POLITIQUE
Le groupe filloniste RUMP à l'Assemblée nationale est officiellement dissous
UMP : Copé et Fillon se partagent les postes
Jean-François Copé et François Fillon lors d'un séminaire de travail pour la préparation des élections législatives à Paris, en mai dernier. Crédits photo : ALBERT FACELLY/Le Figaro
La direction «partagée» de l'UMP est à pied d'œuvre. Jean-François Copé doit la présenter officiellement ce mardi après-midi au siège de l'UMP. François Fillon, retenu par «des engagements personnels pris de longue date», dixit son entourage, ne sera pas là. Mais la liste des heureux désignés a été élaborée par les deux principaux protagonistes du psychodrame de la fin 2012.
Copé et Fillon, qui avaient repris langue mardi dernier dans le bureau de l'ex-premier ministre à l'Assemblée nationale, y ont travaillé tous les deux toute la semaine dernière. «Par téléphone ou par mails, mais sans intermédiaires…», précise un filloniste, qui se félicite du «respect d'une stricte parité» avec les copéistes dans le nouvel organigramme.
C'est dans le secteur stratégique des élections que la distribution des postes a été la plus délicate. Jean-François Copé et François Fillon devaient nommer chacun un délégué général aux élections. Le président en titre de l'UMP a choisi de reconduire Nadine Morano, tandis que son rival a proposé la candidature de l'ancien ministre Dominique Bussereau. Un autre soutien éminent de François Fillon briguait des responsabilités dans le secteur électoral: Christian Estrosi. Le député maire de Nice convoitait la présidence de la commission nationale des investitures (CNI), le saint des saints à l'UMP. Après mûre réflexion, Fillon et Copé ont décidé de la garder pour eux. Ils seront coprésidents de la CNI. Le sénateur maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, qui la dirigeait depuis la création du parti, devient simple membre de la CNI mais intègre en contrepartie la nouvelle équipe des vice-présidents de l'UMP, qui devrait aussi accueillir Christian Estrosi et Brice Hortefeux.
Dissolution du groupe RUMP
Le tandem Copé-Fillon s'est aussi installé aux commandes de la commission de révision des statuts de l'UMP. L'une de ses principales missions sera de modifier le système de parrainages afin d'ouvrir la nouvelle compétition pour la présidence du parti, en septembre. Outre ses deux coprésidents, la commission des statuts sera dotée d'un rapporteur général: Anne Levade, agrégée de droit public et professeur de droit constitutionnel. Anne Levade avait été la benjamine du comité Balladur, chargée de préparer la réforme institutionnelle de 2008.
Pour éviter que cette belle mécanique «paritaire» se grippe, les lieutenants des équipes Copé et Fillon se retrouveront tous les mardis matin - sans doute à partir du 22 janvier - pour des «petits déjeuners» de travail. Ce groupe devrait être composé de cinq copéistes, cinq fillonistes, cinq représentants des «non-alignés» qui avaient refusé de prendre parti à l'automne, et cinq «personnalités» de l'UMP.
Autre temps fort attendu ce mardi: la réunification du groupe UMP «canal historique» et du groupe RUMP de François Fillon. C'était la contrepartie promise par les fillonistes en échange de la mise en place de la direction «partagée». Les 73 députés RUMP doivent remplir avant mercredi un formulaire de rattachement à l'UMP. Certains d'entre eux préviennent déjà qu'ils ne toléreront «aucune forme d'ostracisme» de la part des copéistes.
Copé-Fillon : récit d’une vraie-fausse réconciliation à l’UMP
Afficher à tout prix une image de réconciliation, même si elle est un peu factice. C'est le tour de force que doivent réussir copéistes et fillonistes, mardi 15 janvier. Les deux camps rivaux de l'UMP vont mettre en scène leur paix armée pour tenter de clore définitivement la séquence désastreuse, qui a pris fin le le 17 décembre 2012 avec l'accord de "sortie de crise" signé entre Jean-François Copé et François Fillon, à l'issue d'un mois de conflit pour la présidence du parti.
Les deux principaux points de l'accord seront appliqués ce mardi : le matin, le groupe dissident de M. Fillon à l'Assemblée, le R-UMP, a été dissous. Et l'après-midi, à 16 h 30, la nouvelle équipe dirigeante doit être officialisée et présentée par M. Copé.
>> Lire : Dati, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP
Mais il manquera un absent de marque : François Fillon, qui n'a pas défilé aux côtés de M. Copé contre le "mariage pour tous" dimanche, ne sera pas présent mardi sur la photo de famille.
Récit d'une vraie fausse réconciliation Réunir les deux camps pour qu’ils travaillent en commun n'était pourtant pas gagné d'avance... Avant la rencontre entre M. Copé et M. Fillon, le 8 janvier, le pessimisme demeure sur les chances de mettre en musique l'armistice du 17 décembre. "Tous les ingrédients sont réunis pour que cela réexplose", prédit un soutien du maire de Meaux.
Les deux camps n'interprètent pas les termes de l'accord, qui prévoit la mise en place d’une direction partagée. Les fillonistes suspectent M. Copé de vouloir appliquer l’accord à son avantage, en douce. De leur côté, les copéistes accusent leurs adversaires de vouloir toujours plus, sans jamais être pleinement satisfait.
>> Lire : UMP : Copé et Fillon doivent désormais s'accorder sur les clauses de leur armistice
Pas aisé de se faire confiance après s'être affronté âprement... Même s'ils tentent de faire preuve de bonne volonté, les uns et les autres peinent à ne pas reprendre leur bras de fer. Alors que les entourages font monter la pression, la rencontre en tête-à-tête entre les deux rivaux, à l'Assemblée, change tout. Copéistes et fillonistes parlent désormais le même langage : ils assurent que l'entrevue s'est déroulée dans "un climat très positif". Les principaux points de blocage sont déminés. MM. Copé et Fillon s'accordent pour se partager le parti, façon "Yalta".
>> Lire : UMP : "Pas de blocages majeurs" lors de la rencontre Copé-Fillon
L'ancien premier ministre exige un partage des responsabilités entre ses partisans et ceux de M. Copé. Très affaibli par le conflit acharné de décembre, ce dernier accepte. Le président provisoire du parti veut sortir à tout prix de la séquence durant laquelle il est devenu l'homme politique le plus impopulaire de France. "Il faut tourner la page", répète M. Copé en ce début d'année 2013. Pour rebondir, ce dernier se montre aussi diplomate qu'il était inflexible aux lendemains du vote contesté du 18 novembre. La tension retombe subitement. Chacun est prié de mettre un terme aux petites phrases et autres coups bas.
"AFFICHER QUE LE PARTI EST RÉCONCILIÉ"
Dans les deux camps, un élément déterminant incite les uns et les autres à faire preuve de bonne volonté : le remaniement interne est en voie de finalisation. Chacun se demande où il va atterrir… Le 9 janvier, une ébauche d'organigramme est déjà prête. Des duos, associant un copéiste et un filloniste sur les postes-clés du parti, sont formés.
Une direction resserrée, qui contiendra une quinzaine de personnes, peut être présentée le 15 janvier. Les autres nominations attendront... L'équipe dirigeante de l'UMP au grand complet doit être présentée vers la fin janvier. Enfin, courant février, ce sera au tour des secrétaires nationaux.
>> Lire en zone abonnés : UMP : Copé et Fillon organisent leur cohabitation
La première vague de nominations concerne les fonctions exécutives du parti. "Cela permet d'afficher que le parti est réconcilié", confie un responsable du parti. Mais l’unité de façade qui va prévaloir à la tête du principal parti d’opposition devrait être de courte durée car un nouveau scrutin pour la présidence de l’UMP aura lieu dès septembre. Soit dans seulement neuf mois…
Le cessez-le-feu entre les deux rivaux pour la présidentielle de 2017 reste fragile. La preuve : François Fillon, qui n'a pas défilé aux côtés de M. Copé contre le "mariage pour tous" dimanche, ne sera pas présent mardi sur la photo de famille. Si les mauvaises langues racontent que le député de Paris est parti en vacances, l’entourage de M. Fillon n’explique pas les raisons de cette absence qui fait tâche dans le paysage…
L'ancien premier ministre semble avoir décidé de se mettre en retrait pour tenter de retrouver son statut d’homme d’Etat, sévèrement écorné après son duel acharné avec M. Copé. "Si Copé est celui qui a le plus perdu, Fillon y a laissé également des plumes... Il est passé du statut d'homme d'Etat à celui d'homme politique", analyse un soutien du maire de Meaux.
"PLUS QUE DES DIFFÉRENCES" ENTRE COPÉISTES ET FILLONISTES
Mais M. Copé a obtenu ce qu’il voulait de son rival : le groupe filloniste dissident à l'Assemblée doit être dissous, mardi matin. La décision a été prise le 9 janvier par les élus fillonistes à la quasi unanimité. "Ce groupe, qui visait à faire pression pour une nouvelle élection, n'a plus de raison d'être", estime Eric Woerth, qui salue la réconciliation. "L'intérêt de l'UMP est de se regrouper, pas de se diviser", fait valoir celui qui fait partie des quelque 70 députés du R-UMP.
Mais d’autres soutiens de l'ex-premier ministre, comme Michel Piron, ne cachent pas leur amertume. Le député de Maine-et-Loire, qui exige une définition de la ligne politique du parti, souligne qu’entre copéistes et fillonistes, "il y avait plus que des différences, mais de vraies divergences".
Une fois le rassemblement effectué, "l'ambiance ne va pas forcément être au beau fixe" entre les députés fillonistes et copéistes mais "tout va bien se passer", veut croire un autre soutien de M. Fillon.
Alexandre Lemarié avec Hélène
Les deux principaux points de l'accord seront appliqués ce mardi : le matin, le groupe dissident de M. Fillon à l'Assemblée, le R-UMP, a été dissous. Et l'après-midi, à 16 h 30, la nouvelle équipe dirigeante doit être officialisée et présentée par M. Copé.
>> Lire : Dati, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP
Mais il manquera un absent de marque : François Fillon, qui n'a pas défilé aux côtés de M. Copé contre le "mariage pour tous" dimanche, ne sera pas présent mardi sur la photo de famille.
Récit d'une vraie fausse réconciliation Réunir les deux camps pour qu’ils travaillent en commun n'était pourtant pas gagné d'avance... Avant la rencontre entre M. Copé et M. Fillon, le 8 janvier, le pessimisme demeure sur les chances de mettre en musique l'armistice du 17 décembre. "Tous les ingrédients sont réunis pour que cela réexplose", prédit un soutien du maire de Meaux.
Les deux camps n'interprètent pas les termes de l'accord, qui prévoit la mise en place d’une direction partagée. Les fillonistes suspectent M. Copé de vouloir appliquer l’accord à son avantage, en douce. De leur côté, les copéistes accusent leurs adversaires de vouloir toujours plus, sans jamais être pleinement satisfait.
>> Lire : UMP : Copé et Fillon doivent désormais s'accorder sur les clauses de leur armistice
Pas aisé de se faire confiance après s'être affronté âprement... Même s'ils tentent de faire preuve de bonne volonté, les uns et les autres peinent à ne pas reprendre leur bras de fer. Alors que les entourages font monter la pression, la rencontre en tête-à-tête entre les deux rivaux, à l'Assemblée, change tout. Copéistes et fillonistes parlent désormais le même langage : ils assurent que l'entrevue s'est déroulée dans "un climat très positif". Les principaux points de blocage sont déminés. MM. Copé et Fillon s'accordent pour se partager le parti, façon "Yalta".
>> Lire : UMP : "Pas de blocages majeurs" lors de la rencontre Copé-Fillon
L'ancien premier ministre exige un partage des responsabilités entre ses partisans et ceux de M. Copé. Très affaibli par le conflit acharné de décembre, ce dernier accepte. Le président provisoire du parti veut sortir à tout prix de la séquence durant laquelle il est devenu l'homme politique le plus impopulaire de France. "Il faut tourner la page", répète M. Copé en ce début d'année 2013. Pour rebondir, ce dernier se montre aussi diplomate qu'il était inflexible aux lendemains du vote contesté du 18 novembre. La tension retombe subitement. Chacun est prié de mettre un terme aux petites phrases et autres coups bas.
"AFFICHER QUE LE PARTI EST RÉCONCILIÉ"
Dans les deux camps, un élément déterminant incite les uns et les autres à faire preuve de bonne volonté : le remaniement interne est en voie de finalisation. Chacun se demande où il va atterrir… Le 9 janvier, une ébauche d'organigramme est déjà prête. Des duos, associant un copéiste et un filloniste sur les postes-clés du parti, sont formés.
Une direction resserrée, qui contiendra une quinzaine de personnes, peut être présentée le 15 janvier. Les autres nominations attendront... L'équipe dirigeante de l'UMP au grand complet doit être présentée vers la fin janvier. Enfin, courant février, ce sera au tour des secrétaires nationaux.
>> Lire en zone abonnés : UMP : Copé et Fillon organisent leur cohabitation
La première vague de nominations concerne les fonctions exécutives du parti. "Cela permet d'afficher que le parti est réconcilié", confie un responsable du parti. Mais l’unité de façade qui va prévaloir à la tête du principal parti d’opposition devrait être de courte durée car un nouveau scrutin pour la présidence de l’UMP aura lieu dès septembre. Soit dans seulement neuf mois…
Le cessez-le-feu entre les deux rivaux pour la présidentielle de 2017 reste fragile. La preuve : François Fillon, qui n'a pas défilé aux côtés de M. Copé contre le "mariage pour tous" dimanche, ne sera pas présent mardi sur la photo de famille. Si les mauvaises langues racontent que le député de Paris est parti en vacances, l’entourage de M. Fillon n’explique pas les raisons de cette absence qui fait tâche dans le paysage…
L'ancien premier ministre semble avoir décidé de se mettre en retrait pour tenter de retrouver son statut d’homme d’Etat, sévèrement écorné après son duel acharné avec M. Copé. "Si Copé est celui qui a le plus perdu, Fillon y a laissé également des plumes... Il est passé du statut d'homme d'Etat à celui d'homme politique", analyse un soutien du maire de Meaux.
"PLUS QUE DES DIFFÉRENCES" ENTRE COPÉISTES ET FILLONISTES
Mais M. Copé a obtenu ce qu’il voulait de son rival : le groupe filloniste dissident à l'Assemblée doit être dissous, mardi matin. La décision a été prise le 9 janvier par les élus fillonistes à la quasi unanimité. "Ce groupe, qui visait à faire pression pour une nouvelle élection, n'a plus de raison d'être", estime Eric Woerth, qui salue la réconciliation. "L'intérêt de l'UMP est de se regrouper, pas de se diviser", fait valoir celui qui fait partie des quelque 70 députés du R-UMP.
Mais d’autres soutiens de l'ex-premier ministre, comme Michel Piron, ne cachent pas leur amertume. Le député de Maine-et-Loire, qui exige une définition de la ligne politique du parti, souligne qu’entre copéistes et fillonistes, "il y avait plus que des différences, mais de vraies divergences".
Une fois le rassemblement effectué, "l'ambiance ne va pas forcément être au beau fixe" entre les députés fillonistes et copéistes mais "tout va bien se passer", veut croire un autre soutien de M. Fillon.
Alexandre Lemarié avec Hélène
Mali. Une France soutenue mais esseulée [revue de presse]
Si l’intervention française au Mali est globalement soutenue par la communauté internationale, la France ne peut se permettre de rester « esseulée » en première ligne, insiste la presse mardi.
Intervention approuvée
À l’instar du Figaro, pour qui « la détermination dont a fait preuve le président François Hollande en déclenchant les opérations militaires mérite d’être saluée » (Pierre Rousselin), la presse approuve l’intervention contre les forces jihadistes au Mali.
François Hollande « a eu raison » et « a fait le choix du moindre mal - en l’occurrence le meilleur », affirme dans Le Monde Alain Frachon. Mais le directeur du quotidien du soir ajoute aussitôt que « la France ne peut rester seule » et « 'Serval’ne doit avoir qu’un temps - limité ».
« Toutes les apparences de la légalité internationale ont beau être sauves, la France agit seule au Mali » et elle « doit maintenant préciser -si toutefois elle le sait- quand, comment et à qui revient la lourde charge de gérer la situation à sa place », estime dans Libération Nicolas Demorand.
« Esseulée en première ligne »
« L’armée française est au front, attendant des renforts. Combien de temps ? », se demande Jean-Christophe Ploquin dans La Croix.
« Car si la France dispose d’un soutien 'presque unanime' (Laurent Fabius) de la communauté internationale, elle se retrouve également un peu esseulée en première ligne de la guerre au terrorisme », analyse Laurent Marchand dans Ouest France.
Situation d’urgence
Philippe Waucampt constate en effet dans le Républicain Lorrain que les partenaires européens, « au-delà de la solidarité de principe, ne semblent pas pressés d’épauler la France dans une riposte militaire concertée face à la menace venue des sables du Sahel ».
D’autant qu’il y a urgence : « des bombardements aériens ne suffiront pas à chasser définitivement les talibans sahariens de leurs places fortes », souligne Hervé Favre de La Voix du Nord.
Une solitude qui « pourrait peser »
Sans compter que, « la France se retrouve en première ligne en Afrique, avec tout ce que cela comporte d’ambiguïtés pour l’ancienne puissance coloniale », relève Jacques-Hubert Rodier dans le quotidien économique Les Echos.
« Il faut savoir terminer une 'guerre', tant il est exclu pour l’ex-puissance coloniale de se dresser en gendarme de l’Afrique », renchérit Le Courrier picard sous la plume de Didier Louis.
Dans ce contexte, « la solitude pourrait rapidement nous peser », affirme Jacques Camus (La Montagne-Centre France), ajoutant avec une mordante ironie qu’« il est bien que tout le monde soit derrière nous mais. pas trop loin quand même ! »
Mali : Paris obtient le soutien de l'ONU
La France a informé lundi le Conseil de sécurité des progrès de son intervention au Mali contre les groupes islamistes du Nord.
Les soldats français, sur la base de Bamako, le 14 janvier 2013. © ISSOUF SANOGO / AFP
Sur le même sujet
La France a informé lundi ses partenaires du Conseil de sécurité des progrès de son intervention au Mali contre les groupes islamistes du Nord et obtenu leur soutien de principe même si certains s'interrogent sur la suite des événements. À l'issue de consultations à huis clos au Conseil, l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud s'est félicité de "la compréhension et du soutien de tous les partenaires" de la France. "Tous nos partenaires ont reconnu que la France agit en conformité avec la légalité internationale et la charte de l'ONU", a-t-il déclaré à la presse. Il a réaffirmé que la priorité pour la France était "la mise en oeuvre rapide de la résolution 2085 de l'ONU" adoptée le 20 décembre dernier.
Cette résolution autorise le déploiement à terme d'une force internationale, essentiellement africaine - baptisée Mission internationale de soutien au Mali (Misma) - pour reconquérir le nord du Mali, aux mains d'islamistes armés. Elle prévoit aussi un processus de réconciliation politique à Bamako et des négociations avec les rebelles du Nord qui se dissocieraient du terrorisme. L'opération Serval doit "encourager ce processus politique", a estimé l'ambassadeur. "L'intervention française est le résultat d'une urgence, mais une fois arrêtée l'offensive (des islamistes), nous devons mettre en oeuvre la résolution 2085 dans toutes ses dispositions, dont le processus politique."
"Base ferme"
Selon des experts, la Misma ne pourra vraiment être opérationnelle que dans plusieurs mois. Et la résolution 2085 prévoit que la force ne parte à la reconquête du Nord qu'une fois jugée prête au combat. "Nous faisons tout à fait confiance à la France", a affirmé l'ambassadrice américaine Susan Rice, estimant que l'intervention française avait une "base ferme". Elle s'est félicitée de ce que "les Français aient heureusement traité de manière professionnelle la menace islamiste".
Mais elle a souligné que les États-Unis restaient sceptiques sur la capacité des forces maliennes et de leurs alliés ouest-africains de reconquérir le Nord. "Les États-Unis se sont toujours posé des questions sur la viabilité du concept" de la Misma, a-t-elle reconnu, estimant que l'armée malienne avait été "mise sens dessus dessous" par la dernière offensive des islamistes. Pour Condoleezza Rice, il faut "revoir presque de fond en comble" le schéma de la Misma, "étant donné que les circonstances sur le terrain ont beaucoup changé".
Aide logistique
Même si les États-Unis "partagent l'objectif français d'empêcher des terroristes de bénéficier d'un sanctuaire dans la région", selon les termes du département d'État, ils n'ont pas encore pris de décision ferme concernant l'aide logistique que la France leur a demandée pour son intervention. De son côté la Russie considère que l'opération Serval respecte la légalité internationale, a indiqué l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine.
Pékin, qui a d'importants intérêts commerciaux en Afrique, a par la voix de son ministère des Affaires étrangères "condamné la récente attaque de forces anti-gouvernementales au Mali", c'est-à-dire l'avancée des islamistes vers Bamako. La Chine rappelle qu'elle "avait toujours soutenu les efforts du gouvernement malien pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a apporté lundi son soutien à l'intervention française, se félicitant que "des partenaires bilatéraux répondent (...) à la demande d'aide (de Bamako) pour contrer l'avance inquiétante vers le Sud de groupes armés et des groupes terroristes". L'ONU a par ailleurs indiqué que certains des groupes armés du Nord-Mali s'efforçaient d'empêcher des milliers de Maliens de fuir la zone des combats pour se réfugier au Sud.
Mali : nouvelles frappes cette nuit, les troupes français renforcées
Arrivé à Abou Dhabi vers 6h30, François Hollande a annoncé le renforcement des troupes françaises au Mali, qui compte aujourd'hui 750 hommes. Le déploiement des forces de la Cédéao va prendre « une bonne semaine », a-t-il indiqué.
François Hollande - DR
7h30 : « une bonne semaine » pour le déploiement des forces de la Cédéao
Le président français François Hollande a annoncé mardi à Abou Dhabi que le nombre de militaires français engagés dans l'opération au Mali, où de nouvelles frappes dans la nuit ont « atteint leur objectif », allait augmenter. « Pour l'instant, nous sommes à 750 hommes et ça va encore augmenter (...) pour qu'ensuite le plus rapidement possible nous puissions laisser la place aux forces africaines », a déclaré le chef de l'Etat aux journalistes lors d'une visite à la base navale « Camp de la Paix » à Abou Dhabi, où sont déployés des militaires français. La France va « continuer à avoir des forces au sol et dans les airs », a ajouté le président français, selon lequel le déploiement de la force africaine « va prendre une bonne semaine ».
François Hollande a annoncé que « de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif » au Mali, où les jihadistes ont évacué lundi les grandes villes du nord qu'ils occupaient, après des bombardements des forces françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako.
Dans l'avion présidentiel qui a décollé lundi soir de Paris en direction des Emirats arabes unis, l'entourage du chef de l'Etat a indiqué qu'une partie des 700 hommes de la base d'Abou Dhabi était mobilisable ainsi que les six avions Rafale stationnés sur cette base, pour participer à l'opération Serval au Mali en cas de besoin. « Le Mali n'est pas dans notre champ d'action, pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. Si nous recevons des ordres nous les mettrons en oeuvre », a indiqué sur place à la presse un des responsables de la base.
--------------------
6h30 : François Hollande atterrit à Abou Dhabi
François Hollande a atterri à Abou Dhabi mardi vers 06h30 (02h30 GMT), pour une visite qui devait être largement consacrée à l'intervention militaire française au Mali, a constaté une journaliste de l'AFP voyageant à bord de l'avion du président français. Celui-ci est notamment attendu dans la matinée sur la base militaire française installée à Abou Dhabi, dont une partie des 700 hommes est mobilisable, ainsi que des avions Rafale qui y sont stationnés, pour participer à l'opération Serval au Mali en cas de besoin, a indiqué l'entourage du chef d'Etat français.
A dominante économique au départ , le séjour d'une journée de François Hollande aux Emirats a changé de nature avec le début, vendredi 11 janvier, des frappes françaises contre les islamistes qui occupent le nord du Mali. Les jihadistes ont évacué lundi les grandes villes du nord du Mali qu'ils occupaient, après des bombardements des forces françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, et menacé de «frapper le coeur de la France».
Des entretiens sont prévus entre François Hollande et le président de la fédération des Emirats arabes unis, Khalifa Ben Zayed Al-Nahyan, et le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammad Ben Zayed Al-Nahyan. Le président français doit aussi rencontrer le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. A Dubaï, François Hollande rencontrera l'émir cheikh Mohammad Ben Rached Al-Maktoum.
Des rendez-vous pourraient s'ajouter à l'agenda du chef de l'Etat durant son voyage, a indiqué l'Elysée. Outre le Mali, la Syrie et l'Iran feront partie des dossiers abordés. Dès son retour mercredi, le chef de l'Etat réunira un nouveau conseil de défense restreint à l'Elysée, à 10H30 après le Conseil des ministres, a indiqué l'Elysée.
SOURCE AFP
Mali : contre-offensive des islamistes dans l'Ouest
Les jihadistes ont évacué les grandes villes du nord du pays, mais se seraient emparés de Diabali, à l'ouest.
Les djihadistes se seraient dirigés vers l'ouest du Mali. © Sipa / sipa
Les jihadistes ont évacué lundi les grandes villes du nord du Mali qu'ils occupaient, après des bombardements des forces françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, et menacé de "frapper le coeur de la France".
Renfort des troupes françaises
Pour renforcer les troupes françaises, une trentaine de véhicules de transport de troupes blindés de la force française "Licorne" ont quitté lundi la Côte d'Ivoire pour se rendre au Mali voisin, selon des témoins sur place. Lundi, les combattants islamistes sont repassés à l'offensive dans l'ouest du Mali en s'emparant de Diabali. Cette attaque était dirigée par Abou Zeid, un des chefs d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), selon une source sécuritaire régionale."Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que (c'est) là (que) se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques. (...) Ils ont pris Diabali, une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l'armée malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Mais dans le même temps, les jihadistes ont abandonné leurs fiefs dans le nord du Mali, telle la ville de Gao, soumise à d'intenses bombardements par des avions Rafale dimanche qui ont tué plus d'une soixantaine de combattants, selon des habitants et une source sécuritaire.
"Nous sommes libres. On n'a pas vu aujourd'hui un seul moudjahid ici. Ils ont quitté la ville et les chefs sont cachés", a assuré un habitant de Gao joint par téléphone.
"Les moudjahidin ont peur"
À Tombouctou, où aucune frappe aérienne n'a pour le moment été recensée, même constat : "Les moudjahidin sont partis, ils ont vraiment peur", a constaté un résident de cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique, où les djihadistes avaient détruit de nombreux mausolées. Même les combattants qui s'étaient emparés jeudi de la localité de Konna (centre) avant d'en être repoussés vendredi et qui s'étaient repliés sur Douentza (à 800 km au nord de Bamako) ont abandonné cette dernière ville qu'ils contrôlaient depuis septembre, "par peur des avions", selon un témoin.Pour le porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), Senda Ould Boumama, il ne s'agit que d'un "retrait tactique", l'exécution d'un "plan de redéploiement", selon des propos publiés sur le site d'information mauritanien Alakhbar (proche des islamistes mauritaniens).
Plusieurs milliers de personnes déplacées
L'ONU a fait état de plus de 30 000 déplacés en raison des affrontements au Mali en accusant les islamistes d'empêcher des milliers de Maliens de fuir la zone des combats pour gagner le sud du pays.Le Programme alimentaire mondial estime qu'au total 500. 000 personnes auraient été déplacées au Mali depuis que les groupes rebelles ont pris le contrôle du nord du pays, en mars 2012. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris en charge, dans les hôpitaux de Mopti (centre) et Gao, 86 personnes blessées lors des derniers combats et bombardements.
La France - "en guerre contre le terrorisme" au Mali, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian - avait bloqué vendredi la progression des groupes armés islamistes vers le centre du pays, avant de bombarder dimanche et lundi les positions qu'ils contrôlent dans le nord.
Les voisins du Mali ont annoncé lundi avoir pris des mesures pour éviter toute infiltration des groupes armés islamistes : l'Algérie a ainsi fermé ses frontières avec le Mali. Et l'armée mauritanienne s'est redéployée pour "boucler la frontière".
Frapper "le coeur de la France"
Face à l'intervention française, les djihadistes ont menacé Paris de représailles. "La France a attaqué l'islam. Au nom d'Allah, nous allons frapper le coeur de la France. Partout. A Bamako, en Afrique et en Europe", a déclaré à l'AFP l'un des responsables du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), Abou Dardar. Il a par ailleurs refusé de donner un bilan des raids français, se contentant d'affirmer que "tous les moudjahidine qui sont morts sont allés au paradis".Réunion de l'ONU à l'initiative de la France
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé que "la France n'a pas vocation à rester seule au côté du Mali". À l'initiative de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait lundi sur le conflit au Mali. Et une réunion exceptionnelle du conseil des ministres européens des Affaires étrangères est également prévue dans les trois prochains jours.Le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, a confirmé lundi soir que son pays était prêt à fournir à la France un "appui logistique" et une aide en matière de renseignement pour son intervention militaire au Mali.
Les préparatifs s'accélèrent pour le déploiement de la force ouest-africaine sur le sol malien. Les premiers éléments promis par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) se mettent en place, sous la direction d'un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
Efforts de médiation
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné lundi "l'urgence d'appliquer tous les aspects" de la résolution 2085 de l'ONU du 20 décembre sur le Mali, y compris les efforts de médiation et de réconciliation politique. Dans une référence implicite à l'intervention française, M. Ban "(s)e félicite de ce que des partenaires bilatéraux répondent, à la demande et avec le consentement du gouvernement du Mali, à (s)a demande d'aide pour contrer l'avance inquiétante vers le sud de groupes armés et des groupes terroristes".Il "espère que ces actions aideront à stopper la dernière offensive" des islamistes dans le centre du Mali, tandis que "des efforts se poursuivent pour appliquer pleinement la résolution 2085 (..) qui vise à restaurer pleinement l'ordre constitutionnel et l'intégrité territoriale du Mali", ajoute le communiqué de l'ONU.
Les troupes du Nigéria au Mali la semaine prochaine
Les premières troupes envoyées par le Nigeria seront au Mali "avant la semaine prochaine", a annoncé le président nigérian, Goodluck Jonathan. Le Nigeria doit fournir 600 hommes. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo, et le Sénégal ont également annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes, le Bénin 300, le Ghana 120 militaires spécialistes du génie et la Guinée 144, selon une source proche de la présidence.Le président nigérien Mahamadou Issoufou a indiqué que 500 soldats maliens qui s'étaient repliés avec le colonel Alhaji Ag Gamou en 2012 au Niger face à l'avancée des islamistes dans le nord du Mali pourraient reprendre le combat contre les djihadistes
ECONOMIE
Le ministre de lÉconomie, Pierre Moscovici, officialise la baisse du taux du Livret A à 1,75% au 1er février .
Ayrault débloque 110 millions dès 2013 pour sauver l'Afpa
L'Etat va aider l'Afpa à financer sa refondation.
430 millions devraient être dégagés d'ici à 2017.
Le geste attendu est arrivé. En déplacement hier à Caen, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que l'Etat allait contribuer au sauvetage de l'Association de la formation professionnelle des adultes (Afpa) en lui apportant 110 millions d'euros de fonds propres dès cette année, sous forme de titres participatifs associatifs, puis en souscrivant « un montant global équivalent » sur la période 2014-2017. S'y ajouteront quelque 210 millions financés par un pool bancaire, pour qui l'engagement de l'Etat constituait un nécessaire préalable. Le total du plan représente donc 430 millions. C'est la concrétisation d'une promesse faite en juillet dernier.
Les 110 millions d'euros de 2013 seront « probablement financés en piochant dans la réserve budgétaire », précise aux « Echos » le ministre délégué à la Formation professionnelle, Thierry Repentin. « Sans cet effort, l'Afpa, outil unique et précieux, aurait disparu, insiste-t-il, alors que la formation est un élément très important de la compétitivité hors coût. » Il y avait urgence. Créée en 1949, l'Afpa traverse une grave crise, née du changement brutal de son modèle économique après le transfert en 2011 par l'Etat aux régions des commandes de la formation des chômeurs et l'instauration d'appels d'offres.Après avoir frôlé la cessation de paiements en juin, l'Afpa devrait afficher 75 millions d'euros de déficit en 2012, qui s'ajoutent aux 53 millions déjà accumulés.
Refonte de l'offre
Depuis septembre, Yves Barou, son nouveau président, demandait à l'Etat d'aider l'Afpa, qui fonctionnait par subventions, à se constituer des fonds propres pour pouvoir emprunter à moyen terme et financer sa modernisation. Hier, il a souligné son « entière satisfaction » face à ce geste qui répond « pleinement » à ses attentes et « valide le plan de refondation de l'Afpa. » Présenté mi-décembre, ce plan ambitionne un retour à l'équilibre d'ici à 2016 via une refonte de l'offre, le renforcement des activités d'accompagnement des plans sociaux et une rationalisation du patrimoine immobilier. Ce dernier appartient à l'Etat, qui va passer avec l'Afpa des baux emphytéotiques administratifs lui permettant d'en optimiser l'utilisation.
Cette nuit en Asie : la Chine prend ses distances vis-à-vis de la dette américaine
Lou Jiwei, président du fonds souverain chinois CIC, a indiqué son intention de diminuer la proportion de bons du Trésor américain dans les actifs du fonds. La raison : la reprise économique, qui devrait relancer la hausse des taux d'intérêt américains.
Le chinois CIC prend ses distances vis-à-vis de la dette américaine
Lou Jiwei, président du fonds souverain chinois - DR
Le président du fonds souverain chinois CIC a expliqué ce matin, lors d'un forum financier à Hong Kong, qu'il comptait diminuer la proportion de bons du Trésor américains dans les actifs du Fonds. La raison n'est pas la crainte que lui inspire l'économie américaine, mais au contraire, la reprise économique aux Etats-Unis. «Avec la reprise économique, la hausse des taux d'intérêt américains ne saurait tarder et ces obligations vont donc se déprécier en valeur», a justifié Lou Jiwei. «Donc notre approche est une politique d'achats limités.»
Par ailleurs, le CIC continue à s'inquiéter des risques de récession en Europe, et se dit «très prudent» sur les investissements au Japon. Pour toutes ces raisons, Lou Jiwei souhaite désormais mettre l'accent sur des investissements plus stables, à l'image des infrastructures, de l'industrie ou de l'immobilier. Après avoir enregistré des pertes de 4,3% en 2011, le CIC devrait afficher des profits pour l'année 2012, selon des déclarations datant de décembre dernier.
La croissance de la Mongolie retombe à... 12,3%
Après une année 2011 marquée par une expansion de son PIB de 17,3%, la Mongolie aura dû se contenter, en 2012, d'une croissance de «seulement» 12,3%. Ce chiffre, publié ce matin par le Bureau national de la statistique mongol, constitue donc une légère déception dans un pays habitué à caracoler en tête des classements mondiaux par la croissance ces dernières années.
Il traduit l'extrême dépendance de l'économie mongole aux cours des matières premières, et en particulier du charbon. Les exportations mongoles ont ainsi decliné en valeur de 9% l'année dernière sur un an, en grande partie du fait de la baisse des cours du charbon intervenue à la mi-2012. Le ralentissement économique de la Chine, qui achète 92% des exportations de la Mongolie, explique aussi cette situation.
Autant de données qui illustrent la nécessité pour le pays de diversifier son économie. Mais pour les experts, la situation est loin d'être critique, et à moins d'un brusque effondrement chinois, la Mongolie a encore plusieurs années de forte croissance devant elle.
Le Nikkei encore euphorique
Le Nikkei reste euphorique. A la mi-journée, l'indice des 225 valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo était en hausse de 1,26% et évoluait même au-dessus de la barre des 10.900 points pour la première fois depuis mai 2010. A la pause, le Nikkei atteignait 10.937,62 points.
Les investisseurs continuent de célébrer la baisse rapide de la valeur du yen face au dollar et à l'euro en amassant les titres des grandes sociétés exportatrices de l'archipel. Ils estiment que le recul de la devise nippone, enclenché depuis l'arrivée, le mois dernier, des conservateurs à la tête de l'exécutif, va renforcer, sur les marchés étrangers, la compétitivité prix des produits des exportateurs d'électronique, de machines outils ou d'automobiles. Le constructeur Honda progressait ainsi de 1,2% quand Canon était en hausse de 0,9%.
Selon les analystes, cette progression pourrait se poursuivre dans les prochains jours. Les investisseurs attendent en effet avec beaucoup d'optimisme la réunion la semaine prochaine du conseil de politique monétaire de la banque centrale du pays (BoJ). Sous la pression du gouvernement, l'institution devrait annoncer un renforcement de son programme d'assouplissement quantitatif et adopter un ambitieux objectif d'inflation de 2%. Autant de mesures qui devraient encore accélérer le recul du yen face aux autres grands devises. Le dollar évoluait ce matin autour de 89 yens et l'euro était à près de 119 yens.
Samsung a vendu 53 millions de téléviseurs en 2012
Samsung Electronics vient d'annoncer qu' il avait vendu depuis 2010 et le lancement de son smartphone vedette plus de 100 millions de Galaxy S dans le monde . La dernière génération de l'appareil, le S3, se serait déjà écoulé à plus de 40 millions d'exemplaires en un peu plus de six mois, ce qui représente une vente moyenne de 190.000 appareils par jour. Ce succès a largement contribué à doper les profits du géant sud-coréen, qui a aussi enregistré de solides performances sur le marché des téléviseurs.
De nouvelles données diffusées ce matin, par l'agence Yonhap, montre que Samsung Electronics a enregistré un bénéficie d'exploitation d'environ 2.000 milliards de wons (1,9 milliard de dollars) l'année dernière en vendant des téléviseurs. Le géant des technologies sud-coréen estime qu'il a vendu, en 2012, 53 millions de téléviseurs, dont 51,3 millions d'écrans plats. Sur les neuf premiers mois de l'année 2012, plus d'un téléviseur sur quatre vendu dans le monde était, selon les projections de DisplaySearch, de marque Samsung. Cette part de marché de 26,4% est en hausse de 2,7% par rapport à 2011.
Au salon de Détroit, les constructeurs allemands haut de gamme annoncent des prix en baisse pour leurs véhicules. La guerre de succession au Medef et la guerre des spams au Mali sont les autres titres développés dans cette revue de presse de l'industrie du mardi 15 janvier.
Les prix cassés des voitures allemandes, Parisot et la guerre des spams : la revue de presse de l'industrie
Par Julien BonnetAu salon de Détroit, les constructeurs allemands haut de gamme annoncent des prix en baisse pour leurs véhicules. La guerre de succession au Medef et la guerre des spams au Mali sont les autres titres développés dans cette revue de presse de l'industrie du mardi 15 janvier.
Laurence Parisot en pleine guerre de succession au Medef
Les Echos reviennent sur le conseil exécutif qui s'est tenu le 14 janvier au Medef. La question des statuts a bien été abordée mais sans procéder à un vote, relate le quotidien économique. La guerre de succession a en tout cas bel et bien commencé avec notamment l'annonce de la candidature de Pierre Gattaz qui s'ajoute à celle de Jean-Claude Volot.
La patronne des patrons étaient par aileurs l'invité de France Info ce matin et a critiqué "les statuts bancals" de l'organsiation patronale qui l'empêchent de concourir à un troisième mandat.
Les constructeurs allemands cassent leurs prix
Au salon de Détroit, les constructeurs allemands ont surpris en annoncant des prix en baisse sur leurs véhicules. Le haut de gamme accessible aux plus grand nombre ?. Le Wall Street Journal revient sur cette guerre des prix.
BMW a ainsi présenté une berline à 4 000 dollars de moins que son entrée de gamme sur le marché américain (actuellement à 37 000 dollars). De son côté, Mercedes devrait proposer bientôt un modèle à moins de 30 000 dollars. Audi veut faire encore mieux avec une version quatre portes de sa compacte A3 à environ 20 000 dollars, pour une sortie prévue en 2014.
Pour le quotidien américain, cette stratégie menace directement aux Etats-Unis, les constructeurs comme Ford, Honda ou Toyota, qui pourraient voir leurs clients se tourner vers les véhicules allemands.
La guerre au Mali se joue aussi sur le terrain numérique
Sur le blog du Monde Rézonances, un article revient sur les attaques de spams contre les médias et la diplomatie française. "Depuis le début de l'intervention de l'armée française au Mali, une tempête de spams s'est abattue sur plusieurs comptes officiels français", explique le billet. Les cibles de ces attaques ? La page Facebook de lemonde.fr, celle du ministère des affaires étrangères, de l'ONU et du parlement européen ou encore la chaîne YouTube de la diplomatie française. Sur Twitter, peu contrôlé, les messages de soutien au terroristes fleurissent également.
Et aussi...
Un milliard d'économies chez EDF : c'est ce que croit savoir le Figaro."L’électricien prévoit un programme massif de réduction de coûts, qui visera en particulier les systèmes d’informations ainsi que l’ensemble de ses fournisseurs", affirme le quotidien.
0,5% de croissance en Allemagne en 2013 : c'est la prévision réactualisée par le gouvernement allemand selon le quotidien économique Handelsblatt. Ce chiffre traduit un net ralentissement de l'activité à venir outre-Rhin. Un avertissement pour Berlin, qui tablait sur une reprise de la croissance à 1% en 2013, après 0,8% en 2012.
Julien Bonnet
La flexisécurité et l'emploi, le gaz de schiste, Continental pessimiste et Florange : la Matinale de l'Industrie
La matinale de l'industrie
Dans la matinale de ce mardi 15 janvier : Malgré le compromis trouvé sur l'accord emploi, les économistes rappellent que la flexisécurité seule ne permettra pas d'inverser la courbe du chômage. Le retour de la croissance est indispensable pour atteindre cet objectif à court terme affiché par François Hollande. Les autres sujets développés ce matin : la poursuite du débat sur le gaz de schiste, Continental prévoit un ralentissement de ses ventes en 2013 et ArcelorMittal qui prévient les syndicats de Florange des riques de poursuivre les blocages du site mosellan.
Les prix cassés des voitures allemandes, Parisot et la guerre des spams : la revue de presse de l'industrie
Au salon de Détroit, les constructeurs allemands haut de gamme annoncent des prix en baisse pour leurs véhicules. La guerre de succession au Medef et la guerre des [...]
La flexisécurité ne suffira pas pour inverser la courbe du chômage
L'accord sur la réforme du marché du travail va permettre de compléter le dispositif gouvernemental de lutte contre le chômage. Mais si François Hollande s'est [...]
ArcelorMittal pointe du doigt le coût des blocages à Florange
La direction d'ArcelorMittal du site de Florange en Moselle a présenté lundi 14 janvier aux salariés les conséquences industrielles et économiques des différentes [...]
Continental prévoit un ralentissement de ses ventes en 2013
L'équipementier allemand Continental table sur une croissance de 5% de son chiffre d'affaires cette année, après une hausse de plus de 7% en 2012, à 32,7 milliards [...]
Laurence Parisot confirme vouloir changer les statuts du Medef
Au lendemain d'un conseil exécutif au Medef où la question d'une modification des statuts a été abordée, Laurence Parisot est revenue à l'antenne de France Info sur [...]
SOCIETE
Christiane Taubira dit-elle vrai sur le référendum sur le mariage gay ?
La garde des Sceaux affirme qu'un tel référendum réclamé par plusieurs hommes politiques de droite serait contraire à la constitution. Vrai ou faux ? Réponse ici.
Christiane Taubira le 23 mai 2012 © Reuters - Charles Platiau
Vrai
Christiane Taubira ne fait que se référer à l'article 11 de la Constitution qui détermine le champ sur lequel un référendum peut s'appliquer, à savoir "l'organisation des pouvoirs publics, des réformes économiques, sociales ou environnementales ou relatives aux services publics". Le mariage gay, question de société, n'entre donc pas dans ce champ.
1984
Toutefois, Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rappelle que les questions de droits fondamentaux auraient pu entrer dans l'article 11 dés l'été 1984 avec François Mitterrand. A l'époque, en pleine polémique sur l'école libre, la droite demande un référendum sur cette question. Le président de la République rétorque que la constitution ne le permet pas.
Référendum sur le référendum
François Mitterrand fait alors une proposition. Il déclare en juillet 1984 que "le moment est venu d'engager la révision constitutionnelle qui permettra au président de la République lorsqu'il le jugera utile et conforme à l'intérêt du pays de consulter les Français sur les grandes question qui concernent [...] les libertés publiques". Il propose un référendum sur le référendum.
Opposition de la droite
Pourquoi cette réforme ne s'est-elle pas faite ? Dominique Rousseau rappelle que "la droite qui était majoritaire au Sénat avait fait échouer le projet d'étendre le champ du référendum aux questions relatives aux droits fondamentaux". Il explique que la "droite craignait [...] que François Mitterrand fasse réviser la constitution et donc obtienne une victoire", alors qu'il venait d'échouer sur la réforme de l'école en subissant la grande manifestation en faveur de l'école libre.
29 ans après, on l'impression que l'histoire se répète et surtout que les joutes politiques du passé reviennent comme un boomerang dans les débats de 201.
Inde: manifestations après le viol d'une écolière, la directrice arrêtée
Des femmes manifestent contre les viols en Inde, le 15 janvier 2013 à New Delhi (Photo Sajjad Hussain. AFP)
Libération
Une Indienne de sept ans a été violée dans les toilettes d'une école dans l'Etat touristique de Goa, provoquant des manifestations d'ampleur et l'arrestation de la directrice de l'établissement, a-t-on appris mardi de source policière.
L'incident, qui s'est produit dans la ville de Vasco da Gama, a déclenché une vaste chasse à l'homme pour mettre la main sur l'accusé, présenté comme un jeune d'à peine 20 ans s'étant introduit dans l'enceinte de l'école lundi matin.
"La fillette a été violée dans les toilettes de l'école pendant la récréation", a indiqué à l'AFP une source policière sous le couvert de l'anonymat. Les toilettes étaient situées près du bureau de la directrice du lycée Deepvihar, qui comporte une section réservée à l'école primaire.
Des milliers d'habitants ont afflué autour de l'école lundi soir pour demander l'arrestation de la directrice et l'auteur du viol, toujours recherché par la police.
La directrice, dont le nom n'a pas été dévoilé pour protéger l'identité de la victime, a été arrêtée et placée en détention pour manquement présumé à ses devoirs, a indiqué la police.
Ce fait divers survient après le viol collectif en décembre d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, décédée des suites de l'agression, qui a profondément choqué le pays.
Lundi à Goa, un policier a par ailleurs été inculpé d'abus sexuels sur des prostituées, qui affirment que ce fonctionnaire et deux autres de ses collègues -- aujourd'hui tous suspendus -- abusaient sexuellement d'elles en échange de leur protection lors de leurs activités.
La police a aussi annoncé dimanche l'arrestation de six hommes dans l'Etat du Pendjab (nord), soupçonnés d'avoir participé au viol collectif d'une femme montée dans un bus
Serbes, musulmans, bosniaques, albanais du Kosovo et combattants croates se retrouvent ainsi aux côtés des militants homosexuels. Comment cet équipage hétéroclite, qui n'aurait jamais dû se rencontrer, va-t-il arriver à transcender les frontières et leurs différences ? Avec beaucoup d'humour et de finesse, le dernier film de Srdjan Dragojevic aborde le sujet brûlant - et toujours tabou - des différences sexuelles en ex-Yougoslavie.
L'incident, qui s'est produit dans la ville de Vasco da Gama, a déclenché une vaste chasse à l'homme pour mettre la main sur l'accusé, présenté comme un jeune d'à peine 20 ans s'étant introduit dans l'enceinte de l'école lundi matin.
"La fillette a été violée dans les toilettes de l'école pendant la récréation", a indiqué à l'AFP une source policière sous le couvert de l'anonymat. Les toilettes étaient situées près du bureau de la directrice du lycée Deepvihar, qui comporte une section réservée à l'école primaire.
Des milliers d'habitants ont afflué autour de l'école lundi soir pour demander l'arrestation de la directrice et l'auteur du viol, toujours recherché par la police.
La directrice, dont le nom n'a pas été dévoilé pour protéger l'identité de la victime, a été arrêtée et placée en détention pour manquement présumé à ses devoirs, a indiqué la police.
Ce fait divers survient après le viol collectif en décembre d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, décédée des suites de l'agression, qui a profondément choqué le pays.
Lundi à Goa, un policier a par ailleurs été inculpé d'abus sexuels sur des prostituées, qui affirment que ce fonctionnaire et deux autres de ses collègues -- aujourd'hui tous suspendus -- abusaient sexuellement d'elles en échange de leur protection lors de leurs activités.
La police a aussi annoncé dimanche l'arrestation de six hommes dans l'Etat du Pendjab (nord), soupçonnés d'avoir participé au viol collectif d'une femme montée dans un bus
CROATIE • L'Eglise en croisade contre l'éducation sexuelle
L'introduction d'un module sur la sexualité dans les programmes scolaires a provoqué une charge sans précédent de l'influente Eglise catholique contre le gouvernement social-démocrate de Zagreb.
L'éditorial de Novi List.
Le théologien réputé Adalbert Rebić a tenu des propos homophobes en réaction à l'instauration de programmes d'éducation sexuelle à l'école - DR
"La sexualité est un énorme pouvoir, celui qui la contrôle, contrôle la société". C'est en ces termes qu'Ana Maria Grünfelder, la théologienne féministe a expliqué la "guerre" entre l'Eglise catholique et le gouvernement qui secoue actuellement la Croatie au sujet de l'éducation sexuelle à l'école.
Ces derniers jours, on a pu entendre tout et n'importe quoi à ce sujet. Un théologien de renom, Adalbert Rebic, a littéralement déclaré : "La Croatie est en train à rejoindre le complot mondial des pédés, des homosexuels et des gouines qui s'efforcent d'imposer les opinions d'une minorité à tous les autres en menaçant ainsi la société de sombrer dans la déchéance." Le cardinal Josip Bozanic a estimé que les cours d'éducation sexuelle, introduits dans l'enseignement scolaire par le ministre de l'Education Zoran Jovanovic, "menaient à l'anéantissement de l'homme". Le comble a été atteint lorsque l'adjoint à l'évêque de Zagreb, Valentin Pozaic, a comparé le pouvoir actuel à celui des nazis et des communistes.
"La révolution culturelle et anthropologique néocommuniste et néolibérale ne prend pas en considération l'homme tel qu'il est, mais elle le transforme en machine de satisfaction des besoins sexuels, qui ne connaît ni l'amour, ni la chasteté, ni la fidélité, ni le sacrifice ni la solidarité", a dit Pozaic. Mais il ne s'est pas arrêté là, en ajoutant avec un clin d'œil nationaliste : "On oublie que Dieu a créé Adam et Eve, et non pas Adam et Stevo", ce dernier étant un prénom typiquement serbe. Puis, l'ecclésiastique s'est interrogé à haute voix : "Le ministre Jovanovic a-t-il un vagin ?" en référence au contenu du module d'enseignement qu'il a introduit à l'école qui porte justement sur les différences sexuelles et les personnes transgenres.
Il s'agit d'un enseignement de deux heures sur toute l'année, mais cela a visiblement suffi à provoquer l'ire de l'Eglise. Vu la teneur des invectives, cette offensive aurait pu être comique si elle ne révélait pas une tentative de décrédibiliser, voire de destituer, un gouvernement [social-démocrate] légitimement élu. Pozaic n'a-t-il pas dit que "la Croatie avait besoin d'une nouvelle Oluja pour la foi ["Tempête" : opération militaire de reconquête de la Krajina, région occupée par les Serbes, menée à l'été 1995]" ? Le ministre de l'Education a probablement raison quand il dit que l'Eglise joue désormais le rôle de la droite conservatrice et nationaliste de l’Union démocratique croate [HDZ, le plus grand parti nationaliste croate] qui, après près de vingt années au pouvoir, est actuellement dans l'opposition. Mais quand des évêques appellent à la guerre, l'affaire prend une tournure encore plus grave.
FILM — Gay pride à Belgrade ? Mission impossible
Le 15 janvier, Courrier International présente en avant-première le film "La Parade" de Srdjan Dragojevic au cinéma l'Arlequin à Paris. Par entêtement et un peu par orgueil, "Lemon", le parrain de la mafia de Belgrade accepte une mission pas comme les autres : assurer la sécurité de la première Gay Pride de Serbie. Pour ce faire, il décide de faire appel à d'autres gros bras, souvent d'anciens mercenaires des guerres ex-yougoslaves.
Serbes, musulmans, bosniaques, albanais du Kosovo et combattants croates se retrouvent ainsi aux côtés des militants homosexuels. Comment cet équipage hétéroclite, qui n'aurait jamais dû se rencontrer, va-t-il arriver à transcender les frontières et leurs différences ? Avec beaucoup d'humour et de finesse, le dernier film de Srdjan Dragojevic aborde le sujet brûlant - et toujours tabou - des différences sexuelles en ex-Yougoslavie.
SOCIAL
Le gouvernement va proposer une "loi Florange" sur les cessions de sites rentables
Par Julien Bonnet
Le gouvernement a autorisé le dépôt d'une proposition de loi PS sur les sites rentables promis à la fermeture, a indiqué à l'AFP le ministre chargé des relations avec le Parlement, Alain Vidalies.
Une loi dite "Florange" sera bientôt soumise aux députés. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a en effet indiqué à l'AFP ce mardi 15 janvier, que le gouvernement avait donné son feu vert à une proposition de loi PS sur les sites rentables promis à la fermeture.
"Le gouvernement a donné son accord à la proposition de loi dite Florange", a expliqué le ministre à la sortie de la réunion de groupe des députés PS qui s'est déroulée mardi en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de l'Emploi, Michel Sapin. Elle visait notamment à revenir sur l'accord syndicats-patronat sur l'emploi conclu vendredi dernier.
Une promesse de campagne de François Hollande
Arnaud Montebourg avait rappelé fin septembre que cette loi serait votée rapidement. "Le projet de loi est écrit, achevé et prêt à être discuté", avait alors déclaré le ministre du Redressement productif.
Il s'agissait en réalité d'une promesse de campagne de François Hollande qui s'était rendu à Florange en février 2012. Le candidat socialiste avait alors fait savoir qu'il déposerait "un projet de loi pour que les grandes firmes qui ne veulent pas céder un site qu’elles s’apprêtent à fermer soient obligées de le faire".
Dans la foulée d'Arnaud Montebourg, Jean-Marc Ayrault avait indiqué qu'une proposition de loi serait déposée la semaine suivante. Mais ces déclarations avaient suscité la colère de l'ex-leader de la CFDT François Chérèque. Il avait menacé de quitter la table des négociations si une loi sur le rachat de sites viables était débattue avant le terme des discussions entre syndicats et patronat.
Si cette question n'a été que brièvement évoquée au cours des négociation emploi, le projet d'accord a donc permis à la majorité de relancer ce dossier. Ce lundi, lors de ses voeux, le président des députés PS Bruno Le Roux avait déjà évoqué cette question entourant les sites rentables comme un possible amendement à la future loi traduisant l'accord sur l'emploi.
Julien
La justice annule le plan social de l'hôtel de Crillon
Le Monde.fr avec AFPLa justice a annulé mardi 15 janvier le plan social de l'hôtel de Crillon, situé place de la Concorde à Paris. Les salariés protestaient contre le plan social mis en place en prévision d'une fermeture prévue fin mars pour deux ans. Propriété d'un prince saoudien, le palace compte 147 chambres et suites.
Comme le lui demandait le comité d'entreprise (CE) du prestigieux hôtel, le tribunal de grande instance de Paris a annulé le plan de départs volontaires, qui concerne 360 salariés, et interdit à la direction de "mettre en œuvre ce projet tant que le CE n'aura pas été régulièrement informé et consulté".La CGT, syndicat majoritaire au Crillon, avait demandé à la justice d'annuler le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) présenté en automne par la direction. Selon l'avocate du CE, Me Catherine Mabille, les salariés qui n'opteraient pas pour le plan de départs volontaires se voient dans l'obligation d'acquérir des compétences nouvelles.
"Dire qu'il n'y a pas de licenciement envisagé, c'est une tromperie pure et simple", avait-elle déclaré. Selon elle, les salariés qui refuseraient la mise en disponibilité ou de suivre une formation seraient licenciés. "Il n'a jamais été dit que les salariés qui refuseraient une proposition de détachement seront licenciés", avait quant à elle plaidé l'avocate de la direction, Me Sophie Uettwiller, "ils s'exposent à des sanctions disciplinaires".
LICENCIEMENTS EN SÉRIE DANS LES PALACES
Récemment, le syndicat avait déjà attaqué le plan social d'un autre grand hôtel parisien, le Ritz, fermé depuis cet été pour plus de deux ans de travaux. La CGT, très minoritaire à l'hôtel de la place Vendôme, a été déboutée le 30 octobre. L'avocate du syndicat a annoncé que celui-ci ferait appel.
La négociation entre la direction et le syndicat avait pourtant bien commencé. Au printemps, la direction s'était engagée à préserver l'emploi de ses salariés et à renforcer leur qualification pour "garantir la meilleure qualité de service à la réouverture". Elle s'était également dite "prête à étudier" un plan de départs volontaires.
Mais, ensuite, les négociations entre la direction et le syndicat se sont bloquées. Les élus du comité d'entreprise et du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) ont refusé de se prononcer sur le plan social, selon la CGT. La direction a adopté une "stratégie de pourrissement de la situation pour provoquer un maximum de démissions et faire partir petit à petit les gens", expliquait Patrick Pohier, délégué CGT du personnel et responsable télécoms de l'hôtel.
Renault veut supprimer 7.500 postes en France d’ici 2016
Le groupe compte sur 5.700 départs naturels et exclut tout plan de départs volontaires.
Usine Renault à Maubeuge. (WITT/SIPA)
Après PSA, c'est au tour de Renault. Le constructeur automobile français s’apprête à réduire ses effectifs de 7.500 personnes d'ici 2016 en France, soit 14% de l’effectif actuel, en vue d'améliorer sa compétitivité, a annoncé mardi une porte-parole du groupe.
A la suite d’une sixième réunion de négociations avec les syndicats, Renault compte sur 5.700 départs naturels et exclut tout plan de départs volontaires.
"Lors de cette nouvelle séance, nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et cœur de métier de Renault, tout en mettant en œuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort [point d'équilibre entre dépenses et recettes de l’entreprise, NDLR] et préserver la capacité d’investissement de l'entreprise",a expliqué Gérard Leclercq, directeur des opérations France, à la fin de la réunion.
"Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l’emploi, ni plan de départ volontaire, a-t-il précisé.
Pour atteindre l’effectif de 7.500 départs, le constructeur envisagerait, selon "20 minutes", de proposer à tous les salariés de 58 ans et plus de partir avec 75% de leur salaire avant de toucher leur retraite.
A la suite d’une sixième réunion de négociations avec les syndicats, Renault compte sur 5.700 départs naturels et exclut tout plan de départs volontaires.
"Lors de cette nouvelle séance, nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et cœur de métier de Renault, tout en mettant en œuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort [point d'équilibre entre dépenses et recettes de l’entreprise, NDLR] et préserver la capacité d’investissement de l'entreprise",a expliqué Gérard Leclercq, directeur des opérations France, à la fin de la réunion.
"Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l’emploi, ni plan de départ volontaire, a-t-il précisé.
Pour atteindre l’effectif de 7.500 départs, le constructeur envisagerait, selon "20 minutes", de proposer à tous les salariés de 58 ans et plus de partir avec 75% de leur salaire avant de toucher leur retraite.
DIVERS
Armstrong a avoué (presse)
Pour la première fois, Lance Armstrong serait passé aux aveux lundi lors de l'interview accordée à Oprah Winfrey. L'émission sera diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi sur CBS.
Le site Internet du journal USA Today, qui cite une source anonyme, explique que le Texan est passé pour la première fois aux aveux. Cependant, aucun détail précis n'a filtré sur les déclarations d'Armstrong. Interrogé par l'AFP, Mark Fabiani, porte-parole de l'ancien champion américain, s'est refusé à tout commentaire : «Nous nous sommes mis d'accord avec l'équipe d'Oprah pour ne faire aucun commentaire jusqu'à la diffusion de l'interview et nous respecterons cet accord».
Diffusion jeudi
Peu après l'entretien, Oprah Winfrey a expliqué sur son compte Twitter que la rencontre avait duré plus de deux heures et demi et qu'elle avait eu en face d'elle un Armstrong «prêt» à parler, sans donner plus de détails. Avant de donner son interview, qui sera diffusée jeudi à la télévision (sur CBS) et sur Internet, Armstrong s'était excusé auprès de la fondation Livestrong. «Lance est venu au siège de la Fondation Livestrong aujourd'hui (lundi) pour une entrevue privée avec nos membres et il s'est excusé sincèrement pour les moments pénibles qu'ils ont vécus à cause de lui», a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'association de lutte contre le cancer, Rae Bazzarre.
Après des années de dénégations, Lance Armstrong avoue s'être dopé
Lance Armstrong porte le maillot jaune sur le Tour de France, le 8 juillet 2004 (Photo Joel Saget. AFP)
Libération
Après des années de farouches dénégations, le cycliste américain Lance Armstrong, déchu à l'automne de ses sept titres au Tour de France, a avoué s'être dopé lors d'une interview enregistrée lundi, a rapporté USA Today.
Le cycliste est passé pour la première fois aux aveux devant la star de la télévision américaine Oprah Winfrey, selon le site internet du quotidien américain qui cite une source anonyme.
Interrogé par l'AFP, Mark Fabiani, porte-parole de l'ancien champion américain, s'est refusé à tout commentaire. "Nous nous sommes mis d'accord avec l'équipe d'Oprah pour ne faire aucun commentaire jusqu'à la diffusion de l'interview et nous respecterons cet accord", a-t-il indiqué.
Peu après cet entretien qui doit être diffusé jeudi, Oprah Winfrey a expliqué sur son compte Twitter que la rencontre avait duré plus de deux heures et demie et qu'elle avait eu en face d'elle un Armstrong "prêt" à parler, sans donner plus de détails.
Il s'agit de la première interview d'Armstrong depuis que l'Union cycliste internationale (UCI) l'a lourdement sanctionné l'automne dernier.
Le Texan de 41 ans a été déchu de ses titres au Tour de France (1999-2005) et radié à vie après la publication d'un dossier de l'Agence américaine antidopage (Usada) l'accusant d'avoir contribué à la mise en place du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport" au sein de l'équipe US Postal.
Depuis les sanctions de la justice sportive, Armstrong a perdu la plupart de ses sponsors et a dû couper les ponts avec Livestrong, la Fondation de lutte contre le cancer qu'il avait créée en 1997 après avoir vaincu la maladie.
"Parjure"
Les aveux de celui qui fut pendant sept ans l'impitoyable patron du peloton du Tour de France pourraient avoir de nombreuses ramifications juridiques.
Outre l'argent de ses primes de victoire qu'il pourrait devoir rendre, il pourrait s'exposer à des poursuites pénales qui pourraient le conduire en prison, selon certains juristes.
"Le pire qui puisse lui arriver est qu'il soit reconnu coupable de parjure", explique le professeur de droit Michael McCann.
L'ancienne athlète Marion Jones, qui avait avoué s'être dopée devant Oprah Winfrey en 2008, avait passé six mois en prison pour avoir menti aux enquêteurs.
La Fondation Lance Armstrong a levé plus de 500 millions de dollars pour la lutte contre le cancer depuis sa création en 1997. Mais après les révélations de l'automne dernier, l'ancien champion a quitté mi-novembre le conseil d'administration de sa fondation.
Quelques heures avant l'interview avec Oprah Winfrey, qui a été enregistrée lundi chez l'ancien champion, la star déchue du cyclisme mondial avait présenté ses excuses auprès des membres de sa fondation.
"Lance est venu au siège de la Fondation Livestrong aujourd'hui (lundi) pour une entrevue privée avec nos membres et il s'est excusé sincèrement pour les moments pénibles qu'ils ont vécus à cause de lui", a déclaré une porte-parole de l'association de lutte contre le cancer, Rae Bazzarre, sans autres précisions.
Mme Bazzarre a ajouté que l'ancien champion cycliste, lui-même survivant du cancer, avait poussé ses membres "à poursuivre leur excellent travail pour lutter avec les personnes" atteintes par cette maladie.
De nombreux journalistes en quête d'informations avaient pris place lundi matin à Austin (Texas, sud) sur les trottoirs devant la luxueuse demeure de Lance Armstrong, entourée de hauts murs de pierre .
"Je ne me suis jamais dopé et, contrairement à nombre de mes accusateurs, j'ai fait du sport d'endurance pendant 25 ans sans pic de performance et passé près de 500 contrôles antidopage sans jamais avoir été contrôlé positif", déclarait Armstrong en juin dernier dans un communiqué à l'annonce de sa mise en accusation par l'Usada
Le cycliste est passé pour la première fois aux aveux devant la star de la télévision américaine Oprah Winfrey, selon le site internet du quotidien américain qui cite une source anonyme.
Interrogé par l'AFP, Mark Fabiani, porte-parole de l'ancien champion américain, s'est refusé à tout commentaire. "Nous nous sommes mis d'accord avec l'équipe d'Oprah pour ne faire aucun commentaire jusqu'à la diffusion de l'interview et nous respecterons cet accord", a-t-il indiqué.
Peu après cet entretien qui doit être diffusé jeudi, Oprah Winfrey a expliqué sur son compte Twitter que la rencontre avait duré plus de deux heures et demie et qu'elle avait eu en face d'elle un Armstrong "prêt" à parler, sans donner plus de détails.
Il s'agit de la première interview d'Armstrong depuis que l'Union cycliste internationale (UCI) l'a lourdement sanctionné l'automne dernier.
Le Texan de 41 ans a été déchu de ses titres au Tour de France (1999-2005) et radié à vie après la publication d'un dossier de l'Agence américaine antidopage (Usada) l'accusant d'avoir contribué à la mise en place du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport" au sein de l'équipe US Postal.
Depuis les sanctions de la justice sportive, Armstrong a perdu la plupart de ses sponsors et a dû couper les ponts avec Livestrong, la Fondation de lutte contre le cancer qu'il avait créée en 1997 après avoir vaincu la maladie.
"Parjure"
Les aveux de celui qui fut pendant sept ans l'impitoyable patron du peloton du Tour de France pourraient avoir de nombreuses ramifications juridiques.
Outre l'argent de ses primes de victoire qu'il pourrait devoir rendre, il pourrait s'exposer à des poursuites pénales qui pourraient le conduire en prison, selon certains juristes.
"Le pire qui puisse lui arriver est qu'il soit reconnu coupable de parjure", explique le professeur de droit Michael McCann.
L'ancienne athlète Marion Jones, qui avait avoué s'être dopée devant Oprah Winfrey en 2008, avait passé six mois en prison pour avoir menti aux enquêteurs.
La Fondation Lance Armstrong a levé plus de 500 millions de dollars pour la lutte contre le cancer depuis sa création en 1997. Mais après les révélations de l'automne dernier, l'ancien champion a quitté mi-novembre le conseil d'administration de sa fondation.
Quelques heures avant l'interview avec Oprah Winfrey, qui a été enregistrée lundi chez l'ancien champion, la star déchue du cyclisme mondial avait présenté ses excuses auprès des membres de sa fondation.
"Lance est venu au siège de la Fondation Livestrong aujourd'hui (lundi) pour une entrevue privée avec nos membres et il s'est excusé sincèrement pour les moments pénibles qu'ils ont vécus à cause de lui", a déclaré une porte-parole de l'association de lutte contre le cancer, Rae Bazzarre, sans autres précisions.
Mme Bazzarre a ajouté que l'ancien champion cycliste, lui-même survivant du cancer, avait poussé ses membres "à poursuivre leur excellent travail pour lutter avec les personnes" atteintes par cette maladie.
De nombreux journalistes en quête d'informations avaient pris place lundi matin à Austin (Texas, sud) sur les trottoirs devant la luxueuse demeure de Lance Armstrong, entourée de hauts murs de pierre .
"Je ne me suis jamais dopé et, contrairement à nombre de mes accusateurs, j'ai fait du sport d'endurance pendant 25 ans sans pic de performance et passé près de 500 contrôles antidopage sans jamais avoir été contrôlé positif", déclarait Armstrong en juin dernier dans un communiqué à l'annonce de sa mise en accusation par l'Usada
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire