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mardi 26 novembre 2013

26112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......










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POLITIQUE

Dégoûtée par la politique, Dominique Voynet renonce à se représenter à Montreuil

« Je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris », explique-t-elle. Des négociations sont en cours entre le PS et ses alliés écologistes.


Dominique Voynet - AFP
 

La maire EELV de Montreuil, Dominique Voynet, a annoncé lundi qu’elle ne briguerait pas aux municipales de 2014 un nouveau mandat à la tête de cette ville populaire de la banlieue est de Paris, dans une lettre transmise à l’AFP par son cabinet. « Je ne suis pas candidate à ma réélection à la mairie de Montreuil (...) J’ai pris la lourde décision de ne pas me représenter en mars », dit l’ancienne ministre écologiste, 55 ans, maire depuis 2008.
Le député socialiste Razzy Hammadi avait manifesté son intention d’être candidat face à la maire sortante. Des négociations sont en cours entre le PS et ses alliés écologistes. « Je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler », affirme l’ex-candidate à la présidentielle de 1995 puis de 2007 dans une lettre de quatre pages.
« Je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d’accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis », écrit l’ancienne sénatrice.

Seule maire écologiste d’une ville de plus de 100.000 habitants

Dominique Voynet, qui selon son cabinet a annoncé lundi soir sa décision à son équipe municipale puis aux militants EELV, lance aussi une attaque à peine voilée contre ses adversaires. Elle dit ainsi refuser « de partir en campagne en promettant logement et jobs à la mairie à tour de bras; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée en priorité ».
Seule maire écologiste d’une ville de plus de 100.000 habitants, elle ajoute qu’elle « refuse de +rendre coup pour coup+, d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte (...) de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes ». Défendant longuement son bilan à Montreuil, elle affirme être « en pleine forme » et annonce qu’elle d’assumera sa mission jusqu’à la fin de son mandat.
Semblant viser l’ex-communiste Jean-Pierre Brard, auquel elle avait arraché en 2008 la ville de Seine-Saint-Denis qu’il dirigeait depuis 24 ans et qui entend la récupérer, l’ancienne patronne des Verts dénonce aussi ceux « dont le seul projet est de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur bien, leur fief, à n’importe quel prix ».
 
 
 
 
 

Peillon s'attaque au harcèlement scolaire


Alors que 40% des élèves français disent avoir subi une agression en ligne, le ministre de l'Education va présenter plusieurs mesures axées sur la lutte contre le cyberharcèlement.


Le ministre de l'Education nationale devait présenter plusieurs mesures, dont une campagne télévisée,un plan de formation des personnels et des ressources en ligne prodiguant des conseils. (ERIC FEFERBERG / AFP)Vincent Peillon lance mardi 26 novembre une nouvelle campagne contre le harcèlement à l'école, qui cible notamment la lutte contre la cyberharcèlement, dont le développement préoccupe les autorités.
Le ministre de l'Education nationale devait présenter plusieurs mesures, dont une campagne télévisée, des dessins animés pour sensibiliser les écoliers, un plan de formation des personnels et des ressources en ligne prodiguant des conseils aux élèves victimes, aux familles et aux témoins.
Le harcèlement touche environ un enfant sur dix en primaire et au collège et peut aller du vol de goûter ou des moqueries aux insultes, brimades ou menaces, jusqu'aux coups, au racket ou aux violences sexuelles.
Mais l'utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones portables, réseaux sociaux numériques) amplifie le harcèlement entre élèves, en se poursuivant en dehors des établissements scolaires.
Ce cyberharcèlement peut prendre la forme d'insultes et de moqueries, mais aussi de propagation de rumeurs, de piratage de comptes et d'usurpation d'identité digitale, de publication de photos ou encore de vidéos de la victime en mauvaise posture.

Dépression et décrochage scolaire

En France, 40% des élèves disent avoir été victimes d'une agression ou méchanceté en ligne. Le moyen le plus fréquemment cité reste le texto pour un élève sur cinq, suivi d'appels téléphoniques méchants, humiliants et désagréables, de l'usurpation d'identité, de l'exclusion d'un groupe social en ligne et de problèmes sur un chat.
Les violences ont des conséquences graves en termes de santé mentale des enfants - avec perte de confiance, troubles psychologiques, dépression voire suicide - et de décrochage scolaire.
Des établissements ont mis en place des cellules de médiation avec l'aide des élèves.
En septembre 2012, Vincent Peillon avait annoncé la création d'une délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire. De cette manière, "l'Education nationale reconnaît qu'il faut mener une action spécifique contre les violences scolaires, et se dote des moyens de le faire", avait-il expliqué.
Son prédécesseur Luc Chatel avait organisé des assises sur le harcèlement scolaire en mai 2011 et lancé en janvier 2012 une campagne destinée à "lever le tabou" sur ce phénomène et à "responsabiliser" élèves, parents et personnels de l'Education nationale pour le combattre.
La lutte contre les violences à l'école relève également des assistants de prévention et de sécurité répartis dans les zones les plus sensibles, un nouveau métier créé par Vincent Peillon à la rentrée 2012.





Le FN sous le coup d'une "re-diabolisation"
Le Front national a quelques soucis avec sa stratégie de dédiabolisation à l’approche des municipales…
On peut toujours soutenir que Marine Le Pen et ses lieutenants Fillipot et Alliot souhaitent sincèrement faire évoluer le FN. Le recentrer quelque peu…mais même si d’aventure l’opération était sincère, elle serait vaine ! « Un Front National recentré » est aussi incongru qu’un taliban modéré ou qu’un extrémiste du Modem… Les dits et les non-dits du FN, les ressorts sont toujours les mêmes : d’extrême droite. Mais Marine le Pen peut faire illusion. Un tiers des Français sont prêts à voter pour son parti, pourtant il n’y a pas un tiers des Français qui sont d’extrême droite. Il suffit de faire parler quelques têtes bien faites en haut lieu. Ces champions du slalom idéologique et de l’esquive programmatique sauront réciter les éléments de langages appropriés. Pendant la présidentielle, c’est maitrisable, pendant les législatives c’est un peu plus compliqué, il faut quelques 500 candidats qui bordurent leur propos, mais ça passe. Quand vient les élections locales, ça se complique. Pour les cantonales, ça passe encore, puisqu’il n’y a pas forcément de campagne de terrain. Bien des candidats FN se sont contentés d’apposer leurs noms sur des affiches. Pas de campagne, pas de dérapage possible… et d’ailleurs pas de résultat mirobolant. Mais pour les municipales, ce n'est plus possible de simuler.
Là, le casting est un réel casse tête pour les instances du Front National.
Oui, parce qu’il faut vérifier, un par un, que les milliers de militants qui figureront sur les listes ne sont pas de sombres fachos aux discours hors-clous, racistes. C’est un travail de fourmis que les cadres du FN sont en train de réaliser. Et pour l’instant on est loin du compte. Il manque énormément de candidats sur. Wallerant de Saint Juste, tête de liste à Paris a une formule légèrement désespérée pour décrire la situation : « la moisson promet d’être belle mais nous manquons d’ouvriers agricoles » dit-il… Quand le FN dévoilera ses listes, chaque nom sera passé au scanner par l’ensemble de la presse et par tous les opposants. La moindre page Facebook, le moindre tweet douteux sera repéré en quelques heures et rendu publique. L’époque des réseaux sociaux et de la transparence numérique rend l’opération de dédiabolisation du FN en profondeur très aléatoire. Des témoignages de transfuges effarés qui ont fait un aller et retour au FN affluent. Anna Rosso-Roig responsable du Front de Gauche à Marseille, Arnaud Cléré, UMP de la Somme ou Nadia Portheault ex-sympathisante UMP de Haute-Garonne étaient bien partis pour être sur des listes FN… et puis, ils ont entendu des horreurs, vu des tatouages de Croix gammées… Il avait suffit que Marine Le Pen customise son chars d’assaut en camion à Pizza bleu marine pour que ces ahuries de la politiques y montent. Ces trois-là en redescendent en faisant grand bruit mais beaucoup d’autres, honteux en se taisant. Chassez le naturel, il revient au pas de l’oie.





Centrafrique : la France va envoyer un millier de soldats


Paris a également soumis un projet de résolution visant à renforcer la force panafricaine.

Des soldats français à Bangui, le 22 mars 2013. (AP Photo/Elise Foucaud/SIAP)
Selon l'ambassadeur français Gérard Araud, cette résolution pourrait être adoptée dès la semaine prochaine.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a annoncé mardi le déploiement d'environ "un millier de soldats" français en Centrafrique pour une durée de l'ordre de six mois, afin de rétablir l'ordre en appui d'une force africaine.
"La France appuiera cette mission africaine, de l'ordre d'un millier de soldats", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Nous le ferons en appui et non pas en entrée en premier, comme nous avons pu le faire pour le Mali, et pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près", a ajouté le ministre.

Transformation de la Misca

La résolution, dont l'AFP a obtenu copie, est placée sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU, qui prévoit le recours à la force. Elle autorise la Misca de se déployer "pour une période initiale de six mois" afin de tenter de rétablir la sécurité et de protéger les civils.
Elle "demande au secrétaire général (de l'ONU Ban Ki-moon) de faire rapport au Conseil dans un délai ne dépassant pas trois mois avec des recommandations sur la possible transformation de la Misca en opération de maintien de la paix", c'est-à-dire le déploiement de Casques bleus en République centrafricaine (RCA).
Dans un premier rapport examiné lundi par les 15 membres du Conseil, Ban Ki-moon avait évoqué le déploiement de 6.000 à 9.000 Casques bleus pour sécuriser le pays, en proie à l'anarchie depuis le renversement du président François Bozizé en mars.
La force panafricaine, baptisé Misca, doit compter 3.600 hommes mais elle peine à atteindre son effectif plein et manque de moyens.
La résolution demande à l'ONU de mettre en place un fonds, alimenté par des contributions des Etats membres, pour financer la Misca et invite les Etats membres à "contribuer généreusement et rapidement" à ce fonds.
Le projet de résolution "autorise les forces françaises" présents en RCA à "prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca".

Embargo sur les armes

Le projet de résolution instaure aussi un embargo sur les livraisons d'armes à destination de la RCA "pour une période initiale d'un an", à l'exception du matériel militaire destiné à la Misca et aux soldats français. Elle réclame "l'application rapide des accords de transition" en RCA, qui prévoient
notamment des élections libres et équitables.
Gérard Araud a affirmé n'avoir constaté "aucune résistance" aux propositions françaises lors de consultations à huis-clos lundi au Conseil. "Tous les pays partagent la même préoccupation, le même constat alarmant".

"La question est de savoir dans quel délai"

Le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson a déclaré que Ban Ki Moon "donnait la priorité à une opération de maintien de la paix" et que les membres du Conseil avaient souligné "de manière assez unie" la nécessité de déployer des Casques bleus en RCA. "Mais la question est de savoir dans quel délai", a-t-il ajouté. "Cela prendra du temps".
Devant le Conseil, Jan Eliasson a réclamé une "action rapide et décisive" en Centrafrique"pour éviter que la crise échappe à tout contrôle". Il a agité le spectre d'un "conflit religieux et ethnique", entre chrétiens et musulmans, qui pourrait mener à des "atrocités généralisées". La RCA risque aussi de "devenir un vivier pour les extrémistes et les groupes armés", selon lui.
 
 
 
 
 
L'Ukraine, nouvel homme malade de l'Europe
 
Depuis le 22 novembre, des milliers de manifestants protestent contre le refus du gouvernement de poursuivre les négociations en vue d'un accord d'association avec l'UE. Le président joue sa survie mais l'Europe, elle, en a peut-être déjà assez de l'Ukraine.
Youri Makarov

15 000 personnes ont bravé la neige pour manifester contre le gouvernement, lundi 25 novembre, à Lviv - AFP/Yuriy Dyachyshyn
15 000 personnes ont bravé la neige pour manifester contre le gouvernement, lundi 25 novembre, à Lviv - AFP/Yuriy Dyachyshyn

Soyons honnêtes : ils en ont plus qu'assez de nous ! Combien de temps encore l'Europe supportera-t-elle son "homme malade" ? C'est un titre honorifique, décerné à une dizaine de lauréats au fil des deux derniers siècles, de la Turquie à la Grande-Bretagne. Et c'est enfin au tour de l'Ukraine de le porter, après les efforts épiques entrepris par d'indomptables et courageux politiciens occidentaux pour lui garantir plus ou moins une place en Europe. Des efforts incessants, mais qui nous laissent un sentiment de gêne, voir de honte pour mon pays natal.
Au moment où j'écris ces lignes, un miracle pourrait encore nous sauver. Sauf que je ne crois pas aux miracles. Sinon, je partirais du principe que nos dirigeants actuels vont subitement apprendre à respecter les règles, tenir leurs promesses ou avoir d'autres valeurs que celles de la violence et de l'argent sale. Autrement dit, il faudrait que je me mette à croire que notre gouvernement va se comporter comme il faut, ce qui est de la pure fiction.
L'Ukraine, frontière historique
Mais en même temps, l'Union européenne a-t-elle toujours considéré l'Ukraine comme l'un de ses intérêts prioritaires ? Nous devrions admettre que la classe dirigeante occidentale ne voit pas systématiquement l'Ukraine comme une priorité dans ses décisions. Son intérêt actuel tient plus de la curiosité entomologique pour ce territoire incompréhensible et imprévisible, tampon entre la zone de sécurité [l'Ouest] et la zone de danger [l'Est]. Pas un sujet ou un objet indépendant, mais un endroit sur une carte.
Reste que personne n'a encore jamais réussi à faire disparaître la géographie. Par conséquent, l'Europe doit malgré tout accepter que l'Ukraine fait partie de son territoire, qu'elle mérite que l'on se batte pour elle, qu'on la protège, car elle constitue sa frontière. Une frontière historique entre le monde des valeurs établies, de la discipline, du développement, et celui de l'imprévisibilité totale, du paternalisme, du pouvoir absolu, et d'une insécurité irrationnelle.

Paradis et purgatoire
Nous devrions aussi reconnaître que l'Ukraine, en tant qu'Etat indépendant, n'a jusqu'à présent pas montré son côté le plus séduisant au reste du monde. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas une autre Ukraine, aux traditions ancestrales, ouverte à la démocratie et à l'autogestion ; une antique culture européenne, vigoureuse, capable de résister avec force au mal. L'Europe devrait apprendre à tendre la main à cette Ukraine-là, en passant outre les politiques, pour tenter de s'attacher ce pays moderne.
Oui, les Ukrainiens ont besoin de médicaments contre la dépression et la désillusion, pour se défaire de l'héritage pesant du totalitarisme et de la colonisation, du poison des habitudes et des stéréotypes communistes, dont un organisme ne peut se débarrasser rapidement et qui affecte chacun de ses organes. Les subventions ne sont pas le remède efficace pour renforcer son immunité - elles ne sont pas fiables et faciles à gaspiller. Mieux vaut en appeler au bourgeonnement de la société civile existante. Aux entreprises privées, qui ont survécu à tous les efforts pour les contrôler au profit des dirigeants et de leurs proches.
Il est également essentiel d'ouvrir la porte aussi largement que possible à ceux qui souhaitent étudier en Europe, partager son expérience et coopérer avec elle. Les ambassades des pays de l'UE devraient se transformer en portails entre le passé et l'avenir, plutôt qu'en réserve d'Euro-robots rouillés qui décident mécaniquement qui a droit au paradis et qui est condamné au purgatoire.
Pardonnez mon outrecuidance, mais l'avenir de l'Ukraine, c'est avant tout celui de l'ensemble du continent. Avec ce pays problématique de près de 50 millions d'habitants sur le pas de sa porte, l'Europe unie ne se sentira jamais complète, ni en sécurité. L'homme malade de l'Europe, dites-vous ? Malade, oui - à cause de l'Europe ?




 
Grèce: un accord doit être trouvé avec les créditeurs avant janvier (ministre)
Athènes (awp/afp) - Un accord doit être trouvé entre la Grèce et ses créditeurs internationaux sur les comptes et réformes du pays avant qu'Athènes prenne la présidence tournante de l'Union européenne en janvier, a déclaré lundi le ministre grec des finances.
"Tout doit être résolu avant que la Grèce prenne la présidence", le 1er janvier et pour six mois, a déclaré Yannis Stournaras."Cela doit être fait", a-t-il ajouté devant la presse.Le gouvernement grec a présenté la semaine dernière au parlement un projet de budget selon lequel le pays sortira de six ans de récession en 2014, avec une croissance de 0,6%.Mais ce budget a été présenté sans qu'un accord ait été conclu sur les comptes et réformes en cours entre le gouvernement et la troïka des bailleurs de fonds internationaux, l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, qui a suspendu sa mission.La troïka, dont l'audit doit permettre le déblocage d'une tranche de prêt d'un milliard d'euros, doit revenir à Athènes en décembre.Le litige porte sur le trou budgétaire prévisible pour 2014, estimé à 1,5 milliard d'euros par la troïka, et à un peu plus de 500 millions par Athènes.D'autres sujets divisent les deux parties, dont la nouvelle taxe foncière, d'éventuelles nouvelles coupes dans les retraites, et les privatisations, jugées trop lentes par la troïka.La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré la semaine dernière qu'il serait préférable que "la Grèce prenne la présidence de l'UE sans le fardeau de négociations sur sa nouvelle tranche de prêts".





Vladimir Poutine reçu par le pape François

 
Par: rédaction
Source: AFP
Le président russe Vladimir Poutine a été reçu lundi pour la première fois par le pape François afin d'aborder notamment les relations entre catholiques et orthodoxes. Dans un geste symbolique manifestant la communion entre les Églises catholique et orthodoxe, à l'issue d'un tête-à-tête de 35 minutes, le président russe et le souverain pontife ont embrassé tour à tour une icône de la Madone de Vladimir.

Il s'agit de la reproduction d'une des trois icônes les plus connues du pays, que le président russe a offerte au pape. François a pour sa part offert au président russe une mosaïque représentant les Jardins du Vatican, selon des journalistes présents. Au menu de l'entretien entre les deux hommes figuraient les crises internationales, la situation des chrétiens d'Orient catholiques et orthodoxes, la coopération culturelle, les rapports entre Église catholique et Église orthodoxe russe, et les positions du Vatican et de la Russie dans les organisations internationales et européennes.

Arrivé avec 45 minutes de retard sur son programme alors qu'un dispositif renforcé avait été déployé sur la place Saint-Pierre, le chef de l'État russe a rencontré ensuite le tout nouveau secrétaire d'État Pietro Parolin. Il était accompagné des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et de la Défense Sergueï Choïgou et d'une délégation d'une dizaine de personnes. M. Poutine, qui semblait un peu tendu, a un programme chargé en Italie. Après le pape, il doit rencontrer le président Giorgio Napolitano et l'ancien président du Conseil Romano Prodi, ainsi que son ami Silvio Berlusconi.

Mardi, il participe avec le chef du gouvernement Enrico Letta à un sommet russo-italien à Trieste (nord-est). M. Poutine a déjà rencontré Jean Paul II en 2000 et 2003, et Benoît XVI en 2007. Le Vatican et la Russie entretiennent de pleines relations diplomatiques depuis 2009, après une longue période d'hostilité sous le communisme, suivie d'un laborieux rapprochement.






ECONOMIE

Audience cruciale pour le volailler Doux

Le plan de continuation du groupe, en redressement judiciaire et qui emploie plus de 2 000 salariés, doit être présenté devant le tribunal de commerce de Quimper ce mardi.

Un entrepôt du groupe Doux à Pleucadeuc.Le volailler Doux, en redressement judiciaire depuis juin 2012, va présenter mardi son plan de continuation devant le tribunal de commerce de Quimper lors d’une audience cruciale pour son avenir et celui de ses désormais 2 100 salariés.
Le groupe espère notamment que le tribunal validera l’entrée à son capital du groupe saoudien Almunajem, son premier client, et de la holding de la famille Calmels, D&P, annoncée lundi.
Lors de cette audience prévue à 14 heures, le volailler présentera le plan qu’il a élaboré en vue de continuer son activité. Dans le cas de sa validation par le tribunal, il sortira du redressement judiciaire et pourra continuer son activité. Dans le cas contraire, jugé très peu probable, il serait liquidé. La décision devrait être mise en délibéré.  En attente de confirmation depuis plus de deux semaines, la recapitalisation du groupe breton a enfin fait l’objet d’un accord, a annoncé le volailler lundi.
«Selon les termes de cet accord, la holding Calmels (D&P) devient l’actionnaire majoritaire du groupe Doux avec 52,5% du capital, aux côtés de deux actionnaires de référence à savoir le groupe Almunajem (25%) et la famille Doux (22,5%)», a-t-il indiqué.
La famille Doux, qui détient actuellement 80% du capital, deviendra donc minoritaire, et BNP Paribas, qui possède 20% du capital, se retirera, selon les termes de cet accord qui devrait être finalisé au premier trimestre 2014.
Almunajem est le premier client de Doux et un fidèle puisqu’en 2014, les deux groupes fêteront leurs 40 ans d’échanges commerciaux. Le groupe saoudien soutient activement l’entreprise depuis son placement en redressement judiciaire, notamment par le paiement accéléré de ses commandes et l’augmentation du volume d’achat.
Quant à Didier Calmels, qui prendra probablement la tête du conseil de surveillance, il est spécialiste des entreprises en difficulté. C’est son fonds D&P qui a racheté une créance de plusieurs millions d’euros à la banque Barclays, premier créancier de Doux.
En 18 mois, le volailler a d’ailleurs réussi à diviser sa dette par quatre, passant d’un endettement de 340 millions d’euros, à quelque 75 millions. Doux entend ainsi faire devant les juges la démonstration qu’il est «capable de financer son besoin en fonds de roulement, ses investissements industriels et le remboursement de son passif», selon Régis Valliot, administrateur judiciaire du groupe, pour qui «toutes les conditions semblent réunies pour que l’on puisse se présenter sereinement devant le tribunal».

2014, année de tous les dangers

Pour sortir de l’impasse, et malgré la suppression des aides européennes, le volailler s’est recentré ces derniers mois sur l’export et la transformation (Père Dodu) après s’être allégé de son pôle frais, liquidé au prix de la suppression d’un millier d’emplois. Il compte désormais 2.100 salariés, dont environ 1 700 en CDI.
2014 restera cependant l’année de tous les dangers pour le volailler, alors que l’industrie agroalimentaire traverse une crise sans précédent en Bretagne, suscitant la colère de milliers de travailleurs victimes de restructurations. «2014 est l’année difficile», reconnaît Me Valliot.
A l’arrêt en juillet des restitutions, ces aides de Bruxelles qui permettaient aux poulets européens d’entrée de gamme de concurrencer les volailles brésiliennes sur le marché international et notamment au Moyen-Orient, s’ajoute l’effondrement du réal, qui rend le poulet brésilien encore plus compétitif.
Le groupe, fondé en 1955 et dont le siège est à Châteaulin (Finistère), assure la production de poulets sur toute la chaîne: de l’élevage à la transformation. Il dispose de cinq sites de production en France, trois couvoirs et deux usines d’aliments. Il a fait sa fortune en lançant dès les années 1970 des exportations de poulets bas de gamme congelés vers le Moyen-Orient et en bénéficiant à plein des aides européennes.
Les juges, devant lesquels devraient se présenter Didier Calmels et son fils Martin, Charles Doux et son fils Jean-Charles, PDG du groupe du même nom, ainsi qu’Arnaud Marion, le manager de transition, devraient mettre en délibéré leur décision. Celle-ci pourrait être rendue vendredi.





Mory Ducros: le redressement judiciaire du transporteur examiné à Pontoise


 
Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) va examiner mardi la demande de placement en redressement judiciaire du numéro deux du transport de colis Mory Ducros, en vue de trouver un repreneur, après l'annonce vendredi de son dépôt de bilan.
(c) Afp
Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) va examiner mardi la demande de placement en redressement judiciaire du numéro deux du transport de colis Mory Ducros, en vue de trouver un repreneur, après l'annonce vendredi de son dépôt de bilan. (c) Afp
Pontoise (France) (AFP) - Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) examine ce mardi la demande de placement en redressement judiciaire du numéro deux du transport de colis Mory Ducros, en vue de trouver un repreneur, après l'annonce vendredi de son dépôt de bilan.
Lors de cette audience, qui débutera vers 16H00, le tribunal devrait placer la société, qui emploie plus de 5.000 personnes, en redressement judiciaire. Un administrateur judiciaire sera alors nommé et la durée d'une période d'observation déterminée.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait déclaré, vendredi lors d'une conférence de presse, que le dépôt de bilan "était un choix indispensable pour éviter une faillite totale, la liquidation et la disparition de l'entreprise. C'était aussi indispensable pour redresser et organiser l'activité sous une autre forme".
"En 2012, Mory Ducros a perdu 65 millions d'euros, et en 2013, Mory Ducros a perdu 5 millions euros par mois", avait-il ajouté. En 2012, le transporteur a réalisé un chiffre d'affaires de 670 millions d'euros.
Le ministre avait également fait part de "manifestations d'intérêt, mais pas de proposition exprimée" pour la reprise de Mory Ducros. "Il y a des discussions, des projets. C'est en cours", a ajouté lundi à l'AFP la direction de l'entreprise. Le gouvernement va étudier des reprises totales d'activité, mais également partielles, site par site.
Des manifestations devant plusieurs préfectures
"Nous sommes disposés à participer à une offre de reprise partielle, aux côtés de partenaires et avec le soutien des pouvoirs publics, afin de constituer un réseau de messagerie viable dans la durée", a assuré lundi aux Échos André Lebrun, président d'Arcole Industries, propriétaire de Mory Ducros. Il n'en a toutefois pas précisé le périmètre.
Dans un communiqué de presse diffusé lundi, la CFDT indique qu'elle "regrette que cette volonté arrive tardivement".
La CFDT et la CGT appellent les salariés de région parisienne à manifester mardi après-midi devant le tribunal de commerce de Pontoise. En province, des rassemblements sont prévus devant plusieurs préfectures, notamment à Toulouse, Lyon et Marseille.
Le dépôt de bilan de Mory Ducros est l'un des plus importants en France depuis la faillite de Moulinex en 2001, et les syndicats craignent des suppressions d'emplois massives. La CFDT estime qu'il est possible de sauver au moins 3.000 emplois sur les 5.000 salariés.
Né de la fusion de deux entreprises malades, l'entreprise de messagerie Ducros et le transporteur Mory, tous deux rachetés par Arcole Industries, filiale du groupe Caravelle spécialisée dans la reprise de sociétés en difficultés, Mory Ducros n'a pas résisté à la crise du marché de la messagerie.
Ces derniers mois, l'entreprise, qui dispose d'une flotte d'environ 4.500 véhicules, a vu le nombre de ses agences en France passer de 115 à 84.
Les dettes d'exploitation de l'entreprise s'élevaient à 202,7 millions d'euros fin 2012, selon les comptes récemment déposés au greffe du tribunal de commerce de Pontoise, que l'AFP a pu consulter. La direction a précisé qu'il s'agit de la seule dette d'exploitation et qu'"à cette date, le groupe avait (...) un encours positif de 205 millions d'euros qui compense la dette d'exploitation".
"Mory Ducros n'a par ailleurs pas de dette bancaire, à l'exception de quelques contrats de crédits bail. Il est donc totalement inexact de dire que le groupe est endetté. C'est bien la détérioration du marché de la messagerie rendant impossible le retour à l'équilibre d'exploitation qui a amené l'entreprise" à demander son placement en redressement judiciaire, a encore indiqué le groupe à l'AFP.

Cinq questions autour de la faillite de Mory Ducros

Le Monde.fr
 
Le transporteur Mory Ducros, qui emploie 5 200 personnes, a demandé sa mise en redressement judiciaire. En difficulté financière, le transporteur Mory Ducros devrait être placé, mardi 26 novembre, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise). Le groupe a également demandé la nomination d'un administrateur provisoire. Retour sur l'une des plus importantes faillites qu'ait jamais connues la France.
  • Qui est Mory Ducros ?

Numéro 2 français du transport de colis, Mory Ducros est né de la fusion, en 2012, entre la société de messagerie Ducros Express (l'ex-DHL France) et le transporteur Mory, déjà en redressement judiciaire en 2011.

L'entreprise appartient à Arcole Industries, un spécialiste de la reprise et du redressement de PME en difficulté, qu'on qualifie également de fonds de retournement.
Le groupe fait rouler chaque jour quelque 4 500 semi-remorques et camionnettes. Ces derniers mois, il a vu le nombre de ses agences en France passer de 115 à 84.
  • Comment le groupe en est-il arrivé là ?
Selon les comptes déposés au greffe du tribunal de commerce, Mory Ducros a perdu 79,5 millions d'euros lors de son dernier exercice, qui a exceptionnellement duré seize mois et s'est achevé le 31 décembre 2012, pour un chiffre d'affaires de 765,5 millions d'euros.
En 2012, le groupe a enregistré 65 millions d'euros de pertes et continuerait de perdre 5 millions d'euros par mois, selon le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.
Entre 2007 et 2012, les défaillances de transporteurs routiers ont augmenté de plus de 27 %, selon les chiffres officiels de la Fédération nationale des transports routiers. Le transport de colis est particulièrement touché : ces dernières années, la messagerie a vu le rachat de nombreux géants du secteur, dont le français Sernam, acquis par Geodis (branche de la SNCF), et Kiala, avalé par l'américain UPS.
  • Combien d'emplois sont-ils menacés ?
Mory Ducros emploie 5 200 personnes dans l'Hexagone et environ 2 000 sous-traitants. "On craint entre 2 000 et 3 000 suppressions d'emplois", a indiqué Fabian Tosolini, secrétaire national de la fédération des transports de la CFDT.
Pour l'instant, aucun détail n'a filtré sur les conséquences sociales de ce dépôt de bilan. Pour la direction, "ce sera à l'administrateur judiciaire de se prononcer".
  • Quels scénarios pour l'avenir ?
Aide publique. Le 13 novembre, M. Montebourg a indiqué que Mory Ducros faisait partie des entreprises qui pourraient être aidées par le nouveau fonds de "résistance économique" du gouvernement, au même titre que FagorBrandt, Arc International ou Kem One.
Doté de 380 millions d'euros, ce fonds doit octroyer des prêts de "plusieurs dizaines de millions d'euros", à des taux inférieurs à ceux du marché, aux entreprises temporairement à court d'argent mais dont l'activité est rentable à moyen et long terme. "Mory Ducros pourra profiter de ce fonds à la condition d'avoir un projet de reprise solide", indiquait alors l'entourage de M. Montebourg.
A l'inverse, aucune prise de participation de la Banque publique d'investissement ne serait à l'étude, contrairement à ce que laissait entendre une rumeur.
De son côté, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a déclaré que le gouvernement rechercherait "toutes les solutions, site par site, avec les partenaires sociaux", tandis que le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, a assuré que l'Etat travaillerait au "maintien d'un niveau d'activité sur l'entreprise qui doit se traduire par la perspective du sauvetage de 2 000 emplois au moins".
Reprise. M. Montebourg a indiqué en fin de semaine dernière qu'"aucune offre de reprise" n'avait été formulée pour le moment, même si l'entreprise avait reçu "des manifestations d'intérêt".

Dans un entretien au quotidien économique Les Echos lundi 25 novembre, André Lebrun, le président d'Arcole Industries – l'actionnaire principal du transporteur – s'est dit prêt "à participer à une offre de reprise partielle, aux côtés de partenaires et avec le soutien des pouvoirs publics, afin de constituer un réseau de messagerie viable dans la durée".
  • Quelles sont les prochaines échéances ?
C'est durant la période d'observation suivant le placement de l'entreprise en redressement judiciaire, mardi 26 novembre, que l'avenir du groupe va se jouer.
Par ailleurs, les salariés ont prévu de manifester devant le tribunal de commerce à l'appel de la CGT et de la CFDT.





Cette nuit en Asie : grande confusion à Bangkok


Des centaines de manifestants occupent toujours mardi matin deux grands ministères thaïlandais, en plein centre de Bangkok, et réclament le départ de la Premier ministre Yingluck Shinawatra.


 
Des centaines de manifestants occupent toujours mardi matin deux grands ministères thaïlandais - AFPDes centaines de manifestants occupent toujours mardi matin deux grands ministères thaïlandais, en plein centre de Bangkok, et réclament le départ de la Premier ministre Yingluck Shinawatra qu’ils soupçonnent de vouloir organiser le retour de son frère, Thaksin Shinawatra, chassé du pouvoir en 2006. « C’est la dernière étape de la désobéissance civile », a lancé, hier soir, Suthep Thaugsuban, l’un des dirigeants du Parti démocrate, le principal parti d’opposition, lors de son entrée dans le complexe du ministère des Finances. Ce matin, il met en garde le pouvoir contre une “prise” par ses partisans de plusieurs autres administrations du royaume. « Si les fonctionnaires ne cessent pas leur travail, nous prendrons tous les ministères pour montrer que le système Thaksin n’a pas de légitimité à diriger le pays », avait-il déjà expliqué, hier soir. En réaction le gouvernement a annoncé l’extension à tout Bangkok d’une loi de sécurité spéciale, renforçant le champ d’action de la police. Yingluck Shinawatra a encore appelé les Thaïlandais à « ne pas se joindre à des manifestations illégales ». Visiblement inquiet de cette replongée du royaume dans les troubles politiques, qui opposent régulièrement les élites urbaines plutôt libérales aux populations rurales flattées par le populisme de la famille Shinawatra, les Etats-Unis ont lancé un appel « à toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter la loi ». « La violence ou la violation de propriétés publiques ou privées ne sont pas des moyens acceptables pour résoudre des différends politiques », a indiqué la porte-parole du Département d’Etat, Jennifer Psaki dans un message destiné aux proches du Parti démocrate qui semble peiner à accepter la domination électorale du “Puea Thai”, la formation politique proche des Shinawatra.

Série d’arrestations chez Sinopec, le géant du pétrole chinois

Les autorités chinoises ont annoncé avoir arrêté sept salariés de Sinopec, ainsi que deux personnes travaillant pour la municipalité de Qingdao, à la suite de l’explosion d’un oléoduc survenue dans cette municipalité vendredi. Un accident qui a causé la mort d’au moins 55 personnes et constitue le drame le plus meurtrier qu’ait connu cette industrie en Chine depuis au moins 2005. Ces arrestations sont les premières sanctions à l’encontre du géant pétrolier chinois, mais la plupart des analystes s’attendent à ce que des figures de premier plan payent un prix pour cette catastrophe. Pour preuve, le président chinois lui-même, Xi Jinping, s’est rendu sur place, exigeant qu’une enquête soit menée au plus vite pour déterminer les causes de la tragédie, et que des « responsabilités » soient identifiées. Alors que toute la population locale en veut aux autorités locales de n’avoir pas évacué la zone avant l’explosion, cet événement revête une dimension politique. Surtout à un moment où le pouvoir central chinois a fait passer le message que les entreprises publiques allaient devoir composer avec une économie de plus en plus ouverte au marché. A la suite du dernier accident mortel survenu sur une installation détenue par Petrochina, des changements avaient été décidés au sommet du management de l’entreprise.

Les promoteurs chinois s’insurgent contre des allégations sur leurs finances

Non, nous ne sommes pas mauvais payeurs. Voilà en substance le message de protestation que viennent de faire passer de grands noms de l’immobilier chinois. Gemdale, BBMG, ou encore Beijing North Star ont réagi, ce matin, à la diffusion, dimanche, d’un reportage télévisé affirmant que ces derniers avaient un retard de paiement de leurs dettes s’élevant à l’équivalant de 624 millions de dollars, accumulé sur des années. A l’heure où se multiplient les interrogations concernant la solidité de l’édifice financier chinois, ces affirmations diffusées par le premier des médias publics, la télévision CCTV, avaient fait beaucoup de bruit, même s’il semblait assez clair que CCTV avait mélangé, dans ses calculs, des types de dettes variés. Aujourd’hui, les grands promoteurs chinois affirment surtout que la télévision publique chinoise a pris pour des dettes vis-à-vis des administrations fiscales locales ce qui n’était que des provisions pour des paiements futurs.

Cinq candidats pour reprendre la banque privée de Société Générale en Asie

La Société Générale a identifié cinq candidats potentiels pour la reprise de ses activités asiatiques de banque privée, valorisées environ 400 millions de dollars. Si aucun établissement ne confirme officiellement sa participation à ce processus de rachat, les médias de la région assurent que le groupe singapourien DBS, ABN Amro ou encore Crédit Suisse sont bien entrés en lice et ont même déjà remis les contours de leur offre à la direction de la banque française, qui a enclenché, cette année, la cession de plusieurs actifs perçus comme non stratégiques pour renforcer ses fonds propres. En juillet dernier, Société Générale avait ainsi déjà vendu sa filiale japonaise de banque privée à Sumitomo Mitsui Banking Corp. pour un montant resté secret.





PSA : les raisons de la nomination surprise de Carlos Tavares


 

La nomination de Carlos Tavares au directoire de PSA a été officialisée ce lundi. Il prendra ses fonctions le 1er janvier, avant de succéder à Philippe Varin à la tête du groupe.


L’ancien numéro deux de Renault Carlos Tavares va rejoindre PSA pour devenir le futur président du directoire du groupe automobile. - AFP
 

C’est un séisme qui vient de secouer l’Etat major de PSA. Le constructeur a officialisé ce lundi la nomination de Carlos Tavares, ex-numéro deux de Renault, au sein du directoire. Celui-ci prendra ses fonctions le 1 er janvier, avant de prendre la succession de Philippe Varin à la tête du groupe « dans le courant de l’année 2014 », précise un communiqué publié après bourse. La décision avait déjà été annoncée au comité de direction générale dimanche soir et aux syndicats dans l’après-midi de lundi. Carlos Tavares réalise ainsi son rêve de devenir numéro un d’un groupe automobile , une ambition publiquement affichée l’été dernier lors d’un interview à la presse.
Cette nomination est doublement une surprise. D’une part, le mandat de Philippe Varin avait été renouvelé il y a six mois à peine. D’autre part, son successeur vient des rangs même du concurrent direct de Peugeot. Il s’agit d’un transfert inédit à ce niveau entre PSA et Renault.
Ce coup de théâtre est révélateur d’une crise de confiance entre la famille actionnaire (qui détient 25 % du capital) et le directoire. Le communiqué, qui ne comporte aucun remerciement pour Philippe Varin, en dit long sur les tensions des dernières semaines entre le président du Directoire et certains membres de la famille.

Le fait accompli

Selon nos informations, les Peugeot ont lancé le processus de recrutement sans même en informer l’ensemble des membres du conseil de surveillance. Certains ont d’ailleurs eu le sentiment d’être mis devant le fait accompli. C’est le cas de l’Etat qui n’a été mis dans la boucle que ce week-end, alors qu’il est devenu un acteur incontournable dans le dossier depuis qu’il a accordé une garantie à la filiale bancaire de PSA. Agacé d’avoir été court-circuité, le gouvernement a tout de même acté cette nomination.
La décision de la famille Peugeot de faire venir un dirigeant de l’extérieur sonne comme un désaveu pour l’actuel directoire. Certes, le management a pris de lourdes décisions pour restructurer en Europe (fermeture d’Aulnay, accord de compétitivité), pour monter en gamme avec DS et redynamiser les ventes en Chine.
Mais cela n’a pas suffi à peser face aux reproches adressés depuis longtemps à Philippe Varin : ce dirigeant venu de l’acier ne connaissait pas bien l’automobile à son arrivée chez Peugeot, il a eu du mal à s’imposer dans une gouvernance aussi complexe et, dernièrement, l’alliance avec GM, qu’il a négociée, n’a pas apporté les résultats attendus.
Les négociations entamées depuis plusieurs mois avec le chinois Dongfeng ont cristallisé de nouveau les tensions. Alors que Philippe Varin voyait dans cette piste le recours ultime de PSA, certains membres de la famille s’étaient ­montrés réticents. Le fait que Carlos Tavares se soit rendu disponible, cet été, a accéléré les choses.
Est-ce pour freiner la négociation avec Dongfeng que la famille Peugeot a changé de pilote ? Il n’y avait, lundi, pas de signe d’un arrêt des négociations. Parmi les intervenants sur ce dossier, on assure que le calendrier des discussions avec Dongfeng est bien maintenu et que la nomination de Tavares n’aura pas d’impact. Le conseil de surveillance a donné mandat, la semaine dernière, à Philippe Varin de poursuivre et de boucler ces négociations.
La question est de savoir si Dongfeng sera prêt à investir dans une entreprise en train de changer de patron et si le nouveau capitaine saura porter un partenariat qu’il n’a pas négocié lui-même.






JUSTICE ?

Procès en appel des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois

AFP

Huit hommes comparaissent de nouveau devant la justice ce mardi pour des faits commis entre 1999 et 2001 sur deux adolescentes. En première instance, le verdict, jugé trop clément, avait suscité une vive polémique.

Vue prise le 18 juin 2006 de la cité des Larris de Fontenay-sous-Bois, où se sont déroulés les faits rejugés en appel ce mardi.Près de quinze ans après les faits et un an après un verdict jugé trop clément et qui avait suscité une vive polémique, huit hommes poursuivis dans l’affaire des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois vont comparaître en appel à partir de mardi devant les assises des mineurs de l’Essonne.
A l’automne 2012 en première instance, ils étaient quatorze jugés pour viols en réunion dans des cités de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) entre 1999 et 2001 sur deux adolescentes, Aurélie et Nina, 15 et 16 ans au moment des faits. Des faits dévoilés en 2005 seulement par Nina à la police, qui allait découvrir le cas d’Aurélie au cours des investigations. Un long silence motivé par la peur de représailles.
A l’issue de plus de trois semaines de débats sous haute tension à huis clos, la cour d’assises du Val-de-Marne ne reconnaissait les viols que sur Nina, pas sur Aurélie. Et prononçait dix acquittements et quatre condamnations, deux à cinq ans de réclusion dont quatre avec sursis, une à cinq ans dont quatre ans et demi avec sursis et la dernière à trois ans avec sursis.
Un verdict qui avait provoqué colère et indignation des associations féministes. «Scandalisée», Osez le féminisme l’assimilait à «un permis de violer». Pour le Collectif national pour les droits des femmes, il témoignait «de l’incapacité de la justice à prendre en compte les récits des victimes de viols». «Un naufrage judiciaire pour les femmes», avait résumé une des avocates des plaignantes, Me Clotilde Lepetit.
Le ministère public avait décidé de faire appel. «Le verdict est trop éloigné du réquisitoire de l’avocate générale» et «ne correspond pas au déroulement des crimes et à leur appréciation», avait estimé la procureure de Créteil.
Parmi les accusés renvoyés devant la justice, tous trentenaires, figurent les quatre condamnés et quatre hommes acquittés pour lesquels l’accusation avait requis des condamnations. Contactés par l’AFP, leurs avocats, réunis vendredi, ne souhaitent pas s’exprimer avant les débats.

Sentiment de passer de victimes à accusées

«Nina n’est pas dans un processus de vengeance mais de reconnaissance. Elle n’attend pas la lourdeur des peines mais qu’on entende sa voix, qu’on la croie, a insisté son avocat, Me Léon-Lef Forster. Elle souhaite qu’on prenne en considération la destruction qu’elle a subie, que les accusés puissent ressentir la douleur qu’elle continue à vivre.»
A 30 ans désormais, «c’est une jeune femme dans un état effrayant», qui doit «réapprendre à communiquer, essayer de récupérer son corps qu’elle rejetait elle-même». «On fait en sorte qu’elle essaie de pouvoir se confronter au vécu du procès dans les meilleures conditions. En première instance, c’était très lourd pour elle», a rappelé Me Forster.
A lire aussi Le témoignage de Nina
Quant à Aurélie, «elle s’interroge encore sur sa présence», guidée par la volonté de «se protéger», selon son entourage.
Car le premier procès s’était transformé en épreuve pour les deux jeunes femmes, qui avaient eu le sentiment de glisser du rang de victimes à celui d’accusées. Dans le huis clos des assises, elles avaient dû affronter le questionnement incisif de la défense, qui cherchait à faire vaciller leur témoignage sur des faits vieux de plus de dix ans.
Aurélie avait été hospitalisée une dizaine de jours, après une tentative de suicide. Nina, elle, quittait régulièrement l’audience en pleurs. Face à elles, les accusés avaient nié les viols tout au long du procès. Prévu pour durer trois semaines, jusqu’au 13 décembre, ce procès en appel pourrait à nouveau se dérouler à huis clos, sept des huit accusés étant mineurs au moment des faits. L’un d’eux a écopé en novembre dernier de trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ex-compagne.
Fin mai, deux autres hommes, poursuivis dans cette affaire mais âgé de moins de 16 ans lors des faits, ont comparu devant le tribunal pour enfants de Créteil. L’un a été condamné à une peine de un an de prison dont six mois avec sursis. Le second, poursuivi pour tentatives de viol, a été relaxé.





Jurés en correctionnelle : le ministère oublie d'abroger la loi


 
Si la loi sur les jurés en correctionnelle n'est pas abrogée, les procès pourraient être renvoyés dans tous les tribunaux. © Radio France - Franck Cognard
Un bug législatif pourrait bien mettre la pagaille dans tous les tribunaux correctionnels de France. C'est une information de nos confrères du mensuel juridique A.J. Pénal, que France Inter vous révèle ce mardi matin. Le ministère de la Justice a oublié d'abroger la loi sur les jurés en correctionnelle. Et si cet oubli n'est pas réparé en urgence, les procès pourraient purement et simplement être renvoyés dans tous les tribunaux dès le 1er janvier prochain, date initialement prévue pour l'entrée en application de la loi.
Initiée par Nicolas Sarkozy, la loi de 2011 prévoyait une installation des jurés en trois temps dans les tribunaux correctionnels. Avec une première expérimentation à Dijon et Toulouse en 2012. Une seconde phase d'expérimentation dans dix cours d'appel de France en 2013, et une généralisation du dispositif au 1er janvier 2014. 

La fin de l'expérimentation n'annule pas la loi

L'an dernier, après avoir fait établir un bilan de la première phase à Dijon et Toulouse, Christiane Taubira a suspendu l'expérimentation, essentiellement à cause du coût de sa mise en place. Mais suspendre l'expérimentation d'une loi ne revient pas à en annuler son entrée en vigueur. Seule une abrogation le permettrait.

36 jours pour agir

Résultat : comme l'explique le mensuel AJ Pénal dans son édition en ligne mardi matin, si les tribunaux correctionnels ne sont pas composés avec des citoyens assesseurs à partir du 1er janvier prochain, les présidents devront à l'audience constater leur absence et se déclarer incompétents pour juger. La Chancellerie n'a donc plus que 36 jours pour faire abroger cette loi de toute urgence et éviter la grande pagaille dans les tribunaux.





Irak: exécution de 11 personnes condamnées pour ''terrorisme''

Les autorités irakiennes ont exécuté 11 hommes condamnés pour "terrorisme", a annoncé mardi à l'AFP un responsable du ministère de la Justice, en dépit des appels internationaux à mettre un terme à cette pratique.
"Onze terroristes, tous des Irakiens ont été exécutés dimanche, après avoir été reconnus coupables d'avoir mené des attaques terroristes", a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.






SOCIAL

Réforme des retraites : le minimum vieillesse sera revalorisé deux fois en 2014

L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) sera revalorisée d’une cinquantaine d’euros pour les plus de 60 ans et le minimum vieillesse sera revalorisé deux fois en 2014, a annoncé dans l’hémicycle la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.



 
Le gouvernement a présenté dans la nuit de lundi à mardi des mesures visant à compenser pour les retraités modestes un report de la revalorisation annuelle des pensions, avant le vote mardi après-midi à l’Assemblée du projet de loi de réforme des retraites. L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) sera revalorisée d’une cinquantaine d’euros pour les plus de 60 ans et le minimum vieillesse sera revalorisé deux fois en 2014, a annoncé dans l’hémicycle la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.
Le gouvernement avait décidé jeudi de recourir au vote bloqué sur l’ensemble du projet de loi de réforme des retraites mardi, afin de passer outre l’opposition de nombreux députés de gauche au report de six mois de la revalorisation annuelle des pensions. Ce report avait été supprimé la veille au soir, par un vote de cinq des six groupes de l’Assemblée (UMP, UDI, EELV, radicaux de gauche et Front de gauche), en supériorité numérique, mais dont les socialistes ont contesté la régularité concernant le nombre de voix de l’UDI.

Revalorisations de l’ACS et du minimum vieillesse

La ministre a assuré avoir « entendu les préoccupations » des groupes de la majorité et avoir voulu apporter du « pouvoir d’achat » aux retraités « modestes ». Prévue dans des amendements au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2014 discuté lundi soir, la revalorisation de 50 euros de l’ACS, que peuvent toucher les personnes dont les ressources mensuelles sont comprises entre 770 euros et 967 euros, a indiqué Mme Touraine, doit compenser la baisse des pensions induite par le report de la revalorisation annuelle.
En outre, le minimum vieillesse (787 euros mensuels) sera revalorisé en 2014 à la fois au 1er avril et au 1er octobre d’un montant correspondant à l’inflation, ce qui aura pour conséquence que « les ressources garanties aux Français les plus âgés passeront au-dessus de 800 euros », a-t-on précisé dans l’entourage de Mme Touraine. Ces hausses se feront par décret. Les titulaires du minimum vieillesse sont toutefois exemptés du report du 1er avril au 1er octobre de la revalorisation de leur prestation. Les députés radicaux de gauche, écologistes et du Front de gauche voulaient également exonérer du report les bénéficiaires du minimum contributif (1.028 euros), par des amendements qui ne seront pas soumis au scrutin des députés mardi du fait de la procédure du vote bloqué.
Jean-Louis Roumegas (EELV) a « salué » dans l’hémicycle les mesures annoncées par le gouvernement, tout en soulignant que le recours à l’ACS était faible, par environ 30% des ayants droit, et qu’il faudrait donc aider à ce que ce taux augmente. Pour la radicale de gauche Dominique Orliac, « ces mesures sont bienvenues » également. Denis Jacquat (UMP) a ironisé sur une ministre selon lui « obligée de jouer l’acrobate pour recoller les morceaux de la majorité ». Pour son collègue du même groupe Gilles Lurton, « on est loin du compte » et « la seule solution aurait été de retirer l’article 4 » qui prévoit ce report tant débattu. Jacqueline Fraysse (FG) a regretté qu’il ait fallu que cet article « soit repoussé deux fois », en première puis en nouvelle lecture à l’Assemblée, pour « prendre en compte cette demande évidente ». « Cela n’excuse pas la méthode autoritaire du vote bloqué », a-t-elle asséné. Deux députés PS, Jean-Marc Germain et Christian Paul, ont soutenu les mesures annoncées, expliquant avoir « cherché une solution juridique acceptable », les exceptions au report ne pouvant se multiplier.





Retraites des fonctionnaires : un déséquilibre croissant


 

Les départs en retraite et la baisse du nombre d'agents expliquent ce phénomène.


Retraites des fonctionnaires : un déséquilibre croissant

Touché de plein fouet par le « papy-boom » et le recul du nombre de fonctionnaires, le régime de retraites de la fonction publique d'Etat est de plus en plus déséquilibré. Cette année, les cotisations des fonctionnaires en poste ne représenteront qu'un peu plus de 25 % du montant des pensions versées aux anciens fonctionnaires à la retraite. C'est ce que montrent des documents qui seront examinés aujourd'hui par le Conseil d'orientation des retraites (COR). A titre de comparaison, à la CNAV, le régime de base des salariés du privé, les cotisations versées par les salariés et les employeurs représentent 83 % du montant des prestations versées.
En réalité, la comparaison entre la fonction publique et le privé est impossible. Le régime des fonctionnaires est en effet équilibré par une cotisation fictive de l'Etat employeur, qui est l'équivalent d'une subvention équilibrant les comptes. Ajustée tous les ans en fonction des besoins du régime, celle-ci finance donc les trois quarts des prestations versées, qui représentent 50 milliards d'euros.

Transferts financiers

Malgré la hausse du taux de cotisation des fonctionnaires, prévue dans la réforme de 2010, le taux de cotisation de l'Etat employeur n'a cessé de progresser ces dernières années (voir graphique). Il était de moins de 50 % en 2006. Cette année, il dépasse 74 % de la masse salariale pour les fonctionnaires civils, et plus de 106 % pour les militaires. Cela représente 35 milliards d'euros. Ces chiffres montrent que le régime est de plus en plus déséquilibré. Les départs à la retraite de fonctionnaires sont massifs, comme dans les autres régimes, mais contrairement au régime des salariés du privé, la population qui cotise diminue. C'est le résultat de la baisse régulière du nombre de fonctionnaires d'Etat depuis une dizaine d'années. Fin 2012, on recensait 2,3 millions de retraités de la fonction publique d'Etat pour seulement 2,1 millions de cotisants.
Les documents soumis au COR font aussi le point sur les transferts financiers entre les différents régimes, qui compensent les déséquilibres démographiques. Les régimes « jeunes » (qui comptent beaucoup de cotisants) versent des compensations aux régimes « vieux » (qui en comptent peu). Ces transferts ont représenté 7,7 milliards d'euros en 2012. Les principaux contributeurs sont la CNAV, le régime des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers et, dans une moindre mesure, celui des fonctionnaires d'Etat. Les principaux bénéficiaires sont les régimes des exploitants et salariés agricoles et celui des indépendants.





Les syndicats envisagent des propositions communes sur l'emploi et le pouvoir d'achat
 
 

De Elahe MEREL (AFP)
 
Paris — Cinq responsables syndicaux, dont Laurent Berger (CFDT) et Thierry Lepaon (CGT), sont convenus lundi soir de travailler ensemble pour parvenir rapidement à des "propositions communes" sur l'emploi et le pouvoir d'achat en vue de faire barrage à la montée du "poujadisme" en France.
Les cinq syndicats- la CFDT, la CGT, la CFTC, l'Unsa et la FSU - ont décidé de se revoir "rapidement" "à la fin de cette semaine ou de la semaine prochaine" pour dégager des propositions communes sur ces questions, a dit Thierry Lepaon, à l'issue de l'intersyndicale qui s'est tenue pendant trois heures au siège de la CFDT, à l'appel de MM. Berger et Lepaon.
L'organisation Solidaires, présente à la réunion, n'a pas signé le texte parce qu'elle souhaitait que la perspective d'une "mobilisation" y soit mentionnée, ce qui n'est pas le cas. Mais elle sera aux côtés des cinq autres syndicats pour travailler à des propositions communes, a souligné sa porte-parole Annick Coupé.
En outre, comme signe de leur unité et de leur volonté de combattre le racisme, les numéros un des six organisations ont décidé d'être présents côte à côte le 30 novembre à la manifestation organisée à Paris avec des associations pour dénoncer le racisme "sous quelque forme qu'il s'exprime".
Laurent Berger a de son côté déclaré que les syndicalistes demandaient aux responsables économiques, politiques et au patronat de prendre "la mesure du mécontentement dans la société et d'y apporter des réponses".
"le début de quelque chose"
Pour Bernadette Groison, numéro un de la FSU, cette rencontre "est le début de quelque chose" pour construire un front syndical.
Juste avant la réunion, Laurent Berger avait réaffirmé que "dans un climat social et économique très difficile où l'on voit une montée des intérêts corporatistes et du poujadisme, il est de la responsabilité des syndicats de voir "si, au-delà de nos divergences qui sont réelles, il y a possibilité d'aboutir à "une expression commune ou à une initiative commune".
En froid depuis un an, la CGT et la CFDT avaient décidé la semaine dernière de mettre leurs divergences au rancart pour appeler à une réunion face au "désarroi de la société" qui "peut se laisser entraîner par l'expression des pires populismes".
Autre signal d'unité : Laurent Berger et Thierry Lepaon avaient défilé côte à côte samedi en Bretagne pour reprendre la main face au mouvement des "Bonnets rouges" contre l'écotaxe, qu'ils jugent "poujadiste". Mais les manifestants, répartis dans quatre villes, ont été deux fois moins nombreux que les Bonnets rouges le 2 novembre à Quimper.
Mailly n'oublie pas les désaccords récents
De leur côté, Force ouvrière et la CFE-CGC, le syndicat des cadres, avaient refusé de participer à la rencontre de lundi. "Je ne réponds pas aux convocations", avait affirmé Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, comme vexé de l'appel en duo de la CGT/CFDT. Surtout il ne veut pas "tout oublier" des désaccords récents sur le travail et les retraites: "Je ne suis pas amnésique", a-t-il dit lundi.
Unies dans la mobilisation contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy en 2010, la CGT et la CFDT s'étaient durement opposées depuis un an sur les réformes sociales du gouvernement Ayrault, celles du marché de l'emploi et des retraites. La CFDT et les réformistes (Unsa, CFTC) les ont globalement approuvées, tandis que la CGT, Solidaires, la FSU et FO ont porté la contestation dans la rue.
Mardi, FO et la CGT seront une nouvelle fois ensemble pour s'opposer dans la rue à la réforme des retraites.
Un dossier rapproche tous les leaders syndicaux, celui de la réforme fiscale, qu'ils appellent de leurs voeux pour mettre fin au "malaise fiscal". Lundi ils ont été reçus par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans la cadre d'une concertation sur le sujet.
Sur ce point, leurs propositions sont assez proches: renforcement de l'impôt sur le revenu (IR) au détriment de la TVA, refus d'un prélèvement à la source de l'IR et circonspection devant son éventuelle fusion avec la CSG.
 
 
 
 
Soins dentaires, dépassements d'honoraires et part restant à charge des patients après remboursement
 






SOCIETE
 
Des vaccins pour prévenir des cancers en ligne de mire
 
 

De Brigitte CASTELNAU (AFP)

Paris — L'utilisation de vaccins protégeant des papillomavirus, pour prévenir de cancers comme celui du col de l'utérus ou de la gorge, depuis longtemps contestée, fait encore débat après des plaintes pour "effets secondaires graves" qui restent difficiles à étayer.
Les experts s'inquiètent du discrédit jeté sur la vaccination, tandis que d'autres, comme Me Jean-Christophe Coubris à l'origine d'une plainte au pénal contre le vaccin Gardasil, assure qu'il y a des "effets secondaires gravissimes et totalement niés par l'industriel et les autorités de santé".
Les vaccins Gardasil (Sanofi Pasteur MSD/Merck USA) et Cervarix (GSK), d'introduction relativement récente (respectivement 2006 et 2008 en France), sont recommandés par les autorités sanitaires en France chez les filles dès l'âge de 11 ans dans le cadre de la prévention des cancers génitaux féminins (cancer du col associé au dépistage, cancer de la vulve et du vagin). Comme pour tout nouveau vaccin, ils font l'objet d'un suivi à la fois pour traquer leurs éventuels effets indésirables et pour mesurer leur efficacité à long terme.
Outre ce suivi renforcé, une enquête épidémiologique sur la fréquence d'apparition de maladies auto-immunes, dont la sclérose en plaques (SEP), est conduite par l?agence du médicament ANSM, chez près de 2 millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996, vaccinées (600.000) ou non (1,17 million).
"Cette étude montre, qu'après un suivi de trois ans, la survenue de SEP ou de maladies auto-immunes n'est pas plus fréquente chez les jeunes filles vaccinées (30%) que chez les jeunes filles non vaccinées", déclare à l'AFP Nicolas Ferry de l'ANSM.
Il n'y a pas non plus, au niveau international, d'augmentation de l'incidence des maladies auto-immunes, ni plus particulièrement de SEP après une vaccination par Gardasil, ajoute-t-il.
Fin mai 2013, plus de 127 millions de doses de Gardasil ont été distribués dans le monde dont 5 millions en France, selon l'ANSM.
Depuis la mise sur le marché du Gardasil en France, 435 effets indésirables graves ont été rapportés, dont 135 cas de maladies auto-immunes, parmi lesquels 15 cas de SEP, selon l'ANSM.
La SEP n'est pas une maladie rare. 70.000 à 90.000 personnes en sont atteintes en France. L'incidence (c?est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an) est de 4,1 à 8,2 cas pour 100.000 habitants.
Une vaccination conseillée aux garçons
Aux Etats-Unis, la vaccination (Gardasil) est même conseillée aux garçons contre le cancer de la gorge, du pénis, de l'anus et aussi pour réduire la propagation des HPV, virus sexuellement transmissibles.
Par ailleurs, des études ont montré la progression de cancers de la gorge dus à ce type de virus, chez des individus non fumeurs non buveurs d'alcool.
Après une première plainte au pénal, d'autres plaintes sont annoncées alléguant aussi "d'effets secondaires graves", tandis que diverses demandes d'indemnisation ont déjà été faites auprès des commissions de conciliation et d'indemnisations des accidents médicaux.
Représentant Marie-Océane, Me Coubris fait un lien entre la vaccination avec le Gardasil et la survenue d'une maladie neurologique, une sclérose en plaques (SEP) ou une encéphalomyélite aiguë disséminée.
"Le fait qu'il y ait une plainte ne prouve pas qu'il y ait un problème", a affirmé lundi le professeur Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations du Haut conseil de la santé publique. Il déplore que l'"on monte en épingle des effets pervers éventuels (en oubliant) ce qu'apporte le vaccin".
"Chaque jour, trois femmes meurent du cancer de l'utérus en France", déclare à l'AFP Nicolas Ferry pour qui "la vaccination reste recommandée".
"Le frottis, c'est du dépistage, pour détecter des cellules déjà anormales, il ne protège pas contre l'infection virale comme le vaccin", lance-t-il à l'adresse de ceux, dont des médecins, qui pensent que le frottis régulier suffirait à éviter de tels décès.
Quand au risque de l'adjuvant aluminium, qui sert à doper l'effet de nombreux vaccins, il relève qu'il est utilisé depuis 80 ans et que la cohorte des vaccinés dépasse les 3 milliards de gens dans le monde.





Hausse du nombre d'adolescents porteurs du VIH


Hausse du nombre d'adolescents porteurs du VIH

 
Le nombre d'adolescents dans le monde porteurs du virus du sida a progressé à plus de 2 millions en 2013, en hausse de 33% depuis 2001, selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé).
«2,1 millions d'adolescents, âgés de 10 à 19 ans, vivent avec le VIH, et beaucoup d'entre eux ne reçoivent pas les soins et le soutien nécessaires pour rester en bonne santé et empêcher sa transmission», a indiqué l'OMS, en lançant les nouvelles lignes directrices concernant le VIH et les adolescents.
En raison du manque de soins et de services spécialement adaptés aux adolescents, le taux de mortalité chez les jeunes malades du sida a augmenté de 50% entre 2005 et 2012, alors qu'il a baissé de 30% dans la population adulte, ajoute l'OMS. En 2005, 70 000 adolescents dans le monde sont morts du Sida et en 2012, ils étaient 104 000.
L'année 2005 a aussi été un pic pour la mortalité due au sida pour les adultes, avec 2,3 millions de morts. Ce nombre est tombé à 1,6 million en 2012.
Ces nouvelles recommandations de l'OMS concernent pour la première fois les adolescents qui vivent avec le VIH et ceux qui sont considérés comme des sujets à risques.
Les lignes directrices sont publiées juste avant la journée mondiale contre le SIDA prévue le 1er décembre prochain.
Elles contiennent toute une série de recommandations destinés aux décideurs politiques et sociaux des pays concernés, pour mettre au point des programmes destinés spécialement aux adolescents.
En outre, un service d'aide online sera mis en service en janvier 2014, avec des exemples pratiques issus de programmes nationaux qui ont fait leurs preuves.
Sur les 2 millions ou plus d'adolescents vivant avec le VIH, seule une minorité suit un traitement. Le reste, soit la grande majorité, sont des adolescents vivant essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie.
Concernant l'Afrique, la majorité des adolescents porteurs du virus sont des jeunes filles, ayant eu des relations sexuelles non protégées, très tôt, et parfois sous la contrainte.
En Asie, les adolescents touchés sont en général de jeunes drogués, considérés comme une population à risque.
Selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l'Unicef, «environ une nouvelle infection sur sept concerne un adolescent».
Les jeunes adolescents, a-t-il ajouté, se retrouvent confrontés à beaucoup d'obstacles, comme des lois non adaptées à leurs cas, des inégalités ou des discriminations qui les empêchent notamment d'avoir accès à des tests.
«Tant que ces obstacles ne seront pas démantelés, le rêve d'une génération libérée du VIH ne deviendra pas réalité», a-t-il ajouté.
L'OMS relève encore que de nombreux adolescents porteurs du virus ne le savent pas, en raison des difficultés d'accès aux tests.
Selon une estimation de l'organisation internationale, seuls 10% des adolescents et 15% des adolescentes d'Afrique subsaharienne savent qu'il sont porteurs du virus.
Devant cette situation, l'OMS recommande instamment aux gouvernements concernés de réviser la loi pour que les adolescents puissent se faire tester sans l'autorisation des parents.





Les Français ont la santé, mais ils la paient très cher


 

L'OCDE vient de le confirmer : la France a un système de santé efficace mais coûteux. La prééminence de l'hôpital, le vieillissement des médecins, l'insuffisance des génériques et l'efficacité des lobbies en sont les causes.



Les Français ont la santé, mais ils la paient très cher
Si votre ennemi intime est un consultant en management, il y a un moyen infaillible de le rendre fou : un séjour à l'hôpital. Certes, il aura vite fait de décortiquer la mécanique de l'inévitable dîner à 18 heures. Mais la mécanique absurde de l'attente généralisée, le cycle ubuesque des examens médicaux, le mépris des professeurs à l'égard des infirmières, souvent plus efficaces qu'eux pour éviter la souffrance et parfois la mort, finiront fatalement par provoquer chez lui une envie féroce de tout remettre à plat, une envie qui débouchera sur un profond désarroi. Petit à petit, votre ennemi perdra les pédales, songeant que la France a le pire système de santé au monde.
La réalité est différente. Notre système de santé est plutôt efficace mais mal organisé et donc coûteux. Le « Panorama de la santé 2013 » que vient de publier l'OCDE, le forum de réflexion économique des pays avancés, en donne une image inédite à travers des dizaines de comparaisons internationales. On y retrouve par exemple la prééminence de l'hôpital, qui absorbe 37 % des dépenses courantes de santé, proportion la plus élevée des pays de l'OCDE. Malgré ce poids, voire peut-être à cause de lui, les Français vivent longtemps. Pour ceux qui ont passé le cap des 65 ans, la longévité est la plus élevée au monde : les hommes peuvent espérer dépasser les 84 ans et les femmes approcher les 89 ans. De quoi être optimiste ? Même si les Français affichent, sondage après sondage, une dépression collective sans équivalent ailleurs, ils sont loin d'être les champions des pilules du bonheur, contrairement à ce qui est souvent affirmé. Seulement 5 % d'entre eux seraient sous antidépresseur contre près de 6 % des habitants de l'OCDE, 7 % des Britanniques et des Belges, 9 % des Australiens et 11 % des Islandais. En une décennie, la consommation de ces médicaments a moins augmenté en France que dans la plupart des pays. Malgré - ou grâce à - une forte densité de psychiatres (221 par million d'habitants, contre 156 en moyenne dans l'OCDE).
Une autre comparaison montre la chance qu'a eue dans son malheur la ministre Dominique Bertinotti, qui vient de révéler son cancer du sein. Sa maladie semble avoir été détectée assez tôt, alors que le dépistage par mammographie est relativement peu répandu en France (il concerne à peine plus de 50 % des femmes de 20 à 69 ans, contre plus de 75 % aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas). Conséquence de cette faible prévention, la mortalité par cancer du sein y est plus élevée que dans la majorité des pays de l'OCDE. C'est l'inverse pour le cancer du col de l'utérus : dépistage plus systématique, décès moins nombreux.
Au-delà de ces informations éparses, plusieurs indicateurs de santé publiés par l'OCDE pointent une préférence bien française. Commençons par les médecins. Si la France en compte à peu près autant que la moyenne des autres pays (un peu plus de trois par millier d'habitants), elle se distingue en revanche par leur âge élevé. 42 % d'entre eux ont plus de 55 ans, niveau dépassé seulement par l'Italie et Israël. Et c'est en France que le vieillissement a été le plus marqué au cours de la dernière décennie. Il vient d'un numerus clausus très restrictif, en particulier dans les années 1990 (moins de 4.000 étudiants autorisés à passer en deuxième année, contre plus de 7.000 aujourd'hui). En 2011, le nombre d'étudiants diplômés représentait moins de 2 % des médecins en poste, contre plus de 3 % dans l'OCDE. Du coup, les campagnes s'emplissent de médecins bulgares ou camerounais qui seraient précieux dans leur pays, une nouveauté sur laquelle l'OCDE ne donne hélas pas d'indications.
Continuons par les médicaments. Les génériques font à peine le quart du marché pharmaceutique en France, contre plus de 40 % dans l'OCDE et les trois quarts en Allemagne ou au Royaume-Uni. L'OCDE parle ici de « mauvais élève », appelant à « vaincre les réticences des médecins et des patients, parfois même des pharmaciens ».
Poursuivons avec l'alcool et le tabac. Si la presse évoque régulièrement le drame de l'alcool chez les jeunes, la France se situe pourtant dans le bas du tableau en la matière. En revanche, elle figure parmi les pays où le tabagisme est le plus répandu chez les adolescents de 15 ans. L'alcool, lui, est un vrai problème… chez les adultes. Ici, la France est championne, avec 12,6 litres d'alcool pur par tête de plus de 15 ans (le chiffre est plus élevé au Luxembourg, mais à cause d'un problème statistique). Un tiers de plus que la moyenne OCDE ! L'imbibition étant surtout masculine, elle se retrouve dans un écart d'espérance de vie entre hommes et femmes très élevé - sept ans, seules la Russie et l'Estonie faisant pire.
Quel est le point commun entre un remplacement limité des médecins, le sous-emploi des génériques et les dégâts de l'alcool ? La protection des rentes - rentes des médecins, des labos, des producteurs de vins et spiritueux. Dans ce pays curieux où le consommateur n'est pas le payeur (8 % des dépenses de santé à charge des patients, le chiffre le plus bas de l'OCDE, qui a une moyenne de 20 %), où le payeur ne choisit rien, le producteur est pour une fois en bonne posture. C'est sans doute pour cette raison que la dépense de santé est la plus élevée au monde derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas (11,6 % du PIB, un quart de plus que la moyenne OCDE). Ici aussi, une remise à plat serait précieuse.





Diplômés étrangers : «Il y a à nouveau une hausse des refus injustifiés»

Marie PIQUEMAL

Depuis la suppression de la circulaire Guéant, les refus de visas de travail aux motifs farfelus, s'étaient arrêtés. Voilà que ça repart, alerte Fatma Chouaieb, du «collectif du 31 mai».

De nombreux étudiants étrangers ne parviennent toujours pas à obtenir un visa de travail après la fin de leurs études.Le téléphone a recommencé à sonner. Depuis quelques semaines, de jeunes diplômés étrangers, au parcours sans faute et sortant souvent de grandes écoles ou universités françaises, s’étonnent d’essuyer des refus de visas pour travailler en France.    

Heureusement non, nous ne sommes pas du tout dans les mêmes proportions de refus. A l’automne 2011, on avait vraiment lancé l’alerte rouge, le nombre de visas refusés était vraiment très élevé. Et beaucoup de jeunes se retrouvaient pendant des mois et des mois sans réponse de la préfecture. Avec la suppression de la circulaire, les problèmes s’étaient vraiment bien résorbés. On ne recevait plus d’appels à l’aide. Jusqu’à ces dernières semaines. Là, ça recommence. Il y a une vague de refus, c’est net.
Combien de cas de refus avez-vous enregistrés ?
Pour l’instant, on est encore dans la phase du recensement. Nous n’avons pas encore de chiffres précis, mais j'ai en tête 20 à 30 dossiers. On a ouvert une page Facebook [en septembre 2011, le collectif s’était constitué d’abord via Facebook, ndlr] pour essayer de voir combien de personnes sont concernées. Dès qu’on aura un peu plus de visibilité, on va interpeller les trois ministères concernés, Travail, Intérieur et Enseignement supérieur, pour demander des explications.
Sur les 20 à 30 dossiers que vous citez, quels sont les motifs de refus ?
Dans la plupart des cas, comme à l’époque de la circulaire Guéant, les agents de préfecture ressortent l’argument du taux de tension dans un bassin d’emploi, en comparant un poste de junior avec un senior. Ça ne tient pas la route.
Du coup, vous réactivez le collectif ?
Non, nous n'avons pas cessé d'exister ! Nous avions juste quitté la rue mais nous avons continué à travailler. La circulaire Guéant a été abrogée certes, mais on n’est pas revenu à la situation d’avant...
Nous militons pour un meilleur accueil des étudiants et diplômés étrangers en France. En ce moment, on se prépare pour le débat sur l’immigration qui devrait s’ouvrir à l’assemblée en février-mars. Beaucoup de choses vont se jouer à ce moment là.





Qui est Alice Nkom, gagnante du prix Amnesty des droits de l’homme?

 

L’avocate camerounaise de 68 ans vient de recevoir le prix des droits de l’homme de la branche allemande d’Amnesty International, pour son combat pour le droit des LGBT au Cameroun, où l’homosexualité est considérée comme un délit.



Quand elle n’enfile pas la robe noire pour plaider, Alice Nkom se vêt  toujours de tenues amples et flamboyantes, auxquelles elle associe avec bon goût le turban qui cache ses cheveux coupés courts. Mais ne vous fiez pas à ses allures de grand-mère gâteau. Alice Nkom est une militante, une battante en constant danger de mort, qui n’a jamais baissé les bras.
La branche allemande d’Amnesty International ne s’y est pas trompé, en attribuant à cette Camerounaise de 68 ans le prix des droits de l’homme. La récompense, accompagnée d’un chèque de 10 000 euros, lui sera remise à Berlin le 18 mars 2014. Elle rend hommage à l’engagement d’Alice Nkom en faveur des droits LGBT (lesbiennes, gays, bi, transgenres), dans un pays où tout rapport sexuel homosexuel est passible de six mois à cinq ans de prison depuis 1972.

Trois ans de prison pour un SMS

Dès l’âge de 24 ans, Alice Nkom s’est fait connaître au Cameroun pour avoir été la première femme noire à réussir l’examen du barreau, alors que le métier était traditionnellement réservé aux hommes. Elle dédie sa carrière à la défense de Camerounais victimes de violences policières, de discrimination aussi de ceux “accusés d’homosexualité”.
Un de ces accusés les plus célèbres est Jean-Claude Roger Mbede, arrêté en 2011 et condamné à trois ans de prison pour avoir envoyé une déclaration d’amour par SMS à un autre homme. Le verdict, contre lequel les associations Human Rights Watch et Amnesty International ont protesté, a également été contesté par Alice Nkom son avocate, qui en a fait appel en 2012.

“Un peu provocateur”

La gagnante du prix Amnesty des droits de l’homme se bat pour les droits des plus faibles depuis le début de sa carrière (longue de 40 ans), mais elle a poussé son combat plus loin en 2003, lorsqu’elle a fondé l’Association de défense des droits des homosexuels au Cameroun (ADEFHO), première organisation non gouvernementale du Cameroun à s’engager pour la protection et la défense des gays.
“J’ai essayé de faire enregistrer l’association à la préfecture. Je savais que c’était un peu provocateur. Je voulais que tout le monde sache que les homosexuels avaient aussi des droits. L’employé de la préfecture m’a dit que je mériterais d’être virée”, confiait-elle au “Guardian” en 2011.
Menaces de mort
Depuis 2006, elle dédie entièrement sa carrière à la défense de Camerounais accusés d’homosexualité. Un combat qui lui attire les foudres d’un bon nombre de des concitoyens ainsi que du gouvernement camerounais. Régulièrement menacée de mort, elle a dû faire face à l’assassinat de plusieurs de ses proches. Concernant les tentatives d’intimidation qu’elle reçoit par SMS sur son portable, elle explique avoir porté plainte depuis octobre 2012, mais que “la police n’a jamais ouvert d’enquête.”
Si elle avoue prendre ces menaces au sérieux, elle affirme au Guardian que même s’il y a un risque, “lorsque vous faites quelque chose qui est juste, vous le faites, tout simplement. Quelqu’un doit le faire.”

Peine de mort dans neuf pays

Le prix d’Amnesty International vient s’ajouter à une longue série de récentes consécrations. Classée parmi les “Africains les plus fascinants” de 2012 par le New Yorker, l’avocate a conseillé les plus grands comme Hillary Clinton, et est régulièrement invitée à prononcer le discours d’ouverture des conférences de Human Rights.
Je suis très contente que ce travail soit reconnua-t-elle déclaré après l’annonce de la remise du prix des droits de l’homme, “C’est très courageux de la part d’Amnetsty de s’aventurer dans cette voie.” Une chose est sûre : cette reconnaissance ne pourra que donner encore plus de visibilité au travail de ce vétéran des batailles pour les droits des minorités sexuelles.
Rappelons qu’au-delà du Cameroun, l’homosexualité est pénalisée dans 88 Etats dans le monde, et passible de peine de mort dans neuf pays (Afghanistan, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Nigeria, Soudan, Somalie, Somaliland, Yémen).






DIVERS

Mort du sénateur et résistant Lucien Neuwirth
                   

Par Europe1.fr
                        
Ce Gaulliste a notamment contribué à convertir la droite à la légalisation de la pilule contraceptive.
Mort du sénateur et résistant Lucien NeuwirthLucien Neuwirth est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 89 ans, rapporte mardi matin le quotidien Le Figaro. Engagé à 16 ans dans la Résistance, longtemps député puis sénateur de droite, il avait réussi, dans la France très conservatrice d'avant 1968 à faire adopter en 1967, contre la majorité de son camp, la loi autorisant la contraception.
"Fidèle du général de Gaulle dont il a favorisé le retour au pouvoir en mai 1958, Lucien Neuwirth a associé son nom à la loi de 1967 autorisant l'utilisation de la pilule contraceptive. Il avait alors dû vaincre l'opposition de nombreux députés gaullistes", précise le journal.





Fillette décédée à Berck: les enquêteurs recherchent une parente de la victime
 
 
(AFP)

Lille — Les enquêteurs étaient lundi sur la piste d'une femme "de la même famille" que la fillette retrouvée morte mercredi à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), tentant de dénouer les fils d'une affaire énigmatique.
"Agée d'une trentaine d'années et s'exprimant en langue française" selon la police, cette femme noire à lunettes fait l'objet d'un appel à témoins depuis vendredi.
"L'ADN démontre qu'elle est de la même famille" que la fillette d'environ un an, a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Valensi, procureur de Boulogne-sur-Mer, sans révéler la nature de ces liens familiaux.
L'ADN a été prélevé dans la chambre d'hôtel de Berck où la femme et la fille ont séjourné la nuit précédant la découverte du corps de la fillette, selon une source policière.
Selon RTL, il s'agit de la mère de l'enfant. Ni la PJ, ni le parquet ne confirmaient cette information lundi soir.
Des caméras de vidéosurveillance de la gare du Nord, à Paris, ont filmé cette femme en compagnie de la fillette mardi 19 novembre alors qu'elles partaient pour Berck, puis seule, cette fois, mercredi 20, jour de la découverte au petit matin du corps de l'enfant sur la plage de Berck.
"La personne que l'on souhaite entendre a été vue à la gare du Nord avec l'enfant à l'aller", direction Berck, puis "a été vue au retour", a indiqué M. Valensi.
Cette femme est "susceptible de séjourner en Ile-de-France", estiment par conséquent les enquêteurs.
La police judiciaire et le parquet de Boulogne ont diffusé lundi soir une nouvelle version de l'appel à témoins pour retrouver la femme noire et une personne avec qui elle aurait discuté.
Accompagnée de la petite fille, la jeune femme "a pris le train à la gare du Nord à Paris. Elle est descendue à Rang-du-Fliers (Pas-de-Calais) puis a emprunté un bus jusqu'à Berck-sur-Mer", notent les enquêteurs.
Un témoin recherché
"Au cours de ce dernier trajet, elle a parlé avec une femme âgée d'au moins quarante ans à laquelle elle aurait donné le prénom de l'enfant. A ce jour, ce témoin n'a pas été identifié", poursuit le communiqué.
Plusieurs témoins "qui ont vu [la femme et l'enfant] sur place à Berck" ont été entendus, avance également une source syndicale, selon qui la jeune femme "a demandé les horaires des marées" à un passant.
Les identités de la femme et de la fillette restent, officiellement, inconnues. Accident ou homicide, les enquêteurs disent n'écarter ou ne privilégier aucune piste.
Personne n'a réclamé le corps de l'enfant, décédée "d'un ?dème pulmonaire vraisemblablement consécutif à une noyade" selon le parquet. Aucune disparition d'enfant lui correspondant n'a été signalée.
"Ce qu'on espère, c'est que par exemple le géniteur ou l'entourage se signale ou signale une disparition d'enfant", a ajouté la source syndicale.
Le cadavre avait été retrouvé mercredi sur le sable par des pêcheurs de crevettes, mouillé et habillé. Une poussette de marque "Trottine", en toile grise et similaire à celle visible sur les images de vidéosurveillance, se trouvait à proximité.
"L'enfant avait la peau claire, les yeux bleus, des cheveux châtains ondulés. Elle portait une combinaison intégrale foncée de marque Cyrillus à capuche avec une bordure en fourrure, des moufles assorties, ainsi que des chaussures de marque Bout'chou et une couche de marque Baby Care", décrit la police judiciaire de Lille dans son appel à témoins.
La PJ de Lille, aidée de l'ensemble des polices judiciaires de France et particulièrement de l'Office central de répression des violences aux personnes, s'attelle à trier et exploiter les appels téléphoniques reçus.
Toute personne permettant d'identifier l'enfant et son accompagnatrice est prié de joindre la police judiciaire au numéro vert suivant: 0 800 35 83 35.





Massacre de l'école de Newtown : les motivations du tueur restent inconnues

Le Monde.fr avec AFP
 
Image incluse dans le rapport d'enquête sur le massacre de l'école de Newtown, publié lundi 25 novembre. Le rapport sur le massacre de l'école primaire de Newtown, qui a fait vingt-six morts dont vingt écoliers l'an dernier aux Etats-Unis, a été publié lundi 25 novembre. S'il fournit des détails sur le drame, il laisse sans réponse la question des motivations du tueur.

"Malheureusement, cette question restera peut-être à jamais sans réponse", écrit le rapport du procureur de l'Etat du Connecticut, selon lequel l'enquête montre clairement qu'Adam Lanza, 20 ans, avait prémédité son acte sans qu'on sache "pourquoi il a fait ça, et pourquoi il a choisi l'école primaire de Sandy Hook" à Newtown.
Sur 44 pages, le rapport relate le déroulement du drame durant lequel "en moins de onze minutes, vingt élèves de CP et six adultes ont perdu la vie" le 14 décembre 2012, dans cette petite ville tranquille, en plus du tueur qui s'est suicidé dans une salle de classe, et de sa mère, tuée le matin même chez lui. Cette publication, repoussée à plusieurs reprises, intervient alors que Newtown s'apprête à commémorer le premier anniversaire de la tragédie, le 14 décembre.
 
DES DOCUMENTS DU MASSACRE DE COLUMBINE
Adam Lanza souffrait de "graves troubles mentaux qui affectaient sa capacité à vivre une vie normale et à interagir avec les autres, même ceux dont il aurait dû être proche", ajoute le procureur, qui décrit un jeune homme qui ne communiquait avec sa mère que par e-mail, dans une maison où les enquêteurs ont retrouvé de nombreuses armes à feu achetées légalement par celle-ci. Nancy Lanza avait également rédigé un chèque pour son fils, afin qu'il achète une nouvelle arme pour Noël.
Il était "préoccupé par les massacres", ont également souligné les enquêteurs, qui ont retrouvé chez lui de nombreux documents liés au massacre du lycée de Columbine (Colorado), qui avait fait treize morts en avril 1999, des images de lui avec un pistolet sur la tempe, deux vidéos montrant des suicides, des vidéos montrant des enfants abattus. Il avait bloqué les fenêtres de sa chambre avec des sacs poubelles, ainsi que celles de la salle d'ordinateur. Personne n'avait le droit d'y entrer.
 
UN ACTE PRÉMÉDITÉ
Le rapport précise aussi qu'Adam Lanza n'avait donné aucune indication à qui que ce soit de ce qu'il préparait, qu'il a agi seul et qu'il avait prémédité son geste. La veille, selon le GPS de la voiture qu'il conduisait, il s'était rendu près de l'école.
Sur son corps à l'école, les enquêteurs ont retrouvé 253 munitions. Après avoir tiré sur une porte vitrée pour entrer dans Sandy Hook avec une arme semi-automatique, il avait tué la directrice et la psychologue qui s'étaient précipitées en entendant le bruit, puis était entré dans deux classes de cours préparatoire : dans la première, il avait tué l'enseignante, son assistante et quinze enfants de 6 et 7 ans, un seul ayant survécu. Dans la deuxième, Lanza tuera les deux adultes, et cinq enfants. Neuf écoliers réussiront à s'enfuir.
Le massacre de Newtown avait traumatisé les Etats-Unis et relancé le débat sur les armes à feu. Une poignée d'Etats ont depuis durci leur législation en la matière, mais la grande réforme voulue par le président Obama au niveau national s'est fracassée en avril dernier sur le refus du Sénat.
Lire l'analyse (édition abonnés) : Armes à feu, l'échec de M. Obama
 
 
 
 
 

Fukushima : nouvelle opération de retrait de combustible


 

Tepco, l'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a commencé une deuxième opération de retrait de combustible de la piscine du réacteur 4. Ce combustible est plus radioactif que celui déplacé la semaine passée.


Les techniciens de Tepco doivent travailler en combinaisons de protection et porter des masques pour se protéger de la radioactivité - DR
Les techniciens de Tepco doivent travailler en combinaisons de protection et porter des masques pour se protéger de la radioactivité - DR
 

Environ une semaine après une première phase de retrait du combustible contenu dans la piscine du réacteur 4 de la centrale de Fukushima, Tepco a débuté de nouvelles opérations de retrait. Mais cette fois-ci il s'agit de retirer du combustible usé, ce qui rend la tâche encore plus délicate.
"Nous allons agir de la même façon que la première fois, mais avec une extrême précaution car le combustible usé est plus sensible", c'est-à-dire plus radioactif que celui retiré la semaine passée a expliqué Tepco à la presse.
Tepco avait effectué sans problème du 18 au 22 novembre une première extraction de 22 assemblages de combustible neuf, sur les 1.533 (dont 202 neufs) à transférer de la piscine 4 à une bassin dit commun, présentant une plus grande sécurité.
Ce mardi, la compagnie a donc plongé dans la piscine 4 un nouveau conteneur identique au précédent. Par la suite, elle devait commencer à y transférer un à un 22 assemblages de combustible usé (contenance maximum de ce récipient), le tout grâce à une grue et des équipements télécommandés qui permettent de réaliser ces manipulations difficiles en laissant les assemblages en permanence immergés.
Si techinquement le retrait d'assemblages de combustible d'une piscine de désactivation est une tâche courante dans les centrales nucléaires _Tepco l'a fait quelque 1.200 fois en quatre décennies d'exploitation de réacteurs _ c'est la première fois qu'une telle opération est réalisée dans un environnement accidenté où les techniciens doivent oeuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité.
 
 
 
 
 

Armée : fin du système Louvois pour le paiement des soldes

Le Monde.fr avec AFP
Louvois, le logiciel de paiement des soldes militaires, sera abandonné, a annoncé, mardi 26 novembre, le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian. Interrogé sur Europe 1, le ministre a qualifié le système de « désastre » et de « vraie catastrophe » « Il a été mis en place dans la précipitation », a-t-il ajouté.
Les défauts du logiciel sucitent l'exaspération des militaires car il conduit encore 65 000 militaires à connaître des problèmes de versement de leur solde, avec des moins et des trop-perçus.
En juin, quelque 130 millions d'euros de trop-perçus avaient été comptabilisés en raison des erreurs suscitées par le système. Le 10 octobre, le ministre de la défense avait déjà qualifié, devant le régiment des Diables rouges (le surnom donnée au 152e régiment d'infanterie de Colmar), Louvois de « vraie catastrophe, dont les effets sont considérables ».





Vendée : des tags anti-Valls sur la tombe de Clemenceau



Ces inscriptions pourraient avoir été écrites par des militants de la Manif pour tous.


Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur la tombe de Clémenceau à Mouchamps (Vendée). (PHOTOPQR/OUEST FRANCE)
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur la tombe de Clémenceau à Mouchamps (Vendée). (PHOTOPQR/OUEST FRANCE)
"Valls casse-toi" : des tags ciblant le ministre de l'Intérieur ont été découverts sur la tombe de George Clemenceau, dans la nuit de dimanche à lundi 25 novembre à Mouchamps (Vendée), a indiqué le quotidien régional "Ouest France".
Ces inscriptions, qui barraient la route d’accès à la tombe de l'ancien ministre de l'Intérieur sous la troisième République, ont été effacées juste avant l'arrivée de Manuel Valls qui devait se recueillir et déposer une gerbe de fleurs devant la stèle.
Sur l'un des tags, inscrits en lettres rose et bleu, on pouvait notamment y lire le slogan anti-mariage homo : "On lâche rien."

"On a dépassé les bornes"

La députée PS de la Vendée, Sylviane Bulteau, a clairement pointé la responsabilité de la Manif pour tous :

"Ça me scandalise. On a dépassé les bornes. Les auteurs de ces actes sont hors de la République", a-t-elle ajouté auprès de "Ouest France".*
Les responsables locaux de la Manif pour tous ont, pour leur part, condamné avec la plus grande fermeté "les dégradations" :

 
 
 
 
Beastie Boys & Girls 
 
Beastie Boys & Girls
Les Beastie sont un peu mécontents après une vidéo plebiscitée par les internautes, et ils en prennent plein la tête, du coup. Sympa.

La vidéo est super sympa. C'est vrai. Trois petites filles lassées des dessins animés débilos qu'on leur sert à longueur de programme décident de retourner la maison avec inventivité. C'est drôle, c'est chou, c'est malin et ça cartonne: huit millions de vues sur YouTube pour cette pub signée par l'entreprise GoldieBlox, qui y promeut ses jouets féministes sensés préparer les cerveaux des futures scientifiques.
Un but honorable, c'est clair. Mais il y a un hic.
 


Le hic, c'est que tout cela se fait au son d'une reprise des Beastie Boys aux paroles détournées. L'original, "Girls", tiré de l'album culte Licensed to Ill, n'est pas, en effet, un modèle de féminisme. C'est une pochade à base de "hey, les filles, venez faire la vaisselle et ranger ma chambre", de la provoc' digne des petits punks que les Beastie étaient encore à l'époque.  
GoldieBlox a changé le tout en "les filles construisent des navettes spatiales", "les filles développent une nouvelle appli", bref, en un message positif. Très bien. Sauf qu'à aucun moment il n'a été demandé au groupe son autorisation.
 

C'est là que ça coince. D'autant plus que les Beastie n'autorisent pas l'utilisation de leur musique dans des publicités. Encore moins depuis le décès l'an passé d'Adam Yauch, l'un des membres du trio, qui a fait expressément inscrire cette clause dans son testament. Du coup, les Beastie s'en émeuvent auprès de l'entreprise, qui répond en les assignant en justice pour faire reconnaître son droit à la parodie, arguant du fait qu'elle souhaitait justement dénoncer le caractère outrageusement sexiste de "Girls".
Les Beastie ont répondu par une lettre ouverte, dans laquelle ils saluent le message et l'inventivité de l'entreprise, tout en maintenant sa position: sa musique ne sert pas pour de la pub, parce qu'au delà de toutes les bonnes intentions de GoldieBlox, il faudrait voir à ne pas oublier que ça n'est pas une ONG, et qu'elle est bien là pour vendre ses produits.

C'est joli, mais c'est pas gratuit. 

On en est là. On attend de voir ce que dira la justice. Pour le moment, le procès se tient d'abord dans les médias, où l'on est apparemment plutôt en faveur du camp GoldieBlox. Limite, les Beastie Boys passeraient pour d'odieux et cupides sexistes.
Personne ne prend la peine de mentionner qu'Ad Rock, l'un des membres fondateurs, vit depuis 15 ans avec Kathleen Hanna, riot grrrrl devant l'Eternel, militante féministe punk, ancienne membre de Bikini Kill et de Le Tigre, qui n'a pas l'air d'être du genre à tolérer les machos. Ni que, finalement, refuser toute exploitation publicitaire de sa musique, ça n'est pas forcément moins honorable que de vouloir changer le monde avec des jouets à trente dollars la boîte.

Thomas Rozec





Espace : la Chine va envoyer son premier véhicule d'exploration sur la lune


 

La Chine lancera en décembre sa première sonde spatiale destinée à déposer sur la lune un véhicule d'exploration téléguidé baptisé "Yutu", littéralement "lapin de jade".



 

Pékin a annoncé ce mardi le lancement prochain de sa première sonde spatiale à destination de la lune. Cette sonde emportera un véhicule d'exploration téléguidé à six roues. Aucune date précise n'a été donnée à l'occasion de cette annonce, mais elle devrait intervenir à la mi-décembre selon Wu Zhijian, porte-parole de l'Administration nationale des sciences, des technologies et de l'industrie pour la défense nationale.
Doté de panneaux solaires pour se fournir en énergie, ce véhicule d'exploration pèse 140 kilos et sera chargé d'effectuer des analyses scientifiques et d'envoyer vers la Terre des images en trois dimensions. Sa mission d'exploration devrait durer trois mois.

Légendes chinoises

Les media chinois insistent également sur le symbolisme des noms retenus pour la sonde et pour le véhicule d'exploration.
Celui-ci a en effet été baptisé "Yutu" ce qui se traduit littéralement par "lapin de jade".
Le nom a été choisi à l'issu d'un sondage organisé sur internet pour recueillir des propositions auprès des Chinois du monde entier précise notamment "Le quotidien du Peuple". Entre le 25 septembre et le 25 octobre quelques 190.000 propositions ont ainsi été exprimées. Un jury de 14 membres a ensuite retenu les 10 propositions qui lui semblait les plus adaptées. Lors de la dernière consultation quelques 650.000 internautes (sur un total de 3,4 millions) se sont prononcés en faveur de "Yutu" selon le le responsable du programme lunaire.
Ce nom est une allusion directe à la légende chinoise selon lequel il existe un lapin lunaire (ou "lièvre de la Lune", la langue chinoise classique ne distinguant pas le lapin du lièvre) qui vit sur la Lune, où il pile l'élixir d'immortalité dans son mortier.
L'animal a pour compagnon "Chang'e", la déesse chinoise de la Lune, qui donne d'ailleurs son nom au programme lunaire chinois. La mission Chang'e-3 fait partie de la deuxième des trois phases du programme lunaire du pays, à savoir la mise sur orbite, l'alunissage et le retour sur Terre. Elle s'inscrit dans la continuité du succès des missions Chang'e-1 et Chang'e-2, menées respectivement en 2007 et en 2010.





TRANSPARENCE – La BBC publie les rémunérations de ses employés

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Lucy Adams est directrice des ressources humaines de la chaîne nationale britannique BBC depuis le 1er juin 2009, pour une rémunération annuelle de 332 900 livres (397 647 euros). Au dernier trimestre 2012-2013, elle a été remboursée de près de 1 200 livres en notes de frais, mais n'a fait aucun cadeau dans le cadre de sa profession. Lucy Adams est aussi la première dans l'ordre alphabétique à figurer sur la liste publiée dimanche 25 novembre par la BBC sur son site Internet.
Dans un souci de transparence, la vénérable British Broadcasting Corporation a en effet rendu public la liste complète de ses effectifs, fournissant également tous les renseignements relatifs à leur travail, que ce soit leur salaire, leurs dépenses, leur rôle ou encore leur parcours.On apprend ainsi que Tony Hall, le directeur général de la chaîne britannique, reçoit un salaire annuel de 450 000 livres, soit 537 474 euros.
Ebranlée par de nombreux scandales ces dernières années, la BBC espère ainsi redorer son blason pour récupérer la confiance de son large public. L'affaire Jimmy Savile – du nom de l'ancien animateur pédophile – avait notamment provoqué l'une des plus graves crises qu'a connues le service public audiovisuel britannique.





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