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samedi 16 novembre 2013

16-17112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......
 
 

 






 
 
 
POLITIQUE
 
Jean-Marie Le Pen: "L'opération Taubira" "rappelle" l'affaire de Carpentras
 
 

(AFP)




 
Paris — "L'opération Taubira, c'est une baudruche politique qui a été lancée, ça m'a rappelé l'affaire de Carpentras", a déclaré vendredi dans son "journal de bord" vidéo le président d'honneur du FN Jean-Marie Le Pen.
En mai 1990, Jean-Marie Le Pen et son parti avaient été montrés du doigt, après la profanation de 34 tombes et l'exhumation du corps d'un défunt dans le cimetière juif de Carpentras. Après des années de rumeurs et de fausses pistes, quatre profanateurs, des marginaux skinheads, avaient été condamnés en avril 1997 à des peines de 20 et 24 mois de prison ferme.
"Au moment où le FN monte, on essaie désespérément de trouver des raisons que l'opinion lui en veuille, et on invente des histoires, on essaie avec l'aide de certains médias de gonfler des situations qui ne le méritent pas car elles sont dérisoires", a accusé M. Le Pen.
Interrogé sur la une du journal d'extrême droite Minute comparant à un singe la garde des Sceaux Christiane Taubira, M. Le Pen a rappelé que "le journal Minute n'est pas l'ami du FN", la publication s'étant attaquée en janvier à un supposé "lobby gay" dans le parti dirigé par Marine Le Pen.
"Cela étant dit, c'est un journal satirique dont les excès sont 100 fois moins importants que ceux de journaux satiriques de gauche comme Charlie Hebdo", a-t-il jugé.




 


Des femmes racontent "la jungle" de la vie politique dans un docufiction



"La mairie était prenable et les cadors du parti m'ont fait venir et m'ont dit: +ce serait dommage de perdre l'élection parce qu'une femme y va+". La chercheuse Camille Froidevaux-Metterie a interviewé près de 60 femmes politiques sur leur parcours et en a tiré un docufiction percutant intitulé "Dans la jungle". 

"La mairie était prenable et les cadors du parti m'ont fait venir et m'ont dit: +ce serait dommage de perdre l'élection parce qu'une femme y va+". La chercheuse Camille Froidevaux-Metterie a interviewé près de 60 femmes sur leur parcours et en a tiré un docufiction percutant, intitulé "Dans la jungle".
"Ce qui m'a vraiment choqué, c'est la souffrance intime" de ces femmes, raconte à l'AFP cette professeure de science politique, évoquant "dépression, alcoolisme, prise d'anti-dépresseurs, divorce". Pendant trois ans, elle a rencontré élues locales et nationales, des députées, des sénatrices et d'anciennes ministres.
Sous couvert de l'anonymat, propre à l' sociologique, ces femmes de tout âge, plus de gauche que de droite, ont accepté de se confier sur leur entrée "dans la jungle" politique, sur l'articulation de leur vie privée et publique et sur le machisme ambiant, explique Mme Froidevaux-Metterie.
Pour donner corps et voix à ces paroles, rares car souvent tues, elle a choisi de les faire prononcer, de les "restituer", par quatre actrices. Ce docufiction, visionné par l'AFP, réalisé par Laurent Metterie, a été notamment projeté à l'Ena et cherche un diffuseur.
Phrases coup de poing
La chercheuse a classé les femmes selon quatre types: "l'amazone, la manageuse, la citoyenne, et la femme contemporaine", cette dernière étant la plus jeune, précise-t-elle.
Les phrases coups de poing se succèdent.
"Etre une femme politique pour les hommes, c'est la capacité à pas se poser de questions, à bien cirer les pompes et à surtout pas l'ouvrir (...) On recrute les femmes pour, on va le dire poliment, leur loyauté...", claque la "manageuse", plutôt individualiste et qui s'est lancée comme "un produit marketing".
"J'ai eu la formation accélérée dès le départ: la rumeur d'avoir été la maîtresse du de l'Assemblée, je me suis fait traitée de +connasse+ dans l'hémicycle, j'étais venue en jupe je me suis fais siffler", raconte cette ancienne chef d'entreprise.
Après avoir convaincu ses collègues parlementaires sur un sujet, elle demande à devenir porte-parole d'un texte "phare" du quinquennat. Après "la stupéfaction", elle raconte avoir entendu "cette phrase inouie: +Mais oui, une femme, après tout pourquoi pas, on n'osera pas l'attaquer!+".
Quant à la candidate à la mairie, elle a tenu bon, elle a pu se présenter car "ils se sont dit +bon elle ne va pas gagner+" et a remporté l'élection.
"Toutes sont unanimes pour dire qu'il n'y a pas de façon féminine de faire de la politique et en même temps concrètement, elles n'ont eu de cesse de me dire ce que les femmes font, ce que les hommes ne font jamais", explique aussi Mme Froidevaux-Metterie.
"Vous n'imaginez pas le nombre de mecs qui prennent deux fois la parole sur le même sujet, pour exister pour se faire valoir alors qu'ils auraient pu dire la même chose en cinq minutes, et ça les femmes, elles font pas ça", souligne par exemple "l'amazone" qui sacrifie tout à la politique.
"Nos collègues masculins ne vivent que pour la politique" dit une autre qui explique que son compagnon a abandonné ses fonctions "locales" et "nationales" au parti pour qu'elle puisse se lancer.
La chercheuse, membre de l'Institut universitaire de France (IUF), a aussi été "surprise" du manque de "solidarité" entre femmes.
"C'est un mystère d'essayer de comprendre comment les femmes françaises n'aient pas ressenti le besoin de se serrer les coudes et de combattre ensemble la sous féminisation de la sphère politique française", s'interroge-t-elle.
L'une remarque que les femmes politiques qu'elle connaît sont "extrêmement agressives". Se disant dans "l'écoute et le dialogue", elle voit "les limites de son action et de sa façon de faire". Elle qui "n'a pas envie de devenir une personne qui a les dents longues" s'interroge dans le même temps sur son "efficacité".
Elles parlent aussi de l'importance de l'apparence et de la séduction en politique. "C'est devenu un vrai plaisir personnel", dit l'une. "Il ne faut pas nous réduire à nos robes", met en garde une autre.






François Hollande très attendu en Israël



La France espère peser sur un processus de paix dans l’impasse s à quelques jours d’un nouveau round de négociations crucial sur le programme nucléaire iranien.


François Hollande effectue en Israël une visite de trois jours - Reuters
 

François Hollande est attendu dimanche en Israël au moment où la France, qui espère peser sur un processus de paix dans l’impasse, apparaît aux côtés des Israéliens à quelques jours d’un nouveau round de négociations crucial sur le programme nucléaire de Téhéran . Au cours de cette visite de trois jours - l’une des plus longues et des plus denses à l’étranger depuis le début de son quinquennat -, le chef de l’Etat français, au plus bas dans les sondages, tentera aussi de relancer des relations économiques et commerciales que Paris juge indignes « de la qualité de la relation politique ».
A sa descente d’avion, à la mi-journée dimanche sur l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, M. Hollande sera accueilli par son homologue israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Il retrouvera l’un et l’autre dans la journée pour des entretiens. Le président français multipliera aussi dimanche les actes symboliques, se recueillant sur les tombes du fondateur du mouvement sioniste Theodor Herzl et de l’ex-Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin avant de visiter Yad Vashem, le mémorial de la Shoah.
« Bibi » Netanyahu a fait savoir qu’il attendait « impatiemment » M. Hollande, qualifié d’ »ami proche d’Israël ». Son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, à la manoeuvre pour hausser le niveau d’exigences dans les négociations multilatérales avec Téhéran sur son programme nucléaire, est également attendu les bras ouverts. Dans une interview au quotidien français Le Figaro, M. Netanyahu a appelé Paris à ne pas « fléchir » face à l’Iran dont le programme nucléaire sera au centre de nouvelles négociations à Genève à partir du 20 novembre.
Pour l’Elysée, si « l’approche tactique » de la France peut différer de celle d’Israël, les deux pays s’accordent pour estimer que le volet militaire du programme nucléaire iranien « doit cesser ». Téhéran soutient de son côté ne poursuivre que des activités nucléaires civiles. La position de la France sur l’Iran « n’est pas pour plaire à tel ou tel Etat », souligne-t-on à Paris. « C’est une proposition claire découlant du principe: nucléaire civil oui, bombe atomique non », ajoute-t-on.
Sur le dossier israélo-palestinien, François Hollande, qui passera une demi-journée dans les Territoires palestiniens, entend « encourager » les deux parties à réaliser les « compromis » et « efforts nécessaires », selon l’Elysée où l’on reconnaît que « l’engagement personnel » du secrétaire d’Etat américain John Kerry est déterminant dans les négociations de paix rouvertes il y a trois mois mais aujourd’hui au point mort. C’est cet « esprit d’encouragement et d’espoir » qu’il fera valoir dimanche lors de ses rencontres avec les dirigeants israéliens, lundi à Ramallah avec le président palestinien Mahmoud Abbas, ou lundi également devant le Parlement israélien.

Tapis rouge

Persuadé de « l’influence » de la France dans la région, le président français, accompagné d’une demi-douzaine de ministres, plaidera pour « une solution à deux Etats » avec des garanties de sécurité pour Israël et de viabilité pour la future Palestine. Il devrait à nouveau dénoncer la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui menace de faire capoter les pourparlers de paix. Mais un représentant du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, Salah al-Bardawil, a dénoncé la visite de François Hollande, jugeant qu’elle allait « appuyer Israël et probablement ignorer les droits des Palestiniens ».
A Israël, le président français a l’intention de d’adresser « un message d’amitié, fort et sans retenue ». Les flux commerciaux entre les deux pays s’élevaient en 2011 à 2,3 milliards d’euros, la France n’étant que le 11e fournisseur d’Israël. « Israël est un pays riche, à la pointe de l’innovation mais nos échanges sont médiocres », déplore un haut responsable français sous couvert d’anonymat. Une quarantaine de dirigeants d’entreprises comme Alstom, Arianespace ou Vinci seront du voyage, au cours duquel François Hollande, Benjamin Netanyahu et le président Shimon Peres inaugureront, mardi à Tel-Aviv, la 2e « Journée de l’Innovation » Israël-France.
A cette occasion, plusieurs accords de coopération devraient être signés dans les domaines ferroviaire ou des hautes technologies. Alors que Benjamin Netanyahu a promis de dérouler le « tapis rouge » au président français, Paris assure aussi que tout a été fait pour que l’ensemble de la visite se déroule « sereinement », loin du coup de colère de Jacques Chirac s’agaçant en 1996 de la pression des services de sécurité israéliens. Cet incident s’était produit dans l’enceinte de l’Eglise Sainte-Anne, l’un des quatre domaines de Terre sainte placés sous la protection de la France, où se rendra également François Hollande.
Lundi à Ramallah, il déposera une gerbe au mausolée du chef historique palestinien Yasser Arafat et le lendemain, au dernier jour de sa visite, il se recueillera sur les tombes de quatre victimes de l’attentat perpétré par Mohamed Merah le 19 mars 2012 dans une école juive de Toulouse (sud-ouest de la France).





Israël: Hollande promet qu'il ne cèdera pas sur le nucléaire iranien


 

La France "ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire", a déclaré dimanche le président français François Hollande à son arrivée en Israël pour une visite d'Etat dominée par le dossier nucléaire iranien.
(c) Afp
La France "ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire", a déclaré dimanche le président français François Hollande à son arrivée en Israël pour une visite d'Etat dominée par le dossier nucléaire iranien. (c) Afp
Jérusalem (AFP) - Le président François Hollande a promis de ne pas céder sur le nucléaire iranien à son arrivée dimanche, pour sa première visite d'Etat, en Israël, en réaffirmant "le soutien indéfectible" de la France à l'Etat hébreu.
Le début de cette visite a coïncidé avec l'annonce par un communiqué de l'Elysée de la libération de l'otage français Francis Collomp, détenu au Nigeria depuis le 19 décembre 2012.
Dans l'avion qui l'emmenait en Israël, M. Hollande s'est entretenu par téléphone avec l'ex-otage, qui a profité d'une opération de l'armée nigériane contre le groupe islamiste qui le détenait pour s'évader, et a salué son "courage".
A sa descente de l'avion à Tel-Aviv, M. Hollande a été accueilli par son homologue israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'il retrouvera plus tard dans la journée pour des entretiens à Jérusalem.
M. Hollande, accompagné par sa compagne Valérie Trierweiler, et M. Peres ont passé en revue une garde d'honneur des trois armes après l'exécution de La Marseillaise et d'"Hatikva" (L'Espérance), l'hymne national israélien.
Sur le tarmac de l'aéroport Ben-Gourion, François Hollande a immédiatement abordé le dossier iranien en assurant que Paris "ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire".
"Tant que nous n'aurons pas la certitude que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions", a-t-il assuré.
Auparavant, M. Netanyahu s'était félicité de la "position ferme" de Paris sur ce dossier. "Il ne faut jamais permettre à l'Iran d'acquérir des armes nucléaires. Cela ne mettrait pas en danger seulement Israël et les autres régimes et Etats du Moyen-Orient mais aussi la France, l'Europe et le monde entier", a-t-il plaidé.
La France apparaît comme étant aux côtés des Israéliens concernant le programme nucléaire iranien, que les Occidentaux soupçonnent de dissimuler un volet militaire en dépit des démentis de Téhéran. Un nouveau round de négociations entre les 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie et Allemagne) et l'Iran doit s'ouvrir mercredi à Genève.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est ensuite attendu vendredi en Israël pour s'entretenir avec M. Netanyahu au moment où les relations entre les deux alliés stratégiques traversent une grave crise.
Le Premier ministre israélien se rendra de son côté cette semaine à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
'Paix juste, durable, définitive'

Outre le dossier iranien, M. Hollande doit s'efforcer de peser sur le processus de paix israélo-palestinien, dans l'impasse.
"Je fonde de grands espoirs dans les négociations que vous avez engagées avec les Palestiniens. Elles devront déboucher sur une paix juste, durable, définitive qui épuisera toutes les revendications", a-t-il souligné après son arrivée.
M. Hollande, qui rencontrera lundi à Ramallah le président palestinien Mahmoud Abbas et s'exprimera devant le Parlement israélien à Jérusalem, entend "encourager" les deux parties à réaliser les "compromis" et "efforts nécessaires", selon l'Elysée.
Le président français plaidera pour "une solution à deux Etats" avec des garanties de sécurité pour Israël et de viabilité pour la future Palestine. Il devrait à nouveau dénoncer la colonisation juive.
Enfin, M. Hollande va tenter de relancer des relations économiques et commerciales que Paris juge indignes "de la qualité de la relation politique", la France n'étant que le 11e fournisseur d'Israël.
"Je suis venu pour qu'il y ait une nouvelle impulsion à notre relation et notamment sur le plan économique. Vous consacrez des sommes très importantes pour la recherche, pour le développement. Vous êtes à la pointe de technologies qui font l'admiration du monde entier", a reconnu le président français.
Une quarantaine de dirigeants d'entreprises comme Alstom, Arianespace ou Vinci seront du voyage, au cours duquel MM. Hollande, Netanyahu et Peres inaugureront mardi à Tel-Aviv la 2e "Journée de l'Innovation" Israël-France. Des accords de coopération devraient être signés dans les domaines ferroviaire ou des hautes technologies.
Pour son séjour de trois jours, l'un des plus longs à l'étranger depuis le début de son quinquennat, M. Hollande est accompagné de six ministres, parmi lesquels Laurent Fabius (Affaires étrangères) --qui s'envolera dimanche pour le Nigeria pour accueillir l'otage français libéré, avant de revenir lundi à Jérusalem -- et Pierre Moscovici (Economie).
Le président français, au plus bas dans les sondages, multipliera les actes symboliques, se recueillant dimanche sur la tombe de l'ex-Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin avant de visiter Yad Vashem, le mémorial de la Shoah.
La dernière visite d'Etat d'un président français en Israël avait été effectuée par Nicolas Sarkozy en 2008.





Hollande bat le record d'impopularité de tous les présidents de la Ve République



Le précédent record était détenu par François Mitterrand avec 22% en décembre 1991, au cours de son second mandat, selon le baromètre de l'Ifop pour l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche.


François Hollande - AFP
 

La cote de popularité du président François Hollande a baissé en novembre de 3 points à 20%, le score le plus bas enregistré par un président français depuis la création en 1958 de la Ve République, selon le baromètre de l'Ifop pour l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche. Le baromètre mensuel de l'Ifop est le plus ancien de tous ceux que réalisent les instituts de sondage français. Il mesure depuis 1958, date de la création de la Ve République, les cotes de popularité des chefs de l'Etat.Le précédent record était détenu par François Mitterrand avec 22% en décembre 1991, au cours de son second mandat.Le résultat de ce sondage confirme la tendance à la baisse continue et aux records battus enregistrés par tous les instituts concernant M. Hollande, élu en mai 2013.
A la question "Etes-vous satisfait ou mécontent de François Hollande comme président de la République", 20% des sondés (-3 points par rapport à octobre) se disent satisfaits (2% très satisfaits, 18% plutôt satisfaits). A l'inverse, 79% (+ 2 points) se disent mécontents (37% plutôt mécontents et 42% très mécontents). 1% (+1) ne se prononcent pas. Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, avait atteint son plus bas niveau de popularité en avril 2011 avec 28% de satisfaits.
François Hollande avait battu le record des mécontents dans le baromètre Ifop avec 74% en avril dernier, record détenu jusqu'alors par Nicolas Sarkozy (72% en avril 2011). Ce n'est que chez les sympathisants socialistes que la cote de popularité de François Hollande est supérieure à 50%, avec 54% de satisfaits, mais elle subit là aussi une forte baisse (9 points). Chez les sympathisants d'Europe Ecologie-Les Verts, parti membre de la majorité, M. Hollande enregistre 26% de satisfaits (-9). Chez ceux du Front de gauche, les satisfaits s'élèvent à 27% (-1).
Concernant Jean-Marc Ayrault, la cote de popularité du Premier ministre s'érode aussi avec 23% de satisfaits, en baisse de 5 points par rapport à octobre. Il s'agit du plus bas niveau de popularité du chef du gouvernement depuis son entrée en fonction en mai 2012. Mais M. Ayrault ne bat pas le record établi par les Premiers ministre Edith Cresson et Raymond Barre, qui avaient atteint 18% seulement de satisfaits.Dans le détail, 21% de sondés (-5) se disent "plutôt satisfaits" de M. Ayrault, 2% (inchangé) "très satisfaits". 74% (+4) des personnes interrogées se disent "mécontentes" de lui (43% plutôt mécontentes et 31% très mécontentes). 3% (+1) ne se prononcent pas.
*Le sondage a été réalisé par téléphone du 8 au 16 novembre auprès d'un échantillon de 1.972 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Marge d'erreur allant de 1 à 2,2 pour la taille de cet échantillon.





Hollande bat le record d'impopularité d'un président français depuis 1958

Le Monde.fr avec AFP

La cote de popularité du président François Hollande a baissé en novembre de trois points à 20 %, le score le plus bas enregistré pour un président français depuis la création en 1958 de la Ve République, selon le baromètre de l'Ifop – le plus ancien de tous ceux que réalisent les instituts de sondage français –, pour l'hebdomadaire Le Journal du dimanche.

François Hollande, le 12 novembre 2013, à l'Elysée, à Paris. Le précédent record était détenu par François Mitterrand avec 22 % en décembre 1991, au cours de son second mandat. Le résultat de ce sondage – réalisé par téléphone du 8 au 16 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 972 personnes – confirme la tendance à la baisse continue et aux records enregistrés par tous les instituts concernant M. Hollande, élu en mai 2013.

79 % DE MÉCONTENTS
A la question "Etes-vous satisfait ou mécontent de François Hollande comme président de la République", 20 % des sondés (- 3 points par rapport à octobre) se disent satisfaits (2 % très satisfaits, 18 % plutôt satisfaits). A l'inverse, 79 % (+ 2 points) se disent mécontents (37 % plutôt mécontents et 42 % très mécontents). 1 % (+1) ne se prononcent pas.
Son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, avait atteint son plus bas niveau de popularité en avril 2011 avec 28 % de satisfaits. François Hollande avait déjà battu le record des mécontents dans le baromètre Ifop avec 74 % en avril dernier, record détenu jusqu'alors par Nicolas Sarkozy (72% en avril 2011).
Ce n'est que chez les sympathisants socialistes que la cote de popularité de François Hollande est supérieure à 50 %, avec 54 % de satisfaits, mais elle subit là aussi une forte baisse (9 points). M. Hollande enregistre 26 % de satisfaits (- 9) chez les sympathisants d'Europe écologie-Les Verts, parti membre de la majorité, et 27 % (- 1) chez ceux du Front de gauche.

AYRAULT ATTEINT SON PLUS BAS NIVEAU DE POPULARITÉ
Concernant Jean-Marc Ayrault, la cote de popularité du premier ministre s'érode aussi avec 23 % de satisfaits, en baisse de 5 points par rapport à octobre. Il s'agit du plus bas niveau de popularité du chef du gouvernement depuis son entrée en fonction en mai 2012. Mais M. Ayrault ne bat pas le record établi par les premiers ministres Edith Cresson et Raymond Barre, qui avaient atteint 18 % seulement de satisfaits.
Dans le détail, 21 % de sondés (- 5) se disent "plutôt satisfaits" de M. Ayrault, 2% (inchangé) "très satisfaits", 74 % (+ 4) "mécontentes" de lui et 3% (+ 1) ne se prononcent pas.

"NI MIEUX, NI MOINS BIEN"
Un autre sondage réalisé par l'Ifop les 15 et 16 novembre pour le JDD montre par ailleurs qu'une majorité des Français interrogés, soit 55 %, pense que l'UMP ne ferait "ni mieux, ni moins bien". A la question "d'après-vous, est-ce que l'UMP ferait mieux, moins bien ou ni mieux, ni moins bien que François Hollande et le gouvernement si elle était au pouvoir", 74 % des sympathisants du Modem pensent qu'elle ne ferait "ni mieux, ni moins bien", comme 35 % des sympatisans UMP.
Si 19 % des personnes interrogées pensent que l'UMP ferait "moins bien", 25 % des sondés pensent qu'elle ferait "mieux" – 47 % des sympathisants de droite, parmi lesquels 60 % des sympathisants UMP.
Alors que la même question est posée sur le FN, 19 % des sondés pensent que le Front national ferait "mieux" : 17 % des sympathisants UMP et 79 % des sympathisants FN. Ils sont 42 % à penser que le FN ferait "moins bien" et 37 % "ni mieux, ni moins bien".




 

Libye: grève générale de 3 jours à Tripoli après des heurts meurtriers

AFP
Des miliciens  patrouillent sur une route à Tajoura, (15 km de Tripoli) le 16  novembre 2013
Des miliciens patrouillent sur une route à Tajoura, (15 km de Tripoli) le 16 novembre 2013 (Photo Mahmud Turkia. AFP)

Les autorités locales de Tripoli ont appelé les Tripolitains à observer une grève générale de trois jours, au lendemain d’affrontements meurtriers entre miliciens ayant fait plus de 40 morts.
Si la tension était vive dans la capitale, où la plupart des commerces sont restés fermés pendant la journée, la situation semblait être redevenue calme en soirée.
Les Tripolitains protestent régulièrement contre la présence des milices armées -notamment celles venant d’autres régions-, qui avaient participé aux combats à Tripoli jusqu’à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en août 2011, mais étaient restées dans la capitale.
Ces groupes d’ex-rebelles sont accusés de s’adonner à toutes sortes de trafics et de pratiquer tortures, enlèvements et détentions arbitraires au secret.
Le Premier ministre Ali Zeidan a appelé à l’arrêt des combats. «La situation se compliquera davantage si d’autres groupes armés entrent dans la capitale», a-t-il ajouté.
«Une grève générale de trois jours a été décidée dans tous les secteurs publics et privés (...) à partir de dimanche», a annoncé le Conseil local de Tripoli (équivalent d’une mairie) dans un communiqué publié tard dans la soirée.
Cette grève générale se déroulera «en signe de deuil» et de solidarité avec les familles des victimes de vendredi, selon le communiqué.
Au moins 43 morts
Les Etats-Unis se sont dits pour leur part «profondément inquiets» par ces affrontements et ont appelé «toutes les parties à la retenue».
Dans l’après-midi, des miliciens venus de Misrata (environ 200 km à l’est de Tripoli), à bord de véhicules équipés de mitrailleuses ou de canons, ont tenté d’avancer vers la capitale.
Selon des témoins, des affrontements ont eu lieu à Tajoura, banlieue est de la capitale, entre ces miliciens et d’autres milices rivales. Les hommes de Misrata ont reculé par la suite de quelques kilomètres, selon les mêmes sources.
Des violences avaient éclaté vendredi quand des membres de cette milice, positionnée dans le quartier de Gharghour (sud), ont tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de la capitale.
En représailles, des hommes armés ont délogé la milice de son QG, au prix d’affrontements meurtriers, et ont en partie incendié les lieux.
Des hommes, arrivés en renfort dans la nuit de Misrata, ont repris le contrôle du QG.
Les violences de vendredi ont fait au moins 43 morts et plus de 450 blessés, a indiqué à l’AFP le ministre de la Santé, Noureddine Doghmane, qui n’a cependant pas fait de distinction entre les manifestants tués par les tirs et les combattants morts dans les affrontements ayant suivi.

«Les hommes de Kadhafi n’étaient pas aussi sauvages»
Samedi, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la place des Martyrs, au coeur de Tripoli, pour les funérailles des victimes de la veille.
Des dizaines de jeunes ont scandé des slogans contre les milices et appelé à la reconstruction de l’armée.
«Même les brigades de Kadhafi (l’ancien dirigeant libyen) n’avaient pas tiré sur des manifestants avec cette sauvagerie», s’est indigné Hamouda, la quarantaine.
Selon un photographe de l’AFP, la route longeant la mer vers l’est depuis le centre-ville a été fermée à la circulation.
Des combattants de Tripoli juchés sur des pick-up munis de canons anti-aériens étaient rassemblés à l’entrée est de la capitale. Leurs chars étaient également postés sur les principaux carrefours, selon le photographe.
Le gouvernement a appelé à un cessez-le-feu entre les milices, qu’il peine à contrôler, faute de police et d’armée professionnelles.
La mission de l’ONU en Libye a condamné fermement les violences meurtrières, appelant dans un communiqué à la «cessation immédiate» des hostilités, alors que les .
Les affrontements de vendredi et samedi font craindre une guerre civile dans un pays où de nombreuses milices se sont constituées sur une base régionale, comme celle de Misrata ou sur des bases idéologiques comme c’est le cas pour les salafistes d’Ansar al-Chariaa.
Le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité du pays, avait décidé l’été dernier d’évacuer toutes les milices de la capitale, mais le gouvernement a été incapable d’appliquer cette mesure.






Chine : deux policiers et neuf Ouïghours tués dans le Xinjiang

Le Monde.fr avec AFP
Sur un marché de Hotan, dans la province du Xinjiang dans l'est de la Chine, en novembre 2013.
Sur un marché de Hotan, dans la province du Xinjiang dans l'est de la Chine, en novembre 2013. | AFP/CAROL HUANG

Neuf personnes armées de haches et de couteaux ont été tuées en attaquant un commissariat de police du Xinjiang, province chinoise en proie à des troubles, où deux policiers ont aussi trouvé la mort, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. L'incident s'est produit samedi 16 novembre à Serikbuya, dans la préfecture de Kashgar.

Les assaillants ont tué deux agents de police et blessé deux policiers avant d'être abattus, a affirmé la police. Mais selon un porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation de défense des Ouïghours basée en Allemagne, les personnes présentées comme des assaillants armées étaient des manifestants, dont plusieurs dizaines ont été arrêtées.
"J'appelle une nouvelle fois la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher le gouvernement chinois d'ouvrir le feu sur les manifestants ouïghours et les priver de leurs droits", a déclaré Dilxat Raxit. Selon lui, plus de cinquante personnes ont été arrêtées dans cette Région autonome chinoise au cours d'opérations policières début novembre.

VAGUE D'ARRESTATIONS
Situé aux confins occidentaux de la Chine, le Xinjiang, région où la principale ethnie est celle des Ouïghours, des musulmans turcophones, est sporadiquement secoué par des violences dont les autorités imputent généralement la responsabilité à des "terroristes" et à des "séparatistes". Pour les organisations ouïghoures, ces affirmations ne sont pour les autorités qu'une façon de justifier un nouveau tour de vis dans la répression dont ils se disent victimes.
Le Xinjiang a ainsi été le théâtre de violents affrontements ayant fait des dizaines de morts, en avril, juin et août 2013. Le 30 octobre, un attentat place Tiananmen à Pékin a été, selon la police, le fait de trois Ouïghours qui ont précipité leur voiture chargée de bidons d'essence contre l'entrée de la Cité interdite. Cette attaque avait fait deux morts, en plus des trois occupants du véhicule, et quarante blessés.
Les médias d'Etat affirment que l'attentat, toujours non revendiqué, a mobilisé un groupe de huit "terroristes" du Mouvement islamique du Turkestan oriental, un groupuscule séparatiste. Les autorités n'ont toutefois fourni aucune preuve, et cette thèse suscite le doute des experts au vu du manque d'assise en Chine des fondamentalistes musulmans. Radio Free Asia, média financé par le Congrès américain qui dispose d'un service en ouïgour, a rapporté des témoignages qui évoquent une vengeance du conducteur Usmen Hasan, après la disparition de proches lors des émeutes d'Urumqi en 2009, et la mort d'un frère dans un accident de moto dont il aurait tenu responsables les autorités chinoises.







ECONOMIE
 

JPMorgan va verser 4,5 milliards à des investisseurs

 

Le Monde.fr avec AFP

JPMorgan Chase est toujours en négociations avec le gouvernement fédéral, plusieurs Etats américains et des agences gouvernementales pour un accord concernant également les dérivés de crédits subprime.
JPMorgan Chase est toujours en négociations avec le gouvernement fédéral, plusieurs Etats américains et des agences gouvernementales pour un accord concernant également les dérivés de crédits subprime. | AFP/EMMANUEL DUNAND


 

La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé, vendredi 15 novembre, un accord à l'amiable de 4,5 milliards de dollars avec 21 investisseurs institutionnels pour mettre fin à leur contentieux sur des titres dérivés de crédits hypothécaires risqués, dits "subprimes".
Ce compromis vise à indemniser ces investisseurs de pertes essuyées sur 330 dérivés de crédits immobiliers risqués, que JPMorgan Chase et sa filiale Bear Stearns leur avaient vendus entre 2005 et 2008, avant le pic de la crise financière.
Fannie Mae, Freddie Mac, Goldman Sachs, ING ou Blackrock font partie des investisseurs ayant signé ce compromis, aux côtés de fonds de pension, de banques régionales allemandes, d'assureurs (Prudential, Metropolitan Life) ou de fonds d'investissement.

LE VOLET WASHINGTON MUTUAL
Il ne résout pas en revanche les poursuites liées aux dérivés de crédits hypothécaires vendus par Washington Mutual, également racheté en 2008 par JPMorgan Chase, sur la même période, précise le communiqué de la banque.
La banque, la première des Etats-Unis en termes d'actifs, affirme avoir "des réserves financières suffisantes" pour indemniser ces investisseurs. L'accord doit encore être validé par un juge.
JPMorgan Chase est toujours en négociations avec le gouvernement fédéral, plusieurs Etats américains et des agences gouvernementales pour un accord concernant également les dérivés de crédits subprime et qui pourrait, selon la presse américaine, atteindre 13 milliards de dollars.





 

Fiscalité: les députés s'attaquent à l'optimisation fiscale des entreprises

 
 
De Isabelle CORTES (AFP)
 
Paris — Le gouvernement a fait face vendredi à une offensive victorieuse des députés socialistes contre les techniques légales de grandes entreprises pour payer moins d'impôts, au dernier jour de la discussion en première lecture du budget 2014, qui sera voté mardi.
A l'heure de la rigueur budgétaire mais aussi du ras-le-bol fiscal, l'objectif des parlementaires était de durcir la lutte contre un système structuré grâce auquel des grandes entreprises cherchent à réduire au maximum leur impôt sur les bénéfices.
Le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, s'en est remis "à la sagesse de l'Assemblée" sur la plupart des amendements. Clamant que le sujet était "majeur pour le gouvernement", mais aussi que beaucoup avait déjà été fait depuis 18 mois, il a néanmoins mis en garde les députés sur la nécessité d'être "absolument irréprochable techniquement et juridiquement" vu "la complexité des sujets et l'agilité des fraudeurs".
Le rôle des parlementaires est bien d'adapter la loi et de "porter l'impatience des Français", a lancé Pascal Cherki (PS), tandis que sa collègue Karine Berger a invoqué François Mitterrand, "l'impôt dû, c'est un acte citoyen pour les entreprises comme les particuliers".
Les députés socialistes mais aussi écologistes ont fait voter, en l'absence de l'opposition, l'obligation pour les promoteurs, ou à défaut les utilisateurs, de montages d'optimisation fiscale de les communiquer au fisc avant leur mise en oeuvre à partir du 1er janvier 2015. Une mesure inspirée de la Grande-Bretagne.
L'un des changements majeurs adoptés, à l'initiative du député Pierre-Alain Muet, qui porte sur quelques mots dans la législation mais qui peut peser "des milliards" aux dires des élus PS, entend faciliter au fisc les redressements d'entreprises pour abus de droit.
L'abus de droit, "c'est quand huit entreprises du CAC 40 ne payent pas d'impôt sur les sociétés en France", a dit comme exemple Mme Berger.
'Opposer la pression citoyenne'
Une campagne, lancée jeudi sur internet par l'ONG militante Avaaz sous le titre "Robin des Bois à l'envers" en soutien à cet amendement pour "opposer la pression citoyenne à celle des lobbys", avait recueilli quelque 109.000 signatures vendredi après-midi.
L'un des principaux leviers utilisé par de grandes entreprises pour échapper à l'impôt, les prix de transfert (facturation des échanges avec ou entre filiales) a été visé par plusieurs amendements, certains votés, d'autres retirés.
Plusieurs de ces mesures découlent du rapport de la mission d'information sur l'optimisation fiscale des entreprises dans un contexte international publié en juillet par Pierre-Alain Muet. L'ex-ministre UMP du Budget Eric Woerth, absent vendredi, était le président de cette mission.
"Quand on regarde l'optimisation fiscale à grande échelle faite par les entreprises multinationales, on s'aperçoit qu'en fait c'est très proche de l'évasion fiscale" puisque "c'est contourner l'esprit des législations nationale en utilisant toutes les failles", avait souligné à l'époque M. Muet, économiste de formation.
Ainsi, les cinq grandes entreprises mondiales du numérique (Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple), qui feraient au total 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, y payent 37 millions d'euros d'impôt sur les sociétés au lieu de 800 millions, selon la Fédération française des télécoms.
Avant de s'attaquer à l'optimisation fiscale, les députés ont voté dans la matinée, entre autres, un report d'un an, à début 2015, de la hausse de la taxe sur le foncier non bâti mais une exonération pour les agriculteurs, proposée par le gouvernement après une levée de boucliers.
Si l'UMP a jugé ces mesures "bienvenues", l'ex-président de l'Assemblée Bernard Accoyer a considéré ensuite que ce "premier recul (...) n'apaisait pas l'angoisse des propriétaires comme il ne protège pas les agriculteurs".
A l'issue de cette première lecture, qui s'est achevée en fin d'après-midi, l'ensemble du projet de loi de finances 2014 (recettes et dépenses), sera soumis au vote solennel de l'Assemblée mardi puis examiné par le Sénat dès jeudi.





Plan de résistance, Bourget du nucléaire, Renault et la voiture électrique : les dix actus industrielles de la semaine

Par  -           
     

Arnaud Montebourg Arnaud Montebourg a présenté un "plan de résistance" pour faire face aux difficultés rencontrées par les entreprises françaises. Chez Fagor-Brandt, la production pourrait reprendre en décembre. La filière nucléaire veut son salon à l'image de la grand-messe aéronautique du Bourget. Voici quelques-uns des sujets qui ont fait l'actualité cette semaine. L'Usine Nouvelle a sélectionné les dix infos qu'il ne fallait pas manquer.
 
Arnaud Montebourg dégaine son "plan de résistance économique"
Le Ministre du Redressement productif veut relancer le Fonds de développement économique et social. Mais le retournement d'entreprises est un exercice périlleux. L'Etat espère que son dispositif produira un "effet de levier" et entrainera avec lui des fonds et repreneurs privés. Arc International pourrait être la première entreprise à bénéficier d'un appui du FDES.
L'annonce intervient dans un contexte d'explosion des plans sociaux et de tensions sociales. L'Insee a révélé le 14 novembre qu’à la fin du troisième trimestre de 2013, l’industrie comptait 16 500 emplois salariés de moins qu’à la fin du trimestre précédent. En une année, l’emploi industriel a reculé de 58 800 postes.

UN SALON DU NUCLÉAIRE EN 2014
Le gouvernement a annoncé la mise en place d'un salon du nucléaire s’inspirant du Bourget pour l'aéronautique. L'enjeu est de renforcer l’image et la capacité d'export de la filière française. La première édition de ce nouveau salon devrait avoir lieu en octobre 2014.

RENAULT CHANGE DE STRATÉGIE SUR LE VÉHICULE ÉLECTRIQUE
La montée en puissance de la voiture électrique est plus lente que prévu, reconnaît Carlos Ghosn. Renault adapte sa stratégie comme le prouvent les alliances avec Bolloré et Mitsubishi.
 
Fagor-Brandt : la production pourrait reprendre en décembre
Selon les syndicats du fabricant d'électroménager, la production pourrait reprendre en partie en décembre, en priorité sur le site d'Orléans, spécialisé dans les fours. Parallèlement, plusieurs repreneurs potentiels se seraient manifestés.

500 suppressions de postes envisagées au cea
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) prévoit plus de 500 suppressions de postes d'ici à 2017, a affirmé le mercredi 13 novembre un représentant  de la CGT à l'AFP. Les effectifs des divisions nucléaire, sciences de la matière et sciences du vivant seraient concernés.

Marche funèbre pour la manufacture Pleyel
 
PIP : le certificateur des prothèses devra indemniser les victimes
Le tribunal de commerce de Toulon a donné gain de cause à six distributeurs de prothèses mammaires PIP et plus d'un millier de porteuses en jugeant responsable TÜV, le certificateur allemand des prothèses. Il devra indemniser les victimes. L'entreprise devrait faire appel de la décision.

Alcatel-Lucent ne reviendra pas sur les fermetures de sites en France
Alors que la CFDT a boycotté la conférence sociale du 13 novembre, Michel Combes, le PDG d'Alcatel-Lucent, reste inflexible sur les fermetures de sites français.

Trois entreprises qui croient à l'électronique Made in France
Au salon Made in France, qui s'est tenu du 9 au 11 novembre à Paris, trois start-up sont venues prouver que l'électronique a toute sa place dans l'Hexagone.





Airbus décroche une nouvelle commande géante pour son A380

 

La compagnie de Dubaï Emirates annonce au salon de Dubaï un contrat de 50 appareils, d’une valeur de 23 milliards de dollars. Emirates sort aussi son carnet de chèque pour Boeing, avec une commande de 259 avions pour 100 milliards de dollars.

 
Emirates va acquérir 50 A380 d’Airbusn pour une valeur de 23 milliards de dollars - DR La compagnie Emirates Airline de Dubaï a annoncé dimanche une commande de 50 Super Jumbos A380 supplémentaires, d’une valeur de 23 milliards de dollars. L’A380 est le plus gros avion de ligne au monde.
Cette commande est une bonne nouvelle pour le très gros porteur de l’avionneur européen Airbus, qui n’avait pas enregistré une seule commande depuis le début de l’année. Elle permet en outre à Airbus d’atteindre son objectif de 25 ventes cette année. Cette annonce porte à 140 le nombre total d’A380 commandés par cette seule compagnie aérienne, a souligné son président, le cheikh Ahmed ben Saïd al Maktoum, lors d’une conférence de presse peu après l’ouverture officielle du salon aéronautique de Dubaï.

Boeing engrange aussi les commandes

Quelques minutes plus tôt, Emirates a annoncé une commande record de 150 avions à Boeing. Boeing a lancé dimanche son nouveau modèle long-courrier, le 777X, avec une commande de 259 appareils de la part de quatre compagnies aériennes au salon aéronautique de Dubaï.
Le patron du constructeur américain, James McNerney, a déclaré que cette commande, d’un montant global d’environ 100 milliards de dollars au prix catalogue (74 milliards d’euros), était la plus importante de l’histoire de la société. Elle porte notamment sur 150 appareils pour la compagnie Emirates, 50 autres pour Qatar Airways et 25 annoncés précédemment par Etihad Airways. Le 777X est le plus gros biréacteur jamais conçu et devrait être décliné en deux versions, pour une capacité allant de 350 à 406 passagers. Il constitue la réplique de Boeing à l’A350-1000 d’Airbus , qui pourra transporter 350 personnes en trois classes ou environ 380 en deux classes.
La compagnie des Emirats arabes unis, Etihad Airways, a également annoncé une commande de 56 appareils à Boeing pour un montant total de 25,2 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros) au prix catalogue. Cette commande porte sur 25 exemplaires du 777X, le prochain modèle long-courrier du constructeur américain, et 30 exemplaires du 787 Dreamliner. A cela s'ajoute un avion-cargo 777. La compagnie émiratie a ajouté qu'elle avait une option sur 26 appareils supplémentaires.


Boeing décroche une commande de 56 avions par Etihad
DUBAI, 17 novembre (Reuters) - La compagnie des Emirats arabes unis, Etihad Airways, a annoncé dimanche une commande de 56 appareils à Boeing pour un montant total de 25,2 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros) au prix catalogue, lors du salon aéronautique de Dubaï.
Cette commande porte sur 25 exemplaires du 777X, le prochain modèle long-courrier du constructeur américain, et 30 exemplaires du 787 Dreamliner. A cela s'ajoute un avion-cargo 777.
La compagnie émiratie a ajouté qu'elle avait une option sur 26 appareils supplémentaires.



 


JUSTICE ?
 
Pour le veilleur de l'hôtel Paris-Opéra, "le pyromane c'est pas moi"
 
 

De Stéphane ORJOLLET (AFP)



 
Paris — Le veilleur de nuit du Paris-Opéra a nié vendredi sa responsabilité directe dans l'incendie qui a fait 24 morts parmi les occupants de cet hôtel, principalement des familles étrangères précaires, en avril 2005.
"J'avais fait la fête mais j'étais opérationnel. Deux, trois verres de whisky, un peu de champ', la ligne de coke m'a réveillé immédiatement. Un trait, deux traits, et c'est comme le GIGN", a lancé Nabil Dekali, par ailleurs fils des gérants, au deuxième jour du procès devant le tribunal correctionnel de Paris.
Il lui est reproché d'avoir, en raison de son état, tardé à prévenir les secours, et de n'avoir pas su, faute de formation, les gestes de sécurité à faire après que sa petite amie de l'époque, Fatima Tahrour, irritée par son comportement, eut jeté des habits sur des bougies dans la pièce où elle l'attendait, déclenchant le sinistre.
Mais pour Nabil Dekali, aucun doute. Comme il l'a dit à son frère, descendu du 6e étage où il habitait, "la pute, elle a mis le feu et elle s'est barrée".
Il assure avoir fait tout ce qu'il pouvait quand l'alarme a sonné, attaquant le feu avec un premier extincteur qui n'a pas fonctionné, puis un deuxième, déjà trop faible vu l'ampleur des flammes. Et s'il n'a pas téléphoné aux pompiers, c'est qu'il n'y avait plus d'électricité, qu'il ne trouvait pas son portable et qu'il "était plus judicieux d'appeler les pompiers des Galeries Lafayette, qui se trouvaient à 10 mètres".
Les sapeurs-pompiers ont ensuite dit qu'il avait gêné leur travail? Les policiers ont noté son comportement irrationnel, quand il est remonté tenter de chercher sa belle soeur (elle est morte, il est tombé du toit et a fait deux ans d'hôpital)? "Il y avait 28 fenêtres ouvertes avec des gens qui s'accrochaient et qui voulaient sauter (...) Les pompiers ils ne faisaient pas ce qu'ils devaient faire, ils n'étaient pas actifs, regardez le nombre de morts, Monsieur le président. Moi j'ai essayé de sauver des gens."
"On se sent insultés"
Le ton monte lors des questions de l'avocat de l'association des victimes (Avipo), Henri Leclerc.
- Dans votre état, est-ce que vous auriez conduit?
- Boire ou conduire, il faut choisir. Non.
- Et vous étiez chargé de la sécurité de 80 personnes!
Comme à plusieurs reprises, le prévenu s'emporte sur le même thème: "On juge ma toxicomanie, mon alcoolémie, mais c'est pas moi qui ai allumé le feu, les bougies et jeté des vêtements dessus! La pyromane elle est assise là, à côté de moi!"
La seule responsabilité qu'il se reconnaît, c'est d'avoir refusé de rejoindre "Fifi", qu'il avait pourtant appelée pour une de leur soirées "charnelles". "C'est là qu'il y a eu un petit caca nerveux dans sa tête, elle a pété les plombs (...) C'est comme si c'est moi qui avais mis le feu, parce que je suis pas allé la rejoindre elle a fait ça..."
Mais Fatima Tahrour, interrogée à nouveau sur ses motivations et la portée de son geste, ressasse la même réponse que la veille, un acte "irréfléchi" et dont elle n'a pas mesuré les conséquences.
Dans la salle, les survivants du drame ne cachent pas leur frustration. "On se sent insultés. Nous on voyait bien comment ils étaient! Mais comment on peut nous confier à des gens comme ça", soupire Adama Koné, président de l'Avipo, qui a perdu sa femme enceinte et un de ses deux jeunes enfants. La plupart des familles étaient envoyées par le Samu social ou d'autres institutions.
Le procès est prévu jusqu'au 22 novembre. Le fils et son ex-petite amie encourent trois ans de prison pour homicide involontaire, les gérants cinq, avec la circonstance aggravante de manquement délibéré aux règlements.





Des dirigeants d'un magasin Leclerc sont jugés pour la séquestration de salariés et travail dissimulé

Le Monde.fr | Par
 

L'enseigne d'un supermarché Leclerc.Les patrons sont parfois séquestrés, les salariés, très rarement. C'est pourtant un tel fait qui a mené quatre dirigeants du supermarché Leclerc de Montbéliard (Doubs) devant le tribunal correctionnel de la ville, jeudi 14 novembre. Ils sont accusés d'avoir séquestré, en 2006, une cinquantaine de salariés durant environ une heure dans une réserve afin de les soustraire au contrôle inopiné de l'inspection du travail. La CGT s'est portée partie civile. Une vingtaine de salariés ont demandé le paiement d'heures supplémentaires ainsi que des dommages et intérêts pour leur enfermement dans la réserve.

L'audience a duré treize heures, le temps d'essayer d'éclaircir de nombreux points de cette affaire exceptionnelle. Le 30 juin 2006, vers 21 h 45, le magasin est en plein inventaire quand arrivent des agents de l'inspection du travail, de l'Urssaf et des policiers. L'inspection enquête sur une comptabilisation suspecte des heures supplémentaires depuis plusieurs mois après des plaintes de salariés. Une partie de ces heures n'étaient ni comptabilisées ni payées. Une ancienne employée a confié, dans L'Est Républicain du 17 novembre 2011, qu'elle avait établi de faux relevés d'heures, mentionnant 37,5 heures par semaine alors que des salariés en faisaient 50 à 60.
A la vue des inspecteurs, le directeur du magasin Leclerc ordonne à une chef de département de cacher une cinquantaine de salariés. Ceux-ci sont conduits dans une réserve. Ils se retrouvent dans le noir, avec interdiction de parler, sans savoir pourquoi ils sont là. "Quand j'ai vu les enquêteurs et la police sur le parking, j'ai paniqué, je savais qu'on ne respectait pas les amplitudes horaires" légales, a reconnu le directeur à la barre. "J'aurais dû réagir mais je ne l'ai pas fait, a admis, de son côté, la chef de département. J'ai suivi [les ordres] sans comprendre les enjeux."

DIFFÉRENTES VERSIONS POUR UNE "FRAUDE MASSIVE"

Comment s'est passé la séquestration ? L'enfermement aurait duré de 20 à 60 minutes. Certains salariés ont affirmé que le local avait été fermé à clé, la chef de département disant, elle, qu'elle a maintenu la porte avec son pied. "C'était comme si on nous faisait passer pour des travailleurs clandestins", a souligné une salariée dans L'Est Républicain du 17 novembre 2011, ajoutant avoir été "suivie par une psychologue" ensuite.
Pour Sébastien Bender, avocat du directeur du magasin et de la directrice des ressources humaines (DRH), qui a plaidé leur relaxe, on ne peut pas vraiment parler de séquestration. "Le directeur n'a pas donné l'ordre d'enfermer les salariés mais de les cacher. Et personne ne s'est opposé à aller dans le local", affirme-t-il. Mais peut-on s'opposer aux ordres de son patron ? M. Bender a une autre explication : "Certains salariés ont dit qu'ils avaient pensé qu'ils allaient faire l'inventaire de la réserve, d'autres qu'il y avait le feu. Même dans la réserve, personne n'a demandé à en sortir."
Des salariés ont pourtant indiqué s'être sentis "oppressés" dans le local. Mais M. Bender a un doute. "Une personne a déclaré avoir joué au foot dans la réserve. Il n'y a pas deux versions identiques." De même, il y a plusieurs versions de la libération des salariés. Etait-ce après le départ des inspecteurs ? Ou bien, comme le dit M. Bender, "au bout d'un quart d'heure, quand le directeur a donné l'ordre de remettre les salariés dans les rayons par petits groupes", après avoir réalisé qu'il avait "fait une bêtise" ? Le tribunal devra trancher.
En tout cas, "c'est la première fois qu'on arrive à prouver une fraude massive, a souligné la direction du travail dans Libération du 20 octobre 2006. Mais à côté de ça, il y a quantité d'affaires qui n'aboutissent pas faute de preuves et parce que les gens qui viennent se plaindre d'heures sup non payées veulent rester anonymes. Les heures sup, c'est la grande plaie du secteur de la grande distribution (…). Il y a une chape de silence."

"LE NERF DE CE DOSSIER, C'EST L'ARGENT"

Après cet épisode, le PDG de la société SAS Montdis, qui gère le magasin, "s'est excusé auprès des salariés, indique M. Bender. Une prime a été versée aux 92 qui avaient été présents ce soir-là, dont les 40 qui étaient dans la réserve". La chef de département, qui est la fille du PDG, et la DRH n'ont pas été sanctionnées. Le directeur a reçu une mise à pied de dix jours et est toujours à la tête du magasin. Depuis cet incident, une pointeuse a été installée.
"Le nerf de ce dossier, c'est l'argent", a lancé le procureur lors du procès. La séquestration, a-t-il ajouté, "c'est l'aboutissement d'une gestion uniquement tournée vers le profit financier, jamais vers l'humain." Une vision que conteste M. Bender : "Le magasin gagne autant d'argent, voire plus, maintenant, alors qu'il y a la pointeuse et que 50 salariés ont été embauchés depuis."
Le procureur a requis 200 000 euros d'amende à l'encontre de la SAS Montdis pour travail dissimulée ; 15 000 à l'encontre le PDG pour travail dissimulé, obstacle à la mission de l'inspection du travail et paiement de salaires inférieurs au minimum conventionnel ; 2 500 euros d'amende à l'encontre la DRH et 6 000 euros à l'encontre le directeur du magasin ; ainsi qu'un mois de prison avec sursis assorti d'une amende de 2 500 euros pour la chef de département pour séquestration et obstacle à la mission de l'inspection. La décision du tribunal sera rendue par le tribunal le 23 janvier 2014.





La Cour des comptes examine le financement de la Cité du cinéma de Luc Besson


 

Dans une « note confidentielle » transmise « à la justice », les sages de la rue Cambon critiquent le financement du pôle cinématographique de Luc Besson, et évoquent des soupçons de « détournement de fonds publics ».


Luc Besson ambitionne de faire de sa Cité du cinéma un « Hollywood à la française » - AFP
 

Le 21 septembre 2012 était inaugurée à Saint-Denis la Cité du cinéma , bijou de 60.000m2 installé dans une ancienne centrale thermique et si cher à son créateur, le réalisateur et producteur Luc Besson , qui ambitionnait d’en faire un « Hollywood à la française ». Autour d’une nef centrale : neuf plateaux de tournage à l’acoustique ultra-moderne, des ateliers de peinture, menuiserie, serrurerie, les locaux de École nationale supérieure Louis Lumière ainsi que l’école créée par Luc Besson qui accueille une soixantaine d’élèves, sans conditions de ressources ni de diplômes.
Mais voilà qu’un an plus tard, le financement de l’établissement attire l’attention des sages de la Cour des comptes. L’institution de la rue Cambon aurait transmis « à la justice », selon les informations du journal « Le Parisien », une « note confidentielle » évoquant des soupçons de « détournement de fonds publics ». Le rapport se trouverait sur le bureau de la garde des Sceaux, selon le quotidien. Pour l’heure, ni la Cour des comptes ni le ministère de la Justice n’ont souhaité faire de commentaire. Les parquets de Bobigny (le siège social d’ EuropaCorp est en Seine-saint-Denis) et de Paris, compétents en matière de délits financiers, n’ont pas confirmé l’information.

« Souhait » de Nicolas Sarkozy

Les juges financiers affirmeraient, dans cette « note d’alerte », que « le financement public de la Cité du cinéma, décidé par quelques hauts responsables publics [...] a été effectué pour permettre l’aboutissement du projet qu’une société privée portait pour son bénéfice, le caractère général du projet restant à démontrer ». « Les conditions de montage et de financement de l’opération [...] sont susceptibles de caractériser le délit de détournement de fonds publics et de recel de ce délit » précise-t-elle. Visée, la société EuropaCorp de Luc Besson, à l’origine du projet achevé en 2012, s’est dite « très surprise » et « s’indigne de cette mise en cause indue ». « EuropaCorp n’a eu aucune connaissance d’un éventuel rapport de la Cour des comptes. Elle n’a d’ailleurs été interrogée par personne », écrit le groupe de Luc Besson, qui précise que la Cité du cinéma « a été financée par un partenariat public-privé (La Caisse des dépôts et le groupe Vince) qui a permis sa réalisation. »
Dans cette note citée par « Le Parisien », la Cour des comptes insiste sur le « souhait de la présidence de la République », pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de voir le projet « aboutir ». « La proximité de Luc Besson et de certains de ses collaborateurs avec les plus hautes autorités de l’Etat a pu favoriser une intervention concertée des acteurs publics », ajoute la Cour, qui souligne que le directeur général d’EuropaCorp, Christophe Lambert avait « travaillé auprès de Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2007 ». Par ailleurs, l’AFP rappelle que l’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Emmanuelle Mignon, avait été embauchée par Europacorp en juillet 2010 comme secrétaire générale et quitté le groupe en janvier 2012 pour réintégrer le Conseil d’État. De son côté, Augustin de Romanet, patron de la CdC de 2007 à 2012 a déclaré au « Parisien » assumer « à 100% » avoir poussé ce qu’il considérait comme « un projet d’intérêt général ».
Le montage financier de la Cité du cinéma avait été bouclé en 2008 : 170 millions d’euros, dont 140 millions pour l’achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (75% pour la Caisse des dépôts, 25% pour le groupe Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage via différentes société de Luc Besson (Front line, EuropaCorp, Euro Média group) et Quinta communications, le groupe du producteur de cinéma et homme d’affaires tunisien Tarak Ben Ammar.

 

SOCIAL

Intense lobbying patronal contre la loi Hamon

  Gérard Mazuir (Force Ouvrière)    
  

En cas de cession, le projet de loi veut obliger les employeurs de PME à l’information préalable des représentants du personnel..
Après le CICE, Crédit d’impôt compétitivité emploi, et la loi sur la sécurisation de l’emploi, les organisations patronales se faisaient plutôt discrètes. Les voilà de nouveau vent debout. Dans le viseur, la volonté de Benoît Hamon de créer un nouveau droit d’information préalable des salariés en cas de transmission d’une petite ou moyenne entreprise saine. Le ministre de l’Économie sociale et solidaire part en effet du constat que « chaque année, 50.000 emplois sont détruits en France à la suite de la fermeture d’entreprises, non pas parce qu’elles sont en mauvaise santé, mais parce qu’elles ne trouvent pas de repreneur ».
SA, SARL, SCOP ?
Dans un courrier envoyé le 20 septembre, plusieurs organisations patronales– MEDEF, CGPME, UPA et chambre de métiers et de l’artisanat, chambres de commerce et d’industrie– disent leur « total désaccord », évoquant des « conséquences catastrophiques ».
Pour le responsable des PME, Thibault Lanxade, « informer quand on veut vendre, c’est prendre le risque de faire échouer la vente, d’affoler les clients et les fournisseurs ». Quant à Jean-Eudes du Mesnil, Secrétaire général de la CGPME, il insiste : « On est vent debout contre cet article de loi. On a proposé depuis longtemps une solution : informer les salariés uniquement dans les cas où il n’y a pas repreneur. »
D’où la réplique de Benoît Hamon : « Ce n’est pas le MEDEF qui fait la loi en France. » Dans le projet de loi qu’il soumettra en première lecture au Sénat les 5 et 6 novembre, il maintient donc les articles 11 et 12, destinés à « encourager la reprise d’entreprise par les salariés [...] quelle que soit la forme sociale : société anonyme, SARL, ou SCOP ». Deux cas de figure sont prévus, selon le droit existant : « Pour les entreprises de plus de cinquante salariés ayant un comité d’entreprise, il s’agit de créer une obligation d’information [...]. Pour les entreprises de moins de cinquante salariés, il est créé un délai d’information préalable. » L’enjeu se mesure aux chiffres cités par la Confédération FO : « 8.000 PME saines et 100.000 à 200.000 emplois disparaissent chaque année faute de repreneurs. » Pour autant, le texte précise que « ce nouveau droit ne remet pas en cause le patrimoine du chef d’entreprise. Ce dernier reste libre de vendre au prix qu’il souhaite et à qui il veut en cas de meilleure offre tierce ». Donc aucun droit de préemption pour les salariés.
« Le gouvernement fait le service minimum, constate FO. N’en déplaise au patronat qui s’agite contre l’instauration d’un droit d’information préalable des salariés, cette mesure est non seulement pertinente au regard des enjeux en présence, mais elle devrait être renforcée par des dispositifs d’accompagnement de nature à sécuriser les salariés dans leur démarche. »
 
 
 
 
 

Taisez-vous, je travaille! Pas toujours facile de partager son bureau

PARIS- Trop de bruit, trop chaud, trop froid, trop sombre... les salariés se plaignent de plus en plus de leurs espaces de travail, alors que les bureaux collectifs du type "open space" ne cessent de gagner du terrain, selon une étude publiée jeudi.

Ce baromètre, réalisé pour Actinéo, observatoire de la qualité de vie au bureau, montre que "la satisfaction globale à l'égard de l'espace de travail s'effrite, s'érode", par rapport à la dernière enquête réalisée en 2011, a indiqué Laurence Bedeau de l'institut CSA lors d'une conférence de presse.
La part des personnes satisfaites reste élevée, mais elle est passée en deux ans de 83% à 78% (celle des personnes très satisfaites chutant de 24% à 13%). Pour les salariés qui ne travaillent pas dans des bureaux isolés, ce taux chute nettement, en particulier pour ceux situés en "open space", c'est-à-dire dans un bureau paysager de plus de 4 personnes (67%).
Ces résultats surviennent alors que les bureaux individuels fermés "ne concernent plus qu'un tiers de la population", relève Mme Bedeau. Seuls 33% des actifs travaillent dans ce type de bureaux (-7 points par rapport à 2011). Et ce sont surtout des cadres supérieurs, dit-elle.
A l'inverse, les bureaux collectifs gagnent du terrain (66%, + 6 points). Dans le détail, les bureaux regroupant 2 à 4 personnes concernent 38% des sondés et les "open space" 17% (+ 3 points). En outre, indique l'enquête, une tendance se développe consistant à ne pas avoir de bureau attitré (11%, soit + 6 points).
L'efficacité et la motivation en jeu
La principale source de gêne évoquée par les salariés est celle des "nuisances sonores dues à des personnes", c'est-à-dire les coups de fils et autres conversations des voisins de bureau: elle est citée par 52% des actifs, en hausse de 18 points sur deux ans.
Les problèmes de température et de climatisation arrivent ensuite, cités par 47% des sondés (+14 points). Près de la moitié des salariés évoquent aussi des problèmes d'attention liés à la circulation des personnes (44%), des problèmes de place pour le rangement (38%) ou encore des sièges de bureau inconfortables (31%) et des problèmes d'éclairage (26%). Tous ces points sont en nette progression.
Dans le même temps, les actifs se plaignent davantage de ne pas pouvoir s'isoler, avec seulement 51% de satisfaits (-9 points), ou de ne pas pouvoir se détendre (49%, -7 points) ou se restaurer (56%, -11 points).
Interrogés sur ce qui peut nuire à leur santé, 41% évoquent la durée quotidienne de travail sur écran qui dépasse 6 heures par jour pour 49% d'entre eux, devant la température (37%), leur siège (33%) et le niveau sonore (31%).
Parmi les principaux maux cités par les salariés, viennent d'abord les douleurs au dos (59%), aux yeux (35%), à la nuque (35%) puis à la tête (34%).
Les salariés font aussi de plus en plus le lien entre l'espace de travail et leur efficacité ou motivation. Ces deux éléments sont jugés importants par plus de huit salariés sur dix et gagnent respectivement 9 et 11 points.
Or, 39% des sondés estiment que leur employeur n'accorde pas assez d'importance à l'aménagement de l'espace de travail, une proportion qui grimpe à 56% chez ceux qui travaillent en "open space".
L'étude a été réalisée entre le 23 septembre et le 13 octobre, auprès d'un échantillon de 1.208 actifs travaillant dans un bureau, issu d'un échantillon représentatif de 5.000 personnes, selon la méthode des quotas.






SOCIETE

Les gynécologues s'inquiètent de la hausse du nombre de chirurgie esthétique génitale                    

AFP

 
LONDRES - Les gynécologues britanniques ont tiré la sonnette d'alarme vendredi devant la tendance croissance chez les jeunes filles et les femmes à recourir à la chirurgie esthétique génitale, soulignant l'influence de la pornographie dans ce phénomène.
chirurgie esthetique genitaleEn Angleterre, le nombre d'opérations de réduction des lèvres du sexe féminin, ou labiaplastie, menées par le service public de santé NHS a été multiplié par cinq en dix ans, selon les statistiques citées par le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG). En 2010, quelque 2 000 opérations de ce type ont été réalisées dans le secteur public hospitalier, selon cette source.
Mais ce n'est «probablement que la partie émergée de l'iceberg par rapport aux opérations menées dans le secteur privé, où il n'y a pas d'obligation de tenir un tel registre de données», a souligné Sarah Creighton, membre du comité d'éthique du RCOG qui publie vendredi une série de recommandations pour les praticiens.
Or «on n'a pas noté de recrudescence de pathologies ces dix dernières années qui puisse expliquer la hausse de la demande de ce type de chirurgie», a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse jeudi à Londres.
Pour le philosophe Thomas Baldwin, un autre membre du comité d'éthique, la hausse du recours à ces opérations provient d'une «conception faussée basée uniquement sur l'image du sexe féminin véhiculée par la pornographie».
Les experts s'inquiètent en particulier de voir des adolescentes requérir ce type d'opérations, et soulignent le manque d'information disponible sur les effets à long terme de ces interventions chirurgicales, notamment en ce qui concerne l'activité sexuelle.
Le comité d'éthique recommande donc que ces opérations de chirurgie esthétique génitale ne soient pas menées sur des jeunes femmes de moins de 18 ans, étant donné les transformations physiques en cours au moment de la puberté.
«Plus tôt une fille subit une labiaplastie (...) plus grand sera le risque de cicatrices et de perte de sensibilité», avertit la Société britannique de gynécologie des adolescentes (BritSPAG).
Le comité d'éthique préconise aussi que ces interventions ne soient pas pratiquées au sein du secteur public de santé «à moins qu'il y ait une justification médicale».
«J'espère qu'une fois appliquées, nos recommandations aideront à rassurer de nombreuses filles et femmes sur le fait qu'elles sont parfaitement normales et n'ont pas besoin de chirurgie», a déclaré Suzi Leather, présidente de ce comité.
Le comité d'éthique a aussi appelé les médecins pratiquant ce genre de chirurgie esthétique à faire particulièrement attention à la justification de tels actes et à s'assurer qu'ils ne relèvent pas de la mutilation génitale qui constitue, elle, un délit.





Impôts. Un Français sur quatre tenté de frauder le fisc
                   

Selon un sondage, un quart des Français avouent que s'ils pouvaient ils omettraient de déclarer une partie de leurs revenus.

 
Les Français aimeraient bien pouvoir ne pas tout déclarer de leurs revenusUn quart (25%) des Français avouent que s'ils en avaient l'occasion, ils seraient tentés de frauder le fisc en omettant de déclarer une partie de leurs revenus, selon un sondage paru dimanche.
Ce sondage RTL/Harris Interactive, réalisé pour l'émission Capital sur M6, est issu de deux enquêtes simultanées réalisées en novembre, l'une auprès de 2.134 personnes représentant le "grand public", l'autre auprès de 200 personnes exerçant des professions indépendantes.

Plus on est à droite, plus on est tenté

Dans le détail, la proportion de personnes interrogées se disant tentées par la fraude monte à 29% pour les plus de 50 ans, 31% chez les sympathisants de droite, 38% pour les professions indépendantes, et 41% chez les sympathisants du Front National.A l'inverse, le pourcentage de personnes interrogées qui rejettent l'idée de frauder, qui est de 73% toutes catégories confondues, monte à 74% dans les "catégories populaires", 76% pour les personnes les plus diplômées, et 84% pour les sympathisants de gauche.

On paie en liquide pour éviter TVA et charges sociales

44% des personnes interrogées affirment par ailleurs avoir déjà réglé en liquide un service du type garde d'enfants, jardinage ou réparations automobiles, pour éviter la TVA ou les charges sociales. La proportion atteint 58% chez les ménages les plus aisés, ou 52% chez les personnes âgées de 65 ans et plus.Cette enquête est publiée sur fond de débat en France sur le "consentement à l'impôt", qu'il s'agisse de celui des particuliers ou de celui des entrepreneurs.
 
 
 
 
 
Des personnalités en cage pour soutenir Greenpeace
 









Nouvelle sobriété au Vatican: un grand concert annulé

Par
Cité du Vatican - Un grand concert prévu pour samedi a été annulé au Vatican, un nouveau geste confirmant le style sobre du pape François, qui refuse le faste attaché à sa charge, a-t-on appris vendredi au Vatican.
      
Nouvelle sobriété au Vatican: un grand concert annuléUn grand concert prévu pour samedi a été annulé au Vatican, un nouveau geste confirmant le style sobre du pape François, qui refuse le faste attaché à sa charge, a-t-on appris vendredi au Vatican.
Ce concert avait été prévu à une semaine de la conclusion de "l'Année de la foi", qui a vu depuis treize mois de nombreuses manifestations, messes et pèlerinages, rassemblant des centaines de milliers de fidèles au Vatican.
Depuis quelques semaines déjà, la rumeur courait de son annulation.
En juin, le pape François avait causé la stupeur en n'assistant pas à un grand concert donné en son honneur, en présence de milliers d'invités. La fauteuil blanc au milieu de la grande salle Paul VI était resté désespérément vide. La photo avait fait le tour du monde.
François rompait avec l'ère de Benoît XVI, très mélomane et qui ne manquait pas un concert ou une obligation due à sa charge.
Le nouveau pape argentin avait fait savoir au dernier moment qu'il avait alors des tâches plus urgentes que d'écouter de la musique. Le geste avait été jugé discourtois par plus d'un au Vatican, où le pape est traditionnellement révéré comme un souverain absolu.
"L'Année de la foi" doit s'achever le dimanche 24 novembre par une messe solennelle sur la place Saint-Pierre.




 
Paludisme: un parasite mutant menacerait des millions d'Africains
 
 

De Jean-Louis SANTINI (AFP)



 
Washington — Une apparente mutation génétique d'un des parasites du paludisme, appelé P. vivax, pourrait menacer des dizaines de millions de personnes dans le monde notamment en Afrique qui y sont jusqu'à présent naturellement résistantes, révèlent vendredi deux recherches aux Etats-Unis.
La Plasmodium vivax, à l'origine d'une forme plus bénigne du paludisme qui a provoqué près de 20 millions de cas en 2010, "pourrait connaître une mutation rapide" pour déjouer la protection naturelle conférée par un certain type sanguin trouvé chez des millions d'Africains, expliquent les auteurs de ces travaux.
Ils ont présenté leurs résultats à la conférence annuelle de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH), réunie à Washington.
Dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne, jusqu'à 95 millions de personnes seraient protégées contre le P. vivax par l'absence dans leur sang d'un récepteur de la protéine Duffy. Ceci empêche à ce parasite de pénétrer dans les cellules des globules rouges du sang.
Mais au cours des cinq dernières années, les infectiologues ont été surpris de constater un nombre grandissant d'infections en Afrique et en Amérique du Sud par le P. vivax chez des personnes sans ce récepteur qui y sont normalement résistantes.
Bien que provoquant un paludisme moins grave que celui résultant du Plasmodium falciparum, responsable d'une grande majorité des décès surtout de jeunes enfants en Afrique subsaharienne, le P. vivax menace presqu'autant de personnes dans le monde à savoir 2,49 millions, selon ces chercheurs.
Et ce nombre pourrait nettement grimper si ce type de groupe sanguin en question ne confère plus de protection complète, craignent-ils.
"Nous avons découvert un mécanisme génétique jusque-là inconnu dans le P. vivax qui pourrait permettre à ce parasite d'envahir les cellules sanguines, aidant à expliquer la raison de ces infections chez des personnes qui ne possèdent pas ce récepteur de la protéine Duffy et qui sont normalement protégées", précise Peter Zimmerman, professeur de biologie à l'Université Case Western Reserve dans l'Ohio (nord), co-auteur des deux études devant être publiées respectivement le 21 novembre et le 5 décembre dans la revue scientifique américaine PLOS Neglected Tropical Diseases.
Une copie de lui-même
"Nous avons notamment trouvé qu'un gène connu pour permettre P. vivax d'envahir les cellules sanguines faisait une copie de lui-même pour exister en deux exemplaires... il s'agit souvent d'une manière pour les pathogènes de berner le système immunitaire", relève ce scientifique, ajoutant que ces recherches montraient que le parasite "paraissait évoluer rapidement".
Ces chercheurs ont découvert que les précédentes analyses du séquençage du génome du P. vivax avaient peut-être "raté des gènes importants" permettant au parasite d'être plus virulent.
"Nous pensons que les mécanismes génétiques que nous avons mis au jour pourraient bouleverser notre compréhension de cette forme très importante du paludisme, qui ne mobilise pas autant d'attention que celle résultant du P. falciparum même si elle provoque des symptômes sévères et pourrait être plus grave que beaucoup ne pensent", juge David Serre, de l'Institut de médecine génomique de la Cleveland Clinic, autre co-auteur de ces deux études.
Le paludisme provoqué par le P. vivax est d'une certaine façon plus dangereux que celui résultant du P. falciparum car il a la capacité de "se dissimuler" dans le foie et de réapparaître de nombreuses fois dans le sang pour provoquer des rechutes de l'infection, notent ces scientifiques.
Selon eux, cette mutation génétique se propage par les voyageurs depuis Madagascar, où elle a été trouvée dans plus de 50% des 189 échantillons prélevés, soit la prévalence de loin la plus élevée. En comparaison, moins de 10% des 33 échantillons du parasite venant du Cambodge avait cette mutation.
Les professeurs Zimmerman et Serre vont tenter de déterminer si ces changements génétiques sont bien la cause de la perte de protection au P. vivax chez les personnes naturellement résistantes.
Ils vont à cette fin étudier des échantillons de sang de 1.500 personnes souffrant du paludisme provoqué par le P. vivax dans deux zones de Madagascar.
Leur plus grande crainte est que le parasite mutant ne traverse le Canal du Mozambique, bras de mer de 400 kilomètres séparant Madagascar de l'Afrique, où des millions d'Africains pourraient perdre leur immunité contre ce parasite.





Religion. L'Eglise catholique s'attaque aux sectes
                      
 
Mgr Georges Pontier, président de  la Conférence des Evêques de France, veut renforcer la vigilance de l'Eglise face aux phénomènes sectaires.
   Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France, veut renforcer la vigilance de l'Eglise face aux phénomènes sectaires. | AFP.

L'épiscopat français a décidé de s'attaquer au phénomène sectaire. Des victimes ont "le sentiment d'être entendues pour la première fois".

Trois organes pastoraux distincts viennent d'être réorganisés au sein de la "Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires" "pour une plus grande efficacité", annonce la Conférence des évêques de France dans un communiqué.
Il s'agit de l'"Observatoire des nouvelles croyances", du "Bureau des dérives sectaires" et de la "Mission écoute des victimes".

Phénomène "particulièrement actif"

Cette décision fait suite à un courrier adressé par Mgr Georges Pontier, nouveau président de la Conférence des Evêques de France, à un groupe d'une quarantaine de victimes ou proches de victimes.
'"A plusieurs reprises dans le passé, nous avons alerté les fidèles mais aussi les familles sur le danger de certains groupes qui ne nous paraissaient pas promouvoir un comportement juste par rapport à l'Evangile", leur avait écrit Mgr Pontier, ajoutant : "Nous avons interpellé des responsables pour leur faire part de nos interrogations. Bien souvent alors, nous n'avons reçu de la part de tous ceux à qui nous nous adressions que méfiance et silence".
Selon la Conférence des Evêques de France, "le phénomène sectaire est particulièrement actif en ces temps de crise et de mutation. Certains sont confrontés à des propositions déviantes qui peuvent avoir des conséquences graves sur l'existence. Or, les pathologies du croire peuvent se glisser jusque dans des communautés catholiques".

"Une parole forte et courageuse"

Les victimes de dérives sectaires ont accueilli avec chaleur la réponse du président de la Conférence des Evêques de France : "Nous avons le sentiment d'avoir été entendus. Pour la première fois, et par une parole forte et courageuse", déclarent ses signataires dans un communiqué.
 
 
 
 
 

La princesse Anne défend la viande de cheval

La princesse Anne, fille de la reine Elizabeth II et ancienne championne d'équitation, a surpris en appelant, à demi-mots, à manger de la viande de cheval, alors que sa consommation est taboue au Royaume-Uni.

"Notre attitude vis-à-vis du commerce de la viande de cheval et de la valeur de la viande équine doit changer", a déclaré la princesse Anne lors de la conférence annuelle de l'association World Horse Welfare heir à Londres.

Quelque 7000 chevaux sont menacés d'être abandonnés au Royaume-Uni, selon des organisations de défense d'animaux. La princesse a suggéré que les éleveurs prenaient plus soin de leurs animaux s'ils étaient destinés à la consommation. "Cela réduirait-il le nombre de cas de maltraitance si la viande de cheval avait une vraie valeur ?", a-t-elle lancé, soulignant qu'en France, un filet de viande de cheval était le morceau le plus cher dans les boucheries. "Nous devons comprendre si cette valeur joue un rôle pour réduire le nombre de cas de maltraitance", a-t-elle ajouté. 

 La consommation de viande de cheval, qui heurte tant les Britanniques, est marginale en Europe, avec des variables culturelles selon les pays. La France compte entre 650 et 700 boucheries chevalines et l'Allemagne une centaine.

La découverte en début d'année de viande de cheval notamment dans des lasagnes censées être au boeuf avait provoqué un vaste scandale au Royaume-Uni et dans plusieurs pays européens.
 
 
 
 
 
Manifestations à travers le monde pour soutenir les "30" de Greenpeace
 
 

(AFP)

Londres — De Londres à New Dehli, des sympathisants de Greenpeace manifestaient samedi dans plusieurs villes à travers le monde pour réclamer la libération des militants de l'organisation emprisonnés depuis deux mois en Russie.
Au Royaume-Uni, ils étaient plusieurs dizaines à manifester devant des stations-service Shell que Greenpeace accuse au passage de vouloir effectuer des forages en Arctique en coopération avec la compagnie russe Gazprom.
Chaque gérant de station-service a ainsi eu droit à sa lettre signée du président de Greenpeace UK, John Sauven, regrettant que "28 activistes et deux journalistes sont toujours détenus après la saisie de notre navire Arctic Sunrise par des agents armés du FSB russe".
"Beaucoup de manifestations aujourd'hui vont insister sur le rôle tenu par le géant de l'énergie Gazprom et son partenaire commercial en Arctique, Shell. C'est Gazprom qui a demandé aux autorités russes d'intervenir lors de l'action qui a mené à l'arrestation des 30", a explique Greenpeace dans un communiqué.
Les trente membres de l'équipe de l'Arctic Sunrise ont été interpellés le 19 septembre par les autorités russes alors qu'ils tentaient d'escalader une plate-forme pétrolière en mer de Barents pour en dénoncer les risques environnementaux.
Ils doivent répondre des accusations de "piraterie" et de "hooliganisme", des crimes passibles respectivement de 15 et sept ans d'emprisonnement.
Ailleurs dans le monde aussi, les sympathisants de Greenpeace ont défilé et d'autres manifestations étaient prévues en soirée en Allemagne et en Suisse.
En Argentine, des événements ont été organisés dans les principales villes avec des concerts, des expositions photos et des animations.
En Inde, des militants se sont symboliquement enfermés dans une cage devant le India Gate à Delhi, comme l'avaient fait vendredi à Paris l'actrice oscarisée Marion Cotillard ainsi que des personnalités françaises de la politique et de la culture.
A Genève, 200 personnes ont signé vendredi une pétition qui doit être envoyée à l'ambassadeur de Russie et entre 80 et 100 personnes se sont fait photographier avec un tatouage appelant à sauver l'Arctique.
Des célébrités comme Madonna ou Paul McCartney sont également appelé cette semaine à la libération des trente militants de Greenpeace.
 
 
 
 
 
 

Mali: de Shanghai à Ségou, une Sino-Malienne veut siéger au Parlement

AFP
Yu Hong Wei, rebaptisée Astan Coulibaly, candidate aux législatives au Mali, participe à un rassemblement politique le 14 novembre 2013 à Dioro, près de Ségou
Yu Hong Wei, rebaptisée Astan Coulibaly, candidate aux législatives au Mali, participe à un rassemblement politique le 14 novembre 2013 à Dioro, près de Ségou (Photo Habibou Kouyate. AFP)

La campagne pour les élections législatives du 24 novembre au Mali a révélé une candidate au parcours atypique: née à Shanghai de parents chinois, Yu Hong Wei, devenue malienne et rebaptisée Astan Coulibaly, cherche à être élue députée à Ségou, où elle vit depuis 31 ans.
Dans ce chef-lieu de région à près de 240 km au nord de Bamako, cette petite femme de 54 ans, visage rond et avenant, est reconnue et interpellée par les habitants. «Tout Ségou connaît cette femme! Elle était ici bien avant que je ne sois né», lance Mamadou Diarra, 23 ans.
Mais à Ségou, fief de fiers royaumes bambaras ancestraux, personne n’avait connu avant elle de candidat à un scrutin national qui soit asiatique «à 100%», c’est-à-dire non métissé.
«Depuis 1982, je suis installée à Ségou avec mon mari», raconte-t-elle, s’exprimant clairement en langue nationale bambara. «Je n’ai vécu qu’ici. C’est pourquoi je veux aider notre ville et nos enfants à sortir de la pauvreté». Arrivée au Mali à 23 ans, Mme Coulibaly travaille dans le domaine médical.
Elle est candidate aux législatives avec six autres personnes sur une liste commune à trois partis politiques baptisée «Ségou Kanou» («L’amour de Ségou» en bambara).
Si elle est élue, elle compte lancer des projets «qui aideront beaucoup les habitants de Ségou», en améliorant «les conditions de vie des femmes, des enfants et des jeunes sans emploi».
Elle n’exclut pas de demander l’aide de Chinois présents au Mali avec lesquels elle est en contact. «Il y a plus de cent Chinois dans la région de Ségou actuellement», précise cette Sino-Malienne née à Shanghai et naturalisée malienne.
C’est dans la métropole chinoise qu’elle a rencontré à la fin des années 1970 Amadou Coulibaly, alors étudiant dans le domaine de l’industrie textile.
«Il m’a demandée en mariage et mes parents ont fini par accepter après quelque temps d’hésitation», raconte-t-elle, émue. Ils se marient à Shanghai en 1982 puis viennent s’installer à Ségou.
«J’ai compris que je suis aimée»
Aujourd’hui Amadou est à la retraite, Astan est toujours dans le domaine médical et a étendu ses activités au transport et à l’immobilier. Elle n’a pas coupé les ponts avec la Chine, où elle se rend chaque année.
Le couple Coulibaly a quatre enfants dont le plus jeune a 13 ans, et un petit-fils. Son fils aîné, Ibrahima, soutient «sans réserve» sa mère.
Depuis l’ouverture de la campagne électorale, «j’ai compris que je suis aimée» dans la région, les habitants «me l’ont prouvé, village après village», soutient Astan Coulibaly.
A Dioro, localité au bout d’une piste à 60 kilomètres de Ségou, la candidate reçoit un accueil enthousiaste. Mais certains habitants voient surtout en elle un moyen pour accéder à l’aide de la Chine, de plus en plus présente dans la région.
«On votera pour toi pour que les Chinois viennent faire la route Ségou-Dioro!», lance une femme.
Un de ses colistiers, Adama Diarra, opérateur économique, explique «la grande popularité» de Mme Coulibaly par ses actions sociales, notamment «auprès des personnes âgées qu’elle soigne gratuitement même dans les villages».
Pour la liste «Ségou Kanou», c’est un «avantage» certain, avance M. Diarra, qui fonde «beaucoup d’espoir sur elle pour gagner les législatives» dans leur circonscription.
Mais la victoire est loin d’être acquise pour Mme Coulibaly et ses colistiers, qui sont en compétition à Ségou avec des vétérans de la politique malienne comme l’avocat Mountaga Tall, député sortant.
Me Tall connaît son adversaire sino-malienne «depuis longtemps» et se félicite de sa candidature, clamant : «Je ne suis pas peu fier de voir que cela arrive à Ségou».





DIVERS

PHOTOS. Tel père, tel fils : de suprenantes correspondances génétiques

Cousine et cousin : Justine, 29 ans, et le photographe Ulric Collette, 29 ans. (Ulric Collette)








L’otage français au Nigéria, Francis Collomp, est libre

 

Détenu au Nigéria depuis le 20 décembre 2012, Francis Collomp, ingénieur de 64 ans, aurait profité d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe islamiste Boko Haram pour s’évader.

Francis Collomp. - AFP
Francis Collomp. - AFP
L’otage français Francis Collomp, qui était détenu au Nigéria depuis le 20 décembre 2012, a été libéré, a annoncé ce dimanche la présidence française. Selon un source proche du dossier, citée par l’AFP, cet ingénieur aurait profité d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe islamiste Boko Haram pour s’évader. Francis Collomp se serait enfui pendant un échange de tirs, la porte de sa cellule n’étant pas fermée. « Il a couru et s’est réfugié dans un poste de police », a expliqué cette source. Une autre source proche du dossier a précisé à l’AFP que ce poste de police était à Kaduna. François Hollande a confirmé depuis Israël que Francis Collomp « s'était libéré » de l'emprise de ses ravisseurs.
Le ministère des Affaires étrangères indiquait qu’il n’était pas blessé mais « très affaibli et amaigri ». De source proche du gouvernement, on dit vouloir interroger « assez vite » Francis Collomp pour connaître les circonstances exactes de son évasion.
François Hollande a « salué avec joie » cette libération, en soulignant que « la France n’a(vait) cessé de déployer tous ses efforts pour parvenir à ce dénouement heureux », selon un communiqué de l’Elysée. « Cette nouvelle tant attendue ne nous fait pas oublier que sept de nos compatriotes sont encore retenus en otage en Syrie, au Mali et au Nigeria », a ajouté le chef de l’Etat en assurant que « la France continuera inlassablement à travailler pour leur liberté ».

Une « conversation sereine et assez longue »

Le président français a joint par téléphone Francis Collomp et sa famille depuis l’avion présidentiel qui l’amenait à Tel-Aviv , avant la diffusion de son communiqué annonçant la libération de l’otage. Au cours de son échange « très fluide et direct » avec Francis Collomp, François Hollande a salué son « courage ». L’ancien otage est apparu « fatigué » au président qui a eu avec lui une « conversation sereine et assez longue ». Quand le chef de l’Etat l’a joint, Francis Collomb était « dans la région de Kano (nord du Nigeria) en compagnie de militaires nigérians et d’une équipe de l’ambassade de France », a-t-on ajouté dans l’entourage de François Hollande.
François Hollande a par ailleurs demandé au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de se rendre immédiatement au Nigeria pour accueillir l’ex-otage. Laurent Fabius, qui accompagne François Hollande dans son déplacement en Israël, va donc quitter ce pays sitôt arrivé pour rejoindre le Nigeria.
Agé de 63 ans, Francis Collomp avait été enlevé par une trentaine d’hommes armés dans l’Etat de Katsina (nord du Nigeria), tuant deux gardes du corps et un voisin. Ansaru, un groupe islamiste probablement lié au groupe nigérian Boko Haram, avait revendiqué l’enlèvement, invoquant notamment le rôle de la France au Mali.


« Joie » immense de sa famille
« Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore, c’est la joie », s’est réjouie auprès de l’AFP, Anne-Marie Collomp, l’épouse de Francis Collomp. Entourée de sa famille, ses six frères et ses trois soeurs, mais aussi d’amis, elle a improvisé une conférence de presse devant son immeuble, de la commune du Port, entouré de cocotiers.
Elle a raconté qu’elle était à la plage quand elle a reçu un coup de téléphone du Quai d’Orsay pour lui annoncer la libération de son mari. Puis, François Hollande, qui était alors en vol pour se rendre à Tel Aviv, l’a appelée. « Il était 14 h 20 (11 h 20 à Paris) », dit-elle.
« Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore. Finie, finie la tristesse, c’est la joie mais je pense à ceux qui sont encore otages », a ajouté Anne-Marie Collomp, en short, du sable encore sur les pieds. Sa soeur, Gilda Marbois, est toute aussi contente : « On s’est pris dans les bras (...) Même s’il est malade, même s’il est hospitalisé, ce n’est pas grave, il est libre, il a besoin d’amour, il a besoin de nous, et on sera bientôt avec lui ».





 

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