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jeudi 14 novembre 2013

14112013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

L'HUMOUR DU JOUR

 

Les mouvements sociaux pourraient durer

 

Les bonnets : nouveaux symboles des revendications
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Les bonnets rouges bretons ont créé un nouveau symbole

Et d'autres s'en emparent :
- Un bonnet bleu : si vous êtes un policier
- Un bonnet blanc : contre les nouveaux rythmes scolaires
- Un bonnet rouge : contre le "matraquage fiscal" (et aussi l'écotaxe)
- Un bonnet rose : si vous êtes de la Manif pour tous
- Un bonnet vert : si vous êtes un usager des transports en commun
- Un bonnet jaune : pour une réforme de la Sécu
- Un bonnet noir : si vous n'aimez pas les loups
(tempsreel.nouvelobs.com)

POLITIQUE

A l'Assemblée, la droite en croisade contre l'Aide médicale d'Etat

AFP

A l'occasion d'un débat sur les crédits de la santé, le ton est monté mercredi soir au sujet de ce dispositif, trop coûteux pour l'UMP et que la députée frontiste Marion Maréchal-Le Pen veut abroger.

Vue de l'Assemblée nationale à Paris, le 12 novembre 2013.Plusieurs députés UMP sont montés au créneau mercredi soir sur l’aide médicale d’Etat (AME), une dépense «hors contrôle» selon eux, tandis que la frontiste Marion Maréchal-Le Pen a demandé la suppression de ce dispositif dédié aux étrangers en situation irrégulière.
Les échanges ont été extrêmement vifs sur ce sujet dans le cadre de l’examen des crédits de la santé, des élus socialistes accusant l’UMP d’alimenter «une ambiance délétère», en référence notamment aux attaques racistes contre la ministre de la Justice. «Mme Taubira n’est pas à l’AME donc ne mélangeons pas les sujets», a lancé le député UMP du Vaucluse Julien Aubert, provoquant une suspension de séance à la demande des socialistes indignés.
La ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay a défendu une augmentation de 2,9%, à 605 millions d’euros, des crédits alloués à l’AME pour 2014 par rapport à la dotation initiale prévue pour 2013, le nombre de bénéficiaires étant «en constante augmentation», avec quelque 250 000 bénéficiaires fin 2012.
L’objectif de l’AME est à la fois «sanitaire et humanitaire», a-t-elle martelé, cette aide permettant «de ne pas laisser s’aggraver des maladies» et que leur coût de prise en charge ne devienne pas «excessif». La ministre a aussi rappelé l’accord exprimé dans un rapport en 2011 par un socialiste et un UMP, Claude Goasguen, sur la nécessité de préserver l’AME.
Ce même Claude Goasguen, un des rapporteurs sur ces crédits pour la santé, a dénoncé mercredi soir un «non-contrôle initial» de l’AME sur lequel «se sont greffés un certain nombre d’abus», ainsi qu’un «dérapage» des coûts. La loi de finances pour 2013 avait fixé à 583 millions d’euros les dépenses pour l’AME, mais les besoins s’étant révélés supérieurs, les députés seront appelés à voter une rallonge de 156 millions d’ici peu.

Les contrôles en question

L’UMP a défendu en vain des amendements visant à baisser les dépenses d’AME, à suivre celles de la Guyane, où elles sont «particulièrement élevées», ou à rétablir un «droit de timbre», ce droit d’entrée, qui était fixé à 30 euros, ayant été supprimé en 2012.
Marion Maréchal-Le Pen a pour sa part demandé «comme l’an passé la suppression pure et simple» de l’AME, en s’étonnant d’être «la seule à le proposer». «Il n’est pas supportable pour les Français de payer la prise en charge de soins pour les clandestins», a estimé la députée FN, sans que son amendement soit adopté.
Alors que Jérôme Guedj (PS) pointait une position de l’UMP dont «la brutalité et la dureté» ne l’éloignait pas «parfois de celles que l’on entend plus à votre droite», Claude Goasguen a martelé que «le problème n’est pas le nombre d’immigrés». Mais «les contrôles de la Sécurité sociale je les mets en doute formellement», a-t-il lancé, suivi par son collègue UMP Dominique Tian, qui a assuré que «la Sécurité sociale a intérêt à ce que l’AME soit la plus forte possible».
Très remontée, la socialiste Catherine Lemorton, pharmacienne de profession, a affirmé que «chaque feuille de soins est contrôlée, (les bénéficiaires de l’AME) sont contrôlés plus que les gens qui ont la carte vitale».
Les députés ont finalement adopté les crédits de la mission santé, stables à 1,3 milliards d’euros, qui comprennent, outre les dépenses liées à l’AME, la prévention et la sécurité sanitaire. Les autres dépenses de santé sont détaillées dans le Budget de la Sécu (PLFSS).




 
La popularité de François Hollande chute de 6 points à 15%
 

(AFP)

Paris — La popularité du chef de l'Etat a chuté de 6 points s'établissant à 15% des personnes interrogées qui portent un jugement favorable sur son action, de même que celle de Jean-Marc Ayrault, selon un sondage YouGov pour le Huffington Post et i>TELE publié jeudi.
A la question "quel jugement portez-vous sur l'action de François Hollande comme président", 3% des sondés répondent "très favorable" (= par rapport au mois d'octobre) et 12% "favorable" (-6), soit 15%.
A l'inverse, 27% se disent avoir un jugement "plutôt défavorable" sur son action (=) et 49% "très défavorable" (+7), soit 76% d'opinions défavorables. 9% ne se prononcent pas (=).
Pour Jean-Marc Ayrault, le pourcentage d'opinions favorables est de 15% (-4 par rapport à octobre) et celui d'opinions défavorables de 74% (+5). 11% ne se prononcent pas (=).
La popularité du gouvernement chute elle aussi à 14% (-6), 78% (+ 6) des sondés ayant une opinion défavorable. 8% (+1) ne se prononcent pas.
Par ailleurs, le chômage arrive en tête des préoccupations des sondés (36%), loin devant les impôts (13%) et la protection sociale (11%) et l'immigration (9%).
Sondage réalisé du 8 au 12 novembre par internet auprès d'un échantillon de 950 personnes représentatif de la population adulte française sélectionné selon la méthode des quotas.





Les préfets alertent le gouvernement sur le climat social

Les mouvements de contestations sont nombreux comme ici les agriculteurs contre l'écotaxe © Maxppp

D'après une note que le journal Le Figaro publie en partie, les préfets s'inquiètent de la fronde fiscale et sociale dans le pays. Dans ce document confidentiel daté du 25 octobre dernier,  les fonctionnaires alertent le gouvernement sur "une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère."

Les préfets alertent les pouvoirs publics sur l'état de colère et d'exaspération de la société française, dans une synthèse dont le quotidien Le Figaro publie ce jeudi des extraits. Selon le journal, ce texte de quatre pages, daté du 25 octobre, décrit une population pour laquelle "la fiscalité est devenue le principal moteur de la contestation de l'action gouvernementale". "Partout sur le territoire, les préfets dressent le même constat d'une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère", explique cette note.
"On est au bord de l'explosion social" (le député Sébastien Huyghe)
La critique du gouvernement serait devenue un élément fédérateur de mécontentements et de revendications de plus en plus exprimés hors du cadre syndical, révèlent  les fonctionnaires selon qui "la situation sociale laisse peu de place à l'optimisme".
 


L'écotaxe au centre de la colère

D'après ces préfets, la fronde contre la taxe poids lourds s'étend à au moins 23 départements. Ils suggèrent de démonter les portiques routiers, symboles de l'écotaxe, avant qu'ils ne soient tous détruits.
Toujours d'après Le Figaro, le secrétariat général du ministère de l'Intérieur évoque un risque d'extension de la fronde au point que "la plupart des responsables politiques s'expriment désormais en faveur d'un moratoire".
Le texte constate un "accablement" et un climat de tension qui vont au-delà de cette question. "Face à l'accumulation (des) mauvaises nouvelles, il règne un climat douloureux, un sentiment d'accablement qui empêche de se projeter dans un avenir meilleur", peut-on lire dans un extrait. "C'est sur ce terreau que prospèrent les ferments d'une éventuelle explosion sociale."
 





Mali : nouvelle opération de l'armée française contre des membres d'Aqmi


 
Une opération militaire ponctuelle a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le désert malien, lors de laquelle des armes ont été saisies et des membres d'Aqmi «neutralisés».
Une opération militaire ponctuelle a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le désert malien, lors de laquelle des armes ont été saisies et des membres d'Aqmi «neutralisés».


| AFP/ PHILIPPE DESMAZES

Une opération militaire ponctuelle a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le désert malien, lors de laquelle des ont été saisies et des membres d'Aqmi «neutralisés», a annoncé l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées (CEMA).

Interrogé jeudi matin par Europe 1 sur la situation dans ce pays, le haut responsable a relevé que les opérations militaires «ne sont pas encore terminées».                                        
Edouard Guillaud a ainsi apporté des précisions : «Cette nuit même, à 2 h 30 du matin, nous avons mené une opération spéciale contre un pick up dans le désert, à à peu près 200-250 kilomètres à l'ouest de Tessalit, donc en plein milieu du désert, où nous avons neutralisé un certain nombre de gens d'Al-Qaïda». L'opération, a relevé l'officier général, «continue et maintenant nous récupérons le matériel qui va -parler- d'une certaine façon».

Une opération qui était prévue ? «Non», a répondu l'amiral Guillaud. «Nous agissons de deux façons, soit sur de grosses opérations comme il y a 15 jours avec Hydre, où nous sommes en chasse», soit sur «réaction sur des tas de renseignements, dont beaucoup viennent de la population», a-t-il dit.

Au Mali, «ce n'est pas fini»

Au Mali, «ce n'est pas fini», même si «le niveau de violence a énormément baissé» et si depuis l'intervention française en janvier, «nous avons fait des avancées phénoménales», a-t-il relevé. «Nous travaillons aussi bien avec les pays voisins, Niger, Burkina Faso, éventuellement Tchad et nous coopérons aussi avec l'Algérie» de façon qu'il «n'y ait pas de sanctuaire», explique aussi l'amiral Guillaud.

Interrogé sur l'assassinat des deux journalistes de RFI près de Kidal, il a renvoyé à la conférence de presse, mercredi, du procureur chargé de l' et a assuré que «tout pointe vers al-Qaïda». «Nous fournissons tout le soutien nécessaire» aux enquêteurs sur place «et nous ferons tout pour exploiter tous les renseignements, d'un point de vue militaire, pour arrêter les auteurs dès qu'ils seront localisés», a-t-il promis.

Al-Qaïda voulait avoir des Français

Le chef d'état-major des armées a également opposé jeudi un démenti formel à des accusations de brutalité formulées la veille par un chef rebelle touareg contre des militaires français. «Ce n'est pas la façon dont travaillent les militaires français depuis largement plus d'un demi-siècle maintenant», a plaidé le haut responsable militaire sur Europe 1. Il a assuré au contraire que «tout excès serait évidemment sanctionné, immédiatement».

Au même responsable malien assurant que son mouvement aurait les moyens de retrouver les meurtriers de Ghislaine Dupont et Claude Verlon si on le laissait agir alors qu'on l'aurait empêché, Jean-Louis Guillaud a tranché : «non, c'est faux. D'ailleurs s'il a les moyens qu'il le fasse je crois que cela aidera beaucoup les enquêteurs».

Les deux journalistes ont-ils été tués parce qu'ils étaient journalistes ou parce qu'ils étaient journalistes français? «J'ai tendance à vous répondre: les deux. Manifestement al-Qaïda voulait, pour sa propre aura, avoir des Français peut-être comme otages. Le fait qu'ils soient journalistes ne pouvait que renforcer leur valeur».









Un prêtre français enlevé cette nuit dans un monastère au Cameroun


"Les forces camerounaises ratissent le secteur en espérant rattraper le groupe avant qu'il ait franchi la frontière du Nigeria" confirme l'ancien juge Alain Marsaud. Et il précise que les ravisseurs, un "groupe d'homme à visage découvert et armés" ont pénétré dans le monastère et "enlevé immédiatement cet homme".

 
Le Quai d'Orsay confirme l'enlèvement au Cameroun du prêtre français Georges Vandenbeusch




 
L'Australie menacée par un "shutdown" à la manière des Etats-Unis
 

(AFP)

 
Sydney — Le Trésorier australien Joe Hockey a averti jeudi que l'Australie risquait de connaître une fermeture forcée de ses administrations, comme les Etats-Unis cet automne, si l'opposition travailliste refuse de relever le plafond autorisé de la dette.
Le plafond actuel pour la dette est de 300 millions de dollars australiens (208 millions d'euros) et ce seuil sera atteint le 12 décembre, selon le Trésorier du nouveau gouvernement conservateur.
La Chambre des représentants a voté un relèvement de ce plafond mercredi soir mais la situation est bloquée au Sénat. Les travaillistes et les Verts sont d'accord pour relever le plafond seulement à 400 millions AUD, un montant jugé insuffisant par le gouvernement de Tony Abbott.
"Si les travaillistes veulent empêcher un relèvement de la limite de la dette, il n'y aura pas d'autres choix que d'entamer des coupes massives dans les dépenses du gouvernement, car il fonctionne avec de l'argent emprunté. C'est ce dont nous avons hérité", a déclaré sur ABC le Trésorier, qui fait office en Australie de ministre de l'Economie et des Finances.
Les Conservateurs ont remporté les élections nationales en septembre, succédant à un gouvernement travailliste.
Pour le Trésorier, "le parti travailliste joue à la roulette russe".
Joe Hockey se comporte comme "un acteur de série B", a répliqué Chris Bowen, porte-parole de l'opposition concernant l'économie et la finance, estimant qu'une enveloppe de 400 millions AUD était suffisante. "On ne va pas leur donner un chèque en blanc", a-t-il ajouté, rappelant que le parti de Tony Abbott avait fait campagne pour réduire la dette.
Pendant 16 jours de "shutdown" du 1er au 17 octobre aux Etats-Unis, les services administratifs de l'Etat fédéral ont été partiellement fermés après le bras de fer entre l'administration Obama et le Congrès sur le budget et le relèvement du plafond de la dette.





Proche-Orient: les négociateurs palestiniens démissionnent, Abbas refuse
 
 

(AFP)



 
Ramallah (Territoires palestiniens) — Les négociateurs palestiniens aux pourparlers de paix avec Israël ont présenté leur démission pour protester contre la poursuite de la colonisation, mais le président Mahmoud Abbas ne l'a pas acceptée pour le moment, ont annoncé mercredi deux d'entre eux.
Alors que les négociations de paix israélo-palestiniennes sont actuellement dans l'impasse, le secrétaire d'Etat John Kerry qui était en mission au Proche-Orient la semaine dernière, doit revenir dans la région avant la fin du mois, ont affirmé des sources palestiniennes. Mais cette nouvelle visite n'a pu être confirmée de source israélienne.
"Nous avons présenté notre démission, toute la délégation palestinienne, à cause de l'augmentation de la colonisation et de l'absence d'espoir de parvenir à des résultats", a déclaré à l'AFP le négociateur Mohammad Chtayyeh.
"Jusqu'à présent, le président Abbas n'a pas accepté notre démission et c'est lui qui a l'autorité pour décider", a précisé M. Chtayyeh en ajoutant que ces démissions avaient été remises par écrit et signées.
Un autre membre de la délégation a confirmé cette démission sous le couvert de l'anonymat, soulignant que M. "Abbas dispose de nombreuses options, il peut refuser ou accepter et former une nouvelle délégation, ou demander un nouveau mécanisme de négociations", en référence à des pourparlers indirects sous médiation américaine.
Le chef de la délégation Saëb Erakat, figure parmi les démissionnaires, selon les mêmes sources.
Dans une interview à la chaîne de télévision égyptienne CBC diffusée mardi soir, M. Abbas a affirmé que les négociateurs lui avaient remis leur démission, indiquant qu'il ne l'avait pas acceptée pour le moment.
Selon M. Chtayyeh, "le gouvernement israélien porte l'entière responsabilité de l'échec des négociations en raison de la poursuite de la colonisation et de son escalade" contre les Palestiniens.
Le ministère israélien du Logement a dévoilé mardi un appel d'offres record de 20.000 logements dans les colonies de Cisjordanie occupée, avant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne gèle le projet devant le tollé général et les critiques de Washington.
Le 6 novembre, au moment où M. Kerry démarrait une nouvelle tournée au Proche-Orient, un haut responsable palestinien avait fait état du refus des Palestiniens de poursuivre les négociations avec Israël face à "une offensive sans précédent dans les colonies".
A Washington, la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki, a indiqué que la diplomatie américaine "restait concentrée sur son objectif, à savoir la poursuite des négociations", et s'est félicité que M. Abbas ait réaffirmé sa volonté de les continuer.
"A l'évidence, soit l'équipe (des négociateurs palestiniens) décide de revenir, soit il est nécessaire d'avoir une nouvelle équipe", a-t-elle toutefois admis. "Les deux parties restent engagées (dans le processus de paix). Elles ont réitéré leur engagement la semaine dernière. Nous allons donc continuer".
Les pourparlers de paix, qui ont repris fin juillet après quasiment trois ans d'interruption, se déroulent dans une atmosphère de crise et, malgré une vingtaine de rencontres, courent à l'échec, selon les médias. Ils sont censés déboucher sur un accord définitif au terme de la période de négociations de neuf mois.
Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix, Robert Serry, a réitéré la position du secrétaire général Ban Ki-moon selon laquelle les colonies sont "contre le droit international et un obstacle à la paix".
Il a précisé avoir rencontré séparément les négociateurs israéliens et palestiniens, et avoir pris acte de la décision de M. Netanyahu de stopper la planification de milliers de logements de colons.
A Gaza, le mouvement islamiste Hamas a estimé que "l'annonce de la démission de la délégation aux négociations n'avait pas de sens".
"Ce qu'il faut, c'est arrêter les négociations et non pas changer la délégation", a affirmé un porte-parole du Hamas, Samir Abou Zouhri, en qualifiant la démission des négociateurs palestiniens d'"acte médiatique".





ECONOMIE

Croissance : le PIB français en recul au troisième trimestre

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
L'investissement des entreprises, un bon indicateur de la conjoncture économique à moyen terme, est également en repli (-0,6 %) sur le troisième trimestre. | LOIC VENANCE/

La France a enregistré un recul de 0,1 % du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre 2013, après un rebond de 0,5 % au deuxième trimestre, qui faisait suite à deux trimestres de légère contraction, indique l'Insee, jeudi 14 novembre. Les économistes anticipaient, en moyenne, une hausse de 0,1 %.

L'investissement des entreprises, un bon indicateur de la conjoncture économique à moyen terme, est également en repli (-0,6 %) sur le troisième trimestre. L'Insee, dans sa note de conjoncture publiée en octobre, anticipait alors une stagnation du PIB pour le troisième trimestre, avant un rebond de 0,4 % au quatrième trimestre également prévu maintenant par la banque de France. L'acquis de croissance pour 2013, à savoir le niveau moyen de l'ensemble de l'année si la croissance du dernier trimestre devait être nulle, se situe à + 0,1%, soit au niveau de la prévision du gouvernement.
La contribution de la demande intérieure à la croissance du troisième trimestre a été nulle, alors qu'elle avait représenté 0,4 point de PIB au deuxième trimestre, et celle de la variation des stocks des entreprises a été positive de 0,5 point. La contribution du commerce extérieur a été en revanche négative de 0,7 point en raison d'une baisse des exportations (-1,5 % après +1,9 % au 2e trimestre) et d'importations qui restent dynamiques (+1 % après +1,6 %). Les dépenses de consommation des ménages comme des administrations publiques ont augmenté de 0,2 % sur le trimestre, après + 0,4 % au deuxième trimestre.
La formation brute de capital fixe (FBCF) – qui mesure l'investissement des entreprises, un bon indicateur de la conjoncture économique à moyen terme – est en recul (– 0,6 % après – 0,4 %),  pour le septième trimestre d'affilé. Celui des seules entreprises non financières, qui avait mis fin au deuxième trimestre à cinq trimestres de recul, avec une évolution corrigée à + 0,1 %, a rechuté, se contractant de 0,6 %. Ce recul tient pour l'essentiel aux services (– 1 %) et dans une moindre mesure à la construction (– 0,5 %). Mais l'Insee note que l'investissement du secteur manufacturier a renoué avec une franche croissance (+ 0,9 % après – 0,3 %).





Cette nuit en Asie : Manille s’interroge sur la pingrerie de l’aide chinoise


 

Alors que les Etats-Unis et le Japon ont très rapidement mobilisé d’importantes ressources financières et matérielles, Pékin semble contenir sa « solidarité » à l’égard des Philippines.


Les Etats-Unis et le Japon ont très rapidement mobilisé d’importantes ressources financières et matérielles. Pékin semble cependant contenir sa « solidarité » à l’égard des Philippines. AFP PHOTO / Taiwan Military News Agency - AFP
 

Toutes les grandes nations du monde se sont mobilisées depuis le début de la semaine pour du typhon Haiyan qui a dévasté plusieurs îles du centre de l’archipel . Et les capitales cherchant à peser diplomatiquement dans la zone se sont montrées plus empressées encore. Les Etats-Unis et le Japon ont ainsi très rapidement mobilisé d’importantes ressources financières et matérielles. Mais Pékin, qui ne manque pas de moyens financiers et humains, a, malgré ses ambitions de puissance dans la zone, semblé contenir sa « solidarité ». Le gouvernement chinois n’a ainsi débloqué que 100.000 dollars quand Tokyo et Washington offraient respectivement 10 et 20 millions de dollars. Taiwan, elle même, a débloqué deux fois plus d’argent que la Chine. A Manille comme à Pékin, des médias se sont interrogés sur cette apparente pingrerie et le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a été interpellé sur cette question. Il a laissé entendre que d’autres aides pourraient éventuellement être envisagées dans le futur. Pour expliquer cette « retenue », les analystes notent que les rapports entre Pékin et Manille ont été très tendus ces derniers mois, depuis que la Chine a revendiqué avec plus de brutalité des zones de la Mer de Chine méridionale situées tout près des côtes philippines. Si certains médias chinois rappellent ce matin, au pouvoir communiste que l’aide humanitaire est un composant clef de la diplomatie d’influence et qu’elle doit savoir dépasser les différends bilatéraux, d’autres voix beaucoup plus nationalistes se sont exprimées sur weibo, le twitter chinois, pour refuser toute aide aux victimes philippines.

Un grand patron japonais entre en rébellion

Jusqu’à l’été, il parcourait encore les grands forums internationaux pour défendre la stratégie de relance du gouvernement japonais et louait l’audace du Premier ministre Shinzo Abe . Il avait encore mobilisé son carnet d’adresses pour que le nouveau chef du gouvernement puisse rencontrer des stars mondiales de l’e-économie. Mais depuis hier soir, Hiroshi Mikitani, le PDG de Rakuten, le géant japonais du commerce en ligne qui contrôle aussi PriceMinister en France, est officiellement en conflit ouvert avec l’exécutif nippon. Kenko.com, l’une des sites de sa société qui est spécialisé dans la vente de produits de santé, a officiellement déposé plainte contre le gouvernement qui aurait pris des mesures anticonstitutionnelles en interdisant la vente en ligne de plusieurs médicaments, dans le cadre d’une réforme votée un peu plus tôt dans la semaine. L’homme d’affaires avait milité pour une libéralisation complète de la vente sur Internet des médicaments délivrés sans ordonnance et, après de multiplies rencontres avec les différentes administrations et avec le chef du gouvernement lui-même, il avait estimé que cette mesure serait adoptée. Mais le lobby des pharmaciens a bataillé ferme et finalement obtenu certaines restrictions sur des médicaments n’ayant été que récemment classés dans la catégorie des soins pouvant être achetés sans ordonnance. Se déclarant “dépité”, Hiroshi Mikitani a expliqué qu’il ne croyait plus aux promesses de réformes agitées par Shinzo Abe. “C’est un dossier facile. Si le premier ministre ne peut résister et prendre une décision sur ça, qu’est-ce qu’il va bien pouvoir faire”, a lancé le dirigeant qui dispose de la quatrième plus grande fortune du pays. Visiblement très remonté, il a encore expliqué qu’il se mettait en congé du comité d’experts que le Premier ministre avait l’habitude de réunir pour orienter ses réformes économiques.

Séoul appelle la Chine à stopper les discriminations contre les groupes sud-coréens

Mobilisés par plusieurs grands groupes du pays, la Commission de la concurrence sud-coréenne (FTC) va profiter, la semaine prochaine, de négociations commerciales avec les autorités chinoises pour appeler Pékin à stopper les discriminations contre les sociétés de la péninsule. La FTC estime que plusieurs interventions des autorités de la concurrence chinoise auraient récemment été basées sur des considérations de nationalité des entreprises. La commission estime aussi que les groupes sud-coréens mis en cause n’ont jamais pu se défendre correctement contre les accusations chinoises. Selon l’agence Yonhap, cet agacement serait notamment né après la délivrance, en janvier dernier, d’importantes amendes contre six fabricants étrangers d’écrans LCD. Condamnés pour collusion sur les prix, Samsung Display et LG Display affirment qu’ils n’avaient pas été informés du lancement d’une enquête contre eux et n’ont, plus tard, pas été mis au fait des résultats de cette enquête. Un sondage réalisé par la FTC auprès d’entreprises sud-coréennes présentes sur le marché chinois avait récemment montré que la plupart des sociétés interrogées se plaignaient de cette application opaque du droit de la concurrence en Chine.




 

Compétitivité : l'OCDE invite Paris à redoubler d'efforts


 

L'organisation juge « bienvenus » le Cice et l'accord sur l'emploi.
Elle suggère d'accroître la concurrence et de réduire les dépenses publiques.


Compétitivité : l\'OCDE invite Paris à redoubler d\'efforts
 

C'est un nouveau rapport qui pointe le manque de compétitivité de l'économie française... le jour où la Commission européenne lance une procédure contre l'Allemagne, accusée d'enregistrer un excédent commercial trop important (lire page 7). Dans un document publié hier, l'OCDE met en lumière les raisons du dérapage, depuis le début des années 2000, du solde extérieur de la France. Le déficit a atteint 46 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. Pour l'Organisation, qui représente 34 des pays les plus riches de la planète, cette détérioration s'explique en partie « par une progression des salaires plus rapide que celle de la productivité », qui a, elle, faiblement grimpé. Un chemin que n'a pas suivi l'Allemagne.
D'autres pays, tels que l'Espagne ou l'Irlande, ont imité l'Hexagone mais, particulièrement touchés par la crise, ont commencé à baisser les coûts salariaux dès 2009 et ont lancé des réformes structurelles. « Cet ajustement n'a pas encore eu lieu en France », estime l'institution. Contrairement à celle de ces pays, la balance commerciale française ne s'est pas améliorée de façon significative et les salaires horaires réels « sont repartis à la hausse dès 2009, alors que la productivité horaire continuait de baisser », souligne l'OCDE.

Autre levier : la formation

Agir sur le coût du travail est évidemment au coeur des recommandations de l'OCDE, la dévaluation de l'euro n'étant pas à l'ordre du jour. Dans ce rapport dont la publication a été retardée par le gouvernement, l'institution internationale délivre un bon point au gouvernement français. Pour Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE : « Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et la loi qui à fait suite à l'accord sur le marché du travail entre partenaires sociaux sont des signaux bienvenus et très importants. ». Mais le gouvernement ne doit pas s'arrêter là, selon lui, dans ces deux secteurs.
Une action est aussi souhaitable dans des domaines autres que celui du coût du travail, qui permettent d'augmenter la productivité. Par exemple, l'OCDE incite la France à renforcer la concurrence dans certains secteurs, comme les industries de réseaux - énergie, transport, environnement... -, dans le commerce de détail et dans certaines profession réglementées - pharmaciens, notaires, taxis.... Le prix de ces services pourrait être réduit avec un assouplissement des réglementations. L'institution considère aussi qu' « augmenter les taux d'emploi, qui sont particulièrement faibles pour les seniors et les jeunes, et réduire le temps partiel subi est essentiel à l'amélioration de la performance économique de la France ».
L'OCDE n'exempte bien sûr pas le secteur public de l'effort. Les dépenses publiques ayant représenté près de 56 % du PIB en 2011, « l'obtention de gains de productivité au sein de l'économie française ne peut, dans ces conditions, être limitée aux activités privées marchandes ». Enfin, dernier levier important d'amélioration de la compétitivité, l'école, accusée de creuser les inégalités, et la formation professionnelle : aujourd'hui, 2 millions de Français sont sans diplôme, sans formation et sans emploi.





RWE va supprimer 6.700 emplois de plus en Europe d’ici à 2016


 

Le deuxième énergéticien allemand, à qui la transition énergétique donne du fil à retordre, a annoncé jeudi de nouvelles coupes dans ses effectifs, avec 6.700 suppressions d’emplois en Europe censées l’aider à enrayer l’érosion de ses bénéfices.


Le siège de RWE à Essen - Reuters
 

La potion est plus amère que prévu. La semaine dernière, RWE avait levé un coin du voile sur sa situation en annonçant la suppression de 2.500 emplois en Allemagne dans la production d’électricité, ainsi que dans ses centrales en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Mais, à l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, le deuxième énergéticien allemand, a annoncé jeudi sur fond d’anticipations alarmistes qu’il allait supprimer 6.700 emplois de plus en Europe. Ces suppressions d’emplois viendront s’ajouter à celles déjà en cours, soit plus de 10.000, et interviendront d’ici à 2016, a indiqué une porte-parole du groupe présent essentiellement en Allemagne, en Europe de l’Est et au Royaume-Uni, et qui emploie au total 67.300 personnes.
Les difficultés auquel il fait face sur ses marchés ayant été confirmées sur les neuf premiers mois de l’année, RWE prévoit en effet une chute de ses bénéfices en 2014. Son indicateur de prédilection, le bénéfice « net récurrent » (c’est-à-dire délesté d’un certain nombre d’éléments exceptionnels) devrait ressortir entre 1,3 et 1,5 milliard d’euros l’an prochain, en baisse 38% à 48% par rapport aux 2,4 milliards d’euros anticipés pour 2013. A fin septembre, ce bénéfice lesté d’un certain nombre d’éléments exceptionnels affichait une petite hausse de 1,2% sur un an, à 1,92 milliard d’euros, tandis que le bénéfice net publié était en baisse de 68% à 609 millions d’euros.
Cette année, RWE va sauver les meubles et atteindre les objectifs fixés en mars dernier, qui misent sur une croissance des bénéfices. Mais « cette évolution est exclusivement due à un effet exceptionnel », précise le groupe, en référence à un gain lié à la résolution d’un litige avec Gazprom sur des contrats de gaz naturel.

Concurrence avec les énergies renouvelables

Dans un environnement de prix de l’électricité bas et de concurrence de ses capacités de production fossiles avec les renouvelables liée à la « transition énergétique » voulue par Berlin _ il a menacé de fermer ses mines de lignite (une forme de charbon), qui emploient quelque 10.000 personnes en Rhénanie-du-Nord-Westphalie où il a son siège _ « la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices est amoindrie, surtout dans la génération d’électricité », ajoute le groupe pour justifier ses prévisions 2014 alarmistes. RWE anticipe ainsi un recul de l’excédent brut d’exploitation Ebitda, qui devrait s’inscrire l’an prochain dans une fourchette de 7,6 à 8,1 milliards d’euros (contre 9 milliards d’euros attendu cette année), et un bénéfice d’exploitation entre 4,5 et 4,9 milliards d’euros, un recul d’au moins 17% par rapport aux 5,9 milliards anticipés pour cette année.
En conséquence, RWE veut accélérer sa transformation avec « des mesures supplémentaires d’amélioration de l’efficacité » de 1 milliard d’euros sur les quatre prochaines années, selon un communiqué. D’où l’annonce ce jeudi du plan de suppression d’emplois en Europe, une décision que la presse allemande avait largement anticipée ces derniers temps.
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JUSTICE ?

Corbeil-Essonnes : la contre-offensive de Serge Dassault

Yann PHILIPPIN
Serge Dassault à la sortie d'une audition à Evry le 14 octobre.L’avionneur a déposé plainte pour «menaces», «chantage» et «tentative d’extorsion de fonds» contre deux hommes qui ont essuyé en février les coups de feu d’un de ses proches.
Serge Dassault contre-attaque. Depuis qu’il est visé par une enquête judiciaire portant sur des soupçons d’achat de voix à Corbeil-Essonnes, le sénateur UMP et ancien maire de la ville dément, et affirme qu’il est victime de maîtres chanteurs qui en veulent à son argent. Comme l’a révélé mercredi Le Parisien, il a porté plainte le 4 novembre contre deux habitants de Corbeil, Fatah Hou et René Andrieu, «pour des faits susceptibles d’être qualifiés d’appels téléphoniques malveillants réitérés, de tentative d’extorsion de fonds, de chantage, de menaces et recel et complicité de ces délits», a précisé à Libération l’avocat de l’avionneur, Jean Veil.
La plainte porte sur six SMS reçu par Dassault entre le 31 octobre et le 2 novembre, précise Me Veil. Les cinq premiers émanent d’un interlocuteur qui signe «Sakho Fa», et demande un rendez-vous avec l’avionneur en se présentant comme un médiateur. Le sixième, qui provient d’un autre numéro, est particulièrement menaçant: «Bonjour, si vous croyez que vous avez remporté une victoire, c’est raté. Vous allez payer, et croyez moi que vous payerai cher, espèce de voyou, vous êtes suivi tous les jours. J’attends juste l’occasion pour frapper, je m’en fous de votre âge, car j’ai pas de respect pour les escrocs.»

Coups de feu

Ce nouvel épisode de la tentaculaire affaire Dassault (cinq enquêtes judiciaires sont en cours) apparaît comme la suite de la fusillade survenue en plein Corbeil le 19 février. Hou et Andrieu, les deux hommes visés dans la plainte, ont en effet essuyé ce jour là plusieurs coups de feu tirés par Younès Bounouara, 41 ans, un chef d’entreprise issu de la cité des Tarterêts, proche de Serge Dassault, soupçonné d’avoir participé au système présumé d’achat de voix (ce qu’il dément). Grièvement touché, Fatah Hou, un ex-boxeur de 32 ans, s’en sort avec d’importantes séquelles physiques. Tandis que Bounouara, qui a fini par se rendre le 6 novembre, a été mis en examen pour «tentative d’assassinat» et écroué.
Les juges d’instruction d’Evry en charge de l’affaire soupçonnent que la fusillade est liée à un conflit autour des sommes qu’aurait distribué Dassault pour les élections, et de la vidéo pirate dont des extraits ont été diffusés par Mediapart , dans laquelle l’avionneur reconnaît avoir donné l’argent à «Younès». Le 14 octobre, les juges ont d’ailleurs entendu Dassault comme témoin assisté dans ce dossier.
Depuis un mois, les protagonistes se renvoient la balle par plaintes et déclarations médiatiques interposées. Cela a commencé avec l’interview accordée au Point par Bounouara le 10 octobre, pendant sa cavale en Algérie. Le tireur y affirmait que s’il a fait feu le 19 février (selon lui «sans intention de tuer») c’est parce qu’il avait été «harcelé» depuis «cinq ans» par un «gang» comprenant Hou et Andrieu, qui «pense que Dassault m’a donné beaucoup d’argent pour que je le redistribue». Fin octobre, il a déposé plainte pour «menaces de morts réitérées, vol avec violence et tentative d’extorsion de fonds».
«Scandalisé» par la ligne de défense de Bounouara, René Andrieu, 60 ans, riposte le 12 novembre dans Libération. «Je ne supporte plus les fausses accusations qu’il porte contre nous pour nous salir», nous déclarait cet ancien délinquant, devenu, dans les années 90, une figure de la cité des Tarterêts, dont le travail associatif était à l’époque soutenu par Serge Dassault. Andrieu affirme que c’est Bounouara qui «est venu nous tirer dessus», alors que ses amis et lui n’étaient «pas armés». Persuadé qu’on tente d’utiliser son «passé» judiciaire pour l’«accuser de tous les maux de la terre», Andrieu ajoute qu’il n’a «jamais menacé ni tenté de racketter» Bounouara ou Dassault.

«Affabulation pure et simple»

De son côté, l’avionneur s’était dit le 16 septembre, via un communiqué de ses avocats, victime d’individus qui tentent «de le faire chanter pour lui extorquer des fonds». Dans sa plainte du 4 novembre, il donne des noms pour la première fois. Dassault soupçonne en effet Fatah Hou et René Andrieu d’être à l’origine des SMS menaçants qu’il a reçus entre le 31 octobre et le 2 novembre. Joint mercredi par Libération, Andrieu dénonce une «affabulation pure et simple»: «Evoquer un soi-disant intermédiaire qui parlerait en mon nom, c’est n’importe quoi. Tant qu’il y est, Dassault aurait pu dire aussi que ça vient d’Obama! Il n’a pas le moindre élement de preuve contre moi.»
Sakho Fa, cité dans la plainte de Dassault comme l’auteur présumé de cinq SMS, indique à Libération qu’il a bien envoyé des «messages» à l’avionneur pour solliciter un rendez-vous. Mais cet habitant de Corbeil affirme qu’il ne s’agissait en rien d’une menace: «J’ai effectué cette démarche pour d’apaiser les tensions, car je connais les acteurs de l’affaire, et je voulais tenter d’éviter un conflit.» Il dément être l’auteur du sixième SMS (envoyé depuis un autre numéro), dans lequel un individu menace de «frapper» Dassault.
Fatah Hou, la victime de la fusillade du 19 février, est également visé par la plainte. Contacté par Libération, son avocat, Damien Brossier, n’a pas donné suite. Mais il nous avait déclaré mi-octobre que son client «conteste formellement avoir demandé le moindre centime à qui que ce soit»: «Il veut que Dassault s’en aille et que son système, qui a perverti un certain nombre de jeunes, disparaisse. Si on s’oppose à M. Dassault, est-on forcément un maître chanteur?»
Les juges devront tirer au clair ce dossier aux multiples ramifications. Si les versions des protagonistes sont totalement opposées, ils s’accordent au moins sur une chose: tous souhaitent que la justice «fasse toute la clarté» sur cette affaire.





Huit ans après, le procès de l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra


 

Le 15 avril 2005, l'hôtel Paris-Opéra ravagé par les flammes © HO/AP/SIPA

Le tribunal correctionnel de Paris s'intéresse à partir de ce jeudi au terrible incendie de l'hôtel Paris-Opéra, en 2005, qui avait fait 24 morts et attiré l'attention sur le sort de ces occupants, en majorité étrangères, en difficulté logées dans des établissements sociaux de la capitale dans des conditions précaires. Huit ans après, le drame est encore dans toutes les têtes.

15 avril 2005, peu après deux heures du matin. Une odeur de fumée envahit les couloirs et les chambres de l'hôtel Paris-Opéra, incommodant rapidement les 82 occupants, dans un établissement à la capacité d'accueil fixée à 62 places. Arrivés sur place, les pompiers découvrent des scènes d'horreur, des hommes et des femmes paniqués, certains se jetant par les fenêtres. Le bilan est terrible : 24 morts, dont onze enfants, et 42 blessés.
 


Huit ans après, le procès s'ouvre enfin ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. A l'époque, l'incendie, suivi d'une série incroyable d'événements similaires, avait attiré l'attention sur la vétusté de nombreux établissements parisiens accueillant des personnes logées par les organismes sociaux. Le traumatisme est tel que les pouvoirs publics réfléchissent ensuite au renforcement des normes anti-incendie dans les hôtels.

Quatre prévenus à la barre

Dans cet établissement parisien, toutes les familles, étrangères, avaient été installées sur décision du Samu social. L'enquête a montré, clairement, que la sur-occupation des lieux avait aggravé le bilan.
A la barre, quatre prévenus. Le couple de gérants de l'hôtel d'abord, qui "ne comprennent pas" les poursuites selon leur avocat, Maître Romain Boulet. Le veilleur de nuit et sa petite amie, ensuite. Lui avait consommé de l'alcool et de la cocaïne la nuit du drame ; elle, énervée contre lui, avait par inattention jeté ses vêtements par terre, sur une bougie mal éteinte. Les gérants risquent cinq ans de prison, le veilleur de nuit et sa petite amie, trois ans.

Pouvoirs publics et services sociaux absents

Au grand dam des victimes, les pouvoirs publics et les organismes sociaux n'auront pas à venir au procès. Pour Aomar Ikhlef, vice-président de l'association des victimes, même si "des choses ont changé", les hôtels sociaux restent trop souvent mal encadrés par les pouvoirs publics.
 


En attendant, les victimes espèrent bien pendant le procès faire entendre leur voix, pour certains encore traumatisée par les faits. Les débats doivent durer jusqu'au 22 novembre prochain.






Affaire des "fadettes" : l'ex-procureur Courroye devant le CSM


Philippe Courroye, l'ancien procureur de Nanterre et son ex-adjointe Marie-Christine Daubigney sont convoqués ce jeudi devant la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature. Ils sont soupçonnés  d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources de  journalistes du Monde qui travaillaient en 2010 sur l'affaire Bettencourt.

C'est le retour de l'affaire des "fadettes", ces fameuses factures téléphoniques extrêmement détaillées réquisitionnées auprès des opérateurs téléphoniques apparemment hors de tout cadre légal.
 A l'origine de cette affaire, une plainte pour "violation du secret de l'enquête" déposée par l'avocat de Liliane Bettencourt, Georges Kiejman. Philippe Courroye est alors procureur de Nanterre. Il ouvre une enquête préliminaire et accède aux "fadettes" pour savoir qui a renseigné Gérard Davet et Jacques Follorou, les deux journalistes du Monde.
Mais d'après la loi de 188, il ne peut être ainsi porté atteinte au secret des sources que  "si un impératif prépondérant d'intérêt  public le justifie et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi". 
Une "erreur de procédure" pour son avocat
L'avocat de Philippe Courroye semble vouloir plaider une "erreur de procédure dans un domaine extraordinairement flou et complexe". Mais il rejette une "faute disciplinaire" car "la loi dit que la
violation doit être grave, délibérée et répétée, ce qui n'est évidemment pas le  cas en l'espèce."
Le Monde et ses deux journalistes avaient alors porté plainte et saisi parallèlement, le Conseil supérieur de la magistrature. Après avis, c'est la garde des Sceaux, Christiane Taubira qui décidera d'une éventuelle sanction.




 
Allemagne: procès contre l'ex-président Wulff, le premier du genre
 
 

(AFP)



 
Berlin — Le premier procès contre un ancien chef d'Etat en Allemagne s'est ouvert jeudi à Hanovre (nord), où l'ex-président Christian Wulff est jugé pour trafic d'influence.
En tout, 22 journées d'audience, étalées jusqu'en avril 2014, ont été programmées et plus d'une quarantaine de témoins seront appelés à la barre pour déterminer si M. Wulff, 54 ans, a profité indûment des largesses d'un ami producteur de cinéma, qui a réglé sa note d'hôtel et une visite à la fête de la bière de Munich pour... 700 euros.
L'ancien président est arrivé vers 08H45 au tribunal de Hanovre, entouré par une meute de journalistes.
"Ce n'est pas un jour facile. J'espère balayer la toute dernière accusation qui reste (contre moi), car je me suis toujours comporté convenablement", a déclaré M. Wulff devant le palais de justice.
Ce dernier avait été poussé à la démission en février 2012, après que son immunité eut été levée par la justice qui enquêtait sur plusieurs faits litigieux.
Les premières informations dévoilées par la presse faisaient état d'un prêt aux conditions particulièrement favorables accordé pour l'achat d'un bien immobilier alors qu'il était président de l?État-région (Land) de Basse-Saxe de 2003 à 2010.
Les révélations s'étaient ensuite multipliées sur des invitations, des privilèges et autres cadeaux dont il aurait été le destinataire.
Au final, la justice n'a pu retenir que l'invitation de Munich. Elle avait proposé à M. Wulff un arrangement amiable, moyennant une reconnaissance de culpabilité et le paiement de 20.000 euros d'amende.
Mais Christian Wulff - qui fut un temps une étoile montante du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, et faisait même figure de successeur potentiel - avait rejeté cette offre, préférant défendre son honneur dans un procès publique.





Prothèses PIP: le certificateur TUV jugé responsable au civil

AFP
 
Le tribunal de commerce de Toulon a jugé jeudi responsable, au civil, le certificateur TUV dans le scandale des implants mammaires frauduleux PIP, estimant que le leader du contrôle qualité avait "manqué à ses obligations de contrôle et de vigilance".
TUV a immédiatement annoncé son intention de faire appel.
Le tribunal a condamné l'entreprise à indemniser "le préjudice des importateurs et des victimes", selon ce jugement exécutoire immédiatement lu à l'audience par le président de l'instance.
La décision impose au certificateur allemand de provisionner 3.000 euros par victime, en attendant des expertises individuelles pour chacune d'elles.
Dans cette procédure, six distributeurs - un bulgare, un brésilien, un italien, un syrien, un mexicain et un roumain - réclamaient à l'entreprise 28 millions d'euros, et près de 1.700 porteuses de prothèses, essentiellement sud-américaines mais aussi françaises et anglaises, demandaient 16.000 euros chacune au titre notamment du préjudice moral et d'anxiété, soit environ 25 millions d'euros. Soit, au total, 53 millions d'euros.
Les plaignants estimaient que la fraude n'aurait pu se produire sans des défaillances répétées dans les inspections de TUV, qui n'a jamais vérifié les produits, se contentant d'un seul contrôle documentaire.
TUV n'était en revanche pas poursuivi au pénal dans le procès pour "tromperie aggravée" qui s'est tenu en correctionnelle à Marseille au printemps, où l'organisme était partie civile.
Pour le défenseur des importateurs, Me Olivier Aumaitre, "c'est un grand moment, une avancée pour toutes les victimes du monde entier".
Il a salué un "tribunal qui a vu débarquer une affaire hors normes": "il a pris son temps en voulant rendre la bonne décision, c'est un jugement courageux. Il a considéré que TUV ne pouvait pas se contenter de contrôles papiers", a-t-il dit.
Jeudi, TUV a immédiatement annoncé, par la voix de son avocate, son intention de faire appel. "Nous sommes choqués par ce jugement", a dit Me Cécile Derycke, admettant que ces indemnisations représentent pour l'entreprise "un risque important".
"TUV s'était strictement conformé à la réglementation en vigueur", a-t-elle fait valoir, ajoutant que la réglementation européenne est en cours de modification notamment à la suite de ce scandale. "C'est la première fois dans le monde qu'on retient la responsabilité de TUV", a-t-elle encore dit.
"Comment, ayant été victimes à Marseille, peut-on dire qu'on est coupables à Toulon?", interrogeait à ses côtés l'avocat pénaliste Olivier Gutkes, qui représentait TUV partie civile au procès marseillais.
Selon Me Aumaitre, les 3.000 euros de provisions permettront à chaque plaignant de réaliser les expertises demandées (médicales pour les porteuses, comptables pour les distributeurs).
 






Procès Servier vs "Libé" : "Vous avez une petite fille, c'est fragile"


Le laboratoire Servier attaque "Libération" pour un article dénonçant les "coups bas du labo du Médiator" : pression sur les salariés et menaces physiques sur les détracteurs. L'"Obs" y était.

Jacques Servier, patron des laboratoires du même nom. (LIONEL BONAVENTURE/AFP)
Jacques Servier, patron des laboratoires du même nom. (LIONEL BONAVENTURE/AFP)
La fin de la partie aura lieu ce vendredi 15 novembre, à la 17e chambre correctionnelle, là où défilent tous les journalistes trainés en justice pour diffamation. On reprend : le 3 octobre dernier, dans ce prétoire bien ciré du tribunal de grande instance de Paris, on a vu s’affronter, toute une après-midi, quatre journalistes de "Libération" et un avocat du camp Servier, très vite mis en difficulté, ce jour-là, pour défendre sa petite entreprise.
Les juges diront ce jeudi 14 novembre si la plainte déposée par le laboratoire est recevable, contre une enquête publiée le 23 décembre 2010, qui fit la Une du quotidien de la rue Béranger sous le titre "les Coups bas du labo du Médiator". Un éditorial de Laurent Joffrin, alors directeur général de "Libé" (1) lui vaut d’être mis en examen avec ses troupes, Yann Philippin, Eric Favereau, Cédric Mathiot et Mourad Guichard.

"Désolé, je n'ai pas envie d'avoir un accident de voiture"

La plainte porte sur deux courts extraits. Voici le premier, où, dans l’article principal intitulé "Les méthodes de l’ombre du labo Servier", on trouve quelques témoignages d’employés ou d’ex-employés, révélateurs de l’omerta qui régnait dans la maison : "Désolé, je n’ai pas envie d’avoir un accident de voiture, vous ne savez pas à qui vous avez affaire." Un autre : "Je cherche du boulot, j’aimerais autant que mon nom ne sorte pas". Ou encore : "Je ne crains pas pour ma vie mais je n’ai pas envie de voir ma boîte couler". "Ainsi parlent les anciens de Servier contactés par Libération, entre peur et prudence, dignes d’un roman de John Le Carré."

Petits cercueils livrés à domicile

Le deuxième passage litigieux se trouve dans un autre article sur les techniques d’intimidation du pilulier, d’où il ressort que pendant bien longtemps, ceux qui dénonçaient les mauvaises pratiques - ou s’apprêtaient à le faire - faisaient l’objet de menaces anonymes. Selon "Libération", le professeur Abenhaïm, l’homme qui a démontré en 1996 que l’Isoméride, ce cousin masqué du Médiator, abîmait les vaisseaux du poumon, a ainsi reçu "des petits cercueils à son domicile" (2), tandis qu’une avocate belge oeuvrant à la défense des victimes américaines, trouvait dans sa boite aux lettres une photo de sa fille sur le chemin de l’école.
Après avoir prêté serment, le journaliste Yann Philippin, très grand, vêtu d’un costume noir, a parlé pendant plus d’une heure aux juges, racontant à une cour visiblement curieuse et très attentive, comment, à Libé, on avait décidé de monter une cellule d’enquête et travaillé en équipe sur le sujet pendant un mois. Sobre, bon orateur, Yann Philippin a ainsi expliqué qu’à mesure qu’il accumulait témoignages et documents, un monde "édifiant de cynisme" s’ouvrait à lui.

Préparer des plans pour "neutraliser" les opposants de l'Isoméride

Et que, oui, il maintenait que la menace avait fait bel et bien partie de l’arsenal managérial chez Servier. La preuve par le fax produit dans ce même numéro de "Libé", adressé en mars 1996 à Wyeth, la société commercialisant l’Isoméride aux Etats Unis. Son auteur, Madeleine Derôme-Tremblay. présidente de Servier-Amérique, devenue depuis l’épouse de Jacques, y demandait que l’on préparât des plans d’action pour "neutraliser" les opposants a l’Isoméride.
Me William Goldnadel, défenseur du clan Servier, s’est alors empressé de faire remarquer qu’un document en anglais ne saurait être versé aux débats, ce qui est exact. Mais son argument a tout de même semblé léger après la farandole de faits exposés par Yann Philippin, accablante pour Servier, s’il en était encore besoin.
L’avocat semblait avoir gratté en vain ses fonds de tiroirs avant de se rabattre en désespoir de cause sur son vieux code de procédure pénale. "Vos arguties procédurières ne sont pas de mon ressort", a rétorqué placidement le journaliste avant de reprendre le cours de son récit.
Même flottement dans l’atmosphère quand Me Goldnadel a expliqué que le terme neutraliser, "to neutralize" en anglais n’était pas à entendre comme une menace.

"Vous avez une petite fille, c'est fragile une petite fille"

Autre temps fort quand, à 18 heures passées, Irène Frachon, venue de Brest exprès par avion, s’avance pour déposer comme témoin. Avec la simplicité qu’on lui connaît, elle lit la lettre d’une ancienne chercheuse du laboratoire sur le point d’alerter le ministère de la Santé : on lui avait demandé de truquer l’une de ses études. Son directeur lui glissera au cours de son entretien de licenciement : "Vous avez une petite fille, c’est fragile une petite fille".
Irène Frachon donne aussi lecture du récit d’un témoin direct des mésaventures du journaliste ayant dans les années 90 reçu plusieurs messages anonymes qui mentionnaient le nom de l’école de sa fille et son horaire de sortie - la plupart de ceux qui ont enquêté sur le Médiator connaissent ce confrère. Puis, l’avocat du clan Servier prend la parole pour suggérer qu’Irène Frachon éprouve une sympathie exagérée pour les victimes à force de les recevoir et de les écouter. On voit alors passer furtivement sur le visage de la pneumologue l’expression d’un profond dégoût.
Anne Crignon - Le Nouvel Observateur
(1) Il a, depuis, repris la direction du "Nouvel Observateur"
(2) C’était en fait des couronnes mortuaires.

 

SOCIAL

« La double peine » dénoncée par les artisans


 

Les artisans lancent une mobilisation dans les commerces et sur le Web.


 

Une campagne d\'affichage sur les vitrines des commerces a été lancée hier avec le slogan « sacrifié mais pas résigné ».  - Photo Marion RuszniewskiCe n'est pas la première fois que les artisans sont vent debout contre la hausse de la TVA. La nouveauté, cette fois-ci, est de deux ordres. D'abord, la nature de la mobilisation se veut différente des précédentes. Les commerçants ont été invités à placer des affichettes noires barrées des mots « sacrifié mais pas résigné » sur leurs vitrines. Leur organisation représentative, l'UPA, compte aussi beaucoup sur le buzz via les réseaux sociaux par le biais d'une pétition qui a été lancée hier sur Internet et d'un film, lui aussi diffusé sur le Web. Il y a comme un parfum de révolte des « pigeons » dans cette mobilisation, mais le niveau de connexion aux réseaux sociaux des artisans n'est pas du tout comparable à celui des entrepreneurs du Net. Il y a donc fort à parier que le résultat ne sera pas aussi spectaculaire.
L'autre nouveauté, sur le fond, c'est l'accumulation des sujets de mécontentement. La TVA est le déclencheur de la mobilisation, mais plus profondément, c'est l'augmentation régulière des prélèvements fiscaux et sociaux qui fait réagir aussi fortement aujourd'hui la communauté des artisans et des commerçants. La plupart d'entre eux étant sous le régime de la SARL à gérance majoritaire, leurs bénéfices commerciaux sont considérés comme des revenus. Ils sont donc traités fiscalement comme des ménages et « subissent une double peine, l'augmentation des prélèvements sur les personnes physiques (impôt sur les revenus et cotisations sociales) et l'augmentation de la fiscalité des entreprises (TVA, contribution foncière des entreprises) », dénonce l'UPA, qui représente 1,3 million d'entreprises.

Se rémunérer et réinvestir

Le Parlement a voté l'an dernier, au total, une hausse de 1,1 milliard des prélèvements pour les artisans, mais c'est cette année que cette hausse se fait réellement sentir. Pour 2014, la hausse est beaucoup plus modeste avec 100 millions d'euros supplémentaires qui résultent de l'alignement des cotisations retraites des indépendants sur celles du régime général. « Mais c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase », fait valoir Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA, qui regrette que le gouvernement ne soit pas sensible aux spécificités des travailleurs indépendants : « On ne peut pas raisonner en équité entre le régime général et les indépendants avec des assiettes de cotisations qui n'ont rien à voir. Le salarié reçoit une rémunération dont il dispose intégralement. L'indépendant, lui, a un résultat, sur lequel il doit se rémunérer, mais aussi réinvestir. On ne peut pas comparer les deux. »
Les artisans ont surtout la désagréable impression de financer des mesures de compétitivité et d'aides aux entreprises sans pouvoir eux-mêmes y prétendre. Ils vont en effet subir les hausses de TVA qui financeront une partie du crédit d'impôt compétitivité, alors que la plupart des artisans, n'ayant pas de salarié, ne pourront pas en bénéficier.




 

Salaires : le public marque le pas par rapport au privé


 

Les salariés gagnaient en moyenne 20.050 euros en 2011.
Le système de redistribution divise par deux l'écart de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres.


Salaires : le public marque le pas par rapport au privé
 

20.050 euros : c'est, selon le « portrait social » de la France publié hier par l'Insee, le revenu annuel moyen touché en 2011 par les quelque 24,5 millions de personnes ayant occupé un emploi salarié (hors salariés de particuliers employeurs et de l'agriculture). De 1995 à 2011, il a augmenté en moyenne, en euros constants, de 0,7 % par an. Soit un gain de 10 % en seize ans. C'est un constat positif, synonyme d'une bonne tenue du pouvoir d'achat, a fortiori quand on rappelle, comme l'Insee, que, de la fin des années 1970 au milieu des années 1990, le revenu salarial moyen dans le privé et dans les entreprises publiques avait reculé, toujours en euros constants, de 0,3 % par an, en raison surtout des hausses successives de cotisations.
Mais ces moyennes cachent d'importantes disparités. Les salariés du privé et des entreprises publiques (+ 0,8 % par an) en ont plus profité que les fonctionnaires (+ 0,3 %). Ces derniers gagnent toutefois plus en moyenne (21.970 euros, contre 19.530 dans le privé), notamment parce que les contrats courts et les temps partiels sont rares dans la fonction publique. Si les écarts salariaux entre hommes et femmes se sont réduits, les premiers gagnaient encore, en 2011, 24 % de plus que les secondes. Deux tiers de cet écart sont le fruit de différences de postes occupés, de secteurs d'activité et de temps de travail, mais un tiers reste la conséquence de discrimination « pure », note l'Insee.

L'impact de la crise

L'Institut pointe aussi le fait que les 25 % de personnes avec les revenus salariaux les plus élevés gagnent... dix fois plus que les 25 % aux salaires les plus modestes : 40.350 euros par an pour les premiers, 4.056 pour les seconds. De manière générale, les écarts s'expliquent avant tout (à 85 %) par des disparités de durée d'emploi, bien plus que par celles de salaire horaire. La hausse du temps de travail moyen des plus mal lotis a permis à ces écarts de se réduire de 1995 à 2007, mais ils se maintiennent depuis. Autre impact négatif de la crise, l'année 2011 a marqué un retournement, avec des revenus salariaux qui stagnent dans le privé et baissent de 0,7 % dans la fonction publique en euros constants.
Dans son rapport, l'Insee porte en outre un regard instructif sur l'impact du système de redistribution (allocations familiales et logement, minima sociaux, CSG, impôts, taxe d'habitation) sur les écarts de niveaux de vie des ménages. En 2012, avant redistribution, les 20 % de personnes les plus aisées ont un niveau de vie moyen de 55.300 euros par an, soit 7,6 fois plus que les 20 % de personnes les plus modestes. Après redistribution, ce rapport est presque divisé par deux et atteint 4. Ces transferts augmentent d'environ 55 % le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes, et diminuent de 20 % celui des 20 % les plus aisées. Les prestations sociales contribuent à la réduction des inégalités à hauteur de 63 %, les prélèvements à hauteur de 37 %.





Journée de grève nationale contre les nouveaux rythmes scolaires

AFP

Le ministère prévoit que 25% des enseignants répondent à cet appel à la grève sur l'ensemble du territoire. Un rassemblement est prévu à Paris à la mi-journée.

Des écoliers à Nantes le 11 octobre 2013.Parents et enseignants poursuivent la fronde contre la réforme des rythmes scolaires, avec une grève nationale prévue  ce jeudi. La mobilisation contre les conditions de mise en œuvre du retour aux 4,5 jours de classe par semaine dans le primaire devait s’amplifier, avec des manifestations et des grèves annoncées par plusieurs syndicats d’enseignants, d’animateurs et auxiliaires de maternelle.

A Paris, un rassemblement est prévu à 12h30 devant l’Hôtel de Ville, avant un défilé vers le ministère. La grève sera suivie au niveau national par 25% des enseignants des écoles et par 50% à Paris, selon le ministère.

Le ministre de l’Education nationale a fustigé mercredi la décision de 55 maires de droite ou sans étiquette, regroupés au sein du «Collectif contre la réforme des rythmes scolaires», de ne pas appliquer la réforme«en l’état» à la rentrée 2014. «Quand on est un élu de la République, on essaie de respecter les règles de droit. A un moment où certains s’autorisent les injures, les sifflets, les agressions, voir des élus qui disent "on ne va pas appliquer un décret", c’est curieux», a déclaré Vincent Peillon, à la sortie du Conseil des ministres.
Mercredi, une quarantaine de maires de la métropole Nice Côte d’Azur, largement dominée par la droite, ont aussi annoncé leur intention de boycotter la réforme à la prochaine rentrée.
Promesse de campagne de François Hollande, la réforme des rythmes scolaires remet en place une demi-journée de classe, supprimée en 2008, afin d’alléger des journées surchargées peu propices aux apprentissages. Elle permet aussi d’offrir des activités périscolaires, à la charge des collectivités locales.
Elle s’applique dans 17% des communes depuis septembre. Son financement continue à faire débat, notamment pour celles qui y passeront en 2014, année des élections municipales. Des aides de l’Etat et des Caisses d’allocations familiales ont été débloquées.

«Le mercredi, je reste au lit»

Sur le terrain, trois mois après la rentrée, l’opposition ne faiblit pas, parfois dans des communes où la réforme n’est pas encore appliquée. Mardi à Paris, où la fronde est forte, ce sont les animateurs et les employés municipaux (auxiliaires de maternelle, agents de nettoyage...) qui avaient perturbé les cantines et les activités périscolaires.
Mercredi, c’était au tour de collectifs de parents, notamment le mouvement des «gilets jaunes», symbole emprunté au gilet de sécurité des automobilistes, mais il était difficile d’en mesurer l’ampleur. A Aube (Orne), encore aux 4 jours, les écoles ont été cadenassées par des parents. A Cesny-Bois-Halbout (Calvados), seuls 14 élèves sur 165 étaient présents. A Grenoble, les manifestants, dont de nombreux enfants, ont scandé «Ne Peillon pas la réforme» ou «le mercredi, je reste au lit». Des actions sporadiques de parents ont également eu lieu dans le grand Est. Et en Haute-Garonne, la moitié des professeurs des écoles étaient en grève, selon les syndicats.
La principale fédération de parents FCPE a rappelé son soutien à la réforme et critiqué «le conservatisme» qui s’exprime ici et là. Des enseignants étaient également mobilisés, contre la réforme mais aussi contre le rattrapage d’une journée de prérentrée (qui varie selon les départements et les établissements).
A Nantes, plusieurs centaines de personnes ont défilé. «Je n’ai jamais vécu une rentrée pareille», avoue Eric, enseignant depuis 17 ans. «A partir du jeudi après-midi, les maternelle n’ont plus envie de travailler du tout». «Le gouvernement devrait comprendre une chose, c’est que c’est une bonne partie de son électorat qui est là dans la rue».





Chômage, pauvreté, salaires... Portrait social de la France en 8 chiffres


Dans l'édition 2013 de son "portrait social", l'Insee dessine le visage d'une société française confrontée à une crise qui n'en finit pas.

Pause déjeuner à la Défense (Chauveau - Sipa)
Emploi, salaires, logement, santé… L'Insee a livré mercredi 13 novembre l'édition 2013 de son "portrait social" de la France. Grilles, tableaux, courbes et colonnes de données statistiques dessinent le visage d'une société française confrontée à une crise qui n'en finit pas. L'Institut national de la statistique cette année mettre le focus sur la fécondité des Français et les jeunes décrocheurs du système scolaire. L'œil est pourtant inévitablement attiré vers d'autres éclairages comme le marché du travail ou les conditions de vie. Aussi froids que fascinants, ces alignements de chiffres permettent de mieux appréhender les difficultés que nous traversons. Que retenir de ces travaux ?
  • Le taux de chômage : +0,6 point
Les données concernant le chômage s'étendent sur 2012. Par rapport à 2011, le taux de chômage subit une hausse de 0,6 points. Il s'élève à 9,8% de la population active. La hausse moyenne annuelle varie en fonction des tranches d'âge : elle est de 1,8 point pour les jeunes actifs de 15 à 24 ans, de 0,7 point pour les 25 à 49 ans et de 0,5 points pour les 50 ans et plus.
Sur 2012, 2,8 millions de personnes sont au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT).
  • Le taux de pauvreté : +0,3 point
Dans la France de 2011, 8,7 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire (c'est-à-dire avec moins de 977 euros par mois). Un taux de pauvreté qui s'élève à 14,3% de la population. La moitié de ces personnes ont un niveau de vie inférieur à 790 euros par mois.
Certes plus modérée que les années précédentes, (+0,6 point en 2009 et +0,5 point en 2010), la hausse du taux de pauvreté se poursuit avec +0,3 point en 2011.
  • La consommation des ménages : -0,4%
En 2012, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut subit une diminution de -0,9%. Cela se ressent sur la dépense de consommation qui chute de -0,4%. Cette baisse de la consommation touche la plupart des postes mais l'automobile est la principale victime.
Sur les 60 dernières années, la seule autre baisse de la consommation avait été enregistrée en 1993.
  • Le revenu salarial dans le public : -0,7%
Entre 1995 et 2011, le revenu salarial a augmenté en moyenne de 0,7% par an. Le ralentissement observé à partir de 2008 aboutit pour 2011 à une stagnation dans le privé et une baisse de 0,7% dans le public (une baisse qui s'explique par le gel du point d'indice dans la fonction publique depuis juillet 2010).
Dans le privé, une baisse de revenu salarial intervient aussi pour les jeunes et les séniors : -1,1% pour les plus de 55 ans.
En 2011, le revenu salarial annuel moyen est de 20.050 euros. Un chiffre qui masque des disparités importantes, entre les femmes et les hommes notamment : le revenu salarial annuel moyen des femmes est de 17.250 euros quand celui des hommes s'élève à 22.640 euros. Les moins de 25 ans sont à 7.060 euros quand les plus de 55 ans sont à 24.930 euros. Le quart des salariés les moins payés est à 4.056 euros et le quart des mieux payés a un revenu salarial moyen de 40.350 euros. En 1956, la moyenne du quart le plus bas était de 3.064 euros et celle du quart le plus haut de 36.779 euros.
  • La durée d'emprunt des jeunes : 25 ans
La flambée de l'immobilier impacte la hausse des crédits à l'habitat et se répercute sur la hausse de l'endettement des ménages entre 2005 et 2011. La part de l'endettement consacré à l'habitat est ainsi passée de 442 milliards d'euros en 2005 à 800 milliards d'euros en 2011. Mais les mensualités restent stables, ce sont en fait les durées des crédits qui s'allongent, notamment pour les primo-accédants.
En moyenne, un ménage de primo-accédants de moins de trente ans empruntait sur 20 ans en 2005, 24 ans en 2007 et 25 ans depuis 2008.
  • Le taux d'effort des locataires : 27%
Le logement représente un des postes les plus importants dans les budgets, plus d'un quart des revenus pour les locataires du secteur libre et les propriétaires qui remboursent un emprunt.
Dans le secteur libre, le taux d'effort des locataires en secteur libre atteint 27% en 2011, soit une hausse de 2,5 points depuis 2005.
  • Les mauvaises conditions de travail : +6%
L'espérance de vie d'un ouvrier reste toujours plus basse que celle d'un cadre. Le lien entre carrière professionnelle et santé demeure un facteur d'inégalité. L'espérance de vie d'un ouvrier de 35 ans est inférieure à celle d'un cadre de 6,3 ans. Effet de la crise économique, les conditions de travail se dégradent. Entre 2006 et 2010, le score moyen des mauvaises conditions de travail a augmenté de 6%.
  • La population française : +0,47%
Petite touche positive dans ce tableau : 822.000 bébés sont nés en France en 2012 et la population française a augmenté de quelque 300.000 personnes cette même année (+0,47%). Au premier janvier 2013, 65,8 millions de personnes vivent en France.
L'étude de l'Insee souligne que cette croissance est très majoritairement due au "solde naturel", c'est-à-dire la différence entre le nombre de naissance et le nombre de décès (+251.000), bien plus qu'au solde migratoire, la différence entre les entrées et les sorties du territoire (+54.000).





Syndicats et patronat conviennent d'un agenda social 2014

 

Les organisations syndicales et le patronat sont parvenus mercredi soir à un accord sur un agenda social pour 2014 qui prévoit l'ouverture d'une négociation sur l'assurance chômage en janvier et des états des lieux de leurs accords antérieurs, en particulier sur l'emploi des jeunes

AFP/AFP/Archives - Les organisations syndicales et le patronat sont parvenus mercredi soir à un accord sur un agenda social pour 2014 qui prévoit l'ouverture d'une négociation sur l'assurance chômage en janvier …plus  et des états des lieux de leurs accords antérieurs, en particulier sur l'emploi des jeunes  moins 
 Les organisations syndicales et le patronat sont parvenus mercredi soir à un accord sur un agenda social pour 2014 qui prévoit l'ouverture d'une négociation sur l'assurance chômage en janvier et des états des lieux de leurs accords antérieurs, en particulier sur l'emploi des jeunes.
Réunis au siège du Medef pendant plus de trois heures, les cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA) ont décidé d'ouvrir la négociation sur une nouvelle convention d'assurance chômage en janvier, dans le but d'aboutir en mars.
En décembre, les partenaires sociaux se retrouveront pour proroger de quelques mois la convention actuelle qui vient à échéance au 31 décembre.
En outre, syndicats et patronat procéderont ensemble à une "évaluation" des accords antérieurs sur l'emploi des jeunes et les contrats de génération. "Il s'agit de se donner des objectifs pour l'emploi des jeunes en 2014", a souligné Véronique Descacq (CFDT).
L'agenda prévoit aussi un bilan des ruptures conventionnelles qui depuis 2008 permettent une séparation à l'amiable entre patron et salarié. "Ce dispositif ne répond plus à son objectif de départ", a estimé Pascale Coton (CFTC) qui souhaite un débat sur son éventuelle révision. Le Medef est opposé à toute renégociation de ce dispositif.
Un "échange" patronat/syndicat est par ailleurs prévu sur "le financement de la protection sociale". Toutefois, les syndicats ont totalement refusé de relier ce débat à la question du coût du travail, comme le souhaitait le Medef.
De son côté, le patronat a refusé l'ouverture d'une négociation avec les syndicats sur la représentativité patronale, qui doit faire l'objet d'une loi en fin d'année.
D'autres rendez-vous sont déjà pris, comme sur les retraites complémentaires.
"Dans un contexte difficile", l'établissement de cet agenda social a montré "la volonté de garder les liens" entre partenaires sociaux, s'est félicité Jean-François Pilliard (Medef).
Mais, pour Stéphane Lardy (FO), il n'y "aucune union sacrée" entre syndicats et patronat. Tout en se disant ouvert au débat, il a estimé que sur des sujets comme le financement de la protection sociale ou l'économie, il n'y aura au bout du compte "aucun texte commun" puisque "nous ne sommes pas d'accord sur les diagnostics et les résultats".





SOCIETE

Rythmes scolaires : une polémique stérile et dangereuse pour l'école


Avant, et cela nous paraît essentiel actuellement, il faut rappeler les trois raisons fondamentales de la nécessité de changer notre organisation du temps scolaire. D’abord, la France possède toujours et, cela n’a pas changé ces derniers mois, l’organisation du temps scolaire la plus aberrante d’Europe et, pour élargir, des pays de l’OCDE.
Le plus petit nombre annuel de jours de classe, les vacances les plus longues, la semaine (jusqu’en 2014) la plus courte, le nombre annuel d’heures d’enseignement (pour les petites classes) le plus important. Le tout avec des programmes d’enseignement quasiment inchangés et alourdis par une pédagogie de l’évaluation.
Les méfaits de cette singularité, tant sur la fatigue des élèves que celle des enseignants et l’organisation de l’école et son climat, ont été mis en évidence par les chronobiologistes et les chronopsychologues, et des instances de diagnostic telles que l’Académie de médecine, l’Inspection générale de l’éducation nationale, la Cour des comptes, une commission de l’Assemblée nationale, la Conférence nationale sur les rythmes scolaires du ministère de l’Education nationale.
Ensuite, depuis plus de dix ans les résultats (selon le programme Pisa, programme international pour le suivi des acquis des élèves) des jeunes français de 15 ans baissent régulièrement. Sans oublier un fait, peut-être le plus significatif de la scolarité dans notre pays : la France se classe 23e sur 24 pays classés pour les «inégalités scolaires» (Unicef/Pisa).
Enfin, toutes les évaluations des politiques d’aménagement du temps scolaire réalisées entre 1985 et 1998, période de la «complémentarité éducative» scolaire/ périscolaire concrétisée par des contrats Etat-collectivités locales, ont démontré l’intérêt d’utiliser le levier de l’aménagement du temps pour améliorer le fonctionnement de l’école, le comportement et la réussite des élèves, pour diminuer la fatigue et le stress des acteurs et usagers de l’école et améliorer leur qualité de vie au travail.
Ces trois raisons fondamentales reposant sur des constats ont été reprises par les responsables politiques représentatifs toutes tendances confondues. N’est-ce pas Luc Chatel (en mars 2010) qui, après dix ans de silence sur ce sujet, a «relancé la nécessité d’ouvrir le chantier des rythmes scolaires qui n’est pas uniquement une organisation sur quatre jours ou quatre jours et demi, mais concerne aussi l’amplitude de la pause méridienne, la charge de travail pour les élèves tout au long de la journée et le nombre de jours de classe par an» ? N’est-ce pas Michèle Tabarot (présidente de la Commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale) qui déclarait (décembre 2010) «qu’il fallait interdire la semaine de quatre jours», «raccourcir les vacances d’été», «différencier le temps scolaire selon l’âge des enfants», «faire de l’école un lieu de vie et non de cours en alternant l’enseignement et les activités scolaires» et indiquait que «les avantages d’une semaine de cinq jours ne seraient pas négligeables» ?
Enfin n’est-ce pas François Hollande, nouveau Président, qui, lors de la remise du rapport de la concertation d’octobre 2012 à la Sorbonne, précisait que le changement de rythmes scolaires «était un des leviers majeurs pour la refondation de l’école» ?
Après ces rappels qui resituent le débat actuel; il est temps d’aborder (à la lumière de la centaine de débats auxquels nous avons participé depuis un an) d’une part quelques observations sur la situation actuelle et d’autre part de suggérer quelques pistes susceptibles d’être reconnues comme raisonnables et constructives.

Sur la situation actuelle

D’abord, il ne faut pas se voiler la face. Du constat général ressort un sentiment d’impréparation pour une majorité des acteurs et des organisations concernées et pourtant continûment sensibilisés à cette problématique depuis… juin 2010.
On observe aussi de fortes résistances au changement de la part d’une majorité d’enseignants, de collectivités locales et d’associations culturelles et sportives; l’importante mobilisation de la plupart des parents d’élèves pour que ce levier de changement s’inscrive dans la réalité locale. Mais aussi une fréquente méfiance réciproque des deux acteurs éducatifs liés par le projet éducatif territorial, les enseignants et les animateurs, l’Education nationale et les collectivités locales.
On constate également la difficulté d’aménager le temps scolaire pour les écoles maternelles, plus particulièrement dans l’articulation avec les activités périscolaires tant sur le plan des contenus que sur celui de l’organisation.
Enfin, on observe des comportements et pratiques de responsables (élus locaux et Education nationale) qui sont loin d’être homogènes et se répartissent sur un spectre qui va de «l’immobilisme» à «l’enthousiasme innovant».

Quelques pistes

Il ne s’agit en aucune façon de revenir en arrière. La semaine de quatre jours est définitivement enterrée. Droite comme gauche, syndicats majoritaires comme principaux partenaires de l’école, médecins comme chercheurs, sont tous d’accord sur ce point. En revanche, il nous semble possible d’améliorer le dispositif actuel sur trois points.
D’abord, introduire une plus grande souplesse d’organisation du temps scolaire, qui ouvre aux enseignants comme aux collectivités locales par les innovations possibles une véritable appropriation du projet par les acteurs.
Ensuite, mieux prendre en compte l’âge des enfants qui permet de réexaminer l’obligation d’intégrer systématiquement les écoles maternelles dans le dispositif de réorganisation du temps scolaire. Peut-être est-ce ici opportun de rappeler que depuis 1984, la quasi-totalité des contrats signés entre l’Etat et la collectivité locale ne concernait que les écoles élémentaires.
Il faudrait aussi envisager sérieusement, au regard de la volonté du gouvernement de démocratiser pour tous les enfants l’accès à la culture et au sport (dans un souci de développement personnel et de réussite éducative, mais aussi du renforcement du lien social), une pérennisation de l’aide apportée par l’Etat en rapport avec le contexte et l’ambition éducative locale.
Enfin, dépasser les clivages adultes qui, une fois de plus resurgissent, et placer l’enfant au centre du débat en favorisant sa réussite, le développement harmonieux de ses rythmes, par la mise en place d’aménagements des temps scolaires et périscolaires adaptés.




 
Face au racisme, "surtout ne pas se taire" estiment les éditorialistes
 
 

(AFP)



 
Paris — Face à la Une de Minute et aux attaques racistes dont est l'objet Christiane Taubira, la plupart des éditorialistes estime que c'est "assez" et qu'il "faut surtout ne pas se taire".
"Surtout ne pas se taire, sous prétexte qu'il faudrait éviter trop de publicité pour un journal de faible audience. Surtout ne pas minimiser la parole raciste, sous prétexte qu'il faudrait craindre de réveiller, en retour, les fantômes de l'Histoire  ou de "faire le jeu d'on ne sait quel Front," estime Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi.
Dans Libération, Fabrice Rousselot crie "Assez !" "Comme un cri de colère. Une envie d'en finir avec l'odieux. Assez de ces dérives racistes et discriminatoires qui polluent l'espace public. Assez de ces insultes que l'on met en une d'un magazine - si extrémiste soit-il - et que l'on ose justifier ensuite par le biais de la satire. Les attaques dont est victime Christine Taubira depuis des semaines sont nauséabondes et dangereuses", pense-t-il.
"Contre cette attaque, il n'y a pas d'autre riposte qu'une dénonciation systématique des idées et des propos racistes. Pas d'autre riposte, à chaque fois que c'est possible et pénalement justifié, que la poursuite de leurs auteurs devant les tribunaux. Pas d'autre riposte que l'effort inlassable d'éducation des enfants et des jeunes", juge l'éditorialiste du Monde.
"C?est la République qui est insultée. La une de Minute est un crachat au fronton de nos mairies" s'insurge Maurice Ulrich dans L'Humanité qui déplore que "des esprits "décomplexés", des éditorialistes, ont à leur tour soufflé sur le feu. Au nom de la liberté de parole, comme si la parole raciste, la parole qui nie, qui enchaîne, la parole qui tue, était une parole libre !"
Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis s'en prend à ceux qui pensent qu'il "ne faudrait pas hurler avec les loups, ne pas se transformer en caisse de résonance et contribuer à diffuser ces idées-là, le mieux serait de ne rien en dire". "Ne pas piper mot, ne rien faire, renoncer à s'indigner sous prétexte que les propos en question, racistes et ignominieux, ont été tenus dans une feuille d'extrême droite ultra-confidentielle, comme si cela les atténuait, ne serait-ce pas cela le piège??", se demande-t-il.
"Il fallait réagir car ce que Christiane Taubira a subi est le symptôme de ce qu'endurent, certes de manière moins médiatique, des centaines de milliers de Français au quotidien, des noirs, des juifs, des arabes mais aussi de certains blancs, le racisme n'étant exclusif de personne", assure de son côté Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).
Quant à Raymond Couraud de L'Alsace, il fait partie de ceux qui cite Pierre Desproges qui "disait que l'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. L'extrême droite veut faire croire que l'on peut rire de tout en faisant n'importe quoi. Pas n'importe quand en l'occurrence. La crise donne des ailes aux extrémistes", analyse-t-il.





Minute n’est pas Charlie Hebdo
Le racisme n’est pas de l’humour
 
Charlie Hebdo tient d’abord à apporter tout son soutien à Christiane Taubira victime d’une insupportable attaque raciste de la part, cette fois, du magazine d’extrême droite Minute. Ensuite, Charlie Hebdo s’insurge contre les propos de Madame Hélène Valette qui, s’exprimant au nom de Minute, a déclaré: «nous assumons cette une, c’est satirique, personne ne s’offusque des unes de Charlie Hebdo». Jean-Marie Molitor, le directeur de la publication de Minute, quant à lui, déclare: «personne ne bouge sur les unes de certains confrères, comme quand le pape est croqué par Charlie Hebdo, mais c’est aussi parce que ce ne sont pas les mêmes qui sont visés».
D’une part, des gens s’offusquent des unes de Charlie Hebdo, notamment l’extrême droite catholique qui nous a poursuivis en justice 12 fois en 20 ans.
D’autre part, se cacher derrière un journal satirique connu pour ses positions anti-racistes et anti-fascistes afin de justifier un propos raciste et haineux est à la fois grotesque et effrayant.
C’est grotesque parce que l’insulte raciste n’a rien à voir avec la critique de certains aspects de telle ou telle religion ou de tel ou tel courant de pensée.
C’est effrayant parce que le dessein de Minute est clairement celui de banaliser l’insulte raciste.
À force d’associer le nom de Mme Taubira aux mots « banane » et « singe », l’extrême droite raciste espère faire passer un slogan raciste, une insulte colonialiste pour une blague populaire. Ce ne sont pas les idées de Mme Taubira qui sont visées par Minute, Civitas, la Manif pour tous ou une candidate du FN, mais sa couleur de peau.
Minute ne défend pas la liberté de la presse, Minute prépare les crimes racistes à venir. Ceux qui associent le nom de Charlie Hebdo à celui de Minute ne font que faciliter le travail de Minute.
Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo.





DIVERS
 
Philippines: l'aide aux victimes du typhon trop lente, admet l'ONU
 
 

(AFP)

Manille — La chef des opérations humanitaires de l'ONU a reconnu jeudi que l'aide aux innombrables survivants du typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines était trop lente, déplorant qu'ils aient été "abandonnés" dans une situation désespérée.
"Je pense que nous sommes tous extrêmement bouleversés d'être au sixième jour et de n'avoir pas pu atteindre tout le monde", a déclaré Valerie Amos à Manille, reconnaissant que l'aide n'avait pas atteint des zones où "les gens ont un besoin désespéré d'aide".
"J'espère que dans les 48 heures, cela changera de façon significative". "La situation est lugubre", a-t-elle commenté au lendemain d'une visite à Tacloban, l'une des villes les plus touchées par le typhon, sur l'île de Leyte.
Six jours après le passage de l'un des typhons les plus puissants à avoir touché terre, accompagné de vents à plus de 300 km/heure et de vagues de 5 mètres, les critiques se multiplient sur la lenteur de l'acheminement de l'aide vers les zones ravagées où les survivants oscillent entre colère et désespoir.
A Tacloban, des milliers de sinistrés privés d'eau et de nourriture tentent de fuir en obtenant une place sur un des rares vols en partance, alors que les ruines de la ville sont toujours jonchées de cadavres, faisant peser des risques sanitaires.
"Ceux qui ont pu partir l'ont fait. Beaucoup d'autres essaient. Les gens ont désespérément besoin d'aide. Nous devons leur apporter de l'aide maintenant. Ils disent déjà qu'elle prend trop longtemps à arriver. Assurer une distribution plus rapide est notre (...) priorité immédiate", a ajouté Amos.
"J'ai le sentiment que nous avons abandonné les gens, parce que nous n'avons pas été capables d'arriver plus rapidement mais en même temps (...) j'ai pu voir hier que nos opérations prennent de l'ampleur", a-t-elle encore déclaré, évoquant sa "frustration".




 
Canada: le maire de Toronto désavoué, de nouvelles frasques révélées
 
 

(AFP)



 
Toronto — Le maire de Toronto Rob Ford a annoncé mercredi rester à son poste en dépit d'une motion de défiance votée à une très large majorité par le conseil municipal peu avant la révélation de nouveaux écarts de conduite.
L'édile de 44 ans qui a reconnu la semaine dernière avoir fumé du crack et abusé de l'alcool, faisait face mercredi soir à de nouvelles accusations où se mêlent prostituées, drogues et alcool.
La justice a levé un peu plus le voile sur les frasques du maire de la quatrième ville métropole d'Amérique du Nord en remettant mercredi à un avocat mandaté par les médias des documents compromettants issus de l'enquête de police, qui a été transmise à la justice fin octobre.
D'anciens conseillers du maire y racontent aux enquêteurs notamment la fameuse soirée de la Saint-Patrick l'an dernier à laquelle le maire avait déjà reconnu y avoir bu plus que de raison.
Cette fois, il est question d'alcool mais aussi de la présence de femmes qui seraient des prostituées, de joints de cannabis et d'un maire ivre, reprenant le volant de sa voiture après avoir ingéré un demi-litre de vodka.
Il s'agit de témoignages recueillis par la police et, pour l'heure, Rob Ford n'est pas poursuivi.
Pour sa défense, le maire a régulièrement indiqué que ses souvenirs étaient dissipés dans les vapeurs éthyliques et mercredi, avant la publication de ces nouveaux extraits d'enquête, il n'a pas écarté que de nouvelles révélations scandaleuses sur son compte puissent sortir.
Lors de la séance du conseil municipal, lorsqu'un conseiller lui a demandé s'il avait tout avoué, Rob Ford lui a rétorqué: "je n'en sais rien, il se pourrait qu'il reste d'autres cadavres dans le placard".
Tout au long de cette séance, la première depuis les aveux du maire, Rob Ford a été bousculé par ses pairs. La séance a été houleuse et Rob Ford, assisté de son frère Doug, lui-même conseiller, n'a pas flanché. Pendant ce temps, des centaines d'opposants, devant la mairie, ont réclamé son départ.
Au terme de plusieurs heures d'interrogatoire, une motion, non contraignante, demandant sa mise en disponibilité, a été adoptée par plus de deux conseillers sur trois. Sans sourciller, Rob Ford a dit qu'il restait en poste.
"Nous vous demandons de vous retirer"
Auparavant, il s'était défendu bec et ongles. Il a assuré n'avoir "absolument aucun" problème de dépendance à l'alcool ou aux drogues. Il a toutefois reconnu avoir acheté de la drogue au cours des deux dernières années.
Les faits "très humiliants et honteux" qu'il a admis sont "des éléments isolés" qui ne justifient aucune cure de désintoxication spécifique, a estimé l'élu de 44 ans balayant d'un revers de la main la demande du conseil de régler ses problèmes personnels.
"Nous vous demandons de vous retirer et de vous mettre en congé pour régler vos problèmes en privé, à l'écart de l'attention publique", ont fait valoir les élus.
"Nous pensons que la majorité des Torontois partagent notre avis et que le conseil municipal excusera toutes les pauses dont vous auriez besoin pour régler cette situation", ont-il ajouté, estimant que "la ville a été discréditée" par cette affaire.
Interrogé par un conseiller sur le fait de savoir s'il prônait toujours "la tolérance zéro pour toutes drogues, armes ou gangs" à Toronto, l'édile a répondu: "absolument".
Contre tous, le maire a défendu son bilan, se vantant d'être le maire "qui a fait économiser le plus aux contribuables dans l'histoire de Toronto" depuis son élection en 2010.
"Je ne peux pas changer le passé", a dit M. Ford en voulant "aller de l'avant désormais" afin de mener son mandat à son terme, c'est-à-dire jusqu'en octobre 2014.
Non sans ironie, il a même proposé de déposer une motion obligeant tous les conseillers à se soumettre à des tests de dépistage de drogue. Une demande classée sans suite.





Prix Goncourt des lycéens: "Le quatrième mur" de Sorj Chalandon


 
High school students and jury members of the 26th "Goncourt des Lyceens" (high school students Goncourt) literary prize discuss prior to deliberate on November 14, 2013, in Rennes, western France. The jury shortlisted five novels from French authors : "Le quatrième mur" (Grasset) by Sorj Chalandon, "Au revoir là-haut" (Albin Michel) by Pierre Lemaitre, "Palladium" (Stock) by Boris Razon, "Le cas Edouard Einstein" ( Flammarion) by Laurent Seksik and "L'invention de nos vies" (Grasset) by Karine Tuil. AFP PHOTO / JEAN-FRANCOIS MONIER
(c) Afp
High school students and jury members of the 26th "Goncourt des Lyceens" (high school students Goncourt) literary prize discuss prior to deliberate on November 14, 2013, in Rennes, western France. The jury shortlisted five novels from French authors : "Le quatrième mur" (Grasset) by Sorj Chalandon, "Au revoir là-haut" (Albin Michel) by Pierre Lemaitre, "Palladium" (Stock) by Boris Razon, "Le cas Edouard Einstein" ( Flammarion) by Laurent Seksik and "L'invention de nos vies" (Grasset) by Karine Tuil. AFP PHOTO / JEAN-FRANCOIS MONIER (c) Afp
Rennes (AFP) - Le 26e Prix Goncourt des lycéens a été attribué jeudi à Rennes à l'écrivain et journaliste Sorj Chalandon pour "Le quatrième mur" (Grasset), récit bouleversant de l'utopie d'un metteur en scène qui veut monter "Antigone" à Beyrouth, en pleine guerre du Liban, et se retrouve au coeur de l'enfer.
"Le quatrième mur" a été élu au premier tour devant "L'invention de nos vies" (Grasset) de Karine Tuil et "Le cas Eduard Einstein" (Flammarion) de Laurent Seksik, a annoncé le jury. Ces trois ouvrages étaient en concurrence avec deux autres romans finalistes: "Au revoir là-haut" (Albin Michel) de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 et "Palladium" (Stock) de Boris Razon.
Intervenant depuis Paris par téléphone, Sorj Chalandon s'est dit "très humble" et "bouleversé" par sa récompense.
"Je suis touché et fier pour le livre et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin", a-t-il lancé aux lycéens. "C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi et tout ce que j'ai dans le ventre et dans le coeur", a dit l'écrivain, dont le roman se déroule durant les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982.
Né le 16 mai 1952, journaliste à Libération de 1973 à 2007 et au Canard Enchaîné depuis 2009, Sorj Chalandon a reçu le prix Albert Londres en 1988 pour ses nombreux articles sur l'Irlande du Nord et sa couverture du procès Klaus Barbie.
Les lycéens participants ont eu deux mois pour lire 14 romans sélectionnés par l'Académie Goncourt le 6 septembre.
En 2012, Joël Dicker avait été couronné pour son roman "La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert" (Gallois), qui s’est vendu à 715.000 exemplaires depuis sa parution.
Créé par la Fnac et le ministère de l'Education nationale avec l'accord de l'Académie Goncourt, ce prix donne l'opportunité à près de 2.000 lycéens de se plonger dans ces romans et de faire entendre leurs voix pour élire le lauréat 2013.



 
 
Aéroport d’Amsterdam: deux Equatoriennes cachaient 400 000 euros en billets... dans leur corps

Deux Equatoriennes ont été interpellées à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol pour avoir caché dans leur corps près de 400.000 euros, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie néerlandaise.




«Je ne vais pas entrer dans les détails, mais vous pouvez vous imaginer sans problème dans quels orifices il est possible de cacher quelque chose», a indiqué un porte-parole de la gendarmerie de l’aéroport, Alfred Ellwanger.
Les deux femmes, 38 et 39 ans, ont été interpellées le week-end dernier à leur arrivée à Schiphol en provenance de Madrid. Lors d’un contrôle, les douanes ont trouvé 8 000 euros en billets de 500 dans leurs bagages à main.
«Une enquête plus approfondie a démontré que les femmes avaient enfoncé de l’argent dans leurs corps», a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.
M. Ellwanger a précisé que les deux femmes avaient aussi avalé des billets, conditionnés en cylindres notamment dans des préservatifs et de la cellophane. Au total, elles avaient caché environ 400.000 euros dans leurs corps, en billets de 500 euros.
Selon des photos fournies par la police néerlandaise, les cylindres mesurent environ 4,5 centimètres de long, soit environ la largeur d’un billet de 500 plié en deux.
Selon le porte-parole, il a fallu plusieurs jours pour que tout l’argent sorte des corps des deux Equatoriennes.
«C’est le même principe que lorsque des gens avalent des petits sachets de drogue pour passer les douanes, sauf que ça n’arrive pas souvent que ce système soit utilisé pour de l’argent», a souligné M. Ellwanger.
Les deux femmes sont toujours en détention et font l’objet d’une enquête.
Un porte-parole de la police a indiqué que les douanes interrogent les passagers qui transportent plus de 5.000 euros en liquide sur la provenance de l’argent. En fonction du résultat de l’interrogatoire, une enquête ou une arrestation peut suivre.
Un interrogatoire peut également suivre si l’argent est stocké de manière suspecte.


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