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lundi 25 février 2013

25022013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 


 

 

 

POLITIQUE

 

Italie : fortes inconnues sur le duel Bersani-Berlusconi

La percée du mouvement M5S de Beppe Grillo et le score incertain de Mario Monti font peser de lourdes incertitudes sur l'avancée du centre-gauche.

AFP
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Elections cruciales pour la troisième économie de la zone euro. Près de vingt ans après la descente sur le terrain de Silvio Berlusconi, plus de 50 millions d'électeurs italiens devaient se rendre aux urnes, hier et aujourd'hui, pour désigner la nouvelle majorité appelée à aider le pays à sortir de sa plus grave récession depuis l'après-guerre. Un test crucial pour le bipolarisme imparfait italien. Mais, compte tenu du système électoral, le résultat s'apparente à une loterie. Alors que les deux principaux partis avaient obtenu plus de 80 % des votes en 2008, la partie est aujourd'hui beaucoup plus fragmentée avec la décision de Mario Monti (allié aux centristes) de se lancer dans la course et la poussée du mouvement protestataire Cinque Stelle (M5S) de Beppe Grillo.
«  Il y a un électorat qui a cru en Berlusconi et commence aujourd'hui à se sentir mal », a lancé Pier Luigi Bersani, dans son dernier discours à Rome. «  Avec Grillo, nous finirons comme la Grèce ! », ajoute le leader du centre gauche en réponse aux invectives du leader populiste, qui l'a traité de «  parasite ». « Chez nous, la magistrature est une mafia plus dangereuse que la Mafia sicilienne », a lancé, de son côté, Silvio Berlusconi, en rompant ostensiblement la règle de silence imposée aux candidats à la veille du vote. Ultimes passes d'armes avant l'ouverture du scrutin, qui sera clos aujourd'hui à 15 heures (1). Selon les dernières projections qui circulent sous le manteau depuis l'interdiction de la publication des sondages du 8 février, le centre gauche devancerait la coalition de Silvio Berlusconi (PDL-Ligue du Nord) de quatre points. Mais, compte tenu de l'éclatement de la compétition et du système électoral basé sur des primes régionales, la perte de la Lombardie ou de la Vénétie suffirait à rendre sa majorité très précaire au Sénat.

Marge étroite pour Bersani

Si la coalition de centre gauche menée par Pier Luigi Bersani reste favorite (à 33 % environ), sa marge de manoeuvre sera fortement conditionnée par le score du « Professore », son principal allié potentiel, et l'impact du mouvement populiste, qui pourrait devenir la deuxième force politique du pays.
Aux dernières élections de 2008, la coalition du « Cavaliere » avait obtenu 46,8 % à la Chambre des députés (340 sièges) et 47,3 % au Sénat (168 sièges). La menace d'une étroite majorité pour le centre-gauche fait resurgir le spectre de la chute du gouvernement Prodi qui avait dû jeter l'éponge en février 2008, moins de deux ans après sa victoire, faute d'une avance suffisante au Sénat. Même si la perspective d'une alliance post-électorale entre le centre-gauche et Mario Monti reste encore l'hypothèse dominante, selon les experts, le risque du recours à une «  grande coalition » (incluant le mouvement de Beppe Grillo) et d'un retour aux urnes à l'échéance de quelques mois n'est pas négligeable.
Parmi les facteurs qui ont lourdement pesé sur la fin de campagne : la multiplication des scandales financiers (Monte dei Paschi di Siena, Finmeccanica, Saipem...) semble avoir pénalisé les partis traditionnels au profit du mouvement de Beppe Grillo (M5S). Quelques mois après le scandale des votes achetés par la 'Ndrangheta, qui a accéléré la chute du président sortant de la Lombardie, Roberto Formigoni (PDL), le procureur régional de la Cour des comptes, Antonio Caruso, a estimé, ce week-end, que la situation de la corruption, à Milan et dans sa région, était «  pire qu'il y a vingt ans », lors de la tempête « Tangentopoli » qui avait décimé l'essentiel de la classe politique en 1994.
Les premiers sondages sortis des urnes seront publiés aujourd'hui à 15 heures, suivis des premières projections à 16 heures.

Les enjeux du vote
Les Italiens ont été appelés à élire leurs représentants à la Chambre des députés (630 sièges) et au Sénat (315 sièges) selon le système proportionnel à un tour avec prime de majorité. A la Chambre, la coalition qui obtient le plus de votes, se voit attribuer 53,8 % des sièges. Au Sénat, la coalition gagnante obtient une prime sur base régionale : par exemple, 55 % des sièges assignés à la Lombardie (49 sièges sur 315), une région clef pour gouverner. La Lombardie, la Vénétie et la Sicile seront décisives pour la victoire au Sénat.
PIERRE DE GASQUET








La RDC inquiète l'ONU

Le Monde.fr avec AFP

Onze pays africains ont signé dimanche à Addis-Abeba un accord destiné à ramener la paix dans l'est de la République démocratique du Congo, notamment en renforçant la mission des Nations unies dans la région pour y combattre les rébellions qui l'ensanglantent.  
Onze pays africains ont signé dimanche à Addis-Abeba un accord destiné à ramener la paix dans l'est de la République démocratique du Congo, notamment en renforçant la mission des Nations unies dans la région pour y combattre les rébellions qui l'ensanglantent. | AFP/JENNY VAUGHAN

Le Conseil de sécurité de l'ONU a fait part de sa profonde inquiétude devant l'aggravation des troubles dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) malgré un nouvel accord signé dimanche par onze pays africains et destiné à y ramener la paix, notamment en renforçant la mission des Nations unies dans la région pour y combattre les rébellions qui l'ensanglantent.
Les quinze membres du Conseil de sécurité, parmi lesquels figure le Rwanda, a renouvelé sa condamnation des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), qui s'est emparé de territoires à l'est du Congo et qui est particulièrement visé par cet accord, dont la RDC est signataire.
Le Rwanda et l'Ouganda, signataires également du nouvel accord, ont été accusés par des experts de l'ONU de soutenir le M23 qui a déclenché une offensive contre le gouvernement de Kinshasa l'année dernière. Le Conseil de sécurité salue l'accord négocié par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, mais reste "profondément inquiet de l'aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire" dans cette région riche en minerais. Les membres du Conseil "réitèrent leur demande au M23 pour qu'il cesse immédiatement ses tentatives d'établir une administration parallèle illégitime", poursuit le communiqué.
L'accord pourrait également permettre la mise en place d'une "brigade d'intervention" spéciale de l'ONU dans l'est de la RDC, ainsi que la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la région des Grands Lacs.
"SITUATION VOLATILE ET PRÉCAIRE"
Le Conseil de sécurité a également demandé que le M23, la rébellion rwandaise hutue (FDLR), dont des membres sont soupçonnés de participation au génocide de 1994 contre les Tutsi, qui a fait 800 000 morts, selon l'ONU, ainsi que d'autres groupes armés "mettent fin à toute forme de violence et d'activités déstabilisatrices".
Le chef de la mission de l'ONU en RDC, Roger Meece, a prévenu vendredi qu'un conflit sérieux pourrait exploser à tout moment. "La situation générale est volatile et précaire et pourrait se transformer à tout moment en un conflit à grande échelle, sans alerte préliminaire, si tant est qu'il y en ait une", a déclaré M. Meece au Conseil de sécurité.








Cuba: Raul Castro réélu pour un second mandat
 
Cette nomination "représente un pas définitif vers un transfert en douceur et ordonné des charges du pouvoir aux nouvelles générations", a expliqué Raul Castro en clôture de la séance inaugurale de la nouvelle assemblée nationale qui a procédé à l'élection des 31 membres du Conseil d'Etat, organe suprême de l'exécutif cubain.
"Dans mon cas, ce mandat est le dernier", a-t-il ajouté en prônant un "processus naturel et systématique" de relève de la génération historique de la Révolution arrivée au pouvoir avec Fidel Castro en 1959.
Ingénieur en électronique, ex-ministre de l'Education supérieure, Miguel Diaz-Canel était devenu en mars 2012 un des huit vice-présidents du conseil des ministres et avait récemment beaucoup gagné en visibilité dans le paysage politique cubain.
Désormais premier vice-président du Conseil d'Etat, membre depuis 2003 du bureau politique du tout-puissant Parti communiste de Cuba (PCC), Miguel Diaz-Canel, qui aura 53 ans en avril, apparaît désormais comme le successeur désigné de Raul Castro, 81 ans, qui a lui-même imposé une limite de deux mandats de cinq ans aux principaux dirigeants.
Et cette succession, prévue normalement à l'horizon 2018 à l'issue de la législature, pourrait être anticipée. Même si c'était sous forme de plaisanterie, Raul Castro a évoqué son possible retrait lors d'une rencontre impromptue avec des journalistes.
"Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j'ai le droit de me retirer. Vous ne croyez pas?", a-t-il lancé vendredi aux journalistes en riant avec ses gardes du corps, alors qu'il accompagnait le Premier ministre russe Dimitri Medvedev dans un cimetière militaire soviétique à La Havane.
La rénovation attendue du Conseil d'Etat a également pris le visage de Mercedes Lopez Acea, 48 ans, première secrétaire du PCC pour la province de La Havane. Ingénieur en arboriculture et seule femme des quinze membres du bureau politique du PCC, elle devient la plus jeune des cinq vice-présidents du Conseil d'Etat.
Parmi les quatre autres vice-présidents du Conseil d'Etat désignés par l'assemblée nationale à l'occasion de sa séance inaugurale, figure le premier vice-président sortant, José Ramon Machado Ventura, 82 ans.
Deux autres sortants conservent leur position de vice-président, le dirigeant historique Ramiro Valdés, 80 ans, et Gladys Bejerano, 66 ans, chef de l'autorité de contrôle financier de l'Etat.
Le cinquième vice-président est le chef de la centrale syndicale d'Etat CTC, Salvador Valdés Mesa, 67 ans, qui était déjà membre du Conseil d'Etat.
Avant de désigner les 31 membres du Conseil d'Etat, les 612 députés réunis au Palais des conventions de La Havane, parmi lesquels l'ex-président Fidel Castro, 86 ans, ovationné pour une de ses rares sorties en public, se sont dotés d'un nouveau président.
Esteban Lazo, un économiste qui aura 69 ans mardi, a ainsi pris la succession de l'universitaire et diplomate Ricardo Alarcon, 75 ans, qui a choisi de ne pas se représenter à ce poste stratégique qu'il occupait depuis 1993.
Principal politicien noir de Cuba, réputé pour son orthodoxie, Esteban Lazo était auparavant un des cinq vice-présidents du Conseil d'Etat.
Pour les analystes, la prochaine législature de cinq ans sera un banc d'essai pour discerner la manière dont les candidats potentiels à la succession mènent les réformes lancées depuis 2008 par Raul Castro.
"Personne ne peut gouverner avec la légitimité charismatique des dirigeants historiques, ce sera une période d'expérimentation, les candidats possibles devront montrer leur capacité à dessiner le Cuba du futur", a jugé pour l'AFP le politologue cubain Carlos Alzugaray.









La Corée du Sud investit Park Geun-Hye, sa première femme présidente


SEOUL (COREE DU SUD), LUNDI. Park Geun-Hye est devenue la première femme présidente de la Corée du sud.
SEOUL (COREE DU SUD), LUNDI. Park Geun-Hye est devenue la première femme présidente de la Corée du sud.
| AFP/AHN YOUNG-JOON

Park Geun-Hye, 61 ans, est devenue lundi la première femme à accéder à la présidence de la Corée du Sud. Elle est la fille de Park Chung-Hee, resté à la du pays pendant 18 ans après s'être emparé du pouvoir en 1961 lors d'un coup d'Etat militaire. Il avait dirigé le pays d'une main de fer jusqu'à son assassinat en 1979 et son héritage divise encore la nation: artisan du miracle économique sud-coréen après la guerre de Corée (1950-1953) pour les uns, censeur des libertés publiques pour les autres.

La cérémonie d'investiture a, entre autres, été marquée par la présence du chanteur Psy, auteur du hit mondial «Gangnam Style». Le clip a été visionné plus de 1,3 milliard de fois sur Youtube.

Fermeté et dialogue à l'égard de la Corée du Nord

Dans son discours d'investiture, Park Geun-Hye a évoqué le cas de son voisin nord-coréen. «Le récent essai de la Corée du Nord est un défi pour la survie et l'avenir du peuple coréen. Qu'il n'y ait pas d'erreur, la principe victime sera la Corée du Nord elle-même. Je ne tolèrerai pas une quelconque action qui menace les vies de notre peuple et la sécurité de notre nation», a-t-elle proclamé.

Elle a toutefois souligné qu'elle conduirait une politique basée sur la confiance avec Pyongyang, à l'opposé de son prédécesseur Lee Myung-Bak, adepte d'une ligne dure, et membre du parti conservateur, comme elle. «Je bougerai au cas par cas, sur la base d'une force de dissuasion crédible», a déclaré Park Geun-Hye.

Les observateurs notent toutefois que le récent essai nucléaire réalisé par la partie nord de la péninsule risque de complexifier le travail de la nouvelle présidente sur ce point.


Psy, le chanteur de «Gangnam Style», était présent lors de la cérémonie d'investiture. (JUNG YEON-JE)











Mali : l'arsenal des jihadistes inquiète de plus en plus

 

Fusils d'assaut américains, roquettes russes, explosifs et uniformes de l'armée malienne afin de s'infiltrer : les caches d'armes jihadistes mises à jour dans le nord du Mali préoccupent les états-majors, français y compris.

Une partie des armes découvertes dans les caches jihadistes ,exposées dans le centre de Gao. - AFP
Une partie des armes découvertes dans les caches jihadistes ,exposées dans le centre de Gao. - AFP

Obus de chars, lance-roquettes multiples, fusils de précision, M16 : dans la région de Gao (nord), l'armée malienne doit faire face à un ennemi autant, voire mieux équipé qu'elle, la principale menace restant, selon les militaires français, les engins explosifs artisanaux. Alignés sur la base 1 de l'aéroport de Gao, aux côtés de fusils d'assaut américains M16, de fusils de précision de fabrication tchèque, et autres roquettes russes ou chinoises, des explosifs et des détonateurs mais aussi des uniformes de différents corps de l'armée malienne.
Pour le colonel-major Didier Dacko, commandant opérationnel de la zone, « l'impression qu'on a, c'est qu'eux et nous (armée malienne) avons quasiment les mêmes armes, sauf la troisième dimension, l'aviation, qu'ils n'ont pas ». « Ils ont aussi des engins blindés, mais on s'est rendu compte qu'ils ne savaient pas les utiliser ou les réparer », relève-t-il.
« Ca nous donne une idée d'une armée, en fait des organisations qui ont les capacités d'une armée, la capacité de destruction d'une armée », a déclaré pour sa part le colonel Laurent Mariko, commandant de la zone de Gao, lors d'une présentation dimanche à la presse d'armements saisis depuis le 26 janvier, date de la reprise de la principale ville du nord du Mali aux islamistes armés qui l'occupaient depuis dix mois.

Ces armes, récupérées par les forces spéciales maliennes, l'armée française ou encore par des groupes de « jeunes patriotes », proviennent de « stocks de l'armée malienne -il y a eu des défections massives avec des capacités militaires-, mais aussi de la gendarmerie sénégalaise ou d'autres pays limitrophes », a indiqué le colonel Mariko. Au milieu du stock d'armes, un panier de roquettes de fabrication russe, à monter sur hélicoptère, mais aussi des autocollants du drapeau des Emirats arabes unis, présentés par erreur à la presse comme « libyens ».

La crainte des « IED »

Les forces françaises s'inquiètent en particulier de la découverte d'IED (Improvised Explosive Device), qui étaient déjà leur cauchemar en Afghanistan. « Ce qui nous inquiète le plus ce sont les moyens artisanaux mis en oeuvre, avec les roquettes, notamment de 122 », déclare le colonel Denis Mistral. Selon lui, « les groupes armés jihadistes arrivent à mettre en place des systèmes télécommandés avec des téléphones et ils le font pour faire peser une menace permanente sur la ville de Gao ».
« On cherche ces systèmes-là en permanence de manière à les détruire. On en a encore trouvé la nuit dernière. C'est une des choses difficiles à gérer », ajoute-t-il, soulignant qu'« il faut innover en permanence, de jour et de nuit, pour surprendre l'ennemi ». Selon des sources militaires maliennes et françaises, plusieurs des éléments islamistes infiltrés jeudi au centre de Gao étaient porteurs de ceintures d'explosifs. Un IED avait été installé précisément à l'entrée des jardins de la mairie, mais les démineurs français ont découvert que son artificier n'avait pas eu le temps de l'activer.

Dix nouveaux soldats tchadiens tués

Sur le terrain, dix autres militaires du contingent tchadien déployé au Mali ont été tués au combat dans le nord-est du pays lors d'opérations de ratissage contre les djihadistes retranchés dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, non loin de la frontière algérienne, a annoncé l'état-major à N'Djamena. Vendredi, 13 soldats tchadiens avaient trouvé la mort dans ce secteur lors d'affrontements, selon un chef militaire de haut rang, aux abords d'une base militaire d' »une importance significative ».
« Au cours d'opérations de ratissage, les corps de 28 autres terroristes ont été découverts dans la zone des combats (...) Dix autres soldats tchadiens sont tombés », a précisé l'état-major tchadien dans un communiqué lu à l'antenne de la radio nationale. « Le bilan général des affrontements (...) et des opérations de ratissage qui ont suivi s'établit comme suit: 93 terroristes tués (...) dans les rangs ennemis. Nous déplorons 23 soldats tués et 30 blessés ».

Soutien du Maroc

Le chef du gouvernement marocain, l'islamiste Abdelilah Benkirane, a salué dimanche le « courage » de la France au Mali et déploré le manque de coopération entre pays de la région dû, selon lui, au non règlement du conflit au Sahara occidental, dossier qui oppose Rabat à Alger. « Je dois le reconnaître, la France a eu le courage » d'intervenir au Mali, a déclaré M. Benkirane, à qui l'on demandait si le Maroc soutenait toujours Paris dans ce dossier, lors d'une interview pour RFI, TV5 et le quotidien Le Monde.
« Sa majesté (le roi, ndlr) m'a chargé de lire un texte devant les chefs des Etats islamiques pour saluer, entre autres, l'action tranchée de la France », a-t-il ajouté durant cet entretien diffusé par la radio marocaine Atlantic. La première déclaration publique de soutien du Maroc à l'action menée par Paris contre les groupes islamistes armés au Mali avait été le fait du ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, qui n'appartient pas au parti islamiste Justice et développement (PJD).
Le 25 janvier, M. Laenser l'avait qualifiée d' »opportune » et « pertinente » alors que, quelques jours plus tôt, des dignitaires salafistes marocains avaient fustigé une « croisade ». « Notre position (envers l'intervention française, ndlr) a été tranchée, elle continue à être la même », a pour sa part conclu Abdelilah Benkirane.











L'aviation française bombarde une faction de rebelles au nord-Mali


On compte quatre blessés dans le camp du MAA, un groupe arabe opposé aux touaregs du MNLA.

Libération
Quatre personnes ont été blessées dimanche lors de bombardements français sur une base du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) qui venait d’affronter les rebelles touareg au nord-est du Mali, près de l’Algérie, a appris lundi l’AFP auprès du MAA et d’une source sécuritaire de la région.
«Quatre combattants du MAA ont été blessés lors des bombardements de l’armée française contre notre base de Infara», une localité située à 30 km de la frontière algérienne, a déclaré Boubacar Ould Taleb, un des responsables du mouvement, contacté par téléphone depuis Bamako. «Ce sont des avions français (...) qui ont bombardé notre base. Cinq véhicules appartenant à notre mouvement ont été également détruits», a-t-il ajouté en dénonçant le «soutien ouvert» de la France à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) accusée d’avoir «pillé les biens de nos parents» et «violé nos filles et nos femmes».
Une source sécuritaire régionale a confirmé les bombardements : «Des appareils militaires français ont bombardé dimanche les positions du MAA tout juste à côte de la frontière algérienne». La localité malienne de Infara où les bombardements se sont déroulés, est située à 30 km de In-Khalil, autre localité malienne où les combattants du MAA et ceux du MNLA s'étaient affrontés samedi.
Mohamed Ibrahim Ag Assaleh, responsable du MNLA basé à Ouagadougou, avait affirmé samedi que son mouvement avait été attaqué par des «terroristes» menés par Omar Ould Hamaha, du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, mais aussi «le MAA et Ansar Al-Charia», une «dissidence du Mujao». Il avait évoqué «neuf prisonniers» aux mains du MNLA : «six qui se réclament du Mujao et trois d’Ansar Al-Charia».
Le MAA, mouvement autonomiste créé en mars 2012, avait confirmé avoir attaqué samedi vers 4 heures (locales, 5 heures en France) le MNLA en représailles à des violences contre des Arabes dans la zone.












Peillon veut des vacances d'été réduites à six semaines

Le ministre de l'Education nationale préconise des vacances d'été plus courte, d'une durée de six semaines et réparties en deux zones. Les syndicats d'enseignants acceptent mal l'idée de ce nouveau chantier.

Le ministre de l\'Education nationale, Vincent Peillon - AFP
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon - AFP
« Ce soir, je n'y comprends plus rien », confiait hier soir Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp-FSU, le premier syndicat d'enseignants du primaire. Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a préconisé hier soir sur BFM TV la mise en place d'un zonage pour les vacances d'été, qui devraient, selon lui, ne durer que six semaines.
En plein débat sur la difficile réforme des rythmes scolaires, et alors que la seule question de la réorganisation de la semaine suscite déjà localement une vraie colère, Vincent Peillon ouvre un nouveau front au timing mal compris par les syndicats, comme par l'opposition. « Nous devons être capables d'avoir un zonage d'été, deux zones, et nous devons être capables d'avoir six semaines, c'est suffisant », a déclaré le ministre sans fixer de calendrier précis de mise en oeuvre. Son objectif, assure-t-il, est d' « aller progressivement » vers 37 à 38 semaines de cours durant l'année, contre 36 aujourd'hui. Il cite l'Allemagne, avec ses 40 semaines de cours, comme une référence. Et indique qu'il faut « d'abord monter la première marche » de la réforme des rythmes scolaires hebdomadaires.

Risque de braquage

« On n'annonce pas comme cela quelque chose de brutal, c'est le meilleur moyen pour que tout le monde se braque », a réagi hier soir Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA, deuxième syndicat d'enseignants du primaire. Même ton du côté du SNUipp-FSU : « On est sur un dossier suffisamment sensible, à ce jour pas encore abouti et qui est l'objet de tensions, pour ne pas remettre de l'huile sur le feu », affirme Sébastien Sihr, qui appelle le ministre à « se ressaisir » et à ne pas « faire d'annonces à l'emporte-pièce ». Sur ce dossier, « il y a des aspects techniques très complexes, y compris sur le service des enseignants et des chefs d'établissement », ajoute Christian Chevalier. Evoquant les contraintes du brevet et du baccalauréat, il prévient : « Il ne faudrait pas que nos collègues se retrouvent avec quatre semaines de vacances l'été !» Sur le fond, le sujet n'est « pas tabou », selon le SNUipp. « Mais si le ministre relance le processus de discussion, qu'il le dise clairement », affirme Sébastien Sihr.
L'opposition, par la voix de l'ex-ministre Xavier Bertrand et de l'ancien Premier ministre François Fillon, a critiqué la méthode Peillon et son « improvisation ». Sans se prononcer sur le fond. L'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet réclamait d'ailleurs, le 12 février, de « raccourcir les vacances d'été ».











Angela Merkel relance les négociations d'adhésion à l'UE avec la Turquie

Le Monde.fr

Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, et Angela Merkel, lors de la visite de la chancelière allemande à Ankara, le 25 février. 
Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, et Angela Merkel, lors de la visite de la chancelière allemande à Ankara, le 25 février. | AFP/ADEM ALTAN

Après la France, l'Allemagne s'apprête à son tour à faire un geste en direction de la Turquie. La chancelière Angela Merkel qui entreprend, dimanche 24 et lundi 25 février, un voyage de 48 heures dans ce pays – le premier depuis trois ans – devrait confirmer ce qu'elle a annoncé samedi : la relance des négociations permettant à la Turquie d'adhérer un jour à l'Union européenne (UE). "Ces négociations ont un peu piétiné ces derniers temps et je suis favorable à l'ouverture d'un nouveau chapitre dans ces négociations afin que nous puissions un peu avancer", a déclaré la chancelière dans un message vidéo diffusé samedi.

Ouvertes en 2005, ces négociations sont au point mort notamment parce que sous Nicolas Sarkozy, la France et l'Allemagne ne cachaient pas leur hostilité face à une adhésion de la Turquie à l'UE mais aussi parce la Turquie refusait d'aborder certaines questions comme l'occupation de la partie nord de Chypre depuis 1974. Même si Angela Merkel prend bien soin de préciser qu'il restait un "long chemin" à parcourir, son évolution sur le sujet est claire.
DES ALLEMANDS MAJORITAIREMENT HOSTILES
Outre l'évolution récente de l'attitude française, d'autres facteurs, tant stratégiques qu'économiques, ont joué dans ce dégel entre Berlin et Ankara. Sur le plan stratégique, la guerre en Syrie ou les tensions avec l'Iran ne peuvent qu'inciter les Européens à avoir la Turquie à leurs côtés. Ce pays dirigé par des musulmans mais membre de l'OTAN joue un rôle-pivot dans toute la région.
Surtout, la Turquie connaît une croissance économique importante. "Si nous n'y prêtons pas attention, l'heure va venir où l'Europe sera plus intéressée par la Turquie que la Turquie sera intéressée par l'Europe", a récemment déclaré Guido Westerwelle, ministre allemand des affaires étrangères.
Estimant que l'Union européenne a, à l'égard de son pays, une attitude méprisante, le premier ministre Erdogan a habilement fait monter les enchères en envisageant de rejoindre l'organisation de coopération de Shanghaï, cette structure créée en 2011 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.Le message adressé aux Européens était on ne peut plus clair.
Néanmoins, Angela Merkel devrait rester prudente : les Allemands restent majoritairement hostiles à une adhésion de la Turquie à l'Union européenne et la chancelière vient de refuser d'envisager d'accorder la double nationalité aux jeunes nés en Allemagne de parents turcs. A leur majorité, ceux-ci doivent choisir entre l'une des deux nationalités alors que les jeunes nés en Allemagne de parents européens peuvent, eux, garder la double nationalité. Une pomme de discorde traditionnelle avec Ankara.










INSURRECTION

 

Qatar : 15 ans de prison en appel pour un poète critique du régime


AFP


Une Cour d'appel du Qatar a réduit lundi à 15 ans la peine de prison d'un poète, condamné en première instance à perpétuité pour un poème critiquant le pouvoir, a indiqué son avocat à l'AFP.
Mohammed Al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, avait été arrêté le 16 novembre 2011 pour un poème critiquant le pouvoir et défendant les révolutions du "Printemps arabe".
Il a été condamné le 29 novembre en première instance à la prison à perpétuité pour "atteinte aux symboles de l'Etat et incitation à renverser le pouvoir".
"La peine a été réduite aujourd'hui par la cour d'appel à 15 ans", a annoncé à l'AFP l'avocat et ancien ministre de la Justice, Mohammed Néjib al-Naïmi, qui a affirmé qu'il allait "porter l'affaire devant la cour de cassation".
Il a affirmé que le jugement de la cour d'appel était "politisé, comme celui du tribunal de première instance".
L'avocat a fait valoir dans sa plaidoirie qu'il n'y avait "aucune preuve que le poète ait prononcé en public le poème pour lequel il est jugé", indiquant qu'il l'avait simplement récité ""dans son appartement au Caire".
Ce poème rend hommage à la révolution tunisienne et exprime l'espoir que le changement touche d'autres pays arabes, affirmant "nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive".
Richissime Etat gazier du Golfe, le Qatar a été épargné par la vague de contestation qui a soufflé sur le monde arabe et se pose en champion des soulèvements anti-gouvernementaux, notamment par le biais de sa puissante chaîne satellitaire, Al-Jazeera.









ECONOMIE

 

Dépenses, impôts : la France va devoir faire plus en 2014

Paris veut convaincre Bruxelles de reporter à 2014 son objectif de déficit à 3 %.
De nouvelles économies, mais aussi des hausses d'impôts prévues pour 2014.


Dépenses, impôts : la France va devoir faire plus en 2014

Plus d'économies et de nouvelles hausses d'impôt en 2014. C'est le traitement que la France va devoir s'imposer pour parvenir à respecter son objectif d'un déficit public sous les 3 % l'année prochaine. Paris entend donner des gages à Bruxelles, après la publication vendredi de ses prévisions macroéconomiques, afin d'obtenir le report d'un an de son objectif, à 2014.
La Commission a admis vendredi qu'elle accorderait ce délai à condition que la France documente davantage ses réductions des dépenses. « Les réformes doivent se poursuivre », a déclaré le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn. A politique inchangée, Bruxelles estime le déficit de l'Hexagone à 3,7 % du PIB en 2013 et à 3,9 % en 2014. Selon la Commission, le poids des dépenses publiques dans le PIB devrait continuer à augmenter pour atteindre 57 % en 2013 et 2014, contre 56,7 % prévus à l'automne 2012 (et 55,4 % selon Bercy).

20 milliards au minimum

Le diagnostic de Bruxelles doit toutefois être nuancé, a rappelé le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, vendredi. Son scénario n'intègre pas les mesures d'économies déjà annoncées depuis l'automne. Il tient compte des mesures qui coûtent, comme le crédit d'impôt compétitivité, mais pas de celles qui financent ce dernier, comme les 4 milliards d'euros de baisses des dépenses prévues en 2014, qui restent, il est vrai, encore incertaines. Il n'inclut, en outre, pas complètement l'effet des normes de dépenses (zéro valeur pour l'Etat et dépenses d'assurance-maladie), ce qui représente un écart de 0,2 point de PIB en 2014 (soit 4 milliards). Enfin, l'exécutif a prévu de compenser, en 2014, le rendement décroissant de certaines mesures fiscales (comme la taxe sur les transactions financières ou la moindre déductibilité des charges financières des entreprises). Soit environ 4 milliards supplémentaires. En tout, ce sont donc un peu plus de 10 milliards d'euros de mesures prévues pour 2014, qui n'entrent pas dans les calculs de Bruxelles. « Le déficit de 3,9 % pour 2014 revient en réalité à 3,3 % si l'on tient compte de ces mesures », estime une source gouvernementale.
Pour descendre sous les 3 %, la France doit toutefois dégager 20 milliards d'euros au minimum, sauf à afficher une prévision de croissance 2014 supérieure au 1,2 % prévu par Bruxelles. Outre ces 10 milliards déjà en vue, il faudra, pour trouver 10 milliards de plus, «  un arbitrage entre les recettes et les dépenses », admet cette source. Autrement dit, des hausses d'impôt ne sont pas exclues. « C'est d'abord par des économies et subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous devrons atteindre nos objectifs », a déclaré François Hollande samedi, allant à l'encontre de l'engagement de stabilité fiscale martelé par l'exécutif.
En attendant, Paris s'engagera auprès de Bruxelles lors du programme de consolidation budgétaire et de réformes structurelles, remis à la Commission d'ici à la fin avril. C'est sur cette base que Bruxelles pourra accepter en juin prochain, lors de la prochaine étape de la nouvelle gouvernance européenne, de retarder d'un an le retour sous les 3 %. Sur ce point, Olli Rehn a mûrement pesé ses mots : en 2014, Paris devra être «  nettement » sous la barre des 3 %, en ciblant notamment les retraites (lire ci-dessous). Le prochain objectif sera donc sans doute compris entre 2,5 % et 2,9 %. « Je fais entièrement confiance à la France pour, non seulement respecter les règles européennes, mais aussi faire tout ce qui est en son pouvoir pour générer de la croissance, tout en mettant en oeuvre des réformes structurelles dans une période économique difficile », a prévenu samedi le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble.
Elsa Conesa
et Renaud Honoré








Viandes : les méandres d'un commerce juteux

C'est la recherche du prix toujours plus bas qui éclaire le mieux « l'affaire Findus », et qui justifie aussi tous les débordements, voire les escroqueries, de la filière.

Pascal Garnier pour « Les Echos »
Pascal Garnier pour « Les Echos »

Le scandale de la viande de cheval vendue pour de la viande bovine à Findus et à de nombreuses autres entreprises européennes (près de trente au moins), y compris au géant suisse Nestlé, a mis en lumière des circuits commerciaux extrêmement complexes. On a ainsi découvert que la viande utilisée pour fabriquer une barquette de lasagnes était passée par sept intermédiaires, dont deux traders, et cinq pays européens au moins, avant d'être mise en rayon dans treize pays. Le tout pour un produit d'une grande banalité vendu environ 3 euros les 500 grammes.
De quoi susciter de multiples questions. Pourquoi autant d'intermédiaires dans un commerce somme toute assez basique ? Pourquoi aller chercher aussi loin, en Roumanie en l'occurrence, une viande produite localement ? Comment justifier tous ces kilomètres pour fabriquer des plats préparés aussi peu chers ? Pourquoi des traders ? Chaque fois la réponse est la même. Pour obtenir la marchandise au meilleur prix. Parce que, même en France, réputée royaume de la gastronomie et repaire de gourmets, toutes les enquêtes montrent que l'acte déclencheur de l'achat dans les rayons alimentaires reste le prix.
C'est la recherche du prix toujours plus bas qui éclaire le mieux toute cette affaire et qui justifie aussi tous les débordements, voire les escroqueries. La matière première, dans l'industrie agroalimentaire comme dans toutes les autres industries, doit être la moins chère possible pour que le produit final soit abordable, compétitif et que tous les intervenants réalisent néanmoins une marge. Le rôle de trader est à cet égard tout à fait déterminant. C'est son travail de trouver la marchandise au meilleur prix sur les marchés. Il dispose d'interlocuteurs dans le monde entier. Il évite aux entreprises de gérer des relations d'affaires délicates dans les pays comme la Russie. Il obtient les meilleurs prix en mettant ses fournisseurs en concurrence et tire ses profits des volumes.
Un trader d'importance moyenne traite environ 80.000 tonnes de viande par an. A raison de 2 centimes de marge sur 1 kilo de viande, il dégage un résultat de 1,6 million d'euros.
Ces mécanismes commerciaux expliquent comment la matière première peut être acquise à très bas prix. Elle ne représente plus que 7 euros dans un produit fini vendu 100 euros au consommateur, selon l'Observatoire des prix et des marges. Ce qui fait dire à Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), qu'on est sans doute allé « trop loin dans les activités commerciales avec des opérateurs qui recher chent la matière première alimentaire comme ils rechercheraient du minerai ». Et qu'on a vraisemblablement « trop privilégié le marketing et l'emballage au détriment du contenu des produits alimentaires ».
Obsédé par la recherche du profit, Spanghero est soupçonné d'avoir maquillé en viande bovine de la viande de cheval importée de Roumanie. Payée 30 % moins cher que le boeuf, cette viande lui aurait permis de réaliser une plus-value de 550.000 euros sur la vente de 750 tonnes.
Pour Katia Lentz, avocate associée, spécialiste du droit alimentaire au cabinet Field Fisher Waterhouse à Bruxelles, l'affaire est «  un bel exemple de l'agro-criminalité ». Un secteur en plein boom, qui se développe d'autant plus que la contrefaçon est nettement plus difficile à déceler que dans le textile, souligne l'avocate. Selon Interpol, les réseaux impliqués dans les fraudes alimentaires dégagent des « millions d'euros de profits utiles au financement d'autres activités illicites telles que la drogue ou la prostitution ». Le problème est devenu si sérieux que la police internationale a lancé depuis deux ans une opération, baptisée « Opson », destinée à débusquer fraudeurs et contrefacteurs dans le secteur de l'alimentation. « La contrefaçon et la substitution de produits pour d'autres sont des commerces extrêmement juteux », souligne Katia Lentz. Juteux pour les contrevenants, parfois très coûteux pour ceux qui en sont victimes. « Cela explique que certains grands groupes alimentaires salarient à temps plein des détectives chargés de pister ceux qui copient ou vendent un produit pour un autre », dit-elle encore. L'opération Opson connaît un grand succès. Elle propose aux pays qui souhaitent y participer de mettre à disposition leurs douaniers et leurs services vétérinaires pour lutter contre ce genre de fraude. Dix Etats ont souscrit à l'opération en 2011. Ils sont aujourd'hui plus d'une trentaine, dont la majeure partie des pays européens, aux côtés de pays asiatiques, africains, américains. Dans ce cadre, la police a procédé à une centaine d'arrestations et saisi 135 tonnes de produits alimentaires potentiellement dangereux.
Rien ne prouve qu'il y ait eu le moindre danger pour le consommateur dans le trafic de viande de cheval. Néanmoins, souligne encore Katia Lentz, « on voit bien, au travers du dossier Spanghero, à quel point les fraudes alimentaires sont lucratives ». Les sanctions ne sont pas, selon l'avocate, suffisamment dissuasives. Spanghero encourt une amende de 187.500 euros pour une opération jugée frauduleuse par le ministère de l'Agriculture qui lui aurait rapporté 550.000 euros. Les peines en la matière diffèrent notablement d'un pays européen à l'autre. « Le droit pénal n'est pas harmonisé dans l'Union des Vingt-Sept », explique Katia Lentz. Une réflexion est néanmoins en cours au Parlement européen pour changer cette situation.
Marie-Josée Cougard
Journaliste au sein du service Industrie des « Echos »


Les points à retenir
La matière première, dans l'agroalimentaire comme dans toutes les autres industries, doit être la moins chère possible pour que le produit final soit abordable et que tous les intervenants réalisent néanmoins une marge.
L'alimentation attire de plus en plus d'acteurs en quête d'argent facile.
Interpol travaille depuis deux ans pour débusquer les contrefaçons, comme celle de la viande de cheval vendue pour de la viande bovine.










Budget 2014: 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires seront à trouver

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a indiqué lundi qu'il allait falloir trouver « 6 milliards d'euros de recettes » supplémentaires en 2014 pour conserver « la stabilité fiscale », tout en refusant de parler d'augmentation d'impôts.

Jérôme Cahuzac à l\'Assemblée nationale - AFP
Jérôme Cahuzac à l'Assemblée nationale - AFP

Pour l'heure, évoquer des hausses d'impôts semble encore tabou au sein du gouvernement, même si François Hollande lui-même a fait un pas dans cette direction samedi en déclarant que « « c'est d'abord par des économies et subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous devrons atteindre nos objectifs. »
Interrogé ce lundi matin sur Europe 1, le ministre du Budget, Jérome Cahuzac, s'est donc bien gardé d'employer l'expression « hausse d'impôts » en évoquant les défis qu'il faudra relever pour le Budget 2014. « Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l'année prochaine, il y aurait 5 à 6 milliards d'euros d'impôts de moins », a-t-il en effet déclaré.
« Il faudra dégager des économies », a-t-il concédé, mais « la situation budgétaire de la France ne nous permet malheureusement pas de nous priver de 6 milliards d'euros de recettes ». Donc « il faudra trouver 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires », a-t-il martelé.

Malgré tout, l'objectif de retour à l'équilibre du budget en 2017 reste de mise. « Nous avons toujours eu pour objectif l'annulation des déficits en 2017, et je confirme aujourd'hui cet objectif », a déclaré Jérôme Cahuzac
Des déclarations qui interviennent alors qu' en fin de semaine dernière Bruxelles a rendu public ses dernières prévisions macro-économiques qui laissent entendre que, à politique inchangée, le déficit de la France atteindrait 3,7 % du PIB en 2013 et à 3,9 % en 2014.









JUSTICE ?
Marée noire: procès au civil du géant pétrolier BP à La Nouvelle Orléans
LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis) — Le procès civil du géant pétrolier BP débute lundi à La Nouvelle-Orléans, avec en jeu une amende maximum de 17 milliards de dollars pour "faute lourde", près de trois ans après la plus grande marée noire accidentelle de l'histoire.
BP a déjà réglé le volet pénal de l'affaire en acceptant sa culpabilité et en payant à l'Etat fédéral le montant record de 4,5 milliards de dollars. Il a aussi versé 7,8 milliards de dollars à des particuliers et entreprises affectés par la marée noire.
Mais le gouvernement continue ses poursuites au civil contre la compagnie, qu'il accuse de négligence ayant conduit à la fuite du puits Macondo, à plus de 1.500 mètres de profondeur. L'amende maximale a été fixée à 17 milliards de dollars, soit l'équivalent d'une fois et demi le bénéfice de BP pour l'année 2012.
Le 20 avril 2010, une explosion sur la plateforme Deepwater Horizon, à 80 kilomètres au large de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane dans le Golfe du Mexique, faisait 11 morts et déclenchait une marée noire que BP mettra 87 jours à stopper en cimentant le gisement, à 4.000 mètres sous le fond de la mer.
Les procureurs américains entendent prouver que l'explosion est le fruit d'une "faute lourde" de la part de BP.
Mais "la faute lourde est un seuil très élevé qui selon BP ne peut pas être atteint dans cette affaire", a déclaré le directeur juridique de BP, Rupert Bondy, dans un communiqué. "C'est un accident tragique, résultant de plusieurs causes et impliquant de multiples parties".
Parmi les autres "parties" accusées par BP, le groupe suisse de forage pétrolier en haute mer Transocéan, propriétaire de la plateforme Deepwater Horizon, et le sous-traitant américain Halliburton, qui a construit le coffrage en ciment du forage.
Transocéan a plaidé coupable et accepté de payer 1,4 milliard de dollars d'amende lors d'un accord au pénal et au civil.
Un procès de plusieurs mois
Hors procès, BP a dépensé environ 14 milliards de dollars pour les opérations de nettoyage et 10 milliards de compensations pour les entreprises, particuliers et autorités locales qui ont accepté de ne pas porter l'affaire devant la justice.
La première phase du procès qui s'ouvre lundi dans un tribunal fédéral de La Nouvelle-Orléans se concentrera sur les causes de l'accident et les responsabilités.
Une deuxième phase, dans plusieurs mois, déterminera le volume exact de pétrole déversé dans la mer. L'Etat fédéral a accepté mardi de ne pas compter les 810.000 barils que BP avait réussi à aspirer du puits avant qu'ils ne se répandent dans le golfe.
Mais une différence notable subsiste entre l'estimation initiale de l'Etat (4,9 millions de barils) et celle de BP (3,1 millions). L'estimation finale s'avèrera cruciale car l'amende dépend du volume de pollution, à raison de 4.300 dollars par baril si la faute lourde était prouvée.
Dans la troisième et dernière phase du procès, la cour évaluera le préjudice environnemental et économique souffert par la région.
"C'est un procès très complexe", commente Ed Sherman, un professeur de droit à l'Université de Tulane qui suit la procédure depuis le début..a compagnie peut en outre toujours conclure un accord à l'amiable avec l'Etat, même après le début du procès, pour limiter son risque financier. "BP ne peut pas se permettre de laisser le procès aller jusqu'au jugement, car les risques sont trop grands et les faits sont nettement contre eux", estime ainsi une autre experte, Blaine LeCesne, à l'Université Loyola.










Prisons : le rapport annuel qui fait mal

Maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, le 22 décembre 2007.
Maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, le 22 décembre 2007. (Photo Félix LEDRU)

au rapport Offre de soins insuffisante, prise en charge «préoccupante» des personnes âgées, arbitraire de la sanction... Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, dresse un tableau sévère du système français.

Libération
Chaque année, ses rapports sont attendus avec impatience. Parce que leur précision n’a pas varié d’un iota depuis qu’il occupe le poste de Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Parce qu’ils sont toujours aussi cinglants. Depuis 2008, Jean-Marie Delarue est l’observateur avisé du système pénitentiaire français. L’homme qui pointe les entorses à la loi, les manquements aux droits élémentaires...
Mis en place sous Sarkozy, le conseiller d’Etat de 63 ans est très respecté, aussi bien à droite qu'à gauche. Juste après l'élection de François Hollande, il avait embarrassé le PS en proposant une «loi d’amnistie spécifique» à l’égard des condamnés à des peines «très légères», afin de lutter contre la surpopulation carcérale. Le ministère de la Justice n’avait pas donné suite.
Après après avoir notamment abordé le travail en prison dans son rapport d’activité 2011, Jean-Marie Delarue a choisi cette année de mettre l’accent sur la santé et le vieillissement des détenus, ainsi que sur les règles de discipline plus ou moins tacites qui rythment la vie des établissements. Libération.fr a lu ce document. En voici les principaux éléments.

L’arbitraire de la sanction

Les lieux clos répondent à des règles de discipline, plus ou moins écrites, tacites, légales. S’il existe un règlement en prison, il existe également un «infra-droit», écrit le Contrôleur, dont l’arbitraire fait naître «un sentiment de révolte intense». Mais la situation est encore plus floue dans les hôpitaux psychiatriques, les Centres éducatifs fermés ou les centres de rétention pour étrangers, où, «en l’absence d’un droit disciplinaire formel, l’imagination humaine, très fertile en la matière, a inventé toute une gamme de sanctions déguisées, illicites ou clandestines». Le contrôleur s'étend longuement sur le cas des patients des hôpitaux psychiatriques.
«Des sanctions déguisées peuvent concerner des éléments très concrets de leur vie quotidienne. Officiellement, il s’agit de "mesures de soin prises dans l’intérêt du malade".» Comme «l’administration de neuroleptiques, parfois qualifiée de "camisole chimique"», l’interdiction de recevoir la visite de ses proches «dans l’intérêt du patient», l’interdiction de téléphoner, l’interception de lettres au nom de «motifs thérapeutiques»... Le contrôleur rapporte ce cas de punition collective après des débuts d’incendies dont l’auteur n’avait pas été identifié. Plus de sorties dans le jardin, plus de tabac, plus de briquets, plus de téléphones ni de visites «jusqu'à nouvel ordre», précisait le courrier d’un médecin. Dans un établissement d’Outre-mer, un patient avait été placé à l’isolement depuis 15 jours «pour avoir eu une relation sexuelle avec une patiente et pour l’empêcher de la rencontrer à nouveau».

Une offre de soin «inégale»

Jean-Marie Delarue consacre une part importante de son travail aux questions de santé dans les établissements pénitentiaires. Son constat est sans appel : «L’offre de soins peut être encore très inégale et elle n’est pas toujours à la hauteur de ce que notre société est en droit d’attendre.» L’enjeu est de taille : 27,1% des détenus ont besoin de soins en santé mentale. Un taux dix fois plus élevé que dans la population française. Pourtant, la coordination avec les services compétents est insuffisante et les consultations avec les médecins spécialistes restent très longues à obtenir. L’extraction des détenus pour raison médicale est un «point noir».
Même inquiétude en ce qui concerne les toxicomanes (un tiers des entrants consomme des produits illicites). Les contrôleurs ont constaté que certains praticiens des établissements pénitentiaires refusaient de prescrire des produits de substitution - tel le Subutex® - en raison des risques de trafic. Or, «c’est l’état du patient qui doit primer», rappelle Jean-Marie Delarue. Les soins dentaires et ophtalmologiques souffrent aussi de graves lacunes. Trop systématiquement, on décide d’arracher les dents malades des détenus, au lieu de les traiter. Les produits nécessaires à la conservation des lentilles ne sont pas toujours mis à disposition des patients, même ceux qui ont «les moyens de les financer».
Le rapport s’intéresse également à un phénomène rarement abordé : la place des personnes âgées en prison. «L’âge moyen de la population pénale progresse en raison de l’augmentation de la durée des peines et des caractères des auteurs de certaines infractions», note le contrôleur. Au 1er janvier 2012, les établissements français comptaient 2 565 détenus de 60 ans et plus. Leur prise en charge n’est pas adaptée, et même carrément «préoccupante». «Le rythme de vie à l’intérieur de l’établissement, l’organisation de celle-ci est, pour cette population, source d’angoisse.» Jean-Marie Delarue préconise un recours accru aux peines en milieu ouvert. «Une telle orientation serait manifestement la plus respectueuse de la dignité humaine», juge-t-il.

A quand le bilan des centres éducatifs fermés ?

«L'éducation doit rester le fil conducteur dans la prise en charge des enfants enfermés», rappelle Jean-Marie Delarue, en se référant à l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante. Il remarque d’ailleurs que l’enfermement demeure une sanction pénale d’exception. «En flux, ce sont entre 3 200 et 3 400 enfants qui entrent chaque année en prison et autant qui en sortent.» Au final, le nombre de mineurs détenus reste relativement stable alors que celui de l’ensemble des personnes incarcérées augmente.
Sur le sujet sensible des mineurs accompagnés placés en rétention administrative, qui a valu à la France une condamnation par la CEDH en janvier 2012, le contrôleur salue l’instruction de Manuel Valls pour que les familles avec des enfants mineurs ne soient plus placées en rétention administrative, préférant l’assignation à résidence. Il déplore cependant que cette restriction ne s’applique pas en Outre-Mer, rapportant qu’en août 2012, au centre de Pamandzi (Mayotte), un très jeune enfant a été retrouvé décédé aux côtés de sa mère.
Dans ses recommandations, comme en 2011, Jean-Marie Delarue rappelle qu’un bilan pour les mineurs en Centre éducatif fermé (projet, évolution, prise en charge à la sortie...) «demeure peu répandu sauf dans les établissements qui tournent bien». Exactement ce que disait la ministre Christiane Taubira cet été... ce qui lui avait valu une belle polémique.
 Les analyses politiques du CGLPL

 










DSK demande la saisie de l'ouvrage de Marcela Iacub sur leur liaison
PARIS — Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont annoncé lundi à l'AFP qu'ils allaient demander à la justice la saisie du livre de Marcela Iacub relatant leur liaison, qui doit sortir mercredi, lors d'une audience de référé prévue mardi.
DSK a assigné Marcela Iacub et son éditeur pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et demandent l'insertion d'un encart sur chacun des exemplaires de l'ouvrage et "à titre subsidiaire" la saisie du livre, selon ses avocats, Me Richard Malka et Jean Veil.
Il a également attaqué Le Nouvel Observateur, qui en a publié des extraits dans son dernier numéro, et demande une publication judiciaire couvrant l'intégralité de la Une de l'hebdomadaire, ont-ils ajouté.
DSK demande 100.000 euros de dommages et intérêts solidairement à Marcela Iacub et à Stock, son éditeur et la même somme au journal.
Dans "Belle et Bête", Marcela Iacub relate sa liaison avec l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) de janvier à août 2012.
Même si l'ancien ministre n'est jamais nommément désigné dans le livre, l'auteur confirme dans un long entretien au Nouvel Observateur qu'il s'agit bien de DSK, tout en précisant que l'ouvrage contient des éléments de fiction.
Le personnage principal y est décrit comme un être "mi-homme mi-cochon".
Dans un courrier adressé à Jean Daniel, un des fondateurs de l'hebdomadaire, et publié jeudi sur le site du Figaro, DSK a dit son "dégoût" et fustigé "le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement".
"Au-delà du caractère fantasmatique et donc inexact du récit, c'est une atteinte méprisable à ma vie privée et à la dignité humaine", ajoute l'ancien ministre qui dénonce "une opération qui donne la nausée" et a "demandé à ses avocats d'étudier toutes les voies légales pour combattre cette abomination".
Anne Sinclair, présente dans l'ouvrage également de façon anonyme et qui a rencontré Marcela Iacub, a dénoncé "un récit trompeur et fielleux de (leur) entrevue en se livrant à une interprétation diffamatoire et délirante de (ses) pensées".
"Comment, pour des raisons mercantiles, Le Nouvel Observateur a-t-il pu descendre aussi bas dans l'abjection ?", affirme-t-elle dans une lettre à Laurent Joffrin, directeur de l'hebdomadaire, et Jérôme Garcin, responsable des pages culturelles, également publiée par le Figaro.fr.
Interrogé sur ce livre lundi matin France Inter, Manuel Valls a déclaré qu'il ne l'avait pas lu, mais qu'au vu des extraits publiés dans la presse, "c'est plutôt le dégoût qui l'emporte".












SOCIAL

 

Crédit agricole pourrait supprimer plus de 1 400 postes

Selon «les Echos», le Crédit Agricole pourrait supprimer plus de 1 400 postes en 2013.
Selon «les Echos», le Crédit Agricole pourrait supprimer plus de 1 400 postes en 2013. (Photo Eric Piermont. AFP)

Selon «les Echos», la banque n'a néanmoins pas défini de plan précis à ce stade.

Libération
Crédit agricole pourrait supprimer cette année 1 418 postes au sein de ses caisses régionales, rapporte lundi le quotidien les Echos, la banque assurant qu’aucun plan n’est arrêté à ce stade.
S’appuyant sur un document interne de la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA), l’organe politique du groupe qui représente les caisses régionales, les caisses prévoient le départ de 4 125 salariés et le recrutement de 2 707 personnes en 2013. Interrogé par l’AFP, la FNCA s’est refusée à tout commentaire.
La directrice générale adjointe de la fédération, chargée des ressources humaines, Camille Béraud, a précisé aux Echos que n’existait, en l'état, aucune stratégie de suppression de postes à l'échelle du groupe.
Elle a, par ailleurs, indiqué que la prévision des recrutements n'était plus de 2 707 mais de 3 000 personnes.


 

 

 

 

SOCIETE

 

La Russie interdit le tabac dans les lieux publics


Pause cigarette sur un balcon à Krasnoïarsk, en Sibérie, fin janvier.
Pause cigarette sur un balcon à Krasnoïarsk, en Sibérie, fin janvier. (Photo Ilya Naymushin. Reuters)

Le texte entrera en vigueur graduellement d'ici à juin 2014. Le prix du tabac devrait aussi augmenter.

Libération
Le président russe, Vladimir Poutine, a promulgué lundi une loi interdisant de fumer dans les lieux publics, qui va progressivement entrer en vigueur à partir de juin, a annoncé le Kremlin.
La loi sur «la protection de la santé des personnes contre le danger du tabagisme passif et les conséquences de la consommation de tabac» avait été approuvée le 12 février par la chambre basse du Parlement (Douma) et entérinée le 20 février par le Conseil de la Fédération (chambre haute), a rappelé la présidence russe dans un communiqué. Selon le texte, il sera notamment interdit de fumer dans les écoles et les universités ainsi que dans les bâtiments administratifs, tels que les ministères.
Et à partir du 1er juin 2014, l’interdiction sera étendue aux trains de grandes lignes, mais aussi aux restaurants et aux hôtels. Cette loi interdit également la publicité et le parrainage en faveur des produits du tabac. D’autres mesures comme l’augmentation des taxes sur le tabac et l’instauration d’un prix minimal du paquet de cigarettes sont prévues.
En octobre, le Premier ministre Dmitri Medvedev avait annoncé que le gouvernement allait examiner un projet de loi du ministère de la Santé prévoyant d’interdire de fumer dans les lieux publics, dans l’espoir de réduire le nombre de fumeurs. Le chef du gouvernement avait alors déploré que la Russie soit devenue le «pays avec le plus grand nombre de fumeurs au monde», quelque 44 millions, ce qui représente un tiers de la population totale du pays.
Près de 400 000 Russes meurent chaque année à cause du tabagisme, avait-il souligné. En Russie, un paquet de cigarettes coûte environ 40 roubles (un euro) et il est encore possible de fumer dans les restaurants et les bars, ce qui est interdit dans de nombreux pays de l’UE.










La stratégie insidieuse des anti-IVG sur le net




Se présentant comme neutres et ressemblant à des sites officiels, des sites présentent l'IVG comme un acte douloureux et aux conséquences psychologiques irrévocables. Le gouvernement promet un site officiel.
Le ton est calme, enveloppant et rassurant. «Vous êtes perdue, et c'est normal». «Merci pour votre confiance, bravo pour votre courage à exprimer vos émotions.» Au téléphone, la voix chuchote et apaise. «Je suis là pour vous écouter, expliquez-moi de quoi vous avez peur.» Ces paroles émanent des conseillers bénévoles qui oeuvrent pour des sites comme écouteivg, ivg.net ou sos-bébé. Tous possèdent une ligne d'écoute et un service d'assistance par mail. Ils s'adressent aux femmes enceintes qui ne savent pas si elles veulent mener à terme leur grossesse. Ces sites apparaissent en haut de la liste quand la requête «IVG» est formulée sur Google. Un design neutre, des numéros verts, des descriptions comme «centre national d'écoute anonyme et gratuit» ou «centre de documentation national sur l'avortement» laissent penser qu'il s'agit de sites officiels.

Mais quand l'échange se prolonge, s'il n'est jamais déconseillé explicitement d'avorter, le message se fait de moins en moins neutre, a constaté Le Figaro en consultant des courriels échangés entre ces sites et des femmes à la recherche d'assistance. «Il faut neuf mois pour faire un enfant, mais aussi neuf mois pour faire une maman». «Ce bébé peut vous apporter un élan de motivation profonde pour construire une belle vie». «Peut-être vous ne devriez en parler à personne. Ce trésor n'appartient qu'à vous.» «Tant de femmes s'engagent dans une IVG sans bien avoir mesuré ce qui allait se passer et souvent le regrettent.»

«J'ai tué mon bébé»

À aucun endroit la légalité de l'avortement n'est remise en question ou la détresse que peuvent ressentir certaines femmes enceintes sous-estimée. Mais les témoignages d'IVG postés sur ces sites font tous le récit d'un traumatisme suivi de regrets. «J'ai arraché mon bébé, je l'ai fait disparaître, en gros j'ai tué mon bébé», écrit une certaine Elodie de 23 ans sur ivg.net. L'embryon ou le foetus est systématiquement appelé «le bébé» et la femme enceinte la «future maman». Pas d'opposition frontale donc, mais un message martelé l'air de rien. «Ce n'est plus la légalité de l'avortement qui pose problème aujourd'hui mais sa légitimité» a expliqué Nathalie Bajos, spécialiste de l'avortement à l'Inserm, à l'Agence France Presse.
Les membres des associations à l'origine des sites refusent d'être qualifiés «d'anti-avortement». «Nous publions des témoignages de femmes en souffrance car nous en recevons, il s'agit d'honnêteté», réagit un membre d'ecoute-ivg, qui a choisi de rester anonyme. Derrière écoute-ivg, «une trentaine de personnes qui ont toutes été confrontées à l'avortement», poursuit notre interlocuteur. Ivg.net dit enregistrer environ 2.000 visites par jour. Pour sa responsable, la plateforme délivre des informations «neutres».
Sos-bébé, (un site qui évoque aussi d'autres problématiques liées à la grossesse comme le handicap du foetus ou les fausses couches) se défend aussi de tout biais. Mais nulle part le site ne précise que les bénévoles qui répondent aux mails et au téléphone font partie d'Alliance Vita, mouvement créé en 1993 par Christine Boutin dont les membres sont catholiques pour leur majorité.

Des sites «trompeurs» mais «pas hors-la-loi»

Ces sites sont «extrêmement trompeurs», a reconnu la ministre du Droit des femmes Najat Vallaud-Belkacem en janvier dernier, mais «ils ne sont pas hors-la-loi». En guise de reponse, la ministre a appelé «les associations à se développer sur Internet, à envahir les réseaux sociaux pour lancer une contre offensive», comme l'avait relevé Le Lab. Najat Vallaud-Belkacem prévoit également de mettre en place un site gouvernemental d'informations sur l'IVG, sans indiquer de date précise de mise en ligne. En attendant, les femmes s'alertent entre elles et racontent sur des forums leur expérience désarmante face à ces conseillers qu'elle croyaient objectifs.












Le scandale alimentaire qui s'annonce


LE MONDEQue se passe-t-il vraiment dans l'univers de la viande industrielle ? Et que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Avant d'essayer de répondre, il est bon d'avoir en tête deux études récentes.
La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait - de vache, de chèvre ou d'humain - d'anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d'hormones et bien sûr d'antibiotiques. Le lait de vache contient le plus grand nombre de molécules.
La seconde, qui date de 2012, est encore plus saisissante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l'alimentation, en s'appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse.
Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ils y ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole, ou encore des fongicides.
Certes à des doses très faibles – en général –, mais, comme on le verra, la question se pose aujourd'hui dans des termes neufs.
On remarquera que, dans le scandale en cours, un mot a presque disparu : phénylbutazone. Cet anti-inflammatoire, on le sait, a été retrouvé dans des carcasses de chevaux exportés vers la France.

UNE FRAUDE ISOLÉE ?
Or la phénylbutazone est un produit dangereux, interdit dans toute viande destinée à la consommation humaine. S'agit-il d'une fraude isolée ? Ou bien, comme certains éléments permettent de l'envisager, d'une pratique tolérée par les autorités de contrôle ?
Nul besoin d'une vaste enquête pour avoir une idée de l'incroyable pharmacopée destinée aux animaux d'élevage. La liste des produits autorisés contient de nombreux douvicides (contre des vers parasites), anticoccidiens (parasites de l'intestin), anthelminthiques (vermifuges), hormones, vaccins, neuroleptiques et antibiotiques.
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000432020&dateTexte=&categorieLien=id
Sait-on comment l'oxytétracycline se mélange avec la gonadolibérine chez un poulet ? Comment le flubendazole se marie avec l'azapérone et les prostaglandines PGF2 dans la chair d'un porc ? Le thiabendazole avec le diazinon ou le décoquinate dans le sang d'une bonne vache charolaise ?
Aucune étude sur les effets de synergie de ces produits n'est menée. Il n'est pas dit qu'elles seraient possibles.
Lorsque c'est le cas, on découvre en tout cas un nouveau monde. Le 3 août 2012, la revue PloS One publiait un travail sur les effets combinés de trois fongicides très employés dans l'agriculture. Leur association provoque des effets inattendus sur les cellules de notre système nerveux central.
Commentaire de l'un des auteurs, Claude Reiss : "Des substances réputées sans effet pour la reproduction humaine, non neurotoxiques et non cancérigènes ont, en combinaison, des effets insoupçonnés."
Effets insoupçonnés, éventuellement cancérigènes, ouvrant la voie –peut-être – à des maladies neurodégénératives comme Parkinson, la sclérose en plaques ou Alzheimer.
Cette découverte est cohérente avec les grands changements en cours dans la toxicologie, qui étudie les substances toxiques.

"LA DOSE FAIT LE POISON"
Aujourd'hui encore, le principe de base de cette discipline est le Noael (No observed adverse effect level), ou dose sans effet toxique observable. Longtemps avant Noael, son précurseur Paracelse – un magnifique alchimiste du XVIe siècle – résumait à sa façon le paradigme actuel de la toxicologie : "Toutes les choses sont poison, et rien n'est sans poison ; seule la dose fait qu'une chose n'est pas un poison."
Phrase-clé que des générations de toxicologues ont résumée dans cette formule : "La dose fait le poison."
Mais la connaissance bouscule les idées en apparence les plus solides. Le lourd dossier des perturbateurs endocriniens vient rebattre les cartes de manière spectaculaire.
En deux mots, ces substances chimiques imitent les hormones naturelles et désorientent des fonctions essentielles du corps humain, comme la reproduction ou la différenciation sexuelle.
Or les perturbateurs agissent à des doses si faibles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a pu conclure, dans un rapport de 2011, que les effets de l'un d'eux, le bisphénol A, étaient avérés à "des doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires".
Il est certain que ce seul propos marque un tournant. Car du même coup, la dose journalière admissible (DJA) du bisphénol A - sa limite légale - pourrait être divisée par... 2 millions, selon le toxicologue André Cicolella.
Le bisphénol A pourrait même "avoir des effets plus importants à très faible niveau d'exposition qu'à haut niveau", ce qui mettrait à bas tout l'édifice.
Quel rapport avec cette fraude géante appelée désormais "horsegate" ? C'est on ne peut plus limpide : nul ne sait ce que contient réellement la viande industrielle. Et nul ne veut savoir. Dans la lutte contre l'orgie d'antibiotiques donnés au bétail, le ministère de l'agriculture apparaît comme un Janus biface.
D'un côté, des promesses, et, de l'autre, l'inaction. Il lance fin 2011 un plan de réduction "de 25 % en cinq ans de la consommation des antibiotiques destinés aux animaux", mais que n'a-t-il oeuvré auparavant ? Entre 1999 et 2009, l'exposition du bétail à ces médicaments a augmenté de 12,5 %.
Certes, le volume global a baissé entre ces deux dates, mais les nouveaux produits sont actifs à des doses plus faibles. La situation s'aggrave, alors que l'antibiorésistance a été repérée dès avant la seconde guerre mondiale.
De quoi s'agit-il ? Après un temps court, les bactéries combattues par un antibiotique mutent. Ainsi des sulfamides, introduits en 1936, confrontés dès 1940 à des souches résistantes de bactéries.
LES INFECTIONS NOSOCOMIALES
Ainsi de la molécule de tétracycline, ainsi du tristement célèbre staphylocoque doré, dont plusieurs souches résistantes ont donné diverses lignées SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline).
Le SARM joue un rôle fondamental dans les infections nosocomiales, celles qui surviennent dans les hôpitaux. Bien que des chiffres indiscutables n'existent pas, on pense que les trois quarts des 7 000 à 10 000 décès annuels de ce type en France sont le fait de bactéries résistantes aux antibiotiques, au tout premier rang desquelles le SARM.
Des chiffres officiels américains font état de 19 000 morts dans ce pays en 2005, soit davantage que le sida. L'enjeu de santé publique est donc considérable.
www.nytimes.com/2007/12/16/magazine/16wwln-lede-t.html
Et il n'est pas exagéré de parler d'une maladie émergente, dont l'évolution demeure imprévisible. Tout récemment, le professeur David Coleman, spécialiste de la question, a identifié une souche si différente des autres qu'elle ne peut être détectée par les tests existants. Bien qu'elle touche les humains, elle se développe tout d'abord chez des animaux d'élevage, surtout les bovins.
www.irishexaminer.com/archives/2011/0604/ireland/fears-over-new-strain-of-mrsa-bug-156829.html
Ce n'est guère étonnant, car une autre souche - le CC398 - prolifère depuis des années dans les élevages industriels.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu, en 2010, un avis indiquant que le réservoir du CC398 se trouve chez les bovins, la volaille, mais surtout chez les porcs.
Fait inquiétant, le SARM animal est de plus en plus présent dans les infections humaines, et une étude néerlandaise (Voss et al., 2005) établit que les producteurs de porcs sont 760 fois plus touchés que la population générale.
Un exemple frappe l'imagination : celui d'un vétérinaire (Nienhoff et al., 2009) qui transmet à son propre chien un SARM animal acquis au contact d'un porc.
C'est dans ce contexte de grande inquiétude que l'EFSA lance en 2008 une enquête européenne. Disons franchement qu'elle étonne. Laissons de côté le mystère britannique, qui ne reconnaît aucun cas de SARM animal.
L'Espagne, en revanche, a retrouvé la souche CC398 dans 46 % des élevages porcins, l'Italie dans 14 % d'entre eux, l'Allemagne dans 43,5 % et la Belgique dans 40 %. Autrement exprimé, tous nos voisins sont fortement touchés. Mais pas nous.
Nos services ne rapportent que 1,9 % d'élevages porcins frappés par le SARM animal, dont tout le monde sait qu'il tue en France un nombre inconnu, mais en toute hypothèse élevé, de malades.
Ce pourcentage est peut-être exact, mais il fait penser, mutatis mutandis, à ce nuage de Tchernobyl qui aurait par miracle épargné la France.
Il est peut-être exact, mais l'Europe elle-même, par le biais de l'EFSA, a diplomatiquement fait état de sa grande surprise au vu des résultats. Citation du rapport de 2009 : "L'EFSA recommande en outre que de nouvelles études soient réalisées afin d'identifier les raisons justifiant les différences observées au niveau de la prévalence du SARM dans les différents Etats membres."
Oui, pourvu que ce pourcentage soit exact, ce qui serait mieux que de jouer avec le feu bactérien. Car laisser flamber le SARM dans les élevages serait autrement plus grave que le tour de passe-passe autour de la viande de cheval.
Aucune équipe gouvernementale, depuis cinquante ans, n'a osé ouvrir le dossier infernal de l'élevage industriel et de la folie des antibiotiques. Le moment est peut-être venu.

Références à consulter
Simultaneous Determination of 20 Pharmacologically Active Substances in Cow's Milk, Goat's Milk, and Human Breast Milk by Gas ChromatographyMass Spectrometry, J. Agric. Food Chem., 2011, 59 (9), pp 5125–5132.
Multiclass method for fast determination of veterinary drug residues in baby food by ultra-high-performance liquid chromatography–tandem mass spectrometry, Food Chemistry, volume 132, 15 juin 2012, Pages 2171–2180.
Le Monde 7 août 2012
Prevalence of MRSA ST398 positive production holdings, MRSA EU baseline survey in breeding pigs, EFSA, 2008.

Fabrice Nicolino, né en 1955 à Paris. Il a travaillé comme enquêteur, chroniqueur ou reporter pour un grand nombre de journaux français, parmi lesquels "Géo", "Le Canard enchaîné", "Politis", "Télérama", "Terre sauvage", "La Croix". Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont des livres pour enfants - dernier en date : "Ma tata Thérèse" (Sarbacane, 2012) - et des essais comme "Pesticides, révélations sur un scandale français" (Fayard, 2011) et "Bidoche : l'industriede la viande menace le monde" (Actes Sud, 2010).
Il n'est pas injurieux de parler de mise en scène. Après tout, chacun évoque depuis longtemps la "scène médiatique", et c'est bien là que se joue en partie la crise actuelle de la viande industrielle.
Parmi les nombreux acteurs de la pièce, l'agence de communication reste obstinément dans l'ombre, ce qui empêche de saisir certains des ressorts de l'intrigue. Mais voyons de plus près.
Le 11 février, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, déclare : "Je découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de trading entre grossistes à l'échelle européenne."
Est-ce crédible de la part d'un petit-fils d'agriculteur, titulaire d'un BTS agricole, longtemps professeur d'économie dans un lycée agricole ?
Mais n'était-ce pas le début d'une stratégie de communication, destinée à éteindre l'incendie ? Il faut comprendre que M. Le Foll s'appuie sur des règles de communication. Un, il s'agit de désigner un responsable unique, portant un nom et si possible un visage.
La recherche d'un bouc émissaire appartient à l'histoire ancienne des sociétés humaines, elle peut paraître élémentaire, mais c'est précisément sa force. La communauté a besoin de se ressouder au détriment d'un coupable.
FEUILLE DE ROUTE
Preuve s'il en était besoin de ce scénario, on a commencé par accuser la Roumanie, pays lointain, mais, la tentative ayant échoué, on essaya d'incriminer un trader néerlandais, avant que le ministre de la consommation, Benoît Hamon, ne charge la société française Spanghero.
Premier mouvement de communication : la désignation. Suivie d'une puissante affirmation de la puissance publique, annonçant fièrement qu'elle allait multiplier contrôles et analyses.
Pour enfin imposer une loi nationale à une industrie désormais mondialisée et financiarisée. Ne raillons pas, car nos ministres ne font que suivre une feuille de route, qui est celle d'agences spécialisées.
On ne trahira pas un secret en écrivant que d'excellents professionnels sont chargés d'offrir services et conseils en cas de crise alimentaire. L'une des principales agences parisiennes est conduite par un ancien responsable de l'association de consommateurs UFC-Que choisir.
Ce qui permet sans doute de répondre à la crise avec bien plus d'à-propos.
Ces agences sont évidemment intervenues dans les dossiers les plus chauds de ces vingt dernières années : vache folle, poulet à la dioxine, farines animales, grippe aviaire, grippe porcine.
Un exemple moins connu, mais éclairant, concerne l'affaire des dioxines contenues dans le saumon d'élevage européen, révélée par une étude scientifique parue dans Science en janvier 2004.
L'agence de communication embauchée par les industriels français du saumon lance aussitôt une contre-offensive qui se révélera payante. On ne peut la raconter en détail, mais elle passera par une authentique désinformation visant à discréditer l'article de Science. Illégal ? Non : discutable.









DIVERS

 

Oscars 2013 : "Argo" l'emporte sur "Lincoln", "Amour" meilleur film étranger


Le Monde.fr

L'acteur et réalisateur Ben Affleck avec l'Oscar du meilleur film pour "Argo" à Hollywood, le 25 février 2013. 
L'acteur et réalisateur Ben Affleck avec l'Oscar du meilleur film pour "Argo" à Hollywood, le 25 février 2013. | AFP/ROBYN BECK

La plupart des pronostiqueurs annonçaient la victoire d'Argo et de fait le film de et avec Ben Affleck a reçu l'Oscar du meilleur film, lors de la 85e édition de la remise des Academy Awards, dimanche 24 février, à Los Angeles.
Plus inattendue a été l'identité de la célébrité qui a ouvert l'enveloppe : en duplex avec Jack Nicholson, Michelle Obama a annoncé depuis la Maison Blanche, le titre du film vainqueur.
Ce fut l'une des nombreuses surprises d'une soirée marquée par la dispersion des votes. L'Odyssée de Pi, d'Ang Lee, qui a remporté le plus grand nombre d'Oscars, est reparti avec seulement quatre statuettes (réalisateur, musique, photo et effets spéciaux). Lincoln, de Steven Spielberg, nommé dans douze catégories, n'a remporté que les Oscars du meilleur acteur (pour Daniel Day-Lewis) et du meilleur décor.

Jennifer Lawrence et son Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Happiness Therapy", de David O. Russell, à Los Angeles, le 24 février 2013. 
Jennifer Lawrence et son Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Happiness Therapy", de David O. Russell, à Los Angeles, le 24 février 2013. | INVISION/AP/JOHN SHEARER

Quant à Amour, de Michael Haneke, nommé dans quatre catégories, il s'est contenté de l'Oscar du meilleur film étranger. Emmanuelle Riva, qui a fêté son 86e anniversaire à Hollywood, n'a pas reçu le trophée de l'actrice qui est allé à Jennifer Lawrence pour Happiness Therapy, de David O. Russell. La jeune femme a d'ailleur présenté ses vœux à son aînée depuis la scène.
Les Oscars des seconds rôles sont allés à Christoph Waltz pour Django Unchained, de Quentin Tarantino et à Anne Hathaway pour Les Misérables, pendant que ceux du scénario étaient décernés à Chris Terrio pour Argo (adaptation) et à Quentin Tarantino pour Django Unchained (scénario original).











JAPON. Séisme de magnitude 6,2 à Tokyo

Vue de Tokyo. Photo non datée. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)
Vue de Tokyo. Photo non datée. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)
Un séisme d'une magnitude de 6,2 a secoué lundi 25 février le centre et le nord de la grande île japonaise de Honshu, dont la capitale Tokyo, a indiqué l'agence de météorologie japonaise.  L'institut de géophysique américain (USGS) évalue quant à lui la magnitude à 5,7.
Selon l'agence de météorologie japonaise, le tremblement de terre, dont l'épicentre se situait à environ 10 km de profondeur dans la préfecture de Tochigi, au nord de Tokyo, s'est produit à 16h23 (8h23 à Paris).

Pas d'alerte au tsunami

A Tokyo, des immeubles ont bougé pendant environ une demi-minute. Le séisme a été ressenti sur pratiquement un tiers du territoire japonais au vu de la carte diffusée par l'agence météorologique.
Selon la télévision publique NHK, aucun dégât ni anomalie n'ont été constatés dans les centrales nucléaires près de l'épicentre. En outre, aucune alerte au tsunami n'a été lancée.
Le dernier puissant tremblement de terre remonte au 7 décembre : d'une magnitude de 7,3, il avait secoué le nord-est du Japon et avait été fortement ressenti jusqu'à Tokyo, à plusieurs centaines de kilomètres au sud de l'épicentre.

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