HUMOUR......ENCORE QUE......
Egypte : procès à la chaîne
1ere cour : procès du président Moubarak. 2e cour : procès du président Morsi. 3e Cour : procès des généraux (prochainement).
POLITIQUE
Un meeting UMP avec Fillon, Copé et Juppé à Toulouse ?
La fédération départementale de l’UMP 31 est tombée de l’armoire ce mardi, en découvrant dans la presse le projet de François Fillon d’organiser un meeting commun avec Jean-François Copé et Alain Juppé à Toulouse dans les prochaines semaines. Les intentions de l’ancien Premier ministre sont précises : soutenir Jean-Luc Moudenc bien sûr, le challenger du socialiste Pierre Cohen, mais surtout, présenter aux Français en désamour avec le gouvernement, l’image d’une UMP unie et rassemblée, capable d’incarner une alternative sérieuse. Fillon l’a annoncé devant une poignée de journalistes mardi matin : de cet événement politique, on va discuter entre ténors du parti tout à l’heure en petit déjeunant. La machine médiatique qui s’est immédiatement emballée sur internet ne pouvait pas savoir qu’en réalité, François Fillon ne dirait pas un mot de son projet à Copé et ses lieutenants. Rue de Vaugirard à Paris, on a d’abord cru à une berlue journalistique en découvrant les premiers articles, tandis qu’à Toulouse, on s’est demandé si les chefs ne perdaient pas la boule, eux qui croisent Moudenc à l’Assemblée, qui se sont entretenus avec Laurence Arribagé pas plus tard que lundi, et qui ne leur auraient rien dit de cette grand-messe… Un cauchemar collectif dont on s’est réveillé en découvrant la vérité. Surpris par le silence de Fillon après ses déclarations à la presse, un collaborateur de Copé ne juge pas l’idée saugrenue. «Venir manifester notre soutien à Moudenc, pourquoi pas, mais encore faut-il en discuter, parler de la forme que doit revêtir le meeting, du timing», indique-t-il, en pariant que «Juppé ne doit pas être plus informé que le patron de l’UMP». Dans les coulisses de l’ancien parti présidentiel, on s’interroge quand même sur les raisons qui ont poussé l’ex-Premier ministre à penser à Toulouse. «Si c’est le sondage du JDD, quel est le calcul ? A 51/49, on aurait pu espérer que l’affichage des ténors de l’UMP aux côtés de Moudenc modifie le rapport de forces, mais à 54/46…». A Toulouse, on ne se pose plus de questions. «Rien n’est acté sur les intentions prêtées à François Fillon. Nous restons donc sur notre calendrier, et sur le meeting pas moins important du 16 janvier salle Mermoz, où Jean-Luc Moudenc présentera son programme», indique froidement Pierre Esplugas, porte-parole de l’UMP 31.
Nathalie Kosciusko-Morizet et la sécurité à Paris - Désintox
Ecotaxe : une nouvelle borne incendiée, dans le Lot-et-Garonne
Le président du syndicat agricole FNSEA, Xavier Beulin, ne cautionne pas les violences commises par les Bonnets rouges, mais réclame la suppression de l'écotaxe pour l'ensemble de la filière agricole.
La FNSEA réclame une exonération de l’écotaxe « pour toute la filière agricole » - AFP
La fronde contre l’écotaxe pour les poids lourds s’est déplacée cette nuit dans le Lot-et-Garonne. Une nouvelle borne de paiement écotaxe, installée sur la commune de Castillonnès, à une soixantaine de kilomètres au nord d’Agen, a été incendiée aux alentours de 3h30, ont indiqué les pompiers.
Des pneus auxquels il avait été mis feu ont été découverts au pied de l’installation, ont précisé les gendarmes, laissant peu de doute sur l’origine volontaire de la dégradation.
La FNSEA réclame une exonération de l’écotaxe « pour toute la filière agricole »
Ce matin, le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Xavier Beulin, a réclamé, ce jeudi matin, une exonération de l’écotaxe « pour toute la filière agricole », et non pas simplement des ajustements pour la Bretagne. « Je demande au Premier ministre, quel que soit l’avenir de cette écotaxe, d’annoncer une exonération pour toute la filière agricole : agroalimentaire, production, agrofourniture. Ça me paraît indispensable de faire cette annonce » a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.
L'écotaxe a été suspendue par Jean-Marc Ayrault face à la contestation en Bretagne la semaine dernière. Après cette annonce, la FNSEA s'était initialement déclarée « satisfaite », rappelant qu'elle demandait « un ajournement et pas une suppression ». Avec ces nouvelles déclarations, Xavier Beulin franchit un nouveau pas dans les revendications de l'organisation.
« Ça fait trois ans, quatre ans que la FNSEA demande à tous les ministres successifs de reprendre ce dossier de l'écotaxe (...). J'en demande l'exonération clairement ce matin », a répété le patron du syndicat agricole. Ajoutant que « le malaise touche toutes les régions, pas seulement la Bretagne. Je demande une exonération pour tous ».
Face à la mobilisation qui se poursuit en Bretagne, le gouvernement a souhaité mercredi la signature d’un « Pacte d’avenir » avant la fin novembre , destiné à soulager la péninsule. Xavier Beulin a lui mis en garde l’exécutif de prendre seulement « des mesures particulières ». « Le président de la FNSEA se fait engueuler tous les jours parce qu’on a le sentiment qu’on ne parle que de la Bretagne, alors que le malaise est beaucoup plus profond. Il touche beaucoup de régions », a-t-il assuré.
Interrogé sur les violences commises par les Bonnets rouges, Xavier Beulin a estimé qu’ « il y a une exaspération aujourd’hui. C’est vrai qu’elle prend parfois des formes un peu violentes. Je ne les soutiens pas parce que je pense qu’il y a un moment pour manifester, il est un moment pour discuter ».
Beulin : "Le malaise est beaucoup plus profond... par Europe1fr
Syrie : des preuves de vie "récentes" des journalistes français
Capture d'écran du site
otagesensyrie.org
La France a des preuves de vie "assez récentes" des quatre journalistes français otages en Syrie, annonce le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ce jeudi matin. Didier François et Edouard Elias ont été enlevés le 6 juin, Nicolas Hénin et Pierre Torrès le 22 juin.
Ils sont otages en Syrie depuis cinq mois. Didier François et Edouard Elias
ont été enlevés le 6 juin dernier à un barrage routier, alors qu'ils faisaient
route vers Alep ; Nicolas Hénin et Pierre Torrès ont été enlevés deux semaines
plus tard, le 22 juin à Raqqa, dans le nord du pays.
Depuis, les nouvelles étaient plutôt rares. Le gouvernement français se
voulait rassurant, mais restait vague. Jusqu'à ce jeudi matin, où Laurent
Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la France avait des
preuves de vie "assez récentes" des quatre journalistes.
Comme en diplomatie chaque mot est ausculté à la
loupe, ces preuves de vie "assez récentes" marquent une vraie évolution du
discours.
Selon cette source, Bayes Ag Bakabo appartient à "la même tribu" qu'Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à Kidal, que les deux journalistes venaient juste d'interviewer et devant le domicile duquel ils ont été enlevés, avant d'être tués moins de deux heures plus tard à une dizaine de kilomètres de la ville.
Une source militaire africaine à Kidal, également proche de l'enquête, a confirmé cette information en précisant que "Bayes Ag Bakabo s'est recyclé un moment dans le MNLA" après son engagement avec AQMI.
Selon Europe 1 jeudi matin, l'homme cherchait à se racheter auprès des cadres d'AQMI avec qui il était en disgrâce avec sa brigade djihadiste après avoir volé de l'argent à l'organisation, à la faveur de l'offensive française. Selon la radio, des contacts à Kidal l'informent de la présence des deux journalistes français.
"TUE-LES"
La source sécuritaire malienne a précisé que l'exécution des journalistes de Radio France internationale (RFI) aurait été provoquée par "la panne" du véhicule des ravisseurs et leur crainte d'être traqués et rattrapés par l'armée française lancée à leur recherche. Cette source a affirmé que les deux journalistes étaient initialement "très probablement" destinés à être remis à la katiba (unité combattante) d'AQMI dirigée par Abdelkrim Targui, un ancien lieutenant touareg d'Abou Zeïd, un des chefs d'AQMI tué en début d'année lors de l'offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal.
Ce que corroborent les informations d'Europe 1, qui précisent que "Baye Ag Bakabo a contacté son supérieur, Abdelkrim Targui, cadre d'AQMI, dans sa perspective de rachat. L'homme lui propose : 'Si je t'apporte les deux Français, tu effaces ma dette ?' Le chef répond oui. Le feu vert est donné, Baye Ag Bakabo prend alors son pick-up, se dirige là où sont les journalistes français, alors en pleine interview. Un coup de force qui dure quelques minutes, direction l'est de la ville pour livrer ses otages. Mais le 4 × 4 tombe en panne. Bakabo appelle alors son chef une nouvelle fois, lui demande : 'Qu'est-ce que je fais avec les otages ?'" Abdelkrim Targui lui ordonne alors de les tuer.
Le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a estimé jeudi sur I-Télé que "l'hypothèse de la panne" de voiture avancée pour expliquer l'exécution des deux journalistes de RFI par leurs ravisseurs est "possible, ce qui est certain c'est que cette voiture s'est arrêtée dans le désert et que c'est à ce moment-là que nos compatriotes ont été assassinés par des rafales de balles, quatre balles pour l'une et sept balles pour l'autre".
Dans une déclaration mercredi à l'agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Médias, AQMI a revendiqué l'assassinat de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans.
Meurtre de journalistes au Mali : le propriétaire du véhicule des ravisseurs identifié
Le Monde.fr avec AFP
Le propriétaire de la voiture qui a servi à l'enlèvement le 2 novembre à Kidal de deux journalistes français a été formellement identifié, selon des sources sécuritaires maliennes et régionales jeudi.
"Nous avons informé la France de l'identification formelle du propriétaire du véhicule des ravisseurs. Il s'agit de Bayes Ag Bakabo, un Touareg", selon une source sécuritaire malienne. Cet homme est soupçonné d'avoir "planifié" l'enlèvement de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon "pour le compte d'AQMI [Al-Qaïda au Maghreb islamique] qu'il a fréquenté assidûment un moment", a précisé cette même source. Son complice, dont le nom n'a pas été communiqué, "est de la famille de Hama Lamine Sall, de nationalité mauritanienne, et dont la mère est touareg". "Nous sommes sur leur trace", a-t-elle ajouté.Selon cette source, Bayes Ag Bakabo appartient à "la même tribu" qu'Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à Kidal, que les deux journalistes venaient juste d'interviewer et devant le domicile duquel ils ont été enlevés, avant d'être tués moins de deux heures plus tard à une dizaine de kilomètres de la ville.
Une source militaire africaine à Kidal, également proche de l'enquête, a confirmé cette information en précisant que "Bayes Ag Bakabo s'est recyclé un moment dans le MNLA" après son engagement avec AQMI.
Selon Europe 1 jeudi matin, l'homme cherchait à se racheter auprès des cadres d'AQMI avec qui il était en disgrâce avec sa brigade djihadiste après avoir volé de l'argent à l'organisation, à la faveur de l'offensive française. Selon la radio, des contacts à Kidal l'informent de la présence des deux journalistes français.
"TUE-LES"
La source sécuritaire malienne a précisé que l'exécution des journalistes de Radio France internationale (RFI) aurait été provoquée par "la panne" du véhicule des ravisseurs et leur crainte d'être traqués et rattrapés par l'armée française lancée à leur recherche. Cette source a affirmé que les deux journalistes étaient initialement "très probablement" destinés à être remis à la katiba (unité combattante) d'AQMI dirigée par Abdelkrim Targui, un ancien lieutenant touareg d'Abou Zeïd, un des chefs d'AQMI tué en début d'année lors de l'offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal.
Ce que corroborent les informations d'Europe 1, qui précisent que "Baye Ag Bakabo a contacté son supérieur, Abdelkrim Targui, cadre d'AQMI, dans sa perspective de rachat. L'homme lui propose : 'Si je t'apporte les deux Français, tu effaces ma dette ?' Le chef répond oui. Le feu vert est donné, Baye Ag Bakabo prend alors son pick-up, se dirige là où sont les journalistes français, alors en pleine interview. Un coup de force qui dure quelques minutes, direction l'est de la ville pour livrer ses otages. Mais le 4 × 4 tombe en panne. Bakabo appelle alors son chef une nouvelle fois, lui demande : 'Qu'est-ce que je fais avec les otages ?'" Abdelkrim Targui lui ordonne alors de les tuer.
Le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a estimé jeudi sur I-Télé que "l'hypothèse de la panne" de voiture avancée pour expliquer l'exécution des deux journalistes de RFI par leurs ravisseurs est "possible, ce qui est certain c'est que cette voiture s'est arrêtée dans le désert et que c'est à ce moment-là que nos compatriotes ont été assassinés par des rafales de balles, quatre balles pour l'une et sept balles pour l'autre".
Dans une déclaration mercredi à l'agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Médias, AQMI a revendiqué l'assassinat de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans.
Hollande lance le centenaire de 14-18 sur fond de crise
François Hollande lance jeudi les commémorations du centenaire de la «Grande Guerre» de 14-18 par un discours solennel à l’Elysée, où il évoquera les valeurs de la Nation et de la République alors que la crise gronde dans le pays, l’entraînant au plus bas dans les sondages.
Lors de cette intervention prévue à 16h15, le chef de l’Etat doit dévoiler les grands rendez-vous qui rythmeront 2014 et les années suivantes.
Avec l’annonce de «ce cycle mémoriel», François Hollande évoquera les questions de «Nation» et de «République», assure un membre du gouvernement. Il abordera aussi les thèmes de la «cohésion nationale, des relations internationales, de l’amitié entre les pays» mais aussi «la grandeur de la France», ajoute-t-il.
Confronté à la révolte «des bonnets rouges» bretons contre l’écotaxe sur fond de multiplication des plans sociaux, François Hollande peut également «faire un lien avec la gravité de la situation actuelle. Mais il ne faut pas qu’il dérive de son discours. On ne peut pas instrumentaliser les Poilus des tranchées», estime un conseiller du président.
«C’est un discours qui inaugure un cycle important de commémorations. Il ne faut pas lui donner une autre importance que celle-là» même si le président «peut à cette occasion évoquer les valeurs de la France et de la République», a quant à lui indiqué à l’AFP Aquilino Morelle, conseiller politique du chef de l’Etat.
Au plus bas dans les sondages (75% des Français désapprouvent son action selon un récente enquête de l’Ifop), François Hollande se trouve relégué parmi les présidents les plus impopulaires de la Ve république un peu plus d’un an et demi après son accession au pouvoir.
A tel point que l’hypothèse d’un remaniement est régulièrement évoquée.
«Ca fait huit mois qu’on en parle, il n’y a rien à en dire, l’exécutif doit tenir», élude l’entourage du président, alors que les rumeurs en ce sens bruissent à gauche.
Un membre du gouvernement souligne, de son côté, que «François Hollande a fait le choix du temps long, au risque d’être honni, mal aimé pendant la première partie du quinquennat, pour en sortir lors de la deuxième partie», celle qui mène à la campagne de 2017.
Mais dans la majorité certains s’alarment. Evoquant «une sidération collective face aux difficultés», Jean-Christophe Cambadélis, un des ténors du PS, a été jusqu’à évoquer, dans un billet d’humeur, «un climat très juin 40».
Une commémoration pour 'un moment d’unité'
Loin de la bataille politique, la célébration du centenaire de la Grande guerre est conçue pour être un marqueur du quinquennat de François Hollande comme le fut celle du bicentenaire de la Révolution française, en 1989 pour le second septennat de François Mitterrand.
Cette commémoration «doit être un moment d’unité nationale, mais aussi la proclamation de notre engagement pour une construction européenne pacifique et surtout une proclamation que la France est au service de la paix», affirmait François Hollande le 11 novembre 2011, quand encore candidat, il était venu se recueillir sur les champs de bataille de la Marne.
Dans son intervention, le président devrait trancher sur deux dossiers. D’une part, l’épineuse question des quelque 740 soldats français fusillés, «pour l’exemple» ou d’autres motifs, durant la guerre, qui a fait l’objet d’un rapport remis au gouvernement début octobre. Réhabilitation générale, au cas par cas, déclaration solennelle... Lionel Jospin, Premier ministre, en 1998, puis Nicolas Sarkozy dix ans plus tard, ont ouvert la voie à une réintégration des fusillés dans la mémoire collective.
D’autre part, à l’image du bicentenaire de la Révolution qui avait été l’occasion de transférer au Panthéon des figures marquantes, comme Condorcet ou l’abbé Grégoire, la question se pose également pour le centenaire de la Première Guerre mondiale.
«14-18 a été la guerre de tous et quelle meilleure façon de les célébrer que par le symbole fort du Soldat inconnu ? Laissons-le seul», suggère l’historien Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire mais la décision appartient au chef de l’Etat.
Lors de cette intervention prévue à 16h15, le chef de l’Etat doit dévoiler les grands rendez-vous qui rythmeront 2014 et les années suivantes.
Avec l’annonce de «ce cycle mémoriel», François Hollande évoquera les questions de «Nation» et de «République», assure un membre du gouvernement. Il abordera aussi les thèmes de la «cohésion nationale, des relations internationales, de l’amitié entre les pays» mais aussi «la grandeur de la France», ajoute-t-il.
Confronté à la révolte «des bonnets rouges» bretons contre l’écotaxe sur fond de multiplication des plans sociaux, François Hollande peut également «faire un lien avec la gravité de la situation actuelle. Mais il ne faut pas qu’il dérive de son discours. On ne peut pas instrumentaliser les Poilus des tranchées», estime un conseiller du président.
«C’est un discours qui inaugure un cycle important de commémorations. Il ne faut pas lui donner une autre importance que celle-là» même si le président «peut à cette occasion évoquer les valeurs de la France et de la République», a quant à lui indiqué à l’AFP Aquilino Morelle, conseiller politique du chef de l’Etat.
Au plus bas dans les sondages (75% des Français désapprouvent son action selon un récente enquête de l’Ifop), François Hollande se trouve relégué parmi les présidents les plus impopulaires de la Ve république un peu plus d’un an et demi après son accession au pouvoir.
A tel point que l’hypothèse d’un remaniement est régulièrement évoquée.
«Ca fait huit mois qu’on en parle, il n’y a rien à en dire, l’exécutif doit tenir», élude l’entourage du président, alors que les rumeurs en ce sens bruissent à gauche.
Un membre du gouvernement souligne, de son côté, que «François Hollande a fait le choix du temps long, au risque d’être honni, mal aimé pendant la première partie du quinquennat, pour en sortir lors de la deuxième partie», celle qui mène à la campagne de 2017.
Mais dans la majorité certains s’alarment. Evoquant «une sidération collective face aux difficultés», Jean-Christophe Cambadélis, un des ténors du PS, a été jusqu’à évoquer, dans un billet d’humeur, «un climat très juin 40».
Une commémoration pour 'un moment d’unité'
Loin de la bataille politique, la célébration du centenaire de la Grande guerre est conçue pour être un marqueur du quinquennat de François Hollande comme le fut celle du bicentenaire de la Révolution française, en 1989 pour le second septennat de François Mitterrand.
Cette commémoration «doit être un moment d’unité nationale, mais aussi la proclamation de notre engagement pour une construction européenne pacifique et surtout une proclamation que la France est au service de la paix», affirmait François Hollande le 11 novembre 2011, quand encore candidat, il était venu se recueillir sur les champs de bataille de la Marne.
Dans son intervention, le président devrait trancher sur deux dossiers. D’une part, l’épineuse question des quelque 740 soldats français fusillés, «pour l’exemple» ou d’autres motifs, durant la guerre, qui a fait l’objet d’un rapport remis au gouvernement début octobre. Réhabilitation générale, au cas par cas, déclaration solennelle... Lionel Jospin, Premier ministre, en 1998, puis Nicolas Sarkozy dix ans plus tard, ont ouvert la voie à une réintégration des fusillés dans la mémoire collective.
D’autre part, à l’image du bicentenaire de la Révolution qui avait été l’occasion de transférer au Panthéon des figures marquantes, comme Condorcet ou l’abbé Grégoire, la question se pose également pour le centenaire de la Première Guerre mondiale.
«14-18 a été la guerre de tous et quelle meilleure façon de les célébrer que par le symbole fort du Soldat inconnu ? Laissons-le seul», suggère l’historien Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire mais la décision appartient au chef de l’Etat.
Le président du Tadjikistan réélu pour un 4e mandat avec 83,6 % des voix
Le Monde.fr avec AFP
Emomali Rakhmon a été élu, jeudi 7 novembre, président du Tadjikistan avec 83,6 % des voix pour un quatrième mandat jusqu'en 2020. Réélu pour sept ans à la tête de cette ancienne république soviétique, le président dépasse ainsi son score au précédent scrutin en 2006, où il avait obtenu 79,3 % des voix.
Au total, six candidats étaient en lice pour ce scrutin, auquel les principaux partis d'opposition ont renoncé à participer. Les cinq candidats qui se sont présentés contre M. Rakhmon sont peu connus du grand public. Selon des observateurs, ils n'étaient que des faire-valoir destinés à donner au scrutin un semblant de pluralisme.L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a souligné dans un rapport qu'"il n'y avait pas de campagne visible d'autres candidats" que le président sortant, doit publier jeudi ses observations sur le scrutin.
MAUVAIS BILAN ÉCONOMIQUE
A 61 ans, Emomali Rakhmon, à la tête du pays depuis 1992 après avoir renversé un gouvernement de coalition mis en place à la chute de l'Union soviétique, va donc effectuer un quatrième mandat rendu possible grâce à des amendements approuvés en 2003.
Cet ancien directeur de ferme d'Etat soviétique bénéficie d'une popularité certaine pour avoir pacifié le Tadjikistan après une guerre civile sanglante entre le pouvoir et une guérilla islamiste dans les années 1990.
Mais, sous sa direction, le pays a vu son économie aller de mal en pis. Frappés par la misère, des centaines de milliers de Tadjiks ont quitté leur pays pour travailler à l'étranger, notamment sur des chantiers en Russie.
Colombie: gouvernement et Farc font un nouveau pas vers la paix
(AFP)
La Havane — Près d'un an après avoir entamé leurs négociations à Cuba, le gouvernement colombien et les Farc ont franchi mercredi une nouvelle étape vers la paix avec l'annonce d'un accord sur la participation de la guérilla à la vie politique.
Ce point était le deuxième des cinq figurant à l'ordre du jour des pourparlers visant à mettre un terme à un conflit qui ensanglante la Colombie depuis un demi-siècle. Un premier accord sur le développement rural, au coeur du conflit, avait été conclu en mai.
"Nous sommes parvenus à un accord fondamental (qui) approfondit et renforce notre démocratie", affirme un communiqué conjoint du gouvernement et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).
"Cette nouvelle ouverture démocratique va ouvrir le chemin à l'enracinement définitif de la paix après la fin du conflit", a assuré à la presse le chef de la délégation du gouvernement aux négociations, l'ex-vice-président colombien Humberto de la Calle.
Cet accord "place les Colombiens en position d'ouvrir les portes d'une véritable démocratie", a renchéri quelques minutes plus tard le chef de la délégation des Farc, Ivan Marquez, en assurant de "l'optimisme" des Farc pour aller de l'avant dans les discussions.
Fort de l'accord partiel conclu avec les Farc, le président colombien Juan Manuel Santos a désormais exclu toute suspension des négociations de paix avec la guérilla marxiste, une hypothèse qu'il avait récemment émise.
"Ce serait irresponsable de rompre ou de faire une pause, alors que nous obtenons des avancées réelles", a réagi M. Santos, après l'annonce de l'accord à Cuba.
"Le processus de paix ne peut plus reculer", a estimé pour l'AFP le chercheur Luis Eduardo Celis, du centre d'études colombien Paix et Réconciliation.
"Les deux racines du conflit sont le développement rural et la participation politique, le reste doit être fluide", a-t-il prédit. "Il peut y avoir des à-coups bien sûr, il faudra continuer de travailler, mais les deux parties ont montré leur volonté de dialoguer", a-t-il ajouté.
L'accord annoncé mercredi prévoit des "droits et des garanties" à l'exercice de l'opposition politique en général, en particulier pour les nouveaux mouvements nés de la conclusion d'un accord de paix final, ainsi que leur accès aux médias.
Paix définitive ?
Après la conclusion d'un accord final, une mission d'experts procèdera à "une révision intégrale du régime électoral et présentera des recommandations pour établir les ajustements administratifs et constitutionnels requis", ajoute le communiqué conjoint.
Des "circonscriptions transitoires spéciales de paix" seront mises en place pour "promouvoir l'intégration territoriale et politique des zones spécialement affectées par le conflit", qui permettront à ces régions d'avoir des représentants au Parlement, dans l'attente de nouvelles élections.
Tout ceci "se fera en mettant l'accent sur l'égalité des genres et la participation des femmes", souligne enfin le communiqué qui remercie chaleureusement Cuba et la Norvège, pays garants du processus du paix, ainsi que le Chili et le Venezuela, pays accompagnateurs de ce processus.
"Cette nouvelle ouverture démocratique va ouvrir le chemin à l'enracinement définitif de la paix après la fin du conflit", a affirmé à la presse le chef de la délégation du gouvernement aux négociations, l'ex-vice-président colombien Humberto de la Calle.
Après ces deux accords partiels, les parties vont, à partir du 18 novembre - veille du premier anniversaire du début du dialogue -, aborder le troisième des cinq points de l'ordre du jour, intitulé: "Solution au problème des drogues illicites".
Restera ensuite à discuter des dédommagements aux victimes du conflit, qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, et de la fin effective des hostilités, avant de déterminer un mécanisme de ratification d'un éventuel accord général de paix.
Le problème de la ratification a déjà soulevé une forte polémique: le gouvernement du président Juan Manuel Santos se prépare à organiser un référendum auquel la guérilla préfère une ratification par une assemblée constituante.
Le rythme des négociations risque également de se heurter au calendrier électoral en Colombie, où des élections législatives sont prévues en mars, puis présidentielle en mai.
Le président Santos devrait briguer sa propre succession, avec l'espoir d'un accord avec la principale guérilla d'Amérique latine, qui compte encore quelque 8.000 combattants, selon les autorités colombiennes.
Trois processus de paix antérieurs ont échoué, le dernier en 2002 sous la présidence du conservateur Alvaro Uribe (2002-2010), qui reste opposé au processus de paix lancé par son ex-dauphin Juan Manuel Santos.
Nucléaire iranien: deux jours de discussions à Genève pour négocier un accord
L’Iran et les grandes puissances se retrouvent jeudi pendant deux jours à Genève pour négocier un accord sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, les Américains espérant cette fois «un premier pas» dans la voie d’un réglement.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a qualifié jeudi sur sa page Facebook ces négociations avec les grandes puissances de «très difficiles».
«Après la séance inaugurale, mes collègues et les délégations des pays 5+1 vont commencer des négociations très difficiles car nous sommes entrés dans la phase des détails qui est toujours difficile et précise», écrit M. Zarif dans un message publié quelques heures avant le début des discussions prévues à Genève jeudi et vendredi.
M. Zarif doit également rencontrer jeudi à Genève Lakhdar Brahimi, l’émissaire international pour la Syrie, avant de faire une visite «de quelques heures» à Rome pour rencontrer son homologue italienne Emma Bonino.
Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d’enrichissement d’uranium, soupçonné d’être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
«Je crois qu’il est possible d’obtenir cet accord cette semaine mais je ne peux parler que de notre point de vue», a affirmé mardi à la chaîne de télévision France 24 M. Zarif, qui supervise l’équipe de négociation. «Si nous n’arrivons pas à un accord, ce ne sera pas un désastre», a-t-il toutefois ajouté.
Côté occidental le ton est plus réservé, «les discussions nucléaires sont complexes et entrent dans une phase sérieuse», a déclaré à l’AFP Michael Mann, le porte parole de Catherine Ashton, la diplomate en chef de l’Union européenne ,qui préside les travaux. Il a rappelé que les participants ont décidé de garder «secret» le contenu des discussions par souci d’efficacité. «Nous espérons accomplir des progrès concrets», a-t-il dit.
Israël a toutefois levé un coin du voile sur le contenu des discussions en appelant mercredi les grandes puissances à rejetter une éventuelle proposition de l’Iran, qualifiée de «mauvaise».
«Au cours des dernières heures, Israël a appris qu’une proposition allait être faite aux 5+1 à Genève dans laquelle l’Iran cessera toutes ses activités d’enrichissement (d’uranium) à 20% et ralentira ses travaux sur le réacteur à eau lourde d’Arak, en échange d’un allègement des sanctions», a déclaré un responsable israélien à l’AFP.
«Israël pense que c’est un mauvais accord et va s’y opposer fermement», a ajouté ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat
Un haut responsable américain a de son côté dit espérer «un premier pas» vers l’arrêt de ce programme nucléaire controversé, notant un «changement clé» dans la position iranienne.
«Ce que nous attendons maintenant est une première phase, un premier pas, un accord initial qui arrête la progresion du programme nucléaire iranien pour la première fois depuis des dizaines d’années et potentiellement le fait revenir en arrière», a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat. En échange Washington est prêt à «offrir un soulagement dans les sanctions, limité, ciblé et réversible sans toucher dans ce premier pas à l’architecture de ces sanctions».
«Nous avons fait des progrès mais il y a encore beaucoup de suspicion en Iran sur le comportement et l’approche de certains membres du groupe des 5+1» (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), a prévenu M. Zarif.
Les négociateurs sont sous pression à Washington, avec un Congrès de plus en plus impatient de durcir encore les sanctions économiques contre l’Iran et à Téhéran , avec l’aile dure du régime, opposée à toute concession sur l’enrichissement d’uranium qu’elle considére comme un droit. Elle se déclare également très susipicieuse quant aux intentions américaines.
Les négociateurs iraniens avaient réussi lors de la réunion de la mi-octobre à Genève a détendre pour la première fois l’atmosphère et à engager un dialogue subtantiel, pour la première fois directement en anglais, entre tous les participants.
Ils ont reçu dimanche le soutien de poids du Guide la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur ce dossier stratégique, et a appelé à ne pas les «affaiblir» dans «leur mission difficile».
Les représentants américains ont pour leur part plaidé pour que le Congrès accorde une «courte pause» à l’administration, avant un nouveau train de sanctions contre Téhéran, afin de laisser une chance à la diplomatie.
Le Département d’Etat américain a admis que les négociations étaient «dures» et qu’il y avait «une profonde histoire de méfiance» entre les deux pays.
Une autre négociation au long cours avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourrait par ailleurs porter ses fruits. Son chef Yukiya Amano est invité à Téhéran le 11 novembre pour une visite pendant laquelle un accord pourrait être signé, a annoncé mardi le chef de l’Organisation nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi.
L’AIEA, qui enquête sur le nucléaire iranien depuis plus d’une décennie, veut «résoudre les questions en suspens» sur une possible dimension militaire du programme.
Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d’enrichissement d’uranium, soupçonné d’être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu recevant mercredi le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a répété qu’il attendait «un démantelement total, complet et pacifique des capacités d’armements nucléaires de l’Iran, la fin de tout enrichissement, de toutes les centrifugeuses et la fin du réacteur au plutonium». Il s’est dit «trés préoccupé» par tout accord partiel qui permettrait à l’Iran de maintenir ses capacités et réduirait les sanctions.
«Nous ne engagerons pas dans un mauvais accord si un accord ne peut pas être trouvé», a rappelé John Kerry.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a qualifié jeudi sur sa page Facebook ces négociations avec les grandes puissances de «très difficiles».
«Après la séance inaugurale, mes collègues et les délégations des pays 5+1 vont commencer des négociations très difficiles car nous sommes entrés dans la phase des détails qui est toujours difficile et précise», écrit M. Zarif dans un message publié quelques heures avant le début des discussions prévues à Genève jeudi et vendredi.
M. Zarif doit également rencontrer jeudi à Genève Lakhdar Brahimi, l’émissaire international pour la Syrie, avant de faire une visite «de quelques heures» à Rome pour rencontrer son homologue italienne Emma Bonino.
Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d’enrichissement d’uranium, soupçonné d’être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
«Je crois qu’il est possible d’obtenir cet accord cette semaine mais je ne peux parler que de notre point de vue», a affirmé mardi à la chaîne de télévision France 24 M. Zarif, qui supervise l’équipe de négociation. «Si nous n’arrivons pas à un accord, ce ne sera pas un désastre», a-t-il toutefois ajouté.
Côté occidental le ton est plus réservé, «les discussions nucléaires sont complexes et entrent dans une phase sérieuse», a déclaré à l’AFP Michael Mann, le porte parole de Catherine Ashton, la diplomate en chef de l’Union européenne ,qui préside les travaux. Il a rappelé que les participants ont décidé de garder «secret» le contenu des discussions par souci d’efficacité. «Nous espérons accomplir des progrès concrets», a-t-il dit.
Israël a toutefois levé un coin du voile sur le contenu des discussions en appelant mercredi les grandes puissances à rejetter une éventuelle proposition de l’Iran, qualifiée de «mauvaise».
«Au cours des dernières heures, Israël a appris qu’une proposition allait être faite aux 5+1 à Genève dans laquelle l’Iran cessera toutes ses activités d’enrichissement (d’uranium) à 20% et ralentira ses travaux sur le réacteur à eau lourde d’Arak, en échange d’un allègement des sanctions», a déclaré un responsable israélien à l’AFP.
«Israël pense que c’est un mauvais accord et va s’y opposer fermement», a ajouté ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat
Un haut responsable américain a de son côté dit espérer «un premier pas» vers l’arrêt de ce programme nucléaire controversé, notant un «changement clé» dans la position iranienne.
«Ce que nous attendons maintenant est une première phase, un premier pas, un accord initial qui arrête la progresion du programme nucléaire iranien pour la première fois depuis des dizaines d’années et potentiellement le fait revenir en arrière», a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat. En échange Washington est prêt à «offrir un soulagement dans les sanctions, limité, ciblé et réversible sans toucher dans ce premier pas à l’architecture de ces sanctions».
«Nous avons fait des progrès mais il y a encore beaucoup de suspicion en Iran sur le comportement et l’approche de certains membres du groupe des 5+1» (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), a prévenu M. Zarif.
Les négociateurs sont sous pression à Washington, avec un Congrès de plus en plus impatient de durcir encore les sanctions économiques contre l’Iran et à Téhéran , avec l’aile dure du régime, opposée à toute concession sur l’enrichissement d’uranium qu’elle considére comme un droit. Elle se déclare également très susipicieuse quant aux intentions américaines.
Les négociateurs iraniens avaient réussi lors de la réunion de la mi-octobre à Genève a détendre pour la première fois l’atmosphère et à engager un dialogue subtantiel, pour la première fois directement en anglais, entre tous les participants.
Ils ont reçu dimanche le soutien de poids du Guide la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur ce dossier stratégique, et a appelé à ne pas les «affaiblir» dans «leur mission difficile».
Les représentants américains ont pour leur part plaidé pour que le Congrès accorde une «courte pause» à l’administration, avant un nouveau train de sanctions contre Téhéran, afin de laisser une chance à la diplomatie.
Le Département d’Etat américain a admis que les négociations étaient «dures» et qu’il y avait «une profonde histoire de méfiance» entre les deux pays.
Une autre négociation au long cours avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourrait par ailleurs porter ses fruits. Son chef Yukiya Amano est invité à Téhéran le 11 novembre pour une visite pendant laquelle un accord pourrait être signé, a annoncé mardi le chef de l’Organisation nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi.
L’AIEA, qui enquête sur le nucléaire iranien depuis plus d’une décennie, veut «résoudre les questions en suspens» sur une possible dimension militaire du programme.
Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d’enrichissement d’uranium, soupçonné d’être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu recevant mercredi le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a répété qu’il attendait «un démantelement total, complet et pacifique des capacités d’armements nucléaires de l’Iran, la fin de tout enrichissement, de toutes les centrifugeuses et la fin du réacteur au plutonium». Il s’est dit «trés préoccupé» par tout accord partiel qui permettrait à l’Iran de maintenir ses capacités et réduirait les sanctions.
«Nous ne engagerons pas dans un mauvais accord si un accord ne peut pas être trouvé», a rappelé John Kerry.
ECONOMIE
Je coûte 100 $ le kilo, suis présent dans vos portables et proviens de zones de conflit, je suis... je suis...
Twitter entre en Bourse jeudi à 26 dollars par action
Le Monde.fr avec AFP
Twitter fera son entrée jeudi 7 novembre à la Bourse de New York au prix de 26 dollars par action, cotée sous le sous le symbole "TWTR", selon un message (en anglais) diffusé sur le compte officiel du réseau social.
Twitter prévoit d'introduire 70 millions de titres sur le New York Stock Exchange, ce qui lui permettra de lever 1,82 milliard de dollars. Une option de surallocation portant sur 10,5 millions de titres supplémentaires pourra être exercée dans les trente jours suivants, portant le total levé jusqu'à 2,1 milliards de dollars.Sur la base d'environ 555 millions de titres Twitter en circulation après l'introduction en Bourse et une fois exercée l'option de surallocation, ce prix de 26 dollars valorise l'ensemble du site de micromessages à 14,4 milliards de dollars.
Le prix d'introduction finalement retenu est supérieur à la fourchette officiellement prévue jusqu'ici, que Twitter avait pourtant déjà relevée entre 23 et 25 dollars lundi, après une semaine de tournée auprès des grands investisseurs institutionnels comme les fonds ou les banques.
Cette nuit en Asie : à Fukushima, Tepco va débuter le périlleux retrait du combustible usé
Tepco va dans les prochains jours l’opération de retrait des centaines de crayons de combustible stockés dans la piscine suspendue du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi.
L’électricien Tepco vient de confirmer qu’il allait lancer dans les prochains jours l’opération de retrait des centaines de crayons de combustible stockés dans la piscine suspendue du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Initialement, ce retrait, qui marque pour le groupe le début officiel du chantier de démantèlement, devait débuter demain mais le régulateur du nucléaire a demandé, à la dernière minute, à Tepco de procéder, la semaine prochaine, à de nouveaux tests dans la piscine mais également en dehors avant d’entamer ce travail périlleux. Au total, la piscine du réacteur numéro 4 qui avait été gravement endommagée , lors de la catastrophe de mars 2011, par une explosion d’hydrogène abrite 1300 assemblages de combustible usé et un peu plus de 200 assemblages de combustible “frais” ou neufs. Elle est aussi remplie de dizaines de morceaux de débris en fer ou en béton tombés après le séisme et l’explosion.
Après avoir consolidé les bases de la piscine, qui est construite en hauteur, Tepco a installé une structure métallique externe adossée au bâtiment du réacteur pour installer les différents systèmes de treuils qui vont permettre le retrait sur les quatorze prochains mois de ce combustible. Un à un, les crayons vont être soulevés par une machine et transférés, dans l’eau même du bassin, à l’intérieur d’un immense container sécurisé. Une fois chargé de plusieurs “crayons”, ce container sera fermé hermétiquement, sorti de l’eau et emmené dans une autre piscine de stockage plus stable, situé à une centaine de mètres des bâtiments. Au fil du processus, Tepco va devoir vérifier l’état des combustibles qui pourraient avoir été endommagés par les chute de débris ou la corrosion de l’eau mer initialement utilisée pour le refroidissement. Lorsqu’il avait retiré, il y a quelques mois, deux assemblages pour en analyser l’état de dégradation, l’électricien avait indiqué que les combustibles semblaient avoir bien résisté à la séquence des catastrophes. Si le “nettoyage” de la piscine du réacteur numéro 4 se passe sans accident, le groupe pourra s’attaquer au traitement des combustibles stockés dans les bassins de refroidissement des tranches 1,2 et 3, où les taux de radioactivité sont beaucoup plus élevés . Le coeur du réacteur numéro 4 n’avait, en effet, pas fondu en 2011 car il n’était, à l’époque, pas en fonctionnement.
Les députés japonais rêvent d’un pacte de libre échange avec Séoul et Pékin
Suivant les consignes du gouvernement de Shinzo Abe, les députés nippons ont validé, ce matin, le projet de pacte d’investissement trilatéral signé en mai 2012 entre le Japon, la Chine et la Corée du Sud. Le texte qui sera prochainement validé par le Sénat vise à faciliter les investissements entre les entreprises des trois nations et à ouvrir la voie à la mise en place d’un système de libre-échange beaucoup plus ambitieux en Asie de l’Est. Si l’exécutif japonais devrait saluer ce vote en expliquant que le pacte permettra, à terme, de doper les exportations nippones, il doit constater que les négociations en vue d’un accord plus ambitieux sont au point mort et ne devraient pas redémarrer avant longtemps. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir fin 2012, Shinzo Abe n’a peu avoir aucun échange constructif avec ses homologues chinois et sud-coréens qui le boudent pour des raisons historiques et diplomatiques.
L’ex géant chinois des panneaux solaires veut cesser toute production
Suntech, qui fut le premier producteur mondial de panneaux solaires, propose aujourd’hui, pour survivre, de se reconvertir dans le commerce de ces panneaux, et d’abandonner totalement la production. C’est ce qui se dégage des documents présentés à un tribunal chinois. La société, ancienne star dans son pays présentée comme un symbole des progrès technologiques de l’industrie chinoise, est financièrement exsangue. En mars dernier, n’ayant pas pu rembourser 541 millions de dollars qu’elle devait à ses créanciers, elle a soudain révélé au grand jour sa fragilité. Elle estime aujourd’hui ses dettes à 2,35 milliards de dollars. Elle a fait les frais des surcapacités dans cette industrie, et son management semble convaincu que les prix des cellules photovoltaïques sont condamnés à être extrêmement bas, ce qui ne pourra pas lui permettre de retrouver l’équilibre. Elle a d’ailleurs vendu l’essentiel de ses actifs industriels à un de ses concurrents, la semaine dernière, pour 3 milliards de yuans (360 millions d’euros environ). Mais le projet de devenir un simple distributeur est loin de satisfaire ses créanciers américains, qui doutent de sa valeur ajoutée dans cette activité. Ces derniers pétitionnent actuellement pour forcer Suntech à se déclarer officiellement en faillite.
La grippe H7N9 fait son retour en Chine
La souche de grippe aviaire H7N9, particulièrement virulente et connue pour sa capacité à muter rapidement, a été diagnostiquée sur une femme de 64 ans dans une situation jugée critique. C’est la quatrième fois en trois semaines que cette grippe est identifiée sur un patient dans la province du Zhejiang, près de Shanghai. Mardi, une contamination sur un enfant de trois ans avait été confirmée, mais celui-ci semblait se rétablir rapidement. A ce stade, les spécialistes refusent de céder à la panique, car aucune contamination interhumaine n’a été avérée. Depuis l’apparition du virus, 138 cas ont été détectés en Chine, parmi lesquels 45 personnes ont trouvé la mort. Par ailleurs, une équipe exclusivement chinoise a annoncé, il y a deux semaines, avoir mis au point un vaccin contre ce virus, évoquant une possible mise sur le marché d’ici environ six mois.
Jour J pour l'entrée en Bourse de Twitter
Le quotidien Libération met en Une l'entrée en Bourse de Twitter avec ce titre : "Wall Street : Twitter fait son nid". Une nouvelle étape pour le réseau social "devenu mastodonte grâce à l'appropriation de ses utilisateurs". Une façon de "couronner sa success-story" écrit le quotidien.
France Info revient justement sur les coulisses de la réussite du réseau social.
Une usine Peugeot au Maroc ?
Arnaud Montebourg doit rencontrer son homologue marocain ce 7 novembre à Marseille pour évoquer l'éventuelle ouverture d'une usine Peugeot à Tanger au Maroc, révèle Le Parisien. "Ce projet d’implantation du constructeur au lion au Maghreb, à la manière de son concurrent Renault, déjà installé sur place, pourrait se faire selon un principe de coproduction entre la France et le Maroc" indique le quotidien. PSA, qui fait face à une situation de surproduction, dément au Parisien tout projet d'implantation de l'autre côté de la Méditerrannée.
Le Pacte Bretagne en préparation
Une réunion s'est tenue mercredi 6 novembre sur le contenu du "Pacte Bretagne" censé répondre à la crise traversée par le territoire. "Le Préfet de région a réussi à réunir les principaux responsables de tous bords pour lancer les travaux d'un pacte qui doit être bouclé avant Noël. Vu le contexte, ce n'était pas gagné" commente Ouest France.
A la question "Comment la Bretagne peut sortir du rouge", La Nouvelle République répond, sous la plume de son éditorialiste Denis Daumin : "en réinventant d'autres horizons". "Produire moins mais mieux. Blanchir l'hermine et dépolluer l'une des provinces les plus singulières qui est aussi l'une des destinations privilégiées des Français comme de leurs voisins européens. Le vert avenir de la Bretagne se tient là et l'ultimatum, au fond, c'est celui-ci. En l'admettant avec l'énergie qui les signe, les Bretons se grandiront encore sans manger leur chapeau rond. Et nous leur tirerons le nôtre" écrit-il.
Le foisonnement des "contrats de travail atypiques"
Le Figaro évoque l'étude de la fondation ITG, un nouveau think-tank sur le travail, sur le développement des contrats de travail atypiques en Europe. "50 000 personnes bénéficient de contrats hybrides, à mi-chemin entre le salariat classique et l'entrepreneuriat traditionnel" explique le quotidien. "Chacun des neuf pays européens examinés par l'étude dispose de systèmes particuliers d'emploi hybride (comme le "portage salarial " en France). Mais si les statuts juridiques divergent, les contrats atypiques progressent partout. Le nombre de travailleurs non salariés, travaillant seul et exerçant des activités intellectuelles (une catégorie plus large que celle des salariés en contrat hybride) a augmenté de 82 % en Europe de 2000 à 2011. Ils seraient désormais 8,5 millions, soit 4 % de la population active".
De gauche à droite, 6 membres de "France Créative" commanditeur de l'étude : monsieur livre Vincent Montagne, pdt de Media Participations; monsieur instruments de musique, Antoine Beaussant, pdt de Buffet-Crampon; madame cinéma, Marie Masmonteil; madame arts graphiques, Marie-Anne Ferry-Fall, présidente de l'Adagp; monsieur radio, Jean-Luc Hess; monsieur musique, Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem. (William Beaucardet pour
Twitter en Bourse, Pacte Bretagne, Peugeot au Maroc... la revue de presse de l'industrie
Par Sylvain Arnulf
L'arrivée très attendue du réseau social Twitter en Bourse, les négociations sur le contenu du "Pacte Bretagne", l'ouverture possible d'une usine Renault au Maroc... ce sont les titres évoqués dans la presse ce 7 novembre.
France Info revient justement sur les coulisses de la réussite du réseau social.
Une usine Peugeot au Maroc ?
Arnaud Montebourg doit rencontrer son homologue marocain ce 7 novembre à Marseille pour évoquer l'éventuelle ouverture d'une usine Peugeot à Tanger au Maroc, révèle Le Parisien. "Ce projet d’implantation du constructeur au lion au Maghreb, à la manière de son concurrent Renault, déjà installé sur place, pourrait se faire selon un principe de coproduction entre la France et le Maroc" indique le quotidien. PSA, qui fait face à une situation de surproduction, dément au Parisien tout projet d'implantation de l'autre côté de la Méditerrannée.
Le Pacte Bretagne en préparation
Le foisonnement des "contrats de travail atypiques"
Le Figaro évoque l'étude de la fondation ITG, un nouveau think-tank sur le travail, sur le développement des contrats de travail atypiques en Europe. "50 000 personnes bénéficient de contrats hybrides, à mi-chemin entre le salariat classique et l'entrepreneuriat traditionnel" explique le quotidien. "Chacun des neuf pays européens examinés par l'étude dispose de systèmes particuliers d'emploi hybride (comme le "portage salarial " en France). Mais si les statuts juridiques divergent, les contrats atypiques progressent partout. Le nombre de travailleurs non salariés, travaillant seul et exerçant des activités intellectuelles (une catégorie plus large que celle des salariés en contrat hybride) a augmenté de 82 % en Europe de 2000 à 2011. Ils seraient désormais 8,5 millions, soit 4 % de la population active".
Guerre économique : la culture monte au front
Pour la première fois, une étude évalue l'empreinte économique des activités culturelles. Et un lobby se constitue pour faire face aux géants d'internet.
"Le moment est décisif pour nos industries culturelles", alerte Jean-Noël Tronc, le directeur général de la Sacem (la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique). "Après que l’Europe eut laissé détruire son industrie des télécoms et de l’électronique, les industries culturelles constituent peut-être le seul levier immatériel dont la France dispose encore pour jouer dans la cour des grands du 'soft power' mondial !"
Habité par cette conviction, l’homme s’agite en coulisse depuis plus d’un an. Son projet ? Rassembler sous une même bannière tout ce que l’Hexagone compte de puissances créatives en un nouveau lobby aussi informel qu’influent. Alléluia ! Ce grand rassemblement est en train de naître. Il s’appelle "France créative". Plein de vigueur, il ambitionne de faire pièce aux lobbys du numérique. Déjà, les douze partenaires – comme les apôtres ! – lancent, ce jeudi 7 novembre, une plateforme internet commune et publient une étude approfondie du cabinet EY (ex-Ernst & Young) évaluant, pour la première fois, l’empreinte économique des activités culturelles, ce fameux "soft power" théorisé depuis longtemps par les Américains.
(Infographie Mehdi Benyezzar)
Les résultats de ce travail – que "le Nouvel Observateur" révèle dans son numéro du jeudi 7 novembre – devaient être présentés ces jours-ci à l’Elysée et Matignon. Ils sont à la hauteur de l’intuition de Jean-Noël Tronc. L’industrie culturelle française existe. Et quelle industrie : 74 milliards d’euros de chiffre d’affaires global, soit 4% du PIB du pays, 1,2 million de jobs soit 5% de l’emploi national. Mieux, les produits de notre créativité dopent la balance commerciale : la France est le deuxième exportateur mondial de films et possède le deuxième répertoire musical le plus diffusé au monde. Elle compte aussi des champions planétaires comme Universal Music Group (numéro un de la musique), Hachette (numéro deux de l’édition) ou Ubisoft (3e éditeur de jeux vidéo)… [...]
> Lire la suite de l'article "Guerre économique : sauvons la culture !" et une interview de Jean-Michel Jarre, membre de "France créative" dans "Le Nouvel Observateur".
Habité par cette conviction, l’homme s’agite en coulisse depuis plus d’un an. Son projet ? Rassembler sous une même bannière tout ce que l’Hexagone compte de puissances créatives en un nouveau lobby aussi informel qu’influent. Alléluia ! Ce grand rassemblement est en train de naître. Il s’appelle "France créative". Plein de vigueur, il ambitionne de faire pièce aux lobbys du numérique. Déjà, les douze partenaires – comme les apôtres ! – lancent, ce jeudi 7 novembre, une plateforme internet commune et publient une étude approfondie du cabinet EY (ex-Ernst & Young) évaluant, pour la première fois, l’empreinte économique des activités culturelles, ce fameux "soft power" théorisé depuis longtemps par les Américains.
Les résultats de ce travail – que "le Nouvel Observateur" révèle dans son numéro du jeudi 7 novembre – devaient être présentés ces jours-ci à l’Elysée et Matignon. Ils sont à la hauteur de l’intuition de Jean-Noël Tronc. L’industrie culturelle française existe. Et quelle industrie : 74 milliards d’euros de chiffre d’affaires global, soit 4% du PIB du pays, 1,2 million de jobs soit 5% de l’emploi national. Mieux, les produits de notre créativité dopent la balance commerciale : la France est le deuxième exportateur mondial de films et possède le deuxième répertoire musical le plus diffusé au monde. Elle compte aussi des champions planétaires comme Universal Music Group (numéro un de la musique), Hachette (numéro deux de l’édition) ou Ubisoft (3e éditeur de jeux vidéo)… [...]
> Lire la suite de l'article "Guerre économique : sauvons la culture !" et une interview de Jean-Michel Jarre, membre de "France créative" dans "Le Nouvel Observateur".
BCE : Draghi prend les marchés de vitesse
La Banque centrale européenne baisse son principal taux directeur de 0,50 à 0,25%, un nouveau plus bas.
La décision de la Banque Centrale Européenne (BCE) d’abaisser son principal taux directeur de 25 points de base, pour l’amener à 0,25%, est une surprise pour la grande majorité des observateurs, qui ne s’attendaient pas à ce qu’elle agisse si vite dans le calendrier annuel. Mario Draghi surprend à nouveau son monde, comme il l’avait fait il y a deux ans en annonçant une baisse des taux dès son entrée de mandat de président de la BCE. Cette fois la mesure s’accompagne d’une nouveauté en étant décalée à la mi-novembre dans la mise en place.
Sa motivation est marquée par un contexte actuel affecté par la peur contagieuse d’un phénomène de déflation qui gagnerait la zone euro, après avoir déjà frappé en Grèce. Le recul des prix qui affecterait plusieurs secteurs selon un phénomène auto-entretenu, tel est le poison que la BCE entend combattre par sa décision réflexe du jour.
En ramenant son taux directeur à 0,25%, elle espère atteindre deux buts : soit faire baisser l’euro et redonner du tonus à l’activité de crédit, au moment où les banques ont déjà émis des signaux de relâchement des conditions d’octroi de prêts. Cela pourrait permettre à la fois de faire davantage circuler la monnaie et de renchérir les importations d’un autre côté, pour qu’in fine la courbe des prix reparte à la hausse. Soit en direction d’un renchérissement de 2% par an, ce qui est l’étalon retenu à la BCE pour la stabilité des prix. Un pari osé et qui montre que la situation économique en Europe, un moment éclipsée par la crise de la dette aux Etats-Unis, est loin d’être repartie sur un bon pied.
La BCE entend faire ce qu’elle peut, une nouvelle fois, pour les pays du sud de la zone euro les plus mal en point. En même temps elle fera grincer les dents en Allemagne, où l’on voudrait bien voir la période des taux bas prendre rapidement fin. Un exercice de grand écart dont les fruits seront difficiles à mesurer.
La Bourse de Paris a réagi avec enthousiasme à la décision de la BCE. Le Cac 40 a touché un nouveau plus haut de l’année. Vers 14h30, le Cac 40 gagnait 1,34% à 4.344,54 points.
Quant à l’euro, il est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis mi-septembre face au dollar.
FagorBrandt placé en redressement judiciaire
Le fabricant d'électroménager FagorBrandt, filiale française du groupe espagnol Fagor, a été mis en redressement judiciaire jeudi par le tribunal de commerce de Nanterre qui a fixé une période d'observation de six mois, a indiqué à l'AFP une source proche de la direction.
Les repreneurs éventuels ont jusqu'au 13 décembre à 18H00 pour déposer leurs offres, selon la CFE-CGC présente à l'audience.
«Six mois de période d'observation, c'est une excellente nouvelle car c'est le maximum», s'est réjouie la source proche de la direction de FagorBrandt.
Le tribunal a retenu la date du 16 octobre dernier pour déterminer l'état de cessation de paiement de la société. Cette date correspond à celle du pré-dépôt de bilan de sa maison mère espagnole.
La procédure de redressement judiciaire est destinée à permettre la poursuite de l'activité de l'entreprise, le maintien de l'emploi et l'apurement du passif.
La prochaine audience, pour examiner les offres de reprise, aura lieu le 16 janvier, selon le syndicat.
Selon la direction, les dettes de l'entreprise s'élèvent à 156 millions d'euros (110 millions auprès du groupe, 46 millions d'endettement extérieur).
Faute de pouvoir payer les fournisseurs, les quatre sites - Vendôme (Loir-et-Cher, 221 salariés), La Roche-sur-Yon (Vendée, 339 salariés), Aizenay (Vendée, 106 salariés) et Orléans (Loiret, 523 salariés) - sont à l'arrêt depuis la mi-octobre et les salariés au chômage technique.
Les repreneurs éventuels ont jusqu'au 13 décembre à 18H00 pour déposer leurs offres, selon la CFE-CGC présente à l'audience.
«Six mois de période d'observation, c'est une excellente nouvelle car c'est le maximum», s'est réjouie la source proche de la direction de FagorBrandt.
Le tribunal a retenu la date du 16 octobre dernier pour déterminer l'état de cessation de paiement de la société. Cette date correspond à celle du pré-dépôt de bilan de sa maison mère espagnole.
La procédure de redressement judiciaire est destinée à permettre la poursuite de l'activité de l'entreprise, le maintien de l'emploi et l'apurement du passif.
La prochaine audience, pour examiner les offres de reprise, aura lieu le 16 janvier, selon le syndicat.
Selon la direction, les dettes de l'entreprise s'élèvent à 156 millions d'euros (110 millions auprès du groupe, 46 millions d'endettement extérieur).
Faute de pouvoir payer les fournisseurs, les quatre sites - Vendôme (Loir-et-Cher, 221 salariés), La Roche-sur-Yon (Vendée, 339 salariés), Aizenay (Vendée, 106 salariés) et Orléans (Loiret, 523 salariés) - sont à l'arrêt depuis la mi-octobre et les salariés au chômage technique.
JUSTICE ?
Amiante : la Cour de cassation étudie l'annulation de la mise en examen d'Aubry
La Cour de cassation doit se prononcer jeudi matin sur le pourvoi de victimes de l'amiante concernant l'annulation de la mise en examen de Martine Aubry. La maire de Lille est poursuivie en tant que directrice des relations du travail au sein du ministère du Travail entre 1984 et 1987.
La chambre criminelle de la Cour de cassation examine ce jeudi le pourvoi de parties civiles contre l'annulation des mises en examen de Martine Aubry et huit personnes dans l'une des enquêtes sur le scandale de l'amiante. La maire de Lille est poursuivie en tant que directrice des relations du travail au sein du ministère du Travail entre 1984 et 1987.
1148 nouveaux dossiers
Mercredi, environ 250 victimes de l'amiante avaient manifesté devant le pôle judiciaire de santé publique de Paris pour protester contre la position du parquet général dans le dossier de Condé-sur-Noireau (Calvados). L'avocat général soutiendra en effet ce matin devant la Cour de cassation l'annulation des mises en examen de la maire de Lille, Martine Aubry, et de sept autres personnes qui contestaient les poursuites dans l'enquête sur le scandale sanitaire de l'amiante. Les victimes et leurs proches étaient vêtus de combinaisons blanches, identiques à celles qui sont utilisées dans les travaux de désamiantage.Les avocats des associations ont dans le même temps déposé au pôle santé 1148 nouveaux dossiers de victimes des chantiers navals de Dunkerque et de la Sollac, entreprise métallurgique.
Le 6 novembre 2012, Martine Aubry était mise en examen par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy du pôle santé de Paris. Elle est mise en examen dans le cadre de l'enquête sur l'exposition à l'amiante de travailleurs de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados), la juge Bertella enquêtant sur la réponse des pouvoirs publics entre les années 1970 et l'interdiction de l'amiante en 1997. En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l'État pour sa «gestion défaillante» de l'amiante, qui pourrait provoquer 100.000 décès d'ici à 2025. Le caractère cancérigène de l'amiante est connu depuis les années 1950 mais le premier décret réglementant son usage en France ne date que de 1977.
Directeurs d'usines mis en examen
Le 27 mars dernier, un décret mettait fin aux fonctions de la juge Bertella-Geffroy en vertu de la règle limitant à dix ans les fonctions de juge spécialisé. Le 17 mai, la cour d'appel de Paris annulait la mise en examen pour «homicides et blessures involontaires» de Martine Aubry. Estimant que la chambre de l'instruction de la cour d'appel était «disqualifiée» car son arrêt «glorifiait» l'action du Comité permanent amiante (CPA), considéré par les victimes comme le lobby des industriels, l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante (Andeva) décidait de se pourvoir en cassation. Seuls des directeurs d'établissements, où l'amiante était manipulée, restent mis en examen dans ce dossier, alors que la justice tenterait, selon l'Andeva, de dédouaner les responsables administratifs et scientifiques.Un proche de Serge Dassault mis en examen pour tentative d'assassinat
Younès Bounouara est soupçonné d'avoir tiré à trois reprises sur un homme en plein Corbeil-Essonnes.
Il était en cavale depuis plusieurs mois. Younès Bounouara, un proche de l'ex-maire UMP de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault, a été mis en examen pour tentative d'assassinat et écroué par des magistrats d'Evry dans la nuit de mercredi 6 à jeudi 7 novembre, rapporte son avocat.
Il a été arrêté mercredi en début d'après-midi par des hommes de la PJ de Versailles, à la descente d'un avion en provenance d'Alger, à l'aéroport de Roissy. "Il n'a pas fui la justice, il a fui ses agresseurs", a commenté son avocat, David-Olivier Kaminski. Ce dernier a fait savoir que son client avait été placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de la Santé, à Paris. Une décision qu'il entend contester.
Présenté comme l'intermédiaire de Serge Dassault dans les cités de Corbeil, dont le célèbre avionneur fut maire de 1995 à 2009, Younès Bounouara est soupçonné d'avoir tiré à trois reprises, le 19 février, sur un homme, en plein centre de Corbeil-Essonnes, sur fond de spéculations sur un système d'achats de votes mis en place dans la commune. "La tentative d'assassinat n'est pas fondée au regard des éléments. Le coup de feu a été porté de manière involontaire, sans volonté de nuire à la victime", a défendu l'avocat. Dans ce dossier criminel, Serge Dassault, qui nie tout système de clientélisme électoral, a été placé sous le statut de témoin assisté pour complicité de tentative d'assassinat.
Il a été arrêté mercredi en début d'après-midi par des hommes de la PJ de Versailles, à la descente d'un avion en provenance d'Alger, à l'aéroport de Roissy. "Il n'a pas fui la justice, il a fui ses agresseurs", a commenté son avocat, David-Olivier Kaminski. Ce dernier a fait savoir que son client avait été placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de la Santé, à Paris. Une décision qu'il entend contester.
Présenté comme l'intermédiaire de Serge Dassault dans les cités de Corbeil, dont le célèbre avionneur fut maire de 1995 à 2009, Younès Bounouara est soupçonné d'avoir tiré à trois reprises, le 19 février, sur un homme, en plein centre de Corbeil-Essonnes, sur fond de spéculations sur un système d'achats de votes mis en place dans la commune. "La tentative d'assassinat n'est pas fondée au regard des éléments. Le coup de feu a été porté de manière involontaire, sans volonté de nuire à la victime", a défendu l'avocat. Dans ce dossier criminel, Serge Dassault, qui nie tout système de clientélisme électoral, a été placé sous le statut de témoin assisté pour complicité de tentative d'assassinat.
Arbitrage Adidas: Tapie attendu par les juges d'instruction
(AFP)
Comme quatre autres protagonistes, Bernard Tapie a déjà été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans cette affaire.
"J'imagine que les juges ont plein de questions à me poser. Mais j'aimerais aussi savoir pourquoi il y a tant d'écart entre ce qui est sorti dans la presse et ce qu'il y a dans le dossier", a affirmé à l'AFP l'homme d'affaires, aujourd'hui propriétaire du quotidien La Provence.
"Je dois démontrer aux juges que tout, dans cet arbitrage, s'est passé d'une manière loyale et je pense qu'on a tous les éléments pour le faire", a-t-il ajouté.
Les trois juges d'instruction chargés du dossier ont eux le soupçon d'un "simulacre" d'arbitrage, organisé notamment par l'homme d'affaires, son avocat Maurice Lantourne et l'un des trois juges arbitres, Pierre Estoup.
Stéphane Richard, qui dirigeait le cabinet de la ministre Christine Lagarde à Bercy, et Jean-François Rocchi, l'ex-patron du CDR, la structure chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais, placée sous la tutelle de l'Etat, sont aussi poursuivis. Les cinq protagonistes sont tous mis en examen pour "escroquerie en bande organisée".
L'enquête a notamment révélé les multiples rendez-vous de Bernard Tapie à l'Elysée en 2007, avant que le CDR, puis sa tutelle, l'EPFR, ne décident de tourner le dos à la justice ordinaire et de recourir à un arbitrage. Lors de leur audition, MM. Richard et Rocchi ont confirmé que l'homme d'affaires avait bien participé à une partie d'une réunion sur le litige, au secrétariat général de l?Élysée, fin juillet 2007.
Jusque-là, la cour d'appel de Paris avait condamné en 2005 le Crédit Lyonnais à dédommager Bernard Tapie à hauteur de 135 millions d'euros pour la vente d'Adidas en 1993, mais la Cour de cassation avait cassé cette décision en 2006. La sentence arbitrale, rendue en juillet 2008, a accordé 403 millions d'euros à l'ancien propriétaire d'Adidas, dont 45 au titre du préjudice moral.
Fraude fiscale
Les magistrats instructeurs se sont aussi penchés sur des liens anciens entre Pierre Estoup et l'avocat de M. Tapie, Maurice Lantourne, alors que le juge arbitre était censé être indépendant des parties. Pierre Estoup, un ancien magistrat âgé de 87 ans, a d'ailleurs écopé d'une nouvelle mise en examen mardi, pour faux, en raison d'une déclaration d'indépendance préalable à l'arbitrage présumée mensongère.
Autre élément troublant, cet exemplaire d'un livre de Bernard Tapie, dédicacé par l'homme d'affaires à Pierre Estoup le 10 juin 1998, avec cette mention: "Votre soutien a changé le cours de mon destin". L'homme d'affaires et M. Estoup se sont efforcés de relativiser cet épisode, Bernard Tapie ne manquant pas une occasion de souligner qu'il avait estropié le nom du magistrat, en écrivant "Estoupe" et non "Estoup".
L'ancien ministre de François Mitterrand, qui se dit aujourd'hui victime de l'"État socialiste", a vu les fronts judiciaires se multiplier ces dernières semaines.
Depuis le 13 septembre, il est aussi visé par une information judiciaire pour fraude fiscale, après deux plaintes de Bercy. L'enquête, confiée au juge financier Serge Tournaire, porte sur la régularité de ses déclarations fiscales postérieures à l'arbitrage rendu en juillet 2008.
En outre, les magistrats, qui ont déjà opéré des saisies sur ses biens, ont également bloqué un transfert d'1,8 million d'euros vers Hong-Kong, un mouvement signalé par Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy. Bernard Tapie a assuré à l'AFP que ce virement était destiné à "payer l'ensemble des charges de structure" d'une filiale de son groupe en Asie.
Déjà visé par l'enquête pénale, l'arbitrage litigieux fait aussi désormais l'objet de plusieurs recours en révision intentés par les pouvoirs publics au civil.
Arafat: conférence de presse de médecins sur le rapport d'expertise
Genève (AFP) - Une conférence de presse aura lieu jeudi à Lausanne à 12H45 GMT au Centre universitaire romand de médecine légale (CURML), à propos du rapport d'expertise sur les causes de la mort de Yasser Arafat, selon un communiqué publié par l'institut.
Deux professeurs seront présents, soit le Dr Patrice Mangin, directeur du Centre universitaire romand de Médecine légale et le Dr François Bochud, directeur de l’Institut de radiophysique appliquée.
Les deux médecins "répondront aux questions en lien avec le rapport d’expertise remis mardi aux représentants de Mme Souha Arafat et de l ’Autorité nationale palestinienne", indique le communiqué de Lausanne. La conférence de presse est prévue à 12h45 GMT.
C'est la première fois que ces médecins prendront la parole, depuis la diffusion mercredi par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera d'une copie de leur rapport sur les causes de la mort de Yasser Arafat.
Les scientifiques suisses ont en effet procédé à l'analyse des échantillons prélevés sur la dépouille de Yasser Arafat. Selon Al-Jazeera, leurs conclusions confortent l'hypothèse d'un empoisonnement au polonium.
Yasser Arafat, le leader palestinien historique, est mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français.
Nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l'avoir empoisonné.
"Les résultats soutiennent modérément l'hypothèse que la mort a été la conséquence d'un empoisonnement au polonium-210", concluent les 10 médecins et praticiens, pour la plupart de l'Institut de radiophysique de Lausanne.
Deux professeurs seront présents, soit le Dr Patrice Mangin, directeur du Centre universitaire romand de Médecine légale et le Dr François Bochud, directeur de l’Institut de radiophysique appliquée.
Les deux médecins "répondront aux questions en lien avec le rapport d’expertise remis mardi aux représentants de Mme Souha Arafat et de l ’Autorité nationale palestinienne", indique le communiqué de Lausanne. La conférence de presse est prévue à 12h45 GMT.
C'est la première fois que ces médecins prendront la parole, depuis la diffusion mercredi par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera d'une copie de leur rapport sur les causes de la mort de Yasser Arafat.
Les scientifiques suisses ont en effet procédé à l'analyse des échantillons prélevés sur la dépouille de Yasser Arafat. Selon Al-Jazeera, leurs conclusions confortent l'hypothèse d'un empoisonnement au polonium.
Yasser Arafat, le leader palestinien historique, est mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français.
Nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l'avoir empoisonné.
"Les résultats soutiennent modérément l'hypothèse que la mort a été la conséquence d'un empoisonnement au polonium-210", concluent les 10 médecins et praticiens, pour la plupart de l'Institut de radiophysique de Lausanne.
SOCIAL
La Redoute : manifestation à Lille contre les pertes d'emploi
A l'issue de la marche, prévue à partir de 11 heures, des représentants syndicaux doivent rencontrer la maire de la ville, Martine Aubry.
La Redoute, site de La Martinoire, à Wattrelos, le 5 novembre 2013. (Maxppp/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Hubert Van Maele)
Des centaines de salariés de La Redoute vont manifester ce jeudi 7 novembre dans les rues de Lille pour protester contre la suppression d'au moins 700 emplois lors d'une cession prochaine et demander des garanties au groupe Kering, leur actionnaire.
Le cortège doit partir à 11 heures de la gare de Lille Flandres et arriver vers midi sur la Grand'place de la capitale régionale, où les représentants syndicaux prendront la parole avant de se rendre, accompagnés d'une quinzaine de salariés, "dans les bureaux de la maire de Lille Martine Aubry", selon le délégué CFDT Jean-Claude Blanquart.
"Nous avons six bus qui amèneront les salariés de Roubaix, huit pour ceux de la Martinoire [le site industriel de Wattrelos, NDLR] et de Tourcoing, soit une capacité de 700 à 750 personnes", sans compter les salariés qui viendront par leurs propres moyens, a déclaré Thierry Bertin, délégué Sud.
Les syndicats réclament des "garanties pour l'ensemble du personnel"
La CGT, la CFDT et Sud, rejoints mercredi par la CFE-CGC, entendent demander à Kering (anciennement Pinault Printemps Redoute) "des garanties pour l'ensemble du personnel", selon Jean-Claude Blanquart.
"On veut aussi que Kering mette des investissements dans une fiducie, un compte bloqué qui permet de garantir que les fonds seront disponibles" pour bénéficier aux salariés, a poursuivi le syndicaliste.
Environ 500 salariés avaient déjà manifesté, le 22 octobre à Roubaix, pour demander des garanties sur l'emploi à Kering, qui a entrepris de se défaire de sa branche distribution pour se recentrer sur le luxe et le style de vie.
Plusieurs élus dans le cortège
Mais le 29 octobre, le directeur financier de Kering avait confirmé les craintes des syndicats en leur annonçant la perte potentielle d'au moins 700 des quelque 3.300 emplois de l'entreprise de vente à distance en France et à l'étranger, lors de la cession en cours de négociation.
Pour la CGT, Sud et la CFDT, "ces annonces sont inacceptables de la part d'un groupe qui affiche 1,3 milliard d'euros de bénéfice en 2012".
Plusieurs élus, notamment les maires de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos, sont attendus jeudi dans le cortège, selon les syndicats.
Les personnels des plateformes téléphoniques de La Redoute à Rouen, Rungis et Nancy sont également appelés à débrayer pendant une heure au moment de la manifestation. "Cela concerne une centaine de personnes", a indiqué Thierry Bertin.
Kering "sera vendue avant Noël"
Dans une interview publiée mercredi par "La Voix du Nord", Jean-François Palus, le directeur général de Kering, a confirmé que la société "sera vendue avant Noël", et que son comité d'entreprise serait informé des modalités dans les prochaines semaines.
Kering est actuellement en discussion avec trois repreneurs potentiels. Selon la revue "Challenges", le groupe pourrait céder La Redoute à la foncière Altarea Cogedim ou au fonds d'investissement OpCapita. Des informations de presse ont également évoqué le nom du fonds HIG Capital. Kering s'est toujours refusé au moindre commentaire sur ces informations.
La Redoute emploie de 2.400 à 2.650 personnes en France et de 800 à 900 à l'étranger, selon les sources.
"C'est un vrai effort", affirme Bruno Patino le numéro deux du groupe. "Mais je ne voudrais par laisser croire que rien n'est possible sur France Télévisions. Les coûts de grilles permettent quand même de faire encore de la très bonne télé", explique-t-il.
France Télévisions, dans la tourmente, en grève ce jeudi
L'ensemble des syndicats de France Télévisions ont appelé à une grève ce jeudi. Ils protestent contre un plan de départs volontaires qui prévoit de supprimer 360 postes. Le groupe public doit faire des économies car ses ressources sont en baisse et les recettes publicitaires en berne. Une grève qui intervient alors que le groupe traverse une période mouvementée.
La grève s'annonce très suivie, car – chose rare –
tous les syndicats de France Télévisions se sont unis pour
demander aux salariés de cesser le travail ce jeudi pendant 24 heures. Les
émissions en direct et les journaux télé devraient par exemple être perturbés,
voire peut-être annulés.
Les salariés entendent protester contre le plan de départs volontaires mis en
place par la direction. Ce sont 361 postes qui vont être supprimés
officiellement. Beaucoup plus en réalité selon les organisations syndicales en
comptant les CDD et pigistes qui ont perdu leur emploi.Économies obligatoires
Le groupe est obligé de faire des économies. Les ressources sont en baisse, moins 420 millions d'euros sur la période 2013-2015 et les recettes publicitaires en berne (moins 390 millions d'euros sur trois ans). Bref, le groupe manque d'argent."C'est un vrai effort", affirme Bruno Patino le numéro deux du groupe. "Mais je ne voudrais par laisser croire que rien n'est possible sur France Télévisions. Les coûts de grilles permettent quand même de faire encore de la très bonne télé", explique-t-il.
France 2 dans la tourmente
Les syndicats ne sont pas de cet avis. France
Télévisions ne va pas bien, avec de nombreux chantiers en suspend. Il faut
redéfinir la ligne éditoriale de France 4, qui peine à trouver son public et
redresser les audiences de France 2, où la tranche 18 heures – 20 heures est en
pleine tourmente. Un nouveau directeur des programmes a d'ailleurs été nommé, le
cinquième depuis 2010.
À lire aussi ►►►Le directeur de l'antenne et des programmes de France 2
limogé
"C'est vrai qu'on a foiré l'access [prime
time]", confie d'ailleurs Bruno Patino en confirmant que des discussions
étaient actuellement en cours avec Laurent Ruquier. L'humoriste pourrait
retrouver France 2 en début de soirée à partir du mois janvier.
À lire aussi ►►► Les chantiers du nouveau patron de France 2
Les autorités de tutelle froncent également les
sourcils. Au CSA comme au ministère de la Culture, on annonce des réunions plus
régulières avec les patrons du groupe. Un groupe désormais sous haute
surveillance.
Suppressions d'emploi à la Société générale
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La Société générale, qui publie ses résultats trimestriels, envisage de supprimer 375 postes, selon un document syndical publié par la CFDT. La Société générale veut dégager 1,45 milliard d'euros d'économies entre 2012 et 2015, notamment en donnant la priorité à des activités moins gourmandes en capital. Le groupe, qui publie ses résultats trimestriels jeudi, prévoit déjà de réduire ses effectifs de 600 à 700 postes en France, essentiellement dans ses activités de back-office. Les Echos rappellent que le groupe a déjà supprimé 1 450 postes au cours des deux dernières années.
Selon le document de la CFDT, la banque française prévoit 278 suppressions de postes en France et 97 ailleurs en Europe dans l'activité de titres Société générale securities services (SGSS). Les Echos écrivent : "Selon nos informations, plus de 400 postes vont encore disparaître entre 2014 et 2015 au sein du nouveau pôle rassemblant les activités de banque de financement et d'investissement, de banque privée, de gestion d'actifs et services aux investisseurs." Selon le quotidien, cette nouvelle restructuration est la conséquence du rapprochement de ces différents métiers, qui avait été annoncé en février. Il ajoute que cette restructuration s'accompagnera toutefois de la création de 250 postes à Bangalore, "dans un de ses trois centres de services partagés avec Bucarest en Roumanie et Montréal au Canada".
Les Echos estiment en outre que "les équipes françaises ne sont pas au bout de leurs peines". "Le groupe bancaire a en effet initié un autre volant de négociations avec les partenaires sociaux qui concerne cette fois-ci les services centraux de son réseau de banque de détail en France. Plusieurs dizaines d'emplois seraient menacés", explique le quotidien.
La direction avait annoncé le 7 mai un plan d'économies de 900 millions d'euros d'ici à 2015, par notamment plus d'un millier de suppressions de poste dans le monde, dont 550 en France, après un premier trimestre marqué par une chute du bénéfice net. Au deuxième trimestre, Société générale a fait plus que doubler son bénéfice net (+ 119 %), à 955 millions d'euros, se montrant en avance sur plusieurs de ses objectifs. Une porte-parole de Société générale s'est refusée à tout commentaire.
BÉNÉFICE NET MULTIPLIÉ PAR SIX
La banque a multiplié par six son bénéfice net au troisième trimestre, à 534 millions d'euros, et atteint plusieurs objectifs qu'elle s'était fixés pour la fin de l'année, notamment en matière de solvabilité, selon un communiqué publié jeudi. Le résultat net, plombé par des éléments exceptionnels l'an passé, reste toutefois inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient en moyenne sur 629 millions d'euros. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est lui conforme aux attentes, à 5,7 milliards (+ 6,1 %).
Le groupe, qui vise une rentabilité des capitaux propres (ROE) de 10 % à l'horizon fin 2015, a récemment simplifié son organisation autour de trois grands pôles, dont les têtes de pont sont la banque de détail en France, la banque de détail à l'international et la banque de financement et d'investissement. Au troisième trimestre, le ROE s'est établi à 8,5 %, hors éléments exceptionnels. Depuis le début de l'année, il atteint 8,6 %.
La banque assure avoir sécurisé 260 millions d'euros d'économies récurrentes, sur un objectif de 900 millions d'euros fin 2015 dévoilé en début d'année. Elle se targue également de répondre déjà à l'ensemble des exigences réglementaires de Bâle III. En la matière, elle affichait au 30 septembre un ratio de fonds propres "dur" (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 9,9 %, nettement au-dessus de son but fixé à 9,5 % pour la fin 2013. Son ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) atteignait lui 3,3 % à la même date, au-delà du seuil de 3 % requis par les nouvelles normes bâloises.
La Société générale a, en outre, passé une provision pour litiges de 200 millions d'euros ce trimestre, portant sa provision collective totale à 700 millions fin septembre. Aucun détail supplémentaire n'est apporté sur ce sujet, alors que des informations de presse ont récemment évoqué une possible mise en cause de la banque par la Commission européenne dans l'affaire de manipulation des taux interbancaires Libor et Euribor.
Les ouvriers de Goodyear Amiens-Nord bloquent leur usine
Par lefigaro.fr
Ils sont plusieurs centaines à bloquer l'usine depuis quatre heures ce jeudi matin. Un dernier comité d'entreprise doit clore le projet de fermeture du site aujourd'hui.
Les ouvriers de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont bloqué leur établissement dès quatre heures ce jeudi matin, quelques heures avant le début d'un dernier comité d'entreprise qui doit clore le projet de fermeture du site. «Il y a 300 personnes sur le parking, on était 450 au début du blocage. Personne n'est entré dans l'usine», a rapporté Franck Jurek, représentant CGT, syndicat ultra-majoritaire dans l'usine qui a appelé au blocage. Les ouvriers brûlaient pneus et palettes, et ont également coupé l'accès à l'usine depuis la route. Le reste de la zone industrielle n'était pas touché, a expliqué Franck Jurek. «C'est hyper calme, il y a de la musique, les gens discutent, retrouvent des copains», a-t-il poursuivi.
Les ouvriers ont décidé de ne pas manifester devant le siège de Goodyear à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), comme ils ont pu le faire précédemment. «C'est notre usine qu'on veut garder, c'est mieux d'être là», a déclaré Franck Jurek.
Lors de ce CCE au siège du fabricant de pneumatiques américain, la direction souhaite recueillir l'avis des élus sur le projet de fermeture et la mise en place du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), comprenant notamment les mesures de reclassement, d'accompagnement ou de formation. Plusieurs syndicats estiment que la procédure de consultation n'est pas terminée et que le CCE de jeudi ne peut donc pas être le dernier. La fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui emploie 1.173 salariés, a été annoncée le 31 janvier après un bras de fer avec le personnel remontant à avril 2007. La proposition de l'américain Titan de reprise partielle et sous conditions de l'usine d'Amiens-Nord ne devrait pas être évoquée, Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) n'ayant «pas reçu de nouvelle offre», selon un porte-parole de la direction.
Pour le représentant de la CFDT, Didier Raynaud, «la direction va tenter de passer en force» lors du CCE. Comme la CGT, il assure que les CHST des sites de Riom (Puy-de-Dôme), de Montluçon (Allier) et d'Amiens-Nord n'ont pas pu émettre un avis faute d'informations suffisantes de la part de la direction sur le plan social et ses conséquences. «Tant que la justice n'aura pas tranché la question de savoir si les CHSCT doivent donner leur avis compte tenu des informations qu'ils ont obtenues, la procédure dans son ensemble est bloquée», a renchéri l'avocat des salariés, Me Fiodor Rilov, à l'origine d'une multitude de procédures judiciaires à l'encontre de la direction de Goodyear.
Didier Raynaud a prévenu qu'il demanderait aux représentants du personnel de voter des délibérations «pour retourner en justice» lors du CCE qui réunira deux délégués CGT, deux CFDT et la représentante de la CFE-CGC. «La justice tranchera», a-t-il indiqué.
Des élus du personnel ont, en outre, demandé une réunion extraordinaire le 21 novembre pour répondre aux questions en suspens comme «l'affaire Titan». Le PDG du fabricant de pneus agricoles Titan International, Maurice Taylor, qui a tenté à plusieurs reprises de racheter une partie du site d'Amiens a fait un retour inattendu en octobre. Il a annoncé son intention de reprendre 333 emplois dans l'usine dont le maintien serait garanti pendant quatre ans, mais seulement une fois le plan social mis en oeuvre.
Lors de ce CCE au siège du fabricant de pneumatiques américain, la direction souhaite recueillir l'avis des élus sur le projet de fermeture et la mise en place du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), comprenant notamment les mesures de reclassement, d'accompagnement ou de formation. Plusieurs syndicats estiment que la procédure de consultation n'est pas terminée et que le CCE de jeudi ne peut donc pas être le dernier. La fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui emploie 1.173 salariés, a été annoncée le 31 janvier après un bras de fer avec le personnel remontant à avril 2007. La proposition de l'américain Titan de reprise partielle et sous conditions de l'usine d'Amiens-Nord ne devrait pas être évoquée, Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) n'ayant «pas reçu de nouvelle offre», selon un porte-parole de la direction.
Un CCE complètement «illégal»
Mickael Wamen, représentant de la CGT, majoritaire dans l'usine, avait prévenu hier: «ce qu'on attend demain de la direction c'est qu'elle retrouve le bon sens et qu'elle arrête de faire autant de bêtises parce que le CCE de demain est complètement illégal». «Sur quatre CHSCT, il y en a trois qui n'ont pas été consultés valablement», affirme-t-il. «Donc, on ne peut pas faire de réunion de CCE tant que cette obligation-là n'a pas été respectée», soulignant que les salariés allaient «s'exprimer parce qu'ils sont en colère depuis un certain temps», a-t-il ajouté.Pour le représentant de la CFDT, Didier Raynaud, «la direction va tenter de passer en force» lors du CCE. Comme la CGT, il assure que les CHST des sites de Riom (Puy-de-Dôme), de Montluçon (Allier) et d'Amiens-Nord n'ont pas pu émettre un avis faute d'informations suffisantes de la part de la direction sur le plan social et ses conséquences. «Tant que la justice n'aura pas tranché la question de savoir si les CHSCT doivent donner leur avis compte tenu des informations qu'ils ont obtenues, la procédure dans son ensemble est bloquée», a renchéri l'avocat des salariés, Me Fiodor Rilov, à l'origine d'une multitude de procédures judiciaires à l'encontre de la direction de Goodyear.
Didier Raynaud a prévenu qu'il demanderait aux représentants du personnel de voter des délibérations «pour retourner en justice» lors du CCE qui réunira deux délégués CGT, deux CFDT et la représentante de la CFE-CGC. «La justice tranchera», a-t-il indiqué.
Des élus du personnel ont, en outre, demandé une réunion extraordinaire le 21 novembre pour répondre aux questions en suspens comme «l'affaire Titan». Le PDG du fabricant de pneus agricoles Titan International, Maurice Taylor, qui a tenté à plusieurs reprises de racheter une partie du site d'Amiens a fait un retour inattendu en octobre. Il a annoncé son intention de reprendre 333 emplois dans l'usine dont le maintien serait garanti pendant quatre ans, mais seulement une fois le plan social mis en oeuvre.
Francis Mumbudi, le sans-papiers parrainé par Valls… sans succès
Ce Congolais de 29 ans, arrivé en France en 2004 et père de deux enfants, ne peut être régularisé. Il y a trois ans, pourtant, Manuel Valls le soutenait très fortement.
«On peut me renvoyer 20 000 fois, je reviendrai 40 000 fois.» Francis Mumbudi est du genre déterminé. Cet homme de 29 ans, originaire de République démocratique du Congo (RDC), vit en France depuis 2004, en situation irrégulière. Signe particulier : Mumbudi a reçu, il y a trois ans, le soutien appuyé de Manuel Valls, alors maire d’Evry (Essonne). Le même Manuel Valls, aujourd’hui ministre de l’Intérieur, affirme désormais ne pas être en mesure de régulariser sa situation.
Francis Mumbudi reçoit un vendredi d’octobre, chez lui, à Evry. Un appartement soigneusement décoré, celui de son amie Irène. La télé est allumée sur Canal Plus. Ce soir-là, c’est Carole Bouquet qui passe au Grand Journal. Il n’y prête guère attention. Il déroule le fil de son histoire, qui commence en 2004. «Avec des amis, on avait monté un groupe d’autodéfense dans mon quartier de Kinshasa. Ça n’a pas plu aux autorités.» Menacé, le jeune homme décide de quitter son pays natal.
Un oncle l’aide à rejoindre la France. Il s’installe d’abord à Corbeil-Essonne, chez sa tante, puis à Evry (91). Très vite, sa première demande d’asile est rejetée. Peu importe, Francis fait sa vie dans le département. Il rencontre Jolie, une compatriote. Le couple se marie. Ils ont deux enfants, Jofrisse, née en 2005, et Kenny, en 2008. Francis travaille comme électricien. En 2008, il tente d’obtenir une carte de séjour «Vie privée et familiale». Nouveau refus. «Je suis tombé sur la mauvaise personne à la préfecture. Des amis dans la même situation que moi ont eu des papiers.»
A Evry, le mouvement de solidarité est immédiat. Symboliquement, Francis Mumbudi est élu représentant des parents d’élèves au conseil de l’école maternelle de son aînée. Le Réseau Education sans frontières (RESF) se mobilise aussi et alerte les élus locaux. Notamment Manuel Valls, le député-maire d’Evry. Le socialiste donne de sa personne. Il s’adresse à Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur.
«Au regard de l’ensemble des éléments sur la vie personnelle de Monsieur Mumbudi Kalle, et, étant moi-même particulièrement sensible à la détresse de cette famille, je souhaiterais que vos services puissent accorder une attention toute particulière à cette situation afin, notamment, d’accélérer la procédure de regroupement familial», écrit-il dans une lettre dévoilée par Arrêt sur images.
Malgré tous ces efforts, la démarche de regroupement familial n’aboutit pas. Francis Mumbudi finit pourtant par reposer les pieds en France, en novembre 2011, quinze mois après son expulsion. «Je suis revenu par mes propres moyens, en passant par le Rwanda», explique-t-il. «Ça me faisait mal d’être sans mes enfants.» Mais son histoire avec Jolie est terminée. Le couple se sépare. «Je dormais à droite et à gauche, j’ai vécu des moments très difficiles. Tout était détruit, il fallait recommencer à zéro.»
En mai 2012, l’élection de François Hollande lui redonne espoir. «Je pensais que la gauche allait changer les choses pour les parents sans-papiers.» D’autant que Manuel Valls accède au ministère de l’Intérieur, en charge de la politique d’immigration. Mais quand Francis Mumbudi se rend à la préfecture de l’Essonne, espérant bénéficier de la nouvelle circulaire de novembre 2012, il tombe de haut. «On a refusé de me remettre un dossier car j’étais en France depuis moins de cinq ans.»
La scène est filmée par France Télévisions. «Comment allez-vous ?», commence le ministre. Qui répète ensuite, plusieurs fois, qu’il ne peut rien de plus pour son ancien protégé. «Nous sommes dans une République, il y a des critères, une circulaire. Le dossier sera examiné à l’aune de ces règles.» Et de conclure son intervention par cette précision : «C’est le seul parrainage que j’ai fait.»
Depuis cet échange, Mumbudi a envoyé deux courriers à Manuel Valls. «J’attends toujours la réponse», confie-t-il. Libération également. Contacté à plusieurs reprises, le ministère de l’Intérieur n’a pas donné suite à nos demandes, tout comme la mairie d’Evry. Le Congolais, lui, garde espoir : «Je finirai par avoir des papiers, j’en suis sûr.»
En attendant de tenter de retirer à nouveau un dossier en préfecture, Francis Mumbudi s’occupe de ses enfants, un week-end sur deux. Il travaille, aussi, comme électricien. «La plupart du temps, c’est au black. Il y a beaucoup de boulot dans mon secteur. J’ai même refait des chambres occupées par des députés aux alentours de l’Assemblée nationale», sourit-il. Parfois, cela se passe plus mal. Le jeune homme est payé en retard, ou pas du tout. Il s’en énerve. «Qu’on m’explique ce qu’est l’intégration ! Si j’avais eu des papiers, j’aurais payé des impôts. Les autorités font comme si on ne contribuait à rien. Mais elles savent très bien qu’on travaille au noir dans plein de domaines.»
Francis Mumbudi reçoit un vendredi d’octobre, chez lui, à Evry. Un appartement soigneusement décoré, celui de son amie Irène. La télé est allumée sur Canal Plus. Ce soir-là, c’est Carole Bouquet qui passe au Grand Journal. Il n’y prête guère attention. Il déroule le fil de son histoire, qui commence en 2004. «Avec des amis, on avait monté un groupe d’autodéfense dans mon quartier de Kinshasa. Ça n’a pas plu aux autorités.» Menacé, le jeune homme décide de quitter son pays natal.
Un oncle l’aide à rejoindre la France. Il s’installe d’abord à Corbeil-Essonne, chez sa tante, puis à Evry (91). Très vite, sa première demande d’asile est rejetée. Peu importe, Francis fait sa vie dans le département. Il rencontre Jolie, une compatriote. Le couple se marie. Ils ont deux enfants, Jofrisse, née en 2005, et Kenny, en 2008. Francis travaille comme électricien. En 2008, il tente d’obtenir une carte de séjour «Vie privée et familiale». Nouveau refus. «Je suis tombé sur la mauvaise personne à la préfecture. Des amis dans la même situation que moi ont eu des papiers.»
Renvoyé en RDC
La vie du couple bascule en août 2010, lors d’un contrôle d’identité de routine. En situation irrégulière, contrairement à sa femme, Francis est arrêté, puis envoyé au centre de rétention de Massy-Palaiseau. Quatre passages au tribunal et vingt-quatre jours plus tard, il est finalement mis dans l’avion pour la RDC. «Je ne voulais plus être enfermé comme un voleur. J’ai appelé Jolie, et je lui ai dit "Je rentre".»A Evry, le mouvement de solidarité est immédiat. Symboliquement, Francis Mumbudi est élu représentant des parents d’élèves au conseil de l’école maternelle de son aînée. Le Réseau Education sans frontières (RESF) se mobilise aussi et alerte les élus locaux. Notamment Manuel Valls, le député-maire d’Evry. Le socialiste donne de sa personne. Il s’adresse à Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur.
«Au regard de l’ensemble des éléments sur la vie personnelle de Monsieur Mumbudi Kalle, et, étant moi-même particulièrement sensible à la détresse de cette famille, je souhaiterais que vos services puissent accorder une attention toute particulière à cette situation afin, notamment, d’accélérer la procédure de regroupement familial», écrit-il dans une lettre dévoilée par Arrêt sur images.
«Fraternité et solidarité»
Valls va même plus loin. En décembre 2010, alors que Mumbudi est toujours en RDC, il organise et préside un parrainage de ses deux enfants à la mairie d’Evry. Symboliquement, Jofrisse et Kenny sont placés sous la protection de quatre personnalités : l’évêque Jacques Gaillot, Marie-Agnès Labarre, sénatrice de l’Essonne (Parti de gauche), une adjointe au maire et un conseiller municipal de la commune. Ce jour-là, Manuel Valls veut faire passer un message, «celui de la fraternité et de la solidarité».Malgré tous ces efforts, la démarche de regroupement familial n’aboutit pas. Francis Mumbudi finit pourtant par reposer les pieds en France, en novembre 2011, quinze mois après son expulsion. «Je suis revenu par mes propres moyens, en passant par le Rwanda», explique-t-il. «Ça me faisait mal d’être sans mes enfants.» Mais son histoire avec Jolie est terminée. Le couple se sépare. «Je dormais à droite et à gauche, j’ai vécu des moments très difficiles. Tout était détruit, il fallait recommencer à zéro.»
En mai 2012, l’élection de François Hollande lui redonne espoir. «Je pensais que la gauche allait changer les choses pour les parents sans-papiers.» D’autant que Manuel Valls accède au ministère de l’Intérieur, en charge de la politique d’immigration. Mais quand Francis Mumbudi se rend à la préfecture de l’Essonne, espérant bénéficier de la nouvelle circulaire de novembre 2012, il tombe de haut. «On a refusé de me remettre un dossier car j’étais en France depuis moins de cinq ans.»
«C’est le seul parrainage que j’ai fait»
Peu importe que le jeune homme présente le récépissé de sa première demande d’asile datant de 2004, on lui répond que seule la dernière entrée sur le territoire est prise en compte, soit… novembre 2011. Selon les critères de la circulaire, Mumbudi ne serait régularisable, au mieux, que fin 2014. Accompagné de Nadia Nguyen, militante RESF, le sans-papiers décide d’interpeller directement Manuel Valls sur un marché d’Antony (92), lors d’un déplacement pour une législative partielle.La scène est filmée par France Télévisions. «Comment allez-vous ?», commence le ministre. Qui répète ensuite, plusieurs fois, qu’il ne peut rien de plus pour son ancien protégé. «Nous sommes dans une République, il y a des critères, une circulaire. Le dossier sera examiné à l’aune de ces règles.» Et de conclure son intervention par cette précision : «C’est le seul parrainage que j’ai fait.»
Depuis cet échange, Mumbudi a envoyé deux courriers à Manuel Valls. «J’attends toujours la réponse», confie-t-il. Libération également. Contacté à plusieurs reprises, le ministère de l’Intérieur n’a pas donné suite à nos demandes, tout comme la mairie d’Evry. Le Congolais, lui, garde espoir : «Je finirai par avoir des papiers, j’en suis sûr.»
En attendant de tenter de retirer à nouveau un dossier en préfecture, Francis Mumbudi s’occupe de ses enfants, un week-end sur deux. Il travaille, aussi, comme électricien. «La plupart du temps, c’est au black. Il y a beaucoup de boulot dans mon secteur. J’ai même refait des chambres occupées par des députés aux alentours de l’Assemblée nationale», sourit-il. Parfois, cela se passe plus mal. Le jeune homme est payé en retard, ou pas du tout. Il s’en énerve. «Qu’on m’explique ce qu’est l’intégration ! Si j’avais eu des papiers, j’aurais payé des impôts. Les autorités font comme si on ne contribuait à rien. Mais elles savent très bien qu’on travaille au noir dans plein de domaines.»
Grèce : la police évacue le siège de la télé publique, occupé depuis sa fermeture
Le Monde.fr avec AFP
La police antiémeute grecque a lancé, jeudi 7 novembre au matin, l'évacuation du siège de la radio-télévision publique ERT occupée, dans une banlieue nord d'Athènes. Selon les médias locaux, des militants opposés à l'évacuation se sont précipités sur les lieux alors que se répandait la nouvelle d'une évacuation imminente. La police entrait dans toutes les pièces du bâtiment et repoussait hors des locaux environ 200 personnes protestant contre l'évacuation.
Un représentant du syndicat Pospert des employés de ERT, Nikos Tsimbidas, a déclaré à l'AFP qu'il était en état d'arrestation. L'agence de presse grecque Ana a annoncé que la police a arrêté trois autres ex-employés de ERT, dont le dirigeant de Pospert, le journaliste Panagiotis Kalfagiannis.
2 600 PERSONNES LICENCIÉES
Des employés licenciés d'ERT occupaient le bâtiment depuis la fermeture brutale par le gouvernement de ERT, le 11 juin, avec le licenciement de 2 600 personnes. Cette décision avait provoqué une émotion considérable, tant en Grèce qu'à l'étranger. Elle avait failli provoquer la chute du gouvernement de coalition d'Antonis Samaras, avec le départ d'un de ses alliés de la coalition.
Lire le décryptage : Les questions que pose la fermeture de la radio-télévision grecque
Arguant du fait que ERT coûtait 300 millions d'euros par an, dans un pays en très grave crise économique, M. Samaras a depuis refusé le rétablissement de la radio-TV nationale sous sa forme initiale. La nouvelle TV nationale Nerit ne doit pas commencer ses émissions avant 2014.
Refusant leur licenciement, des anciens employés ont maintenu depuis juin des émissions sauvages à partir des locaux occupés, alors qu'une station de télé nationale provisoire, DT, émet depuis juillet dans des locaux distincts.
SOCIETE
ÉVASION FISCALE• Panique générale en Suisse
Les Français qui ont des comptes non déclarés en Suisse ont deux mois pour se mettre en règle avec le fisc. Et certains imaginent des solutions rocambolesques pour cacher leur argent, écrit le magazine helvète Bilan.
Deux mois : c’est le temps qu’il reste aux évadés fiscaux français pour se mettre en règle avec le fisc ou fermer leurs comptes en Suisse. Mi-septembre, les plus grosses banques helvètes ont envoyé des lettres à leurs clients non déclarés pour leur enjoindre de régulariser fissa leur situation. Depuis, ”c’est la panique générale”, écrit le site du magazine économique suisse Bilan.
Si certains ont décidé de déclarer leur argent, d’autres tentent de passer la frontière ni vu ni connu. La Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières a enregistré une explosion de plus de 500 % des saisies d’argent liquide début septembre. ”Dans le sauve-qui-peut, certains choisissent des solutions rocambolesques, comme de louer un coffre chez une société qui offre ce service sans exiger l’ouverture d’un compte bancaire”, rapporte Bilan.
Le magazine prévient : impossible de sortir tous ses sous en cash, car les banques, sous pression, limitent les retraits d’espèces. Un expert interviewé par le journal déconseille d’enterrer son argent dans son jardin ”car si l’UE ou la Suisse modifie les billets, vous ne pourrez pas les changer au guichet”. La panique ne concerne que les ”petits” fraudeurs. Les plus riches (des comptes de 20 millions d’euros et plus) sont quant à eux bien au chaud dans des trusts anglo-saxons, rapporte le magazine. Les avoirs français non déclarés placés en Suisse sont estimés à plus de 100 milliards d’euros.
Le vin naturel est un marronnier qui fait régulièrement polémique dans le microcosme du vin et la presse spécialisée. Les mêmes éternelles injonctions et questions sont produites, généralement suivies des mêmes commentaires, poncifs et clichés, avec, pour les pires d’entre eux :
En France, il existe une Association des vins naturels (AVN), laquelle a défini une charte qu’un enfant de 10 ans et demi pourrait comprendre : les sempiternelles critiques sur le prétendu « flou » entourant ces vins sont donc recalées d’emblée.
Selon l’AVN, un vin est en effet « naturel » s’il est bio (la biodynamie est bienvenue) et vierge (ou presque vierge) de tout additif. Les techniques stérilisantes ou enrichissantes (osmose inverse, filtration tangentielle, flash pasteurisation, etc.) sont également proscrites. Simple comme bonjour, alors où est le problème ?
Pour rappel, la seule mention obligatoire sur l’étiquette d’une bouteille de vin, quant à sa composition, c’est « contient des sulfites » : une obligation ironique quand on sait que tout vin en contient naturellement. Cette mention aussi isolée qu’inutile souligne plutôt le manque de transparence existant par ailleurs.
Et c’est bien cette absence de transparence qui, en creux, est dénoncée à travers l’expression « vin naturel ». On comprend aussi pourquoi ses détracteurs se contentent d’agiter le yoyo polémique autour du mot « naturel », plutôt que d’aborder la question de fond que soulèvent ces vins : celle de la transparence alimentaire.
Comment pourrait-on en effet vanter un terroir, une tradition, faire valoir tout ce bon folklore terrien, marketing et vendeur ; et parallèlement indiquer sur l’étiquette du vin en question qu’on y a ajouté cinq ou dix produits chimiques pas franchement ragoûtants ? Sans parler des résidus de pesticides.
Cette complète opacité du vin moderne sert les intérêts du marché. Mais elle trompe le consommateur.
Ces questions sont globales. En Italie, le vin naturel est mis en cause par le gouvernement qui a annoncé en septembre dernier l’ouverture d’une enquête sur le « sens de l’expression vin naturel ».
Des vins qui auraient « envahi le marché italien » et pourraient « désorienter les consommateurs et pénaliser les viticulteurs ».
Une « invasion » toute relative : en volume, les vins naturels ne représentent même pas 1% de la production mondiale... Giovanna Tiezzi, vigneronne au domaine Pacina en Toscane, où elle produit des chiantis naturels et dégriffés, réagit en bloc :
Une provocation de sa part, qui lui coûte en toute logique administrative un procès, mais permettra peut-être d’ouvrir le débat sur cette désinformation organisée autour du vin et de ses additifs : à quand la fin du zéro info sur l’étiquette ?
Y compris, rappelle le vigneron incriminé, pour les vins d’appellation, censés être le nec plus ultra :
Si certains ont décidé de déclarer leur argent, d’autres tentent de passer la frontière ni vu ni connu. La Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières a enregistré une explosion de plus de 500 % des saisies d’argent liquide début septembre. ”Dans le sauve-qui-peut, certains choisissent des solutions rocambolesques, comme de louer un coffre chez une société qui offre ce service sans exiger l’ouverture d’un compte bancaire”, rapporte Bilan.
Le magazine prévient : impossible de sortir tous ses sous en cash, car les banques, sous pression, limitent les retraits d’espèces. Un expert interviewé par le journal déconseille d’enterrer son argent dans son jardin ”car si l’UE ou la Suisse modifie les billets, vous ne pourrez pas les changer au guichet”. La panique ne concerne que les ”petits” fraudeurs. Les plus riches (des comptes de 20 millions d’euros et plus) sont quant à eux bien au chaud dans des trusts anglo-saxons, rapporte le magazine. Les avoirs français non déclarés placés en Suisse sont estimés à plus de 100 milliards d’euros.
Ne l’appelons pas vin naturel mais vin transparent
- « ça n’existe pas, le vin ne se fait pas tout seul » ;
- « c’est du vinaigre » ;
- « c’est un truc d’ayatollahs » (variante : intégristes) ;
- « c’est une mode » ;
- « c’est une mode de bobos (variante) » ;
- « c’est une mode de bobos parisiens » (variante localisée) ;
- il « sent l’anus, c’est du vin de pédé » (là c’est du lourd, le double facepalm est atteint).
Le vin naturel existe, « deal with it »
Au-delà de ces polémiques stériles, « vin naturel » c’est d’abord une expression internationalement consacrée, renvoyant à une catégorie de vins très minoritaires, qui répondent à une définition simple : un vin naturel est un vin bio sans aucun intrant – à l’exception possible de faibles doses de sulfites (ce n’est donc pas systématiquement un vin « sans soufre », comme on peut l’entendre parfois).En France, il existe une Association des vins naturels (AVN), laquelle a défini une charte qu’un enfant de 10 ans et demi pourrait comprendre : les sempiternelles critiques sur le prétendu « flou » entourant ces vins sont donc recalées d’emblée.
Selon l’AVN, un vin est en effet « naturel » s’il est bio (la biodynamie est bienvenue) et vierge (ou presque vierge) de tout additif. Les techniques stérilisantes ou enrichissantes (osmose inverse, filtration tangentielle, flash pasteurisation, etc.) sont également proscrites. Simple comme bonjour, alors où est le problème ?
Un vin qui dérange par sa transparence
Avec le vin naturel, nous avons d’abord affaire à un vin transparent. Loin de la permissive œnologie moderne qui, sous prétexte de prévenir ou corriger les « défauts » de son produit, dispose d’un impressionnant arsenal chimique et technique (notamment une cinquantaine d’additifs). Et ce sans qu’il y ait aucune obligation de mentionner leur éventuel usage sur l’étiquette du vin ainsi conçu – aucune transparence.Pour rappel, la seule mention obligatoire sur l’étiquette d’une bouteille de vin, quant à sa composition, c’est « contient des sulfites » : une obligation ironique quand on sait que tout vin en contient naturellement. Cette mention aussi isolée qu’inutile souligne plutôt le manque de transparence existant par ailleurs.
Et c’est bien cette absence de transparence qui, en creux, est dénoncée à travers l’expression « vin naturel ». On comprend aussi pourquoi ses détracteurs se contentent d’agiter le yoyo polémique autour du mot « naturel », plutôt que d’aborder la question de fond que soulèvent ces vins : celle de la transparence alimentaire.
Comment pourrait-on en effet vanter un terroir, une tradition, faire valoir tout ce bon folklore terrien, marketing et vendeur ; et parallèlement indiquer sur l’étiquette du vin en question qu’on y a ajouté cinq ou dix produits chimiques pas franchement ragoûtants ? Sans parler des résidus de pesticides.
Cette complète opacité du vin moderne sert les intérêts du marché. Mais elle trompe le consommateur.
En Italie, la prétendue « invasion » des vins naturels
Des vins qui auraient « envahi le marché italien » et pourraient « désorienter les consommateurs et pénaliser les viticulteurs ».
Une « invasion » toute relative : en volume, les vins naturels ne représentent même pas 1% de la production mondiale... Giovanna Tiezzi, vigneronne au domaine Pacina en Toscane, où elle produit des chiantis naturels et dégriffés, réagit en bloc :
« Le vin naturel, c’est un vin qui doit présenter les caractéristiques de son terroir, sans traitement chimique de synthèse, ni dans la vigne ni dans le chai.
Ce vin est donc le résultat de la transformation naturelle des meilleurs raisins d’un millésime donné. En fait, c’est que ce que tout vin devrait être...
Alors le problème, non, ça ne devrait pas être nos vins. Plutôt cette bureaucratie qui n’oblige pas les producteurs à indiquer sur l’étiquette de leurs bouteilles ce qu’ils ont vraiment utilisé pour faire leur vin.
S’il y avait cette transparence, nous serions tous mieux protégés, en particulier les consommateurs, et nous ne chercherions pas d’adjectifs tels que naturel pour expliquer nos vins... »
Le procès de la transparence
En France, le vigneron angevin Olivier Cousin attend son jugement en mars prochain : il risque des dizaines de milliers d’euros d’amende et deux ans de prison pour avoir, en bref, écrit « Anjou » – un nom d’appellation dont l’usage est réglementé – sur ses vins de table naturels, d’ailleurs internationalement reconnus.Une provocation de sa part, qui lui coûte en toute logique administrative un procès, mais permettra peut-être d’ouvrir le débat sur cette désinformation organisée autour du vin et de ses additifs : à quand la fin du zéro info sur l’étiquette ?
Y compris, rappelle le vigneron incriminé, pour les vins d’appellation, censés être le nec plus ultra :
« Les appellations AOC se gardent bien d’avertir le consommateur de l’usage de produits chimiques. »Parce que la transparence alimentaire ne concerne pas que l’assiette, mais le verre aussi. Le vin naturel a l’avantage de nous le rappeler.
Aller plus loin
- Sur blogspot.fr"Le rêve du vin naturel" : explication de texte
- Sur blogspot.frVin : la république des experts
- Sur berthomeau.comVin naturel : la guerre du "vrai goût" est déclarée
Un maire de l'Indre refuse de marier des homosexuels invoquant la «loi naturelle»
L'édile de Fontgombault menace de «démissionner» s’il devait être «contraint» d’unir un couple homosexuel.
Il ne voulait pas «marier les pédés», il persévère. Jacques Tissier, maire divers-droite de Fontgombault (Indre), menace, avec certains de ses adjoints et conseillers municipaux, de «démissionner» s’il devait être «contraint» d’unir un couple homosexuel. L’information, dévoilée par la Nouvelle République, a fait réagir dans ce petit village de 275 âmes, situé entre Poitiers et Châteauroux.
Notamment quand les habitants ont reçu dans leurs boîtes aux lettres le compte-rendu de la dernière réunion du conseil municipal du 24 octobre. Au paragraphe VII, le conseil de Fontgombault se retranche derrière «une loi naturelle, supérieure aux lois humaines». Il estime que les couples gay sont «radicalement incapables de procréer un être humain» et «de l’éduquer à titre de parents». «Et ce quelle que soit leur dignité d’être humain qu’il y a lieu de reconnaître par ailleurs», précise-t-il, bon prince.
Jacques Tissier, qui a refusé de s’exprimer auprès de nos confrères (1), est un habitué des dérapages homophobes. Il y a un an, il lâchait : «Hors de question de marier des pédés ! Je ne le ferai pas.» L’homme ne cache pas sa foi catholique : la délibération du 24 octobre fait ainsi état des «origines du monde» ou encore de «raisons de conscience et de religion».
Par ailleurs, Jacques Tissier est porte-parole du Collectif des maires pour le droit familial, qui propose aux officiers d’état-civil de signer une déclaration d’opposition à la loi Taubira, voire de leur fournir une assistance juridique. Une stratégie qui a peu de chances d’aboutir. Le 18 octobre, le Conseil constitutionnel a refusé de reconnaître une «clause de conscience» aux élus anti-mariage gay. A Arcangues, commune des Pyrénées-Atlantiques dont le maire Jean-Michel Colo refusait de célébrer une union homosexuelle, le mariage avait finalement été célébré par un adjoint, fin juin.
Notamment quand les habitants ont reçu dans leurs boîtes aux lettres le compte-rendu de la dernière réunion du conseil municipal du 24 octobre. Au paragraphe VII, le conseil de Fontgombault se retranche derrière «une loi naturelle, supérieure aux lois humaines». Il estime que les couples gay sont «radicalement incapables de procréer un être humain» et «de l’éduquer à titre de parents». «Et ce quelle que soit leur dignité d’être humain qu’il y a lieu de reconnaître par ailleurs», précise-t-il, bon prince.
Jacques Tissier, qui a refusé de s’exprimer auprès de nos confrères (1), est un habitué des dérapages homophobes. Il y a un an, il lâchait : «Hors de question de marier des pédés ! Je ne le ferai pas.» L’homme ne cache pas sa foi catholique : la délibération du 24 octobre fait ainsi état des «origines du monde» ou encore de «raisons de conscience et de religion».
La clause de conscience refusée
Tissier est régulièrement cité sur le site catholique traditionaliste «Salon beige», notamment le 24 juin, dans un texte comparant la loi Taubira à un «suicide social». Sa prose est aussi appréciée des médias royalistes, tel Vexilla Galliae : «Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, quand les hommes se font les ennemis de Dieu», y écrivait le maire de Fontgombault.Par ailleurs, Jacques Tissier est porte-parole du Collectif des maires pour le droit familial, qui propose aux officiers d’état-civil de signer une déclaration d’opposition à la loi Taubira, voire de leur fournir une assistance juridique. Une stratégie qui a peu de chances d’aboutir. Le 18 octobre, le Conseil constitutionnel a refusé de reconnaître une «clause de conscience» aux élus anti-mariage gay. A Arcangues, commune des Pyrénées-Atlantiques dont le maire Jean-Michel Colo refusait de célébrer une union homosexuelle, le mariage avait finalement été célébré par un adjoint, fin juin.
DIVERS
Des scientifiques percent les mystères de la météorite de Tcheliabinsk
Une équipe d'astronomes a passé au crible les vidéos amateurs de l'astéroïde qui s'est abattu en Russie en février dernier. Résultat : sa trajectoire, sa taille et bien d'autres caractéristiques ont été dévoilées.
L’astéroïde qui s’est abattu en février dernier sur la ville russe de Tcheliabinsk mesurait environ 19 mètres de diamètre pour une masse de 12 000 tonnes, estiment des chercheurs qui ont reconstitué ses caractéristiques et sa trajectoire grâce aux nombreuses vidéos diffusées sur internet.
Selon les astronomes, cette météorite renfermait une énergie équivalente à 500 000 tonnes de TNT à son entrée dans l’atmosphère terrestre. Et même si elle a fait plus d’un millier de blessés dans l’Oural, les dégâts auraient été bien plus importants si elle ne s’était pas fragmentée à plusieurs reprises avant de toucher le sol.
Trajectoire, courbe lumineuse, traînée de poussières, «bangs» supersoniques : en analysant minutieusement une vingtaine de vidéos amateurs prises le 15 février 2013, à l’arrivée de la pluie de météorites au-dessus de Tcheliabinsk, les chercheurs ont pu déduire un grand nombre de paramètres concernant l’astéroïde.
A son entrée dans l’atmosphère, à 95 km d’altitude, il file à 19 km par seconde et pèse alors quelque 12 000 tonnes. Sous la pression de l’air, la météorite se déforme comme une balle de tennis géante et se comprime tant qu’elle commence à se casser, «la série de fragmentations la plus importante survenant entre 40 et 30 km d’altitude», souligne l’étude, publiée mercredi dans la revue britannique Nature.
L’analyse acoustique des vidéos révèle ainsi pas moins de onze fragmentations et, parvenue à 29 km du sol, la météorite initiale «s’est déjà fragmentée en une vingtaine de gros rochers pesant environ 10 tonnes chacun», écrivent les chercheurs. Le processus s’est poursuivi tout au long de la descente, les morceaux continuant à se désintégrer au fur et à mesure.
Plus que les milliers de petits fragments rocheux qui ont atteint le sol, c’est l’onde de choc de la désintégration, environ une minute plus tard, qui a provoqué d’importants dégâts dans la ville, blessant plus d’un millier de personnes.
Un fragment géant a toutefois survécu pour suivre une trajectoire séparée à partir de 25 km d’altitude et finir par s’écraser dans le lac Tchebarkoul voisin, gelé à l’époque. Ce morceau devait peser 400 à 500 kilos à son arrivée au sol. Le mois dernier, des scientifiques russes ont annoncé avoir remonté à la surface un fragment géant de cette météorite, long d’environ 1,5 m et d’un poids supérieur à 570 kilos.
D’après les analyses des astronomes tchèques et canadiens ayant participé à l’étude, la météorite de Tcheliabinsk possédait une orbite «très similaire» à l’astéroïde 1999 NC43, un «géocroiseur» de 2 km de diamètre identifié le 14 juillet 1999 et considéré comme une menace potentielle pour la Terre. «Il y a approximativement une chance sur 10 000 que la proximité de ces orbites soit le seul fait du hasard», écrivent-ils. Une ressemblance frappante qui veut vraisemblablement dire que les deux astéroïdes appartenaient auparavant à un même corps céleste, concluent les chercheurs.
Les spécialistes estiment que près de 100 tonnes de matières météoritiques s’abattent sur Terre chaque jour mais la plupart sont déjà réduites à l’état de poussière lorsqu’elles touchent le sol. Et dans 85% des cas, elles finissent leur course dans les océans qui couvrent la majeure partie de la surface terrestre. Il est donc très rare qu’une météorite tombe sur une zone habitée, encore plus qu’elle blesse ou tue.
Un vaisseau Soyouz russe a décollé jeudi matin des steppes du Kazakhstan avec à son bord trois spationautes et la torche olympique qui fera escale dans l'Espace pour la première fois de l'histoire, selon des images retransmises par la télévision russe.
Les spationautes russe Mikhaïl Tiourine, américain Rick Mastracchio et japonais Koichi Wakata se sont envolés à 04h14 GMT du cosmodrome russe de Baïkonour sous un ciel bleu, à bord d'une fusée Soyouz frappée du symbole des Jeux Olympiques de Sotchi (sud de la Russie) du 7 au 24 février 2014 --Sochi2014.ru-- et des cinq anneaux olympiques.
Avant de monter dans le vaisseau qui se dirige vers la Station spatiale internationale (ISS), les spationautes ont posé chacun leur tour devant la presse en exhibant la torche de couleur rouge et grise, symbole de l'idéal olympique.
Le symbole de la paix
"La flamme olympique, c'est le symbole de la paix, et je suis très content d'avoir une telle mission", a déclaré le cosmonaute russe et commandant de bord Mikhaïl Tiourine, peu avant son envol.
L'astronaute américain Rick Mastracchio a lui aussi fait part de son enthousiasme: "je suis très content que nous puissions participer à des événements aussi importants, tels le travail dans la station spatiale et les jeux Olympiques", a-t-il dit.
Après un vol d'un peu moins de six heures, l'amarrage à l'ISS du "Soyouz olympique" est prévu à 10h31 GMT.
A bord du Soyouz TMA-11M puis de l'ISS, des précautions ont prises pour ne pas endommager le scaphandre des spationautes. La flamme sera ainsi exceptionnellement éteinte pendant toute la durée du voyage spatial, pour raisons de sécurité.
Les trois membres d'équipage vont rejoindre les six autres spationautes déjà à bord de l'ISS. La station sera alors occupée pendant près d'une semaine par neuf personnes, pour la première fois depuis octobre 2009, selon la Nasa.
Samedi, deux autres cosmonautes russes déjà à bord de l'ISS, Oleg Kotov et Sergueï Riazanski, effectueront une sortie dans l'espace avec la torche olympique.
Après cette étape inédite, la torche reviendra sur Terre dans une capsule Soyouz, accompagnée par les spationautes Fiodor Iourtchikhine (Russe), Karen Nyberg (Américaine) et Luca Parmitano (Italien), de retour de cinq mois et demi dans l'espace. Leur atterrissage est prévu le 11 novembre à 02h50 GMT dans les steppes du Kazakhstan.
Outre l'espace, le flambeau olympique fera également une étape dans les profondeurs du lac Baïkal (Sibérie) après avoir déjà voyagé au pôle Nord, au cours d'un périple de 123 jours entamé le 7 octobre à Moscou qui s'achèvera à la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 7 février 2014.
Selon les astronomes, cette météorite renfermait une énergie équivalente à 500 000 tonnes de TNT à son entrée dans l’atmosphère terrestre. Et même si elle a fait plus d’un millier de blessés dans l’Oural, les dégâts auraient été bien plus importants si elle ne s’était pas fragmentée à plusieurs reprises avant de toucher le sol.
Trajectoire, courbe lumineuse, traînée de poussières, «bangs» supersoniques : en analysant minutieusement une vingtaine de vidéos amateurs prises le 15 février 2013, à l’arrivée de la pluie de météorites au-dessus de Tcheliabinsk, les chercheurs ont pu déduire un grand nombre de paramètres concernant l’astéroïde.
A son entrée dans l’atmosphère, à 95 km d’altitude, il file à 19 km par seconde et pèse alors quelque 12 000 tonnes. Sous la pression de l’air, la météorite se déforme comme une balle de tennis géante et se comprime tant qu’elle commence à se casser, «la série de fragmentations la plus importante survenant entre 40 et 30 km d’altitude», souligne l’étude, publiée mercredi dans la revue britannique Nature.
L’analyse acoustique des vidéos révèle ainsi pas moins de onze fragmentations et, parvenue à 29 km du sol, la météorite initiale «s’est déjà fragmentée en une vingtaine de gros rochers pesant environ 10 tonnes chacun», écrivent les chercheurs. Le processus s’est poursuivi tout au long de la descente, les morceaux continuant à se désintégrer au fur et à mesure.
Un fragment géant a survécu
Une autre étude internationale, publiée simultanément par la revue américaine Science, estime que seules 4 à 6 tonnes de la météorite initiale ont finalement survécu à son passage dans l’atmosphère. «76% du météoroïde s’est évaporé, et l’essentiel de ce qui restait a à son tour été transformé en poussière», soulignent les chercheurs.Plus que les milliers de petits fragments rocheux qui ont atteint le sol, c’est l’onde de choc de la désintégration, environ une minute plus tard, qui a provoqué d’importants dégâts dans la ville, blessant plus d’un millier de personnes.
Un fragment géant a toutefois survécu pour suivre une trajectoire séparée à partir de 25 km d’altitude et finir par s’écraser dans le lac Tchebarkoul voisin, gelé à l’époque. Ce morceau devait peser 400 à 500 kilos à son arrivée au sol. Le mois dernier, des scientifiques russes ont annoncé avoir remonté à la surface un fragment géant de cette météorite, long d’environ 1,5 m et d’un poids supérieur à 570 kilos.
D’après les analyses des astronomes tchèques et canadiens ayant participé à l’étude, la météorite de Tcheliabinsk possédait une orbite «très similaire» à l’astéroïde 1999 NC43, un «géocroiseur» de 2 km de diamètre identifié le 14 juillet 1999 et considéré comme une menace potentielle pour la Terre. «Il y a approximativement une chance sur 10 000 que la proximité de ces orbites soit le seul fait du hasard», écrivent-ils. Une ressemblance frappante qui veut vraisemblablement dire que les deux astéroïdes appartenaient auparavant à un même corps céleste, concluent les chercheurs.
Les spécialistes estiment que près de 100 tonnes de matières météoritiques s’abattent sur Terre chaque jour mais la plupart sont déjà réduites à l’état de poussière lorsqu’elles touchent le sol. Et dans 85% des cas, elles finissent leur course dans les océans qui couvrent la majeure partie de la surface terrestre. Il est donc très rare qu’une météorite tombe sur une zone habitée, encore plus qu’elle blesse ou tue.
La torche olympique a décollé vers l'Espace à bord d'un Soyouz russe
Décollage d'un vaisseau Soyouz avec à son bord trois spationautes et la torche olympique, le 7 novembre 2013 à Baïkonour
Un vaisseau Soyouz russe a décollé jeudi matin des steppes du Kazakhstan avec à son bord trois spationautes et la torche olympique qui fera escale dans l'Espace pour la première fois de l'histoire, selon des images retransmises par la télévision russe.
Les spationautes russe Mikhaïl Tiourine, américain Rick Mastracchio et japonais Koichi Wakata se sont envolés à 04h14 GMT du cosmodrome russe de Baïkonour sous un ciel bleu, à bord d'une fusée Soyouz frappée du symbole des Jeux Olympiques de Sotchi (sud de la Russie) du 7 au 24 février 2014 --Sochi2014.ru-- et des cinq anneaux olympiques.
Avant de monter dans le vaisseau qui se dirige vers la Station spatiale internationale (ISS), les spationautes ont posé chacun leur tour devant la presse en exhibant la torche de couleur rouge et grise, symbole de l'idéal olympique.
Le symbole de la paix
"La flamme olympique, c'est le symbole de la paix, et je suis très content d'avoir une telle mission", a déclaré le cosmonaute russe et commandant de bord Mikhaïl Tiourine, peu avant son envol.
L'astronaute américain Rick Mastracchio a lui aussi fait part de son enthousiasme: "je suis très content que nous puissions participer à des événements aussi importants, tels le travail dans la station spatiale et les jeux Olympiques", a-t-il dit.
Après un vol d'un peu moins de six heures, l'amarrage à l'ISS du "Soyouz olympique" est prévu à 10h31 GMT.
A bord du Soyouz TMA-11M puis de l'ISS, des précautions ont prises pour ne pas endommager le scaphandre des spationautes. La flamme sera ainsi exceptionnellement éteinte pendant toute la durée du voyage spatial, pour raisons de sécurité.
Les trois membres d'équipage vont rejoindre les six autres spationautes déjà à bord de l'ISS. La station sera alors occupée pendant près d'une semaine par neuf personnes, pour la première fois depuis octobre 2009, selon la Nasa.
Samedi, deux autres cosmonautes russes déjà à bord de l'ISS, Oleg Kotov et Sergueï Riazanski, effectueront une sortie dans l'espace avec la torche olympique.
Après cette étape inédite, la torche reviendra sur Terre dans une capsule Soyouz, accompagnée par les spationautes Fiodor Iourtchikhine (Russe), Karen Nyberg (Américaine) et Luca Parmitano (Italien), de retour de cinq mois et demi dans l'espace. Leur atterrissage est prévu le 11 novembre à 02h50 GMT dans les steppes du Kazakhstan.
Outre l'espace, le flambeau olympique fera également une étape dans les profondeurs du lac Baïkal (Sibérie) après avoir déjà voyagé au pôle Nord, au cours d'un périple de 123 jours entamé le 7 octobre à Moscou qui s'achèvera à la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 7 février 2014.
Enquête ouverte après l'accident grave d'un étudiant bizuté
Une chute de plusieurs mètres a provoqué de multiples fractures chez la victime, préalablement forcée à boire par des élèves de 2e année de l'Edhec.
Image d'illustration : "intégration" d'étudiants en médecine sur la Grand'place de Lille, le 20 septembre 2011. (Maxppp/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Philippe Pauchet)
Une information judiciaire contre X a été ouverte après le bizutage d'un étudiant en première année de l'Ecole des hautes études commerciales (Edhec) à Lille, qui a été grièvement blessé, a-t-on appris mercredi 6 novembre.
Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 octobre, lors d'une "soirée d'intégration" de l'association Course-croisière Edhec, qui organise chaque année une prestigieuse course de voile. Neuf étudiants de première année, dont la victime, âgée de 20 ans, ont alors subi des faits de bizutage, a-t-on appris de sources concordantes.
Des élèves de deuxième année ont notamment scotché à leurs poignets des bouteilles en plastique contenant de l'alcool pour les forcer à boire, puis les ont fait s'agenouiller en cercle, torse nu et le pantalon baissé, selon ces mêmes sources.
La victime, vraisemblablement tombée d'une fenêtre, a fait une chute de plusieurs mètres. Souffrant d'un trauma crânien et de multiples fractures, elle a alors été transportée à l'hôpital.
Les circonstances de sa chute restent floues. "Il n'y a aucun témoignage ou élément matériel qui montre qu'il ait voulu sortir par la fenêtre et encore moins qu'il ait été poussé ou précipité dans le vide. Il n'y aucun élément qui permette d'accréditer cette thèse de l'intervention d'un tiers", a souligné le parquet de Lille.
Après avoir subi trois opérations, l'étudiant compte déposer plainte, selon Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage (CNCB), qui a saisi le ministère de l'Enseignement supérieur.
Alexandre Sauvage, président de Course-croisière Edhec a déclaré à l'AFP que "des actes dégradants ont été commis pendant la soirée, des faits de bizutage. Je les condamne fortement et si j'avais été présent, j'y aurais mis fin. Ces pratiques qui ont eu lieu ne sont pas du tout les valeurs de notre association, la plus grande d'Europe et on va mettre en place des sanctions", a-t-il affirmé.
Evoquant un "accident", la direction de l'Edhec a indiqué avoir "suspendu jusqu'à nouvel ordre" les aides et soutiens à toutes les associations de l'école, et leur avoir demandé la remise d'un rapport sur leurs "pratiques de recrutement", en cours d'analyse.
Le délit de bizutage est passible d'une peine de six mois d'emprisonnement.
Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 octobre, lors d'une "soirée d'intégration" de l'association Course-croisière Edhec, qui organise chaque année une prestigieuse course de voile. Neuf étudiants de première année, dont la victime, âgée de 20 ans, ont alors subi des faits de bizutage, a-t-on appris de sources concordantes.
Des élèves de deuxième année ont notamment scotché à leurs poignets des bouteilles en plastique contenant de l'alcool pour les forcer à boire, puis les ont fait s'agenouiller en cercle, torse nu et le pantalon baissé, selon ces mêmes sources.
La victime retrouvée étendue dans la cour de la maison
En état d'ivresse avancé, et incapable de suivre les autres étudiants en discothèque où se poursuivait la soirée, le jeune homme est resté sur place et s'est endormi sous la surveillance d'un autre élève, avant d'être retrouvé aux alentours de 4h30 du matin, gisant dans la cour de la maison.La victime, vraisemblablement tombée d'une fenêtre, a fait une chute de plusieurs mètres. Souffrant d'un trauma crânien et de multiples fractures, elle a alors été transportée à l'hôpital.
Les circonstances de sa chute restent floues. "Il n'y a aucun témoignage ou élément matériel qui montre qu'il ait voulu sortir par la fenêtre et encore moins qu'il ait été poussé ou précipité dans le vide. Il n'y aucun élément qui permette d'accréditer cette thèse de l'intervention d'un tiers", a souligné le parquet de Lille.
Après avoir subi trois opérations, l'étudiant compte déposer plainte, selon Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage (CNCB), qui a saisi le ministère de l'Enseignement supérieur.
La ministre de l'Enseignement supérieur condamne "ces comportements"
"Je tiens à condamner avec la plus grande fermeté ces comportements indignes et inacceptables et adresse tout mon soutien au jeune étudiant", a réagi par voie de communiqué mercredi soir la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso. "Compte tenu de la gravité des faits, la ministre a pris la décision de retirer son parrainage à l'édition 2014 de la course croisière de l'Edhec", est-il précisé.Alexandre Sauvage, président de Course-croisière Edhec a déclaré à l'AFP que "des actes dégradants ont été commis pendant la soirée, des faits de bizutage. Je les condamne fortement et si j'avais été présent, j'y aurais mis fin. Ces pratiques qui ont eu lieu ne sont pas du tout les valeurs de notre association, la plus grande d'Europe et on va mettre en place des sanctions", a-t-il affirmé.
Evoquant un "accident", la direction de l'Edhec a indiqué avoir "suspendu jusqu'à nouvel ordre" les aides et soutiens à toutes les associations de l'école, et leur avoir demandé la remise d'un rapport sur leurs "pratiques de recrutement", en cours d'analyse.
Le délit de bizutage est passible d'une peine de six mois d'emprisonnement.
Google lève le mystère sur une plateforme flottante à San Francisco
Le géant d'internet Google a mis fin mercredi à deux semaines de spéculations sur une énorme plateforme flottante qu'il bâtit en baie de San Francisco, en précisant qu'elle abriterait un "espace interactif" sur les nouvelles technologies.
Repérée par le blog spécialisé CNET, l'énorme barge de 76 m sur 22 avait été présentée comme un centre de données flottant ou un bateau pour organiser de gigantesques fêtes. "Centre de données flottant? Bateau pour des fêtes géantes? Barge pour abriter le dernier dinosaure? Malheureusement, rien de tout ça", a réagi mercredi le groupe dans une déclaration envoyée à l'AFP.
"Même s'il est encore tôt et que les choses peuvent changer, nous pensons utiliser cette barge comme espace interactif où les gens pourront apprendre des choses sur les nouvelles technologies", a ajouté Google.
La barge est à proximité de Treasure Island, une île artificielle située entre San Francisco et Oakland, dans la baie de San Francisco.
Il y a environ quatre ans, nous avions prévu, à trois copines, d'aller boire un verre chez Costes, rue Saint-Honoré à Paris. Nous avions réservé une table en terrasse. Sauf que voilà, nous n'avons jamais pu nous y asseoir…
"Je vais voir quelles têtes ont vos copines"
L'une de mes deux copines allait souvent chez Costes avec sa mère. C'est sur ses bons conseils que nous avions eu envie de réserver une table. C'était l'été, nous avons choisi la terrasse. Sachant que l'endroit est très sélect, on s'est préparées comme il se doit, avec talons et vêtements classes.
La troisième copine arrive avant nous. Elle annonce à l'hôtesse qu'elle a réservé une table pour trois en terrasse et que nous allons bientôt la rejoindre. Et là, plutôt que de l'installer, l'hôtesse lui répond : "Attendez, je vais voir quelles têtes ont vos copines". Un peu surprise, mon amie nous envoie un texto pour nous dire de nous dépêcher.
Nous arrivons et, après nous être fait détailler de la tête aux pieds par l'hôtesse, elle nous dit que ça ne va pas être possible d'être en terrasse, qu'en fait "on va être placées à l'intérieur". On ne comprend pas trop, nous n'étions déjà pas super à l'aise dans ce lieu trop chic pour nous, mais là c'est pire.
On argue quand même que nous avions réservé une table, d'ailleurs un rapide coup d'œil confirme que la terrasse n'est pas pleine. Nouveau refus de l'hôtesse. Alors nous partons.
"Trop grosses pour la terrasse"
Après s'être rapatriées dans un autre bar (moins chic), une de mes copines appelle sa mère, celle qui a l'habitude d'aller chez Costes, et lui raconte la scène. La mère décide alors à son tour d'appeler Costes pour demander des explications. Et là, l'hôtesse en vient à dire, au téléphone, que "les trois filles étaient trop grosses pour la terrasse".
Incroyable ! On se doutait bien qu'il y avait quelque chose lié au physique, mais en même temps, les gens qu'on avait vus en terrasse n'étaient pas spécialement beaux. C'est clair qu'ils avaient l'air d'avoir plus d'argent que nous, mais ils n'étaient pas spécialement sexy pour autant.
"Trop grosses pour la terrasse", vous imaginez ça ? En soi, c'est déjà scandaleux d'avancer cet argument. Mais en plus, je précise que nous ne sommes pas spécialement grosses.
Costes a vraiment un souci
Du coup, le témoignage paru dans "Le Canard enchaîné" ne m'étonne pas du tout. Avec mes amies, on s'est dit qu'on ne retournerait plus jamais chez Costes, et effectivement je n'y ai jamais remis les pieds.
Personnellement, je n'ai pas été trop affectée par l'événement, mais sur le coup, mes copines étaient assez démoralisées. Elles étaient à deux doigts de se remettre en question, cette remarque "grosse" les a beaucoup blessées.
Mais bon, avec le recul, on est toutes les trois d'accord pour dire que c'est Costes qui a vraiment un souci.
Repérée par le blog spécialisé CNET, l'énorme barge de 76 m sur 22 avait été présentée comme un centre de données flottant ou un bateau pour organiser de gigantesques fêtes. "Centre de données flottant? Bateau pour des fêtes géantes? Barge pour abriter le dernier dinosaure? Malheureusement, rien de tout ça", a réagi mercredi le groupe dans une déclaration envoyée à l'AFP.
"Même s'il est encore tôt et que les choses peuvent changer, nous pensons utiliser cette barge comme espace interactif où les gens pourront apprendre des choses sur les nouvelles technologies", a ajouté Google.
La barge est à proximité de Treasure Island, une île artificielle située entre San Francisco et Oakland, dans la baie de San Francisco.
Chez Costes, les moches sont placés au fond: on nous a dit "trop grosses pour la terrasse"
Ce mercredi, le "Canard Enchaîné" a publié un témoignage d'une ancienne hôtesse de Costes, groupe d'établissements haut de gamme, expliquant qu'elle avait pour consigne de placer les clients "pas beaux" au fond du restaurant. Mathilde, 28 ans, a fait les frais de cette étrange politique de placement. Elle raconte.
Édité par Hélène Decommer Auteur parrainé par Louise Pothier
Il y a environ quatre ans, nous avions prévu, à trois copines, d'aller boire un verre chez Costes, rue Saint-Honoré à Paris. Nous avions réservé une table en terrasse. Sauf que voilà, nous n'avons jamais pu nous y asseoir…
"Je vais voir quelles têtes ont vos copines"
L'une de mes deux copines allait souvent chez Costes avec sa mère. C'est sur ses bons conseils que nous avions eu envie de réserver une table. C'était l'été, nous avons choisi la terrasse. Sachant que l'endroit est très sélect, on s'est préparées comme il se doit, avec talons et vêtements classes.
La troisième copine arrive avant nous. Elle annonce à l'hôtesse qu'elle a réservé une table pour trois en terrasse et que nous allons bientôt la rejoindre. Et là, plutôt que de l'installer, l'hôtesse lui répond : "Attendez, je vais voir quelles têtes ont vos copines". Un peu surprise, mon amie nous envoie un texto pour nous dire de nous dépêcher.
Nous arrivons et, après nous être fait détailler de la tête aux pieds par l'hôtesse, elle nous dit que ça ne va pas être possible d'être en terrasse, qu'en fait "on va être placées à l'intérieur". On ne comprend pas trop, nous n'étions déjà pas super à l'aise dans ce lieu trop chic pour nous, mais là c'est pire.
On argue quand même que nous avions réservé une table, d'ailleurs un rapide coup d'œil confirme que la terrasse n'est pas pleine. Nouveau refus de l'hôtesse. Alors nous partons.
"Trop grosses pour la terrasse"
Après s'être rapatriées dans un autre bar (moins chic), une de mes copines appelle sa mère, celle qui a l'habitude d'aller chez Costes, et lui raconte la scène. La mère décide alors à son tour d'appeler Costes pour demander des explications. Et là, l'hôtesse en vient à dire, au téléphone, que "les trois filles étaient trop grosses pour la terrasse".
Incroyable ! On se doutait bien qu'il y avait quelque chose lié au physique, mais en même temps, les gens qu'on avait vus en terrasse n'étaient pas spécialement beaux. C'est clair qu'ils avaient l'air d'avoir plus d'argent que nous, mais ils n'étaient pas spécialement sexy pour autant.
"Trop grosses pour la terrasse", vous imaginez ça ? En soi, c'est déjà scandaleux d'avancer cet argument. Mais en plus, je précise que nous ne sommes pas spécialement grosses.
Costes a vraiment un souci
Du coup, le témoignage paru dans "Le Canard enchaîné" ne m'étonne pas du tout. Avec mes amies, on s'est dit qu'on ne retournerait plus jamais chez Costes, et effectivement je n'y ai jamais remis les pieds.
Personnellement, je n'ai pas été trop affectée par l'événement, mais sur le coup, mes copines étaient assez démoralisées. Elles étaient à deux doigts de se remettre en question, cette remarque "grosse" les a beaucoup blessées.
Mais bon, avec le recul, on est toutes les trois d'accord pour dire que c'est Costes qui a vraiment un souci.
Les 10 inventions “anti-viol” les plus stupides
Les “culottes anti-viol” ne sont pas les premiers outils à avoir été inventés pour “se protéger” contre les agressions sexuelles. Accusées de renforcer la culture du viol, ces inventions sont aussi improbables qu’inquiétantes.
Internaute aguerri ou simple surfeur du dimanche, vous n’avez sûrement pas manqué d’entendre parler de la “culotte anti-viol”, un projet inventé par deux Américaines dans le but d’aider les femmes à “se sentir plus en sécurité, dans la rue, en sortant de boîte ou en allant voyager dans un pays étranger“.
Si elles ont déjà réussi à récolter 37.000 dollars sur les 50.000 dont elles ont besoin pour financer leur projet, les deux Américaines ont toutefois suscité d’autres réactions bien plus vindicatives. Accusées de renforcer la culture du viol ou d’être des “ceintures de chasteté du XXIè siècle”, les culottes en question sont loin de faire l’unanimité. Mais ses créatrices ne sont pas les premières à s’être lancées dans un projet de la sorte. D’autres ont tenté avant elles. Voici le palmarès des 10 produits “anti-viol” les plus stupides jamais inventés.
1. Les collants à poils
Ils ont déchaîné les passions il y a quelques mois sur le Web. Les “collants poilus”, qui donnent l’impression d’avoir des jambes couvertes de longs poils noirs frisés, sont censés repousser le badaud et aider les femmes à se sentir en sécurité. Les agresseurs potentiels refuseraient donc de violer une femme non épilée. Bon à savoir.
2. Le préservatif féminin anti-viol
A croire que les aptitudes très particulières de Megan Fox dans Jennifer’s Body (2009) ont peut-être eu plus d’impact sur le monde qu’on le pensait. A l’été 2010, un médecin a inventé un préservatif féminin qui, à l’instar des parties intimes de l’actrice dans ce chef-d’œuvre cinématographique, présente de petites dents capables de s’accrocher à n’importe quel organe masculin. Une fois attaché au pénis, impossible de le retirer sans l’aide d’un médecin.
A noter que cet outil, paradoxalement présenté comme un “anti-viol”, n’empêche pas la pénétration, mais sert à “punir” et à traquer le coupable.
3. Le tampon-transperceur
On continue dans les objets dont la simple vue à de quoi faire hérisser le poil de tout homme attaché à son précieux organe. Inventé par une suédoise en 2005, le petit objet appelé “FemDefense” s’insère comme un tampon “normal”, sauf qu’un long pic en métal en dépasse, pour transpercer le pénis en cas d’agression. Il y a de quoi conseiller aux femmes de regarder à deux fois dans quel sens l’insérer avant de se lancer dans l’opération.
4. Le sifflet anti-viol
Voici probablement l’une des inventions les plus étranges et les plus populaires aux Etats-Unis. Le “rape whistle” est un sifflet comme les autres, sauf qu’on a écrit le mot RAPE en gros dessus. Il servirait à attirer l’attention des passants, dans la rue, en cas d’agression sexuelle. Encore faut-il qu’il y ait des passants dans la rue. Qui entendraient le son strident d’un sifflet. Qui penseraient que ce sifflement est un sifflement anti-viol. Qui décideraient d’intervenir lorsqu’ils entendent un sifflement anti-viol. Un outil sûr.
5. L’alarme électronique
Voilà de quoi plaire aux amateurs de comparaisons entre les femmes et les voitures. Encore plus puissant que le sifflet anti-viol, voici l’alarme anti-viol. Il suffit de tirer sur le cordon de ce joli petit appareil, qui ressemble à s’y méprendre à un jouet pour enfant (rose pour les filles, bleu pour les garçons ?), et le “jouet” émet un son strident de plus de 100 décibels, d’après ses inventeurs.
6. Le soutien-gorge électrique
Un seul pincement sur le sein gauche, et le coupable reçoit immédiatement un choc de 3800 KV dans le bras. En plus d’être évidemment lourd (et particulièrement laid) à porter, le soutien-gorge électrique a également un GPS incorporé, pour traquer les faits et gestes de celle qui le porte.
7. La veste électrique
En denim ou en tricot, la veste “anti-viol” a été créée en 2004 par deux étudiantes indiennes. Elle s’inspire de la technologie des taser, ces pistolets électriques qui envoient des décharges dans le corps de l’assaillant et le paralysent quelques instants. “Pour avoir le temps de s’enfuir” précise le Noopur Anand, qui a supervisé le projet de ces deux étudiantes. De quoi allier culture du viol et élégance absolue.
8. La ceinture presque-de-chasteté
“C’est une ceinture de chasteté inversée“, expliquaient ses créatrices, deux Suédoises, en 2005. La boucle de la ceinture ressemble à un labyrinthe, par lequel il faut faire passer le dispositif de fermeture afin de réussir à l’ouvrir. Ayant besoin des “deux mains pour l’ouvrir”, un agresseur potentiel ne pourrait pas, d’après ses créatrices, “nous maintenir au sol et enlever la ceinture en même temps“. Un engin qui n’est pas sans rappeler les fameuses culottes anti-viol, insistant sur les fait qu’il revient aux femmes de se protéger contre les agressions, en s’astreignant à utiliser de tels objets.
9. “L’injecteur”
On arrive aux engins les plus fascinants. Les plus exceptionnels. A côté d’eux, les instruments de torture les plus perfectionnés passent pour des nuisettes en soie. L’injecteur (ou The Injector, pour faire encore plus peur) a été inventé par l’artiste Ira Schermann dans le but “d’offrir une protection aux femmes, dignes d’une armure“. D’une armure, ou plutôt un squelette en métal et deux seringues pneumatiques qui injectent de l’encre de tatouage et un sédatif dans le pénis de l’agresseur.
10. “Le piège”
Ira Schermann a décidément une fascination pour les outils de torture… Ou une détestation de l’organe masculin. Sa deuxième invention, qui s’appelle “The Snare” (le piège), est tout simplement un outil qui encercle et broie l’organe de l’assaillant. L’artiste ne s’en cache pas, son invention a été conçue pour des femmes qui ont déjà été agressées, en recherche de “vengeance“. Sans commentaire.
Si elles ont déjà réussi à récolter 37.000 dollars sur les 50.000 dont elles ont besoin pour financer leur projet, les deux Américaines ont toutefois suscité d’autres réactions bien plus vindicatives. Accusées de renforcer la culture du viol ou d’être des “ceintures de chasteté du XXIè siècle”, les culottes en question sont loin de faire l’unanimité. Mais ses créatrices ne sont pas les premières à s’être lancées dans un projet de la sorte. D’autres ont tenté avant elles. Voici le palmarès des 10 produits “anti-viol” les plus stupides jamais inventés.
1. Les collants à poils
Ils ont déchaîné les passions il y a quelques mois sur le Web. Les “collants poilus”, qui donnent l’impression d’avoir des jambes couvertes de longs poils noirs frisés, sont censés repousser le badaud et aider les femmes à se sentir en sécurité. Les agresseurs potentiels refuseraient donc de violer une femme non épilée. Bon à savoir.
2. Le préservatif féminin anti-viol
A croire que les aptitudes très particulières de Megan Fox dans Jennifer’s Body (2009) ont peut-être eu plus d’impact sur le monde qu’on le pensait. A l’été 2010, un médecin a inventé un préservatif féminin qui, à l’instar des parties intimes de l’actrice dans ce chef-d’œuvre cinématographique, présente de petites dents capables de s’accrocher à n’importe quel organe masculin. Une fois attaché au pénis, impossible de le retirer sans l’aide d’un médecin.
A noter que cet outil, paradoxalement présenté comme un “anti-viol”, n’empêche pas la pénétration, mais sert à “punir” et à traquer le coupable.
3. Le tampon-transperceur
On continue dans les objets dont la simple vue à de quoi faire hérisser le poil de tout homme attaché à son précieux organe. Inventé par une suédoise en 2005, le petit objet appelé “FemDefense” s’insère comme un tampon “normal”, sauf qu’un long pic en métal en dépasse, pour transpercer le pénis en cas d’agression. Il y a de quoi conseiller aux femmes de regarder à deux fois dans quel sens l’insérer avant de se lancer dans l’opération.
4. Le sifflet anti-viol
Voici probablement l’une des inventions les plus étranges et les plus populaires aux Etats-Unis. Le “rape whistle” est un sifflet comme les autres, sauf qu’on a écrit le mot RAPE en gros dessus. Il servirait à attirer l’attention des passants, dans la rue, en cas d’agression sexuelle. Encore faut-il qu’il y ait des passants dans la rue. Qui entendraient le son strident d’un sifflet. Qui penseraient que ce sifflement est un sifflement anti-viol. Qui décideraient d’intervenir lorsqu’ils entendent un sifflement anti-viol. Un outil sûr.
5. L’alarme électronique
Voilà de quoi plaire aux amateurs de comparaisons entre les femmes et les voitures. Encore plus puissant que le sifflet anti-viol, voici l’alarme anti-viol. Il suffit de tirer sur le cordon de ce joli petit appareil, qui ressemble à s’y méprendre à un jouet pour enfant (rose pour les filles, bleu pour les garçons ?), et le “jouet” émet un son strident de plus de 100 décibels, d’après ses inventeurs.
6. Le soutien-gorge électrique
Un seul pincement sur le sein gauche, et le coupable reçoit immédiatement un choc de 3800 KV dans le bras. En plus d’être évidemment lourd (et particulièrement laid) à porter, le soutien-gorge électrique a également un GPS incorporé, pour traquer les faits et gestes de celle qui le porte.
7. La veste électrique
En denim ou en tricot, la veste “anti-viol” a été créée en 2004 par deux étudiantes indiennes. Elle s’inspire de la technologie des taser, ces pistolets électriques qui envoient des décharges dans le corps de l’assaillant et le paralysent quelques instants. “Pour avoir le temps de s’enfuir” précise le Noopur Anand, qui a supervisé le projet de ces deux étudiantes. De quoi allier culture du viol et élégance absolue.
8. La ceinture presque-de-chasteté
“C’est une ceinture de chasteté inversée“, expliquaient ses créatrices, deux Suédoises, en 2005. La boucle de la ceinture ressemble à un labyrinthe, par lequel il faut faire passer le dispositif de fermeture afin de réussir à l’ouvrir. Ayant besoin des “deux mains pour l’ouvrir”, un agresseur potentiel ne pourrait pas, d’après ses créatrices, “nous maintenir au sol et enlever la ceinture en même temps“. Un engin qui n’est pas sans rappeler les fameuses culottes anti-viol, insistant sur les fait qu’il revient aux femmes de se protéger contre les agressions, en s’astreignant à utiliser de tels objets.
9. “L’injecteur”
On arrive aux engins les plus fascinants. Les plus exceptionnels. A côté d’eux, les instruments de torture les plus perfectionnés passent pour des nuisettes en soie. L’injecteur (ou The Injector, pour faire encore plus peur) a été inventé par l’artiste Ira Schermann dans le but “d’offrir une protection aux femmes, dignes d’une armure“. D’une armure, ou plutôt un squelette en métal et deux seringues pneumatiques qui injectent de l’encre de tatouage et un sédatif dans le pénis de l’agresseur.
10. “Le piège”
Ira Schermann a décidément une fascination pour les outils de torture… Ou une détestation de l’organe masculin. Sa deuxième invention, qui s’appelle “The Snare” (le piège), est tout simplement un outil qui encercle et broie l’organe de l’assaillant. L’artiste ne s’en cache pas, son invention a été conçue pour des femmes qui ont déjà été agressées, en recherche de “vengeance“. Sans commentaire.
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