l'Observatoire constate que les soins courants (carie, dévitalisation, détartrage, etc.), dont les tarifs sont encadrés par l'assurance maladie, font peu l'objet de dépassements, en dehors de Paris qui représente 57% des dépassements constatés pour ce type de soins.
Toutefois, ces dépassements "illégaux" atteignent 34 millions d'euros en 2012.
Autre traitement pointé du doigt, l'orthodontie. Les soins d'orthodontie ont représenté en 2012 plus d'un milliard d'euros, dont près de 80% constituent des dépassements d'honoraires, selon l'étude.
Ce type de traitement, qui se pratique le plus couramment par semestre, est d'autant plus coûteux qu'il peut durer jusqu'à trois ans.
Il a été facturé en moyenne 650 euros par trimestre l'an dernier, avec de fortes variations géographiques: près de 1.000 euros en moyenne à Paris contre 400 en Ariège.
Or la Sécurité sociale rembourse 193,50 euros par semestre si le traitement débute avant 16 ans.






Najat Vallaud-Belkacem dit-elle vrai sur l'emploi des femmes en France ?
 

La ministre des Droits des femmes affirme que "notre économie doit avoir un taux d'emploi des femmes plus important qu'il n'est actuellement [...] Aujourd'hui, il y a un écart de huit points entre le taux d'emploi des femmes et celui des hommes". Vrai ou faux ? Réponse ici.


Presque vrai

Le taux d'emploi des hommes en France est de 73,8%, contre 65% pour les femmes. Cela fait neuf points d'écart. Il s'agit des chiffres d'Eurostat pour 2012 sur une population âgée de 20 à 64 ans.
Rappelons que le taux d'emploi, c'est rapport entre les individus d'une classe d'âge qui occupent un emploi et le nombre total d'individus de cette classe d'âge.

Réduction de l'écart

En 20 ans, l'écart s'est réduit de moitié entre hommes et femmes. En 1992, l'écart entre le taux d'emploi des femmes et le taux d'emploi des hommes était de 19 points.
Reste qu'il ne faut pas oublier que 30% des femmes qui travaillent le font à temps partiel. Pour cela, il est intéressant de connaitre le taux d'emploi en équivalent temps plein. Et là, on s'aperçoit que la différence entre le taux des hommes et des femmes est de 15 points.
Par ailleurs, le niveau d'études joue plus fortement pour les femmes que pour les hommes. Par exemple, les jeunes femmes sans diplôme de 20 à 29 ans ont un taux d'emploi en équivalent temps plein de 29% seulement.

Scandinaves en tête

Eurostat révèle aussi les différences entre pays européens. La France est au dessus de la moyenne des 28 pays de l'Union Européenne. 65% de taux d'emploi des femmes en France, contre 62% en moyenne en Europe.
En haut de l'affiche, se situent les pays scandinaves. En Suède le taux d'emploi pour les femmes est de 77%. Le pays est suivi de la Finlande, du Danemark, puis, des Pays-Bas et de l'Allemagne. En queue de peloton se trouve la Grèce avec 45% de taux d'emploi de femmes.






Les Restos du Coeur lancent leur campagne hivernale
 
 

(AFP)
 
Paris — Les Restos du Coeur, qui lancent leur 29e campagne hivernale, s'attendent à nouveau à une hausse du nombre des bénéficiaires et veulent trouver de nouvelles sources d'approvisionnement, réclamant la défiscalisation des dons agricoles.
A partir de cette date, les 2.070 centres d'accueil vont ouvrir leurs portes quotidiennement ou au moins deux fois par semaine, jusqu'à fin mars, pour offrir des paniers repas à ceux qui se sont préalablement inscrits.
Après 960.000 personnes aidées et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, l'association créée par Coluche en 1985 a la "quasi-certitude" que le seuil symbolique du million de bénéficiaires sera atteint.
La situation socio-économique ne laisse que peu d'espoir d'une amélioration, explique à l'AFP son président, Olivier Berthe, rappelant que 57% des bénéficiaires sont demandeurs d'emploi. "Ils viennent un an, un an et demi après avoir perdu leur emploi, quand les allocations chômage sont en baisse."
"La reprise économique n'étant pas là, cette tendance, on va la vivre encore pendant deux à trois ans", analyse le président des Restos. Selon lui, "les 66.000 bénévoles sont tous les jours face à des hommes, des femmes et des enfants en extrême difficulté".
Pour faire face, la recherche de financement est une priorité, d'autant que les aides publiques, notamment européennes, ont été réduites dans le budget 2014-2020 de l'UE.
Le programme européen d?aide alimentaire, dont bénéficiaient 18 millions d'Européens, sera supprimé dès l'an prochain. Cette aide s'inscrira désormais dans le Fonds européen d'aide alimentaire, abondé de 3,5 milliards d'euros, bien en deçà des besoins, selon les Restos qui en bénéficient avec les Banques alimentaires, le Secours populaire et la Croix-Rouge.
"A fin novembre, nous n'avons toujours pas officiellement l'annonce du budget européen qu'on nous donnera en 2014. Mais on nous annonce officieusement autour de 70 millions d'euros (pour les quatre associations), en baisse de 10% par rapport aux aides antérieures", souligne M. Berthe.
Les subventions publiques représentent 30% du budget des Restos, le reste venant de la générosité du public (dons et legs, ventes des CD et DVD des Enfoirés).
Dons toujours en hausse
Pour le moment, les dons des particuliers "sont toujours en hausse", mais "un jour ce ne sera plus le cas", prévient le président des Restos.
Alors l'association veut développer les dons en nature. "Il est urgent de voter une loi qui permette de mettre en place une incitation fiscale à la filière agricole, d'élargir à ce secteur la loi Coluche" qui accorde aux particuliers une réduction d'impôt quand ils font un don, insiste M. Berthe.
Autre cheval de bataille: lutter contre le gaspillage, en intensifiant les collectes et récupération de produits proches de la date de péremption auprès des grandes surfaces, entreprises agro-alimentaires et marchés. Déjà le quart des produits distribués proviennent de cette source.
"Cela ne se fait jamais au détriment des règles de sécurité et d'hygiène", assure Olivier Berthe. Les Restos avaient été très exigeants en matière de sécurité sanitaire lors de l'affaire Spanghero, quand des plats cuisinés contenant de la viande de cheval et faussement étiquetés viande de boeuf leur avaient été proposés. Au final, les Restos n'en ont récupéré qu'une petite quantité.
Dès lundi, les bénéficiaires vont retrouver dans tous les centres la célèbre photo noir et blanc de Coluche, appuyé sur les coudes, bras croisés, léger sourire aux lèvres. Durant l'été, un conflit avec l'auteur du cliché, Gaston Bergeret, avait contraint les centres à retirer la photographie.
Depuis, un accord a été trouvé et l'emblème des Restos a été réinstallé partout. Coluche peut à veiller sur ses protégés.





Le Foll annonce une exonération fiscale des dons agricoles aux Restos du Coeur

Les Restos du Coeur, qui lançaient lundi leur 29e campagne hivernale, ont obtenu du ministre cette exonération, alors que plus d'un million de bénéficiaires sont attendus cette année.

S. C. avec AFP                      
     
Olivier Berthe l'avait réclamée quelques heures plus tôt sur BFMTV. Lundi, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé une exonération fiscale pour les dons du secteur agricole aux Restos du Coeur, pour "la fin de l'année". Les Restos du Coeur, qui lançaient lundi leur 29e campagne hivernale, ont obtenu du ministre cette exonération, alors que plus d'un million de bénéficiaires sont attendus cette année.
Venu participer à l'ouverture de cette campagne, dans un centre d'accueil des Restos à Paris, Stéphane Le Foll a annoncé qu'une circulaire fiscale était en préparation et serait "opérationnelle à la fin de l'année", pour inciter les agriculteurs à faire des dons de produits aux associations d'aides alimentaires comme les Restos.

Un texte "pour la fin de l'année"

Confrontés à une nouvelle hausse du nombre de bénéficiaires, et à une baisse des aides européennes, les Restos du Coeur réclamaient cette mesure d'élargissement de la loi Coluche au don en nature du secteur agricole, parfois confronté à des surplus de production.
  
La loi Coluche accorde actuellement aux particuliers une réduction d'impôt de 75 % de leurs dons financiers. Mais pour les agriculteurs, "c'est compliqué, surtout s'ils font un don de blé ou de lait, par exemple. Car le produit ne peut pas être donné comme ça, il doit être transformé", a expliqué Olivier Berthe.
  
"On dit oui à l'idée qu'on puisse avoir des dons de produits agricoles, favorisés par une fiscalité avantageuse", a expliqué Stéphane Le Foll, rappelant qu'il s'agissait d'une "idée de Jean-Michel Lemétayer", l'ancien président de la FNSEA, décédé brutalement cet été.
  
Selon son entourage, la circulaire, qui viendra des services de Bercy, devra établir "comment la défiscalisation sera répartie sur les différents acteurs de la chaîne de transformation" (agriculteurs, transformateurs...), "pour que ce ne soit pas uniquement le dernier maillon de la chaîne qui en profite".
 
 
 
 
 

Allemagne: nouvelle grève chez Amazon, la pression monte avant Nöel

 
 
Le syndicat des services Verdi a accru la pression lundi sur Amazon à l'approche de la période critique des fêtes de Noël, avec un nouveau mouvement de grève sur deux sites en Allemagne pour réclamer des hausses de salaire.Le syndicat des services Verdi a accru la pression lundi sur Amazon à l'approche de la période critique des fêtes de Noël, avec un nouveau mouvement de grève sur deux sites en Allemagne pour réclamer des hausses de salaire.
L'octroi déjà obtenu d'une prime exceptionnelle de 400 euros pour les employés des services d'expédition et de 600 euros pour les préparateurs "est encore loin de nos exigences salariales", a affirmé dans un communiqué Verdi, qui mène depuis plusieurs mois des grèves ponctuelles pour faire pression sur le distributeur américain.                                        
Le mouvement était suivi lundi matin par plusieurs centaines de salariés, sur les 9.000 que compte Amazon en Allemagne. Sur le centre de Leipzig (est), environ 200 personnes du service du matin se sont rassemblés devant le site, tandis qu'à Bad Hersfeld (ouest), environ 300 salariés grévistes sont attendus en milieu de matinée, selon des porte-parole locaux du syndicat.
"Qu'il y ait de nouvelles grèves d'ici Noël repose entièrement sur Amazon. A la seconde où Amazon sera disposé à négocier, on s?assiéra autour de la table", a assuré Mechthild Middecke, de chez Verdi, citée dans un communiqué.
Mais pour l'heure, le distributeur américain n'a pas l'air prêt à discuter de nouveau. Dans un entretien au quotidien Die Welt, son responsable logistique au niveau mondial, Dave Clark, a dit "ne pas consacrer beaucoup de temps" à Verdi, préférant avoir "une relation directe avec nos employés, à travers les comités d'entreprises et les forums d'employés".
En menaçant de grève durant la période précédant Noël, Verdi "marque contre son propre camp: connaissent-ils l'histoire du Grinch, qui a volé Noël ? (...) Personne n'aime le Grinch", a-t-il averti.
"Pourquoi devrions nous subir le chantage de quelqu'un, qui menace de ruiner les fêtes de Noël des enfants", a-t-il encore ajouté.
En Allemagne, outre sa centrale de Munich (sud), Amazon gère huit centres logistiques et deux centres de service-client.
 





Salauds de chômeurs!
 
 

Bruno Le maire a trouvé la manière de régler le problème du chômage : réduire la période d'indemnisation.    

 
Arrivée de la marche des chômeurs place Stalingrad (Paris) et des précaires après avoir traversé la France à pied, juin 2013 - REVELLI-BEAUMONT/SIPA En ces temps étranges où la parole décomplexée retrouve droit de cité, on ne peut rester indifférent à la petite musique entendue à propos des chômeurs. Que nous suggère cette symphonie (idéologiquement) fantastique ? Que les chômeurs, finalement, ne sont pas si mécontents que ça de leur situation, qu'ils en profitent abusivement... Bref, que ce sont des assistés et qu'il serait temps de leur demander des comptes.

En ce domaine, les petits marquis de l'UMP rivalisent d'imagination. Le dernier exemple en date est celui de l'ex-ministre Bruno Le Maire. L'homme qui se prétend droit dans ses bottes républicaines a trouvé une recette infaillible pour régler le problème de l'emploi : diminuer la période d'indemnisation du chômage. Pour désigner à la vindicte publique ces salauds de chômeurs qui ôtent le pain de la bouche des futurs sans emploi, il n'y a pas mieux.

Venant de la part d'un élu qui a longtemps employé sa propre épouse comme attachée parlementaire, la proposition confirme que les prétendants au rôle de Tartuffe sont légion. Et ce n'est pas vrai que de la seule UMP.

La presse s'est fait également une spécialité de ce genre d'exercice. Un exemple parmi d'autres. Dans son dernier éditorial de l'Express, Christophe Barbier appelle « la France de l'effort » à la révolte générale. Au nom de ce concept passablement fumeux, l'indigné des beaux quartiers appelle à la rescousse « tous les chômeurs qui veulent vraiment retrouver du travail », étant entendu qu'à ses yeux la plupart d'entre eux n'entrent pas dans cette catégorie magique.

Ainsi va la vie intellectuelle quand on laisse le chômage atteindre des records à cause d'une logique néolibérale qui se joue des étiquettes politiques. Faute d'enrayer la domination des rentiers, faute de s'attaquer aux tabous de l'argent, le gouvernement perd la mère de toutes les batailles : celle du chômage. Ce Waterloo économico-social, qui nourrit les divisions et culpabilise les victimes, est pain bénit pour les démagogues.





Quatre syndicats de cheminots dont la CGT appellent à la grève le 12 décembre



Ce préavis a été déposé par la CGT, l'Unsa, Sud-Rail et FiRST, des syndicats opposés au projet de réforme ferroviaire. Ils accusent  la SNCF "de tenter de mettre en œuvre la réforme" avant le débat prévu au Parlement au premier semestre 2014. Cet appel à la grève court du mercredi 11 décembre à 19h00 au vendredi 13 décembre à 08h00.




 
Espagne: 53 immigrants clandestins secourus au large de l'Andalousie
 
 

(AFP)
 
Madrid — Les services de secours en mer espagnols ont annoncé dimanche avoir secouru 53 personnes qui naviguaient à bord d'une embarcation de fortune dans les eaux séparant l'Andalousie, dans le sud du pays, des côtes marocaines.
"53 personnes à bord d'un bateau de fortune ont été secourues", ont indiqué les secours en mer, précisant que le sauvetage avait eu lieu près de l'île d'Alboran située dans les eaux de la Méditerranée séparant l'Espagne du Maroc.
Les rescapés ont été transportés jusqu'à Motril, ville d'Andalousie.
Malgré le danger, de nombreux immigrants africains tentent ainsi leur chance en quittant les côtes marocaines pour l'Espagne à bord d'embarcations gonflables, faisant de ce pays l'une des portes d'entrée de l'immigration clandestine en Europe.
Entre le 1er janvier et le 16 septembre, selon les secours en mer, 1.396 personnes ont ainsi été récupérées alors qu'elles tentaient d'atteindre les côtes espagnoles, soit un peu moins que durant la même période de 2012 (1.709).
Parallèlement à ces tentatives par voie maritime, d'autres immigrants essaient de pénétrer sur le sol européen, via le Maroc, en franchissant la frontière terrestre qui sépare l'Afrique de l'Espagne dans les enclaves de Ceuta et Melilla.
Entre le 1er janvier et le 17 septembre 2013, environ 3.000 clandestins ont tenté de franchir la barrière grillagée de Melilla, selon le ministère espagnol de l'Intérieur, dont 77% ont été repoussés. 1.610 immigrants avaient fait de même sur la même période de 2012.





SOCIETE
 
Hausse des homicides à l'intérieur des couples, selon l'ONDRP
 
 

(AFP)
Paris — Le nombre des homicides à l'intérieur des couples, qui concernent très majoritairement (84%) les femmes, a augmenté sensiblement en 2012, passant de 146 en 2011 à 178, selon des chiffres publiés lundi, journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), en 2012, la Délégation aux victimes (DAV) a recensé 174 homicides volontaires ou violences volontaires ayant entraîné la mort, commis par le conjoint ou l?ex-conjoint de la victime, dont 148 femmes et 26 hommes.
Même si le nombre des homicides a augmenté de 28 faits entre 2011 et 2012, il demeure proche du nombre relevé en 2009 (165 morts) et identique à celui de 2010 (174).
75% des morts violentes par conjoint ou ex-conjoint, constatées par la DAV en 2012, sont des meurtres, 18% des assassinats (meurtres avec préméditation) et 7% des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
84% des faits font état d?une femme victime d?un homme, et 16% d?un homme victime d?une femme. Sont également décédés au cours des mêmes faits 10 enfants, dont 9 mineurs, et 6 autres proches. 54 auteurs de ces faits d?homicides volontaires ou violences volontaires mortelles se sont suicidés.
En 2012, la gendarmerie et la police ont par ailleurs constaté 160 tentatives d?homicide par conjoint ou ex-conjoint, dont 119 femmes et 41 hommes victimes. Et 1.170 viols sur majeurs par conjoint ou ex-conjoint ont été enregistrés.
La gendarmerie et la police ont aussi constaté 61.297 coups et violences volontaires non mortels par conjoint ou ex-conjoint. 83% des victimes de ces faits sont des femmes, soit 50.931 femmes, tandis que 9.766 hommes (15%) sont victimes.
Enfin, 107.061 signalements d?usagers (femmes et hommes) sur les mains courantes informatisées (MCI) ont été comptabilisés par la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) et la Direction de la sécurité de proximité de l?agglomération parisienne (DSPAP) en 2012.





Chine : la fonction publique attire un nombre record de candidats


 

Plus d’un million de Chinois se sont présentés ce week-end à l’examen leur permettant d’entrer dans le service public ... pour seulement 19.000 postes disponibles.


La foule des candidats attendant de ouvoir passer un examen à Harbin - DR
 

La Chine a beau s’ouvrir à l’économie de marché, la fonction publique fait toujours rêver un nombre grandissant de ses concitoyens. Selon les chiffres officiels en effet, un nombre record de Chinois s’étaient inscrits ce week-end pour passer le concours national leur permettant d’entrer dans le service public.
Le Global Times , un journal officiel, rappelle ainsi qu'un nombre jamais atteint de de 1,52 million de personnes s’étaient inscrites et qualifiées pour passer cet examen qui ne donne accès qu’à 19.000 postes ouverts en 2014 (chiffre en légère baisse par rapport à 2013)
Sur ce total, 1,12 million de personnes ont effectivement passé ce concours national pour la fonction publique. Car chaque année, de nombreux inscrits ne se présentent pas à l'examen (380 000 sur 1,5 million en 2013 et 370 000 sur 1,33 million en 2012). Compte tenu du nombre de postes disponibles, moins d’un candidat sur 50 sera retenu.

Concurrence féroce

Les postes les plus convoités cette année étaient ceux de la Commission nationale des affaires ethniques : alors que l'on a recensé 14 384 candidats en lice, seulement deux postes sont en effet offerts. Ce qui laisse seulement une chance sur 7.192 de réussir à décrocher cette fonction.
Alors que les jeunes diplômés sont confrontés à une compétition féroce sur le marché du travail, les postes de fonctionnaires sont particulièrement prisés en Chine pour la sécurité de l’emploi qu’ils apportent, mais également les nombreux avantages, notamment en terme de couverture médicale et de retraite, qu’ils confèrent.

Un système hérité des examens impériaux

Des concours existent à tous les échelons de l’administration chinoise, mais l’examen national annuel permet d’accéder aux meilleurs postes offerts par l’Etat. Le concours national annuel de la fonction publique comprend un test d'aptitude et une dissertation.
Ceux qui réussissent les épreuves écrites devront passer par une sélection sévère au moyen d'entretiens avant de pouvoir travailler pour le gouvernement.
« Même si le concours national est bien plus difficile que les examens provinciaux, je voulais (y prendre part) pour engranger de l’expérience », a indiqué au Global Times Lü Yue, une étudiante diplômée, qui concourrait ce week-end pour l’un des deux postes offerts par le Bureau des Affaires maritimes de Tianjin (est) -- contre 800 autres candidats
Le système actuel de concours pour la fonction publique est l’héritier de la longue tradition des examens impériaux de la Chine ancienne, introduits dès le 7e siècle et destiné à sélectionner sur la base de la méritocratie les meilleurs serviteurs de l’Etat possibles.
Les données de l'Administration ont montré qu'il y avait environ 7.089.000 fonctionnaires en Chine fin 2012.
 
 
 
 
 
ARABIE SAOUDITE: Les "free hugs" ébranlent les fondements de la morale
 
Le royaume wahhabite est un pays extrêment conservateur, mais les jeunes ruent dans les brancards. En témoigne cette vidéo d'un Saoudien qui propose des "calins gratuits" sur les trottoirs de Riyad. Deux autres qui en faisaient de même ont été arrêtés par la police.
Philippe Mischkowsky
 
Capture d'écran de la vidéo du jeune Saoudien Bandr Al-Swed. Source: Youtube.
Capture d'écran de la vidéo du jeune Saoudien Bandr Al-Swed. Source: Youtube.
"Les autorités ont arrêté mercredi 20 novembre deux jeunes qui se promenaient dans les rues de la capitale avec une pancarte portant l'inscription 'free hugs', rapporte le site saoudien Sabq. Ils s'adonnaient à des embrassades en pleine rue." Heureusement, les gardiens de la morale étaient là !

En effet, "une patrouille de la Commission pour la promotion de la vertu et la répression du vice [police religieuse] les ont repérés et transférés au poste avant de convoquer leurs pères. Quant aux pancartes, elles ont été confisquées." Ces deux jeunes, estime Sabq, cherchent à "répandre des pratiques non conformes aux us et coutumes locaux." Mais les interventions sourcilleuses de la Commission pour la promotion de la vertu n'ont pas empêché cette vidéo de faire un tabac en quelques jours.

Plus de "calins gratuits" à Riyad

Un autre Saoudien, Bandar Al-Swed, 21 ans (voici son compte Twitter), a mis en ligne une vidéo [voir ci-dessous] qui le montre lui aussi en train d'embrasser ses compatriotes, en pleine rue, à Riyad – tous des hommes, la rue leur étant réservée. En regardant cette vidéo, on constate aussi que les seuls à réagir positivement sont des jeunes gens habillés à l'occidentale. Les garçons portant la dichdacha [tunique] à la saoudienne ne bronchent pas. Mieux, notre jeune ne semble même pas songer à les approcher.




"Bandar Al-Swed espère détrôner d'autres vidéos saoudiennes qui ont battu des records de popularité", rapporte la Saudi Gazette, telle la chanson No Women No Drive, version détournée de la chanson de Bob Marley No Woman, No Cry.

Sur les réseaux sociaux, Bandar Al-Swed se fait lui aussi attaquer et critiquer. Tantôt parce qu'il auraient des problèmes psychologiques, tantôt parce qu'il imiterait inconsidérément les mœurs occidentales. Mais, n'en déplaise aux gardiens de la morale, les réactions positives prévalent, selon la Saudi Gazette. Bandar "veut apporter du bonheur en Arabie Saoudite", rapporte le journal, et beaucoup de twitteurs n'y trouvent rien à redire.
 
 
 
 
 

La Saint-Sylvestre, sale journée pour les sites porno (et ce n’est pas la seule)

Signalé par Clément Guillou
Le site gratuit de films pornographiques Pornhub, sur lequel vous comme moi ne sommes jamais allés mais qui est quand même l’un des plus visités du monde, a compilé dans une infographie l’évolution de sa fréquentation le jour de certains évènements marquants.
Sans surprise, les Anglais visitent moins Pornhub pendant le mariage royal, les Américains pendant le Superbowl ou les Italiens et Espagnols pendant la finale de l’Euro 2012 – à l’inverse du reste des pays européens, qui se consolent sans doute ainsi de ne pas être arrivés en finale.
Mais les évolutions sont encore plus significatives pendant les fêtes : ainsi, en France, la fréquentation a baissé de 60% le 31 décembre 2012, peut-être par anticipation d’une conclusion en fin de soirée, et de 25% le 24 décembre. En lendemain de fête, la fréquentation est encore inférieure à d’habitude mais dans une moindre mesure : - 13% le 25 décembre et - 27% le 1er janvier. Notons enfin que pendant les fêtes juives Yom Kippour et Roch Hachana, l’audience de Pornhub chute presque de moitié en Israël.
Pour voir l’infographie, cliquez sur ce lien complètement « safe for work ».
 
 
 
 

DIVERS

La caisse de vin la plus chère du monde revient à 5000 euros le verre

Signalé par Clément Guillou             
Ce week-end aux enchères à Hong-Kong, une caisse de six bouteilles de Romanée-Conti 1978 est partie à 3 650 000 dollars de Hong-Kong, soit 350 165 euros. Soit plus de 29 180 euros la bouteille, et 4863 euros le verre à six verres par bouteille.
L’enchère a été remportée par un Chinois qui a conservé l’anonymat. A quoi ressemble un Romanée-Conti 1978 ? L’œnologue de Sotheby’s, Serena Sutcliffe, dit ceci :
« Un magnifique bouquet de truffes noires - dingue ! Une bouche incroyable, riche, jeune et sauvage. Ce vin devrait être interdit. C’est le fabuleux résultat d’un été indien qui a sublimé les profondeur et saveur miraculeuses du terroir unique de Romanée-Conti. »





Le légionnaire à tête de mort exclu de l'armée pour "désertion"
AFP
 
Un militaire français arborant un masque de tête de mort à Niono, au Mali, le 20 janvier 2013.
 
 
L'ancien légionnaire photographié en janvier au Mali avec un foulard représentant une tête de mort a été exclu de l'armée en août pour "désertion", et non pour cet incident survenu dans les premiers jours de l'opération Serval, a indiqué lundi l'état-major des armées.
L'ancien légionnaire photographié en janvier au Mali avec un foulard représentant une tête de mort a été exclu de l'armée en août pour "désertion", et non pour cet incident survenu dans les premiers jours de l'opération Serval, a indiqué lundi l'état-major des armées. L'ex-militaire âgé de 36 ans a été condamné vendredi à trois ans de prison avec sursis pour avoir braqué avec une kalachnikov une pharmacie à Orange (Vaucluse).

Maintenu au Mali pour terminer sa mission 

Selon l'état-major de l'armée de Terre, il avait bien été sanctionné pour le port de ce foulard à tête de mort, une image largement diffusée par la presse. Mais le légionnaire avait été maintenu au Mali pour terminer sa mission et avait regagné la France mi-février avec sa compagnie. Une fois en France, "c'est lui qui a déserté", a précisé le porte-parole de l'état-major, le colonel Bruno Louisfert.
Après ses permissions normales, l'homme a déserté une première fois, avant de rejoindre de lui-même son unité avec une vingtaine de jours d'absence non justifiée. Mi-juin, il avait déserté une deuxième fois et l'armée était depuis sans nouvelles de lui. Dans un premier temps la gendarmerie est chargée de trouver le déserteur. Si elle ne le retrouve pas au bout de quelques semaines, il est exclu de l'armée. C'est ce qui s'est produit, selon l'état-major, et le légionnaire a été exclu de la Légion fin août.

Le militaire "n'avait pas fait l'objet de détection particulière"
"Les éléments dont nous disposons ne nous permettent pas d'établir un lien de cause à effet entre l'affaire du Mali et la suite", souligne le colonel Louisfert. Selon lui, les sanctions prononcées en janvier avaient surtout des "conséquences administratives", comme une inscription au dossier. Selon le parquet, l'ex-légionnaire du Régiment de cavalerie étranger d'Orange était devenu dépressif et avait "sombré dans l'alcoolisme et la médication à outrance". A son retour du Mali, il avait subi les tests habituels pour repérer un éventuel stress post-traumatique et "n'avait pas fait l'objet de détection particulière", précise l'état-major.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire