HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Mariage homosexuel : échange musclé entre Taubira et Jacob
Le Monde.frUne très vive passe d'armes a opposé lundi soir des députés de l'UMP, dont leur chef de file Christian Jacob, à la ministre de la justice Christiane Taubira sur l'emploi des expressions "triangle rose" et "triangle noir" lors du débat sur le projet de loi sur le mariage homosexuel.
Une réaction de la ministre aux propos de l'UMP Elie Aboud a refait monter la tension. Disant regarder "son collègue PS de l'Hérault Christian Assaf", M. Aboud a déclaré qu'un "pédopsychiatre reconnu (...) alerte toute la société et ce n'est pas du triangle rose qu'il parle mais d'un triangle noir", dans une allusion aux symboles utilisés par les nazis dans les camps de concentration.
Mme Taubira a notamment jugé "inqualifiable de faire un mot d'esprit sur une expression pareille", s'attirant applaudissements à gauche et protestations à droite.
Le chef de file des députés UMP Christian Jacob lui a lancé: "Vous êtes indigne des responsabilités que vous exercez !". Et de souligner que "ce sont les socialistes qui – alors que M. Mariton s'exprimait [la semaine dernière] – ont évoqué le triangle rose".
Une formule du député PS Christian Assaf, qui avait lancé mercredi dernier que "le temps du triangle rose est terminé", avait révolté l'UMP.
Après une brève suspension de séance, M. Jacob a souhaité lundi "un mot d'apaisement de la ministre" car "jouer sur de telles références est scandaleux", prévenant que "sinon, le débat se passera mal". Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a apporté "le soutien total du groupe PS" à la garde des sceaux, après avoir assuré à la droite que l'évocation du "triangle rose" par un élu PS la semaine dernière "ne s'adressait à aucun d'entre vous".
Le président du groupe UMP a martelé que "la référence choquante au "triangle rose" a été faite par un député de votre groupe et par la ministre et c'est à eux que nous demandons au moins un mot d'apaisement parce que l'on ne peut pas continuer avec ce niveau d'invectives".
La ministre de la justice s'est exclamée : "Vous nous donnez des leçons de vocabulaire !". Après avoir rappelé les propos de M. Aboud "qui figureront au J.O.", Mme Taubira a demandé : "Et vous voulez de moi des mots d'apaisement?" Elle a justifié son intervention contestée : "C'est juste une alerte pour vous dire que vous ne pouvez pas tout vous permettre dans l'hémicycle".
Après une nouvelle suspension de séance, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a jugé "l'incident clos".
Mme Taubira a notamment jugé "inqualifiable de faire un mot d'esprit sur une expression pareille", s'attirant applaudissements à gauche et protestations à droite.
Le chef de file des députés UMP Christian Jacob lui a lancé: "Vous êtes indigne des responsabilités que vous exercez !". Et de souligner que "ce sont les socialistes qui – alors que M. Mariton s'exprimait [la semaine dernière] – ont évoqué le triangle rose".
Une formule du député PS Christian Assaf, qui avait lancé mercredi dernier que "le temps du triangle rose est terminé", avait révolté l'UMP.
Après une brève suspension de séance, M. Jacob a souhaité lundi "un mot d'apaisement de la ministre" car "jouer sur de telles références est scandaleux", prévenant que "sinon, le débat se passera mal". Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a apporté "le soutien total du groupe PS" à la garde des sceaux, après avoir assuré à la droite que l'évocation du "triangle rose" par un élu PS la semaine dernière "ne s'adressait à aucun d'entre vous".
Le président du groupe UMP a martelé que "la référence choquante au "triangle rose" a été faite par un député de votre groupe et par la ministre et c'est à eux que nous demandons au moins un mot d'apaisement parce que l'on ne peut pas continuer avec ce niveau d'invectives".
La ministre de la justice s'est exclamée : "Vous nous donnez des leçons de vocabulaire !". Après avoir rappelé les propos de M. Aboud "qui figureront au J.O.", Mme Taubira a demandé : "Et vous voulez de moi des mots d'apaisement?" Elle a justifié son intervention contestée : "C'est juste une alerte pour vous dire que vous ne pouvez pas tout vous permettre dans l'hémicycle".
Après une nouvelle suspension de séance, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a jugé "l'incident clos".
Lire aussi : Mariage homosexuel : florilège d'un weekend de débat
La députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet annonce qu'elle s'abstiendra à l'Assemblée nationale sur le mariage homosexuel."Ce n'est pas un refus de choisir, mais une abstention militante et engagée. A la fois mon accord pour l'union de deux personnes du même sexe, et ma détermination contre la porte ouverte à la GPA (gestation pour autrui) et la PMA (procréation médicalement assistée)", explique la députée de l'Essonne dans un entretien à Libération.
Comme NKM, Bruno Le Maire a annoncé qu'il s'abstiendrait. "J'estime que la reconnaissance doit être identique pour les couples homosexuels et hétérosexuels. S'il ne s'était agi que de cela, j'aurais d'ailleurs voté oui. Mais le gouvernement a volontairement pollué le débat avec la GPA", ajoute Mme Kosicusko-Morizet.
Seuls deux députés de l'UMP, Franck Riester et Benoist Apparu, ont annoncé qu'ils voteraient pour le projet de loi autorisant le mariage homosexuel.
Comme NKM, Bruno Le Maire a annoncé qu'il s'abstiendrait. "J'estime que la reconnaissance doit être identique pour les couples homosexuels et hétérosexuels. S'il ne s'était agi que de cela, j'aurais d'ailleurs voté oui. Mais le gouvernement a volontairement pollué le débat avec la GPA", ajoute Mme Kosicusko-Morizet.
Seuls deux députés de l'UMP, Franck Riester et Benoist Apparu, ont annoncé qu'ils voteraient pour le projet de loi autorisant le mariage homosexuel.
Mariage gay : les députés UMP entre résignation et résistance
Les bancs de la droite étaient mieux garnis, lundi 4 février, à l'Assemblée nationale, au sixième jour du débat sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Effet mécanique du début de semaine, après les week-ends passés en circonscription. Il n'empêche. Depuis le début des débats, les élus UMP ne sont pas légion en séance, du moins pas autant que le laissaient présager les 5 000 amendements et quelques déposés sur le projet de loi par l'opposition.
Depuis le début de la discussion sur les articles, vendredi 1er février, des dizaines d'amendements "tombent" – ne sont pas discutés en jargon parlementaire – car leurs auteurs ne sont pas là pour les défendre. Exemple parmi d'autres sur l'article 3, examiné lundi : 110 amendements sont déposés, mais seule une quinzaine de députés viennent au micro. Lors de certains scrutins publics sur des amendements, l'écart se creuse entre majorité et opposition (192 voix contre 45, 199 contre 73, 150 contre 38, etc.).
DE RARES APPARITIONS
Aux heures les plus creuses, ils ont été une vingtaine à droite. Un petit groupe d'élus mène la bataille. L'infatigable Hervé Mariton (Drôme), orateur principal du groupe, qui a dormi "quinze minutes" dans la nuit de dimanche à lundi. Et aussi le député Philippe Gosselin (Manche), président des maires pour l'enfance, Jean-Frédéric Poisson (Yvelines), Marc Le Fur (Côtes-d'Armor), toujours enclin à rappeler l'importance des "lois naturelles", Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais), auteur d'une proposition de loi sur l'alliance civile, Xavier Breton (Ain), président de l'entente parlementaire pour la famille, Nicolas Dhuicq (Aube), devenu célèbre pour avoir lié projet de loi sur le mariage homosexuel et risque terroriste, Christian Jacob (Seine-et-Marne), le président du groupe UMP...
Les ténors du parti, Jean-François Copé et François Fillon, ne font que de rares apparitions, alors qu'ils ont fait du texte un enjeu majeur. Jean-François Copé avait manifesté le 13 janvier contre le projet.
Est-ce le symptôme d'un doute sur la ligne officielle ? A ce jour, seuls deux députés de droite ont annoncé qu'ils voteraient pour le texte, Franck Riester (Seine-et-Marne) et Benoist Apparu (Marne). Mais, lundi 4 février, Bruno Le Maire (Eure) et Nathalie Koscuisko-Morizet (Essonne), deux têtes d'affiche du parti, ont annoncé qu'ils s'abstiendraient. Tous deux souhaitent une meilleure reconnaissance des couples homosexuels, tout en s'opposant aux dispositions du texte sur la filiation.
D'autres élus, comme Axel Poniatowski (Val-d'Oise) ou Gilles Carrez (Val-de-Marne) ont déjà dit leur "hésitation" sur leur vote final.
DES FORCES RÉDUITES
Pour les élus en pointe sur le texte, il n'y a pas de démobilisation. "Il y a toujours un petit groupe de députés mobilisés qui connaissent bien le texte et interviennent", commente M.Gosselin. "Il y a eu une bonne rotation des collègues, leur nombre est supérieur à l'habitude la nuit et le week-end", argumente M. Mariton. C'est exact. Il arrive que des séances de nuit réunissent une quinzaine de députés sur tous les bancs. Mais elles portent sur des enjeux plus techniques et moins médiatisés.
Autre explication avancée : les forces sont réduites. "Ne perdez pas de vue que nous ne sommes pas majoritaires, nous sommes 150 de moins qu'il y a quelques mois", poursuit M.Gosselin. "Il y a des limites humaines", renchérit Patrick Ollier (Hauts-de-Seine). "Tout le monde ne peut pas dormir trois heures en quarante-huit heures et continuer à travailler", justifie M. Gosselin, renvoyant à la séance marathon de la nuit de dimanche à lundi, qui s'est arrêtée à 8 heures du matin.
Lire aussi : Week-end d'intégration à l'Assemblée nationale
M. Gosselin avoue toutefois "regretter" que l'opposition n'ait pas été plus nombreuse pour voter contre l'article 1 du projet de loi, cœur politique du texte (97 contre, 249 pour), le 2 février. "Certains collègues peuvent douter de la nécessité de se mobiliser, en considérant qu'ils seront peu entendus, parce que le gouvernement construit un mur sur ce texte", juge-t-il.
Le président de l'UMP lui-même laissait récemment percer une certaine résignation. "Il est très difficile de savoir comment s'opposer" sur le projet de loi du "mariage pour tous", déclarait-il mardi 29 janvier. Pour M. Copé, la résistance que mènent les députés UMP à l'Assemblée a au moins le mérite de retarder l'adoption du texte et de "provoquer un débat".
Gaëlle Dupont
Les députés, qui avaient repris leurs travaux à 16h00 sous les yeux notamment de la porte-voix des opposants Frigide Barjot après avoir siégé tout le week-end, pour la première fois depuis plus de huit ans, et jusqu'à lundi en début de matinée, ont achevé les débats peu après 1h du matin. Les discussions sur le projet de loi reprendront mardi, après les questions au gouvernement.
Une vive passe d'armes a opposé en soirée l'UMP à la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a dénoncé l'emploi des expressions "triangle rose" et "triangle noir" par un député du parti, dans une allusion aux symboles utilisés par le régime nazi. Le chef de file des députés UMP Christian Jacob, qui a jugé l'intervention de la ministre "indigne", a rétorqué notamment que c'était un député PS qui avait le premier évoqué la semaine dernière le "triangle rose".
L'UMP a continué sa longue bataille contre le texte, à coups notamment d'amendements identiques visant à supprimer plusieurs dispositions. Pour écourter quelque peu des débats tournant en rond à ses yeux, la gauche a voté à plusieurs reprises une disposition pour réduire la durée de la discussion générale sur chaque article, ce que la droite a dénoncé.
De longs échanges ont porté sur une disposition du texte qui prévoit qu'en cas de désaccord ou d'absence de choix des parents, les noms de chacun d'eux, accolés dans l'ordre alphabétique, seront donnés à l'enfant, alors qu'actuellement c'est le nom du père qui est attribué.
"Une révolution", selon Bernard Accoyer (UMP). Accusant gouvernement et majorité de "tromper les Français", Hervé Mariton (UMP) a notamment souligné qu'à l'avenir, "en l'absence de déclaration conjointe, s'il n'y a pas de démarche des parents, l'enfant ne prendra pas le nom du père".
Favorable politiquement à la disposition sur la transmission du nom, le radical de gauche Alain Tourret s'est inquiété de son aspect "technique", évoquant la possibilité qu'un enfant adopté ne se retrouve avec trois noms.
La ministre déléguée à la Famille Dominique Bertinotti a affirmé dans les couloirs que "les choses ne sont pas figées" et que le gouvernement allait "essayer de trouver quelque chose de satisfaisant", peut-être à la faveur de la navette parlementaire.
Autre critique récurrente à droite: la future loi va "fragiliser les adoptions à venir", notamment internationales. Argument récusé par Mme Bertinotti, qui a reproché à l'UMP "à nouveau de jouer sur les peurs".
Très débattues aussi, les modifications du code civil sur les mots "père" et "mère". L'article 4 réécrit du projet de loi (dit "balai"), constitué d'une longue série de coordinations visant à remplacer les termes de père et de mère par parents, indique que les dispositions du code civil s'appliquent "aux parents de même sexe lorsqu'elles font référence aux père et mère", etc.
"Un tour de passe-passe mettant 170 fois à la trappe les termes +père et "mère+ qui transforme profondément le droit de la famille et de la filiation", a dénoncé l'un des principaux orateurs de l'UMP, Philippe Gosselin.
Et l'UDI Charles de Courson de s'écrier: "Si vous avez aimé le roman +1984+ de George Orwell, vous adorerez l'article 4, stricte application de la +novlangue+".
La ministre de la Justice Christiane Taubira a martelé que, sur la filiation biologique, "rien n'a été modifié" mais que les "modifications nécessaires" avec le terme "parents" notamment concernaient la filiation adoptive.
Tôt lundi matin, Hervé Mariton avait jugé que "la pression de l'opposition et de l'opinion aura servi à quelque chose avec le rétropédalage du gouvernement sur l'assistance médicale à la procréation".
L'élargissement de la procréation médicalement assistée, actuellement réservée aux couples hétérosexuels stériles, à d'autres cas (couples d'homosexuelles, femmes seules, etc) divise, y compris au sein du gouvernement et de la gauche.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré lundi qu'un projet de loi sur la famille incluant la PMA, initialement annoncé pour un Conseil des ministres en mars, était en fait prévu "avant la fin de l'année", après l'avis du Comité consultatif national d'éthique attendu à l'automne.
Si la PMA ne figurait pas dans un projet de loi famille, "les députés socialistes feraient le nécessaire", a prévenu Frédérique Espagnac, une porte-parole du parti, faisant planer la menace d'un amendement. Un enterrement de la PMA est cependant "probable", a jugé à l'inverse un député PS
Mariage homo: noms de famille, mots "père et "mère" et toujours PMA en débat
Les zigzags du gouvernement sur l'élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA), la transmission des noms de famille et les mots "père" et "mère" dans le code civil ont alimenté lundi les débats tendus à l'Assemblée nationale sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.
photo : Joel Saget, AFP
Une vive passe d'armes a opposé en soirée l'UMP à la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a dénoncé l'emploi des expressions "triangle rose" et "triangle noir" par un député du parti, dans une allusion aux symboles utilisés par le régime nazi. Le chef de file des députés UMP Christian Jacob, qui a jugé l'intervention de la ministre "indigne", a rétorqué notamment que c'était un député PS qui avait le premier évoqué la semaine dernière le "triangle rose".
De longs échanges ont porté sur une disposition du texte qui prévoit qu'en cas de désaccord ou d'absence de choix des parents, les noms de chacun d'eux, accolés dans l'ordre alphabétique, seront donnés à l'enfant, alors qu'actuellement c'est le nom du père qui est attribué.
"Une révolution", selon Bernard Accoyer (UMP). Accusant gouvernement et majorité de "tromper les Français", Hervé Mariton (UMP) a notamment souligné qu'à l'avenir, "en l'absence de déclaration conjointe, s'il n'y a pas de démarche des parents, l'enfant ne prendra pas le nom du père".
Favorable politiquement à la disposition sur la transmission du nom, le radical de gauche Alain Tourret s'est inquiété de son aspect "technique", évoquant la possibilité qu'un enfant adopté ne se retrouve avec trois noms.
La ministre déléguée à la Famille Dominique Bertinotti a affirmé dans les couloirs que "les choses ne sont pas figées" et que le gouvernement allait "essayer de trouver quelque chose de satisfaisant", peut-être à la faveur de la navette parlementaire.
Autre critique récurrente à droite: la future loi va "fragiliser les adoptions à venir", notamment internationales. Argument récusé par Mme Bertinotti, qui a reproché à l'UMP "à nouveau de jouer sur les peurs".
Très débattues aussi, les modifications du code civil sur les mots "père" et "mère". L'article 4 réécrit du projet de loi (dit "balai"), constitué d'une longue série de coordinations visant à remplacer les termes de père et de mère par parents, indique que les dispositions du code civil s'appliquent "aux parents de même sexe lorsqu'elles font référence aux père et mère", etc.
"Un tour de passe-passe mettant 170 fois à la trappe les termes +père et "mère+ qui transforme profondément le droit de la famille et de la filiation", a dénoncé l'un des principaux orateurs de l'UMP, Philippe Gosselin.
Et l'UDI Charles de Courson de s'écrier: "Si vous avez aimé le roman +1984+ de George Orwell, vous adorerez l'article 4, stricte application de la +novlangue+".
La ministre de la Justice Christiane Taubira a martelé que, sur la filiation biologique, "rien n'a été modifié" mais que les "modifications nécessaires" avec le terme "parents" notamment concernaient la filiation adoptive.
Tôt lundi matin, Hervé Mariton avait jugé que "la pression de l'opposition et de l'opinion aura servi à quelque chose avec le rétropédalage du gouvernement sur l'assistance médicale à la procréation".
L'élargissement de la procréation médicalement assistée, actuellement réservée aux couples hétérosexuels stériles, à d'autres cas (couples d'homosexuelles, femmes seules, etc) divise, y compris au sein du gouvernement et de la gauche.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré lundi qu'un projet de loi sur la famille incluant la PMA, initialement annoncé pour un Conseil des ministres en mars, était en fait prévu "avant la fin de l'année", après l'avis du Comité consultatif national d'éthique attendu à l'automne.
Si la PMA ne figurait pas dans un projet de loi famille, "les députés socialistes feraient le nécessaire", a prévenu Frédérique Espagnac, une porte-parole du parti, faisant planer la menace d'un amendement. Un enterrement de la PMA est cependant "probable", a jugé à l'inverse un député PS
Europe : le grand oral de Hollande à Strasbourg
Le chef de l'Etat prononce son premier discours devant les eurodéputés.
Sa vision d'une Europe plus intégrée et plus solidaire devrait se démarquer de celle d'Angela Merkel.
C'est un François Hollande tout auréolé de sa visite triomphale de ce week-end à Tombouctou et à Bamako, au Mali, qui s'apprête à prononcer ce matin son premier grand discours sur l'Europe, devant le Parlement de Strasbourg. Le succès - du moins jusqu'ici - de cette opération militaire, menée seule par la France faute d'un soutien explicite de ses principaux voisins, tombe à point nommé pour rappeler que le leadership, en Europe, ne saurait se limiter à la sphère économique : à côté d'une Allemagne aux performances économiques incontestables, c'est bien « la France qui projette l'Europe à l'extérieur », comme on aime le dire à Paris.
Marquer sa différence
Cette complémentarité supposée avec Berlin devrait constituer le fil rouge du discours du président français. En livrant sa conception de l'Europe de demain, François Hollande ne marquera pas seulement sa différence vis-à-vis du Britannique David Cameron, qui souhaite, dit-on à Paris, « une Europe a minima et libre-échangiste » ; il précisera aussi en quoi sa vision d'une Europe politique, interventionniste et solidaire le sépare de l'Allemagne. Là où Angela Merkel propose un pacte européen pour la compétitivité qui, sur le modèle du pacte budgétaire, obligerait les Etats membres à se réformer pour réduire leurs coûts salariaux ou rendre leur administration plus efficace, la France souhaite une Europe où les économies convergent vraiment, une Europe « plus homogène et moins hégémonique ». François Hollande croit à une zone euro plus intégrée, à une coordination des politiques économiques volontaristes où les pays qui disposent d'excédents extérieurs stimulent davantage leur demande intérieure et dont la dimension sociale et la solidarité financière sont des piliers essentiels.
Il n'a pas renoncé à l'idée de doter un jour la zone euro d'une ressource budgétaire propre issue, pourquoi pas, d'une partie des recettes de la taxe sur les transactions financières. Le président dira certainement, au passage, qu'il est un des rares en Europe à défendre une conception ambitieuse du budget européen alors que de nombreux gouvernements « préfèrent maximiser les coupes ».
Il rappellera aussi, alors que la zone euro est la seule région du monde qui fait de l'ajustement budgétaire, qu'il juge dangereuses les politiques de restrictions trop sévères qui ont, selon ses proches, « inutilement martyrisé » des pays comme l'Espagne. Le signal, peut être, que Paris n'acceptera pas de faire des économies supplémentaires au cas où Bruxelles lui imposerait de ramener son déficit public sous les 3 % cette année.
Catherine Chatignoux, Les Echos
Mali : 8.000 soldats pour assurer la transition
Le groupe de soutien pour le Mali, qui regroupe l'Union européenne, l'Union africaine, la Cédéao et l'Onu, se réunit mardi à Bruxelles. La Mission internationale de soutien au Mali, qui doit assurer le relais de la France dans le pays, devrait disposer de plus de 8.000 soldats.
AFP
04h30 8.000 soldats pour assurer la transition
Le groupe de soutien pour le Mali, qui regroupe l'Union européenne, l'Union africaine, la Cédéao et l'Onu, se réunit mardi à Bruxelles pour trouver le moyen de conserver l'avantage militaire conquis sur le terrain par les forces franco-maliennes. Les rapides progrès, sans combat, des armées française et malienne face aux rebelles islamistes dans le nord du Mali obligent les diplomates à s'interroger sur les moyens d'assurer sur le long terme la sécurité dans la région. C'est dans cet esprit que seront abordées mardi les questions du soutien au développement économique et à la démocratie dans le Nord-Mali, ainsi que les solutions à apporter aux revendications politiques des Touaregs.
Les participants discuteront par ailleurs du financement, de l'équipement et de la formation de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali qui doit assurer le relais de la France dans le pays. Son déploiement se heurte à des difficultés logistiques et aux interrogations sur son financement, son coût étant estimé à un milliard de dollars. Formée essentiellement par les armées des pays d'Afrique de l'Ouest, elle devrait disposer de plus de 8.000 soldats.
Aide financière
Au total, près de 45 délégations sont attendues à Bruxelles, dont feront partie des ministres et responsables maliens, algériens et libyens, ainsi que des bailleurs internationaux comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. « A moyen terme, nous devons nous assurer que le Nord dispose de suffisamment d'argent pour son développement, de sorte que les populations sur place puissent avoir de réels moyens de subsistance », a déclaré le responsable européen sous le sceau de l'anonymat.
Sur le plan financier, l'Union européenne pense pouvoir aider rapidement le Mali en débloquant une partie de l'enveloppe de 250 millions d'euros d'aide au développement qu'elle avait gelée après le coup d'Etat du 21 mars 2012 à Bamako. Elle envisage aussi d'aider à financer l'envoi d'observateurs chargés de réunir les preuves de violations des droits de l'homme par les rebelles, ce qui pourrait dissuader les soldats maliens de commettre à leur tour des exactions, comme les en accusent des organisations de défense des droits de l'homme.
Le groupe de soutien au Mali discutera également des mesures à prendre pour rétablir les services de l'Etat et assurer la sécurité dans les zones repassées sous le contrôle du gouvernement. Les participants évoqueront enfin les moyens de soutenir le processus politique qui doit conduire à des élections. Le président par intérim Dioncounda Traoré espère pouvoir organiser de nouvelles élections le 31 juillet prochain.
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22h18 : Les familles d'otages français expriment leurs inquiétudes -Les familles des quatre Français enlevés au Niger et détenus au Sahel depuis deux ans et demi, ont exprimé lundi soir leurs vives inquiétudes alors que des « forces armées, dont les forces françaises, (sont) près de leur lieu d'emprisonnement », disent-elles dans un communiqué. « La proximité des forces armées, dont les forces françaises, près de leur lieu d'emprisonnement, est à la fois une raison d'espérer et renforce la peur des familles, tout en leur donnant une lueur d'espoir », soulignent-elles. « Sans retirer la responsabilité première de cette situation aux preneurs d'otages, les familles ne pourraient accepter que la vie de Thierry, Marc, Daniel, Pierre, soit mise en danger dans une tentative périlleuse, qui ne laisserait aucune chance de survie à ces hommes innocents », déclarent les familles de Thierry Dol, Marc Feret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, enlevés à Arlit (nord du Niger), un rapt revendiqué par Aqmi. « Un +dialogue doit être engagé+ », ajoutent-elles, reprenant un propos du président François Hollande à Bamako. « Cela suppose que l'on n'exclue pas une négociation », insistent les familles, qui souhaitent que la France donne la priorité aux négociations avant toutes autres formes d'action. « La volonté légitime de leur libération ne saurait conduire à leur sacrifice », concluent les proches des otages dans leur texte.
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21h07 : Prudence française après des propos du chef de la Misma - Le commandant nigérian de la mission internationale de soutien au Mali (Misma) a déclaré que sa force travaillait à la libération des otages français au Sahel, des propos que des sources françaises ont invité à prendre avec précaution. Interrogé par BFM-TV, le général Shehu Abdul Kadir a évoqué la préparation d'une opération visant à libérer les sept hommes capturés par des rebelles islamistes et sans doute détenus dans le nord-est du Mali. « Nous y travaillons (...) Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans, on garde ça pour nous pour l'instant. Les autorités compétentes vous préviendront », a déclaré le commandant en chef de la Misma. Plusieurs sources françaises ont invité à prendre avec précaution cette déclaration que l'une d'elle a qualifiée « d'intempestive ». « Il voulait sans doute parler globalement de la mission, de son objectif de reprendre le contrôle du nord du pays », a déclaré une source militaire française. Libérer les otages « ne fait pas partie des missions de la Misma, qui ne serait pas forcément prévenue le cas échéant », a déclaré une autre source française.
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19h06 : Des menaces peintes sur le mur d'une école française à Tunis - Des graffitis menaçant les Français de représailles en raison de l'intervention militaire au Mali ont été peints dans la nuit de dimanche à lundi sur l'un des murs d'enceinte d'une école française de Tunis. « Je viens vous égorger mécréants » et « Vous tuez nos frères au Mali, attendez les jours qui viennent, adorateurs de la croix », ont été inscrits à la peinture noire sur l'un des murs de l'école Robert Desnos, dans le quartier El Omrane de Tunis, selon des témoins interrogés. Dans l'après-midi, l'enceinte avait été repeinte et les graffitis n'étaient plus visibles. L'ambassade de France a confirmé ces dégradations mais n'a pas souhaité faire de commentaire.
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17h26 : L'opération contre les islamistes au Mali doit « aller jusqu'au bout » - Le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly a plaidé pour que l'opération militaire au Mali aille « jusqu'au bout » afin de « détruire les réseaux terroristes », tout en se montrant dubitatif sur le déploiement de Casques bleus souhaité par Paris et Washington. « Il faut mener cette opération jusqu'au bout et détruire les réseaux terroristes qui sont au Mali », a déclaré Tiéman Coulibaly. « L'Etat malien souhaite que la France aille au bout de sa mission qui est d'aider à la restauration de l'intégrité territoriale du Mali ». « Il faut aller au bout », a-t-il insisté à plusieurs reprises. « C'est ce que nous attendons de la France et c'est ce que la France a décidé de faire ». Selon le ministre malien, après les grandes villes de Gao et Tombouctou, la ville de Kidal n'est « pas loin d'être libérée ». « Il y a eu des opérations aériennes dont les objectifs principaux étaient la destruction des dépôts logistiques, d'un certain nombre d'infrastructures des groupes terroristes. Il s'agit en réalité de préparer le terrain à l'avancée de la Misma (force interafricaine autorisée par l'ONU) et des troupes maliennes au sol », a-t-il dit.
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AFP
15h31 : Opération de libération des otages en préparation. La Misma (la Mission Internationale de Soutien au Mali) confirme, au micro de BFMTV , qu'une opération franco-africaine visant à libérer les otages serait en cours de préparation. « Nous y travaillons, nous y travaillons, a indiqué le général Shehu Abdul Kadir, commandant en chef de la Misma. « Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans. On garde ça pour nous, pour l'instant. Les autorités compétentes vous préviendront. » Selon des experts, les forces spéciales (FS) françaises se redéploient dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), pour y traquer les groupes islamistes armés qui détiennent probablement sept otages français. « Des petits commandos du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) nomadisent dans la région pour discrètement tâter le terrain où l'on pense qu'il y a des caches d'armes ou des pick-up », dit Pierre Servent, colonel de réserve et spécialiste des questions militaires. « Cette capacité à nomadiser en laissant une très petite empreinte au sol pendant des jours est dans l'ADN des forces spéciales avec l'expérience acquise dans la région de Spin Boldak en Afghanistan », assure-t-il. Six hommes sont larguées d'un Transall à 4.000 mètres pour dériver dans le plus grand silence sur plusieurs km sous une voile spéciale avant de se poser dans la zone. Dans leur sac de 60 kilos, surnommé le « menhir », se trouvent vivres, fusil de précision, appareil photo-caméra, ordinateur, antenne satellitaire: de quoi tenir plusieurs jours en autonomie totale, dans un trou, pour renseigner en temps réel. Dans le massif des Ifoghas, les FS devraient également prendre contact avec des groupes armés touareg pour tenter de faire alliance pour traquer les groupes d'Aqmi, relève Pascal Le Pautremat.
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15h28 : La bataille de la reconstruction pour le Mali - Trois semaines après l'intervention française au Mali, les soldats français et maliens ont repris Gao, Tombouctou, Kidal. Il faut maintenir restaurer l'Etat, reconstruire l'économie. Une autre bataille. Entretien avec Didier Billion, directeur-adjoint de l'Iris.
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Joe Biden et François Hollande - DR
15h22 : Rencontre entre François Hollande et Joe Biden -François Hollande a exprimé sa « gratitude » aux Etats-Unis pour leur « soutien » à l'intervention de l'armée française au Mali, lors d'une déclaration conjointe avec le vice-président américain Joe Biden à l'Elysée. « Je veux ici exprimer devant le vice-président ma gratitude », a déclaré le président de la République, au côté de M. Biden. « Sur le Mali, j'ai apprécié le soutien dès la décision que j'ai prise de l'intervention de la France au nom de la communauté internationale. Soutien des Etats-Unis, soutien politique, soutien matériel, soutien aussi logistique, soutien dans le cadre de la conférence des donateurs », a énuméré le chef de l'Etat. Joe Biden a, pour sa part, rendu hommage au « courage » et à la « compétence impressionnante » des soldats français et a félicité la France pour son « action décisive » au Mali. « Au nom du président américain et au nom du peuple américain, nous vous félicitons pour votre action décisive (au Mali) et je dois aussi louer la compétence impressionnante des forces militaires françaises (...) Vous avez des forces armées très courageuses et très compétentes », a déclaré le vice-président américain. Paris et Washington sont convenus de la nécessité de mettre en place « aussi rapidement que possible » au Mali une force de maintien de la paix placée sous l'autorité de l'ONU, a également déclaré le vice-président américain. « Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU », a dit Joe Biden. C'est « une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix », venait de dire à son côté François Hollande. Pour plus d'info lire : Joe Biden apporte son soutien fort et massif à l'action militaire française au Mali .
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14h18 : Les rebelles touaregs disent détenir deux chefs islamistes -Les rebelles touaregs du nord du Mali ont dit lundi avoir capturé deux chefs islamistes qui fuyaient les bombardements de l'aviation française près de la frontière algérienne. Mohamed Moussa Ag Mohamed, membre du groupe Ansar Dine, était responsable de l'application de la charia, la loi islamique, à Tombouctou jusqu'à ce que la ville sainte soit reprise par les forces maliennes et françaises. L'autre captif, Oumeini Ould Baba Akhmed, serait responsable de l'enlèvement d'un otage français revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). « Nous avons poursuivi un convoi islamiste près de la frontière et avons arrêté deux hommes avant-hier (samedi, NDLR) », a déclaré Ibrahim Ag Assaleh, un porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le mouvement indépendantiste touareg un temps allié aux islamistes. « Ils ont été interrogés et envoyés à Kidal », a-t-il ajouté à Ouagadougou, au Burkina Faso.
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Soldat français - AFP
12h39 : La traque aux jihadistes se poursuit. L'armée française et des militaires de l'armée tchadienne poursuivent lundi dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, tout près de la frontière algérienne, leur traque aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui s'y sont repliés après leur fuite des grandes villes du nord Mali. C'est dans cette immense zone de montagnes et de grottes, berceau des Touareg, qu'une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes armés se sont réfugiés. Les arrestations de Mohamed Moussa Ag Mouhamed, considéré comme le numéro trois d'Ansar Dine et d'Oumeïni Ould Baba Akhmed, un haut responsable du Mujao, le mouvement jihadiste de la région de Gao, ont été revendiquées par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Kidal a longtemps été le bastion d'Ansar Dine, mais avant même l'arrivée de troupes françaises, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine s'affirmant « modérée ») et du MNLA. Ces deux groupes ont affirmé soutenir l'arrivée des soldats français à Kidal, mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d'exactions contre les membres des communautés arabe et touareg de la ville, parfois assimilés aux groupes islamistes armés.
Mali : Paris confirme la capture de "plusieurs" chefs islamistes d'Ansar Dine
Le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad - des rebelles touareg, avait annoncé la capture de deux chefs islamistes, dont le numéro trois d'Ansar Dine. "Nous avons constaté la réalité de ces faits", a brièvement déclaré Jean-Yves Le Drian, très prudent : les sept otages français seraient tout près...
En marge d'un déplacement à Vannes, le ministre de la Défense a confirmé l'arrestation de plusieurs chefs islamistes © Maxppp
"Le MLNA nous a annoncé avoir arrêté plusieurs personnalités du mouvement Ansar Dine. Nous avons constaté la réalité de ces faits. Pour l'instant, ce sont des prisonniers du MNLA." Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense n'en dira pas plus. Mais c'est déjà beaucoup : il confirme ainsi ce qu'affirmaient dès dimanches les rebelles touareg - la capture de deux chefs islamistes, dont le numéro trois d'Ansar Dine.
Pour l'heure, l'armée française s'apprête à quitter Tombouctou, pour se rendre à Gao puis à Kidal, à l'extrême nord-est du Mali - la Misma, une force multinationale africaine, doit prendre le relais.
Le massif des Ifoghas, refuge des islamistes en déroute - et des otages français ?
Elle devrait poursuivre en même temps sa traque des chefs et combattants islamistes, qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, tout près de la frontière algérienne. Ces derniers jours, des frappes aériennes ont visé "des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", selon Paris.
C'est dans cette région de grottes et de montagnes que se trouveraient les sept otages enlevés au Niger et au Mali, en 2011 et 2012, par Aqmi et le Mujao.
Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation des Touaregs des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions".
Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.
Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.
ECONOMIE
La France a perdu plus d'un millier d'usines depuis 2009
Les fermetures de sites ont augmenté de 42 % en 2012.
24.000 emplois ont été supprimés dans l'industrie.
La France vient de passer un cap symbolique. Depuis janvier 2009, le pays a vu la fermeture de plus d'un millier d'usines sur son territoire. Après deux années de répit, le délitement du tissu industriel français s'est de nouveau accéléré en 2012, avec une augmentation du rythme des fermetures de sites de 42 %, selon les estimations du cabinet Trendeo. L'an dernier, 266 usines de plus de 10 salariés ont encore mis la clef sous la porte.
A quoi tient cette dégradation ? « L'euro a augmenté de 10 % face au dollar depuis juillet 2012, ce qui pèse sur la compétitivité des entreprises, explique David Cousquer, du cabinet Trendeo. Il y a ensuite de grosses interrogations des industriels sur l'évolution de la demande européenne. Et on ne voit pas d'éléments qui puissent changer les anticipations des entreprises en la matière ».
Cette accélération des fermetures d'usines a de lourdes conséquences sur l'emploi. Après avoir remonté la pente en 2010 et 2011, l'industrie manufacturière a perdu près de 24.000 postes au cours de l'année 2012 et plus de 120.000 depuis janvier 2009. En première ligne, les secteurs de l'automobile, de la pharmacie, du meuble ou de l'imprimerie.
Ebranlée par les restructurations de PSA et Renault, l'automobile a enregistré plus de 12.000 suppressions nettes d'emploi l'an dernier, soit à peine moins de la moitié du niveau de 2009. De quoi doucher les espoirs de rebond alors qu'en 2011 le secteur était presque à l'équilibre en termes d'emploi.
L'agroalimentaire également touché
Constat identique dans la pharmacie. Les restructurations engagées chez Sanofi, Bristol-Myers Squibb, Cephalon et Merck ont entraîné à elles seules la disparition de près de 2.000 emplois en France, faisant subir au secteur sa quatrième année d'affilée de pertes d'emplois. Même l'agroalimentaire perd pied, avec la suppression de près de 900 postes à la suite de la faillite de Doux et des plans de restructuration engagés chez Kronenbourg et Coca-Cola. Ce secteur a pourtant l'avantage de s'appuyer sur une demande solide puisque la consommation de biens alimentaires s'avère moins élastique au revenu.
Dans cet environnement difficile, la construction aéronautique et le luxe continuent d'afficher leur singularité, avec plus de 2.400 créations de postes. L'industrie bénéficie aussi des investissements dans les énergies vertes, avec plus de 9.000 annonces de création en l'espace d'un an. Une montée en puissance liée à l'éolien en mer et aux projets de méthanisation. Mais qui restera insuffisante pour redonner du souffle à l'industrie française.
Emmanuel Grasland, Les Echos
Cette nuit en Asie : Interrogations concernant la santé du géant chinois Sinopec
Une partie de l'eau de Londres passe sous contrôle japonais, la politique économique japonaise fait souffrir Tepco et un nouvel indicateur très positif pour le secteur tertiaire chinois... Les principaux titres de l'actualité asiatique avec nos correspondants à Pékin et Tokyo.
Interrogations concernant la santé du géant chinois Sinopec
DR
China Petroleum & Chemical Corp., le plus gros groupe pétrolier chinois connu sous le nom de Sinopec, a subi une chute de 7,2%, hier, à la Bourse de New York, ce qui représente sa plus forte dégringolade en près d'un an. La raison de cette inquiétude subite : l'annonce, par le groupe, de son projet de levée de fonds. Sinopec a en effet annoncé, hier, qu'il souhaitait émettre 2,85 millions d'actions à la Bourse de Hong-Kong, afin de récolter par ce moyen une somme estimée autour de 3,1 milliards de dollars américains. Or, dans son communiqué, le pétrolier justifie ce besoin de capitaux frais par les « projets généraux de l'entreprise », plutôt qu'une acquisition particulière. Même s'il existe actuellement de fortes rumeurs concernant un projet d'acquisition évalué à 1 milliard de dollars en Afrique, et si la société a dû débourser récemment 2,5 milliards de dollars pour prendre 20% d'un champ offshore nigérian détenu jusqu'alors par Total, cela est perçu comme le signe que le groupe est probablement en situation de stress financier. Ce qui serait relativement logique, compte tenu du fait qu'il doit continuer à vendre ses produits raffinés à perte. Cette annonce de Sinopec, conjuguée avec le regain d'inquiétude concernant l'Europe, a cassé l'élan des Bourses chinoises ce matin, qui déclinaient légèrement après avoir connu plusieurs semaines d'enthousiasme.
Une partie de l'eau de Londres passe sous contrôle japonais
La maison de négoce japonaise Sumitomo devrait, selon le Nikkei, acheter pour environ 42 milliards de yens (337 millions d'euros) la société de gestion des eaux Sutton and East Surrey Water Plc, qui gère les réseaux d'eau de 660.000 habitants du sud de la capitale anglaise. La société était pour l'instant détenue par un holding incluant notamment la Deutsche Bank. A Londres, le groupe nippon espère pouvoir appliquer les technologies qui lui ont permis de réduire considérablement les taux de fuite sur certains réseaux d'eau des villes de l'archipel. A Tokyo, ce taux de fuite ne serait ainsi que de 3% quand il atteindrait aujourd'hui, selon le Nikkei, 26% à Londres. En multipliant les contrats en Occident, Sumitomo espère améliorer son retour d'expérience et faciliter sa conquête des marchés émergents où les besoins de modernisation des réseaux d'eau sont considérables. Le groupe s'intéresserait notamment aux pays ayant enclenché la privatisation de leurs service de gestion des eaux, et notamment l'Indonésie, la Malaisie, le Mexique et le Chili. Cherchant à pousser ses grands champions nationaux sur ces marchés, le ministère de l'Industrie nippon estime que le marché mondial de la gestion de l'eau devrait doubler entre 2007 et 2025 pour atteindre 86.000 milliards de yens, soit 691 milliards d'euros.
La politique économique japonaise fait souffrir Tepco
La baisse du yen, orchestrée par le gouvernement de Shinzo Abe, ne fait pas que des heureux au Japon. Si les exportateurs de produits "made in Japan" se réjouissent, le grand électricien japonais, passé sous contrôle public, vient d'indiquer qu'il anticipait, lui, une lourde détérioration de ses résultats. Déjà contraint d'engloutir, chaque trimestre, des fortunes dans le chantier de démantèlement des réacteurs de la centrale de Fukushima-Daiichi dont il est l'opérateur, l'électricien redoute maintenant l'envolée de la facture de ses achats de carburants consommés dans ses centrales thermiques conventionnelles. Jusqu'ici, il avait profité d'un yen particulièrement fort qui lui permettait de limiter le poids de ses achats, à l'étranger, de gaz naturel, de charbon ou de pétrole. Mais le récent recul spectaculaire de la devise nippone -elle a notamment perdu 14% face au dollar depuis la mi-novembre -surenchérit automatiquement le coût de ses commandes de matières premières. Sur l'exercice fiscal qui s'achèvera en mars prochain, Tepco devrait dès lors enregistrer une perte nette de 120 milliards de yens (1 milliard d'euros), au lieu des 45 milliards de yens qu'il avait initialement anticipés lorsque la monnaie locale évoluait à des sommets. Cette détérioration pourrait pousser le groupe à plaider pour une nouvelle hausse des tarifs de l'électricité dans la région dont il gère l'alimentation. Beaucoup d'industriels installés autour de Tokyo se plaignent déjà des précédentes augmentations de leurs factures de courant qui pèsent sur leur compétitivité.
Un nouvel indicateur très positif pour le secteur tertiaire chinois
Hier, c'était l'indice officiel des directeurs d'achats du secteur des services en Chine qui affichait une hausse en janvier. Aujourd'hui, c'est au tour de l'indice HSBC, consacré aux mêmes données, de bondir. Après s'être établi à 51,7 points en décembre, il est passé à 54 en janvier. Qu Hongbin, le chef économiste pour la Chine de la banque HSBC, a commenté ce chiffre en jugeant que « le rebond de la croissance chinoise repose désormais sur des bases plus solides ». Après avoir rebondi au dernier trimestre 2012, la croissance économique semble partie pour afficher une performance encore meilleure au premier trimestre 2013. La contribution du secteur des services à la croissance chinoise tend à augmenter, quoique lentement. Celui-ci représentait 41% du PIB en 2004, contre 45% en 2012. Pékin souhaite porter ce chiffre à 47% d'ici 2015.
La Matinale de l'Industrie
266 usines fermées en 2012, Petroplus, Aulnay, Dyson : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik - Publié le
L'industrie fait la une des journaux, ce mardi 5 février. 266 usines ont fermé et 24 000 emplois ont été détruits en 2012 en France. Illustration par l'exemple avec l'usine PSA à Aulnay-sous-Bois où Europe 1 a installé les micros de sa matinale. Et ailleurs dans le monde, l'industrie est-elle plus dynamique qu'en Europe, s'interroge la Tribune. Réponse dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
24 000 emplois supprimés dans l'industrieLes Echos publient, ce mardi 5 février, les estimations du cabinet Trendeo pour l'industrie en 2012. PSA à Aulnay, Petroplus à Petit-Couronne, et AcrelorMittal à Florange... la succession des dossiers épineux pour le ministère du Redressement productif laissaient présumer de ces chiffres. Les fermetures de sites industriels ont augmenté de 42% en 2012, soit 266 usines fermées. 24 000 emplois ont été supprimés dans l'industrie.
La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne viendra-t-elle allonger la liste des sites fermés ? Verdict aujourd'hui pour les 470 salariés de l'usine. C'est en effet la date limite pour le dépôt des offres de reprise.
Et ailleurs en Europe, l'industrie souffre-t-elle autant ? C'est la question à laquelle répond La Tribune sur son site internet. Et selon le tableau de bord mensuel de l'activité industrielle, daté de janvier, publié par la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), la France et l'Espagne sont les pays dont l'industrie souffre le plus actuellement.
Les Français face à la crise
Europe 1 a installé le studio de sa matinale à Aulnay-sous-Bois pour son édition spéciale "Les Français face à la crise". Au coeur des discussions, le plan de restructuration dans l'usine du constructeur automobile PSA.
Négociation emploi sous haute surveillance
Le quotidien économique Les Echos revient également sur la négociation emploi dans son édition datée du 5 février. Il raconte comment Medef et CFDT s'opposent sur le mode de désignation des représentants des salariés aux conseils d'administration.
Le candidat à la présidence du Medef Pierre Gattaz accorde une interview au Figaro. Il y détaille son programme pour l'organisation patronale. Selon lui, "Laurence Parisot a fait le job depuis huit ans et a connu trois présidents de la République. Le Medef a besoin de respirer".
Quant au crédit d'impôt, il propose de le porter à 50 milliards avec des transferts de cotisations sur des assiettes plus larges, type TVA ou CSG, pour baisser le coût du travail.
Le robinet séchant de Dyson
Il avait réussi à faire de ses aspirateurs une révolution, James Dyson serait-il le Steve Jobs de l'électroménager, s'interroge un éditorialiste des Echos. Et réitèrera -t-il l'exploit avec son robinet qui permet à la fois de laver les mains et de les sécher ? Le Guardian revient sur le produit présenté le lundi 4 février à New York.
SOCIAL
L'avenir de la raffinerie Petroplus se joue ce mardi
Les candidats à la reprise ont jusqu'à 17 heures pour déposer leur offre. L'intersyndicale appelle à un "grand rassemblement" ce midi devant le site pétrolier.
Raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. (AFP PHOTO/CHARLY TRIBALLEAU)
Les 470 salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) attendent avec angoisse de savoir si des offres de reprise crédibles sur leur raffinerie en difficulté vont être déposées mardi 5 février, alors que Matignon a estimé lundi soir "limitées" les chances de trouver un acheteur.
"C'est un dossier difficile sur lequel l'Etat s'est beaucoup mobilisé, mais les chances de succès sont limitées. Nous avons évoqué comment serait financé un plan social dans l'hypothèse où le tribunal ne jugerait aucune offre crédible", ont indiqué à la presse les services de Matignon après une rencontre de deux heures trente entre l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC du site et les conseillers du Premier ministre.
Selon Yvon Scornet, porte-parole de l'Intersyndicale, les candidats à la reprise ont jusqu'à 17 heures mardi pour déposer une offre auprès de l'administrateur judiciaire qui le cas échant communiquera la ou les offres au tribunal de commerce de Rouen vraisemblablement mercredi matin.
S'il y a lieu le tribunal de commerce fixera une date d'audience d'ici deux à trois semaines pour examiner les éventuelles offres, selon Yvon Scornet.
Toutefois, selon lui, le gouvernement a par ailleurs "annoncé qu'il discutait actuellement avec Shell", exploitant historique du site, qui avait cédé la raffinerie à Petroplus en 2007.
La piste la plus crédible aux yeux des salariés demeurait lundi celle de NetOil, basée à Dubaï et contrôlée par l'homme d'affaires libano-américain Roger Tamraz, et qui va "peut-être s'associer à d'autres", selon Yvon Scornet.
Le représentant en France de NetOil, Dominique Paret, a confirmé lundi après-midi que la société comptait toujours déposer une offre. Mais vendredi des sources concordantes à Paris avaient estimé que celle-ci était loin du compte.
Une piste sud-libyenne a ainsi émergé, avec une société baptisée Murzuk et basée dans la ville du même nom, a indiqué Yvon Scornet qui se bat depuis plus d'un an pour le site de Petit-Couronne.
L'intersyndicale a en outre vivement critiqué dans un communiqué lundi après-midi le gouvernement lui reprochant d'avoir dissuadé une société iranienne de déposer une offre de reprise. L'Iranien Tadbir Energy Development Group "s'est retiré" car "le gouvernement a tout fait pour écarter cette offre", a dit Yvon Scornet. La piste iranienne est compliquée par les sanctions pétrolières en vigueur contre le régime islamique, selon plusieurs sources à Paris.
Quant à la piste irakienne, évoquée encore vendredi avec Jabs Gulf Energy Ltd, "je n'y crois pas trop", a confié Yvon Scornet.
L'hypothèse d'une nationalisation a également été évoquée ces derniers mois par l'Intersyndicale. Mais François Hollande, qui s'est rendu début janvier à Petit-Couronne, y a dit que l'Etat ferait son "devoir" mais ne pourrait être le repreneur.
Mi-décembre un contrat de six mois négocié avec Shell par l'ancien gouvernement lors de l'élection présidentielle a pris fin, entraînant la "mise sous cocon" de la raffinerie, dont le redémarrage reste possible mais coûteux.
Du fait de cet arrêt, "la mariée est moins belle", avait fait remarquer vendredi Dominique Paret.
Ouvert en 1929, le site de Petit-Couronne est menacé depuis plus d'un an: dans la foulée de l’effondrement de sa maison mère Petroplus, la raffinerie a déposé son bilan le 24 janvier 2012. Elle a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre, avec poursuite de l'activité pour deux mois.
"C'est un dossier difficile sur lequel l'Etat s'est beaucoup mobilisé, mais les chances de succès sont limitées. Nous avons évoqué comment serait financé un plan social dans l'hypothèse où le tribunal ne jugerait aucune offre crédible", ont indiqué à la presse les services de Matignon après une rencontre de deux heures trente entre l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC du site et les conseillers du Premier ministre.
Selon Yvon Scornet, porte-parole de l'Intersyndicale, les candidats à la reprise ont jusqu'à 17 heures mardi pour déposer une offre auprès de l'administrateur judiciaire qui le cas échant communiquera la ou les offres au tribunal de commerce de Rouen vraisemblablement mercredi matin.
S'il y a lieu le tribunal de commerce fixera une date d'audience d'ici deux à trois semaines pour examiner les éventuelles offres, selon Yvon Scornet.
"Pas de proposition qui émerge"
A la sortie de Matignon le syndicaliste, a indiqué que "La plus grosse discussion a été sur le fait de dire: 'demain [mardi, NDLR], ce sera peut-être une défaite', donc on va passer à autre chose". "Pour eux, il n'y a pas de proposition qui émerge", a-t-il regretté.Toutefois, selon lui, le gouvernement a par ailleurs "annoncé qu'il discutait actuellement avec Shell", exploitant historique du site, qui avait cédé la raffinerie à Petroplus en 2007.
La piste la plus crédible aux yeux des salariés demeurait lundi celle de NetOil, basée à Dubaï et contrôlée par l'homme d'affaires libano-américain Roger Tamraz, et qui va "peut-être s'associer à d'autres", selon Yvon Scornet.
Le représentant en France de NetOil, Dominique Paret, a confirmé lundi après-midi que la société comptait toujours déposer une offre. Mais vendredi des sources concordantes à Paris avaient estimé que celle-ci était loin du compte.
Possibles "fusions" entre différentes propositions
L'intersyndicale évoquait en outre lundi de "nouveaux venus" et de possibles "fusions" entre différentes propositions.Une piste sud-libyenne a ainsi émergé, avec une société baptisée Murzuk et basée dans la ville du même nom, a indiqué Yvon Scornet qui se bat depuis plus d'un an pour le site de Petit-Couronne.
L'intersyndicale a en outre vivement critiqué dans un communiqué lundi après-midi le gouvernement lui reprochant d'avoir dissuadé une société iranienne de déposer une offre de reprise. L'Iranien Tadbir Energy Development Group "s'est retiré" car "le gouvernement a tout fait pour écarter cette offre", a dit Yvon Scornet. La piste iranienne est compliquée par les sanctions pétrolières en vigueur contre le régime islamique, selon plusieurs sources à Paris.
Quant à la piste irakienne, évoquée encore vendredi avec Jabs Gulf Energy Ltd, "je n'y crois pas trop", a confié Yvon Scornet.
Grand rassemblement mardi midi
L'intersyndicale a appelé à un "grand rassemblement" mardi midi devant le site pétrolier.L'hypothèse d'une nationalisation a également été évoquée ces derniers mois par l'Intersyndicale. Mais François Hollande, qui s'est rendu début janvier à Petit-Couronne, y a dit que l'Etat ferait son "devoir" mais ne pourrait être le repreneur.
Mi-décembre un contrat de six mois négocié avec Shell par l'ancien gouvernement lors de l'élection présidentielle a pris fin, entraînant la "mise sous cocon" de la raffinerie, dont le redémarrage reste possible mais coûteux.
Du fait de cet arrêt, "la mariée est moins belle", avait fait remarquer vendredi Dominique Paret.
Comité d'entreprise extraordinaire mercredi
Un comité d'entreprise extraordinaire est prévu le 6 février après-midi.Ouvert en 1929, le site de Petit-Couronne est menacé depuis plus d'un an: dans la foulée de l’effondrement de sa maison mère Petroplus, la raffinerie a déposé son bilan le 24 janvier 2012. Elle a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre, avec poursuite de l'activité pour deux mois.
Pétroplus : aucune offre sérieuse de reprise (source proche du dossier)
INFORMATION FRANCE INFO | Les éventuels repreneurs de la raffinerie de Petit-Couronne avait jusqu'à ce mardi pour déposer leur offre au Tribunal de Rouen. Selon nos informations, il y a bien des offres, mais aucune de nature à sauver l'entreprise.
La raffinerie de petit-Couronne © Reuters - Philippe Wojazer
Lundi soir, Matignon affichait déjà son pessimisme, jugeant "limitées" les chances de trouver un repreneur. Le couperet est donc tombé ce mardi.
Plus d'informations à venir...
PSA. Fermeture inéluctable d’Aulnay toujours bloquée par la grève
PSA Aulnay va fermer, mais Arnaud Montebourg veut limiter le plan social. L’usine elle, tourne au ralenti depuis la grève.
Photo : Ouest France/Jérôme Fouquet
L’usine automobile PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, était toujours bloquée par une grève mardi, alors qu’Arnaud Montebourg ne voit pas « d’autre solution » que la fermeture du site.
Fermeture courant 2014
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a jugé mardi inéluctable la fermeture de l’usine PSA à Aulnay-sous-Bois. « En tout cas nous n’avons pas trouvé d’autre solution », a déclaré Arnaud Montebourg sur RTL. « Aujourd’hui, nous ne savons pas faire autrement. »
Pour réduire ses surcapacités, PSA a enclenché l’arrêt courant 2014 de ce site proche de Paris où il assemble les petites Citroën C3. Première fermeture d’usine automobile en France depuis plus de vingt ans, cette annonce avait provoqué un choc dans l’opinion sur fond de désindustrialisation du pays.
Négociation aujourd’hui sur le plan social
Depuis le début de l’année, la situation s’est dégradée dans l’usine, amenant plusieurs syndicats à accepter désormais un déblocage anticipé des mutations temporaires vers le site voisin de Poissy (Yvelines). Cette question, qui pourrait précipiter l’arrêt du site d’Aulnay, a été inscrite à l’ordre du jour des négociations sur le plan social qui ont lieu ce mardi au siège de PSA.
Selon une responsable du SIA, syndicat majoritaire dans l’usine, des salariés du site étaient attendus en fin de matinée pour un rassemblement avenue de la Grande-Armée, à Paris, où se tiennent les discussions. « Cette question des transferts sera abordée lors d’un nouveau CCE extraordinaire qui aurait lieu, selon des bruits, le 14 ou le 21 février prochain », a déclaré au téléphone Franck Don, représentant de la CFTC.
Usine toujours a l’arrêt
La production de l’usine d’Aulnay, arrêtée vendredi après-midi, n’a pas repris, selon la direction du site. Dans un contexte de heurts entre grévistes et non-grévistes, l’usine avait redémarré la semaine dernière après dix jours d’arrêt, mais au compte-gouttes seulement.
La CGT organise mardi après-midi une manifestation à Aulnay en présence de leaders politiques de gauche, comme Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, ou encore Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière.
Limiter le plan social et améliorer le reclassement
Sur RTL, Arnaud Montebourg a précisé que l’Etat avait réclamé un « reformatage » du plan social, qui concerne quelque 3 000 salariés, afin d’en limiter la taille.
Le directeur industriel du constructeur français PSA, Denis Martin, a assuré mardi que le groupe automobile disposait de « plus de possibilités d’emploi » que d’employés à reclasser dans l’usine d’Aulnay. « Aujourd’hui, nous avons plus de 3 500 possibilités d’emploi, dont 1 300 en mobilité interne principalement sur le site de Poissy » (Yvelines, ouest de Paris), a-t-il précisé.
Et Rennes ?
A Rennes, où 1 400 postes sont appelés à disparaître, 400 personnes seront mutées sur d’autres sites du groupe et le millier restant se verra proposer un emploi dans d’autres entreprises, pour moitié en attirant de nouvelles sociétés sur le site dans le cadre d’une opération de « revitalisation ».
Nouvelle journée noire pour l'emploi
Petroplus, Goodyear, PSA, Renault... les syndicats et le gouvernement se battent contre les fermetures d'usines.
Depuis l'annonce de la liquidation de Petroplus, les syndicats n'ont pas ménagés leurs efforts pour trouver un repreneur. (CHARLY TRIBALLEAU/AFP)
La France a perdu plus d'un millier d'usines depuis 2009, selon une enquête du cabinet Trendeo citée par "Les Echos" mardi 5 février. En 2012, le rythme des fermetures a augmenté de 42% : 266 usines de plus de 10 salariés ont mis la clé sous la porte. Et cette vague de désindustrialisation n'est pas encore stoppée, comme le montre l'agenda social très chargé de ce mardi 5 février.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est inquiété mardi des risques "d'implosions ou explosions sociales" en France, assurant que ses services étaient mobilisés pour éviter tout débordement lors de mouvements sociaux car "on ne peut pas casser l'outil de travail". "Aujourd'hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu'à des implosions ou explosions sociales", a-t-il mis en garde. Le directeur des marques de PSA Peugeot-Citroën, Frédéric Saint-Geours, avait dénoncé vendredi la "violence intolérable" des grévistes de l'usine du constructeur à Aulnay-sous-Bois, accusés de faire pression sur les salariés pour les empêcher de travailler. Le directeur industriel de PSA, Denis Martin, a tenté de calmer le jeu mardi, assurant que le groupe automobile disposait de "plus de possibilités d'emploi" que d'employés à reclasser.
La situation de l'usine de Goodyear semble cependant pouvoir se débloquer. "Tous les ingrédients sont sur la table pour que nous puissions trouver un accord que nous n'avons pas pu trouver en juin dernier", a estimé Arnaud Montebourg mardi matin. Le ministre du Redressement productif a notamment salué la position du leader de la CGT, qui se dit désormais prêt à accepter "un plan convenable" pour éviter la fermeture. Il a renouvelé son souhait d'enclencher de nouvelles négociations avec le repreneur potentiel Titan, qui avait jeté l'éponge l'an passé. La CGT a prévu une conférence de presse sur l'avenir du site Goodyear d'Amiens à 14 heures.
- Petroplus : le marathon
- Presstalis : journée d'action
- Renault : usines en grève
- PSA : rassemblement à Aulnay
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est inquiété mardi des risques "d'implosions ou explosions sociales" en France, assurant que ses services étaient mobilisés pour éviter tout débordement lors de mouvements sociaux car "on ne peut pas casser l'outil de travail". "Aujourd'hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu'à des implosions ou explosions sociales", a-t-il mis en garde. Le directeur des marques de PSA Peugeot-Citroën, Frédéric Saint-Geours, avait dénoncé vendredi la "violence intolérable" des grévistes de l'usine du constructeur à Aulnay-sous-Bois, accusés de faire pression sur les salariés pour les empêcher de travailler. Le directeur industriel de PSA, Denis Martin, a tenté de calmer le jeu mardi, assurant que le groupe automobile disposait de "plus de possibilités d'emploi" que d'employés à reclasser.
- Accord sur la sécurisation de l'emploi : les syndicats devant le PS
- Goodyear : la CGT au premier rang
La situation de l'usine de Goodyear semble cependant pouvoir se débloquer. "Tous les ingrédients sont sur la table pour que nous puissions trouver un accord que nous n'avons pas pu trouver en juin dernier", a estimé Arnaud Montebourg mardi matin. Le ministre du Redressement productif a notamment salué la position du leader de la CGT, qui se dit désormais prêt à accepter "un plan convenable" pour éviter la fermeture. Il a renouvelé son souhait d'enclencher de nouvelles négociations avec le repreneur potentiel Titan, qui avait jeté l'éponge l'an passé. La CGT a prévu une conférence de presse sur l'avenir du site Goodyear d'Amiens à 14 heures.
Avec agences
JUSTICE ?
La justice américaine poursuit S&P
05 février 2013 |
Les autorités américaines reprochent à l’agence de notation d’avoir sous-estimé les dangers des produits toxiques qui ont provoqué la crise financière, pour garder sa clientèle. Une première aux Etats-Unis.
DIVERS
Maternité de Port-Royal : une deuxième plainte pour «homicide involontaire»
La maternité parisienne Port-Royal, déjà visée par une triple enquête - médicale, administrative et judiciaire - sera l'objet d'une nouvelle plainte pour «homicide involontaire» d'un bébé cette semaine.
| AFP / FRANCOIS GUILLOT
| AFP / FRANCOIS GUILLOT
Lorsque le coeur de son bébé s'est arrêté il y a quinze mois à la maternité parisienne Port-Royal (XIV), la jeune mère s'est résignée, à bout de force. Mais ce week-end, lorsqu'elle apprend qu'une femme a perdu son enfant, mort in utéro, faute de place dans cette même maternité, elle songe à une éventuelle défaillance de l'hôpital.
Une enquête «exceptionnelle». Interpellée sur la première plainte, la ministre de la Santé Marisol Touraine a du faire preuve d'implication dans cette affaire pour calmer les esprits. Très vite, elle a demandé une «enquête exceptionnelle» lancée dès lundi, afin que «toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame», précisant qu'elle faisait «toute confiance à la direction générale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et à sa commission médicale pour la mener à bien, alors que les équipes de l'hôpital sont légitimement très choquées».
« Pas de dysfonctionnement ». L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, rendant très vite ses premières conclusions, a affirmé lundi soir qu'il n'y a pas eu de dysfonctionnements apparents à propos du premier drame de la maternité de Port-Royal : les effectifs et les lits étaient en nombre suffisant et la prise en charge de la patiente n'était pas médicalement justifiée. Pour le groupe hospitalier, il n'y a donc pas eu d'erreur selon cette première enquête rapidement menée. Reste à examiner les volets administratif et médical dans une enquête réalisée par une équipe de médecins et de sages-femmes, dirigée par le professeur Bruno Carbonne, président de la collégiale des gynécologues-obstétriciens. Il s'agira notamment de vérifier si la décision médicale de renvoyer chez elle la parturiente était justifiée.
« On était en saturation totale ». Ce week-end toutefois, Dominique Cabrol, gynécologue obstétricien réputé et patron de la maternité Port-Royal, reconnaissait que, le jour du premier drame, «on était en saturation totale». Il avoue : «On peut penser que, si la jeune femme avait accouché comme prévu, le bébé serait vivant.» Sur le manque de personnel évoqué par les parents, Stéphane et Déborah, si le chef de service estime que «son hôpital tout neuf est plutôt privilégié, en revanche, toutes les structures de santé en France manquent de moyens et de personnel».
LeParisien.fr
Islamisme radical. Coup de filet en région parisienne
« Quatre ou cinq » personnes ont été interpellées mardi matin en région parisienne dans le cadre d’une enquête dans les milieux de l’islamisme radical.
Aucun détail n’a filtré sur cette opération menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Ce coup de filet intervient au lendemain d’un discours de Manuel Valls devant 100 imams au Mémorial de la Shoah de Drancy.
Valls dénonce le « salafisme dévoyé »
Le ministre de l’Intérieur a de nouveau mis en garde contre l’islamisme radical, estimant que dans un certain nombre de quartiers, où « la misère, le chômage et l’échec scolaire se sont imposés », les autorités avaient « laissé progressivement s’installer un autre ordre que la République ».
Cet ordre « mélange le religieux avec la délinquance et le trafic de drogue et impose un ordre déviant à une partie de notre jeunesse », a déclaré Manuel Valls, appelant à « combattre ce salafisme dévoyé qui nous vient d’un certain nombre de pays, d’Egypte notamment, où l’on forme aujourd’hui à ce discours de haine ».
« Il y a ici un immense défi pour l’islam, donc pour la France, de bâtir un islam français, un islam européen, un islam occidental », a encore dit le ministre, qui a annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de trois prédicateurs et imams radicaux étrangers.
Les personnes interpellées sont soupçonnées de s'être procuré, sur des forums internet dédiés à ce genre de fraude, des numéros de cartes bancaires pour faire des achats sur internet, ou d'avoir revendu ces numéros pour contrefaire des cartes bancaires, a indiqué un enquêteur, qui a chiffré le préjudice à plus de six millions d'euros.
AFP
Piratage de cartes bancaires: 22 interpellations en France
ESCROQUERIE - Les gendarmes ont procédé mardi matin à un vaste coup de filet contre un réseau de piratage de cartes bancaires, interpellant 22 personnes dans toute la France...
Les gendarmes ont procédé mardi matin à un vaste coup de filet contre un réseau de piratage de cartes bancaires, interpellant 22 personnes dans toute la France, a annoncé la gendarmerie.Les personnes interpellées sont soupçonnées de s'être procuré, sur des forums internet dédiés à ce genre de fraude, des numéros de cartes bancaires pour faire des achats sur internet, ou d'avoir revendu ces numéros pour contrefaire des cartes bancaires, a indiqué un enquêteur, qui a chiffré le préjudice à plus de six millions d'euros.
AFP
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