HUMOUR......ENCORE QUE......
Chaunu dans L'Union
POLITIQUE
Le gouvernement affiche sa priorité à la politique de la ville
Il fallait marquer le coup à la veille du Comité interministériel des villes (CIV), mardi 19 février. Jean-Marc Ayrault a donc tenu à aller sur le terrain pour affirmer que la politique de la ville reste une priorité de son gouvernement, malgré les restrictions budgétaires. C’est à Clichy-sous-Bois, un territoire emblématique des maux de ces quartiers populaires, que le premier ministre, accompagné de François Lamy, s’est rendu lundi pour marquer la « relance » d’une politique en panne.
M. Ayrault y a redit les engagements du Président de la République à vouloir « redonner de l’espoir dans les quartiers ». Et présenté la philosophie des 27 décisions du plan d’action qui seront annoncées mardi : « L’Etat républicain doit être présent partout sur le territoire national pour rétablir l’égalité entre les territoires et entre les citoyens », a-t-il expliqué. Retour du droit commun et effort particulier sur les quartiers les plus en difficulté sont les deux lignes qui marquent cette attention gouvernementale, très attendue tant par les élus que les habitants plus malmenés ici par la crise qu’ailleurs.
1000 quartiers prioritaires
Ce plan d’action de l’Etat va toucher l’ensemble des secteurs de la politique gouvernementale. Pas moins de dix conventions triennales ont été signées pour sonner la mobilisation de tous les ministères pour un droit commun « renforcé » dans les quartiers. Et les administrations – recteur, inspection académique, caisse d’allocations familiales, agences régionales de santé, direction régionale de la culture, institution judiciaire…- sont priées de suivre en étant signataires des futurs contrats de ville, projets de territoires désormais pilotés par les intercommunalités.
La nouvelle géographie prioritaire annoncée concernera « environ » 1000 quartiers retenus sur de nouveaux critères : si la liste reste à définir, seront sélectionnées les communes dans lesquelles les revenus des habitants sont les plus bas, la proportion de jeunes la plus forte et la situation de l’emploi la plus dégradée. Il s’agit de cesser le saupoudrage qui diluait l’intervention sur 2500 quartiers et cibler les territoires qui en ont le plus besoin. « La carte sera bouclée fin juin- début juillet », a précisé M. Lamy.
2000 emplois francs
Quatre secteurs sont définis comme prioritaires pour tenter de relever les quartiers. L’emploi d’abord, avec 30% d’emploi d’avenir réservés pour les jeunes peu ou pas diplômés et 2000 « emplois francs », qui prévoient une subvention de 5.000 euros pour l'embauche en CDI d'un jeune issu d'un quartier populaire. Ce dispositif initialement prévu en expérimentation sur quatre villes - Grenoble, Marseille, Amiens et Clichy/Montfermeil – sera testé dans dix villes dés 2013, "avant une possible généralisation". Une convention a été signée avec Pôle emploi afin d’assurer des permanences au cœur des quartiers. Des clauses d’insertion seront par ailleurs demandées dans tous les marchés publics afin que les entreprises locales puissent y concourir et que des emplois soient proposés aux habitants. Enfin la Banque publique d’investissement est appelée à appuyer les projets de création et de développement des entreprises en banlieue.
L’éducation nationale harmonisera ses dispositifs d’éducation prioritaire avec la nouvelle géographie de la politique de la ville. Le ciblage des quartiers populaires se fera via des dispositifs déjà annoncés tels la scolarisation des enfants de moins de trois ans, le projet « plus de maîtres que de classes », l’affectation d’emplois de vie scolaire et médicaux-sociaux ou le déploiement de programmes de réussite éducative. Des places en résidence sociale seront réservées aux bacheliers issus des quartiers pour faciliter leur poursuite d’études. Même élan pour la santé où, pour assurer l’offre de soins et remédier aux déserts médicaux, le gouvernement veut développer les maisons et les centres de santé.
Réorganisation interne
Enfin, pour renforcer l’action de la police dans les quartiers, le gouvernement veut y « privilégier » l’affectation de policiers expérimentés et recruter un « délégué à la cohésion police-population » et un intervenant social dans les commissariats. Une attention particulière sera portée dans les futurs contrats de ville aux actions de prévention de la délinquance pour lesquelles le fonds interministériel du même nom sera mobilisé.
L’administration de la politique de la ville n’échappe non plus à une nouvelle réorganisation interne. Une nouvelle instance d’évaluation des dispositifs est prévue par la fusion de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) et le comité d’évaluation et de suivi de l’ANRU. Le même mouvement sera impulsé pour « rapprocher » l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) et le secrétariat général du comité interministériel des villes (SGCIV) dont les actions parfois se chevauchaient.
Sylvia Zappi
La visite du président français intervient alors que la Grèce donne des signes tangibles de redressement financier et table désormais sur un déficit public à 4,3% du PIB pour 2013, contre un objectif initial de 5,5%.
Une révision qui tombe à pic avant avant l'arrivée attendue fin février des inspecteurs de la "troïka" des bailleurs de fonds (FMI-BCE-UE) chargés de contrôler la bonne tenue des comptes du pays, condition du versement des prêts internationaux.
Mais, dans le même temps, la Grèce continue de s'enfoncer dans la récession avec un taux de chômage qui a franchi la barre de 27%, et un PIB qui continue de plonger, avec une nouvelle chute prévue de 6,4% pour l'année 2012.
Dans ce contexte, François Hollande veut porter "un message de confiance et de soutien", indique l'Elysée, soulignant que depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf mois, le président français a constamment plaidé pour le maintien de la Grèce dans la zone euro.
La France, qui participe à la "Task force" européenne chargée d'aider la Grèce à rendre son économie compétitive, propose notamment "son expertise" pour réformer ses grandes administrations jugées défaillantes, en particulier dans le domaine fiscal, judiciaire et de santé publique.
Par ailleurs, malgré la récession, le pays "reste un débouché commercial très important pour les entreprises françaises", souligne la présidence française.
Parmi elles, Bic avec son centre mondial de recherche et l'une de ses principales usines de production de rasoirs; Lafarge, avec sa plus grande cimenterie européenne; Alstom très impliqué dans le projet de métro d'Athènes, ou encore Vinci, candidate à la réalisation de nouvelles infrastructures.
La visite de M. Hollande sera, assure un diplomate français, d'une toute autre nature que celle d'Angela Merkel le 9 octobre dernier, quand 30.000 manifestants protestaient dans le centre d'Athènes contre l'orthodoxie financière prônée par Berlin, pendant que la chancelière allemande invitait les Grecs à poursuivre leurs efforts pour rester dans la zone euro. "Là on est plutôt dans l'idée concrète de favoriser les créations d'emplois, marquer de notre confiance, de trouver des partenariats économiques" souligne-t-on à l'Elysée.
Sans vouloir parler de "contre-pied" à Mme Merkel, Paris fait valoir que la République hellénique entretient avec la France des liens "très anciens", "beaucoup plus naturels et directs qu'avec l'Allemagne"
M. Hollande arrive toutefois à Athènes dans une position qui n'est pas très confortable.
D'une part, l'adoption, le 8 février à Bruxelles, d'un budget de l'UE marqué du sceau de l'austérité pour la période 2014-2020 a contrecarré son ambition d'impulser une politique européenne tournée vers la croissance et l'emploi, comme il l'avait affirmé haut et fort en juin dernier.
D'autre part, le renoncement de son gouvernement à ramener le déficit public de la France à 3% du PIB en 2013, conformément à ses engagements européens, pourrait rendre moins crédibles ses conseils de bonne gestion à la Grèce.
Au cours de son déplacement, M. Hollande sera reçu par le Premier ministre Antonis Samaras, à la tête d'une coalition gouvernementale rassemblant droite, socialistes et gauche modérée, et le président de la République Karolos Papoulias.
François Hollande en Grèce, au chevet d'un pays en convalescence
La visite du président français intervient alors que la Grèce donne des signes tangibles de redressement financier et table désormais sur un déficit public à 4,3% du PIB pour 2013, contre un objectif initial de 5,5%.
Une révision qui tombe à pic avant avant l'arrivée attendue fin février des inspecteurs de la "troïka" des bailleurs de fonds (FMI-BCE-UE) chargés de contrôler la bonne tenue des comptes du pays, condition du versement des prêts internationaux.
Mais, dans le même temps, la Grèce continue de s'enfoncer dans la récession avec un taux de chômage qui a franchi la barre de 27%, et un PIB qui continue de plonger, avec une nouvelle chute prévue de 6,4% pour l'année 2012.
Dans ce contexte, François Hollande veut porter "un message de confiance et de soutien", indique l'Elysée, soulignant que depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf mois, le président français a constamment plaidé pour le maintien de la Grèce dans la zone euro.
La France, qui participe à la "Task force" européenne chargée d'aider la Grèce à rendre son économie compétitive, propose notamment "son expertise" pour réformer ses grandes administrations jugées défaillantes, en particulier dans le domaine fiscal, judiciaire et de santé publique.
Par ailleurs, malgré la récession, le pays "reste un débouché commercial très important pour les entreprises françaises", souligne la présidence française.
Parmi elles, Bic avec son centre mondial de recherche et l'une de ses principales usines de production de rasoirs; Lafarge, avec sa plus grande cimenterie européenne; Alstom très impliqué dans le projet de métro d'Athènes, ou encore Vinci, candidate à la réalisation de nouvelles infrastructures.
La visite de M. Hollande sera, assure un diplomate français, d'une toute autre nature que celle d'Angela Merkel le 9 octobre dernier, quand 30.000 manifestants protestaient dans le centre d'Athènes contre l'orthodoxie financière prônée par Berlin, pendant que la chancelière allemande invitait les Grecs à poursuivre leurs efforts pour rester dans la zone euro. "Là on est plutôt dans l'idée concrète de favoriser les créations d'emplois, marquer de notre confiance, de trouver des partenariats économiques" souligne-t-on à l'Elysée.
Sans vouloir parler de "contre-pied" à Mme Merkel, Paris fait valoir que la République hellénique entretient avec la France des liens "très anciens", "beaucoup plus naturels et directs qu'avec l'Allemagne"
M. Hollande arrive toutefois à Athènes dans une position qui n'est pas très confortable.
D'une part, l'adoption, le 8 février à Bruxelles, d'un budget de l'UE marqué du sceau de l'austérité pour la période 2014-2020 a contrecarré son ambition d'impulser une politique européenne tournée vers la croissance et l'emploi, comme il l'avait affirmé haut et fort en juin dernier.
D'autre part, le renoncement de son gouvernement à ramener le déficit public de la France à 3% du PIB en 2013, conformément à ses engagements européens, pourrait rendre moins crédibles ses conseils de bonne gestion à la Grèce.
Au cours de son déplacement, M. Hollande sera reçu par le Premier ministre Antonis Samaras, à la tête d'une coalition gouvernementale rassemblant droite, socialistes et gauche modérée, et le président de la République Karolos Papoulias.
Washington conditionne un rôle militaire plus actif au Mali à la tenue d'élections
Le Monde.fr avec AFP
-Unis ont fourni à la France, engagée militairement au Mali depuis le 11 janvier où elle combat les groupes islamistes armés, un soutien en matière de renseignement, ainsi que des moyens aériens, vols d'avions de transport C-17 et missions de ravitaillement en vol.
Mais ils ne peuvent pas coopérer directement avec l'armée malienne tant qu'un gouvernement démocratiquemenr élu n'aura pas remplacé les dirigeants actuels, qui ont accédé au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat, a souligné Chris Coons, sénateur américain et président de la sous-commission des affaires étrangères du Sénat pour l'Afrique.
On peut espérer "une aide supplémentaire des Etats-Unis dans cette région et d'autres, mais (...) la loi américaine interdit une assistance directe à l'armée malienne après le putsch", a déclaré le sénateur à la presse à Bamako. "Après une pleine restauration de la démocratie, il me semble probable que nous reprendrons notre aide directe à l'armée malienne", a ajouté le sénateur.
ASSISTANCE APPROPRIÉE
M. Coons se trouve au Mali à la tête d'une délégation du Congrès américain composée de républicains et de démocrates pour rencontrer le président intérimaire Dioncounda Traoré et des responsables militaires français et africains. Avant le coup d'Etat militaire de mars 2012, l'aide américaine consistait principalement en des missions d'entraînement et la fourniture de matériel comme des véhicules. L'assistance militaire "reprendrait évidemment d'une manière appropriée aux besoins actuels. Les priorités auront beaucoup changé", a relevé le sénateur.
La perspective d'une aide militaire américaine accrue après les élections complique encore plus la donne pour ce qui concerne la fixation d'une date. Le président Traore avait indiqué qu'il espérait pourvoir organiser des élections d'ici le 31 juillet, mais cette date a été jugée prématurée par certains, compte tenu des problèmes auxquels est confronté le Mali : poursuite des attaques des insurgés, armée profondément divisée, des centaines de milliers de déplacés. Le ministre de l'administration territoriale malien (intérieur) Moussa Sinko Coulibaly, chargé des élections, a indiqué vendredi que "le délai de juillet peut être révisé si nécessaire"
MOSCOU — La Russie a envoyé mardi deux avions vers la Syrie qui vont rapatrier des Russes dans la journée et annoncé l'envoi de quatre navires de guerres supplémentaires en mer Méditerranée pour une éventuelle évacuation de plus grande ampleur de ses ressortissants.
Deux avions russes du ministère des Situations d'urgence, un Iliouchine-62 et un Iliouchine-76, avec à bord 46 tonnes d'aide humanitaire, ont atterri dans l'après-midi à l'aéroport de Lattaquié, sur la côte nord-ouest du pays. Cette région est un bastion du président syrien Bachar al-Assad.
Le ministère a informé que les deux appareils pouvaient ramener des ressortissants de Russie désireux de quitter le pays en proie à une guerre civile depuis près de deux ans.
Un employé du consulat russe à Damas a indiqué à l'agence publique russe Ria Novosti que 154 personnes figuraient sur la liste des gens voulant être évacués.
"Actuellement, environ 100 personnes se sont présentées à l'aéroport, essentiellement des femmes et des enfants. Nous sommes en train de téléphoner aux autres", a dit cette source, précisant que ces personnes arrivaient de différentes villes de Syrie, dont Damas.
Le ministère russe de la Défense a de son côté indiqué qu'il allait envoyer quatre navires de guerre supplémentaires "en mission opérationnelle" en mer Méditerranée, sans donner plus de détails sur la teneur de cette mission.
Les navires de transport de troupes Kaliningrad, Chabaline, Saratov et Azov doivent rejoindre le patrouilleur Smetlivyi et d'autres navires de ravitaillement déjà sur place, a précisé le ministère, cité par les agences russes.
Mais une source militaire, citée par Ria Novosti, a pour sa part déclaré que leur principale tâche pourrait être d'évacuer des citoyens russes de Syrie.
"Même si les missions de ces navires de guerre russes n'ont pas été révélées, compte-tenu du développement de la situation dans la région et de la présence parmi ces bateaux de gros navires de transport de troupes, on peut supposer que la principale tâche de la marine russe sera de participer à une évacuation des citoyens russes de Syrie", a déclaré cette source.
Le 23 janvier, la Russie avait déjà rapatrié 77 Russes habitant en Syrie à bord de deux avions affrétés par le ministère des Situations d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire. Mais ces appareils avaient atterri à Beyrouth et non en Syrie. Les personnes évacuées, essentiellement des femmes et des enfants, avaient rejoint la capitale libanaise par la route.
Des observateurs avaient alors supposé que Moscou se préparait à une évacuation de grande ampleur, signe que la Russie, un des derniers allées de Damas auquel elle vend toujours des armes, reconnaît que les jours de Bachar al-Assad au pouvoir sont comptés.
Mais la diplomatie russe s'était empressée de nier qu'il s'agissait du début d'un rapatriement massif. Elle avait indiqué que Moscou pourrait envoyer d'autres avions à l'avenir et permettre à ses ressortissants le désirant de rentrer en Russie.
Huit mille Russes sont enregistrés au consulat en Syrie, selon l'agence Ria Novosti, mais il y a jusqu'à 25.000 femmes russes mariées à des Syriens dans le pays.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a annoncé mardi que le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem se rendrait à Moscou le 25 février pour tenter de trouver une issue à la crise, ajoutant que la date pour des négociations séparées avec l'opposition syrienne n'avait pas encore été fixée.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage. Des centaines de soldats et de véhicules blindés sont arrivées mardi dans la province d'Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international, le second en importance après celui de Damas, alors qu'ils ont déjà mis la semaine dernière la main sur plusieurs bases aériennes dans la région, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée a aussi envoyé des renforts dans le sud de Damas.
On peut espérer "une aide supplémentaire des Etats-Unis dans cette région et d'autres, mais (...) la loi américaine interdit une assistance directe à l'armée malienne après le putsch", a déclaré le sénateur à la presse à Bamako. "Après une pleine restauration de la démocratie, il me semble probable que nous reprendrons notre aide directe à l'armée malienne", a ajouté le sénateur.
ASSISTANCE APPROPRIÉE
M. Coons se trouve au Mali à la tête d'une délégation du Congrès américain composée de républicains et de démocrates pour rencontrer le président intérimaire Dioncounda Traoré et des responsables militaires français et africains. Avant le coup d'Etat militaire de mars 2012, l'aide américaine consistait principalement en des missions d'entraînement et la fourniture de matériel comme des véhicules. L'assistance militaire "reprendrait évidemment d'une manière appropriée aux besoins actuels. Les priorités auront beaucoup changé", a relevé le sénateur.
La perspective d'une aide militaire américaine accrue après les élections complique encore plus la donne pour ce qui concerne la fixation d'une date. Le président Traore avait indiqué qu'il espérait pourvoir organiser des élections d'ici le 31 juillet, mais cette date a été jugée prématurée par certains, compte tenu des problèmes auxquels est confronté le Mali : poursuite des attaques des insurgés, armée profondément divisée, des centaines de milliers de déplacés. Le ministre de l'administration territoriale malien (intérieur) Moussa Sinko Coulibaly, chargé des élections, a indiqué vendredi que "le délai de juillet peut être révisé si nécessaire"
La Russie accélère ses manoeuvres en vue d'une évacuation de Syrie
MOSCOU — La Russie a envoyé mardi deux avions vers la Syrie qui vont rapatrier des Russes dans la journée et annoncé l'envoi de quatre navires de guerres supplémentaires en mer Méditerranée pour une éventuelle évacuation de plus grande ampleur de ses ressortissants.
Deux avions russes du ministère des Situations d'urgence, un Iliouchine-62 et un Iliouchine-76, avec à bord 46 tonnes d'aide humanitaire, ont atterri dans l'après-midi à l'aéroport de Lattaquié, sur la côte nord-ouest du pays. Cette région est un bastion du président syrien Bachar al-Assad.
Le ministère a informé que les deux appareils pouvaient ramener des ressortissants de Russie désireux de quitter le pays en proie à une guerre civile depuis près de deux ans.
Un employé du consulat russe à Damas a indiqué à l'agence publique russe Ria Novosti que 154 personnes figuraient sur la liste des gens voulant être évacués.
"Actuellement, environ 100 personnes se sont présentées à l'aéroport, essentiellement des femmes et des enfants. Nous sommes en train de téléphoner aux autres", a dit cette source, précisant que ces personnes arrivaient de différentes villes de Syrie, dont Damas.
Le ministère russe de la Défense a de son côté indiqué qu'il allait envoyer quatre navires de guerre supplémentaires "en mission opérationnelle" en mer Méditerranée, sans donner plus de détails sur la teneur de cette mission.
Les navires de transport de troupes Kaliningrad, Chabaline, Saratov et Azov doivent rejoindre le patrouilleur Smetlivyi et d'autres navires de ravitaillement déjà sur place, a précisé le ministère, cité par les agences russes.
Mais une source militaire, citée par Ria Novosti, a pour sa part déclaré que leur principale tâche pourrait être d'évacuer des citoyens russes de Syrie.
"Même si les missions de ces navires de guerre russes n'ont pas été révélées, compte-tenu du développement de la situation dans la région et de la présence parmi ces bateaux de gros navires de transport de troupes, on peut supposer que la principale tâche de la marine russe sera de participer à une évacuation des citoyens russes de Syrie", a déclaré cette source.
Le 23 janvier, la Russie avait déjà rapatrié 77 Russes habitant en Syrie à bord de deux avions affrétés par le ministère des Situations d'urgence pour apporter de l'aide humanitaire. Mais ces appareils avaient atterri à Beyrouth et non en Syrie. Les personnes évacuées, essentiellement des femmes et des enfants, avaient rejoint la capitale libanaise par la route.
Des observateurs avaient alors supposé que Moscou se préparait à une évacuation de grande ampleur, signe que la Russie, un des derniers allées de Damas auquel elle vend toujours des armes, reconnaît que les jours de Bachar al-Assad au pouvoir sont comptés.
Mais la diplomatie russe s'était empressée de nier qu'il s'agissait du début d'un rapatriement massif. Elle avait indiqué que Moscou pourrait envoyer d'autres avions à l'avenir et permettre à ses ressortissants le désirant de rentrer en Russie.
Huit mille Russes sont enregistrés au consulat en Syrie, selon l'agence Ria Novosti, mais il y a jusqu'à 25.000 femmes russes mariées à des Syriens dans le pays.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a annoncé mardi que le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem se rendrait à Moscou le 25 février pour tenter de trouver une issue à la crise, ajoutant que la date pour des négociations séparées avec l'opposition syrienne n'avait pas encore été fixée.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage. Des centaines de soldats et de véhicules blindés sont arrivées mardi dans la province d'Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international, le second en importance après celui de Damas, alors qu'ils ont déjà mis la semaine dernière la main sur plusieurs bases aériennes dans la région, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée a aussi envoyé des renforts dans le sud de Damas.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Jin Zengmin, l'entrepreneur chinois qui défie le Bureau de l'environnement
Les autorités nient que la rivière est polluée. Aux officiels en charge de la protection de l'environnement, Jin Zengmin propose de nager 20 minutes dans cette eau. Bras de fer médiatisé par le « China daily » et qui fait du bruit sur la blogosphère chinoise.
A worker cleans a river flowing under an old bridge 10 January in Shaoxin, in China's eastern Zhejiang province. Polluting factories along China's most environmentally damaged rivers face closure with the arrival of a New Year's eve deadline for meeting discharge standards. AFP PHOTO/ZOU Qing - AFP
24.000 euros pour nager dans une rivière polluée ? C'est le défit qu'a lancé Jin Zengmin, un entrepreneur chinois, aux membres du Bureau de l'environnement de sa région. Pour ce fabricant de verres de lunettes installé dans le Zhejiang (la province industrielle située au sud de Shanghai), la rivière dans laquelle il avait l'habitude de nager étant enfant est devenue dangereuse, ce qui expliquerait la hausse des cas de cancers dans la région. Il en impute la responsabilité aux pratiques des très nombreuses usines de confection de chaussures qui déversent leurs déchets industriels dans le cours d'eau. Aux officiels en charge de la protection de l'environnement il propose donc de nager 20 minutes dans cette eau, en échange de quoi il leur versera la somme promise.
Le chef de l'administration de l'environnement du district ayant objecté que la qualité de l'eau n'était pas si mauvaise, Jin Zengmin rétorque qu'il lui versera la même somme (200.000 yuans) s'il se contente simplement de marcher une vingtaine de mètres dans cette eau. L'intérêt de ce bras de fer réside en particulier dans le fait qu'il est médiatisé, par le « China daily » notamment, et qu'il fait du bruit sur la blogosphère chinoise . Signe que les autorités centrales cherchent à faire passer le message que la protection de l'environnement est désormais pour elles un impératif.
Coup de froid à la bourse de Shanghai
Changement de tendance ? Depuis son point bas du 3 décembre dernier, la Bourse de Shanghai, habituée à la déprime depuis trois ans, avait connu un début d'année tonitruant, son principal indice augmentant de 23%. Mais après une semaine d'interruption des cotations due au nouvel an chinois, elle semble à nouveau s'interroger. Ce matin, elle affichait sa perte la plus sensible en un mois, perdant 1,3% en milieu de matinée. Ce sont les groupes liés à l'activité de la construction (cimentiers et promoteurs) qui accusent les baisses les plus prononcées. Le ministère chinois de l'Industrie a en effet estimé que la hausse de la production de ciment ne serait que de 5% cette année, un chiffre qui semble prouver que les autorités n'ont pas l'intention d'appuyer trop fort sur la pédale d'accélérateur en matière de constructions de logements ou d'infrastructures. De fait, Pékin semble vouloir à nouveau prendre le risque inflationniste au sérieux, comme en témoigne le fait que la Banque centrale, ce matin, a pour la première fois en huit mois procédé à des opérations d'assèchement des liquidités sur le marché interbancaire. Du coup, les investisseurs, désormais rassurés face à une croissance économique qui a cessé de ralentir, s'interrogent sur la nature du rebond en cours, et n'excluent pas qu'il soit modéré.
Le Disneyland de Hong Kong enfin rentable
Sept ans après son ouverture, le parc d'attraction a annoncé, ce matin, qu'il avait connu un résultat d'exploitation positif sur l'exercice 2012. Les bénéfices se sont élevés à l'équivalent de 14 millions de dollars, contre une perte de 30 millions en 2011. Le parc, qui est détenu par Disney à hauteur de 48%, et par le gouvernement de Hong Kong à hauteur de 52%, semble avoir bénéficié de l'augmentation du nombre d'attractions, qui a entraîné une hausse du nombre de visiteurs de 13%. L'autre facteur explicatif est le succès toujours croissant vis-à-vis des touristes de Chine continentale. Dans l'ancienne colonie britannique, le nombre de visiteurs a augmenté de 16% l'an dernier, mais les Chinois continentaux ont été, eux, plus nombreux de 24%.
La SNCF dévoile ses TGV low cost pour conquérir de nouveaux clients
Des TGV à quai, gare de Lyon, à Paris
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, et la directrice de SNCF Voyages, Barbara Dalibard, présenteront à la presse une rame du TGV "low cost" en gare de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), point de départ des trains qui relieront à partir du printemps Marseille et Montpellier, en passant par Lyon-Saint-Exupéry.
"Il faut que la SNCF aide les Français à voyager moins cher", avait déclaré en décembre dernier M. Pepy au sujet de cette offre que l'entreprise publique espère rentabiliser à l'horizon 2017 pour un investissement de 10 millions d'euros.
Initialement baptisée en interne "Projet Aspartam", elle pourrait finalement voir le jour sous le nom commercial de "Ouigo", selon des informations de presse parues il y a quelques semaines, mais non confirmées par la SNCF.
La compagnie ferroviaire, qui a déjà annoncé un million de places chaque année à moins de 25 euros pour cette formule, devrait proposer des billets à prix variables dont la vente se fera exclusivement sur internet.
Comme certaines compagnies aériennes low cost qui opèrent par exemple à Beauvais au lieu des aéroports parisiens, la SNCF ne desservira pas les gares intra-muros avec cette offre.
Pour parvenir à baisser ses tarifs, elle a choisi d'exploiter son matériel au maximum. Quatre rames doubles à deux étages effectueront huit ou neuf trajets par jour entre Marne-la-Vallée-Lyon-Montpellier ou Marseille et pourront transporter 1.200 passagers chacune en classe unique, contre 1.000 pour une rame classique entre la première et la deuxième classe.
Les trains, reconnaissables à leur livrée spécifique bleu ciel, ne disposeront pas de voiture-bar mais les sièges seront aussi larges qu'actuellement, et pourront accueillir un bagage en-dessous.
Clientèle jeune ou familiale
La contrainte de devoir embarquer depuis une gare périphérique doit permettre à la SNCF "de réaliser une économie de 30% sur l'utilisation de la voie car chaque TGV sera immédiatement sur la ligne à grande vitesse et cela lui fera gagner du temps", avait dit l'an passé Barbara Dalibard.
Un point critiqué par les associations d'usagers qui soulignent que les voyageurs devront supporter le coût et le temps de trajet additionnels pour se rendre depuis ces gares excentrées jusqu'au aux centres-villes, en taxi ou en bus par exemple.
Mais l'argument a été contesté par Guillaume Pepy qui a affirmé que la SNCF allait "enfin s'occuper des gens qui habitent la Seine-et-Marne ou l'Essonne".
"Quand vous habitez à Marne-la-Vallée, il est très difficile de venir dans Paris, il y a une heure de trajet, il faut se garer, payer le parking et le résultat c'est que le train est plus cher", a-t-il récemment expliqué.
Consciente que la crise détourne du train un certain nombre de ses clients, l'entreprise cible avec ses TGV Eco une clientèle jeune ou familiale qu'elle compte faire renoncer à la voiture pour les trajets entre Paris et le sud-est.
L'entreprise publique complète ainsi la gamme de ses offres "grande vitesse" après les TGV classiques et iDTGV, sa filiale 100% internet qui accroît et améliore peu à peu la qualité des services, alors que le marché sera totalement ouvert à la concurrence en 2019.
Le volet social du projet a donné lieu à une année de négociations avec les organisations syndicales, la SNCF ayant envisagé au départ de jouer aussi sur la polyvalence et les rythmes de travail de ses agents pour accroître la rentabilité du dispositif.
La possibilité pour les contrôleurs d'effectuer des tâches de nettoyage ou de prendre des repos à bord des trains avait été évoquée.
"Au final chaque cheminot fera son métier et seulement son métier", dit-on à la CFDT où l'on précise que la réglementation du travail interne à la SNCF sera respectée".
L'industrie automobile au plus bas depuis 1990
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne ont connu leur plus mauvais début d'année depuis 1990, en affichant en janvier un nouveau recul de 8,7 % sur un an, à 885 159 unités, le seizième mois de baisse d'affilée. Il s'agit d'un "plus bas historique pour un mois de janvier depuis le début de cette série statistique, en 1990", a annoncé mardi l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) dans un communiqué.
La situation reste toutefois contrastée selon les pays, précise l'ACEA. Ainsi, le Royaume-Uni enregistre une forte progression (+ 11,5 %). A l'inverse, des baisses souvent sévères sont notées en Italie (- 17,6 %), en France (- 15,1 %), en Espagne (- 9,6 %) et également en Allemagne (- 8,6 %).
Les immatriculations ont aussi plongé aux Pays-Bas (-3 1,2 %, à 48 294 unités). En revanche, elles augmentent en Pologne (+ 8,8 %, à 26 421 unités) et légèrement au Portugal (+ 0,7 %, à 7 007 unités). L'Allemagne, le plus important marché automobile au sein de l'UE, a enregistré 190 090 nouvelles immatriculations, suivie par le Royaume-Uni (143 643 unités), la France (124 798 unités) et l'Italie (113 525 unités). En Espagne, 49 671 nouvelles voitures ont été immatriculées, soit légèrement moins qu'en Belgique (50 684 unités).
La situation est également contrastée selon les constructeurs, mais peu parviennent à progresser. Parmi ces derniers, on retrouve les allemands Daimler-Mercedes (+ 3,7 %), BMW (+ 6,6 %), les japonais Honda (+ 10,3 %) et Mazda (+ 11,4 %) et enfin le sud-coréen Kia (+ 7,2 %).
En revanche, le groupe Volkswagen (- 5,2 %), Renault (- 5,6 %), General Motors (- 5,5 %), Fiat (- 12,3 %), Toyota (- 16,8 %) et PSA Peugeot Citroën (- 16,3 %) reculent. Au niveau des marques, Mercedes (+ 4,7 %), BMW (+ 9,8 %) mais aussi Opel (+ 4,5 %), Seat (+ 6 %) et Dacia (+ 8,8 %) progressent. Fiat parvient à limiter la casse (- 4 %). En revanche, Volkswagen (- 12,1 %), Peugeot (- 16,6 %) et Citroën (- 15,9 %), Renault (- 10 %), Toyota (- 14,6 %) ou encore Ford (- 25,5 %) sont en recul plus marqué.
Le TGV low cost, Danone, Nestlé, Doux, les subventions controversées : la Matinale de l'industrie
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La Matinale de l'industrie
La SNCF dévoile les caractéristiques de Ouigo, son nouveau TGV low cost, Danone publie de bons résultats annuels mais annonce des suppressions d'emploi en Europe, Nestlé se retrouve embourbé dans le scandale de la viande de cheval, journée cruciale pour Doux devant le tribunal de commerce, les patrons face au paradoxe des aides publiques... autant de sujets qui font l'actualité de l'industrie du 19 février.
Le TGV low cost, Spanghero, la compétitivité selon le PDG d'Air Liquide, le DMP : la revue de presse de l'industrie
La SNCF dévoile les caractéristiques de Ouigo, son nouveau TGV low cost, les salariés de l'usine Spanghero de Castelnaudary accueillent avec joie la reprise [...]
La SNCF dévoile les contours de Ouigo, son TGV low cost
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Danone engrange des ventes record en 2012 mais supprime 900 emplois de cadres en Europe
Le géant français de l'agroalimentaire Danone a confirmé le 19 février son intention de supprimer "environ 900 postes managériaux et administratifs", tout en [...]
Nestlé embourbé à son tour dans le scandale de la viande de cheval
Suite à la découverte de viande chevaline en lieu et place de viande de boeuf, Nestlé a annoncé le retrait immédiat des raviolis et des tortellinis vendus en Espagne [...]
Journée cruciale pour le volailler Doux
La direction du groupe volailler français Doux présente le 19 février son plan de redressement devant le tribunal de commerce de Quimper. "Une semaine cruciale [...]
Les patrons schizophrènes face aux aides publiques
Selon une étude du cabinet Ernst & Young, 71 % des patrons de PME ou d’ETI jugent inefficaces les aides publiques aux entreprises, qui représentent 60 milliards [...]
SOCIAL
Nouvelles négociations chez Renault
Le Monde.fr avec AFP
Les syndicats et la direction de Renault se retrouvent mardi 19 février pour négocier les termes d'un accord de compétitivité dans l'entreprise qui devrait garantir la pérennité des sites en échange d'efforts consentis par les salariés.
Afin de peser dans les négociations, qui n'ont pu être conclues la semaine dernière comme prévu faute d'avancées suffisantes, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a proposé de différer à la fin de 2016 le paiement de 30 % de la part variable de sa rémunération de l'an passé en cas d'accord. Il a également annoncé qu'il signerait lui-même l'accord en cas d'issue positive, selon le délégué syndical de Force ouvrière, Laurent Smolnik.
A l'issue de la dernière séance de négociations, la CFE-CGC, majoritaire dans le groupe, la CFDT et FO se sont néanmoins félicitées des avancées positives, notamment concernant les garanties sur les volumes de production, dont elles faisaient une condition sine qua non à la signature d'un accord.
De son côté , la CGT s'est déclarée "farouchement contre un tel accord". Le délégué CGT, Fabien Gâche, a jugé qu'il entraînerait "de nouvelles dégradations des conditions de vie et de travail des salariés" et donc "une fragilisation de l'entreprise". La direction s'est engagée, en cas d'accord, à "assurer un niveau de production minimum de 710 000 véhicules par an à l'horizon 2016, dont 110 000 à l'usine de Flins, qui bénéficierait de la localisation de versions de Clio IV à forte valeur ajoutée".
GEL DES SALAIRES EN 2013, ALLONGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL
Elle a également indiqué que des productions de versions conduite à droite de Clio IV, actuellement assurées par le site de Bursa (Turquie), seraient rapatriées et qu'une partie de la production assurée par le site de Caccia, au Portugal, serait transféré à Cléon. La direction a aussi accepté que le déplacement de salariés d'un site à un autre se fasse sur la base du volontariat, une revendication jugée essentielle par Force ouvrière, qui s'est félicitée de cette avancée.
La négociation porte notamment sur la décision de la direction de supprimer 8 260 emplois en France d'ici à 2016, soit plus de 15 % des effectifs, a priori sans fermeture de site ni licenciement. Mais, en contrepartie, la direction demande le gel des salaires en 2013, un allongement du temps de travail et une plus grande mobilité. "Si nous arrivons à un accord, la mise en œuvre des mesures proposées nous fera gagner environ 300 euros par voiture produite en France", a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France.
Pour être signé, l'accord doit être validé par au moins deux syndicats représentant 30 % des salariés. La CFE-CGC dispose de 29,7 % des voix des salariés, devant la CGT (25,2 %°), la CFDT (19,1 %) et FO (15,6 %).
En dépit d'un recul de son chiffre d'affaires de 3,2 %, le deuxième constructeur automobile français a réussi à se maintenir dans le vert en 2012, alors que le marché est en berne.
A l'issue de la dernière séance de négociations, la CFE-CGC, majoritaire dans le groupe, la CFDT et FO se sont néanmoins félicitées des avancées positives, notamment concernant les garanties sur les volumes de production, dont elles faisaient une condition sine qua non à la signature d'un accord.
De son côté , la CGT s'est déclarée "farouchement contre un tel accord". Le délégué CGT, Fabien Gâche, a jugé qu'il entraînerait "de nouvelles dégradations des conditions de vie et de travail des salariés" et donc "une fragilisation de l'entreprise". La direction s'est engagée, en cas d'accord, à "assurer un niveau de production minimum de 710 000 véhicules par an à l'horizon 2016, dont 110 000 à l'usine de Flins, qui bénéficierait de la localisation de versions de Clio IV à forte valeur ajoutée".
GEL DES SALAIRES EN 2013, ALLONGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL
Elle a également indiqué que des productions de versions conduite à droite de Clio IV, actuellement assurées par le site de Bursa (Turquie), seraient rapatriées et qu'une partie de la production assurée par le site de Caccia, au Portugal, serait transféré à Cléon. La direction a aussi accepté que le déplacement de salariés d'un site à un autre se fasse sur la base du volontariat, une revendication jugée essentielle par Force ouvrière, qui s'est félicitée de cette avancée.
La négociation porte notamment sur la décision de la direction de supprimer 8 260 emplois en France d'ici à 2016, soit plus de 15 % des effectifs, a priori sans fermeture de site ni licenciement. Mais, en contrepartie, la direction demande le gel des salaires en 2013, un allongement du temps de travail et une plus grande mobilité. "Si nous arrivons à un accord, la mise en œuvre des mesures proposées nous fera gagner environ 300 euros par voiture produite en France", a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France.
Pour être signé, l'accord doit être validé par au moins deux syndicats représentant 30 % des salariés. La CFE-CGC dispose de 29,7 % des voix des salariés, devant la CGT (25,2 %°), la CFDT (19,1 %) et FO (15,6 %).
En dépit d'un recul de son chiffre d'affaires de 3,2 %, le deuxième constructeur automobile français a réussi à se maintenir dans le vert en 2012, alors que le marché est en berne.
Danone va supprimer 10% de ses cadres en Europe, soit 900 postes:
Le groupe agroalimentaire Danone a annoncé mardi son intention de supprimer "environ 900 postes managériaux et administratifs", soit 10% de ses effectifs cadres en Europe, dans le cadre de son plan d'économies de 200 millions d'euros sur deux ans dévoilé en décembre.
Ce plan, qui vise à faire face à la baisse de consommation sur le Vieux continent, sera présenté aux organisations syndicales à compter de ce mardi. Il privilégiera "la mobilité interne et des départs volontaires", précise Danone dans un communiqué.
Heurts à La Réunion
Le Monde.fr avec AFPDes heurts entre jeunes et forces de l'ordre se sont produits dans la nuit de lundi à mardi 19 février à La Réunion, au Port, après un jour de blocage routier dû à des barrages installés par des manifestants réclamant du travail.
Les affrontements ont duré une bonne partie de la nuit dans plusieurs quartiers de cette commune, à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis, selon des témoins. Aux grenades lacrymogènes tirées par les gendarmes mobiles, les manifestants ont répliqué par des jets de pierre et de cocktail Molotov dans le secteur de la Rivière de galets et la cité Rico Carpaye. Des poubelles ont été incendiées un peu partout dans la ville, où le calme est revenu à 1 heure du matin.DEMANDES DE CONTRATS AIDÉS
Les affrontements ont démarré après la levée d'un barrage routier installé par des jeunes qui réclamaient des contrats aidés de la mairie, barrage qui a provoqué des embouteillages monstres sur une artère clé. Une réunion entre le maire du Port, Jean-Yves Langenier (PCR), et une délégation de jeunes dans l'après-midi n'a pas abouti. "La commune n'a pas les moyens de régler seule les problèmes du chômage", a dit le maire.
Dans le sud de l'île, des jeunes ont aussi bloqué un carrefour à Saint-Pierre et brûlé des poubelles, avant d'être rapidement délogés par les forces de l'ordre. Depuis quelques jours, des barrages routiers ont été installés dans plusieurs communes par de petits groupes de jeunes réclamant des emplois.
SOCIETE
CARTE. La nébuleuse de l’extrémisme sur internet
Quels sont les réseaux extrémistes français les plus influents sur internet ? Comment sont-ils structurés ? Et quels sont les sites les plus importants ? Cette carte interactive représente les cinq galaxies les plus dynamiques sur lesquelles Caroline Fourest, journaliste spécialiste des mouvements extrémistes, a enquêté pour sa série de documentaires diffusés en février sur France 5.
Chaque point correspond à un site, un blog, un forum ou un compte Facebook. La plupart sont reliés les uns aux autres. Ces liens matérialisent les échanges de contenus existant entre ces sites (mentions, citations ou reprises). En cliquant sur un point, vous pouvez faire apparaître le bouquet de connexions le reliant aux autres. Les lignes rouges correspondent aux liens entrants (qui pointent vers le site), les jaunes aux liens sortants (qui renvoient vers un autre site).
Plus le faisceau de lignes convergeant vers un site est important, plus celui-ci est influent au sein de sa galaxie. De même, plus le maillage est dense et plus les points sont rapprochés dans une constellation, plus celle-ci est homogène et influente.
L'islamisme radical
La galaxie islamiste radicale est la seule à n’être reliée à aucune autre. Les sites salafistes et wahhabites qui la composent se citent les uns les autres, mais ne renvoient jamais vers un site d’une autre galaxie. Le signe d'une rupture dans le discours et le champ d'action."Les sites islamistes radicaux renvoient moins formellement vers d’autres sites, mais, tous les jours, des contributeurs écrivent à la fois pour les sites complotistes et islamistes", explique Caroline Fourest. Oumma.com, qui ne figure pas sur cette infographie en raison d'un positionnement éditorial plus large, "est en lien avec toute la galaxie conspirationniste".
Les identitaires
A l'exception du site F. Desouche, puissamment connecté aux autres réseaux, les identitaires fonctionnent en vase clos, autour des très influents Novopress ou Bloc-identitaire. Avec 36 sites seulement, c'est la plus petite des cinq constellations. Mais son maillage est très dense, signe d'une puissante influence.Les sionistes
Après les identitaires, c’est la constellation la plus petite : 38 sites seulement. Certains sites de mouvements juifs nationalistes véhiculent également un discours identitaire. Des liens apparaissent donc entre identitaires et sionistes.Les antisionistes
C’est la galaxie la plus dispersée. Elle n'est pas composée de sites influents centraux mais compte quelques sites d'importance à sa périphérie, comme Protection Palestine ou France-Palestine.Les galaxies antisioniste et sioniste sont reliées. Mais ces connexions ne valent pas approbation, les uns citant les autres pour mieux les contredire.
Les conspirationnistes
Les adeptes des théories du complot et les antisionistes sont étroitement imbriqués. Alter Info et Le Grand Soir assurent la liaison. Cette proximité s’explique notamment par la diffusion au sein de ces deux groupes des idées véhiculées par l'ouvrage antisémite Les Protocoles des sages de Sion. Au sein des sites complotistes, Voltairenet et ReOpen911 ont une place prépondérante.Quant à l'influent Egalité et Réconciliation d’Alain Soral, bien qu'aucun lien numérique n'apparaisse, il fait la jonction idéologique entre les identitaires et conspirationnistes, explique Caroline Fourest.
(Mention : "Cette carte a été réalisée par Linkfluence, leader européen du Social Media Intelligence, permettant aux marques d’écouter puis d’analyser la masse croissante des conversations du web social pour les transformer en recommandations et actions. La plateforme Linkfluence repose sur une suite logicielle Radarly complétée par des services premium pour accompagner à l’international les entreprises dans leur bon usage des médias sociaux.")
DIVERS
Viande de cheval : Nestlé à son tour touché
Le groupe retire de la vente dans deux pays des plats présentés comme cuisinés au boeuf, dont des préparations Buitoni. Des lasagnes destinées à la restauration sont également concernées.
Photo DR
Nestlé, numéro 1 mondial de l'agro-alimentaire, touché à son tour par le scandale européen de la viande de cheval, retire de la vente en Espagne et en Italie des plats de pâtes présentés comme cuisinés au boeuf. Dans un communiqué, le groupe suisse Nestlé a annoncé qu'il retirait « immédiatement » de la vente en Espagne et en Italie, deux pays jusqu'à présent épargnés par le scandale, deux plats de pâtes à base de boeuf : Buitoni Beef Ravioli et Beef Tortellini.
Par ailleurs, un plat de lasagnes congelées destinées aux industriels de la restauration, Lasagnes à la Bolognaise Gourmandes, produit en France, va également être retiré de la vente. Le groupe suisse montre du doigt une société allemande, H.J. Schypke, sous-traitant de son fournisseur JBS Toledo NV.
Le même jour, le géant allemand de la distribution Lidl annonçait de son côté avoir retiré des plats contenant de la viande de cheval en Suède, en Finlande, au Danemark et en Belgique. C'est la première fois que de la viande de cheval étiquetée comme boeuf est détectée en Finlande depuis que l'affaire a éclaté en Europe il y a un mois. La Suède avait déjà vu le retrait de produits de diverses marques, dont des lasagnes Findus, contenant aussi du cheval. Jusqu'à présent, les autorités ont assuré qu'il n'y avait pas de risque pour la santé humaine.
Goulasch et raviolis
Le géant allemand de la distribution Lidl avait lui aussi annoncé avoir retiré de la vente en Suède, Finlande, Danemark et Belgique, des plats au boeuf qui contenaient de la viande de cheval, le jour où Paris levait des sanctions imposées à la société Spanghero au coeur du scandale. Lidl Finlande a annoncé avoir retiré du goulasch et des raviolis de la marque Coquette « par mesure de précaution » après avoir été averti par sa maison mère de soupçons pesant sur la viande de la conserverie allemande Dreistern. Une analyse a permis de déterminer que ces produits contenaient « des traces de viande de cheval », a précisé en fin d'après-midi le distributeur.
Alors que les 27 Etats membres de l'Union européenne procèdent à des tests pour détecter la présence ou non de viande de cheval, le gouvernement français a autorisé lundi l'entreprise française Spanghero à reprendre une partie de ses activités après le retrait jeudi de son agrément sanitaire. Il a assuré n'avoir pas cédé à la pression sociale. La précédente décision du gouvernement, qui agissait au nom du principe de précaution, avait été vivement critiquée par les 300 employés de la société, qui dénonçaient une « condamnation à mort ».
L'armée chinoise derrière le piratage de sites américains
Le Monde.fr avec AFP et ReutersLes amateurs de World of Warcraft on appris à connaître le fermier chinois, chargé de faire prospérer les personnages des joueurs. Les entreprises et institutions ont appris à craindre le hacker chinois, accusé de dérober les secrets. L'armée chinoise contrôle quelques uns de ces hackers parmi les plus virulents du monde, selon Mandiant, une société américaine de sécurité sur internet qui a identifié la source de cyberattaques dans un immeuble anonyme de Shanghai, rapporte le New York Times en se basant sur une étude diffusée par Mandiant.
Mandiant qui est l'un des conseils du gouvernement américain en matière de sécurité informatique, a découvert, par le biais de centaines d'enquêtes au cours des trois dernières années, que les organisations qui pillaient sur internet les journaux américains, les agences du gouvernement et les sociétés "étaient basées principalement en Chine et que le gouvernement chinois était tout à fait au courant de leurs activités", indique Mandiant dans un rapport mis en ligne sur son site.
Le rapport s'est concentré sur un groupe, du nom de "APT1", acronyme de "Advanced Persistent Threat", qui aurait volé d'énormes quantités d'informations et qui ciblait des infrastructures aussi importantes que les activités énergétiques américaines. "Nous croyons qu'APT1 est capable de mener à bien une campagne d'espionnage aussi extensive sur internet parce qu'il reçoit un soutien direct du gouvernement", indique Mandiant.
Cette organisation serait en fait une filiale de l'Armée de libération du Peuple, appelée Unit 61398, et les signatures de ses cyberattaques ont pu être remontées jusqu'à un immeuble de 12 étages, dans le quartier de Pudong, dans les faubourgs de Shanghai, selon le rapport. L'unité secrète pourrait compter des milliers de membres experts en anglais et en programmation informatique. Elle s'est rendue coupable dès 2006 du vol de "centaines de teraoctets de données auprès d'au moins 141 sociétés dans différents secteurs", indique le rapport.
Pékin dément régulièrement toute implication dans les opérations d'espionnage industriel. Le ministère de la défense n'a pas répondu aux questions qui lui ont été transmises sur le rapport de Mandiant.
Les conclusions du dernier rapport du National Intelligence Estimate (NIE) – classé secret et émanant de différents services de renseignement américains –, publié il y a quelques jours par le Washington Post font de la Chine le pays le plus agressif dans la recherche d'un accès aux données lui permettant d'acquérir une avance dans le domaine économique.
Les vols de données ont concerné aussi bien des informations sensibles sur des opérations de fusion et acquisition que des courriels envoyés par certains employés des sociétés visées par le piratage aux Etats-Unis et dans une moindre mesure au Canada et en Grande-Bretagne.
Cinq à sept Français auraient été enlevés au Cameroun
Cinq à sept ressortissants français ont été enlevés dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria, rapporte mardi Radio France Internationale.
Cinq à sept ressortissants français ont été enlevés dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria, rapporte mardi Radio France Internationale.
Selon RFI, les Français ont été enlevés par des hommes armés circulant à moto et conduits en territoire nigérian.
L'épisode intervient alors que la France est toujours sur le terrain au Mali , dans un conflit qui semble finalement parti pour durer.
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