POLITIQUE
Paris et Berlin célèbrent leurs noces d'or, oubliant les difficultés
Le Monde.fr avec AFP
La France et l'Allemagne célèbrent, mardi 22 janvier, dans un Berlin enneigé les cinquante ans de leur réconciliation historique après guerre, en s'efforçant d'oublier leurs différends sur la crise de l'euro ou le conflit au Mali.
Le 22 janvier 1963, la signature du traité de l'Elysée par le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer avait scellé la volonté d'amitié des deux "ennemis héréditaires". Le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel, alors âgés de 8 ans tous deux, vont célébrer ce geste historique, avec faste, mais sans grande annonce concrète.
Les gouvernements français et allemands se réuniront en conseil des ministres à la chancellerie. Le président et la chancelière donneront ensuite une conférence de presse commune. Surtout, de façon tout à fait exceptionnelle, les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale seront réunis pour débattre pendant deux heures au Reichstag. La journée se terminera par un concert à la Philharmonie de Berlin, avec notamment un morceau allemand du compositeur Beethoven et un morceau français de Camille Saint-Saëns.
DONNER L'IMAGE D'UN COUPLE UNI
Nulle part ailleurs dans le monde un tel binôme d'Etats ne dispose de structures bilatérales aussi denses et variées, même si les différences profondes de culture politique entre les deux pays restent nombreuses.
Arrivé à Berlin lundi soir, M. Hollande, s'est efforcé, tout comme Mme Merkel, de présenter l'image d'un couple uni, devant quelque 200 jeunes français et allemands, réunis pour un débat retransmis par la chaîne de télévision Arte. Alors que l'Allemagne est parfois critiquée pour son trop faible engagement dans la crise malienne, la chancelière n'a pas exclu d'aider davantage la France dans son opération militaire au Mali contre les islamistes armés, promettant d'évaluer à chaque étape les possibilités de son pays et "de ne pas laisser tomber" son partenaire.
Alors que de nombreuses voix en Allemagne se sont inquiétées d'un décrochage économique de la France par rapport à sa voisine, M. Hollande a convenu que l'Hexagone avait "un problème de compétitivé" et avait "perdu du temps", soulignant qu'il devait désormais "rattraper l'Allemagne".Jean-François Copé fait du "french-bashing" à Berlin
Le Monde.frJean-François Copé, présent à Berlin pour participer aux festivités organisées autour du traité de l'Elysée, était également l'hôte d'honneur de la Fondation Konrad Adenauer, liée à la CDU. Lundi 21 janvier, en fin d'après-midi, le président de l'UMP s'est à cette occasion livré à une attaque en règle de la politique économique française, n'hésitant pas à renforcer les analyses entendues outre-Rhin sur le décrochage français.
Pour expliquer les "tensions" et les "blocages" qui caractérisent, selon lui, les relations franco-allemandes, le président de l'UMP a d'abord évoqué une raison "conjoncturelle". François Hollande a manqué, selon lui, "de hauteur de vue" en estimant être "en cohabitation" avec Angela Merkel et en misant tout sur la victoire des sociaux-démocrates lors des élections de septembre 2013.Reprochant au président d'avoir tenté de "nouer des alliances de circonstance" avec d'autres pays, Jean-François Copé dénonce la "responsabilité personnelle de François Hollande dans la dégradation récente des relations franco-allemandes". Au-delà de cette situation, Jean-François Copé estime qu'il y a des "causes plus profondes" à cette détérioration. "Vu d'Allemagne, il y a un décrochage français. Je partage cet avis. La France doit aller bien plus loin dans les réformes structurelles" a-t-il dit.
Selon lui, ce décrochage date "de quinze ans". Quand la France adoptait les 35 heures, "une catastrophe dont on n'a pas réussi à sortir". Certes, Nicolas Sarkozy a pris des "mesures courageuses" mais "aujourd'hui, tout est fait pour revenir aux 35 heures rigides". Pour le président de l'UMP qui souhaite, sans plus de précisions, la création d'un "G2" entre la France et l'Allemagne, "le modèle économique allemand doit être notre objectif".
LES VŒUX DE COPÉ POUR L'AVENIR
Selon lui, en misant sur la consommation et l'augmentation du pouvoir d'achat, la France a fait fausse route et a présenté la mondialisation comme une fatalité, faisant le lit de l'extrême droite. Or, a-t-il dit, "à l'UMP, on est opposé à tout lien de quelque nature que ce soit avec l'extrême droite".
Reprochant à ses "amis allemands" de ne pas suffisamment prendre leurs responsabilités sur le plan international, Jean-François Copé a formulé trois vœux pour l'avenir : "Reprendre le chemin des réformes structurelles que François Hollande a interrompues", "surmonter nos divergences stratégiques en matière de défense" en développant un "concept de défense européenne" et "lancer le débat sur la nature du projet européen".
Pour développer le point de vue allemand, la Fondation Konrad Adenauer avait fait appel à Peter Hinze, secrétaire d'Etat au sein du ministère de l'économie, chargé des questions aéronautiques. Un choix quelque peu étonnant puisque cette éminence grise de la CDU n'est autre que celui qui fut le principal adversaire allemand à la fusion entre BAE et EADS, au nom de la défense des intérêts allemands. Malheureusement, le retard de Jean-François Copé l'a empêché d'écouter l'intervention de ce dirigeant chrétien-démocrate et a également empêché que s'instaure le moindre débat sur ses suggestions.
Frédéric Lemaître
Israël : victoire étriquée de Netanyahu aux élections
La liste commune formée par le Likoud de Netanyahu avec le parti Israël Beiteinou de son ex-ministre des Affaires étrangères, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, Netanyahu n’obtenait que 31 sièges contre 42 sur 120 dans le Parlement sortant, selon les sondages sortie des urnes diffusés à la fermeture des bureaux de vote à 22H00 (21H00 heure belge).
Le parti centriste Yesh Atid, créé il y a un an à peine par l’ex-journaliste Yaïr Lapid, a créé la sensation en devenant la deuxième formation du pays avec 18 ou 19 députés, juste devant le Parti travailliste (17), selon les sondages. Derrière arrivaient les alliés naturels de Netanyahu, le Foyer juif, la formation nationaliste religieuse représentant des colons dirigée par Naftali Bennett (12), les partis ultra-orthodoxes sépharade Shass (11-13) et ashkenaze Judaïsme unifié de la Torah (6).
Fort de cette arithmétique, malgré ce résultat décevant, Netanyahu a « remercié les Israéliens de l’avoir réélu », le Parti travailliste, Yesh Atid et Mme Livni ayant échoué avant le scrutin à s’entendre pour constituer une alternative.
Le parti centriste crée la surprise
Le parti centriste Yesh Atid, créé il y a un an à peine par l’ex-journaliste Yaïr Lapid, a créé la sensation en devenant la deuxième formation du pays avec 18 ou 19 députés, juste devant le Parti travailliste (17), selon les sondages. Derrière arrivaient les alliés naturels de Netanyahu, le Foyer juif, la formation nationaliste religieuse représentant des colons dirigée par Naftali Bennett (12), les partis ultra-orthodoxes sépharade Shass (11-13) et ashkenaze Judaïsme unifié de la Torah (6).
Le nouveau mouvement centriste de l’ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, HaTnouha, qui a fait campagne pour la relance du processus de paix avec les Palestiniens, obtiendrait 7 sièges, le Meretz (gauche) 6 ou 7, et les partis arabes de 8 à 11. Au total, le bloc de droite formé par Likoud-Israël Beiteinou, les partis religieux et Foyer juif, disposerait d’une très courte majorité de 61 ou 62 députés, selon la deuxième chaîne de télévision.
Netanyahu « remercie les Israéliens de l’avoir réélu »
Fort de cette arithmétique, malgré ce résultat décevant, Netanyahu a « remercié les Israéliens de l’avoir réélu », le Parti travailliste, Yesh Atid et Mme Livni ayant échoué avant le scrutin à s’entendre pour constituer une alternative.
Les résultats définitifs ne seront annoncés que dans une semaine. Le président Shimon Pérès entamera alors ses consultations afin de déterminer qui a le plus de chances de former la nouvelle coalition et devrait sans surprise désigner le Premier ministre sortant pour un troisième mandat, son deuxième consécutif.
Le taux de participation s’établissait à 66,6% à 20H00 (19H00 heure belge), en légère hausse par rapport aux législatives de 2009 (65,27%), selon la commission électorale.ECONOMIE
Salaires des patrons : le projet Afep-Medef face à celui de Bercy
Le ministère de l'Economie prépare un projet de loi qui devrait être transmis au Conseil d'Etat fin mars.
Le patronat espère en limiter les contraintes en proposant une nouvelle mouture de son code de gouvernance.
Le gouvernement a averti les milieux patronaux depuis plusieurs mois déjà : il y a aura bien une loi sur le salaire des dirigeants, l'autorégulation étant jugée insuffisante. Le ministère de l'Economie cherche la meilleure façon de légiférer sur un sujet très sensible et symbolique aux yeux de l'opinion, sans effrayer les patrons. - Photo SIPA
Après le plafonnement des rémunérations des dirigeants des entreprises publiques cet été, le gouvernement va s'attaquer aux salaires des patrons dans le privé. Une consultation du Trésor réalisée en septembre a déjà permis de balayer un certain nombre de sujets. Mais depuis, c'est silence radio du côté de Bercy. Les organisations patronales (Afep et Medef) attendent que le gouvernement sorte du bois pour faire paraître la nouvelle mouture de leur code de gouvernance (voir ci-contre). Le texte est prêt depuis octobre, mais le patronat pourrait le faire évoluer en fonction du projet de loi.
Deux recommandations phares vont quoi qu'il arrive figurer dans la nouvelle mouture, notamment une sur le « Say on Pay », qui donne à l'assemblée des actionnaires le droit d'avaliser la rémunération des dirigeants. « Notre recommandation est d'instaurer un vote consultatif qui porterait sur la définition des politiques de rémunération des dirigeants, mais pas sur le montant lui-même. Le conseil d'administration doit rester seul décisionnaire en la matière », souligne un membre du Medef. L'Afep est sur la même longueur d'onde et a réussi à faire accepter à l'unanimité de ses membres cette recommandation. Mais sans grande conviction. L'option est considérée comme un moindre mal. Un représentant patronal reconnaît qu'elle aurait peu d'impact : « Le capital des entreprises du CAC 40 est détenu en majorité par des fonds étrangers qui n'ont que faire du niveau de la rémunération des dirigeants. Les patrons de ces fonds sont d'ailleurs souvent bien mieux payés que nos dirigeants, ce n'est donc pas eux qui vont plaider pour une baisse. »
Sensibilité de l'opinion
Le gouvernement considère que l'évolution du code va dans le bon sens, mais se montre ferme sur la nécessité d'une loi, l'autorégulation étant jugée insuffisante. « S'il ne devait y avoir qu'une mesure dans le texte législatif, ce serait sur le "Say on Pay" », confie un membre de l'exécutif, sans préciser si le vote de l'AG porterait ou non sur le montant des rémunérations. Un comité de surveillance des très hautes rémunérations, composé de patrons, devrait aussi figurer dans le code Afep-Medef. Pas sûr, là encore, que cette mesure d'autorégulation contente Bercy. Ni l'opinion, toujours très sensible à cette question. « De toute façon, vous n'arriverez jamais à faire accepter aux Français qu'un chef d'entreprise puisse gagner plusieurs millions », estime un patron du CAC 40, qui craint que les députés de la majorité, dont le gouvernement exige la plus grande discipline sur l'accord emploi, ne prennent davantage de liberté avec ce texte.
« Le fait de faire une loi n'est pas une marque de défiance, mais plutôt une démarche complémentaire par rapport à un code de gouvernance qui doit avoir un champ plus large », relativise un conseiller gouvernemental. L'Afep et le Medef envisagent d'ailleurs d'aborder d'autres sujets tels que l'encadrement des bonus pluri-annuels ou des précisions sur les clauses de non-concurrence. Le gouvernement devrait transmettre son texte au Conseil d'Etat fin mars.
À noter
Le projet de loi devrait aussi limiter le nombre de mandats des dirigeants et prévoir des mesures anti-OPA hostiles. Des mesures qui inquiètent là encore le patronat.
Marie Bellan
Cette nuit en Asie : Pékin assouplit sa politique monétaire
La banque centrale chinoise compte désormais effectuer des opérations d'«open market» à très court terme. Une réforme qui pourrait rendre les liquidités structurellement plus abondantes, soutenant ainsi la reprise économique en cours.
La banque centrale japonaise tente une «révolution»
Soumise à une pression considérable du nouveau gouvernement conservateur japonais, la banque centrale (BoJ), qui avait jusqu'ici tenté de résister à l'influence de l'exécutif nippon, a finalement cédé et annoncé, ce matin, qu'elle s'engageait à aider l'archipel à atteindre une inflation de 2%. Pour parvenir à cet audacieux objectif qui doit en théorie aider le pays à sortir de la déflation, la BoJ va considérablement élargir son programme d'assouplissement quantitatif. Elle ne fixera ainsi plus de limites dans le temps à ses massifs rachats d'actifs financiers. D'après le Premier ministre, Shinzo Abe, ces nouveaux engagements devraient soutenir un recul de la valeur du yen, dont la force pèse actuellement sur la compétitivité-prix des productions «made in Japan» et inciter les banques à prêter plus aux entreprises du pays.
Si les investisseurs de la place de Tokyo devraient célébrer l'annonce de la Banque en se ruant sur les titres des grands exportateurs nippons, les économistes se montrent eux beaucoup plus dubitatifs. Ils notent que la banque centrale avait déjà, depuis l'an dernier, un objectif d'inflation de 1%, mais que cet affichage n'a eu aucun impact sur le niveau des prix dans le pays. Ils rappellent également que l'institution a, dans le passé, déjà acheté, à plusieurs reprises, des actifs financiers dans l'espoir d'injecter massivement des liquidités dans l'économie mais que ces opérations n'ont eu que très peu d'effet sur la croissance.
Pékin lance un assouplissement monétaire «à la chinoise»
Trader à Huabei - Reuters
Les économistes anticipaient, ce matin, une baisse tendancielle des taux d'intérêt sur le marché chinois à la suite de l'annonce, hier, de la banque centrale chinoise (PBOC) concernant sa gestion de la masse monétaire. La PBOC a en effet expliqué qu'elle allait désormais ajouter un nouvel outil de pilotage monétaire, en effectuant des opérations d'«open market» à très court terme (moins de sept jours). Une nouveauté dans un pays où les injections de cash se faisaient uniquement sur 7, 14 ou 28 jours jusqu'à présent et n'avaient lieu que les mardis et jeudis.
Pour la plupart des observateurs, cela signifie que la PBOC cherche à rendre les liquidités structurellement plus abondantes, afin de soutenir la reprise économique en cours. Certains comparent même cette nouvelle politique à un «assouplissement quantitatif» à la chinoise, en référence à la politique de la banque centrale américaine. Cette réforme apparaît aussi comme le révélateur de la volonté de Pékin de faire tendre les taux d'intérêt bancaires vers des taux de marché, par opposition au système qui prévalait jusqu'à présent, dans lequel les banques étaient sommées de situer leurs taux dans des intervalles définis par la PBOC.
Ikea va finalement pouvoir ouvrir en Inde
Après des mois de bras de fer avec différentes autorités indiennes, qui voulaient imposer de larges restrictions à ses ventes , Ikea vient d'obtenir le précieux feu vert de l'agence de promotion des investissements étrangers du pays. L'autorité va transmettre un avis favorable au gouvernement qui devrait entériner rapidement l'investissement de 2 milliards de dollars proposé par le géant du meuble. Le groupe espère ouvrir, dans les vingt ans qui viennent, près de 25 magasins dans le pays en profitant d'une nouvelle réglementation qui permet aux distributeurs étrangers de détenir 100% de leurs filiales locales.
L'an dernier, l'agence étudiant les investissements étrangers avait tenté de limiter le nombre de produits qu'Ikea se proposait de vendre dans ses magasins indiens et s'était aussi opposé à la mise en place des cafétérias dans les établissements. Mais le groupe suédois avait expliqué que sa marque était construite sur un «modèle global» reproduit à l'identique sur tous les marchés et qu'il ne comptait donc pas accepter la moindre restriction. New Delhi, qui cherche actuellement à attirer plus d'investissements étrangers et à enclencher une restructuration de son secteur de la distribution, qui reste très morcelé, aurait finalement été convaincu de se montrer plus flexible.
La Chine confirme ses ambitions en matière aéronautique
Les autorités chinoises ont publié ce matin leur plan de développement du secteur aérien. Il y est prévu, d'une part, de transformer le rôle des aéroports de Pékin, Shanghai et Canton, pour en faire des «hubs» internationaux. Mais le Conseil d'Etat (le gouvernement chinois) fait aussi savoir qu'il promouvra activement la localisation des industries aéronautiques, y compris la confection des moteurs et des différents équipements intervenant dans la fabrication des avions.
Pékin affirme également qu'il cherchera à développer des avions faiblement émetteurs de dioxyde de carbone. Il est enfin évoqué une évolution du management de l'espace aérien chinois, une réforme qui semble nécessaire -cet espace restant encore largement contrôlé par l'armée, ce qui complique la circulation aérienne.
Une usine de Rouen provoque la panique chez les Franciliens et les Normands, Tom Enders satisfait de l'année écoulée pour EADS, les chômage touche 200 millions de personnes dans le monde... Suivez l'actualité de ce mardi 22 janvier avec la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Le nuage de gaz, EADS, le chômage : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid GouzikUne usine de Rouen provoque la panique chez les Franciliens et les Normands, Tom Enders satisfait de l'année écoulée pour EADS, les chômage touche 200 millions de personnes dans le monde... Suivez l'actualité de ce mardi 22 janvier avec la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Dégagement gazeux dans une usine chmique de Rouen
Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 janvier, une forte ordeur de gaz s'est répandue sur la région parisienne. Son origine ? Un dégagement gazeux dans une entreprise chimique de Rouen fabriquant des lubrifiants pour l'industrie automobile. De quoi susciter l'inquiétude chez les Normands et les Franciliens. Des centaines d'appels ont été reçus par les services de secours qui ont très vite été saturés, en Normandie comme en Ile-de France.
Ce dégagement est "non toxique" selon la préfecture de Seine-Maritime et la Sécurité civile.
EADS satisfait pour 2012
Le groupe européen a nettement amélioré son chiffre d'affaires et son Ebit en 2012, a déclaré Tom Enders, président exécutif du groupe européen d'aérospatiale et de défense, comme le rapporte la Tribune.
200 millions de chômeurs dans le monde
Le Figaro se fait l'écho, sur son site internet, du nouveau rapport annuel de l'Organisation internationale du travail. Et la situation est inquiétante. Le nombre de chômeurs a grossi de 4,2 millions en 2012 dans le monde, atteignant 197 millions. Cette tendance devrait encore s'aggraver en 2013 pour atteindre 202 millions et 210 millions sur les cinq prochaines années.
SFR défend sa place face aux offres concurrentes
L'opérateur télécoms réduit de 10 euros ses forfaits "Formules carrées", écrit Les Echos. Il propose en outre à ses clients historiques de bénéficier de ses nouveaux tarifs sans réengagement.
Et aussi...
"Festins chez Amora", titre L'Yonne Républicaine. En effet, l'ex-usine Amora-Maille à Appoigny vient de reprendre du service avec l'arrivée des 48 salariés de Plaisir des Mets, marque de Festins de Bourgogne, dirigée par Didier Chapuis.
Astrid Gouzik
Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 janvier, une forte ordeur de gaz s'est répandue sur la région parisienne. Son origine ? Un dégagement gazeux dans une entreprise chimique de Rouen fabriquant des lubrifiants pour l'industrie automobile. De quoi susciter l'inquiétude chez les Normands et les Franciliens. Des centaines d'appels ont été reçus par les services de secours qui ont très vite été saturés, en Normandie comme en Ile-de France.
Ce dégagement est "non toxique" selon la préfecture de Seine-Maritime et la Sécurité civile.
EADS satisfait pour 2012
Le groupe européen a nettement amélioré son chiffre d'affaires et son Ebit en 2012, a déclaré Tom Enders, président exécutif du groupe européen d'aérospatiale et de défense, comme le rapporte la Tribune.
Le Figaro se fait l'écho, sur son site internet, du nouveau rapport annuel de l'Organisation internationale du travail. Et la situation est inquiétante. Le nombre de chômeurs a grossi de 4,2 millions en 2012 dans le monde, atteignant 197 millions. Cette tendance devrait encore s'aggraver en 2013 pour atteindre 202 millions et 210 millions sur les cinq prochaines années.
SFR défend sa place face aux offres concurrentes
L'opérateur télécoms réduit de 10 euros ses forfaits "Formules carrées", écrit Les Echos. Il propose en outre à ses clients historiques de bénéficier de ses nouveaux tarifs sans réengagement.
Et aussi...
"Festins chez Amora", titre L'Yonne Républicaine. En effet, l'ex-usine Amora-Maille à Appoigny vient de reprendre du service avec l'arrivée des 48 salariés de Plaisir des Mets, marque de Festins de Bourgogne, dirigée par Didier Chapuis.
Astrid Gouzik
JUSTICE ?
Mise en scène de l'arrestation de Florence Cassez : les regrets de la télévision mexicaine
VIDEO | Le présentateur vedette de Televisa, la principale chaîne mexicaine, a reconnu lundi que les images de l'arrestation de la Française, filmées prétendument en direct en 2005, étaient une mise en scène des autorités. Et il a pour la première fois exprimé le "regret" de ne pas "avoir découvert la tromperie". Une déclaration qui pourrait avoir son importance alors que la Cour suprême du Mexique examine pour la deuxième fois demain mercredi le dossier de Florence Cassez.
http://youtu.be/dZFfRbK5cEg
Carlos Loret de Mola lamenta montaje de arresto de Florence Cassez © Grillonautas2
"Le 9 décembre 2005, nous avons eu à transmettre l'information de sa capture, dont nous avons su par la suite qu'il s'agissait d'un montage. Ils avaient arrêté la Française un jour auparavant et les autorités ont simulé une opération comme si elle se déroulait en direct", a affirmé Carlos Loret de Mola, qui était à l'époque l'animateur de la célèbre émission d'information "Noticieros Televisa". Et il précise : "Rétrospectivement, avec une analyse plus minutieuse de toutes les images, je crois que j'aurais pu découvrir la tromperie.
"Dans l'information à chaud, comme l'arbitre de football qui n'a pas accès au ralenti et doit décider sur le coup, je ne l'ai pas fait et je le regrette".
Les regrets de la télévision mexicaine sur l'affaire Cassez, décryptage Cécilia Arbona
Les avocats de la jeune femme expère que cet aveu va influencer les juges de la Cour suprême.
"Florence a été victime d'un montage médiatique. Suite au montage médiatique il y a eu un montage juridique. Ce qu'analysera la Cour mercredi c'est la relation entre le montage médiatique et le montage juridique. C'est très important que cet aveu soit public" affirme Me Augustin Acosta.
DIVERS
Un dégagement gazeux à Rouen senti jusqu'à Paris
Les autorités précisent que ce gaz très odorant ne présente «aucun risque pour la santé» et exhortent à ne plus contacter les secours.
Libération
Le dégagement gazeux dans une entreprise chimique de Rouen qui incommodait dans la nuit de lundi à mardi les populations jusqu'à la région parisienne par une forte odeur «ne présente pas de risques pour la santé», a confirmé le ministère de l’Intérieur.
«Le mercaptan est un marqueur très olfactif de type gaz de ville, connu de tous, et qui ne présente pas de risques pour la santé», a affirmé dans un communiqué le ministère, qui invite les habitants des départements concernés en Haute-Normandie et en Ile-de-France à ne «pas joindre les services d’urgence afin de ne pas saturer les lignes de secours».
Délivrant le même message, le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) de la Sécurité civile, les pompiers de Paris et la préfecture de Seine-Maritime, dans des communiqués distincts, ont demandé à la population de ne plus appeler les secours, notamment les numéros 18 et 112, afin de ne pas saturer les centres d’appel.
«Le gaz de ville est naturellement sans odeur, raison pour laquelle un marquant olfactif totalement inoffensif y est systématiquement ajouté. Actuellement un nuage de ce marquant provenant de Normandie est perceptible en région parisienne. Ce nuage (...) se dissipera naturellement en fonction des conditions météorologiques», expliquent les pompiers de Paris.
La préfecture de Seine-Maritime indique que l'émanation provient de «l’entreprise Lubrizol, située à Rouen», qui «a détecté une instabilité sur une de ses spécialités chimiques». «Cette instabilité est à l’origine de dégagements d’odeurs de gaz - type gaz de ville. Le gaz, bien qu’ayant une odeur incommodante, n’a pas de caractère toxique», selon la même source.
«Les mesures réalisées ont révélé un seuil de concentration du gaz très faible. Cependant le seuil olfactif est très bas, ce qui explique la gêne ressentie par un grand nombre de personnes», précise la préfecture.
Des Parisiens inquiets ont appelé l’AFP pour se plaindre de l’odeur et de maux de tête, tandis que sur un site internet des centaines de personnes, habitant Paris mais aussi l’Eure, l’Essonne, les Yvelines, le Val-de-Marne ou le Val-d’Oise, évoquaient une «odeur insupportable», «maux de tête» et «nausée».
Tout comme en région parisienne, «le standard du Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (de Seine-Maritime) est saturé à cause des appels concernant ces odeurs», a reconnu la préfecture. Au dernier pointage, «à minuit, les opérations de neutralisation sur le site étaient toujours en cours et il y avait toujours des émissions», a déclaré l’officier d’astreinte de la sécurité civile de Seine-Maritime, Laurent Mabire.
«Il y a eu une réaction qui s’est faite dans un four de l’entreprise», a expliqué à l’AFP une autre source au sein des services de secours. «Ca a commencé vers 11 heures lundi matin. Tous les relevés de toxicité ont été faits, il n’y a aucun danger».
Toutes les sources interrogées par l’AFP ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. La source au sein des services de secours a estimé qu'«il peut y avoir quelques cas isolés d’intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l’odeur». Outre qu’il permet de détecter les fuites de gaz, le mercaptan est aussi utilisé dans la conception des boules puantes, selon un dictionnaire de chimie consulté par l’AFP.
(AFP)
Délivrant le même message, le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) de la Sécurité civile, les pompiers de Paris et la préfecture de Seine-Maritime, dans des communiqués distincts, ont demandé à la population de ne plus appeler les secours, notamment les numéros 18 et 112, afin de ne pas saturer les centres d’appel.
«Le gaz de ville est naturellement sans odeur, raison pour laquelle un marquant olfactif totalement inoffensif y est systématiquement ajouté. Actuellement un nuage de ce marquant provenant de Normandie est perceptible en région parisienne. Ce nuage (...) se dissipera naturellement en fonction des conditions météorologiques», expliquent les pompiers de Paris.
La préfecture de Seine-Maritime indique que l'émanation provient de «l’entreprise Lubrizol, située à Rouen», qui «a détecté une instabilité sur une de ses spécialités chimiques». «Cette instabilité est à l’origine de dégagements d’odeurs de gaz - type gaz de ville. Le gaz, bien qu’ayant une odeur incommodante, n’a pas de caractère toxique», selon la même source.
«Les mesures réalisées ont révélé un seuil de concentration du gaz très faible. Cependant le seuil olfactif est très bas, ce qui explique la gêne ressentie par un grand nombre de personnes», précise la préfecture.
«Réaction psychologique liée à l'odeur»
Ces odeurs nauséabondes au goût chimique, poussées par le vent, ont atteint la région parisienne après minuit, suscitant des inquiétudes dans la capitale et en banlieue.Des Parisiens inquiets ont appelé l’AFP pour se plaindre de l’odeur et de maux de tête, tandis que sur un site internet des centaines de personnes, habitant Paris mais aussi l’Eure, l’Essonne, les Yvelines, le Val-de-Marne ou le Val-d’Oise, évoquaient une «odeur insupportable», «maux de tête» et «nausée».
Tout comme en région parisienne, «le standard du Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (de Seine-Maritime) est saturé à cause des appels concernant ces odeurs», a reconnu la préfecture. Au dernier pointage, «à minuit, les opérations de neutralisation sur le site étaient toujours en cours et il y avait toujours des émissions», a déclaré l’officier d’astreinte de la sécurité civile de Seine-Maritime, Laurent Mabire.
«Il y a eu une réaction qui s’est faite dans un four de l’entreprise», a expliqué à l’AFP une autre source au sein des services de secours. «Ca a commencé vers 11 heures lundi matin. Tous les relevés de toxicité ont été faits, il n’y a aucun danger».
Toutes les sources interrogées par l’AFP ont exclu que le mercaptan puisse avoir un impact sur la santé. La source au sein des services de secours a estimé qu'«il peut y avoir quelques cas isolés d’intolérance au produit, mais on est surtout dans la réaction psychologique liée à l’odeur». Outre qu’il permet de détecter les fuites de gaz, le mercaptan est aussi utilisé dans la conception des boules puantes, selon un dictionnaire de chimie consulté par l’AFP.
(AFP)
Fuite de gaz à Lubrizol : mobilisation maximale mais prévention floue
Le Monde.frPlus de 35 heures après la découverte d'une fuite, un gaz malodorant mais "non toxique" continuait de se répandre autour du site de Lubrizol, mardi 22 janvier, suscitant la gêne et l'inquiétude des habitants de Rouen, mais aussi de Paris et du sud-est de l'Angleterre.
Tout au long de la journée de mardi, les ministères de la santé et de l'intérieur, ainsi que la préfecture et la mairie, l'ont martelé à coups de communiqués : la fuite de mercaptan – un gaz couramment utilisé pour "parfumer" le gaz de ville afin de repérer les fuites et éviter ainsi les accidents – "ne présente pas de risques pour la santé". "Le seuil sanitaire est 20 000 fois supérieur à son seuil olfactif, expliquant les désagréments qui ont pu intervenir du fait d'odeurs incommodantes", assure le ministère de l'écologie dans un communiqué.MOBILISATION MAXIMALE
Pourtant, la mobilisation des pouvoirs publics face à l'accident s'est intensifiée de manière considérable au fil des heures. Lundi à 8 heures, lorsque la fuite est découverte à la suite d'une réaction chimique imprévue dans un bac de mercaptan, les équipes de Lubrizol enclenchent un "protocole de situation dégradée" : alarme, mise en sécurité du site, information des pompiers, de la police et de la préfecture et processus d'action. "On a procédé à une première intervention pour tenter de neutraliser la réaction chimique, mais elle a avorté", explique l'entreprise.
En parallèle, la préfecture de Seine-Maritime procède à des mesures de la qualité de l'air qui concluent à des concentrations en mercaptan inférieures aux normes sanitaires. A 12 heures, un communiqué est alors envoyé aux agences de l'Etat et aux médias locaux indiquant qu'aucun dispositif spécifique n'est nécessaire.
Mardi, la situation est tout autre : les activités de l'usine sont "stoppées", un plan particulier d'intervention (PPI) – mis en œuvre quand un incident industriel est susceptible de dépasser le cadre d'une usine – est déclenché et le match de Coupe de France devant opposer Rouen à l'OM en soirée annulé. La ministre de l'écologie, Delphine Batho, quitte même prestemment Berlin, où elle se trouvait pour l'anniversaire du traité de l'Elysée, pour se rendre à Rouen en fin d'après-midi. Deux conférences de presse successives sont par ailleurs organisées par la préfecture à 15 h 30 et 17 heures.
L'Etat demande en outre à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) de procéder à des "modélisations" pour évaluer le schéma retenu par l'exploitant afin d'essayer de nouveau de stopper la réaction chimique. "Ce procédé a rarement été mis en œuvre pour neutraliser une telle émission de gaz et comme pour tout procédé expérimental, nous voulons nous entourer de toutes les garanties", précise à l'AFP Florence Gouache, directrice de cabinet du préfet de Seine-Maritime. Enfin, la circulation piétonne et routière est interdite à proximité immédiate de l'entreprise.
"Lundi, l'usine nous a assuré qu'elle prenait les moyens nécessaires pour stopper la fuite. Mais dans la mesure où ses ingénieurs ont dû opter pour un autre protocole, et du fait de l'arrivée du nuage odorant sur Paris, nous avons décidé d'accélérer les choses et prendre plus de mesures, explique la préfecture. Mais il ne s'agit pas de dangerosité accrue."
PRINCIPE DE PRÉCAUTION
"On ne peut négliger l'extrême fragilité des sites industriels en zone urbaine où un accident peut survenir à tout moment", rétorque dans un communiqué Jean-Michel Bérégovoy, conseiller municipal Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Rouen. Pour le parti écologiste, la communication minimale de l'entreprise laisse par ailleurs à désirer. "Les habitants de l'agglomération doivent légitimement être informés, en toute transparence, des conséquences d'une fuite de gaz qui se propage sur l'ensemble de l'agglomération en quelques heures et qui atteint rapidement Paris et sa région", demande Pascal Magoarou, vice-président EELV de la communauté d'agglomération de Rouen.
Michèle Rivasi, députée européenne EELV, estime même que les autorités ont failli dans l'application du principe de précaution. "Je suis d'accord avec le fait qu'il ne faut pas provoquer des mouvements de panique injustifiés mais il faut aussi et surtout protéger les personnes les plus sensibles, et notamment celles souffrant d'affections respiratoires et cutanées chroniques pour qui ce genre d'expositions temporaires est un véritable calvaire", affirme-t-elle dans un communiqué.
PAS DE PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES
Quelle que soit l'ampleur nécessaire de la réponse des autorités, l'accident pose dans tous les cas la question de la prévention. L'usine Lubrizol, installée depuis 1954 sur les rives de la Seine pour fabriquer des additifs pour lubrifiants, carburants et peintures, a été classée Seveso "seuil haut" en 2009, les matières dangereuses qui y sont stockées pouvant entraîner des risques d'accidents "majeurs".
Or, d'après la loi Bachelot du 30 juillet 2003, votée à la suite de l'explosion d'AZF à Toulouse, les 670 installations de production industrielle à "hauts risques" en France doivent faire l'objet d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) qui délimite un périmètre d'exposition en tenant compte de la nature et de l'intensité des risques. En découlent des expropriations ou des délaissements d'habitations ainsi que des travaux à réaliser au niveau du bâti.
Mais dans le cas de Lubrizol, la carte des aléas toxiques, réalisée par l'entreprise et validée par la préfecture, montre des zones à risque circonscrites à l'intérieur du périmètre de l'usine, impliquant donc très peu de modifications du bâti alentour. Un schéma qui peut être questionné alors que les effluves de mercaptan ont parcouru des centaines de kilomètres.
Lancé en mai 2010 par la préfecture, le PPRT de Lubrizol est par ailleurs toujours en cours d'instruction, après trois arrêtés de prorogation. "Le processus est très long car le préfet élabore le plan avec la Dréal [Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement] et la DDT en association avec les industriels, les collectivités et les riverains. Il faut négocier entre des enjeux de sécurité et de développement économique, explique l'Association nationale des communes pour la maîtrise des risques technologiques majeurs. Surtout, la répartition des rôles et les financements des expropriations et des travaux n'ont pas été clairement définis par la loi." Conséquence : sur les 403 PPRT à réaliser en France, seuls 213 ont été approuvés par les préfets. Et ils sont encore loin d'avoir été mis en œuvre.
Lire : La prévention des risques industriels prend du retard (édition Abonnés)
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