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vendredi 22 novembre 2013

22112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......


François Hollande rend hommage à un Jacques Chirac affaibli - Dessin de Chimulus

L'humour au NPA

 
 

 



Dallas, un univers impitoyable


Le 22 Novembre 1963, Lee Harvey Oswald assassinait John Fitzgerald Kennedy avec un fusil Italien qui tirait des balles magiques...


 

POLITIQUE

Merkel se plie au salaire minimum


 

En dépit de ses réticences, la dirigeante allemande suit le SPD, qui en fait le point central de la future coalition.
Les contours de la mesure, qui ne sont pas connus, vont encore faire l'objet d'une négociation serrée.


Merkel se plie au salaire minimum
 

C'est une révolution en Allemagne : un salaire minimum généralisé va être instauré. Angela Merkel est sortie hier de son silence sur les négociations autour de la formation d'un programme de gouvernement. La chancelière a prévenu son propre camp : «  Nous allons décider des choses que, au vu de mon programme, je ne considère pas comme justes, parmi elles, un salaire minimum généralisé. Une appréciation réaliste [de la situation] montre que les sociaux-démocrates [du SPD] ne vont pas conclure les négociations sans un salaire minimum, une de leurs revendications centrales. » Cet accord de principe intervient alors que les partis de l'Union conservatrice CDU-CSU et le SPD sont dans la dernière ligne droite des négociations, et que le patronat met toutes ses forces dans la bataille pour limiter les gages donnés au SPD.
A Paris, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a aussitôt salué «  un signal d'une approche peut-être plus coopérative des politiques économiques en Europe ». L'OCDE et le FMI poussent aussi l'Allemagne à soutenir sa demande intérieure, notamment via les salaires.

Un effet boomerang

Mais au-delà du principe, de nombreuses questions restent posées, et les négociations en cours n'aboutiront sans doute pas à la constitution d'un SMIC à la française. Dans un pays où le compromis reste sacré, le niveau du salaire minimum ne devrait pas être fixé par décret. Une commission réunissant des représentants patronaux et syndicaux pourrait être mise sur pied.
Déjà les deux parties émettent des craintes. Le président de la fédération industrielle BDI ne veut pas d' une «  commission alibi », qui verrait in fine le législateur imposer ses vues avec le soutien implicite des syndicats. Si le patronat avait l'impression de «  servir de cache-sexe » aux débats, il y verrait un motif pour quitter ladite commission, prévenait hier Ingo Kramer, le nouveau patron des patrons à la tête du BDA, dans le quotidien « FAZ ».
L'euphorie est loin d'être présente côté syndical, où l'on redoute notamment dans l'industrie un effet boomerang du dispositif. Si une commission devait fixer une fois par an le niveau d'augmentation du salaire minimum, ce serait moins de marge de manoeuvre offerte au syndicat IG Metall pour négocier branche par branche.
Autant dire qu'il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Aucun détail n'est connu sur la hauteur du salaire horaire - les 8,50 euros sont une revendication forte du SPD -, ni sur la date d'entrée en vigueur, de même que les exceptions qui pourraient l'entourer dans des régions à l'est du pays, où son effet se ferait le plus sentir. Seules certaines branches et certains métiers sont aujourd'hui dotés d'un salaire minimum (lire ci-contre). On estime que 6 millions de personnes pourraient en bénéficier. Les économistes chiffrent entre plusieurs dizaines de milliers à plus d'un million le nombre d'emplois menacés. Le salaire minimum «  diminuera le potentiel de croissance de l'Allemagne », met en garde Jörg Krämer, chef économiste chez Commerzbank. Les débats ne font que commencer.





Christine Boutin, voilée, s'en prend à Hollande sur une chaîne iranienne


Christine Boutin et Jean-Claude Martinez se sont livrés mardi 12 novembre à une attaque en règle de François Hollande sur une chaîne d'information internationale iranienne diffusée en langue anglaise.





Retraites: le gouvernement force la main aux députés

AFP
La ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, le 15 octobre 2013 à l'Assemblée nationaleLe gouvernement a décidé jeudi de forcer la main aux députés pour faire passer le report de six mois de la revalorisation des pensions, en recourant au vote bloqué mardi prochain sur l’ensemble de la réforme des retraites.
Coup de théâtre mercredi soir dans l’hémicycle durant l’examen en nouvelle lecture de ce texte rejeté par le Sénat : les députés suppriment l’article 4 qui prévoit le report du 1er avril au 1er octobre de la revalorisation annuelle des pensions (sauf pour les titulaires du minimum vieillesse). Cette mesure doit rapporter 800 millions d’euros l’an prochain aux régimes de retraite.
Le même épisode sur le même article s’était déjà produit en première lecture en octobre. Huit députés socialistes avaient alors indiqué s’être, eux-mêmes ou leurs délégués, trompés de bouton lors du scrutin électronique, ce qui avait nécessité une nouvelle délibération à la fin des débats.
Ce mercredi soir, le vote de l’amendement de suppression a été acquis par 38 voix contre 35, cinq des six groupes de l’Assemblée (UMP, UDI, EELV, radicaux de gauche et Front de gauche), en supériorité numérique, l’ayant emporté.
Les socialistes ont toutefois contesté le nombre de voix de l’UDI, évoquant une «triche». La conférence des présidents de l’Assemblée en discutera mardi matin.
Jeudi matin, les députés pensaient de nouveau voter, à la demande du gouvernement, pour rétablir l’article 4, à l’issue des débats sur le projet de loi.
Mais nouvelle surprise à la mi-journée, le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies annonce un vote bloqué pour mardi prochain, jour du vote solennel, à la fois sur l’ensemble du projet de loi, y compris l’article 4.

Nouvelle surprise

De ce fait, n’ont pas été soumis au vote des sous-amendements des radicaux de gauche, écologistes et du Front de gauche exonérant du report non seulement les titulaires du minimum vieillesse (787 euros par mois) mais aussi les bénéficiaires du minimum contributif (1.028 euros).
«Je comprends mal cet entêtement», a lancé le président des Radicaux de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg. «On nous sort cette procédure, ça n’est pas correct», s’est exclamé le co-président du groupe écologiste François de Rugy. «Passage en force», a renchéri Arnaud Robinet (UMP).
Le chef de file des députés FG André Chassaigne a lancé à M. Vidalies et à la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine qu’ils étaient «dans l’indignité».
Le gouvernement avait eu recours il y a une semaine au vote bloqué au Sénat pour le projet de budget de la Sécurité sociale, finalement rejeté, ce qui avait suscité les mêmes accusations de non respect du Parlement.
M. Vidalies a déclaré jeudi à la presse avoir «demandé de recourir au vote bloqué car nous n’allions pas recommencer un débat» sur les propositions des autres groupes de gauche, démentant par ailleurs que les socialistes auraient pu se retrouver de nouveau en minorité jeudi.
Tant le Front de gauche que l’UMP ont dénoncé dans les couloirs de l’Assemblée un «vrai problème de cohésion de la majorité», jusqu’au sein du groupe PS d’après eux.
«Ca fait un peu désordre», a concédé à l’AFP un député PS, jugeant que le gouvernement avait choisi la sécurité par «peur que ça ne passe pas».
En octobre, Christophe Sirugue (PS) avait défendu en commission des amendements exemptant du report de revalorisation les petites retraites puis les avait retirés devant l’assurance apportée par le gouvernement que la question du «pouvoir d’achat des Français les plus modestes» trouverait des réponses dans le budget 2014.
Et si certains socialistes concédaient en privé des «regrets» au sujet des petites retraites, ils insistaient sur la nécessaire «cohésion autour d’une réforme qui est un tout et qui est un bon texte, avec des avancées notamment sur la pénibilité».
Depuis mardi soir, les députés ont rétabli l’ensemble des dispositions initiales du projet de loi rejeté par le Sénat. Ensuite, après une ultime navette, l’Assemblée aura le dernier mot.




 

Le gouvernement lance un plan contre les violences aux femmes

AFP

Un budget de 66 millions d'euros est associé à ce plan prévoyant de faciliter le dépôt de plainte et de renforcer les dispositifs d'accueil et de soins aux victimes.

Une écoutante de la plate-forme téléphonique du 3919, n° d'appel  destiné aux femmes victimes de violences conjugalesLe gouvernement «double les moyens» consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes, dans un plan triennal présenté vendredi, qui comprend notamment des mesures visant à favoriser les plaintes et améliorer le recueil de preuves en cas de viol. Ce plan interministériel doté de 66 millions d’euros devait être détaillé dans la matinée par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, à quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, lundi.
Ce 4e plan triennal, qui veut faire des violences faites aux femmes «une priorité de santé publique», ambitionne de «ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale». Alors que 10 000 plaintes pour viol sont déposées chaque année (27 par jour), un «défi essentiel», afin d’obtenir une condamnation, est d'«assurer les constatations de la façon la plus précoce», observe le ministère dans son dossier de presse.
Le plan prévoit donc d’expérimenter dans plusieurs services d’accueil des urgences et à domicile un «kit de constatation en urgence» pour effectuer des prélèvements en cas de viol, sur le modèle de celui utilisé aux Etats-Unis. Les derniers chiffres de l’Insee, publiés vendredi, montrent que 1,2 million de femmes de 18 à 75 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles sur deux ans (2010-2011), soit 5,5% de cette tranche d’âge.
En moyenne ces dernières années, 220 000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales, mais moins d’une sur trois s’est déplacée à la police ou à la gendarmerie. Une étude du ministère de l’Intérieur a estimé que 148 femmes sont mortes en 2012, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint, soit en moyenne, une tous les 2,5 jours.

1 650 places d’hébergement d’urgence en plus

Constatant que «la main courante sans suite était devenue le symbole des appels au secours laissés sans réponse», le gouvernement veut encourager le dépôt de plainte. Il demande aux préfets et procureurs de limiter le recours aux mains courantes «aux cas de refus répétés de la victime» et à «l’absence de gravité des faits». Les parquets sont invités à «assurer un contrôle régulier de ces mains courantes».
Pour accompagner les victimes dans leurs démarches (recherche d’hébergement, prise en charge des enfants ...), le nombre des intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries sera doublé pour atteindre 350 en 2017, et des conventions seront passées avec des associations spécialisées.
Le gouvernement prévoit par ailleurs la création de 1 650 places d’hébergement d’urgence d’ici 2017. Il y a un an, François Hollande avait souhaité qu’environ un tiers des 5 000 places d’hébergement d’urgence à créer d’ici la fin du quinquennat soit réservées aux femmes. Pour améliorer le signalement et la prise en charge des victimes, doit être créée une formation spécifique des professionnels potentiellement concernés (médecins, travailleurs sociaux, enseignants, magistrats, avocats, policiers, gendarmes ...).
Afin d’inciter les femmes victimes à chercher de l’aide, une campagne intitulée «contre les violences, libérons la parole» va être diffusée dans les médias audiovisuels. Le coût économique des violences faites aux femmes est estimé à 2,5 milliards d’euros par an (coûts liés aux conséquences à court et long terme sur la santé, à l’intervention de la police, de la justice, aux aides sociales, etc).


Violences faites aux femmes : les 8 mesures choc du plan de lutte


Généralisation du dépôt de plainte, formation des policiers, kits de constatation... 66 millions d'euros seront débloqués sur 3 ans. Eclairage.


148 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2012. (Anthony PICORE/LE REPUBLICAIN LORRAIN/MAXPPP)
148 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2012. (Anthony PICORE/LE REPUBLICAIN LORRAIN/MAXPPP)

"Ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale". La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem dévoile ce vendredi 22 novembre un plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes, qui se veut ambitieux : 66 millions d'euros seront débloqués sur trois ans, doublant ainsi les moyens accordés à cette cause. Revue de détail des principales mesures.
  • Encourager à porter plainte
Le constat est sans appel : "La main courante sans suite était devenue le symbole de ces appels au secours laissés sans réponse", écrit le ministère, qui propose une nouvelle approche. Une circulaire a ainsi été envoyée aux préfets et aux procureurs pour que soit désormais privilégié le dépôt de plainte en cas de violences et non la simple main courante, qui n'entraîne aucune poursuite. Le recours aux mains courantes sera limité "aux cas de refus répétés de la victime" et à "l'absence de gravité des faits".
Ce nouveau protocole prévoit également une visite différée systématique au domicile de la victime "lorsque le dépôt de la main courante aura été consécutif à une première alerte des forces de l'ordre." Il comprend enfin un "contrôle régulier" de ces mains courantes par le parquet.
  • Des policiers mieux formés
Un programme de formation initiale et continue spécifique aux violences faites aux femmes sera mis en place pour tous les professionnels en première ligne : les policiers, les gendarmes, les médecins, les autres professions médicales et paramédicales, les travailleurs sociaux, les enseignants, etc.
"Toutes ces professions jouent un rôle essentiel pour comprendre les mécanismes d'emprise dans lesquels est tombée généralement une femme victime de violences, qui font que c'est elles qui se sentent coupables, qu'elles hésitent à sortir de leur calvaire", explique Najat Vallaud-Belkacem.
  • 350 intervenants sociaux dans les commissariats
C'est peut-être la mesure la moins ambitieuse au regard des effectifs à l'échelle de la France. Le plan prévoit de doubler le nombre d'assistant(e)s sociaux(ales) dans les commissariats et les brigades de gendarmerie, pour le porter à 350 d'ici 2017. Dans les autres commissariats, des "partenariats" seront passés avec des associations spécialisées pour fournir "aide et conseil" aux victimes.
  • Le 3619 ouvert 7jours/7
Le plus important pour les victimes est de pouvoir parler et "sortir du cercle infernal des violences", estime la ministre. Depuis 2007, un service téléphonique d'écoute spécial "violences conjugales" répond au 3919 du lundi au samedi. Il sera désormais ouvert 7 jours/7 à compter du 1er janvier 2014. Le "3919" deviendra "un numéro de référence" d'accueil téléphonique et d'orientation, anonyme et gratuit, y compris depuis un téléphone portable.
  • Le téléphone "grand danger" généralisé
Doté d’un système d’appel direct, ce téléphone permet à des femmes victimes de violences conjugales d’être secourues dans un temps très court, grâce à une plateforme chargée d’évaluer le danger, et de mobiliser immédiatement les secours si besoin. Après son expérimentation dans quatre départements (Seine-Saint-Denis, Bas-Rhin, Paris et Val-d’Oise), la ministre des Droits des femmes souhaite le généraliser à l’ensemble du territoire.
  • Une campagne nationale d'information
Afin d'inciter les femmes victimes à chercher de l'aide, une campagne intitulée "contre les violences, libérons la parole" va être diffusée dans les médias.

  • 1.650 solutions d'hébergement d'urgence d'ici 2017
C'était une promesse de François Hollande. Sur les 5.000 nouveaux logements d'urgence qui seront créés d'ici la fin du quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violence.
  •  Un kit de constatation en urgence des viols
Parmi les 10.000 plaintes pour viol déposées chaque année, 1.400 seulement font l'objet d'une condamnation. Un "défi essentiel" est donc "d'assurer les constatations de la façon la plus précoce", observe le ministère. Le plan prévoit d'expérimenter dans plusieurs services d'accueil des urgences et "le cas échéant" au domicile de la victime un "kit de constatation en urgence" pour effectuer des prélèvements en cas de viol, sur le modèle de celui utilisé aux Etats-Unis par les "Sex Assault Response Team".





A Marseille, candidat officieux depuis des mois, Gaudin se lance enfin

AFP
Jean-Claude Gaudin au Congrès des maires à Paris, le 19 novembre 2013 Le maire sortant de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), a officiellement annoncé jeudi soir sa candidature après avoir fait durer le suspense pendant des mois, lançant ainsi la bataille des municipales face au socialiste Patrick Mennucci.
«Je suis candidat aux élections municipales de mars 2014. Cette décision, je l’ai prise en plein accord avec mes amis politiques et en considérant les enjeux pour l’avenir de notre cité», déclare le sénateur de 74 ans, maire depuis 1995, dans un communiqué officiel.
«Je ne peux admettre que ma ville soit prise en otage entre populisme et retour en arrière. Je ne veux pas non plus que les Marseillais subissent la double peine d’une gestion socialiste qui ferait reculer Marseille, demain, comme elle fait déjà reculer la France», ajoute l’élu.
Après avoir hésité, Jean-Claude Gaudin avait pris la décision de se lancer dès cet été, selon son entourage, conforté par un sondage commandé par l’UMP le présentant comme le meilleur candidat à droite, face à son ex-premier adjoint Renaud Muselier ou au député-maire des 9e et 10e arrondissements Guy Teissier.
Mais il attendait de connaître son adversaire socialiste avant de se déclarer, puis a reporté son annonce après la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, venu dévoiler le 8 novembre un plan d’investissements d’au moins trois milliards d’euros pour Marseille.
«Marseille n’a pas besoin d’une campagne électorale permanente», jugeait-il encore lundi, raillant les primaires PS, un «triste spectacle» à ses yeux.
Dans son entourage pourtant, certains le poussaient à passer à la vitesse supérieure, à l’image de Bruno Gilles, le responsable départemental de l’UMP, pressé que le parti puisse «libérer» sa parole.

Une campagne à couteaux tirés

«Le timing est bon», assurait-on jeudi dans son équipe, précisant que des groupes de réflexion planchent depuis mars sur le programme.
«Nous allons enfin pouvoir répondre à nos adversaires, nous en avons assez d’entendre des inepties», souligne une proche, alors que les socialistes, au niveau national et local, n’ont eu de cesse depuis plusieurs mois de dénoncer la gestion du maire sortant, l’accusant d’avoir «abandonné» sa ville.
Le député Patrick Mennucci, désigné vainqueur des primaires le 20 octobre après un duel avec la sénatrice Samia Ghali, tiendra d’ailleurs vendredi matin une conférence de presse sur «le bilan des 19 années Gaudin», sur le thème «immobilisme et renoncement».
Fier de son bilan - un chômage «réduit de moitié», aime-t-il notamment répéter - le maire affirme de son côté qu’il souhaite «amplifier le changement qu'(il a) initié afin de faciliter la vie quotidienne des Marseillais», «avec une équipe renouvelée».
S’il reconnaît que son «pire ennemi, dans cette campagne, c’est (sa) santé», il rejette l’idée du «mandat de trop», évoquant dans son communiqué jeudi «la passion qui (l)’anime aujourd’hui comme hier».
Si elle ne faisait guère de doute, cette annonce officielle donne le coup d’envoi d’une campagne des municipales qui promet d’être à couteaux tirés, pour des résultats qui seront probablement serrés.
Le PS ambitionne de ravir la deuxième ville de France à l’UMP, une victoire qui permettrait de masquer d’éventuelles défaites ailleurs, dans un contexte national difficile. Quant au Front national, il nourrit de grandes ambitions, fort d’une liste menée par le conseiller régional Stéphane Ravier.
Selon un récent sondage BVA, Patrick Mennucci obtiendrait 41% des voix au second tour, devant M. Gaudin (40%), dans le cas d’une triangulaire avec M. Ravier (19%). En octobre, une enquête CSA plaçait les listes PS et UMP à égalité (41%), dans une ville où cependant l’élection se fait, comme à Paris, secteur par secteur.
Né le 8 octobre 1939 à Marseille, Jean-Claude Gaudin, fils et petit-fils de maçons, a été élu conseiller municipal de Marseille à 25 ans, en 1965, avant de gravir les échelons: député en 1978, puis sénateur en 1989. Elu en 1986 à la tête de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il obtient la consécration en devenant maire de sa ville en 1995, à 56 ans.





Etats-Unis: drapeaux en berne pour saluer la mémoire John F. Kennedy

AFP
Le président Barack Obama (2g) et son épouse Michelle (g), Bill et Hillary Clinton (d) rendent hommage à John F. Kennedy au cimetière d'Arlington le 20 novembre 2013Tous les drapeaux seront en berne aux Etats-Unis vendredi pour célébrer la mémoire de John F. Kennedy, assassiné il y a 50 ans et toujours au Panthéon des présidents américains.
Pour «pleurer la perte d’un extraordinaire serviteur de l’Etat, visionnaire et sage idéaliste», les drapeaux des bâtiments officiels devaient être baissés à mi-mât, a annoncé jeudi le président Barack Obama en proclamant la journée du 22 novembre «Jour du Souvenir du président John F. Kennedy».
Le président a appelé ses concitoyens, qui plantent souvent la bannière étoilée devant leur maison ou leur entreprise, à faire de même.
Le pays tout entier, organisant messes, minutes de silence ou lectures, devait se recueillir pour célébrer la mémoire du 35e président.
A 12H30 locales (18H30 GMT), une minute de silence observée à Dallas (Texas) devait marquer l’instant précis où John F. Kennedy tombait, le 22 novembre 1963 à Dealey Plaza, sous les balles de Lee Harvey Oswald, selon l’enquête officielle de la Commission Warren.
Ce sympathisant communiste âgé de 24 ans était tué deux jours plus tard par un patron de boîte de nuit de Dallas, Jack Ruby, laissant les circonstances et les mobiles de l’attentat qui a choqué le monde toujours environnés de mystère.
Le «mythe Kennedy», à jamais jeune, beau et le premier président de plain-pied dans la modernité, est intact un demi-siècle plus tard dans le coeur des Américains.
Les trois quarts d’entre eux placent «JFK» en tête de la liste des dirigeants américains modernes qui resteront dans l’Histoire comme «remarquables», devant Ronald Reagan et Bill Clinton, selon un sondage Gallup.
«Ich bin ein Berliner»
John F. Kennedy, né dans une famille riche et influente de Boston (nord-est), a été le plus jeune président élu et le premier président catholique, incarnant une ère pleine d’espoir pour la génération du baby-boom.
«Le pouvoir de changer ce pays»
De son mandat, l’Histoire se souvient de sa partie de bras de fer avec l’Union soviétique pendant la «crise des missiles», la déroute de la Baie des Cochons, débarquement raté des anticastristes à Cuba et le lancement du programme Apollo pour envoyer un Américain sur la Lune.
Son «Ich bin ein Berliner» dans Berlin divisé entre Est et Ouest et le «Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays», lancé le jour de son investiture, sont inscrits dans la mémoire mondiale.
Mais le mythe est aussi celui de «Camelot», cette cour du Roi Arthur retransposée à la Maison Blanche, avec une épouse, Jackie, jeune, belle et au chic impeccable, et des petits enfants jouant dans le Bureau ovale.
Et le moment de l’annonce du président puis les images de sa mort dans une limousine décapotable, Jackie en tailleur Chanel rose à ses côtés, font toujours partie de la mémoire collective.
JFK est enterré au cimetière militaire d’Arlington dans la banlieue de Washington, visité par quelque 3 millions de personnes chaque année et sur laquelle le président Obama a déposé mercredi une couronne de fleurs.
La ville de Dallas, surnommée la «cité de la Haine» à cause de l’attentat, devait conduire une cérémonie sobre d’une heure sur Dealey Plaza, avec des lectures d’extraits de discours du président, des prières et de la musique jouée par les militaires de la Navy, le corps militaire du président, et un survol aérien.
Tous les lieux portant la marque Kennedy ont prévu un programme de commémoration : moment de silence et musique à la bibliothèque présidentielle JFK Library de Boston, messes et crêpes noirs au musée JFK de Hyannis, lieu de vacances familial, prières à l’université JFK de Pleasant Hill en Californie.
Une gerbe devait être déposée près de son buste au Kennedy Center, la grande salle de spectacles de la capitale qui porte son nom, avant une minute de silence.
Des dizaines d’émissions ou reportages devaient être diffusés vendredi alors que nombre de livres, films et documentaires ont été publiés ou diffusés depuis déjà des semaines aux Etats-Unis pour explorer le mythe Kennedy.





Nucléaire iranien : journée "décisive" pour les négociations

Le Monde.fr     
Genève, envoyé spécial. Les négociations sur le nucléaire iranien vont se poursuivre, vendredi 22 novembre à Genève, dans un climat lourd d'attente après deux jours de discussions intenses qui n'ont pas permis de dégager de consensus entre l'Iran et les grandes puissances du "P5+1", représentant les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France), plus l'Allemagne.
Les délégations se sont séparées, jeudi soir, au terme d'une "journée de négociations substantielles et détaillées", a affirmé Michael Mann, le porte-parole de Catherine Ashton, diplomate en chef de l'Union européenne, qui conduit les pourparlers au nom des Six. Il a ensuite précisé, dans des entretiens télévisés, qu'il y avait encore "beaucoup de chemin à faire" car il subsiste de "sérieuses préoccupations internationales sur le programme nucléaire iranien". Un diplomate européen n'a pas exclu que la réunion de Genève puisse se prolonger jusqu'à samedi, soulignant que "celui qui est pressé en sort perdant".
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Le climat de la journée de jeudi était toutefois nettement plus apaisé par rapport aux "invectives viriles", selon l'expression d'un négociateur, qui ont marqué l'ouverture des pourparlers, la veille, marquées par des déclarations intempestives entre Ali Khamenei, le guide suprême iranien, et le président François Hollande. "Le processus de négociation se normalise, il y a de moins en moins de points à résoudre" dans le texte commun présenté par les Six aux Iraniens, a relevé un diplomate occidental. "Les derniers points sont les plus durs", a-t-il poursuivi, qualifiant les débats de "constructifs mais pas conclusifs".
Les discussions vont reprendre, vendredi matin, dans une vaste salle située au premier étage de l'hôtel intercontinental où se sont établies les délégations. L'ironie veut que les principaux négociateurs iraniens et français, qui défendent des positions radicalement opposées, aient été logés dans le même couloir du 14e étage de l'hôtel où campent en permanence une foule de journalistes iraniens.
 
"SURMONTER DES DÉCENNIES DE MÉFIANCE"
Les débats, qui sont entrés dans le "dur", portent autant sur la méthode de négociation que sur le contenu. "Nous sommes entrés dans une phase très délicate", a indiqué, jeudi, un membre de la délégation iranienne. Le texte sur la table, a-t-il précisé, contient trois parties principales : "Les objectifs communs, les premiers pas et l'accord final". Les paramètres de la discussion sont connus : obtenir la suspension de l'enrichissement de l'uranium iranien, préalable à la fabrication d'une arme atomique, en échange d'une levée partielle des sanctions imposées à l'Iran depuis 2006. "Le principe de l'enrichissement n'est pas négociable mais nous pouvons discuter du volume, du niveau et de l'endroit", a cependant déclaré, jeudi, Abbas Araghchi, le vice-ministre des affaires étrangères iranien, laissant ainsi entendre qu'un compromis était envisageable.
Voir l'infographie interactive Plus de trente ans de sanctions contre l'Iran
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Le dosage de ces mesures, le rythme de leur mise en œuvre et les mécanismes de surveillance à mettre en place pour vérifier le respect des engagements pris sont au cœur des tractations épineuses qui ont démarré à Genève, le 15 octobre, après dix ans de dialogue de sourds entre l'Iran et les Occidentaux. "C'est un terrain très difficile à naviguer car nous devons surmonter des décennies de méfiance", a reconnu un responsable américain.
Pour Téhéran, la priorité demeure la levée des sanctions qui ont déjà fait perdre 120 milliards de dollars à l'économie iranienne, depuis leur entrée en vigueur, selon des sources américaines. L'année dernière, le produit intérieur brut (PIB) iranien a reculé de plus de 5 % et le rial, la devise nationale, a perdu environ 60 % de sa valeur par rapport au dollar depuis 2011.
Interrogé sur la nature des sanctions que les Six seraient disposés à lever dans un premier temps, Michael Mann a souligné, jeudi soir, que la question était, à ce stade, prématurée. "S'il y a des preuves vérifiables que la situation a changé sur le terrain [en Iran], nous sommes prêts à remplir notre part du contrat", a-t-il indiqué. De leur côté, des sources américaines ont minimisé les concessions envisagées. Toute levée des sanctions serait "assez limitée" et ne concernerait pas "l'architecture principale, notamment la composante bancaire et pétrolière, qui resterait en place tant qu'il n'y aura pas un accord final".
La reprise des discussions, vendredi, portera sur les premières mesures qui pourraient être appliquées pour une durée de six mois, reconductibles si les promesses se traduisent en actes. "Cette phase ne comporte pas d'engagements non réversibles, car chacun pourra se retirer du processus s'il s'estime floué, relève Ali Vaez, spécialiste de l'Iran à l'International crisis group (ICG). Si les parties en présence ne parviennent donc pas à un compromis sur cette première étape, cela compromettrait sérieusement la conclusion d'un accord final qui, lui, sera contraignant". Ce qui fait dire à un diplomate occidental que la journée de vendredi sera "décisive".





La Corée du Nord de nouveau menaçante envers Séoul

Le Monde.fr avec AFP
La Corée du Nord menace régulièrement le Sud de lui infliger "un déluge de feu", ou autres calamités, notamment lorsque Séoul conduit des manœuvres militaires.
La Corée du Nord menace régulièrement le Sud de lui infliger "un déluge de feu", ou autres calamités, notamment lorsque Séoul conduit des manœuvres militaires. | AFP/KNS


La Corée du Nord a marqué, vendredi 22 novembre, le troisième anniversaire du bombardement de Yeonpyeong, une île sud-coréenne près de la frontière entre les deux voisins, en menaçant de transformer le bureau présidentiel, à Séoul, en "une mer de feu".
L'armée du Sud a, elle, lancé des manœuvres militaires, navales, terriennes et aériennes autour de l'île de Yeonpyeong, où quatre Sud-Coréens – deux soldats et deux civils – avaient été tués par des obus du Nord le 23 novembre 2010.
"Il y a trois ans, un baptême du feu de représailles s'était limité à Yeonpyeong, mais la prochaine fois, la Maison bleue [nom du palais présidentiel sud-coréen] et tous les quartiers généraux de ce régime de fantoches seront visés, a déclaré l'armée nord-coréenne dans un communiqué. Si le Sud continue de nous provoquer, la mer de feu à Yeonpyeong deviendra une mer de feu à la Maison bleue".
Lire le décryptage (édition abonnés) Corée du Nord : les petits "ajustements" de Kim Jong-un
 
TIRS D'OBUS EN 2010
La Corée du Nord menace régulièrement le Sud de lui infliger "un déluge de feu", ou autres calamités, notamment lorsque Séoul conduit des manœuvres militaires. Ses menaces sont rarement suivies d'actes mais, il y a trois ans, le Nord avait vertement répliqué à des exercices militaires menés près de la frontière maritime, estimant que ces manœuvres se déroulaient dans ses eaux.
Pyongyang avait lancé des obus vers la petite île de Yeonpyeong, l'un des heurts les plus sérieux entre les deux voisins et ennemis depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953). Depuis cette attaque, l'île, située à une douzaine de kilomètres des côtes nord-coréennes, a vu ses fortifications se renforcer et le nombre de soldats la patrouillant augmenter. Elle accueille sur son sol des hélicoptères, des missiles et des radars anti-batteries.
 
 
 
 
 

Le Japon dénonce une nouvelle incursion de navires chinois

Le Monde.fr avec AFP
La dernière incursion chinoise, de quelques heures, remonte au 7 novembre. La précédente, le 28 octobre, avait fait nettement monter le ton entre les deux pays.
La dernière incursion chinoise, de quelques heures, remonte au 7 novembre. La précédente, le 28 octobre, avait fait nettement monter le ton entre les deux pays. | AFP/JAPAN COAST GUARD


Quatre bateaux de garde-côtes chinois ont pénétré, vendredi 22 novembre, dans les eaux qui entourent des îles Senkaku, que se disputent âprement la Chine et le Japon. Selon les garde-côtes japonais, les quatre bâtiments sont entrés vers 9 h 30 (1 h 30, heure de Paris) dans ces eaux qui entourent les îles contrôlées par le Japon, et revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.
La dernière incursion chinoise, de quelques heures, remonte au 7 novembre. La précédente, le 28 octobre, avait fait nettement monter le ton entre les deux pays. Le ministre japonais de la défense, Itsunori Onodera, avait alors estimé que ces incursions chinoises répétées menaçaient la paix et constituaient "une zone grise" entre "temps de paix et situation d'urgence".
Quelques jours plus tôt, le ministère chinois de la défense avait utilisé l'expression "acte de guerre" pour mettre en garde Tokyo contre toute action éventuelle contre ses drones.
Depuis plus d'un an, les relations sino-japonaises sont au plus bas en raison de ce conflit territorial en mer de Chine orientale. En septembre 2012, le Japon a nationalisé trois des cinq îles de l'archipel de la discorde, déclenchant une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, dans plusieurs villes de Chine. Depuis lors, Pékin envoie régulièrement des patrouilles de garde-côtes dans les eaux territoriales de ces îles situées à 200 km au nord-est de Taïwan et 400 km à l'ouest d'Okinawa, faisant redouter un incident avec les navires japonais qui y croisent aussi.





ECONOMIE

Cette nuit en Asie : les Japonais prennent moins de la moitié de leurs congés payés


 

En 2012, les employés titulaires de l’équivalent japonais du CDI n’ont en moyenne pris que 47,1% de leurs congés payés, ce qui représente un recul de 2,2% par rapport à l’année 2011


Les Japonais prennent moins de la moitié de leurs congés payés. - REUTERS
 

Cherchant à encourager la demande intérieure et à promouvoir un meilleur équilibre des rythmes de vie de sa population, le gouvernement japonais tente d’inciter les salariés à prendre au moins 70% de leurs congés payés. Et Tokyo s’est donné jusqu’à 2020 pour atteindre cet objectif. Mais les nouvelles statistiques diffusées ce matin par le Ministère du travail risquent de compromettre l’effort gouvernemental. En 2012, les employés titulaires de l’équivalent japonais du CDI n’ont en moyenne pris que 47,1% de leurs congés payés, ce qui représente un recul de 2,2% par rapport à l’année 2011. Ainsi, les travailleurs n’ont déposé que 8 jours et demi sur les 18 qui sont, en moyenne, contractuellement garantis par leurs entreprises. Les hommes ont été les plus rétifs à quitter leur bureau avec un taux de congés déposés de seulement 44,2% quand les femmes ont elles, en moyenne, profité de seulement 53,4% de leurs congés annuels. Dans de nombreuses PME nippones, les salariés estiment toujours qu’un départ en congés pourrait être perçu comme une entorse à la loyauté qu’ils doivent à leur société et leur patron. Ils calquent ainsi souvent leur temps de vacances, comme leur temps de présence quotidien, sur celles de leur manager direct.

Pékin tente de mettre au pas son inquiétante finance de l’ombre

Les régulateurs financiers chinois sont en train de préparer de nouveaux dispositifs pour tenter de mettre de l’ordre dans l’inquiétante nébuleuse du « shadow banking », cette finance informelle qui a connu un boom ces dernières années dans le pays et qui échappe à tout contrôle et toute supervision. L’agence Reuters a pu avoir accès au projet de loi sur lequel travaillent les autorités. Il prévoit notamment de reprendre en main le marché interbancaire. C’est en effet sur ce marché que, paradoxalement, semble proliférer une partie de la finance informelle. Afin d’être en conformité avec les normes prudentielles, les banques maquillent en effet en prêts bancaires des produits financiers issus de trusts. Une banque A reverse à une banque B les bénéfices d’un tel produit, ce qui permet à la banque B de faire apparaître comme un prêt interbancaire un revenu qui découle en réalité d’un trust. Les trusts, qui représentaient 2% des prêts dans le pays en 2011, auraient atteint 11% du total, selon des données officielles. Cette effervescence s’explique ainsi : face à des épargnants à la recherche de placements lucratifs, ils proposent des produits qui sont ensuite adossés à des projets très rentables mais potentiellement risqués (immobilier et gouvernements locaux notamment). La banque centrale chinoise avait d’ailleurs explicitement reconnu, en juin dernier, que « certaines banques commerciales… exploitent le marché interbancaire » à cette fin et que cela avait « compromis l’effectivité de la régulation financière et macroéconomique ». Les nouvelles règles pour mettre au pas le marché interbancaire et interdire ces pratiques, qui promettent d’avoir un impact négatif à court terme sur l’activité, devraient en théorie entrer en vigueur début 2014.

Après Sony, le raider Daniel Loeb s’invite chez Softbank

L’investisseur activiste américain Daniel Loeb a révélé, hier soir, que son fonds spéculatif Third Point avait amassé une participation de “plus d’un milliard de dollars” dans le groupe japonais de télécommunications Softbank. Cet investissement qui lui permettrait de détenir entre 1% et 2% de l’opérateur fait suite à une entrée fracassante au capital de Sony, dont Third Point contrôle actuellement 7%. Si Daniel Loeb a usé de cette imposante participation pour réclamer auprès de la direction de Sony une profonde réorganisation de certaines activités du géant de l’électronique, il affirme que son entrée au capital de Softbank ne s’accompagne d’aucun projet de restructuration de la société. Le financier aurait été, selon Reuters, « favorablement impressionné » par les méthodes et la vision de Masayoshi Son, le PDG du groupe télécom japonais. L’homme d’affaires a effectivement multiplié les investissements, ces derniers mois, pour agrandir son groupe et l’internationaliser. En juillet, Softbank avait notamment dépensé 21,6 milliards de dollars pour s’offrir l’américain Sprint. En investissant dans Softbank, Daniel Loeb entend aussi témoigner du grand intérêt qu’il porte à la stratégie économique déployée par le gouvernement de Shinzo Abe, dont il a récemment rencontré les équipes à Tokyo. A l’occasion de plusieurs forums internationaux, le raider a expliqué que les “Abenomics” pouvaient marquer le début d’une nouvelle ère au Japon et qu’il était convaincu que de profondes réformes structurelles aillaient enfin être lancées par Tokyo.





Comment un français est devenu le roi du plancher et du lino

Par DAVID BARROUX

L’ex Sommer Allibert a vécu une transformation très profonde pour devenir Tarkett. L’actionnariat familial a fait des choix risqués mais qui ont payé.

Tarkett, le numéro un européen des revêtements de sol, s’introduit en Bourse aujourd’hui à Paris. On a envie de vous demander. C’est quoi le métier de cette entreprise et pourquoi ça peut séduire la Bourse ?
Tarkett c’est l’un des poids lourds du parquet mais aussi du lino, de la moquette ou des sols en vinyle. Quand vos pieds touchent le sol dans un appartement, un hôpital ou même un terrain de sport, il y a de très fortes chances que vous fouliez un produit fabriqué par Tarkett car c’est aussi ce groupe qui a fait les pistes d’athlétisme du stade olympique de Pékin ou le gazon synthétique des terrains d’entraînement du FC Barcelone. Ils font presque tous les sols sauf le carrelage.
 
Et ce métier a un avenir ?
Oui d’abord parce que le sol ça reste indispensable. On peut se passer de papier peint mais difficilement d’un plancher. Et puis on a besoin de Tarkett dans le neuf comme dans la rénovation, car un sol ça s’use. Et puis l’autre atout de Tarkett c’est que c’est un groupe mondialisé. Ils sont présents de façon équilibrée en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et dans les pays de l’Est. Le tout, ça donne un groupe de 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires présent dans plus de 100 pays avec 30 usines. Il faut être proche des marchés car le lino c’est lourd et volumineux. Ca ne se transporte par si facilement.
 
Mais quelles sont les origines de Tarkett ?
En fait Tarkett c’est l’héritier d’un groupe dont le nom vous dira peut-être quelque chose, c’est le descendant de Sommer Allibert. Jusque à la fin des années 90, Sommer Allibert c’était un groupe essentiellement centré sur l’industrie automobile. Mais à la fin des années 90 la famille Deconinck qui contrôlait ce groupe a fait un choix radical, ils ont cédé les activités auto à Faurecia et ils ont décidé de se recentrer sur les revêtements de sols. Ils ont acheté Tarkett, un groupe suédois coté en Allemagne. Depuis l’histoire financière a connu plusieurs épisodes. Le dernier c’est que le fonds KKR a pris la moitié du capital en 2007. C’est lui qui va céder 25% des actions en Bourse pour ramasser un peu d’argent car en six ansla valorisation est passée de 1,3 à 1,8 milliard d’euros.
 
Quelle leçon peut-on tirer de ce parcours industriel un peu atypique ?
C’est une belle leçon de capitalisme familial. Ca me rappelle des petites multinationales comme Plastic Omnium ou Zodiac, des groupes qui ont su partir d’un métier de niche, d’un secteur pas forcément très sexy. Le plastique, les poubelles, les bateaux pneumatiques ou les parquets et qui au fil des années ont su se réinventer en profondeur. Ce sont des groupes qui prennent des risques, qui misent sur le long terme et qui jouent le jeu de la mondialisation en ayant une stratégie d’offre et de montée en gamme. Ce sont des groupes français qui ont des allures de groupes allemands et si on avait plus d’industriels comme ça en France on irait sans doute beaucoup mieux.





JUSTICE ?

Assassinat de Valentin: verdict attendu pour Moitoiret et Hégo


    France - Assassinat de Valentin: verdict attendu pour Moitoiret et Hégo - 2Par Coralie FEBVRE, Nicole DESHAYES
 
Lyon (AFP) - Stéphane Moitoiret était-il fou ou conscient de son acte lorsqu'il a poignardé à 44 reprises le petit Valentin dans l'Ain en 2008 ? La cour d'assises d'appel du Rhône rend son verdict vendredi après deux semaines de débats intenses.
Comme en première instance, l'avocat général, Jean-Paul Gandolière, a requis jeudi 30 ans de réclusion criminelle contre Moitoiret, et "16 à 18 ans" contre son ex-compagne Noëlla Hégo, accusée de l'avoir incité à tuer.
"C'est dans cette relation spéciale d'emprise que vous trouverez l'explication", a asséné le magistrat. Selon lui, Noëlla Hégo était "l'ange noir" de Stéphane Moitoiret, "un baril de poudre criminel" dont elle a "allumé la mèche".
L'avocate de Noëlla Hégo, Roksana Naserzadeh, a de son côté plaidé l'acquittement, invitant les jurés à opérer "un tri massif entre fantasmes et vérités établies". Les deux avocats de Moitoiret plaideront vendredi matin.
Cette audience en appel a tranché avec le premier procès tenu fin 2011 à Bourg-en-Bresse. Sous camisole chimique, Moitoiret et Hégo étaient restés mutiques et avaient été respectivement condamnés à la perpétuité et 18 ans de réclusion.
A Lyon, avec un traitement allégé, les deux accusés se sont exprimés abondamment, plongeant les jurés dans leur univers fait de "clones", de "boîtes à voeux", de réincarnations et de "missions divines".
Or leur état mental est au centre des débats: pour la défense de Moitoiret, qui plaide la folie, comme pour celle de Hégo, qui estime qu'on fait passer des "propos délirants" pour un aveu de complicité.
'Once de lucidité'
L'ADN accable Stéphane Moitoiret, marginal de 44 ans dont le sang a été retrouvé mêlé à celui de Valentin, mort dans une rue de Lagnieu (Ain) le 29 juillet 2008. Ses avocats ne contestent pas sa culpabilité mais estiment qu'il doit être déclaré pénalement irresponsable.
Quatre experts évoquent une "abolition" du discernement, synonyme d'irresponsabilité, et six parlent d'"altération", qui permet une condamnation. Moins catégoriques à l'audience, deux des "altérationnistes" ont finalement refusé de se prononcer.
Les partisans de l'abolition rappellent que Moitoiret délire "depuis des décennies", point attesté par l'enquête, et estiment que les 44 coups de couteau donnés à un enfant inconnu signent, par leur sauvagerie et leur absurdité, la folie de l'accusé.
Pour leurs adversaires, le marginal a conservé une "once de lucidité", suffisante pour cacher couteau et vêtements, et a tué Valentin par "colère" parce que Noëlla Hégo, qui représentait "toute sa vie" depuis 20 ans, voulait le quitter.
"Les experts franchement, vous nous gonflez", a lâché jeudi Gilbert Collard, l'avocat de la mère de Valentin. Sa cliente "a peur que si demain (Moitoiret) allait dans un hôpital psychiatrique, des médecins disent un jour qu'il est guéri", a-t-il dit.
Loin des discussions sur Moitoiret, les experts ont tous jugé Noëlla Hégo, 53 ans, responsable de ses actes malgré un "délire" mystique largement dévoilé à l'audience. Mais ils se sont montrés très sceptiques sur son implication.
"Vous ne pouvez pas la dissocier de ce crime", a lancé l'avocat général jeudi à la cour. Pour lui, "la source de cette affaire n'est pas leur délire" mystique, "c'est l'histoire d'une terrible emprise" et d'une séparation.
"Sans cette femme, il est mort", a martelé l'avocat général pour qui Moitoiret, le soir du drame, n'aurait eu "d'autre solution que d'aller tuer pour espérer qu'elle ne parte pas" selon un concept de "retour en arrière" inventé par Hégo.
"Il est malade, mais il a gardé ce soir-là un contact avec la réalité, c'est ma conviction", a ajouté le magistrat, mettant la cour en garde contre la tentation de se prononcer pour "l'abolition" de la responsabilité: "s'il est condamné, il aura les mêmes soins que dans un hôpital, mais il y aura une durée, c'est toute la différence".





Maroc : trois ados devant un juge pour un baiser sur Facebook



La photo du baiser sur Facebook qui fait polémique...

Ils avaient été arrêtés le 4 octobre dernier au Maroc après avoir posté sur Facebook une photo d'un de leurs baisers. Les trois adolescents sont jugés à partir de ce vendredi. Ils risquent de deux à cinq ans de prison.

Convoqués ce vendredi matin devant le tribunal de première instance de Nador, les trois adolescents vont d'abord être entendus par un juge à huis clos. C'est lui qui décidera s'ils se sont vraiment rendus coupables d'atteinte à la pudeur en publiant la photo d'un de leur baiser sur leur compte Facebook.
Cette image avait provoqué la colère d'un cafetier de cette grande ville déshéritée du nord-est du Maroc. Cet homme, qui se présente aussi comme le fondateur d'une obscure association prétendant défendre les libertés individuelles, avait porté plainte.
L'enquête sociale ordonnée par le juge lors de leur première comparution le mois dernier leur est favorable, explique les avocats des trois enfants. Elle a conclu qu'Oussama, Moussine et Raja étaient des adolescents sans histoire, sérieux à l'école et soutenus par leurs parents.

Le plaignant envisageait de retirer sa plainte

Le plaignant lui-même s'est fait discret ces dernières semaines, allant jusqu'à déclarer qu'il envisageait de retirer sa plainte, ce qu'il n'a finalement pas fait.
Le juge décidera à l'issue de l'audience s'il est en mesure de rendre son verdict aujourd'hui ou s'il prend le temps de la réflexion. Les avocats des adolescents sont confiants et parlent d'erreur judiciaire.
Enfin une association marocaine a aussi porté plainte contre trois militants qui ont participé le 12 octobre dernier à un "kiss-in" de solidarité à Rabat.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le parcours du tireur de «Libération» Abdelhakim Dekhar des années 90 à son arrestation
 






Prada adore les Geishas


Rina Bovrisse était directrice des ventes de Prada au Japon. Elle y a vu le diable de très près…

Débarquée de l’univers New-yorkais de la mode, Rina Bovrisse, de nationalité japonaise comme son nom ne l’indique pas, est revenue dans son pays natal en avril 2009 pour y développer les ventes des 42 magasins locaux de la prestigieuse marque milanaise.
Comme elle s’en est confiée ce 14 novembre au site salon.com, le directeur des relations humaines de Prada-Japon a débarqué dans son bureau dès le 29 septembre, et lui a dit en substance :
« Faut que je te parle une seconde. Je te colle un avertissement. Tu dois changer de coiffure et perdre du poids » avant d’ajouter « le directeur général a tellement honte de ta laideur qu’il ne te présentera pas aux visiteurs venant de Milan ».
Stupéfaite, Rina a rétorqué : «en tant que directeur des relations humaines, ce que tu viens de me dire est totalement déplacé ». A quoi le DRH a répondu en riant de bon cœur : « Eh bien, il faut que tu saches que j’ai viré la patronne de Miu Miu (une marque de Prada) parce qu’elle avait de mauvaises dents ».
C’est sur ces mots qu’a débuté la guerre judiciaire que Rina Bovrisse mène maintenant depuis 4 ans contre son ex-employeur, incarné par Miuccia Prada. («…Quand j’ai été attaqué pour avoir rendu public le harcèlement sexuel dont j’étais victime, j’ai alors compris que c’était l’éthique Prada. C’est Miuccia Prada qui décide de tout. Parce que lorsque je bossais pour Prada à New-York il y a 10 ans…Prada est une entreprise très spéciale…Tout doit être pareil partout…ça m’a pris deux mois pour recevoir ma corbeille à papiers parce qu’elle était importée de Milan…C’est à la fin de mon procès que j’ai compris ; ce n’était pas Prada Japon – c’était la politique de Miuccia Prada).

«Vous créez trop de troubles sociaux»


D’après le Japan Times qui a recueilli ses confidences à l’époque,  Rina a trainé son employeur en justice en réaction à la politique du patron de Prada Japon, un certain David Sesia, qui selon elle, licenciait à tour de bras ou déclassait hiérarchiquement les employées de la société qu’il ne trouvait pas à son goût et celles qui tardaient à succomber à ses charmes...
C’est parce qu’elle aurait protesté contre les agissements du boss que ce dernier aurait commencé à critiquer son look, lui proposant de devenir simple vendeuse dans l’un des 42 magasins qu’elle animait, avant de la harceler pour qu’elle démissionne. Au lieu de s’executer, elle a alerté la presse avant d’assigner l’entreprise en justice.

Sauf qu’en octobre 2012, et bien que Rina ait apporté la preuve que l’entreprise avait licencié avant elle 10 femmes responsables de magasin au prétexte qu’elles auraient été « vieilles, grasses, laides, dégoutantes ou simplement qu’elles n’avaient pas le look Prada » la juge du tribunal de district de Tokyo s’est prononcé en faveur de Prada. L’invraisemblable décision se fondait sur le fait qu’informer les médias locaux des agissements scandaleux de l’entreprise constituait aux yeux de la magistrate, comme le précisait d’ailleurs le règlement intérieur, une faute lourde justifiant son licenciement.
Comme elle l’a confié à Salon le 14 novembre, Rina avait été convoquée par la juge quelques jours avant le verdict. En présence de ses 4 avocats, elle lui a tenu un discours surréaliste : « Si vous ne réglez pas ce problème à l’amiable, je vais vous donner tort et vous allez rencontrer d’énormes problèmes financiers et sociaux, parce que vous créez trop de troubles sociaux… ».

«Etant japonaise elle devait avoir les cheveux bruns. Le fait de s'être fait des mèches blondes était tout simplement dégoûtant»

A l’audience, le directeur des ressources humaines n’a pas craint d’apporter un témoignage hallucinant : « étant japonaise elle devait avoir les cheveux bruns. Le fait de s’être fait des mèches blondes était tout simplement dégoutant. De plus elle était en surpoids et n’était pas une bonne ambassadrice de la marque Prada. Je lui ai donc naturellement demandé de maigrir… »
Dès la décision rendue, Prada a lancé une contre-offensive judiciaire contre son ex-employée en invoquant le préjudice d’image qu’elle lui avait fait subir.
L’affaire a eu un tel retentissement (« Je ne comprends vraiment pas cette société ; cela fait 4 ans que je me bagarre et je ne comprends toujours pas comment les femmes peuvent vivre ici au Japon. En Inde, elles essaient de faire valoir leurs droits. Au Pakistan, elles se battent pour leurs droits. Au Japon, c’est le silence. Ils veulent juste un silence propre et paisible qu’on soit polies et souriantes en toute occasion. Mais au fond d’elles-mêmes elles sont déprimées… ») que le 17 mai 2013, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a publié un communiqué enjoignant au Japon – 105ème pays au classement mondial de la parité homme-femme - d’adopter une législation condamnant le harcèlement sexuel et la discrimination en particulier sur le lieu de travail, prévoyant des sanctions proportionnelles à la gravité des actes commis et permettant aux victimes de déposer plainte sans craindre d’être licenciées ou attaquées pour avoir rendu les faits publics.
Car au pays du Soleil Levant, le harcèlement sexuel semble être une seconde nature.

Aucun disposition légale contre le harcèlement sexuel ou moral

La circulaire n° 615 de 2006 du ministère de la Santé, du Travail et du Bien-Etre, admet bien l’existence de deux comportements inappropriés : D’abord celui par exemple par lequel un supérieur hiérarchique exigeant une faveur sexuelle de la part d’une subordonnée, décide de la licencier en cas de refus. Ensuite celui qui peut détériorer le sacro-saint climat de travail au sein, c’est le cas de le dire, de l’entreprise : c’est par exemple le cas du patron qui tripote sa secrétaire à chaque fois que l’occasion se présente, allant jusqu’à la rendre dépressive et donc, improductive…
Néanmoins, en dépit de la reconnaissance administrative formelle de ces abus, il n’existe aucune disposition légale permettant aux femmes qui en sont victimes, de déposer spécifiquement une plainte visant à y mettre un terme et à obtenir des dommages et intérêts. Tout au plus peuvent-elles essayer d’être indemnisées en vertu des articles 709, 415 et 715 du Code Civil japonais qui visent les différents de caractère général entre particuliers et employeurs.
Le jugement rendu dans l’affaire Bovrisse contre Prada est l’un des nombreux exemples de difficulté des tribunaux japonais à sanctionner le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans l’affaire Kanazawa en 1996, le tribunal avait même considéré qu’il n’était pas toujours « illégal » pour un homme de tirer avantage de sa position pour exiger des faveurs sexuelles de ses subordonnées contre leur gré. Il faut aussi, a affirmé sans honte le juge de Nagoya, tenir compte de l’âge du patron et de sa subordonnée ainsi que de la situation de famille de la malheureuse qui ne devrait qu’éprouver un sentiment de fierté des avances de son boss dès lors qu’elle est célibataire !
Même lorsqu’ils rendent des verdicts favorables aux plaignantes victimes de harcèlement sexuel, les tribunaux japonais se montrent franchement radins sur le montant des indemnités.
C’est le cas dans l’affaire Fukuoka en 1992 où la victime a perçu une indemnité inférieure à ce que lui avait couté son avocat. Dans l’affaire de la Banque du Japon plaidée à Kyoto en 2001, la victime, contrainte de quitter la banque malgré tout, après avoir été pelotée, léchée de force et harcelée de demandes graveleuses pendant des mois, s’en est tirée avec 7 millions de Yen soit un peu plus de 50 000€ et la quasi-certitude de ne jamais retrouver de travail dans le secteur bancaire…

Onu soit qui mal y porte

 Comme l’observe avec sarcasme Rina dans son interview à Salon «je pense que les gens devraient juste cesser de soutenir Prada. Lorsque je vois des célébrités militantes de la cause des femmes habillées en Prada, pour moi c’est une blague…Quand je vois les logos de Prada et de Miu Miu, ça m’évoque la discrimination, le harcèlement : pour moi, ça veut juste dire « je vais te harceler »
Etrangement, les ambassadrices de l’ONU pour la parité que sont Angelina Jolie, Drew Barrymore et Nicole Kidman n’ont pris aucun engagement de renoncer à honorer la marque milanaise malgré le communiqué du Haut-Commissaire du mois de juin…Pas plus que la presse féminine, soumise sans doute à la pression de l’annonceur publicitaire, s’est auto-censurée sur cette affaire révoltante…





SOCIAL

Plan social en vue chez Mory Ducros

L'entreprise pourrait supprimer entre 2.000 et 3.000 emplois.

La fusion, en 2011, entre Mory et Ducros Express, tous deux déficitaires, n\'a pas suffi à redresser les comptes. - Photo DR
 
Les salariés de Mory Ducros redoutent le pire. La direction de l'entreprise de messagerie a convoqué ce matin une réunion extraordinaire du comité d'entreprise. Et la CFDT, principal syndicat, craint à cette occasion l'annonce de 2.000 à 3.000 suppressions d'emplois, sur un total de 5.000 postes (auxquels s'ajoutent les 2.000 salariés chez les sous-traitants). L'hypothèse d'un redressement judiciaire, au vu de la situation financière très tendue de la société, n'est pas à exclure. Interrogée, la direction ne souhaite pas communiquer avant le CE d'aujourd'hui.
Le chiffre avancé des suppressions d'emplois, précise le syndicat, est fondé sur «  la réalité du terrain » remontée par les salariés, ainsi que sur les derniers chiffres communiqués par la direction, fin octobre. L'an dernier, l'entreprise issue du mariage entre les sociétés Mory et Ducros Express a perdu 80 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 760 millions. Et l'activité, depuis, n'a cessé de se dégrader.
Mory Ducros pâtit de la conjoncture morose, à laquelle les entreprises de messagerie sont particulièrement exposées. Cette activité impose en effet d'importants coûts fixes liés au réseau d'agences déployées sur tout le territoire (84 dans le cas de Mory Ducros). Avec la crise, les volumes de marchandises diminuent, mais pas les coûts, plongeant les comptes dans le rouge.

« Cercle vicieux »

C'est d'ailleurs la volonté d'augmenter les volumes pour mieux amortir les charges qui a poussé Arcole Industrie, le propriétaire de Mory, à reprendre Ducros Express en 2011, alors que les deux sociétés étaient déficitaires. Mais ce rapprochement n'a pas suffi à rétablir les comptes.
De surcroît, Mory Ducros perd aujourd'hui plus de clients que ses concurrents directs. Alain Borri, directeur associé du cabinet spécialisé BP2R, a une explication : «  Dans ce métier, tout le monde perd et gagne des clients, mais Mory Ducros n'en gagne plus beaucoup du fait des incertitudes qui pèsent sur sa situation économique. Ce cercle vicieux est d'autant plus dommage que le groupe a beaucoup d'atouts pour lui. » La CFDT, elle, reproche à la direction de ne pas avoir diversifié l'activité vers la logistique ou l'international, plus porteurs.
Face à un sinistre qui s'annonce majeur sur le plan de l'emploi, le gouvernement ne reste pas inactif. Mory Ducros fait notamment partie des entreprises susceptibles de bénéficier des prêts annoncés par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans le cadre de son « plan de résistance économique ».
 

Le transporteur Mory Ducros en faillite

Le Monde.fr

En France, l'entreprise de messagerie et de transport Mory Ducros fait rouler 4 500 semi-remorques et camionnettes. Numéro deux tricolore du transport de messagerie, Mory Ducros, qui emploie 5 200 personnes en France, a annoncé, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire vendredi 22 novembre, sa demande de mise en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Pontoise (Val d'Oise) et la nomination d'un administrateur provisoire.
La société de transports, qui appartient à Arcole Industries, un fonds d'investissement spécialisé dans le retournement d'entreprises en difficulté, serait à court de trésorerie.
Selon les comptes récemment déposés au greffe du tribunal de commerce, Mory Ducros a perdu 79,5 millions d'euros lors de son dernier exercice, qui a duré exceptionnellement seize mois et s'est achevé le 31 décembre 2012, pour un chiffre d'affaires de 765,5 millions.
 
PLUS GROSSE FAILLITE ENREGISTRÉE SOUS HOLLANDE
La faillite de Mory Ducros est la plus grosse enregistrée depuis le début du quinquennat de François Hollande et l'une des plus importantes qu'ait jamais connue la France.
Elle survient alors que les défaillances d'entreprises connaissent en France une accélération et dépassent les niveaux atteints en 2009, l'année catastrophique qui avait suivi la chute de la banque américaine Lehman Brothers et vu un effondrement de la production industrielle.
Au cours des douze derniers mois, 62 431 entreprises ont ainsi été placées en procédure de sauvegarde, mises en redressement judiciaire ou liquidées, le cas le plus courant, selon la Coface.
 





SOCIETE
 
22 novembre 1963 – JFK : Dallas se souvient
 
Ils étaient à l’époque collégiens, lycéens ou jeunes adultes. L’assassinat de leur président les a marqués à jamais. Aujourd’hui, ils parlent.
                     

22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy et sa femme
22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy et sa femme Capture d'écran

Le 22 novembre 1963, bien des habitants de Dallas ne sont ni au travail ni à l’école : ils sont à l’aéroport de Love Field, pour assister à l’arrivée du président John F. Kennedy.



D’autres veulent voir passer le cortège en centre-ville, ou ont été invités au déjeuner au cours duquel le président doit prendre la parole. En un instant, tous vont se retrouver soudés par la tragédie. Kennedy est abattu au beau milieu de la foule de ses concitoyens. En ce jour funeste, Dallas, et avec elle le pays et le monde, est frappée par le chagrin. Cinquante ans plus tard, The Dallas Morning News laisse la parole aux Texans et à leurs souvenirs.

Joan Nall. A l’époque en terminale au lycée Garland, elle est parmi les premiers à arriver à l’aéroport de Love Field. Elle trouve un endroit avec une vue idéale sur la limousine de Kennedy, mais hésite : va-t-elle lui serrer la main ou le prendre en photo avec l’appareil qu’elle a emprunté à sa mère ? Elle sait qu’elle n’aura pas le loisir de faire les deux. “Je me suis dit : eh bien, si je prends des photos, je les garderai pour toujours”, raconte-t-elle.

Les photos, elle les a toujours aujourd’hui, dont une du président qui salue les gens sur le tarmac. Nall adorait Kennedy, autant pour ses opinions politiques que pour sa jeunesse et son attitude. “On aurait dit un conte de fées, mais en même temps, je respectais tout ce qu’il faisait”, précise-t-elle.

Elle revoit cette journée comme dans un film. Après avoir suivi des yeux la limousine présidentielle qui s’éloignait, elle quitte le parking avec ses amies. Elles se retrouvent prises dans les bouchons, mais ont allumé leur autoradio. C’est là qu’elles apprennent la nouvelle. Le président a été abattu. Il doit s’agir d’une très mauvaise plaisanterie, pensent-elles. Elles viennent à peine de le voir, plein de vie. Elles s’arrêtent dans une station-service et demandent au pompiste si l’information est confirmée. Quand il répond par l’affirmative, toute la liesse du moment s’évapore.

Nall passe le week-end à pleurer. “C’était comme une gifle, comme si je m’étais réveillée – une sorte de retour à la dure réalité”, dit-elle. Aujourd’hui, elle conserve pieusement ses photos, vestiges des dernières heures de ce président qu’elle chérissait.

David et Jean Kerr. Le couple se présente tôt au Dallas Trade Mart, pour le déjeuner où le président va prendre la parole. Jean doit y chanter l’hymne national, et elle a répété toute la matinée pour être sûre que tout se passe bien. Sa nervosité est à la hauteur de cet immense honneur.

Le président se faisant attendre, un officiel propose à l’assistance de commencer à manger. David a avalé quelques bouchées quand un journaliste bondit de son siège et s’écrie : “Oh ! mon Dieu ! le président a été tué !” L’assemblée est sous le choc, et certains serveurs se mettent à pleurer.

Les Kerr n’ont jamais fini leur déjeuner, et Jean n’a jamais chanté. “C’était comme si on m’avait demandé de chanter devant le monde entier et que, soudain, le monde entier avait disparu”, décrit-elle. Elle rentre à la maison, David retourne à son bureau. Là, il dit à la standardiste de renvoyer tous les employés chez eux pour la journée. Personne n’a le cœur à travailler.

Le dimanche suivant, les Kerr se rendent à l’office à la Première Eglise presbytérienne de Dallas, près de la mairie. Alors que le pasteur fait son sermon, un assistant s’approche de l’autel et lui tend un message sur un bout de papier. Le pasteur déclare à ses ouailles qu’il leur faut quitter l’église en sortant par le parking. Dehors, des sirènes hurlent. Les Kerr le sentent, cette évacuation est liée à l’assassinat. Ils ne comprennent ce qui s’est passé qu’en allumant la télévision une fois rentrés chez eux : Lee Harvey Oswald, l’assassin de Kennedy, a été tué à son tour.

Herbie K. Johnson. Le matin de la visite présidentielle, ce professeur du lycée Roosevelt a un mauvais pressentiment. Toute sa vie, il a été le témoin du racisme à Dallas, et à ses yeux Kennedy est l’incarnation de l’égalité. Mais il sait aussi qu’à Dallas beaucoup de gens détestent JFK.

Attendant que ses élèves reviennent d’avoir vu le cortège, il écoute la radio. Et c’est là que ses craintes deviennent réalité. Le président a été abattu. Ses élèves, désemparés et effrayés, sont de retour. “Bien sûr, ils voulaient savoir pourquoi – pourquoi”, rapporte Johnson. Il n’a pas de réponse claire et précise à leur donner. Mais il fait de son mieux pour les informer, tout en avouant sa propre ignorance, et évoque la crise des missiles à Cuba, les pressions politiques internes et l’engagement de Kennedy en faveur des droits civiques. Pour la communauté noire, c’est un coup terrible. “Avec Kennedy, nous devions être égaux en droit.… Cette égalité, nous la voulions”, conclut Johnson.

W. K. Jeffus. Agé de 16 ans, il est élève au lycée Sunset. Effectuant également une préparation militaire, ce jour-là, c’est lui qui est responsable du drapeau. Le matin, il a hissé les couleurs. Puis il s’est mis à pleuvoir, et il les a amenées. Le soleil est revenu, et il a hissé de nouveau le drapeau. Une journée typique pour Dallas.

Il se trouve en cours de géométrie quand le professeur quitte la salle sans explication. Un autre enseignant remonte le couloir, les larmes aux yeux. Enfin, la voix du principal résonne dans les haut-parleurs pour leur annoncer que le président a été tué.

Jeffus sait aussitôt ce qu’il doit faire. Il sort et met le drapeau en berne.

Le cours suivant est un cours d’histoire. Le professeur leur demande de regarder au dos de leur manuel, là où sont inscrites les dates des mandats présidentiels. C’était un “grave péché” d’écrire sur les livres scolaires, et pourtant le professeur leur ordonne d’inscrire “22 nov. 1963, Dallas, TX, 13 heures” à côté du tiret indiquant le mandat de Kennedy.

Assassinat de Kennedy : vague de stupeur sur l'Amérique







DIVERS

Ghana: Saisie de 400 kilos de cocaïne sur un navire du Guyana
 
Ghana: saisie de 400 kilos de cocaïne sur un navire du Guyana Les autorités du Ghana ont saisi 400 kilos de cocaïne d'une valeur de 50 millions de dollars (37 millions d'euros) sur un navire sud-américain et arrêté son équipage, a annoncé jeudi l'agence nationale antidrogue.
"La valeur à la revente dans la rue est d'environ 50 millions de dollars", selon un communiqué du Bureau de contrôle des drogues (Nacob) du Ghana.
L'armée et les agents de l'agence antidrogue ont saisi le MV Atiyah, enregistré au Guyana, à la suite d'un tuyau.
Ils ont trouvé 400 kilos de cocaïne à bord du navire et arrêté les cinq membres d'équipage, parmi lesquels un Ghanéen, précise le communiqué.
"Le bateau avait été repéré en haute mer et lorsqu'il est entré dans les eaux ghanéennes, un navire ghanéen et les officiers du Nacob l'ont arrêté et escorté jusqu'à la base navale de Sekondi", dans le sud-ouest du pays, ajoute le communiqué qui indique aussi que l'enquête ghanéenne sur cette affaire est toujours en cours.
Le Ghana est considéré comme une plaque tournante du trafic de cocaïne et de marijuana vers l'Europe et les Etats-Unis.
En 2012, la police londonienne avait intercepté à l'aéroport d'Heathrow une tonne et demie de marijuana et 7,5 kilos de cocaïne cachées dans des colis de bananes plantains, une denrée de base au Ghana.
En juin, le patron des services de sécurité de l'aéroport international d'Accra a été arrêté aux Etats-Unis pour trafic d'héroïne.
Avec sa production d'or, de cacao et son industrie pétrolière naissante, le Ghana est la deuxième économie d'Afrique de l'Ouest.




 
L'ex-otage Collomp: le geôlier avait oublié la clef sur la porte
 
 

(AFP)

Paris — L'ex-otage français au Nigeria Francis Collomp a raconté jeudi avoir profité pour s'évader d'une "erreur grossière" de son geôlier, qui avait oublié de refermer son cachot et laissé la clef à l'extérieur de la porte.
Francis Collomp sera reçu vendredi à 16h30 à l'Elysée par le président Hollande.
S'exprimant publiquement pour la première fois depuis son évasion le 16 novembre, M. Collomp a dit sur TF1 que son gardien était "entré dans la pièce pour faire ses ablutions" et "oublié de prendre les clefs".
"Pendant qu'il était dans la salle de bains tout doucement j'ai déclenché la porte ouverte, j'avais mes affaires prêtes pour partir et je l'ai enfermé", a ajouté cet ingénieur de 63 ans.
"J'ai couru dans une petite allée vers la route, puis sur la route, j'ai pris un rythme de marche rapide pour ne pas me faire remarquer", a raconté Francis Collomp. Il a ensuite demandé à une moto-taxi de le conduire à un poste de police dans la ville de Zaria, dans le nord du Nigeria.
Pendant ses onze mois de détention il s'est efforcé de rester en bonne forme physique afin d'être en état de s'évader, ce à quoi, a-t-il assuré, il a toujours pensé et qu'il a sans cesse préparé, notamment en marchant dix puis quinze kilomètres par jour, en rond dans la pièce où il était enfermé.
Privé des médicaments qu'il avait coutume de prendre à la suite d'un pontage coronarien, il n'a pris que de l'aspirine. Mais il a assuré être en très bonne santé, notamment parce qu'il a perdu 38 kilos alors qu'il était avant son enlèvement "en surpoids".
"J'étais au courant des transactions en vue de ma libération, je devais être libéré en juin ce qui ne s'est pas fait. Ensuite on m'a dit que les choses étaient au point mort. En plus il y a eu l'histoire des journalistes tués, ce qui m'a influencé à prendre une décision", a poursuivi l'ex-otage, au sujet des envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) enlevés et tués par balles le 2 novembre dans le nord-est du Mali.
Francis Collomp avait été capturé le 19 décembre 2012 par une trentaine d'hommes appartenant à un groupe islamiste dans le nord du Nigeria où il travaillait sur un projet de ferme éolienne.
La semaine dernière, un prêtre catholique français, le père Georges Vandenbeusch, a été enlevé dans le nord du Cameroun et probablement emmené au Nigeria voisin.
Sept Français sont encore retenus en otage dans le monde, en Syrie, au Mali et au Nigeria.





Londres: esclaves pendant 30 ans, trois femmes retrouvent la liberté
 
 

De Jacques KLOPP (AFP)



 
Londres — Trois femmes terrifiées et profondément traumatisées ont été libérées après avoir été retenues comme esclaves pendant au moins trente ans dans une banale maison du sud de Londres, "du jamais-vu" selon Scotland Yard qui a arrêté un couple de sexagénaires jeudi à l'aube.
"On a eu des cas d'esclavage où des gens ont été retenus contre leur gré pendant dix ans, mais jamais rien d'une telle ampleur", a souligné le détective Kevin Hyland après l'annonce de la libération d'une Malaisienne de 69 ans, d'une Irlandaise de 57 ans et d'une Britannique de 30 ans.
Les arrestations ont eu lieu jeudi à 7h30 du matin, mais les trois femmes ont été libérées dès "le 25 octobre", a précisé la police en fin d'après-midi à l'AFP.
"Il y a eu un délai jusqu'aux arrestations parce qu'on a dû prendre le temps pour travailler avec des personnes très traumatisées et parce qu'il était très difficile d'établir les faits", a commenté le détective Kevin Hyland.
"On est sûrs que tous les trois se sont trouvées dans cette situation pendant trente ans au moins. On pense que la plus jeune n'a jamais été en contact avec le monde extérieur", a ajouté Kevin Hyland qui n'était pas en mesure de confirmer si la plus jeune des trois victimes était née en captivité.
"Toutes les trois sont extrêmement traumatisées et ont été emmenées dans un endroit sûr où elles se trouvent toujours", a déclaré Scotland Yard, qui a arrêté deux suspects, un homme et une femme, âgés tous deux de 67 ans et considérés comme étant les principaux protagonistes dans cette affaire.
"Les dames étaient totalement terrifiées par ces gens", a rapporté Aneeta Prem, fondatrice de Freedom Charity. L'association de lutte contre l'esclavage et les mariages forcés a alerté la police en octobre dernier, et a travaillé "main dans la main" avec les autorités pour permettre leur libération.
Aneeta Prem a précisé que les trois femmes, qui ont pu sortir de la maison par leurs propres moyens, n'avaient, semble-t-il, pas été victimes de violences sexuelles, mais elle pense qu'elles ont subi des préjudices physiques.
L'association avait été directement contactée par l'une des victimes après que celle-ci eut regardé un reportage à la télévision sur les mariages forcés mettant en scène le travail de Freedom Charity.
Freedom Charity a été en contact avec la victime par téléphone pendant une semaine pour gagner sa confiance, avant d'alerter la police.
"Cela défie l'imagination"
"Cela a été le catalyseur qui a conduit l'une des victimes à appeler au secours et qui a permis en définitive de les sauver", a souligné le détective Kevin Hyland.
L'enquêteur a ajouté que la police ne connaissait pas grand-chose à ce stade des conditions dans lesquelles vivaient les trois recluses, toujours trop traumatisées pour donner davantage de détails.
"Il semblerait qu'elles vivaient sous une forme de liberté contrôlée, mais nous sommes encore en train d'évaluer le degré de cette liberté. Leur existence a été fortement entravée et elles ont passé l'essentiel de leur temps dans la maison", a explique le détective.
"Cela défie l'imagination, c'est impossible d'imaginer qu'une chose pareille puisse arriver en Grande-Bretagne, à Londres, en 2013", s'est émue Aneeta Prem. "C'est une histoire incroyable. Je ne peux pas croire qu'on puisse traiter des gens comme ça, c'est tellement barbare. Lorsqu'on est privé de liberté, on n'a pas de vie."
"Heureusement, elle a vu cette émission et était suffisamment confiante pour décrocher le téléphone", a encore déclaré Aneeta Prem.
"Je ne pense pas que les voisins savaient quoi que ce soit. C'était juste une maison ordinaire dans une rue ordinaire", à Lambeth, au sud de Londres, a dit Mme Prem.
"J'espère", a-t-elle conclu", que ces trois femmes auront des vies heureuses et épanouies une fois qu'elles auront surmonté le traumatisme, si jamais elles y arrivent un jour."





Riga. Le toit d'un supermarché s'écroule, au moins 18 morts 

Le toit du supermarché Maxima, situé en banlieue de Riga, s'est écroulé jeudi, faisant au moins dix-huit victimes.

Le toit d'un supermarché s'est écroulé, jeudi, à Riga.Le toit s'est écroulé sur une superficie de 500 m², à cause d'une "explosion", selon le maire adjoint Riga, Andris Amériks cité par BNS. Il n'a toutefois pas précisé la nature de cette explosion.
"Nous ignorons pour l'instant les causes de l'accident. Ce fut une nuit tragique", a déclaré la porte-parole des secours, Viktorija Sembele.

Un défaut de construction ?

Selon la presse locale, le toit du supermarché construit en 2011 avait fait l'objet de travaux peu avant qu'il ne s'effondre.
"Il y a clairement eu un problème au niveau des exigences relatives à la construction", a dit Rihards Kozlovskis, ministre de l'Intérieur.

Trois pompiers tués

Deux personnes ont pu être tirées vivantes des décombres, mais le dernier bilan communiqué vendredi matin fait état de 18 morts, dont trois pompiers. Au moins trente-cinq personnes ont été blessées.
Treize brigades de sapeurs-pompiers et dix-sept ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Les opérations de sauvetage devraient se poursuivre toute la journée de vendredi.





Des retraités découvrent un trésor dans une grange !

par Guillaume Navarro

Tombé amoureux du Portugal après y avoir séjourné à plusieurs reprises, un couple de retraités vivant de la banlieue de New York a décidé d'y acheter une vieille ferme. La propriété, à l'abandon depuis le décès des anciens propriétaires il y a plus de dix ans, leur a réservé une incroyable surprise...

N'ayant pas trouvé d'héritiers pour cette ferme, l'État portugais l'a laissée partir pour un prix dérisoire. Mais vu la découverte qui a ensuite été faite par les acheteurs américains dans la grange jouxtant la ferme, l'administration portugaise risque de regretter longtemps de ne pas avoir examiné un peu plus son contenu. Il s'agissait en effet d'un véritable trésor digne de la caverne d'Ali Baba.

Plus de quatre cent voitures de collection, de toutes marques et de toutes époques, y sommeillaient depuis des années. Une fois l'épaisse couche de poussière les recouvrant débarrassée, le prix de ce fabuleux trésor a pu être estimé à trente-six millions de dollars ! Le prix de vingt Bugatti Veyron Grand Sport Vitesse !

Il faut dire que certaines des pièces découvertes sont rarissimes, comme par exemple cette Bugatti Type 57S Atalante Coupé dont un modèle a récemment été adjugé à 4,4 millions de dollars, ou bien encore l'une des vingt-cinq Ferrari 340 America existantes valant elle aussi plusieurs millions.

Porsche 356, Alfa Romeo Giulia Sprint Speciale, Austin Healey 3000S... même les moins chères de ces voitures sorties de l'oubli sont inaccessibles pour le commun des mortels. Voici en tout cas le genre de surprise que l'on aimerait tous connaître durant notre existence.
 
 
 
 
 

Magnus Carlsen champion du monde d'échecs

Le Monde.fr

Vishy Anand (à gauche) et Magnus Carlsen, lors de la dixième partie de leur championnat du monde, le 22 novembre 2013 à Chennai (Inde).Avec huit jours d'avance sur son 23e anniversaire, Magnus Carlsen s'est offert un beau cadeau : le titre de champion du monde d'échecs. Vendredi 22 novembre, en obtenant la nulle lors de la 10e des 12 parties prévues dans son match contre le tenant du titre, l'Indien Viswanathan Anand, 43 ans, le joueur norvégien entre dans l'histoire du jeu des rois et cela ne surprendra personne. En 2008, l'ancien champion du monde russe Vladimir Kramnik l'avait annoncé à l'auteur de ces lignes : "La question n'est pas de savoir si Carlsen sera champion du monde, mais juste de savoir quand il le deviendra." La prophétie est simplement confirmée.
Vishy Anand avait beau avoir l'expérience pour lui, il avait beau être un maître dans la préparation et les ouvertures, il avait beau jouer à domicile, dans sa ville natale de Chennai (l'ancienne Madras), rien n'y a fait. Il n'a jamais eu la moindre chance de conserver sa couronne. Pour Carlsen, le bilan de ces dix parties est impeccable : 3 victoires, 7 nulles et 0 défaite. Même si les débuts du match se sont révélés indécis, avec quatre parties nulles – dont une où Anand n'a pas osé prendre un pion qui lui aurait garanti un avantage durable –, le Norvégien a toujours été dans le contrôle quasi total de la compétition.
Il n'a pas changé grand chose à sa stratégie habituelle : obtenir des positions pas forcément très favorables, mais des positions où il peut manœuvrer, tourner autour de son adversaire et le "masser" jusqu'à ce qu'une minuscule faille s'ouvre dans l'espace des 64 cases. Et dans cet interstice, Magnus Carlsen insère un coin puis cogne, frappe, martèle sans relâche, avec la violence toute feutrée qui caractérise les parties d'échecs. Cela a fonctionné dans les 5e et 6e parties. Carlsen a une nouvelle fois montré qu'il était capable de faire saigner une pierre en la serrant dans son poing.
 
LA FIN D'UNE GENERATION
Au bord du KO à la mi-match, l'Indien s'est accordé un répit avec deux nulles assez insipides dans les parties suivantes, puis a courageusement joué son va-tout dans la 9e, en lançant avec les pièces blanches une attaque qui ne visait rien moins que le mat, en faisant fi d'un des pions de Carlsen qui courait à dame. Alors que, sur Twitter, les grands maîtres se demandaient qui remporterait ce quitte ou double, le Norvégien calculait. Une seule suite de coups pouvait l'empêcher de perdre. S'il en avait manqué un, il aurait dû abandonner. Il n'en a rien été. Comme mus par un ordinateur, tous les coups sont tombés sur l'échiquier, les uns après les autres, obstinément bons et précis. En revanche, Anand, tout à son désir de l'emporter, de remonter au score, a tragiquement, abominablement gaffé et cédé un troisième point fatal.
A pas encore 23 ans, Magnus Carlsen prend donc la couronne qui lui semblait destinée depuis plusieurs années. Et il y a fort à parier qu'il la gardera longtemps tant l'écart avec les autres joueurs est considérable. Déjà numéro 1 au classement par points de la Fédération internationale des échecs (FIDE), le Norvégien est loin devant le peloton des poursuivants : le nombre de points qui le séparent du 2e (l'Arménien Levon Aronian) est égal à l'écart entre le 2e et le 20e... Cette victoire sonne probablement la fin de la domination des joueurs nés dans les décennies 1960 et 1970, les Kasparov, Kramnik, Anand. C'est dans la génération des joueurs nés autour de 1990, l'année de naissance de Carlsen, qu'il faut probablement chercher les grands maîtres capables de lui tenir tête dans un futur proche : l'Américain Hikaru Nakamura (4e joueur mondial, né en 1987), l'Italien Fabiano Caruana (6e, né en 1992), le Russe Sergueï Kariakine (11e, né en 1990) voire le Français Maxime Vachier-Lagrave (16e, né en 1990), récent demi-finaliste de la Coupe du monde.
Les grands joueurs d'échecs ont souvent des surnoms imagés qui tentent de résumer leur style ou leur personnalité : l'Arménien Tigran Petrossian était un boa, pour sa capacité à étouffer ses adversaires sur l'échiquier, l'Américain Bobby Fischer le "Kid de Brooklyn" pour son tempérament de sale gosse génial, le Russe Garry Kasparov l'"Ogre de Bakou" pour sa propension à tout vouloir gagner tandis que Vladimir Kramnik est surnommé "Iceman" pour son sang-froid. Quel pouvait bien être le surnom de Carlsen ? C'est Hikaru Nakamura qui l'a trouvé. Pour lui, Carlsen est Sauron, personnage maléfique et extrêmement puissant du Seigneur des anneaux, représenté dans les films de Peter Jackson par un œil immense qui voit tout, car sur l'échiquier Carlsen est un tueur à qui presque rien n'échappe. Qui sera le hobbit qui tentera de le détruire ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un couple d'octogénaires se suicide dans un grand hôtel parisien
Edité par avec
 
Une main de personne âgée


  Un mari et sa femme, tous deux âgés de 86 ans, se sont suicidés dans la chambre d'un grand hôtel parisien après y avoir passé leur dernière nuit ensemble.
Tous les deux étaient âgés de 86 ans. Un mari et sa femme se sont suicidés dans la chambre d'un grand hôtel parisien après y avoir passé leur dernière nuit ensemble, a indiqué vendredi une source policière.

Le couple, qui a été retrouvé vendredi matin par le personnel de cet hôtel de luxe du VIe arrondissement parisien, avait laissé dans leur chambre une lettre "dans laquelle ils expliquaient leur geste", a précisé cette source. Le couple avait commandé leur petit déjeuner "sans doute pour que le personnel les découvre".
 
 
 

 
 



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