POLITIQUE
Venezuela: le gouvernement exhorte à l'unité à l'approche de l'investiture de Chavez
Une peinture représentant le président vénézuélien Hugo Chavez, le 3 janvier 2013 à Caracas (AFP, Raul Arboleda)
|
Dans un communiqué, le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello a lancé vendredi un appel à venir manifester à l'Assemblée nationale "l'unité révolutionnaire et à s'exprimer face aux rumeurs" qui circulent sur le compte de la santé du chef de l'Etat, hospitalisé à La Havane et invisible depuis son opération du 11 décembre.
"Si l'opposition croit qu'elle trouvera à l'assemblée un espace pour conspirer contre le peuple, elle se trompe à nouveau, elle sera battue", a déclaré peu après M. Cabello sur Twitter.
Selon les observateurs, M. Cabello devrait être réélu sans mal à son poste, le parti au pouvoir disposant de la majorité à l'Assemblée.
Jeudi soir, Diosdado Cabello était apparu auprès du vice-président Nicolas Maduro à leur retour de Cuba. Les deux hommes s'en sont pris à l'opposition et aux médias, accusés de tenter de "destabiliser" le pays.
Aux côtés de l'autre principal baron du "chavisme", M. Maduro a également démenti les rumeurs de rivalité avec Diosdado Cabello et s'est voulu rassurant sur leurs relations, assurant qu'ils avaient "juré devant le commandant Hugo Chavez (...) qu'ils resteraient unis".
La question de la présence du président Chavez devant l'Assemblée nationale dans six jours demeure incertaine. Le vice-président Nicolas Maduro et le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello avaient évoqué un éventuel report de la cérémonie d'investiture, mais ils sont restés évasifs sur la question ces derniers jours.
La Constitution "n'est pas de la pâte à modeler", elle est "faite pour apporter une sécurité" à la démocratie, a prévenu vendredi le leader de la principale coalition de l'opposition, Ramon Guillermo Aveledo, appelant le gouvernement à se prononcer sur ses intentions en cas d'absence du président.
"Cela serait beaucoup plus commode s'ils étaient disposés à assumer la vérité pour la partager avec tout le pays afin de lui permettre de travailler en fonction de ce qui est prévu", a-t-il exhorté dans un entretien avec l'AFP et le journal internet vénézuélien Noticias24.
La nature et la localisation exacte de ce cancer dans la zone pelvienne, diagnostiqué en juin 2011, sont tenues secrètes par les autorités. Le président, omniprésent avant sa maladie, n'est pas apparu sur les médias publics depuis le 10 décembre.
Jeudi soir, le gouvernement a levé un coin du voile sur la maladie du président, révélant qu'il souffre de "complications" après une "grave infection pulmonaire" survenue lors de sa quatrième opération d'un cancer le 11 décembre à la Havane. Auparavant, Caracas n'avait fait mention que d'une "infection respiratoire".
Les infections aiguës, pulmonaire ou non, constituent un avatar courant et souvent fatal chez les malades atteints d'un cancer, soulignent les spécialistes.
La baisse des défenses immunitaires, à savoir l'immunodépression, causée par le cancer ou par son traitement, est une cause importante d'infections pour ces patients.
On estime que jusqu'à 50% des décès chez les malades atteints de tumeurs solides sont causés directement ou indirectement par des infections, selon une présentation de Dr Thierry Berghmans, de l'hôpital bruxellois Institut Jules Bordet, spécialiste du cancer.
Devant le flou entretenu autour de la maladie du chef de l'Etat, l'opposition exige que la lumière soit faite sur son état de santé. Jeudi, le maire de Caracas Antonio Ledezma, a proposé que soit dépêchée à Cuba une commission politique et médicale incluant l'opposition chargée d'"établir directement la réalité sur la santé du président", âgé de 58 ans et au pouvoir depuis 1999.
Selon la loi fondamentale, en cas d'incapacité avérée d'un président élu, il revient au président de l'Assemblée, d'assumer l'intérim et de convoquer des élections anticipées dans les 30 jours.
GRAND N'IMPORTE QUOI !!!
Mariage pour tous : une réforme «de la haine envers les religions», selon Wauquiez
«Les lignes rouges ont été franchies de manière inacceptable avec l'attitude insultante de plusieurs membres du gouvernement», s'inquiète Laurent Wauquiez dans les colonnes du Figaro.
Laurent Wauquiez - AFP
Le député UMP de la Haute-Loire Laurent Wauquiez réagit vivement aux propos du ministre de l'Education Vincent Peillon dénonçant « une grande manipulation politique » pour « faire culpabiliser les chrétiens » dans une interview paru samedi dans les colonnes du Figaro.
« C'est une grande manipulation politique qui cherche à culpabiliser les chrétiens et à faire croire que l'opposition au mariage homo et à l'adoption est le fait d'une minorité », s'indigne-t-il. « Au lieu d'être le projet de tolérance dont se réclament ses défenseurs, cette réforme est d'abord la réforme du rejet, du mépris et de la haine envers les religions », poursuit-il.
Vigilance
L'ex-ministre de l'Enseignement supérieur juge que « des lignes rouges ont été franchies de manière inacceptable avec l'attitude insultante de plusieurs membres du gouvernement » et que « jamais on n'aurait accepté ces propos sur l'islam et sur les juifs ».
Vendredi, Vincent Peillon avait écrit aux recteurs en les appelant « à la plus grande vigilance » concernant le débat sur le mariage homosexuel dans les établissements catholiques pour qu'il n'y ait pas « des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes ».
Le ministre de l'Education avait par ailleurs estimé qu'en envoyant une lettre aux chefs d'établissement, le secrétaire de l'enseignement catholique avait commis « une faute ».
ECONOMIE
Les Etats-Unis s'engagent à accélérer la régulation des produits dérivés
Le Monde.fr avec AFP
Régulièrement montrés du doigt pour leur laxisme en matière de régulation de ces produits financiers particuliers, les Etats-Unis ont dit vendredi 4 janvier vouloir agir "aussi vite que possible" pour mettre en œuvre la partie de la réforme de la finance visant le gigantesque marchés des produits dérivés s'échangeant de gré à gré ("over the counter" ou OTC en anglais).
"Il est prévu que les autorités chargées de la réglementation financière aux Etats-Unis (...) fassent aussi vite que possible des propositions pour intégrer ces nouvelles normes à la réglementation américaine", a indiqué la vice-présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, lors d'un discours. Mme Yellen a fait explicitement référence à la mise en oeuvre de certaines dispositions de la loi de réforme de Wall Street de 2010 (Dodd-Frank Act) visant spécifiquement le contrôle des dérivés OTC, mais aussi à la recommandation formulée en 2009 par les pays riches du G20 et visant à mettre en place des chambres de compensation, des plateformes de négociation et des obligations d'enregistrement pour ces produits "avant fin 2012 au plus tard".
Cette échéance n'a pas été tenue. Début décembre, les autorités de réglementation boursière de plusieurs pays du G20, parmi lesquelles celles des Etats-Unis, avaient jugé "difficile" d'harmoniser les règles sur les dérivés s'échangeant de gré à gré et avaient annoncé leur intention de poursuivre leurs discussions "début 2013" à Bruxelles, alors que leurs travaux sur le sujet ne sont encore que balbutiants. Les réformes devront être "examinées avec soin car elles sont susceptibles d'augmenter le coût de l'intermédiation financière et de la couverture contre le risque", a fait valoir Mme Yellen.
FORMIDABLES OUTILS DE SPÉCULATION
En une vingtaine d'années, les produits dérivés se sont développés à un rythme effréné et pratiquement hors de tout contrôle, notamment ceux qui s'échangent de gré à gré, et dont le rôle dans la crise financière de 2008-2009 et dans la spéculation sur les matières premières n'est pas neutre.
Quasiment inexistants au début des années 1990, la valeur de réalisation de ces produits atteignait près de 639 000 milliards de dollars fin juin 2012 (10 % de moins qu'un an plus tôt, mais 16 % de plus que fin 2008), pour une valeur marchande de plus de 25 000 milliards de dollars, selon la dernière estimation (novembre) de la Banque des règlements internationaux, l'un des rares organismes à publier des chiffres sur ce marché.
Créés initialement comme des contrats d'assurance pour contrebalancer des positions prises par des opérateurs sur les marchés ou couvrir certains risques, les dérivés OTC se sont révélé être de formidables outils de spéculation dans la mesure où ils s'assimilent à un pari sur la réalisation ou non d'une hypothèse (le franchissement d'un certain seuil par le prix du pétrole, ou le défaut de paiement d'une entreprise...).
Au plus fort de la crise, c'est une part assez minime de ces produits, ceux permettant de s'assurer contre le risque de défaut de crédit, les CDS (pour "credit default swap", en anglais), qui ont fait parler d'eux en entraînant la chute de l'assureur AIG et de la banque Lehman Brothers, ou lors d'attaques spéculatives contre certains Etats.
Boeing, le marché auto, Free... 5 actus qui ont marqué l'industrie
Par Astrid Gouzik
L'année commence bien pour Boeing qui arrache sa place du numéro un mondial de l'aéronautique à Airbus. Démarrage plus morose pour l'industrie automobile qui inaugure l'année avec une mauvaise nouvelle. Les chiffres des ventes de véhicules neufs ont dégringolé en France et en Europe en 2012. Free, quant à lui, fait couler de l'encre en filtrant la publicité sur internet.
1/ Boeing devient numéro 1 mondial
La nouvelle tombée le jeudi 3 janvier n'est pas vraiment une suprise. Avec 1 203 commandes nettes enregistrées en 2012, Boeing ravit sa place de numéro 1 mondial de l'aéronautique à Airbus. L'avionneur américain affirme par ailleurs avoir livré 601 nouveaux appareils.
De son côté, Airbus, filiale d'EADS, a dit viser 580 livraisons pour 2012 et, selon un calcul de Reuters, ses commandes devraient se chiffrer à environ 900. L'avionneur européen dévoilera ses chiffres le 17 janvier.
Porté par le succès de son tout nouveau 737 MAX, Boeing avait engrangé 37 milliards de dollars de commandes au salon de Farnborough. Dès le mois de juillet, l'américain pulvérisait Airbus.
2/ Le marché automobile s'effondre en France... et en Europe
Semaine noire pour l'industrie automobile. En France, les ventes de véhicules neufs ont dégringolé en 2012 pour atteindre leur niveau de 1997. 1,9 million d'unités écoulées sur l'année en France. Ce chiffre traduit une baisse de 13,9% par rapport à l'année précédente. Les constructeurs français ont davantage souffert que leurs concurrents étrangers.
Plus largement en Europe, les chiffres sont inquiétants aussi. Les ventes de véhicules neufs ont chuté de 20% en Italie en 2012, de 38% au Portugal. Ces deux marchés retrouvent respectivement leurs niveaux le plus bas depuis 1979 et 1985. Malgré la mise en place d'un plan d'aide gouvernemental, l'Espagne voit également ses ventes fondre de 13,4%.
De quoi inquiéter les constructeurs, d'autant plus si la "règle de Fitch" s'applique. Selon l'agence de notation, lors des précédentes crises de l’automobile en Europe, le secteur a mis plus de deux fois plus de temps à retrouver ses volumes qu’à les perdre. Or les ventes en Europe sont en baisse presque continue depuis 2008, depuis la crise des dettes souveraines. En 2012, elles reculent à nouveau de 8 % à 12 millions de véhicules, bien loin des 15 millions de 2007. Soit six ans de chute. Si la "règle de Fitch" se vérifie, il faudrait attendre au mieux 2023 pour retrouver un niveau d'avant crise.
3/ Mauvaise publicité pour Free
L'opérateur français Free déclenche l'ire des internautes, jeudi 3 janvier. Lors de la mise à jour de sa Freebox Revolution, une nouvelle fonctionnalité apparaît permettant de filtrer les publicités.
Certains sites spécialisés comme ZDNet ont examiné la question et constaté qu’il s’agissait bien d’un filtrage et non d’un blocage total. Par ailleurs, cette fonction est activée a priori. Ce qui pose problème même à ceux, comme Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique, qui ne sont a priori pas opposés à la possibilité pour les internautes de supprimer l’affichage de la publicité en ligne.
4/ Meilleurs voeux pour 2013
C'est la saison des voeux en tous genres. Après les voeux très "Made in France" d'Arnaud Montebourg, c'est au tour du président de la République François Hollande, puis de son premier Premier ministre d'adresser ses voeux au gouvernement. Le premier conseil des ministres de 2013 a été l'occasion pour Jean-Marc Ayrault de proposer une statégie en faveur de l'emploi et un retour de croissance de l'économie du pays. C'est le "nouveau modèle français".
Les dirigeants de l'industrie ont également formulé leurs voeux pour l'année à venir. Jean-Yves Le Gall, le PDG d'Arianespace, souhaite qu'en 2013, "nous fassions connaître et reconnaître la qualité de notre recherche, la compétence de nos ingénieurs, l’engagement de nos commerciaux".
5/ Iberdrola lâche ses éoliennes françaises
Le groupe énergétique espagnol cède ses parcs éoliens terrestres en France pour un montant de 350 millions d’euros. Il l’annonce ce lundi 31 décembre. Pour faire face aux difficultés rencontrées en Espagne, Iberdrola a décidé de se recentrer sur les marchés les plus porteurs. L’énergéticien va donc se concentrer sur le Royaume-Uni et le Brésil afin de maintenir un niveau de revenu stable et de réduire sa dette.
Sa filiale Iberdrola Renovable France est donc achetée à 40% par le géant américain General Electric, à 40% par le groupe financier allemand Munich Re, et à 20% par EDF Energies Nouvelles, la filiale d'Electricité de France. Le montant total de la transaction d’élève à 350 millions d'euros, plus un paiement conditionnel de 50 millions d'euros.
Astrid Gouzik
Le supercalculateur qui tutoie les sommets
Par Thierry Lucas
Sur un haut-plateau chilien, à 5000 mètres d'altitude, se trouve le plus haut supercalculateur au monde. Parmi les plus performants du monde, il traite et combine les signaux reçus par les 64 antennes du télescope Alma.
Le plus haut supercalculateur du monde ! Installé sur un haut plateau andin, au Chili, l’ordinateur qui traite les images du télescope Alma est conçu pour exécuter 17 fois 10 puissance 15 opérations par seconde. Une performance digne des plus puissants calculateurs du monde.Des cartes électroniques "made in Bordeaux"
A ceci près qu’il réalise des calculs très spécialisés : son rôle est de traiter et de combiner les signaux reçus par les 64 antennes du télescope. Alma explore le ciel dans le spectre des ondes millimétriques et submillimétriques. Le calculateur d’Alma est constitué de milliers de cartes électroniques, dont certaines ont été conçues au Laboratoire d’astrophysique de l’université de Bordeaux. En particulier, plus de 500 cartes qui filtrent les signaux afin de les analyser plus finement en adaptant la résolution spectrale du télescope aux besoins scientifiques.
Résistant aux secousses sismiques
Le supercalculateur d’Alma doit réaliser des traitements électroniques complexes à grande vitesse et dans des conditions inhabituelles pour ce genre de machine. A 5000 mètres d’altitude, où l’air est plus rare, il a fallu concevoir un système de refroidissement spécifique. Pour des raisons de fiabilité, les disques durs qui stockent les données ont déportés dans un bâtiment situé plus bas, à 2900 mètres. Enfin, le système a été conçu pour supporter des secousses sismiques, fréquentes dans cette région.
Alma, un projet international (Europe, Amérique du Nord, Japon), a commencé ses observations en 2011 avec une partie des équipements. Mais le télescope complet – y compris son calculateur- est en cours de finition et sera inauguré en mars 2013.
Thierry Lucas
La moitié des antennes du télescope Alma, installées sur le plateau de Chajnantor. Le télescope complet en comptera 64, et sera inauguré en mars 2013.
Le supercalculateur d’Alma effectue le traitement numérique et la corrélation entre les signaux reçus par les antennes. Il est constitué de milliers de cartes électroniques. Le calculateur comprend 4 unités comme celle qui figure sur la photo.
Ces cartes électroniques assurent le filtrage des signaux reçus par les antennes, afin d’ajuster la résolution spectrale du télescope aux besoins des scientifiques. Elles ont été conçues au Laboratoire d’astrophysique de l’université de Bordeaux.
SOCIAL
Nouvelle condamnation de France Télévisions pour usage abusif de CDD
La cour d’appel de Paris a condamné France Télévisions à requalifier en CDI le contrat d’un technicien qui travaillait pour le groupe en CDD depuis plus de 10 ans.
La nouvelle est tombée vendredi 4 janvier. France Télévisions doit aussi verser à ce technicien une indemnité de quelque 100 000 €, selon l’avocate du technicien.
Débouté en première instance devant le conseil des prud’hommes de Paris en septembre 2009, le salarié de France Télévisions a obtenu gain de cause devant la cour d’appel de Paris en novembre 2012.
«Actuellement, il y a au moins une décision par semaine qui concerne France Télévisions pour des affaires de ce type» , a déclaré à l’AFP Me Joyce Ktorza. En novembre, France Télévisions avait été condamnée à verser 206 000 € de dommages à l’un de ses anciens salariés, qui avait effectué 320 CDD en dix ans.
RFO et France 3
Ce salarié, dont l’identité n’a pas été communiquée, est un technicien vidéo qui multipliait les CDD à RFO (devenu depuis France 0) et à France 3 depuis janvier 2000, a indiqué à l’AFP Me Joyce Ktorza, confirmant une information donnée vendredi par La Tribune .Débouté en première instance devant le conseil des prud’hommes de Paris en septembre 2009, le salarié de France Télévisions a obtenu gain de cause devant la cour d’appel de Paris en novembre 2012.
100 000 € d’indemnités
«L’intérêt de ce dossier c’est que le technicien était toujours en poste et en CDD lorsque son affaire a été examinée» , a estimé Me Joyce Ktorza. Le tribunal a reconnu son ancienneté professionnelle depuis l’an 2000 et lui a attribué des indemnités (rappels de salaires, congés payés, prime d’ancienneté…), pour un total avoisinant les 100 000 €, selon son avocate.«Actuellement, il y a au moins une décision par semaine qui concerne France Télévisions pour des affaires de ce type» , a déclaré à l’AFP Me Joyce Ktorza. En novembre, France Télévisions avait été condamnée à verser 206 000 € de dommages à l’un de ses anciens salariés, qui avait effectué 320 CDD en dix ans.
Nathalie Birchem avec AFP
Les salariés du Virgin de Rouen dans l'attente
EMPLOIS. Les 25 employés du Virgin de Rouen ont appris la nouvelle hier comme tout le monde. L'angoisse en plus.
Dans le magasin rouennais du géant multimedia, situé aux Docks 76, le seul Virgin de Haute-Normandie, l'angoisse est bien présente au sein des salariés. Plus ou moins grande « selon la personnalité de chacun », confie un des employés, mais tous sont inquiets : « On ne sait pas ce que l'on va devenir ». Drôle de réveil donc pour les 25 employés rouennais qui ne s'y attendaient pas vraiment : « On savait qu'il y avait des problèmes mais pas à ce point-là », poursuit une de ses collègues.
Des liseuses au milieu du rayon librairie
Comment en est-on arrivé là ? Bien sûr, on évoque les bouleversements structurels sur les produits phares du magasin : la baisse des ventes des CD et DVD. « Mais les chiffres des ventes ne sont pas si mauvais, on a même bien marché pour les fêtes. » En cause… des choix stratégiques : « Quand on voit qu'en plein milieu du rayon livres, on nous fait mettre un îlot avec des liseuses Amazon », explique Sarah. Sachant que l'américain est le numéro un mondial de la vente en ligne…
« Mais les politiques ne sont pas clairs non plus, explique-t-elle. La demande d'ouverture exceptionnelle le dimanche pendant l'Armada a été refusée, on ne peut pas dire que cela favorise le commerce. »
« Enfin s'il faut se mettre à vendre des cafetières, on le fera », rembraye Mathieu. Allusion faite à certaines boutiques Virgin qui se diversifient dans l'électro-ménager. « En tout cas, ce n'est pas la masse salariale qui doit les étouffer », ironise Mathieu, faisant allusion aux salaires « ras des pâquerettes ». En cas de redressement judiciaire avec restructuration, l'enseigne rouennaise ne serait pas forcément la première menacée par une fermeture : « Nous sommes quasi rentables, d'autres implantations sont plus déficitaires, ou ont des loyers plus élevés », selon cet autre salarié, ici depuis de nombreuses années.
Outre le sort des employés, l'hypothèse d'une fermeture de l'enseigne aux Docks 76 pourrait être un coup dur pour le centre commercial. Le magasin reste l'un des « poumons » des lieux avec le cinéma.
A Val-de-Reuil, François Hollande tente de rassurer les salariés de Petroplus
En visite ce samedi à Val-de-Reuil (27), François Hollande a rencontré en mairie l'intersyndicale de Petroplus. Il a assuré que l'Etat s'efforçait de trouver un repreneur pour la raffinerie de Petit-Couronne.
Marie du Mesnil-Adelée / AFP
© Béatrice Rabelle - France 3 Haute-Normandie L'arrivée de François Hollande à Val-de-Reuil ce samedi matin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire