HUMOUR......ENCORE QUE......
http://www.bienpublic.com/defense/2013/02/21/les-francais-sont-la-cible-numero-1-des-terroristes
POLITIQUE
L'état de santé d'Hugo Chavez toujours préoccupant
Le Monde.fr avec AFP
Hugo Chavez souffre d'une insuffisance respiratoire dont l'évolution "n'est pas favorable". "L'insuffisance respiratoire post-opératoire persiste et la tendance n'est pas favorable, raison pour laquelle il poursuit son traitement", a indiqué jeudi le ministre de la communication, Ernesto Villegas, lors d'une retransmission radiotélévisée solennelle dont la teneur contraste avec les précédents bulletins de santé du président vénézuélien. "Le traitement médical contre la maladie de base [le cancer] continue sans présenter d'effets secondaires néfastes significatifs jusqu'ici", a ajouté M. Villegas.
Le gouvernement avait expliqué lundi qu'en raison de son insuffisance respiratoire, le président avait subi une trachéotomie et devait utiliser une canule qui l'empêchait provisoirement de parler, mais il avait assuré que M. Chavez était "conscient". Cependant, c'est la première fois que le gouvernement révèle que l'insuffisance respiratoire n'a pas une évolution favorable.
RETOUR INATTENDU À CARACAS
A la surprise générale, M. Chavez est rentré lundi matin au Venezuela et a été aussitôt admis à l'hôpital militaire de Caracas pour poursuivre son traitement, au terme de deux mois d'hospitalisation à La Havane où il a subi en décembre une quatrième opération pour son cancer diagnostiqué en 2011. Selon le communiqué diffusé jeudi, le président Chavez "maintient la communication avec ses proches, avec l'équipe politique du gouvernement et en étroite collaboration avec l'équipe médicale de travail". "Le président est toujours cramponné au Christ avec la plus grande volonté de vivre et la plus grande discipline pour se soigner", a ajouté M. Villegas.
M. Chavez, 58 ans, au pouvoir depuis 1999, a annoncé son retour dans son pays par un message sur son compte Twitter qu'il n'avait plus utilisé depuis novembre. Trois jours plus tôt, le gouvernement avait diffusé les premières photos du président depuis son opération en décembre, le montrant souriant, en compagnie de ses deux filles, à l'hôpital de La Havane.
Le retour inattendu du président Chavez dans son pays a suscité la solidarité de la communauté internationale et de plusieurs chefs d'Etat, comme le président bolivien Evo Morales, qui s'est rendu spécialement mardi à Caracas pour faire une visite au président vénézuélien. Cependant, M. Morales a admis mercredi à New York qu'il n'avait pas pu voir M. Chavez parce qu'il se "reposait" selon ses médecins.
BULGARIE • Comment s'explique la crise politique inédite ?
A la surprise générale, le Premier ministre Boïko Borissov a présenté sa démission le 20 février après plusieurs jours de grogne sociale. Pour la presse bulgare, ce départ pourrait cacher un retour imminent. Décryptage.
L'ancien Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, le 11 septembre 2012 à Jérusalem. AFP/Menahem Kahana.
Il y a encore quelques heures, la question relevait du tabou dans la presse et provoquait immanquablement l'ire de l'intéressé. Mais depuis la matinée du 20 février, la démission du Premier ministre Boïko Borissov semble avoir pris tout le monde de court, à commencer par ses ministres, écrit le quotidien populaire Standart. Seul le président des Etats-Unis aurait été mis dans la confidence, croit savoir le journal. Cette décision intervient après une dizaine de jours de protestations populaires contre la hausse du prix de l'électricité et, plus généralement, contre la vie chère. Des incidents, parfois violents, ont émaillé ces manifestations – et le chef du gouvernement en a fait référence dans son discours de démission. "La vue d'un Parlement assiégé m'est insupportable" ; "Je ne souhaite pas diriger un pays dans lequel les policiers frappent les citoyens"; "Chaque gouttelette de sang versé est une souillure pour nous", a-t-il notamment dit, selon le quotidien 24 Tchassa qui a publié l'intégralité de sa déclaration.
Mais cette démission n'arrangera en rien les choses, estime le quotidien de gauche Sega, parce qu'elle "ajoutera à la crise économique une crise politique". "Désormais, la Bulgarie se dirige vers des élections anticipées à l'issue incertaine", poursuit le journal.
Scrutin anticipé
Selon la presse de Sofia, le scrutin législatif de juillet sera avancé de plusieurs mois, "peut-être autour de Pâques". Il appartient désormais au président, Rossen Plevneliev, de nommer un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires du pays d'ici à cette date. Les principales forces politiques, y compris le Gerb, le parti du Premier ministre, ont décliné toute participation. "Je crains que d'ici là l'Etat qui tournait déjà au ralenti ne s'arrête complètement. On aura une période de quelques mois pendant lesquels les problèmes contre lesquels les gens protestaient ne feront que s'approfondir", estime le politologue Antony Galabov, dans le quotidien Troud. Sur le plan politique, ce dernier observe un "virage populiste à composante nationaliste et d'extrême gauche" dans le pays, pronostiquant une campagne électorale "très agressive".
Mais pourquoi avoir provoqué cette crise ? Les théories se sont multipliées dans les journaux sur les raisons qui ont poussé le Premier ministre à jeter l'éponge. Pour la plupart des analystes, après avoir limogé son ministre des Finances, le très contesté Simeon Diankov, et promis toutes sortes de mesures populistes, Boïko Borissov n'avait plus d'autres cartes à jouer hormis sa propre démission. "Cela lui permet de garder l'initiative", résume l'expert Tihomir Bezlov. Pour le chroniqueur Martin Karbovski de Standart, "celui qui est tenté de rayer le nom de Borissov de l'agenda politique se trompe lourdement". Pour lui, le Premier ministre fera tout pour apparaître comme le sauveur de ce chaos et n'a pour seule ambition que de revenir dans la course.
Mais cette démission n'arrangera en rien les choses, estime le quotidien de gauche Sega, parce qu'elle "ajoutera à la crise économique une crise politique". "Désormais, la Bulgarie se dirige vers des élections anticipées à l'issue incertaine", poursuit le journal.
Scrutin anticipé
Selon la presse de Sofia, le scrutin législatif de juillet sera avancé de plusieurs mois, "peut-être autour de Pâques". Il appartient désormais au président, Rossen Plevneliev, de nommer un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires du pays d'ici à cette date. Les principales forces politiques, y compris le Gerb, le parti du Premier ministre, ont décliné toute participation. "Je crains que d'ici là l'Etat qui tournait déjà au ralenti ne s'arrête complètement. On aura une période de quelques mois pendant lesquels les problèmes contre lesquels les gens protestaient ne feront que s'approfondir", estime le politologue Antony Galabov, dans le quotidien Troud. Sur le plan politique, ce dernier observe un "virage populiste à composante nationaliste et d'extrême gauche" dans le pays, pronostiquant une campagne électorale "très agressive".
Mais pourquoi avoir provoqué cette crise ? Les théories se sont multipliées dans les journaux sur les raisons qui ont poussé le Premier ministre à jeter l'éponge. Pour la plupart des analystes, après avoir limogé son ministre des Finances, le très contesté Simeon Diankov, et promis toutes sortes de mesures populistes, Boïko Borissov n'avait plus d'autres cartes à jouer hormis sa propre démission. "Cela lui permet de garder l'initiative", résume l'expert Tihomir Bezlov. Pour le chroniqueur Martin Karbovski de Standart, "celui qui est tenté de rayer le nom de Borissov de l'agenda politique se trompe lourdement". Pour lui, le Premier ministre fera tout pour apparaître comme le sauveur de ce chaos et n'a pour seule ambition que de revenir dans la course.
SYRIE. Attentat sanglant à Damas, 60 morts
Au moins 60 personnes, en majorité des civils, ont été tuées, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Plusieurs voitures piégées auraient explosé. Un "grand nombre" de civils ont été tués. (SANA / AFP)
C'est l'attaque la plus sanglante dans la capitale syrienne depuis le début du conflit. Près de 60 personnes, en majorité des civils, ont été tuées à Damas jeudi 21 février dans un attentat suicide à la voiture piégée, dénoncée aussi bien par le régime que par l'opposition.
L'attentat a été suivi par les tirs de deux obus de mortier sur le siège de l'état-major dans le quartier des Omeyyades à Damas, au surlendemain de la chute d'obus près d'un palais présidentiel, pour la première fois depuis le début du conflit il y a près de deux ans.
Vers 10 heures (9 heures en France), heure de grande affluence dans le quartier commerçant de Mazraa, un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d'explosifs devant un barrage formé de blocs de béton obstruant l'entrée du siège du Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, au moins 59 personnes - en majorité des civils et dont 15 soldats - ont été tuées et 200 ont été blessées dans cette attaque, la plus meurtrière à Damas depuis le début de la guerre. Dans le même temps, 13 personnes, dont 10 membres des forces de sécurité, ont été tués dans un double attentat à la voiture piégée à Barzé, dans le nord de la capitale.
Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes. L'explosion a également endommagé les immeubles alentour. Un policier sur place a indiqué que la voiture piégée avait explosé sur la Place du 16 novembre, près de la mosquée al-Imane où se trouve le siège du parti Baas, au pouvoir en Syrie depuis un demi-siècle.
Selon l'OSDH, une ONG qui bénéficie d'un large réseau de militants et médecins à travers la Syrie, deux autres voitures piégées ont explosé à proximité de deux postes des services de sécurité dans la quartier de Barzé, dans le nord de la capitale.
Les rebelles ont récemment multiplié leurs attaques dans la capitale. Mardi, deux obus sont tombés à proximité d'un palais présidentiel à Damas, pour la première fois depuis le début du conflit il y a bientôt deux an et mercredi des obus ont touché un complexe sportif à Damas tuant un footballeur. Le dernier attentat à la voiture piégée à Damas remonte au 4 janvier, quand 11 personnes dont des enfants ont été tuées dans un quartier du nord de la capitale.
La Syrie a basculé dans la guerre civile après la militarisation du mouvement de contestation violemment réprimé par le régime depuis son lancement en mars 2011. Les combats opposent désormais les soldats à des déserteurs aidés par des civils ayant pris les armes mais aussi des jihadistes venus de l'étranger. Le conflit a fait plus de 70.000 morts selon l'ONU.
Des hommes armés ont attaqué un point de contrôle tenu par des membres d'une milice irakienne en lutte contre Al-Qaida au nord de Bagdad, dans la nuit de jeudi à vendredi 22 février, faisant sept morts et un blessé, ont indiqué un officier de police et un médecin.
L'attentat a été suivi par les tirs de deux obus de mortier sur le siège de l'état-major dans le quartier des Omeyyades à Damas, au surlendemain de la chute d'obus près d'un palais présidentiel, pour la première fois depuis le début du conflit il y a près de deux ans.
Vers 10 heures (9 heures en France), heure de grande affluence dans le quartier commerçant de Mazraa, un kamikaze a fait sauter sa voiture remplie d'explosifs devant un barrage formé de blocs de béton obstruant l'entrée du siège du Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, au moins 59 personnes - en majorité des civils et dont 15 soldats - ont été tuées et 200 ont été blessées dans cette attaque, la plus meurtrière à Damas depuis le début de la guerre. Dans le même temps, 13 personnes, dont 10 membres des forces de sécurité, ont été tués dans un double attentat à la voiture piégée à Barzé, dans le nord de la capitale.
"Une école à proximité"
Selon Al Ekhbariya, parmi les blessés figurent des enfants car "une école se trouve à proximité" du lieu de l'explosion survenue le matin dans le quartier de Mazraa. Des images diffusées par la télévision du lieu de l'attentat montraient plusieurs voitures détruites et en feu, dont une totalement retournée, une épaisse fumée noire et au moins deux corps d'hommes ensanglantés gisant par terre, vraisemblablement morts.Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes. L'explosion a également endommagé les immeubles alentour. Un policier sur place a indiqué que la voiture piégée avait explosé sur la Place du 16 novembre, près de la mosquée al-Imane où se trouve le siège du parti Baas, au pouvoir en Syrie depuis un demi-siècle.
Tirs d'armes automatiques
La journaliste de l'AFP qui s'est rendue sur place a entendu la sirène des ambulances et des tirs d'armes automatiques, alors que les routes étaient bloquées.Selon l'OSDH, une ONG qui bénéficie d'un large réseau de militants et médecins à travers la Syrie, deux autres voitures piégées ont explosé à proximité de deux postes des services de sécurité dans la quartier de Barzé, dans le nord de la capitale.
Le siège de l'état-major frappé
Deux obus de mortier ont par ailleurs frappé le siège de l'état-major syrien au coeur de Damas, selon la chaîne officielle d'informations syrienne en continu Al Ekhbariya. Une attaque, également rapportée par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, intervenue près de trois heures après l'attentat à la voiture piégée.Les rebelles ont récemment multiplié leurs attaques dans la capitale. Mardi, deux obus sont tombés à proximité d'un palais présidentiel à Damas, pour la première fois depuis le début du conflit il y a bientôt deux an et mercredi des obus ont touché un complexe sportif à Damas tuant un footballeur. Le dernier attentat à la voiture piégée à Damas remonte au 4 janvier, quand 11 personnes dont des enfants ont été tuées dans un quartier du nord de la capitale.
La Syrie a basculé dans la guerre civile après la militarisation du mouvement de contestation violemment réprimé par le régime depuis son lancement en mars 2011. Les combats opposent désormais les soldats à des déserteurs aidés par des civils ayant pris les armes mais aussi des jihadistes venus de l'étranger. Le conflit a fait plus de 70.000 morts selon l'ONU.
Irak : 7 miliciens en lutte contre Al-Qaida assassinés
Le Monde.fr avec AFPDes hommes armés ont attaqué un point de contrôle tenu par des membres d'une milice irakienne en lutte contre Al-Qaida au nord de Bagdad, dans la nuit de jeudi à vendredi 22 février, faisant sept morts et un blessé, ont indiqué un officier de police et un médecin.
L'attaque s'est déroulée dans le village de Halaïwat, près de la ville disputée de Touz Khourmatou, aux environs de 2 heures (minuit, heure de Paris), a indiqué l'officier.
La police prévenue du risque d'attentat à Hyderabad
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le double attentat qui a fait 14 morts et plus d'une centaine de blessés jeudi, à Hyderabad dans le sud de l'Inde, n'a pas été revendiqué et les autorités ne disposent pas encore d'éléments probants pour privilégier une piste particulière.
Mais le ministre de l'intérieur indien a révélé que les services de renseignement indiens disposaient d'informations relatives à une alerte à la sécurité plusieurs jours avant. Des islamistes interrogés par la police indienne l'an passé avaient en effet évoqué la possibilité d'attaquer le quartier d'Hyderabad visé jeudi, a confirmé vendredi un haut responsable de la police.La police avait arrêté l'an dernier des militants du groupe des Moudjahidines indiens (IM) en lien avec l'explosion en août de quatre engins de faible intensité à Pune, qui avaient fait un blessé. "Nous avons interrogé deux militants [du groupe des Moudjahidines indiens] qui ont dit qu'ils avaient repéré plusieurs lieux à Delhi, Bombay, Hyderabad et Pune pour une attaque possible. L'un des endroits qu'ils ont mentionné était Dilsukh Nagar, qui a été frappé hier soir [jeudi]", indique un responsable policier à New Delhi.
RISQUES DE VIOLENCES ENTRE HINDOUS ET MUSULMANS
Selon M. Shrivastava, son équipe a alors immédiatement communiqué ces informations à la police d'Hyderabad. Cette dernière s'est ensuite rendue à New Delhi pour interroger elle-même les militants islamistes. Les IM ont dans le passé revendiqué plusieurs fois des attentats en Inde.
La police risque d'affronter des questions sur l'échec des forces de sécurité à contrecarrer les projets d'attaques sur son territoire alors même qu'elles avaient été prévenues. La police indienne a été déployée en nombre dans Hyderabad pour éviter que le double attentat de jeudi ne provoque des violences entre les communautés hindoue et musulmane de la ville.
Le parti Bharatiya Janata (formation nationaliste hindoue) a lancé un appel à la grève ce vendredi pour dénoncer l'attaque. Aucun groupe n'a revendiqué la double explosion de jeudi, et les autorités ne disposent pas encore d'éléments probants pour privilégier une piste particulière.
Français enlevés au Cameroun: les recherches se poursuivent au Nigeria
Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés par des hommes à moto.
Le sort des otages a fait l'objet dès le début de la matinée d'informations contradictoires annonçant jusqu'à leur libération avant un démenti formel opposé par les autorités françaises.
La priorité est "d'abord d'identifier la place exacte où (ils) seraient retenus, sans doute en deux groupes", avant d'envisager "comment nous pourrions les faire libérer dans les meilleures conditions", a déclaré jeudi le président français devant la presse. "Nous sommes en pleine coopération avec les autorités nigérianes et camerounaises pour localiser l'endroit où seraient retenus nos ressortissants", a-t-il précisé.
Au Nigeria, les forces de sécurité concentraient jeudi leurs recherches dans le nord-est du pays, frontalier avec le Cameroun où les 7 touristes français ont été enlevés, selon une source sécuritaire. "Selon nos informations, les ravisseurs pourraient retenir leurs otages dans la région de Dikwa", proche du Cameroun, a poursuivi cette source.
Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés par des hommes à moto. Le Cameroun a indiqué que les ravisseurs ont pris ensuite la direction du Nigeria proche, avec leurs otages, en traversant juste des zones marécageuses.
Dans le courant de la journée, le gouvernement français a coupé net aux informations faisant état de la libération des otages, annoncée pourtant dans la matinée par une source militaire camerounaise.
"Le Quai d'Orsay dément l'information selon laquelle les otages français seraient libérés", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Un officier supérieur de l'armée camerounaise avait affirmé auparavant que les otages étaient "sains et saufs" et "aux mains des autorités nigérianes". "Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa", à une centaine de kilomètres de la frontière camerounaise, avait-il dit. Selon lui, les otages devaient "être remis aux autorités camerounaises à Kousseri", ville située dans l'extrême nord du Cameroun, frontalière du Tchad.
Mercredi soir, la famille Moulin-Fournier, dont le père, Tanguy, travaille pour GDF-Suez à Yaoundé, aurait été localisée dans la petite ville de Dikwa, dans l'Etat nigérian de Borno, aux confins du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, selon cette même source.
"Discrétion et détermination"
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré jeudi que "ces rumeurs de libération (des otages) ne sont pas fondées malheureusement". Quand "il s'agit d'une prise d'otage, il y a deux règles à respecter la discrétion et la détermination, et je respecterai ces deux règles", a-t-il ajouté.
Le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a lui aussi démenti jeudi la libération de la famille, qualifiant l'information de "folle rumeur".
"Si d'aventure ce qui s'est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l'information à la France", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse.
L'enlèvement de la famille n'a pas été revendiqué, mais le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait mis en cause le groupe islamiste Boko Haram, très actif dans le nord-est du Nigeria, auteur de nombreux attentats meurtriers dans ce pays.
Boko Haram affirme combattre pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres du groupe radical.
Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord-ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l'Etat de Bauchi (nord). Les enlèvements contre rançon par des bandes criminelles sont fréquents au Nigeria.
Mais un lien entre l'enlèvement de la famille et l'intervention française au Mali a aussi été évoqué.
Avec les sept personnes kidnappées au Cameroun, quinze otages français sont détenus en Afrique.
Nigeria. Confusion autour des otages français
Sept Français ont été kidnappés par un groupe armé, mardi, alors qu’ils visitaient le parc naturel de Wasa, dans le nord du Cameroun
Photo : AFP
kidnappée au nord du Cameroun a été annoncée prématurément, jeudi matin. Elle serait seulement localisée dans un secteur bouclé par les militaires nigérians.
Une grande confusion a régné, jeudi, autour du sort de sept Français kidnappés par un groupe armé, mardi, alors qu’ils visitaient le parc naturel de Wasa, dans le nord du Cameroun.
En début de matinée, le bureau de l’Agence France-Presse à Yaoundé annonçait leur libération au Nigeria voisin, se fiant à un officier camerounais. « Les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes […] Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison, dans la localité de Dikwa », affirmait ce haut gradé.
Le retour au Cameroun de Tanguy Moulin-Fournier, un employé de GDF-Suez à Yaoundé, et de sa famille (trois adultes et quatre enfants de 5 à 12 ans), semblait alors imminent.
Séparés en deux groupes ?
À Paris, le ministre délégué aux Anciens combattant, Kader Arif, répercutait aussitôt la nouvelle devant l’Assemblée nationale, semblant l’accréditer, avant de consulter fébrilement son smartphone et de se rétracter : « C’était une information parue par voie de presse. Il n’y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade. »
Très vite, les démentis se succédaient. Au Nigeria et au Cameroun, d’abord, où le ministre de l’Information, Issa Tchiroma Bakary, a parlé de « folle rumeur ». Puis en France, par la voix du directeur du centre de crise du Quai d’Orsay, Didier Le Bret : « Après vérification de nos ambassades, cette information apparaît sans fondement. »
Sans fondement ? Ou plutôt imprécise. Les Français auraient bien été repérés, mercredi soir, à Dikwa, petite ville de l’État nigérian de Borno, aux confins du Nigeria, du Cameroun et du Niger.
Hier après-midi, des officiers nigérians ont confirmé que l’armée cernait un secteur entre les localités de Dikwa et Ngala, où sont actifs les groupes islamistes Boko Haram, d’inspiration talibane, et Ansaru, qui a déjà revendiqué d’autres rapts.
Alors que la droite tirait à boulets rouges sur le faux pas de Kader Arif - « erreur grave » pour François Jacob (UMP), « ahurissant » pour Hervé Morin (NC) - François Hollande a dû intervenir en personne dans la soirée. Pour souligner la « pleine coopération » avec le Nigeria et le Cameroun et appeler à la « discrétion ». Seul détail lâché par le Président : les otages seraient retenus « sans doute en deux groupes ».
Fin du cumul des mandats : le Conseil d'Etat préconise 2017
Le Monde.fr
Le gouvernement attendait l'avis du Conseil d'Etat pour finaliser son projet de loi sur la limitation du cumul des mandats. Il l'a. Selon les informations du Monde, confirmées de source gouvernementale, la haute juridiction administrative, réunie jeudi 21 février en assemblée plénière, recommande que les règles de non-cumul prennent effet à échéance des mandats parlementaires en cours, soit en juin 2017 pour les députés et septembre 2017 pour les sénateurs.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, va désormais pouvoir présenter son texte en conseil des ministres. "Dans les quinze jours qui arrivent probablement, au plus tard fin mars", a indiqué le ministre chargé des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, jeudi sur Public Sénat. Le projet de loi pourra ainsi être voté avant la fin de l'année et, dès les municipales de 2014, les candidats à un mandat local sauront à quoi s'en tenir.
La date d'entrée en application du non-cumul faisait débat au sein du Parti socialiste et entre celui-ci et le gouvernement. Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, s'était à plusieurs reprises affirmé "déterminé à [se] battrepour que cette réforme s'applique dès les élections de 2014".
"MINI-DISSOLUTION"
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, redoutait, si le non-cumul d'un mandat parlementaire avec un mandat exécutif local prenait effet dès 2014, une vague de démissions à l'Assemblée nationale. "Cela équivaudrait à une mini-dissolution", mettait-il en garde.
Le ministre de l'intérieur était sur la même ligne. Dans un entretien au Parisien du 15février, M. Valls se fixait l'objectif d'une application "fin 2016 ou début 2017". "Pour 2014, c'est très difficile parce que cela provoquerait plusieurs dizaines de démissions de députés qui choisiraient de garder leur mandat local. Ce serait une faute", insistait-il.
L'avant-projet de loi transmis au Conseil d'Etat mentionnait la date du 31décembre 2016 comme terme du cumul. Ce délai avait l'avantage de ne pas entraîner d'élections partielles: il ne peut être procédé au pourvoi d'un siège vacant dans l'année précédant l'expiration d'une assemblée. Jeudi, l'assemblée plénière du Conseil d'Etat a estimé qu'il convenait de s'en tenir à la règle du mandat échu.
DÉBAT ÉCARTÉ
Deux arguments ont plaidé pour cette option. Un argument de fait : les précédentes lois limitant le cumul des mandats prévoyaient que les élus en situation d'incompatibilité à la date de publication de la loi pouvaient continuer d'exercer les mandats qu'ils détenaient jusqu'au terme de celui prenant fin le premier. Un argument de droit, qui sous-tendait les législations antérieures: au nom du principe de non-rétroactivité et de non-remise en cause du mandat acquis.
Le droit aide à résoudre les questions politiques. Il permet d'écarter le débat qui avait surgi sur l'éventuel remplacement automatique des parlementaires démissionnant de leur mandat par leur suppléant. Solution qui n'offrait pas toutes les garanties, les suppléants devenant eux-mêmes, parfois, en situation de cumul. Ainsi rédigée – si le gouvernement suit l'avis du Conseil d'Etat, ce qui n'est pas encore définitivement arrêté –, la loi va permettre de déminer pas mal de réticences chez les parlementaires en cours de mandat.
Cependant, dès lors qu'elle sera votée avant mars 2014, elle va obliger les candidats à un mandat local à se déterminer et, s'ils souhaitent se représenter à un mandat national, à préparer leur succession. Et le gouvernement pourra dire que l'engagement présidentiel n°48 aura été tenu.
ECONOMIE
Air France réduit sa perte d'exploitation en 2012 malgré la restructuration
Le Monde.fr avec AFPL'avenir d'Air France-KLM semble s'éclaircir même si la facture carburant et les charges liées à son plan de restructuration ont pesé lourdement sur ses résultats 2012 avec une perte nette qui atteint désormais près de 1,2 milliard d'euros, contre 809 millions l'an passé, selon un communiqué publié vendredi 22 février.
En 2012, Air France a enregistré une perte d'exploitation de 300 millions d'euros contre 353 millions d'euros un an plus tôt, un résultat supérieur aux attentes des analystes (334,6 millions d'euros, selon un consensus établi par Bloomberg). Pour le seul quatrième trimestre, la perte d'exploitation a été ramenée à 143 millions contre 202 millions un an plus tôt.La dette nette, qui asphyxie le groupe, a quant à elle diminué de 540 millions en un an pour s'établir à un peu moins de 6 milliards. Le chiffre d'affaires a dans le même temps progressé de 5,2 % à 25,6 milliards d'euros. L'année dernière, la dette nette, qui asphyxie le groupe, a diminué de 540 millions à 6 milliards. Le chiffre d'affaires a dans le même temps progressé de 5,2 % à 25,6 milliards d'euros.
PLUS DE 5 000 POSTES SUPPRIMÉS D'ICI À LA FIN 2013
"2012 est une année intermédiaire dans la mise en place du plan de transformation du groupe [plan "Transform 2015"], a commenté Philippe Calavia, directeur financier d'Air France-KLM. Aujourd'hui, tous les fondamentaux pour l'amélioration de la compétitivité sont en place et vont produire leurs effets en grande partie en 2013 et 2014. Ce début de retournement doit nous inciter à maintenir nos efforts et à mettre en œuvre ce qui a été décidé [l'an passé]."
Si le long-courrier et l'Amérique du Nord en particulier ont enregistré de bons résultats avec des recettes unitaires en hausse marquée, il a reconnu que le secteur du moyen-courrier, le plus déficitaire, était "toujours sous pression". Il estime toutefois que ce réseau devrait s'améliorer, les mesures structurantes prenant effet cette année.
Il a enfin indiqué que 3 300 personnes sur quelque 100 000 salariés avaient quitté le groupe l'année dernière. Il s'agit en quasi totalité de départs naturels non remplacés. Les départs volontaires, prévus par le plan "Transform", ne seront effectifs qu'à partir de cette année. "Transform 2015" prévoit la suppression de 5 122 postes équivalents temps plein d'ici à la fin 2013, sans départs contraints, dont 2 767 parmi les salariés au sol.
Lancement de la BPI, le "porte-avions de la compétitivité française" selon Moscovici
INFOS REUTERS.
La Banque publique d'investissement a été lancée le 21 février à Dijon par un premier conseil d'administration. L'annonce de la nomination de Ségolène Royal à sa vice-présidence a entâché ce lancement à travers les critiques envers le président de la République et son gouvernement, accusés de "copinage".
La nouvelle entité, dont l'Etat et la Caisse des dépôts (CDC) sont actionnaires à 50%-50%, regroupe les dispositifs publics de financements et d'investissements dans les entreprises existantes. Elle devrait être totalement opérationnelle courant mai, après un deuxième conseil d'administration en avril.
En attendant, ses produits sont disponibles auprès d'Oséo et de la CDC notamment. La BPI cible les PME et les entreprises de taille intermédiaire, avec la possibilité d'intervenir pour "stabiliser l'actionnariat de grandes entreprises".
Elle doit disposer au total d'une capacité d'action de 42 milliards d'euros par an, dont 20 pour le financement, 12 pour les garanties et 10 milliards sur cinq ans pour les investissements en fonds propres, à raison de 2 milliards par an.
"La BPI est le grand partenaire public des PME en matière de financement", a dit le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, lors d'un point de presse, à Dijon (Côte-d'Or). "Elle doit être le porte-avions de la compétitivité française."
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a salué la création d'"une banque plus patiente et moins gourmande" avec laquelle "ce n'est pas le court terme, qui est la maladie obsessionnelle de la finance".
"C'est la banque de la reconstruction industrielle", a-t-il ajouté, en soulignant le soutien aux filières industrielles que permettra la BPI.
Le président de la BPI, Jean-Pierre Jouyet, ami de François Hollande et directeur général de la CDC, avait auparavant balayé devant des journalistes les critiques de la droite sur la nomination à la vice-présidence de la BPI de Ségolène Royal, ancienne compagne du chef de l'Etat et présidente de la région Poitou-Charentes.
"Qu'il y ait un tandem entre un haut fonctionnaire que je suis et une représentante de région, compte tenu de l'implication des régions dans la BPI, me paraît logique", a-t-il dit à des journalistes.
Pierre Moscovici a quant à lui estimé que "Ségolène Royal a inventé le concept de la BPI, elle l'a beaucoup mis en oeuvre dans sa région".
L'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin, rival de Ségolène Royal en Poitou-Charentes avait ironisé sur cette nomination, en déclarant : "La voilà banquière".
La BPI sera composée de trois entités : un pôle financement appuyé sur l'actuel Oséo, un pôle investissement issu du Fonds stratégique d'investissement (FSI) et de CDC Entreprises et une société de tête qui pilotera l'ensemble.
(Reuters)
La surenchère justifiée ou pas d'Arnaud Montebourg dans sa réponse au PDG de Titan, les questions soulevées par la nomination de Ségolène Royal à la BPI, les industriels français qui résistent à la crise, les craintes d'Oracle quant à la sécurité de Java... Autant de sujets qui marquent l'actualité industrielle de ce vendredi 22 février.
Montebourg vs Titan (bis), Royal à la BPI, les industriels face à la crise, Oracle : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie VallereyLa surenchère justifiée ou pas d'Arnaud Montebourg dans sa réponse au PDG de Titan, les questions soulevées par la nomination de Ségolène Royal à la BPI, les industriels français qui résistent à la crise, les craintes d'Oracle quant à la sécurité de Java... Autant de sujets qui marquent l'actualité industrielle de ce vendredi 22 février.
Arnaud Montebourg dans la surenchère face à Titan ?
Le Monde revient sur le combat de coqs qui oppose le ministre du Redressement productif à Maurice Taylor, PDG du groupe américain de pneumatiques Titan, depuis quelques jours. Le quotidien se demande si Arnaud Montebourg n'a pas fait dans la surenchère en répondant de manière incisive à l'industriel américain.
La nomination de Ségolène Royal à la BPI pose question
Le Parisien-Aujourd'hui en France revient sur la nomination de l'ancienne compagne du chef de l'Etat à la vice-présidence de la banque publique d'investissement. "Royal à la BPI... en attendant mieux", titre le quotidien. Selon lui, Ségolène Royal "n’a pas renoncé à ses ambitions ministérielles".
Ces industriels français qui résistent face à la crise
"Safran, Schneider et Technip ont dévoilé le 21 février d'excellents résultats confirmant la solidité de leur modèle face à la crise", relatent Les Echos en une. En écumant les résultats annuels de ces groupes industriels, Les Echos analysent pour quelles raisons ces entreprises affichent une bonne santé financière et des investissements toujours à la hausse.
Oracle, inondé d'attaques, craint pour la sécurité de Java
Après les séries de cyberattaques sur les géants facebook, Apple et différents médias américains comme le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal, le quotidien économique The Financial Times nous apprend qu'Oracle, le géant américain de l'informatique, a découvert de nombreuses failles de sécurité dans sa technologie Java, utilisée à travers le monde dans les téléphones mobiles, les ordinateurs personnels, les serveurs, les applications... "Oracle lutte pour boucher les trous dans Java", titre ainsi le FT.
Elodie Vallerey
Titan répond à Montebourg, le lancement de la BPI, le Google Chromebook Pixel, Michel Combes chez Alcatel-Lucent, le 787 : la Matinale de l'industrie
© Luc Pérénom - L'Usine Nouvelle
La Matinale de l'industrie
Maurice Taylor attaque Arnaud Montebourg dans une nouvelle lettre, Google lance enfin son ordinateur personnel, le Chromebook Pixel, le premier conseil d'administration de la BPI entâché par les critiques envers Ségolène Royal, la nomination de Michel Combes à la tête d'Alcatel-Lucent, un problème sur le 787 résolu... Voici les sujets qui marquent l'actualité de ce 22 février.
Montebourg vs Titan (bis), Royal à la BPI, les industriels face à la crise, Oracle : la revue de presse de l'industrie
La surenchère justifiée ou pas d'Arnaud Montebourg dans sa réponse au PDG de Titan, les questions soulevées par la nomination de Ségolène Royal à la BPI, les [...]
Troisième round dans le combat entre Titan et Montebourg
Après la réponse incendiaire du ministre du Redressement productif à la lettre du PDG de Titan le 21 février, Maurice Taylor a repris sa plume pour défendre point [...]
La Banque publique d'investissement a été lancée le 21 février à Dijon par un premier conseil d'administration. L'annonce de la nomination de Ségolène Royal à sa [...]
Google lance un ordinateur personnel haut de gamme et s'attaque à Apple
Le géant américain Google a dévoilé le 21 février Chromebook Pixel, son ordinateur personnel haut de gamme. Le groupe internet innove avec un écran tactile et un [...]
Alcatel-Lucent nomme Michel Combes, le ponte des télécoms, à sa tête
Après le départ de Ben Verwaayen, Alcatel-Lucent annonce le 22 février la nomination de Michel Combes au poste de directeur général. "Le conseil d'administration [...]
Boeing 787 : la peinture isolante mise en cause dans une fuite de kérosène
En parallèle des incidents sur les batteries de deux Boeing 787 les 7 et 16 janvier dernier, un autre Dreamliner avait subi une fuite de kérosène. Des experts [...]
Cette nuit en Asie : Pékin tenté par une politique économique moins accommodante
Les signes annonciateurs d'un nouveau serrage de vis de la part des autorités se précisent. Au programme : assèchement des liquidités sur le marché interbancaire et hausse des prix de l'immobilier.
AFP
La Bourse de Shanghai, qui avait affiché hier sa plus mauvaise performance en 14 mois en chutant de 2,1% en une seule séance, risque d'avoir du mal à rebondir d'autant dans les prochains jours. Car les signes annonciateurs d'un nouveau serrage de vis de la part des autorités se précisent. Principal ingrédient : la hausse des prix de l'immobilier se confirme. D'après des chiffres officiels publiés ce matin, les prix de la pierre ont augmenté en janvier, sur un an, dans 53 des 70 villes suivies par le Bureau des statistiques. En décembre, seules 40 villes étaient dans ce cas de figure. Si Shenzhen est l'agglomération la plus touchée par ce phénomène, il semble concerner l'ensemble des grandes villes, dont Pékin et Shanghai.
Or le gouvernement a publié, mercredi soir, un communiqué par lequel il exhortait les communes ne l'ayant pas déjà fait à mettre en oeuvre des mesures de restriction à l'achat, afin de lutter contre la spéculation. Autrement dit, Pékin affiche son volontarisme et sous-entend qu'il prendra, le cas échéant, de nouvelles dispositions pour stabiliser les prix du mètre carré. Par ailleurs, la Banque centrale semble être entrée dans un cycle beaucoup plus agressif de son pilotage monétaire. Pas de hausse des taux d'intérêts ou des réserves obligatoires en vue, mais une arme moins visible : par des opérations d'open market elle procède actuellement à un assèchement des liquidités sur le marché interbancaire. Assèchement dont l'ampleur dépasse largement ce qu'anticipaient les économistes du fait de la fin des congés du nouvel an. Ces deux signaux prouvent que le vent tourne en Chine, et que les autorités, après avoir mené une politique accommodante visant à soutenir l'activité, risquent d'être de plus en plus attentives à empêcher la surchauffe.
Shinzo Abe aux Etats-Unis
Le nouveau Premier ministre japonais a entamé, cette nuit, une visite officielle à Washington au cours de laquelle il doit s'entretenir avec Barack Obama. Une visite particulièrement importante compte tenu du contexte diplomatique en Asie : la Chine et le Japon s'opposent de façon de plus en plus tendue au sujet d'un archipel d'îles qu'ils se disputent. Ce qui est lourd de conséquences potentielles pour les Etats-Unis, liés à Tokyo par un accord militaire. L'alliance entre les deux pays est donc plus stratégique que jamais. Cette rencontre devrait également être l'occasion d'évoquer plusieurs sujets économiques. La question des droits de douane nippons sera au menu, puisque Washington fait d'une ouverture de Tokyo sur ce sujet un pré-requis à l'adhésion de Tokyo au projet de partenariat économique trans-pacifique (TPP) emmené par les Etats-Unis. L'affaire est épineuse, car Shinzo Abe a déjà affirmé qu'il n'intégrerait pas les négociations autour de ce TPP si son pays devait pour cela revoir à la baisse l'ensemble de ses droits de douane. Les industriels américains, eux, exigent un geste, notamment sur le secteur automobile, quasiment verrouillé dans l'archipel. La baisse du yen promet également d'être au menu, ainsi que des questions énergétiques. Obligé d'acheter de plus en plus d'hydrocarbures du fait de la mise à l'arrêt de la quasi-totalité de ses centrales nucléaires, le Japon cherche à se fournir en gaz naturel aux Etats-Unis, car les prix y sont nettement plus faibles qu'en Asie, grâce à la révolution des gaz de schiste. Cela nécessite que Washington donne son accord, car les exportations de gaz de schiste américain vers des pays non liés aux Etats-Unis par un accord de libre échange se font en quantité limitée.
Bruxelles voit le déficit français à près de 4 % en 2014
Les prévisions de la Commission européenne font état d'un déficit à 3,7 % de PIB en 2013, 3,9 % en 2014. La dette bondirait à 95 % du PIB. Et le chômage continuerait d'augmenter l'an prochain. Bruxelles appelle la France à mener « un examen profond et complet des dépenses publiques ».
AFP
Le couperet est tombé. La Commission européenne a présenté, ce matin, ses nouvelles prévisions macroéconomiques pour la zone euro, faisant état d'une nouvelle récession en 2013 (-0,3 %). Pour la France, l'activité serait quasi étale (+0,1 %) cette année, mais il y aurait une reprise au deuxième semestre permettant d'envisager une croissance de 1,2 % en 2014 (cette prévision est donc inchangée par rapport à celle de novembre). Cela ne suffirait pas à enrayer la hausse du chômage, qui grimperait à 10,7 % de la population active fin 2013 puis 11 % fin 2014, alors que François Hollande veut inverser la courbe l'année prochaine.
Surtout, le déficit public atteindrait 3,7 % de PIB en 2013, beaucoup plus que le seuil des 3 %, après 4,6 % fin 2012 (alors que Bercy espère toujours tenir son objectif à 4,5 %). A politique inchangée, c'est-à-dire sans prendre en compte les mesures qui seront prises dans le prochain budget, le déficit 2014 grimperait à 3,9 % de PIB. Si Bruxelles impose à la France de revenir en dessous des 3 % l'année prochaine dans les discussions à venir ces prochaines semaines, cela signifie que le gouvernement va devoir trouver au minimum 20 milliards d'euros de mesures de redressement à l'automne. Attention toutefois : une grande partie de cet effort est déjà programmée par l'exécutif, qui a indiqué dans la loi de programmation que la dépense publique n'augmenterait que de 0,4 % en 2014 (alors que Bruxelles, qui ne comptabilise que les mesures déjà votées, voit ses dépenses grimper de 1,3 %, soit une différence d'environ 10 milliards d'euros).
Economies supplémentaires
Il reste que si la France veut revenir sous les 3 % en 2014, elle devra aller au-delà des mesures de rigueur déjà programmées, ce qui impliquera soit des hausses d'impôts (contrairement à l'engament de stabilité des prélèvements obligatoires), soit des économies supplémentaires. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici doit s'exprimer dès cet après-midi sur les conclusions qu'il en tire. Faute de mesures de redressements, la dette bondirait au seuil symbolique de 95 % du PIB en 2014, souligne encore Bruxelles, après 93,4 % fin 2013 (et déjà 90,3 % fin 2012, autre seuil symbolique franchi).
Si la conjoncture n'est pas bonne, la Commission mesure aussi les efforts structurels réalisés, indépendamment donc de la dégradation du contexte. Le déficit structurel de la France serait ainsi réduit de 1,3 point de PIB cette année (à 2 % de PIB), après 1,2 point en 2012, soit 2,5 points de diminution en deux ans, souligne Bruxelles. C'est supérieur au minimum imposé de 1 point d'effort structurel par an (ce qui est important dans le jugement de la Commission dans la procédure lancée contre la France pour déficit excessif). Mais la baisse du déficit structurel serait inférieure à ce que prévoyait la France (2 points de moins en 2013).
La France pourrait obtenir un délai pour revenir à 3 %
Conclusion du commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn : la France pourrait obtenir un délai pour revenir à 3 % de déficit mais il faudra faire de très gros efforts en 2014... « Si des événements économiques négatifs et inattendus ayant des conséquences défavorables majeures pour les finances publiques se produisaient, alors le Pacte de stabilité et de croissance permettrait de repousser à 2014 l'échéance pour ramener le déficit nettement en dessous de 3% », a-t-il dit en conférence de presse ce matin, ajoutant : « Nous reviendrons sur la question au mois de mai, à la lumière de notre prévision de printemps et après que la France aura présenté ses programmes de stabilité et de réformes, qui devraient inclure un examen complet et profond des dépenses publiques ».
Pour Olli Rehn, « étant donné les risques liés à une dette publique qui a déjà grimpé au-dessus de 90% et le défi de compétitivité très important auquel fait face l'économie française, il faut que la France poursuive (...) les efforts budgétaires et les réformes structurelles pour la croissance et l'emploi. Il est d'une importance primordiale que la France, qui est la deuxième économie de la zone euro et qui est au coeur de la stabilité de toute la zone, mette en avant les mesures adéquates et convaincantes dans le cadre de ses programmes de stabilité et de réformes à venir. »
JUSTICE ?
Affaire Pistorius: décision attendue sur sa demande de libération sous caution
Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, accusé du meurtre de sa petite amie le jour de la Saint-Valentin, doit savoir vendredi s'il est libéré sous caution ou non, au terme de quatre jours d'audience qui ont affaibli l'accusation et conduit la police à désigner un nouveau chef enquêteur.
photo : Alexander Joe, AFP
Pistorius, classé par le magazine américain Time parmi les cent personnalités 2012 les plus influentes au monde et aujourd'hui lâché par ses sponsors, affirme avoir tué son amie, le mannequin sud-africain Reeva Steenkamp, 29 ans, en la prenant pour un cambrioleur enfermé dans les toilettes.
Il a tiré quatre fois à travers la porte du WC de la salle de bains attenante à sa chambre, affirmant que le couple s'était auparavant tranquillement endormi et conteste qu'ils se soient disputés avec Reeva avant le drame.
Pistorius est défendu par l'un des meilleurs pénalistes sud-africains, Barry Roux, dans ce qui constitue le meurtre le plus célèbre d'Afrique du Sud depuis longtemps dans un pays où sont commis plus de 15.000 homicides par an. A l'audience, Barry Roux a fait son miel des failles de l'enquête et s'est employé à démontrer "la faible qualité des preuves" étayant la thèse d'un meurtre prémédité, et "les lacunes catastrophiques du dossier du parquet" selon lui.
Le chef enquêteur Hilton Botha, ridiculisé pour avoir notamment confondu des préparations à base de plantes avec des stéroïdes anabolisants, a ajouté au trouble, lorsqu'il a été révélé jeudi matin qu'il était lui-même accusé de tentatives de meurtre à la suite d'une fusillade en service en 2011. Il a été aussitôt remplacé par un nouveau chef enquêteur, mais aux yeux d'avocats consultés par l'AFP, le mal est fait et les fragilités de l'enquête pourrait faciliter la libération de Pistorius et lui permettre d'échapper aux dures conditions carcérales sud-africaines.
Le juge doit mettre en balance le risque de trouble à l'ordre public, mais aussi le risque de fuite.
Pour le parquet, les dénégations du sportif montrent qu'il fuit ses responsabilités, tandis que de précédents incidents attestent d'une personnalité violente.
Le représentant du parquet a aussi trouvé suspect que Pistorius ait pu se précipiter pour prendre son arme sous le lit, après avoir perçu un bruit dans les toilettes, passant deux fois devant le côté où son amie était censée dormir sans la voir. "Vous voulez la protéger mais vous ne la regardez même pas?", a-t-il ironisé.
L'ONU rejette les demandes d'indemnisation pour l'épidémie de choléra en Haïti
Le Monde.fr avec AFPL'ONU rejette la demande d'indemnisation des victimes de l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis plus de deux ans. L'épidémie de choléra s'est déclarée en octobre 2010. Elle a fait depuis plus de 7 700 morts et infecté plus de 620 000 personnes, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Son origine a été attribuée par certains experts à des casques bleus népalais déployés dans le pays. Cinq mille victimes du choléra – malades ou familles de personnes décédées de la maladie – exigent des Nations unies des centaines de millions de dollars de compensations. Le groupe d'avocats qui les représente réclame 100 000 dollars pour chaque mort, et 50 000 dollars pour chaque personne infectée.Jeudi, l'ONU "a fait savoir aux représentants des demandeurs que cette demande n'était pas recevable au titre de la section 29 de la convention sur les privilèges et immunités des Nations unies" de 1946, a annoncé le porte-parole de l'organisation, Martin Nesirky. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "a téléphoné au président haïtien, Michel Martelly, pour l'informer de la décision prise et lui répéter que l'ONU est déterminée à éliminer le choléra en Haïti", a indiqué M. Nesirky.
SOUCHE DU VIRUS VENUE D'ASIE DU SUD
Réagissant à la décision onusienne, un des avocats des plaignants, Brian Concannon, a confirmé que le groupe avait l'intention de déposer plainte auprès d'une "juridiction nationale", en Haïti, à New York ou "dans un tribunal en Europe", citant la Belgique et les Pays-Bas. "Il y a toute une jurisprudence qui affirme qu'immunité ne veut pas dire impunité, a-t-il plaidé. Le fondement de notre plainte est que l'ONU a deversé ses égouts dans la principale rivière d'Haïti."
En juin 2011, une étude publiée par les centres américains de contrôle et de prévention des maladies avait conclu que le choléra avait été introduit en Haïti par des casques bleus népalais. Un précédent rapport d'experts indépendants, publié en mai 2011, avait identifié une souche de virus venue d'Asie du Sud, sans toutefois incriminer les casques bleus népalais. L'ONU n'a jamais reconnu sa responsabilité dans l'épidémie, estimant impossible de déterminer formellement l'origine de la maladie. M. Nesirky a souligné les efforts déployés par les Nations unies pour traiter l'épidémie et améliorer les infrastructures sanitaires en Haïti.
En décembre, l'ONU a lancé un appel de fonds de 2,2 milliards de dollars afin de financer une campagne pour éradiquer l'épidémie. Ce programme, sur dix ans, sera centré sur l'amélioration des conditions sanitaires, la fourniture d'eau potable et une nouvelle méthode orale de vaccination
SOCIAL
Les dérives du régime chômage des intermittents du spectacle
L’indemnisation de ces artistes et techniciens explique en partie la vigueur de notre vie culturelle, mais elle s’accompagne d’abus de plus en plus insupportables.
Valérie Hacot
LP/OLIVIER CORSAN
Attention sujet explosif! Alors que les Césars s’apprêtent à afficher toute leur splendeur (voir pages 42 et 43). La question du financement du régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle revient sur le devant de la scène. Cette année, en effet, dans la foulée de la convention de l’Unédic (l’assurance chômage), les annexes spécifiques au régime des intermittents seront renégociées.
Le sujet s’annonce politiquement très délicat. Il avait coûté son poste au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon en 2003, lors de la précédente réforme. Depuis, à part une remise à plat en 2007, syndicats et gouvernements se sont bien gardés d’aborder cette question. Les mobilisations massives des professionnels du spectacle pour sauver leur régime ont refroidi les ardeurs… La réforme s’annonce d’autant plus délicate que la gauche, à l’époque, avait apporté un soutien sans faille aux artistes.
Des pistes à l’étude
Mais avec l’aggravation de la crise économique, il sera difficile de l’éluder cette année. Le régime affiche un déficit de 1 Md€ pour indemniser 100000 personnes, soit 3% des chômeurs. Une situation « insoutenable » dénoncée par la Cour des comptes dans un rapport rendu en janvier. D’autant que le déficit général de l’Unédic se creuse : passant de près de 3 Md€ en 2012 à probablement 5 Md€ cette année.
La tâche s’annonce toutefois ardue. En effet, ce régime explique en partie la richesse culturelle française. Pas question de le remettre en cause. Des pistes de réforme sont déjà à l’étude. La plus radicale consisterait à diriger les techniciens intermittents vers le régime des intérimaires (un déficit de 1,5 Md€). La CFDT plaide pour que son financement ne soit pas assuré par les seuls salariés du privé, mais aussi par l’Etat et la profession. Quant à la CGT, elle milite pour un plafonnement du cumul des indemnités chômage et des rémunérations le même mois. Reste un autre problème de taille : la lutte contre les fraudes et les abus. Et pour l’heure, malgré la mise en place d’une cellule spécifique à Pôle emploi, les pouvoirs publics semblent bien démunis…
Lire la suite de notre enquête dans l'édition de ce jour du Parisien/Aujourd'hui en France
Le sujet s’annonce politiquement très délicat. Il avait coûté son poste au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon en 2003, lors de la précédente réforme. Depuis, à part une remise à plat en 2007, syndicats et gouvernements se sont bien gardés d’aborder cette question. Les mobilisations massives des professionnels du spectacle pour sauver leur régime ont refroidi les ardeurs… La réforme s’annonce d’autant plus délicate que la gauche, à l’époque, avait apporté un soutien sans faille aux artistes.
Des pistes à l’étude
Mais avec l’aggravation de la crise économique, il sera difficile de l’éluder cette année. Le régime affiche un déficit de 1 Md€ pour indemniser 100000 personnes, soit 3% des chômeurs. Une situation « insoutenable » dénoncée par la Cour des comptes dans un rapport rendu en janvier. D’autant que le déficit général de l’Unédic se creuse : passant de près de 3 Md€ en 2012 à probablement 5 Md€ cette année.
La tâche s’annonce toutefois ardue. En effet, ce régime explique en partie la richesse culturelle française. Pas question de le remettre en cause. Des pistes de réforme sont déjà à l’étude. La plus radicale consisterait à diriger les techniciens intermittents vers le régime des intérimaires (un déficit de 1,5 Md€). La CFDT plaide pour que son financement ne soit pas assuré par les seuls salariés du privé, mais aussi par l’Etat et la profession. Quant à la CGT, elle milite pour un plafonnement du cumul des indemnités chômage et des rémunérations le même mois. Reste un autre problème de taille : la lutte contre les fraudes et les abus. Et pour l’heure, malgré la mise en place d’une cellule spécifique à Pôle emploi, les pouvoirs publics semblent bien démunis…
Lire la suite de notre enquête dans l'édition de ce jour du Parisien/Aujourd'hui en France
Le Parisien
Jeunesse: le gouvernement décline 47 mesures sur l'emploi, logement, santé
Santé, logement, emploi: le gouvernement a décliné jeudi toute une série de mesures en faveur de la jeunesse, une des priorités affichées par François Hollande, quasiment toutes déjà connues et sans moyens nouveaux.
photo : Patrick Kovarik, AFP
"Les premières mesures ont pour objet d'améliorer la formation des jeunes (...) Avant toute chose, il faut lutter contre le décrochage à l'école", a expliqué Jean-Marc Ayrault.
La plupart des "mesures" sont en fait connues, une partie ayant été annoncée en décembre: la garantie universelle des risques locatifs, l'élargissement de l'accès à la couverture médicale universelle complémentaire (CMU-C), qui bénéficieront notamment aux jeunes ou encore la "garantie jeunes", aide d'environ 450 euros pour 100.000 jeunes en difficulté.
Pour que les jeunes n'aient plus à demander à leurs parents de se porter garant pour trouver un logement, le gouvernement prépare par ailleurs "une garantie des risques locatifs".
Sur le front de l'emploi, outre les mesures déjà engagées (emplois d'avenir, contrats de génération), le gouvernement entend "créer un véritable choc d'attractivité des jeunes auprès des entreprises", en renforçant la formation professionnelle et en encourageant "la création d'entreprises par les jeunes eux-mêmes", avec l'aide de la Banque publique d'investissement (BPI), a expliqué le Premier ministre.
En 2012, 22,4% des actifs de 18-24 ans étaient au chômage contre 9,6% de l?ensemble des actifs. Autour de 22% de cette tranche d'âge vit également sous le seuil de pauvreté (964 euros mensuels en 2010), contre 14,1% pour l'ensemble de la population.
"L'idée est de montrer la cohérence de toutes les mesures déjà prises", explique-t-on de source proche du dossier, mais ce "plan pour la jeunesse", piloté par la ministre de la Jeunesse et des Sports Valérie Fourneyron, ne fait pas l'objet de financements nouveaux.
Plutôt que de créer des dispositifs spécifiques, la volonté officielle est de permettre aux 16-25 ans d'accéder aux dispositifs de droit commun, ajoute la même source.
Le gouvernement réaffirmera aussi son ambition de créer un véritable "service public de l'orientation", plus efficace et plus près des jeunes, qui devrait être décliné dans la future loi sur la décentralisation. Quatre à six régions volontaires l'expérimenteront à la rentrée prochaine.
Réitérée aussi, la volonté de réduire de moitié le nombre de "décrocheurs" sortis du système scolaire sans qualification, actuellement de 140.000 chaque année. L'objectif sera à terme la création d'au moins une "structure innovante de raccrochage", comme les micro-lycées, par académie.
Une meilleure représentation des jeunes
Le gouvernement souhaite aussi "expérimenter" à la rentrée la possibilité de laisser aux parents le choix de l'orientation en fin de 3ème.
Il confirmera aussi la promesse présidentielle d'une "allocation d'études et de formation" sous conditions de ressources, dont les "orientations et les modalités" seront définies en 2013.
Encadrement des stages, encouragement à la création d'entreprises par les jeunes sont aussi au menu.
Le gouvernement souhaite aussi améliorer la représentation des jeunes dans "l'espace public", au niveau syndical professionnel ou politique.
Il s'agit de "tendre vers le principe" d'un abaissement de l'âge d'éligibilité pour qu'il corresponde à l'âge où l'on devient électeur, mais aucune échéance n'est précisée. Concernant les mandats politiques, l'âge minimum est déjà de 18 ans, sauf pour être sénateur (24 ans).
Sur l'emploi, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) demande une action "durable". "Les services civiques ou les emplois d'avenir ne sont que des réponses provisoires", ajoute la JOC, reçue comme d'autres organisations, à Matignon jeudi après-midi.
La volonté de mettre "en cohérence" les programmes "consacrés aujourd'hui aux politiques publiques de jeunesse est une belle ambition", souligne la FSU, déplorant toutefois que Mme Fourneyron n'ait pas "les moyens de conduire les ambitions affichées".
La CGT regrette aussi "le rôle effacé de ce ministère par rapport aux autres ministères".
L?État consacre 30% de son budget annuel, soit 82,5 milliards d'euros, aux jeunes de 3 à 30 ans, selon le dernier projet de loi de finances.
SOCIETE
ITALIE • Cette génération transparente dont on ne parle pas
Les moins de 30 ans n’ont jamais été aussi précaires. Ce sont aussi les grands oubliés de la campagne électorale pour les législatives des 24 et 25 février.
Lors du Festival d'Internazionale, à Ferrare, en octobre 2011 - Francesco Alesi / Internazionale
Personne ne pourra accuser le futur gouvernement de ne pas avoir tenu ses promesses envers les jeunes Italiens, pour la bonne et simple raison qu’il n’en aura fait aucune. Les nouveaux électeurs sont pour l’instant les grands exclus de la campagne électorale. La politique s’apparente à une discothèque gardée par des gorilles qui leur barrent le passage.
Les cinq coalitions en lice semblent tout droit sorties de Gangnam Style : elles s’agitent, gesticulent, se déhanchent, se bousculent pour attirer les feux des projecteurs. Les jeunes Italiens les contemplent à travers la petite lucarne et laissent des commentaires navrés sur les réseaux sociaux. La tentation de l’abstention est forte, mais ce serait faire le jeu des détracteurs de la politique qui n’attendent que ça […]
Lire la suite sur Presseurop.eu
Les cinq coalitions en lice semblent tout droit sorties de Gangnam Style : elles s’agitent, gesticulent, se déhanchent, se bousculent pour attirer les feux des projecteurs. Les jeunes Italiens les contemplent à travers la petite lucarne et laissent des commentaires navrés sur les réseaux sociaux. La tentation de l’abstention est forte, mais ce serait faire le jeu des détracteurs de la politique qui n’attendent que ça […]
Lire la suite sur Presseurop.eu
DIVERS
La réponse du PDG de Titan à Arnaud Montebourg
Le Monde.fr avec AFP
Le PDG du fabricant américain de pneus Titan International, Maurice Taylor, a envoyé une nouvelle lettre au ministre du redressement productif Arnaud Montebourg qui l'avait qualifié d'extrémiste la veille, en lui répliquant : "l'extrémiste, c'est votre gouvernement".
M. Taylor a fait scandale dans une première lettre au ministre rendue publique mercredi par Les Echos, dans laquelle il qualifiait les ouvriers de l'usine Goodyear d'Amiens de "soit-disant ouvriers" qui travaillent "trois heures par jour". M. Montebourg lui a répondu le jour même en dénonçant des propos "extrémistes" et "insultants", et a promis à Titan un zèle douanier "redoublé" sur les pneus qu'il importe."Votre lettre du 20 février montre à quel point la classe politique est déconnectée des vrais problèmes du monde. Vous affirmez que je suis un extrémiste. Je dois avouer que la plupart des hommes d'affaires avisés seraient d'accord pour dire que je suis fou d'avoir eu l'idée de dépenser des millions de dollars pour racheter une usine de pneus en France, et verser certains des salaires les plus élevés au monde", argumente M. Taylor dans sa nouvelle lettre reçue par courriel.
"Votre lettre n'a jamais mentionné pourquoi le gouvernement français n'était pas intervenu pour sauver l'activité agricole de Goodyear. Votre gouvernement a laissé les barjots du syndicat communiste détruire les emplois les mieux rémunérés" du secteur manufacturier en France, ajoute-t-il.
"L'extrémiste, Monsieur le ministre, c'est votre gouvernement et son manque de connaissance sur la façon de bâtir une entreprise. A aucune moment Titan n'a demandé de baisser les salaires. Nous avons juste dit que si on voulait être payé pour sept heures de travail, il fallait en travailler au moins six", affirme M. Taylor.
Le PDG de Titan, qui a essayé en vain pendant quatre ans de racheter l'usine de Goodyear à Amiens, affirme que l'opposition des syndicats a fait achopper ce projet. "Puisque vous en parlez, pourquoi le chômage est-il si élevé en France et particulièrement chez les jeunes ? C'est à cause de la politique de votre gouvernement, Monsieur", ajoute-t-il.
Le patron de Titan International pneus indique aussi qu'il a une usine en France, à Flers, en Normandie, où il fabrique notamment des roues pour machines agricoles.
La diplomatie américaine estime que les relations commerciales et les liens d'affaires entre les Etats-Unis et la France sont une "réussite". "Cela ressemble à une affaire privée et pas à une question entre deux gouvernements. Mais vous connaissez notre relation avec la France, notre plus vieille alliée, nos liens larges et profonds, notamment avec beaucoup d'entreprises américaines qui réussissent en France et beaucoup d'entreprises françaises qui réussissent aux Etats-Unis", a affirmé, jeudi, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
"Comme des alliés le font, nous nous efforçons de laisser nos marchés respectifs ouverts pour que nos deux peuples profitent d'échanges commerciaux vigoureux dans les deux sens", a assuré la diplomate américaine. Interrogée par la presse pour savoir si elle considérait que les travailleurs français étaient "fainéants", Mme Nuland a répondu en souriant: "J'ai une affection particulière pour la France, je crois que je vais en rester là."
Viande de cheval : Findus France fait état de grosses pertes
La filiale française du groupe aurait déjà perdu "plus d'un million d'euros" depuis le début du scandale de la viande de cheval découverte dans des plats censés être au boeuf.
Findus souhaite reprendre le contrôle après le scandale de la viande de cheval, vendredi 22 février. (DURAND FLORENCE/SIPA)
Le groupe Findus, au coeur du scandale sur la viande de cheval découverte dans des plats préparés censés être au boeuf, a vu depuis sa filiale française subir des pertes "de plus d'un million d'euros", a indiqué jeudi 21 février le directeur général de Findus France dans un entretien à "LSA".
Ce chiffre ne prend pas en compte le montant des tests ADN que le groupe réalise actuellement "sur 100%" de ses produits contenant de la viande de boeuf, indique Matthieu Lambeaux. "Notre premier objectif est de regagner cette confiance des consommateurs" et "nous ferons tout pour rassurer nos clients" explique-t-il.
Findus a annoncé jeudi soir dans un communiqué qu'il allait apposer la certification VBF (viande bovine française) sur "100% des plats cuisinés à base de viande de boeuf", à partir de la fin du mois de mars.
Le groupe lance à partir de vendredi une campagne de presse nationale pour rendre publiques les mesures qu'il a adoptées.
"Dans cette histoire, il faut tout de même rappeler que c'est Findus, lui-même, qui a révélé l'affaire. (...) Sans Findus, on mangerait encore du cheval !", fait notamment valoir le dirigeant.
Pour autant, "nous ne pensons pas être victimes d'un désamour des consommateurs", indique-t-il soulignant que "outre les produits concernés, les autres gammes de Findus ne sont pas touchées par une baisse de la consommation".
"En revanche, on assiste à un amalgame dans l'esprit des consommateurs entre la fraude avérée et le doute qu'ils ont concernant les ingrédients qui composent les plats cuisinés", note Matthieu Lambeaux. "On s'attend à une déconsommation forte sur ce rayon", prévoit le dirigeant en précisant que les plats cuisinés surgelés ne représentent que 5% du chiffre d'affaires de la société.
Ce chiffre ne prend pas en compte le montant des tests ADN que le groupe réalise actuellement "sur 100%" de ses produits contenant de la viande de boeuf, indique Matthieu Lambeaux. "Notre premier objectif est de regagner cette confiance des consommateurs" et "nous ferons tout pour rassurer nos clients" explique-t-il.
Reprendre le contrôle
En plus de l'extension de ses autocontrôles "avec des audits internes et externes", Findus entend ainsi "reprendre le contrôle de la filière" bovine en raccourcissant sa chaîne d'approvisionnement "afin de passer de l'animal à l'abattoir puis à l'usine sans autre intermédiaire", annonce le responsable de la marque.Findus a annoncé jeudi soir dans un communiqué qu'il allait apposer la certification VBF (viande bovine française) sur "100% des plats cuisinés à base de viande de boeuf", à partir de la fin du mois de mars.
Le groupe lance à partir de vendredi une campagne de presse nationale pour rendre publiques les mesures qu'il a adoptées.
"Nous voulons montrer que nous avons été trompés"
Dans "LSA", le groupe de surgelés souligne également qu'avant la révélation du scandale, il était "convaincu que Comigel s'approvisionnait auprès d'une coopérative du Sud-Ouest" uniquement et non auprès d'intermédiaires et de traders, comme cela a été démontré par l'enquête. "Nous étions sous le choc. (...) Aujourd'hui, nous voulons montrer que nous avons été trompés", déclare Matthieu Lambeaux."Dans cette histoire, il faut tout de même rappeler que c'est Findus, lui-même, qui a révélé l'affaire. (...) Sans Findus, on mangerait encore du cheval !", fait notamment valoir le dirigeant.
Pour autant, "nous ne pensons pas être victimes d'un désamour des consommateurs", indique-t-il soulignant que "outre les produits concernés, les autres gammes de Findus ne sont pas touchées par une baisse de la consommation".
"En revanche, on assiste à un amalgame dans l'esprit des consommateurs entre la fraude avérée et le doute qu'ils ont concernant les ingrédients qui composent les plats cuisinés", note Matthieu Lambeaux. "On s'attend à une déconsommation forte sur ce rayon", prévoit le dirigeant en précisant que les plats cuisinés surgelés ne représentent que 5% du chiffre d'affaires de la société.
Nouvelles rumeurs sur les raisons de la démission du pape
Le Monde.fr avec AFPDes spéculations, que le Vatican n'a pas confirmées, sont apparues jeudi dans la presse italienne sur un "lobby gay" qui aurait exercé du chantage sur certains prélats du petit Etat, dans le contexte du scandale de fuites "Vatileaks" de l'an dernier.
Selon un article publié jeudi en "une" du quotidien italien La Repubblica, la décision de Benoît XVI de renoncer à sa charge pourrait avoir été renforcée par sa vive contrariété après avoir pris connaissance des résultats de l'enquête ultra-secrète menée au sein de la Curie par une commission de trois cardinaux à la retraite. Ceux-ci avaient été nommés l'an dernier par Benoît XVI après l'éclatement de fuites "Vatileaks".Le porte-parole, le père Federico Lombardi, a réagi en jugeant fantaisistes ou faux plusieurs points de l'article. Il a annoncé qu'il n'y aurait ni "démentis, ni commentaires, ni confirmations" sur les "affirmations et opinions" diffusées par la presse en cette période, et que les trois cardinaux n'accorderaient pas d'interviews. Le père Lombardi avait indiqué auparavant que la décision historique du pape de renoncer à sa charge n'était due à aucune "dépression", ni à des motifs psychologiques mais à l'affaiblissement de ses forces.
CHANTAGE DE LAÏCS SUR DES PRÉLATS
Dans un article aux accents volontiers sensationnalistes, intitulé "Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI", La Repubblica établit un lien direct entre le rapport des cardinaux Juliàn Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi et la décision du pape de renoncer.
Selon le journal, le cardinal espagnol Herranz aurait évoqué le 9 octobre devant lui le dossier "le plus scabreux", à savoir "un réseau transversal uni par l'orientation sexuelle" et, "pour la première fois, le mot homosexualité était prononcé" dans l'appartement pontifical.
D'après La Repubblica, le rapport indiquerait que certains prélats auraient subi "l'influence extérieure" (autrement dit le chantage) de laïcs auxquels ils seraient liés par des liens de "nature mondaine". Deux jours plus tard, le pape, dans un discours improvisé au ton pessimiste, évoquait sous forme de métaphore "les mauvais poissons" qui sont pêchés dans le filet de l'Eglise, le soir même de l'ouverture de l'Année de la foi.
Le rapport final aurait été remis au pape le 17 décembre par les trois hauts prélats : soit deux tomes de 300 pages, contenant noms et détails de l'affaire "Vatileaks". A l'approche de l'entrée en conclave, les articles à sensation risquent de se multiplier dans la presse italienne, entre rumeurs et intérêts personnels cherchant à peser sur l'élection, selon les experts des questions vaticanes.
Lire aussi : Vatileaks : le pape gracie son ancien majordome condamné pour vol
L'archevêque de New York, Timothy Dolan, célébrant le mercredi des Cendres en la cathédrale Saint-Patrick, le 13 février. Crédits photo : JOHN MOORE/AFP
Deux cardinaux censés s'envoler pour le Vatican sont accusés d'avoir étouffé des faits de pédophilie.
L'Église américaine à nouveau sur la sellette
Par Laure Mandeville
L'archevêque de New York, Timothy Dolan, célébrant le mercredi des Cendres en la cathédrale Saint-Patrick, le 13 février. Crédits photo : JOHN MOORE/AFP
À quelques jours de l'ouverture du conclave, qui élira le successeur de Benoît XVI, l'Église catholique américaine se retrouve à nouveau sur la sellette, rattrapée par de multiples scandales d'abus sexuels perpétrés par des prêtres sur des enfants, remontant aux vingt dernières années. Le sujet a occupé maintes fois la une des journaux depuis 2002, au fur et à mesure que filtraient d'ahurissantes révélations sur des milliers de cas, de Boston au Kansas en passant Philadelphie.
Le sujet revient sur le devant de la scène au plus mauvais moment, pour deux cardinaux censés s'envoler pour Rome d'ici à une semaine: l'archevêque de New York, Timothy Dolan, président de la Conférence des évêques catholiques et personnalité charismatique citée comme possible successeur de Benoît XVI, et l'archevêque de Los Angeles, Roger Mahony.
Timothy Dolan a été entendu mardi par les avocats de 575 plaignants qui disent avoir été abusés sexuellement par des prêtres du diocèse de Milwaukee dans le Wisconsin, dont il a été l'archevêque de 2002 à 2009. La responsabilité de l'archevêque de New York semble, à la lecture des journaux américains, moins évidente que celle de Roger Mahony.
Timothy Dolan s'est en effet retrouvé en charge du diocèse de Milwaukee au moment où il devient impossible de camoufler l'horrible vérité, couverte par son prédécesseur Rembert Weakland avec la bénédiction de Rome. Les victimes témoignent au grand jour devant le parlement local. Un rapport daté de septembre 2003 met en cause des dizaines de prêtres - dont un certain Murphy, accusé d'avoir molesté sexuellement 130 enfants sourds, mais sans jamais vraiment être inquiété jusqu'à sa mort en 1998.
Éviter la faillite de son diocèse
Face à cette cascade de révélations, Dolan rencontre les victimes et publie la liste des prêtres incriminés. «Il est impossible d'exagérer la gravité de la situation et la souffrance des victimes. J'ai passé les quatre derniers mois à être avec eux, à pleurer avec eux et à les laisser exprimer leur colère», confiera-t-il, se disant «hanté» par le scandale. Son porte-parole a d'ailleurs affirmé mardi que Dolan était prêt à coopérer totalement avec les avocats: «Aujourd'hui, le cardinal a eu la possibilité, longtemps attendue, de parler de sa décision, il y a neuf ans, de publier les noms des prêtres qui avaient abusé d'enfants et de la manière dont il avait répondu à cette tragédie».
Dolan n'en est pas moins accusé d'avoir privilégié les intérêts de l'institution catholique, en se battant contre la levée des limitations existantes sur les délais de poursuites, pour éviter la faillite de son diocèse, finalement prononcée en 2011. En 2012, le New York Times révèle qu'il a donné son accord au paiement d'indemnités de 20.000 dollars pour convaincre les prêtres incriminés de quitter l'Église.
Une attitude dénoncée par «Le réseau des survivants abusés par les prêtres». «Dans quel autre secteur… un employé se verrait-il donner un bonus en liquide pour avoir violé et attaqué des enfants», s'est indignée l'ONG. À l'époque, Dolan répond que ces paiements constituent un «acte de charité». Une justification jugée inacceptable par les victimes qui dénoncent la tendance de la hiérarchie catholique, à protéger l'institution plutôt que ses paroissiens.
Quel que soit le rôle de Dolan, dont l'action à la tête de l'archevêché de New York est louée par ses ouailles et le Vatican, ces révélations ne sont pas bonnes pour une Église catholique américaine, qui, avec 68 millions de fidèles, reste la première église chrétienne d'Amérique. Depuis les années 1990, un véritable exode a fait fondre ses rangs. Un Américain sur dix est un ex-catholique, selon CNN.
«L'Église américaine a beaucoup de casseroles», affirme l'historien Christopher Bellitto, qui juge que le scandale des abus sexuels ne plaide pas en faveur d'un pape américain à Rome, même si le phénomène dépasse de loin les frontières des États-Unis.
Les analystes soulignent aussi que le clergé européen juge l'Église d'Amérique trop neuve et naïve pour lui confier la lourde charge de la papauté. «Il n'y a jamais eu d'Américain capable de s'élever au-dessus de sa nationalité et d'avoir l'estime du groupe des cardinaux en conclave», note Charles Hilken, historien à Sainte-Marie de Californie. Nul à Rome, selon lui, ne veut d'un pape américain, dont les décisions pourraient être assimilées à celles de la Maison-Blanche, alors que le Vatican doit naviguer dans des eaux troublées, notamment dans ses relations avec le monde musulman ou la Chine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire