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vendredi 18 janvier 2013

18012013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Fin de l’assaut de l’ANP dans la base de vie, l’usine toujours encerclée

Par : APS
L’assaut mené jeudi par l’Armée nationale populaire (ANP) pour libérer les personnes, algériennes et étrangères, retenues en otages depuis mercredi au site gazier de Tiguentourine (40 km d’In Amenas), dans la wilaya d’Illizi, a pris fin jeudi soir au niveau de la base de vie, a-t-on appris auprès des services de la wilaya.
L’assaut mené par les forces spéciales de l’ANP, dans une action terrestre, a pris fin au niveau de la base de vie où le plus grand nombre d’otages étaient retenus, ont ajouté les mêmes sources, précisant que des otages sont par contre encore détenus au niveau de l’usine de traitement de gaz de Tiguentourine qui est toujours encerclée par les forces spéciales de l’ANP.
L’assaut mené contre la base de vie a permis de libérer plusieurs centaines d’otages, selon des sources locales.
APS                           http://www.actualitealgerienne.com








EXCLUSIF Algérie : le récit de l'attaque du site BP

Mercredi matin, selon le témoignage d'un membre de la sécurité, les djihadistes ont profité d'un convoi chargé d'acheminer une relève d'expatriés pour pénétrer dans le complexe gazier. Plusieurs expatriés seraient terrés depuis.

Le site d\'In Amenas accueille plusieurs centaines d\'employés. Les assaillants ont profité d\'une relève pour attaquer le complexe. - AFP/Statoil
Le site d'In Amenas accueille plusieurs centaines d'employés. Les assaillants ont profité d'une relève pour attaquer le complexe. - AFP/Statoil
Si la plus grande confusion continue de régner sur le nombre d'otages tués, libérés ou encore prisonniers -on estime à Paris qu'il y aurait deux Français libérés et deux disparus -, en revanche on peut commencer à reconstituer le film des évènements sur la base, encerclée par l'armée algérienne depuis mercredi midi.
Selon le récit recueilli par « Les Echos » d'un OLC (officier de liaison et de contact) d'une des firmes de sécurité privée (qui emploient généralement d'anciens des forces spéciales occidentales) travaillant officieusement avec l'armée algérienne sur place, les djihadistes auraient attaqué mercredi matin un convoi chargé d'acheminer une relève d'expatriés jusqu'à l'aérodrome.

Les premières minutes de l'attaque

Les rebelles se seraient emparés de véhicules et d'une douzaine d'otages, ce qui leur aurait permis de pénétrer la base-vie opérée par Sonatrach-British Petroleum. Dès les premières minutes de l'attaque, un nombre indéterminé d'expatriés auraient réussi à se cacher, dont certains viennent à peine de sortir de leur cachette. Une situation qui explique qu'il soit impossible de savoir combien d'otages sont réellement entre les mains des djihadistes. Trois Britanniques ont ainsi passé 40 heures dans le faux plafond de la cafétéria, tandis qu'un Français est resté sous son lit.
De même source, l'assaut de l'armée algérienne de jeudi semble avoir été donné pour empêcher un cortège de cinq véhicules remplis d'otages et de djihadistes, de réussir une sortie, après que des unités militaires se soient approchés de l'endroit où tout le monde était retranché.

Ceintures d'explosifs

Après qu'ils aient passé un premier cordon de sécurité, un hélicoptère militaire a ouvert le feu à la roquette dans des conditions non élucidées, selon Stephen Mac Faul, un otage irlandais qui se trouvait dans le seul véhicule indemne, et qui a profité de la confusion pour s'enfuir. Certains des otages étaient obligés de porter des ceintures d'explosifs. On ignore combien d'otages étaient dans ces véhicules, combien sont morts, libres ou blessés.
La prise d'otages sur le site d'In Amenas, dans le sud algérien, n'est pour l'heure pas terminée, selon une source sécuritaire algérienne, qui affirme qu'un groupe de djihadistes est toujours retranché dans le site gazier. De même source, le nombre de 35 otages tués jeudi et diffusé par l'ensemble de la presse internationale serait « fantaisiste ». En l'absence de toute communication de l'armée algérienne, ce bilan provient d'estimations transmises par un porte-parole des assaillants, via une agence de presse mauritanienne.
Par ailleurs, un avion américain vient d'atterrir sur l'aérodrome d'In Amenas pour rapatrier les otages américains libérés. De source sécuritaire, toutes les firmes étrangères disposant de personnel dans des sites du Sahara algérien, seraient en train de rapatrier leurs expatriés non absolument essentiels.










Mali : la ville-clé de Konna reprise par les armées française et malienne

C'est la chute de cette localité qui avait conduit à l'intervention militaire de la France au Mali. Les forces françaises, avec l'armée malienne, auraient repris Konna aux rebelles islamistes, au bout d'une semaine de combats.


Patrouilles françaises de l'opération Serval au Mali © Maxppp - /ECPAD
C'est une prise hautement symbolique. Les forces françaises de l'opération Serval se sont déployées avec les soldats maliens dans la ville de Konna. Tandis que les rebelles islamistes semblent s'être retirés. 
La prise de Konna : récit d'Omar Ouahmane, envoyé spécial à Mopti.
  
Lecture
Cette localité, au nord de la ville de garnison de Sévaré, est considérée comme une étape-clé sur la route de Bamako. C'est d'ailleurs quand les islamistes se sont emparés de cette cité que la France a décidé de s'impliquer militairement, sans attendre le déploiement de la force ouest-africaine. 

Konna, 50.000 habitants, 28 villages

Il aura fallu pourtant près d'une semaine pour la reprendre. Un délai qui s'explique géographiquement. La commune de 50.000 habitants englobe 28 villages. Pendant les combats menés en partie par l'aviation française, les habitants sont restés cloîtrés chez eux, tandis que les djihadistes tentaient de se fondre dans le décor, cachant leurs véhicules sous le moindre abris, et dormant chez l'habitant.  
Konna libéré, le front va se déplacer plus au nord, vers la ville de Douentza. Les armées française et malienne devraient recevoir dans les prochaines heures le renfort des premières troupes de la Misma, la force d'intervention africaine. Des combats sont aussi en cours dans la région de Djabali. 
>>> Lire Europe, Etats-Unis, Afrique : quels soutiens pour la France au Mali ?











ECONOMIE

 

Cette nuit an Asie : Sony vend son siège à New York pour 1,1 milliard de dollars

Afin de rééquilibrer ses comptes dans le rouge, le groupe vend l'immeuble situé sur la Madison Avenue.

AFP
AFP

Sony vend son siège à New York pour 1,1 milliard de dollars

Poursuivant ses cessions d'actifs pour tenter de rééquilibrer ses comptes, qui ont été bloqués dans le rouge pendant les quatre dernières années fiscales, Sony a finalement décidé de revendre son prestigieux siège new-yorkais pour 1,1 milliard de dollars. L'immeuble situé sur la Madison Avenue avait été construit en 1984 et racheté par le groupe nippon en 2002. Selon le Nikkei, il devrait devenir la propriété d'un consortium d'investisseurs emmenés par Joseph Chetrit. Avec cette nouvelle vente qui fait suite au désengagement du groupe de plusieurs coentreprises et à la cession de plusieurs divisions, qui n'apparaissaient pas stratégiques, Sony espère pouvoir renouer avec les profits. Sur les douze mois de l'exercice fiscal qui s'achèvera à la fin mars, il pourrait ainsi dégager 200 milliards de yens de bénéfices nets. Kazuo Hirai, le nouveau PDG, affirmait, jeudi, que ce retour à la profitabilité n'était toutefois pas suffisant et qu'il voulait maintenant que l'entreprise parvienne à reconstruire son aura passée en lançant des produits audacieux et innovants.

La tablette Google Nexus détrône l'iPad au Japon

L'iPad qui domine depuis 2010 le marché japonais de la tablette vient pour la première fois d'être détrôné par la Google Nexus. Selon l'institut BCN Inc., les dernières statistiques locales portant sur les ventes d'électronique au mois de décembre montre que la nouvelle tablette produite par le taiwanais Asus s'est approprié 44,4% de part de marché quand le produit d'Apple n'en détenait plus que 40,1%. Totalement distancés, les acteurs locaux Sony et Fujitsu ne contrôlent respectivement que 2% et 3% du marché local, qui est pourtant en pleine expansion. Le mois dernier, les Japonais ont acheté trois fois plus de tablettes qu'en décembre 2011. Sur l'ensemble de l'année, 3,6 millions d'unités auraient, selon les calculs d'IDC Japan, été écoulées dans le pays. En 2013, ce volume pourrait atteindre les 4,9 millions d'appareils. Et la tablette d'Asus, qui affiche toujours un prix deux fois inférieur à celui du grand modèle d'Apple pourrait confirmer sa domination du marché nippon.

Diesel : New Delhi engage une réforme importante mais épineuse

Les autorités indiennes viennent d'annoncer qu'elles allaient autoriser les groupes pétroliers du pays à relever le prix de vente du diesel, sans donner de chiffres précis. L'information a immédiatement poussé à la hausse les titres des géants locaux du secteur. Cette hause vise à réduire la facture des subventions au diesel, qui pèse lourd sur les finances de l'Etat indien. D'après le ministère indien du Pétrole, chaque litre vendu par les distributeurs de diesel se traduit par une perte de 9,6 roupies, partiellement compensée, ensuite, par les subventions publiques. Cette mesure est perçue comme positive par les investisseurs, qui y voient le signe de la détermination des autorités indiennes à réduire leur déficit public, le plus élevé de tous les émergents réunis dans le groupe baptisé « BRIC ». Le ministre indien des Finances, Palaniappan Chidambaram, s'est fixé pour objectif, pour l'année fiscale se terminant en mars prochain, d'un déficit représentant 5,3% du PIB, après un exercice fiscal marqué par un déficit de 5,8%. Mais la mesure n'est pas sans risque, car elle promet d'avoir des effets inflationnistes, dans un pays où les prix ont augmenté de 7,18% sur un an en décembre. Là encore, il s'agit de la pire performance parmi les grands émergents. Entre le combat contre l'inflation et le nécessaire rétablissement de la crédibilité financière du pays, les autorités indiennes font face à un dilemme cornélien.

Prise d'otages : incertitude sur le sort des Japonais

Tokyo peinait toujours ce matin à déterminer le sort exact des personnels japonais employés sur le site gazier d'In Anemas dans l'est algérien, où les affrontements entre le commando islamiste et les forces de l'orde algérienne ont, au cours de la nuit, fait des dizaines de victimes. Ce matin le groupe d'ingéniérie JGC qui fait travailler des équipes d'expatriés et des algériens sur place a indiqué qu'il avait réussi à entrer en contact ces dernières heures avec seulement 4 de ses 78 employés basés dans le complexe gazier. Et ces quatre personnes, trois japonais et un philippin, n'avaient visiblement jamais été vraiment prises en otage par les islamistes. Il semblerait qu'elles aient réussi à se cacher dans le gigantesque complexe pendant 24 heures et auraient profité de l'arrivée de la nuit, hier soir, pour s'en échapper afin de regagner Alger. Ces ingénieurs n'étaient visiblement pas entrés en contact avec leurs collègues qui se sont retrouvés eux prisonniers des combats. Le ministère des affaires étrangères vient d'indiquer qu'il était lui aussi, pour l'instant, incapable de contacter les 14 autres japonais habituellement employés sur le champ gazier. Pour se tenir informer de la situation, le gouvernement nippon échange régulièrement avec les diplomates américains, britanniques et français. En déplacement en Asie du Sud-Est, Shinzo Abe a indiqué, ce matin, qu'il avait annulé certains de ses rendez-vous en Indonésie pour pouvoir suivre l'évolution de la crise et il a encore regretté l'intervention militaire algérienne. Le ministère des affaires étrangères nippon, qui n'avait pas été informé à l'avance des projets d'assaut du site, a même qualifié l'opération de "regrettable". A ce sujet, lire le direct de la rédaction sur la situation en Algérie .









La croissance chinoise confirme son rebond

Au dernier trimestre 2012, la Chine s'offre une croissance de son PIB de 7,9 %. La fin du ralentissement économique chinois est définitivement confirmée.

Reuters
Reuters
Les regards de la planète financière étaient braqués, ce matin, sur les annonces de Pékin concernant la croissance économique du quatrième trimestre 2012. Le verdict a poussé la bourse de Shanghai à ouvrir en hausse de près de 1%.
Car le Bureau national des statistiques a annoncé que le PIB chinois avait crû de 7,9% sur un an entre octobre et décembre. La fin du ralentissement économique chinois est donc définitivement confirmée. Après sept trimestres consécutifs de ralentissement, et un troisième trimestre marqué par une hausse du PIB de seulement 7,4%, le rebond est incontestable. Il est même légèrement supérieur au consensus des analystes.
Au final, l'économie chinoise a donc connu, en 2012, une croissance de 7,8%. Même constat concernant la production industrielle, qui a augmenté de 10,3% sur un an en décembre, contre un consensus de 10,1%. Les ventes de détail ont, elles, connu une croissance de 15,2% sur un an en décembre, là où les économistes tablaient, en moyenne, sur 14,9%.
Le seul chiffre qui soit légèrement inférieur aux attentes concerne l'investissement, en hausse de 20,6% sur l'année, et non de 20,7%. Mais cela ne constitue pas nécessairement une mauvaise nouvelle, dans une économie dont on sait qu'elle repose trop sur l'investissement public, et au moment où certains s'interrogent sur la pérennité du rebond actuel, du fait qu'il est largement dû à un plan de relance des projets d'infrastructures. La plupart des économistes s'attendent d'ailleurs à ce que la dynamique actuelle se poursuive pendant le premier semestre 2013, mais anticipent un essoufflement au cours du deuxième semestre.









Fiscalité du numérique : vers une taxation des données

Le rapport Colin et Collin propose de taxer les données des géants du Web au niveau national et international.
Le gouvernement espère introduire des dispositions dès le projet de loi de Finances 2014.

Google, Amazon, eBay... De très forts bénéfices qui débouchent sur de très faibles impôts. En France, comme dans plusieurs pays occidentaux, cette faible imposition des géants du Web au regard de leur activité réelle est aujourd'hui un sujet de préoccupation. «  Cette situation est sans précédent historique », affirme le copieux rapport des hauts fonctionnaires Pierre Collin et Nicolas Collin, mandatés par Bercy pour faire des propositions en matière de fiscalité numérique, qui doit être rendu public aujourd'hui.
La difficulté des Etats à taxer les profits des entreprises du numérique a plusieurs causes. Leurs activités sont d'abord en perpétuelle évolution, «  de sorte qu'il est difficile d'y identifier des points de stabilité, y compris pour a sseoir un impôt », juge le rapport. Elles dissocient ensuite presque systématiquement le lieu d'établissement du lieu de consommation. Elles peuvent ainsi facilement transférer leurs bénéfices dans des paradis fiscaux. Et elles «  sont d'emblée organisées en vue de tirer le meilleur parti des différences de systèmes fiscaux ». Résultat : la richesse créée est difficile à localiser, et à fiscaliser. Outre leur faible niveau d'imposition, le point commun des grandes entreprises du numérique est leur capacité à exploiter les données, celles que les utilisateurs saisissent volontairement mais aussi toutes les « traces » qu'ils laissent derrière eux lorsqu'ils naviguent sur Internet. Ces données sont «  la ressource essentielle de l'économie numérique » et son principal levier de rentabilité, concluent les auteurs.
Dès lors, ils préconisent d'agir à deux niveaux. D'abord à l'échelon international, en redéfinissant la notion d' « établissement stable » de l'OCDE, sur laquelle est fondée toute la fiscalité des entreprises des pays membres. Le rapport propose d'y inclure ce qu'il nomme le « travail gratuit » des utilisateurs qui, en fournissant leurs données, forment une source de revenus stratégique pour les entreprises du numérique. L'OCDE ayant déjà engagé des travaux sur la taxation des multinationales, cette piste pourrait aboutir assez rapidement, entre 2013 et 2014.

Inciter à la vertu

En attendant, les auteurs suggèrent de légiférer au niveau national, en proposant une fiscalité fondée sur la collecte et l'exploitation des données en France (lire ci-dessous). Celle-ci devra être « incitative » et non conçue dans un objectif de rendement budgétaire. L'idée est de moduler l'impôt pour inciter les entreprises à la transparence et à la vertu. Seraient favorisées les entreprises respectant la protection des libertés individuelles, celles qui informent les consommateurs en leur permettant, par exemple, d'accéder aux données qui les concernent. Les auteurs préconisent aussi d'adapter au numérique les dispositifs encadrant la recherche et l'innovation, comme le crédit d'impôt recherche et le statut de jeune entreprise innovante.
Ces propositions posent toutefois plusieurs difficultés, notamment en matière de contrôle par l'administration des données taxées. Le fisc a-t-il les outils adaptés ? Faut-il impliquer la CNIL ? Le gouvernement, qui souhaite légiférer sur ce sujet dès le projet de loi de Finances 2014, va rapidement réunir le Conseil national du numérique pour étudier les propositions du rapport. Une étude d'impact sera aussi menée, afin de s'assurer que le dispositif s'applique bien, in fine, aux entreprises visées.
Elsa Conesa, Les Echos








Au Mali, la France joue aussi l'avenir de sa présence en Afrique


Avec un taux de croissance supérieur à 5 %, l'Afrique subsaharienne est devenue une région prometteuse pour les investisseurs. Mais les risques, comme en témoigne le conflit au Mali, subsistent.

Pinel pour « Les Echos »
Pinel pour « Les Echos »

Moins de quatre mois avant de lancer les troupes françaises au Mali pour y déloger des mouvements djihadistes, François Hollande avait tracé, à Dakar, le cadre d'une nouvelle relation avec l'Afrique sur la base du partenariat et de l'économie, et non plus celle du néocolonialisme incarné par la Françafrique. Malédiction - ou obligation au nom des liens historiques avec ses anciennes colonies ? -, la France s'est une nouvelle fois retrouvée en première ligne comme au bon vieux temps des opérations de la fin des années 1970 au Tchad, en Centrafrique, dans l'ex-Zaïre ou à Djibouti.
Pourtant, on ne peut pas s'y tromper. L'Afrique du XXI e siècle n'est plus celle des dernières décennies du siècle précédent. « Elle s'est profondément transformée au cours des quinze dernières années », souligne Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques). Et si elle n'est pas à proprement parler « la nouvelle frontière de l'économie mondiale », elle n'est plus non plus celle du sous-développement et de l'arriération. L'Afrique subsaharienne s'est urbanisée rapidement avec un taux de plus 40 % de personnes vivant dans les villes et la pauvreté recule. Son taux de croissance dépasse les 5 % avec une inflation tendant à ralentir (aux alentours de 8 % par an). Ce qui, dans ces temps de croissance molle dans les pays occidentaux, voire de récession, apparaît comme une prouesse, même si le développement est très inégalement réparti sur le continent et que les performances économiques restent extrêmement fragiles, notamment en Afrique du Sud, le pays le plus dépendant du marché européen. Car il existe sur le plan économique non pas une Afrique mais « des Afriques » divisées entre pays exportateurs de matières premières et d'autres importateurs dont la croissance dépasse difficilement 1 %, entre pays du littoral ou pays enclavés.
Mais d'autres signes ne trompent pas : les flux de capitaux privés vers l'ensemble de l'Afrique subsaharienne - environ 50  milliards de dollars par an - dépassent désormais l'aide publique au développement. « Si les pays stables continuent de croître à la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années, la plupart d'entre eux auront atteint d'ici à 2025 le statut de pays à revenu moyen », souligne une étude publiée par l'Ifri (Institut français des relations internationales) de deux économistes de la Banque mondiale, Shantayanan Devaran et Wolfgang Fengler. Cette opportunité n'est pas passée inaperçue en France, en dépit de la situation encore chaotique de certains pays africains. Certes, les entreprises françaises ont pendant longtemps eu un avantage comparatif à travailler dans les pays d'Afrique francophone. Mais cet atout fait désormais partie du passé. La France, affirme Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur dans plusieurs pays africains, « n'est plus dans un pré carré » néocolonial. Les entreprises françaises n'ont plus une exclusivité dans l'Afrique francophone, ajoute l'ancien diplomate aujourd'hui chercheur associé à l'Iris. «  L'Afrique est aujourd'hui un continent concurrentiel » avec l'arrivée des Chinois, des Indiens, mais aussi des Turcs et un retour des Américains, souligne un entrepreneur français. Paradoxalement, alors que la France tend à réduire depuis la présidence de Nicolas Sarkozy son réseau diplomatique sur le continent africain au profit de l'Asie, les Etats-Unis l'ont renforcé. En revanche, le Medef international affirme que, depuis cinq ans, il a porté le plus gros de son effort sur l'Afrique avec un intérêt de plus en plus marqué des entreprises. Environ 2.000 entreprises participent ainsi au comité Afrique subsaharienne du mouvement des entrepreneurs. « Beaucoup de PME françaises s'aperçoivent qu'il y a plus à gagner actuellement dans la conquête de positions en Afrique, en plein développement, qu'en Asie », note un analyste. La poussée ne se fait pas simplement vers les pays francophones, mais vers l'Afrique anglophone avec un axe de plus en plus important vers l'Afrique du Sud, désormais premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne. Plus de 230 entreprises françaises y employant 30.000 personnes se sont installées, en dépit des dernières vicissitudes de ce pays, illustrées notamment par la sanglante répression des mouvements de mineurs et les affaires de corruption de la présidence de Jacob Zuma. Mais l'Afrique est également le continent de la ruée sur les matières premières, avec des groupes comme Total, présent dans onze pays d'Afrique subsaharienne, ou encore Areva, au Niger. De même, les groupes agroalimentaires se sont lancés dans la conquête, attirés par le développement d'une classe moyenne.
Ce qui, comme au Moyen-Orient, comporte nombre de risques… Car de la Somalie au Kivu, en République Démocratique du Congo, en passant par la République centrafricaine et bien entendu par le Mali, l'Afrique reste un continent encore marqué par l'instabilité et les conflits. Et pourtant, malgré une filière coton sinistrée, même le Mali ne manque pas d'attraits avec notamment ses mines d'or. Quelques mois avant le coup d'Etat du 22 mars à Bamako, une mission représentant une trentaine d'entreprises françaises s'était rendue dans ce pays. Il est vrai que, déjà, les Chinois ont commencé à s'y installer en construisant un troisième pont à Bamako. Un pari sur les possibles richesses du sous-sol (gaz, bauxite). Mais un pari qui ne peut réussir qu'à condition que la situation politique dans ce pays du Sahel se rétablisse et que des institutions émergent. On n'en est pas encore là.

Les points à retenir
En intervenant au Mali, la France peut donner l'impression de renouer avec les vieilles habitudes de la Françafrique.
Mais l'Afrique du XXIe siècle n'a plus rien à voir avec celle des dernières décennies.
C'est un continent promis à la croissance, où les entreprises occidentales et asiatiques se livrent une concurrence acharnée.









Incidents sur les Boeing 787 : Qantas annule une commande

Alors que les 50 Boeing 787 en service sont désormais interdits de vol, à la suite de l'atterrissage d'urgence d'un appareil de la compagnie japonaise All Nippon Airways (ANA), mercredi, au Japon, les premières difficultés commencent pour Boeing, le numéro 1 mondial de l'aviation.

G.ZAlors que les 50 Boeing 787 en service sont désormais rivés au tarmac, l'enquête sur les avaries du Dreamliner s'intensifient avec l'arrivée au Japon d'experts américains venus inspecter le système électrique suspect de l'appareil qui s'est posé en urgence mercredi.
Alors que les 50 Boeing 787 en service sont désormais rivés au tarmac, l'enquête sur les avaries du Dreamliner s'intensifient avec l'arrivée au Japon d'experts américains venus inspecter le système électrique suspect de l'appareil qui s'est posé en urgence mercredi. | Jiji Press

Si, au moment des faits, la compagnie australienne Qantas avait annoncé qu'elle ne modifierait pas sa commande de Dreamliner, elle vient d'opérer, ce matin, un virage à 180 degrés. Elle a décidé d'annuler sa commande d'un des quinze 787 Dreamliner destinés à sa filiale à bas prix Jetstar. Quantas a décidé pour le moment de maintenir la commande de des 14 appareils restants, qui doivent être livrés au milieu de l'année 2013.



Tout repose sur l'avancée de l' de l'autorité américaine de sécurité aérienne (FAA), qui a décidé de clouer au tous les appareils à travers le monde. Des experts américains sont arrivés au Japon pour inspecter le système électrique suspect de l'avion de l'ANA qui s'est posé en urgence après la détection de fumée et d'une forte odeur provenant d'une batterie lithium-ion située dans le compartiment électrique. Un autre problème ressemblant, accompagné d'un départ de feu, s'était produit une semaine auparavant sur un Dreamliner de JAL après son atterrissage à Boston (Etats-Unis). «Nous avons extrait la batterie lithium-ion jeudi et nous sommes en train d'examiner les composants électriques de l'avion avec les Américains», a expliqué un porte-parole des autorités japonaises. Selon les premiers constats, la batterie a subi des dégâts très visibles: elle est noircie, gonflée et a perdu une grande quantité de son électrolyte liquide inflammable.

Des conséquences commerciales et un conflit social en interne
Les experts pensent que le problème n'est pas nécessairement intrinsèque à la batterie, mais que celle-ci a pu surchauffer en réaction à une charge trop forte ou un autre traitement anormal dû au matériel alentour. «Il nous est impossible de prédire à ce stade combien de temps prendra l'enquête, que ce soit en jours ou semaines, car il faut étudier tout le système et GS Yuasa (le fabricant de la batterie) n'est pas le seul acteur impliqué», a averti une porte-parole du fabricant de la batterie.

Outre les conséquences commerciales pour l'avionneur américain, Boeing va aussi devoir faire face à un conflit social en interne avec les ingénieurs. La direction de Boeing, qui négociait depuis des mois avec le syndicat SPEEA (Society of Professional Engineering Employees in Aerospace), représentant les 23 000 ingénieurs et techniciens du constructeur, a décidé d'interrompre les négociations. Le SPEEA a affirmé dans un communiqué que la direction avait en fait l'intention de «supprimer» le plan de pension pour les nouveaux salariés. Il a appelé ses adhérents à rejeter l'offre de la direction, menaçant de recourir à la grève.

Au delà, le syndicat dénonce aussi la méthode de conception du 787, qui est construit sur 135 sites par 50 sous-traitants. «La direction de Boeing a créé les problèmes du 787 en ignorant les avertissements des techniciens de Boeing», a expliqué Joel Funfar, un des négociateurs du syndicat.


 

 

 

 

 

 

Les terroristes en Algérie et la "taxe Google" : la revue de presse de l'Industrie

Par 



Les unes des journaux reviennent ce vendredi matin sur l'assaut des forces algériennes sur le site gazier aux mains des terroristes depuis mercredi. Un assaut sanglant, met en avant la presse française qui souligne l'usage de la force et l'absence de négociations. Les Echos reviennent de leur côté sur le projet du gouvernement de taxer les géants du net. Un projet de loi serait prévu pour la fin de l'année, affirme le quotidien.

L'assaut en Algérie

Dans son ensemble, la presse française souligne ce vendredi 18 janvier la "fermeté" d'Alger afin de mettre fin à la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas et voit dans cette attitude une "internationalisation" du conflit en cours au Mali. "Alger a choisi la force", titre ainsi le Parisien. "L'assaut", titre sobrement L'Est Républicain qui affiche sur sa une une photo du leader du commando terroriste, qui aurait  trouvé la mort dans l'assaut toujours en cours.
"La prise d'otages tourne au drame", pour Le Figaro."Depuis des mois, la France tire la sonnette d'alarme. L'Algérie a fini par évoluer", affirme Pierre Rousselin, car "il est désormais impossible d'ignorer ou de minimiser la poussée extrémiste dans l'ensemble de la région sahélienne".


Une "taxe Google" avant la fin 2013 ?
Selon Les Echos, une taxe visant les géants du net est bien en préparation. Le gouvernement pourrait légiférer dès la fin de l'année dans le cadre du projet de loi de Finances 2014 et proposerait "une fiscalité fondée sur les données exploitées par les entreprises du web".
En une, le quotidien économique revient lui aussi sur l'assaut en Algérie et sur les déboires du Boeing 787 Dreamliner.

Et aussi...
Le Parisien revient lui aussi sur la série incidents qu'a connue le Boeing 787 Dreamliner. La compagnie aérienne australienne Quantas, qui dans un premier temps avait annoncé maintenir sa commande, "vient d'opérer, ce matin un virage à 180 dégrés" en annoncant qu'elle annulait une commande sur les quinze Dreamliner qu'elle souhaitait acquérir pour sa filiale low cost Jetstar.

Le Wall Street Journal revient quant à lui sur la vente par Sony de son siège américain pour plus d'un milliard de dollars (823 millions d'euros). Une somme record à New York depuis l'achat par Google d'un immeuble sur la huitième avenue en 2011 pour 1,8 milliard de dollars. Avec cette opération, le groupe japonais en difficulté a annoncé avoir réalisé une plus-value de 685 millions de dollars.
Julien Bonnet

 

 

 

 

 

 

DIVERS

 

Lance Armstrong fait pénitence

L'interview avait été enregistrée en début de semaine au domicile de Lance Armstrong, au Texas.
L'interview avait été enregistrée en début de semaine au domicile de Lance Armstrong, au Texas. (Photo Harpo Studios Inc. George Burns. AFP)


Face à l'animatrice Oprah Winfrey, l'ancien cycliste a reconnu avoir été dopé lors de ses sept Tours de France victorieux, et s'est lui-même qualifié de «connard arrogant» en évoquant ses démentis perpétuels face aux accusations.

Libération
Il n’aura falllu que quelques secondes pour que commence le grand déballage. «Avez-vous jamais pris des susbtances interdites ?», demande Oprah Winfrey. «Oui», répond Lance Arsmtrong. «Avez-vous pris de l’EPO ?» . «Oui». «Avez-vous fait des transfusions sanguines ?». «Oui». «Avez-vous pris d’autres substances comme de la testostérone ?»«Oui».
Jeudi soir donc, Lance Armstrong est finalement passé aux aveux pour reconnaître ce qu’il avait nié tout sa carrière. Lors d’une interview dont tout le monde parlait déjà depuis dix jours aux Etats-Unis, le champion texan a reconnu qu’il s'était dopé afin de gagner ses sept Tour de France. Ajoutant que, «selon lui», il n’aurait pas pu accumuler les victoires sans tricher.
Face à l’animatrice , Armstrong a accepté la responsabilité de ses actes, disant plusieurs fois qu’il regrettait ses mensonges et qu’il aimerait bien revenir en arrière. Il a aussi commencé à se batir un système de défense en évoquant  «une génération EPO qui a commencé au milieu des années 90». Tout en refusant d’impliquer d’autres coureurs, il a assuré qu’il n’avait rien pris «de plus que les autres», évoquant même une «culture du dopage».
«Mais la faute est la mienne et je ne peux blâmer que moi-même» a répété Armstrong, en ajoutant qu’il s'était «perdu» dans le mythe qu’il avait construit. Celui du surhomme qui vainc le cancer pour remporter des courses cyclistes. Le Texan a toutefois nié s'être dopé lors de son retour dans le peloton, assurant que tout s'était arrêté en 2005.
Armstrong a donné peu de détails sur les pratiques, si ce n’est pour confirmer qu'à plusieurs reprises des motards ont amené l’EPO aux cyclistes. Il a également refusé de mouiller le docteur Michele Ferrari, dont il assuré que «c'était un homme bien». Il a encore affirmé que l’UCI ne l’avait pas couvert, malgré le don de 1 million de dollars fait à l’union cycliste internationale. Selon lui, il a pu échapper aux tests car ceux ci n'étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui et que personne notamment n'était testé en dehors des compétitions.
Confronté à ses mensonges et à ses dénis, notamment quand il affirmait en 2005 ne s'être jamais dopé, Armstrong s’est qualifié lui-même de «connard arrogant». «Je suis plein de défauts», a-t-il ajouté, «et maintenant je paie le prix».










Benoît Thieulin présidera le nouveau Conseil national du numérique

Le Monde.fr |
Vendredi 18 janvier au matin, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'innovation, a présenté la constitution du nouveau conseil national du numérique, le CNN. L'instance consultative avait été créée sous la présidence Sarkozy, mais a été jugée trop représentée par les représentants des startups et des sociétés de commerce en ligne.
La nouvelle mouture du CNN sera présidée par Benoît Thieulin, directeur de l'agence digitale La Netscouade, bien connu du microcosme de l'Internet français. Spécialiste du Web dit "social", il est notamment à l'initiative de la plate-forme participative Désirs d'avenir de Ségolène Royal. Il y aura 29 autres membres, du philosophe Bernard Stiegler au patron français de la fondation Mozilla, Tristan Nitot, en passant par Lara Rouyès, fondatrice du site Dealissime.com, Valérie Peugeot, chercheure à Orange Labs, ou Tarik Krim, fondateur de Jolycloud, et avant de Netvibes, une autre figure du web français.
Le CNN, assure Fleur Pellerin, devrait être consulté sur tous les sujets - pas seulement économiques - ayant trait au numérique. Premiers travaux au menu du conseil : une fiscalité spécifique pour le secteur du numérique, sur laquelle Bercy planche depuis quelques mois, la liberté d'expression sur Internet, suite aux polémiques sur les propos antisémites, racistes, homophobes, etc., ou la neutralité de l'Internet

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