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lundi 11 février 2013

11022013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 




 

 

 

POLITIQUE

 

Mali : une nouvelle explosion à Gao après d'intenses combats avec les islamistes

MALI, GAO, DIMANCHE. Une explosion a retenti lundi avant l'aube à Gao, la grande ville du nord du Mali, reprise par les soldats français et maliens, déjà cible de deux attentats suicides en 48 heures et d'attaques répétées des islamistes notamment dimanche.
MALI, GAO, DIMANCHE. Une explosion a retenti lundi avant l'aube à Gao, la grande ville du nord du Mali, reprise par les soldats français et maliens, déjà cible de deux attentats suicides en 48 heures et d'attaques répétées des islamistes notamment dimanche.
| (AFP/ PASCAL GUYOT.)
Les combats au sol se poursuivent ce lundi à Gao, la grande ville du nord-est du Mali, reprise par les soldats français et maliens. Cette ville avait déjà été la cible de deux attentats suicides en 48 heures et d'attaques répétées des islamistes.
Dimanche, un commando a affronté des soldats maliens dans le centre ville. Les islamistes , pilonnés par des frappes aériennes françaises, chassés quasiment sans combats des villes du nord du Mali qu'ils occupaient depuis près de dix mois, multiplient depuis plusieurs jours les de guérilla.

Lundi matin, vers 5 heures, une forte explosion a été entendue. Selon des soldats maliens, elle provient du nord de la ville et «peut-être du check-point sur la route de Bouren». La sécurité du poste de contrôle avait été fortement renforcée depuis qu'un homme portant un uniforme de le gendarmerie malienne s'était fait exploser vendredi à proximité, dans le premier attentat-suicide enregistré au Mali et revendiqué par le le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Les forces françaises et maliennes ont éliminé le groupe islamiste à Gao

Dans le centre de Gao, les combats se sont interrompus à la tombée de la nuit dimanche, les forces françaises et maliennes ayant a priori éliminé le groupe islamiste qui les harcelait près du commissariat central de Gao. Les échanges de tirs entre soldats maliens et islamistes ont été très importants.

La présence de francs-tireurs dans la ville fait craindre une poursuite des combats, selon des sources françaises et maliennes. Sans donner de bilan précis, le lieutenant-colonel Mamadou Sanake, de l'armée malienne, se veut plus rassurant, estimant que «Les effectifs islamistes infiltrés en ville ont été fortement réduits, il y a beaucoup d'islamistes tués».

«La situation n'est pas totalement sécurisée», selon Laurent FabiusLes attaques de vendredi et samedi ont été saluées par Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao. «Les fidèles de Dieu ont attaqué avec succès aujourd'hui l'armée malienne, qui a laissé venir les ennemis de l'islam à Gao. Les combats vont se continuer jusqu'à la victoire, grâce à la protection de Dieu. Les moujahidines sont dans la ville de Gao et y resteront», a-t-il déclaré.

C'est la première fois que les islamistes ciblent ainsi une ville récemment repassée sous le contrôle des soldats maliens et français. Gao, située à 1.200 km de Bamako, avait été reprise le 26 janvier aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, dont le Mujao.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a admis dimanche soir sur BFM TV que la situation dans la ville de Gao n'était «pas totalement sécurisée». Il n'a pas exclu la possibilité de nouvelles incursions de groupes jihadistes, même s'il a assuré qu'ils ont «été frappés durement» depuis le début de l'intervention militaire française le 11 janvier.










Mali : l'armée française bombarde Gao

Après les combats en pleine ville dimanche, l'armée française a bombardé à l'aube le commissariat de Gao, où s'étaient repliés des islamistes. La situation reste très tendue dans le périmètre.

AFP
AFP

10h12 : Ce qui se passe à Gao « pas complètement surprenant », pour Alain Vidalies

Le ministre en charge des Relations avec le Parlement a estimé lundi sur RFI. que la situation au Mali, cible de deux attentats-suicides en 48 heures et d'attaques répétées des islamistes, n'était « pas complètement surprenant ». Est-ce que l'opération militaire au Mali est en train de changer de physionomie ? « Changer de physionomie non, mais être confrontée à la réalité certainement », répond-il. « Ceux qui avaient pu imaginer que ce serait simplement une marche tranquille n'étaient pas dans la vérité », ajoute le ministre.
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9h01 : L'armée française a en fait bombardé une position islamiste à Gao

L'armée française a en fait bombardé dans la nuit de dimanche à lundi le commissariat de la ville de Gao, dans le nord-est du Mali, où se trouvaient des islamistes armés qui avaient affronté des soldats de l'armée malienne, ont indiqué des témoins à l'AFP. Plusieurs témoins ont dit avoir vu « un hélicoptère » de l'armée française bombarder le bâtiment, totalement détruit, a constaté un journaliste de l'AFP qui a également vu des débris de corps aux alentours.
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AFP
AFP

07h07 : Explosion à l'aube à Gao

Une explosion a retenti lundi avant l'aube à Gao, la grande ville du nord du Mali, reprise par les soldats français et maliens, déjà cible de deux attentats suicides en 48 heures et d'attaques répétées des islamistes notamment dimanche où un commando a affronté des soldats maliens. Par ailleurs en ville, les combats se sont interrompus à la tombée de la nuit dimanche, les forces françaises et maliennes ayant a priori éliminé le groupe islamiste qui les harcelait dans le centre de Gao. Des sources françaises et maliennes ont toutefois confié leur crainte de la poursuite de la présence de francs-tireurs dans la ville.
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La journée de dimanche
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21h26 : Les premières images des combats à Gao

Un commando d'islamistes a attaqué dimanche des soldats maliens dans le centre de Gao. Les échanges de tirs entre soldats et islamistes ont éclaté au coeur même de la ville, près du commissariat central, qui était le siège de la police islamique quand les jihadistes occupaient Gao.

21H13 : Des journalistes évacués du centre de Gao

Une cinquantaine de journalistes ont été évacués par l'armée française du centre de Gao, dans le nord du Mali, après l'attaque lancée dimanche par un groupe islamiste, a annoncé à l'AFP le porte-parole de l'état-major, Thierry Burkhard. L'officier n'a pas fait état de blessés parmi ce groupe de journalistes, qui ont été conduits vers l'aéroport. Selon Thierry Burkhard, l'attaque s'est déroulée en début d'après-midi lorsqu'un groupe d'islamistes s'est réfugié dans l'ancien commissariat central de Gao, dans l'ouest de la ville, après avoir été repéré par la population. Un échange de tirs s'est alors engagé avec l'armée et la police maliennes, qui les ont encerclés en deux endroits. Les journalistes se trouvaient dans un restaurant et dans un hôtel à proximité immédiate des tirs, selon le récit du porte-parole de l'état-major.

20h49 : Pas de risque d'enlisement, estime Laurent Fabius

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a écarté dimanche un risque d'enlisement pour l'armée française au Mali, alors qu'après un mois de guerre de rares images de combats dimanche à Gao entre islamistes et militaires ont été diffusées par un média. Interrogé par BFMTV, le Point et RMC sur une possibilité d'enlisement, le ministre a répondu: « Non. J'ai dit qu'il faut être bien sûr pragmatique, mais l'une des leçons que nous tirons de ce qui s'est passé dans toute une série d'autres cas différents, l'Afghanistan, la Somalie, etc, c'est qu'il faut que les buts de l'opération soient clairs et qu'il ne faut pas que la durée soit infinie ». « Je ne vous dis pas que c'est facile mais le sens de notre démarche c'est: nous sommes intervenus parce que nous seuls pouvions le faire, ça a été efficace et peu à peu le relais doit être pris » par les troupes maliennes et africaines. « Mais nous n'allons pas comme ça subrepticement nous en aller », a toutefois ajouté Laurent Fabius, qui avait récemment annoncé que l'armée française commencerait à se retirer du Mali en mars si tout se passe bien.

20h08 : Le Mujao revendique l'attaque lancée à Gao

Un groupe islamiste, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a revendiqué l'attaque lancée dimanche par un commando dans la ville de Gao, dans le Nord du Mali, promettant de continuer le combat « jusqu'à la victoire ». « Les fidèles de Dieu ont attaqué avec succès aujourd'hui l'armée malienne, qui a laissé venir les ennemis de l'islam à Gao. Le Mujao revendique aussi l'action du kamikaze qui a fait fuir hier les militaires maliens », a déclaré Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao. « Les combats vont se continuer jusqu'à la victoire, grâce à la protection de Dieu. Les moujahidine sont dans la ville de Gao et y resteront », a-t-il ajouté. Un commando d'islamistes a attaqué dimanche des soldats maliens dans le centre de Gao, déjà frappée par deux attentats suicides en deux jours, marquant la première attaque contre une ville récemment reprise par les soldats français et maliens. Les échanges de tirs entre soldats et islamistes ont éclaté au coeur même de la ville, près du commissariat central, qui était le siège de la police islamique quand les jihadistes occupaient Gao.

18h43 : La France combat au Mali ceux qu'elle a armés en Libye

La France est en train de combattre au Mali ceux qu'elle avait armés en Libye, a estimé dimanche le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en appelant les Occidentaux à avoir « une vue d'ensemble » sur la région. « Au Mali, la France lutte contre ceux qu'elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi en violant l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré M. Lavrov dans une interview à la télévision russe diffusée en Extrême-Orient et dont les extraits sont publiés par les agences de presse russes. Les mêmes groupes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar al-Assad, a poursuivi le ministre, dont l'interview devait être diffusée en Russie centrale à 19h30 GMT. « Je suis accablé par l'incapacité de nos partenaires d'arrêter de fixer un point sur la carte et d'avoir une vue d'ensemble sur la région », a-t-il poursuivi.

16h08 : Combats à Gao.

Des combats opposant soldats maliens et islamistes ont éclaté dimanche après-midi dans le centre de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, récemment reprise par les militaires français et maliens aux groupes islamistes armés, frappée par deux attentats suicides en deux jours. Les échanges de tirs entre soldats et islamistes se déroulaient dans le coeur même de la ville de Gao, près du commissariat central. L'aviation française a bombardé dimanche matin un bâtiment abritant des véhicules et des équipements d'un groupe islamiste à Gourma Rharours, à 165 km de Tombouctou, sur la route qui mène à Bourem, selon un élu de la région.

 

 

 

 

 

Tunisie : les islamistes prennent la France pour bouc émissaire

Tension entre Paris et Tunis.
La coalition au pouvoir éclate.


Samedi, 3.000 personnes se sont rassemblées à Tunis pour protester contre l\'« ingérence française », aux cris de « France, dégage ! ». - Photo Hassene Didir/AP/Sipa
Samedi, 3.000 personnes se sont rassemblées à Tunis pour protester contre l'« ingérence française », aux cris de « France, dégage ! ». - Photo Hassene Didir/AP/Sipa

La crise politique s'est encore aggravée ce week-end en Tunisie, après la grève générale, la première depuis 1978, qui a paralysé le pays vendredi pour protester contre l'assassinat commandité, mercredi, d'un avocat, Chokri Belaïd, adversaire des islamistes. La coalition au pouvoir a éclaté avec le départ, annoncé hier par Chokri Yacoub, le président de son Conseil national, du CPR, parti laïc du président tunisien, Moncef Marzouki. Le CPR était allié avec le principal parti tunisien, Ennahda (islamiste), lui-même divisé ; son numéro deux, le Premier ministre Hamadi Jebali, est engagé dans un bras de fer avec le patron du parti, Rached Ghannouchi, sur l'opportunité de former un gouvernement d'experts en attribuant les portefeuilles clefs (Intérieur, Justice, Affaires étrangères) à des indépendants.

Une nouvelle dynamique

Cette proposition, mercredi soir, de Hamadi Jebali, considéré comme un des leaders les plus conciliants d'Ennahda, a été désavouée par son propre parti. Rached Ghannouchi, affirmait hier vouloir éviter la scission du parti. Le Premier ministre, soutenu par l'opposition laïque, a menacé de démissionner d'ici mercredi s'il ne parvenait pas à former un cabinet de « personnalités compétentes sans appartenance politique », pour créer une dynamique permettant de s'attaquer à la misère et au chômage, qui sont loin d'avoir reculé depuis la chute il y a deux ans de Zine Ben Ali, finaliser la rédaction de la Constitution, en panne depuis quinze mois, et organiser de nouvelles élections. Au lendemain du premier assassinat politique officiel en Tunisie depuis 50 ans, Hamadi Jebali a estimé que, faute de gouvernement d'union nationale, le pays pourrait « basculer dans le chaos ». L'armée est déployée, après des heurts qui ont cessé hier mais qui ont fait un mort et une soixantaine de blessés.
La crise politique a débordé sur le terrain diplomatique, après que le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a dénoncé, jeudi soir, en une formule semble-t-il sans précédent de la part d'un ministre de ce gouvernement, la montée du « fascisme islamique qui […] doit être évidemment condamné […] puisqu'on nie cet état de droit, cette démocratie pour lesquels les peuples libyens, tunisiens, égyptiens se sont battus ». Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a protesté contre cette déclaration et Ennahda a rassemblé 3.000 personnes, un chiffre relativement modeste, à Tunis samedi pour protester contre l' « ingérence française », aux cris de « France, dégage ! » Paris est le premier fournisseur de la Tunisie et son premier client. Tunis est au 23 rang des clients et au 24 des fournisseurs de la France.
Yves Bourdillon










Le PCF range la faucille et marteau


Pierre Laurent a obtenu 100 % des 624 votes exprimés.

Pierre Laurent, réélu triomphalement, veut tourner le parti vers l'avenir et promet un « communisme nouvelle génération ».
Changement et continuité au Parti communiste français ! Le changement, c'est la disparition de la faucille et du marteau. Les deux symboles ont été retirés des cartes d'adhérent du PCF et remplacés par la mention « gauche européenne » sur les nouveaux documents remis à tous les adhérents. Une mesure qui ne fait pas l'unanimité : le secrétaire de section à Paris, Emmanuel Dang Tran, déplore la disparition d'un « point historique, symbole de résistance ».
La continuité, c'est la réélection de Pierre Laurent, 55 ans, à son poste de secrétaire national, lors du 36e congrès du PCF. Il avait été élu à son poste en 2010 pour succéder à Marie-George Buffet.
Pierre Laurent a obtenu 100 % des 624 votes exprimés (92 blancs et nuls) sur les 716 votants au 36e congrès du PCF qui se tenait depuis jeudi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Pour « la première fois depuis longtemps », selon les organisateurs, aucune liste alternative ne s'est présentée face à celle de Pierre Laurent.
Son entrée au Sénat en septembre, a permis à Pierre Laurent de prendre davantage d'envergure, menant la fronde « contre les politiques d'austérité ». Samedi, il s'en était pris, d'ailleurs, à « l'Europe de l'égoïsme » et « au service des milieux financiers et patronaux ». Il avait appelé lors de son discours à un « véritable projet de refondation européenne qui mette le cap sur l'humain, sur la solidarité », et appelé à ce que « toutes les forces de progrès [...] joignent leurs efforts, de manière concrète, permanente et systématique ».
Le leader du PCF a notamment évoqué « un grand meeting européen » en avril. Il a suggéré de l'organiser à Marseille, « ville du sud tournée vers la Méditerranée et aujourd'hui capitale européenne de la culture ».

 

 

 

 

ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : la Chine en tête du commerce mondial ...

Mais aussi déficit commercial historique de la Corée du Sud vis-à-vis de l'UE, prêt du Japon au géant pétrolier des Emirats, le Nikkei au sommet...

La Chine devient la première puissance commerciale du monde

Des containers dans un port chinois - AFP
Des containers dans un port chinois - AFP
Pour les économistes, c'est une date historique. Pour la première fois, la Chine est devenue l'an dernier la première puissance commerciale de la planète devant les Etats-Unis. Les dernières statistiques des douanes chinoises, mesurant les volumes d'exportations et d'importations traversant les frontières du pays, montrent qu'en 2012 le géant asiatique a échangé avec ses partenaires économiques pour 3.870 milliards de dollars de biens. Sur ces douze mois, les volumes échangés par les Etats-Unis ont été mesurés par le gouvernement américain à 3.820 milliards de dollars. Depuis 2009, la Chine était déjà le plus gros exportateur de la planète. Elle n'est toutefois pas encore le plus grand importateur du monde. L'an dernier, les Etats-Unis ont fait entré 2.280 milliards de dollars de marchandises sur leur territoire quand la Chine comptabilisait, elle, 1.820 milliards de dollars d'importations. Les analystes notent que la performance commerciale chinoise est d'autant plus impressionnante que la taille de son économie reste très inférieure à celle des Etats-Unis. Selon la Banque Mondiale, le PIB américain atteignait, en 2011, la somme de 15.000 milliards de dollars, soit deux fois plus que les 7.300 milliards de dollars du PIB chinois.

Déficit commercial historique de la Corée du Sud vis-à-vis de l'UE

Malgré la forte progression des ventes de voitures Hyundai ou de smartphones Samsung, la Corée du Sud a enregistré, l'an dernier, son premier déficit commercial en 15 ans vis à vis de l'Union européenne. Selon les dernières statistiques des douanes de la péninsule, ce déficit s'est élevé l'an dernier à 1 milliard de dollars. En 2011, la Corée du Sud avait enregistré un surplus commercial de 8,3 milliards de dollars avec l'Europe. Pour expliquer ce revirement, les douanes pointent le recul de la demande dans les pays de l'Union frappés par la crise économique et les plans d'austérité. Sur un an, les exportations sud-coréennes vers la région ont ainsi reculé globalement de 11,4%, à 49,4 milliards de dollars. Les commandes de navires et de semi-conducteurs "Made in Korea" ont notamment baissé de près de 30%. Dans le même temps, les importations de marchandises européennes ont, elles, progressé de 6,4% pour atteindre 50,4 milliards de dollars. Le pays a particulièrement augmenté ses commandes en Europe de produits pétroliers, de sacs, de vêtements et de voitures.

Le Japon prête 3 milliards de dollars au géant pétrolier des Emirats

Cherchant à sécuriser son approvisionnement énergétique, le Japon a indiqué, hier, qu'il allait débloquer un nouveau prêt de 3 milliards de dollars, à taux préférentiel, à "Abu Dhabi National Oil Co.", le groupe pétrolier public des Emirats Arabes Unis aussi connu sous le nom d'ADNOC. Le prêt a été validé par la Japan Bank for International Cooperation, la banque japonaise d'Etat chargée notamment de financer la politique énergétique de l'archipel qui doit importer la totalité de son brut et de son gaz naturel. Les trois grands banques commerciales du pays, Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho Corporate Bank, et Sumitomo Mitsui Banking Corporation, seront aussi associées à l'opération qui doit faciliter le renouvellement futur des grands contrats d'approvisionnement en pétrole des importateurs nippons. Le Japon achète actuellement 20% de son brut aux Emirats. ADNOC, qui avait déjà profité de prêts japonais similaires en 2007 et 2010, doit utiliser ces nouveaux fonds pour accélérer ses travaux d'exploration et pousser sa production.

Tokyo voit le Nikkei atteindre des sommets

Alors que la plupart des grandes places financières asiatiques sont fermées aujourd'hui, les officiels japonais continuent de s'enthousiasmer de l'étonnante vigueur des indices boursiers du pays. Selon Akira Amari, le ministre de l'économie nippon, le Nikkei devrait encore progresser de 17% d'ici la fin mars pour atteindre les 13.000 points. "Nous voulons continuer de prendre de nouvelles mesures pour aider la valeur des actions à augmenter", a annoncé, ce week-end, le responsable qui note que la reprise de la bourse de Tokyo a coïncidé depuis la fin 2012 avec la présentation par Shinzo Abe, le nouveau Premier ministre, d'une stratégie économique basée sur l'assouplissement monétaire et la hausse des dépenses publiques. A la mi-novembre, le Nikkei stagnait encore à 8.600 points. A la clôture vendredi dernier, il avait atteint 11.153 points, soit son plus haut niveau depuis septembre 2008.











L'industrie par grandes activités économiques en 2010 et 2011










Industrie : une année 2012 dans le rouge

La production de l'industrie manufacturière a été quasi stable en décembre. Mais elle baisse de 3,9 % entre le quatrième trimestre de 2012 et la même période de 2011.

DR
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Dans un environnement des plus moroses , l'activité industrielle française a terminé l'année en limitant les dégâts selon les chiffres de l'Insee publiés ce lundi . En décembre, « la production manufacturière est quasi stable » expliquent en effet les statisticiens publics : elle progresse de 0,1 % par rapport au mois de novembre, tandis que l'ensemble de l'activité industrielle (en tenant compte de l'énergie) se replie de seulement 0,1 %.
Mais ces résultats ne doivent pas faire illusion et l'analyse des chiffres publiés par l'Insee montre que la situation de l'industrie française est beaucoup plus inquiétante. Sur l'ensemble du dernier trimestre de 2012, la production « baisse fortement dans l'industrie manufacturière (-2,5 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-1,8 %) » explique en effet l'Insee.

Un repli supérieur à 3 %

Et sur un an, en comparant la situation au quatrième trimestre 2012 par rapport à la même période de 2011 _ qui est plus significatif que le glissement entre les seuls mois de décembre _ , le constat dressé par l'Insee est encore plus inquiétant : la production manufacturière affiche en effet un repli de 3,9 % tandis que dans l'industrie dans son ensemble le repli atteint 3,1 %.
« Sur cette période, la production baisse dans les autres produits industriels (-3,9 %), ainsi que dans les matériels de transport (-8,6 %) et dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (-2,9 %). Elle baisse fortement dans le raffinage (-18,0 %) » détaille l'Insee.

La taxe sur la bière favorise la production de l'agroalimentaire

Sur le seul mois de décembre, selon les chiffres publiés ce lundi, la production augmente dans les industries agricoles et alimentaires (+1,9 %), tirée selon l'Insee par « la forte augmentation de la production de bière avant l'augmentation de la taxation de ce produit à compter du 1er janvier 2013 ». La production est aussi en hausse dans les « autres produits industriels » (+0,3 %) entraînée par la chimie ainsi le bois, papier et imprimerie..
Par contre l'activité se replie dans tous les autres segments et la baisse atteint 1,3 % dans le matériel de transport, 0,9 % dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machine











JUSTICE ?

 

Cahuzac-Mediapart, le bruit et la fureur

Selon le « JDD », les autorités fiscales suisses auraient transmis un document excluant que Jérôme Cahuzac ait détenu un compte entre 2006 et 2012.

Chaque rebondissement semble être le bon. Et puis non, la polémique repart de plus belle. Citant des sources à Bercy, « Le Journal du dimanche » a affirmé en gros titre hier que les autorités fiscales suisses avaient transmis à la France un document excluant que Jérôme Cahuzac ait pu détenir un compte bancaire à l'UBS entre  2006 et 2012 - en direct ou comme ayant droit économique. « Imaginer une seconde que les autorités suisses aient pu faire une réponse de complaisance est tout simplement absurde », aurait insisté la même source. Fin de l'histoire ? Le site Mediapart a aussitôt dénoncé une « opération de com' » et maintenu entières ses accusations contre le ministre du Budget. C'est l'histoire sans fin.
Le bras de fer engagé depuis deux mois n'a rien d'une aimable version de David-Mediapart contre Goliath-le ministre. Il a même quelque chose de désagréable que rien n'est encore venu lever. Les deux parties n'échangent pas des arguments, elles se lancent des anathèmes. Le bruit et la fureur comme stratégie de communication. Chaque camp démontre peu mais reproche à l'autre la même chose, en l'occurrence de ne pas publier les preuves des accusations qu'il avance. Mediapart a regretté hier que le « JDD » ne donne « pas même un extrait » du document transmis à Bercy par la Suisse, quand lui-même s'est vu reprocher de n'étayer ses propos que par un fragile enregistrement sonore de Jérôme Cahuzac. Les accusations de décembre semblaient un peu courtes ; la contre-attaque de février ne semble pas entièrement aboutie, même si le ministre a affirmé vendredi qu'être encore en poste attestait de sa bonne foi. Que vaut la parole d'un site d'information face à celle d'un ministre ? Que vaut une enquête diligentée par Bercy sur l'un de ses représentants, même si celui-ci s'est « déporté » ?
Le malaise persiste. Le silence aussi, derrière le bruit des protagonistes. Pierre Moscovici a répété jeudi qu'il n'avait « pas de doutes ». Mais, depuis, plus personne ne se risque, à gauche comme à droite, à s'exprimer. Trop de mots et trop de cris dans cette affaire, pas assez de faits sans doute. En attendant, un jour, la parole d'un juge.
Cécile Cornudet, Les Echos











L'affaire de la viande de cheval prend de l'ampleur : les questions qui se posent

Les rayons des produits surgelés qui se vident dans presque toutes les enseignes français. Les premières plaintes attendues ce lundi. Et toute la filière agroalimentaire convoquée ce soir par les ministres concernés au ministère de l'Economie. Retour sur un scandale européen.

Findus France a annoncé une plainte contre X © Maxppp

Comment ce scandale a-t-il été découvert?

 L'affaire, le "horsegate" pour reprendre l'expression des journalistes britanniques,  commence mi-janvier quand les autorités irlandaises découvrent que des hamburgers vendus en Grande-Bretagne et en Irlande contiennent de la viande de cheval. L'Autorité britannique de sécurité alimentaire qui s'inquiète de la présence dans la viande d'un médicament vétérinaire, le  Phenylbutazone, fait la même découverte en testant des lasagnes de bœuf de la marque Findus. Dans les deux cas le fournisseur est le même, le groupe français Comigel.

D'où venait cette viande de cheval?

La reconstitution du circuit montre une multiplication d'intermédiaires. Le fournisseur de l'usine luxembourgeoise Comigel, une PME basée à Metz est le groupe français Poujol qui appartient à la société Spanghero. Poujol "a acheté la viande surgelée auprès d'un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe situés en Roumanie", a affirmé le ministre français en charge de la Consommation, Benoît Hamon.

Faute accidentelle ou fraude manifeste?

 Autrement dit est-ce que l'entreprise Spanghero savait qu'elle achetait du cheval et pas du bœuf?  Son président, Barthélémy Aguerre, a assuré sur France 2 que le responsable est l'abattoir roumain, "ou l'opérateur qui a mis ça (qui a changé l'étiquette). Je ne sais pas si c'est l'abattoir ou s'il y a encore un autre intermédiaire".
Les enquêteurs français cherchent à déterminer s'il s'agit d'une négligence grave ou d'une énorme fraude, Elodie Forêt  
De son coté le ministère roumain de l'agriculture a ouvert une enquête. Mais le président de l'association des syndicats de l'industrie alimentaire estime que l'importateur aurait dû se rendre compte tout de suite qu'il s'agissait de viande de cheval et pas de boeuf.
La Roumanie refuse d'être le bouc-émissaire de cette affaire, récit de Luca Niculescu  
Quels sont les produits concernés?
Des lasagnes, cannellonis ou spaghettis bolognaise, moussaka, hachis parmentier, vendus dans les magasins Auchan, Casino, Carrefour, Système U, Cora, Monoprix, Picard aussi bien sous la marque Findus ou sous des marques de distributeurs. Les principales enseignes françaises sont donc concernées.

Pourquoi les contrôles n'ont-ils rien révélé?

 Les agents de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes vérifient "systématiquement" 650 entreprises de la filière viande explique un de ses chefs de service dans le Figaro. Mais il ne cite aucun contrôle de Findus un poids lourd des surgelés. Quant à l'Europe, elle encadre mais ne contrôle pas.
L'Europe encadre mais ne contrôle pas explique depuis Bruxelles Mathieu Auger  

Quelles sont les suites possibles?

D'abord une chute des ventes de tous ces produits à commencer par ceux étiquettés Findus la marque la plus citée.
Ensuite des conséquences judiciaires. Le groupe suédois Findus Nordic a annoncé le dépôt d'une plainte contre Comigel et ses fournisseurs pour fraude et non respect des obligations contractuelles. Les ressponsables pourraient également être poursuivis pour tromperie. Ils risquent des peines allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement.










Findus : des lasagnes, deux traders, quatre entreprises et cinq pays

Le Monde.fr Le circuit de la viande de cheval, de la Roumanie au Luxembourg










Le FBI enquête sur une filiale d'EADS

Le FBI mène une enquête sur de possibles cas de corruption concernant une filiale d'EADS , GPT, dans le cadre de contrats en Arabie Saoudite pour le ministère de la Défense britannique

Le siège d\'EADS - Reuters
Le siège d'EADS - Reuters
Le FBI mène une enquête sur de possibles cas de corruption concernant une filiale d'EADS , GPT, dans le cadre de contrats en Arabie Saoudite pour le ministère de la Défense britannique, rapporte lundi le Financial Times.
Le FBI a interrogé un témoin et pris possession de documents en lien avec des allégations selon lesquelles GPT aurait soudoyé des responsables militaires saoudiens avec des voitures de luxes et des versements inexpliqués d'un montant de 11,5 millions de livres (13,6 millions d'euros), certains via les Etats-Unis vers des comptes en banques dans les îles Caïman, écrit le quotidien.
« EADS n'a pas été contacté par le FBI », a indiqué un porte-parole du groupe européen d'aéronautique et de défense.
L'été dernier, le Serious Fraud Office, un organe de répression des fraudes britannique a ouvert une enquête pour déterminer si des représentants d'EADS ont corrompu des officiels saoudiens en vue de placer un contrat de télécommunications estimé à 3,3 milliards de dollars.
REUTERS










SOCIAL

 

La Cour des comptes juge EDF trop généreux avec ses salariés

LE MONDE


Mardi 12 février, la Cour des comptes rendra public son très attendu rapport annuel. Il accorde une place particulière à EDF et à sa filiale de distribution d'électricité, ERDF. Tout en évitant les commentaires au vitriol dont ils usent parfois, les "sages" de la rue Cambon mettent en évidence les largesses dont a fait preuve le groupe vis-à-vis de ses salariés et de ses dirigeants ces dernières années, ainsi que la nécessité de rationaliser les relations entre les collectivités locales et ERDF.
Une politique salariale généreuse Au cours de la période passée au crible (2005-2010), les agents d'EDF ont vu leur rémunération croître de 3 % à 4 % par an. Un rythme supérieur à celui enregistré par les groupes industriels auxquels se compare la société (environ + 2,6 %). Supérieur aussi aux augmentations beaucoup plus modérées d'autres entreprises publiques comme La Poste ou la SNCF. A son arrivée en 2009, le PDG, Henri Proglio, avait accordé au personnel une hausse de plus de 4 %, une façon de faire la paix avec les salariés, alors qu'une grève assez longue venait de coûter plusieurs centaines de millions d'euros à l'entreprise.
Pour répondre à la Cour, EDF met en avant plusieurs points. D'une part, cette générosité tenait à la nécessité de faire accepter aux salariés les changements qu'ils avaient vécus en quelques années. D'établissement public, EDF s'est muée en une société cotée, très présente à l'international. Ce basculement mené à bien, la politique salariale est redevenue plus stricte. Cette année, les augmentations seront limitées à 2,95 %, la plus faible hausse de ces dix dernières années. D'autre part, le groupe souligne - et c'est un point d'accord avec les "sages" - que sa politique obéit à un cadre contraint puisqu'une partie de la rémunération des agents évolue automatiquement.
Au-delà de la politique salariale, la Cour pointe à nouveau les avantages sociaux spécifiques au personnel des industries électriques et gazières, qui "représentent des montants importants". C'est en particulier le cas du "tarif agent" : le personnel paie son courant à environ 10 % du prix public. Le coût de cette mesure (129 millions d'euros en 2010 pour les 36 000 salariés d'ERDF) est "majoritairement pris en charge par le consommateur final d'électricité", note la Cour. Sensible politiquement, une réforme de ces avantages avait été initiée sous le précédent gouvernement, mais n'avait pas abouti.
Rémunérations des dirigeants, le temps de l'accalmie C'est sans doute le chapitre le plus sensible. Là aussi, la politique a été généreuse, relève la Cour.
Entre 2005 et 2010, la rémunération des différents PDG d'EDF a plus que doublé. Les hausses octroyées à Pierre Gadonneix, puis surtout le salaire d'Henri Proglio à son arrivée avaient d'ailleurs nourri la polémique.
Cependant, les arguments de défense de l'entreprise ont été entendus. D'une part, les dirigeants de l'électricien ne bénéficient ni de stock-options, ni de retraites chapeaux, ni de retraites complémentaires. D'autre part, tous les autres avantages périphériques dont ont pu jouir les plus hauts cadres - les indemnités de logement par exemple - ont été supprimés. Enfin, les salaires des mandataires sociaux ont été nettement revus à la baisse à la suite du décret pris à l'été 2012 et limitant à 450 000 euros brut par an la rémunération des dirigeants d'entreprises publiques. Henri Proglio a ainsi vu le montant qu'il touche divisé par trois.
Liaisons dangereuses avec les collectivités locales La Cour a aussi examiné le cas d'ERDF, la filiale d'EDF responsable du réseau de moyenne et basse tension. Le système est particulier : ce sont les collectivités locales qui sont propriétaires de ce réseau et qui le confient en concession. Un peu comme pour l'eau. Sauf qu'elles ne peuvent pas mettre ERDF en concurrence, ni négocier le prix, fixé au niveau national.
Le rapport montre les limites de ce dispositif. Notamment le déséquilibre entre ERDF d'un côté, et les 736 villes, départements, etc., concernés, de l'autre. "Cet éparpillement place les autorités concédantes dans une situation de faiblesse vis-à-vis du concessionnaire" qui dispose, lui, d'un monopole, note la Cour. Cet éclatement pose aussi un problème de coordination des investissements, dont certains sont réalisés par ERDF, d'autres par les collectivités. Faute de pilote unique, les projets réalisés ne sont pas toujours les plus prioritaires pour éviter les coupures. Ainsi, "50 % des investissements sont consacrés aux réseaux en basse tension, alors que la majorité des incidents provient du réseau moyenne tension".
La Cour souligne aussi la dégradation de la qualité du service rendu par ERDF depuis 2000, fruit d'années de sous-investissement. De 50 minutes cette année-là, le temps de coupure moyen est monté à 86 minutes en 2009, avant de revenir à 71 minutes en 2011.
Pour redresser la barre, et mettre en place une nouvelle génération de compteurs, de lourds investissements sont nécessaires.
Or, augmenter d'autant les tarifs s'annonce difficile. Les "sages" incitent donc ERDF et les collectivités à commencer par réduire leurs dépenses. Ce qui pourrait passer par "l'ouverture d'une négociation sur le temps de travail des agents d'ERDF et le réexamen de certains avantages sociaux". Ils recommandent aussi à EDF et à l'Etat actionnaire de se montrer moins gourmands en dividendes vis-à-vis d'ERDF, pour que la filiale garde les moyens d'investir.

SOCIETE

 

Puy-Guillaume, les idéaux du village

Enquête La commune auvergnate, ancien fief du socialiste Michel Charasse, est parvenue jusqu’ici à résister aux légions de la grande distribution.

Libération
A Puy-Guillaume. (photos Edouard Caupeil pour Libération)

Ce 17 janvier, à la sortie de l’école primaire de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme), le froid sibérien n’engourdit pas les enfants qui s’égayent. Des parents font le détour du goûter dans l’une des trois boulangeries et pâtisseries ou chez Stéphane Gardette, à l’Ouvernia, étonnant commerce de bouche au carrefour de la place. Fin d’après-midi banale dans une petite ville de 2 700 habitants, ses cafés, son clocher et sa mairie ? Non. L’exception dans une France des champs dont Michel Houellebecq a raconté le déménagement en ville dans la Carte et le Territoire. Des îlots résistent au naufrage décrit dans la Fin des villages par Jacques Le Goff. Sur la route de Vichy à Clermont, Puy-Guillaume est de ceux-là.
Pourtant, la recette contre le déclin n’était pas écrite. Il fallut un homme pour anticiper l’histoire, puis éviter à ses administrés les ressentiments qui conduisent au Front national. Ce visionnaire, c’est Michel Charasse, tel Astérix en son village gaulois. Cette figure de la République, maire pendant trente-trois ans et sénateur, avait l’énergie d’un Don Quichotte et s’est battu contre les moulins non imaginaires d’une terrible machine à broyer la sociabilité urbaine : la grande distribution. Monuments de la schizophrénie nationale, les supermarchés se sont employés, avec la complicité des politiques, à gommer des territoires tout ce qui fabriquait de la diversité et ce qu’on appelle aujourd’hui de l’authenticité. Déversant dans les provinces les plus reculées des produits désaisonnalisés, essentiellement industriels, au simple motif d’un pouvoir d’achat qui a coûté la vie à des milliers de PME et des artisans, ils ont planté des hangars hideux aux périphéries des bourgs et villes, étalé leurs parkings et leurs enseignes criardes. Ils envahissent les boîtes aux lettres de publicités intempestives et la presse régionale, gavée d’annonces, évite de les épingler.

Dégoût pour les produits standards

Des politiques qui ne sont pas des doux rêveurs ont anticipé les dégâts de ce mercantilisme à courte vue. Dans son bureau du Conseil constitutionnel, où le cendrier est plein à ras bord des havanes de la journée, Michel Charasse raconte qu’il a été élu en 1977, à une époque où l’on pouvait construire n’importe où : «A Puy-Guillaume, j’ai fait un POS [plan d’occupation des sols, ndlr] dans lequel il existe, conformément à la loi, ce qu’on appelle une "réserve commerciale". […] Ces terrains appartiennent à la commune. Je ne vends pas à la grande distribution.» L’ancien maire ne cache pas son dégoût pour les produits standards : «Les supermarchés, c’est le bas de gamme alimentaire. Toujours cher pour ce que c’est. Comment imaginer en Auvergne de commercialiser des fromages sous cellophane ? Pour moi, habituer les gens à manger de la cochonnerie, cela ne leur donne pas le moral.»
Cette détermination, Jean Bothorel et Philippe Sassier l’avaient constatée en menant une enquête à charge contre la grande distribution. Ils expliquent dans leur livre (1) les difficultés du maire qui ne parvient pas à se défaire des propositions qu’on lui fait : «Si le bâton ne marche pas, on agite la carotte. […] Ainsi, Charasse a vu débarquer dans son bureau trois messieurs, tels les Dalton, venus le supplier de revenir sur son point de vue […], d’évaluer les avantages pour ses concitoyens. A court d’arguments, l’un d’entre eux a sorti une enveloppe kraft de sa serviette et l’a déposé sur le bureau du maire de Puy-Guillaume : "Sans se gêner, raconte Charasse, il me dit que j’en aurai bien l’utilisation. J’ai ouvert l’enveloppe. Elle contenait 500 000 francs [76 220 euros] en billets. J’ai regardé mes trois gus : "Ou il s’agit d’une tentative de corruption d’un officier judiciaire en exercice et, dans ce cas, j’appelle le garde champêtre et il notifie le flagrant délit ; ou c’est un don pour le bureau d’aide sociale de Puy-Guillaume et, dans ce cas, je vous fais un reçu." Ils ont bafouillé, complètement estomaqués : "Euh, oui… C’est un don." J’ai signé le reçu […] et je les ai remerciés d’avoir donné une telle somme à mon bureau d’aide sociale.»
Puy-Guillaume et Saint-Yorre (Allier) sont voisines de 10 kilomètres mais opposées en tout, ou presque. La municipalité de Saint-Yorre a accepté un supermarché dans les années 80. Joseph Kuchna, premier adjoint au maire, explique : «Les petits commerces n’avaient pas préparé leur succession et ne proposaient rien d’original» devant le rouleau compresseur de la grande distribution encerclant Vichy, à 6 kilomètres de là. Depuis deux ans, une halle toute neuve a été construite, notamment grâce au Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce. Elle accueille un marché de producteurs le mercredi, le marché du goût en été et celui de Noël en décembre. «Nous réfléchissons à un deuxième jour d’ouverture si nous trouvons des producteurs pour nous suivre.»
En attendant, les 2 700 Saint-Yorrais doivent se contenter de quelques bars, trois boulangeries et une boucherie. Au zinc de l’Embuscade, sur la place, on apprend que Carrefour Market a phagocyté le reste. Encouragé par un prochain doublement de sa surface, le supermarché vient d’ouvrir un «drive» pour emplir le coffre des clients commandant sur Internet. L’ancienne grand-rue est un désert. Joseph Kuchna regrette les «40 personnes qui faisaient la queue sur le trottoir du charcutier»jadis. «Mais les mentalités ont changé. Et il y a une telle guerre entre tous ces gens-là», ajoute-t-il, désignant les Leclerc, Carrefour, Aldi, Monoprix, Cora et Casino s’écharpant à Vichy.
Les politologues expliquent la fascination pour les grandes surfaces de certains communistes, comme Jésus Moran, maire de Saint-Yorre de 1977 à 2008, par leur méfiance à l’égard du petit commerce, jugé trop à droite et poujadiste. Certes, Pierre Poujade avait cristallisé le rejet de l’Etat parlementaire en instrumentalisant le «petit commerce» contre les «gros», le «fisc», les «notables, les intellectuels au nom du bon sens». S’il se peut que son combat ait été consistant à la fin des années 50, le déclin du poujadisme, à partir des années 60, renforce l’opinion opposée du socialiste Michel Charasse pour qui, «au contraire, c’est la dégradation de la sociabilité et la mauvaise qualité de l’alimentation qui désespère les gens et les conduit dans les extrêmes».

«Un marché de dupes»

Puy-Guillaume a préservé 38 commerces directement impliqués dans l’habillement et l’alimentation - dont 14 bars et restaurants, 2 producteurs bio et une ferme piscicole. L’actuelle maire, Nadine Chabrier, n’a pas changé un iota de la doctrine Charasse : «Les demandes d’installation de supermarchés - toutes refusées par le plan local d’urbanisme (2) qui interdit les surfaces commerciales supérieures à 150 mètres carrés - commencent à se calmer un peu…» Avec une telle batterie de commerces, renforcés par des producteurs sur un marché hebdomadaire, l’aire de chalandise s’est renforcée avec Thiers, quatre fois plus peuplée que Puy-Guillaume, et va bien au-delà des 6 500 habitants de la communauté de communes, selon la chambre de commerce de Thiers. Les commerçants organisent aussi une quinzaine à Noël pour fidéliser la clientèle au moment des fêtes.
Pour Nadine Chabrier, «le local est le nerf du lien social. C’est aussi l’attractivité de notre territoire. Avec ses 32 associations dont une Amap [association pour le maintien de l’agriculture paysanne] qui livre des paniers, nous accueillons chaque année de nouveaux arrivants qui maintiennent notre démographie. Notamment des familles avec des enfants. La commune a fait le choix de services scolaires de qualité». Et pour les personnes âgées, très entourées par une assistante sociale municipale, et dont certaines bénéficient déjà d’un foyer logement, on achève une nouvelle maison médicalisée de 22 lits. «La grande distribution essaie de nous séduire en chantant les sirènes de l’emploi. Bien sûr, on va créer des postes. Mais de quelle qualité ? Avec des emplois du temps à trous qui sont de vraies galères pour les mères. Et puis, qui embauchera nos commerçants qui fermeront boutique ? C’est un marché de dupes dans lequel nous ne tomberons pas. Nous faisons le pari des produits de qualité», tranche la maire, en phase avec son prédécesseur qui accusait les grandes surfaces «de vendre du pain mou, de la viande dure, en somme, de la m…»
Au Puy Gourmand, un restaurant ouvert il y a quatorze mois, le coq au vin, le lapin aux écrevisses, les cuisses de grenouilles aux morilles, la pièce de bœuf au bleu d’Auvergne ou le pied de cochon farci à la carte d’un jour ordinaire de la semaine sont facturés entre 9,90 et 13,90 euros. Le patron, Bernard Rellier, tient le même discours. Ancien compagnon, ce dernier ne sert que de la viande et des fruits bios, ouvre son restaurant 6 jours sur 7, le midi et à la demande le soir. Un saint-pourçain fruité et vif met une belle ambiance dans l’établissement. La moyenne du service le midi est de 70 couverts. L’adresse est un havre face à l’étrange et énorme verrerie «aux capitaux américains» O-I Manufacturing qui vient de dégraisser ses effectifs de 15%.

«Sur la table de l’Elysée»

Du bureau de Nadine Chabrier, on a vue sur l’Ouvernia, commerce de fruits et légumes, splendide buffet de fromages et traiteur gourmand, qui ne désemplit pas. Chaque jour, 150 clients passent dans la petite boutique de 70 m2, et ils sont 100 de plus l’été. Installé sur cette affaire familiale depuis vingt-sept ans, Stéphane Gardette ne ménage pas sa peine. Cette nuit, il se lèvera à 2 h 30, comme il le fait trois fois par semaine, pour rallier le marché de gros de Clermont. Pour servir des légumes et fruits irréprochables de fraîcheur. «Nos fromages montaient sur la table de l’Elysée au temps de François Mitterrand qui appréciait le saint-nectaire et la fourme d’Ambert. Ils sont aujourd’hui expédiés - frais et sous vide - dans toute la France et au-delà. Les Canadiens commandent aussi du saint-nectaire, les Portugais et les Américains aiment le cantal, la fourme et les chèvres. Parce que tous nos fromages sont affinés au moins deux semaines dans ma cave», argumente Stéphane Gardette, qui se charge personnellement des 150 colis par an destinés à l’étranger. «Tout se fait par le bouche à oreille. Nous n’avons pas besoin d’Internet. Peut-être que mon fils s’y mettra, mais moi, non !» La porte sonne et arrive une livraison de 100 tommes de chèvre frais - au lait cru -, livrées par Benoît Pache, de Saint-Victor-Montvianeix (Puy-de-Dôme). «Ces fromages ne vont pas traîner», s’enthousiasme une cliente de cette caverne d’Ali Baba où Stéphane met l’ambiance.
Son voisin d’en face, à la Côte de bœuf, Alain Goutteratel, trente-neuf ans de métier, n’a pas non plus son pareil pour vous accueillir. Il est à Puy-Guillaume depuis trois ans et sa boucherie semble prospère, si l’on en juge le très long étal. 32 pièces de bœuf, veau, porc et agneau issues de filières locales et abattues à Vichy, autant de produits charcutiers dont de célèbres recettes locales comme la saucisse de choux titillent le chaland qui dispose aussi de belles volailles fermières. Pour Alain Goutteratel, les photos de bêtes charolaises primées à Paris ou sur les foires locales signalent au client que «je sais ce qu’elles ont mangé. La qualité, c’est le local qui permet d’établir de vrais contrats». Sent-il une pénurie de clients avec la crise ? «Je vois un peu moins souvent certaines familles et personnes âgées aux petites retraites, mais je lisse les à-coups de la conjoncture avec une clientèle qui cherche la qualité et qui vient de Vichy, de Thiers ou de Clermont, à 45 kilomètres. Sans oublier les Parisiens du week-end, qui me demandent de préparer les commandes à l’avance. L’été, je double, voire triple, mon chiffre d’affaires avec des résidents secondaires. Avec mes collègues bouchers-charcutiers, nous fournissons aussi les écoles, le foyer logement et des restaurants de la région.»
Le boucher n’est pas tranquille pour autant : «Les traditions se perdent. Je vends du chapon toute l’année, le bœuf de Pâques ou le veau de Pentecôte ont disparu. A la verrerie, on est passé de 800 à 350 emplois en dix ans.» S’il vend ses viandes labellisées en charolais moins cher qu’en grande surface, il craint l’appel des bas prix qui attirent dans les villes voisines les clients touchés par la crise. Pessimiste ? «Il y aura un supermarché un jour.» Ce qui n’effraie pas outre mesure son fils, 28 ans, «ancien ingénieur robotique qui a passé son BTS boucher-charcutier» pour reprendre l’affaire. Pour Michel Charasse, «la dynamique est globale. Les magasins de qualité retiennent les habitants autant que l’emploi, et si la population se maintient, la pyramide des âges montre un rajeunissement. J’ai croisé dans le train le doyen de la faculté de droit de Clermont qui habite à Puy-Guillaume parce qu’il cherchait un village offrant tous les services».

PME et producteurs maltraités

Sur son bureau parisien, l’ancien sénateur garde à portée de main le Prince de Machiavel. «Il faut savoir être intraitable devant ces entreprises de déshumanisation de nos campagnes. Ne pas céder. Se protéger. Les menacer de contrôles sanitaires tous les jours !» grogne-t-il, la mine gourmande du politique qui aime se battre. L’ancien ministre du Budget a eu le cran de dénoncer les entreprises de grande distribution qui ont préempté, avec des méthodes douteuses, des pans entiers de l’économie commerciale au motif de sa «rationalisation». Aucun homme politique, aussi bien président de la République, comme Valéry Giscard-d’Estaing, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, que ministres, comme Marie-Lise Lebranchu, Jean-Marie Rausch, Renaud Dutreil, Christian Jacob et bien d’autres, aucun dirigeant de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), comme Luc Guyau ou Jean-Michel Lemétayer, n’ont pu venir à bout des turpitudes d’un secteur qui, pour l’opinion, maltraite les PME et les producteurs.
Serge Papin, PDG de Système U, tente de s’expliquer et d’ouvrir d’autres pistes dans Pour un nouveau pacte alimentaire (Cherche-Midi). Mais dans les négociations, il reste solidaire de ses confrères. L’historien qui s’attaquera à ce chapitre de l’américanisation de la France aura des éléments à charge pour établir ce bilan territorial calamiteux.
Les Puy-Guillaumois ont-ils conscience qu’ils ont livré une superbe bataille, refusant à la grande distribution ce que Bothorel et Sassier appelaient la «rente de situation» ? Car le secteur ne s’est pas cantonné aux villes. Il a détricoté les campagnes de leurs équipements commerciaux au titre d’une «modernisation» dont les coûts ne sont pas évalués. Seuls quelques îlots ont résisté à la tempête. Puy-Guillaume est sorti victorieux d’un long combat. La voici symbole d’une France où la politique la plus noble réinvente le territoire.
(1) «La Grande Distribution. Enquête sur une corruption à la française», François Bourin éditeur, 2005.
(2) PLU, qui a remplacé le plan d’occupation des sols (POS) en 2000.









La Russie veut s'en prendre au fléau de l'alcool en vol


MOSCOU - La face rouge, un homme hurle et tire par les cheveux un steward, le secouant par les épaules. Puis il s'en prend à un passager tentant d'intervenir, et lui casse le nez.

Filmée par un téléphone portable, cette scène, survenue le 11 janvier sur un vol de la compagnie Kogalymavia entre Moscou et Hurghada, en Egypte, est l'un des derniers incidents dus à l'alcool qui ont poussé les autorités russes à promettre des mesures contre les incivilités et comportements agressifs à bord des avions.

Pour nombre de passagers russes, ouvrir une bouteille achetée en duty-free dès que l'avion a décollé est presque un rituel.

Le phénomène est le cauchemar des équipages des compagnies étrangères, mais même ceux des compagnies russes, mieux à même de contenir les passagers en état d'ébriété, se heurtent aussi parfois à des cas d'agressivité extrême.

Ces derniers temps, les cas de comportements agressifs de passagers en état d'ébriété dans les avions et les aéroports se sont multipliés, a déclaré le porte-parole du Comité d'enquête russe, Vladimir Markine.

Le directeur général d'Aeroflot, Vitali Saveliev, a révélé sur Twitter que la compagnie avait d'ores et déjà établi une liste noire de plus de 1.821 personnes.

Je suis persuadé que des listes noires partagées par toutes les compagnies aériennes en Russie, et des amendes importantes sont de bonnes décisions, a-t-il écrit.

Actuellement, les personnels navigants ne peuvent dans les faits empêcher les passagers de boire, a déploré un député, Igor Barinov, devant des journalistes.

Il a raconté avoir lui-même dû le mois dernier user de la force face à un homme en état d'ébriété qui avait bousculé un steward et essayait d'entrer dans le cockpit, sur un vol d'Aeroflot en direction de l'Allemagne.

Instaurer la responsabilité criminelle

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Je suis profondément convaincu que certains actes qui au sol, d'habitude, relèvent de sanctions administratives, devraient être considérés comme relevant du pénal dans les airs, a-t-il déclaré.

Le Comité d'enquête a menacé l'homme filmé sur le vol Moscou-Hurghada, et introuvable depuis l'incident, de l'inculper de tentative de détournement, et lui a conseillé de se présenter de lui-même aux autorités.

Les fauteurs de trouble dans les avions s'en sortent généralement avec des sanctions relativement clémentes.

Le 3 février, un avion de la compagnie UTair effectuant la liaison entre Moscou et la Thaïlande a dû atterrir d'urgence en Ouzbékistan après qu'un passager, en voyage de noces, avait déclenché une bagarre et blessé plusieurs personnes.

L'Ouzbékistan l'a condamné à payer une amende d'environ 398.000 soums (148 euros) et il a été rapatrié vers la Russie, selon l'agence Interfax. Il doit être interrogé par la police.

Nous devons instaurer la notion de responsabilité criminelle pour hooliganisme dans les transports, a déclaré le député Pavel Kracheninnikov à l'agence publique Itar-Tass.

Il ne devrait y avoir aucune circonstance atténuante du type +il a bu un coup de trop+ ou +l'altitude lui a fait tourner la tête+, a-t-il estimé.

Toutefois, les tentatives de changer la situation ont jusqu'à présent échoué. En novembre, la proposition du ministère des Transports d'interdire de prendre à bord des avions de l'alcool acheté en duty-free a rencontré l'opposition du secteur aérien et des parlementaires.

Nous sommes contre une interdiction, cela ne résoudra pas le problème. Il n'y a pas que les gens saouls qui font des saccages, a écrit sur Twitter le directeur d'Aeroflot.

Selon un sondage effectué en ligne par le site Life News, seuls 21% des Russes jugent qu'il faut interdire l'alcool en vol.

L'alcool est un fléau en Russie, et fait directement ou indirectement un demi-million de morts par an, selon les chiffres officiels.


(©AFP / 11 février 2013 06h16)












DIVERS

 

Espionnage : les Etats-Unis, cible de cyber-attaques de la Chine

Un rapport classé secret et émanant de différents services de renseignement américains mentionne en premier lieu la Chine comme responsable des attaques informatiques les plus agressives sur le sol américain.
Espionnage : les Etats-Unis, cible de cyber-attaques de la Chine
Les Etats-Unis sont la cible d'une importante cyber-attaque mettant en péril sa compétitivité économique, conclut un rapport du National Intelligence Estimate (NIE), publié dimanche soir par le Washington Post.
Le rapport, classé secret et émanant de différents services de renseignement américains, mentionne en premier lieu la Chine, indique le quotidien citant des responsables ayant requis l'anonymat. C'est le pays le plus agressif qui cherche à pénétrer dans les systèmes informatiques des institutions et des entreprises américaines afin d'avoir accès à des données lui permettant d'acquérir une avance dans le domaine économique.
Selon le document du NIE, des entreprises liées à l'énergie, la finance, l'aérospatiale, l'automobile sont les plus fréquemment visées par des cyber-attaques.
Les dommages causées par ces attaques sont estimés à des dizaines de milliards de dollars par des experts externes, poursuit le journal.
Le National Intelligence Estimate cite trois autres pays à l'origine de cyber-attaques contre les Etats-Unis: la Russie, Israël et la France. Cependant le cyber-espionnage économique de ces pays fait pâle figure en comparaison des efforts de la Chine.
Face à cette situation, l'administration du président Barack Obama tente de contrer les attaques de ces pays, notamment en déposant des plaintes officielles, en expulsant le personnel diplomatique, en restreignant la délivrance de visas et en formulant des réclamations auprès de l'Organisation internationale du travail (OIT), explique le Post.









Une bousculade fait 36 morts lors d'un grand festival religieux en Inde

Dans la gare d'Allahabad, le 10 février, peu après l'accident ayant causé la mort de 36 pèlerins.
Dans la gare d'Allahabad, le 10 février, peu après l'accident ayant causé la mort de 36 pèlerins. (Photo stringer India. Reuters)


Alors que des millions de personnes se rassemblent dans le nord du pays pour des ablutions rituelles, un mouvement de foule a provoqué la mort de 36 pèlerins à la gare d'Allahabad.

Libération
Le plus grand festival religieux au monde, la Kumbh Mela, qui se déroule atuellement dans le nord de l’Inde, a été endeuillé dimanche par la mort de 36 personnes, écrasées dans une bousculade survenue dans la gare de la ville d'Allahabad, ont indiqué lundi les autorités. Amit Malviya, porte-parole des chemins de fer indien pour le nord et le centre, a indiqué à l’AFP que 36 personnes étaient mortes. Vingt corps ont été identifiés, les autres attendant que des proches se manifestent.
Le précédent bilan faisait état de 22 décès. La bousculade est survenue dimanche soir à la gare ferroviaire d’Allahabad, la ville où se tient tous les douze ans ce festival religieux, qui a attiré cette année sur la seule journée de dimanche plus de 30 millions de pélerins. Dimanche avait été désigné par les astrologues comme le jour le plus propice des célébrations, qui durent 55 jours.
Selon des responsables locaux, les balustrades d’un pont proche de la gare ont cédé sous la pression de la foule. «Des gens se reposaient sur les balustrades, qui n’ont pas supporté le poids, les fixations ont cédé», a déclaré à l’AFP Ashok Sharma, un porte-parole du gouvernement de l’Etat d’Uttar Pradesh, où se trouve Allahabad.
Mais le ministre indien des Chemins de fer, Pawan Kumar Bansal, cité par PTI, a nié qu’une rupture de balustrades soit à l’origine de l’accident, et estimé qu’un trop grand nombre de personnes sur les quais pouvait avoir provoqué la bousculade. Selon des témoins interrogés par les médias locaux, la police a chargé la foule à la matraque. Des parents de victimes ont accusé la police d’avoir provoqué la panique et causé l’accident.
Par ailleurs, des témoins ont affirmé que les services de secours avaient mis des heures à arriver sur les lieux. «Ma sœur est là sans soins depuis deux heures. Pourquoi est-ce que personne ne vient ?», a déclaré à NDTV une femme originaire de l’Etat de Bihar sur un quai de la gare, où sa sœur était étendue immobile, les yeux mis-clos.
Dix cadavres enveloppés dans des draps blancs étaient visibles sur un quai de la gare plusieurs heures après la bousculade, a rapporté un photographe de l’AFP. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, s’est déclaré «profondément choqué» par l'événement.

30 millions de pélerins

Dès avant l’aube dimanche, des gourous au corps recouvert de cendres avaient conduit les millions de pèlerins vers les eaux, pour un bain censé laver des péchés. Dimanche matin, la population d’Allahabad avait enflé à jusqu'à 40 millions de personnes, contre 1,2 million en temps normal. Une vingtaine de millions se pressaient à ce moment sur l’immense zone réservée aux pèlerins, le long des rives du fleuve sacré, a indiqué Ashok Sharma, un des porte-parole du festival.
Les milliers de policiers et de volontaires chargés de diriger les flots humains demandaient aux pèlerins de se tremper brièvement dans l’eau glacée puis de laisser la place aux suivants. Dans la soirée, le nombre des pèlerins qui s'étaient plongés dans les eaux du Gange a dépassé 30 millions, un record, selon les autorités.
«Cet après-midi, plus de 20 millions de personnes avaient pris le bain sacré, et ce soir leur nombre a dépassé 30 millions», a déclaré à la presse un haut responsable local, Devesh Chaturvedi. La Kumbh Mela, qui a débuté le 14 janvier et s’achèvera début mars, se tient tous les douze ans à Allahabad (Uttar Pradesh, nord) et rassemble sur toute sa durée (55 jours) une centaine de millions d’hindous, faisant de ce festival le plus vaste au monde.
Des versions de moindre ampleur se déroulent tous les trois ans dans d’autres villes indiennes. Les bains ont lieu à la confluence de trois fleuves sacrés : Gange, Yammuna et Saraswati. Les pèlerins pensent que se baigner dans ces eaux les lave de leurs péchés et les libère du cycle des réincarnations.
Plus de 7 000 policiers avaient été déployés pour cette journée la plus chargée du festival, épaulés par 30 000 volontaires, selon la police. Les bousculades sont un risque permanent pendant les festivals religieux indiens, où le maintien de l’ordre et le contrôle de la foule sont souvent insuffisants. L’accident récent le plus grave a eu lieu en octobre 2008, lorsque quelque 220 personnes ont péri près d’un temple dans la ville de Jodhpur, dans le nord de l’Inde.
(AFP)










Lutte contre les messages illégaux : le gouvernement avance avec Twitter

8 février 2013
Communiqué de presse conjoint des ministères de la Justice, de l'Intérieur, des droits des femmes et de l'Économie Numérique du 8 février 2013.

A la suite de la propagation sur le réseau social Twitter de messages illicites à caractère haineux, racistes, antisémites, sexistes ou homophobes, le Premier ministre a souhaité qu’un travail interministériel soit engagé sur ce sujet.
Aujourd’hui, les collaborateurs de Christiane Taubira, Manuel Valls, Najat Vallaud-Belkacem et Fleur Pellerin ont rencontré les représentants américains de Twitter.
A l’issue de cette réunion, Twitter a fait part de sa volonté de travailler aux côtés des autorités françaises.
Dès la semaine prochaine, une feuille de route sera conjointement définie. Dans ce cadre, le gouvernement proposera à l’opérateur des axes de travail et notamment, la définition des modalités juridiques et techniques de signalement accéléré des infractions, de suppression des publications illicites ou encore de suspension des comptes d’utilisateurs et de désindexation de hashtags.
Ce travail répond notamment à la demande des associations engagées contre l’homophobie (contact, l’inter-LGBT, le RAVAD et SOS homophobie), préalablement reçues par la ministre des droits des femmes en présence de l’opérateur.
Les représentants des ministres concernés et de Twitter ont tenu à rappeler leur attachement à la liberté d’expression, qui ne saurait se traduire par un  déversement de haine sur les réseaux sociaux.









Le pape Benoit XVI annonce sa démission

Le souverain pontife estime qu'il n'a plus les "forces" pour diriger l'Eglise. Il a fait savoir personnellement qu'il quittera ses fonctions le 28 février prochain.





Le pape Benoit XVI annonce sa démission




L'annonce de la démission inédite du pape mot par mot

Voici le verbatim du discours que le pape Benoît XVI

ROME Voici le verbatim du discours que le pape Benoît XVI a prononcé lundi lors d'un consistoire à Rome et au cours duquel il a annoncé sa démission à partir du 28 février. Le discours a été prononcé en latin et la traduction en sept langues, dont le français, a été réalisée par la salle de presse du Vatican.

Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise.
Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les oeuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.

Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.

C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du coeur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife.

Quant à moi, puissé-je servir de tout coeur, aussi dans l’avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.


Du Vatican, 10 février 2013
BENEDICTUS PP XVI (Benoît XVI)





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