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vendredi 11 janvier 2013

11012013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR...... ENCORE QUE......

 

Faut-il débattre du débat sur les débats à l’école ?

 

POLITIQUE

 

Mali : Traoré demande une aide militaire de la France

Le président malien par intérim Diocounda Traore le 11 novembre 2012.
Le président malien par intérim Diocounda Traore le 11 novembre 2012. (Photo Pius Utomi Ekpei. AFP)


Cette demande intervient alors que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, réunis jeudi, ont mis l'accent sur la «grave détérioration de la situation» dans le pays.

Libération
Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé l’aide militaire de la France pour repousser une offensive des groupes armés islamistes, ont indiqué jeudi soir des diplomates après des consultations au Conseil de sécurité sur le Mali, le jour même où les islamistes armés qui contrôlent le nord prenaient une localité du centre du pays.
Parallèlement, des témoins et un responsable ont indiqué que des avions militaires transportant des armes et des soldats étrangers étaient arrivés jeudi à Sévaré (centre du Mali), où l’armée dispose d’un poste de commandement opérationnel et qui est proche de Konna, la localité prise le même jour par des islamistes.
Aucune indication précise n’avait toutefois pu être obtenue dans l’immédiat sur le nombre et la provenance de ces avions, armes et soldats étrangers, un des témoins travaillant à l’aéroport ayant évoqué la présence de Blancs parmi les soldats.
«J’ai vu atterrir des cargos C-160 (avions de transport militaire, NDLR). Ils ont débarqué des armes et des hommes. Certains hommes avaient la peau blanche», a affirmé ce travailleur de l’aéroport de Sévaré (plus de 650 km au nord de Bamako). «Les avions ont fait plusieurs rotations à l’aéroport de Sévaré où ils ont déposé du matériel et des hommes», a expliqué un autre travailleur de l’aéroport. Un troisième témoin a signalé la présence, parmi les avions arrivés jeudi, d’un appareil de l’armée malienne, sans en préciser le type.
L’ambassadeur français auprès de l’ONU Gérard Araud a de son côté déclaré que «les décisions françaises seraient annoncées à Paris demain», alors que le Conseil de sécurité se réunissait jeudi soir en urgence pour débattre de la situation au Mali.
La demande d’aide malienne est contenue dans deux lettres, adressées l’une au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et l’autre au président français François Hollande. Selon des diplomates du Conseil de sécurité, la lettre adressée aux autorités françaises est une «demande d’aide militaire». Le gouvernement malien a annoncé que le président Traoré s’adresserait vendredi à la Nation.
«La France est l’amie du Mali et se tient aux côtés de son peuple et de ses autorités, en particulier dans les circonstances actuelles», a souligné Gérard Araud. Dans une déclaration adoptée jeudi par ses 15 pays membres, le Conseil de sécurité a demandé un «déploiement rapide» de la force internationale au Mali devant la «grave détérioration de la situation» sur le terrain.
Il a appelé les Etats membres «à aider les forces de défense et de sécurité maliennes à réduire la menace représentée par les organisations terroristes et les groupes affiliés» qui contrôlent le nord du pays.
L’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice a indiqué que Bamako avait «demandé un soutien extérieur, en particulier de la part de la France». Décrivant la lettre du président Traoré à François Hollande elle a expliqué : «Elle disait en résumé : "au secours la France"».
Il y a eu au sein du Conseil un «consensus clair sur la gravité de la situation et le droit des autorités maliennes de rechercher toute l’assistance possible», a-t-elle ajouté.
Des témoignages indirects et des informations sur plusieurs sites de réseaux sociaux font état de nombreuses victimes dans les affrontements de ces derniers jours entre l’armée malienne et les islamistes, les premiers depuis neuf mois.

«Urgence d’agir»

Aucun bilan n’a pu être obtenu, mais un témoin joint par l’AFP a dit avoir appris qu'«un carnage» avait eu lieu à Konna tombée jeudi aux mains des islamistes, à 70 km de Mopti (640 km au nord de Bamako) où est basé l'état-major régional de l’armée malienne.
«Nous sommes actuellement à Konna pour le jihad», a annoncé jeudi après-midi un responsable du groupe armé Ansar Dine, Abdou Dardar. «Nous contrôlons la cité presque en totalité. Après, nous allons continuer» à progresser vers le Sud, a annoncé ce responsable joint par téléphone depuis Bamako. Il affirmait parler au nom des trois groupes jihadistes qui occupent totalement le Nord, Ansar Dine, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Pour l’ambassadeur français, la percée des islamistes peut être interprétée comme «soit une démonstration de force dans le cadre de la négociation politique, soit une décision d’avancer vers le Sud avant l’arrivée de la force africaine».
Le déploiement de cette force de quelque 3 000 hommes a été autorisée par le Conseil de sécurité le 20 décembre mais prendra dans les faits plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Des témoins joints par l’AFP ont constaté que l’armée avait abandonné Konna.
Selon plusieurs sources militaires, des affrontements à l’arme lourde avaient eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi avant de reprendre dans la matinée. Une source sécuritaire régionale avait fait état d’affrontements jeudi après-midi près de Konna, en disant : «L’armée cherche à résister».
Une source diplomatique a affirmé que les islamistes armés étaient désormais «à 20 km de la ville de Mopti», ce qu’aucune source n’a pu confirmer à l’AFP à Bamako. La source diplomatique a également déclaré que la colonne des jihadistes comptait près de 1 200 hommes équipés de véhicules tout-terrain et pourrait décider de contourner Mopti pour se diriger plus au sud, vers Bamako. Par ailleurs, des policiers ont été déployés à Bamako pour éviter des débordements, alors qu’une marche y était organisée jeudi, notamment en soutien à l’armée.
(AFP)









Syrie: réunion tripartite à Genève sur les moyens de mettre fin au conflit

L'émissaire international Lakhdar Brahimi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns se retrouvent vendredi à Genève sur les moyens de mettre fin au conflit en Syrie ayant déjà fait, selon l'ONU, plus de 60.000 mots en 21 mois..

Photographe : Kirill Kudryavtsev :: Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l'émissaire international Lakhdar Brahimi à Moscou, le 29 décembre 2012 
photo : Kirill Kudryavtsev, AFP
Sur le terrain, l'aviation a mené plusieurs raids jeudi matin contre une base aérienne dans le nord-ouest de la Syrie pour tenter d'endiguer l'avance des rebelles, et contre des localités autour de Damas, tandis que l'Unicef a lancé un appel urgent aux dons pour les réfugiés transis de froid dans le camp de Zaatari en Jordanie, transformé en champ de boue par des pluies torrentielles.
La Syrie s'est déchaînée jeudi contre Lakhdar Brahimi, sans toutefois lui fermer la porte, à la veille d'une rencontre vendredi du médiateur international avec des représentants russe et américain.
Moscou a réaffirmé que le règlement passait par un dialogue entre le pouvoir et l'opposition, sans conditions préalables, contrairement aux rebelles et aux Occidentaux qui réclament le départ du président Bachar al-Assad.
Parallèlement, Londres a souhaité des mesures plus énergiques contre le régime syrien, en particulier une levée de l'embargo sur les armes en faveur des rebelles.
"Les déclarations de Lakhdar Brahimi montrent sa partialité flagrante en faveur des cercles (conspirant) contre la Syrie et le peuple syrien", a affirmé un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par la télévision officielle. Cependant, Damas a refusé de couper les ponts avec le médiateur international. "La Syrie espère toujours le succès de sa mission et continuera à coopérer avec lui dans le cadre de sa vision de la solution politique de la crise syrienne", a précisé le responsable.
Dans un entretien mercredi avec la BBC, M. Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, avait estimé que le plan de sortie de crise présenté dimanche par le chef de l'Etat syrien était "encore plus sectaire et partial" que les précédents.
Nommé en septembre 2012 en remplacement de Kofi Annan, qui avait jeté l'éponge, M. Brahimi avait joui d'un préjugé favorable à Damas pour n'avoir jamais demandé explicitement le départ de M. Assad. Désormais, il est accusé d'avoir basculé dans le camp des pays occidentaux, de la Turquie et des pays du Golfe qui veulent le départ du chef de l'Etat.
Les médias syriens, qui sont tous aux mains du régime, avaient donné le ton. "Il s'est débarrassé du masque d'impartialité qu'il portait depuis qu'il a été nommé pour remplacer Kofi Annan et a révélé son vrai visage, (...) pour répondre aux demandes de ses maîtres", a écrit Al-Watan. Le plan présenté par M. Assad a été condamné par les pays occidentaux et rejeté tant par l'opposition en exil que par celle tolérée par le régime à l'intérieur du pays.
Mais les Russes, alliés de la Syrie, sont restés très fermes. "Seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays", a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a estimé jeudi que si la situation en Syrie s'aggravait encore, la réponse de la communauté internationale devrait être "revue à la hausse".
Il a notamment répété que Londres allait plaider pour que l'embargo européen sur les armes imposé à la Syrie soit modifié pour permettre d'armer les rebelles si nécessaire, lorsque l'UE réévaluerait les sanctions contre Damas le 1er mars.
Au Caire, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a appelé jeudi les pays voisins de la Syrie à favoriser une solution politique et à empêcher toute intervention étrangère.
Autour de Damas, toujours sous la neige, l'armée a également mené des raids aériens, tandis que des combats avaient à Sayeda Zaineb, un lieu de pèlerinage chiite, selon la même source.
L'Unicef a lancé un appel urgent aux dons pour les Syriens réfugiés transis de froid dans le camp de Zaatari en Jordanie, transformé en champ de boue par des pluies torrentielles, et l'agence missionnaire du Vatican Fides a signalé qu'un millier de chrétiens privés de tout étaient pris au piège entre armée et rebelles dans le village de Yaakoubieh, au nord d'Alep.









CENTRAFRIQUE. Pouvoir et rebelles signent un cessez-le-feu

Les deux parties s'accordent également sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et sur l'organisation d'élections législatives au cours de l'année.

Le leader de la coalition rebelle du Séléka, Michel Djotodia(à droite de la photo), lors de son arrivée aux pourparlers de Libreville au Gabon. (Joel Bouopda Tatou/AP/SIPA)
Le leader de la coalition rebelle du Séléka, Michel Djotodia(à droite de la photo), lors de son arrivée aux pourparlers de Libreville au Gabon. (Joel Bouopda Tatou/AP/SIPA)
 
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Un accord de sortie de crise, qui prévoit un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale a été signé ce vendredi 11 janvier à Libreville par les belligérants centrafricains.
Des législatives seront organisées dans 12 mois, "un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé", selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (Fomac).
La coalition du Séléka avait pris les armes car elle reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008.
Elle tient encore à ce jour la majeure partie du pays et a arrêté son offensive sur Bangui en raison de la mobilisation des pays d'Afrique centrale qui ont positionné sur sa route environ 750 militaires tchadiens, gabonais et congolais. Plusieurs centaines de soldats français et sud-africains sont également présents en Centrafrique.











ECONOMIE

 

La négo emploi, le Rafale indien, Montebourg, Gallois... : la revue de presse de l'industrie

Par 

Le dernier sprint de la négociation emploi, le tapis rouge déroulé par l'Inde à Dassault Aviation et Areva, l'Agence française des investissements internationaux créée par Arnaud Montebourg, la vision de Louis Gallois sur la flexibilité du travail... voici les sujets industriels qui font l'actualité des médias ce vendredi 11 janvier 2013.

Tapis rouge pour le Rafale et l'EPR d'Areva en Inde
Le chef de la diplomatie indienne, Salman Khurshid, revient dans Le Figaro du 11 janvier sur les partenariats économiques en cours de développement entre la France et l'Inde, le Rafale et la centrale nucléaire d'Areva en ligne de mire.

Négociation emploi : pas encore d'accord entre partenaires sociaux, bisbilles entre organisations patronales
L'accord sur la sécurisation de l'emploi encore au coeur de l'actualité ce 11 janvier. Le Medef doit avancer ses derniers pions en direction des syndicats, et régler le différend qui l'oppose à une autre organisation patronale, s'il ne veut pas subir une loi imposée par le gouvernement.


"Trop d'emplois précaires" selon Louis Gallois
Le Commissaire général à l'investissement Louis Gallois dénonce dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France du 11 janvier l'excès d'embauches en CDD, mais plaide aussi pour un assouplissement du CDI. Pour lui, les partenaires sociaux ont une responsabilité historique avec le dernier sprint de la négociation emploi qui se tient aujourd'hui.

Montebourg veut "faire revenir des entreprises françaises en France"
Dans une interview aux Echos du 11 janvier, le ministre du Redressement productif explique ses démarches pour les relocalisations avec la création de l'Agence française des investissements internationaux (Afii). Elle va offrir gratuitement aux entreprises qui le souhaitent un nouveau service en leur permettant de calculer les avantages de tous ordres à relocaliser des activités.

Elodie Vallerey










Le Japon adopte un plan de relance de près de 90 milliards d'euros

Le Monde.fr avec AFP
Sur un chantier de construction à Tokyo, vendredi. 
Sur un chantier de construction à Tokyo, vendredi. | AP/Koji Sasahara

Le nouveau gouvernement japonais a entériné vendredi 11 janvier un plan de relance de l'économie de 10 300 milliards de yens (environ 87 milliards d'euros). Ce plan se traduira par des aides financières aux PME, des mesures d'incitation à l'investissement et des contrats publics portant notamment sur la rénovation des infrastructures routières et scolaires du pays.

Le gouvernement de Shinzo Abe, qui a ramené le Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir lors des législatives du mois dernier, en attend la création de 600 000 emplois et une augmentation du Produit intérieur brut de l'ordre de deux points. Il est la concrétisation des promesses de campagne de relance économique de Shinzo Abe.
D'une ampleur sans précédent depuis le début de la crise financière de 2007/2008, il sera inscrit au collectif budgétaire sur l'année fiscale 2012/2013, que le conseil des ministres doit adopter la semaine prochaine.

EN FINIR AVEC LA DÉFLATION ET LE YEN FORT

Parallèlement, le chef du gouvernement fait pression sur la Banque centrale du Japon pour qu'elle accentue sa politique d'assouplissement monétaire et se fixe un objectif d'inflation annuelle de 2 %, deux fois plus élevé que son objectif actuel. "Un assouplissement monétaire audacieux est essentiel pour en finir avec la déflation et le yen fort", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Le premier ministre, Shinzo Abe, a aussi appelé la Banque centrale du Japon à faire de l'emploi l'un des axes prioritaires de son mandat. 
Le premier ministre, Shinzo Abe, a aussi appelé la Banque centrale du Japon à faire de l'emploi l'un des axes prioritaires de son mandat. | AFP/KAZUHIRO NOGI
La Banque du Japon, a-t-il déclaré vendredi dans les colonnes du quotidien Nikkei, doit "se sentir responsable" des fondamentaux de l'économie. "Je veux que la BoJ garde en tête de sa réflexion l'optimisation du marché de l'emploi", a insisté le premier ministre, à dix jours de la prochaine réunion de politique monétaire de la banque centrale, les 21 et 22 janvier.
La stratégie n'est pas sans risque alors que le Japon vit déjà sur une dette colossale de l'ordre de 220 % de son PIB et que les intérêts exigés par les marchés obligataires pour acheter des bons du Trésor sont en hausse. Le gouvernement devrait écouler pour quelque 5 000 milliards de yens (42 milliards d'euros) d'emprunts supplémentaires par rapport au programme d'émissions prévu.

PLUS BAS DU YEN FACE AU DOLLAR
La Bourse de Tokyo a salué les propos de Shinzo Abe. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini la journée de vendredi en hausse de 1,40 %, les investisseurs rachetant des titres de sociétés exportatrices grâce à l'affaiblissement du yen, et misant sur les effets d'un vaste plan de relance annoncé par le Premier ministre.
A la clôture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 148,93 points pour monter à 10 801,57 points, un niveau inédit depuis fin février 2011, avant la catastrophe de Fukushima, le 11 mars.
Vendredi, le dollar évoluait autour de 89 yens, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis mi-2010 vis-à-vis de la monnaie japonaise qui était montée à des sommets historiques l'an passé, avec notamment un dollar à moins de 76 yens en août.









Semaine noire pour le Boeing 787, les Etats-Unis enquêtent

 
Cinq incidents survenus à bord du nouveau long courrier de Boeing suscitent des interrogations sur la fiabilité de l'appareil.
Cinq incidents ont frappé le Dreamliner - Reuters
Cinq incidents ont frappé le Dreamliner - Reuters
 
L'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête approfondie sur la sécurité du Boeing 787, après une semaine noire marquée par cinq incidents survenus à bord du nouveau long-courrier du constructeur aéronautique américain. Cette enquête « complète » portera sur les « systèmes essentiels du Boeing 787, y compris le design, la fabrication et l'assemblage », a indiqué dans un communiqué le département américain des Transports, qui chapeaute la FAA. Il a confirmé ainsi des informations du Wall Street Journal, selon lequel une telle enquête destinée à déterminer la sécurité de systèmes spécifiques à bord d'appareils déjà en service est « inhabituelle ».
Lundi, un début d'incendie s'est déclaré à Boston (nord-est des Etats-Unis) à bord d'un 787 de Japan Airlines (JAL), après son atterrissage en provenance du Japon. Les passagers avaient déjà débarqué quand le feu a démarré et personne n'a été blessé mais la FAA avait ordonné l'inspection immédiate de tous les 787 en service pour vérifier que certaines pièces étaient correctement assemblées. Mardi, le vol d'un autre Boeing 787 de la JAL au départ de Boston a été retardé par une fuite de carburant. Mercredi, un vol de la compagnie japonaise All Nippon Airways (ANA) effectué par un Boeing 787 a été annulé au Japon en raison d'un problème de frein. Et enfin vendredi, deux incidents se sont encore produits au Japon à bord d'appareils de la même compagnie : le vol d'un Boeing 787 a été annulé en raison d'un bris de glace du cockpit lors du trajet précédent, et un autre appareil a été retardé par une fuite d'huile. A elles deux, ANA et JAL ont commandé 111 exemplaires de Boeing 787, dont un tiers de la fabrication a été confiée à des entreprises japonaises.

D'autres incidents depuis deux ans

Bien évidemment, cette série rapprochée d'incidents soulèvent de nombreuses interrogations dans la presse américaine. D'autant que depuis deux ans, d'autres incidents ont été enregistrés comme en 2010, lorsque lors d'un vol d'essai, un 787 avait dû se poser en urgence suite à un début d'incendie survenu dans un tableau électrique. Plus récemment, en décembre, une panne électrique sur l'un des générateurs avait également obligé un 787 de United Airlines à se poser en urgence à la Nouvelle-Orléans, tandis qu'un appareil de Qatar Airways s'est retrouvé immobilisé à Londres pour un problème électrique apparemment similaire.
Boeing a réaffirmé sa « confiance totale » dans le « Dreamliner », affirmant que les incidents récents n'avaient « rien d'exceptionnel pour un nouvel avion ». Certes. Mais plusieurs de ces incidents portent sur le système électrique, très innovant sur le 787, ce qui justifie une attention particulière










SOCIAL

 

Gallois veut «en finir avec ce marché du travail à deux vitesses»

Louis Gallois le 30 novembre 2012 à Paris.
Louis Gallois le 30 novembre 2012 à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)


L'auteur du rapport sur la compétitivité suggère d'assouplir le CDI et de sécuriser la situation des employés en CDD, alors que les négociations sur l'emploi se poursuivent ce vendredi.

Libération
Louis Gallois, auteur du rapport sur la compétitivité des entreprises françaises remis début novembre au gouvernement, demande la fin «de ce marché du travail à deux vitesses» dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France de vendredi alors que les discussions entre patronat et syndicats sur la réforme du marché du travail reprennent ce matin.
«Le marché du travail est scindé en deux. Il y a chaque année 3 millions d’embauches en CDI mais 18 millions en CDD, dont 14 millions à moins d’un mois. Des salariés cumulent 5, 10, 15 CDD dans l’année! Il faut en finir avec ce marché à deux vitesses», affirme Louis Gallois. «On peut imaginer d’introduire des souplesses dans le CDI et, en même temps, de sécuriser les personnes en CDD», explique-t-il.
L’ex-patron de la SNCF et d’EADS (groupe européen d’aéronautique) déplore qu’en France «les actifs ne représentent que 51% de la population contre 56% en moyenne en Europe» et prône «une augmentation» du «taux d’emploi des jeunes et des seniors». «A cet égard, le contrat de génération» lui «semble une bonne idée.»
Concernant les décisions prisent pas le gouvernement après la remise de son rapport, Louis Gallois pense que «le gouvernement a montré sa détermination» et parle «d’un signal très positif car il fallait des mesures d’urgences pour redonner un ballon d’oxygène aux entreprises et restaurer la confiance des chefs d’entreprises vis-à-vis de l’action publique.»
«La vraie question est de savoir si le gouvernement réussira à inscrire son action dans la durée», se demande Louis Gallois, nommé mi-décembre au conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën.
(AFP)









Négociation emploi : Le Medef sous le feux croisé des syndicats et artisans

Par 

Réunion Medef Syndicats du 13 avril 2012
© Sébastien Sindeu - L'Usine Nouvelle

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Une dernière journée de négociation sur la sécurisation de l'emploi s'ouvre ce vendredi. Le Medef doit avancer ses derniers pions en direction des syndicats, et régler le différend qui l'oppose à une autre organisation patronale, s'il ne veut pas subir une loi imposée par le gouvernement.
La der des der, c'est vraiment pour ce vendredi 11 janvier. Les cinq organisations syndicales et les trois patronales se retrouvent à 9h30 au siège du Medef pour une dernière journée de négociation, personne ne souhaitant aller au-delà – surtout pas le gouvernement, qui avait au départ fixé un ultimatum pour un accord avant fin 2012.
L'optimisme affiché le 10 janvier en début de négociation par Laurence Parisot, qui croyait à une signature le soir même, s'est en effet heurté à plusieurs obstacles.
Une journée étrange, qui a vu le leader de la CGT manifester devant le siège de l'organisation patronale pendant les négociations, le patronat se déchirer autour des complémentaires santé, et les textos et coups de fil se multiplier entre Laurence Parisot en personne, les confédérations, le ministère du Travail.
Bilan : alors que le négociateur du Medef avait assuré que la question des contrats courts, que les syndicats souhaitent rendre moins attractifs, serait abordée l'après-midi, elle n'a même pas commencé à être discutée. Or la CFDT, acteur décisif d'un accord que ne signeront ni CGT ni Force ouvrière, mais aussi la CFTC, en ont fait une condition sine qua non de leur paraphe.
Commencer à en parler le dernier jour, alors que les modalités techniques sont d'une grande complexité, c'est prendre le très grand risque de ne pas trouver d'accord du tout. En fin de journée, la CFDT s'est d'ailleurs dite "inquiète", elle qui tient tant à faire la démonstration que confier la réforme du marché du travail aux partenaires sociaux est la meilleure des méthodes.
Le Medef n'a peut-être pas eu le temps de discuter des contrats courts parce qu'un autre élément perturbateur a surgi au cours de la journée : un clash venu de l'UPA. La troisième organisation patronale autour de la table, avec le Medef et la CGPME, publiait dans l'après-midi un communiqué assassin sur le texte du Medef.
"Non seulement l’immense majorité des entreprises seront partiellement ou totalement privées des nouvelles souplesses accordées en matière d’emploi (...) mais dans l’état actuel du texte, elles supporteront l’essentiel des surcoûts générés par l’accord", fustige notamment le comité directeur de l'UPA.
Les représentants des artisans et TPE contestent un point de l'article qui généralise les complémentaires santé aux salariés non couverts par un accord collectif. Une avancée pour 3,5 millions de salariés, que la délégation patronale a fini par accepter.
L'UPA souhaite que les branches puissent choisir l'organisme assureur – mutuelle, assurance ou institution de prévoyance – et l'imposer à leurs entreprises. Or le Medef propose que la branche se contente de recommander un organisme, et laisse ensuite les entreprises libres de choisir.
Tout le monde reconnaît que négocier un contrat au niveau d'une branche est plus avantageux que de le faire au niveau d'une très petite entreprise, un peu seule pour obtenir de bons tarifs. Or les branches de l'UPA, proches des institutions de prévoyance, risquent d'oublier les compagnies d'assurance, bien représentées au sein du Medef.
Ce nouveau marché est évalué à 2,9 milliards d'euros. Le 10 janvier au soir, le négociateur du Medef se donnait la nuit pour trouver une solution avec l'UPA, comme pour les contrats courts.
Reste que les syndicats se montrent toujours opposés à une série de mesures de flexibilité envisagées par le patronat, comme l'extension des CDI intermittents à de nouveaux secteurs ou la distinction, dans les contentieux du licenciement, des motifs de forme et de fond.
Le patronat a pourtant concédé quelques belles avancées. Le contrat de projet, combattu par les organisations syndicales, a été retiré, et le délai de mise en œuvre effective de la complémentaire santé pour tous, ramené de quatre à trois ans.
La nuit a sans doute été longue avenue Bosquet, et la journée de négociation le sera également. D'autant qu'un projet de loi sera présenté en conseil des ministres avant fin février. Il reprendra l'accord s'il existe. Sinon...
Cécile Maillard










Négociation emploi : le patronat accepte une taxation des CDD mais sous conditions



 

La nouvelle version du projet patronal sur la sécurisation de l'emploi, remise vendredi aux syndicats, accepte le principe d'une taxation des contrats courts, principal point de blocage de cette négociation, a-t-on appris de source patronale. Une taxation consentie "en échange d'incitations, de baisses de charges afin d'encourager à embaucher les jeunes en contrats longs".


  © IDÉ
C'était Le point de blocage dans la négociation sur la sécurisation de l'emploi : la taxation des contrats courts. Le patronat ne voulait pas en entendre parler et les syndicats en faisaient une condition préalable à tout accord. Finalement coup de théâtre vendredi matin. La nouvelle version du projet patronal, remise aux syndicats, accepte le principe d'une taxation des contrats courts, selon une source patronale.
Cette "taxation" serait consentie "en échange d'incitations, de baisses de charges afin d'encourager à embaucher les jeunes en contrats long", a indiqué cette source patronale.
Cette concession faite in extremis par le patronat, au dernier jour de la négociation, laisse désormais espérer trois signatures de syndicats, celui de la CFDT, de la CFE-CGC et de la CFTC. Pour être validé, un accord ne doit pas être rejeté par plus de deux syndicats.
Depuis le 4 octobre, syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et patronat (Medef, CGPME, UPA), mis sous pression par le gouvernement, doivent proposer les moyens de fluidifier le marché du travail en conciliant deux volets : une plus grande flexibilité pour les entreprises et plus de protection pour les salariés.








Tarot, graphologie... Les méthodes douteuses des recruteurs

Par

Dans son livre choc DRH. Le livre noir, le sociologue Jean-François Amadieu, professeur à Paris I, expert en relations sociales, pointe les dérapages d'une profession en crise. Et appelle à sa refondation. 


Extraits de DRH. Le livre noir, par Jean-François Amadieu.

La graphologie: une bien étrange exception française

La France a le rare privilège d'être le pays au monde où se pratique le plus la graphologie. Malheureusement, l'analyse de l'écriture manuscrite ne permet absolument pas de détecter la personnalité des individus. [...] Si la graphologie a pu subsister en France, alors qu'elle essuyait des critiques nourries depuis la fin des années 1980, c'est pour une raison bien simple: elle a été consacrée par une norme... parue au Journal officiel de la République française, rien de moins! Un décret publié au JO du 28 novembre 2001 légitime l'utilisation de l'analyse d'écriture, en la reconnaissant "outil d'aide à la sélection professionnelle".
>> A lire aussi: Comment faire pour que le boulot ne devienne plus un boulet
[...] Les étudiants de l'université Paris IX-Dauphine et les managers formés au MBA de cette prestigieuse université peuvent ainsi lire dans le manuel de gestion des ressources humaines de leur professeur: "L'analyse graphologique de la personnalité est répandue, et très largement considérée comme un instrument utile."[...]
Cet enseignant fut membre du jury d'agrégation pour le recrutement des futurs professeurs d'université en gestion qui, on l'espère, ne sont pas fidèles à son enseignement. [...] Le rapport Lyon-Caen de 1991, rappelons-le, en appelait à l'interdiction pure et simple de la graphologie et des techniques sans fondement scientifique. Hélas, le lobby des graphologues et des cabinets de recrutement eut raison de cette proposition.

Intuition, vision à distance, tarots de Marseille

L'intuition est devenue un must dans le management en général et pour les ressources humaines en particulier. Car, comme Catherine Bidan, coach certifiée HEC et créatrice du cabinet Executive Ressource, nous l'explique: "L'intuition est le plus élevé des sept niveaux de l'intelligence." [...] En fait, ces coachs et consultants se présentent explicitement comme des voyants.
Catherine Bidan, qui utilise volontiers des "cartes spéciales", explique ainsi sur son blog à quel point ses intuitions sont infaillibles: "Je sais que l'intuition qui me vient est forcément vraie." Catherine Bidan est ainsi coach au ministère de l'Economie et des Finances et auprès de maires. Dans le privé, elle mentionne le groupe Harley-Davidson, Essilor, Chanel, Terrafemina, la direction exécutive de PSA et une compagnie aérienne. Un des principaux tenants de l'"intuition" est un profeseur affilié d'HEC, Michel Giffard, directeur scientifique des programmes de coaching de cette école de commerce.
Pour lui, l'approche rationnelle ne suffit plus. Parmi ses nombreux ouvrages consacrés à l'intuition et au coaching, le plus piquant est sans doute celui dans lequel il explique pourquoi le tarot de Marseille est un excellent outil de management. Un instrument polyvalent qui plus est: développement personnel, gestion de production, marketing, finances et ressources humaines. [...] Le premier domaine d'application du tarot resterait les ressources humaines, car, explique-t-il, "le tarot permet d'approfondir l'analyse graphologique, astrologique ou numérologique".
Je ne résiste pas à l'envie de vous retranscrire l'exemple, tiré de sa pratique, qu'il prend pour illustrer sa méthode de recrutement: "Un cabinet de chasseurs de têtes propose deux candidats à son client, directeur général d'une banque privée, afin de pourvoir le poste de directeur commercial opérationnel. Les deux candidats conviennent au client; la décision est imminente. Je choisis un triple tirage à trois cartes: le candidat A, le candidat B et le client du cabinet."
Les neuf cartes sont tirées de manière aléatoire dans un paquet de cartes et disposées face cachée avant d'être retournées. Pour l'auteur, ce n'est pas simplement du hasard, car "chaque état de la matière est une vibration et le cerveau capte ces vibrations". [...] En conclusion, l'auteur "propose de ne retenir aucun candidat et de reprendre le processus de recrutement à la base". Et, pour gagner du temps, un tirage des cartes permettra "de mieux définir le profil du candidat idéal".

La triche lors des recrutements

Les mensonges sur les CV, dans les réponses aux tests et lors des entretiens sont de plus en plus courants. Cette dérive doit être enrayée et les entreprises s'y attachent, par exemple en vérifiant désormais mieux la réalité des diplômes. Mais peut-on reprocher à certains candidats, désarmés par l'ampleur des discriminations, découragés par le piston et conscients d'être face à une loterie, de chercher à enjoliver leur candidature? Il n'est pas étonnant que certains mentent allègrement, puisque, ne l'oublions pas, les questions posées aux candidats sont fréquemment illégales et visent délibérément à les écarter.
Pourquoi une femme avouerait-elle songer à avoir des enfants et résider loin de son lieu de travail, chez son concubin? Pourquoi la photo jointe au dossier ainsi que la taille et le poids déclarés seraient-ils fidèles à la réalité pour décrocher un job de standardiste-accueil? Pourquoi un candidat avouerait-il qu'il est divorcé ou qu'il fume? Sommé de répondre à ces questions illégitimes, quiconque aurait la tentation de tordre la réalité.
Un des inconvénients croissants de l'à-peu-près dans le recrutement, c'est que les menteurs et les fraudeurs passent au travers des mailles du filet et sortent même gagnants des sélections, au détriment de ceux qui sont compétents, mais -malheureusement pour eux- plus honnêtes. Si le recrutement était plus objectif, par exemple avec des tests professionnels, cela arriverait peu. Mais les tris de CV et les entretiens permettent aux candidats malhonnêtes et menteurs d'exceller, montrant ainsi sinon leurs réelles compétences, du moins leur bagout, leur malice ou leur audace.

Le juteux marché du coaching

Disons-le clairement, plusieurs coachs certifiés par HEC, qui se présentent eux-mêmes comme des voyants ou des cartomanciens, sévissent aujourd'hui dans les plus grandes entreprises et au plus haut niveau dans les administrations. Il serait urgent qu'un assainissement du marché du coaching soit mené, car les budgets formation contribuent à financer ces étranges enseignements. Non seulement les connaissances et les apports des coachs sont souvent fumeux, mais nombre d'entre eux versent dans l'ésotérisme. Et là, les dangers sont réels.
Recourir à des coachs, c'est se trouver confronté à quelqu'un qui a plus de chances qu'un autre d'être très sensible au message des gourous et des sectes. La présence du coach au plus près du dirigeant, et parfois de la femme du dirigeant (car on coache les "premières dames"), la pratique de stages en résidentiel (où les managers sont regroupés pour plusieurs jours) sont autant d'occasions propices au prosélytisme et à la manipulation. [...]
Les pouvoirs publics et la Société française de coaching elle-même ont tenu à alerter sur ces risques sectaires en février 2012. La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) attire l'attention sur "un domaine de la vie professionnelle plus particulièrement ciblé par les organisations à caractère sectaire: c'est celui de la gestion des ressources humaines, qui comprend le management des personnes et la formation professionnelle". La Miviludes estime à 10% la part de formations dites comportementales dont le contenu est sujet à caution et/ou en lien avec un mouvement d'origine sectaire.
DRH. Le livre noir, par Jean-François Amadieu. Seuil, 240 p., 19,90 euros.








Petroplus : le tribunal accorde trois mois de continuation d'activité supplémentaires

Par 

Nicolas VINCENT de l'intersyndicale Petroplus Petit-Couronne
© @vincentnico76

Lors d'une audience le 11 janvier, le tribunal de commerce de Rouen a décidé de la prolongation jusqu'au 16 avril de la période d'activité de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime.
Un nouveau sursis pour les salariés de la raffinerie normande placée en liquidation judiciaire en octobre dernier. Trois mois d'activité supplémentaires pour maintenir en état de marche les installations en vue d'une éventuelle reprise, après la faillite de la maison mère suisse Petroplus.
"Prolongation de la période d'activité jusqu'au 16 avril", a annoncé Nicolas Vincent, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie, sur son compte Twitter.
"Cette autorisation (de prolongation d'activité, ndlr) est la dernière que le tribunal peut légalement décider", a précisé à l'AFP Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale.
Prochaine échéance, pour laquelle les syndicats se mobilisent déjà, le 5 février, avec la date limite de dépôt des offres d'éventuels repreneurs pour la site de Petit-Couronne. En déplacement en Normandie le 5 janvier, François Hollande avait assuré l'intersyndicale de son soutien afin de trouver un "repreneur industriel sérieux".
Selon Yvon Scornet, trois sociétés sont toujours intéressées par la reprise de la raffinerie : le dubaïote NetOil, l'irakien Jabs Gulf Energy Ltd et l'iranien Tadbir Energy Development Group.










JUSTICE ?

 

Mexique: l'affaire Cassez devant la Cour suprême le 23 janvier


La recours de Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sera examiné mercredi 23 janvier par la Cour suprême du Mexique, selon le service de presse de cette instance

AFP - La recours de Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sera examiné mercredi 23 janvier par la Cour suprême du Mexique, selon le service de presse de cette instance.


Le recours de Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sera examiné mercredi 23 janvier par la Cour suprême du Mexique, selon le service de presse de cette instance.
Les cinq membres de la première chambre de la plus haute instance juridictionnelle du Mexique discuteront sur la base d'un rapport présenté par la juge Olga Sanchez.
Ce projet ne devrait pas être rendu public avant la séance du 23 janvier, a précisé à l'AFP Cristina Martinez, responsable du service de presse.
La Cour suprême avait déjà examiné le cas le 21 mars 2011, mais sans parvenir à un accord sur la proposition d'une libération immédiate présentée à l'époque par le juge Arturo Zaldivar.
La Française avait été condamnée définitivement par la justice ordinaire mexicain en février 2011, avec le rejet de son pourvoi en cassation.
Agée aujourd'hui de 38 ans, Florence Cassez avait été arrêtée avec son ex-compagnon mexicain Israel Vallarta en décembre 2005. L'agence fédérale d'investigation avait ensuite présenté un montage filmé d'une prétendue arrestation en direct dans le ranch de Vallarta, avec libération de trois otages.
C'est cette "mise en scène contraire à la réalité" qui a, selon le juge Zaldivar, vicié toute la procédure et été à l'origine des irrégularités reconnues par quatre juges sur cinq la Cour suprême.
La proposition de libération immédiate de la Française n'avait toutefois recueilli le 21 mars que deux voix, celle des juges Zaldivar et Sanchez, contre trois nécessaires pour dégager une majorité.









Ouverture d'une information judiciaire sur les activités de LVMH en Belgique

Le Monde.fr

La justice bruxelloise estime, comme l'avait fait l'Office des étrangers il y a trois semaines, que le patron de LVMH ne peut prouver que sa résidence principale est établie depuis trois années au moins dans le royaume. 
La justice bruxelloise estime, comme l'avait fait l'Office des étrangers il y a trois semaines, que le patron de LVMH ne peut prouver que sa résidence principale est établie depuis trois années au moins dans le royaume. | AFP/ÉRIC PIERMONT

Le parquet de Bruxelles a remis, jeudi 10 janvier, un avis négatif à la commission des naturalisations de la chambre des députés belges à propos de la demande formulée, en juillet 2012, par Bernard Arnault.

La justice bruxelloise estime, comme l'avait fait l'Office des étrangers il y a trois semaines, que le patron de LVMH ne peut prouver que sa résidence principale est établie depuis trois années au moins dans le royaume.
Un autre élément est plus ennuyeux pour M. Arnault : le parquet indique qu'il a ouvert une information judiciaire concernant les activités de son groupe. Il veut faire la clarté sur le réseau de sociétés dont l'empire du luxe dispose en Belgique, ainsi que sur la fondation, Protectinvest, qu'y a créée le patron français.

"Ces constructions financières manquent de clarté et cela a joué un rôle dans la décision du parquet", écrivait, vendredi 11 janvier, le quotidien néerlandophone De Morgen, qui a révélé ce nouvel épisode.
Le gouvernement belge avait indiqué récemment sa volonté de s'attaquer à des sociétés qui auraient été établies dans le pays et ne respecteraient pas les lois fiscales.
SOCIÉTÉS AUX ALLURES DE SIMPLES BOÎTES POSTALES
La section financière du parquet bruxellois a en fait commencé ses investigations en septembre dernier. Elles se concentrent sur certaines sociétés aux allures de simples boîtes postales et sur d'autres, dont le capital a parfois connu une forte augmentation au cours des derniers mois.
Au total, le groupe du milliardaire aurait fait transiter quelque 13 milliards d'euros via une douzaine de sociétés, notamment pour accroître l'effet des intérêts notionnels, un puissant incitant fiscal.
Selon les calculs du Parti du travail de Belgique, le système belge aurait permis à LVMH de payer 24 millions d'euros d'impôts sur 630 millions de bénéfices réalisés entre 2009 et 2011. Soit un taux de 3,84 %.
Le parquet de Bruxelles examine désormais les comptes des sociétés concernées pour déterminer si elles ont toutes agi conformément à la loi.
Cette enquête judiciaire devrait, sauf surprise, peser fortement sur la décision que vont prendre, dans les prochaines semaines, les députés de la commission des naturalisations.
Déjà en possession de deux avis négatifs - un troisième, émanant de la Sûreté de l'Etat est attendu - ils ne se prononceront sans doute pas favorablement sur la naturalisation du patron français.
Celui-ci devrait dès lors suivre la voie imposée par une nouvelle loi, entrée en vigueur le 1er janvier, et démontrer qu'il peut contribuer au rayonnement et à l'essor de la Belgique. Ce qui ne serait possible que si la justice referme rapidement son dossier.

SOCIETE

 

"Un chrétien, sa mission c'est plutôt d'intégrer que de stigmatiser" : le prêtre-maire d'Eréac est pour le mariage pour tous

Une voix discordante dans l'église catholique. Celle du père Elie Geffray qui est maire d'Eréac, une commune de 650 habitants dans les Côtes d'Armor. Lui est favorable au mariage gay. Il rappelle la stigmatisation des homosexuels en France, "y compris dans les manuels de théologie : ils étaient soit des pervers soit des malades" ET il affirme: "Il faut leur donner l'égalité des droits." Johann Moison l'a rencontré.









Mariage gay : la vieille peur de l’Eglise depuis la révolution



Manif anti-mariage gay. 17 novembre 2012 (Audrey cerdan)

Jean-Louis Schlegel est un sociologue des religions qui se définit lui-même comme catholique. Il est l’auteur avec Denis Pelletier de « A la gauche du Christ. Une histoire des chrétiens de gauche de 1946 à nos jours », Seuil, 2012.

J’ai sous les yeux des tracts distribués en vue de la « Manif pour tous », dimanche 13 janvier. Ils m’auraient dissuadé d’y aller si j’avais eu des velléités de le faire – ce qui n’est pas le cas.
Le ton est à l’apocalypse. Il ne s’agit de rien moins que de préserver « notre société et notre humanité ». Dans ma paroisse, le tract distribué à la messe du dimanche évoque un gouvernement qui a « un projet de négation de l’humanité ».

« Le respect des personnes homosexuelles »

Naturellement, il ne manque jamais le paragraphe sur le « respect des personnes homosexuelles » : avec l’armure des croisés, on joue ainsi à « embrassons-nous Folleville », si l’on ose dire. Mais il n’est pas besoin d’être homosexuel pour percevoir la violence de l’écart entre la théorie et la pratique, et le côté insupportable de ce discours.
Les religions avaient le droit et le devoir d’entrer dans ce débat, et leurs arguments moraux, anthropologiques, métaphysiques ont heureusement contesté les plates évidences des sondages ou les idées plutôt courtes de la gauche, selon laquelle toute liberté et tout droit nouveaux sont en soi et toujours un progrès.
A certains égards, les religions l’ont créé, le débat de société nécessaire dans une démocratie, et les députés qui auront à décider auront de quoi affuter leurs arguments. On peut aussi penser que dans les religions elles-mêmes, l’Eglise catholique par exemple, une frange de croyants en sortira plus éclairée sur un sujet où les clichés – souvent négatifs – abondent.
Pour autant, tous les croyants peuvent ils être satisfaits de la position très combative adoptée par des responsables religieux, et en particulier des évêques suivis par ou précédant des troupes galvanisées contre « un nouvel ordre anthropologique » ?

Après la pilule, l’avortement, le pacs...

Comme catholique, je ne suis pas persuadé du tout du bien-fondé, sur la forme et le fond, de la position « officielle » de mon Eglise, et donc que les évêques et les catholiques les plus remontés qui vont défiler et donner le ton ont raison de le faire – si sincères soient les motivations de beaucoup (pas de tous !).
Je crains une fois encore un combat d’arrière-garde, pour une cause qui n’a pas le caractère dramatique voire apocalyptique qu’on essaie de lui donner.
Le combat d’arrière-garde (de trop ?) est celui de tous les combats perdus depuis près de 50 ans sur l’ensemble des questions tournant autour de la sexualité, de la conjugalité et de la procréation humaines.
Il y a eu d’abord la pilule contraceptive, puis l’avortement, puis les relations sexuelles préconjugales et la « cohabitation juvénile » (condamnées par Paul VI en 1975 avec l’homosexualité et la masturbation), puis le pacs, violemment rejeté en son temps alors que dans les tracts de la « Manif pour tous » on en fait maintenant l’éloge implicite : on suggère même d’en « améliorer les dispositions légales »… pourvu qu’on ne porte pas atteinte au mariage – devenu sacro-saint.

Chaque crise provoque de nombreux départs

Si l’on considère que les chiffres du PACS de couples hétérosexuels se rapprochent inexorablement de ceux du mariage malgré les désavantages légaux qui subsistent (alors que plus de la moitié des enfants naissent hors mariage, et pourtant dans des familles), on peut déjà se demander a fortiori ce qu’il en sera après son amélioration : les futurs marcheurs de dimanche prochain marcheront donc aussi, selon leur propre logique mais sans le savoir, autant sinon plus pour le succès du PACS !
Chacune des crises citées, auxquelles on pourrait ajouter l’intransigeance envers les divorcés qui se remarient, s’est traduite par des départs nombreux et des prises de distance définitives – de femmes surtout, de couples, de jeunes, de croyants de toutes sortes et de tous âges… auxquels n’est accordé généreusement que le pardon de leur faute s’ils veulent bien se confesser.
Ce ne sont pas seulement des individus, mais des groupes et des masses qui s’en vont parce qu’ils se sentent exclus de fait. Il en ira de même pour les homosexuels après la nouvelle loi - si ce n’est fait avant.
Certes, dira-t-on, des échecs répétés ne prouvent pas encore une erreur sur le principe. Sans doute, mais à l’inverse, prétendre avoir toujours raison sur tout contre tous, en échouant pour s’imposer, ferait-il une vérité ? On peut en douter légitimement. Il ne subsiste aujourd’hui qu’une « vérité » tombée en désuétude pour la plupart, devenue incompréhensible, « exculturée » à l’extérieur et largement et en permanence contestée en interne.

La structure idéale, céleste, de la famille

Sur le fond, c’est moins l’argument du mariage entre homosexuels qui est avancé désormais que celui des enfants - par adoption, par PMA, par mère porteuse peut-être –, et celui de la filiation naturelle et juridique avec un père et une mère, sans oublier les arguments affectifs et psychologiques.
Ce qui est en train de se passer serait une « rupture anthropologique ». Même si l’anthropologie des vrais anthropologues ne rejoint manifestement pas l’anthropologie catholique, même si les juristes et les « psys » ne sont pas unanimes, même si, comme d’habitude dans l’Eglise catholique, on ne discute qu’à partir de la structure idéale, céleste, de la famille – un père, une mère, des enfants – à grands renfort de psychanalyse et d’anthropologie normatives, admettons qu’un pas grave sera fait.
Mérite-t-il pour autant la dramatisation apocalyptique qu’on lit et qu’on entend dans les appels à manifester ? Car on y est, dans la « rupture anthropologique » !
Ce que les évêques et les catholiques intransigeants ne veulent pas voir, c’est à quel point la rupture est déjà là et même partiellement mondialisée, à quel point la « désymbolisation » du mariage et de la famille traditionnels est déjà avancée : le mariage gay et ses conséquences, y compris pour les enfants, ne sont pas un début, mais une étape et peut-être la fin d’une évolution qui a commencé avec la pilule.

Tout le contraire de l’apocalypse

Les législations déjà existantes dans des pays d’Europe et d’ailleurs sur ces sujets indiquent tout le contraire de l’Apocalypse, le cas de l’Espagne étant particulièrement emblématique. On a déjà évoqué l’exemple particulièrement éloquent du PACS, qui n’a cessé de progresser malgré ses défauts légaux au détriment du mariage.
Cette désaffection du mariage devrait questionner et susciter de l’invention pour avancer autrement plutôt que des mobilisations pour le maintenir à tout prix. On pourrait d’ailleurs estimer à juste raison que les ravages du divorce pour les enfants surpassent infiniment les désordres éventuels créés par les familles homosexuelles, et que s’il y avait des motifs de sévérité légale, c’est là qu’il faudrait agir (si c’est encore possible !).
Je me demande même si la compréhension des Français pour le mariage gay avec enfants ne vient pas des leçons de leur divorce !

Depuis les années 60, l’Eglise s’oppose à toute évolution

Mais depuis les années 60, l’Eglise catholique s’oppose de toutes ses forces et frontalement à toute évolution, elle se cramponne à son modèle de la sexualité, du mariage et de la famille comme à sa corde le pendu (en s’adossant curieusement à la loi de la République pour le mariage !), et comme si sa mise en cause était sa propre fin annoncée.
Disons-le : comme si elle avait peur, cette vieille peur de l’anarchie et de ses conséquences qui la poursuit depuis la Révolution française et qu’elle se croit chargée de conjurer.
Après tout, elle aurait pu dire ce qu’elle pensait, de ce mariage, et renvoyer aux consciences plutôt que de prétendre défendre sa vision de la « bonne société ».
Il faudra bien admettre que le temps est arrivé où les catholiques (comme les autres croyants) devront vivre leur foi et leurs convictions sans assises ni appuis, culturels et autres, et revenir à leurs sources (la Bible et le meilleur de leur tradition) plutôt qu’aux traditions chrétiennes de l’Europe – qui existent à l’évidence mais ne peuvent plus être normatives.

Cette image de croisés que les catholiques vont offrir

Pauvre Eglise, si elle croit trouver son salut dans des réalités aussi historiquement marquées que le mariage actuel ou dans une doctrine dont les historiens de l’Eglise voient l’acte de naissance en 1930 (avec l’encyclique de Pie XI Casti connubii).
Pauvre Eglise aussi si elle s’accroche à des « principes anthropologiques » prétendument éternels alors qu’ils ne font pas ou plus l’unanimité, ou si elle ne trouve dans la Bible et l’Evangile que des versets et des passages qui confirment ces vues – alors qu’on peut y lire aussi et tout au long un affranchissement par rapport aux lois et aux idées reçues, y compris du reste aux idées « post-modernes » reçues.
Etranges débuts de la « nouvelle évangélisation », avec cette image de croisés que les catholiques vont offrir. Pauvre foi marquée par la crainte, en cette « année de la foi » !

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