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mardi 29 janvier 2013

29012013 QUOI DE NEUF ?


POLITIQUE
A Tombouctou, les hélicoptères de combat n'ont pas eu à tirer une fois

Il parle devant l'un des appareils du 5ème régiment d'hélicoptères de combats de Pau (sud-ouest de la France) qu'il commande: un Tigre dont les roquettes et les obus n'ont pas servi cette fois.
"Je préfère parler de la guerre comme ça. Tant mieux si on n'a pas tiré", dit l'officier de 45 ans, en retrouvant sur le tarmac quelques uns des soldats - sur plusieurs centaines - ayant participé à l'opération "Oryx", menée dans la nuit de dimanche à lundi.
Pour reprendre le contrôle de Tombouctou (900 km au nord de Bamako), "une force franco-malienne est arrivée par le sud, avec un raid blindé, et est allée jusqu'à l'aéroport. Parallèlement, il y avait une opération aéroportée avec des parachutistes qui se sont emparés de la partie nord", relate l'officier.
"Nous sommes arrivés les premiers avec nos hélicoptères et nous nous sommes vite rendu compte, avec nos caméras thermiques, qu'il n'y aurait pas de danger dans cette opération". Pas non plus, finalement, de "résistance passive, avec des pièges", comme les militaires pouvaient le redouter, explique-t-il.
"Tous les djihadistes" partis ailleurs
Si les soldats n'ont rencontré "aucune résistance", c'est que "tous les jihadistes avaient quitté la ville depuis certainement quelques temps", insiste le colonel français. "Ils étaient partis ailleurs et je suppose qu'ils sont en train de se regrouper vers le nord" du Mali.
Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes armés, Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (défenseurs de l'islam) et l'Algérien Abou Zeid, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se sont réfugiés dans les montagnes de Kidal, à 1.500 km de Bamako, où des positions islamistes ont été bombardées samedi par des avions français.
Lampe sur le front, large sourire, son adjoint, le lieutenant-colonel Pierre Verborg, 45 ans, débarque à peine d'un appareil. "Il y a 17 jours, quand on a été mis en alerte, on nous disait que Bamako était menacée. Et aujourd'hui, voila, Tombouctou est aux mains des Maliens de l'armée régulière".
Le colonel Gout s'avoue lui-même "surpris" que tout soit allé aussi vite dans les opérations successives de "reconquête" du nord du Mali, occupé depuis le printemps 2012 par des groupes islamistes armés alliés à Aqqmi. "Nous n'étions pas partis pour aller aussi vite. Mais une opportunité a été saisie".
Pendant qu'une jeune chef de bord de Puma, la lieutenant Marie Lechevin, ayant "déjà participé à l'opération Harmattan en Libye", décharge son matériel, il assure qu'après la reprise des villes-clefs de Gao et Tombouctou, "le prochain objectif n'est pas vraiment défini".
"Quant à l'armée malienne, le but, c'est de lui redonner confiance. Les soldats maliens ont repris du poil de la bête, on l'a senti" pendant cette opération, assure le colonel.
Dans l'après-midi, l'un des premiers pilotes d'hélico à rentrer de Tombouctou - "la perle du désert" - lançait à ses collègues: "On vous a ramené du sable" du Sahara.









Amélioration du statut de l'élu: les mesures présentées au Sénat

PARIS — Les sénateurs vont étudier à partir de mardi une série de mesures destinées à améliorer le statut des élus, en particulier ceux des petites communes et ceux qui sont salariés.
La veille, lundi, ils se seront penchés sur la limitation des normes imposées aux collectivités locales, un autre sujet largement abordé lors des états généraux de la démocratie territoriale, organisés par le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS) en octobre.
A l'issue de cette grand-messe des élus locaux, M. Bel avait demandé à deux sénateurs, un de la majorité, Jean-Pierre Sueur (PS), et l'autre de l'opposition, Jacqueline Gourault (MoDem), de préparer un texte sur chacun de ces thèmes. M. Sueur est président de la commission des Lois et Mme Gourault, bras droit du président du MoDem François Bayrou, présidente de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales.
"Cela fait plus de 20 ans que des mesures sont prises pour améliorer les conditions d'exercice de leur mandat des élus locaux", a dit M. Sueur à l'AFP. "Nous ne proposons pas le +Grand soir+ du statut de l'élu, mais un pas complémentaire".
Ces nouvelles mesures doivent favoriser pour tous l'accès aux mandats locaux, en particulier les salariés ou les membres de professions libérales alors qu'actuellement ils sont défavorisés, en particulier par rapport aux retraités, et protéger les élus des petites communes, a-t-il souligné.
Par exemple, l'indemnité allouée aux maires des communes de moins de 3.500 habitants, entre 646,25 euros et 1.634,63 euros selon la taille de la commune, sera fixée à son taux maximal, alors qu'elle fait pour l'instant l'objet d'un vote du conseil municipal et peut être réduite.
Le texte abaisse aussi de 20.000 à 10.000 habitants le seuil démographique des communes dans lesquelles les adjoints au maire et les vice-présidents d'intercommunalité bénéficient du droit à suspension du contrat de travail qui permet à l'élu qui était salarié d'être réintégré dans son emploi en fin de mandat.
La durée de perception de l'allocation de fin de mandat passera de son côté de 6 mois à un an tandis qu'est instauré un plancher de 3% de l'enveloppe des indemnités de fonction pour les dépenses de formation des élus.
La commission des Lois du Sénat qui a adopté à l'unanimité le texte a émis trois autres propositions, dont le versement au budget de la collectivité de l'élu -commune, département ou région- de la part dépassant le plafond d'indemnités fixé par la loi en cas de cumul de mandats. Elle institue aussi une formation obligatoire des élus ayant des responsabilités exécutives au cours de la première année de leur premier mandat.
Le groupe écologiste a annoncé qu'il déposera plusieurs amendements: "L'aménagement d'un véritable statut pour les élus locaux constitue à la fois un des pendants du non cumul des mandats et une manière d'améliorer la représentativité des assemblées locales", a souligné devant la presse son président Jean-Vincent Placé.
Pour M. Sueur: "cumul ou pas cumul, il est nécessaire que les élus locaux puissent exercer leur mandat dans de bonnes conditions".
Le texte sur les normes prévoit la création d'un Conseil national d'évaluation des normes qui sera composé d'une majorité d'élus locaux. Il aura plus de pouvoir que l'actuelle Commission consultative d'évaluation des normes et sera notamment obligatoirement saisi par le gouvernement sur ses projets de loi ayant un impact sur les collectivités locales.










Mariage homo: le marathon commence à l'Assemblée

La discussion démarrera peu après 16H00, après la séance des questions au gouvernement. L'opposition a soigneusement fourbi ses armes: plus de 5.000 amendements déposés, alors que les socialistes ne vont en aligner que deux, et les écologistes onze.
L'UMP déposera aussi trois motions de procédure dont une exigeant un référendum sur la question du mariage homo.
A l'exception de quelques parlementaires UMP, tels Franck Riester et Benoist Apparu, qui se sont déclarés favorables au mariage gay, et, à l'inverse, de trois ou quatre députés PS, qui pourraient ne pas voter le texte, les positions sont tranchées.
Avec le gouvernement, les députés de gauche pensent qu'il faut ouvrir aux couples homosexuels et à leurs enfants les mêmes droits qu'aux familles hétérosexuelles. L'opposition de droite en revanche campe sur la position qu'un enfant ne peut se construire normalement qu'avec des parents de sexe différent.
Les débats commenceront par les discours de Christiane Taubira, garde des Sceaux, et sans doute de Dominique Bertinotti, ministre de la Famille. Suivront ensuite les interventions des différents rapporteurs, dont celui du projet de loi, le socialiste Erwann Binet.
Avant la discussion générale prévue pour durer six heures et qui devrait donc se poursuivre jusqu'à mercredi, l'opposition présentera une motion de rejet préalable, défendue par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, puis une motion de renvoi en commission défendue par Jean-Frédéric Poisson, un proche de Christine Boutin.
La motion référendaire, présentée par Laurent Wauquiez, qui nécessitera la présence dans l'hémicycle des 58 signataires (le 10ème des députés), pourra pour sa part être présentée à tout moment avant la fin de la discussion générale.
Pour faire face aux déclarations très "va-t-en guerre" de l'opposition, les députés de la majorité ont d'ores et déjà organisé des "tours de garde" dans l'hémicycle pour éviter tout incident grave comme celui qui avait eu lieu lors de la discussion du Pacs, en 1998. Les députés PS, trop peu nombreux en séance, avaient permis à l'opposition de faire passer une motion d'irrecevabilité.
Par mesure de prudence, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a même prévu d'être au "perchoir" durant toutes les séances sur le mariage gay.
Mais les démonstrations de force de l'opposition n'impressionnent guère le président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas (PS). Il a "l'intuition", a-t-il confié à l'AFP, que les débats ne vont pas s'éterniser les quinze jours prévus. "Pour faire de l'obstruction, il faut des obstructeurs. Ils n'ont pas les troupes nécessaires", remarque-t-il.
De plus, la plupart des 5.000 amendements de l'opposition ont été déposés à titre individuel et nécessiteront donc la présence de leurs auteurs. Une présence qui pourrait s'essouffler après un long week-end de séance.
De fait, pendant la discussion du projet en commission, les orateurs de l'opposition n'avaient guère brillé par leur nombre, cinq ou six, tout au plus: Hervé Mariton, Philippe Gosselin, Xavier Breton, Jean-Frédéric Poisson pour l'UMP et Charles de Courson pour l'UDI.
L'impression est partagée par un jeune député UMP qui juge le débat sur le mariage gay déjà dépassé - "cela n'intéresse plus que les homosexuels et l'Eglise", dit-il- mais qui votera néanmoins contre le texte, par discipline.
Du côté des opposants, l'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a appelé à une veillée de prières devant l'Assemblée mardi à 20H00, jugeant que "la prière est l'arme la plus puissante contre les forces du mal" et contre ce projet de loi "contre-nature".










Mariage gay : l'UMP veut faire oublier ses divisions

À huit mois de l'élection interne, le parti s'efforce de présenter un front commun.
Le débat parlementaire parlementaire sur le projet de loi de mariage pour tous est «une chance à saisir» pour l'UMP. «La première étape pour tourner la page de l'élection interne», assure un cadre du parti. L'arrivée du texte devant l'Assemblée est également la preuve, aux yeux de Jean-François Copé, de l'urgence qu'il y avait à mettre en place, le plus rapidement possible, l'opposition. Il l'a rappelé dimanche, invité de «C Politique» sur France 5: s'adressant à «ceux qui disaient “faisons vite une élection, décapitons celui ou ceux qui sont là”», le président de l'UMP invite tout le monde à imaginer ce qui se serait passé «si l'UMP avait dû, pour faire plaisir à quelques-uns, repartir en élection maintenant».
La question du mariage gay et de l'adoption par les couples homosexuels fait le régal des «spin doctors» tant elle clive l'électorat et permet de ressouder chaque bloc. Selon le dernier sondage Ifop, 84 % des sympathisants de gauche sont favorables au mariage pour tous quand 59 % des sympathisants de l'UMP y sont opposés. Même contraste sur la question de l'adoption, qui reçoit l'assentiment de 64 % des électeurs de gauche alors qu'elle est rejetée par 75 % de ceux de droite.

Hostilité des militants

Jean-François Copé et François Fillon ont pu saisir l'hostilité des militants de leur parti à cette réforme pendant la campagne interne. L'ex-secrétaire général de l'UMP a voulu pousser son avantage en appelant à manifester contre le projet ; président de l'UMP, il était en tête de cortège, non loin de plusieurs élus fillonistes. L'ancien premier ministre, hostile lui aussi à la réforme, n'a pas voulu se joindre à la manifestation.
Bien que la question du mariage pour tous soit en débat depuis le début de la campagne présidentielle, la droite semble en peine de transformer sa prise de position en mouvement majoritaire d'opposition. Selon l'Ifop, le soutien des Français au mariage reste très largement majoritaire: il n'est pas passé sous la barre des 60 % depuis dix ans et a progressé de 3 points ces trois dernières semaines. La question de l'adoption partage davantage les Français (51 % y sont opposés, 49 % favorables), même si un quart des électeurs de Nicolas Sarkozy (24 %) souhaitent voir la réforme mise en œuvre.
Fidèle copéiste, Franck Riester n'en estime pas moins que «ce n'est pas la place des responsables politiques, surtout dans des sujets aussi polémiques, d'être dans les manifestations». «Notre responsabilité est d'apaiser le débat», a-t-il défendu lundi au «Talk Orange-Le Figaro». «On peut être de droite et favorable au texte», assure-t-il, citant en exemple David Cameron et les conservateurs britanniques, qui «se battent pour faire adopter un texte équivalent». Le député de Seine-et-Marne invite ses collègues à «regarder le texte de façon objective: c'est un texte qui n'enlève rien aux hétérosexuels. Si on estime que les valeurs de la République sortent grandies d'un texte, on se doit de le soutenir. Ce texte permet davantage de liberté, davantage d'égalité et davantage de fraternité.»
À l'issue du débat, une dizaine de députés d'opposition, UMP et UDI confondus, pourraient, à l'instar de Franck Riester, voter le texte, ou s'abstenir.










Somalie : attentat-suicide meurtrier près des bureaux du premier ministre

Le Monde.fr avec AFP


Abdi Farah Shirdon Said est sorti indemne de cette attaque.

Au moins six personnes, dont des soldats, ont été tuées, mardi 29 janvier, dans un attentat-suicide perpétré à Mogadiscio devant les bureaux du premier ministre, Abdi Farah Shirdon Said, sorti indemne de l'attaque, ont affirmé des responsables somaliens et un témoin.

Le premier ministre "était dans son bureau au moment de l'attaque, mais il n'est pas blessé, l'attaque a eu lieu à l'extérieur du bâtiment," a déclaré un responsable de son bureau sous couvert de l'anonymat. "Le kamikaze était assis près d'un mur d'enceinte et s'est fait exploser au milieu d'un groupe de membres des forces de sécurité," a de son côté raconté un responsable militaire, Abdukadir Ali, qui se trouvait près du lieu de l'attentat.
"J'ai vu les cadavres de six personnes et plusieurs autres ont été blessées," a-t-il poursuivi, évoquant une scène de "chaos, de la fumée" et des morceaux "de chair humaine". "J'ai vu plusieurs soldats morts et d'autres blessés, qui ont été emmenés d'urgence à l'hôpital," a ajouté le témoin, Mohamed Husein. "La zone a été fermée par les forces somaliennes, il n'y a plus de mouvements", a-t-il ajouté.
CALME RELATIF
Depuis un an et demi, Mogadiscio vit dans un calme relatif. Depuis que les insurgés islamistes, les chebab, en ont été chassés, en août 2011, par l'embryon d'armée somalienne et la force de l'Union africaine (Amisom) qui la soutient, les combats urbains ont cessé. Mais les opérations de type guérilla, les attentats à la voiture piégée et les attaques-suicides frappent encore régulièrement la capitale, considérée comme l'une des plus dangereuses au monde.
En décembre 2012, l'explosion d'une voiture piégée dans l'une des principales rues de la ville avait fait trois morts et des blessés. Le mois précédent, un double attentat-suicide dans un restaurant fréquenté par la société aisée de Mogadiscio avait fait plusieurs blessés.










ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie  : le steak français de retour dans les assiettes japonaises


Après dix ans d'interdiction, le Japon va lever une partie de l'embargo sur la viande bovine française.


AFP
AFP

A chacune de leurs visites à Tokyo, les ministres français du commerce extérieur essayaient de convaincre les autorités japonaises de réouvrir, après dix années de fermeture, leur marché aux importations de boeuf français. Le dossier était même devenu l'un des éléments clés dans l'actuelle négociation d'un accord de libre-échange entre le Japon et l'Union européenne. Jusqu'à hier, Tokyo ne voulait rien entendre et arguait, souvent de mauvaise foi, qu'il cherchait en interdisant les importations de viande de boeuf occidentale à protéger ses consommateurs contre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou maladie de "la vache folle". Hier soir, le Conseil de la sécurité sanitaire des aliments et des affaires pharmaceutiques du ministère japonais de la santé a finalement indiqué qu'il allait lever, dès la fin de cette semaine, une partie de l'embargo imposé aux viandes bovines françaises. Il aurait été satisfait des visites de contrôle effectuées en France. Désormais les viandes bovines issues d'animaux de moins de 30 mois en provenance de France, des Pays-Bas, du Canada et des Etats-Unis pourront être écoulées dans l'archipel, où les consommateurs privilégient les steaks très marbrés. Profitant d'un poids diplomatique considérable dans le pays, les Etats-Unis avaient déjà réussi, eux, à faire lever en 2006 l'embargo portant sur les viandes issues de bêtes de moins de vingt mois. Pour les responsables politiques français et les grands groupes de l'agroalimentaire de l'hexagone, la décision japonaise va permettre de faire pression sur les autres grands pays qui interdisent toujours, sous des prétextes sanitaires couvrant souvent des motivations commerciales, les entrées de boeuf français. Le Canada, l'Argentine, l'Australie mais aussi la Chine continuent ainsi leurs blocages.

Le PC chinois veut être plus sélectif sur ses membres

Le nombre ne fait pas nécessairement la force. L'agence officielle d'information chinoise, Xinhua, a annoncé que le Bureau politique du Parti communiste, réuni hier autour de son nouveau numéro un Xi Jinping, avait décidé de mieux contrôler la taille de son organisation, afin d'éviter les « membres non qualifiés ». Certains sont « corrompus et dégénérés », ce qui nuit à la « vigueur et la vitalité » du parti, jugent les principaux dirigeants du PC chinois. Ces propos illustrent la volonté de reprise en main de la discipline du PCC, une machine qui compte aujourd'hui 82 millions d'adhérents et qui s'apparente dans l'esprit de certains à un club garantissant la prospérité. Les nouvelles autorités chinoises ont lancé une campagne contre la corruption. Xi Jinping souhaite également que soit mis un terme aux banquets excessifs et aux comportements ostentatoires. Plusieurs officiels ont été mis en cause, y compris Li Chuncheng , le numéro deux de la province du Sichuan, accusé de violations à la discipline. Et dans la province industrielle du Guangdong, souvent en avance en matière de réformes, on teste actuellement dans certaines localités un dispositif obligeant les officiels à communiquer sur leur patrimoine –quoi qu'il s'agisse pour l'instant de déclarations auprès du Parti, et non auprès du grand public.

Goldman Sachs revend pour 1 milliard de dollars d'actions ICBC

La banque américaine a annoncé qu'elle allait revendre pour 1 milliard de titres qu'elle détient dans la principale banque chinoise, illustrant une tendance claire ces derniers mois. D'après des chiffres du régulateur bancaire chinois, la CBRC , les institutions financières internationales, y compris le fonds singapourien Temasek , ont investi au total 33 milliards de dollars dans les banques chinoises entre 2001 et 2009, et ont déjà tiré de ces investissements des profits supérieurs aux 10 milliards de dollars de bénéfices qu'elles ont enregistrés grâce à leurs propres activités. Dans le cas présent, l'action ICBC a rebondi de près de la moitié de sa valeur depuis son point bas de l'année dernière, et de 8% depuis le début de l'année. Mais au moment où certains font le choix de prendre leurs bénéfices, d'autres continuent de parier sur la hausse des valeurs bancaires chinoises. C'est le cas notamment de BNP Paribas qui a annoncé le mois dernier qu'il souhaitait augmenter ses parts dans Bank of Nanjing, pour les faire passer de 15% environ à 20%.











SOCIAL

 

Les salariés de la Banque de France appelés à la grève


La Banque de France prévoit 5000 départs à la retraite dans les sept prochaines années, dont 2600 dans son réseau de succursales régionales.
La Banque de France prévoit 5000 départs à la retraite dans les sept prochaines années, dont 2600 dans son réseau de succursales régionales. Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

Plus d'un millier de manifestants sont attendus pour protester contre la restructuration de l'établissement bancaire, prévoyant la suppression de 2100 postes, alors qu'un comité central d'entreprise se tient ce mardi.

Ils devraient être un gros millier à protester ce mardi contre la restructuration de la Banque de France, qui prévoit jusqu'à 2100 suppressions de postes d'ici à 2020 sur fond de modernisation des activités de l'institution. Cinq syndicats - Solidaires, CGT, CFDT, CFTC, FO mais pas la CFE-CGC - ont lancé un nouvel appel à la grève alors que se tient ce jour un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire où les rapports du cabinet d'experts Secafi seront présentés. Le rôle de ce cabinet - proche des syndicats - est d'analyser les fondements d'un tel projet de réorganisation. En décembre, un rapport d'étape soulignait «l'absence de justification économique» de la restructuration.
En septembre dernier,lorsque le plan de restructuration a été présenté par la direction, la grève avait été «massivement» suivie selon les syndicats, notamment au siège (à Paris dans le IIe arrondissement), ce qui est assez inhabituel. En province, où travaillent près de 6300 employés, des succursales étaient restées portes closes. La grogne est vive: la Banque de France prévoit 5000 départs à la retraite dans les sept prochaines années, dont 2600 dans son réseau de succursales régionales, où seulement un départ sur trois sera remplacé (entre 500 et 1000 embauches prévues en région). Ce ratio est conforme à ce que préconisait dans son rapport la Cour des comptes.

«Plus d'employés que les 16 autres banques centrales réunies»

La Cour, en effet, a publié en février 2012 un rapport à charge contre la Banque de France. Selon elle, malgré des résultats «très favorables» ces dernières années - les effectifs ont été réduits de 25% en dix ans -, l'institution bancaire doit à aller plus loin pour se conformer aux objectifs de compétitivité dans l'Eurosystème à l'horizon 2020. Avec 13.000 emplois équivalents à temps plein, «la Banque de France emploie à elle seule plus d'agents que l'ensemble des 16 autres banques centrales de la zone euro réunies», fustigeait la Cour des comptes.
Ainsi le plan de réorganisation de la Banque de France prévoit-il notamment de réduire son réseau de 127 implantations à 105. Plus spécifiquement, les unités de traitement de la monnaie (les «caisses») passeraient de 72 à 32 d'ici à 2020, avec par exemple les fermetures des unités de Brive-la-Gaillarde et Lorient. L'objectif? Ressembler à ses voisins européens. Exemple, en 2017, la Bundesbank gèrera 31 caisses.
Pour les syndicats, une telle cure d'amaigrissement paraît «avoir des conséquences négatives à la fois pour les usagers et le personnel» alors que «la banque fait des bénéfices élevés». Elle va «dégrader l'activité de la Banque de France, voire la conduire à se désengager de certains services publics de proximité». À l'instar de la gestion des dossiers de surendettement - une activité qui n'incombe pas aux Banques centrales dans les autres pays de la zone euro - qui, avec la crise, s'accumulent.









Renault et PSA retrouvent leurs syndicats


Au salon de l'automobile de Paris, en septembre 2012. Renault doit renégocier son plan de restructuration avec les syndicats, tandis que Peugeot-Citroën est confronté à l'avenir de l'usine d'Aulnay-sous-Bois.
Au salon de l'automobile de Paris, en septembre 2012. Renault doit renégocier son plan de restructuration avec les syndicats, tandis que Peugeot-Citroën est confronté à l'avenir de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. (Photo Eric Piermont. AFP)


Les négociations reprennent ce mardi entre la direction des deux constructeurs et leurs syndicats respectifs, autour des épineux dossiers sociaux dans lesquels ils sont plongés.

Libération
Sur fond de tensions sociales et de débrayages, les groupes automobiles français ont un nouveau rendez-vous mardi avec les syndicats, Renault pour négocier un accord de compétitivité, PSA pour discuter d’un plan de sauvegarde de l’emploi et de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois.
Des débrayages sont prévus chez Renault pour la troisième fois depuis l’annonce par la direction d’un plan de restructuration, qui doit être négocié avec les syndicats en vue d’un accord de compétitivité prévu pour la mi-février par la direction. Le projet porte notamment sur la suppression de 8 260 emplois en France d’ici à 2016, soit plus de 15% de ses effectifs, a priori sans fermeture de sites ni licenciements. Cependant, les syndicats dénoncent un «chantage» à la fermeture de sites de la part de la direction en cas de désaccord.
Mardi, plusieurs sites ont prévu des débrayages mais aussi des rassemblements, des barbecues, notamment à Flins (Yvelines), à Douai (Nord), Sandouville (Seine-Maritime), et au Mans (Sarthe). «C’est 50 ans de négociations chez Renault qui sont remises en cause» avec le projet d’accord compétitivité, a estimé Vincent Lefrançois (FO) de Sandouville. Jusqu'à présent la direction a déroulé ses propositions pour un accord de compétitivité : gel des salaires en 2013, refonte des comptes épargnes temps, saignée dans les effectifs (suppressions de postes essentiellement via des départs naturels non remplacés).
En cas d’accord, pas de fermeture de site ni de licenciement, assure la direction qui évoque aussi l’apport possible de volumes de production dans les usines françaises de la part de partenaires. La parole est maintenant aux syndicats qui présentent mardi leurs contre-propositions. «Rien n’est acquis, rien n’est figé, rien n’est gagné pour l’instant», mais «les marges de manœuvre sont étroites», résume Dominique Chauvin (CFE-CGC).

L’accompagnement des salariés

Chez PSA Peugeot Citroën, la situation demeure très tendue à l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014. A l’arrêt pendant dix jours, l’usine a rouvert lundi matin dans une ambiance électrique, avec le renfort de plus de 200 cadres. Mais sa chaîne de production a été immédiatement bloquée par les grévistes. Quatre d’entre eux ont été mis à pied. La CGT a appelé lundi à une reconduction du mouvement.
L’usine de Rennes est, quant à elle, au chômage technique durant toute la semaine pour baisse d’activité. Par ailleurs, des ex-salariés PSA de Melun, qui ont bénéficié de mesures de reclassement après la fermeture de leur usine en 2012, profiteront des négociations pour expliquer devant le siège de PSA qu’ils entendent réclamer devant les prud’hommes la requalification en licenciement de leur rupture de contrat.
Cette nouvelle réunion porte sur l’accompagnement des salariés touchés par la vaste restructuration du groupe. Entre mai 2012 et mi-2014, 11 214 suppressions de postes sont envisagées chez le premier constructeur français, dont 3 000 à Aulnay et 1 400 à Rennes, qui accumule les plans de départs volontaires ces dernières années. Pour ces deux sites, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est prévu, avec une phase de départs volontaires ouverte jusqu’au 31 décembre. Après quoi, les licenciements tomberont si le nombre de candidats au départ est insuffisant.
Les syndicats de PSA se sont dits déterminés à «tirer la corde au maximum» afin d’améliorer les propositions discutées depuis début novembre avec la direction. Ils entendent notamment améliorer les conditions de départ des salariés proches de la retraite.
(AFP)











SOCIETE

 

Mariage homo et adoption: état des lieux dans le monde


A Buenos Aires, deux hommes participent à la manifestation de soutien au mariage pour tous en France, le 27 janvier 2013


Le mariage entre personnes de même sexe est en vigueur dans dix pays dont la plupart autorisent également l'adoption par des couples homosexuels.
- PAYS-BAS: après avoir créé en 1998 un partenariat ouvert aux homosexuels, les Pays-Bas ont été le premier pays, en avril 2001, à ouvrir le mariage civil aux couples de même sexe. Les obligations et les droits des conjoints sont identiques à ceux des hétérosexuels, dont celui d'adopter des enfants.
- BELGIQUE: les mariages entre homosexuels sont autorisés depuis juin 2003. Les couples homosexuels ont les mêmes droits que les couples hétérosexuels, sauf en matière de filiation. Ils ont obtenu en 2006 le droit d'adopter.
- ESPAGNE: le mariage homosexuel a été légalisé en juillet 2005. Il est également possible pour ces couples, mariés ou non, d'adopter.
- CANADA: la loi sur le mariage des couples homosexuels et le droit d'adopter est entrée en vigueur en juillet 2005. La majorité des provinces canadiennes autorisaient déjà l'union entre personnes de même sexe.
- Afrique DU SUD: en novembre 2006, l'Afrique du Sud est devenue le premier pays d'Afrique à légaliser l'union entre deux personnes de même sexe par "mariage" ou "partenariat civil". Ces couples peuvent également adopter.
- NORVEGE: une loi de janvier 2009 met sur un pied d'égalité homosexuels et hétérosexuels, tant pour le mariage et l'adoption que pour bénéficier d'une assistance à la fécondation. Un partenariat civil existait depuis 1993.
- SUEDE: pionnière en matière de droit à l'adoption, la Suède permet depuis mai 2009 aux couples homosexuels de se marier civilement ou religieusement. Depuis 1995, ils étaient autorisés à s'unir via un "partenariat".
- PORTUGAL: une loi du 1er juin 2010 a modifié la définition du mariage en supprimant la référence au "sexe différent". Elle exclut le droit à l'adoption.
- ISLANDE: la loi légalisant les mariages homosexuels est entrée en vigueur en juin 2010. Depuis 1996, les unions gay étaient reconnues mais n'étaient pas dénommées mariage. L'adoption est autorisée depuis 2006.
- ARGENTINE: le 15 juillet 2010, l'Argentine est devenue le premier pays à autoriser le mariage homosexuel en Amérique latine. Les couples homosexuels ont accès aux mêmes droits que les hétérosexuels et peuvent adopter.
Deux pays autorisent le mariage gay sur une partie de leur territoire: les Etats-Unis Connecticut, Iowa, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, New York, Etat de Washington, Maine, Maryland et la capitale Washington) ainsi que le Mexique dans la capitale fédérale, Mexico.
D'autres pays ont adopté des législations sur une union civile accordant des droits plus ou moins étendus aux homosexuels, notamment le Danemark (1989), la France avec le Pacs (1999), l'Allemagne (2001), la Finlande (2002), la Nouvelle-Zélande (2004), le Royaume-Uni (2005), la République tchèque (2006), la Suisse (2007), l'Uruguay, la Colombie et l'Irlande (2011).

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