Le tremblement de terre s’est produit à 01H12 GMT entre les îles Salomon et le Vanuatu, au nord-est de l’Australie, près des îles Santa Cruz frappées par une série de fortes secousses ces derniers jours, a indiqué le Centre américain de géophysique (USGS).
Aux Fidji, les sirènes ont retenti, jetant des milliers d’habitants dans les rues. « C’est le chaos à Suva, tout le monde tente d’échapper au tsunami !! », témoignait sur Twitter Ratu Nemani Tebana, depuis la capitale de l’archipel.
L’alerte déclenchée par le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique pour une grande partie des territoires situés entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Hawaii a été levée à 03H45 GMT.

Trois villages auraient été détruits


Aux Salomon, des informations encore parcellaires et non officiellement confirmées faisaient état de dégâts matériels importants sur le littoral.
« L’information dont nous disposons est que des villages à l’ouest et au sud de Lata le long de la côte ont été détruits, même si nous ne pouvons pas encore le confirmer », a déclaré à l’AFP Augustine Bilve, un responsable de l’hôpital de Lata, sur l’île principale des Santa Cruz, Ndende.
« Ca a tremblé plusieurs fois à Lata mais aucun immeuble n’a été endommagé », a-t-il ajouté.
Des patients de l’hôpital étaient en cours d’évacuation afin de préparer des lits pour les blessés éventuels en provenance des villages côtiers. « On nous a dit qu’après le séisme, des vagues avaient touché ces villages. Pour l’instant, nous attendons à Lata et évacuons les patients en cas de besoin », a précisé le médecin.
La télévision publique australienne a fait état de trois villages détruits, citant les autorités locales aux Salomon.
Des témoins ont indiqué ne pas avoir ressenti le séisme dans la capitale des Salomon, Honiara, à environ 580 km de l’épicentre.

Une alerte au tsunami


L’alerte au tsunami concernait les Salomon, le Vanuatu, Nauru, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tuvalu, la Nouvelle-Calédonie, Kosrae, les Fidji, Kiribati, ainsi que Wallis et Futuna.
En Nouvelle-Calédonie, le Haut-commissariat de la République a activé le plan d’urgence ORSEC et prévenu que le séisme « pourrait générer une vague qui atteindrait les côtes de la grande terre, les îles Loyauté et l’île des Pins à partir de 14H00 (3H00 GMT) ce jour ».
Selon le centre d’alerte aux tsunamis, une vague de 55 centimètres d’amplitude a été enregistrée dans la province Nord, à Hienghène, et de 48 cm sur l’île de Lifou.
Une vague plus petite de 18 cm a été observée au Vanuatu. Elle a atteint 91 cm à Lata, selon le centre américain et l’agence de sismologie australienne.
L’hypocentre du séisme a été localisé à une profondeur de 5,8 km, à une soixantaine de km de l’île de Lata, selon l’USGS. Une réplique de 6,4 a été enregistrée.
Selon un responsable de l’Agence de gestion des catastrophes naturelles des Salomon, les inquiétudes portaient sur Temotu, une province orientale des Salomon.
« C’est la province qui sera la plus durement touchée si (le séisme) s’avère destructeur », a dit ce responsable sous couvert de l’anonymat. « Ils ont ressenti le séisme », a-t-il souligné, confirmant à son tour la survenue d’un tsunami rapporté par les habitants de la région, sans plus de détails.

Les îles Salomon au coeur d’une activité sismique intense


Les Salomon sont situées sur la Ceinture de feu du Pacifique, où se heurtent des plaques tectoniques provoquant une intense activité sismique et volcanique.
Constitué de 992 îles et îlots, cet archipel du Commonwealth compte un peu moins de 600.000 habitants vivant essentiellement de la pêche, de l’extraction minière et de l’exploitation forestière.
En 2007, un tsunami consécutif à un séisme de magnitude 8,1 y avait fait au moins 52 morts et des milliers de sans-abri.
Le 29 septembre 2009, la région avait été frappée par un puissant séisme suivi d’un tsunami dévastateur, qui avait fait 186 morts aux Samoa et à Tonga.

AFP











Boeing 787 cloués au sol: ANA annule 368 nouveaux vols fin février
Des avions de la compagnie ANA sur le tarmac de l'aéroport Tokyo-Haneda, le 31 janvier 2013 (AFP/Archives, Yoshikazu Tsuno)

ANA avait supprimé 459 vols en janvier puis annoncé l'annulation de 379 autres durant les deux premières semaines de février, auxquels s'ajoutent les 368 annoncés mercredi pour la deuxième partie du mois.
Les Boeing 787 n'ont plus le droit de décoller en attendant que la sûreté de leur batterie et système électrique soit garantie, en raison de deux graves incidents au Japon et aux Etats-unis, ce qui pénalise fortement ANA, compagnie qui possède 17 Dreamliner.
Les nouvelles annulations d'ANA concernent 308 vols intérieurs, pour la période allant du 13 au 28 février, et 60 vols vers l'étranger entre les 19 et 28 février.
Outre plusieurs liaisons au Japon, ANA dessert avec des Boeing 787 une dizaine de routes internationales dont Tokyo-San Jose, Tokyo-Pékin, Tokyo-Seattle, Tokyo-Séoul et Tokyo-Francfort.
Ces nouvelles suppressions de liaisons affecteront au total 18.100 passagers fin février, en plus des 82.800 déjà touchés en janvier et début février.
Ce nouveau lot d'annulations porte à 1.206 le nombre de vols supprimés par ANA depuis le 16 janvier, jour où l'un de ses appareils a dû effectuer un atterrissage d'urgence au Japon à cause d'une batterie qui avait surchauffé et menaçait de prendre feu.
Pour le moment, ANA n'a pas demandé de dédommagements à Boeing mais pourrait y songer une fois la situation clarifiée, a précisé à l'AFP une porte-parole.
ANA, qui fut la compagnie de lancement du 787, avait reçu fin 2011 le premier exemplaire des 66 commandés. Avec 17 unités à ses couleurs, c'est, à l'heure actuelle, la compagnie qui en possède le plus au monde. Elle est contrainte à des annulations, faute de disposer de suffisamment d'appareils de remplacement.
ANA a déjà accusé un manque à gagner de 1,4 milliard de yens (12 millions d'euros) en janvier à cause de ces suppressions de vols.
Sa rivale Japan Airlines (JAL), qui possède 7 Boeing 787, est aussi contrainte de revoir ses plans. Ses ventes ont été amputées de 1,1 milliard de yens (10 millions d'euros) en janvier à cause de cet imprévu.
Les enquêtes sur les batteries incriminées se poursuivent, sans encore donner des résultats suffisants pour envisager une reprise rapide des vols.
Mardi, les autorités nippones ont précisé que la batterie de l'avion d'ANA contraint d'atterrir avait subi un "emballement thermique", mais l'origine de cette grave anomalie de montée incontrôlable de température demeure inconnue.