Nombre total de pages vues

vendredi 1 février 2013

01022013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Mali: Kidal, dans le nord-est, objet de toutes les attentions

Otages, frappes aériennes sur les combattants islamistes, discussions avec les rebelles touareg: dans l'extrême nord-est du Mali, la localité de Kidal, où des soldats maliens sont entrés jeudi après que les Français eurent pris le contrôle de l'aéroport et ses environs, focalise toutes les attentions dans le pays et à Paris.

photo : Fred Dufour, AFP
Après Gao et Tombouctou, reprises en moins de trois jours du 26 au 29 janvier, Kidal est la dernière grande ville du nord encore aux mains des groupes d'insurgés. Mais cette fois, la France privilégie la négociation, évoquant une "situation particulière".
Des militaires maliens sont arrivés jeudi dans la ville, a affirmé à Bamako le porte-parole de l'armée malienne, le colonel Souleymane Maïga, qui parle d'une "petite unité de reconnaissance, partie préparer le terrain au reste de la troupe".
Longtemps tenue par le groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Kidal venait de passer sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) quand les Français y sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi.
Le MIA a fait savoir mercredi qu'il s'opposait à la venue à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, de soldats maliens et ouest-africains.
Le Burkina Faso, médiateur dans le conflit malien, est en contact avec le gouvernement de Bamako et les groupes armés MNLA et MIA pour de futures "négociations", mais elle ne sont pas prévues "dans l'immédiat", a indiqué jeudi soir à l'AFP une source proche de la médiation.
Kidal et sa région, le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne, sont le berceau des mouvements indépendantistes touareg. Et un lieu de détention "probable" pour les sept otages français au Sahel, selon Paris.
"Il est probable" que les otages "soient dans la région" du massif des Ifoghas au nord de Kidal, a déclaré jeudi sur la radio France-Inter Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, ajoutant: "Nous ne perdons jamais de vue, ni d'esprit, ni de sensibilité, le fait qu'il y a des otages français dans ce territoire".
Sept Français ont été enlevés par des islamistes au Niger et au Mali en 2011 et 2012. Leurs ravisseurs ont menacé de les tuer en cas d'intervention militaire française.
Le massif des Ifoghas est aussi le dernier refuge des combattants islamistes chassés des villes du nord qu'ils occupaient depuis près de dix mois.
L'aviation française a d'ailleurs procédé ces derniers jours à des frappes aériennes "assez importantes" dans la région d'Aguelhok, à une centaine de kilomètres au nord de Kidal, selon Paris.
"Les objectifs visés étaient des centres de commandement, des dépôts logistiques, des centres d'entraînement", a précisé le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard.
La région d'Aghelhok est, selon le colonel Burkard, "assez logiquement une zone de repli des groupes terroristes qui sont en train de remonter vers le nord".
Un détachement d'environ 1.400 militaires tchadiens remonte par ailleurs par la route de la frontière nigérienne, où il était positionné, en direction de Kidal, selon Paris.
Que "mijote" l'adversaire?
Sur Radio France International (RFI), le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, s'est de son côté interrogé sur la stratégie des groupes islamistes, se demandant "pourquoi il n'y a pas eu de combats, ce que l'adversaire mijote". Les islamistes "se sont retirés des grandes villes pour ne pas se trouver coincés et ils ont dû se retirer pas très loin de ces agglomérations", a-t-il ajouté.
Concernant le volet politique de la crise et la perspective de l'après-guerre, M. Traoré a déclaré: "le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations c'est certainement le MNLA, à condition que le MNLA renonce à toutes ses prétentions territoriales".
Rébellion laïque, le MNLA a renoncé à sa revendication d'indépendance du nord du Mali, d'où il avait été totalement évincé en juin 2012 par Aqmi et ses alliés, Ansar Dine et Mujao.
M. Traoré a estimé que le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain, se "trompe" en pensant pouvoir négocier avec Ansar Dine, à l'origine de l'offensive du 10 janvier vers le sud du Mali qui a déclenché l'intervention française.
"Ansar Dine s'est disqualifié, il n'est plus éligible au dialogue quel que soit par ailleurs le masque que certain d'entre eux ont décidé de porter désormais", a affirmé M. Traoré, allusion au mouvement dissident MIA.
De son côté, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a salué jeudi l'action "rapide et efficace" de la France mais a indiqué que l'Alliance n'avait pas de rôle à jouer dans la stabilisation du Sahel.
Et à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se sont déclarés "alarmés" des "allégations de violations des droits de l'Homme" au Mali et ont demandé aux autorités de ce pays d'"enquêter immédiatement" sur d'éventuelles représailles contre les Touareg ou les autres minorités ethniques.
Les tensions sont fortes dans le nord du pays entre, d'un côté, les minorités arabe et touareg, dont les membres sont largement majoritaires dans les groupes islamistes armés, et de l'autre les Noirs majoritaires au Mali.












INSURRECTION











ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie  : les grands journaux américains victimes des hackers chinois

Mais aussi : sortie du tunnel pour Sharp, signaux contradictoires pour la reprise chinoise, pas d'OPA sur Yakult pour Danone et Jackie Chan membre des instances dirigeantes du PC chinois

AFP
AFP
Hier, c'était le « New York Times » qui annonçait avoir été victime d'attaques répétées de son système informatique. Aujourd'hui, c'est au tour du « Wall Street Journal » de révéler qu'il est également la cible d'attaques fréquentes de même nature. Dans les deux cas, ces intrusions seraient opérées depuis la Chine. Pour ce qui concerne le « New York Times », les attaques auraient été particulièrement nombreuses depuis l'automne dernier, ce qui semble traduire la volonté de la Chine de contre-attaquer après la publication d'un article au retentissement mondial qui avait chiffré la fortune de la famille du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à au moins 1,7 milliards de dollars.
Pour ce qui concerne le « Wall Street Journal » en revanche, l'objet des intrusions serait plutôt d'effectuer un suivi permanent du travail des journalistes, afin de connaître l'identité de leurs sources, ou encore d'être en mesure d'anticiper la publication d'articles potentiellement dangereux pour le régime. Dans les deux cas, les autorités chinoises ont réagi de façon outrée à ces déclarations, estimant choquant que l'on puisse soupçonner Pékin d'être derrière ce genre d'actions. « Le gouvernement prohibe les cyber-attaques et a fait ce qu'il pouvait pour combattre ces activités en conformité avec les lois chinoises », a notamment déclaré un porte-parole de l'ambassade de Chine aux Etats-Unis, Geng Shuang. Au-delà des problèmes rencontrés par ces médias, l'affaire illustre la tension de plus en plus perceptible entre Washington et Pékin, le premier soupçonnant désormais ouvertement le second de mener une stratégie cybernétique de plus en plus offensive à son encontre.

Sharp en passe de réussir son sauvetage

Pour la première fois en cinq trimestres, le groupe japonais Sharp aurait renoué avec les bénéfices. Selon les médias nippons, la société, qui avait enregistre l'an dernier des pertes historiques, devrait annoncer ce soir qu'elle a dégagé un profit opérationnel de 2,5 milliards de yens sur la période allant d'octobre a décembre. Cette performance qui contredit les propres projections du groupe a ravi les investisseurs qui ont fait progresser l'action Sharp de plus de 5% dans la matinée sur la place de Tokyo. Les résultats du groupe auraient été notamment dopés par les bonnes ventes au Japon des premiers smartphones équipes d'écrans IGZO. Cette technologie que Sharp a placée au coeur de sa stratégie de renaissance offre des écrans d'une grande qualité et une consommation d'électricité inferieure a celle des appareils traditionnels. Malgré un trimestre positif, Sharp va encore finir dans le rouge l'exercice fiscal qui s'achèvera fin mars. Sur douze mois, ses pertes nettes pourraient atteindre 450 milliards de yens.

Signaux contradictoires concernant la reprise chinoise

L'indice des directeurs d'achat publié par le Bureau national de la statistique, publié ce matin à Pékin, s'est établi à 50,4 en janvier. Certes, cela reste au-dessus de la barre des 50 et signifie donc que l'activité reste en expansion. Mais c'est un niveau inférieur au chiffre de 51 attendu, en moyenne, par les économistes, et au niveau de 50,6 atteint en décembre. Au même moment, pourtant, la banque HSBC a publié, avec Markit, son propre indice des directeurs d'achat pour la Chine, un chiffre qui se focalise plus sur l'activité des petites et moyennes entreprises privées. Or celui-ci a atteint 52,3, soit plus que les 51,5 de décembre. Cela faisait deux ans que de tels niveaux n'avaient pas été atteints. Ces signaux contradictoires pourraient signifier que si les effets de la relance impulsée par l'investissement public, et dont ont bénéficié en premier lieu les grandes sociétés d'Etat, ralentissent, le secteur privé chinois, lui, connaît actuellement une embellie.

Danone ne préparerait pas d'OPA sur le japonais Yakult

Selon le Nikkei qui s'est entretenu avec Bertrand Austruy, le directeur juridique de Danone , le groupe français ne serait pas en train de préparer une quelconque OPA pour tenter de pousser la taille de sa participation au sein de la société japonaise Yakult, très connue en Asie pour ses boissons probiotiques. Danone qui détient déjà, depuis 2000, près de 20% de la société nippone a laissé entendre, à de multiples reprises, qu'il aimerait monter au capital pour éventuellement en détenir jusqu'à 35%. En 2004, un accord indiquant que Danone s'engageait à maintenir sa part à un maximum de 20% avait été signé entre les deux groupes mais il a depuis expiré et les cadres du géant français ont approché leurs partenaires japonais pour tenter de faire bouger cette limite de participation. Les négociations qui ont démarré l'an dernier sont toujours en cours mais les dirigeants du groupe japonais ont déjà laissé entendre qu'ils refuseraient une participation trop forte de leur "partenaire" pour ne pas compromettre l'indépendance de leur management. Parallèlement à ces pourparlers capitalistiques, Danone et Yakult poursuivent leur co-développement de nouveaux produits et leurs efforts d'expansion en Inde et au Vietnam.

Jackie Chan membre des instances dirigeantes du PC chinois ?

D'après le site internet du groupe hongkongais Phoenix New Media , la star internationale du cinéma, connue pour ses talents de Kung Fu serait devenue membre du Comité national de la Conférence consultative du peuple. L'intéressé n'a pas commenté cette information. Mais sa confirmation serait en ligne avec de récentes déclarations nationalistes de l'acteur. Dans une interview accordée à Phoenix TV, il avait jugé que les Etats-Unis étaient le pays « le plus corrompu » et s'était félicité du fait que la Chine, après avoir été victime de la stratégie des grandes puissances, commençât enfin à relever la tête.










Goodyear, Montebourg et Renault, le jusqu'au-boutisme de la CGT : la revue de presse de l'industrie

Par 
Les conséquences multiples de l'annonce de la fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens nord, l'appel d'Arnaud Montebourg aux syndicats de Renault pour signer l'accord de compétitivité prévu par la direction, les positions radicales et la "politique du pire" de la centrale syndicale CGT dans les conflits sociaux qui parsèment l'industrie... autant de sujets qui font l'actualité ce vendredi 1er février.
Le "choc" Goodyear
Le couperet est tombé le 31 janvier : la direction du fabricant de pneus Goodyear a acté son projet de fermeture de l'usine d'Amiens Nord, menaçant 1 200 emplois. La presse est unanime ce 1er février, et évoque les multiples conséquences de cette décision.


Libération fait sa une sur le sujet et titre "Goodyear : Hollande attendu au tournant", car "l'annonce de la fermeture de l'usine renvoie le Président de la République à ses engagements de candidat", selon le journal. Les Echos estime que c'est "une nouvelle bombe pour le gouvernement", qui cherche à "renouer le dialogue entre les parties". Le Parisien-Aujourd'hui en France s'intéresse, lui, aux 1 173 emplois menacés par la fermeture du site, rappelant que les syndicats de l'usine ont refusé des négociations avec la direction qui auraient permis de sauver le site.


La CGT joue à "la politique du pire"
Pour traiter les actualités sociales qui touchent les plans de restructuration de PSA, Renault ou Goodyear, Le Figaro du 1er février a choisi de consacrer sa une au syndicat CGT, qui, pour le journal, joue la carte de la "la politique du pire" : "Le jusqu'au-boutisme de la centrale sur les sites d'Aulnay et d'Amiens est vigoureusement dénoncé par les autres syndicats".

Renault : Montebourg appelle les syndicats à signer l'accord de compétitivité
Dans une interview publiée le 1er février dans les quotidiens régionaux La Voix du Nord et Paris-Normandie, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg encourage la signature d'un accord de compétitivité. "Ce sont des propositions qui peuvent être discutées mais qui me paraissent être, par rapport aux risques que court l'industrie française et européenne, des efforts modérés", a-t-il confié.

Elodie Vallerey











La Matinale de l'industrie

GoodYear
© D.R.

Goodyear, Renault, Airbus, Areva, RFF, LVMH : la Matinale de l'industrie

Les réactions de la presse à l'annonce de la fermeture d'une usine Goodyear, l'appel d'Arnaud Montebourg aux syndicats en faveur de la signature de l'accord compétitivité, la confiance d'Airbus envers ses choix électriques pour l'A350, les bons résultats d'Areva malgré une perspective morose pour 2013, la vision du nouveau président de RFF sur la réforme européenne du rail, LVMH ne connaît pas la crise... Voici les sujets qui marquent l'actualité industrielle de ce vendredi 1er février 2013.

Goodyear, Montebourg et Renault, le jusqu'au-boutisme de la CGT : la revue de presse de l'industrie

 Les conséquences multiples de l'annonce de la fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens nord, l'appel d'Arnaud Montebourg aux syndicats de Renault pour signer l'accord [...]

Pour Montebourg, les syndicats de Renault doivent signer l'accord de compétitivité

Arnaud Montebourg lors des Assises de l'industrie 2012
Dans une interview publiée le 1er février dans les quotidiens régionaux La Voix du Nord et Paris-Normandie, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg [...]

Avion électrique : Airbus pense avoir fait mieux avec l'A350 que Boeing avec le 787

Airbus A350
Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, se félicite d'avoir fait des choix plus conventionnels en matière d'architecture électrique pour son A350, le concurrent direct du 787 [...]

Areva conforte ses ventes mais revoit sa marge à la baisse pour 2013

Areva - Siège La Défense-Colombes
Areva a publié le 31 janvier un chiffre d'affaires en hausse de 5,3 % en 2012. Une croissance tirée par ses activités dans l'aval et les renouvelables, mais [...]

"Une concurrence régulée est un système dynamisant", selon le président de RFF

Rails de chemins de fer
Jacques Rapoport, le nouveau président de Réseau ferré de France, livre à "L’Usine Nouvelle" sa vision de la refonte du rail français à l’occasion du séminaire [...]

LVMH et le secteur du luxe ne connaissent pas la crise

Louis Vuitton
LVMH a publié le 31 janvier des résultats annuels solides, marqués cependant par une croissance organique ralentie par le tassement de l'économie chinoise et la [...]













JUSTICE ?

 

Une trentaine de catholiques intégristes devant la justice

Vendredi matin, 34 personnes ont rendez-vous devant le tribunal correctionnel de Paris. Elle sont poursuivies pour avoir perturbé en octobre 2011 le déroulement d'une pièce au Théâtre de la Ville, à Paris, qu'elles jugeaient blasphématoire.


Les catholiques intégristes avaient manifesté pendant plusieurs jours devant le Théâtre de la Ville à Paris © Maxppp
Le coup de force avait fait grand bruit il y a plus d'un an. Il avait aussi mis dans la lumière une frange bien particulière de fidèles de l'Eglise chrétienne.
La pièce du dramaturge italien Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, était déjà annoncée comme explosive. Elle suscitera aussi des manifestations à Rennes, tandis qu'à Toulouse c'est la pièce Golgota Picnic qui sera la cible de ces fidèles.
Mais en cette soirée du 20 octobre 2011, 34 personnes décident de se faire entendre bruyamment sur la scène du Théâtre de la Ville à Paris. En pleine représentation, elles déploient une banderole sur laquelle on peut lire : "Christianophobie, ça suffit". Ces fidèles passeront ensuite de longues minutes agenouillés sur scène, en pleine prière, sous les sifflets du public, avant d'être évacués par la police. Les jours suivants, d'autres représentations seront ainsi perturbées.
Les profils des 34 prévenus sont variés, certains refusent d'être taxés d'intégristes. Mais ces manifestations mettront également en pleine lumière un mouvement désormais bien connu, Civitas, à l'intégrisme catholique bien ancré.
Le procès était initialement programmé en mai dernier, mais il avait été renvoyé du fait d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
En plein débat sur le mariage pour tous, dans lequel les membres de Civitas se font régulièrement entendre, ce procès qui s'ouvre vendredi matin devrait réserver des débats tendus au tribunal correctionnel de Paris









Affaire Le Roux : Agnelet sort de prison ce vendredi

Sa remise en liberté sous contrôle judiciaire a été décidée dans l'attente d'un troisième procès.

Maurice Agnelet, le 20 décembre 2006. (LIONEL CIRONNEAU/AP/SIPA)
Maurice Agnelet, le 20 décembre 2006. (LIONEL CIRONNEAU/AP/SIPA)
Sur le même sujet
Maurice Agnelet, condamné à 20 ans de prison dans l'affaire de l'assassinat d'Agnès Le Roux, héritière d'un casino niçois mystérieusement disparue en 1977, doit sortir d'une prison en Dordogne ce vendredi 1er février, dans l'attente d'un troisième procès que lui a promis la Cour de cassation.
Agnelet, 74 ans, doit être remis en liberté "vers midi", selon son avocat Me François Saint-Pierre, de la prison de Mauzac-et-Grand-Castang, en Dordogne, où il était incarcéré depuis cinq ans.
L'avocat a précisé qu'il irait chercher son client, condamné à 20 ans de réclusion en 2007. Agnelet va pouvoir être libéré en attendant un nouveau procès qui se tiendra dans plusieurs mois à Rennes, devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine.
La remise en liberté d'Agnelet sous contrôle judiciaire a été décidée jeudi par la commission de réexamen de la Cour de cassation. L'arrêt faisait suite à une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), qui le 10 janvier avait jugé qu'il n'avait pas bénéficié d'un procès équitable.

"Pas du tout innocenté"

Agnelet, un ancien avocat niçois, a toujours clamé son innocence concernant le meurtre d'Agnès Le Roux, son ex-maîtresse de 29 ans.
Dans une procédure à rebondissements étalée sur plus de 30 ans, il avait été inculpé et écroué en 1983, avait bénéficié d'un non-lieu en 1985, avant d'être renvoyé aux assises. Acquitté en 2006, il a été condamné en 2007 en appel. Son pourvoi en cassation avait été rejeté.
Son avocat a dit aborder le futur procès "avec une détermination totale d'obtenir de la justice qu'elle acquitte définitivement Maurice Agnelet de ce crime qu'il n'a pas commis".
Pour Hervé Temime, l'avocat de la famille Le Roux, Agnelet a gagné le droit à un nouveau procès, mais "n'a pas du tout été innocenté" par la Cour de cassation









SOCIAL

 

Le mal logement en cinq chiffres

La Fondation Abbé Pierre publie son rapport annuel sur la situation critique du logement en France.
SDF au bois de Vincennes, à l'est de Paris (Y.RAFAEL/SIPA). (Y.RAFAEL/SIPA)
SDF au bois de Vincennes, à l'est de Paris (Y.RAFAEL/SIPA). (Y.RAFAEL/SIPA)
La Fondation Abbé Pierre publie son 18e rapport annuel vendredi 1er février. 59 ans, jour pour jour, après l'appel de l'Abbé Pierre.

3,6 millions de personnes non ou très mal logées

Pas de domicile, difficulté à le conserver quand on en a un, mauvaises conditions d'habitat... la Fondation Abbé Pierre rappelle dans son 18e rapport annuel que la situation est à la fois urgente et structurelle. "Les demandes d'hébergement reçues au 115 ont enregistré une hausse de 37% en novembre 2012 par rapport à novembre 2011", écrivent ses auteurs, précisant que "2012 a été difficile". "L'hébergement est sous pression", disent-ils, "et ne parvient pas à sortir d'une gestion saisonnière indexée sur la température."

133.000 personnes sans domiciles

Parmi elles 33.000 dorment dans des lieux non prévus pour l'habitation (cave, cage d'escalier, chantier, parking, centre commercial, grotte, tente, métro, gare) ou dans des centres d'hébergement d'urgence. 66.000 sont accueillis dans des établissements sociaux de longs séjours et 34.000 dans des dispositifs temporaires. Le dernier recensement de la population en 2006 a établi à 14.600 personnes le nombre de sans-abri, contre 9.000 en 1999.

411.000 personnes hébergées chez des tiers

Que ce soit des personnes entre 25 et 60 ans qui n'ont pas les moyens d'être indépendants et non aucun lien de parentés avec la personne qui les héberge (79.000), des enfants ou petit-enfants qui reviennent au domicile parental pour une raison autre que la fin des études (282.000), ou des personnes de plus de 60 ans, elles sont tous hébergées de façon contrainte, estime la fondation. Ces chiffres datent de 2002, et "de nombreuses alertes montrent que le phénomène a pris une réelle ampleur ces dix dernières années".

15.498 places en hôtel

"L'hôtel apparaît de plus en plus comme une situation de dernier recours pour assurer l'accueil d'urgence des personnes privées de domicile", écrivent les auteurs du rapport. 15.498 places fin 2011, contre 13.948 places fin 2010, et cela sans compter les places mises à disposition par les collectivités locales. L'essentiel se situe en Île-de-France (plus de 12.000), le reste en Rhône-Alpes, Lorraine et Picardie. Ces chambres d'un confort limité, servent à 90% à des personnes seules. "Cette solution apparaît très insatisfaisante pour les familles", explique la fondation, et elle est coûteuse : l'Etat y a consacré 95 millions d'euros en 2011, représentant 43% des dépenses d'hébergement d'urgence, "alors qu'elle devait être réduite à 25%".

Pour 3 Français sur 4, difficile de se loger

"Le situation est particulièrement dramatique pour les ménages les plus modestes, les isolés, les jeunes en difficulté d'insertion, les femmes avec enfants disposant de faibles ressources", explique la fondation Abbé Pierre... "Mais elle est aussi devenue complexe pour de nombreux ménages insérés socialement et économiquement". Discriminations dans l'accès au logement, demande qui a progressé de 43% en dix ans, témoignant d'une déconnexion forte entre les niveaux de loyer dans le parc privé et les ressources des ménages. Selon l'association, "le marché du logement fonctionne comme une véritable centrifugeuse qui sélectionne les candidats les plus solvables et refoule les autres vers les réponses apportées par la puissance publique. Notamment vers un parc HLM qui n'est pas calibré pour répondre à l'ensemble des besoins".










Goodyear : Montebourg prône la négociation


Le ministre du Redressement productif veut "ramener tout le monde" autour de la table après l'annonce par la direction de la fermeture de l'usine d'Amiens Nord.

Nouvel Observateur
Arnaud Montebourg, le 29 janvier 2013. (TARDIVON JEAN CHRISTOPHE/SIPA)
Arnaud Montebourg, le 29 janvier 2013. (TARDIVON JEAN CHRISTOPHE/SIPA)
Sur le même sujet
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg souhaite "ramener tout le monde à la table des négociations" après l'annonce par la direction du site de la fermeture de l'usine. Il a reçu les dirigeants de Goodyear et leur a demandé "de sursoir à l'exécution de ce plan pour laisser une dernière chance à la négociation". 1.173 postes de travail sont menacés, une nouvelle épreuve pour les salariés mais aussi pour le gouvernement confronté à une rafale de plans sociaux.
Arnaud Montebourg espère réunir l'Etat, les syndicats, la direction de Goodyear et le repreneur potentiel Titan, avec qui les négociations ont échoué l'automne dernier.
"La fermeture de l'usine est la seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", a expliqué la direction après présentation de son projet au Comité central d'entreprise réuni au siège de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine.

Grève le 12 février

Elu CGT, Mickael Wamen a aussitôt appelé à la mobilisation, annonçant une "journée de lutte" le 12 février à l'occasion du prochain CCE.
L'ensemble du site sera en grève" le 12 février, a annoncé l'élu. "On fera le déplacement ici-même [à Rueil-Malmaison, NDLR] avec l'ensemble des salariés de Goodyear", a-t-il promis en souhaitant que l'ensemble des salariés des entreprises en difficulté se joignent à cette "nouvelle journée de lutte". "On va se battre jusqu'au bout", a-t-il ajouté, en contestant le bien-fondé juridique d'une telle fermeture annoncée.
La direction de Goodyear France a pour sa part mis l'accent sur les difficultés du secteur, affirmant que son projet avait "pour objectif de sauvegarder la compétitivité des secteurs d’activité tourisme et agricole du groupe". Devant quelques journalistes, Henry Dumortier directeur général de Goodyear Dunlop Tires France, a appelé "chacun à prendre ses responsabilités" et souhaité "la relance du dialogue social".
"Certaines organisations syndicales doivent se regarder dans le miroir", a-t-il dit. "Je leur lance un appel : 'S'il vous plaît, arrêtons!'", a-t-il ajouté.

"Je suis fatigué"

"Je suis fatigué", lâche un salarié de l'usine Amiens Nord, après l'annonce du projet de fermeture. "Là, c'est le gros coup de massue, mais on va voir derrière ce qu'ils vont annoncer", avance Richard Jouhannet, secrétaire du CHSCT.
L'usine d'Amiens-Nord a perdu 61 millions d'euros en 2011, dont 41 pour le pneu de tourisme, explique-t-il, faisant un parallèle avec celle d'Amiens-Sud "aujourd'hui rentable", selon lui, après avoir accepté une organisation du travail différente (4X8) en contrepartie d'un plan d'investissement.
Depuis cinq ans toutes les négociations pour Amiens Nord ont échoué. En septembre dernier, après huit mois de discussions avec les syndicats, la direction de Goodyear France a annoncé le retrait d'un projet de plan de départs volontaires sans licenciements. Avant cela, un plan social, qui prévoyait de mettre un terme à la production de pneus de tourisme à Amiens-Nord, avait été invalidé par la justice, saisie par la CGT.

La piste Titan

Des négociations avec un éventuel repreneur, le groupe Titan, qui a repris l'essentiel des activités de pneus agricoles de Goodyear dans le monde, n'ont pas non plus abouti. Mercredi à l'Assemblée nationale, Arnaud Montebourg, a une nouvelle fois évoqué la piste Titan.
"Nous préférons le plan de départs volontaires et la reprise par Titan. Nous avons repris contact avec Titan", a-t-il dit.
"Depuis le début, nous avions raison, le plan Titan n'a jamais existé. La direction nous a menti", a réagi Mickael Wamen. A l'adresse du ministre le syndicaliste a aussi lancé : "Arnaud Montebourg tu as dit que tu voulais éviter le pire. Mon pote, donc, tu prends ton copain Hollande et tu fais ton boulot !" "Nous allons aller en justice nous allons encore une fois invalider le processus", a-t-il encore affirmé.

 87 millions de dollars de pertes

Entre 2008 et 2011, Goodyear a enregistré des pertes de 87 millions de dollars en moyenne par an, selon une porte-parole de la direction. Le groupe est endetté à hauteur de 3,4 milliards de dollars.
Des élus socialistes de Picardie ont demandé au gouvernement de "rejeter" la décision de Goodyear la jugeant "incompréhensible". Le maire PS d'Amiens, Gilles Demailly, a demandé à rencontrer le Premier ministre et Arnaud Montebourg.
Outre Amiens-Nord, Goodyear compte quatre sites en France: Amiens-Sud (Somme, 938 salariés), Montluçon (Allier, 679 salariés), Riom (Puy-de-Dôme, 125 salariés), Rueil-Malmaison (338 salariés).











Peillon serait prêt à un geste pour les professeurs des écoles

Le Monde.fr avec AFP et Reuters 

Selon "Les Echos", le ministre de l'éducation serait "prêt à faire un geste financier en direction des enseignants du premier degré (...). La décision serait annoncée vers la mi-février, après le congrès de la principale organisation syndicale de l'éducation, la FSU". 
Selon "Les Echos", le ministre de l'éducation serait "prêt à faire un geste financier en direction des enseignants du premier degré (...). La décision serait annoncée vers la mi-février, après le congrès de la principale organisation syndicale de l'éducation, la FSU". | AFP/JACQUES DEMARTHON

Au lendemain d'une journée de grève des fonctionnaires, le quotidien économique Les Echos croit savoir que "le ministre de l'éducation serait prêt" à faire un geste salarial malgré la rigueur. Dans l'éducation nationale, 11,24 % des enseignants ont fait grève, jeudi, dont 16,32 % dans le premier degré et 6,90 % dans le second degré, selon le ministère.

D'après le Syndicat national des enseignements du second degré (Snes) environ 25 % des personnels du second degré étaient en grève. Les organisations syndicales demandent une revalorisation du point d'indice qui sert de référence pour le calcul des salaires dans la fonction publique et qui est gelé depuis 2010.
Selon Les Echos, le ministre de l'éducation serait "prêt à faire un geste financier en direction des enseignants du premier degré (...). La décision serait annoncée vers la mi-février, après le congrès de la principale organisation syndicale de l'éducation, la FSU".
Le quotidien affirme que le ministère négocierait une prime de 400 euros annuels "versée aux 300 000 enseignants du primaire, sur le modèle de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (Isoe) que perçoivent aujourd'hui ceux du secondaire".
Le syndicat d'enseignants SE-Unsa a réclamé, mardi, de Vincent Peillon qu'il ouvre "sans tarder" les "indispensables discussions" sur une revalorisation salariale, au cours desquelles il revendiquera une "indemnité de 100 euros mensuels" nets, dans un communiqué publié mardi.

 Le salaire des enseignants, et en particulier celui des instituteurs, recule depuis 1995 et cette baisse s'aggrave depuis 2010 à cause du gel du point d'indice des fonctionnaires. Un professeur des écoles, recruté à bac+5, démarre à 1 700 euros nets par mois. Après 15 ans d'ancienneté, les professeurs des écoles "sont payés 600 euros nets de moins que les enseignants du secondaire", selon Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Le retour de la semaine de 4,5 jours dans le primaire entraîne une "perte du pouvoir d'achat" due aux frais supplémentaires de transports et de garde d'enfants le mercredi matin, déplorent les syndicats qui réclament une "compensation" financière. Il y a près de 370 000 professeurs des écoles (publiques et privées sous contrat d'association avec l'Etat).











SOCIETE

 

Mariage homo : reprise des débats, le climat reste électrique

L'examen du texte sur le mariage pour tous continue de susciter les passions. Interview croisée de l'orateur de l'UMP Hervé Mariton et du rapporteur socialiste Erwann Binet.



Erwann Binet, député socialiste de l'Isère et rapporteur du projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.



Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et orateur du groupe UMP sur le projet de loi.


Quels enseignements tirez-vous de ces deux premiers jours de débat à l'Assemblée nationale sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe?

- Quand vous prenez tous les discours prononcés sur les bancs de la gauche, on entend la même musique. On évoque la réalité des familles homo, leur quotidien, leurs besoins, les difficultés que cette réalité provoque. On parle de l'humain. A droite en revanche, on n'entend que des croyances, des concepts abstraits, des mythes, des préjugés. Nous ne sommes pas sur la même partition. J'en veux pour preuve un épisode qui m'a énormément choqué. Ma collègue Sylviane Alaux a fait une intervention personnelle, mais sans pathos, dans laquelle elle évoquait son fils. Hervé Mariton a osé faire un rappel au règlement, j'ai trouvé cela indigne. Philippe Gosselin a lui affirmé que le rôle du législateur était de désincarner le débat, je pense exactement l'inverse. Certains ouvrent les yeux, d'autres détournent le regard.
- Tout le monde mesure l'importance du débat, c'est la moindre des choses. La majorité a hélas décidé de politiser à fond alors qu'on est sur un enjeu de société, de civilisation qui traditionnellement en France n'est pas à ce point partisan. La majorité a aussi fait le choix de durcir le débat, physiquement et sur le fond, avec des procès permanents en homophobie, des propos nauséeux, quand ce n'est pas par un socialiste l'évocation du triangle rose. Il y a eu beaucoup d'excès je trouve. Quand on regarde la forme, les principaux dérapages viennent du camp des partisans du texte comme par exemple Bernard Romand qui fait une comparaison avec les Talibans.
Beaucoup de choses importantes et intéressantes ont également été dite sur le fond. Plusieurs d'entre nous avons exprimé nos convictions sur le sujet. Nous proposons de répondre de manière pragmatique et en même temps d'essayer d'inventer une bonne réponse qui puisse construire plutôt que défaire. Les élus de gauche ont exprimé leur point de vue avec conviction, semble-il souvent au nom d'arguments d'autorité, mais manifestement aussi avec de réelles convictions et c'est ça qui rend le débat si difficile.
Ce que je retiens par ailleurs c'est qu'à l'exception remarquable d'un élu PRG, la gauche n'a pas laissé s'exprimer réellement les doutes qui peuvent habiter n'importe quel homme politique quelque soit son parti.

Le climat est très électrique, est-ce que vous vous attendiez à ce qu'il le soit autant ? Le souvenir du Pacs avait pourtant marqué les esprits…

- Honnêtement oui, c'est le lot de la politique et de la vie à l'Assemblée. C'était également le cas dans les réunions publiques : les convictions sur le mariage pour tous sont fortes et tranchées. Pour autant nous ne sommes plus en 1998, et l'ambiance est très différente de celle qui a baigné les débats sur le Pacs. Nous n'avons pas eu de noms d'oiseaux, pas de propos homophobes. Mais quand j'entends un ancien Premier ministre [François Fillon] clamer "Nous reviendrons sur cette loi car c'est une régression de la conscience humaine", ça me choque. Quand M.Dassault parle d'"éviter que le monde ne se défasse", c'est très violent. Les mots sont plus soft, mais la violence est encore là.
La majorité a la volonté de condamner l'homophobie. Quand Christian Assaf a évoqué le triangle rose, il ne visait pas l'opposition, mais plutôt ceux qui comme Civitas manifeste à l'extérieur de l'Assemblée et assume leur homophobie. C'est à mon sens le rôle d'un parlementaire.
- Le rappel constant par la gauche comme par la presse du Pacs est quelque chose d'assez pénible en soi et montre que ceux qui le rappellent sont enfermés dans cette référence que nombre d'entre nous n'avons pas vécu en tant que parlementaire. Il n'y a pas eu de violence, il y a eu à gauche réellement quelques dérapages graves, les autres sont pénibles, un peu insultants mais il n'y a pas mort d'homme.
Chacun mesure l'enjeu, l'ambiance est tendu, mais le déroulement de la séance ne semble pas non plus impossible. On doit pouvoir trouver des débats parlementaires infiniment plus tendus. Dans un débat parlementaire où on n'échange pas uniquement pour la forme, on n'essaye pas uniquement de convaincre, vous ne pouvez pas demander aux gens de parler en passant ! Ce n'est pas du théâtre, ce sont des choses importantes.

Le président de l'Assemblée, Claude Bartolone avait demandé aux présidents de chaque groupe de faire en sorte que l’image de l’assemblée ne soit pas abîmée…

- Pour le moment, il n'y a pas eu d'excès. Mais certains amendements vont faire le spectacle. Je tiens à ce que Jacques Bompard défende ses amendements autorisant la pédophilie, la polygamie, l'inceste, donnant à l'enfant le prénom de l'officier d'état civil. C'est totalement indigne. Il les a déposés pour rire, moi ça ne me fait pas rire du tout.

- Au sein du groupe UMP il n'y a pas eu de dérapages, absolument aucun. Ce qui n'est pas le cas au PS, cela a d'ailleurs été reconnu, après le dérapage sur le triangle rose, les socialistes ont jugé utile de réagir en tant que tel.
Ensuite ce n'est pas une question d'image c'est une question de démonstration. Le parlement ne peut pas vivre uniquement pour son image. Je ne fais d'ailleurs pas de la politique pour l'image mais par conviction.

Comment allez-vous aborder les prochains jours, quelle stratégie allez-vous adopter pour la suite du débat ?

- La même que depuis le début du débat. Nous avons donné à gauche l'image d'une grande mobilisation. Sans enjeu de vote, nous étions encore 50 mercredi à 2h30 du matin, face à 10 députés de droite. Notre cohérence et notre mobilisation montrent la force de notre engagement.
- Je vais essayer de convaincre autour des amendements qui sont pour certains des amendements de suppression, pour d'autres de précision, de proposition, de liberté. Mais aussi des amendements qui soulignent des contradictions.

La question de la GPA (gestation pour autrui) s’est invitée dans le débat, pensez-vous qu’elle faire bouger les lignes ?

- Nous avons toujours dit que la gestation pour autrui n'était pas à l'ordre du jour, nous allons continuer à le répéter et à l'expliquer. Elle est aujourd'hui interdite pour les couples hétéros, elle le sera demain pour les couples homo. La GPA est à l'évidence utilisée par l'opposition pour faire du bruit et cacher la vacuité de ses arguments. Si on retire du discours de l'UMP toutes les références à la procréation médicalement assistées (PMA), à la GPA, il n'y a que du silence, du vide.
- Elle ne s'est pas invitée, elle est dans le débat parce qu'elle est une conséquence possible, je ne dis pas immédiate, mais possible du texte. Il y a cette circulaire à un moment où l'Assemblée nationale traite de questions tout à fait liées. Vous ne pouvez pas demander aux députés, au seul motif qu'ils sont d'opposition de ne pas voir les contradictions du gouvernement.
Je pense que ça peut avoir un effet dans la durée parce qu'à la fois les députés de l'opposition sont plus que jamais convaincus des risques du texte, et certains députés de la majorité qui étaient rassurés ou se rassuraient en se disant 'peut-être a-t-on de bonnes chances d'éviter certaines conséquences', aujourd'hui peuvent être de plus en plus inquiets.

Le mariage pour les couples de même sexe est au cœur de l’actualité depuis le mois de septembre, le débat va se poursuivre à l’Assemblée, puis au Sénat, peut-être encore après lors l’évocation de la PMA dans la loi sur la famille. Finalement n’en fait-on pas trop ?

- Les Français voulaient un débat. Il a eu lieu. J'étais persuadé qu'il fallait le mener, le premier calendrier parlementaire était trop serré et nous avons bien fait de le modifier. Mais depuis début janvier, on n'apporte rien de nouveau, les arguments tournent en boucle. Les Français se sont maintenant fait une opinion, et les sondages montrent que l'adhésion au texte est croissante. C'est le signe que le débat a été satisfaisant. C'est maintenant le temps de la décision.
- Le gouvernement fait le choix de mettre sur la table des sujets extrêmement lourds et importants. Tout le monde convient de cela et nul ne peut nous reprocher d'y répondre. Si nous étions au pouvoir, assurément nous consacrerions l'énergie du gouvernement et du parlement à d'autres enjeux plus urgents pour nos concitoyens. Le gouvernement a fait un choix différent c'est sa responsabilité.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à Hervé Mariton/ Erwan Binet ?

- Qu'il arrête de faire obstruction. Et de couper la parole aux intervenants à la tribune, c'est extrêmement irritant et extrêmement impoli.

- Deux choses : d'entrer dans le débat et quand nous serons dans l'étude des amendements de répondre à nos questions, ce qu'il n'a pas fait en commission. Et puis qu'il laisse libre les députés socialistes pour que chacun vote en conscience.

Propos recueillis par Anne-Sophie Hojlo et Estelle Gross - Le Nouvel Observateur (le 31 janvier 2013) 










DIVERS

 

Le «Wall Street Journal» dénonce lui aussi les pirates informatiques chinois


Le «New York Times» a annoncé avoir été pris pour cible par des hackers. Pékin dément toute implication.

Libération
Le Wall Street Journal a indiqué jeudi que ses ordinateurs avaient été la cible de pirates informatiques chinois et dénoncé les tentatives de Pékin d’espionner ses journalistes.
Le quotidien économique a fait cette annonce au lendemain de celle du New York Times, celui-ci ayant affirmé que des pirates informatiques chinois avaient infiltré ses propres ordinateurs ces quatre derniers mois, en réponse à son reportage paru le 25 octobre sur la fortune amassée par les proches du Premier ministre Wen Jiabao dans des affaires commerciales.
Le Wall Street Journal souligne ainsi que ces attaques avaient pour «but apparent de contrôler la couverture de la Chine» par ses journalistes, et laisse entendre que la pratique chinoise d’espionner les médias américains était devenue «un phénomène courant».
«Des preuves montrent que ces efforts d’infiltration visent à contrôler la couverture par le Journal de la Chine, et non à réaliser des gains commerciaux ou à détourner l’information des clients», souligne dans un communiqué Paula Keve, de l’agence Dow Jones, qui fait également partie avec son cousin Wall Street Journal du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch.
Le Wall Street Journal n’a pas précisé quand ces attaques informatiques avaient commencé mais a annoncé qu’une révision de son réseau informatique pour renforcer la sécurité avait été effectuée jeudi. «Nous avons la ferme intention de poursuivre notre pratique du journalisme de façon battante et indépendante», a assuré Paula Keve.

CNN brièvement ciblé

Jeudi en fin d’après-midi, la chaîne CNN a à son tour annoncé que le système informatique de son service international avait été bloqué pendant plusieurs minutes en réponse à son reportage sur le piratage du New York Times. «CNNI est devenu noir pendant six minutes», a tweeté l’une des journalistes de CNN International Hala Gorani. «#La Chine a bloqué CNN en raison de l’interview de @HalaGorani sur le piratage informatique du @nytimes», pouvait-on lire.
A Pékin, la réaction des autorités ne s’est guère fait attendre. «Les autorités chinoises compétentes ont déjà répondu clairement aux accusations infondées du New York Times», a déclaré à des journalistes le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei. «La Chine aussi est victime d’attaques informatiques (...) La législation chinoise interdit de telles attaques et nous espérons que toutes les parties prenantes adopteront une attitude responsable sur cette question», a-t-il ajouté.
La société de sécurité en ligne Symantec-qui a été dénoncée par le New York Times pour n’avoir pas été capable d’empêcher le piratage de son système-a quant à elle indiqué dans un communiqué que des «attaques poussées, comme celle décrite par le New York Times, soulignent à quel point il est important pour les entreprises, les pays et les consommateurs de s’assurer qu’ils ont pris toutes les mesures possibles de sécurité».
Selon le New York Times, les hackers dont il a été victime se sont emparés de courriers électroniques et de documents en s’introduisant notamment dans les comptes emails du chef du bureau de Shanghai, David Barboza, qui a écrit l’enquête sur les proches de Wen Jiabao, et dans ceux de l’ancien chef du bureau de Pékin, Jim Yardley, actuel chef du bureau d’Asie du Sud en Inde.
(AFP)









Mexique: 25 morts et plus de 100 blessés dans une explosion dans un gratte-ciel

Une violente explosion manifestement due au gaz a tué jeudi au moins 25 personnes dont 17 femmes et en a blessé 101 à Mexico dans un gratte-ciel de 214 m de haut qui abrite le siège du géant pétrolier Pemex, et les secouristes recherchaient encore dans la nuit d'autres victimes dans les décombres.

Photographe : Str :: Les secouristes mexicains au pied de la tour Pemex à Mexico après une explosion dans le gratte-ciel, le 31 janvier 2013
photo : Str, AFP
"C'était comme pendant un tremblement de terre", a raconté à l'AFP une employée de Pemex, Astrid Garcia Treviño, qui sortait à peine de la tour pour aller faire une course. "Je suis revenue, j'ai vu toute la partie basse de l'immeuble détruite et je n'ai pas pu rentrer", a-t-elle expliqué. "Dans l'entresol, il y avait plus de mille personnes. C'est là que les employés pointent", a ajouté l'employée visiblement choquée.
Près de six heures après l'explosion, le président mexicain Peña Nieto a annoncé le sauvetage d'une personne prise au piège dans les décombres du premier étage sur son compte Twitter.
"Je ne connais pas la cause de l'explosion. Mais toute affirmation sur les origines de celle-ci serait de la spéculation", a-t-il également déclaré en demandant aux secours de poursuivre leurs efforts.
L'explosion est survenue à 16h00 et, à minuit, la Croix-Rouge recensait 15 morts, selon un bilan encore provisoire dressé par son porte-parole à Mexico, Francisco Suinaga. Les autorités municipales évoquaient, elles, plus de 100 blessés.
Le drame s'est produit au moment où la majorité des quelque 3.500 employés de Pemex s'apprêtaient à quitter leur travail.
"C'était terrible, la tour tremblait et des débris ont commencé à tomber, on ne pouvait même pas voir les gens qui étaient à côté de nous", a témoigné Cristian Obele, un autre employé de Pemex.
Les chaînes de télévision ont rapidement montré des images de débris jonchant la rue, les secouristes se frayant un passage pour transporter des blessés sur des civières et même des chaises de bureau.
Une épaisse colonne de fumée noire s'échappait de la Tour Pemex, un édifice de 54 étages. Les dégâts semblaient importants dans les premiers étages où s'est produite l'explosion.
Un porte-parole du Service de la protection civile de Mexico avait indiqué auparavant que la déflagration semblait être due à "une accumulation de gaz dans un local électrique" qui dessert la Tour Pemex, dans les tout premiers étages. "Nous ne connaissons pas encore la cause précise de l'explosion", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong.
Toute la nuit, l'unité Topos, spécialisée dans la recherche de victimes ou de survivants dans les décombres après les tremblements de terre, s'employait avec l'aide de chien de décombres à fouiller les débris.
"Nous poursuivons les recherches pour trouver des survivants", assurait M. Chong.
Un peu plus tôt, la compagnie, premier employeur du pays, avait annoncé l'explosion sur son compte Twitter, parlant seulement de blessés, mais assuré qu'elle avait fait évacuer la tour en raison d'une "panne d'électricité". L'explosion a touché le rez-de-chaussé et l'étage immédiatement au-dessus, selon la Pemex.
Le président mexicain Enrique Pena Nieto et le maire de Mexico Miguel Angel Mancera se sont rendu sur les lieux et les policiers ont bouclé les avenues et rues autour de l'édifice.
Pemex, quatrième compagnie pétrolière au monde avec une production de quelque 2,5 million de barils par jour, avait édifié ce gratte-ciel dans les années 1980, à l'époque le plus haut d'Amérique latine.
L'entreprise a déjà été frappée par plusieurs drames.
En 2012, une violente explosion accidentelle avait tué 30 personnes sur un de ses sites gaziers près de Reynosa, non loin de la frontière américaine.
En décembre 2010, un de ses oléoducs avait explosé à San Martin Texmelucan, dans le centre, tuant 29 personnes et faisant plus de 50 blessés.
Et en 2007, 21 employés de Pemex avaient péri dans une impressionnante fuite de gaz sur une plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, la plupart se noyant après avoir paniqué et sauté dans l'eau.








Admirez la vue depuis le plus haut toit d'Europe

EN IMAGES - Le plus haut gratte-ciel d'Europe ouvre son belvédère au public et offre une vue imprenable sur la capitale britannique.» Les tours les plus hautes du monde


Il est considéré comme le plus haut gratte-ciel d'Europe. <a href=''http://the-shard.com/shard/gallery/visualisations'' target=''_blank''>Le Shard</a>, cet «éclat» de verre bâti sur la rive sud de la Tamise, surplombe la capitale britannique du haut de ses 310 mètres et de ses 95 étages.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire