C'EST FAIT, M-REAL ALIZAY EST DEVENU AUJOURD'HUI UNE PAPETERIE THAILANDAISE.
DANS LA MEME MATINEE, M-REAL A ETE VENDU AU CONSEIL GENERAL DE L'EURE QUI A CEDE UNE PARTIE DES ACTIFS AU GROUPE THAILANDAIS DOUBLE A. CET APRES-MIDI , SUR LE SITE LA PRESSE ET LES POLITIQUES ETAIENT LA POUR SALUER CE QUI FIGURE COMME UNE GRANDE PREMIERE DANS UN PROCESSUS DE REINDUSTRIALISATION.
Le conseil d'administration de DOUBLE A au grand complet arrive devant le batiment de la machine à papier
Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, vient d'arriver sur le site de l'usine M-Real, à Alizay dans l'Eure. Accompagné de Jean-Louis Destans
HUMOUR...... ENCORE QUE......
NON CE N'EST PAS UNE BLAGUE !!!!!
JORF n°0019 du 23 janvier 2013 page 1515
texte n° 103
VOCABULAIRE
Vocabulaire des télécommunications et de l'informatique
NOR: CTNX1242797K
mot-dièse, n.m.
Domaine : Télécommunications-Informatique/Internet.
Définition : Suite signifiante de caractères sans espace commençant par le signe # (dièse), qui signale un sujet d'intérêt et est insérée dans un message par son rédacteur afin d'en faciliter le repérage.
Note :
1. En cliquant sur un mot-dièse, le lecteur a accès à l'ensemble des messages qui le contiennent.
2. L'usage du mot-dièse est particulièrement répandu dans les réseaux sociaux fonctionnant par minimessages.
3. Pluriel : mots-dièse.
Équivalent étranger : hashtag.
POLITIQUE
Israël: Netanyahu vainqueur mais affaibli face à un nouveau venu centriste
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant ses partisans à Tel Aviv, le 23 janvier 2013 (Photo Menahem Kahana. AFP)
Libération
Le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu devrait se maintenir au pouvoir en Israël malgré la contre-performance de sa liste aux élections législatives de mardi qui va le forcer à une alliance avec un nouveau parti centriste, gagnant inattendu du scrutin.
La liste commune formée par le Likoud de M. Netanyahu avec le parti Israël Beiteinou de son ex-ministre des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, Netanyahu n'a obtenu que de 32 ou 33 sièges contre 42 sur 120 dans le Parlement sortant, selon les sondages sortie des urnes.
Le parti centriste Yesh Atid, lancé il y a un an à peine par l'ex-journaliste Yaïr Lapid, a créé la sensation en devenant la deuxième formation du pays avec 18 ou 19 députés, juste devant le Parti travailliste (17).
Prenant acte de ce revers, M. Netanyahu a annoncé son intention de constituer le "gouvernement le plus large possible" devant les militants de son parti Likoud à Tel Aviv.
Il s'est engagé à s'atteler immédiatement à cette tâche et a pressé M. Lapid de le rejoindre afin d'"accomplir de grandes choses pour Israël".
Yaïr Lapid, un nouveau venu en politique devenu faiseur de roi, a lui aussi prôné un gouvernement "le plus large possible".
"J'exhorte les dirigeants politiques à agir avec moi pour former ensemble le gouvernement le plus large possible qui unira les éléments modérés de gauche et de droite pour un réel changement", a plaidé M. Lapid en s'adressant à ses partisans enthousiastes à Tel Aviv.
"Nous avons réuni toutes les composantes de la société, avec l'espoir de changer les choses en Israël", s'est réjoui le numéro deux de la liste Shaï Piron, un rabbin.
Selon l'analyste de la radio militaire, "Bibi" Netanyahu n'aura "pas d'autre choix que de proposer un des trois grands ministères: la Défense, les Affaires étrangères ou les Finances à Yaïr Lapid".
Parmi les autres partis considérés comme des alliés "naturels" de M. Netanyahu le Foyer juif, la formation nationaliste religieuse représentant des colons dirigée par Naftali Bennett a obtenu 12 élus, les partis ultra-orthodoxes sépharade Shass (11-13) et ashkénaze Judaïsme unifié de la Torah (6).
Le nouveau mouvement centriste de l'ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, HaTnouha, qui a fait campagne pour la relance du processus de paix avec les Palestiniens, obtiendrait 7 sièges, le Meretz (gauche) 6 ou 7, et les partis arabes de 8 à 11.
Les résultats définitifs ne seront annoncés que dans une semaine. Le président Shimon Pérès entamera alors ses consultations afin de déterminer qui a le plus de chances de former la nouvelle coalition et devrait choisir M. Netanyahu pour un troisième mandat, son deuxième consécutif.
Le nouveau gouvernement devra faire face au programme nucléaire iranien et aux pressions pour relancer les négociations avec les Palestiniens et adopter un plan d'austérité pour juguler le déficit budgétaire.
Dans son discours, M. Netanyahu a affirmé que le premier défi auquel sera confronté le prochain gouvernement est "d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire". Dans le passé, M. Netanyahu a évoqué à plusieurs reprises la possibilité qu'Israël attaque les installations nucléaires iraniennes.
Mais il n'a pas réussi jusqu'à présent à convaincre ses alliés, avant tout les Etats-Unis, de la nécessité d'une telle opération.
Dans une première réaction palestinienne, le négociateur Saëb Erakat a déclaré à l'AFP que "les résultats des élections israéliennes étaient une affaire intérieure israélienne", mais précisé que "quelle que soit la nature de la coalition gouvernementale, elle doit vouloir la paix et suivre la voie d'une solution à deux Etats pour restaurer la crédibilité du processus de paix".
Auparavant, la Maison Blanche avait réaffirmé son attachement à une "solution à deux Etats" dans le conflit israélo-palestinien, mais a dit attendre de voir quelle serait l'approche du futur gouvernement israélien.
Le taux de participation s'est établi à 66,6%, en légère hausse par rapport aux législatives de 2009 (65,27%), selon la commission électorale.
Mali: Paris vise Aqmi à Tombouctou, Washington transporte des soldats français
Comme annoncé, les soldats français, qui avaient aidé lundi les Maliens à reprendre Diabali tombée au mains des islamistes le 14 janvier, se sont retirés de la localité dans la soirée.
A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué mardi l'intervention "courageuse" de la France au Mali, mais il a aussi réitéré ses craintes concernant l'impact de l'opération sur les civils et les droits de l'homme.
Sur le terrain, la France s'est attaquée directement à Aqmi, le plus important des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, en frappant plusieurs cibles, dont "un centre de commandement des terroristes" près de Tombouctou, selon des sources concordantes françaises.
Le palais que l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'était fait construire à Tombouctou, qui servait de QG aux islamistes, a notamment été détruit par ces frappes aériennes, selon des habitants et une source de sécurité malienne.
Un élu de la région de Tombouctou, Mohamed Ould Lemine, a confirmé: "Le palais de Kadhafi a été bombardé par les Français. C'était le quartier général des islamistes. Leurs provisions en carburant et en armes ont été détruits. L'endroit a même pris feu".
Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville-phare de la culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine mondial de l'humanité. Les jihadistes y ont détruit à plusieurs reprises d'anciens mausolées de saints musulmans et s'y sont livrés à des exactions (lapidations, amputations).
La France a dans le même temps bénéficié d'un soutien supplémentaire de la part des Etats-Unis: "A la demande du gouvernement français, nous avons commencé à affréter par les airs de l'équipement et du personnel de la France vers le Mali", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée américaine, sans autre précision.
Washington, qui fournit déjà une aide en matière de renseignements à l'intervention française, avait annoncé la semaine dernière qu'elle mettrait prochainement à la disposition de la France des avions de transports, excluant toutefois l'envoi de troupes.
A Gao et Tombouctou dans moins d'un mois
De son côté, la représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a assuré mardi que L'UE était "très favorable aux actions de la France au Mali" et voulait "jouer un rôle actif" pour résoudre la crise.
Plus de 2.150 soldats français sont déjà déployés au Mali, un chiffre qui va augmenter dans les prochains jours.
Une colonne de soldats tchadiens et nigériens doit notamment se diriger vers Gao depuis Niamey, ouvrant un nouveau front face aux islamistes.
"Cette guerre injuste, qui nous est imposée par des terroristes et des trafiquants (...), nous la gagnerons", a lancé mardi le président du Niger, Mahamadou Issoufou, devant le contingent de soldats nigériens cantonné non loin de la frontière malienne.
Gao (1.200 km de Bamako) et Tombouctou sont contrôlées depuis plus de neuf mois par des groupes islamistes armés.
Mardi matin, des soldats maliens parcouraient les rues de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, comme ils l'avaient fait la nuit précédente, a constaté un journaliste de l'AFP.
Comme annoncé, les soldats français, qui avaient aidé lundi les Maliens à reprendre Diabali tombée au mains des islamistes le 14 janvier, se sont retirés de la localité dans la soirée.
L'armée française semble réticente à stationner dans les villes: une fois reprises aux islamistes, elle préfère en laisser le contrôle à l'armée malienne.
Plusieurs sources ont fait état d'un repli des islamistes vers Kidal (extrême nord-est), à 1.500 km de Bamako, près de la frontière algérienne.
De nouveaux pays ont répondu aux demandes d'aide logistique et financière de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour le déploiement d'une force au Mali qui, à terme, sera composée de quelque 6.000 soldats africains.
La Côte d'Ivoire s'est engagée à fournir un "bataillon logistique" de 500 hommes, dont une partie seulement seront envoyés au Mali.
Rompant avec la quasi-unanimité de la communauté internationale, le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, s'est prononcé lundi contre l'intervention au Mali, "de nature à alimenter le conflit dans la région". Paris a estimé mardi que cette position était "manifestement minoritaire".
Mais Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), principale organisation islamique d'un pays à 90% musulman, a estimé que l'intervention de la France n'était "pas une agression contre l'islam".
En France, le député UMP (droite, opposition) Pierre Lellouche a estimé dans Le Parisien que l'intervention de Paris au Mali relèvait de "l'improvisation".
"Aujourd'hui, nous sommes dans l'improvisation. Il n'y a pas de coalition pour aider la France. Les Européens ne se pressent pas pour nous soutenir. C'est un peu comme si on allait en Afghanistan tout seuls", assure l'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes
Menaces de mort contre le préfet dans l'affaire des paillotes
Selon nos informations, le préfet de Corse Patrick Strzoda a reçu mercredi 17 janvier des menaces de mort par lettre dans le cadre de l'affaire des paillotes qui sont tenues pour "sérieuses" par les services de sécurité.
Celles-ci ont déclenché l'ouverture d'une enquête par le parquet d'Ajaccio et le renforcement du dispositif de sécurité autour du préfet Strzoda. Le courrier anonyme assure qu'il "règlera son compte" au représentant de l'Etat s'il délaisse pas "les restaurants de plage".
Ces menaces sont intervenues deux jours après le délai légal pour les cinq paillotes de Coti-Chiavari occupant le domaine public maritime et mises en demeure par la justice de démonter et de remettre en état la plage.
Le courrier se réfère notamment à la mort du préfet Claude Erignac assassiné à Ajaccio le 6 février 1998.
Cameron proposera un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE après 2015
Le Monde.fr avec AFP
Le premier ministre britannique a finalement cédé aux eurosceptiques de son camp, en décidant de s'engager mercredi 23 janvier à organiser à l'horizon 2015-2017 un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Un discours sur la question était initialement prévu vendredi dernier à Amsterdam, mais a été reprogrammé en raison de la crise en Algérie. D'après des extraits diffusés dans la nuit de mardi, le chef de file conservateur préférerait que son pays demeure au sein de l'édifice européen, mais à deux conditions : que l'UE se réforme, et qu'elle accepte une renégociation de ses liens avec la Grande-Bretagne.
David Cameron souhaite ainsi inscrire la nécessité "d'un nouvel arrangement" avec Bruxelles dans le manifeste électoral des conservateurs pour les législatives de 2015. "L'intérêt national britannique est mieux servi au sein d'une Union européenne flexible, adaptable et ouverte. Et une telle Europe se porterait mieux avec la Grande-Bretagne en son sein", entend-il plaider. "Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l'Europe échoue et que les Britanniques se dirigent vers la sortie", fait-il valoir, soulignant "le désenchantement actuel de l'opinion publique, à son comble". "Les gens estiment que l'UE s'oriente dans une direction qu'ils n'ont jamais voulue. Ils vivent mal les interférences dans notre vie nationale, au travers de lois et règlements qu'ils considèrent superfétatoires. Et ils se demandent à quoi tout cela rime."En cas de victoire aux législatives lui permettant d'exercer un deuxième mandat, le premier ministre organisera un référendum dans le courant de la première moitié de la prochaine législature (2015-2019), "une fois les nouvelles relations [entre le Royaume-Uni et l'UE] renégociées". "Le référendum se tiendra sur la question dedans-dehors", insiste-t-il.
RAPATRIER À LONDRES DES PRÉROGATIVES DÉVOLUES À BRUXELLES
Les eurosceptiques particulièrement influents au sein du parti conservateur réclamaient à cor et à cri une telle consultation face "au déficit démocratique bruxellois". David Cameron doit indiquer mercredi "qu'il comprend leur impatience" en insistant cependant sur la nécessité de donner une chance à une Europe remodelée.
Les extraits du discours ne précisent pas les termes du nouveau contrat que Cameron entend obtenir. Dans le passé cependant, le premier ministre a clairement mis en avant les avantages économiques du marché commun, en dépit de la crise dans la zone euro, et a critiqué les dérives politiques en matière de supranationalité. Il s'est prononcé ainsi pour le rapatriement à Londres de prérogatives dévolues à Bruxelles, notamment dans le domaine de l'emploi, des réglementations sociales, de la police et de la justice. Il a aussi envisagé de nouvelles exemptions s'ajoutant à celles obtenues dans le passé par Londres, qui a notamment refusé d'adopter la monnaie unique.
En optant pour un référendum, David Cameron a fait la sourde oreille à tous ceux qui – dans son pays et à l'étranger – le mettaient en garde contre une dérive centrifuge : ses partenaires au sein de l'UE réticents ou hostiles à la perspective d'"une Europe à la carte" ; le président Barack Obama favorable au maintien du Royaume-Uni dans l'UE ; ses alliés libéraux-démocrates au sein du gouvernement britannique de coalition, résolument europhiles. Le chef du parti travailliste d'opposition Ed Miliband a pour sa part déclaré dès mardi soir que, "dans son discours, David Cameron se présentera comme un premier ministre faible, à la remorque de son parti et non pas guidé par l'intérêt économique national".
INSURRECTION
Un militant thaïlandais écope de 11 ans de prison pour lèse-majesté
Le Monde.fr
Un journaliste et militant proche du mouvement thaïlandais des "chemises rouges", accusé d'avoir insulté la famille royale, a été condamné mercredi 23 janvier à Bangkok à onze ans de prison. Arrêté en avril 2011, Somyot Prueaksakasemsuk a été reconnu coupable de lèse-majesté après la publication de deux articles en février et mars 2010 dans le magazine Voice of Thaksin, dont il était rédacteur en chef.
Il a écopé de cinq ans de prison par article. Le tribunal l'a en plus condamné à purger une précédente peine d'un an de prison avec sursis pour diffamation. "Nous allons faire appel, a indiqué son avocat Karom Polpornklang. Je peux confirmer qu'il n'avait pas l'intention de violer l'article 112 [réprimant le lèse-majesté]. Il faisait son travail de journaliste."L'Union européenne a dénoncé la condamnation dans un communiqué, estimant qu'elle sapait "gravement le droit à la liberté d'expression". "Cela affecte l'image de la Thaïlande en tant que société libre et démocratique", a précisé l'UE, se disant "très inquiète".
UNE LOI DE PLUS EN PLUS CONTESTÉE
Le roi Bhumibol, âgé de 85 ans, jouit auprès de certains de ses sujets d'un statut de demi-dieu. Et si la famille royale n'a aucun rôle politique officiel, elle est protégée par l'une des lois les plus sévères du monde. La justice a multiplié ces dernières années les lourdes peines et les arrestations pour des propos jugés insultants à son endroit.
De nombreux intellectuels et organisations jugent que beaucoup de ces dossiers sont politiques, relevant qu'un grand nombre d'accusés, comme Somyot, ont des liens avec le mouvement des "rouges", proche de l'ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra. Ce dernier, renversé par un coup d'Etat militaire en 2006, est considéré comme une menace pour la monarchie par les élites de Bangkok. Ses partisans avaient bloqué Bangkok pendant deux mois en 2010, lors de la plus violente crise politique qu'ait connue la Thaïlande moderne (90 morts, 1 900 blessés).
Le débat autour de la loi de lèse-majesté s'était enflammé l'an dernier après la mort en prison d'un grand-père condamné à vingt ans pour quatre SMS jugés insultants envers la monarchie. Un dossier devenu un symbole de la lutte pour la liberté d'expression
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : problème de math à Tokyo, Apple en Indonésie, la machine Gangnam Style
Niant les réalités économique et mathématique, le ministre de l'économie Akira Amari a indiqué que le gouvernement japonais prévoyait de diviser par deux en trois ans son ratio de dette par rapport au PIB...
Après avoir prétendu, hier soir, qu'elles avaient réussi à obtenir de la banque centrale un assouplissement considérable de la politique monétaire, les autorités japonaises ont soudain changé de rhétorique et expliqué qu'elles allaient désormais pouvoir s'attaquer au phénoménal endettement du pays. Niant toutes les réalités économiques et surtout les principales règles mathématiques, le ministre de l'économie, Akira Amari, a ainsi indiqué, sans sourire, que le gouvernement central prévoyait de diviser par deux en trois ans son ratio de dette par rapport au PIB. Selon son projet, le ratio de l'année fiscale 2015 serait ainsi inférieur de moitié à celui constaté en 2010. Il était alors de plus de 110%. Il ne prévoit pourtant pas de ramener le budget primaire (avant le service de la dette) du pays à l'équilibre avant 2020. Et le Premier ministre promet lui, dans un même temps, de pousser les dépenses publiques pour doper la relance de l'activité. Quelques rares analystes s'étonnaient ce matin, dans des notes à leurs clients, de l'étrangeté de ces équations.
Pyongyang ne veut plus renoncer à l'arme nucléaire
Les autorités nord-coréennes ont fait dans la surenchère, ce matin, le ministère des Affaires étrangères déclarant que « la dénucléarisation de la péninsule coréenne est impossible » et promettant « d'étendre et dynamiser la qualité de notre puissance militaire, y compris la dissuasion nucléaire ». Le ministère a également fait savoir que le dialogue à six pays, qui avait été, jusqu'en 2008, le cadre au sein duquel les grandes puissances négociaient les conditions d'un arrêt du programme nucléaire du pays, était « terminé ». « Quoiqu'il y puisse y avoir, à l'avenir, un dialogue autour de la paix et de la stabilité de la péninsule coréenne et de la région, il n'y aura pas de dialogue sur la dénucléarisation », a jouté le gouvernement. Ces propos font suite au vote, hier, au Conseil de sécurité des Nations Unies d'une nouvelle résolution renforçant les sanctions à l'encontre du pays stalinien. Une résolution qui limite notamment un peu plus les possibilités d'achats de technologies militaires pour le pays. Même si certains auraient espéré un texte plus dur à l'encontre de Pyongyang, le geste de l'ONU reste important puisqu'il a été voté à l'unanimité, ce qui traduit l'agacement désormais avéré de la Chine vis-à-vis de son incontrôlable voisin. En perdant le soutien indéfectible de Pékin, Pyongyang perd une pièce importante dans son jeu.
Toyota va aider BMW dans les piles à combustible
Selon le Nikkei, le constructeur japonais serait sur le point de finaliser un accord de transfert de technologie avec BMW. Toyota qui développe depuis longtemps des prototypes de véhicules équipés d'une pile à combustible prévoirait pour la première fois de confier plusieurs éléments de cette technologie à un autre constructeur. Il pourrait ainsi céder au fabricant allemand ses secrets de conception du groupe motopropulseur de cette nouvelle génération de véhicules ainsi que les technologies de stockage de l'hydrogène, utilisé dans la réaction chimique permettant de créer l'électricité qui alimente le moteur. Toyota pourrait commercialiser au Japon et aux Etats-Unis sa première berline utilisant une pile à combustible en 2015.
Apple revient en Indonésie
Après avoir du stopper en 2010 ses ventes de matériels en ligne en Indonésie pour des raisons de logistique, Apple organise un retour progressif dans l'un des pays les plus dynamiques de la région. Cherchant à doper sa présence sur les marchés émergents pour compenser l'essoufflement de la demande dans les pays développés, le groupe avait déjà officiellement lancé un iTunes Store indonésien en décembre. Il vient maintenant d'obtenir le droit d'ouvrir un magasin de ventes de matériel en ligne et préparerait l'ouverture d'une première boutique à Jakarta. L'Agence indonésienne de Coordination de l'investissement (BKPM) vient ainsi d'indiquer que le groupe californien prévoyait de dépenser 3 millions de dollars dans les prochains mois dans l'archipel. Selon Chatib Basri, le dirigeant de l'Agence, l'investissement d'Apple serait lié à celui programmé dans le pays par le taiwanais Foxconn -contrôlé par Hon Hai -qui est le principal assembleur dans le monde des produits de la société américaine. Le géant taïwanais, qui a pour l'instant massé l'essentiel de ses usines en Chine, cherche à établir des bases industrielles dans d'autres pays où le coût de la main d'oeuvre est moins élevé. Il envisagerait, selon les autorités de Jakarta, un investissement de 10 milliards de dollars sur cinq ans en Indonésie.
« Gangnam style », une cash-machine pour Youtube
Le site de vidéo en ligne Youtube, propriété de Google, a annoncé hier soir que la vidéo de « Gangnam style » lui avait permis de générer, l'année dernière, des revenus de 8 millions de dollars. Ce clip tourné par un chanteur sud-coréen, Psy, a connu, en 2012, le plus gros succès planétaire jamais enregistré par une vidéo du site, avec un total de plus d'1,23 milliards de visionnages. Son pas de danse a été repris par des personnalités du monde entier, tandis que des milliers d'anonymes le reproduisaient ou le parodiaient sur internet. Outre les revenus publicitaires qu'il a généré pour Youtube, le clip a également eu une contribution majeure à la notoriété mondiale de la Corée du sud et de sa culture, dont la musique pop n'était célèbre, jusqu'à présent, qu'en Asie.
YANN ROUSSEAU (À TOKYO) ET GABRIEL GRÉSILLON (À PÉKIN)
La Matinale de l'Industrie
© Renault France
Renault, Google, Lubrizol, la solution hybride de PSA : la Matinale de l'Industrie
Le bras de fer social chez Renault, le chiffre d'affaires record de Google, les opérations de neutralisation à l'usine Lubrizol de Rouen, la technologie hybride à air comprimé de PSA, les emplois menacé dans la pharma... autant de sujets industriels qui font l'actualité ce mercredi 23 janvier.
Renault, l'usine Lubrizol, le nom d'Airbus, Microsoft lorgne sur Dell : la revue de presse de l'industrie
A la une des journaux et sur les antennes télévisées ce mercredi 23 janvier : les négociations chez Renault, les opérations de neutralisation de l'usine Lubrizol de [...]
Renault : "pas de temps à consacrer à l'élaboration d'un plan B" selon son directeur des opérations France
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Alors que Renault mise sur l'électrique, PSA parie sur l'hybride. Le constructeur français a présenté, mardi 22 janvier, un système inédit alliant moteur essence et [...]
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La chute de l’emploi dans le secteur pharmaceutique n’est pas inexorable, estiment les industriels. Chiffres à l’appui, ils ont dégagé les leviers à actionner pour [...]
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Pour redresser l'industrie européenne, l'Union européenne va devoir faire plus, beaucoup plus. Le commissaire général à l’investissement Louis Gallois n’a pas envie [...]
La semaine de l'international du 17 au 23 janvier
Aéronautique
Boeing face aux déboires de son 787
Début d’année difficile pour Boeing. Les avaries s’accumulent sur son Dreamliner. Le 7 janvier 2013, un appareil de la compagnie Japan Airlines est endommagé par un incendie dû à un problème électrique à l'aéroport Logan de Boston. Après divers incidents, les Etats-Unis interdisent les vols de l’avion long-courrier du constructeur américain partout dans le monde. Retrouvez les analyses des spécialistes aéronautiques de L’Usine Nouvelle et suivez les différents rebondissements du dossier.
Embraer et AgustaWestland s’allient pour fabriquer des hélicoptères au Brésil
Le constructeur d’avions brésilien et le fabricant d’hélicoptères anglo-italien ont signé une convention bilatérale. Ils parient sur la création prochaine d’une coentreprise pour installer une chaîne de production au Brésil sur les terres d’Helibras, la filiale d’Eurocopter.
Energie
EDF se défend d'avoir bradé le savoir-faire nucléaire français à la Chine
En déplacement sur le chantier des deux réacteurs EPR en construction en Chine, le PDG d'EDF, Henri Proglio, a déploré ce qu'il nomme "le buzz" autour des transferts de technologies entre l'électricien français et ses partenaires chinois.
Algérie : le site gazier hyper sensible d’In Anemas aux mains des terroristes
Le champ pétrolier algérien d'In Anemas fournit 12 % de la production de gaz en Algérie. Il est pourtant tombé en quelques minutes aux mains des assaillants. 150 salariés algériens du français CIS Catering (spécialiste des bases de vie) et une quarantaine de ressortissants occidentaux sont actuellement retenus en otage, et plusieurs dizaines d'otages ont vraisemblablement été tués lors d'une attaque de l'armée algérienne sur un convoi des terroristes.
Numérique
Les filiales américaines du français Atari font sécession
Inquiétées par les difficultés financières de leur maison mère française, les filiales Atari Inc., Atari Interactive Inc., Humongous Inc. et California US Holdings ont demandé à être placées sous le régime américain de la faillite.
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SOCIAL
Indemnisation chômage : les partenaires sociaux devront « trouver des solutions », affirme Sapin
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a affirmé sur RTL que les partenaires sociaux devront trouver « d'ici à la fin de l'année » des solutions pour résorber le très lourd déficit du système. Sur le dossier des retraites, 2013 sera 'l'année de la préparation des solutions'.
Michel Sapin, ministre du Travail. - AFP
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a affirmé mercredi sur RTL qu'il faudrait « prendre des mesures » pour faire face au très lourd déficit du système d'indemnisation chômage. Interrogé sur une éventuelle baisse des indemnisations pour les chômeurs, le ministre a répondu: « il faudra prendre des mesures sur ce régime chômage ».
« Je le dis sans détour. Mais en même temps, qu'un système d'indemnisation chômage soit déficitaire dans une période de gros chômage, c'est la nature des choses », a-t-il ajouté. « Les partenaires, seuls gestionnaires du dispositif (...) vont devoir, c'est inscrit dans le calendrier, d'ici à la fin de l'année, mener des négociations pour trouver des solutions qui permettent de revenir à un déficit raisonnable en période de chômage », a poursuivi le ministre.
La Cour des comptes a recommandé mardi dans un rapport de réviser profondément l'indemnisation des chômeurs, et notamment des cadres. Elle s'inquiète de l'avenir de l'assurance chômage, dont le financement apparaît « difficilement soutenable », avec un déficit cumulé prévu de 18,6 milliards en fin d'année.
Interrogé sur le dossier des retraites, et nomment sur le point de savoir s'il faudra à nouveau 'reculer l'âge de la retraite, le ministre a, à nouveau, renvoyé à la négociation : 'C'est la concertation qui permettra d'aboutir (...) 2013 sera l'année de la préparation des solutions', at-il déclaré.
Michel Sapin répond à Jean-Michel Aphatie par rtl-fr
Renault, 'il ne doit pas y avoir de chantage'
Enfin, au sujet des discussions entre la direction de Renault et les syndicats sur un éventuel accord de compétitivité, Michel Sapin a estimé que 'tous les moyens ne sont pas bons' pour négocier. Mardi, trois syndicats ont affirmé que la direction du groupe automobile menaçait de fermer deux sites en France si aucun accord de compétitivité n'était trouvé , ce qu'a démenti la direction. 'Je ne suis pas la direction, je ne suis pas dans la négociation. Moi, je fixe des bornes, je dis que cette négociation doit être loyale, elle doit être responsable et tous les moyens ne sont pas bons dans cette négociation', a affirmé le ministre. Sur la même ligne que le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, il estime : 'Il ne doit pas y avoir de chantage, il doit y avoir une négociation ferme mais loyale, il y a des solutions et je suis persuadé que cette négociation aboutira à un accord', a-t-il ajouté. Selon lui, 'Renault est dans une négociation, c'est la bonne méthode pour trouver des solutions à une situation très dégradée (..) Renault aujourd'hui essaye de faire en sorte de prévenir tout licenciement'.
Sur BFMTV/RMC, son homologue de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici a réaffirmé mercredi l'opposition du gouvernement à tout licenciement ou fermeture de sites en France de Renault, dont l'Etat est toujours le premier actionnaire, avec 15,01% du capital. 'Ce que nous attendons de Renault, c'est qu'il y ait deux lignes rouges qui ne soient pas franchies: (...) qu'il n'y ait pas de licenciements et, deuxièmement, qu'il n'y ait pas de fermeture de sites', a-t-il déclaré ..
LES ECHOS
JUSTICE ?
Affaire Florence Cassez au Mexique: nouvel espoir d'une issue judiciaire
Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements au Mexique, le 22 janvier 2008 à Mexico (Photo Ronaldo Schemidt. AFP)
Libération
La Cour suprême du Mexique doit se prononcer mercredi sur une proposition d'annulation de la condamnation de la Française Florence Cassez à 60 ans de prison pour enlèvements, après plusieurs violations avérées de la procédure.
Les cinq juges de la première chambre doivent entamer vers 11H00 locales (17H00 GMT) leur séance au cours de laquelle la juge Olga Sanchez Cordero, rapporteur du cas, doit proposer cette annulation en s'appuyant sur les irrégularités constatées dans la procédure dès après l'arrestation de la Française par la police fédérale en décembre 2005.
Selon les éléments de son rapports parus dans la presse, elle devrait toutefois recommander un renvoi en appel et non une libération immédiate afin d'aboutir à une décision majoritaire d'au moins trois juges.
En mars 2012, les cinq juges de la première chambre n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord, provoquant un nouvel examen du dossier.
Selon la juge Sanchez Cordero, la Française a été condamnée pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées malgré plusieurs violations de procédure. Elle cite notamment le montage des autorités le 9 décembre 2005 d'une prétendue arrestation en direct de la Française et la libération de trois otages devant les caméras de télévision dans un ranch, alors que Florence Cassez avait été arrêtée sur une route plusieurs heures auparavant.
La juge propose également l'annulation des témoignages à charge de deux de ses trois victimes supposées qui n'avaient jamais mentionné Florence Cassez dans leurs premières déclarations et ont dit reconnaître la Française pour la première fois plus de deux mois plus tard.
Ce deuxième examen du dossier Cassez par la Cour suprême survient dans un contexte politique et diplomatique favorable. Le nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto, s'est déclaré soucieux de l'indépendance de la justice alors que son prédécesseur Felipe Calderon se déclarait convaincu de la culpabilité de la Française.
De même, les irrégularités ayant émaillé la procédure sont désormais largement reconnues par une presse auparavant sévère à son égard.
La Française avait déposé un recours en révision devant la Cour suprême du Mexique peu après le rejet de son pourvoi en cassation le 10 février 2011, son troisième et ultime échec devant la justice ordinaire.
Les cinq juges de la première chambre doivent entamer vers 11H00 locales (17H00 GMT) leur séance au cours de laquelle la juge Olga Sanchez Cordero, rapporteur du cas, doit proposer cette annulation en s'appuyant sur les irrégularités constatées dans la procédure dès après l'arrestation de la Française par la police fédérale en décembre 2005.
Selon les éléments de son rapports parus dans la presse, elle devrait toutefois recommander un renvoi en appel et non une libération immédiate afin d'aboutir à une décision majoritaire d'au moins trois juges.
En mars 2012, les cinq juges de la première chambre n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord, provoquant un nouvel examen du dossier.
Selon la juge Sanchez Cordero, la Française a été condamnée pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées malgré plusieurs violations de procédure. Elle cite notamment le montage des autorités le 9 décembre 2005 d'une prétendue arrestation en direct de la Française et la libération de trois otages devant les caméras de télévision dans un ranch, alors que Florence Cassez avait été arrêtée sur une route plusieurs heures auparavant.
La juge propose également l'annulation des témoignages à charge de deux de ses trois victimes supposées qui n'avaient jamais mentionné Florence Cassez dans leurs premières déclarations et ont dit reconnaître la Française pour la première fois plus de deux mois plus tard.
Ce deuxième examen du dossier Cassez par la Cour suprême survient dans un contexte politique et diplomatique favorable. Le nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto, s'est déclaré soucieux de l'indépendance de la justice alors que son prédécesseur Felipe Calderon se déclarait convaincu de la culpabilité de la Française.
De même, les irrégularités ayant émaillé la procédure sont désormais largement reconnues par une presse auparavant sévère à son égard.
La Française avait déposé un recours en révision devant la Cour suprême du Mexique peu après le rejet de son pourvoi en cassation le 10 février 2011, son troisième et ultime échec devant la justice ordinaire.
SOCIETE
"Ils nous disent qu'on vient voler le pain des bons Suisses"
Le Monde.fr
"Cette chanson m'a fait une sacrée pub", s'exclame Eric Stauffer, fondateur du Mouvement citoyens genevois (MCG), en montant le son de la radio. Le morceau, braillé par un animateur de One FM, est une parodie à la sauce locale du célébrissime tube de Psy. Rebaptisé Gen'vois Staïle, il brocarde les habitants du bout du lac, des "emmerdeurs" amateurs de "Porsche, BMW ou Audi A3", "millionnaires" qui n'"aiment pas les Frouzes [Français] et tous ces péouzes [paysans] de Vaudois". La très médiatique tête de gondole du MCG a les honneurs du second couplet : "Eric Stauffer, c'est comme un frère".
Sillonnant sa commune d'Onex, dans la proche banlieue de Genève, au volant d'une puissante Nissan noire, l'élu de 48 ans apprécie la mention. Toute publicité, aussi négative soit-elle, est bonne à prendre pour ce natif de Carouge. Servi par un sens aussi brutal qu'efficace de la communication, l'homme aux airs de hâbleur napolitain mène sa carrière à grand renfort de coups médiatiques. Il espère ainsi décrocher en octobre une place de ministre dans l'exécutif local. Ses cibles favorites ? Les frontaliers, ces Français des départements voisins qui viennent chaque jour travailler en Suisse. "Pendulaires" détenteurs d'un permis G leur accordant le droit d'exercer dans la confédération, ils sont 63 800 à faire quotidiennement le trajet. D'après La Tribune de Genève, leur nombre a augmenté de 12 % en deux ans. Ils représentent désormais 22,34 % de la population active du canton et jusqu'à 30 % des effectifs de certains services publics comme les hôpitaux ou les transports.
Dans une région historiquement cosmopolite, le constat n'est pas nouveau. "Genève a toujours eu besoin de la main d'œuvre frontalière", reconnaît Eric Stauffer. Seulement, depuis 2002 et l'entrée en vigueur des accords bilatéraux liant la Suisse aux pays membres de l'UE, le phénomène a pris de l'ampleur. Les arrivants n'ont plus besoin d'attester de six mois de résidence dans la région pour prétendre à un emploi. Séduits par des promesses de salaires avoisinant les 5 500 euros en moyenne, quantité de Français ont sauté le pas, charriant dans leur sillage un ressentiment exacerbé par les campagnes d'affichage du MCG.
Tous les observateurs le confirment : le ton s'est durci ces dernières années entre résidents et frontaliers. Parfois à l'extrême. "Il n'est pas rare que seuls les véhicules avec des plaques françaises soient vandalisés pendant la nuit. Sur la route, nos voitures se font souvent klaxonner, témoigne Vincent Bonnet, Français travaillant en Suisse. Dans certains milieux, il est admis que les frontaliers sont responsables de tous les maux : hausse du prix des denrées alimentaires et des carburants en Helvétie, dégradation des conditions de travail, hausse de la criminalité... Un garagiste à Genève a même refusé de réparer mon véhicule en panne, au prétexte qu'il ne s'occupait pas des 'frouzbaques'."
"MOINS DE FRONTALIERS = MOINS DE CHÔMEURS"
C'est que dans un canton où 5,3 % des actifs peinent à s'employer (contre 3,3 % dans le pays), les nouveaux venus dérangent. Pour le MCG, l'équation est simple : "moins de frontaliers = moins de chômeurs". "Je les comprends, assure Eric Stauffer : ils sont bardés de diplômes, ne trouvent pas de boulot chez eux et savent qu'en Suisse, ils seront bien mieux payés. Mais face à eux, les locaux n'ont aucune chance. Vous trouverez toujours un frontalier mieux formé, prêt à occuper un poste pour lequel il est surqualifié." La solution du MCG à ce "fléau" ? Accorder systématiquement la préférence aux résidents. "Genève n'est pas là pour servir les intérêts de Paris." Une seule Française travaille pour la commune à Onex. "Frontalière de souche", précise le maire.
S'il opère une distinction tranchée entre ces voisins de longue date et les "euro-frontaliers" récemment débarqués, le MCG se défend de tout racisme. "Contrairement à l'UDC [Union démocratique du centre, droite], nous n'avons jamais parlé de suissitude", insiste Carlos Medeiros, vice-président du parti, conseiller municipal à Genève et associé d'Eric Stauffer au sein de la société de télécommunications Medinex. "Moi, par exemple, je viens du Portugal. Je travaille avec des employées d'origine turque, polonaise, kosovare... Elles sont toutes Genevoises", martèle-t-il en agitant sa cigarette.
"C'est vrai qu'il est difficile de ne pas privilégier les résidents dans une ville comme la nôtre", confie l'élue écologiste d'Onex, Ruth Bänziger. Longtemps considérée comme une cité dortoir, la commune compte peu d'entreprises et beaucoup de barres d'immeubles. Le taux de chômage atteint les 6,7 %. Pour les postes qui ne nécessitent pas de formation spécifique, les candidats du cru sont donc assez naturellement favorisés. "Mais c'est plus compliqué pour les emplois qualifiés, note la conseillère. Je cherche en ce moment un expert en urbanisme et il est très probable que je sois obligée d'embaucher un frontalier."
"GENÈVE, C'EST MA VILLE"
Ces Français, si décriés, on en croise peu dans les rues d'Onex. Originaires de Haute-Savoie, la plupart travaillent à la Coop, un supermarché niché au milieu des tours. Le gérant, Didier Trottet, 49 ans, fait quotidiennement le trajet depuis Vetraz-Monthoux, près d'Annemasse. Cela fait bientôt trente ans qu'il exerce en Suisse, et il ne compte pas renoncer. "Genève, c'est ma ville, j'y ai grandi et, d'ailleurs, j'ai un nom typiquement genevois", souligne-t-il. Ce n'est pas le cas de son adjoint, Pascal Solivères, grand Breton aux yeux bleux né à Landerneau. Comme son patron, il a une formation de boucher et a grimpé un à un les échelons dans la distribution. "Ils nous disent qu'on est 'comme les Arabes en France', qu'on vient leur voler le pain des bons Suisses. Seulement, s'il y avait des infirmières, des poissonniers et des bouchers suisses à Genève, ça se saurait. On a toutes les misères du monde à trouver des apprentis."
Les bras manquent aussi dans des métiers comme le transport, l'aménagement du territoire, la santé ou l'informatique. La région a pris l'habitude de puiser dans le réservoir de travailleurs des départements voisins et accuse le coup en temps de crise. "La priorité, aujourd'hui, devrait être la formation des chômeurs et des futurs actifs. C'est facile de blâmer les frontaliers pour le manque de logements, les embouteillages, la pollution... Ça gangrène toutes les discussions", déplore Michèle Künzler, ministre écologiste de l'intérieur, de la mobilité et de l'environnement.
Le président des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) a été jusqu'à estimer dans des propos rapportés en mars dernier que la préférence devait être "donnée au candidat local, même s'il est moins bon". Une position qui a ulcéré Michel Charrat, assistant social pendant quinze ans au sein des HUG et président du Groupement transfrontalier européen. Fut un temps, "la classe politique genevoise n'aurait pas laissé passer ces dérapages".
INADÉQUATION ENTRE POSTES VACANTS ET DEMANDES
Mais le thème est porteur électoralement, reconnaît Francis Walpen, député du Parti libéral radical (PLR, centre droit), la première force politique du canton. Pour cet ancien haut fonctionnaire, longtemps directeur des impôts, le MCG cherche surtout à capitaliser sur un "vieux fond râleur du citoyen genevois". Les frontaliers, rappelle-t-il, ne coûtent rien au canton en termes de logement, soins médicaux ou frais de vieillesse, et payent un impôt à la source qui a rapporté plus de 200 millions d'euros en 2012.
Par ailleurs, une étude menée en 2011 par un ancien directeur de l'Observatoire universitaire de l'emploi a démontré que la préférence à l'embauche allait d'ores et déjà aux Suisses de Genève. C'est "l'inadéquation entre les postes vacants et les demandeurs d'emploi qui est problématique", souligne l'économiste Yves Flückiger, dans un rapport du Grand conseil (PDF) publié la même année.
Mais ces données n'arrêtent pas le MCG, décidé à exporter sa croisade. Le parti, qui mise beaucoup sur les élections de 2013 à Genève, a cherché à s'implanter dans le canton de Vaud. "Pour l'instant, il n'y a pas là-bas de leader charismatique prêt à déployer l'énergie que j'ai déployée. Un Obélix tombé dans la marmite quand il était petit", ironise Eric Stauffer en caressant sa chevalière. La bague est frappée des armoiries de sa famille, dit-il. "Une main d'argent qui enserre le Saint-Graal, et une fleur de lys. Cherchez l'erreur."
DIVERS
La ministre Delphine Batho à l’usine Lubrizol de Rouen : "cela va prendre du temps"
Ministre de l’ecologie, du développement durable et de l’énergie, Delphine Batho est arrivée en début de soirée à l’usine Lubrizol de Rouen pour suivre les interventions de cette nuit sur les cuves
Par Richard Plumet
© France 3 Haute-Normandie
Dès son arrivée à Rouen ce mardi soir (22 janvier) en provenance de Berlin, Delphine Batho a déclaré à la presse qu’elle était venue
"pour dire que le gouvernement donne toute la garantie de la transparence et que toutes les informations sont [et resteront] publiques".
Au sujet des travaux prévus cette nuit pour résorber le dégagement des odeurs elle a précisé que
"cela allait prendre du temps ; je préfère que l’on prenne du temps plutôt que l’on prenne des risques. Il faut éviter que [les manipulations de cette nuit] comportent d’autres risques".
"pour dire que le gouvernement donne toute la garantie de la transparence et que toutes les informations sont [et resteront] publiques".
Au sujet des travaux prévus cette nuit pour résorber le dégagement des odeurs elle a précisé que
"cela allait prendre du temps ; je préfère que l’on prenne du temps plutôt que l’on prenne des risques. Il faut éviter que [les manipulations de cette nuit] comportent d’autres risques".
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