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dimanche 17 février 2013

17022013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Municipales à Paris : Duflot entretient le suspense

Cécile Duflot avec François Hollande, lors d'un déplacement dans le Val-d'Oise, le 1er février.
Cécile Duflot avec François Hollande, lors d'un déplacement dans le Val-d'Oise, le 1er février. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)


La ministre écologiste du Logement déclare dans le Parisien que «rien n'est exclu» quant à une éventuelle candidature.

Libération
Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement déclare dimanche dans le JDD que «rien n’est exclu» concernant son éventuelle candidature à la mairie de Paris en 2014.
«Je n’ai pas pris de décision. Quand j’avais décidé de ne pas être candidate à la présidentielle, je l’avais dit plus de dix-huit mois avant et de façon très nette», souligne l’ancienne secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV). «Quand je ne dis pas que les choses sont exclues, c’est qu’elles ne le sont pas. Rien n’est exclu», a-t-elle ajouté.
Interrogée au sujet de Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) qui a déclaré sa candidature jeudi, la ministre écologiste reconnaît «qu’elle est l’une des seules dans son parti à avoir une sensibilité à la crise écologique».
«Mais elle reste une adversaire politique, qui manie parfois trop bien le flou, notamment sur les questions de société. Je pense surtout que les Parisiens attendent autre chose que la précipitation sur les prochaines élections», estime Mme Duflot.









Comment Nicolas Sarkozy entretient l'idée de son retour

Le Monde.fr
Nicolas Sarkozy, le 23 novembre à Paris. 
Nicolas Sarkozy, le 23 novembre à Paris. | REUTERS/BENOIT TESSIER

Chacune de ses paroles est traquée, rapportée, interprétée, déformée. Depuis qu'il a annoncé son retrait de la vie politique au soir de sa défaite au second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy est scruté, dans ses moindres faits et gestes. Il a fallu ces quelques mots, "on se reverra bientôt", prononcés lors d'un dîner entre amis le lundi 4 février, à l'occasion de son 58e anniversaire, pour que la France entière bruisse à nouveau de son possible retour. Quelques jours plus tard, c'est une réponse d'Alain Juppé qui devient la source de toutes les spéculations. Lors d'une émission LCP-Le Monde, le maire de Bordeaux dit "sentir" que Nicolas Sarkozy a "envie" de se présenter en 2017.
Pour un homme supposé être en sevrage, l'ancien chef de l'Etat reste totalement "accro" à la vie publique du pays qu'il a dirigé pendant cinq ans. Pour cela, il reçoit, beaucoup. Des personnalités étrangères, des sportifs, des chefs d'entreprise, de nombreux politiques, pas de journalistes.
Autocondamné au silence public – il n'est sorti de sa réserve qu'une seule fois, en août 2012, pour appeler à une action internationale afin d'arrêter la répression en Syrie –, M. Sarkozy se sert également de ses interlocuteurs pour faire passer des messages. Brice Hortefeux, bien qu'il se défende d'être son "porte-parole", et Claude Guéant, les deux en lesquels il a le plus confiance, se chargent régulièrement de monter au créneau, par exemple sur le Mali ou sur la libération de Florence Cassez, pour défendre les positions de l'ex.
A tous, il ne peut pas s'empêcher de parler des bons sondages qui le concernent, en connaissant par cœur les chiffres. Beaucoup de ceux qui ressortent de son bureau sont convaincus qu'il se représentera en 2017. Certains doutent que ce soit possible quand ils ne le souhaitent carrément pas. "Il faudrait vraiment des circonstances exceptionnelles, que tout le monde soit d'accord et qu'il montre qu'il a vraiment changé", grince un ancien membre du gouvernement.










Mali: des soldats français et africains entrent dans la ville de Bourem

Des soldats français sur la route conduisant à Bourem, le 11 février 2013 à Gao, dans le nord du Mali
Des soldats français sur la route conduisant à Bourem, le 11 février 2013 à Gao, dans le nord du Mali (Photo Pascal Guyot. AFP)


Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population de cette ville située entre Gao et Kidal.

Libération
Des soldats français, maliens et nigériens sont entrés dimanche matin dans la ville de Bourem, située entre Gao et Kidal, dans le nord du Mali, a constaté un photographe de l'AFP.
Les soldats des trois armées sont arrivés par voie terrestre en provenance de Gao, située à environ 80 km au sud. Bourem se trouve sur la route de Kidal, située à quelque 150 km au nord-est, et constitue aussi un point de passage pour se rendre à Kidal depuis Tombouctou (nord-ouest).
Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population de Bourem qui brandissait des petits drapeaux français et maliens.
Les villes de Gao, Tombouctou et Kidal, les trois principales du nord du Mali, ont été reprises par les armées française et malienne en quatre jours fin janvier, mettant fin à leur occupation pendant neuf mois par les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Ces islamistes avaient fui sans combattre, mais certains avaient ensuite réussi à s'infiltrer dans Gao, y commettant il y a neuf jours les premiers attentats-suicides de l'histoire du Mali, suivis il y a un semaine de combats de rue en centre-ville avec des soldats maliens et français.
D'autres se sont retranchés dans les régions de Kidal et Tessalit, dans la région des Ifhogas, un massif montagneux proche de la frontière avec l'Algérie.
Jeudi, l'armée française avait indiqué qu'elle était «dans une phase de sécurisation» de ces zones, en particulier vers Tessalit, où elle traque les combattants jihadistes.
L'armée française a débuté son intervention au Mali le 11 janvier pour empêcher une offensive des groupes islamistes armés vers le Sud et la capitale Bamako.
Les 4 000 militaires français de l'opération Serval sont appuyés par quelque 4 300 soldats africains, dont 1 800 Tchadiens.










L'Equateur s'apprête à reconduire Rafael Correa à sa tête

Rafael Correa lors d'un meeting à Guayaquil, le 13 février.
Rafael Correa lors d'un meeting à Guayaquil, le 13 février. (Photo Gary Granja. Reuters)


Le président de gauche au pouvoir depuis six ans est largement favori des élections générales de ce dimanche.

Libération
Les Equatoriens votent dimanche aux élections générales, avec un nouveau plébiscite en vue pour le président Rafael Correa, l’un des leaders de la gauche latino-américaine, résolu à marquer une dernière fois de son empreinte ce pays de 15 millions d’habitants.
Au pouvoir depuis six ans, cet économiste de 49 ans, crédité d’une très large avance face à une opposition éclatée, devrait obtenir dès le premier tour, sauf coup de théâtre, un mandat supplémentaire jusqu’en 2017, le dernier que lui autorise la loi.
Dirigeant charismatique et populaire, Rafael Correa devancerait nettement le banquier conservateur Guillermo Lasso, principal rival parmi sept candidats, avec plus de 60% d’intentions de vote, selon les derniers sondages publiés la veille.
A l’occasion de ce scrutin, ouvert à 7 heures à 17 heures (13 heures à 23 heures en France), les électeurs désignent également leurs 137 représentants au parlement, où le parti du président, Alianza Pais, ne dispose que d’une majorité relative.
Durant toute la campagne, ce fervent catholique a sillonné le pays des Andes à la forêt amazonienne, pour réclamer le droit de «continuer à changer le pays» et poursuivre sa «révolution citoyenne».
Adversaire déclaré du néolibéralisme, cet homme élégant, issu d’une famille modeste et formé grâce à une bourse d'étude dans une université américaine, s’est forgé une réputation par son attitude intransigeante.
Après avoir imposé un moratoire sur la dette exterieure, il a contraint les compagnies pétrolières à quadrupler les dividendes versés à l’Etat, afin de financer des programmes de santé et d'éducation.
Près de 30% des Equatoriens vivent encore sous le seuil de pauvreté, selon le dernier rapport de la Banque mondiale en 2011, un taux que le gouvernement se targue d’avoir réduit à 16%.
Les constructions de routes, d'écoles ou d’hôpitaux, financé grâce à la flambée du pétrole, principale ressource, ont convaincu nombre d’Equatoriens de lui accorder une longévité inédite.
Secoué par une crise qui a conduit à la dollarisation de l'économie en 2000, époque durant laquelle Guillermo Lasso fut brièvement ministre des Finances, ce pays a vu défiler pas moins de sept dirigeants en dix ans, avant l’histoire d’amour avec Rafael Correa.
Convaincu de pousser le sortant à un ballotage, Guillermo Lasso, qui prône une baisse des impôts et la relance du secteur privé, est persuadé qu’un «autre Equateur est en train d’arriver».
Pris en grippe par les milieux d’affaires, qui lui reprochent de faire fuire les capitaux et gonfler la dépense publique, Rafael Correa est aussi en guerre avec les groupes privés de communication. Furieux de leur soutien à une rébellion policière en 2010, il compte renforcer une loi de régulation des médias, l’un de ses projets les plus controversés avec le développement de l’industrie minière, qui heurte la communauté indigène.
Ses ennemis, qui le taxent d’autoritarisme et d’intolérance, pointent ses amitiés avec Cuba et le soupçonnent de vouloir endosser le rôle  de son ami vénézuélien Hugo Chavez, même s’il affiche une attitude plus pragmatique envers les Etats-Unis.
Le président équatorien a encore récemment ravivé l’irritation de Washington, en octroyant l’asile dans son ambassade à Londres au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, célèbre pour avoir révélé les secrets de la diplomatie américaine.








Les Chypriotes élisent leur président sur fond de grave crise économique


Les Chypriotes se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau président, préoccupés par la profonde récession liée à la crise grecque que par la division de l’île méditerranéenne.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7h et fermeront à 18h et les résultats du scrutin, auquel sont appelés à voter 545 000 Chypriotes, sont attendus vers 20 h 30 (18 h 30 GMT).
Nicos Anastasiades, 66 ans, chef du plus grand parti d’opposition, Disy (droite), est donné grand favori et des experts estiment qu’il pourrait même l’emporter dès le premier tour.
Le leader de l’opposition, qui s’est dit déterminé à obtenir un plan de sauvetage international même au prix d’une grande austérité, a pour principal rival l’ancien ministre de la Santé Stavros Malas, 45 ans, un indépendant soutenu par le parti communiste Akel au pouvoir.
Le président communiste sortant Demetris Christofias ne se représente pas.
Chypre est en discussion depuis juin 2012 avec le Fonds monétaire international, l’Union européenne et la Banque centrale européenne, et estime avoir besoin de 17 milliards d’euros, dont 10 milliards pour renflouer ses banques, plombées par leur exposition à la dette grecque.
L’île méditerranéenne est divisée en deux parties depuis l’invasion de sa partie nord par la Turquie en 1974. Les populations grecque-chypriotes et turque-chypriotes sont depuis séparées par une ligne verte gardée par les Nations unies.









Plusieurs explosions dans le sud de la Thaïlande

Le Monde.fr avec AFP
Des explosions ont secoué la ville de Pattani, dans l'extrême sud de la Thaïlande, le 17 février. 
Des explosions ont secoué la ville de Pattani, dans l'extrême sud de la Thaïlande, le 17 février. | AFP/Tuwaedaniya MERINGING

Des explosions ont secoué la ville de Pattani, dans l'extrême sud de la Thaïlande, tuant trois personnes, ont indiqué les autorités dimanche, quelques jours après la mort de 16 insurgés lors de l'attaque d'une base militaire. La région est en proie depuis 2004 à une insurrection de rebelles d'ethnie malaise et de confession musulmane contre le pouvoir central.
Les trois bombes ont explosé dans la capitale d'une des trois provinces placées sous état d'urgence, et quatre autres engins ont été désamorcés. Une déflagration a secoué dimanche le centre-ville vers midi, tuant un bénévole travaillant avec les forces de sécurité, selon la police. Deux autres bénévoles sont morts de leurs blessures à l'hôpital, d'après une source hospitalière, qui a précisé que dix-sept personnes avaient été blessées.
"Ces dernières attaques sont liées à ce qui s'est passé la semaine dernière à Narathiwat lorsque les autorités ont tué seize insurgés. Ils veulent montrer leur force", a estimé le général Paradorn Pattanatabutr, secrétaire général du Conseil national de sécurité. Mercredi, des dizaines de rebelles avaient pris d'assaut une base militaire dans la province de Narathiwat, lors d'une des attaques les plus importantes de ces dernières années.
L'insurrection a fait au total plus de 5 500 morts – bouddhistes et musulmans – depuis neuf ans dans cette région rattachée à la Malaisie jusqu'au début du XXe siècle. Les insurgés ne font pas partie d'un mouvement jihadiste mondial, mais se rebellent contre ce qu'ils vivent comme une discrimination dans un pays essentiellement bouddhiste.










ECONOMIE

 

Rafale : les négociations ont repris aux Emirats Arabes Unis

A peine débarqué d'Inde, où, en compagnie de François Hollande, il a pu constater la bonne avancée du dossier Rafale, Jean-Yves Le Drian a fait une escale visiblement très utile à Abou Dhabi...

AFP
AFP
A peine débarqué d'Inde, où, en compagnie de François Hollande, il a pu constater la bonne avancée du dossier Rafale, Jean-Yves Le Drian a fait une escale visiblement très utile à Abou Dhabi pour la carrière commerciale de l'avion de combat de Dassault. Après avoir été poussées très loin pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les négociations pour la vente d'une soixantaine d'exemplaires aux Emirats Arabes Unis avaient échoué peu de temps avant la présidentielle. Quelques mois plus tard, le fil est renoué. « Les négociations ont repris », a déclaré aux « Echos » le ministre de la Défense, au premier jour du salon Idex d'Abou Dhabi.
Côté français, la journée avait plutôt démarré avec l'espoir que les EAU annoncent qui de Nexter, Patria ou d'Otokar, a été retenu à l'issue de l'appel d'offres géant portant sur l'achat de 700 blindés à roues . Décidé à pousser les chances tricolores au maximum, Jean-Yves Le Drian a « invité » Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, numéro deux du royaume et grand patron de l'armée, sur le stand de Nexter pour qu'il se fasse présenter les avantages du VBCI par le détail. « Faites-moi votre meilleur prix », a simplement répondu le dignitaire après avoir écouté les explications de Philippe Burtin, le PDG de Nexter. En clair : il y a encore matière à discuter, et l'affaire peut déboucher demain, demander encore quelques semaines, voire ne pas déboucher du tout... Jean-Yves Le Drian a sans doute remis le sujet sur la table quelques heures plus tard, lors d'un déjeuner privé avec Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, mais c'est plutôt dans le domaine des avions de combat que les discussions ont été les plus bénéfiques entre les deux hommes.

Changement de méthode

Sitôt le déjeuner achevé, le ministre de la Défense a rejoint le stand de Dassault, comme l'a constaté « Les Echos », pour « debbriefer » Eric Trappier, le nouveau PDG de Dassault. Le face à face a duré une bonne demi-heure, mais rien n'a filtré sur la teneur des échanges. « J'ai une feuille de route », a simplement indiqué aux « Echos », Eric Trappier, confirmant ainsi la reprise officielle de la négociation Rafale.
Quand il a été élu, François Hollande a pris soin de se démarquer de son prédécesseur sur le dossier Rafale. Nicolas Sarkozy en avait fait une affaire personnelle au point que toutes les négociations se menaient directement à l'Elysée. Sans succès, puisque le Brésil a renvoyé sa décision sine die, et qu'Abou Dhabi a violemment critiqué le prix proposé par Dassault, au point de demander à Londres une offre sur l'Eurofighter. L'avion de combat français est bien ressorti vainqueur en Inde, mais c'est sans doute le seul appel d'offres où le poids du politique a été le moins fort.
L'année dernière, quand il est venu pour la première fois à Abou Dhabi, Jean-Yves Le Drian a pris soin de ne pas évoquer le sujet, préférant commencer par re-bâtir des relations d'Etat à Etat plus normalisées. Le Président a suivi quelques mois plus tard. Aujourd'hui, le ministre de la Défense semble récolter les fruits de tous ces efforts diplomatiques puisque Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane a consenti à la reprise des négociations commerciales.
Pour autant, l'affaire est loin d'être faite. Complexe par nature, elle se heurte aussi à la délicate question de la revente des 60 Mirage 2000-9 d'Abou Dhabi, plus modernes que ceux en service au sein de l'armée de l'air française. Comme pour les blindés, les émiriens ont tout leur temps...
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À ABOU DHABI











JUSTICE ?

 

Pierre Botton, écrou et blessures


DR
Prison, l’impossible réforme ?
de Bernard George
Planète Justice, dimanche, 21 h 50.

Commencer un documentaire sur la réforme sans cesse repoussée des prisons, rencontrer l’ancien taulard Pierre Botton et être happé par le personnage. Le film de Bernard George hésite. Entre l’enquête sur la surpopulation carcérale (parfois racoleuse avec ses inutiles reconstitutions de scènes en prison où le réalisateur a peu pénétré) et le portrait de l’ancien homme d’affaires emprisonné dans les années 90 pour abus de bien social. Invisible. C’est quand la caméra le suit que Prison, l’impossible réforme ? prend corps. A lui seul, il donne à voir ce qui souvent reste invisible : la lâcheté des politiques face à un enjeu impopulaire. Botton qui utilise son réseau pour instaurer des « journées de la transparence » pendant lesquelles les parlementaires pourraient entrer à l’improviste dans une prison. Botton qui filoute son « ami Alain » (Juppé) devant des dizaines de patrons lors de l’université d’été du Medef : « Pourquoi as-tu fait semblant de ne pas avoir reçu ma pétition ? »
Botton qui renvoie la prison à ce qu’elle est : une affaire de chair, de salive, de crasse. « Je me souviens de mon premier jour. Tu te mets tout nu devant une autorité. T’essaies de garder ton caleçon... Mais, non, le caleçon aussi. [...] J’ai mis trois ans à me désintoxiquer de tous les médicaments que j’ai absorbés : Stilnox, Deroxat, Lexomil... Si j’avais pu me sevrer en prison, mes enfants n’auraient pas vu sortir un mec qui bavait quand il embrassait... Qu’est ce qui est fait pour utiliser le temps passé en prison pour se construire autrement ? Absolument rien. »


Depuis des années, l’ancien homme d’affaires tente de mettre sur pied une prison d’un nouveau genre : plus ouverte sur l’extérieur, pariant sur la responsabilisation des prisonniers. « Qu’un ancien détenu trouve une manière de se guérir dans la fondation d’une prison ne me paraît pas possible », tacle un ex-taulard. Grâce à son carnet d’adresses, Pierre Botton a mobilisé les patrons d’Axa, Schneider Electric, Lafarge ou la Fnac. Hermès y fera fabriquer les logos de ses sacs, M6 voudrait y sous-titrer ses émissions, l’Olympique lyonnais prévoit d’y donner des formations d’éducateurs sportifs. « Ça fait un an et demi qu’on me dit que ça va se construire, et bien entendu rien n’est encore construit. »
Il y a en effet de quoi s’inquiéter de la capacité de la pénitentiaire à se réformer quand on revoit ces images du tout début des années 80. Le garde des Sceaux d’alors, Robert Badinter, inaugurait la « nouvelle » prison de Mauzac dans laquelle les détenus avaient les clefs de leur cellule. Depuis, aucune prison n’a été conçue sur ce modèle. « Jamais un pouvoir politique n’a eu les couilles de résister aux matons », croit savoir un ancien patron de taule. Badinter l’explique autrement : « C’est la loi d’airain. On ne peut pas, où que ce soit, faire progresser les conditions des hommes et des femmes détenus au-delà de la condition du travailleur libre le plus défavorisé. On ne le supporte pas. » « La trouille ». La future prison de Botton, à défaut d’exister, a trouvé son lieu : Saint-Julien-sur-Suran (Jura). « Les syndicats de gardiens de prison ont fait du porte-à-porte, ils ont foutu la trouille aux anciens et aux gens vulnérables », raconte le maire. Lors d’un mini-référendum, les habitants du village ont majoritairement voté contre la prison Botton.

Paru dans Libération du 15 février 2013









DIVERS

 

Séisme de magnitude 4,8 dans le centre de l'Italie

Il n’a pas été fait état dans l’immédiat de victimes ou de dégâts.

Libération
Un séisme d’une magnitude de 4,8 a été ressenti tard samedi soir dans le centre de l’Italie, secouant des immeubles d’habitation dans le centre de Rome et semant la panique dans la région des Abruzzes, frappée par un tremblement de terre meurtrier en 2009.
Il n’a pas été fait état dans l’immédiat de victimes ou de dégâts.
L'épicentre du séisme a été localisé à Frosinone, à mi-chemin entre Rome et Naples (sud), à une profondeur de 10,7 kilomètres, a indiqué l’Institut italien de géophysique.
Les services d’urgence ont été assaillis d’appels d’habitants de la région des Abruzzes, où un séisme d’une magnitude de 6,3 avait détruit en 2009 la ville médiévale de L’Aquila, faisant 309 morts.










Viande de cheval: un tiers des Britanniques renonce aux plats préparés

 

Un boucher découpe de la viande de boeuf, le 15 février 2013 à Londres
Un boucher découpe de la viande de boeuf, le 15 février 2013 à Londres (Photo Justin Tallis. AFP)


Libération
Près d'un tiers des Britanniques ont décidé de ne plus acheter de plats préparés suite au scandale de la viande de cheval vendue pour du boeuf, et sept pour cent des personnes interrogées disent avoir arrêté de manger de la viande, selon un sondage publié dimanche.
L'enquête menée par ComRes et publiée par le Sunday Mirror et The Independent on Sunday, révèle que 31% des personnes interrogées ont renoncé aux plats préparés à la suite de ce scandale, qui s'étend à toute l'Europe.
Par ailleurs, 53% des Britanniques se disent favorables à interdire l'importation de tous les produits à base de viande "jusqu'à ce qu'on soit certain de leur origine", selon ce sondage, mené mercredi et jeudi par l'institut ComRes auprès de 2.002 adultes. Seuls 33% sont opposés à une telle interdiction.
Environ 44% estiment que le gouvernement britannique a bien réagi face à ce scandale, contre 30% d'un avis contraire.
De la viande de cheval a été détectée dans 29 produits censés être au boeuf sur un échantillon de 2.501 testés jusqu'ici au Royaume-Uni par les industriels du secteur, soit un peu plus de 1%, avait annoncé vendredi l'Agence de sécurité alimentaire (FSA) britannique.
Trois hommes soupçonnés de fraude dans le cadre du scandale ont été interpellés jeudi au Royaume-Uni.
De son côté, le directeur général de la chaîne de supermarchés haut de gamme Waitrose, Mark Price, prévient dans les colonnes du Sunday Telegraph que la sécurité alimentaire a un coût.
"Si la question posée est +qui peut vendre le moins cher", alors j'ai peur qu'il y ait inévitablement un relâchement des libellés sur les produits", explique-t-il.
"Si le scandale en cours doit déboucher sur quelque chose de positif, j'espère que ce sera le lancement d'un débat sur les véritables enjeux économiques de l'alimentation, ainsi qu'une résolution de la part de tout le monde au sein de l'industrie alimentaire, à redoubler de rigueur dans les processus et les tests afin que les clients puissent être rassurés et apprécier la nourriture qu'ils achètent", estime-t-il.










La météorite russe trente fois plus puissante que la bombe d'Hiroshima

Le Monde.fr avec AP et Reuters
Au sol, les équipes de recherche ont retrouvé de petits fragments d'un centimètre de large, qui pourraient être ceux de la météorite.  
Au sol, les équipes de recherche ont retrouvé de petits fragments d'un centimètre de large, qui pourraient être ceux de la météorite. | AP

Alors que plusieurs milliers de personnes poursuivaient dimanche 17 février dans l'Oural les travaux pour déblayer les débris causés par l'explosion vendredi d'une météorite, la communauté scientifique du monde entier cherche à en savoir davantage sur la nature de ce phénomène exceptionnel.

La NASA s'est ainsi exprimé longuement samedi pour donner un compte-rendu de ses recherches sur le sujet. Selon l'agence spatiale américaine, la météorite mesurait dans les 17 mètres de large lorsqu'elle a fait son entrée dans l'atmosphère, et pesait dans les 10 000 tonnes. Elle aurait explosé au-dessus de la Terre en libérant près de 500 kilotonnes d'énergie, soit trente fois la bombe atomique larguée au-dessus de Hiroshima en 1945. "Un événement de cette ampleur intervient en moyenne une fois par siècle", a déclaré Paul Chodas, chargé des météorites au Laboratoire de propulsion à réaction (JPL) à Pasadena en Californie.
Au sol, les équipes de recherche ont retrouvé de petits fragments d'un centimètre de large, qui pourraient être ceux de la météorite. Des plongeurs ont également fouillé le fond d'un lac proche de la grande ville de Tcheliabinsk, à la surface gelée duquel une brèche de plusieurs mètres de large avait été repérée, mais ils n'ont pas retrouvé pour l'instant de roche d'origine météorique, ont rapporté les autorités.

Des plongeurs ont également fouillé le fond d'un lac proche de la grande ville de Tcheliabinsk. 
Des plongeurs ont également fouillé le fond d'un lac proche de la grande ville de Tcheliabinsk. | AFP/-

THÉORIES DU COMPLOT
Face à la rareté des éléments attestant de l'explosion, des théories du complot se multiplient pour expliquer ce qui est à l'origine de la boule de feu et de l'énorme onde de choc enregistrée vendredi matin dans ce secteur où se trouvent nombre d'usines d'armement.
Le chef de file des nationalistes russes, Vladimir Jirinovski, a ainsi déclaré à la presse à Moscou qu'"il ne s'agit pas d'une météorite. Il s'agit d'une arme nouvelle testée par les Américains". Un pope de la région où a été entendue l'explosion a parlé pour sa part d'une intervention divine. Les médias sociaux russes sont quand à eux inondés de rumeurs et d'hypothèses relatives à l'explosion.

UN MILLIARD DE ROUBLES DE DÉGÂTS
La vie a pourtant repris son cours dans la région, où une cinquantaine de blessés étaient toujours à l'hôpital dimanche, sur un total initial de plus de 1 200 blessés, atteints pour la plupart par des bris de verre. Les travaux de réparation sont effectués rapidement en raison des températures hivernales, tombées à près de -20° C. durant la nuit.
Dépêché sur place par le président Vladimir Poutine, le ministre des situations d'urgence, Vladimir Poutchkov, a inspecté les zones touchées. Le montant des dommages a été évalué à un milliard de roubles, soit 25 millions d'euros, a déclaré le gouverneur de la région de Tcheliabinsk.










Une batte ensanglantée retrouvée au domicile de Pistorius

Le domicile d'Oscar Pistorius, à Pretoria, où a été tuée sa petite amie Reeva Steenkamp jeudi.
Le domicile d'Oscar Pistorius, à Pretoria, où a été tuée sa petite amie Reeva Steenkamp jeudi. (Reuters)


Selon l'hebdomadaire sud-africain City press, la police aurait un dossier «solide comme un roc» contre l'athlète accusé du meurtre de sa petite amie.

Libération
La police sud-africaine s’interroge sur l’usage qu’aurait fait le champion handisport Oscar Pistorius d’une batte de base-ball, retrouvée chez lui couverte de sang, lors du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, tuée jeudi à son domicile de Pretoria, rapporte dimanche l’hebdomadaire City Press.
«Il y avait plein de sang sur la batte, la police scientifique dira de quel sang il s’agit», a indiqué une source proche de l’enquête au journal, qui ajoute que la tête de Reeva a été «écrasée».
Les policiers ont établi trois hypothèses, selon City Press qui dit tirer ses informations de trois sources concordantes: Pistorius aurait agressé sa petite amie avec la batte, celle-ci l’aurait utilisée pour se défendre, ou l’athlète s’en serait servi pour défoncer la porte de la salle de bain où elle s'était réfugiée.
Oscar Pistorius, 26 ans, aurait tiré la première balle depuis la chambre, avant que son amie ne réussisse à s’enfermer dans la salle de bain attenante. Elle a été abattue de quatre balles de 9mm, dont deux reçues à la tête.
Selon City Press, dont les sources ont confirmé certaines informations de presse précédentes, Pistorius a appelé son père vers 3h20 jeudi matin, lui demandant de venir au plus vite. Quand sa famille est arrivée, il descendait l’escalier portant le corps de la jeune femme dans ses bras, tremblant.
Reeva Steenkamp, 29 ans, respirait encore et il a essayé de la ranimer. Elle portait un déshabillé, et les inspecteurs ont trouvé un petit sac et un iPad par terre dans la chambre d’Oscar. Les draps du lits étaient défaits. Il aurait dit à sa soeur Aimée que quelque chose de terrible s'était passé et qu’il avait pris Reeva Steenkamp pour un cambrioleur. Mais les trois sources de l’hebdomadaire dominical excluent cette possibilité (rejetée par la police dès jeudi), notant notamment qu’il n’y avait pas eu trace d’effraction.
Les enquêteurs ont un dossier «solide comme un roc» contre l’athlète, selon City Press. Il a été formellement inculpé de meurtre et le Parquet a indiqué vendredi lors d’une première audience qu’il voulait qu’il soit condamné pour «meurtre avec préméditation».
Pistorius rejette fermement ces accusations. L’athlète doit à nouveau comparaître mardi devant un tribunal de Pretoria où ses avocat demanderont sa libération sous caution, tandis que Reeva sera inhumée à Port Elizabeth.

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