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jeudi 7 février 2013

07022013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 



CELA SERAIT DE L'HUMOUR, ECRIT PAR UN AUTRE !




 

 

 

INSURRECTION

 

A l’Assemblée, l’UMP s’en prend aux tribunes du public

 Hélène Bekmezian

Il est 2h du matin, jeudi 7 février, l'Assemblée poursuit ses travaux sur le "mariage pour tous", comme elle le fait depuis mardi 29 janvier. Ce soir là, encore plus que les précédents, le débat s'effondre totalement, on tourne en rond, et l'UMP cherche tout et n'importe quoi pour créer un incident de séance. A commencer par s'en prendre directement à Laurence Dumont (PS, Calvados), 5 minutes à peine après qu'elle a relayé Claude Bartolone au perchoir, pour présider la séance vers minuit.
Il est 2h du matin donc et, pour changer de ma place en tribune de presse située au dessus des rangs du PS, je me déplace en tribune du côté de la droite, voir un peu si l'ambiance qui se dégage de ces bancs était différente. La bonne idée.
Appuyée sur la rambarde, je suis en train de rédiger un tweet depuis mon Iphone - je ne sais même plus à quel sujet - et un député, que je ne reconnais pas, me pointe du doigt en me disant : "il est interdit de faire des photos !". Je commence à connaître le règlement, merci, je lui réponds donc que "je ne fais pas de photos". Comme si cela était suffisant... Un autre prend le relais : "Madame la présidente, on a un problème ici !!". Puis trois, quatre, cinq, six députés qui se lèvent de leur siège, s'agitent et me montrent du doigt en étant de plus en plus véhéments pendant que j'essaie de leur dire que "JE NE FAIS PAS DE PHOTOS". C'est peine perdue, ils n'écoutent pas et vocifèrent tellement que je ne comprends même plus ce qu'ils disent. Ah si, j'entends juste un "le monsieur fait des photos !" qui fait rigoler toute la gauche et moi aussi... bon, j'ai les cheveux courts et j'étais deux étages au dessus d'eux, je ne leur en tiendrai pas rigueur.
PALME DE L’AGRESSIVITÉ A WAUQUIEZ ET DOUILLET
En revanche, rien n'excuse une telle agressivité, une telle haine dans le regard et dans les gestes. D'autant que je me trouvais en fait en tribune du public - ce que j'ignorais. Ce qui veut dire que les députés de la droite hurlaient sur quelqu'un qu'ils pensaient être une personne lambda du public... Merveilleux. Sans conteste, la palme de l'agressivité la plus hargneuse revient à David Douillet (UMP, Yvelines) suivi de près par Laurent Wauquiez (UMP, Haute-Loire) qui me regardait les bras levés en criant "oui bon, ça va maintenant ! ça va !". "Ça va", quoi ? Il ne faut pas répondre quand on se fait agresser gratuitement, c'est ça ? Il ne faut pas se défendre quand on se fait attaquer ? Et ces deux-là, pratiquement jamais présents depuis le début des débats, n'étaient sûrement pas fatigués ou à bout de nerfs !
Et quelle classe M. Douillet, quelle classe que de pointer du doigt un à un tous les journalistes en tribune et de demander aux huissiers d'aller y voir plus clair. Oh, ils sont venus les huissiers, six en même temps, des fois que, nous pourrions être des dangers publics, on ne sait jamais. Après avoir expliqué ma situation, ces messieurs dames n'ont trouvé qu'une seule chose à me dire : "remettez vos chaussures mademoiselle". Quand on vous dit que ce débat touche le fond.











POLITIQUE

 

Le conflit au Mali a déjà coûté 70 M€


Un mois après le début de l’opération Serval, le ministre de la Défense a chiffré le coût de cette guerre.

Boris cassel


Bamako (Mali), lundi. Un convoi de 300 blindés est arrivé par bateau depuis Toulon et par voie terrestre depuis Dakar. Parmi ces véhicules, les derniers blindés de l’armée française : une douzaine de VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie).
Bamako (Mali), lundi. Un convoi de 300 blindés est arrivé par bateau depuis Toulon et par voie terrestre depuis Dakar. Parmi ces véhicules, les derniers blindés de l’armée française : une douzaine de VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie). | (LP/Philippe de Poulpiquet.)

La guerre au Mali sera-t-elle courte et coûteuse pour la ? Engagées depuis le 11 janvier dans l’opération Serval, les troupes françaises pourraient, selon le ministre des Affaires étrangères, , entamer un retrait à partir de mars. En attendant, son homologue à la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait le point, hier, sur l’aspect de l’opération.
Lors d’une audition parlementaire, fermée à la presse, il a, selon nos informations, chiffré à 70 M€ les sommes déjà déboursées par la France pour financer cette opération.

A quoi correspondent ces 70 M€? Il s’agit du surcoût engendré par l’opération Serval. On ne compte pas, ici, l’achat du matériel — un Rafale coûte plus de 150 M€ —, mais son utilisation plus intensive que lors des périodes d’entraînement. Ce qui coûte le plus cher, c’est l’acheminement des troupes et de leur matériel sur place : 50 M€ ont été dépensés pour transporter les 4000 soldats et leur équipement en Afrique. Une somme à la hauteur du défi technique. « Nous avons acheminé 10000 t de matériel en quinze jours. C’est autant que ce nous avons transporté en un an lors du retrait d’Afghanistan », précise-t-on au ministère de la Défense. Autre grande dépense : les primes de guerre touchées par les soldats. Lorsqu’ils sont en opération, les militaires doublent, voire triplent leur solde. Résultat : ces rémunérations supplémentaires ont déjà coûté 5 M€ au contribuable.

Une guerre particulièrement onéreuse? A l’heure de la rigueur, une dépense de 70 M€ n’est pas anodine. Depuis le début du conflit, la France débourse en moyenne 2,7 M€ par jour. Une facture sensiblement plus élevée que celle de la Libye (1,6 M€ par jour) ou de l’Afghanistan (1,4 M€). Le ministère de la Défense balaye l’argument. « Ce calcul n’est pas pertinent. On ne peut pas comparer des conflits de durée et de nature très différents. »

A-t-on les moyens de payer?
Paris s’est lancé dans le conflit après le vote de la loi de finances 2013. Il n’a donc pas été prévu de rallonge spéciale pour financer cette intervention. Néanmoins, le gouvernement a mis de côté 600 M€ pour financer toutes les dépenses liées aux opérations extérieures. Or, c’est quasiment une tradition : chaque année, cette enveloppe est dépassée de plusieurs centaines de millions d’euros. « Il n’y a pas, pour l’instant, de remise en cause de cette enveloppe », assure pourtant le ministère du Budget. D’autant que le gouvernement dispose encore d’autres ressources grâce aux 6 Mds€ de la réserve de précaution, un bas de laine toujours prévu en cas de coup dur.

Le Parisien










Mali: "accrochages" à Gao, une "vraie guerre" pour les 4.000 soldats français

Des troupes françaises sur la route de l'aéroport de Gao, le 4 février 2013 au Mali
Des troupes françaises sur la route de l'aéroport de Gao, le 4 février 2013 au Mali (Photo Sia Kambou. AFP)

Libération
Les soldats français, qui sont désormais 4.000 au Mali, mènent une "vraie guerre" dans ce pays, selon Paris qui a reconnu mercredi des "accrochages" avec des islamistes armés dans la région de Gao (nord-est), tout en évoquant un début de retrait de ses troupes en mars.
"Il y a eu des accrochages hier (mardi) dans les environs de Gao" et des "tirs de lance-roquettes des groupes jihadistes résiduels", a déclaré à la radio Europe 1 à Paris Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense.
Occupée pendant des mois en 2012 par des islamistes armés, Gao est la plus grande ville du nord du Mali et la première à avoir été reprise par les troupes françaises et maliennes, le 26 janvier, après d'intenses bombardements aériens français. Des soldats nigériens y sont également présents.
"Lorsque toutes les nuits, en ce moment, y compris la nuit dernière, les forces aériennes françaises ciblent et frappent des lieux de centres d'entraînement ou de regroupement de pick-up des groupes jihadistes, c'est de la guerre. C'est une vraie guerre contre les groupes terroristes, c'est une guerre qui aujourd'hui nous a permis de marquer des points contre ces groupes et nous allons poursuivre", a insisté M. Le Drian.
Mercredi, deux adolescents, armés d'un pistolet et de deux grenades, ont été arrêtés au marché de Gao par des soldats maliens. Les hypothèses d'une tentative d'attentat ou de vol sont étudiées.
Le dispositif de sécurité à Gao et dans sa région a été renforcé, pour lutter contre d'éventuelles infiltrations de combattants islamistes, a indiqué une source au sein de l'armée malienne. Des hélicoptères français patrouillent sur l'axe Douentza-Gao, selon des témoins.
Le ministre français de la Défense a par ailleurs reconnu que depuis le lancement de l'intervention française au Mali le 11 janvier, il y a eu "quelques blessés français mais des blessés relativement légers", outre un pilote d'hélicoptère tué au début de l'intervention.
Les forces françaises totalisent aujourd'hui 4.000 hommes. Ce chiffre, qui équivaut au nombre de militaires déployés en Afghanistan à son maximum en 2010, n'augmentera plus, selon M. Le Drian.
Environ 2.000 soldats de la force ouest-africaine au Mali (Misma) sont aussi présents dans le pays.
De son côté, le Portugal a décidé mercredi d'envoyer sept formateurs militaires dans le cadre d'une mission de soutien de l'Union européenne à l'armée malienne.
La mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM) pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars, ont indiqué mardi des conseillers du ministère français de la Défense.
Du côté des jihadistes, M. Le Drian a évoqué "plusieurs centaines" de morts lors de raids aériens sur des pick-up transportant des hommes ou du matériel de guerre, et durant "des combats directs, frontaux à Konna et Gao".
Début de retrait français en mars
Une offensive surprise des islamistes armés le 10 janvier sur Konna, ville du centre du Mali, avait déclenché l'entrée en guerre de la France pour stopper leur avancée vers le Sud et Bamako.
Mercredi, le président français François Hollande a confirmé à ses ministres que le contingent français au Mali commencerait à se retirer à partir du mois de mars, "si tout se passe comme prévu".
Les accrochages dans le secteur de Gao prouvent que les groupes islamistes armés ne sont pas seulement présents dans la seule région de Kidal (extrême nord-est), mais qu'ils résistent aussi ailleurs dans le nord du Mali.
Des journalistes ont ainsi pu constater que les quelque 400 km de route qui séparent les villes de Douentza et Gao étaient truffés de mines.
Kidal et sa région, notamment le massif des Ifoghas situé au nord, près de la frontière algérienne et où se sont retranchés une partie des chefs et combattants des groupes islamistes liés à Al-Qaïa, reste cependant la zone la plus sensible et a été la cible de nombreux bombardements de l'aviation française.
La ville, qui est tenue par des rebelles touareg et des islamistes s'affirmant "modérés" et prêts "au dialogue" avec Bamako, est "sécurisée" par quelque 1.800 soldats tchadiens, les troupes françaises contrôlant, elles, l'aéroport.
Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé qu'ils "coordonnaient" leurs actions dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes en fuite.
M. Le Drian a reconnu que les soldats français avaient à Kidal "des relations fonctionnelles avec le MNLA", mouvement qui avait lancé l'offensive le 17 janvier 2012 dans le nord du Mali avant de s'en faire évincer par les jihadistes avec lesquels il était allié.
Sur le plan diplomatique, la France a demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies de préparer l'envoi d'une force de maintien de la paix au Mali, "casque bleu", même si l'ambassadeur français aux Nations unies, Gérard Araud, a reconnu "certaines réticences" à ce sujet du côté de Bamako.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a indiqué mercredi que la France oeuvrait pour une mise en place de cette opération de l'ONU en avril.
La France a aussi insisté auprès de l'ONU pour accélérer le déploiement d'"observateurs sur les droits de l'homme" dans le pays, alors que des ONG ont accusé les islamistes mais aussi les forces gouvernementales maliennes d'avoir commis des exactions.
A Bamako comme à Douentza, les Maliens avaient mercredi le coeur gros, après l'élimination de l'équipe nationale en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), sur le score sévère de 1-4 face au Nigeria.
"On a voulu deux victoires, une pour la CAN, une pour la reconquête du Nord. Et pour la CAN, franchement on a perdu le moral, franchement on a essuyé!" (perdu), a expliqué Harouna Dolo, 43 ans.









Mariage homo: les députés n'ont pas voté l'article 4 sur les termes "père" et "mère"

L'Assemblée nationale s'est séparée jeudi, peu avant 4H00 du matin, sans avoir voté l'article 4 du projet de loi sur le mariage homosexuel, qui prévoit que dans le code civil les termes de "père" et "mère" doivent être compris comme celui de "parents" en cas d'un couple homosexuel.

photo : Joel Saget, AFP
La majorité avait pourtant décidé, vers 01H30 du matin, de prolonger une fois de plus de nuit la séance, dans l'espoir d'adopter cet article sur lequel l'opposition a déposé quelque 1.400 amendements, dont plusieurs centaines restent à débattre. La discussion reprendra jeudi à 15H00.
A l'origine, l'article 4 dressait la longue liste de dispositions du code civil où les termes de "père" et de "mère" auraient été remplacés par celui de "parents".
Mais la commission des Lois de l'Assemblée l'a modifié, et le texte débattu par l'Assemblée se contente de préciser que, généralement, les termes de "père et mère" doivent être compris comme celui de "parents", sans qu'il y ait besoin de modifier le code civil.
Les discussions se sont achevées dans un climat relativement sereins. Mais en fin de soirée, un vif incident de séance a opposé les députés UMP à une vice-présidente de l'Assemblée nationale, Laurence Dumont (PS), qui remplaçait temporairement au perchoir le président Claude Bartolone.
Les députés UMP se sont levés pour protester quand Mme Dumont a coupé la parole à leur chef de file, Christian Jacob, et a fait procéder à un vote, précédemment annoncé, sur un amendement. "Bartolone !, Bartolone !", ont-ils alors crié pour réclamer le retour du président, dont la conduite du débat, depuis dix jours, fait l'unanimité à gauche et à droite.
"Assis ! Assis !" ont alors crié les députés socialistes, pendant que prudemment les huissiers de l'Assemblée se levaient autour de la tribune présidentielle pour prévenir tout éventuel contact physique entre les députés. "Couchés ! Couchés !", ont répliqué les parlementaires de droite, qui reprochent à leurs collègues de gauche de se "coucher" devant le gouvernement.
La séance a alors été suspendue pendant cinq minutes, mais les affrontements verbaux ont continué dans l'hémicycle pendant la suspension de séance. "Machos ! Machos !" ont crié les députés socialistes, laissant entendre que le comportement de la droite à l'égard de Mme Dumont était due au fait qu'elle est une femme.
Claude Bartolone, qui préside presque sans exception les séances depuis l'ouverture du débat le 29 janvier, a quitté son poste car il doit assister jeudi matin à un enterrement, avait-il expliqué précédemment dans les couloirs et sur son compte twitter.
Lors de son intervention interrompue, qu'il avait présenté comme un rappel au règlement -ce que contestait Mme Dumont-, Christian Jacob répliquait à la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Celle-ci avait opposé une fin de non-recevoir à la demande des députés UMP de publier l'avis qu'avait donné le Conseil d'Etat au gouvernement sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels.
Les avis du Conseil d'Etat au gouvernement, avant que celui ne présente un projet de loi, sont confidentiels, mais le Premier ministre peut décider exceptionnellement de les rendre publics. Durant toute la journée de mercredi, les députés UMP ont demandé à Jean-Marc Ayrault de le faire.












La révélation Taubira

Par sa pugnacité, la garde des Sceaux incarne le débat sur le «mariage pour tous». Faisant d'elle un nouveau poids lourd de l'équipe Ayrault.


Christiane Taubira à l\'Assemblée nationale, lors du débat sur le mariage pour tous - AFP
Christiane Taubira à l'Assemblée nationale, lors du débat sur le mariage pour tous - AFP

La plaisanterie circule sur Twitter : «Bientôt on dira qu'en 2002, c'est Lionel Jospin qui, en se présentant, a empêché l'élection de Christiane Taubira.»
En une semaine, la gauche s'est trouvé une nouvelle icône ; le gouvernement une nouvelle valeur sûre. Belle revanche pour la garde des Sceaux, dont la nomination fut fortuite et les débuts à la chancellerie incertains.
Le débat sur le «mariage pour tous» a changé le regard que l'on portait sur elle. Son discours du 29 janvier, prononcé par coeur, a marqué et confirmé un talent oratoire devenu rare dans la vie politique. Sa pugnacité et son opiniâtreté, autrefois présentées, y compris à gauche, comme de l'arrogance, et sa maîtrise technique du sujet sont apparues comme des atouts dans une épreuve d'endurance à la fois physique et psychologique. Même si elle a eu aussi sa part de maladresse (la circulaire sur les enfants nés à l'étranger par GPA). Tour à tour véhémente avec l'opposition et bienveillante avec les députés qui s'opposent au texte (Philippe Gosselin, Hervé Mariton, Jean-Frédéric Poisson, Marc Le Fur...), Christiane Taubira a su incarner la réforme sociétale majeure du quinquennat Hollande.
La garde des Sceaux est aussi portée par la dramatisation de l'enjeu. La fierté de la gauche à octroyer un nouveau «droit», le réveil de la droite poussée par la mobilisation dans la rue des opposants au mariage gay, ont conduit la majorité à faire bloc autour d'elle. Et, faisant le lien entre ses origines, son combat sur l'esclavage et cette loi, à l'ériger en emblème du combat pour «l'égalité». C'est aussi parce que la gauche tient à faire de cette loi un moment historique qu'elle la compare déjà à Simone Veil et à Robert Badinter.
Dans un gouvernement où elle est entrée au nom de savants dosages (mettre une femme à un poste régalien, satisfaire les radicaux...), Christiane Taubira a rejoint Manuel Valls ou Arnaud Montebourg dans le cercle étroit des ministres qui «impriment» dans l'opinion. Et dispose désormais d'une aura dont elle se servira pour défendre une politique pénale dont le libéralisme semble à rebours des attentes d'autorité de la société. Dans le jeu de Hollande, elle est un nouvel atout. Cela fera aussi des jaloux.
GUILLAUME













TUNISIE. Un jeudi sous haute tension

L'assassinat d'un opposant hier a déclenché une vague de violences. Un nouveau gouvernement va être formé. L'opposition appelle à la grève générale aujourd'hui.


Des Tunisiens manifestent devant le ministère de l'Intérieur après l'assassinat d'un leader de l'opposition, Chokri Belaid, à Tunis le 6 février 2013. (HAMMI/SIPA)
Des Tunisiens manifestent devant le ministère de l'Intérieur après l'assassinat d'un leader de l'opposition, Chokri Belaid, à Tunis le 6 février 2013. (HAMMI/SIPA)
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Un chef de l'opposition tunisienne, Chokri Belaïd, a été tué par balles mercredi 6 février à Tunis, un assassinat ayant provoqué des manifestations contre le pouvoir islamiste, de violents heurts avec la police qui a compté un mort dans ses rangs et l'annonce d'un nouveau gouvernement.
Suite à ce meurtre, premier assassinat politique depuis la révolution de 2011, le Premier ministre Hamadi Jebali s'est adressé à la nation dans la soirée pour annoncer qu'il formera un "gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique". "J'ai décidé de former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu'à la tenue d'élections dans les plus brefs délais", a-t-il déclaré.
En signe de protestation après l'assassinat de Belaïd, quatre formations de l'opposition laïque -le Front populaire, Al-Massar (gauche), le Parti républicain et Nidaa Tounes (centre)- ont appelé à une grève générale et suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante. Le débrayage doit avoir lieu vendredi, jour des funérailles.
Néanmoins, les syndicats des avocats, magistrats et du parquet ont annoncé qu'ils se mettaient en grève dès jeudi, tout comme les enseignants de la plus grande université du pays, à la Manouba, en banlieue de Tunis.

Le pouvoir accusé

Les proches de la victime ont accusé le parti islamiste au pouvoir Ennahda d'être responsable du meurtre, laissant craindre un nouveau cycle de violences dans un pays déjà miné par une crise politique, sociale et économique et qui peine à se relever de la révolution qui a fait chuter Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Dénonçant un "odieux assassinat", le président Moncef Marzouki, un laïc qui entretient des relations tendues avec Ennahda, a annulé un déplacement au Caire et est rentré d'urgence de France à Tunis. Il a convoqué une réunion des hauts dirigeants politiques et sécuritaires.
Chokri Belaïd, 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été tué en sortant de chez lui le matin de trois balles tirées à bout portant, selon le Premier ministre.
"Mon mari a été menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat. On lui répondait qu'il devait assumer le fait d'être un opposant", a déclaré Besma Khalfaoui, à l'hôpital, le pantalon taché de sang. Elle ainsi que le frère de la victime, Abdelmajid Belaïd, ont accusé le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi. "Ghannouchi sale chien", a crié en larmes le père de l'opposant.
Mais Rached Ghannouchi a nié toute implication, estimant que ses auteurs "veulent un bain de sang" en Tunisie. "C'est un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie", a lancé Hamadi Jebali.

Mort d'un policier

Après de premiers heurts le matin entre policiers et manifestants, une foule a accompagné l'ambulance transportant le corps de l'opposant qui s'est arrêtée avenue Bourguiba, à Tunis, devant le ministère de l'Intérieur, symbole de répression pour les opposants. "Le peuple veut la chute du régime!" "Le peuple veut une révolution de nouveau", "Ennahda tortionnaire du peuple", ont scandé les manifestants, entonnant plusieurs fois l'hymne national.
Après le passage de l'ambulance, une foule de jeunes a de nouveau attaqué la police avec des pierres. Un blindé de la garde nationale a tiré des lacrymogènes alors que les manifestants ont érigé des barricades. Après plusieurs heures d'affrontements, le calme semblait être revenu en début de soirée dans le centre de Tunis. Le ministère de l'intérieur a annoncé la mort d'un policier mortellement touché par des jets de pierres.
Ailleurs dans le pays, la police a fait usage de lacrymogènes pour disperser des manifestants qui tentaient de prendre d'assaut son siège à Sidi Bouzid (centre-ouest), berceau de la révolte de 2011. A Mezzouna, Gafsa, Monastir (centre) et Sfax (sud) des protestataires ont incendié et saccagé les locaux d'Ennahda. A Kasserine, Béja et Bizerte, des foules criaient "Vengeance, vengeance".
A l'étranger, le président français François Hollande a condamné ce meurtre qui "prive la Tunisie d'une de ses voix les plus courageuses". Les Etats-Unis ont dénoncé un "acte odieux et lâche". Berlin a exprimé sa "tristesse" et appelé les responsables tunisiens à "protéger l'héritage" de la révolution alors que Londres a dénoncé un "acte lâche et barbare destiné à déstabiliser la transition démocratique en Tunisie". Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) ont condamné le meurtre et a appelé à une enquête indépendante.

Crise politique

Secrétaire général du parti des Patriotes démocrates, l'opposant avait rejoint avec sa formation le Front populaire, une coalition de gauche qui se pose en alternative au pouvoir. Mais le poids politique de Chokri Belaïd et de ses alliés demeure une inconnue.
La Tunisie est plongée dans une crise politique faute d'un compromis sur la future Constitution qui bloque l'organisation de nouvelles élections, alors que les membres laïques de la coalition gouvernementale réclament un remaniement pour retirer aux islamistes des ministères régaliens.
Les violences se sont multipliées et des milices pro-pouvoir ont été accusées d'orchestrer des attaques contre l'opposition, notamment le meurtre d'un opposant battu à mort en octobre par des manifestants.










Syrie: bombardements intenses sur la banlieue de Damas, fissures dans l'opposition



La banlieue de Damas a connu mercredi les bombardements les plus violents depuis des mois, l'armée y menant "une offensive généralisée" contre les rebelles au moment où l'opposition était divisée sur une offre de dialogue avec Damas lancée par son propre chef.
La banlieue de Damas a connu mercredi les bombardements les plus violents...

La banlieue de Damas a connu mercredi les bombardements les plus violents depuis des mois, l'armée y menant "une offensive généralisée" contre les rebelles au moment où l'opposition était divisée sur une offre de dialogue avec Damas lancée par son propre chef.
A Palmyre, 19 membres de services des renseignements ont péri lors d'une double attaque suicide à la voiture piégée contre deux sièges de ces services, selon une ONG syrienne.
Les attentats suicide se sont multipliés en Syrie à mesure que la révolte entamée mi-mars 2011 se militarisait, pour la plupart revendiqués par le Front jihadiste Al-Nosra, considéré par Washington comme "organisation terroriste" et dont l'influence ne cesse de croître sur le terrain.
L'armée, qui tente depuis plusieurs mois d'en finir avec la rébellion, a, selon une source de la sécurité dans la capitale, "lancé une offensive totale et coordonnée sur toute la banlieue de Damas". "Toutes les entrées de Damas sont fermées", a-t-elle indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
"La province est bombardée très violemment, c'est sans précédent depuis des mois. Il y a des combats très violents aussi", a affirmé de son côté à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des habitants de la capitale ont rapporté avoir entendu des "bombardements d'une intensité inhabituelle", au moment où de "violents combats" entre rebelles et soldats éclataient dans des quartiers périphériques comme Qadam (sud), Jobar et Qaboune (est), places fortes de la rébellion.
Dans un communiqué, le Conseil national syrien (CNS, principale composante de l'opposition) affirme que le régime tombera par les armes et non par la négociation, comme le propose Ahmed Moaz al-Khatib, le chef de la Coalition dont il fait partie.
"Les révolutionnaires et les héros de l'Armée syrienne libre (ASL) sont en train de mener des attaques sur les positions stratégiques dans notre capitale éternelle (...) et dans d'autres régions. Ils sont en train de réaliser des victoires importantes sur le chemin de la révolution syrienne", dit le communiqué.
L'appel au dialogue divise
Parallèlement au cycle interminable de violences qui a encore fait mercredi 122 morts dont 32 civils, selon un bilan provisoire de l'OSDH, des fissures sont apparues au sein de l'opposition, après l'offre de dialogue avec le régime lancée par M. Khatib.
L'ouverture du chef de la Coalition de l'opposition a été soutenue par Washington et la Ligue arabe, mais surtout par les deux principaux alliés de Damas, la Russie et l'Iran. Le médiateur international Lakhdar Brahimi l'a jugée "positive".
Mais le CNS a opposé une fin de non-recevoir à cette proposition, refusant que la "révolution" syrienne devienne "otage de compromis internationaux".
Le CNS s'est également indigné des contacts inédits entre M. Khatib et le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, affirmant "refuse(r) cette démarche, tant que l'Iran soutient le régime".
M. Khatib avait anticipé les critiques, refusant "que ceux qui parlent de négociations soient accusés de trahison".
Il a aussi exigé mercredi que soient "relâchées les prisonnières avant dimanche prochain. Si, ce jour-là des informations crédibles révèlent qu'il y a encore une seule femme en prison en Syrie, je considère que le régime a refusé mon initiative", a-t-il prévenu dans un entretien au service arabe de la BBC.
Le pouvoir à Damas n'a toujours pas réagi publiquement à l'offre, même si un quotidien proche du régime l'a jugée "insuffisante" et appelé M. Khatib indirectement à désavouer la rébellion armée.
Les critiques jettent le trouble au sein de la Coalition, née tout juste en novembre au forceps après plusieurs tentatives vaines d'unir des groupes d'opposants hétéroclites.
A l'ouverture mercredi au Caire du 12e sommet islamique, le président égyptien Mohamed Morsi a d'ailleurs appelé les factions de l'opposition syrienne à unifier leurs rangs "pour instaurer la démocratie" en Syrie, où selon l'ONU, plus de 60.000 personnes ont péri en près de deux ans.
De son côté, la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a indiqué que l'opposition envisageait d'avoir une représentation permanente à Washington et à New York sans pour autant se substituer au réseau diplomatique officiel, une initiative soutenue par les Etats-Unis.
"Nous sommes en pourparlers avec la Coalition nationale (de l'opposition) syrienne pour l'ouverture d'un bureau à Washington", a affirmé Mme Nuland. "Nous soutenons également l'ouverture d'un bureau à New York", a-t-elle ajouté.
Elle a également confirmé que la Coalition avait nommé l'Américano-syrien Najib Ghadbian, un professeur de sciences politiques à l'université de l'Arkansas (sud), comme son représentant aux Etats-Unis.

AFP











Dépêche AFP : Budget de l'UE: sommet crucial pour financer des investissements jusqu'en 2020


Budget de l'UE: sommet crucial pour financer des investissements jusqu'en 2020
Un sommet crucial pour l'avenir de l'Europe réunit jeudi les dirigeants de l'UE, appelés à renoncer à leurs égoïsmes nationaux pour doter le budget européen des moyens suffisants pour financer des investissements créateurs d'emplois jusqu'en 2020.
Un sommet crucial pour l'avenir de l'Europe réunit jeudi les dirigeants de l'UE, appelés à renoncer à leurs égoïsmes nationaux pour doter le budget européen des moyens suffisants pour financer des investissements créateurs d'emplois jusqu'en 2020.
La partie est loin d'être jouée et tout le monde s'attend à de longues et difficiles négociations jusqu'au bout de la nuit de jeudi à vendredi, voire jusqu'à samedi.
Elles risquent de faire passer à la trappe les autres sujets inscrits à l'ordre du jour du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.
"Si le temps nous est donné", le président François Hollande voudrait parler avec ses pairs de la situation au Mali, après l'intervention des forces françaises. Les dirigeants européens devraient également parler de la stratégie pour aider au suivi des Printemps arabes, et évoquer les accord de libre-échange à négocier, notamment avec les Etats-Unis.
Il faudrait pour cela que les 27 s'entendent rapidement sur le budget européen. "Il y a urgence à trouver un accord", a averti le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans sa lettre d'invitation.


Budget de l'UE: sommet crucial pour financer des investissements jusqu'en 2020
L'enveloppe serait de 960 milliards d'euros pour les crédits d'engagement, qui correspondent au plafond autorisé, et de 900 milliards d'euros pour les crédits de paiement, soit les dépenses effectives. La taille est sévère: 13 milliards en moins sur les engagements et 43 milliards en moins pour les paiements par rapport à sa proposition de novembre.
Il va mettre sur la table une nouvelle proposition dès l'ouverture du sommet. L'enveloppe serait de 960 milliards d'euros pour les crédits d'engagement, qui correspondent au plafond autorisé, et de 900 milliards d'euros pour les crédits de paiement, soit les dépenses effectives. La taille est sévère: 13 milliards en moins sur les engagements et 43 milliards en moins pour les paiements par rapport à sa proposition de novembre.
C'est ce que demandait le Premier ministre britannique David Cameron, qui ne raisonne qu'en terme de crédits de paiement, plus compréhensibles pour les citoyens. C'est également ce que souhaitait la chancelière allemande Angela Merkel.
Les coupes vont porter sur l'enveloppe destinée aux projets d'infrastructures, les frais de fonctionnement des institutions, les moyens d'actions du controversé Service d'action extérieure, mais aussi sur les budgets pour la Recherche et l'Innovation, l'aide au développement et l'aide destinée aux citoyens européens les plus pauvres.
Le Parlement européen a dit non. François Hollande, venu présenter mardi sa vision de l'Europe aux députés, a été mandaté pour refuser un tel compromis. "Vous demandez à un socialiste d'empêcher les conservateurs de faire un mauvais budget", a-t-il lancé aux élus du Parti populaire européen, qui l'avaient invité à user de son droit de veto. "Mais mon devoir est de rechercher un compromis", a-t-il expliqué.
Toute la négociation jeudi va consister à remonter la proposition de M. Van Rompuy afin de trouver un équilibre entre les positions les plus radicales et les lignes rouges du Parlement européen.
Un accord est donné pour certain. Outre l'image désastreuse pour l'Europe, un nouvel échec ferait des perdants, à commencer par l'Allemagne qui joue un milliard d'euros, soit le montant du rabais obtenu sur sa contribution pour la période 2007-2013.
La France et le Royaume-Uni en revanche pourraient se satisfaire d'une absence d'accord. Le rabais obtenu par Londres est inscrit dans les traités. Pour Paris, ce serait l'assurance de conserver le même niveau pour les aides agricoles, ce qu'elle n'a pas obtenu avec le projet de compromis sur la table.
© 2013 AFP










Budget européen : les dirigeants affichent leurs divergences

Le Monde.fr avec AFP
Les chefs d'Etat français et britannique ont réaffirmé, à leur arrivée à Bruxelles, des positions divergentes, conditionnant leur accord, une problématique confirmée par la chancelière allemande. 
Les chefs d'Etat français et britannique ont réaffirmé, à leur arrivée à Bruxelles, des positions divergentes, conditionnant leur accord, une problématique confirmée par la chancelière allemande. | AP/Yves Logghe
La chancelière allemande, Angela Merkel, a douté jeudi 7 février de parvenir à un accord lors du sommet consacré au budget européen, estimant que les positions des Etats membres étaient encore "assez éloignées". "Nous ne pouvons dire actuellement s'il y aura un accord. Les positions des uns et des autres sont encore assez éloignées", a déclaré Mme Merkel à son arrivée à Bruxelles.
Elle a toutefois promis de faire "tout son possible" pour parvenir à un accord sur le budget européen pluriannuel pour la période 2014-2020. "En cette période d'insécurité économique et de chômage de masse, il est important de pouvoir planifier et dépenser en faisant attention, mais aussi qu'il y ait une solidarité entre les contributeurs nets et les bénéficiaires", a-t-elle ajouté.
La chancelière allemande a rencontré mercredi le président français, François Hollande, à Paris, où ils ont tenté d'accorder leurs violons avant ce sommet crucial. Ce dernier a prévenu que si le compromis pour le budget 2014-2020 de l'UE devait conduire à "oublier l'agriculture et ignorer la croissance", il ne serait "pas d'accord".
"Moi, je viens pour chercher un accord. Faut-il encore qu'il soit possible. S'il y en a qui ne sont pas raisonnables, je ferais en sorte de les raisonner, mais jusqu'à un certain point, a-t-il averti. Si l'Europe devait, pour chercher un compromis à toute force, abandonner ses politiques communes, oublier l'agriculture et ignorer la croissance, je ne serais pas d'accord."
"La France est toujours consciente qu'il faut faire des économies mais, en même temps, il ne faut pas affaiblir l'économie", a réaffirmé le président français. Avant l'ouverture formelle du sommet, M. Hollande devait rencontrer en trilatérale les chefs de gouvernement espagnol et italien, Mariano Rajoy et Mario Monti, avec lesquels il partage les mêmes vues en faveur de la croissance.
PAS D'ACCORD SANS COUPES SUPPLÉMENTAIRES POUR CAMERON
De son côté, le premier ministre britannique, David Cameron, a prévenu qu'il n'y aurait "pas d'accord" sur le budget européen sans coupes supplémentaires. Le sommet est la première sortie européenne du premier ministre britannique depuis son discours du 23 janvier au cours duquel il a demandé à l'Europe de se réformer et annoncé la tenue d'un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

Pas d'accord sur le budget de l'UE sans coupes supplémentaires a déclaré le premier ministre britannique David Cameron à son arrivée à Bruxelles, jeudi. 
Pas d'accord sur le budget de l'UE sans coupes supplémentaires a déclaré le premier ministre britannique David Cameron à son arrivée à Bruxelles, jeudi. | AP/Geert Vanden Wijngaert

"En novembre, les chiffres présentés étaient vraiment trop élevés. Ils doivent redescendre. Et si ce n'est pas le cas, il n'y aura pas d'accord, a déclaré M. Cameron à son arrivée au sommet européen de Bruxelles. Nous parlons du montant que l'UE sera autorisée à dépenser au cours des sept prochaines années. Franchement, l'UE ne devrait pas être exempte de la pression sous laquelle nous sommes de réduire nos dépenses, d'être plus efficaces et de s'assurer que nous dépensons correctement l'argent."
La proposition de compromis préparée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, prévoirait une enveloppe de 956,9 milliards d'euros pour les crédits d'engagements, qui correspondent au plafond autorisé, et entre 900 et 905 milliards pour les crédits de paiement, soit les dépenses effectives. Ces chiffres correspondent peu ou prou à ce que réclament David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel.









ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : la PlayStation4 attendue avant la fin de l'année

Sony pourrait présenter, le 20 février à New York, les grandes lignes de sa nouvelle console de jeux. Une machine équipée d'un écran de contrôle, qui favoriserait les connexions aux réseaux sociaux.

La Playstation 4 attendue avant la fin de l'année

Le stand Sony au CES 2013 à Las Vegas - AFP
Le stand Sony au CES 2013 à Las Vegas - AFP

Les médias nippons assurent ce matin que Sony finalise actuellement, dans le plus grand secret, le lancement de sa très attendue Playstation 4. Le 20 février prochain, à l'occasion d'un grand show à New York, le groupe japonais pourrait, selon le quotidien Asahi, présenter les principales caractéristiques de sa nouvelle console de jeux et dévoiler un prix de vente proche de 430 dollars. La machine serait équipée d'un écran de contrôle et favoriserait les connexions aux réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.
Depuis que la communauté des joueurs et les médias ont évoqué pour la première fois, la semaine dernière, l'éventualité de ce lancement, Sony a gardé le silence ou refusé de confirmer les «rumeurs». Le mois dernier, son PDG, Kazuo Hirai, avait confié, à Tokyo, à quelques correspondants de médias étrangers que l'actuelle console, la PS3, avait encore du temps de vie devant elle. La PS3 avait été mise en vente il y a six ans et le groupe en a déjà écoulé plus de 70 millions d'unités dans le monde. Les marchés et les analystes attendent avec beaucoup d'impatience la présentation de la nouvelle machine qui doit mettre en lumière la stratégie de Sony face aux nouveaux supports, tels que les smartphones et les tablettes, qui grignotent irrésistiblement la part de marché des consoles traditionnelles.

Face à la pollution, Pékin s'attaque à la qualité du carburant

La vague de pollution sans précédent qui s'est installée sur le nord de la Chine pendant le mois de janvier pousse les autorités à l'action. En plus de mesures locales, prises notamment par la municipalité de Pékin, le Conseil d'Etat a annoncé qu'il allait augmenter substantiellement les exigences en matière de normes de carburant, pour aligner ces dernières sur ce qui se pratique en Europe et aux Etats-Unis d'ici la fin de 2017. Il est également évoqué la mise en place de nouveaux standards concernant la qualité du diesel , visant à diviser par presque sept les émissions de dioxyde de souffre, une des substances nocives présentes dans le nuage de pollution.
Ces déclarations prouvent que les autorités ont l'intention de rester fermes face aux raffineurs. Obligés de vendre le carburant à perte, les géants pétroliers chinois sont réputés rétifs à toute réforme qui viendrait renchérir un peu plus le processus de raffinage. A la suite d'une déclaration, la semaine dernière, de Sinopec, le numéro un pétrolier chinois, promettant de revoir à la hausse ses standards de carburants, l'agence de notation Moody's a d'ailleurs publié, ce matin, une note jugeant que ces propos avaient une conséquence négative sur la note de Sinopec...

La banque centrale chinoise s'inquiète du risque inflationniste

«Une reprise économique et la hausse de la demande pourraient se répercuter sur l'indice des prix à la consommation de manière relativement rapide.» C'est en ces termes que la PBOC, la banque centrale chinoise, a fait savoir, dans son rapport trimestriel publié hier soir, qu'elle s'inquiétait désormais du retour de l'inflation dans le pays. Plusieurs facteurs justifient la crainte de la PBOC. D'une part, le rebond en cours de la croissance chinoise , constaté au dernier trimestre 2012 et qui semble se confirmer actuellement. D'autre part, les stratégies monétaires de plusieurs grands pays : qu'il s'agisse de l'assouplissement quantitatif américain ou de la nouvelle politique de Tokyo visant à déprécier le yen, Pékin craint désormais que l'afflux de liquidités mondiales rende «les capitaux plus volatiles», ce qui risque de «pousser les prix des matières premières à la hausse» et d'avoir des conséquences lourdes pour les économies émergentes.
Cette situation plonge la PBOC face à un casse-tête en matière de taux de change. En effet, il peut être utile, en cas de poussée d'inflation, de laisser sa monnaie s'apprécier, afin de limiter le renchérissement des importations. Mais pour l'heure, Pékin semble faire exactement le contraire, privilégiant un raisonnement commercial et cherchant à limiter l'érosion de compétitivité du «made in China», au moment où le taux de change du yen dégringole. Le yuan, dont le taux de change reste largement piloté par la PBOC, a atteint, ce matin, son plus bas niveau en six semaines.

Honda investit toujours plus en Thaïlande

En réponse à l'explosion du marché automobile en Asie du sud-est, Honda vient d'annoncer qu'il allait investir 475 millions d'euros supplémentaires en Thaïlande. Le constructeur japonais, qui a produit l'an dernier 240.000 véhicules dans son usine d'Ayutthaya, au nord de Bangkok, veut pousser les capacités de production de ce premier site et construire une nouvelle usine dans la province de Prachinburi, à l'est de la capitale thaïlandaise. Avec ces investissements, le groupe espère atteindre, en 2015, une capacité totale de production de 420.000 véhicules dans le royaume. Il prévoit d'en écouler 300.000 localement et d'en exporter 120.000 vers les autres marchés émergents de la région, qui connaissent aussi une forte poussée de la demande.
En octobre dernier, Toyota avait également annoncé qu'il se préparait à investir 315 millions d'euros en Thaïlande afin de doubler, dans le pays, sa capacité de production de moteurs diesels. Et début novembre, c'est Nissan qui avait dévoilé son projet de construction d'une nouvelle usine dans le pays. Le site d'assemblage, qui devrait coûter 265 millions d'euros, produira ses premières voitures à l'été 2014.
L'an dernier, le marché automobile thaïlandais, dopé par un programme de subventions aux ménages achetant leur première voiture, avait bondi de près de 80% pour atteindre un volume record de 1,43 million de véhicules, ce qui le plaçait devant nombre de marchés matures. L'Italie n'avait ainsi enregistré l'an dernier que 1,4 million de ventes de véhicules.










La tablette détrône le PC portable

En 2013, 5,1 millions de tablettes seront vendues en France.
Elles dépassent les PC portables plus tôt que prévu.

La tablette détrône le PC portable
Ce qui devait arriver arriva... mais plus vite que prévu. Cette année, les ventes de tablettes dépasseront celles de PC portables en France. Selon le cabinet d'études GfK, qui a publié hier son bilan 2012, 5,1 millions de tablettes devraient être écoulées en 2013 dans l'Hexagone, contre environ 3,9 millions d'ordinateurs portables. En ajoutant les PC fixes aux portables, les ordinateurs ne résisteront aux tablettes que d'une courte tête, puisque les ventes de matériel informatique atteindront au total, cette année, les 10,4 millions d'unités. Compte tenu de la jeunesse du marché, qui a véritablement émergé en avril 2010 avec la sortie de l'iPad d'Apple, la performance est significative. L'an dernier, le nombre de tablettes vendues a plus que doublé par rapport à 2011, avec 3,6 millions d'unités commercialisées (soit 1,2 milliard d'euros en valeur). « La croissance fut plus importante que prévu. La période de Noël a été exceptionnelle en termes de ventes », reconnaît François Klipfel, le directeur général adjoint de GfK France. Sur le seul mois de décembre, environ 1,2 million de tablettes ont trouvé preneurs !
Cette explosion des ventes s'est accompagnée d'une forte baisse des prix. Le prix moyen d'une tablette est tombé à 330 euros en 2012, contre 417 euros un an plus tôt. La baisse devrait s'accélérer cette année (264 euros). Si le phénomène de réduction de la valeur demeure classique dans le cycle de vie des produits high-tech, il s'est néanmoins accéléré sur le marché des tablettes en 2012, avec l'intensification de la concurrence. Sans remettre en cause la domination d'Apple et de son iPad, l'offensive de groupes comme Amazon et Google, qui proposent des tablettes à moins de 200 euros, a quelque peu changé la donne. Samsung a également fait preuve d'une certaine agressivité au niveau commercial.
L'émergence de nouveaux modèles, plus petits, avec des écrans de 7 pouces, a aussi tiré les prix vers le bas. La part des modèles 10 pouces dans les ventes est ainsi passée de 79 % à 67 % en un an. «  La profusion de tablettes vendues en fin d'année, et notamment dans le segment d'entrée de gamme, peut avoir un effet contre-productif, prévient toutefois François Klipfel. Les consommateurs peuvent se retrouver avec des produits pas forcément adaptés à leurs besoins. L'offre dans la distribution pourrait gagner en lisibilité. »

La promesse des hybrides ?

Le succès des tablettes n'annonce pas pour autant la mort du PC. Selon le cabinet GfK, le marché serait entré dans une phase de transition. L'apparition de nouvelles machines hybrides - à la frontière du PC et de la tablette -, dotées d'écrans tactiles, pourrait offrir une seconde jeunesse au marché. Les géants de l'informatique comme Intel et Microsoft, dont le nouveau système d'exploitation Windows 8 a été conçu pour fonctionner dans un environnement tactile, et qui ont raté le virage de la mobilité, poussent dans ce sens.
Compte tenu des prix pratiqués (environ 1.000 euros en moyenne), le succès restera limité dans un premier temps. Mais à terme, le phénomène pourrait se renforcer. Selon GfK, les ventes de PC ultrafins et hybrides pourraient dépasser celles des tablettes en 2016.
Romain Gueugneau









Recul encourageant du déficit commercial de la France de 7 milliards d'euros

A.R

ARCHIVES. La ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq se réjouit ce jeudi d'un recul du déficit commercial de la France. Un nouvelle qui conforte ses précédentes initiatives concernant le «made in France».
ARCHIVES. La ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq se réjouit ce jeudi d'un recul du déficit commercial de la France. Un nouvelle qui conforte ses précédentes initiatives concernant le «made in France».
| AFP / FRED DUFOUR

Après avoir atteint un record historique en 2011 (74 milliards d'euros), le déficit commercial de la recule à nouveau. En effet, selon la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, il s'est établi à 67 milliards d'euros en 2012.


Des chiffres qui confortent ainsi la campagne active du sur le «made in France», notamment avec l'annonce la semaine dernière du partenariat avec le publicitaire Philippe Lentschener pour conceptualiser une «Marque France» avant le 1er mai afin de donner un coup de pouce aux exportateurs français en mal de compétitivité en renforçant l'attractivité du pays.

Dans le détail, le gouvernement se félicite ce jeudi d'une autre bonne nouvelle : le déficit hors énergie s'est réduit quasiment de moitié, passant de 29 à 15 milliards d'euros. Un «premier signal encourageant qui doit nous permettre de reprendre confiance», se réjouit la ministre alors que le gouvernement s'est engagé à le résorber entièrement d'ici 2017.

Miser sur des exportations lointaines

«Ces chiffres, en nette amélioration pour la première fois depuis 2009, s'expliquent par une croissance des exportations françaises (+3,2%) couplée à une stabilité de nos importations (+1,3%)», explique le ministère. Le premier excédent est celui de l'aéronautique avec un record de 20 milliards d'euros, suivi des produits agroalimentaires (+11,5 milliards) «notamment grâce aux bonnes performances des vins et spiritueux». En parallèle, la facture énergétique s'est, elle, alourdie de 7 milliards d'euros l'an dernier, s'élevant à 69 milliards.

La part de l'Europe, principal de la France et zone où la conjoncture est morose, a légèrement reculé, comptant pour 59% de ses exportations contre 61% en 2011. «En 2012, les entreprises françaises ont su aller chercher sur des marchés plus lointains la croissance qui a fait défaut sur leur marché de proximité», affirme le ministère. Pour la troisième année consécutive, l'Asie a été le marché en plus forte croissance pour la France, avec une progression de 13%.

Toutefois, un pic en décembre


Selon les Douanes, le déficit commercial de la France s'est toutefois creusé en décembre, à 5,35 milliards d'euros contre 4,29 milliards en novembre, même s'il s'est amélioré sur l'ensemble de l'année. Les importations ont augmenté notamment pour l'industrie automobile, les équipements mécaniques ou bien encore l'habillement.

La «Marque France» pourra notamment bénéficier à l'ex-call girl Zahia, devenue créatrice de lingerie, qui va faire fabriquer une partie de sa future collection dans un atelier fondé par d'ex-employés de Lejaby, près de Lyon, et jouer elle-aussi sur le «made in France».













JUSTICE ?

 

Cahuzac: l'ex-agent du fisc "surpris"

AFP
L'ex-agent du fisc qui met en cause le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac dans une affaire de présumé compte en Suisse, s'est dit "surpris" par le document, transmis par la Suisse aux services fiscaux français et révélé par le site internet du Nouvel Observateur. "J'ai été surpris" par ce document dont la teneur est inconnue mais qui, selon le Nouvel Observateur, semble exonérer M. Cahuzac, a déclaré à la presse M. Garnier, au terme de 5 heures d'audition au commissariat de police d'Agen où il était entendu dans l'enquête préliminaire visant le ministre pour blanchiment de fraude fiscale.

Selon le site du Nouvel Observateur, qui a révélé l'existence du document, "il semble" que M. Cahuzac n'a pas fermé de compte en Suisse en février 2010 et que d'autres recherches remontant à 2006 seraient également négatives.

"Dire qu'aucun compte n'a été fermé, ça laisse au contraire supposer qu'un compte a pu être ouvert à un moment donné mais qu'il n’a jamais été fermé", a dit M. Garnier, affirmant qu'un compte peut très bien être ouvert en Suisse en utilisant un prête-nom. "Dans le jargon bancaire suisse, on appelle ça des ayants-droit économiques" qui "ont juste l'obligation de faire une déclaration signée en révélant leur identité que la banque garde secrète", a-t-il dit. "Si UBS accepte de lever pour partie le voile du secret bancaire, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et dire clairement: il n'y a jamais eu de compte ni ouverture ni fermeture?", a-t-il estimé.

M. Garnier a par ailleurs raconté que son audition par les enquêteurs avait été "assez poussée (...) Ca prouve que nous avons à faire à des gens déterminés à faire toute la lumière sur le dossier, quoi qu'il arrive". Il a dit avoir fourni aux enquêteurs "des documents pas forcément sur l'existence d'un compte en Suisse mais sur des aspects plus fiscaux".











Les Pussy Riot saisissent la Cour européenne des droits de l'Homme

Les membres du groupe russe Pussy Riot ont déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme, dénonçant la violation de leurs droits fondamentaux au cours de leur procès en Russie. . ( Natalia Kolesnikova )

Nouvelle étape judiciaire pour les membres du groupe russe Pussy Riot. Les jeunes femmes ont déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme, dénonçant la violation de leurs droits fondamentaux au de leur procès en Russie, a indiqué leur avocate, Irina Khrounova. Cette dernière considère en effet qu 'il y a eu violation de la Convention européenne des droits de l'homme.



Selon les trois plaignantes, plusieurs dispositions de la Convention européenne garantissant la liberté personnelle, la liberté d'expression, le droit au procès équitable et interdisant les tortures, ont été violées lors de leur procès. En février 2012, trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina, étaient montées sur l'autel de la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur à Moscou pour une «prière punk» invitant la Vierge Marie à «chasser» du pouvoir le Vladimir Poutine.


La «prière punk» une artistique et politiqueLes trois jeunes femmes ont été condamnées en août par un tribunal de Moscou à deux ans de camp pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse». A l'issue du procès en appel en octobre, Ekaterina Samoutsevitch a vu sa peine commuée en sursis et a été libérée.
Selon les avocats, la «prière punk» était une manifestation artistique et politique, dont l'objectif n'était pas d'offenser les sentiments des croyants. Elle ne devait donc pas être prise en compte en dehors du contexte politique. Aucun des experts commis pour examiner la vidéo de la prestation n'a été entendu lors du procès, soulignent les avocats dans la plainte.

Ils dénoncent aussi des conditions «humiliantes» imposées aux jeunes femmes pendant les audiences au cours lesquelles elles étaient assises dans une cage en verre.

leparisien.fr

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