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jeudi 31 janvier 2013

31012013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......


 

 

 

POLITIQUE

 

Dioncounda Traoré sur RFI: «Pour le dialogue, Ansar Dine est disqualifié»

Dioncounda Traoré, le 16 janvier 2013 à Bamako.
Dioncounda Traoré, le 16 janvier 2013 à Bamako.
AFP PHOTO /ERIC FEFERBERG

Par Christophe Boisbouvier

Pour la première fois depuis le début des opérations de reconquête du nord du Mali, Dioncounda Traoré parle. Alors que les militaires français contrôlent désormais l'aéroport de Kidal, concluant ainsi la première phase des opérations sur le terrain, le président de transition malien répond aux questions de Christophe Boisbouvier, pour RFI.


RFI : Monsieur le président, le plus dur est-il fait au nord du Mali ?
Dioncounda Traoré : Une bonne partie de la mission est accomplie, mais je ne sais pas si le plus dur est fait, parce que reconquérir les territoires occupés est une chose, réorganiser la vie et faire en sorte que les gens qui ont vécu ensemble pendant des siècles réapprennent à vivre ensemble, c'en est une autre.
Gao et Tombouctou ont été repris sans combat. Est-ce que c’est un bon signe, ou un mauvais signe ?
Si vous voulez mon avis, ce n’est ni un bon signe, ni un mauvais signe, parce que nous ne savons pas exactement pourquoi il n’y a pas eu de combat. Qu’est-ce que l’adversaire mijote ? Ils se sont probablement retirés des grandes villes pour ne pas se trouver coincés, et ils ont dû se retirer pas très loin de ces agglomérations. Alors, qu’est-ce qu’ils vont faire ensuite ? On ne le sait pas encore.
D’ici combien de semaines pensez-vous que l’ensemble du territoire sera reconquis ?
Si les choses continuent de la manière dont elles ont commencé, je pense que dans un mois au maximum, nous arriverons à être présents partout. Nous irons au-delà de Kidal, et nous irons chercher nos adversaires partout où ils iront.
Il y a eu un massacre de soldats à Aguelhok il y a un an. Ne craignez-vous pas que l’armée veuille se venger ?
Non ! Je ne pense pas que l’armée veuille se venger, d’ailleurs vous avez pu constater que même lors des scènes de pièges auxquelles nous avons assisté, l’armée était là pour dire aux populations : « Ne pillez pas, évitez les amalgames, nous ne sommes pas là pour nous venger, nous ne sommes pas là pour mener des représailles, nous sommes là pour une cause bien nette et bien claire, reconquérir notre territoire et c’est tout. »
Ce n’est pas une guerre contre une ethnie, ce n’est pas une guerre contre les Touaregs, ce n’est pas une guerre contre les Bambaras, ce n’est pas une guerre contre les Soninkés, ce n’est pas une guerre contre les Songhaï. Au Mali, je crois que ce genre de problèmes n’existe vraiment pas. Je pense que vous avez écouté ce jeune capitaine qui était à Tombouctou, qui a bien expliqué aux gens qu'il ne s’agissait de s’en prendre ni aux Arabes, ni aux Touaregs, ni à quelque autre ethnie que ce soit.
Ne craignez-vous pas que des supplétifs de l’armée et des milices veuillent se venger ?
Non. Vous savez, Ganda Koy, Ganda Izo, ils sont bien gentils, mais à mon humble avis c’est un peu du folklore. D’ailleurs, avant que Konna ne soit attaquée, nous avions intégré tous ces regroupements, Ganda Koy, Ganda Izo, au sein de l’Armée, et nous avions commencé à les entraîner et les équiper de manière à ce qu’ils soient mieux surveillés et contrôlés.
Si un soldat, ou un milicien, exerce des exactions contre des populations civiles, quelles mesurent prendrez-vous ?
Nous sommes très fermes là-dessus. Que ce soit un militaire ou un civil, tous ceux qui se rendront coupables de tels actes seront poursuivis devant la justice, et ils répondront de leurs actes.
Et si l’armée Malienne se saisit de la personne d'Iyad Ag Ghali, que deviendra-t-il ?
Il sera jugé, comme il faut. Il sera certainement jugé au Mali ; il sera peut-être jugé par les tribunaux internationaux, parce qu’il a quand même commis beaucoup d’exactions et qu'il est responsable de tout ce qui s'est passé comme massacres, comme mutilations... Je pense qu’il devra répondre de tout ça.
Avez-vous eu de ses nouvelles ?
Bon, on m’a dit qu’il s’était retiré au dernier moment de Kidal, et qu’il s’était certainement réfugié dans les montagnes, dans le Tirarar sans doute.
En décembre, le groupe Ansar Dine d'Iyad Ag Ghali négocie. En janvier, il attaque. La Cédéao n’est-elle pas tombée dans un piège en baissant sa garde ?
Non, je ne pense pas que la Cédéao soit tombée dans un piège. De notre côté, nous appelions à un dialogue sincère. Et de leur côté, je pense qu’il y avait beaucoup de duplicité. Pour finir, ils ont attaqué avec l’intention d’arriver à Sévaré, voire d’arriver à Bamako.
Justement, pourquoi ont-ils attaqué ? Est-ce qu’ils ont anticipé une inertie de la communauté internationale ?
Je pense que c’est ce qu’ils escomptaient faire, effectivement. Je crois qu'ils ont attaqué par anticipation pour arriver à Bamako et pour que les termes des négociations éventuelles soient différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. Je crois qu’ils ne s’attendaient pas à une réaction aussi prompte, aussi déterminée de la part de la France. Ils ont été très surpris.
Sans l’intervention française, pensez-vous qu’ils auraient réussi ?
Je pense sincèrement que sans l’intervention française, ils seraient allés très loin.
Après la guerre, avec qui négocier ?
Je pense que vous avez compris que dans cette affaire, il y a plusieurs groupes armés. Pratiquement tous ces groupes se sont disqualifiés, en dehors peut-être du MLNA. Au départ, nous avions pensé que nous pouvions négocier avec les groupes qui étaient constitués essentiellement de Maliens, tels que le MLNA et Ansar Dine. Mais avec les derniers développements auxquels nous avons assisté, il est évident qu’Ansar Dine n'est plus éligible au dialogue, quel que soit par ailleurs le masque que certains d’entre eux ont décidé de porter désormais.
Vous savez, cette histoire de MIA ne correspond à rien du tout. C’est parce que la peur a changé de camp qu'aujourd’hui, ils essaient d’échapper à leurs responsabilités en disant qu'ils se désolidarisent d’Ansar Dine et de Aqmi. Aujourd’hui, je pense que le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations susceptibles d'aboutir à quelque chose, c’est certainement le MLNA. Mais bien entendu, à condition qu'il renonce à toutes ses prétentions territoriales. Quant à Ansar Dine, je pense que la seule solution qu’ils ont, c’est de déclarer solennellement qu’ils renoncent à la charia.
Donc, vous ne pensez pas, comme le président Compaoré, qu’il reste une partie saine à l’intérieur d’Ansar Dine ?
Je pense que le président Compaoré, comme tout médiateur, a d’autres approches des questions. Mais je pense honnêtement qu’il se trompe. Il devrait enfin comprendre que ces gens-là ont beaucoup trompé. Lui-même, ils l’ont souvent trompé. Je peux comprendre que lorsque l’on a parlé avec des gens pendant des semaines, pendant des mois, il puisse se développer certains sentiments entre les uns et les autres. Il voudrait toujours croire qu’avec ces gens-là, il est possible de parler et de négocier. Mais je pense qu’aujourd’hui, il est évident qu’Ansar Dine est disqualifié dans le dialogue.
Est-ce que vous faites toujours confiance au Burkina Faso pour mener les négociations à venir ?
Moi, je fais toujours confiance au Burkina Faso. Peut-être pas pour mener, mais pour faciliter, accompagner ces négociations. De toute façon, nous allons mettre en place une commission de médiation et de réconciliation qui va s’approprier ces négociations, et déterminera avec qui il faut négocier. Bien entendu, nous le ferons en collaboration avec le président Blaise Compaoré, parce que c’est le médiateur désigné par la Cédéao.
Mardi, vous avez annoncé une élection présidentielle avant le 31 juillet prochain. Vous pensez vraiment que d’ici cette date, on pourra organiser une élection transparente sur l’ensemble du territoire national ?
Oui, je pense que la préparation des élections est très fortement avancée aujourd’hui. Je pense que dès que les territoires seront libérés, l’administration va également s’installer et nous allons créer les conditions pour que des élections puissent se tenir.
Il y a quelques semaines, les putschistes du 22-Mars on fait tomber un Premier ministre. Cela prouve qu’ils sont toujours actifs. Ne peuvent-ils pas troubler cette transition ?
Non, je ne pense pas qu’ils puissent troubler cette transition. Je ne pense même pas qu’ils le veuillent. Ce qui peut troubler cette transition, c’est la politique politicienne, à Bamako, qui effectivement, à un certain moment, avait quelque peu infiltré l’armée et voulait s’appuyer sur cette branche de l’armée pour semer le désordre dans le pays. Je pense que chacun, aujourd’hui, a compris qu’il faut agir autrement.
Vous faites allusion à la COPAM (Coordination des organisations patriotiques au Mali) ?
Moi je ne cite personne. Se reconnaitra qui veut.
Pensez-vous que ces hommes politiques se sont disqualifiés pour les prochaines élections ?
Non, mais ils se sont certainement disqualifiés pour une éventuelle victoire.
Monsieur le président, vous avez souffert dans votre chair au mois de mai dernier. Est-ce que vous avez voulu abandonner ?
Non, à aucun moment. Au contraire ! Vous savez, moi je suis un vieux combattant, je me suis battu pendant des décennies pour l’avènement de la démocratie dans ce pays. Et donc, quand j’ai été agressé, je n’ai pas été ébranlé du tout. Je me suis dit que ce sont des choses qui arrivent. Vous savez, j’ai fait beaucoup de prison au Mali, j’ai été déporté au Nord, dans ces régions du Nord justement. Et je ne pense pas qu’avoir été agressé puisse m’ébranler.
Vous ne vous présenterez pas à la prochaine élection présidentielle ? C'est le contrat de la transition ?
Bon, je ne sais pas si c’est le contrat de la transition. Mais en tout cas, c’est ma décision à moi. Je l’ai d'ailleurs dit lors d’un entretien que j’ai eu avec vous à Niamey. Je vous ai dit que si j’acceptais de conduire cette transition, je pensais que moralement, je ne pouvais pas me présenter aux élections présidentielles. Et je ne le ferai pas.
Qu’est ce que vous allez devenir ?
On verra bien. Je trouverai toujours quelque chose à faire pour ce pays.
Vous soutiendrez un candidat ?
Non, pour les mêmes raisons pour lesquelles je ne me présenterai pas, je pense que je ne soutiendrai pas un candidat. J’aurai peut-être au fond de moi-même une préférence, mais vous ne le saurez pas et personne ne le saura.
Vous êtes un vieux militant de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema). Vous soutiendrez le candidat Adema ?
Je suis un vieux militant du Mali, et pas seulement du Mali. Il y a des valeurs auxquelles je crois, qui sont des valeurs universelles et que je défendrai où que je sois, à tout moment.











Questions sans réponse après un raid israélien à la frontière libano-syrienne

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Un chasseur-bombardier F-16 israélien, le 12 mars 2012. 
Un chasseur-bombardier F-16 israélien, le 12 mars 2012. | AFP/JACK GUEZ

L'aviation israélienne a bombardé mercredi à l'aube un convoi terrestre circulant en Syrie à proximité de la frontière avec le Liban, ont déclaré des diplomates et des sources du renseignement dans la région. Plusieurs sources régionales ont indiqué que les avions israéliens avaient bombardé un camion acheminant vraisemblablement des armes au Hezbollah à la frontière entre la Syrie et le Liban.

Dans la soirée, le commandement militaire syrien a affirmé que le raid israélien avait pour cible non pas un convoi, mais un centre de recherches militaires dans la province de Damas. Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans l'attaque du site de Jamraya, poursuit l'armée syrienne qui décrit l'installation comme un centre de recherche scientifique visant à "augmenter le niveau de résistance et d'autodéfense".


"La Russie est très préoccupée par les informations concernant des frappes de l'armée de l'air israélienne sur des sites en Syrie, près de Damas", a indiqué le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué. "Si cette information est confirmée, cela signifie que nous avons à faire à des frappes sans aucun prétexte sur le territoire d'un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l'ONU et est inacceptable, quel qu'en soit le motif". "Nous prenons des mesures d'urgence pour éclaircir cette situation dans les moindres détails", a-t-il souligné. "Nous appelons une nouvelle fois à la fin des violences en Syrie, sans intervention extérieure – ce qui serait inadmissible  et au début d'un dialogue intersyrien basé sur les accords de Genève du 30 juin 202".
"Le Hezbollah exprime sa pleine solidarité avec la direction syrienne, l'armée et le peuple", indique pour sa part le mouvement dans un communiqué, en estimant que l'opération de Tsahal avait pour objet de tenter de nuire aux capacités militaires arabes.
La Russie, un des derniers soutiens du régime syrien, auquel elle livre des armes, s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l'ONU plus de 60 000 morts depuis le début de la révolution il y a près de deux ans. Seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, la Russie a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le président Assad.
Dimanche, le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, avait estimé que les chances de maintien au pouvoir du président syrien s'amenuisaient "de jour en jour" et qu'il avait commis une "erreur peut-être fatale" en tardant à faire des réformes.
MISES EN GARDE D'ISRAEL
Le raid fait suite à une série d'avertissements lancés par les autorités israéliennes, qui ont prévenu qu'elles étaient prêtes à agir pour éviter que la révolte en cours en Syrie n'ait pour conséquence la dissémination d'armes chimiques ou de roquettes sophistiquées entre les mains du Hezbollah, allié du régime de Damas, ou d'autres organisations islamistes hostiles à l'Etat hébreu.
Les autorités israéliennes gardent le silence sur cette affaire. Interrogé par la radio publique, le ministre des finances, Youval Steinitz, membre du cabinet de sécurité, s'est borné à affirmer qu'il se tenait au courant "par les médias". "Autrement dit : pas de commentaire", a-t-il ajouté. "D'une manière générale, Israël ni dément ni ne confirme ce genre d'activités militaires pour des raison de sécurité", a souligné à la radio militaire Tzahi Hanegbi, un député du Likoud, proche du premier ministre, Benyamin Nétanyhaou, et ancien président de la commission de la défense et des affaires étrangères.











INSURRECTION

 

Trois sectes font condamner la France devant la Cour européenne des droits de l'Homme

La France a été condamnée pour violation de la liberté de pensée, de conscience et de religion. Paris devra verser 3,6 millions d'euros à la secte du Mandarom, un peu plus de 387.000 euros à l'Eglise évangélique missionnaire et Salaûn, et près de 37.000 euros à l'Association des chevaliers du Lotus d'or.


La secte du Mandarom, à Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence © Maxppp
L'article 9 de la Convention europénne des droits de l'Homme est très clair. Il garantit que "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion". C'est parce que la France n'a pas respecté cet article que la Cour européenne des droits de l'Homme vient de la condamner, au profit de trois sectes.
En fait, les juges ont invalidé les procédures fiscales intentées contre ces sectes. Paris devra verser, pour "préjudice matériel", 3.599.551 euros à l'Association cultuelle du Temple Pyramide - connue sous le nom de secte du Mandarom -, 387.722 euros à l'Église évangélique missionnaire et Salaûn, et 36.886 euros à l'Association des chevaliers du Lotus d'or.
Le Mandarom, officiellement dissous en 1995, avait dû payer plus de 2,5 millions d'euros à l'issue de procédures fiscales ; l'Eglise évangélique, elle aussi dissoute, avait, elle, payé 37.000 euros. Elles s'étaient aussi vu appliquer une taxation d'office de 60% sur les dons qui apparaissaient dans leur comptabilité. La troisième s'était vu réclamer 280.000 euros.
Les parties disposent désormais de trois mois pour demander que ces affaires soient éventuellement réexaminées par l'instance suprême de la CEDH, la Grande Chambre.











ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : Google Play tiré par le Japon et la Corée

Les revenus générés par Google Play ont doublé entre le troisième et le quatrième trimestres. Contre une progression de 20% pour les ventes d'applications de l'Apple Store.

Dans son duel contre Apple, Google s'appuie sur le Japon et la Corée du Sud

Chris Yerga, ingénieur en chef de Google Play - AFP
Chris Yerga, ingénieur en chef de Google Play - AFP

Les consommateurs japonais et sud-coréens ont porté, ces derniers mois, l'essentiel de la croissance phénoménale des revenus mondiaux de Google Play, la boutique d'applications pour smartphones et tablettes du groupe américain qui s'est lancé à la poursuite de l'Apple Store. Selon les dernières statistiques du cabinet d'études App Annie, diffusées hier soir, les revenus générés par Google Play ont doublé entre le troisième et le quatrième trimestre de 2012 quand, dans le même temps, les ventes d'applications de l'Apple Store enregistraient, elles, une croissance de 20%.
En décembre, la moitié des revenus de Google Play a été réalisée sur les seuls marchés sud-coréen et japonais, où les utilisateurs de smartphones achètent essentiellement des jeux. En Corée du Sud, 95% des achats portent ainsi sur des applications de jeux. Au Japon, cette part atteint 88%, quand elle est souvent inférieure à 80% ou 70% en Occident. Parmi les dix développeurs d'applications ayant généré le plus de revenus le mois dernier sur Google Play, neuf étaient d'ailleurs sud-coréens ou japonais. Seul le français Gameloft arrive à la septième place de palmarès dominé par NHN, DeNa et GungHo online. S'il refait progressivement son retard sur son concurrent californien qui a lancé les ventes d'applications beaucoup plus tôt, Google Play générait, le mois dernier, encore trois fois de moins de revenus sur ce segment qu'Apple.

LG enregistre encore des pertes

L'autre géant des technologies sud-coréen LG Electronics a annoncé, hier soir, qu'il avait encore terminé le quatrième trimestre de 2012 dans le rouge. Mesurées à 467,8 milliards de wons sur la période allant d'octobre à décembre, les pertes nettes du groupe ont été multipliées par quatre par rapport à celles communiquées un an plus tôt. Ce chiffre serait lié, selon l'entreprise, à la très forte hausse de ses coûts de marketing, au renchérissement spectaculaire du won et surtout à l'énormité de l'amende infligée l'an dernier à la société par la Commission européenne. LG a en effet dû provisionner 697,5 milliards de wons pour acquitter une amende infligée par Bruxelles à l'issue de la mise à jour d'un cartel de producteurs ayant manipulé les prix des tubes cathodiques de téléviseurs et d'ordinateurs en Europe.
Malgré la perte nette, LG a pointé que ses ventes de téléviseurs à écran plat avaient augmenté de 17% par rapport au trimestre précédent. La société a également indiqué que ses activités mobiles avaient enregistré leur premier bénéfice d'exploitation annuel en trois ans, grâce aux expéditions solides de smartphones. Au total, le groupe a même vu son bénéfice opérationnel s'élever de 25% à 107,2 milliards de wons sur les trois derniers mois de 2012, pour un chiffre d'affaires en repli de 2,3% sur un an à 13.500 milliards de wons.

Les entreprises chinoises ravies de leurs investissements en Europe

Tout n'est certes pas simple pour les entreprises chinoises ayant fait le choix de l'investissement en Europe. Mais à en croire une étude publiée ce matin, à Pékin, par la Chambre européenne de commerce, l'écrasante majorité de ces dernières ont l'intention de réitérer l'aventure. Ainsi, 97% des sociétés sondées ont répondu positivement à la question de leurs projets d'investissements futurs sur le Vieux continent. Et plus des trois quarts de ces mêmes sociétés prévoient même de procéder à des investissements plus lourds que jusqu'à présent. Qu'il s'agisse de mettre la main sur des technologies ou des ressources humaines ou, plus encore, d'accéder à l'un des plus gros marchés mondiaux, le pari initial semble avoir payé.
Pour autant, elles trouvent l'environnement des affaires complexes, se plaignant dans 78% des cas de problèmes de lourdeurs bureaucratiques ou fiscales. Et elles trouvent plus simple de s'installer en Afrique, au Moyen-Orient ou en Amérique latine. Mais contrairement à leurs homologues européennes sur le sol chinois, ce n'est pas la question de l'accès aux marchés qui leur pose les plus gros problèmes, mais plutôt la confrontation à un environnement différent aux plans culturel, juridique et fiscal.

L'économie taïwanaise rebondit nettement

Preuve de la dépendance de Taïwan à la dynamique chinoise , le quatrième trimestre 2012 aura finalement été très positif pour l'économie taïwanaise. D'après des chiffres publiés ce matin, le PIB a connu une expansion de 3,42% sur un an au cours des trois derniers mois de l'année dernière, alors que la croissance du troisième trimestre n'avait été que de 0,98%. C'est un chiffre supérieur à la plupart des prévisions, qui semble résulter, en partie, du rebond de l'économie chinoise, intervenu au même moment.
Au final, l'économie de l'île a connu une croissance de 1,25% l'an dernier, et le gouvernement table désormais sur une expansion de 3,53% en 2013. Une situation qui, selon les économistes, devrait pousser la banque centrale à agir sur les taux d'intérêts, afin d'éviter un emballement des prix













Bercy veut refondre les modalités du contrôle fiscal des entreprises

Le Monde.fr avec AFP

Bercy veut refondre complètement les modalités du contrôle fiscal des entreprises et un dispositif basé sur un contrôle en amont plutôt qu'a posteriori, va être testé dès cette année, annoncent Les Echos jeudi. 
"'La relation de confiance', titre du projet sur lequel travaille Bercy depuis plusieurs semaines, a été présentée aux entreprises par la direction générale des finances publiques (DGFiP) il y a quelques jours", indique le quotidien économique. Et d'expliquer : "Le principe consiste à les encourager à être 'loyales', c'est-à-dire à fournir un maximum d'informations financières à l'administration. En contrepartie, elles obtiendront une plus grande sécurité juridique et fiscale, et un accompagnement au moment de leur déclaration."
"PETITE RÉVOLUTION"
"L'idée (est de) contrôler en amont plutôt qu'a posteriori", souligne le journal qui précise que : "Les entreprises sont prêtes à coopérer à condition de ne pas être recontrôlées ensuite." L'administration "s'engage aussi sur les délais : trois mois au maximum entre le moment où l'entreprise sollicite l'assistance de l'administration et celui où elle envoie sa déclaration pour une PME, neuf mois pour les sociétés plus grosses", ajoutent Les Echos qui voit dans ce projet "une petite révolution pour le fisc comme pour les entreprises".
"Le projet qui s'inscrit dans le cadre du pacte de compétitivité va d'abord s'appliquer sur quelques dizaines d'entreprises volontaires en 2013, avant une généralisation en 2014, toujours sur la base du volontariat", conclut le quotidien économique après avoir rappelé que "des dispositifs de ce type existent dans d'autres pays comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou l'Espagne, où ils fonctionnent bien".











Cyberattaque sur EDF, PIP, Peugeot-Citroën, le prix du gaz... : la revue de presse de l'industrie

Par 
EDF victime de cyberattaques de grande ampleur, les victimes des prothèses PIP s'en prennent au certificateur allemand, la stratégie du groupe PSA Peugeot Citroën pour que ses deux marques regagnent des parts de marché... voici les sujets qui font l'actualité de ce jeudi 31 janvier.
EDF victime de cyberattaques
Selon des informations exclusives, Le Parisien-Aujourd'hui en France du 31 janvier rapporte que les clients d’EDF sont inondés de faux courriels réclamant leurs coordonnées bancaires. "Une cyberattaque d’une ampleur sans précédent", selon le journal. "Un phénomène (qui) ne cesse de s’amplifier (depuis août 2012)", reconnaît Olivier Jehl, directeur des relations clients Internet d’EDF.
Les victimes des prothèses PIP attaquent TÜV
Le Figaro du 31 janvier nous apprend que "plus de mille porteuses d'implants au gel douteux assignent TÜV, l'organisme allemand de certification". Le 1er février, "certaines victimes demandent au tribunal de commerce de Toulon de porter une autre appréciation sur le travail du certificateur", et "estiment que leur santé a été mise en danger parce que TÜV n'a pas accompli correctement sa mission et a permis à PIP de commercialiser des prothèses remplies d'un gel 'maison', différent de celui avec lequel l'entreprise avait obtenu la certification européenne", explique le quotidien.
Le nouveau partage des rôles entre Peugeot et Citroën
Les Echos du 31 janvier parlent encore d'automobile, mais en s'intéressant de près à la stratégie des deux marques du groupe PSA. Selon le quotidien, "Citroën prend un virage historique en ciblant l'entrée de gamme" avec le lancement à l'avenir de modèles plus simples et moins chers. "La marque s'adapte ainsi au rétrécissement du marché du milieu de gamme", explique le journal. Dans le même temps, "PSA veut regagner le terrain perdu en Amérique latine" grâce à l'arrivée sur ce marché de la Peugeot 208, détaille-t-il.
Nouvelle hausse rétroactive des tarifs du gaz
Les Echos reviennent en une sur la décision du Conseil d'Etat d'annuler trois décisions gouvernementales de limiter la hausse des tarifs, en 2011 et 2012. "Les consommateurs vont subir une nouvelle hausse rétroactive de leur facture de gaz : le rattrapage s'élèvera en moyenne à 23 euros, qui seront étalés sur 18 mois à partir du 1er juillet", détaille le journal.

La Matinale de l'industrie

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Facebook, Goodyear, Boeing, Carlos Ghosn, STMicroelectronics, les défaillances d'entreprises : la Matinale de l'industrie

Les bons résultats de Facebook, le couperet qui attend l'usine Goodyear d'Amiens Nord, la confiance de Boeing dans son 787, le salaire de Carlos Ghosn, les pertes de STMicroelectronics, les emplois menacés par les défaillances d'entreprises... autant de sujets qui marquent l'actualité de l'industrie de ce jeudi 31 janvier.

Cyberattaque sur EDF, PIP, Peugeot-Citroën, le prix du gaz... : la revue de presse de l'industrie

EDF victime de cyberattaques de grande ampleur, les victimes des prothèses PIP s'en prennent au certificateur allemand, la stratégie du groupe PSA Peugeot Citroën [...]

Facebook prospère et accélère sa croissance

Facebook Like
Facebook a fait état le 30 janvier d'une hausse de 40% de chiffre d'affaires au quatrième trimestre. Dopés par ses activités mobiles, ses revenus publicitaires ont [...]

Dans l’industrie, les défaillances menacent de plus en plus d’emplois

Petit-Couronne Petroplus
 Selon l’indicateur exclusif Coface-Usine Nouvelle, 68 307 emplois ont été menacés l’an dernier dans l’industrie et les services à l’industrie par la défaillance des [...]

787: Boeing augmentera ses cadences de production coûte que coûte

LOT 787
Le patron de Boeing a confirmé, ce mercredi 30 janvier, qu'il visait toujours un rythme de production de 10 avions par mois d'ici la fin de l'année. Un choix [...]

Goodyear Amiens nord craint la fermeture

GoodYear
Henry Dumortier, le directeur général de Goodyear Dunlop France, précisera ce jeudi 31 janvier l’avenir des deux usines d’Amiens. C’est l’aboutissement d’un bras de [...]

STMicroelectronics, en difficulté au 4e trimestre, cumule les pertes

Carlo Bozotti - PDG STMicroelectronics
 [ACTUALISÉ] - Avec les difficultés inhérentes à ses activités mobiles qu'il a rencontrées, le fabricant de semi-conducteurs franco-italien STMicroelectronics a [...]

Carlos Ghosn pourrait bien échapper au gel salarial chez Renault

LE GEL DES SALAIRES ENVISAGÉ PAR RENAULT NE CONCERNERA PAS FORCÉMENT SON PDG CARLOS GHOSN
 Le gel des salaires envisagé par Renault cette année pour améliorer sa compétitivité concernera aussi les dirigeants du groupe, mais pas forcément le PDG Carlos [...]

 

SOCIAL

 

Fonctionnaires: le gouvernement confronté à sa première grève

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PARIS - C'est une première pour le gouvernement Ayrault: les 5,2 millions de fonctionnaires sont appelés à cesser le travail jeudi par trois syndicats, un mouvement de grogne qui se cristallise principalement autour des rémunérations et de l'emploi.
Quelque 120 rassemblements et manifestations sont prévus dans toute la France, dont une manifestation à 14 heures à Paris à partir de Port-Royal.
Le mouvement doit toucher les trois versants de la fonction publique (Etat, Territoriale et Hospitalière) où le gouvernement compte une part importante de son électorat. Son impact est difficile à anticiper, mais selon le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, près d'un enseignant sur trois devrait notamment être en grève dans les écoles primaires.
La CGT, FSU et Solidaires, à l'origine de cette journée d'action, réclament une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010. Mais ils entendent aussi faire part de leurs revendications sur l'emploi - les créations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice, Police, Education) devant se traduire par de nouvelles suppressions de postes ailleurs -, ou la journée de carence (non indemnisée) en cas d'arrêt maladie.
Avec ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu.
Mais cette dernière a d'ores et déjà laissé entendre qu'une revalorisation globale des salaires n'était pas d'actualité. Elle a reconnu mardi "une situation difficile pour les fonctionnaires", mais rappelé aussitôt "les contraintes budgétaires", une hausse de 1% du point d'indice augmentant de 800 millions d'euros la masse salariale de l'Etat (80,6 milliards d'euros en 2013), que le gouvernement entend garder stable.
La ministre a néanmoins souligné que de nombreux sujets seraient abordés dans le but d'améliorer les conditions de travail des agents, citant l'égalité homme-femme, la formation professionnelle, ou encore les parcours professionnels. Elle a également indiqué qu'elle comptait discuter d'un "nouveau système de primes" en modifiant notamment un dispositif de rémunération au mérite instauré par le précédent gouvernement, la Prime de fonction et de résultat (PFR).
Pour Jean-Marc Canon (CGT), cette annonce est une bonne nouvelle. Mais, a-t-il indiqué à l'AFP, "maintenant, il s'agit de voir quel est le dispositif qui va s'y substituer parce que l'argent, il faudra bien le redonner aux salariés concernés".
La réunion du 7 février pourrait permettre aux syndicats d'en savoir plus sur les intentions de la ministre. Ils ont d'ores et déjà prévu de se réunir à nouveau après cette rencontre, pour voir si leur "impatience" a été prise en compte.
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Dans l’industrie, les défaillances menacent de plus en plus d’emplois

Par 

Selon l’indicateur exclusif Coface-Usine Nouvelle, 68 307 emplois ont été menacés l’an dernier dans l’industrie et les services à l’industrie par la défaillance des entreprises. Un chiffre en hausse de 22 % par rapport à 2011.
Il y a d’abord la bonne nouvelle. Le nombre de défaillances dans l’industrie et les services à l’industrie s’est presque stabilisé l’an dernier. Avec 10 446 faillites sur l’année, le nombre d’ouvertures de procédures collectives n’a progressé que de 1,1 %. Mais ces procédures concernent des entreprises de taille plus importantes en moyenne. Résultat : leur impact sur l’emploi a fait un bond inquiétant.
En 2012, les entreprises en faillite ont représenté au total 68 307 emplois menacés dans l’industrie et les services s’y rapportant. Cela marque une évolution de 22 % par rapport à l’année précédente. Le coût des défaillances a aussi explosé pour les fournisseurs. L’ardoise globale des encours menacés est en hausse de 44 % sur l’année pour atteindre 1,6 milliard d’euros, avec le risque de voir un cercle vicieux se développer, avec des défaillances de fournisseurs en cascade.

Indication exclusif Coface/L'Usine Nouvelle

Évolution des défaillances dans l’industrie et des services s'y rapportant, de leur coût pour leurs fournisseurs (sur douze mois glissants) et nombre d’emplois détruits pas ces défaillances
Cette évolution vertigineuse s’explique certes en grande partie par les deux plus grosses faillites de 2012, celle du raffineur Petroplus, dont le coût potentiel pour les fournisseurs avoisine les 360 millions d’euros et du volailler Doux en juin, qui employait plus de 3000 salariés. Mais d’autres faillites significatives ont émaillé l’année. Début de l’été, la cessation de paiement du spécialiste de la sécurité Néo Security a menacé 5000 emplois. Le secteur industriel a aussi enregistré ces derniers mois la faillite du fabricant de meubles Parisot Mattaincourt (77 millions d’euros de chiffre d’affaires) en décembre ou celle du carrossier SEG (50 millions d’euros de chiffres d’affaires). Depuis l’été, les défaillances de grosses entreprises se sont aussi accélérées dans les services à l’industrie.
"Les entreprises réduisent leurs dépenses de nettoyage ou de gardiennage, en fragilisant les entreprises de ce secteur. Avoir des défaillances d’entreprises de taille significative n’était pas le cas les autres années", juge Jennifer Forest, analyste chez Coface.
Solène Davesne













Goodyear Amiens nord craint la fermeture

Par 

GoodYear
© D.R.

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Henry Dumortier, le directeur général de Goodyear Dunlop France, précisera ce jeudi 31 janvier l’avenir des deux usines d’Amiens. C’est l’aboutissement d’un bras de fer de cinq ans entre la direction et la CGT.
Ce jeudi 31 janvier à 9 heures 30 se tient un comité central d’entreprise (CCE) de Goodyear Dunlop Tires France à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) au siège de Goodyear France. L’ordre du jour est le suivant : "Communication du directeur général sur la stratégie et l’établissement du site d’Amiens nord." Ce site fabrique des pneumatiques "tourisme" pour le marché automobile et des pneumatiques "agricoles" pour le marché de l’agriculture.
Les informations distillées ces jours-ci par la direction de Goodyear Dunlop Tires France laissent penser que cette dernière prépare l’opinion à une décision radicale concernant l’usine Amiens nord (Somme) qui emploie 1 175 salariés. Selon la direction de Goodyear Dunlop France, cette usine produit chaque jour 2 700 pneus tourisme et 270 pneus agricoles pour une capacité de 23 000 pneus par jour. L’usine aurait ainsi enregistré une perte de 41 millions d’euros en 2011. Le coût de fabrication d’un pneu tourisme s’élèverait à 71,80 euros pour un prix moyen de vente de 42,50 euros, soit une perte sèche de 29,30 euros par pneu tourisme. La direction de Goodyear Dunlop France tient à rappeler qu’il n’y a "pas eu de dividendes de versés aux actionnaires depuis 2003" au niveau du groupe.
Henry Dumortier, le directeur général de Goodyear Dunlop France, va-t-il annoncer la fermeture de l’usine tout entière, ou bien seulement de la partie "tourisme" en venant l’activité "agricole" (500 salariés) au groupe américain Titan ? Pour saisir les enjeux de ces deux options, il faut avoir en tête les deux décisions stratégiques prises ces dernières années par Goodyear pour cette usine.
Désengagement dans le pneu tourisme à faible valeur ajoutée et dans le pneu agricole
Le groupe Goodyear Dunlop a décidé en 2008 de se désengager du pneu tourisme à faible valeur ajoutée, ce qui l’a conduit à investir dans son autre usine amiénoise baptisée Amiens sud, qui produit des pneus sous la marque Dunlop (940 salariés), de l’autre côté de la rue où se trouve l’usine Goodyear. Le groupe a d’autant plus facilement misé sur cette usine sœur que cette dernière avait accepté de changer d’organisation et de passer à une organisation du travail plus flexible, le 4x8.
Le groupe américain a par ailleurs décidé de se désengager du pneu agricole partout dans le monde. Son projet était de vendre cette activité d’Amiens nord à un spécialiste du secteur, le groupe américain Titan, qui avait déjà repris les activités agricoles de Goodyear en Amérique. Maurice Taylor, le PDG de Titan, a visité plusieurs fois l’usine d’Amiens au cours des trois dernières années. Il y en a aussi été empêché une fois par la CGT. Titan s’était déclaré intéressé par l’outil de production de Goodyear et voulait faire de cette usine sa plateforme européenne. A une condition : que soit signé et engagé le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sur la partie tourisme de l’usine.
Mais la direction de Goodyear n’a jamais pu engager de PSE sur ce site d’Amiens nord car la CGT, le syndicat majoritaire, n’en voulait pas. En 2009, le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi par le syndicat, avait suspendu ce PSE pour une question de procédure. En 2011, la direction a proposé un nouveau PSE qui a été suspendu par la justice au motif que les éléments fournis par Titan pour la reprise de l’activité agricole n’étaient pas assez détaillés.
Le plan de départs volontaires, outil de communication du leader CGT, candidat aux élections législatives
La direction de Goodyear a alors sorti son va-tout en jouant la carte du plan de départs volontaires avec la CGT. Cette dernière a accepté de négocier ce plan alors qu’elle s’opposait jusque-là à un tel projet, refusant en bloc l’arrêt de l’activité tourisme.
Le leader CGT, Mickael Wamen, candidat aux législatives de 2012 dans la Somme, s’est appuyé sur ce plan de départ volontaires (PDV) pour sa campagne, en déclarant début juin, juste avant le premier tour des législatives : "Nous avons fait plier la direction ! Elle enterre son PSE." La direction de son côté faisait semblant de ne pas voir que le leader CGT se servait du plan pour sa propre campagne électorale et ne communiquait plus sur son projet de fermeture de l’activité tourisme tout en reconnaissant qu’elle avait toujours cette fermeture en ligne de mire.
Elle était persuadée de l’attractivité de son plan de départs volontaires pour les salariés : des formations, des aides à la mobilité, des reclassements, un chèque de 100 000 euros pour les jeunes et un chèque de 200 000 euros pour les plus anciens.
Au mois d’août 2012, alors que l’on s’approche de la date butoir pour la signature de l’accord, le leader CGT quitte la table des négociations en expliquant qu’il ne peut signer un tel accord, Titan ne s’engageant que pour deux ans à maintenir les 500 emplois. La direction parle alors "d’irréalisme social et d’irresponsabilité de la part de la CGT" et laisse entendre que l’attitude de la CGT ne va pas favoriser une reprise par Titan de l’activité agricole du site.
Les syndicats minoritaires en embuscade
Jusqu’à aujourd’hui, une très large majorité de salariés faisait confiance à la CGT et à son leader. Qu’en sera-t-il demain ? Les syndicats minoritaires (SUD et CGC) sont critiques sur la ligne dure suivie par le syndicat majoritaire depuis cinq ans.
Virgilio Mota Da Silva, délégué du syndicat Sud, s’étonne que le syndicat majoritaire n’ait pas compris ceci : "Quand on connait un peu Goodyear, on sait qu’ils ne reviennent jamais sur une décision stratégique." Il laisse entendre que la CGT n’a pas mené la bonne stratégie en s’opposant à Titan et en croyant qu’elle pourrait infléchir la direction sur sa stratégie dans le pneumatique tourisme à faible valeur ajoutée. "Sauver une usine de 500 personnes, ce n’est pas rien et c’est mieux que de tout fermer. Seule l’activité agricole était viable, la direction ayant saboté l’activité tourisme pour la rendre inutilisable." Le syndicaliste est convaincu que si la CGT avait vraiment accepté de discuter avec Titan pour la partie agricole, "on aurait pu obtenir un engagement de sa part sur cinq ans".
Marc Jonet, le délégué CFE CGC, n’est pas tendre non plus à l’égard du "blocus orchestré par le syndicat majoritaire" sur le projet de reprise par Titan. Il fallait porter ce projet, explique-t-il, d’autant que Titan avait déjà repris les activités agricoles de Goodyear aux Etats-Unis et au Brésil. "A chaque fois qu’ils ont repris les activités de Goodyear, cela fonctionne bien." Le syndicaliste veut encore y croire. "Lorsque M. Taylor est venu nous voir, il a prononcé des discours élogieux sur l’état de nos machines. Il nous a dit que notre outil de travail était utilisable du jour au lendemain. C’est un site intéressant pour Titan car on peut y produire des pneus de grandes dimensions."
Claire Garnier









Goodyear: la direction confirme la fermeture du site d'Amiens

L'Expansion.com avec AFP
La direction de Goodyear a présenté ce jeudi un projet de fermeture de son usine d'Amiens Nord. 1173 postes sont menacés.
  • Vue de l'usine d'Amiens.
Vue de l'usine d'Amiens.
AFP PHOTO FRANCOIS LO PRESTI
La direction de Goodyear France a annoncé jeudi un projet de fermeture de son usine de pneus d'Amiens Nord, objet d'une bataille juridique depuis cinq ans, qui menace 1.173 postes.
"La fermeture de l'usine est la seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", a expliqué dans un communiqué la direction précisant que le projet de fermeture avait été présenté au comité central d'entreprise (CCE) et fera l'objet d'une consultation des représentants du personnel.
"Nous sommes pleinement conscients de la gravité de l'annonce que nous faisons aujourd'hui et des conséquences lourdes de ce projet pour les salariés, leurs familles et les communautés locales", a déclaré Henry Dumortier, Directeur Général de Goodyear Dunlop Tires France dans le communiqué.
"Goodyear restera à l'écoute des initiatives qui pourraient être proposées par les parties prenantes, dans le cadre de la procédure entamée aujourd'hui", a-t-il ajouté."Ce projet a pour objectif de sauvegarder la compétitivité des secteurs d'activité tourisme et agricole du groupe", justifie la direction.
La production de pneus à Amiens Nord a engendré en 2011 une perte cumulée de 61 millions d'euros, selon la direction. Le site emploie 1.250 salariés. "Nous sommes profondément déçus que cinq années de négociations n'aient pas permis de parvenir à un compromis avec les représentants du personnel d'Amiens Nord", a affirmé M. Dumortier.
"L'annonce d'aujourd'hui est la seule option qu'il nous reste", ajoute-t-il.Cette annonce est intervenue à l'ouverture du CCE de Goodyear à son siège français, à Rueil-Malmaison.









SOCIETE

 

Vers la suppression du mot «race» dans la Constitution


Le chef de l'État en conférence de presse, lundi, à l'Élysée.
Le chef de l'État en conférence de presse, lundi, à l'Élysée. Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP



François Hollande veut tenir cette promesse faite pendant la campagne.
La réforme constitutionnelle, que l'Élysée souhaite voir adopter avant l'été, prévoit la suppression du mot «race» qui figure dans l'article 1er de la Constitution, qui stipule: «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée».
La suppression du terme race «figure dans le projet de texte qui fait l'objet des consultations que le premier ministre va engager» avec les présidents des groupes parlementaires, affirme au Figaro un conseiller du président de la République.
Durant sa campagne, François Hollande avait pris cet engagement. «Il n'y a pas de place dans la République pour la race. Et c'est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot “race”de notre Constitution» avait déclaré en mars 2012 le candidat socialiste, lors d'un meeting consacré à l'Outre-mer à Paris.

DIVERS

 

EDF cible d'une cyberattaque d'ampleur

Le Monde.fr avec AFP
L'électricien national EDF est la cible d'une attaque géante des pirates du Web sur son site Internet clients depuis plusieurs mois, révèle Le Parisien-Aujourd'hui en France jeudi. "EDF est la cible de 200 à 300 cyberattaques par mois et chaque jour une dizaine de sites pirates se créent pour mener cette opération de 'phishing' sans précédent", écrit le journal.
"L'offensive, d'une ampleur significative, a commencé en août 2012 et le phénomène ne cesse, depuis, de s'amplifier" a déclaré au journal Olivier Jehl, directeur des relations clients Internet d'EDF. "Votre paiement a été refusé par votre établissement bancaire... Pour éviter la pénalité de retard, nous donnons la possibilité de payer en ligne en utilisant votre carte bancaire. En cliquant sur un lien, le client menacé de coupure s'il ne régularise pas sa situation, se retrouve sur une page d'accueil du site d'EDF avec un formulaire l'invitant à transmettre ses coordonnées bancaires", explique le quotidien. "Jusqu'à présent, nous avions 20 000 signalements de mails frauduleux par mois de la part de nos clients. En janvier, nous avons eu 40 000 signalements", précise le responsable d'EDF.
"L'entreprise multiplie les avertissements et les conseils de prudence à ses clients et dès lundi, elle ouvrira une adresse e-mail sur laquelle on pourra signaler les courriels frauduleux", toujours selon le journal. "EDF ne demande jamais de coordonnées bancaires par mail à ses clients", rappelle Olivier Jehl.










Pollution : Pékin doit faire face à une forte hausse des affections respiratoires

Le Monde.fr avec AFP
Les pics de forte pollution atmosphérique ces derniers jours à Pékin ont provoqué un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire, a rapporté jeudi 31 janvier la presse officielle.
Le nombre de cas de personnes souffrant de problèmes pulmonaires ou de difficultés respiratoires a enregistré une hausse de 20 % dans la capitale chinoise, selon une enquête du journal Pékin-matin. Les problèmes respiratoires concernaient 50 % des admissions au service des urgences d'un grand hôpital pour enfants, a aussi précisé le quotidien.
La capitale a étouffé ces derniers jours sous un épais brouillard de particules nocives, après avoir connu à plusieurs reprises en janvier d'autres pics de pollution atmosphérique d'une densité inédite. La situation était en voie de légère amélioration jeudi.

"TRÈS MAUVAIS POUR LA SANTÉ"

Les habitants de Pékin ont tendance à se méfier des données fournies par le gouvernement sur la pollution et même les médias officiels ont exigé ce mois-ci des autorités davantage de transparence sur la question. 
Les habitants de Pékin ont tendance à se méfier des données fournies par le gouvernement sur la pollution et même les médias officiels ont exigé ce mois-ci des autorités davantage de transparence sur la question. | REUTERS/JASON LEE

L'ambassade des Etats-Unis, qui calcule et publie son propre indice de qualité de l'air, jugeait ainsi que la pollution avait un niveau "très mauvais pour la santé" jeudi matin (contre "dangereux" la veille), tandis que les autorités municipales estimaient que Pékin était "légèrement polluée". Les habitants de Pékin ont tendance à se méfier des données fournies par le gouvernement sur la pollution et même les médias officiels ont exigé ce mois-ci des autorités davantage de transparence sur la question.
L'approche des congés annuels du Nouvel An chinois génère par ailleurs un débat sur l'opportunité d'interdire les traditionnels feux d'artifice, qui contribuent à obscurcir le ciel de milliards de particules supplémentaires. Selon le quotidien Global Times, les autorités n'auraient pour l'instant pas décidé d'interdire les fusées et les pétards que les Pékinois font, comme tous les Chinois, détonner pour éloigner les mauvais esprits et fêter le Nouvel An lunaire, qui tombe cette année le 10 février.
La pollution atmosphérique à Pékin est principalement causée par la combustion du charbon servant à faire tourner les industries et les centrales thermiques de la région, ainsi que par la circulation automobile en constante progression.

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