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mercredi 30 janvier 2013

30012013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 




 

 

 

INSURRECTION

 

Estrosi opposé au vote des étrangers qui «haïssent la France»


Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a déclaré : «Ce qui me révolte le plus, c'est donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois.»
Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a déclaré : «Ce qui me révolte le plus, c'est donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois.» | AFP/Jean Christophe Magnenet
«Ce qui me révolte le plus, c'est donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la , qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois.» Invité d'Europe 1 ce mardi matin, a fait bondir Jean-Vincent Placé.

 «C'est lamentable», a jugé le sénateur Europe-Ecologie- (EELV), qualifiant d'«âneries» les propos du député-maire UMP de Nice.

Alors que l'Assemblée entamait le débat sur le mariage pour tous, le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales a refait surface mardi. Le Premier ministre a fait savoir que le projet n'était pas enterré, et qu'il consulterait les présidents des groupes parlementaires «à compter de la fin de cette semaine (...) pour créer les conditions d'une majorité large».

Placé dénonce des propos «lamentables»

Christian Estrosi a estimé que le gouvernement tentait de faire diversion. «Alors qu'il y a des sujets majeurs pour notre pays, on essaie de cacher la réalité et on met sur la table des sujets qui montent les Français les uns contre les autres». «Ce n'est pas un débat qui divise seulement la classe politique, c'est pire, c'est un débat qui divise considérablement notre pays», s'est-il emporté, affirmant qu'«une immense majorité de Français de droite et de gauche» y était opposée.

«Ce qui me révolte le plus, c'est donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois. Quand vous pensez qu’il y a des ressortissants de pays dont la religion s’impose à toutes les règles quelles qu’elles soient» a déploré le vice-président de l'UMP. Des propos qui ont fait sortir de ses gonds le sénateur écologiste de l'Essonne. «Mais qu'est ce que vous racontez M. Estrosi ? Il y a 1,8 million de personnes concernées et vous dites que toutes ces personnes-là haissent la France. C'est lamentable», a déploré Jean-Vincent Placé.

«On va donner le droit de vote à des gens qui ne le demandent pas !», a répliqué Christian Estrosi, ajoutant que, «si quelqu'un souhaite voter aujourd'hui dans notre pays, il lui suffit de demander la nationalité française». Réponse cinglante de Jean-Vincent Placé : «Il est bien tôt pour entendre de telles aneries (...). C'est lamentable, lamentable».

Le clash se poursuit sur Twitter
Pour justifier sa position, le député-maire de Nice est revenu sur la charte qu'il a fait adopter dans sa ville pour interdire «les cris et chahuts incessants» lors des mariages. Un texte visant selon les ressortissants étrangers, qui «viennent avec des drapeaux étrangers faire du tohu-bohu autour de (l)a mairie». «C’est un comportement contre la République, contre la Nation ! (...) Et ces gens, je ne veux pas leur donner le droit de vote».

Après cet échange au micro d'Europe 1, la passe d'armes entre les deux élus s'est pourvuivie sur Twitter. «Grosse engueulade avec #estrosi dans les studios d @Europe1 après ses propos sur "les étrangers qui ont la haine de la france " #lahonte», a rapporté l'écologiste sur son compte. «Que M. Placé m'insulte cela m'importe peu. Mais qu'il insulte des millions de Français montre son peu de respect pour le pacte républicain», a estimé pour sa part l'ancien ministre de l'Industrie sur son compte.

LeParisien.fr









Circulaire #Taubira: beaucoup de bruit, des changements limités par @ngaudich

 
PARIS
Nationalité, filiation: la circulaire Taubira apporte des changements limités à la situation des enfants nés à l'étranger de mères porteuses, et le gouvernement se défend de vouloir remettre en cause l'interdiction en France de la gestation pour autrui (GPA).

   . Que change la circulaire Taubira sur la nationalité d'un enfant né par GPA à l'étranger?

   . Rien. Né sur le territoire national ou à l'étranger, un enfant est français si au moins l'un de ses parents est français. Il suffit que l'acte de naissance étranger mentionnant ce parent français soit considéré comme "probant" par l'administration.

   Même si les démarches peuvent être fastidieuses, un enfant né à l'étranger par gestation pour autrui (GPA) mais reconnu par un père français est donc fondé à disposer de la nationalité française.

   En revanche, l'enfant et sa famille peuvent être confrontés à d'autres difficultés. Ainsi, sa mère n'étant pas reconnue, l'enfant ne peut disposer d'un acte d'état civil ou d'un livret de famille mentionnant ses deux parents.

   Se posent donc des questions en terme de filiation. Christine Taubira a récemment dit réfléchir à une formule permettant d'inscrire à l'état civil les enfants nés sous GPA à l'étranger.
   (vosdroits.service-public.fr, Code civil)

   . Quels changements concrets apporte la circulaire?

   Au gré des tribunaux d'instance, la délivrance d'un certificat de nationalité française (CNF) pouvait être acceptée ou refusée si le fonctionnaire soupçonnait une GPA. La circulaire vise donc à unifier les pratiques. Même en cas de doute du greffier, le CNF devra être délivré.

   Le CNF n'est qu'une attestation. Mais en être privé peut virer au casse-tête pour obtenir un passeport, une carte d'identité ou pour une candidature dans la fonction publique.

   . Y a-t-il un lien avec le mariage homo?

   Pas directement. Le couple emblématique de la lutte pour la reconnaissance de la filiation des enfants issus d'une GPA à l'étranger est hétérosexuel. Mais l'officialisation de cette circulaire mardi, jour de l'ouverture du débat sur le mariage homosexuel à l'Assemblée, a brouillé le message et offert un angle d'attaque à la droite.

   . Cela marque-t-il la volonté du pouvoir d'ouvrir un débat sur la GPA?

   La droite reproche au gouvernement d'avancer "masqué" et d'ouvrir "la voie à la légalisation de la GPA". La majorité assure qu'il n'en est rien: "Il n'y a pas la moindre modification de la position ni du président de la République ni du gouvernement. La GPA dans notre droit est interdite, ça ne fait pas débat", a répété Christiane Taubira.

   . Où en est le débat en France?

   Recourir à une mère porteuse sur le territoire français est un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende au nom du principe de l'"indisponibilité du corps humain", voire de dix ans de prison pour fausse déclaration à l'état civil. La loi bioéthique bannit cette pratique en interdisant l'instrumentalisation du corps humain.

   En 2009, l'Académie nationale de médecine avait rendu un avis défavorable à la GPA.

   Durant la campagne, l'équipe de François Hollande s'était clairement opposée à toute légalisation de la GPA qui ouvrirait la voie à la "marchandisation des corps".
   (Code pénal)

   . Quel est le droit ailleurs?

   De nombreux Etats optent pour une prohibition: Allemagne, Espagne, Italie ou Suisse. La pratique est tolérée en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Pologne. En Grèce et en Grande-Bretagne, elle est explicitement autorisée sous des conditions précises (les couples doivent être mariés par exemple).

   Aux Etats-Unis, une dizaine d’États admettent la GPA. Comme en Inde, les mères porteuses américaines peuvent être rémunérées, ce qui est interdit en Europe, même si la Grande-Bretagne prévoit un "dédommagement raisonnable" pour les frais de la grossesse.
   (Rapport sénatorial de 2008)

   . Combien de personnes concernées?

   Quarante-quatre cas recensés par la justice entre 2008 et 2011, selon Christiane Taubira. Mais l'association des familles homoparentales (ADFH) estime entre 500 et 800 le nombre de GPA pour des Français sans que la justice n'en soit forcément saisie.


 

 

 

POLITIQUE


Nuit de noces à l’Assemblée

La scène la plus saisissante n'a pas eu lieu au Palais-Bourbon. Il est 20 heures passées ce mardi 29 janvier, les députés ont officiellement ouvert les débats sur le projet de loi "mariage pour tous" depuis quatre heures et la séance a été suspendue pour le dîner. Dehors, tout à côté de l'Assemblée, place Edouard Herriot, ils sont entre 200 et 300, agenouillés, protégés par des CRS vigilants. Ils prient. "Je demande à Dieu que ce projet de loi ne soit pas adopté", dit au mégaphone le prêcheur de cette messe organisée par le mouvement catholique intégriste Civitas. Il chante "Sainte Marie mère de Dieu priez pour nous pauvres pêcheurs" et les fidèles reprennent en chœur. Les voix résonnent sous la mauvaise lumière des réverbères ; spectacle surréaliste et probablement inédit.
En face, au restaurant Le Bourbon, dînent ensemble les deux seuls élus UMP à avoir publiquement pris position en faveur du mariage homosexuel : Franck Riester et Benoist Apparu, qui apprécie avec ironie – et avec le sourire – "cette petite musique d’ambiance pour le dîner". De retour dans l'Hémicycle, ces deux-là ne se quitteront plus. Comme pendant la séance de l'après-midi, ils restent assis côte à côte, solidaires dans la lutte, bien seuls à droite à ne pas applaudir les orateurs de leur groupe.
N'en déplaise à Hervé Mariton ou à Philippe Gosselin, principaux acteurs de l’opposition sur ce texte, très impliqués depuis le début des travaux en commission, la droite n'a d'yeux aujourd'hui que pour Henri Guaino. L’élu des Yvelines, qui s'est découvert une récente ferveur contre le "mariage pour tous", a eu l'honneur de défendre la première motion de rejet de la droite – il y en aura deux, sans surprise rejetées. Un joli moyen de regagner en popularité auprès de ses collègues qui lui intentaient des procès en illégitimité au début de la législature (il quittera d'ailleurs l'Hémicyle peu après pour ne plus revenir). C'est sûr, emprunter à André Malraux son ton – et seulement cela – pour s'exprimer à la tribune est efficace et c'est une vraie gageure que d'arriver à dire "spermatozoïdes" sur le ton de l'ancien ministre de la culture de Charles de Gaulle. A n'en pas douter, déclamer des phrases percutantes telles que "le mariage n’est pas un droit, c’est une institution" ne peut que ravir une droite campée sur sa vision traditionnelle de la famille. Et reparler de "ces Français simples et dignes" opposés au mariage homosexuel – ils "les" avait déjà mentionnés lors de sa première question au gouvernement, le 15 janvier – face à un gouvernement qui, selon lui, ne leur répond qu'un "Taisez-vous !", c'est se garantir un beau succès dans l'opposition. "Actor’s studio !" lui renvoie à plusieurs reprises la gauche, remontée à bloc pour tourner en ridicule l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, qui assure que, "non, je n'aurai pas honte quand mes enfants, mes petits enfants, liront les mots que j'ai utilisés dans ce débat".
L'oreille tendue, une femme tapote nerveusement des doigts sur la rambarde de la tribune du public, pleine à craquer. Quinze ans après avoir brandi une bible en pleurant lors des débats sur le pacs, c'est en simple spectatrice que Christine Boutin assiste à ceux sur le mariage. De l'autre côté de l'Hémicycle, postée au dessus des rangs UMP et également vêtue de blanc, Frigide Barjot lui fait face. Mais la "pasionaria" des anti-mariage gay ne semble pas aussi tendue que la présidente du parti chrétien-démocrate qui porte ses poings serrés à la bouche quand s'exprime la ministre de la justice, Christiane Taubira, en préambule des débats. C'est bien le maximum qu'elle puisse exprimer : le public en tribune est interdit de toute expression partisane.
Qu'ils se rassurent, les députés, eux, ont donné de la voix pour quatre lors de l'allocution de la garde des sceaux. Après un début timide, Mme Taubira a lentement laissé éclore tout son talent oratoire, de sa voix toujours calme, lente et déterminée et de son éloquence qui lui est si propre. Galvanisés, c’est d'un seul homme que les élus socialistes répondent "Rien !" quand elle demande : "Qu'est ce que le mariage homo va enlever aux hétéros ?" "Ridicule ! C’est à pleurer !", réplique la droite, qui répétera ensuite à l’envi à la presse que "n’est pas Badinter qui veut". La majorité, elle, est complètement sous le charme, électrisée, et rarement aura-t-on entendu autant de "bravo !" tonitruants après la prise de parole d'un ministre. Sur Twitter, les députés l'inondent de compliments : "Taubira fantastique", écrit Razzy Hammadi, "immense discours", commente Bernard Roman, "quel plaisir et quelle fierté d’entendre le discours de Christiane", renchérit Jean-Marie Le Guen.
Absente lors de la séance de questions au gouvernement précédant le débat, la ministre n'aura pas assisté aux premières offensives de la droite. Qui seront à vrai dire les seules de la journée ; au fil du débat, l’UMP s'est retrouvée peu à peu coincée, embarrassée et obligée de passer plus temps à se défendre de toute homophobie qu'à développer ses propres arguments. Tel Hervé Mariton qui, assis jambes et bras croisés au premier rang, réclame un rappel au règlement pour demander si "être qualifié de nauséeux est une manière respectueuse d'engager le débat". "Ne harcelez pas chaque orateur qui vient à la tribune !" finira par s’énerver le président Claude Bartolone devant ses agitations et prises de parole intempestives. A la décharge du député de la Drôme, les élus PS ne se sont pas privés, eux, lorsqu'il a inauguré la discussion générale. Alors que, de son ton toujours si poli, il demandait, à la tribune, "puis-je vous raconter une anecdote ?", la réponse a fusé des bancs socialistes : "Non !!" Quelques heures plus tôt, le président du groupe PS, Bruno Le Roux, prévenait pourtant : "nous avons prévu environ 200 heures de discussion possibles". Quoi qu'elle en dise, la gauche n'aura d’autre choix que de continuer à écouter les anecdotes de M. Mariton.









Mères porteuses. Taubira veut reconnaître la nationalité des enfants nés à l’étranger



Nés à l'étranger de mères porteuses: accès facilité à la nationalité
Alors que le débat fait rage sur le mariage pour tous, Christiane Taubira fait un pas en faveur de la gestation pour autrui, pour l’instant interdite en France.
Accès facilité à la nationalité
Une circulaire diffusée vendredi demande aux tribunaux de ne plus refuser la délivrance de certificats nationalité française au seul motif qu’ils concernent des enfants nés de mère porteuse à l’étranger.
Le texte recommande « de faire droit » aux demandes de certificats de nationalité pour des enfants nés à l’étranger de mère porteuse « dès lors que le lien de filiation avec un Français résulte d’un acte d’état civil étranger probant au regard de l’article 47 du code civil ».
« Le seul soupçon » du recours à une gestation pour autrui (GPA) conclue à l’étranger « ne peut suffire à opposer un refus » aux demandes de certificat, précise encore la circulaire.
« Clarifier les choses »
Dans les faits, les refus de certificat de nationalité pour des enfants nés par mère porteuse, pratique interdite en France, ne sont pas systématiques, a indiqué l’avocate Caroline Mécary, spécialiste de cette question.
Mais la circulaire de la Chancellerie « a l’avantage de clarifier les choses », a-t-elle ajouté.
« Procédure automatique ou allégée »
Le 16 janvier, la ministre de la Justice Christiane Taubira a par ailleurs déclaré « réfléchir » à la question de la transcription à l’état civil français des actes de naissance d’enfants nés à l’étranger par mères porteuses, encore très difficile en pratique.
« Je fais étudier les procédures possibles de façon à ce qu’éventuellement soit à 16 ou à 18 ans […] nous puissions faire procéder, peut-être automatiquement ou par une procédure allégée, à la transcription de l’acte de naissance sur le registre d’état civil », avait déclaré Mme Taubira lors de l’examen par la commission des Lois du texte sur le mariage gay.
La GPA ne fait pas partie du projet de loi sur la famille
Lors de ce débat, plusieurs députés PS avaient plaidé pour une évolution mais en expliquant que le texte sur le mariage n’était « pas le bon véhicule législatif », renvoyant aussi au texte sur la famille promis par le gouvernement.
Les députés de l’UMP dénoncent une porte ouverte à la GPA, autorisée en Inde ou aux Etats-Unis par exemple.
Alors que le projet de loi sur la famille pourrait comprendre l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, la GPA, qui concerne les couples d’hommes, n’est pas envisagée.









Mali : les militaires français à l'aérodrome de Kidal


Un véhicule français devant l'aéroport de Tombouctou le 29 janvier, à la veille de la prise de l'aéroport de Kidal.
Un véhicule français devant l'aéroport de Tombouctou le 29 janvier, à la veille de la prise de l'aéroport de Kidal. (Photo Eric Feferberg. AFP)


Kidal est la dernière grande ville du Nord, après Gao et Tombouctou, reprises aux islamistes ces deux derniers jours.

Libération
L’armée française a pris position mercredi matin sur l’aéroport de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali, après avoir repris en 48 heures aux islamistes, avec l’armée malienne, Gao et Tombouctou, où des pillages ont été commis mardi. «Un avion français s’est posé sur la piste de l’aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l’aérodrome», a déclaré un responsable de l’administration locale, dont le témoignage a été confirmé par des notables touareg de la région et une source de sécurité régionale.
L’arrivée de soldats français à Kidal intervient après la reconquête, au côté de l’armée malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du Nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes armés qui y ont multiplié les exactions depuis plus de neuf mois. Kidal, à 1 500 km de Bamako, et sa région, dans l’extrême nord-est malien, près de la frontière algérienne, était le fief d’Ansar ed-Dine (Défenseurs de l’islam), dirigé par Iyad Ag Ghaly (ex-rebelle touareg), un groupe islamiste armé allié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).


Un groupe dissident d’Ansar ed-Dine, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), a récemment affirmé tenir Kidal avec les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Le MIA a assuré rejeter le terrorisme et prôner une «solution pacifique» à la crise dans le nord du Mali. Algabass Ag Intalla, notable touareg de la région de Kidal, responsable du MIA, a affirmé sa volonté de «dialogue» et assuré que son mouvement ne visait pas «l’indépendance» du nord du Mali.
Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag-Ghaly et l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs d’Aqmi, se sont réfugiés dans les montagnes près de la frontière algérienne. Des centaines de personnes ont fui Kidal vers des villages plus au nord, vers l’Algérie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, qui affirme que l’accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été sérieusement affecté par le conflit et la fermeture de la frontière.
A Tombouctou, au lendemain de l’entrée des soldats français et maliens, des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par «des Arabes», «des Algériens», «des Mauritaniens», accusés d’avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaeda.

«Observateurs internationaux»

Face au «risque d’exactions» et de représailles, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a souhaité «le déploiement rapide d’observateurs internationaux» pour veiller «au respect des droits de l’homme». Human Rights Watch (HRW) avait évoqué dès lundi «des risques élevés de tensions inter-ethniques» dans le Nord, où la rivalité est forte entre les minorités arabes et touareg souvent assimilées à des islamistes, et les Noirs, majoritaires au Mali.
De son côté, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a affirmé au journal Le Parisien que les forces françaises quitteraient «rapidement» le Mali. «Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan», a expliqué le ministre. «Maintenant, c’est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n’a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement.»
Interrogé sur une éventuelle stratégie des jihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, Laurent Fabius répond: «nous en avons tué beaucoup». «Les terroristes sont désorganisés. Très atteints», poursuit-il. «Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction».
Les témoignages se sont aussi multipliés sur la destruction de précieux manuscrits de Tombouctou datant de plusieurs siècles dans cette cité qui fut la capitale intellectuelle et spirituelle de l’islam en Afrique subsaharienne aux XVe et XVIe siècles et une prospère cité caravanière. Le maire a parlé de «crime culturel» a propos de l’Institut Ahmed Baba, incendié par les islamistes, qui abritait entre 60 000 et 100 000 manuscrits, mais le nombre exact des manuscrits brûlés n’est pas connu.
L’opération sur Tombouctou est survenue deux jours après la prise de Gao, plus importante ville du nord et un des bastions islamistes, à 1 200 km au nord-est de Bamako. A Ansongo, à 80 km au sud de Gao, une centaine de pick-up et 4x4 surmontés de mitrailleuses et de véhicules blindés légers des armées nigérienne et malienne sont entrés en ville sous les vivats des habitants. «Laissez-moi voir ces libérateurs !», criait une femme, au milieu des klaxons et des pancartes célébrant le Niger, le Mali et la France, dans cette ville occupée jusqu'à il y a peu par les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
A Bamako, se projetant dans l’après-guerre, les députés ont voté mardi à l’unanimité la mise en place d’une «feuille de route» politique, qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la «réconciliation nationale». La communauté internationale a régulièrement insisté auprès du régime de transition à Bamako sur la nécessité d’une «double approche», à la fois politique et militaire, pour résoudre la crise malienne.
La «feuille de route» ne fixe aucune date pour la tenue d'élections, mais le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré à Addis Abeba qu’il espérait qu’elles pourraient avoir lieu avant le 31 juillet. A Addis Abeba, Union africaine (UA), Union européenne (UE), Japon, Etats-Unis et ONU participaient à une conférence des donateurs qui a levé 455,53 millions de dollars (338,6 millions d'euros), destinés aux besoins militaires et humanitaires du Mali.
Sur le terrain, 3 500 soldats français et 1 400 soldats ouest-africains, ainsi qu’un contingent tchadien, sont déployés au côté de l’armée malienne. Au total, 8 000 soldats africains sont attendus mais leur déploiement est ralenti par des problèmes de financement et de logistique.
(AFP)











ECONOMIE

 

Google, PSA, Philips, la corruption... : la revue de presse de l'industrie

Par  - Publié le


Les attaques de toutes parts envers Google, la suspension du plan de restructuration de PSA par la justice, le recentrage stratégique des activités de Philips, les scandales de corruption des grands groupes industriels français... Voici les sujets qui marquent l'actualité de ce mercredi 30 janvier.
Le géant américain Google attaqué de toutes parts
Les pages saumon du Figaro du 30 janvier s'intéressent à Google et la polémique grandissante qui entoure le géant d'acier. Selon l'article, "l'hégémonie du moteur de recherche est contestée par les éditeurs de presse, les opérateurs télécoms et les majors de la musique. Les Etats veulent davantage taxer ses béénfices".
France-Malaisie : un contrat très sous-marin
Consacrant sa couverture à la corruption en France, le news magazine L'Express du 30 janvier soulève un lièvre. "Des pots-de-vin ont-ils été versés par deux sociétés françaises d'armement en marge de la vente de trois submersibles à Kuala Lumpur (capitale de la Malaisie, ndlr). Deux juges d'instruction parisiens enquêtent", dévoile l'hebdomadaire.
Egalement mis en cause, le groupe français Safran, condamné par le tribunal de Paris à 500 000 euros d'amende pour corruption active d'agents pblics à l'étranger, plus particulièrement au Nigéria.
Philips se recentre et abandonne les activités qui ont fait son succès
Le Figaro du 30 janvier revient sur l'annonce du groupe hollandais d'électronique Philips de céder ses activités "grand public" pour se recentrer. "L'inventeur du CD abandonne l'électronique grand public", titre le journal en une. Après avoir confié l'avenir de ses téléviseurs au chinois TPV il y a moins de deux ans, "une page se tourne", commente l'article.
Enthousiasme et prudence chez les salariés de PSA
La presse revient largement sur la décision de la cour d'appel de Paris de suspendre le plan de restructuration de PSA, ce qui pourrait modifier le calendrier du plan social envisagé par le groupe automobile français. "La justice peut-elle vraiment annuler un plan social ?", s'interroge Le Parisien-Aujourd'hui en France.
De son côté, Les Echos expliquent en une que PSA va devoir informer les salariés de Faurecia sur la restructuration, mais que les négociations avec les syndicats du constructeur ne sont pas suspendues.







      Boeing 787 : des problèmes sur les batteries antérieurs aux incidents

      Par 
      Boeing 787 Dreamliner de la compagnie ANA
      © Boeing
    Les compagnies aériennes All Nippon Airways et Japan Airlines ont admis le remplacement de plus d'une dizaine de batteries lithium-ion sur Boeing 787 Dreamliner dans les mois ayant précédé la série d'incidents. 
    Selon Reuters, All Nippon Airways (ANA) a annoncé le 29 janvier qu'elle avait remplacé dix batteries lithium-ion trop faibles sur des appareils Boeing 787 de sa flotte il y a quelques mois.
    Dans le même temps, l'autre compagnie japonaise opératrice de Boeing 787 Japan Airlines a elle aussi confié avoir été contrainte de remplacer "plusieurs" batteries sur ses appareils "en quelques mois".
    Ce sont justement des problèmes sur les batteries lithium-ion du 787 qui ont causé une série d'incidents entre les 7 et 16 janvier. Un appareil de Japan Airlines a été contraint d'atterrir en urgence au Japon après le déclenchement de l'alarme incendie de la batterie.
    Selon Reuters, la compagnie ANA n'a pas informé les autorités américaines à l'époque car les problèmes des batteries ne mettaient pas en danger la sécurité de l'avion. ANA rapporte que ces incidents concernent cinq batteries qui affichaient des charges inhabituellement basses.
    L'enquête du Bureau national de sécurité des transports (NTSB) américain et des autorités japonaises suit son cours dans les deux pays.









    Cette nuit en Asie : les Japonais aux côtés d'ArcelorMittal dans sa conquête de l'Amérique

    Mais aussi  : batteries américaines aux enchères, tir de fusée en Corée du sud, marché automobiles aux mains des Japonais et investissements chinois à Taïwan.

    Cette nuit en Asie : les Japonais aux côtés d\'ArcelorMittal dans sa conquête de l\'Amérique
    Selon le Nikkei, le géant japonais de l'acier Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp . serait prêt à s'associer à ArcelorMittal dans sa tentative de prise de contrôle d'une large partie des activités nord-américaines de l'allemand ThyssenKrupp AG . Les deux plus grands producteurs d'acier de la planète envisageraient particulièrement de racheter, ensemble, pour 130 milliards de yens (1,1 milliards d'euros) la toute nouvelle aciérie du groupe située dans l'Alabama, afin notamment de pousser leurs productions respectives de matériaux pour l'industrie automobile.

    Les batteries américaines A123 passent sous pavillon chinois

    Plus rien ne peut s'opposer, désormais, à ce que le principal équipementier automobile chinois, Wangxiang , rachète l'essentiel des activités de la société américaine A123 Systems . Placé sous le régime des faillites, le fabricant de batteries électriques avait été mis aux enchères en décembre, et c'était le groupe chinois qui avait proposé la meilleure offre. Mais il fallait encore que le Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis donne son aval. Cette structure, baptisée CFIUS, devait se prononcer sur les enjeux politiques de la transaction.
    Contrairement à la position qu'avaient tenue des élus Républicains du Congrès, le CFIUS a finalement jugé que la transaction ne posait pas de problème. Le rachat, d'un montant de 256,6 millions de dollars, exclut toutefois les activités liées au gouvernement américain, valorisées à 2,25 millions de dollar. Cela ne suffit pas à rassurer Bill Huizenga, un élu Républicain du Michigan qui s'était battu contre cette transaction, et qui a objecté hier soir auprès de l'agence Bloomberg que « les contribuables américains ne devraient pas financer des technologies qui seront par la suite utilisées pour concurrencer des sociétés des Etats-Unis ». Une référence au fait que A 123 Systems avait reçu une subvention de 249 millions de dollars, dont il n'avait utilisé que la moitié environ, pour construire deux usines dans le Michigan.

    La Corée du Sud tente un tir de fusée historique

    Après deux tirs ratés et de multiples reports, la Corée du Sud va tenter aujourd'hui pour la dernière fois de devenir le 11ème pays de la planète à réussir à lancer, depuis son territoire, une fusée dans l'espace et à mettre en orbite un satellite. Si les ingénieurs constatent que les conditions optimales sont réunies, le tir de la fusée Naro 1 pourrait être enclenché en fin d'après-midi et le satellite scientifique qu'elle emporte pourrait être déployé 9 minutes plus tard. Une réussite est décrite comme capitale pour le pays qui a déjà établi, avec succès, un programme de construction de satellites mais veut désormais maîtriser ses propres capacités de lancement pour ne plus dépendre de groupes étrangers. Le premier étage de la fusée Naro 1 a été fourni par la société russe Khrunichev mais les entreprises sud-coréennes travaillent parallèlement au développement de leur propre lanceur.

    Les Japonais détiennent près de 80% du marché auto sud-asiatique

    Pour les grandes marques automobiles nippones, la Chine n'a pas été en 2012 le plus grand marché de la planète. Perturbées par le boycott de leurs magasins, qui a fait suite à l'éclatement en septembre d'un différend diplomatique entre les deux nations, et par la décélération de l'économie locale, les ventes de voitures japonaises n'ont atteint l'an dernier en Chine que 2,5 millions d'unités. Dans le même temps, elles ont bondi de plus de 40% dans les six plus grands marchés d'Asie du Sud-Est (Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam et Singapour) pour atteindre au total sur cette zone un volume de 2,73 millions de véhicules pour particuliers. En Asie du sud-est, où ils accélèrent les ouvertures de concessionnaires et les investissements industriels, les constructeurs nippons ont vu leur part de marché globale bondir, sur 2012, de 5% pour atteindre 79%.

    En Chine, Infiniti veut faire oublier ses racines japonaises

    Sale temps pour les entreprises nippones sur le sol chinois. Le président de la marque de voitures de luxe Infiniti, qui appartient au japonais Nissan , a cherché, hier, à faire oublier ses origines. « Infiniti est une marque asiatique et n'a pas de nationalité particulière », a déclaré Johan de Nysschen à Pékin. Infiniti est « assez distinct de la société mère. Nous sommes une marque asiatique premium », a-t-il plaidé. Infiniti espère voir son chiffre d'affaires augmenter de 10% cette année sur le marché chinois et prévoit, à cette fin, de faire passer son nombre de concessionnaires hye 60 à 80 en un an.
    Mais d'après l'association des concessionnaires automobile chinois, Infiniti était, de toutes les marques de luxe automobile, celle qui affichait en Chine le niveau de stocks le plus élevé à la fin décembre. Une conséquence, probablement, de son refus de s'engager dans une politique de baisse des prix, contrairement à ce qu'ont fait les leaders allemands du secteur. Mais une situation qui résulte peut-être, aussi, de la poussée de tension entre la Chine et le Japon au sujet d'un archipel d'îles que se disputent les deux géants d'Asie. Tous les groupes automobiles japonais ont connu une fin d'année très difficile sur le marché chinois. La situation semble toutefois commencer à s'améliorer.

    Coup d'accélérateur aux investissements chinois à Taïwan

    Le régulateur boursier de Taiwan a annoncé ce matin que le plafond des investissements en portefeuille provenant de Chine sur le territoire taïwanais allait être doublé. Alors que les sociétés chinoises ne pouvaient acheter que pour 500 millions de dollars d'actions ou d'obligations taïwanaises jusqu'à présent, elles vont désormais pouvoir porter ce chiffre à 1 milliard. Cette annonce intervient alors que la Banque centrale de Taïwan a récemment autorisé les banques de l'île à conduire des activités en yuans, et que le Bureau du tourisme du territoire vient de doubler le quota de visiteurs du continent qui peuvent être accueillis chaque année. Autant de tendances qui illustrent le réchauffement des relations économiques et financières entre les deux rives du détroit, qui contraste avec le maintien du statu quo au plan politique.












    JUSTICE ?

    Le patron de Fauchon mis en examen dans un volet de l'affaire Guérini

    Le patron des épiceries de luxe Fauchon, Michel Ducros, a été mis en examen récemment à Marseille pour "trafic d'influence" dans un volet de l'affaire Guérini, a-t-on appris mardi de source proche du dossier, confirmant une information de La Provence.

    Photographe : Valery Hache :: Le patron des épiceries de luxe Fauchon, Michel Ducros, à Monaco, le 24 octobre 2011 
    photo : Valery Hache, AFP
    Selon le quotidien, ce fils de Gilbert Ducros, créateur des épices éponymes, est soupçonné d'avoir versé un pot-de-vin de 500.000 euros en 2010 dans le cadre d'un projet de logements et de maison de retraite qu'il avait sur la commune de La Ciotat (Bouches-du-Rhône).
    Michel Ducros, après avoir vendu les épices de son père, avait fondé en 1995 la société Monaco Marine, un réseau de chantiers navals dédiés à la maintenance des yachts sur la côte méditerranéenne, dont un inauguré à La Ciotat en 2007. Auparavant, il était devenu le propriétaire de l'enseigne Fauchon en 2004, investissant aussi dans l'immobilier et l'hôtellerie au Luxembourg.
    Contacté par l'AFP, son avocat, Me Olivier Metzner, n'a fait aucun commentaire, de même que le parquet de Marseille, qui avait fait état de cette mise en examen en décembre sans dévoiler l'identité du suspect.

    Le bénéficiaire du pot-de-vin serait un gérant de sociétés déjà mis en examen dans cette vaste affaire de marchés publics frauduleux, de corruption et de blanchiment d'argent, Patrick Boudemaghe, considéré par les gendarmes de la section de recherches de Marseille comme un intermédiaire régulier entre élus, fonctionnaires, chefs d'entreprises et malfrats de la région marseillaise.
    Ce proche d'Alexandre Guérini, frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, mais aussi de Bernard Barresi, figure présumée du banditisme marseillais, se serait fait remettre l'argent en liquide en Suisse, où réside M. Ducros, en échange de son intervention dans le projet immobilier de La Ciotat, auquel des membres du milieu s'intéressaient après que d'autres candidats eurent échoué à obtenir les autorisations nécessaires à la construction d'une maison de retraite.
    Bernard Barresi, qui avait été arrêté en juin 2010 sur la Côte d'Azur après 18 ans de cavale, a également été mis en examen en décembre avec une autre figure présumée du banditisme local, Michel Campanella, dans ce dossier instruit par le juge Charles Duchaine depuis fin 2009 et dans lequel une vingtaine de personnes sont déjà mises en cause.
    Le magistrat souhaite désormais entendre les deux frères Alexandre et Jean-Noël Guérini, après avoir obtenu une nouvelle levée de l'immunité parlementaire du sénateur aux fins de le placer en garde à vue chez les gendarmes.
    L'élu, qui a récemment souffert de problèmes de santé, doit reprendre ses activités publiques mercredi avec la présentation de ses voeux à la presse.
    Jean-Noël Guérini a déjà été mis en examen en septembre 2011 dans un autre volet de l'affaire qui porte son nom, son frère l'ayant été en novembre 2010. Patrick Boudemaghe étant le seul, jusqu'à présent, à être mis en examen dans les deux dossiers.









    Deux hommes arrêtés dans l'enquête sur les complicités de Merah

    Deux hommes d'une trentaine d'années du quartier du Mirail à Toulouse ont été arrêtés mardi dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah. Ils sont en cours de transfèrement à Levallois par la DCRI. Ces arrestations sont intervenues à la veille de la réception des familles par le ministre de l'Intérieur.


    Mohamed Merah a-t-il bénéficié de complicités pour commettre ses meurtres ? Deux hommes ont été arrêtés © Reuters
    Mardi, le ministre de l'Intérieur Maniel Valls avait estimé que "la fameuse thèse du loup solitaire ne tenait pour pour Mohamed Merah". Mardi toujours, deux hommes ont été arrêtés à Toulouse. Âgés d'une trentaine d'années, ils ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier le jeune homme. Selon nos informations et de source policière, les deux hommes, résidant dans le quartier du Mirail, appartiennent à la mouvance salafiste toulousaine. Ils sont en cours de transfèrement à Levallois par la DCRI.

    Les familles des victimes de Merah reçues mercredi par Manuel Valls

    En mars 2012 – en pleine campagne pour la présidentielle – Mohamed Merah avait tué sept personnes de sang froid à Toulouse et Montauban. Le tueur avait été abattu par la police lors du siège de son appartement.
    Ces deux arrestations sont intervenues à la veille de la réception par Manuel Valls des familles des victimes de Mohamed Merah. Elles veulent demander des explications et connaître la vérité sur les crimes commis par Mohamed Merah.










    SOCIAL

    La situation se tend dans l'ensemble des usines Renault et en particulier à Sandouville où des débrayages ont été observés hier contre le plan de compétitivité.

    Nicolas Guermonprez exhorte les salariés à ne pas baisser les bras
    Nicolas Guermonprez exhorte les salariés à ne pas baisser les bras
    Il est loin le temps où Renault était considéré comme la « vitrine sociale » du pays. Le temps de la splendeur de la Régie est révolu et l'heure est maintenant au combat pour la survie. Une lutte sans merci qui a encore trouvé écho hier devant les grilles de l'usine de Sandouville au moment où, dans la capitale, les premières négociations entre direction et syndicats étaient engagées. Après sept groupes de réflexion paritaire menés depuis des semaines et où les syndicats ont appris à « quelle sauce ils sont mangés ».
    « C'est notre usine et elle nous appartient. Ce sont les salariés qui créent de la richesse, pas le staff dirigeant », déclarait hier matin le leader syndical de la CGT, refusant d'emblée le plan de compétitivité présenté par le constructeur, soit une réduction de 7 500 postes d'ici 2016 en France (17 % des effectifs). Et sans compter sur cette menace à peine voilée de fermetures de sites si ce plan capotait. Nicolas Guermonprez ne veut pas non plus entendre parler des dispositifs de ce projet prévoyant, en autres, un gel des salaires jusqu'en 2015, une mobilité obligatoire sur d'autres sites, une augmentation du temps de travail de 15 minutes par jour, des RTT rabotées de quatre jours et la réduction des temps de pause.
    "Pas question de signer un accord le flingue sur la tempe"
    Dès 6 h 30, la centrale syndicale distribuait des tracts aux entrées de l'usine appelant à une assemblée générale de 10 h à 11 h. « Il a été décidé de travailler sur des opérations coup-de-poing annoncées au tout dernier moment pour conserver l'effet de surprise », annonçait la CGT, pour qui il est hors de question de signer un accord « le flingue sur la tempe ». « Pourquoi financer notre prime de licenciement ? »
    FO, de son côté, avait appelé depuis une semaine à un arrêt de travail de 4 heures, hier de 11 h 30 à 15 h. « Le jour même du début des négociations, pour marquer le coup, explique Fabien Gloaguen, à la tête du syndicat. La question est de savoir si l'on veut encore d'un constructeur français, si on veut produire en France et si Carlos Ghosn est l'homme de la situation, s'interroge le chef de file de FO. Il faut que le gouvernement, qui détient 15 % du capital de l'entreprise, s'empare réellement du dossier, car on a vu ce qu'ont donné les accords de compétitivité dans d'autres boîtes. C'est la fermeture à chaque fois ! » Et Fabien Gloaguen de prévenir : « S'il arrive malheur à Sandouville, ce ne sont pas 2 300 emplois qui seront à déplorer mais bien cinq à six fois plus en comptant les sous-traitants et les fournisseurs. »
    Un sinistre pour la région que chacun redoute, mais quoi qu'il en soit, le rapport de force ne fait que commencer.














    Professeurs des écoles: 30% seront en grève jeudi, prévoit le SNUipp-FSU

    Un professeur fait cour dans sa classe
    Un professeur fait cour dans sa classe (Photo Damien Meyer. AFP)
    Libération
    Près d'un professeur des écoles sur trois sera en grève jeudi, lors de la journée de mobilisation des fonctionnaires, pour réclamer des "propositions sérieuses" en matière de "conditions de travail et de pouvoir d'achat", a indiqué mardi soir le premier syndicat du primaire SNUipp-FSU.
    Jeudi, la mobilisation sera "dans les écoles primaires inégale, mais réelle", avec "30% d'enseignants en grève, soit près d'un enseignant sur trois", annonce l'organisation syndicale dans un communiqué.
    Dans certains départements, "ce sont près de la moitié des enseignants qui seront en grève", ajoute-t-elle.
    La mobilisation des enseignants "témoigne du trouble existant aujourd'hui dans les écoles": "beaucoup d'efforts sont demandés aux enseignants sans que leurs revendications en termes d'amélioration des conditions de travail et de pouvoir d'achat n'obtiennent de réponses concrètes", poursuit le SNUipp-FSU.
    Il rappelle les écarts de salaires avec les collègues du secondaire, récemment reconnus par le ministre Vincent Peillon, et le déclassement salarial subi par les professeurs des écoles, passés de la catégorie "profession intellectuelle" à "profession intermédiaire" dans un rapport de la fonction publique à cause de leur niveau de salaire.
    En outre, depuis le 1er janvier 2012, une journée de carence (non indemnisée) est appliquée aux fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, une "mesure injuste", selon le syndicat, qui ajoute également que la réforme des rythmes scolaires induit des coûts supplémentaires (frais de transports et garde de jeunes enfants).
    Sur les questions salariales et les conditions de travail, le SNUipp-FSU demande au gouvernement et au ministre "d'ouvrir des discussions et de mettre sur la table des propositions sérieuses".
    Les enseignants "ne veulent plus se contenter de discours bienveillants du gouvernement et veulent du changement pour de vrai", ajoute-t-il.
    Pour la première fois depuis l'élection de François Hollande, les 5,2 millions de fonctionnaires du pays sont appelés par trois syndicats (CGT, FSU, SolidaiRes) à cesser le travail jeudi afin de faire part au gouvernement de leur impatience, notamment en matière de pouvoir d'achat.
    Le deuxième syndicat d'enseignants SE-Unsa a réclamé mardi du ministre qu'il ouvre "sans tarder" des discussions au cours desquelles il revendiquera une "indemnité" de 100 euros nets mensuels.









    DIVERS

     

    L'agence du médicament annonce la suspension des ventes de Diane 35

    Diane 35 a été largement prescrit comme contraceptif et aurait causé la mort de quatre personnes.
    Diane 35 a été largement prescrit comme contraceptif et aurait causé la mort de quatre personnes. (Photo Philippe Huguen. AFP)


    Ce traitement anti-acné, largement prescrit comme contraceptif, a causé la mort de quatre femmes.

    Libération
    L’Agence du médicament (ANSM) a annoncé mercredi la suspension prochaine de l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 et ses génériques, un traitement anti-acné largement utilisé comme contraceptif depuis vingt ans et qui a fait quatre morts en 25 ans.
    La «procédure de suspension d’autorisation de mise sur le marché» prendra effet dans trois mois, a précisé le Pr. Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui a invité les patientes à ne pas interrompre leur traitement dans l’intervalle.









    Un arrêté restreint l'éclairage des vitrines et des bureaux la nuit

    Une façade de magasin illuminée à Paris
    Une façade de magasin illuminée à Paris (Photo Bertrand Guay. AFP)


    Libération
    Le gouvernement a publié mercredi au Journal Officiel un arrêté restreignant l'éclairage des commerces et bureaux la nuit, notamment des vitrines, à partir du 1er juillet 2013.
    A l'extérieur, "les illuminations des façades des bâtiments sont éteintes au plus tard à 1 heure" du matin et "les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition sont éteints au plus tard à 1 heure ou une heure après la fin de l’occupation de ces locaux si celle-ci intervient plus tardivement", précise l'arrêté.
    Les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition peuvent être allumés à partir de 7 heures ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci s'exerce plus tôt.
    Par ailleurs, selon ce texte, "les éclairages intérieurs de locaux à usage professionnel sont éteints une heure après la fin de l’occupation de ces locaux".
    Des dérogations pourront s'appliquer pour les périodes de fêtes comme Noël ou dans les zones touristiques ou d'animation culturelle permanente.
    "L'un des grands objectifs, c'est un changement culturel, c'est-à-dire qu'on arrête avec le +toujours consommer plus d'énergie pour en produire plus+ et qu'on soit dans une logique de sobriété énergétique", avait expliqué en novembre dernier la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho en évoquant le futur arrêté.
    Depuis le 1er juillet 2012, un décret impose déjà l'extinction des enseignes lumineuses des commerçants entre 01H00 et 06H00, mais cette obligation ne s'applique qu'aux nouvelles enseignes. Celles qui étaient déjà en place ont jusqu'au 1er juillet 2018 pour se mettre en conformité.
    Ces dispositions sont issues de la série de mesures annoncées en décembre 2011 par le gouvernement précédent pour améliorer l'efficacité énergétique et lutter contre le gaspillage.

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