POLITIQUE
Nouvelle provocation chinoise dans les eaux territoriales japonaises
Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés vendredi dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku, un chapelet d'îles administré par le Japon mais revendiqué par la Chine sous le nom de Diaoyu, ont annoncé les gardes-côtes nippons.
AFP
Ces bateaux sont entrés dans les eaux territoriales vers 09H30 locales (00H30 GMT), a-t-on précisé de même source.
« Le Japon ne peut accepter cela, c'est extrêmement regrettable », a déclaré le chef de la diplomatie japonaise Fumio Kishida, ajoutant avoir fait part du mécontentement japonais à l'ambassade de Chine à Tokyo.
Ces incursions répétées provoquent l'ire du gouvernement de droite japonais de Shinzo Abe, lequel a promis de renforcer les moyens de surveillance autour des Senkaku dont, selon lui, la propriété nippone n'est pas « négociable ».
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi des avions, autour des Senkaku, depuis que l'Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en mer de Chine orientale en les achetant à leur propriétaire privé nippon.
Le différend territorial s'était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé récemment la constitution d'une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger l'archipel des Senkaku, avec notamment dix nouveaux bâtiments de 1.000 tonnes.
Le tout s'incrit dans le cadre d'une augmentation des dépenses de défense, une première depuis 11 ans.
Les relations se sont encore tendues la semaine dernière après que Tokyo eut affirmé qu'une frégate chinoise avait visé le 30 janvier un bateau militaire japonais avec un radar qui sert à « verrouiller » une cible à atteindre , en mer de Chine orientale.
Le Japon avait demandé des excuses, tandis que Pékin avait démenti ces affirmations, accusant en retour Tokyo de vouloir « salir » la Chine.
Tokyo avait menacé de fournir des preuves de ses affirmations mais, depuis le dernier essai nucléaire nord-coréen, il semble avoir fait machine arrière selon la presse et des analystes pour ne pas envenimer plus les relations avec Pékin, dont le soutien à la communauté internationale est indispensable sur le dossier nord-coréen.
L'archipel inhabité des Senkaku/Diaoyu est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon). Outre sa position hautement stratégique, l'archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.
Mali : le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu le 7 juillet
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le premier tour de l'élection présidentielle au Mali aura lieu le 7 juillet et le second le 21, en même temps que les législatives, a annoncé, jeudi, le ministre de l'administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, lors d'une conférence de presse à Bamako.
Les deux scrutins seront décisifs pour la stabilisation du pays, où l'armée française intervient depuis le 11 janvier contre les islamistes qui s'étaient emparés du Nord. Après la reprise de Gao et de Tombouctou, le président par intérim, Dioncounda Traoré, avait souhaité que ces élections se déroulent avant le 31 juillet.
Ce dernier a été désigné chef de l'Etat par intérim en avril 2012, lorsque les auteurs du coup d'Etat militaire du 22 mars ont remis le pouvoir à une administration civile. Mais les membres de la junte n'ont pas renoncé à peser sur les affaires publiques, ce qui a amené la communauté internationale à insister sur la nécessité d'élections libres et équitables.
Les 4 000 militaires français et les 4 300 soldats africains déployés au Mali sont entrés dans une phase de "sécurisation" après avoir repris les principales villes du Nord. Paris souhaite retirer progressivement ses troupes à partir de mars et les voir remplacées par une force de maintien de la paix de l'ONU.
Jeudi, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a félicité jeudi la France pour son intervention "réussie" au Mali. Fidèle à la ligne que défendent les Etats-Unis sur le Mali, le nouveau patron de la diplomatie américaine a également plaidé pour une solution politique à la crise qui puisse déboucher sur des élections fin juillet. "Nous exhortons le gouvernement à poursuivre le processus de transition politique jusqu'à des élections et à accélérer les négociations avec des groupes non extrémistes dans le Nord", a martelé M. Kerry.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : la Chine dans le viseur des Américains pour le cyber-espionnage
Les attaques cybernétiques visant des agences gouvernementales américaines ont été publiées par près de 9 entre 2006 et 2012, selon un rapport d'un bureau d'audit.
Pékin et Téhéran dans le collimateur de Washington pour le cyber-espionnage
DR
Mike Rogers, le président du comité du Congrès américain en charge des questions d'espionnage, a affirmé hier, lors d'une audience, que la Chine et l'Iran étaient en train d'intensifier leurs attaques cybernétiques contre des institutions américaines, tentant de convaincre les législateurs américains de faire passer une loi favorisant le partage d'informations entre sociétés américaines potentiellement victimes de telles attaques. Le cyber-espionnage «a augmenté exponentiellement à la fois en termes de volume et de dommage qu'il inflige à notre avenir économique», a notamment déclaré le républicain.
Dans un rapport distinct, un bureau chargé d'auditer les instances gouvernementales a estimé, hier, que les attaques cybernétiques visant des agences gouvernementales américaines avaient été multipliées par près de 9 entre 2006 et 2012. La sécurité informatique est un sujet de plus en plus sensible aux Etats-Unis, et la Chine est désormais ouvertement présentée comme l'une des principales causes de ces attaques. Il y a quelques semaines, plusieurs grands médias américains avaient notamment avoué être ou avoir été la cible d'intrusions informatiques malveillantes. C'était le cas en particulier du «New York Times» , qui semblait payer là la publication d'une enquête extrêmement fouillée sur les avoirs possédés par la famille du Premier ministre chinois Wen Jiabao. Pékin rejette régulièrement de telles accusations, y voyant même un outrage contre sa politique de lutte contre la cyber-criminalité.
Consommation d'or : l'Inde reste sur la première marche du podium
Le Conseil mondial de l'or avait prédit, pour 2012, que l'Inde serait détrônée par la Chine en tant que premier acheteur du précieux métal. Cela n'a finalement pas été le cas, l'Inde achetant au total 864 tonnes, quand la Chine se contentait de 776 tonnes. La différence, qui est de 88 tonnes, est toutefois plus faible que jamais -elle était de 206 tonnes en 2011.
Si la Chine n'a finalement pas détrôné l'Inde, c'est, explique le Conseil mondial de l'or, en raison du ralentissement économique qu'a connu le pays au cours du troisième trimestre 2012. Les deux géants démographiques d'Asie continuent en revanche de faire la course très nettement en tête, puisqu'ils ont représenté à eux seuls un peu plus de la moitié de la demande mondiale.
Moins de pétards à Pékin à cause de la pollution
Même les rituels les plus immuables peuvent évoluer face au risque écologique. C'est en tout cas ce qui se dégage des chiffres annoncés par la mairie de Pékin, selon laquelle il s'est vendu 313.000 cartons de feux d'artifice cette semaine dans la capitale chinoise, contre 564.000 sur la même période de l'année dernière.
Même si les célébrations du Nouvel an ont à nouveau été spectaculaires, chaque nuit étant marquée par des explosions de feux d'artifices permanentes sur toute la ville, ces chiffres semblent établir que les Pékinois, conscients que la fumée allait ajouter aux problèmes chroniques de pollution de leur ville , se sont nettement modérés par rapport à l'an dernier. Le nouveau maire de Pékin a donc remercié tous ceux qui se sont abstenus d'allumer des mèches cette année, y voyant le signe d'une «prise de conscience grandissante».
Le groupe financier japonais Orix sur le point de racheter le néerlandais Robeco
Les groupes financiers japonais accélèrent leur shopping en Europe, où les grandes banques continuent de se débarrasser d'actifs non stratégiques dans l'espoir de redresser leurs comptes. Relativement épargné par la crise financière de 2008, le géant nippon des services financiers Orix pourrait ainsi annoncer dans les tout prochains jours qu'il va racheter au groupe bancaire néerlandais Rabobank, le gestionnaire d'actifs Robeco. La transaction, qui est en phase finale de négociations, pourrait coûter près de 250 milliards de yens (2 milliards d'euros) à Orix. Elle représenterait alors la plus grande acquisition jamais réussie par le groupe japonais qui cherche, comme ses concurrents locaux, à étendre son activité à l'étranger pour compenser la stagnation du marché nippon.
La banque coopérative Rabobank avait reconnu l'an dernier qu'elle envisageait une vente de Robeco pour se recentrer sur ses activités plus traditionnelles et notamment sur le financement des agriculteurs néerlandais. Implanté dans quatorze pays, Robeco gère 189 milliards d'euros d'actifs pour des clients institutionnels, notamment des grands fonds de pensions, et pour des investisseurs privés. Si elle est confirmée, l'opération fera suite à plusieurs investissements audacieux de géants de la finance nipponne. L'an dernier, Sumitomo Mitsui Financial Group s'était notamment offert les activités de leasing d'avions de RBS pour 7,2 milliards de dollars et Mizuho Financial Group avait racheté aux Allemands de WestLB le contrôle de leur filiale brésilienne Banco WestLB do Brasil.
Floué, le géant japonais Asahi attaque deux fonds en justice
Deux ans après avoir racheté le producteur néo-zélandais de boissons alcoolisées «Independent Liquor», le japonais Asahi vient d'indiquer qu'il attaquait en justice, devant une cour de Melbourne, deux fonds d'investissements qui lui avaient cédé le groupe au prix fort. Asahi, qui avait déboursé, à l'époque, 1,3 milliard de dollars pour s'approprier notamment la «Vodka Cruiser» et le «Woodstock Bourbon», soupçonne les fonds Unitas et Pacific Equity d'avoir manipulé les comptes du groupe pour embellir sa situation financière avant la transaction de 2011. Les deux fonds démentent toute malversation et promettent d'attaquer à leur tour, devant un tribunal néo-zélandais, le groupe japonais.
Une guerre davantage alimentée par les politiques que par les banquiers centraux.
Guerre des changes : radioscopie d'un conflit mondial
Une guerre davantage alimentée par les politiques que par les banquiers centraux.
Son intensité varie nettement selon les zones d'affrontement. Elle est totale au Japon et en Suisse.
La guerre des changes s'invite de nouveau dans le débat politique mondial. Le sujet sera d'ailleurs au menu du G20 Finance qui débute aujourd'hui à Moscou. De quoi s'agit-il exactement ? Et y a-t-il vraiment une guerre des changes ? Cette guerre consiste en une course à l'affaiblissement de sa monnaie pour relancer les exportations. Elle traduit les inquiétudes de pays impatients et inquiets face à une reprise fragile. Pour arracher un point de croissance, tous les moyens sont bons, notamment celui d'affaiblir un des socles de la confiance et de la souveraineté nationale.
Cette guerre est davantage alimentée par les politiques que par les banquiers centraux, qui sont moins loquaces et souvent agacés d'une telle offensive verbale, comme l'ont montré les récentes déclarations de Mario Draghi, président de la BCE. « S'accuser en 2013 de mener une guerre qui existe depuis quarante ans est absurde », estime Ric Deverell de Credit Suisse. La « paix des changes » serait l'exception, et la guerre l'état naturel des marchés des monnaies depuis la fin de l'étalon or. Visible dans l'envolée des réserves de change des pays émergents, la guerre des changes a en fait atteint son paroxysme autour de 2006. Mais, à cette époque, la croissance mondiale était florissante et les manipulations suscitaient peu de récriminations hormis à l'égard de la Chine.
Zones d'affrontement
Le conflit est mondial, mais son intensité varie nettement selon les zones d'affrontement. Ainsi, la guerre est actuellement totale au Japon, et en Suisse. L'Asie, qui, historiquement, comptait le plus grand nombre de pays manipulateurs (Singapour, Taiwan, Malaisie, Thaïlande…), ne compte plus que la Chine actuellement. L'Amérique latine s'est récemment illustrée en procédant à la seule dévaluation qui ait eu lieu depuis un an : celle du bolivar vénézuélien. La bataille des monnaies est ainsi plutôt une guerre larvée, où les dépréciations sont davantage le fruit de déclarations que d'actes. Elles sont donc par nature bien plus réversibles et moins engageantes que des dévaluations.
« Les pays en développement ont eu recours à la manipulation de leur monnaie afin de faire repartir leur croissance après les crises financières en Asie et Amérique latine », rappelle Joseph Gagnon du Peterson Institute (1). Selon ses calculs, pour 1 dollar engagé dans une stratégie de manipulation, la balance des paiements courants du pays a augmenté de 65 cents. Rien qu'en 2011, les Etats-Unis auraient perdu autour de 2 millions d'emplois à cause de cette guerre. Ceux qui mènent la guerre des changes (Japon, Suisse…) sont aussi souvent les perdants de la guerre économique. Dans une optique préventive, ces pays luttent contre la tendance à l'appréciation naturelle de leur devise plus qu'ils ne cherchent à l'affaiblir. Ils combattent parfois essentiellement la volatilité de leur monnaie. C'est le cas du won coréen et du dollar de Taiwan. Et chaque fois, dans leur communication, les interventionnistes soulignent qu'ils ne sont surtout pas en guerre contre les autres mais contre leurs propres maux structurels, tels que la déflation au Japon.
Certains pays ont une approche « pacifiste ». Lorsque la devise est surévaluée, certains gouvernements rechignent à l'affaiblir, estimant que cela n'est pas impératif ou présente trop d'inconvénients, comme l'inflation importée… Il s'agit notamment des devises dites « matières premières » (dollars australien et néo-zélandais) ainsi que certaines devises scandinaves. L'euro, légèrement surévalué, appartient à cette catégorie. Mais, les « pacifistes » peuvent rejoindre les rangs des « guerriers », comme on l'a vu dans le cas des devises d'Amérique latine (Colombie, Chili et Pérou).
Le yen, actuellement à la pointe du conflit, est, lui, pourtant sous-évalué. Ce qui justifie d'autant moins sa politique interventionniste, selon ses partenaires commerciaux asiatiques (Corée du sud).
La guerre des changes se produit « non pas parce que les dépréciations des monnaies ont un impact fort sur l'activité mais parce qu'il faut qu'elles soient très importantes pour avoir un effet sur les exportations », insiste Steven Englander de Citigroup. De quoi inciter à la radicalité, mais au risque de créer de la volatilité, ou, dans le cas du Japon, de laisser entendre aux marchés que cette monnaie n'a plus de plancher naturel et de soutien implicite de la part de sa banque centrale.
Nessim Aït-Kacimi
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Viande de cheval : Spanghero se voit retirer son agrément sanitaire
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Scandale de la viande de cheval : l’étau se resserre sur Spanghero
[ACTUALISÉ] - Le fabricant audois, filiale de la coopérative basque Lur Berri, est aujourd’hui directement mis en cause dans l’affaire de la viande de cheval découverte dans des plats à base de bœuf. Findus l'avait déjà pointé du doigt dès le 9 [...]
JUSTICE ?
Viande de cheval : Spanghero sur le banc des accusés
Soupçonné d'être à l'origine d'une vaste "tromperie économique", le fournisseur français s'est vu retirer l'agrément sanitaire lui permettant d'exercer.
Site de Spanghero dans l'Aude. (Manuel Blondeau/AP/SIPA)
La société Spanghero savait qu'elle revendait comme viande de boeuf de la viande chevaline et s'est rendue coupable d'une "tromperie" : les autorités françaises n'ont pas mâché leurs mots jeudi 14 février et ont décidé la suspension immédiate de l'agrément sanitaire qui lui permet d'exercer.
Le scandale des plats surgelés à la viande de cheval (qui provenait de Roumanie) en lieu et place de boeuf, fabriqués par un client de Spanghero, a secoué plusieurs pays d'Europe, notamment la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
L'entreprise, située à Castelnaudary (Aude) s'est rendue coupable d'une "tromperie économique" et sera poursuivie, a annoncé le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon lors d'une conférence de presse présentant les résultats de l'enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Benoît Hamon a déclaré par ailleurs sur France 2 que l'affaire allait amener le gouvernement à "durcir les pénalités liées à ce type de tromperies économiques".
En conséquence, son agrément sanitaire lui permettant de traiter de la viande est retiré avec effet immédiat, a annoncé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Spanghero est spécialisé dans les plats cuisinés et dans la viande fraîche transformée (viande tranchée, steak hachés, saucisses et autres produits élaborés).
Dès vendredi, une brigade nationale de vétérinaires ira sur place poursuivre les investigations, qui détermineront si le retrait d'agrément est définitif, a expliqué le ministre. "Ce trafic durait depuis plusieurs mois" et a porté sur plus de 750 tonnes, dont 550 tonnes livrées à Comigel via la société Tavola, a raconté Benoît Hamon.
La viande livrée par son fournisseur Spanghero était "cuisinée sans décongélation", rendant impossible "de détecter la tromperie" par sa couleur ou son odeur, et elle portait "l'estampille sanitaire française apposée par Spanghero", s'est défendu le président de Comigel, Erick Lehagre.
Les autorités ont disculpé la société Comigel, qui a fabriqué les fameuses lasagnes à la viande de cheval, notamment pour Findus, avant qu'elles ne soient répandues en Europe. "Il s'agissait pour Comigel de viande de boeuf", a rapporté Benoît Hamon. La PME aurait ainsi été bernée.
Toutefois, l'entreprise n'est pas totalement blanchie. Elle a omis "des contrôles qu'elle aurait dû opérer dans son usine luxembourgeoise", selon Benoît Hamon.
L'association interprofessionnelle de la viande, Interbev, a dénoncé "l'irresponsabilité des entreprises Comigel et Spanghero", "se portera partie civile et demandera réparation pour le préjudice causé à la filière".
Aujourd'hui, la réglementation européenne impose de préciser le type d'animal utilisé dans un plat cuisiné, pas son origine. Les professionnels de l'industrie alimentaire (Ania) ont immédiatement réagi, assurant qu'ils feraient "dès la semaine prochaine" des propositions pour renforcer les contrôles existants sur les produits français.
Néanmoins, pour l'Ania "cette affaire de fraude ne doit pas remettre en cause la qualité et l'excellence des produits alimentaires français" car "le système de traçabilité et de sécurité sanitaire français est l'un des plus fiables au monde".
"Comment ne pas réfléchir et dénoncer cette course folle à la recherche des prix toujours plus bas avec la conséquence de susciter de tels risques ?", demande-t-elle.
En Europe, l'affaire a continué à prendre de l'ampleur, s'étendant outre-Rhin. Un cas avéré de lasagnes surgelées contenant de la viande de cheval a été découvert pour la première fois en Allemagne.
En Grande-Bretagne, trois hommes ont par ailleurs été arrêtés dans une usine anglaise et un abattoir gallois qui avaient été perquisitionnés mardi dans le cadre de ce scandale.
Le scandale des plats surgelés à la viande de cheval (qui provenait de Roumanie) en lieu et place de boeuf, fabriqués par un client de Spanghero, a secoué plusieurs pays d'Europe, notamment la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
L'entreprise, située à Castelnaudary (Aude) s'est rendue coupable d'une "tromperie économique" et sera poursuivie, a annoncé le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon lors d'une conférence de presse présentant les résultats de l'enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Benoît Hamon a déclaré par ailleurs sur France 2 que l'affaire allait amener le gouvernement à "durcir les pénalités liées à ce type de tromperies économiques".
Spanghero est spécialisé dans les plats cuisinés et dans la viande fraîche transformée (viande tranchée, steak hachés, saucisses et autres produits élaborés).
Inspection vétérinaire
La société a réagi en assurant de sa "bonne foi". "Il y a une enquête en cours qui déterminera les éventuels erreurs et manquements", selon un porte-parole.Dès vendredi, une brigade nationale de vétérinaires ira sur place poursuivre les investigations, qui détermineront si le retrait d'agrément est définitif, a expliqué le ministre. "Ce trafic durait depuis plusieurs mois" et a porté sur plus de 750 tonnes, dont 550 tonnes livrées à Comigel via la société Tavola, a raconté Benoît Hamon.
La viande livrée par son fournisseur Spanghero était "cuisinée sans décongélation", rendant impossible "de détecter la tromperie" par sa couleur ou son odeur, et elle portait "l'estampille sanitaire française apposée par Spanghero", s'est défendu le président de Comigel, Erick Lehagre.
Comigel pas totalement hors de cause
Spanghero, marque de la coopérative Lur Berri, propriétaire également des foie gras et du saumon Labeyrie, emploie aujourd'hui environ 360 salariés.Les autorités ont disculpé la société Comigel, qui a fabriqué les fameuses lasagnes à la viande de cheval, notamment pour Findus, avant qu'elles ne soient répandues en Europe. "Il s'agissait pour Comigel de viande de boeuf", a rapporté Benoît Hamon. La PME aurait ainsi été bernée.
Toutefois, l'entreprise n'est pas totalement blanchie. Elle a omis "des contrôles qu'elle aurait dû opérer dans son usine luxembourgeoise", selon Benoît Hamon.
L'association interprofessionnelle de la viande, Interbev, a dénoncé "l'irresponsabilité des entreprises Comigel et Spanghero", "se portera partie civile et demandera réparation pour le préjudice causé à la filière".
Renforcer les contrôles
Pour rassurer les consommateurs face à ce scandale, le ministre de l'Agroalimentaire va réunir mardi prochain pour la deuxième fois les professionnels du secteur. Il est indispensable de "devancer la législation européenne" sur l'étiquetage de l'origine des produits transformés, a dit Guillaume Garot.Aujourd'hui, la réglementation européenne impose de préciser le type d'animal utilisé dans un plat cuisiné, pas son origine. Les professionnels de l'industrie alimentaire (Ania) ont immédiatement réagi, assurant qu'ils feraient "dès la semaine prochaine" des propositions pour renforcer les contrôles existants sur les produits français.
Néanmoins, pour l'Ania "cette affaire de fraude ne doit pas remettre en cause la qualité et l'excellence des produits alimentaires français" car "le système de traçabilité et de sécurité sanitaire français est l'un des plus fiables au monde".
Scandale européen
Findus n'a pas tardé non plus à se manifester, assurant par voie de communiqué avoir pris trois mesures, dont des contrôles ADN sur tous ses lots de produits contenant du boeuf. "Cette lamentable affaire porte un coup dur à toutes les filières", a reconnu Coop de France qui représente toutes les coopératives agricoles françaises, dont Lur Berri."Comment ne pas réfléchir et dénoncer cette course folle à la recherche des prix toujours plus bas avec la conséquence de susciter de tels risques ?", demande-t-elle.
En Europe, l'affaire a continué à prendre de l'ampleur, s'étendant outre-Rhin. Un cas avéré de lasagnes surgelées contenant de la viande de cheval a été découvert pour la première fois en Allemagne.
En Grande-Bretagne, trois hommes ont par ailleurs été arrêtés dans une usine anglaise et un abattoir gallois qui avaient été perquisitionnés mardi dans le cadre de ce scandale.
DIVERS
Pluie de météorites: plusieurs blessés
AFP
La pluie de météorites survenue aujourd'hui au-dessus de l'Oural a fait de "nombreux" blessés, a rapporté l'agence Interfax citant l'administration de la région de Tcheliabinsk.
"A 11h locales (6h en France), nous avons de nombreux appels pour des traumatismes, des coupures et des contusions", a indiqué le gouvernement local cité par Interfax. Les autorités locales avaient précédemment fait état de quatre personnes blessées à Tcheliabinsk par des éclats de verre, l'onde de choc ayant soufflé les fenêtres de nombreux bâtiments.
"Un météorite s'est désintégré au-dessus de l'Oural, brûlant partiellement dans les couches basses de l'atmosphère. Des fragments du météorite ont atteint la Terre et sont tombés dans des zones peu habitées de la région de Tcheliabinsk", a indiqué l'antenne locale du ministère russe des Situations d'urgence dans un communiqué.
"Selon des données préliminaires, quatre personnes ont été blessées par des éclats de verre", a ajouté le ministère. Des témoins cités par les agences ont fait état de plusieurs violentes explosions entendues dans la région, qui ont semé la panique parmi la population.
"A 11h locales (6h en France), nous avons de nombreux appels pour des traumatismes, des coupures et des contusions", a indiqué le gouvernement local cité par Interfax. Les autorités locales avaient précédemment fait état de quatre personnes blessées à Tcheliabinsk par des éclats de verre, l'onde de choc ayant soufflé les fenêtres de nombreux bâtiments.
"Un météorite s'est désintégré au-dessus de l'Oural, brûlant partiellement dans les couches basses de l'atmosphère. Des fragments du météorite ont atteint la Terre et sont tombés dans des zones peu habitées de la région de Tcheliabinsk", a indiqué l'antenne locale du ministère russe des Situations d'urgence dans un communiqué.
"Selon des données préliminaires, quatre personnes ont été blessées par des éclats de verre", a ajouté le ministère. Des témoins cités par les agences ont fait état de plusieurs violentes explosions entendues dans la région, qui ont semé la panique parmi la population.
Oscar Pistorius devant le juge pour le meurtre de sa compagne
Placé en détention provisoire, l'athlète handisport doit comparaître aujourd'hui devant le tribunal de Pretoria en Afrique du Sud.
Oscar Pistorius, l'athlète sud-africain amputé des deux jambes, célèbre pour avoir participé aux JO des valides à Londres, sera présenté à un juge pour la première fois vendredi 15 février après le meurtre de sa petite amie à Pretoria.
Star dans son pays, légende de l'athlétisme mondial et exemple pour des millions de jeunes sportifs, Oscar Pistorius, 26 ans, a été inculpé du meurtre de Reeva Steenkamp, 30 ans, blonde et pulpeuse mannequin qu'il fréquentait depuis novembre.
Après une première nuit en détention préventive, le sportif doit se voir signifier les charges pesant contre lui par un magistrat du tribunal d'instance de Pretoria, où l'audience doit débuter à 9 heures (8 heures en France) sous l'oeil des caméras du monde entier.
La police ne croit pas à l'accident
Au stade actuel de l'enquête, la police a établi que la victime a été touchée de quatre coups de feu, à la tête et à la main, tirés par un pistolet 9 mm appartenant à Oscar Pistorius.
L'heure exacte du drame n'est pas établie. La police, appelée par des voisins vers 4 heures du matin (3 heures en France), a exclu la thèse d'un accident, avancée dans un premier temps par la presse locale, soulignant qu'elle avait été destinataire par le passé de rapports faisant état de disputes familiales au domicile de l'accusé".
Oscar Pistorius, surnommé "Blade Runner" en raison des deux lames en carbone en forme de pattes de félin avec lesquelles il court, est entré dans l'histoire de l'athlétisme mondial aux jeux Olympiques de Londres, en devenant le premier champion paralympique double amputé à s'aligner dans les épreuves pour valides, allant jusqu'en demi-finales.
Quelques jours plus tard, il a remporté l'or sur le 400 m paralympique. Quatre ans auparavant à Pékin, le sud-africain avait glané trois médailles d'or, sur 100, 200 et 400 m paralympiques.
La Nasa ne quitte pas des yeux l'astéroïde qui va frôler la Terre
La Nasa continue à traquer de très près un astéroïde de 45 mètres de diamètre qui frôlera la Terre vendredi, mais sans risque de collision.
photo : Ho, AFP
L'astéroïde, d'une masse de 135.000 tonnes baptisé 2012 DA 14, pourrait anéantir, en cas d'impact, une grande agglomération. C'est le plus gros astéroïde passant aussi près de la Terre jamais détecté par les scientifiques, a souligné l'agence spatiale américaine.
Découvert en février 2012, il passera au plus près à 27.600 kilomètres --un dixième de la distance Terre-Lune-- le 15 févier à 19h25 GMT dans l'est de l'océan Indien à la verticale des côtes de Sumatra en Indonésie, à une vitesse de 7,8 km/seconde.
Il passera tellement près de la Terre qu'il se trouvera à une distance inférieure à celle de certains satellites.
"En moyenne un astéroïde de cette taille s'approche aussi près de la Terre tous les 40 ans et risque d'entrer en collision avec notre planète tous les 1.200 ans", avait précisé la semaine dernière Donald Yeomans, directeur du bureau du "Near Earth Object" (NEO) du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa lors d'une conférence de presse téléphonique.
Vendredi, il sera visible avec un télescope amateur en Europe de l'Est, en Australie et en Asie où il fera nuit. Il apparaîtra comme un point brillant se déplaçant dans le ciel.
"Ce survol offrira une occasion unique pour les scientifiques d'étudier de très près un objet passant à une aussi courte distance de la Terre", écrit la Nasa sur son site internet.
L'agence spatiale souligne aussi qu'"elle donne la plus haute priorité à la traque des astéroïdes croisant proche de l'orbite terrestre afin de protéger notre planète".
Le Goldstone Solar System Radar de la Nasa situé dans le désert de Mojave en Californie observera l'astéroïde les 16, 18, 19 et 20 février.
45 mètres de diamètre
Etant donné la petite taille de cet objet, les images saisies par le radar seront sans doute réduites avec un maximum de quelques pixels de largeur, précise l'agence spatiale.
L'astéroïde sera aussi traqué par de nombreux télescopes dans le monde pour tenter de déterminer sa vitesse de rotation sur lui-même et sa composition.
La télévision de la Nasa prévoit une retransmission en direct commentée de l'observation faite pendant une demi-heure à partir de 19h00 GMT pour le passage le plus rapproché de l'objet prévu à 19h25 GMT.
La Nasa fera également une animation en temps réel du déplacement et de la la position de l'astéroïde par rapport à la Terre, accompagnée d'images en temps réel ou presque provenant d'observatoires en Australie et en Europe si la météo le permet.
Si cet astéroïde considéré de petite taille avec 45 mètres de diamètre, devait s'écraser sur la Terre il produirait des dommages comparables à l'astéroöde tombé en Sibérie centrale en 1908 à Toungouska, selon Tim Spahr, du Minor Planet Center à l'Université de Harvard.
Cet astronome estime que le choc équivaudrait à une bombe de 2,4 mégatonnes, assez pour dévaster une grande étendue mais pas mondialement catastrophique.
Selon certaines estimations, l'onde de choc à Toungouska était équivalente à plusieurs centaines de fois celle provoquée par la bombe d'Hiroshima, détruisant la forêt sur un rayon de 20 kilomètres.
En comparaison, la météorite responsable de l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années mesurait dix kilomètres de diamètre, a précisé Tim Spahr.
La Nasa a déjà trouvé environ 95% des astéroïde les plus gros --d'un kilomètre de diamètre et plus-- se trouvant à proximité de la Terre.
Au total, les astronomes ont détecté et catalogué 9.500 objets célestes de différentes taille croisant près de la Terre à l'aide de télescopes et de satellites, ce qui représente probablement un dixième du total.
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